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Bon à
S av o i r

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007

Les conventions réglementées et les conventions interdites dans


les sociétés anonymes et les sociétés à responsabilité limitée

- Le régime fiscal des locations de matériels


- Les causes de nullité des délibérations d'un conseil d'administration
- Peut-on différer les amortissements en période bénéficiaire ?
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Bon à
S av o i r

L’information financière
La loi N°2003-017 du 22 Décembre 2003 portant Loi de
Finances de la République du Cameroun pour l'exercice 2004 en
son chapitre troisième, article 18 nouveau, a fixé au 15 mars la
date butoir du dépôt de la Déclaration Statistique et Fiscale
(DSF). Cette disposition solidement ancrée dans les mœurs, fait
régner dans les entreprises en général et les pôles financiers et
comptables en particulier une ambiance extraordinairement
studieuse en cette période de l'année. La restitution de l'infor-
mation financière qui en est le corollaire naturel est un exercice
délicat par essence.

Jérôme Minlend La délicatesse évoquée ne tient pas tant à la difficulté par ailleurs
bien réelle d'établir des états financiers, qu'à la myriade d'acteurs
externes à la structure, intéressés par le produit fini qui en découle. Ainsi, est-il crucial
de garder à l'esprit que votre travail s'adresse aux actionnaires et autres investisseurs
potentiels qui cherchent l'information idoine sur l'état de santé de votre société, aux
banques pour des assurances sur sa solvabilité, aux clients et fournisseurs pour la conti-
nuité de l'exploitation, aux salariés, mais également à l'Administration Fiscale pour les dif-
férents impôts à prélever.

Responsable de la Publication L'information financière étant la pierre angulaire du processus de prise de décision pour
Jérôme Minlend tous les acteurs de l'économie, nous avons le devoir de lui garantir transparence, exacti-
jerome.minlend@caccameroun.com tude et pertinence. L'observance stricte de ces valeurs constitue un avantage compétitif
notable dans les relations entre le dirigeant et les actionnaires, mais aussi entre l'entre-
Rédaction prise et des instances de contrôle aux attentes et exigences plus fortes que par le passé.
Laure Kenmogne
laure.kenmogne@caccameroun.com L'enjeu d'une manière générale est de promouvoir et de maintenir dans les affaires un
980 00 28 climat de confiance basé sur la transparence et l'exactitude des comptes. Au niveau de
votre entreprise proprement dite, il s'agit juste de se munir d'un bouclier contre un
Laure Langué ensemble de litiges potentiels, ainsi que des arguments solides pour un dialogue cons-
laure.langue@caccameroun.com tructif avec l'Administration Fiscale.
980 00 45

Malgré cette volonté de dialogue, n'oublions pas que la loi prévoit des sanctions sévères
Jérôme Kenfack
jerome.kenfack@caccameroun.com aux infractions liées à la qualité de l'information financière ainsi qu'aux délais de com-
980 01 63 munication de celle-ci. Alors, n'attendez pas les intérêts de retard, les majorations, voire
Noé Momha la taxation d'office, car un retard peut entraîner des désagréments dont l'entreprise se
noe.momha@caccameroun.com passerait volontiers. Pour coller à l'actualité, nous vous proposons de découvrir dans la
980 00 31 présente édition, un dossier sur les conventions réglementées et les conventions inter-
dites dans les Sociétés Anonymes et les Sociétés à Responsabilité Limitée. Retrouvez éga-
Yves Moukory lement des informations utiles sur le régime fiscal des locations de biens meubles, les
yves.moukory@caccameroun.com causes de nullité de la tenue d'un conseil d'administration et le sort des amortissements
980 00 21
(différés) en période bénéficiaire.
Alain Christian Bikoé
alain.bikoe@caccameroun.com
950 41 25

Kalvin M'Bond
calvin.mbond@caccameroun.com Edito : P2 Rappel des obligations : P12
980 01 65
Dossier : P3 Panorama : P39
Conception artistique Bon à savoir : P9 Disponible à la demande : P40
CAC

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007


2 LES CONVENTIONS REGLEMENTEES ET LES CONVENTIONS INTERDITES
Dossier DANS LES SOCIETES ANONYMES ET LES SOCIETES
A RESPONSABILITE LIMITEE

Dans le cadre de l'exercice de mentées dans les SA et les SARL (I),


son activité courante fixée par - d'autre part, en ce qui concerne les conventions inter-
l'objet social, la société est dites dans les SA et les SARL (II).
amenée à conclure des conven-
tions avec ses clients, fournis- 1- LES CONVENTIONS REGLEMENTEES
seurs, créanciers, débiteurs DANS LES SOCIETES ANONYMES ET LES
etc…, qui peuvent être des SOCIETES A RESPONSABILITE LIMITEE
tiers étrangers à la société
n'ayant qu'un lien d'affaire avec 1.1. CHAMP D'APPLICATION
celle-ci. Ces conventions ne
font l'objet d'aucune réglemen- Nous envisagerons le champ d'application des conven-
Par Noé MOMHA
tation particulière dans le cadre tions réglementées :
du code des sociétés OHADA, et ne peuvent engager la
responsabilité des dirigeants que pour des fautes de ges- - quant aux personnes concernées,
tion. - quant aux sociétés concernées,
- quant aux conventions concernées,
Mais ces conventions peuvent également être conclues - et les conventions ne relevant pas du régime
directement ou par personne interposée, entre la socié- des conventions réglementées.
té et ses associés (personnes physiques et personnes
morales), ses dirigeants (administrateurs, administra-
1.1.1. Les personnes concernées
teurs généraux adjoints, gérants, directeurs généraux,
directeurs généraux adjoints), les conjoints, ascendants
1.1.1.1. Dans les sociétés anonymes (SA)
et descendants de ces derniers, ou bien encore avec une
personne morale dont ses dirigeants seraient proprié-
Aux termes de l'article 438 de l'acte uniforme OHADA
taires, associés, indéfiniment responsables, ou dirigeants.
sur les sociétés commerciales, relèvent du régime des
conventions réglementées, les conventions conclues
En raison des risques qu'elles présentent pour la pré-
entre la société et toutes les personnes qui ont la
servation des biens sociaux, les conventions intervenant
qualité de dirigeant à savoir :
entre une société et l'une des personnes citées ci-des-
sus, font l'objet d'une réglementation spéciale par l'Acte
- Dans les SA avec conseil d'administration, les adminis-
uniforme OHADA relatif au droit des sociétés com-
trateurs, le Président directeur général, le directeur
merciales. Certaines sont soumises à une procédure
général et le directeur général adjoint,
spéciale de validation par les organes sociaux : c'est ce
que l'on appelle communément "les conventions régle-
- Dans les SA avec administrateur général, l'administra-
mentées". D'autres par contre sont purement et simple-
teur général et l'administrateur général adjoint ;
ment prohibées par le code des sociétés OHADA, ce
sont "les conventions interdites".
Il convient de noter que les actionnaires de la SA n'ayant
pas la qualité de dirigeant social (actionnaires non admi-
Il nous est apparu utile de faire le point sur les conven-
nistrateurs) ne sont pas visés par la réglementation.
tions relevant du régime des conventions règlementées
et des conventions interdites, compte tenu des lourdes
1.1.1.2. Dans les sociétés à responsabilité limitée
conséquences qui pourraient en résulter pour la socié-
(SARL)
té (nullité des conventions) et les dirigeants du fait du
non respect des règles édictées par l'acte uniforme
Aux termes de l'article 350 du code des sociétés
OHADA sur les sociétés commerciales (les conséquen-
OHADA, sont concernées, toutes les personnes qui ont
ces dommageables pour la société des conventions dés-
la qualité de dirigeant social ou d'associé à savoir :
approuvées par l'assemblée peuvent être mises à la char-
ge du ou des dirigeants concernés comme nous l'avions
- le ou les gérants (associés ou non) ;
exposé dans notre article sur la responsabilité des admi-
nistrateurs dans le cadre de l'acte uniforme OHADA sur
- les associés (majoritaires ou minoritaires).
les sociétés commerciales, paru dans le Bloc-Notes
n°10 du mois Juillet 2006).
A noter que dans les SARL, les conventions réglemen-
tées concernent non seulement celles conclues avec les
Nous examinerons donc successivement le champ d'ap-
gérants, mais également celles conclues avec les associés
plication des conventions, la procédure applicable ainsi
de la société alors que dans les SA, ces conventions
que les sanctions encourues :
concernent uniquement celles conclues avec les
- d'une part, en ce qui concerne les conventions règle-
dirigeants.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 3


2 1.1.2. Les sociétés concernées - Les conventions conclues, directement ou par person-
ne interposée, entre une société anonyme et l'un de ses
Dossier 1.1.2.1. Dans les SA administrateurs, directeurs généraux, directeurs
s u i t e généraux adjoints, qu'ils soient administrateurs ou non.
Le régime des conventions réglementées a vocation à
s'appliquer aux sociétés anonymes avec conseil d'admi-
nistration et sous certaines réserves, aux sociétés ano- - Les conventions conclues avec une entreprise ou une
nymes avec administrateur général. autre personne morale dont les personnes susvisées
seraient propriétaires, associés indéfiniment responsables
Toutefois, ce régime ne s'applique pas lorsqu'on est en ou dirigeants (gérant, administrateur, administrateur
présence d'une SA unipersonnelle ( c’est-à-dire SA général adjoint, directeur général ou directeur général
avec actionnaire unique) dans laquelle l'administra- adjoint).
teur général n'est autre que l'actionnaire unique
lui-même. En effet, l'article 505 du code des sociétés Ainsi, sont visées les conventions auxquelles l'administra-
OHADA écarte complètement les dispositions de l'arti- teur, le directeur général, le directeur général adjoint
cle 502 et 503 du même code (qui sont relatifs à la pro- n'est pas personnellement partie mais qui lui profite-
cédure d'approbation des conventions réglementées raient directement, indirectement ou par personne inter-
dans les SA avec administrateur général), dans le cas des posée (perception de commissions, ristournes ou autres
SA unipersonnelles dont l'actionnaire unique est en avantages, en numéraire ou en nature, par exemple).
même temps administrateur général. Dans un tel cas, la
confusion des rôles et des intérêts sur une seule et Par définition, les conventions conclues entre la société
même personne rend inutile la vérification et l'approba- anonyme et l'un de ses actionnaires non dirigeant ne
tion des conventions en l'absence d'intérêts divergents. constituent donc pas des conventions réglementées.

Mais cette disposition ne concerne pas les SA uniper- La portée de l'article 438 de l'Acte Uniforme relatif au
sonnelles dont l'administrateur général ne serait pas l'ac- droit des sociétés commerciales et du Groupement
tionnaire unique car, dans ce cas, des intérêts divergents d'Intérêt Economique est générale : elle vise toutes les
peuvent exister, et la procédure de contrôle et d'appro- conventions quelle qu'en soit la nature, y compris les
bation des conventions réglementées reste utile et en contrats de travail des administrateurs, mais à l'exception
vigueur. toutefois de celles qui sont exclues de son champ d'ap-
plication.
L'on pourrait toutefois regretter que cette procédure ne
soit pas également expressément maintenue dans le cas 1.1.3.2. Dans les SARL
d'une SA unipersonnelle dont l'administrateur général
est l'actionnaire unique, et qui conclurait une convention Le contrôle de l'assemblée générale ordinaire est néces-
réglementée avec l'administrateur général adjoint. En saire pour la conclusion des conventions suivantes :
effet, le second alinéa de l'article 505 étend le champ
d'application des articles 502 à 504 à l'administrateur - Les conventions entre une SARL et l'un de ses propres
général adjoint et il peut, dans un tel cas, y avoir aussi une associés ;
opposition d'intérêts.
- Les conventions entre une SARL et l'un de ses propres
1.1.2.2 Dans les SARL gérants ;

De même que pour les SA, le régime des conventions - Les conventions auxquelles un gérant ou un associé est
réglementées ne s'applique que lorsqu'on est en présen- indirectement intéressé ou dans lesquelles ils traitent
ce d'une SARL pluripersonnelle. En effet, dans le cas avec la société par personne interposée ;
où la société ne comprend qu'un seul associé et que la
convention est conclue avec ce dernier, il en est seule- - Les conventions intervenant entre une SARL et une
ment fait mention sur le registre des délibérations (arti- autre société (ou entreprise individuelle) qui aurait
cle 355 du code des sociétés OHADA). comme dirigeant ou associé un gérant ou un associé de
ladite SARL ;
Toutefois, cet article n'exclut pas l'application du régime
des conventions réglementées dans le cas où la société - Les conventions intervenant avec une société dont un
unipersonnelle aurait conclu une convention réglemen- associé indéfiniment responsable, gérant, administrateur,
tée avec son gérant, ou l'un d'eux, s'il n’est pas en même directeur général...est simultanément gérant ou associé
temps l'associé unique. de la SARL.
Il convient de signaler que la portée de la réglementation
1.1.3. Les conventions concernées est très large : elle vise la conclusion de toutes les
conventions, dès l'instant où elles interviennent directe-
1.1.3.1 Dans les SA ment ou indirectement entre la SARL et l'un quelconque
Aux termes de l'article 438 de l'Acte Uniforme relatif au de ses gérants ou associés, y compris les contrats de tra-
droit des sociétés commerciales et du Groupement vail entre la société et l'un de ses gérants.
d'Intérêt Economique, constituent des conventions régle- La réglementation ne vise que la conclusion desdites
mentées : conventions, leur résiliation n'est pas soumise à la procé-

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 4


dure des conventions réglementées. 1.2.1.La procédure dans les sociétés
2 anonymes
Dossier Par mesure de prudence, il est conseillé, en cas de doute
concernant une convention, de soumettre cette derniè- 1.2.1.1.Dans les sociétés anonymes avec conseil
s u i t e
re au contrôle de l'assemblée générale ordinaire. d'administration

1.1.4. Les conventions ne relevant pas du L'article 440 du code des sociétés OHADA détermine la
régime des conventions réglementées procédure selon laquelle les conventions réglementées
doivent être signalées par le dirigeant concerné (c'est la
Les articles 352 et 439 de l'Acte Uniforme relatif au phase de déclenchement), autorisées par le conseil d'ad-
droit des sociétés commerciales et du Groupement ministration (phase d'autorisation), contrôlées par le
d'Intérêt Economique excluent du champ d'application commissaire aux comptes (phase de contrôle) et
du régime des conventions réglementées les conventions approuvées par l'assemblée générale (phase d'approba-
portant sur des opérations courantes conclues à des tion).
conditions normales.
o Le déclenchement de la procédure
L'appréciation de ces notions s'effectue par référence
aux conventions semblables conclues avec des tiers, C'est donc le dirigeant concerné (administrateur, direc-
fournisseurs ou clients, dans le cadre de la société et du teur général et directeur général adjoint) qui doit infor-
secteur d'activité concernés et en considération de l'ab- mer le conseil d'administration dès qu'il a connaissance
sence de tout avantage particulier par rapport aux d'une convention soumise à autorisation. Aucune forme
conditions faites à ces derniers. particulière de déclaration n'est requise par la loi (forme
écrite ou verbale).
Les opérations courantes sont définies comme étant
des opérations qui sont effectuées par une société, d'une o L'autorisation préalable du conseil d'administra-
manière habituelle, dans le cadre de ses activités. Il s'agit tion
d'opérations entrant dans le cadre de l'activité habituel-
le de la société en conformité avec l'objet social fixé par Le conseil d'administration doit statuer sur l'autorisation
les statuts. sollicitée aux conditions de quorum et de majorité sta-
tutaires. L'administrateur intéressé ne peut pas prendre
Exemple : la vente de biens produits par la société à une part au vote du conseil d'administration.
société appartenant à l'un de ses dirigeants ou associés.
Lorsque la convention concerne deux ou plusieurs
Les conditions normales quant à elles sont celles qui sociétés anonymes, le Conseil d'administration de chacu-
sont appliquées, pour des conventions semblables, non ne d'entre elles doit autoriser la convention.
seulement par la société en cause, mais également par les
autres sociétés du même secteur d'activité. o Le contrôle du commissaire aux comptes
Les conditions peuvent être considérées comme
normales lorsqu'elles sont habituellement Le commissaire aux comptes est informé de l'existence
pratiquées par la société dans ses rapports avec de conventions réglementées par le Président du conseil
les tiers de telle sorte que le dirigeant ou l'associé inté- d'administration ou le Président Directeur Général dans
ressé ne retire pas de l'opération un avantage qu'il n'au- le délai d'un mois à dater de leur conclusion.
rait pas eu s'il avait été un fournisseur ou un client quel-
conque de la société. L'article 440 sus cité indique de façon très détaillée l'é-
tendue de la mission et du contrôle du commissaire aux
Exemples : comptes, ainsi que le contenu de son rapport spécial,
La vente de biens produits par la société à une société aussi bien à propos des nouvelles conventions de l'exer-
appartenant à l'un de ses dirigeants ou associés au prix cice qu'à propos des conventions antérieures poursui-
habituellement pratiqué pour la vente de ces mêmes vies au cours de l'exercice.
produits aux autres clients.
Le commissaire aux comptes doit notamment, sous sa
l'achat par la société d'un bien appartenant à un dirigeant responsabilité, présenter à l'assemblée générale un rap-
ou associé ou la vente d'un bien de la société à un diri- port spécial sur les conventions réglementées. Ledit rap-
geant ou associé, effectués dans les conditions du mar- port doit être déposé au siège social 15 jours au moins
ché. avant la date de l'assemblée générale appelée à statuer
sur les conventions autorisées par le conseil d'adminis-
1.2. LA PROCEDURE APPLICABLE AUX tration. Ce rapport doit contenir obligatoirement un
CONVENTIONS REGLEMENTEES certain nombre d'informations notamment l'énuméra-
tion :
Nous distinguerons la procédure applicable dans les
sociétés anonymes et celle qui est appliquée dans les - des conventions soumises à l'approbation de l'assem-
sociétés à responsabilité limitée. blée générale ordinaire,
Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 017 Février 2007 5
- le nom des dirigeants intéressés, 1.2.1.2. Dans les sociétés anonymes avec admi-
2 nistrateur général
Dossier - la nature et l'objet des conventions,
Ainsi que nous l'avons signalé au point 1.1.2 ci-dessus, le
s u i t e
- leurs modalités essentielles, notamment l'indication du régime des conventions réglementées ne s'applique pas
prix ou des tarifs pratiqués, des ristournes ou des com- lorsque l'administrateur général est l'actionnaire unique.
missions consenties, des sûretés conférées,
Il vise par conséquent, en pratique, les sociétés anonymes
- e cas échéant, toutes autres indications permettant aux avec deux actionnaires au moins, et les sociétés anony-
actionnaires d'apprécier l'intérêt qui s'attachait à la mes unipersonnelles dont l'administrateur général n'est
conclusion des conventions analysées, pas l'actionnaire unique.

- l'importance des fournitures livrées et des prestations Le régime des conventions réglementées (défini par les
de services fournies ainsi que le montant des sommes articles 502 à 505 de l'Acte Uniforme relatif au droit des
versées ou reçues au cours de l'exercice. sociétés commerciales et du Groupement d'Intérêt
Economique) est ici le même que celui ci dessus décrit
A noter que le commissaire aux comptes n'a pas à émet- des sociétés anonymes avec Conseil d'administration,
tre de jugement quant à l'opportunité même des conven- tant en ce qui concerne le contenu du rapport spécial du
tions intervenues. commissaire aux comptes que la notion de conventions
réglementées. La différence essentielle repose sur le fait
En ce qui concerne les conventions antérieures poursui- que la phase d'autorisation préalable est supprimée.
vies au cours de l'exercice, et bien que l'article 440 de
l'Acte Uniforme relatif au droit des sociétés commercia- C'est le dirigeant concerné (administrateur général et
les et du Groupement d'Intérêt Economique ne le pré- administrateur général adjoint) qui doit présenter à l'as-
voie pas expressément, elles restent soumises à la pro- semblée générale ordinaire statuant sur les comptes de
cédure de contrôle des conventions réglementées. Il l'exercice écoulé un rapport sur les conventions qu'ils a
appartient donc aux dirigeants d'en signaler la poursuite conclues avec la société, directement ou indirectement,
aux commissaires aux comptes qui, même s'ils n'en sont
ou par personne interposée et sur les conventions pas-
pas avertis, doivent en rendre compte dans leur rapport
sées avec une personne morale dont il est propriétaire,
spécial.
associé indéfiniment responsable ou, d'une manière géné-
rale, dirigeant social.
Par ailleurs, les conventions conclues avant l'entrée en
fonction d'un administrateur et poursuivies après l'attri-
Les conventions approuvées ou désapprouvées par l'as-
bution de son mandat, doivent être soumises à l'autori-
semblée produisent tous leurs effets à l'égard des
sation du Conseil d'administration au moment de l'en-
cocontractants et des tiers, la notion de fraude n'étant
trée en fonction de l'intéressé. Quant aux conventions
pas retenue.
exécutées ou poursuivies après le retrait de l'intéressé
du conseil d'administration, elles restent soumises à la
Les conséquences dommageables peuvent toujours être
procédure de contrôle des conventions réglementées.
mises à la charge de l'administrateur général ou de l'ad-
o Approbation par l'assemblée générale des ministrateur général adjoint.
actionnaires
1.2.2. La procédure dans les sociétés à respon-
Les conventions réglementées doivent être ensuite sou- sabilité limitée
mises à l'approbation de l'assemblée générale ordinaire
lors de l'approbation des comptes. Là encore, l'intéressé En rappel, ainsi que nous l'avons signalé au point 1.1.2 ci-
ne prend pas part au vote et ses actions ne sont pas pri- dessus, le régime des conventions réglementées ne s'ap-
ses en compte pour le calcul du quorum et de la majori- plique que lorsqu'on est en présence d'une SARL pluri-
té. personnelle. Dans le cas où la société ne comprend qu'un
seul associé et que la convention est conclue avec ce der-
Si plusieurs conventions concernent plusieurs adminis- nier, il en est seulement fait mention sur le registre des
trateurs ou dirigeants, il convient de soumettre à l'as- délibérations (article 355 du code des sociétés
semblée autant de résolutions distinctes que de OHADA). Les développements ci-dessous ne concer-
conventions. nent donc que les SARL pluripersonnelles.
Les conventions, qu'elles soient approuvées ou désap-
prouvées par l'assemblée générale produisent leurs effets o Le déclenchement de la procédure
à l'égard des contractants et des tiers, sauf lorsqu'elles
sont annulées pour fraude. Toutefois, et même en l'ab- Lorsque la SARL dispose d'un commissaire aux comptes,
sence de fraude, les conséquences dommageables pour la il appartient à la gérance de lui signaler la conclusion ou
société des conventions désapprouvées par l'assemblée la poursuite des conventions réglementées dans le délai
générale peuvent être mises à la charge de l'administra- d'un mois à partir de cette conclusion ou de la clôture
teur intéressé et éventuellement des autres membres du de l'exercice précédent, selon le cas (article 351 du code
conseil d'administration. des sociétés OHADA).

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 6


2 Si la SARL n'a pas de commissaire aux comptes, il appar-
tient à la gérance de faire elle-même le rapport spécial
d'autorisation des conventions réglementées est la nulli-
té de ces conventions.
Dossier qui incomberait au commissaire aux comptes (article 350
s u i t e
du code des sociétés OHADA). 1.3.1.1. Les conventions susceptibles d'être annulées

o Le rôle de la gérance ou du commissaire aux Il convient de distinguer entre les conventions non auto-
comptes
risées préalablement par le Conseil d'administration et
celles qui ont fait l'objet d'une telle autorisation.
Le (ou les) gérant(s) ou s'il en existe un, le commissaire
aux comptes, doit(vent) présenter à l'assemblée généra-
le ordinaire annuelle ou joindre aux documents commu- - Les conventions non autorisées préalablement par le Conseil
niqués aux associés, un rapport spécial sur les conven- d'administration
tions réglementées.
Ces conventions peuvent faire l'objet d'une action en
Ledit rapport doit être déposé au siège social 15 jours au nullité si elles ont eu des conséquences dommageables
moins avant la date de l'assemblée générale appelée à pour la société. Toutefois, la nullité peut être couverte
statuer sur les conventions réglementées. par un vote spécial de l'assemblée générale ordinaire sur
le rapport spécial du commissaire aux comptes.
Ce rapport doit contenir obligatoirement un certain
nombre d'informations notamment l'énumération : - Les conventions autorisées préalablement par le Conseil
d'administration
- des conventions soumises à l'approbation de l'assem-
blée générale ordinaire,
Aux termes de l'article 443 de l'Acte Uniforme relatif au
- l'identification des parties à la convention et le nom des droit des sociétés commerciales et du Groupement
gérants ou associés intéressés, d'Intérêt Economique, les conventions autorisées par le
Conseil d'administration ne peuvent être annulées qu'en
- a nature et l'objet des conventions, cas de fraude, et ce qu'elles aient été approuvées ou dés-
approuvées par l'assemblée générale des actionnaires.
- leurs modalités essentielles, notamment l'indication du
prix ou des tarifs pratiqués, des ristournes ou des com- Toutefois, et même en l'absence de fraude, les consé-
missions consenties, des sûretés conférées, des délais de quences dommageables pour la société des conventions
paiement accordé, des intérêts stipulés, et le cas échéant, désapprouvées par l'assemblée générale peuvent être
toutes les autres indications permettant aux associés
mises à la charge de l'administrateur intéressé et éven-
d'apprécier l'intérêt qui s'attachait à la conclusion des
tuellement des autres membres du conseil d'administra-
conventions analysées,
tion.
- l'importance des fournitures livrées et des prestations
de services fournies ainsi que le montant des sommes 1.3.1.2.Exercice de l'action en nullité
versées ou reçues au cours de l'exercice en exécution
des conventions conclues au cours d'exercices anté- L'action en nullité peut être exercée par les organes de
rieurs et dont l'exécution s'est poursuivie au cours du la société ou tout actionnaire à titre individuel.
dernier exercice.
L'action se prescrit par trois ans à compter de la date de
De même que pour les SA, le commissaire aux comptes
la convention ou, en cas de dissimulation, à compter de
(s'il en existe un) n'a pas à émettre de jugement quant à
l'opportunité même des conventions intervenues. la date où elle est révélée.

o Approbation par l'assemblée générale des 1.3.1.3.La régularisation de la nullité


associés
L'article 447 de l'Acte Uniforme relatif au droit des
L'assemblée générale statue sur le rapport spécial du sociétés commerciales et du Groupement d'Intérêt
commissaire aux comptes ou de la gérance selon le cas Economique prévoit une procédure de régularisation de
et approuve ou désapprouve les conventions conclues.
la nullité par un vote spécial, dans le cadre d'une résolu-
Les intéressés ne peuvent pas prendre part au vote et
tion particulière de l'assemblée générale ordinaire, quel-
leurs parts ne sont pas prises en compte pour le calcul
du quorum et de la majorité. le que soit la cause de la nullité.

1.3.LES SANCTIONS EN CAS DE NON Une telle régularisation intervient sur un rapport spécial
RESPECT DE LA PROCEDURE du commissaire aux comptes exposant les raisons du
non-respect de la procédure.
1.3.1. Dans les sociétés anonymes
L'administrateur ou le dirigeant intéressé, s'il est aussi
La principale sanction du non respect de la procédure actionnaire, ne peut prendre part au vote.
Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 7
1.3.2.Dans les sociétés à responsabilité - Les cautions et avals consentis par la société pour des
2 limitée engagements de ces personnes à l'égard des tiers.

Dossier Nous examinerons les cas d'absence d'approbation des Toutefois, dans les sociétés anonymes avec conseil d'ad-
s u i t e
conventions par l'assemblée générale ordinaire des asso- ministration, les personnes morales administrateurs ne
ciés, et les délais de l'action en responsabilité des diri- sont pas concernées par cette interdiction (seuls leurs
geants ou associés fautifs. représentants permanents au Conseil sont concernés à
titre personnel).
1.3.2.1.L'absence d'approbation des conven-
tions par l'assemblée générale En outre, l'interdiction ne s'applique pas lorsque la socié-
té exploite un établissement bancaire ou financier et que
Les conventions non approuvées par l'assemblée généra- lesdites conventions sont des opérations courantes
le ordinaire ne sont pas nulles, elles produisent néan- conclues à des conditions normales.
moins leurs effets, à charge pour le gérant ou l'associé
contractant de supporter solidairement ou individuelle- 2.1.2. Dans les sociétés à responsabilité
ment, selon le cas, les conséquences du contrat préjudi- limitée
ciables à la société (article 355 du code des sociétés
OHADA). Dans ces sociétés, l'interdiction frappe les personnes
physiques, gérantes ou associées, ainsi que leurs
1.3.2.2.Le délai de l'action en responsabilité conjoints, ascendants, descendants ou toute autre per-
sonne interposée.
L'action en responsabilité doit être intentée dans un délai
de trois ans à compter de la conclusion de la convention Les conventions interdites à ces personnes sont les sui-
ou, si elle a été dissimulée, de sa révélation. vantes :

- Les emprunts contractés auprès de la société ;


2-LES CONVENTIONS INTERDITES DANS
LES SOCIETES ANONYMES ET LES
- Les découverts en compte courant ou autrement
SOCIETES A RESPONSABILITE LIMITEE
consentis par la société ;

A la différence des conventions réglementées, certaines


- Les cautions et avals consentis par la société pour des
conventions sont interdites entre les dirigeants sociaux
engagements de ces personnes à l'égard des tiers.
et la société, et ce sans possibilité de régularisation par
l'assemblée générale des actionnaires.
Cette interdiction est donc plus sévère que celle prévue
pour les SA à l'article 450 puisqu'elle s'étend aux asso-
2.1.CHAMP D'APPLICATION DE L'INTERDIC-
ciés eux-mêmes, et à leurs proches qui ne pourront donc
TION jamais, ni se trouver débiteurs de la SARL, ni faire garan-
tir leurs propres engagements par celle-ci.
2.1.1. Dans les sociétés anonymes
L'article 356 ne prévoit pas, pour les SARL, l'exception
Aux termes de l'article 450 du code des sociétés prévue à l'article 450 en qui concerne les SA exerçant
OHADA, cette interdiction frappe les administrateurs, une activité bancaire. Toutefois l'on peut le comprendre
les administrateurs généraux, les administrateurs géné- puisqu'il est rare de voir une législation d'un pays y com-
raux adjoints, les directeurs généraux et directeurs géné- pris celle du Cameroun, qui prévoirait la possibilité que
raux adjoints ainsi que leurs conjoints, ascendants, cette activité puisse être exercée par une SARL.
descendants ou toute autre personne interposée, ainsi
que les représentants permanents de personnes morales 2.2.LES EFFETS DE L'INTERDICTION
membres du Conseil d'administration.
Contrairement aux conventions réglementées pour les-
Les conventions interdites à ces personnes sont les sui- quelles la nullité est une nullité relative, les conventions
vantes : interdites sont nulles de plein droit. Cette nullité étant
d'ordre publique, elle ne peut pas être couverte par une
- Les emprunts contractés auprès de la société ; décision de l'assemblée générale ordinaire.
- Les découverts en compte courant ou autrement
consentis par la société ; La nullité peut être invoquée par tout intéressé.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 8


3
Bon à LE REGIME FISCAL DES LOCATIONS DE MATERIELS
s a v o i r

Il est de plus en plus fréquent En effet, l'article 225 du code des impôts prévoie que
que les sociétés optent pour la la TSR est applicable au taux de 15 % notamment sur
location en lieu et place de l'ac- les rémunérations versées pour la location d'équipe-
quisition de certains matériels ments industriels, commerciaux ou scientifiques par
dont elles peuvent avoir besoin une entreprise située au Cameroun à une entreprise
dans le cadre de leurs activités. domiciliée hors du Cameroun.
Cette formule qui leur permet
d'éviter ainsi de supporter le prix En application de l'article 226 du code des impôts,
de l'achat d'un matériel dont l'u- cette taxe est applicable lorsque les loyers versés sont
tilité est temporaire dans le comptabilisés comme charges déductibles pour la
Par Laure Kenmogne
cadre de leur activité, est-elle détermination des résultats du locataire. Au cas où
neutre sur le plan fiscale ? leur déduction comme charge n'est pas admise, ils
Il apparaît à l'examen que l'on doit donner une répon- sont considérés comme distributions de bénéfice et
se négative à cette question puisque la location d'un soumis en conséquent à l'IRCM comme mentionné au
matériel génère du côté du locataire, des incidences point 1 ci-dessus.
en matière :
En conséquence, la TSR ne sera pas applicable lors-
- d'Impôt sur les Sociétés (IS); qu'une société camerounaise versera des loyers à une
- de Taxe Spéciale sur les Revenus (TSR) lorsque le société étrangère qui détient au moins 10 % de son
bailleur est une société située à l'étranger ; capital puisque dans ce cas de figure, la charge de
- de Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) loyers versée n'est pas déductible des résultats de la
- et de droit d'enregistrement. société camerounaise (voir ci-dessus au point 1).
1- Sur les incidences de la location de matériels A noter que lorsque la TSR est applicable, elle doit
en matière d'Impôt sur les Sociétés être acquittée dans les 15 jours, soit du paiement des
loyers, soit de leur comptabilisation comme charge
Le principe posé par l'article 7A2 du code des impôts déductible.
est que le montant des loyers versés par une société
est admis dans les charges à la seule condition qu'il ne Par ailleurs, lorsque les loyers versés à une société
présente aucune exagération par rapport aux loca- française sont soumis à la TSR dans les conditions
tions habituellement pratiquées pour des installations mentionnées ci-dessus, en vertu de la convention fis-
similaires. cale franco-camerounaise de non double imposition,
cette taxe vaut crédit d'impôt pour la société françai-
A ce principe, il est prévu, s'agissant des biens meubles
se, étant précisé que le montant de ce crédit d'impôt
tels que les matériels, une exception.
est plafonné au montant de l'impôt sur les sociétés
Ainsi, lorsque le bailleur détient au moins 10 % des
français afférent aux revenus provenant de ces loyers
parts ou actions de la société locataire, les loyers qui
dans les comptes de la société française.
lui sont versés ne sont pas admis dans les charges
déductibles de la société locataire, étant précisé que
3- Sur les incidences en matière de Taxe sur la
pour l'application de cette disposition dans le cas où
le bailleur serait une personne physique, les parts ou Valeur Ajoutée
actions détenues en toute propriété ou en usufruit
par le conjoint ascendant ou descendant de l'associé, Conformément aux dispositions des articles 127 et
sont réputées appartenir à ce dernier. 128 du code des impôts, la TVA sera applicable au taux
de 19,25 % sur le montant des loyers versés, étant
Il en découle que lorsque le bailleur détient au moins précisé que cette TVA sera récupérable par le locatai-
10 % des parts ou actions de la société locataire du re, moyennant le respect du décalage d'un mois et
matériel, les loyers versés devront être réintégrés dans la limite, le cas échéant, du prorata de déduction
dans la base taxable à l'IS au taux de 38,5 % et soumis autorisé pour la société.
à l'Impôt sur le Revenu des Capitaux Mobiliers
(IRCM), au taux de 16,5 %. 4- Sur les incidences en matière de droits d'en-
registrement
2- Sur les incidences en matière de Taxe
Spéciale sur les Revenus (TSR) Il ressort des dispositions des articles 342 et 543 du
code des impôts que les locations de biens meubles
Nous précisons en préalable que l'incidence en matière sont soumises au droit d'enregistrement proportion-
de TSR n'a lieu d'être que pour autant que l'on soit en nel de 5 % assis sur le montant des loyers exprimés,
présence d'un cas de figure où le bailleur est une socié- en y ajoutant les éventuelles charges imposées au
té étrangère et le locataire une société camerounaise. locataire et incombant normalement au bailleur.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 9


3 LES CAUSES DE NULLITÉ DES DÉLIBÉRATIONS
Bon à D'UN CONSEIL D'ADMINISTRATION
s a v o i r

L'article 244 de l'acte uniforme nullité des délibérations du conseil d'administration :


OHADA sur les sociétés com- -convocation du conseil d'administration dans un
merciales et le GIE prévoit que " délai tellement court, qu'il est insuffisant aux adminis-
la nullité de tous actes, décisions trateurs pour préparer la réunion et y participer effi-
ou délibérations ne modifiant pas cacement, dans le cas où les statuts ne prévoient pas
les statuts de la société, ne peut de délai minimal de convocation du conseil ;
résulter que d'une disposition
impérative du présent acte uni- - non envoi des convocations à un administrateur ;
forme, des textes régissant les
contrats ou les statuts de la - décision de tenir le conseil dans un endroit autre
Par Alain Christian Bikoé
société ". que celui autorisé par les statuts ;

Le principe est posé : les délibérations d'un conseil - non respect des conditions de quorum et de majo-
d'administration ne peuvent être annulées que si rité (hypothèse où lors d'un conseil la moitié au
cette nullité est expressément prévue par l'un des moins du nombre des membres n'est pas physique-
textes ci-dessus mentionné (code des sociétés ment présente ou alors que les décisions ne sont pas
OHADA, statuts sociaux, éventuels pactes d'action- adoptées suivant les règles de majorité prévues par
naires). C'est la preuve une fois de plus qu'en droit, il les statuts);
n'existe pas de nullité sans texte.
- non indication dans la lettre de convocation d'un
C'est dans ce sens que l'article 428 de l'acte uniforme ordre du jour, alors que les statuts l'exigent ;
OHADA précité indique que " les délibérations prises
par un conseil d'administration irrégulièrement cons- - signature de la lettre de convocation du conseil d'ad-
titué sont nulles ". Ceci signifie à titre d'exemple que ministration par une personne non habilitée par la loi
dans le cas où un Conseil d'administration serait et les statuts à le faire ;
constitué de membres dont la désignation serait irré-
gulière, les décisions qui pourraient y être prises, - défaut de convocation du Commissaire aux comptes
seraient entachées de nullité.Tel serait notamment le à une réunion du conseil d'administration ;
cas d'un Conseil d'administration dont le nombre des
membres serait inférieur ou supérieur à celui autori- - cas où un même administrateur dispose de plus d'un
sé par la loi ou les statuts ou d'un conseil dont le pouvoir de représentation au cours d'une réunion et
nombre des membres non actionnaires serait supé- représente ainsi à lui seul plusieurs administrateurs
rieur à la limite du tiers autorisée par la loi ou enco- ou cas où un administrateur est représenté au cours
re d'un conseil d'administration dont le mandat des d'une réunion par un non administrateur.
membres serait arrivé à expiration et n'aurait pas été
renouvelé. Ceci rappelé, nous vous signalons qu'en application
des dispositions de l'article 246 de l'acte uniforme
L'article 454 du même acte uniforme OHADA OHADA sus visé, il demeure possible de régulariser
indique également que le non-respect des conditions la cause de nullité d'une délibération du conseil d'ad-
de quorum et de majorité du conseil d'administration ministration au plus tard le jour où le tribunal saisi
entraîne la nullité de ses délibérations. d'une action en nullité statue sur le fond en première
instance.
En outre, conformément à l'article 453 de l'acte uni-
forme sus visé, le conseil d'administration ne délibère Il convient toutefois de noter que conformément à
valablement que si tous ses membres ont été réguliè- l'article 256 de l'acte uniforme OHADA précité, la
rement convoqués. Ce qui signifie que les décisions disparition de la cause de nullité du fait de sa régula-
prises par un conseil d'administration dont les mem- risation ne fait pas obstacle à l'exercice de l'action en
bres auraient été convoqués en dehors des délais responsabilité tendant à la réparation du préjudice
prévus par les statuts lorsque ceux-ci prévoient un causé par le vice dont l'acte était entaché.
délai ou dont un seul des membres n'aurait pas été
convoqué sont nulles. Au regard de tout ce qui précède, l'on peut conclure
qu'il apparaît très important d'attacher le plus grand
De ce qui précède, l'on déduira que les motifs ci- soin à la préparation et la tenue des réunions de vos
après, non exhaustifs, sont susceptibles d'entraîner la conseils d'administration.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 10


3 PEUT-ON DIFFERER LES AMORTISSEMENTS
Bon à EN PERIODE BENEFICIAIRE ?
s a v o i r

Pour répondre à cette question continuité d'exploitation notamment. Il s'agit, en effet,


qui peut paraître surprenante, il d'une décision de gestion laissée à la discrétion de
convient tout d'abord de s'in- chaque responsable d'entreprise.
terroger sur le point de savoir
s'il est possible de différer des Ceci étant, les amortissements irrégulièrement diffé-
amortissements, puis suivant la rés, c'est-à-dire pratiqués en violation de la règle de
réponse donnée à cette ques- l'amortissement minimale, ne pourront pas être
tion, de voir le sort fiscal réser- déduits des résultats des exercices suivants qu'ils
vé à ces amortissements. soient bénéficiaires ou déficitaires.
1-Peut-on différer des Quant aux amortissements régulièrement différés
amortissements ? susceptibles d'être déduits sur les résultats des exer-
Par Jérôme Kenfack cices suivants, il conviendra d'obtenir l'autorisation
Le principe prévu en droit des organes de direction pour la validation de la déci-
comptable est que les amortissements doivent être sion de différer les amortissements afin d'éviter que
pratiqués à la clôture de chaque exercice, même en les actionnaires considèrent qu'il y a eu minoration
cas d'absence ou d'insuffisance de bénéfice. L'annuité des dividendes versés.
d'amortissement doit correspondre à la durée nor-
male d'utilisation prévue, qui correspond donc à l'an- 2.2- Sur le sort des amortissements différés au
nuité d'amortissement minimale. plan fiscal
Cependant, il est possible que l'entreprise s'abstienne Il ressort des dispositions de l'article 7.D du code
de comptabiliser effectivement des amortissements, général des impôts que le bénéfice net imposable est
ce qui revient à différer ces amortissements. établi sous déduction de toutes les charges nécessi-
tées directement par l'exercice de l'activité imposable
Deux cas de figure sont envisageables : au Cameroun et notamment, les amortissements
réellement comptabilisés sur la base de la durée pro-
- L'entreprise s'abstient de comptabiliser effective- bable d'usage telle qu'elle ressort des normes accu-
ment les amortissements violant ainsi la règle de la sées par chaque nature d'exploitation, y compris ceux
comptabilisation de l'annuité minimale d'amortisse- qui auraient été antérieurement différés en période
ment et l'on est alors en présence d'amortissements déficitaire sans que les taux ne puissent être supé-
irrégulièrement différés ; rieurs à ceux fixés par ledit code général des impôts.
- L'entreprise s'abstient de comptabiliser effective- En d'autres termes et d'un point de vue strictement
ment les amortissements sans enfreindre la règle de fiscal, tout amortissement différé en période de
la comptabilisation de l'annuité minimale d'amortisse- bénéfice fiscal est irrégulier et ne peut par
ment en raison du fait qu'elle aurait effectué par conséquent être déductible des bénéfices fis-
exemple un amortissement suivant le mode dégressif caux des exercices ultérieurs.
qui donne lieu à des annuités supérieures à l'annuité
minimale, et l'on est en présence d'amortissements Toutefois, la règle énoncée ci-dessus demeure irréfu-
régulièrement différés. table dans la seule condition que les amortissements
différés en cause se rapportent à des amortissements
Au plan fiscal, il existe la notion d'amortissements régulièrement comptabilisés suivant les règles édic-
réputés différés, laquelle correspond à un dispositif tées par l'article 7.D du code général des impôts,
purement fiscal qui permet aux entreprises de placer c'est-à-dire en l'absence de toute violation de la règle
une partie de leur déficit sous le régime de report illi-
mité (encore appelé déficit privilégié) prévu par l'arti- fiscale de l'amortissement minimal qui voudrait que
cle 7.D du code général des impôts et d'échapper les dotations aux amortissements pratiqués ne puis-
ainsi à la limitation à quatre ans du report déficitaire sent être réalisées que dans la limite des taux fiscaux
(déficit ordinaire) prescrite par l'article 12 dudit code prévus par nature d'immobilisation.
général des impôts.
A noter cependant que de notre point de vue, si l'on
Dans ce cas de figure, les amortissements sont réelle- se trouve en présence d'une entreprise ayant obtenu
ment constatés en comptabilité, mais sont différés de l'administration fiscale le droit de pratiquer excep-
uniquement au plan fiscal (Tableau 22, ligne 04). tionnellement des amortissements à un taux supé-
rieur au taux fiscal (amortissement dégressif par
2- Sur le sort des amortissements différés exemple) et qui aurait différé à bon droit (de maniè-
re régulière), la fraction supérieur à l'amortissement
2.1- Sur le sort des amortissements différés au minimal, il nous semble logique qu'elle puisse faire
plan comptable valoir ce différé sur les résultats fiscaux bénéficiaires
des exercices ultérieurs.
Du point de vue du droit comptable, à la question de
savoir si l'on peut différer les amortissements en Il s'agit d'une position qu'il convient de faire confirmer
période bénéficiaire, il faut répondre par l'affirmative, par écrit par la division de la législation fiscale, étant
à condition que le différé d'amortissement ne viole précisé que cette position qui nous semble logique,
les principes comptables de prudence et de correspond à la doctrine fiscale française.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 11


3 PAGE SPECIALE RELATIVE AUX OBLIGATIONS JURI-
Obligations DIQUE, FISCALE ET SOCIALE SPECIFIQUES AU MOIS
Spécifiques DE MARS 2007

TYPE D'OBLIGATION CONTENU ECHEANCE

Marr 15 31

DECLARATION DES RESULTATS OBTENUS PAR LES Conformément aux


ENTREPRISES AU COURANT DE L'EXERCICE 2006 PAR LE dispositions des articles
FISCALE
DEPOT D'UNE DSF ET PAIEMENT DU SOLDE D'IMPOT DU L3 et L97 du Livre des
Articles 18, 21, 73, 74 et 91 procédures fiscales, tout
Les contribuables sont tenus de souscrire une déclaration des résultas contribuable qui s'est
du code général des impôts
obtenus dans leur exploitation au plus tard le 15 mars. abstenu de souscrire sa
déclaration dans les délais
A noter que la DSF diffèrera en fonction du régime d'imposition du contri- prévus par la loi fait l'ob-
buable. En effet, l'article 18 du code général des impôts qui vise les entre- jet d'une lettre de relance
prises soumises à l'impôt sur les sociétés (qui sont toutes au régime du valant mise en demeure
réel), renvoie à une déclaration établie suivant le plan comptable OHADA de déclarer. Il dispose
qui correspond à la DSF suivant le système normal. L'article 73 du code alors d'un délai de quinze
général des impôts tel qu'issu de la loi de finances pour 2006 et qui (15) jours pour régulari-
concerne les entreprises soumises à l'impôt sur le revenu des personnes ser sa situation, à comp-
physiques, prévoit que les DSF souscrites par les contribuables relevant ter de la réception de la
des trois régimes d'imposition existant en matière d'IRPP (régimes de lettre, le cachet de la
base, simplifié, et du réel) doivent être établies conformément aux règles poste ou le bordereau de
fixées par le système comptable OHADA qui sont les suivantes : décharge, en cas de remi-
se en mains propres, fai-
- DSF selon le système normal pour les contribuables relevant du régime sant foi. A défaut, et
du réel (même système que pour les sociétés soumises à l'IS); sans présumer des
- DSF selon le système allégé pour les contribuables relevant du régime sanctions susceptibles
simplifié ; de s'appliquer, les
- DSF selon le système minimal de trésorerie pour les contribuables rele- bases d'imposition
vant du régime de base. peuvent être détermi-
nées d'office par
l'Administration fisca-
le.

La déclaration doit être accompagnée du paiement en un verse- L'article 106 du Livre


ment unique du solde d'impôt sur les sociétés dû déterminé par des procédures fisca-
imputation du montant des acomptes payés au cours de l'exerci- les prévoit que le
ce, sur le montant total d'impôt obtenu par application du taux paiement tardif de
de l'IS sur le montant du résultat fiscal réalisé par la société. l'impôt entraîne l'ap-
plication d'un intérêt
de retard de 1,5 % par
mois de retard, à
compter du premier
jour qui suit celui du
dépôt légal d'une
déclaration, tout mois
commencé étant
compté pour un mois
entier

FISCALE Ce droit est annuel et la


RENOUVELLEMENT DU DROIT DE TIMBRE SUR LES
période d'imposition
AUTOMOBILES (VIGNETTE AUTOMOBILE)
Articles 594 à 603 du code s'étend du premier jan-
général des impôts vier de chaque année
Ce droit est dû pour les véhicules automobiles et les engins à moteur
au 31 décembre de la
à deux roues en circulation sur le territoire camerounais.
même année. Il est exi-
gible au premier jour
Les taux, tenant compte de la puissance administrative des engins
de la période d'imposi-
concernés, sont les suivants :
tion, soit le 1er janvier.
A noter qu'exception-
- Motocyclette…………………….. 2 000 francs CFA
nellement, une note de
- Véhicules de 2 CV à - 8 CV…… 15 000 francs CFA
la Direction Générale
- Véhicules de 8 CV à 13 CV…… 25 000 francs CFA
des Impôts a fixé la
- Véhicules de plus de 13……….100 000 francs CFA
date d'exigibilité de
cette taxe, au 1er
février 2007

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 12


3 PAGE SPECIALE RELATIVE AUX OBLIGATIONS JURI-
Obligations DIQUE, FISCALE ET SOCIALE SPECIFIQUES AU MOIS
Spécifiques DE MARS 2007 Suite

TYPE D'OBLIGATION CONTENU ECHEANCE

Marr 15 31

ACQUITTEMENT DE LA TAXE FONCIERE SUR LES PRO- La taxe foncière est


PRIETES IMMOBILIERES DUES AU TITRE DE L'EXERCICE exigible le 1er janvier
FISCALE
2006 de l'année d'imposi-
(Articles 577 à 584 du code tion, mais la date limi-
La taxe foncière sur les propriétés immobilières est due sur les propriétés te de paiement de
général des impôts)
immobilières, bâties ou non, situées : cette taxe est fixée au
15 mars de l'année
- dans les chefs lieux d'unités administratives (provinces, départements, suivant celle d'imposi-
arrondissements, districts) ; tion.

- en dehors des chefs lieux d'unités administratives, dans les aggloméra- Les sanctions indi-
tions bénéficiant des infrastructures ou des services urbains ci-après : quées ci-dessus en
réseaux de voies carrossables ou bitumées, d'adduction d'eau, d'électricité matière de paiement
et/ou de téléphone, tardif de l'impôt sont
également applicables
par toute personne physique ou morale propriétaire, de fait ou de droit, ici
sous réserve des exonérations prévues par l'article 578 du code général
des impôts.

La base d'imposition de cette taxe est constituée par la valeur


des terrains et des constructions telle que déclarée par le pro-
priétaire. A défaut, ou en cas de minoration , la valeur de l'im-
meuble est déterminée par l'administration fiscale, conformé-
ment au décret N°2006/3023/PM du 29 décembre 2006 fixant les
modalités d'évaluation administrative des immeubles en matiè-
re fiscale.

FISCALE Déclaration à faire à


DECLARATION DES BAUX NON
compter du 1er janvier
CONSTATES PAR UN ECRIT
(Article 277 du code géné- jusqu'au 31 mars.
ral des impôts) A défaut de conventions écrites les constatant, les mutations entre
vifs ainsi que les prorogations conventionnelles ou légales de proprié-
tés, de jouissance de biens immeubles et de fonds de commerce font
l'objet de déclarations détaillées et estimatives qui sont déposées au
Centre des Impôts compétent dans les trois premiers mois de l'exer-
cice fiscal.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 13


4
Rappel
des obligations
Rappel des obligations
fiscales et sociales
Juridiques, Fiscales et Sociales
CALENDRIER SYNTHETIQUE ECHEANCES
DES OBLIGATIONS FISCALES ET SOCIALES
A REMPLIR AU MOIS DE FEVRIER 2007
ECHEANCES FIXES
IMPOTS – TAXES – COTISATIONS – DECLARATIONS (1) Mar. 15 Mar. 31

ACOMPTES DE L’IMPOT SUR LE REVENU


•Versement de l’acompte de 1,1 % de l’IS – BIC-BA-BNC

- de 1,1 % pour les entreprises forestières détentrices de la carte de contribuable


et 5.5 % pour les entreprises forestières non détentrices de la carte de
contribuable (loi de finances 2007)
- de 0,55 % pour les exploitants de stations services sur les ventes de produits pétroliers.
- de 1,65 % CAC inclus pour les entreprises soumises au régime de base (loi de
finances pour 2006)
• Règlement du prélèvement de 1 % sur les achats et les importations en vue de la revente
en l’état.
Ce taux est de 0,5 % pour les exploitants de stations services à l’occasion de leurs opérations
d’achats de produits pétroliers ainsi que pour les exportations de produits de base.

SOLDE D’IMPOT SUR LES SOCIETES (IS)


Règlement du solde d’IS dû au titre de l’exercice 2006. La déclaration des résultats obtenus
par les entreprises au courant de l’exercice 2006, qui s’effectue par le dépôt d’une déclaration
statistique et fiscale (DSF), doit être accompagnée du paiement en un versement unique, du
solde d’impôt sur les sociétés dû déterminé par imputation du montant des acomptes payés
au cours de l’exercice, sur le montant total d’impôt obtenu par
application du taux de l’IS sur le montant du résultat fiscal réalisé par la société.

T.V.A.

• Paiement de la TVA sur le chiffre d’affaires réalisé au cours du mois


de Février 2007 et du solde de TVA éventuellement due suite aux
régularisations de fin d’exercice.
• Déclaration « néant » en l’absence de chiffre d’affaires taxable

• Paiement des droits d’accises

IMPOTS SUR SALAIRES

•Versement des impôts sur salaires au moyen du DIPE


- L’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP) ;
- Centimes additionnels communaux ;
- Taxes communales.

• Redevance CRTV

•Versement de la contribution au Crédit Foncier (CFC) et de la


Contribution au Fond National de l’Emploi - part patronale et salariale
– (FNE)
Taxe foncière (articles 577 à 584 du CGI tels qu’issus de la loi Déclaration et paiement
à effectuer au plus tard
de finances pour 2006) le 15 mars 2007

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 14


4 IMPOTS –TAXES – COTISATIONS – DECLARATIONS Mar. 15 Mar. 31
Rappel
des obligations IMPOTS –TAXES – COTISATIONS DIVERSES
fiscales et sociales
• Droit de timbre sur la publicité par véhicules munis de hauts parleurs.

• Paiement de la redevance sur la production des eaux de source, des eaux


minérales et des eaux thermo minérales

• Timbre sur le certificat d’immatriculation des appareils de jeux de hasard


et de divertissement.

• Paiement de la taxe sur les jeux de hasard et de divertissement à l’aide


d’un imprimé spécial.

• Paiement de la taxe à l’extraction des produits de carrière.

•Versement de la taxe spéciale sur les produits pétroliers (TSPP).

COTISATIONS SOCIALES

•Versement des cotisations sociales CNPS au moyen du DIPE :

- Accidents du travail et maladies professionnelles


- Allocations familiales
- Pension vieillesse – Décès – Invalidité ;

• Versement des cotisations syndicales

COTISATIONS A ECHEANCES VARIABLES

DROITS D’ENREGISTREMENT
1 mois s’agissant des actes
• Baux (50 % Receveur des impôts) notariés ou des
(50 % Receveur Municipal) conventions avec l’Etat

• Marchés, Actes, Conventions 3 mois pour les actes sous


seing privé
En application des articles 342-10, 343-5 et 543c et d derniers alineas du code général des
impôts, les marchés et commandes publics payés sur les budgets de l’Etat, des
collectivités territoriales décentralisées, des établissements publics
administratifs doivent être enregistrés :
- au taux de 5 % lorsque leur montant est inférieur à 5 000 0000 de FCFA ;
- et au taux de 2 % lorsque leur montant est supérieur ou égal à 5 000 000
de FCFA
Conformément aux dispositions de la loi de finances pour 2007, les marchés
et commandes publics payés sur les budgets des entreprises publiques et
parapubliques sont désormais dispensés de la formalité d’enregistrement,
quel que soit leur montant.

N.B. : L’article 546-B-4 du code des impôts exonère des droits d’enregistrement
les cessions d’actions, de parts et d’obligations de sociétés effectuées sur le
marché boursier national.
Sont également exempts de la formalité d’enregistrement, les conventions
de comptes courants, y compris les comptes courants d’associés
(loi de finances 2007)

15 Jours après le paiement ou la


• TSR applicable sur certains revenus servis aux personnes domiciliées comptabilisation en charges déductibles,
l’événement intervenant en premier étant
hors du Cameroun pris en compte. Nous signalons que
l’inscription en compte courant vaut
paiement.

• IRCM (Impôt sur les Revenus des Capitaux Mobiliers) 15 jours après le paiement étant entendu
que l’inscription en compte courant vaut
paiement

• Paiement de la retenue de 5 % sur les loyers d’immeubles versés Au plus tard, le 15 du mois qui suit le
paiement effectif du loyer
(Sont exclusivement concernés, les loyers versés par les Administrations et
Etablissements publics, les personnes morales et les entreprises individuelles
relevant du régime du réel ou du régime simplifié à des entreprises relevant du
régime simplifié, de base ou de l’impôt libératoire)

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 15


4 Fév. 15 Fév. 28
Rappel IMPOTS – TAXES – COTISATIONS – DECLARATIONS
Dans les 2 mois
des obligations suivants le début
fiscales et sociales
• Patente1 et licence sur activités nouvelles de la nouvelle activité
ou de l’exercice fiscal pour les
renouvellements
• Renouvellement du droit de timbre sur les automobiles (vignette automobile A compter du 1er janvier

1 mois à compter de la date


de la cession ou de la cessation
• Déclaration des produits imposables en cas de cession ou cessation d’activités d’activités

Dans les 5 jours de l’entrée au


• Taxe à l’essieu des véhicules immatriculés à l’Etranger Cameroun

• Taxe d’assainissement sur le déversement des eaux usées (décret v Déclaration portant la
mention « néant », à déposer
du 29 août 2005 précisant les règles d’assiette, de recouvrement et auprès du Programme de
de contrôle de la taxe d’assainissement et de la redevance de Sécurisation des Recettes
prélèvement des eaux) des Mines, de l’Eau et de
l’Energie, située à la Direction
Générale des Impôts, avec une
copie au Ministère de l’Eau et
de l’Energie, si aucune
opération de déversement
n’a été effectuée au courant
du mois de février 2007

1- Depuis l’exercice 2004, la redevance audio-visuelle sur patente n’est plus un acompte sur l’impôt définitivement dû pour tout contribuable patentable
et est devenue une charge déductible de la base imposable à l’IRPP et à l’IS.

N.B. : Depuis la loi de finances pour l’exercice 2005, le paiement des impôts et taxes dont le montant est supérieur à
200 000 FCFA doit être effectué par chèque certifié. Toutefois, la loi de finances pour 2007 prévoit que pour les entreprises
relevant d’une unité de gestion spécialisée le paiement des impôts et taxes est effectué exclusivement par virement bancaire
(DGE) ou par chèque certifié ( Autres unités)

Bloc-notes Juridique
Bloc-notes Juridique et
et Fiscal
Fiscal N°
N° 010
018 Juillet
Mars 2007
2006 16
17
4 CALENDRIER DETAILLÉ
Rappel DES OBLIGATIONS FISCALES ET SOCIALES
des obligations A REMPLIR AU MOIS DE MARS 2007
fiscales et sociales

DATES IMPOTS, FORMALITES


TAUX - DESTINATAIRE SANCTIONS
LIMITES TAXES PENALITES
DE PAIEMENT COTISATIONS ASSIETTE DU PAIEMENT

- Acompte IS - BIC 1,1 % d u c h i f f re Versement spontané 100 % à l’ordre du


15 MARS d'affaires réalisé au cours Chèques certifiés R e c e ve u r d e s
- BNC - BA (L.F.
du mois précédent. au : Impôts
98/99)
A noter que le taux de - Receveur
1,1 % ci-dessus est des Impôts - Insuffisance de
désormais également - Receveur déclaration
applicable aux Municipal (Art. L95 nouveau et
entreprises forestières - Agent L96 du LPF)
détentrices de la carte FEICOM
de contribuable 1,5 % par mois ou
lors de leurs opérations fraction de mois
d’achat de bois en grumes plafonné à 50 % des
(LF 2007) et est porté à droits compromis,
1,65 % CAC inclus pour majoré de :
les contribuables qui
- Acompte d’IS- BIC sont soumis au régime - 100 % des droits dûs
de base (LF. 2006) en cas de mauvaise
dû par les
foi ;
exploitants des
stations services 0,5 % d u c h i f f r e - 150 % en cas de
d’affaires réalisé au cours m a n œ u v r e s
Art. 21 et 91 du CGI. du mois précédent. frauduleuses du
contribuable.
Reversement spontané
au poste comptable de Le point de départ du
- Acompte IS-BIC- rattachement pour le décompte des intérêts
BNC-BA retenu à la 1,1 % d u c h i f f re compte des fournisseurs est le jour qui suit
d’affaires réalisé au cours par les personnes celui du dépôt légal de
source par l’Etat, les du mois précédent avec publiques et certaines la déclaration jusqu'au
collectivités les personnes publiques entreprises figurant sur dernier jour du mois
et certaines entreprises la liste de l’arrêté du de la notification.
territoriales 27 décembre 2006
du secteur privé relevant
décentralisées, les - Absence de
de la Division des Grandes Répartition des déclaration après
établissements Entreprises ainsi que le chèques : mise en demeure
publics, les prévoit la note de service (Art. L96 à L 100 du
e n t re p r i s e s d u n° 077 du 01 mars 2004. - Principal : Receveur LPF)
des Impôts
secteur public et • Taxation d’office
parapublic ainsi que - Centimes majorée de 100 % du
Communaux (Voir montant des droits
c e r t a i n e s annexe n° 6) compromis ou de 150
e n t re p r i s e s d u % en cas de récidive ;
• Amende forfaitaire
secteur privé dont la de 100 000 FCFA en
liste a été fixée par cas de non-dépôt
arrêté N° 06/401/CF d’une déclaration
/MINEFI/DGI faisant apparaître un
du 27 décembre 2006, impôt néant.
les entreprises
forestières détentrices • Défaut ou
de la carte de retard de
contribuable paiement :
N.B: Pour les entreprises
relevant de la Division
des Grandes Entreprises (Art. L106 du LPF)
les paiements se font
par virement bancaire majoration de 1,5 %
au profit de la Division par mois de retard à
des Grandes Entreprises, compter :
pour les entreprises
- Acompte IS retenu à 5,5 % à retenir lors du relevant des autres du 1er jour suivant
la source par les règlement des factures unités de gestion celui du dépôt légal
entreprises forestières d’achat de bois en grumes. spécialisée le paiement de la déclaration non
non détentrices de la se fait par chèque accompagnée de
carte de contribuable certifié (LF 2007) paiement ou sur la
fraction excédant un
- Paiement du solde d’IS paiement partiel;
dû au titre de l’exercice
er
2006 ·du 1 jour du mois
(Art. 21 § 3 du CGI) qui suit celui de la
réception d’un avis de
mise en recouvrement;

·du 1er jour suivant


celui de la date légale
d’exigibilité.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 17


4
Rappel
des obligations DATES IMPOTS, FORMALITES
fiscales et sociales TAUX - DESTINATAIRE SANCTIONS
LIMITES TAXES PENALITES
DE PAIEMENT COTISATIONS ASSIETTE DU PAIEMENT

Taxe sur les Déclaration en 4 100 % à l’ordre du


15 MARS 120 FCFA/litre : exemplaires sur Receveur des
produits Essence Super imprimés spéciaux Impôts
pétroliers délivrés par la Direction
65 FCFA/litre : Gasoil générale des impôts
- Insuffisance de
Retenue à la Versement spontané à déclaration
la caisse du comptable
source par la du Trésor pour la part (Mêmes sanctions qu’en
SONARA lors de revenant au Trésor matière de TVA)
Achats réalisés au
la livraison des cours du mois Public
produits taxables de Février 2007 80 FCFA par litre : - Absence de
Essence, Super déclaration après
ou acquittée mise en demeure ;
directement par 5 FCFA par litre : gasoil (Voir sanctions en
la personne matière de T.V.A.)
Versement par le
morale ou receveur des impôts - Défaut ou retard
physique qui dans le compte spécial de paiement
réalise « fonds routier » ouvert
à la BEAC pour la part (Sanctions identiques
l’importation des correspondant à la qu’en matière de TVA)
produits redevance d’usage de la
route.
taxables.
40 FCFA par litre :
Super
(Art.233 à 238 du
CGI) 60 FCFA par litre :
gasoil
(Article 9e de la LF
2006)
N.B. : La caution bancaire
exigible dans la
procédure d’exportation
des produits pétroliers
est destinée à garantir le
recouvrement de
l’ensemble des droits et
taxes exigibles
notamment la TSPP et la
TVA, à l’exclusion des
droits de douane qui sont
préalablement acquittés

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 18


4 DATES IMPOTS, FORMALITES
Rappel LIMITES TAXES TAUX -
ASSIETTE
DESTINATAIRE
DU PAIEMENT
SANCTIONS
PENALITES
des obligations DE PAIEMENT COTISATIONS
fiscales et sociales
15 MARS Taxe sur la Valeur
Ajoutée

- TVA 19,25 % : taux Versement spontané au 100 % Receveur des


(L.F. 98/99) normal (Art. 142 Impôts
(Art.125 à 153 du CGI) nouveau du CGI) Receveur des impôts

0 % : taux zéro - Insuffisance de


5,5 % : pour CICAM déclaration :
- TVA retenue à la source Déclaration en deux 1,5 % plafonné à 50 %
lors du règlement des (CAC au taux de 10 %
factures de leurs inclus) exemplaires sur des des droits compromis
fournisseurs par l’Etat, imprimés délivrés par (Art L95) plus
les Administrations La TVA collectée au
mois de Février 2007 l'Administration fiscale. majoration de 100 % en
publiques dotées d’un
moins la TVA d’amont cas de mauvaise foi, de
budget annexe, les du mois de
collectivités territoriales 150 % en cas de
Janvier 2007
décentralisées, les manœuvre frauduleuse
établissements publics, Déclaration
(Art L 96).
certaines entreprises "NEANT" si au - Absence de
du secteur public et
parapublic, du secteur privé, cours du mois déclaration après
dont de Février 2007 aucune mise en demeure
la liste est fixée par (Art.L96 à L 100 du LPF)
arrêté n° opération taxable
• Taxation d’office
06/401/CF/MINEFI/D n'a été réalisée.
GI du 27 décembre majorée de 100 % du
2006 (Art. 149.2 du
CGI) montant des droits
compromis ou de 150 %
Répartition des en cas de récidive ;
chèques : • Amende forfaitaire de
- les entreprises 100 000 FCFA en cas
figurant sur la liste de d’absence de dépôt
l’arrêté sont
- Principal : Receveur
d’une déclaration faisant
dispensées de retenues des Impôts ;
à la source sur les apparaître un impôt
factures effectuées sur néant.
leurs prestations - Centimes - Absence de
réciproques
Communaux (Voir facture, facture
annexe n° 6) inexacte, fausse
- Toute compensation facture
entre les retenues Amende égale à 100 %
effectuées et les
de la valeur de la
impôts et taxes dus
par le collecteur est transaction avec un
interdite N.B: Pour les entreprises minimum de 100 000
relevant de la Division
des Grandes Entreprises FCFA (Art. L 102 du LPF)
les paiements se font - Absence
par virement bancaire
au profit de la Division d’indication du
des Grandes Entreprises,
pour les entreprises numéro
relevant des autres d’identifiant unique
unités de gestion
spécialisée le paiement Perte du droit à
se fait par chèque déduction de la TVA
certifié (LF 2007) mentionnée sur cette
facture (Art.L101 du LPF)
- Sanctions
particulières
• Perte du droit à
déduction et du crédit
de TVA se rapportant à
la période antérieure en
cas de non dépôt de
déclaration donnant lieu
à taxation d’office (Art.
L103 à L105 du LPF)

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 19


4
Rappel
des obligations DATES IMPOTS, FORMALITES
fiscales et sociales TAUX - DESTINATAIRE SANCTIONS
LIMITES TAXES PENALITES
DE PAIEMENT COTISATIONS ASSIETTE DU PAIEMENT

- Amende plafonnée
à 5 000 000 de FCFA
assortie d’une
astreinte de 100 000
FCFA par jour de
retard, au-delà des
délais indiqués sur la
demande en cas
d’opposition au droit
de communication
ou à l’avis à tiers
détenteur,
Défaut ou
retard de
paiement
(Art. L106 nouveau
du LPF)
majoration de 1,5 %
par mois ou fraction
de mois de retard à
compter du
- 1er jour du mois du
dépôt légal de la
déclaration non
acompagnée de
paiement ou sur la
fraction excédant
un erpaiement partiel ;
- 1 jour du mois qui
suit celui de la
réception d’un avis
de mise en
recouvrement ;
- 1er jour suivant celui
de la date légale
d’exigibilité.
(Art. 106 nouveau
du LPF)

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 20


4
Rappel FORMALITES
des obligations DATES IMPOTS, SANCTIONS
fiscales et sociales LIMITES TAXES TAUX - DESTINATAIRE
ASSIETTE DU PAIEMENT PENALITES
DE PAIEMENT COTISATIONS

15 MARS 19,25 % : taux normal Reversement spontané 100 % à l’ordre du


(Art. 142 nouveau du à la Recette des Impôts Receveur des
CGI) ou au poste comptable Impôts
de
rattachement Mêmes sanctions que ci-
par les personnes dessus.
publiques et les
Montant des factures entreprises d’économie
fournisseurs du mois mixte dans lesquelles
précédent l’Etat détient au moins
25 % du capital

Répartition des
chèques :

- Principal : Receveur
des Impôts ;

- Centimes
Communaux (pour les
entreprises relevant de
la DGE, voir notre
annexe N°6)

25 % des biens vendus ou Versement au receveur 100 % au profit du


- Droit d’accises importés au cours du mois
des impôts. Receveur des Impôts
précédent

12,5% s’agissant de
véhicules de tourisme 100 % au profit du Sanctions identiques en
d’une cylindrée Receveur des Impôts. matière de TVA.
supérieure ou égale
à 2000 cm3

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 21


4
Rappel DATES IMPOTS, FORMALITES
des obligations TAUX - SANCTIONS
fiscales et sociales LIMITES TAXES DESTINATAIRE
ASSIETTE DU PAIEMENT PENALITES
DE PAIEMENT COTISATIONS

- Impôts sur les Taux déterminés selon le DIPE - Insuffisance de


15 MARS
salaires barème en annexe 2 déclaration
Etablissement des feuilles
(hors CAC, déduction (coupons rose et vert) (Art. L95 et L96 du LPF)
forfaitaire de 30 % au correspondant aux 1,5 % par mois ou
-Impôt sur le titre des frais fraction de mois plafonné
salaires du mois et envoi
revenu des professionnels et 2,8 % au Receveur des Impôts à 50 % des droits
au titre de la cotisation de la localité. compromis, plus
personnes
retraite obligatoire, ainsi majoration de :
physiques au titre que l’abattement de 500 Versement spontané au - 100 % des droits dûs
des traitements, 000 FCFA à mensualiser, Receveur des Impôts de en cas de mauvaise foi ;
lorsque le contribuable la localité (Chèque - 150 % en cas de
salaires, pensions et
ne dispose que de certifié) manœuvres frauduleuses
rentes viagères traitements et salaires), du contribuable.
(Art. 30 à 34, applicable sur le montant DIPE
des salaires bruts du mois (coupons rose et vert) Le point de départ du
art. 69, 74, art. 81 à 84 du
précédent majorés des décompte des intérêts
CGI) avantages en nature et en est le jour qui suit celui
espèces (les avantages en du dépôt légal de la
Dispense de retenue
nature sont estimés déclaration jusqu'au
d’IRPP sur les salaires de forfaitairement selon les dernier jour du mois de
moins de 62 000 FCFA
brut par mois (article 81 taux en annexe 3). la notification.
alinéa 2 du CGI et note - Absence de
explicative n°6599 du
1er décembre 2005 sur déclaration après
l’utilisation du barême) mise en demeure
(Art. L96 à L 100 du LPF)
•Taxation d’office
-Centimes 10 % du montant de majorée de 100 % du
l’impôt sur le revenu des montant des droits
additionnels
personnes physiques au compromis ou de 150 %
communaux (Art.195 titre des traitements, en cas de récidive ;
CGI) salaires, pensions et rentes Répartition des • Amende forfaitaire de
viagères (art. 71 du CGI). chèques (CUD) : 100 000 FCFA en cas de
non-dépôt d’une
Receveur des Impôts déclaration faisant
10 % CAC ] apparaître un impôt
Selon barème des taxes néant.
-Taxe communale
de la commune où est TC + 14 % CAC ] - Défaut ou retard
(Loi 74/23 du 5 située chaque société de paiement :
Receveur municipal
décembre 1974) (Art.L106 nouveau du
LPF) majoration de 1,5 %
76 % CAC Agent par mois ou fraction de
FEICOM mois de retard à compter
du 1er jour :
N.B: Pour les entreprises
relevant de la Division
des Grandes Entreprises • suivant celui de la date
les paiements se font légale d’exigibilité
par virement bancaire
au profit de la Division
des Grandes Entreprises,
pour les entreprises • suivant celui du dépôt
relevant des autres légal de la déclaration
unités de gestion
spécialisée le paiement
se fait par chèque • du mois qui suit celui
certifié (LF 2007)
de la réception d’un avis
de mise en recouvrement

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 22


4
Rappels DATES IMPOTS, FORMALITES
des obligations TAUX - SANCTIONS
fiscales et sociales LIMITES TAXES DESTINATAIRE
ASSIETTE DU PAIEMENT PENALITES
DE AIEMENT COTISATIONS

15 MARS Contribution au 1,5 % à la charge de - Insuffisance de


Crédit Foncier l'Employeur ; - Déclaration en deux déclaration :
exemplaires à l'aide du intérêt de 1 % sur les
(Loi 77/10 du sommes non payées si la
1 % à la charge de carnet à souche ;
13/07/1977) bonne foi du redevable
l'Employé ; -Versement (chèque
est établie ou présumée
certifié) au Directeur des
dans le cas contraire, les
Salaires bruts,indemnités Impôts ; droits compromis sont
et émoluments du mois - Dépôt d'un état majorés de 50 % et
précédent y compris les récapitulatif au Centre même de 100 % en cas
avantages en nature des impôts. de manœuvres
déterminés de manière frauduleuses (art. 11 de
forfaitaire la loi N° 77-10 ).
N.B: Pour les entreprises
relevant de la Division - Défaut de
NB : Pour la des Grandes Entreprises versement
détermination de la part les paiements se font
par virement bancaire des sommes
à la charge des au profit de la Division retenues
des Grandes Entreprises, sur les salaires :
employeurs,les avantages pour les entreprises
en nature sont pris en relevant des autres Pénalité de 25 % et
unités de gestion
compte pour leur spécialisée le paiement intérêt
montant réel. se fait par chèque de retard de 10 % par
certifié (LF 2007)
mois, plafonné à 100 %
avec un minimum
de 1 000 FCFA..

- Défaut de
versement de la
cotisation patronale :
Pénalité de 25 %.

Contribution au Mêmes modalités de Mêmes sanctions qu'en


1% exclusivement à la
charge de l'Employeur. déclaration et de matière de contribution
Fonds National de
versement que le Crédit au Crédit Foncier.
l'Emploi Les bases sont les
mêmes que pour la Foncier.
(Loi 77/10 du 13/07/1977 contribution patronale
modifiée par la loi au Crédit Foncier
N°90/050 du 19/12/1990)

RAV sur salaires

- Ordonnance
N° 89/004 du 12 décembre (Voir barème ; Annexe 1), Mêmes modalités de déclaration Mêmes sanctions qu’en matière
1989, portant institution d’une assis sur le montant brut et de versement que le Crédit de contribution au Crédit
redevance audio-visuelle des salaires perçus. Foncier. Foncier.

- Circulaire n° 22/MINFI/DI

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 23


4
Rappel DATES
LIMITES
IMPOTS,
TAXES TAUX -
FORMALITES
DESTINATAIRE SANCTIONS
des obligations ASSIETTE PENALITES
fiscales et sociales DE PAIEMENT COTISATIONS DU PAIEMENT

15 MARS Prélèvement par 1% du montant des Reversement au - Insuffisance


les importateurs, importations effectuées receveur des Impôts par de déclaration
par les seuls les importateurs, (Art. L95 et L96 du LPF)
industriels,
commerçants. industriels, grossistes, 1,5 % par mois ou
grossistes, demi- exploitants forestiers ne fraction de mois
grossistes, 1% des achats effectués relevant pas de la plafonné à 50 % des
par des commerçants Division des Grandes droits compromis,
exploitants
auprès des exploitants Entreprises à l'aide du majoré de :
forestiers forestiers, des carnet à souches délivré - 100 % des droits dus
(Art. 21 et 91.2 du CGI) importateurs,industriels, par l'Administration en cas de mauvaise foi ;
agriculteurs, grossistes, fiscale. - 150 % en cas de
demi-grossistes, à manœuvres frauduleuses
l’exception de ceux du contribuable.
effectués par l’Etat, les
communes et les N.B: Pour les entreprises Le point de départ du
relevant de la Division
personnes domiciliées à des Grandes Entreprises décompte des intérêts
l’étranger. les paiements se font est le jour qui suit celui
par virement bancaire
au profit de la Division du dépôt légal de la
des Grandes Entreprises.
Ce taux est porté à 1,5% Pour les entreprises déclaration jusqu'au
pour les achats effectués relevant des autres dernier jour du mois de
unités de gestion
par les entreprises qui spécialisées le paiement la notification.
relèvent du régime de se fait par chèque
certifié (LF 2007)
base (Loi de finances - Absence de
pour 2006) déclaration après
mise en demeure
5 % pour les opérations (Art.L96 à L 100 du LPF)
réalisées avec les • Taxation d’office
entreprises qui ne majorée de 100 % du
détiennent pas la carte montant des droits
de contribuable. compromis ou de 150 %
en cas de récidive ;
0,5 % pour les • Amende forfaitaire de
exploitants de stations 100 000 FCFA en cas de
services à l’occasion de défaut du dépôt d’une
leurs opérations d’achats déclaration faisant
de produits pétroliers, apparaître un impôt
ainsi que pour les néant.
exportateurs des - Défaut ou retard
produits de base. de paiement :
(Art.L106 nouveau du
LPF) majoration de 1,5
% par mois ou fraction
de mois de retard à
compter du 1er jour :
• du mois qui suit celui
de la réception d’un avis
de mise en
recouvrement ;

• suivant celui du dépôt


légal de la déclaration ;

• suivant celui de la date


légale d’exigibilité

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 24


4
Rappel DATES
LIMITES
IMPOTS,
TAXES TAUX -
FORMALITES
DESTINATAIRE SANCTIONS
des obligations ASSIETTE PENALITES
fiscales et sociales DE PAIEMENT COTISATIONS DU PAIEMENT

15 MARS Taxe sur les jeux de 16,5 % (CAC inclus) des Déclaration et paiement Versement tardif et
hasard et de produits bruts des jeux au Receveur des impôts non versement (art.
du mois précédent à l'aide du carnet à 214 du CGI) :
divertissements
(casinos uniquement), y
souche délivré par
(Art. 211 et 212 du CGI) compris les recettes - Sanctions identiques en
l'Administration
accessoires (bar, matière d’acomptes IS
restauration, spectacles) fiscale.
Défaut d’affichage
Service des impôts du de la vignette :
N.B. : Pour les jeux -Flippers et jeux vidéo : lieu d’exploitation, qui
de divertissement 40 000 FCFA/appareil délivre pour chaque Amende de 25 000
machine ou FCFA par appareil
et les machines à
- Machines à sous : appareil une (article 215 alinéa 2
sous, la taxe 100 000 FCFA/appareil vignette nouveau du CGI
annuelle forfaitaire correspondant à sa
- Baby foot : catégorie, qui doit Paiement tardif et
doit être acquittée
20 000 FCFA/appareil être affichée sur défaut total ou
entre le 1er janvier l’appareil ou la partiel de paiement
et le 31 mars de machine de façon (art. 220 du CGI) :
l’exercice en cours visible (art. 215 du
CGI) - Sanctions identiques en
(art. 218 du CGI)
matière d’acomptes IS

15 MARS Redevance sur la Pour les carrières La déclaration souscrite 100 % au profit du
production des soumises à déclaration : par le redevable est reçeveur des
eaux de source, des 2 % de la valeur du accompagnée du chèque Impôts
eaux minérales et mètre cube des matières correspondant et
des eaux thermo extraites. déposée à la Direction Les sanctions en cas de
minérales des Impôts pour les non-respect des
Pour les carrières
(Art 239 CGI) produits extraits au obligations de
soumises à autorisation
cours du mois de déclaration et de
: 4 % de la valeur du
février. paiement sont celles
mètre cube des matières
prévues par le CGI en
extraites.
Le chèque de paiement matière de TVA.
Retenue à la source par libellé au nom du
les entreprises receveur des impôts
industrielles, de travaux deYaoundé et les
publics et par toute déclarations
entreprise inscrite sur la correspondantes doivent
liste arrêtée par le être déposées auprès
MINEFI. des services centraux
compétents de la
Direction des Impôts.

15 MARS Taxe à l’extraction Idem Idem Idem


des produits de
carrière
(L.F.2000/2001)
Art.239 et 240 du CGI)

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 25


4
Rappel DATES
LIMITES
IMPOTS,
TAXES TAUX -
FORMALITES
DESTINATAIRE SANCTIONS
des obligations ASSIETTE PENALITES
fiscales et sociales DE PAIEMENT COTISATIONS DU PAIEMENT

15 MARS AU Taxe 2 000 FCFA par unité La déclaration souscrite 100 % Receveur des
d’assainissement sur de charge polluante (LF par le redevable, est Impôts
PLUS TARD
2005) déposée au Programme
le déversement des - Insuffisance de
de Sécurisation des déclaration :
eaux usées (Loi n° Recettes des Mines, de 1,5 % plafonné à 50 % des
98/005 du 14 avril 1998 l’Eau et de l’Energie droits compromis (Art
Il convient de noter
portant régime des eaux, (Direction Générale des L95) plus majoration de
que la taxe d’assainis- La base d’imposition de la Impôts pour les 100 % en cas de mauvaise
décret n° 2002/1721/PM taxe d’assainissement est déversements effectués
sement est acquitée foi, de 150 % en cas de
du 8 octobre 2002, égale au nombre d’unités au courant du mois de manœuvre frauduleuse
par les redevables précisant les règles de charge polluante février (Art L 96).
dans les 15 jours d’assiette, de contrôle et contenue dans les eaux Une copie de ces
usées déversées, auquel déclarations doit être - Absence de
qui suivent la fin de recouvrement dans le on applique un abattement déclaration après
du trimestre fiscal adressée au Ministère de mise en demeure
cadre du Programme de de 75 %
l’Eau et de l’Energie
précédent Sécurisation des Recettes (Art. L96 à L 100 du LPF)
des Mines, de l’Eau et de En vue de la détermination N.B Une déclaration
l’Energie, décret du 29 •Taxation d’office majorée
de la charge polluante, les mensuelle doit être de 100 % du montant des
(A noter qu’en
août 2005 précisant les redevables doivent souscrite par le rede- droits compromis ou de
principe, lorsque la effectuer des opérations vable en l’absence ou
règles d’assiette, de 150 % en cas de récidive ;
charge polluante des nécessaires à la
recouvrement et de non d’un déversement
eaux déversées est détermination continue d’eaux usées •Amende forfaitaire de
inférieure à celle du contrôle de la taxe dans des échantillons, des 100 000 FCFA en cas de
milieu récepteur, la d’assainissement et de la paramètres non dépôt d’une
caractéristiques des eaux - Si au cours du mois déclaration faisant
taxe n’est pas due. redevance de prélèvement de février 2007, aucune apparaître un impôt néant.
Toutefois, usées.A cet effet, des
des eaux, loi de finances prises d’échantillon opération de
l’Administration déversement d’eaux
pour l’exercice 2005 doivent être effectuées usées n’a été réalisée,
fiscale considère que quotidiennement sur les u n e d é c l a r a t i o n
cette règle ne eaux usées déversées et comportant la mention
s’applique pas aux adressées pour analyse à “NEANT” doit être
entreprises qui n’ont des laboratoires agréés souscrite
pas obtenu par le Ministre de l’Eau et
d’autorisation de de l’Energie (Hydrac, - Dans le cas contraire,
déversement Centre Pasteur, il conviendra de
Geofor ).A noter que souscrire une
préalable aux
opérations qu’elles deux analyses sont faites, déclaration du volume
d’eaux usées déversées
l’une par le redevable dans durant ce mois. Cette
réalisent) un laboratoire agréé et déclaration ne devra
l’autre, par le Ministère de pas être accompagnée
l’Eau et de l’Energie. En du paiement de la taxe,
cas de divergence, c’est la compte tenu que ce
moyenne qui est prise en paiement est
compte. uniquement trimestriel
(article 13 alinéa 3 du
N.B. : Pour les décret n° 2005/3089/PM
entreprises qui du 29 août 2005 précisant
démarrent leurs les règles d’assiette, de
recouvrement et de
activités en cours contrôle de la taxe
d’année, le nombre d’assainissement et de la
d’unités de charge redevance du
polluante servant de prélèvement des eaux)
base à
l’établissement de la
taxe est déterminé
prorata temporis

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 26


4 DATES
LIMITES
IMPOTS,
TAXES TAUX -
FORMALITES
DESTINATAIRE SANCTIONS
Rappel DE PAIEMENT COTISATIONS ASSIETTE DU PAIEMENT PENALITES
des obligations
fiscales et sociales 15 MARS Cotisations sociales 7 % : régime général DIPE (coupons rose et - Défaut de
5,65 % : régime agricole vert) production
Art. 2 de la loi de la déclaration
3,7 % : régime Versement spontané
n°2001/017 du 18 - Allocations enseignement à la charge mensuelle :
(chèque certifié) au Majoration de 300
familiales exclusive de l'employeur
décembre 2001 centre des impôts de FCFA
(Décret 83/364 du Salaires bruts du mois rattachement. par salarié avec un
précédent majorés des (Art. 8.1.Arrêté conjoint maximum de 75 000
Art. 10.Arrêté conjoint 04/08/1983) avantages en nature,ainsi FCFA par entreprise
MITPS/MINEFI du 12 (art. 7.1.Arrêté conjoint
que des avantages en
N°035/MTPS/ MINEFI juillet 2002 MTPS-MINEFI du 12
espèces, plafonnés à
du 19 juillet 2002 juillet 2002)
3 600 000 FCFA par an,
complété par l’arrêté soit 300 000 par mois - Défaut de
déclaration après
conjoint METPS/MINFI 4,20 % à la charge de mise en demeure :
l'Employeur ; Taxation d’office
N° 49 du 11 février 2002
2,80 % à la charge de (Art. 7.2.Arrêté ci-
l'Employé ; dessus)
- Pensions vieillesse DIPE (coupons rose et - Versement hors
Même base que les
(Décret 83/364 du allocations familiales. vert) délais :
Majoration de 10 %
04/08/1983) 1,75 % pour les
Cette majoration est
Employeurs du groupe augmentée de 3 % des
A; CNPS (chèque certifié)
cotisations pour chaque
2,50 % pour les
- Accidents du trimestre ou fraction de
Employeurs du groupe DIPE (coupons rose et trimestre écoulée après
travail et maladies B; l'expiration d'un délai de
5 % pour les Employeurs vert)
professionnelles trois mois à compter
du groupe C.
de la date d'échéance des
(Décret 78/283 du Même base que les CNPS (chèque certifié) cotisations
allocations familiales non (Art. 11.Arrêté conjoint
10/07/1978) MTPS/MINEFI du 12
plafonnées.
juillet 2002)

15 MARS Taxe foncière sur 0 , 1 1 % ( c e n t i m e s La déclaration est souscrite et


additionnels communaux l’impôt payé auprès du Centre
100 % Receveur
les propriétés des Impôts
immobilières inclus), des Impôts du lieu de situation
de l’immeuble.
Valeur des terrains et des A noter toutefois que les Mêmes sanctions
Articles 577 à 584 du constructions telle que entreprises relevant de la qu’en matière de TVA
code général des impôts déclarée par le propriétaire. structure chargée de la gestion indiquées ci-dessus
et décret n° 2006/3023/PM A défaut, ou en cas de des Grandes Entreprises
du 29 décembre 2006 fixant minoration, la valeur de déclarent et paient la taxe sur
les modalités d’évaluation l’immeuble est déterminée la propriété foncière relative
administrative des immeubles par l’administration fiscale, à leurs propriétés auprès de
en matière fiscale conformément au décret cette structure, sauf les
N°2006/3023/PM du 29 centimes additionnels
décembre 2006 fixant les communaux afférents à cette
modalités d'évaluation taxe foncière, qui doivent être
administrative des immeubles payés auprès de la commune
en matière fiscale du lieu de situation de
l’immeuble.
N.B: Pour les entreprises
relevant de la Division des
Grandes Entreprises, les
paiements se font par virement
bancaire au profit de la Division
des Grandes Entreprises. Pour
les entreprises relevant des
autres unités de gestion
spécialisées, le paiement se fait
par chèque certifié (LF 2007

31 MARS Cotisations 1 % du montant des Etablissement d'un état 100 % Receveur des
syndicales (CHECK salaires de base du mois en trois exemplaires Impôts
OFF) précédent à l'exception mentionnant le syndicat
des heures d'adhésion des employés: Mêmes sanctions qu’en
(Art.21 du Code duTravail supplémentaires, primes, matière deTVA indiquées
- L'original est conservé
et lettre ministérielle du indemnités et par l'employeur ; ci-dessus
05/03/1973) remboursement de frais - Le second est adressé
(sur demande du salarié) au
NOTA : Pour les salariés service du greffe des
rémunérés à l'heure, il syndicats (ministère du
n'est pas tenu compte des travail) ;
est troisième
heures accomplies au-delà - Le envoyé auexemplaire
comité
de 173h33 dans le mois.
national des cotisations
syndicales.
Versement du montant
collecté des cotisations
syndicales au comité
national des cotisations
syndicales (B.P. 1610 -
Yaoundé - Cpte SCB N°
31050266).
Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 27
4
Rappel DATES IMPOTS, FORMALITES
des obligations TAUX - SANCTIONS
fiscales et sociales LIMITES TAXES DESTINATAIRE
ASSIETTE DU PAIEMENT PENALITES
DE PAIEMENT COTISATIONS

31 MARS Timbre certificat


d’immatriculation 1 000 Francs par
certificat.
des appareils de
jeux de hasard et
de divertissement
(Art 557 du CGI)

31 MARS
Droit de timbre sur 2% du coût facturé de la Déclaration et paiement - Toute infraction
publicité sur chaque au centre des impôts par au droit de timbre
la publicité par voie
support les propriétaires des Amende égale à un droit
d’affiches, tracts ou en sus (100 %)
véhicules.
prospectus,
- Absence de
panneaux
registre ou
Paiement des droits
publicitaires, récépissé
auprès :
Amende de 50 000
publicité par
FCFA + astreinte de 5
presse, radio, - d’une régie de publicité, 000 FCFA par jour de
pour les publicités faites retard
cinéma et
par panneaux
télévision (les affiches
publicitaires ; - Non présentation
doivent être installées - des éditeurs de du registre au visa
journaux, pour ceux Amende de 5 000 FCFA
pour une période de six
installés au Cameroun,
(06) moix dans les lieux
et au Centre des Impôts
publics) Amende de 2 000 FCFA
de l’établissement
par omission et par
Droit de timbre sur 20 000 par mois et par bénéficiaire de la affiche, tract ou
véhicule. publicité, si l’éditeur est
la publicité par prospectus
installé hors du
véhicule munis de
Cameroun ; - Absence
haut-parleurs - des stations de radio d’indication de
Art - 589 et 591 du CGI et de télévision références de
concernées, pour les paiement du droit
publicités par radio et de timbre devant
télévision ; chaque article du
Droit de timbre sur 10 % du coût facturé de - des exploitants de salles registre
la publicité pour chaque de cinéma, pour les Amende de 2 000 FCFA
la publicité des par référence omise.
support. publicités par le cinéma.
tabacs et des
boissons Versement auprès du
alcooliques régisseur des timbres Le défaut de paiement
territorialement dans les délais entraîne
(Art 591 nouveau LF
compétent pour les le paiement d’une
2004) opérations du mois pénalité égale à 100 %
précédent (article 8 de
la loi de finances
Déclaration et 15 000 FCFA par
1999/2000).
paiement des droits connaissement ;
1 000 FCFA par lettre
de timbre sur les de voiture (intérieur du
connaissements et Cameroun) ;
2 000 FCFA par lettre
les contrats de
de voiture des contrats
transport (art. 555 et internationaux.
556 du CGI)

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 28


4 FORMALITES
DATES IMPOTS,
Rappel LIMITES TAXES TAUX -
ASSIETTE
DESTINATAIRE SANCTIONS
PENALITES
des obligations DE PAIEMENT COTISATIONS DU PAIEMENT
fiscales et sociales

Dans les Impôt sur les 16,5 % CAC inclus des Reversement à la caisse 100 %Receveur des
15 jours de du comptable du Trésor Impôts
revenus des capitaux
Revenus des et déclaration des sommes
la date de mise mobiliers Mêmes sanctions qu’en
payées par la société.
en paiement Capitaux Mobiliers matière de TVA indiquées
des produits ci-dessus, hormis les
(IRCM)
11 % CAC inclus pour Versement au Receveur sanctions particulières.
les plus-values réalisées
par les particuliers sur des Impôts.
(Art 35 à 45 du CGI, 69 à les cessions de titres Versement au Receveur A noter, s’agissant des
d’un montant supérieur des Impôts. remunérations occultes
à 500 000 FCFA. Cette
A noter que s’agissant 80 et 85 à 86) taxe n’est pas applicable Reversement au Receveur - d’une part, que la
en cas de cessions des Impôts et déclaration société qui verse des
de dividendes, la mise d’actions ou d’obligations
dans le cadre du marché des sommes versées. revenus à des
en paiement est reputée personnes dont elle
boursier et ce quel que Répartition des
intervenue en tout état soit le montant de la ne révèle pas
plus value (LF 2007) chèques (CUD) : l’identité encourt
de cause
dans un délai de neuf mois (Arrêté conjoint n°349 du outre la
22/10/2001) réintégration de ces
après la clôture de sommes dans les
l’exercice à condition - Principal ; Receveur des bases de calcul de
15 % des revenus de l’IS, donc paiement
qu’une Assemblée Impôts ;
capitaux mobiliers de l’IS, la taxation à
générale l’IRPP au taux le plus
versés à des - Centimes Communaux élevé de 38,5 % (CAC
ait décidé de la
personnes * 10 % CAC ; compris), majoré
distribution (loi de
domiciliées en * 14 % CAC Receveur d’une pénalité de
finances pour 2006) 100 %
France (convention Municipal ;
fiscale franco- * 76 % CAC Agent
d’autre part, que les
camerounaise) FEICOM. personnes
bénéficiaires de ces
sommes, si elles sont
identifiées par
l’Administration
fiscale seront
imposables à l’IRPP
suivant le barème
correspondant aux
revenus perçus

Dans les 15 jours Taxe Spéciale sur 15 % des montants HT versés Déclaration des sommes 100 % Receveur des
hors Cameroun au titre de :
suivant la date de versées à l'Inspection Impôts
les Revenus - droits d'auteur ;
paiement ou de la des Impôts
passation en (TSR) - vente ou location de Mêmes sanctions qu’en
licence d'exploitation, de versement (chèque
charges (Art. 225 à 228 du CGI) brevets, marques de fabri- matière de TVA
que, procédés et formules certifié) au Receveur des indiquées ci-dessus,
déductibles. secrets ;
impôts) hormis les sanctions
- location ou droit
L'inscription en d'utilisation de films particulières
cinématographiques ; 100 % Receveur des
compte courant est Impôts
assimilée à un - fourniture d'informations
d'ordre industriel,
paiement commercial ou scientifique ;
- location d'équipements
industriels, commerciaux
ou scientifiques ;
- études, consultations,
assistance technique,
financière ou comptable ;
- rémunérations versées aux
entreprises effectuant des
travaux de forage, de
recherche et d'assistance
pour le compte des
compagnies pétrolières qui
renoncent à l'imposition
d'après la DSF.
N.B. Depuis le 1er janvier
2002,date d’entrée en vigueur
de l’avenant à la convention
fiscale franco-camerounaise
de 1999, le taux est de 7,5 %
pour les montants versés en
France au titre de l’assistance
technique, financière et
comptable uniquement, avec
effet rétroactif au 1er janvier
1998.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 29


4 AUTRES OBLIGATIONS
Rappel
des obligations
fiscales et sociales
A ECHEANCES VARIABLES

DESIGNATION DES IMPOTS DELAI DE REGLEMENT


OU D'ACCOMPLISSEMENT
OU OBLIGATIONS DES FORMALITES

Déclaration dans les deux (02) mois qui suivent :


• Patente par anticipation pour les activités nouvelles
et en cas de renouvellement (art. 175 du CGI) - le début de l’activité pour les activités nouvelles ;

- le début de l’année fiscale en cas de renouvellement de


la patente.

•Vignette automobile Exigibilité à partir du 1er février 2007 sur présentation de la


carte grise et de l’ancienne vignette (le cas échéant). Pour
les véhicules importés, sous le régime de la mise à la
consommation, la vignette est payée en même temps que
les droits de douanes.

• Quitus pour départ en congé annuel ou départ Déclaration des revenus acquis jusqu'à la date de départ
dans les trente (30) jours précédant le départ.
définitif

• Déclaration des résultats imposables Dans le mois de la cessation ou cession d'activité.

• Déclaration d'établissement Dans les trente (30) jours de la création, cessation ou


cession des activités.

• Enregistrement des baux et contrats Dans le mois de leur date pour les actes notariés et les
actes administratifs entre l'Etat ou les personnes morales
de l'Etat et les particuliers (acquisitions, ventes, baux,
marchés et leurs révisions de prix, cautionnements,
concessions, etc..).
Dans les trois mois de leur date pour les actes sous seings
privés passés dans la CEMAC (baux, sous-locations, leurs
prorogations, échanges, cession).
Dans les six mois pour les actes passés hors CEMAC.

• Déclaration verbale des baux (pour les baux non constatés Dans les trois premiers mois de l’exercice fiscal,
par une convention écrite) soit au plus tard 31 mars

• TVA à l'importation Payable en douane lors de la mise à la consommation.

• Droit d'accise sur certains biens importés Payable en douane lors de la mise à la consommation.

• Taxe à l'essieu Payable sur déclaration, dans les 15 jours de chaque


trimestre (cinq jours après l'entrée sur le territoire
camerounais pour les véhicules étrangers).

• Retenue de 5% sur les loyers d’immeubles Reversement du montant retenu au Centre des
Impôts du lieu de situation de l’immeuble, à l’aide
versés d’un carnet à souche délivré par l’administration,
au plus tard, le 15 du mois qui suit le paiement
effectif du loyer.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 30


4 AUTRES OBLIGATIONS
Rappel
des obligations
fiscales et sociales
A ECHEANCES VARIABLES

DESIGNATION DES IMPOTS DELAI DE REGLEMENT


OU D'ACCOMPLISSEMENT
OU OBLIGATIONS DES FORMALITES

• Redevance forestière annuelle Pour les ventes de coupe, la redevance forestière annuelle est
(Art. 243 CGI) payée en totalité dans un délai de 45 jours suivant la date de
dépôt ou de renouvellement de la caution de garantie.

Lorsque la première attribution d’un titre d’exploitation


forestière intervient après le 15 septembre, la redevance
forestière annuelle est liquidée au prorata temporis, et est
acquittée dans les quarante cinq (45) jours suivant la date de
dépôt de la caution de garantie.

Pour les concessions, la redevance forestière annuelle est


payée en trois tranches d’égal montant au plus tard le 15 mars,
le 15 juin et le 15 septembre de chaque année.

• Cautionnement bancaire dû par les professionnels de la Le cautionnement est constitué auprès d’une banque de
premier ordre agréée par l’autorité monétaire,
filière bois dans un délai de quarante cinq jours à compter de la date
de notification du titre. La loi de finances 2007 permet de
diminuer progressivement la valeur de la caution au fur et à
mesure de l’acquittement de la redevance forestière annuelle
en obtenant des mainlevées partielles à concurrence de chaque
montant de versement de la redevance.

• Surtaxe à l’exportation Applicable à certaines essences dont l’exportation est autorisée


du seul fait de leur nature (ayous, essences de promotion de
(Art. 244 CGI)
première catégorie, essences de promotion de deuxième
catégorie).
• Taxe d’entrée usine Elle est payée ou retenue à la source par le transformateur
(Art. 244 CGI) trimestriellement.

.Taxe de régénération pour les produits forestiers non (Attente d’un décret devant préciser les modalités
ligneux, spéciaux et médicinaux (Loi de finances 2006) de calcul et de paiement de cette taxe, que nous
vous transmettrons immédiatement après sa
publication)

Signalons que l’entreprise qui ne peut justifier Lorsque ces taxes ne sont pas acquittées spontanément,
du paiement de la redevance forestière elles sont majorées d’une pénalité de 400 % et
recouvrées le cas échéant avant l’exportation
annuelle, de la taxe d’abattage et de la taxe d e s p ro d u i t s c o n c e r n é s p a r d e s e n t re p r i s e s
collectrices dont la liste est arrêtée par le
d’entrée usine pour les bois débités et les Ministre des Finances. Ces entreprises collectrices
sont solidairement responsables du paiement des
grumes et de la taxe de régénération pour les taxes dues avec le débiteur de celles-ci en cas
d’exportation illégale. Les bois sciés qui n’ont
produits forestiers non ligneux, spéciaux et pas acquitté ces taxes sont astreints, lors de leur
exportation, au paiement de ces taxes avec un
médicinaux ne peut être autorisée à exporter taux spécifique de 2,5 % pour la taxe d’entrée
usine (loi de finances 2006)
les bois débités et les grumes ainsi que les
produits forestiers non ligneux, spéciaux et
médicinaux (art. 247 bis du CGI)

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 31


4
Rappel ANNEXE 1
des obligations
fiscales et sociales REDEVANCE CRTV
Les montants mensuels forfaitaires de la redevance audiovisuelle due par les salariés s'établissent ainsi qu'il suit :

• de 0 à 50.000 F.CFA 0 F.CFA


• de 50 001 à 100.000 F.CFA 750 F.CFA
• de 100 001 à 200.000 F.CFA 1.950 F.CFA
• de 200 001 à 300.000 F.CFA 3.250 F.CFA
• de 300 001 à 400.000 F.CFA 4.550 F.CFA
• de 400 001 à 500.000 F.CFA 5.850 F.CFA
• de 500 001 à 600.000 F.CFA 7.150 F.CFA
• de 600 001 à 700.000 F.CFA 8.450 F.CFA
• de 700 001 à 800.000 F.CFA 9.750 F.CFA
• de 800 001 à 900.000 F.CFA 11.050 F.CFA
• de 900 001 à 1.000.000 F.CFA 12.350 F.CFA
• au-dessus de 1.000.000 de F.CFA 13.000 F.CFA

ANNEXE 2
BAREME DE L’IMPOT SUR LE REVENU
DES PERSONNES PHYSIQUES

Taux Montant Cumul

• De 0 à 2 000 000 10 % 200 000 200 000

• De 2 000 000 à 3 000 000 15 % 150 000 350 000

• De 3 000 000 à 5 000 000 25 % 500 000 850 000

• Plus de 5 000 000 35 % _ _

ANNEXE 3
TAUX D'ESTIMATION DES AVANTAGES
EN NATURE
Les avantages en nature sont estimés forfaitairement sur la base d'un pourcentage des rémunérations
brutes taxables (à l'exclusion des avantages en nature eux-mêmes). Ces taux sont les suivants :

• Logement 15 %
• Electricité 4%
• Eau 2%
• Domesticité 5 % par domestique
• Véhicule 10 %
• Nourriture 10 %

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 32


4
Rappel ANNEXE 4
des obligations
fiscales et sociales CLASSES DE PATENTE ET TRANCHES
DE TAUX CORRESPONDANTS

Tranche de Chiffre d'Affaires Classe Fourchette des taux

• Chiffre d'affaires annuel égal ou 1ère 0,075 % à 0,0875 %


supérieur à 2 milliards de francs

• Chiffre d'affaires annuel au moins égal


à 1 milliard et inférieur à 2 milliards de francs 2ème 0,0875 % à 0,100 %

• Chiffre d'affaires annuel au moins égal


à 500 millions et inférieur à 1 milliard de francs
3ème 0,100 % à 0,108 %

• Chiffre d'affaires annuel au moins égal à


300 millions et inférieur à 500 millions de francs 4ème 0,108 % à 0,116 %

• Chiffre d'affaires annuel au moins égal à


5ème 0,133 % à 0,150 %
100 millions et inférieur à 300 millions de francs

• Chiffre d'affaires annuel au moins égal à 6ème 0,158 % à 0,16 %


15 millions et inférieur à 100 millions de francs

• Chiffre d'affaires annuel au moins égal à 5 millions et inférieur 7ème 0,283 % à 0,4 %

à 15 millions de francs

ANNEXE 5
CLASSES DE LICENCE
ET TARIFS CORRESPONDANTS

Nature de l'activité Activité assujettie Activité soumise


1ère classe à la patente à l'impôt libératoire

Classe de licence Contribution Montant de l'impôt


Elément de base
de la patente libératoire

1 ère classe Boissons alcooliques et autres 6 fois la contribution 1,5 fois le montant
de la patente de l'impôt

4 fois la contribution 1 fois le montant


2ème classe Vins et boissons hygiéniques de la patente de l'impôt libératoire

3ème classe Boissons hygiéniques 2 fois la contribution 0,5 fois le montant


de la patente de l'impôt libératoire

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 33


4
Rappel ANNEXE6
des obligations
fiscales et sociales
LISTE DES BIENS SOUMIS
AUX DROITS D’ACCISES

NUMERO DU TARIF DESIGNATION TARIFAIRE TAUX DU DROIT


D’ACCISES
2009 Jus de fruits naturels*

Boissons gazeuses et eaux minérales (à l’exception de celles produites


localement, qui font déjà l’objet d’une taxation spécifique de 2 % au titre de
2201 à 2202
la taxe ad valorem sur la production des eaux)

Bières de malt
2203 00 00

2204 Vins de raisins frais.., toute la position tarifaire

2205 Vermouths et autres vins de raisins frais

2206 00 00 Autres boissons fermentées (cidre, poiré, hydromel par exemple)


25 %

2208 20 00 à Eaux-de-vie, whiskies, rhum, gin et spiritueux, etc. à l’exception de 2208 90 10

2208 90 92 «alcool éthylique non dénaturé...»

2402 Cigares, cigarillos et cigarettes, en tabac ou en succédanées de tabacs

2403 99 10 Tabac à mâcher et â priser

2403 99 90 Autres tabacs fabriqués

16022010 foie gras

16043000 Caviar et ses succédanés

03021200 Saumons du Pacifique, de l’Atlantique et du Danube frais ou réfrigérés

03021900 Autres saumons

03031100 Saumons rouges congelés

03031900 Autres saumons du Pacifique congelés

03032200 Saumons de l’Atlantique congelés

03054100 Saumons du Pacifique, de l’Atlantique et du Danube séchés, salés ou en saumure

7101 10 00 à Perles fines, pierres précieuses


7105 90 00

Métaux précieux
7106 10 00 à
7112 90 00

7113 11 00 à Bijouterie
7117 90 00

* Les biens en gras, ainsi que le taux de 12, 5 % ont été introduits dans cette liste par la loi de finances pour 2006 etpar l’ordonnance
N°2006/001 du 28 septembre 2006.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 34


4
Rappel ANNEXE 6
des obligations
fiscales et sociales
LISTE DES BIENS SOUMIS
AUX DROITS D’ACCISES
(SUITE)

TAUX DU DROIT
NUMERO DU TARIF DESIGNATION TARIFAIRE D’ACCISES

0303 1100 au 0303 7900 Poisson congelés

1006 3090 Autres riz semi blanchi ou blanchi, poli au glacé

25 %
Farine de maïs
1102 2000 00

Tourteaux et autres résidus solides, de


2306 7000 00 l’extraction de germes de maïs, même broyés
au agglomérés sous forme de pellets

2501 0019 00 Sel brut non raffiné ni iodé

8703 23 91 00 à Véhicules de tourisme à moteur à explosion d’une


8703 24 90 01 et cylindrée supérieure ou égale à 2000 cm3 12,5%
8703 32 91 00 à
8703 33 90 01

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 35


4
Rappel ANNEXE 7
des obligations
fiscales et sociales
TABLEAU DE RÉPARTITION DES CENTIMES
ADDITIONNELS COMMUNAUX
SUR LA TVA ET L’IRPP,
POUR LES ENTREPRISES RELEVANT DE LA DGE
I- CENTIMES ADDITIONNELS COMMUNAUX (CAC) SUR LA TVA

(Lettre N°314/MINEFI/DGI/LC/L du 23 Janvier 2006 fixant répartition de CAC


provenant de la TVA)
A- Pour les entreprises situées dans le ressort de la Communauté Urbaine de Douala (CUD)
- Ordre N°1 au profit de l’Etat : principal + 32,5% CAC
- Ordre de paiement N°2 au profit de la CUD : 10,5%
- Ordre de paiement N°3 au profit du FEICOM : 57%

B- Pour les entreprises situées dans le ressort de la Communauté Urbaine deYaoundé (CUY)
- Ordre N°1 au profit de l’Etat : principal + 32,5% CAC
- Ordre de paiement N°2 au profit de la CUY : 21%
- Ordre de paiement N°3 au profit du FEICOM : 46,5%

C- Pour les entreprises situées dans le ressort des Comm unes Urbaines (CU) ou Rurales (CR)
- Ordre N°1 au profit de l’Etat : principal + 32,5% CAC
- Ordre de paiement N°2 au profit du receveur municipal: 19%
-Ordre de paiement N°3 au profit du FEICOM : 48,5%

II- CENTIMES ADDITIONELS COMMUNAUX (CAC) SUR L’IMPÔT SUR LE REVENU DES
PERSONNES PHYSIQUES (IRPP), L’IMPÔT ET LES TAXES SUR LES JEUX

A- Pour les entreprises situées dans le ressort de la Communauté Urbaine de Douala (CUD)
- Ordre N°1 au profit de l’Etat : principal + 10% CAC
- Ordre de paiement N°2 au profit de la CUD : 14%
- Ordre de paiement N°3 au profit du FEICOM : 76%

B- Pour les entreprises situées dans le ressort de la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY)
- Ordre N°1 au profit de l’Etat : principal + 10% CAC
- Ordre de paiement N°2 au profit de la CUY : 28%
- Ordre de paiement N°3 au profit du FEICOM : 62%

C- Pour les entreprises situées dans le ressort des Communes Urbaines et Rurales
-Ordre N°1 au profit de l’Etat : principal + 10% CAC
- Ordre de paiement N°2 au profit du receveur municipal: 25,2%
- Ordre de paiement N°3 au profit du FEICOM : 64,8%

N.B. : Le paiement des pénalités doit se faire désormais à l’ordre du Receveur des Impôts
de la DGE

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 36


4
Rappel ANNEXE 8
des obligations
fiscales et sociales TABLEAU DES PRINCIPALES
OBLIGATIONS SOCIALES
Eu égard à la recrudescence des contrôles effectués par l’Administration du travail et à l’importance des sanctions
encourues, nous vous rappelons ci-après les principales obligations des entreprises au regard de l’Administration du
travail (médecine du travail, inspection du travail)

OBLIGATIONS SANCTIONS (en FCFA)

• Convention de visite et de soins avec un Médecin du Travail de 100.000 à 1.000.000

• Examen médical d’embauche (comporte radioscopie pulmonaire et au besoin


une radiographie) (à faire lors de l’embauche de chaque employé) de 100.000 à 1.000.000

• Examen médical périodique (à faire chaque année) de 100.000 à 1.000.000

• Déclaration d’établissement (lors de la création de la société, d’un changement


dans l’activité, le statut juridique ou la situation géographique ou alors de la
cessation d’activité de100.000 à 1.000.000

• Déclaration annuelle sur la situation de la Main-d’œuvre à déposer à l’Inspection


de 100.000 à 1.000.000
du Travail le 31 Août

• Registre d’employeur (les 3 fascicules doivent être côtés et paraphés par


de 100.000 à 1.000.000
l’Inspection du Travail)

Visa du Ministre duTravail pour tout contrat de travail concernant un travailleur


de 200.000 à 1.500.000
de nationalité étrangère

• Notification au Ministre duTravail dans les 15 jours de la résiliation d’un contrat


de 100.000 à 1.000.000
visé

• Règlement intérieur de l’entreprise visé par l’Inspection du Travail (à partir de de100.000 à 1.000.000
10 employés)

• Avis d’embauche de chaque salarié


de 100.000 à 1.000.000
• Boîte de secours pour dispenser les soins urgents et de première nécessité

• Extincteurs en nombre suffisant (fiche de contrôle annuel indiquant l’année de


mise en service

• Rapport annuel d’activité du service médical (l’entreprise doit en conserver


un exemplaire)

• Délégués du personnel (à partir de 20 travailleurs)

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 37


4
Rappel Mesures générales d’hygiène et de sécurité sur les lieux de travail
des obligations
fiscales et sociales (arrêté n° 039/MTPS/IMT du 26/11/1984)

SANCTONS
OBLIGATIONS (Délai minimum d’exécution
des mises en demeure)

• Fourniture, entretien et renouvellement des moyens individuels et collectifs


de protection reconnus efficaces :
Il peut s’agir de :
masques respiratoires, lunettes ou visières, casques de protection, gants, manchons, Délai : 15 jours
couvre-chefs, chaussures spéciales, vêtements et/ou équipements spéciaux, tous
autres appareils, dispositifs ou accessoires propres à protéger le travailleur contre
les risques liés à son activité
(article 4)*

• Obligation de tenue d’un registre de contrôle technique : P.V. d’infraction :

Peines prévues à l’article R 370/12°


- obligatoire pour les entreprises des groupes B,C
Code Pénal
- obligatoire pour les entreprises du groupe A, si elle occupe plus de 10 travailleurs Mise en demeure non obligatoire
(article 6)

• Comité d’hygiène et de sécurité de travail : P.V. d’infraction :

Peines prévues à l’article R 370/12°


- obligatoire pour les entreprise du groupe C
Code Pénal
- obligatoire pour les entreprises du groupe A et B qui utilisent au moins 50 Mise en demeure non obligatoire
travailleurs (article 8)

• Lavabos – au moins 1 pour 15 personnes (article 51)* Délai : 2 mois

• Cabinet d’aisance : Délai : 2 mois

- 1 Cabinet et 1 urinoir pour 25 hommes


- 1 cabinet pour 25 femmes (article (56)

• Extincteurs en nombre suffisant et maintenus en bon état de fonctionnement Délai : 15 jours


(fiche de contrôle) (article 127) *

* Infractions pour lesquelles la mise en demeure préalable est obligatoire.

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 38


5
Panorama PANORAMA
de l’actualité DE L’ACTUALITE JURIDIQUE & FISCALE
juridique et fiscale

La première session ordinaire Talom Jala Jikel, Directeur Général de Glenscare


de l'année législative 2007 s'est Africa Ltd Cameroon.
ouverte le 05 mars. De nomb-
reux projets de lois sont sur la Vincent James Serer, nouveau Président du
table des parlementaires lais- Conseil d'Administration de la Transafricaine des
sant augurer d'une actualité Echanges (Trade S.A.) (ancienne Afrique Finance
législative et réglementaire plu- S.A.), Société Anonyme au capital de FCFA 300 000
tôt remplie dans les prochains 000
mois. En attendant, l'actualité
Par Kalvin M'BOND juridique et fiscale de ce mois Antoine Marcel Mong, nouveau Vice Président du
fait plutôt la part belle aux mouvements au sein des Conseil d'Administration de la Transafricaine des
entreprises. Echanges (Trade S.A.)

Jean Mawem, nouveau Directeur Général de la


WHO'S WHO IN CENTRAL AFRICA? Transafricaine des Echanges (Trade S.A.)

AM Kablashi, Directeur Général de Tamoil


Noucti Tchokwago, Administrateur Général de Cameroun (ancien Mobil Oil Cameroun).
Source Volcanic, Société Anonyme Unipersonnelle
au capital de FCFA 250 000 000, avec siège social à Sun Bo, Président du Conseil d'Administration de
Douala, BP 2199, ayant pour objet l'exploitation, le Shanxi Road Company, Société Anonyme nouvel-
conditionnement et la commercialisation des eaux lement constituée au capital social de FCFA 30 000
minérales, naturelles et autres. 000, avec siège social à Yaoundé - Warda, exerçant
dans le BTP.
Lee Keun Young Afko, Président Directeur
Général de Cement Production Company,
Ji Pingshu, Directeur Général de Shanxi Road
Société Anonyme au capital de FCFA 100 000 000,
Company,
ayant son siège social à Douala BP 4833, exerçant
dans la production et la distribution du ciment.
Théodore Alexandre Mbe Assae Mendomo
Heon Shick Kwak , Directeur Général Adjoint de Directeur Général Adjoint de Shanxi Road
Cement Production Company Company

Ernest Tchouyomgoui, nouveau Président Martin Amos René Tonye, Directeur Général
Directeur Général d'Alpha Gulf Oil, Société Afrique l'Agence Internationale d'Assistance au
Anonyme au capital de FCFA 200 000 000 et dont les Développement Local (Aiadl).
siège social est situé à Douala BP 1654, en remplace-
ment de Vincent Michel Boundjia, révoqué.
TEXTES LEGISLATIFS &
Ngadjeye, Directeur Général Adjoint N°1 d'Alpha REGLEMENTAIRES
Gulf Oil

Marcel Noutueni Kamgang, Directeur Général Arrêté N°033/CAB/PM du 13 février 2007 portant
Adjoint N°2 d'Alpha Gulf Oil. mise en vigueur des cahiers des clauses administrati-
ves générales applicables aux marchés publics
John Roller Morgan, Président du Conseil
d'Administration de Glenscare Africa Ltd
Arrêté N°028/CAB/PM du 09 février 2007 portant
Cameroon, Société Anonyme avec Conseil d'admi-
Création, organisation et fonctionnement du comité
nistration au capital de FCFA 50 000 000, ayant son
de pilotage la plate-forme de dialogue sur les finances
siège social à Douala BP13002 et exerçant dans la
marine marchande. publiques

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 39


6
Disponible DISPONIBLE A LA DEMANDE
à la demande
Contrôles fiscaux Droit des sociétés :
- La procédure actuellement applicable en matière - Dividendes : délai de paiement (Bloc-notes JF N°001,
de contrôle fiscal au Cameroun (Bloc-notes JF Octobre 2005)
N°001, Octobre 2005) - Les obligations de fin d’exercice des sociétés commerciales
- Le bénéfice de la cascade dans le cadre des contrôles (Bloc-notes JF N°002, Novembre 2005)
fiscaux (Bloc-notes JF N°007, Avril 2006) - Précisions sur le jour de tenue des assemblées générales
(Bloc-notes JF N°003, Décembre 2005)
Fiscalité : - Délai de tenue de l’Assemblée Générale Annuelle (Bloc-
- Les avances en compte courant à caractère notes JF N°005, Février 2006)
financier : incidences fiscales et en matière de - Le contenu du rapport de gestion à l’assemblée générale
réglementation des changes (Bloc-notes JF N°002, (Bloc-notes JF N°005, Février 2006)
Novembre 2005) - Perte de la moitié du capital social : mesures à prendre
- Exonération fiscale et obligations déclaratives (Bloc-notes ( Bloc-notes JF N°006, Mars 2006)
JF N°003, Décembre 2005) - Rappel des formalités légales consécutives aux assemblées
- Le régime fiscal des subventions et abandons de générales d’approbation des comptes annuels ( Bloc-
créances (Bloc-notes JF N°008, Mai 2006) notes JF N°006, Mars 2006)
- Le régime fiscal des redevances et autres - Tenue des assemblées générales hors du territoire du
rémunérations servies à l’étranger par les siège social (Bloc-notes JF N°007, Avril 2006)
entreprises camerounaises au titre de l’exécution - Rappel des documents à mettre à la disposition des
de prestations de services ou la participation à leur actionnaires avant la tenue de l’assemblée générale annuelle
capital par les entreprises étrangères (Bloc-notes (Bloc-notes JF N°008, Mai 2006)
JF N°005, Février 2006) - Rappel sur la dotation de la réserve légale (Bloc-notes JF
N°008, Mai 2006)
- Sort des crédits d’impôts en matière d’impôts sur les - Le sort des succursales des sociétés étrangères en droit
revenus (Impôt sur les sociétés et Impôt sur le revenu des Ohada (Bloc-notes JF N°009, Juin 2006)
personnes physiques) (Bloc-notes JF N°005, Février 2006)
- La durée de conservation des documents en matière - La responsabilité des administrateurs dans le cadre
comptable et fiscale (N°011, Août 2006) de l’Acte uniforme OHADA sur le Droit des sociétés
- Le régime fiscal des indemnités versées à une société commerciales et du GIE (N°010, Juillet 2006)
(N°012, Septembre 2006) - Production, communication et contrôle des états financiers
périodiques des établissements financiers (N°010, Juillet
IS 2006)
- La déductibilité fiscale des pertes sur créances ( Bloc- -La responsabilité pénale des administrateurs
notes JF N°006, Mars 2006) (N°012, Septembre 2006)
- Les conséquences juridiques et fiscales du non respect
TVA de la date limite de paiement des dividendes (N°012,
- Base de calcul de la TVA et de la TSR sur assistance Septembre 2006)
technique étrangère (Bloc-notes JF N°002, Novembre
2005) Douanes
- Les conditions de récupération de la TVA sur créance - Contrôles douaniers : gare à l’incorporation dans la valeur
irrécouvrable (Bloc-notes JF N°003, Décembre 2005) en douane des marchandises importées, de certains
- La retenue à la source de la TVA et de l’acompte mensuel frais supposés payés par la société importatrice (Bloc-
d’IS sur les factures des fournisseurs soumis au régime notes JF N°001, Octobre 2005)
de l’impôt libératoire (Bloc-notes JF N°007, Avril 2006)
- TVA sur assistance technique étrangère : retenue à la - La procédure applicable en matière de contôle
source (Bloc-notes JF N°009, Juin 2006) douanier au cameroun (Bloc-notes JF N°009, Juin 2006)
Fiscalité des salaires et autres rémunérations : Sûretés
- Aspect juridique, fiscal et social du 13ème mois - Renouvellement des inscriptions de sûretés (Bloc-notes
( B l o c - n o t e s J F N ° 0 0 3 , D é c e m b re 2 0 0 5 ) JF N°002, Novembre 2005)
- Relèvement du seuil du minimum d’imposition à l’IRPP
sur salaire (Bloc-notes JF N°008, Mai 2006) Droits d’enregistrement
- Le régime fiscal de l’indemnité de départ à la retraite - Assiette des droits d’enregistrement applicables aux
(Bloc-notes JF N°002, Novembre 2005) contrats de bail (Bloc-notes JF N°007, Avril 2006)
- Rappel sur le régime juridique et fiscal des indemnités - L’enregistrement des contrats de prêt (N°010, Juillet
de fonction versées aux administrateurs (Bloc- notes JF 2006)
N°008, Mai 2006)
- Le traitement fiscal et CNPS de la prime de la bonne Droit public
séparation (Bloc-notes JF N°009, Juin 2006) - La compétence de la Chambre des Comptes de la Cour
- La règle de non cumul entre les indemnités forfaitaires supême en matière de contrôle des entreprises dont le
et les remboursements des frais réels sur justificatifs (N°010, capital est entièrement ou partiellement détenu par une
Juillet 2006) personne publique. (Bloc-notes JF N°007, Avril 2006)
- La déductibilité fiscale des billets d’avion pour congés du
personnel expatrié pris en charge par la société (N°011, Droit des affaires
Août 2006) - La prescription en matière commerciale dans l’Acte
- Le régime fiscal des frais de scolarité pris en charge par uniforme OHADA sur le Droit commercial général (N°012,
la société au profit de son personnel (N°011, Août 2006) Septembre 2006)
Droit du travail Investissements
- Le régime juridique du Contrat de travail à durée Les contraintes de la reglémentation des changes en matière
déterminée (Bloc-notes JF N°007, Avril 2006) de cession des titres représentant au moins 10% du capital
- Le sort du contrat de travail en cas de détachement d’un (N°011, Août 2006)
salarié (Bloc-notes JF N°001, Octobre 2005)
- Lieu de paiement du salaire (Bloc-notes JF N°001, Octobre NB : les titres en gras renvoient à des dossiers, les autres
2005) à des flash

Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 40

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