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SITUATION ACTUELLE
ET PERSPECTIVE DE DEVELOPPEMENT
Les appellations employées dans le présent rapport et la présentation des données qui
y figurent n’impliquent de la part du Centre du commerce international CNUCED/OMC
(CCI) aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones
ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.
Juillet 2002
INTRODUCTION 5
Sigles et abréviations 6
CONCLUSION 26
ANNEXES
Annexe I: Liste des zones de production (sous-préfectures) 28
Annexe II: Statistiques d'exportation de la noix d'anacarde par destination, 1994-
2000 29
Annexe III: Structure de prix fob de la tonne de noix d'anacarde au Bénin 30
Annexe IV: Impact de la culture de l'anacardier sur l'environnement 31
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INTRODUCTION
Les pays africains participant au projet, énumérées par leur ordre d’importance en
tant qu’exportateurs de noix de cajou sont : la République Unie de Tanzanie, le
Mozambique, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Bénin, le Kenya, le
Sénégal et le Madagascar.
Les bénéficiaires projet seront les petits producteurs d’anacarde et les petits et
moyens transformateurs et exportateurs. Le projet devrait avoir un impact positif sur le
développement des exportations directes des noix brutes et transformées d’Afrique tant
vers les marchés des pays développés, que vers les pays en développement. Ceci
résultera directement de la mise en réseau des acteurs du secteur, de l’augmentation de la
transparence sur les marchés et des efforts régionaux coordonnés pour le développement
des exportations.
Une réunion régionale de haut niveau avec les producteurs et les exportateurs du
produit sera organisé dans le cadre de ce projet à Cotonou, au Bénin, à la fin juillet 2002.
Cette réunion analysera la situation actuelle du secteur dans les pays du projet, sur la base
des rapports techniques rédigés par des experts nationaux, affin de conclure sur les
activités futures de développement des exportations, ainsi que sur les activités prioritaires
de co-opération technique à être entreprises en coopération avec le Centre du Commerce
International CNUCED/OMC, le Fonds Commun pour les Produits de Base et les autres
donateurs internationaux dans le domaine du développement des marchés et du produit.
Les rapports techniques des pays sont publiés dans le présent volume dans la
langue originale de rédaction, en anglais ou en français. Leur traduction dans l’autre
langue pourrait être considérée à un stade ultérieur, en fonction d’un éventuel
financement additionnel du projet.
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SIGLES ET ABRÉVIATIONS
Chapitre I
La recherche
Pour l’essentiel, les semences utilisées par les planteurs restent peu
performantes en rendement du fait du caractère empirique de leur choix à partir de
graines tout-venant.
Des amorces de travaux sont également en cours dans ce même cadre en vue de
l’élaboration des itinéraires techniques de la culture de l’anacardier au Bénin, par
l’URF. (Voir Résultats du Diagnostic des techniques culturales de l’anacardier en
annexe)
La plantation et la production
Les rendements varient d'une zone à une autre et sont fonction surtout de
l'entretien. Les rendements estimés sont généralement dans la fourchette de 350 à
600kg/ha Mais par endroits, ils peuvent atteindre 1000 à 1500kg/ha en 9ème et
10ème années.
Pour l'essentiel la récolte n'est pas commercialisée par le canal officiel et les
productions réelles sont sous-estimées. La fréquence et l’importance pondérale des
maraudages en ajoute à cette difficulté d’estimation du rendement.
Des estimations faites par ONS, en 2000 indiquent que dans les cinq années
de 1994 à 1998, les superficies totales nationales sous anacardiers ont évolué de 24
282 à 40 217 hectares, la production nationale de noix d’anacarde de 8 499 tonnes à
22 119 tonnes, le rendement moyen national de 0,35 à 0,55 tonnes de noix à l’hectare.
Quoique leur profession ne soit pas prévue par la loi, les collecteurs sont
organisés par zone et s’attribuent des localités d’intervention exclusive, mais toujours
coiffés par des acheteurs connus. Ceux-ci disposent depuis 2000 d’une association en
cours d’édification et qui couvre les autres produits tropicaux : l’Association
Nationale des Acheteurs de Produits Tropicaux (ANAPAT)
Le stockage et la transformation
local ou de la cendre, puis dans certains cas, frites dans de l'huile ou du beurre et
conditionnées en bouteilles.
Le contrôle des exportations des noix brutes, est assuré soit par la Direction de
la Promotion de la Qualité et du Conditionnement des Produits Agricoles (DPQC),
soit par les techniciens des acheteurs généralement Indiens qui descendent à Cotonou
et font le contrôle des noix avant embarquement soit à l’arrivée à destination de la
marchandise par les acheteurs eux-mêmes.
Le contrôle de qualité des amandes exportées par le Bénin est réalisé par la
DANA (Direction de l’Alimentation et de la Nutrition Appliquée) et la SGS. Il
n’existe pas de laboratoire d’analyse et de certification.
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Au vu des normes CODEX, les analyses pour l'amande d'anacarde portent sur
les critères micro biologiques, germes aérobies, coliformes fécaux, levures et
moisissures et le taux d'humidité etc..
Dans une large part, les quantités de noix de cajou commercialisées sont
exportées brutes. Des quantités relativement faibles de produits finis (amandes,
alcool) sont cependant commercialisées notamment sur le marché local et dans une
moindre proportion vers l’extérieur.
Source : Comité de Concertation sur les Accords de l’OMC ; Larès, septembre 1997.
Du point de vue de la qualité, la noix d’anacarde du Bénin est l’une des trois
meilleures au Monde après la Guinée-Bissau et la Tanzanie, et bénéficie par
conséquent d’une prime sur les prix offerts à la noix.
Deux types d’amandes sont offerts aux consommateurs, à savoir celles issues
du système artisanal, de qualité moyenne, et les produits de bonne qualité exportable,
en principe proposé par la société SEPT.
L’on peut cependant inférer que de façon informelle une telle stratégie pour le
sous-secteur anacardier découle de la stratégie globale du Bénin dans les domaines de
l’agriculture, de l’industrie et du commerce.
Par ailleurs, au regard des difficultés que connaît de plus en plus l’exportation
des noix brutes, la politique du Bénin dans le secteur anacardier tant à donner plus
d’importance à la valeur ajoutée, à la transformation industrielle et artisanale malgré
les difficultés internes inhérentes.
Chapitre 2
PERFORMANCES DE LA FILIERE
Ce tableau qui donne une indication sur l’envergure des plantations de cajou,
établit qu’en fin 2000, les plantations domaniales représentent moins du cinquième de
la superficie totale sous anacardiers.
D’un point de vue quantitatif, le Bénin est un petit producteur loin derrière les
gros exportateurs comme l'Inde, le Brésil, le Mozambique et la Tanzanie.
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Auto-
Quantités SoldeProduction Consomma Production
béninoise tion
Années exportées transfrontali exportée Totale Nationale
ère
(tonne) (tonne) (tonne) (tonne) (tonne)
2 000 36 370 -13 457 22 913 4 044 26 957
1 999 29 222 -10 812 18 410 3 249 21 659
1 998 26 859 -9 938 16 921 2 986 19 907
1 997 19 174 -7 094 12 080 2 132 14 211
1 996 8 672 -3 209 5 463 964 6 428
1 995 11 323 -4 190 7 134 1 259 8 392
1 994 9 459 -3 500 5 959 1 052 7 011
1 993 6 913 -2 558 4 355 769 5 124
1 992 4 373 -1 618 2 755 486 3 241
1 991 1 373 -508 865 153 1 018
Totaux 153 739 -56 883 96 855 17 092 113 948
Moyenne 15 374 -5 688 9 686 1 709 11 395
annuelle
Source: Compilation ONS à partir des annuaires statistiques 2000, 1999, 1998, 1997,
1996, 1995 et 1994 de l'INSAE et des données fournies par le CNEX pour
1991, 1992 et 1991.
Chaque variété regroupe en son sein des variantes caractérisées par des
nuances dans les couleurs. La variété VJ inclut par exemple les fruits à pomme jaune
pur, jaune clair, etc. tandis que la variété VR est faite de fruits rouge pur, rouge vin,
rouge clair et rose. Les nuances observées peuvent être dues à des mutations liées aux
conditions locales ou à l’état physiologique des pommes. A près de 95%, les planteurs
préfèrent la VJ à la VR pour les caractéristiques « grosseur des noix », « taux de sucre
élevé dans la pomme », « maturation groupée des fruits »
Ces travaux ont été prolongés par ceux effectués dans le compte du PADSE et
qui ont abouti entre autres à la mise en place de dix hectares de vergers à graines en
2001.
Le tableau ci-dessous indique l’évolution des quantités exportées ainsi que du coût
FOB de la noix de cajou dont le prix au planteur représente environ 76% selon une
Etude du BDPA-CETAGRI en 1995
2.2 TRANSFORMATION
La transformation industrielle
Au titre des produits transformés, l’on peut distinguer les amandes et dans une
moindre mesure le jus, l’alcool issus de la pomme. Seules les amandes font l’objet
d’exportation significative mais encore à l’échelle très réduite par rapport aux noix
brutes. Seulement 14,25 tonnes d’amandes ont été exportées en 2000.
La transformation artisanale
Il faut noter que la transformation n’a pas d’effet significatif sur les
exportations de noix brutes. Plus de 95% de la production nationale de noix sont
exportés.
2.3 EXPORTATIONS
La valeur FOB moyenne au titre de 2000 est de 0,518 € /Kg pour les noix
brutes et de 1,26 € /Kg pour les amandes soit un rapport de 41,11% entre les valeurs
des noix brutes et des amandes. Un tableau en annexe indique par destination, les
détails des quantités de noix exportées de 1994 à 2000 et les valeurs correspondantes.
Il identifie l’Inde, la Chine, Singapour, l’Indonésie et Hong Kong comme les
principales destinations des produits anacardiers du Bénin.
Tout ceci reste un grand ensemble de maillons non articulés, donc non géré et
non prévisible rationnellement. L’articulation et la gestion rationnelle de l’ensemble
restent la principale préoccupation prise en compte pour l’élaboration du « Projet de
Promotion et d’Organisation de la Filière Anacarde du Bénin »
L’influence des noix récoltées à un stade immature et celle des noix tout-
venant en provenance notamment des pays voisins commencent à devenir significatif,
mais l’absence de coordination ne permet pas d’en quantifier l’impact et de l’évaluer.
Aussi, ce phénomène influe-t-il négativement le label Bénin.
Chapitre 3
3.2 TRANSFORMATION
Chapitre 4
Les activités et projets à mettre en œuvre pour faire face ou pour contourner
les contraintes au développement de la filière anacarde au Bénin peuvent concerner :
4.2 TRANSFORMATION
Il s’agit de :
CONCLUSION
La filière anacarde du Bénin recèle d’énormes potentialités que son état actuel
ne permet pas d’extérioriser entièrement. Ses chances de développement harmonieux
restent encore presque intactes malgré ses goulots d’étranglement internes et externes
que permettront de lever les actions conjuguées et coordonnées de l’Etat, des
planteurs, des acheteurs et exportateurs.
ANNEXE 1
DEPARTEMENT DU BORGOU
Sous-Préfectures de : BEMBEREKE
KALALE
N’DALI
NIKKI
PARAKOU
TCHAOUROU
DEPARTEMENT DE LA DONGA
Sous-Préfectures de : BASSILA
DJOUGOU
DEPARTEMENT DE L’ATACORA
Sous-Préfectures de : KOUANDE
DEPARTEMENT DU ZOU
Sous-Préfectures de : ABOMEY-BOHICON
DJIDJA
ZA-KPOTA
ZOGBODOMEY
COVE-ZAGNANADO-UINHI
DEPARTEMENT DU COUFFO
Sous-Préfecture de : APLAHOUE
DEPARTEMENT DU PLATEAU
Sous-Préfecture de : KETOU
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ANNEXE II
STATISTIQUES DES EXPORTATIONS DE NOIX D’ANACARDE
DE 1994 A 2000, PAR DESTINATION (En Euro)
ANNEXE III
Source: Tableau compilé à partir des données de l' « Etude sur des filières maïs,
niébé, anacarde et piment », BDPA-SCETAGRI, décembre 1995, Tome 2, page 11.
(Extrait de l’étude de faisabilité ayant précédé en 1996 le PADSE).
ANNEXE IV
ANNEXE V
Pomme jaune
Le marché du charbon de bois est estimé à plus de 60.000 tonnes tous bois confondus.
3.1 Ecorce
tannage des peaux : recommandation d’une étude ;
utilisation dans la fabrication d’encres indélébiles : dans l’optique d’une
exportation de l’écorce ;
3.3 Gomme
récolte de la gomme qui suinte de l’écorce des vieux Anacardiers ou en
mauvais état phytosanitaire ; utilisation en substitution de la gomme arabique
dans la préparation d’adhésifs, dans la fabrication de meubles, en reliure de
livres.
Leur récolte est fortement déconseillée, et se pratique seulement sur les ramifications
qui sont à tailler (taille de formation, taille d’entretien) ;
en frais, nature, ou en assaisonnement de salade ;
comme garniture avec le riz ;
3.5 Racines:
Propriétés pharmacologiques.
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ANNEXE VI
Considérations générales
Démarche de SEPT
SEPT s’est engagé dans cette voie et propose une démarche intéressante :
SEPT embauche la main d’œuvre familiale des cultivateurs d'anacarde, met en place
le financement d’entretien de la plantation dont se charge le paysan, qui en contre
partie s’engage par un accord écrit à vendre une partie de la production à SEPT.
Pour les plantations à réhabiliter, qui sont déjà occupées par des paysans, le
privé souhaite contribuer à la réhabilitation pour augmenter la production et souhaite
qu’avec les Autorités Préfectorales et Sous-Préfectorales soit mise en place une
politique participative pour que de chaque hectare réhabilité, 30% de la vente des
anacardes soit pour le paysan, 30% pour le privé, 20% pour l’Etat (car la plantation
est en location), et 20% pour la réhabilitation d’une autre plantation.
Démarche de UNAPAB
Dans les actions du PADSE sur la commercialisation des vivriers, les privés
participent à hauteur de 75% au fonctionnement de sociétés nouvelles de courtage
(Tableau 21 – Coût des actions à engager par le PADSE, rapport Vautier Avril 2000).
Pour remédier aux défaillances de 1999, UNAPAB a créé ses bureaux sous-
préfectoraux, en interface du bureau national et des groupements villageois, GPA,
pour stocker les produits dans les sous-préfectures et les acheminer à Cotonou. Le
groupement villageois est chargé de la collecte et de la première pesée. Le Bureau est
chargé de trouver des partenaires, d’agréer des transporteurs, et de financer une partie
de l’opération. ; SITRAC est le principal financier de l’opération. Le prix minimum
garanti au producteur de 325 CFA/kg a été maintenu et de nouvelles modalités de
paiement en deux versements ont été proposés : les bureaux sous-préfectoraux de
l’UNAPAB versent, après la seconde pesée à leurs magasins, une avance au
producteur de 150 CFA / kg à partir du 15 Février 2000 ; le second versement au
producteur de 175 CFA/kg a été prévu à l’arrivée des produits au port et dans la
période officielle de campagne ; quant aux produits réceptionnés durant la campagne,
ils sont payés 100% au port de Cotonou ; en cas d’excédent de produit constaté entre
la pesée au groupement villageois et à la livraison au port, l’équivalent monétaire
revient au groupement villageois GPA. Le Bureau de l’UNAPAB et SITRAC sont
chargés de trouver l’exportateur qui pratique le prix le plus avantageux.
3. les investisseurs privés versent le même montant d’avance à tous les producteurs
pour la même qualité d’anacarde qui se définit selon les normes officielles ;
l’élaboration des normes de qualité de l’anacarde était en cours d’étude par les
services techniques de la Direction de la Promotion de la Qualité et du Contrôle
en 1995. Le principe le plus simple serait que l’avance soit de 50% (soit 175
CFA/kg pour l’an 2000) du prix officiel, fixé par la Commission Permanente
d’Approvisionnement en Facteurs de Production, de Commercialisation des
Produits Agricoles et du Commerce Général, à partir de la première quinzaine
de Janvier, quinzaine qui correspond au début des versements d’avance aux
producteurs. Une nouvelle étape pourrait être que ladite Commission fixe un
prix par qualité ; il est recommandé que le principe de 50% d’avance soit
appliqué pour tous les produits (qualités d’anacardes), qu’ils soient destinés à
l’exportation ou à la transformation locale ;
ANNEXE VII
La plupart des marchés en effet, sont plus occasionnels que liés à une clientèle
ou à des opérateurs professionnels fidélisés ; les quantités sont faibles, souvent
irrégulières ; les conditions de production, de conditionnement et de transport sont
peu élaborés et les coûts intermédiaires sont souvent très élevés ; l'information sur le
marché international de tel ou tel produit est très insuffisante; la chaîne production-
commercialisation-exportation comprend souvent de nombreux opérateurs très peu
professionnalisés.
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ANNEXE VIII
D’un coût total de 5,655 milliards de francs CFA (imprévus compris) sur cinq
ans, ce projet est financé par l’AFD pour 4,400 milliards (77,81%), l’Etat béninois
pour 0,632 milliard (11,18%), les OPA pour 0,534 milliard (9,44%) et les autres
privés pour 0,089 milliard (1,57%). Il embrasse cinq filières : l’anacarde, l’arachide,
le manioc, la pomme de terre et le haricot. Sa zone d’intervention correspond
territorialement aux Départements du Borgou de l’Alibori, du Zou et des Collines soit
quatre Départements sur douze que compte le Bénin dans le cadre de la nouvelle
réforme de l’Administration territoriale.