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des connaissances sur le sujet traité à sa date de mise à jour. L'évolution ultérieure des
connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc. Il n'a pas vocation à
se substituer aux recommandations et préconisations de votre médecin ou de votre
pharmacien.
Dans le contexte du traitement du cancer de la prostate, la chirurgie est employée pour enlever
la prostate (« prostatectomie »), ainsi que, dans certains cas, les ganglions qui drainent la
région atteinte.
L’ablation de la prostate est pratiquée pour traiter les cancers de la prostate localisés à risque
faible ou intermédiaire, voire ceux à risque élevé ou localement avancés. Cette intervention
chirurgicale nécessite cinq à sept jours d’hospitalisation et peut se faire par une incision dans
l’abdomen ou, rarement, au niveau du périnée (entre le scrotum et l’anus). Elle peut
également être pratiquée à l’aide d’instruments insérés par de petites ouvertures dans
l’abdomen (« cœlioscopie »).
Une sonde urinaire est posée et laissée en place cinq à dix jours, car le chirurgien refait la
jonction entre la vessie et l’urètre (le canal qui conduit l’urine vers l’extérieur) une fois
la prostate enlevée.
Une nouvelle technique non chirurgicale est en cours d’évaluation pour détruire
la prostate lors de cancer localisé à faible risque. Cette technique (également appelée
« Ablatherm ») utilise des ultrasons particuliers pour brûler la prostate fragment par
fragment, grâce à une sonde spéciale insérée dans le rectum (mais sans brûler le rectum).
Cette technique n’est pas sans complication : incontinence urinaire dans un tiers de cas et
rétrécissement de l’urètre.
Les complications de la chirurgie du cancer de la
prostate
Les complications de la chirurgie du cancer de la prostate sont essentiellement
l’incontinence urinaire et les troubles de l’érection (impuissance).
Une fois la sonde urinaire enlevée, les personnes qui ont subi une prostatectomie souffrent
d’incontinence urinaire du fait de l’absence de prostate et de son rôle habituel dans la
rétention de l’urine. Cette incontinence est, dans la grande majorité des cas, temporaire. La
personne opérée retrouve en quelques semaines le contrôle de ses émissions d’urine, en
particulier la nuit. Par contre, il n’est pas rare que subsiste une incontinence d’effort (c’est-à-
dire une fuite d’une petite quantité d’urine à la suite d’un effort physique).
Les nerfs et les vaisseaux sanguins qui contrôlent l’érection passent le long de la prostate, au
sein de ce qu’on appelle les « bandelettes neurovasculaires ». Le chirurgien veille à ne pas
endommager ces bandelettes en enlevant la prostate, mais l’inflammation qui suit
l’intervention provoque fréquemment des troubles de l’érection temporaires dans les mois
qui suivent la chirurgie.
Si le cancer a envahi les tissus voisins de la prostate, il peut être nécessaire d’enlever une ou
les deux bandelettes. Si seule une bandelette a été enlevée, si le patient est relativement jeune,
s’il avait des érections de bonne qualité avant l’intervention, ses chances de retrouver des
érections de qualité sont plus élevées (chez un patient sur deux, voire plus fréquemment),
mais cette récupération peut nécessiter une ou deux années.
Des traitements existent pour les hommes qui souffrent de troubles de l’érection après une
ablation de la prostate. Cette complication est relativement fréquente et les urologues qui
soignent le cancer de la prostate ont l’habitude d’aider leur patient à retrouver une vie sexuelle
satisfaisante.
Lors de l'ablation de la prostate, les vésicules séminales sont enlevées avec la prostate. De
ce fait, les hommes opérés n'éjaculent plus. Ils sont capables de ressentir un orgasme mais
sans émission de sperme.
Comment le soigne-t-on ?
Radiothérapie