Objet conclusif : Histoire et mémoires du génocide

des Juifs et Tsiganes

9 sujets d’étude sont proposés et sont à traiter par binôme ou trinôme.

La restitution du travail est sous forme d’un exposé collectif d’un ¼
d’heure pour chaque sujet s’appuyant sur les docs fournis à projeter et
sur votre recherche pour répondre au mieux à la problématique
1) Analysez les modalités de
l’extermination des Juifs et
Tsiganes pendant la 2d GM pour
définir une guerre
d’anéantissement et pour
caractériser un génocide.
R.Lemkin fonde la notion de génocide.
 Carte
p 190

La réunion de Wannsee, le 20
janvier 1942, organise la « Solution
finale de la question juive » voulue
par Hitler. Le procès verbal rédigé
par A.Eichmann mentionne que 11
millions de Juifs sont concernés par
le protocole d’extermination qui a
déjà commencé.
2) Concernant
l’histoire et la
mémoire du
génocide des Juifs
et Tsiganes pendant
la seconde guerre
mondiale, validez la
thèse du cycle
mémoriel
d’H.Rousso avec les
phases successives
d’amnésie puis
d’anamnèse et enfin
d’hypermnésie.
 3) En quoi le camp d’Auschwitz est-il un lieu de mémoire
emblématique ?
Portail d’entrée du camp d’Auschwitz II
Les 4 photographies floues du
Sonderkommando ont été prises
clandestinement et constituent
un des rares témoignages
photographiques du génocide
en cours. Elles sont conservées
au musée d’Auschwitz-Birkenau.
 La fréquentation du centre
de mise à mort d’Auschwitz-
Birkenau et sa conservation
sont sujets de débat. La
dégradation progressive
avec le temps est
irréversible car, par respect
pour sa fonction
mémorielle, le camp
d’extermination doit rester
authentique sans
reconstruction, ni
restitution.

Le contenu d’un message du mémorial, sur Twitter, en 2019, dénonce les travers
d’un « tourisme mémoriel : « Il y a de meilleurs endroits pour apprendre à marcher
en équilibre sur des rails que sur le site qui symbolise la déportation de centaines
de milliers de personnes vers leur mort ».
4) Comment le travail historique participe-t-il à la construction
mémorielle du génocide des Juifs et Tsiganes ?
Le site de Sobibor, comme
d’autres camps, a été détruit par
les nazis qui voulaient effacer les
traces de l’extermination des Juifs.
Au début du XXIe siècle, alors que
le site était couvert par une forêt,
les campagnes de fouilles
archéologiques ont permis de
découvrir des vestiges de
chambres à gaz, crématoires,
charniers et baraques du camp.
Début XXIe siècle, en Ukraine,
une équipe de recherche confronte
les témoignages des rares
survivants et les quelques sources
écrites pour localiser les fosses
communes des Juifs, Tsiganes et
communistes assassinés par les
Einsatzgruppen sur le Front Est.
Photographie aérienne des fouilles archéologiques du camp de Sobibor. 2018
 Historiographie, mémoire et enjeux politiques en Pologne

La disparition de la quasi-totalité des Juifs de Pologne pendant la seconde guerre

mondiale est due à leur assassinat systématique par les Allemands. Mais que sait-on des
comportements de la population polonaise ? Et comment vivre avec la mémoire
d’Auschwitz, de Treblinka, de Belzec, autant de mémoriaux situés en Pologne ? Depuis
une quinzaine d’années, des historiens de ce pays ont montré combien il était difficile aux
juifs qui tentaient d’échapper aux tueurs de trouver appui auprès des populations locales,
surtout en milieu rural, tant en raison de la politique de terreur menée par l’occupant que
de l’hostilité de la société polonaise à l’égard des juifs. Leurs travaux font désormais
autorité dans le monde entier. Pourtant, depuis quelques années, les autorités de Varsovie
mettent en œuvre une « politique historique » qui vise à minorer, voire à nier, la
participation de franges importantes de la population polonaise à la traque des Juifs.
Sur place, malgré les embûches et les intimidations, les historiens travaillent, publient,
organisent des colloques, forment des étudiants.
Sous la direction d’A.Kichelewski,
Les Polonais et la Shoah, une nouvelle école historique, CNRS. 2019
5) Comment la justice participe-t-elle au travail historique et
mémoriel ?
Deux mères d’enfants d’Izieu accompagnées de
B.Klarsfeld (à gauche) arrivent, le 2 juin 1987, au
palais de justice de Lyon, pour témoigner au
procès de Klaus Barbie.
2 personnalités
engagées
dans la
construction de
la mémoire de
la Shoah
expriment
quelques
réserves sur
des procès
trop tardifs.
6) Pourquoi et comment raconter la Shoah par la littérature ?

La bande dessinée Maus publiée en 1980 met en

images le témoignage du père d’Art Spiegelman,
survivant d’Auschwitz. Dans cet extrait, l’auteur fait
part à son épouse des doutes sur son projet.
La littérature de la Shoah : le journal intime
d’Anne Franck ou des pseudo-mémoires du
Cdt d’Auschwitz
7) Pourquoi et comment représenter la
Shoah par le cinéma ?
Docs 3 et 4 p 201. image du film « la vie est belle »
La liste de
Schindler réalisé
par Steven
Spielberg en
1993 est adapté
d’un roman
biographique.
Ce film multi-
oscarisé est
classé par le
Congrès des EU
pour son
importance
culturelle,
historique et
esthétique
8) Que révèlent les lieux de mémoire et
les commémorations de l’évolution du
travail de mémoire du génocide des Juifs
et Tsiganes pendant la seconde guerre
mondiale ?
Inauguration,
par le Pdt
Chirac, en
2005, du
mémorial de
la Shoah à
Paris.
En 1995,
Jacques
Chirac
reconnaît la
responsabilité
du régime de
Vichy dans la
déportation
des Juifs.
Le choix d’une journée européenne pour se souvenir : La date a été
laissée libre de choix à chaque pays. La France et l'Allemagne ont choisi le
27 janvier. Il s'agit d'une date symbolique car elle correspond à
l'anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau.

27 janvier, journée internationale dédiée à la mémoire des victimes

de « l’Holocauste » et à la prévention des crimes contre l'humanité
(UNESCO).
Site education.gouv.fr : Le 27 janvier a lieu la journée de la mémoire des
génocides et de la prévention des crimes contre l'humanité. Chaque
année, le ministère chargé de l'Éducation nationale invite la communauté
éducative à engager une réflexion avec les élèves sur la Shoah et les
génocides reconnus, en liaison avec les programmes scolaires.
9) Pourquoi et
comment l’école
doit-elle contribuer
à transmettre la
mémoire des
violences
génocidaires ?
•Inscription au Concours National de la Résistance et de la Déportation CNRD 2022
https://www.ac-lyon.fr/article/inscription-au-concours-national-de-la-resistance-et-de-la-
deportation-cnrd-2022-123956
Inscriptions jusqu'au 30 janvier 2022.

Des rencontres:
•Conférences sur la déportation:
https://www.ac-lyon.fr/article/conferences-sur-la-deportation-123962

•Les événements de 2022 à la Maison d'Izieu

https://www.ac-lyon.fr/article/les-evenements-de-2022-a-la-maison-d-izieu-123938

Message ENT d’Edith Angleraud : Dans le cadre de l'anniversaire de l'ouverture du camp

d'Auschwitz (27 janvier) auquel M Buchon a inscrit sa classe, six élèves d'option théâtre de
terminale feront une lecture publique de trois poèmes de victimes de la déportation, lors de
l'hommage rendu place Bellecour dimanche matin.
« l’important n’était pas de punir mais de rendre
la justice. Le procès pose le crime pour ce qu’il
est, une transgression absolue des normes de
la vie sociale. En disant la loi qui structure, le
procès humanise une humanité atteinte de
plein fouet par la nature des crimes commis
(…) le jugement est au coeur du conflit qui
s’achève en 1945. Il ne s’agit pas de voir
tomber des têtes mais de dire le droit pour
réintroduire la loi humaine ».

G.Bensoussan, Editorial.
Le monde juif, revue d’histoire de la Shoah,
janvier- avril 1996