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Faculté d’éducation
Département de gestion de l’éducation et de la formation
Diplôme d’études supérieures spécialisées de 2e cycle en gestion de l’éducation
Travail 1
Analyse critique d’écrits
par
Travail présenté à
INTRODUCTION 3
CONCLUSION 18
Références bibliographiques 20
Introduction
Lorsque nous entrons en poste de direction, nous apprenons « sur le tas » bien
souvent. Nous avons à établir notre style de leadership, notre vision, nos limites tout
comme nous l’avons fait quand nous avons commencé dans une salle de classe. Différents
types de gestionnaires deviennent nos collègues avec lesquels nous devons travailler,
différents corps d’emploi deviennent nos employés et, surtout, différents types
d’enseignants font partie de notre équipe. Le gestionnaire apprend rapidement à se tailler
une place au sein de toutes ses personnes et il comprend aussi que de faire plaisir à
l’ensemble représente une mission impossible. Le besoin de l’élève doit se placer au centre
de nos préoccupations et doit nous aider à garder le cap sur notre mission en tant que
gestionnaire de l’éducation.
C’est un chantier important que je compte développer sur plus d’une année et avec
l’aide de mes collègues. Je fais partie d’un comité, dans mon bassin, qui souhaite justement
décortiquer ce que c’est l’évaluation ainsi que ses façons de faire.
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La note est l’un des sujets les plus discutés en éducation. Ce document aborde le fait
que l’existence de la note est moins problématique que son mode d’élaboration et
d’exploitation. En s’appuyant sur les apports théoriques issus de la recherche et sur des
situations d’évaluation concrètes menées dans différents contextes scolaires primaires et
secondaires, cet ouvrage montre qu’il est possible d’élaborer une note en se référant à
l’apprentissage, constructif et à valeur informative. Cette façon de faire peut aider les
enseignants dans leur prise de décisions afin de soutenir les élèves. L’auteur indique que
l’échec n’est pas à éviter à tout prix.
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Raphaël Pasquini, Ph.D., est professeur associé en évaluation scolaire à la Haute
école pédagogique du canton de Vaud (Lausanne) en Suisse romande. Il est actif au sein de
réseaux académiques traitant d’évaluation aux niveaux régional, national et international. Il
a acquis une expérience de 20 ans sur le terrain et actif dans la formation initiale (Bachelor,
Master) et continue des enseignants depuis plus de 15 ans. Ses travaux et ses enseignements
portent principalement sur les pratiques d’évaluation sommative et de notation.
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Ce type d’ouvrage propose des exemples vécus en classe, donc le côté pratique est très
pertinent pour travailler l’évaluation avec mon équipe et apporter des éléments concrets aux
enseignants. De plus, on y présente des informations quant à la collecte des traces en cours
d’apprentissage. Les enseignants ont tendance à privilégier que les tâches papier-crayon
alors que d’autres types de traces pertinentes peuvent être utilisés pour porter son jugement
puis pourraient, ainsi, réduire la charge de travail de l’enseignant reliée à la correction.
Cet ouvrage est très récent comparativement au 1 er document que présenté. Il aborde la
différenciation, la pondération et le jugement professionnel. Cet outil est complémentaire
au 1er ouvrage choisi. De plus, il m’a été conseillé par les conseillers pédagogiques avec qui
je travaille actuellement l’évaluation.
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Il faut instaurer un environnement qui inspire la confiance pour permettre aux élèves
de s’investir et où ils savent qu’ils peuvent apprendre. De ce fait, ils seront plus en mesure
de prendre des risques. Il faut que les élèves et l’enseignant puissent se donner droit à
l’erreur, se donner du temps pour concrétiser ses idées et que la réussite puisse se traduire
de différentes façons. Lorsqu’il est question d’erreurs, il faut se sentir à l’aise afin d’être en
mesure d’agir autrement ensuite. Ces erreurs peuvent déterminer ce qui sera à éviter ou à
privilégier. L’enseignant doit modéliser les erreurs en indiquant que de les commettre peut
nous faire avancer. La rétroaction vient alors indiquer aux élèves ce qu’ils doivent faire
davantage et ce qu’ils doivent éviter. De nombreux enseignants trouvent difficile de donner
fréquemment des rétroactions aux élèves et ils leur fournissent d’autres types de
rétroactions en cours d’apprentissage.
En ce qui concerne l’évaluation sommative, étant donné que les rétroactions sont
encodées et faites sous forme de brefs commentaires, les élèves comprennent s’ils doivent
ou non s’améliorer, mais ils ignorent le comment s’améliorer. La rétroaction lors des
sommatifs représente un événement ponctuel annonçant la réussite ou l’échec. Cette
fréquence des rétroactions résultant d’une évaluation sommative devrait être réduite et
augmenter lors des rétroactions formatives.
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Souvent les enseignants souhaitent couvrir les éléments du programme dans un
temps limité, laissant de côté le fait que les élèves ont besoin de s’approprier peu à peu un
savoir. Lorsque le rythme est ralenti et que les élèves sont impliqués, les élèves sont plus
susceptibles de savoir ce qu’ils vont apprendre et les formes que cela peut prendre.
L’implication des parents n’est pas à négliger. Ils soutiennent les apprentissages des
élèves et ils doivent être interpellés dans le processus de rétroaction. Les inviter à discuter
avec leur enfant afin de partager l’information, aborder les objectifs et à procéder à des
vérifications.
Appréciation personnelle
J’ai particulièrement apprécié ce document étant donné qu’il est axé sur le
« concret ». Des exemples simples illustrant les propos sont présentés ce qui permet au
lecteur de bien comprendre ce dont il est question. On sort du contexte théorique en
démontrant ce qui peut se faire en pratique. De plus, il est très court et se consulte somme
toute rapidement. Pour nos enseignants plutôt rébarbatifs qui envisagent la théorie comme
une charge de travail supplémentaire, cet ouvrage ne saura pas les décourager. Les liens
avec la recherche sont toujours présentés, mais sous forme de capsules en marge. Le lecteur
a, alors, la possibilité de les consulter ou non. On y compte douze chapitres aux noms
évocateurs ce qui permet d’atteindre rapidement les aspects que nous désirons aborder.
Comme je l’indiquais, c’est plus concret comme approche, des images de copies d’élèves y
sont même présentées. Finalement, la dernière section de chaque chapitre amène le
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lecteur à s’interroger sur ses pratiques. Il est souvent prôné que l’autoévaluation est une
façon de faire intéressante auprès de nos élèves, il en est de même pour nous…
L’évaluation notée est devenue une obsession autant en contexte social qu’éducatif.
Elle est souvent éloignée d’une recherche de développement de la personne. Les gens ont
un rapport mitigé face à l’évaluation ; ils la détestent et en même temps, ils y adhèrent.
C’est rassurant puisque cela donne des repères, un cadre temporel et fixe des objectifs.
D’un autre côté, ça permet de s’améliorer et d’être le meilleur potentiellement un jour.
Malheureusement, dans notre système d’éducation présentement, l’évaluation notée est
excessive et les acteurs ne réfléchissent plus à ce qu’ils souhaitent évaluer. Elle est utilisée
trop souvent de la mauvaise façon et les finalités sont plus ou moins claires. Certes,
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l’évaluation est une interaction en classe entre l’enseignant et l’élève puis est un levier du
pouvoir de l’enseignant face à l’élève en démontrant qu’il peut sanctionner ou
récompenser. L’enseignant a ce poids de l’évaluation au-dessus de sa tête qui l’oblige à
rendre des comptes de son travail ce qui fait en sorte que souvent, elle prend de la place au
détriment de l’apprentissage. Dès qu’une évaluation est complétée et corrigée, on en
prépare une autre. Toutefois, lorsqu’elle est construite au travers d’un raisonnement
pédagogique, elle est en mesure de fournir des informations pertinentes sur les
apprentissages des élèves.
Les résultats de l’élève sont souvent construits en référence à une norme extérieure
de l’apprentissage de l’élève comme la moyenne obtenue par l’ensemble des élèves.
L’élève est classé à partir des résultats de ses camarades. Certains élèves échouent non pas
uniquement en raison de leurs insuffisances, mais surtout parce que le groupe auquel ils
appartiennent produit une moyenne de scores plus élevée que leur propre résultat.
Côté formation, l’enjeu est d’accompagner les enseignants pour qu’ils s’approprient
la complexité des pratiques de notation en comprenant qu’il faille déterminer ce que l’élève
est censé maitriser dans l’épreuve pour obtenir telle ou telle note. Afin de soutenir les
enseignants dans l’application de leur jugement professionnel, différents fondements sont à
prendre en compte comme de construire une échelle de notation en amont de la passation
de l’épreuve. Cela conjugue planification des leçons avec l’élaboration des épreuves en
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définissant les apprentissages essentiels. De plus, une construction de note référée à
l’apprentissage et à haute valeur informative est possible à condition de formuler des
objectifs, de construire des tâches significatives et d’élaborer des critères d’évaluation.
L’important est de remettre les apprentissages des élèves au centre de son jugement
professionnel et de ses pratiques. Il faut se rappeler que la fonction de l’évaluation est
comme un inventaire et qu’elle a un but social qui est de certifier. Évidemment, elle sert à
classer, situer et informer l’élève et l’enseignant. C’est la raison pour laquelle le choix des
objectifs évalués suppose qu’une épreuve unique ne porte que sur une partie des
apprentissages menés en classe et non sur la totalité. Cela permet aussi de se centrer sur les
contenus disciplinaires plutôt que sur le respect des consignes ou des procédures et d’offrir
la possibilité de formuler des commentaires au-delà de la note qui met en évidence les
réussites et les échecs de l’élève en vue de le réguler.
Lorsqu’on tend à quantifier plutôt qu’à qualifier, le phénomène de l’arbre qui cache
la forêt survient. Les points se compensent, s’annulent, perturbant ainsi la cohérence de
l’articulation entre évaluation et notation puisque la note ne peut plus être en lien avec
l’apprentissage.
Appréciation personnelle
Cet ouvrage représentait pour moi une lecture plus ardue, très théorique et
répétitive. J’ai eu l’impression qu’on abordait le même sujet, mais de différentes façons. On
nomme différentes recherches prouvant toutes la même chose. Pour ma part, ce n’est pas
grâce à la quantité que je vais adhérer à une idée. En fait, j’avais plutôt l’impression qu’on
tentait de me vendre les bienfaits de l’évaluation plutôt que de me démontrer des méthodes
efficaces pour l’aborder. J’ai même fait le saut de sections étant donné que je percevais la
redondance. Par chance, plusieurs aspects et sous-aspects sont présents ce qui permet
d’aller aux points qui nous concernent plus rapidement. Toutefois, les nombreux exemples
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permettaient de mieux cerner les éléments abordés. J’apprécie beaucoup l’aspect
« concret ».
Dans les deux cas, les auteurs sont unanimes, pour être en mesure de porter un
jugement professionnel adéquat, il importe de conserver des traces de qualité en cours
d’apprentissage. La quantité de traces ne riment pas avec bon jugement professionnel…
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l’enseignant doit fixer des objectifs à ses élèves et planifier en conséquence sa façon de
recueillir des traces tout comme les moments pour le faire. L’évaluation est, également, une
méthode pour l’enseignant de vérifier ses façons de procéder. L’élève doit être interpellé
dans son processus d’apprentissage et d’évaluation, mais l’enseignant aussi est appelé à se
questionner sur ce qu’il transmet aux élèves. Les élèves ainsi que les professeurs peuvent se
réajuster.
Conclusion
Bibliographie
Pasquini, R. (2021) Quand la note devient constructive – Évaluer pour certifier et soutenir
les apprentissages. Les Presses de l’Université Laval, 180 p.
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