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Travaux Pratiques de RDM

TP N° 3 : le flambage

Réalisé par : IMANE MONAIM


ANAS KADMIRI
WALID LMAJDI
ABDOLAH

Encadré par : M. LAAMINE & M. EL KHOUDDAR

1. Introduction :
TP3 : le flambage ENSAM Meknès
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Le flambage est une sollicitation mecanique que se compose de deux


sollicitations simples : compression et flexion.
Lorsqu’une poutre rectiligne est soumise sous l’action d’un effort axial dans le
sens positif de la poutre, elle reste rectiligne et subit un raccourcissement pour un
effort axial inferieure a la charge critique. Mais, lorsque l’effort dépasse la charge
critique ‘Fc’, la poutre subit un fléchissement, d’où le phénomène de ‘Flambage’.

L’objectif du TP :

Les objectifs de ce TP sont pour les éprouvettes testées :


• De calculer la charge critique d’Euler théorique 𝐹𝐶𝐸𝑢𝑙𝑒𝑟.

• D’en déduire la charge critique expérimentale 𝐹𝐶𝐸𝑥𝑝 d’Euler pour différentes


conditions de flambement.

• Et de comparer les valeurs expérimentales aux valeurs théoriques.

2. Etude du flambage théorique d’Euler :


2.1 Les hypothèses :

• La poutre est de longueur 𝑙 ;


• La poutre a une section constante et une ligne moyenne rigoureusement droite
avant déformation ;

• Le poids propre de la poutre est négligeable ;


• Le matériau est homogène ;
• Le raccourcissement de la barre est négligeable vis-à-vis de la déformation à la
flexion ;

2.2 Théorie d’Euler :

Le flambement est un phénomène mécanique équivalent à une sollicitation composée de


compression et de flexion.

2.3 Quelques relations et donnée pour le travail théorique :

TP3 : le flambage ENSAM Meknès


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La charge critique d’Euler représente une limite qui ne doit être atteinte en
aucun cas.

Où :

: Moment quadratique de la section ( )


: Module d’Young ( ). Egale à (ou ) pour l’acier
: Longueur libre de flambement donnée par : ; avec le coefficient de
réduction de la longueur

Coefficient de réduction de la longueur

Barre bi-articulée 1

Barre simplement encastrée 2

Barre articulée et encastrée 0,7

Barre doublement encastrée 0,5

 Avec 𝑎 = Flèche maximale à l’état initiale.

3. Etude expérimentale :

3.1 Détermination de la déformation initiale de la poutre


La déformation initiale de la poutre peut être théoriquement exprimée par la
relation suivante :

Pour la déterminer, il suffit de trouver la valeur de la flèche maximale de la poutre


lorsqu'elle n’est soumise que à des charges des liaison extrêmes.

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Cette valeur est indiquée par le comparateur lorsqu'il est positionné au milieu de la
poutre.

Liaison articulée/ articulée

Position Milieu
Indication
du 1,9mm
comparateur

Tableau1 : Liaison articulée/ articulée

Liaison articulé/encastré

Position Milieu
Indication
du 2mm
comparateur
Tableau2 : Liaison articulée/encastrée

Liaison encastrée/ encastrée

Position Milieu
Indication du
comparateur 2,5mm
Tableau3 : Liaison encastrée/encastrée

3.2 Détermination des courbes de flambement en fonction de la charge

Influence des liaisons.

Dans cette partie, nous avons soumis notre poutre à une charge de compression
normale. Ce chargement a été réalisé par incréments, et pour chaque incrément,
nous avons mesuré la déformation maximale à l'aide du comparateur que nous
avons fixé au milieu de la poutre. Nous avons mené cette expérience dans trois
configurations différentes : liaison articulée et articulée, puis articulée et
encastrée, et enfin liaison encastrée et encastrée.

Liaison articulée/ articulée


Charges-en (N) Déformée en (mm)
0 1,9

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100 1,9
160 0
200 -0,3
300 -1, 3
Tableau4 : Liaison articulée/ articulée
Liaison articulé/encastré
Charges-en (N) Déformée en (mm)
200 2
300 2
400 2,2
500 2,3
600 3
Tableau5 : Liaison articulée/encastrée
Liaison encastrée/ encastrée
Charges-en (N) Déformée en (mm)
200 2,5
400 2,5
600 2,5
700 2,6
800 2,9

Tableau6 : Liaison encastrée/encastrée

❖ Tracer l’évolution de la déformée en fonction de la charge appliquée.

Liaison articulée/ articulée :

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Liaison articulé/encastré :

Liaison encastrée/ encastrée :

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 Comparer les résultats théoriques et pratiques, interpréter les résultats


obtenus
Pour les résultats théoriques :

Liaison articulée/ articulée


Charges-en (N) Déformée en (mm)
0 1,9
100 2,02
160 2,1
200 2,16
300 2,31
Tableau4 : Liaison articulée/ articulée
Liaison articulé/encastré
Charges-en (N) Déformée en (mm)
200 2,27
300 2,45
400 2,63
500 2,9
600 3,13
Tableau5 : Liaison articulée/encastrée
Liaison encastrée/ encastrée
Charges-en (N) Déformée en (mm)
200 2,77
400 3,29
600 3,91
700 4,32
800 4,83

Tableau6 : Liaison encastrée/encastrée

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Liaison articulée/ articulée :

Liaison articulé/encastré :

Liaison encastrée/ encastrée :

Dans les trois cas étudiés, la variation de la déformation par rapport à sa valeur initiale
ne se produit que lorsque la charge appliquée atteint un certain seuil. Ce comportement

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montre que dans un premier temps, la poutre n'est sollicitée qu'en compression, mais
une fois que la charge appliquée atteint ce seuil, la sollicitation devient composée, avec
l'ajout de la flexion.

 Cette sollicitation composée est le flambage.


 Ce seuil peut être considérer comme la charge critique à partir de laquelle
le flambage se réalise.

Interprétation :

Les 3 courbes de la déformée sont représentées à partir d’une poutre de longueur


750mm, Elles se décomposent en deux allures : Liaison encastrée/ encastrée -Une
allure droite (comportement linéaire) avant d’atteindre l’effort critique. -Une allure
courbée ou fléchie (comportement non linéaire) après avoir atteint l’effort critique.
L’effort critique est plus élevé dans le cas de deux liaisons d’encastrement que l’effort
critique dans le cas de deux articulations. Interprétation : La phase linéaire diminue
lorsqu’on sollicite la poutre avec deux articulations. C’est-à-dire que la tolérance de la
charge de la compression sans fléchir diminue voire disparait.

Conclusion : La liaison « articulation » favorise le phénome du flambage.

❖ Déterminer la charge critique pour les différents cas étudiés

Charge
critique Charge critique
Cas étudié
expérimentale d’Euler (N)
(N)
Liaison articulée/
160 165.8
articulée
Liaison articulée/
400 338.38
encastrée
Liaison encastrée
700 663.23
/ encastrée

Les hypothèses que nous avons supposées vraies lors du calcul théorique sont
généralement inexactes dans la réalité. De plus, les erreurs de mesure obtenues à partir
du comparateur qui n'était pas en bon état peuvent expliquer la différence entre les
valeurs des charges critiques expérimentales et les charges critiques d'Euler théoriques.

3.3 Influence de la longueur de la poutre

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Pour déterminer l'influence de la longueur de la poutre sur la déformation en flambage et


la charge critique, nous avons essayé de répéter l'expérience précédente en utilisant une
poutre de longueur l1 = 750mm et une autre de longueur l2 = 500mm, dans les mêmes
configurations de liaisons (configuration encastrée/articulée).

Liaison articulée/ articulée :

Barre1: (L=750mm, S=20x3 mm2) Barre2: (L=620mm, S=20x3 mm2)


Charges-en (N) Déformée en Charges-en Déformée en
(mm) (N) (mm)
50 0,8 50 0,1
100 3,6 100 0,45
150 13,5 150 1 ,45
200 15,8 200 6,6

❖ Représenter graphiquement la flèche en fonction de la charge appliquée :


Pour la barre 750mm :

Pour la barre 620mm :

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❖ Analyser les résultats :


En comparaison de ces résultats avec les résultats obtenus de la poutre de longueur
(750mm) on remarque ce qui suit : Les efforts critiques et les phases linéaires
augmentent considérablement, c’est-à-dire que la tolérance de la poutre à la
compression sans fléchir augmente aussi.
Conclusions :
-La longueur de la poutre est proportionnelle au phénome de flambage.
-Plus la longueur augmente plus on a tendance à avoir un flambage.

 La charge critique :
La liaison articulée-articulée F 𝑐= 241.65 N le cas du L=620mm

4.Conclusion :
En conclusion, notre étude approfondie du phénomène de flambage a permis de
mettre en évidence l'importance cruciale des appuis et de la longueur dans la stabilité
des poutres. Nous avons observé que des variations de la longueur de la poutre et des
changements dans les conditions d'appui peuvent avoir un impact significatif sur la
résistance au flambage. Ces résultats soulignent l'importance de la conception soignée
des structures, en tenant compte de ces facteurs pour garantir leur intégrité et leur
sécurité. Notre expérience a illustré de manière convaincante comment le flambage peut
être influencé par des paramètres simples, mais essentiels, et comment une meilleure
compréhension de ces mécanismes peut contribuer à des conceptions plus efficaces et
plus robustes dans divers domaines de l'ingénierie.

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