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CS « IMMACULEE »

PLAN DU TRAVAIL

I.INTRODUCTION
1. Biographie
2. Bibliographie

II. RESUME DE L’OEUVRE

III. LES PERSONNAGES DE L'ŒUVRE


1. Les personnages principaux
2. Les personnages secondaires

IV. ETUDE THEMATIQUE ET STYLISTIQUE DE L'ŒUVRE


1. Etude thématique
a. La politique dans l'œuvre
b. La religion dans l'œuvre
c. Les critiques des détenteurs du pouvoir des indépendances
d. Les abus de la faiblesse du genre féminin

2. Etude stylistique

V.LA PORTE DE L'ŒUVRE


1. Porté littéraire
2. Porté philosophique

VI.CONCLUSION
La politique n'a ni yeux, ni oreilles, ni cœur ; en politique le vrai et le mensonge portent le même
pagne, le juste et l'injuste marchent de pair, le bien et le mal s'achètent ou se vendent au même prix.
CS « IMMACULEE »

I.INTRODUCTION
Les Soleil des indépendances est l’illustration parfaite de la crise sociale qui affecte le
groupe Malinké. Les Malinkés détenaient les pouvoirs politique et économique de tout le
Horodougou jusqu’à l’arrivée des français. L’implantation de la colonisation avec ses
corollaires entraînera la ruine des représentants Malinkés. Il s’est posé dès lors des
querelles entre les nouveaux et les anciens dirigeants.
Le roman présente des éléments autobiographiques, Kourouma lui-même est un prince
malinké par ses origines. Aussi a-t-il pu s’inspirer de sa vie pour composer le personnage
de Fama. Ainsi ressemblait-il beaucoup à Fama et Balla, autres personnages authentiques
du roman. Les éléments de la réalité sont très présents dans le texte, et il s’y ajoute des
éléments historiques.

1. Biographie
Ahmadou Kourouma est né en côte d’Ivoire à Boundiali en 1927 dans une famille princière
musulmane de l’ethnie malinké. Il a passé une partie de son enfance en Guinée. A l’âge de
7 ans, il est pris en charge par son oncle qui le fait entrer à l’école primaire rurale. En 1947,
il est reçu au concours d’entrée à l’école technique supérieure de Bamako. En 1949, il est
arrêté comme meneur de grève et envoyé en Côte d’Ivoire. On lui supprime son sursis et il
est enrôlé dans le corps des tirailleurs pour un service de trois ans. Il est dégradé quelques
mois plus tard, et il se rend en France pour continuer ses études en 1955. C’est à Lyon que
son intérêt pour la littérature et l’art d’écrire se précise. Dès son retour en Côte d’Ivoire, il
entreprend la rédaction du roman qui deviendra Les Soleils des indépendances qu’il publié
à Montréal au Canada en 1968, et aux éditions du Seuil à Paris en 1970. Il meurt en
décembre 2003.

2. Bibliographie
Après Les Soleils des indépendances, dont la publication fut refusée d’abord en France, car
la langue française y est corrompue par les tournures, les insuffisances du parler Nègre. On
attendra près de vingt ans pour voir la publication en 1990 de Monné, outrage et défis aux
éditions du Seuil où il peint la période coloniale. En 1999, va paraître En attendant le vote
des bêtes sauvages qui dénonce les didacteurs africains ; et en 2000 Allah n’est pas obligé
où il parle des guerres civiles qui ont donné naissance à des enfants soldats. Kourouma est
aussi l’auteur d’une pièce de théâtre Tougnantigui en 1972.

II.RESUME
Fama, prince malinké, dernier descendant et chef traditionnel des Doumbouya du
Horodougou, n’a pas été épargné par le vent des indépendances, même du fait de son
statut. Habitué à l’aisance, les indépendances lui ont légué pour seul héritage l’indigence
et le malheur, une carte d’identité nationale et celle du parti unique. Parti vivre avec sa
femme Salimata loin du pays de ses aïeux, Fama en quête d’aumône, se verra obligé
d’arpenter les différentes funérailles afin d’assurer son quotidien. Bien qu’incapable de lui
La politique n'a ni yeux, ni oreilles, ni cœur ; en politique le vrai et le mensonge portent le même
pagne, le juste et l'injuste marchent de pair, le bien et le mal s'achètent ou se vendent au même prix.
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donner une progéniture pour perpétuer le règne des Doumbouya, celle-ci s’adonnera
corps et âme au petit commerce afin de faire vivre son ménage. Excisée puis violée dans sa
jeunesse par le marabout féticheur Tiécoura, elle gardera à jamais le souvenir atroce de
ses moments où elle a souffert. Quelques temps après, à la mort de son cousin Lacina,
Fama devait lui succéder sur le trône de la capitale de Nikitaï, Togobala. Son retour lui fait
découvrir son histoire, la gloire de sa lignée et de son insignifiant héritage, pour une
dynastie naguère riche, prospère et respectée. Malheureusement, les indépendances
bouleversèrent tout, au système politique et à la chefferie. Fama décida toutefois de vivre
en République des Ebènes en compagnie de sa seconde épouse Mariam qui lui a été légué
par son cousin Lacina. Malgré le conseil du féticheur et esclave affranchi Balla, Fama se mit
en route pour la République durant une instabilité politique. Accusé de complot visant à
assassiner le Président et de renverser le régime, il fut arrêté puis enfermé avant d’être
jugé. Condamné à vingt ans puis libéré dans la dignité totale d’un homme libre que
s’éteignirent avec Fama toute une dynastie et son histoire.

III. LES PERSONNAGES DE L’OEUVRE


1. Les personnages principaux

Fama : Il est le héros du récit. Il est très grand et très noir. Il a les dents blanches et les
gestes d'un prince. Bien qu'il soit réduit à rien, il reste toutefois fidèle aux traditions de sa
tribu et continue à porter les costumes d'antan. En malinké, son nom signifie « roi » ou «
chef ». Il est le dernier et légitime descendant du prince de Horodougou. Il est devenu un
mendiant, un « charognard » comme on le dit, lui qui était élevé dans la richesse. La
stérilité de sa femme Salimata met fin à son espoir d’avoir un héritier. Ce vieil homme
solitaire et déchu va invoquer la mort qui viendra le trouver dans la dignité.
Salimata : Salimata est une femme sans limite dans la bonté du cœur. Elle a les dents
régulières, très blanches et une peau d'ébène. Elle provoque le désir. Le fait que son mari
ait une autre femme sous son toit la rend hystérique. Les années passées n'ont en rien
affaibli son charme et sa beauté. Elle reste toujours la femme droite, pure courageuse et
belle. Sa vie fut bouleversée par son excision et son viol. Et même elle failli être violé une
deuxième fois par un autre marabout Abdoulaye. Déçue par la vie elle quittera son mari
sachant qu’elle ne pouvait apporter la paix à celui-ci.
Abdoulaye: C'était un marabout renommé, « Longtemps avant de le voir, Salimata avait
entendu parler du marabout sorcier Hadj Abdoulaye ». Il essaiera d'abuser de cette
dernière, et reçut d'elle un coup qu'il n'oubliera pas.

La politique n'a ni yeux, ni oreilles, ni cœur ; en politique le vrai et le mensonge portent le même
pagne, le juste et l'injuste marchent de pair, le bien et le mal s'achètent ou se vendent au même prix.
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2. Les personnages secondaires


Ils sont nombreux et gravitent autour de ses deux principaux personnages. Il s'agit par
exemple de THIEKOURA le féticheur, ABDOULAYE le marabout, BAKARY l'ami fidèle,
LACINA le roi défunt, de BALLA, de TOMASILI, de MAKALI, Mariam souvent évoquée par
les autres personnages. Etc.

IV.ETUDE THEMATIQUE ET STYLISTIQUE DE L'ŒUVRE


1. Etude thématique
Le thème dominant dans le récit est la critique des mœurs sociales et politiques sans
oublier les bouleversements des structures traditionnelles imposées par un système
colonial. Ainsi beaucoup de thèmes vont en dériver : la religion, les valeurs traditionnelles
et leur mode de fonctionnement, les bouleversements sociaux et politiques, l'abus de la
faiblesse du genre féminin, la vie et les réalités sociales et les pouvoirs tyranniques.

a. La politique dans l'œuvre


La politique peut se concevoir relativement à l'organisation et à l'exercice du pouvoir dans
une société organisée. Ainsi, elle s'avère capitale quant à la réalisation du développement
et de la souveraineté d'un État. À juste titre, Ahmadou Kourouma, écrit les soleils des
indépendances avec pour centre d'intérêt la politique.

b. La religion dans l'œuvre


La religion est une pratique par laquelle les hommes tentent de se rapprocher de Dieu. Le
réalisme de l'œuvre fait qu'elle ne peut s'en passer. Justement, s'inscrivant dans une
tradition Malinké, l'œuvre traite de la religion musulmane et de l'animisme. Le
Christianisme, quant à lui, est totalement absent. Ces deux pratiques religieuses
dominantes dans l'œuvre expriment en partie le syncrétisme religieux. Car si l'Africain doit
accepter de se soumettre à de nouvelles doctrines religieuses, avec des attitudes qui
séduisent (le port du boubou, le chapelet, les récitations des versets coraniques...), il
n'oubliera pas de sitôt celles qui lui sont propres. Ainsi, dans l'œuvre, les cinq prières par
jour d'un bon musulman ne manquent; de même que les sacrifices aux mânes et aux
aïeux. En ce sens, Kourouma va faire intervenir le vieux Balla, féticheur et Diamourou le
griot. Ces deux personnages nous plongent à la cour d'un débat religieux plein de sens.
D'un côté, l'abandon de la religion propre aux traditions africaines, d'un autre côté la
fidélité à celle-ci et aussi la tentative d'association des deux. En tout cas, le vieux Balla,
féticheur et Diamourou le griot. Ces deux personnages nous plongent au cœur d'un débat
religieux plein de sens. D'un côté, l'abandon de la religion propre aux traditions africaines,
d'un autre côté la fidélité à celle-ci et aussi la tentative d'association des deux. En tout cas,
le vieux Balla, lui, préfère rester fidèle aux génies qui lui ont assuré une protection jusque-
là. D'ailleurs, n'est-ce pas lui qui conjure les mauvais sort du village ?
La politique n'a ni yeux, ni oreilles, ni cœur ; en politique le vrai et le mensonge portent le même
pagne, le juste et l'injuste marchent de pair, le bien et le mal s'achètent ou se vendent au même prix.
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Mais ce qu'il y a de mieux à voir est que malgré ces divergences du point de vue religieux,
les deux antagonistes sont demeurés unis, chacun acceptant l'autre avec ses idées et
l'appréciant à sa juste valeur pour l'équité dans le village. Cela devait interpeller le monde
d'aujourd'hui !

c. Les critiques des détenteurs du pouvoir des indépendances


Dorénavant, nous assistons à une nouvelle race de gouvernants qui cherchent à dessécher
leur gorge. Pour tout le reste, subir la sécheresse est un sort et même si ce n'est pas le cas,
c'est au dépend de leur souveraineté, de leur dignité. En substance, le récit de Diamourou
le griot dans l'œuvre est assez évocateur. Sa fille Matali qui a séduit le toubab, peut bien
ce concevoir dans une logique allégorique traduisant l'Afrique. D'ailleurs ça description ne
correspond-elle pas à la femme noire de Senghor ? De cette manière, nous pouvons
comprendre que l'histoire dont parle le griot est bien celle de l'Afrique et de l'Europe.
Concrètement, en découvrant l'Afrique dans sa splendeur et sa richesse, l'Europe est
séduite. Utilisant la force ou abusant de sa naïveté, le toubab tire d'elle son fruit et
quelques produits, symbolisés par les enfants de Matali. Cependant, elle reste à la merci
de l'Europe qui la courtise. Plus de dignité à elle dévolue, elle vit à leur dépend.
Finalement, elle se retrouve ridicule dans les bras des ridiculisés. Et le comble est que,
Diamourou, sans doute à l'image des dirigeants africains, ne trouve aucun mal à cela, car
sa poche est garnie. Faut-il vraiment perdre sa souveraineté pour se faire exploitée et
bénéficier des miettes de ce qu'on produit soi-même ?

d. Les abus de la faiblesse du genre féminin


Dans la tradition africaine, le genre féminin est d'une faiblesse morale, physique et
psychologique comparativement au genre masculin. Aujourd'hui, les actions d'organismes
humanitaires, d'organisations ainsi que de particuliers ont contribué à l'émancipation du
genre féminin. Mais bien avant, du fait de cette faiblesse, le genre féminin a bien subi des
dommages. Et quand il s'agit de montrer les failles de la civilisation africaine sans la
colonisation, Ahmadou Kourouma ne se voile pas la face. C'est pourquoi il parle d'excision,
de mariage forcé et des violences faites aux femmes.
L'excision, l'on peut la penser disparue. Mais à l'heure où Kourouma écrit, c'est un thème
d'actualité. En ce sens, il ne banalise pas ses effets et essaie de les dévoiler a ses lecteurs.
Cela, il le fait à travers Salimata dans un récit qui se rapporte aux souvenirs pathétiques de
cette dernière. Les conséquences de cette pratique sont directement affichées avec le
décès de Nouna et la stérilité de Salimata.
Plus loin, il faut arriver à additionner à l'excision, le mariage forcé tout comme le vie. Et
pour
[19/03/2024 20:25] Zilda: Plus loin, il faut arriver à additionner à l'excision, le mariage
forcé tout comme le viol. Et pour provoquer un effet significatif sur le lecteur en vu de
sensibiliser, Ahmadou fait abattre, et non sans un temps de soupir, les trois méfaits sur la

La politique n'a ni yeux, ni oreilles, ni cœur ; en politique le vrai et le mensonge portent le même
pagne, le juste et l'injuste marchent de pair, le bien et le mal s'achètent ou se vendent au même prix.
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pauvre Salimata. Ce qui provoque une tragédie dans la vie du personnage, pour une prise
de conscience attendue chez le lecteur.

V.ETUDE STYLISTIQUE
Ahmadou Kourouma se moque non seulement des trésors des mythes et des exubérances
de l'imagination populaire, mais véhicule l'histoire, les généalogies, les traditions
familiales...

VII. LA PORTE LITTERAIRE


1. Porté littéraire

Cette portée est culturelle et politique. A. Kourouma a «ramené la littérature à une


problématique du langage. Son livre a déplu et embarrassé parce que c'est le livre d'un
Africain qui a récupéré sa parole, qui parle sa langue sans imiter l'Européen, qui force
l'Européen à faire l'effort de la comprendre et de l'admettre. En même temps, A.
Kourouma rend hommage à la langue française. Non pas en la pratiquant mais en
montrant qu'elle est capable de traduire les inflexions de l'âme africaine, les proverbes,
sentences et images. Il ose ne pas mettre entre guillemets les expressions d'un français
d'Afrique. Son entreprise est proprement révolutionnaire. Il fait véritablement acte
d'indépendance culturelle.

2. Porté philosophique

Le récit porte, en particulier, ses enjeux et ses priorités sur les nouveaux pouvoirs, les
nouvelles classes sociales et les nouvelles valeurs.

VII.CONCLUSION
Les soleils des indépendances est une œuvre assez énigmatique. Elle traite surtout de la
politique, qui constitue son thème principal. L'étude de celle-ci nous a permis de parvenir
à la conclusion selon laquelle les indépendances ont causé d'énormes bouleversements
sociopolitiques en Afrique. Ce qui nous emmène à nous interroger sur les impacts réels de
la colonisation. Car sans elles, on ne saurait parler d'indépendanc e.
La politique n'a ni yeux, ni oreilles, ni cœur ; en politique le vrai et le mensonge portent le même
pagne, le juste et l'injuste marchent de pair, le bien et le mal s'achètent ou se vendent au même prix.

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