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PLAN PROVISION
INTRODUCTION
1. Revue de la littérature
2. Problématique
3. Hypothèse
4. Méthode et technique
A. Méthode
B. Technique
5. Choix et intérêt du sujet
6. Délimitation du sujet
7. Subdivision du travail
8. Difficultés rencontrées
PREMIER CHAPITRE : GENERALITES
SECTION 1 : Concepts de base
§1. Agencification
§2. Gestion
§3. Prérogatives
§4. Service public
§5. Décentralisation
Section 2 : Les concepts connexes
§1. Etablissement public
§2. Etablissement d’utilité publique
§3. La centralisation
§4. Déconcentration
§5. L’administration
Section 3 : cadre théorique de l’étude
§1. Théorie générale de l’agencification
§2. Théorie de services publics
DEUXIEME CHAPITRE : PRESENTATION DES CHAMPS D’ETUDE : LE
PNUD ET LA CTAD
Section 1 : présentation du Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD)
2

§1. Localisation
§2. Historique
Section 2 : Présentation de la Cellule Technique d’Appui à la
Décentralisation (CTAD)
§1.Localisation
§2.attributions et missions
§3. Structure organique et fonctionnelle de la CTAD
TROISIEME CHAPITRE : L’IMPACT DE L’AGENCIFICATION DE LA
GESTION DES PREROGATIVES PAR LA CTAD
Section 1 : diagnostic du phénomène
§1.PNUD
§2.CTAD
§3.Secretariat général à la décentralisation et affaires coutumières
Section 2 : appréciation et critique
§1.contribution de PNUD
§2. Critique
Section3 : réactions des fonctionnaires congolais au phénomène
d’agencification des prérogatives de service public
Section 4 : perspectives d’avenir
§1. Réforme de la CTAD
A.Place de la CTAD dans l’architecture gouvernementale
B.Nécessite d’un nouveau cadre organique
C.Gestion axée sur les résultats
§2. Reformes du secrétariat général
A.Nouveau cadre organique
B.Renforcement des capacités
CONCLUSION GENERALE
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE
3

INTRODUCTION
Le Programme des Nations Unies pour le Développement
« PNUD » en sigle est une agence spécialisée du système des nations
unies. En République Démocratique du Congo, la place de cette agence
n’est plus à démontrer. En tant qu’agence spécialisée, le PNUD a un
rôle important à jouer, qui est celui de veiller à ce que la RDC ait accès
à l’appui dont elle a besoin pour réaliser ses objectifs de
développement.
Le Programme des Nations Unies pour le Développement
(PNUD) est établi en République Démocratique du Congo (RDC) par
l’accord de siège du 27 mai1976. Il a pour principales missions de
promouvoir la gouvernance démocratique et de prendre part à l’effort
de réduction de la pauvreté.
Actuellement son rôle entre dans le Cadre du Document de
Programme de Pays (CPC) et du plan d’action du programme de pays
(CPAP) (PARTIE I) (PARTIE II) pour la période 2008-2012. Rédigés en
concertation avec le gouvernement Congolais et les différents
partenaires au développement, ces deux documents s’inscrivent en
appui d’une part « contrat de gouvernance » adopté en 2007 par le
gouvernement pour améliorer l’efficacité de l’Etat et rétablir la stabilité
dans le pays et, d’autre part, au Document de Stratégies de croissance
et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP) traitant des voies et moyens
pour la pauvreté en RDC.
1. Revue de la littérature
En parcourant les répertoires de la bibliothèque de
l’Université Pédagogique Nationale (UPN), spécialement de la faculté
des sciences sociales, administratives et politiques ; département des
sciences politiques et administratives, aucune étude n’a été consacrée
à la thématique que nous avons choisie pour notre travail.
Néanmoins quelques travaux qui se rapprochent de notre
thématique ont été repères à la bibliothèque de la faculté des sciences
sociales, administratives et politiques de l’Université de Kinshasa
(UNIKIN). Il s’agit des mémoires de licence et travaux de fin de cycle de
graduat, notamment les mémoires de BALOJI TSHISWAKA, intitulé «
le PNUD et ses interventions dans le développement en RDC » de 2008-
2009.
Dans cette étude, il a formulé la problématique et
l’hypothèse à sa recherche de la manière suivante : « comment le
PNUD s’emploie-t-il à réduire la pauvreté ou la misère en RDC ? ». Au
4

regard du degré de sous-développement de la RDC, sans avoir effectué


une évaluation systématique des actions du PNUD, BALOJI est d’avis
que cet organisme spécialisé des Nations Unies n’apporte pas une
contribution substantielle de réduire la pauvreté en RDC1.
Dans sa conclusion, il pense que la contribution du PNUD
EN RDC n’est pas sous-estimée, car ça et là, il a note parmi les
populations les impacts des interventions de l’organisme des nations
unies durant la période étudiée. Néanmoins, a-t-il ajouté, les actions
du PNUD en République Démocratique du Congo, quel que soit leur
niveau et leur hauteur, ne peuvent que soulager la pauvreté du
congolais, sans plus. Non seulement parce que la RDC est un pays
empêtré dans la mégestion de ses dirigeants politiques, mais aussi
parce que la stratégie de coopération du PNUD impose un Conseiller
Technique Principal (CTP) qui est étranger et qui est payé à
concurrence de devises fortes, sur la base d’un pourcentage non des
moindres qui, du coup, affecte l’enveloppe de l’assistance apportée à
l’Etat bénéficiaire. En plus du fait que le PNUD, par le biais du CTP,
importe du matériel à utiliser par l’administration du projet, ce qui
grignote de quelques dollars l’enveloppe affectée à l’assistance pro
pauvre par le PNUD.
En somme, il tire l’enseignement selon lequel l’assistance
du PNUD est susceptible de soulager la pauvreté de la population
congolais, mais elle n’est pas capable de créer un quelconque
développement durable qui, doit être endogène.
Aussi invite-t-il le Gouvernement congolais à bien utiliser
les moyens et ressources mis à sa disposition dans le cadre de
l’assistance technique en vue de soulager la population, en choisissant
de bons exécutants et éviter les choix politiciens qui font échec à la
réalisation du projet et à l’atteinte des résultats escomptés.
Dans son mémoire intitulé « Le Programme des Nations
Unies pour le Développement et la reconstruction de la RDC : Essai
d’analyse de quelques intervention du PNUD dans la ville de
Kinshasa » de 2009-2010, MANGALA TANTU formule sa problématique
autour des interrogations suivantes2 :
 Comment le PNUD s’emploie-t-il à intervenir à la reconstruction
de la ville de Kinshasa ?
1
BALOJI TSHISWAKA, programme des nations unies pour le développement et ses interventions dans le
développement, mémoire L2SPA/UNIKIN, 2008-2009.
2
MANGALA TANTU, le programme des nations unies pour le développement et la reconstruction de la RDC :
essai analyse de quelques interventions du PNUD dans la ville de Kinshasa, mémoire L2SPA/UNIKIN, 2009-2010.
5

 Quelles sont les difficultés que raconte le PNUD dans l’exécution


de ses programmes à Kinshasa ?
 Ses interventions sont-elles invisibles ou profitent à la population
de la ville Kinshasa ?
Au regard de cette problématique, MANGALA TANTU
formule l’hypothèse à sa recherche selon laquelle le PNUD aurait
structuré son appui à la RDC à travers deux piliers essentiels, à savoir
l’axe de la gouvernance et gouvernement congolais ont signé le
programme gouvernance 2008-2012 pour la République Démocratique
du Congo dont le budget se chiffre à 300 millions de dollars américains
et au bénéfice du soutien de plusieurs partenaires techniques et
financiers.
Les interventions du PNUD dans la ville de Kinshasa se
seraient articulées autour de 5composantes dont la gouvernance
politique, la gouvernance locale, la gouvernance administrative et la
gouvernance économique. Et pour réussir son programme, cet
organisme des nations unies disposerait, de l’avis de MANGALA
TANTU, d’un programme stratégique ma certains obstacles liés à
l’étendue de la ville et à la croissante démographique par rapport à ses
interventions.
Dans son étude intitulée « la contribution des organismes
subsidiaires des nations unies au développement socio-économique
des pays du tiers monde » de 2009-2010, META TSHIMANGA3
s’interroge en ces termes : le PNUD contribue-t-il réellement au
développement socio-économique de la RDC ? Quelles sont les actions
menées en vue d’améliorer la situation socioéconomique de la RDC ?
Les hypothèses à sa recherche, sont formulées comme suit :
le PNUD apporte réellement sa contribution au gouvernement
Congolais à travers de différents programmes et projets afin
d’éradiquer la pauvreté et atteindre les objectifs du millénaire pour le
développement. Les interventions du PNUD pendant la période sous
étude s’élève à environ 190 millions de dollars américains. Cet apport
est très certes considérable mais dérisoire face à l’immensité des
besoins du pays.
Dans ses conclusions, META TSHIMANGA estime que la
contribution du PNUD n’est pas à sous-estimer, car il a constaté çà et
là l’impact de ses actions population au cours de la période sous
étude. Cependant, ces interventions en RDC, quelle que soit leur
3
META TSHIMANGA, la contribution des organismes subsidiaires des nations unies au développement socio-
économique des pays du tiers monde, L2SPA/UNIKIN, 2009-2010.
6

importance, ne pourraient pas soulager la misère des Congolais parce


que nous avons d’une part de la mégestion des dirigeants politiques de
notre pays et de l’autre, la stratégie du PNUD de donner par la main
droite et de retirer par la main gauche.
Pour lui, les sommes octroyées comme appui à la RDC sont
insuffisantes pour permettre un décollage économique réel. Pour cela,
propose-t-il, il faut que l’aide crée une économie mondiale
fonctionnelle, interdépendante et articulée, qui facilitera la diffusion
des progrès techniques, lesquels devaient supprimer les
subordinations qui pèsent sur le tiers-monde.
Comme on peut dire que la contribution du PNUD ne suffit
pas à développer l’économie congolais ou permet pas à créer un
quelconque développement, car celui-ci doit être endogène. Par
conséquent, le gouvernement Congolais doit utiliser les moyens et
ressources misent à sa disposition dans le cadre d’assistance, en vue
de soulager sa situation économique et surtout de bien choisir les
exécutants et éviter le choix politique qui conduit souvent à l’échec.
Contrairement à ces études antérieures menées sur la
contribution et les apports du PNUD au développement de la RDC,
notre étude est spécifique dans la mesure où, au-delà cette
contribution, elle se penche sur la manière dont le PNUD sous-traite et
gère les prérogatives des services publics sur des questions de
souveraineté de la RDC, notamment celle liée à la décentralisation au
travers la Cellule Technique d’Appui à Décentralisation (CTAD).
2. Problématique
La formulation de la problématique constitue dans toute
recherche scientifique une étape importante et incontournable. Elle est
définie comme l’art d’élaborer et de poser clairement le problème, de le
résoudre en suivant leur transformation dans la réflexion
philosophique et scientifique.4
A réfléchir froidement sur l’intitulé de notre étude, il est
question d’aborder la problématique de la gestion des prérogatives des
services publics par le programme des nations unies pour le
développement (PNUD) en RDC. Depuis qu’il est établi en RDC, le
PNUD soutient les options de développement et les réformes
stratégiques (justice et réforme du secteur de la sécurité, finances

4
CAPENHOUDT.L, manuel de recherche en sciences sociales, 2eme édition, Dunod, paris ; 1995, Pp 205-208
7

publiques et administration, décentralisation, etc.) et une vision


stratégique de développement à long terme
Le PNUD fait appel à l’expertise national et international
afin d’obtenir de résultats palpables pour la mise en œuvre de
programmes prioritaires ; cela sans oublier le plaidoyer en d’assure un
développement humain au bénéfice de tous et favoriser la formation
des partenariats solides au sein du système des Nation Unies.
Dans le cadre de ce travail, nous voulons comprendre la
stratégie mise en place par le PNUD pour gérer les prérogatives des
services publics d’un Etat souverain et membre de L’Organisation des
Nations Unies st surtout ce qu’en pensent les fonctionnaires de ces
services publics de l’Etat et enfin proposer des pistes de solutions qui
aideraient l’Etat Congolais à s’émanciper de la tutelle de cette agence
spécialisée du système des Nations Unies, car il n’est pas normal,
qu’après 53 ans d’indépendance, le pays ne soit pas en mesure de
produire son modèle de réforme du secteur de la territoriale. Il
convient d’indiquer que le bien que travaillant en étroite collaboration
avec le gouvernement, à travers la cellule technique de l’appui à la
décentralisation (CTAD) ; il est regrettable que le RDC ait cédé des
secteurs de souveraineté de la gestion à une agence, fut-elle des
nations unies.
Pour le souci de développement de la RDC, surtout la
réussite de la forme de la décentralisation dans notre pays, le PNUD
travaille en étroite collaboration avec la cellule technique d’appui à la
décentralisation (CTAD), structure du gouvernement congolais
spécialisée en matière de décentralisation.
Cependant, avec les projets des nations unies, il y a fort
craindre qu’on se propose à faire du copier-coller sans prendre en
compte des réalités et spécifies de chaque Etat. La RDC est, à la
différence de 117 pays et territoires du monde pour lesquels le PNUD
fournit ses services, un pays à la taille de l’Europe occidentale, où les
luttes contre la pauvreté et les défis en termes de gouvernance, santé
et conflits sont bien plus importants que les ressources et les
partenaires disponibles pour une assistance appropriée. De tout ce qui
procède, nous nous sommes posé les questions suivantes :
 Quelle a été la contribution du PNUD dans le cadre de la
décentralisation RDC de 2008 à 2012 ?
 En tant partenaire de la RDC, par quelles stratégies le PNUD
procède-t-il pour contribuer au développement ?
8

 Comment la RDC, pays souverain et membre de l’ONU, réagit-


elle face à ces stratégies ?
 Pour le cas de la CTAD, comment les fonctionnaires de l’Etat
réagissent-ils face à la gestion de leurs prérogatives par cette
agence spécialisée des nations unies ?

3. Hypothèses
L’hypothèse, c’est la présomption que l’on peut construire
autour d’un sujet donné ; elle désigne également une proposition
relative à l’explication du phénomène naturel qui doit être vérifie par le
fait. Pour R. REZSOHAZY : «l’hypothèse cherche à établir une vision
prévisionnelle du problème soulevé en évoquant la relation supposée
entre les faits sociaux dont les rapports constituent les problèmes
indiquant la nature de ces rapports »5
L’hypothèse se définit aussi comme une réponse anticipée à
la question que le chercheur se pose au début de son projet. 6 Par
rapport aux questions soulevées, nous osons croire que : depuis que le
PNUD est installé en RDC, il a contribué au développement de presque
tous les secteurs de la vie nationale congolaise.
Mais pour ce qui est du secteur de la décentralisation, il
serait écœurant de constater que 4ans après, les résultats tarderaient
à se matérialiser. Est-ce par inadéquation de la stratégie mise en place
avec les réalités du terrain ? Auquel cas, il va falloir imaginer une
autre stratégie et surtout concevoir des plans de modernisation de
l’administration du territoire qui pouvaient prendre en compte les
spécificités (géographiques, historiques, politiques, socioculturelles) de
la république démocratique du Congo. Parce qu’en fait ceux
qu’applique le PNUD sont des pales copies des plans appliqués déjà
dans les 176 autres Etats du monde, où fonctionne cette agence des
nations unies.
Il se pourrait aussi qu’en concédant la gestion d’un secteur
aussi vital de la vie nationale qu’est la décentralisation, la république
démocratique du Congo a aliéné une partie de sa souveraineté à l’ONU,
une façon de se mettre sous tutelle de l’institution onusienne.
De ce fait, les fonctionnaire de la cellule technique d’appui
à la décentralisation auraient, eux aussi, accepter cette mise sous
tutelle qui ne dit pas son nom, à la place de concevoir, sous la
5
REZSOHAZY R., théorie et critique des faits sociaux, éd. La renaissance du vivre, Bruxelles, 1971, Pp.69-70.
6
MACAIRE MUNZELE J., cours de méthodologie de recherche en sciences sociales, G2SPA, UPN, 2009-2010,
inédit
9

guidance des experts des nations unies, des plans de développement et


de modernisation d’administration du territoire conforme aux réalités
et spécificités congolaise, quitte à les soumettre au financement du
PNUD.
4. Méthodes et techniques de recherche
Toute recherche scientifique en sciences sociales en général
et en sciences politiques en particulier nécessite une démarche, une
procédure afin de rendre son objet intelligible. La présente recherche
n’a pas échappé à cette règle.
A. Méthode
Pour démêler l’écheveau de ce sujet et bien cerner la
question de l’agencification de la gestion des prérogatives des services
publics en RDC par le PNUD, nous avons utilisé la méthode
systémique.
Etymologiquement, le concept systémique vient du grec
« systema », ce qui signifie « ensemble cohérent ». Deux définitions
permettent de bien appréhender ce qu’est la méthode systémique, à
savoir celle de jacques LESOURNE qui renseigne qu’ »un système est
un ensemble d’éléments en interaction dynamique ». D’autre part, Joël
de Rosnay estime qu’ « un système est un ensemble d’éléments en
interaction dynamique, organisé en fonction d’un but ».7
Entre-temps, la notion d’organisation « en fonction d’un
but » est toutefois inadaptée aux systèmes sociaux, qui acceptent une
pluralité de buts souvent contradictoires, comme le montre Karl E.
WEICK.8
Selon Wikipédia, la systémique est une méthode
scientifique qui permet d’aborder des sujets complexes réfractaires à
l’approche parcellaire des sciences exactes issues de cartésianisme. 9
Sous un autre point de vue, la méthode systémique, parfois nommée
analyse systémique, est un champ interdisciplinaire relatif à l’étude
d’objets dans leur complexité. Pour tenter d’appréhender cet objet
d’étude dans son environnement, dans son fonctionnement, dans ses
mécanismes, dans ce qui apparait pas en faisant la somme des parties,
cette méthode vise par exemple à identifier : la « finalité » du système
(téléologie) ; les niveaux d’organisation ; les états stables possibles ; les

7
http://fr.wikipedia.org/wiki/approche_syst%C3%A9mique
8
Idem
9
http://fr.wikipedia.org/wiki/syst%C3%A9mique
10

échanges entre les parties ; les facteurs d’équilibre et de déséquilibre ;


les boucles logiques et leur dynamiques, etc.
De ce point de vue, nous voulons comprendre le système de
fonctionnement du PNUD, en tant que système, dans la gestion des
prérogatives des services publics, qui sont aussi de structures, en
l’occurrence la cellule technique d’appui à la décentralisation (CTAD).
B. Technique
D’après GOOD, J.W, les techniques sont des outils, des
moyens ou procédés opérationnels par le chercheur pour recueillir les
informations ou les données dont il a besoin pour mener son étude.10
Pour récolter les données en rapport avec notre sujet, nous avons
utilisé trois techniques à savoir : documentation ; l’interview et
l’observation participative.
Les techniques d’analyse documentaire qui consiste,
d’après le même auteur, à mettre en présence le chercheur d’une part
et d’autre part les documents supposés contenir les informations. 11
Cette technique, nous avons aidé à analyse les documents que nous
avons recueillis auprès des services du PNUD et CTAD.
Cette analyse nous a permis de déceler l’information
nécessaire à la texture de notre étude. Par contre, la technique
d’interview nous a permis d’avoir des entretiens avec les responsables
du PNUD et de la CTAD en vue d’obtenir des éclaircissement sur des
questions que les documents n’ont pas pu élucider. Aussi avons-nous
recouru à l’observation participative. De ce fait, la personne n’est pas
le seul élément analysé dans la démarche. L’intervenant accorde aussi
une importance aux différents systèmes dont elle fait partie (familial,
professionnel, social, etc.). Cette personne est influencée à la fois par
ses intentions, celle des autres et celles de possibilités du milieu et/ou
du système.
L’intervenant s’intéresse aux règles de vie, aux processus de
rétroactions, aux buts recherchés, aux mécanismes d’équilibre et aux
pressions vers le changement. Il observe les modalités de
communication, la congruence, le niveau de différenciation et
d’engagement au sein du système. Il s’intéresse au niveau de remise en
question permis , à la flexibilité des rôles ainsi qu’à leur degré
d’adaptation à l’état du système.

10
GOOD.J.W, method in social research, Mc, GRAW6HILLBOOK COMPANY, NEW YORK, Toronto, 1952, P.62
11
Idem, p.63
11

5. Choix et intérêt du sujet


Le choix porté sur ce sujet se justifie par le fait que la RDC
est un Etat souverain et membre des nations unies. Mais pour la mise
en œuvre des réformes dans les secteurs aussi sensibles touchant à la
souveraineté, la RDC accepte d’être assistée par une agence comme le
PNUD, c’est dire en d’autres termes que les intérêts nationaux sont
traités par des particuliers, fut-elle une agences des nations unies.
Dans ce sens, on serait tenté de croire que la république
démocratique du Congo a accepté de céder une partie de sa
souveraineté au profit de la gestion au système des nations unies ; à
travers ses agences spécialisées, en l’occurrence le PNUD.
Par cette étude, nous avons voulu mettre en pratiques les
théoriques apprises pendant notre formations académique en sciences
politiques et administratives à l’université pédagogique nationale(UPN).
C’est aussi une façon de pénétrer le mystérieux de cession prérogatives
des services publics à des structures de coopérations ou des nations
unies.
Pour ce qui est de l’intérêt scientifique, ce sujet permet de
passer au crible de la coopération de la RDC avec les agences du
système des nations unies dans les domaines touchant à la
souveraineté nationale. Au-delà, réfléchir sur l’efficacité des solutions
prêtes-à-porter, préfabriquées ou copier-coller que proposent ces
agences aux réalités congolaise ; même s’il est admis que le PNUD, agit
comme un catalyseur et qu’il est le troisième bureau au monde et se
distingue par l’éventail, la nature et la taille de ses activités et
opérations ; et peut être envisager une alternative à laquelle des
congolais formés aux critères des nations unies prendraient les choses
en main afin de proposer des remèdes appropriés et adaptés au
contexte congolais.
6. Délimitation de l’étude
Notre étude se veut circonscrite dans le temps et dans
l’espace. Dans le temps, notre étude ne concerne que la période allant
de 2008 à 2012.
Dans l’espace, notre étude ne porte que sur la relation
PNUD, agence du système des nations unies en RDC, avec cellule
technique d’appui à la décentralisation (CTAD), structure technique du
gouvernement congolais chargée de la réforme de la décentralisation.
12

7. Subdivision du travail
Hormis l’introduction et la conclusion, notre étude
s’articule autour de trois chapitres à savoir :
 La première donne les généralités conceptuelles et le cadre
théorique du travail ;
 Le deuxième sera une présentation de notre champ d’étude,
notamment le programme des nations unies pour le
développement (PNUD) et la cellule technique d’appui à la
décentralisation (CTAD) ;
 Le troisième analysera la question d’agencification de la gestion
et des prérogatives du service public en RDC.

8. Difficultés rencontrées
La rédaction de cette étude n’a pas été une tâche aisée dans
la mesure où, déjà le sujet en lui-même pose une problématique qui
n’est pas d’un abord facile. Aussi avons-nous, au début de notre
recherche, tâtonné dans la méthodologie d’approche. Nous pensions
que nous pouvions aborder la question sous le prisme d’agencification
alors que c’est la méthode systémique qui était la mieux indiquée.
Et lorsqu’il a fallu recueillir les données d’appréciation de
mal gestion des prérogatives de service public, nous avons buté à la
difficulté du choix de l’échantillon. Et comme la question exigeant
qu’on donne son appréciation en personne avertie ou sensée influer
sur la gestion du service, nous avons été emmenée à interroger que les
décideurs. Seulement voilà, sur les 10 experts et directeurs que nous
avons ciblés, seuls 9 directeurs du secrétariat général à la
décentralisation ont répondu, 4 experts du PNUD et 2 directeurs de la
CTAD. Ce qui nous a réorientés vers interview structurée à défaut de
réaliser une enquête au sens plein du terme.
Une autre difficulté, est celle liée collectes des données, d’en
gérer et d’en traiter la somme d’informations pour n’en tirer que
l’essentiel qui contribuent à étoffer notre mémoire ; et cela parfois
lorsqu’on ne dispose pas assez de moyens pour mener cette recherche.
13

CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette étude intitulée « le PNUD et la question
d’agencification de la gestion des prérogatives des services publics, en
RDC, cas de la CTAD », notre préoccupation était de savoir quelle a été
contribution du PNUD dans le cadre de la décentralisation en RDC
durant la période 2008 à 2012 ; en tant que partenaire de la RDC, par
quelles stratégies le PNUD procède pour contribuer au développement ;
comment la RDC, pays souverain et membre de l’ONU, réagit face à ces
stratégies ; et pour la CTAD, comment les fonctionnaires de l’Etat
réagissent face à la gestion de leurs prérogatives par cette agence
spécialisée des nations unies.
Pour bien mener notre étude, nous l’avons structurée en
trois chapitres. Le premier a abordé les généralités conceptuelles et le
cadre théorique en rapport avec notre thème. Le deuxième a présenté
notre champ d’étude, notamment le programme des nations unies
pour le développement (PNUD) et la cellule technique d’appui à la
décentralisation (CTAD). Le troisième a analysé la question
d’agencification de la gestion et des prérogatives du service public en
RDC.
Apres nos recherches et une enquête menée au sein de
deux services qui gèrent la question de la décentralisation de
république démocratique du Congo( CTAD et secrétariat général à la
décentralisation) ainsi qu’au programme des nations unies pour le
développement, institutions des nations unies qui finance le processus
de décentralisation via le CTAD, nous avons abouti aux résultats selon
lesquels le PNUD a contribué effectivement en espèces et en matériels
à la mise en œuvre du processus de décentralisation en RDC durant la
période sous examen. Mais la façon de gérer cette contribution est
assez spéciale, car le PNUD ne passe pas par le compte général du
trésor public. La gestion des fonds au niveau des institutions
publiques présente un risque élevé de détournement ou de mauvaise
affectation, dans la mesure où la gestion des fonds publics en RDC ne
s’effectue par selon les règles de transparences et de bonne
gouvernance. Le PNUD gère ces fonds dans sa propose banque et
finance le processus décentralisation par le structures qui inspirent
confiance telles que le PADDL, le programme d’appui au démarrage de
la décentralisation (PA2D) et dans une moindre mesure par la CTAD,
un service d’appui à la décentralisation (congolaise) créé sur demande
du PNUD.
14

S’agissant de la réaction des fonctionnaires de l’Etat face à


la gestion de leurs prérogatives par cette agence spécialisée des
nations unies, les agents et fonctionnaires du secrétariat général à la
décentralisation jugent très mal ce phénomène d’agencification de
leurs prérogatives. S’ils reconnaissent la qualité du travail abattu par
la CTAD parce qu’ayant expertise voulue, mais jugent en même temps
inefficace l’appui du PNUD à la CTAD. Et cet appui n’a jamais fait
l’objet d’une évaluation responsable.
Au-delà, ajoutent-ils, le phénomène d’agencification des
prérogatives de secrétariat général à la décentralisation à travers la
CTAD pose le problème de gestion des compétences entre ces deux
services. Ce qui a entrainé, reconnaissent les experts, même ceux du
PNUD, qu’il existe un conflit de leadership entre la CTAD et le
secrétariat général à la décentralisation ; la CTAD marchant sur les
prérogatives du secrétariat général. Etant donné cette coexistence
conflictuelle, il est souhaitable que soit initiée une réforme qui viserait
à départager les missions de chaque service,
A défaut de s’engager sur la voie des agents et
fonctionnaires qui demandent le plus naturellement du monde que la
CTAD soit supprimée. Les directeurs du secrétariat général poussent
leurs critiques encore plus vis-à-vis de la CTAD qui, à leur yeux,
passent pour service d’appoint d’appelé à disparaitre après qu’on a mis
e, place le secrétariat général à la décentralisation et aux affaires
coutumières. Etant donné que les deux services jouissent les mêmes
prérogatives. Au-delà, la question d’agencification de la gestion des
prérogatives de service public pose la problématique de la sous-
traitance d’un secteur de souveraineté nationale par une agence des
nations unies. La coopération de PNUD doit vite aider l’administration
à grandir et à s’approprier le processus dans un partenariat adulte.
Nous avons, au terme de ce constat, proposé une image de
ce que devrait être la CTAD et le secrétariat générale à la
décentralisation après le processus de la réforme de ces deux services.
De ce qui précède, nous n’avons pas la prétention d’avoir
dit le dernier mot. Ce n’est que l’une des possibles infinies d’entrevoir
la problématique d’agencification de la gestion des prérogatives des
services public dans notre pays.
15

BIBLIOGRAPHIE
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6. LACHAUME, J.F, droit administratif, 8 eme édition, PUF, Paris,
1980.
7. LACHAUME, J.F, Grands services publics, collection Droit-
sciences économiques, Masson, paris, 1989.
8. LAUBADERE, A. et AL, de traite de droit administratif, paris,
LGDJ, 1973.
9. MUKOKA NSENDA F., état et gouvernementaliste au Congo (RD),
ICREDES, Kinshasa, 2012.
10.REZSOHAZY R., théorie et critique des faits sociaux, éd. La
renaissance du vivre, Bruxelles, 1971

2. MEMOIRES ET TRAVAUX DE FIN DE CYCLE


1. BALOJI TSHISWAKA, programme des nations unies pour le
développement et ses interventions dans le développement, mémoire
L2SPA/UNIKIN, 2008-2009.
2. MANGALA TANTU, le programme des nations unies pour le
développement et la reconstruction de la RDC : essai analyse de
quelques interventions du PNUD dans la ville de Kinshasa, mémoire
L2SPA/UNIKIN, 2009-2010.
3. META TSHIMANGA, la contribution des organismes subsidiaires
des nations unies au développement socio-économique des pays du
tiers monde, L2SPA/UNIKIN, 2009-2010.

3. NOTES DE COURS
1. MACAIRE MUNZELE J., cours de méthodologie de recherche en
sciences sociales, G2SPA, UPN, 2009-2010, inédit.
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2. BOLA NTOLELE, cours d’introduction à la science


administratives, FSSAP, G1 SPA, 2008-2009, inédit.
3. MAFELLY MAFELLY MAKAMBO, administration et conception du
projet, cours inédit, L1SPA, UPN, 2009-2010

4. ARTICLES et REVUES
1.Cellule technique d’appui à la décentralisation, comprendre
la décentralisation en République Démocratique du Congo,
Kinshasa, 2013.
2.Cellule technique d’appui à la décentralisation, rapport
annuel des activités de la CTAD exercice 2010, Kinshasa, 2011
3.Cellule technique d’appui à la décentralisation, rapport
annuel des activités de la CTAD exercice 2011, Kinshasa, 2012
4.Cellule technique d’appui à la décentralisation, rapport
annuel des activités de la CTAD exercice 2011, Kinshasa, 2013
5.Résolution 58 du 14 décembre de l’assemblée général des
Nations Unies
6.Revue organisationnelle et fonctionnelle du secrétariat
général à la décentralisation et de la cellule technique, mandatée
par le PNUD et UNCDF, septembre 2012

5. Documents officiels
1. Constitution de République Démocratique du Congo de 18
Février 2011, tel que modifie à ce jour.
2. Journal officiel de la République Démocratique du Congo,
juin 2012.
3. Ministère de la décentralisation et aménagement du
territoire, cellule technique d’appui à la décentralisation
« CTAD », recueil de textes légaux et règlementaires sur la
décentralisation en République Démocratique du Congo, vol
I, Kinshasa, du 26 mars 2008.

6. Sources internet
http://fr.wikipedia.org/wiki/approche_syst%C3%A9mique

http://fr.wikipedia.org/wiki/syst%C3%A9mique
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