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THERMOGRAPHIE IR
Le rayonnement
Plus un corps à une surface importante, plus son nombre de molécules est important. Donc, il rayonne beaucoup plus de
chaleur qu’un corps d’une surface plus faible. Tous les corps de l’univers émettent un rayonnement d’ondes
électromagnétique.
Ce rayonnement se propage à la vitesse de la lumière. Il ne nécessite pas de milieu matériel. Il existe dans le vide.
Au fur et à mesure que la température augmente, les caractéristiques du rayonnement changent. Une caméra de
thermographie peut « voir » les changements imperceptibles à l’œil !
Le spectre électromagnétique
La lumière visible, les ondes radio, TV, les rayons X sont des
rayonnements électromagnétiques.
Le domaine visible s’étend des longueurs d’onde allant de 0,4
à 0,8 μm.
La bande infrarouge s’étend de 0,8 à 1000 μm et peut-être
divisée en plusieurs sections : l’infrarouge proche, moyen,
éloigné et lointain.
En thermographie infrarouge, on travaille généralement dans une bande spectrale qui s’étend de 2 à 15 μm et plus
particulièrement dans les fenêtres 2-5 μm appelée ondes courtes (SW, Short Waves) et 7-15 μm appelée ondes longues
(LW, Long Waves).
A partir d’une température de l’ordre de 520°C, l’émission du rayonnement infrarouge apparaît dans
le domaine spectral visible (0,4-0,8μm) : les objets chauffés au moins à cette température
deviennent donc visibles par l’œil humain de par leur couleur rouge sombre. En-dessous de cette
température, on ne « voit » pas les températures, car l’émission de rayonnement se fait au-delà de la
bande spectrale sur laquelle sont calibrés les yeux.
Exemple de la plaque « feu » électrique.
Les transferts de chaleur
La conduction La convection
Du côté de la flamme, les molécules s’excitent, bougent de plus en plus Le transfert thermique se fait par un milieu
rapidement et se cognent avec leurs voisines. Elles échangent de « fluide » (ex : air).
l’énergie. De proche en proche, l’agitation moléculaire se développe. Le
flux de chaleur diffuse. Exemple de convection forcée sur un
Dans les solides et les liquides, les molécules sont ordonnées et la système de ventilation sur la vitre avant
distance moyenne entre elles est bien plus faible que dans un gaz. On d’une voiture.
comprendra alors que dans un gaz, la conduction soit quasiment nulle.
Exemple en thermographie
infrarouge : Surveillance de
réfractaire. On observe le transfert
de chaleur entre les briques afin de
vérifier d’éventuels problèmes.
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III.Conditions de mesure :
La résolution spatiale est la capacité à mesurer avec précision la température de
petits objets. Il faut que l’objet soit plus gros que ce qu’il est nécessaire pour le voir.
La mesure est affectée par la taille des objets visés. Les facteurs d’influence sont :
La matrice (nombre de pixels) ;
L’objectif et la qualité du système optique ;
La distance.
Règle pratique:
On regarde le viseur de la caméra. Si dans
cette surface, la température est homogène,
la taille de l’objet est correcte.
Même image,
réglée
automatiquement
(gauche) et cadrée
thermiquement sur
le composant
(droite).
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Méthode d’inspection
L’opérateur est muni d’une caméra infrarouge, avec une résolution thermique faible afin de mettre en évidence de faibles
écarts de température.
Les installations électriques doivent impérativement fonctionner en régime permanent sans nécessairement disposer de
la pleine charge : tout le système doit-être en équilibre thermodynamique.
Les équipements uniquement sous tension sont incontrôlables par thermographie : seuls les courants génèrent les
échauffements à analyser.
2. Interpréter la scène thermique afin de différencier les échauffements normaux (bobines de contacteurs,
résistances, selfs, transformateurs) des échauffements anormaux (ces derniers sont facilement identifiables par
comparaison entre composants identiques fonctionnant dans des conditions similaires).
Cette opération implique une connaissance de l’appareillage électrique ainsi que de bonnes notions pratiques dans
l’application de la thermographie infrarouge (beaucoup de composants électriques ont une émissivité faible (cuivre,
aluminium), donc un pouvoir réfléchissant très élevé. Il ne faut pas confondre un point anormalement chaud avec « un
point chaud fantôme » résultant de la réflexion d’une source de chaleur environnante, voire l’image thermique de
l’analyste sur le composant).
3. Quantifier les températures des points chauds. C’est la différence de température ou dT° qui caractérise le défaut
thermique.
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1. Cadrage thermique
Le cadrage thermique est l'ajustement de l'échelle de l'image permettant d'optimiser le
contraste pour les besoins de l'analyse. Le cadrage thermique suppose l’utilisation des contrôles
de niveau et de gain de la caméra. Lorsque la zone d'intérêt de l'image est choisie, il faut ajuster
ces deux paramètres de telle sorte que les couleurs de la palette couvrent au plus juste cette
partie de l'image. Les zones moins intéressantes de l'image peuvent, quant à elles, se situer en
dehors de l'échelle. Elles seront alors généralement représentées en noir ou blanc.
Sur l’exemple de la figure 7.10, dans l'image de droite, le gain est plus réduit et le niveau est
sensiblement plus élevé. Il en résulte un meilleur contraste. Cette image est plus facile à analyser
car la zone thermique est mieux mise en évidence.
63,9°C 66,2°C
60
60
40
50
20
40
0 30
-20 20
-26,0°C 16,1°C
2. Isotherme
L'isotherme remplace certaines couleurs dans l'échelle par des tons opposés. Il marque un
intervalle de température apparente égale. L'isotherme remplace uniquement une plage de
couleurs par une autre contrastant plus avec les couleurs utilisées dans l'image. L'isotherme peut
être déplacé de haut en bas sur l'échelle et élargi ou réduit selon vos besoins. Un exemple est
illustré sur la figure 7.11.
57,2°C 57,2°C
40 40
20 20
0 0
-13,0°C -13,0°C
3. Palettes
Une palette assigne différentes couleurs pour marquer des niveaux de température
apparente définis. Elle peut être plus ou moins contrastée selon les couleurs utilisées.
Une image thermique peut être généralement affichée avec un maximum de 256 nuances de
couleur ou de gris simultanément. Sur une échelle de gris, la couleur noire se trouve à l'une des
extrémités et elle s'éclaircit progressivement à chacun des 256 pas jusqu'à devenir blanche. Ce qui
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Formule à utiliser
Ecart
Sévérité Priorité
T effectif
< 10°C Défaut « 0 » (incertain) Cela peut être un défaut. Dans l’incertitude, c’est à surveiller. 4
10 à 20°C Défaut « 1 » (avéré). Planifier une mesure corrective. 3
20 à 40°C Défaut 2 (sérieux). Mesures correctives urgentes à prendre (dans la semaine généralement). 2
> 40°C Défaut 3 (critique). Intervenir immédiatement. 1
Le degré de priorité conditionnera les décisions et actions à mettre en œuvre pour remédier aux défauts.
Exemple :
On mesure un écart de 9°C entre deux phases d’un disjoncteur de calibre 100 ampères, alors
que le courant mesuré est de 30 ampères. Considérant l’écart brut, il ne s’agit pas d’un défaut.
L’écart effectif compensé de la charge est de 9 x (100/30)2 soit 100°C. Le défaut passe alors en
catégorie 3 Critique.
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Exemples de thermographie
Mécanique.
Chauffe anormale d’un arbre de transmission au Fusibles, avec contacts à couteaux. Charge nominale.
passage sur un palier. Température supérieure à 100°C sur la platine.
Vérifier le palier (usure, désalignement, … ?) Défaut important au niveau d ’un contact, se
propageant par conduction.
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