Vous êtes sur la page 1sur 108

Phytothérapie et aromathérapie : les conseils et rôle du

pharmacien d’officine dans la prise en charge d’une


rhinite
Junior Kamba

To cite this version:


Junior Kamba. Phytothérapie et aromathérapie : les conseils et rôle du pharmacien d’officine dans la
prise en charge d’une rhinite. Sciences pharmaceutiques. 2023. �dumas-04152179�

HAL Id: dumas-04152179


https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-04152179
Submitted on 5 Jul 2023

HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est


archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents
entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de
teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires
abroad, or from public or private research centers. publics ou privés.

Distributed under a Creative Commons Attribution - NonCommercial - ShareAlike 4.0 International


License
UNIVERSITE DE MONTPELLIER
UFR des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques

Thèse

Présentée à la Faculté de Pharmacie de Montpellier


en vue d'obtenir
le Diplôme d'Etat de Docteur en Pharmacie

par

Junior KAMBA

Soutenue le 15 février 2023

Président Mme Milhau Jacqueline Professeur des Universités

Assesseurs Mme Marion Chantal Docteur es. Sciences Pharmaceutiques


Mme Knani Dora Docteur en Pharmacie
Mme Bouricha Fadhila Docteur en Pharmacie
REMERCIEMENTS

Je voudrais ici remercier Madame Jacqueline MILHAU et Madame Chantal MARION


Président du Jury et directrice de ma thèse, qui ont
accepté de me suivre dans le choix de mon sujet, et qui ont pris le temps d’étudier mon travail
et de me conseiller.

Merci à Dora Knani et Fadhila Bouricha, deux pharmaciens qui me font


le grand honneur d’être présentes au jury de ma soutenance.

Merci à Karim Tahraoui et Muhammet Aydemir pharmaciens titulaires pour votre sympathie,
aide et accompagnement dans cette dernière ligne droite, ça n’a pas été facile mais on y est.
Tout ceci grâce à vous, merci beaucoup.

Merci à toutes l’équipe du Grand Mail pour vos soutiens, Emma, Gizem, Fadime, Hourya,
Meluda, Mariam, Sandrine et Laurence

Mes remerciements vont à l’égard de François et Nathalie Duclos mon tonton et ma tantine
qui m’ont soutenu et aidé tout au long de mes études sur tous les plans tant moral, intellectuel,
physique et financier. Sans vous, je ne serais pas arrivé au bout.

Merci à Christiane Legrand une grand-mère et une mère qui m’a soutenu pendant toutes mes
années de difficultés

Merci à mon oncle Munongo pour les encouragements que vous n’avez cessé de me donner

Merci à Danielson mon meilleur ami que je compte parmi mes frères, qui va finalement être
content de voir enfin ma soutenance

Merci à ma femme Aicha Mengola Mputu Kamba du soutien moral, spirituel et physique que
tu n’as cessé de m’apporter.

Cette thèse n’est pas seulement le fruit d’un travail de plusieurs années. Elle
représente pour moi la dernière étape de mon cursus, et la fin de ma vie d’étudiant. Ce furent
six années très riches.
Merci également à l’ensemble des professeurs qui m’ont enseigné le métier de pharmacien.
INTRODUCTION___________________________________________________ 10

1 GENERALITE SUR LA PHYTOTHERAPIE-AROMATHERAPIE ____________ 12

1.1 La phytothérapie ____________________________________________ 12

1.1.1 Définition : ______________________________________________ 12

1.1.2 Types de phytothérapie existants ____________________________ 13

1.1.3 Effets thérapeutiques et plantes associées _____________________ 13

1.1.3.1 Les plantes de l’inflammation et de la douleur : ______________ 13

1.1.3.2 Les plantes de l’insomnie, de l’anxiété, de la nervosité et de la


dépression __________________________________________________ 17

1.1.3.3 Les plantes stimulantes du système nerveux ________________ 21

1.1.3.4 Les plantes des reins __________________________________ 25

1.1.3.5 Les plantes du foie et de la vésicule biliaire _________________ 30

1.1.3.6 Les plantes du système digestif __________________________ 33

1.2 Aromathérapie (Huiles essentielles) ________________________________ 45

1.2.1 Définition : ______________________________________________ 45

1.2.2 Utilisations et acteurs principaux d’aromathérapie _______________ 46

1.2.2.1 Le pharmacien : ______________________________________ 46

1.2.2.2 Le patient : __________________________________________ 47

1.2.3 Méthode d’extraction utilisé pour les H.E ______________________ 47

1.2.3.1 Distillation à la vapeur d’eau_____________________________ 47

1.2.3.2 Extraction par les solvants et par les graisses : ______________ 48

1.2.3.3 L’expression à froid ___________________________________ 49

1.2.3.4 L’extraction au CO2 supercritique _________________________ 52

1.2.3.5 L’extraction par micro-onde _____________________________ 52

1.2.4 La place des huiles essentielles sur la santé des malades _________ 53

1.2.5 Les différentes propriétés que renferment les huiles essentielles. ___ 54

1.2.6 Les modes d’utilisation des huiles essentielles : _________________ 56


1.2.7 Précaution d’emploi ______________________________________ 56

2 RHINITES : GENERALITE, PHYSIOPATHOLOGIE ET TRAITEMENTS ______ 58

2.1 Généralité sur les rhinites _____________________________________ 58

2.1.1 Définition d’une rhinite ____________________________________ 58

2.1.2 Physiopathologie_________________________________________ 58

2.2 Différentes formes de rhinites __________________________________ 59

2.2.1 La rhinite aiguë (appelé aussi rhume banal) ____________________ 59

2.2.1.1 Définition : __________________________________________ 59

2.2.1.2 Physiopathologie : ____________________________________ 59

2.2.1.3 Symptomatologie : ____________________________________ 59

2.2.1.4 Prise en charge : _____________________________________ 59

2.2.2 La rhinite chronique ______________________________________ 60

2.2.2.1 Définition : __________________________________________ 60

2.2.2.2 Diagnostic et symptomatologie :__________________________ 60

2.2.2.3 Les rhinites chroniques selon l’étiologie. ___________________ 61

2.3 Prise en charge globale d’une rhinite (prévention, traitement et conseils) _ 65

2.3.1 Les traitements conventionnels______________________________ 66

2.3.1.1 Les médicaments à application et action locale ______________ 66

2.3.1.2 Les médicaments par la voie orale à action systémique _______ 69

2.3.2 Les traitements non conventionnels __________________________ 71

2.3.2.1 Les médicaments homéopathiques contre le rhume. __________ 71

2.3.2.2 Les Médicaments à base de soufre contre le rhume __________ 72

2.3.2.3 Les oligoéléments utilisés contre le rhume __________________ 72

2.3.2.4 La phytothérapie contre le rhume. ________________________ 72

2.4 Les complications de rhinites/rhinopharyngites _____________________ 73

3 LES PLANTES ET HUILES ESSENTIELLES DU SPHERE ORL ET PLUS


PARTICULIEREMENT CELLE UTILISEE CONTRE UNE RHINITE _____________ 75
3.1 Diagnostic en officine ________________________________________ 75

3.1.1 Quelques symptômes chez l’adulte : _________________________ 76

3.1.2 Quelques symptômes chez l’enfant : _________________________ 76

3.2 Traitement avec les plantes et huiles essentielles (naturel) ___________ 76

3.2.1 Plantes du système ORL (Rhume, sinusite etc.) _________________ 77

3.2.2 Quelques plantes médicinales ayant un effet thérapeutique contre le


rhume, utilisées en officine(106) ___________________________________ 92

3.2.3 Quelques huiles essentielles ayant un effet thérapeutique contre le


rhume, utilisées en officine _______________________________________ 93

3.3 Les bons conseils thérapeutiques du pharmacien ___________________ 94

3.4 Les bons conseils préventifs du pharmacien _______________________ 95

CONCLUSION ____________________________________________________ 98
Liste des abréviations

C.senna : Cassia senna


R.palmatum : Rheum palmatum
P.indica : Plantago indica
F.serratus : Fucus serratus
M.arvensis, M.spicata : Mentha arvensis, Mentha spicata
G.inflata, G.uralnsis : Glycyrrhiza inflata, Glycyrrhiza uralnsis
P.veris, P.vulgaris : Primula veris, Primula vulgaris
H.zeyheri : Harpagophytum zeyheri
S.purpurea, S.daphonoide, S.fragilis : Salix purpurea, Salix daphonoide, Salix fragilis
B : Betula
C : Cola
P : Pression
T : Température
°C : degré Celsius
Kg : Kilogramme
CO2 : Dioxyde de carbone
D.U : Diplôme universitaire
AFNOR : Association Française de Norme-ISO
Covid-19 : Corona Virus disease 2019 (Maladie à coronavirus 2019)
H.E : Huile essentielle
AINS : Anti-inflammatoire non stéroïdien
RGO : Régurgitation gastro-œsophagienne
ORL : Oto-Rhino-Larynx
OMS : Organisation mondiale de la santé
RPA : Rhinopharyngite aiguë.
AMM : Autorisation de mise sur le marché

B.P.C.O : Bronchopneumopathie chronique obstructive


NARES : Rhinite non allergique à éosinophile
HAS : Haute Autorité de Santé
ANSM : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
GLOSSAIRE

- Hydrolathérapie : la thérapie par les hydrolats aromatiques. Et Les hydrolats sont les Eaux
florales (Solution aqueuse).
- Totum : C’est l'ensemble des molécules actives et utiles de la plante.
- Décoction : C’est une méthode d'extraction des principes actifs et/ou des arômes d'une
préparation généralement végétale par dissolution dans l'eau en ébullition.
- Infusion : Elle consiste à faire bouillir de l'eau avant de la verser sur la plante, puis de
laisser la plante dans cette eau quelques minutes, ce qui fait la différence avec la
décoction.
INTRODUCTION

Dans la plupart des cas, dès qu’un patient se présente en officine pour un conseil sur les
rhinites, le plus souvent d’une manière spontanée, nous nous orientons vers le traitement
classique ou conventionnel. Parfois les patients eux-mêmes demandent des médicaments
classiques liés à une utilisation ancienne.

Mais de plus en plus à l’heure actuelle, nous assistons à une demande orientée vers les
traitements plus naturels. Et le bienfait de ces traitements naturels, contrairement aux
traitements classiques minimise voire exclut l’aggravation ou l’exacerbation des effets
indésirables. C’est le cas de patients hypertendus qui s’exposent au risque d’aggravation, en
utilisant les produits contenant des vasoconstricteurs type pseudoéphédrine
(décongestionnant nasal et hypertenseur) et qui s’exposent aussi à un risque d’effets
indésirables dont certains sont rares mais très graves, tels que des infarctus du myocarde ou
des accidents vasculaires cérébraux.

Cependant, il faut rester vigilant quant à l’utilisation de la phytothérapie et l’aromathérapie car


il y a une fausse image d’innocuité pour le grand public. Certaines plantes utilisées en
phytothérapie sont toxiques ou peuvent le devenir par surdosage.
Tout dépend de la dose, et c’est là l’importance du pharmacien en officine de permettre la
bonne prise en charge de patients pour une meilleure utilisation des plantes et des huiles
essentielles en produisant ses bons conseils.
L’inflammation de la muqueuse et la congestion nasale sont des affections qui touchent
souvent la population, qui les amènent en officine, avant de voir un médecin.

Il existe une large classe de plantes qui ont une bonne efficacité pour le traitement des rhinites.
Elles sont utilisées sous plusieurs formes d’application : soit en tisane, soit en inhalation ou
directement en application locale. Il existe certaines plantes à action anti-inflammatoire à éviter
en cas d’infection virale car elles risquent de provoquer une immunodépression et une
exacerbation de l’infection.

Selon l’article publié le 17 décembre 2021 par l’ANSM « Ces dernières années, une diminution
importante des ventes de ces médicaments a été observée. Ainsi, entre l’hiver 2016-2017 et
l’hiver 2019-2020, les ventes des spécialités indiquées dans le rhume par voie orale avec
vasoconstricteur ont chuté de 46 %, passant de 7,5 millions de boîtes vendues à 4 millions. Si
on s’attache aux ventes de l’hiver 2016-2017 et à celles de l’hiver dernier (hiver 2020-2021) la
diminution est encore plus importante, avec une chute de 80% pour les vasoconstricteurs oraux
et de 72% pour ceux de la voie nasale.

10
Cette diminution est toutefois à relativiser du fait du contexte sanitaire qui a fortement limité
la diffusion des virus de l’hiver durant cette période.

Dans les lignes qui vont suivre, nous verrons en premier lieu, les plantes et les huiles essentielles
(H.E) utilisées dans les différentes maladies et symptômes chez l’homme, la liste n’est pas
exhaustive car il existe une multitude des plantes qu’on ne pourra pas toutes citer.
Et dans un second temps, nous verrons les généralités, la physiopathologie et les traitements
d’une manière générale des rhinites.
Et en point trois pour finir, nous verrons les plantes et les huiles essentielles utilisées
précisément en officine contre les infections O.R.L (rhinite, otite, infection dentaire…) d’une
manière globale, et sur la rhinite d’une manière approfondie (nous verrons sa prise en charge
et les conseils associés).

11
1 GENERALITE SUR LA PHYTOTHERAPIE-
AROMATHERAPIE

1.1 La phytothérapie

Crédit photo : Doctissimo ; phytothérapie : définition, principes, indications(1)

1.1.1 Définition :

Le terme phytothérapie provient du grec phyton (« plante ») et therapia (« traitement »).


Elle se définit comme l’utilisation des plantes pour soigner les maladies.(2). A savoir, bien que
certaines personnes confondent la phytothérapie avec l’homéopathie qui sont deux approches
très différentes de la thérapie. La phytothérapie existe depuis l’existence de l’être humain,
l’Homme l’a toujours utilisées pour s’alimenter, dans un premier temps, et pour se soigner
empiriquement, ensuite.
L’homéopathie a été mise en place par l’allemand Hahnemann, il y a environ trois siècles, vers
1796 et elle utilise le règne tant animal que minéral ou végétal.(3)
La phytothérapie, c’est aussi un traitement des maladies par les plantes sous différentes
formes, à dose pondérale. Le pharmacien peut conseiller la prise de plante directe comme
aliment (Céleri, radis noir, chou, menthe, ail …) ou comme plante médicinale dans son
ensemble (totum de plante, poudre de racine)(4)
Elle permet de soigner la cause d’une maladie et ses symptômes en agissant sur le terrain. Elle
est parfaitement efficace pour soigner la plupart des affections bénignes (Rhinites, crampes…)

12
1.1.2 Types de phytothérapie existants

Il existe deux types de phytothérapie :

- Une basée sur la pratique ancienne respectant la tradition de l’utilisation des plantes
selon les vertus découvertes empiriquement. Selon l’OMS, elle est connue sous le nom
de médecine traditionnelle utilisée dans certains pays en voie de développement. Il y a
ici une absence d’étude clinique donc qualifiée d’une médecine non conventionnelle.

- Une autre basée sur les avancées scientifiques qui consiste à identifier puis standardiser
les extraits actifs. Ces phytomédicaments sont soumis à l’autorisation de mise sur le
marché (AMM). C’est de la médecine conventionnelle.(2,5)

1.1.3 Effets thérapeutiques et plantes associées

Il existe plusieurs plantes avec des propriétés thérapeutiques différentes, dont celles pour
soigner une rhinite. Les plantes citées ci-dessous sont classées en fonction de leur indication
thérapeutique majeure, mais chacune d’elle possède plusieurs propriétés médicinales
reconnues ou démontrées.
Les doses proposées sont celles pour des adultes pesants entre 60 et 80 kg. Pour les enfants on
diminue par rapport au poids de chacun : 1/3 de dose pour les enfants pesant de 15 à 30 kg, ½
de dose pour un enfant de 30 à 40 kg et 2/3 de dose de 40 à 60 kg.(6)

Nous distinguons :

1.1.3.1 Les plantes de l’inflammation et de la douleur :

Harpagophyton (Harpagophytum procumbens DC., Harpagophytum zyheri DC.) (7):

-Les parties utilisées : les racines secondaires, séchés et découpées en rouelles, renfermant au
minimum 1,2 % d’harpagoside.

-Indications usuelles : Douleur articulaire mineure, douleur arthrosique, traitement de


l’arthrite, lombalgie (avec une activité analgésique faible), utiliser comme stimulant de l’appétit
en Allemagne.(8)

-Posologie : En décoction pendant 15 minutes, 2.5 à 5 g des parties utilisées de la plante pour
respectivement ¼ à ½ litre d’eau. A boire dans la journée, aucune précaution d’emploi aux
doses thérapeutiques préconisées. Les racines sont indiquées par la voie orale et en usage
externe pour certaines douleurs articulaires.

13
Elle est dispensée en officine, ses racines sont inscrites à la pharmacopée européenne et
disposent d’une monographie de contrôle.

Reine-des-prés (Filipendula ulmaria L.) (9):

-Les parties utilisées : les sommités de fleuries et les fleurs

-Indications usuelles : Douleurs articulaires mineures et dentaires, les céphalées, l’état grippal
et fébrile, favorise les fonctions d’élimination urinaire et digestive ainsi que l’élimination rénale
d’eau

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes, 5 à 10 g des parties utilisées de la plante pour


respectivement ¼ à ½ litre d’eau. A boire dans la journée, aucune précaution d’emploi aux
doses thérapeutiques recommandées. Les personnes allergiques à l’aspirine doivent éviter
cette plante.(10)

Elle est dispensée en officine, les sommités fleuries sont inscrites à la pharmacopée
européenne et disposent d’une monographie de contrôle.

Saule (Salix alba L., Salix purpurea L., Salix daphnoides L., Salix fragilis L.) (11):

-La partie utilisée : l’écorce des tiges contenant au minimum 1,5 % de dérivés salicylés.

-Indications usuelles : Douleurs articulaires mineures et dentaires, les céphalées, l’état grippal
et fébrile.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes, 5 à 10 g des parties utilisées de la plante pour


respectivement ¼ à ½ litre d’eau. A boire dans la journée, aucune précaution d’emploi aux
doses thérapeutiques recommandées. Les personnes allergiques à l’aspirine doivent éviter
cette plante(12)

Il est dispensé en officine, les écorces de tige sont inscrites à la pharmacopée européenne et
disposent d’une monographie de contrôle.

Cassissier (Ribes nigrum L.) (13) :

-Les parties utilisées : les feuilles séchées et les fruits frais ou secs, renfermant au minimum 1,5
% de dérivés flavoniques.

14
-Indications usuelles : Douleurs articulaires, par voie orale facilite l’élimination urinaire et
digestive, l’élimination rénale d’eau et sont adjuvantes des régimes amaigrissants. Autres
indications : Insuffisance veineuse telle que les jambes lourdes ou dans la crise hémorroïdaire.

-Posologie : En infusion ou décoction pendant 15 minutes, 2 à 5 g des parties utilisées de la


plante pour respectivement ¼ à ½ litre d’eau. A boire dans la journée, aucune précaution
d’emploi aux doses thérapeutiques préconisées.
Utilisation par la voie orale ou usage externe.(14)

Il est dispensé en officine, les feuilles et les fruits sont inscrites à la pharmacopée française et
les feuilles disposent d’une monographie de contrôle.

Scrofulaire noueuse (Scrophularia nodosa L.) (15):

-Les parties utilisées : les racines et les sommités fleuries.

-Indications usuelles : Douleur articulaire mineure, usage local dans les coups de soleil, les
brûlures superficielles et les érythèmes fessiers.

-Posologie : En décoction pendant 15 minutes, 5 à 10 g des racines de la plante utilisées pour


¼ à ½ litre d’eau. A boire dans la journée ou à utiliser en compresses locales, aucune précaution
d’emploi aux doses thérapeutiques recommandées(16)

Utilisation se fait par la voie orale ou usage externe.

Elle est dispensée en officine et est inscrite à la pharmacopée française.

Frêne commun (Fraxinus excelsior L.) (17):

-Les parties utilisées : les feuilles sont récoltées et les folioles sont séparées du pétiole et
séchées à l’ombre.

-Indications usuelles : : Douleurs articulaires, par voie orale facilite l’élimination urinaire et
digestive, utilisé pour l’élimination rénale d’eau et comme adjuvant des régimes amaigrissants.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes, 10 à 20 g des parties utilisées de la plante pour


respectivement ½ à 1 litre d’eau. A boire dans la journée, aucune précaution d’emploi aux doses
thérapeutiques usuelles(18).

Il est dispensé en officine et est inscrit à la pharmacopée française.

15
Prêle des champs (Equisetum arvense L.) (19):

-Les parties utilisées : les parties aériennes stériles renfermant au minimum 0,3 % de
flavonoîdes.

-Indications usuelles : : Douleurs articulaires, par voie orale facilite l’élimination urinaire et
digestive, utilisée pour l’élimination rénale d’eau et comme adjuvant des régimes
amaigrissants.
En dermo-cosmétologie : crèmes contre les vergetures et dans la prévention des rides.

-Posologie : En infusion pendant 10 minutes, 5 à 10 g des parties utilisées de la plante pour


respectivement ¼ à ½ litre d’eau. A boire dans la journée, aucune précaution d’emploi aux
doses thérapeutiques usuelles(20).

Attention aux confusions avec la prêle des marais

Elle est dispensée en officine et les parties aériennes stériles sont inscrites à la pharmacopée
française.

Grande camomille (Tanacetum parthenium L.) (21):

-Les parties utilisées : les parties aériennes, renfermant au minimum 0.20 % de parthénolide.

-Indications usuelles : Prévention de maux de tête et traitement des règles douloureuses.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes, 2.5 à 5 g des parties utilisées de la plante pour ½
litre d’eau à boire par jour.

Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques recommandées, mais la grande


camomille doit être évitée chez la femme enceinte et la femme qui allaite(22)

Elle est dispensée en officine et est inscrites à la pharmacopée française.

16
1.1.3.2 Les plantes de l’insomnie, de l’anxiété, de la nervosité et de la dépression

Eschscholzia (Eschscholzia californica CHAM.) :

-Les parties utilisées : les parties aériennes à la fin de la floraison et séchées. Elles renferment
au moins 0,5 % d’alcaloïdes exprimés en californidine.

-Indications usuelles : indiqué par voie orale dans l’anxiété, dans les états de nervosité et
d’endormissement de l’adulte et de l’enfant.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes, 6 à 10 g des parties utilisées de la plante pour ½


litre d’eau à boire en trois fois par jour en cas d’anxiété et après le repas du soir ainsi qu’au
coucher en cas d’insomnie.

Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques recommandées.(23)

Le pavot de Californie est dispensé en officine et les parties aériennes sont inscrites à la
pharmacopée française et disposent d’une monographie de contrôle.

Mélisse (Melissa officinalis L.) :

-La partie utilisée : les feuilles séchées ou fraîches.

-Indications usuelles : indiquées par voie orale dans les troubles digestifs (douleurs stomacales,
coliques flatulentes, colites spasmodiques), dans les troubles mineurs du sommeil et les états
de nervosité de l’adulte et de l’enfant.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes, 2,5 à 5 g des parties utilisées de la plante pour
respectivement ¼ à ½ litre d’eau par jour à boire après les trois repas contre les troubles
digestifs.

Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques recommandées.

Utilisation par la voie orale contre les nausées de la grossesse et les bourdonnements d’oreilles
ou usage externe contre l’herpès labial.(24)

La mélisse est dispensée en officine, les feuilles sont inscrites à la pharmacopée française et
disposent d’une monographie de contrôle.

17
Passiflore (Passiflora incarnata L.) :

-Les parties utilisées : les parties aériennes sèches comportant des fleurs ou des fruits.

-Indications usuelles : indiquée par voie orale dans les troubles mineurs du sommeil, la
nervosité et l’anxiété chez adulte et l’enfant, on la recommande aussi dans la tachycardie.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 5 à 10 g des parties utilisées de la plante pour


respectivement ¼ à ½ litre d’eau par jour à repartir aux trois repas.

Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques préconisées.

La passiflore est dispensée en officine, les parties aériennes sont inscrites à la pharmacopée
européenne et disposent d’une monographie de contrôle(25)

Valériane (Valeriana officinalis L.) :

-La partie utilisée : les racines sèches et découpées.

-Indications usuelles : indiquée par voie orale dans les troubles mineurs du sommeil et la
nervosité chez adulte et l’enfant. Son usage dans les spasmes gastro-intestinaux n’est pas
reconnu en France.

-Posologie : En infusion pendant 10 minutes ; 2,5 à 5 g des parties utilisées de la plante pour
respectivement ¼ à ½ litre d’eau par jour à repartir aux trois repas en cas de nervosité et au
coucher en cas de trouble du sommeil.

Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques préconisées, mais contre-indiqué chez
l’enfant de moins de 3 ans.(26)

La valériane est dispensée en officine, la racine est inscrite à la pharmacopée européenne et


dispose d’une monographie de contrôle

Tilleuls (Tilia cordata MILL., Tilia platiphyllos SCOP.) :

-Les parties utilisées : les inflorescences insérées sur les bractées et l’aubier ; les fleurs séchées
à l’ombre.

-Indications usuelles : indiquée par voie orale dans les troubles des voies biliaires, les troubles
mineurs du sommeil et dans l’état de nervosité et, en application locale, comme adoucissant
et contre les démangeaisons.

18
-Posologie : En infusion (les fleurs) ou en décoction(l’aubier) pendant 15 minutes, 2.5 à 5 g ou
5 à 10 g (les fleurs ou l’aubier) des parties utilisées de la plante pour respectivement ¼ à ½ litre
d’eau.
A boire après le repas du soir et au coucher en cas de trouble du sommeil ou avant les trois
repas dans les dysfonctionnements biliaires.

Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques indiquées. (27)

Les fleurs sont dispensées en officine ou dans tout commerce, alors que l’aubier est réservé à
l’officine. Les fleurs sont inscrites à la pharmacopée européenne et l’aubier à la pharmacopée
française, ils disposent d’une monographie de contrôle.

Coquelicot (Papaver rhoeas L.) :

-La partie utilisée : les pétales récoltés et séchés découpées.

-Indications usuelles : indiquée par voie orale dans les troubles mineurs du sommeil et la
nervosité chez adulte et l’enfant, dans tachycardie de l’adulte, et symptomatique de la toux.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 5 à 10 g des parties utilisées de la plante pour


respectivement ¼ à ½ litre d’eau par jour à repartir aux trois repas en cas de nervosité,
palpitations cardiaques ou toux et au coucher en cas de trouble du sommeil.

Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques usuelles, mais de fortes doses sont à
éviter.(28)

Le coquelicot est dispensé en officine, les pétales sont inscrits à la pharmacopée française et
disposent d’une monographie de contrôle

Ballote noire (Ballota nigra L.) :

-La partie utilisée : les sommités fleuries séchées.

-Indications usuelles : indiquée par voie orale dans les troubles mineurs du sommeil, la
nervosité et dans le traitement symptomatique de la toux chez adulte et l’enfant.

-Posologie : En infusion pendant 10 minutes ; 2.5 à 5 g des parties utilisées de la plante pour
respectivement ¼ à ½ litre d’eau.
A boire trois fois par jour en cas de nervosité ou de la toux chez l’adulte, et au coucher en cas
de trouble du sommeil. On ajoutera à l’infusion des plantes aromatisantes comme la mélisse,
la menthe ou l’anis en raison de son odeur fétide.

19
Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques préconisées(29)

La belotte est dispensée en officine, les sommités fleuries sont inscrites à la pharmacopée
française et disposent d’une monographie de contrôle

Oranger amer (Citrus aurantium L.) :

-Les parties utilisées : les feuilles, les fleurs et l’écorce de fruits.

-Indications usuelles : indiquée par voie orale dans les insomnies et la nervosité chez adulte et
l’enfant, et les zestes comme stimulant de l’appétit facilitant la prise de poids.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 2.5 à 5 g (les boutons floraux) et 5 à 10 g (les


feuilles) pour respectivement ¼ à ½ litre d’eau.
A boire en deux fois par jour, comme sédatif ou le soir contre l’insomnie chez l’adulte et
l’enfant.

-Précaution d’emploi : La synéphrine est présentée en complément alimentaire pour contre


balancer avec l’action thermogène d’oranger amer. Surtout prendre garde aux doses car c’est
un produit considéré comme dopant pour les sportifs, et contre indiqué en cas de glaucome ou
hypertension artérielle.(30). Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques usuelles.

Les fleurs et l’écorce de fruit sont dispensée en officine et dans tout commerce. Elles sont
inscrites à la pharmacopée française et disposent d’une monographie de contrôle.

Millepertuis (Hypericum perforatum L.) :

-La partie utilisée : les sommités fleuries. Elles renferment au minimum 0,08 % d’hypéricines
totales.

-Indications usuelles : indiqué par voie orale dans le traitement des dépressions mineures, des
affections dermatologiques, crevasses, écorchures, gerçures, piqûres d’insectes, érythèmes
solaires, brûlures superficielles et érythèmes fessiers. Utilisé comme antalgique dans affections
de la bouche et du pharynx.

-Posologie : En infusion pendant 10 minutes ; 2 à 4 g des parties utilisées de la plante pour ¼


litre d’eau à boire quotidiennement dans la dépression mineure.

-Précaution d’emploi :
Il faut éviter l’exposition au soleil en application locale car il est photosensibilisant.

20
Par voie orale, il y a risque des interactions avec certains médicaments car c’est un indicateur
enzymatique du cytochrome P 450 de l’expression de la P-glycoprotéine modifiant ainsi la
biodisponibilité et l’efficacité de certains médicaments comme la Ciclosporine, indavir, la
coumadine, la théophylline et contraceptifs microdosés.(31)

Le millepertuis est dispensé en officine. Les sommités fleuries sont inscrites à la pharmacopée
française et disposent d’une monographie de contrôle.

1.1.3.3 Les plantes stimulantes du système nerveux

Ginseng (Panax ginseng C.A. MEY.) :

-La parties utilisée : les racines âgées d’au moins cinq ans et séchées, renfermant au minimum
0,4 % de ginsénosides.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans l’asthénie fonctionnelle.


Recommandé dans certains pays en période de convalescence et pour favoriser la
concentration.

-Posologie : En infusion pendant 10 minutes ; 2 g des parties utilisées de la plante pour ¼ litre
d’eau à boire dans la journée.

-Précaution d’emploi : aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques recommandées


par contre la prise de ginseng doit être évitée chez la femme enceinte.

Le ginseng est dispensé en officine. Les racines sont inscrites à la pharmacopée européenne et
disposent d’une monographie de contrôle.(32)

Eleuthérocoque (Eleutherococcus senticosus MAXIM.) :

-La partie utilisée : les racines.

-Indications usuelles : indiqué par voie orale dans le traitement de l’asthénie fonctionnelle,
certains pays l’utilisent pour augmenter la défense immunitaire naturelle.

-Posologie : En décoction pendant 15 minutes ; 2 à 3 g des parties utilisées de la plante pour ¼


litre d’eau à boire quotidiennement.(33).

21
-Précaution d’emploi :
Aucune contre-indication aux doses thérapeutiques indiquées mais déconseillé chez les
patients ayant une forte hypertension.

L’éleuthérocoque est dispensé en officine. Les racines sont inscrites à la pharmacopée


européenne et disposent d’une monographie de contrôle.

Kolatier (Cola nitida P. BEAUV., Cola acuminata P. BEAUV.) :

-Les parties utilisées : les fruits qui vont fournir les graines (noix de kola).

-Indications usuelles : indiqué dans l’asthénie fonctionnelle.

-Posologie : 2 à 6 g de poudre par jour, en gélules, en soluté ou en ampoules buvables.

-Précaution d’emploi : aucune contre-indication pour les doses recommandées mais à éviter
de prendre le soir en raison des risques d’insomnie.(34)

Les noix de kola sont dispensées en officine et sont inscrites à la pharmacopée française et
disposent d’une monographie de contrôle.

Maté (Ilex paraguariensis A. ST.-HILL) :

-La partie utilisée : les feuilles des arbres âgées de 4 ans, séchées à la chaleur et incisées.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans l’asthénie fonctionnelle et comme adjuvant
des régimes amaigrissants.

-Posologie : en infusion pendant 5 minutes ; 3 g de pour ¼ de litre d’eau à boire dans la journée.

-Précaution d’emploi : aucune contre-indication pour les doses recommandées mais à éviter
de prendre le soir en raison des risques d’insomnie.(35)

Le maté est dispensé en officine et est inscrit à la pharmacopée française et dispose d’une
monographie de contrôle.

22
Guarana (Paullinia cupana KUNTH.) :

-Les parties utilisées : les graines séchées puis torréfiée et le tégument du fruit.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans l’asthénie fonctionnelle et comme adjuvant
des régimes amaigrissants.

-Posologie : 1 à 4 g de guarana correspondant à 50 à 200 mg de caféine par jour en deux prise


formes pharmaceutiques extraits, gélules, ampoules buvables.(36)

-Précaution d’emploi : aucune contre-indication pour les doses recommandées mais à éviter
de prendre le soir en raison des risques d’insomnie.

Le guarana est dispensé en officine et est inscrit à la pharmacopée française et dispose d’une
monographie de contrôle.

Café vert (Coffea arabica L., coffea canephora L.) :

-La partie utilisée : les graines vertes séchées.

-Indications usuelles : utilisé comme stimulant et comme adjuvant des régimes amaigrissants.
La caféine dans des crèmes est utilisée contre la cellulite.

-Posologie : 400 mg de poudre par jour.

-Précaution d’emploi : aucune contre-indication pour les doses recommandées mais à éviter
de prendre le soir en raison des risques d’insomnie(37).

Le café vert est dispensé en officine, en vente dans tout commerce. La graine est inscrite à la
pharmacopée française et dispose d’une monographie de contrôle.

Thé vert (Camellia sinensis L.) :

-Les parties utilisées : les bourgeons terminaux non épanouis et les jeunes feuilles séchées.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans l’asthénie fonctionnelle, traitement des
diarrhées légères. En usage local comme adoucissant et antiprurigineux en dermatologie.

-Posologie : En infusion, 1 g par jour. Une infusion courte est stimulante, en revanche l’infusion
longue est antidiarrhéique.(38)

23
Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques préconisées.

Le thé vert est dispensé en officine, en vente dans tout commerce. La feuille est inscrite à la
pharmacopée française et dispose d’une monographie de contrôle.

Cannelle de Ceylan, cannelle de Chine (Cinnamomum zeylanicum J.PRESL, Cinnamomum


aromaticum J.PRESL) :

-Les parties utilisées : les écorces des tiges du cannellier (Ceylan ou Chine). Les écorces
grossières et les feuilles sont distillées pour obtenir de l’huile essentielle.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans l’asthénie fonctionnelle, troubles digestifs
(ballonnements, flatulences, éructation) et pour favoriser la prise du poids.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 10 g dans ½ ou ¼ de litre d’eau par jour à prendre
au début des repas comme stimulant de l’appétit et la fin des repas contre les troubles digestifs.
Une infusion courte est stimulante, en revanche l’infusion longue est antidiarrhéique.

Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques préconisées.

La cannelle est dispensée en officine. L’écorce est inscrite à la pharmacopée européenne et


dispose d’une monographie de contrôle.(39)

Eglantier (Rosa canina L., Rosa pendulina L.) :

-Les parties utilisées : le fruit, cynorrhodon débarrassé des akènes poilus, contenant au
minimum 0,3 % d’acide ascorbique (vitamine C).

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans l’asthénie fonctionnelle et pour favoriser
la prise du poids.
En Allemagne, il est aussi indiqué en prévention et dans le traitement des refroidissements, des
infections grippales et infections hivernales. Effet anti-inflammatoire pour les douleurs
articulaires.

-Posologie : En infusion pendant 10 minutes ; 5 à 20 g de cynorrhodon dans respectivement ¼


à ½ litre d’eau à boire dans la journée.

Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques préconisées.(40)

Le cynorrhodon débarrassé des akènes est dispensé en officine et dans tout commerce, il est
inscrit à la pharmacopée européenne et dispose d’une monographie de contrôle.

24
1.1.3.4 Les plantes des reins

❖ Diurétiques :

Fenouil doux et amer (Foeniculum vulgare var dulce MILL., Foeniculum vulgare var vulgare
MILL.) :

-Les parties utilisées : les graines et les racines sont médicinales. Les ombelles coupées avant la
maturité des fruits, séchées puis vannées.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le trouble digestif type ballonnement
épigastrique, digestion difficile, éructations et flatulences.
Autre indication, traitement adjuvant de la composante douloureuse des troubles fonctionnels
digestifs, facilitation d’élimination rénale et digestive de l’eau.(41).

-Posologie : En infusion pendant 10 minutes pour effet digestif ; 2,5 à 5 g des fruits pour
respectivement ¼ à ½ litre d’eau à boire à la fin des 3 repas chez l’adulte ; et infusion avec une
dizaine de graines pour 50 ml chez le nourrisson.

Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques préconisées.(42)

Les fruits et les racines sont dispensés en officine, les fruits du fenouil doux et amer sont inscrits
à la pharmacopée européenne et dispose d’une monographie de contrôle.

Orthosiphon (Orthosiphon stamineus BENTH.) :

-Les parties utilisées : les tiges et les feuilles récoltées puis séchées à l’abri de la lumière.
L’espèce pousse beaucoup plus en Indonésie, en tout cas une grande partie de la production
mondiale.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement adjuvant des régimes
amaigrissants, facilitation d’élimination rénale et digestive.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes pour effet digestif ; 5 à 10 g de parties utilisées


pour respectivement ¼ à ½ litre d’eau à boire au cours de la journée pendant 10 jours.(43)

Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques recommandées.

25
L’orthosiphon est dispensé en officine, les feuilles sont inscrites à la pharmacopée européenne
et dispose d’une monographie de contrôle.

Pissenlit (Taraxacum officinale WEBER ex F.H.WIGG.) :

-Les parties utilisées : les feuilles et la racine.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination
urinaires et digestive, pour favoriser l’élimination rénale d’eau et comme cholagogue et
cholérétique.

-Posologie : En infusion ou décoction pendant 15 à 20 minutes ; 5 à 10 g des parties utilisées


pour respectivement ¼ à ½ litre d’eau à boire au cours de la journée.

Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques recommandées à l’exception d’une


contre-indication en cas d’occlusion des canaux biliaire et risque d’allergie par contact lié à une
lactose sesquiterpénique.(44)

La plante est dispensée en officine, les racines et les feuilles sont inscrites à la pharmacopée
française.

Maïs (Zea mays L.) :

-Les parties utilisées : les styles et les stigmates.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination
urinaires et digestive, pour favoriser l’élimination rénale d’eau et comme adjuvant des régimes
amaigrissants.
-Posologie : En infusion pendant 15 minutes pour effet digestif ; 5 à 10 g des parties utilisées
pour respectivement ½ à 1 litre d’eau à boire au cours de la journée.

Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques recommandées.

La plante est dispensée en officine, les styles sont inscrits à la pharmacopée française et
disposent d’une monographie de contrôle.

Bouleau (Betula pendula L., Betula pubescens L.) :

-La partie utilisée : les feuilles séchées, renferment au minimum 1,5 % de flavonoïdes exprimés
en hypéroside.

26
-Indications usuelles : indiqué par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination
urinaires et digestive, pour favoriser l’élimination rénale d’eau.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 2,5 à 5 g des parties utilisées pour respectivement
¼ à ½ litre d’eau à boire au cours de la journée.

Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques recommandées.

Les fleurs et les fruits sont dispensés en officine et dans tout commerce alors que les écorces
de tige sont uniquement dispensées en officine ; ils sont inscrits à la pharmacopée française,
seules les fleurs sont inscrites à la pharmacopée européenne et dispose d’une monographie de
contrôle.

Griottier (Prunus cerasus L.) :

-Les parties utilisées : les queues de cerise ou les pédoncules des fruits séchés à l’abri du soleil.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination
urinaires et digestive, pour favoriser l’élimination rénale d’eau.

-Posologie : En infusion pendant 10 minutes pour effet digestif ; 5 g de parties utilisées pour
respectivement ½ à 1 litre d’eau à boire au cours de la journée.

Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques recommandées

❖ Antiseptiques urinaires (conforts urinaires), calculs des voies urinaires et diurétiques :

Busserole (Arctostaphylos uva-ursi (L.) SPRENG.) :

-La partie utilisée : les feuilles récoltées et séchées.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans les troubles urinaires bénins comme les
cystites et pour favoriser l’élimination rénale d’eau.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 5 à 10 g des parties utilisées pour respectivement


¼ à ½ litre d’eau à boire au cours de la journée.

-Précaution d’emploi : la busserole n’est pas recommandée chez la femme enceinte et


allaitante et chez les enfants de moins de 12 ans. Il est efficace et non toxique aux doses
thérapeutiques recommandées.

27
La plante est dispensée en officine, les feuilles sont inscrites à la pharmacopée européenne et
dispose d’une monographie de contrôle.

Canneberge (Vaccinum macrocarpon TURCZ. ex RUPR., Vaccinum occicoccos L.) :

-La partie utilisée : les baies.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale contre les infections urinaires en traitement
préventif et éventuellement curatif.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 5 à 10 g des parties utilisées pour respectivement


¼ à ½ litre d’eau à boire au cours de la journée.

-Précaution d’emploi : la busserole n’est pas recommandée chez la femme enceinte et


allaitante et chez les enfants de moins de 12 ans.
Il est efficace et non toxique aux doses thérapeutiques recommandées.

La baie est dispensée en officine et tout commerce, elle ne figure pas dans la pharmacopée
française ou européenne, mais elle dispose d’une monographie succincte de contrôle dans la
pharmacopée des Etats-Unis d’Amérique.

Piloselle (Hieracium pilosella VAILL.) :

-Les parties utilisées : les parties aériennes comprenant des tiges, feuilles et fleurs.

-Indications usuelles : indiquée par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination
urinaires et digestive, pour favoriser l’élimination rénale d’eau.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 5 à 10 g des parties utilisées pour respectivement


¼ à ½ litre d’eau à boire au début de 3 repas.

Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques recommandées

La plante est dispensée en officine, les parties aériennes sont inscrites à la pharmacopée
française et disposent d’une monographie de contrôle.

Bruyère cendrée (Erica cinerea L.) :

-La partie utilisée : les sommités fleuries.

28
-Indications usuelles : indiquée par la voie orale pour favoriser l’élimination rénale d’eau et
dans les cystites.

-Posologie : En infusion pendant 10 minutes ; 25 à 30 g des parties utilisées pour ½ ou 1 litre


d’eau à boire dans la journée.

Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques recommandées

La plante est dispensée en officine, les sommités fleuries sont inscrites à la pharmacopée
française et disposent d’une monographie de contrôle.

Genévrier (Juniperus communis L.) :

-Les parties utilisées : les baies ou cônes fructifères à maturité et séchées.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale pour favoriser l’élimination rénale d’eau et dans
les cystites. Facilite aussi la prise de poids en stimulant l’appétit.

-Posologie : En infusion pendant 10 minutes ; 5 g des parties utilisées pour ½ ou 1 litre d’eau à
boire par jour.

-Précaution d’emploi : il est contre-indiqué chez la femme enceinte et chez les patients atteints
d’une inflammation des reins. Le genévrier peut modifier le taux de sucre chez les diabétiques.

La plante est dispensée en officine, les sommités fleuries sont inscrites à la pharmacopée
française et disposent d’une monographie de contrôle.

Solidage verge d’or (Solidago virgaurea L.) et Petit chiendent (Elytrigia repens (L.) GOULD) :

Les 2 plantes sont utilisées contre les calculs des voies urinaires et indiquées par voie orale dans
les cystites et pour favoriser l’élimination rénale d’eau. Elles facilitent aussi la prise de poids en
stimulant l’appétit.

- Les parties utilisées sont les sommités fleuries pour le solidage verge d’or et le rhizome
débarrassé des racines adventives pour le petit chiendent.

-Posologie : En décoction 30min :10g dans ¼ འlitre d'eau par jour.

- Aucune précaution d'emploi aux doses préconisées.

29
La plante est dispensée en pharmacie et dans tout commerce, les rhizomes du petit chiendent
sont inscrits à la pharmacopée européenne et disposent d'une monographie de contrôle.

1.1.3.5 Les plantes du foie et de la vésicule biliaire

Romarin (Rosmarinus offinalis SPENN.) :

-Les parties utilisées : les feuilles et les sommités fleuries.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale contre les ballonnements, digestion difficile, les
éructations et les flatulences et utilisé aussi comme cholérétique, cholagogue ou diurétique.
Par voie locale, en cas de nez bouché et de rhume et en bain de bouche pour l’hygiène buccale.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 1,25 à 2,5 g des parties utilisées pour
respectivement ¼ à ½ litre d’eau à boire à la fin des repas.
En aromathérapie : 2 gouttes d’huile essentielle dans l’eau chaude en inhalation 2 fois par jour
comme antiseptique des voies aériennes ou dans l’huile d’amande douce en massage comme
tonique.

-Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques recommandées. L’huile essentielle


pure est convulsivante et déconseillée chez la femme enceinte.

La plante est dispensée en officine, les sommités fleuries sont inscrites à la pharmacopée
française et les feuilles à la pharmacopée européenne et disposent d’une monographie de
contrôle.

Chardon-marie (Silybum marianum (L.) GAERTN.) :

-La partie utilisée : les fruits sont des akènes.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des troubles fonctionnels
digestifs d’origine hépatique et les hépatites.

-Posologie : En décoction pendant 20 minutes ; 2,5 à 5 g des parties utilisées pour


respectivement ¼ à ½ litre d’eau à boire avant les 3 repas.

-Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques recommandées.

La plante est dispensée en officine, le fruit est inscrit à la pharmacopée française.

30
Artichaut (Cynara scolymus (L.) BENTH.) :

-La partie utilisée : les feuilles de la première année avant l’inflorescence.

-Indications usuelles : : indiqué par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination
urinaires et digestive, pour ses effets cholérétique, cholagogue, hypocholestérolémiant et
diurétique.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 10g à 20g des parties utilisées pour
respectivement ½ à 1 litre d’eau à boire à la fin des repas.

-Précaution d’emploi : l’artichaut doit être évité chez les patients ayant une obstruction biliaire.

La plante est dispensée en officine, le fruit est inscrit à la pharmacopée française.

Fumeterre (Fumaria officinalis L.) :

-Les parties utilisées : les parties aériennes fleuries récoltées et séchées au soleil.

-Indications usuelles : : indiqué par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination
urinaires et digestive, pour ses effets cholérétique et cholagogue.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 2,5 à 5 g des parties utilisées pour respectivement
¼ à ½ litre d’eau à boire avant chaque repas.

-Précaution d’emploi : à respecter un arrêt de 10 jours avant toute nouvelle cure. Aucune
contre-indication aux doses préconisées.

La plante est dispensée en officine, les parties aériennes fleuries sont inscrites à la
pharmacopée française.

Boldo (Peumus boldus MOLINA) :

-Les parties utilisées : les feuilles séchées au soleil et l’écorce utilisé pour l’extraction de la
boldine.

-Indications usuelles : : indiqué par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination
urinaires et digestive, pour ses effets cholérétique et cholagogue.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 2,5 à 5 g des parties utilisées pour respectivement
¼ à ½ litre d’eau à boire à la fin de chaque repas.

31
-Précaution d’emploi : le boldo ne peut pas être utilisé chez les patients ayant un calcul biliaire
sauf avis médical et il est contre-indiqué chez les patients ayant une obstruction biliaire.

La plante est dispensée en officine, les feuilles sont inscrites à la pharmacopée européenne et
disposent d’une monographie de contrôle.

Radis noir (Raphanus sativus var nigra (MILL.) J. KERN.) :

-Les parties utilisées : la racine.

-Indications usuelles : : indiqué par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination
urinaires et digestive, pour ses effets cholérétique et cholagogue et au cours d’affections
bronchiques aiguës bénignes. Par voie locale en cas d’érythème fessier et solaires, brûlures
superficielles.
-Posologie : le jus de racine fraiche obtenu à l’aide d’un mixer, à boire un verre de liqueur avant
le repas principal.

-Précaution d’emploi : le radis noir peut être difficile à digérer chez les patients souffrant de
digestions difficiles.

Le radis noir est dispensé en officine, la racine est inscrite à la pharmacopée française.

Chicorée (Cichorium intybus L.) :

-La partie utilisée : la racine.

-Indications usuelles : indiquée par la voie orale dans le traitement symptomatique de troubles
digestifs tels que les ballonnements, digestion difficile, les éructations et les flatulences et
utilisée aussi comme cholérétique, cholagogue ou diurétique.
Elle est utilisée aussi comme adjuvant des régimes amaigrissants.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 2,5 à 5 g des parties utilisées pour respectivement
¼ à ½ litre d’eau à boire à la fin de chaque repas

Aucune contre-indication aux doses préconisées.

La chicorée est dispensée en officine, la racine est inscrite à la pharmacopée française.

32
1.1.3.6 Les plantes du système digestif

❖ Les laxatives :

Séné (Cassia angustifolia MILL., Cassia senna MILL.) :

-Les parties utilisées : les folioles et les fruits (gousses) séchées.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement de courte durée de la
constipation occasionnelle sans autre signe de comorbidité.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 0,75 g des parties utilisées pour ¼ litre d’eau à
boire 2 fois par jour pour un adulte et enfant de plus de 12 ans, traitement limité de 7 à 14
jours.

-Précaution d’emploi : Des doses trop élevées de séné peuvent engendrer la diarrhée et des
douleurs abdominales. Il est contre-indiqué chez les patients ayant une occlusion intestinale et
déconseillé chez l’enfant de moins de 12 ans. Les urines peuvent être coloré en brun-rouge
après la prise de séné.

Le séné est dispensé en officine, les folioles et les fruits sont inscrits à la pharmacopée
européenne et disposent d’une monographie de contrôle.

Rhubarbe de Chine (Rheum offinale L., Rheum palmatum L.) :

-La partie utilisée : les racines débarrassées de la partie corticale.

-Indications usuelles : indiquée par la voie orale dans le traitement de courte durée de la
constipation occasionnelle et en application locale dans les poussées dentaires douloureuses
chez l’enfant.

-Posologie : En infusion pendant 15 minutes ; 1 à 2 g des parties utilisées pour ¼ litre d’eau à
boire 2 fois par jour (matin et soir), traitement limité de 7 à 14 jours.(45)

-Précaution d’emploi : Des doses trop élevées de Rhubarbe de Chine peuvent engendrer la
diarrhée et des douleurs abdominales. Il est contre-indiqué chez les patients ayant une
occlusion intestinale et déconseillé chez l’enfant de moins de 12 ans.

La rhubarbe de Chine est dispensée en officine, la racine est inscrite à la pharmacopée


européenne et dispose d’une monographie de contrôle.

33
Psyllium (Plantago afra L., Plantago indica L.) :

-La partie utilisée : les graines.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement de courte durée de la
constipation occasionnelle comme laxatif de lest et contre les douleurs liées à des troubles
digestifs.

-Posologie : 10 g de graines à absorber telles quelles avec ¼ de litre d’eau par jour ou le prendre
dans un yaourt. Pour les enfants de moins de 6 ans la dose est de 5 g par jours.

-Précaution d’emploi : le psyllium doit être pris avec ¼ de litre d’eau à chaque prise. Il est
contre-indiqué chez les patients ayant une occlusion intestinale.

Le psyllium est dispensé en officine, les graines sont inscrites à la pharmacopée européenne et
disposent d’une monographie de contrôle.

Ispaghul (Plantago ovata FORSSK.) :

-Les parties utilisées : les graines et le tégument.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement de courte durée de la
constipation occasionnelle comme laxatif de lest et contre la diarrhée légère à forte dose.

-Posologie : 10 g de graines à absorber telles quelles avec ¼ de litre d’eau par jour. Pour les
enfants de 6 à 12 ans la dose est de 5 g par jours.
En cas de diarrhée, 40 g à prendre par jour avec 250 millilitres d’eau.

-Précaution d’emploi : les graines doivent être prises avec ¼ de litre d’eau à chaque prise. Il est
contre-indiqué chez les patients ayant une occlusion intestinale.

L’ispaghul est dispensé en officine, les enveloppes des graines sont inscrites à la pharmacopée
européenne et disposent d’une monographie de contrôle.

34
Lin (Linum usitatissimum L.) :

-La partie utilisée : les graines.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement de courte durée de la
constipation occasionnelle comme laxatif de lest, en cataplasme contre des inflammations
localisées et contre les douleurs liées à des colites spasmodiques.

-Posologie : 15 g de graines ou de sa poudre avec ¼ de litre d’eau 3 fois par jour pour la
constipation.
En cas d’inflammation, 30 g de farine de lin en cataplasme humide et chaud à prendre 3 fois
par jour avec 250 millilitres d’eau.

-Précaution d’emploi : les graines doivent être prises avec ¼ de litre d’eau à chaque prise. Il est
contre-indiqué chez les patients ayant une occlusion intestinale.

Le lin est dispensé en officine, les graines ainsi que l’huile vierge, sont inscrites à la
pharmacopée européenne et disposent d’une monographie de contrôle.

Fucus (Fucus vesiculosus L., Fucus serratus L., Ascophyllum nodosum L.) :

-La partie utilisée : le thalle, récolté et séché au soleil. Referment au minimum 0,03% d’iode et
au maximum 0,2% d’iode.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement de la constipation


occasionnelle et comme adjuvant amaigrissant.

-Posologie : en infusion, la teneur en iode ne doit pas dépasser 120 microgrammes par jour.
Donc prendre entre 0,05 et 0,5 g par jour de thalle selon la teneur en iode de l’algue, il faudra
prendre la référence des médicaments ou des compléments alimentaires bien dosés, dispensé
en officine, pour respecter la teneur en iode recommandée.

-Précaution d’emploi : le fucus est déconseillé aux femme enceintes ou allaitantes en raison de
la présence d’iode.

Le fucus est dispensé en officine, le thalle est inscrit à la pharmacopée européenne et dispose
d’une monographie de contrôle.

35
❖ Les antidiarrhéiques :

Noyer (Juglans regia L.) :

-La partie utilisée : les folioles referment au minimum 2% de flavonoïdes.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des diarrhées légères. En
locale dans les traitements de jambes lourdes et hémorroïdes, les démangeaisons du cuir
chevelu et les pellicules, en gargarisme contre les maux de gorge ou les affections buccales.

-Posologie : en décoction ; 1,5g pour ¼ de litre d’eau à boire par jour et 5g pour ¼ de litre d’eau
en application locale. Le traitement est limité de 7 jours dans les 2 cas.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées.

La feuille de noyer est dispensée en officine, elle est inscrite à la pharmacopée française et
dispose d’une monographie de contrôle.

Alchémille vulgaire (Alchemilla xanthochlora L.) :

-Les parties utilisées : les parties aériennes fleuries renfermant minimum 6% de tanins.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des diarrhées légères. En
locale dans les traitements de jambes lourdes et hémorroïdes, les démangeaisons du cuir
chevelu et les pellicules, en gargarisme contre les maux de gorge ou en bain de bouche pour
l’hygiène buccale.

-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 5 à 10 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire par jour.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées.

L’alchémille est dispensée en officine, les parties aériennes sont inscrites à la pharmacopée
européenne et disposent d’une monographie de contrôle.

36
Fraisier (Fragaria vesca L.) :

-Les parties utilisées : les feuilles, les racines et le rhizome renfermant minimum 8% de
tanins.(46)

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des diarrhées légères et en
bain de bouche pour l’hygiène buccale.

-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 2,5 à 5 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire par
jour.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées.

Le fraisier est dispensé en officine, le rhizome inscrit à la pharmacopée européenne et dispose


d’une monographie de contrôle.

Tormentille (Potentilla erecta (L.) RAEUSCH.) :

-La partie utilisée : le rhizome renfermant minimum 7% de tanins.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des diarrhées légères. En
locale dans les traitements de jambes lourdes et hémorroïdes.

-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 3 g pour ¼ de litre d’eau à boire par jour.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées.

La tormentille est dispensée en officine, le rhizome inscrit à la pharmacopée européenne et


dispose d’une monographie de contrôle.

Ronce (Rubus fruticosus LINNAEUS) :

-Les parties utilisées : les feuilles renfermant minimum 5% de tanins.

-Indications usuelles : indiquée par la voie orale dans le traitement des diarrhées légères. En
locale dans les traitements de jambes lourdes et hémorroïdes, en gargarisme contre les maux
de gorge ou en bain de bouche pour l’hygiène buccale et contre les affections du pharynx.

-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 5 à 10 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire par jour.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées.

37
La ronce est dispensée en officine et dans tout commerce, les feuilles sont inscrites à la
pharmacopée française et disposent d’une monographie de contrôle.

Salicaire (Lythrum salicaria L.) :

-La partie utilisée : les sommités fleuries renfermant minimum 5% de tanins.

-Indications usuelles : indiquée par la voie orale dans le traitement des diarrhées légères. En
locale dans les traitements de jambes lourdes et hémorroïdes, en gargarisme contre les
affections du pharynx et de la bouche

-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 5 à 10 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire dans la


journée.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées.

La salicaire est dispensée en officine, les sommités fleuries sont inscrites à la pharmacopée
européenne et disposent d’une monographie de contrôle.

Géranium herbe à Robert (Geranium robertianum L.) :

-Les parties utilisées : la plante entière renfermant des tanins.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des diarrhées légères et en
gargarisme contre les affections buccale et du pharynx

-Posologie : en infusion pendant 10 minutes ; 2,5 à 5 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire par
jour.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées.

Le géranium herbe à Robert est dispensé en officine, la plante est inscrite à la pharmacopée
française et dispose d’une monographie de contrôle.

38
❖ Les antispasmodiques :

Menthes (Mentha piperata L., Mentha arvensis L., Mentha spicata L., Mentha viridis L.) :

-La partie utilisée : les feuilles renferment 0,5 à 6 % de l’huile essentielle.

-Indications usuelles : indiquée par la voie orale dans le traitement des colites spasmodiques
douloureuses, les gastrites, les ballonnements, les éructations ou les flatulences, elle est
utilisée aussi pour stimuler les fonctions rénales et hépatiques.
En locale, dans le traitement des affections dermatologiques, du rhume et en gargarisme pour
l’hygiène buccale.

-Posologie : en infusion pendant 10 minutes ; 1,5 à 3 g pour ¼ de litre d’eau à boire 3 fois par
jour.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. L’huile essentielle de menthe est
interdite chez l’enfant et la femme enceinte ou allaitante.

La menthe est dispensée en officine, les feuilles sont inscrites à la pharmacopée européenne
et disposent d’une monographie de contrôle.

Angélique officinale (Angelica archangelica L.) :

-La partie utilisée : la racine renferme 0,35 à 1,3 % de l’huile essentielle.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des colites spasmodiques
douloureuses, les gastrites, les ballonnements, les éructations ou les flatulences.

-Posologie : en infusion pendant 10 minutes ; 2,5 à 5 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire par
jour.

-Précaution d’emploi : éviter l’exposition au soleil ou à une séance d’UV après utilisation de
l’angélique par voie orale ou locale car il existe un risque de photosensibilisation.(47)

L’angélique est dispensée en officine, la racine est inscrite à la pharmacopée européenne et


dispose d’une monographie de contrôle.

39
Verveine odorante (Aloysia triphylla PALAU) :

-La partie utilisée : les feuilles renfermant 0,1 à 0,7 % de l’huile essentielle.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des colites spasmodiques
douloureuses, les gastrites, les ballonnements, les éructations ou les flatulences, digestion
difficile ainsi que dans la nervosité et les trouble du sommeil.

-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 2,5 à 5 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire par
jour.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées pour la verveine

La verveine est dispensée en officine et dans tout commerce, la feuille est inscrite à la
pharmacopée française et dispose d’une monographie de contrôle

Origan (Origanum vulgare L.) :

-La partie utilisée : les sommités fleuries.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des colites spasmodiques
douloureuses, les gastrites, les ballonnements, les éructations ou les flatulences. En locale, dans
le traitement des affections dermatologiques (démangeaisons, piqûres d’insectes, crevasses,
gerçures).

-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 5 à 10 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire par jour.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. L’huile essentielle d’origan est
déconseillée la femme enceinte.

L’origan est dispensé en officine, les sommités fleuries sont inscrites à la pharmacopée
française.

Marjolaine (Origanum marjorana L.) :

-Les parties utilisées : les feuilles et les sommités fleuries renferment 0,5 à 6 % de l’huile
essentielle.

-Indications usuelles : indiquée par la voie orale dans le traitement des colites spasmodiques
douloureuses, les gastrites, les ballonnements, les éructations ou les flatulences, digestion

40
difficile et des affections bronchiques aiguës bénignes. En locale, elle est utilisée dans le
traitement contre le rhume et les affections de la bouche ou du pharynx.

-Posologie : en infusion pendant 10 minutes ; 1,25 à 2.5 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire dans
la journée.
-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. L’huile essentielle de marjolaine est
neurotoxique par voie orale.

La marjolaine est dispensée en officine, les feuilles et les sommités fleuries sont inscrites à la
pharmacopée française.

Badiane de chine (Illicium verum HOOK. F.) :

-La partie utilisée : le fruit renferme 5 à 9 % de l’huile essentielle.

-Indications usuelles : indiquée par la voie orale dans le traitement des colites spasmodiques
douloureuses, les gastrites, les ballonnements, les éructations ou les flatulences et digestion
difficile.

-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 2,5 à 5 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire par jour
après le repas.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. Attention à la falsification de la


badiane de Chine par badiane du Japon car il y a risque de convulsion. L’huile essentielle de
badiane est toxique à forte dose.

La plante est dispensée en officine, le fruit est inscrit à la pharmacopée européenne.

❖ Les antiulcéreuses :

Réglisse (Glycyrrhiza glabra L., Glycyrrhiza inflata L., Glycyrrhiza uralensis L.) :

-Les parties utilisées : les racines (rhizomes) et les stolons séchés de plantes âgées.

-Indications usuelles : indiquée par la voie orale dans le traitement des ballonnements, les
éructations ou les flatulences, digestion difficile, la toux bénigne et en gargarisme pour les maux
de gorge ou les affections de la bouche.

-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 1 à 3 g pour ¼ de litre d’eau à boire par jour.

41
-Précaution d’emploi : ne pas dépasser 6 semaines de traitement à base de réglisse car il y a
risque d’apparition d’une hypertension (augmentation du sodium Na+ et diminution de
potassium K+), des œdèmes et de troubles cardiaques.

La réglisse est dispensée en officine, le rhizome et les stolons sont inscrits à la pharmacopée
européenne et disposent d’une monographie de contrôle.

Camomille allemande (Matricaria recutita L.) :

-La partie utilisée : les capitules floraux renfermant 0,5 à 1,5% de l’huile essentielle.

-Indications usuelles : indiquée par la voie orale dans le traitement des ballonnements, les
éructations ou les flatulences, digestion difficile, les colites spasmodiques douloureuses,
stimulation l’appétit et elle est sédative. En utilisation locale dans le traitement des
démangeaisons, piqûres d’insectes, crevasses et gerçures, et aussi en gargarisme dans les
affections de la bouche et en collyre contre les irritations ou les gênes oculaires.

-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 2,5 à 5 g pour ¼ à ½ de litre d’eau à boire par jour
ou en application locale.
-Aucune précaution d’emploi aux posologies recommandées.

La plante est dispensée en officine ou dans tout commerce, les capitules floraux sont inscrits à
la pharmacopée européenne et disposent d’une monographie de contrôle.

❖ Les antinauséeuses :

Gingembre (Zingiber officinale ROSCOE) :

-La partie utilisée : les rhizomes lavés et séchés.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement de mal de transport, des
nausées, des vomissements, des vertiges, des régurgitations (RGO), gastrite et entérocolite,
hyperlipémie, congestion et inflammation viscérale, anorexie, asthénie physique.
En externe dans le traitement de rhumatisme et arthrite.

-Posologie : en infusion pendant 15 minutes ; 1 à 2 g pour ¼ de litre d’eau à boire 30 minutes


avant le départ contre le mal de transport par exemple.

42
-Aucune précaution d’emploi aux posologies recommandées.

La plante est dispensée en officine ou dans tout commerce, les capitules floraux sont inscrits à
la pharmacopée européenne et disposent d’une monographie de contrôle.

❖ Les stimulantes de l’appétit :

Fenugrec (Trigonella foenum-graecum L.) :

-La partie utilisée : la graine.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale pour stimuler l’appétit et faciliter la prise du
poids, et utiliser aussi en cataplasme contre les inflammations.

-Posologie : 6 g de graines 3 fois par jour avant les repas.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées.

Le fenugrec est dispensé en officine, les graines sont inscrites à la pharmacopée européenne
et disposent d’une monographie de contrôle.

Gentiane jaune (Gentiana lutea L.) :

-La partie utilisée : les racines récoltées sur des plantes âgées.

-Indications usuelles : indiquée par la voie orale pour stimuler l’appétit et faciliter la prise du
poids.

-Posologie en macération 4h : 5 g de graines pour 100 à 250 ml d’eau par jour à prendre avant
les repas.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. A ne pas confondre avec les racines
de vératre (Veratrum album), très toxique induisant une hypotension grave.

La gentiane est dispensée en officine et dans tout commerce, la racine est inscrite à la
pharmacopée européenne et dispose d’une monographie de contrôle.

43
Ményanthe (Menyanthes trifoliata L.) :

-La partie utilisée : la feuille séchée.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale pour stimuler l’appétit et faciliter la prise du
poids.

-Posologie : en infusion ou en macération à température ambiante pendant 3 h : 1 à 2 g pour


¼ de litre d’eau à boire 15 minutes avant les 2 repas principaux.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées.

Le ményanthe est dispensé en officine et dans tout commerce, la feuille est inscrite à la
pharmacopée européenne et dispose d’une monographie de contrôle.

Noté bien : A ce qui concerne les plantes du système ORL, nous le verrons en détails dans le
chapitre 3 et plus particulièrement les plantes et huiles essentielles utilisées contre la rhinite
en officine.

Et pour finir notre première partie, nous verrons dans les lignes qui suivent la généralité sur
l’aromathérapie (traitement par les huiles essentielles) et son importance en médecine
moderne.

44
1.2 Aromathérapie (Huiles essentielles)

Crédit photo : Passeport santé :8 propriétés de l'huile essentielle de ravintsara (48)

1.2.1 Définition :

Aromathérapie : c’est un terme venant du latin aroma (odeur agréable des essences naturelles)
et du grec therapeia (soin, cure), ce qui signifie : « se soigner par les odeurs »

Selon OMS, elle se définit comme une pratique thérapeutique consistant à utiliser
intentionnellement des concentrés volatils extraits de plante (H.E) afin de promouvoir ou
d’améliorer la santé, le bien-être et l’hygiène. L’AFNOR quant à lui définit l’huile essentielle
comme un produit obtenu à partir de la matière végétale, par entrainement à la vapeur,
procédés mécaniques ou distillation à sec(49) (50). En outre l’aromathérapie est une branche
de la phytothérapie.

45
1.2.2 Utilisations et acteurs principaux d’aromathérapie

Les plantes et les huiles essentielles sont utilisées de plus en plus sur plusieurs maladies
humaines. Et le plus souvent le grand public fait appel au traitement qu’il considère comme
naturel.
On constante que certaines plantes et huiles essentielles sont mises à profit soit pour traiter
soit prévenir certaines pathologies ORL et pulmonaires aigües (rhume, maux de gorge, otite,
sinusite, bronchite aigüe).
En ce qui concerne les maladies pulmonaires chroniques (asthme et BPCO), les thérapies
classiques de crise et de fond sont très importantes mais la phytothérapie et aromathérapie
ont un rôle primordial en complément des médicaments classiques en améliorant la qualité de
vie du patient.

La place de l’aromathérapie dans la prise en charge thérapeutique dépend de trois types


d’acteurs, à savoir :

- Le prescripteur de médicaments (médecin, vétérinaire, sage-femme, dentiste,


oncologue, etc.) ;
- Le pharmacien ;
- Et le patient lui-même.

Nous allons parler ici du pharmacien et du patient, de l’importance et de la place qu’ils peuvent
donner à l’aromathérapie.

1.2.2.1 Le pharmacien :

Le pharmacien peut dispenser au patient des huiles essentielles sur ordonnance ou sur conseil
grâce à ses connaissances scientifiques sur le sujet, à condition qu’aucun risque de toxicité
n’existe pour son patient. Le pharmacien a aussi pour le rôle d’éduquer son patient du point de
vue thérapeutique.

Nous constatons que la plupart des pharmaciens n’investissent pas dans la constitution de
gammes d’huiles essentielles dont les stocks peuvent être rapidement périmés.

En outre si l’officine ne reçoit pas souvent des cas ou des prescriptions de phyto-
aromathérapie, il peut avoir recours à un confrère pour la sous-traitance.

Cependant le pharmacien qui perfectionne ses savoirs grâce à des DU (à visées plus pratiques
que les cours un peu théoriques du cursus universitaire classique) peut jouer un rôle de
conseiller très précieux et exécuter parfaitement les prescriptions de l’aromathérapie.(51)

46
1.2.2.2 Le patient :

Il est le premier concerné. L’aromathérapie est devenue un traitement à la mode et moderne,


en raison de l’engouement pour les médecines naturelles.

Cependant, il serait insensé et dangereux de mettre l’aromathérapie comme un système de


soins exclusif. Le patient doit se référer au pharmacien et au prescripteur pour s’assurer d’une
bonne sécurité et de l’efficacité de gamme de la phyto-aromathérapie.

1.2.3 Méthode d’extraction utilisé pour les H.E

L’extraction des huiles essentielles est une opération capitale qui permet l’obtention des
produits volatils, particulièrement fragiles, sans en altérer la qualité

Pour procéder à l’extraction des huiles essentielles, il existe plusieurs méthodes et techniques
à utiliser selon la partie et la fragilité de la plante.
Nous avons la distillation à la vapeur, l’extraction par les solvants et les graisses, l’expression à
froid, l’extraction au CO2 et extraction par micro-onde. A noter que seules deux méthodes
d’obtention sont autorisées par la pharmacopée : l’expression à froid et la distillation.(52)

1.2.3.1 Distillation à la vapeur d’eau

C’est une méthode ancienne et la plus utilisée pour l’extraction de l’H.E. C’est aussi la plus
adaptée pour un usage médical, on extrait les molécules aromatiques.(53)

La technique consiste à produire le feu sous une chaudière indépendante, et l’eau de source
non polluée se vaporise à basse pression (inférieure à 0,05 bar) puis passe à travers les plantes,
desquelles elle extrait les molécules aromatiques. Cette vapeur d’eau aromatique se
recondense dans un serpentin refroidi par de l’eau froide qui est renouvelée régulièrement.
A la sortie de l’alambic, un essencier sépare l’huile essentielle de l’eau. L’huile essentiel flotte
à la surface lorsque sa densité devient inférieure à 1 à l’exception des huiles essentielles de
cannelle, carotte, girofle et sassafras. On récupère également l’hydrolat qui est l’eau distillée
de la plante, souvent utilisés en cosmétique, cuisine et hydrothérapie.(54)

La qualité de l’huile essentielle va dépendre aussi de la qualité de l’eau qui sera vaporisée, de
la pression et de la durée que va prendre la distillation.

Par cette méthode de distillation à la vapeur, les huiles essentielles obtenues sont 100%
naturelles et pures.

47
Figure 1 : distillation à la vapeur d’eau (55)

1.2.3.2 Extraction par les solvants et par les graisses :

Certains procédés d'extraction ne permettent pas d'obtenir des huiles essentielles à


proprement parler mais des concrètes. Il s'agit d'extraits de plantes obtenus au moyen de
solvants non aqueux. Ces derniers peuvent être des solvants usuels utilisés en chimie organique
(hexane, éther de pétrole) mais aussi des graisses, des huiles (absorption des composés volatils
lipophiles par des corps gras) ou même encore des gaz. Ces solvants ont un pouvoir d'extraction
plus élevé que l'eau si bien que les extraits ne contiennent pas uniquement des composés
volatils mais également bon nombre de composés non volatils tels que des cires, des pigments,
des acides gras et bien d'autres(56) (57)

Dans le cas des extraits à l'aide de corps gras (ces procédés mettent à profit la solubilité des
composants odorants des végétaux dans les corps gras (58)), un lavage à l'éthanol permet
l'élimination de ces composés non désirables. La solution alcoolique ainsi récoltée est refroidie
jusqu'à -10 °C pour en séparer les cires végétales qui se solidifient. Après distillation de l'alcool,

48
le produit obtenu est appelé "absolu" et sa composition se rapproche de celle d'une huile
essentielle (59). L'extraction à l'aide des solvants organiques pose un problème de toxicité des
solvants résiduels ce qui n'est pas négligeable lorsque l'extrait est destiné aux industries
pharmaceutiques et agro-alimentaires (60).

Figure 2 : extraction par solvant (61)

1.2.3.3 L’expression à froid

Le procédé d’extraction par expression à froid est assurément le plus simple, mais il est aussi
malheureusement, le plus limité. Cette opération consiste à faire éclater par différents
procédés les poches situées à la superficie de l’écorce de ces fruits, renfermant l’huile
essentielle (bergamote, orange bigarade, citron, pamplemousse, mandarine, …). Seulement
pour les procédés traditionnels, le produit obtenu se nomme bien « essence », car aucune
modification du produit végétal n’intervient du fait de la méthode d’extraction.
La technique de l’expression à froid est réservé souvent aux variétés de fruits ou plantes comme
les agrumes (oranges, citrons, mandarines…). Les huiles essentielles de ces fruits sont
contenues dans les petites glandes de leur écorce (zestes).

Cette méthode se fait sans chauffage : elle consiste à soumettre la substance végétale à une
forte pression à l’aide d’une presse hydraulique. Celle-ci se réalise grâce à des machines

49
perfectionnées. Avant cette mécanisation, les méthodes d’extraction à froid ont longtemps été
artisanales.
L’expression à froid est une technique née en Sicile, puis utilisée par tous les pays producteurs
d’agrumes. Elle se faisait autrefois manuellement par un procédé dit « à l’éponge » ; Le citron
frais était coupé en deux, évidé de sa pulpe puis l’écorce abondamment mouillée était laissée
environ dix heures au repos. Ensuite, il fallait presser les écorces plusieurs fois, pour en faire
sortir l’essence, contre un assemblage d’éponges fixées dans un vase. La pression vérifiée,
accompagnée par un mouvement de rotation de la main à l’aide d’un bâton spécialement
conçu pour cela. Ainsi après décantation, on pouvait récupérer (à condition d’avoir le tour de
main nécessaire, soit après un bon apprentissage) une essence d’une grande finesse dans le
vase en terre par essorage des éponges.

50
Figure 3 : Expression à froid (62)

51
1.2.3.4 L’extraction au CO2 supercritique

Cette technique se rapproche énormément de l’extraction par solvant, le CO2 supercritique a


la même fonction qu’un solvant sauf qu’il n’est pas nocif et qu’il ne reste plus aucune trace de
celui-ci dans l’huile essentielle obtenu. L’état supercritique d’un élément s’obtient à le
soumettant à forte pression ou température.

L'originalité de cette technique d'extraction réside dans le type de solvant employé : le CO2
supercritique. Au-delà du point critique (P = 73,8 bars et T = 31,1 °C), le CO2 possède des
propriétés intermédiaires entre celles des liquides et celles des gaz ce qui lui confère un bon
pouvoir d'extraction, qui est en plus, facilement modulable en jouant sur les conditions de
température et de pression. Cette technique présente énormément d'avantages. Le CO2
supercritique est un solvant idéal puisqu'il est naturel, inerte chimiquement, ininflammable,
non toxique, sélectif, aisément disponible et peu coûteux. De plus, il s'élimine facilement de
l'extrait sans laisser de résidus. Outre ces avantages, le principal point fort est la qualité
irréprochable de l'extrait puis qu'aucun réarrangement ne s'opère lors du processus. Son
unique point faible est le coût très élevé de son installation (63).

Ce procédé consiste à placer les végétaux préalablement broyés dans un extracteur puis de les
mettre en contact avec le CO2 super critique, comprimé et chauffé à une température maximale
de 40 °C. Ainsi, l’huile essentielle se dissout et le CO2, ici à l’état supercritique redevient gazeux
et se sépare très facilement de l’huile essentielle obtenue. Cette huile est pure et reste très
proche de la substance d’origines produite par la plante grâce à l’absence totale du dioxyde de
carbone. Cependant, son utilisation se répand très peu car les prix de l’équipement coûtent
très chers.

1.2.3.5 L’extraction par micro-onde

Cette technique d'extraction a été développée au cours des dernières décennies à des fins
analytiques appelée hydrodistillation par micro-ondes sous vide.(64) Dans ce procédé, la
matrice végétale est chauffée par micro-ondes dans une enceinte close dans laquelle la
pression est réduite de manière séquentielle. Les composés volatils sont entraînés par la vapeur
d'eau formée à partir de l'eau propre à la plante. L'ensemble est chauffé sans jamais atteindre
l'ébullition durant de courtes périodes entrecoupées par des étapes de refroidissement.
Ils sont ensuite récupérés à l'aide des procédés classiques de condensation, refroidissement et
décantation.

52
Cette technique présente donc beaucoup d’avantages : technologie verte, économie d'énergie
et de temps, investissement initial réduit et dégradations thermiques et hydrolytiques
minimisées.(65)

L'extraction par micro-ondes fait aujourd'hui l'objet de beaucoup d'études et ne cesse d'être
améliorée.

Figure 4 : Montage d’une distillation par micro-ondes (66)

1.2.4 La place des huiles essentielles sur la santé des malades

L’aromathérapie et les huiles essentielles sont inscrites sous la législation du complément


alimentaire et se retrouvent donc en vente libre en officine.(67)
Mais sauf l’indication d’utilisation par la voie orale et certaines huiles essentielles très
concentrées en cétones présentant de grandes toxicités citées par l’article D.4211-13 du code
de la santé publique en août 2007 :

53
- HE grande et petite absinthe (Artemisia absinthium L. et Artemisia pontica L.)
- HE armoise commune et blanche (Artemisia vulgaris L. et Artemisia arborescens L.)
- HE hysoppe (Hyssopus officinalis L.)
- HE sauge officinale (salvia officinalis L.)
- HE tanaise (Tanacetum vulgare L.)
- HE sassafras (Sassafras albidum NUUT.)
- HE sabine (Juniperus sabina L.)
- HE rue (Ruta graveolens L.)
- HE chénopode vermifuge (Chenopodium ambrosioides L et anthelminticum L.)
- HE moutarde (Brassica juncea L.)

A part les huiles essentielles citées ci-dessus, il faudra rajouter celles qui sont anisées et
pouvant rentrer dans la composition d’alcool utilisée par le fabriquant de boissons.
Nous citons ici :

- HE badiane (Illicium verum HOOK.F.)


- HE fenouil (Foeniculum vulgare MILL.)
- HE anis (Pimpinella anisum L.)

1.2.5 Les différentes propriétés que renferment les huiles essentielles.

Les huiles essentielles sont très polyvalentes renfermant plusieurs propriétés qui améliore la
qualité de vie et la santé des malades. Elles sont actives sur les infections, le système
immunitaire, la douleur, le système nerveux, la cicatrisation, la désodorisation et bien d’autres
cas.(68)

Parmi leurs propriétés nous distinguons donc comme activités exprimées :

- Activité anti-infectieuse (propriétés exprimées par presque toutes les HE)


Exemple ; HE ravintsara (Cinnamomum caamphora L.) etc.

- Activité antiseptique et désodorisant


Exemple ; HE eucalyptus radié (Eucalyptus radiata DC.) etc.

- Activité antiparasitaire, insectifuge, insecticide, larvicide


Exemple ; HE clou de girofle (Syzygium aromaticum L.) etc.

- Activité immunitaire
Exemple ; HE Thym à linalol (Thymus vulgaris CT linalol L.) etc.

54
- Activité antihistaminique
Exemple ; HE estragon (Artemisia dracunculus L.) etc.

- Activité anti-inflammatoire
Exemple ; HE eucalyptus citronné (Eucalyptus citriodora HOOK.) etc.

- Activité antalgique
Exemple ; HE menthe poivrée (Mentha piperita L.), HE camomille noble (Anthemis nobilis L.)
ou clou de girofle etc.

- Activité désintoxiquante articulaire


Exemple ; HE poivre noir (Piper nigrum L.) etc.

- Activité régulatrice nerveuse (spasmolytique, calmante, anxiolytique et hypnotique)


Exemple ; HE lavande fine, HE valériane, HE mélisse HE estragon etc.

- Activité Circulaire (vasculaire, lymphatique, hémostatique et régulation de la tension


artérielle)
Exemple ; HE gaulthérie couchée, HE menthe poivré, HE ylang-ylang etc.

- Activité antioxydante
Exemple ; HE géranium rosat, HE romarin à verbénone etc.

- Activité broncho-pulmonaire (expectorante, fluidifiante et décongestionnante)


Exemple ; HE eucalyptus radié et globuleux, HE cyprès, HE lavandin abrial etc.

- Activité hormonale (Stimulante, modulante et régulatrice)


Exemple ; HE myrrhe, HE pin sylvestre, HE ylang-ylang etc.

- Activité gastro-intestinale et digestive, hépatique


Exemple ; HE cannelle de Ceylan, HE genévrier commun baie, HE menthe poivrée etc.

- Activité diurétique
Exemple ; HE genévrier commun rameaux (Juniperus communis L.).

- Activité cutanée (réparatrice, anti-inflammatoire, stimulante de collagène et des


kératinocytes, éclaircissante des tâches)
Exemple ; HE citron zeste, HE lavande fine, HE patchouli etc.

- Activité lipolytique
Exemple ; HE citron zeste (Citrus limon L.).

55
- Activités aromatisantes en cuisine.

Attention : à utiliser à faible dose dans de l’huile végétale à 2%.

- Activité et action psychique.

La majorité des huiles essentielles agit dans les parties les plus profondes du corps humain et
de son esprit où elles peuvent réguler leurs processus psychiques et physiques.

- Activité et action d’équilibre du terrain biotique (régulation de la flore)

Toutes les huiles essentielles sont de bonnes correctrices de terrain.

1.2.6 Les modes d’utilisation des huiles essentielles :

- La diffusion et l’inhalation
- L’olfaction
- L’application locale cutanée
- Les différents supports inertes
- Le bain
- La voie orale
- Les voies anale et vaginale

A savoir : la prescription par la voie orale d’une HE doit être établie par un médecin
aromathérapeute.

1.2.7 Précaution d’emploi

Qui peut utiliser les huiles essentielles ?

Les enfants et les bébés ont « leurs huiles essentielles » et « leurs posologies » bien à eux : ne les
traitez pas avec celles préconisées pour les adultes. Ne jamais appliquer chez les enfants de
moins de 30 mois de menthe poivrée sur la peau (risque de spasme laryngé).
Les parents pourront utiliser plutôt des hydrolats aromatiques.(69)

Les femmes enceintes, en dehors des formules qui leur sont spécialement consacrées, doivent
s’abstenir de toute prise d’huile essentielle de leur propre chef, surtout pendant les trois
premiers mois de la grossesse et la période d’allaitement.

56
Pour le reste, vous pouvez bénéficier des bienfaits de ces huiles.

A savoir : Que ce soit dans le domaine de la cosmétique, par voie cutanée, respiratoire, orale,
anale, vaginale ou encore en balnéothérapie, les huiles essentielles peuvent être utilisées du
moment que l’on respecte les différentes dilutions. Certaines d’entre elles possèdent des
contre-indications. Les huiles essentielles ne doivent jamais être utilisées pures. Elles
doivent toujours être diluées et par gouttes.

Dans la deuxième partie qui va suivre, nous verrons la généralité sur la rhinite, sa
physiopathologie et ses traitements associés d’une manière générale.

57
2 RHINITES : GENERALITE, PHYSIOPATHOLOGIE ET
TRAITEMENTS

2.1 Généralité sur les rhinites

2.1.1 Définition d’une rhinite

Que ça soit chez l’adulte ou l’enfant, une rhinite est une inflammation de la muqueuse des
fosses nasales et du rhino-pharynx qui peut être d’origine virale ou non virale.
Cette inflammation peut se présenter soit de manière aiguë, soit par une manifestation
chronique.

Pendant les mois d’hiver et de printemps, les trois quarts de la population souffrent de cette
affection respiratoire bénigne due à un virus ou non. Sauf en cas de surinfection, elle guérit
spontanément en une semaine normalement. Donc le rhume d’origine virale ne doit pas être
confondu avec le rhume des foins ou rhinite allergique.

2.1.2 Physiopathologie

D’une manière générale, les fosses nasales et les sinus sécrètent continuellement un liquide
qui maintient l’humidité de la muqueuse, ce liquide empêche l’entrée d’agents infectieux,
humidifie et réchauffe l’air inspiré. Il est ensuite transporté par des cils qui ramènent ce mucus
vers l’intérieur.

Lorsque la muqueuse est irritée (effet des virus par exemple), elle gonfle, augmente sa
sécrétion de liquide pour éliminer les virus et diminue l’espace libre dédié à l’écoulement de
mucus ce qui provoque le rhume.
On peut alors ressentir un sentiment d’obstruction dans toute la région nasale, ce qui est assez
désagréable.

58
2.2 Différentes formes de rhinites

Nous distinguons deux formes de rhinites ; la rhinite aiguë et la rhinite chronique.

2.2.1 La rhinite aiguë (appelé aussi rhume banal)

2.2.1.1 Définition :

C’est une inflammation aiguë de la muqueuse des fosses nasales et du rhino-pharynx


spécialement d’origine virale. Les virus en cause appartiennent à la famille des adénovirus, des
rhinovirus, des coronavirus, le virus respiratoire syncitial, les virus influenzae (grippe) et para
influenzae.(70)
Ces infections virales ne se limitent pas à la cavité nasale ou à tel sinus, elles affectent
l’ensemble de la muqueuse respiratoire des voies aériennes supérieures, d’où on l’appelle aussi
la « rhino-sinusite aiguë ».

C’est un rhume bénin avec un problème de santé publique fréquent et à un coût élevé.

2.2.1.2 Physiopathologie :

Les symptômes seraient en rapport avec une libération de cytokines pro-inflammatoires et suivi
d’une inflammation d’origine neurogène.

2.2.1.3 Symptomatologie :

Le patient ressent au début des frissons avec asthénie et courbatures, puis une sécheresse du
rhinopharynx avec une sensation de cuisson et enfin l’obstruction s’installe avec des
éternuements, de la rhinorrhée et un larmoiement.(71)

Complication : risque de surinfection.

2.2.1.4 Prise en charge :

Les symptômes régressent en 5 à 7 jours. La prise en charge repose sur le paracétamol,


l’augmentation de la chaleur ambiante et sur un mouchage atraumatique, une fosse nasale
l’une après l’autre. On peut utiliser le traitement classique de rhinite pour soigner les
symptômes, tout comme l’utilisation de la phytothérapie-aromathérapie. Souvent on assiste à
une guérison spontanée.(72)

59
Comme il s’agit de virus, les antibiotiques n’ont aucun effet pour soigner un rhume dans le cas
où il n’y a pas de surinfection sauf en cas de sinusite qui signe la surinfection bactérienne ou
autres.
Dans un rhume sans surinfection bactérienne la seule chose qu’on peut faire est de soigner les
symptômes.

Chez le nouveau-né ; on assiste des fois à des rhinites à streptocoques et à gonocoques


provenant d’une éventuelle contamination lors de l’accouchement. La prise en charge se fait
par les antibiotiques.

Chez l’enfant de moins de 6 mois, à respiration nasale exclusive, une rhinite banale se manifeste
bruyamment. En cas de détresse respiratoire, l’hospitalisation s’impose.

Chez l’enfant de plus de 6 mois, la rhinopharyngite s’accompagne par fois d’une congestion des
tympans à surveiller.

2.2.2 La rhinite chronique

2.2.2.1 Définition :

Ce sont des rhinites sans rapport avec une déviation de la cloison et persistant au moins trois
mois dans l’année. On peut assister à une rhinorrhée chronique secondaire à cette même
rhinite ou une sinusite chronique.

2.2.2.2 Diagnostic et symptomatologie :

Son diagnostic repose sur les symptômes suivants :

- Une sémiologie rhinologique souvent riche associant une obstruction nasale, une
rhinorrhée claire ou purulente, une hyposmie ou une anosmie, des éternuements.

- Une intégrité des sinus de la face, qu’il faut évaluer par l’examen tomodensitométrie.

A savoir : L’étiologie des rhinites chroniques peut être allergique ou non allergique.

60
2.2.2.3 Les rhinites chroniques selon l’étiologie.

2.2.2.3.1 Rhinite allergique

La rhinite allergique est liée au développement d’une réaction allergique IgE-dépendante.


Après une phase de sensibilisation, un deuxième contact avec l’allergène déclenche une
réaction inflammatoire.(73)

- Symptômes : un prurit nasal, des éternuements et une rhinorrhée claire. Ils sont
associés souvent avec des symptômes oculaires ou asthmatiques. Puis il y a une réaction
retardée comportant une obstruction nasale avec rhinorrhée postérieure permanente,
caractérisée par une apparition des mastocytes, lymphocytes et éosinophiles.(74)

- Allergènes impliqués : pollens, moisissures, acariens, animaux, blattes ; ce sont tous de


pneumallergènes.

- Physiopathologie d’une rhinite allergique non virale :

61
Figure 6 : Physiopathologie rhinite allergique (75)

62
2.2.2.3.2 Rhinite non allergique

Ce sont des rhinites per annuelles dont l’évolution s’effectue par paroxysmes. Certaines
s’accompagnent de signes inflammatoires purs, appelées rhinites non allergiques à
éosinophiles (NARES).
Elles peuvent être soit une simple hypertrophie du cornet inférieur, par turgescence
permanente de la muqueuse, soit une véritable rhinite chronique bilatérale avec écoulement,
accompagnée ou entretenue par une sinusite chronique.(76)

La physiopathologie des rhinites chroniques non allergiques est mal élucidée. C’est une
pathologie très fréquente, on les qualifie souvent de rhinites vasomotrices primitives, en
rapport avec une dysrégulation neurovégétative sympathique ou parasympathique.
Elles sont aussi caractérisées particulièrement par :

- Une absence d’antécédent personnel ou familial d’allergie

- Une atteinte purement nasale sans atteinte sinusienne

- Un début après la trentaine

- Une importance des facteurs psychogènes

- Une rhinorrhée et une obstruction nasale souvent permanente.

- Un traitement difficile.

2.2.2.3.3 Rhinite médicamenteuse ou Iatrogénique.

L’abus de pulvérisations nasales de vasoconstricteurs alpha-mimétiques (dérivés de


l’oxymétazoline et de phényléphrine) engendre une véritable dépendance. La conséquence
peut être une hypertension artérielle sévère, à laquelle il faut faire attention. Le traitement
vasoconstricteur ne doit pas dépasser 10 jours en pratique, car l’utilisation à long terme peut
entrainer localement une atrophie progressive de la muqueuse avec sensation de sécheresse
et hyposmie, favorisant ainsi une surinfection locale.(77)

Exemple :

Les patients intolérants à l’aspirine et aux autres anti-inflammatoires non stéroïdiens,


expriment souvent des rhinites iatrogéniques. Car il y a une déviation du métabolisme de l’acide
arachidonique vers les leucotriènes.

63
D’autres médicaments en cause des rhinites iatrogéniques : les antihypertenseurs (cas de la
réserpine), prise d’oestroprogestatifs (ils provoquent des rhinites hypertrophiques
obstructives) et les médicaments des troubles de l’érection.(78)

2.2.2.3.4 Rhinite alimentaire

Certains aliments provoquent une libération d’histamine : la tyramine, présente dans le poisson
fermenté, dans le chocolat, dans certains vins rouges.
D’autres procèdent d’un mécanisme cholinergique comme les piments ou par irritation du nerf
trijumeau comme la moutarde, le poivre et le raifort.

2.2.2.3.5 Rhinite professionnelle non allergique.

Toutes sortes de substances peuvent être accusées à l’origine de cette rhinite.

2.2.2.3.6 Rhinite hormonale

Environ 20 à 30 % des femmes enceintes rapportent des symptômes rhinologiques au cours de


la grossesse.

2.2.2.3.7 Pathergie

C’est une rhinite chronique due à une intolérance aux conditions physiques de l’air respiré
comme l’hygrométrie, la température, l’empoussièrement, etc.

2.2.2.3.8 Rhinite liée au vieillissement

C’est une rhinite avec une rhinorrhée discontinue, associée à une sécheresse nasale, elle est
fréquente chez les personnes âgées.
Elle est souvent provoquée par une alimentation chaude. A l’examen, elle est normale ou on
retrouve une atrophie globale de la muqueuse nasale parfois croûteuse.

2.2.2.3.9 Ozène

C’est une rhinite atrophique primitive pouvant atteindre les sujets jeunes, et se traduisant par
une large vacuité des cavités nasale.

Symptômes : les cornets sont minuscules et il se forme de volumineuses croûtes


malodorantes.(79)

64
Exceptionnel actuellement, l’ozène était autrefois attribué à la diphtérie ou à Klebsiella ozona.
Ses atrophies, on les trouve encore après une radiothérapie ou un syndrome du nez vide.

2.3 Prise en charge globale d’une rhinite (prévention, traitement et conseils)

Pour soigner un rhume, on dispose de différents médicaments relativement efficaces.

Pour une meilleure prise en charge, les traitements doivent se faire par rapport à l’âge, au poids
du patient, à chaque forme de rhume et/ou à l’état symptomatique de chaque patient.
Nous devons savoir si la rhinite est aiguë ou chronique ? allergique ou non allergique ? le nez
est bouché ou coulant ? Telles sont les questions à poser pour un bon diagnostic et à une bonne
prise en charge.
Ci-dessous, un schéma de la prise en charge globale d’une rhinite allergique proposé par la
Haute Autorité de Santé (HAS) :

Figure 7 : Prise en charge d’une rhinite allergique (80)

65
En cas de température supérieure à 38 °C ou de maux de tête, la prise d’un médicament contre
la fièvre et la douleur (paracétamol, aspirine, AINS…) peut se révéler suffisante pour améliorer
l’état du patient.

Nous distinguons d’une manière générale, les traitements classiques (conventionnels) et non
classiques (non conventionnels) :

2.3.1 Les traitements conventionnels

Ce sont les médicaments les plus souvent prescrits par les médecins, les plus conseillés par les
pharmaciens et aussi les plus demandés par le grand public.

2.3.1.1 Les médicaments à application et action locale

Nous distinguons différentes solutions à application locale :

- Les solutions de lavage nasal

Ce sont des solutions de sérum physiologique ou d’eau de mer, vendues en pharmacie et en


parapharmacie, permettant de laver et de dégager le nez efficacement. Elles peuvent être
utilisées plusieurs fois par jour en fonction de l’encombrement nasal. Pour le lavage du nez,
préférez les produits conditionnés en unidoses pour diminuer le risque de contamination.

Elles peuvent être utilisées souvent en cas de rhinite allergique. Nous pouvons également
préparer nous-même de l’eau physiologique. Les solutions salines agissent de façon favorable
sur les membranes nasales.
Chez les nourrissons et les enfants, on peut utiliser l’accessoire mouche bébé et la solution de
lavage en unidose de préférence.(81)

Quelques exemples de marque des solutions de lavage (82) :

• MARIMER BABY solution nasal hygiène nasale


• MARIMER BABY solution nasal nez bouché
• MARIMER solution nasal hygiène
• MARIMER solution nasal nez bouché rhume
• MARIMER solution nasal rhinopharyngite sinusite aiguë
66
• MARIMER solution nasal sinusite rhinite
• OLIGORHINE solution nasal hygiène des fosses nasales
• PHYSIODOSE solution sérum physiologique (unidose)
• PHYSIODOSE FORT solution nasal
• PHYSIODOSE RHUME solution nasal triple action
• PHYSIODOSE solution nasal adulte enfant
• PHYSIODOSE solution nasal bébé
• PHYSIODOSE solution nasal hypertonique
• PHYTOXIL ALLERGIE spray
• RESPIMER NETIFLOW kit d'irrigation nasale
• RESPIMER NETIFLOW poudre pour irrigation nasale
• RESPIMER RHINACTION RHUME spray nasal etc…

- Les solutions nasales antibactériennes et les inhalations

Ce sont des solutions nasales antibactériennes qui permettent de désinfecter le nez. Une fois
ouvertes, elles peuvent être contaminées par des germes, l’utilisation des unidoses est
fortement recommandée. On ne doit pas les conserver au-delà de la durée du traitement.

Les solutions pour inhalation contiennent des essences végétales (eucalyptus, menthe poivrée,
camphre...) permettant de décongestionner les voies respiratoires (voir phyto-aromathérapie).

A savoir : les solutions nasales antibactériennes et les inhalations sont disponibles en pharmacie
sans ordonnance.

Quelques exemples de marque de ces solutions utilisées (82):

Les inhalations par fumigation (spécialités) :


• BALSOLÈNE
• CALYPTOL INHALANT CALYPTOL INHALANT
• ESSENCE ALGERIENNE
• GOMENOL SOLUBLE
• PERUBORE
• VICKS INHALER

Les préparations nasales à visée antibactérienne (spécialités) :


• DESOMEDINE solution nasale
• HUMEX RHUME solution nasale
• PRORHINEL RHUME
• RHINEDRINE
• RHINOTROPHYL

67
- Les solutions nasales décongestionnantes

Ce sont des solutions nasales contenant un vasoconstricteur décongestionnant seul ou associé


à un antiseptique ou à un anti-inflammatoire.
Elles sont parfois prescrites en traitement d’appoint de courte durée au cours des rhumes chez
l’adulte.

Uniquement disponibles sur ordonnance, ces solutions nasales exposent à un risque


de rhinite chronique en cas de non-respect de la posologie.

Précaution d’emploi : leur utilisation doit se limiter à 5 à 10 jours maximum sauf avis médical
contraire, car après c’est le médicament lui-même qui provoque le rhume, et il y a installation
d’un cercle vicieux.
De plus, les pulvérisations répétées peuvent entraîner un passage plus important
du vasoconstricteur dans le sang et provoquer des palpitations, des nausées ou des maux de
tête (A éviter chez les patients ayant une hypertension).
Ces vasoconstricteurs locaux soignent efficacement les symptômes du rhume en cas de nez
bouché.

Contre-indication : ces médicaments ne doivent jamais être associés avec un autre médicament
contenant un vasoconstricteur (par voie nasale ou par voie orale) : une telle association est
inutile et dangereuse. Pour la plupart, elles ne sont plus remboursées par la Sécurité Sociale.

Quelques exemples de marque de ses solutions :

Les vasoconstricteurs décongestionnants par voie nasale (spécialités)(82)


• ATURGYL
• PERNAZENE
• RHINO-SULFURYL

Les vasoconstricteurs décongestionnants par voie nasale avec un antiseptique (spécialité)


• RHINOFLUIMUCIL

Les vasoconstricteurs décongestionnants par voie nasale avec un antiseptique (spécialité)


• DERINOX

68
- Les solutions nasales anti-inflammatoires

Ce sont les solutions nasales contenant des corticoïdes et ayant un effet anti-inflammatoire sur
les muqueuses du nez. Le médecin peut les prescrire dans certaines formes de rhinite. Elles
sont plus efficaces quand elles sont utilisées après mouchage.(83)

La délivrance de ses solutions en officine est uniquement sur ordonnance.

Quelques exemples de marque de solutions nasales anti-inflammatoires (82):

• PIVALONE (TIXOCORTOL GENERIQUE)


• NASONEX (MOMETASONE GENERIQUE)
• NASACORT (Triamcinolone acétonide)

2.3.1.2 Les médicaments par la voie orale à action systémique

Il existe aussi les médicaments par la voie orale pour ce qui ne veulent pas l’utilisation locale.
Ces médicaments contre le rhume sont proposés sous forme de comprimé ou de gélule,
souvent pour soulager les symptômes trop gênants du rhume. Ils sont disponibles en officine
sans ordonnance.

Ils peuvent renfermer une ou plusieurs substances comme un antihistaminique, un


vasoconstricteur décongestionnant, paracétamol ou ibuprofène :

- Antihistaminique associé à un antipyrétique

Elle est indiquée contre le nez qui coule, dans la rhinite allergique. Nous avons
les antihistaminiques (cétirizine, chlorphénamine, diphénydramine, phéniramine) qui
ont un effet asséchant sur la sécrétion du mucus ; du paracétamol ou de
l’ibuprofène pour faire baisser la fièvre et soulager les maux de tête associés au rhume.
A éviter l’utilisation d’ibuprofène en cas d’infection.

Quelques exemples des produits utilisés (82):

• FERVEX ADULTES (PARACÉTAMOL/VITAMINE C/PHÉNIRAMINE Générique)


• FERVEXRHUME
• HUMEXLIB
• HUMEXLIB ETAT GRIPPAL
• RHINOFEBRAL
• RHINOFEBRAL JOUR ET NUIT

69
- Vasoconstricteur décongestionnant associé à un antihistaminique et un antipyrétique

Il est indiqué contre le nez bouché et qui coule, dans le rhinite allergique ou non
allergique.
Le vasoconstricteur décongestionnant donne la sensation de respirer plus librement,
associé ici avec un antihistaminique qui empêche l’écoulement nasal, plus un
antipyrétique contre la fièvre et les maux de tête.

Quelques exemples des produits utilisés (82):

• ACTIFED RHUME
• ACTIFED RHUME JOUR ET NUIT
• DOLIRHUMEPRO
• HUMEX RHUME

- Vasoconstricteur décongestionnant associé à un antipyrétique

Il permet de décongestionner le nez et soigne la fièvre et les maux de tête.

Quelques exemples des produits utilisés (spécialité)(82) :

• DOLIRHUME comprimé
• NUROFEN RHUME
• RHINADVIL
• RHINADVILCAPS

Précaution à prendre en cas d’utilisation des tous ces produits (contenant vasoconstricteur,
antihistaminique, ibuprofène) :

• Tous les médicaments contenant un vasoconstricteur ne doivent jamais être associés


entre eux, même s’ils sont pris sous des formes différentes (comprimé, gélule ou
solution nasale). Ils peuvent provoquer des palpitations ou une agitation anormale. Si
ces effets indésirables deviennent trop marqués, ils doivent être interrompus. De plus,
en cas de non-respect des doses et des contre-indications, ils peuvent être responsables
d'effets indésirables cardiaques et neurologiques potentiellement graves.

• Les médicaments contenant un antihistaminique ne doivent pas être utilisés sans avis
médical préalable chez les personnes ayant un glaucome à angle fermé ou
un adénome de la prostate. Ils peuvent entraîner une somnolence gênante en cas de
conduite automobile.

70
• Les médicaments contenant de l'ibuprofène sont contre-indiqués dans différentes
situations : ulcère de l'estomac ou du duodénum, insuffisance cardiaque, insuffisance
rénale, grossesse...

Si quelqu’un décide de prendre un médicament contre le rhume en automédication, il doit :

• Bien vérifiez les contre-indications avec le pharmacien (enfant de moins de 15 ans,


grossesse, problèmes cardiaques...).

• Ne pas dépasser la dose journalière préconisée par le pharmacien.

• Ne pas prolonger le traitement au-delà de 5 jours.

• Ne jamais associer plusieurs médicaments à base de vasoconstricteurs.

2.3.2 Les traitements non conventionnels

Ce sont des traitements moins demandés par le grand public auprès du pharmacien et moins
indiqué par le médecin.

Parmi ces traitements non conventionnels, nous avons : les médicaments à base de soufre, les
oligoéléments (manganèse-cuivre et soufre), les médicaments de phytothérapie et les
médicaments homéopathiques. Ils sont disponibles en officine sans ordonnance.

2.3.2.1 Les médicaments homéopathiques contre le rhume.

Ils sont utilisés chez l’enfant et chez l’adulte

• CORYZALIA

Composition : Allium cepa 3 CH , Belladonna 3 CH, Gelsemium 3 CH, Kalium bichromicum


3 CH, Sabadilla 3 CH

• ECHINACEA ANGUSTIFOLIA TEINTURE MERE BOIRON

Ce médicament contient un extrait de plantes

• MERCUR SOLUTION COMPLEXE No 39

Composition : Mercurius solubilis 8 DH, Aurum muriaticum natronatum 8 DH, Kalium


iodatum 4 DH, Natrum nitricum 3 DH, Natrum sulfuricum 2 DH, Kalium phosphoricum 3 DH

71
• STORINYL

Composition : Dulcamara 5 CH, Ferrum phosphoricum 9 CH, Hydrastis canadensis 9 CH,


Kalium bichromicum 9 CH, Nux vomica 9 CH, aa ; saccharose (4,3 g par dose de 5 ml),
benzoate de sodium.

2.3.2.2 Les Médicaments à base de soufre contre le rhume

Ces médicaments auraient une action protectrice sur la muqueuse nasale. Ils sont préconisés
en cas de rhinopharyngite chronique. Ils sont utilisés chez l’enfant et chez l’adulte. Ils sont
indiqués dans la rhinopharyngite de l’enfant et le rhume.(84)

Exemples (spécialités) :

• ACTISOUFRE
• DESINTEX
• SOLACY
• SULFURYL

2.3.2.3 Les oligoéléments utilisés contre le rhume

Les oligoéléments (manganèse-cuivre et soufre) sont parfois utilisés comme modificateurs de


terrain au cours des états infectieux de la sphère ORL. Ils sont indiqués dans la rhinopharyngite
de l’enfant et le rhume.
Exemples (spécialités) :

• GRANIONS DE SOUFRE
• OLIGOSOL MANGANESE-CUIVRE
• OLIGOSTIM MANGANESE-CUIVRE

2.3.2.4 La phytothérapie contre le rhume.

C’est le traitement d’un rhume à base de plante. Dans le chapitre 4, nous allons voir dans le
détail la prise en charge de rhinite par la phytothérapie et l’aromathérapie, avec les conseils
associés du pharmacien.

Notez bien : Objectifs de la prise en charge de la rhinite

Parmi tous les médicaments cités ci-dessus, l’objectif capital est le confort du patient c’est-à-
dire veiller au traitement de la fièvre et de l'obstruction nasale puis surveiller tout risque ou
complication, surtout chez les patients à risque et fragiles.

72
Pour rappel, d’une manière générale le rhume disparait spontanément au bout de 7 à 10 jours
sans traitement.
Dans l’attente de la guérison spontanée, plusieurs solutions de confort peuvent être aussi
adoptées(85) :

- L’humidification de l’intérieur du nez avec des solutions de lavage adaptées : sérum


physiologique, sprays d’eau thermale ou d’eau de mer…
- Boire suffisamment
- Dormir la tête surélevée
- Savoir maintenir une atmosphère fraîche (18-20°C maximum) et aérer régulièrement
les pièces

2.4 Les complications de rhinites/rhinopharyngites

On parle souvent de rhinopharyngite aiguë car les rhinites sont parfois associées à des degrés
divers : fièvre, rhinorrhée et/ou obstruction nasale, toux. La fièvre dure environ 3 jours, la
rhinorrhée un peu plus longtemps (environ 8 jours), et la toux persiste souvent au-delà de la
rhinorrhée. Normalement, la toux s'atténue puis disparaît en 2 semaines.

La rhinite et/ou la rhinopharyngite, ou rhume, est une infection virale très fréquente de l’adulte
et de l’enfant. Elle est bénigne mais très contagieuse. Le risque est la survenue de complications
infectieuses (bactériennes) que l'on doit éviter.

Il peut arriver qu’une mauvaise ou non prise en charge d’un rhume amène à une complication
aggravant la vie du patient. Le but est de soigner les symptômes pour une meilleure qualité de
vie du patient et de diminuer le risque d’aggravation comme les patients atteints de
pathologies respiratoires ou les personnes fragiles (enfants, personnes âgées, fumeurs). (86)

A savoir, lorsque la muqueuse des voies aériennes supérieures est très inflammatoire, ou les
défenses naturelles amoindries, d’autres atteintes peuvent se produire : la trachée (ou «
trachéite »), les bronches (ou « bronchite »), les sinus (ou « sinusite ») et l’oreille moyenne (ou
« otite »).
De la même façon, le rhume peut récidiver plus facilement dans ces conditions.
Chez les sujets à risque (asthmatiques, patient atteint du B.P.C.O, insuffisants respiratoires) ou
fragiles (enfants, sujets âgés, fumeurs), une surinfection bactérienne peut survenir plus
facilement. Celle-ci est le plus souvent liée à un pneumocoque.

73
- La complication le plus fréquente chez l’adulte est la sinusite.

- Et les complications les plus fréquentes chez l’enfant : otite moyenne aiguë, bronchite,
bronchiolite ou dyspnée obstructive.

En cas de complication bactérienne, le patient doit consulter au plus vite un médecin pour une
prise en charge efficace. Dans ce cas, la rhinite doit être soignée par des antibiotiques
appropriés.

Conseils pour les patients atteints de rhinite :

- La rhinopharyngite (le rhume) est une infection presque exclusivement virale, la guérison est
spontanée et la prescription d'antibiotiques inutile. Celle-ci ne modifie pas l'évolution et ne
prévient pas la survenue des complications bactériennes possibles que sont les otites, les
bronchites, les bronchiolites et les sinusites.(87)

- L'apparition d'un écoulement nasal puriforme ou purulent est normale et non un signe de
complication.
.
- Une nouvelle consultation par un médecin est nécessaire si la fièvre se poursuit au-delà de 3
jours, si les autres symptômes persistent au-delà de 10 jours, en cas de gêne respiratoire ou
d'apparition d'une conjonctivite purulente, d'un torticolis, d'un œdème palpébral, de troubles
digestifs ou d'une éruption cutanée.

- Les AINS (chimique ou plante), qui ne réduisent pas la durée des symptômes de la
rhinopharyngite, ne sont pas indiqués. Car il y’a risque d’aggravation d’infection en cas de
complication bactérienne.

- Les vasoconstricteurs, qu'ils soient administrés par voie générale ou par voie locale, sont
contre-indiqués chez l'enfant avant 15 ans.

- Les antitussifs, les fluidifiants bronchiques et les antihistaminiques ne sont pas recommandés
dans la rhinopharyngite/rhinite.

Pour finir, nous verrons dans la troisième partie qui va suivre, la prise en charge spécifique par
la phyto-aromathérapie d’une rhinite, les huiles essentielles et les plantes qui soigne.

74
3 LES PLANTES ET HUILES ESSENTIELLES DU SPHERE
ORL ET PLUS PARTICULIEREMENT CELLE UTILISEE
CONTRE UNE RHINITE

De plus en plus, les gens se présentent au pharmacien avec une demande de traitement naturel
et non chimique. Ces patients font souvent allusion aux traitements à base de plantes et aux
huiles essentielles, ils associent cela à : non dangereux, pas d’effet secondaire, moins de
toxicité. Or cette idée est fausse.

Le pharmacien est là pour éviter tout abus et tout mésusage de médicament lié à la mauvaise
information, ce qui peut s’avérer très dangereux pour la santé humaine.

Même dans le traitement naturel, il existe de nombreuses interactions médicamenteuses et


tolérance interindividuelle qui peuvent être à l’origine de la dangerosité d’une plante ou d’huile
essentielle.

3.1 Diagnostic en officine

Quand les patients se présentent à l’officine, le pharmacien pose un certain nombre de


questions pour orienter le diagnostic du patient.

Soit lui conseiller directement un traitement au comptoir, soit l’orienter directement vers un
médecin en vue d’un diagnostic plus approfondi jugeant de l’urgence de la rhinite aux vues des
symptômes présentés par les patients.

Le diagnostic du rhume repose en général sur une observation des symptômes. L’objectif du
pharmacien et/ou du médecin est notamment d’exclure une rhinite allergique. Dans certains
cas le médecin peut utiliser un endoscope, notamment pour exclure ou confirmer des polypes
nasaux.(88)

75
3.1.1 Quelques symptômes chez l’adulte :

- Rhinorrhée (antérieure et postérieure) et éternuements représentent les symptômes types,


potentiellement associés ou alternant avec un mal de gorge, une toux, une congestion plus
marquée des sinus, des céphalées (maux de tête), voire de la fièvre.

- On observe un aspect purulent de la rhinorrhée qui ne préjuge en rien une surinfection.

3.1.2 Quelques symptômes chez l’enfant :

- Rhinorrhée, éternuement, obstruction nasale, douleur pharyngée, toux, fièvre variable.

- Le contexte saisonnier, la durée, et la fièvre peuvent aider à le différencier d’un phénomène


allergique.

- Si la rhinorrhée est d’un seul côté de la narine, penser à un corps étranger.

3.2 Traitement avec les plantes et huiles essentielles (naturel)

Les objectifs thérapeutiques contre les rhinites sont :

-Décongestionner le nez

-Arrêter l’écoulement nasal en cas d’allergie

-Réduire la fièvre, les maux de gorge et la toux

-Eviter des éventuelles complications (Sinusite, otite moyenne aigüe, bronchite, bronchiolite
ou dyspnée obstructive)

A savoir :

Le premier réflexe à avoir est le lavage de nez à l’eau de mer. Il est obligatoire 2 ou 3 fois par
jour.

Les traitements allopathiques traditionnels jouissent d’une vraie notoriété, mais sont loin
d’être efficaces. Ils ne font qu’assécher un nez qui coule ou le décongestionner, mais les germes
restent en place et se multiplient.

76
3.2.1 Plantes du système ORL (Rhume, sinusite etc.)

Thym (Thymus vulgaris L.)

Thymus sipyleus Boiss. subsp. sipyleus var. sipyleus des Lamiaceae, connu localement sous
le nom de citron parfumé au thym, qui est un taxon endémique collecté à Sivas en Anatolie,
a été étudié dans cette étude en raison de son utilisation en médecine populaire contre la
rhinosinusite. Les caractéristiques aromatiques du matériel végétal ont donné l'idée d'une
évaluation détaillée des volatils et de l'huile essentielle de celui-ci. Par conséquent, l'huile a
été obtenue par hydrodistillation de type Clevenger suivie d'analyses par chromatographie
en phase gazeuse-détecteur à ionisation de flamme (GC-FID) et chromatographie en phase
gazeuse/spectrométrie de masse (GC/MS) pour la caractérisation phytochimique. Pour
confirmer l'utilisation médicinale populaire contre la sinusite, les activités antimicrobiennes
in vitro de l'huile essentielle ont été évaluées par des méthodes de diffusion sur gélose, de
microdilution et de diffusion de vapeur contre certaines souches associées à la rhinosinusite
telles que Staphylococcus aureus, S. aureus résistant à la méthicilline (SARM), S. epidermidis,
Streptococcus pyogenes, S. pneumoniae, Pseudomonas aeruginosa, Haemophilus
influenzae et Moraxella catarrhalis. De plus, l'activité anti-inflammatoire in vitro a été
évaluée par l'effet inhibiteur de la 5-lipoxygénase (5-LOX) de l'huile essentielle par
spectrophotométrie. De plus, la composition des volatils de la phase vapeur de l'huile a été
déterminée par microextraction en phase solide de l'espace de tête (HS-SPME-GC/MS) après
15 min et 24 h conformément aux conditions de la méthode de diffusion de vapeur
antimicrobienne, respectivement. Selon les résultats analytiques, le composant principal a
été déterminé comme le thymol (66,2 %). Alors que dans la méthode HS-SPME, le p-cymène
(26,1 %) et le γ-terpinène (26 %) ont été identifiés comme les principaux composants volatils
dans les 15 minutes et le thymol (75,3 %) après 24 h, respectivement. L'activité
antibactérienne contre les pathogènes de la rhinosinusite variait entre 160 et 1250 μg/mL
de concentrations minimales inhibitrices, les meilleurs effets inhibiteurs étant observés
contre S. aureus, S. pyogenes et M. catarrhalis. L'activité anti-inflammatoire de l'huile a été
déterminée à 12,1 ± 1,8 % dans 100 μg/mL. Les résultats ont montré le potentiel

77
antimicrobien et anti-inflammatoire in vitro de l'huile également en phase vapeur contre la
sinusite soutenant l'utilisation traditionnelle.(89)

-Les parties utilisées : la feuille et la sommité fleurie, entière, séchée, renfermant de l’huile
essentielle.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale dans le traitement des ballonnements, les
éructations ou les flatulences, digestion difficile, la toux bénigne et en gargarisme pour les maux
de gorge ou les affections de la bouche en local.
Autre utilisation locale pour le traitement de nez bouché et de rhume.

-Posologie : en infusion pendant 15 min : 10 g pour ¼ de litre d’eau à boire 2 à 4 tasses par jour
(1/2 cuillérée à café de drogue) et pour compresses ou bain de bouche, gargarisme.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. L’utilisation de l’huile essentielle


déconseillé pendant la grossesse, l’allaitement et chez les jeunes enfants sauf avis médical.

-Formes galéniques utilisées : huile essentielle, teinture mère, extrait fluide glycériné miellé,
tisane, gélules (d’extrait sec, de poudre de plante et d’huile essentielle), suppositoires et eau
florales de thym.

Le thym est dispensé en officine, la feuille et les sommités fleuries sont inscrites à la
pharmacopée européenne et disposent d’une monographie de contrôle.

Citron (Citrus limon L.) :

Le spray nasal à base de citron et de coing (LQNS) est utilisé pour traiter les symptômes du
rhume des foins et il a été démontré qu'il inhibe la libération d'histamine par les mastocytes in
vitro. Quarante-trois patients allergiques aux pollens de graminées (GPA) ont été randomisés
pour être traités soit par placebo soit par LQNS pendant une semaine, respectivement, dans
une étude croisée. Au départ et après les traitements respectifs, les patients ont été provoqués
avec des allergènes de pollen de graminées. Les paramètres de résultat étaient le débit nasal
mesuré par rhinomanométrie (primaire), un score de symptômes nasaux, l'histamine dans le
mucus nasal et la tolérance. Dans la population per protocole, le débit nasal inspiratoire absolu
10 et 20 min après la provocation était plus élevé avec le LQNS par rapport au placebo (-37 ±
87 mL/s ; p = 0,027 et -44 ± 85 mL/s ; p = 0,022). Le score des symptômes nasaux a montré une
tendance (3,3 ± 1,8 dans le groupe placebo et 2,8 ± 1,5 dans le groupe LQNS ; p = 0,070) en
faveur du LQNS ; la concentration d'histamine n'était pas significativement différente entre les
groupes. La tolérance des deux, LQNS et placebo, a été jugée très bonne. Le LQNS semble avoir
un effet anti-allergique chez les patients atteints de GPA. Copyright © 2016 John Wiley & Sons,
Ltd. (90)
78
-Les parties utilisées : la feuille, les fruits, l’écorce. Renfermant de l’huile essentielle avec une
monographie.

-Indications usuelles : indiqué principalement dans les infections du sphère ORL (rhume,
sinusites…), de la sphère uro-génitale et du sphère digestive. Le citron est riche en vitamine C,
stimule les défenses naturelles de l’organisme.(91)

-La plus connue de source de cette vitamine C est le jus de citron, pour le bon renforcement du
système immunitaire.

Le citron est dispensé en officine et dans tout commerce (les fruits, les huiles essentielles, les
tisanes).

Eucalyptus (Eucalyptus globulus LABILL.)

Activités antivirales des huiles essentielles d'eucalyptus : leur efficacité comme cibles
thérapeutiques contre les virus humains (92)

Résumé
Compte tenu de la prise en charge thérapeutique limitée des maladies infectieuses causées par
des virus, comme la grippe et le SRAS-CoV-2, l'usage médical des huiles essentielles obtenues
à partir d'arbres d'eucalyptus s'est imposé comme une alternative antivirale, soit en
complément du traitement des symptômes causés par infection ou d'exercer des effets sur
d'éventuelles cibles pharmacologiques des virus. Cette revue rassemble et discute les
principales conclusions sur le rôle émergent et l'efficacité de l'huile essentielle d'eucalyptus en
tant qu'agent antiviral. Des études ont montré que l'huile essentielle d'eucalyptus et ses
principaux monoterpènes ont un énorme potentiel pour prévenir et traiter les maladies
infectieuses causées par des virus. Les principaux mécanismes moléculaires impliqués dans
l'activité antivirale sont l'inactivation directe, c'est-à-dire par la liaison directe des
monoterpènes avec des virus libres, en particulier avec des protéines virales impliquées dans
l'entrée et la pénétration de la cellule hôte, évitant ainsi l'infection virale. En outre, cette revue
aborde la co-administration d'huile essentielle et de vaccins disponibles pour augmenter la
protection contre différents virus, en plus de l'utilisation de l'huile essentielle comme
traitement complémentaire des symptômes causés par les virus, où l'huile essentielle
d'eucalyptus exerce des effets anti-inflammatoires, mucolytiques et effets spasmolytiques dans
l'atténuation des réponses inflammatoires causées par les virus, en particulier les maladies
respiratoires.

Mots clés : 1,8-cinéole ; huile essentielle d’eucalyptus ; virus de la grippe H1N1 ; SRAS-CoV-2 ;
thérapie antivirale ; virus herpès simplex.

79
L’huile essentielle (HE) d’Eucalyptus globulus est surtout connue pour ses vertus expectorantes
et mucolytiques, liées à sa forte teneur en 1,8-cinéole. Mais elle a également des propriétés
antivirales, antifongiques, insecticides et antidouleur.(93)

-La partie utilisée : la feuille, entière, séchée. Renfermant de l’huile essentielle avec une
monographie.

-Indications usuelles : indiqué principalement dans les infections du sphère ORL (rhume,
sinusites…), de la sphère uro-génitale et du sphère digestive. L’eucalyptus est un bon
décongestionnant nasal.

-Posologie : en décoction puis inhalation de feuilles ou HE.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. L’utilisation de l’huile essentielle


déconseillé pendant la grossesse, l’allaitement et chez les jeunes enfants sauf avis médical.

-Formes galéniques utilisées : teinture mère, extrait fluide glycériné miellé, huile essentielle,
tisane, gélules de poudre micronisée, pastille à sucer et suppositoires.

L’eucalyptus est dispensé en officine, la plante est inscrite à la pharmacopée européenne et


dispose d’une monographie de contrôle.

Echinacée (echinacea purpurea L., echinacea angustifolia DC., echinacea pallida NUTT.)(94)

L'échinacée réduit l'utilisation d'antibiotiques chez les enfants grâce à la prévention des
infections des voies respiratoires : un essai clinique randomisé, en aveugle et contrôlé :(95)

Contexte : Chez les enfants, jusqu'à 30 % des infections virales des voies respiratoires (IAR) se
transforment en complications bactériennes associées à une pneumonie, une sinusite ou une
otite moyenne et déclenchent un énorme besoin d'antibiotiques. Cette étude a examiné
l'efficacité de l'échinacée pour la prévention des IVR virales, pour la prévention des
complications bactériennes secondaires et pour la réduction des taux de prescriptions
d'antibiotiques chez les enfants.

Méthodes : Des comprimés Echinaforce® Junior [400 mg d'extrait alcoolique d'Echinacea


purpurea fraîchement récolté] ou de la vitamine C [50 mg] comme contrôle ont été administrés
trois fois par jour à titre préventif aux enfants de 4 à 12 ans. Deux × 2 mois de prévention étaient
séparés par une pause de traitement d'une semaine. Les parents ont évalué les symptômes
respiratoires chez les enfants via des journaux électroniques et collecté les sécrétions
nasopharyngées pour le dépistage des pathogènes respiratoires (Allplex® RT-PCR).

80
Résultats : Dans l'ensemble, 429 jours de froid se sont produits dans le NITT = 103 enfants
atteints d'échinacée, contre 602 jours dans le NITT = 98 enfants avec de la vitamine C (p < 0,001,
test du chi carré). L'échinacée a prévenu 32,5 % des épisodes d'IAR, ce qui a donné un rapport
de cotes de OR = 0,52 [IC à 95 % 0,30-0,91, p = 0,021]. Six enfants (5,8 %) atteints d'échinacée
et 15 enfants (15,3 %) de vitamine C ont nécessité respectivement 6 et 24 cures
d'antibiothérapie (réduction de 76,3 %, p < 0,001). Un total de 45 et 216 jours d'antibiothérapie
ont été rapportés dans les deux groupes, respectivement (réduction de 80,2 % (p < 0,001).
Onze et 30 événements de complications d'IAR (par exemple, otite moyenne, sinusite ou
pneumonie) sont survenus avec l'échinacée et vitamine C, respectivement (p = 0,0030).
L'échinacée a prévenu de manière significative la grippe (3 vs 20 détections, p = 0,012) et les
infections à virus enveloppé (29 vs 47 détections, p = 0,0038). Enfin, 76 événements
indésirables sont survenus avec l'échinacée et 105 événements avec la vitamine C (p = 0,016),
seuls trois événements ont été rapportés possiblement liés à l'échinacée.

Conclusions : Nos résultats appuient l'utilisation de l'échinacée pour la prévention des IAG et la
réduction de l'utilisation d'antibiotiques associée chez les enfants. Enregistrement de l'essai
cliniquetrials.gov, NCT02971384, 23 novembre 2016.

-Les parties utilisées : la racine, les sommités fleuries ou la plante entière, séchées.

-Indications usuelles : indiqué principalement dans les infections du sphère ORL (rhume,
sinusites…), asthénie, prévention aux réinfections au parasite. L’échinacée a un effet
immunomodulateur dose-indépendant à faire attention.

-Posologie : plantes fraiches 900 mg par jour.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. L’utilisation de produit à base


d’échinacée est contre-indiquée en cas d’infections virales ou bactériennes, car il y’a risque
d’aggravation d’état infectieux (cas de covid-19 ou encore infection dentaire par exemple)

-Formes galéniques utilisées : teinture mère, extrait fluide alcoolisé et standardisé, poudre,
suspension de plante fraîche, extrait sec et jus.

L’échinacée est dispensée en officine.

81
Feuilles et fruit de cassis (Ribes nigrum L.)

L'extrait de feuille de Ribes nigrum inhibe préférentiellement l'inflammation médiée par l'IFN-
γ dans les kératinocytes HaCaT (Experience tirée d’un article sur pubmed) (96)

Il a été démontré que les extraits de feuilles de Ribes nigrum L. (cassis), en raison de leurs
niveaux élevés de flavonols et d'anthocyanes, présentent des effets bénéfiques dans les
maladies inflammatoires. Cependant, alors que leur utilisation traditionnelle a été étudiée et
validée dans plusieurs modèles d'inflammation et de stress oxydatif, l'impact possible sur les
troubles cutanés est encore largement méconnu. Le but de ce travail était d'élucider les effets
de l'extrait de feuille de R. nigrum (RNLE) sur les médiateurs inflammatoires dérivés des
kératinocytes, induits par un milieu de cytokines Th1 ou Th2. Les cellules HaCaT ont été
provoquées par le TNF-α, seul ou en combinaison avec les cytokines costimulatrices IFN-γ ou
IL-4, et la libération de cytokines pro-inflammatoires et de médiateurs (IL-8, IL-6, s-ICAM-1 et
TSLP) a été évalué. Les résultats ont montré que RNLE interfère préférentiellement avec la
signalisation IFN-γ, ne démontrant qu'une activité négligeable sur TNF-α ou IL-4. Cet effet a été
attribué aux flavonols, qui pourraient également expliquer la capacité du RNLE à altérer la
libération de TSLP induite par le TNF-α/IL-4 d'une manière indépendante de l'AMPc. Ces
résultats suggèrent que la RNLE pourrait avoir un effet antiallergique médié dans les
kératinocytes via des mécanismes au-delà de l'implication de l'histamine. En conclusion, la
découverte de l'activité préférentielle du RNLE contre l'inflammation médiée par l'IFN-γ
suggère une sélectivité potentielle contre la réponse de type Th1 et l'utilisation possible dans
les maladies inflammatoires Th1.

-Les parties utilisées : la feuille, les bourgeons et les fruits. Les bourgeons renfermant de l’huile
essentielle avec une monographie.

-Indications usuelles : indiquée principalement dans les infections du sphère ORL (rhume,
sinusites…), de la sphère uro-génitale et du sphère digestive. Le cassis contient aussi la vitamine
C

-Posologie : en infusion ou en décoction tisane feuille ou fruit pendant 15 minutes dans l’eau.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées.

Le cassis est dispensé en officine, les feuilles et les fruits sont inscrites à la pharmacopée
européenne et disposent d’une monographie de contrôle.

82
La guimauve ou mauve blanche (Althaea officinalis L.) :

Effets anti-inflammatoires et anti-oxydants du Phytohustil® et de l'extrait de racine d'Althaea


officinalis L. sur les macrophages in vitro (Article pubmed) (97) :

Introduction : La plante médicinale guimauve Althaea officinalis L. (A. officinalis), est utilisée
pour le traitement de la toux depuis des siècles. L'application d'extraits médicinaux de racines
de guimauve montre des effets immédiats comme un film protecteur sur la muqueuse
enflammée. Parce que la couche apaisante réduit l'irritation du système muqueux, une
régénération plus rapide est soutenue par les mécanismes de défense nécessaires pour
protéger les voies respiratoires des dommages environnementaux. Les macrophages (MΦ), qui
appartiennent à un groupe de cellules défensives polyvalentes, constituent la première ligne
de défense contre les pathogènes invasifs muqueux. La présente étude a été réalisée pour
déterminer si le médicament à base de plantes a des effets anti-inflammatoires ou anti-
oxydants sur les Macrophage activés pro-inflammatoires ou après l'induction d'un stress
oxydatif. Une attention particulière doit être portée pour élucider les effets d'Althaea officinalis
sur le mécanisme de défense intracellulaire ainsi que sur la capacité migratoire des
Macrophage.

Résultats : Le traitement de THP-1 Macrophage humain différencié en PMA avec Phytohustil®


a augmenté leur viabilité sans affecter le nombre de cellules. Phytohustil® ou des extraits de
racine d'Althaea officinalis (REAo) - un composant actif de Phytohustil® - ont été capables de
protéger les Macrophage humains contre la cytotoxicité induite par H2O2 et la production de
ROS induite par H2O2. Phytohustil®, REAo ou diclofénac utilisé comme substance anti-
inflammatoire de référence, inhibe la libération induite par le LPS du facteur de nécrose
tumorale alpha (TNF-α) ainsi que de l'IL6 chez Macrophage. Le traitement par Phytohustil®, ses
excipients ou REAo n'a pas altéré le potentiel de membrane mitochondriale (MMP). Enfin,
Phytohustil® et REAo ont activé la capacité migratoire de Macrophage.

Conclusion : Les présentes investigations in vitro indiquent des effets protecteurs, c'est-à-dire
anti-oxydants et anti-inflammatoires de REAo et de Phytohustil®, améliorant en outre la
capacité migratoire de Macrophage. Ces effets anti-inflammatoires étaient similaires ou même
meilleurs que le diclofénac. Ainsi, nos données confirment et peuvent expliquer l'effet positif
du Phytohustil® observé chez les patients lors de la thérapie des muqueuses buccales
enflammées ou du traitement de la toux.

83
-La partie utilisée : la racine séchée.

-Indications usuelles : indiquée principalement dans les infections du sphère ORL (rhume,
sinusites. …).
La racine de guimauve est très riche en mucilages, des substances qui calment l’inflammation
et aident à la cicatrisation.

-Posologie : en infusion ou en décoction (usage externe) de racine pendant 10 minutes 10 g par


litre d’eau, 2 tasses par jour.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées.

La guimauve est dispensée en officine.

Le gingembre (Zingiber officinale ROSCOE) :

L'incidence des allergies a récemment augmenté dans le monde entier. L'hypersensibilité


médiée par les immunoglobulines E (IgE) est au cœur de la pathogenèse de l'asthme, du rhume
des foins et d'autres maladies allergiques. Le gingembre (Zingiber officinale ROSCOE) et ses
extraits ont été appréciés pour leurs propriétés médicales, notamment les propriétés
antinauséeuses, antiinflammatoires, antipyrétiques et analgésiques. Dans cette étude, nous
avons étudié les effets antiallergiques du gingembre et du 6-gingérol, un composé majeur du
gingembre, en utilisant un modèle d'allergie de souris et un système de culture primaire/de
lignée cellulaire. Chez des souris atteintes de rhinite allergique induite par l'ovalbumine (OVA),
l'administration orale d'un régime à base de gingembre à 2 % a réduit la gravité des
éternuements et des frottements nasaux par sensibilisation nasale de l'OVA et a supprimé
l'infiltration de mastocytes dans la muqueuse nasale et la sécrétion d'IgE spécifiques à l'OVA
dans le sérum. Le 6-gingérol a inhibé l'expression non seulement des cytokines Th2 mais aussi
des cytokines Th1 dans les cellules spléniques sensibilisées par l'OVA. En conséquence, le 6-
gingérol a supprimé la différenciation in vitro des cellules Th1 et Th2 des cellules T naïves. En
outre, le 6-gingérol a supprimé à la fois la prolifération des lymphocytes T induite par le
superantigène staphylococcique B (SEB) et l'anti-CD3. Le 6-gingérol a également abrogé la
production d'IL-2 induite par le PMA plus l'ionomycine et le SEB dans les cellules T, suggérant
que le 6-gingérol affectait la transduction du signal médiée par le récepteur des cellules T plutôt
que le processus de présentation de l'antigène. En effet, le 6-gingérol a inhibé la
phosphorylation des MAP kinases, la libération de calcium et la localisation nucléaire de c-fos
et NF-κB par stimulation au PMA et à l'ionomycine. Ainsi, nos résultats démontrent que le 6-
gingérol supprime la production de cytokines pour l'activation et la prolifération des
lymphocytes T, ne provoquant ainsi pas l'activation des lymphocytes B et des mastocytes et
entraînant la prévention ou l'atténuation des symptômes de la rhinite allergique.(98)

84
-La partie utilisée : les rhizomes séchés renfermant de l’huile essentielle avec une monographie.

-Indications usuelles : indiqué principalement dans les infections du sphère ORL (rhume,
sinusites…), de la sphère uro-génitale et du sphère digestive. Le gingembre est un
décongestionnant important.

-Posologie : en infusion ou en décoction tisane (rhizome) pendant 15 minutes dans l’eau.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. Le gingembre serait abortif, contre-
indiqué pour la grossesse ou l’allaitement.

Le gingembre est dispensé en officine et dans tout commerce, les rhizomes sont inscrits à la
pharmacopée européenne et disposent d’une monographie de contrôle.

La ronce commune (Rubus plicatus ou friticosus LINNAEUS) :

Une étude comparative sur le potentiel radioprotecteur des glycoconjugués polyphénoliques


des plantes médicinales des familles des Rosacées et des Astéracées versus leurs aglycones
(Article pubmed) (99) :

Potentiel radioprotecteur des glycoconjugués polyphénoliques, isolés des fleurs de


Sanguisorba officinalis L. (So) et Erigeron canadensis L. (Ec), et des feuilles de Fragaria vesca L.
(Fv) et Rubus plicatus Whe. Et N. E. (Rp) ainsi que leurs aglycones (SoA, EcA, FvA et RpA,
respectivement), contre la peroxydation lipidique induite par les rayons γ dans le plasma
humain et les dommages à l'ADN dans les lymphocytes, ont été étudiés in vitro. Ces propriétés
ont été évaluées en mesurant la concentration de substances réactives à l'acide
thiobarbiturique (TBARS) et en utilisant le test des comètes alcalines, et ont été comparées aux
effets protecteurs de la rutine (R) et de la quercétine (Q). La cytotoxicité des
glycoconjugués/aglycones envers les fibroblastes de souris L929 et les lymphocytes humains a
également été mesurée. Les produits végétaux de S. officinalis, similaires à Q, ont été capables
de réduire la peroxydation lipidique la plus radio-induite ainsi que les dommages à l'ADN et
l'étendue des dommages oxydatifs à la base de l'ADN. Contrairement aux flavonoïdes purs, où
Q s'est avéré significativement plus efficace que son glycoside R, les résultats n'ont pas montré
plus d'avantages avec l'application de SoA/EcA par rapport à So/Ec en termes d'inhibition de la
peroxydation lipidique. De plus, les glycoconjugués Ec et So ont montré une capacité beaucoup
plus élevée à protéger les lymphocytes contre la génotoxicité radio-induite, ce qui peut
suggérer qu'il existe des effets synergiques entre les parties polyphénoliques et
polysaccharidiques. Il n'y avait pas de différences significatives entre Fv versus FvA ou Rp versus
RpA en termes de radioprotection apportée. En résumé, les glycoconjugués végétaux isolés par
la méthode en plusieurs étapes offraient une radioprotection suffisante. De plus, ils possèdent

85
de nombreux avantages, par rapport aux composés polyphénoliques synthétiques ou aux
extraits végétaux, tels que la solubilité dans l'eau et une faible toxicité.

-Les parties utilisées : les fruits et les feuilles séchées.

-Indications usuelles : indiqué principalement dans les infections du sphère ORL (rhume,
sinusites…), de la sphère uro-génitale et du sphère digestive. La ronce contient également de
vitamines C et renferme de propriétés anti-inflammatoires.

-Posologie : en infusion ou en décoction tisane (feuilles) pendant 15 minutes dans 250 ml d’eau
ou Fruit mûre comestible.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées.

La ronce est dispensée en officine.

Feuille de lierre terrestre (Glechoma hederacea L.) :

Profil phytochimique de l'extrait d'eau chaude de Glechoma hederacea et de ses activités


antioxydantes et anti-inflammatoires(Article pubmed) (100) :

Glechoma hederacea appartient à la famille des Labiatae et possède de nombreuses activités


biologiques. L'objectif de cette étude était d'évaluer la composition chimique, les activités
antioxydantes et anti-inflammatoires d'un extrait à l'eau chaude de G. hederacea (HWG). Nos
résultats ont indiqué que l'acide rosmarinique, l'acide chlorogénique, l'acide caféique, la rutine,
la génistine et l'acide férulique étaient les composés phytochimiques les plus abondants dans
le HWG. La capacité de piégeage des radicaux libres de HWG dans des systèmes sans cellules a
été évaluée en utilisant les tests de blanchiment α, α-diphényl-β-picrylhydrazyl (DPPH) et β-
carotène. Les activités antioxydantes et anti-inflammatoires de HWG ont été déterminées in
vitro dans des macrophages RAW 264.7 activés par des lipopolysaccharides (LPS). Les résultats
ont démontré que la coloration DAPI, le test des comètes et la fragmentation de l'ADN ont
montré que HWG empêchait les dommages à l'ADN induits par le LPS dans les macrophages
RAW264.7, réduisait la teneur en oxyde nitrique (NO) et malondialdéhyde (MDA) induits par le
LPS, augmentait les niveaux de GSH, et activités enzymatiques antioxydantes régulées. Nous
avons également démontré que HWG diminuait significativement l'expression de l'ARNm
induite par le LPS d'iNOS, COX-2, TNF-α, IL-6 et IL-1β dans les macrophages RAW264.7, et
réduisait l'expression protéique induite par le LPS d'iNOS et de COX. -2 dans les macrophages
RAW264.7. Ces résultats montrent que HWG et ses principaux composants possèdent de
puissantes propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires.

86
-La parties utilisée : les feuilles renferment de l’huile essentielle.

-Indications usuelles : indiqué principalement dans les infections du sphère ORL (rhume,
sinusites. …). Le lierre terrestre contient un taux élevé de vitamine C et elle renferme les
propriétés anti-inflammatoires et expectorantes importantes.

-Posologie : en infusion ou en décoction tisane de feuille pendant 15 minutes dans l’eau.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. Déconseillé chez l’enfant de moins de
12 ans, chez la femme enceinte et qui allaite.

Le lierre terrestre est dispensé en officine et dans tout commerce.

Sureau noir (Sambucus nigra L) :

Un examen des propriétés antivirales des produits de sureau noir (Sambucus nigra L.) article
pubmed (101) :

Le sureau noir (Sambucus nigra L.) a une longue histoire ethnobotanique dans de nombreuses
cultures disparates comme traitement de l'infection virale et est actuellement l'une des plantes
médicinales les plus utilisées dans le monde. Jusqu'à récemment, cependant, des recherches
scientifiques substantielles concernant ses propriétés antivirales faisaient défaut. Ici, nous
évaluons l'état de la recherche scientifique actuelle concernant l'utilisation de l'extrait de
sureau et des produits apparentés comme antiviraux, en particulier dans le traitement de la
grippe, ainsi que leurs impacts sur la sécurité et la santé en tant que compléments alimentaires.
Bien que l'étendue des effets antiviraux de l'aîné noir ne soit pas bien connue, des propriétés
antivirales et antimicrobiennes ont été démontrées dans ces extraits, et la sécurité de l'aîné
noir est reflétée par l'approbation de la Food and Drug Administration des États-Unis comme
généralement reconnue comme sûre. Un déficit d'études comparant ces produits de S. nigra
et des médicaments antiviraux standard rend actuellement impossibles des recommandations
éclairées et détaillées pour l'utilisation d'extraits de S. nigra dans des applications médicales.

-Les parties utilisées : les fleurs séchées, les fruits matures en automne et les écorces de tiges.

-Indications usuelles : indiqué par la voie orale pour faciliter les fonctions d’élimination urinaires
et digestive, pour prévenir et soigner certains rhumes, pour favoriser l’élimination rénale d’eau
et comme adjuvant des régimes amaigrissants.
Effet laxatif léger pour les fruits.

-Posologie : En infusion pendant 10 minutes ; 5 à 10 g de parties utilisées pour respectivement


¼ à ½ litre d’eau à boire au cours de la journée.

87
Aucune précaution d’emploi aux doses thérapeutiques recommandées ; à forte dose le sureau
est laxatif.

Les fleurs et les fruits sont dispensés en officine et dans tout commerce alors que les écorces
de tige sont uniquement dispensées en officine ; ils sont inscrits à la pharmacopée française,
seules les fleurs sont inscrites à la pharmacopée européenne et dispose d’une monographie de
contrôle (102)

Attention à ne pas confondre avec le sureau hyèble (Sambucus ebulus), grande plante herbacée
dont les fruits contenant de baies noirâtres disposées en grappe dressée, sont toxiques

Primevère officinale (Primula eliator L., Primula veris L., Primula vulgaris L.) :

Efficacité clinique d'un extrait sec de cinq plantes médicinales (BNO) dans la rhinosinusite virale
aiguë (Etude extrait dans un article sur pubmed) (103) :

Objectif : Une combinaison de médicaments à base de plantes (extrait sec BNO 1016) a été
évaluée pour son efficacité et sa tolérabilité chez les patients atteints de rhinosinusite virale
aiguë.

Méthodologie : Dans cet essai contrôlé randomisé, des patients présentant des symptômes
d'une durée allant jusqu'à 3 jours, des douleurs faciales légères à modérées et un score de
symptôme majeur (MSS) compris entre 8 et 12 ont été traités pendant 15 jours avec du BNO
1016 ou un placebo (comprimés enrobés administrés par voie orale). Le critère de jugement
principal était le MSS moyen à la fin du traitement. Les critères de jugement secondaires
comprenaient la réponse au traitement et les modifications des sinus paranasaux évaluées par
échographie.

Résultats : Le traitement a entraîné des différences cliniquement pertinentes et significatives


du MSS moyen pour le BNO 1016 par rapport au placebo. Le BNO 1016 a procuré un
soulagement des symptômes deux jours plus tôt que le placebo. Le nombre nécessaire à traiter
pour la cicatrisation est de 8. Le BNO 1016 a été supérieur en termes de taux de répondeurs à
J10 et J14 et de pourcentage de patients sans signes de rhinosinusite virale aiguë évalués par
échographie en fin de traitement. Le BNO 1016 a été bien toléré ; aucun événement indésirable
grave n'a été signalé.

Conclusion : L'extrait sec de plantes médicinales BNO 1016 est efficace et bien toléré chez les
patients atteints de rhinosinusite virale aiguë.

88
-Les parties utilisées : les racines et les fleurs séchées. La poudre de primevère est obtenue par
séchage des racines et des fleurs, suivi de leur broyage.
On utilise cette poudre telle quelle (forme galénique présentée en gélules et en tisanes) ou
pour obtenir un extrait liquide ou une teinture.(104)

-Indications usuelles : indiqué principalement dans les infections de la sphère ORL (rhume,
sinusites. …). La Primevère officinale renferme des propriétés anti-inflammatoires et
expectorantes importantes.

-Posologie : en infusion ou en décoction pendant 10 minutes dans l’eau.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. Contre-indiqué chez l’enfant de moins
de 4 ans, et déconseillé chez la femme enceinte et qui allaite

La Primevère officinale est dispensée en officine.

Chèvrefeuille (Lonicera periclymenum L.) :

Techniques chromatographiques à trait d'union pour le criblage et l'identification rapides


d'antioxydants dans des extraits méthanoliques de plantes à usage pharmaceutique (Etude
tirée dans un article sur pubmed) (105) :

L'analyse phytochimique est un domaine de recherche scientifique important, qui repose


normalement sur un certain nombre de techniques plutôt laborieuses et chronophages pour
l'identification des composés. L'isolement des ingrédients des extraits de plantes en quantités
adéquates pour l'analyse spectrale et biologique a été à la base de cette recherche. Dans cet
article, la possibilité d'un criblage rapide en ligne des composants antioxydants dans les extraits
méthanoliques de plantes et leur identification ultérieure sont rapportées. Sur la base exclusive
de techniques chromatographiques avec trait d'union, les extraits méthanoliques de Tilia
europea, Urtica dioica, Lonicera periclymenum et Hypericum perforatum sont initialement
criblés pour leurs composants antioxydants via une technique de piégeage des radicaux DPPH
et ABTS en ligne. L'élucidation structurale des analytes actifs est réalisée au moyen de LC-MS
et LC-UV-SPE-NMR. Après la détermination du gradient LC approprié, un nombre minimal de
cycles chromatographiques avec ces techniques à trait d'union sont suffisants pour l'acquisition
des données nécessaires, conduisant à l'identification des composés ciblés. Sur la base de leurs
spectres UV, RMN et MS, les composés antioxydants identifiés dans les extraits étudiés se sont
avérés être soit des glycosides de flavonoïdes, soit des acides mono- et dicaféoylquiniques. Bien
que l'objectif de l'étude était de montrer le grand potentiel de l'approche LC-UV-NMR-
DPPH/ABTS pour le criblage et l'identification rapides des constituants végétaux, les résultats
produits au cours de cette étude ont également un certain mérite en eux-mêmes. Certains des
composés détectés sont signalés pour la première fois dans des extraits de plantes spécifiques.

89
-Les parties utilisées : les feuilles et les fleurs.

-Indications usuelles : indiqué principalement contre la toux, le rhume, les catarrhes


pulmonaires, l'asthme nerveux, le hoquet, les convulsions, les migraines. Le chèvrefeuille
renferme des propriétés anti-inflammatoires et expectorantes importantes.

-Posologie : en infusion ou en décoction (fleurs) pendant 15 minutes dans l’eau.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. Attention : les fruits du chèvrefeuille
sont toxiques.

Le chèvrefeuille est dispensé en officine.

Lavande (Lavandula angustifolia MILL.) :

Tavipec(Lavande) dans la rhinosinusite aiguë : un essai clinique multicentrique, en double


aveugle, randomisé, contrôlé par placebo (Experience tirée d’un article sur pubmed) (106) :

Contexte : Cet essai clinique randomisé a été conçu pour évaluer l'efficacité et l'innocuité de
Tavipec® (Spicae aetheroleum), un phytomédicament obtenu par distillation à la vapeur des
sommités fleuries de Lavandula latifolia, par rapport à un placebo chez des patients adultes
souffrant de rhinosinusite virale aiguë.

Méthodologie : Des patients atteints de rhinosinusite virale aiguë ont été assignés au hasard à
un traitement avec 2 gélules de Tavipec® 150 mg ou un placebo trois fois par jour sur une
période de 7 jours dans une conception en double aveugle et en groupes parallèles. Aucun
traitement supplémentaire n'a été admis. Les critères d'évaluation de l'efficacité comprenaient
l'amélioration des principaux symptômes de la rhinosinusite selon le Major Symptom Score
(MSS) et le Sino-Nasal Outcome Test (SNOT-22) ainsi que la qualité de vie (QoL) selon l'échelle
d'évaluation globale, évaluée au départ, le jour 5 et jour 8, respectivement.

Résultats : 288 patients ont été recrutés et randomisés pour recevoir le traitement. Au jour 8,
les patients du groupe Tavipec® présentaient un MSS significativement plus faible par rapport
au placebo et l'impact des symptômes de rhinosinusite sur la qualité de vie était
significativement réduit. Une proportion significativement plus élevée de patients traités par
Tavipec® a présenté une modification du score SNOT-22 supérieure ou égale à 10 points au
jour 5 ou au jour 8. Aucun nouveau signal de sécurité n'a été identifié.

Conclusions : Le traitement par Tavipec® réduit efficacement les symptômes de la rhinosinusite


aiguë chez les patients adultes.

90
-Les parties utilisées : Les fleurs séchées, renfermant de l’huile essentielle avec une
monographie.

-Indications usuelles : indiqué principalement dans les infections de la sphère ORL (rhume,
sinusites…), de la sphère uro-génitale et du sphère digestive. L’eucalyptus est un bon
décongestionnant nasal.

-Posologie : en décoction puis inhalation de fleur ou HE.

-Aucune précaution d’emploi aux doses recommandées. L’utilisation de l’huile essentielle


déconseillé pendant la grossesse, l’allaitement et chez les jeunes enfants sauf avis médical.

-Formes galéniques utilisées : teinture mère, extrait fluide glycériné miellé, huile essentielle,
tisane, gélules de poudre micronisée.

La lavande est dispensée en officine, la fleur est inscrite à la pharmacopée européenne et


dispose d’une monographie de contrôle.

91
3.2.2 Quelques plantes médicinales ayant un effet thérapeutique contre le
rhume, utilisées en officine(107)

– L’Eucalyptus cité plus haut, est utilisé principalement sous forme d’huile essentielle pour en
faire des inhalations. A éviter chez l’adulte en cas d’antécédents convulsifs

– Thym cité plus haut, est utilisé principalement sous forme d’huile essentielle par exemple
pour en faire des inhalations.

Crédit photo : Doctissimo, thym : propriétés, bienfaits, utilisations(108)

–Sureau (fleur), est utilisé principalement sous forme de tisane (par ex. chez les enfants) ou
chez l’adulte dans des formes plus efficaces comme la teinture mère ou encore en gélule.

Crédit photo : Granday distribution (Fleur de sureau bio)(109)

92
3.2.3 Quelques huiles essentielles ayant un effet thérapeutique contre le
rhume, utilisées en officine

Le nez bouché, le nez qui coule et l’éternuement, fatigue, maux de tête, frisson et un peu de
fièvre, perte d’appétit …
Voici les symptômes exprimés souvent par les patients au comptoir, qui peuvent être traités
par ces huiles essentielles (110):

- HE de lavande aspic (soin en urgence)

Prendre 1 ou 2 gouttes pures ; à verser sur un mouchoir et à respirer et/ou masser la face
interne des poignets ou la plante des pieds, à appliquer matin, midi et soir pendant au moins 5
jours. Elle est utilisée aussi en inhalation, 5 gouttes mélangées dans un inhalateur rempli d’eau
frémissante à respirer ou encore dans un bain chaud.

En approfondissement thérapeutique : on peut l’utiliser en mélangeant 15 gouttes de HE de


lavande aspic et de HE de myrte, 2 gouttes de ce mélange sont déposées sur un mouchoir à
inhaler dans la journée dès que le nez coule et/ou est bouché.

Crédit photo : Le comptoir Aroma, HE lavande aspic bio(111)

- HE de menthe poivrée (soin en urgence)

Prendre 1 ou 2 gouttes pures. Versez sur un mouchoir et respirez et/ou massez la face interne
des poignets et la plante des pieds, matin, midi et soir.

- HE de niaouli : 30 gouttes (effet antiviral) en inhalation

- HE de ravintsara : 30 gouttes (effet antiviral) en inhalation

93
- HE d’eucalyptus mentholé ou radié : 20 gouttes en expectoration.

- HE de Thym à thujanol ou, à défaut, à linalol : 30gouttes en inhalation (effet anti-infectieux).

- HE d’Eucalyptus radié : 30 gouttes en inhalation ou dans un mouchoir, adaptée à toute la


famille et aux enfants à partir de 3 ans

3.3 Les bons conseils thérapeutiques du pharmacien

- Boire beaucoup d’eau, plus d’1 litre par jour, sous forme de jus de fruits, de tisane ou de thé
de préférence.

But recherché : “diluer” le virus, ce qui augmente son élimination.

- Manger beaucoup d’aliments riches en vitamine C ou prendre des médicaments ou


complément alimentaires riches en vitamine C et/ou en zinc. En hiver, c’est le moment ou
jamais de faire des cures d’oranges pressées, de mandarines, de citrons, kiwis, litchis et autres
fruits rouges qui sont riche en vitamine C.

- Dormir suffisamment (le repos augmente les défenses immunitaires). Ne pas dormir assez
augmente de quatre fois le risque de s’enrhumer.

- Humidifier la muqueuse nasale avec du sérum physiologique.

- Boire des boissons chaudes.

- Faire des inhalations de vapeurs chaudes (avec ou sans huiles essentielles), par exemple à
base de thym.

- Parfois dans un rhume la muqueuse est très sèche, n’hésitez pas à appliquer une pommade
nasale réhydratante (différentes pommades nasales en vente en pharmacie).

94
3.4 Les bons conseils préventifs du pharmacien

1. Se laver les mains

La plupart des rhumes, des refroidissements et des grippes se répandent par un contact direct.
Par exemple, une personne qui est malade et qui se mouche aura des virus sur ses mains, ces
derniers pourront se déposer sur un téléphone, un clavier ou une vitre.
Les germes peuvent vivre des heures. Donc il faut se laver les mains souvent. S’il n’y a pas de
possibilité de se laver les mains, frottez-vous les mains, de cette façon les germes se détruisent
également, faites-le très fort et pendant 1 minute au moins.

2. Ne touchez pas votre nez avec vos mains

Comme mentionné précédemment les germes restent sur les mains. Il est vivement conseillé
de s’essuyer le nez avec un mouchoir, d’éternuer ou de tousser dans un mouchoir, c’est un bon
moyen d’éloigner les germes.

3. Ne touchez pas votre visage avec vos mains

Les virus de la grippe, du rhume et des refroidissements s’introduisent dans votre organisme
par l’intermédiaire des yeux, du nez et de la bouche.
En touchant ces parties la plupart des gens, et notamment les enfants, transmettent ces germes
à leur entourage.

4. Buvez beaucoup de liquide

L’eau nettoie votre organisme ! Cet adage est vrai, en effet, boire beaucoup (1.5 litre par jour)
permet d’éliminer les poisons, bactéries et autres virus et vous réhydrate. On peut considérer
qu’avec de l’eau, on dilue les germes et cela permet une élimination plus rapide.

5. Faites un sauna

Les recherches ne sont pas encore très claires. Cependant on pense que deux saunas par
semaine réduiraient de moitié la probabilité de contracter un refroidissement (y compris le
rhume) ou une grippe
Une théorie serait qu’avec un sauna on inhale de l’air chaud à plus de 80°C, cette haute
température tuerait les virus.

95
6. Respirez de l’air frais

Cela peut paraître paradoxal mais l’air frais permet d’améliorer la résistance au froid. Surtout
en hiver avec le chauffage, l’organisme se trouve alors vulnérable lorsqu’il est au froid.

7. Faites régulièrement de l’exercice

Faites de l’exercice (sport ou marche), car cela aide à développer le système immunitaire (le
système de défense) et à être plus résistant, le corps va donc lutter plus efficacement contre
les agresseurs (virus et bactéries).

8. Mangez des fruits et légumes

Dans les fruits et légumes on trouve des molécules naturelles, les “phytos”. Les “phytos” sont
par exemple les vitamines ou les carotènes. Ces derniers contribuent à renforcer les défenses
du corps humain.

9. Mangez des yaourts

Des études ont montré que manger un yaourt une fois par jour peut réduire de 25% la
probabilité d’avoir un refroidissement ou un rhume. On pense que les bactéries présentes dans
le yaourt pourraient stimuler le système immunitaire (de défense).

10. Ne fumez pas ou moins

En fumant on paralyse les cils du nez. Moins de germes sont retenus et le corps s’en trouve
alors fragilisé. Les experts pensent que fumer une cigarette pourrait paralyser les cils pendant
30 à 40 minutes.

11. Diminuez la consommation d’alcool

Une consommation importante d’alcool détruit le foie qui est l’un des principaux organes de
purification des germes. De plus l’alcool provoque une déshydratation du corps ce qui est
contraire à la prévention et au traitement d’une grippe.

12. Relaxez-vous régulièrement

La relaxation est très importante. Des études ont montré qu’en se relaxant on peut activer le
système immunitaire à la demande. En fait vos interleukines, molécules importantes dans le
système de défense contre les virus de la grippe et des refroidissements, augmentent dans la
circulation sanguine. Vous augmentez alors vos défenses.

96
13. Hydratez vos muqueuses nasales

Maintenez vos muqueuses nasales le plus hydraté possible, utilisez par exemple de l’eau
physiologique ou utilisez un humidificateur dans votre chambre à coucher.

97
CONCLUSION

Depuis la nuit de temps, l’usage des plantes aromatiques et leurs huiles essentielles ont eu une
utilisation de premier plan dans la prophylaxie et le traitement de plusieurs pathologies.

L’usage des plantes et leurs huiles essentielles est courant dans de nombreux domaines comme
la cosmétique, la parfumerie, l’alimentaire ou la thérapeutique et de plus en plus de produits
pharmaceutiques assimilent des huiles essentielles dans leur combinaison.
L’aspiration d’user des produits « plus naturel » se fait percevoir dans la population.
C’est ainsi que plusieurs recherches ont été menées dans les laboratoires pour trouver des
compléments à l’allopathie traditionnelle.

En France, la phytothérapie et l’aromathérapie ne sont pas réglementées de manière précise,


et l’aromathérapie manque de reconnaissance dans la médecine conventionnelle, ce qui est
préjudiciable et probablement sujet aux dérives.
De par leur arrangement complexe, les huiles essentielles et certaines plantes peuvent
engendrer des risques sur la santé, soit liés à une interaction médicamenteux allopathique ou
non, soit lié à surdosage, soit à une aggravation pathologique (exemple les échinacées anti-
inflammatoires et la covid-19).

Comme dirait Paracelse : « Tout est poison et rien n’est sans poison ; la dose seule fait que
quelque chose n’est pas poison » donc il faut faire très attention à la dose d’un produit naturel,
pour qu’il ne soit pas nocif.
Et surtout le pharmacien doit veiller sur les mauvaises utilisations de tous les produits de santé
y compris les plantes et leurs huiles essentielles.
Certaines sont considérées comme des produits nocifs sous certaine condition et sont soumises
à une limitation de vente.

Et si on veut sécuriser, rendre les produits traçables et prétendre à une amélioration


qualitative, l’idée d’intégrer l’aromathérapie au monopole pharmaceutique semble une
initiative appropriée.

L’erreur étant que les individus incorporent le terme « naturel » à « sans nocivité », cela permet
de rappeler le rôle prépondérant du conseil du pharmacien lors de la présentation des patients
au comptoir de l’officine.
De par sa place et son importance dans la santé publique, en tant que cadre de santé, le
pharmacien d’officine se doit d’être attentif, de guider et d’éduquer les patients en donnant
des instructions et des conseils appropriés à toute personne, le besoin sentant.

98
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. Tordjman D. Doctissimo ; phytothérapie : définition, principes, indications –


Recherche Google [Internet]. Doctissimo ; phytothérapie : définition, principes,
indications. 2019

2. Moatti R. ETUDES ET REFLEXIONS LA PHYTOTHERAPIE. 1990 page 1 disponible sur


https://www.revuedesdeuxmondes.fr/wp-
content/uploads/2016/11/091e4a8f17aa064d00ee3520841c3099.pdf

3. Moatti R. ETUDES ET REFLEXIONS LA PHYTOTHERAPIE. 1990 page 2; disponible sur:


https://www.revuedesdeuxmondes.fr/wp-
content/uploads/2016/11/091e4a8f17aa064d00ee3520841c3099.pdf

4. Université de Paris-Nord. Phytothérapie: la santé par les plantes. 2e éd. Bagneux [Issy-
les-Moulineaux]: Sélection du « Reader’s digest » Vidal; 2010. 14 p. (Santé référence).

5. DURIFON. Phytothérapie - Définition et Explications. Techno-Science.net. Disponible


sur: https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Phytotherapie.html

6. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique. Vol.
1. Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 181 p.

7. Gxaba N, Manganyi MC. The Fight against Infection and Pain: Devil’s Claw
(Harpagophytum procumbens) a Rich Source of Anti-Inflammatory Activity: 2011-2022.
Mol Basel Switz. 6 juin 2022;27(11):3637.

8. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique. Vol.
1. Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 62‑63 p.

9. Xj M, Jk K… In vitro assessment of the anti-inflammatory and skin-moisturizing effects of


Filipendula palmata (Pall.) Maxim. On human keratinocytes and identification of its
bioactive phytochemicals. J Ethnopharmacol. 10 mai 2022 ;296. Disponible sur:
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35809756/

10. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique. Vol.
1. Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 64‑65 p.

11. Papamichael K, Afif W, Drobne D, Dubinsky MC, Ferrante M, Irving PM, et al. Therapeutic
drug monitoring of biologics in inflammatory bowel disease: unmet needs and future
perspectives. Lancet Gastroenterol Hepatol. févr 2022;7(2):171‑85.

12. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique. Vol.
1. Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 66‑67 p.

99
13. G G, A Ş, T Ş, Fk A, Öt ÇK, A Ş. The antioxidant, anti-inflammatory, and antiplatelet effects
of Ribes rubrum L. fruit extract in the diabetic rats. J Food Biochem. juill 2022 ;46(7).
Disponible sur: https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35293002/

14. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique. Vol.
1. Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 68‑69 p.

15. Soulimani R, Dicko A, Baudelaire E, Bouayed J. Increased anti-inflammatory activity and


enhanced phytochemical concentrations in superfine powders obtained by controlled
differential sieving process from four medicinal plants. Int J Vitam Nutr Res Int Z Vitam-
Ernahrungsforschung J Int Vitaminol Nutr. 24 nov 2021;

16. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique. Vol.
1. Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 70‑71 p.

17. S von K, W S, Ef E. A combination of Populus tremula, Solidago virgaurea and Fraxinus


excelsior as an anti-inflammatory and antirheumatic drug. A short review.
Arzneimittelforschung [Internet]. févr 1995;45(2). Disponible sur:
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/7710441/

18. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique. Vol.
1. Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 72‑73 p.

19. López Villarreal SM, Elizondo Luévano JH, Pérez Hernández RA, Sánchez García E, Verde
Star MJ, Castro Ríos R, et al. Preliminary Study of the Antimicrobial, Anticoagulant,
Antioxidant, Cytotoxic, and Anti-Inflammatory Activity of Five Selected Plants with
Therapeutic Application in Dentistry. Int J Environ Res Public Health. 28 juin
2022;19(13):7927.

20. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique. Vol.
1. Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 74‑75 p.

21. Dong Y, Qian X, Li J. Sesquiterpene Lactones and Cancer: New Insight into Antitumor and
Anti-inflammatory Effects of Parthenolide-Derived Dimethylaminomicheliolide and
Micheliolide. Comput Math Methods Med. 2022;2022:3744837.

22. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 76‑77 p.

23. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 20‑21 p.

24. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 22‑23 p.

25. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 24‑25 p.

26. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 26‑27 p.

100
27. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 28‑29 p.

28. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 30‑31 p.

29. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 32‑33 p.

30. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 34‑35 p.

31. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 36‑37 p.

32. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 40‑41 p.

33. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 42‑43 p.

34. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 44‑45 p.

35. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 46‑47 p.

36. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 48‑49 p.

37. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 50‑51 p.

38. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 52‑53 p.

39. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 54‑55 p.

40. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 56‑57 p.

41. Goetz P, Hadji-Minaglou F. Conseil en phytothérapie: guide à l’usage du prescripteur.


Paris: Lavoisier-Tec & doc; 2019. 138‑139 p.

42. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 80‑81 p.

43. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 82‑83 p.

101
44. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 86‑87 p.

45. Goetz P, Hadji-Minaglou F. Conseil en phytothérapie: guide à l’usage du prescripteur.


Paris: Lavoisier-Tec & doc; 2019. 319‑320 p.

46. Lapraz JC, Carillon A. Plantes médicinales: phytothérapie clinique intégrative et


médecine endobiogénique. Paris: Lavoisier-Tec & doc; 2017. 306‑314 p.

47. Lapraz JC, Carillon A. Plantes médicinales: phytothérapie clinique intégrative et


médecine endobiogénique. Paris: Lavoisier-Tec & doc; 2017. 146‑155 p.

48. Audrey Dulieux. 8 propriétés de l’huile essentielle de ravintsara.


https://www.passeportsante.net/. 2019. Disponible sur:
https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=8-
proprietes-huile-essentielle-ravintsara

49. NF T75-006. Afnor EDITIONS. [cité 23 déc 2021]. Disponible sur:


https://www.boutique.afnor.org/fr-fr/norme/nf-t75006/matieres-premiers-
aromatiques-dorigine-naturelle-vocabulaire/fa045711/13378

50. Couic-Marinier F, Touboul A. Le guide Terre vivante des huiles essentielles. Mens: Terre
vivante; 2017. 17 p. (Le guide Terre vivante).

51. Roux D. Conseil en aromathérapie. 4e éd. Puteaux: « Le Moniteur des pharmacies »


éditions; 2021. 5‑8 p. (Pro-officina).

52. Roux D. Conseil en aromathérapie. 4e éd. Puteaux: « Le Moniteur des pharmacies »


éditions; 2021. 14‑15 p. (Pro-officina).

53. Franchomme P, Jollois R, Pénoël D, Mars J. L’Aromathérapie exactement: encyclopédie


de l’utilisation thérapeutique des huiles essentielles fondements, démonstration,
illustration et applications d’une science médicale naturelle. Limoges: R. Jollois; 1990.
445 p.

54. Roux D. Conseil en aromathérapie. 4e éd. Puteaux: « Le Moniteur des pharmacies »


éditions; 2021. 15 p. (Pro-officina).

55. Distillation et autres méthodes d’extraction des huiles essentielles [Internet]. [cité 23
déc 2021]. Disponible sur: https://www.aroma-essentiel.fr/blog/34_distillation-autres-
methodes-extraction

56. RICHARD H, MULTON JL. Epices et Aromates [Internet]. Cachan: Technique et


Documentation; 1992 [cité 17 mai 2022]. 339 p. Disponible sur:
http://public.eblib.com/choice/PublicFullRecord.aspx?p=6719647

57. Robert G. Les sens du parfum. Paris: Osman Eyrolles multimédia; 2000. 224 p. (Osman
Eyrolles santé & société).

102
58. Bruneton J. Pharmacognosie, phytochimie, plantes médicinales. 4e éd. Poupon E,
éditeur. Paris: Lavoisier Tec & doc; 2009. 580 p.

59. Proust B. Petite géométrie des parfums. Seuil. Paris: Seuil; 2006. 126 p. (Science
ouverte).

60. Bruneton J. Pharmacognosie, phytochimie, plantes médicinales. 2e éd. entièrement ref.


et augm. Paris Londres New York: Tec et Doc-Lavoisier; 1993. 915 p.

61. admin. extraction-solvants [Internet]. Des conseils de spécialistes pour prendre soin de
soi naturellement. [cité 17 mai 2022]. Disponible sur: https://blog.soin-et-
nature.com/app/uploads/2016/02/extraction-solvants.jpg

62. Extraction à froid - Savoir-faire Maison Orphée [Internet]. La Maison Orphée. [cité 24
mai 2022]. Disponible sur: https://maisonorphee.com/pages/extraction-a-froid

63. Pellerin P. Supercritical Fluid Extraction of Natural Raw Materials for the Flavor and
Perfume Industry. Supercrit Fluid Extr. 1991;2.

64. MENGAL, P; BEHN, D; BELLIDO GIL, M; MOMPON, B. VMHD: extraction of essential oil
by microwave. 1993;(114):66‑7.

65. FG Tebano M, Cioni P L, Ceccarini L, Ricci A S, Longo I. Comparison between the


conventional method of extraction of essential oil of Lauras nobilis L and a novel method
which uses microwaves applied in situ, without resorting to an oven. 2007;(1143):36‑40.

66. Memoire Online - Etude bibliographique sur les huiles essentielles et végétales -
Abdelilah BOUTAYEB [Internet]. [cité 31 mai 2022]. Disponible sur:
https://www.memoireonline.com/11/15/9306/m_Etude-bibliographique-sur-les-
huiles-essentielles-et-vegetales1.html

67. Jaffrelo AL. Aromathérapie pour les soignants. Malakoff: Dunod; 2019. 48‑49 p. (Les
nouveaux chemins de la santé).

68. Jaffrelo AL. Aromathérapie pour les soignants. Malakoff: Dunod; 2019. 50‑56 p. (Les
nouveaux chemins de la santé).

69. Roux D. Conseil en aromathérapie. 4e éd. Puteaux: « Le Moniteur des pharmacies »


éditions; 2021. 35‑36 p. (Pro-officina).

70. Ayache D, Bonfils P. ORL. 5e éd. actualisée et augmentée. Paris: Med-Line éd; 2009.
147‑148 p. (Collection Med-Line).

71. Dubreuil C, Dubreuil C. ORL pour le praticien. Paris: Masson; 2002. 156 p.

72. Sauvage JP. Guide d’ORL: clinique et thérapeutique. Issy-les-Moulineaux: Elsevier


Masson; 2016. 178 p. (Collection ORL).

73. Recommandations pour le diagnostic et la prise en charge de la rhinite allergique


(épidémiologie et physiopathologie exclues) - Texte long. Rev Mal Respir. 2010;27.

103
74. Scadding GK, Kariyawasam HH, Scadding G, Mirakian R, Buckley RJ, Dixon T, et al. BSACI
guideline for the diagnosis and management of allergic and non-allergic rhinitis (Revised
Edition 2017; First edition 2007). Clin Exp Allergy. 2017;140(4):856‑89.

75. Reid AT, Veerati PC, Gosens R, Bartlett NW, Wark PA, Grainge CL, et al. Persistent
induction of goblet cell differentiation in the airways: Therapeutic approaches.
Pharmacol Ther. mai 2018;185:155‑69.

76. Dubreuil C, Dubreuil C. ORL pour le praticien. Paris: Masson; 2002. 161 p.

77. Sauvage JP. Guide d’ORL: clinique et thérapeutique. Issy-les-Moulineaux: Elsevier


Masson; 2016. 178‑179 p. (Collection ORL).

78. Dubreuil C, Dubreuil C. ORL pour le praticien. Paris: Masson; 2002. 164‑167 p.

79. Sauvage JP. Guide d’ORL: clinique et thérapeutique. Issy-les-Moulineaux: Elsevier


Masson; 2016. 179 p. (Collection ORL).

80. Recommandations Rhinite allergique [Internet]. VIDAL. [cité 7 juin 2022]. Disponible sur:
https://www.vidal.fr/maladies/recommandations/rhinite-allergique-3526.html

81. Baumelou A, Étienne L. Le guide de l’automédication. 2e éd. Issy-les-Moulineaux: Vidal;


2007. 20‑100 p.

82. VIDAL. Comment soigner un rhume ?Disponible sur: https://www.vidal.fr/maladies/nez-


gorge-oreilles/rhume-rhinite/traitements.html

83. Baumelou A, Étienne L. Le guide de l’automédication. 2e éd. Issy-les-Moulineaux: Vidal;


2007. 80‑201 p.

84. Le guide des plantes qui soignent. Issy-les-Moulineaux: Vidal; 2010. 21‑151 p.

85. - ANSM. Actualité - Rhume, nez qui coule, nez bouché ? Attention : l’utilisation des
vasoconstricteurs expose à des risques, soyez vigilants ! Disponible sur:
https://ansm.sante.fr/actualites/rhume-nez-qui-coule-nez-bouche-attention-
lutilisation-des-vasoconstricteurs-expose-a-des-risques-soyez-vigilants

86. Cauchefer S. Rhinite, bronchite, sinusite: prévenir et guérir les maladies de l’hiver. Paris:
A. Michel; 2006. 52‑70 p. (Guide santé UPSA).

87. Cauchefer S. Rhinite, bronchite, sinusite: prévenir et guérir les maladies de l’hiver. Paris:
A. Michel; 2006. 32‑40 p. (Guide santé UPSA).

88. Hennebelle T. Ordonnances en phytothérapie et aromathérapie: 98 prescriptions. 2022e


éd. Paris: Éditions MALOINE; 2022. 237‑243 p. (Ordonnances en).

89. Demirci F, Karaca N, Tekin M, Demirci B. Anti-inflammatory and antibacterial evaluation


of Thymus sipyleus Boiss. subsp. sipyleus var. sipyleus essential oil against rhinosinusitis
pathogens. Microb Pathog. sept 2018;122:117‑21.

104
90. Hoffmann A, Klein SD, Gründemann C, Garcia-Käufer M, Wolf U, Huber R. Efficacy of a
Nasal Spray from Citrus limon and Cydonia oblonga for the Treatment of Hay Fever
Symptoms-A Randomized, Placebo Controlled Cross-Over Study. Phytother Res PTR.
sept 2016;30(9):1481‑6.

91. Fintelmann V, Weiss RF. Manuel pratique de phytothérapie. Paris: Vigot; 2004. 221‑222
p.

92. Mieres-Castro D, Ahmar S, Shabbir R, Mora-Poblete F. Antiviral Activities of Eucalyptus


Essential Oils: Their Effectiveness as Therapeutic Targets against Human Viruses. Pharm
Basel Switz. 23 nov 2021;14(12):1210.

93. Lobstein A, Couic-Marinier F, Koziol N. Huile essentielle d’Eucalyptus globulus. Actual


Pharm. 1 févr 2018;57(573):59‑61.

94. Goetz P, Hadji-Minaglou F. Conseil en phytothérapie: guide à l’usage du prescripteur.


Paris: Lavoisier-Tec & doc; 2019. 124‑126 p.

95. Ogal M, Johnston SL, Klein P, Schoop R. Echinacea reduces antibiotic usage in children
through respiratory tract infection prevention: a randomized, blinded, controlled clinical
trial. Eur J Med Res. 8 avr 2021;26(1):33.

96. Magnavacca A, Piazza S, Cammisa A, Fumagalli M, Martinelli G, Giavarini F, et al. Ribes


nigrum Leaf Extract Preferentially Inhibits IFN-γ-Mediated Inflammation in HaCaT
Keratinocytes. Mol Basel Switz. 20 mai 2021;26(10):3044.

97. Bonaterra GA, Bronischewski K, Hunold P, Schwarzbach H, Heinrich EU, Fink C, et al. Anti-
inflammatory and Anti-oxidative Effects of Phytohustil® and Root Extract of Althaea
officinalis L. on Macrophages in vitro. Front Pharmacol. 2020;11:290.

98. Kawamoto Y, Ueno Y, Nakahashi E, Obayashi M, Sugihara K, Qiao S, et al. Prevention of


allergic rhinitis by ginger and the molecular basis of immunosuppression by 6-gingerol
through T cell inactivation. J Nutr Biochem. janv 2016;27:112‑22.

99. Szejk M, Poplawski T, Czubatka-Bienkowska A, Olejnik AK, Pawlaczyk-Graja I, Gancarz R,


et al. A comparative study on the radioprotective potential of the polyphenolic
glycoconjugates from medicinal plants of Rosaceae and Asteraceae families versus their
aglycones. J Photochem Photobiol B. juin 2017;171:50‑7.

100. Chou ST, Lin TH, Peng HY, Chao WW. Phytochemical profile of hot water extract of
Glechoma hederacea and its antioxidant, and anti-inflammatory activities. Life Sci. 15
août 2019;231:116519.

101. Porter RS, Bode RF. A Review of the Antiviral Properties of Black Elder (Sambucus
nigra L.) Products. Phytother Res PTR. avr 2017;31(4):533‑54.

102. Fleurentin J, Hayon JC. Les plantes qui nous soignent: traditions et thérapeutique.
Rennes: Éd. « Ouest-France »; 2007. 84‑87 p.

105
103. Jund R, Mondigler M, Steindl H, Stammer H, Stierna P, Bachert C, et al. Clinical
efficacy of a dry extract of five herbal drugs in acute viral rhinosinusitis. Rhinology. déc
2012;50(4):417‑26.

104. VIDAL. Primevère officinale - Phytothérapie. Disponible sur:


https://www.vidal.fr/parapharmacie/phytotherapie-plantes/primevere-officinale-
primula-eliator.html

105. Exarchou V, Fiamegos YC, van Beek TA, Nanos C, Vervoort J. Hyphenated
chromatographic techniques for the rapid screening and identification of antioxidants in
methanolic extracts of pharmaceutically used plants. J Chromatogr A. 21 avr
2006;1112(1‑2):293‑302.

106. Dejaco D, Bocian-Sobkowska J, Szymanski W, Zacke G, Hockner V, Riechelmann H.


Tavipec in acute rhinosinusitis: a multi-centre, doubleblind, randomized, placebo-
controlled, clinical trial. Rhinology. 1 oct 2019;57(5):367‑74.

107. Gruffat X. Rhume : causes, symptômes et traitements | Creapharma [Internet]. 2022


[cité 21 juin 2022]. Disponible sur: https://www.creapharma.ch/rhume.htm

108. Titre : Thym : propriétés, bienfaits, utilisations [Internet]. [cité 29 nov 2022].
Disponible sur: https://www.google.com/imgres

109. Fleur de sureau bio [Internet]. Laboratoires Abia. [cité 29 nov 2022]. Disponible sur:
https://www.granday-distribution.fr/fruits-sur-sucre/732-fleur-de-sureau-bio.html

110. Couic-Marinier F, Touboul A. Le guide Terre vivante des huiles essentielles. Mens:
Terre vivante; 2017. 234 p. (Le guide Terre vivante).

111. Huile Essentielle De Lavande Aspic Bio 10ml Le Comptoir Aroma [Internet]. [cité 29
nov 2022]. Disponible sur: https://www.easypara.fr/le-comptoir-aroma-huile-
essentielle-de-lavande-aspic-bio-10ml.html

106
RESUME DE LA THESE.

La prise en charge de la rhinite dépendra de sa forme, et chaque traitement devra


prendre en compte d’éventuelle interaction et contre-indication qu’il peut y avoir.

Le conseil du pharmacien au comptoir doit être efficace pour un bon confort du


patient dans sa prise en charge.

L’offre de soins en France permet, en fonction des critères de prise en charge, le


remboursement ou non des traitements des rhinites. Avec l’utilisation des plantes et
d’huiles essentielles rien n’est remboursé par la sécurité sociale.

Pour finir, le patient doit faire très attention lors d’utilisation de tout produit naturel.

Comme a dit PARACELSE :


« Tout est poison et rien n’est sans poison ; la dose seule fait que quelque chose n’est
pas poison »

TITRE DE LA THESE EN ANGLAIS : (obligatoire) Transcrire en toutes lettres les symboles


spéciaux

PHYTOTHERAPY AND AROMATHERAPY: ADVICE AND ROLE OF THE


OFFICINE PHARMACIST IN THE MANAGEMENT OF RHINITIS

PROPOSITION DE MOTS-CLES :

Aromathérapie, huiles essentielles, phytothérapie, monographie, assurance maladie, rhinite,


rhinopharyngite, prise en charge rhinite, officine, rhume, pharmacien d’officine, pharmacie

DATE ET SIGNATURE DE L’AUTEUR

107

Vous aimerez peut-être aussi