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Apprentissage moteur et difficulté de la tâche | Jean-Pierre Famose
Chapitre 4. Habileté
motrice
p. 97-123
Texte intégral
Difficulté et habileté
1 L’approche par les ressources montre que la notion de difficulté de la tâche
existe rarement de manière absolue. Au contraire, elle apparaît comme
quelque chose de relatif par rapport au niveau d’habileté des sujets. Certes,
une tâche peut être difficile de par ses caractéristiques intrinsèques si l’on
compare les performances réalisées sur elle à celles réalisées sur d’autres
tâches. Cependant, pour une même tâche, le degré de difficulté varie en
fonction du degré d’habileté du sujet.
2 Avec l’apprentissage, les ressources sont mieux gérées : une même
performance est obtenue avec moins de ressources lorsque l’apprentissage
progresse. La difficulté est ainsi une notion relative qui évolue inversement
avec l’efficience déployée par le pratiquant dans la mise en œuvre de son
activité. Autrement dit, avec l’entraînement, l’efficience s’accroît et ainsi
décroît la difficulté. Cette ambiguïté a conduit un certain nombre de
chercheurs à établir une distinction entre les termes difficulté et
complexité.
3 Hayes et Marteniuk (1976) ont différencié les notions de complexité et de
difficulté dans les opérations de traitement de l’information à partir des deux
sources d’incertitude : l’environnement et le feedback, la première
concernant plus particulièrement la complexité et la seconde la difficulté.
Cette distinction est aussi reprise par Alain et Salmela (1980) : « Sur le plan
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16 Ici, deux cas se présentent ; la tâche est plus difficile parce que le but est plus
difficile à atteindre (nombre de sous-buts, par exemple) ou bien parce que les
conditions qui accompagnent l’accomplissement du but sont plus difficiles,
ou enfin parce que les deux cas sont réunis ;
17 ▪ dans une même tâche accomplie avec succès par deux sujets, le plus habile
utilise moins de ressources, moins d’effort ;
18 ▪ comme nous le verrons par la suite, le sujet peut avoir le potentiel requis
mais la perception qu’il a de sa propre compétence lui fait considérer la
difficulté trop grande pour lui. Ainsi, son échec relève non de son niveau
d’habileté trop faible, mais d’une insuffisante mobilisation de ressource
disponible.
19 L’importance du niveau réel d’habileté des sujets dans la détermination de la
difficulté relative et quant au niveau d’effort que le sujet doit consentir nous
amène à approfondir plus avant le concept d’habileté motrice.
L’habileté motrice
20 Nous développerons ici les idées essentielles qui émergent de la recherche
scientifique actuelle quant aux principaux traits caractéristiques des
habiletés motrices : « L’habileté motrice est la capacité acquise par
apprentissage à atteindre des résultats fixés à l’avance avec un maximum
de réussite et souvent un minimum de temps, d’énergie, ou des deux »
(Guthrie, 1957).
21 Cette définition souligne clairement le caractère appris de l’habileté motrice,
produit d’un apprentissage moteur. D’autres caractéristiques de l’habileté
sont à préciser :
1 — Habileté et but
23 Par habileté motrice (l’habileté sportive étant une sous-catégorie de celle-
ci), on désigne habituellement le niveau de compétence ou de savoir-faire
acquis par un pratiquant dans l’atteinte d’un but particulier. Les exemples
abondent : au basket, c’est mettre la balle dans le panier ; en natation, en
athlétisme, en aviron, c’est aller le plus vite possible ; au football, c’est être
précis dans les passes ou dans les tirs ; en danse classique, c’est reproduire
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fidèlement une forme gestuelle. Sans l’atteinte de ces objectifs, il n’y a pas
d’habileté. L’habileté est donc la capacité d’un sujet à atteindre un objectif de
manière efficace mais aussi, nous le verrons, de manière efficiente.
24 Plus généralement, un pratiquant est habile s’il est capable d’atteindre de
manière appropriée l’objectif ou le but préalablement fixé.
25 D’autres auteurs viennent enrichir la définition de Guthrie. Ainsi Robb
(1972b) définit l’habileté comme l’accomplissement d’une tâche motrice sans
considération de la qualité du mouvement ; Arnold (1985) présente l’habileté
comme la réalisation fidèle de l’objectif de la tâche motrice. Si l’objectif est,
par exemple, d’attraper une balle au vol, l’habileté de l’exécutant ne dépend
pas de la forme du mouvement réalisé, mais de la capacité démontrée à
intercepter la balle. Par contre, dans le cas d’un salto et demi avant en
plongeon, l’habileté dépend totalement, cette fois, de la forme du mouvement
réalisé. Dès lors, si l’on veut évaluer le degré d’habileté d’un sujet, il importe
d’identifier au préalable et avec précision l’objectif de l’activité.
26 Cette capacité à atteindre des résultats fixés à l’avance se traduit
concrètement par la mise en œuvre de mouvements corporels appropriés.
Cependant, la définition de l’habileté par rapport à l’atteinte d’un but a pour
conséquence d’éliminer :
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3 — L’équivalence fonctionnelle
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peut-il être stocké, accessible et retrouvé dans le cerveau ? S’il n’y a pas
correspondance directe entre le stockage et l’action (qui, bien que possible,
semble encombrante, inefficace et peu probable), alors nous sommes
concernés par un processus constructiviste ou génératif, dont les réponses
sont construites ou générées selon une série limitée de règles ou principes à
partir d’une large variété de sous-unités ou éléments, qui peuvent être
utilisés pour une variété d’intentions (Bernstein, 1967 ; Greene, 1972 ;
Turvey, 1977).
44 Cette perspective constructiviste (équivalence motrice) laisse entrevoir la
possibilité de processus verticaux dans l’acquisition des habiletés motrices.
Nous y reviendrons ultérieurement.
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Famose, 1987a et b). C’est la raison pour laquelle certains auteurs ont inclus
cette notion dans leur définition de l’habileté. Rappelons tout d’abord celle
de Guthrie (1957), déjà citée, selon laquelle l’habileté est la capacité à
atteindre des résultats avec un minimum de temps, d’énergie ou des deux.
Pour Welford (1976b), la notion d’habileté doit inclure « les concepts
d’efficience et de précision de la performance ». De même, Singer (1980) et
Robb (1972b) invoquent, respectivement, les termes d’« efficience » et de
« souplesse et efficience » pour décrire la nature de l’habileté motrice.
Sparrow (1983) pense, quant à lui, que le concept d’efficience est
fondamental pour comprendre les habiletés motrices.
73 Dans ce qui va suivre, nous tenterons de montrer en quoi l’efficience est une
caractéristique essentielle des habiletés motrices et, surtout, comment la
recherche de l’efficience se traduit en permanence par des modifications
dans la structure du geste. Il s’agit là d’une variable nécessaire à la
description de l’habileté motrice. Une meilleure compréhension de
l’efficience peut apporter un éclairage nouveau sur les principes
fondamentaux de l’apprentissage des habiletés motrices. Ainsi, l’absence
d’effort ou l’efficience d’une performance peut être considérée comme une
propriété qui émerge des principes organisateurs de l’apprentissage moteur.
En d’autres termes, la recherche de l’efficience serait une condition qui
détermine une organisation cinématique particulière des mouvements.
Efficience et efficacité
74 L’efficience dans la réalisation d’une tâche motrice peut être définie comme
étant le rapport entre le niveau de performance obtenu et le coût de l’activité
mise en œuvre pour l’obtenir. Comme le fait remarquer Leplat (1987), toute
activité (et plus encore quand elle est de niveau élevé) représente un coût.
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savoir l’efficience, qu’il paraît tout à fait justifié d’évaluer les niveaux
d’habileté à partir de comportements significatifs.
Du point de vue de l’efficacité et de l’efficience. Ici, il s’agit d’une
combinaison des deux types de niveaux d’habileté décrits ci-dessus.
Efficience et apprentissage
78 Si l’apprentissage moteur est le processus qui permet une utilisation plus
économique des ressources, il s’ensuit nécessairement que celles-ci sont
disponibles en plus grande quantité. Elles peuvent ainsi permettre de faire
face à des demandes supplémentaires de la tâche. L’idée principale que nous
développerons dans les pages qui suivent est que cette disponibilité accrue
des ressources est le produit des restructurations dans la disposition spatio-
temporelle du mouvement. Ces restructurations observées ne peuvent se
comprendre que par la mise en place de configurations optimales, c’est-à-
dire déterminées par la tendance à atteindre le but d’une tâche avec le
minimum de dépense d’énergie et le minimum de dépense attentionnelle.
79 Il est étonnant de constater, au travers d’une revue de la littérature sur
l’apprentissage moteur, qu’en dehors des recherches sur l’automatisme, il
existe actuellement très peu de données associant l’efficience, l’absence
d’effort, l’optimisation, etc., avec les progrès dans l’apprentissage.
Traditionnellement, les recherches sur l’acquisition des habiletés motrices
ont été essentiellement concernées par la spécification des conditions
permettant l’atteinte du but. Par exemple, quelles sont les conditions de la
pratique ou de la manipulation du feedback qui font progresser la
performance ? Les modifications dans la manière d’atteindre le but, et
notamment en ce qui concerne la forme du mouvement lui-même, ont été
relativement peu étudiées. Nous pensons cependant que, dans le domaine de
l’apprentissage moteur, la prise en considération de la forme du mouvement
en fonction de la progression de l’apprentissage peut s’avérer
particulièrement bénéfique.
80 De Montpellier (1935) a étudié les altérations morphologiques
progressivement introduites dans des mouvements rapides au cours des
répétitions d’une même tâche. Lorsque l’on tente, par exemple, de suivre de
la main le tracé d’une forme rectiligne plus ou moins complexe, ou bien
d’atteindre un certain nombre de cibles indiquées sur un clavier, la forme de
la trajectoire réalisée est déterminée par l’action de deux tendances
fondamentales opposées. D’une part, une tendance à reproduire
exactement le modèle proposé et, d’autre part, une tendance au
« moindre effort », c’est-à-dire à la simplification du mécanisme effecteur
commandant le mouvement. L’effet de cette tendance au moindre effort
aboutit à modifier la trajectoire du mouvement, de façon à rendre son
exécution plus aisée.
81 Archer (1958), le premier, a montré qu’une telle procédure était réalisable,
même dans des tâches relativement simples comme celles de la poursuite
rotative. Il a conçu un appareil simple qu’il a monté sur un stylet et qui
permet de détecter et de mesurer la durée des mouvements de poursuite
« non circulaires », ou encore angulaires. La manière de réaliser la tâche
semble changer qualitativement entre la phase initiale et la phase terminale
de l’acquisition. Le débutant réalise des mouvements de poursuite plutôt
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Optimisation du mouvement
88 Il est intéressant de se demander pourquoi on observe ces différences dans la
répétition d’un mouvement identique. Selon Requin, Semjen et Bonnet
(1984), on ne peut pas les attribuer entièrement à la variabilité des
conditions dans lesquelles la traduction d’une commande univoque est
réalisée. Il semble préférable d’admettre qu’elles proviennent d’une variation
de la commande neuromusculaire elle-même lorsque le sujet cherche à
réaliser la tâche d’une manière plus optimale.
89 La variabilité du mouvement ne reflète pas, alors, des changements
d’exécution effectués au hasard, mais plutôt un contrôle de la commande
centrale qui tente d’optimiser ces effets. Ces fluctuations adaptatives reflètent
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104 Les résultats ont montré une amélioration significative à la fois de l’efficience
énergétique et de l’efficience mécanique en fonction de l’entraînement. Cette
amélioration corrélait de manière significative avec les restructurations dans
la structure cinématique des mouvements.
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ainsi que par la forme et le poids de la fléchette. On dit que le mouvement est
« sous contrôle spatial ».
127 Si la cible est mobile, le lanceur n’a plus le choix du moment du lancer et doit
se conformer à ce déplacement de la cible. Les caractéristiques temporelles
de son mouvement sont affectées par les caractéristiques temporelles de la
tâche à réaliser. Par contre, lorsque la vitesse de la cible varie d’essai à essai,
on observe une modification des paramètres temporels du mouvement :
modification qui affecte surtout la phase préparatoire. Le mouvement est
« sous contrôle spatio-temporel ».
128 Ces caractéristiques sont des contraintes qui restreignent les possibilités
d’action du sujet, lequel ne peut choisir, parmi tous les mouvements
possibles, que celui qui lui permet de rencontrer ces exigences de la tâche.
Lorsque ces exigences sont spatiales, les paramètres spatiaux du mouvement
varient en conséquence. Lorsqu’elles sont temporelles, les paramètres
temporels du mouvement y correspondent.
129 Ces contraintes sont donc régulatrices, en ce sens que le mouvement doit se
conformer à elles pour que le but soit atteint ; autrement dit, le mouvement
efficace est celui qui parvient à « rencontrer » les contraintes spatio-
temporelles d’une tâche et l’apprentissage de ce mouvement ne peut se faire
que par rapport à elles.
130 Puisque les conditions régulatrices de l’environnement ont un tel impact sur
l’organisation de nos mouvements, il existe une relation spatiale et
temporelle entre l’environnement et le mouvement appelée « le concept de
dépendance environnementale » (Bernstein, 1967 ; Gentile, 1972a). Ce
concept suggère que l’environnement de la performance fournit la fonction
régulatrice à laquelle nos mouvements doivent se soumettre dans le temps et
l’espace. En d’autres termes, les mouvements doivent être organisés
spatialement et temporellement pour se conformer aux conditions
environnementales.
134 Nous avons montré comment, dans des conditions stables de la tâche, le
sujet modifiait la structure cinématique de son mouvement afin d’optimiser
celui-ci. Qu’en est-il dans des conditions variables de la tâche comme celles
que nous venons de décrire ? Higgins et Spaeth révèlent que le sujet contrôle
toujours son mouvement et essaie de contrôler la commande centrale, en
même temps que son mouvement est contrôlé par l’environnement. La tâche
est la même que lors de la première expérience conduite par ces deux
chercheurs. Le sujet lance la fléchette dans six conditions différentes de
déplacement de la cible résultant de la combinaison de deux conditions de
durée de présentation (DP) et de trois vitesses de déplacement de la cible (V).
Seuls les essais par lesquels le sujet atteint la cible ont été analysés image par
image.
135 L’analyse porte sur :
136 Les données ont mis en évidence une évolution vers une diversité, une
différenciation de configurations de mouvement pour chacune des conditions
environnementales (figure 28).
137 Au début, les configurations de mouvement sont très différentes et sans
rapport entre elles. Les lieux de lâcher de la fléchette sont spatialement
séparés et les différentes courbes se coupent fréquemment. Cette grande
variabilité reflète l’approche initiale du sujet par rapport à la tâche. Il
considère la réalisation de celle-ci, dans chacune des conditions de
présentation de la cible, comme autant de tâches séparées sans aucun
rapport entre elles. En conséquence, il tente de résoudre chacun des
problèmes moteurs en formulant une série de configurations de déplacement
individuelles sans référence aucune avec la similarité de la tâche.
138 Aux stades ultérieurs, pour les différentes combinaisons DP/V, les
configurations sont relativement similaires, les points de lâcher très proches
les uns des autres, les intersections peu fréquentes ou uniquement après le
lâcher.
139 Il semble probable qu’à mesure que l’acquisition progresse, le sujet
commence à considérer la tâche comme un tout unifié, puisque son but est
identique, en dépit des altérations environnementales produites à chaque
combinaison DP/V.
140 La localisation spatiale du segment corporel au moment du lâcher, mais aussi
la vitesse du membre antérieurement au lâcher, gagnent en consistance pour
chaque combinaison DP/V, et cela en fonction de l’entraînement. La variété
des mouvements s’observe dans le trajet du déplacement avant le lâcher. Il y
a une différence dans le temps total pris pour accomplir le mouvement
(comme cela peut se constater au niveau de la distance parcourue qui
diminue et du plus petit nombre d’images entre le commencement du
mouvement et le lâcher). De plus, l’angle du mouvement du coude entre le
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