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ENSA Tétouan Année universitaire 2017-2018

GC2
Module: Mécanique des sols
Corrigé du contrôle continu N°2
Exercice 1:
1.1 L’équilibre limite de Rankine de la poussée active (équilibre inférieur) correspond au cercle de
Mohr tangent à la courbe intrinsèque tracé sur la Figure 1.

R
+c ϕ
ϕ σ3 σ1
C σ
−c

H
d
Figure 1

Soient d et R l’abscisse du centre et le rayon du cercle de Mohr de rupture. Soit H la distance du


point d’intersection des deux demi-droites de Mohr-Coulomb à l’origine O du repère. A la rupture,
R σ −σ σ +σ σ1 − σ3
on a: sin ϕ = ; H = ccotg(ϕ) ; R = 1 3 et d = 1 3 . D’où sin ϕ = .
d+H 2 2 σ1 + σ3 + 2c cot g(ϕ)
1 − sin ϕ cos ϕ
Ainsi σ3 = σ1 − 2c (1). (2 pts)
1 + sin ϕ 1 + sin ϕ
On utilise à présent les relations trigonométriques suivantes:
 π ϕ  π ϕ
1− sin ϕ= sin ( π / 2 ) − sin ϕ= 2sin  −  cos  +  ;
4 2 4 2
π ϕ π ϕ
1+ sin ϕ= sin ( π / 2 ) + sin ϕ= 2sin  +  cos  −  ;
4 2 4 2
π ϕ  π ϕ
et cos ϕ= cos ( π / 2 ) + cos ϕ= 2cos  +  cos  −  .
4 2 4 2
π ϕ π ϕ π ϕ π ϕ
sin  −  cos  +  tan  −  tan  − 
1 − sin ϕ 4 2 4 2= 4 2=  4 2  = tan 2  π − ϕ  ;
D’où =  
1 + sin ϕ π ϕ π ϕ π ϕ π ϕ 4 2
sin  +  cos  −  tan  +  cotan  + 
4 2 4 2 4 2 4 2
π ϕ π ϕ
2 cos  +  cos  − 
cos ϕ 4 2 4 2= 1 π ϕ
= = tan  −  .
1 + sin ϕ π ϕ π ϕ π ϕ 4 2
2 sin  +  cos  −  cotan  − 
4 2 4 2 4 2
π ϕ π ϕ
Par ailleurs: σ1 = γz et K aγ = tan 2  −  . D’où tan  −  = K aγ et σ3 = K aγ γz − 2c K aγ .
4 2 4 2
Avec les notations de l’énoncé: σha = pa =σ3 , ce qui se réécrit: σha = pa = K aγ γz − 2c K aγ (2).(2pts)

1
1.2 Dans le cas de l’équilibre limite de Rankine de type poussée passive (équilibre supérieur), on a :

1
σhp = p p = K pγ γz + 2c K pγ avec K pγ = . (2pts)
K aγ
Si l’on veut justifier cette équation, il suffit d’inverser les rôles de σ1 et σ3 dans l’équation (1). Il
1 − sin ϕ cos ϕ 1 + sin ϕ cos ϕ
vient alors: σ1 = σ3 − 2c , d’où σ3 = σ1 + 2c et la suite est évidente.
1 + sin ϕ 1 + sin ϕ 1 − sin ϕ 1 + sin ϕ

Exercice 2:

c1′ =10kPa , ϕ1′ = 20° , γ =18kN / m3 H1 = 4m

Figure 2

c′2 = 0 , ϕ′2 = 35° H 2 = 4m

2.1 Il s’agit d’un équilibre de type poussée active pour lequel la théorie de Rankine permet
π ϕ
d’évaluer le coefficient de poussée par K aγ = tan 2  −  . La poussée est horizontale car β= 0 .
4 2
La couche supérieure présente une cohésion, donc la résultante de la poussée active due à cette
1  π ϕ′  2c1′
couche est: Pa1 = Paγ1 = K aγ1γ (H1 − z0 ) 2 avec K aγ1 = tan 2  − 1  et z 0 = . Cette force
2 4 2  γ K aγ1
agit en A a1 situé à la distance OA a1 = 2H1 /3 à partir de la surface du terrain naturel. (1pt)
La couche inférieure ne présente pas de cohésion et la résultante de la poussée active due au sol
1  π ϕ′ 
dans cette couche est: Paγ 2 = K aγ 2 γH 22 avec K aγ 2 = tan 2  − 2  . Cette force agit en A a2 situé à
2 4 2 
la distance H 2 /3 à partir de la base du mur, soit OA a 2 = H1 + 2H 2 /3 . Mais pour cette couche, la
couche supérieure agit comme une surcharge q = γH1 , ce qui induit une pression uniforme de valeur
Paq2 = K aγ 2 γH1 . Cette force agit au point A a3 milieu de la couche inférieure, c’est-à-dire à la
distance H 2 / 2 à partir de la base du mur, soit OAa3 = H1 + H 2 / 2 . D’où Pa 2 = Paγ 2 + Paq2 , soit
1
Pa 2 = K aγ 2 γH 22 + K aγ 2 γH1 . (1pt)
2
La résultante de la poussée active des sols sur le mur est donc: Pa = Pa1 + Pa 2 . Cette force agit au
Paγ1OA a1 + Paγ 2OAa 2 + Paq2OA a3
point A a tel que : OA a = . (2pts)
Paγ1 + Paγ 2 + Paq2
A.N.: c1′ =10kPa , ϕ1′ = 20° , γ =18kN / m3 , c′2 = 0 , ϕ′2 = 35° , H1 = 4m , H 2 = 4m , K aγ1 = 0.4903 ,
K aγ 2 = 0.271 , z 0 =1.587m , Pa1 = 25.69kN / m , Paγ 2 = 39.02kN / m , Paq2 =19.51kN/ m ,
Pa = 84.22kN / m et OA a = 5.29m .

2
2.2 Dans le cas de l’équilibre limite de Rankine de type poussée passive le coefficient de poussée
π ϕ
est K pγ = tan 2  +  . La poussée est aussi horizontale du fait que β= 0 .
4 2
La couche supérieure présente une cohésion, la résultante de la poussée passive du sol dans cette
1  π ϕ′ 
couche est: Pp1 = Ppγ1 = K pγ1γH12 + 2c1′ H1 K pγ1 avec K pγ1 = tan 2  + 1  . Cette force agit en A p1
2 4 2 
1
K pγ1γH12 × 2H1 /3 + 2c1′ H1 K pγ1 × H1 / 2
situé à la distance OA p1 = 2 à partir du terrain naturel. (1pt)
1

K pγ1γH1 + 2c1H1 K pγ1
2
2
La couche inférieur ne présente pas de cohésion et la résultante de la poussée passive due à cette
1  π ϕ′ 
couche est: Ppγ 2 = K pγ 2 γH 22 avec K pγ 2 = tan 2  + 2  . Cette force agit en A p2 situé à la distance
2 4 2 
OA p2 = H1 + 2H 2 /3 . Pour cette couche, la couche supérieure agit comme une surcharge q = γH1 qui
induit une pression uniforme sur le mur de valeur Ppq2 = K pγ 2 γH1 . Cette force agit au point A p3 tel
1
que OA p3 = H1 + H 2 / 2 . D’où Pp2 = Ppγ 2 + Ppq2 , soit Pp2 = K pγ 2 γH 22 + K pγ 2 γH1 . (1pt)
2
La résultante de la poussée passive des sols sur le mur est donc: Pp = Pp1 + Pp2 . Cette force agit au
Pp1OA p1 + Ppγ 2OA p2 + Ppq2OA p3
point A p tel que: OA p = . (2pts)
Ppγ1 + Ppγ 2 + Ppq2
A.N.: c1′ =10kPa , ϕ1′ = 20° , γ =18kN / m3 , c′2 = 0 , ϕ′2 = 35° , H1 = 4m , H 2 = 4m , K pγ1 = 2.04 ,
K pγ 2 = 3.69 , Pp1 = 408kN / m , Ppγ 2 = 531.4kN/ m , Paq2 = 265.7kN / m , OA p1 = 2.48m
P =1205kN / m et OA p = 5.1m .

Exercice 3:
3.1 On consulte les abaques de Caquot-Kérisel dans le cas de la poussée active pour les deux sols en
présence.
- Couche supérieure: ϕ=ϕ1′ = 20° , δ=10° , β= 0 et α = 90° . On lit : K aγ1 = 0.448 .
Le diagramme de la pression de poussée active est linéaire: pa1 = K aγ1γz − 2c1′ K aγ1 . Puisque le sol
2c1′
de la couche supérieure admet une cohésion, on calcule z 0 = qui définit la limite de la zone
γ K aγ1
de décohésion en poussée active. La pression active maximale est: pa1,max = K aγ1 γH1 − 2c1′ K aγ1 .
A.N.: c1′ =10kPa , ϕ1′ = 20° , γ =18kN / m3 , H1 = 4m , z 0 =1.66m , pa1,max =18.87kPa .
- Couche inférieure: ϕ=ϕ′2 = 35° , δ=10° , β= 0 et α = 90° . On lit : K aγ 2 = 0.253 .
Le diagramme de la pression de poussée active dans la zone de la couche 2 qui est sans cohésion
est: paγ 2 = K aγ 2 γz . Il faut rajouter à cette pression celle qui est due à la surcharge du sol constituant
la première couche: q = γH1 . On peut estimer le coefficient de la pression par les abaques de
L’herminier et Absi. Mais ici, on peut prendre la valeur par défaut: paq2 = K aγ 2 γH1 . La pression
active totale dans cette zone est alors: paγ 2 = K aγ 2 γz + K aγ 2 γH1 = K aγ 2 γ (z + H1 ) . La pression
maximale est: pa 2,max = K aγ 2 γ (H1 + H 2 ) .
A.N.: ϕ′2 = 35° , γ =18kN / m3 , H1 = 4m , H 2 = 4m , pa 2,max = 36.42kPa .

3
Le diagramme des pressions actives est tracé sur la figure 3.

z 0 =1.66m
H1 = 4m
18.87kPa
Figure 3
18.21kPa
H 2 = 4m

(3pts)
32.38kPa

3.2 Pour le diagramme de la pression de poussée passive, il n’y a pas de décohésion dans la couche
supérieure et il suffit de remplacer le coefficient de pression latérale par le coefficient de butée lu
sur les abaques de Caquot-Kérisel.
- Couche supérieure: ϕ=ϕ1′ = 20° , δ=10° , β= 0 et α = 90° . On lit : K pγ1 = 2.58 .
Le diagramme de la pression de poussée passive est linéaire: p p1 = K pγ1γz + 2c1′ K pγ1 . La pression
passive minimale p p1,min = 2c1′ K pγ1 et la pression maximale est : p p1,max = K pγ1γH1 + 2c1′ K pγ1 .
A.N.: c1′ =10kPa , ϕ1′ = 20° , γ =18kN / m3 , H1 = 4m , p p1,min = 32.1kPa , p p1,max = 217.9kPa .
- Couche inférieure: ϕ=ϕ′2 = 35° , δ=10° , β= 0 et α = 90° . On lit : K aγ 2 = 5.19 .
Le diagramme de la pression de poussée passive dans la zone de la couche 2 est composée d’une
partie linéaire: p pγ 2 = K pγ 2 γz et une partie uniforme: p pq2 = K pγ 2 γH1 . La pression passive est donc:
p pγ 2 = K pγ 2 γ (z + H1 ) . La pression maximale est: p p2,max = K pγ 2 γ (H1 + H 2 ) .
A.N.: ϕ′2 = 35° , γ =18kN / m3 , H1 = 4m , H 2 = 4m , pa 2,max = 747.4kPa .
Le diagramme des pressions actives est tracé sur la figure 4.

32.1kPa

H1 = 4m
217.9kPa
Figure 4
373.71kPa
H 2 = 4m
(3pts)

747.4kPa

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