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Règlement pour la Classification des


Navires en Acier

PARTIE F – Marques Complémentaires


Chapitres 1 – 2 – 3 – 4 – 5

NR 467.F1 DTM R01 F Fevrier 2003

17 bis, Place des Reflets – La Défense 2 – 92400 Courbevoie


Adresse postale : 92077 Paris La Défense Cedex
Tel. 33 (0) 1 42 91 52 91 – Fax. 33 (0) 1 42 91 53 20
Email : veristarinfo@bureauveritas.com
Web : http://www.veristar.com
DIVISION MARINE – CONDITIONS GENERALES
ARTICLE 1 5.4. Aucun des Services de la Société n’est susceptible de mettre à sa charge une obligation
1.1. Bureau Veritas est une société dont la division Marine (la "Société") a pour objet la ni de constituer une garantie du fonctionnement normal, au delà de ce qui est prévu par ses
classification (« classification ») de tout navire ou bateau ou établissement ou structure de Règlements, de tout équipement ou machine, de logiciels informatiques de toute nature ou
type quelconque ou élément constitutif de ceux-ci, ou système, collectivement appelés de concepts équivalents, ayant fait l'objet d'un examen quelconque par la Société.
"Unités" qu'elles soient liées ou non au rivage ou au fond, qu'elles soient exploitées ou
situées en mer ou dans les eaux intérieures ou partiellement sur terre, incluant les sous- ARTICLE 6
marins, les engins à effet de surface, les plates-formes de forage, les installations offshore 6.1. La Société décline toute responsabilité pour l’utilisation d’informations relatives à ses
de tous types et de toute utilité, leurs installations accessoires et rattachées, qu'elles soient Services qui n’auraient pas été fournies à cette fin par ses soins ou avec son concours.
sous-marines ou non telles que les têtes de puits et les canalisations, les jambes de tenue et 6.2. Si les Services de la Société causent au Client un préjudice dont la preuve est
les points d'ancrage, ou autres déterminés par la Société. apportée qu'il est la conséquence directe, et raisonnablement prévisible, d'une erreur
La Société : ou d'une omission de la Société, sa responsabilité envers son Client est limitée à dix
• prépare et publie des Règlements pour la classification, des Notes d'Information et fois le montant des honoraires perçus pour le Service ayant causé ce préjudice, sans
autres documents, collectivement désignés par « Règlements »; que cette limite puisse être inférieure à huit mille (8.000) Euro ni dépasser huit cent
• émet des Certificats, Attestations et Rapports à la suite de ses interventions, mille (800.000) Euro ou une fois et demie le montant de ces honoraires, si cette valeur
collectivement désignés par « certificats » est supérieure.
• publie des Registres. La Société n'assume aucune responsabilité pour les dommages indirects ou
1.2. La Société intervient également pour constater la conformité à des règles et normes immatériels, tels que, par exemple, pertes de chiffre d’affaires, de profits, de
tant nationales qu'internationales, domaine dans lequel elle agit notamment par délégation production, pertes relatives à d’autres contrats et toutes indemnités de rupture de
de différents Etats. Ces activités sont collectivement désignées ci-après par « certification ». contrat.
1.3. La Société peut, en outre, fournir des services dans des domaines connexes à ceux de 6.3. Toute réclamation doit être présentée à la Société, à peine de forclusion de plein droit,
la classification et de la certification tels que la certification de la gestion de la sécurité du sous forme écrite et dans les trois mois de la date à laquelle le Service a été fourni, ou de la
navire et de la compagnie, la formation, ou relevant d'activités et fonctions accessoires à ces découverte de tout fait dont le Client entend se prévaloir.
domaines telles que la documentation sur tout support, les logiciels, l'instrumentation, les
mesures, les épreuves et essais à bord. ARTICLE 7
1.4. Les prestations visées en 1.1, 1.2 et 1.3 ci-dessus sont collectivement désignées par 7.1. Toute demande de Services doit être formulée par écrit.
« Services ». Le demandeur de ces Services, ou son représentant, est désigné par « le 7.2. Le Client ou la Société peuvent chacun mettre fin de plein droit aux Services
Client ». Le Client pour lequel les Services sont préparés et effectués est présumé être demandés, commencés ou non, par notification écrite avec un préavis d'un mois,
bien informé des usages de la communauté maritime internationale et de l'industrie sans avoir à produire de justification et sans préjudice des stipulations de l'article 8
offshore désignés collectivement par "l'Industrie". ci-dessous.
1.5. La Société n’est pas Assureur, Courtier, Ingénieur Conseil, Expert en évaluation 7.3. La classe attribuée aux Unités concernées est maintenue et les certificats émis
d’Unités, Négociant en achat et vente ou affrètement de navires, Contrôleur, Architecte conservent leur validité jusqu'à la date d’effet de la notification émise conformément à 7.2
Naval, Constructeur, Chantiers navals, Réparateur, Affréteur ni Armateur. Elle n’assume ci-dessus sous réserve du respect des Articles 2.3 ci-dessus et 8 ci-après.
pas, et ne réduit en aucune manière par ses interventions, les obligations expresses ou
implicites inhérentes à ces fonctions. ARTICLE 8
8.1. Les Services de la Société, que l'exécution en ait été entièrement effectuée ou non,
ARTICLE 2 donnent lieu à paiement d'honoraires sur présentation de facture ainsi qu'au remboursement
des frais exposés.
2.1. La Classification est l'appréciation portée par la Société, pour ses Clients, à une
8.2. Les factures impayées à leur date d'échéance sont majorées de plein droit de
certaine date, à la suite des visites effectuées par ses experts selon les méthodes et
modalités précisées aux articles 3 et 4 ci-après, sur le degré de conformité d'une Unité à pénalités au taux de un et demi pour cent par mois de retard.
tout ou partie de ses Règlements. Cette appréciation est représentée par une classe inscrite 8.3. La classification de l'Unité peut être suspendue après une première mise en
dans les certificats et reportée périodiquement dans son Registre. demeure de payer restée infructueuse.
2.2. La Société conduit la certification suivant les méthodes et modalités précisées aux
articles 3 et 4 ci-après et par référence aux règles et normes nationales ou internationales
pertinentes . ARTICLE 9
2.3. Il appartient au Client de présenter l'Unité pour les visites de la Société, de 9.1. Les documents et informations communiqués à la Société pour ses Services ou
maintenir l’Unité en l’état constaté à l'issue des visites, et de signaler sans délai à la préparés par elle, ainsi que les renseignements dont elle dispose sont considérés comme
Société toute circonstance de nature à modifier l’appréciation donnée ou sa portée. confidentiels. Toutefois :
2.4. Le Client fournit à la Société tous accès et informations utiles à l’accomplissement des • les Clients ont accès aux informations qu'ils ont communiquées à la Société ainsi qu'au
Services demandés. dossier de classification constitué des rapports et certificats qui ont été préparés
pour eux ;
ARTICLE 3 • copie des documents communiqués pour la classification de l’Unité et des rapports de
3.1. Les Règlements, procédures et instructions de la Société tiennent compte, à la visite disponibles peut être remise à une autre Société de classification membre de
date de leur rédaction, de l'état de techniques industrielles éprouvées et couramment l’association internationale des sociétés de classification (IACS) lors du transfert de la
disponibles. Ces documents ne constituent ni un code de construction, ni un guide classification de l’Unité à cette Société ;
d'entretien, ni un manuel de sécurité. • les informations relatives aux mouvements du Registre, aux suspensions de classe
Des comités composés de personnalités appartenant à l'Industrie contribuent à la ainsi qu’à la situation des visites des Unités sont transmises à l’IACS conformément
préparation de ces documents. aux règles de fonctionnement de cette association ;
• les éléments et le récapitulatif techniques relatifs à certaines mentions de classification
3.2. La Société est seule habilitée à appliquer ses Règlements et à les interpréter. peuvent être transmises au nouvel armateur en cas de changement d'armateur ;
Toute référence à ceux-ci n'a de valeur que si elle implique son intervention. • les certificats, documents et informations relatifs aux Unités classées auprès de la
3.3. Les Services de la Société sont effectués par des experts professionnels, conformément Société sont communiqués sur injonction d'autorités gouvernementales ou d'une
au Code d’éthique des membres de l’association internationale des sociétés de juridiction compétentes.
classification (IACS). Les documents et informations sont soumis à un plan de gestion d'archives.

3.4. Les opérations effectuées par la Société pour l’accomplissement de ses Services ARTICLE 10
10.1. Les retards ou insuffisances dans l’exécution de ses Services par la Société, résultant
sont toujours conduites par sondage et excluent absolument les notions de contrôle d’événements qu’elle ne pouvait raisonnablement prévoir ou sur lesquels son contrôle ne
et de vérification exhaustive. pouvait s’exercer, ne sont pas un motif de rupture de contrat.

ARTICLE 11
ARTICLE 4
11.1. En cas de divergences d'opinion entre un expert de la Société et le Client, un autre
La Société, agissant par référence à ses Règlements :
expert de la Société peut être désigné par la Société à la demande du Client.
• examine les dispositions constructives des Unités figurant sur les documents qui lui
11.2. Les désaccords d'ordre technique entre le Client et la Société peuvent être soumis par
sont présentés;
la Société à l’avis de son Comité de Classification.
• effectue des visites sur le lieu de construction des Unités;
• classe les Unités et les inscrit à son Registre;
ARTICLE 12
• visite périodiquement les Unités en service pour constater que les dispositions
12.1. Les différends relatifs aux Services effectuées par délégation des Etats sont appréciés
relatives au maintien en classe sont satisfaites.
dans le cadre des accords avec les Etats, conventions internationales et réglementations
Le Client doit avertir sans délai la Société de circonstances susceptibles de modifier
nationales pertinents.
la date des visites ou leur étendue.
12.2. Les différends éventuels relatifs au règlement des factures de la Société par le Client
ARTICLE 5
sont soumis aux juridictions de Nanterre, France.
5.1. La Société est un prestataire de services assujetti à une simple obligation de 12.3. Tout autre différend relatif aux présentes Conditions Générales ou aux Services de la
moyens. Ses obligations ne ressortissent pas à une obligation de résultat ni à une Société est soumis à l'arbitrage par trois arbitres, à Londres, suivant la procédure qui y est
garantie. en vigueur. La loi anglaise s’applique.
5.2. Les certificats émanant de la Société sont un constat, délivré conformément à 5.1
ci-dessus, du degré de conformité de l'Unité à ses Règlements ou aux documents de ARTICLE 13
référence spécifiés pour les Services fournis. 13.1. Les présentes Conditions Générales constituent les seules obligations
En particulier, la Société n’accomplissant aucune tâche liée à la conception, à la contractuelles liant la Société et le Client. Ces Conditions Générales sont exclusives
construction, au contrôle de fabrication ou de réparation, à l’utilisation, ou au négoce de toute autre description, déclaration, termes et conditions explicites ou implicites
des Unités, ni aucune activité de conseil, sa responsabilité ne saurait être engagée à concernant lesdites obligations. Elles peuvent être modifiées par écrit par accord mutuel.
ce titre et ses certificats ne peuvent ni attester ni garantir implicitement ou 13.2. La nullité ou la caducité éventuelles d’une ou plusieurs stipulations des présentes
expressément la sécurité, l’aptitude à l’usage, la navigabilité de l’Unité ou sa valeur Conditions Générales n’affecte pas la validité de la partie restante.
marchande pour la vente, l’assurance ou le louage. 13.3. Les définitions de termes figurant dans ces Conditions Générales l'emportent sur toute
5.3. La Société ne prononce pas l’acceptation ou la recette des Unités, celles-ci autre définition de même nature pouvant apparaître dans d'autres documents émis par la
relevant de la seule responsabilité du propriétaire. Société.

BV Mod. Ad. W 545i - 05/2002


RÈGLEMENT POUR LA CLASSIFICATION
DES NAVIRES

Partie F
Marques Complémentaires

Chapitres 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Chapitre 1 SYSTÈME VeriSTAR (STAR)


Chapitre 2 DISPONIBILITÉ DE LA MACHINE (AVM)
Chapitre 3 SYSTÈMES D’AUTOMATISATION (AUT)
Chapitre 4 SYSTÈMES INTÉGRÉS SUR LE NAVIRE (SYS)
Chapitre 5 ÉQUIPEMENT DE SURVEILLANCE (MON)
Chapitre 6 CONFORT À BORD (COMF)
Chapitre 7 INSTALLATIONS DE RÉFRIGÉRATION (REEFER)
Chapitre 8 MARQUES GLACE (ICE)
Chapitre 9 AUTRES MARQUES COMPLÉMENTAIRES

Février 2003
Le texte anglais de ce règlement fait foi vis à vis des éditions dans d’autres lan-
gues.
Sauf disposition contraire, ces règles sont applicables aux navires dont le con-
trat de construction est signé après le 1er juillet 2003. La Société se réserve le
droit d’y faire référence avant cette date lorsqu’elle le juge nécessaire ou
approprié.

2 Bureau Veritas Février 2003


C HAPITRE 1
SYSTÈME V ERI STAR (STAR)

Section 1 Star-Hull
1 Généralités 15
1.1 Principes
1.2 Conditions d’attribution de la marque
1.3 Base de données du navire
2 Documentation à soumettre 16
2.1 Plans et documents à soumettre
2.2 Carte des points chauds
2.3 Plan d’Inspection et de Maintenance (PIM)
3 Plan d’Inspection et de Maintenance (PIM) 17
3.1 Prescriptions minimales
3.2 Etendue général du PIM
3.3 Périodicité des inspections
3.4 Etendue des inspections
3.5 Comptes-rendus d’inspection
3.6 Modifications apportés au Plan d’Inspection et de Maintenance
4 Critères d’acceptation 20
4.1 Evaluation de l’état du revêtement
4.2 Etat des anodes sacrificielles
4.3 Mesures d’épaisseurs
4.4 Piqûres de rouille
4.5 Cassures

Section 2 VeriStar-hull
1 Généralités 23
1.1 Domaine d’application
1.2 Etendue
2 Attribution de la marque 23
2.1 Navires neufs
2.2 Navires en service

Section 3 Star-Mach
1 Généralités 24
1.1 Domaine d’application
1.2 Définitions
1.3 Objectif
2 Attribution de la marque 24
2.1 Documentation à soumettre
2.2 Système de gestion de maintenance
2.3 Interventions de la Société

Février 2003 Bureau Veritas 3


Appendice 1 Critères d’Acceptation pour les Zones Isolées d’Items
1 Généralités 26
1.1 Domaine d’application

Appendice 2 Critères d’Acceptation pour les Items


1 Coefficients partiels de sécurité 29
1.1 Généralités
1.2 Coefficients partiels de sécurité basés sur la connaissance approfondie de la
structure
2 Critères d’acceptation pour les bordés 29
2.1 Domaine d’application
2.2 Epaisseurs de renouvellement
3 Critères d’acceptation pour les raidisseurs ordinaires 31
3.1 Domaine d’application
3.2 Echantillonnage de renouvellement
4 Critères d’acceptation pour les éléments primaires 34
4.1 Domaine d’application
4.2 Ratios de contraintes
4.3 Echantillonnage de renouvellement

Appendice 3 Critères d’Acceptation pour les Zones


1 Généralités 36
1.1 Domaine d’application

Appendice 4 Comptes-Rendus de l’Armateur pour les Inspections de Coque


1 Généralités 37
1.1
2 Compte-rendu d’inspection des espaces 37
2.1 Généralités
2.2 Données d’identification
2.3 Résumé des constatations et des réparations
2.4 Détails des constatations et des réparations
2.5 Documentation jointe
3 Compte-rendu d’inspection des équipements 38
3.1 Généralités
3.2 Données d’identification
3.3 Comptes-rendus détaillés
3.4 Documentation jointe

4 Bureau Veritas Février 2003


C HAPITRE 2
DISPONIBILITÉ DE LA MACHINE (AVM)

Section 1 Installation de Propulsion Auxiliaire (AVM-APS)


1 Généralités 43
1.1 Domaine d’application
1.2 Domaines couverts par la marque AVM-APS
1.3 Documentation à soumettre
2 Dispositions particulières 44
2.1 Installation de propulsion
2.2 Circuits de refroidissement, de graissage, d’alimentation en combustible,
d’air de lancement, de surveillance et de commande
2.3 Installations électriques
2.4 Sommaire
3 Essais à bord 45
3.1 Essais de marche
3.2 Essais en mer

Section 2 Installation de Propulsion Double (AVM-DPS)


1 Généralités 47
1.1 Domaine d’application
1.2 Domaines couverts par la marque AVM-DPS
1.3 Documentation à soumettre
2 Dispositions particulières 48
2.1 Circuits de réfrigération, de graissage, d’alimentation en combustible,
d’air de lancement, de surveillance et de commande
2.2 Gouvernails et appareils à gouverner
2.3 Installations électriques
2.4 Automatisation
3 Essais à bord 49
3.1 Essais de fonctionnement
3.2 Essais en mer

Section 3 Installation de Propulsion Indépendante (AVM-IPS)


1 Généralités 50
1.1 Domaine d’application
1.2 Domaines couverts par la marque AVM-IPS
1.3 Documentation à soumettre
2 Dispositions particulières 51
2.1 Circuits de réfrigération, de graissage, d’alimentation en combustible,
d’air de lancement, de surveillance et de commande
2.2 Gouvernails et appareils à gouverner

Février 2003 Bureau Veritas 5


2.3 Installations électriques
2.4 Automatisation
3 Essais à bord 52
3.1 Essais de fonctionnement
3.2 Essais en mer

Appendice 1 Méthodes d’Analyse des Types de Défaillance et de leurs Effets


1 Généralités 53
1.1 Introduction
1.2 Objectifs
1.3 Sister ships
1.4 Critères de base de l’ATDE
1.5 Analyse des types de défaillance et de leurs effets
2 Exécution de l’ATDE 54
2.1 Procédures
2.2 Définition du système
2.3 Etablissement de schémas fonctionnels du système
2.4 Identification des types de défaillance, de leurs causes et de leurs effets
2.5 Effets de défaillance
2.6 Détection de la défaillance
2.7 Mesures correctives
2.8 Utilisation de la notion de probabilité
2.9 Documentation
3 Essais et rapports 57
3.1 Programme d’essais
3.2 Rapport de l’analyse
4 Usage de la notion de probabilité 58
4.1 Généralités
4.2 Incidents
4.3 Probabilité d’un incident
4.4 Effets
4.5 Niveau de sécurité
4.6 Valeurs numériques

6 Bureau Veritas Février 2003


C HAPITRE 3
SYSTÈMES D’AUTOMATISATION (AUT)

Section 1 Locaux de Machines sans Présence Permanente de Personnel


(AUT-UMS)
1 Généralités 63
1.1 Domaine d’application
1.2 Exemptions
1.3 Système de communication
2 Documentation 63
2.1 Documents à soumettre
3 Mesures de précaution contre l’incendie et l’envahissement 64
3.1 Prévention de l’incendie
3.2 Détection de l’incendie
3.3 Lutte contre l’incendie
3.4 Protection contre l’envahissement
4 Commande de la machine 65
4.1 Généralités
4.2 Installations de propulsion diesel
4.3 Installations de propulsion à vapeur
4.4 Installations de propulsion à turbine à gaz
4.5 Installation de propulsion électrique
4.6 Lignes d’arbre, embrayeurs, hélices à pas variable, réducteurs
4.7 Dispositif auxiliaire
4.8 Commande d’installation électrique
5 Dispositif d’alarme 79
5.1 Généralités
5.2 Conception du système d’alarme
5.3 Dispositif d’alarme machines
5.4 Dispositif d’alarme sur passerelle de navigation
6 Systèmes de sécurité 82
6.1 Généralités
7 Essais 82
7.1 Généralités

Section 2 Poste de Contrôle Centralisé (AUT-CCS)


1 Généralités 84
1.1 Domaine d’application
1.2 Exemptions
1.3 Dispositif de communication
2 Documentation 84
2.1 Documents à soumettre

Février 2003 Bureau Veritas 7


3 Précautions contre l’incendie et l’envahissement 84
3.1 Généralités
4 Commande de la machine 84
4.1 Fonctionnement de l’installation de propulsion
4.2 Emplacement du poste de contrôle
5 Dispositif d’alarme 85
5.1 Généralités
6 Dispositifs de sécurité 85
6.1 Généralités
7 Essais 85
7.1 Essais après réalisation
7.2 Essais en mer

Section 3 Fonctionnement Automatique au Port (AUT-PORT)


1 Généralités 86
1.1 Domaine d’application
1.2 Exemptions
1.3 Système de communication
2 Documentation 86
2.1 Documents à soumettre
3 Précautions contre l’incendie et l’envahissement 86
3.1 Généralités
4 Contrôle des machines 86
4.1 Fonctionnement de l’installation
5 Dispositif d’alarme 86
5.1 Généralités
6 Essais 87
6.1 Essais après réalisation

Section 4 Ensembles Propulsifs Intégrés (AUT-IMS)


1 Généralités 88
1.1 Domaine d’application
2 Documentation 88
2.1 Documents à soumettre
3 Précautions contre l’incendie et l’envahissement 88
3.1 Prévention de l’incendie
3.2 Détection de l’incendie
3.3 Lutte contre l’incendie
3.4 Protection contre l’envahissement

8 Bureau Veritas Février 2003


4 Prescriptions de conception 89
4.1 Généralités
4.2 Systèmes intégrés informatisés
5 Exigences de construction 90
5.1 Exigences électrique et électronique
5.2 Exigences pour les équipements pneumatiques
5.3 Exigences hydrauliques
6 Commande de la machine 91
6.1 Généralités
6.2 Installation de propulsion Diesel
6.3 Installation de propulsion à vapeur
6.4 Installation de propulsion par turbine à gaz
6.5 Installation de propulsion électrique
6.6 Lignes d’arbres, embrayeurs, hélices à pas variable, réducteurs
6.7 Systèmes auxiliaires
6.8 Contrôle de l’installation électrique
7 Essais des installations 98
7.1 Essais complémentaires
7.2 Equipement de maintenance

Février 2003 Bureau Veritas 9


C HAPITRE 4
SYSTÈMES INTÉGRÉS SUR LE NAVIRE (SYS)

Section 1 Équipement Centralisé de Navigation


(SYS-NEQ)
1 Généralités 101
1.1 Domaine d’application
1.2 Hypothèses opérationnelles
1.3 Règlements, directives, normes
1.4 Définitions
2 Documentation 102
2.1 Documents à soumettre
3 Conception de la passerelle 103
3.1 Généralités
4 Instruments et commandes prévus en passerelle 103
4.1 Généralités
4.2 Sécurité de la navigation: abordage-échouement
4.3 Etablissement du point
4.4 Commandes - Communication
5 Conception et fiabilité 104
5.1 Généralités
5.2 Alimentation
5.3 Conditions d’environnement
6 Prévention des accidents causés par l’inaptitude de l’opérateur 105
6.1 Système de sécurité en passerelle
6.2 Champ de vision
6.3 Système de transfert d’alarme/d’avertissement - Communications
6.4 Aménagement de la passerelle
7 Recommandations ergonomiques 106
7.1 Eclairage
7.2 Niveau de bruit
7.3 Niveau des vibrations
7.4 Chauffage/conditionnement de la timonerie
7.5 Sécurité du navigateur
8 Essais 106
8.1 Essais

Section 2 Systèmes Intégrés en Passerelle (SYS-IBS)


1 Généralités 107
1.1 Domaine d’application
1.2 Réglementations de référence
1.3 Définitions
1.4 Abréviations

10 Bureau Veritas Février 2003


2 Documentation 108
2.1 Documents à soumettre
3 Prescriptions générales 108
3.1 Généralités
3.2 Intégration
3.3 Echange de données
3.4 Analyse des défauts
3.5 Assurance qualité
4 Prescriptions d’exploitation 110
4.1 Facteurs humains
4.2 Fonctionnalité
4.3 Formation
5 Prescriptions techniques 111
5.1 Capteurs
5.2 Gestion des alarmes
5.3 Facteurs humains
5.4 Interruptions d’alimentation et arrêt
5.5 Alimentation en énergie électrique
6 Essais 114
6.1 Introduction
6.2 Prescriptions générales
6.3 Prescriptions opérationnelles
6.4 Prescriptions techniques

Section 3 Système de Communication (SYS-COM)


1 Généralités 117
1.1 Domaine d’application
2 Documentation 117
2.1 Documents à soumettre
3 Prescriptions de conception 117
3.1 Généralités
3.2 Contenu des données transmises
3.3 Sécurité de la transmission
4 Exigences de construction 118
4.1 Généralités
5 Essais 118
5.1 Validation de la conception
5.2 Approbation de type des produits
5.3 Essais à bord

Février 2003 Bureau Veritas 11


C HAPITRE 5
ÉQUIPEMENT DE SURVEILLANCE (MON)

Section 1 Surveillance des Mouvements et des Contraintes de


Coque (MON-HULL)
1 Généralités 123
1.1 Domaine d’application
1.2 Documentation
1.3 Limites de données, niveaux d’avertissement
2 Système de Surveillance de Coque 123
2.1 Fonctions principales
2.2 Capteurs
2.3 Spécifications
2.4 Traitement des données
2.5 Affichage visuel
2.6 Alarmes
2.7 Conservation des données
2.8 Exploitation et vérification des données stockées
2.9 Installation d’alimentation
2.10 Calibrage
2.11 Dispositif de contrôle

Section 2 Surveillance des Arbres (MON-SHAFT)


1 Généralités 126
1.1 Applicabilité de la marque MON-SHAFT
2 Prescription de délivrance de la marque 126
2.1 Disposition
2.2 Analyse de l’huile de graissage

12 Bureau Veritas Février 2003


Partie F
Marques Complémentaires

Chapitre 1

SYSTÈME VeriSTAR (STAR)

SECTION 1 STAR-HULL

SECTION 2 VERISTAR-HULL

SECTION 3 STAR-MACH

APPENDICE 1 CRITÈRES D’ACCEPTATION POUR LES ZONES ISOLÉES D’ITEMS

APPENDICE 2 CRITÈRES D’ACCEPTATION POUR LES ITEMS

APPENDICE 3 CRITÈRES D’ACCEPTATION POUR LES ZONES

APPENDICE 4 COMPTES-RENDUS DE L’ARMATEUR POUR LES INSPECTIONS


DE COQUE

Février 2003 Bureau Veritas 13


14 Bureau Veritas Février 2003
Pt F, Ch 1, Sec 1

SECTION 1 STAR-HULL

1 Généralités • une demande d’attribution de la marque doit être adres-


sée à la Société:
1.1 Principes - dans le cas de constructions neuves, elle doit être
signée par le demandeur de la classification
1.1.1 Domaine d’application - dans le cas de navires existants, elle doit être signée
La marque complémentaire STAR-HULL est attribuée aux par l’Armateur
navires satisfaisant aux prescriptions de cette Section, con- • les documents suivants doivent être soumis à la Société
formément à Pt A, Ch 1, Sec 2, [6.2.3]. par la Partie Intéressée:

1.1.2 Objectif - les plans et documents nécessaires pour effectuer


l’analyse de structure, et les renseignements concer-
La marque complémentaire STAR-HULL est attribuée à un nant les revêtements et la protection cathodique
navire pour refléter le fait qu’une procédure de mainte- (voir [2.1])
nance périodique et corrective, de même que des inspec-
tions périodiques et occasionnelles des structures de la - la carte des points chauds de la structure (voir [2.2])
coque et des équipements, (ci-après désignées Plan d’Ins- - le Plan d’Inspection et de Maintenance mis en
pection et de Maintenance) est appliquée à bord par l’équi- oeuvre par l’Armateur (voir [2.3])
page et dans les locaux de l’Armateur suivant des
- les renseignements concernant la base de données
procédures approuvées.
et les supports informatiques mis en oeuvre par
L’attribution de la marque implique qu’une analyse tridi- l’Armateur (voir [1.3.1])
mensionnelle a été effectuée pour les structures de la
• la Société examine et approuve le Plan d’Inspection et
coque, telle que définie en Pt B, Ch 7, App 1 ou Pt B, Ch 7,
de Maintenance, en prenant en compte les résultats de
App 2 ou Pt B, Ch 7, App 3, suivant le cas.
l’analyse de structure, de même que les renseignements
La mise en oeuvre du Plan d’Inspection et de Maintenance concernant la base de données du navire
est suivie par la Société au moyen : • la Société effectue un audit initial à bord du navire pour
• d’audits périodiques dans les locaux de l’Armateur et à vérifier la conformité des procédures utilisées à bord par
bord rapport à la documentation soumise.
• de l’examen des données enregistrées par l’Armateur et
mises à la disposition de la Société à l’aide d’une base 1.3 Base de données du navire
de données informatisée, disponible pour consultation
et analyse 1.3.1 La base de données, disponible à bord et dans les
• de visites périodiques de la structure de la coque, en locaux de l’Armateur, sur un support informatique appro-
principe lors de la visite de renouvellement de classe, prié à la consultation et à l’analyse, doit donner au moins
selon des critères d’acceptation définis et basés sur: les renseignements suivants:

- les données recueillies depuis la mise en oeuvre • la carte des points chauds, comme indiqué en [2.2]
effective du Plan d’Inspection et de Maintenance • les documents requis pour le Plan d’Inspection et de
- les résultats des inspections, les relevés d’épaisseurs Maintenance, comme indiqué en [2.3], et les comptes-
et autres contrôles effectués lors de la visite de rendus correspondants en cours d’exploitation du
renouvellement de classe (voir [5]). navire, comme indiqué en [3.5].

La base de données doit inclure un système de sauvegarde


1.1.3 Système de gestion de la sécurité
permettant de restaurer facilement les données, si néces-
Le Plan d’Inspection et de Maintenance requis dans le saire.
cadre de la marque STAR-HULL peut faire partie intégrante
du Système de Gestion de la Sécurité à certifier selon le 1.3.2 La base de données doit être:
Code ISM.
• mise à jour par l’Armateur, chaque fois que de nouvelles
données d’inspection et de maintenance du navire sont
1.2 Conditions d’attribution de la marque disponibles
• conservée par l’Armateur.
1.2.1 Attribution de la marque
La procédure d’attribution de la marque STAR-HULL est la L’accès aux bases de données doit être enregistré, contrôlé
suivante: et sécurisé.

Février 2003 Bureau Veritas 15


Pt F, Ch 1, Sec 1

1.3.3 La base de données doit être mise à la disposition de 2.2 Carte des points chauds
la Société.
La base de données doit être transmise à la Société au 2.2.1 En principe, les éléments à inclure sur la carte des
moins tous les six mois. L’Armateur et la Société peuvent points chauds sont les suivants:
convenir que les données requises soient chargées automa- • éléments pour lesquels l’analyse de structure effectuée
tiquement dans la base de données détenue par la Société au stade de la conception (comme les tôles de bordé,
dès qu’elles sont recueillies. les raidisseurs ordinaires ou les éléments primaires) a
montré que le rapport entre les charges appliquées et les
2 Documentation à soumettre limites admissibles dépassait 0,975
• éléments identifiés comme “point chaud” au moment
2.1 Plans et documents à soumettre du réexamen de la structure, selon Ch 1, App 2
2.1.1 Analyse de structure • détails de structure soumis à la fatigue, selon la liste
Les plans et les documents nécessaires pour préparer et/ou définie en Pt B, Ch 12, App 2
pour effectuer l’analyse des structures de coque sont: • autres éléments, dépendant des résultats des analyses de
• ceux soumis pour la classe, tels qu’indiqués en Pt B, Ch structure et/ou de l’expérience.
1, Sec 3, pour les constructions neuves
• ceux indiqués en Tab 1, pour les navires existants. 2.2.2 La carte des points chauds indique quels éléments
Cependant, suivant le type de service et les caractéristi- doivent être inspectés périodiquement sous la responsabi-
ques particulières du navire, la Société se réserve le lité de l’Armateur.
droit de demander des plans et des documents supplé-
mentaires ou différents de ceux indiqués en Tab 1. 2.3 Plan d’Inspection et de Maintenance
(PIM)
Table 1 : Navires existants - Plans et documents
à soumettre pour effectuer l’analyse de structure 2.3.1 Le Plan d’Inspection et de Maintenance doit être basé
sur l’expérience de l’Armateur et sur les résultats des analy-
Plans et documents ses de structure, y compris la carte des “points chauds”.
Coupe au maître Le Plan d’Inspection et de Maintenance doit comprendre:
Sections transversales
• la liste des zones, des espaces et des équipements de
Développement du bordé coque soumis à l’inspection
Sections longitudinales et ponts • la périodicité des inspections
Double fond • les éléments à évaluer lors de l’inspection pour chaque
Disposition des épontilles zone ou espace, suivant le cas:
Plan de raidissage - revêtement
Cloisons de deep tank et de citernes de ballastage - anodes
Cloisons de compartimentage étanches à l’eau - épaisseurs
Tunnels étanches à l’eau
- piqûres
Cloisons évidées
- cassures
Structure de la partie avant
- déformations
Structure de la partie arrière
• les éléments à évaluer lors de l’inspection des équipe-
Dernier rapport des mesures d’épaisseurs
ments de coque.
Manuel de chargement
2.3.2 En ce qui concerne le plan de maintenance, les ren-
2.1.2 Revêtements seignements suivants doivent être donnés:
Les renseignements suivants concernant les revêtements
• étendue de la maintenance
doivent être soumis:
• liste de tous les éléments de structures effectivement • type de maintenance (inspection, reconditionnement)
revêtus • périodicité de la maintenance (l’unité de la périodicité
• caractéristiques du système de revêtement. doit être clairement indiquée, en heures, semaines,
mois, années)
2.1.3 Protection cathodique
• lieu de la maintenance (port, mer, etc.)
Les renseignements suivants concernant les anodes sacrifi-
cielles doivent être soumis: • maintenance du fabricant et spécifications de répara-
• implantation des anodes dans les compartiments, sur le tions, s’il y a lieu
bordé de fond et dans les caissons de prises d’eau • procédures envisagées pour les réparations ou le rem-
• dimensions et poids des anodes neuves. placement de la structure ou des équipements.

16 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 1, Sec 1

3 Plan d’Inspection et de Maintenance -


l’intervalle minimal entre deux inspections consécu-
tives du même élément ne doit pas être inférieur à
(PIM) quatre mois.
• Type 2: inspection à intervalles annuels, de préférence,
3.1 Prescriptions minimales
pas plus de quatre mois avant la date de la visite
3.1.1 Les prescriptions minimales concernant l’étendue du annuelle de classification
Plan d’Inspection et de Maintenance (PIM), la périodicité • Type 3: inspections lors des visites de carène.
des inspections, l’étendue de l’inspection et de la mainte-
nance prévues pour chaque zone, espace ou équipement 3.3.2 Les zones/éléments suivants doivent être inspectés
concerné, et le contenu minimal du compte-rendu à sou- avec une périodicité de Type 1:
mettre à la Société après l’inspection sont indiqués ci-après. • structure de la zone de pont
• bordé extérieur au-dessus de la flottaison
3.1.2 A la demande de l’Armateur, l’étendue et la périodi-
cité peuvent être différentes de celles qui sont indiquées ci- • panneaux de cale et écoutilles d’accès
dessous, sous réserve d’un accord avec la Société. • équipements de pont
• superstructures
3.1.3 Le PIM, étant effectué à intervalles périodiques, ne
dégage pas l’Armateur de ses obligations d’effectuer les ins- • citernes de ballastage, y compris les peaks
pections et la maintenance occasionnelles suite à une • cales et espaces de chargement
défaillance ou un événement imprévus (telle qu’une avarie • autres espaces accessibles
causée par le gros temps ou par les opérations de charge- • prises d’eau et décharges au bordé.
ment/déchargement de la cargaison) qui peut affecter l’état
de la coque ou des équipements de coque. Pour les navires de moins de 5 ans, 25% des citernes de
Il est aussi rappelé aux parties intéressées que toute avarie ballastage (et une au minimum) doivent être inspectées
causée au navire pouvant affecter la classe doit faire l’objet annuellement, à tour de rôle, de manière que toutes les
d’une déclaration à la Société. citernes de ballastage aient été visitées au moins une fois
sur une période de 5 ans.
3.2 Etendue général du PIM Pour les navires âgés de 5 ans ou plus, toutes les citernes de
ballastage doivent être inspectées annuellement.
3.2.1 Le PIM doit couvrir au moins les zones/éléments sui-
vants: 3.3.3 Les zones suivantes doivent être inspectées avec une
périodicité de Type 2:
• structure de la zone de pont
• soutes et citernes à combustible en double fond
• panneaux de cale et écoutilles d’accès
• accessoires de pont • citernes à eau potable
• appareil à gouverner • citernes à cargaison.
• superstructures 3.3.4 Lorsque l’extérieur du bordé de fond fait l’objet d’un
• bordé de coque examen lors d’un passage à sec, les éléments suivants doi-
• citernes de ballastage, y compris les peaks, vent faire l’objet d’une visite:
• cales de chargement, citernes et espaces de chargement • gouvernails
• autres espaces accessibles • hélices
• gouvernails • bordé de fond
• prises d’eau de mer et décharges au bordé • caissons de prises d’eau et anodes.
• caissons de prises d’eau En outre, la prescription en Pt A, Ch 2, Sec 2, [5.4.2] doit
• hélices. être satisfaite.

3.3 Périodicité des inspections 3.4 Etendue des inspections


3.3.1 Les inspections doivent s’effectuer au moins avec la 3.4.1 Structure de la zone de pont
périodicité suivante: Le bordé de pont, la structure au-dessus du pont et les sur-
• Type 1: deux inspections annuelles, basées sur les prin- baux d’écoutilles, s’il y a lieu, doivent être examinés visuel-
cipes suivants: lement pour déterminer l’état du revêtement et pour
- une inspection doit être effectuée en dehors de la détecter les cassures, les déformations et la corrosion.
fenêtre prévue pour l’exécution de la visite annuelle Lorsque des défauts de structures affectant la classe sont
de classification, dans le voisinage de la date à mi- découverts (tels que cassures ou déformations), la Société
chemin des dates anniversaire des visites annuelles doit être contactée pour une visite occasionnelle. Si ces
de classification défauts de structure sont répétitifs dans des zones similaires
- l’autre inspection doit être effectuée, de préférence, du pont, un programme de visites rapprochées supplémen-
pas plus de deux mois avant la visite annuelle de taires peut être prévu, à la discrétion de la Société, pour les
classification inspections à venir.

Février 2003 Bureau Veritas 17


Pt F, Ch 1, Sec 1

Dans les autres cas, tel qu’un revêtement trouvé en mauvais suffisante sur chaque bord, afin de pouvoir examiner
état, des réparations ou un remplacement doivent être quelques longueurs de chaîne (maillons, étais, usure).
entrepris ou une programme de maintenance doit être Tout élément trouvé défectueux doit être traité. Pour le
prévu à un moment approprié, en accord avec la Société, remplacement des chaînes et des ancres, la présence de
mais au plus tard à la prochaine visite intermédiaire ou de la Société est nécessaire.
renouvellement de classe, suivant la première de ces visites
à échoir. Les recommandations de maintenance du fabricant, s’il
y a lieu, doivent être satisfaites.
3.4.2 Panneaux de cale et écoutilles de faibles • Autres accessoires de pont
dimensions
Les autres accessoires de pont doivent faire l’objet d’un
Les panneaux de cales et leurs accessoires associés doivent examen visuel et être traités suivant les mêmes principes
faire l’objet d’un examen visuel et leur bon fonctionnement que ceux détaillés dans les éléments ci-dessus selon le
doit être vérifié dans le même cadre que celui de la visite type d’accessoire.
annuelle de classification indiquée en Pt A, Ch 3, Sec 1,
[2.2]. L‘état du revêtement doit être évalué. 3.4.4 Appareil à gouverner
Les écoutilles d’accès doivent être examinées visuellement, L’inspection de l’installation doit comporter:
en particulier les dispositifs d’étanchéité, les installations de • l’examen de l’installation
verrouillage et l’état du revêtement, de même que les signes • un essai du système principal et du système de secours
de corrosion.
• un essai de permutation des cylindres de manoeuvre.
Tout dispositif d’étanchéité ou installation de fixation/ver-
rouillage défectueux doit être traité. Les dispositifs de 3.4.5 Superstructures
manoeuvre des panneaux de cale doivent être entretenus La partie structurelle des superstructures doit être examinée
suivant les indications du fabricant et/ou s’ils sont trouvés visuellement et vérifiée au même titre que ce qui est requis
défectueux. pour la structure de pont.
Pour ce qui concerne les défauts de structure ou le revête- Les dispositifs de fermeture (portes, fenêtres, dispositif de
ment trouvés en mauvais état, se reporter [3.4.1]. ventilation, claires-voies) doivent être visuellement exami-
nés avec une attention particulière à l’étanchéité; leur bon
3.4.3 Accessoires de pont fonctionnement doit être contrôlé.
L’inspection des accessoires de pont doit couvrir au moins Tout élément trouvé défectueux doit être traité.
les articles suivants:
• Tuyautage sur pont 3.4.6 Bordé extérieur
Le bordé extérieur des murailles et du fond doit être exa-
Un examen visuel des tuyautages doit être effectué,
miné visuellement pour évaluer l’état du revêtement, détec-
avec une attention particulière à la qualité du revête-
ter les cassures, les déformations et la corrosion.
ment, à la corrosion extérieure, à l’étanchéité des
tuyaux et des joints (examen sous pression), aux vannes Lorsque des défauts de structures affectant la classe sont
et aux supports des tuyaux. Le fonctionnement des van- découverts (tels que des cassures ou des déformations), la
nes doit être contrôlé. Société doit être contactée pour effectuer une visite occa-
sionnelle. Si ces défauts de structures sont répétitifs dans
Toute étanchéité, tout dispositif de supportage ou toute des endroits similaires du bordé extérieur, un programme
vanne trouvés défectueux doivent être traités. de visites supplémentaires rapprochées peut être prévu, à la
• Dégagements d’air discrétion de la Société, pour les inspections à venir.
Un examen visuel des dégagements d’air doit être effec- Dans les autres cas, tel qu’un revêtement trouvé en mauvais
tué. Le démontage doit être effectué, s’il y a lieu, pour état, des réparations ou un remplacement doivent être
vérifier l’état de la fermeture (clapets, boulets), des dis- entrepris, ou un programme de maintenance doit être prévu
positifs de verrouillage et des écrans. à un moment approprié, en accord avec la Société, mais au
plus tard à la prochaine visite intermédiaire ou de renouvel-
Tout élément trouvé défectueux doit être traité.
lement de classe, suivant la première de ces visites à échoir.
• Echelles, rambardes, pavois, tunnels de circulation
3.4.7 Citernes de ballastage
Un examen visuel doit être effectué avec une attention
particulière à l’état du revêtement (s’il y a lieu), à la cor- Les citernes de ballastage, y compris les peaks, doivent faire
rosion, aux déformations ou aux éléments manquants. l’objet d’une inspection générale, en ce qui concerne:
• l’état des structures (cassures, déformations, corrosion)
Tout élément trouvé défectueux doit être traité.
• l’état du revêtement et des anodes, s’il y a lieu
• Dispositifs d’ancrage et de mouillage
• les accessoires, tels que les tuyautages et les vannes.
Un examen visuel du guindeau, des treuils, des cabes-
tans, des ancres et de la partie visible des chaînes Un programme de visites rapprochées peut être également
d’ancre doit être effectué. Un essai de fonctionnement requis, suivant les résultats de l’analyse de structure et la
doit être effectué en faisant filer une longueur de chaîne carte des points chauds.

18 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 1, Sec 1

Lorsque des défauts de structures affectant la classe sont 3.4.10 Gouvernail(s)


découverts, la Société doit être contactée pour effectuer une Un examen visuel du (ou des) safran(s) doit être effectué
visite occasionnelle. Si ces défauts de structures (tels que pour détecter cassures, déformations et corrosion. Les bou-
cassures et déformations) sont répétitifs dans des structures chons de nable, s’il y a lieu, doivent être déposés pour véri-
similaires des mêmes citernes de ballastage, un programme fier l’étanchéité du ou des safrans. Des relevés d’épaisseur
de visites supplémentaires rapprochées peut être prévu, à la de bordé doivent être effectués en cas de doute. Les trappes
discrétion de la Société, pour les inspections à venir . d’accès aux aiguillots (le cas échéant) doivent être dépo-
Dans les autres cas, tel qu’un revêtement trouvé en mauvais sées. L’état des aiguillots doit être contrôlé. Les jeux doivent
état, des réparations ou un remplacement doivent être être relevés.
entrepris, ou une programme de maintenance doit être L’état de la liaison avec la mèche doit être vérifié.
prévu, à un moment approprié, en accord avec la Société Le serrage des aiguillots et des boulons d’assemblage doit
mais au plus tard à la prochaine visite intermédiaire ou de être vérifié.
renouvellement de classe, suivant la première de ces visites
à échoir. 3.4.11 Prises d’eau de mer et décharges au bordé
Un examen visuel extérieur des prises d’eau de mer, des
3.4.8 Cales et espaces à cargaison
vannes de bordé et du tuyautage correspondants doit être
Les cales et autres espaces à cargaison sèche, tels que les effectué afin de vérifier l’étanchéité. Un essai de fonction-
cales à conteneurs et ponts pour véhicules, doivent être nement des vannes et de leurs dispositifs de manoeuvre doit
soumis à un examen général et les défauts découverts doi- être effectué.
vent être traités, au même titre que ce qui est requis pour les
citernes de ballastage. L’attention est également attirée aux Tout manque d’étanchéité et/ou défaut de fonctionnement
autres accessoires, tels que les puisards d’assèchement (pro- doivent être traités.
preté et essai de fonctionnement) et les échelles. 3.4.12 Caissons de prises d’eau de mer
Les citernes à cargaison doivent faire l’objet d’une inspec- Les caissons de prises d’eau doivent être examinés pour ce
tion générale en ce qui concerne: qui concerne:
• l’état des structures (fractures, déformations, corrosion) • l’état des structures (cassures, déformations, corrosion)
• l’état du revêtement et des anodes, s’il y a lieu • l’état de propreté, du revêtement et des anodes
• les accessoires tels que les tuyautages et les vannes. • l’examen visuel de la partie accessible du tuyautage ou
de la vanne.
Un programme de visites rapprochées peut être également
requis, suivant les résultats des analyses de structures et la 3.4.13 Hélices
carte des points chauds. Un examen visuel des pales d’hélices, du moyeu et de
Lorsque des défauts de structures affectant la classe sont l’obus d’hélice doit être effectué à la recherche de cassures,
découverts, la Société doit être contactée pour effectuer une déformations et corrosion. Pour les hélices à pas variable,
visite occasionnelle. Si ces défauts de structures (tels que l’absence de fuites à la liaison des pales et du moyeu doit
cassures et déformations) sont répétitifs dans des structures être également vérifiée.
similaires dans les mêmes citernes à cargaison ou dans L’absence de fuites au niveau du joint d’arbre porte-hélice
d’autres citernes à cargaison, un programme de visites sup- arrière doit être vérifiée.
plémentaires rapprochées peut être prévu, à la discrétion de
la Société, pour les inspections à venir. 3.4.14 Citernes à cargaison, soutes et citernes à
Dans les autres cas, tel qu’un revêtement trouvé en mauvais combustible liquide en double fond, citernes à
état, des réparations ou un remplacement doivent être eau potable
entrepris, ou un programme de maintenance doit être prévu Les soutes et les citernes à combustible liquide en double
à un moment approprié, en accord avec la Société, mais au fond doivent faire l’objet d’une inspection générale en ce
plus tard à la prochaine visite intermédiaire ou de renouvel- qui concerne:
lement de classe, suivant la première de ces visites à échoir. • l’état des structures (cassures, déformations, corrosion)
• l’état du revêtement et des anodes, s’il y a lieu
3.4.9 Autres espaces accessibles
• les accessoires, tels que les tuyautages et les vannes.
Les autres espaces accessibles en cours d’exploitation nor-
male du navire ou d’opérations portuaires, tels que coffer- Un programme de visite rapprochée peut être également
dams, espaces vides, tunnels de tuyautages et locaux des requis, suivant les résultats des analyses de structures et de
machines doivent être examinés et traités au même titre que la carte des points chauds.
ce qui est requis pour les cales et les espaces à cargaison Lorsque des défauts de structures affectant la classe sont
sèche. découverts, la Société doit être contatée pour effectuer une
De même, une attention particulière doit être portée à la visite occasionnelle. Si ces défauts de structures (tels que
propreté des espaces où sont installées des machines et/ou cassures et déformations) sont répétitifs dans des structures
des équipements équivalents pouvant être sujets à fuites similaires des mêmes soutes/citernes à combustible en dou-
d’huile, d’eau mazouteuse ou autres (compartiments des bles fonds ou dans d’autres soutes/citernes à combustible
moteurs principaux, des auxiliaires, chambres des pompes en doubles fonds, un programme de visites supplémentaires
à cargaison, locaux des compresseurs à cargaison, espaces rapprochées peut être prévu, à la discrétion de la Société,
des engins de dragage, local de l’appareil à gouverner). pour les inspections à venir.

Février 2003 Bureau Veritas 19


Pt F, Ch 1, Sec 1

Dans les autres cas, tel qu’un revêtement ou des anodes 3.6 Modifications apportés au Plan d’Ins-
trouvées en mauvais état, des réparations ou un remplace- pection et de Maintenance
ment doivent être envisagé, ou une programme de mainte-
nance doit être prévu à un moment approprié, en accord 3.6.1 Les modifications apportées à l’exploitation du
avec la Société, mais au plus tard à la prochaine visite inter- navire, la révision des rapports d’inspection et de mainte-
médiaire ou de renouvellement de classe, suivant la pre- nance, les changements éventuels subséquents de la carte
mière de ces visites à échoir. des points chauds et des taux de corrosion différents de
ceux prévus peuvent montrer que l’étendue de la mainte-
3.5 Comptes-rendus d’inspection nance effectuée nécessite un réajustement pour améliorer
son efficacité.
3.5.1 Les comptes-rendus d’inspection doivent être prépa- Lorsqu’il est découvert plus de défauts que prévus, il peut
rés après chaque visite par la personne responsable. Ils doi- être nécessaire d’augmenter l’étendue et/ou la fréquence du
vent être conservés à bord et être mis à la disposition de programme de maintenance. L’étendue et/ou la fréquence
l’Expert à sa demande. Dans ce but, il y a lieu d’utiliser une de la maintenance peut également être réduite suivant justi-
forme informatique (voir [1.3]). ficatif apporté.
Une copie de ces comptes-rendus doit être transmise pour
être conservée dans les locaux de l’Armateur pour les archi-
ves et pour la mise à jour de la base de données du navire. 4 Critères d’acceptation

3.5.2 Les comptes-rendus d’inspection doivent compren- 4.1 Evaluation de l’état du revêtement
dre les données suivantes:
• les renseignements généraux, comme la date d’inspec- 4.1.1 Critères
tion/de maintenance, l’identification de la personne Les critères d’acceptation pour l’état du revêtement de tout
chargée de l’inspection et sa signature, l’identification espace revêtu sont indiqués en Tab 2.
de la zone/de l’espace/de l’équipement inspectés.
Lorsque les critères d’acceptation ne sont pas remplis, le
• pour l’inspection des éléments de structure (zone de revêtement doit être réparé.
pont, panneaux de cales et petites écoutilles, supers-
tructures, citernes de ballastage, cales et espaces à car- 4.1.2 Réparations
gaison sèche, autres espaces), le compte-rendu doit
indiquer: Les procédures de réparation des revêtements doivent sui-
vre les spécifications du fabricant de revêtement pour les
- l’état du revêtement des différentes cloisons limites réparations, sous la responsabilité de l’Armateur.
et des structures internes et, s’il y a lieu, les retou-
ches de peinture
Table 2 : Critères d’acceptation des revêtements
- les défauts structurels, comme les cassures, la corro-
sion (y compris piqûres), déformations, avec identifi-
Etat Critères d’acceptation
cation de leur emplacement, défauts récurrents
Navires de moins de 10 ans Revêtements en BON état
- l’état des accessoires relatifs à l’espace inspecté
avec, si nécessaire, descriptif des vérifications, essais Navires de 10 ans ou plus Revêtements en BON état ou
de fonctionnement, démontage, révisions en état PASSABLE
• pour l’inspection des équipements (équipement de Note 1:
pont, des prises d’eau et des décharges de bordé), le BON : seulement des taches de rouille localisées
compte-rendu doit indiquer les résultats de l’examen PASSABLE: dégradation locale aux bords des raidisseurs et
visuel, des essais de fonctionnement, démontage, répa- des liaisons soudées et/ou légère rouille sur 20%
rations, remplacement ou révision effectués. ou plus des surfaces examinées, mais moins que
ce qui est défini pour la définition de MAUVAIS
3.5.3 Lorsque cela est jugé nécessaire ou approprié, le état
compte-rendu doit être accompagné de documents, de cro- MAUVAIS: dégradation générale du revêtement sur 20% ou
quis ou de photographies, montrant, par exemple: plus des surfaces ou rouille écaillée sur 10% ou
plus des surfaces examinées.
• l’emplacement et la dimension des cassures, piqûres,
déformations
4.2 Etat des anodes sacrificielles
• l’état des équipements avant réparation
• les mesures prises. 4.2.1 Critères
Les critères d’acceptation des anodes sacrificielles dans tout
3.5.4 Des modèles de comptes-rendus d’inspection des espace revêtu doté d’anodes sont indiqués en Tab 3 en ter-
éléments de structures et des équipements sont donnés en mes de pourcentage de perte en poids.
Ch 1, App 4.
Lorsque les critères d’acceptation ne sont pas remplis, les
Ces modèles doivent être utilisés à titre indicatif, pour con-
anodes sacrificielles doivent être remplacées.
signer les données recueillies, sous une forme informatique,
dans la base de données du navire.

20 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 1, Sec 1

Table 3 : Critères d’acceptation des anodes sacrificielles La diminution de section d’une zone, exprimée en pourcen-
tage de la surface au neuvage correspondante, doit vérifier
Etat Pourcentage de perte en poids les critères de diminution acceptable pour cette zone.
Navires de moins de 10 ans inférieur à 25 Si les critères de diminution acceptable ne sont pas confor-
mes pour une zone donnée, certains items relevant de cette
Navires de 10 ans ou plus inférieur à 50
zone doivent alors être remplacés (en principe, ceux qui
sont les plus attaqués) afin d’obtenir après leur remplace-
4.3 Mesures d’épaisseurs ment une section augmentée de la zone vérifiant les critères
s’y rapportant.
4.3.1 Généralités
Les critères d’acceptation pour les mesures d’épaisseurs 4.4 Piqûres de rouille
sont indiqués en:
• Ch 1, App 1 pour des zones isolées (par exemple une 4.4.1 Intensité des piqûres
surface isolée d’une tôle) L’intensité des piqûres est définie par le pourcentage de sur-
• Ch 1, App 2 pour des items (par exemple une maille ou face affectée par les piqûres.
un raidisseur ordinaire) Les schémas présentés en Pt A, Ch 2, App 3 doivent être uti-
• Ch 1, App 3 pour des zones (par exemple la zone de lisés pour identifier le pourcentage de surface affectée par
fond). les piqûres ainsi que l’intensité de ces dernières.

Lorsque les critères d’acceptation ne sont pas remplis, des 4.4.2 Diminution acceptable
actions suivant [4.3.2] à [4.3.4] doivent être prises. La diminution acceptable pour une piqûre localisée (inten-
sité ≤ 3%) est de 23% de l’épaisseur résiduelle moyenne.
4.3.2 Zones isolées
Pour les surfaces ayant une densité de piqûres de 50% ou
La diminution d’épaisseur d’une zone isolée d’un item est plus, la diminution acceptable dans les piqûres est de 13%
la diminution localisée d’épaisseur de l’item en question, de l’épaisseur résiduelle moyenne.
comme par exemple les sillons de corrosion d’une tôle ou
d’une âme ou encore une corrosion locale importante. Elle Pour les valeurs intermédiaire (entre piqûre localisée et
s’exprime en pourcentage de l’épaisseur de construction. 50% de la surface affectée), la diminution acceptable dans
les piqûres doit être obtenue par interpolation entre 23% et
Ceci ne doit pas être confondu avec les piqûres (voir [4.4]). 13% des épaisseurs résiduelles moyennes (voir Tab 4).
Si les critères de diminution acceptable ne sont pas remplis
pour une zone isolée, cette dernière doit alors être réparée 4.4.3 Réparations
ou remplacée. En tous les cas, les critères de diminution L’application d’un matériau de rebouchage (composés plas-
d’épaisseur doivent être examinés pour l’élément corres- tique ou époxyde) est recommandée comme moyen
pondant (voir [4.3.3]). d’arrêt/de réduction du processus de corrosion, mais ceci
ne doit pas être considéré comme une réparation accepta-
4.3.3 Item ble pour les piqûres excédant les limites de diminution
Pour chaque item, les épaisseurs sont mesurées en différents maximale admise.
points et la valeur moyenne de ces épaisseurs doit vérifier Des réparations par soudage peuvent être acceptées si elles
les critères d’acceptation pour l’item correspondant. sont effectuées conformément à des procédures agréées.
Si les critères des épaisseurs mesurées ne sont pas confor-
mes pour un item, ce dernier doit être réparé en remplacé. Table 4 : Intensité des piqûres et
Lorsque les critères sont remplis mais qu’une corrosion diminution correspondante acceptable
substantielle, telle que définie en Pt A, Ch 2, Sec 2, [2.2.7]
est observée, le PIM doit être modifié en prenant les mesu- Diminution acceptable dans les
Intensité des piqûres, en %
res appropriées. piqûres, en pourcentage
(voir Pt A, Ch 2, App 3)
d’épaisseur résiduelle moyenne
En tous les cas, pour les items qui contribuent à la résis-
≤3 23
tance longitudinale de la poutre navire, les critères indiqués
en [4.3.4] doivent être considérés. 5 22
10 21
4.3.4 Zone
15 20
En ce qui concerne la résistance longitudinale de la poutre
navire, la section transversale du navire est divisée en trois 20 19
zones: 25 18
• zone de pont 30 17
• zone de la fibre neutre 40 15
• zone de fond. 50 13

Février 2003 Bureau Veritas 21


Pt F, Ch 1, Sec 1

4.5 Cassures • soudures aux découpures


• aux intersections des soudures
4.5.1 Généralités
• soudure intermittente aux extrémités des cordons de
En général, les cassures se trouvent aux endroits où se pro-
soudure.
duisent des concentrations de contraintes.
En particulier, des cassures se produisent aux endroits sui- La structure examinée doit être nettoyée et éclairée de
vants: manière appropriée, et pourvue d’un moyen d’accès pour
faciliter la détection des cassures.
• début ou fin d’un cordon de soudure
• angles arrondis en extrémité de raidisseur Si les points d’origine des cassures ne sont pas apparents, la
structure doit être examinée sur l’autre face du bordé.
• traces des accessoires de levage utilisés lors de la cons-
truction du navire 4.5.2 Critères
• anomalies de soudure Lorsque des cassures sont détectées, la présence de l’Expert
• soudure en pied de goussets de la Société est toujours requise.

22 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 1, Sec 2

SECTION 2 VERISTAR-HULL

1 Généralités c) La Société examine les analyses de structure et les con-


tenus de la base de données des structures du navire et,
en cas de satisfaction quant aux résultats, elle attribue la
1.1 Domaine d’application marque VeriSTAR-HULL.
1.1.1 La marque complémentaire VeriSTAR-HULL est attri-
buée au stade de la conception ou après la construction, et 2.2 Navires en service
elle est maintenue pendant toute l’exploitation, aux navires
satisfaisant aux prescriptions de la présente Section confor- 2.2.1 La procédure d’attribution de la marque VeriSTAR-
mément à Pt A, Ch 1, Sec 2, [6.2.2]. HULL à un navire existant est la suivante:
a) la Partie Intéressée fournit les documents listés en Tab 1.
1.2 Etendue En outre, suivant le service et les caractéristiques parti-
culières du navire, la Société peut exiger des plans et
1.2.1 La marque complémentaire VeriSTAR-HULL est attri- des documents en sus de ceux indiqués en Tab 1
buée aux navires afin de refléter ce qui suit:
b) la Société peut exiger des mesures ou des inspections
• une analyse tridimensionnelle de la structure de la
supplémentaires pour mettre à jour les dernières mesu-
coque est effectuée, selon Pt B, Ch 7, App 1 ou Pt B, Ch
res d’épaisseurs et les rapports d’état disponibles afin
7, App 2 ou Pt B, Ch 7, App 3, suivant le cas
d’obtenir une image fiable de la structure du navire
• l’état de la structure de la coque est périodiquement dans son état réel
évaluée, habituellement lors de la visite de renouvelle-
ment de classe, en se basant sur les résultats des visites c) la Partie Intéressée fournit les résultats des analyses de
et des mesures d’épaisseurs effectués lors de la visite. structures décrites en [2.1.1] pour le navire en l’état de
Les résultats de cette évaluation sont mis à la disposition construction et en l’état réel révélé par les mesures
de l’Armateur. d’épaisseurs et les inspections mises à jour
d) la Société passe en revue les résultats de ces analyses et
2 Attribution de la marque le contenu du modèle de structure du navire et, en cas
de satisfaction, elle attribue la marque VeriSTAR-HULL.
2.1 Navires neufs
Table 1 : Navires existants - Plans et documents
2.1.1 La procédure d’attribution de la marque VeriSTAR- à soumettre pour effectuer l’analyse de structure
HULL à un navire neuf est la suivante:
a) La Partie Intéressée soumet les documents suivants à la Plans et documents
Société:
Coupe au maître
• les plans et documents nécessaires pour effectuer
l’analyse de structure, listés en Pt B, Ch 1, Sec 3 Sections transversales

• les résultats de l’analyse de la résistance longitudi- Développement du bordé


nale et des échantillonnages locaux du bordé et des Sections longitudinales et ponts
raidisseurs secondaires situés dans la tranche de la Double fond
cargaison, en conformité avec les prescriptions de
Partie B, Chapitre 6 et Pt B, Ch 7, Sec 1 et Pt B, Ch 7, Implantation des épontilles
Sec 2, respectivement Plan de raidissage
• les résultats de l’analyse tridimensionnelle de la Cloisons de deep tank et de citernes de ballastage
structure de la coque décrite en Pt B, Ch 7, Sec 3,
Cloisons de compartimentage étanches à l’eau
[1.3]
Tunnels étanches à l’eau
• la carte des points chauds de la structure
Cloisons évidées
b) La Partie Intéressée adresse à la Société les modifica-
tions d’échantillonnage de structure ou de conception Structure de la partie avant
effectués lors de la phase de conception et de construc- Structure de la partie arrière
tion. En particulier, une version en l’état de construction
Dernier rapport des mesures d’épaisseurs
des modèles de structure doit être soumise à la Société
pour servir ultérieurement de référence Manuel de chargement

Février 2003 Bureau Veritas 23


Pt F, Ch 1, Sec 3

SECTION 3 STAR-MACH

1 Généralités • l’analyse de risques a été effectuée pour le navire et ses


systèmes, en s’appuyant sur le suivi des procédures
d’exploitation et de maintenance
1.1 Domaine d’application
• l’Opérateur a tenu compte des résultats de l’analyse de
1.1.1 La marque de classe complémentaire STAR-MACH risques, a mis en place et suit ces procédures d’exploita-
est attribuée durant la phase de conception ou après cons- tion et de maintenance
truction à tout navire satisfaisant aux prescriptions de cette • l’Opérateur est capable de démontrer (par exemple, à
section, en accord avec les dispositions de Pt A, Ch 1, Sec l’aide de documents, de base de données) la mise en
2, [6.2.4]. oeuvre effective de ces procédures d’exploitation et de
maintenance.
1.2 Définitions 1.3.2 Maintenance
STAR-MACH couvre la maintenance spécifiée dans le plan
1.2.1 Analyse de risques
de maintenance et pratiquée par l’Opérateur, quelle soit
Les procédures d’évaluation de la conformité d’un navire corrective ou périodique, basée sur le contrôle continu ou
avec le Règlement sont basées sur l’analyse technique des les inspections.
données recueillies et gestion ultérieure des risques. L’ana-
lyse de risques évalue les machines et les équipements du
navire ainsi que les procédures d’exploitation et de mainte-
2 Attribution de la marque
nance, par rapport aux critères d’acceptation.
2.1 Documentation à soumettre
1.2.2 Opérateur
2.1.1 L’Opérateur doit soumettre la documentation sui-
Dans cette Section, le terme Opérateur représente le pro-
vante:
priétaire du navire ou tout autre organisme ou personne, tel
que l’Armateur, le Chantier ou l’Affréteur coque nue, qui se • les documents requis pour préparer la SDB et pour
déclare responsable de la maintenance du navire. effectuer l’analyse de risques, voir [2.1.2]
• le plan de maintenance, y compris les informations
1.2.3 Système de gestion de maintenance (MMS) détaillées en [2.2.1],
Les règles applicables pour la visite de renouvellement de • la spécification du système informatique utilisé à bord
classe sont remplacées par une procédure d’examen et pour la gestion de la maintenance, voir [2.2.2].
d’audit du plan de maintenance, de l’Opérateur, et de sa
mise en oeuvre à bord, pour l’exploitation prévue. Cette 2.1.2 Les documents requis pour préparer la SDB et effec-
procédure peut englober des éléments n’intervenant pas tuer l’analyse de risques contiennent les informations relati-
nécessairement dans le cadre de la classification machine. ves à la description et à l’exploitation des systèmes/
Dans cette Section, par système de gestion de maintenance, composants.
il est entendu non seulement le support informatique mais Ces documents sont utilisés pour modéliser le navire. Ce
aussi son contenu, c’est-à-dire le plan de maintenance et modèle est archivé dans la SDB.
les enregistrements d’historique. Les systèmes pour lesquels cette documentation doit être
fournie sont les suivants:
1.2.4 Bases de données
• instruments de navigation
La marque STAR-MACH utilise une base de données inté- • appareil propulsif
grale (ISDB). L’ISDB contient la base de données générique
(GDB) et les bases de données spécifiques aux navires • production et distribution d’électricité
(SDB). La GDB contient les données des équipements géné- • système d’eau de refroidissement
riques, tandis que la SDB contient les données d’un navire • systèmes d’huile de graissage
particulier. • systèmes d’alimentation en combustible
• systèmes d’air comprimé
1.3 Objectif • systèmes d’huile hydraulique
• automatisation
1.3.1 Contenu
• système d’assèchement
STAR-MACH est un processus évolutif basé sur l’expérience
acquise du retard d’informations. L’attribution et le maintien • système de ballastage / de correction d’assiette / de gîte
de la marque STAR-MACH reflète ce processus et indique • dispositifs de prévention de l’incendie
que: • dispositif de détection de l’incendie

24 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 1, Sec 3

• dispositifs de lutte contre l’incendie Ce système informatique doit comprendre:


• système de récupération/vidange du combustible/de • des moyens de communication et d’échange de don-
l’huile de graissage nées entre le navire et l’opérateur
• systèmes de gaz d’échappement • un système de sauvegarde pour que les données puis-
• production et distribution de vapeur sent être facilement restaurées, s’il y a lieu, sans perte
• système de réchauffage à huile caloporteuse d’informations essentielles.
• installations d’ancrage et de mouillage L’accès à la base de données doit être enregistré, contrôlé et
• appareil à gouverner sécurisé.
• équipements de cargaison
• ventilation et conditionnement d’air 2.3 Interventions de la Société
• équipements de sauvetage
2.3.1 Analyse de risques initiale
• traitement des déchets
Après réception de la demande d’attribution de la marque
• système d’eaux usées.
STAR-MACH, la Société effectue l’analyse de risques ini-
tiale du navire à partir de la documentation soumise.
2.2 Système de gestion de maintenance
L’analyse de risques permet d’identifier les éléments criti-
2.2.1 Plan de maintenance ques conformément à la Section 10 du Code ISM.
L’Opérateur doit fournir un plan de maintenance compre-
2.3.2 Approbation du plan de maintenance
nant l’ensemble des tâches de maintenance et l’échéancier
de leur exécution. Les risques inhérents aux défaillances des éléments criti-
ques font l’objet d’une appréciation, et le plan de mainte-
La plan de maintenance doit inclure les éléments dont la
nance est amendé, en fonction des résultats de cet examen,
défaillance soudaine de fonctionnement est susceptible
afin d’être approuvé.
d’affecter la mission du navire ou l’environnement.
Pour ces éléments, les renseignements suivants doivent être 2.3.3 Audit initial à bord
mis à disposition: Un audit initial est effectué, à bord du navire, après appro-
• le type de maintenance (inspection, reconditionnement) bation du plan de maintenance. Cet audit permet de vérifier
• la fréquence de la maintenance (l’unité de la valeur de l’installation du système informatique et du plan de mainte-
périodicité doit être clairement spécifiée, c’est-à-dire nance à bord.
heures, jours, semaines, années)
2.3.4 Attribution de la marque STAR-MACH
• l’étendue de la maintenance.
Si l’audit initial se révèle satisfaisant, la marque STAR-
La fréquence et l’étendue de la maintenance doivent être MACH est accordée.
justifiées (recommandations du fabricant ou retour d’expé-
rience documenté). 2.3.5 Audit initial dans les locaux de l’Opérateur
L’audit initial dans les locaux est effectué six mois après
2.2.2 Support informatique attribution de la première marque STAR-MACH avec une
L’Opérateur doit installer un système informatique de ges- fenêtre de plus ou moins trois mois. Le but de l’audit est de
tion de la maintenance à bord du navire. vérifier le système de communication et de contrôle, dans
Le plan de maintenance approuvé doit être installé par les locaux de l’Opérateur, du plan de maintenance mis en
l’Opérateur dans ce système. oeuvre à bord du ou des navire(s) considérés.

Février 2003 Bureau Veritas 25


Pt F, Ch 1, App 1

APPENDICE 1 CRITÈRES D’ACCEPTATION POUR LES ZONES


ISOLÉES D’ITEMS

1 Généralités 1.1.2 Les limites acceptables pour la diminution d’épais-


seur de zones isolées d’items contribuant à la résistance
longitudinale sont indiquées en:
1.1 Domaine d’application • Tab 1 pour les items de la zone de fond
• Tab 2 pour les items de la zone de la fibre neutre
1.1.1 Les critères d’acceptation consistent à vérifier que la
• Tab 3 pour les items de la zone de pont.
diminution d’épaisseur d’une zone isolée d’un item (mesu-
rée selon Ch 1, Sec 1, [4.3.2]) est inférieure aux limites Les limites acceptables pour la diminution d’épaisseur de
acceptables indiquées en [1.1.2]. Dans le cas contraire, des zones isolées d’items ne contribuant pas à la résistance lon-
actions selon Ch 1, Sec 1, [4.3.2] doivent être prises. gitudinale sont indiquées en Tab 4.

Table 1 : Limites acceptables pour la diminution d’épaisseur de zones isolées


Items contribuant à la résistance longitudinale et situés dans la zone de fond

Limite acceptable
Item
L < 90 m L ≥ 90 m
Bordé de: 22% 18%
• quille, fond et bouchain
• plafond de double fond
• virure inférieure de cloisons de double coque et de cloisons longitudinales
• caissons latéraux inférieurs
Raidisseurs ordinaires longitudinaux de: Ame 22% 18%
• quille, fond et bouchain
Semelle 18% 15%
• plafond de double fond
• virure inférieure de cloisons de double coque et de cloisons
longitudinales
• caissons latéraux inférieurs
Eléments primaires longitudinaux Ame 22% 18%
Semelle 18% 15%

Table 2 : Limites acceptables pour la diminution d’épaisseur de zones isolées


Items contribuant à la résistance longitudinale et situés dans la zone de la fibre neutre

Limite acceptable
Item
L < 90 m L ≥ 90 m
Bordé de: 22% 18%
• muraille
• cloisons de double coque et cloisons longitudinales
• entreponts
Raidisseurs ordinaires longitudinaux de: Ame 22% 18%
• muraille
Semelle 18% 15%
• cloisons de double coque et cloisons longitudinales
• entreponts
Eléments primaires longitudinaux Ame 22% 18%
Semelle 18% 15%

26 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 1, App 1

Table 3 : Limites acceptables pour la diminution d’épaisseur de zones isolées


Items contribuant à la résistance longitudinale et situés dans la zone de pont

Limite acceptable
Item
L < 90 m L ≥ 90 m
Bordé de: 22% 18%
• pont supérieur, gouttière et carreau
• virure supérieure de cloisons de double coque et de cloisons longitudinales
• muraille au droit des caissons latéraux supérieurs
• caissons latéraux supérieurs (partie inférieure horizontale, tôle inclinée et partie verticale supé-
rieure)
Raidisseurs ordinaires longitudinaux de: Ame 22% 18%
• pont supérieur, gouttière et carreau Semelle 18% 15%
• virure supérieure de cloisons de double coque et de cloisons longitudinales
• muraille au droit des caissons latéraux supérieurs
• caissons latéraux supérieurs (partie inférieure horizontale, tôle inclinée et partie
verticale supérieure)
Eléments primaires longitudinaux Ame 22% 18%
Semelle 18% 15%

Table 4 : Limites acceptables pour la diminution d’épaisseur de zones isolées


Items ne contribuant pas à la résistance longitudinale

Limite acceptable
Item
L < 90 m L ≥ 90 m
Surbaux d’écoutilles non continus Bordé 22% 18%
Goussets 26% 22%
Panneaux d’écoutilles Bordé supérieur 22% 18%
Bordé de côté et d’extrémité 22% 18%
Raidisseurs ordinaires 22% 18%
Bordé de cloisons transversales 22% 18%
Raidisseurs ordinaires de cloisons transversales Ame 26% 22%
Semelle 22% 18%
Goussets 26% 22%
Eléments verticaux primaires et serres de cloisons Ame 22% 18%
Semelle 18% 15%
Goussets/raidisseurs 22% 18%
Membrures Ame 22% 18%
Semelle 18% 15%
Goussets / raidisseurs 22% 18%
Eléments transversaux primaires de pont et de fond Ame 22% 18%
Semelle 18% 15%
Goussets 22% 18%
Eléments primaires des caissons latéraux supérieurs et inférieurs Ame 22% 18%
Semelle 18% 15%
Bordé des cloisons de coquerons avant et arrière 22% 18%
Raidisseurs ordinaires des cloisons de coquerons avant et arrière Ame 26% 22%
Semelle 22% 18%
Tirants Ame 22% 18%
Semelle 18% 15%
Goussets /raidisseurs 18% 15%

Février 2003 Bureau Veritas 27


Pt F, Ch 1, App 2

APPENDICE 2 CRITÈRES D’ACCEPTATION POUR LES ITEMS

Notations
tA : Epaisseur de construction du bordé, en mm tM,F : Epaisseur mesurée de la semelle d’un raidisseur
tM : Epaisseur mesurée du bordé, en mm ordinaire, en mm
tC : Surépaisseur de corrosion, en mm, définie en Pt wM : Module de résistance d’un raidisseur ordinaire,
B, Ch 4, Sec 2, [3] en cm3, à calculer comme indiqué en Pt B, Ch
tC1, tC2 : Surépaisseurs de corrosion, en mm, définies en 4, Sec 3, [3.4] sur la base des épaisseurs mesu-
Pt B, Ch 4, Sec 2, [3] pour chacun des deux rées de l’âme, de la semelle et du bordé associé
compartiments séparés par le bordé en ques- wR : Module de résistance de renouvellement des
tion. Pour le bordé interne à un compartiment, raidisseurs ordinaires, en cm3, c’est-à-dire le
tC1 = tC2 = tC module de résistance qu’un raidisseur ordinaire
tR : Epaisseur totale de renouvellement du bordé, d’un navire en service doit avoir pour satisfaire
en mm, définie en: à la résistance élastique, selon le principe de
• [2.2.1] en général résistance en Pt B, Ch 4, Sec 3, [1.2.1]
• [4.3.1] pour le bordé formant les éléments tR,W : Epaisseur de renouvellement de l’âme d’un rai-
primaires disseur ordinaire, en mm, c’est-à-dire l’épais-
tR1 : Epaisseur minimale de renouvellement, du seur de l’âme qu’un raidisseur ordinaire d’un
navire en service doit avoir pour satisfaire à la
bordé , en mm, définie en [2.2.2]
vérification au flambement, selon le principe de
tR2 : Epaisseur de renouvellement, en mm, du bordé résistance en Pt B, Ch 4, Sec 3, [1.3.2]. Cette
soumis à une pression latérale ou à des charges épaisseur doit être calculée comme indiqué en
roulantes, c’est-à-dire l’épaisseur que le bordé [3.2.2]
d’un navire en service doit avoir pour satisfaire
à la vérification de résistance suivant les princi- tR,F : Epaisseur de renouvellement de la semelle d’un
pes de résistance indiqués en Pt B, Ch 4, Sec 3, raidisseur ordinaire, en mm, c’est-à-dire l’épais-
[1.1]. Cette épaisseur doit être calculée comme seur de la semelle qu’un raidisseur ordinaire
indiqué en [2.2.3] d’un navire en service doit avoir pour satisfaire
à la vérification au flambement, selon le prin-
tR3 : Epaisseur de renouvellement due au flambe-
cipe de résistance en Pt B, Ch 4, Sec 3, [1.3.2].
ment en compression, en mm, c’est-à-dire
Cette épaisseur doit être calculée, comme indi-
l’épaisseur que le bordé d’un navire en service
qué en [3.2.2]
doit avoir pour satisfaire à la vérification au
flambement en compression selon les principes wG : Module de résistance brute réglementaire des
de résistance indiqués en Pt B, Ch 4, Sec 3, raidisseurs ordinaires, en cm3, défini en [3.2.3]
[1.3.1]. Cette épaisseur doit être calculée WRR : Ratio de contraintes réévalué, défini en [4.2.1]
comme indiqué en [2.2.4]
WRA : Ratio de contraintes à la construction, défini en
tR4 : Epaisseur de renouvellement due au flambe- [4.2.2]
ment de cisaillement, en mm, c’est-à-dire
tR5 : Epaisseur de renouvellement en résistance élas-
l’épaisseur que le bordé d’un navire en service
doit avoir pour satisfaire à la vérification au tique, en mm, des éléments primaires, c’est-à-
flambement de cisaillement selon les principes dire l’épaisseur que le bordé qui constitue les
de résistance indiqués en Pt B, Ch 4, Sec 3, éléments primaires d’un navire en service doit
[1.3.1]. Cette épaisseur ne doit être considérée avoir pour satisfaire à la vérification de la résis-
que pour les navires d’une longueur égale ou tance à l’élasticité selon les principes de résis-
supérieure à 90 m et doit être calculée comme tance indiqués en Pt B, Ch 4, Sec 3, [1.2.2].
indiqué en [2.2.5] Cette épaisseur doit être calculée comme indi-
qué en [4.3.2]
tG : Epaisseur brute réglementaire, en mm, du bordé
défini en [2.2.6] tR6 : Epaisseur de renouvellement due au flambe-
ment, en mm, des éléments primaires, c’est-à-
tA,W : Epaisseur de construction de l’âme d’un raidis-
dire l’épaisseur que le bordé formant les élé-
seur ordinaire, en mm
ments primaires d’un navire en service doit
tA,F : Epaisseur de construction de la semelle d’un avoir pour satisfaire à la vérification au flambe-
raidisseur ordinaire, en mm ment, selon les principes de résistance indiqués
tM,W : Epaisseur mesurée de l’âme d’un raidisseur en Pt B, Ch 4, Sec 3, [1.3.1]. Cette épaisseur
ordinaire, en mm doit être calculée comme indiqué en [4.3.3]

28 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 1, App 2

E : Module de Young, en N/mm2, pris égal à: • [2.2.2] pour les épaisseurs minimales (γK1)
• pour les aciers en général: • [2.2.3] pour les vérifications de résistance des mailles
E = 2,06.105 N/mm2 soumises à une pression latérale ou à des charges rou-
• pour les aciers inoxydables: lantes (γK2)
E = 1,93.105 N/mm2 • [2.2.4] pour les vérifications de résistance au flambe-
ν : Coefficient de Poisson. Sauf indication con- ment en compression (γΚ3)
traire, la valeur de 0,3 doit être prise en compte
• [2.2.5] pour les vérifications de résistance au flambe-
ReH : Limite d’élasticité minimale, en N/mm2, du ment de cisaillement (γΚ4).
matériau, définie en Pt B, Ch 4, Sec 1, [2]
γm, γR, γK1, ... , γK9 : Coefficients partiels de sécurité, définis 1.2.3 Coefficient partiel de sécurité γK5 pour les
en [1]. raidisseurs ordinaires
Le coefficient partiel de sécurité pour les vérifications de la
1 Coefficients partiels de sécurité résistance élastique des raidisseurs ordinaires (γΚ5) doit être
calculé comme indiqué en [3.2.1].
1.1 Généralités
1.2.4 Coefficients partiels de sécurité γK6, γK7, γK8 et
1.1.1 Les coefficients partiels de sécurité γm et γR sont défi- γK9 pour les éléments primaires
nis en:
Ces coefficients partiels de sécurité doivent être calculés
• Pt B, Ch 7, Sec 1, [1.2] ou Pt B, Ch 8, Sec 3, [1.2], le comme spécifié en:
cas échéant, pour le bordé
• [4.2.1] pour les analyses de réévaluation de la structure
• Pt B, Ch 7, Sec 2, [1.2] ou Pt B, Ch 8, Sec 4, [1.2], le
(γK6, γK7)
cas échéant, pour les raidisseurs ordinaires
• Pt B, Ch 7, Sec 3, [1.4] ou Pt B, Ch 8, Sec 5, [1.3], le • [4.3.2] pour les vérifications de résistance élastique
cas échéant, pour les éléments primaires. (γK8)
• [4.3.3] pour les vérifications de résistance au flambe-
1.2 Coefficients partiels de sécurité basés ment (γΚ9).
sur la connaissance approfondie de la
structure
2 Critères d’acceptation pour les bordés
1.2.1 Généralités
Les coefficients partiels de sécurité γK1, γK2, γK3, γK4, γK5, γK6 et 2.1 Domaine d’application
γK7 prennent en compte la connaissance approfondie du
comportement des structures obtenue par les visites des 2.1.1 Généralités
structures du navire en service et par la vérification de leurs
Les critères d’acceptation des épaisseurs mesurées du
performances. En conséquence, ils ont des valeurs égales
bordé, ainsi que la procédure d’application à adopter lors
ou inférieures à 1,0 et s’appliquent pour réduire le coeffi-
de la réévaluation des structures de coque, sont indiqués en
cient partiel de sécurité sur la résistance, γR, adopté dans les
Fig 1.
vérifications de résistance des navires neufs (voir Partie B,
Chapitre 7 ou Partie B, Chapitre 8, le cas échéant).
2.1.2 Cas particuliers
1.2.2 Coefficients partiels de sécurité γK1, γK2, γK3 et Pour les cas particuliers indiqués en Tab 1, les critères
γK4 pour le bordé d’acceptation à appliquer en place de ceux indiqués en
Ces coefficients partiels de sécurité doivent être calculés [2.1.1], sont ceux indiqués par la prescription à laquelle il
comme indiqué en: est fait référence dans ce tableau.

Table 1 : Critères d’acceptation à appliquer dans les cas particuliers

Type de navire Item Prescription à appliquer


Navires ayant la mention de service bulk carrier, à simple coque, Bordé de cloisons transversales Pt A, Ch 2, App 3,Tab 6
avec L ≥ 150 m, destinés au transport de vracs d’une densité à sec étanches à ondulations verticales Reference
completed to be
égale ou supérieure à 1,0 t/m3, dont le contrat de construction a
été signé le 1 juillet 1998 ou plus tard
Navires ayant la mention de service bulk carrier, dont le contrat Bordé de panneaux de cale Pt A, Ch 2, App 3,Tab 6
de construction a été signé le 1 juillet 1998 ou plus tard completed
Reference to be
Navires ayant la mention de service bulk carrier, à simple coque, Bordé de la cloison transversale Pt A, Ch 6, App 1, [2.6]
avec L ≥ 150 m, destinés au transport de vracs d’une densité à sec étanche à ondulations verticales,
égale ou supérieure à 1,78 t/m3, dont le contrat de construction a située entre les cales de chargement
été signé avant le 1 juillet 1998 N° 1 et 2

Février 2003 Bureau Veritas 29


Pt F, Ch 1, App 2

Figure 1 : Critères d’acceptation pour les épaisseurs mesurées de bordé et procédure d’application

OUI Remplacement de
Mesures d'épaisseur t t < t
M M R
tôle requis

NON

OUI Pas de remplacement


t > t +0,25 (t - t )
M R G R
de tôle requis

NON

ELEMENT CRITIQUE

2.2 Epaisseurs de renouvellement où:


t2 : Epaisseur nette, en mm, à calculer selon:
2.2.1 Epaisseur globale de renouvellement
• Pt B, Ch 7, Sec 1, [3] ou Pt B, Ch 8, Sec 3,
L’épaisseur totale de renouvellement doit être obtenue, en
[3], le cas échéant, pour un bordé soumis à
mm, à partir de la formule suivante:
une pression latérale
tR = max (tR1, tR2, tR3, tR4)
• Pt B, Ch 7, Sec 1, [4] ou Pt B, Ch 8, Sec 3,
2.2.2 Epaisseurs minimales de renouvellement [4], le cas échéant, pour un bordé soumis à
L’épaisseur minimale de renouvellement doit être obtenue, des charges roulantes,
en mm, à partir de la formule suivante: où les contraintes d’ensemble doivent être cal-
tR1 = t1 γK1 culées en considérant les sections transversales
de la poutre navire constituées par les éléments
où: (bordé, raidisseurs ordinaires, éléments primai-
t1 : Epaisseur minimale nette, en mm, à calculer, res) ayant les épaisseurs et les échantillonnages
selon Pt B, Ch 7, Sec 1, [2.2] ou Pt B, Ch 8, Sec mesurés
3, [2.2], le cas échéant γK2 : Coefficient partiel de sécurité (voir [1.2.2]):
γK1 : Coefficient partiel de sécurité (voir [1.2.2]):
γK2 = NP Ψ2
γK1 = NP Ψ1
sans être pris supérieur à 1,0
sans être pris supérieur à 1,0
Np : Coefficient défini en Tab 2
Np : Coefficient défini en Tab 2.
tC1 + tC2
t C1 + t C2 Ψ 2 = 1 + ------------------
-
Ψ 1 = 1 + ------------------
- t2
t1

2.2.3 Epaisseur de renouvellement du bordé 2.2.4 Epaisseur d’un renouvellement due au


flambement en compression
soumis à une pression latérale ou à des
charges roulantes L’épaisseur d’un renouvellement due au flambement en
L’épaisseur de renouvellement du bordé soumis à une pres- compression doit être obtenue, en mm, à partir de la for-
sion latérale ou à des charges roulantes doit être obtenue, mule suivante:
en mm, à partir de la formule suivante: tR3 = t3 γK3
tR2 = t 2 γ K2 où:

30 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 1, App 2

Table 2 : Coefficient NP

Coefficient NP
Bordé
L < 90 m L ≥ 90 m
Cas général, y compris le bordé formant l’âme des éléments primaires 0,75 0,80
Bordé formant la semelle des éléments primaires 0,80 0,85
Eléments primaires de fond des navires ayant l’une des mentions de service bulk carrier, ore 0,80 0,85
carrier et combination carrier
Jambettes de surbaux d’écoutilles 0,70 0,75
Tirants des navires ayant la mention de service oil tanker 0,80 0,85

t3 : Epaisseur nette, en mm, obtenue à partir des 7, Sec 1, [5.2.3], en considérant les sections
formules suivantes: transversales de poutre navire constituées par
les éléments (bordé, raidisseurs ordinaires, élé-
σx1 γR γ m 12 ( 1- ν ) 3
2
ReH ments primaires) ayant les épaisseurs et les
t3 = b - 10
--- ------------------------------------------ pour γ m γ R σ x1 ≤ -------
- échantillonnages mesurés
π EK1 ε 2
K2 : Coefficient défini en Pt B, Ch 7, Sec 1, [5.3.2]
3 ( 1- ν ) ReH
2 2
ReH
t3 = b - 10 pour γm γ R σ x1 > -------
3
--- -----------------------------------------------
π EK1 ε ( ReH - σ x1 γ R γ m ) 2
- γK4 : Coefficient partiel de sécurité (voir [1.2.2]):
γK4 = NP Ψ4
b : Longueur, en m, du côté de la maille, définie en sans être pris supérieur à 1,0
Pt B, Ch 7, Sec 1, [5.1.2] Np : Coefficient défini en Tab 2
σx1 : Contrainte normale d’ensemble, en N/mm2 à
tC1 + tC2
calculer comme indiqué en Pt B, Ch 7, Sec 1, Ψ 4 = 1 + ------------------
-
t4
[5.2.2], en considérant les sections transversales
de poutre navire constituées par les éléments 2.2.6 Epaisseur brute réglementaire
(bordé, raidisseurs ordinaires, éléments primai- L’épaisseur brute réglementaire doit être calculée, en mm, à
res) ayant les épaisseurs et les échantillonnages partir de la formule suivante:
mesurés
tG = max ( t 1 ,t2 ,t3 ,t4 ) + tc1 + tc2
ε, K1 : Coefficients définis en Pt B, Ch 7, Sec 1, [5.3.1]
γK3 : Coefficient partiel de sécurité (voir [1.2.2]): où t1, t2, t3 et t4 sont les épaisseurs nettes définies en [2.2.2],
[2.2.3], [2.2.4] et [2.2.5], respectivement.
γK3 = NP Ψ3
sans être pris supérieur à 1,0
3 Critères d’acceptation pour les rai-
Np : Coefficient défini en Tab 2
disseurs ordinaires
tC1 + t C2
Ψ 3 = 1 + ------------------
-
t3 3.1 Domaine d’application
2.2.5 Epaisseur de renouvellement due au 3.1.1 Les critères d’acceptation des échantillonnages
flambement de cisaillement mesurés des raidisseurs ordinaires ainsi que la procédure
L’épaisseur de renouvellement due au flambement de d’application à adopter lors de la réévaluation des structu-
cisaillement doit être obtenue, en mm, à partir de la for- res de coque, sont indiqués en Fig 2.
mule suivante:
tR4 = t4 γK4 3.2 Echantillonnage de renouvellement
où:
3.2.1 Module de résistance de renouvellement
t4 : Epaisseur nette, en mm, obtenue à partir des Le module de résistance de renouvellement doit être
formules suivantes: obtenu, en cm3, à partir de la formule suivante:
wR = wY γK5
τ1 γ R γ m 12 ( 1- ν ) 3
2
ReH
t4 = b - 10
--- --------------------------------------- pour γ m γ R τ 1 ≤ ----------
- où:
π EK2 2 3
wY : Module de résistance net, en cm3, à calculer
3 ( 1- ν 2 ) R2eH ReH
t4 = b - 10 pour γ m γR τ 1 > ----------
--- -------------------------------------------------
3
- selon Pt B, Ch 7, Sec 2, [3] ou Pt B, Ch 8, Sec 4,
π EK2 ( ReH - 3τ 1 γ R γ m ) 2 3 [3], le cas échéant, où les contraintes d’ensem-
ble doivent être calculées en considérant les
b : Longueur, en m, du côté de la maille, définie en sections transversales de poutre navire consti-
Pt B, Ch 7, Sec 1, [5.1.3] tuées par les éléments (bordé, raidisseurs ordi-
τ1 : Contrainte de cisaillement d’ensemble, en naires, éléments primaires) ayant les épaisseurs
N/mm2, à calculer comme indiqué en Pt B, Ch et les échantillonnages mesurés

Février 2003 Bureau Veritas 31


Pt F, Ch 1, App 2

Figure 2 : Critères d’acceptation de l’échantillonnage mesuré des raidisseurs ordinaires et procédure d’application

W < W
M R

OU

OUI
Mesures d'échantillonnages
t < t Remplacement requis
M,W R,W

t , t , t
M M,W M,F OU

t < t
M,F R,F

NON

W
M
> W
R
+ 0,25(W
G
- W
R
)

ET

t > t + 0,25(t - t ) OUI Pas de remplacement


M,W R,W A,W R,W
requis
ET

t > t + 0,25(t - t )
M,F R,F A,F R,F

NON

ELEMENT CRITIQUE

γK5 : Coefficient partiel de sécurité (voir [1.2.3]): tR,W = hW / CW


γK5 = NS Ψ5 tR,F = bF / CF
sans être pris supérieur à 1,0 où:
NS : Coefficient défini en Tab 3 hw : Hauteur de l’âme, en mm
βt bf : Largeur de la semelle, en mm
1 + -------C-
w CW, CF : Coefficients dépendant du type et du matériau
Ψ 5 = -----------------Y
1 – α tC du raidisseur ordinaire, définis en Tab 4.
α, β : Paramètres dépendant du type de raidisseur En tous les cas, les épaisseurs de renouvellement d’âme et
ordinaire, définis en Pt B, Ch 4, Sec 2, Tab 1. de semelle ne doivent pas être inférieures aux valeur obte-
nues selon Pt A, Ch 2, App 3, [4].
Table 3 : Coefficient NS
3.2.3 Module de résistance brut réglementaire
Coefficient NS Le module de résistance brut réglementaire doit être
Raidisseurs ordinaires obtenu, en cm 3, à partir d ela formule suivante:
L < 90 m L ≥ 90 m
Plats et plats à boudin 0,75 0,80 wR + β tC
wG = --------------------
-
1 – α tC
Profilés avec semelle 0,80 0,81
où:
3.2.2 Epaisseurs de renouvellement d’âme et de α, β : Paramètres dépendant du type de raidisseur
semelle ordinaire, définis en Pt B, Ch 4, Sec 2, Tab 1
Les épaisseurs de renouvellement d’âme et de semelle doi- wN,R : Module de résistance net, en cm3, défini en
vent être obtenues, en mm, à partir des formules suivantes: [3.2.1].

32 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 1, App 2

Table 4 : Coefficients CW et C F

CW CF
Type de raidisseurs ordinaires
ReH = 235 ReH = 315 ReH = 355 ReH = 235 ReH = 315 ReH = 355
Plat 20 18 17,5 Non applicable
Plat à boudin 56 51 49 Non applicable
Avec semelle symétrique 56 51 49 34 30 29
Avec semelle non symétrique 56 51 49 17 15 14,5
Note 1: ReH est donné en N/mm 2

Figure 3 : Procédure d’application pour réévaluer la structure de la coque

Mesures d'échantillonnages

t
M

ANALYSE DE STRUCTURE

WR > 0,975
R

NON OU

t < 0,7t
M A

OU

Avarie

découverte

OUI

Avarie
t > t
découverte ? M R

OUI OUI

Définition
NON
du
NON

renforcement

NON

t > t
M R
MISE A JOUR DE
OUI

L'ANALYSE DE STRUCTURE

OUI

WR > 1,0
A

pour l'élément affecté

par l'avarie

NON

Pas de Réparation
ELEMENT Remplacement
remplacement avec
CRITIQUE requis
requis renforcement

Février 2003 Bureau Veritas 33


Pt F, Ch 1, App 2

4 Critères d’acceptation pour les élé- 4.2.4 Ratio de contraintes en flambement


ments primaires Le ratio de contraintes en flambement doit être obtenu à
partie de la formule suivante:
WRB = max (WRB1, WRB2, WRB3, WRB4)
4.1 Domaine d’application
où:
4.1.1 Les critères d’acceptation des échantillonnages WRB1 : Ratio de contraintes en flambement en com-
mesurés des éléments primaires ainsi que la procédure pression:
d’application à adopter lors de la réévaluation des structu-
res de coque sont indiqués en Fig 3. R m b γ γ σ
WRB1 = ----------------
-
σc
WRB2 : Ratio de contraintes en flambement de cisaille-
ment:
4.2 Ratios de contraintes
R m b γ γ τ
WRB2 = ---------------
-
4.2.1 Ratio de contraintes réévalué τc
Le ratio de contraintes réévalué doit être obtenu à partir de WRB3 : Ratio de contraintes en flambement en com-
la formule suivante: pression, flexion et cisaillement:
WRR = max (γK6 WRY , γK7 WRB) F
WRB3 = ----
Fc
où:
WRB4 : Ratio de contraintes en flambement en com-
γK6 : Coefficient partiel de sécurité (voir [1.2.4]):
pression bi-axiale et cisaillement:
γK6 = 0,9
1
n ---
γK7 σa  n
σb   n
: Coefficient partiel de sécurité (voir [1.2.4]): WRB4 = γ R γ m   -------------
- +  --------------
-
Ra σ c ,a  Rb σ c ,b 
γK7 = 1,0
σa, σb, τb : Contraintes normales et de cisaillement, en
WRY : Ratio de contraintes élastiques, défini en [4.2.3]
N/mm2, définies en Pt B, Ch 7, Sec 1, [5.4]
WRB : Ratio de contraintes en flambement, défini en
σc,τc : Contraintes critiques de flambement, en
[4.2.4].
N/mm2, défini en Pt B, Ch 7, Sec 1, [5.3]
4.2.2 Ratio de contraintes à la construction F : Coefficient défini en Pt B, Ch 7, Sec 1, [5.4.4]
Le ratio de contraintes à la construction doit être obtenu à Fc : Coefficient obtenu à partir de la formule sui-
partir de la formule suivante: vante:
WRA = max (WRY , WRB) σ comb ReH
- ≤ -------------
pour ------------ -:
F 2γ R γ m
où:
Fc = 1
WRY : Ratio de contraintes élastiques, défini en [4.2.3]
σcomb ReH
WRB : Ratio de contraintes en flambement, défini en pour ------------ - > -------------
-:
F 2γ R γ m
[4.2.4].
4 σ comb  σ co mb 
Fc = ----------------------
- 1 – ----------------------
-
4.2.3 Ratio de contraintes élastiques ReH ⁄ γ R γ m  ReH ⁄ γ R γ m
Le ratio de contraintes élastiques doit être obtenu à partir de σcomb : Contrainte combinée, en N/mm2, définie en Pt
la formule suivante: B, Ch 7, Sec 1, [5.4.4]
σc,a, σc,b : Contraintes critique de flambement, en N/mm2,
γ γ σ
R m VM
WRY = --------------------
- définies en Pt B, Ch 7, Sec 1, [5.4.5]
Ry
n, Ra, Rb : Coefficients définis en Pt B, Ch 7, Sec 1, [5.4.5].
où:
Les quantités ci-dessus doivent être calculées en considé-
σVM : Contrainte équivalente, en N/mm2, à calculer, rant la structure de la coque constituée par les éléments
selon Pt B, Ch 7, App 1, [5.1.2], en considérant (bordé, raidisseurs ordinaires, éléments primaires) ayant les
la structure de la coque constituée des éléments épaisseurs et les échantillonnage mesurés pour le calcul de
(bordé, raidisseurs ordinaires, éléments primai- WRR, et les échantillonnages nets selon Pt B, Ch 4, Sec 2
res) ayant les épaisseurs et les échantillonnages pour le calcul de WRA et de l’épaisseur de renouvellement.
mesurés pour le calcul de WRR, et ayant les
échantillonnage nets selon Pt B, Ch 4, Sec 2
4.3 Echantillonnage de renouvellement
pour le calcul de WRA et de l’épaisseur de
renouvellement 4.3.1 Epaisseur totale de renouvellement
Ry : Limite d’élasticité minimale, en N/mm2, du L’épaisseur totale de renouvellement peut être obtenue sans
matériau, prise égal à 235/k N/mm 2 connaître au préalable les mesures d’épaisseur, à partir de
k : Coefficient de matériau, défini en Pt B, Ch 4, la formule suivante, en mm:
Sec 1, [2.3]. tR = max (tRY , tRB , 0,7 tA)

34 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 1, App 2

4.3.2 Epaisseur de renouvellement en résistance 4.3.3 Epaisseur de renouvellement de flambement


élastique L’épaisseur de renouvellement de flambement doit être
L’épaisseur de renouvellement en résistance élastique doit obtenu, en mm, à partir de la formule suivante:
être obtenue, en mm, à partir de la formule suivante: tRB = tB γK9
tRY = tY γK8 où:
où: tB : Epaisseur nette obtenue, en mm, à partir d ela
tY : Epaisseur nette obtenue, en mm, à partir de la formule suivante:
formule suivante: tB = [ tA – 0,5( tC1 + tC2 ) ] 3 WRB
tY = [tA − 0,5 (tC1 + tC2)] WRY
WRB : Ratio de contraintes en flambement, défini en
WRY : Ratio de contraintes élastiques, défini en [4.2.3] [4.2.4]
γK8 : Coefficient partiel de sécurité (voir [1.2.4]): γK9 : Coefficient partiel de sécurité (voir [1.2.4]):
γK8 = NP ΨY γK9 = NP ΨB
Np : Coefficient défini en Tab 2 Np : Coefficient défini en Tab 2
0, 5( tC1 + t C2 ) 0 ,5( tC1 + tC2 )
Ψ Y = 1 + --------------------------------
- Ψ B = 1 + --------------------------------
-
tY tB

Février 2003 Bureau Veritas 35


Pt F, Ch 1, App 3

APPENDICE 3 CRITÈRES D’ACCEPTATION POUR LES ZONES

1 Généralités
Table 1 : Limites acceptables pour la diminution
de section de zones
1.1 Domaine d’application
Zone Limite acceptable
1.1.1 Les critères d’acceptation consistent à vérifier que la
diminution de section d’une zone (mesurée selon Ch 1, Sec Zone de fond 7%
1, [4.3.4]) est inférieure aux limites acceptables indiquées
Zone de la Muraille 11%
en [1.1.2]. Dans le cas contraire, des actions selon Ch 1,
fibre neutre
Sec 1, [4.3.4] doivent être prises. Cloisons de double coque 11%
et cloisons longitudinales
1.1.2 Les limites acceptables pour la diminution de sec-
tions des zones sont indiquées en Tab 1. Zone de pont 7%

36 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 1, App 4

APPENDICE 4 COMPTES-RENDUS DE L’ARMATEUR POUR LES


INSPECTIONS DE COQUE

1 Généralités 2 Compte-rendu d’inspection des


espaces
1.1
2.1 Généralités
1.1.1 Domaine d’application
2.1.1 Le modèle de compte-rendu établi par l’Armateur
Comme indiqué en Ch 1, Sec 1, [3.5], les comptes-rendus pour les inspections des espaces est donné en Tab 1.
d’inspection doivent être préparés par la personne désignée
par l’Armateur, responsable à chaque fois qu’une inspection 2.1.2 Le compte-rendu est divisé en quatre parties:
dans le cadre du plan d’inspection et de maintenance est • données d’identification générale
effectuée. Dans ce but, deux modèles de comptes-rendus
d’inspection sont proposés: • résumé des constatations et des réparations pour les dif-
férentes zones de l’espace et pour les accessoires dans
• un modèle pour l’inspection des espaces (applicable à cet espace
l’inspection de la structure du pont, des citernes de bal- • détails des constatations et des réparations, s’il y a lieu
lastage, des cales et des espaces à cargaison sèche, des
• documentation supplémentaire jointe au compte-rendu.
superstructures et autre compartiments accessibles)
• un modèle pour l’inspection des équipements de coque 2.2 Données d’identification
(applicable aux panneaux de cales et des petites écou-
tilles, aux apparaux de pont, aux prises d’eau de mer et 2.2.1 Les données d’identification doivent donner les ren-
aux refoulements de bordé). seignements sur l’espace inspecté, la date et le lieu de l’ins-
pection ainsi que le nom de la personne sous la
Un compte-rendu d’inspection séparé doit être délivré pour responsabilité de laquelle l’inspection a été effectuée.
chaque espace ou équipement différent inspecté.
2.2.2 L’identification de l’espace doit être telle:
1.1.2 Utilisation des modèles • qu’il soit facile d’identifier l’espace concerné, en parti-
L’Armateur doit adapter ces modèles, autant que possible et culier dans les cas où il existe plusieurs espaces identi-
si appropriés au navire concerné, aux espaces à inspecter et ques sur le navire
aux équipements existants. Toutefois, le contenu général du • que la même identification soit utilisée pour les comp-
compte-rendu et son schéma doivent correspondre aux tes-rendus d’inspection ultérieurs de ce même espace.
modèles.
2.3 Résumé des constatations et des répa-
1.1.3 Base de données du navire
rations
Il est rappelé aux parties intéressées que, comme il est indi-
qué en Ch 1, Sec 1, [1.3], les comptes-rendus d’inspection 2.3.1 Tout espace inspecté est divisé en items correspon-
doivent être traités et enregistrés dans la base de données dant:
du navire qui doit se trouver à bord et dans les locaux de • aux différentes cloisons limitant l’espace
l’Armateur. Ces modèles doivent être utilisés à titre indicatif • à la structure interne de l’espace
pour enregistrer, sous forme informatique, les données col-
• aux accessoires de l’espace.
lectées dans la base de données du navire.
Pour une meilleure compréhension, la seconde colonne du
L’enregistrement dans la base de données doit être tel qu’il
soit facile de rechercher et de retrouver les différents comp- tableau peut être utilisée pour préciser quels éléments
tes-rendus se rapportant aux mêmes espaces et équipe- appartiennent à chaque item ou quels accessoires sont con-
cernés.
ments pendant la durée de vie du navire, ou les comptes-
rendus d’inspections effectuées pendant une période don- 2.3.2 Pour chaque item, s’il y a lieu, le tableau récapitulatif
née, ou les comptes-rendus se rapportant au même type doit donner une réponse générale aux constatations et aux
d’espace ou d’équipement. éventuelles réparations faites.
La documentation s’y rapportant mentionnée en [2.5] et en • En ce qui concerne l’état du revêtement, “pas de revête-
[3.4] peut être soit conservée dans un classeur indépendant ment”, “bon”, “passable” ou “mauvais” doit être indi-
ou faire l’objet d’un traitement informatique dans la base de qué, suivant la définition des états donnés en Pt A, Ch 2,
données par un moyen approprié. Sec 2.

Février 2003 Bureau Veritas 37


Pt F, Ch 1, App 4

• En ce qui concerne l’état des anodes, une perte de poids générale, des piqûres et des sillons de corrosion, ou
estimée moyenne sous forme de pourcentage doit être l’apparence et l’étendue des cassures
indiquée, ayant en mémoire les critères d’acceptation • des schémas peuvent être utilisés pour indiquer les cas-
donnés en Ch 1, Sec 1, [4]. sures, les déformations et les réparations, en particulier
• Pour les autres colonnes (cassures, corrosion générale, lorsqu’une photo ne peut englober toute la zone et don-
piqûres/sillons de corrosion, déformations, réparations), ner une représentation entière.
“oui” ou “non” doit être indiqué, suivant que l’on a
découvert de tels défauts ou non et effectué des répara- 3 Compte-rendu d’inspection des
tions ou non.
équipements
• La colonne “autre” doit être utilisée pour indiquer si un
autre type d’inspection a été effectué, tel qu’une mesure
d’épaisseur, une épreuve hydraulique ou un essai de 3.1 Généralités
fonctionnement.
3.1.1 Le modèle de compte-rendu établi par l’Armateur
pour les inspections des équipements est donné en Tab 2.
2.4 Détails des constatations et des répara-
tions 3.1.2 Le compte-rendu est divisé en trois parties:
• données d’identification générale
2.4.1 A chaque fois que la réponse dans un tableau récapi-
tulatif est “mauvais” pour un revêtement, ou “oui” pour • compte-rendu détaillé des constatations et des répara-
d’autres sujets, cette partie du compte-rendu doit être utili- tions
sée pour donner des détails sur les constatations, les défauts • documentation supplémentaire jointe au compte-rendu.
ou les réparations concernés.
3.2 Données d’identification
2.4.2 A titre indicatif, les détails suivants doivent être don-
nés: 3.2.1 Les données d’identification doivent donner des ren-
• pour le revêtement trouvé en mauvais état: éléments de seignements sur les équipements inspectés, la date et le lieu
structures concernées, type de défaut de revêtement de l’inspection, ainsi que le nom de la personne sous la res-
(rupture, écailles de rouille) ponsabilité de laquelle l’inspection a été effectuée.
• pour les cassures: lieu des cassures, dimension, nombre
3.2.2 L’identification des équipements doit être telle:
de cassures identiques
• qu’il soit facile d’identifier l’item de l’équipement con-
• pour la corrosion générale: éléments de structures con-
cerné, en particulier dans les cas où il existe plusieurs
cernées, étendue de dégradation de ces éléments, esti-
items d’équipements identiques sur le navire
mation de la dégradation (si des relevés d’épaisseurs ont
été effectués) • que la même identification soit utilisée pour les comp-
tes-rendus d’inspection ultérieurs de ces mêmes items
• pour les piqûres/sillons de corrosion: éléments de struc-
d’équipements.
tures concernées et lieu, profondeur des piqûres/sillons,
pourcentage de surface affectée en se servant des sché-
mas de l’Annexe 5, longueur du sillon 3.3 Comptes-rendus détaillés
• pour les déformations: type de déformation (flambe- 3.3.1 Le compte-rendu d’inspection détaillé est divisé en
ment, cause extérieure), lieu de la déformation et élé- trois parties:
ments de structures concernées, estimation des
dimensions • visite effectuée:
• pour les réparations (si elles sont effectuées sans la pré- - le type d’inspection effectuée: examen visuel
sence d’un Expert, lorsque ceci est possible ou accepta- externe, examen interne après démontage, révisions
ble): type de réparations, éléments ou zones - les lectures réalisée, s’il y a lieu: jeux, mesures
concernées. d’épaisseur, pression de service ou autres paramè-
tres de service des équipements
2.5 Documentation jointe - les constatations pendant l’inspection: corrosion,
cassures, pièces d’équipements usées, cassées ou
2.5.1 Il est recommandé que le compte-rendu soit accom- manquantes.
pagné par des schémas, des photos, un rapport de mesures • maintenance faite, réparations effectuées et pièces rem-
d’épaisseurs ou autre documentation, lorsque cela est jugé placées
nécessaire pour clarifier les constatations et/ou les répara-
tions données dans la partie détaillée. • résultats des essais effectués après l’inspection, tels
qu’essais de fonctionnement, épreuve sous pression,
Par exemple: essais à la lance ou équivalent pour les panneaux de
• des photos peuvent être utilisées pour montrer l’état du cale ou autres accessoires étanches à l’eau, essais en
revêtement et des anodes, l’étendue de la corrosion mer.

38 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 1, App 4

Table 1 : Compte-rendu de l’Armateur pour l’inspection d’un espace

Personne responsable:

Date de l’inspection: Lieu de l’inspection:

Nom du navire: Numéro de Registre:

Nom et type de l’espace: Lieu (bâbord/tribord, du couple ... au couple ...):

Etat du Piqûres ou
Zone de structure, Items dans Corrosion
revêtement, Cassures sillons de Déformations Réparations Autres
accessoires la zone générale
de l’anode corrosion
Partie supérieure

Fonds

Bâbord

Tribord

Cloison avant

Cloison arrière

Structure interne

Accessoires

Constatations pendant l’inspection: (lieu, type, détails) Action prise: réparation requise, réparation temporaire, réparation
définitive (lieu, type et étendue)

Autre documentation jointe au compte-rendu:


Schémas [ ] , photos [ ] , rapport de mesure d’épaisseurs [ ] , autres [ ]

Février 2003 Bureau Veritas 39


Pt F, Ch 1, App 4

3.4 Documentation jointe • des photos peuvent être utilisées pour montrer l’état des
items d’équipements avant leur inspection ou leur rem-
3.4.1 Il est recommandé que le compte-rendu soit accom- placement, l’état du revêtement des tuyautages ou
pagné par des schémas, des photos, un rapport de mesures l’étendue de la corrosion
d’épaisseurs ou autre documentation, lorsque cela est jugé
nécessaire pour clarifier les constatations et/ou les répara- • des schémas peuvent être utilisés pour indiquer des cas-
tions données dans la partie détaillée. sures et des déformations, les jeux relevés, ou d’autres
Par exemple: mesures effectuées.

Table 2 : Compte-rendu de l’Armateur pour l’inspection des équipements

Personne responsable:

Date de l’inspection: Lieu de l’inspection:

Nom du navire: Numéro de Registre:

Nom et type de l’équipement: Lieu (bâbord/tribord, au couple ..., ...):

Type d’inspection, constatations et lectures:

Réparations, maintenance, pièces remplacées:

Essais de fonctionnement, épreuves sous pression, essais en mer, ... :

Autre documentation jointe au compte-rendu:


schémas [ ] , photos [ ] , rapport de relevés d’épaisseurs [ ] , autre [ ]

40 Bureau Veritas Février 2003


Partie F
Marques Complémentaires

Chapitre 2
DISPONIBILITÉ DE LA MACHINE (AVM)

SECTION 1 INSTALLATION DE PROPULSION AUXILIAIRE (AVM-APS)

SECTION 2 INSTALLATION DE PROPULSION DOUBLE (AVM-DPS)


SECTION 3 INSTALLATION DE PROPULSION INDÉPENDANTE (AVM-IPS)

APPENDICE 1 MÉTHODES D’ANALYSE DES TYPES DE DÉFAILLANCE ET DE


LEURS EFFETS

Février 2003 Bureau Veritas 41


42 Bureau Veritas Février 2003
Pt F, Ch 2, Sec 1

SECTION 1 INSTALLATION DE PROPULSION AUXILIAIRE


(AVM-APS)

1 Généralités • rayon d’action de 1000 miles nautiques ou distance cor-


respondant à 1/2 de la distance réalisable avec la capa-
cité globale en combustible, suivant la valeur la plus
1.1 Domaine d’application faible
1.1.1 La marque complémentaire AVM-APS est attribuée • capacité totale de l’appareil à gouverner
conformément à Pt A, Ch 1, Sec 2, [6.3.2] au navires auto- • disponibilité de dispositifs de sécurité (y compris dispo-
propulsés équipés d’un dispositif de propulsion auxiliaire sitifs de lutte anti-incendie, circuit d’assèchement, feux
satisfaisant aux prescriptions de la présente Section. de navigation, appareillage de communication, engins
de sauvetage)
1.1.2 L’installation de propulsion auxiliaire est un dispositif
• conditions d’habitabilité (y compris éclairage minimal,
susceptible de maintenir le navire dans des conditions ventilation, cuisines, magasins réfrigérés, eau potable
d’exploitation, avec toutefois les limitations déterminées ci- ou service d’un bouilleur)
dessous.
• conservation de la cargaison lorsqu’il a été attribué le
En cas de perte de l’installation de propulsion principale, suffixe NS.
ou d’autres impératifs de l’Armateur, telle que la mainte-
nance de certains éléments importants de la propulsion CONDITIONS”.
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principale ou des dispositifs de production d’énergie en 1.2.2 Services non disponibles en cours de marche
cours de navigation, il peut être possible d’utiliser l’installa- du dispositif de propulsion auxiliaire
tion de propulsion auxiliaire soit pour permettre au navire Il n’est pas nécessaire d’assurer les services suivants lorsque
de rejoindre le port le plus proche ou le premier endroit l’installation de propulsion auxiliaire est en service:
abrité approprié, soit pour échapper à un environnement • dispositif de manipulation de la cargaison
défavorable, tout en assurant les services minimaux pour la
• circuit de ballastage nécessaire seulement pour l’opéra-
navigation, la sécurité, la conservation de la cargaison et
tion de manipulation de la cargaison
l’habitabilité.
• propulseurs d’étrave
1.1.3 S’il est de l’intention de l’Armateur de n’utiliser le • conditionnement d’air
dispositif de propulsion auxiliaire qu’en cas de secours, en • d’autres services non essentiels (par exemple stabilisa-
cas de perte de l’installation de la propulsion principale, le teurs, l’ensemble de l’éclairage, éléments de loisir).
nombre de services peut être réduit par rapport à ceux indi-
qués en [1.2.1], ceci faisant l’objet d’un examen particulier 1.2.3 Utilisation de l’installation de propulsion
de la part de la Société. auxiliaire en cas de défaillance unique
Pour l’attribution de la marque AVM-APS, l’installation de
1.1.4 S’il est de l’intention de l’Armateur d’utiliser le dispo-
propulsion auxiliaire doit être installée de manière à ce que
sitif de propulsion auxiliaire en cours d’exploitation nor- le navire puisse continuer l’exploitation en cas de
male du navire dans des conditions autres que celles défaillance unique (telle que définie en [1.2.4]) d’un com-
relevant du service d’urgence, le suffixe NS doit être ajouté posant de la propulsion principale ou du dispositif de pro-
à la marque AVM-APS.
duction d’énergie. Dans ce cas, la propulsion peut être
assurée soit par le moteur principal, soit par l’installation de
1.1.5 Si aucun danger ne peut découler de la détérioration
propulsion auxiliaire, selon le composant défectueux et/ou
de la cargaison, le suffixe NS n’est pas nécessaire.
le type de défaillance.

1.2 Domaines couverts par la marque AVM- 1.2.4 Concept de défaillance unique
APS a) Outre la perte complète du moteur de propulsion prin-
cipal, les défaillances uniques suivantes doivent faire
1.2.1 Applicabilité l’objet d’un examen:
Les prescriptions suivantes sont applicables aux navires • toute défaillance d’un composant non statique de
ayant une installation de propulsion auxiliaire leur permet- dispositifs qui sont nécessaires au fonctionnement
tant, en cas de défaillance unique de l’un des éléments spé- du moteur principal (c’est-à-dire les dispositifs pri-
cifiés en [1.2.4] relatifs au dispositif de propulsion ou de maires d’entraînement, les commandes et les dispo-
production d’énergie, de réaliser les conditions d’exploita- sitifs de surveillance du circuit de combustible, le
tion suivantes: circuit d’huile de graissage, le circuit de refroidisse-
• vitesse globale en charge non inférieure à 7 noeuds ment, le circuit d’air comprimé)

Février 2003 Bureau Veritas 43


Pt F, Ch 2, Sec 1

• toute défaillance des échangeurs thermiques, y de propulsion auxiliaire est utilisé en navigation normale,
compris les générateurs thermiques nécessaires à la comme indiqué par le suffixe NS.
propulsion (c’est-à-dire les chaudières auxiliaires,
les réchauffeurs de combustible, le réducteur, les Au contraire, au cas où l’installation de propulsion auxi-
réfrigérants d’huile) liaire n’est utilisée qu’en secours, en cas de perte du moteur
principal causé par une défaillance unique, on accepte que
• toute défaillance de composants non statiques du certaines redondances requises par le Règlement puissent
système de transfert de combustible et d’huile de ne plus être disponibles.
graissage
• toute défaillance d’un des groupes générateurs de 1.3 Documentation à soumettre
puissance
• toute défaillance d’un appareil électrique, y compris 1.3.1 Les documents énumérés en Tab 1 doivent être sou-
tableau électrique principal, moteurs électriques, mis.
transformateurs, tableaux de distribution, tableaux.
b) Il n’est pas besoin de prêter attention aux composants 2 Dispositions particulières
suivants pour l’attribution de la marque AVM-APS:
• composants de ligne d’arbre à couplage rigide 2.1 Installation de propulsion
(c’est-à-dire hélice, arbre porte-hélice, arbres inter-
médiaires, paliers, accouplements, réducteurs) 2.1.1 Machine de propulsion auxiliaire
• composants statiques des systèmes qui sont néces- Pour les navires n’ayant qu’un moteur principal et une
saires à la marche du moteur principal (c’est-à-dire hélice, l’énergie de propulsion auxiliaire doit être fournie
intégrité des tuyautages, vannes, accessoires de soit par un moteur à combustion soit par un moteur électri-
tuyautages, supports de tuyaux, caisses) que de réserve en secours, soit par des alternateurs attelés,
dans la mesure où ils ont été conçus de manière à les con-
• perte d’un compartiment due au feu ou à l’envahis- vertir rapidement comme moteur de propulsion en cas de
sement perte du moteur principal.
• échangeurs thermiques à plaques.
2.1.2 Couplage du moteur auxiliaire
c) Les défaillances induites, à savoir défaillance d’un com-
posant causée directement par une défaillance unique Le moteur de propulsion (électrique ou diesel) doit pouvoir
d’un autre composant, doivent être également exami- être couplé à la ligne d’arbre à l’aide d’un dispositif effi-
nées. cace, immédiatement disponible, qui doit être indépendant
de l’accouplement du moteur principal.
Il y a lieu toutefois de supposer que la perte complète
du moteur de propulsion principal ou du tableau princi- 2.1.3 Automatisation
pal n’entache pas le bon fonctionnement de l’autre
appareil et de ses équipements. a) Le dispositif de propulsion auxiliaire doit être intégré à
l’installation d’automatisation installée à bord.
1.2.5 Redondance b) Au cas où l’installation de propulsion auxiliaire est élec-
La duplication des machines et des dispositifs normalement trique, l’installation d’automatisation doit être appro-
requis par le Règlement doit être prévu lorsque le dispositif priée à la propulsion électrique.

Table 1 : Documents à soumettre

Item No I/A (1) Document


1 I Disposition générale des locaux des machines
2 A Description du dispositif de propulsion auxiliaire
3 A Une analyse démontrant la disponibilité des conditions de fonctionnement selon [1.2.1] en cas de défaillance
unique selon [1.2.4] (2)
4 I Un manuel d’exploitation avec la description des instructions nécessaires pour recouvrer la propulsion et les
services essentiels en case de défaillance unique, comme décrit en [1.2.4]
(1) A : à soumettre pour approbation en quatre exemplaires
I : à soumettre pour information, en deux exemplaires.
(2) Cette analyse peut être sous la forme d’une Analyse des Types de Défaillance et de leurs Effets (ATDE), à moins que l’implanta-
tion réelle de la machine et des équipements soit tout-à-fait simple et qu’une pratique d’exploitation suffisante puisse être
démontrée de manière à rendre improbable l’éventualité d’une défaillance induite dans le cas d’une défaillance unique. En ce
cas, la Société peut éventuellement accepter la description fonctionnelle du système au lieu de l’analyse demandée.

44 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 2, Sec 1

2.2 Circuits de refroidissement, de grais- 2.3 Installations électriques


sage, d’alimentation en combustible,
d’air de lancement, de surveillance et de 2.3.1
commande
a) Lorsque l’installation de propulsion auxiliaire est ali-
mentée par la source principale de courant électrique,
2.2.1 Généralités
la capacité des autres générateurs électriques doit être
Les circuits doivent être fabriqués de manière à satisfaire celle indiquée en Pt C, Ch 2, Sec 3, [2.2], à l’exception
aux conditions stipulées en [1.2]. Outre ce qui est men- des services indiqués en [1.2.2], majorée de la puis-
tionné dans les parties correspondantes du Règlement, les sance requise pour la propulsion auxiliaire, sans recours
prescriptions suivantes s’appliquent. à la source de courant électrique de secours.

2.2.2 Pompes b) Au cas où l’installation de propulsion auxiliaire n’est


destinée qu’au secours, la disposition de l’alinéa a) peut
Pour l’attribution de la marque AVM-APS, les systèmes con- être réalisée sans groupe générateur de réserve. Cepen-
cernés doivent être dotés de deux pompes, l’une en réserve dant, lorsque le suffixe NS est requis, la disposition de
de l’autre. On peut utiliser les pompes entraînées indépen- l’alinéa a) doit être réalisée l’un des groupes générateurs
damment du moteur principal, si elles présentent les carac- étant hors service.
téristiques appropriées (voir également [3.1]).
c) En cas de perte du tableau électrique principal, tous les
2.2.3 Circuit de refroidissement services essentiels énumérés en [1.2.1] doivent être ali-
mentés par le générateur de secours, qui doit avoir une
Le circuit du moteur principal peut être utilisé à condition puissance adéquate
de pouvoir le commander lorsque l’élément relatif au
moteur principal est lui-même coupé. d) A titre de variante de l’alinéa c), toutes les pompes
nécessaires au fonctionnement du moteur principal
2.2.4 Circuit de graissage peuvent être directement entraînées par le moteur, alors
que d’autres services sont alimentés par le générateur
Le circuit du moteur auxiliaire doit être indépendant de
de secours. Aucune pompe de réserve n’est requise
celui du moteur principal.
pour les systèmes relatifs au moteur principal pendant la
durée de la marche en secours.
2.2.5 Circuit d’alimentation de combustible
Le circuit du moteur principal peut être utilisé, à condition: e) Le tableau électrique principal doit pouvoir se séparer
automatiquement en deux parties, chacune des parties
a) qu’un bon fonctionnement soit assuré lorsque l’élément devant répondre aux prescriptions.
relatif au moteur principal est lui-même coupé

b) qu’il soit alimenté par une caisse journalière différente 2.4 Sommaire
de celle desservant le moteur principal

c) que lorsque l’on dispose de plus d’une caisse de stoc- 2.4.1 Une description simplifiée des prescriptions qu’il
kage et d’une caisse journalière, des moyens soient pré- convient de satisfaire pour l’attribution des marques AVM-
vus pour équilibrer périodiquement le contenu de APS et AVM-APS-NS est donnée en Tab 2.
chaque ensemble de caisses au fur et à mesure de la
consommation.
3 Essais à bord
2.2.6 Circuit de lancement d’air
S’il y a lieu, le circuit du moteur principal peut être utilisé à 3.1 Essais de marche
condition qu’un fonctionnement correct soit assuré lorsque
l’élément relatif au moteur principal est lui-même coupé. 3.1.1 L’installation de propulsion auxiliaire doit être sou-
mise aux essais de marche requis par le Règlement pour des
2.2.7 Dispositif de surveillance et de commande installations similaires.

Ces dispositifs doivent être indépendants de celui destiné


au moteur principal (voir également [2.1.3]). 3.2 Essais en mer

2.2.8 By-pass 3.2.1 Au cours des essais en mer, les défaillances uniques
Des mesures doivent être prévues pour by-passer et couper mentionnées en [1.2.4] doivent être simulées et les valeurs
chaque composant susceptible de subir une défaillance de puissance et de vitesse développées par l’installation de
unique, telle que définie en [1.2.4], sans altérer le fonction- propulsion auxiliaire doivent être notées.
nement du système (y compris la machine et les équipe- WHILETHAT
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Février 2003 Bureau Veritas 45


Pt F, Ch 2, Sec 1

Table 2 : Sommaire des dispositions relatives aux installations de propulsion auxiliaire


pour l’attribution des marques AVM-APS et AVM-APS-NS

Condition de
Marque AVM-APS Marque AVM-APS-NS
navigation
Navigation normale Services essentiels au navire (certains services non
essentiels peuvent être coupés, voir [1.2.2])
Capacité de production d’énergie accrue requise en cas
de propulsion auxiliaire électrique
Un groupe supplémentaire en service pour l’installation
de production d’énergie
Redondance de la capacité de pompage requise pour
les systèmes nécessaires au fonctionnement de l’instal-
lation de propulsion auxiliaire
Perte du moteur Services essentiels pour la sécurité du navire Services essentiels au navire (certains services non
principal essentiels peuvent être gardés en service, par exemple
la conservation de la cargaison)
Capacité de production d’énergie accrue requise Capacité de production d’énergie accrue requise en cas
en cas d’installation de propulsion auxiliaire élec- de propulsion auxiliaire électrique
trique
Pas de mise en réserve requise pour l’installation Un groupe supplémentaire disponible pour l’installa-
de production d’énergie tion de production d’énergie, mais pas en service
Pas de redondance de la capacité de pompage Redondance de la capacité de pompage pour les dispo-
requise pour les systèmes nécessaires au fonction- sitifs nécessaires au fonctionnement de l’installation de
nement du moteur principal propulsion auxiliaire non requis, mais disponible
Perte d’un groupe Pas de réserve requise pour l’installation de pro- Pas de réserve requise pour l’installation de production
générateur de duction d’énergie d’énergie
puissance
Redondance de la capacité de pompage requise Redondance de la capacité de pompage requise pour
pour les systèmes nécessaires au fonctionnement les systèmes nécessaires au fonctionnement du disposi-
du moteur principal tif de propulsion auxiliaire
Perte du tableau Services essentiels pour la sécurité du navire ali- Services essentiels pour la sécurité du navire alimentés
électrique principal mentés par le générateur de secours par le générateur de secours
Système de pompage nécessaire pour la propulsion Circuit de pompage nécessaire pour la propulsion auxi-
principale alimenté par le générateur de secours liaire alimentée par le générateur de secours ou utilisa-
ou utilisation de pompes entraînées par le moteur tion de pompes entraînées par le moteur principal
principal
Pas de redondance de la capacité de pompage Redondance de la capacité de pompage pour les systè-
requise pour les systèmes nécessaires au fonction- mes nécessaires au fonctionnement de l’installation de
nement du moteur principal propulsion auxiliaire non requis
Toute défaillance Composant défaillant remplacé par composant en Composant défaillant remplacé par composant en
unique d’un autre réserve réserve
équipement
Toutes les autres redondances requises par le Toutes les autres redondances requises par le Règle-
Règlement doivent être maintenues ment doivent être maintenues

46 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 2, Sec 2

SECTION 2 INSTALLATION DE PROPULSION DOUBLE


(AVM-DPS)

1 Généralités gers, cuisines, magasins réfrigérés, eau potable ou


bouilleur
1.1 Domaine d’application • maintien de la cargaison dans un état ne présentant pas
de risque.
1.1.1 La marque complémentaire AVM-DPS est attribuée,
conformément à Pt A, Ch 1, Sec 2, [6.3.3], aux navires 1.2.2 Services non disponibles en marche de
autopropulsés dotés d’une installation de propulsion double secours de l’installation de propulsion en
satisfaisant aux dispositions de la présente Section. double
Il n’est pas nécessaire d’alimenter les services suivants pen-
1.1.2 Cette marque s’applique aux navires dotés d’au
dant la marche en secours d’une installation (ou plus) de
moins deux hélices et des lignes d’arbres indépendantes
propulsion, lorsqu’une installation de propulsion n’est pas
associées, chacune d’elles entraînée indépendamment par
disponible à cause d’une défaillance unique d’un compo-
une machine séparée, de manière qu’au moins 50% de la
sant de l’installation de propulsion ou de l’un des auxiliai-
puissance reste disponible quel que soit le moteur de pro-
res et équipements nécessaires à la propulsion:
pulsion et la ligne d’arbre et son hélice associée hors ser-
vice. • dispositif de manutention de la cargaison
Elle s’applique également aux navires dotés d’au moins • dispositif de ballastage nécessaire seulement aux opéra-
deux propulseurs azimutaux indépendants et autres installa- tions de manipulation de la cargaison
tions équivalentes.
• propulseurs d’étrave

1.2 Domaines couverts par la marque AVM- • air conditionné pour les navires de charge
DPS • autres services non essentiels (par exemple, stabilisa-
teurs, l’ensemble de l’éclairage, installations de loisirs).
1.2.1 Applicabilité
Les prescriptions suivantes sont applicables au navires qui 1.2.3 Utilisation de l’installation de propulsion
ont une installation de propulsion en double leur permet- double dans le cas d’une défaillance unique
tant, dans le cas d’une défaillance unique de l’un des élé- Pour l’attribution de la marque AVM-DPS, l’installation de
ments spécifiés en Ch 2, Sec 1, [1.2.4] relatifs à la propulsion double doit être aménagée de manière à ce que
propulsion ou à la production d’énergie, de respecter les le navire puisse continuer son exploitation ou puisse la
conditions d’exploitation suivantes: recouvrer dans un délai aussi court que possible, de
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(dans
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le cas de navires pourvus de deux hélices, cette condi- le cas d’une défaillance unique (comme défini en Ch 2, Sec
tion peut être obtenue soit en considérant une hélice 1, [1.2.4]) de tout composant de la propulsion principale,
tournant à pleine puissance, l’autre hélice n’étant pas de l’appareil à gouverner ou de l’installation de production
entraînée, soit les deux hélices étant en fonction à 50% d’énergie.
de leur capacité respective, selon le type de défaillance
considérée) 1.2.4 Concept de défaillance unique
• vitesse à pleine charge non inférieure à 7 noeuds a) La défaillance unique de composants statiques et de
• rayon d’action de 1000 miles nautiques ou distance cor- composants non statiques de la propulsion, de l’appa-
respondant à 1/2 de la distance réalisable avec la capa- reil à gouverner et de l’installation de production
cité globale en combustible, suivant la valeur la plus d’énergie doit être examinée. Les défaillances induites,
faible à savoir toute défaillance d’un composant directement
• gouvernail et appareil à gouverner en double, ou instal- causée par une défaillance unique d’un autre compo-
lation équivalente pour assurer la capacité de gouverne sant, doivent être également examinées.
en cas de défaillance majeure du safran ou de l’appareil b) La perte d’un compartiment due à un incendie ou à
à gouverner l’envahissement ne doit pas être considérée comme une
• disponibilité des systèmes de sécurité, y compris dispo- défaillance unique. De la même manière, un appareil
sitifs de lutte anti-incendie, circuit d’assèchement, feux en double, tel que, par exemple, une machine de pro-
de navigation, appareillage de communication, engins pulsion principale, des alternateurs électriques, différen-
de sauvetage tes sections du tableau électrique principal, des
• conditions d’habitabilité, y compris éclairage minimal, appareils à gouverner en double, etc. peuvent être ins-
ventilation et air conditionné pour les navires à passa- tallés dans le même compartiment.

Février 2003 Bureau Veritas 47


Pt F, Ch 2, Sec 2

1.2.5 Redondance vant toutes les installations de propulsion soit installée de


Dans le cas d’une installation de propulsion double utilisée manière à ce qu’une défaillance unique du circuit ne rende
en secours à cause d’une défaillance unique d’un équipe- pas inopérant simultanément l’ensemble des installations
ment ou d’un dispositif, on accepte que certaines redon- de propulsion.
dances normalement requises par le Règlement puissent ne
plus être disponibles. 2.1.4 Circuit d’huile de graissage
Toute installation de propulsion principale doit être pour-
Toutefois, si l’Armateur souhaite exploiter le navire avec
vue d’un dispositif de graissage indépendant.
l’une des installations de propulsion hors service, pour une
question de choix, toutes les machines et toutes les installa-
2.1.5 Circuit d’alimentation en combustible
tions en double normalement requises par le Règlement en
navigation normale doivent rester disponibles. Il doit être prévu au moins deux caisses de stockage et deux
caisses journalières. Un moyen doit être prévu pour équili-
brer périodiquement le contenu de chaque ensemble de
1.3 Documentation à soumettre caisses au fur et à mesure de la consommation, de manière
à réaliser la distance minimale indiquée en 1.2.1 après une
1.3.1 Les documents énumérés en Tab 1 doivent être sou-
défaillance unique.
mis.
2.1.6 By-pass
2 Dispositions particulières Des mesures doivent être prévues pour by-passer et arrêter
chaque composant susceptible de subir une défaillance
2.1 Circuits de réfrigération, de graissage, unique, telle que définie en Ch 2, Sec 1, [1.2.4], sans altérer
d’alimentation en combustible, d’air de le fonctionnement du système (y compris la machine et les
équipements) ou des autres systèmes nécessaires à la navi-
lancement, de surveillance et de com- gation en secours.
mande

2.1.1 Généralités 2.2 Gouvernails et appareils à gouverner


Les circuits doivent être conçus de manière à satisfaire aux
2.2.1
conditions stipulées en Ch 2, Sec 1, [1.2]. Outre ce qui est
mentionné dans les parties correspondantes du Règlement, a) Un gouvernail et un appareil à gouverner en double
les prescriptions suivantes s’appliquent. doivent être installés, sauf si la disposition de l’appareil
propulsif principal permet la même manoeuvrabilité
2.1.2 Pompes requise par le Règlement en cas de défaillance unique
Pour l’attribution de la marque AVM-DPS, les circuits con- qui peut empêcher l’utilisation de l’appareil à gouverner
cernés doivent être dotés d’au moins deux pompes, l’une normal, tels que les navires ayant deux hélices indépen-
étant en réserve de l’autre. L’une des deux pompes peut être dantes à pas variable, les navires à propulseurs azimu-
entraînée par la machine de propulsion, tandis que l’autre taux ou à pods, les navires ayant des propulseurs
est entraînée indépendamment. latéraux avant et arrière.
b) Lorsque les navires ne possèdent pas de safrans et
2.1.3 Circuit de réfrigération d’appareils à gouverner traditionnels, leur capacité de
En principe, toute installation de propulsion principale est manoeuvre étant assurée par des propulseurs azimutaux
dotée de circuits de réfrigération indépendants, à moins que ou par des caractéristiques équivalentes, il doit être
l’analyse des types de défaillance et de leurs effets ne prévu la même possibilité de doublement que requis
démontre qu’une installation de réfrigération unique desser- dans l’alinéa a) ci-dessus.

Table 1 : Documents à soumettre

Item No I/A (1) Document


1 I Installation générale des locaux des machines
2 A Description de l’installation de propulsion double
3 A Une analyse démontrant la disponibilité des conditions d’exploitation selon Ch 2, Sec 1, [1.2.1] dans le cas
d’une défaillance unique selon Ch 2, Sec 1, [1.2.4] (2)
4 I Un manuel d’exploitation avec la description des opérations nécessaires pour recouvrer la propulsion et les
services essentiels en cas d’une défaillance unique, comme décrit en Ch 2, Sec 1, [1.2.4]
(1) A : à soumettre pour approbation, en quatre exemplaires
I : à fournir pour information, en deux exemplaires.
(2) Cette analyse peut être sous la forme d’une Analyse des Types de Défaillance et de leurs Effets (ATDE). Ch 2, App 1 décrit une
procédure acceptable pour effectuer l’Analyse des Types de Défaillance et de leurs Effets.

48 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 2, Sec 2

2.3 Installations électriques être directement entraînées par le moteur, tandis que les
autres services sont alimentés par le générateur de
2.3.1 secours. Aucune pompe de réserve n’est requise pour
a) Les générateurs électriques doivent être installés de les installations relatives au moteur principal pendant le
manière qu’une défaillance unique ne puisse mettre temps de marche en secours.
simultanément hors service plus d’un groupe. Cepen-
dant, des défaillances uniques conduisant simultané- 2.4 Automatisation
ment à la perte de plus d’un groupe générateur peuvent
être acceptées, à condition que l’analyse des types de 2.4.1 L’automatisation doit être installée de manière à
défaillances et de leurs effets démontre que, après la empêcher l’éventualité qu’une défaillance unique du dispo-
défaillance, il reste suffisamment de puissance pour sitif de commande puisse conduire à la perte de plus d’une
manoeuvrer le navire dans les conditions indiquées en installation de propulsion.
[1.2.1] groupe générateur en réserve.
b) Lorsque la puissance est fournie à tous les auxiliaires 3 Essais à bord
nécessaires à la propulsion par l’intermédiaire d’un uni-
que tableau électrique principal, ce dernier doit être
3.1 Essais de fonctionnement
aménagé en deux sections au moins avec tous les cir-
cuits répartis comme il convient entre les sections. En 3.1.1 L’installation de propulsion double doit être soumise
cas de court-circuit dans l’une des deux sections, la aux essais de marche requis par le Règlement pour des ins-
seconde section doit pouvoir être isolée automatique- tallations similaires.
ment.
c) En cas de perte du tableau électrique principal, tous les 3.2 Essais en mer
services essentiels énumérés en Ch 2, Sec 1, [1.2.1] doi-
vent être alimentés par le générateur de secours, qui 3.2.1 Pendant les essais en mer les défaillances uniques
doit avoir une puissance appropriée. mentionnées en Ch 2, Sec 1, [1.2.4] doivent être simulées
d) A titre de variante à l’alinéa c), toutes les pompes néces- et les valeurs de puissance et de vitesse développées dans
saires au fonctionnement du moteur principal peuvent cette condition doivent être notées.

Février 2003 Bureau Veritas 49


Pt F, Ch 2, Sec 3

SECTION 3 INSTALLATION DE PROPULSION INDÉPENDANTE


(AVM-IPS)

1 Généralités de leur capacité respective, selon le type de défaillance


considérée)
• vitesse à pleine charge non inférieure à 7 noeuds
1.1 Domaine d’application
• rayon d’action de 1000 miles nautiques ou correspon-
dant à 1/2 de la distance réalisable avec la capacité glo-
1.1.1 La marque complémentaire AVS-IPS est attribuée,
bale en combustible, la valeur la plus faible devant être
conformément à Pt A, Ch 1, Sec 2, [6.3.4] dotés de moyens retenue
de propulsion indépendants satisfaisants aux prescriptions
de la présente Section. • gouvernail et appareil à gouverner en double, ou instal-
lation équivalente pour assurer la capacité de gouverne
en cas de défaillance majeure du gouvernail ou de
1.1.2 Cette marque est attribuée à condition que:
l’appareil à gouverner
a) Le navire soit pourvu au moins de deux hélices et des • disponibilité des systèmes de sécurité, à savoir disposi-
lignes d’arbre associées indépendantes, chacune étant tifs de lutte anti-incendie, circuit d’assèchement, feux
entraînée indépendamment par une machine, de de navigation, appareillage de communication, engins
manière qu’au moins 50% de la puissance reste dispo- de sauvetage
nible, lorsqu’un moteur de propulsion, la ligne d’arbre • conditions d’habitabilité, y compris éclairage minimal,
et l’hélice associée sont hors service. ventilation et air conditionné pour les navires à passa-
Elle s’applique également aux navires dotés d’au moins gers, cuisines, magasins réfrigérés, eau potable ou
deux propulseurs azimutaux indépendants et autres ins- bouilleur
tallations équivalentes. • maintien de la cargaison dans un état ne présentant pas
de risque.
b) Les installations de propulsion soient installées dans dif-
férents compartiments, de manière qu’au moins 50% de CONDITIONS”.
THERE
DESIRABILITY
SAFETY
SOMETHICNG
THE
MEANING
CASE
FROM
RULES
INCLUDE
EXAMPLE
THEREFORE CONDITIONS”
DEFINITIONS.
THEARE
EXAMPLE
ONE
THE
MAYIS TO
LISTS.
OTHEREDIFFERENT
REQUIREMENTS
OFSIDE
EXAMPLE
THE INCLUDE
DIFFERENT
IS
REDUNDANT.
BE
IN DANGEROUS,
LINE
IN SIDE AND
ITEFECTIVE
NOTATION.
WITH
IT IS EXAMPLES
“MINIMUM
ISPARTICULAR
FELT
ISFROM
FOR OPINIONS
THAT,
TO
ININBETTER
SOLAS
FELTTHE
LINE
A OF
HABITABILITY
PARTICULAR ON
“NORMAL
CONSIDERING
NORMAL
NOTATION
SPECIALLY
THAT
IN WITH
EXPALIN
IN
DEFINITIONS
THIS
TOOWHEN THE
RULES,
SOLAS
CASETHAT
THIS
IS
DETAILED
THEY
AND
la puissance installée à bord reste disponible, même si 1.2.2 Services non disponibles en marche de
une machine installée dans un compartiment donné secours de l’installation de propulsion en
double
n’est pas en service
Il n’est pas nécessaire d’alimenter les services suivants pen-
c) La disposition de l’installation de propulsion indépen- dant la marche en secours d’une installation (ou plus) de
dante puisse permettre au navire de rejoindre le port le propulsion, lorsqu’une installation de propulsion n’est pas
plus proche ou le premier endroit abrité approprié, ou disponible à cause d’une défaillance unique d’un compo-
d’échapper à un environnement défavorable, tout en sant de l’installation de propulsion ou de l’un des auxiliai-
assurant les services minimaux pour la navigation, la res et équipements nécessaires à la propulsion:
sécurité, la conservation de la cargaison et l’habitabilité • dispositif de manutention de la cargaison
en cas de défaillance unique.
• dispositif de ballastage nécessaire seulement aux opéra-
tions de manutention de la cargaison
1.2 Domaines couverts par la marque AVM- • propulseurs d’étrave
IPS • air conditionné pour les navires à cargaison
• autres services non essentiels (par exemple, stabilisa-
1.2.1 Applicabilité teurs, l’ensemble de l’éclairage, installations de loisirs).
Les prescriptions suivantes sont applicables aux navires
1.2.3 Utilisation de l’installation de propulsion
ayant une installation de propulsion indépendante permet-
indépendante en cas de défaillance unique
tant, en cas d’une défaillance unique de l’un des éléments
indiqués en Ch 2, Sec 1, [1.2.4] relatifs à la propulsion ou à Pour l’attribution de la marque AVM-IPS, l’installation de
la production d’énergie, de réaliser les conditions d’exploi- propulsion indépendante doit être disposée de manière à ce
tation suivantes: que le navire puisse continuer l’exploitation ou puisse la
recouvrer dans un délai aussi court que possible, de
• au moins 50% de la puissance toujours disponible (dans manière à ne pas compromettre la sécurité du navire, dans
le cas de navires dotés de deux hélices, cette condition le cas d’une défaillance unique (comme défini en Ch 2, Sec
peut être obtenue soit en considérant une hélice tour- 1, [1.2.4]) de tout composant de la propulsion principale,
nant à pleine puissance, l’autre hélice n’étant pas de l’appareil à gouverner ou de l’installation de production
entraînée, soit les deux hélices étant en fonction à 50% d’énergie.

50 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 2, Sec 3

1.2.4 Concept de défaillance unique l’analyse des types de défaillance et de leurs effets ne
démontre qu’une installation de réfrigération unique desser-
a) Une défaillance unique de composants statiques et de
vant toutes les installations de propulsion soit installée de
composants non statiques de la propulsion, de l’appa-
manière à ce qu’une défaillance unique du circuit ne rende
reil à gouverner et de l’installation de production
pas inopérant simultanément l’ensemble des installations
d’énergie doit être examinée. Les défaillances induites,
de propulsion.
à savoir toute défaillance d’un composant directement
causée par une défaillance unique d’un autre compo-
sant, doivent être également considérées. 2.1.4 Circuit d’huile de graissage

b) La perte d’un compartiment due à un incendie ou à un Toute installation de propulsion principale doit être pour-
envahissement. Toutefois, la collision au droit d’une vue d’un dispositif de graissage indépendant.
cloison et la perte consécutive de deux compartiments
adjacents due à l’envahissement ne doit pas être consi- 2.1.5 Circuit d’alimentation en combustible
dérée comme une défaillance unique aux fins des pres-
Il doit être prévu au moins deux caisses de stockage et deux
criptions de la présente Section.
caisses journalières. Un moyen doit être prévu pour équili-
brer périodiquement le contenu de chaque ensemble de
1.2.5 Redondance
caisses au fur et à mesure de la consommation, de manière
Dans le cas d’une installation de propulsion en double utili- à réaliser la distance minimale indiquée en [1.2.1] après
sée en cas de secours à cause d’une défaillance unique une défaillance unique.
d’un équipement ou d’un dispositif, on accepte que certai-
nes redondances normalement requises par le Règlement 2.1.6 By-pass
puissent ne plus être disponibles.
Des mesures doivent être prévues pour by-passer et arrêter
Toutefois, si l’Armateur souhaite exploiter le navire avec chaque composant susceptible de subir une défaillance
l’une des installations de propulsion hors service, pour une unique, telle que définie en Ch 2, Sec 1, [1.2.4], sans altérer
question de choix, toutes les machines et toutes les installa- le fonctionnement du système (y compris la machine et les
tions en double normalement requises par le Règlement en équipements) ou des autres systèmes nécessaires à la navi-
navigation normale doivent rester disponibles. gation en secours.

1.3 Documentation à soumettre 2.1.7 Séparation des tuyautages


Les circuits de tuyautages communs aux installations de
1.3.1 Les documents énumérés en Tab 1 doivent être sou-
propulsion indépendantes situées dans différents espaces
mis.
ou des circuits de tuyautages desservant une installation de
propulsion et traversant les espaces où est installée une
2 Dispositions particulières autre propulsion indépendante doivent être protégés par
des tunnels étanches possédant une résistance au feu au
moins équivalente à la norme A60. Les tunnels en question
2.1 Circuits de réfrigération, de graissage, doivent être accessibles pour les visites et la maintenance.
d’alimentation en combustible, d’air de
lancement, de surveillance et de com-
mande 2.2 Gouvernails et appareils à gouverner

2.1.1 Généralités 2.2.1


Les circuits doivent être conçus de manière à satisfaire aux a) Un gouvernail et un appareil à gouverner en double
conditions stipulées en Ch 2, Sec 1, [1.2]. Outre ce qui est doivent être installés, sauf si la disposition de l’appareil
mentionné dans les parties correspondantes du Règlement, propulsif principal permet la même manoeuvrabilité
les prescriptions suivantes s’appliquent. que celle requise par le Règlement en cas de défaillance
unique qui peut empêcher l’utilisation de l’appareil à
2.1.2 Pompes gouverner normal, tels que les navires ayant deux héli-
Pour l’attribution de la marque AVM-IPS, les circuits con- ces indépendantes à pas variable, les navires à propul-
cernés doivent être dotés d’au moins deux pompes, l’une seurs azimutaux, les navires ayant des propulseurs
étant en réserve de l’autre. L’une des deux pompes peut être latéraux avant et arrière.
entraînée par la machine de propulsion, tandis que l’autre
b) Lorsque les navires ne possèdent pas de safrans et
est entraînée indépendamment.
d’appareils à gouverner traditionnels, leur capacité de
manoeuvre étant assurée par des propulseurs azimutaux
2.1.3 Circuit de réfrigération
ou par des caractéristiques équivalentes, il doit être
En principe, toute installation de propulsion principale est prévu la même possibilité de doublage que requis dans
dotée de circuits de réfrigération indépendants, à moins que l’item a) ci-dessus.

Février 2003 Bureau Veritas 51


Pt F, Ch 2, Sec 3

Table 1 : Documents à soumettre

Item No I/A (1) Document


1 I Installation générale des locaux des machines
2 A Description de l’installation de propulsion indépendante
3 A Une analyse démontrant la disponibilité des conditions d’exploitation selon Ch 2, Sec 1, [1.2.1] dans le cas
d’une défaillance unique selon Ch 2, Sec 1, [1.2.4] (2)
4 I Un manuel d’exploitation avec la description des opérations nécessaires pour recouvrer la propulsion et les
services essentiels en cas d’une défaillance unique, comme décrit en Ch 2, Sec 1, [1.2.4]
(1) A : à soumettre pour approbation, en quatre exemplaires
I : à fournir pour information, en deux exemplaires.
(2) Cette analyse peut être sous la forme d’une Analyse des Types de Défaillance et de leurs Effets (ATDE). Ch 2, App 1 décrit une
procédure acceptable pour effectuer l’Analyse des Types de Défaillance et de leurs Effets.

2.3 Installations électriques secours. Aucune pompe de réserve n’est requise pour
les installations relatives au moteur principal pendant le
2.3.1 temps de marche en secours.
a) Les générateurs électriques doivent être installés de e) Les câbles électriques et autres appareillages électriques
manière qu’une défaillance unique ne puisse mettre desservant un local des machines et traversant les
simultanément hors service plus d’un groupe. Cepen- locaux où sont installés d’autres dispositifs de propul-
dant, des défaillances uniques conduisant simultané- sion indépendants doivent être protégés par des condui-
ment à la perte de plus d’un groupe générateur peuvent tes étanches ayant une résistance au feu équivalente au
être acceptées, à condition que l’analyse des types de moins à la norme A60. Les conduits doivent être acces-
défaillances et de leurs effets démontre que, après la sibles Les conduits en question doivent être accessibles
défaillance, il reste suffisamment de puissance pour pour les visites et la maintenance.
manoeuvrer le navire dans les conditions indiquées en REQUIREMENT
SHOULD BE FURTHERE
RELATIVE CONSIDERED
TO MAIN SWITCHBOARD
[1.2.1] sans conserver de groupe générateur en réserve.
En principe, cette disposition peut être réalisée en ins-
2.4 Automatisation
tallant les générateurs électriques dans deux comparti-
2.4.1 L’automatisation doit être installée de manière à
ments séparés.
empêcher l’éventualité qu’une défaillance unique du dispo-
b) Lorsque la puissance est fournie à tous les auxiliaires sitif de commande puisse conduire à la perte de plus d’une
nécessaires à la propulsion par l’intermédiaire d’un uni- installation de propulsion.
que tableau électrique principal, ce dernier doit être
aménagé en deux sections au moins avec tous les cir-
3 Essais à bord
cuits répartis comme il convient entre les sections. En
cas de court-circuit dans l’une des deux sections, la
seconde section doit pouvoir être isolée automatique- 3.1 Essais de fonctionnement
ment. Les sections doivent être séparées par une cloi-
3.1.1 L’installation de propulsion indépendante doit être
son.
soumise aux essais de marche requis par le Règlement pour
c) En cas de perte du tableau électrique principal, tous les des installations similaires.
services essentiels énumérés en Ch 2, Sec 1, [1.2.1] doi-
vent être alimentés par le générateur de secours, qui
3.2 Essais en mer
doit avoir en puissance une capacité appropriée.
d) A titre de variante à l’alinéa c), toutes les pompes néces- 3.2.1 Pendant les essais en mer les défaillances uniques
saires au fonctionnement du moteur principal peuvent mentionnées en Ch 2, Sec 1, [1.2.4] doivent être simulées
être directement entraînées par le moteur, tandis que les et les valeurs de puissance et de vitesse développées dans
autres services sont alimentés par le générateur de cette condition doivent être notées.

52 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 2, App 1

APPENDICE 1 MÉTHODES D’ANALYSE DES TYPES DE


DÉFAILLANCE ET DE LEURS EFFETS

1 Généralités 1.1.5 Autres méthodes


Bien que l’on considère que l’analyse des types de
défaillance et de leurs effets soit l’une des méthodes d’ana-
1.1 Introduction
lyse les plus souples, il n’en reste pas moins qu’il existe
1.1.1 Nécessité de l’ATDE d’autres méthodes qui peuvent être utilisées et qui, dans
certaines circonstances, peuvent donner une idée tout aussi
Comme spécifié en Ch 2, Sec 1, Ch 2, Sec 2 et Ch 2, Sec 3
précise de certaines caractéristiques particulières des
afin d’attribuer les marques AVM, une ATDE doit être effec-
défaillances.
tuée, sauf l’exception indiquée en Note (2) de Ch 2, Sec 1,
Tab 1 dans le cas d’une défaillance unique de la propul-
sion, de l’appareil à gouverner et de l’installation de pro- 1.2 Objectifs
duction électrique, le navire est toujours en mesure
1.2.1 Premier objectif
d’atteindre les performances indiquées dans les Sections
applicables, ceci reflétant une condition d’attribution de la Le premier objectif de l’ATDE est de permettre d’effectuer
marque. une étude détaillée systématique et documentée qui mette
en lumière les conditions associées à des défaillances
1.1.2 Champ d’application de l’Annexe importantes de la propulsion du navire, de l’appareil à gou-
La présente Annexe décrit l’analyse des types de défaillance verner et des dispositifs de production d’énergie, de même
et de leurs effets (ATDE) et donne des directives sur la que d’autres dispositifs requis par l’Armateur et qui évalue
manière dont elle peut être appliquée: leur impact sur la sécurité du navire et de ses occupants et
sur l’environnement.
a) en expliquant les principes fondamentaux
b) en décrivant les diverses étapes nécessaires de l’analyse 1.2.2 Objectif de l’analyse
Les principaux objectifs de l’analyse sont les suivants:
c) en identifiant les termes, les hypothèses et les mesures
appropriées, ainsi que les types de défaillance; et a) fournir aux concepteurs de navires et de systèmes des
données leur permettant de vérifier le bien-fondé des
d) en donnant des exemples des feuilles d’analyse néces- conceptions qu’ils proposent
saires.
b) fournir à l’Armateur les résultats d’une étude des carac-
1.1.3 Définition de l’ATDE téristiques de défaillance du navire à la lumière des-
Une évaluation pratique, réaliste et documentée des quels pourront être évalués les dispositions et les
défaillances qui caractérisent l’engin et ses systèmes doit mesures à prendre pour circonscrire les avaries, dans
avoir pour but de définir et d’étudier les conditions dans des limites acceptables, suite à la défaillance
lesquelles il peut se produire des défaillances importantes. c) fournir au Commandant et à l’équipage des données
permettant d’établir des programmes et des documents
1.1.4 Principes de l’ATDE détaillés en matière de formation, d’exploitation,
L’analyse des types de défaillance et de leurs effets est fon- d’entretien.
dée sur le concept d’une défaillance unique, en vertu
duquel un seul système à la fois, aux divers niveaux de la 1.3 Sister ships
hiérarchie de fonctionnement d’un système, est censé être
victime d’une défaillance due à une cause probable. Les 1.3.1 Pour des navires de conception identique et dotés du
effets de la défaillance considérée comme possible sont même équipement, une seule analyse des types de
analysés et classés en fonction de leur gravité. Ces effets défaillance portant sur le navire témoin doit suffire, mais
peuvent être une défaillance secondaire à un autre niveau chacun des autres navires doit être soumis aux mêmes
ou des défaillances multiples à d’autres niveaux. Il faut se essais confirmant les conclusions de l’analyse.
prémunir contre tout type de défaillance susceptible d’avoir
des effets catastrophiques en installant en double le système 1.4 Critères de base de l’ATDE
ou l’équipement, à moins que cette défaillance soit extrê-
mement improbable. Dans le cas des types de défaillance 1.4.1 Avant de procéder à une analyse détaillée des effets
ayant des effets dangereux, des procédures d’exploitation que peut avoir la défaillance des éléments d’un système sur
correctives peuvent être acceptées à la place de l’installa- l’efficacité fonctionnelle du système, il est nécessaire
tion en double. Il faudra établir un programme d’essais pour d’effectuer une analyse fonctionnelle des défaillances por-
confirmer les conclusions de l’analyse des types de tant sur les systèmes importants de l’engin. Ainsi, seuls les
défaillance et de leurs effets. systèmes qui ne satisfont pas aux critères de l’analyse fonc-

Février 2003 Bureau Veritas 53


Pt F, Ch 2, App 1

tionnelle des défaillances doivent faire l’objet d’une analyse élément dont la défaillance provoquerait la défaillance
plus détaillée des types de défaillance et de leurs effets. du système et du système de réserve à la fois. Des élé-
ments communs peuvent être acceptés si la probabilité
1.4.2 Méthodes opérationnelles de défaillance satisfait aux critères indiqués en [4].
Lors de l’analyse des types de défaillance et de leurs effets
c) le système de réserve puisse avoir la même source
portant sur un système, il faut envisager les modes d’exploi-
d’énergie que le système. Dans ce cas, une autre source
tation types ci-après dans les conditions d’environnement
d’énergie de remplacement doit être rapidement dispo-
normales prévues:
nible compte tenu de la prescription en a) ci-dessus.
a) conditions normales de navigation en mer à pleine Il faut tenir compte également de la probabilité et des effets
vitesse d’une erreur de l’opérateur pour ce qui est de faire interve-
b) vitesse d’exploitation maximale autorisée dans des eaux nir le système de réserve.
encombrées; et
c) manoeuvre d’accostage 1.5 Analyse des types de défaillance et de
d) conditions de navigation de secours, comme défini en leurs effets
Ch 2, Sec 1, Ch 2, Sec 2 et Ch 2, Sec 3.
1.5.1 Les systèmes qui doivent faire l’objet d’une analyse
1.4.3 Interdépendance fonctionnelle plus détaillée à ce stade doivent être tous ceux qui n’ont pas
L’interdépendance fonctionnelle des systèmes doit égale- satisfait aux critères de l’analyse des types de défaillance et
ment être représentée sous forme de schémas fonctionnels de leurs effets portant sur le système et pourraient inclure
ou de diagrammes en arbre des défaillances ou bien être ceux qui jouent un rôle très important sur le plan de la
décrite par écrit pour que l’on puisse comprendre les effets sécurité du navire et de ses occupants et qui demandent à
des défaillances. Lorsqu’il y a lieu, chacun des systèmes à être examinés à un niveau plus approfondi que celui de
analyser est censé ne plus fonctionner si l’on constate les l’analyse fonctionnelle des défaillances portant sur le sys-
types de défaillance suivants: tème. Ces systèmes sont souvent ceux qui ont été spéciale-
ment conçus ou adaptés pour l’engin, tels que les systèmes
a) perte totale de fonction
électriques et hydrauliques du navire.
b) passage rapide à la puissance maximale ou minimale
c) puissance incontrôlée ou variable 2 Exécution de l’ATDE
d) fonctionnement prématuré
e) absence de démarrage au moment requis 2.1 Procédures
f) impossibilité de stopper le fonctionnement au moment
2.1.1 Les diverses étapes nécessaires de l’analyse sont les
requis.
suivantes:
Suivant le système envisagé, d’autres types de défaillance
peuvent être pris en considération. a) définir le système à analyser
b) illustrer les rapports entre les éléments fonctionnels du
1.4.4 Systèmes qui peuvent tomber en panne sans système au moyen de schémas fonctionnels
effets dangereux ou catastrophiques
c) identifier tous les types de défaillance possibles et leurs
Si un système peut tomber en panne sans que cela n’ait
causes
aucun effet dangereux ou catastrophique, il n’est pas néces-
saire d’effectuer une analyse détaillée de l’assemblage de d) évaluer les effets de chaque type de défaillance sur le
ce système. S’il s’agit de systèmes dont la défaillance peut système
avoir des effets dangereux ou catastrophiques et qui ne sont e) identifier les méthodes de détection des défaillances
pas installés en double, il faut effectuer l’analyse détaillée
f) identifier les mesures correctives à prendre pour chaque
décrite dans les paragraphes qui suivent.
type de défaillance
Les résultats de l’analyse doivent être documentés et confir-
g) évaluer la probabilité des défaillances ayant des effets
més par un programme d’essais pratique établi à partir de
dangereux ou catastrophiques, s’il y a lieu
l’analyse.
h) documenter l’analyse
1.4.5 Systèmes en double i) établir un programme d’essais
Si un système dont la défaillance peut avoir un effet dange-
j) préparer un rapport sur l’analyse des types de
reux ou catastrophique dispose d’un système de réserve, il
défaillance et de leurs effets.
n’est peut-être pas nécessaire d’effectuer une analyse
détaillée des types de défaillance et de leurs effets, à condi-
tion que: 2.2 Définition du système
a) le système de réserve puisse être mis en marche ou 2.2.1 La première étape de l’analyse des types de défaillance
puisse prendre la relève du système en panne dans le et de leurs effets consiste à effectuer une étude détaillée du
délai imposé par le mode d’exploitation le plus contrai- système à analyser en utilisant les dessins et plans du système
gnant sans mettre en danger le navire et les manuels sur l’équipement. Une description du système
b) le système de réserve soit complètement indépendant et de ses spécifications fonctionnelles doit être établie par
du système et n’ait, en commun avec ce système, aucun écrit et inclure les renseignements suivants:

54 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 2, App 1

a) description générale du fonctionnement et de la struc- Table 1 : Exemple de liste de type de défaillance


ture du système
b) rapport fonctionnel entre les éléments du système 1 Défaillance de structure (rupture)
c) limites de fonctionnement acceptables du système et de 2 Grippage ou coinçage
ses éléments dans chaque mode d’exploitation type
3 Vibration
d) limites du système.
4 Elément ne reste pas en position
5 Défaut d’ouverture
2.3 Etablissement de schémas fonctionnels
du système 6 Défaut de fermeture
7 Défaillance en position ouverte
2.3.1 Schéma fonctionnel
8 Défaillance en position fermée
L’étape suivante consiste à établir un schéma fonctionnel du
9 Fuite interne
système à la fois pour la compréhension technique des
fonctions et du fonctionnement du système et pour l’ana- 10 Fuite externe
lyse ultérieure. Le schéma fonctionnel doit comprendre au Panne due au dépassement des limites supérieures
minimum: 11
de tolérance
a) le détail des principaux sous-systèmes et éléments com- Panne due au dépassement des limites inférieure de
12
posant le système tolérance
b) toutes les entrées et sorties, identifiées de manière 13 Fonctionnement par inadvertance
appropriée, et les numéros d’identification servant de 14 Fonctionnement intermittent
références pour chaque sous-système
15 Fonctionnement erratique
c) le détail des installations en double, des trajets de
16 Indication erronée
réserve pour les signaux et autres caractéristiques tech-
niques à ”sécurité intrinsèque”. 17 Obstruction
18 Fausse mise en marche
2.3.2 Schémas fonctionnels et modes d’exploitation
19 Défaut d’arrêt
Il est peut-être nécessaire d’établir une série de schémas
fonctionnels pour chaque mode d’exploitation. 20 Défaut de mise en marche
21 Défaut de commutation
2.4 Identification des types de défaillance, 22 Mise en service prématuré
de leurs causes et de leurs effets 23 Mise en service retardée

2.4.1 Type de défaillance 24 Niveau d’entrée trop élevé

Le type de défaillance est la manière dont une défaillance 25 Niveau d’entrée trop faible
est observée. Il décrit généralement la manière dont la 26 Niveau de sortie trop élevé
défaillance se produit et des effets sur le matériel ou le sys- 27 Niveau de sortie trop faible
tème. Une liste de types de défaillance est donnée à titre
d’exemple en Tab 1. Les types de défaillance énumérés en 28 Perte de puissance d’entrée
Tab 1 décrivent la défaillance de tout élément d’un système 29 Perte de puissance de sortie
dans des termes suffisamment précis. A l’aide de ce tableau
30 Court-circuit (électrique)
et des spécifications relatives aux performances des entrées
et des sorties figurant sur le schéma fonctionnel du système, 31 Coupure (circuit électrique)
tous les types possibles de défaillance peuvent être identi- 32 Fuite (circuit électrique)
fiés et décrits. Par exemple, le type de défaillance de l’ali-
mentation peut être décrit comme une "perte de puissance" Autres conditions de défaillance unique telles
33 qu’elles s’appliquent aux caractéristiques, spécifica-
(29), et la cause de la défaillance comme une "coupure (cir-
tions et limites de fonctionnement du système
cuit électrique)" (31).

2.4.2 Défaillance du système 2.4.3 Analyse d’amont en aval


Un type de défaillance affectant un élément du système Il faut analyser chaque système d’amont en aval, en com-
peut aussi être la cause de la défaillance du système. Par
mençant par le fonctionnement du système à la sortie, et il
exemple, le type de défaillance du circuit hydraulique du
système de gouverne peut être une "fuite externe" (10). Ce faut supposer que la défaillance est due à une seule cause
type de défaillance du circuit hydraulique peut devenir une possible à la fois. Etant donné qu’un type de défaillance
cause de défaillance "perte de puissance" (29) du système peut avoir plus d’une cause, il faut identifier toutes les cau-
de gouverne. ses indépendantes possibles pour chaque type de
défaillance.

Février 2003 Bureau Veritas 55


Pt F, Ch 2, App 1

2.4.4 Effets de retard lors de la mise en service de ou sonore à l’opérateur) et que le système peut continuer à
systèmes de réserve fonctionner, il faut poursuivre l’analyse pour déterminer les
Si la défaillance d’un système principal n’a aucun effet effets d’une deuxième défaillance qui, conjointement avec
défavorable, il est inutile de poursuivre l’analyse, sauf si la première défaillance non détectée, peut entraîner un effet
l’opérateur risque de ne pas déceler la défaillance. Le fait de défaillance plus grave, par exemple un effet dangereux
de constater que le système est installé en double ne suffit ou catastrophique.
pas pour décider qu’il n’y a pas d’effet défavorable. Il faut
prouver que le système de réserve peut fonctionner immé- 2.7 Mesures correctives
diatement ou être mis en service dans un délai négligeable.
En outre, si la séquence est la suivante: "défaillance - 2.7.1 Efficacité du matériel de réserve
alarme - intervention de l’opérateur - mise en marche du L’efficacité de tout matériel de réserve ou de toutes mesures
système de réserve - système de réserve en service", il faut correctives prises à un niveau donné du système pour
tenir compte des effets de tout retard. empêcher ou réduire les effets du type de défaillance d’un
élément du système ou d’un dispositif doit elle aussi être
2.5 Effets de défaillance identifiée et évaluée.

2.5.1 Concept 2.7.2 Dispositions correctives de conception


La conséquence d’un type de défaillance sur le fonctionne- Il faut décrire les moyens prévus à la conception à un
ment, la fonction ou l’état d’un dispositif ou d’un système niveau quelconque du système pour neutraliser les effets
est appelée "effet de défaillance". Les effets de défaillance d’une erreur de fonctionnement ou d’une défaillance, tels
sur un sous-système ou dispositif particulier sont les "effets que les moyens de commande ou de mise hors service des
locaux de défaillance". L’évaluation d’un effet local de éléments du système qui permettent de stopper les effets
défaillance aidera à déterminer l’efficacité de tout dispositif d’une défaillance ou de les empêcher de se propager, ou la
installé en double ou des mesures correctives prises au mise en service des éléments ou des systèmes de réserve ou
niveau du système. Dans certains cas, il n’y aura peut-être de secours. Les moyens correctifs prévus à la conception
pas d’effet local en plus du type de défaillance. sont notamment les suivants:
a) redondance, qui permet au système de continuer de
2.5.2 Effet final fonctionner en toute sécurité
L’impact de la défaillance d’un dispositif ou d’un sous-sys- b) dispositifs de sécurité, dispositifs de surveillance ou
tème sur le rendement du système (fonction du système) est d’alarme, qui permettent d’assurer un fonctionnement
un "effet final". Les effets finaux doivent être évalués et clas- limité ou de limiter les dommages; et
sés en fonction de leur gravité dans les catégories suivantes:
c) autres modes de fonctionnement.
a) effets catastrophiques
b) effets dangereux 2.7.3 Mesures correctives manuelles
Les moyens qui nécessitent une intervention de l’opérateur
c) effets majeurs
pour prévenir ou réduire les effets de la défaillance considé-
d) effets mineurs. rée comme possible doivent être décrits. Si les mesures cor-
La définition de ces quatre catégories d’effets de défaillance rectives ou la mise en service du matériel de réserve
figurent en [4]. nécessitent l’intervention de l’opérateur, il faut tenir compte
de la possibilité d’une erreur de l’opérateur et des effets
2.5.3 Effets catastrophiques et effets dangereux d’une telle erreur lorsqu’on évalue les moyens d’éliminer
Si l’effet final d’une défaillance est classé dans la catégorie les effets locaux de défaillance.
des effets dangereux ou catastrophiques, du matériel de
réserve est normalement requis pour prévenir ou réduire au 2.7.4 Acceptabilité d’une mesure corrective
minimum un tel effet. Pour des effets de défaillance dange- Il faut noter que des mesures correctives qui sont accepta-
reux, le recours à des procédures d’exploitation correctives bles dans un mode d’exploitation peuvent ne pas être
peut être accepté. acceptables dans un autre; par exemple, un élément redon-
dant du système qui nécessite un délai considérable pour
2.6 Détection de la défaillance être mis en service peut être acceptable dans le mode
d’exploitation "conditions normales de navigation à pleine
2.6.1 Défaillances détectables vitesse" mais peut avoir des effets catastrophiques dans un
L’analyse des types de défaillance et de leurs effets porte, en autre mode, tel que "vitesse d’exploitation maximale admis-
général, uniquement sur les effets de défaillance et se fonde sible dans des eaux encombrées".
sur une défaillance unique du système; il faut donc identi-
fier les moyens permettant de détecter une défaillance, tels 2.8 Utilisation de la notion de probabilité
que les avertisseurs visuels ou sonores, les détecteurs auto-
matiques, les capteurs ou autres indicateurs sélectifs. 2.8.1 Critères d’acceptation
Si aucune des mesures correctives ou redondances décrites
2.6.2 Défaillances non détectables dans les paragraphes qui précèdent n’est prévue pour une
Lorsqu’il n’est pas possible de détecter la défaillance d’un défaillance, il faut, à titre de remplacement, que la probabi-
élément du système (par exemple un défaut caché pou une lité que cette défaillance survienne satisfasse aux critères
défaillance qui n’est pas signalée par un indicateur visuel d’acceptation ci-après:

56 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 2, App 1

Table 2 : Feuille d’analyse des types de défaillance et de leurs effets

Nom du système:
Références:
Mode de fonctionnement:
Schéma fonctionnel du système:
Feuille n°:
Date:
Dessins:
Nom de l’analyste:
Effet de la Probabilité
Nom ou
Numéro Cause de défaillance Détection Gravité de de
numéro Type de Mesures Remar-
Fonction d’identi- la de la l’effet de la défaillance
du défaillance correctives ques
fication défaillance Effet Effet défaillance défaillance (le cas
dispositif local final échéant)

a) un type de défaillance qui a un effet catastrophique doit 3 Essais et rapports


être évalué comme étant extrêmement improbable
b) un type de défaillance évalué comme étant extrême- 3.1 Programme d’essais
ment rare ne doit avoir, au pire, que des effets dange-
reux 3.1.1 Test de validation de l’analyse des types de
c) un type de défaillance évalué comme étant soit fréquent défaillance et de leurs effets
soit peu fréquent ne doit avoir, au pire, que des effets Un programme d’essais doit être établi pour confirmer les
mineurs. conclusions de l’analyse des types de défaillance et de leurs
effets. Il est recommandé que le programme d’essais porte
2.8.2 Données sur tous les systèmes, ou tous les éléments du système, dont
Les valeurs numériques des divers degrés de probabilité la défaillance aurait les conséquences suivantes:
sont indiquées en [4]. Dans les zones où l’on ne dispose
a) effets majeurs ou plus graves
pas de données sur les navires pour déterminer le degré de
probabilité d’une défaillance, d’autres sources peuvent être b) fonctionnements limités
utilisées, comme par exemple: c) autres mesures correctives diverses.
a) essai en atelier Dans le cas d’un dispositif dont il n’est pas facile de simuler
b) statistiques de fiabilité dans d’autres zones dans des une défaillance à bord du navire, les résultats d’autres essais
conditions d’exploitation similaires peuvent être utilisés pour déterminer les effets et les inci-
c) modèle mathématique, s’il y a lieu. dences sur les systèmes et le navire.

3.1.2 Autres vérifications


2.9 Documentation Lors des essais, il faut également vérifier ce qui suit:
2.9.1 Feuille d’analyse a) que l’agencement des postes de commande, et en parti-
Il est utile de procéder à l’analyse des types de défaillance culier l’emplacement relatif des interrupteurs ou autres
et de leurs effets en utilisant les feuilles d’analyse. Tab 2 dispositifs de commande, sont tels qu’il y a peu de ris-
montre un exemple de feuille d’analyse. ques que les membres de l’équipage les mettent en mar-
che par inadvertance, notamment en cas de situation
2.9.2 Conception de la feuille d’analyse critique, et qu’il existe des dispositifs de verrouillage
Les feuilles d’analyses doivent décrire le système en indi- empêchant tout déclenchement par inadvertance pour
quant ses éléments d’amont en aval. le fonctionnement des systèmes importants

Février 2003 Bureau Veritas 57


Pt F, Ch 2, App 1

b) que le navire possède à bord la documentation appro- c) plusieurs pannes distinctes affectant divers systèmes,
priée concernant son exploitation, et en particulier les compte tenu:
listes de contrôle avant le voyage. Il est essentiel que ces 1) d’une panne existante mais non décelée jusqu’alors
vérifications portent également sur tous les types de
défaillance non détectés qui ont été identifiés lors de 2) de toutes les pannes ultérieures qui pourraient rai-
l’analyse des types de défaillance sonnablement découler de la panne en question

c) que les effets des principaux types de défaillance sont d) les pannes ayant une cause commune (pannes de plu-
tels que prescrits dans l’analyse théorique. sieurs composants ou systèmes ayant même cause).
Note 1: Pour l’évaluation des pannes ultérieures, il convient de
tenir compte des répercutions qu’elles pourraient avoir sur les
3.2 Rapport de l’analyse autres éléments qui fonctionnaient normalement jusqu’alors.

3.2.1 Le rapport de l’analyse des types de défaillance doit 4.2.3 Circonstance extérieure
être un document autonome comportant une description Une “circonstance extérieure” est un événement dont l’ori-
complète du navire, de ses systèmes et de leurs fonctions, gine est extérieure au navire (tel que l’effet de la houle).
ainsi que des conditions d’exploitation et d’environnement
envisagés, qui permette de comprendre les types de 4.2.4 Erreur
défaillance, leurs causes et leurs effets sans avoir à consulter Une “erreur” est un incident provoqué par une action incor-
des plans et documents qui ne sont pas joints au rapport. recte de l’équipage ou du personnel d’entretien.
Les hypothèses sur lesquelles se fondent l’analyse et les
schémas fonctionnels du système doivent être inclus de
manière appropriée. 4.3 Probabilité d’un incident
Le rapport doit contenir un résumé des conclusions et 4.3.1 Fréquent
recommandations pour chacun des systèmes analysés dans “Fréquent” signifie qui peut se produire souvent pendant la
l’analyse des défaillances fonctionnelles du système et durée d’exploitation d’un navire donné.
l’analyse des défaillances de l’équipement. Il doit aussi
donner une liste de toutes les défaillances probables et de 4.3.2 Peu fréquent
leurs probabilités et, lorsqu’il y a lieu, des mesures correcti-
“Peu fréquent” signifie qui ne devrait pas se produire sou-
ves ou des limites de fonctionnement prévues pour chaque
vent mais peut se produire plusieurs fois pendant la durée
système dans chacun des modes d’exploitation considérés.
d’exploitation totale d’un navire donné.
Le rapport doit contenir le programme d’essais, des référen-
ces aux autres rapports d’essais et les essais effectués pour 4.3.3 Probable
confirmer les conclusions de l’analyse des types de
“Probable” est une expression couvrant toutes les possibili-
défaillance.
tés allant de “fréquent” à “peu fréquent”.

4 Usage de la notion de probabilité 4.3.4 Rare


“Rare” signifie qui ne devrait pas se produire dans le cas de
chaque navire, mais peut se produire pour quelques navires
4.1 Généralités
d’un même type pendant la durée d’exploitation totale d’un
certain nombre de navires du même type.
4.1.1 Des incidents différents peuvent avoir des degrés de
probabilité différents. Pour cette raison, il est utile de déci- 4.3.5 Extrêmement rare
der des expressions normalisées à utiliser pour traduire les
probabilités relatives admissibles de différents incidents, “Extrêmement rare” signifie qui ne devrait pas se produire,
c’est-à-dire d’établir une procédure de classification quali- si l’on considère la durée d’exploitation totale d’un certain
nombre de navires du même type, mais devrait rester tout
tative.
de même possible.

4.2 Incidents 4.3.6 Extrêmement improbable


“Extrêmement improbable” signifie une possibilité telle-
4.2.1 Incidents ment improbable qu’elle ne devrait pas être envisagée.
Un “incident” est une situation qui entraîne une réduction
potentielle du degré de sécurité. 4.4 Effets
4.2.2 Panne 4.4.1 Effet
Une “panne” est un incident dû à un vice ou à un défaut de Un “effet” est une situation résultant d’un incident.
fonctionnement d’un ou de plusieurs éléments de l’engin.
Par panne, on entend: 4.4.2 Effet mineur
Un “effet mineur” est une conséquence qui peut résulter
a) une panne simple
d’une panne, d’une circonstance extérieure ou d’une erreur
b) plusieurs pannes distinctes, à l’intérieur d’un même sys- et à laquelle l’équipage peut remédier facilement; ces con-
tème; et séquences peuvent entraîner:

58 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 2, App 1

a) un faible accroissement de la charge de travail de cice de ses fonctions, dont l’importance est telle que
l’équipage ou des difficultés qu’il rencontre dans l’exer- l’équipage ne peut raisonnablement y faire face et devra
cice de ses fonctions, ou probablement faire appel à une aide extérieure; ou
b) une légère détérioration des caractéristiques de b) une détérioration dangereuse des caractéristiques de
manoeuvre du navire; ou manoeuvre du navire; ou
c) une légère modification des conditions d’exploitation c) un affaiblissement dangereux de la résistance du navire;
admissibles. ou

4.4.3 Effet majeur d) des conditions critiques pour les occupants du navire,
Un “effet majeur” est tout effet qui entraîne: ou des blessures; ou

a) un accroissement important de la charge de travail de e) la nécessité de faire appel à des services de secours
l’équipage ou des difficultés qu’il rencontre dans l’exer- extérieurs.
cice de ses fonctions, sans que ces difficultés excèdent
4.4.5 Effet catastrophique
les compétences d’un équipage qualifié et sous réserve
qu’aucun autre effet majeur n’intervienne simultané- Un “effet catastrophique” est un effet qui aboutit à la perte
ment; ou du navire et/ou à des accidents mortels.
b) une détérioration importante des caractéristiques de
manoeuvre du navire; ou 4.5 Niveau de sécurité
c) une modification importante des conditions d’exploita-
4.5.1 Le niveau de sécurité est une valeur numérique
tion admissibles, mais qui n’empêchera pas d’achever le
caractérisant le rapport entre le comportement du navire
voyage en toute sécurité et n’exigera pas des compéten-
représenté par l’accélération horizontale d’amplitude sim-
ces exceptionnelles de la part de l’équipage.
ple (g) et la vitesse d’accélération (g/s) et l’ampleur des
effets de la charge d’accélération/de charge sur une per-
4.4.4 Effet dangereux
sonne debout et assise. Les niveaux de sécurité et l’ampleur
Un “effet dangereux” est tout effet qui entraîne: correspondante des effets sur les passagers et les critères de
a) un accroissement dangereux de la charge de travail de sécurité applicables au comportement du navire devraient
l’équipage ou des difficultés qu’il rencontre dans l’exer- être ceux qui sont définis en Tab 3.

Table 3 :

Critères à ne pas dépasser Valeur


Effet Commentaire
Type de charge (2)
NIVEAU 1 Accélération maximale mesu- 0,20 g 0,08 g et 0,20 g/s (3)
EFFET MINEUR rée horizontalement (1) Une personne âgée gardera l’équilibre en se tenant
Légère réduction de la 0,15 g et 0, 20 g/s
sécurité Une personne représentative de la moyenne gardera l’équi-
libre en se tenant
0,15 g et 0,80 g/s
Une personne assise commencera à se tenir
NIVEAU 2 Accélération maximale mesu- 0,35 g 0,25 g et 2 g/s
EFFET MAJEUR rée horizontalement (1) Charge maximale limite pour qu’une personne représenta-
Réduction importante de tive de la moyenne garde l’équilibre en se tenant
la sécurité 0,45 g et 10 g/s
Une personne représentative de la moyenne ne portant pas
de ceinture de sécurité sera projetée de son siège
NIVEAU 3 Condition d’abordage prévue: 1g Risque de blessures pour les passagers, sécurité de l’exploi-
EFFET DANGEREUX charge calculée tation en situation critique après abordage
Réduction majeure de la Charge d’échantillonnage maxi- 1g
sécurité male, basée sur l’accélération Réduction de la sécurité des passagers
verticale au centre de gravité
NIVEAU 4 1g Perte du navire et/ou accidents mortels
EFFET CATASTROPHIQUE
(1) Les appareils d’enregistrement utilisés doivent être tels que la mesure de l’accélération ne s’écarte pas de plus de 5% de la
valeur réelle et la réponse en fréquence doit représenter au moins 20 Hz. Il faut avoir recours à des filtres anticrénelage avecun
affaiblissement maximal des fréquences de la bande passante de 100 + 5%.
(2) g = accélération due à la pesanteur (9,81 m/s2).
(3) Il est possible d’évaluer la vitesse d’accélération ou les à-coups à partir de courbes d’accélération/temps.

Février 2003 Bureau Veritas 59


Pt F, Ch 2, App 1

4.6 Valeurs numériques


Table 4 :
4.6.1 Si l’on évalue l’observation des règles en se fondant
sur des probabilités numériques associées à des définitions Fréquent Plus de 10-3
analogues à celles données ci-dessus, on peut utiliser les Peu fréquent 10-3 à 10-5
valeurs approximatives données en Tab 4 et destinées à ser- Rare 10-5 à 10-7
vir de critère commun de référence. Les probabilités citées
Extrêmement rare 10-7 à 10-9
peuvent être utilisées soit sur une base horaire, soit pour un
voyage donné, selon les besoins de l’évaluation en ques- Extrêmement Aucune approximation numérique
tion. improbable de la probabilité n’est prévue dans ce
cas, mais les chiffres utilisés doivent
Note 1: Des événements différents peuvent avoir des probabilités
être sensiblement inférieurs à 10-9
admissibles différentes, selon la gravité de leurs conséquences (voir
Tab 5).

Table 5 :

NIVEAU DE
1 1 1 2 3 4
SECURITE
EFFET SUR LE Normal Compli- Conditions Procédures d’urgence; Réduction importante Pertes en vies humaines,
NAVIRE ET LES cations limites réduction importante des marges de sécurité; accompagnées de la
OCCUPANTS d’exploitation des marges de sécurité; les tâches de l’équipage perte du navire
l’équipage a des diffi- sont accrues en raison de
cultés à faire face aux la charge de travail ou
conditions critiques; des conditions ambian-
blessures de passagers tes; blessures graves ou
mort d’un petit nombre
d’occupants
PROBABILITE Probable Improbable Extrêmement improbable
F.A.R. (1)
PROBABILITE Probable Improbable Extrêmement improbable
JAR-25 (2) Fréquent Peu fréquent Rare Extrêmement rare
10−0 10−2 10−3 10−5 10−7 10−9
CATEGORIE Mineur Majeur Dangereux Catastrophique
D’EFFET
(1) United States Federal Aviation Regulations
(2) European Joint Airworthiness Regulations

60 Bureau Veritas Février 2003


Partie F
Marques Complémentaires

Chapitre 3

SYSTÈMES D’AUTOMATISATION (AUT)

SECTION 1 LOCAUX DE MACHINES SANS PRÉSENCE PERMANENTE DE


PERSONNEL (AUT-UMS)

SECTION 2 POSTE DE CONTRÔLE CENTRALISÉ (AUT-CCS)


SECTION 3 FONCTIONNEMENT AUTOMATIQUE AU PORT (AUT-PORT)

SECTION 4 ENSEMBLES PROPULSIFS INTÉGRÉS (AUT-IMS)

Février 2003 Bureau Veritas 61


62 Bureau Veritas Février 2003
Pt F, Ch 3, Sec 1

SECTION 1 LOCAUX DE MACHINES SANS PRÉSENCE PER-


MANENTE DE PERSONNEL (AUT-UMS)

1 Généralités 1.2.3 Pour les navires dont la jauge brute est inférieure à
500 T et la puissance de propulsion inférieure à 1 MW, il
doit être prévu l’arrêt automatique par manque d’huile de
1.1 Domaine d’application graissage des moteurs, des réducteurs, des embrayeurs et
des inverseurs. Un shuntage de cet arrêt automatique peut
1.1.1 La marque complémentaire AUT-UMS est délivrée être possible à tous les postes de commande et une indica-
aux navires pourvus d’installations automatisées, conformé- tion doit être prévue à chaque poste de commande lorsque
ment à Pt A, Ch 1, Sec 2, [6.4.2] et satisfaisant aux prescrip- le shuntage est actionné.
tions de la présente Section, permettant l’exploitation du
compartiment des machines sans présence permanente de 1.2.4 Les prescriptions indiquées en [3.3.1] ne s’appliquent
personnel. pas aux navires de charge d’une jauge brute inférieure à 1
Note 1: Les locaux des machines sont définis en Pt C, Ch 1, Sec 1, 600 t, lorsque la disposition de l’accès aux locaux de
[1.4.2]. machines rend cette application superflue.

1.1.2 Les installations prévues doivent être conçues de 1.2.5 Les navires de pêche d’une longueur de moins de
manière que la sécurité du navire dans toutes les conditions 45m sont exemptés de l’application:
de navigation, y compris la manoeuvre, soit équivalente à
celle d’un navire ayant les locaux des machines occupés par • des prescriptions d’alarme données en [5.2.3] et [5.4.2]
du personnel. • des prescriptions de systèmes de détection donnés en
[3.2] si l’emplacement des locaux considérés permet à
1.2 Exemptions des personnes se trouvant à bord de détecter facilement
les incendies, et
1.2.1 Pour les navires dont la jauge brute est inférieure à • de la prescription [3.4.3].
500 T et la puissance propulsive inférieure à 1 MW, les
prescriptions indiquées en [1.3] et [5.4.3] ne s’appliquent 1.2.6 Les navires de pêche dont la longueur est inférieure à
pas. 75 m sont exemptés de l’application des prescriptions indi-
quées en [1.3.2], [3.1.3] et [3.3.1].
1.2.2 Pour les navires dont la jauge brute est inférieure à
500 T et la puissance propulsive inférieure à 1 MW, les
prescriptions indiquées en [4] ne s’appliquent pas. Un 1.3 Système de communication
signal d’alarme doit être activé dans les circonstances sui-
vantes: 1.3.1 Un moyen fiable de communication orale doit être
prévu entre la salle de contrôle des moteurs principaux et
a) pour l’installation de propulsion entraînée par moteur ou le poste local de commande de la machine de propul-
diesel: sion, suivant le cas, la passerelle de navigation et les cabines
• le manque de pression du circuit d’huile de grais- du personnel d’intervention.
sage Ce moyen de communication doit être prévu dans les
• la température haute du réfrigérant des cylindres locaux d’habitation collectifs ou individuels du personnel
d’intervention.
• le manque de pression du réfrigérant des cylindres
ou le faible débit de ce réfrigérant
1.3.2 Les moyens de communication doivent pouvoir être
• le niveau bas du réservoir d’appoint du réfrigérant actionnés même en cas de défaillance de l’alimentation de
des cylindres la source principale d’énergie.
• le manque de pression du réfrigérant d’eau de mer
ou son faible débit 2 Documentation
b) pour les moteurs auxiliaires à combustion interne desti-
nés à la production d’électricité d’une puissance supé- 2.1 Documents à soumettre
rieure à 37 kW alimentant les services essentiels:
• la température haute du réfrigérant des cylindres 2.1.1 Outre les documents mentionnés en Pt C, Ch 3, Sec
1, Tab 1, les documents en Tab 1 sont nécessaires.
• le manque de pression du circuit d’huile de grais-
sage.

Février 2003 Bureau Veritas 63


Pt F, Ch 3, Sec 1

Table 1 : Documents à soumettre 3.2.4 Le système de détection d’incendie doit être pourvu
d’autres tests. Les défaillances d’alimentation ou de circuit
No I/A (1) Document doivent déclencher une alarme sonore distincte de l’alarme
1 A Schéma des moyens de communication incendie.

2 A Description technique de l’alarme automati- 3.2.5 Le tableau de détection d’incendie doit être situé sur
que et liaison des alarmes à la cabine du la passerelle de navigation, au poste de commande d’incen-
mécanicien et à la passerelle, s’il y a lieu
die ou dans un autre endroit accessible où un feu éventuel
3 A Système de protection contre l’envahissement dans l’espace des machines ne le rende pas inopérant.
4 A Système de détection d’incendie: schéma,
emplacement et câblage 3.2.6 Le tableau de signalisation de détection d’incendie
doit indiquer l’endroit où le feu a été détecté conformément
(1) A : à soumettre pour approbation
au compartimentage des zones d’incendie par signal visuel
I : à soumettre pour information.
et sonore. Les signaux sonores doivent être clairement dis-
tingués des autres signaux et doivent être audibles sur toute
3 Mesures de précaution contre la passerelle de navigation et dans la tranche d’habitation
l’incendie et l’envahissement du personnel responsable de l’exploitation du local des
machines.
3.1 Prévention de l’incendie
3.2.7 Les détecteurs d’incendie doivent être conçus et
implantés de manière qu’ils puissent détecter rapidement
3.1.1 Les prescriptions concernant le tuyautage et l’installa-
les débuts d’incendie dans les conditions prévalant norma-
tion des circuits de combustible et d’huile de graissage don-
lement dans les locaux des machines. Il est recommandé
nés en Pt C, Ch 1, Sec 10 sont applicables.
d’éviter les fausses alarmes. Le type et l’implantation des
3.1.2 Les centrifugeuses à combustible et à huile de grais- détecteurs doivent être approuvés par la Société et les types
sage et les équipements auxiliaires et les accessoires conte- de détecteurs combinés sont recommandés pour permettre
nant du combustible chaud doivent être groupés dans un au système de réagir à plus d’un type d’incendie déterminé.
local particulier ou dans des endroits ventilés par extrac-
tion; cependant, les pompes de transfert peuvent être 3.2.8 Excepté dans les espaces à faible hauteur et lorsque
implantées à l’extérieur de ce local. leur usage est particulièrement approprié, les systèmes de
détection à déclenchement thermique seuls ne sont pas
3.1.3 Lorsqu’un réchauffage est nécessaire, il doit être autorisés. Les détecteurs de flammes peuvent être installés,
pourvu d’une commande automatique. Une alarme de tem- ces derniers n’étant pas considérés comme complémentai-
pérature haute doit être prévue ainsi que la possibilité de res et ne pouvant pas remplacer l’installation principale.
régler son seuil selon la qualité du combustible. Cette
alarme peut être omise s’il est démontré que la température 3.2.9 Les zones des détecteurs d’incendie doivent être dis-
dans le réservoir ne peut excéder le point d’éclair dans les posées de manière à ce qu’elles permettent à l’équipage de
conditions suivantes: volume de liquide correspondant à localiser le foyer de l’incendie. L’installation et le nombre
l’alarme de niveau bas et puissance maximale continue de de boucles et la localisation des détecteurs doivent être
réchauffage pendant 24 heures. approuvés dans chaque cas. Les courants d’air créés dans
les espaces machine ne doivent pas rendre le dispositif de
3.1.4 Pour les installations d’arrêt à distance, les prescrip- détection inefficace.
tions en Pt C, Ch 4, Sec 2, [2.1] sont applicables.
3.2.10 Lorsque les détecteurs d’incendie sont pourvus d’un
3.2 Détection de l’incendie dispositif de réglage de sensibilité, il est nécessaire de pré-
voir un dispositif permettant de fixer et d’identifier le point
3.2.1 Pour la détection de l’incendie, les prescriptions don- de réglage.
nées en Pt C, Ch 4, Sec 3 sont applicables.
3.2.11 S’il est prévu qu’une boucle ou un détecteur parti-
3.2.2 Il y a lieu de prévoir un dispositif pour détecter et culier puisse être temporairement mise hors service, cet état
donner l’alarme dès le début de l’incendie: doit être clairement indiqué. La réactivation de la boucle ou
du détecteur doit s’effectuer automatiquement après tempo-
• dans la lame d’air des chaudières et dans les échappe-
risation.
ments de ces dernières; et
• dans les collecteurs de balayage d’air des machines de 3.2.12 Le tableau de signalisation de détection d’incendie
propulsion doit comporter des possibilités de test de bon fonctionne-
à moins que la Société ne considère ceci inutile dans les cas ment.
particuliers.
3.2.13 Le système de détection d’incendie doit être ali-
3.2.3 Il doit être prévu un système de détection automati- menté automatiquement par la source d’alimentation de
que d’incendie dans les locaux des machines sans person- secours au moyen d’un conducteur indépendant au cas où
nel, comme défini en Pt C, Ch 1, Sec 1, [1.4.2]. la source d’alimentation principale tomberait en panne.

64 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 3, Sec 1

3.2.14 Des dispositifs doivent être prévus sur le circuit de nécessité éventuelle d’un dispositif de commande situé au-
détection d’incendie pour déclencher manuellement dessus de ce niveau.
l’alarme incendie à partir des endroits suivants: Pour justifier le calcul, il est nécessaire de prendre en consi-
• les tunnels de circulation ayant des entrées dans les dération le niveau d’envahissement susceptible d’être
locaux des machines et des chaudières atteint, le navire étant en pleine charge et, s’il y a lieu, un
• la passerelle de navigation dispositif de commande à distance doit être situé au-dessus
de ce niveau.
• le poste de commande du compartiment des machines.
3.4.4 Les alarmes des niveaux de cale doivent être transmi-
3.3 Lutte contre l’incendie ses au poste de commande principal et à la passerelle de
navigation.
3.3.1 Sauf indication contraire, la mise sous pression du
collecteur d’incendie à une pression appropriée par démar- 3.4.5 L’alarme doit être donnée à la passerelle de naviga-
rage d’une pompe principale doit être prévue à partir de la tion en cas d’envahissement dans le compartiment des
passerelle de navigation. En alternative, le collecteur peut machines situé au-dessous de la flottaison en charge.
être maintenu sous pression.

3.3.2 Les installations d’alimentation immédiate en eau


4 Commande de la machine
sont les suivantes:
• sur les navires à passagers d’un tonnage brut égal ou 4.1 Généralités
supérieur à 1 000 t, il doit exister au moins une lance à
4.1.1 Dans toutes les conditions de navigation, y compris
eau immédiatement disponible par bouche d’incendie
les manoeuvres, la vitesse, la direction de la poussée et, s’il
dans un emplacement interne et installée de manière à
y a lieu, le pas de l’hélice, doivent être entièrement com-
permettre la continuation de l’alimentation en eau par
mandées depuis la passerelle de navigation.
démarrage automatique d’une pompe d’incendie
• sur les navires à passagers d’une jauge brute inférieure à 4.1.2 Les opérations ou les services manuels prévisibles
1 000 t et sur les navires de charge, à la satisfaction de d’une périodicité inférieure à 24 h doivent être supprimées
la Société. ou automatisées, il en est ainsi notamment pour les opéra-
tions de graissage, de remplissage et d’appoint de caisses
3.3.3 Outre les installations de lutte anti-incendie mention- ou soutes, de nettoyage de filtres, de débourbage des sépa-
nées en Partie C, Chapitre 4, les espaces périodiquement rateurs, de purge, d’équilibrage de charge des moteurs de
sans personnel contenant des turbines à vapeur (dont la propulsion, de divers réglages. Cependant, les opérations
puissance est d’au moins 375 kW) doivent être équipés de de passage de “manoeuvre” à “route libre” et vice-versa
l’un des systèmes anti-incendie fixes prescrits dans le même peuvent être réalisées manuellement.
chapitre que pour les compartiments des machines de la
catégorie A contenant des chaudières ou des groupes ali- 4.1.3 Un poste de commande centralisé doit être installé
mentés au combustible liquide. avec tous les tableaux d’alarmes et les appareils indicateurs
d’alarmes nécessaires.
3.4 Protection contre l’envahissement
4.1.4 Les paramètres des services essentiels qui nécessitent
3.4.1 Les puisards des locaux machines exploités sans pré- d’être ajustés à des valeurs préétablies doivent être gérés en
sence permanente de personnel doivent être situés et sur- automatique.
veillés de manière que toute accumulation de liquide
4.1.5 Le dispositif de commande doit être tel que les servi-
puisse être décelée à des angles normaux de gîte et
ces nécessaires au fonctionnement de la machine de pro-
d’assiette, et doivent être dimensionnés pour recevoir les
pulsion principale et aux auxiliaires soit assuré par des
écoulements normaux attendus pour la période sans per-
installations automatiques.
sonnel de quart.
4.1.6 Afin de naviguer sans risque, toutes les machines
3.4.2 Si les pompes d’assèchement sont à fonctionnement
essentielles doivent pouvoir être commandées à partir d’un
automatique, il convient de prévoir un dispositif d’alarme
poste local, même en cas de défaillance d’une partie des
qui se déclenche si l’afflux de liquide est supérieur au débit
commandes automatiques ou à distance.
de la pompe ou si cette dernière fonctionne plus longtemps
qu’il est normalement prévu. 4.1.7 La conception du système de commande automati-
que à distance doit être telle qu’en cas de défaillance une
3.4.3 Les commandes de toute soupape desservant une
alarme se déclenche. Sauf si cela n’est pas possible, la
prise d’eau de mer, une décharge située au-dessous de la
vitesse préétablie et le sens de la poussée de l’hélice doivent
flottaison ou un éjecteur de cale doivent être placées de
être maintenus tant que l’on n’est pas passé en mode local.
manière que l’on dispose d’un délai suffisant pour mettre en
oeuvre le dispositif de fermeture en cas d’envahissement du 4.1.8 Les plages de vitesses critiques, s’il en est, doivent être
local, compte tenu du temps nécessaire pour atteindre et passées rapidement à l’aide d’un dispositif automatique.
actionner ces commandes. Il convient de prendre en consi-
dération le niveau que pourrait atteindre l’envahissement 4.1.9 La machine de propulsion doit s’arrêter automatique-
dans le cas du navire en pleine charge et, par suite, la ment seulement dans des circonstances exceptionnelles qui

Février 2003 Bureau Veritas 65


Pt F, Ch 3, Sec 1

peuvent causer des avaries critiques rapides dues à des 4.1.11 Lorsque des machines en réserve sont prescrites
défauts internes de la machine. La conception des systèmes pour d’autres moteurs auxiliaires essentiels à la propulsion,
d’automatisation dont la défaillance pourrait causer un arrêt des dispositifs de transfert automatique doivent être prévus.
intempestif de la propulsion doit fait l’objet d’un examen
particulier. Il convient d’examiner un dispositif de mise hors 4.2 Installations de propulsion diesel
service des sécurités d’arrêt sauf celle de survitesse.
4.2.1 Lorsque l’on utilise un moteur diesel pour la propul-
sion, la surveillance et les commandes des équipements
4.1.10 Lorsque l’installation de propulsion comprend plu- doivent s’effectuer selon Tab 2 pour les moteurs à vitesse
sieurs moteurs principaux, un dispositif doit être prévu pour lente ou Tab 3 pour les moteurs à vitesse semi-rapide ou
empêcher toute surcharge anormale sur chacun d’eux. rapide.

Table 2 : Moteur diesel de propulsion principale à vitesse lente

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Moteur principal Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Circuit de combustible
• Pression de combustible après filtre (entrée moteur) L R
X
• Viscosité du combustible avant pompes d’injection ou H+L
température de combustible avant pompes d’injection X
(pour les moteurs fonctionnant au combustible lourd)
• Fuite sur tuyauterie haute pression, si nécessaire H
Circuit d’huile de graissage
• Pression d’huile sur palier principal et palier de butée L R X
X
LL X
• Pression d’huile sur palier de crosse, en cas d’installation L R X
séparée X
LL X
• Pression d’huile d’arbre à cames, en cas d’installation L
séparée X
LL X
• Température d’huile d’arbre à cames, en cas d’installa- H
tion séparée X
• Température d’huile à l’entrée H
X
• Température des patins de palier de butée ou tempéra- H local X
ture de l’huile de palier en sortie HH X
• Détecteurs de brouillard d’huile dans le carter ou tempé- H X
rature des paliers de moteur (y compris palier de vilebre-
quin et de bielles) ou équivalent (5)
• Débit des graisseurs de cylindre (chaque appareil) L X
• Niveau dans les réservoirs d’huile de graissage ou dans L
les carters, suivant le cas (4)
• Pression d’huile en entrée de turbosoufflante L
• Température d’huile en sortie de palier de turbosouf- H
flante (chaque palier)
(1) Non prescrit, si le réfrigérant est de l’huile prise à partir du circuit de refroidissement principal du moteur.
(2) Lorsque le débit en sortie ne peut être surveillé, du fait de la conception du moteur, une autre installation peut être acceptée .
(3) Pour les moteurs de 220 kW et plus.
(4) Si des réservoirs d’huile de graissage indépendants sont installés, chacun d’eux doit être pourvu d’une alarme de niveau indé-
pendante.
(5) Pour les moteurs dont la puissance est égale ou supérieure à 2250 kW ou dont l’alésage est supérieur à 300 mm.

66 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 3, Sec 1

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Moteur principal Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Circuit de refroidissement des pistons
• Pression du réfrigérant à l’entrée du piston L X (1)
X
• Température du réfrigérant à la sortie du piston sur cha- H local X
que cylindre
• Débit de réfrigérant à la sortie de piston sur chaque L local X
cylindre (2)
• Niveau de réfrigérant du piston dans la caisse d’expansion L
Circuit de refroidissement d’eau de mer
• Pression de l’eau de mer de refroidissement L
X
Circuit de refroidissement des cylindres à l’eau douce
• Pression de l’eau douce à l’entrée des cylindres L local (3) X
X
• Température de l’eau douce de refroidissement en sortie H local X
de cylindre ou, en cas de circuit de refroidissement com-
mun sans robinet d’arrêt indépendant, température de
l’eau en sortie de cylindres
• Contamination par l’huile de l’eau de refroidissement du H
moteur (si l’eau de refroidissement du moteur principal
est utilisée dans les échangeurs de chaleur à combustible
et à huile)
• Niveau de la caisse d’expansion de réfrigération des L
cylindres
Circuit de refroidissement des injecteurs
• Pression du réfrigérant des injecteurs L
X
• Température du réfrigérant des injecteurs H
• Niveau de la caisse d’expansion de réfrigération des L
injecteurs
Circuit d’air de balayage
• Pression d’air de balayage dans le réservoir R
• Température du collecteur de balayage (détection H local X
d’incendie dans le collecteur, voir [3.2.2])
• Niveau d’eau dans le réservoir du collecteur d’air de H
balayage
Circuit de gaz d’échappement
• Température de gaz d’échappement après chaque cylin- H R X
dre
• Température des gaz d’échappement après chaque cylin- H
dre, écart par rapport à la moyenne
• Température des gaz d’échappement avant chaque tubo- H R
soufflante
• Température des gaz d’échappement après chaque tur- H R
bosoufflante
(1) Non prescrit, si le réfrigérant est de l’huile prise à partir du circuit de refroidissement principal du moteur.
(2) Lorsque le débit en sortie ne peut être surveillé, du fait de la conception du moteur, une autre installation peut être acceptée .
(3) Pour les moteurs de 220 kW et plus.
(4) Si des réservoirs d’huile de graissage indépendants sont installés, chacun d’eux doit être pourvu d’une alarme de niveau indé-
pendante.
(5) Pour les moteurs dont la puissance est égale ou supérieure à 2250 kW ou dont l’alésage est supérieur à 300 mm.

Février 2003 Bureau Veritas 67


Pt F, Ch 3, Sec 1

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Moteur principal Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Divers
• Vitesse de la turbosoufflante R
• Vitesse moteur (et sens de rotation en cas d’inversion) R
X
• Survitesse moteur (3) H X
• Mauvais sens X
• Défaut d’alimentation du système de commande, de X
sécurité, d’alarme
(1) Non prescrit, si le réfrigérant est de l’huile prise à partir du circuit de refroidissement principal du moteur.
(2) Lorsque le débit en sortie ne peut être surveillé, du fait de la conception du moteur, une autre installation peut être acceptée .
(3) Pour les moteurs de 220 kW et plus.
(4) Si des réservoirs d’huile de graissage indépendants sont installés, chacun d’eux doit être pourvu d’une alarme de niveau indé-
pendante.
(5) Pour les moteurs dont la puissance est égale ou supérieure à 2250 kW ou dont l’alésage est supérieur à 300 mm.

4.3 Installations de propulsion à vapeur 4.3.7 Des dispositions complémentaires peuvent être
requises suivant le type de chaudières considérées, en parti-
4.3.1 Pour les installations de propulsion à vapeur, les culier dans le cas de chaudières à circulation forcée, en ce
fonctions de commande et de surveillance des turbines à qui concerne l’arrêt inopiné de la circulation.
vapeur sont prescrites d’après Tab 4 Les chaudières de resurchauffe font l’objet d’un examen
particulier.
4.3.2 Le balancement des turbines doit intervenir automati-
quement à intervalles réguliers, lorsque la ligne d’arbre est 4.3.8 Lorsque l’installation de propulsion comprend plu-
arrêtée pendant la manoeuvre. sieurs chaudières principales, l’extraction automatique de
l’une d’elle doit provoquer le ralenti automatique des turbi-
4.3.3 Le balancement ne doit être possible que si aucun nes afin d’économiser le maximum de vapeur disponible
organe ne se trouve dans une position préjudiciable au bon pour la production d’électricité.
fonctionnement de l’installation.
4.3.9 Sauf en cas d’installations particulières, les incendies
4.3.4 Le graissage du groupe turbo-réducteur doit être dans les lames d’air des chaudières doivent pouvoir être
assuré automatiquement jusqu’à son arrêt (pompe à huile détectés.
attelée ou caisse en charge).
4.4 Installations de propulsion à turbine à
4.3.5 Si un régime de marche arrière exceptionnelle
gaz
d’urgence est prévu, il doit être mis en oeuvre par un dispo-
sitif indépendant ou en plaçant le levier de commande dans
4.4.1 Pour les turbines à gaz, les éléments de surveillance
une position particulière; des mesures de précaution doi-
et de commande doivent être conformes à Tab 6.
vent être prises pour éviter son usage intempestif.
Suivant le type d’installation, la marche arrière exception-
4.5 Installation de propulsion électrique
nelle peut:
• mettre hors service la sécurité de manque de vide au 4.5.1 Documents à soumettre
condenseur Les documents supplémentaires suivants doivent être sou-
• interrompre l’admission en marche avant mis à la Société:

• ouvrir les purges de turbine, la vanne de garde et la sou- • Une liste des alarmes et des arrêts du système de pro-
pape de marche arrière. pulsion électrique
• Lorsque le système de commande et de surveillance de
4.3.6 Pour les installations de propulsion à vapeur, les l’installation de propulsion est informatisé, un dia-
fonctions de commande et de surveillance des chaudières gramme fonctionnel de l’interface entre contrôleur logi-
principales doivent être conformes à Tab 5. que programmable et le réseau informatique.

68 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 3, Sec 1

Table 3 : Moteur diesel de propulsion principale à vitesse semi-rapide ou à vitesse rapide

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Moteur principal Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Circuit à combustible
• Pression de combustible après filtre (entrée de moteur) L R
X
• Viscosité du combustible avant pompes d’injection ou H+L
température du combustible avant pompes d’injection X
(pour les moteurs fonctionnant au combustible lourd)
• Fuite des tubes haute pression, si nécessaire H
Circuit d’huile de graissage
• Pression d’huile sur palier principal et palier de butée L R
X X
LL X
• Pression différentielle sur filtre à huile H R
• Température d’entrée d’huile H R
X
• Densité de brouillard d’huile dans le carter moteur (1) H X
• Débit des graisseurs de cylindre (chaque appareil) L X
• Pression d’huile à l’entrée de la turbosoufflante (2) L R
Circuit de refroidissement d’eau de mer
• Pression d’eau de mer L R
X
Circuit de refroidissement de cylindre à eau douce
• Pression ou débit d’eau en entrée de cylindre L R X
X
• Température d’eau en sortie de cylindre H R
X
• Niveau d’eau de refroidissement de cylindre dans le L
réservoir d’expansion
Système d’air de balayage
• Température du collecteur d’air de balayage H
Dispositif de gaz d’échappement
• Température de gaz d’échappement après chaque cylin- H R X
dre (3)
• Température de gaz d’échappement après chaque cylin- H
dre (3), écart par rapport à la moyenne
Divers
• Vitesse moteur R
X
• Survitesse moteur H X
• Défaut d’alimentation, de commande, de sécurité, X
d’alarme
(1) Seuls les moteurs semi-rapides dont la puissance est égale ou supérieure à 2250 kW ou dont l’alésage est supérieur à 300 mm.
Un détecteur de brouillard d’huile pour chaque moteur ayant deux sorties indépendantes pour déclencher l’alarme et l’arrêt
répondrait à la prescription d’indépendance entre le dispositif d’alarme et d’arrêt.
(2) S’il n’y a pas de système de lubrification intégré incorporé.
(3) Pour une puissance de moteur supérieure à 500 kW/cylindre.

Février 2003 Bureau Veritas 69


Pt F, Ch 3, Sec 1

Table 4 : Turbines à vapeur utilisées pour la propulsion principale

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Turbine Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Circuit d’huile de graissage
• Pression d’alimentation X
L
LL X
• Température à l’entrée du réfrigérant H
• Température des paliers de réducteur H (1)
• Température des paliers de turbine et des paliers de H (1)
butée
• Niveau de la caisse de retour L (2)
• Niveau de la caisse d’huile en charge L (2)
Divers
• Vitesse de la turbine principale R X
H X
• Vibrations de la turbine principale H
HH X
• Déplacement axial du rotor de la turbine principale H
HH X
• Défaut de balancement automatique X
• Défaut du ventilateur des buées des boîtes étanches X
• Pression au collecteur des boîtes étanches L+H
• Température de vapeur surchauffée L X
(1) A titre de variante: alarme regroupée associée à un dispositif pour détecter le défaut.
(2) Capteur à placer près du niveau normal.

4.5.2 Dispositif d’alarmes • Le déclenchement de l’arrêt doit être considéré comme


Les prescriptions suivantes sont applicables au dispositif une alarme individuelle.
d’alarme de la propulsion électrique:
4.5.3 Fonctions de sécurité
• Les circuits d’alarmes de la propulsion électrique doi- Les prescriptions suivantes sont applicables au système de
vent être reliés au dispositif d’alarme principal du bord. sécurité de la propulsion électrique:
A titre de variante, le circuit s’y rapportant peut être
• En principe, l’arrêt de sécurité utilisant des sondes exter-
relié à une unité d’alarme locale. En tous les cas, une
nes, tels que sondes de température, de pression, de sur-
liaison entre l’unité d’alarme locale et le circuit
vitesse, défaut majeur de refroidissement, arrêt de
d’alarme principale doit être prévue.
fonctionnement de convertisseur par impulsion de blo-
• Les alarmes peuvent être regroupées et visibles dans le cage, doit être confirmé par l’ouverture automatique du
poste de commande. Ceci est accepté lorsqu’une discri- circuit principal à l’aide d’un circuit séparé.
mination est possible localement. • Afin d’éviter l’arrêt accidentel de la ligne de propulsion
• Lorsque le système de commande utilise une installa- et limiter le risque de disjonction générale dû à une rup-
tion informatisée, les prescriptions en Pt C, Ch 3, Sec 3 ture de câble, le basculement du coupe-circuit principal
sont applicables, en particulier pour la liaison de trans- doit être actionné par une bobine à émission avec sur-
mission des données entre le circuit d’alarmes et le dis- veillance de rupture de ligne.
positif de commande. • En cas de dispositif de propulsion à simple ligne, la
• Les alarmes individuelles sont considérées comme criti- commande de limitation de puissance doit être dou-
ques et doivent être actionnées individuellement aux blée.
postes de commande et être acquittées individuelle- • En principe, lorsque l’arrêt de sécurité est actionné, il
ment. doit être maintenu jusqu’à l’acquittement local.

70 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 3, Sec 1

4.5.4 Transformateurs 4.5.8 Tous les paramètres indiqués dans les tableaux du
présent article sont considérés comme une exigence mini-
Pour les transformateurs, les paramètres suivant Tab 7 doi- male pour les compartiments des machines sans personnel.
vent être commandés ou surveillés.
Certaines alarmes regroupées peuvent être localement
détaillées sur l’unité correspondante (par exemple perte
4.5.5 Convertisseurs d’alimentation électronique, défaillance du groupe de com-
mande électronique, etc.)
Pour les convertisseurs, les paramètres suivant Tab 8, Tab 9
et Tab 10 doivent être commandés ou surveillés.
4.6 Lignes d’arbre, embrayeurs, hélices à
pas variable, réducteurs
4.5.6 Bobine de lissage

Pour la bobine de convertisseur, les paramètres suivant Tab 4.6.1 Pour les lignes d’arbre et les embrayeurs, les paramè-
tres suivant Tab 13 doivent être surveillés ou contrôlés.
11 doivent être surveillés ou contrôlés.
4.6.2 Pour les hélices à pas variable, les paramètres suivant
4.5.7 Moteur de propulsion électrique Tab 14 doivent être surveillés ou contrôlés.
Pour les moteurs de propulsion électrique, les paramètres 4.6.3 Pour les réducteurs et les inverseurs, les paramètres
suivant Tab 12 doivent être surveillés ou contrôlés. suivant Tab 15 doivent être surveillés ou contrôlés.

Table 5 : Chaudières principales

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Chaudière principale Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Circuit de combustible
• Pression ou débit de combustible d’alimentation L
• Température du combustible après réchauffeur ou défaut L+H
de viscosité X
Combustion
• Défaut de flamme pour chaque brûleur X
X
• Défaut de pulvérisation du fluide X
• Température des fumées à la sortie des économiseurs H
(dans le but de détecter un début d’incendie ou équiva- HH X
lent)
• Débit ou pression d’air comburant L
Circuit générale de vapeur
• Pression de vapeur surchauffée L+H R
X
• Température de vapeur surchauffée H
• Pression de vapeur désurchauffée (sauf si la pression est L
la même que celle de la vapeur surchauffée)
• Température de vapeur désurchauffée H
• Déclenchement de la soupape de sécurité (ou l’équiva- X
lent: alarme de pression haute, par exemple)
• Niveau d’eau à l’intérieur du coffre de chaque chaudière X
L R
H X (1)
HH X
LL X
(1) Arrêt de la pompe d’alimentation d’eau.

Février 2003 Bureau Veritas 71


Pt F, Ch 3, Sec 1

4.7 Dispositif auxiliaire • commande hydraulique d’embrayeur, hélice à pas varia-


ble ou ensemble de poussée principale
4.7.1 Lorsque des machines en suppléance sont prescrites
pour d’autres machines essentielles à la propulsion, des dis- • systèmes à huile caloporteuse (réchauffeurs).
positifs de permutation automatique doivent être prévus.
4.7.2 Lorsqu’une machine en suppléance démarre en auto-
Un redémarrage sur permutation doit être prévu pour les
matique, un alarme doit se déclencher.
dispositifs suivants:
• refroidissement de cylindre, piston et injecteur 4.7.3 Lorsque l’installation de propulsion est divisée en
• refroidissement des cylindres des groupes Diesel géné- deux groupes séparés ou plus, l’auxiliaire en réserve peut
rateurs (lorsque le circuit est commun à plusieurs grou- être omis, lorsque les sous-ensembles concernés sont entiè-
pes) rement séparés en ce qui concerne l’alimentation de puis-
• alimentation en combustible du moteur principal sance, le circuit de refroidissement, le circuit de graissage,
• alimentation en combustible des groupes Diesel généra- etc.
teurs (lorsque le circuit est commun à plusieurs groupes) Certaines installations de propulsion peuvent être utilisées
• refroidissement à l’eau de mer pour l’installation de pro- en partie pour des raisons d’économie (utilisation d’une
pulsion seule ligne d’arbre ou d’un seul moteur de propulsion, par
• eau de mer sur condenseur principal (turbines principa- exemple). Dans ce cas, la permutation automatique, néces-
les) saire à ce mode d’exploitation, doit être prévue.

Table 6 : Turbine de propulsion à gaz

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Turbine Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Circuit d’huile de graissage
• Pression d’alimentation de la turbine L X X
LL X
• Pression différentielle sur filtre à huile H
• Température des paliers ou de l’huile (refoulement) H
Surveillance mécanique de la turbine à gaz
• Vitesse R X
H X
• Vibration H
HH X
• Déplacement axial du rotor (non applicable au palier à H
rouleaux) HH X
• Nombre de cycles effectués par les parties tournantes H
Dispositif de surveillance des générateur à gaz
• Défaut d’allumage et de flamme X
• Pression d’alimentation du combustible L
• Température du combustible en alimentation H+L
X
• Température du fluide de refroidissement H
• Température des gaz d’échappement ou température des H
gaz dans des endroits particuliers de passage des gaz HH X
(alarme avant arrêt)
• Pression à l’entrée de compresseur (alarme avant arrêt) L
Divers
• Défaillance du dispositif de commande X
• Défaillance du lancement automatique X

72 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 3, Sec 1

Table 7 : Transformateurs

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Moteur Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Défaut de terre sur circuits de propulsion principale I
Disjoncteur, court-circuit I (2) X
Disjoncteur, surcharge I (2) X
Disjoncteur, manque de tension I (2) X
Température d’enroulement sur phase 1, 2, 3 (1) G
I, H X (3)
I, HH X
Défaut de capteur de température (court-circuit, circuit G
ouvert, défaut d’alimentation)
Pression ou débit de pompe de refroidissement G, L
X
X
Température du fluide de refroidissement G, H X
Fuite du fluide de refroidissement G
X
(1) Un minimum de 6 capteurs de température doit être prévu:
• 3 capteurs de température à relier au circuit d’alarmes (ils peuvent aussi être utilisés en réserve pour l’ouverture du disjonc-
teur principal)
• 3 capteurs de température reliés à l’unité de commande.
(2) A garder en mémoire jusqu’à acquittement local.
(3) Shuntage éventuel du ralenti par l’opérateur.

Table 8 : Convertisseur de réseau

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Moteur Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Intensité maximale I de court-circuit I X
Surtension G X
Manque de tension G
Phase déséquilibrée I (X)
(1)
Défaut du contact de limitation de puissance I
Protection du déclenchement du circuit du filtre I
Défaut d’ouverture du disjoncteur I
Défaut réseau de communication, circuits de commande, G X
alimentations de puissance, surveillance du système de
commande conformément à la conception du fournisseur
(1) Ce paramètre, lorsqu’il est indiqué entre crochets, n’est conseillé que conformément aux recommandations du fournisseur.

Février 2003 Bureau Veritas 73


Pt F, Ch 3, Sec 1

Table 9 : Convertisseur moteur

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Moteur Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Intensité maximale I de court-circuit I X
Surtension G X
Manque de tension G X
Phase déséquilibrée I
Protection du déclenchement du circuit du filtre I
Défaut réseau de communication, circuits de commande, G X
alimentations de puissance, surveillance du système de
commande suivant conception du fournisseur
Défaut du système de détection de vitesse G X (1)
Survitesse I X
(1) Permutation automatique sur le système de détection de vitesse en réserve.

Table 10 : Circuit de refroidissement des convertisseurs

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Moteur Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Température haute de l’air de refroidissement I R
Défaut de ventilation G
X
Basse pression ou faible débit du fluide de refroidissement G R
X
Haute température du fluide de refroidissement G
Fuite du fluide de refroidissement G
X
Défaut du capteur de température (court-circuit, circuit G
ouvert, défaut d’alimentation)

Table 11 : Bobine de lissage

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Moteur Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Température de la bobine I, H R
I, HH
Température de l’air de refroidissement I, H
Défaut de ventilation G
X
Basse pression ou faible débit pompe de refroidissement G R
X
Température haute du fluide de refroidissement G
Fuite de fluide de refroidissement G
X
Défaut de capteur de température (court-circuit, circuit G
ouvert, défaut d’alimentation)

74 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 3, Sec 1

Table 12 : Moteur électrique de propulsion

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Moteur Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Déclenchement automatique de la protection contre les sur- G, H H
charge et les courts-circuits sur circuit d’excitation
Perte d’excitation G X
Intensité des enroulements non équilibrée G
Défaut d’alimentation filtre harmonique I
Défaut d’interface avec système de gestion de puissance I X
Défaut de masse sur les enroulement statoriques et alimenta- I R
tion stator
Température d’enroulement sur phase 1, 2, 3 G R
I, H X
I, HH X
Température d’air de refroidissement moteur I, H R
Pression ou débit de pompe de refroidissement G ,L R
X
X
Température du fluide de refroidissement G, H
Fuite du fluide de refroidissement G
X
Défaut de détection de température (court-circuit, circuit G
ouvert, défaut d’alimentation)
Température des paliers moteur G, H R
Pression d’huile de graissage palier (pour les moteurs auto- I, L R
lubrifiés, lorsque la vitesse est inférieure au nombre de tours X
minimal spécifié par le fabricant, l’arrêt doit être actionné)
X
Pression d’huile de graissage des paliers G, L
Vireur engagé I
Frein et clavette engagés I
Température de palier de réducteur I, H
Température d’huile de graissage du réducteur I, H
Pression d’huile du palier de réducteur I, L
X

Table 13 : Ligne d’arbre et dispositifs d’embrayage des machines de propulsion

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Moteur principal Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Température de chaque palier de butée de ligne d’arbre (non H X
applicable pour paliers à billes ou à rouleaux)
Niveau d’huile du tube d’étambot dans le réservoir de charge L
Température d’huile de l’embrayeur (si applicable) H X
Niveau du réservoir d’huile du dispositif d’embrayage ( si L
applicable)

Février 2003 Bureau Veritas 75


Pt F, Ch 3, Sec 1

Table 14 : Hélice à pas variable

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Moteur principal Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Température d’huile de commande avant réfrigérant H
Niveau d’huile dans le réservoir L

Table 15 : Réducteurs/inverseurs

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Moteur principal Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Température d’huile à la sortie du réfrigérant H R (1) X
Pression d’huile de graissage L (1) R X
X
Niveau d’huile dans le réservoir L R X
(1) Peut être omis en cas de mention de navigation restreinte.

4.7.4 Il y a lieu de prévoir un dispositif pour maintenir la avoir une puissance suffisante pour assurer la propulsion et
pression d’air de lancement au niveau nécessaire lorsque la gouverne et pour assurer la sécurité du navire avec redé-
l’on utilise des moteurs à combustion interne pour la pro- marrage automatique des auxiliaires essentiels, y compris,
pulsion principale. s’il y a lieu, les opérations séquentielles.

4.7.5 Lorsque les caisses à combustible journalières sont 4.8.3 La puissance électrique en réserve doit être disponi-
remplies en automatique ou par commande à distance, il y ble en moins de 45 secondes.
a lieu de prévoir un dispositif pour empêcher les déborde-
ments de trop-plein. 4.8.4 Lorsque l’énergie électrique est normalement fournie
par plusieurs génératrices fonctionnant simultanément en
4.7.6 Des dispositions doivent être prévues pour éviter les parallèle, il convient de prévoir des mesures telles que le
débordements par trop-plein provenant des équipements délestage, qui garantissent qu’en cas de panne de l’une des
traitant des liquides inflammables. génératrices les autres continuent à fonctionner sans sur-
4.7.7 Lorsque des caisses journalières à combustible ou de charge afin de permettre d’assurer la propulsion et la con-
décantation sont pourvues d’installations de réchauffage, duite ainsi que la sécurité du navire.
une alarme de température haute doit être prévue si le point
4.8.5 Suite à une disjonction générale, le démarrage du
d’éclair du combustible est susceptible d’être dépassé.
groupe générateur de réserve doit être suivie par le remise
4.7.8 Pour les dispositifs auxiliaires, les paramètres sui- en route des services électriques essentiels. Si nécessaire, il
vants, conformément à Tab 16 à Tab 26, doivent être sur- convient de prévoir des étapes séquentielles à action diffé-
veillés ou commandés. rée pour permettre un fonctionnement satisfaisant.

4.8.6 Les paramètres de contrôle pour lesquels des alarmes


4.8 Commande d’installation électrique
sont requises afin d’identifier les défaillances des machines
4.8.1 Lorsque l’énergie électrique peut être normalement et les sauvegardes associées sont énumérés en Tab 27 et Tab
fournie par une génératrice, il convient de prévoir un dispo- 28. Ces alarmes doivent être indiquées au poste de com-
sitif de délestage approprié, qui garantisse l’intégrité de l’ali- mande des machines sous forme d’alarmes individuelles;
mentation des services nécessaires à la propulsion et à la lorsque le tableau de signalisation des alarmes avec toutes
conduite ainsi que pour a sécurité du navire. les alarmes individuelles est installé sur le moteur ou à
proximité, il est nécessaire de prévoir une alarme commune
4.8.2 En cas de perte de fonctionnement du générateur, il y dans la salle de contrôle de la machine. Pour la communi-
a lieu de prévoir la disposition appropriée pour lancer en cation des alarmes du compartiment des machines à
automatique le générateur de réserve et se connecter au l’espace de la passerelle et des locaux pour les mécani-
tableau électrique principal; le générateur de réserve doit ciens, des dispositions détaillées se trouvent en [5].

76 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 3, Sec 1

Table 16 : Commande et surveillance des dispositifs auxiliaires électriques

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Moteur principal Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Circuit électrique, disjonction générale X
Défaut d’alimentation du dispositif de commande, d’alarme X
et de sécurité

Table 17 : Incinérateurs

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Incinérateur Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Pression d’air de combustion L X
Défaut de flamme X X
Température dans la chambre de combustion H X
Température des gaz d’échappement H
Pression du combustible L
Température ou viscosité du combustible, lorsque du com- H+L
bustible lourd est utilisé

Table 18 : Chaudières auxiliaires

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Chaudière Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Niveau d’eau L+H X X
Température du combustible L+H X X
Défaut de flamme X
X
Débit compresseur d’air comburant X
Température dans la chambre de combustion (feu) H
Pression de vapeur H (1) X X
Température de la vapeur X (2)
(1) Lorsque la commande automatique ne couvre pas toute la plage de charge depuis la charge zéro.
(2) Pour la vapeur surchauffée au-dessus de 330°C.

Février 2003 Bureau Veritas 77


Pt F, Ch 3, Sec 1

Table 19 : Circuit de combustible

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Circuit Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Niveau de combustible dans la caisse, trop-plein H (1)
Niveau d’eau du décanteur d’eau des tuyaux d’air sur les H (2)
citernes à combustible
Température du combustible en sortie de réchauffeur H (4) X (5) X
Niveau dans la caisse à résidus H
Niveau de combustible dans la caisse à résidus H (1)
Température du combustible dans la caisse à résidus H (3)
Débordement de la centrifugeuse à combustible H X
‘Arrêt d’alimentation en combustible)
Niveau de combustible dans la caisse journalière L
Température du combustible dans la caisse journalière H (3) X
Niveau du combustible dans la caisse journalière H (1)
(à prévoir s’il n’y a pas de trop-plein approprié)
(1) Ou des voyants sur le tube de trop-plein.
(2) Ou une autre installation selon Pt C, Ch 1, Sec 10, [9.1.7].
(3) Applicable lorsque des installations de réchauffage sont prévues.
(4) Ou alarme niveau bas en supplément du contrôle de température en cas de réchauffage à la vapeur ou par d’autres fluides.
(5) Coupure de l’alimentation électrique en cas de réchauffage électrique.

Table 20 : Circuit de graissage d’huile

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Circuit Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Niveau d’eau du décanteur d’eau des tuyaux d’air sur H
citerne à huile de graissage. Voir Pt C, Ch 1, Sec 10, [9.1.7]
Niveau de la caisse à résidus H
Débordement de la centrifugeuse à combustible H
(arrêt d’alimentation d’huile) X

Table 21 : Chaudières à huile caloporteuse

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Circuit Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Température de l’huile caloporteuse H
X
Pression de l’huile caloporteuse X
Débit dans chaque élément de chauffe L X
Température ou viscosité du combustible lourd H+L X
Défaut de flamme au brûleur X X
Niveau de la caisse d’expansion L X (1)
(1) Arrêt du brûleur et débit de fluide.

78 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 3, Sec 1

Table 22 : Circuit d’huile hydraulique

Commande automatique
Convention symbolique
G = alarme regroupée
H = haut, HH = très haut,
I = alarme individuelle Surveillance
L = bas, LL = très bas, Circuit Auxiliaire
R = à distance ( AUT-CCS
X = fonction requise,
seulement)
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Pression de la pompe H

Table 23 : Circuits d’alimentation des bouilleurs et des condenseurs

Commande automatique
Convention symbolique
G = alarme regroupée
H = haut, HH = très haut,
I = alarme individuelle Surveillance
L = bas, LL = très bas, Circuit Auxiliaire
R = à distance (AUT-CCS
X = fonction requise,
seulement)
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Débit d’eau de mer ou équivalent L X
Vide L
LL X
Niveau d’eau dans le condenseur principal (sauf justifica- H+L
tion)
X
HH X
Salinité du condensat H
Pression de refoulement de la pompe à eau d’alimentation L X
Niveau dans la caisse d’alimentation d’eau L
Température intérieure ou pression dans le désaérateur L + H (1)
Niveau d’eau dans le désaérateur L+H
Pression de la pompe d’extraction L
Niveau dans la caisse de vidange L+H
(1) Dans le cas d’un bouilleur à circulation forcée.

5 Dispositif d’alarme nement de ces dispositifs n’empêche pas le dispositif


d’alarme de fonctionner. Des capteurs d’alarmes et de fonc-
tions de ralenti automatiques communs sont acceptables,
5.1 Généralités
comme spécifié dans chaque tableau particulier.
5.1.1 Un dispositif d’alarme doit être prévu pour indiquer
et gérer tout défaut nécessitant une identification immédiate 5.1.4 Le dispositif d’alarme doit être sous tension perma-
dans la machine et un contrôle satisfaisant des équipements nente et doit posséder une capacité de commutation auto-
concernés. Ceci peut se faire à partir d’un poste de com- matique sur une alimentation en réserve en cas de perte de
mande principal ou, à titre de variante, à partir de postes de l’alimentation normale.
commande auxiliaires. Dans ce dernier cas, un affichage
d’alarme pilote doit être prévu au poste de commande prin- 5.2 Conception du système d’alarme
cipal indiquant quel poste de commande auxiliaire indique
un état de défaut. 5.2.1 Le système d’alarme et les capteurs associés doivent
5.1.2 Sauf exception justifiée, les dispositifs d’alarme doi- pouvoir être testés au cours du fonctionnement normal de
vent être indépendants des circuits de commande. la machine.

5.1.3 Le dispositif d’alarme doit être conçu pour fonction- 5.2.2 Les défauts d’isolation d’un circuit du système
ner indépendamment des circuits de commande et de sécu- d’alarme doivent engendrer une alarme, lorsque l’on utilise
rité, de manière qu’une défaillance ou un dysfonction- un système de distribution à la masse isolé.

Février 2003 Bureau Veritas 79


Pt F, Ch 3, Sec 1

Table 24 : Circuit d’air comprimé

Commande automatique
Convention symbolique
G = alarme regroupée
H = haut, HH = très haut,
I = alarme individuelle Surveillance
L = bas, LL = très bas, Circuit Auxiliaire
R = à distance (AUT-CCS
X = fonction requise,
seulement)
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Température d’air à la sortie du compresseur H
Pression d’huile de graissage (sauf si le graissage est effec- LL X
tué par barbotage)
Pression d’air de contrôle (3) L R
X
Pression d’air de lancement avant soupape d’arrêt princi- L (2) local + R (1)
pal X
X X
Pression d’air du circuit de sécurité (3) L
X
(1) Les indications à distance sont nécessaires si le démarrage du compresseur d’air se fait à distance, à partit de la timonerie, p ar
exemple.
(2) Pour l’air de lancement, le tarage de la pression minimale d’alarme doit être réglé de manière à permettre au moins quatre lan-
cements pour les moteurs de propulsion réversibles et deux lancements pour les moteurs de propulsion non réversibles.
(3) Lorsque la pression est alimentée par un détendeur, voir Pt C, Ch 1, Sec 10, [2.5.4].

Table 25 : Circuit de refroidissement

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Circuit Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Pression ou débit de la pompe d’eau de mer X X
L
Pression ou débit de la pompe d’eau douce X X
L
Niveau dans la caisse d’expansion d’eau de refroidissement L

Table 26 : Propulseurs

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Propulseur Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Température d’huile de commande (de préférence avant H
réfrigérant)
Niveau dans la caisse à huile L

80 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 3, Sec 1

Table 27 : Moteurs diesel auxiliaires entraînant des générateurs

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Moteur Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Viscosité ou température du combustible avant injection L+H local
X
Pression du combustible local
Fuite de combustible provenant des tuyaux sous pression H
Température de l’huile de graissage H
Pression de l’huile de graissage L local X (5)
LL X (1)
Densité de brouillard d’huile dans le carter (2) H X
Température de gaz d’échappement après chaque cylindre H R X
(3)
Pression d’entrée d’huile de graissage du turbo (3) (4) L local
Pression ou débit du fluide de refroidissement, s’il n’y a pas L local
de liaison avec le circuit principal
Température du fluide de refroidissement H local
Niveau d’eau de refroidissement dans la caisse d’expansion, L
s’il n’est pas relié au circuit principal
Vitesse du moteur local
X
H X
Défaut du régulateur électronique X
(1) Non applicable au groupe alternateur de secours.
(2) Pour les moteurs dont la puissance est égale ou supérieure à 2250 kw ou dont l’alésage est supérieur à 300 mm.
(3) Pour puissance de moteur > 500 kW/cyl.
(4) Si pas de système intégré d’autolubrification.
(5) lorsqu’une pompe en standby est nécessaire.

Table 28 : Turbines à vapeur auxiliaires

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Turbine Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Vitesse de la turbine local
X
HH X
Pression d’huile d’alimentation L X
LL X

5.2.3 Une alarme adressée à l’attention d’un mécanicien 5.2.4 Le dispositif d’alarme doit être relié aux locaux de réu-
doit se déclencher lorsque l’alarme machine n’est pas nion affectés aux mécaniciens ainsi qu’à chacune des cabi-
acquittée dans les compartiments machines ou dans la salle nes des mécaniciens par l’intermédiaire d’un commutateur
de contrôle dans les 5 minutes. qui assure la liaison avec une de ces cabines au moins.

Février 2003 Bureau Veritas 81


Pt F, Ch 3, Sec 1

5.3 Dispositif d’alarme machines conditions de fonctionnement. Le détail des essais est, dans
chaque cas particulier, défini après l’étude de l’architecture,
5.3.1 L’acquittement local des alarmes en passerelle ou la conception des installations automatisées et de leurs con-
dans les espaces d’habitation ne doit pas neutraliser ditions de réalisation. Un programme d’essai complet doit
l’alarme sonore dans le compartiment des machines. être soumis pour examen et peut se présenter comme suit:

5.3.2 Les défauts de fonctionnement des machines doivent 7.1.2 Essais individuels des automatismes des divers appa-
être indiquées aux postes de commande des machines. reils qu’il est possible de faire fonctionner à quai dans des
conditions normales d’utilisation, par exemple:
5.4 Dispositif d’alarme sur passerelle de
• la génératrice électrique
navigation
• le générateur de vapeur auxiliaire
5.4.1 Les alarmes relatives à des défaillances nécessitant la
réduction de vitesse ou l’arrêt automatique doivent pouvoir • le dispositif d’assèchement automatique
être identifiées séparément en passerelle. • les centrifugeuses automatiques ou séparateurs similai-
res
5.4.2 Le dispositif d’alarme doit activer une alarme sonore
et visuelle sur la passerelle de navigation dans tous les cas • la reprise en secours automatique d’auxiliaires de ser-
qui nécessitent l’intervention ou l’attention de l’officier de vice
quart.
• la détection des fuites de combustible haute pression
5.4.3 Des alarmes individuelles indiquant les défaillances aux groupes Diesel générateurs, aux flexibles des brû-
d’alimentation de la commande à distance de la machine leurs des chaudières.
de propulsion doivent être prévues à la passerelle de navi-
gation. 7.1.3 Les essais en mer sont utilisés pour démontrer le bon
fonctionnement des machines et des dispositifs automati-
ques. A ces fins, par exemple, les essais suivants doivent
6 Systèmes de sécurité
être effectués:

6.1 Généralités • Essai de la commande à distance de la propulsion:

- vérification du fonctionnement du dispositif de com-


6.1.1 Les dispositifs de sécurité des différentes unités de la
mande automatique: lancement, renversement de
machine doivent être indépendants. La défaillance d’un dis-
marche, montée en allure programmée ou non,
positif de sécurité, d’une partie de l’installation ne doit pas réglage du pas de l’hélice, disparition des sources
interférer sur le fonctionnement d’un dispositif de sécurité
d’alimentation, etc.
dans une autre partie de l’installation.
- vérification du fonctionnement de la séquence du
6.1.2 Afin d’éviter une interruption intempestive du fonc- renversement de marche d’urgence. cette vérifica-
tionnement de la machine, le dispositif doit intervenir de tion a pour but de s’assurer du déroulement correct
manière séquentielle après déclenchement du dispositif de la séquence de renversement à partir de la mar-
d’alarme par: che à puissance maximale en avant, le navire étant
• le lancement des groupes en réserve lui-même à sa vitesse d’exploitation, son but n’est
pas de contrôler les performances nautiques du
• la réduction de charge ou arrêt, de manière que l’action
navire (distance d’arrêt, etc.).
la moins sévère soit prise en premier lieu.
- enfin, il est procédé à la vérification du fonctionne-
6.1.3 Le dispositif de mise hors service des sécurités pour ment de l’ensemble des installations dans les condi-
l’arrêt de la machine propulsive principale doit être disposé tions normales d’exploitation, c’est-à-dire, sans
de manière à ne pouvoir être actionné par inadvertance. personnel de quart pour la surveillance ou la con-
duite des machines, pendant une durée qui, en prin-
6.1.4 Après arrêt du moteur de propulsion par déclenche- cipe, n’est pas inférieure à 6 h
ment du dispositif d’arrêt de sécurité, le redémarrage ne
doit pouvoir être effectué, sauf exception justifiée, qu’après - la procédure suivante peut, par exemple, être adop-
avoir positionné le levier de commande de propulsion en tée: «route libre» pendant 3 h, puis descente jusqu’à
passerelle sur «stop». la vitesse «avant toute de manoeuvre». Rester dans
cette position pendant 5 min, puis stopper 15 min.
Mettre le levier de contrôle dans les positions suc-
7 Essais cessives suivantes, en se maintenant 2 minutes sur
chacune d’elles: arrière lente, arrière demi, arrière
7.1 Généralités toute, avant toute de manoeuvre, avant demi, stop,
arrière toute, stop, avant très lente, avant demi, puis
7.1.1 Les essais des installations automatisées doivent être remonter en allure jusqu’à la position avant toute
effectuées selon Pt C, Ch 3, Sec 6 pour déterminer leurs route libre.

82 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 3, Sec 1

• Essai des conditions de fonctionnement de la produc- • Essai du dispositif de détection d’incendie et d’envahis-
tion électrique: sement:
- essai de fonctionnement normal du système de
- démarrage automatique du groupe générateur en
détection d’incendie (détection, défauts du système)
cas de disjonction générale
- essai de détection dans le collecteur d’air de
- redémarrage automatique des auxiliaires en cas de balayage et dans la lame d’air de la chaudière
disjonction générale - essai du dispositif d’alarme incendie
- essai du dispositif de protection contre l’envahisse-
- délestage en cas de surcharge d’un groupe généra-
ment.
teur
• Essai des conditions de fonctionnement, y compris
- démarrage automatique d’un groupe générateur en manoeuvres, de toute la machine sans présence
cas de surcharge d’un groupe générateur. humaine pendant 6 h.

Février 2003 Bureau Veritas 83


Pt F, Ch 3, Sec 2

SECTION 2 POSTE DE CONTRÔLE CENTRALISÉ (AUT-CCS)

1 Généralités 3 Précautions contre l’incendie et


l’envahissement
1.1 Domaine d’application
3.1 Généralités
1.1.1 La marque complémentaire AUT-CCS peut être déli- 3.1.1 Les prescriptions mentionnées en Ch 3, Sec 1, [3]
vrée, conformément à Pt A, Ch 1, Sec 2, [6.4.3], aux navires sont applicables, sauf Ch 3, Sec 1, [3.4.4].
dont les installations propulsives sont conduites et sur-
veillées, depuis un poste de contrôle centralisé, et satisfai- 3.1.2 Les alarmes relatives à l’envahissement doivent être
sant aux prescriptions de la présente Section. transmises au poste de contrôle centralisé.
Elle s’applique aux navires qui sont destinés à être exploités
Table 1 : Documentation à soumettre
avec des compartiments machines sans personnel, mais
sous surveillance continue à partir d’un poste où les dispo- No I/A (1) Document
sitifs de commande et de surveillance de la machine sont
centralisés. 1 A Schéma des moyens de communication
2 A Schéma et emplacement du poste de con-
Note 1: Les compartiments machines sont définis en Pt C, Ch 1, Sec
trôle centralisé
1, [1.4.2].
3 A Système de protection contre l’envahisse-
ment
1.1.2 La signalisation à distance de surveillance continue
de la machine doit être située sur un poste de contrôle cen- (1) A: à soumettre pour approbation
tralisé pour permettre le service de quart du compartiment I: à soumettre pour information.
machine.
4 Commande de la machine
1.2 Exemptions
4.1 Fonctionnement de l’installation de pro-
1.2.1 Les exemptions mentionnées en Ch 3, Sec 1, [1.2]
pulsion
peuvent être également considérées pour la marque CCS. 4.1.1 Le poste de contrôle centralisé doit être conçu,
équipé et installé de façon telle que la conduite les installa-
1.3 Dispositif de communication tions soit aussi sûre et aussi efficace qu’elle le serait sous
contrôle direct.

1.3.1 Il doit être prévu un dispositif de communication 4.1.2 La surveillance et le contrôle des principaux systèmes
entre le poste de contrôle centralisé, la passerelle de navi- doivent être conçus selon les prescriptions mentionnées en
gation, les locaux des mécaniciens et, s’il y a lieu, le com- Ch 3, Sec 1, [4]. Une signalisation supplémentaire au poste
partiment des machines. de contrôle centralisé est nécessaire comme indiquée dans
le tableau avec le symbole R.
1.3.2 Les dispositifs de communication doivent pouvoir
être actionnés même en cas de défaillance de la source 4.1.3 Au poste de contrôle centralisé, il doit être possible
d’alimentation électrique principale. de rétablir l’alimentation électrique normale en cas de
panne de cette dernière (par exemple, par commande à dis-
tance des groupes générateurs), sauf s’il existe un redémar-
1.3.3 Les prescriptions indiquées en Ch 3, Sec 1, [1.3] sont rage automatique.
applicables.
4.1.4 Le redémarrage automatique des auxiliaires essen-
tiels pour la propulsion et la gouverne peut être remplacé
2 Documentation par une télécommande à partir du poste de contrôle centra-
lisé.
2.1 Documents à soumettre 4.1.5 Le régime de la machine (en fonctionnement ou en
réserve) et tous les paramètres indispensables pour un fonc-
2.1.1 Outre les documents mentionnés en Pt C, Ch 3, Sec tionnement sûr des machines essentielles doivent être indi-
1, Tab 1, les documents selon Tab 1 sont exigés. qués au poste de contrôle centralisé.

84 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 3, Sec 2

4.1.6 Dans toutes les conditions de navigation, y compris 6 Dispositifs de sécurité


pendant la manoeuvre, il doit être possible de commander
entièrement, depuis la passerelle de navigation ou depuis le 6.1 Généralités
poste de contrôle centralisé, la vitesse, le sens de poussée
et, le cas échéant, le pas de l’hélice. 6.1.1 Le dispositif de mise hors service des sécurités, s’il en
est prévu au poste de contrôle centralisé, doit être disposé
de manière à ne pouvoir être actionné par inadvertance; la
4.1.7 Outre les dispositions en Ch 3, Sec 1, [4.1.10], le dis-
situation «sécurités éliminées» doit être nettement indiquée.
positif de prévention de surcharge, lorsqu’il est automatique Ce dispositif ne doit pas agir sur la protection contre la sur-
ou s’il fonctionne par télécommande à partir du poste de vitesse.
contrôle centralisé, doit être pourvu d’une alarme indiquant
6.1.2 Les dispositifs de sécurité pourvus d’un fonctionne-
l’obligation de ralentir ou de réduire la charge.
ment automatique peuvent être remplacés par une télécom-
mande manuelle à partir du poste de contrôle centralisé.
4.2 Emplacement du poste de contrôle
7 Essais
4.2.1 Le poste de contrôle centralisé doit être placé dans le
compartiment des machines ou à proximité. D’autres dispo- 7.1 Essais après réalisation
sitions doivent être soumises à la satisfaction de la Société.
7.1.1 Les essais doivent être effectués sur tous les dispositifs
qui peuvent fonctionner à quai, tels que les centrifugeuses à
4.2.2 Si le poste de contrôle centralisé est un espace fermé combustible, la production d’énergie électrique, le généra-
situé dans le compartiment des machines, il doit être teur de vapeur auxiliaire, etc.
pourvu d’échappées de sécurité en cas d’incendie.
7.2 Essais en mer
5 Dispositif d’alarme 7.2.1 Les essais en mer doivent démontrer le bon fonction-
nement des systèmes automatisés. Un programme d’essai
détaillé doit être soumis pour examen. Au minimum les
5.1 Généralités points suivants doivent être testés:
• système de télécommande de la machine de propulsion
5.1.1 Le dispositif d’alarme doit être conçu selon Ch 3, Sec • production et la distribution d’électricité
1, [5].
• efficacité de la détection d’incendie et du dispositif
d’alarme
5.1.2 Toute alarme doit être signalée de façon visuelle et • protection contre l’envahissement
sonore au poste de contrôle centralisé. Si aucune mesure
• fonctionnement continu pendant 6 heures dans toutes
n’a été prise à bref délai pour remédier à une défaillance, les conditions de navigation, y compris manoeuvres, le
une alarme clairement audible dans les locaux habités compartiment des machines sans personnel de quart et
affectés aux mécaniciens doit être déclenchée. au moins une personne au poste de contrôle centralisé.

Février 2003 Bureau Veritas 85


Pt F, Ch 3, Sec 3

SECTION 3 FONCTIONNEMENT AUTOMATIQUE AU PORT


(AUT-PORT)

1 Généralités Table 1 : Documentation à soumettre

1.1 Domaine d’application No I/A (1) Document


1 A Schéma des moyens de communication
1.1.1 La marque complémentaire AUT-PORT est attribuée,
conformément à Pt A, Ch 1, Sec 2, [6.4.4], aux navires sans 2 A Description technique de l’alarme automati-
personnel de quart spécialement affecté à la surveillance que des mécaniciens et de la liaison des alar-
des machines en service, à quai ou au mouillage, et satisfai- mes aux locaux d’habitation et à la passerelle,
sant aux prescriptions de la présente Section. s’il y a lieu
3 A Système de protection contre l’envahissement
1.1.2 Les dispositions prévues doivent être telles que la 4 I Listes des machines en fonctionnement au port
sécurité du navire au port est équivalente à celle d’un navire
ayant les locaux des machines surveillés par du personnel. (1) A: à soumettre pour approbation
I: à soumettre à titre d’information.
1.2 Exemptions
3.1.2 La mise sous pression du collecteur d’incendie à la
1.2.1 Les exemptions mentionnées en Ch 3, Sec 1, [1.2] pression appropriée par démarrage d’une pompe principale
peuvent être également considérées pour la marque AUT- peut être prévue en timonerie lorsque cette dernière et les
PORT. cabines d’officiers sont situées dans le même bloc d’emmé-
nagement. Si tel n’est pas le cas, elle doit être prévue depuis
1.2.2 Les navires dont la jauge brute est inférieure à 1600 un lieu proche des cabines des officiers ou de la sortie de la
et les navires de pêche d’une longueur inférieure à salle des machines. Comme alternative, le collecteur peut
75 mètres sont exemptés des prescriptions en [3.1.2]. être maintenu sous pression.

1.2.3 Les navires de pêche d’une longueur inférieure à 3.1.3 La transmission à la passerelle de navigation des alar-
45 mètres sont exemptés des prescriptions indiquées en mes d’incendie et d’envahissement n’est pas nécessaire,
[3.1.2] pour autant que la localisation des espaces considé- mais ces alarmes doivent être adressées au personnel
rés permette au personnel de bord de détecter facilement d’intervention.
les débuts d’incendie.
4 Contrôle des machines
1.3 Système de communication

1.3.1 Les prescriptions de Ch 3, Sec 1, [1.3] sont applicables. 4.1 Fonctionnement de l’installation

4.1.1 Les machines et les systèmes qui doivent être en


2 Documentation fonctionnement au port doivent être conçus suivant Ch 3,
Sec 1, [4], sauf indication contraire.
2.1 Documents à soumettre
4.1.2 Les prescriptions concernant la production électrique
2.1.1 Outre les documents mentionnés en Pt C, Ch 3, Sec pour la propulsion Ch 3, Sec 1 ne sont pas applicables.
1, Tab 1, les documents selon Tab 1 sont requis.
4.1.3 Le fonctionnement des auxiliaire autres que ceux
3 Précautions contre l’incendie et associés à la propulsion doit être conçu suivant Ch 3, Sec 1.
l’envahissement
5 Dispositif d’alarme
3.1 Généralités
5.1 Généralités
3.1.1 Les prescriptions données en Ch 3, Sec 1, [3] sont
applicables sauf indications ci-dessous.
5.1.1 Le dispositif d’alarme doit être conçu selon Ch 3, Sec
1, [5], sauf indication contraire dans la présente Section.

86 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 3, Sec 3

5.1.2 Le dispositif d’alarme doit être conçu de manière à 6 Essais


informer d’une situation qui nécessite l’attention du person-
nel de quart.
6.1 Essais après réalisation
Dans ce but, une alarme sonore et visuelle doit être action-
née au poste de contrôle centralisé, dans les locaux de réu- 6.1.1 Les essais doivent être effectués sur tous les dispositifs
nion des mécaniciens et dans chaque cabine de supposés être utilisés dans un port, tels que: les séparateurs
mécanicien à l’aide d’un sélecteur. Tout autre dispositif doit de combustible, la production d’énergie électrique, le géné-
répondre aux exigences de la Société. rateur de vapeur auxiliaire, etc.

Février 2003 Bureau Veritas 87


Pt F, Ch 3, Sec 4

SECTION 4 ENSEMBLES PROPULSIFS INTÉGRÉS (AUT-IMS)

1 Généralités • d’accumulation d’hydrocarbures, en particulier dans les


fonds
1.1 Domaine d’application • de dégagements de vapeurs d’hydrocarbures au cours
des réchauffages
1.1.1 La marque complémentaire AUT-IMS est attribuée, • de suies ou de condensats d’imbrûlés dans les conduits
conformément à Pt A, Ch 1, Sec 2, [6.4.5] d’installations d’échappement ou de fumées.
automatisées permettant périodiquement un fonctionne-
ment sans équipage des locaux des machines et équipés, en 3.1.2 La hauteur des gattes de chaudières doit être con-
outre, de systèmes intégrés pour le contrôle, la sécurité et la forme à Pt C, Ch 1, Sec 10, [5.10.4]. Les autres gattes doi-
surveillance des machines. vent avoir une hauteur de surbau minimale de 15 cm. Leurs
Cette marque est attribuée lorsque les prescriptions de la évacuations doivent être munies d’une protection convena-
présente Section sont vérifiées ainsi que celles indiquées en ble, telle qu’une grille ou des barrettes soudées. Les con-
Ch 3, Sec 1 pour l’attribution de la marque AUT-UMS. duits d’évacuation doivent être largement dimensionnés et
ne comporter ni coudes brusques ni tronçons horizontaux
1.1.2 La conception des systèmes d’automatisation, y com- ou remontants.
pris les systèmes informatisés, s’il y a lieu, doit être telle que La hauteur des gattes à construire à l’entourage des appa-
même en cas de défaillance unique un second dispositif reils composant les circuits de fluides combustibles des
indépendant soit disponible pour rétablir la fonctionnalité moteurs Diesel (pompes d’injection, filtres, etc.) peut,
du service. compte tenu de leurs faibles dimensions, être ramenée à
8 cm.
2 Documentation Lorsque la construction de telles gattes autour des organes
susmentionnés s’avère difficile, notamment dans le cas de
2.1 Documents à soumettre petits moteurs Diesel, on peut admettre en remplacement
un entourage du moteur considéré dans son ensemble et
2.1.1 Outre les documents mentionnés en Pt C, Ch 3, Sec d’une hauteur de 15 cm.
1, Tab 1 et Ch 3, Sec 1, Tab 1, les documents indiqués en
Tab 1 doivent être soumis. 3.1.3 Le dalotage du local des chaudières à huile calopor-
teuse, ainsi que l’évacuation des gattes ne doivent pas pou-
voir propager un incendie à l’extérieur du dit local.
Table 1 : Documents à soumettre
3.1.4 Les incinérateurs (exceptés ceux destinés à ne brûler
No I/A (1) Document
que des résidus d’hydrocarbures) ainsi que les réchauffeurs
1 I Schéma global des systèmes intégrés infor- à huile caloporteuse doivent être installés dans des locaux
matisés différents de ceux mentionnés ci-après:
2 I Description du protocole de transmission des • compartiments des machines de propulsion et de leurs
données auxiliaires
3 I Description de la fonction auto-diagnostic • local de l’appareil à gouverner
• locaux contenant les groupes électrogènes (y compris
(1) A: à soumettre pour approbation
celui du groupe de secours) ou le tableau électrique
I: à soumettre à titre d’information. principal, ou le tableau électrique de secours
• locaux contenant des équipements hydrauliques
3 Précautions contre l’incendie et
• salle de contrôle machines
l’envahissement
• ateliers de mécanique et d’électricité.

3.1 Prévention de l’incendie A moins d’être installés dans des caissons étanches, visita-
bles et munis d’un système de récupération des fuites, les
3.1.1 Les précautions nécessaires doivent être prises pour tuyauteries d’huile caloporteuse ne doivent pas traverser ces
réduire les risques d’incendie. Ces risques peuvent se maté- locaux.
rialiser notamment sous la forme:
3.1.5 Les organes de serrage (écrous, vis, etc.) des raccor-
• d’égouttures
dements de tuyauteries d’huile de graissage ou de combus-
• de fuites sous pression tible dont la pression relative interne peut dépasser 1,8 bar
• de débordements doivent être freinés.

88 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 3, Sec 4

3.1.6 Les équipements hydrauliques dont la pression de 3.3 Lutte contre l’incendie
fonctionnement est supérieure à 25 bar, situés dans un
compartiment contenant l’appareil propulsif ou ses auxiliai- 3.3.1 Un certain nombre des extincteurs portatifs et mobi-
res doivent être pourvus d’un dispositif de protection contre les dont l’installation est prévue par le Règlement doit être
les giclages ou les pulvérisations dus aux fuites (tubes à réparti:
double paroi, capot, armoire, etc.). • à proximité des accès aux locaux machines
Cette règle s’applique en particulier aux équipements sui- • à proximité du poste central de contrôle et de com-
vants: mande.
• hélices à pas variable ou propulseurs principaux 3.3.2 L’arrêt d’urgence de la ventilation de l’espace des
• embrayeurs machines doit pouvoir être opéré depuis la passerelle de
navigation ou à proximité.
• appareils de manoeuvre de turbine à vapeur de propul-
sion 3.3.3 Si une action de sécurité à distance est possible
depuis la timonerie sur les réchauffeurs à huile caloporteuse
• commande de volets ou de soupapes d’échappement ou les incinérateurs, le mode de regroupement des alarmes
des moteurs Diesel. adopté à la passerelle doit permettre d’agir sans ambiguïté
sur l’équipement concerné.
L’alarme niveau bas, requise pour les caisses à huile de ces
circuits, doit être déclenchée le plus tôt possible.
3.4 Protection contre l’envahissement
Dans les mêmes conditions, l’arrêt automatique des pom-
pes doit intervenir sauf si cet arrêt peut entraîner l’arrêt de la 3.4.1 Le poste de conduite de l’appareil propulsif, situé à la
propulsion. passerelle, doit comporter une alarme d’envahissement des
espaces machines, individualisée pour chaque local situé
3.1.7 Des dispositions appropriées doivent être prévues sous la flottaison en charge. Le système doit délivrer une
pour empêcher l’ouverture intempestive (due aux vibra- alarme précoce dès le début d’un envahissement critique.
tions) des sectionnements de purge d’air des circuits et
appareils sous pression contenant des liquides inflamma- 4 Prescriptions de conception
bles.
Les conduits d’évacuation de ces purges et des organes de 4.1 Généralités
protection contre les surpressions doivent conduire le
liquide, de haut en bas, dans des gattes prévues à cet effet. 4.1.1 Il doit être tenu compte des conséquences des défauts
possibles. En principe, il n’est pas tenu compte de l’appari-
3.1.8 Outre les prescriptions requises en Ch 3, Sec 1, [3.1], tion simultanée de plusieurs défauts; toutefois, dans le cas
les caisses à huile de graissage et à combustible liquide doi- de défauts non détectés, il peut être nécessaire d’envisager
vent être munies d’une alarme de niveau haut. la superposition de plusieurs défauts indépendants.

4.1.2 Un défaut sur une boucle de régulation ne doit pas


3.2 Détection de l’incendie avoir dé répercussion sur les autres (par exemple en cas de
régulation électrique: séparation galvanique ou contrôle de
3.2.1 Outre la détection requise en Ch 3, Sec 1, [3.2], il l’isolement avec possibilité de localiser un défaut éventuel
doit y avoir également une détection incendie dans les sans interrompre le fonctionnement des boucles); ceci
locaux contenant des équipements fonctionnant à l’huile s’applique en particulier aux systèmes de propulsion des
hydraulique exploités sans personnel de quart, et contigus navires à vapeur.
aux locaux mentionnés en Ch 3, Sec 1, [3.2].
4.1.3 Des dispositions doivent être prises pour éviter les
3.2.2 Le dispositif de détection d’incendie doit être suscep-
oscillations des systèmes de régulation; leurs fréquences
propres doivent être éloignées de celles de l’installation à
tible de détecter les fumées et les gaz de combustion.
régler pour éviter toute résonance.
3.2.3 Chaque détecteur doit comporter une signalisation 4.1.4 Les automatismes à séquence doivent comporter la
locale nettement visible de son fonctionnement sur détec- vérification des conditions nécessaires au démarrage auto-
tion; une répétition de cette signalisation est demandée matique des machines principales et auxiliaires. Si l’une de
pour certains détecteurs situés dans des espaces difficile- ces conditions n’est pas remplie, le déroulement de la
ment accessibles, ou fermés à clé ou susceptibles de l’être, séquence de démarrage doit être bloqué. Un nouveau
tels que local de traitement de combustible ou des huiles, démarrage ne doit être permis qu’après retour à une situa-
ateliers, magasins, etc. tion de sécurité stable.

3.2.4 L’équipement de détection doit être conçu de 4.1.5 Les systèmes de commande de séquences doivent
manière à signaler en moins de 3 minutes un foyer conven- prendre en considération les paramètres résultant à chaque
tionnel résultant de la combustion de 500g de déchets tex- séquence, l’emploi de simples temporisations pour l’éche-
tiles imbibés de 25 cl de Diesel-oil dans une gatte carrée de lonnement des séquences doit être limité aux cas où elles
30 cm de côté x 15cm de haut. peuvent être définies a priori sans ambiguïté.

Février 2003 Bureau Veritas 89


Pt F, Ch 3, Sec 4

4.2 Systèmes intégrés informatisés 5.2.2 Il doit être prévu une ou des bouteilles d’air munies
de clapets de non retour et affectées aux installations de
4.2.1 Les prescriptions suivantes s’appliquent en sus de cel- commande et de contrôle.
les indiquées en Pt C, Ch 3, Sec 3 et Ch 3, Sec 1.
5.2.3 Si l’air comprimé utilisé pour les circuits de com-
4.2.2 Le circuit informatique de la machine doit permettre mande et de contrôle est fourni par l’intermédiaire de
la communication entre les sous-ensembles jusqu’à un détendeurs automatiques, ceux-ci ainsi que leurs filtres doi-
niveau acceptable pour ce réseau. Les sous-ensembles vent être doublés, à moins qu’il existe une alimentation de
reliés au réseau sont les suivants: secours équivalente.
• systèmes automatisés de commande de la machine sui-
vant les prescriptions de Ch 3, Sec 1, [4], et 5.2.4 Toutes dispositions doivent être prises pour assurer,
• systèmes automatisés de positionnement dynamique, de façon continue et automatique, la réfrigération, le fil-
s’il y a lieu. trage, la déshydratation et le déshuilage de l’air comprimé
avant son utilisation dans les circuits de commande et de
4.2.3 Le circuit informatique de la machine ne doit pas être contrôle.
utilisé pour des fonctions non essentielles. Un réseau séparé
doit être prévu pour ces dernières fonctions, s’il y a lieu. 5.2.5 Lorsque l’huilage de l’air est nécessaire pour la lubri-
fication de certains organes à commande pneumatique, il
4.2.4 Outre les prescriptions indiquées en Pt C, Ch 3, Sec doit être réalisé en amont immédiat de ces organes.
3, [4.5], le circuit informatique de la machine doit être ins-
tallé en double et, en cas de défaillance de l’un des deux
réseaux, la commutation automatique à l’autre circuit doit 5.3 Exigences hydrauliques
être prévue.
5.3.1 Il doit être prévu au moins deux pompes d’alimenta-
4.2.5 Le système intégré automatisé doit être conçu de tion de manière que la mise en pression des circuits puisse
manière que le sous-ensemble continue à fonctionner en être assurée lorsque l’une quelconque d’entre elles est hors
cas de perte de transmission du circuit. service. La disposition des tuyauteries et des organes de sec-
tionnement doit permettre l’entretien et la réparation d’une
4.2.6 Une information sur imprimante doit être fournie en pompe, la seconde restant en fonctionnement.
automatique lorsqu’une modification de la configuration du
système intégré est effectuée. 5.3.2 La capacité des caisses doit être suffisante pour per-
mettre:
4.2.7 En cas de défaillance d’un poste de commande, les
fonctions correspondantes doivent toujours être possibles à • le maintien du niveau à une hauteur convenable en ser-
partir d’un autre poste sans arrêter le fonctionnement du vice ainsi qu’à l’arrêt
système. Il doit être prêté une attention particulière à la
• la décantation des impuretés éventuelles et la désaéra-
configuration des postes de commande.
tion du liquide.

5 Exigences de construction 5.3.3 Les tuyaux de remplissage et de retour aux caisses


doivent être disposés de façon à éviter toute turbulence
5.1 Exigences électrique et électronique anormale et toute aération excessive du liquide. La position
des caisses ainsi que la disposition de la tuyauterie d’aspira-
5.1.1 La tenue aux vibrations des connexions doit être tion des pompes doivent permettre une alimentation cor-
assurée par des moyens efficaces, par exemple à l’aide de recte de ces pompes.
cosses permettant le sertissage sur le conducteur isolé, de
manchons thermorétractables, etc. 5.3.4 Les fluides hydrauliques doivent conserver des carac-
téristiques convenables pour l’emploi prévu et notamment
5.1.2 Les connections directes sur circuits imprimés sont à une viscosité satisfaisante à toutes les températures aux-
éviter dans la mesure du possible. Le montage des cartes à quelles ils sont susceptibles d’être portés en service normal;
circuits imprimés doit être tel que les connecteurs n’aient leur point d’éclair et leur température d’auto-inflammation
pas à supporter d’efforts mécaniques. La tenue aux vibra- ou de dégradation par la chaleur doivent être aussi élevés
tions des cartes et de leurs composants doit faire l’objet que possibles. Les matériaux utilisés pour la réalisation des
d’une attention particulière. divers éléments des circuits doivent être adaptés à la nature
et aux caractéristiques des liquides utilisés.
5.2 Exigences pour les équipements pneu-
matiques 5.3.5 Les canalisations de raccordement des capteurs de
pression ne doivent pas introduire de retard dans la trans-
5.2.1 L’air comprimé doit être fourni par deux sources de mission des informations, notamment dans le cas de fluides
débit suffisant pour que l’installation puisse fonctionner visqueux.
normalement lorsque l’une d’entre elles est hors service. La
pression doit être automatiquement réglée à une valeur 5.3.6 Il doit être prévu des possibilités de purge d’air des
compatible avec le bon fonctionnement de l’installation. différents circuits.

90 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 3, Sec 4

6 Commande de la machine • réallumage automatique d’une chaudière auxiliaire.


Une indication doit être donnée à la passerelle dès que la
6.1 Généralités propulsion peut être remise en service.

6.1.1 Les opérations nécessaires pour passer de la situation 6.1.8 Lorsque les commandes et les contrôles sont sous la
«manoeuvre» à la situation «route libre» et inversement responsabilité d’une seule personne de quart, sa non dispo-
doivent être automatisées. Ceci s’applique par exemple à la nibilité doit déclencher une alarme à son poste de la passe-
mise en service des chaudières auxiliaires ou des groupes relle.
électrogènes ainsi qu’au changement de combustible
liquide du moteur de propulsion lorsque ce changement est 6.2 Installation de propulsion Diesel
indispensable.
6.2.1 Les installations de graissage intérieur des chemises
6.1.2 Lors du passage de «stand-by» à «route libre» et des cylindres, lorsqu’elles existent, doivent être munies
inversement, la programmation de montée et de descente d’un dispositif destiné à donner une alarme en cas de
en allure, si cela est considéré nécessaire par le construc- défaillance de fonctionnement de l’une quelconque des
teur, doit être automatique. Néanmoins ce dispositif doit boîtes distributrices. Pour chacune de ces boîtes, le contrôle
pouvoir être mis rapidement hors service à partir de la pas- doit porter au moins sur deux voies alimentées, et au mini-
serelle pour la réalisation des manoeuvres d’urgence. mum sur une voie par cylindre.
6.1.3 La nature des opérations qu’il est prévu de faire effec- 6.2.2 La purge des chapelles des moteurs à crosses doit
tuer depuis les postes de contrôle et de commande doit être être assurée d’une manière continue ou, si nécessaire, auto-
déterminée en prenant en considération le type des installa- matiquement à intervalles réguliers, et la fréquence doit
tions et leur degré d’automatisation. Il doit être notamment pouvoir être réglée pour tenir compte des conditions de
tenu compte des conditions d’exploitation pendant les fonctionnement et de l’état du moteur (réglage du graissage
périodes où une surveillance des machines est assurée et des chemises, état de la segmentation, etc.); dans ce cas,
pendant les périodes perturbées où il est prévu d’effectuer une alarme doit être déclenchée si la purge n’a pas été réa-
des interventions ou même de prendre le quart. lisée dans les délais fixés.
6.1.4 Dans le cas où des commandes suffisamment centra- 6.2.3 Une alarme doit signaler toute présence anormale
lisées sont placées à proximité des différents sous-ensem- d’eau dans les collecteurs de suralimentation; dans ce cas,
bles co+nstituant les installations de manière à permettre sauf justification, il doit de plus être installé un dispositif de
une intervention rapide par un personnel réduit, le poste de verrouillage du lancement.
contrôle et de commande peut être remplacé par un poste
de surveillance seulement, donnant les informations néces- 6.2.4 En période de manoeuvre, le bon fonctionnement
saires à une intervention rapide et aisée. des moteurs doit automatiquement rester assuré.
• Si les moteurs principaux sont alimentés en combustible
6.1.5 Si certaines informations sont transmises à un poste lourd réchauffé, des dispositions doivent être prises pour
central par l’intermédiaire de fluides, les dispositions néces- permettre les arrêts prolongés.
saires doivent être prises pour éviter qu’une avarie sur les
• Si des dispositions particulières sont nécessaires, telle
tuyauteries correspondantes entraîne des répercussions nui-
que la modification du régime de réfrigération des
sibles au fonctionnement des équipements voisins (circuits,
injecteurs, elles doivent être automatisées.
borniers). En particulier, les canalisations de fluides liquides
doivent être matériellement séparées des appareillages 6.2.5 Sauf justification de la part du Fabricant, dans le cas
électriques et des gattes mises en place pour récupérer les des moteurs de propulsion démarrés à distance, il doit être
fuites éventuelles et les évacuer. possible depuis la timonerie de procéder au virage lent à
l’air comprimé à la suite d’un arrêt volontaire d’une durée
6.1.6 Les appareils de mesure situés à la passerelle doivent
supérieure à 10 min. Il peut être utilisé à cet effet un voyant
être éclairés ou luminescents. L’intensité des éclairages de d’avertissement s’allumant automatiquement, ou tout autre
ces appareils et des voyants de signalisation doit être régla- moyen équivalent.
ble pour ne pas provoquer d’éblouissement. Dans la
mesure du possible, le nombre des organes de réglage doit L’opération ne doit être possible qu’aux conditions suivan-
être réduit. Il convient d’éviter le masquage partiel des lam- tes:
pes auquel il doit être préféré le système de réglage par • frein de ligne d’arbre desserré
potentiomètre. Il ne doit pas être possible d’occulter ou • vireur du moteur débrayé
d’éteindre totalement les voyants d’alarme. • cran de combustible à zéro
6.1.7 La remise en service de l’appareil propulsif doit pou- • télécommande passerelle en service.
voir s’effectuer depuis la passerelle de navigation après une En outre, un moyen de contrôler que le virage s’effectue
interruption de la production d’énergie électrique. Il doit correctement doit être prévu au poste de commande en ser-
être porté une attention particulière aux conditions de réali- vice.
sation de certaines opérations, telles que:
La commande de virage lent à l’air depuis le poste de con-
• réarmement des sécurités, duite de la timonerie doit pouvoir être supprimée depuis le
• relancement des moteurs débrayables ou poste central ou la salle des machines.

Février 2003 Bureau Veritas 91


Pt F, Ch 3, Sec 4

6.2.6 Le poste de conduite à la passerelle doit comporter, de la détection et celui de l’action de sécurité, la valeur de
par moteur, les dispositifs complémentaires suivants: ce délai doit être justifiée auprès de la Société.
• un tachymètre pour les moteurs débrayables
6.3.5 Un dispositif automatique doit couper instantané-
• un indicateur de charge (cran des pompes à combusti- ment l’alimentation en combustible d’un brûleur en cas de
ble) ou une alarme de surcharge non-détection de la flamme correspondante: des disposi-
• une signalisation «soupape automatique de lancement tions doivent être prises pour éviter l’influence, sur ce dis-
fermée manuellement». positif, des rayonnements parasites émis notamment par les
autres brûleurs.
6.2.7 Les alarmes complémentaires suivantes doivent être
Les dispositifs de contrôle automatique de flamme doivent
prévues:
être conçus et réalisés de manière à présenter une sûreté
• surcharge thermique du moteur (température des gaz satisfaisante; la défaillance d’un tel dispositif doit avoir un
d’échappement) caractère actif et entraîner le déclenchement d’une alarme
• température basse des fluides de réfrigération des pis- ainsi que l’extinction du brûleur concerné.
tons et des cylindres (sauf justification telle que le recy- Les capteurs des dispositifs de contrôle de flamme doivent
clage de l’eau de mer). En outre, les sectionnements être convenablement protégés contre les effets thermiques
entrée-sortie de chaque cylindre doivent être verrouillés qui leur seraient nocifs et contre les dépôts de suie.
en position ouverte.
L’arrêt par contrôle de sécurité d’un brûleur peut être suivi
• perte de charge à travers les filtres à combustible
d’une tentative de réallumage automatique si des précau-
• température haute de chaque palier de réducteur, tions sont prises pour assurer la sécurité de l’opération.
d’embrayeur ou d’inverseur. Aucune autre tentative ne doit pouvoir être entreprise sans
intervention manuelle locale.
6.3 Installation de propulsion à vapeur Le contrôle automatique de flamme doit être en service
pendant le fonctionnement automatique des brûleurs. Tou-
6.3.1 Outre les prescriptions énoncées en [6.1.7], une
tefois, il peut être mis hors service pour permettre notam-
attention particulière doit être portée à certaines opérations
ment l’allumage, le ramonage ou la conduite manuelle.
telles que:
Lors de l’allumage automatique, la mise hors service doit
• réarmement des sécurités, être réalisée automatiquement; sa durée doit être réglée au
• relancement des moteurs débrayables ou minimum compatible avec un allumage sûr et doit être infé-
• réallumage automatique d’une chaudière principale ou rieure à un temps t, en secondes, donné par la formule:
auxiliaire. t = 151 ⋅ 106 / Pci Q
A bord des navires à vapeur, le réallumage automatique Pci : Pouvoir calorifique inférieur, en J
d’au moins une chaudière principale doit être prévu. Q : Débit prévu pour l’allumage du premier brûleur
en mode automatique, en kg/h.
6.3.2 Outre la disposition requise en Ch 3, Sec 1, [4.2], la
réduction de puissance doit s’effectuer également en cas Il peut, en cas de besoin, être prévu d’utiliser des brûleurs
d’incendie dans les chaudières de récupération pourvues de auxiliaires permanents; ces brûleurs doivent être pourvus de
tubes à ailettes. leurs propres dispositifs de contrôle de flamme.

6.3.3 La position des organes de réglage (vannes, servomo- 6.3.6 A la suite d’une disjonction générale, le réallumage
teurs, etc.) en l’absence d’énergie de commande doit con- automatique d’au moins une chaudière principale doit être
duire à la situation la moins dangereuse pour les prévu. L’allumage programmé ne doit être possible qu’en
installations. Ceci concerne en particulier les organes sui- l’absence de situation dangereuse. Le programme doit
vants: notamment faire précéder l’allumage du premier brûleur
par une séquence de balayage à l’air de la chambre de
This
in
• Part
is C
notChapter
vannes inline with
3 Section
de réglage theniveau
du fail
2 3.1.1
set dans
concept which is required
le coffre combustion et des conduits d’évacuation des gaz. L’autori-
• vannes de réglage de la désurchauffe par injection d’eau sation de balayage ne doit être donnée que si la pression de
• vannes de réglage de l’alimentation en combustible combustible en amont du dernier sectionnement est nulle
(position ramenant le taux de combustion à une valeur ou fortement diminuée. La durée de cette séquence doit
de sécurité quelle que soit la demande de vapeur. Un tel être justifiée et permettre l’envoi d’une quantité d’air supé-
défaut ne doit pas conduire, en principe, à l’extinction rieure à 3 fois le volume de la chambre de combustion et
totale, surtout dans le cas des navires à une seule chau- des conduits de fumée. Pendant cette séquence, les regis-
dière principale) tres des brûleurs et, éventuellement, les volets situés sur le
• ventelles d’un ventilateur de chauffe (en principe, trajet des gaz, doivent être ouverts en grand et le ventilateur
ouvertes; en conséquence le réglage du débit d’air doit, doit fonctionner à un régime suffisant pour obtenir un bras-
dans ce cas, être asservi au débit de combustible et non sage efficace. Le nombre des brûleurs rallumés automati-
l’inverse). quement doit permettre les allures de manoeuvre normale
et notamment la marche arrière toute. Le procédé d’allu-
6.3.4 Des dispositions particulières doivent être prises afin mage des brûleurs par proximité peut être admis sur justifi-
d’éviter des déclenchements intempestifs des contrôles de cation et après essais concluants. En cas d’essais non
sécurité de niveau (dus par exemple aux mouvements du satisfaisants (flamme mal positionnée, explosion limitée,
navire); si, dans ce but, il est ménagé un délai entre l’instant etc.), un allumeur par brûleur peut être requis.

92 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 3, Sec 4

6.3.7 Des dispositions doivent être prises pour qu’en cas de 6.3.9 Des dispositions doivent être prises pour éviter et
marche arrière d’urgence la chaudière soit capable de four- détecter toute pollution par les hydrocarbures des retours
nir automatiquement toute la vapeur nécessaire. ceci s’appli- d’eau condensée des circuits de réchauffage à la vapeur;
que en particulier à la commande d’allumage des brûleurs. par exemple, ils peuvent être surveillés automatiquement
avant leur entrée à la caisse des purges.
6.3.8 Chaque brûleur doit pouvoir être mis en et hors service 6.3.10 Lorsque le ramonage est automatique, il doit être
individuellement depuis un poste de commande et de con- précédé du réchauffage et de la purge des tuyauteries, si
trôle situé à la machine. Le réglage du taux de combustion nécessaire. Des dispositions doivent être prises pour éviter
doit être effectué automatiquement. La mise en ou hors ser- que la mise en oeuvre du ramonage entraîne des répercus-
vice de certains brûleurs, si elle est nécessaire, doit être réali- sions préjudiciables au bon fonctionnement de la chaudière.
sée sans intervention du personnel. Selon leur type, la purge Tous les ramoneurs doivent être manoeuvrables sur place.
automatique de certains brûleurs lors de leur extinction nor- 6.3.11 L’enregistrement permanent des paramètres sui-
male peut être requise. Le fermeture du registre d’un brûleur vants doit être prévu:
doit en principe provoquer, en dehors de la période de son • niveau dans le coffre de chaque chaudière
allumage, l’interruption de son alimentation en combustible.
• pression à la rampe de combustible
Lorsqu’une chaudière est éteinte (en télécommande, par
• débit ou pression d’air comburant
sécurité, pendant le balayage, pendant une disjonction géné-
rale, etc.), la pression du combustible en amont du dernier • pression et température de vapeur surchauffée.
sectionnement doit être automatiquement annulée, ou forte- De plus, les dispositifs complémentaires indiqués en Tab 2
ment réduite par un dispositif prévu à cet effet. doivent être prévus.

Table 2 : Chaudières principales

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Chaudière principale Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Arrêt automatique de la turbo pompe alimentaire X
Présence d’eau dans le combustible, sauf si la disposition X
est telle (volume disponible sous la prise d’aspiration)
qu’une purge journalière suffise à assurer la sécurité
Perte de charge à travers les filtres L
Pression de gaz combustible H X (1)
Température de gaz combustible H+L X (1)
Arrêt du ventilateur hotte X X (1)
Détection de gaz dans la hotte X X (1)
Opacité des fumées des gaz de combustion H
Pression de vapeur surchauffée L X (2)
Défaut de séquence automatique de ramonage X
Présence d’hydrocarbures dans la purge de réchauffage à X
vapeur
Pression différentielle du déshuileur X
Incendie dans le réchauffage d’air (si le réchauffage est fait X local
par transmission thermique “fumée-air”)
Incendie réchauffeur d’air rotatif X
Arrêt de rotation réchauffeur d’air rotatif X
Température paliers et butée réchauffeur d’air rotatif H
Moteur d’entraînement réchauffeur d’air rotatif X
Pression d’huile de graissage ventilateur air forcé L X
Survitesse ventilateur air forcé (turbo ventilateur de chauffe X
seulement)
Température des paliers ventilateur air forcé H
(1) Coupure automatique de l’alimentation en combustible de la rampe des brûleurs.
(2) Arrêt des consommateurs importants mais non essentiels à la propulsion, tels que turbo pompe de cargaison, de ballastage, etc.

Février 2003 Bureau Veritas 93


Pt F, Ch 3, Sec 4

6.3.12 Le maintien d’un vide suffisant doit être assuré lier, certaines opérations suivantes doivent être automati-
même en cas de marche arrière d’urgence ou prolongée. sées. Ceci s’applique en particulier aux opérations suivantes:
• manoeuvre de la vanne de garde en marche arrière
6.3.13 Pour éviter un arrêt par perte de vide lorsque la mar-
che arrière toute est utilisée trop longtemps, le seuil de • ouverture et fermeture des purges situées sur les turbi-
l’alarme de manque de vide doit être réglé de manière à nes et collecteurs
ménager un délai suffisant pour permettre la prise des • mise en service du balancement automatique.
mesures nécessaires (ralentissement) en temps utile. Cette
alarme doit entraîner un ralenti automatique ou indiquer 6.3.18 Les opérations nécessaires pour passer de la situa-
clairement en timonerie la nécessité de ralentir. tion “manoeuvre” à la situation “route libre” et inversement
doivent être automatisées. Ceci s’applique en particulier:
6.3.14 Les fonctions et les équipements dont la liste suit • aux soutirages
font l’objet d’un examen particulier en vue de déterminer • aux déversements de vapeur aux turbines
les dispositions, les alarmes et les sécurités éventuellement
nécessaires: • aux soupapes additionnelles
• les déversements de vapeur au condenseur • à la circulation d’eau de mer par sillage ou par pompe
• les soutirages H.P. (pour éviter des retours d’eau dans la • aux déversements de vapeur au condenseur principal.
turbine H.P. en cas de dérangement)
6.3.19 Des prescriptions supplémentaires pour les installa-
• les retours de purge susceptibles de pollution par l’eau tions de propulsion par turbine à vapeur sont données en
de mer. Tab 3.
6.3.15 Lors du balancement automatique, lorsque la pres-
sion de vapeur à l’admission aux turbines atteint une valeur 6.4 Installation de propulsion par turbine à
limite fixée par le constructeur, sans avoir provoqué la rota- gaz
tion de la ligne d’arbres, un dispositif de sécurité doit pro-
voquer la fermeture de l’appareil de manoeuvre. A tous les 6.4.1 Des prescriptions supplémentaires pour les installa-
postes de conduite une signalisation caractéristique sonore tions de propulsion par turbine à gaz sont données en Tab
et lumineuse doit précéder le balancement d’un temps suffi- 4.
sant pour permettre se mise hors service en cas de besoin.
6.4.2 Le fonctionnement normal de la turbine doit inclure
6.3.16 Le système de commande de la vitesse de rotation le rinçage régulier du circuit d’air de combustion.
de l’hélice doit modérer le régime de variation de la pres-
sion d’admission en fonction des possibilités des turbines et 6.5 Installation de propulsion électrique
des chaudières.
6.5.1 Des prescriptions supplémentaires pour les installa-
6.3.17 En période de manoeuvre, le bon fonctionnement de tions de propulsion électrique sont données en Ch 3, Sec 1,
l’installation doit être assuré automatiquement. En particu- [4.5].

Table 3 : Turbines principales

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Turbine principale Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Perte de charge à travers les filtres H
Présence d’eau à la caisse de retour d’huile du circuit turbo- H
réducteur ou
H
alarme de niveau haut (lorsqu’un déshydrateur est installé)
Envahissement du condenseur principal X (1)
Débit d’eau de mer dans le condenseur auxiliaire ou l’équi- L
valent
Pression ou débit de refoulement de la pompe de reprise des L
purges
Collecteur d’échappement de vapeur à l’atmosphère ou X
l’équivalent (haute pression)
(1) En cas de condenseur de type axial.

94 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 3, Sec 4

Table 4 : Installations de propulsion par turbine à gaz

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Turbine principale Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Détection de particules métalliques dans l’huile X
Température de l’huile de graissage en entrée de turbine H
Niveau dans le réservoir d’huile de graissage L
Détection des particules métalliques dans le combustible X
Efficacité du désaérateur de combustible X

6.6 Lignes d’arbres, embrayeurs, hélices à requises pour les chaudières auxiliaires utilisées seulement
pas variable, réducteurs pour le réchauffage de la cargaison ou des emménage-
ments.
6.6.1 La surveillance de la température des paliers de ligne
d’arbre situés entre le moteur (ou le réducteur) et le tube 6.7.7 L’incendie dans les chaudières de récupération à
d’étambot doit être assurée (à titre de variante, une alarme tubes à ailettes (température haute du collecteur d’échappe-
regroupée avec possibilité d’identification est acceptable). ment) doit déclencher une alarme.
Cette surveillance n’est pas requise pour les paliers à roule-
ment. 6.7.8 Tout risque d’introduction d’un fluide réchauffé dans
le circuit d’huile stoppé doit être éliminé par des mesures
appropriées (azote sous pression, air comprimé, etc.). Les
6.7 Systèmes auxiliaires dispositifs complémentaires indiqués en Tab 6 doivent être
prévus.
6.7.1 La pression basse dans les réservoirs d’air doit
déclencher une alarme.
6.7.9 Le système de détection des fuites d’huile dans le
6.7.2 Si la production de vapeur auxiliaire est nécessaire foyer ne doit pas apporter de risques d’extension de l’incen-
au bon fonctionnement des installations couvertes par la die (notamment par communication avec l’air libre). De
marque et si elle est liée au fonctionnement de l’appareil plus, l’huile évacuée par les soupapes de sûreté doit être
propulsif, sa continuité doit être assurée en cas de variations récupérée.
du régime de celui-ci.
6.7.10 Le cas des chaudières à huile caloporteuse instal-
6.7.3 Les chaudières auxiliaires automatisées à brûleur, lées sur les conduits d’échappements fait l’objet d’un exa-
nécessaires à la propulsion (par exemple pour le réchauf- men spécial de la Société. Compte tenu des risques
fage du combustible alimentant le moteur principal), doi- inhérents à ce type de matériel, des dispositions et protec-
vent être munies d’une régulation automatique ou par tout- tions particulières peuvent être requises.
ou-rien. De plus, le réallumage automatique de l’une de ces
chaudières après disjonction générale doit être prévu. 6.7.11 Le cas des incinérateurs de produits chimiques fait
l’objet d’un examen spécial.
6.7.4 Certains brûleurs monoblocs qui, en cas de rupture
de leurs attaches ou de retrait inconsidéré ou accidentel de 6.7.12 Les conditions d’installation de mélangeurs de com-
la chaudière, peuvent provoquer de graves incendies, s’ils bustibles doivent être soumises à l’examen de la Société.
s’allument automatiquement dans cette position, doivent
6.7.13 Lorsque la production du mélangeur est insuffisante,
être munis de dispositifs propres à éviter ce danger, tels que:
une alarme doit être déclenchée.
• béquille de support mécanique des brûleurs lourds
montés en porte-à-faux 6.7.14 Les modifications intempestives du mélange doivent
• microcontact de fermeture incorporé dans le dispositif être détectées par un dispositif approprié. Ce contrôle, situé
d’allumage automatique ou l’équivalent. à la sortie du réchauffeur du mélangeur, doit en principe est
constituée:
6.7.5 Lorsqu’un brûleur est éteint, la pression de combusti-
• par une surveillance de température (haute et basse)
ble en amont du dernier sectionnement doit être automati-
lorsque la régulation du réchauffage est assurée par un
quement annulée ou fortement réduite par une disposition
viscosimètre
prévue à cet effet.
• par une surveillance de la viscosité lorsque la régulation
6.7.6 Les dispositifs complémentaires indiqués en Tab 5 du réchauffage est assurée par un dispositif thermostati-
doivent être prévus. Toutefois, ces dispositions ne sont pas que.

Février 2003 Bureau Veritas 95


Pt F, Ch 3, Sec 4

Table 5 : Chaudières auxiliaires

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Chaudière Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Niveau d’eau H X (1)
Purges des réchauffages: présence d’hydrocarbures X
Pression ou débit pompe de circulation L X (1)
Pression de vapeur L
Pression de combustible L
Refus d’allumage X
(1) Arrêt automatique du combustible.

Table 6 : Réchauffeurs à huile caloporteuse

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Système Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Fuite d’huile à l’intérieur du foyer X
X (1)
Défaut de pressurisation ou l’équivalent X
Incendie critique dans la chaudière X X
(1) Arrêt automatique du brûleur et arrêt de la circulation.

6.7.15 Des dispositions doivent être prises pour que la pro- 6.8.2 Lorsque des générateurs d’électricité peuvent fonc-
pulsion et la production d’énergie électrique ne soient pas tionner en parallèle, l’installation doit comporter un ou des
affectées par une défaillance de l’unité de mélange (passage dispositifs automatique de démarrage, de couplage et de
automatique sur combustible léger par exemple). répartition de charge.

6.7.16 Si nécessaire, des dispositions doivent être prises 6.8.3 Si le nombre des générateurs en service doit varier du
pour limiter ou supprimer le réchauffage du mélange lors- fait des conditions d’exploitation, le mise en réseau des
que sa teneur en combustible lourd est anormalement générateurs supplémentaires ne doit pas nécessiter d’inter-
basse. vention à la machine lorsque l’augmentation du nombre de
générateurs est nécessitée par la mise en service d’équipe-
6.7.17 En règle générale, l’homogénéité du mélange doit
ments utilisés pendant la manoeuvre.
être assurée; ceci peut impliquer des dispositions particuliè-
res notamment lorsque des caisses sont placées entre le
6.8.4 Si le démarrage du groupe de réserve cité en Pt C, Ch
mélangeur et les pompes alimentaires.
2, Sec 3, [2.2] dépend du fonctionnement d’un groupe
6.7.18 Les bouilleurs doivent être munis des dispositifs électrogène de secours, toutes précautions doivent être pri-
indiqués en Tab 7. ses pour assurer la mise en service automatique de ce der-
nier. Les alarmes suivantes doivent notamment être prévues:
6.8 Contrôle de l’installation électrique • défaut de préchauffage et de prégraissage (sauf si le
constructeur du moteur déclare que ces opérations ne
6.8.1 Lorsque la production d’électricité est assurée exclu- sont pas indispensables)
sivement par des groupes électrogènes à moteur Diesel, la
quantité d’huile dans leur carter (volume compris entre les • pression basse de l’air de lancement (ou l’équivalent)
niveaux maxi et mini indiqués par le constructeur) doit per- • niveau bas de la caisse à combustible.
mettre un service continu de 24h à pleine charge en consi-
dérant une consommation de 2,5 g/kW/h. En alternative, 6.8.5 Les dispositifs complémentaires pour la production
l’appoint automatique d’huile au carter peut être accepté. d’électricité indiqués en Tab 8 doivent être prévus.

96 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 3, Sec 4

Table 7 : Bouilleurs

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Bouilleur Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Défaut électrique de chaque pompe X
Pression ou débit du fluide chauffant L
Salinité excessive de l’eau produite avant la vanne de purge X (1)
ou de recyclage
Salinité excessive de l’eau distillée après la vanne de purge H
ou de recyclage (à l’entrée de la caisse)
(1) Evacuation à la cale ou recyclage automatiques

Table 8 : Production d’électricité

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Organe moteur Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Diesel générateur principal
Température de sortie générale de réfrigération des cylindres L
(s’il est prévu un préchauffage)
Défaut de prégraissage, si applicable X
Niveau d’huile dans le carter ou la caisse de retour (si la pro- L
duction d’énergie électrique est exclusivement assurée par
des groupes Diesel générateurs)
Pression de combustible L
Perte de charge à travers les filtres (lorsque le circuit d’ali- X
mentation est commun à plusieurs groupes)
Vireur embrayé ou barre engagée X (1)
Défaut de refroidissement primaire (en cas de système cen- X
tralisé)
Turbo-générateur
Température des paliers de turbine, réducteur et butée H
Générateur
Température des paliers H
Débit ou pression du fluide réfrigérant (si refroidissement L
hydraulique)
Température en entrée de réfrigérant (si refroidissement H
hydraulique)
Circuits électriques
Isolement des circuits des auxiliaires essentiels à la propul- L
sion et aux automatismes
Surcharge de la génératrice (110% du courant nominal) X X (2)
(1) Verrouillage du lancement automatique.
(2) Délestage automatique.

Février 2003 Bureau Veritas 97


Pt F, Ch 3, Sec 4

6.8.6 Les prescriptions indiquées en Pt C, Ch 3, Sec 2, • vérification du bon fonctionnement de la détection


[7.4.1] et Ch 3, Sec 1, [4.7.1] s’appliquent également aux d’incendie dans les économiseurs, les chaudières de
équipements suivants: récupération pourvues de tubes à ailettes, etc.
• turbo-pompe alimentaire des chaudières principales • vérification des bonnes conditions d’exploitation des
• pompe à combustible des chaudières principales systèmes informatisés intégrés utilisés pour le contrôle,
• moteur d’entraînement du réchauffeur d’air rotatif les commandes et la sécurité des machines, notamment:
• pompe de graissage du turbo-générateur (si nécessaire) - inspection visuelle
• pompe d’extraction principale (condenseur principal) - fonctionnement opérationnel du poste de com-
• pompe à vide (si des éjecteurs d’air sont utilisés, les van- mande
nes d’alimentation de vapeur doivent être verrouillées) - transfert de commande de poste de commande
• pompe de reprise des purges (condenseur auxiliaire) - fonction d’inhibition des alarmes
• pompe eau de mer de réfrigération des auxiliaires du - procédure d’acquittement des alarmes
groupe turbo-réducteur (si des auxiliaires essentiels sont - simulation de défaillances internes et externes du
réfrigérés) système intégré, y compris perte ou variation d’ali-
• pompe hydraulique de télécommande. mentation
- essai d’insertion de données erronées.
6.8.7 Le redémarrage automatique des auxiliaires électri-
ques essentiels après disjonction générale doit être rapide et
ne doit pas durer plus de 5 minutes. 7.2 Equipement de maintenance
7.2.1 Pour la maintenance, il y a lieu de fournir au moins
7 Essais des installations les équipements suivants:
• équipement d’essai des capteurs de pression
7.1 Essais complémentaires
• équipement d’essai des capteurs de température
7.1.1 Outre les essais requis en Ch 3, Sec 1, les essais com- • équipements d’essai tels que décrits en [3.2.4] pour les
plémentaires suivants doivent faire l’objet d’essais en mer: détecteurs d’incendie, y compris prolongateurs pour
• vérification de l’équipement de détection d’incendie effectuer aisément de rapides essais
dans les conditions définies en [3.2.4] • tachymètre mobile, s’il y a lieu.

98 Bureau Veritas Février 2003


Partie F
Marques Complémentaires

Chapitre 4
SYSTÈMES INTÉGRÉS SUR LE NAVIRE (SYS)

SECTION 1 EQUIPEMENT CENTRALISÉ DE NAVIGATION


(SYS-NEQ)

SECTION 2 SYSTÈMES INTÉGRÉS EN PASSERELLE (SYS-IBS)


SECTION 3 SYSTÈME DE COMMUNICATION (SYS-COM)

Février 2003 Bureau Veritas 99


100 Bureau Veritas Février 2003
Pt F, Ch 4, Sec 1

SECTION 1 ÉQUIPEMENT CENTRALISÉ DE NAVIGATION


(SYS-NEQ)

1 Généralités des brevets et de Veille (STCW) et autres règlements


obligatoires applicables sont respectées.

1.1 Domaine d’application


1.3 Règlements, directives, normes
1.1.1 La marque complémentaire SYS-NEQ est attribuée,
conformément à Pt A, Ch 1, Sec 2, [6.5.2], aux navires 1.3.1 Les prescriptions sont basées sur l’hypothèse que les
règlements et les directives applicables édités par l’OMI
équipés d’un système de contrôle centralisé de navigation
sont respectés, notamment:
disposé et installé de manière à permettre à deux membres
d’équipage travaillant conjointement d’effectuer des opéra- a) la Règle 12, Chapitre V de la “Convention internatio-
tions de navigation et de manoeuvre normales. nale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer”
(SOLAS) de 1974 et ses amendements applicables
Cette marque est attribuée lorsque les dispositions des Arti-
cles [1] à [5], [7] et [8] de la présente Section sont satisfai- b) les Règles internationales pour prévenir les abordages
tes. en mer et tous les Règlements relatifs à la radiotélégra-
phie, radiotéléphonie et à la sécurité de la navigation
1.1.2 La marque complémentaire SYSNEQ-1 est attribuée, requis par les chapitres IV et V de la SOLAS 1974 et ses
conformément à Pt A, Ch 1, Sec 2, [6.5.2], lorsque, outre amendements
les dispositions en [1.1.1], l’installation est implantée de c) les directives provisoires pour réaliser des essais pour
manière que la navigation et la manoeuvre du navire puis- lesquels l’officier de quart intervient en tant qu’unique
sent être assurées dans des conditions normales par un seul homme de quart dans des conditions d’obscurité (MSC,
membre d’équipage pendant les quarts. Cette marque inclut Circulaire 566 du 2 juillet 1991)
des prescriptions particulières pour la prévention des acci-
dents causés par l’inaptitude de l’opérateur. d) Normes IMO de performances pour les appareillages de
navigation applicables:
Cette marque est attribuée lorsque les prescriptions de la
• aux compas magnétiques (Résolution A.382)
présente Section sont satisfaites.
• aux gyrocompas (Résolution A.424)
1.1.3 La composition et la qualification du personnel de
quart relève de la responsabilité de l’Armateur et de l’Admi- • aux équipements radar (Résolutions A.222, A.278,
A.477, MSC.64 (67) Annexe 4)
nistration. L’autorisation d’exploiter le navire dans ces con-
ditions relève de la responsabilité de l’Administration. • à l’ARPA (Résolution A.422, A.823 (19))

• aux indicateurs de vitesse et de distance (Résolution


1.2 Hypothèses opérationnelles A.478, A.824)

1.2.1 Les prescriptions sont bâties sur les hypothèses sui- • à l’échosondeur (Résolution A.224, MSC.74 (69)
Annexe 5)
vantes:
• au radiogoniomètre (Résolution A.223)
• Les plans d’urgence sont spécifiés et les conditions dans
lesquelles les quarts assurés par une seule personne sont • aux auxiliaires électroniques de navigation – pres-
autorisés sont clairement définis dans un manuel criptions générales (Résolution A.574)
d’exploitation qui doit être accepté par l’Administration
• à l’installation radio VHF (Résolution MSC.68 (68)
auprès de laquelle le navire est inscrit.
Annexe 1, A.524 (13), A.803 (19))
• L’effectif du quart à la timonerie est conforme aux
• aux pilotes automatiques (Résolution A.342)
Règlements nationaux dans le pays d’inscription et pour
les eaux dans lesquelles évolue le navire. • aux indicateurs de taux de giration (Résolution
A.526)
• Les prescriptions de la Convention Internationale sur les
Normes de Formation des gens de mer, de Délivrance • au récepteur de veille VHF (Résolution A.609).

Février 2003 Bureau Veritas 101


Pt F, Ch 4, Sec 1

1.3.2 Les prescriptions et les directives des normes interna- mettre une totale appréciation de la situation et prévenir
tionales suivantes sont applicables: des risques d’abordage
• ISO 8468 “Aménagement de la passerelle d’un navire et • Navigation: toutes les tâches relatives à la décision, à
disposition de ses équipements annexes – Exigences et l’exécution et au maintien du cap et de la vitesse en
directives” fonction de l’état de la mer, du mouvement des navires
• IEC 60872: ARPA – Exigences de fonctionnement – et du trafic
Méthodes d’essais et résultats d’essais exigés • Navigateur: personne chargée de la navigation, de la
• IEC 60936: Radar de navire – Exigences de fonctionne- mise en oeuvre des équipements de la passerelle et des
ment – Méthodes d’essai et résultats d’essais exigés manoeuvres du navire
• NAVTEX: système international de radio télex maritime
• IEC 61023: Instruments de mesure de la vitesse et de la
cautionné par l’OMI et l’OHI, qui reçoit automatique-
distance pour navires (LOCHS) – Exigences de fonction-
ment par télex, 24h/24, des renseignements concernant
nement – Méthodes d’essai et résultats d’essais exigés
la sécurité de la navigation, des informations météorolo-
• IEC Document 18 (Central Office) 534: Caractéristiques giques, et des alertes de recherche et de sauvetage (SAR)
particulières – Contrôle et instruments de mesure.
• Conditions normales: lorsque l’ensemble des systèmes
1.3.3 Des prescriptions supplémentaires peuvent être et des équipements relatifs à la navigation fonctionnent
requises par l’Autorité compétente de l’Etat dont le navire dans les limites et les conditions d’environnement pré-
est autorisé à battre pavillon et/ou par l’Administration dont vues de telle manière que les intempéries et le mouve-
la juridiction territoriale est censée agir. ment des navires ne causent pas de charge de travail
excessive à l’officier de quart
1.4 Définitions • Officier de quart: personne responsable de la sécurité
de la navigation, du fonctionnement des équipements
1.4.1 Les termes utilisés dans les prescriptions sont définis en passerelle et des manoeuvres du navire
ci-dessous: • OMBO: Navigation avec une seule personne de quart
• Acquisition: choix des navires cibles nécessitant une en passerelle
poursuite et le déclenchement de la poursuite • OMBO ship: navire naviguant avec une seule personne
• Alarme: signal visuel et sonore indiquant une situation de quart en passerelle
anormale • Pointage radar: l’ensemble du processus de détection et
• ARPA: aide au pointage radar automatique de poursuite, de calcul des paramètres et de visualisa-
tion des informations
• Navigateur d’intervention: tout individu, en général un
officier, qui a été désigné par le Commandant du navire • Navire de haute mer: navire naviguant en haute mer,
et qui doit intervenir et assister l’officier de quart à la c’est-à-dire se déplaçant le long des côtes et effectuant
passerelle de navigation, si nécessaire des traversées de côte à côte
• TCPA: instant de la plus courte distance de passage
• Passerelle: zone à partir de laquelle on assure la naviga-
tion et la commande du navire qui comprend la timone- • Poursuite: processus d’observation des changements
rie et les ailerons de passerelle séquentiels de la position d’une cible, visant à détermi-
ner son mouvement
• Ailerons de passerelle: parties de la passerelle situées de
part et d’autre de la timonerie qui, en principe, s’éten- • Système de vigilance: système prévu pour vérifier la
dent jusqu’au bordé vigilance de l’officier de quart
• CPA: plus courte distance de passage, c’est-à-dire la dis- • Alarme de veille: alarme qui est transférée au Comman-
tance calculée la plus courte (navire cible/navire por- dant et au navigateur d’intervention depuis la passerelle
teur) s’il n’intervient aucun changement de cap et et en cas de déficience de veille de l’officier de quart
d’allure (absence, manque de vigilance, aucune réponse à une
autre alarme/alerte, etc.)
• poste de travail: l’endroit de la timonerie disposant
d’une visibilité absolue utilisée par les navigateurs pour • Timonerie: zone fermée de la passerelle
commander, manoeuvrer et contrôler le navire • Poste de travail: position depuis laquelle sont réalisées
• Affichage: moyen par lequel un appareil présente une une ou plusieurs tâches constituant une activité particu-
information visuelle au navigateur, y compris les infor- lière.
mations des instruments conventionnels
• Ergonomie: application du facteur humain dans l’ana- 2 Documentation
lyse et la conception des équipements, du travail et de
l’environnement du travail 2.1 Documents à soumettre
• Champ de vision: dimension angulaire d’une scène
2.1.1 Outre les documents mentionnés en Pt C, Ch 3, Sec
pouvant être observée à partir d’une position sur la pas-
1, Tab 1, et la prescription en Pt C, Ch 3, Sec 1, [2.1.1], les
serelle du navire
documents suivant Tab 1 doivent être soumis.
• Veille: activité exercée par la vue et l’ouïe, ainsi qu’à
l’aide de tous les moyens appropriés dans les circons- 2.1.2 Des plans et des spécifications supplémentaires doivent
tances et les conditions qui prévalent de manière à per- être soumis pour approbation sur demande de la Société.

102 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 4, Sec 1

Table 1 : Documentation à soumettre

N° I/A (1) Documentation


1 A Aménagement générale de la passerelle et de la timonerie montrant la position de la console et des tableaux
de commande
2 A Plans montrant le champ de vision depuis chaque poste de travail
3 A Liste et spécification des équipements de navigation installés en passerelle et références (Fabricant, type,
approbation des autorités nationales...)
4 A Schéma global fonctionnel indiquant la relation entre les équipements de navigation et entre ces derniers et
d’autres équipements
5 A Liste des alarmes et des instruments installés en passerelle
6 A Schéma de l’alimentation électrique des équipements de navigation
7 A Schéma du système reliant les alarmes de la passerelle aux autres lieux opérationnels (2)
8 A Schéma du dispositif d’appel des officiers de navigation (2)
9 A Schéma des systèmes de communication (2)
10 A Schéma des système de veille (2)
11 A Programme d’essai, y compris méthode d’essai
12 I Liste de l’espace prévu pour l’exploitation du navire
(1) A : à soumettre pour approbation
I : à soumettre pour information.
(2) Documents à soumettre exclusivement lorsqu’une marque SYSNEQ-1 est demandée.

3 Conception de la passerelle manoeuvre doivent être disposés pour permettre à l’officier


de quart:
3.1 Généralités a) de déterminer et de contrôler la position, la trajectoire,
le cap et la vitesse du navire
3.1.1 La configuration de la passerelle, la disposition des b) d’analyser la situation du trafic
consoles et l’emplacement des équipements doivent per-
mettre à l’officier de quart d’effectuer ses tâches de naviga- c) de décider des manoeuvres afin d’éviter l’abordage
tion et d’autres fonctions affectées à la passerelle ainsi que d) de modifier la route
d’assurer une veille attentive à partir d’un emplacement e) de changer de vitesse
convenable en passerelle, dont il est fait ci-après référence
sous le terme de “poste de travail”. f) d’effectuer des communications internes et externes
relativement à la navigation et aux manoeuvres, aux
3.1.2 Un poste de travail de navigation destiné à la sur- communications radio en VHF
veillance du trafic et aux manoeuvres doit être implanté de g) d’émettre des signaux sonores
manière à permettre l’exploitation efficace par une seule
h) d’entendre des signaux sonores
personne dans les conditions d’exploitation normales.
L’ensembles des instruments de mesure et de surveillance i) de surveiller la route, le cap, la vitesse, le nombre de
doivent être facilement visibles, audibles et accessibles tours, le pas de l’hélice, l’angle de barre et la profon-
depuis le poste de travail. deur de l’eau
j) de consigner les données de navigation (ces dernières
3.1.3 La conception d’ensemble de la passerelle et des pos-
peuvent être enregistrées manuellement à partir des
tes de travail doit permettre d’exploiter le navire et de le données disponibles au poste de travail).
manoeuvrer en toute sécurité par deux navigateurs tra-
vaillant conjointement. 4.1.2 Indépendamment de leurs dimensions, de leur jauge
brute et de la date de construction, tous les navires ayant la
3.1.4 Les prescriptions et les directives de la norme ISO
marque complémentaire SYSNEQ doivent être équipés des
8468 doivent être considérées comme référence de prin-
instruments et des commandes décrits de [4.2] à [4.4].
cipe pour la conception de l’aménagement de la passerelle.

4.2 Sécurité de la navigation: abordage-


4 Instruments et commandes prévus échouement
en passerelle
4.2.1 Le navire doit être équipé d’un système APRA,
4.1 Généralités incluant ou associé à un système pour prévenir les aborda-
ges répondant aux prescriptions de la Résolution IMO
4.1.1 Les instruments et les commandes prévus au poste de A.422 (XI). Le fonctionnement de l’APRA peut être indépen-
travail pour la navigation et la surveillance du trafic/de la dant ou être intégré à l’ensemble radar. Le système doit être

Février 2003 Bureau Veritas 103


Pt F, Ch 4, Sec 1

basé sur l’hypothèse que tout objet flottant, altérant sa route a) un système de commande à distance de l’installation de
d’un angle pouvant atteindre 45°, tout en conservant sa propulsion
vitesse, peut entrer en route de collision avec le navire por- b) un dispositif de commande du sifflet
teur. Une alerte doit être émise à l’attention du navigateur à
un moment réglable au préalable dans une fourchette allant c) un dispositif de commande d’essuie-glace et de lave-
de 6 à 30 minutes, en considérant l’instant de la plus courte glace
distance du danger (TCPA). d) un dispositif de commande d’éclairage de la console du
L’ensemble de l’équipement doit caractériser les possibilités poste de travail principal
suivantes: e) un sélecteur de pompe de l’appareil à gouverner/des
• présentation du mouvement vrai et du mouvement rela- commutateurs de commande
tif f) un système de communication interne
• écran plein-jour g) une installation radiotéléphonique par VHF
• acquisition automatique et poursuite de 20 objectifs h) un dispositif de commande de chauffage/de condition-
radar nement de la timonerie
• système de zone de garde, caractérisant des paramètres i) un récepteur et enregistreur automatique NAVTEX.
réglables, notamment le dispositif d’avertissement et Note 1: Les systèmes ou les commandes des alinéas a) à g) doivent
d’alarme pour CPA et TCPA être installés à portée de main de l’officier de quart lorsqu’il est
• fonction de simulateur montrant les effets probables assis ou debout au poste de travail principal de navigation ou de
d’un changement de route ou de vitesse par rapport à manoeuvre.
des cibles “acquise et poursuivie”
• moyen d’auto-contrôle incorporé. 5 Conception et fiabilité
4.2.2 Un pilote automatique doit être prévu et devra être
5.1 Généralités
équipé d’une alarme d’écart de route à l’attention du navi-
gateur, en cas de dysfonctionnement. Cette alarme doit pro- 5.1.1 Lorsque l’équipement informatisé est relié à un sys-
venir d’un système indépendant du système de contrôle de tème informatique, une défaillance du système ne doit pas
route automatique. Un dispositif de passage du pilotage empêcher un appareil individuel d’accomplir ses propres
automatique au pilotage manuel et inversement doit être fonctions.
prévu au poste de navigation et de manoeuvre.
A titre de variante, un dispositif de suivi de route peut être 5.2 Alimentation
envisagé.
Une alarme doit attirer l’attention du navigateur en cas 5.2.1 Des tableaux de distribution locale doivent être amé-
d’écart par rapport à la route prévue. Cette alarme doit être nagés pour tout article d’équipement de navigation ali-
réglable en tenant compte du temps supposé d’un danger menté en énergie électrique. Ces tableaux doivent être
ou d’un échouement. alimentés par deux circuits indépendants, l’un par la source
d’énergie électrique principale et l’autre par une source de
Un avertissement préalable doit se déclencher à l’approche secours. Chaque article d’équipement de navigation doit
d’un point de cheminement. être relié individuellement à son tableau de distribution. Les
Une alarme doit se déclencher lorsque la hauteur de l’eau alimentations des tableaux de distribution doivent être
au-dessous du navire est inférieure à une valeur déterminée munis de dispositifs de permutation automatique entre les
au préalable. deux sources. Le défaut d’alimentation principale aux pan-
neaux de distribution doit déclencher une alarme sonore et
4.3 Etablissement du point visuelle

4.3.1 Les navires doivent être pourvus des systèmes de 5.2.2 Suite à la perte d’alimentation d’une durée égale ou
localisation suivants: inférieure à 30 secondes, toutes les fonctions primaires doi-
vent être immédiatement réactivées. Suite à la perte d’ali-
a) système de positionnement approprié aux zones de mentation d’une durée supérieure à 30 secondes, autant de
navigation prévues fonctions primaires que possible doivent être immédiate-
b) au moins deux radars indépendants, dont l’un doit fonc- ment réactivées.
tionner en bande X
c) un gyrocompas 5.3 Conditions d’environnement
d) instrument de mesure de la vitesse et de la distance 5.3.1 Les équipements de navigation embarqués spécifiés
(LOCHS) dans la Publication IMO 978-88-04E “PERFORMANCE
e) un dispositif échosondeur. STANDARDS FOR NAVIGATIONAL EQUIPMENT” doivent
être susceptibles d’un fonctionnement permanent dans dif-
4.4 Commandes - Communication férentes conditions de mer, de vibration, d’humidité, de
température et d’interférences électromagnétiques que le
4.4.1 Les navires doivent être pourvus des moyens de com- navire sur lequel des appareils sont installés est susceptible
mande et de communication suivants: de rencontrer.

104 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 4, Sec 1

5.3.2 Les équipements spécifiés en supplément pour cette 6.3 Système de transfert d’alarme/d’avertis-
marque doivent satisfaire aux conditions d’environnement sement - Communications
indiquées en Pt C, Ch 2, Sec 2 pour les dispositifs de com-
mande et les instruments, les ordinateurs et les périphéri- 6.3.1 Une alarme ou un avertissement qui nécessite
ques utilisés à bord. réponse de l’opérateur en passerelle doit être automatique-
ment transféré(e) au Commandant et, si cela est jugé néces-
6 Prévention des accidents causés par saire, au navigateur d’intervention et dans les locaux de
réunion, si l’alarme/l’avertissement n’est pas acquitté(e) en
l’inaptitude de l’opérateur passerelle dans un délai maximal de 30 secondes.
Ce transfert doit s’effectuer par les systèmes requis en
6.1 Système de sécurité en passerelle [6.3.3] et [6.3.7], s’il y a lieu.
6.1.1 Un système de vigilance doit être prévu pour indi- 6.3.2 L’acquitement des alarmes/des avertissements ne doit
quer la présence d’un officier de quart au poste de naviga- être possible qu’en passerelle.
tion à la passerelle.
6.3.3 Le transfert d’alarme/d’avertissement doit être effec-
6.1.2 Le système utilisé pour vérifier la vigilance de l’offi- tué à partir d’une installation fixe.
cier de navigation ne doit pas causer d’interférence exces-
sive avec l’exécution de ses fonctions en passerelle. 6.3.4 Un dispositif de déclenchement d’alerte/d’appel d’un
officier de navigation doit être prévu en passerelle;
6.1.3 Le système doit être conçu et aménagé pour qu’il ne l’alerte/l’appel doit être clairement audible dans les espaces
puisse pas être activé d’une manière non licite, autant que mentionnés en [6.3.1].
faire se peut.
6.3.5 Le système de transfert d’alarme doit être sous ten-
6.1.4 Tout système utilisé pour la vérification périodique de sion permanente et posséder un commutateur automatique
la vigilance de l’officier de quart au poste de navigation doit sur une alimentation en réserve en cas de perte de l’alimen-
être réglable jusqu’à intervalles de 12 minutes et fabriqué, tation normale.
mis en place et aménagé de manière que seul le Comman-
dant du navire ait accès au dispositif de réglage des interval- 6.3.6 A tout moment, y compris en cas de disjonction
les souhaités. générale, l’officier de quart doit avoir accès aux installations
permettant de communiquer oralement dans les deux sens
6.1.5 Le système doit être pourvu d’un acquittement par avec un autre officier qualifié.
l’officier de quart au poste de navigation et de surveillance
La passerelle doit avoir priorité sur le système de communi-
du trafic maritime/poste de manoeuvre et autres endroits
cation.
appropriés de la passerelle d’où l’on peut avoir une bonne
Note 1: A ces fins le réseau téléphonique automatique est accepta-
veille visuelle.
ble dans la mesure où ce dernier est alimenté en automatique en
cas de disjonction générale et qu’il est disponible dans les endroits
6.1.6 Ce système doit être relié au dispositif de transfert
spécifiés en [6.3.1].
d’alarme décrit en [6.3].
6.3.7 Si, suivant l’organisation des tâches à bord, le naviga-
6.1.7 Une alarme doit se déclencher en passerelle en cas
teur d’intervention doit pénétrer dans les endroits non reliés
de défaillance des systèmes de sécurité qui y sont installés.
aux installations fixes décrites en [6.3.1], il doit être équipé
6.1.8 Les prescriptions [6.1.1] à [6.1.7] ne dispensent pas d’un dispositif radio portable permettant aussi bien le trans-
la Société d’accepter des systèmes techniques qui vérifient fert d’alarme/d’avertissement que la communication con-
comme il se doit ou qui aident à maintenir la vigilance de versationnelle dans les deux sens avec l’officier de quart.
l’officier de quart à intervalles pouvant atteindre 12 minu-
6.3.8 Les signaux sonores extérieurs de navires et les cor-
tes.
nes de brume qui sont audibles sur pont découvert doivent
être également audibles à l’intérieur de la timonerie; un dis-
6.2 Champ de vision positif de transmission doit être prévu pour reproduire ces
signaux à l’intérieur de la timonerie (gamme de fréquence
6.2.1 Afin de réaliser les tâches relatives à la navigation, à
recommandée: 70 à 820 Hertz).
la surveillance du trafic maritime et aux manoeuvres, le
champ de vision depuis un poste de travail doit permettre
l’observation de tous les objets qui peuvent affecter la sécu- 6.4 Aménagement de la passerelle
rité du pilotage du navire. Le champ de vision depuis le
6.4.1 La configuration de la passerelle, l’aménagement des
poste de travail doit être conforme aux directives concer-
consoles et l’emplacement des équipements doivent per-
nant la visibilité en passerelle de navigation, telles que spé-
mettre à l’officier de quart de conserver une bonne veille
cifiées dans la Résolution IMO A.708 qui s’appliquent aux
visuelle depuis un poste de travail adéquat.
navires neufs.
Pour d’autres fonctions, d’autres postes de travail peuvent 6.4.2 Un poste de travail pour la surveillance de la naviga-
être aménagés de manière singulière ou combinée, à condi- tion et du mouvement des navires/des manoeuvres doit être
tion que le champ de vision satisfasse à ce qui vient d’être aménagé pour permettre l’exploitation efficace par une per-
indiqué. sonne dans les conditions normales.

Février 2003 Bureau Veritas 105


Pt F, Ch 4, Sec 1

7 Recommandations ergonomiques 7.5.2 Un nombre suffisant de mains courantes ou l’équiva-


lent doit être installé à la timonerie ou autour des instru-
7.1 Eclairage ments et des équipements qui s’y trouvent pour des besoins
de sécurité en cas de mauvais temps.
7.1.1 L’éclairage requis en passerelle doit être conçu de
manière à ne pas gêner la vision de nuit de l’officier de 7.5.3 Il convient de prévoir des dispositifs appropriés anti-
quart. L’éclairage utilisé dans des endroits et autour d’appa- dérapants sur le sol de la passerelle, que ce dernier soit sec
reillages ayant besoin d’être éclairés, le navire étant en ou mouillé.
navigation, doit être tel que l’adaptation à la vision de nuit
ne soit pas perturbée, par exemple l’éclairage à rayons
7.5.4 Les portes donnant sur les ailerons de la passerelle
rouge. Cet éclairage doit être disposé de manière à ce qu’il
ne soit pas confondu avec un feu de navigation ou un autre doivent pouvoir s’ouvrir et se fermer aisément. Il y a lieu de
navire. Il y a lieu de noter qu’il ne convient pas d’installer prévoir un dispositif pour maintenir les portes en position
d’éclairage rouge au-dessus des tables des cartes afin d’évi- ouverte, quelle que soit la position du navire.
ter une éventuelle confusion dans la discrimination des
couleurs. 7.5.5 Lorsqu’il est prévu un aménagement pour s’asseoir
en timonerie, il y a lieu de prévoir l’arrimage du siège en
7.2 Niveau de bruit cas de mauvais temps.

7.2.1 Le niveau de bruit en passerelle ne doit pas interférer


avec la communication conversationnelle et masquer les 8 Essais
alarmes sonores.

8.1 Essais
7.3 Niveau des vibrations
7.3.1 Le niveau des vibration en passerelle ne doit pas être 8.1.1 La preuve documentée sous forme de certification
gênant pour le personnel travaillant à la passerelle. et/ou de résultats d’essais doit être soumise à la satisfaction
de la Société. Si l’on ne dispose pas de preuve acceptable,
7.4 Chauffage/conditionnement de la timo- les prescriptions indiquées en Pt C, Ch 3, Sec 6 sont appli-
nerie cables.

7.4.1 Sauf justification contraire, les espaces composant la 8.1.2 Les essais à bord et les essais en mer doivent être
timonerie doivent être pourvus de dispositifs de chauffage effectués conformément aux procédures d’essais soumises à
et de conditionnement de l’air. Les commandes de ces dis-
l’approbation préalable de la Société. Les essais à bord et
positifs doivent être directement accessibles à l’officier de
les essais en mer doivent être effectués sous la surveillance
quart.
des Experts.
7.5 Sécurité du navigateur
8.1.3 Après montage à bord, les installations doivent faire
7.5.1 Il ne doit exister ni angles aigus ni saillies à la surface l’objet des essais jugés nécessaires pour démontrer leur bon
des instruments et des équipements installés en timonerie fonctionnement. Certains essais peuvent être effectués à
qui pourraient porter atteinte au navigateur. quai tandis que d’autres font l’objet d’essais en mer.

106 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 4, Sec 2

SECTION 2 SYSTÈMES INTÉGRÉS EN PASSERELLE (SYS-


IBS)

1 Généralités 1.2 Réglementations de référence


1.2.1 IEC 60945: 1996, Matériel et systèmes de navigation
1.1 Domaine d’application et de radiocommunication maritimes - Spécifications géné-
rales - Méthodes d’essais et résultats exigibles
1.1.1 La marque complémentaire SYS-IBS est attribuée,
conformément à Pt A, Ch 1, Sec 2, [6.5.3], aux navires IEC 61162 (toutes les parties), Matériel et systèmes de navi-
pourvus d’un système intégré en passerelle qui permet une gation et de radiocommunication maritimes - Interfaces
marche simplifiée et centralisée des principales fonctions numériques
de navigation, de manoeuvre et de communication, de ISO 8468: 1990, Configurations disponibles affectées à cha-
même que la surveillance d’autres fonctions à partir de la que poste de travail - Exigences et directives
passerelle, comme spécifié en [1.1.3]. ISO 9001: 1991, Système qualité - Modèle pour l’assurance
de la qualité en conception, développement, production,
1.1.2 Cette marque est attribuée lorsque les prescriptions
installation et prestations associées
de la présente Section et celles spécifiées en Ch 4, Sec 1
sont satisfaites. ISO 9002: 1991, Système qualité - Modèle pour l’assurance
de la qualité en conception, développement, production,
1.1.3 Les fonctions suivantes peuvent être partie intégrante installation et prestations associées
de la marque SYS-IBS: Convention internationale de l’OMI de 1974 (SOLAS) pour
• système de conduite de navigation: la sauvegarde de la vie humaine en mer: édition récapitula-
- situation de navigation (position du navire, indica- tive de 1997
tion météorologique locale, cap du navire….) IMO SOLAS: 1997, nouveau chapitre de SOLAS V adopté
- contrôle de navigation et de manoeuvre (y compris par la MSC99(73)
éviter les abordages) IMO A.823: 1995, Normes de fonctionnement des aides de
• système de communication: pointage radar automatiques (APRA)
- communication extérieure en liaison avec la sécu- IMO A.830: 1995, Code des alarmes et des indicateurs
rité du navire (équipement de détresse) (amendements à l’IMO 686: 1991)
- système de communication interne IMO A.694: 1991, Prescriptions générales applicables au
• surveillance de la machine matériel radioélectrique de bord faisant partie du système
mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM) et aux
• surveillance des opérations spécifiques relativement à la
aides électroniques à la navigation
cargaison (chargement et déchargement de la cargaison,
enregistrement des données concernant la cargaison, IMO MSC.64 (67): 1996, Annexe 1 - Normes de fonction-
calcul de chargement) nement pour les systèmes intégrés en passerelle (SYS-IBS)
• surveillance de pollution IMO MSC.64 (67): 1996, Annexe 4 - amendements à
l’A.477: 1981, Normes de fonctionnement des appareils
• contrôle de chauffage, de ventilation et de conditionne-
radar pour la navigation
ment d’air pour les navires à passagers.
IMO MSC/Circulaire 566: 1991, Directives provisoires de
1.1.4 Le présent document spécifie les prescriptions mini- conduite d’essais sur l’officier de veille seul sur la passerelle
males pour la conception, la construction, l’intégration et de nuit
les essais des systèmes intégrés en passerelle (SYS-IBS). Ces Des prescriptions supplémentaires de l’OMI peuvent être
derniers doivent satisfaire à la Résolution IMO MSC 64.(67) applicables au SYS-IBS.
Annexe 1 de l’Organisation Maritime Internationale (OMI),
et autres normes de l’OMI s’y rapportant à exécuter afin de
1.3 Définitions
satisfaire aux prescriptions fonctionnelles contenues dans
les instruments applicables de l’OMI sans écarter l’usage 1.3.1 Configuration du système complet: toutes les fonc-
multiple d’équipements et de modules ou la nécessité de tions opérationnelles du SYS-IBS tel qu’il est installé
doublage.
1.3.2 Configuration disponible: opération(s) affectée(s) et
1.1.5 La marque suppose un bonne exploitation du navire disponible(s) à chaque poste de travail.
effectuée par un personnel convenablement qualifié stipu-
lant, entre autres, la disponibilité fonctionnelle ininterrom- 1.3.3 Configuration utilisée: opération(s) et tâche(s) habi-
pue des systèmes et des facteurs humains. tuellement utilisées à chaque poste de travail.

Février 2003 Bureau Veritas 107


Pt F, Ch 4, Sec 2

1.3.4 Connectique: liaison complète de données et pré- 1.3.14 Partie: sous-ensemble, équipement ou module indi-
sence de données valides. viduel.

1.3.5 Fonctions essentielles: fonctions relatives à la déter- 1.3.15 Vérification des performances: sélection représenta-
mination, à l’exécution et au maintien du cap, à l’allure et à tive de courts essais qualitatifs pour confirmer le bon fonc-
la position en sécurité du navire par rapport à l’état de la tionnement ou les fonctions essentielles du SYS-IBS.
mer, du mouvement des navires et de la météorologie.
1.3.16 Capteur: dispositif qui procure des informations ou
Ces fonctions comprennent, sans être exhaustives:
qui est commandé ou surveillé par le SYS-IBS.
• plan de route
• navigation 1.4 Abréviations
• aptitude à éviter les abordages
1.4.1 Abréviations utilisées dans cette norme et ses
• manoeuvres annexes:
• mise à quai AIS : Dispositif d’identification automatique
• contrôle des systèmes de sécurité interne ARPA : Aide au pointage radar automatique
• communication externe et interne relativement à la DSC : Appel sélectif numérique
sécurité de l’exploitation en passerelle et en situation de EGC : Appel de secours groupe amélioré
détresse.
EPIRB : Radio balise de localisation des sinistres
1.3.6 Information essentielle: l’information qui est néces- GMT : Temps moyen de Greenwich
saire au contrôle des fonctions essentielles. HF : Haute fréquence
INMARSAT:Organisation internationale de télécommunica-
1.3.7 Fonctionnalité: aptitude à réaliser une fonction pré-
tion maritime par satellite
vue. La réalisation d’une fonction implique habituellement
un système d’affichage et des instruments. ISO : Organisation international de normalisation
ITU-R : Union internationale des télécommunications -
1.3.8 Prescriptions de l’OMI: Conventions, Règlements, recommandations
Résolutions, Codes, Recommandations, Directives, Circu- ITU-T : Union international des télécommunications -
laires de l’OMI et normes ISO et IEC qui s’y rapportent. secteur des télécommunications
1.3.9 Système intégré en passerelle (SYS-IBS): toute combi- MARPOL: Convention internationale de l’OMI pour la pré-
naison de systèmes reliés entre eux afin de permettre un vention de la pollution par les navires
accès centralisé aux informations données par les capteurs MEPC : Comité de l’OMI pour la protection de l’envi-
aux postes de travail pour réaliser deux ou plus des opéra- ronnement marin
tions suivantes: MF : Moyenne fréquence
• conduite nautique MSC : Comité de l’OMI de sécurité maritime
• communications NAV : Sous-comité de l’OMI de la sécurité de la Navi-
• contrôle des machines gation
NAVTEX: Système d’émission et de réception d’informa-
• chargement, déchargement et surveillance de la cargai-
tions sur la sécurité en mer
son, y compris la ventilation et le conditionnement d’air
(HVAC) pour les navires à passagers. OOW : Officier de veille
r.p.m. : Nombre de tours par minute
1.3.10 Intégrité: aptitude d’un système à donner aux utili- UTC : Temps universel
sateurs des informations et des avertissements exacts, en
VDU : Afficheur visuel
temps voulu, complets et sans ambiguïté dans un délai spé-
cifié lorsque le système n’est pas utilisé. VHF : Très haute fréquence.

1.3.11 Latence: intervalle de temps entre un événement et 2 Documentation


l’information qui en résulte, y compris temps nécessaire à
son traitement, à la transmission et à la réception.
2.1 Documents à soumettre
1.3.12 Affichage multi-fonction: ensemble affiché visuel
2.1.1 En sus des documents mentionnés en Pt C, Ch 3, Sec
unique qui peut présenter, soit simultanément soit par une
1, Tab 1 et la prescription en Pt C, Ch 3, Sec 1, [2.1.1], les
série de pages sélectionnées, des informations provenant de
documents listés en Tab 1 doivent être soumis.
plusieurs opérations de SYS-IBS.

1.3.13 Nouveau système ou équipement: systèmes ou 3 Prescriptions générales


équipements qui renferment de nouvelles caractéristiques
non entièrement couvertes par les dispositions de la SOLAS 3.1 Généralités
V mais qui prévoient au moins une norme de sécurité équi-
valente (projet de révision IMO SOLAS V, NAV 43/J/1, Règle 3.1.1 Le SYS-IBS doit satisfaire à toutes les prescriptions
19.6). applicables de l’OMI, telles que contenues dans les règle-

108 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 4, Sec 2

mentations de référence mentionnées en [1.2] ou dans • aux symboles


d’autres normes appropriées de l’IEC. Les parties exécutant • aux couleurs
des opérations multiples doivent satisfaire aux prescriptions • aux contrôles
spécifiées pour chaque fonction individuelle qu’elles peu-
• à la priorité des informations
vent commander, surveiller ou réaliser. En satisfaisant à ces
prescriptions, toutes les fonctions essentielles restent dispo- • au schéma.
nibles en cas de défaillance unique. En conséquence, des
3.2.4 Lorsque les affichages et les contrôles multi-fonction
dispositifs de fonctionnement indépendants du SYS-IBS ne
sont utilisés pour réaliser des fonctions nécessaires pour
sont pas requis.
exploiter le navire en sécurité, ils doivent être doublés et
3.1.2 Chaque partie d’un SYS-IBS doit satisfaire aux pres- être interchangeables.
criptions applicables de la Résolution IMO A.694(17), telles
3.2.5 Il doit être possible d’afficher toute la configuration
qu’exposées dans l’IEC 60495. En conséquence de quoi le
du système, la configuration disponible et la configuration
SYS-IBS est en conformité avec ces prescriptions sans avoir à
actuellement utilisée.
effectuer d’autres essais d’environnement selon l’IEC 60945.
3.2.6 Toute modification non intentionnelle d’une configura-
3.1.3 Lorsqu’il est en service, le système de conduite de
tion doit être signalée à l’attention immédiate de l’utilisateur.
navigation ne doit pas être gêné par d’autres opérations.
Une modification non intentionnelle de configuration utilisée
3.1.4 La défaillance d’une partie ne doit pas affecter la doit, en outre, déclencher une alarme sonore et visuelle.
fonctionnalité d’autres parties, à l’exception des fonctions
3.2.7 Toute partie à intégrer doit fournir les détails de son
dépendant directement des informations venant de la partie
régime opérationnel et la latence et la validité des informa-
défectueuse.
tions essentielles. Il y a lieu de prévoir, dans le cadre du
SYS-IBS, la possibilité de faire usage de ces informations.
3.2 Intégration
3.2.8 Il doit être prévu un autre dispositif d’exploitation
3.2.1 La fonctionnalité du SYS-IBS doit garantir que les pour les fonctions essentielles.
opérations sont au moins aussi efficaces qu’avec un système
indépendant. 3.2.9 En ce qui concerne le contrôle intégré des machines,
il doit être possible de pouvoir contrôler toutes les machi-
3.2.2 Les informations affichées en permanence doivent nes essentielles à la bonne exploitation du navire à partir
être réduites au minimum nécessaire pour une exploitation d’un poste local.
en sécurité du navire. Les informations supplémentaires
doivent être immédiatement accessibles. 3.2.10 Il doit être prévu une autre source d’informations
essentielles. Le SYS-IBS doit identifier la perte de sources.
3.2.3 L’affichage et les fonctions de contrôle intégrés doi-
vent adopter une philosophie et une mise en oeuvre d’inter- 3.2.11 La source d’information (capteur, résultat de calcul
face homme-machine logique. Une attention particulière ou entrée manuelle) doit être affichée en permanence ou
doit être donnée: sur demande.

Table 1 : Documentation à soumettre

N° I/A (1) Documentation


1 A Aménagement général de la passerelle montrant l’emplacement de la console et des tableaux de commande
2 A Plans montrant le champ de vision depuis chaque poste de travail
3 A Liste et spécification des équipements de navigation installés en passerelle et références (Fabricant, type...)
4 A Liste des alarmes et des instruments installés en passerelle
5 I Liste et spécification des équipements automatisés installés en passerelle et leurs références (Fabricant, type...)
6 A Schéma fonctionnel global montrant la relation entre les composants d’équipements de navigation et entre ces
derniers et d’autres équipements
7 A Schéma fonctionnel global des équipements automatisés télécommandés depuis la passerelle
8 A Schéma de l’alimentation électrique des équipements de navigation et d’automatisation installés en passerelle
9 A Schéma du système reliant les alarmes de la passerelle aux autres endroits opérationnels
10 A Schéma du système d’appel de l’officier de navigation
11 A Schéma des systèmes de communication
12 A Schéma des systèmes de veille
13 A Programme d’essai, y compris méthode d’essai
(1) A: à soumettre pour approbation
I: à soumettre pour information.

Février 2003 Bureau Veritas 109


Pt F, Ch 4, Sec 2

3.3 Echange de données 4 Prescriptions d’exploitation


3.3.1 L’interface dans le cadre du SYS-IBS et avec un SYS-
4.1 Facteurs humains
IBS doit satisfaire à IEC 61162, s’il y a lieu.
4.1.1 Le SYS-IBS doit pouvoir être utilisé par le personnel
3.3.2 Les échanges de données doivent être compatibles possédant les certificats appropriés.
avec la bonne exploitation du navire. Le Fabricant doit spé-
cifier dans le document de spécification du système (DSS) 4.1.2 L’interface homme-machine (MMI) doit être conçu
la latence maximale admissible pour chaque fonction con- pour être facilement comprise et dans un style logique pour
sidérant l’usage d’une boucle de contrôle rapide, une bou- toutes les fonctions intégrées.
cle de contrôle normal, les informations essentielles et
autres informations. 4.1.3 Les informations d’exploitation doivent être présen-
tées sous un format immédiatement compréhensible sans
3.3.3 Les données altérées ne sont pas acceptées par le nécessité de les transposer, calculer ou traduire.
SYS-IBS. Les données altérées ou manquantes ne doivent
pas affecter les fonctions qui ne dépendent pas de ces don- 4.1.4 Des indications accompagnées par un bref signal
nées. sonore de faible intensité, doivent se produire lorsque:
• une tentative d’exécution d’une fonction non valide est
3.3.4 L’intégrité des données véhiculées sur le réseau doit effectuée
être assurée.
• une tentative d’utilisation d’informations non valides est
3.3.5 Le réseau doit être tel qu’en cas de défaillance uni- perpétrée.
que entre noeuds il y a une indication, les capteurs et les
4.1.5 Si une erreur d’entrée est détectée par le système,
affichages en réseau continuent de fonctionner et que la
l’opérateur est dans l’obligation de la corriger immédiate-
transmission des données soit maintenue entre eux.
ment. Les messages sollicités par une erreur d’entrée doi-
vent appeler des réponses correctes, par exemple: non pas
3.3.6 La défaillance de la connectique ne doit pas affecter
simplement “entrée non valide”, mais “entrée non valide,
une fonctionnalité indépendante.
entrer point de consigne entre 0 et 10”.

3.4 Analyse des défauts 4.1.6 Les menus doivent être présentés de manière à limiter
l’augmentation de la charge de travail pour trouver les fonc-
3.4.1 L’analyse des défauts doit être réalisée et documen- tions souhaitées et revenir aux menus.
tée.
4.1.7 Une vue d’ensemble doit être facilement disponible
3.4.2 Les parties, fonctions et connectique doivent être pour assister l’opérateur dans l’utilisation du système à
identifiées. pages multiples. Chaque page doit avoir un identificateur
unique.
3.4.3 Les défaillances éventuelles des parties et de la con-
4.1.8 Si l’affichage multi-fonction est utilisé, il doit être en
nectique associées aux fonctions essentielles et aux infor-
couleur. Les informations et les zones fonctionnelles affi-
mations doivent être identifiées.
chées en permanence, par exemple les menus, doivent être
présentées de manière logique.
3.4.4 Les conséquences des défaillances par rapport au
fonctionnement, à la fonction ou au mode du SYS-IBS doi- 4.1.9 Pour les actions pouvant causer des résultats non pré-
vent être identifiées. vus, le SYS-IBS doit demander confirmation à l’opérateur.
3.4.5 Chaque défaillance doit être classée par rapport à son Exemples de telles actions:
impact sur le SYS-IBS, en prenant en compte les caractéris- • tentative de changement de position du prochain point de che-
tiques appropriées, telles que détectabilité, possibilité d’éta- minement de route alors que l’on est en suivi automatique
blir un diagnostic, aptitude aux essais, possibilité de • tentative de mettre en service un propulseur d’étrave lorsque
remplacement et d’établir des mesures palliatives et l’on dispose d’une puissance électrique insuffisante.
d’exploitation.
4.1.10 Les fonctions demandées par l’opérateur doivent
3.4.6 Les résultats de l’analyse des défauts doivent confir- être acquittées ou être clairement indiquées à la fin par le
mer la possibilité permanente d’une exploitation sans ris- SYS-IBS.
que du navire.
4.1.11 Les valeurs par défaut, s’il y a lieu, doivent être indi-
quées par le SYS-IBS lorsqu’il est demandé une entrée par
3.5 Assurance qualité l’opérateur.

3.5.1 Le SYS-IBS doit être conçu, étudié, fabriqué, installé, 4.1.12 S’il n’y a qu’une seule personne en passerelle, une
et entretenu par des sociétés certifiées ISO 9001 ou ISO attention particulière doit être donnée aux prescriptions
9002, s’il y a lieu. techniques indiquées en Ch 4, Sec 1, [1].

110 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 4, Sec 2

4.2 Fonctionnalité mations sur le mode d’exploitation, le retard et la vali-


dité des informations essentielles
4.2.1 L’endroit d’où les fonctions essentielles peuvent être b) répondre à un ordre avec un retard minimum et indi-
réalisées doit être toujours clairement indiqué. quer la réception d’ordres invalides lorsque la télécom-
mande est utilisée
4.2.2 La gestion du système ne doit permettre qu’à un seul
utilisateur à la fois le contrôle d’une entrée ou d’une fonc- c) avoir la possibilité de couper et de rétablir la bande
tion; tous les autres utilisateurs doivent en être informés par sonore de l’alarme locale
le SYS-IBS. d) faire accompagner les informations de justificatifs sur
les erreurs déterministes et aléatoires et sur la manière
4.3 Formation dont elles sont traitées, pour autant que les signaux
soient au préalable traités localement, par exemple con-
4.3.1 Les Fabricants de systèmes intégrés en passerelle doi- trôle de plausibilité.
vent prévoir des possibilités de formation pour l’équipage.
Cette formation peut avoir lieu à terre ou à bord et doit 5.2 Gestion des alarmes
s’effectuer sur la base de matériels et de méthodes appro-
priés pour couvrir les sujets suivants: 5.2.1 La gestion des alarmes du SYS-IBS doit pour le moins
• Compréhension et fonctionnement général du système: vérifier les prescriptions du Code des Alarmes et des
Signaux, 1995 (Résolution IMO A.830(19)) (voir également
- connaissance et compréhension de la configuration
IMO A.686: 1991).
et de l’application du système
- lecture et compréhension d’un manuel d’exploita- 5.2.2 Une gestion appropriée des alarmes quant aux
tion niveaux de priorité (voir [5.2.5]) et regroupement des alar-
- usage et compréhension du bref descriptif et des ins- mes basés sur fonctionnements et aux tâches doit être pré-
tructions disponibles en passerelle vue dans le SYS-IBS.
L’objectif du regroupement des alarmes est de parvenir aux indica-
- usage et compréhension des fonctions électroniques
tions suivantes:
“HELP”, si le système les prévoit
• réduire la variété des types et le nombre d’alarmes sonores et
- familiarisation avec le système à l’aide des modes visuelles et de témoins afin de fournir des informations rapides
d’essai et sans ambiguïté au personnel responsable de l’exploitation
• Maîtrise d’états inhabituels du système: sans risque du navire

- détection et localisation des défauts • identifier immédiatement toute situation anormale nécessitant
une action pour maintenir l’exploitation en sécurité du navire
- réinitialisation du système pour revenir à des valeurs
• éviter la distraction par des alarmes qui nécessitent l’attention
et des modes non erronés et sans risque mais qui ne requièrent pas d’action immédiate afin de rétablir
- exploitation hors risques sans le concours de certai- ou de maintenir l’exploitation en sécurité du navire.
nes données de capteurs ou de sous-ensembles
5.2.3 Le nombre d’alarmes doit être maintenu aussi peu
- possibilités de réparer à bord
élevé que possible en prévoyant des signaux pour des infor-
- identification de la potentialité de résultats non mations de moindre importance.
intentionnels
• Méthodes et assistance à la formation susmentionnée, 5.2.4 Les alarmes doivent être affichées de manière que la
notamment: raison de l’alarme et les restrictions fonctionnelles en résul-
tant puissent être facilement comprises. Les signaux doivent
- supports papier se passer d’explications.
- cours de formation
5.2.5 La priorité des alarmes doit se présenter comme suit:
- films vidéos
- programmes d’apprentissage informatisés a) alarmes d’urgence: alarmes indiquant l’existence d’un
danger immédiat pour la vie humaine ou l’intégrité du
- simulation de différentes situations ou données navire et de sa machine et qu’une action immédiate doit
- enregistrements oraux. être prise
b) alarmes de détresse, d’urgence et de sécurité: alarmes
5 Prescriptions techniques indiquant qu’une unité mobile ou une personne est en
détresse, ou que le poste d’appel a un message très
urgent concernant la sécurité d’une unité mobile ou
5.1 Capteurs
d’une personne, ou a un message important à transmet-
5.1.1 Afin d’assurer une fonctionnalité adéquate du sys- tre
tème, les capteurs utilisés doivent pouvoir vérifier les points c) alarmes primaires: alarmes indiquant un état qui néces-
suivants, s’il y a lieu: site une prompte attention pour prévenir un état
a) assurer la compatibilité de la communication conformé- d’urgence, tel que spécifié par les règlements légaux et
ment à la norme d’interface internationale marine IEC ceux de la classification
61162 correspondante et mise à disposition des infor- d) alarmes secondaires: alarmes non indiquées ci-dessus.

Février 2003 Bureau Veritas 111


Pt F, Ch 4, Sec 2

5.3 Facteurs humains 5.4.3 S’il est exposé à une interruption d’alimentation, à
son rétablissement le SYS-IBS doit avoir conservé la confi-
5.3.1 Si l’affichage multi-fonctions est utilisé, celui-ci doit guration utilisée et, autant que possible, continuer le fonc-
être en couleur. tionnement en automatique. Les fonctions relatives à la
sécurité, par exemple la commande automatisée de gouver-
5.3.2 La taille, la couleur et la densité du texte et de l’infor-
nail, sont les seules à être rétablies sur confirmation de
mation graphique présenté sur l’écran doivent pouvoir être l’opérateur.
lus et compris facilement depuis le poste normal de l’opéra-
teur dans toutes les conditions opérationnelles d’éclairage.
Voir ISO 8468 - 6.2.3. 5.5 Alimentation en énergie électrique

5.3.3 Les symboles utilisés dans les schémas simulés doi- 5.5.1 Les prescriptions d’alimentation en énergie électrique
vent être normalisés pour tous les affichages du système. sont récapitulées en Tab 2.
5.3.4 Les informations doivent être présentées sur un fond 5.5.2 Les prescriptions d’alimentation en énergie électrique
offrant un contraste et émettant aussi peu de lumière que s’appliquant aux parties du SYS-IBS, suite aux autres dispo-
possible. sitions de l’OMI, restent applicables.

5.4 Interruptions d’alimentation et arrêt 5.5.3 Le SYS-IBS doit être alimenté:

5.4.1 S’il est exposé à un arrêt méthodique, lors du rétablis- • à partir de sources principale et de secours avec permu-
sement de l’alimentation, le SYS-IBS doit revenir au mode tation automatique par tableau de distribution local
défaut initial. avec disposition pour éviter tout arrêt par inadvertance,
• à partir d’une source transitoire pendant une durée non
5.4.2 Après interruption d’alimentation l’ensemble du SYS-
inférieure à 1 min, et
IBS doit être disponible dès rétablissement de tous les sous-
ensembles. Le SYS-IBS ne doit pas augmenter le temps de • lorsque cela est requis en Tab 2, des parties du SYS-IBS
rétablissement des fonctions des sous-ensembles indivi- doivent être également alimentées par une source de
duels après rétablissement de l’alimentation. réserve.

Table 2 : Prescriptions d’alimentation en sus de la source d’énergie principale

Source d’énergie Source Source de


de réserve (2) transitoire (1) secours (1)
Système intégré en passerelle X (3) X
VHF téléphonie et DSC (ASN) X (4) X (5)
MF téléphonie et DSC (ASN) X (6) X (7)
MF/HF téléphonie, DSC (ASN) et télex X (6) X (7)
Station terrestre navire INMARSAT X (6) X (7)
Récepteur NAVTEX
Récepteur EGC
EPIRB X (8) X (8)
Transpondeurs SAR X (9)
Emetteur-récepteur téléphonique aéronautique VHF SAR X X (10)
Eclairage pour l’installation radio (11) X (12) X
Equipement prévoyant des entrées pour l’installation radio X (13) X
Equipement de communication interne et signaux requis en cas d’urgence X (14) X
Compas magnétique et répétiteurs X (9)
ECDIS ou affichage graphique automatique de position X (9)
Système de positionnement électronique X (13) X (9)
Radar X (9)
Gyrocompas et répétiteurs X (18) X (9)
Sondeur par ultrasons X (9)
Loch distance et vitesse X (9)
Indicateur d’angle de barre X (9)

112 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 4, Sec 2

Source d’énergie Source Source de


de réserve (2) transitoire (1) secours (1)
Nombre de tours de l’hélice, direction de la poussée et pas, s’il y a lieu X (9)
Système de contrôle de cap (autopilote) X (9)
Indicateur de taux de giration X (9)
Enregistreur de données de voyage de bord X (9)
Système de navigation intégré X (9)
Détection incendie et système d’alarme X (14) X
Maintien et libération des portes coupe-feu X (15) X
Lampe de signalisation de jour, sifflet et déclencheurs manuels d’alarme X (14) X
Eclairage de secours et feux de navigation X (14) X
Pompe d’incendie X
Pompe de sprinkler automatique X (15)
Pompe de cale de secours et vannes de cale télécommandées X (15)
Appareil à gouverner X
Portes étanches actionnées par énergie et commandes associées, circuits de X (15) X (15)
signalisation et d’alarmes
Cabines d’ascenseurs (monte-charges) X (15)
Dispositif d’alarme machines (16) X
Système de transfert d’alarmes avec une seule personne de quart en passe- X
relle (17)
(1) Les sources de secours et les sources transitoires sont définies dans la SOLAS II-1/42 et /43. Lorsque la source de secours est une
batterie d’accumulateurs, une source transitoire d’énergie électrique n’est pas requise sauf prescription contraire.
(2) Les sources de réserve pour les installations radio sont définies dans la SOLAS IV/13.
(3) Une source transitoire est requise pour les fonctions essentielles du SYS-IBS (6.5.3).
(4) Une source de réserve est requise par la SOLAS IV/13.2 pour l’installation selon la SOLAS IV/7.1.1.
(5) Une source de secours est requise par la SOLAS II-1/42.2.2.2 et 43.2.3.2 responsable pour les installations selon la SOLAS
IV/7.1.1, 7.1.2 et 7.1.5.
(6) Une source de réserve est requise par la SOLAS IV/13.2 pour une installation selon la SOLAS IV/9.1.1, 10.1, 10.2.1 et 11.1, s’il
y a lieu, pour la ou les zones maritimes pour lesquelles le navire est équipé.
(7) Source de secours requise par la SOLAS II/1/42.2.2.2.1, 42.2.2.2.2 et 42.2.2.2.3 et 43.2.3.2.1, 43.2.3.2.2 et 43.2.3.2.3 respon-
sable des installations selon la SOLAS IV/9.1.1, 9.1.2, 10.1.1, 10.1.2, 10.1.3, 10.2.1, 10.2.2 et 11.1, s’il y a lieu.
(8) Si l’entrée de la localisation est assurée par un équipement extérieur.
(9) Les tableaux de distribution locale doivent être installés pour tous les articles d’équipements de navigation électriques. Chaque
article doit être relié individuellement à son tableau de distribution. Les alimentations des tableaux de distribution doivent être
pourvus de dispositifs de permutation automatiques entre les sources principale et de secours (IACS UR N1).
(10) Si l’appareil n’est pas équipé de batteries primaires.
(11) Requis par la SOLAS IV/6.2.4.
(12) Une source de réserve peut être utilisée (SOLAS IV/13.5) comme alimentation indépendante des sources principale et de
secours.
(13) Une source de réserve peut être utilisée (SOLAS IV/13.8) pour les équipements de navigation ou autres qui nécessitent de four-
nir en permanence des informations à l’installation radio pour assurer le bon fonctionnement, tels que prescrits par la SOLAS
IV.
(14) Pour les navires à cargaison une source transitoire n’est pas requise si la source de secours est une génératrice qui peut être
démarrée en automatique et fournir la charge requise en moins de 45 s (voir également (1)).
(15) Requis seulement pour les navires à passagers (voir également (1)).
(16) Une alimentation en suppléance avec dispositif de permutation automatique depuis alimentation normale est requise par la
SOLAS II-1/51.2.1.
(17) Une alimentation en suppléance avec dispositif de permutation automatique depuis alimentation normale est requise par IACS
UR N1.
(18) Si cela fait partie intégrante de l’installation GDMDSS.

Février 2003 Bureau Veritas 113


Pt F, Ch 4, Sec 2

6 Essais c) Vérifier que toutes les fonctions identifiées en a) sont


réalisées Ch 1, Sec 1, [4.1.1].
6.1 Introduction 6.2.3 En outre, il y a lieu de réaliser ce qui suit:

6.1.1 Les essais suivants à effectuer par le Chantier et les


• Confirmer la conformité avec l’IEC 60945 par l’un des
Fabricants sont destinés à s’ajouter et non à remplacer les points suivants:
essais des parties qui sont requis pour satisfaire aux normes - certificat d’approbation de type valide
de fonctionnement de l’OMI s’y rapportant. Ils sont destinés - certificat d’essai délivré par un organisme autorisé
à assurer que lorsque des parties sont intégrées, il n’y a pas - essais appropriés réussis, Ch 1, Sec 1, [4.1.2].
de dégradation de leur fonctionnalité individuelle et que
• Confirmer par examen des DSS que les fonctions opéra-
l’ensemble du système répond aux prescriptions exposées
tionnelles en sus de la conduite nautique sont en service
en Ch 1, Sec 1, [4] et Ch 1, Sec 1, [5].
sur une base de non-interférence [3.1.3].
6.1.2 Les exigences minimales de test pour un système • Indépendamment mettre hors service chaque partie
intégré sont celles requises par les normes de fonctionne- identifiée en [6.2.2] a) et déterminer par un essai que
ment spécifiques pour chacune de ses parties. Les parties ces fonctions seules dépendant de la partie hors service
qui ont fait l’objet d’une approbation préalable de type sont affectées [3.1.4].
n’ont pas besoin d’être soumises à de nouveaux essais. Les • Confirmer par examen que seules les informations mini-
parties montées en passerelle pour lesquelles il n’existe males nécessaires à l’exploitation du navire en sécurité
aucune norme de fonctionnement OMI doivent faire l’objet et applicables à la configuration utilisée sont affichées
d’essais conformément aux dispositions de l’IEC 60945. Les en permanence et que l’on a accès immédiatement à
aspects d’intégration du SYS-IBS doivent exiger des essais des informations supplémentaires [3.2.2].
pour assurer la conformité avec les prescriptions contenues • Lorsqu’il existe des prescriptions de l’OMI définissant
en Ch 1, Sec 1, [4] et Ch 1, Sec 1, [5]. les symboles, les couleurs, les commandes, la priorité
des informations et le schéma de l’affichage intégré et
6.1.3 Les essais et la confirmation exposés en [6.2] à [6.4]
les fonctions de contrôle, confirmer leur conformité par
doivent être transmis par écrit par le Chantier et les Fabri-
examen. Si ces prescriptions n’existent pas, confirmer
cants. Ce compte-rendu doit être soumis à titre d’informa-
par examen que l’utilisation des symboles, des couleurs,
tion à la Société.
les commandes, la priorité des informations et le
schéma global est logique [3.2.3].
6.2 Prescriptions générales
• S’ils sont utilisés, confirmer par examen qu’il existe au
6.2.1 Le Fabricant doit indiquer les opérations que doit moins deux affichages et deux commandes multi-fonc-
effectuer le SYS-IBS. tions interchangeables [3.2.4].
• Confirmer par examen qu’il est possible d’afficher la
6.2.2 Compte tenu que tout SYS-IBS peut intégrer un configuration de tout le système, la configuration dispo-
ensemble individuel d’opérations et de parties, il n’est pas nible et les configurations actuellement utilisées [3.2.5].
possible de définir à l’avance quelles prescriptions de l’OMI • Mettre hors service une partie de la configuration en
s’appliquent. En conséquence, il convient de prendre les cours d’utilisation et confirmer qu’il se déclenche une
dispositions suivantes pour tout SYS-IBS considéré: alarme sonore et visuelle [3.2.6].
a) Produire une matrice des dispositions applicables de • Confirmer par examen des certificats et de la documen-
l’OMI: tation s’y rapportant que chaque partie intégrée du SYS-
• collecter les prescriptions de l’OMI se rapportant IBS fournit les détails de son mode opérationnel, la
généralement au SYS-IBS (par exemple SOLAS Cha- latence et la validité des informations essentielles. Con-
pitre V et Code sur les alarmes et les signaux (A.686 firmer par un contrôle des performances que des chan-
et A.830) gements de mode des parties, de la latence et de la
validité des informations sont utilisés par le SYS-IBS
• collecter les prescriptions de l’OMI applicables aux
d’une manière sûre et non ambiguë [3.2.7].
opérations indiquées en [6.2.1] (par exemple si un
radar/APRA est intégré, collecter la MSC.64 (67), • Confirmer par examen de la DSS qu’il existe un moyen
annexe 4 et A.823 de l’OMI) alternatif pour réaliser chaque fonction essentielles
applicable [3.2.8].
• identifier les parties individuelles du SYS-IBS et leur
interfaces • Confirmer par examen de la DSS que pour la com-
mande intégrée des machines, il est possible de com-
• identifier les parties exécutant des opérations multi-
mander en sécurité toutes les machines essentielles à
ples
partir d’un poste de conduite local.
• identifier les fonctions nécessaires pour réaliser les
• Confirmer par examen qu’il y a une source alternative
opérations indiquées en [6.2.1] source d’informations essentielles. Confirmer par un
• identifier les prescriptions d’alimentation pour les contrôle des performances qu’une perte d’information
parties individuelles du SYS-IBS en Tab 2. essentielle est reconnue par le SYS-IBS.
b) Vérifier la validité des certificats d’approbation de type • Confirmer par examen que la source d’informations est
appropriés Ch 1, Sec 1, [4.1.1]. affichée en permanence ou sur demande [3.2.11].

114 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 4, Sec 2

• Confirmer par examen des certificats et de la documen- S’ils existent, s’assurer que les signaux sonores accom-
tation s’y rapportant que les interfaces vérifient IEC pagnant les tentatives d’exécution d’une fonction inva-
1161, s’il y a lieu [3.3.1]. lide ou l’utilisation d’une fonction invalide sont brefs,
• Confirmer par examen de la DSS que les latences indi- d’une faible intensité et que l’on peut les distinguer clai-
quées sont appropriées à toutes les opérations prévues. rement des alarmes sonores (Ch 1, Sec 1, [5.1.3]).
Confirmer par examen de la DSS du Fabricant que les • Créer une entrée d’erreur et s’assurer qu’une correction
latences indiquées sont réalisées tandis que le réseau est immédiate doit être faite et que les conseils s’y rappor-
chargé à la charge maximale prévue [3.3.2]. tant sont donnés [4.1.5].
• Confirmer par contrôle du fonctionnement que des don- • Confirmer par un contrôle du fonctionnement par un
nées altérées ne sont pas acceptées par le SYS-IBS et personnel convenablement qualifié, les menus, s’il y a
que des données altérées et manquantes n’affectent pas lieu, sont présentés de manière à diminuer sensiblement
des fonctions qui ne dépendent pas de ces données Ch la charge de travail [4.1.6].
1, Sec 1, [4.3.3]. • S’assurer, s’il y a lieu, que de multiples pages sont iden-
• Confirmer par examen de la DSS du Fabricant que les tifiées de façon unique et qu’une vue d’ensemble est
données comprennent, au minimum, un volume de disponible [4.1.7].
contrôles conformément à IEC 1162-1 et que, en outre, • S’assurer que les informations et les espaces de fonc-
la vérification des limites est appliquée aux données tions affichés en permanence, par exemple les menus,
essentielles [3.3.4]. sont présentés d’une manière logique dans l’affichage
• Créer un nombre représentatif de défauts uniques entre multi-fonctions [4.1.2], [4.1.8].
les noeuds du réseau et confirmer qu’il y a signalisation • Créer une situation causant un résultat potentiellement
du défaut, que les affichages et les capteurs continuent à involontaire et s’assurer que le résultat est identifié et
fonctionner et que la transmission des données est que la confirmation de l’action est demandée à l’opéra-
maintenue Ch 1, Sec 1, [4.3.4]. teur [4.1.9].
• Identifier la connectique du système par examen de la • Confirmer par un contrôle du fonctionnement que la
DSS. Indépendamment, interrompre chaque connexion réalisation des fonctions est acquittée [4.1.10].
et déterminer par un contrôle des performances que
• Confirmer la disponibilité d’une signalisation de confi-
seules les fonctions dépendant de la connexion en
guration à chaque poste de conduite [4.2.1].
question sont affectées et que toutes les fonctions essen-
tielles peuvent toujours s’effectuer [3.3.6]. • Confirmer que les fonctions essentielles ne peuvent être
effectuées simultanément à plus d’un poste de conduite
• Confirmer par examen de la DSS qu’une analyse de
à la fois et qu’il existe un signal de la configuration utili-
défaillance a été effectuée et est documentée. Les résul-
sée à chaque poste de conduite [4.2.2].
tats de l’analyse des défaillances et la possibilité d’une
exploitation du navire en sécurité doivent être vérifiées
6.3.2 Le Fabricant doit produire un compte-rendu écrit
par essais d’une sélection représentative de défaillances
indiquant que les possibilités de formation sont prévues et
Ch 1, Sec 1, [4.4.1].
confirmer par examen du matériel de formation qu’il cou-
• Confirmer par examen du certificat(s) s’y rapportant que vre la compréhension, le fonctionnement général et la maî-
le Fabricant répond aux normes de la série ISO 9000 Ch trise de conditions inhabituelles (Ch 1, Sec 1, [5.3.1]).
1, Sec 1, [4.5.1].
6.4 Prescriptions techniques
6.3 Prescriptions opérationnelles
6.4.1 Les essais suivants doivent être effectués:
6.3.1 Les essais suivants doivent être effectués:
• Confirmer, s’il y a lieu, par examen de la DSS que les
• Confirmer par examen que le SYS-IBS englobe les affi- systèmes sensibles employés selon [5.1.1]:
chages, les contrôles et les instruments nécessaires pour - communiquent conformément à IEC 1162
réaliser les fonctions définies en [6.2.2] a).
- donnent les données du mode opérationnel, la
• Confirmer par un contrôle du fonctionnement par un latence et la validité des informations essentielles
personnel convenablement qualifié que les informations
présentées sont compréhensibles sans nécessité de - répondent à un ordre avec une latence minimale et
transposer, calculer ou traduire et que l’activité des accusent réception d’ordres invalides lorsque la télé-
fonctions intégrées du SYS-IBS identifiées en [6.2.2] a) commande est utilisée
est aussi efficace que pour un équipement indépendant - ont la possibilité d’étouffer et de rétablir la bande
équivalent [3.2.1], [4.1.1] et [4.1.2]. sonore de l’alarme locale
• Confirmer par examen de la DSS du Fabricant que les - ont des informations accompagnées de pièces justi-
prescriptions particulières du MSC/Circulaire 566, para- ficatives concernant les erreurs déterministes et
graphes 10 à 32, sont satisfaites, s’il y a lieu (Ch 1, Sec aléatoires et la manière dont elles sont traitées.
1, [5.1.2]). • Créer une situation identifiée dans la DSS comme
• Confirmer par un contrôle du fonctionnement que l’exé- nécessitant une réaction immédiate de la part de l’opé-
cution normale des fonctions et l’utilisation des infor- rateur et confirmer que l’alarme qui en résulte satisfait à
mations ne sont pas accompagnées de signaux sonores. OMI A.686 et A.830 [5.2.1].

Février 2003 Bureau Veritas 115


Pt F, Ch 4, Sec 2

• Créer les conditions nécessaires pour générer tous les - les symboles utilisés dans les schémas figuratifs sont
types d’alarmes et de signaux énumérés dans la matrice normalisés sur tous les écrans du système [5.3.3]
préparée en [6.2.2] a).
- toutes les informations sont présentées sur un fond
• Confirmer que la gestion appropriée des alarmes con-
offrant un contraste net émettant aussi peu de
cernant les niveaux de priorité et les groupes de fonc-
lumière que possible dans l’obscurité [5.3.4].
tions est prévue et que le nombre des types d’alarmes et
leur déclenchement est maintenu aussi faible que possi- • Réaliser un arrêt méthodique du SYS-IBS et confirmer
ble en fournissant des signaux d’information de moindre que lorsque l’alimentation est rétablie, l’état de défaut
importance [5.2.2], [5.2.3]. spécifié dans la DSS est perçu [5.4.1].
• Confirmer que les alarmes sont affichées de manière
• Enregistrer la configuration utilisée et les les heures de
que le motif des alarmes et les restrictions de fonctions
rétablissement de tous les sous-ensembles. Déconnecter
en résultant peuvent être facilement compris et que les
toutes les sources extérieures d’alimentation et attendre
indications n’ont pas besoin d’explications [5.2.4].
l’expiration de la source d’alimentation transitoire du
• Confirmer que les alarmes sont classées par ordre de SYS-IBS. Rétablir l’alimentation et attendre le rétablisse-
priorité, telles que: alarmes d’urgence, de détresse, alar- ment de tous les sous-ensembles. Les heures de rétablis-
mes d’urgence et de sécurité, alarmes primaires et alar- sement de tous les sous-ensembles doivent être
mes secondaires [5.2.5]. enregistrées [5.4.2].
• Confirmer par examen effectué par un personnel conve-
nablement qualifié que: • L’IBS doit revenir à la configuration utilisée et continuer
le fonctionnement en automatique, autant que possible.
- l’affichage multi-fonctions est présenté en couleur
Vérifier que les fonctions automatiques relatives à la
[5.3.1]
sécurité ne continuent qu’après confirmation [5.4.3].
- la taille, la couleur et la densité du texte et des infor-
mations graphiques affichées sur VDU sont de • Confirmer par examen de la DSS qu’il est prévu un dis-
manière à pouvoir être facilement lues et vues à par- positif pour satisfaire aux prescriptions d’alimentation
tir du poste normal de l’opérateur dans toutes les énumérées en Tab 2 et dans la matrice préparée en
conditions opérationnelles d’éclairage [5.3.2] [6.2.2] a).

116 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 4, Sec 3

SECTION 3 SYSTÈME DE COMMUNICATION (SYS-COM)

1 Généralités 3 Prescriptions de conception

1.1 Domaine d’application 3.1 Généralités


3.1.1 La communication permanente et dans les deux sens
1.1.1 La marque complémentaire SYS-COM est attribuée,
entre le navire et la terre doit être disponible.
selon Pt A, Ch 1, Sec 2, [6.5.4], aux navires pourvus d’un
système de communication satisfaisant aux prescriptions de 3.1.2 La collecte des données à bord doit être activée en
la présente Section. permanence, à une vitesse acceptable pour l’application
prévue de la transmission.
1.1.2 Cette marque ne peut être accordée qu’aux navires
ayant également la marque complémentaire AUT-IMS, con- 3.1.3 Le protocole de transmission doit s’effectuer suivant
formément aux prescriptions de Ch 3, Sec 4. une norme internationale reconnue, telle que celle de la
National Marine Electronic Association et de l’international
1.1.3 L’objectif de cette marque est d’obtenir un outil de marine interface Standard IEC 61162.
communication sûr qui offre:
3.1.4 Le SYS-COM est valide pour les navires évoluant
• à l’utilisateur la possibilité d’avoir une vue générale dans la zone A3, pourvus des dispositifs de communication
complète de la situation du navire (voyage, cargaison et à données appropriées.
machines)
• à l’équipage du bord la possibilité de calculer, de con- 3.2 Contenu des données transmises
sulter des bases de données disponibles à terre et l’assis-
3.2.1 La norme N×ISO 10303, New Work Item N684,
tance de dépanneurs spécialisés à terre.
encore en cours d’élaboration, donne la nature des infor-
mations qui peuvent être transmises. Cette mention stipule
1.1.4 La défaillance d’éléments du SYS-COM ne doit pas
une liste minimale de données à transmettre. Des données
perturber la réception et la transmission des messages de
complémentaires demandées par l’Armateur peuvent être
détresse.
obtenues auprès de la Norme.

2 Documentation 3.2.2 Les informations suivantes mises à jour doivent être,


au minimum, disponibles sur demande:
• données machines
2.1 Documents à soumettre
• données concernant la cargaison
2.1.1 Outre les documents mentionnés en Pt C, Ch 3, Sec • données sur le navigation
1, Tab 1, et les prescriptions en Pt C, Ch 3, Sec 1, [2.1.1], • données de coût y compris les soutes
les documents suivant Tab 1 doivent être soumis. • accès aux bases de données.

Table 1 : Documentation à soumettre

N° I/A (1) Documentation


1 A Schéma du réseau de l’espace local et caractéristiques du matériel
2 A Schéma du réseau informatique et caractéristiques du matériel
3 A Description du logiciel de communication du réseau de l’espace local (Caractéristiques de protocole...)
4 A Liste des données à transmettre sur réseau interne et niveau de priorité
5 I Spécifications des systèmes de communication externes
6 A Liste des données à transmettre sur le réseau externe et niveau de priorité
7 A Description des logiciels de communication du réseau externe, y compris logiciel de la station réceptrice à
terre (Caractéristiques de protocole...)
8 A Programme d’essais de l’équipement de communication, y compris méthode d’essai pour l’intégration de tous
les équipements de communication (en sus de la procédure d’essais d’approbation de type)
(1) A : à soumettre pour approbation
I : à soumettre pour information.

Février 2003 Bureau Veritas 117


Pt F, Ch 4, Sec 3

3.2.3 Les données machines doivent comprendre, au mini- 3.3.3 Tous les équipements de transmission doivent être en
mum: double ou avoir un dispositif secondaire capable de la
même capacité de transmission; il doit exister un système
• les alarmes et la surveillance de la machine (ce qui de commutation automatique d’un appareil à l’autre en cas
laisse la possibilité du dépannage à distance ou à l’ana- de défaillance.
lyse spécifique pour améliorer l’efficacité globale du
navire)
3.3.4 Une alarme doit se déclencher en cas de commuta-
• les besoins en pièces détachées (permettant de com- tion automatique pour cause de défaillance, indiquant quel
mander par avance les pièces détachées et de préparer équipement de transmission est affecté.
leur livraison au bord)
3.3.5 Une analyse des défauts doit être effectuée pour
• la disponibilité de pièces détachées ou composants à identifier la fiabilité du système de transmission. Cette ana-
bord et à terre. lyse doit inclure les composants ou le logiciel en double.

3.2.4 Les données sur la cargaison doivent comprendre, au


moins, suivant le service du navire: 4 Exigences de construction
• pour les porte-conteneurs, l’identification et l’historique
des conteneurs à bord 4.1 Généralités

• pour les navires transportant du gaz, le niveau et le 4.1.1 Les équipements de communication doivent satisfaire
volume de la cargaison restant à bord aux prescriptions indiquées en Partie C, Chapitre 3.
• pour les porte-conteneurs réfrigérés, l’historique de la
cargaison se trouvant dans les conteneurs 4.1.2 Les équipements de communication pour la marque
SYS-COM doivent être d’un type approuvé.
• pour les pétroliers, le niveau et le volume de la cargai-
son à bord. 4.1.3 Les équipements de communication doivent être
conçus et construits suivant un plan d’assurance qualité en
3.2.5 Les données de navigation doivent inclure, au mini- se référant à la norme ISO 9000-1 et doivent faire l’objet de
mum: contrôles de la part de la Société.

• la situation de la navigation (position du navire, indica- 4.1.4 Tous les ordinateurs doivent être pourvus d’un logi-
tions météorologiques locales, états de la mer) ciel antivirus efficace.
• le plan de navigation (indication des routes program-
mées) 5 Essais
• l’envoi automatique de position à intervalles déterminés.
5.1 Validation de la conception
3.2.6 Les données concernant les coûts doivent inclure, au
minimum: 5.1.1 La validation de la conception du système de com-
• le solde des coûts à bord (état comptable) munication par le Chantier et par les Fabricants comprend:
• la communication interne (cohérence du réseau interne,
• l’état des soutes (permettant de prendre des décisions
“INTRANET”, réseau d’espace local LAN) qui est utili-
sur l’endroit du mazoutage et la possibilité de négocier
sée pour les systèmes d’alarme, de contrôle et de sécu-
les prix et la qualité des soutes).
rité
3.2.7 L’accès à la base de données à terre doit être disponi- • la communication interne de tous les ordinateurs utili-
ble. Les données à transmettre peuvent être d’une grande sés pour la gestion (maintenance, cargaison, contrôle
diversité et ne doivent être consacrées qu’à l’exploitation du des coûts), qui doivent être reliés en réseau à bord
navire.
• la communication externe (sécurité du navire, aides à la
navigation, compte rendu à distance de la situation du
3.3 Sécurité de la transmission navire dans un but de maintenance et d’exploitation
avec la terre), avec le SATCOM, le radio-téléphone, la
3.3.1 Les données erronées ne doivent pas être acceptées. radio
Les données erronées ou manquantes ne doivent pas affec- • la compatibilité des composants et du logiciel.
tions les fonctions qui ne dépendent pas de ces données.
Validation
communication
is issued from a “network architect “of
3.3.2 Toutes les données doivent être identifiées avec un 5.1.2 Les essais et la confirmation en [5.1.1] doivent être
niveau de priorité. Le logiciel de transmission doit être consignés par écrit par le Chantier et les Fabricants. Ce
conçu de manière à prendre en considération la priorité des compte-rendu doit être soumis à la Société à titre d’infor-
données. mation.

118 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 4, Sec 3

5.2 Approbation de type des produits 5.2.2 La procédure d’approbation de type et les essais doi-
vent être effectués selon Pt C, Ch 3, Sec 6.
5.2.1 L’approbation de type des produits associés dans la
fonction de communication, le matériel et le logiciel doit 5.3 Essais à bord
s’effectuer avant l’installation. Ceci doit couvrir ce qui suit:
• la communication externe par satellite, les équipements 5.3.1 Le dispositif de transmission (matériel et logiciel) doit
de communication, les équipements radio, les radio être contrôlé après installation. Ceci comprend:
téléphones, les téléphones automatiques • le bon usage des composants approuvés
• la communication par noeuds de communication LAN • la bonne installation à bord, qui prend en compte le
et le logiciel associé, les cartes de communication stan- matériel (câblage, emplacement des antennes, implan-
dard et les logiciels associés pour les applications PC tation des consoles) et le logiciel (compatibilité du logi-
• les câbles des réseaux ciel installé, l’interface homme-machine)
• les antennes • le fonctionnement correct vérifié avec essais appropriés.
• l’association et la compatibilité des composants ci-des- Les essais des équipements de transmission doivent être
sus. effectués selon ISO 9646.

Février 2003 Bureau Veritas 119


Pt F, Ch 4, Sec 3

120 Bureau Veritas Février 2003


Partie F
Marques Complémentaires

Chapitre 5

ÉQUIPEMENT DE SURVEILLANCE (MON)

SECTION 1 SURVEILLANCE DES MOUVEMENTS ET DES CONTRAINTES DE


COQUE (MON-HULL)

SECTION 2 SURVEILLANCE DES ARBRES (MON-SHAFT)

Février 2003 Bureau Veritas 121


122 Bureau Veritas Février 2003
Pt F, Ch 5, Sec 1

SECTION 1 SURVEILLANCE DES MOUVEMENTS ET DES


CONTRAINTES DE COQUE (MON-HULL)

1 Généralités 1.3 Limites de données, niveaux d’avertis-


sement
1.1 Domaine d’application 1.3.1 Les informations fournies par les capteurs doivent
être comparées aux limites correspondant aux valeurs maxi-
1.1.1 La marque complémentaire MON-HULL est délivrée, males obtenues à partir des prescriptions sur la base des-
conformément à Pt A, Ch 1, Sec 2, [6.6.2] aux navires pour- quelles la structure de la coque est approuvée.
vus d’un système de surveillance des mouvements et des Ces limites ne peuvent être franchies et leur approche doit
contraintes de coque (ci-après désigné, pour simplifier, Sys- être signalée à l’équipage afin que ce dernier puisse exercer
tème de Surveillance de Coque), et qui répondent de façon une action corrective.
satisfaisante aux prescriptions de la présente Section.
1.3.2 Les informations ci-dessus et les statistiques qui s’y
1.1.2 Un Système de Surveillance de Coque est un système rapportent peuvent être également comparées aux niveaux
qui: d’avertissement déterminés par l’Armateur.
• fournit des données en temps réel au Commandant et Ces niveaux d’avertissement doivent toujours être inférieurs
aux officiers du navire sur les mouvements et les con- aux valeurs maximales obtenues à partir des prescriptions
traintes longitudinales d’ensemble que le navire rencon- sur la base desquelles la structure de la coque est approu-
tre en cours de navigation et pendant les opérations de vée.
chargement et de déchargement au port. Lorsqu’un niveau d’avertissement est atteint, un signal doit
• permet de condenser des données en temps réel dans être émis, différent des signaux pour les limites mention-
un ensemble de résultats statistiques essentiels; l’ensem- nées en [1.3.1].
ble doit être périodiquement mis à jour, affiché et mis
en mémoire sur support amovible. 2 Système de Surveillance de Coque
Les informations à garder en mémoire peuvent être
sélectionnées en vue d’une exploitation ultérieure par 2.1 Fonctions principales
l’Armateur, par exemple comme élément d’exploitation
du navire ou comme un complément au journal de 2.1.1 Le Système de Surveillance de Coque doit être capa-
bord. ble d’assurer les principales fonctions suivantes:
• collecte des données
Les informations fournies par le Système de Surveillance de Coque
• traitement des données: ajustement, vérification de
doivent être considérées comme une aide pour le Commandant.
Elles ne se substituent pas à son propre jugement ou à sa responsa- cohérence, traitement statistique
bilité. • gestion de l’affichage, traitement des alarmes et des
alertes
1.2 Documentation • sélection, compression, s’il y a lieu, et mise en mémoire
des résultats.
1.2.1 Les documents suivants doivent être soumis à la Les ressources nécessaires pour l’exploitation ultérieure à terre des
Société pour approbation: résultats enregistrés n’ont pas besoin d’être considérées comme
partie intégrante du Système de Surveillance de Coque, à condition
• spécification des principaux composants: capteurs, uni-
qu’elles ne puissent donner accès au support mémoire afin d’en
tés de traitement, unité d’affichage, unité de mise en modifier le contenu.
mémoire, alimentation et câblage
• schéma fonctionnel du système 2.2 Capteurs
• principes et algorithmes utilisés pour le traitement des 2.2.1 Les capteurs doivent consister en un ensemble de dis-
données positifs susceptibles de fournir, au minimum:
• détermination des échelles de mesure • des informations sur les contraintes longitudinales du
pont principal, au moins en un endroit où la contrainte
• détermination des limites des données
d’ensemble normale maximale est supposée se produire
• procédure de calibrage y compris valeurs et tolérance en cours de navigation, de chargement et de décharge-
de calibrage. ment.

Février 2003 Bureau Veritas 123


Pt F, Ch 5, Sec 1

Pour une surveillance plus précise des opérations de crête maximale, RMS, valeur moyenne, spectre de fré-
chargement et de déchargement, les informations sur les quence, etc.) doit être choisie de manière que les informa-
contraintes longitudinales en eau calme doivent être tions affichées soient significatives, qu’elles ne prêtent pas à
collectées au droit de chaque cale de chargement. confusion, qu’elles soient immédiatement comprises et
• des informations sur l’accélération verticale à l’étrave. aussi proches que possible de l’expérience nautique de
Pour une surveillance précise de l’accélération verticale l’équipage.
en tout point de la poutre navire, l’accélération doit être La procédure doit produire des résultats lissés qui ne doi-
également mesurée à l’étrave. vent pas dévier de plus de 10% d’un cycle à l’autre dans les
• des informations sur l’accélération transversale due au conditions stables de navigation.
roulis et à la gîte. La procédure doit être telle que tout changement important
des conditions de navigation apparaisse sur l’affichage
2.2.2 L’attention est attirée sur l’existence éventuelle de
après trois cycles au maximum.
contraintes locales induites par les gradients de température
dans la structure de la coque. Le système doit pouvoir basculer automatiquement de
Les jauges de contrainte doivent être implantées dans des manoeuvres portuaires à navigation en mer et inversement.
zones sans gradient de température.
2.4.2 Il est recommandé que le Système de Surveillance de
Si un dispositif de compensation de température est installé, Coque soit relié au calculateur de chargement pour transfé-
le Fabricant doit démontrer son efficacité à bord. rer plus sûrement les informations du calculateur au sys-
tème.
2.2.3 Les capteurs doivent satisfaire aux prescriptions
applicables concernant la protection contre les émissions Cette disposition doit permettre la comparaison des con-
électriques et radioélectriques transmises et rayonnées. traintes réelles d’ensemble en eau calme, converties en
moments de flexion longitudinaux, tels qu’indiqués par le
2.2.4 Les capteurs doivent être sélectionnés et installés de système, aux valeurs prévues par le calculateur de charge-
manière que l’on puisse effectuer périodiquement à bord ment.
une reprise du calibrage sans appareil supplémentaire.
Lorsque cette opération est impossible, le Fabricant doit 2.4.3 Il doit être prévu une connexion avec l’enregistreur
fournir la période et la procédure de calibrage sur banc et de données de navigation s’il en existe un à bord. Le Fabri-
démontrer que le calibrage initial reste valide dans les limi- cant doit indiquer un nombre limité de paramètres à trans-
tes de cette période. férer à cet enregistreur.

2.3 Spécifications 2.5 Affichage visuel


2.3.1 Pour tout type de mesure, le Fabricant doit indiquer 2.5.1 Un affichage graphique doit être installé avec les
les limites du domaine, selon le navire. caractéristiques suivantes:
Les limites doivent inclure: • il doit être simple, clair et sans risque de confusion
• les fourchettes de contrainte • l’utilisateur doit être capable d’obtenir les informations
• les fourchettes d’accélération à partir d’une seule lecture
• la fourchette de fréquence correspondante • il doit pouvoir être lu à une distance d’au moins 0,5 m
• les fourchettes de température: eau de mer, air libre,
• deux éléments majeurs d’information (par exemple la
structure de coque, sous abri, aménagements. contrainte et l’accélération verticale à l’étrave) sont
2.3.2 La résolution globale de l’instrumentation doit être déclarés comme “état défectueux” et affichés à la mise
telle que l’incertitude par rapport aux informations affichées sous tension et en absence d’action sur une touche par
soit inférieure à 7% de l’affichage à pleine échelle. La réso- l’utilisateur
lution globale s’applique au domaine entier; la spécifica- • lorsqu’une alarme est émise, les informations corres-
tion des composants doit être ajustée en conséquence. pondantes doivent être affichées en lieu et place de
l’“état défectueux” mentionné ci-dessus.
2.3.3 Le système doit pouvoir détecter et signaler les dys-
fonctionnements qui peuvent introduire des erreurs de don- 2.5.2 Lorsque le système détecte un dysfonctionnement,
nées, par exemple: l’état correspondant doit être forcé en surimpression à
• les valeurs sont hors fourchette l’écran.
• les valeurs restent strictement constantes
• les données sont corrompues par une forte intensité de 2.6 Alarmes
bruit
• le système s’arrête ou se bloque. 2.6.1 Pour toute limite indiquée en [1.3.1], les alarmes
visuelles et sonores doivent se déclencher en passerelle
pour indiquer que les limites sont approchées et dépassées.
2.4 Traitement des données
Les alarmes associées à chaque limite doivent pouvoir être
2.4.1 Les données induites par la houle doivent être traitées distinguées clairement des alarmes se rapportant à d’autres
par procédure statistique cyclique; la procédure (valeur de limites.

124 Bureau Veritas Février 2003


Pt F, Ch 5, Sec 1

2.6.2 Lorsqu’un niveau d’avertissement est atteint (voir 2.8.2 La périodicité d’exploitation des données doit être
[1.3.2]), un signal visible doit être émis, distinct des signaux définie par l’Armateur selon le service du navire.
d’alarmes des limites indiquées en [2.6.1].
2.8.3 Des moyens doivent être prévus qui permettent que
2.6.3 Lorsque le système détecte un dysfonctionnement,
l’intégrité des données recueillies puisse être contrôlée au
les avertissements et les alertes associées aux données doi-
stade de l’exploitation.
vent être inhibées et une alarme de dysfonctionnement doit
être émise (voir également [2.5.2]).
2.9 Installation d’alimentation
2.7 Conservation des données
2.9.1 Le Système de Surveillance de Coque doit être ali-
2.7.1 Les données doivent être conservées soit par un menté par la source d’énergie principale du navire et, en
appareil enregistreur faisant partie intégrante du Système de outre, par une source interne non susceptible d’être inter-
Surveillance de Coque, selon [2.7.2] à [2.7.4], soit par le rompue pendant 30 minutes.
système intégré en passerelle, s’il existe.

2.7.2 Un appareil enregistreur électronique de données 2.10 Calibrage


approprié pour stocker les informations statistiques desti-
nées au retour d’expérience doit être installé. 2.10.1 Le calibrage initial du Système de Surveillance de
2.7.3 L’appareil enregistreur de stockage des données doit Coque doit être basé sur un cas de chargement en eau
être: calme approuvé.
• entièrement automatique, à l’exclusion des opérations Les différences entre les résultats obtenus à partir du Sys-
de remplacement du support mémoire tème de Surveillance de Coque et les valeurs approuvées
• tel que son fonctionnement n’interrompe pas ou ne doivent être inférieures à 5%.
retarde pas le processus de collecte et de traitement des
données. 2.10.2 Le tarage initial du Système de Surveillance de
Coque doit être effectué en présence d’un Expert.
2.7.4 Les données doivent être enregistrées avec informa-
tions de la date et de l’heure.
2.11 Dispositif de contrôle
2.8 Exploitation et vérification des données
stockées 2.11.1 Le Système de Surveillance de Coque doit compor-
ter un dispositif d’auto-contrôle de sorte que la vérification
2.8.1 Les données stockées selon [2.7] doivent être traitées du système puisse se faire sans nécessiter l’apport de dispo-
par l’Armateur par procédé statistique. sitifs extérieurs.

Février 2003 Bureau Veritas 125


Pt F, Ch 5, Sec 2

SECTION 2 SURVEILLANCE DES ARBRES (MON-SHAFT)

1 Généralités 2.2.2 Fréquence des analyses


L’huile de graissage du palier arrière doit être analysée régu-
1.1 Applicabilité de la marque MON-SHAFT lièrement; en tous cas, l’intervalle entre deux analyses con-
sécutives ne doit pas dépasser six mois.
1.1.1 La marque complémentaire MON-SHAFT peut être
attribuée, conformément à Pt A, Ch 1, Sec 2, [6.6.3], aux 2.2.3 Enregistrement des données
navires pourvus d’un système de surveillance de tempéra-
ture du palier arrière de tube d’étambot satisfaisant aux La documentation relative aux analyses d’huile doit être
prescriptions de la présente Section. disponible à bord; elle doit montrer, en particulier l’évolu-
tion des paramètres mesurés selon [2.2.4].
1.1.2 Cette marque est attribuée uniquement aux navires
ayant des arbres porte-hélice pourvus d’un palier arrière 2.2.4 Contenu de l’analyse
lubrifié à l’huile et d’un système d’étanchéité d’un type
approuvé. Chaque analyse doit inclure les paramètres suivants:
• la teneur en eau
1.1.3 L’attribution de cette marque permet de limiter l’éten-
due des visites complètes d’arbres porte-hélice; voir Pt A, • la teneur en chlorures
Ch 2, Sec 2, [5.5.4].
• le taux de particules solides (métaux et matériaux prove-
nant des coussinets)
2 Prescription de délivrance de la mar-
• le vieillissement de l’huile (résistance à l’oxydation).
que
Les échantillons d’huile doivent être prélevés dans les con-
2.1 Disposition ditions de service et doivent être représentatifs de l’huile se
trouvant dans le tube d’étambot.
2.1.1 Pour que la marque MON-SHAFT soit attribuée, des
dispositifs doivent être prévus pour permettre la mesure de
2.2.5 Données supplémentaires à enregistrer
l’usure des coussinets.
Outre les résultats d’analyses des échantillons d’huile, il y a
2.2 Analyse de l’huile de graissage lieu d’enregistrer régulièrement les données suivantes:
• consommation d’huile
2.2.1 Données à surveiller
Pour que la marque MON-SHAFT soit attribuée, l’huile de • températures des paliers (un capteur de température par
graissage du palier arrière doit être analysée comme indi- palier ou d’autres dispositifs approuvés doivent être pré-
qué dans la présente Section. vus).

126 Bureau Veritas Février 2003

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