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URL : http://journals.openedition.org/economierurale/2043
DOI : 10.4000/economierurale.2043
ISSN : 2105-2581
Éditeur
Société Française d'Économie Rurale (SFER)
Édition imprimée
Date de publication : 6 mai 2007
Pagination : 99-112
ISSN : 0013-0559
Référence électronique
Hubert Cochet, Sophie Devienne et Marc Dufumier, « L’agriculture comparée, une discipline de
synthèse ? », Économie rurale [En ligne], 297-298 | janvier-avril 2007, mis en ligne le 01 mars 2009,
consulté le 20 avril 2019. URL : http://journals.openedition.org/economierurale/2043 ; DOI : 10.4000/
economierurale.2043
L’Agriculture comparée
Une discipline de synthèse ?
Hubert COCHET • Sophie DEVIENNE • Marc DUFUMIER
Enseignants-chercheurs à AgroParisTech1
UFR Agriculture comparée et développement agricole, Paris
de leur revenu aie leur préférence (Dufu- clairs et sur la base d’un échantillonnage rai-
mier, 1985). Par ailleurs, l’agriculteur prend sonné, le calcul économique peut se révéler
des décisions rationnelles non seulement d’une grande efficacité pour expliquer la
en fonction du panel de facteurs de pro- diversité des situations et des trajectoires
duction régulés par le marché et auquel il a et pour mettre en évidence les réels coûts
accès, mais aussi en fonction des condi- d’opportunité attribués par les producteurs
tions, règles et institutions « historiques » aux moyens de production auxquels ils ont
d’accès à ces facteurs et dans l’optique accès et à leur force de travail, ainsi que les
d’une « optimisation plurielle » (quantité, avantages - ou désavantages - comparatifs
régularité, qualité de l’autoconsommation, réels dont ils peuvent disposer dans le jeu de
sécurité de la production et du revenu, la concurrence internationale.
accroissement du revenu monétaire, main- La mondialisation croissante des échanges
tien de la fertilité à long terme…), bref une et la mise en concurrence de plus en plus
rationalité « située » dans un contexte his- immédiate des agriculteurs situés dans des
torique, social et cognitif donné (Cochet, conditions de productivité extraordinaire-
2005). ment inégales, rend plus nécessaire que
L’importance accordée à l’historicité des jamais l’approche comparée, à l’échelle
processus d’accumulation et de différen- mondiale, des productivités et des revenus6,
ciation et aux rapports sociaux, l’accent mis car sur le long terme ce sont bien les condi-
sur le travail de terrain et la collecte des tions de l’offre qui déterminent l’évolution
données, la construction théorique progres- des « prix relatifs ». Ainsi, et bien que l’agri-
sive à partir de la multiplication des études culture comparée s’appuie tout particuliè-
de cas en maintenant une distance par rap- rement sur un concept – le système agraire
port aux théories globalisantes, la préfé- (infra) – dont l’assise territoriale se définit
rence holistique et la démarche systémique plutôt à l’échelle régionale, il est indispen-
ainsi que l’ouverture aux autres sciences sable de raisonner dans l’espace internatio-
sociales contribuent à situer clairement notre nal beaucoup plus vaste des marchés, afin de
démarche économique en agriculture com- tenter de cerner la logique d’évolution des
parée dans la nébuleuse des approches dites systèmes agraires régionaux (Kroll, op. cit.).
« hétérodoxes », sans doute au voisinage des
approches institutionnalistes « classiques »5.
Pour autant, si l’on considère que les pro-
Développement agricole
cessus et institutions historiquement déve-
et agriculture comparée :
loppées pèsent très lourd sur les choix opé-
une tentative de définition
rés par nombre d’agriculteurs de par le L’agriculture comparée est d’abord née
monde, justifiant ainsi une certaine méfiance comme une approche de l’agriculture, une
par rapport aux chiffres et au « tout-écono- pratique inscrite dans la durée, une « façon »
mique », cette position ne conduit pas à un de voir et de comprendre, avant de constituer
rejet de toute forme de quantification, bien une discipline scientifique. Elle s’est peu à
au contraire. Pour peu que la collecte des peu construite sur la base de cette pratique
données soit menée au cours d’un minu- et s’est dotée de concepts originaux et adap-
tieux travail de terrain, réalisée par le cher-
cheur lui-même, guidée par des concepts 6. Sur ce point, les comparaisons minutieuses de la
productivité brute exprimée en kilos de céréales
par jour de travail, retranscrites par René Dumont
5. Une telle « proximité » a déjà été suggérée à pro- dans Économie Agricole dans le monde (1954, op.
pos de l’ « Économie rurale africaniste française » cit.) n’ont guère vieillies, si ce n’est les écarts de
par Colin et Losch (1992). Voir également productivité, qui se sont considérablement creusés
Colin (1990). depuis cette époque...
tés à son objet. Son objet et ses concepts, tels s’opèrent selon des trajectoires de transfor-
sont les points analysés dans cette partie. mation économique et sociale et à ne pas ana-
lyser ces changements sous leur seul aspect
1. Le développement agricole, objet de progressif, car l’enjeu est bien de déceler le
l’agriculture comparée caractère incomplet, négatif ou même contra-
Le terme de « développement agricole » dictoire des transformations en cours, et ce
recouvre plusieurs acceptions. La plus fré- aussi bien sur le plan technique, socio-éco-
quemment usitée a dans un premier temps nomique ou environnemental. Ainsi l’étude
considéré le développement agricole comme approfondie de ce processus de développe-
un processus de modernisation de l’agri- ment dans toutes ses composantes et sous
culture reposant essentiellement sur l’in- tous ses aspects permet-elle de porter un
troduction et la diffusion, par des « agents de regard critique et d’esquisser de nouvelles
développement », de matériel biologique propositions adaptées.
et de moyens de production issus de la
recherche et de l’industrie. Et dans son sens 2. L’agriculture comparée,
le plus restreint, le développement agricole tentative de définition
en est venu à désigner uniquement les opé- Comparer pour pouvoir « apprécier les possi-
rations de vulgarisation agricole et le « sec- bilités d’évolution d’une agriculture », l’orien-
teur du développement », les catégories ter, l’améliorer, tel était pour René Dumont
socioprofessionnelles « en charge » du déve- l’objectif premier de l’agriculture comparée et
loppement : agronomes, techniciens, vul- sa raison d’être (Dumont, 1952). Aujourd’hui
garisateurs... comme hier, il s’agit bien de « comprendre les
Pour l’agriculture comparée le concept réalités agraires pour infléchir le développe-
de « développement agricole » ne se réduit ment agricole » afin de « concevoir les nou-
pas à la croissance agricole, impulsée par les velles conditions agro-écologiques et socio-
services de recherche et de vulgarisation, économiques à créer pour que les différents
mais recouvre un ensemble de processus types d’exploitants aient les moyens de mettre
(techniques, économiques, sociaux, envi- en œuvre les systèmes de production les plus
ronnementaux) de transformation de l’agri- conformes à l’intérêt général et qu’ils en aient
culture inscrits dans la durée, et dont les eux-mêmes l’intérêt. » (Dufumier, 1996a)8.
éléments, causes et mécanismes peuvent Et comme le rappelait Mazoyer (1989) :
être à la fois endogènes et le fruit de diffé- « L’agriculture comparée s’applique à décou-
rents apports, enrichissements ou innova- vrir les conditions d’un développement adapté
tions exogènes. Il peut ainsi se définir à chaque situation et viable, c’est-à-dire repro-
« comme un changement progressif du pro- ductible ».
cessus de production agricole allant dans le Mais « comment rendre intelligible la
sens d’une amélioration du milieu cultivé, diversité des formes concrètes que revêt
des outils, des matériels biologiques (plantes aujourd’hui l’agriculture à travers le monde,
cultivées et animaux domestiques), des condi- et en tirer des leçons d’ordre général, sans
tions du travail agricole et de la satisfaction pour autant aboutir à des généralisations
des besoins sociaux » (Mazoyer, 1987)7. abusives ou à des modélisations trop sim-
Notre démarche consiste donc à prendre en plificatrices ? » (Dufumier, 2002)9. C’est
compte l’ensemble des forces qui concourent dans cette optique que depuis une trentaine
à ces changements, qu’elles relèvent de l’ini- d’années, l’agriculture comparée a construit
tiative paysanne ou de projets ou politiques ses propres concepts et développements
publics, à considérer que ces changements
8. Cf. page 927.
7. Cf. page 15. 9. Cf. page 62.
agraire. Il est en effet plus facile d’analyser les unités de production, les exploitations
une situation relativement « stable » et de agricoles, qui constituent les mailles élé-
« construire » ainsi le système agraire, mentaires du tissu rural, le niveau d’orga-
c’est-à-dire la représentation systémique nisation du processus productif en agricul-
qui permet d’appréhender de façon globale ture, celui ou se croisent et s’entremêlent les
cette agriculture, que de se livrer au même filières de production ; mailles élémentaires
exercice lorsque les transformations s’en- entre lesquelles se nouent les relations de
chaînent à un tel rythme que les différents voisinage, les solidarités, les contradic-
éléments du système ainsi que leurs inter- tions, les conflits, les mécanismes de dif-
actions réciproques, à peine établis, connais- férenciation... Niveau d’analyse d’autant
sent de nouveaux changements. plus important que c’est souvent à ce
En fait, les systèmes agraires sont tou- niveau, par enquête auprès des agriculteurs,
jours en mouvement. Leur structure et leur que s’établit le premier « contact » du cher-
fonctionnement nécessitent, pour être appré- cheur avec le terrain.
hendés et compris, d’être capable de définir Pour autant, et bien que le concept puisse
un « état » du système à un moment donné effectivement être « appliqué » à une
de son histoire, c’est-à-dire de « l’imagi- exploitation en particulier et contribuer à la
ner » stable, le temps d’entrevoir les inter- compréhension de son fonctionnement,
actions et mécanismes fondamentaux qui le nous préférons, afin de pouvoir rendre
caractérisent, étape imprescriptible pour compte de la dynamique globale de l’agri-
percevoir et interpréter le mouvement, pour culture d’une région, l’appliquer à un
déceler les conditions de sa durabilité ou au ensemble d’exploitations qui possèdent la
contraire les causes de sa crise prochaine. même gamme de ressources (même gamme
La recherche et l’identification des crises de superficie, niveau d’équipement et taille
et des transformations agraires sont indis- de l’équipe de travail) placées dans des
sociables de la recherche sur les systèmes conditions socio-économiques comparables
agraires elle-même ; et l’analyse des et qui pratiquent une combinaison compa-
périodes de transition, laps de temps pen- rable de productions, bref un ensemble
dant lesquels se mettent en place les trans- d’exploitations pouvant être représentées
formations qui vont donner naissance à un par un même « modèle » (Cochet et
autre système agraire, lui est dialectique- Devienne, 2006).
ment liée. Enfin, et comme nous l’avons souligné
Mais l’étude, en termes de système à propos de notre approche économique au
agraire, d’une réalité aussi complexe que le niveau de l’exploitation agricole (cf. supra),
secteur agricole d’une société, nécessite il est impératif de relier les résultats éco-
aussi de recourir à des concepts dont l’ef- nomiques du système, aux impératifs de
ficacité et la pertinence se mesurent à son « fonctionnement » technique. Non
d’autres échelles d’analyse, en particulier seulement les performances économiques
celle de l’unité de production d’une part, de chaque système de production découlent
celle de la parcelle cultivée ou du trou- de son fonctionnement, mais en retour
peau, d’autre part. certains aspects de ce fonctionnement sont
éclairés par les résultats du système.
3. Système de production agricole, Cette interface entre le « technique » et
systèmes de culture et d’élevage et « l’économique » domine donc notre
emboîtement d’échelles approche du concept de système de pro-
L’échelle d’analyse du « système de pro- duction, autant qu’elle nous éloigne des
duction agricole » est elle aussi tout à fait critères habituels d’évaluation de la comp-
primordiale, tant il est vrai que ce sont bien tabilité d’entreprise.
Très utilisé jusque dans les années 90, À l’échelle plus restreinte de la parcelle,
le concept de système de production agricole les agronomes ont défini le concept de « sys-
a été délaissé par certains agronomes ou tème de culture » pour en faire un outil effi-
économistes au profit de celui de « système cace de compréhension de ce qui se passe
d’activités ». Dans un très grand nombre « au champ » (Sébillotte, 1974). Ils ont en
de situations, et ceci n’est pas une nou- effet montré qu’au niveau de la parcelle
veauté, les stratégies familiales dépassent la cultivée les cultures pratiquées, les condi-
simple activité agricole et ne s’entendent tions dans lesquelles celles-ci sont réali-
qu’à la lumière de stratégies plus vastes : sées, la manière dont elles sont conduites,
chasse et cueillette complémentaires notam- « l’histoire » de la parcelle constituent un
ment dans les systèmes agraires forestiers, ensemble qui forme « système », ou qu’il
colportage et ramonage hivernal dans les convient d’analyser en termes de système,
Alpes du XIXe siècle, travail à façon pour les tout comme le fonctionnement d’un trou-
industries voisines, activités artisanales de peau d’animaux domestiques. À l'excep-
complément, migrations saisonnières natio- tion des systèmes de production, au demeu-
nales ou internationales... Bref, les logiques rant assez rares, ne comportant qu’un
qui animent les systèmes de production agri- système de culture ou qu’un système d’éle-
coles ne pourraient s’appréhender sans réfé- vage, c’est bien la combinaison des diffé-
rence à « un métasystème, appelé système rents systèmes de culture et des différents
d’activités, qui constitue le véritable systèmes d’élevage qui, à nouveau, forme
domaine de cohérence des pratiques et des système à l’échelle de l’exploitation agricole
choix des agriculteurs » (Paul et al, 1994). tout entière, au niveau du système de pro-
Nul ne doute que la prise en compte de duction agricole.
ces activités « autres » dans l’étude et la C’est donc à une utilisation « télesco-
compréhension des systèmes de production pique »17 du changement d’échelle qu’invite
agricole est indispensable. Mais le fait que l’agriculture comparée, et tout particuliè-
les activités agricoles du ménage rural ne rement entre les trois niveaux d’analyse que
soient pas exclusives, ni même principales, nous privilégions, celui de la parcelle ou
n’empêche pas ces dernières d’être organi- du troupeau, niveau d’observation des pra-
sées de façon cohérente, d’autant plus que tiques, celui de l’unité de production ou
c’est souvent au niveau du finage, lieu d’en- exploitation agricole, niveau d’intégration
racinement du noyau familial, que les des différents systèmes de culture et sys-
contraintes de fonctionnement sont les plus tèmes d’élevage, et celui de la région (plus
serrées. L’exploitation agricole, même ou moins vaste, nous l’avons vu) ou du
réduite à une très petite taille et ne produi- pays, niveau pertinent d’application du
sant qu’une part restreinte du revenu (auto- concept de système agraire. Il ne s’agit pas
consommation), peut être vue et analysée à seulement de trois échelles spatiales diffé-
l’aide du concept de système de produc- rentes et emboîtées, mais aussi et surtout de
tion. La pertinence du concept de système de trois niveaux d’organisation fonctionnelle
production, même dans ces situations, ne interdépendants. Si tous les concepts opé-
dispense pourtant pas d’apporter autant de rants à chacun de ces niveaux ne sont pas
soin à l’étude « systémique » des autres le propre de l’agriculture comparée, la
activités développées au sein de la famille, combinaison de ces échelles d’analyse et de
pourvoyeuses de revenu, créatrices de lien ces différents concepts, notamment grâce à
social, parties prenantes de mécanismes de celui de « système agraire », semble refléter
protection sociale, etc. Le système de pro-
duction peut alors être perçu comme un 17. L’expression est de J.-Y. Marchal, cité par
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