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Exercices et Problèmes Résolus d'atomistique

Book · February 2018

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Tayssir Hamieh
Maastricht University
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Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

Exercices et Problèmes
Résolus d’atomistique

Prof. Tayssir HAMIEH


Docteur en Chimie-Physique
Docteur (HDR) habilité à diriger des recherches
Docteur en Mathématiques et applications
Ingénieur en génie chimique et chimie industrielle

Beyrouth, Liban, 2018

1
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

Exercices résolus sur


le Modèle de Bohr
et l’atomistique

- Atome d’hydrogène
- Hydrgénoïdes
- Formule de Ritz
- Spectre de l’atome d’hydrogène
- Configuration électronique
- Tableau périodique

2
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

1) Sachant que la vitesse de l’électron de l’atome d’hydrogène excité est de 3,64.105 m.s-1,
déterminer la longueur d’onde de la radiation émise par cet atome lorsque l’électron
passe au niveau d’énergie immédiatement inférieur.

Solution

Cherchons le niveau de l’état excité de l’atome d’hydrogène. D’après le modèle de Bohr, on peut
écrire :

m vr n = n h .
2
Le rayon rn de l’orbite n est donné par :

rn = a0n2 avec a0 = 0,529 A ,

ce qui donne :
n= h .
2a0m v

6,625.10-34
A.N. n=
2.0,53.10-10.0,91.10-30.3,64.105
n=6.

La formule de Balmer s’écrit :

1 =R 1 - 1
H
 n 12 n 22
n1 = 5 et n2 = 6

ou bien généralement, la longueur d’onde  de la radiation émise entre deux niveaux consécutifs
n et n-1 :

1 = R . 2n-1
H
 n 2 n-1 2
1 = R . 11
H
 36x25
soit :

3
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

= 36x25
11.1,09.1 0 7
 = 7,5.10-6 m

ou  = 7,51 m .

2) Un atome d’hydrogène, dans son 1er état excité, absorbe un rayonnement de longueur
d’onde égale à 900 A.
a) Montrer que l’atome est alors ionisé.
b) Calculer la vitesse de l’électron expulsé, le proton étant supposé fixe.

Solution

a) Le premier état excité implique le niveau n = 2. L’énergie absorbée par cet atome vaut :
E=h c .

Soit numériquement :
8
E = 6,625 3.10
9.10 -8
E = 2,21.10-16 J
ou encore E = 1380 eV.

Or l’énergie nécessaire pour expulser l’électron de son 1er état excité n’est autre que son énergie
d’ionisation Ei qui vaut :
13,61 13,61
Ei = - E2 = car En = - (en eV)
22 n2
donc :
Ei = 3,40 eV .

Or l’énergie absorbée par l’atome est non seulement beaucoup supérieure à son énergie
d’ionisation (1380 >> 3,40 eV) mais aussi capable d’expulser cet électron avec une grande
vitesse.

b) La différence d’énergie va servir à accélérer l’électron, car cette différence est récupérée sous
forme cinétique et on aura :
E - Ei = 1 m v2
2
soit :
2 E-Ei
v= 
m

4
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

2 1380-3,40 .1,6.10-19
v=
0,91.10-30

ce qui donne v = 2,2.107 m.s-1 .

Cette vitesse est très grande et vaut 7 % celle de la lumière, cependant on peut utiliser les lois
classiques concernant la masse de l’électron sans commettre beaucoup d’erreur car v << c.

3) L’énergie minimale pour arracher un électron à un atome d’argent est de 4,7 eV.
Quelle est la longueur d’onde maximale de la radiation capable d’arracher un électron ?
Quelle sera la vitesse de l’électron expulsé lorsque l’on utilise une radiation de longueur
d’onde égale à 10-7 m ?

Solution

Nous avons : Ei = 4,7 eV = hc/

Pour Ei minimale,  est maximale et vaut :

6,625.10-34.3.108
 = hc =
Ei 4,7x1,6.1 0-19
soit,
 = 2,643.10-7 m
ou  = 0,264 m .

* Lorsque  = 10-7 m, on a :
h = h c = 1 m v2
 2
v = 2hc
m
2x6,625.1 0-34.3.108
et numériquement : v =
10-7.0,91.10-30
v = 2,09.106 m.s-1 .

On est donc dans le domaine classique où v << c (sinon, on devait utiliser les lois de la
mécanique relativiste).

5
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

4) Indiquez, parmi les caractéristiques suivantes de l’atome d’hydrogène, celles qui sont
quantifiées :
- rayon des orbites
- énergie de l’atome
- masse atomique
- force d’attraction électron - noyau
- longueur d’onde associée à l’électron
- potentiel d’ionisation
- vitesse de l’électron
- charge du noyau.
Exprimez alors comment elles varient avec le nombre quantique n.

Solution

Les grandeurs quantifiées sont les suivantes :


- le rayon des orbites : rn
- l’énergie de l’atome : En
- la force d’attraction électron - noyau : Fn
- la longueur d’onde associée à l’électron : n
- le potentiel d’ionisation : In
- la vitesse de l’électron : Vn
En exprimant l’énergie totale E de l’atome d’hydrogène
2
E = 1 m v2 - e
2 40 r
la force d’attraction électron-noyau Fn :
2 2
Fn = m n = m vr = e 2
40 r
et la quantification du moment cinétique L :

L = m vr = n h .
2
On aura les expressions suivantes :

h 20 2
rn = n et en A : r n = 0,529 n 2
e 2m
4 13,61
En = - me 1 et en eV : En = -
2 2 n2 n2
80 h

6
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Fn = - e m . 1
4 2

403 h 2 n 4
2
vn = - e .1
2h0 n

2 h 2
n = h = - 0 . n
m vn m e2
4
In = E - En = - m e . 1 .
2 2 n2
80 h

5) Calculez l’énergie qu’il faut fournir pour ioniser les atomes provenant de la
dissociation d’un m3 d’hydrogène pris dans les conditions normales de température
et de pression.

Solution

Les conditions normales de température et de pression sont caractérisées par

T = 273,15 K et P = 1 atm = 1,073.105 pa.

Dans ces conditions 1 m3 d’hydrogène donne un nombre de moles n égal à :

n = PV loi des gaz parfaits


RT
1,013.1 0 5.1
n=
8,32.273,15
n = 44,58 moles de H2

ce qui donne un nombre de molécules d’hydrogène N qui vaut :

N = nN = 44,58 x 6,02.1023
N = 2,70.1025 molécules H2 .

Or chaque molécule H2 se dissocie en donnant 2 atomes H :


H2  2H
Le nombre d’atomes d’hydrogène sera donc :
Na = 2 x 2,70.1025
Na = 5,40.1025 atomes.

7
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

L’énergie d’ionisation d’un atome d’hydrogène est donnée par :

I = E = E - E1 = - E1 car E = 0

4
I = m e = 13,61 eV .
80h 2

Donc, pour ioniser Na atomes d’hydrogène il faut dépenser une énergie W telle que :
W = 13,61 x 5,4.1025
W = 7,31.1026 eV = 7,31.1020 MeV
en Joules W = 1,17.108 J

en kcal W = 28 000 kcal par m3 d’hydrogène


ce qui est énorme comme énergie nécessaire à son ionisation.

6) Les différentes séries de raies du spectre de l’atome d’hydrogène présentent des zones
de recouvrement. Indiquez le domaine de longueurs d’onde correspondant à la zone
de recouvrement des séries de Brackett (n = 4) et de Pfund (n = 5).
Quelle est la première raie de la série de Pfund (et sa longueur d’onde) appartenant au
domaine de longueurs d’onde de la série de Brackett.

Solution

La formule de Balmer s’écrit :

1 =R 1 - 1 avec m > n .
H 2
 n m2

Pour la série de raies de Brackett, on a n = 4 et m > 4

et 1 = RH 1 - 1 .
Brac. 16 m 2

Pour la série de Pfund n = 5 et m > 5 et on a :

1 = RH 1 - 1 .
 Pfund 25 m 2

Trouvons le domaine de longueurs d’onde correspondant à la série de Brackett. On a :

m  5,+

8
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donc, si m = 5,

= 10-7 = 4,05 m
1,097 1 - 1
16 25

si m  ,

 = 1,46 m

donc 1,46 m  Brackett  4,05 m

Faisons de même pour la série de Pfund : m  6,+

m=6  = 7,46 m
m   = 2,28 m
et on peut écrire :

2,28 m  Pfund  7,46 m

Le domaine de recouvrement de deux séries sera donc :





2,28
m4,05
m .
La première de la série de Pfund appartenant au domaine de longueurs d’onde de la série de
Brackett a donc comme longueur d’onde :

6 = 2,28 m
correspondant à m = 6 .

7) Dans quel état excité se trouve l’atome d’hydrogène quand la longueur d’onde
associée à l’électron est de 4,33 nm ?

Solution

h
On sait que   (Relation de de Broglie)
mv
et que m v = nh avec r = a0n 2
2r
donc :  = 2a0n
et n =  où n est le niveau sur lequel est mobile l'électron
2a0

9
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numériquement :
0,433.1 0 2
n=
2x0,53
soit n = 13 .

Cet atome d’hydrogène se trouve donc dans son 12ème état excité.

8) Calculez la masse réduite de l’électron de l’atome d’hydrogène, masse réduite tenant


compte du fait que l’électron tourne autour du centre de gravité du système électron et
proton et non autour du centre de gravité du proton.

Solution

La masse réduite  de l’électron de l’atome d’hydrogène est donnée par la relation suivante :

1= 1 + 1 c'est aussi la moyenne harmonique de m e et m p


 me mp
1= 1 + 1 = 1837
 m e 1836m e 1836m e
soit :
1836x0,9.1 0-3
= = 0,91035.1 0-30 Kg .
1837

On voit que la masse réduite est presque confondue avec celle de l’électron.

9) Pour un métal donné, la fréquence minimale de la radiation permettant l’extraction


d’un électron est de 9,42.1014s-1.
Calculez, pour ce même métal, la vitesse de l’électron extrait lorsqu’un rayonnement
de longueur d’onde égale à 255 nm frappe sa surface.

Solution

Vérifions d’abord que l’énergie h2 apportée par le rayonnement qui vient frapper la surface du
métal est supérieure à h1 énergie minimale nécessaire à l’extraction d’un électron de ce même

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métal :
8
E = h2 - h1 = h c - 1 = h 3.10 - 9,42.1 014
2 2,55.1 0-7

E = 2,345.1014 h > 0 donc h 2 > h1

L’énergie excédante servira ainsi à accélérer l’électron qui va acquérir une certaine vitesse v
calculée par la relation
E = 1 m v2 soit v = 2E
2 m
v= 2h c - 1
m
2
v = 5,843.105 m.s-1

donc v << c et il était ainsi légitime d ... la masse m de l’électron de vitesse v avec sa masse au
repos.

10) Une lampe électrique de 100 W émet 2.1018 phonons par seconde, de lumière jaune de
longueur d’onde égale à 550 nm. Quelle fraction, en %, de l’énergie totale émise par
la lampe est-elle transportée par ce rayonnement ?

Solution
La longueur d’onde  du rayonnement jaune émise est égale à :

 = 550 nm .

L’énergie du photon émis par cette lampe est E1 telle que :

E1 = h = hc

6,625.10-34.3.108
E1 = = 3,61.10-19 J
5,50.10-7

Or il y a 2.1018 photons émis par seconde, donc l’énergie transportée par ce rayonnement vaut :

E = 2.1018. E1
E = 0,723 J par seconde.

L’énergie libérée par la lampe est de 100 J par seconde donc la fraction en % de l’énergie totale

11
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émise par la lampe sera donc :


0,723
x 100  0,72 % .
100

L’énergie transportée par ce rayonnement est donc très faible.

11) Calculer l’énergie d’ionisation d’une mole d’atomes d’hydrogène atomique à l’état
fondamental.

Solution

On a déjà vu que l’énergie de l’électron de niveau n de l’atome d’hydrogène s’écrit :

13,61
En = - (en eV)
n2

L’énergie d’ionisation s’écrit :


13,61
I = E = E - E1 = 
12
I = 13,61 eV par atome.

Un atome-gramme contient N atomes d’hydrogène, donc :

EI = NI = 6,02.1023 x 13,61 .

Soit une énergie d’ionisation d’une mole d’atomes d’hydrogène atomique de :

EI = 8,20.1024 eV/atome.g
ou EI = 1,31.106 J/atome.g
en kcal EI = 313 kcal/atome.g

12) Sachant que la constante de Rydberg relative à l’ion hydrogénoïde He+ est égale à :
RHe+ = 1,097224.1 07 m-1

calculer l’énergie d’ionisation, en eV, de l’ion He+ .

12
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Solution

Ecrivons la formule de Balmer dans le cas d’un ion hydrogénoïde de numéro atomique Z :

1 = R Z2 = 1 - 1 .
H
 n 12 n 22
Pour He+, on a Z = 2.
Pour calculer l’énergie d’ionisation de He+ :

He +  He 2+ + e -

il faut prendre n 2 =  et n 1 = 1, donc :

1 = R Z2
H

mais

Ei = h = hc

donc

Ei = hcRHZ2 .

A.N.
Ei = 6,625.10-34.3.108x1,097.1 07.4
Ei = 8,72.10-18 J

soit encore :
Ei = 54,51 eV

qui est l’énergie d’ionisation de l’ion He+.

13) Calculer l’énergie (en eV) de 2ème ionisation de l’atome d’hélium en utilisant le
modèle de Bohr.

Solution

Les ionisations de l’hélium peuvent être schématisées par :

13
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He  He + + e - 1ère ionisation
He +  He 2+ + e - 2ème ionisation

Comme He+ est un ion hydrogénoïde, on peut lui appliquer la théorie de Bohr qui donne
l’énergie quantifiée de l’électron dans l’état n :

4 2
En = - m e Z 1
2 2 n2
80 h
donc, l’énergie d’ionisation qui est exprimée par

Ei = E - E1

(du niveau  au niveau fondamental n = 1) devient :

4
Ei = m2e Z2
80 h 2
d’où l’énergie de la 2ème ionisation de l’atome d’hélium sera :

0,91.1 0-30 . 1,6.1 0-19 4.22


Ei =
1 2
8 . 6,625.1 0-34 2
36.10 9

soit finalement :
Ei = 8,69.10-18 J
ou Ei = 54,31 eV .

14) Soit un atome d’hydrogène dans son 5è état excité. Calculer :


a) la longueur d’onde associée à l’électron en mouvement
b) l’incertitude relative sur la vitesse de l’électron si l’on admet que sa distance au
noyau est connue à 1 % près
c) la longueur d’onde de la raie émise par l’atome correspondant à la première
série (de lyman).

On donne :
e = 1,6.10-19 C h = 6,625.10-34 J.s m = 0,91.10-30 kg c = 3.105 km s-1
RH = 1,09.107m-1

0 = 1
36.109

14
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Solution

Le cinquième état excité correspond à n = 6.

a) La loi de Louis de Broglie s’écrit :

= h
mv

La quantification du moment cinétique donne la relation suivante :

mv = nh
2r

On aura donc :  = 2r


n

Mais la théorie de Bohr donne le rayon rn de l’orbite n où est mobile l’électron :

h20 a n2
rn = n2 = 0 avec Z H = 1
Ze m
2 Z

Soit rn = a0n2 où a0 = 0,529 A


(A)
Donc, on a :  = 2a0n

Numériquement :  = 2x0,529x6

 = 2,0nm = 20 A

b) On sait quer n.vn = h


2m
vn
l’incertitude relative est = h 1
vn 2mvn
r n
vn 2
or r n = 10-2r n donc = h.10
vn 2mvnr n

vn 102 102


donc = = 16,67
vn n 6

vn
= 16,67 ce qui est absurde !
vn
En effet, l’incertitude v surla vitesse est environ vingt fois supérieure à la vitesse elle-même.
Ceci veut dire que si la distance séparant l’électron du noyau est connue à 1 % près, alors
l’incertitude sur la vitesse ne sera pas connue avec précision. On ne peut pas à la fois connaître
avec autan de précision la vitesse et la position de l’électron.

15
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c) La formule de Balmer s’écrit :

1= R 1 - 1 où n2 > n1
H
 n12 n22
La série des raies de Lyman impose n1 = 1 et n2 = n > 1 donc :
1 = R 1- 1
H
 n2
La raie émise, dans notre cas, de longueur d’onde  est le résultat du passage de l‘électron du
niveau excité n = 6 au niveau fondamental n1 = 1.
Ceci donne :
1 = 1,09.107 1 - 1
 36
et  = 9,44.10-8m
ou  = 944 A

15) Quelle est la longueur d’onde  du rayonnement qu’il faut faire absorber à un atome
d’hydrogène dans son état fondamental pour le faire passer à son 100 ème état excité ?
On fait absorber ce même rayonnement à un ion hydrogénoïde He+ (Z=2) . A quel
niveau sera-t-il excité ?
On donne : c = 3.108 m.s-1 , h = 6,625 .10-34 J.s et RH = 1,097.107 m-1

Solution

La formule de Balmer s’écrit :

 = 1 = RH 12 - 12
 m n
avec RH = me4  107 m -1 la constante de Rydberg, m et n sont les rangs des
802 h3c
niveaux de transition de l’électron.
Pour faire passer un atome d’hydrogène de son état fondamental à son 9ème état
excité, il faut que :

m=1 et n = 10

donc
= 1
1071 - 1
12 102
= 1,01.10-7 m

16
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

ou  = 0,1 m .

* Le modèle de Bohr donne l’énergie de l’électron d’un ion hydrogénoïde de numéro


atomique Z :

4 2
En = - me z .
802 h 2 n 2
Ce qui donne la formule suivante :

1 = R Z2 1 - 1
H
 m 2 n2

Dans le cas de l’hélium He+ : Z = 2, m = 4 et n inconnu pour une même longueur


d’onde= 1,01.10-7 m,
donc :

1 = 1 - 1
4RH 22 n2
4RH
Soit donc : n2 =
RH-1
0-7.107
4x1,01.1
Et on a : n2 =
1,01.10-7.107-1
4,04
n2 =
10-2
n = 20 .

En absorbant le rayonnement de  = 0,1 m l’ion hydrogénoïde He+ passe du


niveau 2 au niveau 20.

16) Montrer que la longueur d’onde associée à l’électron de l’atome d’hydrogène est
quantifiée.

Solution

L’énergie totale de l’électron est d’origine cinétique et potentielle


2
E = 1 m v2 - e .
2 40 r

17
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

La loi de Louis de Broglie s’écrit :


= h .
mv
Le modèle de Bohr postule que le moment cinétique est quantifié, donc :

mvr = n h
2
en combinant les deux relations précédentes, on aura :

n = 2r
donc
n = 2r
n
à chaque orbite n, correspond donc une longueur d’onde n, cette dernière est donc quantifiée.
La théorie de Bohr montre que :
r n = a0 n2
donc
n = 2a0 n .

17) Soit un atome d’hydrogène dans son 5ème état excité. Calculer :
a) La longueur d’onde associée à l’électron en mouvement.
b) L’incertitude relative sur la vitesse de l’électron si l’on admet que sa distance au
noyau est connue à 1 % près.
c) Les longueurs d’onde des raies émises par l’atome, correspondant à la première
série (de Lyman) et à la dernière série (de Pfund) du spectre.
d) L’énergie d’ionisation de cet atome excité.
e) La longueur d’onde du rayonnement absorbé nécessaire à cette ionisation.

On donne :
e = 1,6.10-19 C, m = 0,91.10-30 kg, h = 6,625.10-34 J.s, c = 3.105 km.s-1
0 = 1
36.109 .

Solution

a) D’après Louis de Broglie, on peut écrire :

= h .
mv

La quantification du moment cinétique dans le modèle de Bohr permet d’écrire :

18
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

mv = n h
2r
ce qui donne la relation suivante :

n = 2r = 2a0n2

car r n = a0n2 (d'après la théorie de Bohr)


donc n = 2a0n

0 h 2
avec a0 = = 0,529 A
m e 2

donc pour le 5ème état excité où n = 6, on a :


6 = 2a0x6 .

Soit donc 6 = 2x0,529x6


6 = 19,94 A .

b) Le principe d’incertitude d’Heisenberg est traduit par l’expression mathématique suivante :

r. p  h
2
or
r = 0,01 r h
donc v = .
p = m v 2 0,01r m

Soit encore v = h .
v 2 0,01 mrv

Or mvr = h x n donc h =1
2 2m rv n

et on a donc :
v = 100 = 16,7
v 6

en % v = 1670 %
v
ce qui est absurde ; donc il est presque impossible de connaître avec une bonne précision à la
fois, la position et la vitesse (ou la quantité de mouvement) de l’électron.

c) La série de Lyman correspond à n1 = 1 et n2 = 2, 3, ... avec :

19
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

1 =R 1 - 1 posons n 2 = n
H
 n 22

ce qui donne : = n2 = 1
RH n 2-1 RH 1 - 1
n2
L’atome est dans son cinquième état excité donc
n=6
et la transition aura lieu du niveau n = 6 au niveau n = 1 ; la raie émise aura comme longueur
d’onde :
6 = 1 1 = 9,44.10-8 m
1,089.10 1 - 1
7
36
soit encore : 6 = 944 A .
En réalité la transition qui doit avoir lieu s’effectue du niveau n = 6 à l’état fondamental et ceci
correspond à 6 = 944 A, cependant, d’autres transitions peuvent constituer des étapes
intermédiaires du passage de l’électron du niveau n = 6 (état excité) à n = 1 (état fondamental).

* La série de Pfund est en principe obtenue par la relation :

1 =R 1 - 1 avec n = 6, 7, 8, ...,  .
H 2
 5 n2
Mais l’atome d’hydrogène se trouvant dans son 5ème état excité impose
n6.
L’unique transition ayant lieu dans ce cas, est du niveau n = 6 au niveau n = 5, d’où :

1 = 1,089.10 7 1 - 1
 52 62
-6
donc on a :  = 7,513.10 m
ou encore :  = 7,513 m .

d) L’énergie d’ionisation de cet atome correspond à la transition de l’électron de l’état


excité (n = 6) jusqu’au niveau n = 
Ei = E - E6 = - E6
4
donc Ei = + m e 1
2
80 h 2 62
en eV, on obtient :
13,61
donc Ei = = 0,38 eV .
36

e) L’ionisation de cet atome excité nécessite ainsi un rayonnement de longueur d’onde  telle
que:
Ei = h c ou  = hc
 Ei

20
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

6,625.10 -34.3.108
=
0,378.1,6.10 -19
et on a :
 = 3,286.10 -6 m
ou  = 3,286 m .

18) Calculer la longueur d’onde  associée à l’électron de l’atome d’hydrogène dans son
2ème état excité.
Quelle est la longueur d’onde émise par cet atome lorsque l’électron retombe sur son
niveau fondamental ?

Solution

La relation de Louis de Broglie s’écrit :

= h
mv
celle du moment cinétique quantifiée est :

mv = h n .
2r

Donc : n  = 2r
h 20
comme : r =
e 2m
2h 20
donc :  = n
me 2

ou en A  = 2a0n avec a0 = 0,529 A .

Si l’atome d’hydrogène est dans son 2ème état excité alors

n=3 et l’on a :

 = 2 x 0,529 x 3
soit :
 = 9,97 A  10 A .

La formule de Balmer 1 =R 1 - 1 permet d'obtenir la longueur d'onde 


H 2 n2
 n 1 2
émise par l’atome d’hydrogène lorsque l’électron passe de n = 3 au niveau fondamental n = 1

21
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

1 = 1,097.10 7 1 - 1
 9
 = 1,03.10 m
-7

ou encore :
 = 1025 A .

19) On considère l’ion hydrogénoïde He+. Indiquer les longueurs d’onde (et les
transitions correspondantes) des raies de cet ion figurant dans le spectre visible de la
lumière. Faire le même calcul avec l’ion He++.
On donne : R = constante de Rydberg = 107 m-1 .

Solution

La formule de Balmer s’écrit dans le cas d’un hydrogénoïde de numéro atomique Z :


1 1 1
 Z 2 RH  2  2  n2 > n1.
  n1 n2 

Dans le domaine du spectre visible de la lumière :

4.10-7 m    7.10-7 m

ceci implique que :

Z 2RH -1 2
1 - 1  Z RH
-1

7.10-7 n 12 n 22 4.10-7

Soit dans le cas de l’hydrogénoïde He+ :

1 < 1 - 1 < 1
28 n12 n22 16

ce qui donne :

1 - 1 < 1 < 1 - 1 .
n12 16 n22 n12 28
Les seuls cas possibles sont les suivants :

* n1 = 3 n2 = 4 et  = 0,51 m

22
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

* n1 = 4 n2 = 7   = 0,594 m
n2 = 8   = 0,533 m
n2 = 9   = 0,499 m
n2 = 10   = 0,476 m
... ...
n2 =    = 0,4 m

Donc, on a une raie (= 0,51 m) de la série de Paschen et toutes les raies de la série de Brackett
correspondant à n2  7 n1 = 4 pour 0,594m    0,4m .
En ce qui concerne l’ion He++, ce n’est pas un ion hydrogénoïde, cet ion n’a plus d’électrons
dans sa structure, par conséquent il n’y aura pas émission de raies dans le domaine du visible.
Mais si l’on veut calculer la longueur d’onde de la raie émise pour ioniser l’ion He+ en He++, il
faut avoir une longueur d’onde  = 0,4 m.

20) Quelle est la longueur d’onde du rayonnement qu’il faut faire absorber à un atome
d’hydrogène dans son état fondamental pour le faire passer à son 9ème état excité ?
On fait absorber ce même rayonnement à un ion hydrogénoïde He+. A quel niveau sera-
t-il excité ?

Solution

La formule de Balmer s’écrit :

 = 1 = RH 12 - 12
 m n

me 4
Avec la constante de Rydberg RH   107 m 1 , et m et n sont les rangs niveaux de
8 0 h c
2 3

transition de l’électron.
Pour faire passer un atome d’hydrogène de son état fondamental à son 9ème état excité, il faut
que :
m = 1 et n = 10

donc
= 1
107 1 - 1
12 102
= 1,01.10-7 m
ou  = 0,1 m .

23
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

* Le modèle de Bohr donne l’énergie de l’électron d’un ion hydrogénoïde de numéro atomique Z
:

4 2
En = - me z .
2 2 n2
80 h
Ce qui donne la formule suivante :

1 = R Z2 1 - 1
H
 m 2 n2

Dans le cas de l’hélium He+ : Z = 2, m = 2 et n inconnu pour une même longueur


d’onde= 1,01.10-7 m, donc :

1 = 1 - 1
4RH 22 n 2
4RH
Soit donc : n2 =
RH-1
0-7.107
4x1,01.1
Et on a : n2 =
1,01.10-7.107-1
4,04
n2 =
10-2
Donc n = 20 .

En absorbant le rayonnement de  = 0,1 m l’ion hydrogénoïde He+ passe du niveau 2 au


niveau 20.

21) Soit un atome d’hydrogène dans son 5ème état excité. Calculer :
a) la longueur d’onde associée à l’électron en mouvement
b) l’incertitude relative sur la vitesse de l’électron si l’on admet que sa distance au
noyau est connue à 1 % près
c) la longueur d’onde de la raie émise par l’atome correspondant à la première série
(de Lyman).

Solution
a) et b) ont déjà été vus précédemment.
c) On a :

1 =R = 1 - 1 (série de Lyman n > 1)


H
 n2

24
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

or n = 6 (5ème état excité) donc

d'où : = 1
1,09.107 1 - 1
36
soit finalement  = 944 A .

Remarque
En réalité le modèle de Bohr postule que l’électron se meuve sur des orbites bien déterminées ou
orbites stationnaires. L’étude de ce modèle concernant le mouvement de l’électron sur ces orbites
privilégiées supposées circulaires, a permis de calculer les rayons rn de ces orbites rn = n2a0.
Alors que le modèle de la mécanique ondulatoire est basé sur le principe d’incertitude de
Heisenberg (1927) d’après lequel il est impossible de connaître à la fois, de façon précise, la
position d’un électron et sa vitesse ou sa quantité de mouvement p. Ce principe traduit par
l’expression mathématique :
x . p  h .
2
La mécanique ondulatoire, contrairement à la mécanique classique de Bohr qui considère que
l’électron décrive une trajectoire bien déterminée, avec une vitesse connue à chaque instant,
substitue cette notion de localisation précise, par la notion statistique de probabilité de présence :
la probabilité de présence d’un électron, dans un élément de volume d de l’atome entourant un
point M(x,y,z), traduit en quelque sorte la “chance” d’y trouver l’électron. Ainsi, la valeur r = 2a 0
trouvée par la mécanique ondulatoire ne donne pas une trajectoire précise, mais une valeur
correspondant à un maximum de probabilité de présence de l’électron : une surface où la
probabilité de trouver l’électron est maximale. Ce qui amène à la notion de fonction d’onde.

22) L’une des raies du spectre d’émission de l’atome d’hydrogène a une longueur d’onde
 = 1216 A.
a) A quelle transition correspond cette raie, sachant que l’électron passe d’un état
excité à l’état fondamental ?
b) Calculer la longueur d’onde correspondant à une transition identique dans le cas
de l’hydrogénoïde Li++.
c) Exprimer, en eV, l’énergie de troisième ionisation de l’atome de lithium.

On donne :
RH = 1,09.1 07 m-1
c = 300.000 km /s .

25
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

Solution

La formule de Balmer s’écrit :


1 =R 1 - 1 .
H
 n 12 n 22
a) La transition a lieu du niveau n2 = n au niveau n1 = 1 donc pour
 = 1216 A = 1,216.10-7 m, on aura :

1 = 1,09.1 07 1 - 1
1,216.1 0 -7 n2

ce qui donne n=2.

L’électron de cet atome d’hydrogène passe donc du 1er état excité au niveau fondamental.

b) On a déjà vu que dans le cas d’un ion hydrogénoïde de numéro atomique Z :

2 4
En = - m Z e 1
802 h 2 n 2
car à la place d’un proton, on aura Z protons.
Dans ce cas, on aura :

1 = Z2R 1 - 1 .
H
 n 12 n 22
Si l’ion est du lithium Li2+ (Z = 3), on aura pour une transition identique :

1 = 9R 1 - 1
H
 22
donc
= 1 = 0,136.10-7 m
7
9x1,09. 10 . 3
4
soit encore  = 136 A .
On voit bien que pour une même transition, la longueur d’onde  est d’autant plus petite que
l’ion hydrogénoïde est de numéro atomique plus élevé.

c) L’énergie de la troisième ionisation de l’atome de lithium caractérisée par l’expulsion du


troisième électron de cet élément
Li2+  Li3+ + e -
s’obtient par la relation :
Ei = E - En si l'électron est au niveau n
or, E = 0

26
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

2 4
donc, Ei = - En = Z m e 1
2 2
80 h n 2
Si l’atome de lithium se trouve dans son état fondamental, alors on peut écrire :
4
Ei = 9m e = 9 x hc RH
802 h 2
en (eV) :
Ei = 9.13,61
Ei = 122,50 eV
qui est une énergie nettement supérieure à celle obtenue pour l’ionisation de l’atome
d’hydrogène. Il est ainsi plus difficile d’arracher un électron d’un ion hydrogénoïde de numéro
atomique Z que de l’arracher à un ion de Z moins élevé.

23) Soit un atome d’hydrogène dans son 4ème état excité.


1. Caractériser l’atome, dans cet état excité, par le rayon de l’orbite, la vitesse de
l’électron, son énergie totale et la longueur d’onde associée à l’électron.
Montrer, à cette occasion, que ces quatre caractéristiques sont quantifiées.
2. Déterminer l’incertitude relative en % sur la vitesse de l’électron, dans cet état excité,
en admettant que le rayon de l’orbite est connu à 1 % près.
3. Calculer la longueur d’onde de la raie de Lyman émise lors de la désexcitation de
l’atome.

Solution

L’atome d’hydrogène se trouvant dans son 4ème état excité est caractérisé par

n=5
1. L’énergie totale du système s’écrit :

2
En = 1 m v2 - e
2 40 r
2 2
La force fn vaut : fn = m n = m vr = e 2
40 r
e 2
donc En = -
80 r

nh
La condition de Bohr donne mv 
2r
On aboutit facilement à :
h 20 2
rn = - n  r n A = 0,53 n 2
e 2m

27
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

et
4 1 13,61
En = - me  En eV = - .
2 2 n2 n2
80 h

nh
La vitesse s’obtient facilement en utilisant : v  , donc on aura :
2 r m
2
vn = e 1 .
2h0 n

Les trois grandeurs rn, En et vn ne prennent que des valeurs discrètes correspondantes à n = 1,
2, 3, ... . Comme l’atome d’hydrogène est dans son 4ème état excité, donc n = 5 et on a :

rn = 13,25 A , En = - 0,54 eV et vn = 4,37.105 m.s-1 .

Quant à la longueur d’onde associée () à l’électron se calcule par la relation de Louis de Broglie
(1924) :
2r n
n = h = n est égalem ent quantifiée
mv n
donc :
2.13,25
n = = 16,65 A .
5

2. On a : r = 1 r n = 13,25.10-3 A
1000
et en m : r = 1,33.10-12 m
Le principe d’incertitude d’Heisenberg s’écrit :

r. p  h
2
avec p = mv, donc on aura :

r. v  h
2m
d’où
v = h 3 3
= 10 h = 10 = 10
3
v n
2m r v 2m r n v 5
ou
v = 6,625.10-34
v 2x0,91.10-301,33.10-12.4,37.105
v = 2.1 02 = 2.1 04 % .
v

Si la position r est connue avec une bonne précision, il n’en est pas de même pour la vitesse dont
la précision n’est pas connue et même impossible à connaître comme on vient de voir ci-dessus
où l’incertitude v n’a plus de sens dans ce cas.

28
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

Pour la transition du niveau m au niveau n d’un électron, on a :

Em - En = h = h c

donc
m e 4 1 - 1 = hc .
80 h 2 n 2 m 2 
Soit :
1 = m e4 1 - 1
3 2 2
 80 h c n m
ou
1 =R 1 - 1 .
H 2
 n m2

Pour la raie de Lyman émise lors de la désexcitation de l’atome, on a :


n=1 et m=5
donc :
1 = 107 1 - 1
 12 52
 = 1,04.10-7 m
Soit aussi :   0,1 m .

24) Calculer la longueur d’onde associée à des ions He++ accélérés par une différence de
potentiel de 100 V.

Solution

La relation de Louis de Broglie s’écrit :

= h
mv

L'énergie des ions He 2+ est cinétique : 1 m v2 = 2e V , donc :


2

2
m 2v 2 = 4mVe = h
2

d’où l’expression de la longueur d’onde  associée aux ions He2+ :

h 6,625.1 0-34
= =
2 emV 2 1,6.10-19.0,91.10-30.102

29
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

soit donc  = 8,68.10-11 m  0,9 A .

25) En utilisant la théorie de Bohr, donner la relation exprimant la variation de la force


d’attraction électron-noyau dans l’atome d’hydrogène avec le nombre quantique
principal n.

Solution

L’énergie totale E s’écrit dans le cas de modèle de Bohr :

2
E = 1 m v2 - e .
2 40 r
La force d’attraction électron-noyau dans l’atome d’hydrogène s’écrit :

2 2
F = mn = m vr = e 2 (1)
40 r
car c’est une force centrale normale à la trajectoire de l’électron.
La quantification du moment cinétique d’après la théorie de Bohr permet d’écrire :

2 2
mvr = n h donc v2 = n h
2 42 m r 2
avec la relation (1), on aura :
h 20
r= . n2
e 2m

donc :
F =  . e .m . 1
6 2
4  3 .h 4 n 4
0
soit numériquement :
F = 8,20.1 0-8 . 14 (F est en N).
n
Cette force d’attrraction est également quantifiée.

26) Exprimer l’énergie d’ionisation de l’atome d’hydrogène en fonction de la constante


de Rydberg RH.

Solution

30
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

L’énergie d’ionisation Ei de l’atome d’hydrogène est l’énergie minimale nécessaire pour extraire
l’électron de son orbite de rang n = 1 et le porter à l’infini. Donc le milieu extérieur doit fournir
une énergie Ei, dans ce cas, égale à :

Ei = E - E1 car Ei + E1 = E .
E correspond à l'énergie del'électron de l'orbite n = . La formule de Balmer :

1 =R 1 - 1
H
 n 12 n 22
permet de relier l’énergie d’ionisation Ei à la constante de Rydberg RH :

1 = RH 1 - 1 = RH
 12 
Cette énergie Ei est fournie sous forme de rayonnement de longueur d’onde telle que :

Ei = h = h c = RHhc

Ei = RHhc

soit numériquement :

Ei = 1,097.107x6,625.10-34.3.108
Ei = 2,20.10-18 J
soit en eV : Ei = 13,63 eV .

27) Calculer la longueur d’onde de la raie K des rayons X émis par une anticathode
d’argent (Z = 47) sachant que celle émise par une anticathode de cuivre (Z = 29) est de
1,54 A.

Solution

On sait que sous l’action du bombardement cathodique, un électron de la couche K est expulsé
laissant ainsi une place libre causée par le départ de cet électron. Cette place rendue libre est alors
occupée par un électron plus externe. En ce qui concerne la raie K, celle-ci provient du saut
d’un électron de la couche L sur la couche K. Alors que l’émission K résulte du saut d’un
électron de la couche M sur la couche K et l’on peut écrire :
En2 - En1 = h .
Si l’on considère qu’il y a, autour du noyau de l’élément, un unique électron tombant d’une

31
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

couche plus externe sur la couche K, l’ion considéré pourra être assimilé à un ion hydrogénoïde
de numéro atomique Z.
La théorie de Bohr permet d’écrire dans ce cas :
4 2
En = - m e Z 12
802 h 2 n
car l’énergie totale du systèm e s’écrit dans ce cas :
2 2 2
E = 1 m v2 - Ze et fn = mn = m vr = Ze 2
2 40 r 40 r
c m e 4Z2 1
donc h = - 1
2 2 n2 n2
 80 h 1 2
soit 1 = RHZ 2 1 - 1 .
 n 12 n 22
Pour la raie K, on a : n1 = 1 et n2 = 2
donc 1 = 3 R Z2 .
H
 4
Appliquons cette relation au cas d’argent (ZAg = 47) et à celui du cuivre (ZCu = 29,
Cu = 1,54 A) :
1 = 3 RHZAg 2
 Ag 4
1 =3 R Z2 .
H Cu
 Cu 4
Ag ZCu 2
Soit finalement : =
Cu  ZAg
donc :
2
Ag = 1,54 29
47
Ag = 0,59 A .

28) Soit un atome d’hydrogène dans son 6ème état excité.


a) Quelle est la longueur d’onde associée à l’électron en mouvement ?
b) A quelle transition correspond l’émission d’un rayonnement de longueur d’onde égale
à 2,166 m ?

Solution

Si l’atome d’hydrogène se trouve dans son 6ème état excité, alors : n = 7 .

a) On a :  = ph = mv
h Relation de de Broglie .

En utilisant le modèle de Bohr :

32
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

m vr n = n h
2
on aura :
n = 2r n .
Comme le rayon rn des orbites de l’atome d’hydrogène est donné par
rn = a0n2 avec a0 = 0,529 A, on aura :

 = 2a0n = 2x0,529x7 .
Soit finalement :

 = 2,33.10-10 m = 2,33 A .

b) La formule de Balmer s’écrit :

1 =R 1 - 1
H
 n 12 n 22
Nous avons n2 = 7 = m, cherchons la valeur de n1 = n qui correspond à l’émission du
rayonnement de  = 2,166 m. On a :
RHm 2
n2 =
m 2+RH
2,166.10-6.1,097.1 07.72
et numériquem ent : n2 =
72 + 2,166.10-6.1,097.1 07
ce qui donne : n=4.
La transition correspondante a lieu du niveau n = 7 vers le niveau n = 4.

29) Donner le numéro atomique z des éléments à partir des définitions suivantes :
a- dernier élément de la série des halogènes
b- 5ème élément de transition de la 5ème période
c- 11ème élément de la série des lanthanides
d- 4ème élément de la série des gaz rares.

Solution

Connaissant la position d’un élément dans le tableau périodique, on peut donner la valeur de son
numéro atomique Z.

a- Cherchons le numéro atomique Z du dernier élément de la série des halogènes dont


la structure électronique se termine toujours par n s2 np 5 où n  2,6 .

33
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

Le premier élément est le fluor de Z = 9 avec :

1s2 2s2 2p 5 .

Le dernier élément de cette série est l’élément X de la sixième période donc sa structure se
termine par :

6s2 6p 5 , car n représente également le numéro de la période (ou dernière couche)

La structure électronique complète de cet élément sera donc :

1s2 2s2 2p 6 3s2 3p 6 4s2 3d 10 4p 6 5s2 4d 10 5p 6 6s2 4f14 5d 10 6p 5

donc ZX = 85 (c’est l’Astate At).

b- Un élément de transition a une structure électronique se terminant par :

ns2 n-1 d x où 1  x  10

sauf pour deux ou trois éléments comme le chrome et le cuivre où il y a certaines anomalies.

N.B. Il y a 3 séries d’éléments de transition situées entre le bloc s et le bloc p :

- la première série correspond à la 4ème période commençant par le scandium Sc


(Z = 21) et se terminant par le zinc Zn (Z = 30) ;

- la deuxième série (5ème période) du Y (Z = 39 : yttrium) à Cd (Z = 48 : cadmium) ;

- la troisième série (6ème période) du lanthane La (Z = 57) au mercure Hg (Z = 80).

Le 5ème élément de transition de la 5ème période aura comme structure électronique se


terminant par :

5s2 4dx avec x = 5 (5ème élément)


n=5 (5ème période).
Sa structure sera donc :

1s2 2s2 2p 6 3s2 3p 6 4s2 3d 10 4p 6 5s2 4d 5

34
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

donc cet élément aura comme Z : Z = 43 .


C’est le technétium Tc.

c- 11ème élément de la série des lanthanides.

N.B. Les lanthanides (du cérium 58Ce au lutétium 77Lu) et les transuraniens (ou actinides) (du
thorium 90Th au lanrencium 103Lw) ont des structures se terminant par :

ns2 (n-2) fx+1 avec 1  x  13 et n = 6 ou n = 7 (6ème ou 7ème période)

(sauf dans le cas où une f passe au niveau d supérieur).

La série des lanthanides est caractérisée par n = 6 car 6ème période. L’onzième élément sera
caractérisé par :
6s2 4f12 .
Soit donc comme structure électronique :

1s2 2s2 2p 6 3s2 3p 6 4s2 3d 10 4p 6 5s2 4d 10 4p 6 6s2 4f12 .

L’élément en question aura donc Z = 68 (c’est donc l’erbium Er).

d- 4ème élément de la série des gaz rares ; cette série est caractérisée par :
ns2 np 6
Le 4ème élément correspond à la 4ème période, donc n = 4 et on a :
1s2 2s2 2p 6 3s2 3p 6 4s2 3d 10 4p 6
et Z = 36 (c’est le krypton Kr) .

30) Donner le nom des éléments dont les symboles sont les suivants : Mn, At, W, Nd,
Sm, Tm .

Solution
Dressons le tableau suivant :

35
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

Symbole Nom de l'élément

Mn Manganèse

At Astate

W Tungstène

Nd Néodym e

Sm Samarium

Tm Thulium

31) Donner les symboles chimiques des éléments suivants : Arsenic, Etain, Antimoine,
Tantale, Rhénium, Dysprosium.

Solution
Dressons le tableau suivant :

Nom de l'élément Symbole

Arsenic As

Etain Sn

Antimoine Sb

Tantale Ta

Rhénium Re

Dysprosium Dy

32) Donner les structures électroniques des éléments de numéro atomique 67 et 84.

Solution

36
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

Structures électroniques :

67X : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p6 5s2 4d10 5p6 6s2 4f11
84Y : ................. 4f14 5d10 6p4 .

L’élément 67X appartient ainsi à la sixième période du tableau périodique, il fait partie des
éléments des Lanthanides (ou terres rares). Alors que 84X est un élément du bloc p appartenant à
la sixième colonne VI A et à la 5ème période.

33) Classez, par ordre croissant de leur énergie, les électrons d’un même atome définis
par les valeurs suivantes des nombres quantiques (indiquez également la sous-
couche à laquelle ils appartiennent).

a) n=3 1=1 m=0 s = - 1/2


b) n=4 1=0 m=0 s = - 1/2
c) n=3 l=1 m=-2 s = + 1/2
d) n=3 l=2 m=1 s = - 1/2
e) n=3 l=0 m=0 s = + 1/2
f) n=3 l=1 m=-1 s = + 1/2

Solution
L’électron ayant n = 3, l = 1 appartient à la 3ème couche du sous-niveau 3p, les nombres m et s
n’ont pas d’influence sur l’énergie de l’électron car celle-ci dépend uniquement de n et l et plutôt
de la somme (n+l), plus (n+l) est élevé, plus l’énergie est grande ; si deux sous-niveaux ont la
même valeur de (n+l) alors En,l augmente avec n.
L’électron
(a) correspond au sous-niveau 3p
(b) au sous-niveau 4s
(c) au sous-niveau 3p avec m = + 1 et non pas - 2 car - l  m  l et l = 1
(d) au sous-niveau 3d
(e) au sous-niveau 3s
(f) au sous-niveau 3p

donc le classement des électrons par ordre croissant de leur énergie est le suivant :
(e) < (a) = (c) = (f) < (b) < (d) .

37
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

34) Soit un élément imaginaire, le Libanonium (Lb), de numéro atomique égal à 117.
a) Indiquer la structure électronique probable de cet élément
b) A quelle famille d’éléments appartiendrait-il ?

Solution

La structure électronique du 117Lb serait la suivante :


a) 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p6 5s2 4d10 5p6 6s2 4f14 5d10 6p6 7s2 5f14 6d10 7p5.

b) Cet élément 117Lb appartiendrait au groupe VII et à la septième période, le sous-niveau 5f


étant rempli, cet élément ferait partie du groupe des actinides.

35) Donner brièvement, à partir de leur configuration électronique, une définition des
éléments :
a- alcalin
b- halogène
c- de transition
d- lanthanide.

Solution

a- Les alcalins sont des éléments ayant des configurations électroniques se terminant par
ns1 ou ns2
avec n le numéro de la période dans le tableau périodique.

Les éléments ns1 appartiennent à la 1ère colonne, tandis que ceux de ns2 font partie de la 2ème
colonne de ce tableau.

b- Un halogène est un élément ayant une structure électronique qui se termine par :
ns2 np5.
c- Un élément de transition est un élément caractérisé par :
ns2 n-1 d x où 1  x  10
sauf pour le chrome et le cuivre où un électron de l’orbitale saturée s passe au niveau d.

d- Un lanthanide se caractérise par :

38
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

ns2 n-2 fx+1 avec 1  x  13


sauf dans certains cas particuliers où l’on a :
ns2 n-1 d 1 n-2 fx avec 1  x  14 .

On peut finir également les lanthanides par leur numéro atomique Z où :


58  Z  71 .

36) Calculez la vitesse et la longueur d’onde associée d’un proton accéléré sous une
différence de potentiel de 0,1 kV.

Solution

La masse d’un proton mp = 1836 me où me est la masse d’un électron :


mp = 1,67.10-27 Kg
Le travail électrique W servira à accélérer le proton qui acquièrera une vitesse v p. Ce travail sera
égal à l’énergie cinétique :
Ec = 1 m pvp2 et on a :
2
W = e V 2-V 1 = 1 m pvp2
2
ce qui donne :

2e V 2-V 1
vp = mp
soit :

2x1,6.1 0-19x100
vp =
1,67.10 -27
et vp = 1,38.105 m.s-1 << c
La loi de Louis de Broglie s’écrit :
6,625.10-34
= h =
m pvp 1,67.10 -27x1,38.105

 = 2,90.10-12 m

ou  = 2,90.10-12 A .

39
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

37) Calculez l’incertitude maximale admissible sur la vitesse d’un avion de 10 tonnes
lancé à 1 000 km h-1 que l’on veut localiser à 10 m près.

Solution

h
On a x.( mv ) 
2
h
Ou encore x.v 
2m
Or nous avons m = 104 Kg, h = 6,625.10-34 J.s et x = 10 m, donc on aura l’incertitude sur la
vitesse de cet avion :

v = h
2m  x
Soit numériquement :
6,625.1 0 -34
v =
2x1 0 4.10
v = 1,05.10-39 m.s-1 .

Il n’existe aucun appareil de mesure capable actuellement de donner un résultat avec une
incertitude aussi petite, le principe d’incertitude d’Heisenberg ne joue donc aucun rôle à l’échelle
macroscopique.

38) Quels seraient le numéro atomique et la configuration électronique des éléments


réels ou hypothétiques dont la définition est la suivante :
a) gaz rare situé en dessous du Radon (ZRn = 86)
b) métal alcalin situé en dessous du Francium (ZFr = 87)
c) élément situé en dessous du Bismuth (ZBi = 83) ?
d) En dessous de quel élément se placerait l’élément de numéro atomique
Z = 115 et quelle serait sa configuration électronique ?

Solution

a) La structure électronique d’un gaz rare se termine comme on l’a déjà vu par :

ns2 np6 avec n : période de l’élément.

40
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

Le dernier élément des gaz rares est le radon Rn de Z = 86 :


1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p6 5s2 4d10 5p6 6s2 5f14 5d10 6p6.
Le radon fait partie donc de la sixième période du tableau périodique. Le gaz rare situé en
dessous du Radon serait X de structure se terminant par :
7s2 7p6
donc sa structure complète serait celle du Radon, plus :
7s2 5f14 6d10 7p6
et ZX = 118

b) ZFr = 87 donc sa structure électronique sera :


(Rn) 7s1

et l’élément situé en dessous du Francium serait :


X: (Rn) 7s2 5f14 6d10 7p6 8s1
avec ZX = 119 .

c) Le Bismuth Bi de Z = 83 :
... 6s2 4f14 5d10 6p3
se terminant par 6s2 6p3 permettra de connaître le numéro atomique de l’élément qui viendrait
directement en-dessous de lui. Sa structure serait donc :

(Rn) 7s2 5f14 6d10 7p3


et faisant partie du bloc p et ayant comme numéro atomique : Z = 115 .

d) Cette question se déduit directement de la précédente : l’élément qui a Z = 115 se situerait en-
dessous du Bismuth (Z = 83) et sa configuration a été donnée précédemment.

Coefficient d’écran
39) L’atome d’hélium, dans son état fondamental, peut être décrit par deux électrons
appartenant à une orbitale 1s.
La règle de Slater donne le coefficient d’écran égal à  = 0,3.
1. Calculer l’énergie de cet atome.
2. Calculer l’énergie de l’ion hydrogénoïde He+ dans l’état fondamental.
3. En déduire l’énergie qu’il faut fournir à l’atome d’hélium pour l’ioniser.

41
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

Solution

La répulsion électronique impose à chaque électron d’être soumis à l’action d’une charge
effective :

Z* = Z -  = 2 - 0,3 = 1,7 .

1. L’énergie de l’atome He dans son état fondamental est égale à

2 1,7 2
EHe = - 2 Z* x 13,61 = - 2 x 13,61
n2 12
EHe = - 78,6 eV .

2. Pour l’ion hydrogénoïde, on a :

2
EHe+ = - 13,6 Z = - 13,6. 22
12
EHe+ = - 54,4 eV .

3. L’énergie d’ionisation Eionisation = - 54,4 + 78,6 = 24,2 eV .

40) Soient les rayons atomiques et ioniques des éléments suivants :

Element r (en A)
Li 1,23
Li+ 0,68
F 0,72
F- 1,33

Justifiez, en trois phrases maximum, les inégalités suivantes :

r Li > r F
r Li > r Li+
r F- > r F

42
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

Solution

Les structures électroniques de Li et de F sont les suivantes :

2 1
3Li : 1s 2s
9F : 1s2 2s2 2p 5
Le lithium et le fluor appartiennent tous les deux à la 2ème période :

r Li > r F

car le rayon atomique décroît dans une même période en allant de gauche à droite du tableau
périodique, ceci s’explique par l’augmentation de la charge du noyau qui réduit les limites du
domaine de probabilité de présence en attirant davantage vers lui les électrons.

r Li > r Li +

car le départ d’un (ou plusieurs) électron(s) externe(s) diminue l’effet d’écran exercé sur ceux qui
restent, qui sont alors plus fortement attirés par le noyau, ce qui a pour effet la diminution du
rayon du cation par rapport à celui de l’atome correspondant.

r F- > r F

un effet inverse (par rapport au cas d’un cation) explique un volume d’anions plus grand.

41) En se limitant à des atomes et à des ions positifs ou négatifs, mono ou dichargés,
quelles sont les espèces dont la structure électronique est 1s2 2s2 2p6 ?

Solution

L’élément correspondant à la structure électronique 1s2 2s2 2p6 est un gaz rare, le Néon Ne. Un
anion X- (monochargé) ayant la même structure serait donc l’anion correspondant à l’élément F :

1s2 2s2 2p5 .

C’est donc F- qui a la même structure que le Néon. il en est de même pour X-- :

43
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

O : 1s2 2s2 2p4


O-- : 1s2 2s2 2p6 c’est donc O-- .

Pour les cations mono ou dichargés, ce serait ainsi :

Na+ et Mg2+

car 11Na : 1s2 2s2 2p6 3s1


12Mg : 1s2 2s2 2p6 3s2 .

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Autres exercices
Exercice 1

1°) Quelle est la longueur d’onde  du rayonnement qu’il faut faire absorber à un ion
hydrogénoïde He+ (Z=2) pour le faire passer à son premier état excité ?
2°) On fait absorber ce même rayonnement à un autre ion hydrogénoïde Li 2+ (Z=3) dans son
état fondamental.
a) A quel niveau sera-t-il excité ?
b) Calculer la vitesse de l’électron dans ces conditions.

Exercice 2
Lorsqu’il est proposé plusieurs réponses, on indiquera la ou les réponses correctes.
2) Dans le tableau périodique, les éléments sont classés par:
a) nombre de masse croissant;
b) numéro atomique croissant;
c) masse atomique croissante;
d) aucune des réponses précédentes n’est valable.
3) Indiquer les propositions vraies:
a) une période comprend plusieurs groupes;
b) les éléments de transition ont leur couche la plus externe complète;
c) les non-métaux ont leurs sous-couches d pleines ou vides;
d) les métaux ont leurs électronégativités faibles;
e) les éléments d’un même groupe n’ont pas toujours le même nombre d’électrons de
valence;
f) l’énergie d’ionisation augmente avec Z;
g) l’énergie d’ionisation diminue avec Z;
h) l’énergie de première ionisation est toujours plus faible que l’énergie de seconde
ionisation.

Exercice 3
2,96 g d’un composé organique gazeux à 80 °C occupent un volume de 4,75 litres sous une
pression de 458 mm Hg .
1°) Quelle est sa masse molaire ?
2°) Ce composé contient 40 % de carbone , 6,71 % d’hydrogène et le reste d’oxygène . Donner
sa formule dévéloppée . On donne C : 12

45
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

Exercice 3
Dans un vase de 10 L , à parois inextensibles , on mélange :
a) de l’oxygène contenu dans un vase de 2 L , à la pression de 5 atm et à la température de
5°C ,
b) de l’azote contenu dans un vase de 3 L , à la pression de 3 atm et à 15°C .
1°) Calculer le nombre total de moles du mélange obtenu.
2°) Quelle sera la pression du mélange à la température de 30°C ?

Exercice 4
2,734 g d’un composé organique brûlent dans l’air formant 6,004 g de CO2 et 3,280 g de H2O .
Quelle est la formule brute de ce composé sachant qu’il ne contient que du carbone, de
l’hydrogène et de l’oxygène ? Proposer au moins une formule développée. On donne :
H : 1,01 , C : 12,01 et O : 16,00

Exercice 5

1°) Quelle est la longueur d’onde  du rayonnement qu’il faut faire absorber à un ion
hydrogénoïde He+ (Z=2) pour le faire passer à son premier état excité ?
2°) On fait absorber ce même rayonnement à un autre ion hydrogénoïde Li 2+ (Z=3) dans son
état fondamental.
a) A quel niveau sera-t-il excité ?
b) Calculer la vitesse de l’électron dans ces conditions.

Exercice 6
Quelle est la longueur d’onde  du rayonnement qu’il faut faire absorber à un atome d’hydrogène
dans son état fondamental pour le faire passer à son 100 ème état excité ?
On fait absorber ce même rayonnement à un ion hydrogénoïde He+ (Z=2) . A quel niveau sera-
t-il excité ?
On donne : c = 3.108 m.s-1 , h = 6,625 .10-34 J.s et RH = 1,097.107 m-1

Exercice 7
Calculer l’énergie des photons associés aux ondes électromagnétiques suivantes :

Onde radio ( = 500 m) ; IR (100 mm) ; rayonnement visible (500 nm) ; UV (100 nm) ;
rayonnement X (0,15 nm)

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Exercice 8
La série des raies de Balmer dans le spectre de l’hydrogène correspond à n1 = 2 dans la relation
de Ritz. Calculer  pour les 6 premières raies de la série.

Exercice 9
L’énergie d’ionisation de l’atome d’hydrogène, à partir de son état fondamental, est de 13,6 eV,
a. Quelle est la radiation de plus courte longueur d’onde que peut émettre l’atome d’hydrogène ?
b. Donner l’expression de l’énergie caractérisant les différents états énergétiques de l’atome
d’hydrogène en fonction du nombre quantique principal n. Calculer l’énergie du niveau
caractérisé par n = 4. Quelle est la longueur d’onde des radiations qui peuvent être émises
lorsque l’atome se désexcite à partir de ce niveau ?

Exercice 10
Calculer l’énergie d’ionisation (en eV) pour l’atome d’hydrogène à l’état fondamental, grâce aux
données suivantes :
RH = 10967776 m-1; h = 6,626.10-34 J.s ; c = 3.108 m.s-1 ; e = 1.6.10-19 C..

Exercice 11
État excité 3d
On considère l’atome d’hydrogène dans l’état excité 3d.
a. Quelles sont les transitions d’émission possibles ? Les représenter sur un schéma.
b. Calculer les longueurs d’onde des photons correspondant à ces transitions.
c. Quelle est l’énergie d’ionisation de l’atome d’hydrogène dans cet état excité (en eV et en
kJ. mol–1) ?
Données :
Énergies propres de l’atome d’hydrogène : En= – 13,6 / n2 (eV), (n entier > 0).

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Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

Exercice 12
Vrai ou faux ?
Identifier les propositions fausses et les rectifier. (O.A. = orbitales atomiques)
1. L’énergie de l’électron dans l’atome d’hydrogène ne dépend que du nombre quantique
principal n.
2. Les O.A. de type s ont la symétrie sphérique.
3. Une surface nodale est une surface sur laquelle la fonction d’onde est minimale.
4. Les O.A. 2px, 2py et 2pz sont de révolution autour des axes de coordonnées.
5. He2+ est un ion hydrogénoïde.
6. Dans Li2+, l’énergie des orbitales atomiques ne dépend que du nombre quantique principal
n.
7. Un atome excité est un atome qui a perdu un électron.
8. Le rayon des orbitales atomiques diminue lorsque le nombre quantique principal augmente.
9. L’O.A. y4,1,0 a la symétrie sphérique.
10. Les O.A. 3dxy, 3dyz et 3dzx sont de révolution autour des axes de coordonnées.
11. L’O.A. y4,3,3 est une O.A. de type f.
12.En émettant un photon (une onde électromagnétique), un atome retourne toujours à l’état
fondamental.
13. L’énergie d’ionisation de He+ est quatre fois plus grande que celle de l’atome
d’hydrogène.

Exercice 13
Ion hydrogénoïde
1) Rappeler la définition d’un ion hydrogénoïde
2) Les valeurs de l’énergie propre de ces systèmes satisfont à la relation : E n= – Ei / n2 où n est
un entier strictement positif. Que représente Ei ?
3) Les ions Be+ et Li2+ sont-ils des systèmes hydrogénoïdes ?
4) Les énergies d’ionisation de He+ et Li2+ sont respectivement 54,4 eV et 122 eV. Peut-on
trouver une relation simple entre leur nombre de charges, leur énergie d’ionisation et celle de
l’atome d’hydrogène ?
5) Calculer la valeur de l’énergie propre des quatre premiers niveaux de ces atomes. Les comparer
à ceux de l’atome d’hydrogène. Pourquoi peut-on dire que l’électron devient de plus en plus
lié à mesure que Z augmente ?

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Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

Exercice 14
Désexcitation
1) Des atomes d’hydrogène initialement à l’état fondamental, sont excités par un rayonnement
U.V. de longueur d’onde 97,35 nm. Quel est le nombre quantique principal de l’état ainsi
obtenu ?
2) Quelles sont les longueurs d’onde des différentes radiations que peuvent émettre les atomes
lorsqu’ils se désexcitent ?

Exercice 15
Principe de Pauli
Parmi les configurations électroniques suivantes, quelles sont celles qui ne respectent pas le
principe d’exclusion de Pauli ? Que peut-on dire des atomes correspondants ?
1s32s22p6
1s22s22p5
1s22s22p43s13p1
1s22s22p63s23p63d104s2
1s22s22p63s23p63d144s2

Exercice 16
Principe de construction
1) Établir la configuration électronique de l’atome de fluor (Z = 9) à l’état fondamental.
2) Soit un atome de fluor de formule électronique 1s22s22p43s1 ; comparer qualitativement son
énergie à celle de l’atome de fluor à l’état fondamental.

Exercice 17
Règles d’établissement de la configuration électronique
On propose différentes configurations électroniques pour l’atome de nickel (Z = 28) :
1s22s22p63s23p63d104s0;
1s22s22p63s23p83d64s2;
1s22s22p63s23p63d84s2;
1s22s22p63s23p63d64s24p2.

49
Tayssir Hamieh, Exercices et Problèmes Résolus d’atomistique, Beyrouth, Liban, 2018

Parmi ces configurations :


1) Quelle est celle qui ne respecte pas le principe de Pauli ?
2) Quelle est celle qui représente l’atome de nickel à l’état fondamental ? Préciser, si
nécessaire, le nombre d’électrons célibataires.
3) Quelle est celle qui ne comporte aucun électron célibataire ?
4) Classer, par ordre d’énergie croissante, les différentes configurations.

Exercice 18
Détermination de la configuration électronique
Déterminer la configuration électronique des atomes ou ions suivants dans leur état fondamental
:
O (Z= 8) ; Al3+(Z = 13) ; Cl–(Z= 17) ; K (Z= 19) ; Fe (Z = 26) ; Hg (Z = 80).

Exercice 19
Configuration électronique et Tableau périodique
Les réponses aux questions sont à donner sans consulter le Tableau Périodique.
1) Trouver la configuration électronique des éléments suivants :
a) un chalcogène de numéro Z inférieur à 20.
b) un halogène, de même période que le potassium (Z = 19 ).
2) Classer, en fonction de leur configuration électronique, les espèces chimiques

4Be, 4Be2+, 6C, 6C2+, 6C4+, 8O, 9F, 9F– , 11Na, 11Na+, 12Mg, 15P, 15P3+, 15P5+, 16S, 16S2+, 17Cl,
17Cl–, 17Cl+, 17Cl3+, 22Ti, 22Ti2+, 22Ti4+, 23V, 24Cr, 24Cr4+, 26Fe2+, 26Fe3+ par périodes, par blocs
et par familles.
3) Déduire le numéro atomique et la configuration électronique des éléments suivants :
a) le deuxième halogène,
b) le troisième métal de transition d,
c) le quatrième alcalin, d) le cinquième gaz noble.

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