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CPGE IBN GHAZI Corrigé concours blanc num 1 18-19

RABAT. MP

Commentaire de la rédaction : Les deux problèmes sont instructifs, vous trouverez un corrigé
détaillé avec quelques petits résultats à connaitre, écris sous forme de remarques.

Problème 1 :
1. On notera par Ei, j 1 i, j 3
la base canonique de M3 (K) . Soit A = ai, j 1 i, j 3
= ∑ ai, j .Ei,, j
1 i, j 3
dans M3 (K). Alors
0 1
a1,1 a1,2 0
A 2 F ssi A = @ a2,1 a2,2 a1,2 A
a3,1 a3,2 a3,3
ssi A = a1,1 .E1,1 + a1,2 . ( E1,2 E2,3 ) + a2,1 .E2,1 + a2,2 .E2,2 + a3,1 .E3,1 + a3,2 .E2,3 + a3,3 .E3,3
ssi A 2 vect ( E1,1 , E1,2 E2,3 , E2,1 , E2,2 , E3,1 , E2,3 , E3,3 )

On conclut donc que

F =vect ( E1,1 , E1,2 E2,3 , E2,1 , E2,2 , E3,1 , E2,3 , E3,3 )

En particulier F .est un sous-espace vectoriel de M3 (K) dont une famille génératrice est ( E1,1 , E1,2 E2,3 , E
De plus elle est libre, en effet, soient a1,1 , a1,2 , a2,1 ., a2,2 , a3,1 .a3,2 et a3,3 .des scalaires tels que

a1,1 .E1,1 + a1,2 . ( E1,2 E2,3 ) + a2,1 .E2,1 + a2,2 .E2,2 + a3,1 .E3,1 + a3,2 .E2,3 + a3,3 .E3,3 = 0

Mais d’après ce qui précède,


0 1
a1,1 a1,2 0
@ a2,1 a2,2 a1,2 A = a1,1 .E1,1 + a1,2 . ( E1,2 E2,3 ) + a2,1 .E2,1 + a2,2 .E2,2 + a3,1 .E3,1 + a3,2 .E2,3 + a3,3 .E3,3
a3,1 a3,2 a3,3

Donc
a1,1 = a1,2 = a2,1 = a2,2 = a3,1 = a3,2 = a3,3 = 0
Par suite cette famille ( E1,1 , E1,2 E2,3 , E2,1 , E2,2 , E3,1 , E2,3 , E3,3 ) est une base de F . Donc ce dernier
est de dimension 7.
1.2 Soit A 2 M3 (K) et rg ( A) 1.
- Si rg ( A) = 0, alors A = 0 donc semblablle à 0 2 F .
- Supposons, rg ( A) = 1, donc si on note u l’endomorphisme de K3 , canoniquement associé à
A, on a rg (u) = 1 donc dim (Im u) = 1 soit alors e3 2 K3 tel que Im u = K.e3 et soit e1 , e2
des vecteurs de K3 tels que B = (e1 , e2 , e3 ) soit une base de K3 . Et comme chaque u (ei ) est dans
Im u = K.e3 , alors pour chaque i 2 f1, 2, 3g, il existe α i 2 K tel que u (ei ) = α i .e3 .Donc
0 1
0 0 0
MatB (u) = @ 0 0 0 A
α1 α2 α3

Et cette matrice est dans F et de plus elle est semblable à A, puisque ce sont des matrices qui
representent le même endomorphisme
0 1u.
0 0 0
Donc A est semblable à @ 0 0 0 A 2 F .
α1 α2 α3

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1.3.1 Comme rg ( A) = 2, alors rg ( f ) = 2, donc dim (Im f ) = 2 et on conclut par la formule du


rang que dim (ker f ) = 3 2 = 1.
1.3.2 (i) Raisonnons par contraposé et supposons que ker f non inclus dans Im f et Im f non inclus
dans ker f . Donc il existent deux vecteurs x, y tels que x 2 ker f nIm f et y 2 Im f n ker f . Donc
x+y 2 = ker f ( Sinon y serait dans ker f ), de même x + y 2
= Im f ( sinon x serait dans Im f ). Donc
x+y 2 3
= ker f [ Im f . Donc K 6= ker f [ Im f . CQFD
(ii) Raisonnons par l’absurde et supposons K3 = ker f [ Im f . Donc K3 = ker f [ Im f
vect (ker f [ Im f ). Mais vect (ker f [ Im f ) = ker f + Im f . Donc K3 = ker f + Im f . Donc
en utilisant la formule et la formule de Grassmane, ker f \ Im f .= f0g.
Mais d’après le (i), comme K3 = ker f [ Im f ., alors on a ker f Im f ou Im f ker f . Mais
dim (Im f ) = 2 et dim (ker f ) = 1. Donc l’inclusion Im f ker f ne peut avoir lieu. Par suite
ker f Im f donc ker f \ Im f = ker f .Par suite ker f = f0g . Impossible puisque dim (ker f ) =
1. Donc
ker f [ Im f $ K3
1.3.3 Comme e2 2 K3 n (ker f [ Im f ) , alors par hypothèse la famille f (e2, ) , f 2 (e2 ) est liée ; et
comme e2 2 = ker f , alors f (e2, ) 6= 0. Donc f 2 (e2 ) est proportionnelle à f (e2, ) . Soit alors α 2 K tel
2
que f (e2 ) = α. f (e2, ). D’autre part, (e2 , f (e2 )) est libre puisque e2 2= Im f 0 3
. Soit alors e1 1 2 K tel
0 0
3
que B = (e1 , e2 , f (e2 )) soit une base de K . Alors MatB ( f ) est de la forme @ 0 0 A.
0 1 1 α
0 0
Donc A est semblable à @ 0 0 A. De plus cette dernière matrice est dans F .
1 α
1.3.4 Par hypothèse la famille f (e) , f 2 (e) est libre et vect f (e) , f 2 (e) Im f et par hypothèse
e 2= Im f . Donc e 2 2 2
= vect f (e) , f (e) . Par suite, la famille f (e) , f (e) , e est libre dans
3
l’espace 0K de dimension 1 3. Donc base de cete espace.Et
0 1 dans cette base de f est de la
la matrice
1 0 1 0
forme @ 0 1 A. Donc A est semblable à .@ 0 1 A De plus cette dernière matrice
0 0 0 0
est dans F .
1.4.1 Soit λ 2 K. Comme B et C sont semblables, alors il existe P 2 GL3 (K) telle que B = P.C.P 1 .
Donc
1 1 1
P. (C + λ.I3 ) .P = P.C.P P. (λ.I3 ) .P
1
= B λ. P.I3 .P
= B λ.I3

Donc les matrice B λ.I3 et C + λ.I3 sont semblables.


1.4.2 Soit λ 2 spK ( A) , donc A λ.I3 2 = GL3 (K) donc rg ( A λ.I3 ) 2.Donc d’après 1.2 et 1.3,
la matrice A λ.I3 est semblable à une matrice C élément de F . Donc d’après le 1.4.1, la matrice
( A λ.I3 ) + λ.I3 est semblable à C + λ.I3 . Donc A est semblable à C + λ.I3 . Mais F est sous-
espace vectoriel de M3 (K) et contient C et I3 donc contient C + λ.I3 ; Donc A est semblable à un
élément de F .
1.5.1 Si K = C alors on sait que spC A 6= ; et par application du 1.4.2, la matrice A est semblable
dans M3 (C) à un élément de F .

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1.5.2 Si A 2 M3 (R), alors son polynôme caracteristique χ A est de degré 3 impair à coefficients
réelles, donc admet au mopins une racine réelle λ. Donc λ 2 spR A donc spR A 6= ; et on conclue
par le résultat du 1.4.2.
1.6.1 Comme v 6= 0 et f n’a pas de valeurs propres, alors f (v) est non proportionnel à v.D’où la
liberté de la famille (v, f (v)) .
1.6.2 Raisonnons par l’absurde et supposons cette famille liée. Comme (v, f (v)) est libre, alors
f 2 (v) 2 vect (v, f (v)) , soit alors α, β dans K tels que f 2 (v) = α.v 0
+ β. f (v) et1
considèrons une
λ 0 0
3
base de K du type B = (e1 , v, f (v)); Alors MatB ( f ) est de la forme @ µ 0 α A et le polynôme
γ 1 β
caracteristique de cette matrice est ( X λ ) ( X ( X β) α ) .C’est aussi le polynôme caracteris-
tique de A puisque ces deux matrices representent le même endomorphisme f . Donc λ est valeur
propre de A. Ceci contredie le fait que spK A = ;.
Donc la famille v, f (v) , f 2 (v) est libre. C’est donc une base de K3 .
1.6.3 Comme v, f (v) , f 2 (v)0 est une base1de K3 , alors C = f 2 (v) , f (v) , v est une base de K3
λ 1 0
et MatB ( f ) est de la forme @ µ 0 1 A et cette dernière matrice est dans F . Par suite A est
0 γ 0 01
λ 1 0
semblable dans M3 (K) à @ µ 0 1 A 2 F.
0 γ1 0 0
α1 α2 α3
1.7.1 Soit X = @ β1 β2 β3 A 2 M3 (K) , alors X 2 ker ssi XR = RX. Or
γ1 γ2 γ3
0 1 0 1
α2 α3 0 0 0 0
XC = @ β2 β3 0 A et CX = @ α 1 α 2 α 3 A
γ2 γ3 0 β1 β2 β3
0 1
α1 0 0
Donc X 2 ker ssi X = @ β1 α 1 0 A 2 vect ( E1,1 + E2,2 + E3,3 , E2,1 + E3,2 , E3,1 ).
γ 1 β1 α 1
Donc

ker = vect ( E1,1 + E2,2 + E3,3 , E2,1 + E3,2 , E3,1 )


On verfie de plus qu’il s’agit d’une famille libre. Par suite dim (ker ) = 3 et par la formule du
rang :

dim (Im ) = dim ( M3 (K)) dim (ker ) = 9 3 = 6


0 1
α1 α2 α3
1.7.2 Soit Y 2 Im . Donc il existe X = @ β1 β2 β3 A 2 M3 (K) telle que Y = ( X ) =
γ1 γ2 γ3
XR RX. 0 1
α2 α3 0
Donc compte tenus des calculs précédents, Y = @ β2 α 1 β3 α 2 α 3 A donc Tr (Y ) = 0 et
γ 2 β1 γ 3 β2 β3
Y 2 F.

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Par suite Im f A 2 F ; Tr ( A) = 0g. D’autre part, ces deux spus-espaces ont même dimension
6.
En effer, f A 2 F ; Tr ( A) = 0g est le noyau de la forme linéaire non nulle trace définie sur l’espace
F , c’est donc un hyperplan de F donc de dimension dim F 1.Or d’après le 1.1, dim F = 7. Et
d’après ce qui précède, dim (Im ) == 6. D’où l’égalité :

Im = f A 2 F ; Tr ( A) = 0g
1.7.3 Soit A 2 F . Comme Tr ( E) = 1 et la trace est linéaire, alors A Tr ( A) .E est de trace nulle de
plus comme F est un sous-espace de M3 (K) et contient A et E donc contient A Tr ( A) .E.Donc
d’après le 1.7.2, A Tr ( A) .E 2 Im . Donc il existe C 2 M3 (K) telle que A Tr ( A) .E = (C ) =
CR RC donc A = Tr ( A) .E + RB BR où B = C.En particulier si de plus Tr ( A) = 0, alors
A = RB BR. .
1.7.4 Soit A 2 M3 (K) de trace nulle. Alors soit spK A 6= ; ou spK A = ;. D’après le 1.5 et 1.6, dans
les deux cas la matrice A est semblable à une matrice A0 2 F . Soit alors P 2 GL3 (K) telle que
A = P.A0 .P 1 . Donc Tr ( A0 ) = Tr ( A) = 0. Donc Tr ( A0 ) = 0 et A0 2 F . Donc d’après le 1.7.3, il
existe B 2 M3 (K) telle que A0 = RB BR. Donc

A = P.A0 .P 1

= P ( RB BR) .P 1
1 1
= PRBP PBRP
1 1 1 1
= PRP PBP PBP PRP
= CD DC

où on a posé C = PRP 1 et D = PBP 1 . Le sens réciproque découle du fait que Tr ( BC ) = Tr (CB)


pour tout B, C 2 M3 (K)

Problème 2 :
1ère Partie 2.1 On vérifie que S contient I2 .De plus si A, B sont dans S , alors det A = det B = 1,
donc B inversible et det B 1 = det1 B .
Or det A.B 1 = det A. det B 1 . Donc det A.B 1 = 1 et par suite A.B 1 2 S. Donc d’après la
caracterisation d’un sous-groupe, S est un sous 0 groupe de 1 GL2 (R) .
1 0 0
2.2 On vérifie facilement que l’élément E = @ 0 1 0 A de est l’émént neutre de . De plus,
0 1 0 00 0 1
a b 0 d b 0
si A = @ c d 0 A est dans et si on pose A0 = @ c a 0 A , alors on vérifie que A0 2
0 0 0 0 0 0
et par simple multiplication par blocs, on obtient AA = A0 A = E. Donc tout élément de
0

est invesible dans .Et comme la multiplication dans M3 (R) est associative, alors elle est aussi
associative dans . Par suite ( , ) est un groupe d’élément neutre E.
2.3.1 Si on note (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de R3 , alors on remarque que P est la matrice de
passage de la base (e1 , e2 , e3 ) dans la base (e2 , e3 , e1 ). Donc P 1 = P(e2 ,e3 ,e1 ),(e1 ,e2 ,e3 ) .Donc P 1 =
0 1
0 1 0
@ 0 0 1 A.
1 0 0

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2.3.2 On vérifie facilement que l’élément PEP 1 de S est l’émént neutre de S. De plus, si PMP 1
est dans S avec M 2 , alors en notant M0 le symétrique de M dans le groupe , PMP 1 . PM0 P 1 =
PM0 P 1 . PMP 1 = PEP 1 .Donc tout élément de S est inversible dans S . Et comme la mul-
tiplication dans M3 (R) est associative, alors elle est aussi associative dans S. Par suite ( S, ) est
un groupe d’élément neutre PEP 1 .
2.4 Notons réspectivement G, G 0 les groupes du 2.1 et 2.3.2. Alors on montre aisèment que
A O
l’application ϕ définie sur G par ϕ ( A) = est un isomorphisme du groupe G dans le
O 0
groupe . De même on vérifie sans peine que l’application définie sur , par ( M) = PMP 1
est un isomorphisme du groupe dans le groupe G 0 . Et par transitivité, les groupes G et G 0 sont
isomorphes.

2ème Partie: 3.1 Soit A 2 S. Alors A = EA et E = AA0 donc f A = f E f A et f E = f A f A0 . La


première égalité donne l’inclusion Im f A Im f E et la deuxième, donne l’autre inclusion Im f E
AE = A
Im f A . Par suite Im f E = Im f A . De même puisque alors f A f E = f A et f A0 f A = f E
A0 A = E
donc ker f E ker f A et ker f A ker f E . D’où l’égalité : ker f A = ker f E .
3.2 Si A 2 S, alors d’après ce qui précède, Im f E = Im f A . Donc rg ( f A ) = rg ( f E ) . Donc rg ( A) =
rg ( E). Donc tous les éléments de S ont même rang que E.
3.3.1 Comme E est l’élément neutre du groupe multiplicatif S, alors EE = E, donc f E2 = f E .
Donc f E est un projecteur de l’espace vectoriel Rn . Donc d’après les propriétés des projecteurs :
Rn = ker f E Im f E et Im f E = ker ( f E idRn ) .
3.3.2 Dans le cas où r = rg ( E) = n, alors rg ( f E ) = n. Donc Im f E = ker ( f E idRn ) = Rn , donc
f E = idRn , par suite E = In . Donc dans ce cas S est un sous-groupe de GLn (R) .
3.3 3 (i) Comme Rn = ker ( f E idRn ) ker f E , alors dans une base B = B 1 [ B2 adaptée à cette
décomposition, la matrice de f E est Jr . Donc E est semblable à la matrice Jr , puisque ce sont deux
matrices qui representent le même endomorphisme f E .
ker f A = ker f E
(ii) Soit A 2 S. Alors . Donc la base B = B 1 [ B2 précédente est aussi adapté
Im f A = Im f E
à la décomposition Rn = Im f A ker f A , donc

MatB1 ( f A = Im f A ) O
MatB ( f A ) =
O MatB2 ( f A = ker f A )

Mais MatB2 ( f A = ker f A ) = O et si on pose A1 = MatB1 ( f A = Im f A ), alors A1 est carrée d’odre


dim [Im f A ] = r, d’autre part, f A = Im f A est un automorphisme de Im f A puisque son noyau
est Im f A \ ker f A ; et cette intersection est f0g puisqu’ils sont supplémentaires dans Rn . Donc
A1 2 GLr (R). Donc
A1 O
MatB ( f A ) =
O O

1. A1 O
Et d’après la formule de changement de bases, A = P .P, puisque P est la matrice
O O
A1 O
de passage de B à la base canonique de Rn . On a donc PAP 1 = et A1 2 GLr (R).
O O
3.3.4 Soit G un tel groupe et notons E son neutre, alors d’après ce qui précède, il existe P 2 GLn (R)

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1 Ir O
tel que E = P .P et
O O

1 A1 O
G P . .P ; A1 2 GLr (R)
O O

Et si on note
1 A1 O
H= A1 2 GLr (R) ; P . .P 2 G
O O
Alors,
1 A1 O
G= P . .P ; A1 2 H
O O
De plus H est un sous-groupe de GLr (R).
Ir O
En effet, comme E = P 1 .P 2 G, alors Ir 2 H. D’autre part, soient A1 , A2 dans H,
O O
A1 O A2 O
alors les éléments A = P 1 . .P et B = P 1 . .P sont dans le groupe G.
O O O O
Donc leur produit

1 A1 O 1 A2 O
AB = P . .P . P . .P 2G
O O O O

A1 A2 O
Mais AB = P 1. .P 2 G et par suite A1 A2 2 H. Si maintenant on note A0 le
O O
A01 O
symétrique de A dans le groupe G, alors A0 est de la forme A0 = P 1. .P avec A01 2
O O
GLr (R) , et de plus AA0 = A0 A = E. Donc

1 A1 A01 O 1 A01 A1 O
P . .P = P . .P = E
O O O O

Donc
1 A1 A01 O 1 A01 A1 O 1 Ir O
P . .P = P . .P = P .P
O O O O O O
A1 1 O
Donc A1 A01 = A01 A1 = Ir et par suite A1 1 = A01 , donc A0 = P 1. .P. Et comme
O O
A0 2 G, alors A1 1 2 H.
Par suite H est un sous-groupe de GLr (R).
Réciproquement, on vérifie aisèment que si H est un sous-groupe de GLr (R) et P 2 GLn (R) alors

1 A1 O
P . .P ; A1 2 H
O O

est un groupe multiplicatif de matrices carrées d’ordre n et de rang r.


Finalement les groupes multiplicatif de matrices carrées d’ordre n et de rang r sont de la forme

1 A1 O
P . .P ; A1 2 H
O O

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avec P 2 GLn (R) et H un sous-groupe de GLr (R).


3.4.1
- (i)) (ii ) Supposons que A appartient à un groupe multiplicatif de matrices G, alors A2 2 G.
Donc d’après le 3.2, rg ( A) = rg A2
- (ii)) (iii ) Supposons rg ( A) = rg A2 ,alors rg ( f A ) = rg ( f A2 ) .Mais f A2 = f A f A donc
Im ( f A2 ) Im ( f A ) donc Im ( f A2 ) = Im ( f A ) .
- (iii)) (iv) Supposons Im ( f A2 ) = Im ( f A ) , alors par application de la formule du rang à f A et à
f A2 , on obtient dim [ker f A ] = dim [ker f A2 ]
De plus on a l’inclusion ker f A ker f A2 = ker [ f A f A ] ;D’où l’égalité ker f A = ker f A2 .
- (iv)) (v) Supposons ker f A = ker f A2 , alors on montre ( c’est classique ) que ker f A \ Im f A et
on conclue par la formule du rang.
-(v)) i ) Supposons Rn = ker f A Im f A , alors par une démarche analogue que dans le 3.3.3, (ii),
on montre l’existence de P inversible ( C’est la matrice de passage d’une base adaptée à cette dé-
A1 O
composition à la base canonique ) et d’une matrice A1 2 GLr (R) telles que A = P 1 . .P.
O O
Donc A est dans le groupe
B O
P 1. .P ; B 2 h A1 i
O O
où h A1 i est le sous-groupe de GLr (R) engendré par l’élément A1 .
0 1
3.4.2 A = n’est dans aucun groupe multiplicatif de matrices contenu dans M2 (R)
0 0
puisque A et A2 n’ont pas le même rang. 8
< AX = XA
3.4.3 Supposons l’existence de X 2 M2 (R) telle que X 2 A = X donc en particulier A2 X = A.
: 2
A X=A
Or Im A X 2 Im A 2 Im A
2
Donc Im A = Im A. Donc A vérifie le iii), donc vérifie toutes les autres propriétés qui lui sont
équivalentes.
- Supposons maintenant A vérifie les cinq propriétés précédentes, donc en particulier, Rn =
ker f A Im f A . Donc l’application v définie de Im f A dans lui même par v ( x) = f A ( x) pour
tout x 2 Im f A est un automorphisme de Im f A .( Son noyau est ker f A \ Im f A ) Considèrons
alors l’endomorphisme g de Rn tel que 8 x 2 ker f A , g ( x) = 0 et 8 x 2 Im f A , g ( x) = v 1 ( x).
Alors g vérifie 8
< fA g = g fA
g2 f A = g
:
f A2 g = f A
( On vérifiera chaque égalité sur ker f A et Im f A )
Montrons par exemple la dernière égalité :
- L’égalité est immédiate sur ker f A .

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- Soit maintenant x 2 Im f A , alors

( f A2 g) ( x) = f A2 ( g ( x))
= ( f A f A ) ( g ( x))
= (v v) ( g ( x)) car v = f A sur Im f A
1
= (v v) v ( x) ( déf de g )
= v ( x)
= f A ( x)
Et on notant X la matrice qui represente g dans la base canonique, alors X vérifie
8
< AX = XA
X2 A = X
: 2
A X=A
.
3.4.4 Soit X une matrice vérifiant 8
< AX = XA
X2 A = X
: 2
A X=A
et g l’endomorphisme de Rn qui lui est canoniquement associé, alors
8
< fA g = g fA
g2 f A = g
:
f A2 g = f A

L’égalité (3) donne l’inclusion Im ( f A ) Im ( f A2 ). Mais Im ( f A2 ) = Im ( f A f A ) Im ( f A ) . Donc


Im ( f A ) = Im ( f A2 ) . Donc d’après les équivalences du 4.2.2, Rn = ker f A Im f A . En particulier
l’application v définie de Im f A dans lui même par v ( x) = f A ( x) pour tout x 2 Im f A est un
automorphisme de Im f A .( Son noyau est ker f A \ Im f A ). D’autre part, les égalités (1) et (2),
donne g = f A g2 . Donc Im g Im f A .
Soit alors x 2 Rn .
- Si x 2 ker f A , alors d’après l’égalité (2), g2 f A = g, on a g ( x) = 0.
- Si x 2 Im f A , alors d’après l’égalité (3), f A2 ( g ( x)) = f A ( x). Mais comme g ( x) 2 Im g et
Im g Im f A , alors cette égalité devient v2 ( g ( x)) = v ( x) et vautomorphisme de Im f A . Donc
g ( x) = v 1 ( x). D’où l’unicité8 ( Voir la construction du 4.2.3 )
< AX = XA
3.4.5 La matrice X vérifie X 2 A = X donc d’après le 3.4.3, A appartient à un groupe multi-
: 2
A X=A
plicatif de matrices carrées G et notons E son neutre. En composant A0 à gauche dans l’égalité
(3), on obtient, AX = E. Mais AX = XA. Donc AX = XA = E et par unicité du symétrique
dans un groupe, on conclue que X = A0 . Et avec les notations du 3.3.3, on a A qui s’écrit
A1 O
A = P 1. .P. Or
O O

1 A1 O 1 A1 1 O 1 Ir O
P . .P P . .P = P . .P
O O O O O O
= E

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et

1 A1 1 O 1 A1 O 1 Ir O
P . .P P . .P = P . .P
O O O O O O
= E
A1 1 O A1 1 O
Donc A0 = P 1. .P. Donc A0 est semblable à .
O O O 8O
< AX = XA
0
On a vu que A = X est l’unique élément de Mn (R) vérifiant X 2 A = X . Donc A0 dépend
: 2
A X=A
uniquement de A et ne dépend pas du groupe auquel appartient la matrice A.
3.5.1 Notons L1 , ..., Lr les lignes de B1 et L01 , ..., Lr0 ceux de B2 , alors ceux de B sont ( L1 L01 ) , ..., ( Lr Lr0 ),(O O)
Donc rg ( B) = rg (( L1 L01 ) , ..., ( Lr Lr0 )) .mais comme rg ( B1 ) = r car elle est inversible d’ordre
r, alors la famille ( L1 , ..., Lr ) est libre et donc la famille (( L1 L01 ) , ..., ( Lr Lr0 )) est libre. Donc
rg ( B) = rg ( B1 ) = r. D’autre part, par calcul par blocs, on obtient

B12 B1 B2
B2 =
O O

Et donc pour les mêmes raisons que ci-dessus, rgB2 = rgB12 = r puisque B12 est inversible comme
B1 .
On a donc rg ( B) = rg B2 et par suite d’après les équivalences du 3.4.1, la matrice B appartient
à un groupe multiplicatif de matrices.
D’autre part, d’après le 3.4.5, son symétrique B0 dans ce groupe est l’unique matrice B0 2 Mn (R)
vérifiant les égalités 8
< AB0 = B0 A
B02 A = B0
: 2 0
A B =A
C1 C2
Si on cherche B0 sous forme B0 = , alors par un simple calcul par blocs, on montre que
O O
C1 = B1 1 et C2 = B1 2 B2 conviennent et donc par unicité,

B1 1 B1 2 B2
A0 =
O O

3.5.2 On cherche une base du noyau et l’image. On trouve ker A = vect (e2 2e3 ) et Im A =
vect (e1 + 2e2 , e1 +02e2 + e3 ) 1 0 1
4 5 0 1 1 0
Alors P 1 AP = @ 1 1 0 A où P = @ 2 2 1 A ( c’est la matrice de passage de la base
0 0 0 0 1 2
4 5
canonique à la base (e1 + 2e2 , e1 + 2e2 + e3 , e2 2e3 ) ). Donc en posant A1 = alors
1 1
1 5
A1 1 = . Et donc
1 4
A1 1 O
A0 = P. P 1
0 O

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. Et après avoir calulé P 1, on trouve,


0 1
4 2 1
0
A = @ 8 4 2 A
21 10 5

3ème Partie 4.1.1 Par une simple récurrence et utiliser l’égalité X 2 A = X.


4.1.2 (i) et (ii) Puisque Ai+1 X = Ai , alors pour tout m i,

A m+1 X = A m i Ai +1 X
= Am i .Ai
= Am

De même, puisque A j+1 Y = A j , alors pour tout m j, Am+1 Y = Am .Soit alors m max (i, j);
On a donc
Am+1 X = Am
Am+1 Y = Am
et compte tenues des hypothèses faites sur X et Y,on a

X m+1 Am+1 Y = X m+1 Am+1 Y


= X m+1 Am
= X

Et

YAm+1 X m+1 = Am+1 YX m+1


= Am X m+1
= X

Donc X m+1 Am+1 Y = X = YAm+1 X m+1 . Mais

X m+1 Am+1 Y = X m+1 Am AY


= XAY

Et

YAm+1 X m+1 = YA Am X m+1

= YA X m+1 Am
= YAX

On a donc YAX = XAY = X. Et en éxhangeant le rôles de X et Y, on obtient : YAX = XAY = Y


et par suite X = Y.
Remarque : Dans les calculs précédents, on a utilisé le resultat simple qui dit que si deux
matrices commutent, alors toute puissance de l’une commute avec toute puissance de l’autre.
4.1.3 Si Im f A = Rn ,alors la matrice A est inversible donc Ai aussi, et comme Ai+1 X = Ai ,alors en
composant par l’inverse de Ai ,on obtient AX = In et donc X = A 1 .

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Supposons Im f A = Im f A2 6= f0g. Donc d’après ce qui précède, A appartient à un groupe


multiplicatif de matrices carreés G et si on note A0 son symétrique dans le groupe G, alors cette
matrice vérifie les hypothèses de X (pour i = 1 ) et donc par unicité A0 = X.
4.1.4 Si A est nilpotente, alors la matrice 0 Mn (K) nulle vérifie les hypothèses précédentes pour
i p indice de nilpotence de A. Et donc par unicité X = 0 Mn (K) .
4.2.1 L’ensemble fdim [Im f Aq ] ; q 2 Ng est une partie non vide de N donc admet un plus petit
élément. Soit alors k 2 N tel que dim [Im f Ak ] le minimum de cet ensemble. Donc si q k,
q k
dim [Im f Aq ] dim [Im f Ak ], mais Im f Aq = Im ( f A ) Im ( f A ) = Im f Ak ., par suite Im f Aq =
Im f Ak . On a donc 8q k, Im f Aq = Im f Ak . Donc cette suite (Im f Aq )q2N est stationnaire à partir
du rang k. En particulier Im f A2k = Im f Ak
Et donc si x 2 Rn , f Ak ( x) 2 Im f A2k ,donc il existe x0 2 Rn tel que f Ak ( x) = f A2k ( x) = ( f Ak f Ak ) ( x)
donc f Ak ( x) = f Ak ( f Ak ( x)) donc x f Ak ( x) 2 ker f Ak , mais x = ( x f Ak ( x)) + f Ak ( x) 2
ker f Ak + Im f Ak . Par suite Rn = ker f Ak + Im f Ak donc par passage aux dimensions et en util-
isant la formule du rang et la formule de Grassmanne, on montre que ker f Ak \ Im f Ak = f0g.
D’où Rn = ker f Ak Im f Ak
4.2.2 (i) Comme A n’est pas nilpotente, alors Ak 6= 0 et donc s = rg Ak 6= 0 et comme A est
supposée non inversible, alors Ak non inversible ( penser au déterminant ), donc son rang shn.
(ii) Comme Rn = Im f Ak ker f Ak et les sous espaces ker f Ak et Im f Ak sont stables par f A , alors
en prenant une base B = B 1 [ B2 de Rn adaptée à cette décomposition,

MatB1 ( f A = Im f Ak ) O
MatB ( f A ) =
O MatB2 ( f A = ker f Ak )

Notons C1 = MatB1 ( f A = Im f Ak ) et N1 = MatB2 ( f A = ker f Ak ). Comme ker ( f A = Im f Ak ) =


ker f A \ Im f Ak et ker f A ker f Ak et ker f Ak \ Im f Ak = f0g, alors ker ( f A = Im f Ak ) = f0g ,
par conséquent l’endomorphisme f A = Im f Ak de Im f Ak est injective dond bijective et par suite
C1 = MatB1 ( f A = Im f Ak ) est inversible, de plus sa taille est dim Im f Ak = rg Ak = s. Par suite
C1 2 GLs (R). D’autre part, ( f A = ker f Ak )k = 0 ( Voir remarque )
Donc la matrice N1 qui represente f A = ker f Ak vérifie N1k = 0. De plus

C1 O 1
A = R. R
O N1

où R est la matrice de passage de la base canonique de Rn à la base B = B 1 [ B2 précédente.


Remarque : Si u endomorphisme et P polynôme, alors ker( P (u)) est u-stable et P annulle
u/ker( P (u))
(iii) Par un simple calcul, CN = NC = O et A = C + N. D’autre part, rgC = rgC1 = s, de même
puisque
C12 O
C 2 = R. R 1
O O
et la matrice C12 2 GLs (R) , alors rg C 2 = s. Donc rg (C ) = rg C 2 et par suite d’après les
équivalences du 3.4.1, Im f C = Im f C2 .
4.2.3 Comme Im f C = Im f C2 , alors d’après les équivalences du 3.4.1, la matrice C appartient à un
groupe multiplicatif de matrices carrées G et notons E son neutre.En particulier CC 0 = C 0 C = E
donc C 0 commute avec C d’autre part, comme NC = CN = O, alors N commute avec C donc
commute avec son symétrique C 0 . Donc C 0 commute avec leur somme N + C = A.

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C1 O
Donc C 0 A = AC 0 . D’autre part, comme C = R. R 1 alors d’après ce qui précède,
O O
C1 1 O
C 0 = R. R 1.
O O
Donc

C1 2 O C1 O
C 02 A = R. R 1
R. R 1
O O O N1
C1 1 O 1
= R. R
O O
= C0

Cherchons maintenant un i 0 tel que Ai+1 C 0 = Ai . Cette égalité est équivalente à

C1i O 1 C1i O 1
R. R = R. R
O O O N1i

.Et comme N1k = O . Donc il suffit de prendre i = k pour avoir l’égalité précédente. Donc en
posant X = C 0 , alors X vérifie les hypothèses précédentes. D’où l’existence

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