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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO

MENTION ELECTRONIQUE

Parcours : Electronique Automatique

Niveau : M2

THERMOGRAPHIE INFRAROUGE

Groupe 5
RAZANADRAMPARANY Faly

RAZANAJATOVO Ornella Princy

RAZANAPARANY Miora Joelle Hariliva

RONSAH Tahinjanahary Hajaniaina

Année universitaire : 2023-2024


Sommaire
Introduction Générale................................................................................................................ 3

Partie I ETUDE théorique de la thermographie infrarouge ....................................................... 4

I. Introduction ......................................................................................................................... 4

1.Difference entre chaleur et température ........................................................................... 4

2.Transfert de chaleur ......................................................................................................... 4

II. Base de la thermographie infrarouge ................................................................................ 5

1. Définition ....................................................................................................................... 5

2. Type de thermographie infrarouge.................................................................................. 6

3.Principe de fonctionnement ............................................................................................. 6


4.Loi de rayonnement ......................................................................................................... 7

5.Grandeur d’influence ..................................................................................................... 11

6.Equation fondamentale de la thermographie ............................................................... 13

7.Etalonnage d'une caméra thermographie infrarouge ................................................... 15

III. Les caméras de thermographie ....................................................................................... 16

1.Les détecteurs ................................................................................................................ 16

2. Les caractéristiques principales .................................................................................... 16

3.Les types de détecteurs ................................................................................................. 16

4.Refroidissement ............................................................................................................. 18

Partie 2 Application de la thermographie infrarouge .............................................................. 19

Simulation de la thermographie infrarouge sur MATLAB : .................................................. 19

Conclusion générale :............................................................................................................... 23


INTRODUCTION GENERALE

La thermographie infrarouge, souvent désignée comme la vision thermique, a


révolutionné notre capacité à percevoir et à comprendre le monde qui nous entoure. Cette
technologie, qui permet de visualiser les variations de température à travers des images
thermiques, transcende les limites de la vision humaine conventionnelle et offre une
perspective unique sur les processus thermiques à l'œuvre dans notre environnement.

Dans la première partie, nous aborderons les bases la thermographie infrarouge en


explorant ses principes fondamentaux, ses types, la loi de rayonnement et nous allons étudier
les detecteurs infrarouges

Dans la deuxième partie, nous passerons à la simulation d’une application de la


thermographie infrarouge en utilisant Matlab
PARTIE I ETUDE THEORIQUE DE LA THERMOGRAPHIE INFRAROUGE
I. Introduction
1.Difference entre chaleur et température
La distinction entre chaleur et température repose sur les mouvements moléculaires au
sein d'un matériau. La température est liée à la vitesse moyenne de déplacement des
molécules, tandis que la chaleur dépend à la fois de cette vitesse moyenne et du nombre de
molécules. Au zéro absolu, l'agitation moléculaire cesse.

La température est mesurée en Kelvin (K), avec 0°C équivalant à la solidification de


l'eau et 100°C à sa vaporisation. La conversion en degrés Fahrenheit est possible avec la
formule Y°F = (1,8 x Z°C) + 32. Le zéro absolu est -273,15°C. D'autres échelles incluent le
Degré Rankine et le Degré Réaumur.

La chaleur, mesurée en joules (J) ou calories (cal), représente l'énergie nécessaire pour
élever d'1°C un gramme d'un matériau ayant la même chaleur massique que l'eau à 15°C et
sous une pression de 101325 pascals. Notons que la calorie alimentaire (CAL) est également
une unité de chaleur.

2.Transfert de chaleur
➢ La conduction

En physique, la conductivité thermique est la grandeur introduite pour quantifier l'aptitude


d'un corps à conduire de la chaleur. Elle représente la quantité de chaleur transférée par unité
de surface et par unité de temps sous l'action d'une différence de température entre les deux
extrémités d'un échantillon de ce corps, donc en présence d'un gradient de température.

➢ La convection

Un débit ou une circulation de liquide ou de gaz peut transporter avec lui une certaine
quantité d'énergie thermique. Ce transport de chaleur porte le nom de CONVECTION
thermique. Dans la convection, la chaleur se sert du fluide comme véhicule pour se déplacer.
Il existe deux types de transferts convectifs : La convection naturelle et la convection forcée

➢ Le rayonnement

Tous les corps de l’univers émettent un rayonnement d’ondes électromagnétique. Ce


rayonnement se propage à la vitesse de la lumière. Il ne nécessite pas de milieu matériel. Il
existe dans le vide. Exemple : plaque électrique dans une pièce noire : Même si on ne « voit »
pas la chaleur émise, on la « sent » progressivement. Si la plaque est à la puissance
maximum, et si on ne met pas de casserole dessus, elle va devenir rouge. Au fur et à mesure
que la température augmente, les caractéristiques du rayonnement changent. Une caméra de
thermographie peut « voir » les changements imperceptibles à l’œil !
II. Base de la thermographie infrarouge
1. Définition
La thermographie infrarouge (TIR) est la science de l'acquisition et de l'analyse
d'informations thermiques à l'aide de dispositifs d'imagerie thermique à distance. La norme
française A 09-400 définit la thermographie infrarouge comme « Technique permettant
d’obtenir au moyen d’un appareillage approprié l’image thermique d’une scène thermique
dans un domaine spectral de l’infrarouge ».

La thermographie infrarouge est une technique qui consiste à mesurer et à visualiser


les différences de température des objets à l'aide d'une caméra thermique. Cette technologie
détecte les rayonnements infrarouges émis par les objets pour former une image thermique où
les variations de température sont représentées par différentes couleurs ou niveaux de
luminosité.

La science permettant de mesurer à distance et sans contact la température d’un objet


à partir de ses émissions infrarouges

Une caméra thermique ne mesure pas des températures mais des flux de rayonnement.
Après le réglage de certains paramètres par l’opérateur en thermographie, la caméra calcule
alors les températures de la cible. Elle fournit ensuite à l’utilisateur une cartographie des
températures appelée thermogramme comme representée dans la figure suivante

Figure 1 Thermogramme : usure de palier


2. Type de thermographie infrarouge
2.1 Thermographie passive
Le but de la thermographie infrarouge passive est de détecter les rayonnements d’un
corps à une température ambiante à l’aide d’une caméra infrarouge

Figure 2 Dispositif de mesure en thermographie infrarouge passive

2.2 Thermographie active


La thermographie active est une méthode qui consiste à chauffer la surface d’un
matériau et à mesurer l’évolution de la température grâce à un caméra thermique

Figure 3 thermographie infrarouge passive

3.Principe de fonctionnement
Tous les objets émettent un rayonnement infrarouge, dont l'intensité est
proportionnelle à leur température. La thermographie infrarouge utilise un détecteur
infrarouge ou système radiométrique pour mesurer l'intensité de ce rayonnement. Le
détecteur est constitué d'un matériau sensible aux rayons infrarouges, tel que le germanium
ou le tellurure de mercure. Le détecteur convertit l'énergie infrarouge en un signal électrique,
qui est ensuite amplifié et numérisé
La caméra infrarouge capte au travers d’un milieu transmetteur les rayonnements émis par
une scène thermique. Le système radiométrique convertit la puissance de rayonnement en
signaux numériques ou analogiques : ceux-ci sont transcrits en température par le calculateur
et transformés en points lumineux sur un écran. L’image ainsi obtenue s’appelle «
Thermogramme »

Figure 4 Principe de fonctionnement de la thermographie infrarouge

4.Loi de rayonnement
4.1. Rayonnement électromagnétique
La lumière visible, les ondes radio, TV, les rayons X sont des rayonnements
électromagnétiques.

Figure 5 Rayonnement électromagnétique


Le domaine visible s’étend des longueurs d’onde allant de 0,4 à 0,8 µm.

La bande infrarouge s’étend de 0,8 à 1000 µm et peut-être divisée en plusieurs sections :

• L’infrarouge proche : 0,8 à 3 µm ;

• L’infrarouge moyen : 3 à 6 µm ;

• L’infrarouge éloigné : 6 à 15 µm ;

• L’infrarouge lointain : 15 à 1000 µm.

En thermographie infrarouge, on travaille généralement dans une bande spectrale qui s’étend
de 2 à 15 µm et plus particulièrement dans les fenêtres 2-5 µm et 7-15 µm.

4.2 Loi de Kirchoff


Le rayonnement arrivant sur le matériau peut être absorbé, réfléchi ou transmis

Figure 6 principe Kirchoff

4.3 Rayonnement résultant


Le rayonnement résultant, capté par une caméra infrarouge, est constitué de la somme de tous
les rayonnements qui quittent la surface d'un objet, quelles qu’en soient les sources d'origine.
Il provient de trois types de sources :

➢ Rayonnement de l'objet cible lui-même,


➢ Du rayonnement provenant de la réflexion sur l’objet de la source de chaleur avant,
➢ Et du rayonnement issu de la source de chaleur arrière traversant l'objet cible.
Figure 7 Les 3 sources de rayonnement réfléchi issues de l’objet

4.4 Corps noir


• Le corps noir
C’est un objet idéal qui absorbe tous les rayonnements incidents, quels que soient la longueur
d’onde et l’angle d’incidence.

Considérant la loi de Kirchhoff (un bon absorbeur est aussi un bon émetteur) le corps noir
émet donc aussi de façon maximale.

• LOI DE PLANCK
Il permet de décrire la distribution spectrale des rayonnements d’un corps noir.
L’exitance énergétique spectrale d’un corps noir (anc. émission spectrale) en Wm -2µm-1,
intégrable sur un angle solide de 2π stéradians de la luminance énergétique spectrale (anc.
Luminance spectrale) est décrite par la loi de PLANK :

10−6 𝐶1 𝜆−5
𝐸0 (𝜆, 𝑇) = 𝐶2
𝑒 𝜆𝑇 − 1
λ : longueur d'onde de la radiation émise (µm)

C1 : 3,741832.10-16 W m2

C2 : 1,438786.10-2 K m

T : température du corps (degrés K)

Courbe de Planck

La formule de PLANCK permet de tracer une famille de courbes pour les différentes
températures. Suivant ces courbes, nous constatons que l'exitance spectrale est zéro pour la
longueur d'onde λ = 0, puis grandit rapidement pour atteindre un maximum à une longueur
d'onde appelée λ = λ max et décroît lentement vers zéro pour les longueurs d'onde supérieures.

L'augmentation de la température du maximum correspond à la diminution de la longueur


d'onde au maximum.

Longueur d'onde (microns)

Figure 8 Exitance spectrale (émission spectrale) donnée par la loi de Planck,


tracée pour quelques températures (en K).

• Loi de Wien :
Cette loi indique que plus un corps est chaud, plus son pic d’émission maximum se déplace
vers les courtes longueurs d’onde.

La dérivée de la formule de Planck, par rapport à la longueur d’onde, permet d’obtenir la


position du maximum de chaque courbe.

2898
𝜆𝑚𝑎𝑥 (𝜇𝑚) =
𝑇(𝐾)

Quelques exemples :

- Peau humaine (bonne santé) 305 Kpic à 9,5 µm, dans l’infrarouge moyen

- Azote liquide 77K pic à 37,6 µm, dans l’infrarouge lointain


4.5. Corps réel
Chaque objet dont la température dépasse le zéro absolu (0 Kelvin = -273,15 °C) émet un
rayonnement infrarouge. Ce rayonnement infrarouge ne peut pas être perçu par l'œil humain.

Selon Boltzmann. Il existe un lien entre la température d'un corps et l'intensité du


rayonnement infrarouge émis.

Notre environnement est composé d’objets qui émettent tous du rayonnement IR.

Parmi ceux-ci, il existe des sources à très hautes températures telles que le soleil, les lampes à
incandescence, etc...

Ces sources, principalement d’éclairage, émettent des rayonnements qui sont partiellement
réfléchis par chaque objet : l’œil humain voit ainsi ces objets grâce aux rayonnements qu’ils
réfléchissent dans le spectre visible.

La nuit ou lorsque nous éteignons la lumière, il n’y a plus de source d’émission de


rayonnements assez puissante que pour percevoir les objets situés dans notre environnement.
Dans ce cas, seuls les éléments portés à plus de 520°C sont vus par l’œil humain.

Remarque :

Un corps réel n’est pas un corps noir.

5.Grandeur d’influence
5.1 Emissivité
Tout corps porté à une certaine température émet un rayonnement infrarouge qui n’est qu’une
fraction de ce qu’émettrait un corps noir porté à la même température. Cette proportion est
appelée EMISSIVITE.

L'émissivité d'un matériau (souvent écrite ε), est le rapport de l'énergie qu'il rayonne par celle
qu'un corps noir rayonnerait à la même température. C'est donc une mesure de la capacité
d'un corps à absorber et à réémettre l'énergie rayonnée.

L'émissivité est une grandeur comprise entre 0 et 1.

Facteurs d’influence de l’émissivité

-Le matériau constituant le corps et son état de surface : plus la surface est rugueuse ou
oxydée, plus l’émissivité est élevée.
- La valeur ε dépend des propriétés de la surface, du matériau et pour certains matériaux
également de la température de l'objet de mesure, ainsi que de la bande spectrale de la caméra
thermique utilisée.

En thermographie infrarouge, l’émission de rayonnement par un corps quelconque est le


facteur correctif de mesure essentiel.

Le flux de puissance total émis par un corps réel pourrait s’assimiler à :

W = 𝜎𝜀𝑇 4

Avec :

• ε Émissivité du corps réel

• σ Constante de Stefan-Boltzmann = 5,7.10-12 (Watts/cm2/°K4)

• T Température absolue du corps noir en Kelvin.

Seulement, l’émissivité d’un corps réel n’est pas systématiquement constante dans tout le
spectre électromagnétique, ce qui rend aléatoire l’application de la formule de Planck.

En thermographie infrarouge on distingue trois types de corps dont l’émissivité respective a


un comportement particulier dans le spectre de la lumière :

• le corps noir

• le corps gris

• le corps sélectif ou radiateur sélectif.

Le corps noir est le radiateur idéal : son émissivité est maximale et constante à toutes les
longueurs d’ondes : ε = 1 = Constante.

Le corps gris est un objet dont l’émissivité n’est pas maximale mais "constante à toutes les
longueurs d’onde" : ε < 1 = Constante.

En thermographie infrarouge classique, on considère que les objets réels sur lesquels on
réalise de l’image et de la mesure de T° sont des corps gris.

Cette hypothèse tient compte du fait que les bandes spectrales ou fenêtres infrarouges
utilisées par les caméras thermiques sont étroites par rapport au spectre électromagnétique de
la lumière.
Le radiateur sélectif est un corps dont l’émissivité n’est pas maximale et varie avec la
longueur d’onde : ε < 1 = Variable.

5.2 Temperature atmospherique


L’atmosphère dans laquelle on réalise la thermographie émet des rayonnements infrarouges
qui perturbent également la mesure de la température d’un corps. Les rayonnements émis par
l’atmosphère doivent être déduits par le calculateur de la caméra thermique : ceux-ci
dépendent de la température atmosphérique et de son émission. L’atmosphère est un milieu
semi-transparent aux rayonnements infrarouges : celle-ci propage tous les rayonnements en
provenance de l’objet réel (émis & réfléchis). Cette propagation n’est pas optimale et est
régie par le facteur moyen de transmission atmosphérique. Ce facteur, assimilé aux fenêtres
spectrales utilisées par les caméras thermiques, dépend de la distance de mesure entre la
caméra et l’objet et du taux d’humidité atmosphérique.

Le graphe ci-dessous donne les courbes du facteur moyen de transmission de l’atmosphère en


fonction de la distance de mesure, pour une atmosphère à 50% d’humidité relative.

Figure 9.transmission de l’atmosphère en fonction de la distance de mesure

6.Equation fondamentale de la thermographie


Lorsque l’on mesure une température par thermographie infrarouge, différents paramètres
interviennent, ils sont décrits dans la figure suivant. Le détecteur photonique de la caméra de
thermographie va recevoir différents types de rayonnement qu’il va ensuite convertir en
signal électrique. Le rayonnement reçu par le détecteur se décompose en trois termes : le
rayonnement dû à l’émission propre de l’objet, le rayonnement provenant de l’environnement
(la demi sphère que voit l’objet) et réfléchi par l’objet et le rayonnement émis par
l’atmosphère.
Dans le cadre des mesures avec des matériaux à faible émissivité, la contribution de
l’environnement perturbe le signal et doit être évaluée. Nous pouvons définir l’apparition de
différentes températures de la scène de mesure qui vont agir sur la température calculée que
va fournir la caméra Nous avons la température de l’environnement qui est la température
uniforme de l’environnement que voit l’objet. Elle doit être uniforme dans le demi -espace
que voit chacune des surfaces élémentaires observées par la caméra. La température de
l’objet observée constitue la température vraie, il s’agit de la température que l’on cherche à
déterminer grâce à la caméra infrarouge.

Figure 10 Schéma de principe d'une scène thermique

L'équation fondamentale de la thermographie est la suivante :

L(λ,T) = ε(λ,T) * R(λ,T) * τ(λ) * Φ(λ,T)

Où :

L(λ,T) est la radiance spectrale du corps à la longueur d'onde λ et à la température T

ε(λ,T) est l'émissivité du corps à la longueur d'onde λ et à la température T

R(λ,T) est la réflectivité du corps à la longueur d'onde λ et à la température T

τ(λ) est la transmissivité de l'atmosphère à la longueur d'onde λ

Φ(λ,T) est la radiance spectrale du fond à la longueur d'onde λ et à la température T

L(λ,T): La radiance spectrale est la quantité d'énergie radiante émise par unité de surface, par unité de
longueur d'onde, par unité de temps et par unité d'angle solide.

ε(λ,T): L'émissivité est le rapport de la radiance spectrale d'un corps à la radiance spectrale d'un corps
noir parfait à la même longueur d'onde et à la même température.
R(λ,T): La réflectivité est le rapport de l'énergie radiante réfléchie par un corps à l'énergie radiante
incidente sur le corps.

τ(λ): La transmissivité est le rapport de l'énergie radiante transmise par un matériau à l'énergie radiante
incidente sur le matériau.

Φ(λ,T): La radiance spectrale du fond est la radiance spectrale de l'environnement dans lequel se trouve
le corps

7.Etalonnage d'une caméra thermographie infrarouge


L'étalonnage d'une caméra thermographie infrarouge est un processus qui permet de garantir
la précision et la fiabilité des mesures de température effectuées avec la caméra. Il consiste à
comparer les mesures de la caméra avec celles d'une source de référence connue, appelée
"corps noir".

Pourquoi est-il important d'étalonner une caméra thermographie infrarouge ?

Précision des mesures : L'étalonnage garantit que les mesures de température effectuées avec
la caméra sont précises et fiables.

Traçabilité des mesures : L'étalonnage permet de garantir que les mesures de température
effectuées avec la caméra sont traçables à un étalon national.

Conformité aux normes : L'étalonnage peut être nécessaire pour répondre aux exigences de
certaines normes, telles que la norme ISO 9001.

Quand faut-il étalonner une caméra thermographie infrarouge ?

Avant la première utilisation : Il est important d'étalonner une caméra thermographie


infrarouge avant de l'utiliser pour la première fois.

Régulièrement : Il est important d'étalonner une caméra thermographie infrarouge


régulièrement, généralement une fois par an.

Après un choc ou une réparation : Il est important d'étalonner une caméra thermographie
infrarouge après un choc ou une réparation.
III. Les caméras de thermographie
1.Les détecteurs
Les détecteurs infrarouges sont des dispositifs utilisés pour détecter et mesurer les
radiations infrarouges émises par les objets. Ces détecteurs sont utilisés pour capturer les
images thermiques

2. Les caractéristiques principales


Lors du choix d’un détecteur infrarouge pour l’imagerie thermographique plusieurs
paramètres sont à considérer

Résolution infrarouge : La résolution infrarouge est la capacité de la caméra à distinguer les


petits détails thermiques. Une résolution infrarouge plus élevée permet d'obtenir des images
plus nettes et plus détaillées.

Sensibilité thermique : La sensibilité thermique est la capacité de la caméra à détecter de


petites différences de température. Une sensibilité thermique plus élevée permet de visualiser
des variations de température plus subtiles.

Champ de vision : Le champ de vision est la zone que la caméra peut capturer dans une seule
image. Un champ de vision plus large permet de capturer une zone plus grande en une seule
image.

Plage de mesure de température : La plage de mesure de température est la plage de


températures que la caméra peut mesurer. Une plage de mesure de température plus large
permet de mesurer une plus grande variété d'objets.

Fonctionnalités supplémentaires : De nombreuses caméras thermographiques disposent de


fonctionnalités supplémentaires, telles que la fusion d'images, l'enregistrement vidéo et la
connectivité Wi-Fi.

3.Les types de détecteurs


-Le détecteur quantique est un composant sensible qui convertit les photons infrarouges en
signaux électriques mesurables. Ces détecteurs utilisent des matériaux semi -conducteurs, tels
que les détecteurs à antimonure d'indium (InSb) ou les détecteurs à mercure-cadmium-
tellurure (MCT), qui exploitent les propriétés quantiques des électrons pour détecter les
photons infrarouges. Ces détecteurs quantiques offrent une sensibilité élevée et une réponse
rapide, ce qui les rend idéaux pour la thermographie infrarouge, où des mesures précises et
rapides des températures sont essentielles.
- Dans une caméra de thermographie, le détecteur thermique est le composant essentiel qui
convertit le rayonnement infrarouge émis par les objets en signaux électriques. Ces signaux
sont ensuite traités pour former une image thermique qui représente les variations de
température dans la scène observée. Les détecteurs thermiques sont souvent des
microbolomètres, qui exploitent les variations de résistance électrique en réponse aux
changements de température pour détecter le rayonnement infrarouge.

Principe de fonctionnement

-le principe de fonctionnement d'un détecteur quantique repose sur la conversion des
photons infrarouges en paires électron-trou dans un matériau semi-conducteur, ce qui génère
un courant électrique détectable pour mesurer le rayonnement infrarouge

Les détecteurs quantiques sont généralement refroidis à des températures très basses
pour réduire le bruit thermique et améliorer la sensibilité. Ils peuvent être fabriqués à partir de
divers matériaux semi-conducteurs, tels que l'arséniure de gallium (GaAs), l'antimonure
d'indium (InSb) ou le mercure-cadmium-tellurure (MCT), en fonction de la plage spectrale et
des performances souhaitées.

-Le principe de fonctionnement d'un détecteur thermique repose sur les variations de
température pour détecter le rayonnement infrarouge émis par les objets. Le détecteur
thermique, souvent un microbolomètre, est constitué d'une grille de petits éléments sensibles
à la température appelés pixels. Lorsque le rayonnement infrarouge entre en contact avec ces
pixels, il chauffe le matériau, provoquant une variation de sa résistance électrique. Cette
variation de résistance est mesurée et convertie en un signal électrique qui est ensuite
amplifié et traité pour former une image thermique, où chaque pixel représente une
température spécifique de la scène observée. En résumé, le détecteur thermique détecte les
changements de température causés par le rayonnement infrarouge pour produire une image
thermique de la scène.

Figure 11 Principe de détecteur quantique et detecteur thermique


4.Refroidissement
Le refroidissement est une technique essentielle utilisée pour maintenir les détecteurs
thermiques à des températures basses afin d'améliorer leur sensibilité et leur précision.

Le refroidissement est essentiel dans les caméras de thermographie pour plusieurs raisons :

-Sensibilité améliorée : Le refroidissement permet de réduire le bruit thermique interne du


détecteur thermique, ce qui améliore sa sensibilité et sa capacité à détecter de faibles
variations de température.

- Stabilité de la mesure : En maintenant le détecteur à une température constante et contrôlée,


le refroidissement assure la stabilité des mesures thermiques, ce qui garantit des résultats
précis et fiables.

-Réduction du bruit de fond : Le refroidissement réduit le bruit de fond généré par les
composants électroniques et les interférences externes, ce qui améliore la qualité de l'image
thermique en éliminant les distractions non désirées.

- Augmentation de la plage dynamique : En réduisant le bruit et en améliorant la sensibilité,


le refroidissement permet d'augmenter la plage dynamique du détecteur thermique, ce qui
permet de mesurer une plus large gamme de températures avec précision.

- Amélioration de la résolution : En réduisant le bruit et en améliorant la sensibilité, le


refroidissement permet d'obtenir des images thermiques de meilleure qualité, avec une
résolution spatiale plus élevée et des détails plus fins.

Le refroidissement est nécessaire dans les caméras de thermographie pour garantir des
performances optimales, une sensibilité élevée, une stabilité de mesure et une qualité d'image
thermique supérieure.
PARTIE 2 APPLICATION DE LA THERMOGRAPHIE INFRAROUGE

L’imagerie thermographique est utilisée dans de nombreux domaines, notamment la


surveillance industrielle, la maintenance prédictive, la recherche et le développement, la
médecine, la surveillance environnementale, etc. Les détecteurs infrarouges sont utilisés pour
détecter les fuites de chaleur, évaluer les performances thermiques des matériaux.

Simulation de la thermographie infrarouge sur MATLAB :


Objectif de cette simulation :

L'objectif principal de cette simulation est de mettre en pratique la thermographie infrarouge,


en se concentrant particulièrement l’utilisation des instruments de base utilisés en
thermographie infrarouge qui comprennent :

• Le caméra thermique (ou thermographique) : C'est l'élément central de la


thermographie infrarouge. Ces caméras captent les radiations infrarouges émises par les
objets et les convertissent en images thermiques. Elles sont disponibles dans une variété de
résolutions et de sensibilités thermiques.

• L’objectif infrarouge : Il s'agit de l'optique utilisée dans les caméras thermiques pour
concentrer les rayons infrarouges sur le détecteur thermique. Les objectifs peuvent varier en
fonction de la distance focale et du champ de vision requis.

• Le détecteur thermique : C'est le composant sensible aux radiations infrarouges dans


la caméra thermique.

• Le système d'acquisition et de traitement d'images : C'est le logiciel (Matlab) ou le


matériel utilisé pour capturer, traiter et afficher les images thermiques. Ces systèmes peuvent
offrir des fonctionnalités avancées telles que la fusion d'images, la mesure de température et
l'analyse d'image.

• L’accessoires de calibration : Pour assurer l'exactitude des mesures de température,


des accessoires de calibration sont utilisés pour calibrer les caméras thermiques et garantir
des mesures précises.

Description de l'environnement de simulation sous MATLAB :

La simulation de la thermographie infrarouge pour la détection faciale et le suivi a été


réalisée dans l'environnement MATLAB, une plateforme logicielle largement utilisée dans le
domaine du traitement d'images et de la vision par ordinateur. MATLAB offre une gamme
d'outils et de bibliothèques qui facilitent le développement d'algorithmes avancés de
traitement d'images, ce qui en fait un choix approprié pour cette simulation.
Version de MATLAB

La simulation a été réalisée dans MATLAB R2022a, la dernière version disponible au


moment de la rédaction de ce rapport. Cette version offre des fonctionnalités avancées pour le
traitement d'images, y compris des fonctions de manipulation d'images, des techniques de
segmentation et des outils de visualisation.

Outils et Bibliothèques Utilisés

Pour cette simulation, plusieurs outils et bibliothèques MATLAB ont été utilisés :

La Toolbox de Traitement d'Images : Cette toolbox fournit des fonctions essentielles pour le
traitement d'images, telles que la convolution, la morphologie mathématique, la détection de
bordure, etc.

La Toolbox de Vision par Ordinateur : Cette toolbox propose des algorithmes avancés pour la
détection d'objets, la reconnaissance de formes et le suivi d'objets, ce qui est essentiel pour
notre simulation de détection faciale et de suivi.

Les Fonctions de Traitement d'Images Intégrées : MATLAB propose également de


nombreuses fonctions intégrées pour le traitement d'images, comme imread(), imshow(),
imresize(), etc., qui sont largement utilisées dans la simulation.

Plateforme de Développement

Le développement de l'algorithme de détection faciale et de suivi a été réalisé sur un


ordinateur équipé du système d'exploitation Windows 10. L'utilisation de MATLAB sur cette
plateforme a permis une intégration fluide avec d'autres logiciels ResearchIR et le logiciel
SDK FileReader

Performances et Optimisation

Pour garantir des performances optimales de la simulation, des techniques d'optimisation ont
été mises en œuvre, telles que la vectorisation du code MATLAB, l'utilisation de fonctions
prédéfinies optimisées et la parallélisation des calculs lorsque cela était possible. Cela a
permis d'accélérer le processus de traitement d'images et d'améliorer l'efficacité de
l'algorithme de détection faciale et de suivi.
Interaction entre MATLAB, ResearchIR, et SDK FileReader :

Le logiciel gratuit SDK FileReader de FLIR permet d’utiliser MATLAB pour ouvrir et
analyser des images et vidéos thermiques provenant du logiciel ResearchIR de FLIR.

L’algorithme de détection faciale et de suivi en vue de mettre en pratique une


simulation de thermographie infrarouge :

Prétraitement de l'image thermique :

• Convertir l'image thermique en niveaux de gris si nécessaire.

• Appliquer des filtres de lissage pour réduire le bruit thermique et améliorer la qualité
de l'image.

Détection initiale du visage :

• Utiliser une méthode de détection de visage adaptée aux images thermiques

• Identifier les régions potentielles de visage dans l'image en utilisant des


caractéristiques spécifiques des visages thermiques.

Suivi du visage :

• Sélectionner la région de visage la plus probable parmi les régions détectées.

• Utiliser des techniques de suivi d'objets, telles que le suivi par corrélation, pour suivre
le visage détecté dans les images suivantes de la séquence thermique.

Validation et mise à jour de la détection :

• Valider la détection en analysant la cohérence spatiale et temporelle du visage détecté


dans les images successives.

• Mettre à jour la position et la taille estimées du visage en fonction des nouvelles


informations obtenues dans les images suivantes.

Analyse et post-traitement :

• Analyser les résultats du suivi pour extraire des mesures pertinentes, telles que la
température moyenne du visage.

• Appliquer des techniques de post-traitement pour améliorer la précision et la stabilité


du suivi, par exemple en utilisant des filtres de Kalman pour prédire la position future du
visage.
Affichage des résultats :

Afficher les images thermiques avec la détection et le suivi du visage superposés pour
visualiser les résultats de manière claire.

Analyse des résultats obtenus :

Le visage détecté est suivi de gauche à droite. On sait que la visualisation de détection et de
suivi permet de vérifier visuellement la précision de la détection et du suivi, ainsi que leur
cohérence temporelle à travers les images successives. Cependant parfois, la cible visée dans
l’image thermique est plus grande que large ; dans ce cas, on peut faire pivoter la caméra
thermique sur le côté pour aligner le rapport d'image de la caméra sur votre cible.

Le programme fait simplement pivoter l'image à 90 degrés dans le sens des aiguilles d'une
montre ou dans le sens inverse.

Figure 12 résultat du simulation

L’apport de cette simulation avec la thermographie Infrarouge :

La température du visage est un élément important pour la détection faciale. En effet, le


visage humain est généralement plus chaud que son environnement. Cette différence de
température peut être utilisée pour distinguer le visage d'autres objets.

L'infrarouge est une technologie idéale pour la détection faciale car elle permet de visualiser
la chaleur émise par le visage, même dans des conditions de faible luminosité ou d'obscurité
totale. Une caméra FLIR est une caméra infrarouge qui permet d'enregistrer des images et des
vidéos thermiques. Ces images et vidéos peuvent être utilisées pour la détection faciale.
CONCLUSION GENERALE :

La thermographie infrarouge est une technologie prometteuse avec un large éventail


d'applications potentielles dans divers domaines. La recherche et le développement continus
de cette technologie permettront d'améliorer ses performances et de la rendre encore plus
accessible et abordable. Le présent document a exploré les bases de la thermographie
infrarouge, ses applications et ses limitations.

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