Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Bon à
S av o i r
L’information financière
La loi N°2003-017 du 22 Décembre 2003 portant Loi de
Finances de la République du Cameroun pour l'exercice 2004 en
son chapitre troisième, article 18 nouveau, a fixé au 15 mars la
date butoir du dépôt de la Déclaration Statistique et Fiscale
(DSF). Cette disposition solidement ancrée dans les mœurs, fait
régner dans les entreprises en général et les pôles financiers et
comptables en particulier une ambiance extraordinairement
studieuse en cette période de l'année. La restitution de l'infor-
mation financière qui en est le corollaire naturel est un exercice
délicat par essence.
Jérôme Minlend La délicatesse évoquée ne tient pas tant à la difficulté par ailleurs
bien réelle d'établir des états financiers, qu'à la myriade d'acteurs
externes à la structure, intéressés par le produit fini qui en découle. Ainsi, est-il crucial
de garder à l'esprit que votre travail s'adresse aux actionnaires et autres investisseurs
potentiels qui cherchent l'information idoine sur l'état de santé de votre société, aux
banques pour des assurances sur sa solvabilité, aux clients et fournisseurs pour la conti-
nuité de l'exploitation, aux salariés, mais également à l'Administration Fiscale pour les dif-
férents impôts à prélever.
Responsable de la Publication L'information financière étant la pierre angulaire du processus de prise de décision pour
Jérôme Minlend tous les acteurs de l'économie, nous avons le devoir de lui garantir transparence, exacti-
jerome.minlend@caccameroun.com tude et pertinence. L'observance stricte de ces valeurs constitue un avantage compétitif
notable dans les relations entre le dirigeant et les actionnaires, mais aussi entre l'entre-
Rédaction prise et des instances de contrôle aux attentes et exigences plus fortes que par le passé.
Laure Kenmogne
laure.kenmogne@caccameroun.com L'enjeu d'une manière générale est de promouvoir et de maintenir dans les affaires un
980 00 28 climat de confiance basé sur la transparence et l'exactitude des comptes. Au niveau de
votre entreprise proprement dite, il s'agit juste de se munir d'un bouclier contre un
Laure Langué ensemble de litiges potentiels, ainsi que des arguments solides pour un dialogue cons-
laure.langue@caccameroun.com tructif avec l'Administration Fiscale.
980 00 45
Malgré cette volonté de dialogue, n'oublions pas que la loi prévoit des sanctions sévères
Jérôme Kenfack
jerome.kenfack@caccameroun.com aux infractions liées à la qualité de l'information financière ainsi qu'aux délais de com-
980 01 63 munication de celle-ci. Alors, n'attendez pas les intérêts de retard, les majorations, voire
Noé Momha la taxation d'office, car un retard peut entraîner des désagréments dont l'entreprise se
noe.momha@caccameroun.com passerait volontiers. Pour coller à l'actualité, nous vous proposons de découvrir dans la
980 00 31 présente édition, un dossier sur les conventions réglementées et les conventions inter-
dites dans les Sociétés Anonymes et les Sociétés à Responsabilité Limitée. Retrouvez éga-
Yves Moukory lement des informations utiles sur le régime fiscal des locations de biens meubles, les
yves.moukory@caccameroun.com causes de nullité de la tenue d'un conseil d'administration et le sort des amortissements
980 00 21
(différés) en période bénéficiaire.
Alain Christian Bikoé
alain.bikoe@caccameroun.com
950 41 25
Kalvin M'Bond
calvin.mbond@caccameroun.com Edito : P2 Rappel des obligations : P12
980 01 65
Dossier : P3 Panorama : P39
Conception artistique Bon à savoir : P9 Disponible à la demande : P40
CAC
Mais cette disposition ne concerne pas les SA uniper- La portée de l'article 438 de l'Acte Uniforme relatif au
sonnelles dont l'administrateur général ne serait pas l'ac- droit des sociétés commerciales et du Groupement
tionnaire unique car, dans ce cas, des intérêts divergents d'Intérêt Economique est générale : elle vise toutes les
peuvent exister, et la procédure de contrôle et d'appro- conventions quelle qu'en soit la nature, y compris les
bation des conventions réglementées reste utile et en contrats de travail des administrateurs, mais à l'exception
vigueur. toutefois de celles qui sont exclues de son champ d'ap-
plication.
L'on pourrait toutefois regretter que cette procédure ne
soit pas également expressément maintenue dans le cas 1.1.3.2. Dans les SARL
d'une SA unipersonnelle dont l'administrateur général
est l'actionnaire unique, et qui conclurait une convention Le contrôle de l'assemblée générale ordinaire est néces-
réglementée avec l'administrateur général adjoint. En saire pour la conclusion des conventions suivantes :
effet, le second alinéa de l'article 505 étend le champ
d'application des articles 502 à 504 à l'administrateur - Les conventions entre une SARL et l'un de ses propres
général adjoint et il peut, dans un tel cas, y avoir aussi une associés ;
opposition d'intérêts.
- Les conventions entre une SARL et l'un de ses propres
1.1.2.2 Dans les SARL gérants ;
De même que pour les SA, le régime des conventions - Les conventions auxquelles un gérant ou un associé est
réglementées ne s'applique que lorsqu'on est en présen- indirectement intéressé ou dans lesquelles ils traitent
ce d'une SARL pluripersonnelle. En effet, dans le cas avec la société par personne interposée ;
où la société ne comprend qu'un seul associé et que la
convention est conclue avec ce dernier, il en est seule- - Les conventions intervenant entre une SARL et une
ment fait mention sur le registre des délibérations (arti- autre société (ou entreprise individuelle) qui aurait
cle 355 du code des sociétés OHADA). comme dirigeant ou associé un gérant ou un associé de
ladite SARL ;
Toutefois, cet article n'exclut pas l'application du régime
des conventions réglementées dans le cas où la société - Les conventions intervenant avec une société dont un
unipersonnelle aurait conclu une convention réglemen- associé indéfiniment responsable, gérant, administrateur,
tée avec son gérant, ou l'un d'eux, s'il n’est pas en même directeur général...est simultanément gérant ou associé
temps l'associé unique. de la SARL.
Il convient de signaler que la portée de la réglementation
1.1.3. Les conventions concernées est très large : elle vise la conclusion de toutes les
conventions, dès l'instant où elles interviennent directe-
1.1.3.1 Dans les SA ment ou indirectement entre la SARL et l'un quelconque
Aux termes de l'article 438 de l'Acte Uniforme relatif au de ses gérants ou associés, y compris les contrats de tra-
droit des sociétés commerciales et du Groupement vail entre la société et l'un de ses gérants.
d'Intérêt Economique, constituent des conventions régle- La réglementation ne vise que la conclusion desdites
mentées : conventions, leur résiliation n'est pas soumise à la procé-
1.1.4. Les conventions ne relevant pas du L'article 440 du code des sociétés OHADA détermine la
régime des conventions réglementées procédure selon laquelle les conventions réglementées
doivent être signalées par le dirigeant concerné (c'est la
Les articles 352 et 439 de l'Acte Uniforme relatif au phase de déclenchement), autorisées par le conseil d'ad-
droit des sociétés commerciales et du Groupement ministration (phase d'autorisation), contrôlées par le
d'Intérêt Economique excluent du champ d'application commissaire aux comptes (phase de contrôle) et
du régime des conventions réglementées les conventions approuvées par l'assemblée générale (phase d'approba-
portant sur des opérations courantes conclues à des tion).
conditions normales.
o Le déclenchement de la procédure
L'appréciation de ces notions s'effectue par référence
aux conventions semblables conclues avec des tiers, C'est donc le dirigeant concerné (administrateur, direc-
fournisseurs ou clients, dans le cadre de la société et du teur général et directeur général adjoint) qui doit infor-
secteur d'activité concernés et en considération de l'ab- mer le conseil d'administration dès qu'il a connaissance
sence de tout avantage particulier par rapport aux d'une convention soumise à autorisation. Aucune forme
conditions faites à ces derniers. particulière de déclaration n'est requise par la loi (forme
écrite ou verbale).
Les opérations courantes sont définies comme étant
des opérations qui sont effectuées par une société, d'une o L'autorisation préalable du conseil d'administra-
manière habituelle, dans le cadre de ses activités. Il s'agit tion
d'opérations entrant dans le cadre de l'activité habituel-
le de la société en conformité avec l'objet social fixé par Le conseil d'administration doit statuer sur l'autorisation
les statuts. sollicitée aux conditions de quorum et de majorité sta-
tutaires. L'administrateur intéressé ne peut pas prendre
Exemple : la vente de biens produits par la société à une part au vote du conseil d'administration.
société appartenant à l'un de ses dirigeants ou associés.
Lorsque la convention concerne deux ou plusieurs
Les conditions normales quant à elles sont celles qui sociétés anonymes, le Conseil d'administration de chacu-
sont appliquées, pour des conventions semblables, non ne d'entre elles doit autoriser la convention.
seulement par la société en cause, mais également par les
autres sociétés du même secteur d'activité. o Le contrôle du commissaire aux comptes
Les conditions peuvent être considérées comme
normales lorsqu'elles sont habituellement Le commissaire aux comptes est informé de l'existence
pratiquées par la société dans ses rapports avec de conventions réglementées par le Président du conseil
les tiers de telle sorte que le dirigeant ou l'associé inté- d'administration ou le Président Directeur Général dans
ressé ne retire pas de l'opération un avantage qu'il n'au- le délai d'un mois à dater de leur conclusion.
rait pas eu s'il avait été un fournisseur ou un client quel-
conque de la société. L'article 440 sus cité indique de façon très détaillée l'é-
tendue de la mission et du contrôle du commissaire aux
Exemples : comptes, ainsi que le contenu de son rapport spécial,
La vente de biens produits par la société à une société aussi bien à propos des nouvelles conventions de l'exer-
appartenant à l'un de ses dirigeants ou associés au prix cice qu'à propos des conventions antérieures poursui-
habituellement pratiqué pour la vente de ces mêmes vies au cours de l'exercice.
produits aux autres clients.
Le commissaire aux comptes doit notamment, sous sa
l'achat par la société d'un bien appartenant à un dirigeant responsabilité, présenter à l'assemblée générale un rap-
ou associé ou la vente d'un bien de la société à un diri- port spécial sur les conventions réglementées. Ledit rap-
geant ou associé, effectués dans les conditions du mar- port doit être déposé au siège social 15 jours au moins
ché. avant la date de l'assemblée générale appelée à statuer
sur les conventions autorisées par le conseil d'adminis-
1.2. LA PROCEDURE APPLICABLE AUX tration. Ce rapport doit contenir obligatoirement un
CONVENTIONS REGLEMENTEES certain nombre d'informations notamment l'énuméra-
tion :
Nous distinguerons la procédure applicable dans les
sociétés anonymes et celle qui est appliquée dans les - des conventions soumises à l'approbation de l'assem-
sociétés à responsabilité limitée. blée générale ordinaire,
Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 017 Février 2007 5
- le nom des dirigeants intéressés, 1.2.1.2. Dans les sociétés anonymes avec admi-
2 nistrateur général
Dossier - la nature et l'objet des conventions,
Ainsi que nous l'avons signalé au point 1.1.2 ci-dessus, le
s u i t e
- leurs modalités essentielles, notamment l'indication du régime des conventions réglementées ne s'applique pas
prix ou des tarifs pratiqués, des ristournes ou des com- lorsque l'administrateur général est l'actionnaire unique.
missions consenties, des sûretés conférées,
Il vise par conséquent, en pratique, les sociétés anonymes
- e cas échéant, toutes autres indications permettant aux avec deux actionnaires au moins, et les sociétés anony-
actionnaires d'apprécier l'intérêt qui s'attachait à la mes unipersonnelles dont l'administrateur général n'est
conclusion des conventions analysées, pas l'actionnaire unique.
- l'importance des fournitures livrées et des prestations Le régime des conventions réglementées (défini par les
de services fournies ainsi que le montant des sommes articles 502 à 505 de l'Acte Uniforme relatif au droit des
versées ou reçues au cours de l'exercice. sociétés commerciales et du Groupement d'Intérêt
Economique) est ici le même que celui ci dessus décrit
A noter que le commissaire aux comptes n'a pas à émet- des sociétés anonymes avec Conseil d'administration,
tre de jugement quant à l'opportunité même des conven- tant en ce qui concerne le contenu du rapport spécial du
tions intervenues. commissaire aux comptes que la notion de conventions
réglementées. La différence essentielle repose sur le fait
En ce qui concerne les conventions antérieures poursui- que la phase d'autorisation préalable est supprimée.
vies au cours de l'exercice, et bien que l'article 440 de
l'Acte Uniforme relatif au droit des sociétés commercia- C'est le dirigeant concerné (administrateur général et
les et du Groupement d'Intérêt Economique ne le pré- administrateur général adjoint) qui doit présenter à l'as-
voie pas expressément, elles restent soumises à la pro- semblée générale ordinaire statuant sur les comptes de
cédure de contrôle des conventions réglementées. Il l'exercice écoulé un rapport sur les conventions qu'ils a
appartient donc aux dirigeants d'en signaler la poursuite conclues avec la société, directement ou indirectement,
aux commissaires aux comptes qui, même s'ils n'en sont
ou par personne interposée et sur les conventions pas-
pas avertis, doivent en rendre compte dans leur rapport
sées avec une personne morale dont il est propriétaire,
spécial.
associé indéfiniment responsable ou, d'une manière géné-
rale, dirigeant social.
Par ailleurs, les conventions conclues avant l'entrée en
fonction d'un administrateur et poursuivies après l'attri-
Les conventions approuvées ou désapprouvées par l'as-
bution de son mandat, doivent être soumises à l'autori-
semblée produisent tous leurs effets à l'égard des
sation du Conseil d'administration au moment de l'en-
cocontractants et des tiers, la notion de fraude n'étant
trée en fonction de l'intéressé. Quant aux conventions
pas retenue.
exécutées ou poursuivies après le retrait de l'intéressé
du conseil d'administration, elles restent soumises à la
Les conséquences dommageables peuvent toujours être
procédure de contrôle des conventions réglementées.
mises à la charge de l'administrateur général ou de l'ad-
o Approbation par l'assemblée générale des ministrateur général adjoint.
actionnaires
1.2.2. La procédure dans les sociétés à respon-
Les conventions réglementées doivent être ensuite sou- sabilité limitée
mises à l'approbation de l'assemblée générale ordinaire
lors de l'approbation des comptes. Là encore, l'intéressé En rappel, ainsi que nous l'avons signalé au point 1.1.2 ci-
ne prend pas part au vote et ses actions ne sont pas pri- dessus, le régime des conventions réglementées ne s'ap-
ses en compte pour le calcul du quorum et de la majori- plique que lorsqu'on est en présence d'une SARL pluri-
té. personnelle. Dans le cas où la société ne comprend qu'un
seul associé et que la convention est conclue avec ce der-
Si plusieurs conventions concernent plusieurs adminis- nier, il en est seulement fait mention sur le registre des
trateurs ou dirigeants, il convient de soumettre à l'as- délibérations (article 355 du code des sociétés
semblée autant de résolutions distinctes que de OHADA). Les développements ci-dessous ne concer-
conventions. nent donc que les SARL pluripersonnelles.
Les conventions, qu'elles soient approuvées ou désap-
prouvées par l'assemblée générale produisent leurs effets o Le déclenchement de la procédure
à l'égard des contractants et des tiers, sauf lorsqu'elles
sont annulées pour fraude. Toutefois, et même en l'ab- Lorsque la SARL dispose d'un commissaire aux comptes,
sence de fraude, les conséquences dommageables pour la il appartient à la gérance de lui signaler la conclusion ou
société des conventions désapprouvées par l'assemblée la poursuite des conventions réglementées dans le délai
générale peuvent être mises à la charge de l'administra- d'un mois à partir de cette conclusion ou de la clôture
teur intéressé et éventuellement des autres membres du de l'exercice précédent, selon le cas (article 351 du code
conseil d'administration. des sociétés OHADA).
o Le rôle de la gérance ou du commissaire aux Il convient de distinguer entre les conventions non auto-
comptes
risées préalablement par le Conseil d'administration et
celles qui ont fait l'objet d'une telle autorisation.
Le (ou les) gérant(s) ou s'il en existe un, le commissaire
aux comptes, doit(vent) présenter à l'assemblée généra-
le ordinaire annuelle ou joindre aux documents commu- - Les conventions non autorisées préalablement par le Conseil
niqués aux associés, un rapport spécial sur les conven- d'administration
tions réglementées.
Ces conventions peuvent faire l'objet d'une action en
Ledit rapport doit être déposé au siège social 15 jours au nullité si elles ont eu des conséquences dommageables
moins avant la date de l'assemblée générale appelée à pour la société. Toutefois, la nullité peut être couverte
statuer sur les conventions réglementées. par un vote spécial de l'assemblée générale ordinaire sur
le rapport spécial du commissaire aux comptes.
Ce rapport doit contenir obligatoirement un certain
nombre d'informations notamment l'énumération : - Les conventions autorisées préalablement par le Conseil
d'administration
- des conventions soumises à l'approbation de l'assem-
blée générale ordinaire,
Aux termes de l'article 443 de l'Acte Uniforme relatif au
- l'identification des parties à la convention et le nom des droit des sociétés commerciales et du Groupement
gérants ou associés intéressés, d'Intérêt Economique, les conventions autorisées par le
Conseil d'administration ne peuvent être annulées qu'en
- a nature et l'objet des conventions, cas de fraude, et ce qu'elles aient été approuvées ou dés-
approuvées par l'assemblée générale des actionnaires.
- leurs modalités essentielles, notamment l'indication du
prix ou des tarifs pratiqués, des ristournes ou des com- Toutefois, et même en l'absence de fraude, les consé-
missions consenties, des sûretés conférées, des délais de quences dommageables pour la société des conventions
paiement accordé, des intérêts stipulés, et le cas échéant, désapprouvées par l'assemblée générale peuvent être
toutes les autres indications permettant aux associés
mises à la charge de l'administrateur intéressé et éven-
d'apprécier l'intérêt qui s'attachait à la conclusion des
tuellement des autres membres du conseil d'administra-
conventions analysées,
tion.
- l'importance des fournitures livrées et des prestations
de services fournies ainsi que le montant des sommes 1.3.1.2.Exercice de l'action en nullité
versées ou reçues au cours de l'exercice en exécution
des conventions conclues au cours d'exercices anté- L'action en nullité peut être exercée par les organes de
rieurs et dont l'exécution s'est poursuivie au cours du la société ou tout actionnaire à titre individuel.
dernier exercice.
L'action se prescrit par trois ans à compter de la date de
De même que pour les SA, le commissaire aux comptes
la convention ou, en cas de dissimulation, à compter de
(s'il en existe un) n'a pas à émettre de jugement quant à
l'opportunité même des conventions intervenues. la date où elle est révélée.
1.3.LES SANCTIONS EN CAS DE NON Une telle régularisation intervient sur un rapport spécial
RESPECT DE LA PROCEDURE du commissaire aux comptes exposant les raisons du
non-respect de la procédure.
1.3.1. Dans les sociétés anonymes
L'administrateur ou le dirigeant intéressé, s'il est aussi
La principale sanction du non respect de la procédure actionnaire, ne peut prendre part au vote.
Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 7
1.3.2.Dans les sociétés à responsabilité - Les cautions et avals consentis par la société pour des
2 limitée engagements de ces personnes à l'égard des tiers.
Dossier Nous examinerons les cas d'absence d'approbation des Toutefois, dans les sociétés anonymes avec conseil d'ad-
s u i t e
conventions par l'assemblée générale ordinaire des asso- ministration, les personnes morales administrateurs ne
ciés, et les délais de l'action en responsabilité des diri- sont pas concernées par cette interdiction (seuls leurs
geants ou associés fautifs. représentants permanents au Conseil sont concernés à
titre personnel).
1.3.2.1.L'absence d'approbation des conven-
tions par l'assemblée générale En outre, l'interdiction ne s'applique pas lorsque la socié-
té exploite un établissement bancaire ou financier et que
Les conventions non approuvées par l'assemblée généra- lesdites conventions sont des opérations courantes
le ordinaire ne sont pas nulles, elles produisent néan- conclues à des conditions normales.
moins leurs effets, à charge pour le gérant ou l'associé
contractant de supporter solidairement ou individuelle- 2.1.2. Dans les sociétés à responsabilité
ment, selon le cas, les conséquences du contrat préjudi- limitée
ciables à la société (article 355 du code des sociétés
OHADA). Dans ces sociétés, l'interdiction frappe les personnes
physiques, gérantes ou associées, ainsi que leurs
1.3.2.2.Le délai de l'action en responsabilité conjoints, ascendants, descendants ou toute autre per-
sonne interposée.
L'action en responsabilité doit être intentée dans un délai
de trois ans à compter de la conclusion de la convention Les conventions interdites à ces personnes sont les sui-
ou, si elle a été dissimulée, de sa révélation. vantes :
Il est de plus en plus fréquent En effet, l'article 225 du code des impôts prévoie que
que les sociétés optent pour la la TSR est applicable au taux de 15 % notamment sur
location en lieu et place de l'ac- les rémunérations versées pour la location d'équipe-
quisition de certains matériels ments industriels, commerciaux ou scientifiques par
dont elles peuvent avoir besoin une entreprise située au Cameroun à une entreprise
dans le cadre de leurs activités. domiciliée hors du Cameroun.
Cette formule qui leur permet
d'éviter ainsi de supporter le prix En application de l'article 226 du code des impôts,
de l'achat d'un matériel dont l'u- cette taxe est applicable lorsque les loyers versés sont
tilité est temporaire dans le comptabilisés comme charges déductibles pour la
Par Laure Kenmogne
cadre de leur activité, est-elle détermination des résultats du locataire. Au cas où
neutre sur le plan fiscale ? leur déduction comme charge n'est pas admise, ils
Il apparaît à l'examen que l'on doit donner une répon- sont considérés comme distributions de bénéfice et
se négative à cette question puisque la location d'un soumis en conséquent à l'IRCM comme mentionné au
matériel génère du côté du locataire, des incidences point 1 ci-dessus.
en matière :
En conséquence, la TSR ne sera pas applicable lors-
- d'Impôt sur les Sociétés (IS); qu'une société camerounaise versera des loyers à une
- de Taxe Spéciale sur les Revenus (TSR) lorsque le société étrangère qui détient au moins 10 % de son
bailleur est une société située à l'étranger ; capital puisque dans ce cas de figure, la charge de
- de Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) loyers versée n'est pas déductible des résultats de la
- et de droit d'enregistrement. société camerounaise (voir ci-dessus au point 1).
1- Sur les incidences de la location de matériels A noter que lorsque la TSR est applicable, elle doit
en matière d'Impôt sur les Sociétés être acquittée dans les 15 jours, soit du paiement des
loyers, soit de leur comptabilisation comme charge
Le principe posé par l'article 7A2 du code des impôts déductible.
est que le montant des loyers versés par une société
est admis dans les charges à la seule condition qu'il ne Par ailleurs, lorsque les loyers versés à une société
présente aucune exagération par rapport aux loca- française sont soumis à la TSR dans les conditions
tions habituellement pratiquées pour des installations mentionnées ci-dessus, en vertu de la convention fis-
similaires. cale franco-camerounaise de non double imposition,
cette taxe vaut crédit d'impôt pour la société françai-
A ce principe, il est prévu, s'agissant des biens meubles
se, étant précisé que le montant de ce crédit d'impôt
tels que les matériels, une exception.
est plafonné au montant de l'impôt sur les sociétés
Ainsi, lorsque le bailleur détient au moins 10 % des
français afférent aux revenus provenant de ces loyers
parts ou actions de la société locataire, les loyers qui
dans les comptes de la société française.
lui sont versés ne sont pas admis dans les charges
déductibles de la société locataire, étant précisé que
3- Sur les incidences en matière de Taxe sur la
pour l'application de cette disposition dans le cas où
le bailleur serait une personne physique, les parts ou Valeur Ajoutée
actions détenues en toute propriété ou en usufruit
par le conjoint ascendant ou descendant de l'associé, Conformément aux dispositions des articles 127 et
sont réputées appartenir à ce dernier. 128 du code des impôts, la TVA sera applicable au taux
de 19,25 % sur le montant des loyers versés, étant
Il en découle que lorsque le bailleur détient au moins précisé que cette TVA sera récupérable par le locatai-
10 % des parts ou actions de la société locataire du re, moyennant le respect du décalage d'un mois et
matériel, les loyers versés devront être réintégrés dans la limite, le cas échéant, du prorata de déduction
dans la base taxable à l'IS au taux de 38,5 % et soumis autorisé pour la société.
à l'Impôt sur le Revenu des Capitaux Mobiliers
(IRCM), au taux de 16,5 %. 4- Sur les incidences en matière de droits d'en-
registrement
2- Sur les incidences en matière de Taxe
Spéciale sur les Revenus (TSR) Il ressort des dispositions des articles 342 et 543 du
code des impôts que les locations de biens meubles
Nous précisons en préalable que l'incidence en matière sont soumises au droit d'enregistrement proportion-
de TSR n'a lieu d'être que pour autant que l'on soit en nel de 5 % assis sur le montant des loyers exprimés,
présence d'un cas de figure où le bailleur est une socié- en y ajoutant les éventuelles charges imposées au
té étrangère et le locataire une société camerounaise. locataire et incombant normalement au bailleur.
Le principe est posé : les délibérations d'un conseil - non respect des conditions de quorum et de majo-
d'administration ne peuvent être annulées que si rité (hypothèse où lors d'un conseil la moitié au
cette nullité est expressément prévue par l'un des moins du nombre des membres n'est pas physique-
textes ci-dessus mentionné (code des sociétés ment présente ou alors que les décisions ne sont pas
OHADA, statuts sociaux, éventuels pactes d'action- adoptées suivant les règles de majorité prévues par
naires). C'est la preuve une fois de plus qu'en droit, il les statuts);
n'existe pas de nullité sans texte.
- non indication dans la lettre de convocation d'un
C'est dans ce sens que l'article 428 de l'acte uniforme ordre du jour, alors que les statuts l'exigent ;
OHADA précité indique que " les délibérations prises
par un conseil d'administration irrégulièrement cons- - signature de la lettre de convocation du conseil d'ad-
titué sont nulles ". Ceci signifie à titre d'exemple que ministration par une personne non habilitée par la loi
dans le cas où un Conseil d'administration serait et les statuts à le faire ;
constitué de membres dont la désignation serait irré-
gulière, les décisions qui pourraient y être prises, - défaut de convocation du Commissaire aux comptes
seraient entachées de nullité.Tel serait notamment le à une réunion du conseil d'administration ;
cas d'un Conseil d'administration dont le nombre des
membres serait inférieur ou supérieur à celui autori- - cas où un même administrateur dispose de plus d'un
sé par la loi ou les statuts ou d'un conseil dont le pouvoir de représentation au cours d'une réunion et
nombre des membres non actionnaires serait supé- représente ainsi à lui seul plusieurs administrateurs
rieur à la limite du tiers autorisée par la loi ou enco- ou cas où un administrateur est représenté au cours
re d'un conseil d'administration dont le mandat des d'une réunion par un non administrateur.
membres serait arrivé à expiration et n'aurait pas été
renouvelé. Ceci rappelé, nous vous signalons qu'en application
des dispositions de l'article 246 de l'acte uniforme
L'article 454 du même acte uniforme OHADA OHADA sus visé, il demeure possible de régulariser
indique également que le non-respect des conditions la cause de nullité d'une délibération du conseil d'ad-
de quorum et de majorité du conseil d'administration ministration au plus tard le jour où le tribunal saisi
entraîne la nullité de ses délibérations. d'une action en nullité statue sur le fond en première
instance.
En outre, conformément à l'article 453 de l'acte uni-
forme sus visé, le conseil d'administration ne délibère Il convient toutefois de noter que conformément à
valablement que si tous ses membres ont été réguliè- l'article 256 de l'acte uniforme OHADA précité, la
rement convoqués. Ce qui signifie que les décisions disparition de la cause de nullité du fait de sa régula-
prises par un conseil d'administration dont les mem- risation ne fait pas obstacle à l'exercice de l'action en
bres auraient été convoqués en dehors des délais responsabilité tendant à la réparation du préjudice
prévus par les statuts lorsque ceux-ci prévoient un causé par le vice dont l'acte était entaché.
délai ou dont un seul des membres n'aurait pas été
convoqué sont nulles. Au regard de tout ce qui précède, l'on peut conclure
qu'il apparaît très important d'attacher le plus grand
De ce qui précède, l'on déduira que les motifs ci- soin à la préparation et la tenue des réunions de vos
après, non exhaustifs, sont susceptibles d'entraîner la conseils d'administration.
Marr 15 31
Marr 15 31
- en dehors des chefs lieux d'unités administratives, dans les aggloméra- Les sanctions indi-
tions bénéficiant des infrastructures ou des services urbains ci-après : quées ci-dessus en
réseaux de voies carrossables ou bitumées, d'adduction d'eau, d'électricité matière de paiement
et/ou de téléphone, tardif de l'impôt sont
également applicables
par toute personne physique ou morale propriétaire, de fait ou de droit, ici
sous réserve des exonérations prévues par l'article 578 du code général
des impôts.
T.V.A.
Redevance CRTV
COTISATIONS SOCIALES
DROITS DENREGISTREMENT
1 mois sagissant des actes
Baux (50 % Receveur des impôts) notariés ou des
(50 % Receveur Municipal) conventions avec lEtat
N.B. : Larticle 546-B-4 du code des impôts exonère des droits denregistrement
les cessions dactions, de parts et dobligations de sociétés effectuées sur le
marché boursier national.
Sont également exempts de la formalité denregistrement, les conventions
de comptes courants, y compris les comptes courants dassociés
(loi de finances 2007)
IRCM (Impôt sur les Revenus des Capitaux Mobiliers) 15 jours après le paiement étant entendu
que linscription en compte courant vaut
paiement
Paiement de la retenue de 5 % sur les loyers dimmeubles versés Au plus tard, le 15 du mois qui suit le
paiement effectif du loyer
(Sont exclusivement concernés, les loyers versés par les Administrations et
Etablissements publics, les personnes morales et les entreprises individuelles
relevant du régime du réel ou du régime simplifié à des entreprises relevant du
régime simplifié, de base ou de limpôt libératoire)
Taxe dassainissement sur le déversement des eaux usées (décret v Déclaration portant la
mention « néant », à déposer
du 29 août 2005 précisant les règles dassiette, de recouvrement et auprès du Programme de
de contrôle de la taxe dassainissement et de la redevance de Sécurisation des Recettes
prélèvement des eaux) des Mines, de lEau et de
lEnergie, située à la Direction
Générale des Impôts, avec une
copie au Ministère de lEau et
de lEnergie, si aucune
opération de déversement
na été effectuée au courant
du mois de février 2007
1- Depuis lexercice 2004, la redevance audio-visuelle sur patente nest plus un acompte sur limpôt définitivement dû pour tout contribuable patentable
et est devenue une charge déductible de la base imposable à lIRPP et à lIS.
N.B. : Depuis la loi de finances pour lexercice 2005, le paiement des impôts et taxes dont le montant est supérieur à
200 000 FCFA doit être effectué par chèque certifié. Toutefois, la loi de finances pour 2007 prévoit que pour les entreprises
relevant dune unité de gestion spécialisée le paiement des impôts et taxes est effectué exclusivement par virement bancaire
(DGE) ou par chèque certifié ( Autres unités)
Bloc-notes Juridique
Bloc-notes Juridique et
et Fiscal
Fiscal N°
N° 010
018 Juillet
Mars 2007
2006 16
17
4 CALENDRIER DETAILLÉ
Rappel DES OBLIGATIONS FISCALES ET SOCIALES
des obligations A REMPLIR AU MOIS DE MARS 2007
fiscales et sociales
- Amende plafonnée
à 5 000 000 de FCFA
assortie dune
astreinte de 100 000
FCFA par jour de
retard, au-delà des
délais indiqués sur la
demande en cas
dopposition au droit
de communication
ou à lavis à tiers
détenteur,
Défaut ou
retard de
paiement
(Art. L106 nouveau
du LPF)
majoration de 1,5 %
par mois ou fraction
de mois de retard à
compter du
- 1er jour du mois du
dépôt légal de la
déclaration non
acompagnée de
paiement ou sur la
fraction excédant
un erpaiement partiel ;
- 1 jour du mois qui
suit celui de la
réception dun avis
de mise en
recouvrement ;
- 1er jour suivant celui
de la date légale
dexigibilité.
(Art. 106 nouveau
du LPF)
Répartition des
chèques :
- Principal : Receveur
des Impôts ;
- Centimes
Communaux (pour les
entreprises relevant de
la DGE, voir notre
annexe N°6)
12,5% sagissant de
véhicules de tourisme 100 % au profit du Sanctions identiques en
dune cylindrée Receveur des Impôts. matière de TVA.
supérieure ou égale
à 2000 cm3
- Défaut de
versement de la
cotisation patronale :
Pénalité de 25 %.
- Ordonnance
N° 89/004 du 12 décembre (Voir barème ; Annexe 1), Mêmes modalités de déclaration Mêmes sanctions quen matière
1989, portant institution dune assis sur le montant brut et de versement que le Crédit de contribution au Crédit
redevance audio-visuelle des salaires perçus. Foncier. Foncier.
- Circulaire n° 22/MINFI/DI
15 MARS Taxe sur les jeux de 16,5 % (CAC inclus) des Déclaration et paiement Versement tardif et
hasard et de produits bruts des jeux au Receveur des impôts non versement (art.
du mois précédent à l'aide du carnet à 214 du CGI) :
divertissements
(casinos uniquement), y
souche délivré par
(Art. 211 et 212 du CGI) compris les recettes - Sanctions identiques en
l'Administration
accessoires (bar, matière dacomptes IS
restauration, spectacles) fiscale.
Défaut daffichage
Service des impôts du de la vignette :
N.B. : Pour les jeux -Flippers et jeux vidéo : lieu dexploitation, qui
de divertissement 40 000 FCFA/appareil délivre pour chaque Amende de 25 000
machine ou FCFA par appareil
et les machines à
- Machines à sous : appareil une (article 215 alinéa 2
sous, la taxe 100 000 FCFA/appareil vignette nouveau du CGI
annuelle forfaitaire correspondant à sa
- Baby foot : catégorie, qui doit Paiement tardif et
doit être acquittée
20 000 FCFA/appareil être affichée sur défaut total ou
entre le 1er janvier lappareil ou la partiel de paiement
et le 31 mars de machine de façon (art. 220 du CGI) :
lexercice en cours visible (art. 215 du
CGI) - Sanctions identiques en
(art. 218 du CGI)
matière dacomptes IS
15 MARS Redevance sur la Pour les carrières La déclaration souscrite 100 % au profit du
production des soumises à déclaration : par le redevable est reçeveur des
eaux de source, des 2 % de la valeur du accompagnée du chèque Impôts
eaux minérales et mètre cube des matières correspondant et
des eaux thermo extraites. déposée à la Direction Les sanctions en cas de
minérales des Impôts pour les non-respect des
Pour les carrières
(Art 239 CGI) produits extraits au obligations de
soumises à autorisation
cours du mois de déclaration et de
: 4 % de la valeur du
février. paiement sont celles
mètre cube des matières
prévues par le CGI en
extraites.
Le chèque de paiement matière de TVA.
Retenue à la source par libellé au nom du
les entreprises receveur des impôts
industrielles, de travaux deYaoundé et les
publics et par toute déclarations
entreprise inscrite sur la correspondantes doivent
liste arrêtée par le être déposées auprès
MINEFI. des services centraux
compétents de la
Direction des Impôts.
15 MARS AU Taxe 2 000 FCFA par unité La déclaration souscrite 100 % Receveur des
dassainissement sur de charge polluante (LF par le redevable, est Impôts
PLUS TARD
2005) déposée au Programme
le déversement des - Insuffisance de
de Sécurisation des déclaration :
eaux usées (Loi n° Recettes des Mines, de 1,5 % plafonné à 50 % des
98/005 du 14 avril 1998 lEau et de lEnergie droits compromis (Art
Il convient de noter
portant régime des eaux, (Direction Générale des L95) plus majoration de
que la taxe dassainis- La base dimposition de la Impôts pour les 100 % en cas de mauvaise
décret n° 2002/1721/PM taxe dassainissement est déversements effectués
sement est acquitée foi, de 150 % en cas de
du 8 octobre 2002, égale au nombre dunités au courant du mois de manuvre frauduleuse
par les redevables précisant les règles de charge polluante février (Art L 96).
dans les 15 jours dassiette, de contrôle et contenue dans les eaux Une copie de ces
usées déversées, auquel déclarations doit être - Absence de
qui suivent la fin de recouvrement dans le on applique un abattement déclaration après
du trimestre fiscal adressée au Ministère de mise en demeure
cadre du Programme de de 75 %
lEau et de lEnergie
précédent Sécurisation des Recettes (Art. L96 à L 100 du LPF)
des Mines, de lEau et de En vue de la détermination N.B Une déclaration
lEnergie, décret du 29 Taxation doffice majorée
de la charge polluante, les mensuelle doit être de 100 % du montant des
(A noter quen
août 2005 précisant les redevables doivent souscrite par le rede- droits compromis ou de
principe, lorsque la effectuer des opérations vable en labsence ou
règles dassiette, de 150 % en cas de récidive ;
charge polluante des nécessaires à la
recouvrement et de non dun déversement
eaux déversées est détermination continue deaux usées Amende forfaitaire de
inférieure à celle du contrôle de la taxe dans des échantillons, des 100 000 FCFA en cas de
milieu récepteur, la dassainissement et de la paramètres non dépôt dune
caractéristiques des eaux - Si au cours du mois déclaration faisant
taxe nest pas due. redevance de prélèvement de février 2007, aucune apparaître un impôt néant.
Toutefois, usées.A cet effet, des
des eaux, loi de finances prises déchantillon opération de
lAdministration déversement deaux
pour lexercice 2005 doivent être effectuées usées na été réalisée,
fiscale considère que quotidiennement sur les u n e d é c l a r a t i o n
cette règle ne eaux usées déversées et comportant la mention
sapplique pas aux adressées pour analyse à NEANT doit être
entreprises qui nont des laboratoires agréés souscrite
pas obtenu par le Ministre de lEau et
dautorisation de de lEnergie (Hydrac, - Dans le cas contraire,
déversement Centre Pasteur, il conviendra de
Geofor ).A noter que souscrire une
préalable aux
opérations quelles deux analyses sont faites, déclaration du volume
deaux usées déversées
lune par le redevable dans durant ce mois. Cette
réalisent) un laboratoire agréé et déclaration ne devra
lautre, par le Ministère de pas être accompagnée
lEau et de lEnergie. En du paiement de la taxe,
cas de divergence, cest la compte tenu que ce
moyenne qui est prise en paiement est
compte. uniquement trimestriel
(article 13 alinéa 3 du
N.B. : Pour les décret n° 2005/3089/PM
entreprises qui du 29 août 2005 précisant
démarrent leurs les règles dassiette, de
recouvrement et de
activités en cours contrôle de la taxe
dannée, le nombre dassainissement et de la
dunités de charge redevance du
polluante servant de prélèvement des eaux)
base à
létablissement de la
taxe est déterminé
prorata temporis
31 MARS Cotisations 1 % du montant des Etablissement d'un état 100 % Receveur des
syndicales (CHECK salaires de base du mois en trois exemplaires Impôts
OFF) précédent à l'exception mentionnant le syndicat
des heures d'adhésion des employés: Mêmes sanctions quen
(Art.21 du Code duTravail supplémentaires, primes, matière deTVA indiquées
- L'original est conservé
et lettre ministérielle du indemnités et par l'employeur ; ci-dessus
05/03/1973) remboursement de frais - Le second est adressé
(sur demande du salarié) au
NOTA : Pour les salariés service du greffe des
rémunérés à l'heure, il syndicats (ministère du
n'est pas tenu compte des travail) ;
est troisième
heures accomplies au-delà - Le envoyé auexemplaire
comité
de 173h33 dans le mois.
national des cotisations
syndicales.
Versement du montant
collecté des cotisations
syndicales au comité
national des cotisations
syndicales (B.P. 1610 -
Yaoundé - Cpte SCB N°
31050266).
Bloc-notes Juridique et Fiscal N° 018 Mars 2007 27
4
Rappel DATES IMPOTS, FORMALITES
des obligations TAUX - SANCTIONS
fiscales et sociales LIMITES TAXES DESTINATAIRE
ASSIETTE DU PAIEMENT PENALITES
DE PAIEMENT COTISATIONS
31 MARS
Droit de timbre sur 2% du coût facturé de la Déclaration et paiement - Toute infraction
publicité sur chaque au centre des impôts par au droit de timbre
la publicité par voie
support les propriétaires des Amende égale à un droit
daffiches, tracts ou en sus (100 %)
véhicules.
prospectus,
- Absence de
panneaux
registre ou
Paiement des droits
publicitaires, récépissé
auprès :
Amende de 50 000
publicité par
FCFA + astreinte de 5
presse, radio, - dune régie de publicité, 000 FCFA par jour de
pour les publicités faites retard
cinéma et
par panneaux
télévision (les affiches
publicitaires ; - Non présentation
doivent être installées - des éditeurs de du registre au visa
journaux, pour ceux Amende de 5 000 FCFA
pour une période de six
installés au Cameroun,
(06) moix dans les lieux
et au Centre des Impôts
publics) Amende de 2 000 FCFA
de létablissement
par omission et par
Droit de timbre sur 20 000 par mois et par bénéficiaire de la affiche, tract ou
véhicule. publicité, si léditeur est
la publicité par prospectus
installé hors du
véhicule munis de
Cameroun ; - Absence
haut-parleurs - des stations de radio dindication de
Art - 589 et 591 du CGI et de télévision références de
concernées, pour les paiement du droit
publicités par radio et de timbre devant
télévision ; chaque article du
Droit de timbre sur 10 % du coût facturé de - des exploitants de salles registre
la publicité pour chaque de cinéma, pour les Amende de 2 000 FCFA
la publicité des par référence omise.
support. publicités par le cinéma.
tabacs et des
boissons Versement auprès du
alcooliques régisseur des timbres Le défaut de paiement
territorialement dans les délais entraîne
(Art 591 nouveau LF
compétent pour les le paiement dune
2004) opérations du mois pénalité égale à 100 %
précédent (article 8 de
la loi de finances
Déclaration et 15 000 FCFA par
1999/2000).
paiement des droits connaissement ;
1 000 FCFA par lettre
de timbre sur les de voiture (intérieur du
connaissements et Cameroun) ;
2 000 FCFA par lettre
les contrats de
de voiture des contrats
transport (art. 555 et internationaux.
556 du CGI)
Dans les Impôt sur les 16,5 % CAC inclus des Reversement à la caisse 100 %Receveur des
15 jours de du comptable du Trésor Impôts
revenus des capitaux
Revenus des et déclaration des sommes
la date de mise mobiliers Mêmes sanctions quen
payées par la société.
en paiement Capitaux Mobiliers matière de TVA indiquées
des produits ci-dessus, hormis les
(IRCM)
11 % CAC inclus pour Versement au Receveur sanctions particulières.
les plus-values réalisées
par les particuliers sur des Impôts.
(Art 35 à 45 du CGI, 69 à les cessions de titres Versement au Receveur A noter, sagissant des
dun montant supérieur des Impôts. remunérations occultes
à 500 000 FCFA. Cette
A noter que sagissant 80 et 85 à 86) taxe nest pas applicable Reversement au Receveur - dune part, que la
en cas de cessions des Impôts et déclaration société qui verse des
de dividendes, la mise dactions ou dobligations
dans le cadre du marché des sommes versées. revenus à des
en paiement est reputée personnes dont elle
boursier et ce quel que Répartition des
intervenue en tout état soit le montant de la ne révèle pas
plus value (LF 2007) chèques (CUD) : lidentité encourt
de cause
dans un délai de neuf mois (Arrêté conjoint n°349 du outre la
22/10/2001) réintégration de ces
après la clôture de sommes dans les
lexercice à condition - Principal ; Receveur des bases de calcul de
15 % des revenus de lIS, donc paiement
quune Assemblée Impôts ;
capitaux mobiliers de lIS, la taxation à
générale lIRPP au taux le plus
versés à des - Centimes Communaux élevé de 38,5 % (CAC
ait décidé de la
personnes * 10 % CAC ; compris), majoré
distribution (loi de
domiciliées en * 14 % CAC Receveur dune pénalité de
finances pour 2006) 100 %
France (convention Municipal ;
fiscale franco- * 76 % CAC Agent
dautre part, que les
camerounaise) FEICOM. personnes
bénéficiaires de ces
sommes, si elles sont
identifiées par
lAdministration
fiscale seront
imposables à lIRPP
suivant le barème
correspondant aux
revenus perçus
Dans les 15 jours Taxe Spéciale sur 15 % des montants HT versés Déclaration des sommes 100 % Receveur des
hors Cameroun au titre de :
suivant la date de versées à l'Inspection Impôts
les Revenus - droits d'auteur ;
paiement ou de la des Impôts
passation en (TSR) - vente ou location de Mêmes sanctions quen
licence d'exploitation, de versement (chèque
charges (Art. 225 à 228 du CGI) brevets, marques de fabri- matière de TVA
que, procédés et formules certifié) au Receveur des indiquées ci-dessus,
déductibles. secrets ;
impôts) hormis les sanctions
- location ou droit
L'inscription en d'utilisation de films particulières
cinématographiques ; 100 % Receveur des
compte courant est Impôts
assimilée à un - fourniture d'informations
d'ordre industriel,
paiement commercial ou scientifique ;
- location d'équipements
industriels, commerciaux
ou scientifiques ;
- études, consultations,
assistance technique,
financière ou comptable ;
- rémunérations versées aux
entreprises effectuant des
travaux de forage, de
recherche et d'assistance
pour le compte des
compagnies pétrolières qui
renoncent à l'imposition
d'après la DSF.
N.B. Depuis le 1er janvier
2002,date dentrée en vigueur
de lavenant à la convention
fiscale franco-camerounaise
de 1999, le taux est de 7,5 %
pour les montants versés en
France au titre de lassistance
technique, financière et
comptable uniquement, avec
effet rétroactif au 1er janvier
1998.
Quitus pour départ en congé annuel ou départ Déclaration des revenus acquis jusqu'à la date de départ
dans les trente (30) jours précédant le départ.
définitif
Enregistrement des baux et contrats Dans le mois de leur date pour les actes notariés et les
actes administratifs entre l'Etat ou les personnes morales
de l'Etat et les particuliers (acquisitions, ventes, baux,
marchés et leurs révisions de prix, cautionnements,
concessions, etc..).
Dans les trois mois de leur date pour les actes sous seings
privés passés dans la CEMAC (baux, sous-locations, leurs
prorogations, échanges, cession).
Dans les six mois pour les actes passés hors CEMAC.
Déclaration verbale des baux (pour les baux non constatés Dans les trois premiers mois de lexercice fiscal,
par une convention écrite) soit au plus tard 31 mars
Droit d'accise sur certains biens importés Payable en douane lors de la mise à la consommation.
Retenue de 5% sur les loyers dimmeubles Reversement du montant retenu au Centre des
Impôts du lieu de situation de limmeuble, à laide
versés dun carnet à souche délivré par ladministration,
au plus tard, le 15 du mois qui suit le paiement
effectif du loyer.
Redevance forestière annuelle Pour les ventes de coupe, la redevance forestière annuelle est
(Art. 243 CGI) payée en totalité dans un délai de 45 jours suivant la date de
dépôt ou de renouvellement de la caution de garantie.
Cautionnement bancaire dû par les professionnels de la Le cautionnement est constitué auprès dune banque de
premier ordre agréée par lautorité monétaire,
filière bois dans un délai de quarante cinq jours à compter de la date
de notification du titre. La loi de finances 2007 permet de
diminuer progressivement la valeur de la caution au fur et à
mesure de lacquittement de la redevance forestière annuelle
en obtenant des mainlevées partielles à concurrence de chaque
montant de versement de la redevance.
.Taxe de régénération pour les produits forestiers non (Attente dun décret devant préciser les modalités
ligneux, spéciaux et médicinaux (Loi de finances 2006) de calcul et de paiement de cette taxe, que nous
vous transmettrons immédiatement après sa
publication)
Signalons que lentreprise qui ne peut justifier Lorsque ces taxes ne sont pas acquittées spontanément,
du paiement de la redevance forestière elles sont majorées dune pénalité de 400 % et
recouvrées le cas échéant avant lexportation
annuelle, de la taxe dabattage et de la taxe d e s p ro d u i t s c o n c e r n é s p a r d e s e n t re p r i s e s
collectrices dont la liste est arrêtée par le
dentrée usine pour les bois débités et les Ministre des Finances. Ces entreprises collectrices
sont solidairement responsables du paiement des
grumes et de la taxe de régénération pour les taxes dues avec le débiteur de celles-ci en cas
dexportation illégale. Les bois sciés qui nont
produits forestiers non ligneux, spéciaux et pas acquitté ces taxes sont astreints, lors de leur
exportation, au paiement de ces taxes avec un
médicinaux ne peut être autorisée à exporter taux spécifique de 2,5 % pour la taxe dentrée
usine (loi de finances 2006)
les bois débités et les grumes ainsi que les
produits forestiers non ligneux, spéciaux et
médicinaux (art. 247 bis du CGI)
ANNEXE 2
BAREME DE LIMPOT SUR LE REVENU
DES PERSONNES PHYSIQUES
ANNEXE 3
TAUX D'ESTIMATION DES AVANTAGES
EN NATURE
Les avantages en nature sont estimés forfaitairement sur la base d'un pourcentage des rémunérations
brutes taxables (à l'exclusion des avantages en nature eux-mêmes). Ces taux sont les suivants :
Logement 15 %
Electricité 4%
Eau 2%
Domesticité 5 % par domestique
Véhicule 10 %
Nourriture 10 %
Chiffre d'affaires annuel au moins égal à 5 millions et inférieur 7ème 0,283 % à 0,4 %
à 15 millions de francs
ANNEXE 5
CLASSES DE LICENCE
ET TARIFS CORRESPONDANTS
1 ère classe Boissons alcooliques et autres 6 fois la contribution 1,5 fois le montant
de la patente de l'impôt
Bières de malt
2203 00 00
Métaux précieux
7106 10 00 à
7112 90 00
7113 11 00 à Bijouterie
7117 90 00
* Les biens en gras, ainsi que le taux de 12, 5 % ont été introduits dans cette liste par la loi de finances pour 2006 etpar lordonnance
N°2006/001 du 28 septembre 2006.
TAUX DU DROIT
NUMERO DU TARIF DESIGNATION TARIFAIRE DACCISES
25 %
Farine de maïs
1102 2000 00
B- Pour les entreprises situées dans le ressort de la Communauté Urbaine deYaoundé (CUY)
- Ordre N°1 au profit de lEtat : principal + 32,5% CAC
- Ordre de paiement N°2 au profit de la CUY : 21%
- Ordre de paiement N°3 au profit du FEICOM : 46,5%
C- Pour les entreprises situées dans le ressort des Comm unes Urbaines (CU) ou Rurales (CR)
- Ordre N°1 au profit de lEtat : principal + 32,5% CAC
- Ordre de paiement N°2 au profit du receveur municipal: 19%
-Ordre de paiement N°3 au profit du FEICOM : 48,5%
II- CENTIMES ADDITIONELS COMMUNAUX (CAC) SUR LIMPÔT SUR LE REVENU DES
PERSONNES PHYSIQUES (IRPP), LIMPÔT ET LES TAXES SUR LES JEUX
A- Pour les entreprises situées dans le ressort de la Communauté Urbaine de Douala (CUD)
- Ordre N°1 au profit de lEtat : principal + 10% CAC
- Ordre de paiement N°2 au profit de la CUD : 14%
- Ordre de paiement N°3 au profit du FEICOM : 76%
B- Pour les entreprises situées dans le ressort de la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY)
- Ordre N°1 au profit de lEtat : principal + 10% CAC
- Ordre de paiement N°2 au profit de la CUY : 28%
- Ordre de paiement N°3 au profit du FEICOM : 62%
C- Pour les entreprises situées dans le ressort des Communes Urbaines et Rurales
-Ordre N°1 au profit de lEtat : principal + 10% CAC
- Ordre de paiement N°2 au profit du receveur municipal: 25,2%
- Ordre de paiement N°3 au profit du FEICOM : 64,8%
N.B. : Le paiement des pénalités doit se faire désormais à lordre du Receveur des Impôts
de la DGE
Règlement intérieur de lentreprise visé par lInspection du Travail (à partir de de100.000 à 1.000.000
10 employés)
SANCTONS
OBLIGATIONS (Délai minimum dexécution
des mises en demeure)
Ernest Tchouyomgoui, nouveau Président Martin Amos René Tonye, Directeur Général
Directeur Général d'Alpha Gulf Oil, Société Afrique l'Agence Internationale d'Assistance au
Anonyme au capital de FCFA 200 000 000 et dont les Développement Local (Aiadl).
siège social est situé à Douala BP 1654, en remplace-
ment de Vincent Michel Boundjia, révoqué.
TEXTES LEGISLATIFS &
Ngadjeye, Directeur Général Adjoint N°1 d'Alpha REGLEMENTAIRES
Gulf Oil
Marcel Noutueni Kamgang, Directeur Général Arrêté N°033/CAB/PM du 13 février 2007 portant
Adjoint N°2 d'Alpha Gulf Oil. mise en vigueur des cahiers des clauses administrati-
ves générales applicables aux marchés publics
John Roller Morgan, Président du Conseil
d'Administration de Glenscare Africa Ltd
Arrêté N°028/CAB/PM du 09 février 2007 portant
Cameroon, Société Anonyme avec Conseil d'admi-
Création, organisation et fonctionnement du comité
nistration au capital de FCFA 50 000 000, ayant son
de pilotage la plate-forme de dialogue sur les finances
siège social à Douala BP13002 et exerçant dans la
marine marchande. publiques