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Thèse
par
Junior KAMBA
Merci à Karim Tahraoui et Muhammet Aydemir pharmaciens titulaires pour votre sympathie,
aide et accompagnement dans cette dernière ligne droite, ça n’a pas été facile mais on y est.
Tout ceci grâce à vous, merci beaucoup.
Merci à toutes l’équipe du Grand Mail pour vos soutiens, Emma, Gizem, Fadime, Hourya,
Meluda, Mariam, Sandrine et Laurence
Mes remerciements vont à l’égard de François et Nathalie Duclos mon tonton et ma tantine
qui m’ont soutenu et aidé tout au long de mes études sur tous les plans tant moral, intellectuel,
physique et financier. Sans vous, je ne serais pas arrivé au bout.
Merci à Christiane Legrand une grand-mère et une mère qui m’a soutenu pendant toutes mes
années de difficultés
Merci à mon oncle Munongo pour les encouragements que vous n’avez cessé de me donner
Merci à Danielson mon meilleur ami que je compte parmi mes frères, qui va finalement être
content de voir enfin ma soutenance
Merci à ma femme Aicha Mengola Mputu Kamba du soutien moral, spirituel et physique que
tu n’as cessé de m’apporter.
Cette thèse n’est pas seulement le fruit d’un travail de plusieurs années. Elle
représente pour moi la dernière étape de mon cursus, et la fin de ma vie d’étudiant. Ce furent
six années très riches.
Merci également à l’ensemble des professeurs qui m’ont enseigné le métier de pharmacien.
INTRODUCTION___________________________________________________ 10
1.2.4 La place des huiles essentielles sur la santé des malades _________ 53
1.2.5 Les différentes propriétés que renferment les huiles essentielles. ___ 54
2.1.2 Physiopathologie_________________________________________ 58
CONCLUSION ____________________________________________________ 98
Liste des abréviations
- Hydrolathérapie : la thérapie par les hydrolats aromatiques. Et Les hydrolats sont les Eaux
florales (Solution aqueuse).
- Totum : C’est l'ensemble des molécules actives et utiles de la plante.
- Décoction : C’est une méthode d'extraction des principes actifs et/ou des arômes d'une
préparation généralement végétale par dissolution dans l'eau en ébullition.
- Infusion : Elle consiste à faire bouillir de l'eau avant de la verser sur la plante, puis de
laisser la plante dans cette eau quelques minutes, ce qui fait la différence avec la
décoction.
INTRODUCTION
Dans la plupart des cas, dès qu’un patient se présente en officine pour un conseil sur les
rhinites, le plus souvent d’une manière spontanée, nous nous orientons vers le traitement
classique ou conventionnel. Parfois les patients eux-mêmes demandent des médicaments
classiques liés à une utilisation ancienne.
Mais de plus en plus à l’heure actuelle, nous assistons à une demande orientée vers les
traitements plus naturels. Et le bienfait de ces traitements naturels, contrairement aux
traitements classiques minimise voire exclut l’aggravation ou l’exacerbation des effets
indésirables. C’est le cas de patients hypertendus qui s’exposent au risque d’aggravation, en
utilisant les produits contenant des vasoconstricteurs type pseudoéphédrine
(décongestionnant nasal et hypertenseur) et qui s’exposent aussi à un risque d’effets
indésirables dont certains sont rares mais très graves, tels que des infarctus du myocarde ou
des accidents vasculaires cérébraux.
Il existe une large classe de plantes qui ont une bonne efficacité pour le traitement des rhinites.
Elles sont utilisées sous plusieurs formes d’application : soit en tisane, soit en inhalation ou
directement en application locale. Il existe certaines plantes à action anti-inflammatoire à éviter
en cas d’infection virale car elles risquent de provoquer une immunodépression et une
exacerbation de l’infection.
Selon l’article publié le 17 décembre 2021 par l’ANSM « Ces dernières années, une diminution
importante des ventes de ces médicaments a été observée. Ainsi, entre l’hiver 2016-2017 et
l’hiver 2019-2020, les ventes des spécialités indiquées dans le rhume par voie orale avec
vasoconstricteur ont chuté de 46 %, passant de 7,5 millions de boîtes vendues à 4 millions. Si
on s’attache aux ventes de l’hiver 2016-2017 et à celles de l’hiver dernier (hiver 2020-2021) la
diminution est encore plus importante, avec une chute de 80% pour les vasoconstricteurs oraux
et de 72% pour ceux de la voie nasale.
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Cette diminution est toutefois à relativiser du fait du contexte sanitaire qui a fortement limité
la diffusion des virus de l’hiver durant cette période.
Dans les lignes qui vont suivre, nous verrons en premier lieu, les plantes et les huiles essentielles
(H.E) utilisées dans les différentes maladies et symptômes chez l’homme, la liste n’est pas
exhaustive car il existe une multitude des plantes qu’on ne pourra pas toutes citer.
Et dans un second temps, nous verrons les généralités, la physiopathologie et les traitements
d’une manière générale des rhinites.
Et en point trois pour finir, nous verrons les plantes et les huiles essentielles utilisées
précisément en officine contre les infections O.R.L (rhinite, otite, infection dentaire…) d’une
manière globale, et sur la rhinite d’une manière approfondie (nous verrons sa prise en charge
et les conseils associés).
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1 GENERALITE SUR LA PHYTOTHERAPIE-
AROMATHERAPIE
1.1 La phytothérapie
1.1.1 Définition :
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1.1.2 Types de phytothérapie existants
- Une basée sur la pratique ancienne respectant la tradition de l’utilisation des plantes
selon les vertus découvertes empiriquement. Selon l’OMS, elle est connue sous le nom
de médecine traditionnelle utilisée dans certains pays en voie de développement. Il y a
ici une absence d’étude clinique donc qualifiée d’une médecine non conventionnelle.
- Une autre basée sur les avancées scientifiques qui consiste à identifier puis standardiser
les extraits actifs. Ces phytomédicaments sont soumis à l’autorisation de mise sur le
marché (AMM). C’est de la médecine conventionnelle.(2,5)
Il existe plusieurs plantes avec des propriétés thérapeutiques différentes, dont celles pour
soigner une rhinite. Les plantes citées ci-dessous sont classées en fonction de leur indication
thérapeutique majeure, mais chacune d’elle possède plusieurs propriétés médicinales
reconnues ou démontrées.
Les doses proposées sont celles pour des adultes pesants entre 60 et 80 kg. Pour les enfants on
diminue par rapport au poids de chacun : 1/3 de dose pour les enfants pesant de 15 à 30 kg, ½
de dose pour un enfant de 30 à 40 kg et 2/3 de dose de 40 à 60 kg.(6)
Nous distinguons :
-Les parties utilisées : les racines secondaires, séchés et découpées en rouelles, renfermant au
minimum 1,2 % d’harpagoside.
-Posologie : En décoction pendant 15 minutes, 2.5 à 5 g des parties utilisées de la plante pour
respectivement ¼ à ½ litre d’eau. A boire dans la journée, aucune précaution d’emploi aux
doses thérapeutiques préconisées. Les racines sont indiquées par la voie orale et en usage
externe pour certaines douleurs articulaires.
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Elle est dispensée en officine, ses racines sont inscrites à la pharmacopée européenne et
disposent d’une monographie de contrôle.
-Indications usuelles : Douleurs articulaires mineures et dentaires, les céphalées, l’état grippal
et fébrile, favorise les fonctions d’élimination urinaire et digestive ainsi que l’élimination rénale
d’eau
Elle est dispensée en officine, les sommités fleuries sont inscrites à la pharmacopée
européenne et disposent d’une monographie de contrôle.
Saule (Salix alba L., Salix purpurea L., Salix daphnoides L., Salix fragilis L.) (11):
-La partie utilisée : l’écorce des tiges contenant au minimum 1,5 % de dérivés salicylés.
-Indications usuelles : Douleurs articulaires mineures et dentaires, les céphalées, l’état grippal
et fébrile.
Il est dispensé en officine, les écorces de tige sont inscrites à la pharmacopée européenne et
disposent d’une monographie de contrôle.
-Les parties utilisées : les feuilles séchées et les fruits frais ou secs, renfermant au minimum 1,5
% de dérivés flavoniques.
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-Indications usuelles : Douleurs articulaires, par voie orale facilite l’élimination urinaire et
digestive, l’élimination rénale d’eau et sont adjuvantes des régimes amaigrissants. Autres
indications : Insuffisance veineuse telle que les jambes lourdes ou dans la crise hémorroïdaire.
Il est dispensé en officine, les feuilles et les fruits sont inscrites à la pharmacopée française et
les feuilles disposent d’une monographie de contrôle.
-Indications usuelles : Douleur articulaire mineure, usage local dans les coups de soleil, les
brûlures superficielles et les érythèmes fessiers.
-Les parties utilisées : les feuilles sont récoltées et les folioles sont séparées du pétiole et
séchées à l’ombre.
-Indications usuelles : : Douleurs articulaires, par voie orale facilite l’élimination urinaire et
digestive, utilisé pour l’élimination rénale d’eau et comme adjuvant des régimes amaigrissants.
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Prêle des champs (Equisetum arvense L.) (19):
-Les parties utilisées : les parties aériennes stériles renfermant au minimum 0,3 % de
flavonoîdes.
-Indications usuelles : : Douleurs articulaires, par voie orale facilite l’élimination urinaire et
digestive, utilisée pour l’élimination rénale d’eau et comme adjuvant des régimes
amaigrissants.
En dermo-cosmétologie : crèmes contre les vergetures et dans la prévention des rides.
Elle est dispensée en officine et les parties aériennes stériles sont inscrites à la pharmacopée
française.
-Les parties utilisées : les parties aériennes, renfermant au minimum 0.20 % de parthénolide.
-Posologie : En infusion pendant 15 minutes, 2.5 à 5 g des parties utilisées de la plante pour ½
litre d’eau à boire par jour.
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1.1.3.2 Les plantes de l’insomnie, de l’anxiété, de la nervosité et de la dépression
-Les parties utilisées : les parties aériennes à la fin de la floraison et séchées. Elles renferment
au moins 0,5 % d’alcaloïdes exprimés en californidine.
-Indications usuelles : indiqué par voie orale dans l’anxiété, dans les états de nervosité et
d’endormissement de l’adulte et de l’enfant.
Le pavot de Californie est dispensé en officine et les parties aériennes sont inscrites à la
pharmacopée française et disposent d’une monographie de contrôle.
-Indications usuelles : indiquées par voie orale dans les troubles digestifs (douleurs stomacales,
coliques flatulentes, colites spasmodiques), dans les troubles mineurs du sommeil et les états
de nervosité de l’adulte et de l’enfant.
-Posologie : En infusion pendant 15 minutes, 2,5 à 5 g des parties utilisées de la plante pour
respectivement ¼ à ½ litre d’eau par jour à boire après les trois repas contre les troubles
digestifs.
Utilisation par la voie orale contre les nausées de la grossesse et les bourdonnements d’oreilles
ou usage externe contre l’herpès labial.(24)
La mélisse est dispensée en officine, les feuilles sont inscrites à la pharmacopée française et
disposent d’une monographie de contrôle.
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Passiflore (Passiflora incarnata L.) :
-Les parties utilisées : les parties aériennes sèches comportant des fleurs ou des fruits.
-Indications usuelles : indiquée par voie orale dans les troubles mineurs du sommeil, la
nervosité et l’anxiété chez adulte et l’enfant, on la recommande aussi dans la tachycardie.
La passiflore est dispensée en officine, les parties aériennes sont inscrites à la pharmacopée
européenne et disposent d’une monographie de contrôle(25)
-Indications usuelles : indiquée par voie orale dans les troubles mineurs du sommeil et la
nervosité chez adulte et l’enfant. Son usage dans les spasmes gastro-intestinaux n’est pas
reconnu en France.
-Posologie : En infusion pendant 10 minutes ; 2,5 à 5 g des parties utilisées de la plante pour
respectivement ¼ à ½ litre d’eau par jour à repartir aux trois repas en cas de nervosité et au
coucher en cas de trouble du sommeil.
Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques préconisées, mais contre-indiqué chez
l’enfant de moins de 3 ans.(26)
-Les parties utilisées : les inflorescences insérées sur les bractées et l’aubier ; les fleurs séchées
à l’ombre.
-Indications usuelles : indiquée par voie orale dans les troubles des voies biliaires, les troubles
mineurs du sommeil et dans l’état de nervosité et, en application locale, comme adoucissant
et contre les démangeaisons.
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-Posologie : En infusion (les fleurs) ou en décoction(l’aubier) pendant 15 minutes, 2.5 à 5 g ou
5 à 10 g (les fleurs ou l’aubier) des parties utilisées de la plante pour respectivement ¼ à ½ litre
d’eau.
A boire après le repas du soir et au coucher en cas de trouble du sommeil ou avant les trois
repas dans les dysfonctionnements biliaires.
Les fleurs sont dispensées en officine ou dans tout commerce, alors que l’aubier est réservé à
l’officine. Les fleurs sont inscrites à la pharmacopée européenne et l’aubier à la pharmacopée
française, ils disposent d’une monographie de contrôle.
-Indications usuelles : indiquée par voie orale dans les troubles mineurs du sommeil et la
nervosité chez adulte et l’enfant, dans tachycardie de l’adulte, et symptomatique de la toux.
Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques usuelles, mais de fortes doses sont à
éviter.(28)
Le coquelicot est dispensé en officine, les pétales sont inscrits à la pharmacopée française et
disposent d’une monographie de contrôle
-Indications usuelles : indiquée par voie orale dans les troubles mineurs du sommeil, la
nervosité et dans le traitement symptomatique de la toux chez adulte et l’enfant.
-Posologie : En infusion pendant 10 minutes ; 2.5 à 5 g des parties utilisées de la plante pour
respectivement ¼ à ½ litre d’eau.
A boire trois fois par jour en cas de nervosité ou de la toux chez l’adulte, et au coucher en cas
de trouble du sommeil. On ajoutera à l’infusion des plantes aromatisantes comme la mélisse,
la menthe ou l’anis en raison de son odeur fétide.
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Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques préconisées(29)
La belotte est dispensée en officine, les sommités fleuries sont inscrites à la pharmacopée
française et disposent d’une monographie de contrôle
-Indications usuelles : indiquée par voie orale dans les insomnies et la nervosité chez adulte et
l’enfant, et les zestes comme stimulant de l’appétit facilitant la prise de poids.
Les fleurs et l’écorce de fruit sont dispensée en officine et dans tout commerce. Elles sont
inscrites à la pharmacopée française et disposent d’une monographie de contrôle.
-La partie utilisée : les sommités fleuries. Elles renferment au minimum 0,08 % d’hypéricines
totales.
-Indications usuelles : indiqué par voie orale dans le traitement des dépressions mineures, des
affections dermatologiques, crevasses, écorchures, gerçures, piqûres d’insectes, érythèmes
solaires, brûlures superficielles et érythèmes fessiers. Utilisé comme antalgique dans affections
de la bouche et du pharynx.
-Précaution d’emploi :
Il faut éviter l’exposition au soleil en application locale car il est photosensibilisant.
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Par voie orale, il y a risque des interactions avec certains médicaments car c’est un indicateur
enzymatique du cytochrome P 450 de l’expression de la P-glycoprotéine modifiant ainsi la
biodisponibilité et l’efficacité de certains médicaments comme la Ciclosporine, indavir, la
coumadine, la théophylline et contraceptifs microdosés.(31)
Le millepertuis est dispensé en officine. Les sommités fleuries sont inscrites à la pharmacopée
française et disposent d’une monographie de contrôle.
-La parties utilisée : les racines âgées d’au moins cinq ans et séchées, renfermant au minimum
0,4 % de ginsénosides.
-Posologie : En infusion pendant 10 minutes ; 2 g des parties utilisées de la plante pour ¼ litre
d’eau à boire dans la journée.
Le ginseng est dispensé en officine. Les racines sont inscrites à la pharmacopée européenne et
disposent d’une monographie de contrôle.(32)
-Indications usuelles : indiqué par voie orale dans le traitement de l’asthénie fonctionnelle,
certains pays l’utilisent pour augmenter la défense immunitaire naturelle.
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-Précaution d’emploi :
Aucune contre-indication aux doses thérapeutiques indiquées mais déconseillé chez les
patients ayant une forte hypertension.
-Les parties utilisées : les fruits qui vont fournir les graines (noix de kola).
-Précaution d’emploi : aucune contre-indication pour les doses recommandées mais à éviter
de prendre le soir en raison des risques d’insomnie.(34)
Les noix de kola sont dispensées en officine et sont inscrites à la pharmacopée française et
disposent d’une monographie de contrôle.
-La partie utilisée : les feuilles des arbres âgées de 4 ans, séchées à la chaleur et incisées.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans l’asthénie fonctionnelle et comme adjuvant
des régimes amaigrissants.
-Posologie : en infusion pendant 5 minutes ; 3 g de pour ¼ de litre d’eau à boire dans la journée.
-Précaution d’emploi : aucune contre-indication pour les doses recommandées mais à éviter
de prendre le soir en raison des risques d’insomnie.(35)
Le maté est dispensé en officine et est inscrit à la pharmacopée française et dispose d’une
monographie de contrôle.
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Guarana (Paullinia cupana KUNTH.) :
-Les parties utilisées : les graines séchées puis torréfiée et le tégument du fruit.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans l’asthénie fonctionnelle et comme adjuvant
des régimes amaigrissants.
-Précaution d’emploi : aucune contre-indication pour les doses recommandées mais à éviter
de prendre le soir en raison des risques d’insomnie.
Le guarana est dispensé en officine et est inscrit à la pharmacopée française et dispose d’une
monographie de contrôle.
-Indications usuelles : utilisé comme stimulant et comme adjuvant des régimes amaigrissants.
La caféine dans des crèmes est utilisée contre la cellulite.
-Précaution d’emploi : aucune contre-indication pour les doses recommandées mais à éviter
de prendre le soir en raison des risques d’insomnie(37).
Le café vert est dispensé en officine, en vente dans tout commerce. La graine est inscrite à la
pharmacopée française et dispose d’une monographie de contrôle.
-Les parties utilisées : les bourgeons terminaux non épanouis et les jeunes feuilles séchées.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans l’asthénie fonctionnelle, traitement des
diarrhées légères. En usage local comme adoucissant et antiprurigineux en dermatologie.
-Posologie : En infusion, 1 g par jour. Une infusion courte est stimulante, en revanche l’infusion
longue est antidiarrhéique.(38)
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Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques préconisées.
Le thé vert est dispensé en officine, en vente dans tout commerce. La feuille est inscrite à la
pharmacopée française et dispose d’une monographie de contrôle.
-Les parties utilisées : les écorces des tiges du cannellier (Ceylan ou Chine). Les écorces
grossières et les feuilles sont distillées pour obtenir de l’huile essentielle.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans l’asthénie fonctionnelle, troubles digestifs
(ballonnements, flatulences, éructation) et pour favoriser la prise du poids.
-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 10 g dans ½ ou ¼ de litre d’eau par jour à prendre
au début des repas comme stimulant de l’appétit et la fin des repas contre les troubles digestifs.
Une infusion courte est stimulante, en revanche l’infusion longue est antidiarrhéique.
-Les parties utilisées : le fruit, cynorrhodon débarrassé des akènes poilus, contenant au
minimum 0,3 % d’acide ascorbique (vitamine C).
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans l’asthénie fonctionnelle et pour favoriser
la prise du poids.
En Allemagne, il est aussi indiqué en prévention et dans le traitement des refroidissements, des
infections grippales et infections hivernales. Effet anti-inflammatoire pour les douleurs
articulaires.
Le cynorrhodon débarrassé des akènes est dispensé en officine et dans tout commerce, il est
inscrit à la pharmacopée européenne et dispose d’une monographie de contrôle.
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1.1.3.4 Les plantes des reins
❖ Diurétiques :
Fenouil doux et amer (Foeniculum vulgare var dulce MILL., Foeniculum vulgare var vulgare
MILL.) :
-Les parties utilisées : les graines et les racines sont médicinales. Les ombelles coupées avant la
maturité des fruits, séchées puis vannées.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le trouble digestif type ballonnement
épigastrique, digestion difficile, éructations et flatulences.
Autre indication, traitement adjuvant de la composante douloureuse des troubles fonctionnels
digestifs, facilitation d’élimination rénale et digestive de l’eau.(41).
-Posologie : En infusion pendant 10 minutes pour effet digestif ; 2,5 à 5 g des fruits pour
respectivement ¼ à ½ litre d’eau à boire à la fin des 3 repas chez l’adulte ; et infusion avec une
dizaine de graines pour 50 ml chez le nourrisson.
Les fruits et les racines sont dispensés en officine, les fruits du fenouil doux et amer sont inscrits
à la pharmacopée européenne et dispose d’une monographie de contrôle.
-Les parties utilisées : les tiges et les feuilles récoltées puis séchées à l’abri de la lumière.
L’espèce pousse beaucoup plus en Indonésie, en tout cas une grande partie de la production
mondiale.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement adjuvant des régimes
amaigrissants, facilitation d’élimination rénale et digestive.
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L’orthosiphon est dispensé en officine, les feuilles sont inscrites à la pharmacopée européenne
et dispose d’une monographie de contrôle.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination
urinaires et digestive, pour favoriser l’élimination rénale d’eau et comme cholagogue et
cholérétique.
La plante est dispensée en officine, les racines et les feuilles sont inscrites à la pharmacopée
française.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination
urinaires et digestive, pour favoriser l’élimination rénale d’eau et comme adjuvant des régimes
amaigrissants.
-Posologie : En infusion pendant 15 minutes pour effet digestif ; 5 à 10 g des parties utilisées
pour respectivement ½ à 1 litre d’eau à boire au cours de la journée.
La plante est dispensée en officine, les styles sont inscrits à la pharmacopée française et
disposent d’une monographie de contrôle.
-La partie utilisée : les feuilles séchées, renferment au minimum 1,5 % de flavonoïdes exprimés
en hypéroside.
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-Indications usuelles : indiqué par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination
urinaires et digestive, pour favoriser l’élimination rénale d’eau.
-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 2,5 à 5 g des parties utilisées pour respectivement
¼ à ½ litre d’eau à boire au cours de la journée.
Les fleurs et les fruits sont dispensés en officine et dans tout commerce alors que les écorces
de tige sont uniquement dispensées en officine ; ils sont inscrits à la pharmacopée française,
seules les fleurs sont inscrites à la pharmacopée européenne et dispose d’une monographie de
contrôle.
-Les parties utilisées : les queues de cerise ou les pédoncules des fruits séchés à l’abri du soleil.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination
urinaires et digestive, pour favoriser l’élimination rénale d’eau.
-Posologie : En infusion pendant 10 minutes pour effet digestif ; 5 g de parties utilisées pour
respectivement ½ à 1 litre d’eau à boire au cours de la journée.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans les troubles urinaires bénins comme les
cystites et pour favoriser l’élimination rénale d’eau.
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La plante est dispensée en officine, les feuilles sont inscrites à la pharmacopée européenne et
dispose d’une monographie de contrôle.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale contre les infections urinaires en traitement
préventif et éventuellement curatif.
La baie est dispensée en officine et tout commerce, elle ne figure pas dans la pharmacopée
française ou européenne, mais elle dispose d’une monographie succincte de contrôle dans la
pharmacopée des Etats-Unis d’Amérique.
-Les parties utilisées : les parties aériennes comprenant des tiges, feuilles et fleurs.
-Indications usuelles : indiquée par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination
urinaires et digestive, pour favoriser l’élimination rénale d’eau.
La plante est dispensée en officine, les parties aériennes sont inscrites à la pharmacopée
française et disposent d’une monographie de contrôle.
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-Indications usuelles : indiquée par la voie orale pour favoriser l’élimination rénale d’eau et
dans les cystites.
La plante est dispensée en officine, les sommités fleuries sont inscrites à la pharmacopée
française et disposent d’une monographie de contrôle.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale pour favoriser l’élimination rénale d’eau et dans
les cystites. Facilite aussi la prise de poids en stimulant l’appétit.
-Posologie : En infusion pendant 10 minutes ; 5 g des parties utilisées pour ½ ou 1 litre d’eau à
boire par jour.
-Précaution d’emploi : il est contre-indiqué chez la femme enceinte et chez les patients atteints
d’une inflammation des reins. Le genévrier peut modifier le taux de sucre chez les diabétiques.
La plante est dispensée en officine, les sommités fleuries sont inscrites à la pharmacopée
française et disposent d’une monographie de contrôle.
Solidage verge d’or (Solidago virgaurea L.) et Petit chiendent (Elytrigia repens (L.) GOULD) :
Les 2 plantes sont utilisées contre les calculs des voies urinaires et indiquées par voie orale dans
les cystites et pour favoriser l’élimination rénale d’eau. Elles facilitent aussi la prise de poids en
stimulant l’appétit.
- Les parties utilisées sont les sommités fleuries pour le solidage verge d’or et le rhizome
débarrassé des racines adventives pour le petit chiendent.
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La plante est dispensée en pharmacie et dans tout commerce, les rhizomes du petit chiendent
sont inscrits à la pharmacopée européenne et disposent d'une monographie de contrôle.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale contre les ballonnements, digestion difficile, les
éructations et les flatulences et utilisé aussi comme cholérétique, cholagogue ou diurétique.
Par voie locale, en cas de nez bouché et de rhume et en bain de bouche pour l’hygiène buccale.
-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 1,25 à 2,5 g des parties utilisées pour
respectivement ¼ à ½ litre d’eau à boire à la fin des repas.
En aromathérapie : 2 gouttes d’huile essentielle dans l’eau chaude en inhalation 2 fois par jour
comme antiseptique des voies aériennes ou dans l’huile d’amande douce en massage comme
tonique.
La plante est dispensée en officine, les sommités fleuries sont inscrites à la pharmacopée
française et les feuilles à la pharmacopée européenne et disposent d’une monographie de
contrôle.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des troubles fonctionnels
digestifs d’origine hépatique et les hépatites.
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Artichaut (Cynara scolymus (L.) BENTH.) :
-Indications usuelles : : indiqué par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination
urinaires et digestive, pour ses effets cholérétique, cholagogue, hypocholestérolémiant et
diurétique.
-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 10g à 20g des parties utilisées pour
respectivement ½ à 1 litre d’eau à boire à la fin des repas.
-Précaution d’emploi : l’artichaut doit être évité chez les patients ayant une obstruction biliaire.
-Les parties utilisées : les parties aériennes fleuries récoltées et séchées au soleil.
-Indications usuelles : : indiqué par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination
urinaires et digestive, pour ses effets cholérétique et cholagogue.
-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 2,5 à 5 g des parties utilisées pour respectivement
¼ à ½ litre d’eau à boire avant chaque repas.
-Précaution d’emploi : à respecter un arrêt de 10 jours avant toute nouvelle cure. Aucune
contre-indication aux doses préconisées.
La plante est dispensée en officine, les parties aériennes fleuries sont inscrites à la
pharmacopée française.
-Les parties utilisées : les feuilles séchées au soleil et l’écorce utilisé pour l’extraction de la
boldine.
-Indications usuelles : : indiqué par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination
urinaires et digestive, pour ses effets cholérétique et cholagogue.
-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 2,5 à 5 g des parties utilisées pour respectivement
¼ à ½ litre d’eau à boire à la fin de chaque repas.
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-Précaution d’emploi : le boldo ne peut pas être utilisé chez les patients ayant un calcul biliaire
sauf avis médical et il est contre-indiqué chez les patients ayant une obstruction biliaire.
La plante est dispensée en officine, les feuilles sont inscrites à la pharmacopée européenne et
disposent d’une monographie de contrôle.
-Indications usuelles : : indiqué par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination
urinaires et digestive, pour ses effets cholérétique et cholagogue et au cours d’affections
bronchiques aiguës bénignes. Par voie locale en cas d’érythème fessier et solaires, brûlures
superficielles.
-Posologie : le jus de racine fraiche obtenu à l’aide d’un mixer, à boire un verre de liqueur avant
le repas principal.
-Précaution d’emploi : le radis noir peut être difficile à digérer chez les patients souffrant de
digestions difficiles.
Le radis noir est dispensé en officine, la racine est inscrite à la pharmacopée française.
-Indications usuelles : indiquée par la voie orale dans le traitement symptomatique de troubles
digestifs tels que les ballonnements, digestion difficile, les éructations et les flatulences et
utilisée aussi comme cholérétique, cholagogue ou diurétique.
Elle est utilisée aussi comme adjuvant des régimes amaigrissants.
-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 2,5 à 5 g des parties utilisées pour respectivement
¼ à ½ litre d’eau à boire à la fin de chaque repas
32
1.1.3.6 Les plantes du système digestif
❖ Les laxatives :
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement de courte durée de la
constipation occasionnelle sans autre signe de comorbidité.
-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 0,75 g des parties utilisées pour ¼ litre d’eau à
boire 2 fois par jour pour un adulte et enfant de plus de 12 ans, traitement limité de 7 à 14
jours.
-Précaution d’emploi : Des doses trop élevées de séné peuvent engendrer la diarrhée et des
douleurs abdominales. Il est contre-indiqué chez les patients ayant une occlusion intestinale et
déconseillé chez l’enfant de moins de 12 ans. Les urines peuvent être coloré en brun-rouge
après la prise de séné.
Le séné est dispensé en officine, les folioles et les fruits sont inscrits à la pharmacopée
européenne et disposent d’une monographie de contrôle.
-Indications usuelles : indiquée par la voie orale dans le traitement de courte durée de la
constipation occasionnelle et en application locale dans les poussées dentaires douloureuses
chez l’enfant.
-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 1 à 2 g des parties utilisées pour ¼ litre d’eau à
boire 2 fois par jour (matin et soir), traitement limité de 7 à 14 jours.(45)
-Précaution d’emploi : Des doses trop élevées de Rhubarbe de Chine peuvent engendrer la
diarrhée et des douleurs abdominales. Il est contre-indiqué chez les patients ayant une
occlusion intestinale et déconseillé chez l’enfant de moins de 12 ans.
33
Psyllium (Plantago afra L., Plantago indica L.) :
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement de courte durée de la
constipation occasionnelle comme laxatif de lest et contre les douleurs liées à des troubles
digestifs.
-Posologie : 10 g de graines à absorber telles quelles avec ¼ de litre d’eau par jour ou le prendre
dans un yaourt. Pour les enfants de moins de 6 ans la dose est de 5 g par jours.
-Précaution d’emploi : le psyllium doit être pris avec ¼ de litre d’eau à chaque prise. Il est
contre-indiqué chez les patients ayant une occlusion intestinale.
Le psyllium est dispensé en officine, les graines sont inscrites à la pharmacopée européenne et
disposent d’une monographie de contrôle.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement de courte durée de la
constipation occasionnelle comme laxatif de lest et contre la diarrhée légère à forte dose.
-Posologie : 10 g de graines à absorber telles quelles avec ¼ de litre d’eau par jour. Pour les
enfants de 6 à 12 ans la dose est de 5 g par jours.
En cas de diarrhée, 40 g à prendre par jour avec 250 millilitres d’eau.
-Précaution d’emploi : les graines doivent être prises avec ¼ de litre d’eau à chaque prise. Il est
contre-indiqué chez les patients ayant une occlusion intestinale.
L’ispaghul est dispensé en officine, les enveloppes des graines sont inscrites à la pharmacopée
européenne et disposent d’une monographie de contrôle.
34
Lin (Linum usitatissimum L.) :
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement de courte durée de la
constipation occasionnelle comme laxatif de lest, en cataplasme contre des inflammations
localisées et contre les douleurs liées à des colites spasmodiques.
-Posologie : 15 g de graines ou de sa poudre avec ¼ de litre d’eau 3 fois par jour pour la
constipation.
En cas d’inflammation, 30 g de farine de lin en cataplasme humide et chaud à prendre 3 fois
par jour avec 250 millilitres d’eau.
-Précaution d’emploi : les graines doivent être prises avec ¼ de litre d’eau à chaque prise. Il est
contre-indiqué chez les patients ayant une occlusion intestinale.
Le lin est dispensé en officine, les graines ainsi que l’huile vierge, sont inscrites à la
pharmacopée européenne et disposent d’une monographie de contrôle.
Fucus (Fucus vesiculosus L., Fucus serratus L., Ascophyllum nodosum L.) :
-La partie utilisée : le thalle, récolté et séché au soleil. Referment au minimum 0,03% d’iode et
au maximum 0,2% d’iode.
-Posologie : en infusion, la teneur en iode ne doit pas dépasser 120 microgrammes par jour.
Donc prendre entre 0,05 et 0,5 g par jour de thalle selon la teneur en iode de l’algue, il faudra
prendre la référence des médicaments ou des compléments alimentaires bien dosés, dispensé
en officine, pour respecter la teneur en iode recommandée.
-Précaution d’emploi : le fucus est déconseillé aux femme enceintes ou allaitantes en raison de
la présence d’iode.
Le fucus est dispensé en officine, le thalle est inscrit à la pharmacopée européenne et dispose
d’une monographie de contrôle.
35
❖ Les antidiarrhéiques :
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des diarrhées légères. En
locale dans les traitements de jambes lourdes et hémorroïdes, les démangeaisons du cuir
chevelu et les pellicules, en gargarisme contre les maux de gorge ou les affections buccales.
-Posologie : en décoction ; 1,5g pour ¼ de litre d’eau à boire par jour et 5g pour ¼ de litre d’eau
en application locale. Le traitement est limité de 7 jours dans les 2 cas.
La feuille de noyer est dispensée en officine, elle est inscrite à la pharmacopée française et
dispose d’une monographie de contrôle.
-Les parties utilisées : les parties aériennes fleuries renfermant minimum 6% de tanins.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des diarrhées légères. En
locale dans les traitements de jambes lourdes et hémorroïdes, les démangeaisons du cuir
chevelu et les pellicules, en gargarisme contre les maux de gorge ou en bain de bouche pour
l’hygiène buccale.
-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 5 à 10 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire par jour.
L’alchémille est dispensée en officine, les parties aériennes sont inscrites à la pharmacopée
européenne et disposent d’une monographie de contrôle.
36
Fraisier (Fragaria vesca L.) :
-Les parties utilisées : les feuilles, les racines et le rhizome renfermant minimum 8% de
tanins.(46)
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des diarrhées légères et en
bain de bouche pour l’hygiène buccale.
-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 2,5 à 5 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire par
jour.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des diarrhées légères. En
locale dans les traitements de jambes lourdes et hémorroïdes.
-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 3 g pour ¼ de litre d’eau à boire par jour.
-Indications usuelles : indiquée par la voie orale dans le traitement des diarrhées légères. En
locale dans les traitements de jambes lourdes et hémorroïdes, en gargarisme contre les maux
de gorge ou en bain de bouche pour l’hygiène buccale et contre les affections du pharynx.
-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 5 à 10 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire par jour.
37
La ronce est dispensée en officine et dans tout commerce, les feuilles sont inscrites à la
pharmacopée française et disposent d’une monographie de contrôle.
-Indications usuelles : indiquée par la voie orale dans le traitement des diarrhées légères. En
locale dans les traitements de jambes lourdes et hémorroïdes, en gargarisme contre les
affections du pharynx et de la bouche
La salicaire est dispensée en officine, les sommités fleuries sont inscrites à la pharmacopée
européenne et disposent d’une monographie de contrôle.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des diarrhées légères et en
gargarisme contre les affections buccale et du pharynx
-Posologie : en infusion pendant 10 minutes ; 2,5 à 5 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire par
jour.
Le géranium herbe à Robert est dispensé en officine, la plante est inscrite à la pharmacopée
française et dispose d’une monographie de contrôle.
38
❖ Les antispasmodiques :
Menthes (Mentha piperata L., Mentha arvensis L., Mentha spicata L., Mentha viridis L.) :
-Indications usuelles : indiquée par la voie orale dans le traitement des colites spasmodiques
douloureuses, les gastrites, les ballonnements, les éructations ou les flatulences, elle est
utilisée aussi pour stimuler les fonctions rénales et hépatiques.
En locale, dans le traitement des affections dermatologiques, du rhume et en gargarisme pour
l’hygiène buccale.
-Posologie : en infusion pendant 10 minutes ; 1,5 à 3 g pour ¼ de litre d’eau à boire 3 fois par
jour.
-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. L’huile essentielle de menthe est
interdite chez l’enfant et la femme enceinte ou allaitante.
La menthe est dispensée en officine, les feuilles sont inscrites à la pharmacopée européenne
et disposent d’une monographie de contrôle.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des colites spasmodiques
douloureuses, les gastrites, les ballonnements, les éructations ou les flatulences.
-Posologie : en infusion pendant 10 minutes ; 2,5 à 5 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire par
jour.
-Précaution d’emploi : éviter l’exposition au soleil ou à une séance d’UV après utilisation de
l’angélique par voie orale ou locale car il existe un risque de photosensibilisation.(47)
39
Verveine odorante (Aloysia triphylla PALAU) :
-La partie utilisée : les feuilles renfermant 0,1 à 0,7 % de l’huile essentielle.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des colites spasmodiques
douloureuses, les gastrites, les ballonnements, les éructations ou les flatulences, digestion
difficile ainsi que dans la nervosité et les trouble du sommeil.
-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 2,5 à 5 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire par
jour.
La verveine est dispensée en officine et dans tout commerce, la feuille est inscrite à la
pharmacopée française et dispose d’une monographie de contrôle
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des colites spasmodiques
douloureuses, les gastrites, les ballonnements, les éructations ou les flatulences. En locale, dans
le traitement des affections dermatologiques (démangeaisons, piqûres d’insectes, crevasses,
gerçures).
-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 5 à 10 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire par jour.
-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. L’huile essentielle d’origan est
déconseillée la femme enceinte.
L’origan est dispensé en officine, les sommités fleuries sont inscrites à la pharmacopée
française.
-Les parties utilisées : les feuilles et les sommités fleuries renferment 0,5 à 6 % de l’huile
essentielle.
-Indications usuelles : indiquée par la voie orale dans le traitement des colites spasmodiques
douloureuses, les gastrites, les ballonnements, les éructations ou les flatulences, digestion
40
difficile et des affections bronchiques aiguës bénignes. En locale, elle est utilisée dans le
traitement contre le rhume et les affections de la bouche ou du pharynx.
-Posologie : en infusion pendant 10 minutes ; 1,25 à 2.5 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire dans
la journée.
-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. L’huile essentielle de marjolaine est
neurotoxique par voie orale.
La marjolaine est dispensée en officine, les feuilles et les sommités fleuries sont inscrites à la
pharmacopée française.
-Indications usuelles : indiquée par la voie orale dans le traitement des colites spasmodiques
douloureuses, les gastrites, les ballonnements, les éructations ou les flatulences et digestion
difficile.
-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 2,5 à 5 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire par jour
après le repas.
❖ Les antiulcéreuses :
Réglisse (Glycyrrhiza glabra L., Glycyrrhiza inflata L., Glycyrrhiza uralensis L.) :
-Les parties utilisées : les racines (rhizomes) et les stolons séchés de plantes âgées.
-Indications usuelles : indiquée par la voie orale dans le traitement des ballonnements, les
éructations ou les flatulences, digestion difficile, la toux bénigne et en gargarisme pour les maux
de gorge ou les affections de la bouche.
-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 1 à 3 g pour ¼ de litre d’eau à boire par jour.
41
-Précaution d’emploi : ne pas dépasser 6 semaines de traitement à base de réglisse car il y a
risque d’apparition d’une hypertension (augmentation du sodium Na+ et diminution de
potassium K+), des œdèmes et de troubles cardiaques.
La réglisse est dispensée en officine, le rhizome et les stolons sont inscrits à la pharmacopée
européenne et disposent d’une monographie de contrôle.
-La partie utilisée : les capitules floraux renfermant 0,5 à 1,5% de l’huile essentielle.
-Indications usuelles : indiquée par la voie orale dans le traitement des ballonnements, les
éructations ou les flatulences, digestion difficile, les colites spasmodiques douloureuses,
stimulation l’appétit et elle est sédative. En utilisation locale dans le traitement des
démangeaisons, piqûres d’insectes, crevasses et gerçures, et aussi en gargarisme dans les
affections de la bouche et en collyre contre les irritations ou les gênes oculaires.
-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 2,5 à 5 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire par jour
ou en application locale.
-Aucune précaution d’emploi aux posologies recommandées.
La plante est dispensée en officine ou dans tout commerce, les capitules floraux sont inscrits à
la pharmacopée européenne et disposent d’une monographie de contrôle.
❖ Les antinauséeuses :
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement de mal de transport, des
nausées, des vomissements, des vertiges, des régurgitations (RGO), gastrite et entérocolite,
hyperlipémie, congestion et inflammation viscérale, anorexie, asthénie physique.
En externe dans le traitement de rhumatisme et arthrite.
42
-Aucune précaution d’emploi aux posologies recommandées.
La plante est dispensée en officine ou dans tout commerce, les capitules floraux sont inscrits à
la pharmacopée européenne et disposent d’une monographie de contrôle.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale pour stimuler l’appétit et faciliter la prise du
poids, et utiliser aussi en cataplasme contre les inflammations.
Le fenugrec est dispensé en officine, les graines sont inscrites à la pharmacopée européenne
et disposent d’une monographie de contrôle.
-La partie utilisée : les racines récoltées sur des plantes âgées.
-Indications usuelles : indiquée par la voie orale pour stimuler l’appétit et faciliter la prise du
poids.
-Posologie en macération 4h : 5 g de graines pour 100 à 250 ml d’eau par jour à prendre avant
les repas.
-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. A ne pas confondre avec les racines
de vératre (Veratrum album), très toxique induisant une hypotension grave.
La gentiane est dispensée en officine et dans tout commerce, la racine est inscrite à la
pharmacopée européenne et dispose d’une monographie de contrôle.
43
Ményanthe (Menyanthes trifoliata L.) :
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale pour stimuler l’appétit et faciliter la prise du
poids.
Le ményanthe est dispensé en officine et dans tout commerce, la feuille est inscrite à la
pharmacopée européenne et dispose d’une monographie de contrôle.
Noté bien : A ce qui concerne les plantes du système ORL, nous le verrons en détails dans le
chapitre 3 et plus particulièrement les plantes et huiles essentielles utilisées contre la rhinite
en officine.
Et pour finir notre première partie, nous verrons dans les lignes qui suivent la généralité sur
l’aromathérapie (traitement par les huiles essentielles) et son importance en médecine
moderne.
44
1.2 Aromathérapie (Huiles essentielles)
1.2.1 Définition :
Aromathérapie : c’est un terme venant du latin aroma (odeur agréable des essences naturelles)
et du grec therapeia (soin, cure), ce qui signifie : « se soigner par les odeurs »
Selon OMS, elle se définit comme une pratique thérapeutique consistant à utiliser
intentionnellement des concentrés volatils extraits de plante (H.E) afin de promouvoir ou
d’améliorer la santé, le bien-être et l’hygiène. L’AFNOR quant à lui définit l’huile essentielle
comme un produit obtenu à partir de la matière végétale, par entrainement à la vapeur,
procédés mécaniques ou distillation à sec(49) (50). En outre l’aromathérapie est une branche
de la phytothérapie.
45
1.2.2 Utilisations et acteurs principaux d’aromathérapie
Les plantes et les huiles essentielles sont utilisées de plus en plus sur plusieurs maladies
humaines. Et le plus souvent le grand public fait appel au traitement qu’il considère comme
naturel.
On constante que certaines plantes et huiles essentielles sont mises à profit soit pour traiter
soit prévenir certaines pathologies ORL et pulmonaires aigües (rhume, maux de gorge, otite,
sinusite, bronchite aigüe).
En ce qui concerne les maladies pulmonaires chroniques (asthme et BPCO), les thérapies
classiques de crise et de fond sont très importantes mais la phytothérapie et aromathérapie
ont un rôle primordial en complément des médicaments classiques en améliorant la qualité de
vie du patient.
Nous allons parler ici du pharmacien et du patient, de l’importance et de la place qu’ils peuvent
donner à l’aromathérapie.
1.2.2.1 Le pharmacien :
Le pharmacien peut dispenser au patient des huiles essentielles sur ordonnance ou sur conseil
grâce à ses connaissances scientifiques sur le sujet, à condition qu’aucun risque de toxicité
n’existe pour son patient. Le pharmacien a aussi pour le rôle d’éduquer son patient du point de
vue thérapeutique.
Nous constatons que la plupart des pharmaciens n’investissent pas dans la constitution de
gammes d’huiles essentielles dont les stocks peuvent être rapidement périmés.
En outre si l’officine ne reçoit pas souvent des cas ou des prescriptions de phyto-
aromathérapie, il peut avoir recours à un confrère pour la sous-traitance.
Cependant le pharmacien qui perfectionne ses savoirs grâce à des DU (à visées plus pratiques
que les cours un peu théoriques du cursus universitaire classique) peut jouer un rôle de
conseiller très précieux et exécuter parfaitement les prescriptions de l’aromathérapie.(51)
46
1.2.2.2 Le patient :
L’extraction des huiles essentielles est une opération capitale qui permet l’obtention des
produits volatils, particulièrement fragiles, sans en altérer la qualité
Pour procéder à l’extraction des huiles essentielles, il existe plusieurs méthodes et techniques
à utiliser selon la partie et la fragilité de la plante.
Nous avons la distillation à la vapeur, l’extraction par les solvants et les graisses, l’expression à
froid, l’extraction au CO2 et extraction par micro-onde. A noter que seules deux méthodes
d’obtention sont autorisées par la pharmacopée : l’expression à froid et la distillation.(52)
C’est une méthode ancienne et la plus utilisée pour l’extraction de l’H.E. C’est aussi la plus
adaptée pour un usage médical, on extrait les molécules aromatiques.(53)
La technique consiste à produire le feu sous une chaudière indépendante, et l’eau de source
non polluée se vaporise à basse pression (inférieure à 0,05 bar) puis passe à travers les plantes,
desquelles elle extrait les molécules aromatiques. Cette vapeur d’eau aromatique se
recondense dans un serpentin refroidi par de l’eau froide qui est renouvelée régulièrement.
A la sortie de l’alambic, un essencier sépare l’huile essentielle de l’eau. L’huile essentiel flotte
à la surface lorsque sa densité devient inférieure à 1 à l’exception des huiles essentielles de
cannelle, carotte, girofle et sassafras. On récupère également l’hydrolat qui est l’eau distillée
de la plante, souvent utilisés en cosmétique, cuisine et hydrothérapie.(54)
La qualité de l’huile essentielle va dépendre aussi de la qualité de l’eau qui sera vaporisée, de
la pression et de la durée que va prendre la distillation.
Par cette méthode de distillation à la vapeur, les huiles essentielles obtenues sont 100%
naturelles et pures.
47
Figure 1 : distillation à la vapeur d’eau (55)
Dans le cas des extraits à l'aide de corps gras (ces procédés mettent à profit la solubilité des
composants odorants des végétaux dans les corps gras (58)), un lavage à l'éthanol permet
l'élimination de ces composés non désirables. La solution alcoolique ainsi récoltée est refroidie
jusqu'à -10 °C pour en séparer les cires végétales qui se solidifient. Après distillation de l'alcool,
48
le produit obtenu est appelé "absolu" et sa composition se rapproche de celle d'une huile
essentielle (59). L'extraction à l'aide des solvants organiques pose un problème de toxicité des
solvants résiduels ce qui n'est pas négligeable lorsque l'extrait est destiné aux industries
pharmaceutiques et agro-alimentaires (60).
Le procédé d’extraction par expression à froid est assurément le plus simple, mais il est aussi
malheureusement, le plus limité. Cette opération consiste à faire éclater par différents
procédés les poches situées à la superficie de l’écorce de ces fruits, renfermant l’huile
essentielle (bergamote, orange bigarade, citron, pamplemousse, mandarine, …). Seulement
pour les procédés traditionnels, le produit obtenu se nomme bien « essence », car aucune
modification du produit végétal n’intervient du fait de la méthode d’extraction.
La technique de l’expression à froid est réservé souvent aux variétés de fruits ou plantes comme
les agrumes (oranges, citrons, mandarines…). Les huiles essentielles de ces fruits sont
contenues dans les petites glandes de leur écorce (zestes).
Cette méthode se fait sans chauffage : elle consiste à soumettre la substance végétale à une
forte pression à l’aide d’une presse hydraulique. Celle-ci se réalise grâce à des machines
49
perfectionnées. Avant cette mécanisation, les méthodes d’extraction à froid ont longtemps été
artisanales.
L’expression à froid est une technique née en Sicile, puis utilisée par tous les pays producteurs
d’agrumes. Elle se faisait autrefois manuellement par un procédé dit « à l’éponge » ; Le citron
frais était coupé en deux, évidé de sa pulpe puis l’écorce abondamment mouillée était laissée
environ dix heures au repos. Ensuite, il fallait presser les écorces plusieurs fois, pour en faire
sortir l’essence, contre un assemblage d’éponges fixées dans un vase. La pression vérifiée,
accompagnée par un mouvement de rotation de la main à l’aide d’un bâton spécialement
conçu pour cela. Ainsi après décantation, on pouvait récupérer (à condition d’avoir le tour de
main nécessaire, soit après un bon apprentissage) une essence d’une grande finesse dans le
vase en terre par essorage des éponges.
50
Figure 3 : Expression à froid (62)
51
1.2.3.4 L’extraction au CO2 supercritique
L'originalité de cette technique d'extraction réside dans le type de solvant employé : le CO2
supercritique. Au-delà du point critique (P = 73,8 bars et T = 31,1 °C), le CO2 possède des
propriétés intermédiaires entre celles des liquides et celles des gaz ce qui lui confère un bon
pouvoir d'extraction, qui est en plus, facilement modulable en jouant sur les conditions de
température et de pression. Cette technique présente énormément d'avantages. Le CO2
supercritique est un solvant idéal puisqu'il est naturel, inerte chimiquement, ininflammable,
non toxique, sélectif, aisément disponible et peu coûteux. De plus, il s'élimine facilement de
l'extrait sans laisser de résidus. Outre ces avantages, le principal point fort est la qualité
irréprochable de l'extrait puis qu'aucun réarrangement ne s'opère lors du processus. Son
unique point faible est le coût très élevé de son installation (63).
Ce procédé consiste à placer les végétaux préalablement broyés dans un extracteur puis de les
mettre en contact avec le CO2 super critique, comprimé et chauffé à une température maximale
de 40 °C. Ainsi, l’huile essentielle se dissout et le CO2, ici à l’état supercritique redevient gazeux
et se sépare très facilement de l’huile essentielle obtenue. Cette huile est pure et reste très
proche de la substance d’origines produite par la plante grâce à l’absence totale du dioxyde de
carbone. Cependant, son utilisation se répand très peu car les prix de l’équipement coûtent
très chers.
Cette technique d'extraction a été développée au cours des dernières décennies à des fins
analytiques appelée hydrodistillation par micro-ondes sous vide.(64) Dans ce procédé, la
matrice végétale est chauffée par micro-ondes dans une enceinte close dans laquelle la
pression est réduite de manière séquentielle. Les composés volatils sont entraînés par la vapeur
d'eau formée à partir de l'eau propre à la plante. L'ensemble est chauffé sans jamais atteindre
l'ébullition durant de courtes périodes entrecoupées par des étapes de refroidissement.
Ils sont ensuite récupérés à l'aide des procédés classiques de condensation, refroidissement et
décantation.
52
Cette technique présente donc beaucoup d’avantages : technologie verte, économie d'énergie
et de temps, investissement initial réduit et dégradations thermiques et hydrolytiques
minimisées.(65)
L'extraction par micro-ondes fait aujourd'hui l'objet de beaucoup d'études et ne cesse d'être
améliorée.
53
- HE grande et petite absinthe (Artemisia absinthium L. et Artemisia pontica L.)
- HE armoise commune et blanche (Artemisia vulgaris L. et Artemisia arborescens L.)
- HE hysoppe (Hyssopus officinalis L.)
- HE sauge officinale (salvia officinalis L.)
- HE tanaise (Tanacetum vulgare L.)
- HE sassafras (Sassafras albidum NUUT.)
- HE sabine (Juniperus sabina L.)
- HE rue (Ruta graveolens L.)
- HE chénopode vermifuge (Chenopodium ambrosioides L et anthelminticum L.)
- HE moutarde (Brassica juncea L.)
A part les huiles essentielles citées ci-dessus, il faudra rajouter celles qui sont anisées et
pouvant rentrer dans la composition d’alcool utilisée par le fabriquant de boissons.
Nous citons ici :
Les huiles essentielles sont très polyvalentes renfermant plusieurs propriétés qui améliore la
qualité de vie et la santé des malades. Elles sont actives sur les infections, le système
immunitaire, la douleur, le système nerveux, la cicatrisation, la désodorisation et bien d’autres
cas.(68)
- Activité immunitaire
Exemple ; HE Thym à linalol (Thymus vulgaris CT linalol L.) etc.
54
- Activité antihistaminique
Exemple ; HE estragon (Artemisia dracunculus L.) etc.
- Activité anti-inflammatoire
Exemple ; HE eucalyptus citronné (Eucalyptus citriodora HOOK.) etc.
- Activité antalgique
Exemple ; HE menthe poivrée (Mentha piperita L.), HE camomille noble (Anthemis nobilis L.)
ou clou de girofle etc.
- Activité antioxydante
Exemple ; HE géranium rosat, HE romarin à verbénone etc.
- Activité diurétique
Exemple ; HE genévrier commun rameaux (Juniperus communis L.).
- Activité lipolytique
Exemple ; HE citron zeste (Citrus limon L.).
55
- Activités aromatisantes en cuisine.
La majorité des huiles essentielles agit dans les parties les plus profondes du corps humain et
de son esprit où elles peuvent réguler leurs processus psychiques et physiques.
- La diffusion et l’inhalation
- L’olfaction
- L’application locale cutanée
- Les différents supports inertes
- Le bain
- La voie orale
- Les voies anale et vaginale
A savoir : la prescription par la voie orale d’une HE doit être établie par un médecin
aromathérapeute.
Les enfants et les bébés ont « leurs huiles essentielles » et « leurs posologies » bien à eux : ne les
traitez pas avec celles préconisées pour les adultes. Ne jamais appliquer chez les enfants de
moins de 30 mois de menthe poivrée sur la peau (risque de spasme laryngé).
Les parents pourront utiliser plutôt des hydrolats aromatiques.(69)
Les femmes enceintes, en dehors des formules qui leur sont spécialement consacrées, doivent
s’abstenir de toute prise d’huile essentielle de leur propre chef, surtout pendant les trois
premiers mois de la grossesse et la période d’allaitement.
56
Pour le reste, vous pouvez bénéficier des bienfaits de ces huiles.
A savoir : Que ce soit dans le domaine de la cosmétique, par voie cutanée, respiratoire, orale,
anale, vaginale ou encore en balnéothérapie, les huiles essentielles peuvent être utilisées du
moment que l’on respecte les différentes dilutions. Certaines d’entre elles possèdent des
contre-indications. Les huiles essentielles ne doivent jamais être utilisées pures. Elles
doivent toujours être diluées et par gouttes.
Dans la deuxième partie qui va suivre, nous verrons la généralité sur la rhinite, sa
physiopathologie et ses traitements associés d’une manière générale.
57
2 RHINITES : GENERALITE, PHYSIOPATHOLOGIE ET
TRAITEMENTS
Que ça soit chez l’adulte ou l’enfant, une rhinite est une inflammation de la muqueuse des
fosses nasales et du rhino-pharynx qui peut être d’origine virale ou non virale.
Cette inflammation peut se présenter soit de manière aiguë, soit par une manifestation
chronique.
Pendant les mois d’hiver et de printemps, les trois quarts de la population souffrent de cette
affection respiratoire bénigne due à un virus ou non. Sauf en cas de surinfection, elle guérit
spontanément en une semaine normalement. Donc le rhume d’origine virale ne doit pas être
confondu avec le rhume des foins ou rhinite allergique.
2.1.2 Physiopathologie
D’une manière générale, les fosses nasales et les sinus sécrètent continuellement un liquide
qui maintient l’humidité de la muqueuse, ce liquide empêche l’entrée d’agents infectieux,
humidifie et réchauffe l’air inspiré. Il est ensuite transporté par des cils qui ramènent ce mucus
vers l’intérieur.
Lorsque la muqueuse est irritée (effet des virus par exemple), elle gonfle, augmente sa
sécrétion de liquide pour éliminer les virus et diminue l’espace libre dédié à l’écoulement de
mucus ce qui provoque le rhume.
On peut alors ressentir un sentiment d’obstruction dans toute la région nasale, ce qui est assez
désagréable.
58
2.2 Différentes formes de rhinites
2.2.1.1 Définition :
C’est un rhume bénin avec un problème de santé publique fréquent et à un coût élevé.
2.2.1.2 Physiopathologie :
Les symptômes seraient en rapport avec une libération de cytokines pro-inflammatoires et suivi
d’une inflammation d’origine neurogène.
2.2.1.3 Symptomatologie :
Le patient ressent au début des frissons avec asthénie et courbatures, puis une sécheresse du
rhinopharynx avec une sensation de cuisson et enfin l’obstruction s’installe avec des
éternuements, de la rhinorrhée et un larmoiement.(71)
59
Comme il s’agit de virus, les antibiotiques n’ont aucun effet pour soigner un rhume dans le cas
où il n’y a pas de surinfection sauf en cas de sinusite qui signe la surinfection bactérienne ou
autres.
Dans un rhume sans surinfection bactérienne la seule chose qu’on peut faire est de soigner les
symptômes.
Chez l’enfant de moins de 6 mois, à respiration nasale exclusive, une rhinite banale se manifeste
bruyamment. En cas de détresse respiratoire, l’hospitalisation s’impose.
Chez l’enfant de plus de 6 mois, la rhinopharyngite s’accompagne par fois d’une congestion des
tympans à surveiller.
2.2.2.1 Définition :
Ce sont des rhinites sans rapport avec une déviation de la cloison et persistant au moins trois
mois dans l’année. On peut assister à une rhinorrhée chronique secondaire à cette même
rhinite ou une sinusite chronique.
- Une sémiologie rhinologique souvent riche associant une obstruction nasale, une
rhinorrhée claire ou purulente, une hyposmie ou une anosmie, des éternuements.
- Une intégrité des sinus de la face, qu’il faut évaluer par l’examen tomodensitométrie.
A savoir : L’étiologie des rhinites chroniques peut être allergique ou non allergique.
60
2.2.2.3 Les rhinites chroniques selon l’étiologie.
- Symptômes : un prurit nasal, des éternuements et une rhinorrhée claire. Ils sont
associés souvent avec des symptômes oculaires ou asthmatiques. Puis il y a une réaction
retardée comportant une obstruction nasale avec rhinorrhée postérieure permanente,
caractérisée par une apparition des mastocytes, lymphocytes et éosinophiles.(74)
61
Figure 6 : Physiopathologie rhinite allergique (75)
62
2.2.2.3.2 Rhinite non allergique
Ce sont des rhinites per annuelles dont l’évolution s’effectue par paroxysmes. Certaines
s’accompagnent de signes inflammatoires purs, appelées rhinites non allergiques à
éosinophiles (NARES).
Elles peuvent être soit une simple hypertrophie du cornet inférieur, par turgescence
permanente de la muqueuse, soit une véritable rhinite chronique bilatérale avec écoulement,
accompagnée ou entretenue par une sinusite chronique.(76)
La physiopathologie des rhinites chroniques non allergiques est mal élucidée. C’est une
pathologie très fréquente, on les qualifie souvent de rhinites vasomotrices primitives, en
rapport avec une dysrégulation neurovégétative sympathique ou parasympathique.
Elles sont aussi caractérisées particulièrement par :
- Un traitement difficile.
Exemple :
63
D’autres médicaments en cause des rhinites iatrogéniques : les antihypertenseurs (cas de la
réserpine), prise d’oestroprogestatifs (ils provoquent des rhinites hypertrophiques
obstructives) et les médicaments des troubles de l’érection.(78)
Certains aliments provoquent une libération d’histamine : la tyramine, présente dans le poisson
fermenté, dans le chocolat, dans certains vins rouges.
D’autres procèdent d’un mécanisme cholinergique comme les piments ou par irritation du nerf
trijumeau comme la moutarde, le poivre et le raifort.
2.2.2.3.7 Pathergie
C’est une rhinite chronique due à une intolérance aux conditions physiques de l’air respiré
comme l’hygrométrie, la température, l’empoussièrement, etc.
C’est une rhinite avec une rhinorrhée discontinue, associée à une sécheresse nasale, elle est
fréquente chez les personnes âgées.
Elle est souvent provoquée par une alimentation chaude. A l’examen, elle est normale ou on
retrouve une atrophie globale de la muqueuse nasale parfois croûteuse.
2.2.2.3.9 Ozène
C’est une rhinite atrophique primitive pouvant atteindre les sujets jeunes, et se traduisant par
une large vacuité des cavités nasale.
64
Exceptionnel actuellement, l’ozène était autrefois attribué à la diphtérie ou à Klebsiella ozona.
Ses atrophies, on les trouve encore après une radiothérapie ou un syndrome du nez vide.
Pour une meilleure prise en charge, les traitements doivent se faire par rapport à l’âge, au poids
du patient, à chaque forme de rhume et/ou à l’état symptomatique de chaque patient.
Nous devons savoir si la rhinite est aiguë ou chronique ? allergique ou non allergique ? le nez
est bouché ou coulant ? Telles sont les questions à poser pour un bon diagnostic et à une bonne
prise en charge.
Ci-dessous, un schéma de la prise en charge globale d’une rhinite allergique proposé par la
Haute Autorité de Santé (HAS) :
65
En cas de température supérieure à 38 °C ou de maux de tête, la prise d’un médicament contre
la fièvre et la douleur (paracétamol, aspirine, AINS…) peut se révéler suffisante pour améliorer
l’état du patient.
Nous distinguons d’une manière générale, les traitements classiques (conventionnels) et non
classiques (non conventionnels) :
Ce sont les médicaments les plus souvent prescrits par les médecins, les plus conseillés par les
pharmaciens et aussi les plus demandés par le grand public.
Elles peuvent être utilisées souvent en cas de rhinite allergique. Nous pouvons également
préparer nous-même de l’eau physiologique. Les solutions salines agissent de façon favorable
sur les membranes nasales.
Chez les nourrissons et les enfants, on peut utiliser l’accessoire mouche bébé et la solution de
lavage en unidose de préférence.(81)
Ce sont des solutions nasales antibactériennes qui permettent de désinfecter le nez. Une fois
ouvertes, elles peuvent être contaminées par des germes, l’utilisation des unidoses est
fortement recommandée. On ne doit pas les conserver au-delà de la durée du traitement.
Les solutions pour inhalation contiennent des essences végétales (eucalyptus, menthe poivrée,
camphre...) permettant de décongestionner les voies respiratoires (voir phyto-aromathérapie).
A savoir : les solutions nasales antibactériennes et les inhalations sont disponibles en pharmacie
sans ordonnance.
67
- Les solutions nasales décongestionnantes
Précaution d’emploi : leur utilisation doit se limiter à 5 à 10 jours maximum sauf avis médical
contraire, car après c’est le médicament lui-même qui provoque le rhume, et il y a installation
d’un cercle vicieux.
De plus, les pulvérisations répétées peuvent entraîner un passage plus important
du vasoconstricteur dans le sang et provoquer des palpitations, des nausées ou des maux de
tête (A éviter chez les patients ayant une hypertension).
Ces vasoconstricteurs locaux soignent efficacement les symptômes du rhume en cas de nez
bouché.
Contre-indication : ces médicaments ne doivent jamais être associés avec un autre médicament
contenant un vasoconstricteur (par voie nasale ou par voie orale) : une telle association est
inutile et dangereuse. Pour la plupart, elles ne sont plus remboursées par la Sécurité Sociale.
68
- Les solutions nasales anti-inflammatoires
Ce sont les solutions nasales contenant des corticoïdes et ayant un effet anti-inflammatoire sur
les muqueuses du nez. Le médecin peut les prescrire dans certaines formes de rhinite. Elles
sont plus efficaces quand elles sont utilisées après mouchage.(83)
Il existe aussi les médicaments par la voie orale pour ce qui ne veulent pas l’utilisation locale.
Ces médicaments contre le rhume sont proposés sous forme de comprimé ou de gélule,
souvent pour soulager les symptômes trop gênants du rhume. Ils sont disponibles en officine
sans ordonnance.
Elle est indiquée contre le nez qui coule, dans la rhinite allergique. Nous avons
les antihistaminiques (cétirizine, chlorphénamine, diphénydramine, phéniramine) qui
ont un effet asséchant sur la sécrétion du mucus ; du paracétamol ou de
l’ibuprofène pour faire baisser la fièvre et soulager les maux de tête associés au rhume.
A éviter l’utilisation d’ibuprofène en cas d’infection.
69
- Vasoconstricteur décongestionnant associé à un antihistaminique et un antipyrétique
Il est indiqué contre le nez bouché et qui coule, dans le rhinite allergique ou non
allergique.
Le vasoconstricteur décongestionnant donne la sensation de respirer plus librement,
associé ici avec un antihistaminique qui empêche l’écoulement nasal, plus un
antipyrétique contre la fièvre et les maux de tête.
• ACTIFED RHUME
• ACTIFED RHUME JOUR ET NUIT
• DOLIRHUMEPRO
• HUMEX RHUME
• DOLIRHUME comprimé
• NUROFEN RHUME
• RHINADVIL
• RHINADVILCAPS
Précaution à prendre en cas d’utilisation des tous ces produits (contenant vasoconstricteur,
antihistaminique, ibuprofène) :
• Les médicaments contenant un antihistaminique ne doivent pas être utilisés sans avis
médical préalable chez les personnes ayant un glaucome à angle fermé ou
un adénome de la prostate. Ils peuvent entraîner une somnolence gênante en cas de
conduite automobile.
70
• Les médicaments contenant de l'ibuprofène sont contre-indiqués dans différentes
situations : ulcère de l'estomac ou du duodénum, insuffisance cardiaque, insuffisance
rénale, grossesse...
Ce sont des traitements moins demandés par le grand public auprès du pharmacien et moins
indiqué par le médecin.
Parmi ces traitements non conventionnels, nous avons : les médicaments à base de soufre, les
oligoéléments (manganèse-cuivre et soufre), les médicaments de phytothérapie et les
médicaments homéopathiques. Ils sont disponibles en officine sans ordonnance.
• CORYZALIA
71
• STORINYL
Ces médicaments auraient une action protectrice sur la muqueuse nasale. Ils sont préconisés
en cas de rhinopharyngite chronique. Ils sont utilisés chez l’enfant et chez l’adulte. Ils sont
indiqués dans la rhinopharyngite de l’enfant et le rhume.(84)
Exemples (spécialités) :
• ACTISOUFRE
• DESINTEX
• SOLACY
• SULFURYL
• GRANIONS DE SOUFRE
• OLIGOSOL MANGANESE-CUIVRE
• OLIGOSTIM MANGANESE-CUIVRE
C’est le traitement d’un rhume à base de plante. Dans le chapitre 4, nous allons voir dans le
détail la prise en charge de rhinite par la phytothérapie et l’aromathérapie, avec les conseils
associés du pharmacien.
Parmi tous les médicaments cités ci-dessus, l’objectif capital est le confort du patient c’est-à-
dire veiller au traitement de la fièvre et de l'obstruction nasale puis surveiller tout risque ou
complication, surtout chez les patients à risque et fragiles.
72
Pour rappel, d’une manière générale le rhume disparait spontanément au bout de 7 à 10 jours
sans traitement.
Dans l’attente de la guérison spontanée, plusieurs solutions de confort peuvent être aussi
adoptées(85) :
On parle souvent de rhinopharyngite aiguë car les rhinites sont parfois associées à des degrés
divers : fièvre, rhinorrhée et/ou obstruction nasale, toux. La fièvre dure environ 3 jours, la
rhinorrhée un peu plus longtemps (environ 8 jours), et la toux persiste souvent au-delà de la
rhinorrhée. Normalement, la toux s'atténue puis disparaît en 2 semaines.
La rhinite et/ou la rhinopharyngite, ou rhume, est une infection virale très fréquente de l’adulte
et de l’enfant. Elle est bénigne mais très contagieuse. Le risque est la survenue de complications
infectieuses (bactériennes) que l'on doit éviter.
Il peut arriver qu’une mauvaise ou non prise en charge d’un rhume amène à une complication
aggravant la vie du patient. Le but est de soigner les symptômes pour une meilleure qualité de
vie du patient et de diminuer le risque d’aggravation comme les patients atteints de
pathologies respiratoires ou les personnes fragiles (enfants, personnes âgées, fumeurs). (86)
A savoir, lorsque la muqueuse des voies aériennes supérieures est très inflammatoire, ou les
défenses naturelles amoindries, d’autres atteintes peuvent se produire : la trachée (ou «
trachéite »), les bronches (ou « bronchite »), les sinus (ou « sinusite ») et l’oreille moyenne (ou
« otite »).
De la même façon, le rhume peut récidiver plus facilement dans ces conditions.
Chez les sujets à risque (asthmatiques, patient atteint du B.P.C.O, insuffisants respiratoires) ou
fragiles (enfants, sujets âgés, fumeurs), une surinfection bactérienne peut survenir plus
facilement. Celle-ci est le plus souvent liée à un pneumocoque.
73
- La complication le plus fréquente chez l’adulte est la sinusite.
- Et les complications les plus fréquentes chez l’enfant : otite moyenne aiguë, bronchite,
bronchiolite ou dyspnée obstructive.
En cas de complication bactérienne, le patient doit consulter au plus vite un médecin pour une
prise en charge efficace. Dans ce cas, la rhinite doit être soignée par des antibiotiques
appropriés.
- La rhinopharyngite (le rhume) est une infection presque exclusivement virale, la guérison est
spontanée et la prescription d'antibiotiques inutile. Celle-ci ne modifie pas l'évolution et ne
prévient pas la survenue des complications bactériennes possibles que sont les otites, les
bronchites, les bronchiolites et les sinusites.(87)
- L'apparition d'un écoulement nasal puriforme ou purulent est normale et non un signe de
complication.
.
- Une nouvelle consultation par un médecin est nécessaire si la fièvre se poursuit au-delà de 3
jours, si les autres symptômes persistent au-delà de 10 jours, en cas de gêne respiratoire ou
d'apparition d'une conjonctivite purulente, d'un torticolis, d'un œdème palpébral, de troubles
digestifs ou d'une éruption cutanée.
- Les AINS (chimique ou plante), qui ne réduisent pas la durée des symptômes de la
rhinopharyngite, ne sont pas indiqués. Car il y’a risque d’aggravation d’infection en cas de
complication bactérienne.
- Les vasoconstricteurs, qu'ils soient administrés par voie générale ou par voie locale, sont
contre-indiqués chez l'enfant avant 15 ans.
- Les antitussifs, les fluidifiants bronchiques et les antihistaminiques ne sont pas recommandés
dans la rhinopharyngite/rhinite.
Pour finir, nous verrons dans la troisième partie qui va suivre, la prise en charge spécifique par
la phyto-aromathérapie d’une rhinite, les huiles essentielles et les plantes qui soigne.
74
3 LES PLANTES ET HUILES ESSENTIELLES DU SPHERE
ORL ET PLUS PARTICULIEREMENT CELLE UTILISEE
CONTRE UNE RHINITE
De plus en plus, les gens se présentent au pharmacien avec une demande de traitement naturel
et non chimique. Ces patients font souvent allusion aux traitements à base de plantes et aux
huiles essentielles, ils associent cela à : non dangereux, pas d’effet secondaire, moins de
toxicité. Or cette idée est fausse.
Le pharmacien est là pour éviter tout abus et tout mésusage de médicament lié à la mauvaise
information, ce qui peut s’avérer très dangereux pour la santé humaine.
Soit lui conseiller directement un traitement au comptoir, soit l’orienter directement vers un
médecin en vue d’un diagnostic plus approfondi jugeant de l’urgence de la rhinite aux vues des
symptômes présentés par les patients.
Le diagnostic du rhume repose en général sur une observation des symptômes. L’objectif du
pharmacien et/ou du médecin est notamment d’exclure une rhinite allergique. Dans certains
cas le médecin peut utiliser un endoscope, notamment pour exclure ou confirmer des polypes
nasaux.(88)
75
3.1.1 Quelques symptômes chez l’adulte :
-Décongestionner le nez
-Eviter des éventuelles complications (Sinusite, otite moyenne aigüe, bronchite, bronchiolite
ou dyspnée obstructive)
A savoir :
Le premier réflexe à avoir est le lavage de nez à l’eau de mer. Il est obligatoire 2 ou 3 fois par
jour.
Les traitements allopathiques traditionnels jouissent d’une vraie notoriété, mais sont loin
d’être efficaces. Ils ne font qu’assécher un nez qui coule ou le décongestionner, mais les germes
restent en place et se multiplient.
76
3.2.1 Plantes du système ORL (Rhume, sinusite etc.)
Thymus sipyleus Boiss. subsp. sipyleus var. sipyleus des Lamiaceae, connu localement sous
le nom de citron parfumé au thym, qui est un taxon endémique collecté à Sivas en Anatolie,
a été étudié dans cette étude en raison de son utilisation en médecine populaire contre la
rhinosinusite. Les caractéristiques aromatiques du matériel végétal ont donné l'idée d'une
évaluation détaillée des volatils et de l'huile essentielle de celui-ci. Par conséquent, l'huile a
été obtenue par hydrodistillation de type Clevenger suivie d'analyses par chromatographie
en phase gazeuse-détecteur à ionisation de flamme (GC-FID) et chromatographie en phase
gazeuse/spectrométrie de masse (GC/MS) pour la caractérisation phytochimique. Pour
confirmer l'utilisation médicinale populaire contre la sinusite, les activités antimicrobiennes
in vitro de l'huile essentielle ont été évaluées par des méthodes de diffusion sur gélose, de
microdilution et de diffusion de vapeur contre certaines souches associées à la rhinosinusite
telles que Staphylococcus aureus, S. aureus résistant à la méthicilline (SARM), S. epidermidis,
Streptococcus pyogenes, S. pneumoniae, Pseudomonas aeruginosa, Haemophilus
influenzae et Moraxella catarrhalis. De plus, l'activité anti-inflammatoire in vitro a été
évaluée par l'effet inhibiteur de la 5-lipoxygénase (5-LOX) de l'huile essentielle par
spectrophotométrie. De plus, la composition des volatils de la phase vapeur de l'huile a été
déterminée par microextraction en phase solide de l'espace de tête (HS-SPME-GC/MS) après
15 min et 24 h conformément aux conditions de la méthode de diffusion de vapeur
antimicrobienne, respectivement. Selon les résultats analytiques, le composant principal a
été déterminé comme le thymol (66,2 %). Alors que dans la méthode HS-SPME, le p-cymène
(26,1 %) et le γ-terpinène (26 %) ont été identifiés comme les principaux composants volatils
dans les 15 minutes et le thymol (75,3 %) après 24 h, respectivement. L'activité
antibactérienne contre les pathogènes de la rhinosinusite variait entre 160 et 1250 μg/mL
de concentrations minimales inhibitrices, les meilleurs effets inhibiteurs étant observés
contre S. aureus, S. pyogenes et M. catarrhalis. L'activité anti-inflammatoire de l'huile a été
déterminée à 12,1 ± 1,8 % dans 100 μg/mL. Les résultats ont montré le potentiel
77
antimicrobien et anti-inflammatoire in vitro de l'huile également en phase vapeur contre la
sinusite soutenant l'utilisation traditionnelle.(89)
-Les parties utilisées : la feuille et la sommité fleurie, entière, séchée, renfermant de l’huile
essentielle.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des ballonnements, les
éructations ou les flatulences, digestion difficile, la toux bénigne et en gargarisme pour les maux
de gorge ou les affections de la bouche en local.
Autre utilisation locale pour le traitement de nez bouché et de rhume.
-Posologie : en infusion pendant 15 min : 10 g pour ¼ de litre d’eau à boire 2 à 4 tasses par jour
(1/2 cuillérée à café de drogue) et pour compresses ou bain de bouche, gargarisme.
-Formes galéniques utilisées : huile essentielle, teinture mère, extrait fluide glycériné miellé,
tisane, gélules (d’extrait sec, de poudre de plante et d’huile essentielle), suppositoires et eau
florales de thym.
Le thym est dispensé en officine, la feuille et les sommités fleuries sont inscrites à la
pharmacopée européenne et disposent d’une monographie de contrôle.
Le spray nasal à base de citron et de coing (LQNS) est utilisé pour traiter les symptômes du
rhume des foins et il a été démontré qu'il inhibe la libération d'histamine par les mastocytes in
vitro. Quarante-trois patients allergiques aux pollens de graminées (GPA) ont été randomisés
pour être traités soit par placebo soit par LQNS pendant une semaine, respectivement, dans
une étude croisée. Au départ et après les traitements respectifs, les patients ont été provoqués
avec des allergènes de pollen de graminées. Les paramètres de résultat étaient le débit nasal
mesuré par rhinomanométrie (primaire), un score de symptômes nasaux, l'histamine dans le
mucus nasal et la tolérance. Dans la population per protocole, le débit nasal inspiratoire absolu
10 et 20 min après la provocation était plus élevé avec le LQNS par rapport au placebo (-37 ±
87 mL/s ; p = 0,027 et -44 ± 85 mL/s ; p = 0,022). Le score des symptômes nasaux a montré une
tendance (3,3 ± 1,8 dans le groupe placebo et 2,8 ± 1,5 dans le groupe LQNS ; p = 0,070) en
faveur du LQNS ; la concentration d'histamine n'était pas significativement différente entre les
groupes. La tolérance des deux, LQNS et placebo, a été jugée très bonne. Le LQNS semble avoir
un effet anti-allergique chez les patients atteints de GPA. Copyright © 2016 John Wiley & Sons,
Ltd. (90)
78
-Les parties utilisées : la feuille, les fruits, l’écorce. Renfermant de l’huile essentielle avec une
monographie.
-Indications usuelles : indiqué principalement dans les infections du sphère ORL (rhume,
sinusites…), de la sphère uro-génitale et du sphère digestive. Le citron est riche en vitamine C,
stimule les défenses naturelles de l’organisme.(91)
-La plus connue de source de cette vitamine C est le jus de citron, pour le bon renforcement du
système immunitaire.
Le citron est dispensé en officine et dans tout commerce (les fruits, les huiles essentielles, les
tisanes).
Activités antivirales des huiles essentielles d'eucalyptus : leur efficacité comme cibles
thérapeutiques contre les virus humains (92)
Résumé
Compte tenu de la prise en charge thérapeutique limitée des maladies infectieuses causées par
des virus, comme la grippe et le SRAS-CoV-2, l'usage médical des huiles essentielles obtenues
à partir d'arbres d'eucalyptus s'est imposé comme une alternative antivirale, soit en
complément du traitement des symptômes causés par infection ou d'exercer des effets sur
d'éventuelles cibles pharmacologiques des virus. Cette revue rassemble et discute les
principales conclusions sur le rôle émergent et l'efficacité de l'huile essentielle d'eucalyptus en
tant qu'agent antiviral. Des études ont montré que l'huile essentielle d'eucalyptus et ses
principaux monoterpènes ont un énorme potentiel pour prévenir et traiter les maladies
infectieuses causées par des virus. Les principaux mécanismes moléculaires impliqués dans
l'activité antivirale sont l'inactivation directe, c'est-à-dire par la liaison directe des
monoterpènes avec des virus libres, en particulier avec des protéines virales impliquées dans
l'entrée et la pénétration de la cellule hôte, évitant ainsi l'infection virale. En outre, cette revue
aborde la co-administration d'huile essentielle et de vaccins disponibles pour augmenter la
protection contre différents virus, en plus de l'utilisation de l'huile essentielle comme
traitement complémentaire des symptômes causés par les virus, où l'huile essentielle
d'eucalyptus exerce des effets anti-inflammatoires, mucolytiques et effets spasmolytiques dans
l'atténuation des réponses inflammatoires causées par les virus, en particulier les maladies
respiratoires.
Mots clés : 1,8-cinéole ; huile essentielle d’eucalyptus ; virus de la grippe H1N1 ; SRAS-CoV-2 ;
thérapie antivirale ; virus herpès simplex.
79
L’huile essentielle (HE) d’Eucalyptus globulus est surtout connue pour ses vertus expectorantes
et mucolytiques, liées à sa forte teneur en 1,8-cinéole. Mais elle a également des propriétés
antivirales, antifongiques, insecticides et antidouleur.(93)
-La partie utilisée : la feuille, entière, séchée. Renfermant de l’huile essentielle avec une
monographie.
-Indications usuelles : indiqué principalement dans les infections du sphère ORL (rhume,
sinusites…), de la sphère uro-génitale et du sphère digestive. L’eucalyptus est un bon
décongestionnant nasal.
-Formes galéniques utilisées : teinture mère, extrait fluide glycériné miellé, huile essentielle,
tisane, gélules de poudre micronisée, pastille à sucer et suppositoires.
Echinacée (echinacea purpurea L., echinacea angustifolia DC., echinacea pallida NUTT.)(94)
L'échinacée réduit l'utilisation d'antibiotiques chez les enfants grâce à la prévention des
infections des voies respiratoires : un essai clinique randomisé, en aveugle et contrôlé :(95)
Contexte : Chez les enfants, jusqu'à 30 % des infections virales des voies respiratoires (IAR) se
transforment en complications bactériennes associées à une pneumonie, une sinusite ou une
otite moyenne et déclenchent un énorme besoin d'antibiotiques. Cette étude a examiné
l'efficacité de l'échinacée pour la prévention des IVR virales, pour la prévention des
complications bactériennes secondaires et pour la réduction des taux de prescriptions
d'antibiotiques chez les enfants.
80
Résultats : Dans l'ensemble, 429 jours de froid se sont produits dans le NITT = 103 enfants
atteints d'échinacée, contre 602 jours dans le NITT = 98 enfants avec de la vitamine C (p < 0,001,
test du chi carré). L'échinacée a prévenu 32,5 % des épisodes d'IAR, ce qui a donné un rapport
de cotes de OR = 0,52 [IC à 95 % 0,30-0,91, p = 0,021]. Six enfants (5,8 %) atteints d'échinacée
et 15 enfants (15,3 %) de vitamine C ont nécessité respectivement 6 et 24 cures
d'antibiothérapie (réduction de 76,3 %, p < 0,001). Un total de 45 et 216 jours d'antibiothérapie
ont été rapportés dans les deux groupes, respectivement (réduction de 80,2 % (p < 0,001).
Onze et 30 événements de complications d'IAR (par exemple, otite moyenne, sinusite ou
pneumonie) sont survenus avec l'échinacée et vitamine C, respectivement (p = 0,0030).
L'échinacée a prévenu de manière significative la grippe (3 vs 20 détections, p = 0,012) et les
infections à virus enveloppé (29 vs 47 détections, p = 0,0038). Enfin, 76 événements
indésirables sont survenus avec l'échinacée et 105 événements avec la vitamine C (p = 0,016),
seuls trois événements ont été rapportés possiblement liés à l'échinacée.
Conclusions : Nos résultats appuient l'utilisation de l'échinacée pour la prévention des IAG et la
réduction de l'utilisation d'antibiotiques associée chez les enfants. Enregistrement de l'essai
cliniquetrials.gov, NCT02971384, 23 novembre 2016.
-Les parties utilisées : la racine, les sommités fleuries ou la plante entière, séchées.
-Indications usuelles : indiqué principalement dans les infections du sphère ORL (rhume,
sinusites…), asthénie, prévention aux réinfections au parasite. L’échinacée a un effet
immunomodulateur dose-indépendant à faire attention.
-Formes galéniques utilisées : teinture mère, extrait fluide alcoolisé et standardisé, poudre,
suspension de plante fraîche, extrait sec et jus.
81
Feuilles et fruit de cassis (Ribes nigrum L.)
L'extrait de feuille de Ribes nigrum inhibe préférentiellement l'inflammation médiée par l'IFN-
γ dans les kératinocytes HaCaT (Experience tirée d’un article sur pubmed) (96)
Il a été démontré que les extraits de feuilles de Ribes nigrum L. (cassis), en raison de leurs
niveaux élevés de flavonols et d'anthocyanes, présentent des effets bénéfiques dans les
maladies inflammatoires. Cependant, alors que leur utilisation traditionnelle a été étudiée et
validée dans plusieurs modèles d'inflammation et de stress oxydatif, l'impact possible sur les
troubles cutanés est encore largement méconnu. Le but de ce travail était d'élucider les effets
de l'extrait de feuille de R. nigrum (RNLE) sur les médiateurs inflammatoires dérivés des
kératinocytes, induits par un milieu de cytokines Th1 ou Th2. Les cellules HaCaT ont été
provoquées par le TNF-α, seul ou en combinaison avec les cytokines costimulatrices IFN-γ ou
IL-4, et la libération de cytokines pro-inflammatoires et de médiateurs (IL-8, IL-6, s-ICAM-1 et
TSLP) a été évalué. Les résultats ont montré que RNLE interfère préférentiellement avec la
signalisation IFN-γ, ne démontrant qu'une activité négligeable sur TNF-α ou IL-4. Cet effet a été
attribué aux flavonols, qui pourraient également expliquer la capacité du RNLE à altérer la
libération de TSLP induite par le TNF-α/IL-4 d'une manière indépendante de l'AMPc. Ces
résultats suggèrent que la RNLE pourrait avoir un effet antiallergique médié dans les
kératinocytes via des mécanismes au-delà de l'implication de l'histamine. En conclusion, la
découverte de l'activité préférentielle du RNLE contre l'inflammation médiée par l'IFN-γ
suggère une sélectivité potentielle contre la réponse de type Th1 et l'utilisation possible dans
les maladies inflammatoires Th1.
-Les parties utilisées : la feuille, les bourgeons et les fruits. Les bourgeons renfermant de l’huile
essentielle avec une monographie.
-Indications usuelles : indiquée principalement dans les infections du sphère ORL (rhume,
sinusites…), de la sphère uro-génitale et du sphère digestive. Le cassis contient aussi la vitamine
C
-Posologie : en infusion ou en décoction tisane feuille ou fruit pendant 15 minutes dans l’eau.
Le cassis est dispensé en officine, les feuilles et les fruits sont inscrites à la pharmacopée
européenne et disposent d’une monographie de contrôle.
82
La guimauve ou mauve blanche (Althaea officinalis L.) :
Introduction : La plante médicinale guimauve Althaea officinalis L. (A. officinalis), est utilisée
pour le traitement de la toux depuis des siècles. L'application d'extraits médicinaux de racines
de guimauve montre des effets immédiats comme un film protecteur sur la muqueuse
enflammée. Parce que la couche apaisante réduit l'irritation du système muqueux, une
régénération plus rapide est soutenue par les mécanismes de défense nécessaires pour
protéger les voies respiratoires des dommages environnementaux. Les macrophages (MΦ), qui
appartiennent à un groupe de cellules défensives polyvalentes, constituent la première ligne
de défense contre les pathogènes invasifs muqueux. La présente étude a été réalisée pour
déterminer si le médicament à base de plantes a des effets anti-inflammatoires ou anti-
oxydants sur les Macrophage activés pro-inflammatoires ou après l'induction d'un stress
oxydatif. Une attention particulière doit être portée pour élucider les effets d'Althaea officinalis
sur le mécanisme de défense intracellulaire ainsi que sur la capacité migratoire des
Macrophage.
Conclusion : Les présentes investigations in vitro indiquent des effets protecteurs, c'est-à-dire
anti-oxydants et anti-inflammatoires de REAo et de Phytohustil®, améliorant en outre la
capacité migratoire de Macrophage. Ces effets anti-inflammatoires étaient similaires ou même
meilleurs que le diclofénac. Ainsi, nos données confirment et peuvent expliquer l'effet positif
du Phytohustil® observé chez les patients lors de la thérapie des muqueuses buccales
enflammées ou du traitement de la toux.
83
-La partie utilisée : la racine séchée.
-Indications usuelles : indiquée principalement dans les infections du sphère ORL (rhume,
sinusites. …).
La racine de guimauve est très riche en mucilages, des substances qui calment l’inflammation
et aident à la cicatrisation.
84
-La partie utilisée : les rhizomes séchés renfermant de l’huile essentielle avec une monographie.
-Indications usuelles : indiqué principalement dans les infections du sphère ORL (rhume,
sinusites…), de la sphère uro-génitale et du sphère digestive. Le gingembre est un
décongestionnant important.
-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. Le gingembre serait abortif, contre-
indiqué pour la grossesse ou l’allaitement.
Le gingembre est dispensé en officine et dans tout commerce, les rhizomes sont inscrits à la
pharmacopée européenne et disposent d’une monographie de contrôle.
85
de nombreux avantages, par rapport aux composés polyphénoliques synthétiques ou aux
extraits végétaux, tels que la solubilité dans l'eau et une faible toxicité.
-Indications usuelles : indiqué principalement dans les infections du sphère ORL (rhume,
sinusites…), de la sphère uro-génitale et du sphère digestive. La ronce contient également de
vitamines C et renferme de propriétés anti-inflammatoires.
-Posologie : en infusion ou en décoction tisane (feuilles) pendant 15 minutes dans 250 ml d’eau
ou Fruit mûre comestible.
86
-La parties utilisée : les feuilles renferment de l’huile essentielle.
-Indications usuelles : indiqué principalement dans les infections du sphère ORL (rhume,
sinusites. …). Le lierre terrestre contient un taux élevé de vitamine C et elle renferme les
propriétés anti-inflammatoires et expectorantes importantes.
-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. Déconseillé chez l’enfant de moins de
12 ans, chez la femme enceinte et qui allaite.
Un examen des propriétés antivirales des produits de sureau noir (Sambucus nigra L.) article
pubmed (101) :
Le sureau noir (Sambucus nigra L.) a une longue histoire ethnobotanique dans de nombreuses
cultures disparates comme traitement de l'infection virale et est actuellement l'une des plantes
médicinales les plus utilisées dans le monde. Jusqu'à récemment, cependant, des recherches
scientifiques substantielles concernant ses propriétés antivirales faisaient défaut. Ici, nous
évaluons l'état de la recherche scientifique actuelle concernant l'utilisation de l'extrait de
sureau et des produits apparentés comme antiviraux, en particulier dans le traitement de la
grippe, ainsi que leurs impacts sur la sécurité et la santé en tant que compléments alimentaires.
Bien que l'étendue des effets antiviraux de l'aîné noir ne soit pas bien connue, des propriétés
antivirales et antimicrobiennes ont été démontrées dans ces extraits, et la sécurité de l'aîné
noir est reflétée par l'approbation de la Food and Drug Administration des États-Unis comme
généralement reconnue comme sûre. Un déficit d'études comparant ces produits de S. nigra
et des médicaments antiviraux standard rend actuellement impossibles des recommandations
éclairées et détaillées pour l'utilisation d'extraits de S. nigra dans des applications médicales.
-Les parties utilisées : les fleurs séchées, les fruits matures en automne et les écorces de tiges.
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination urinaires
et digestive, pour prévenir et soigner certains rhumes, pour favoriser l’élimination rénale d’eau
et comme adjuvant des régimes amaigrissants.
Effet laxatif léger pour les fruits.
87
Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques recommandées ; à forte dose le sureau
est laxatif.
Les fleurs et les fruits sont dispensés en officine et dans tout commerce alors que les écorces
de tige sont uniquement dispensées en officine ; ils sont inscrits à la pharmacopée française,
seules les fleurs sont inscrites à la pharmacopée européenne et dispose d’une monographie de
contrôle (102)
Attention à ne pas confondre avec le sureau hyèble (Sambucus ebulus), grande plante herbacée
dont les fruits contenant de baies noirâtres disposées en grappe dressée, sont toxiques
Primevère officinale (Primula eliator L., Primula veris L., Primula vulgaris L.) :
Efficacité clinique d'un extrait sec de cinq plantes médicinales (BNO) dans la rhinosinusite virale
aiguë (Etude extrait dans un article sur pubmed) (103) :
Objectif : Une combinaison de médicaments à base de plantes (extrait sec BNO 1016) a été
évaluée pour son efficacité et sa tolérabilité chez les patients atteints de rhinosinusite virale
aiguë.
Méthodologie : Dans cet essai contrôlé randomisé, des patients présentant des symptômes
d'une durée allant jusqu'à 3 jours, des douleurs faciales légères à modérées et un score de
symptôme majeur (MSS) compris entre 8 et 12 ont été traités pendant 15 jours avec du BNO
1016 ou un placebo (comprimés enrobés administrés par voie orale). Le critère de jugement
principal était le MSS moyen à la fin du traitement. Les critères de jugement secondaires
comprenaient la réponse au traitement et les modifications des sinus paranasaux évaluées par
échographie.
Conclusion : L'extrait sec de plantes médicinales BNO 1016 est efficace et bien toléré chez les
patients atteints de rhinosinusite virale aiguë.
88
-Les parties utilisées : les racines et les fleurs séchées. La poudre de primevère est obtenue par
séchage des racines et des fleurs, suivi de leur broyage.
On utilise cette poudre telle quelle (forme galénique présentée en gélules et en tisanes) ou
pour obtenir un extrait liquide ou une teinture.(104)
-Indications usuelles : indiqué principalement dans les infections de la sphère ORL (rhume,
sinusites. …). La Primevère officinale renferme des propriétés anti-inflammatoires et
expectorantes importantes.
-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. Contre-indiqué chez l’enfant de moins
de 4 ans, et déconseillé chez la femme enceinte et qui allaite
89
-Les parties utilisées : les feuilles et les fleurs.
-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. Attention : les fruits du chèvrefeuille
sont toxiques.
Contexte : Cet essai clinique randomisé a été conçu pour évaluer l'efficacité et l'innocuité de
Tavipec® (Spicae aetheroleum), un phytomédicament obtenu par distillation à la vapeur des
sommités fleuries de Lavandula latifolia, par rapport à un placebo chez des patients adultes
souffrant de rhinosinusite virale aiguë.
Méthodologie : Des patients atteints de rhinosinusite virale aiguë ont été assignés au hasard à
un traitement avec 2 gélules de Tavipec® 150 mg ou un placebo trois fois par jour sur une
période de 7 jours dans une conception en double aveugle et en groupes parallèles. Aucun
traitement supplémentaire n'a été admis. Les critères d'évaluation de l'efficacité comprenaient
l'amélioration des principaux symptômes de la rhinosinusite selon le Major Symptom Score
(MSS) et le Sino-Nasal Outcome Test (SNOT-22) ainsi que la qualité de vie (QoL) selon l'échelle
d'évaluation globale, évaluée au départ, le jour 5 et jour 8, respectivement.
Résultats : 288 patients ont été recrutés et randomisés pour recevoir le traitement. Au jour 8,
les patients du groupe Tavipec® présentaient un MSS significativement plus faible par rapport
au placebo et l'impact des symptômes de rhinosinusite sur la qualité de vie était
significativement réduit. Une proportion significativement plus élevée de patients traités par
Tavipec® a présenté une modification du score SNOT-22 supérieure ou égale à 10 points au
jour 5 ou au jour 8. Aucun nouveau signal de sécurité n'a été identifié.
90
-Les parties utilisées : Les fleurs séchées, renfermant de l’huile essentielle avec une
monographie.
-Indications usuelles : indiqué principalement dans les infections de la sphère ORL (rhume,
sinusites…), de la sphère uro-génitale et du sphère digestive. L’eucalyptus est un bon
décongestionnant nasal.
-Formes galéniques utilisées : teinture mère, extrait fluide glycériné miellé, huile essentielle,
tisane, gélules de poudre micronisée.
91
3.2.2 Quelques plantes médicinales ayant un effet thérapeutique contre le
rhume, utilisées en officine(107)
– L’Eucalyptus cité plus haut, est utilisé principalement sous forme d’huile essentielle pour en
faire des inhalations. A éviter chez l’adulte en cas d’antécédents convulsifs
– Thym cité plus haut, est utilisé principalement sous forme d’huile essentielle par exemple
pour en faire des inhalations.
–Sureau (fleur), est utilisé principalement sous forme de tisane (par ex. chez les enfants) ou
chez l’adulte dans des formes plus efficaces comme la teinture mère ou encore en gélule.
92
3.2.3 Quelques huiles essentielles ayant un effet thérapeutique contre le
rhume, utilisées en officine
Le nez bouché, le nez qui coule et l’éternuement, fatigue, maux de tête, frisson et un peu de
fièvre, perte d’appétit …
Voici les symptômes exprimés souvent par les patients au comptoir, qui peuvent être traités
par ces huiles essentielles (110):
Prendre 1 ou 2 gouttes pures ; à verser sur un mouchoir et à respirer et/ou masser la face
interne des poignets ou la plante des pieds, à appliquer matin, midi et soir pendant au moins 5
jours. Elle est utilisée aussi en inhalation, 5 gouttes mélangées dans un inhalateur rempli d’eau
frémissante à respirer ou encore dans un bain chaud.
Prendre 1 ou 2 gouttes pures. Versez sur un mouchoir et respirez et/ou massez la face interne
des poignets et la plante des pieds, matin, midi et soir.
93
- HE d’eucalyptus mentholé ou radié : 20 gouttes en expectoration.
- Boire beaucoup d’eau, plus d’1 litre par jour, sous forme de jus de fruits, de tisane ou de thé
de préférence.
- Dormir suffisamment (le repos augmente les défenses immunitaires). Ne pas dormir assez
augmente de quatre fois le risque de s’enrhumer.
- Faire des inhalations de vapeurs chaudes (avec ou sans huiles essentielles), par exemple à
base de thym.
- Parfois dans un rhume la muqueuse est très sèche, n’hésitez pas à appliquer une pommade
nasale réhydratante (différentes pommades nasales en vente en pharmacie).
94
3.4 Les bons conseils préventifs du pharmacien
La plupart des rhumes, des refroidissements et des grippes se répandent par un contact direct.
Par exemple, une personne qui est malade et qui se mouche aura des virus sur ses mains, ces
derniers pourront se déposer sur un téléphone, un clavier ou une vitre.
Les germes peuvent vivre des heures. Donc il faut se laver les mains souvent. S’il n’y a pas de
possibilité de se laver les mains, frottez-vous les mains, de cette façon les germes se détruisent
également, faites-le très fort et pendant 1 minute au moins.
Comme mentionné précédemment les germes restent sur les mains. Il est vivement conseillé
de s’essuyer le nez avec un mouchoir, d’éternuer ou de tousser dans un mouchoir, c’est un bon
moyen d’éloigner les germes.
Les virus de la grippe, du rhume et des refroidissements s’introduisent dans votre organisme
par l’intermédiaire des yeux, du nez et de la bouche.
En touchant ces parties la plupart des gens, et notamment les enfants, transmettent ces germes
à leur entourage.
L’eau nettoie votre organisme ! Cet adage est vrai, en effet, boire beaucoup (1.5 litre par jour)
permet d’éliminer les poisons, bactéries et autres virus et vous réhydrate. On peut considérer
qu’avec de l’eau, on dilue les germes et cela permet une élimination plus rapide.
5. Faites un sauna
Les recherches ne sont pas encore très claires. Cependant on pense que deux saunas par
semaine réduiraient de moitié la probabilité de contracter un refroidissement (y compris le
rhume) ou une grippe
Une théorie serait qu’avec un sauna on inhale de l’air chaud à plus de 80°C, cette haute
température tuerait les virus.
95
6. Respirez de l’air frais
Cela peut paraître paradoxal mais l’air frais permet d’améliorer la résistance au froid. Surtout
en hiver avec le chauffage, l’organisme se trouve alors vulnérable lorsqu’il est au froid.
Faites de l’exercice (sport ou marche), car cela aide à développer le système immunitaire (le
système de défense) et à être plus résistant, le corps va donc lutter plus efficacement contre
les agresseurs (virus et bactéries).
Dans les fruits et légumes on trouve des molécules naturelles, les “phytos”. Les “phytos” sont
par exemple les vitamines ou les carotènes. Ces derniers contribuent à renforcer les défenses
du corps humain.
Des études ont montré que manger un yaourt une fois par jour peut réduire de 25% la
probabilité d’avoir un refroidissement ou un rhume. On pense que les bactéries présentes dans
le yaourt pourraient stimuler le système immunitaire (de défense).
En fumant on paralyse les cils du nez. Moins de germes sont retenus et le corps s’en trouve
alors fragilisé. Les experts pensent que fumer une cigarette pourrait paralyser les cils pendant
30 à 40 minutes.
Une consommation importante d’alcool détruit le foie qui est l’un des principaux organes de
purification des germes. De plus l’alcool provoque une déshydratation du corps ce qui est
contraire à la prévention et au traitement d’une grippe.
La relaxation est très importante. Des études ont montré qu’en se relaxant on peut activer le
système immunitaire à la demande. En fait vos interleukines, molécules importantes dans le
système de défense contre les virus de la grippe et des refroidissements, augmentent dans la
circulation sanguine. Vous augmentez alors vos défenses.
96
13. Hydratez vos muqueuses nasales
Maintenez vos muqueuses nasales le plus hydraté possible, utilisez par exemple de l’eau
physiologique ou utilisez un humidificateur dans votre chambre à coucher.
97
CONCLUSION
Depuis la nuit de temps, l’usage des plantes aromatiques et leurs huiles essentielles ont eu une
utilisation de premier plan dans la prophylaxie et le traitement de plusieurs pathologies.
L’usage des plantes et leurs huiles essentielles est courant dans de nombreux domaines comme
la cosmétique, la parfumerie, l’alimentaire ou la thérapeutique et de plus en plus de produits
pharmaceutiques assimilent des huiles essentielles dans leur combinaison.
L’aspiration d’user des produits « plus naturel » se fait percevoir dans la population.
C’est ainsi que plusieurs recherches ont été menées dans les laboratoires pour trouver des
compléments à l’allopathie traditionnelle.
Comme dirait Paracelse : « Tout est poison et rien n’est sans poison ; la dose seule fait que
quelque chose n’est pas poison » donc il faut faire très attention à la dose d’un produit naturel,
pour qu’il ne soit pas nocif.
Et surtout le pharmacien doit veiller sur les mauvaises utilisations de tous les produits de santé
y compris les plantes et leurs huiles essentielles.
Certaines sont considérées comme des produits nocifs sous certaine condition et sont soumises
à une limitation de vente.
L’erreur étant que les individus incorporent le terme « naturel » à « sans nocivité », cela permet
de rappeler le rôle prépondérant du conseil du pharmacien lors de la présentation des patients
au comptoir de l’officine.
De par sa place et son importance dans la santé publique, en tant que cadre de santé, le
pharmacien d’officine se doit d’être attentif, de guider et d’éduquer les patients en donnant
des instructions et des conseils appropriés à toute personne, le besoin sentant.
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RESUME DE LA THESE.
Pour finir, le patient doit faire très attention lors d’utilisation de tout produit naturel.
PROPOSITION DE MOTS-CLES :
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