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PGMR = Présentation Général du Missel Romain intitulé « l’art de célébrer la messe » approuvé en l’an 2000
par le pape Jean-Paul II et traduite officiellement en français au cours du printemps 2008.
A. LE VETEMENT LITURGIQUE
Pour célébrer la sainte Messe ou servir à l’autel pour accomplir les gestes au nom du Christ, il faut s’y préparer
par sa vie et sa prière. L’habit que nous portons nous rapproche de l’action sacrée et montre l’importance du
geste que nous allons faire qui n’est pas un geste banal et ordinaire. L’habit est celui du serviteur appelé pour le
service de ses frères.
L’Amict, encore porté par certains prêtres sous l’aube, est un souvenir du capuchon monastique (le numéro 122
de l’instruction Redemptionis Sacramentum parle de l’amict).
Le numéro 122 de l’instruction Redemptionis Sacramentum de 2004 parle de l’aube : il dit que
l’aube doit avoir un cordon ou pas suivant comment elle est confectionné et que l’on doit revêtir
un amict si celle-ci ne cache pas complètement le vêtement civil. En effet, Le vêtement sacré pour tous les
ministres quelle que soit leur grade commun est l'aube, serrée autour des reins par le cordon, sauf si elle est
faite selon le mode de la soutane, afin qu'elle épouse le corps sans cordon. Avant de revêtir l'aube, si elle
n'entoure pas parfaitement le col de l'habit commun, on revêtira l'amict. Le numéro 336 de cette PGMR dit qu’il
n’est pas possible de remplacer l’aube par un surplis, même porté par-dessus de la soutane.
Le Cordon noué autour de la ceinture rappelle la consécration totale de la vie de prêtre. Il signifie aussi la
consécration de son corps à Dieu.
L’Etole est l’ornement liturgique principal du prêtre. Cette longue écharpe que porte le prêtre
symbolise le fardeau de l’Evangile qu’il doit porter sur ses épaules. C’est aussi le signe de
l’honneur qu’il a de servir Dieu.
La Dalmatique est une sorte de grande tunique à manches courtes que portent les diacres. C’est le vêtement du
serviteur.
Le numéro 125 de l’instruction Redemptionis Sacramentum dit que le vêtement du diacre est la dalmatique
qu’il doit porter sur l’aube et l’étole. Au numéro 338 de la PGMR il est dit que le vêtement propre au diacre est
la dalmatique. En cas de nécessité ou pour un moindre degré de solennité, il est possible d’omettre la
dalmatique. Le numéro 340 de cette PGMR affirme qu’alors le diacre porte l’étole en sautoir, en travers de la
poitrine. Elle est posée sur l’épaule gauche et se ferme sur le coté droit.
Le Voile Huméral est un voile qui recouvre les épaules du prêtre lorsqu’il transporte le Saint Sacrement ou pour
la bénédiction du Saint Sacrement.
Très important : le numéro 126 de l’instruction Redemptionis Sacramentum quant à lui précise qu’il n’est pas
permis aux ministres sacrés de célébrer la sainte Messe sans revêtir les vêtements liturgiques, ou de porter
seulement l’étole sur la coule monastique ou sur l’habit commun religieux, ou encore sur un vêtement civil. A
propos du vêtement liturgique, nous pouvons consulter les numéros 335 à 345 de la PGMR.
Le numéro 341 de la PGMR parle du pluvial, aussi appelé Chape qui est utilisé par le prêtre pour les
processions et autres actions sacrées comme pour une bénédiction solennelle du saint sacrement par exemple.
N’oublions pas que l’étole et la chasuble doivent avoir une couleur spéciale selon le temps liturgiques où nous
nous trouvons et les fêtes à souhaiter. Voici la définition que donne de l’instruction Redemptionis Sacramentum
de 2004 des couleurs liturgiques au début du numéro 121 : « l’emploi de couleurs diverses pour les vêtements
liturgiques vise à exprimer efficacement et visiblement ce qui caractérise les mystères de foi que l’on célèbre et,
par suite, le sens de la vie chrétienne qui progresse à travers le déroulement de l’année liturgique ».
a) on emploie le blanc aux offices et aux messes du temps pascal et du temps de Noël ; en outre, aux
célébrations du Seigneur qui ne sont pas celles de sa Passion ; à celles de la Vierge Marie, des Anges, des saints
qui ne sont pas martyrs, aux solennités de Tous les saints (1er novembre), et de saint Jean Baptiste (24 juin),
aux fêtes de saint Jean l'Évangéliste (27 décembre), de la Chaire de saint Pierre (22 février) et de la conversion
de saint Paul (25 janvier) ;
b) on emploie le rouge le dimanche de la Passion et le Vendredi saint, le dimanche de Pentecôte, aux
célébrations de la Passion du Seigneur, aux fêtes de la naissance au ciel des Apôtres et des Évangélistes, aux
célébrations de martyrs et lors de la cérémonie de confirmation ;
c) on emploie le vert aux offices et aux messes du temps ordinaire ;
d) on emploie le violet aux temps de l'Avent et du Carême. On peut aussi le prendre pour les offices et les
messes des défunts.
Voici les principales couleurs liturgiques employés de nos jours. Il est possible d’utiliser :
e) le noir aux messes des défunts, là où c'est la coutume ;
f) on peut employer le rose, si les paroisses ont les moyens financiers d’acheter des ornements roses, au
troisième dimanche de l'Avent (Gaudete) et au quatrième dimanche de Carême (Laetare).
En ce qui concerne les couleurs liturgiques, nous pouvons lire les numéros 346 a 347 de cette PGMR qui nous
montrerons que nous le choix des couleurs liturgiques n’est pas arbitraire mais définie par l’Eglise catholique.
C'est du pain fabriqué sans levain, c'est-à-dire avec pour seuls ingrédients de la farine
et de l'eau. Ce sont en général des monastères qui les fabriquent. Jésus a célébré la
Cène avec le pain que les Juifs utilisaient pour la grande fête de la Pâque : du pain
sans levain pour signifier la nouveauté de la délivrance du peuple de Dieu et la pureté
du cœur.
GOUPILLON - BENITIER
Le bénitier contient l'eau qui a été ou va être bénie par le prêtre. Le goupillon sert à
asperger, mais on utilise aussi parfois un rameau de buis béni aux Rameaux. Ce rite
signifie la demande de pardon, le désir d'être purifié, la foi dans la vie éternelle. On
asperge l'assemblée au début de la messe, ou lors de la grande vigile de la nuit
pascale, et le défunt lors d'un enterrement.
PALE - PURIFICATOIRE
La pale est un carré de toile cartonnée qui peut couvrir le calice pendant le
messe et éviter ainsi que des impuretés tombent dans le vin qui deviendra le
sang du Christ. Le purificatoire est un tissu blanc qui sert à purifier, à
nettoyer les vases sacrés après usage.
OSTENSOIR
Le "Tabernacle" , dans l'Ancien Testament, était une tente portative qui abritait
l'Arche de l'Alliance. Il était considéré comme la demeure de Dieu parmi son peuple.
Ce mot a été repris par l'Eglise pour désigner la petite armoire dans laquelle on place la
"réserve eucharistique", c'est-à-dire, les hosties consacrées, destinées à être portées
aux malades, ou à être distribuées lors d'une assemblée dominicale en l'absence de
prêtre, ou proposées à l'adoration des fidèles dans une liturgie du Saint Sacrement.
Une lampe signale aux fidèles la présence de la réserve eucharistique au tabernacle,
et les invite au respect et à la prière : Jésus Christ est présent.
CIERGE - CHANDELIER
La liturgie a toujours beaucoup utilisé les cierges. Aux premiers siècles, c'était même le
seul moyen d'éclairer. Aujourd'hui, cela signifie la solennité de l'action liturgique : il y a
toujours un cierge allumé près de l'autel pendant la messe. La nuit pascale, on allume
pour la première fois un grand cierge, symbole du Christ illuminant tous les hommes et
on le garde allumé pour toutes les célébrations jusqu'à la Pentecôte (50 jours). Deux
servants de messe, les céroféraires, portent des cierges lors des processions, et entourent
l'autel au moment de la consécration.
AUTEL - CORPORAL
MISSEL - LECTIONNAIRE
Amen
Ce mot court, répété si souvent au cours de la messe, vient donc de l’hébreu (le verbe âman : se montrer ferme,
stable). Il signifie à la fois "Qu’il en soit ainsi" (un souhait) et "c’est vrai" (une affirmation). Dire amen, c’est
consentir à ce qui vient d’être dit, d’être fait. C’est accepter ce qui nous dépasse et nous comble. C’est nous
appuyer sur les vérités de foi énoncées. Dans la Bible, on le retrouve maintes fois : on notera que ce mot
conclut quatre des cinq livres des psaumes. Notons aussi que c’est le dernier mot du livre de l’Apocalypse
(Ap.20, 21) qui clôt la Bible. Dans la liturgie, ce mot dit le consentement à ce qui vient d’être dit, il dit aussi
l’adhésion aux prières faites en notre nom par le célébrant. Au cours de la messe, deux "amen" revêtent une
plus grande importance : celui que nous disons à la fin de la prière eucharistique, juste avant le Notre Père et
celui que le fidèle dit au moment où le prêtre lui présente l’hostie en prononçant la phrase : "le corps du Christ".
Alléluia
Ici encore, nous avons une acclamation d’origine hébraïque : "Halelou Yah" ; elle signifie littéralement : "louez
Yahvé, louez Dieu". C’est l’expression d’un enthousiasme, un cri de jubilation dans le Seigneur. On la trouve
23 fois dans les psaumes (psaumes 105, 112, 134, 145-150). Dans la liturgie chrétienne, l’alléluia est un des
refrains les plus simples que l’on utilise en particulier pour acclamer l’Evangile. Ce cri de jubilation de l’Eglise
donne le ton de toute la liturgie : dans le temps pascal, il revient constamment ; par contre, en signe de
pénitence, on ne le chante pas pendant le Carême.
Hosanna
C’est encore un mot hébreu. Il vient de "hoshiah’na’" qui est l’impératif du verbe sauver. On peut traduire :
"Sauve, de grâce !". On retrouve cette acclamation dans le psaume 118 (versets 25-26) – psaume pascal par
excellence – qui célèbre l’accueil du Messie lors de son avènement : "Donne le salut, Yahvé, donne". C’est ce
psaume que reprit la foule qui accueillait Jésus à Jérusalem et que l’on rappelle le dimanche des Rameaux. Ce
mot Hosanna avait perdu son sens premier pour devenir un simple cri de joie et de victoire : "Vive". Dans la
liturgie, on le retrouve dans le Sanctus : c’est la proclamation joyeuse de la sainteté divine et, placé ainsi au
début de la prière eucharistique, il retrouve pleinement son sens : "Sauve donc !". Oui, c’est l’oeuvre de Dieu :
nous sauver. Le nom de Jésus, Emmanuel, signifie "Dieu sauve".
Kyrié
C’est une acclamation grecque, cette fois. Elle se traduit par "Seigneur, prends pitié". On la trouve tout au long
de la Bible et en particulier dans les psaumes ("Pitié pour moi, Seigneur" dans les psaumes 4, 6, 14, 25, etc.) et
dans les évangiles : c’est le cri de la Cananéenne (Mat.15, 22 ) ou des aveugles sur la route de Jéricho (Mat. 20,
30). Dans la liturgie, on retrouve cet appel dit trois fois en début de messe lors de ce que nous appelons la prière
pénitentielle, même si aujourd’hui il arrive que l’on chante ou dise cette invocation en français. Cette triple
invocation constitue aussi le début de la litanie des saints lors des baptêmes ou des ordinations ou encore à la
veillée pascale.
Elle trouve son origine dans la Bible : au moment où Dieu investit Moïse de la mission de faire sortir son
peuple d’Egypte, il lui donne l’assurance fondamentale : « Je serai avec toi » (Exode 3, 12). C’est la même
promesse que l’on retrouve lorsque l’ange Gabriel vient annoncer à Marie la prochaine naissance de Jésus. Il la
salue par cette expression :" Le Seigneur est avec toi" (Luc 1, 28). Au terme de l’Apocalypse, Dieu lui-même
définit ce qu’est pour lui la Jérusalem nouvelle : "Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Il aura sa
demeure avec eux ; ils seront son peuple, et lui, Dieu-avec-eux, sera leur Dieu" (Ap. 21, 3).
Le prêtre, en prononçant cette salutation, écarte largement les bras et les mains pour encore mieux signifier la
présence de Dieu avec nous dans cette assemblée dominicale. Notre réponse est notre acte de foi en la capacité
du célébrant à nous mettre en communication avec Dieu. Ce dialogue maintes fois repris lors d’une messe nous
révèle le sens de la liturgie : Dieu se donne par l’intermédiaire de ses ministres et à ce don répond la foi du
Peuple.
L’Aube
Ce mot vient du latin "alba", vêtement blanc. Dans toute religion, celui qui officie est tenu à une pureté rituelle
symbolisée par le vêtement blanc. Dans le Nouveau Testament, ce vêtement blanc est surtout le signe de la
résurrection, de la vie nouvelle que nous procure le mystère pascal. C’est ainsi que l’ange qui se tient près du
tombeau vide est revêtu d’une robe blanche comme neige. Au début de l’Apocalypse, les fidèles qui
accompagnent le Christ victorieux ont revêtu la robe blanche. La robe blanche, l’aube, est donc l’habit des "re-
nés", de ceux qui ont lavé leur robe dans le sang de l’Agneau : les baptisés vivent déjà de la liturgie céleste, ils
sont entrés dans la vie divine. Le jour du baptême, les enfants baptisés sont revêtus du vêtement blanc. Il en est
de même pour les adolescents le jour de leur profession de foi. Le prêtre qui célèbre revêt l’aube en signe de
son insertion, par les rites sacrés, dans la vie même de Dieu.
L’Etole
Si l’aube peut être porté par tout baptisé, l’étole ("vêtement de dessus") est l’insigne vestimentaire propre à
ceux qui ont reçu le sacrement de l’ordre. Son port est obligatoire pour toute action sacramentelle : confesser en
civil, donner l’extrême onction. Mais habituellement, le prêtre revêt l’aube et l’étole par-dessus. C’est une
longue bande d’étoffe qui comporte deux pans égaux et qui est assortie aux couleurs liturgiques (voir ci-
dessous). On notera que si le prêtre la passe derrière le cou et la laisse pendre parallèlement sur deux bandes sur
le devant, le diacre la porte en bandoulière, à partir de l’épaule gauche : un point de couture, situé vers le bas,
lie les deux pans de telle manière que l’étole traverse en diagonale tout le corps, devant et derrière.
La chasuble
C’est un manteau ample, sans manche, avec au dos un symbole du Christ. Si autrefois, dans les premiers
siècles, c’était un vêtement de dessus pouvant servir à usage profane, c’est devenu l’ornement réservé aux
évêques et aux prêtres pour la célébration de la messe. Aujourd’hui, elle a d’ailleurs retrouvé sa forme et son
ampleur primitives après avoir été au siècle dernier une véritable "boîte-à-violon" (on retrouve encore cette
forme dans des pays comme l’Italie). Le prêtre reçoit la chasuble au cours de la cérémonie de son ordination,
après l’onction des mains. La chasuble se met au-dessus de l’aube et de l’étole. C’est le vêtement normal du
célébrant à la messe. Revêtu de la chasuble, le prêtre endosse le Christ, en la personne de qui il agit. Cet habit
représente aussi le tablier de service qu’a revêtu le Christ lors du lavement des pieds.
Le blanc
C’est la couleur du temps de Noël et du temps pascal : elle évoque la pureté, mais plus encore la gloire de Dieu
(référence à la Transfiguration) et l’éclat de tout ce qui touche à Dieu. C’est aussi la couleur de la résurrection.
On notera que c’est la couleur de deuil chez les orientaux.
Le rouge
C’est la couleur qui évoque le sang ou le feu. Elle est utilisée le dimanche des Rameaux, le Vendredi-Saint, le
jour de la Pentecôte ou encore aux messes en l’honneur du Saint-Esprit ou des saints qui sont morts martyrs.
Le Vert
C’est une couleur qui exprime la vie, l’espérance de la foi. On fait aisément le lien avec la plante qui pousse.
Elle évoque en liturgie la croissance de l’Eglise, grâce à la sève venue de Dieu. On la retrouve durant ce temps
que l’on appelle ordinaire en opposition au temps des grands mystères du salut (Avent conduisant à Noël et
Carême conduisant à Pâques).
Le violet
Par définition, c’est la couleur de la violette. Elle symbolise le temps de l’attente, de la conversion, de la
pénitence, couleur aussi de la cendre. On l’utilise lors des temps de pénitence : Avent et Carême mais aussi
pour les célébrations pénitentielles ou les offices de défunts (le noir n’étant plus guère utilisé).
L’or
C’est le symbole de la gloire, de la richesse, du rayonnement, de la splendeur. Il remplace le rouge ou le blanc
pour des circonstances exceptionnelles.
Le rose
C’est une couleur que l’on peut utiliser le troisième dimanche de l’Avent ou le quatrième dimanche de Carême.
Ces deux dimanches sont comme une pause au milieu d’un temps de pénitence et visent la joie que nous
préparons : Noël ou Pâques.
Le noir
Le noir n'apparaît véritablement qu'à la fin du XIIe siècle. Cette couleur, associée au deuil, exprime la tristesse,
la consternation, la douleur. Le noir symbolise aussi la puissance qui s'élève contre Dieu, l'action de Satan et ses
victoires. On l'employait autrefois le Vendredi Saint et aux offices pour les défunts, mais depuis la réforme
liturgique du concile Vatican II, le noir est le plus souvent remplacé par le rouge le Vendredi Saint et le violet
pour les offices des défunts.
Au milieu des multiples propositions de ce site, j’attire votre attention sur une grille qui peut aider bien des
équipes à bâtir une célébration. Cette grille propose une méthode et une progression pertinente pour enraciner la
célébration dans le vécu et pour se laisser guider dans le choix des textes, des chants, des gestes et des
symboles. En voici le contenu :
6. Le lieu :
• avantages :
• inconvénients :
7. La durée :
• de quel temps disposons-nous ?
8. Quels sont les gestes, les symboles, les moyens d’expression que nous pouvons utiliser, pour exprimer le
thème et les idées choisis ?
9. Eventuellement :
• les autres textes :
• les prières, les demandes de pardon, la prière universelle, la profession de Foi ?
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