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neptune.uniqcrapu@gmail.com, neptune.prince@insa-lyon.fr
RÉSUMÉ
1 L’auteur remercie l’Ambassade de France en Haïti pour son soutien financier à la mise en
œuvre de ce projet de recherche doctorale.
2 Terme emprunté à Théodat dans ses travaux suite au séisme de 2010 en Haïti. Nous uti-
liserons le mot « sans » dans une triple acception : d’abord technique pour désigner les espaces
« sans réseaux techniques urbains » ; ensuite sociale qui renvoie aux « personnes démunies,
sans éducations » qui occupent les espaces les plus hostiles, et enfin politico-administratif pour
traduire l’absence du pouvoir public comme régulateur social.
3 Nous utilisons ce terme en faisant référence d’abord au sens qu’il dans les travaux d’Em-
manuel Renauld (2004) et d’Axel Honneth (2006), ensuite pour rester plus proche des expressions
des habitants du quartier lorsqu’ils expriment leurs mécontentements.
4 Expression empruntée à Michel Wieviorka (2004) dans son article « Pour comprendre la
violence : l’hypothèse du sujet »
5 Ibid.
thèse que les acteurs des violences urbaines, par leurs actes, révèlent un sens
de l’ordre social haïtien. L’objectif de cet article est de montrer que les violences
urbaines dans la RMP peuvent être interprétées à la fois dans le cadre d’une mar-
ginalité réciproque territoriale et sociale et d’une demande de reconnaissance so-
ciale. Pour ce faire, ce travail de recherche repose sur la confrontation de la pensée
de l’École de Chicago, la sociologie de Pierre Bourdieu et la philosophie sociale
développée par les héritiers de la pensée critique de l’École de Francfort. Les tech-
niques et les méthodes (enquêtes par questionnaire, entretiens, récits de vie) des
chercheurs de l’École de Chicago sont utilisées pour éclairer nos propos.
MOTS-CLÉS
Violences urbaines, aménagement du territoire, jeux d’acteurs, mépris socio-
spatial.
ABSTRACT
Spatial occupancy practices observed most often in developing countries lead
to urban spaces of «without» (without water, without electricity..., without ur-
ban services) whose development isleft to the discretion of marginalized pop-
ulations. These territories occupied by «without» (without education…, poor)
facilitate the emergence of urban violence that would be the expression of a
demand for social recognition. Haiti, facing a combination of socio-political,
economic and urban crises, is a good example to question the mechanisms
that lead to the creation of neighborhoods without and especially to the man-
ifestation of urban violence. The metropolitan area of Port-au-Prince (RMP)
faces urban violence, that is to say a series of acts, behaviors exercised or
manifested to denounce a social order deemed unfair. Bearers of the weight
of «social contempt», considered as «disposable-social», placed in «spaces-
rejections», the actors of urban violence, by their actions, reveal a sense of
the Haitian social order. Our aim is to show that urban violence in the RMP
can be interpreted both as part of a territorial and social reciprocal margin-
ality and a demand for social recognition. Our theoretical support is based
on the confrontation of the thought of the Chicago School, the sociology of
Bourdieu and the social philosophy developed by the heirs of critical thought
at the Frankfurt School. The techniques and methods (questionnaire surveys,
testimonials, life stories) of researchers at the School of Chicago will be used.
KEYWORDS
Urban violence, spatial planning, acting, social contempt.
— INTRODUCTION
L’existence d’un lien entre violence urbaine et quartier précaire est posé
comme une hypothèse tant dans les pays du Sud que ceux du Nord. La ques-
tion des violences urbaines est en effet au cœur des débats contemporains
sur la gouvernance urbaine et l’aménagement du territoire. Les scientifiques
de nombreux pays, grâce à leurs recherches, ont fait des violences urbaines
une question fondamentale dans le but de rendre les espaces urbains vi-
vables voire durables. Les travaux de Body-Gendrot (1993), Joly (1995), Cou-
tras (2002), Macé (2005), Pitou (2011) et de Mucchielli (1999, 2000, 2001,
2007) mettent en évidence l’existence d’une relation entre villes et violences
urbaines. Elle est exacerbée quand la démographie et la densité des bidon-
villes renforcent les problèmes de manque ou d’absence d’infrastructures et
de services urbains. Cependant, toutes les estimations semblent montrer que
les bidonvilles connaissent une forte croissance démographique. Le nombre
de bidonvilles dans le monde en 2018 est estimé à 300’000 et 40% de la po-
pulation urbaine mondiale y est logé (Marchal et Stébé, 2011 ; Damon, 2017).
Des chercheurs comme Bonelli, (2001) et Dialo (2016) ont fait des violences
urbaines une question fondamentale dans leurs analyses en mettant l’accent
sur les dimensions morphologiques et socio-économiques des quartiers étu-
diés. Dans le contexte haïtien, pour comprendre et examiner ce phénomène,
nous mobilisons les travaux des sociologues, des philosophes, des géographes
et des urbanistes. Pour interroger l’objet de recherche, nous évoquons la re-
lation qu’entretient la violence urbaine avec les quartiers précaires dans un
contexte où les initiatives privées individuelles d’aménagement en situation
post-catastrophe l’emportent sur les actions des institutions publiques. Nous
développons, notre analyseà la lumière des observations sur la construction
urbaine de Canaan6 qui est un quartier de 200’000 habitants d’une superficie
de 27 km2. Il a été créé après le séisme7 du 12 janvier 2010. Nous discuterons
d’abord de la notion de violence urbaine puis nous présenterons son territoire
d’expression. Enfin, avec les témoignages des résidents du quartier, nous exa-
minerons les pratiques sociales liées aux violences urbaines qui apparaissent
comme un phénomène normal8 tout en insistant sur le droit.
La notion de violence(s) urbaine(s) est très récente dans les travaux de re-
cherche en langue française. Le terme violence urbaine « est apparu vers 1996
[…] dans le discours des politiques, des chercheurs et des journalistes » (Bordet
et al., 2005, p.124). Toutefois la violence urbaine « a commencé à être mise
en mot et explicitée à partir du milieu des années 70 » (Coutras, 2002, p. 295).
Dans le cas de la France, Mucchielli (2001) fournit des éléments historiques
qui permettent de situer les violences urbaines. Selon lui, ces violences sont
des faits qui existent bien avant la notion, mais connus et étudiés sous des ap-
pellations différentes. Si dans la période médiévale jusqu’à la fin du XVIIIème
siècle, la violence des jeunes a été étudiée, comme une expression de viri-
lité combative masculine (Muchembled, 2008), vers les années de 1970, ces
mêmes violences sont perçues plutôt sous l’angle d’une pathologie sociale et/
ou morale dans un contexte de sécurité globale et de sentiment d’insécurité
particulièrement. Dans les années 1990, l’ampleur de la violence des jeunes a
suscité son rapprochement à la violence politique et collective (Bonelli, 2001).
Dans cette perspective, le sens des violences urbaines est compris à travers
des contextes socio-historiques et politico-économiques. Aujourd’hui, les
violences urbaines prennent des formes diverses et sont étudiées sous des
appellations variées selon le contexte: violences ordinaires (Dalio, 2016), vio-
lences sociales (Beaud et al., 2003), etc.
Dans la littérature actuelle, la notion de violence urbaine regroupe une sé-
rie d’actes d’incivilité, d’émeute, d’incendie, de casse, mis à sac de magasin,
agression en bande, d’affrontements avec les forces de l’ordre et bien d’autres
choses. Cette liste met en évidence des événements très variés tant par leur
nature que par leur portée. Mucchielli dans ses travaux distingue l’incivilité
de la violence urbaine en affirmant que : « Les incivilités désignent surtout
des actes perçus comme insécurisant, mais non nécessairement délictueux
au regard du droit pénal, les violences urbaines désignent généralement des
conduites clairement délictuelles » (2000, p.12). Cette distinction permet une
classification des violences urbaines en deux catégories. En effet, depuis les
révoltes des ouvriers dans les agglomérations industrielles en France, les tra-
vaux de recherche d’inspiration marxiste attribuent aux violences urbaines
une perception selon laquelle, d’une part, elles ne visent pas toujours une
personne physique, mais une idéologie, une institution ou tout simplement
un ordre social établi. Elles prennent, d’autre part, des formes de manifestions
de colère et de vengeance se dirigeant contre des adversaires institutionnels
dont l’État en particulier (Muchembled, 2008 ; Stébé et Marchal, 2010).
Les travaux de Bonelli (2001), Mucchielli (1999, 2000, 2001, 2007), Dialo
(2016) et Jean-Baptiste (2017) sur la violence urbaine retiennent l’incendie
des biens en cas de protestation, racolage, lynchage, émeute urbaine, sac-
cage en groupe, escalade, bruit nocturne, uriner dans les rues-ascenseurs,
embuscade, barrage des routes, casse, révolte populaires, graffiti9, agression
en public, affrontement contre les forces de l’ordre, vol et trafics de stupé-
fiants comme les principaux actes de violences urbaines. Les contradictions
autour du contenu des actes de violences urbaines semblent leur conférer
une nature particulière : ils sont par nature socio-spatiaux.
La violence urbaine, parce qu’elle est sociale, peut être « normale » ou
« pathologique ». La violence urbaine « normale » est « celle qui ne peut pas ne
pas exister sans remettre en cause les fondements de la cité10». (Touré et Koua-
mé, 1994, p. 7). Pourtant, la violence urbaine dite « pathologique » est donc
« celle qui, parce qu’elle est la manifestation des dérèglements, des dysfonctions
graves de la société » (Ibid) porte atteinte à l’ordre social. Et du point de vue
fonctionnel, chacune se distingue de l’autre. Et, poursuivent-ils, ce sont leurs
fonctions qui déterminent leur normalité ou leurs dimensions pathologiques.
Ce point de vue ramène, d’une part, les violences urbaines aux travaux des
chercheurs dans les années 50 qui les ont étudiées, pour reprendre Mucchielli
(2001), comme un phénomène qui se rapporte à une pathologie et à une
maladie. Et d’autre part, il permet d’analyser les violences urbaines en relation
avec des facteurs intrinsèquement liés à la fois à la ville ou au quartier, mais
aussi aux dispositifs institutionnels relatifs à l’administration, à la politique, à
l’économie et à la culture mise en place. Ainsi, interpréter la violence urbaine
implique une compréhension de la « culture de rue » dont parle Raulin (2004)
qui se développe dans les paysages des banlieues dans un processus de
« ghettoïsation ou de bidonvilisation » (Damon, 2017).
9 Le graffiti a une particularité parmi les actes de violence urbaine, il est aussi étudié au-
jourd’hui comme l’une des formes de l’art urbain auquel certaine administration communale
accorde une gestion particulière. Dans le cas d’Haïti, il est considéré comme une infraction et donc
puni par le code pénal en vigueur.
10 Il faudrait souligner que la cité ici est entendue comme la communauté politique au sens
de la Grèce antique.
Paugam (1991) et Mcall (2017) soutiennent que les habitants des quartiers
précaires sont les plus touchés non seulement par le chômage mais aussi par
la disqualification et l’inexistence sociale. Or les pratiques d’occupation illégale
des espaces décrétés d’utilité publique observées dans la RMP conduisent à
des espaces urbains marginalisés dont Canaan en est un exemple. Ce territoire
est aujourd’hui qualifié de « sans » en raison de manque de services publics,
des habitats précaires et hétérogènes (maison en matériaux de récupération,
maison en durs, maisons semi achevée) ainsi que des clubs et des temples.
Lors de nos premières observations, en avril 2017, nous avons noté des té-
moignages qui sont complétés par les données collectées avec deux groupes
de discussion organisés avec les résidents de la zone : l’un avec dix (10) chefs
des associations du quartier. Ces chefs sont, pour certains habitants du quar-
tier, en même temps des fournisseurs de services urbains (eau, électricité,
découpage et identification des rues) et souvent des auteurs de violences.
En effet, nous avons constaté et entendu que les responsables des associa-
tions sont appelés « commandant12 ». Pour entrer en contact avec eux, je lie
l’amitié avec l’un de mes étudiants, qui est un habitant du quartier et chef
aussi d’association qui me met en contact avec le réseau. Par la technique dite
informateur-relais (Blanchet et Godman, 2010) j’arrive à réaliser le premier
groupe focal dans le but de collecter des données sur les actes de violences
enregistrés dans le quartier, ce qui a été réalisé dans une atmosphère de tran-
quillité. Et le second groupe focal13, je le réalise avec un pasteur et des fidèles
de son église. Les informations que nous avons recueillies nous permettent
d’éclairer les pratiques des usagers dans le quartier de Canaan.
Les mots ou expressions qui désignent les bidonvilles ont des particularités
sémantiques qui semblent renvoyer à des discriminations socio-spatiales tant
dans les pays du Sud que ceux du Nord (Hancock et al., 2017; Damon, 2017). Au
Kenya, aux Philippines, en Indonésie et au Soudan les termes de Kijiji, Iskwa-
ter, Kampung, shammasa sont respectivement utilisés, selon Marchal et Stébé
(2011), pour nommer des phénomèneséquivalent en Amérique latine. On uti-
lise les termes barrios (au Venezuela), barricadas (au Pérou) ou pueblos jovenes
(en Argentine), villas miserias et colonias populares (au Mexique) pour désigner
les bidonvilles. Aux Etats-Unis, les termes hot spots (lieux chauds), ghetto sont
utilisés, selon Vieillard-Baron (1995), pour designer ces territoires. Les notions
de banlieue et de zone urbaine sensible sont utilisées dans les recherches pour
12 Ce mot est couramment utilisé pour désigner un policier en Haïti. Il renvoie au chef, celui
qui est armé. C’est aussi le mot utilisé par les membres de gangs à l’égard de leurs chefs dans les
quartiers précaires.
13 Pour mener à bien ce groupe focal, je me suis rendu au culte un dimanche afin de prendre
contact avec le pasteur qui s’est chargé d’inviter ses fidèles.
14 Mariño (2015, p. 19) décrit l’environnement des Ollas de la façon suivante: « […] il existe
une exposition à la violence. Dans le milieu de la rue et particulièrement dans les ollas, les vio-
lences ressenties et projetées jouent un rôle principal. Dans la rue, les jeunes s’exposent à des
humiliations, à des agressions physiques et même à des assassinats collectifs, conséquences du
rejet social.
15 Verret et al., (2016) font état de 101 associations de quartier à Canaan.
La Présidence Le Parlement
La Primature
Organismes
interministériels
Les ministères Organismes
autonomes
La collectivité
territoriale
Figure 216 : Les acteurs institutionnels du pouvoir d’aménagement en Haïti, (source : auteur).
16 Nous avons réalisé cette figure en s’appuyant sur les travaux d’Amos Maurice (2014).
17 ’Entreprise publique de promotion de logements sociaux
18 Comité interministériel d’aménagement du territoire
19 Unité de construction de logement et de Bâtiment public
Acteurs non-institutionnels
Associations
ONG(S) Citoyens
de quartier
En l’absence des pouvoirs publics, les ONG(s) en s’appuyant sur les asso-
ciations de quartier et les citoyens, ont transformé l’espace de Canaan, qui
contient aujourd’hui plus de 10 sous-quartiers. Les habitants de Canaan
semblent alors avoir été exclus de la métropole de Port-au-Prince : car pla-
cés dans un espace ne possédant aucun aménagement public, non viabilisé
qui bien avant avait été un « lieu de rejet »20. Or « Exclure de l’’’urbain’’ des
groupes, des classes, des individus, c’est aussi les exclure de la civilisation, sinon
de la société ». (Lefebvre, 2000, p.22). L’histoire montre que les exclus, faisant
l’expérience de l’injustice, sont les plus aptes à des formes de revendications
multiples. En effet, le fait de faire l’expérience de ne pas avoir de droits créent
des situations de revendications dont les violences urbaines semblent en être
l’une des manifestations. Cette hypothèse n’est pas nouvelle, elle est inscrite
dans la tradition de la pensée de l’École de Chicago qui tend à expliquer les
violences urbaines en prenant les quartiers pauvres et l’expérience d’injus-
tice des habitants comme champ privilégié. Les violences urbaines dans le
contexte de Canaan semblent pourvoir être examinées sur cet angle avec
cette particularité que les migrants ne sont pas des étrangers, mais des haï-
tiens venant d’autres villes de province avec des pratiques sociales différentes.
20 Entre 1971 et 2010, le quartier de Canaan était confondu à la zone appelée Titanyen, lieu
où l’on creuse les fosses communes pour y mettre les cadavres des indigents ou des prisonniers
de Fort-Dimanche sous le régime des Duvalier. Voir le reportage sur départ de Jean Claude Duva-
lier Tacticpolo tv promotion media classe mondiale du 7 février 1986 sur https://www.youtube.
com/watch?v=oBt0O3Jirw0.
21 Les ajoupas sont, dans la tradition haïtienne, des petites maisons d’une pièce avec une
porte d’entrer à toiture basse souvent en pailles.
22 C’est un produit illicite en Haïti
23 10 personnes ont été interrogées lors de la pré-enquête de 2017.
24 Nous utilisons le langage des discutants pour garder l’ampleur de leurs pratiques.
25 Les témoins portent symboliquement en eux la valeur de l’écriture et l’authenticité de l’écri-
ture. Cette tradition prend sa racine dans la société à cause de la dominance de l’oral sur l’écrit.
Tableau 1 : Synthèse des témoignages relatifs aux cas de violences (source : auteur, propos des
habitants de Canaan enregistrés dans les groupes de discussion en avril 2017)
26 La gourde est la monnaie nationale en Haïti. Selon le taux d’échange affiché à la Banque
de la République, il faut 90 gourdes pour un euro.
Pour les cas de violences rapportées par les habitants, il est difficile d’avoir des
statistiques officielles, car il n’y a pas à Canaan des dispositifs administratifs, ni
de lieux de dépôts de plaintes et d’enregistrement. La présence policière y est
très faible, il y a entre 8 à 10 policiers en moyenne qui sont dans un espace
quasiment vides. Les premières sources des données relatives aux violences
urbaines sont donc informelles. Pour examiner ce phénomène, le recours aux
témoignages des victimes ou des témoins oculaires est un moyen indispensable.
— CONCLUSION ET PERSPECTIVES
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