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Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction (2013) 42, 786—793

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TUMEURS OVARIENNES PRÉSUMÉES BÉNIGNES

Traitements chirurgicaux des tumeurs


ovariennes présumées bénignes
Surgical treatments of presumed benign ovarian tumors

B. Borghese a,b,c,∗, P. Marzouk a, P. Santulli a,b,c, D. de Ziegler a,


C. Chapron a,b,c

a
Service de gynécologie obstétrique 2 et médecine de la reproduction, université Paris Descartes,
Sorbonne Paris Cité, groupe hospitalier Cochin—Broca—Hôtel-Dieu, AP—HP, 75014 Paris, France
b
Institut Cochin, université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, CNRS (UMR 8104), 75014 Paris, France
c
Inserm, U1016, 75014 Paris, France

MOTS CLÉS Résumé La prise en charge chirurgicale des tumeurs ovariennes présumées bénignes (TOPB)
Kyste de l’ovaire ; doit assurer une exérèse complète de la tumeur, limiter le risque de récidive (notamment en
Cœlioscopie ; présence d’un endométriome), prévenir tout risque de dissémination tumorale (au cas où la
Chirurgie ; tumeur se révélerait maligne à l’analyse histologique définitive), et préserver le maximum
Endométriome de tissu ovarien sain afin de ne pas hypothéquer la fertilité ultérieure. Les TOPB asympto-
matiques ne doivent pas être ponctionnées. L’expectative est alors préférable à la ponction.
La cœlioscopie est la voie d’abord de référence pour le traitement chirurgical. L’utilisation
d’un trocart unique est possible et en cours d’évaluation. L’exploration péritonéale et la réa-
lisation d’une cytologie péritonéale sont classiquement réalisées. La kystectomie ovarienne,
l’ovariectomie ou l’annexectomie sont les techniques chirurgicales de référence. Il n’existe pas
de données suffisantes pour préconiser la kystectomie à kyste fermé par rapport à la kystecto-
mie à kyste ouvert. La suture ovarienne après kystectomie n’est pas recommandée. L’extraction
de la tumeur à l’aide d’un sac endoscopique est recommandée. Le lavage péritonéal en fin
d’intervention est conseillé. L’utilisation de barrières anti-adhérentielles n’est pas recomman-
dée de façon systématique. En présence d’un kyste dermoïde, la technique de kystectomie
par incision mésiale pourrait diminuer le risque de rupture peropératoire. En présence d’un
endométriome, la kystectomie intra-péritonéale est recommandée en première intention. La
coagulation bipolaire exclusive est à éviter en raison du risque augmenté de récidive et du taux
moindre de grossesses après chirurgie. Il n’y a pas d’argument pour recommander l’utilisation

∗ Auteur correspondant. Service de gynécologie obstétrique 2 et médecine de la reproduction, bâtiment Port-Royal, hôpitaux universitaires

Paris-Centre, 53, avenue de l’Observatoire, 75679 Paris 14, France.


Adresse e-mail : bruno.borghese@cch.aphp.fr (B. Borghese).

0368-2315/$ – see front matter © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
http://dx.doi.org/10.1016/j.jgyn.2013.09.033
Traitements chirurgicaux des tumeurs ovariennes présumées bénignes 787

de l’énergie plasma et du laser CO2 dans le traitement des kystes endométriosiques. La sclé-
rothérapie à l’éthanol pourrait être proposée chez les patientes porteuses d’endométriomes
récidivants après chirurgie, prises en charge en assistance médicale à la procréation, bien qu’il
n’existe pas d’essais comparatifs avec la kystectomie.
© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Summary The surgical management of presumed benign ovarian tumors (PBOT) must ensure
KEYWORDS complete removal of the cyst, reduce the risk of recurrence (especially in case of endome-
Ovarian cyst; trioma), prevent any risk of tumor dissemination, and must preserve healthy ovarian tissue.
Laparoscopy; Asymptomatic PBOT should not be punctured. Expectation is preferable to puncture. Laparo-
Surgery; scopy is the gold standard for surgical treatment. Single-port laparoscopy is feasible and being
Endometrioma evaluated. Peritoneal exploration and peritoneal cytology are conventionally performed. Ova-
rian cystectomy, oophorectomy and salpingo-oophorectomy are the standard techniques. Suture
after cystectomy is not recommended. The extraction of the cyst using an endoscopic bag is
recommended. Peritoneal washing after surgery is recommended. The use of anti-adhesions
barriers is not recommended routinely. In case of dermoid cyst, cystectomy by mesial incision
may decrease the risk of intraoperative rupture. In case of endometrioma, the intraperito-
neal cystectomy is recommended as first-line surgery. Exclusive bipolar coagulation should be
avoided because of increased risk of recurrence and lower pregnancy rates. There is no argu-
ment to support the use of plasma energy and CO2 laser in the treatment of endometriomas.
Ethanol sclerotherapy may be proposed in patients with recurrent endometriomas after sur-
gery and referred to medically assisted procreation, although there is no comparative trial with
cystectomy.
© 2013 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

Introduction clés suivants : ovarian cyst AND surgery AND treatment OR


management.
La prise en charge chirurgicale des kystes de l’ovaire présu- Les articles ont été sélectionnés sur la base du titre,
més bénins doit répondre à plusieurs impératifs : puis du résumé et enfin de l’article intégral. Ont été exclus
les cas cliniques et les commentaires. Les références perti-
• assurer une exérèse complète du kyste ; nentes citées à la fin de chaque article ont également été
• limiter le risque de récidive, notamment en présence d’un étudiées.
endométriome ; Les niveaux de preuve (NP) des études ont été définis en
• prévenir tout risque de dissémination tumorale au cas utilisant la grille du CEBM Oxford.
où le kyste se révélerait malin à l’analyse histologique
définitive ;
• préserver le maximum de tissu ovarien sain afin de ne pas
hypothéquer la fertilité ultérieure. Voies d’abord

Ces dernières années ont vu l’émergence de nouvelles La ponction écho-guidée d’un kyste de l’ovaire pré-
techniques chirurgicales (cœlioscopie avec trocart unique, sumé bénin a fait l’objet de nombreuses publications. En
chirurgie robot-assistée), de nouvelles énergies (laser CO2 , revanche, il n’a pas été retrouvé de publications évaluant
énergie plasma), et d’alternatives à la chirurgie convention- la ponction de kystes ovariens sous contrôle scanographique
nelle (sclérothérapies à l’éthanol ou au méthotrexate). Ces ou remnographique.
innovations permettent-elles d’améliorer significativement La ponction écho-guidée, si elle est réalisée, ne doit être
la prise en charge des kystes de l’ovaire présumés bénins ? réservée qu’aux patientes ayant un kyste répondant aux cri-
Quels bénéfices peut-on en attendre pour les patientes ? tères échographiques de bénignité selon la classification du
Nous proposons dans cet article de synthétiser les don- groupe IOTA [1] avec des marqueurs tumoraux (CA125, ACE,
nées publiées concernant la prise en charge chirurgicale des CA19-9) normaux. Dans cette situation, la méconnaissance
kystes ovariens présumés bénins en nous fondant sur une d’un diagnostic malin ou borderline, ou d’un abcès ovarien,
analyse critique de la littérature médicale. est exceptionnelle, ce qui autorise donc le geste de ponction
transcutanée [2—6] (NP4).
Deux études randomisées, ayant inclus respectivement
Méthodologie 278 et 121 patientes, ont comparé la ponction écho-guidée
d’un kyste liquidien pur à l’expectative [2,6]. Il n’y avait
La recherche bibliographique a été réalisée à l’aide des aucune différence significative entre les deux attitudes en
moteurs de recherche Pubmed/Medline et Cochrane data- termes de taux de succès, c’est-à-dire la disparition du
base. Cette recherche a été limitée aux publications en kyste : 46 % dans le groupe ponction et 44,6 % dans le groupe
langue française et anglaise sans limite de temps en date du surveillance (NP2). Plus la taille du kyste est importante et
1er janvier 2013. Nous avons recherché sur Medline les mots plus la probabilité de résolution spontanée est faible, sans
788 B. Borghese et al.

qu’il soit possible de déterminer une valeur seuil au-delà de postopératoire n’a été rapportée parmi les patientes ayant
laquelle il est inutile de ponctionner. subi une kystectomie [26] (NP3).
Il n’est donc pas démontré que la ponction écho-guidée Cinq études à ce jour ont comparé la cœlioscopie avec
d’un kyste liquidien pur soit supérieure à une simple sur- trocart unique à la cœlioscopie traditionnelle. L’étude
veillance (NP2). randomisée de Kumakiri n’a pas retrouvé de différence signi-
La ponction écho-guidée est parfois proposée comme ficative entre single port et cœlioscopie conventionnelle en
alternative à la kystectomie chez les patientes symptoma- termes de durée opératoire, mais rapporte une consomma-
tiques à haut risque chirurgical (âge, ventre multiopéré) tion moindre d’antalgiques en postopératoire dans le groupe
[7]. single port [10] (NP2). Cette étude s’intéresse cependant
Au total, les patientes asymptomatiques présentant à une technique de kystectomie extra-péritonéale, qui
un kyste uniloculaire liquidien pur ne doivent pas être n’est pas la plus commune. L’étude rétrospective de Yim a
ponctionnées (grade B). L’expectative est préférable à la spécifiquement comparé les deux techniques dans le trai-
ponction (grade B). tement des kystes ovariens bénins [27]. Cette étude n’a
La cœlioscopie est la voie d’abord de référence pour pas mis en évidence de différence significative entre les
le traitement chirurgical des kystes de l’ovaire. La cœlio- deux techniques en termes de douleur postopératoire, de
scopie permet d’éviter le recours à la laparotomie dans le durée opératoire et de pertes sanguines (NP4). Les trois
traitement des kystes de l’ovaire supposés bénins, même autres études, ayant inclus un nombre moins important de
volumineux [8—10] (NP4). Les études ayant comparé les patientes, ont cependant montré des résultats similaires
deux voies d’abord confirment toutes le bénéfice de la voie [28—30] (NP4). Le degré de satisfaction apporté par une
cœlioscopique en montrant une diminution significative de incision péri-ombilicale, unique mais plus large, n’a pas été
la morbidité per- et postopératoire, de la douleur postopé- évalué auprès des patientes.
ratoire, du recours aux antalgiques, du risque infectieux, du Au total, l’utilisation de la cœlioscopie avec trocart
risque adhérentiel, des complications pariétales (infections unique dans la prise en charge de la pathologie annexielle
de la paroi et éventration), de la durée d’hospitalisation, de bénigne est possible et en cours d’évaluation (NP2).
la durée de convalescence, du risque thromboembolique, et La chirurgie robot-assistée nécessite une mise en œuvre
du coût de la procédure [11—18] (NP1). Le bénéfice esthé- fastidieuse et reste une technique coûteuse [31] (NP4).
tique est également indéniable. Cependant, ces résultats Aucune étude n’a spécifiquement comparé la cœlioscopie
sont probablement à nuancer en cas de très volumineux traditionnelle à la chirurgie assistée par robot dans la prise
kyste ovarien. Plus la taille du kyste augmente, plus les dif- en charge des kystes de l’ovaire supposés bénins, probable-
ficultés et les complications augmentent ainsi que la durée ment parce que cette dernière n’a pas d’avantage évident
opératoire et le risque de découvrir une tumeur à mali- dans cette indication. Le temps d’installation reste long et
gnité limitée ou un cancer. Une publication récente de incompressible, largement supérieur à la durée d’une kys-
Lim et al., portant sur 81 patientes opérées par cœliosco- tectomie par cœlioscopie conventionnelle.
pie d’un kyste de l’ovaire présumé bénin de plus de 10 cm,
rapporte un temps opératoire moyen de 107,6 minutes (pou-
vant aller jusqu’à 250 minutes), un taux d’annexectomie
Techniques chirurgicales
supérieur à 50 %, un taux de laparoconversion à 10 %, 3,7 %
de tumeur borderline et 2,5 % de cancer [19]. Il existe Sclérothérapies : éthanol, méthotrexate
donc probablement une place pour la laparotomie en cas
de volumineux kyste de l’ovaire, même d’aspect bénin à La sclérothérapie à l’éthanol est essentiellement proposée
l’imagerie. dans le traitement des kystes endométriosiques. La tech-
Au total, la cœlioscopie est la voie d’abord de référence nique a été décrite en France par Yazbeck et al. [32]. La
pour le traitement chirurgical des kystes ovariens suppo- ponction écho-guidée par voie vaginale s’effectue sous séda-
sés bénins (grade A). Le recours à la laparotomie peut se tion orale et sous anesthésie locale (bloc para-cervical),
justifier en cas de volumineux kyste supérieur à 10 cm. au bloc opératoire, en respectant les règles d’asepsie. Le
La chirurgie cœlioscopique par trocart unique (single contenu de l’endométriome est aspiré à l’aide d’une aiguille
port) est en phase de développement. Son évaluation est de ponction ovocytaire de 30 cm de longueur et de calibre
actuellement en cours. Les études ayant évalué l’utilisation 17G, puis envoyé en anatomopathologie pour analyse cyto-
du single port dans le traitement des pathologies gynécolo- logique. Le kyste est ensuite lavé au sérum physiologique
giques, et plus spécifiquement dans la prise en charge des à volume égal. Enfin, de l’éthanol pur stérile à 96 % est ins-
kystes ovariens bénins, sont pour la plupart des séries obser- tillé très lentement, jusqu’à une quantité équivalente à 60 %
vationnelles portant sur un petit nombre de cas. Toutes ces du volume du kyste aspiré, laissé en place 10 minutes, puis
études concluent à la faisabilité et à la sûreté de la tech- aspiré en totalité. Toute perte d’éthanol doit être claire-
nique [20—25] (NP3). La nécessité de recourir à la mise en ment notée dans le compte-rendu opératoire.
place d’un trocart supplémentaire est rare. Aucune compli- L’efficacité de cette technique a été étudiée dans les
cation spécifique de cette technique n’a été rapportée. Le kystes endométriosiques récidivants après traitement chi-
risque d’éventration, théoriquement plus élevé que pour la rurgical et comparée à un placebo (sérum physiologique)
cœlioscopie classique, en raison de la nécessité de réali- [33]. Dans cette étude ouverte et non randomisée, portant
ser une incision péri-ombilicale plus importante, n’a pas été sur 198 patientes, le taux de récidive à 12 mois était signifi-
évalué à ce jour. L’étude prospective la plus importante a cativement plus élevé dans le groupe placebo que dans les
porté sur 515 patientes, parmi lesquelles une centaine ont groupes sclérothérapie (100 % versus 4 et 18 %) (NP4). Dans
bénéficié d’une kystectomie. Aucune complication per- et les autres études, non comparatives, les taux de récidive
Traitements chirurgicaux des tumeurs ovariennes présumées bénignes 789

après sclérothérapie à l’éthanol variaient entre 5 et 13 % à a été proposée dans le traitement des kystes de l’ovaire
6 mois [33—37] (NP4). présumés bénins. Ces nouvelles énergies sont essentiel-
En cas de récidive après chirurgie d’un endométriome lement employées dans la chirurgie des endométriomes.
chez une patiente prise en charge en assistance médi- L’hypothèse qui sous-tend ces techniques est qu’elles
cale à la procréation, Yazbeck propose cette technique afin seraient moins délétères sur la réserve ovarienne que la
de préserver la réserve ovarienne [38]. Dans cette étude kystectomie réalisée de façon classique, par traction diver-
comparative non randomisée portant sur 31 patientes, la gente. Elles permettraient ainsi de mieux préserver le tissu
réserve ovarienne et la réponse à la stimulation ovarienne ovarien sain situé en regard du kyste endométriosique [50]
étaient meilleures dans le groupe éthanol par rapport au (NP4).
groupe témoin, constitué de patientes ayant eu une seconde Il s’agit d’abord de réaliser une kystectomie partielle,
kystectomie par cœlioscopie pour endométriome récidi- jusqu’au hile, soit environ 80 à 90 % du kyste, puis de vapori-
vant. Ainsi, les taux de grossesse étaient significativement ser au laser CO2 ou au PlasmaJet la portion restante du kyste
plus importants que dans le groupe témoin (55,2 % ver- [51,52]. La vaporisation et/ou la coagulation semblent plus
sus 26,9 %, p = 0,03) (NP3). Ces résultats renforcent l’étude précises [50,53] (NP4).
observationnelle initiale de Koike [39] (NP4). Dans une étude comparative rétrospective portant sur
Les complications liées à la procédure sont rares et 30 patientes porteuses d’un endométriome unique et sans
relèvent du cas clinique (abcès postopératoire, intoxication antécédent chirurgical de kystectomie, il a été retrouvé
alcoolique aiguë) [40,41]. Okagaki a cependant rapporté la une diminution du volume ovarien et une diminution du
survenue d’adhérences sévères et inhabituelles autour de compte des follicules antraux significativement plus impor-
l’ovaire traité, pouvant également intéresser le cul-de-sac tantes dans le groupe traité par kystectomie classique que
de Douglas ou le rectum, chez quatre patientes ayant eu une dans le groupe traité par énergie plasma [54] (NP4).
cœlioscopie de contrôle après sclérothérapie [42,43]. Au total, il n’y a pas argument pour recommander
Au total, la sclérothérapie à l’éthanol est une technique l’utilisation de l’énergie plasma et du laser CO2 dans le
encore peu utilisée. Il n’existe pas d’essais comparatifs traitement des kystes endométriosiques.
dans la littérature la comparant à la kystectomie. La L’exploration péritonéale et la réalisation d’une cyto-
sclérothérapie à l’éthanol pourrait être proposée chez logie péritonéale sont classiquement réalisées avant une
les patientes porteuses d’endométriomes récidivants après kystectomie ovarienne ou une annexectomie. Ce sont
chirurgie prises en charge en assistance médicale à la pro- des gestes simples, rapides à effectuer et proposés par
création. tous les auteurs. Ils étaient recommandés dans les RPC
La ponction-aspiration-lavage au méthotrexate a éga- (recommandations pour la pratique clinique) de 2001. La
lement été proposée dans le traitement des endométriomes recommandation reste valable en 2013.
récidivants [44—46]. Initialement décrite en 2000, cette La kystectomie à kyste ouvert expose au risque de dissé-
technique est réalisée sous-guidage échographique et 30 mg mination de cellules tumorales en cas d’histologie définitive
de méthotrexate sont instillés à l’intérieur du kyste endomé- maligne. En cas d’endométriome, il n’existe pas de données
triosique [47]. Les taux de récidive ont été évalués dans deux en faveur d’un risque plus élevé de récidive ou de dissémina-
études observationnelles non comparatives (14 cas pour la tion de la maladie endométriosique en cas d’ouverture d’un
première, 162 cas pour la seconde) et s’échelonnent entre endométriome. En cas de kyste dermoïde, il existe un risque
16,2 % et 28,6 % après un an [44,45] (NP4). Aucune compli- théorique, mais non évalué, de péritonite chimique. Cette
cation n’a été décrite à la dose utilisée. L’impact de cette technique est cependant préconisée par certains auteurs en
technique sur la réserve ovarienne n’a pas été évalué. cas de kyste volumineux [8—10]. En cas de kystectomie à
Au total, il n’existe pas de données suffisantes pour kyste ouvert, l’utilisation d’un sac endoscopique placé sous
recommander l’utilisation de la sclérothérapie au métho- l’ovaire avant l’ouverture du kyste permettrait de réduire
trexate dans la prise en charge des endométriomes le risque de dissémination [55—58] (NP4). D’autres auteurs
récidivants (grade C). recommandent cependant de pratiquer une kystectomie à
kyste fermé de façon systématique [59].
Au total, il n’existe pas de données suffisantes pour
Techniques opératoires préconiser la kystectomie à kyste fermé par rapport à la kys-
tectomie à kyste ouvert devant un kyste de l’ovaire présumé
La kystectomie ovarienne, l’ovariectomie ou l’annexec- bénin.
tomie sont les techniques chirurgicales de référence dans La kystoscopie permet l’exploration de la surface
la prise en charge des kystes ovariens supposés bénins. interne du kyste. La présence de végétations suspectes
Leurs indications respectives sont traitées dans un chapitre pourrait ainsi amener le chirurgien à demander un examen
spécifique (voir « stratégies thérapeutiques des tumeurs ova- extemporané de la pièce opératoire. Cette éventualité reste
riennes présumées bénignes »). exceptionnelle si le bilan radiologique a été bien mené et
La kystectomie ovarienne est intra-péritonéale dans la conclut à la bénignité présumée du kyste.
plupart des cas. Il n’existe que très peu d’indications à Au total, il n’y pas d’argument pour recommander la
la kystectomie transpariétale. Celle-ci peut être envisagée réalisation systématique d’une kystoscopie dans la prise en
en présence de kystes très volumineux, après aspiration charge des kystes de l’ovaire présumés bénins.
première du kyste, afin de diminuer le risque de rupture La suture ovarienne après kystectomie n’est pas
intra-péritonéale [8,9,48,49] (NP4). réalisée le plus souvent car il n’existe aucune étude ran-
L’utilisation du laser CO2 et de l’énergie plasma (Plas- domisée publiée évaluant cette pratique chez la femme
maJet, Plasma Surgical Limited, Abingdon, Royaume-Uni) [12,48,49,56,57,60] (NP2). L’impact de la suture ovarienne
790 B. Borghese et al.

sur la fertilité n’a pas été étudié. Certains auteurs pré- lactate. Cette étude a porté sur 498 patientes opérées par
conisent une suture ovarienne en cas d’incision autre cœliochirurgie pour une pathologie gynécologique bénigne
qu’antimésiale ou en cas de délabrement important, sans (myomes, kystes endométriosiques). Les patientes bénéfi-
bénéfice démontré sur la fertilité ou le risque hémorragique ciaient d’une cœlioscopie de contrôle 4 à 16 semaines après
[56] (NP4). la première intervention. Aucune différence significative n’a
Au total, il n’y a aucun argument pour recomman- été mise en évidence dans le groupe traité par rapport au
der la suture ovarienne systématique après kystectomie groupe témoin en termes de score adhérentiel établi par une
(grade B). cœlioscopie de contrôle (NP2).
La biopsie systématique de l’ovaire controlatéral n’est Au total, l’utilisation de barrières anti-adhérentielles
pas réalisée en pratique courante. Aucune étude n’a permis en systématique n’est pas recommandée dans la prise en
d’établir son utilité, en dehors des situations où il existe un charge chirurgicale des kystes ovariens supposés bénins
doute sur une éventuelle lésion suspecte controlatérale. Par (grade C).
ailleurs, la biopsie ovarienne controlatérale pourrait être
théoriquement responsable d’adhérences péri-ovariennes Cas particuliers
ou d’une altération de la réserve ovarienne.
Au total, la biopsie de l’ovaire controlatéral n’est pas
Kystes dermoïdes
recommandée.
L’utilisation d’un sac endoscopique est proposée par
La particularité des kystes dermoïdes est représentée par
certains auteurs avant même de débuter la kystectomie
un risque de péritonite chimique évalué entre 0,2 et 0,6 %
proprement dite, afin de prévenir le risque de dissémi-
[66,74] (NP4). Le taux de rupture des kystes dermoïdes est
nation péritonéale d’éventuelles cellules tumorales et de
bien documenté, et pourrait être élevé, jusqu’à 80 % dans
péritonite chimique en cas de kyste dermoïde [55,57—59,61]
certaines études [62,75—80] (NP4). La mise en place sys-
(NP4). L’extraction du kyste à l’aide d’un sac endoscopique
tématique d’un sac endoscopique sous le kyste avant de
[48,55,59,62—66] a montré qu’elle diminuait le risque de
débuter la kystectomie pourrait réduire le risque de péri-
rupture du kyste et la durée opératoire, car elle permet de
tonite chimique, et est ainsi proposée par certains auteurs,
réaliser un lavage péritonéal moins important [63] (NP2).
bien qu’il soit difficile de conclure sur un événement excep-
Au total, l’extraction du kyste ovarien à l’aide d’un sac
tionnel [66] (NP4). L’utilisation du sac endoscopique permet
endoscopique est recommandée (grade B).
également de réduire la durée opératoire en cas de rupture
Mode d’extraction. L’extraction se fait le plus souvent
kystique car le lavage de la cavité péritonéale sera moins
par voie transpariétale après agrandissement de l’incision
important et moins long [62,63,66] (NP4).
correspondant au trocart sus-pubien médian, ou bien par
Une étude prospective randomisée portant sur
l’incision ombilicale. La voie transvaginale, par colpotomie
67 patientes a évalué une nouvelle technique de kys-
postérieure, a été également proposée. Dans une étude
tectomie par cœlioscopie afin de diminuer le risque de
comparative randomisée, la voie transvaginale (réalisée sur
rupture peropératoire [81]. Les auteurs suggèrent de
34 patientes) est apparue significativement moins doulou-
réaliser la kystectomie après incision sur le bord mésial. Le
reuse que la voie transpariétale ombilicale (32 patientes) à
plan de dissection serait alors plus aisément repéré et la
une heure, trois heures et 24 heures postopératoires [67]
kystectomie moins difficile. La durée opératoire et le risque
(NP2). Ces résultats sont cependant à relativiser en raison
de rupture peropératoire ont été significativement réduits
du faible effectif de l’étude et du faible différentiel (1 point)
dans cette étude (NP2). De plus, cette technique n’a pas
entre les EVA (échelle visuelle analogique) des deux groupes,
été plus délétère sur la réserve ovarienne que l’incision
attendu que les moyennes des EVA des deux groupes étaient
antimésiale (NP2). Il s’agit cependant d’une première
toutes inférieures à 3.
étude, pratiquée par un chirurgien unique, portant sur
Au total, l’extraction transpariétale est la plus fréquem-
33 versus 34 patientes, qui nécessite d’être confirmée et
ment pratiquée. Cependant la voie transvaginale pourrait
précisée par d’autres études plus larges avant de pouvoir
être moins douloureuse (NP2).
recommander cette incision de principe.
Le lavage péritonéal en fin d’intervention est conseillé
En présence d’un kyste dermoïde, la technique de kystec-
par tous les auteurs. Il permettrait de limiter la forma-
tomie par incision mésiale diminuerait le risque de rupture
tion d’adhérences. Cependant, aucune étude ne permet
peropératoire (NP2).
d’étayer cette hypothèse.
L’utilisation des barrières anti-adhérentielles (Inter-
ceed, Seprafilm, etc.) préviendrait la formation des Kystes endométriosiques
adhérences en chirurgie abdomino-pelvienne [68—71] (NP2).
Elle est recommandée par le Collège des gynécologues cana- De nombreux travaux et deux revues de la Cochrane décon-
diens [72]. Son efficacité à long terme et son influence sur seillent fortement le traitement des endométriomes par
la réserve ovarienne et la fécondité ne sont pas connues. Il coagulation exclusive [64,65,82,83] (NP1). La coagulation
n’existe pas d’études randomisées spécifiques à l’utilisation des endométriomes est à proscrire en raison du risque de
de produits anti-adhérentiels dans les kystectomies ova- récidive des douleurs pelviennes, de la dysménorrhée, et
riennes. L’étude Geneva a étudié de façon prospective, des dyspareunies profondes (NP1). La coagulation bipolaire
randomisée et en double insu, l’efficacité d’une solution des endométriomes est également délétère sur la réserve
d’icodextrine 4 % (Adept® ) dans la prévention des adhé- ovarienne [84] (NP2). Les taux de grossesse sont ainsi plus
rences lors d’interventions cœlioscopiques en gynécologie élevés après kystectomie qu’après coagulation bipolaire
[73]. Le groupe témoin recevait alors une solution de Ringer [64,65,82,83] (NP2). De plus, la coagulation simple des
Traitements chirurgicaux des tumeurs ovariennes présumées bénignes 791

endométriomes ne permet pas d’avoir de diagnostic histo- [5] Granberg S, Crona N, Enk L, Hammarberg K, Wikland M.
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par coagulation bipolaire exclusive est à éviter en raison
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repose sur la céfazoline (2 g IVL dose unique ; si durée > 4 h,
Feasibility of laparoscopically assisted extracorporeal cystec-
réinjecter 1 g), le céfamandole (1,5 g IVL dose unique ; tomy via single suprapubic incision using an adjustable-view
si durée > 2 h, réinjecter 0,75 g) ou le céfuroxime (1,5 g laparoscope to treat large benign ovarian cysts: comparison
IVL dose unique ; si durée > 2 h, réinjecter 0,75 g). En cas with conventional procedure. Eur J Obstet Gynecol Reprod Biol
d’allergie, on utilisera l’association clindamycine (600 mg 2013;168:64—7.
dose unique) gentamicine (5 mg/kg dose unique). [11] Mais V, Ajossa S, Piras B, Marongiu D, Guerriero S, Melis GB.
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dure moins de 60 minutes et ne nécessite aucune prophy- Reprod Biol 1998;81:47—50.
laxie, en l’absence de facteurs de risque liés à la patiente. [13] Yuen PM, Yu KM, Yip SK, Lau WC, Rogers MS, Chang A. A rando-
En présence de facteurs de risque liés à la patiente, le mized prospective study of laparoscopy and laparotomy in the
management of benign ovarian masses. Am J Obstet Gynecol
port de bas anti-thrombose (BAT) est recommandé. Lorsque
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la durée opératoire excède les 60 minutes, la chirurgie est [14] Malur S, Possover M, Michels W, Schneider A. Laparoscopic-
considérée par la SFAR comme étant à risque thromboem- assisted vaginal versus abdominal surgery in patients with
bolique modéré, avec un risque de thrombose veineuse endometrial cancer–a prospective randomized trial. Gynecol
profonde estimé entre 5 et 20 % et un risque d’embolie Oncol 2001;80:239—44.
pulmonaire inférieur à 0,8 %. La déambulation précoce est [15] Mais V, Ajossa S, Guerriero S, Mascia M, Solla E, Melis GB.
recommandée pour toutes les patientes. En l’absence de Laparoscopic versus abdominal myomectomy: a prospective,
risques spécifiques liés à la patiente, une héparinothéra- randomized trial to evaluate benefits in early outcome. Am J
pie prophylactique à doses modérées (héparine de bas poids Obstet Gynecol 1996;174:654—8.
moléculaire ou héparine non fractionnée) ou le port simple [16] Medeiros LR, Fachel JM, Garry R, Stein AT, Furness S. Laparo-
scopy versus laparotomy for benign ovarian tumours. Cochrane
de BAT est recommandé par la SFAR. En cas de risque lié
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à la patiente, une héparinothérapie à dose élevée est pré- [17] Ferrero S, Anserini P, Abbamonte LH, Ragni N, Camerini G,
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