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1. Le contexte. A partir de 1503, le pape Jules II mobilise les meilleurs artistes pour décorer la chapelle Sixtine au
Vatican. En 1508, il décide d’en confier une partie, le plafond, à Michel-Ange. L’artiste, jusque-là
connu pour ses talents de sculpteur, se met au travail malgré les difficultés de l’ouvrage. Il doit peindre
en perspective sur une voûte de 40m de long et 13 de large, à 20 mètres du sol. Les travaux s’achèvent
en 1512, inaugurant une œuvre emblématique des mutations artistiques de la Renaissance.
Formé dans l’atelier du peintre Ghirlandaio, il partage sa carrière d’artiste entre la « Florence des Médicis
et la Rome des papes ». Il réalise des œuvres telles que « la Pietà pour la basilique Saint-Pierre (1499)
et le David pour la cité de Florence (1501-1504) ».
C’est donc un artiste reconnu dès son vivant et exigeant ce qui le rend parfois compliqué à gérer pour ses
mécènes. ( « Nous connaissons l’humeur des hommes de ce genre » ; « voulant se venger… (Michel
Ange) le représenta sous la figure de Minos dans les enfers… »)
On peut repérer la maîtrise de la technique du dessin de l’artiste et ses connaissances en anatomie, mises
au service de son art. « Il pratiquait abondamment les dissections anatomiques pour réprére les attaches,
les ligaments… ».
En plus d’être un dessinateur hors pair, le sculpteur nous est révélé́ par la peinture des statues et le modelé́
des corps. Il est aussi capable de peindre des éléments d’une architecture fictive en trompe-l’œil aux
proportions harmonieuses qui renforce l’impression « de relief » de la fresque, accentuée par la maîtrise
de la perspective, le drapé des vêtements et les jeux « d’ombres et de lumière ».
Michel-Ange, « esprit également apte à tous les arts et à toutes les disciplines » est donc un artiste complet ?
De plus, il s’est aussi illustré comme poète et même ingénieur en fortifications. Il incarne donc l’artiste
humaniste par excellence.