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SORBONNE UNIVERSITE Année Universitaire 2019-2020

LICENCE DE MECANIQUE 2EME ANNEE


UE LU2ME002

TRAVAUX DIRIGES
DE

TRANSFERTS THERMIQUES

Année 2019-2020
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FEUILLE 1: CONDUCTION EN REGIME PERMANENT.

Exercice 1 : Double vitrage.


On considère une fenêtre d’une pièce d’habitation constituée d’une vitre unique (e=5 mm,
=1 W/m/K). Cette fenêtre est en contact par l’une de ses faces avec l’air en mouvement d’une pièce
d’habitation maintenue à une température Ti=20°C. L’autre face est en contact avec l’air extérieur en
mouvement dont la température supposée constante est Te=-10°C. On notera respectivement hi et he
les coefficients d’échange convectifs entre le mur et l’intérieur de la pièce et entre le mur et
l’extérieur. he = 20 W/m2/K, hi = 10 W/m2/K.
1) Représenter le schéma électrique équivalent représentatif du transfert de chaleur à travers le
système. Calculez le flux de chaleur perdu pour une surface de 1 m2, ainsi que la température du
vitrage côté intérieur.
2) La fenêtre est à présent équipée d'un double vitrage composé de deux épaisseurs de 5 mm de verre
séparées par une épaisseur égale d'air de conductivité thermique a=0.02 W/m/K. On néglige la
convection dans la lame d'air, ainsi que le rayonnement échangé entre les deux vitres. Représenterle
schéma électrique équivalent représentatif du transfert de chaleur à travers le système. Calculez le
flux de chaleur perdu ainsi que les températures du vitrage côté intérieur et extérieur, et comparez ces
valeurs à celles de la question précédente.

Exercice 2 : Mur percé d’une fenêtre.


Un mur de surface totale S, est constitué d’une partie en brique d’épaisseur eb et de conductivité
thermique constante b, percée d’une fenêtre à double vitrage de surface SV. Ce mur est en contact
par l’une de ses faces avec l’air en mouvement d’une pièce d’habitation maintenue à une température
constante Ti. L’autre face est en contact avec l’air extérieur en mouvement dont la température Te < Ti
est également supposée constante. On notera respectivement hi et he les coefficients d’échange
convectifs entre le mur et l’intérieur de la pièce et entre le mur et l’extérieur. On supposera le
problème monodimensionnel.
La fenêtre à double vitrage est composée de deux épaisseurs de verre de conductivité thermique
V et d’épaisseur eV, séparées par une épaisseur égale d'air, de conductivité thermique a. On négligera
la convection dans la lame d'air, ainsi que le rayonnement échangé entre les deux vitres.
1) Représenter le schéma électrique équivalent représentatif du transfert de chaleur à travers la partie
en brique du mur. Exprimer la résistance thermique associée, Rb.
2) Représenter le schéma électrique équivalent représentatif du transfert de chaleur à travers la
fenêtre. Exprimer la résistance thermique associée, RV.
3) Dessiner le schéma électrique équivalent représentatif du transfert de chaleur à travers l’ensemble
du système (mur de brique + fenêtre), en faisant apparaître uniquement Rb et RV.
4) Exprimer la résistance thermique totale, RT, relative au transfert de chaleur à travers l’ensemble du
système.

Exercice 3 : Isolation thermique d’une conduite d’eau.


Une canalisation en cuivre (conductivité thermique c) de rayon intérieur Ri, de rayon extérieur Re
et de longueur H est parcourue par un fluide à la température uniforme Ti. Elle est recouverte, sur sa
partie extérieure, d’un isolant d’épaisseur e et de conductivité thermique i et est placée dans l’air à
la température Ta. On notera respectivement hi et he les coefficients d’échange thermique à l’intérieur
et à l’extérieur du système.
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1) Exprimer la résistance thermique, RT0 , associée au tube nu en fonction des données du problème.
2) Exprimer la résistance thermique, RT , associée au tube isolé en fonction des données du problème.
3) Etudier comment varie RT lorsque l’épaisseur de l’isolant, e, augmente. Conclure.
4) Pour les deux configurations suivantes, comparer le flux de chaleur qui traverse le système dans
le cas où le tube est nu avec celui où il est revêtu d’un isolant. On prendra he = 10 W/m2/K.
 tube de diamètre extérieur 10 mm ; e = 10 mm i = 0.04 W/m/K (laine de verre).
 tube de diamètre extérieur 4 mm ; e = 3 mm et i = 0.1 W/m/K.

Exercice 4 : Mesure de la conductivité thermique d’un matériau

paroi m ? m On désire mesurer expérimentalement la


chaude paroi
froide
conductivité thermique d’un matériau. Pour cela,
TC3
on place une plaque d’épaisseur 2 e du matériau
dont on veut caractériser la conductivité, , en
TC1 A B sandwich entre deux parois d’un autre matériau
TC2
dont on connait la conductivité thermique, m.
A1 C C B1
L’une des parois est chaude et l’autre froide.
Le flux de chaleur à travers le système est une
inconnue du problème. On supposera que ce flux
de chaleur se propage uniquement dans la
-e 0 +e x direction x et on se placera dans le cas où le
 régime stationnaire est atteint.
On réalise des mesures de température à l’aide de trois thermocouples TC1, TC2, TC3 insérés en
différents points du système (voir le schéma) :
 TC1 dans la paroi chaude (en A1) à une distance dm de la face A de la plaque du matériau à
caractériser.
 TC2 dans la paroi froide (en B1) à une distance dm de la face B de la plaque du matériau à
caractériser.
 TC3 dans la plaque du matériau à caractériser (en C) à une distance d de la face A.
1) Représenter graphiquement la distribution de la température, T(x), dans le système. On fera
clairement apparaître les points A1, A, C, B, B1. On supposera  < m.
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2) Représenter le schéma électrique équivalent représentatif du transfert de chaleur à travers le


système. On fera apparaître le point M, situé au milieu de la plaque du matériau à caractériser.
3) Montrer que TM  TA1  TB1  / 2 .
4) En déduire une relation permettant de déterminer la température en A, TA, à partir des mesures
réalisées à l’aide des thermocouples.
5) Donner alors une relation permettant de déterminer la densité de flux de chaleur,  , traversant
l’ensemble du système.
6) En déduire l’expression permettant de calculer la conductivité thermique du matériau,  .

Exercice 5 : Refroidissement d’un composant électronique.


L = 2 cm Un composant électronique est constitué d’un
L plaque métallique support en résine d’épaisseur er = 1 mm et de
ealu
conductivité thermique λr = 20 Wm-1K-1, sur
er lequel est déposé un substrat d’épaisseur
Substrat + résine négligeable dans lequel est noyé le conducteur.
conducteur Ce substrat est lui-même surmonté d’une plaque
d’aluminium d’épaisseur ealu = 3 mm et de
conductivité thermique λalu = 240 Wm-1K-1.
Lorsque le composant est actif, le conducteur dissipe une puissance Φc = 4 W. On notera Tc la
température du conducteur. La température maximale de fonctionnement du composant est de l’ordre
de 100 °C. Hypothèses : régime stationnaire, flux unidirectionnel.
1) Le composant est déposé sur un support parfaitement isolant. La face supérieure est en contact
avec l’air ambiant à la température Ta = 20 °C. On notera S la surface d’échange entre la plaque
métallique et l’air environnant et h le coefficient d’échange convectif, avec h = 10 Wm-2K-1.
a. Dessiner le schéma électrique équivalent représentatif du transfert de chaleur à travers le
système.
b. Donner l’expression de Tc - Ta en fonction de la densité de flux de chaleur dissipée par le
conducteur, φc.
c. Calculer Tc. Conclure.
2) La face inférieure du composant est maintenant en contact avec un système de refroidissement
par circulation d’eau à Teau = 10°C, caracérisé par un coefficient d’échange convectif heau = 200 Wm-
K . La face supérieure est toujours en contact avec l’air ambiant. Dessiner le schéma électrique
2 -1

équivalent représentatif du transfert de chaleur à travers le système. Calculer Tc.

Exercice 6 : Conduction avec dissipation interne de chaleur


Un élément de combustible nucléaire d’épaisseur L est recouvert d’un revêtement en acier
d’épaisseur eacier. Le flux de chaleur  dissipé par le combustible est évacué par un fluide à la
température T qui circule sur l’une des surfaces du revêtement et caractérisé par un coefficient
d’échange h. L’autre surface est isolée thermiquement. On notera respectivement acier et comb les
conductivités thermiques de l’acier et du combustible. On suppose le problème monodimensionnel.
1) Etablir l’équation donnant la distribution de température T(x) dans le combustible. Exprimer le
résultat en fonction de  , acier , eacier, L, comb , T et h.
2) Représenter schématiquement T(x).
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FEUILLE 2: REFROIDISSEMENT PAR DES AILETTES.

Refroidissement d’un élément de combustible nucléaire.


On considère un élément de combustible nucléaire cylindrique de rayon R = 25.4 mm et de
conductivité thermique comb = 29.3 W.m-1.K-1. Cet élément cylindrique est pourvu d’une chemise
annulaire d’eau dont la température moyenne est Tmoy = 132 °C. Le coefficient d’échange de la
surface du cylindre avec l’eau est h = 5.67 104 W.m-2.K-1. Enfin, la puissance volumique de chaleur
dégagée dans l’élément a pour valeur P = 74.2 106 W.m-3.
1) Quelle est la valeur de la température TR de la surface de l’élément ?
Pour améliorer les transferts de chaleur et ainsi diminuer la température TR, on dispose autour de
l’élément de combustible et normalement à sa surface, des ailettes ‘aiguilles’ de refroidissement de
section constante s, de rayon Ra = 1 mm, de conductivité  = 293 W.m-1.K-1. On supposera les
aiguilles longues devant la dimension du rayon. Le coefficient d’échange convectif entre les ailettes
et l’eau est h. On notera TR' la nouvelle température de surface.
2) Quelle est la longueur minimale de l’ailette, Lmin, pour que l’approximation ailette de longueur
infinie soit valide ?.
Dans toute la suite de l’exercice on supposera que la longueur L de l’ailette est telle que L > Lmin.
3) Donner l’expression du flux de chaleur évacué par une aiguille.
4) a. Calculer l’efficacité d’une aiguille.
b. Quelle est la valeur limite du rayon de l’aiguille pour que celle-ci soit efficace, pour un matériau
de condcutivité thermique 293 W.m-1.K-1 ?
c. L’acier inoxydable, de conductivité thermique égale à 25 W.m-1.K-1 , peut-il être choisi comme
matériau pour qu’une aiguille de rayon Ra joue son rôle d’ailette ?
5) Calculer le rendement de l’ailette. On prendra L = 8 mm.
6) Quel est le nombre n d’aiguilles à disposer sur une surface du cylindre de 1 cm2 pour diviser par
1.5 l’écart de température entre la surface de l’élément et l’eau ?
7) Calculer l’efficacité puis le rendement du sytème muni des n ailettes.
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FEUILLE 3: CONDUCTION EN REGIME VARIABLE.

Exercice 1. Mesure de température par thermocouple.


Un thermocouple est un capteur de température constitué de 2 fils métalliques différents soudés à leurs
deux extrémités. Lorsque ces deux soudures sont à des températures différentes, le thermocouple constitue une
pile dont la force électromotrice dépend de l’écart de température entre les deux soudures. Si on connait la
température d’une des deux soudures et en mesurant la force électromotrice, il est possible d’en déduire la
température de la deuxième soudure, qui sera alors utilisée comme capteur de température. Cette soudure
capteur peut être assimilée à une petite sphère de diamètre D.
On suppose que le capteur, de diamètre D = 120 μm, est initialement à la température ambiante, Ta = 20 °C.
On le plonge dans le milieu dont on veut mesurer la température, Tf, constitué d’un fluide en mouvement. Le
métal dont est constitué le capteur a pour masse volumique ρ = 6000 kg/m3, pour chaleur spécifique
c = 1 kJ/kg/K et pour conductivité thermique = 200 W/m/K. Le coefficient d’échange convectif entre le fluide
et le capteur est h = 500 W.m-2.K-1.
1) Calculer le nombre de Biot du capteur. Qu’en déduisez-vous ?
2) En appliquant le premier principe de la thermodynamique au capteur, établir l’équation différentielle qui
gouverne l’évolution de la température du capteur au cours du temps, T(t).
3) Donner l’expression de la constante de temps, τ, du capteur, ainsi que sa valeur numérique. Commenter.
4) Résoudre l’équation différentielle trouvée en 3).
5) En supposant que Ta < Tf, représenter schématiquement l’évolution de la température du capteur au cours
du temps.
6) Quelle est la température du fluide, Tf, sachant qu’à l’instant t = τ, le capteur mesure 83 °C (on calculera
d’abord Tf – Ta pour en déduire Tf). Donnée : 1/exp(1)  0.37.

Exercice 2: Régulation thermique d’un lézard.


Un lézard est un animal à sang froid. A la différence des êtres humains et des mammifères en
général, sa chaleur corporelle vient de l'extérieur et il n'est pas capable de réguler seul sa température.
On dit qu'il est ectotherme. Pour chauffer ses muscles et être en phase d'activité, le lézard doit élever
sa température corporelle aux alentours de Tc = 37 °C.
On considère un lézard de masse m = 10 g, de masse volumique  = 103 kg/m3, de capacité
calorifique massique c = 4 kJ/kg/K, de surface S = 30 cm2. Celui-ci se place sur un rocher pour
intercepter le rayonnement solaire et se chauffer. Il reçoit alors un flux de chaleur de densité
φ = 500 W/m2 sur une surface d’exposition au soleil Sr = 20 cm2. Par ailleurs, le lézard subit une petite
brise sur l’ensemble de sa surface S, qui assure un coefficient d'échange par convection
h = 10 W/m2/K avec l'air ambiant à la température Ta = 17 °C, constante.
1) On suppose que la température du lézard est uniforme à chaque instant. A quelle condition peut-
on faire cette hypothèse ?
2) Etablir l’équation différentielle qui gouverne l’évolution de la température T(t) du lézard.
3) Résoudre cette équation sachant qu'à l’instant initial, la température du lézard est celle de l'air
ambiant.
4) Au bout de combien de temps la température du lézard atteindra-t-elle Tc = 37 °C ? On donne :
ln(2/5) ≈ - 0,9.
5) a. Quelle serait la température du lézard, Tstat, lorsque le régime stationnaire est atteint ?
b. Pour maintenir une température de confort Tc = 37 °C, le lézard s'agite et augmente ainsi le
coefficient d'échange h. Calculer le coefficient hc que doit atteindre le lézard pour maintenir sa
température à sa température de confort.
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FEUILLE 4: RAYONNEMENT DU CORPS NOIR.

Exercice 1 : refroidissement d’un corps noir par rayonnement et convection


On considère une sphère de rayon R, de masse volumique ρ et de chaleur spécifique c, considérée
comme un corps noir à la température initiale Ti. Cette sphère est placée dans un milieu environnant
plus froid et aucun autre corps ne se trouve à proximité. On suppose que le nombre de Biot attaché à
la sphère est très petit.
1. On suppose que le milieu environnant est assimilable à du vide. Etablir l’équation qui gouverne
l’évolution de la température de la sphère au cours du temps.
2. On considère maintenant que le milieu environnant est un fluide en mouvement. On note h le
coefficient d’change convectif entre la sphère et le fluide. Modifier l’équation précédente.

Exercice 2 : corps noir plongé dans une enceinte fermée


On plonge une petite sphère de surface S, de masse m et de chaleur spécifique c, considérée comme
un corps noir et initialement à une température Ti, dans une enceinte fermée dans laquelle on a fait le
vide et dont les parois sont maintenues à la température T0 différente de Ti. On suppose que le nombre
de Biot attaché à la sphère est très petit. Etablir l’équation qui gouverne l’évolution de la température
de la sphère au cours du temps.

Exercice 3 : émittance du soleil


On considère que le soleil se comporte comme un corps noir à la température de 5800 K. Calculer
la densité surfacique d’énergie émise (émittance) par ce dernier.

Exercice 4 : Pourcentage de la luminance du soleil dans le visible


La table de Planck (annexe C) permet de déterminer le pourcentage de la luminance d’un corps à
une température T dans une gamme de longueur d’onde donnée en utilisant la fonction :
 0   0 0
z 0,   4 
L T  d
 m (T )   T 0
où L0 représente la luminance monochromatique du corps noir et m T  la longueur d’onde
correspondant au maximum d’énergie à une température T donnée.
Déterminer m T  pour le soleil. Calculer la fraction d’énergie émise par le soleil dans la gamme
des longueurs d’onde du visible (0.4 – 0.8 m).

Exercice 5 : Utilisation thermique de l’énergie solaire


Une surface noire absorbe totalement le rayonnement solaire auquel elle est exposée et le réémet
suivant une loi de corps noir dont la température T0 est celle de la surface.
1. A l’état stationnaire, faire le bilan thermique de la surface en négligeant les pertes par conduction
et convection et trouver l’expression de la température T0 en fonction de ES, le flux de chaleur en
provenance du soleil reçu par unité de surface. Calculer T0 pour une valeur de ES égale à
800 W.m−2. En déduire le domaine spectral du pic maximum du rayonnement émis.
Que devient cette équation si un échange de chaleur par convection est présent ?
2. On interpose une vitre entre la surface noire et le rayonnement solaire. Sachant que le verre absorbe
totalement l’infrarouge de longueur d’onde supérieure à 1µm et que le rayonnement solaire n’en
contient presque pas au niveau du sol, faire le nouveau bilan énergétique au niveau de la surface
ainsi que celui de la vitre. En déduire la nouvelle température T1 de la surface.
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ANNEXE B : TABLE DE PLANCK

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