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Catéchèse

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La catéchèse est une des quatre formes essentielles de la parole au sein de la communauté
chrétienne sur sa foi. Les autres formes sont le kérygme (ou l'annonce brève du message
chrétien), l'homélie (la prédication au cours de la liturgie) et la théologie (une explicitation
documentée, rigoureuse et argumentée de la foi chrétienne).

Au sein de l'Église, la catéchèse désigne toute activité de parole sur la foi chrétienne et sur la
manière de la vivre

 qui est dialoguée,


 inscrite dans un processus pédagogique réfléchi et balisé
 ainsi que dans un dispositif institué et organisé
 dans le but de permettre aux personnes (enfants, jeunes et adultes) ainsi qu’aux
communautés de découvrir, de comprendre et de s’approprier librement, que ce soit de
manière initiale ou approfondie, le message chrétien dans ce qu’il a de personnel sur le
plan relationnel (la relation au Christ, à Dieu, aux autres), d'essentiel sur le plan de
l’intelligence (le Credo) et d’organique sur le plan de la vie pratique
(croire/vivre/célébrer - foi/espérance/charité)
 et de contribuer ainsi à l’édification d’une communauté chrétienne vivante, rassemblée
dans la foi pour en vivre, pour la célébrer, pour en témoigner et pour contribuer à
l’édification d’une humanité fraternelle au nom de l'Évangile.

Sommaire
 1 Différents aspects de la catéchèse
 2 Fonctions et but de la catéchèse
 3 Les compétences du catéchiste
o 3.1 La compétence théologique
o 3.2 La compétence culturelle
o 3.3 La compétence pédagogique
o 3.4 La compétence organisationnelle
o 3.5 La compétence spirituelle
 4 Bibliographie
o 4.1 Ouvrages fondamentaux
o 4.2 Ouvrages pratiques
 5 Lien externe

Différents aspects de la catéchèse


 La catéchèse est une activité de parole. Elle est de l’ordre du discours. Elle se
distingue, en ce sens, de l’action ou de la célébration, tout en restant étroitement
articul ée à ces deux dimensions. L’objet de son discours est la foi (son contenu) ainsi
que la manière de la vivre personnellement et communautairement.
 La catéchèse est essentiellement dialoguée : elle s’inscrit dans un espace d’échange,
d’interactivité entre les partenaires . L’étymologie du mot catéchèse (le verbe grec
katechein signifie « faire résonner », « parler dans l’attende d’un écho, d’une
réponse ») indique bien la nature dialogale de la catéchèse. Le catéchiste est témoin de
la foi ; il l’enseigne et en rend témoignage devant les catéchisés. Mais c’est toujours à
l’intérieur d’un espace dialogal qui ouvre le jeu de la conversation, suscite question et
réponses par lesquelles les uns et les autres peuvent aussi bien donner que recevoir.
 La catéchèse est un discours qui s’inscrit à l’intérieur d’une démarche pédagogique
réfléchie et balisée. L’activité catéchétique s’efforce, en effet, de proposer des
parcours avec des étapes distinctes, des méthodes variées, des objectifs différenciés,
des contenus qui se construisent progressivement. Les catéchistes, en ce sens, doivent
faire montre de qualités pédagogiques dans la manière de construire et d’animer un
parcours catéchétique.
 Si la catéchèse est une pédagogie, elle est aussi forcément un dispositif institué, avec
ses lieux, ses moments, ses rythmes, ses formes, son organisation, ses animateurs, ses
responsables, ses références, etc. Certes, il peut exister des catéchèses occasionnelles,
mais, ordinairement, la catéchèse requiert une organisation et une programmation dans
le cadre d’une pastorale catéchétique d’ensemble. C’est dire que les communautés
sont appelées à se doter d’un dispositif varié, connu de tous, qui offre aux uns et aux
autres, selon leurs besoins et leurs souhaits, la possibilité d’avancer dans leur
démarche de foi.
 Les destinataires de la catéchèse sont non seulement tous les chrétiens pris
individuellement mais aussi les communautés chrétiennes comme telles. La catéchèse
ne s’ adresse pas seulement aux enfants et adolescents, mais aussi aux jeunes et aux
adultes. C’est même la catéchèse des adultes qui est la forme principale de la
catéchèse, parce que les adultes constituent les forces vives des communautés
chrétiennes et que toute catéchèse a pour but de conduire à une foi adulte. Cette
perspective ne diminue pas l’importance primordiale de la catéchèse des enfants ;
mais situe celle-ci dans une dynamique de catéchèse permanente des communautés et
de tous leurs membres.

Fonctions et but de la catéchèse


Les fonctions de la catéchèse sont diverses selon les personnes dans leur rapport nouveau ou
déjà prolongé à la foi. On peut distinguer trois grandes fonctions de la catéchèse : l’éveil,
l’initiation et l’approfondissement. La catéchèse peut avoir une fonction d’éveil de la foi ; elle
est alors liée à la première annonce et à l’entrée dans la foi. Cette fonction d’éveil n’est jamais
achevée au sens où l’adhésion de foi, selon les circonstances de la vie, est toujours à
reprendre. Deuxièmement, la catéchèse peut avoir une fonction d’initiation. Le catéchuménat
est le modèle par excellence de l’initiation chrétienne : il consiste à accompagner, par étapes,
des nouveaux croyants vers le baptême et leur pleine insertion dans la communauté
chrétienne. Mais, plus généralement, l’initiation désigne aussi la catéchèse initiale de
personnes déjà baptisées (enfants, adolescents et jeunes) mais qui sont toujours dans une
démarche de découverte de la foi et de l’identité chrétienne. Cette initiation ne se réduit pas à
un simple enseignement ; elle requiert des contacts avec une communauté, un bain dans
l’expérience chrétienne en ses divers aspects (vie fraternelle, célébration, prière, engagement)
et une réflexion sur cette expérience. À partir de l’expérience, l’initiation ouvre ainsi au sens
de la foi tout en permettant aux catéchisés d’y adhérer librement, de construire leur identité de
croyants et leur sentiment d’appartenance à la tradition chrétienne. Enfin, la catéchèse peut
avoir une fonction d’approfondissement. Cette catéchèse s’adresse à des personnes déjà
solidement ancrées dans la foi mais qui, au fil les circonstances personnelles ou
communautaires, ou face à des questions ou défis nouveaux, souhaitent encore la revisiter et
l’approfondir.

Le but de la catéchèse est d’aider les personnes et les communautés à comprendre la foi
chrétienne, à la vivre et à se l’approprier de manière personnelle. Cette foi chrétienne
proposée par la catéchèse est d’abord et avant tout une manière d’être et de se reconnaître en
communion avec la personne de Jésus-Christ, avec le Dieu dont il est le témoin et, par là, avec
les autres. La catéchèse, de ce point de vue, est essentiellement l’offre d’une mise en relation.
Pour ce faire, elle ouvre à une intelligence articulée de ce mystère de communion en mettant
en relief ce qui fait l’essentiel du contenu de la foi : le Credo, à cet égard, expression
condensée de la foi et signe de reconnaissance des chrétiens, tient une place privilégiée dans
la catéchèse. Mais la catéchèse ne se limite pas au déploiement du sens de la foi ; elle indique
aussi la manière organique de la mettre en pratique (foi/espérance/charité) au sein de la
communauté chrétienne qui croit, vit et célèbre. Elle contribue ainsi à faire émerger, dans la
cité des hommes et pour eux, des communautés chrétiennes vivantes qui témoignent de la
grâce inouïe de Dieu manifestée en Jésus-Christ, de l’espérance qu’elle autorise et de l’amour
inconditionnel que les êtres humains sont invités à vivre en son nom.

Les compétences du catéchiste


La catéchèse consiste en toute activité dialoguée, pédagogiquement organisée, qui a pour but
d’aider les personnes et les communautés à s’approprier la foi et à la vivre en ses différents
aspects. Ainsi la catéchèse est-elle au service de la transmission de la foi : de son éveil, de sa
maturation ou de son approfondissement. Elle n’a pas le pouvoir de transmettre la foi, mais
son rôle est de veiller à toutes les conditions – cognitives, relationnelles, communautaires,
environnementales, etc. – qui la rendent possible, compréhensible et désirable.

L’activité catéchétique ainsi définie n’est pas simple. Elle requiert de la part des responsables
de la catéchèse et des catéchistes un ensemble intégré d’aptitudes, de compétences. D’où, la
nécessité d’une formation vivant l’acquisition et l’exercice de ces compétences.
Schématiquement, on peut considérer que toute activité catéchétique réclame de la part des
animateurs de catéchèse la mise en œuvre intégrée de cinq grandes compétences :
théologique, culturelle, pédagogique, organisationnelle et spirituelle.

La compétence théologique

Cette compétence fondamentale du (de la) catéchiste consiste dans l’aptitude à pouvoir parler
de la foi de façon juste et cohérente, de manière dynamique et significative, avec clarté et
simplicité, sans jamais tomber cependant dans le simplisme. Cette compétence théologique ne
réclame pas de grande prouesse intellectuelle mais elle nécessite néanmoins un minimum de
connaissances de base pour pouvoir distinguer l’essentiel de l’accessoire, pour pouvoir mettre
en relation les différentes affirmations de la foi ainsi que les divers aspects de la vie
chrétienne. La foi aujourd’hui doit pouvoir rendre compte d’elle-même au regard de la raison
et dans le dialogue avec autrui. Même si elle dépasse la raison, elle est raisonnable. Et les
catéchisés, de ce point de vue, ont besoin d’être nourris dans l’intelligence de la foi. D’où,
pour le catéchiste, la nécessité d’acquérir la capacité de répondre à ce besoin. À cet effet, il
devra se montrer capable de lire les Écritures avec à propos, de comprendre la dynamique de
l’histoire du salut, de rendre compte des affirmations essentielles du Credo. Il lui faudra
acquérir aussi une intelligence de la vie chrétienne en Église dans ses dimensions
communautaire, liturgique, sacramentelle comme aussi dans ses dimensions éthiques et
d’engagement pour un monde plus solidaire.

La compétence culturelle

La compétence théologique ne suffit pas. Pour qu’il y ait catéchèse, il faut aussi qu’elle soit
couplée avec une connaissance du milieu socio-culturel où cette catéchèse se déroule. Pour
apprendre l’anglais à John, il faut non seulement connaître l’anglais, mais aussi John lui-
même De même dans la catéchèse. Le catéchiste doit connaître ceux et celles à qui la
catéchèse s’adresse : leur milieu de vie, leur histoire, leur questions, leurs références, leurs
goûts, leurs aspirations. Cela suppose de la part du catéchiste une capacité de participer à la
vie de la cité, de s’intéresser à tout ce qui intéresse les catéchisés, de s’inscrire dans leur
conversation, à l’image de Jésus qui rejoint les disciples sur la route d'Emmaüs : « De quoi
parliez-vous donc en chemin ? ». Ce que l’on peut attendre du catéchiste, à cet égard, c’est
qu’il puisse parler de la foi ou la faire découvrir, non pas de manière abstraite et séparée de la
vie, mais, au contraire, en s’appuyant sur tout ce qui fait le concret de l’existence, en faisant
appel à toutes les valeurs et ressources culturelles du milieu. C’est ce qu’on appelle
l'inculturation de la foi. Celle-ci est appelée à s’exprimer et à prendre forme en s’incarnant
dans un contexte culturel, en recourant à toutes les ressources qui sont présentes dans la
culture.

La compétence pédagogique

Une troisième compétence est encore nécessaire au catéchiste. Le catéchiste est aussi un
pédagogue. Son art, en effet, est de faire valoir la foi chrétienne d’une manière qui est pensée
et organisée pédagogiquement. L’important, à cet égard, est que le catéchiste puisse recourir à
un ensemble varié de démarches pédagogiques et de méthodologies pratiques. Selon les
circonstances et les objectifs visés, il sera tantôt enseignant dépositaire d’un savoir, tantôt
animateur distribuant la parole, tantôt facilitateur d’apprentissage apportant documents et
méthodes pour que les catéchisés apprennent par eux-mêmes. A tel moment, il pourra jouer
un rôle de maître. A tel autre moment, il sera plutôt un compagnon de route, ou bien un
témoin, ou bien encore un médiateur qui fait découvrir le milieu ecclésial en tissant des liens
avec celui-ci ou entre les générations. Il veillera surtout à faire faire des expériences – de
prière, fraternité, de célébration, d’engagement – dont on tire les leçons ensuite, dont on se
souvient après coup, qui marquent l’existence personnelle et contribuent à construire l’identité
personnelle de chacun et son sentiment d’appartenance. C’est en ce sens que l’on parle
aujourd’hui de pédadogie initiatique.

La compétence organisationnelle

Le catéchiste n’est pas seulement un pédagogue. Il doit aussi faire montre d’une capacité
d’organisation. La catéchèse, en effet, est une œuvre d'Église, qui s’inscrit dans le milieu
ecclésial qui a ses lieux, ses temps, ses rassemblements, son fonctionnement. La catéchèse
n’est pas isolée de tout cela. Elle n’est pas non plus l’œuvre d’une seule personne ou d’un
groupe de catéchistes. Elle relève de la responsabilité de l’ensemble de la communauté et
s’adresse à des personnes ou des groupes divers. D’où, l’importance pour la catéchèse de
trouver une bonne organisation, claire, souple, variée. Trois verbes peuvent qualifier cette
bonne organisation : diversifier, fédérer, intégrer. Diversifier, tout d’abord, car les personnes
en catéchèse sont diverses selon les âges, selon les milieux de vie, selon les attentes, selon les
étapes dans la maturation de la foi. C’est pourquoi il est nécessaire de prévoir des parcours
catéchétiques divers en fonction des personnes, des objectifs poursuivis et des modalités
pratiques (temps, lieux, durée) à mettre en œuvre. Fédérer, ensuite. La catéchèse n’est jamais
le travail d’une seule personne. En fait, la catéchèse est toujours une œuvre collective qui
réclame une concertation et une répartition des tâches dans un esprit de coresponsabilité.
Intégrer, enfin. Le souci de la transmission de la foi concerne la communauté chrétienne tout
entière. C’est elle qui finalement est catéchisée et qui, par son témoignage, est catéchisante.
D’où, il importe que la communauté se dote d’une pastorale catéchétique d’ensemble, variée
et, à la fois, unifiée.

La compétence spirituelle

Les quatre compétences nommées plus haut requièrent encore l’apport déterminant d’une
cinquième compétence : la compétence spirituelle. Cette compétence désigne l’aptitude à
mener l’activité catéchétique dans un esprit évangélique. Que serait la catéchèse si elle n’était
pas elle-même vécue dans un esprit évangélique ? Il est essentiel, en effet, que la catéchèse
elle-même – et les catéchistes – soient habités par le souffle de l’esprit évangélique. Pas de
catéchèse, en ce sens, sans charité, sans respect, sans attitude d’accueil. La foi et la
transmission de la foi sont, de ce point de vue, inséparables de l’exercice de la charité et de
toutes les valeurs évangéliques. Cela suppose que les catéchistes vivent non seulement de la
spiritualité commune des chrétiens (la foi, l’espérance et la charité) mais qu’ils entretiennent
des attitudes spirituelles spécifiques, propres à l’activité catéchétique : écoute de l’autre,
respect de sa liberté, confiance en ses capacités, patience, esprit de service et d’entraide, etc. Il
n’y aurait pas de catéchèse si celle-ci n’était pas un lieu d’expérience concrète de la vie dans
l’esprit de l’Evangile.

Bibliographie
Ouvrages fondamentaux

 en cours de rédaction
 Plusieurs ouvrages de recherche sont édités dans la collection en ligne des Cahiers
Internationaux de Théologie Pratique

Ouvrages pratiques

Ouvrages de catéchèse pour les jeunes et les familles

Faites tout pour que les jeunes reçoivent la Confirmation"


Catéchèse du 29 janvier 2014, texte intégral


 Tweet


Rome, 29 janvier 2014 (Zenit.org) Pape François | 1683 clics

La Confirmation « porte à son achè vement le lien du baptisé avec l’Église » : « il accorde
une force spéciale de l’ Esprit -Saint pour diffuser et défendre la foi, pour confesser le nom du
Christ et pour ne jamais avoir honte de sa Croix », explique le pape François .

C’est pourquoi il lance cette exhortation : « Si, chez vous, vous avez des enfants, des
adolescents, qui n’ont pas encore été confirmés et qui sont en âge de l’être, faites tout votre
possible pour qu’ils achèvent leur initiation chrétienne et qu’ils reçoivent la force de l’Esprit-
Saint. C’est important ! »

Le pape poursuit sa série de catéchèses sur les sacrements : après avoir médité sur le
baptême (8 janvier et 15 janvier), il a parlé du sacrement de Confirmation, lors de la catéchèse
de ce matin, 29 janvier 2014, place Saint -Pierre.

La Confirmation, a-t-il expliqué, forme « avec l’Eucharistie et le baptême, l’"initiation


chrétienne", dans laquelle nous sommes insérés en Jésus- Christ , mort et ressuscité, et nous
devenons de nouvelles créatures et membres de l’É glise ».

« Lorsque nous accueillons l’Esprit-Saint dans notre cœur et que nous le laissons agir, le
Christ lui-même se rend présent en nous et prend forme dans notre vie ; à travers nous, c’est
lui, le Christ lui-même, qui va prier, pardonner, donner l’espérance et la consolation, servir
nos frères, se faire proche des personnes démunies ou des derniers, créer la communion,
semer la paix », a-t-il ajouté.

Catéchèse du pape François

Chers frères et sœurs, bonjour !

Dans cette troisième catéchèse sur les sacrements , nous nous arrêtons sur la Confirmation,
qui doit se comprendre dans la continuité du baptême, auquel elle est liée de manière
inséparable. Ces deux sacrements, avec l’Eucharistie, forment un unique événement
salvifique, l’« initiation chrétienne », dans lequel nous sommes insérés en Jésus-Christ, mort
et ressuscité, et nous devenons de nouvelles créatures et membres de l’Église. Voilà pourquoi,
à l’origine, ces trois sacrements étaient célébrés en un moment unique, au terme du chemin
catéchuménal, normalement pendant la Vigile pascale. Ainsi se scellait le parcours de
formation et d’insertion graduelle dans la communauté chrétienne, qui pouvait parfois durer
plusieurs années. On avançait pas à pas jusqu’au baptême, et ensuite à la Confirmation et à
l’Eucharistie.
On parle en général [en italien] du sacrement de la « Cresima », mot qui signifie « onction ».
Et, en effet, à travers l’huile dit « saint chrême », nous sommes conformés, dans la puissance
de l’Esprit, à Jésus-Christ qui est l’unique et véritable « Oint », le « Messie », le Saint de
Dieu.

Le terme de « Confirmation », nous rappelle aussi que ce sacrement fait croître la grâce
baptismale : il nous unit plus fermement au Christ ; il porte à son achèvement notre lien avec
l’Église ; il nous accorde une force spéciale de l’Esprit-Saint pour diffuser et dé fendre la
foi, pour confesser le nom du Christ et pour ne jamais avoir honte de sa Croix (cf. Catéchisme
de l’Église catholique, n.1303).

C’est pour cela qu’il est important de veiller à ce que nos enfants, nos adolescents, reçoivent
ce sacrement. Nous nous préoccupons tous de les faire baptiser, et c’est bien, mais peut-être
que nous ne nous préoccupons pas assez de les préparer à la Confirmation. De cette façon, ils
vont rester à mi-chemin et ils ne recevront pas l’Esprit-Saint qui est si important dans la vie
chrétienne, parce qu’il nous donne la force d’avancer. Que chacun de nous réfléchisse un
peu : avons-nous vraiment le souci que nos enfants, nos adolescents, reçoivent la
Confirmation ? C’est important, cela ; c’est important ! Et si, chez vous, vous avez des
enfants, des adolescents, qui n’ont pas encore été confirmés et qui sont en âge de l’être, faites
tout votre possible pour qu’ils achèvent leur initiation chrétienne et qu’ils reçoivent la force
de l’Esprit-Saint. C’est important !

Naturellement, il est important d’offrir aux confirmands une bonne préparation dont l’objectif
est de les conduire à une adhésion personnelle à la foi dans le Christ et de réveiller en eux le
sens de leur appartenance à l’Église.

La Confirmation, comme tous les sacrements, n’est pas l’œuvre des hommes, mais de Dieu,
qui prend soin de notre vie en nous modelant à l’image de son Fils, pour nous rendre capables
d’aimer comme lui. Dieu fait cela en répandant en nous son Esprit-Saint, dont l’action envahit
toute la personne et toute sa vie, comme cela se manifeste à travers les sept dons que la
Tradition, à la lumière de l’Écriture sainte, a toujours mis en avant. Ces sept dons : je ne vais
pas vous demander si vous vous souvenez des sept dons. Peut-être que vous les savez tous…
Mais je vais le dire à votre place. Quels sont ces sept dons ? La sagesse, l’intelligence, le
conseil, la force, la science, la piété et la crainte de Dieu. Et ces dons nous sont précisément
donnés avec l’Esprit-Saint dans le sacrement de la Confirmation. J’ai l’intention de leur
consacrer les catéchèses qui prolongeront celles sur les sacrements.

Lorsque nous accueillons l’Esprit-Saint dans notre cœur et que nous le laissons agir, le Christ
lui-même se rend présent en nous et prend forme dans notre vie ; à travers nous, c’est lui, le
Christ lui-même, qui va prier, pardonner, donner l’espérance et la consolation, servir nos
frères, se faire proche des personnes démunies ou des derniers, créer la communion, semer la
paix. Vous voyez comme c’est important : par l’Esprit-Saint, le Christ lui-même vient réaliser
tout cela au milieu de nous et pour nous. C’est pour cela qu’il est important que les enfants et
les adolescents reçoivent le sacrement de la Confirmation.

Chers frères et sœurs, souvenons-nous que nous avons reçu la Confirmation ! Tous !
Souvenons-nous en, avant tout pour remercier le Seigneur de ce cadeau, et ensuite pour lui
demander de nous aider à vivre en véritables chrétiens, à toujours marcher dans la joie selon
l’Esprit-Saint qui nous a été donné.
Salutations du pape en italien

J’adresse une cordiale bienvenue aux fidèles de langue italienne. Je salue en particulier les
participants au Forum de la Faculté pontificale de théologie, les Silencieux Ouvriers de la
Croix et les représentants du Spectacle itinérant de Bergantino, les exhortant à être les témoins
joyeux des valeurs chrétiennes de solidarité et d’hospitalité.

Je salue aussi le groupe des Cuisiniers florentins et toscans, ainsi que les Associations « Carte
de Rome » et « Maison Alessia », encourageant chacun de vous à poursuivre son engagement
en faveur des personnes démunies et des réfugiés.

Je salue les familles des ouvriers de Shellbox, de Castelfiorentino, venues avec le cardinal
Giuseppe Betori ; tout en vous exprimant ma proximité, je formule le vœu que tous les efforts
soient faits de la part des instances compétentes pour que le travail, qui est source de dignité,
soit la préoccupation centrale de tous. Que le travail ne manque pas ! Il est source de dignité !

Je salue les Fondations associées à la Consultation nationale anti-usure, accompagnées de


l’archevêque de Bari, Mgr Francesco Cacucci, et je souhaite que les Institutions puissent
intensifier leur engagement aux côtés des victimes de l’usure, qui est une plaie sociale
dramatique. Quand une famille n’a pas de quoi manger parce qu’elle doit rembourser un
emprunt à ses usuriers, ce n’est pas chrétien, ce n’est pas humain ! Et le drame de cette plaie
sociale blesse la dignité inviolable de la personne humaine.

J’adresse une pensée particulière aux jeunes, aux personnes malades et aux jeunes mariés.
Vendredi prochain, nous célèbrerons la mémoire de saint Jean Bosco. Chers jeunes, que cette
figure de père et de maître vous accompagne au long de vos années d’études et de formation.
Chers malades, ne perdez pas l’espérance, même dans les moments les plus durs de vos
souffrances. Et vous, chers jeunes mariés, inspirez-vous du modèle salésien de l’amour
prévenant pour donner une éducation intégrale à vos enfants.

L’Esprit Saint et la confirmation


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« Rien dans l’Église ne se fait sans l’Esprit Saint ». Voilà une affirmation qui peut paraître
une boutade ou mieux une lapalissade. Elle permet cependant d’éclairer d’une lumière
particulière toute la vie et l’activité de l’Église, Corps du Christ, et de chacun de ses
membres. La prière, les sacrements, l’amour de charité, l’annonce de la Bonne Nouvelle,
révèlent et réalisent cette intense et constante action de l’Esprit Saint. Mais il nous revient
de considérer essentiellement le sacrement de la confirmation.

Au coeur du mystère pascal...

Le premier écueil à éviter est de regarder ce sacrement indépendamment des deux autres
sacrements de l’initiation chrétienne, le baptême et l’eucharistie. Leur unité doit être
sauvegardée, et si possible leur ordre exemplaire. C’est le chantier pastoral et oecuménique
résolument ouvert, quoique avec réticence, au seuil de la célébration du Jubilé de l’an 2000.
Ces sacrements étaient célébrés ensemble durant les premiers siècles de l’É glise . Ils le sont
toujours, en Orient pour tous, et en occident, pour les adultes. Au terme de la longue nuit
pascale, à l’aube naissante était célébré l’unique mystère, celui de la mort et de la résurrection
du Christ et celui du don de l’Esprit. Comme par degrés, la célébration dévoilait et déployait
les trois aspects d’un même mystère d’amour : celui du Père qui dit à chaque baptisé « tu es
mon enfant » ; celui de l’Esprit qui accompagne sur les routes de la vie ; celui du Fils qui livre
son corps et son sang, pour que tous aient la vie en abondance.

Au cœur de la nuit pascale, la mémoire du chrétien est sollicitée, mémoire du passé et


mémoire de l’avenir. L’histoire tout entière de l’Alliance s’actualise. Planant sur les eaux
primordiales, l’Esprit préside aux destinées du cosmos et de la création tout entière. Sa
présence et son action investissent de force et de sagesse les prophètes et les rois. La prophétie
retourne les coeurs et enflamme le désir de la fidélité sans faille au Dieu d’Abraham et de
Moïse. L’onction royale imprègne celui que Dieu choisit et donne à son peuple comme guide
et sauveur. Même l’idolâtrie, le péché, l’errance de l’exil n’éloignent jamais la présence de
l’Esprit : son action réconcilie et remet sur le chemin nouveau de l’Alliance. « En la période
finale où nous sommes » (Hebreux 1, 2) l’Esprit prend Marie sous son ombre pour donner
naissance au Fils du Très-Haut. Au dessus de l’envoyé du Père le ciel s’ouvre et l’Esprit
descend et repose sur lui. Après avoir, en toute chose, donné à voir l’amour du Père, sur la
croix, Jésus entre les mains de son Père remet l’Esprit. Au matin du cinquantième jour après
la Pâque, l’Esprit qui a ressuscité Jésus est répandu sur les Apôtres, les affermissant pour le
témoignage à rendre au Seigneur

courage, force pour surmonter la peur d'agir

Le courage du chré tien n’est pas la négation de la difficulté, mais la force de surmonter
sa peur. C’est un don de Dieu qui demande, pour être accueilli, que nous reconnaissions nos
fragilités. Par Luc Dubrulle, de l'institut catholique de Paris. Paru le 16 juin 2014.

La confirmation est le sacrement consistant à oindre d'huile sainte une personne baptisée afin
qu'elle reçoive le don du Saint-Esprit. Alors que, par le baptême, le baptisé meurt et ressuscite
avec le Christ, le confirmé est empli du Saint-Esprit comme l'ont été les Apôtres le jour de la
Pentecôte avec Marie, Reine des Apôtres. En tant que telle, la confirmation confirme
l' appartenance du baptisé à l'Église comme communion dans le même Saint-Esprit. Le
baptême et la confirmation sont intimement liés : la confirmation est en quelque sorte
l'achèvement du baptême.

La confirmation dans l'Église catholique romaine


Durant les premiers siècles, le baptême et la confirmation ne formaient qu'une seule
célébration lors de la veillée pascale. Au fil du temps, le christianisme, dans ses époques
primitives, qui était initialement un phénomène urbain, s'est progressivement répandu dans les
campagnes. Par conséquent, les évêques ne pouvaient plus célébrer toutes les messes de
Pâques ni baptiser tous les catéchumènes qui étaient devenus trop nombreux et se trouvaient à
des endroits trop éloignés. Par ailleurs, la mortalité infantile élevée poussait les gens à
baptiser leurs enfants tôt et à n'importe quel moment de l'année. Il s'est alors posé une
question essentielle pour le sacrement du Baptême : devait-on continuer à baptiser en donnant
les deux onctions baptismales à la fois et renoncer au lien avec l'évêque qui,
traditionnellement, faisait la deuxième onction ? Ou bien fallait-il que l'évêque continue à
donner ladite deuxième onction et que l' unique sacrement devienne deux sacrements
complémentaires ?

L'Église catholique d'Occident pratique aujourd'hui la deuxième solution. Au profit du lien


avec l'évêque, les deux onctions baptismales sont donnés à deux moments différents : l'une au
baptême par le prêtre, l'autre souvent plusieurs années après à la confirmation par l'évêque.

Pour l'Église catholique romaine, le baptême, la confirmation et l'eucharistie constituent les


sacrements de l'initiation chrétienne. Elle constitue de plus l'entrée dans la vie active de
chrétien du baptisé. Les autres sacrements sont le sacrement de pénitence ou de réconciliation,
l'onction des malades, l'ordre et le mariage.

Le sacrement de la confirmation est ordinairement donné par l'évêque ou, dans le cas où cela
n'est pas possible, par un prêtre délégué par l'évêque. Après avoir étendu les mains sur les
confirmands (ceux qui vont recevoir la confirmation), l'évêque (ou le prêtre) les oint du Saint-
Chrême. Il énonce les paroles : « Sois marqué de l'Esprit-Saint, le don de Dieu ».

Comme pour le baptême, un parrain ou une marraine accompagne dans la mesure du possible
celui qui reçoit la confirmation. Il n'est pas obligatoire que ce soit la même personne que pour
le baptême2.

Un texte voté par les évêques de France en 1986 et confirmé par Rome en 1989 précise qu'à
"la décision de chaque évêque pour son diocèse, l'âge de la confirmation pourra se situer dans
la période de l'adolescence, c'est-à-dire de 12 à 18 ans." (La Documentation Catholique,
no 1907 du 1er décembre 1985, p. 1123 et no 1976 du 15 janvier 1989, p. 76.). Cette orientation
est très majoritairement suivie dans les diocèses de France. Devant l'érosion du nombre de
demandes de confirmation en France, se pose cependant le sens de cette pratique. Pour une
présentation globale des enjeux, on peut se référer au travail mis en place par le diocèse de
Nantes à partir de mars 20113 : il convient tout d'abord de comprendre le sens, la pertinence
et l'actualité de l’initiation chrétienne dans un monde où se pose la question de l'identité.
Comment passer d'une identité construite à une identité reçue ?… Il est alors possible de
considérer la place des sacrements dans cette initiation et, tout particulièrement, la
confirmation des jeunes aujourd’hui. L'auteur revient alors sur l'histoire de la séparation entre
« baptême » et « confirmation ». Les rites postbaptismaux sont désormais réservés à
l’évêque… Au service de l’unité de l’Église, cette réserve épiscopale exprime le lien qui
existe entre recevoir une fois encore l’Esprit Saint et vivre en Église.

La confirmation dans le Protestantisme


Article connexe : Confirmation (protestantisme).

La chrismation dans l'Église orthodoxe


L'Église orthodoxe a privilégié l'unité du sacrement du Baptême comme seul sacrement de
l'Initiation chrétienne qui comporte les deux onctions baptismales (en Occident donc distinct :
Baptême et Confirmation) ainsi que l'Eucharistie. À la différence des Églises occidentales
(c'est-à-dire de l'Église catholique romaine et l'Église Anglicane), où la confirmation est
réservée à ceux qui ont atteint « l'âge de raison », la chrismation dans l'Église orthodoxe est
normalement administrée aux enfants immédiatement après le baptême et immédiatement (ou,
du moins, peu de temps) avant sa réception dans la Sainte Communion.

La chrismation consiste à oindre le nouveau chrétien avec le Saint Chrême qui est une huile
sainte (en grec, appelé myron). Le myron est un « mélange de quarante huiles essentielles et
d'huile d'olive » (Gialopsos, 35) consacré par l'évêque. Le chrétien est oint par un signe de
croix avec cette huile sur son front, ses yeux, ses narines, ses lèvres, ses oreilles, sa poitrine,
ses mains et ses pieds. Chaque fois, le prêtre administrant le sacrement dit, « Le sceau du don
de l'Esprit Saint. »

Le sacrement de la chrismation est une extension du jour de Pentecôte, lors duquel le Saint
Esprit est descendu sur les Apôtres. C'est par la chrismation qu'une personne devient un
membre du laos, le peuple de Dieu. L'évêque orthodoxe Kallistos (Ware) de Diokleia
explique :

« À travers la chrismation, tout membre de l'Église devient un prophète, et reçoit une part de
la royale prêtrise du Christ; de même tous les chrétiens, parce qu'ils sont chrismés, sont
appelés à agir comme témoins conscient de la Vérité. 'Vous avez reçu l'onction (chrisma) de
la part de Celui qui est Saint, et vous connaissez toutes choses' (I Jean 2:20). »

Bien qu'elle soit normalement administrée conjointement au Baptême, dans certains cas la
chrismation seule peut être donnée afin de recevoir les nouveaux convertis à l'Orthodoxie.
Bien que les pratiques à ce sujet varient, en général (spécialement en Amérique du Nord) si un
nouveau converti vient à l'Orthodoxie à partir d'une autre confession chrétienne pratiquant le
baptême par immersion selon la Formule Trinitaire (« au nom du Père, du Fils et du Saint
Esprit »), il (ou elle) est reçu dans l'Église Orthodoxe à travers le sacrement de chrismation,
après lequel il recevra la Sainte Eucharistie. Si, néanmoins, le converti vient d'une confession
chrétienne qui baptise au nom de « Jésus seulement » (comme dans certaines églises
Pentecôtistes) ou d'une de celles qui ne pratiquent pas le baptême du tout (comme les
quakers), le baptême est nécessaire avant la chrismation.
La confirmation dans l'Église de Jésus-Christ des Saints
des Derniers Jours (mormons)
La confirmation, également appelée "don du Saint-Esprit", est une ordonnance considérée par
les mormons comme essentielle au salut. Elle est administrée par des détenteurs de la prêtrise
de Melchisédek (haute prêtrise), par imposition des mains. L'officiant appelle la personne par
son nom complet, énonce qu'il officie par l'autorité de la prêtrise de Melchisédek, la confirme
membre de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours et lui dit "reçois (ou recevez)
le Saint-Esprit". Il ajoute ensuite une bénédiction selon l'inspiration et termine au nom de
Jésus-Christ. Cette ordonnance intervient soit juste après le baptême pour les enfants de huit
ans dont l'un au moins des parents est membre de l’Église. Pour les convertis, c'est-à-dire les
enfants de huit ans dont aucun des parents n'appartient à l’Église ou toute personne ayant
atteint ou dépassé l'âge de neuf ans, elle est accomplie le dimanche suivant pendant la réunion
de sainte cène. Le plus souvent, mais pas obligatoirement, comme pour le baptême, un enfant
est confirmé par son père lorsque celui-ci détient la prêtrise requise, ce qui est le cas de la
plupart des hommes adultes pratiquants.

C'est seulement à partir de la confirmation, et non du baptême, que la personne est considérée
comme membre de l’Église.

En recevant cette ordonnance, la personne reçoit la promesse que le Saint-Esprit sera son
compagnon constant pour l'inspirer et la guider dans ses choix, sous réserve qu'elle-même
respecte les commandements de Dieu.

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