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JE RÉUSSIS

MA PREMIÈRE HEURE DE COURS

Anne-Line Brosse

Anne
Sur le chemin de la réussite

Histoire - géographie
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pays sans autorisation écrite de l'auteur. Ce dernier est le seul propriétaire des droits et responsable
du contenu de ce livret.
Introduction ................................................................................ p.5

I. Ce qu'il faut faire avant le jour de la rentrée ........................ p.7

a. La check-list des choses à anticiper .................................... p.8

b. Les documents à avoir sous la main ................................. p.13

c. Préparer sa salle de classe ................................................... p.16

d. Se préparer pour la rencontre ............................................ p.20

II. Accueillir ses élèves .................................................................. p.22

a. Connaître les règles de l'accueil ........................................ p.23

b. Le plan de classe : bonne ou mauvaise idée ? ................. p.24

c. Instaurer un rituel ................................................................ p.26

d. Fixer un cadre bienveillant et sécurisant .......................... p.28

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III. La première heure ................................................................. p.31

a. Temps 1 : faire les présentations ..................................... p.32

b. Temps 2 : Echanger ............................................................ p.33

c. Temps 3 : Rentrer dans le vif du sujet .............................. p.37

d. Si j'ai une classe à examen ................................................ p.39

e. Clore sa première séance .................................................. p.40

IV. Et si ça ne s'est pas bien passé ? ......................................... p.42

a. Déculpabiliser ..................................................................... p.43

b. S'autodiagnostiquer .......................................................... p.44

c. Repartir du bon pied ........................................................... p.46

Conclusion : Et la 2e heure ? ..................................................... p.47

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La première heure de cours avec une classe, c’est un
peu comme un premier rendez-vous amoureux. On se
fait beau. On est un peu stressé. Et pressé aussi. On ne
sait pas exactement à quoi s'attendre : est-ce que ça va
bien se passer ? Est-ce que j'aurai envie de les revoir
(bon, là pour le coup, même si tu n'as pas très envie, tu
n'auras pas vraiment le choix !) ? Et eux, seront-ils
heureux de venir au prochain RDV ?

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Ce petit guide, je l'ai pensé comme la feuille de route
que j'aurais aimée avoir entre les mains lors de ma
première rentrée avant d'être "jeter dans le grand bain" .
Il se veut généraliste et il est donc à adapter en fonction
du niveau et de la discipline (s'il t'est arrivé entre les
mains mais que tu n'es ni historien, ni géographe). Je
t'emmène donc avec moi sur les premiers pas du
chemin que j’ai suivi peu ou prou à chaque rentrée ces
dernières années, tant pour de jeunes élèves de 5e que
pour de plus aguerris Terminales bac pro 😊
Dans ce guide tu trouveras ma manière de faire. Ce n'est
probablement pas la meilleure et ce n'est sûrement
pas la seule. Chaque enseignant à sa vision de la tant
attendue - et parfois redoutée - première heure.

Tu as ceux qui attaquent leur cours dès l'appel terminé.


Ceux qui font simplement remplir une petite fiche avant
de débuter. Ceux qui, à l'inverse, consacrent une-deux
voire trois heures pour prendre le temps d'échanger, de
se connaître, etc. (notamment les professeurs
principaux d'une classe). Et puis il y a ceux, comme moi,
qui font, d'une certaine manière, un doux mélange des
deux.

Pour cette rentrée, tu vas piocher des idées à droite, à


gauche. Puis, au fil du temps, tu finiras par trouver la
manière de faire qui te semble le plus juste. Pour toi et
pour eux.

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Une rentrée scolaire – et encore moins une première
rentrée scolaire ! – ne s’improvise pas, même si tu as
de grands talents d'acteur/trice 😉 . Il y a différents
éléments à préparer en amont (outre ta progression et
ta première séquence de cours). Voici un petit état des
lieux des choses à accomplir afin d’arriver le plus
sereinement possible le jour de la rentrée des élèves !

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a. La check-list des choses à anticiper

Avant de se retrouver devant les élèves, il y a plusieurs


éléments à demander à ton/ta chef/fe d'établissement.

Un des plus importants sont tes codes d'accès à


Pronote (ou autre plateforme similaire). Une fois
connecté/e, tu devrais pouvoir avoir accès à tes classes,
tes listes d'élèves (c'est probablement ça le plus
important !), parfois le trombinoscope, voire ton emploi
du temps avec le numéro de ton/ta salle.

Concernant l'accès à l'emploi du temps, cela est très


"chef/fe dépendant". Il y a celles et ceux qui les envoient
avant même le départ en grandes vacances et il y a ceux
qui ne vous le donneront qu'à la fin de la matinée de la
rentrée des enseignants "afin que vous soyez tous bien
attentifs à mon discours !" (#truestory)

Pour ta/tes salles, le mieux est de demander à la/les


visiter la semaine avant la rentrée. Cela te permettra de
te familiariser avec la salle en elle-même (voire de
"l'aménager" - je reviendrai un peu plus tard sur ce
point) et également de repérer le trajet à effectuer
pour t'y rendre (pour éviter un grand moment de
solitude si tu fais le tour de l'établissement pour la
retrouver avec 28 ados qui te suivent le jour J.
#truestoryn°2).

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Une fois que tu seras dans ta salle, il y a plusieurs points
à vérifier :

Dispose-t-elle d'assez de chaises et de bureaux


pour accueillir tous tes élèves (#truestoryn°3 : ma
septième rentrée. Je n'avais que 3h dans un
établissement en complément d'un autre service.
J'avais 4 salles différentes pour réaliser ces 3h - si,
c'est possible... Et dans l'une d'elle il manquait deux
chaises et deux bureaux pour pouvoir accueillir
l'ensemble de mes 30 élèves de 5e...!)
Dispose-t-elle d'un TBI ? Si oui : repérer où est la
télécommande
Un code est-il nécessaire pour l'ordinateur ? Ou
puis-je brancher mon propre ordinateur ?
Des manuels scolaires et des dictionnaires sont-ils
disponibles ?
Y a-t-il un vidéoprojecteur et fonctionne-t-il ?
S'il y a une armoire avec une serrure : t'a-t-on bien
donné la clé qui permet de l'ouvrir ?

Ce dernier point renvoie à un des essentiels de la


préparation de la rentrée : la récupération des clés. Il
faut qu'au plus tard le jour de la pré-rentrée tu aies :

Les clés de tes salles


La clé de ton casier
La clé du/des placards/tiroirs fermés de ta salle

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En plus de tes clés, il faut également que tu récupères
ton badge pour rentrer sur le parking s'il y en a un à
disposition du personnel voire pour rentrer dans
l'établissement.

Si tu manges à la cantine, pense à demander ta carte et


à mettre du crédit dessus pour ne pas tomber
d'inanition dès le premier jour, ça serait dommage 😉
Un dernier élément très important à récupérer : ta carte
ou ton code de photocopieuse. Il est encore de rares et
précieux établissements dans lesquels la photocopieuse
est à destination de tous, sans distinction et sans limite.
Mais ces hauts lieux de liberté totale sont très rares.
Pense donc à te renseigner sur le nombre de
photocopies qui te sont dédiées (et à demander qui est
en charge des éventuelles "recharges de crédit
photocopie" dont tu auras très probablement besoin en
cours d'année. Car, c'est oh combien étrange qu'en tant
qu'enseignant d'histoire-géographie on ne tienne pas
une année complète avec un crédit de 800 photocopies
pour une centaine d'élèves... C'est fou non ?)


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Pour terminer, un dernier conseil : essaie de demander
à rencontrer la personne en charge de la
maintenance de l'établissement. Prends le temps
d'échanger avec elle. Ce sont des personnes souvent "de
l'ombre", comme celles et ceux qui nettoient nos salles
après que nous les ayons quittées, mais qui sont ô
combien précieuses pour le bon déroulé de nos cours.

Depuis quelques années, j'essaie systématiquement de


les croiser dans les premiers jours de la rentrée. Je
prends de mon temps pour discuter avec eux à ce
moment là puis régulièrement en cours d'année. Et ça
peut paraître très bête mais ils en souvent
reconnaissants car malheureusement peu de personnes
prennent ce temps là. Et je sais que par la suite, si j'ai un
problème quelconque dans ma salle (un volet qui ne
s'ouvre pas, une ampoule grillée, une table défectueuse,
un panneau à changer, etc.) ils interviennent souvent
beaucoup plus rapidement et avec plus d'enthousiasme
que pour l'enseignant qui prend à peine le temps de leur
dire bonjour quand il les croise dans les couloirs.

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C'est également grâce à cette relation qu'une année j'ai
pu récupérer de vieux meubles à droite à gauche pour
construire une classe flexible. Le monsieur de la
maintenance connaissait tous les recoins et salles de
l'établissement dans lesquels il y avait des meubles qui
n'étaient plus utilisés.

Nous avons passé une après midi tous les deux à les
déplacer, retaper rapidement ceux qui en avait besoin et
ce fut un très bon moment pour nous deux ! (Et les
élèves étaient très heureux d'avoir une salle qui change
un peu de l'"ordinaire").

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b. Les documents à avoir sous la main

Il y a des documents qu’on préfèrerait ne pas avoir à


utiliser mais qu'il faut malgré tout avoir sous la main dès
la rentrée s'ils ne sont pas accessibles directement
depuis Pronote :
Les feuilles de rapport d'incident
Les avis/fiche d’exclusion
Les feuilles pour les heures de colle

Je me permets un petit point rapide sur ces deux


derniers éléments, et la manière dont je les
perçois/utilise.

Concernant tout d'abord les heures de colle : j’en ai mis


très peu dans ma carrière mais cela m’est arrivé
«malgré tout » plusieurs fois. J’ai toutefois toujours fait
en sorte que ces heures soit utiles à l’élève. Si tu en fais
la demande, tu as la possibilité de coller l’élève sur le
créneau de ton choix. Personnellement, je les collais
toujours sur mon propre temps de présence dans
l’établissement. Ensuite, en fonction du profil de l’élève,
je le collais soit pendant une de mes heures de cours
(sur un niveau différent du sien) et je lui donnais un
exercice à réaliser de type réflexif (pourquoi est-il
important d’écouter ses camarades et de ne pas couper
systématiquement la parole ? Comment peux-tu essayer
de travailler sur ce point là ?).

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Soit je le collais sur un de mes temps « libres » et je lui
demandais de m’aider pour une tâche (préparer une
activité, corriger un exercice – ça, ça plait beaucoup et ça
aide énormément les élèves en difficulté, réaliser un
affichage dans la classe, etc.). L’idée n’est pas de « punir
pour punir », mais d’en profiter pour instaurer un
nouveau climat de confiance entre l’élève et toi.

Je sais que certains collègues désaprouvent ce type de


stratégie. Qu’ils estiment qu’un élève collé doit réaliser
sa colle en étude, sur un créneau qui l’embête et faire ou
refaire un exercice (qu’il n’arrivera pas mieux à faire seul
si cela lui posait des difficultés en classe).
Je ne prétends pas que ma solution soit la meilleure
pour l’élève. Mais c’est celle qui me semble le plus
«profitable » sur le long terme.

Concernant les exclusions de classe, il y a de grandes


chances qu’on vous rappelle en début d’année qu’elles
doivent être exceptionnelles et ne doivent être
réalisées que lorsqu’il y a « mise en danger ». Toutefois,
chaque établissement a sa « politique » et certains
prônent de ne rien laisser passer et de sortir l’élève
perturbateur/trice de la classe quand d’autres ne
veulent pas en entendre parler.

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Je pense que le nombre d’élèves que j’ai exclus en 10 ans
se comptent sur les doigts d’une main (et dans le lot il
y en a un dont c’était devenu le sport national : combien
de temps allait-il rester en classe avant d’être exclu… Il
avait réussi l'exploit d'être exclus 5 fois de cours sur la
même journée...) :

L’un avait essayé de mettre le feu au cartable d’un


copain de classe (oui ils sont très forts niveau idée
improbable…), l’autre avait insulté violemment un de
ses « camarades », le 3e devenait agressif envers moi
(c’était en tout début de carrière. Nous nous sommes
finalement beaucoup attachés l’un à l’autre après qu’il
m’ait choisi - à mon grand étonnement - comme tutrice
suite à une énième commission éducative. C’était un
jeune livré à lui-même, grand boxeur, mais qui
clairement avait du mal avec les règlements de l’école) et
le 4e avait balancé la trousse d’un de ses camarades
par la fenêtre. Un jour de pluie.

Je fais donc plutôt partie de celle qui « garde en classe »


un maximum. J’ai toujours préféré « isolé/e » l’élève au
sein de ma classe et prendre le temps en fin d’heure de
discuter avec lui/elle une fois le cours terminé. Je trouve
cela plus constructif. Mais cela demande aussi plus
d’effort, de patience. Et parfois notre jauge est au plus
bas. On fait de notre mieux, avec les armes que l’on
a, à un moment donné. Et c’est déjà bien !

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c. Préparer sa salle de classe

Si tu as ta propre salle de classe ou si tu fais cours


toujours dans la même salle, tu peux aller brûler un
cierge pour Sainte-Marie-de-Pronote car tu fais
clairement partie des chanceux/ses !
Tu vas pouvoir laisser tout ton matériel au même
endroit. Tes manuels (voire ceux de tes élèves), tes
impressions, tes copies, ta bouilloire, ton planisphère
favori et ton poster d’Alexandre Astier (oui c’est ta salle,
tu mets ce que tu veux 😜 !)

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Tu peux donc préparer par exemple un affichage
personnalisé, soit lié à ta discipline, soit lié à la vie de
classe. Personnellement j'adore celui créé par
@maitressedelaforet disponible ici sur demande à la
créatrice 😊 : https://maitressedelaforet.fr/affichage-
regles-de-vie/

Je trouve l’idée « nous sommes une équipe » parfaite.


Je veux que mes élèves sentent que je suis là pour les
faire progresser. C’est moi AVEC eux et pas moi CONTRE
eux. Cela paraît bête mais ça change beaucoup de
choses dans leur manière de percevoir l’objectif des
cours : les faire progresser vers un objectif commun et
non les évaluer en permanence.

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Toutefois, je te conseille de laisser du "vide" dans la
décoration de ta salle afin de pouvoir afficher au fur et à
mesure certains travaux, certaines créations de tes
classes. Ce sera pour eux un excellent moyen de
s'approprier l'espace classe.

Si tu n’as pas ta propre salle, cela va te demander une


grande capacité d’adaptation (mais c'est jouable malgré
tout, ne t'inquiète pas !). Je te conseille quand même de
prendre le temps de vérifier sur Pronote (tu dois avoir
accès aux emplois du temps des salles de classe) qu’il n’y
ait pas une salle oubliée de tous que tu pourrais
emprunter et t'approprier.

Dans ta/tes salles, trouve un endroit dans lequel tu vas


laisser quelques ressources que je te conseille de
classer dans une pochette ou un classeur par classe :
Les photocopies que tu vas distribuer aux élèves les
premiers jours/semaines
Le trombinoscope et le plan de classe si tu as décidé
d'en réaliser un
Les photocopies des élèves absents (sur lesquels tu
marqueras le prénom afin de leur distribuer à leur
retour)
Les documents type : rapport d'incident, fiche heure
de colle, fiche d'exclusion, demande de changement
d'heures, etc.

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CHECK-LIST
Rentrée des classes !
Code accès Pronote Liste des élèves

Clés salles de classe Trombinoscope

Clés tiroirs/armoires Noms des professeurs


principaux de tes classes
Code ordinateur
Photocopies des 2
Badge cantine premières semaines

Badge parking Feutres pour tableau blanc

Carte/code Carnet de notes


photocopieuse
Photocopie pour : rapport
Clé du casier d'incident, heure de colle,
exclusion, demande de
changement d'heure/de
salle

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d. Se préparer pour la rencontre

Quand tu vas arriver pour la première fois en salle des


profs, il y a des chances que tu repères rapidement la
discipline des personnes devant toi rien qu'en les
observant. Evidemment les professeurs d'histoire-géo
😜
sont les plus stylés

Blague à part, le style d'un enseignant en dit beaucoup


sur sa manière d'être avec ses élèves. Je pense qu'il y a
deux façons d'envisager la chose (et encore une fois, il
n'y en a pas une qui est meilleure que l'autre) :

Soit tu veux jouer la carte "naturelle" et dans ce cas


tu vas mettre tes vêtements "de tous les jours", ceux
dans lesquels tu es le/la plus à l'aise
Soit tu peux jouer la carte "costume". Après tout,
être enseignant c'est un peu être acteur : on fait une
représentation nouvelle à chaque début d'heure
devant un public plus ou moins acquis à notre cause.
Et dans ce second cas tu vas adopter une tenue qui
assoit ta posture d'enseignant/e en histoire-
géographie parce que cela te semble le plus juste ou
parce que cela te rassure.

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Quelque soit ton choix, sache qu'il y a de grandes
chances que tu sois passé/e au scanner par tes élèves
(et possiblement par tes collègues et ton.ta chef/fe
d'établissement) à chaque début de journée. C'est ainsi !

Et s'il n'y a qu'un seul conseil à prendre, je pense que


c'est celui-ci : fait en sorte d'être à l'aise ! Quelque soit
ton choix vestimentaire. Car il n'y a rien de pire que de
passer une journée dans des vêtements et/ou des
chaussures trop étriqués dans lesquels on ne se sent
pas bien.

Pour terminer sur ce point, une petite citation du grand


Charlie Chaplin qu'il est important de garder à l'esprit si
jamais quelqu'un te faire une remarque désobligeante :

"La valeur d'un homme ne se mesure pas à ses vêtements


ni aux biens qu'il possède. La véritable valeur de l'homme,
c'est son caractère, ses idées et la noblesse de ses idéaux."

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Le jour J est enfin là ! Tu vas rencontrer ta première
classe, tes premiers élèves. Dans cette partie nous
allons voir quels sont les éléments essentiels à un
accueil le plus serein possible pour toi comme pour eux !

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a. Connaître les règles de l'accueil

Le jour de la pré-rentrée il est important de demander à


tes collègues ou ton/ta chef/fe d'établissement
comment se déroule l'accueil des élèves en classe.

Dans la plupart des lycées, les élèves montent seuls


directement en classe, quelque soit l'heure.

Dans les collèges, il est fréquent qu'il faille récupérer


les élèves dans la cour à 8h-10h-14h-16h. Si tel est le
cas, demande bien à quel endroit précisément il faut les
récupérer (chaque classe a souvent un endroit qui lui est
dédié dans la cour de récréation : par niveau, par
bâtiment, par salle ou par classe. S'il y a 24 classes dans
ton collège et que tu ne sais pas où les chercher, cela
risque de t'occuper un moment !)

Le ojour J, une fois que tu arrives devant eux, présente


toi rapidement "Bonjour à tous, je suis M./Mme ... votre
professeur/e d'histoire-géographie. Vous me suivez !?"

Et c'est parti direction ta salle de classe, suivant un


chemin que tu auras bien repéré en amont 😉

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b. Le plan de classe : bonne ou mauvaise idée ?

Une fois devant ta salle, je te conseille de demander à


tes élèves de se ranger le long du mur. Là aussi il y a
plusieurs écoles : ceux qui demandent un rang en ligne
deux par deux avec un silence absolu, ceux qui ne
demandent rien et ceux, dont je fais partie (oui j'aime
bien les entre-deux) qui attendent simplement qu'ils
soient à peu près rangés le long de la salle en ne faisant
pas trop de bruit afin de ne pas gêner le passage des
autres classes.

Se pose ensuite la grande question du plan de classe !


Bonne ou mauvaise idée ? Bon, vous l'aurez compris, je
ne suis pas une fille qui tranche. Je ne vous partagerai
donc que mon humble expérience en vous invitant à
faire vos propres tentatives !

Les premières année je n'adoptais pas de plan de classe.


Je voulais laisser une grande liberté à mes élèves et
j'estimais que cela passait, entre autres, par le fait qu'ils
puissent s'asseoir à côté de qui ils avaient envie.

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Le problème c'est que je mettais souvent beaucoup de
temps à repérer qui était où (malgré leur petit papier
sur le bureau avec leur prénom joliment écrit...). De plus
cela leur arrivait régulièrement de changer de place, ce
qui, lorsqu'on a une centaine d'élèves, devient vite un
défi largement plus complexe que "qui est qui ?". Pour
finir, je devais régulièrement changer des élèves de
place afin de limiter les bavardages.

J'ai donc pris le parti de faire des plans de classe à partir


de ma 4e rentrée. Quand j'étais en lycée professionnel
je prenais le premier de la liste alphabétique que je
mettais avec le dernier puis je remontais la liste ainsi.
Depuis que je suis en général, je réalise des binômes
"fille-garçon" en suivant la liste alphabétique.

Une fois qu'ils sont rangés dans le couloir, je leur


annonce donc qu'il y a un plan de classe (donc là
généralement j'ai un premier "oooh non !!"). Je leur
demande de se présenter un à un et de me donner leur
prénom. Je leur indique où se placer en leur précisant
de sortir leurs affaires une fois installés. Lorsqu'ils se
rendent compte qu'ils sont non seulement placés mais
en plus placés à côté d'un élève qui n'est pas du même
genre, j'ai le droit à un deuxième "oh nooon!" auquel je
réponds généralement par un grand "Et si!" assorti d'un
grand sourire (le sourire sauve souvent la mise 😉
)

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Evidemment je suis intraitable sur ledit plan, y compris
au sein de la tablée (si Marinette était prévue à droite et
Gaston à gauche, je n'accepte pas que Gaston passe à
droite pour être plus proche de Raoul qui est sur la
tablée d'à côté) sinon c'est la porte ouverte aux
négociations et on ne s'en sort pas !

Je leur explique immédiatement que ce plan n'est pas


immuable et qu'en cours d'année il sera très
probablement appelé à être modifié en fonction de leur
attitude.

Et finalement, dans la majorité des cas, au bout de


quelques heures, ils sont contents d'avoir ce binôme qui
leur change de leur camarade habituel !

Une fois tout le monde installé, il est grand temps de


débuter !

c. Instaurer un rituel, l'air de rien

Les rituels sont vraiment importants pour une mise au


travail efficace, quelque soit l'âge de tes élèves.

Pour qu'un rituel soit utile, il doit être simple et,


évidemment, reproductible d'une heure à l'autre. Je te
partage le mien !

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J'accueille toujours mes élèves à la porte de la salle
afin de les saluer individuellement. Une fois qu'ils sont
tous dans la salle, je leur demande de s'installer, de
sortir leurs affaires et d'ouvrir leur cahier (je ne leur
demande pas d'attendre en silence debout afin que je
les autorise à s'asseoir. Encore une fois, chacun fait ce
qui lui semble le plus adapté).

Pendant qu'ils s'installent, je m'assois devant


l'ordinateur, écran vidéoprojetté et je fais l'appel à
voix haute (ce qui implique qu'ils parlent suffisamment
doucement pour m'entendre et pour répondre présent).

Une fois l'appel terminé, je me place devant eux, en


silence, j'attends encore une minute que tout le monde
ait sorti ses affaires en regardant de manière un peu
plus soutenue ceux qui n'ont pas encore terminé. Le fait
de faire cela en silence amène, très généralement, le
silence !

Je demande ensuite à un élève de me rappeler ce qui a


été vu lors du dernier cours puis à un deuxième de
compléter si nécessaire. Ils savent désormais que le
cours a commencé et on enchaîne avec la suite !

Voilà ! Ce n'est rien de très extraordinaire mais ils savent


que ça se déroule toujours ainsi avec moi et,
généralement, en 5 minutes on est tous au travail 😊

27
d. Fixer un cadre bienveillant et sécurisant

Cette mise au travail fonctionne bien car j'ai également


fixé les principales règles de vie de ma classe dès le
début d'année.

Pour cela aussi, il y a différentes écoles : ceux qui


établissent les règles avec leurs élèves et ceux qui les
imposent. Après avoir tenté quelques fois la première
stratégie, j'ai finalement adopté la seconde (mais il n'est
pas dit que je ne change pas à nouveau d'avis un jour!)

Comme pour le rituel, je pense que les règles de vie de


classe doivent être peu nombreuses et simples à
comprendre.

Voici les 3 grandes règles que j'applique dans ma salle


(nonobstant les règles de l'établissement, cela va de soi)

Arriver à l’heure en classe


Avoir son matériel avec soi (trousse, cahier, manuel)
Etre respecteux : pour ce dernier point, je prends
généralement quelques minutes la première heure
pour en discuter avec eux. Je leur demande ce qui
selon eux est irrespectueux (être grossier, insulter,
couper la parole, etc.) et nous arrivons généralement
sur un accord quant à l'énoncé de cette règle.

28
Concernant les retards en classe, je suis également
intransigeante. Je leur annonce la règle clairement : si
au moment où ils arrivent devant ma salle la porte est
fermée, ils doivent aller chercher un billet de retard.
Je ferme ladite porte après avoir effectué l'appel et donc
enregistrer les absents. Je leur explique que je
n'accepterai aucune excuse : s'ils sont retenus par un
enseignant, je veux qu'il demande à l'enseignant de leur
faire un petit mot. S'ils ont besoin d'aller aux toilettes, je
leur demande de venir d'abord déposer leurs affaires
dans ma salle, etc. Il y aura toujours un/e ou deux filous
qui essaieront de transgresser la règle. Mais s'il y a bien
un conseil à retenir c'est celui-ci : n'accepte pas une
fois ce que tu n'es pas prêt/e à accepter à chaque
heure.

Ce conseil est important et à adapter à ce qui est ou non


acceptable pour toi. Personnellement j'estime que cela
perturbe le bon déroulé de mon cours et que ça
pénalise les élèves, tant ceux déjà présents que celui qui
n'est pas à l'heure. Donc je ne transige pas sur cette
règle.

29
Pour ce qui est du matériel, ils savent que j'accepte
deux oublis par trimestre (j'ai une feuille dédiée dans
mon classeur de classe rangé dans ma salle 😉 ). Au
troisième oubli, je note un mot dans leur carnet à
destination de leurs parents et je leur demande de
m'écrire une petite lettre dans laquelle ils doivent
expliquer pour quelle raison il est important d'avoir son
matériel avec soi et ce qu'ils peuvent mettre en place
pour essayer de limiter les oublis.

Hormis ces trois grandes règles, mes élèves savent que


j'accepte :
Qu'ils gardent leur veste s'ils le souhaitent
Qu'ils peuvent avoir un chewing-gum tant que je ne
le vois pas (machouiller et faire des bulles relèvent
d'une forme d'irrespect)
Qu'ils peuvent boire en classe (de l'eau !)
Qu'ils peuvent aller aux toilettes quand ils en ont
besoin
Etc

Et si un comportement pose problème, je prends


toujours le temps d'en discuter en fin d'heure avec
l'élève. Cela suffit dans 95% des cas à trouver une
solution😊

30
Tu as complété ta check-list, imprimer tes listes d'élèves,
fais les repérages nécessaires sur les lieux importants de
l'établissement, réfléchis aux règles que tu souhaites ou
non instaurer en classe, préparer - ou non ! - tes plans
de classe. Il est temps désormais de voir ce que tu peux
concrètement proposer à tes élèves en première heure!

31
a. Temps 1 : Faire les présentations

Une fois que les élèves sont installés, qu'ils ont sorti leur
matériel, je fais un point sur les règles que j'ai
présentées dans les pages précédentes. Je profite de
celle concernant le matériel pour leur préciser ce que je
souhaite qu'ils aient avec eux (cahier ou classeur, copies
doubles, stylo 4 couleurs, manuel, etc.)

Je prends ensuite le temps de me présenter


rapidement : je leur donne mon nom et mon prénom
😊
(libre à vous de le garder pour vous ). Je leur dis que
nous allons nous voir 3 fois par semaine (ou plus en
fonction du niveau) et nous vérifions ensemble
rapidement l'emploi du temps avec les heures dédiées à
l'histoire-géographie et la salle dans laquelle nous avons
cours, dans l'objectif de limiter les éventuels couacs (j'ai
eu une année où il me manquait une heure avec une
classe ; une autre où aucune des salles de classe que
j'avais dans mon emploi du temps ne correspondait à
celles que eux avaient dans le leur. Bref, une petite
vérification prend peu de temps et peut en faire gagner
beaucoup !)

32
b. Temps 2 : Echanger

Les présentations faites, je leur distribue ensuite un


document à compléter en leur expliquant qu'il est
destiné à m'apporter quelques informations notamment
sur leur amour ou désamour pour l'histoire-géo et que
les réponses qu'ils vont indiquer seront lues
uniquement par moi-même.

Je vidéoprojette au tableau le questionnaire. Pendant


qu'ils écrivent leur réponse, je prends le temps de
répondre moi même au même questionnaire sur mon
ordinateur.

Je vous mets ci-après le dernier questionnaire en date


que j'avais proposé à mes classes (5e - 4e - 3e), sachant
que généralement je le fais évoluer un peu chaque
année.

33
Avant de ramasser les feuilles, je leur propose un temps
d'échanges (une dizaine de minutes environ). Je leur
dévoile mes propres réponses au questionnaire. Cela
me permet notamment de leur montrer que même si
l'histoire-géographie est ma discipline, il y a des
éléments que je préfère et d'autres que j'aime moins.
Que j'ai mes points forts mais aussi mes "faiblesses". Je
leur présente ensuite mes chaînes Youtube (d'historiens
😉 ) favories, la dernière série que j'ai regardée, etc. ce
qui permet de lancer des discussions (vous la connaissez
? vous l'avez aimée ? Vous me conseillerez laquelle ?
Pour quelle raison ? Etc.)

Ce moment permet de faire ressortir rapidement


certaines personnalités (celui/celle qui va s'exprimer
facilement ; celui/celle très en retrait ; etc.) et de
rappeler une règle importante : on lève la main pour
prendre la parole afin de ne pas couper la parole de
celui qui est en train de s'exprimer (liée à la règle sur le
respect)

Je ramasse ensuite les documents et je prends le temps


de les lire le soir venu.

36
La dernière question posée peut paraître étrange mais
j'ai souvent quelques informations précieuses qui
ressortent (comme : mes parents sont séparés et parfois
j'oublie mes affaires chez l'un ou chez l'autre ; ma
maman est malade et je suis triste ; j'ai été harcelé l'an
dernier, etc.) Ces éléments là me permettent par la suite
de mieux saisir certaines situations qui auraient pu
sinon m'échapper. Bien évidemment, ils sont libres de
ne rien inscrire.

c. Temps 3 : Rentrer dans le vif du sujet

Ce moment terminé, je leur annonce qu'il est temps de


nous y mettre. Je leur demande d'ouvrir leur cahier à la
première page (je suis une pro-cahier mais tu peux tout
à fait demander un classeur si cela te semble plus
pertinent. Je trouve qu'avec le cahier ils ont moins
tendance à s'emmêler les pinceaux. Et je ne leur en
demande qu'un seul sinon à chaque changement entre
l'histoire et la géographie tu peux être certain/e qu'un
certain nombre ne va pas venir avec le bon cahier !)

Je leur distribue la page de garde suivante que je leur


demande de coller (si tu as des 6e, sache que cette
simple demande va les occuper au moins 5 minutes...!)

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Je vidéoprojette la page au tableau et je leur demande
de compléter les éléments dessus (j'interroge un élève
différent à chaque fois) :
Quels continents apparaissent ?
Lesquels sont absents ?
Quels océans voient-on ?
Combien en connaissez-vous ?
Qui peut me citer le nom des 4 grandes périodes
historiques ?
A quoi correspondent les dates indiquées ?
Quelqu'un reconnait-il un des personnages ?

Et je vous assure que même avec des très grands, on a


parfois des surprises dans les réponses !

Ce travail terminé, je prends quelques minutes pour leur


présenter le programme de l'année que nous allons
travailler ensemble.

d. Si j'ai une classe à examen

Si tu as une classe à examen (3e, 1ère, Tle), il est


important de prendre le temps de présenter la/les
épreuves qui les attendent dans ta discipline, le
fonctionnement de la notation, les enjeux, les dates, etc.
Il faudra y revenir en cours d'année mais c'est toujours
important de l'aborder dès le début d'année afin de
répondre aux questions que se posent certains élèves.

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e. Clore sa première séance

La fin de mes cours est également toujours ritualisée. Je


pense qu'il est effectivement important de penser en
amont à ses fins de séances afin de ne pas être pris au
dépourvu et de ne rien oublier.

3 à 5 minutes avant la fin de l'heure (heure précise de la


sonnerie à bien avoir à l'esprit pour justement ne pas
être pris au dépourvu !), je leur demande de ranger
leurs affaires et d'ouvrir leur agenda. De mon côté je
vidéoprojette Pronote à la page "Cahier de texte" du
jour.

Je demande à un ou deux élèves de me rappeler ce que


nous avons vu aujourd'hui et je note les informations
qu'il/elle me donne (en modifiant si besoin) dans le
cahier de texte. Ce travail est doublement important :
Pour les élèves : il leur permet de se remémorer
rapidement l'essentiel du cours
Pour l'enseignant : il lui permet de ne pas repousser
le remplissage du cahier de texte aux calendes
grecques et de gagner un temps précieux

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Je leur demande ensuite de noter dans leur cahier de
texte : "Apprendre la leçon d'histoire-géo" (à la fin de
la première heure de cours, je leur demande
d'apprendre le nom des 4 grandes périodes et de revoir
les éléments de localisation en géographie s'ils ne les
connaissent pas). C'est le seul et unique devoir que je
donne à mes élèves à la maison tout au long de l'année,
hormis la préparation de deux exposés en Education
morale et civique pour lesquels ils ont les consignes au
moins un mois en amont.

Je leur demande ensuite s'ils ont des questions puis je


leur dis qu'ils peuvent finir de ranger leurs affaires. Je
leur précise que je souhaite qu'ils rangent leur chaise
correctement et qu'ils laissent un espace de travail
propre (toujours pour la même règle du respect ).😊
Lorsque la sonnerie retentit, je vais moi-même ouvrir la
porte et je les salue lors de leur sortie en leur
souhaitant une bonne journée !

La première des premières heures est terminée, place


aux autres 😁!

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Il est possible que malgré tout ce que tu as prévu et
anticipé, la première heure ne se soit pas passée
comme prévue, voire ne s’est pas bien passée du tout.
Cela est souvent très embêtant et risque de te faire
"broger" un long moment, comme on dit chez moi à
Saint-Etienne. Mais tout n’est pas perdu, promis ! Il te
reste environ 90h par classe pour remonter la barre d'ici
la fin d'année 😉 Vois chaque heure de cours comme
une nouvelle possibilité de faire différemment pour
que ça se passe mieux. Un peu comme chaque jour de la
vie finalement🤗

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a. Déculpabiliser

Le premier point important est de DE-CUL-PA-BI-LI-SER !


On a souvent tendance à se remettre énormément en
question lorsqu'on enseigne. Et cela témoigne de ta
volonté de bien faire ! Mais il faut que tu gardes à l'esprit
que la manière dont se déroule un cours ne dépend pas
uniquement de toi et qu'il y a 1000 raisons pour que
quelque chose capote (pour rester polie) : j'y reviens
juste après.

N'hésite pas non plus à en parler : à tes collègues, à tes


amis. On peut se dire qu'il vaut peut-être mieux garder
pour soi ce qui ne s'est pas bien passé. On a peur d'être
jugé. Ce qui est compréhensible. Mais dis-toi que 100%
des collègues sont passés par là et que ce n'est une
évidence pour personne. Enseigner est un métier qui
s'apprend. La plupart d'entre eux seront même ravis
d'échanger avec toi, de te conseiller telle ou telle
méthode, de te donner tel ou tel avis. Il y aura du lard et
du cochon comme on dit. Mais discuter avec tes pairs te
permettra de prendre de la distance avec ton cours, ton
ressenti et de te rendre compte surtout qu'on a tous
nos difficultés et nos réussites ☺️

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b. S'autodiagnostiquer

Après la première heure de cours, je te conseille donc de


prendre un temps pour évaluer la manière dont les
choses se sont passées (même si ça c’est très bien
passé, c’est toujours utile !)

Essaye de pointer les éléments qui selon toi ont posé


problème ou au contraire ont favorisé un bon
déroulement du cours :

La disposition de la classe (par exemple : tu as tenté


de faire des ilots, mais cela s’est terminé en
brouhaha géant ininterrompu ? Peut-être faut-il
simplement le temps aux élèves de s’adapter à ce
mode de fonctionnement ? Ou que tu précises ton
degré d’acceptation de discussion entre les élèves ?
etc.)

La discipline (exemple : des élèves t’ont coupé


régulièrement la parole ou celle de leur camarade ;
certains ont mis le bazar ou n’ont pas voulu
participer ?) : il faudra peut-être que tu prennes le
temps de redéfinir les règles de vie dans ta classe,
voire que tu discutes en tête à tête avec certains
élèves de la classe pour mettre les choses au clair.

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L’emploi du temps : si ta première heure de cours a
eu lieu le vendredi de 17h à 18h il est normal que
cela ait été plus difficile que si elle avait eu lieu le
lundi de 8h à 9h. Pour autant, cette heure de cours
sera toujours à cet horaire là ! Il faudra donc trouver
un moyen de faire en sorte que tout se passe au
mieux (en adaptant le type d’activités par exemple)

Un élément a dysfonctionné : tu n'as pas pu


imprimer tes photocopies ; le code de l'ordinateur ne
marchait pas ; l'ampoule du vidéo projecteur a rendu
l'âme au bout de 10 minutes, etc. Pour ces éléments
là, il y a deux choses à faire. La première : anticiper.
Avoir tes photocopies de prêtes au moins la veille et
allumer ton ordinateur avant de rentrer en classe
par exemple. La seconde : apprendre à improviser.
Tu te rendras vite compte qu'être enseignant c'est
aussi maîtriser l'art de l'impro car parfois, on n'a pas
le choix ! Et ça, ça viendra avec l'expérience 😉
Et essaie de prendre le temps de noter également tout
ce qui s'est bien passé : ils t'ont écouté ; ils ont
répondu à tes questions ; ils ont échangé avec toi ; un tel
t'a souri ; un autre a voulu parler avec toi à la fin de
l'heure ; tu as fini ton cours dans les temps ; etc. Il n'y a
pas de petites victoires 😊

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c. Repartir du bon bon pied pied

Comme dans n’importe quel type de relation, il est


important d’échanger quand quelque chose ne va pas.
En début d’heure suivante, tu pourras ainsi prendre un
court moment pour exposer :
ce qui selon toi s’est mal passé (par exemple trop de
bavardages intempestifs),
la règle que tu vas appliquer (on ne coupe pas la
parole, on ne bavarde pas pendant les explications,
sinon tu mets un mot dans le carnet ou tu donnes un
petit exercice à réaliser)
et les raisons (tu penses qu’il est important que tout
le monde puisse écouter sans être dérangé).

Il est ensuite important que tu gardes ce conseil en tête


concernant les règles dans ta salle : il est primordial
que tu les appliques à la lettre les premières semaines.
Car si tu négocies une fois, il y a de grandes chances
pour que tu doives négocier souvent. C’est la raison
pour laquelle je te conseille d’avoir peu de règles mais
de t’y tenir afin que tes élèves sentent que tu es
cohérent/e entre tes propos et tes actions. Cela
permet de poser un cadre qui est en fait rassurant pour
eux. Mais si tu n'y arrives pas, ne te décourage pas non
plus. Comme je te le disais, il est toujours temps de
redresser la barre. C'est toi le commandant de bord.
😉
C'est toi qui donne le cap à suivre

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La première heure de cours donne le "LA" de l'année.
Pour autant, ce n'est pas parce que tu es parti/e sur une
fausse note qu'il n'est pas possible de reprendre la
partition en cours de symphonie. Tu es le/la chef/fe
d'orchestre. Celui/celle qui donne le tempo, la juste
mesure. Tes élèves te suivent. Et si certains sont
réticents à jouer du Bach, dis toi qu'en fin d'année il y a
de fortes chances qu'ils te réclament un dernier "Que
ma joie demeure" avant de te quitter 😊

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Quoiqu'il soit advenu lors de la première heure de cours,
garde bien à l'esprit qu'elle ne définit aucunement la
manière dont va se dérouler ton année avec une classe.

Une année réussie avec un groupe d'élèves ne pourra


être affirmée comme telle que le 30 juin. Pendant 10
mois tu auras l'occasion de changer ta manière de faire,
tes rituels, ton plan de classe, la disposition de ta salle,
etc. Et c'est parfaitement OK. Apprendre un métier
c'est aussi accepter de se tromper, de recommencer.
Ce qui marche pour ton collègue dans la salle d'à côté
ne marchera pas nécessairement pour toi. Et
inversement.

Si je dois te donner un dernier conseil : fais toi


confiance et fais leur confiance. Je pense sincèrement
que 90% de la réussite d'une année scolaire tient dans la
relation que l'on arrive à établir avec ses élèves. S'ils
sentent que tu es là pour eux, que tu leur fais confiance,
que tu veux à les emmener le plus loin possible, ils
seront prêts à apprendre à jouer du Bach. C'est promis.

Bon courage à tous !! 😊

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