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Citations Manon Lescaut

« Il verra dans la conduite de M. des Grieux un exemple terrible de la force des passions. » Avis au lecteur

« Outre le plaisir d’une lecture agréable, on y trouvera peu d’événements qui ne puissent servir à
l’instruction des mœurs ; et c’est rendre, à mon avis, un service considérable au public que de l’instruire en
l’amusant. » Avis au lecteur

« Parmi les douze filles, qui étaient enchaînées six à six par le milieu du corps, il y en avait une dont l’air et
la figure étaient si peu conformes à sa condition, qu’en tout autre état je l’eusse prise pour une personne du
premier rang. » 1ère partie

« […] je découvris dans ses yeux, dans sa figure et dans tous ses mouvements, un air si fin et si noble, que je
me sentis porté naturellement à lui vouloir du bien. » c’est que je l’aime avec une passion si violente qu’elle
me rend le plus infortuné de tous les hommes. c’est que je l’aime avec une passion si violente qu’elle me
rend le plus infortuné de tous les hommes. 1ère partie

« [...] c’est que je l’aime avec une passion si violente qu’elle me rend le plus infortuné de tous les hommes. »
1ère partie

« Je veux vous apprendre non-seulement mes malheurs et mes peines, mais encore mes désordres et mes plus
honteuses faiblesses : je suis sûr qu’en me condamnant, vous ne pourrez pas vous empêcher de me
plaindre ! » 1ère partie

« Elle me parut si charmante, que moi, qui n’avais jamais pensé à la différence des sexes, ni regardé une fille
avec un peu d’attention ; moi, dis-je, dont tout le monde admirait la sagesse et la retenue, je me trouvai
enflammé tout d’un coup jusqu’au transport. » 1ère partie

« […] c’était malgré elle qu’on l’envoyait au couvent, pour arrêter sans doute son penchant au plaisir, qui
s’était déjà déclaré, et qui a causé dans la suite tous ses malheurs et les miens. » 1ère partie

« Mon cœur s’ouvrit à mille sentiments de plaisir dont je n’avais jamais eu l’idée. Une douce chaleur se
répandit dans toutes mes veines. J’étais dans une espèce de transport qui m’ôta pour quelque temps la liberté
de la voix, et qui ne s’exprimait que par mes yeux. » 1ère partie

« Je lui répondis que je ne mettais plus de distinction entre les femmes, et qu’après le malheur qui venait de
m’arriver, je les détestais toutes également. » 1ère partie

« Que les résolutions humaines soient sujettes à changer, c’est ce qui ne m’a jamais causé d’étonnement ;
une passion les fait naître, une autre passion peut les détruire ; mais quand je pense à la sainteté de celles qui
m’avaient conduit à Saint-Sulpice, et à la joie intérieure que le ciel m’y faisait goûter en les exécutant, je suis
effrayé de la facilité avec laquelle j’ai pu les rompre. » 1ère partie

« Manon était passionnée pour le plaisir. » 1ère partie

« Je connaissais Manon ; je n’avais déjà que trop éprouvé que, quelque fidèle et quelque attachée qu’elle me
fût dans la bonne fortune, il ne fallait pas compter sur elle dans la misère. » 1ère partie

« [...] je lui parlai de ma passion avec toute la force qu’elle m’inspirait. Je la lui représentai comme un de ces
coups particuliers du destin qui s’attache à la ruine d’un misérable, et dont il est aussi impossible à la vertu
de se défendre qu’il l’a été à la sagesse de les prévoir. » 1ère partie

« Mais j’étais né pour les courtes joies et les longues douleurs. La fortune ne me délivra d’un précipice que
pour me faire tomber dans un autre. » 1ère partie

« Je jouai, à Saint-Lazare, un personnage d'hypocrite » 1ère partie


« Tiberge, repris-je, qu’il vous est aisé de vaincre lorsqu’on n’oppose rien à vos armes ! » 1ère partie

« […] j’ajouterai que l’amour, quoiqu’il trompe assez souvent, ne produit du moins que des satisfactions et
des joies, au lieu que la religion veut qu’on s’attende à une pratique triste et mortifiante. Ne vous alarmez
pas, ajoutai-je en voyant son zèle prêt à se chagriner. L’unique chose que je veux conclure ici, c’est qu’il n’y
a point de plus mauvaise méthode pour dégoûter un cœur de l’amour que de lui en décrier les douceurs, et de
lui promettre plus de bonheur dans l’exercice de la vertu. » 1ère partie

« J’ai remarqué dans toute ma vie que le ciel a toujours choisi, pour me frapper de ses plus rudes châtiments,
le temps où ma fortune me semblait le mieux établie. » 2e partie

« Ah ! tu es une femme, tu es d’un sexe que je déteste et que je ne puis souffrir. » 2e partie

« Pour moi, qui n’ai que de l’amour et de la constance à offrir, les femmes méprisent ma misère et font leur
jouet de ma simplicité. » 2e partie

« Fatale passion ! hélas ! n’en connaissez-vous pas la force ? et se peut-il que votre sang, qui est la source du
mien, n’ait jamais ressenti les mêmes ardeurs ? L’amour m’a rendu trop tendre, trop passionné, trop fidèle, et
peut-être trop complaisant pour les désirs d’une maîtresse toute charmante ; voilà mes crimes. » 2e partie

« […] ainsi je vous dis un éternel adieu. Ma mort, que vous apprendrez bientôt, ajoutai-je tristement, vous
fera peut-être reprendre pour moi des sentiments de père » 2e partie

« Tout le monde me persécute ou me trahit, dis-je au garde du corps ; je n’ai plus de fond à faire sur
personne ; je n’attends plus rien ni de la fortune ni du secours des hommes ; mes malheurs sont au comble, il
ne me reste plus que de m’y soumettre : ainsi je ferme les yeux à toute espérance. » 2e partie

« Vivre en Europe, vivre en Amérique, que m’importait-il en quelque endroit vivre, si j’étais sûr d’y être
heureux en y vivant avec ma maîtresse ? » 2e partie

« Je me supposais déjà avec elle dans une région inculte et habitée par des sauvages. » 2e partie

« […] et puis tu es une chimiste admirable, ajoutai-je en l’embrassant ; tu transformes tout en or. » 2e partie

« Ses pleurs, son discours, et le ton dont elle le prononça, firent sur moi une impression si étonnante, que je
crus sentir une espèce de division dans mon âme. » 2e partie

« Le corps de Synnelet ayant été rapporté à la ville, et ses plaies visitées avec soin, il se trouva non-
seulement qu’il n’était pas mort, mais qu’il n’avait pas même reçu de blessure dangereuse. Il apprit à son
oncle de quelle manière les choses s’étaient passées entre nous, et sa générosité le porta sur-le-champ à
publier les effets de la mienne. » 2e partie

« Il m’apprit que l’unique motif de son voyage avait été le désir de me voir et de m’engager à retourner en
France ; qu’ayant reçu la lettre que je lui avais écrite du Havre, il s’y était rendu en personne pour me porter
les secours que je lui demandais ; qu’il avait ressenti la plus vive douleur en apprenant mon départ, et qu’il
serait parti sur-le-champ pour me suivre, s’il eût trouvé un vaisseau prêt à faire voile ; qu’il en avait cherché
pendant plusieurs mois dans divers ports, et qu’en ayant enfin rencontré un à Saint-Malo, qui levait l’ancre
pour la Martinique, il s’y était embarqué, dans l’espérance de se procurer de là un passage facile à la
Nouvelle-Orléans ; que le vaisseau malouin ayant été pris en chemin par des corsaires espagnols, et conduit
dans une de leurs îles, il s’était échappé par adresse ; et qu’après diverses courses, il avait trouvé l’occasion
du petit bâtiment qui venait d’arriver pour se rendre heureusement près de moi. » 2e partie

A propos de Manon :

« Je ne suis pas étonné que ce roman, dont le héros est un fripon et l’héroïne une catin qui est menée à la
Salpêtrière, plaise, parce que toutes les actions du héros, le chevalier Des Grieux, ont pour motif l’amour qui
est toujours un motif noble, quoique la conduite soit basse. Manon aime aussi, ce qui lui fait pardonner le
reste de son caractère. » Montesquieu, Mes pensées

« « Quelles larmes que celles qu’on verse à la lecture de ce délicieux ouvrage ! Comme la nature y est peinte,
comme l’intérêt s’y soutient, comme il augmente par degrés, que de difficultés vaincues ! Que de
philosophie à avoir fait ressortir tout cet intérêt d’une fille perdue ; dirait-on trop en osant assurer que cet
ouvrage a des droits au titre de notre meilleur roman ? » Sade, Idées sur les romans

« Ce qu’il y a de fort dans Manon Lescaut, c’est le souffle sentimental, la naïveté de la passion qui rend les
deux héros si vrais si sympathiques, si honorables, quoiqu’ils soient fripons ? C’est un grand cri du cœur, ce
livre ; la composition en est fort habile ; quel ton d’excellente compagnie ! » Flaubert, Correspondance

« Plus on lit Manon Lescaut, et plus il semble que tout cela soit vrai, vrai de cette vérité qui n’a rien inventé,
et qui est copié sur nature. S’il y a un art, c’est qu’il est impossible au lecteur de sentir l’endroit où la réalité
cesse, et où la fiction commence. Ce livre, avec tous ses étranges aveux, et avec l’espèce de mœurs si
particulières qu’il présente, ne plaît tant que par le parfait naturel, et cet air d’extrême vérité. » Sainte-Beuve,
Causeries du lundi

« Plus on lit Manon Lescaut, et plus il semble que tout cela soit vrai, vrai de cette vérité qui n’a rien inventé,
et qui est copié sur nature. S’il y a un art, c’est qu’il est impossible au lecteur de sentir l’endroit où la réalité
cesse, et où la fiction commence. Ce livre, avec tous ses étranges aveux, et avec l’espèce de mœurs si
particulières qu’il présente, ne plaît tant que par le parfait naturel, et cet air d’extrême vérité. » Cocteau,
Reveue de Paris

"Pour la première fois on trouvait en Manon Lescaut un roman aussi intéressant par ses péripéties qu'un
roman d'aventures, aussi émouvant qu'une tragédie, aussi étudié dans ses caractères qu'un roman d'analyse ;
réaliste non seulement par l'étude exacte des moeurs contemporaines, mais par l'étude d'un problème moral
qui, pendant plus d'un siècle, va dominer la littérature, celui de la lutte entre le plaisir et la passion, et des
droits et du pouvoir de cette passion..." Lasserre, Manon Lescaut de l'abbé Prévost

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