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Les Arbres
Les Arbres
Les arbres
1. Introduction.
Un arbre est une pièce rotative, généralement de section circulaire, qui supporte
généralement engrenages, poulies, volants, manivelles, pignons de chaîne ou autres éléments
qui transmettent un mouvement ou une puissance.
A cause de sa géométrie et de ses fonctions, un arbre peut porter différend noms tels
que :
a) Arbre de transmission : il transmet le couple d’un moteur à de machine ou à des
éléments de machine ;
b) Arbre de renvoi : il supporte des éléments de machines (engrenages, poulie, etc.) et
il transmet un couple entre élément ;
c) Essieu : arbre stationnaire ou rotatif qui ne transmet pas un couple.
Suivant le rôle qui lui dévolu, l’arbre est soumis à des contraintes de flexion, à des
contraintes de torsion ou à un chargement complexe de torsion, de flexion et de charge axiale.
2. Matériaux de construction.
Les matériaux de construction sont généralement les aciers :
a) Acier comprimé : Re = 400 à 500 MPa et A = 20 à 22%.
Ces aciers sont comprimés par laminage spécial avec une tolérance de fabrication +0, -0.05
mm longueur pouvant atteindre 6 m.
En raison de la disposition régulière des fibres due au laminage, les entailles affaiblissent
fortement la résistance du métal.
b) Acier étiré : comme ci-dessus mais sont exécutés avec une tolérance de fabrication plus
large : 0.1 mm.
c) Acier mi-dir : acier Siemens-Martin Re = 500 à 650 MPa.
d) Acier dur : Simens-Martin Re = 700 à 800 MPa.
Ces aciers prennent bien la trempe. On les utilisera pour des arbres très chargés mais non
soumis aux chocs.
e) Acier spécial : la gamme de ces aciers est très vaste. Notons seulement les aciers Ni-Cr dont
Re = 100 à 110 MPa.
Puisque les modules d’élasticité son pratiquement les même pour tous les aciers,
l’augmentation de la rigidité d’un arbre en acier entraîne nécessairement l’augmentation de son
diamètre. En d’autres termes, l’acier le plus résistant n’est pratiquement pas plus rigide que
l’acier le mois résistant.
3. Eléments généraux.
Un arbre est composé comme suite (fig. 1) :
a) Tourillons: parties en contact avec les paliers.
b) Corps de l’arbre : ce qui n’est pas tourillons.
c) Portées de calage : destinées à recevoir des organes moteurs.
d) Bout d’arbre : portée de calage terminal en porte-à-faux.
4. Calcul de prédétermination d’un arbre.
Les charges appliquées aux arbres, leur fréquence de rotation, entraînent des
contraintes, des déformations et des vibrations qu’il faut limiter pour avoir un fonctionnement
satisfaisant.
Le calcul de prédétermination d’un arbre se fait :
a) A partir d’un calcul classique de R.D.M.,
à la résistance ;
à la déformation ;
b) A partir d’un calcul aux vibrations.
Ces calculs faits, on dispose d’un diamètre minimal pour l’arbre, ce n’est pas forcément
le diamètre réellement choisi, car l’environnement technologique peut imposer de plus grandes
dimensions et des formes spécifiques.
Suivant la destination de l’arbre, tous les critères de calcul ne seront pas nécessairement
utilisés. Un arbre de réducteur de forte capacité sera en premier lieu calculé à la résistance. Par
contre on commencera par faire un calcul à la vitesse critique pour un arbre de turbine de
turbocompresseur qui tourne à des vitesses très élevées.
Si x=0 on a Mfl 0,
F l2
Mfl x F l 2 l1
L Si x = l1 on a Mfl
L
E.S.I.E.R. de Medjez El Bab Cours : Eléments de machines Elabore par : Dr Besbes N. 2
Les arbres
F l 2 l1
F l2 Si x=0 on a Mfl ,
Mfl l1 x F x L
L Si x = l2 on a Mfl 0
Le moment fléchissant passe par son maximum au point C de la poutre lorsque x=
l1 :
F l1 l 2
M max
L
RB
D
C
z
O
RAy
F1y F2y
F1 F2
F1z F2z
Les composantes F1v et F2v déterminent des réactions verticales Rav et Rbv.
De même, F1H et F2H déterminent des réactions verticales RaH et RbH.
Dans le plan vertical, les composantes et les réactions verticales donnent le diagramme
des Mflv.
De même, dans le plan horizontal, les composantes et les réactions horizontales
donnent le diagramme des MflH.
Les moments résultants s’obtiennent par la règle du parallélogramme ou bien par :
Mf M 2v M 2H
où:
: contrainte maximale de cisaillement,
D : diamètre de l’arbre,
Cm, Ct : facteur de charge (tab. 1),
Mf : moment fléchissant résultant maximal,
Mt : couple de torsion maximal.
Les équations 1 et 2 peuvent être combinées pour donner une équation utilisée en
conception:
5.1
D3 Cm M f 2 Ct M t 2
a
Le facteur de sécurité est implicitement inclus dans le calcul de a. Cependant, la valeur
de a peut être réduit pour tenir compte de circonstances spéciales.
Chargement Cm Ct
Arbre stationnaire
Charge appliquée lentement 1.0 1.0
Charge appliquée rapidement 1.5 - 2.0 1.5 - 2.0
Arbre de transmission ou de renvoi
Charge constante ou appliqué 1.5 1.0
Lentement
Chocs mineurs 1.5 - 2.0 1.0 - 1.5
Chocs majeurs 2.0 - 3.0 1.5 - 3.0
Tableau 1: Facteurs de chargement du code ASME.
La limite d’endurance e est calculée en employant la méthode dont nous avons parlé
précédemment.
Exemple 4:
L’arbre est uniforme. Il est fabriqué en acier C 20, avec un fini de surface usinée. On
désir un coefficient de sécurité de 1.60 avec une fiabilité de 99. Déterminer les diamètres de
l’arbre.
Solution:
I) Calcul des réactions.
a) Calcul de F par MDx = 0
12 cos 20o (350) - F cos20o (175) = 0
350
F 12 F = 24 kN
175
b) calcul de Rcy par MDz = 0
Rcy (450 + 250 + 450) - 24 sin20o (450 + 250) - 12 sin20o (450) = 0
Rcy = 6.6 kN
c) calcul de RDy par Fy = 0
RDy -12 sin20o - 24 sin20o + RCy = 0
RDy = 5.71 kN
d) calcul de Rcz par MDy = 0
Rcz (450 + 250 + 450) + 12 sin20o (450) - 24 sin20o (450 + 250) = 0
Rcz = 9.32 kN
81 10
6
d 2f M
x ,
dx 2
EJ
df M
tg x dx C,
dx EJ
Mx
fx dx dx C x D,
EJ
avec:
Mx : moment fléchissante,
E : module d’élasticité,
J : moment d’inertie de la section de l’arbre,
EJ : est appelée rigidité de la barre à la flexion.
Fig. 6: Relation entre la flèche tangentielle AB, la différence de pente AB et le diagramme des M/EI
Exemple 5:
On veut déterminer la flèche au point B de la poutre chargée de la figure 6.7.
3
yB DA BA
8
ainsi:
F L3 1 3 3 276 F L3 64.5 1035
.
yB 284 42
5461 E I1 8 8 I2 5461 E I1 I2
Fig. 8: Forme de la courbe élastique relative à la vibration latérale. Fig. 9: Vibration rotative.
Si l’arbre reçoit plusieurs disques P1, P2, P3 ... généralement au repos des flèches f1, f2, f3 ..., la
vitesse critique s’obtiendra en considérant une flèche fictive yi qui vaut:
P f 2 P2 f22 P3 f32 ...
fi 1 1
P1 f1 P2 f2 P3 f3 ...
d’où:
g 30 g
cr ou n cr
fi fi
Le tourillon doit aussi résister à l’effort tranchant. Avec une contrainte admissible au
cisaillement
a cis = a fl
On a la condition:
d2 4 d 2 a fl
F a fl
4 5 5
5 F
d2
a fl
Comme l = d on aura :
F
p .
d2
Remplaçons D2 par :
5 F
d2 ,
a fl
on obtient:
a fl = 5 2 p
et
a fl
, avec p pa
5 p