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G3 Pétrole et Gaz
2017 – 2018
Cours de Mécanique de Roches 1
Plan Sommaire
Chapitre 0. Introduction
Quelques Références
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Chapitre 0. Introduction
0.1 Définitions
Elle est à la fois une technique et une science ; elle a pour objet d’étudier le
comportement mécanique des roches dans leur site naturel. Comme la plupart d’autres
disciplines de science de la terre, la mécanique des roches trouve son origine :
2. Les roches
Ce sont des matériaux qui composent l’écorce terrestre. Elles comprennent les
formations géologiques douées de cohésion qui constituent le sous-sol terrestre et le
sous-sol des planètes de densité élevée telle que la lune et mars. Ramenées à la surface
et soustraites aux pressions qui règnent en profondeur et suite aux intempéries, les
roches se désagrègent et forment des matériaux meubles appelés sols.
La science qui étudie le sol (couche superficielle de l’écorce terrestre) est la
mécanique des sols. Notons que dans son sens le plus large, le géologue appelle roche
toute masse minérale.
Du point de vue de la mécanique des roches, les roches meubles (sol) sont
distinguées des roches cohérentes (roches). Dans le sol il n’existe pas des liaisons
solides entre les grains, la cohésion apparente des sols fins, et notamment des argiles,
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est liée à la phase liquide qui occupe les vides intergranulaires et qui disparait lorsque
les pressions interstitielles deviennent élevées. La déformation du milieu dépend
essentiellement de la structure du sol et peu des caractéristiques propres des
constituants granulaires.
Au contraire dans les roches, des liaisons solides entre les grains leur
confèrent une cohésion réelle. La présence des discontinuités (diaclases, fissures,
joints, etc.) constitue le facteur essentiel du comportement mécanique des milieux
rocheux quelle que soit l’échelle considérée.
- La mécanique des roches : elle se situe par rapport aux sciences voisines d’une
manière que l’on peut schématiser comme suit :
Aérodynamisme
Mécanique
des fluides
Hydraulique
Mécanique
des solides Mécanique des
déformables roches
Résistance des
matériaux
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La mécanique des roches est une science relativement jeune par rapport à la
mécanique de sols. L’appellation mécanique des roches a été présentée pour la
première fois en 1955 par Mr TALOBRE en France au cours d’une conférence
intitulée : « La mécanique des roches, ses principes, ses méthodes, son application aux
barrages et aux travaux souterrains ».
La mécanique des roches ne peut proposer des solutions qu’à partir des
modèles qui sont des assemblages structuraux ayant des comportements mécaniques
bien définis. On distingue essentiellement :
- les modèles physiques (en grandeur nature ou réduite)
- les modèles analytiques ou mathématiques
- les modèles numériques (FEM, FDM, BEM, DEM, etc.)
- les modèles analogiques.
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L’état dynamique d’un volume élémentaire est décrit par des variables
dynamiques. C’est ainsi que les translations seront décrites par les forces qui les
engendrent, les rotations par les moments et les déformations pures par les contraintes
ou les tensions.
C
n, z
n
z N
n, y B y
n, x
0
y
x
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Cette normale définit avec les axes des coordonnées les angles x , y et z
appelés angles directeurs. Les cosinus directeurs x , y et z de cette normale sont
définis par les relations suivantes :
x Cos x
(I-1)
y Cos y
z Cos z
C
n
x
yx xy
y
xz B
0 y
yz zx
zy
A z
Sur la figure on a représenté les contraintes sur le plan AOC, OBC et OAB. En
exprimant l’équilibre des forces agissant sur le trièdre OABC parallèlement aux axes
des coordonnées on trouve les relations suivantes :
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n, x x . x yx . y zx . z
n, y y . y zy . z zy . z (I-2)
n, z z . z xz . x yz . y
Le plan ABC a une orientation quelconque par rapport aux axes des
coordonnées et n’est donc pas nécessairement un plan principal. On peut démontrer
que parmi l’ensemble des plans ABC, il en existe au moins 3 qui sont perpendiculaires
entre eux et qui sont des plans principaux.
Soient ix , iy et iz les cosinus directeurs de la normale à ces 3 plans
Les composantes nix , niy et niz de i suivant les axes s’expriment par :
nix ix . ix
niy iy . iy (-4)
niz iz . iz
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niz
i
niy
nix y
0 B
Les expressions (I.2) sont valables aussi pour les facettes principales. En
introduisant les expressions (I.4) dans (I.2), on obtient les expressions suivantes :
( x i ). ix yx . iy zx . iz 0
( y i ). iy xy . ix zy . iz 0 (I-5)
( z i ). iz xz . ix yz . iy 0
Pour qu’une solution non triviale existe, le déterminant des coefficients des
cosinus directeurs doit être nul. Ce qui donne :
i 3 ( x y z ). i2 ( x . y x . z y . z xy
2
2yz zx
2
). i (I-6)
( x . y . z x . 2yz y . zx
2
z . xy
2
2. xy. yz . zx ) 0
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I1 x y z
I 2 x . y x . z xy yz zx y . z
2 2 2
(I-7)
I 3 x . y . z x . yz y . zx z . xy 2. xy . yz . zx
2 2 2
I1 1 2 3
I 2 1. 2 1. 3 2 . 3 (I-9)
I . .
3 1 2 3
Notons que : x y z 1
2 2 2
(I-10)
n, x 1. x
n, y 2 . y (I-11)
n, z 3 . z
Les expressions (2) peuvent s’écrire aussi sous forme matricielle comme suit :
n.x yx zx x
x
n, y xy y zy . y (I-12)
n, z xz
yz z z
( x i ) yx zx ix
xy ( y i ) zy .iy 0 (I-13)
yz ( z i ) iz
xz
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x3
n
M
0
x2
0
x1
Soit un point O d’un matériau, une facette passant par ce point. Soit
x1 , x 2 , x3 les cosinus directeurs de la normale au plan dans le système des
contraintes principales. Soit n la contrainte normale à la facette . Portons sur la
normale à la longueur OM.
1
OM T
n (I-14)
X1 r. X
1
X 2 r. X 2 (I-15)
X 3 r. X 3
1. X 12 2 . X 22 3 . X 32 1 (I-16)
L’équation (I-15) représente une quadrique dite quadrique des contraintes dont les
axes sont dirigés suivant les 3 directions principales.
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x3
3
1 2
x2
0 3 2 1 0
2 1
x1
x3
1
x2
2
2 2
3 0 1
1
x1
3
b. Quadratiques dégénérées
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x3
2 2
x2
0 3 0 2 1
1
x1
x3
1
x2
3 0
2 0 1
1
x1
3
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x3
x2
0 2 3 0 1
1
x1
C
1
oct
oct
nz
2 ny B
oct
O y
nx
OA OB OC
A 3
x
Pour le plan octaédrique, on a : x y z (I-17)
Ainsi 1
x2 y2 z2 1 3 x2 1 d' où : x
3
1
x y z
3
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12 22 32
oct .
3
2 3 I1
oct . 1 m ( m : contrainte normale moyenne) (I-18)
3 3
oct.
1
3
2
1 2 2 3 2 3 1 2
3
2 2 1
( I1 3I 2 ) 2
1 0 0
0 0 (I-19)
2
0 0 3
I 2 3
On sait que oct . m 1 1 (I-20)
3 3
1 0 0 m 0 0 1 m 0 0
0 2 0 0 m 0 0 2 m 0 (I-21)
0 0 3 0 0 m 0 0 3 m
Contraintes Contraintes Contraintes de
normales hydrostatiques déviation
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x yx zx m 0 0 ( x i ) yx zx
xy y zy 0 m 0 xy ( y i ) zy (I-22)
xz yz z 0 0 m xz yz ( z i )
zy
zx zx dz z z dz zy dz
z z z
yz
yz dy
xz xz dx x y
x xy
yx Z xz y
y dy
y Y y
yz X
zx yx
yx dy
x x dx
x zy z y
xy
xy dx
x
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Il est à noter que les relations des équations de translation et celles de rotation
sont valables quelles que soient les hypothèses faites à propos des caractéristiques de
déformabilité du matériau (isotropie, anisotropie,…).
Les 9 composantes des contraintes qui varient dans l’espace de manière
continue sont réduites à 6 par les relations de réciprocité des contraintes de
cisaillement ; elles doivent toujours satisfaire aux relations de translation.
Remarque
x y ( x y )
.Cos2 xy .Sin2
2 2
1 (I-25)
( x y ).Sin2 xy .Cos2
2
y
xy
x
x
yx
y
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1
( x y ) sin 2 xy cos 2 (I-26)
2
2 xy
tg 2
( x y )
1 1
1 ( x y ) ( x y ) 2 xy
2
(I-27)
2 4
1 1
2 ( x y ) ( x y ) 2 xy
2
2 4
On peut ainsi définir un cercle appelé cercle de Mohr défini par les grandeurs
suivantes :
2
a 1 (centre du cercle)
2
(I-28)
2
b 1 (rayon du cercleou contrainte de cisaillemnt max)
2
1 2
b max
2
2
2 1
a. Compression hydrostatique
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1
2 2
1 2
0 1
1 0
1
2 0
2 1 1
1 0 2
2 0
2 1 2
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d. Cisaillement pur
2
1 0
2 0
1 2
2 1 2
u u u
u x dx y dy z dz
v v v
v dx dy dz (I-29)
x y z
w w w
w dx dy dz
x y z
Ces déplacements peuvent s’exprimer par des déformations si ceux-ci varient de
manière continue. On définit ainsi 3 déformations longitudinales ou linéaires
x , y , z et 3 déformations angulaires xy , yz , zx .
Les déformations longitudinales expriment les allongements unitaires suivant les 3
axes :
u v w
x ; y ; z (I-30)
x y z
Les déformations angulaires ou distorsions s’expriment par les relations suivantes :
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u v
xy y x
v u
yz (I-31)
z y
w u
zx
x z
2 2 y 2 xy
x
y 2 x 2 x.y
2
y 2 z 2 yz
2 (I-32)
z y 2 y.z
2
z x zx
2 2
x 2 z 2 z.x
2 2 yz 2 2 xy
2
x
zx
yz x x y z
2 2
y yz zx xy
2 2
2 (I-33)
z
x.z y x y
2 2 yz 2 2 xy
2 z zx
x.y z x y z
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J1 x y z
2 xy 2 yz 2 zx
J 2 x . y y . z z . x (I-33)
4 4 4
. 2 . 2 . 2 . .
J 3 x . y . z x yz z xy y zx xy yz zx
4 4 4 4
V
C x y z (I-34)
V
Remarque
Si l’on suppose qu’il existe une relation linéaire entre les composantes des
contraintes et des déformations (loi de Hooke), on peut écrire :
a .
(I-35)
A. avec A1 a
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Il en subsiste 7 termes.
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Il subsiste 5 termes indépendants. Un tel matériau est appelé à plan isotrope. Il est
aussi appelé à isotropie transverse.
1 21
; a12 ; 2a11 a12
1
a11
E E G E
La matrice devient :
1
0 0 0
E E E
0
1
0 0
E E
1
0 0 0
E
21
0 0
E
21
0
E
21
E
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E
G est appelé module de cisaillement : G (I-37)
21
x
1
x
E 0 0 0
y
E E
0
1 y
0 0
E E
z 1
0 0 0 z
E
21
. (I-39)
yz 0 0 yz
E
21
0
xz
E xz
21
E xy
xy
1
x E x y z
y E y
1
x z
z 1 z y x
E
(I-40)
xy xy
G
yz yz
G
xz xz
G
De même les contraintes s’expriment en fonction de déformations par les relations
suivantes :
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.E E
.e . x
x
1
. 1 2 1
.E E
y 1 . 1 2
.e
1
. y
(I-41)
.E E
z .e .
1 . 1 2 1 z
xy G. xy ; yz G. yz ; zx G. zx
.E E
; G (I-43)
1 . 1 2 2.(1 )
x .e 2.G. x
.e 2.G. y
y
z .e 2.G. z
xy G. xy (I-44)
G. yz
yz
zx G. zx
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Ces conditions aux limites peuvent être soit des contraintes imposées soit des
déplacements imposés, soit les contraintes et déplacements imposés à la fois.
C’est le cas d’un massif peu épais dans la direction z c.à.d. tel que la contrainte
z est nulle, l’élément peut donc se déformer librement dans cette direction ( z 0 ).
z 0
z 0
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1
x E x . y
1 .
y E y
x
(I-45)
z x y
E
xz yz 0; xy xy
G
z x yz 0
E
x x . y
1 2
(I-46)
E
y y . x
1 2
x xy
X 0
x y
(I-47)
xy y Y 0
x y
u
x
x
v
y (I-48)
y
u v
xy
y x
2 x 2 y
Relations de compatibilité :
y 2 x 2
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Z 0
z 0
x
1
x E 1 . x . y
y
1 1 . .
y x
E (I-49)
z 0
xy
xy ; xz yz 0
G
1 .E .
x 1
x
y
. 1 2 1
1 .E .
y 1 y
. 1 2 1
x (I-50)
z . x y
xz yz 0
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les contraintes et les déplacements dans le système d’axe XOY et x' ; 'y ; xy
'
; u ' et v '
les mêmes caractéristiques dans le système d’axes X’OY’. On a les relations suivantes :
'
x cos2 sin 2 2 sin . cos x
'
y sin
2
cos2 2 sin . cos . y (I-51)
' sin . cos sin . cos cos2 . sin 2 xy
xy
y
y
y
u
x
v
r P
x x
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2.1. Introduction
N
ike
str
Dip direction
D
ip
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Dip direction : c’est la trace horizontale de la ligne de pente mesurée dans le sens
horlogique par rapport au nord et matérialisé par l’angle .
Dip : c’est l’inclinaison max. de la discontinuité plane par rapport à l’horizontale et
définie par l’angle φ.
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tc
longueurdes carottes x100 (II-1)
longueurde sondage
2.3.2. Massivité.
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J .S
longueurdes carottes (II-1)
nombre des carottes
RQD
longueursdes carottes 10 cm (II-3)
longueurstotale de la passe sondage
Si 90% < RQD 100% → : Excellent (très bon), densité de fracturation nulle
75% < RQD 90% → : Bon, densité de fracturation faible
50% < RQD 75% → : Moyen, densité de fracturation moyenne
25% < RQD 50% → : Mauvais, densité de fracturation forte
RQD 25% → : Très mauvais, densité de fracturation très forte
Exemple
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l l
C 1 2 (2-4)
L
où l1 et l 2 : longueurs des passes ou épaisseurs des matériaux faibles.
L : longueur totale de la passe.
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C’est une classification qui consiste à donner une côte à une masse rocheuse en
fonction des 5 paramètres pondérés. C’est la somme de ces 5 paramètres pondérés qui
confère à la masse rocheuse une côte globale représentant la qualité de la masse
rocheuse et appelée RMR.
Les 6 paramètres qui interviennent dans la détermination du RMR sont :
La résistance à la compression de la roche intacte c.à.d. sans fissure ou bien la
résistance de la roche obtenue à partir de l’essai à la pointe (pointe load test), Le RQD,
L’espacement des discontinuités, l’état de discontinuité (remplissage ou pas, qualité
des matériaux de remplissage), Les conditions d’écoulement dans les discontinuités ;
PARAMETRES COEFFICIENTS
Résist Indice Indice
ance Fanklin >8 4-8 2-4 1-2 Franklin non
1 de la (MPa) utilisable
roche Résist. > 200 100-200 50-100 25-50 10- 3- 1-
Compr.( 25 10 3
MPa)
Note 15 12 7 4 2 1 0
R.Q.D 90- 75-90 50-75 25-50 < 25
2 100
Note 20 17 13 8 3
Espacement des <3m 1-3 m 0,3-1 m 50-300 < 50 mm
3 joints mm
Note 30 25 12 6 0
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Très
Orientation des Très Favorable Moyen Défavorabl défavorable
joints favorabl e
e
Note d’ajustement 0 -2 -5 -10 -12
Après addition des notes obtenues pour les 5 paramètres principaux et ajustement pour
tenir compte de l’orientation e la fracturation, on utilise le tableau suivant pour
connaître :
- la classe du massif rocheux (de très bon à médiocre).
- Le temps pendant lequel une excavation est stable sans soutènement.
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RQD J r Jw
RMQ Qindex x x (II-6)
n
J Ja S .R.F
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Si l’on considère un prisme élémentaire des roches au sein d’un massif non
sollicité par des forces extérieures et que l’on essaie de déterminer le tenseur des
forces appliquées, on constate souvent contrairement à ce qu’on peut supposer que la
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contrainte verticale due aux effets de la pesanteur n’est pas la composante dominante
de ce tenseur de contrainte.
Etant donné que la pesanteur est une des composantes du tenseur des
contraintes au sein d’un massif rocheux, il est intéressant de déterminer quelle est la
valeur de contraintes naturelles dans l’hypothèse où la pesanteur est la seule
composante qui sollicite le massif. Ce cas se présente dans la réalité lorsqu’il s’agit des
roches au repos au sein de plaques tectoniques stables (pas de contraintes induites).
Selon le critère lithostatique de HEIM, l’augmentation des contraintes avec la
profondeur due au poids des couches surincombantes provoquent du fait de la
plasticité croissante des roches enfouis, un champ des contraintes uniforme ou
sphérique dont la valeur dans le cas d’une succession stratigraphique sub-horizontale
peut être déduite par l’expression suivante :
n zi 1
z i( z) dz (III-1)
zi
i 1
0
zi
zi 0
i dz
zi 1
zi 1
zi
i 1dz
zi 2
zi 2 i 2 dz
z i 1
zi n zi
zi n 1
i n dz
n z i 1 n
Si i ( z ) cons tan te z i dz d ' où : z i zi 1 zi (III-2)
zi
i 1 i 1
z .Z (III-3)
L’hypothèse de HEIM suppose donc que les roches deviennent autant plus
ductiles (plus plastiques) qu’elles se trouvent à plus grande profondeur. En fait, la
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h x y z v (III-4)
Cette condition n’est valable que lorsque la roche est dans le domaine
plastique. Or dans la plupart des cas les ouvrages miniers et de génie civil se trouvent
soit à la surface soit à des faibles profondeurs.
Dans le cas où l’on se trouve à faible profondeur et que les roches constituant les
massifs sont des roches sédimentaires, les contraintes horizontales résultant du seul
effet du poids des couches surincombantes sont approximativement nulles si la
déformation latérale n’est pas nulle.
Si l’on considère la roche comme un matériau parfaitement élastique, le
rapport k des contraintes horizontales x et y et de contraintes verticales z v
sera nul c.à.d.
x y
k 0 (III-5)
z z
Par contre si la déformation latérale est nulle x y 0, on peut démontrer que :
x y
k (III-6)
z z 1
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x y x z x
X 0
x y z
x y y
z x Y 0
x y z (III-7)
y z z
xz Z 0
x y z
Du fait de l’hypothèse de HEIM, la seule force massique est celle de la pesanteur par
conséquent :
X Y 0
(III-8)
Z n . z
x y y z z x 0 x f ( z )
on a aussi : (III-9)
z n . z y f ( z )
x y z z
x y (III-10)
z ( 2G ) z 2G
.E .E
. z . z
x y
1
. 1 2
1
. 1 2
.
.E E .E E.1 2 1 z
2
1 1 2 21 1 1 2
D’où :
x y k z x y m.z (III-11)
1
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En général, le coefficient de poisson varie entre 0.15, et 0.35 pour la plupart des roches
avec une moyenne de 0.25.
Dans la plupart des cas, les contraintes horizontales sont souvent inférieures dans la
pratique aux contraintes verticales. Toutefois, dans certains cas les contraintes
horizontales rencontrées ont été supérieures ou égales aux contraintes verticales. C’est
le cas des régions qui ont connu beaucoup de mouvements tectoniques.
En effectuant les mesures des contraintes naturelles certains auteurs ont essayé
de déterminer la loi de variation des contraintes verticales à l’aide de la régression
linéaire.
b. Modèle de HAIMSON’S
(III-13)
v 0,0231MPa / m
c. Modèle de HERGET et Al
0
v
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Zone de
décompression
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Comme il n'est pas possible de faire des essais sur des volumes rocheux de la taille des
ouvrages, il est généralement nécessaire d'étudier et de modéliser le comportement
mécanique de la roche intacte (matrice rocheuse) et des discontinuités (joints rocheux).
Certains modèles décrivent le comportement global du massif à partir des propriétés de
la matrice et des joints.
Pour l’étude du comportement à court terme, l’on procède généralement à différents
essais au laboratoire, il s’agit de l’essai de traction, compression simple, compression
triaxiale, et cisaillement. Pour ce faire l’on procède à la préparation des éprouvettes
cylindriques.
Pour pouvoir considérer la roche comme un matériau homogène, le diamètre doit être
au moins égal à 10 fois la taille des plus gros éléments. La norme AFNOR
recommande un diamètre minimal de 40 mm, la SIMR de 54 mm ; les éprouvettes sont
carottées, sciées et rectifiées pour que les extrémités planes soient rigoureusement
perpendiculaires à l'axe.
Dans le cas d'une roche anisotrope, il est recommandé de réaliser des éprouvettes dans
différentes directions par rapport aux directions d'anisotropie.
Pour le comportement de la roche à court terme, les essais les plus réalisés sont :
l’essai de compression simple, triaxial (confinement), essai de traction, et essai de
cisaillement.
Pour le comportement à long terme, l’essai le plus réalisé, est l’essai de fluage, qui
exprime une augmentation des déformations dans le temps mais sous contrainte
constante.
Cet essai a pour but de déterminer les propriétés mécaniques des roches ; ces
propriétés sont :
La résistance à la compression simple CS
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F
CS
S
C kg cm²
C max
2 1
C d
tg E h échantillon
C 2
plateau de la
1 presse
2 1
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h 2d ou 2,5d
d 12mm
1. Phase I
Le comportement sous faible charge n’est pas linéaire. La déformation axiale diminue
avec la charge, tandis que la déformation transversale augmente, la forme curviligne
des diagrammes peut s’expliquer par la présence des fissures et des microfissures qui
se ferment.
La rigidité axiale augmente avec le nombre de fissures fermées.
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2. Phase II
3. Phase III
4. Phase IV
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5. Phase V
6. Phase VI
7. Phase VII
8. Phase VIII
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Avant de considérer tous un facteur est faut remarquer qu’il est malaise, même
impossible de créer un champ de contraintes uni axiales ou uniformes dans
l’éprouvette à cause des contraintes d’appui.
La résistance mesurée sur un cube n’est pas égale à celle correspondant à un état uni
axial de contraintes sur un échantillon de forme cylindrique et même pour un même
forme (cylindrique, cubique,….) il ya des corrections que doivent être apportées.
1
h
d
h
2
d
h
d
1
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h
- plus ce rapport augmente plus le comportement après rupture est instable.
d
h
Pour réduire les phénomènes d’écrasement ; il faut choisir un rapport
d
suffisamment grand. Cependant pour éviter le phénomène d’instabilité, il
faut limiter l’élancement. C’est pourquoi il est recommandable de
h
considérer 2,5 3.
d
h
Si 1 ; on peut corriger le résultat à l’aide de la formule ci-dessous :
d
C
C ( hd )
0,222
0,778
h
d
9. C
C ( hd )
2h
7
d
42
C C 3
42
dx
En ce qui concerne les conditions d’appui, on s’est orienté vers une conception d’appui
permettant une répartition uniforme de la pression. Pour ce faire, il faut que les bases
restent planes ; en parallèles et que les dilatations transversales soient libres c.à.d.
contrainte de cisaillement nulle entre le plateau et l’éprouvette.
A première vue ; les conditions paraissent simples à réaliser mais en pratique personne
n’est encore parvenu à les respecter. Il y a eu intercalation de film simple de produit
entre le plateau et l’éprouvette ; l’utilisation des feuilles fibreuses ou métalliques ;
l’utilisation des pierres de même nature et de même dimension que l’échantillon.
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Nombre
d’essais
60 mm 36 mm 10 mm
1m 2 m 3m
1 1 1
3m 2m 1m
- Le phénomène d’effet d’échelle peut s’expliquer par le fait qu’un échantillon de
petite dimension peut contenir moins de discontinuité qu’un autre échantillon
de grandes dimensions.
- D’une façon pratique on tient compte de l’effet d’échelle dans un échantillon en
déterminant les différents facteurs du massif rocheux susceptibles de déterminer
la résistance à la compression. Il s’agit essentiellement des joints, de leurs états,
de leur densité ainsi que de leur orientation.
Habituellement le coefficient correcteur qui doit tenir compte de l’effet d’échelle varie
entre 2 et 3 pour les roches habituellement rencontrées (Cas des roches de la GCM)
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Cours de Mécanique de Roches 62
Remarque :
- Le poids spécifique vrai ou réel ou absolu d’une roche ap est le poids
spécifique ne s’appliquant qu’aux roches. Les vides étant supposés exclus.
- Poids spécifique apparent : SC ou app s’applique à la roche comprimée mais
séche.
- Poids spécifique apparent saturé Sat : s’applique à la roche saturée d’eau.
- Densité absolue a : s’applique au solide, vide exclu.
- Densité apparente sèche Sch : s’applique à la roche, y compris les vides, mais
sèche.
P P
a Sec
V v V
W1 W2
W
W2
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Cours de Mécanique de Roches 63
5° Température
Très peu de travaux ont été effectués concernant l’influence de la température sur les
caractéristiques de la roche.
Il n’apparaît pas dans le domaine de températures courantes de variations sensibles
dans la roche en place. Soit les changements observés qui sont dus à des causes
secondaires, principalement la diminution de la teneur en eau parce que les éprouvettes
sont chauffées et l’augmentation de la fissuration par congélation de l’eau pour des
températures inferieures à 0°C.
Il est évident que la résistance d’une roche hétérotrope varie avec la direction de
l’effort appliqué. Plusieurs paramètres peuvent provoquer l’anisotropie:
- La fissuration
- Les joints de stratification
Il faut préciser quelques fois l’angle que fait le plan de litage avec l’horizontale.
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Cours de Mécanique de Roches 64
0° 15°
30°
45°
100
60°
80
60
75°
40
20
90° C %
20 40 60 80 100
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h : hauteur de l’éprouvette
d h d : diamère de l’éprouvette
2 Fmax
t
.d .h
Où h = longueur de l’éprouvette
d = diamètre de l’éprouvette
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Généralement l’essai triaxial se fait sur des échantillons cubiques. Lors de cet essai ;
on maintient constantes les pressions latérales 1 et 3 et on fait varier la pression
axiale 1 ; on relève ainsi pour chaque essai la résistance à la rupture. Généralement
dans la pratique on utilise des échantillons de forme cylindrique, ce qui signifie que les
contraintes 2 et 3 se confondent. On a en fait un état biaxial des contraintes.
1 1
3
2 2 2 3 2 3
3
Compression
Compression
triaxiale 1 1 biaxiale
La pression latérale est obtenue le plus souvent dans une cellule biaxiale par
l’intermédiaire d’une huile hydraulique, l’échantillon étant protegé par un caoutchouc
fin. Dès lors, l’essai biaxial s’opère exactement comme l’essai de compression en
faisant varier la pression latérale (on la garde constante pour un essai), et en relevant
chaque fois la résistance à la rupture. On observe ainsi que la résistance à la
compression augmente avec la contrainte latérale.
1
Piston
Fluide de confinement de
Cellule
l’échantillon
Membrure
Cellule de
pression
Pression
interstitielle
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E Stat
G
2(1 )
3.1.4. Essai de cisaillement
C’est un essai qui a été mis au point par SCHEIMER et qui est utilisé dans la
destructibilité des roches. Il consiste en fait eu un poinçon ; ayant un fond plat, sur
lequel on exerce une charge. Le poinçon étant placé sur une roche, on poursuit l’essai
jusqu’à la destruction de la roche. La résistance obtenue lors de la rupture est appelée
« Résistance au poinçonnage SCHEIMER »
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Poinçon
écaille
h= Z cr
Cylindre en
compression
a 5
z 3 p(r ) z 3 (r 2 z 2 ) 2
dr (1)
0
5
p(r )
2(1 ) z (r 2 z 2 ) 2 3z 2 (r 2 z 2 )
a 3
r 0
2
dr (2)
0 2
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F
p(r )
2d (a 2 r 2 )
avec F = force de Poinçon
r = distance par rapport au centre.
SCHEIMER affirme en se basant sur les mesures au laboratoire qu’un travaille avec
quelques fluctuations initiales. Dès lors cette répartition constante est exprimé par
l’expression :
F
p
a 2
Si p est constante, les expressions 1 et 2 se réduisent à :
z3
z P 1
(a 2 z 2 ) 2
3
P 2(1 ) z3
r 1 2
2 a2 z2 a2 z2
a
r 2a r z
2
En examinant la surface de contact et lorsque z = 0 ; on
obtient :
z P Z P
1 2
r 0 P.
4
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Cours de Mécanique de Roches 71
Parce que sur la surface de contact les tensions superficielles ne sont pas de même
valeur ; il en résulte l’existence de tension tangentielle :
1 2
P.
4
2(1 )
Z Crit a
f 2
P 1 2
max 2(1 )( 2(1 ) )
2 2
contraintes
r
z
Z
La destruction de la roche en dessous du poinçon commence en profondeur Z = ZCrit et
se poursuit vers la surface de l’échantillon de façon conique.
Le rapport p est généralement compris dans la pratique entre 5 et 20 démontant ainsi
cs
que la résistance au poinçonnage p est plus élevée que la résistance à la compression
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Cours de Mécanique de Roches 72
simple de l’échantillon cs ceci peut s’expliquer par le fait que la roche sous le
poinçon se trouve dans un état triaxial de contrainte.
L’essai de poinçonnage est un essai très important et utile dans le domaine de
destructibilité des roches à l’aide des outils :
- Outils à lames
- Outils à molettes
- Outils de forage à concrétion :
Outils de forage à pierres serties ;
Pics ;
Picots ;
Disques ;
Etc.
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Force( F )
Frp rp D
Fmax p D B
Fél él A
déplacement
O E E C d
d él
d él . Schreiner
d réd
d tot
Fmax
p
S poinçon
2° Limite élastique él
Tél
2
Fmax
1 2 kg / m
4.a.Estat
3° Coefficient de plasticité :
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Travail total
Travail élastique
Si Cplast = 1 : pour les roches élastiques fragiles
= 2 à 5 pour les roches élastoplastiques
= 6 pour les roches plastiques
1 ODE
Cfrag
Cplast OABC
coefficient de Poisson
avec a rayon de poinçon
abscisse du........ .......... ..
6° Le travail élastique ( Télst) : ODE
2
.(1 2 )
Tél
Fmax
kg / m
4.a.E stat
2
.(1 2 )
Ttd
Fmax
xCplast kg / m
4.a.E stat
OABC Ttd
Tspc
S poinçon d 2
Trot OABC
Tvol .d
V V
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Cours de Mécanique de Roches 76
1 Jusqu’à 20
2 20-40
3 40-60
4 60-100
5 100-140
6 140-200
7 200-270
8 270-340
9 340-430
10 430-520
11 520-610
12 610-700
13 700-800
14 800-900
15 900-1000
16 1000-1100
17 1100-1200
18 1200-1300
19 1300-1400
20 1400-1800
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Cours de Mécanique de Roches 77
fait par cisaillement et celui-ci est nettement supérieur à celui à la roche est détruite
par poinçonnage pur.
En combinant les essais de poinçonnage pur et les essais de cisaillement on peut soit
pour une roche donnée adaptée la géométrie de l’outil (nombre de dents, leur
espacement) ou soit pour un type d’outil donné ; choisir le type de roche appropriée.
Vitesse de
pénétration
Usure
IV
n cte
III Q cte
II
I
Poussée
Les phénomènes d’abrasivité et de résistance à la destruction sont liés parce que pour
un même type de roche, on peut observer des phénomènes différents d’usure en
fonction de la pression appliqué sur l’outil.
Considérons un processus de destruction par forage rotatif pour lequel on représente la
vitesse d’avancement N (m/h) en fonction de la poussée sur l’outil ou la pression ; on
obtient une courbe sous forme de S qui compte des zones caractéristiques suivantes :
Zone I
Linéaire et par laquelle une grande augmentation de la poussée provoque une légère
augmentation de la vitesse de pénétration. Cette vitesse de pénétration est petite par
contre l’usure de l’outil est très importante dans cette zone ainsi que par rapport aux
zones II et III il s’agit de l’usure superficielle entre l’outil et la roche avec un grand
dégagement de chaleur ayant son origine dans le frottement entre les deux matériaux.
En travaillant dans cette zone, les résultats de forage d’écoulent des propriétés
abrasives des roches et de l’outil par unité de temps.
Zone II
C’est une zone intermédiaire non linéaire traduisant déjà une certaine influence de la
destruction de la roche en profondeur par arrachement et en même temps qu’une
destruction superficielle par abrasion
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Cours de Mécanique de Roches 78
Zone III
Souvent linéaire si un bon nettoyage du fond du trou est assuré, la charge sur l’outil
dépasse les limites de résistance tangentielle dynamique de la roche. L’outil pénètre
dans la roche qui est détruite en profondeur avec le minimum d’énergie et le maximum
de vitesse de pénétration. L’usure de l’outil est moindre que dans la zone I
Zone IV
Dans cette zone, l’augmentation de la charge sur l’outil provoque l’augmentation de la
tension tangentielle nécessaire pour détruire la roche ou bien la proportion et le profil
ne permettant pas de dépasser une valeur limite de la vitesse de pénétration. On peut
ainsi représenter la fonction de l’usure en fonction de la poussée
a) Courbe de fluage
Il y a 3 zones :
1° Zone de fluage primaire ou transitoire
2° Zone de fluage secondaire ou stabilisé
3° Zone de fluage tertiaire ou accéléré
Ici ; on représente le déplacement ou la déformation en fonction du temps pour une
contrainte constante. On distingue plusieurs zones :
Zones 1
La zone de destruction élastique où la vitesse de creeps diminue en fonction du temps.
Le tronçon OA
Zone 2
La zone de fluage stabilité; où la vitesse de creeps est constante tronçon AB.
Zone 3
La zone d’augmentation rapide de la vitesse de creeps, dans laquelle à la fin se produit
la destruction. Tronçon BC
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N.B : 1 2 3 4 5
Les tangents représentent les différentes vitesses de déformation.
b) La courbe de relaxation
L’essai utilise un équipement portable sur chantier mais peut aussi bien se faire en
laboratoire. Il consiste à rompre des fragments de roches provenant des carottages (ou
de forme régulière) entre 2 pièces coniques à terminaison sphérique, l’épaisseur des
échantillons entre les 2 pièces d’appui peut varier de 25 à 100mm. Cet essai permet
aussi d’utiliser les fragments des carottes dont la forme les rend impropres à tout autre
essai plus élaboré. Il contribue ainsi à valoriser l’ensemble du sondage carotte et à
repartir l’information tout au long du sondage.
Lmin 1.5D
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Cours de Mécanique de Roches 80
P
IS 2
D
IS = Indice de résistance
P = Charge de rupture
D = Diamètre
− Cet essai ne doit cependant être utilisé qu’en complément des résultats obtenus
sur carotte car la dispersion très grande ainsi que l’effet d’échelle provenant de
la taille des blocs.
− L’utilisation des carottes de diamètres 50mm est recommandée. Une corrélation
très significative existe entre l’indice de résistance IS et la résistance en
compression simple.
Is
c 24 I s
D 50mm
c
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Cours de Mécanique de Roches 81
2 types d’ondes peuvent être provoquées dans un solide isotrope, homogène, linéaire,
élastique : une onde longitudinale ou de compression se propageant avec une vitesse Vl
et une onde transversale ou de cisaillement se propageant avec une vitesse Vt. Les
relations suivantes peuvent être établies entre les vitesses Vl et Vt et la module
d’élasticité dynamique.
Vl 2 Lf E Vl 2 .
Il est à noter que la présence d’une discontinuité, telle qu’un joint peut avoir une
grande influence sur la vitesse de propagation des ondes et donc sur le module
d’élasticité E déduit de ces essais.
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Cours de Mécanique de Roches 82
Convergencemètre
( ou distomètre)
Canne de
convergence avec
tube gradué
A B
Comparateur dynamomètre
Boulon
Couplages
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Cours de Mécanique de Roches 83
L6
L5
L4
L3
L1 L2
Dans le cas d’un extensomètre ; nous avons une tige qui est ancré dans un banc. A
l’aide d’un comparateur on mesure le déplacement de ce banc à l’extrémité de la tige.
On peut avoir un extensomètre simple ou multiple selon le cas. Il existe actuellement
des méthodes de mesure à distance des déplacements en courant au moyen des
capteurs de déformation à amplifier le courant et à le transmettre à une distance
déterminée.
- Dans les travaux de génie civil où les déplacements sont très faibles par rapport
à ceux rencontrés dans les mines, on utilise des jauges de déformation (strain
gages) capables de mesurer des déplacements de l’ordre des microns (cas de
barrages, des ponts, des bâtiments etc.).
Notons enfin que l’on peut mesurer la déformation d’une galerie, c’est ce qu’on
appelle la mesure du profil d’une galerie. Le profil est un appareil moderne permettant
de mesurer la déformation globale d’une galerie.
La mesure de contraintes induites par l’exploitation peut être réalisée aisément à l’aide
des cellules ou capsules dynamométriques appelé cellules de pression. Ces appareils
consistent en une enveloppe en acier très plate remplie d’un liquide et équipés d’un
manomètre. Une charge appliquée sur cet enveloppe est transmise au liquide et la
pression engendrée est lue au manomètre. On peut alors mesurer le changement de
pression induite par l’exploitation. Ces cellules de pression sont introduites dans des
trous de sonde qui sont forés dans les roches encaissantes à partir d’une galerie ou
d’un bouveau.
Il existe dans le commerce des cellules spéciales appelées cellules (GLÖTZEL)
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Cours de Mécanique de Roches 84
3.2.3. Détermination des contraintes dans les massifs rocheux (ou naturelles)
Les contraintes totales ou absolues résultant des contraintes initiales ou naturelles ou
de variations des contraintes dues à l’effet des excavations creusées.
- Méthode de rétablissement des contraintes
- La méthode par mesure des déformations.
La première méthode : consiste à provoquer un relâchement des contraintes après avoir
placer des repères, on mesure dans le massif les déformations dues à ce relâchement.
On recrée ainsi à l’aide des vérins ; un état de contrainte connu qui annule la
déformation des repères. Si la roche a un comportement réversible, les pressions de
rétablissement des vérins donnent directement.la valeur des contraintes.
On utilise essentiellement
1° les vérins plats : constitués de 2 tôles de forme généralement rectangulaire,
rencontrées. Ils sont fabriqués pour être mis sous pressions (à l’aide de l’huile ou de
l’eau) au d’une pompe à travers un tuyau.
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2° Les jauges de déformations (Strain gages) : Ici on peut utiliser les déformètres
DCDT (Direct Current Differentiel Transformer) ; Strain gage ; ohmique ;
extensomètre à corde vibrante ; dilatomètre à palpeur disque photoélectrique.
La deuxième méthode consiste à mesurer des déformations consécutives à un
relâchement total des contraintes. Le relâchement est produit à l’aide d’une saignée ou
par carotte à l’aide d’un carottier autour de la zone de mesure qui soustrait celle-ci aux
contraintes transmises par le massif rocheux. On admet généralement un
comportement élastique de la zone de mesure aucours du relâchement ; ce qui permet
de déterminer les contraintes à partir de la mesure des déformations provoquées par le
relâchement des contraintes.
- Les mesures des contraintes peuvent être réalisées soit à la paroi de l’excavation
soit en sondage. Les mesures en sondages sont plus délicates mains permettent
d’échapper à la zone près des parois des excavations.
Parmi les techniques les plus utilisées on peut distinguer l’emploi de:
- DU DOOSTOPPER : Développé en RSA cet appareil permet de mesurer les
variations des contraintes des fonds plats des trous de forage. Le
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DOOSTOPPER est en fait une rosette de Strain gage protégé par un cylindre de
caoutchouc ou silicone.
1° 2°
Doostopper
Pont de
mesure
3°
On fore à l’aide d’un carottier un trou, puis on polit le fond du trou. On colle ensuite le
Doostopper sur le fond du trou ; on le relie à un point de mesure (appareil qui permet
de mesurer la variation de résistance) puis enfin en sous-carotte et on mesure à l’aide
de puis le courant de déséquilibre qui est l’image de la variation de l résistance.
- Les cellules de mesure de déformation radiale d’un forage : elles permettent de
mesurer les variations de longueur d’un ou de plusieurs diamètre d’un forage.
Elles utilisent la méthode classique de décompression par surcarottage.
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3.3.1 Généralités
En l’absence des puits (galeries), les terrains sont comprimés sous l’action de la
pesanteur et des forces orogéniques. Le creusement d’un puits ou d’une galerie va
perturber l’équilibre naturel des terrains autour du vide que l’on vient de créer. Il en
résulte un nouvel état de contrainte qui peut conduire le massif à l’état que nous
appelons « état de post-rupture », c'est-à-dire à une situation où les fissures naturelles
ou des fissures mécaniques nouvellement créées peuvent mettre en cause la stabilité
des terrains. Les instabilités que l’on pourra observer peuvent prendre des formes
diverses allant de la chute de quelques blocs à l’éboulement du massif.
Pour contrôler les mouvements du massif rocheux et éviter les éboulements, il faut
mettre en place un soutènement.
Dans ce chapitre nous n’allons que préciser le rôle du soutènement des excavations
tels que les puits.
Nous distinguerons trois modes d’action du soutènement, ces modes d’action pouvant
intervenir ensemble ou séparément suivant le type de soutènement et de terrain :
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Cours de Mécanique de Roches 88
1. Rôle de support
Le soutènement permet de maintenir en place les blocs libérés et éviter ainsi les
chutes des blocs du toit et des parements. C’est un rôle de support.la figure ci-
dessous illustre un cas où seul ce mode d’action intervient. C’est le cas par
exemple d’un massif granitique où le creusement de la galerie libère un bloc
délimité par des fissures naturelles. Que ce bloc lâché soit maintenu en place ou
enlevé, la stabilité du massif reste la même.
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2. Rôle de confinement
- pour un soutènement constitué par des cadres en bois placés tous les x mètres,
dans une galerie de largeur G, on estimera que les cadres peuvent appliquer une
contrainte de confinement égale à :
-
F
2 (II-1)
x.G
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Cours de Mécanique de Roches 90
F
(II-2)
x. G
Le soutènement n’a pas pour but de supprimer les mouvements de terrains. En effet,
les efforts qu’l faudrait développer pour bloquer tout mouvement de convergence sont
sans commune mesure avec les efforts que peut exercer un soutènement : la contrainte
de confinement maximale que peut apporter un soutènement minier, boisage, cintre ou
boulonnage, ne dépasse guère 0.2 à 0.3 MPa alors que les contraintes naturelles,
fonctions de la profondeur à laquelle se situe l’excavation, se situent couramment entre
2 et 20 MPa, parfois bien plus. Seul le soutènement réalisé par un anneau de béton, qui
est généralement réservé aux ouvrages de génie civil, peut atteindre des résistances de
même ordre de grandeur, quitte à mettre en place une épaisseur de béton importante.
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Cours de Mécanique de Roches 91
Le soutènement par béton projeté, appelé aussi gunitage, consiste à projeter sur les
parois d’une excavation un béton ou un produit similaire. L’épaisseur de ce revêtement
est généralement comprise entre 5 et 15 cm.
Le béton projeté est utilisé depuis longtemps dans les travaux de génie civil et les
travaux miniers. On constate que son domaine d’utilisation traditionnel dans les mines
est celui des terrains difficiles, de résistance mécanique très médiocres.
Le rôle du revêtement projeté est, dans la plupart des exploitations minières qui
l’utilisent, conçu comme une protection contre des phénomènes d’altération et de
dégradation progressive des parements et des toits. Il sert alors d’appoint à un
soutènement par boulonnage et est très souvent accompagné d’un treillis métallique.
Le revêtement projeté peut avoir un rôle de soutènement extrêmement efficace, en
particulier dans les terrains fissurés peu déformables où il est possible de l’utiliser seul,
en l’absence de tout autre soutènement.
Les produits utilisés sont :
- le béton
Il se compose de ciment, de granulats, d’eau, d’un ou plusieurs adjuvants (accélérateur
de prise ou plastifiant), éventuellement de fibres métalliques ou de fibres en matière
plastique.
Le dosage moyen du ciment est de l’ordre de 400 à 450 kg pour 1 m3 de béton.
Le dosage moyen es eau est de 180 à 200 l/m3. Ces dosages ainsi que la granulométrie
des agrégats dépendent du mode de projection. Dans tous les cas, il est nécessaire de
disposer d’une granulométrie régulière où toutes les tailles d’éléments sont présentes.
- des produits prêts à l’emploi
Nous citerons des produits à base d’anhydrite.
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Cours de Mécanique de Roches 92
Les méthodes de mise en place peuvent être classées en deux catégories : la projection
par voie sèche et la projection par voie mouillée.
Le produit est transporté dans un tuyau, sous flux dilué d’air comprimé. Il est sec, si ce
n’est l’humidité naturelle des composants : sable ou granulats. L’eau n’est ajoutée qu’à
l’extrémité de la lance. Cette technique permet d’utiliser des agrégats assez grossiers,
jusqu’à 15 cm ou même plus.
Les fibres sont ajoutées dans le malaxeur. Il importe qu’elles puissent se disperser et
ne pas s’agglutiner entre elles. Il est souhaitable que le diamètre des tuyauteries soit
égal à deux fois la longueur des fibres.
Avantages de la méthode :
- le procédé donne une très grande vitesse au produit. L’impact sur la paroi étant
très fort, on peut obtenir en théorie un revêtement très dense et de grande
qualité.
- L’équipement requis est de faible encombrement et d’un coût assez faible.
- On peut transporter le produit dans le tuyau sur des distances assez grandes
pouvant dépasser 1000 m.
Parmi les inconvénients nous pouvons mentionner :
- le taux de rebond des granulats est assez fort, une perte de 30% est une valeur
courante. Ce taux de rebond est lié fortement à la granulométrie des agrégats.
Par ailleurs, il peut se produire une ségrégation des composants sur la paroi, le
ciment pénètre dans les creux et fissures si bien que l’on peut finalement
obtenir un béton assez hétérogène et de faible résistance.
- Le produit doit être composé de façon très stricte. Il est très sensible aux
variations de la teneur en eau. L’habileté de l’opérateur est prépondérante, car il
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peut agir de façon plus ou moins pertinente sur le dosage en eau au niveau de la
lance.
- Le chantier peut devenir poussiéreux.
Le produit est transporté mouillé dans un tuyau. L’eau est ajoutée au malaxage comme
pour un béton destiné à être coulé. En voie mouillée deux techniques sont utilisées :
- la méthode à voie mouillée à flux dilué. L’air comprimé comme en voie sèche
est introduit à la machine. En se détendant, il propulse et accompagne le
mélange mouillé dans la conduite. Le béton est de ce fait additionné d’une
quantité d’air plus ou moins importante pendant son transport. Dans cette
méthode, une addition complémentaire d’air peut être faite à la lance pour
augmenter la force de projection.
- La méthode à voie mouillée à flux dense. L’air comprimé est exclusivement
introduit à la lance, il est donc absent dans la conduite de transport qui est
complètement remplie de béton gâché. Le transport n’étant plus assuré grâce au
déplacement d’air comprimé dans le tuyau, est réalisé par pompage : la machine
à projeter est une pompe à béton.
Les agrégats doivent être plus fins que dans la méthode sèche. Le cas échéant, les
fibres sont ajoutées dans le malaxeur. Avec la méthode par voie mouillée, elles sont
conditionnées en plaques par un enrobage de colle soluble à l’eau.
Les avantages de la voie mouillée sont :
- réduction des pertes par rebond : un taux de perte de 20% est une valeur limite.
- le chantier est moins poussiéreux.
- le produit est beaucoup plus régulier car la teneur en eau est constante et le
mélange est homogène.
- La vitesse d’impact peut être réglée facilement au niveau de la lance en
modifiant le débit d’air comprimé.
- L’introduction des fibres est facile.
Les inconvénients sont :
- l’appareillage est plus coûteux et encombrant : il faut une petite centrale à béton
pour préparer le mélange.
- La consommation en ciment est plus importante que dans la méthode sèche.
- Le produit risque de se figer dans le tuyau ou d’obstruer la lance : le nettoyage
doit être fait avec beaucoup de soins.
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Le béton projeté protège les terrains d’humidité ambiante et empêche leur oxydation.
Certains terrains tels que les marnes ont la propriété de gonfler et de s’écailler dès
qu’ils sont mis au contact de l’air ambiant. Le béton projeté peut réduire ou annuler ce
gonflement.
En revanche, dans le cas de terrains perméable affectés par une circulation d’eau, le
revêtement projeté risque d’être peu efficace. D’une part, il est difficile à mettre en
place et adhère mal au terrain, d’autre part les eaux souterraines souvent chargées en
sulfate altère le ciment.
b) Fonction de soutènement
Cette fonction de soutènement s’exerce de deux manières que nous appellerons le rôle
coque et le rôle soudure.
1° Le rôle coque : le béton projeté peut être considéré comme coque appliquée sur
le terrain. Cette coque est apte à opposer une résistance à la poussée des terrains,
mais cette résistance sera essentiellement fonction de l’état des contraintes induites
dans la coque. Cet état dépend de la forme de la coque, de son épaisseur, des
sollicitations en provenance du massif rocheux. Si on analyse les contraintes dans
le revêtement d’une galerie creusée dans des terrains déformables, analyse pouvant
être faite au moyen de la méthode de calcul par éléments finis, on met facilement
en évidence le rôle de la courbure de la coque. Dans les zones concaves (centre de
courbure situé dans la galerie), la coque est soumise surtout à des efforts de
compression tandis que les zones convexes (centre de courbure situé dans le
massif), la coque est soumise à des tractions. C’est dans ces zones que l’on
observera une fissuration du revêtement car la résistance à la traction du béton est
faible. Cette fissuration pourra provoquer la chute de plaquette de revêtement.
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2
ph
(II-18)
2 a
Avec des épaisseurs de revêtement faibles, la contrainte de traction peut être assez
forte pour provoquer des ruptures : on conçoit donc qu’il faille armer la structure.
Cependant, il faut bien voir que la position du treillis dans le revêtement est forcément
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2° le rôle soudure : le revêtement projeté réalise une liaison entre les deux lèvres
d’une fissure, à la manière d’une soudure que l’on réalise pour assembler deux
pièces métalliques.
Cette « soudure » permet d’assurer la stabilité des galeries dans certains types de
terrain. En effet, dans les terrains fissurés mais rigide où l’on n’observe ni
convergence ni expansion des épontes, les phénomènes d’instabilité que l’on rencontre
sont dus à la chute des blocs délimités par les fissures naturelles. Si l’on projette un
revêtement dans une telle galerie, pour qu’un bloc de roche lâché puisse tomber, il
faudra que le « cordon de soudure », c'est-à-dire le béton projeté recouvrant les
fissures, soit rompu.
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Cours de Mécanique de Roches 99
propre. Il existe des sites où un seul type de boulon convient. C’est pourquoi avant de
décréter qu’un terrain est non boulonnable, il faut avoir passé en revue tous les types
de boulons.
Cependant, il subsiste des cas où aucun type de boulon ne convient. Les situations où
le boulonnage reste inadapté sont :
- les terrains où aucun ancrage ne peut être réalisé correctement
- les terrains dont la cohésion est très faible, assimilables à du sable ou graviers.
- Les terrains trop sollicités qui subiront des déplacements importants et donc une
dislocation nécessitant un confinement total à la périphérie de la galerie.
- Les sites où la pose ne peut être techniquement réalisée par suite de l’étroitesse
du chantier.
Dans la plupart des cas, on envisagera l’utilisation des cintres.
3.3.4.1. L’endoscopie
L’endoscopie permet d’obtenir des images de la paroi de sondage. Elle est utilisée
pour détecter les fissures ou des décollements de bancs dans les terrains. Les
endoscopes sont des appareils que l’on introduit dans des sondages. Deux types de
matériel sont utilisés : l’endoscope optique et le vidéo-endoscope.
Les mesures extensométriques ont pour but de mesurer la variation de distance entre
deux points. Elles sont assez faciles à mettre en œuvre, donnent des résultats
significatifs et sont d’un usage courant.
C’est la variation de distance entre deux points situés à la périphérie d’une galerie. On
mesure en général dans les exploitations minières :
- soit le rapprochement du toit et du mur
- soit le rapprochement des parements.
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Dans les tunnels de génie civil, on implante en général dans une section de galerie
plusieurs points de mesure, souvent cinq ou six, et on effectue des mesures sur
plusieurs segments, ce qui permet d’avoir une bonne connaissance de la déformée de
la galerie.
Une mesure d’expansion interne consiste à mesurer la variation de distance entre deux
points à l’intérieur du massif. Pour cela, il faut forer un trou et y installer un
extensomètre. Ci-après quelques types d’appareils
a. Extensomètre simple
Cet appareil se compose d’une tige d’acier (de diamètre extérieur 16 ou 18m) que l’on
scelle au fon du trou au moyen de résine ou de ciment. A la tête du trou, on fixe un
dispositif destiné à constituer le second point. Ce dispositif peut être :
- une plaque boulonnée au parement
- un tube scellé dans le trou.
Ce dispositif comprend un support pour un comparateur ou un capteur électrique.
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Cet appareil est constitué par une tige que l’on scelle au massif rocheux soit en fond de
trou soit à la tête du trou. Des capteurs inductifs sont placés à l’intérieur du trou et
scellés à la paroi. La tige constitue le noyau central du capteur.
c. Extensomètre de sondage
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des autres tiges. Les intervalles entre tiges sont généralement remplis d’un matériau
(sable ou mousse). Les capteurs dont disposés à la tête du trou.
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4.1. Introduction
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r
Rupture fragile Rupture ductile Rupture plastique
Aux différents types des ruptures correspondent différents types des matériaux :
- matériaux élastiques fragiles
- matériaux élastiques avec écrouissage
- matériaux élastiques plastiques.
La rupture des matériaux fragiles est une rupture par séparation et celle des
matériaux ductiles est une rupture par glissement. Cependant dans la rupture d’un
matériau, les deux modes de rupture peuvent se présenter.
Pour les matériaux plastiques, il existe la contrainte d’écoulement plastique
marquant la limite entre le domaine ductile et le domaine plastique.
Les études expérimentales de la résistance à la rupture d’un matériau tentent
de déterminer le groupe de 3 contraintes principales ( 1 , 2 , 3 ) qui engendrent la
rupture. On aura toujours 1 2 3 . Des hypothèses empiriques variées sont émises
sur la forme du critère de rupture. Il est généralement admis qu’il existe une fonction
qui caractérise d’une façon univoque la résistance à la rupture d’un matériau. Cette
fonction est de la forme :
f 1 , 2 , 3 0
1 f 2 , 3
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Les différentes résistances ultimes obtenues constituent des seuils à partir desquels il
existe une modification du comportement du matériau.
1
1 1 1
2 3 0
2 3 0
2
2 3 0
1 1 1
Compression Traction Compression Compression
uniaxiale uniaxiale biaxiale triaxiale
3 T0 1
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)t
( 1
1
3 ( 3 t)
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3
T1 1 t
3
2
2
1
t
T 3
0 3
1
T2
OT 2 t
Si ce critère est acceptable pour des échantillons dans lesquels une des
contraintes principales est en traction, il n’a plus aucune valeur quand on travaille en
compression puisque le cercle de Mohr peut devenir aussi grand que l’on veut.
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A B
max
2 1
max
C D
Dans le diagramme de Mohr, la courbe intrinsèque est définie par deux droites
parallèles à l’axe de et distantes de celui-ci de max .
Dans le système d’axe O 1 2 3 la surface intrinsèque est une surface
prismatique hexagonale dont la directrice est un hexagone régulier dans le plan
octaédrique centré sur l’axe hydrostatique 1 2 3 et donc la génératrice est
parallèle à celui-ci.
3
1 2 k
2 3 k
1 3 k 1 3 k
2 3 k
0 2
3
1 2 k
2
1
1
Ce critère n’est guère applicable aux matériaux rocheux puisqu’ il ne limite pas
la courbe intrinsèque. On constate en plus expérimentalement que le diamètre du
cercle de Mohr est loin de rester constant. Il augmente au fur et à mesure que la
3
contrainte moyenne m 1 augmente, de plus il ne tient pas compte de la
2
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contrainte principale intermédiaire 2 . Ce critère est surtout utilité pour les matériaux
ductiles tels que les métaux. On l’utilise parfois pour des roches qui ont un
comportement plastique.
oct l
1
1 2 2 2 3 2 3 1 2
3
3
2
1
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4. Le critère de Coulomb.
Le critère de coulomb (en 1773) est le plus ancien des anciens des critères
décrivant la rupture d’un matériau par dépassement de la résistance au cisaillement. Il
s’est avéré valable pour les sols. Il y a rupture du matériau lorsque sur une facette la
contrainte de cisaillement dépasse une valeur donnée égale à :
C tg où C : cohésion (résistance au cisaillement)
: Angle de frottement interne
Cette expression peut aussi s’écrire :
C . où tg : coefficient de frottement interne du matériau.
tg
c
c
Sol cohérent (c 0) Sol pulvérulent (c 0)
c
c
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B
2
c 4 4
A
c 3 1
C
En considérant les contraintes principales 1 et 3 le critère de Coulomb peut s’écrire
de la manière suivante.
1 2C tg 3 tg 2
4 2 4 2
Ou
1 1 2 3 1 2 2C.
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3
H G
L c
t c
2 2 1
I
F
K
D
E
t c
t 1 2 2C
2C
t
1 2
Dès lors le critère peut aussi s’écrire en fonction des résistances de compression et de
traction de la manière suivante :
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2C 2C
1. 3. 2C
c t
c 1 2 1 sin
Sachant que , ou peut écrire c
t 1 2 t 1 sin
c
Généralement dans le cas des roches par expérience le rapport est très grand et
t
varie entre 10 et 30.
5. Critère de MOHR
Courbe intrinsèque
max Courbe intrinsèque
moyenne
Courbe
intrinsèque min
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6. Critère de GRIFFITH.
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1
c 8 t
t 3
t c 8 t
2 4 t t
3 t
t c 8 t
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c
Le rapport du critère de GRIFFITH est inférieur à celui du critère de
t
c
Coulomb 8.
t
Dans des nombreux cas, la théorie de GRIFFITH est en désaccord avec le
résultat des essais notamment dans le cas des contraintes moyennes élevées. Cette
théorie ne tient pas compte du fait que les fissures se ferment lors de la compression.
De plus les forces de compressions réduisent les contraintes de traction aux extrémités
des fissures.
Le critère de GRIFFITH ne tient pas compte non plus de la contrainte
intermédiaire 2 mais il ne donne néanmoins pour les matériaux rocheux une
expression approchée admissible de la courbe intrinsèque.
Toutefois, l’expression est très rigide car elle ne dépend que de la contrainte
de traction t . Ce critère de GRIFFITH a été modifié pour tenir compte des contraintes
de compression par CLINTOCK et WALSH sous le nom de critère de GRIFFITH
modifié.
f
1 1 2 3 1 2 4 t 1 2. f
t
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f ( ).dv
s 1 e v
où f ( ) : fonction des distributions des contraintes dans le matériau
V : volume du matériau.
Il a aussi montré qu’à partir des valeurs expérimentales la fonction de distribution des
contraintes vaut :
f k . M
où k et M : Constante de WEIBULL
Alors on aura :
k M dV
s 1 e v
9. Critère expérimentaux
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1 3 m. c . 3 s. c2
1 3
m. 3 s
c c c
cmassif s . c
3 3
c 1
3
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Par déduction d’une relation liant à le critère de HOEK & BROWN a été
étendu aux roches disloquées et remaniées telles que les roches rencontrées dans les
M.C.O.
En 1988, HOEK &BROWN ont révisé leurs anciennes relations de m et s liés à
la qualité du massif rocheux. Ils ont introduit pour exprimer cette qualité le ratio RMR
de la classification de BIENIAWSKI.
Les relations suivantes ont été proposées :
m RMR 100
1 exp
mi 100
RMR 100
s exp
100
m RMR 100
exp
mi 28
RMR 100
s exp
9
Il s’agit d’un massif dont la structure serait rigoureusement identique à la structure
d’un échantillon des roches saines prélevées pour être soumis aux essais de
laboratoire.
mi : Représente les valeurs de m pour une roche saine.
Toutes les formules de m et de s décrites ci-haut ont permis de construire le tableau de
l’approximative relation qui existe entre la qualité d’une masse rocheuse et les
contraintes m et s.
3 a 1 1 t 2 t 2 où a : constante de Maillard
m 2 c m t cos 2 t
9.4. 1 t t
cos 2 t 2 t 1
c 2 c c
C’est une parabole déterminée à partir des essais de traction et de compression simple.
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9.5. 3 1 2 t 3 1
c
Ce critère est semblable à l’expression de GRIFFITH pour tenir compte du rapport
t
réel trouvé expérimentalement.
9.6.
1 3 3
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Cours de Mécanique de Roches 122
On admet dans la pratique que les outils diamantés sont essentiellement utilisés dans le
cadre des roches dures car le processus de destruction de ces outils repose
essentiellement sur la notion de poinçonnage.
Que l’on soit en présence des outils à pierres serties ou à concrétion diamantée, ce qui
importe est le processus de l’élément actif qui est le diamant.
En effet, en exerçant une poussé sur l’outil, celle-ci se répartit entre les différents
diamants, ces derniers à leurs tour exercent une pression sur la roche qui éclate en
créant un cratère. Le couple étant associé au processus, il existe une sollicitation
latérale en plus de la sollicitation axiale qui provoque le poinçonnage. Cette
sollicitation latérale a pour effet de cisailler la roche, c’est pourquoi ce processus
s’apparente le plus au cisaillement par poinçonnage.
Rp
diamant
Rcp
R p : Résistance au poinçonnage
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b. Outil à lames
Ce sont des outils généralement utilisés dans les roches tendres. Ici le processus reste
le même que précédemment. Une poussée est nécessaire pour enfoncer la lame sur une
certaine profondeur dépendant des paramètres géométriques de l’outil ( angle de
coupe, angle de dépouille, angle du tranchant).
Fa Fa
Fc Fc
h
c. Outils à molettes
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( p)
Vol.
F
d d
Lors de l’essai de cisaillement par poinçonnage, le poinçon est placé à une certaine
distance du bord d’une rainure. L’essai fournit la variation de la résistance au
poinçonnage en fonction de la distance d. La résistance au cisaillement par
poinçonnage représente une caractéristique importante de la roche.
Dans le processus de destruction par forage rotatif, la poussée sur l’outil a une
influence considérable sur la vitesse de pénétration ainsi que sur d’autres paramètres
tel que le couple. En effet, pour un outil donné c’est cette poussée qui impose la
profondeur des passes dans la roche. D’autre part la poussée axiale ainsi que le couple
sont deux grandeurs qui ne peuvent pas être dissociées.
En analysant la vitesse de pénétration Vt en fonction de la poussé à une vitesse de
rotation constante, on observe d’une courbe en forme de S.
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V (vitesse de
pénétration)
IV
III
n const. (vitesse de rotation)
II
I F (poussée)
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soit par une profondeur des passes trop élevées non en équilibre avec les autres
paramètres de forage (couple, etc.) ou par un profil non adapté de l’outil.
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