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Ziguinchor 201900247
Résumé
Le théâtre africain moderne est un art dicte par l’histoire. Il s’agit pour les dramaturges de
réhabiliter les anciennes valeurs déniées par la colonisation. Ce noble projet à la fois intellectuel,
culturel, et politique leur aide à se réapproprier l’histoire du continent en mettant en scène ses
article explore la façon dont Bernard Zadi Zaourou dans les sofas et Cheik Aliou Ndao dans
L’exil d’Albouri réécrivent le passé. La méthode comparative nous permettra d’étudier cette
INTRODUCTION
L’entreprise coloniale a laissé une impression négative sur l’Afrique dans tous les aspects
de la vie sur le continent. Pour justifier leur contrôle, les colonisateurs ont dénaturé les
exploits des héros du passe et les légendes africains .Dès lors, le passé s’appréhende à travers
l’histoire qui se veut le rappel des moments marquants de la vie de l’humanité tout entière ou
d’une partie de ses composantes. L’histoire, c’est l’héritage événementiel qu’une génération
civilisation sans histoire. Inscrite dans la mémoire collective comme référence, l’histoire
constitue un patrimoine auquel l’on recourt pour observer, décrire, interpréter le présent et
envisager le futur.
Dans les sociétés traditionnelles d’obédience oraliste, l’histoire se savait par le biais des
griots qui chantaient les hauts faits, les exploits des héros de la société à laquelle ils
se poser en rival moderne des oralistes. Autant les griots pouvaient donner plusieurs versions de
la même histoire, autant les écrivains fournissent différentes lectures du même fait. C’est que
écrivains voient dans l’histoire une source inépuisable et malléable à l’infini pour la
création. Ainsi, chaque écrivain qui recourt à l’histoire en fait sa propre lecture qu’il soumet à
l’appréciation des autres membres de la collectivité. Toujours est-il que l’histoire et la littérature
l’histoire vue par la littérature est une histoire de l’histoire. Cette réalité justifie la thématique «
De l’histoire au théâtre historique dans les sofas et dans l’exil d’Albouri ». L’objectif assigné à
une telle étude se trouve dans l’élucidation de ce que la création littéraire, notamment
Pour se faire, nous optons la méthode comparative qui nous permettra d’examiner les
ressemblances et les dissemblances sur cette thématique. Alors quels sont les relents historiques
de ces deux pièces ? Quelle est la responsabilité des blancs dans tout ça ?
Pendant longtemps, l’Afrique a été décrit par l’envahisseur européen comme étant un
continent obscur, sauvage et sans histoire ou il fallait apporter une civilisation. En ignorant qu’il
existait déjà une Afrique riche, organisée et structurée, détenant des connaissances qui leurs
permettaient de bâtir des clans, des royaumes et des empires. Une société bien régie
historique qui sera la préoccupation première des dramaturges africains à l’instar de Zadi
Zaourou, de cheik Aliou Ndao et bien d’autre. Car il y a un adage africain qui dit « si on ne sait
Dans leur longue quête, les dramaturges cherchent toujours à redorer l’image du héros pour
effacer tout regard négatif allant à son encontre. Il s’agit pour eux de montrer la bravoure, la
prudence, le savoir-faire mais aussi la manière de gouverner de ce dernier. Ces rois sont souvent
présentés comme des passionnés pour leur peuple et leur patrimoine. Pour eux il faut tout faire
pour sauver sa population ou son territoire. Dans l’exil d’Albouri, le roi affirme :
Le Roi Albouri
place (p 50)
Le Roi Albouri
Ici Albouri, connaissant déjà son sort, avec une bonne maitrise et une profonde réflexion a
choisi son peuple au détriment du territoire. Car il été conscient de la puissance de l’autre face à
ses maigres moyens. Ainsi il préfère partir que de « conserver le trône pour aller s’agenouiller
Au contraire, dans les sofas, Samory opte pour la guerre, il décide d’affronter ces blancs plutôt
que de se soumettre à eux. Cette communication entre le roi Samory et son fils explique la
Samory-
données.
Ce passage révèle l’engagement du roi pour vaincre ses ennemis. Étant un stratège militaire, il
compte s’appuyer sur la faiblesse des envahisseurs pour essayer de les combattre, car il avait pris
L’Afrique a connu des royaumes et des grands empires, dans lesquels la société était bien
organisée et très hiérarchisée. Elle comportait en générale de diffèrent classes avec à leur tête la
classe noble constituer par les membres du lignage du roi. Ces royaumes marchaient sur les
principes de la démocratie : les affaires de la cité se réglaient toujours sous « l’arbre à palabre »
pouvoir était délégué, le peuple associé à la gestion du royaume. Ceci se retrouve dans l’exil
d’Albouri.
Entre le roi, le prince, les dignitaires et Beuk Nék. Le roi est assis sur
son trône. Le prince prend place sur le petit trône à côté de Bourba. Les
Dignitaires assis sur des nattes forment deux demi-cercles autour des
Entant confronte a un problème sérieux le roi convie une assemblé pour tenter ensemble de
trouver des solutions Cet extrait fait la description des personnages présents et leurs positions,
reflétant ainsi l’implication de ces derniers face à la prise de décision. C’est ce que nous
dévouement.
Le peuple a toujours son mot à dire. Le prince, accusé d’avoir trahi le royaume, il se confronte à
un procès où il sera jugé sur ses actes commis. Mais pendant ce jugement et sans sentiment le
peuple témoigne de la lâcheté de l’accusé. Qui n’est rien d’autre que le fils du roi.
La rencontre entre les européens et africains constitue le point de départ, car cette
rencontre n’est pas fruit du hasard. Elle se manifeste sous plusieurs plans dont les questions de
prestige, d’une quête d’espace et la promesse d’une vie épanouie, obligeant les occidentaux à
l’aventure. L’Atterrissage en terre africain sera parsemé de tensions conflictuelles entre les
A travers les œuvres littéraires, on pourrait revivre les événements sociaux et politiques du
passé. C’est dans ce contexte qu’il nous est permis de parler, à travers les récits théâtrales
royaumes africains. Armés jusqu’à la dent, ils n’hésitent pas à faire usage de force. Cet extrait
Le guerrier
Bourba! Des hommes couleur de terre cuite sont venus de la mer. Ils déferlent à
travers le cayor : le Damel n’est plus. La terre des ancêtres meurtrie, gémie et pleure.
Quel chagrin ! Bourba, quel chagrin. Des hommes frères leur montrent le chemin. Ils
viennent avec des machines qui crachent le feu et font crouler les tatas. (p 35)
Ici, le guerrier annonce au roi de l’arrivée des hommes de couleur avec à leur possession un
puissant arsenal de guerre qui continuent leur chemin après avoir envahie les terres du cayor.
l’almamy. Il s’est moqué de nous tous. Il dit que nous sommes des femmes et
que les blancs peuvent nous tuer tous, s’ils le veulent, comme des mouches.
Même dans cet échange entre ces deux promoteurs, l’idée de supériorité s’y note car,
reprenant les propos de karamoko qui a était un témoin oculaire de la grandeur de l’ennemi.
groupe, d’une personne ou de principes pour se livrer à l’ennemi. Ces gens sont souvent vus
comme des anti-héros qui trahissent pour exister. C’est ce que révèle ce passage.
Les spahis ont brulé des milliers de villages; ils sèment la ruine
chargent de faire le sale boulot. Par contre dans les sofas c’est le prince qui s’allie avec l’ennemi
juré du peuple. Cet entretien entre lui et l’officier français reflète le lien qui les uni.
Conclusion
La version de l’histoire du roi Samory et de Albouri respectivement dans les sofas de Zadi
Zaourou et l’exil d Albouri de Cheik Aliou Ndao, Traiter sous plusieurs point de vie ont pour but
de montrer héroïsme des rois en corrigeant toute impression négative laisser par la colonisation.
Pour le développement du continent on a besoin de faire un retour en arrière pour pouvoir tirer
des leçons qui serviront d’enseignement pour la génération future. Nous pensons que cette
thématique doit faire objet de recherche approfondi afin de bien réhabiliter l’histoire de nos
ancêtres.
Bibliographie
Bassidiki, k. « De l’histoire au théâtre historique dans les Amazoulous d’Abdou Anta Ka ».les