Vous êtes sur la page 1sur 1

LES CLASSES MOYENNES :

Le 16 janvier dernier, lors de sa conférence de presse, le président de la République


a promis une baisse d'impôts de 2 milliards d'euros en 2025 pour les Français de
classe moyenne. Cependant, la question qui se pose est de savoir qui sont
exactement ces individus. L'Institut Montaigne, un centre de réflexion, s'est penché
sur cette question dans une étude publiée récemment.

Bien que deux tiers des Français se considèrent comme faisant partie de la classe
moyenne en 2023, la notion reste vague. Selon Lisa Thomas-Darbois, directrice
adjointe des études France à l'Institut Montaigne, aucune définition ne permet
actuellement de représenter de manière juste et consensuelle les "classes moyennes
françaises".

Selon les données du Crédoc, la classe moyenne fr se diviserai par 2 30 % des


Français appartiendraient à la première, avec un revenu mensuel compris entre 1
440 et 2 260 euros, tandis que les 20 % restants constitueraient les classes
moyennes supérieures, avec des revenus mensuels oscillant entre 2 260 et 3 110
euros.

Au-delà des chiffres, une peur commune unit les classes moyennes : la peur du
déclassement social. Cette appréhension s'explique en partie par l'augmentation des
dépenses contraintes, telles que le logement, qui représente près d'un tiers du
budget des classes moyennes selon l'OCDE.

Malgré cet attachement, un sentiment d'injustice fiscale persiste et s'intensifie. Les


classes moyennes contribuent largement au système de redistribution, représentant
40 % des foyers fiscaux et contribuant aux impôts directs à hauteur de 100 milliards
d'euros par an. Cependant, la part de bénéficiaires de la redistribution est inférieure à
50 % pour ceux situés au niveau de vie médian, comparée à 85 % pour les 30 %
d'individus les plus modestes.

Bien que les classes moyennes jouent un rôle significatif dans le système fiscal,
leurs inquiétudes persistent face à l'avenir, alimentées par des défis économiques et
sociaux.

Vous aimerez peut-être aussi