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Signes d’adhésion.

Encourageant ! Voilà en un mot ce que nous inspirent


les réactions enregistrées à la première livraison de votre
revue. Vos critiques, vos suggestions et félicitations ont
été pour nous un réel motif de satisfaction. Nous pensons
les avoir toutes prises en compte et souhaitons le
matérialiser dans le présent numéro.

Chez nous prévaut le sentiment d’avoir posé la première


pierre, le socle d’un édifice collectif nécessaire à notre
sens. L’engouement et l’enthousiasme qui caractérisent
notre action puisent dans votre implication les ressources
nécessaires pour faire de cette œuvre un outil de référence,
le document indispensable à tous ceux ayant à traiter avec
la Fiscalité et le Droit des Affaires en Afrique Centrale.

Le soutien manifeste accordé à cette revue nous conforte


dans l’idée que c’est une initiative louable tant du point de vue de la vision que nous avons
exprimée, que de celui des sujets traités. Notre envie de rapprocher les entreprises de leurs
obligations juridiques, fiscales et sociales, les familiariser à la fiscalité et plus généralement
aux règles du Droit des affaires qui leur sont applicables, tient de ce que les principales
craintes exprimées par nos lecteurs révèlent des malentendus profonds entraînant une perte
de confiance entre les entreprises et l’Administration fiscale. Mais très souvent, il s’agit tout
simplement d’une méconnaissance des textes juridiques prévus dans divers domaines de
la vie des entreprises.

Les risques sont nombreux et variés. Il est donc fort utile de mettre à la disposition des
entreprises, des repères, voire un dispositif de veille pour prévenir ou régler les dissensions
et malentendus dans leurs rapports avec les tiers. Ceci nécessite une pratique avérée des
textes et règlements, mais aussi un certain doigté, voire de la dextérité.

Responsable de la Publication Compte tenu de la densité du dossier du mois précédent qui traitait de la procédure applicable
Jérôme Minlend
jerome.minlend@eycameroun.com en matière de contrôle fiscal, nous avons jugé utile dans un souci de synthèse, de résumer
ce mois cette procédure sous forme de tableau, pour en faciliter la compréhension. Le
Rédaction dossier portera sur le régime juridique et fiscal des avances en compte courant. Pour être
Laure Kenmogne
laure.kenmogne@eycameroun.com complet, vous retrouverez également dans ce numéro, un point sur la base de calcul de la
980 00 28 TVA et de la TSR sur assistance technique, le renouvellement des inscriptions des sûretés,
Laure Langue la fiscalité de la prime de départ à la retraite, un rappel des obligations de fin d’exercice,
laure.langue@eycameroun.com le panorama de l’actualité juridique et fiscale et le projet de Loi de Finances pour l’exercice
980 00 45 2006.
Jérôme Kenfack
jerome.kenfack@eycameroun.com
980 01 63 Jérôme Minlend
Noé Momha PDG Ernst & Young Cameroun
noe.momha@eycameroun.com
980 00 31
Yves Moukory
yves.moukory@eycameroun.com
980 00 21
• Dossier Les avances en compte courant à caractère financier : • Panorama de l’actualité
Alain Christian Bikoe incidences fiscales et en matière de réglementation des changes P.2 Juridique et Fiscale P.16
alain.bikoe@eycameroun.com
950 41 25 • Bon à savoir: • Projet de loi de finances
Kalvin M'Bond
- Renouvellement des inscriptions de sûretés P.10 2006 P.19
calvin.mbond@eycameroun.com - Base de calcul de la tva et de la tsr sur assistance technique étrangère P.11
980 01 65
- Le régime fiscal de l’indemnité de départ à la retraite P.13 • Calendrier des obligations
Conception artistique
Frédéric Billé - Les obligations de fin d’exercice des sociétés commerciales P.14 fiscales et sociales P.38
fredbill15@yahoo.fr
Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005
LES AVANCES EN COMPTE COURANT A
2 CARACTERE FINANCIER :
Dossier INCIDENCES FISCALES ET EN MATIERE
DE REGLEMENTATION DES CHANGES

Afin de permettre aux entreprises de faire face à portés au compte « Associés-Comptes courant ». Les

des besoins de trésorerie momentanés, il est fréquent intérêts sont à inscrire au compte « intérêts des

que les associés et/ou sociétés apparentées, au lieu comptes courants» au compte de résultat.

de faire des apports complémentaires en capital, Après avoir présenté les incidences fiscales des

leur consentent des avances ou des prêts, soit en avances en compte courant consenties par les

versant directement des fonds dans la caisse sociale, associés, nous aborderons les incidences de ces
soit en laissant à la disposition de l’entreprise des transactions financières en matière de réglementation
sommes dont ils retardent la perception des changes.
(rémunérations, dividendes, etc.), en contrepartie
I. LES INCIDENCES FISCALES DES
du paiement d’intérêts.
AVANCES EN COMPTE COURANT
Les sommes ainsi mises ou laissées à la disposition
Les incidences fiscales seront examinées au regard:
de l’entreprise sont généralement comptabilisées
- des droits d’enregistrement ;
sous une rubrique intitulée « compte courant »,
- de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ;
parce qu’elles sont inscrites dans les livres de
- de l’impôt sur les sociétés (IS) ;
l’entreprise dans le compte courant de l’associé
- de l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers
concerné.
(IRCM).
Cette appellation est inappropriée. En effet, au sens
I.1 Au regard des droits d’enregistrement
juridique, la convention de compte courant est un
Au plan juridique, l’avance en compte courant
contrat par lequel des parties en relation d’affaires
consentie par un associé qui verse directement des
conviennent de porter réciproquement en compte
fonds dans la caisse sociale ou laisse à la disposition
leurs opérations successives, chaque créance perdant
de l’entreprise des sommes qu’il renonce
son individualité propre et seul le solde du compte

étant exigible. provisoirement à percevoir, (rémunérations,

Les avances en compte courant constituées par les dividendes, etc.), en contrepartie du paiement

associés en sus de leur part de capital constituent d’intérêts, s’analyse en un contrat de prêt.

en fait des dépôts que la pratique retient sous De ce fait, cette opération est passible du droit

l’appellation de « compte courant associé » d’enregistrement proportionnel de 2% assis sur le

Dans certaines conditions, les avances en compte montant des sommes mises à disposition en

courant constituent des conventions réglementées application de l’article 543-d du Code général des

soumises à approbation préalable du Conseil Impôts (CGI) aux termes duquel « les conventions

d’administration ou de l’assemblée générale, lorsqu’il synallagmatiques de prêt sans garantie, lorsque ces

s’agit d’une SARL. dernières ne sont pas appréciées comme actes de

Lorsque la convention est autorisée, les fonds mis commerce de par leur nature » sont soumises au

ou laissés temporairement à disposition de l’entreprise taux réduit de 2%.

par les associés (principal et intérêts courus) sont

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 2


La formalité d’enregistrement doit être accomplie déductibles pour la détermination de son résultat
2 au plus tard dans les trois mois de la conclusion imposable, et ce, dans la limite du taux plafond
Dossier du contrat s’il est établi sous seing privé. Ce délai déterminé par l’article 7b du CGI qui stipule que
s u i t e est ramené à un mois dans l’hypothèse où l’avance « les intérêts servis aux associés à raison des sommes
en compte courant est constatée dans un acte qu’ils laissent ou mettent à la disposition de la
notarié. société en sus de leurs parts de capital, quelle que
soit la forme de la société, sont admis dans la limite
Le défaut d’enregistrement est sanctionné par des de ceux calculés au taux des avances de la banque
pénalités de retard égales à 100% du montant du centrale majoré de deux points ».
principal et des timbres dû à la charge des parties
et solidairement entre elles, sauf si le contrat en En cas de stipulation d’un taux supérieur au seuil
dispose autrement. déterminé ci-dessus, la quote-part excédentaire
des intérêts sera réintégrée dans les bases de calcul
On précisera que la formalité de l’enregistrement du résultat imposable et soumise à l’impôt sur les
doit être accomplie quand bien même l’avance sociétés au taux de 38,50% sans préjudice des
consentie par l’associé n’aurait pas été constatée pénalités applicables.
par voie de contrat écrit, ce qui est à déconseiller.
Par ailleurs, dans le cas où cette quote-part est
I.2 Au regard de la taxe sur la valeur requalifiée en revenu distribué, elle sera passible
ajoutée de l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers au
taux de 15% si le bénéficiaire des intérêts réside
La question de l’assujettissement à la TVA des en France, en application de la convention fiscale
intérêts rémunérant les avances consenties par une franco-camerounaise et au taux de 16,50% si le
société dépend du point de savoir si elles bénéficiaire des intérêts réside au Cameroun ou à
proviennent de sociétés locales ou étrangères. l’étranger (hors France).

1.2.1 Les avances proviennent de sociétés 1.4 Au regard de l’impôt sur le revenu des
étrangères (situées hors du Cameroun) capitaux mobiliers (IRCM)

Dans ce cas, les intérêts versés par l’entreprise Les intérêts rémunérant des avances laissées en
camerounaise sont qualifiés d’intérêts rémunérant compte courant par un associé sont considérés
des emprunts extérieurs, lesquels sont expressément comme des revenus de créances dans la mesure
exonérés de TVA en application de l’article 128 où ils sont admis en tant que charges déductibles
§1- c du CGI. chez la société bénéficiaire de l’avance.

1.2.2 Les avances proviennent d’une A ce titre, ils sont passibles de l’impôt sur le revenu
société située au Cameroun des capitaux mobiliers (IRCM), en application de
l’article 41 du CGI.
En l’état actuel de la législation, on ne peut pas
affirmer que ces intérêts soient exonérés de TVA. En conséquence, l’entreprise bénéficiaire d’une
Toutefois, en droit comparé et en particulier en avance en compte courant doit, en principe, opérer
droit fiscal français (dont s’inspire généralement le la retenue à la source au titre de l’IRCM au taux
législateur camerounais) les intérêts des comptes de 16,50% (15% si les intérêts sont versés en
courant servis aux associés sont, d’une manière France) lors du versement des intérêts rémunérant
générale exonérés de TVA (article 261.C.1° du CGI cette avance.
français)
Il convient cependant de distinguer, selon que
Il convient par conséquent, pour le cas d’espèce, l’avance a été consentie par une société
que le législateur camerounais se prononce sur camerounaise ou par une société étrangère.
l’assujettissement ou non de tels intérêts à la TVA, - L’avance a été consentie par une société
d’autant plus qu’en pratique, nous n’avons pas camerounaise, bénéficiaire des intérêts
connaissance de cas de redressements ayant porté
sur ce point. L’IRCM retenu à la source vaut crédit d’impôt pour
la société camerounaise, qui peut imputer cet
1.3 Au regard de l’impôt sur les sociétés impôt sur le montant de l’impôt sur les sociétés dû
en fin d’exercice (tableau 23 ligne 16 ou tableau
Les intérêts dus par la société bénéficiaire des 24 ligne 18 de la DSF).
avances constituent des charges fiscalement

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 3


2 - L’avance a été consentie par une société étrangère, extérieurs lors de la rédaction du nouveau code
bénéficiaire des intérêts général des impôts).
Dossier
s u i t e
Il existe aujourd’hui une controverse sur Nous avons interrogé l’Administration fiscale afin
l’applicabilité ou non de l’IRCM sur les intérêts qu’elle nous donne une position de principe écrite
rémunérant des emprunts extérieurs. sur la question.

Jusqu’à la loi du 19 avril 2002 portant code général Il conviendra au surplus, que le législateur se
des impôts, les intérêts rémunérant des avances prononce expressément sur cette question qui relève
consenties à des sociétés camerounaises par des du domaine de la loi.
entreprises étrangères étaient expressément dispensés
de taxe proportionnelle sur les revenus de capitaux Dans l’attente que cette controverse soit tranchée,
mobiliers (aujourd’hui IRCM) , en application une attitude prudente consistera à effectuer la
l’article 1 du décret n°75/763 du 12 décembre retenue de l’IRCM lors des versements d’intérêts
1975 modifié par le décret n°76/64 du 19 février à l’étranger.
1976
Pour les entreprises étrangères ressortissant d’un
Cet article dispose : « Est suspendue en ce qui pays ayant une convention fiscale de non double
concerne les revenus servis à un créancier domicilié imposition avec le Cameroun, par exemple, les
à l’étranger, la taxe proportionnelle retenue à la entreprises françaises, l’IRCM retenu au Cameroun
source sur les intérêts, arrérages et autres produits vaudra crédit d’impôt dans le pays étranger.
de valeurs désignées aux articles 99 et 101 du Code
général des Impôts ». Pour les autres entreprises, en cas de confirmation
de la dispense d’imposition des intérêts sur emprunts
Cette dispense est une mesure incitative afin extérieurs, cette retenue constituera un crédit d’impôt
d’encourager les financements extérieurs des à faire valoir sur l’impôt sur les sociétés en fin
entreprises camerounaises et notamment d’inciter d’exercice.
les sociétés étrangères à financer leurs filiales
camerounaises. II. LES INCIDENCES DES AVANCES EN
COMPTE COURANT EN MATIERE DE
Cette dispense d’IRCM sur les intérêts rémunérant REGLEMENTATION DES CHANGES
des avances provenant de l’étranger a été récemment
remise en cause par l’Administration fiscale dans Les incidences en matière de réglementation des
le cadre de contrôles. changes diffèrent selon que :
- les avances sont consenties par une société locale
Lors desdits contrôles, les inspecteurs ont considéré ou ressortissant d’un pays de la zone CEMAC ;
que la Loi n° 2002/003 du 19 avril 2002 portant - les avances sont consenties par une société
Code Général des Impôts a implicitement abrogé étrangère, hors CEMAC, qui détient plus de 10%
le décret n°75/763 du 12 décembre 1975 modifié du capital et le montant de l’avance est inférieur à
par le décret n°76/64 du 19 février 1976 susvisé 100 millions de francs CFA ;
portant dispense d’imposition des intérêts sur - les avances sont consenties par une société
emprunts extérieurs. étrangère, hors CEMAC, qui détient plus de 10%
Il existe de ce fait un risque fiscal de redressement du capital et le montant de l’avance est supérieur
en cas de non exécution de la retenue à la source à 100 millions de francs CFA ;
au titre de l’IRCM sur les intérêts versés à l’étranger. - Les avances sont consenties par une société
étrangère, hors CEMAC, qui détient moins de 10%
De notre point de vue cependant, rien ne permet du capital.
d’affirmer que le législateur a entendu abroger le
décret n°76/64 du 19 février 1976 lors de l’adoption La réglementation des changes applicable dans les
du nouveau code général des impôts, les dispositions Etats membres de la CEMAC dont fait partie le
de ce code relatives aux intérêts d’emprunt étant Cameroun résulte du Règlement n°
en tout point identiques à celles en vigueur sous 02/00/CEMAC/UMAC/CM portant harmonisation
l’égide du précédent (il nous semble, en réalité, de la réglementation des changes dans les Etats
que le législateur n’a pas abordé la question de membres de la CEMAC.
l’IRCM sur les intérêts rémunérant les emprunts

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 4


2 Les incidences en matière de règlement de changes Le règlement CEMAC distingue selon que le niveau

Dossier varient selon que les avances proviennent d’une des montants concernés est inférieur ou supérieur à
s u i t e société domiciliée dans un Etat membre de la CEMAC cent millions (100 000 000) de francs CFA.
ou d’une société étrangère hors CEMAC et dans ce
dernier cas, les incidences diffèrent selon le II.2.1.1 La convention d’avance en compte
pourcentage de détention du capital et le niveau des
courant porte sur un montant inférieur ou
avances.
égal à 100 000 000 de francs CFA
Dans ce cas, le contrôle puis l’exécution de la
II.1 Les avances en compte courant transaction sont du seul ressort des banques en
proviennent de sociétés domiciliées au application des articles 17 et 89 du règlement CEMAC.
Cameroun ou dans un Etat membre de la
CEMAC L’article 89 du règlement CEMAC dispose en effet
En application de l’article 1 du règlement CEMAC que « les banques sont seules habilitées à vérifier
susvisé, « la réglementation des changes ne s’applique puis exécuter les transactions portant sur des
pas aux transactions entre les Etats membres de la investissements directs d’un montant ne dépassant

CEMAC ». pas 100 millions de francs CFA ». Cette délégation

Par suite, les transferts financiers sont librement de pouvoirs du Ministère chargé des Finances aux

effectués à l’intérieur de la zone CEMAC sous réserve banques résulte des dispositions de l’article 17 du

d’une déclaration à des fins statistiques et de la règlement.

présentation aux intermédiaires agréés de documents En pratique, il conviendra d’adresser à la Banque un

justificatifs. dossier d’investissement direct comprenant les pièces


justificatives ci-après :
II.2 Les avances en compte courant
o Un tableau détaillant les participations nominatives
proviennent de sociétés domiciliées en
au capital de l’entreprise bénéficiaire de
dehors de la zone CEMAC l’investissement direct ;
Dans cette hypothèse et en application de l’annexe o Une copie des actes constitutifs de la société ;
I point 8 § 2 du règlement CEMAC susmentionné, il o Une fiche décrivant la nature de l’activité de
convient de distinguer selon que les sociétés qui l’entreprise ;
consentent les avances en compte courant détiennent o Les bilans, les comptes de résultat et les rapports
ou non plus de 10 % du capital de la société des commissaires aux comptes des trois derniers
bénéficiaire. exercices ;
o l’échéancier de remboursement et le titre de
II.2.1- Les sociétés résidant hors CEMAC créance (contrat de prêt).
qui consentent les avances en compte
courant détiennent au moins de 10 % du II.2.1.2 La convention d’avance en compte
capital de la société bénéficiaire courant porte sur un montant supérieur à
Dans cette hypothèse, l’avance en compte courant 100 000 000 de francs CFA
constitue un investissement direct. Dans le cas où le montant de l’avance en compte
courant consentie par une société sise en dehors de
Ceci découle des dispositions du règlement CEMAC la CEMAC et détenant une participation au capital
susmentionné, lequel précise que « les simples supérieure ou égale à 10% porte sur un montant
avances et crédits commerciaux sont assimilées à des supérieur à 100 millions de francs CFA, cet
investissements directs si la relation initiale entre les investissement direct doit être déclaré auprès du
deux partenaires est régie par la détention d’au moins Ministre chargé des Finances et de la Banque Centrale
10 % du capital » de l’une des parties par l’autre 30 jours avant sa réalisation, en application des article
partie (annexe I point 8 § 2 du règlement). 94 et 97 du règlement CEMAC.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 5


2 En application des dispositions de l’article 96 du II.2.2.2 La convention d’avance en compte
règlement CEMAC (article 96 et l’annexe I point 9 courant porte sur un montant supérieur à
Dossier dernier tiret), les sociétés non résidentes qui consentent
s u i t e 100 millions de francs CFA.
des avances pour un montant supérieur à 100 millions
de francs CFA doivent fournir à la Direction des
Dans le cas ou le montant de l’avance en compte
contrôles économiques du Ministère des finances, à
courant porte sur un montant supérieur à 100 millions
la Direction des douanes, au Ministère du commerce
de francs CFA, cet emprunt doit faire l’objet d’une
et au Ministère du plan un dossier justificatif
déclaration auprès du Ministre chargé des Finances
comprenant :
et de la Banque Centrale, 30 jours avant sa réalisation,
en application de l’article 77 du règlement CEMAC.
o Un tableau détaillant les participations nominatives
au capital de l’entreprise bénéficiaire de
A l’appui des dossiers à présenter à la banque, ou aux
l’investissement direct ;
autorités administratives compétentes, les sociétés
o Une copie des actes constitutifs de la société ;
camerounaises bénéficiaires des avances devront
o Une fiche décrivant la nature de l’activité de
fournir les mêmes justificatifs que ci-dessus.
l’entreprise ;
Le remboursement de l’avance devra faire l’objet
II.2.2. Les sociétés résidant hors CEMAC qui d’une déclaration auprès du Ministère de l’économie
consentent les avances en compte courant et des finances et de la Banque Centrale dans les 30
détiennent moins de 10 % du capital de la jours de l’opération, en application de l’article 78 du
société bénéficiaire règlement.

Pour mémoire, les avances en compte courant sont Nous vous signalons toutefois qu’en pratique, il est
assimilées à des investissements directs lorsque la possible de faire une déclaration globale relative à
relation initiale entre les deux partenaires est régie l’intégralité de l’opération de financement au lieu de
par la détention par l’une des parties d’au moins 10 faire des déclarations distinctes pour chaque partie
% du capital de l’autre partie (extrait du point 8 §2 de l’opération (transmission des fonds et
de l’annexe I du règlement CEMAC définissant remboursement).
l’investissement direct).
Soulignons enfin qu’en application des points 21 et
En revanche, lorsque la relation entre les deux 22 de l’annexe III du règlement CEMAC relatif à la
partenaires est régie par la détention de moins de répression des infractions, les infractions aux règles
10% du capital, ces avances retombent dans le droit présentées ci-dessus sont passibles d’une amende
commun des emprunts régi par le chapitre VII section égale à 20 % du montant de l’avance en compte
2 du règlement CEMAC (articles 74 et suivants). courant.

Les avances consenties par les sociétés qui détiennent Laure KENMOGNE / Laure LANGUE
moins de 10 % du capital de la société bénéficiaire
sont considérées comme des prêts.

II.2.2.1 La convention d’avance en compte


courant porte sur un montant inférieur à
100 millions de francs CFA.
Lorsque le montant de l’avance est inférieur à 100
millions de francs CFA, les banques sont seules
habilitées à vérifier puis à exécuter la transaction,
conformément à l’article 74.3 du règlement.

A l’appui des dossiers à présenter à la banque, et


conformément à l’article 79 du règlement, les sociétés
camerounaises bénéficiaires des avances devront
fournir les justificatifs suivants :
- Un échéancier de remboursement ;
- Une copie du titre de créance détenu par le prêteur.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 6


2 TABLEAU RECAPITULATIF DE LA PROCEDURE
Dossier EN MATIERE DE CONTROLE FISCAL
s u i t e

DIFFERENTES MODALITES D’EXERCICE DU DROIT


DE CONTROLE DE L’ADMINISTRATION FISCALE
VERIFICATION GENERALE VERIFICATION CONTROLE DEMANDE
DE COMPTABILITE PARTIELLE DE SUR PIECES D’ECLAIR-
COMPTABILITE CISSEMENTS

1-/ Procédure -Réception d’un avis de vérification par Idem. Pas d’envoi Réception d’une
avant l’arrivée le contribuable, comprenant un préalable d’un demande de
des inspecteurs exemplaire de la charte du contribuable avis de passage l’administration
vérifié, au plus tard 8 jours avant la date Toutefois, il est fiscale, de tous
prévue pour la 1ère intervention obligatoire que renseignements,
l’administration justifications ou
- Possibilité d’obtenir un report de la date éclaircissements
de la 1ère intervention, du fait du fiscale précise relatifs aux
contribuable (demande à adresser 15 sur l’avis envoyé déclarations
jours au plus tard après réception de l’avis souscrites et aux
de vérification) ou de l’administration (un au contribuable actes déposés, y
avis rectificatif doit être adressé au plus qu’il s’agit d’une compris pour les
tard 8 jours avant la date de la première vérification catégories de
intervention) revenus pour
partielle de lesquels ils ne
- Demande de report considérée comme comptabilité sont pas astreints
acceptée si à défaut d’une acceptation à la tenue d’une
expresse de l’administration fiscale, le comptabilité
contribuable ne reçoit pas de réponse de
celle-ci dans un délai de 15 jours suivant
la date de réception de la demande du
contribuable

2-/ Procédure - Le contribuable doit présenter à toute Idem. Contrôle limité à R é p o n s e


pendant le réquisition de l’administration, tous les l’examen des impérative du
déroulement du déclarations, des contribuable
contrôle fiscal documents et pièces comptables actes utilisés dans un délai de
obligatoires permettant d’établir la pour 30 jours à
sincérité des éléments portés sur les l’établissement compter de la
déclarations des impôts et réception de la
taxes ainsi que demande
des documents
- Durée maximale du contrôle : 3 mois, déposés en vue A défaut d’une
à compter de la réception de l’avis de d’obtenir des réponse du
déductions, des contribuable, la
vérification (possibilité de prorogation restitutions ou procédure de
en cas de circonstances exceptionnelles des taxation d’office
dûment motivées) remboursement s’appliquera
s. Ceci est un pour la
contrôle de détermination
cohérence des des impôts et
déclarations du taxes concernés
contribuable et par la demande
non pas un
contrôle général
de comptabilité

3-/ Procédure Types de - Notification d’un redressement Idem. Idem.


à l’issue du correspondance motivé et chiffré dans le cadre d’une
contrôle pouvant être procédure contradictoire (information sur
transmis au les corrections apportées aux déclarations)
contribuable :
- Avis d’absence de
redressements (confirmation de la sincérité
des déclarations déposées)

- Acceptation par le contribuable des - Acceptation par le Procédure


4-/ Echange de contribuable des
Conséquences
redressements effectués par courrier adressé au identique
correspondances vérificateur redressements
à celle d’une
d’une entre effectués
notification de - Contestation du contribuable des vérification
l’administration redressements effectués dans un délai de 30 jours
redressemnt - Contestation du générale de
fiscale et le à compter de la réception de la notification de
contribuable des
dans le cadre du contribuable redressement comptabilité
redressements
redressement - Défaut de réponse du contribuable effectués dans un
contradictoire équivaut à une acceptation tacite délai de 15 jours à
compter de la
- Notification par l’administration fiscale réception de la
des suites données aux observations du contribuable
(mention des montants dus suite au contrôle et notification de
motivation des pénalités). Si maintien des redressement
redressements initialement envisagés, information
du contribuable de la possibilité de déposer une - Défaut de réponse
réclamation contentieuse, assortie d’un AMR notifié vaut acceptation
par le Receveur des impôts compétent (Recours tacite
préalable devant l’administration fiscale et saisine
de la cour suprême)
- Notification par
Transaction après autorisation du MINEFI sur l’Administration
proposition du Directeur des Impôts portant sur dans les mêmes
une modération totale ou partielle des pénalités. conditions que
Si acceptation de cette proposition par le celles de la
contribuable, plus de possibilité d’introduire une
quelconque réclamation et obligation d’acquitter vérification
immédiatement les droits et pénalités restant dus générale de
comptabilité

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 7


2 5-/ Recours
préalable devant
Devant le Chef
de centre
- Demande de sursis à paiement mentionnant
le montant ou les bases du dégrèvement
Idem. Idem.
Dossier l’administration
fiscale
principal des
impôts ou le
sollicité, et accompagnée des justificatifs de
paiement d’au moins 10 % du montant en
s u i t e responsable de principal et pénalités des impositions en
cause. Cette demande de sursis à paiement
la Division des doit être expressément formulée dans la
grandes réclamation contentieuse, qui elle-même
entreprises doit être signée, timbrée, mentionner la nature
de l’impôt, l’exercice d’émission, le numéro
de l’article de l’AMR et le lieu d’imposition,
contenir l’exposé sommaire des moyens et
conclusions de la partie réclamante et être
appuyée des justificatifs de paiement de la
partie non contestée de l’impôt et transmise
dans le délai de 15 jours à compter de la
date d’émission de l’AMR ou de 90 jours à
compter de la date de réception de la
notification définitive à défaut d’AMR

- Obtention du sursis à paiement soit à la


suite d’une réponse écrite de l’administration,
soit en cas de silence gardé par
l’administration dans un délai de 30 jours,
étant précisé que la réponse du Chef de
Centre Principal des Impôts ou du
Responsable de la Division des Grandes
Entreprises, saisis d’une réclamation
contentieuse disposent d’un délai de 30 jours
pour répondre

- Transaction dans les mêmes conditions que


ci-dessus

Devant le Délai de 30 jours à respecter par le


Directeur Général Idem. Idem.
contribuable, à compter de la date de réception
des impôts (si le
de la réponse du Chef de Centre Principal des
contribuable n’est
pas satisfait de la Impôts ou le Responsable de la DGE, pour
réponse donnée contester la réponse donnée par ceux-ci auprès
par le Chef de du Directeur des Impôts, qui lui-même dispose
Centre Principal d’un délai de 60 jours pour répondre
ou le Responsable
de la DGE) Transaction comme indiqué ci-dessus

Devant le - Délai de 2 mois à respecter par le contribuable, Idem.


Ministre des à compter de la date de notification de la décision
finances : recours du Directeur Général des Impôts, pour saisir le
gracieux Ministre des Finances à titre de recours gracieux
préalable (si le préalable, par le biais d’une réclamation signée,
contribuable n’est timbrée mentionnant la nature de l’impôt,
pas satisfait de la l’exercice d’émission, le numéro de l’article de
réponse donnée l’AMR et le lieu d’imposition, contenant l’exposé
par le Directeur sommaire des moyens et des conclusions du
des Impôts) contribuable et assortie des justificatifs de paiement
de la partie contestée de l’impôt et de 20 %
supplémentaire de la partie contestée

- Délai de 3 mois à respecter par le Ministre des


finances à compter de la date de réception de la
réclamation pour y répondre, étant entendu que
le sursis à paiement perd de sa validité, dès
réception de la réponse du Ministre

- Transaction possible, comme indiqué ci-dessus

6-/ Saisine de la Requête signée, Idem. Idem.


Chambre timbrée, à adresser - Possibilité de saisir la Chambre administrative
administrative de au greffe de la dans un délai de 60 jours suivant celui de la
la Cour Suprême chambre, réception de la décision de rejet du Ministre
accompagnée de des finances ou en cas de silence de celui-ci
deux copies de pendant un délai de 3 mois
requête sur papier
libre, contenant - Obligation de renouveler la demande de
l’exposé sommaire sursis à paiement délivrée par le Chef de Centre
des faits et moyens Principal des Impôts ou par le Responsable
et des conclusions
de la DGE dans un délai de 15 jours, à compter
du contribuable,
précisant le de la connaissance de la décision de rejet du
montant des Ministre des Finances
dégrèvements en
droits et pénalités - Rendu d’un arrêt par la Chambre
sollicités, administrative
accompagnée
d’une copie de la - Possibilité de contester cet arrêt devant
décision contestée l’assemblée plénière de la Cour Suprême
et accompagnée
d’une caution
bancaire
constituée auprès
d’une banque
agréée par la
COBAC et
garantissant le
paiement des
impositions non
acquittées,

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 8


2 7-/ Limites du droit Prescription et
de contrôle de
l’administration
droit de reprise
- Redressements limités à une période de
4 ans courant à compter de la date à partir
Idem. L’Administration
fiscale est en
Dossier fiscale de laquelle les impositions envisagées sont
devenues exigibles. Toutefois, le fait de
droit d’effectuer
après un
s u i t e démontrer l’existence d’une fraude entraîne contrôle sur
la possibilité d’exercer un contrôle sur une pièces, une
période de 4 ans courant à compter de la vérification
générale ou
date la révélation des faits frauduleux partielle de
comptabilité
- Impossibilité d’exercer de nouveaux
contrôles sur une période déjà vérifiée.1
Cependant s’il existe des agissements
frauduleux ayant donné lieu à une plainte
de la part de l’Administration fiscale, de
nouveaux contrôles peuvent être exercés
sur une période déjà vérifiée-
L’administration fiscale est toutefois en
droit d’effectuer un nouveau contrôle sur
des exercices déjà contrôlés, soit lorsqu’un
ou plusieurs exercices déjà contrôlé sont
déficitaires et que ces déficits sont
reportables et s’imputent sur les bénéfices
du premier exercice non contrôlé, soit
lorsqu’un ou plusieurs exercices déjà
contrôlés font apparaître un crédit de TVA
reportable sur le premier exercice non
contrôlé. Le but ici est de vérifier
uniquement, suivant les cas, la régularité
du déficit, des amortissements différés ou
des crédits reportés. Dans une telle
hypothèse, la vérification ne doit pas
donner lieu à des redressements sur
d’autres opérations..

Idem. Idem.
Existence d’une - L’Administration fiscale ne peut effectuer
doctrine
administrative aucun redressement si la cause de celui-
ci résulte d’une interprétation par le
contribuable de bonne foi d’une disposition
fiscale à l’époque des faits formellement
admise par cette Administration. Ainsi, elle
ne peut faire supporter au contribuable les
effets des changements d’interprétation
des textes qu’elle pourrait avoir, sauf pour
l’avenir.

1 - L’administration fiscale est toutefois en droit d’effectuer un nouveau contrôle sur des exercices déjà contrôlés, soit lorsqu’un ou plusieurs exercices
déjà contrôlé sont déficitaires et que ces déficits sont reportables et s’imputent sur les bénéfices du premier exercice non contrôlé, soit lorsqu’un ou
plusieurs exercices déjà contrôlés font apparaître un crédit de TVA reportable sur le premier exercice non contrôlé. Le but ici est de vérifier uniquement,
suivant les cas, la régularité du déficit, des amortissements différés ou des crédits reportés. Dans une telle hypothèse, la vérification ne doit pas
donner lieu à des redressements sur d’autres opérations.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 9


4
Bon à Bon à savoir
Savoir RENOUVELLEMENT DES INSCRIPTIONS DE SÛRETÉS
Les sûretés sont définies à l’article 1er de l’acte uniforme le partage du produit de la vente des biens du débiteur
OHADA portant organisation des sûretés, comme étant insolvable).
les moyens accordés au créancier par la loi ou par la
convention des parties pour garantir l’exécution des Il importe donc de veiller avec célérité au
obligations du débiteur, quelle que soit la nature renouvellement des inscriptions des sûretés dans les
juridique de celles-ci. délais légaux, à condition, bien entendu, que la créance
garantie ne soit pas éteinte à l’expiration de ces délais.
Les sûretés réelles, qui sont des garanties portant sur Pour mémoire, les délais aux termes desquels les
un bien meuble ou immeuble et qui donnent au inscriptions devront être renouvelées, le cas échéant,
créancier bénéficiaire le droit de se faire payer, par sont les suivants :
préférence, sur le prix de réalisation (prix de vente) du
bien affecté à la garantie de sa créance, font - cinq ans à compter de la date d’inscription de la
généralement l’objet d’une obligation d’inscription. sûreté pour :
C’est le cas en particulier des sûretés mobilières (celles
portant sur un bien meuble) soumises à publicité, qui o le nantissement des actions, parts sociales et autres
doivent être inscrites au Registre du Commerce et du valeurs mobilières cessibles des sociétés commerciales
Crédit Mobilier (RCCM) en vertu de l’article 39, alinéa et des personnes morales soumises à l’immatriculation
2 de l’acte uniforme OHADA portant organisation des au RCCM (article 67-1 de l’acte uniforme OHADA
sûretés. Les sûretés concernées sont les suivantes, portant organisation des sûretés) ;
conformément à l’article 19 de l’acte uniforme OHADA o le nantissement du fonds de commerce et le privilège
sur le droit commercial général : du vendeur du fonds de commerce (article 83 de l’acte
uniforme susmentionné) ;
- le nantissement des actions et des parts sociales ; o le nantissement du matériel professionnel et des
- le nantissement du fonds de commerce et le privilège véhicules automobiles (article 95, alinéa 2 du même
du vendeur de fonds de commerce ; texte) ;
- le nantissement du matériel professionnel et des
véhicules automobiles ; - trois ans à compter de leur inscription pour les
- le nantissement des stocks ; privilèges du Trésor, de l’Administration des Douanes
- les privilèges du Trésor, de la Douane et des Institutions et de la CNPS, étant précisé que, dans ces cas,
Sociales. l’inscription et le renouvellement doivent être effectués
par ces administrations (il convient de préciser, s’agissant
A cet égard, il convient de préciser que pour la plupart de ces privilèges, que la loi prévoit qu’en cas d’infraction
de ces sûretés mobilières, l’inscription au RCCM ne à la législation fiscale, douanière ou sociale, le délai
conserve les droits du créancier que pendant un certain de trois ans mentionné ci-dessus ne commence à courir
délai, à l’expiration duquel elle cesse de produire son qu’à compter de la notification de la contrainte ou du
effet si elle n’a pas été renouvelée. titre de perception ou de tout autre titre de mise en
recouvrement délivré par l’administration. A titre
En d’autres termes, si l’inscription n’est pas renouvelée d’exemple, le délai de trois ans ne commencera à
à l’expiration du délai prévu par la loi, le créancier courir qu’à compter de la réception de l’avis de mise
perd le privilège de se faire payer par préférence sur en recouvrement en cas de redressement fiscal) ;
le prix résultant de la réalisation (vente) du bien meuble - un an à compter de l’inscription pour le nantissement
affecté de la sûreté, et vient en concours avec les des stocks (article 102 de l’acte uniforme sur les sûretés).
créanciers chirographaires de son débiteur pour le
remboursement de sa créance (les créanciers Yves MOUKORY
chirographaires sont ceux qui ne bénéficient d’aucune
garantie particulière pour le recouvrement de leur
créance et qui sont donc en concours entre eux pour

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 10


4 BASE DE CALCUL DE LA TVA ET DE LA TSR
Bon à
SUR ASSISTANCE TECHNIQUE ETRANGERE
Savoir
Il ressort des dispositions de l’article 227 du code général Il s’en suit que sont inclus dans la base imposable de la
des impôts que la base d’imposition de la TSR applicable TVA sur assistance technique, outre le montant de la
sur les frais d’assistance technique étrangère est constituée rémunération, les frais accessoires.
du montant brut des frais d’assistance technique. Par
montant brut, il faut entendre le montant de la En résumé, l’on doit retenir que :
rémunération d’assistance technique stipulée au contrat,
taxe spéciale sur les revenus incluse, mais hors TVA. • La base de calcul de la TSR sur assistance technique
Selon une pratique constante de l’Administration fiscale, est égale au montant des frais d’assistance technique
à cette base, il est obligatoire d’inclure tous les frais stipulés au contrat y compris la TSR, majorés des frais
accessoires liés à l’exécution de la prestation d’assistance accessoires, et hors TVA. L’on rappellera que
technique et supportés par la société camerounaise (frais conformément aux dispositions de l’article 225 du code
de transport, hébergement, restauration et autres). général des impôts, la TSR est à la charge du prestataire
étranger. Le fait que dans certains contrats, il soit
S’agissant de la base de calcul de la TVA sur assistance mentionné que la TSR est prise en charge par la société
technique, l’article 135.1.b du code dispose que la base camerounaise n’apporte aucune modification quant à
d’imposition de la TVA en matière de prestations de la base de la TSR ;
services est constituée par toutes les sommes et tous les
avantages reçus à l’occasion de l’exécution du service, • La base de calcul de la TVA en matière d’assistance
étant précisé que l’article 136 du code des impôts technique quant à elle est égale au montant des frais
souligne que l’on doit également inclure dans cette base, d’assistance techniques stipulés au contrat, auxquels il
tous les frais accessoires à la prestation de services et convient d’ajouter la TSR ainsi que les frais accessoires.
donc à l’assistance technique ainsi que les impôts, droits
et taxes, à l’exclusion de la TVA, ce qui signifie que la Jérôme KENFACK
TVA doit être calculée sur une base TSR incluse.
Illustration

Hypothèse 1 : la charge de la taxe spéciale sur le revenu incombe au prestataire étranger

Montant des frais d’assistance technique, TSR incluse puisque par principe la taxe est supportée par le prestataire étranger,
stipulés au contrat : 1 500 000 FCFA
Frais accessoires (transport, hébergement et restauration)
à la charge de la société camerounaise : 800 000 FCFA
TVA acquittée par la société camerounaise sur les frais d’hôtel : 96 250 FCFA
(500 000 FCFA x 19,25 %)

Base de la TVA : (1 500 000 + 800 000) = 2 300 000 FCFA (montant incluant déjà la TSR)

TVA due sur assistance technique : (2 300 000 x 19,25 %) = 442 750 FCFA
TVA acquittée sur frais d’hôtel : = 96 250 FCFA
TVA à reverser 346 500 FCFA

Base de calcul de la TSR : (1 500 000 + 800 000) = 2 300 000 FCFA

Calcul de la TSR

a) Le prestataire étranger est domicilié en France


TSR : (2 300 000 x 7,5 %) = 172 500 FCFA

La société camerounaise devrait donc verser 172 500 FCFA au Trésor Public au titre de la TSR et 2 127 500 FCFA à son
prestataire étranger

b) Le prestataire étranger est domicilié dans un pays autre que la France et la CEMAC
TSR : (2 300 000 x 15 %) = 345 000 FCFA

Versement de 345 000 FCFA au Trésor et 1 955 000 FCFA au prestataire étranger

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 11


Illustration
4
Hypothèse 1 : la charge de la taxe spéciale sur le revenu incombe au prestataire étranger
Bon à
Montant des frais d’assistance technique, TSR incluse puisque par principe la taxe est supportée par le prestataire
Savoir étranger, stipulés au contrat : 1 500 000 FCFA
Frais accessoires (transport, hébergement et restauration)
à la charge de la société camerounaise : 800 000 FCFA
TVA acquittée par la société camerounaise sur les frais d’hôtel : 96 250 FCFA
(500 000 FCFA x 19,25 %)

Base de la TVA : (1 500 000 + 800 000) = 2 300 000 FCFA (montant incluant déjà la
TSR)

TVA due sur assistance technique : (2 300 000 x 19,25 %) = 442 750 FCFA
TVA acquittée sur frais d’hôtel : = 96 250 FCFA
TVA à reverser 346 500 FCFA

Base de calcul de la TSR : (1 500 000 + 800 000) = 2 300 000 FCFA
Calcul de la TSR

a) Le prestataire étranger est domicilié en France


TSR : (2 300 000 x 7,5 %) = 172 500 FCFA

La société camerounaise devrait donc verser 172 500 FCFA au Trésor Public au titre de la TSR et 2 127 500
FCFA à son prestataire étranger

b) Le prestataire étranger est domicilié dans un pays autre que la France et la CEMAC
TSR : (2 300 000 x 15 %) = 345 000 FCFA

Versement de 345 000 FCFA au Trésor et 1 955 000 FCFA au prestataire étranger

Hypothèse 2 : La taxe spéciale sur le revenu (TSR) est prise en charge par la société camerounaise

a) Le prestataire étranger est domicilié en France

Montant des frais d’assistance technique stipulé au contrat : 1 500 000 FCFA
Frais accessoires (transport, hébergement et restauration) : 800 000 FCFA
à la charge de la société camerounaise
Montant de la TSR prise en charge : 186 486 FCFA
[(1 500 000 + 800 000) x 7,5 : 92,5]
Base de calcul de la TSR : (1 500 000 + 800 000 + 186 486) = 2 486 486 FCFA

D’où TSR due : (2 486 486 x 7,5 %) = 186 486 FCFA

TVA acquittée par la société camerounaise sur les frais d’hôtel : 96 250 FCFA
(500 000 FCFA x 19,25 %)

Base de la TVA : (1 500 000 + 800 000 + 186 486) = 2 486 486 FCFA
TVA due sur assistance technique : (2 486 486 x 19,25 %) = 478 649 FCFA
TVA acquittée sur frais d’hôtel : = 96 250 FCFA
TVA à reverser : (478 649 – 96 250) 382 399 FCFA

b) Le prestataire étranger est domicilié dans un pays autre que la France et la CEMAC

Montant des frais d’assistance technique stipulé au contrat : 1 500 000 FCFA
Frais accessoires (transport, hébergement et restauration) : 800 000 FCFA
à la charge de la société camerounaise
Montant de la TSR prise en charge : 405 882 FCFA
[(1 500 000 + 800 000) x 15 / 85]
Base de calcul de la TSR : (1 500 000 + 800 000 + 405 882) = 2 705 882 FCFA

D’où TSR due : (2 705 882 x 15 %) = 405 882 FCFA

TVA acquittée par la société camerounaise sur les frais d’hôtel : 96 250 FCFA
(500 000 FCFA x 19,25 %)

Base de la TVA : (1 500 000 + 800 000 + 405 882) = 2 705 882 FCFA
TVA due sur assistance technique : (2 705 882 x 19,25 %) = 520 882 FCFA
TVA acquittée sur frais d’hôtel : = 96 250 FCFA
TVA à reverser : (520 882 – 96 250) 424 632 FCFA

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 12


4 LE RÉGIME FISCAL DE L’INDEMNITÉ
Bon à
Savoir DE DÉPART À LA RETRAITE

Quel est le régime fiscal de l’indemnité versée au de contrat est toujours imposable.
travailleur en cas de départ à la retraite ? Toutefois, grâce à son caractère exceptionnel, cette
indemnité pourrait bénéficier des dispositions de l’article
L’administration fiscale a fait savoir que l’indemnité servie 65 bis du Code Général des Impôts, telles qu’issues de
à certains employés arrivés en fin de carrière est un la loi de finances pour l’exercice 2005. Ce texte qui
revenu imposable dans la catégorie des traitements, traduit le souci du législateur d’éviter les effets négatifs
salaires et rentes viagères (Lettre N° 0972/MINEFI/DI/LC/L de la progressivité, conduisant à une imposition excessive
du 08 octobre 2000). des revenus exceptionnels, permet au bénéficiaire d’un
Par ailleurs, l’instruction N° 01/MINEFI/DI/LC/L du 31 tel revenu de demander que l’impôt correspondant soit
janvier 2005 précisant les modalités d’application des liquidé selon les modalités de calcul particulières
dispositions fiscales de la loi de finances pour l’exercice permettant de rationaliser l’imposition de ce type de
2005, confirme cette position constante de l’administration revenu.
fiscale, en indiquant à la page 5, que quel que soit le
mode de rupture du contrat de travail, l’indemnité de fin Noé MOMHA

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 13


4 LES OBLIGATIONS DE FIN D’EXERCICE
Bon à
Savoir DES SOCIETES COMMERCIALES

Les entreprises exerçant leurs activités au Cameroun sont soumises à un certain nombre d’obligations en fin
d’exercice, notamment des obligations comptables, fiscales, sociales et de droit des sociétés.

Nos chers lecteurs voudront bien trouver ci-après, sous forme de tableau, ces obligations, ainsi que le cas échéant,
les sanctions y relatives.

type sanctions
contenus des obligations délais
d’obligations

obligations Etablissement et arrêté des états 4 mois, suivant la date de clôture Emprisonnement de trois (3) mois
comptables de l’exercice, soit au plus tard le 30 à trois (3) ans et amende de 500
financiers de synthèse (bilan, compte
avril 000 à 5000 000 de FCFA ou l’une
de résultat, TAFIRE, états annexés), du de ces deux peines seulement
rapport de gestion et le cas échéant, (article 38 de la loi n° 2003/008
du 10 juillet 2003 portant
du bilan social (article 71 de l’Acte répression des infractions
uniforme OHADA portant organisation contenues dans certains actes
uniformes OHADA)
et harmonisation des comptabilités des
entreprises et article 137 de l’Acte
uniforme OHADA sur les sociétés
commerciales). A noter que le
commissaire aux compte de la société
doit certifier, conformément aux
dispositions de l’article 710 de l’acte
uniforme sur les sociétés que les états
financiers de synthèse sont réguliers et
sincères et donnent une image fidèle
du résultat des opérations de l’exercice
écoulé ainsi que de la situation
financière et du patrimoine de la société
à la fin de cet exercice.

Dépôt d’une déclaration des résultats 15 mars au plus tard (De notre point - Majoration de 1,5 % par mois
obligations (DSF) obtenus au cours de l’exercice de vue, l’Administration fiscale de retard, à compter de la date du
fiscales (article 18 du CGI), certifiée par un devrait harmoniser ce délai avec celui dépôt légal de la déclaration (Art.
expert comptable agréé en CEMAC et d’arrêté des comptes, soit le fixer au
inscrit au tableau de l’ordre, ou validée L106 du LPF)
30 avril au plus tard.
par un Centre de Gestion Agréé. A noter
que la déclaration des revenus d’une - Taxation d’office, après mise
entreprise réalisant un chiffre d’affaires en demeure de déclarer,
annuel inférieur à 250 000 000 de FCFA
majoration de 100 %, et 150 %
peut être certifiée par un comptable
agréé en CEMAC (article L4 du Livre en cas de récidive (article L 97
des Procédures Fiscales). du Livre des Procédures Fiscales)

Déclarations des revenus, salaires et


appointements payés (article 101-a du Amende de 5 000 FCFA par
CGI) omission ou inexactitude, par
Avant le 31 janvier suivant la fin de
l’exercice bénéficiaire et par mois de retard
Déclaration des sommes versées aux
tiers (commissions et courtages, (Possibilité de régulariser la situation
ristournes, honoraires au plus tard le 31 décembre de Perte du droit à déduction des
et vacations, droits d’auteurs et l’année au cours de laquelle la sommes non déclarées (article
d’inventeurs, loyers (article 101-b) déclaration doit être souscrite) 102 du CGI)

Dépôt d’un listing des fournisseurs et


des achats y relatifs (article 101-c du
CGI)

N.B. : Ces déclarations doivent être


établies sous forme de bulletin
individuel par bénéficiaire, dont le
modèle est fourni par les services
des impôts

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 14


4 type sanctions
délais
Bon à d’obligations contenus des obligations

Savoir obligations Approbation par les associés, des états 6 mois au plus tard, après la clôture
de l’exercice, soit le 30 juin
en droit des financiers de synthèse et affectation
des résultats (articles 140 et 142 de (possibilité d’obtenir une prorogation
societes
l’acte uniforme OHADA sur les sociétés de ce délai par décision de justice
commerciales)

obligations •Déclaration récapitulative du 15 janvier au plus tard Le retard de déclaration donne


Sociales personnel employé et des salaires versés lieu à l’envoi d’une mise en
ou dus, au titre de l’exercice précédent demeure de déclarer par
(A noter que les employeurs qui l’Administration fiscale, assortie
justifient d’un effectif d’au moins 50 d’un décompte de pénalités de
salariés au moment de la déclaration.1 retard établi sur la base de 300
Les employeurs utilisant moins de 50 FCFA par salarié et plafonné à
salariés peuvent opter pour le mode de 75 000 FCFA par entreprise, au
déclaration sur support magnétique, à profit de la CNPS
condition d’en faire la demande auprès
de la CNPS, étant précisé que l’option,
une fois acceptée, devient irrévocable. A défaut de régulariser sa situation
sont tenus de produire leurs déclarations dans un délai de 7 jours dès la
sur un support magnétique dont le notification de la mise en
format est arrêté par la CNPS, d e m e u r e e n d é c l a r e r,
accompagné d’un support papier l’Administration fiscale procède
reprenant les données globales sur les à la taxation d’office et engage
masses de salaire qui ont servi de base automatiquement la procédure
au calcul des cotisations ainsi que sur de recouvrement forcé de la
les effectifs déclarés (articles 3 et masse des cotisations sociales
suivants de l’arrêté conjoint n ° dues à l’encontre de l’employeur
035/METPS/MINEFI du 12 juillet 2002 défaillant, conformément aux
fixant les modalités d’application de la dispositions du Livre des
loi n° 2001/017 du 18 décembre 2001 Procédures Fiscales
portant réaménagement des procédures
de recouvrement des cotisations Si le contenu des déclarations
sociales modifié et complété par l’arrêté révèle des insuffisances par
conjoint METPS/MINFI n° 49 du 11 rapport aux cotisations courantes
octobre 2002) attendues, l’Administration fiscale
procède à une rectification de la
déclaration sur la base des
éléments en sa possession, et la
transmet à la CNPS, en vue de
l’établissement immédiat d’un
rapport de contrôle et la
notification d’une mise en
demeure en bonne et due forme
pour la période considérée

1- Les employeurs utilisant moins de 50 salariés peuvent opter pour le mode de déclaration sur support magnétique, à condition d’en faire
la demande auprès de la CNPS, étant précisé que l’option, une fois acceptée, devient irrévocable.

• Déclaration annuelle sur la situation 31 décembre (à noter toutefois qu’un de 100.000 à 1.000.000 de FCFA
de la Main-d’œuvre à déposer à communiqué n° 45 du Ministre (article 167 du code du travail)
l’Inspection du Travail (article 115 du chargé du travail en date du 29
code du travail, article 3 de l’arrêté n° novembre 1972 fixe la date limite
21/MTPS/DEGRE du 27 mai 1969 fixant de dépôt de la déclaration le 15 août
les modalités et la périodicité de la de chaque année pour des
déclaration sur la main-d’œuvre renseignements établis à la date du
30 juin. Il convient donc que
l’Administration régularise cette
• Examen médical périodique des situation, du fait de l’alignement de
l’exercice social sur l’année civile De 100.000 à 1.000.000 de FCFA
employés, à faire faire chaque année (article 167 du code du travail)
par le médecin de l’entreprise,
conformément à l’article 100 du code
du travail,

• Rapport annuel d’activité du service


médical, à établir par le médecin de
l’entreprise, étant précisé que
l’entreprise doit en conserver un
exemplaire

Etablissement d’une fiche de contrôle


annuel indiquant l’année de mise en
service des extincteurs utilisés, lesquels
doivent être en nombre suffisant (article
95 du code du travail et 127 de l’arrêté
n° 039/MTPS/IMI du 26 novembre 1984
fixant les mesures générales d’hygiène
et de sécurité sur les lieux de travail)

A l a i n C h r i s t i a n B I KO E

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 15


5
Panorama
de l’actualité
Panorama
juridique et fiscale de l’actualité juridique et fiscale
Par Kalvin M’BOND

TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES


- Décret N°2005/374 du 11 octobre 2005 portant organisation des services du contrôle supérieur
de l’Etat.
- Décret N°2005/383 du 17 octobre 2005 portant fixation des règles applicables aux universités
- Décision N°1056/CF/MINEFI du 28 octobre 2005 portant organisation et fonctionnement de la
cellule mixte Impôts-Douanes et du Comité de suivi des activités de ladite cellule.
- Décret N°2005/441 du 1er novembre 2005 fixant les conditions d’installation et de prise en charge
des moyens de télécommunications dans les services publics.

PROMOTIONS RECENTES
- Pierre Siewe, DGA Ecobank Cameroun S.A., coopté Administrateur de la même banque.
- Ian Michaël Simpson, Directeur et Représentant Power Well Service Holdings Netherlands Gama
Bv S.A., Succursale de Douala
- Jacques Darbin, DG Sogea Satom Cameroun
- Eric Pinot, DGA Camci S.A.
- Nicolas Tchobang, DG Hôtel Sawa
- Achu Sama Dudley, Conseiller Technique N°1 au Ministère de l’Energie et de l’Eau
- Dr Foto Menbohan Samuel, Conseiller Technique N°2 au Ministère de l’Energie et de l’Eau
- Dr Bidjogo Atangana, DG Fondation Ad Lucem
- Faustin Mukena, Gérant Beverages Services Cameroun
- Patrice Amba Salla, Chef de la Cellule Mixte Impôts-Douanes
- Philippe Camille Akoa, Administrateur Provisoire du FEICOM
- Fernandes Paulo, DGA Socada

INTEGRALES DU MOIS
Organisation et fonctionnement de la Générale des Impôts et la
Cellule mixte Impôts-Douanes Direction Générale des Douanes, notamment
Et du Comité de suivi des activités de en effectuant des enquêtes et des contrôles
ladite cellule en vue de mettre à jour des procédés des
Décision N° 1056/CF/MINEFI/du 28 octobre fraudes dans les domaines fiscal et douanier.
2005 A ce titre, elle est chargée de :
- la recherche des renseignements nécessaires
Le Ministre de l’économie et des finances à l’assiette, au contrôle et au recouvrement
décide : des impôts, droits et taxes de toute nature ;
-l’élaboration et de la diffusion de la
Art. 1er : La présente décision précise les
documentation destinée aux services auxquels
modalités d’organisation et de fonctionnement
de la Cellule mixte Impôts-Douanes, ci-après sont confiés des missions de contrôles ;
désignée la Cellule, ainsi que celle du Comité -l’identification des techniques et modes
de suivi des activités de la Cellule. opératoires de fraudes selon la nature des
Art. 2. La Cellule a pour mission d’établir une impôts et taxes dans les échanges
collaboration étroite entre la Direction commerciaux ;

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 16


5 - la conduite de toutes études en matières de - de prescrire les orientations générales à la
Panorama lutte contre la fraude et l’évasion fiscales ; Cellule dans le cadre de ses activités ;
de l’actualité
juridique et fiscale - la mise en œuvre d’enquêtes spécifiques - d’assigner à la Cellule des objectifs assortis
afin de démonter tout circuit frauduleux et d’indicateurs de performances ;
d’en tirer les conséquences fiscales et - d’approuver le plan d’actions annuel de la
douanières ; Cellule ;
- l’exploitation du contentieux douanier et du
retraitement fiscal des infractions commises - d’adopter le budget de la Cellule.
en matière douanière ;
- la mise en œuvre du droit d’enquête prévu Art. 5 Outre le Secrétaire Général qui en
aux articles L49 et 50 du livre des procédures assure la coordination, le comité comprend
fiscales ; les membres ci-après :
- l’amélioration de l’échange d’informations - les Directeurs Généraux des impôts et des
entre la direction générale des impôts et la douanes ;
direction des douanes. - deux représentants de la Direction Générale
- l’application des régimes spéciaux. des Impôts ;
- deux représentants de la Direction Générale
Art. 3 (1) placée sous l’autorité du Secrétaire des Douanes.
Général du Ministère de l’Economie et des
Finances, la Cellule comprend, outre le Chef Art. 6 Pour l’exécution des tâches quotidiennes
de Cellule : qui lui incombent, la Cellule élabore un
- des inspecteurs des impôts; manuel de procédures soumis à l’approbation
- des inspecteurs de douanes. du Comité.

(2) Pour l’accomplissement de ses missions, Art. 7 Le Comité se réunit au moins une (1)
la Cellule peut, en tant que de besoin, faire fois par mois sur convocation de son
appel au personnel technique de la Direction coordonnateur.
Générale des Impôts et de la Direction
Générale des Douanes. Art.8. Les dépenses de fonctionnement du
Comité et de la Cellule sont supportées par
(3) Le Chef de Cellule peut, en cas de nécessité, le budget du Ministère de l’Economie et des
associer toute personne aux activités de la Finances.
Cellule en raison de ses compétences.
Art. 9 Sont abrogées toutes les dispositions
(4) le Chef de Cellule et les membres de la antérieures contraires.
Cellule sont nommés par le Ministre de
l’Economie et des Finances. Art. 10 La présente décision sera enregistrée,
publiée suivant la procédure d’urgence, puis
Art. 4 (1) Pour le suivi du fonctionnement insérée au Journal Officiel en français et en
de la Cellule, le Secrétaire Général du anglais et communiquée partout ou besoin
Ministère de l’Economie et des Finances est sera.
assisté par un comité de suivi, ci après désigné
“ le Comité ”. Le Ministre de l’économie et des finances
(é) Polycarpe Abah Abah
(2) Le Comité est notamment chargé :
Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 17
5 1. COMMUNIQUE DU MINEFI ET LES TAXES SUR LES JEUX
Panorama Le Ministre de l’Economie et Des Finances a A- Pour les entreprises situées dans le ressort
de l’actualité
juridique et fiscale l’honneur d’inviter les contribuables relevant de la Communauté Urbaine de Douala (CUD)
de la DGE à procéder dorénavant à la - Ordre N°1 au profit de l’Etat : principal +
répartition des Centimes Additionnels 10% CAC
Communaux suivant le barème ci-après : - Ordre de paiement N°2 au profit de la CUD :
14%
I- CENTIMES ADDITIONNELS - Ordre de paiement N°3 au profit du
COMMUNAUX (CAC) SUR LA TVA FEICOM : 76%
A- Pour les entreprises situées dans le ressort B- Pour les entreprises situées dans le ressort
de la Communauté Urbaine de Douala (CUD) de la Communauté Urbaine de Yaoundé
- Ordre N°1 au profit de l’Etat : principal + (CUY)
55% CAC - Ordre N°1 au profit de l’Etat : principal +
- Ordre de paiement N°2 au profit de la CUD : 10% CAC
7% - Ordre de paiement N°2 au profit de la CUY :
- Ordre de paiement N°3 au profit du 28%
FEICOM : 38% - Ordre de paiement N°3 au profit du
B- Pour les entreprises situées dans le ressort FEICOM : 62%
de la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY) C- Pour les entreprises situées dans le ressort
- Ordre N°1 au profit de l’Etat : principal + des Communes Urbaines et Rurales
55% CAC - Ordre N°1 au profit de l’Etat : principal +
- Ordre de paiement N°2 au profit de la CUY : 10% CAC
14% - Ordre de paiement N°2 au profit du receveur
- Ordre de paiement N°3 au profit du municipal: 25,2%
FEICOM : 31% - Ordre de paiement N°3 au profit du
FEICOM : 64,8%
C- Pour les entreprises situées dans le ressort
des Communes Urbaines et Rurales En outre, il rappelle que le paiement des
- Ordre N°1 au profit de l’Etat : principal + pénalités doit se faire désormais à l’ordre du
55% CAC Receveur des Impôts de la DGE
- Ordre de paiement N°2 au profit du receveur
municipal: 13% Pour le Ministre de l’Economie et des Finances
- Ordre de paiement N°3 au profit du et par Ordre
FEICOM : 32% Le Directeur Général des Impôts

II- CENTIMES ADDITIONELS COMMUNAUX Laurent NKODO


(CAC) SUR L’IMPÔT SUR LE REVENU DE
PERSONNES PHYSIQUES (IRPP), L’IMPÔT
Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 18
5 LOI
N°___________________DU_______________
Loi de Finances
de la République du PORTANT LOI DE FINANCES
Cameroun pour DE LA REPUBLIQUE
l’exercice 2006 DU CAMEROUN POUR L’EXERCICE 2006.

PREMIERE PARTIE
TITRE UNIQUE
REGLEMENT DE L 'EXERCICE 2004
ARTICLE PREMIER : Sont constatées sur le Budget de l'Etat pour l’exercice 2004, les recettes
d’un montant de 1 451 933 044 682 francs CFA se répartissant ainsi qu'il suit :
Imputations Libellés Prévisions Réalisations Taux de
réalisation
I – RECETTES PROPRES 1 447 000 000 000 1 312 061 338 529 90,67 %
RECETTES FISCALES 1 112 030 000 000 892 246 566 160 80,24 %

721 Impôts sur les revenus des personnes physiques 111 500 000 000 91 839 992 928 82,37 %

723 Impôts sur les bénéfices des Sociétés non pétrolières 165 000 000 000 105 435 931 988 63,90 %

724 Impôts sur les revenus servis aux personnes domiciliées hors Cameroun 18 000 000 000 17 118 470 040 95,10 %

727 Impôts sur la propriété 500 000 000 533 489 896 106,70 %

728 Impôts sur les mutations et les transactions 17 000 000 000 13 819 807 998 81,29 %

730 Taxes sur la valeur ajoutée et le chiffre d’affaires 422 000 000 000 343 224 181 855 81,33 %

731 Taxes sur des produits déterminés et droits d’accises 129 000 000 000 101 794 901 373 78,91 %

732 Taxes sur des services déterminés 3 500 000 000 1 606 832 830 45,91 %

733 Impôts sur le droit d’exercer une activité professionnelle 17 000 000 000 5 544 542 975 32,61 %

734 Impôts sur l’autorisation d’utiliser des biens ou d’exercer des activités 3 530 000 000 2 939 793 874 83,28 %

735 Autres impôts et Taxes sur les biens et services 12 500 000 000 14 162 754 875 113,30 %

736 Droits et Taxes à l’importation 186 100 000 000 180 672 268 236 97,08 %

737 Droits et Taxes à l’exportation et autres impôts sur le commerce extérieur 2 900 000 000 1 116 342 611 38,49 %

738 Droits d’enregistrement et timbre 23 500 000 000 12 437 254 681 52,92 %

AUTRES RECETTES 334 970 000 000 419 814 772 369 125,33 %

171 Remboursement des avals ou cautions mis en oeuvre 1 000 000 000 564 157 483 56,42 %

172 Remboursement de la dette rétrocédée 500 000 000 0 0,00 %

710 Droits et frais administratifs 18 452 800 000 23 048 793 660 124,91 %

714 Ventes accessoires de biens 79 000 000 8 419 411 724 10 657,48 %

716 Ventes de prestations de services 15 290 100 000 13 001 235 962 85,03 %

719 Loyers des immeubles et revenus des domaines 1 376 000 000 4 312 033 623 313,37 %

741 Revenus du secteur pétrolier 256 000 000 000 337 346 272 941 131,78 %

745 Produits financiers à recevoir 5 000 000 000 7 897 408 785 157,95 %

761 Cotisations aux caisses de retraite des fonctionnaires et assimilés 33 000 000 000 21 833 595 191 66,16 %

771 Amendes et condamnations pécuniaires 4 272 100 000 3 391 863 000 79,40 %

II – EMPRUNTS ET DONS 170 000 000 000 139 871 706 153 246,95 %

150 Tirage sur prêts multilatéraux 70 000 000 000 89 062 116 724 127,23 %

151 Tirages sur prêts bilatéraux 50 000 000 000 13 846 005 206 27,69 %

769 Dons exceptionnels de la coopération internationale 50 000 000 000 36 963 584 223 73,93 %

TOTAL I + II 1 617 000 000 000 1 451 933 044 682 89,79 %

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 19


5
Loi de Finances
de la République du ARTICLE DEUXIEME : Sont constatées sur le même Budget, les dépenses
Cameroun pour d’un montant de 1 345 078 945 587 francs CFA se répartissant ainsi qu'il suit :
l’exercice 2006

CHAP Taux de
Libellés Dotations Initiales Dotations finales Ordonnancement réalisation

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE 32 108 000 000 31 638 097 344 28 271 364 229 89 %
01
SERVICES RATTACHES A LA P.R.C. 5 480 000 000 5 440 693 579 4 508 866 199 83 %
02
ASSEMBLEE NATIONALE 8 464 000 000 8 215 650 000 7 631 941 876 93 %
03
SERVICES DU PREMIER MINISTRE 10 458 000 000 10 395 487 969 8 273 695 790 80 %
04
CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL 994 000 000 994 000 000 356 000 000 36 %
05

06 MIN. RELATION EXTERIEURES 17 738 000 000 16 067 950 923 14 451 011 431 90 %

07 MIN. ADM.TERR. & DECENTALISATION 25 128 000 000 24 122 672 174 20 316 216 090 84 %

08 MINISTERE DE LA JUSTICE 10 518 000 000 10 602 891 969 8 160 597 926 77 %

09 COUR SUPREME 2 186 000 000 2 186 000 000 1 947 021 197 89 %

11 CONTROLE SUPERIEUR DE L’ETAT 1 687 000 000 1 687 000 000 1 489 321 966 88 %

12 DEL. GENERALE A LA SURETE NAT. 41 820 000 000 42 116 275 194 37 889 301 561 90 %

13 MINISTERE DE LA DEFENSE. 116 808 000 000 116 745 223 936 110 963 080 388 95 %

14 MINISTERE DE LA CULTURE 3 346 000 000 3 210 392 361 1 955 867 802 61 %

15 MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE 183 638 000 000 196 754 683 929 161 834 545 732 82 %

16 MINISTERE DE LA JEUNESSE & SPORTS 11 783 000 000 11 952 375 715 9 496 710 812 79 %

17 MINISTERE DE LA COMMUNICATION 5 133 000 000 5 138 797 277 4 654 513 773 91 %

18 MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUP. 24 851 000 000 26 771 857 655 24 912 297 330 93%

19 MIN. RECHERCHE SCIENTIF &TECHN. 6 052 000 000 5 953 151 175 5 158 078 812 87 %

20 MINISTERE DES FINANCES & BUDGET 38 596 000 000 36 329 299 304 31 182 828 129 86 %

21 MIN. DU DEVELOP. INDUST. ET COM. 3 973 000 000 3 919 034 462 3 377 863 356 86 %

22 MIN. DES AFF. ECON., PROG. & AM.TERR. 7 436 500 000 28 749 549 265 23 402 211 561 81%

23 MINISTERE DUTOURISME 3 023 000 000 2 979 169 393 1 589 624 858 53 %

25 ENSEIGNEMENTTECHNIQUE ET FORMATION PROFESSIONNELLE 29 505 000 000 29 589 204 206 23 003 870 631 78 %

30 MINISTERE DE L’AGRICULTURE 27 251 000 000 35 355 992 527 27 561 860 122 78%

31 MIN. ELEVAGE, PECHE & INDUST. ANIM. 7 041 000 000 8 030 990 239 5 836 008 664 73 %

32 MINISTERE DES MINES, EAU & ENERGIE 5 681 000 000 12 936 789 400 10 734 204 083 83 %

33 MIN. DE L’ENVIRONNEMENT & FORET. 7 919 000 000 7 773 380 271 5 822 679 639 75 %

36 MINISTERE DESTRAVAUX PUBLICS 53 045 000 000 75 567 802 607 39 733 667 296 53 %

37 MINISTERE URBANISME & HABITAT 14 752 000 000 17 482 459 511 10 807 795 140 62 %

38 MINISTERE DE LAVILLE 8 167 000 000 15 626 892 585 8 820 203 124 56%

40 MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE 58 295 000 000 79 283 991 343 46 483 639 322 61 %

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 20


5
Loi de Finances
de la République du
Cameroun pour
l’exercice 2006

MINISTERE DE L’EMPLOI, DUTRAVAIL & DE LA PREVOYANCE SOCIALE 3 833 000 000 4 035 260 268 2 700 525 395
41
MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES 4 556 000 000 4 464 592 487 3 214 295 775
42

43 MINISTERE DE LA CONDITION FEMININE 3 538 000 000 3 954 468 775 2 249 269 299

45 MINISTERES DES POSTES &TELECOM 7 901 000 000 8 967 485 150 7 279 372 847

46 MINISTERE DESTRANSPORTS 6 770 000 000 7 062 146 302 5 208 071 316

50 MIN. FONCT. PUB. &REF. ADMINISTRATIVE 7 238 000 000 7 562 705 050 7 026 844 511

51 PPTE - INVESTISSEMENT 70 000 000 000 5 548 977 883 0

55 DETTE PUBLIQUE DE FCT 70 150 000 000 70 150 000 000 64 254 620 000

56 DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE 202 000 000 000 147 416 000 000 147 416 000 000

57 DETTE PUBLIQUE INTERIEURE 245 000 000 000 301 298 040 951 251 691 555 359

58 PPTE - FONCTIONNEMENT 20 000 000 000 538 113 872 0

65 DEPENSES COMMUNES 44 000 000 000 44 140 370 705 37 802 850 937

90 FINEX 70 000 000 000 70 000 000 000 59 700 000 000

91 DEPESNES DE RESTRUCTURATION 1 000 000 000 1 000 000 000 0

92 PARTICIPATION DIVERSES 15 000 000 000 14 475 000 000 11 640 721 217

93 REEHABILITATION 5 000 000 000 5 000 000 000 4 758 023 728

TOTAL GENERAL 1 617 000 000 000 1 617 000 000 000 1 345 078 945 587

ARTICLE TROISIEME : Est constatée la ventilation sectorielle des dépenses sur


le Budget 2004 comme suit :

CHAP Secteurs Dotations Engagements Ordonnancement

DEPENSES NON REPARTIES PAR FONCTIONS 529 946 105 747 474 630 182 037 472 727 028 586
0
SOUVERAINETE 107 547 503 841 88 656 272 648 86 368 152 553
1
DEFENSE ET SECURITE 156 201 926 281 148 488 507 947 147 276 155 254
2
ADMINISTRATION GENERALE ET FINANCIERE 110 850 571 191 95 648 249 185 94 272 949 327
3
ENSEIGNEMENT, FORMATION ET RECHERCHE 329 967 362 442 288 664 433 473 279 628 770 391
4

5 COMMUNICATION, CULTURE, LOISIRS ET SPORTS 12 406 570 638 10 903 033 069 10 503 112 287

6 SANTE 85 023 384 003 60 036 476 239 52 743 719 311

7 AFFAIRES SOCIALES 10 399 868 012 7 532 977 522 7 039 557 074

8 INFRASTRUCTURES 174 694 747 233 125 321 369 125 116 226 704 948

9 PRODUCTION ET COMMERCE 99 961 960 612 81 538 462 948 78 292 795 856

1 617 000 000 000 1 381 419 964 193 13 450 78 945 587

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 21


5
Loi de Finances
de la République du
Cameroun pour ARTICLE QUATRIEME : Les recettes et les dépenses du Budget consolidé de
l’exercice 2006 l’Etat pour l’exercice 2004 sont définitivement arrêtées comme suit :

BUDGET CONSOLIDE PREVISIONS REALISATIONS

BUDGET DE L’ETAT

RECETTES RECOUVREES 1 617 000 000 000 1 451 933 044 682 89,79 %

DEPENSES REGLEES 1 617 000 000 000 1 345 078 945 587 83,18 %

SOLDE 106 854 099 095

DEUXIEME PARTIE
BUDGET DE L’EXERCICE 2006
TITRE PREMIER :
DISPOSITIONS FISCALES ET FINANCIERES RELATIVES AUX RESSOURCES
CHAPITRE PREMIER :
DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE CINQUIEME

Les impôts, contributions, redevances, produits et revenus publics de la République du Cameroun continueront d'être perçus
conformément aux textes en vigueur, sous réserve des dispositions de la présente loi.

CHAPITRE DEUXIEME :
DISPOSITIONS RELATIVES AUX DROITS DE DOUANE

ARTICLE SIXIEME

19°) II est institué un droit de sortie de 2,5% sur le bois scié à l'exportation.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Le reste sans changement.

CHAPITRE TROISIEME :
DISPOSITIONS RELATIVES AU CODE GENERAL DES IMPOTS

ARTICLE SIXIEME

Les dispositions des articles 1er, 3, 6, 7, 8, 18, 52, 53, 58, 61, 69, 73, 85, 91, 128, 132, 142, 150, 247 bis, 342, 543, 577,
578, 579, 580, 581, 582, 5 3, 584, 595, 599; L6, L19, L53, L58, L59, L60, L65, L68, L68 bis, L82, L116, L117, L118 , L119,
L121 et L141 du Code Général des Impôts sont modifiées et/ou complétées ainsi qu 'il suit :

ARTICLE 1er (nouveau).-………………………………………………………………………………


……………………………………………………………………………………………………………
V- pour le présent code au lieu de :
- Directeur des Impôts, lire Directeur Général des Impôts ;
- Direction des Impôts, lire Direction Générale des Impôts.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 22


5 ARTICLE 3.- Sous réserve des dispositions de l'article 4 ci-dessous et des régimes fiscaux particuliers, sont passibles
Loi de Finances
de la République du de l'impôt sur les sociétés :
Cameroun pour
l’exercice 2006
1 - les sociétés par actions même unipersonnelles et sociétés à responsabilité limitée (SARL), sociétés à responsabilité
limitée unipersonnelles, sociétés de fait, sociétés coopératives, établissements ou organismes publics :

• quel que soit leur objet, les sociétés anonymes, les sociétés anonymes unipersonnelles, les sociétés à responsabilité
limitée, les sociétés à responsabilité limitée unipersonnelles, les sociétés de fait, les sociétés coopératives et leurs
unions ;

…………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………….………………………………………
…………
Le reste sans changement.

ARTICLE 6.- (3) Les stocks sont évalués au coût réel d’acquisition ou de production du bien. Si la valeur d'inventaire
est inférieure à la valeur d'entrée, la dépréciation est constatée par le biais de la provision pour dépréciation de stocks.
Les travaux en cours sont évalués au coût réel.

Le reste sans changement.

ARTICLE 7 (nouveau).- Le bénéfice net imposable est établi sous déduction de toutes charges nécessitées
directement par l'exercice de l’activité imposable au Cameroun et notamment :
…………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………

D – Amortissements
Matériel de Transport
...................................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................…………………
Voies de chemin de fer :

- Rail……………………………………………………………………….5 %
- Traverses bois……………………………………………………. ….6,67 %
- Traverses bi block………………………………………………….……5 %
- Traverses acier…………………………………………………………..5 %
- Ballast…………………………………………………………………..10 %
- Plateforme……………………………………………………………….5 %
- Voies de chemin de fer mises en concession…………………………1 %

Wagons de transport …………………………………………………………….5 %

Ouvrages d'art :

- Buses – dalots – talus- OA en terre………………………….…….6,67 %


- Ponts, Tunnels - viaducs………………………………………….….…5 %
- Passages à niveaux………………………………………………...……5 %
- Ouvrages d’art mis en concession …………………..………………..2 %

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 23


5 Locomotives :
Loi de Finances
de la République du Acquisitions neuves ou moins de 10 ans…………………… ……………………….5 %
Cameroun pour Réhabilitation :
l’exercice 2006
- Corps de la locomotive………………………………………………….5 %
- Moteurs diesel……………………………………………………..….…5 %
- Moteurs de traction………………………………………………….….5 %
- Révision générale locomotives CC………………………………….8,33 %
- Révision générale locomotives BB…..……………………………..12,50 %
- Révision limitée locomotives CC…………………..……………….16,67 %
- Révision limitée locomotives BB………………………………………25 %

Autorails d’occasion…………………………………….….………….10 %
Engins de voie………………………………………………………..….5 %

Autres biens utilisés dans le cadre de l’activité ferroviaire :

- Radios et Modems……………………………………………..……….15 %
- Antennes, faisceaux et signalisation Passage à niveau…………….…20 %
- Biens de télécommunications et de signalisation mis en concession….….5 %

Le reste sans changement.

ARTICLE 8.- supprimé

ARTICLE 9 (nouveau).- Les plus-values autres que celles réalisées sur les marchandises résultant de l'attribution
gratuite d'actions, de parts bénéficiaires, de parts sociales ou d'obligations, à la suite de la fusion des sociétés anonymes,
sociétés anonymes unipersonnelles, à responsabilité limitée ou à responsabilité limitée unipersonnelles, sont exonérées
de l'impôt frappant les bénéfices réalisés par ces sociétés, à condition que la société absorbante ou nouvelle ait son
siège social au Cameroun ou dans un autre Etat de la CEMAC.

ARTICLE 18 -Pour l'assiette du présent impôt, les contribuables sont tenus de souscrire une déclaration des résultats
obtenus dans leur exploitation au cours de la période servant de base à l'imposition au plus tard le 15 mars. Ladite
déclaration est présentée conformément au système comptable OHADA.
…………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………
…………
Les entreprises qui relèvent de la structure chargée de la gestion des Grandes entreprises doivent également fournir
le relevé des participations qu'elles détiennent dans d'autres sociétés de capitaux lorsque ces participations excèdent
25 % de leur capital social.

Le reste sans changement.

ARTICLE 52 (1) Le bénéfice imposable des contribuables soumis au régime de base prévu à l'article 61 ci-dessous
est constitué par le résultat d'exploitation découlant de leur comptabilité selon le système minimal de trésorerie

En cas d'absence de déclaration ou de comptabilité, l'assiette de l'impôt est déterminée par application au chiffre
d'affaires reconstitué par l'Administration selon les éléments réels en sa possession, du taux de bénéfice fixé par décret.

Le reste sans changement.

ARTICLE 58 (nouveau).- Le bénéfice imposable des contribuables soumis au régime de base est déterminé
dans les mêmes conditions que celles prévues à l'article 52 (1) ci-dessus.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 24


5 ARTICLE 61.- 1) Relèvent du régime de base : les entreprises individuelles qui réalisent un chiffre d'affaires annuel
Loi de Finances
de la République du hors taxes compris entre 15 millions et 50 millions de francs CFA.
Cameroun pour ……………………………………………………………………………………………………………………………………
l’exercice 2006 ……………………………………………………………………………………
(2) Relèvent du régime simplifié : les entreprises individuelles qui réalisent un chiffre d'affaires annuel hors taxes
supérieur à 50 millions et jusqu'a 100 millions de francs CF A.

Le reste sans changement

ARTICLE 69.
....................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................
Le minimum de perception sus-visé est porté à 1,5 % pour les contribuables ne relevant pas d'un régime réel
d'imposition.

ARTICLE 73 (nouveau).- (1) Les contribuables soumis au régime de base doivent tenir une comptabilité
conformément au système minimal de trésorerie prévu par le droit comptable OHADA ;
(2) Les contribuables soumis au régime simplifié doivent tenir une comptabilité conformément au système comptable
allégé prévu par le droit comptable OHADA;

(3) Les contribuables soumis au régime du réel doivent tenir une comptabilité conformément au système comptable
normal prévu par le droit comptable OHADA et respectant les prescriptions de l'article 19 du présent Code.

ARTICLE 85 :
(1)………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………
Il est reversé à la Recette des Impôts du lieu du siège social de la personne qui a effectué la retenue dans les 15 jours
qui suivent la date de mise en paiement de ces produits.
En tout état de cause, et conformément aux dispositions de l'article 146 de l'Acte uniforme OHADA relatif au droit
des sociétés et du GIE, les dividendes mis en distribution par l'Assemblée Générale sont réputés mis à la disposition
des bénéficiaires dans un délai de neuf (09) mois après la clôture de l'exercice, sauf prolongation accordée par le
Président du tribunal territorialement compétent.

Le reste sans changement.


ARTICLE 91.-………………………………………………………………………………………………………...........
……………………………………………………………………………………………………………...……………………
Régime de base : un acompte de 1,5 % du chiffre d’affaires réalisé au cours du trimestre est payé au plus tard le 15
du mois qui suit la fin de chaque trimestre, sur la base d'une déclaration dont l'imprimé est fourni par l'Administration
qui en accuse réception.
2)……………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
Les dispositions prévues à l'article 21 du présent Code, relatives au précompte sur achat sont également applicables
à l'impôt sur le revenu des personnes physiques. Toutefois Ie précompte sus-visé est porté à 1,5 % pour les achats
effectués par les contribuables ne relevant pas d'un régime réel d'imposition.

ARTICLE 128.- ………………………………………………………………………………………………………………


………………………………………………………………………………………………………………………………………

6 - les biens de première nécessité figurant à l'annexe I notamment :

- les pesticides, produits d'élevage et de pêche utilisés par les producteurs ;


- les petits matériels de pêche, les semences, les engins et matériels agricoles ainsi que les pièces détachées destinées
aux usines de fabrication de ces engins et matériels;

ARTICLE 132. - ……………………………………………………………………………………………………………


……………………………………………………………………………………………………………………………………

(2) Sont imposables selon le régime simplifié les personnes physiques réalisant un chiffres d'affaires annuel hors taxes
compris entre 50 et 100 millions de francs CFA

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 25


5
Loi de Finances Elles peuvent opter pour le régime du réel; l'option est irrévocable pour une période de trois ans et emporte également
de la République du option pour le même régime en matière d'impôts directs. Elles doivent notifier leur choix au Chef de Centre des Impôts
Cameroun pour territorialement compétent avant le 1er février de l'année d'imposition.
l’exercice 2006
(3) Sont imposables selon le régime de base, les personnes physiques réalisant un chiffre d'affaires annuel hors taxes
compris entre 15 et 50 millions de francs CFA.

Elles peuvent opter pour le régime simplifié ; I'option est irrévocable pour une période de trois an et emporte également
option pour le même régime en matière d'impôts directs. Elles doivent notifier leur choix au chef de Centre des Impôts
territorialement compétent avant Ie 1er février de l'année d'imposition.

Le reste sans changement.

ARTICLE 142 (nouveau).- (1) Les taux de Taxe sur la Valeur Ajoutée et du Droit d'Accise sont fixés de la manière
suivante :

b) Droit d'Accise
- taux général 25 %
- taux réduit 12,5%
……………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………

(3) Le taux général de la TVA s’applique à toutes les opérations non soumises au taux zéro.
……………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………

(5) Le taux général du Droit d' Accise s'applique aux biens figurant à l'annexe II de la présente loi autres que les
véhicules de tourisme d'une cylindrée supérieure ou égale à 2000 cm3.

(6) Le taux réduit du Droit d'Accise s'applique aux véhicules de tourisme d'une cylindrée supérieure ou égale à 2000
cm3.

ARTICLE 150 (nouveau).- Les assujettis à la Taxe sur la Valeur Ajoutée doivent :
……………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………

2) pour les assujettis relevant du régime de base, tenir une comptabilité conformément au système minimal de trésorerie
prévu par le droit comptable OHADA ;

3) pour les assujettis relevant du régime simplifié, tenir une comptabilité conformément au système comptable allégé
prévu par le droit comptable OHADA ;

4) pour les assujettis relevant du régime du réel, tenir une comptabilité conformément au système comptable normal
prévu par le droit comptable OHADA.

Le reste sans changement.

ANNEXES DU TITRE II
ANNEXE I : LISTE DES BIENS DE PREMIERE NECESSITE EXONERES DE TVA

2834 21 10 supprimé

2835 24 10 supprimé

2842 90 10 supprimé

3101 à 3105 supprimé

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 26


5
Loi de Finances
de la République du ANNEXE II : LISTE DES PRODUITS SOUMIS AU DROIT D’ACCISE
Cameroun pour
l’exercice 2006

N° du tarif Désignation tarifaire

2009 Jus de fruits naturels

2201 à 2202 Boissons gazeuses, eaux minérales à l’exception des eaux minérales produites localement

2203 00 00 Bières de malt

2204 Vins de raisins frais… toute la position tarifaire

2205 Vermouths et autres vins de raisins frais

2206 00 00 Autres boissons fermentées (cidre, poiré, hydromel par exemple)

2208 20 00 à Eaux-de-vie, whiskies, rhum, gin et spiritueux, etc. à l’exception de : 2208 90 10

2208 90 92 «alcool éthylique non dénaturé…»


2402 Cigares, cigarillos et cigarettes, en tabac ou en succédanées de tabacs
2403 99 10 Tabacs à mâcher et a priser
2403 99 90 Autres tabacs fabriqués
16022010 Foie gras
16043000 Caviar et ses succédanés
03021200 Saumons du Pacifique, de l’Atlantique et du Danube frais ou réfrigérés
03021900 Autres saumons
03031100 Saumons rouges congelés
03031900 Autres saumons du Pacifique congelés
03032200 Saumons de l’Atlantique congelés
03054100 Saumons du Pacifique, de l’Atlantique et du Danube séchés, salés ou en saumure
7101 10 00 à

7105 90 00
Perles fines, pierres précieuses
7106 10 00 à

7112 90 00
Métaux précieux
7113 11 00 à

7117 90 00
Bijouteries
8703239100 à
Véhicules de tourisme à moteur à explosion d’une cylindrée supérieure ou égale à 2000 cm3
8703249001

et

8703329100 à

8703339001

Le reste sans changement.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 27


5 ARTICLE 247 bis.- (1) Nul n’est autorisé à exporter les bois débités, les grumes et les produits forestiers non
ligneux, spéciaux et médicinaux s'il ne justifie au préalable du paiement des taxes forestières internes notamment
Loi de Finances
de la République du la redevance forestière annuelle, la taxe d'abattage et la taxe d'entrée usine pour les bois en grumes et débités,
Cameroun pour et la taxe de régénération pour les produits forestiers non ligneux, spéciaux et médicinaux.
l’exercice 2006 (2) Les taxes visées à l’alinéa 1 ci-dessus, lorsqu'elles ne sont pas acquittées spontanément sont majorées d’une
pénalité de 400 % et recouvrées le cas échéant avant l'exportation des produits concernés par l'Administration
des Douanes et par des entreprises collectrices dont la liste est arrêtée par le Ministre en charge des Finances.

Le reste sans changement.

ARTICLE 342.- Sont soumis au taux moyen :


……………………………………………………………………………………………………………..………………
……………………………………………………………………………………………………………..………………

10) Les marchés et commandes publics de montant inférieur à 5 millions, payés sur le budget de l'Etat, des
collectivités territoriales décentralisées et des établissements publics.

ARTICLE 543. -Sont soumis :


………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………
c) Au taux moyen de 5 %
………………………………………………………………………………………………………………………………

Les marchés et commandes publics de montant inférieur à 5 millions, payés sur le budget de l'Etat, des collectivités
territoriales décentralisées et des établissements publics.

CHAPITRE II
TAXE FONCIERE SUR LES PROPRIETES IMMOBILIERES
CHAMP D’APPLICATION
ARTICLE 577 (nouveau).- (1) La taxe sur la propriété foncière est due annuellement sur les propriétés
immobilières, bâties ou non, situées au Cameroun, dans les Chefs lieux d'unités administratives.

Relèvent également de la taxe sur la propriété foncière, les propriétés immobilières ci-dessus lorsqu'elles sont
situées dans les agglomérations d'une unité administrative et bénéficient d'infrastructures ou de services urbains
tels que définis ci- dessous.
Par infrastructures et services urbains, il faut entendre les réseaux de voies carrossables ou bitumées, d'adduction
d'eau, d'électricité et/ou de téléphone.

(2) Est redevable de la taxe sur la propriété foncière, toute personne physique ou morale propriétaire d'immeuble
(s) bâti (s) ou non bâti (s), y compris tout propriétaire de fait.

SECTION II
EXONERATIONS

ARTICLE 578 (nouveau).- Sont exonérées de la taxe sur la propriété foncière, les propriétés appartenant :
- à l'Etat, aux collectivités locales décentralisées et aux établissements publics n'ayant pas un caractère
industriel et commercial ;
- aux organismes confessionnels aux associations culturelles ou de bienfaisance déclarées d'utilité
publique, en ce qui concerne leurs immeubles affectés à un usage non lucratif ;
- aux entreprises industrielles, agricoles, d'élevage et de pêche en ce qui concerne leurs constructions
à usage d'usine, de hangars ou de magasins de stockage, à l'exception des constructions à usage de bureau qui
y sont érigées ;
- aux organismes internationaux ayant signé un accord de siège avec le Cameroun ;
- aux représentations diplomatiques sous réserve de réciprocité ;

Sont également exonérés, les terrains exclusivement affectés à l'agriculture, à l'élevage et/ou la pêche.

SECTION III
FAIT GENERATEUR

ARTICLE 579 (nouveau).- (1) Le fait générateur de la taxe sur la propriété foncière est constitué par la
propriété de droit ou de fait d'un immeuble.
(2) La taxe sur la propriété foncière est exigible le 1er janvier de l'année d'imposition. Elle doit être acquittée
spontanément au plus tard le 15 mars, sur déclaration du redevable ou de son représentant.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 28


5 SECTION IV
Loi de Finances DETERMINATION DE L’ASSIETTE
de la République du
Cameroun pour I -BASE D’IMPOSITION
l’exercice 2006
ARTICLE 580 (nouveau).- La taxe sur la propriété foncière est assise sur la valeur des terrains et des
constructions telle que déclarée par le propriétaire.

A défaut de déclaration ou en cas de minoration, la valeur administrative de l'immeuble déterminée conformément


aux dispositions de l'article 546 bis du présent Code, sert de base à l'imposition.

II - TAUX DE L’IMPOT

ARTICLE 581 (nouveau).- (1) Le taux de la taxe sur la propriété foncière est fixé à 0,1 %.
(2) La taxe en principal déterminée par application du taux prévu à l'alinéa 1er ci-dessus, est majorée de 10
% au titre des centimes additionnels communaux, réservés directement à la commune du lieu de situation de
l'immeuble.

SECTION V
LIEU D’IMPOSITION

Article 582 (nouveau).- La déclaration de la taxe sur la propriété foncière est souscrite et l'impôt payé
auprès du Centre des impôts du lieu de situation de l'immeuble.

Toutefois, les entreprises relevant de la structure chargée de la gestion des Grandes Entreprises déclarent et
payent la taxe sur la propriété foncière relative à leurs propriétés auprès de cette structure.

SECTION VI
OBLIGATIONS SPECIFIQUES

ARTICLE 583 (nouveau).- (1) Les actes portant hypothèque, mutation de propriété ou de jouissance en
matière immobilière ne peuvent recevoir la formalité de l'enregistrement que sur justification du paiement
régulier de la taxe sur la propriété foncière.

Toute immatriculation au registre de la conservation foncière est conditionnée par la production d'une quittance
de règlement de la taxe sur la propriété foncière ou la présentation d'un certificat de non imposition délivré par
le service des impôts compétent.

(2) Les redevables de la taxe sur la propriété foncière autant que les personnes exonérées sont tenus de déposer
au service des impôts territorialement compétent un double des titres de propriétés, des permis de bâtir, des
devis de construction et autres documents assimilés, dans le mois qui suit la date de leur délivrance.

Les services émetteurs des documents susvisés sont également tenus d'en adresser copie au service des impôts
compétent, dans les trois mois de leur établissement.

Lorsque les documents susvisés sont établis au nom d'une collectivité, les co-indivisaires sont solidairement
responsables du paiement de l'impôt assis au nom de leur mandataire. La même procédure est appliquée dans
le cas des immeubles acquis en co-propriété.

ARTICLE 584 (nouveau).- Les procédures d'assiette, de contrôle, de recouvrement, de contentieux ainsi
que les obligations générales et les sanctions applicables en matière de taxe sur la propriété foncière sont celles
prévues par le Livre des Procédures Fiscales.

ARTICLE 595 (nouveau).- Sont exonérés du droit de timbre sur les automobiles :
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………
(2) les véhicules dont les propriétaires bénéficient du privilège diplomatique ou consulaire ainsi que les véhicules
en admission temporaire exclusivement utilisés dans le cadre des projets de coopération internationale ;

Le reste sans changement.

ARTICLE 599 (nouveau).- Le redevable de la taxe est la personne physique ou morale propriétaire du
véhicule.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 29


Toutefois, lorsqu’une personne morale met un véhicule à la disposition d'une personne physique, le redevable
5 de la taxe est l'utilisateur du véhicule en cause.
Loi de Finances
de la République du
Le reste sans changement.
Cameroun pour
l’exercice 2006
ARTICLE L 6.- Les registres de transfert d'actions et d'obligations, les feuilles de présence et les procès-verbaux
d'assemblées générales et de conseils d'administration, le rapport de gestion dûment approuvé par les actionnaires
ou les associés, éventuellement les conventions règlementées ainsi que les rapports des commissaires aux
comptes doivent être présentés à toute réquisition du service des impôts.

Les entreprises sont également astreintes à produire à toute réquisition de l'Administration fiscale, le livre général
des procédures de contrôle interne, le livre spécifique des procédures et de l'organisation comptable ainsi que
le livre spécifique des procédures et de l’organisation informatique.

ARTICLE L 19 (nouveau).- Lorsque la comptabilité est tenue au moyen de systèmes informatisés, l'organisation
comptable doit recourir à des procédures qui permettent de satisfaire aux exigences de régularité et de sécurité
requises en la matière, dans les formes et conditions prévues par l'article 22 de l'Acte Uniforme OHADA portant
organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises.

Dans ce cas, l'Administration fiscale est habilitée à requérir, conformément aux dispositions de l'article L 18
ci-dessus, les conseils techniques d'experts aux fins de procéder à des tests sur le matériel même qui héberge
l'exploitation et à vérifier :

Le reste sans changement.

ARTICLE L36 (nouveau).- Lorsque la vérification au titre d'un exercice fiscal donné, au regard d'un impôt
ou taxe ou d'un groupe d'impôts ou taxes est achevée, l'Administration ne peut procéder à une nouvelle
vérification pour ces mêmes impôts ou taxes sur le même exercice fiscal.

Toutefois, l'Administration conserve son droit de reprise au regard de ces impôts et taxes. Elle est en droit de
rectifier, dans le délai de reprise, les bases précédemment notifiées, sous la seule réserve que les modifications
proposées ne résultent pas de contestations faites à l'occasion d'investigations supplémentaires dans la comptabilité
de l'entreprise.

En outre, lorsque l'Administration Fiscale a déposé une plainte pour agissements frauduleux, elle peut procéder
à une nouvelle vérification.

ARTICLE L 53 (nouveau).- (1) l'avis de mise en recouvrement et le titre de perception constituent des titres
exécutoires pour le recouvrement forcé des impôts, droits et taxes.
(2) L'avis de mise en recouvrement est établi et notifié au contribuable lorsqu'une déclaration liquidative n'est
pas accompagnée de moyens de paiement ou suite au dépôt d'une déclaration non liquidative, ou de la dernière
pièce de procédure dans le cas d'un contrôle.

L'avis de mise en recouvrement rendu exécutoire par le Chef de Centre des Impôts territorialement compétent,
est pris en charge par le Receveur des Impôts rattaché.

Le Receveur des Impôts notifie l'avis de mise en recouvrement au contribuable qui dispose d'un délai de quinze
(15) jours pour acquitter sa dette.

(3) le titre de perception est rendu exécutoire par le tribunal territorialement compétent et pris en charge par
le Receveur des Impôts de rattachement qui le notifie au contribuable. Celui-ci dispose d'un délai de quinze
jours à compter de la date de notification pour s'acquitter de sa dette.

ARTICLE L 58.- La mise en demeure valant commandement de payer contient, à peine de nullité, les références
de l’avis de mise en recouvrement en vertu duquel les poursuites sont exercées, avec le décompte détaillé des
sommes réclamées en principal et pénalités. Elle est revêtue de la mention "le présent commandement emporte
obligation de paiement de la dette concernée dans un délai de huit (8) jours faute de quoi, il sera procédé à la
saisie de vos biens meubles"

ARTICLE L 59. - Si la mise en demeure valant commandement de payer n’a pas été suivie de paiement dans
les huit (08) jours suivant sa réception par le contribuable le Receveur des Impôts territorialement compétent,
engage d'autres mesures que sont la saisie et la vente.

Le reste sans changement.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 30


5 ARTICLE L 60.- A l'expiration du délai huit (8) jours après la réception par le contribuable du commandement
Loi de Finances de payer, le porteur de contraintes, procède à la saisie des biens meubles appartenant au débiteur. La saisie est
de la République du pratiquée dans les conditions prescrites par l'Acte uniforme OHADA portant organisation des procédures
Cameroun pour simplifiées de recouvrement et des voies d'exécution.
l’exercice 2006
ARTICLE L 65.- A défaut de paiement des impôts, taxes et pénalités dus par les débiteurs, le Receveur des
Impôts peut être amené à procéder à une saisie-attribution ou opposition desdites sommes entre les mains des
dépositaires et débiteurs des redevables eux-mêmes.

La saisie-attribution s'opère à la requête du Receveur des Impôts sans autorisation préalable et suivant les formes
prévues par l'Acte uniforme OHADA portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des
voies d'exécution.

ARTICLE L 68.- Les actes et pièces relatifs aux commandements, saisies et ventes et tous actes ayant pour
objet le recouvrement des impôts, droits, taxes et pénalités dus, ainsi que les actes et pièces relatifs aux poursuites,
sont exemptés de la formalité du timbre et de l'enregistrement. Cette exemption s'étend aux originaux et copies
des actes accessoires et s'applique au timbre des placards exigés pour la vente par les dispositions de l'Acte
uniforme OHADA portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d'exécution.

ARTICLE L 80 (bis).- le Receveur des impôts peut pratiquer des mesures conservatoires sur tous les biens
mobiliers corporels et incorporels du redevable, sans commandement préalable, ni autorisation préalable du
tribunal.

ARTICLE L 82 (nouveau).- (1) Le privilège du Trésor porte sur tous les biens meubles, immeubles et effets
mobiliers du contribuable en quelque lieu qu'ils se trouvent dans les conditions de rang définies à l'article 107
de l'Acte Uniforme OHADA relatif aux sûretés.
(2) A titre exceptionnel, l'Administration fiscale peut, en dernier recours, comme tout créancier, faire procéder
à la saisie et à la vente des biens immeubles du débiteur conformément aux dispositions de l'Acte uniforme
OHADA portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d'exécution.

ARTICLE L 116 (nouveau).-


……………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………

Lorsque les arguments du contribuable sont reconnus, le dégrèvement est prononcé par le Chef de Centre
Principal des Impôts ou le Responsable de la structure chargée de la gestion des «Grandes Entreprises» dans
la limite de trente millions (30 000 000) de francs CFA.
Le Chef de Centre Principal des impôts ou le responsable de la structure chargée de la gestion des «Grandes
Entreprises» peut, lorsque le requérant en a formulé expressément la demande, consulter au préalable la
Commission Provinciale des impôts territorialement compétente sur la réclamation contentieuse dont il est
saisi.

La Commission ainsi consultée émet un avis motivé sur le dossier qui lui est transmis dans un délai de 30 jours
à compter de la date de sa saisine. Ledit avis est notifié au requérant par le Chef de Centre Principal des impôts
ou le Responsable en charge de la gestion des «Grandes Entreprises» en marge de sa décision.

Toutefois, en cas de non-respect par la Commission du délai ci-dessus imparti, l'Administration notifie sa
décision au requérant. Mention y est faite de l'absence d'avis de la Commission.

La saisine de la Commission Provinciale des Impôts est suspensive des délais de recours ultérieurs.

Article L 117 (nouveau).- Lorsque la décision du Chef de Centre Principal des Impôts ou le responsable
de la structure chargée de la gestion des «grandes entreprises» ne donne pas entièrement satisfaction au
demandeur, celui-ci doit adresser sa réclamation au Directeur Général des Impôts dans un délai de trente (30)
jours, lequel dispose d'un délai de soixante (60) jours pour répondre.

Le Directeur Général des Impôts peut, lorsque le requérant en a formulé expressément la demande, consulter
au préalable la commission centrale des impôts sur la réclamation contentieuse dont il est saisi.

La Commission ainsi consultée émet un avis motivé sur le dossier qui lui est transmis dans un délai de 30 jours
à compter de la date de sa saisine. Ledit avis est notifié au requérant par le Directeur Général des Impôts en
marge de sa décision.
Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 31
Toutefois, en cas de non-respect par la Commission du délai ci-dessus imparti, le Directeur Général des Impôts
5 notifie sa décision au requérant. Mention y est faite de l'absence d'avis de la Commission.
Loi de Finances
de la République du La saisine de la Commission Centrale des Impôts est suspensive des délais de recours ultérieurs.
Cameroun pour
l’exercice 2006 Des textes particuliers fixent l'organisation et le fonctionnement de la Commission Centrale et des Commissions
Provinciales des Impôts.

Lorsque les arguments du contribuable sont reconnus, le dégrèvement est prononcé par le Directeur Général
des Impôts dans la limite de cent millions (100 000 000) de francs CFA.

ARTICLE L 118 (nouveau).- ………………………………………………………………………………………


………………………………………………………………………………………………………………………………
Lorsque les arguments du contribuable sont reconnus, le dégrèvement est prononcé par le Ministre chargé des
Finances au-dessus de cent millions (100 000 000) de francs CFA.

ARTICLE L 119 (nouveau).- La réclamation présentée au Ministre, qui tient lieu de recours gracieux
préalable, doit à peine d'irrecevabilité, remplir les conditions suivantes :
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
- être appuyée de justificatifs de paiement de la partie non contestée de l'impôt et de 10 % supplémentaire de
la partie contestée.

ARTICLE L 121(nouveau).- Le contribuable qui conteste le bien fondé ou le montant d'une imposition
mise à sa charge peut, s'il a expressément formulé la réclamation dans les conditions fixées à l'article L 116
ci-dessus, obtenir le sursis de paiement de la partie contestée desdites impositions, à condition :
- de formuler expressément la demande de sursis de paiement dans ladite réclamation ;
- de préciser le montant ou les bases du dégrèvement qu'il sollicite.

Toutefois, la demande de sursis de paiement introduite auprès du Directeur Général des Impôts, doit être appuyée
des justificatifs de l'acquittement de 10 % du montant des impositions en cause.

La réponse motivée de l'Administration est notifiée expressément au contribuable.

L'absence de réponse de l’Administration dans un délai de 30 jours équivaut à l'acceptation tacite du sursis de
paiement dans les conditions prévues au présent article.

Le sursis de paiement cesse d'avoir effet à compter de la date de notification de la décision de l'administration.

ARTICLE L 141………………………………………………………………………………………..…………………
…………………………………………………………………………………………………………...…………………
La remise ou une modération d'amendes fiscales ou de majorations d'impôts, lorsque ces pénalités, intérêts de
retard et, le cas échéant, les impositions principales sont définitives ;

Le reste sans changement.

ARTICLE L 145(nouveau).- En cas de remise ou modération, la décision est notifiée :

- par le Chef de Centre Provincial des Impôts ou le responsable de la structure chargée de la gestion des «grandes
entreprises» dans la limite de trente millions (30.000.000) de francs pour les impôts et taxes en principal et de
trente millions (30.000.000) de francs pour les pénalités et majorations ;
- par le Directeur Général des Impôts dans la limite de cent millions (100.000.000) de francs, pour les impôts
et taxes en principal et de cent millions (100.000.000) de francs pour les pénalités et majorations ;
- par le Ministre chargé des finances pour les impôts et taxes en principal dont les montants sont supérieurs à
cent millions (100.000.000) de francs ainsi que pour les pénalités et majorations dont les montants sont supérieurs
à cent millions (100.000.000) de francs.

Le reste sans changement.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 32


5 CHAPITRE QUATRIEME :
Loi de Finances DISPOSITIONS FISCALES ET FINANCIERES
de la République du DISPOSITIONS RELATIVES AUX RECETTES DOMANIALES,
Cameroun pour CADASTRALES, ET FONCIERES
l’exercice 2006
ARTICLE HUITIEME :
Pour la collecte et le traitement des titres de créances de l'Etat, le recouvrement des redevances et taxes
domaniales, cadastrales et foncières, l'Administration Fiscale jouit des prérogatives qui lui sont reconnues par
le Livre des Procédures Fiscales. Les sanctions applicables le cas échéant sont celles prévues par ce texte.

DISPOSITIONS RELATIVES AUX CENTIMES


ADDITIONNELS COMMUNAUX

ARTICLE NEUVIEME :
(1) Le produit des centimes additionnels communaux provenant de la taxe sur la valeur ajoutée est affecté pour
25 % à l'Etat.
(2) Les modalités d'application de l'alinéa 1 ci-dessus sont fixées par voie règlementaire.

CHAPITRE CINQUIEME
AUTRES DISPOSITIONS FISCALES ET FINANCIERES

ARTICLE DIXIEME :
Les dispositions de l'article treizième de la loi n° 2004/026 du 30 Décembre 2004 portant Loi de Finances de
la République pour l'exercice 2005 sont modifiés ainsi qu'il suit :

Article 15 : Alinéa 5 -b (nouveau): Le produit de la Taxe Spéciale sur les Produits Pétroliers (TSPP) est partiellement
affecté au projet de la redevance d'usage de la route comme suit :
- 40 F CFA à prélever sur le litre du super ;
- 60FCFA à prélever sur le gaz-oil.

Le reste sans changement.

ARTICLE ONZIEME :
Pour l'exercice 2006, le montant à prélever sur le produit de la Taxe Spéciale sur les Produits Pétroliers (TSPP)
au titre de la redevance d'usage de la route, est fixé à FCFA quarante (40) milliards (40 000 000 000).

ARTICLE DOUZIEME :
Le plafond des taxes à reverser au Fonds spécial de développement forestier est fixé à FCFA trois (3) milliards
(3000 000 000) pour l'exercice 2006.

ARTICLE TREIZIEME :
Le plafond des ressources affectées à l'Autorité Portuaire Nationale au titre des redevances à payer par les
organismes portuaires autonomes, est fixé à FCFA un (1) milliard et demi (1500 000 000) pour l'exercice 2006.

ARTICLE QUATORZIEME :
Le plafond des ressources destinées à approvisionner le compte d'affectation spéciale pour la promotion du
tourisme est fixé à FCFA sept cent (700) millions (700 000 000) pour l'exercice 2006.

ARTICLE QUINZIEME :
Le plafond des ressources destinées à approvisionner le compte d'affectation spéciale pour le soutien de la
politique culturelle est fixé à FCFA un (1) milliard (1 000 000 000) pour l'exercice 2006.

ARTICLE SEIZIEME :
Le plafond des ressources destinées à approvisionner le compte d'affectation spéciale pour la régulation des
marchés publics est fixé à FCFA huit milliards et demi (8 500 000 000) pour l'exercice 2006.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 33


TITRE DEUXIEME :
5
Loi de Finances VOIES ET MOYENS – ALLOCATIONS DES CREDITS DU BUDGET 2006
de la République du
Cameroun pour
CHAPITRE PREMIER :
l’exercice 2006 EVALUATION DES RECETTES

ARTICLE DIX-SEPTIEME :

Les produits et revenus applicables au Budget de la République du Cameroun pour l'exercice 2004 sont évalués
à 1 861 000 000 000 francs CFA et se décomposent, par rubrique, de la manière suivante :

IMPUTA- LIBELLES PREVISIONS


TIONS
RECETTES TOTALES
150 TIRAGES SUR LES EMPRUNTS MULTILATERAUX DIRECTS 61 900 000 000

151 TIRAGES SUR LES EMPRUNTS BILATERAUX DIRECTS 60 000 000 000

171 REMBOURSEMENTS A L’ETAT DE LA DETTE AVALISEE 9 000 000 000

172 REMBOURSEMENTS A L’ETAT DE LA DETTE RETROCEDEE 7 500 000 000

710 DROITS ET FRAIS ADMINISTRATIFS 17 352 800 000

714 VENTES ACCESSOIRES DE BIENS 79 000 000

716 VENTES DE PRESTATIONS DE SERVICES 18 896 100 000

719 LOYERS DES IMMEUBLES ET REVENUS DES DOMAINES 1 900 000 000

721 IMPOTS SUR LES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES 94 400 000 000

723 IMPOTS SUR LES BENEFICES DES SOCIETES NON PETROLIERES 151 000 000 000

724 IMPOTS SUR LES REVENUS SERVIS AUX PERSONNES DOMICILEES HORS CAMEROUN 18 000 000 000

727 IMPOTS SUR LA PROPRIETE 4 500 000 000

728 IMPOTS SUR LES MUTATIONS ET LES TRANSACTIONS 21 500 000 000

730 TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE ET LE CHIFFRE D’AFFAIRES 224 000 000 000

731 TAXES SUR DES PRODUITS DETERMINES ET DROITS D’ACCISES 135 000 000 000

732 TAXES SUR DES SERVICES DETERMINES 4 000 000 000

733 IMPOTS SUR LE DROIT D’EXERCER UNE ACTIVITE PROFESSIONNELLE 16 300 000 000

734 IMPOTS SUR L’AUTORISATION D’UTILISER DES BIENS OU D’EXERCER DES ACTIVITES 6 000 000 000

735 AUTRES IMPOTS ET TAXES SUR LES BIENS ET SERVICES 9 000 000 000

736 DROITS ET TAXES A L’IMPORTATION 191 600 000 000

737 DROITS ET TAXES A L’EXPORTATION ET AUTRES IMPOTS SUR LE COMMERCE EXTERIEUR 176 400 000 000

738 DROITS D’ENREGISTREMENT ET DE TIMBRE 19 800 000 000

739 AUTRES TAXES NON CLASSEES AILLEURS 18 500 000 000

741 REVENUS DU SECTEUR PETROLIER 532 100 000 000

745 PRODUITS FINANCIERS A RECEVOIR 9 500 000 000

761 COTISATIONS AUX CAISSES DE RETRAITE DES FUNCTIONS 35 500 000 000

769 DONS EXCEPTIONNELS DE LA COOPERATION INTERNATIONALE 13 000 000 000

771 AMENDES ET CONDAMNATION PECUNIAIRES 4 272 100 000

TOTAL 1 861 000 000 000

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 34


5 CHAPITRE DEUXIEME : CREDITS OUVERTS
Loi de Finances
de la République du
Cameroun pour
l’exercice 2006
ARTICLE DIX-HUITIEME :

Les crédits ouverts sur le Budget consolidé de la République du Cameroun en 2005 se chiffrent à 1 861 000 000
000 francs CFA et sont ventilés ainsi qu’il suit :

CHAP DEPARTEMENTS MINISTERIELS BF BIP PPTE TOTAL


01 PRESIDENCEDELAREPUBLIQUE 283434000000 3040000000 0 31 474 000 000

02 SERVICESRATTACHESALAP.R.C. 4059000000 240000000 0 4 299 000 000

03 ASSEMBLEENATIONALE 7502000000 780000000 0 8 282 000 000

04 SERVICES DUPREMIERMINISTRE 8018000000 1490000000 0 9 508 000 000

05 CONSEILECONOMIQUEETSOCIAL 838000000 870000000 0 1 708 000 000

06 RELATIONSEXTERIEURES 17444000000 920000000 0 18 364 000 000

07 ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE CENTRALISATION 19246000000 1210000000 0 20 456 000 000

08 JUSTICE 12240000000 930000000 0 13 170 000 000

09 COURSUPREME 3296000000 230000000 0 3 526 000 000

11 CONTROLESUPERIEURDEL’ETAT 1405000000 390000000 0 1 795 000 000

12 DELEGATIONGENERALEALASURETENATIONALE 41447000000 1020000000 0 42 467 000 000

13 DEFENSE 123285000000 2670000000 0 125 955 000 000

14 CULTURE 2605000000 580000000 0 3 185 000 000

15 EDUCATIONDEBASE 78334000000 9820000000 14500000000 102 654 000 000

16 SPORTETEDUCATIONPHYDIQUE 4930000000 680000000 0 5 610 000 000

17 COMMUNICATION 4225000000 480000000 100000000 4 805 000 000

18 ENSEIGNEMENTSUPERIEUR 20344000000 2720000000 1500000000 24 564 000 000

19 RECHERCHESCIENTIFIQUEETINNOVATION 5031000000 970000000 500000000 6 501 000 000

20 ECONOMIEETFINANCES 33601000000 14460000000 900000000 48 961 000 00

21 COMMERCE 2510000000 630000000 0 3 140 000 000

22 PLANIFICATION,PROGRAMMATIONDUDEVELOPPEMENTETA.T. 3474000000 4000000000 1500000000 8 974 000 000

23 TOURISME 2098000000 630000000 0 2 728 000 000

25 ENSEIGNEMENTSSECONDAIRES 138603000000 9810000000 150000000 149 913 000 000

26 JEUNESSE 3276000000 580000000 800000000 4 656 000 000

28 ENVIRONNEMENTETPROTECTIONDELANATURE 1168000000 600000000 0 1 768 000 000

29 INDUSTRIE,MINESETDEVELOPPEMENTTECHNOLOGIQUE 1502000000 730000000 1000000000 3 232 000 000

30 AGRICULTUREETDEVELOPPEMENT 23451000000 2040000000 7000000000 32 491 000 000

31 ELEVAGEETINDUSTRIELSANIMALES 5403000000 680000000 1500000000 7 583 000 000

32 ENERGIEETEAU 2936000000 3880000000 8000000000 14 816 000 000

33 FORETSETFAUNE 6226000000 1940000000 1000000000 9 166 000 000

35 EMPLOIETFORMATIONPROFESSIONNELLE 2073000000 680000000 1500000000 4 523 000 000

36 TRAVAUXPUBLICS 63801000000 9720000000 25000000000 98 521 000 000

37 DOMAINESETAFFAIRESFONCIERES 5928000000 1680000000 0 7 608 000 000

38 DEVELOPPEMENTURBAIN ETL’HABITAT 13877000000 3980000000 12500000000 30 357 000 000

39 PETITESETMOYENNESENTREPRISES,ECONOMIESOCIALEETL’ARTISANAT 1182000000 530000000 0 1 712 000 000

40 SANTEPUBLIQUE 53577000000 12830000000 18000000000 84 407 000 000

41 TRAVAILETSECURITESOCIALE 1875000000 580000000 0 2 455 000 000

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 35


5
Loi de Finances
de la République du
Cameroun pour
l’exercice 2006

CHAP DEPARTEMENTS MINISTERIELS BF BIP PPTE TOTAL


42 AFFAIRES SOCIALES 3615000000 580000000 0700000000 4 895 000 000

43 PROMOTION DE LA FEMME ET DE LA FAMILLE 2803000000 580000000 600000000 3 983 000 000

45 POSTES ET TELECOMMUNICATIONS 7876000000 580000000 900000000 9 356 000 000

46 TRANSPORTS 3977000000 2530000000 0 6 507 000 000

50 FONCTION PUBLIQUE ET REFORME ADM 7746000000 710000000 0 8 456 000 000

Marge 10000000000 5000000000 15 000 000 000

TOTAL (A) 785261000000 109000000000 99000000000 993 261 000 000

55 DETTE INTERIEURE DE FONCTIONNEMENT 85802000000

60 INTERVENTIONS DE L’ETAT 94937000000 3000000000

65 DEPENSES COMMUNES 30000000000 102000000000

CHAPITRES COMMUNS : (B) 209739000000

BUDGET DE FONCTIONNEMENTC = A+B) 996000000000

PRINCIPAL INTERETS
Dette Publique Extérieure 82000000000

56 Dette Publique Intérieure 310000000

57 Service de la Dette : (D) 401000000000

Dépenses C2D Investissement 39000000000

51 Dépenses C2D Fonctionnement 17000000000

58 Dépenses C2D : (E) 56000000000

FINAN.EXT FINAN.INT

Opération de Développement 219000000000 110000000000 109000000000

90 Participation 20000000000

92 Réhabilitation/restructuration 70000000000

93 309000000000

Budget de l’Etat : G = C+D+E+F+ PPTE) 1861000000000

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 36


5
Loi de Finances
de la République du
Cameroun pour
l’exercice 2006
TROISIEME PARTIE :
TITRE UNIQUE : DISPOSITIONS DIVERSES

ARTICLE DIX-NEUVIEME :

Le Gouvernement de la République du Cameroun est autorisé à négocier et éventuellement à conclure au cours


de l’exercice 2006, à des conditions sauvegardant les intérêts financiers de l’Etat ainsi que sa souveraineté économique
et politique, des emprunts concessionnels d’un montant global de 200 millards de francs CFA.

ARTICLE VINGTIEME :

Dans le cadre des lois et règlements, le Gouvernement de la République du Cameroun est autorisé à accorder au
cours de l’exercice 2006 l’aval de l’Etat, à des Etablissement publics et des Sociétés d’Economie Mixte, au titre
d’emprunts concessionnels exclusivement, pour un montant global ne dépassant pas 40 millards de francs CFA.

ARTICLE VINGT-UNIEME :

Au cours de l’exercice 2006, le Président de la République du Cameroun est autorisé, pour faire face aux besoins
du pays dans le cadre de son développement économique, social et culturel, à modifier, par voie d’ordonnance ,
les plafonds fixés aux articles dix-neuvième et vingtième ci-dessus.

ARTICLE VINGT-DEUXIEME :

1. Le Président de la République est habilité à apporter, par voie d’ordonnance, des modifications aux législations
financière, fiscale et douanière ainsi qu’au Code des Investissements.

2. Le Gouvernement est autorisé à utiliser les recettes nouvelles provenant de ces mesures, notamment les recettes
découlant de l’allègement de la dette extérieure, pour faire face à ses engagements.

3. Les dispositions de l’alinéa 2 ci-dessus, s’appliquent notamment au cas particulier du premier Contrat de
Désendettement et de Développement (C2D) à conclure entre la France et le Cameroun.

ARTICLE VINGT-TROISIEME :

Le Président de la République est habilité à prendre, par voie d’ordonnance, toutes mesures nécessaires à la mise
en œuvre des réformes structurelles prévues dans le cadre des accords conclus avec la communauté financière
internationale.

ARTICLE VINGT-QUATRIEME :

Les ordonnances visées aux articles vingt-cinquième et vingt-sixième, ci-dessus seront déposées sur le Bureau de
l’Assemblée Nationale aux fins de ratification à la session parlementaire qui suit leur publication.

ARTICLE VINGT-CINQUIEME :

La présente loi sera enregistrée, publiée suivant la procédure d’urgence, puis insérée au Journal Officiel en français
et en anglais./-

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 37


3
Calendrier CA L E N D R I E R S Y N T H E T I QU E
des Obligations
fiscales & sociales D E S O B L I G AT I O N S F I S CA L E S E T S O C I A L E S

ECHEANCES FIXES

IMPOTS – TAXES – COTISATIONS – DECLARATIONS (1) Nov.15 Nov.30


ACOMPTES DE L’IMPOT SUR LE REVENU

• Versement de l’acompte de 1,1 % de l’IS –BIC-BA-BNC

- de 5,5 % pour les entreprises forestières ;

- de 0,55 % pour les exploitants de stations services sur les ventes


de produits pétroliers.

• Règlement du prélèvement de 1 % sur les achats et les importations en


vue de la revente en l’état.
Ce taux est de 0,5 % pour les exploitants de stations services à
l’occasion de leurs opérations d’achats de produits pétroliers ainsi que
pour les exportations de produits de base.
Ce taux est porté à 5 % pour les entreprises non détentrices de la carte
de contribuable.

Paiement de la retenue de 5 % sur les loyers d’immeubles versés

En vertu de l’article 87 du Code Général des Impôts, les loyers versés aux entreprises relevant du régime du réel ne subissent pas la retenue
à la source de 5 % sur les loyers.

Il ressort des dispositions de l’article 89 que les contribuables personnes physiques ne relevant pas du régime du réel, qui perçoivent
des revenus fonciers, sont tenus de payer sur déclaration au plus tard le 15 du mois qui suit la fin de chaque trimestre de l’exercice
fiscal, un acompte d’impôt général sur le revenu fixé à 5 % du loyer effectivement perçu. Ceci s’explique par le fait que ces contribuables
ne subissent pas la retenue à la source de 5 % sur les loyers..

T.V.A.

• Paiement de la TVA sur le chiffre d’affaires réalisé au cours


du mois d’octobre 2005
• Déclaration “ néant ” en l’absence de chiffre d’affaires
taxable

• Paiement du droit d’accises

IMPOTS SUR SALAIRES

•Versement des impôts sur salaires au moyen du DIPE


- L’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques
(IRPP) ;
- Centimes additionnels communaux ;
- Taxes communales.

• Redevance CRTV

• Versement de la contribution au Crédit Foncier (CFC) et


de la Contribution au Fond National de l’Emploi - part
patronale et salariale – (FNE)

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 38


3
Calendrier
IMPOTS – TAXES – COTISATIONS – DECLARATIONS (2) Nov.15 Nov.30

des Obligations
fiscales & sociales IMPOTS – TAXES – COTISATIONS DIVERSES
• Droit de timbre sur la publicité par véhicules munis de hauts parleurs.
• Paiement de la redevance sur la production des eaux de source, des eaux minérales
et des eaux thermo minérales
• Timbre sur le certificat d’immatriculation des appareils de jeux de hasard et de
divertissement.
• Paiement de la taxe sur les jeux de hasard et de divertissement à l’aide d’un imprimé
spécial.
• Paiement de la taxe à l’extraction des produits de carrière.
• Versement de la taxe spéciale sur les produits pétroliers (TSPP).

COTISATIONS SOCIALES

• Versement des cotisations sociales CNPS au moyen


du DIPE :
- Accidents du travail et maladies professionnelles
- Allocations familiales
- Pension vieillesse – Décès – Invalidité
- Versement des cotisations syndicales

COTISATIONS A ECHEANCES VARIABLES


DROITS D’ENREGISTREMENT

• Baux (50 % Receveur des impôts) 1 mois s’agissant des actes


(50 % Receveur Municipal) notariés ou des conventions
avec l’Etat
• Marchés, Actes, Conventions
3 mois pour les actes sous
En application des articles 341 et 343-5 du code général des impôts, les marchés et seing privé
commandes publics payés sur les budgets de l’Etat, des collectivités territoriales
décentralisées, des établissements publics et des entreprises publiques et parapubliques
doivent être enregistrés :

- au taux de 5 % lorsque leur montant est inférieur à 5 000 0000 de FCFA ;

- et au taux de 2 % lorsque leur montant est supérieur ou égal à 5 000 000 de FCFA

N.B. : L’article 546-B-4 du code des impôts exonère des droits d’enregistrement les
cessions d’actions, de parts et d’obligations de sociétés effectuées sur le marché boursier

• TSR applicable sur certains revenus servis aux personnes domiciliées hors du 15 Jours après le paiement ou la
Cameroun comptabilisation en charges
déductibles, l’événement
intervenant en premier étant pris
en compte. Nous signalons que
l’inscription en compte courant
vaut paiement.

15 jours après le paiement étant


•IRCM (Impôt sur les Revenus des Capitaux Mobiliers) entendu que l’inscription en
compte courant vaut paiement

IMPOTS – TAXES – COTISATIONS – DECLARATIONS2 Nov.15 Nov.30


• Patente3et licence activités nouvelles Dans les 2 mois suivants le
début de la nouvelle activité

1 mois à compter de la date


• Déclaration des produits imposables en cas de cession ou cessation d’activité de la cession ou de la cessation
d’activité

Dans les 5 jours de l’entrée


Taxe à l’essieu des véhicules immatriculés à l’Etranger au Cameroun

2 - Depuis l’exercice 2004, la redevance audio-visuelle sur patente n’est plus un acompte sur l’impôt définitivement dû pour tout contribuable patentable et
est devenue une charge déductible de la base imposable à l’IRPP et à l’IS.
- Depuis la loi de finances pour l’exercice 2005, le paiement des impôts et taxes dont le montant est supérieur à 200 000 FCFA doit être effectué par chèque
certifié
3 Depuis la loi de finances pour l’exercice 2005, le paiement des impôts et taxes dont le montant est supérieur à 200 000 FCFA doit être
effectué par chèque certifié..

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 39


3
Calendrier
CALENDRIER
des Obligations
DES OBLIGATIONS FISCALES ET SOCIALES
fiscales & sociales A REMPLIR AU MOIS DE NOVEMBRE 2005
CALENDRIER DETAILLE DES OBLIGATIONS FISCALES ET SOCIALES A REMPLIR AU MOIS DE NOVEMBRE 2005

DATES IMPOTS, FORMALITES


TAUX - DESTINATAIRE SANCTIONS
LIMITES TAXES ASSIETTE
COTISATIONS DU PAIEMENT PENALITES
DEPAIEMENT

Impôt 100 % à l’ordre


sur les Sociétés
15 NOVEMBRE - BIC - BNC - BA du Directeur
(Art. 21 et 91 CGI) des Impôts

Impôt sur les Sociétés Versement spontané 100 % à l’ordre du


15 NOVEMBRE Chèques certifiés au : Directeur Général des
- BIC - BNC - BA
Impôts
(Art. 21 et 91 CGI) - Receveur des Impôts
- Receveur Municipal
- Agent FEICOM
- Acompte IS - BIC - 120 FCFA/litre : Essence
BNC - BA (L.F. 98/99) 1,1 % du chiffre - Insuffisance de
d'affaires réalisé au déclaration
cours du mois (Art. L95 nouveau et L96
- Acompte d’IS- BIC dû précédent.
du LPF)
par les exploitants des 0,5 % du chiffre Reversement spontané au
stations services d’affaires réalisé au poste comptable de 1,5 % par mois ou fraction
cours du mois rattachement pour le de mois plafonné à 50 %
Art. 21 et 91 du CGI. compte des fournisseurs
précédent. des droits compromis,
par les personnes
publiques et certaines majoré de :
- Acompte IS-BIC-
entreprises du secteur
BNC-BA retenu à la privé relevant de la - 100 % des droits dûs en
1,1 % du chiffre
source par l’Etat, les d’affaires réalisé au Division des Grandes cas de mauvaise foi ;
collectivités territoriales cours du mois Entreprises
précédent avec les conformément à la note - 150 % en cas de
décentralisées, les personnes publiques et de service n° 077 du 01 manœuvres frauduleuses
établissements publics, certaines entreprises mars 2004.
du secteur privé du contribuable.
les entreprises du
relevant de la Division Répartition des chèques:
secteur public et des Grandes Le point de départ du
parapublic ainsi que Entreprises ainsi que le - Principal : Receveur des décompte des intérêts est
prévoit la note de Impôts le jour qui suit celui du
certaines entreprises service n° 077 du 01 dépôt légal de la
du secteur privé dont mars 2004.
- Centimes Communaux déclaration jusqu'au
la liste a été fixée par (Voir annexe n° 6) dernier jour du mois de la
arrêté notification.
n°2004/178/MINEFI/DI N.B : Pour les entreprises
relevant de la Division des
du 20 décembre 2004 - Absence de déclaration
Grandes Entreprises, les
paiements se font par après mise en demeure
virement bancaire au (Art. L96 à L 100 du LPF)
profit de la Division des • Taxation d’office majorée
Grandes Entreprises. de 100 % du montant des
droits compromis ou de
150 % en cas de récidive
;
•Amende forfaitaire de
100 000 FCFA en cas de
- Acompte IS retenu à 5,5 % à retenir lors du non-dépôt d’une
la source par les règlement des factures déclaration faisant
entreprises forestières d’achat de bois en apparaître un impôt néant.
grumes.
• -Défaut ou retard de
paiement :

(Art. L106 du LPF)

majoration de 1,5 % par


mois de retard à compter
de la date :

• du dépôt légal de la
déclaration non
accompagnée de paiement
ou sur la fraction excédant
un paiement partiel ;
• de la réception d’un avis
de mise en recouvrement;
• légale d’exigibilité.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 40


3
Calendrier 15 NOVEMBRE
Taxe sur les produits 120 FCFA/litre : Essence
Déclaration en 4 exemplaires
sur imprimés spéciaux
100 % à l’ordre du Receveur
des Impôts
pétroliers Super délivrés par la Direction des
des Obligations impôts
fiscales & sociales Retenue à la source par la 65 FCFA/litre : Gasoil - Insuffisance de déclaration
SONARA lors de la Versement spontané à la
livraison des produits caisse du comptable du (Mêmes sanctions qu’en
Trésor pour la part revenant matière de TVA)
taxables ou acquittée au Trésor Public
directement par la
personne morale ou Achats réalisés au cours 60 FCFA par litre : Essence,
du mois précédent - Absence de déclaration
physique qui réalise Super après mise en demeure ;
l’importation des produits
taxables 15 FCFA par litre : gasoil (Voir sanctions en matière
Versement par le receveur de T.V.A.)
des impôts dans le compte
spécial « fonds routier » - Défaut ou retard de
(Art 233 à 238 du CGI) ouvert à la BEAC pour la paiement
part correspondant à la
redevance d’usage de la (Sanctions identiques qu’en
route. matière de TVA)
40 FCFA par litre : Super
50 FCFA par litre : gasoil
(Article 13e de la LF 2005)
N.B. : La caution bancaire
exigible dans la procédure
d’exportation des produits
pétroliers est destinée à
garantir le recouvrement de
l’ensemble des droits et taxes
exigibles notamment la TSPP
et la TVA, à l’exclusion des
droits de douane qui sont
préalablement acquittés

DATES IMPOTS, TAUX - FORMALITES SANCTIONS


LIMITES TAXES ASSIETTE DESTINATAIRE PENALITES
DEPAIEMENT COTISATIONS DU PAIEMENT
15 NOVEMBRE Taxe sur la Valeur Ajoutée 19,25 % : taux normal (Art. Déclaration en deux - Insuffisance de
142 nouveau du CGI) exemplaires sur des imprimés
- TVA déclaration :
délivrés par l'Administration
(L.F. 98/99) 0 % : taux zéro 1,5 % plafonné à 50 % des
(Art. 125 à 153 du CGI) fiscale.
5,5 % : pour CICAM droits compromis (Art L95)
(CAC au taux de 10 % inclus) Déclaration "NEANT" si au plus majoration de 100 % en
cours du mois d’octobre cas de mauvaise foi, de 150
La TVA collectée au mois de aucune opération taxable n'a
septembre moins TVA % en cas de manœuvre
d’amont du mois d’octobre été réalisée.
frauduleuse (Art L 96).
Répartition des chèques :
- Absence de déclaration
- Principal : Receveur des après mise en demeure
Impôts ; (Art. L96 à L 100 du LPF)
- Centimes Communaux •Taxation d’office majorée de
(Voir annexe n° 6) 100 % du montant des droits

N.B : Pour les entreprises compromis ou de 150 % en


relevant de la Division des cas de récidive ;
Grandes Entreprises, les
paiements doivent être • Amende forfaitaire de 100
exécutés par virement 000 FCFA en cas d’absence
bancaire au profit de la
de dépôt d’une déclaration
Division des Grandes
Entreprises. faisant apparaître un impôt
néant.
- Absence de facture, facture
inexacte, fausse facture
Amende égale à 100 % de la
valeur de la transaction avec
un minimum de 100 000
FCFA (Art. L 102 du LPF)
- Absence d’indication du
numéro d’identifiant unique
Perte du droit à déduction de
la TVA mentionnée sur cette
facture (Art.L101 du LPF)
- Sanctions particulières
• Perte du droit à déduction
et du crédit de TVA se
rapportant à la période
antérieure en cas de non
dépôt de déclaration donnant
lieu à taxation d’office (Art.
L103 à L105 du LPF)

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 41


3
Calendrier
des Obligations • Amende plafonnée à 5
fiscales & sociales 000 000 de FCFA assortie
d’une astreinte de 100 000
FCFA par jour de retard, au-
delà des délais indiqués sur
la demande en cas
d’opposition au droit de
communication ou à l’avis à
tiers détenteur,

- Défaut ou retard de
paiement

(Art.L106 nouveau du LPF)

majoration de 1,5 % par mois


ou fraction de mois de retard
à compter du :
er
• 1 jour du mois du dépôt
légal de la déclaration non
accompagné de paiement ou
sur la fraction excédant un
paiement partiel ;
er
•1 jour du mois qui suit
celui de la réception d’un avis
de mise en recouvrement ;
er
•1 jour suivant celui de la
date légale d’exigibilité.

(Art.L106 nouveau du LPF)

DATES IMPOTS, FORMALITES


TAUX - DESTINATAIRE SANCTIONS
LIMITES TAXES ASSIETTE
COTISATIONS DU PAIEMENT PENALITES
DEPAIEMENT

15 NOVEMBRE - TVA retenue à la source 19,25 % : taux normal Reversement spontané à 100 % Directeur Général
lors du règlement des (Art. 142 nouveau du la Recette des Impôts ou des Impôts
factures de leurs CGI) au poste comptable de
fournisseurs par l’Etat, Mêmes sanctions que ci-
rattachement
les Administrations
par les personnes dessus.
publiques dotées d’un
budget annexe, les publiques et les entreprises
collectivités territoriales d’économie mixte dans
décentralisées, les Montant des factures lesquelles l’Etat détient au
établissements publics,
fournisseurs du mois moins 25 % du capital
certaines entreprises
du secteur public et précédent
parapublic, du secteur privé, Répartition des chèques :
dont
la liste est fixée par arrêté - Principal : Receveur des
n° 2004/178/MINEFI/DI Impôts ;
du 30 décembre 2004
(Art 149.2 du CGI)
- Centimes Communaux
- les entreprises figurant (Pour les entreprises
sur la liste de l’arrêté sont relevant de la DGE, voir
dispensées de retenues à notre annexe n° 6, ainsi
la source sur les factures que la rubrique “ l’intégrale
effectuées sur leurs
du mois ”
prestations réciproques

- Toute compensation
entre les retenues
effectuées et les impôts
et taxes dus par le
collecteur est interdite

25 % des biens vendus Versement au receveur 100 % au profit du


- Droit d’accises
ou importés au cours du des impôts. Directeur Général des
Impôts
mois précédent.
100 % au profit du Sanctions identiques en
Receveur des Impôts. matière de TVA.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 42


3
Calendrier DATES IMPOTS, FORMALITES
des Obligations TAUX - DESTINATAIRE SANCTIONS
LIMITES TAXES ASSIETTE
fiscales & sociales DU PAIEMENT PENALITES
DEPAIEMENT COTISATIONS

15 NOVEMBRE Taux déterminés selon le 1- Insuffisance de


Impôts sur les salaires DIPE déclaration
barème en annexe 2
(Art. L95 et L96 du LPF)
-Impôt sur le revenu des
(hors CAC, déduction
Etablissement des feuilles 1,5 % par mois ou
personnes physiques au forfaitaire de 30 % au (coupons rose et vert) fraction de mois plafonné
titre des traitements,
salaires, pensions et rentes titre des frais correspondant aux à 50 % des droits
viagères professionnels et 2,8 % salaires du mois et envoi compromis, plus
(Art. 30 à 34, au Receveur des Impôts majoration de :
art. 69, 74, art. 81 à 84 du au titre de la cotisation
de la localité. - 100 % des droits dûs
CGI) retraite obligatoire, ainsi
en cas de mauvaise foi ;
que l’abattement de 500 Versement spontané au
Dispense de retenue - 150 % en cas de
000 FCFA à mensualiser, Receveur des Impôts de manœuvres frauduleuses
d’IRPP sur les salaires de
la localité (Chèque
moins de 52 000 FCFA lorsque le contribuable du contribuable.
certifié)
brut par mois (article 81 ne dispose que de
alinéa 2 du CGI) Le point de départ du
traitements et salaires),
décompte des intérêts
applicable sur le montant
est le jour qui suit celui
DIPE (coupons rose et
des salaires bruts du mois
vert) du dépôt légal de la
précédent majorés des déclaration jusqu'au
-Centimes additionnels dernier jour du mois de
avantages en nature et en
communaux (Art. 195
espèces (les avantages en la notification.
CGI) - Absence de déclaration
nature sont estimés après mise en demeure
forfaitairement selon les (Art. L96 à L 100 du LPF)
taux en annexe 3). • Taxation d’office
majorée de 100 % du
Répartition des chèques montant des droits
(CUD) : compromis ou de 150 %
en cas de récidive ;
Receveur des Impôts
• Amende forfaitaire de
-Taxe communale 10 % CAC ]
100 000 FCFA en cas de
(Loi 74/23 du 5
non-dépôt d’une
décembre 1974)
déclaration faisant
TC + 14 % CAC ]
Receveur municipal apparaître un impôt
10 % du montant de
néant.
l’impôt sur le revenu des - Défaut ou retard de
paiement :
personnes physiques au 76 % CAC Agent
(Art.L106 nouveau du
titre des traitements, FEICOM
LPF) majoration de 1,5 %
salaires, pensions et rentes par mois ou fraction de
N.B : Pour les entreprises
viagères (art. 71 du CGI). mois de retard à compter
relevant de la Division
des Grandes Entreprises, du 1er jour :
les paiements se font par
virement bancaire au • suivant celui de la date
profit de la Division des légale d’exigibilité
Grandes Entreprises.
• suivant celui du dépôt
Selon barème des taxes légal de la déclaration
de la commune où est
située chaque société • du mois qui suit celui
de la réception d’un avis
de mise en
recouvrement

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 43


3
Calendrier DATES IMPOTS, FORMALITES
des Obligations TAUX - DESTINATAIRE SANCTIONS
LIMITES TAXES ASSIETTE
fiscales & sociales DU PAIEMENT PENALITES
DEPAIEMENT COTISATIONS

15 NOVEMBRE Contribution au Crédit 1,5 % à la charge de - Déclaration en deux - Insuffisance de


Foncier l'Employeur ; exemplaires à l'aide du déclaration :
(Loi 77/10 du carnet à souche ; intérêt de 1 % sur les
13/07/1977) 1 % à la charge de - Versement (chèque sommes non payées si la
l'Employé ; certifié) au Directeur des bonne foi du redevable
Impôts ; est établie ou présumée
Salaires bruts, indemnités - Dépôt d'un état dans le cas contraire, les
et émoluments du mois récapitulatif au Centre droits compromis sont
précédent y compris les des impôts. majorés de 50 % et
avantages en nature même de 100 % en cas
déterminés de manière de manœuvres
forfaitaire N.B : Pour les entreprises frauduleuses (art. 11 de
relevant de la Division des la loi n° 77-10 ).
Grandes Entreprises, les
NB : Pour la détermination
paiements se font par
de la part à la charge des - Défaut de versement
virement bancaire au
employeurs, les avantages des sommes retenues
profit de la Division des
en nature sont pris en sur les salaires :
Grandes Entreprises.
compte pour leur Pénalité de 25 % et
montant réel.
intérêt
de retard de 10 % par
mois, plafonné à 100 %
avec un minimum de
1 000 FCFA..

- Défaut de versement
de la cotisation patronale:
Pénalité de 25 %.

Contribution au Fonds 1% exclusivement à la Mêmes modalités de Mêmes sanctions qu'en


National pour l'Emploi charge de l'Employeur. déclaration et de matière de contribution
(Loi 77/10 du 13/07/1977 versement que le Crédit au Crédit Foncier.
modifiée par la loi n° Les bases sont les mêmes Foncier.
90/050 du 19/12/1990) que pour la contribution
patronale au Crédit
Foncier.

(Voir barème : Annexe 1), Mêmes modalités de Mêmes sanctions qu'en


RAV sur salaires
assis sur le montant brut déclaration et de matière de contribution
- Ordonnance N°89/004 des salaires perçus. versement que le Crédit au Crédit Foncier.
du 12 décembre 1989, Foncier
portant institution d’une
redevance audio-visuelle

- Circulaire n°
22/MINFI/DI

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 44


3
Calendrier DATES IMPOTS, FORMALITES
des Obligations TAUX - DESTINATAIRE SANCTIONS
LIMITES TAXES ASSIETTE
fiscales & sociales DU PAIEMENT PENALITES
DEPAIEMENT COTISATIONS

15 NOVEMBRE Prélèvement par les 1% du montant des Reversement au receveur - Insuffisance de


importateurs, industriels, importations effectuées des Impôts par les déclaration
grossistes, demi-grossistes, (Art. L95 et L96 du LPF)
par les seuls importateurs, industriels,
exploitants forestiers
commerçants. grossistes, exploitants 1,5 % par mois ou
(Art. 21 et 91.2 du CGI)
forestiers ne relevant pas fraction de mois plafonné
1% des achats effectués de la Division des à 50 % des droits
par des commerçants Grandes Entreprises à compromis, majoré de :
auprès des exploitants l'aide du carnet à souches - 100 % des droits dus
forestiers, des délivré par en cas de mauvaise foi ;
importateurs, industriels, l'Administration fiscale. - 150 % en cas de
agriculteurs, grossistes, manœuvres frauduleuses
demi-grossistes, à du contribuable.
l’exception de ceux
effectués par l’Etat, les N.B : Pour les entreprises Le point de départ du
communes et les relevant de la Division décompte des intérêts
personnes domiciliées à des Grandes Entreprises, est le jour qui suit celui
l’étranger. les paiements se font par du dépôt légal de la
virement bancaire au déclaration jusqu'au
5 % pour les opérations profit de la Division des dernier jour du mois de
réalisées avec les Grandes Entreprises. la notification.
entreprises qui ne
- Absence de déclaration
détiennent pas la carte
après mise en demeure
de contribuable.
(Art. L96 à L 100 du LPF)
•Taxation d’office
0,5 % pour les exploitants
majorée de 100 % du
de stations services à
montant des droits
l’occasion de leurs
compromis ou de 150 %
opérations d’achats de
en cas de récidive ;
produits pétroliers, ainsi
• Amende forfaitaire de
que pour les
100 000 FCFA en cas de
exportateurs des
défaut du dépôt d’une
produits de base.
déclaration faisant
apparaître un impôt
néant.
- Défaut ou retard de
paiement :
(Art.L106 nouveau du
LPF) majoration de 1,5 %
par mois ou fraction de
mois de retard à compter
du 1er jour :

•du mois qui suit celui de


la réception d’un avis de
mise en recouvrement ;

•suivant celui du dépôt


légal de la déclaration ;

•suivant celui de la date


légale d’exigibilité

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 45


3
Calendrier
des Obligations DATES IMPOTS, FORMALITES
fiscales & sociales TAUX - DESTINATAIRE SANCTIONS
LIMITES TAXES ASSIETTE
COTISATIONS DU PAIEMENT PENALITES
DEPAIEMENT

15 NOVEMBRE Taxe sur les jeux de 16,5 % (CAC inclus) des Déclaration et paiement Versement tardif et non
hasard et de produits bruts des jeux au Receveur des impôts versement (art. 214 du
divertissements CGI) :
du mois précédent à
(Art. 211 et 212 du CGI)
(casinos uniquement), y l'aide du carnet à souche
- Sanctions identiques
compris les recettes délivré par
en matière d’acomptes
accessoires (bar, l'Administration fiscale.
IS
restauration, spectacles)

Service des impôts du


Défaut d’affichage de la
lieu d’exploitation, qui
-Flippers et jeux vidéo : vignette :
délivre pour chaque
40 000 FCFA/appareil machine ou appareil une
vignette correspondant Amende de 25 000
- Machines à sous : à sa catégorie, qui doit FCFA par appareil
100 000 FCFA/appareil être affichée sur l’appareil (article 215 alinéa 2
ou la machine de façon
visible (art. 215 du CGI) nouveau du CGI
- Baby foot :
20 000FCFA/appareil
Paiement tardif et défaut
total ou partiel de
paiement (art. 220 du
CGI) :
N.B. : Pour les jeux de
divertissement et les
machines à sous, la taxe
- Sanctions identiques
annuelle forfaitaire doit
être acquittée entre le en matière d’acomptes
1er janvier et le 31 mars IS
de l’exercice en cours
(art. 218 du CGI)

Pour les carrières La déclaration souscrite


Redevance sur la
15 NOVEMBRE soumises à déclaration : par le redevable est 100 % au profit du
production des eaux de
2 % de la valeur du accompagnée du Directeur Général des
source, des eaux
Impôts
minérales et des eaux mètre cube des chèque correspondant
thermo minérales matières extraites. et déposée à la
(Art 239 CGI) Les sanctions en cas de
Direction des Impôts
non-respect des
Pour les carrières pour les produits
soumises à autorisation : obligations de
extraits au cours du
4 % de la valeur du déclaration et de
mois de septembre.
mètre cube des paiement sont celles
matières extraites. prévues par le CGI en
Le chèque de paiement
matière de TVA.
Retenue à la source par libellé au nom du
les entreprises receveur des impôts de
industrielles, de travaux Yaoundé et les
publics et par toute déclarations
entreprise inscrite sur la correspondantes
liste arrêtée par le doivent être déposées
MINEFI. auprès des services
centraux compétents de
la Direction des Impôts.

15 NOVEMBRE Taxe à l’extraction des Idem Idem Idem


produits de carrière
(L.F.2000/2001)
Art.239 et 240 du CGI)

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 46


3
Calendrier
des Obligations DATES IMPOTS, FORMALITES
fiscales & sociales TAUX - DESTINATAIRE SANCTIONS
LIMITES TAXES ASSIETTE
COTISATIONS DU PAIEMENT PENALITES
DEPAIEMENT

15 NOVEMBRE Cotisations sociales 7 % : régime général DIPE (coupons rose et - Défaut de production
5,65 % : régime agricole vert) de la déclaration
Art. 2 de la loi - Allocations familiales 3,7 % : régime Versement spontané mensuelle :
(Décret 83/364 du
enseignement à la
n°2001/017 du 18 charge exclusive de (chèque certifié) au Majoration de 300
décembre 2001 04/08/1983) FCFA
l'employeur centre des impôts de
par salarié avec un
rattachement. maximum de 75 000
Salaires bruts du mois
précédent majorés des (Art. 8.1. Arrêté conjoint FCFA
Art. 10. Arrêté conjoint avantages en nature, ainsi MITPS/MINEFI du 12 par entreprise
que des avantages en (art. 7.1. Arrêté conjoint
N°035/MTPS/ MINEFI juillet 2002 MTPS-MINEFI du 12
espèces, plafonnés à
du 19 juillet 2002 juillet 2002)
3 600 000 FCFA par an,
complété par l’arrêté soit 300 000 par mois
- Défaut de déclaration
conjoint METPS/MINFI - Pensions vieillesse après mise en demeure :
N° 49 du 11 (Décret 83/364 du
4,20 % à la charge de DIPE (coupons rose et
04/08/1983) Taxation d’office
NOVEMBRE 2002 l'Employeur ; vert) (Art. 7.2. Arrêté ci-
dessus)
2,80 % à la charge de
l'Employé ; - Versement hors
CNPS (chèque certifié) délais :
Même base que les
Majoration de 10 %
allocations familiales.
DIPE (coupons rose et
- Accidents du travail et Cette majoration est
vert) augmentée de 3 % des
maladies professionnelles 1,75 % pour les
cotisations pour
(Décret 78/283 du Employeurs du groupe chaque
A; CNPS (chèque certifié) trimestre ou fraction
10/07/1978)
de
2,50 % pour les trimestre écoulée
Employeurs du groupe après
B; l'expiration d'un délai
de
5 % pour les Employeurs trois mois à compter
du groupe C. de la
date d'échéance des
Même base que les cotisations
allocations familiales non (Art. 11. Arrêté conjoint
MTPS/MINEFI du 12
plafonnées. juillet 2002)

30 NOVEMBRE Cotisations syndicales 1 % du montant des Etablissement d'un état


(CHECK OFF) salaires de base du mois en trois exemplaires
(Art. 21 du Code du mentionnant le syndicat
précédent à l'exception d'adhésion des
Travail et lettre
des heures employés :
ministérielle du
- L'original est conservé
05/03/1973) supplémentaires, primes, par l'employeur ;
indemnités et - Le second est adressé
remboursement de frais au
service du greffe des
(sur demande du salarié) syndicats (ministère
du
travail) ;
NOTA : Pour les salariés - Le troisième
rémunérés à l'heure, il exemplaire
est envoyé au comité
n'est pas tenu compte national des cotisations
des heures accomplies syndicales.
au-delà de 173h33 dans
Versement du montant
le mois. collecté des cotisations
syndicales au comité
national des cotisations
syndicales (B.P. 1610 -
Yaoundé - Cpte SCB N°
31050266).

30 NOVEMBRE Timbre certificat 1 000 Francs par


d’immatriculation des certificat.
appareils de jeux de
hasard et de
divertissement
(Art 557 du CGI)

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 47


3
Calendrier
des Obligations DATES IMPOTS, FORMALITES
fiscales & sociales TAUX - DESTINATAIRE SANCTIONS
LIMITES TAXES ASSIETTE
COTISATIONS DU PAIEMENT PENALITES
DEPAIEMENT

30 NOVEMBRE Droit de timbre sur la 20 000 par mois et par - Toute infraction au droit
publicité par véhicules de timbre
véhicule. Déclaration et paiement
munis de haut-parleurs
Amende égale à un
(Art 589 et 591 du CGI) au centre des impôts
droit en sus (100 %)
par les propriétaires des
Droit de timbre sur la 10 % du coût facturé de
véhicules.
publicité des tabacs et la publicité pour chaque - Absence de registre ou
des boissons alcooliques récépissé
support.
(Art 591 nouveau LF
2004) Amende de 50 000
FCFA + astreinte de 5
000 FCFA par jour de
Paiement des droits
retard
auprès :
- Non présentation du
registre au visa
- d’une régie de
Amende de 5 000 FCFA
publicité, pour les
publicités faites par
panneaux publicitaires ;
Amende de 2 000 FCFA
- des éditeurs de
par omission et par
journaux, pour ceux
affiche, tract ou
installés au Cameroun,
prospectus
et au Centre des Impôts
de l’établissement
- Absence d’indication de
bénéficiaire de la références de paiement
du droit de timbre
publicité, si l’éditeur est
devant chaque article du
installé hors du registre

Cameroun ; Amende de 2 000 FCFA


- des stations de radio par référence omise.
et de télévision

Déclaration et paiement concernées, pour les


15 000 FCFA par
des droits de timbre sur publicités par radio et
connaissement ;
les connaissements et les
contrats de transport 1 000 FCFA par lettre télévision ;
(art. 555 et 556 du CGI) de voiture (intérieur du - des exploitants de
Cameroun) ; salles de cinéma, pour
2 000 FCFA par lettre les publicités par le
de voiture des contrats cinéma.
Le défaut de paiement
internationaux.
dans les délais entraîne
Versement auprès du le paiement d’une
régisseur des timbres pénalité égale à 100 %
territorialement
compétent pour les
opérations du mois
précédent (article 8 de
la loi de finances
1999/2000).

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 48


3
Calendrier
des Obligations DATES IMPOTS, FORMALITES
fiscales & sociales TAUX - DESTINATAIRE SANCTIONS
LIMITES TAXES ASSIETTE
COTISATIONS DU PAIEMENT PENALITES
DEPAIEMENT

Impôt sur les Revenus 16,5 % CAC inclus des Reversement à la caisse 100 % Directeur Général
des Capitaux Mobiliers revenus des capitaux du comptable du Trésor des Impôts
Dans les 15 jours de la (IRCM) et déclaration des
date de mise en mobiliers sommes payées par la
(Art 35 à 45 du CGI, 69
société. Mêmes sanctions qu’en
paiement des produits à 80 et 85 à 86)
11 % CAC inclus pour matière de TVA
Versement au Receveur
les plus-values réalisées des Impôts. indiquées ci-dessus,
sur les cessions de titres hormis les sanctions
d’un montant supérieur Versement au Receveur
des Impôts. particulières.
à 500 000 FCFA,
soit 11 % CAC inclus Reversement au
Receveur des Impôts et Les bénéficiaires des
déclaration des sommes revenus occultes,
versées. lorsqu’ils peuvent être
15 % des revenus de
identifiés par
capitaux mobiliers versés Répartition des
chèques (CUD) : l’administration fiscale
à des personnes
domiciliées en France (Arrêté conjoint n°349 sont assujettis à l’impôt
(convention fiscale
du 22/10/2001) sur le revenu des
personnes physiques au
franco-camerounaise). - Principal ; Receveur taux de 38,5 % (CAC
des Impôts ;
compris), majoré d’une
- Centimes pénalité de 100 %
Communaux
* 10 % CAC ;
* 14 % CAC Receveur
Municipal ;
* 76 % CAC Agent
FEICOM.

Dans les 15 jours suivant Taxe Spéciale sur les 15 % des montants HT Déclaration des 100 % Directeur
la date de Revenus versés hors Cameroun au Général des Impôts
sommes versées à
paiement ou de la (TSR) titre de :
- droits d'auteur ; l'Inspection des Impôts
passation en charges (Art. 225 à 228 du CGI)
- vente ou location de Mêmes sanctions qu’en
déductibles.
licence d'exploitation, de matière de TVA
versement (chèque
brevets, marques de
L'inscription en compte fabrique, procédés et certifié) au Receveur indiquées ci-dessus,
courant est assimilée à formules secrets ; hormis les sanctions
des impôts)
un paiement - location ou droit particulières
d'utilisation de films
cinématographiques ; 100 % Receveur des
- fourniture d'informations Impôts
d'ordre industriel,
commercial ou scientifique
;
- location d'équipements
industriels, commerciaux
ou scientifiques ;
- études, consultations,
assistance technique,
financière ou comptable ;
- rémunérations versées aux
entreprises effectuant des
travaux de forage, de
recherche et d'assistance
pour le compte des
compagnies pétrolières qui
renoncent à l'imposition
d'après la DSF.
N.B. Depuis le 1er janvier
2002, date d’entrée en
vigueur de l’avenant à la
convention fiscale franco-
camerounaise de 1999, le
taux est de 7,5 % pour les
montants versés en France
au titre de l’assistance
technique, financière et
comptable uniquement, avec
effet rétroactif au 1er janvier
1998.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 49


AUTRES OBLIGATIONS
3
Calendrier A ECHEANCES VARIABLES
des Obligations
fiscales & sociales

DELAI DE REGLEMENT
DESIGNATION DES IMPOTS
OU D'ACCOMPLISSEMENT
OU OBLIGATIONS
DES FORMALITES

Déclaration dans les deux (02) mois qui suivent :


• Patente par anticipation pour les activités nouvelles
et en cas de renouvellement (art. 175 du CGI) - le début de l’activité pour les activités nouvelles ;

- le début de l’année fiscale en cas de renouvellement de


la patente.

Paiement à partir du 1er janvier sur présentation de la


• Vignette automobile carte grise et de l’ancienne vignette (le cas échéant). Pour
les véhicules importés, sous le régime de la mise à la
consommation, la vignette est payée en même temps que
les droits de douanes.

• Quitus pour départ en congé annuel ou départ Déclaration des revenus acquis jusqu'à la date de départ
dans les trente (30) jours précédant le départ.
définitif
• Déclaration des résultats imposables Dans le mois de la cessation ou cession d'activité.

• Déclaration d'établissement Dans les trente (30) jours de la création, cessation ou


cession des activités.

• Enregistrement des baux et contrats Dans le mois de leur date pour les actes notariés et les
actes administratifs entre l'Etat ou les personnes morales
de l'Etat et les particuliers (acquisitions, ventes, baux,
marchés et leurs révisions de prix, cautionnements,
concessions, etc..).

Dans les trois mois de leur date pour les actes sous seings
privés passés dans la CEMAC (baux, sous-locations, leurs
prorogations, échanges, cession).

Dans les six mois pour les actes passés hors CEMAC.

• TVA à l'importation Payable en douane lors de la mise à la consommation.

• Droit d'accise sur certains biens importés Payable en douane lors de la mise à la consommation.

• Taxe à l'essieu
Payable sur déclaration, dans les 15 jours de chaque
trimestre (cinq jours après l'entrée sur le territoire
camerounais pour les véhicules étrangers).

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 50


3
Calendrier
AUTRES OBLIGATIONS
des Obligations A ECHEANCES VARIABLES
fiscales & sociales

DELAI DE REGLEMENT
DESIGNATION DES IMPOTS
OU D'ACCOMPLISSEMENT
OU OBLIGATIONS
DES FORMALITES

• Redevance forestière annuelle Pour les ventes de coupe, la redevance forestière annuelle
(Art. 243 CGI) est payée en totalité dans un délai de 45 jours suivant la
date de dépôt ou de renouvellement de la caution de
garantie.

Lorsque la première attribution d’un titre d’exploitation


forestière intervient après le 15 septembre, la redevance
forestière annuelle est liquidée au prorata temporis, et est
acquittée dans les quarante cinq (45) jours suivant la date
de dépôt de la caution de garantie.

Pour les concessions, la redevance forestière annuelle est


payée en trois tranches d’égal montant au plus tard le 15
mars, le 15 juin et le 15 septembre de chaque année.

• Cautionnement bancaire dû par les professionnels de Le cautionnement est constitué auprès d’une banque de
la filière bois premier ordre agréée par l’autorité monétaire, dans un
délai de quarante cinq jours à compter de la date de
notification du titre.

• Surtaxe à l’exportation Applicable à certaines essences dont l’exportation est


(Art. 244 CGI) autorisée du seul fait de leur nature (ayous, essences de
promotion de première catégorie, essences de promotion
de deuxième catégorie).

• Taxe d’entrée usine Elle est payée ou retenue à la source par le transformateur
(Art. 244 CGI) trimestriellement.

Signalons que l’entreprise qui ne peut justifier du Lorsque ces taxes ne sont pas acquittées spontanément,
paiement de la redevance forestière annuelle, de la elles sont majorées d’une pénalité de 400 % et
taxe d’abattage et de la taxe d’entrée usine ne peut recouvrées le cas échéant avant l’exportation des
être autorisée à exporter les bois débités et les produits concernés par des entreprises collectrices
grumes (art. 247 bis du CGI) dont la liste est arrêtée par le Ministre des Finances.
Ces entreprises collectrices sont solidairement
responsables du paiement des taxes dues avec le
débiteur de celles-ci en cas d’exportation illégale.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 51


3
Calendrier ANNEXE 1
des Obligations
fiscales & sociales REDEVANCE CRTV
Les montants mensuels forfaitaires de la redevance audiovisuelle due par les salariés s'établissent ainsi qu'il suit :

• de 0 à 50.000 F.CFA 0 F.CFA


• de 50 001 à 100.000 F.CFA 750 F.CFA
• de 100 001 à 200.000 F.CFA 1.950 F.CFA
• de 200 001 à 300.000 F.CFA 3.250 F.CFA
• de 300 001 à 400.000 F.CFA 4.550 F.CFA
• de 400 001 à 500.000 F.CFA 5.850 F.CFA
• de 500 001 à 600.000 F.CFA 7.150 F.CFA
• de 600 001 à 700.000 F.CFA 8.450 F.CFA
• de 700 001 à 800.000 F.CFA 9.750 F.CFA
• de 800 001 à 900.000 F.CFA 11.050 F.CFA
• de 900 001 à 1.000.000 F.CFA 12.350 F.CFA
• au-dessus de 1.000.000 de F.CFA 13.000 F.CFA

ANNEXE 2
BAREME DE L’IMPOT SUR LE REVENU
DES PERSONNES PHYSIQUES

Taux Montant Cumul

• De 0 à 2 000 000 10 % 200 000 200 000

• De 2 000 000 à 3 000 000 15 % 150 000 350 000

• De 3 000 000 à 5 000 000 25 % 500 000 850 000

• Plus de 5 000 000 35 % _ _

ANNEXE 3
TAUX D'ESTIMATION DES AVANTAGES
EN NATURE
Les avantages en nature sont estimés forfaitairement sur la base d'un pourcentage des rémunérations
brutes taxables (à l'exclusion des avantages en nature eux-mêmes). Ces taux sont les suivants :

• Logement 15 %
• Electricité 4%
• Eau 2%
• Domesticité 5 % par domestique
• Véhicule 10 %
• Nourriture 10 %

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 52


3
Calendrier ANNEXE 4
des Obligations
fiscales & sociales
CLASSES DE PATENTE ET TRANCHES
DE TAUX CORRESPONDANTS

Tranche de Chiffre d'Affaires Classe Fourchette des taux

• Chiffre d'affaires annuel égal ou 1ère 0,075 % à 0,0875 %


supérieur à 2 milliards de francs

• Chiffre d'affaires annuel au moins égal


à 1 milliard et inférieur à 2 milliards de francs 2ème 0,0875 % à 0,100 %

• Chiffre d'affaires annuel au moins égal


à 500 millions et inférieur à 1 milliard de francs
3ème 0,100 % à 0,108 %

• Chiffre d'affaires annuel au moins égal à


300 millions et inférieur à 500 millions de francs 4ème 0,108 % à 0,116 %

• Chiffre d'affaires annuel au moins égal à


5ème 0,133 % à 0,150 %
100 millions et inférieur à 300 millions de francs

• Chiffre d'affaires annuel au moins égal à 6ème 0,158 % à 0,16 %


15 millions et inférieur à 100 millions de francs

• Chiffre d'affaires annuel au moins égal à 5 millions et inférieur 7ème 0,283 % à 0,4 %

à 15 millions de francs

ANNEXE 5
CLASSES DE LICENCE
ET TARIFS CORRESPONDANTS

Nature de l'activité Activité assujettie Activité soumise


à la patente à l'impôt libératoire

Classe de licence Contribution Montant de l'impôt


Elément de base
de la patente libératoire

6 fois la contribution 1,5 fois le montant


1ère classe Boissons alcooliques et autres de la patente de l'impôt

4 fois la contribution 1 fois le montant


de la patente de l'impôt libératoire
2è classe Vins et boissons hygiéniques

2 fois la contribution 0,5 fois le montant


de la patente de l'impôt libératoire
3è classe Boissons hygiéniques

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 53


3
Calendrier ANNEXE 6
des Obligations
fiscales & sociales TABLEAU DE REPARTITION DES CENTIMES ADDITIONNELS
COMMUNAUX SUR LA TVA ET L’IRPP,
POUR LES ENTREPRISES RELEVANT DE LA DGE

I- CENTIMES ADDITIONNELS COMMUNAUX (CAC) SUR LA TVA

A- Pour les entreprises situées dans le ressort de la Communauté Urbaine de Douala (CUD)
- Ordre N°1 au profit de l’Etat : principal + 55% CAC
- Ordre de paiement N°2 au profit de la CUD : 7%
- Ordre de paiement N°3 au profit du FEICOM : 38%

B- Pour les entreprises situées dans le ressort de la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY)
- Ordre N°1 au profit de l’Etat : principal + 55% CAC
- Ordre de paiement N°2 au profit de la CUY : 14%
- Ordre de paiement N°3 au profit du FEICOM : 31%

C- Pour les entreprises situées dans le ressort des Communes Urbaines et Rurales
- Ordre N°1 au profit de l’Etat : principal + 55% CAC

- Ordre de paiement N°2 au profit du receveur municipal: 13%


- Ordre de paiement N°3 au profit du FEICOM : 32%

II- CENTIMES ADDITIONELS COMMUNAUX (CAC) SUR L’IMPÔT SUR LE REVENU DE PERSONNES PHYSIQUES
(IRPP), L’IMPÔT ET LES TAXES SUR LES JEUX

A- Pour les entreprises situées dans le ressort de la Communauté Urbaine de Douala (CUD)
- Ordre N°1 au profit de l’Etat : principal + 10% CAC
- Ordre de paiement N°2 au profit de la CUD : 14%
- Ordre de paiement N°3 au profit du FEICOM : 76%

B- Pour les entreprises situées dans le ressort de la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY)
- Ordre N°1 au profit de l’Etat : principal + 10% CAC
- Ordre de paiement N°2 au profit de la CUY : 28%
- Ordre de paiement N°3 au profit du FEICOM : 62%

C- Pour les entreprises situées dans le ressort des Communes Urbaines et Rurales
- Ordre N°1 au profit de l’Etat : principal + 10% CAC
- Ordre de paiement N°2 au profit du receveur municipal: 25,2%
- Ordre de paiement N°3 au profit du FEICOM : 64,8%

N.B. : Le paiement des pénalités doit se faire désormais à l’ordre du Receveur des Impôts de la DGE

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 54


3
Calendrier ANNEXE 7
des Obligations
fiscales & sociales
TABLEAU DES PRINCIPALES
OBLIGATIONS SOCIALES
Eu égard à la recrudescence des contrôles effectués par l’Administration du travail et à l’importance des sanctions
encourues, nous vous rappelons ci-après les principales obligations des entreprises au regard de l’Administration du
travail (médecine du travail, inspection du travail)

SANCTIONS (en FCFA)


OBLIGATIONS

• Convention de visite et de soins avec un Médecin du Travail de 100.000 à 1.000.000

• Examen médical d’embauche (comporte radioscopie pulmonaire et au besoin


une radiographie (à faire lors de l’embauche de chaque employé) de 100.000 à 1.000.000

• Examen médical périodique (à faire chaque année) de 100.000 à 1.000.000

• Déclaration d’établissement (lors de la création de la société, d’un changement


dans l’activité, le statut juridique ou la situation géographique ou alors de la
cessation d’activité de100.000 à 1.000.000

• Déclaration annuelle sur la situation de la Main-d’œuvre à déposer à l’Inspection


de 100.000 à 1.000.000
du Travail le 31 Août

• Registre d’employeur (les 3 fascicules doivent être côtés et paraphés par


de 100.000 à 1.000.000
l’Inspection du Travail)

• Visa du Ministre du Travail pour tout contrat de travail concernant un travailleur


de 200.000 à 1.500.000
de nationalité étrangère

• Notification au Ministre du Travail dans les 15 jours de la résiliation d’un contrat


de 100.000 à 1.000.000
visé

• Règlement intérieur de l’entreprise visé par l’Inspection du Travail (à partir de de100.000 à 1.000.000
10 employés)

• Avis d’embauche de chaque salarié

• Boîte de secours pour dispenser les soins urgents et de première nécessité de 100.000 à 1.000.000

• Extincteurs en nombre suffisant (fiche de contrôle annuel indiquant l’année de


mise en service)

• Rapport annuel d’activité du service médical (l’entreprise doit en conserver


un exemplaire)

• Délégués du personnel (à partir de 20 travailleurs)

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 55


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Calendrier Mesures générales d’hygiène et de sécurité sur les lieux de travail
des Obligations
fiscales & sociales (arrêté n° 039/MTPS/IMT du 26/11/1984)

SANCTONS
OBLIGATIONS (Délai minimum d’exécution
des mises en demeure)

• Fourniture, entretien et renouvellement des moyens individuels et


collectifs de protection reconnus efficaces :
Il peut s’agir de :
masques respiratoires, lunettes ou visières, casques de protection, gants, manchons, Délai : 15 jours
couvre-chefs, chaussures spéciales, vêtements et/ou équipements spéciaux, tous autres
appareils, dispositifs ou accessoires propres à protéger le travailleur contre les risques
liés à son activité
(article 4)*

• Obligation de tenue d’un registre de contrôle technique : P.V. d’infraction :

Peines prévues à l’article R 370/12°


- obligatoire pour les entreprises des groupes B,C
Code Pénal
- obligatoire pour les entreprises du groupe A, si elles occupent plus de 10 Mise en demeure non obligatoire
travailleurs (article 6)

ß Comité d’hygiène et de sécurité de travail : P.V. d’infraction :

Peines prévues à l’article R 370/12°


- obligatoire pour les entreprise du groupe C
Code Pénal
- obligatoire pour les entreprises du groupe A et B qui utilisent au moins 50 Mise en demeure non obligatoire
travailleurs (article 8)

• Lavabos – au moins 1 pour 15 personnes (article 51)* Délai : 2 mois

• Cabinet d’aisance : Délai : 2 mois

- 1 Cabinet et 1 urinoir pour 25 hommes


- 1 cabinet pour 25 femmes (article (56)

ß Extincteurs en nombre suffisant et maintenus en bon état de fonctionnement Délai : 15 jours


(fiche de contrôle) (article 127) *

* Infractions pour lesquelles la mise en demeure préalable est obligatoire.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 002 Novembre 2005 56

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