Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1- Présentation de la pathologie
Les photographies en question ont été prises dans une institution éducative qui cumule
déjà 46 ans d'activité continue en tant qu'école. L'accent est mis sur un mur de maçonnerie
externe, construit en blocs de céramique, présentant des pathologies de nature structurelle
compromettant son intégrité et sa longévité. Les principales anomalies identifiées sur le mur
de maçonnerie, selon les images, comprennent des fissures horizontales, un déplacement et une
détérioration du revêtement, la corrosion des armatures des piliers et des signes d'infiltrations.
Par conséquent, la présence de ces pathologies entraîne divers risques tant pour la
structure que pour les utilisateurs et l'environnement environnant. En ce sens, certains risques
éminents pour l'œuvre incluent la compromission de l'intégrité structurelle du mur,
potentiellement conduisant à sa rupture totale ou partielle et, par conséquent, affectant la
fonctionnalité globale de l'école. En ce qui concerne les risques pour les utilisateurs, on
souligne le danger imminent pour la vie humaine en raison d'un possible effondrement
structurel, ainsi que des problèmes de santé dus aux conditions propices au développement de
microorganismes, influencées par l'humidité présente dans le mur.
Face aux divers problèmes structurels mis en évidence sur ce mur, il est impératif de
mener des enquêtes approfondies, telles que des inspections visuelles sur le terrain pour
cartographier l'étendue et la profondeur des fissures, ainsi que des investigations géotechniques
pour comprendre les mouvements et variations pouvant influencer les pathologies. De plus, il
est crucial de mener des études spécifiques, telles que le corrosimétrie, pour évaluer le niveau
de corrosion des armatures des piliers du mur, et des analyses de laboratoire de matériaux pour
valider les hypothèses de recalcule d’une structure ou d’élaborer des solutions de renforcement.
D'autre part, une alternative plus complète et efficace serait la démolition totale du mur,
suivie par la construction d'une nouvelle structure, en intégrant des soins constructifs
méticuleux pour prévenir l'occurrence de problèmes structurels futurs.
Dans le cadre d’un sinistre, vous intervenez en raison d’un fléchissement très
important d’une passerelle en béton armé qui relie deux bâtiments.
La déclaration a été faite 6 mois après la réception de l’immeuble à usage de bureaux.
Les passerelles abritent des salles de réunion vitrées, avec des coursives / balcons
de chaque côté.
En fonction des résultats de nos analyses, de nombreux acteurs peuvent être mis en cause
dans le fléchissement de cette passerelle :
• Entrepreneur ou constructeur : Si la déformation est due à des défauts de construction,
de mise en œuvre ou de qualité des matériaux, la responsabilité pourrait incomber à
l’entrepreneur ou au constructeur initial.
• Conception et ingénierie : Si les déformations résultent de défauts de conception,
d’erreurs dans les calculs structurels ou d’une analyse inadéquate des charges, les
concepteurs et ingénieurs pourraient être tenus responsables.
• Contrôle qualité : Si le problème est lié à un manque de contrôle qualité pendant la
construction, la responsabilité pourrait être partagée entre l’entrepreneur et les parties
responsables du suivi qualité.
• Conditions du sol : Si les déformations sont influencées par des conditions
géotechniques imprévues, la responsabilité pourrait incomber aux experts
géotechniques qui ont évalué le sol.
• Gestion de projet : La responsabilité peut également reposer sur la gestion de projet si
des lacunes dans la coordination, la surveillance ou la communication ont contribué
aux désordres.
• Normes et régulations : Si la construction n’est pas conforme aux normes et
réglementations en vigueur, les parties responsables de la conformité pourraient être
tenues pour responsables.
Tous ces acteurs peuvent ainsi être responsables du désordre du bâtiment, et c’est ainsi
seulement après l’évaluation des causes de ce désordre que nous pourrons déterminer lequel
ou lesquels seront condamnables.
EXERCICE 3
1- Qu’est-ce qu’une assurance décennale et expliquer dans quel cas elle est obligatoire.
L'assurance décennale est une assurance obligatoire pour les constructeurs, notamment les
entrepreneurs, architectes, et autres professionnels du bâtiment. Celle-ci assure la réparation
des dommages qui se manifestent après la réception des travaux. La garantie décennale, d'une
durée de dix ans, prend en charge la réparation des défauts, notamment liés à des malfaçons
de construction, dont le degré de gravité est élevé, compromettant l'intégrité du bâtiment.
Toutefois, dans certains cas, l'assureur en charge de la garantie décennale peut refuser la prise
en charge des dommages affectant le bâtiment.
3- Pourquoi les désordres géotechniques sont plus rares mais généralement plus couteux
que les autres ?
Les désordres géotechniques sont plus rares car ils dépendent des caractéristiques spécifiques
du sol et du sous-sol. Cependant, lorsqu'ils surviennent, ils peuvent être plus coûteux en
raison de la complexité des solutions techniques nécessaires pour y remédier.
4- Quels sont les étapes fondamentales afin de vérifier la validité d’un modèle
numérique (aux éléments finis par exemple) ?
La vérification doit porter sur les axes de référence, les conditions limites, les différents
éléments, les contraintes, le cisaillement, les fréquences propres et les déplacements
maximaux.
5- Quel est le plus dangereux : oublier le poids propre du bâtiment ou les charges
d’exploitation ? justifier selon le type d’ouvrages
Pour les structures, notamment les bâtiments, oublier le poids propre peut être plus dangereux
car il constitue une charge permanente importante. Cependant, pour des ouvrages tels que les
ponts ou les passerelles, les charges d'exploitation (comme le trafic routier) peuvent être
prépondérantes. Ainsi, la dangerosité relative dépend de la nature de l'ouvrage et de sa
fonction.
6- Est-ce que des infiltrations d’eau dans un parking peuvent être considérées comme
un désordre de nature décennale ?
Effectivement, des infiltrations d'eau dans un parking peuvent être considérées comme un
désordre de nature décennale, car une présence importante d'eau chargée dans un parking
peut altérer la peinture des voitures, constituant ainsi une impropriété à la destination, ce qui
rentre dans le cadre décennal.
7- Est-ce que des fissures de 0,2 mm d’ouverture en façade d’un hôtel peuvent être de
nature décennale ?
Des fissures de 0,2 mm d'ouverture en façade d'un hôtel ne sont généralement pas considérées
comme des désordres de nature décennale, car elles ne compromettent pas la stabilité ou la
solidité de l'ouvrage.
8- Quel type de fissures puis-je avoir pour un mur d’infrastructure soumis à des
poussées des terres (exemple d’un parking enterré sur 3 niveaux) ?
• Les fissures horizontales résultent de la flexion engendrée par la poussée des terres
sur le mur.
• Les fissures en escalier sont causées par un différentiel de charge sur l'élément.
• Les fissures en V apparaissent en cas de problèmes de fondations, souvent au bas de
l'élément.
• Les fissures de retrait et de gonflement sont observées en cas d'assèchement ou
d'infiltration d'eau sur plusieurs cycles des sols tels que l'argile.
• Les fissures de cisaillement, résultant du cisaillement engendré par la poussée des
terres, peuvent être obliques ou verticales.
9- Quels sont les deux actions pour lesquelles il n’y a pas besoin d’avoir de désordre
pour engager le cadre décennal – les non-conformités sont suffisantes ?
Les deux actions pour lesquelles il n'est pas nécessaire d'avoir des désordres pour engager la
responsabilité décennale sont :
• La solidité de l’ouvrage
• L’impropriété à destination.
10- Soit un plancher de 20 cm d’épaisseur, de 5 m de long, avec G’ = 100 daN/m² et
Q = 250 daN/m².
Quel est l’influence d’un enrobage majoré (3 cas à étudier : enrobage de 3, 6 et 9 cm),
sur la capacité du plancher [faire le calcul du plancher en isostatique, et calculer la
section d’acier à mettre en place pour l’enrobage de 3 cm ; ensuite calculer le moment
résistant si on augmente l’enrobage de 3 puis de 6 cm].
G = 100*0.2 = 20 daN/m
Q = 250*0.2 = 50 daN/m
Pelu = 1.35 G’ + 1.5Q = 1.02 kN/m
Med = PELU*L²/8 = 3.1875 kN.m
µ = Med / d²*b*fcd
On calcule sur une bande porteuse de dalle de largeur 1m => b=1m
• L’enrobage c égal de 3cm on a :
d= h-0.03 = 0.17m
µ= 0.0066 < µlim = 0.372
α= 1.25(1 − √1 − 2𝜇)= 0.0083
Modèle 2 :
=> La flèche du modèle 2 est plus faible que celle du modèle 1 et la poutre du modèle 1 est
moins sollicitée.
L’intérêt du modèle 1 est qu’on économise de la matière au niveau du plancher, car la poutre
est directement chargée. Cependant cette poutre ne pas compter sur d’autres éléments
structuraux en cas de sinistre.
Le modèle présente aussi des avantages, à savoir une retransmission des charges par
l’intermédiaire du plancher. Cette structure sera plus ductile en cas de sinistre car les deux
poutres de rives pourront reprendre les charges pendant un moment avant la rupture.