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DS4 PCSI 1 et 2

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Partie I

A - Cuve à ondes
On considère une cuve à ondes, constituée d’une nappe d’eau dont la surface au repos est dans le plan
horizontal Oxy.

Lame vibrante

Une lame d’axe Oy, vibrant verticalement à la fréquence f = 100 Hz, produit à la surface de cette nappe
d’eau une onde plane progressive harmonique transversale, d’amplitude a = 1, 0 mm. L’onde se propage
selon l’axe Ox à la célérité constante c = 36 cm.s−1. Le milieu est supposé non dispersif et non absorbant.
Les variations en fonction du temps t de la hauteur d’eau au point S d’abscisse xS = 0 sont supposées
sinusoïdales :
𝑧 0, 𝑡 = 𝑎𝑐𝑜𝑠 2𝜋𝑓𝑡

On étudie la propagation de l’onde plane selon Ox, où l’on repère la position en un point P quelconque de
la surface de l’eau par son abscisse x. On pose 𝑢! un vecteur unitaire de l’axe Ox.
1. Exprimer la longueur d’onde 𝜆 et la calculer numériquement.
2. Exprimer littéralement le vecteur d’onde 𝑘 à partir des données de l’énoncé.

Par la suite, on notera 𝑘 la norme du vecteur d’ondes et 𝜔 la pulsation.


3. Écrire, en la justifiant, l’expression de z(x, t) du point P à l’abscisse x en fonction du temps t.
4. Comparer, par rapport au mouvement de la surface de l’eau à la source (point S d’abscisse x = 0),
les mouvements des points de la surface M d’abscisse 𝑥! = 3𝜆 4 et N d’abscisse 𝑥! = 5𝜆.
Représenter graphiquement, sur un même graphe, les mouvements de S, M et N en fonction du
temps.

Interférences

La lame vibrante est maintenant remplacée par deux pointes situées en S1 et S2, distantes de a = S1S2.
Celles-ci frappent simultanément la nappe d’eau, à intervalles réguliers. Ces deux pointes génèrent des
ondes qui interfèrent, comme le montre la Fig. (8) (gauche) ci-dessous où la cuve à ondes est vue de
dessus, éclairée par un stroboscope. La figure est claire là où la surface de l’eau est convexe et foncée là où
elle est concave. L’amplitude d’oscillation est plus faible là où la figure est moins contrastée.
On modélise ces ondes par des ondes sinusoïdales sphériques (ou circulaires) émises par des sources
ponctuelles, situées aux points S1 et S2 où les pointes frappent la surface de l’eau.

5. En notant 𝜆 la longueur d’onde, donner la condition pour que l’interférence en un point M situé
aux distances d1 et d2 respectivement de S1 et de S2, soit destructive.
6. Le lieu des points vérifiant cette condition est un ensemble de courbes que l’on appelle « ligne de
vibration minimale ». Ce sont des hyperboles. Elles sont représentées sur la Fig. (8) (droite).
a. Les parties 𝑥 = −𝑎 2 et 𝑥 = 𝑎 2 de l’axe Ox sont des lignes de vibration minimale. En déduire
un renseignement sur 𝑎 𝜆.
b. Sur le segment [S1S2], quel est l’intervalle de variation de d2 − d1 ? Déduire de la figure la valeur
de 𝑎 𝜆.

B - Analyseur de spectre

Quelques généralités

7. Soit un système physique qui, à une grandeur d'entrée fonction du temps e(t), fait correspondre
une grandeur de sortie fonction du temps s(t). À quelle condition ce système peut-il être dit
linéaire?
8. On étudie expérimentalement le transfert de plusieurs systèmes (systèmes 1, 2 et 3) à l'aide d'un
analyseur de spectre numérique. Pour cela, on applique à leur entrée le même signal e(t). On
donne ci-dessous les spectres de Fourier du signal e(t) et ceux des signaux obtenus en sortie des
trois systèmes.

a. Qu'appelle-t-on spectre (de Fourier) d'un signal périodique s(t) ?


b. Le système 1 est-il linéaire ? Quel est son rôle ?
c. Qu'en est-il des systèmes 2 et 3 ?

Filtre sélectif

On étudie le montage ci-contre.


L'amplificateur opérationnel est idéal et fonctionne en
régime linéaire.
À chaque grandeur temporelle 𝑥 𝑡 = 𝑋𝑐𝑜𝑠 𝜔𝑡 + 𝜑!
on associe le complexe 𝑥(𝑡) = 𝑋𝑒 ! !"!!!
, on peut aussi utiliser l'amplitude complexe𝑋 = 𝑋𝑒 !!! .

9. Fonction de transfert.
On impose à l'entrée une tension e(t) sinusoïdale de pulsation 𝜔.
a. On définit le transfert en tension 𝐻(𝑗𝜔) = 𝑠 𝑒 . Pourquoi étudie-t-on le transfert pour une
tension sinusoïdale ?
!!! !!
b. On pose 𝑅! = ! . Montrer que l'on peut mettre 𝐻(𝑗𝜔) sous la forme :
! !!!
−1
𝐻 𝑗𝜔 =
1
1 + 𝑗 𝑅! 𝐶𝜔 − 𝑅 𝐶𝜔
!
c. Mettre 𝐻(𝑗𝜔) sous la forme canonique :
−1
𝐻 𝑗𝜔 = 𝜔 𝜔
1 + 𝑗𝑄 𝜔 − 𝜔!
!
et identifier 𝑄 et 𝜔! en fonction de 𝑅! , 𝑅! et 𝐶.

10. Étude du gain.


!
On étudie 𝐻 𝜔 = 𝐻 𝑗𝜔 . On pourra poser la pulsation réduite 𝑥 = ! .
!

a. Montrer que 𝐻 𝜔 passe par un maximum pour une valeur de 𝜔 que l'on exprimera.
b. Définir, puis calculer les pulsations de coupure en fonction de 𝜔! et 𝑄.
En déduire la bande passante 𝐵! .
c. Déduire de ce qui précède une interprétation possible du facteur de qualité.
d. On note 𝐺!" = 20𝑙𝑜𝑔 𝐻 𝜔 le gain en décibel. Dans le cas où 𝑅! >𝑅! , tracer le diagramme de
Bode en gain. On tracera sa forme asymptotique, puis son allure réelle.
On précisera sur le diagramme les pulsations de coupure ainsi que la bande passante du filtre.

11. Analyseur de spectre élémentaire.


On met à l'entrée du filtre sélectif étudié le signal périodique
e(t), représenté ci-contre pour 𝑡 ≥ 0. Les caractéristiques
!
sont 𝑓 = ! = 3,0 𝑘𝐻𝑧 et 𝐸 = 10 𝑉.
On montre que l'on peut décomposer le signal e(t) en une
combinaison linéaire de sinusoïdes sous la forme :
𝐸 2𝐸 2𝐸 2𝐸
𝑒 𝑡 = + 𝑠𝑖𝑛 2𝜋𝑓𝑡 + 𝑠𝑖𝑛 6𝜋𝑓𝑡 + 𝑠𝑖𝑛 10𝜋𝑓𝑡 + ⋯
2 𝜋 3𝜋 5𝜋
!
a. Tracer l'allure du signal de sortie s(t) si le circuit est réglé pour : 𝑓! = !!! = 3,0 𝑘𝐻𝑧 et 𝑄 = 20.
b. Comment pourrait-on utiliser le filtre étudié pour déterminer le spectre en fréquence de e(t) ?
Partie II

Question de cours :

1. Deux diapasons de fréquences proches f1 et f2 émettent des sons de mêmes amplitudes reçus par
un observateur, établir la forme du signal reçu et établir l’expression de la période des battements
observé (on négligera l’amortissement de signaux)
2. Sans démonstration, quels résultats restent vrais si l’amplitude des deux signaux ne sont pas les
mêmes.

Impédance d’entrée d’un oscilloscope

On applique une tension u(t) à l’entrée d’un oscilloscope et l’on cherche à étudier l’influence du couplage
AC ou DC sur le signal affiché à l’écran.

Couplages DC et AC de l’oscilloscope

Le couplage DC (Direct Current) correspond à l’application directe de u (après une amplification propre à la
sensibilité choisie) sur les plaques de déviation verticale. Celles-ci se comportent physiquement comme un
condensateur de capacité très faible 𝐶! = 63 𝑝𝐹 en dérivation avec une grande résistance 𝑅! = 1,0 𝑀Ω
(voir figure 1, il est d’usage courant de négliger 𝐶! ).
Le couplage AC se différencie du couplage DC par l’ajout d’un condensateur de capacité CD en série en
amont des plaques de déviation verticale.

1. Relier 𝑢! à u dans le cas du couplage DC. Quelle est alors la fonction de transfert 𝐻!" correspondant
au couplage DC ?
2. Couplage AC.
a. Etablir la fonction de transfert 𝐻!" = 𝑢! 𝑢 correspondant au couplage AC. Simplifier la fonction
de transfert en considérant 𝐶! ≫ 𝐶! et la mettre sous forme canonique en définissant une
pulsation réduite x. Quelle est la nature du filtre ?
b. Déterminer l’expression du gain 𝐺!" = 𝐻!" ainsi que le gain maximal 𝐺!",!"# en couplage AC.
Exprimer la fréquence de coupure 𝑓!,!" correspondante.
3. Dans le but de déterminer expérimentalement la fréquence de coupure du filtre constitué par le
couplage AC, on réalise maintenant la manipulation suivante : on applique la même tension
sinusoïdale u(t) sur l’entrée 1 (couplage DC) et sur l’entrée 2 (couplage AC) de l’oscilloscope. On fait
varier la fréquence de u(t) jusqu’à obtention de l’oscillogramme de la figure 2.
a. Déterminer la fréquence de coupure 𝑓!,!" en mesurant le rapport des amplitudes 𝑈! 𝑈! .
b. Retrouver ce résultat en mesurant le déphasage 𝜑 de𝑢! par rapport à 𝑢! .
c. En déduire la valeur de 𝐶! et vérifier l’hypothèse 𝐶! ≫ 𝐶! .
4. Le choix du couplage d’entrée AC peut donc perturber l’observation des signaux basse fréquence.
L’oscillogramme de la figure 3 a été obtenu avec un signal carré envoyé sur la voie 1 (couplage DC)
et simultanément sur la voie 2 (couplage AC). Expliquer comment on peut interpréter la
déformation observée avec le couplage AC.

Influence de l’impédance d’entrée en couplage DC

On considère le filtre RC de la figure 4. Ce filtre est alimenté par un générateur idéal de tension sinusoïdal
délivrant la tension d’entrée 𝑢! 𝑡 = 𝐸𝑐𝑜𝑠 𝜔𝑡 d’amplitude 𝐸 > 0 constante et de pulsation 𝜔. On
mesure la tension de sortie 𝑢! 𝑡 aux bornes du condensateur, en régime sinusoïdal forcé.

Étude théorique du filtre.


5. Déterminer la fonction de transfert à vide du filtre de la figure 4, 𝐻 = 𝑢! 𝑢! La mettre sous forme
canonique.
6. Établir puis tracer les diagrammes de Bode asymptotiques du filtre. On précisera les équations des
asymptotes basse et haute fréquence, ainsi que la valeur maximale du gain en décibel, 𝐺!",!"# .
7. Déterminer l’expression littérale de la fréquence de coupure 𝑓! du filtre. Calculer numériquement
sa valeur pour :
a. R = 4, 7 kΩ et C = 6, 8 nF,
b. R = 680 kΩ et C = 47 pF.

Étude expérimentale.

Les tensions d’entrée 𝑢! (𝑡) et de sortie 𝑢! (𝑡)sont appliquées aux bornes d’un oscilloscope en couplage DC.
L’analyse des signaux à l’oscilloscope donne des résultats très voisins de la théorie dans le cas (a), alors que
𝐺!",!"# et 𝑓! sont différents des prédictions théoriques dans le cas (b).
Pour expliquer l’écart constaté, on est amené à prendre en compte l’impédance d’entrée de l’oscilloscope
en couplage DC. Le schéma électrique équivalent est représenté figure 5.

8. Déterminer la nouvelle fonction de transfert 𝐻′(𝑗𝜔) du filtre RC branché aux bornes de


l’oscilloscope en couplage DC. La nature du filtre a-t-elle changé ?
Donner sa forme canonique en définissant les paramètres nécessaires.
9. Préciser les nouvelles expressions du gain maximal en décibel et de la fréquence de coupure.
Faire les applications numériques pour les cas (a) et (b). Conclure.

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