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Reine berbère du 4e siècle, Tin Hinan est considérée par les Touaregs nobles

du Hoggar (en Algérie) comme leur mère fondatrice.


Cette femme règnait sur un vaste royaume, du désert de Libye au Tchad, de l'Algérie
au Mali, et du Niger à la Mauritanie, qui équivaut à la superficie d'un tiers du
continent africain

Charismatique et belle, avec de grands yeux, un nez fin, un teint lumineux et un

visage parfait. Son nom veut dire « celle qui vient de loin » ou « celle qui se

déplace » ou encore « celle des campements ».

Selon les récits, Tin Hinan serait en effet issue des Berbères d’une région du sud-est

de l’actuel Maroc aux portes du Sahara. Pour une raison inconnue, elle quitte son

pays natal.

Certains disent qu’elle a quitté sa région à cause de l’époque perturbée par l’invasion

des Romains, aurait été l’un des arguments pour le départ, vers une région plus sûr

et plus libre : Imazighen « les hommes libres ».

Autre hypothèse : un conflit personnel au sein de la famille ou de la tribu qui aurait

incité Tin Hinan à fuir loin de son milieu d’origine. Une femme intelligente, une

femme d’autorité qui prend la décision de partir…

en compagnie de sa servante, et traverse le Sahara. Il est probable que les deux

femmes aient voyagé avec des chevaux et des bêtes, peut-être également d’autres

voyageurs, pour affronter les dangers du désert. Elles savent sans doute s’orienter

grâce aux étoiles et déchiffrer le tracé d’une route.

Tin Hinan s’arrête à Abalessa dans le Hoggar, un massif montagneux au cœur du

Sahara, dans des lieux antérieurement occupés. Elle y installe ses tentes, établit un

campement, développe des relations commerciales avec les voyageurs ; elle est

dite « TAMENOKALT », un titre désignant la souveraine d’une confédération

touarègue. La tradition orale lui prête un ou plusieurs enfants : trois filles et un

garçon qui s’appelle AHAGAR, personne ne connait leurs père, car chez les
Touaregs, la femme jouit d’un statut privilégié et le matriarcat est de règle, ainsi

donc, n’est retenue que la descendance féminine.

En 1925, des archéologues découvrent à Abalessa un tombeau féminin, qu’ils

attribuent à Tin Hinan.

La fouille du Mausolée, unique dans le Sahara, a permis de découvrir onze salles. La

plus grande avait pour mesures 6 x 7 m et la plus petite 3,50 x 2 m. Une seule porte

communique avec l’extérieur.

La sépulture comprend un squelette, des bijoux en or et en argent, une lampe

romaine, du mobilier funéraire et des pièces à l’effigie de l’empereur romain

Constantin – émises au 4e siècle.

L’examen du squelette révèle également que la femme souffrait de lombarthrose,

une usure des vertèbres qui devait probablement la faire boîter. *

Des bijoux précieux et rares ont été découverts et transportés, par la suite, aux Etats-Unis

pendant 5 ans, avant de revenir en Algérie et d’être exposés à Bardo jusqu'à 2006.

Beaucoup de mystères demeurent concernant l’existence de Tin Hinan ;

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