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FONDEMENTS DES RESEAUX COUCHE PHYSIQUE

Chapitre 3
Couche Physique

Introduction

Elle se préoccupe de résoudre les problèmes matériels. Elle a pour fonction de


gérer la transmission brute des bits de données sur un canal de communication.
Cette couche manipule des bits pour l'ordinateur, et des signaux analogiques
pour la connectique.

Cette couche normalise l'utilisation des câbles (type, tension, longueur, etc.),
les communications hertziennes (fréquence, amplitude, etc.), les fibres
optiques, etc.

Les problèmes de conception peuvent être d'ordre mécanique, électrique,


fonctionnel ou encore une défaillance du support physique (se trouvant sous la
couche physique).

I. Notions de base sur les signaux de communication :

Les systèmes de communication assurent le transport de l’information entre


un émetteur et un récepteur.

Canal de communication
Émetteur Récepteur

Signal

Le signal qui transporte l'information peut être une tension électrique, une
impulsion lumineuse ou une onde électromagnétique. Il se présente en 2
formes : analogique ou numérique.

• Le signal analogique varie constamment en fonction du temps et il est


caractéristique de la nature (les signaux réels sont analogiques : son,

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température, vitesse, humidité, …). Plusieurs valeurs de tensions sont


significatives.

• Le signal numérique est discret ou sautillant dans le temps. Il est


caractéristique de la technologie plutôt que de la nature
(l’informatique est de nature numérique binaire). Deux valeurs de
tension seulement sont possibles.

II. Modes de transmission

La couche physique fournit les moyens mécaniques, électriques, fonctionnels et


procéduraux nécessaires à l’activation, au maintien et à la désactivation des
connexions physiques destinées à la transmission de bits entre deux entités de
liaison de données.

Tout d'abord une liaison entre 2 équipements A et B peut être :

o Simplex (unidirectionnelle), dans ce cas A est toujours l'émetteur et B le


récepteur. C'est ce que l'on trouve par exemple entre un banc de mesure
et un ordinateur recueillant les données mesurées.

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o half-duplex (bidirectionnelle à l'alternat) quand le rôle de A et B peut


changer, la communication change de sens à tour de rôle (comme avec
des talkies-walkies).

o Full-duplex (bidirectionnelle simultanée) quand A et B peuvent émettre


et recevoir en même temps (comme dans le cas du téléphone).

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La transmission de plusieurs bits peut s'effectuer en série ou en parallèle. En


série, les bits sont envoyés les uns derrière les autres de manière synchrone ou
asynchrone.

Dans le mode synchrone l'émetteur et le récepteur se mettent d'accord sur une


base de temps (un top d'horloge) qui se répète régulièrement durant tout
l'échange. Dans le mode asynchrone, il n'y a pas de négociation préalable mais
chaque caractère envoyé est précédé d'un bit de start et immédiatement suivi
d'un bit de stop.

Quel que soit le mode de transmission retenu, l'émission est toujours cadencée
par une horloge dont la vitesse donne le débit de la ligne en bauds, c'est-à-dire
le nombre de tops d'horloge en une seconde. Ainsi, une ligne d'un débit de 100
bauds autorise 100 émissions par seconde. Si à chaque top d'horloge un signal
représentant 0 ou 1 est émis, alors dans ce cas le débit en bit/s est équivalent au
débit en baud.

III. Les techniques de transmission


III.1. Transmission en bande de base

La transmission en bande de base consiste à envoyer directement la suite de


bits sur le support à l'aide de signaux carrés constitués par un courant
électrique pouvant prendre 2 valeurs (5 Volts ou 0 par exemple).

Cependant, le câble sur lequel est émis le signal possède une bande passante
qui est l'intervalle des fréquences possibles sur ce support, donc à la réception
on ne retrouve pas toute la richesse du signal initial et dans la plupart des cas le

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signal carré sera très déformé. Par exemple, le câble téléphonique a une bande
passante de 300 à 3400 Hz, donc tous les signaux de fréquence inférieure à 300
ou supérieure à 3400 seront éliminés.

Les principaux types de codage des signaux sont les suivants :

• Le code tout ou rien : c'est le plus simple, un courant nul code le 0 et un


courant positif indique le 1
• Le code NRZ (non retour à zéro): pour éviter la difficulté à obtenir un
courant nul, on code le 1 par un courant positif et le 0 par un courant
négatif.
• Le code bipolaire : c'est aussi un code tout ou rien dans lequel le 0 est
représenté par un courant nul, mais ici le 1 est représenté par un courant
alternativement positif ou négatif pour éviter de maintenir des courants
continus.

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• Le code RZ : le 0 est codé par un courant nul et le 1 par un courant


positif qui est annulé au milieu de l'intervalle de temps prévu pour la
transmission d'un bit.
• Le code Manchester : ici aussi le signal change au milieu de l'intervalle
de temps associé à chaque bit. Pour coder un 0 le courant sera négatif
sur la première moitié de l'intervalle et positif sur la deuxième moitié,
pour coder un 1, c'est l'inverse. Autrement dit, au milieu de l'intervalle il
y a une transition de bas en haut pour un 0 et de haut en bas pour un 1.
• Le code Miller : on diminue le nombre de transitions en effectuant une
transition (de haut en bas ou l'inverse) au milieu de l'intervalle pour
coder un 1 et en n'effectuant pas de transition pour un 0 suivi d'un 1.
Une transition est effectuée en fin d'intervalle pour un 0 suivi d'un autre
0.
• Le code Manchester Différentiel : Si le bit à coder est un 0, la
transition est de même sens que la précédente. Dans le cas où le bit à
coder est 1, on inverse le sens de la transition.

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III.2. Transmission modulée

Le principal problème de la transmission en bande de base est la dégradation


du signal très rapide en fonction de la distance parcourue, c'est pourquoi elle
n'est utilisée qu'en réseau « local » (<5km). Il serait en effet trop coûteux de
prévoir des répéteurs pour régénérer régulièrement le signal. C'est pourquoi sur
les longues distances on émet un signal sinusoïdal qui, même s'il est affaibli,
sera facilement décodable par le récepteur. Ce signal sinusoïdal est obtenu
grâce à un modem (modulateur-démodulateur) qui est un équipement
électronique capable de prendre en entrée un signal en bande de base pour en
faire un signal sinusoïdal (modulation) et l'inverse à savoir restituer un signal
carré à partir d'un signal sinusoïdal (démodulation).

Il existe trois types de modulation :

• la modulation d'amplitude envoie un signal d'amplitude différente


suivant qu'il faut transmettre un 0 ou un 1. Cette technique est efficace si
la bande passante et la fréquence sont bien ajustées. Par contre, il existe
des possibilités de perturbation (orage, lignes électriques...), car si un
signal de grande amplitude (représentant un 1) est momentanément
affaibli le récepteur l'interprétera à tort en un 0.
• la modulation de fréquence envoie un signal de fréquence plus élevée
pour transmettre un 1. Comme l'amplitude importe peu, c'est un signal
très résistant aux perturbations (la radio FM est de meilleure qualité que
la radio AM) et c'est assez facile à détecter.
• la modulation de phase change la phase du signal (ici de 180 ) suivant
qu'il s'agit d'un 0 (phase montante) ou d'un 1 (phase descendante).

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Dans chacun des exemples, la suite de


bits à émettre est la suite ci-contre. Les
modulations les plus simples sont l’ASK
(Amplitude Shift Keying), la FSK
(Frequency SK) et la PSK (Phase SK).

La modulation d’amplitude ou ASK :

L’amplitude du signal varie du simple


au double suivant que l’on veuille
transmettre un 0 ou un 1.

La modulation de fréquence ou FSK :

La fréquence du signal varie du simple


au double suivant que l’on transmette un
0 ou un 1.

La modulation de phase ou PSK :

La phase du signal varie en fonction du


bit à envoyer.

Chacune de ces modulations peut avoir


2 états (0 ou 1), comme sur les exemples
précédents, mais également 4, 8, 16 ou
plus états. L’exemple ci-contre illustre
une modulation PSK à 4 états.

IV. Les supports de transmission


IV.1. Les supports filaires

Pour assurer la transmission des signaux entre un émetteur et un récepteur, on


peut utiliser plusieurs technologies de communication.

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Il existe actuellement, deux types de supports : les supports filaires et les


supports non filaires.

LA PAIRE TORSADEE

Ce câble est formé par un ensemble de paires de fils de cuivre mutuellement


isolés, et enroulés l'un autour de l'autre.

Les fils de cuivre ou d’aluminium des différentes paires sont isolés les uns des
autres par du plastique et enfermés dans un câble. Chaque paire est formée de
fils de cuivre enroulés l’un autour de l’autre pour former une torsade afin
d’éviter les problèmes de diaphonie (interférence entre conducteurs). La
structure d’une paire torsadée est représentée par la figure suivante :

La norme EIA/TIA 568 a utilisé UTP pour créer des normes applicables à
toutes sortes de contextes de câblage qui garantissent au public l’homogénéité
des produits. Ces normes incluent différentes catégories de câbles UTP :

• Catégorie 1 : Câble téléphonique traditionnel (transfert de voix mais pas


de données).

• Catégorie 2 : Transmission voix et données à 4Mbit/s maximum


(RNIS). Il est composé de 4 paires torsadées.

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• Catégorie 3 : 10 Mbit/s maximums. Il est composé de 4 paires torsadées


et de 3 torsions par pied.

• Catégorie 4 : 16 Mbit/s maximums. Il est composé de 4 paires torsadées


en cuivre.

• Catégorie 5 et Catégorie 5 étendue : 155 Mbit/s maximums. Il est


composé de 4 paires torsadées en cuivre. C’est le câblage le plus courant
(peut être utilisé pour plusieurs services).

• Catégorie 6 : jusqu’à 200 Mbit/s.

• Catégorie 7 : jusqu’à 6 Gbit/s.

Dans la pratique, ce câble est utilisé dans les architectures en étoile et en


anneau.

Avantages:

• Une bande passante par appareil plus importante.

• Plus d'interruption par coupure du câble contrairement au bus.

• Installation très facile.

• Coût faible.

Inconvénients :

• Des câbles plus nombreux qu'avec le coaxial.

• Câblage plus cher qui prend plus de place dans les gaines techniques.

• Des appareils actifs (HUBs, Switchs) qui doivent être alimentés


électriquement.

LE CÂBLE COAXIAL

Le câble coaxial est constitué par :

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• L’âme (cœur en cuivre), accomplissant la tâche de transport des


données, est généralement composée d’un seul brin en cuivre ou de
plusieurs brins torsadés.
• L'isolant entourant la partie centrale est constitué d'un matériau
diélectrique permettant d'éviter tout contact avec le blindage,
provoquant des interactions électriques (court-circuit).
• Le blindage (tresse métallique) entourant les câbles permet de
protéger les données transmises sur le support des parasites
(autrement appelés bruit) pouvant causer une distorsion des données.
• La gaine de protection permet de protéger le câble de
l'environnement extérieur. Elle est habituellement en caoutchouc
(parfois en Chlorure de polyvinyle (PVC), éventuellement en téflon).

On distingue deux types de raccordements pour le câble coaxial:

Le raccordement utilisant une prise en T


Le raccordement utilisant une prise vampire

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Avec le premier type de raccordement, le câble doit être coupé pour ajouter un
autre périphérique aux réseaux. Par contre l’ajout d’un périphérique à un réseau
utilisant des prises en vampire n’exige pas la coupure du canal.

Ce support de transmission présente des avantages et des inconvénients.

Avantages :

• Un coût faible.

• Un blindage qui le rend résistant aux interférences électromagnétiques

Inconvénients :

• Un débit limité à 10 Mbits/s (Mégabits par seconde).

• Toute coupure du câble est fatale au réseau.

FIBRE OPTIQUE

Une fibre optique est constituée d’un tube (diamètre 0,1 mm environ) qui
transporte l'information sous la forme de signaux lumineux produits par un
laser ou une led.

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Avantages :

• Immunité quasi totale à l'électromagnétisme


• Débit élevé : plusieurs Gbit/s
• Légèreté.
• Perte presque nulle.
• Faible atténuation.
• Tolère des débits de l'ordre de plusieurs GBps.

Inconvénients :

• Coût de la connectique
• Fragilité physique
• Difficulté de mise en œuvre.

IV.2. Les supports non filaires

ONDES RADIO

En 1887 Heinrich Hertz découvre les ondes radio.

En 1896, à Bologne Gugliemo Marconi réalise la première transmission radio.

Grâce aux ondes radios, on peut transmettre des signaux de données


numériques ou analogiques. Ce type de transmission présente quelques
avantages comme il présente aussi des inconvénients.

Avantages :

Pas de problème de câblage comme le cas pour les supports de


transmissions filaires.

Inconvénients :

• La transmission est sensible à l'environnement et aux bruits


produits par les ondes sonores et électromagnétiques

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• La bande passante non suffisante qu’offre la transmission radio


est un peu limitée car il existe une législation

• L’infrastructure de la transmission radio est coûteuse (installation


de stations de base d’émission et de réception).

INFRAROUGE

Cette technologie de transmission est non filaire. Elle utilise des ondes de
longueurs d’ondes qui s'étendent approximativement de 0,7 μm à 100 μm.

Elle est utilisée dans le domaine de télédétection et la transmission à faible


portée comme pour les commandes des télévisions et des systèmes
commandables à distance tels que les équipements électroménagers et
audiovisuels.

Cette technologie présente quelques avantages comme elle présente aussi des
inconvénients.

Avantages :

• Pas de problème de câblage comme le cas pour les supports de


transmissions filaires.

• Pas de demande d'autorisation d'utilisation de fréquences

Inconvénients :

• La transmission est bloquée par la présence des obstacles.


• La bande passante très faible qu’offre la transmission infra rouge

• L’infrastructure de la transmission infra rouge est coûteuse.


• Faible portée avec la transmission infra rouges vue que les courte
ondes n’ira pas loin (de quelques mètres à quelques dizaines de
mètres).

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• Transmission non super directionnel c'est-à-dire l’émetteur


doivent se mettre en regard l’un par rapport à l’autre pour établir
une connexion infra rouge.

ONDES LUMINEUSES (LASER + PHOTORECEPTEUR)

Avantages :

• Pas de problème de câblage comme le cas pour les supports de


transmissions filaires.

• La bande passante est très grande et offre un débit très élevé.

• L’infrastructure de la transmission avec les ondes lumineuse est


peu coûteuse.

Inconvénients :

• La transmission est sensible à l'environnement extérieur tel que la


neige, le brouillard et les courants de convection thermiques.

V. Les équipements de la couche physique

Les équipements de la couche physique, passifs ou actifs, créent ou manipulent


des bits. Ils ne reconnaissent aucune information dans les bits, ni les adresses,
ni les données.

LES REPETEURS

Un répéteur est un connecteur spécial qui a pour rôle de faire suivre les signaux
transmis sur un réseau en empêchant toute perte de signal

Un répéteur permet de prolonger facilement un support de transmission existant


tel qu’un câble.

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Les répéteurs sont particulièrement utiles lorsque les ordinateurs d’un réseau
sont éloignés les uns des autres.

Un répéteur est un appareil très simple qui n’offre pas des performances
suffisantes pour les réseaux qui servent à transférer des volumes d’informations
importants. Les répéteurs ne sont pas donc adaptés aux réseaux très actifs.

Plus le signal doit parcourir une longueur de câble importante, plus il devient
faible. On parle alors d’atténuation du signal. Les répéteurs permettent de
résoudre les dysfonctionnements provoqués par un manque de puissance du
signal.

Le rôle d’un répéteur consiste à amplifier le signal qu’il reçoit, puis à le faire
suivre le long du câble. Une fois amplifié, le signal peut parcourir une distance
plus longue.

Afin d’éviter des interférences au cours de la transmission des signaux, les


répéteurs filtrent généralement les distorsions et les parasites avant d’amplifier
et de faire suivre le signal. On parle dans ce cas de Régénération du signal.

LES CONCENTRATEURS

Un concentrateur est un élément matériel permettant de concentrer le trafic


réseau provenant de plusieurs hôtes, et de régénérer le signal. Le concentrateur
est ainsi une entité possédant un certain nombre de ports (il possède autant de
ports qu'il peut connecter de machines entre elles, généralement 5, 8, 16 ou 32).
Son unique but est de récupérer les données binaires parvenant sur un port et de
les diffuser sur l'ensemble des ports. Tout comme le répéteur, le concentrateur
opère au niveau 1 du modèle OSI, c'est la raison pour laquelle il est parfois
appelé répéteur multi ports.

Le concentrateur permet ainsi de connecter plusieurs machines entre elles,


parfois disposées en étoile, ce qui lui vaut le nom de HUB (signifiant moyeu de
roue en anglais; la traduction française exacte est répartiteur), pour illustrer le
fait qu'il s'agit du point de passage des communications des différentes
machines.

On distingue deux catégories de concentrateurs :

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• Les concentrateurs dits "actifs" : ils sont alimentés électriquement et


permettent de régénérer le signal sur les différents ports

• Les concentrateurs dits "passifs" : ils ne permettent que de diffuser le


signal à tous les hôtes connectés sans amplification

VI. Système de communication (ETTD, ETCD)

Dans le cas de système informatique, l’information à transmettre est une suite de bits
et les éléments composants le bipoint du système sont l'ETTD, l'ETCD et la ligne de
transmission.

• ETTD (Equipement Terminal de Traitement de Donnée) : c'est l'équipement qui


traite les données et assure leur transmission, il s'agit des hôtes (terminal, PC,
serveur, imprimante)

• ETCD (Equipement Terminal de circuit de Donnée) : placé à chaque extrémité de


la ligne de transmission, il adapte le signal à transmettre en un signal compatible
avec le support de transmission (modem). Il assure la bonne émission et réception
des signaux.

• Ligne de transmission : c’est une liaison entre deux équipements en


communication. La ligne (ou voie ou canal) de transmission n’est pas forcément
constitué d’un seul support de transmission, elle peut être constituée de plusieurs
morceaux de support en passant par des nœuds intermédiaires.

Le Circuit de données est constitué d'une paire de ETCD et de la ligne de


transmission. Il représente les moyens pour transporter un signal de données.

La Liaison de données est l’ensemble de matériels et logiciels fournissant les moyens


nécessaires pour acheminer les données. Elle gère le circuit de données et assure la
détection des erreurs.

L'interface entre l'ETTD et l'ETCD a été normalisée ainsi que la communication sur
le circuit de données et sur la liaiosn de données. La normalisation permet de

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concevoir des ETCD indépendamment des ETTD et de faire communiquer des ETCD
entre eux même s'ils ne proviennent pas du même constructeur.

VII. Le multiplexage

On appelle multiplexage, la capacité à transmettre sur un seul support physique


(appelé voie haute vitesse), des données provenant de plusieurs paires d'équipements
(émetteurs et récepteurs) ; on parle alors de voies basse vitesse.

On appelle multiplexeur l'équipement de multiplexage permettant de combiner les


signaux provenant des émetteurs pour les faire transiter sur la voie haute vitesse. On
nomme démultiplexeur l'équipement de multiplexage sur lequel les récepteurs sont
raccordés à la voie haute vitesse.

Le multiplexage fréquentiel

Le multiplexage fréquentiel, appelé aussi MRF (Multiplexage par répartition de


fréquence ou en anglais FDM, Frequency Division Multiplexing) permet de partager
la bande de fréquence disponible sur la voie haute vitesse en une série de canaux de
plus faible largeur afin de faire circuler en permanence sur la voie haute vitesse les
signaux provenant des différentes voies basse vitesse.

Ce procédé est notamment utilisé sur les lignes téléphoniques et les liaisons physiques
en paires torsadées afin d'en accroître le débit.

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Le multiplexage temporel

Le multiplexage temporel, appelé aussi MRT (Multiplexage par répartition dans le


temps ou en anglais TDM, Time Division Multiplexing) permet d'échantillonner les
signaux des différentes voies basse vitesse et de les transmettre successivement sur la
voie haute vitesse en leur allouant la totalité de la bande passante, et ce, même si
celles-ci ne possèdent pas de données à émettre.

Le multiplexage statistique

Le multiplexage statistique reprend les caractéristiques du multiplexage temporel, à la


différence près qu'il ne transmet sur la voie haute vitesse uniquement les voies basse
vitesse comportant des données. Le nom de ce type de multiplexage provient du fait
que les multiplexeurs se basent sur des statistiques concernant le débit de chaque ligne
basse vitesse.

Ainsi, la ligne haute vitesse ne transmettant pas les blancs, les performances sont
meilleures qu'avec un multiplexage temporel.

VIII. Perturbation d'un signal


Il existe différents facteurs pouvant affecter le signal et de ce fait les bits transportés
sur le média :

• La propagation de signaux réseaux :


Le terme de propagation fait référence au temps que met un bit ; c'est-à-dire
une impulsion ; à se déplacer dans le média. Il est impératif que la propagation
soit homogène dans le réseau.

• L’atténuation du signal réseau :


Perte de la force du signal. Ce problème est limitable par un bon choix des
médias réseaux utilisés

• La réflexion réseau :
Retour d’énergie causé par le passage des impulsions dans le média. Si ce retour
est trop fort, il peut perturber le signal des impulsions suivantes. Le système binaire ;
et donc à 2 états ; peut être perturbé par ces énergies supplémentaires se déplaçant
dans le média.

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• Le bruit :
Ajout indésirable à un signal. Des sources d’énergie situées à proximité du média
fournissent un supplément d’énergie venant perturber le signal.

o Diaphonie : bruit ajouté au signal d’origine d’un conducteur par l’action


du champ magnétique provenant d’un autre conducteur

o Paradiaphonie : diaphonie causée par un conducteur interne au câble


Le bruit peut être causé par des sources d’alimentations externes, des variations
thermiques, des interférences électromagnétiques ou encore des interférences de radio
fréquences.

• La dispersion :
Etalement des impulsions dans le temps. Si la dispersion est trop forte, le signal
d’un bit peut recouper le signal du précédent ou du suivant. La durée d’une impulsion
est fixe, la dispersion correspond à une modification de cette durée au fur et à mesure
que le signal se propage dans le média.

• La gigue :
Les systèmes numériques sont synchronisés, tout est réglé par des impulsions
d’horloge. Si les horloges de la source et du destinataire ne sont pas synchronisées, on
obtient alors une gigue de synchronisation.

• La latence :
Retard de transmission. Principalement dû au déplacement du signal dans le
média et à la présence de composants électroniques entre la source et la destination.

• Les collisions :
Se produit lorsque 2 ordinateurs utilisant le même segment de réseau émettent en
même temps.
Les impulsions se mélangent, détruisant alors les données.
Dès qu’un bit accède au média, il est sujet à toutes ces perturbations lors de la
transmission. Dans la mesure où le but n’est pas de transmettre un bit mais des
quantités gigantesques (parfois 1 milliard de bits à la seconde); ces paramètres ne sont
pas à négliger car le moindre défaut peut avoir des conséquences importantes sur la
qualité de la transmission.

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La bande passante numérique


La bande passante (largeur de bande) d'une ligne de transmission correspond à la
différence des fréquences d'extrémité, exprimée en Hertz (Hz), dans laquelle les
signaux sont correctement reçus :

W= fmax – fmin

La fréquence d’un signal, exprimée en Hertz, est le nombre de périodes (ou


d’oscillations) par seconde

fmax est la fréquence


maximale de la bande

fmin est la fréquence


minimale de la bande

La bande passante est très importante pour un circuit de données, puisqu'elle


détermine directement sa capacité de transmission.

Exemple : la ligne téléphonique dispose d'une plage de fréquence allant de 300Hz


à 3400 Hz, sa bande passante correspond donc à 3100 Hz

La capacité
Shannon en 1949 a prouvé que la capacité d’un canal de transmission dépend de sa
bande passante et du rapport Signal/Bruit :

C : capacité du canal de transmission en bits/s


W : la bande passante du canal en hertz
S/B : rapport de la puissance du signal sur la puissance du bruit

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Exemple : une ligne téléphonique avec W=3100 Hz et un rapport signal/bruit de 30 a


une capacité de transmission d'environ 28900 Bits/s

Le débit binaire
Le débit binaire D d’une voie de transmission est le nombre de symbole binaire
transmis par seconde sur cette voie. Il s'exprime de la façon suivante en bits/s:

D=R*log2(V)
R : rapidité de modulation, c'est la quantité d'information transmises par moment
élémentaire (en bauds)

V : la valence d'un signal : le nombre d’états significatifs que peut prendre le signal
pendant un moment élémentaire.

Remarque :

• dans le cas où on transporte 1 bit (V=2) par moment élémentaire, on obtient D


=R
• Lorsqu'un signal a une valence , une rapidité de modulation d'un baud
équivaut à un débit binaire de n bit/s.

Exercice
Donnez, dans les deux cas suivants, la valence, la rapidité de modulation du signal et
le débit binaire.

1ier cas 2ième cas


La valence V est le
nombre d’états possibles V = 2 (états : 0, 1) V=4 (états :11, 10, 01, 00)

Rapidité de modulation en
bauds R=12 R=12

D = 12*log2(4) = 12*2 =
Débit binaire en bits/s D = 12*log2(2) = 12 24

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Le taux d'erreur
Le taux d'erreur ou B.E.R. (Bit Error Rate), désigne une valeur relative au taux
d'erreur mesuré à la réception d'une transmission numérique, relative au niveau
d'atténuation et/ou de perturbation d'un signal transmis.

Il s'exprime en puissance négative. Par exemple, une transmission avec un taux


d'erreur de 10-3 signifie que l'on a en moyenne une erreur binaire pour mille bits
transmis.

Le temps de transfert
Temps de propagation tp

C'est le temps que met un signal pour passer de l'émetteur vers le récepteur sur le
support (séparés par une distance d). Il dépend de la vitesse de propagation Vp du
signal sur les câbles.

tp= d / Vp

Temps de transmission tt
tt = Q / D

Q = Quantité de données à transmettre en bits

D = Débit de la liaison en bits/s

Temps de transfert = tp + tt

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