Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Les poutrelles autoportantes assurent la résistance �nale du système de plancher, indépendamment de tout
autre élément.
Lorsque les poutrelles ne sont pas autoportantes, une est coulée en place sur toute la
surface du plancher (a�n de répartir les charges concentrées sur les nervures ou d'assurer la résistance à la
�exion de la dalle entre les nervures). Elle peut servir de (recouvrant partiellement ou
totalement la surface du plancher).
Pour réunir ces éléments porteurs, le sert d’appui aux poutrelles interceptées par une trémie. Il
repose soit sur un mur ou une poutre, soit sur un groupe de poutrelles juxtaposées. Des armatures de chevêtre
pré-assemblées et standardisées peuvent en faciliter la réalisation.
● Retombée de la charge lors du levage : accessoire de levage inadapté, défaut d’élingage de la charge,
palette d’entrevous décerclée ou mal équilibrée (absence de protecteur de sécurité équipant la fourche
lève-palette).
● Chute de poutrelles et d'entrevous posés : profondeurs d’appui insu�santes, sous-estimation des
e�orts, e�ort parasite, ruine de l'appui, de poutrelles ou d'entrevous...
● Chute de hauteur des travailleurs : lors du chargement / déchargement, des opérations d'étaiement, de
la pose, suite à rupture ou chute d'entrevous (liée à l’absence d’utilisation de panneaux de répartition
de charges sous les pieds de l’opérateur ou consécutif au ripage de poutrelles mal calées...).
● Ruine du plancher : défaut d'étude ou d'exécution de l’étaiement (non-respect du plan d’étaiement,
matériel défectueux, non contreventé...), défaut de fabrication, détérioration lors des manutentions,
surcharges sur l’étaiement ou le plancher (pendant les opérations de bétonnage), enlèvement prématuré
de l’étaiement...
● Coupures ou perforations par les armatures en attente (aux extrémités des poutrelles).
● Troubles musculo-squelettiques (dos, lombaires) liées aux postures contraignantes et répétitives du port
de poutrelles en béton et d'entrevous.
Le plan de pose
La coordination entre les di�érents acteurs est essentielle.
fournit au fabricant les éléments suivants pour la commande du plancher : situation géographique
du chantier (zone de sismicité...) ; situation du plancher dans l’ouvrage (vide-sanitaire, plancher haut de sous-
sol, d’étage intermédiaire, de toiture-terrasse...) ; mode d’étaiement (pose avec ou sans étai) ; surcharges
d’exploitation ; plancher neuf ou réhabilitation ; plans, coupes, façades, descriptif des travaux pour la dé�nition
des ouvrages d’appui du plancher, les chevêtres pour les trémies et les renforts en fonction des charges
localisées à supporter (cloisons, escaliers...).
S'il est établi par le fabricant, le bureau d’études doit l’intégrer dans les plans d’exécution du chantier.
Avant la pose, prévoir des protections collectives contre les chutes de hauteur
● Sur les éléments porteurs du chantier (voiles et poutres en béton, voiles maçonnés...).
● En périphérie des trémies (escalier...).
● sur les plates-formes de travail prévues (échafaudages, plates-formes individuelles roulantes...).
Ces équipements de protection collective sont utilisés par le gros œuvre. Les plates-formes de travail sont
sécurisées et équipées de garde-corps d'une résistance aux e�orts appropriée (NF EN 13374+A1, décembre
2018).
Poser les poutrelles sur les éléments porteurs, soit sans étais (si les poutrelles sont prévues pour cela), soit sur
les �les d’étais (indiquées sur le plan de pose).
E�ectuer la pose des poutrelles par le dessous, à partir de deux plates-formes de travail en hauteur. Proscrire
la pose par des opérateurs positionnés en haut des éléments porteurs.
Utiliser un appareil de levage adapté au poids important des poutrelles en béton (de 15 à 30 kg par mètre
linéaire).
Poser des gabarits pour obtenir le bon écartement et le calage des poutrelles :
À défaut, mettre en place une lisse de rive le long de l’appui. L’amarrage de l'étai de rive au mur permet
d’obtenir une parfaite tenue de l’appui de rive provisoire.
Si la poutrelle est trop courte (pour respecter cette distance de 2 cm), utiliser un étrier de reprise des charges,
a�n de ramener les e�orts sur les aciers du chaînage : ajouter des armatures longitudinales complémentaires
(selon les instructions du bureau d’études et le type de poutrelles) et mettre en place une lisse de rive le long
de l’appui.
Si l'appui est sur une poutre noyée dans l’épaisseur du plancher, ancrer les aciers longitudinaux des poutrelles
de 8 cm minimum au-delà des aciers de la poutre. Le diamètre des armatures passant sous les �ls de
précontrainte de la poutrelle ne doit pas être inférieur à 14 mm.
L'étaiement est mis en place après la pose des poutrelles (sauf pour les poutrelles BA de grande longueur :
possibilité de mise en place avant les poutrelles, suivant le plan de pose).
Les étais sont correctement dimensionnés et mis en œuvre par des personnes compétentes a�n d’éviter tout
risque d’e�ondrement :
Positionner la lisse d’appui en contact avec la sous-face des poutrelles, sans les soulever. Une lisse d’appui
positionnée trop bas peut provoquer des contraintes supplémentaires préjudiciables aux poutrelles.
Entrevous en polystyrène expansé avec languettes passant sous les talons des poutrelles : poser une planche
de répartition horizontalement entre le dessus des lisses d’appui et les languettes polystyrène. Cela limitera
l’écrasement de la languette lors du coulage de la dalle de répartition. Largeur de la planche : entre 20 et 25
cm.
Véri�er l'état des accessoires de levage et la charge maximale d’utilisation (CMU sur la plaque d’identi�cation).
Véri�cation générale périodique réalisée chaque année par une personne quali�ée.
Utiliser une fourche lève-palettes. Proscrire les sangles, chaînes ou câbles passant à l’intérieur de la palette en
bois. En cas de levage d’une palette déhoussée ou décerclée, équiper la fourche d’un protecteur de sécurité
périphérique (suppression du risque de chute d’un entrevous pendant la manutention).
Déposer les palettes sur des surfaces adaptées à la réception des matériaux. Ne déposer aucune palette sur les
poutrelles, même étayées (poids d'une palettes d’entrevous : entre 1 et 1,5 tonne).
La résistance des entrevous est calculée pour des e�orts statiques. Elle ne tient pas compte des e�orts
dynamiques amenés par la circulation des opérateurs. Cette résistance est de :
● 150 daN pour les entrevous de co�rage simples (polystyrène expansé, �bre de bois moulés, matériaux de
synthèse) ;
● 200 daN pour les entrevous de co�rage résistants (béton, terre cuite) ;
● 250 daN pour les entrevous porteurs (béton, terre cuite).
● À partir d’une plate-forme de travail de hauteur adéquate équipée de garde-corps périphériques (PIRL,
PIR).
● Adaptée aux entrevous de co�rage simples (polystyrène expansé, �bre de bois moulés, matériaux de
synthèse).
● 2 opérateurs pour les hauteurs courantes sous plancher : le premier approvisionne les entrevous au
second qui les pose.
● Avantage de cette méthode : suppression du risque de chute de hauteur lié à l’appui direct de l’opérateur
sur les entrevous.
● Risques : montées/descentes répétitives de la plate-forme de travail.
● Risque de chute de hauteur entre deux poutrelles : mettre en place, dès que possible, des panneaux ou
madriers en bois (largeur minimale 50 cm entre l’opérateur et les poutrelles ou les entrevous posés),
a�n de répartir le poids de l’opérateur sur plusieurs poutrelles ou entrevous.
● Mettre mise en place, au fur et à mesure, un treillis soudé sur l’ensemble de la surface d’entrevous
posée (résistance supplémentaire à la surface de circulation).
Les poutrelles peuvent être jumelées ou triplées sous la charge. Disposer des aciers de répartition à intervalles
réguliers perpendiculairement aux nervures dans la dalle de compression.
Le nombre de poutrelles et la section des aciers de répartition sont déterminés en fonction de la charge
ramenée sur le plancher.
La section des armatures à mettre en place est déterminée en fonction de la charge ramenée sur le plancher.
Bétonnage
Couler la dalle de répartition en une seule opération, uniformément à partir des appuis vers le milieu des
travées.
Épaisseur minimale :
Éviter les surcharges ponctuelles de béton (risque de rupture des entrevous, de �exion des poutrelles ou de
poinçonnement des entrevous PSE sur les poutrelles d’étaiement).
Le durcissement du béton est de 28 jours. Ce délai peut être ramené à 7 jours en cas d’utilisation d’un béton
spéci�que (mise en place d’étais dits « de séchage », dont la répartition est précisée par le bureau d’études).
Commencer le retrait des étais par les niveaux supérieurs et descendre vers les niveaux inférieurs.
Le chargement des planchers par les matériaux des corps d’état secondaires ne peut avoir lieu, au plus tôt, que
28 jours après le coulage de la dalle de répartition du dernier niveau.
Consultez sur le même thème : Planchers à poutrelles béton et entrevous : sécuriser la manutention et
la livraison.
Lancer la vidéo
Lorsque le recours à la manutention manuelle est inévitable et que les aides mécaniques ne peuvent pas
être mises en œuvre, le Code du travail interdit dans son article R4541-9 qu'un travailleur puisse porter
d'une façon habituelle des charges supérieures à 55 kg, à moins qu'il ait été reconnu apte par le médecin du
travail, sans que ces charges puissent être supérieures à 105 kg.
Quant aux femmes, elles ne sont pas autorisées à porter des charges supérieures à 25 kg ou à transporter
des charges à l'aide d'une brouette supérieures à 40 kg (brouette comprise).