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1 INTRODUCTION
Néanmoins, les approches sur les systèmes et moyens à mettre en œuvre ne font pas l’unanimité
de tous. Il en existe ceux qui réfutent et rejettent les modèles de conservation existants et
proposés par les instances officielles.
Sur base des enquêtes effectuées auprès des chefs coutumiers, le professeur Paul Vikanza a
essayé de chercher dans la conception traditionnelle Nande et la considération des endroits et
objets rituels les représentations qui peuvent s’accorder aux notions de conservation de la
nature.
Il est parti des questions suivantes : Y-a-t-il des solutions alternatives à ces modèles de
conservation mis en cause ? Si les populations locales comprennent et reconnaissent une
certaine nécessité de la conservation de la nature, en rejetant les systèmes actuels, que peut-on
alors proposer et fournir localement comme solution alternative ? Concrètement dans la
tradition locale, quelles sont ces représentations qui peuvent s’accorder avec la conservation
de la nature ?
Pour nous imprégner de ses résultats, nous avons résumé le quatrième chapitre de sa thèse
pour en faire notre premier chapitre.
De même, dans la deuxième partie de ce travail, nous avons présenté les résultats des enquêtes
que nous avons effectuées auprès de nos dix personnes enquêtées sur la problématique des
apports des lieux, pratiques et objets sacrés dans la conservation de la nature.
I.1.1 Définition
Le mahero est tout d’abord un lieu sacré pour le symbolisme qu’il porte. Il est constitué au
départ de quelques arbres symboliques – plantés – qui forment une sorte de monument du chef
du clan. Il est érigé au niveau de la sépulture du chef coutumier le jour de son enterrement.
Le mahero se présente comme une portion de forêt conservée et respectée même en plein milieu
des espaces visiblement colonisés par des installations humaines et par des cultures paysannes.
Physiquement, il s’agit d’un boisement constitué d’espèces végétales spontanées qu’on a laissé
croître autour de la sépulture du chef coutumier.
Cette zone, tout autour de la sépulture, est exclue de toute forme d’exploitation ; il serait même
interdit d’y faire paitre des animaux domestiques. Voué à une sorte d’évolution naturelle, au
cours des années, des formations végétales différentes se sont succédées sur ce lieu ; les
herbacées y ont cédé la place à des espèces arborescentes qui ont évolué pour constituer la
formation forestière souvent visible et habituellement associée à cette notion
En règle générale, dans sa constitution première, le mahero est formé de trois arbres spécifiques,
plantés lors de l’enterrement du chef coutumier, par des personnalités bien déterminées. Ces
arbres encadrent le corps du chef déposé dans sa tombe. Il s’agit de trois boutures de plantes
vivaces et pérennes bien connues dans la région. Deux boutures proviennent des faux-figuiers,
mukimba, qui peuvent être soit un Ficus sycomorus – le figuier sycomore ou sycamore, encore
appelé Ficus vallischaudae Delile 1843 – soit, et le plus souvent, un Ficus indica ou Ficus
bengalensis – le Banian –, tous de la famille des Moraceae. La troisième bouture provient du
muhathi, le Dracaena flagrans – ou dragonnier ou encore Lindenii – de la famille des Ruscaceae.
Les deux boutures venues du Ficus – mukimba – ou faux-figuier sont plantés respectivement au
niveau des pieds, par un des frères du chef nommé mulumuna, et au niveau de la tête par son
oncle maternel, appelé nyoko-lume. Tandis que la bouture venue du Dracaena – muhati – est
plantée à son côté droit par son mukama, c’est-à-dire son chef terrien hiérarchique à qui il
donnait sa redevance, pour attester ainsi devant tout le monde de l’appartenance de ces terres au
défunt.
Ces deux espèces pérennes – mukimba et muhati – seraient choisies et plantées en cet endroit
d’abord pour l’immortaliser mais surtout pour constituer des preuves vivantes certifiant que les
terres de ce lieu sont une propriété exclusive de la famille du chef décédé qui devient alors un
ancêtre.
Et plus tard, en cas d’éventuels disputes autour de ces terres, ce sont ces repères qui serviront
d’attestations pour départager les parties en conflits.
I.2 Le "kyaghanda"
I.2.1 Définition
Le kyaghanda dont il est question dans ce travail est en soi une "hutte"– du tout banale dans sa
conception physique – construite à côté du mahero. Il s’agit d’une construction circulaire qui ne
peut se réaliser qu’à l’aide des matériaux uniquement végétaux. Il est complémentaire au
mahero, mais pas toujours. Si tous les vakama ont droit au mahero, ce ne sont tous les mahero
qui sont accompagnés des vyaghanda. La construction du kyaghanda ne serait pas du tout
automatique ; il semble qu’elle serait dictée et se ferait sur demande expresse du monde
spirituel.
Selon les explications données par les coutumiers de la localité de Muramba, le kyaghanda est
en fait l’ensemble composé de la hutte aux deux portes opposées et des deux ficus
supplémentaires plantés devant la maisonnette. Le lieu de son implantation serait dicté par le
monde des esprits. Et sa fréquentation est rare, seulement quand il y a des demandes ou des
sacrifices à faire e’kulimu, au monde des ancêtres. Ainsi ce "temple" peut se situer en plein
milieu du village – le cas de Muramba – comme il peut se retrouver en un endroit éloigné des
habitations. Ce dernier cas est celui du kyaghanda de Kivuli – montré en figure 21 –, en
Groupement de Bukenye, réputé comme étant le plus grand des vyaghanda de toute la chefferie
des Baswagha.
Le masingiro est le lieu consacré aux cérémonies complexes d’intronisation du mwami. Ces rites
consistent en une série d’épreuves soumises au candidat Mwami à l’issue desquelles il portera
dignement la couronne, e’mbitha. Ces épreuves étant hautement mystifiées, notamment celles
dites é’migherero, les espaces qui les ont abrité deviennent un « champ moudit » par l’action
dite é’rithakirwa. De cette façon, ces lieux sont devenus des espaces interdits acev tout ce qu’ils
portent comme ressources.
I.3.2 Les espaces sacrés du « masingiro » dans la conservation de la
nature.
Ces espaces constituent une forêt sacrée, intouchable, gardée intacte pour conserver tout le
matériel qui a été utilisé dans les cérémonies d’intronisation. Contrairement au mahero et au
kyahanda, les espaces du masingiro vont occuper une portion de terrain pouvant couvrir jusqu’à
un hectare. Dans ces espaces on est supposé rencontrer dess animaux, particulièrement des
animaux féroces comme des lions, des léopards ou des serpents, etc. qui sont associés au vwami,
le pouvoir du mwami. C’est pourquoi, il est conseilé, et même prudent, de ne pas s’y rendre.
I.4 Le "musaka"
I.4.1 Définition
Le musaka est une construction caractéristique qui, selon la conception traditionnelle Nande,
serait l’habitation d’un esprit* ; dit « Mulimu ». Il s’agit d’une forme de petit édicule, fait een
sticks de bois couverts de chaumes, dont la taille dépasse rarement le niveau du genou d’une
personne adulte. Il est muni d’une entrée, sufisament très basse-a sa taille-, conçue de telle sorte
qu’il y a que des enfants qui peuvent accéder à son inérieur.
I.5.1 Définition
Les coutumiers définissent un riranga – maranga au pluriel – comme étant simplement une
feuille qui a des pouvoirs spécifiques. Au-delà des espèces végétales bien connues et utilisées
dans la pharmacopée traditionnelle locale, il existe d’autres plantes utilisées dans cette tradition
pour des faits rituels, notamment d’invocation ou de communication avec des esprits dits
e’milimu. Selon ces coutumiers, chaque mulimu se révélerait par un riranga spécifique. Ce qui
fait que, dans leurs cérémonies rituelles, pour accéder à un mulimu déterminé, il faut
obligatoirement utiliser son riranga spécifique.
À la multiplicité annoncée des milimu, on associe une multitude des maranga qui seraient des
"courroies de transmission" obligées pour atteindre ces esprits. Ainsi, à la multitude des mirimu
correspond une infinité des maranga, espèces végétales sacrées qui méritent une protection.
Ces feuilles aux pouvoirs étranges peuvent parfois être des plantes banales connues et
rencontrées au quotidien, cependant, les coutumiers leur attribuent des forces et interprétations
totalement inouïes.
I.6.1 Notion
C’est aux guérisseurs traditionnels qu’est liée la notion du vuhima. Il s’agit d’une maison,
d’un lieu d’imploration des esprits pour des guérisons diverses. C’est donc une maison
dans laquelle on garde des objets sacrés et où l’on fait des sacrifices en l’honneur des esprits
tutélaires et des ancêtres. C’est un lieu sacré.
I.6.2 Le « Vuhima » dans la conservation de la nature.
A côté du traitement normal des maladies par la pharmacopée traditionnelle, il était associé
directement un deuxième aspect qui a trait à la représentation faite des notions des milimu et
des sacrifices à leur adresser. C’est notamment pour interpréter et traiter les maladies qui
s’annonçaient difficiles à guérir, comme la folie, l’épilepsie, les gangrènes, etc. et le
traitement, par massage, des os fracturés que l’on recourrait aux maranga spécifiques
nécessaires dans la réalisation de cette technique.
En outre, de nombreux autres objets symboliques seraient encore utilisés par la tradition
locale. De même, il existe encore dans la région Nande des lieux qui ont été réservés pour des
rites d’initiation dont la circoncision – « e’lusumba » –. Quoique ces derniers soient devenus
difficiles à identifier, le concept en soi renvoie encore à une certaine notion de conservation
de ces lieux. Il y a aussi des espaces qui ont été consacrés à la chasse. Nombreux parmi les
anciens reconnaissent encore que cette chasse était réglementée par les coutumiers locaux qui
savaient fixer des périodes propices pour ainsi permettre une régénération du gibier.
De la même façon, la pêche sur le lac Édouard ne se pratiquait pas de façon très intensive et
continue comme c’est le cas aujourd’hui. Elle était périodiquement interrompue pour céder la
place à des rites traditionnels sur le lac, lesquels se comprenaient comme des sacrifices faits à
des divinités pour permettre la fertilité du lac et la reproduction de ses poissons.
Enfin, à l’exemple des animaux sacrés – vithambo – protégés dans les espaces dits masingiro,
cette coutume reconnaissait des oiseaux sacrés, tels la bergeronnette dite kasinimbira et l’aigle
dit risamba, comme porte bonheur, ou plutôt dans l’autre sens le hibou dit kivukulu, comme
porte malheur etc. Il y a aussi un rituel, e’rihamula, particulièrement destiné à des actions de
rapprocher et dompter périodiquement des animaux sauvages – même les plus féroces –, etc.
Paul Vikanza considère ces lieux et objets sacrés comme des représentations qui
présagent des préceptes d’une forme de conservation de la nature, des opportunités offertes à
la conservation de l’environnement. Bien qu’ils n’aient pas été conçus expressément comme
des dispositifs de la conservation, certains méritent une attention particulière afin de
constituer la marque des communautés locales dans le processus de conservation de la nature.
Il s’agit du lieu symbolique du mahero et les espaces sacrés du masingiro. Par leurs aspects de
protection des formes de forêts, elles semblent offrir plus d’opportunités aux notions de
protection de biodiversités et d’écosystèmes. Les autres symboles, comme kyaghanda,
musaka, etc., sont liés à ceux-ci.
En conséquence, dans une perspective de consolider la participation citoyenne à la
conservation de l’environnement, ces emblèmes ne peuvent que constituer des objets précieux
de référence, à la manière de la symbolique qu’ils incarnent. Loin de former en soi des outils
de conservation, ces objets rituels constitueraient plutôt de bonnes bases, un gage culturel,
dans un processus d’intégration de la tradition à la conservation de la nature.
Les conflits qui surgissent lorsque les mêmes espaces sont revendiqués par différents
acteurs aux logiques diverses, voire même antinomiques peuvent être résolus par cette
intégration de la population autochtone.
D’après ce tableau, les personnes âgées que nous avons enquêtées ont l’âge variant
entre 51 et 80 ans, dont 60 % d’entre elles sont âgées de plus 60 ans.
De par cette répartition, nous remarquons que 50 % de ces personnes sont cultivateurs.
Une d’entre elles est agent de l’Etat, deux sont médecins et deux autres sont enseignants.
Tableau n°3 : Répartition des enquêtés par genre
Ce tableau nous montre que notre échantillon a été tiré de toutes les quatre communes
de la ville de Butembo. En effet, la commune Vulamba représente 10%, la commune
Bulengera répresente 40%, la commune Kimemi représente 20% et la commune Mususa
répresente 30%.
Ce tableau nous renseigne que 40 % de nos enquêtés estiment qu’il est important
d’avoir beaucoup d’enfants, alors que les 60 % restants sont d’un avis contraire. Les raisons
avancées par chacune de ces deux parties sont synthétisées de la manière suivante :
- Beaucoup d’enfants = une charge : engendrer beaucoup d’enfants est une lourde
charge pour les parents. Beaucoup d’enfants représentent une grande charge pour
les parents en fin d’assurer leur formation scientifique, pour garantir leur
croissance corporelle et spirituelle.
Tableau n°6 : Répartition des enquêtés selon leurs opinions : population élevée comme
source de pression sur l’environnement
D’après cette répartition, 70 % de nos enquêtés soutiennent que la densité élevée dans
la population est à la base de la pression qu’elle exerce sur l’environnement. En effet, pour
ces personnes, plus la population est élevée, puisque elle pourra surexploiter la nature afin de
satisfaire ses besoins multiples, en allant jusqu’à exploiter les parties qui constituaient une
réserve naturelle.
A l’époque des ancêtres, 70 % de nos enquêtés affirment que, même du temps des
ancêtres, il y avait surexploitation de la terre, bien qu’elle fût moins importante
qu’aujourd’hui. En effet, comme la terre constituait la principale source de survie, elle était
régulièrement surexploitée par les ancêtres pour en tirer les ressources nécessaires pour
satisfaire leurs besoins. Mais comme ils étaient moins nombreux cette surexploitation ne se
faisait pas sentir.
Par ailleurs, 30 % sont d’un avis contraire. Selon eux, à côté de la terre, il y avait
d’autres activités de survie, comme la chasse, la cueillette, la pêche, … Les ancêtres
exploitaient la terre uniquement dans une agriculture de subsistance. Ainsi, cette unique
activité ne pouvait pas constituer une surexploitation de la terre.
En ce qui concerne la gestion des naissances, les ancêtres recouraient aux pratiques
suivantes :
Quant à l’existence d’un vaccin pour enfants à l’époque de nos ancêtres, seuls 10 %
pensent qu’il pourrait en exister, alors que 90 % de nos enquêtés soutiennent qu’il n’existait
pas de vaccin pour enfants. Ainsi, à la place de ce vaccin, nos ancêtres utilisaient le tatouage,
la purge traditionnelle (o mulivu), des produits comme le kavingande, Kilimya muliro, …
Pour maintenir la santé des enfants, nos ancêtres recouraient aux pratiques suivantes :
A propose de la mortalité, 100 % de nos enquêtés estiment avoir une idée sur le décès
ou la mortalité dans les villages. D’après leurs estimations, les étaient fréquents dans
l’intervalle : 1 décès/1000 habitants - 2 décès/1000 habitants - 3 décès/1000 habitants. Par
cette estimation, nous comprenons qu’à l’époque de nos ancêtres, les décès étaient rares, nos
ancêtres adultes vivaient longtemps par rapport aux adultes d’aujourd’hui.
Nos enquêtes ont situé l’espérance de vie d'entre 80 ans – 100 ans, avec 40 % qui
prônent pour la tranche d’âge de 80 à 90 ans et 30 % pour 90 à 100 ans. Seuls 20 % ont prôné
pour la tranche d’âge de 70 à 80 ans, et 10 % pour 60 à 70 ans.
Les causes de décès de ces ancêtres sont principalement les suivantes : la sorcellerie à
100 %, la malnutrition à 60 % et les guerres à 20 %. Nous remarquons que la sorcellerie était
la cause principale de la mort de nombreuses personnes. Cela signifie qu’il existait aussi un
nombre important des sorciers.
Pour limiter ou réduire les décès des enfants au village, on pouvait recourir à l’une des
pratiques ci-après :
Les ancêtres travaillaient pour satisfaire leurs besoins. Ils s’adonnaient aux activités
suivantes : l’agriculture acceptée à 100 %, la chasse et la cueillette à 90 % chacune, le
commerce (sous forme de troc) à 30 %, la forge et médecine traditionnelle (guérisseur) à 10 %
chacune. Autrement dit, les activités principales de nos ancêtres étaient l’agriculture, la chasse
et la cueillette. Ils pouvaient se livrer de manière extraordinaire au troc.
Nos enquêtés nous ont révélé à 90 % qu’une personne pouvait facilement quitter son
village pour aller vivre dans un autre village, pour des motifs divers, notamment : la chasse ou
la recherche d’un village où il fait mieux à 70 %, ou pour des raisons de famine ou d’alliance
ou encore d’expulsion puisqu’on a été accusé de sorcier, à 30 %.
Concernant les concepts ci-après, les personnes enquêtées nous ont fournis les
éléments suivants :
• E’riranga ou a’maranga : plante ayant pour rôle de protéger la vie d’une personne,
aide à faire le diagnostic d’une maladie, surtout pour les femmes enceintes, utile
pour le massage des handicapés, aide à éviter la pluie, ….
• Kyaghanda : lieu de rencontre des hommes pour faire passer les communiqués, pour
partager le repas, pour résoudre les conflits (lieu de tribunal traditionnel)
• Muhima : certains ont dit qu’il s’agit d’un esprit, d’autres ont parlé plutôt d’un dieu,
d’autres encore d’une personne dotée d’un don pour la recherche.
A côté de ces plantes, lieux et objets sacrés, il existait d’autres éléments, objets et
pratiques de représentation qui pourraient avoir contribué l’environnement dans la zone de
Butembo-Beni. Nos enquêtés ont cité principalement les viranga vuthala, kathula,
oluthembe, o’mughuma, des endroits sacrés qui inspiraient la peur et la terreur, comme
kyavirimu,….
L’on constate qu’aujourd’hui les familles sont en quête d’augmenter leur revenu pour
vivre de la manière moderne. Malheureusement, ces familles recourent aux activités et
pratiques qui concourent à la destruction de l’environnement et de l’écosystème :
De tout ce qui précède, peut-on affirmer que nos ancêtres vivaient mieux que nous
aujourd’hui ? Pour répondre à cette question, 90 % de nos enquêtés pensent que la population
de Butembo-Beni vit mieux aujourd’hui qu’à l’époque des ancêtres. Ils avancent comme
motifs : le commerce permet mettre à la disposition des habitants tout ce qui leur est
nécessaire, ce qu’il y a plus de nourriture en ville qu’au village. Ils ajoutent la sécurité et
l’accès facile aux meilleurs soins de santé. Les seuls 10 % qui pensent le contraire, avancent
comme motif la surutilisation en ville des aliments OGM (organismes génétiquement
modifiés).
Quant à la destruction de l’écosystème, ces personnes expérimentées soutiennent à
100
% que c’est la génération actuelle qui détruit l’environnement et l’écosystème. En effet, on
note actuellement des menaces de la nature causées par la pollution issue des produits et
déchets issus des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
(NTIC).
II.4. Conclusion
Dans ce chapitre, il s’est agi d’étudier les pratiques traditionnelles actuelles de
régulation et le lien existant entre ces pratiques et la conservation de la nature. Nous avons
remarqué que nos ancêtres avaient bel et bien des pratiques de conservation de la nature qui
les ont permis à bien gérer la nature que la génération actuelle. Pour continuer à préserver
l’environnement il faudra recourir au développement durable et éduquer la génération
actuelle sur les valeurs du développement durable, les nouvelles technologies de
l’information et la gestion des déchets.