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Séance 3 : La mesure de l’activité économique

Document : « Comprendre l’information économique et sociale », M. L. Levy, S. Ewenczyk, R. Jammes,


Hatier dernière édition, p. 32-37 et p. 72-81.
Questions :
Les réponses aux deux premières questions se trouvent dans le document proposé.

3. La hausse du revenu moyen des ménages de 12 % nous donne le niveau du nouveau revenu
moyen qui est égal à : 1,12.
La hausse du prix moyen des biens et services de 20 % nous donne le niveau du nouveau prix
moyen qui est égal à : 1,20.
Le rapport entre la hausse du revenu moyen des ménages et la hausse du prix moyen des biens et
services nous donne :
𝟏, 𝟏𝟐
= 𝟎, 𝟗𝟑𝟑𝟑
𝟏, 𝟐𝟎
Le pouvoir d’achat des ménages a baissé de 6,67 % (100-93,33 = 6,67).

Le gouvernement doit mener une politique d’augmentation du revenu des ménages (hausse des
salaires, et/ou baisse des impôts, ...) de sorte à maintenir inchangé (voire augmenter) le pouvoir
d’achat des ménages.

Exercice :
1- Comme indiquer dans l’énoncé, l’année 2005 est l’année de base. Calculons le PIB nominal, le
PIB réel, le déflateur implicite des prix du PIB et l’indice des prix à la consommation (IPC)
pour les années 2005 et 2009 :
➢ PIB nominal en Fcfa : Il est égal à la somme des produits (les prix (Pt) multipliés par les
quantités (Qt)), autrement dit :
𝐏𝐈𝐁 𝐧𝐨𝐦𝐢𝐧𝐚𝐥 = ∑ 𝐏𝐭 × 𝐐𝐭

Avec P = prix, Q = quantité et t = année.


Ainsi, nous avons :
Pour l’an 2005 :
PIB nominal = 650 x 85 000 + 135 x 25 000
= 55 250 000+ 3 375 000 = 58 625 000
Pour l’an 2009 :
PIB nominal = 810 x 80 000 + 143 x 35 000
= 64 800 000 + 5 005 000 = 69 805 000

➢ PIB réel en Fcfa : Il s’obtient en faisant la somme des produits (prix base 2005 (P2005)
multipliés par les quantités (Qt)), autrement dit :
𝐏𝐈𝐁 𝐫é𝐞𝐥 = ∑ 𝐏𝐛𝐚𝐬𝐞 × 𝐐𝐭 = ∑ 𝐏𝟐𝟎𝟎𝟓 × 𝐐𝐭
Ainsi, nous avons :

1
Pour l’an 2005 :
PIB réel = 650 x 85 000 + 135 x 25 000
= 55 250 000+ 3 375 000 = 58 625 000
Pour l’an 2009 :
PIB réel = 650 x 80 000 + 135 x 35 000
= 4 725 000 + 52 000 000 = 56 725 000
➢ Déflateur implicite des prix du PIB : Il est obtenu grâce à la formule suivante :
𝐏𝐈𝐁 𝐧𝐨𝐦𝐢𝐧𝐚𝐥
𝐃é𝐟𝐥𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫 = × 𝟏𝟎𝟎
𝐏𝐈𝐁 𝐫é𝐞𝐥
Pour l’an 2005 :
58 625 000
Déflateur = × 100 = 100
58 625 000
Pour l’an 2009 :
69 805 000
Déflateur = × 100 = 123,06
56 725 000
D’où nous avons une hausse des prix de 23,06 % (123,06 – 100 = 23,06 %) entre 2005 et
2009, c’est-à-dire qu’il y a une inflation.

➢ L’indice des prix à la consommation (IPC) : Il s’obtient en utilisant l’indice de Paasche


des prix et/ou l’indice de Laspeyres des prix.
- Indices de Paasche des prix :
Pour l’an 2005 :
∑ 𝐏𝐭 × 𝐐𝐭 ∑ 𝐏𝟐𝟎𝟎𝟓 × 𝐐𝟐𝟎𝟎𝟓
× 100 = × 100 = 100
∑ 𝐏𝐛𝐚𝐬𝐞 × 𝐐𝐭 ∑ 𝐏𝟐𝟎𝟎𝟓 × 𝐐𝟐𝟎𝟎𝟓

Pour l’an 2009 :


∑ 𝐏𝐭 × 𝐐𝐭 ∑ 𝐏𝟐𝟎𝟎𝟗 × 𝐐𝟐𝟎𝟎𝟗 69 805 000
× 100 = × 100 = × 100 = 123,06
∑ 𝐏𝐛𝐚𝐬𝐞 × 𝐐𝐭 ∑ 𝐏𝟐𝟎𝟎𝟓 × 𝐐𝟐𝟎𝟎𝟗 58 625 000
Soit une hausse des prix de 23,06 % (123,06 – 100 = 23,06 %) entre 2005 et 2009, c’est-à-
dire qu’il y a une inflation.
- Indices de Laspeyres des prix :
Pour l’an 2005 :
∑ 𝐏𝐭 × 𝐐𝐛𝐚𝐬𝐞 ∑ 𝐏𝟐𝟎𝟎𝟓 × 𝐐𝟐𝟎𝟎𝟓
× 100 = × 100 = 100
∑ 𝐏𝐛𝐚𝐬𝐞 × 𝐐𝐛𝐚𝐬𝐞 ∑ 𝐏𝟐𝟎𝟎𝟓 × 𝐐𝟐𝟎𝟎𝟓

Pour l’an 2009 :


∑ 𝐏𝐭 × 𝐐𝐛𝐚𝐬𝐞 ∑ 𝐏𝟐𝟎𝟎𝟗 × 𝐐𝟐𝟎𝟎𝟓 72 425 000
× 100 = × 100 = = 123,54
∑ 𝐏𝐛𝐚𝐬𝐞 × 𝐐𝐛𝐚𝐬𝐞 ∑ 𝐏𝟐𝟎𝟎𝟓 × 𝐐𝟐𝟎𝟎𝟓 58 625 000

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Soit une hausse des prix de 23,54 % (123,54 – 100 = 23,54 %) entre 2005 et 2009, c’est-à-
dire qu’il y a une inflation.

2- Variation des prix entre l’année 2005 et l’année 2009 :


Pour l’indice des prix de Paasche, la variation des prix est de 123,06 – 100 = 23,06 %.
Pour l’indice des prix de Laspeyres, la variation des prix est de 97,86 – 100 = 23,54 %.
Ces deux indices enregistrent, chacun, une inflation. Cependant, l’indice des prix de Laspeyres
surestime l’inflation car il n’a pas pris en compte la substitution des produits. L’effet quantité
n’est donc pas incorporé dans le calcul de l’indice des prix de Laspeyres. La surestimation de
l’inflation par l’indice de Laspeyres est de 0,48 %, c’est à dire 23,54 – 23,06 = 0,48 %.

3- Nous pouvons aisément remarquer que, d’après les résultats ci hauts, l’indice des prix à la
consommation (IPC) surestime l’inflation tandis que le déflateur du PIB la sous-estime.
Si ce parlementaire sénégalais est de bonne foi alors, il choisira l’indice des prix à la consommation
(IPC) pour adapter les indemnités sociales à l’évolution du coût de vie car le déflateur ne prend pas
en compte la consommation des produits incorporés et considère l’ensemble des produits crées
mais pas l’ensemble des produits consommés.

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