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Règlement pour la Classification des


Navires en Acier

PARTIE B - Coque et Stabilité


Chapitres 1 – 2 – 3 – 4

NR 467.B1 DTM R01 F Février 2003

17 bis, Place des Reflets – La Défense 2 – 92400 Courbevoie


Adresse postale : 92077 Paris La Défense Cedex
Tel. 33 (0) 1 42 91 52 91 – Fax. 33 (0) 1 42 91 53 20
Email : veristarinfo@bureauveritas.com
Web : http://www.veristar.com
DIVISION MARINE – CONDITIONS GENERALES
ARTICLE 1 5.4. Aucun des Services de la Société n’est susceptible de mettre à sa charge une obligation
1.1. Bureau Veritas est une société dont la division Marine (la "Société") a pour objet la ni de constituer une garantie du fonctionnement normal, au delà de ce qui est prévu par ses
classification (« classification ») de tout navire ou bateau ou établissement ou structure de Règlements, de tout équipement ou machine, de logiciels informatiques de toute nature ou
type quelconque ou élément constitutif de ceux-ci, ou système, collectivement appelés de concepts équivalents, ayant fait l'objet d'un examen quelconque par la Société.
"Unités" qu'elles soient liées ou non au rivage ou au fond, qu'elles soient exploitées ou
situées en mer ou dans les eaux intérieures ou partiellement sur terre, incluant les sous- ARTICLE 6
marins, les engins à effet de surface, les plates-formes de forage, les installations offshore 6.1. La Société décline toute responsabilité pour l’utilisation d’informations relatives à ses
de tous types et de toute utilité, leurs installations accessoires et rattachées, qu'elles soient Services qui n’auraient pas été fournies à cette fin par ses soins ou avec son concours.
sous-marines ou non telles que les têtes de puits et les canalisations, les jambes de tenue et 6.2. Si les Services de la Société causent au Client un préjudice dont la preuve est
les points d'ancrage, ou autres déterminés par la Société. apportée qu'il est la conséquence directe, et raisonnablement prévisible, d'une erreur
La Société : ou d'une omission de la Société, sa responsabilité envers son Client est limitée à dix
• prépare et publie des Règlements pour la classification, des Notes d'Information et fois le montant des honoraires perçus pour le Service ayant causé ce préjudice, sans
autres documents, collectivement désignés par « Règlements »; que cette limite puisse être inférieure à huit mille (8.000) Euro ni dépasser huit cent
• émet des Certificats, Attestations et Rapports à la suite de ses interventions, mille (800.000) Euro ou une fois et demie le montant de ces honoraires, si cette valeur
collectivement désignés par « certificats » est supérieure.
• publie des Registres. La Société n'assume aucune responsabilité pour les dommages indirects ou
1.2. La Société intervient également pour constater la conformité à des règles et normes immatériels, tels que, par exemple, pertes de chiffre d’affaires, de profits, de
tant nationales qu'internationales, domaine dans lequel elle agit notamment par délégation production, pertes relatives à d’autres contrats et toutes indemnités de rupture de
de différents Etats. Ces activités sont collectivement désignées ci-après par « certification ». contrat.
1.3. La Société peut, en outre, fournir des services dans des domaines connexes à ceux de 6.3. Toute réclamation doit être présentée à la Société, à peine de forclusion de plein droit,
la classification et de la certification tels que la certification de la gestion de la sécurité du sous forme écrite et dans les trois mois de la date à laquelle le Service a été fourni, ou de la
navire et de la compagnie, la formation, ou relevant d'activités et fonctions accessoires à ces découverte de tout fait dont le Client entend se prévaloir.
domaines telles que la documentation sur tout support, les logiciels, l'instrumentation, les
mesures, les épreuves et essais à bord. ARTICLE 7
1.4. Les prestations visées en 1.1, 1.2 et 1.3 ci-dessus sont collectivement désignées par 7.1. Toute demande de Services doit être formulée par écrit.
« Services ». Le demandeur de ces Services, ou son représentant, est désigné par « le 7.2. Le Client ou la Société peuvent chacun mettre fin de plein droit aux Services
Client ». Le Client pour lequel les Services sont préparés et effectués est présumé être demandés, commencés ou non, par notification écrite avec un préavis d'un mois,
bien informé des usages de la communauté maritime internationale et de l'industrie sans avoir à produire de justification et sans préjudice des stipulations de l'article 8
offshore désignés collectivement par "l'Industrie". ci-dessous.
1.5. La Société n’est pas Assureur, Courtier, Ingénieur Conseil, Expert en évaluation 7.3. La classe attribuée aux Unités concernées est maintenue et les certificats émis
d’Unités, Négociant en achat et vente ou affrètement de navires, Contrôleur, Architecte conservent leur validité jusqu'à la date d’effet de la notification émise conformément à 7.2
Naval, Constructeur, Chantiers navals, Réparateur, Affréteur ni Armateur. Elle n’assume ci-dessus sous réserve du respect des Articles 2.3 ci-dessus et 8 ci-après.
pas, et ne réduit en aucune manière par ses interventions, les obligations expresses ou
implicites inhérentes à ces fonctions. ARTICLE 8
8.1. Les Services de la Société, que l'exécution en ait été entièrement effectuée ou non,
ARTICLE 2 donnent lieu à paiement d'honoraires sur présentation de facture ainsi qu'au remboursement
des frais exposés.
2.1. La Classification est l'appréciation portée par la Société, pour ses Clients, à une
8.2. Les factures impayées à leur date d'échéance sont majorées de plein droit de
certaine date, à la suite des visites effectuées par ses experts selon les méthodes et
modalités précisées aux articles 3 et 4 ci-après, sur le degré de conformité d'une Unité à pénalités au taux de un et demi pour cent par mois de retard.
tout ou partie de ses Règlements. Cette appréciation est représentée par une classe inscrite 8.3. La classification de l'Unité peut être suspendue après une première mise en
dans les certificats et reportée périodiquement dans son Registre. demeure de payer restée infructueuse.
2.2. La Société conduit la certification suivant les méthodes et modalités précisées aux
articles 3 et 4 ci-après et par référence aux règles et normes nationales ou internationales
pertinentes . ARTICLE 9
2.3. Il appartient au Client de présenter l'Unité pour les visites de la Société, de 9.1. Les documents et informations communiqués à la Société pour ses Services ou
maintenir l’Unité en l’état constaté à l'issue des visites, et de signaler sans délai à la préparés par elle, ainsi que les renseignements dont elle dispose sont considérés comme
Société toute circonstance de nature à modifier l’appréciation donnée ou sa portée. confidentiels. Toutefois :
2.4. Le Client fournit à la Société tous accès et informations utiles à l’accomplissement des • les Clients ont accès aux informations qu'ils ont communiquées à la Société ainsi qu'au
Services demandés. dossier de classification constitué des rapports et certificats qui ont été préparés
pour eux ;
ARTICLE 3 • copie des documents communiqués pour la classification de l’Unité et des rapports de
3.1. Les Règlements, procédures et instructions de la Société tiennent compte, à la visite disponibles peut être remise à une autre Société de classification membre de
date de leur rédaction, de l'état de techniques industrielles éprouvées et couramment l’association internationale des sociétés de classification (IACS) lors du transfert de la
disponibles. Ces documents ne constituent ni un code de construction, ni un guide classification de l’Unité à cette Société ;
d'entretien, ni un manuel de sécurité. • les informations relatives aux mouvements du Registre, aux suspensions de classe
Des comités composés de personnalités appartenant à l'Industrie contribuent à la ainsi qu’à la situation des visites des Unités sont transmises à l’IACS conformément
préparation de ces documents. aux règles de fonctionnement de cette association ;
• les éléments et le récapitulatif techniques relatifs à certaines mentions de classification
3.2. La Société est seule habilitée à appliquer ses Règlements et à les interpréter. peuvent être transmises au nouvel armateur en cas de changement d'armateur ;
Toute référence à ceux-ci n'a de valeur que si elle implique son intervention. • les certificats, documents et informations relatifs aux Unités classées auprès de la
3.3. Les Services de la Société sont effectués par des experts professionnels, conformément Société sont communiqués sur injonction d'autorités gouvernementales ou d'une
au Code d’éthique des membres de l’association internationale des sociétés de juridiction compétentes.
classification (IACS). Les documents et informations sont soumis à un plan de gestion d'archives.

3.4. Les opérations effectuées par la Société pour l’accomplissement de ses Services ARTICLE 10
10.1. Les retards ou insuffisances dans l’exécution de ses Services par la Société, résultant
sont toujours conduites par sondage et excluent absolument les notions de contrôle d’événements qu’elle ne pouvait raisonnablement prévoir ou sur lesquels son contrôle ne
et de vérification exhaustive. pouvait s’exercer, ne sont pas un motif de rupture de contrat.

ARTICLE 11
ARTICLE 4
11.1. En cas de divergences d'opinion entre un expert de la Société et le Client, un autre
La Société, agissant par référence à ses Règlements :
expert de la Société peut être désigné par la Société à la demande du Client.
• examine les dispositions constructives des Unités figurant sur les documents qui lui
11.2. Les désaccords d'ordre technique entre le Client et la Société peuvent être soumis par
sont présentés;
la Société à l’avis de son Comité de Classification.
• effectue des visites sur le lieu de construction des Unités;
• classe les Unités et les inscrit à son Registre;
ARTICLE 12
• visite périodiquement les Unités en service pour constater que les dispositions
12.1. Les différends relatifs aux Services effectuées par délégation des Etats sont appréciés
relatives au maintien en classe sont satisfaites.
dans le cadre des accords avec les Etats, conventions internationales et réglementations
Le Client doit avertir sans délai la Société de circonstances susceptibles de modifier
nationales pertinents.
la date des visites ou leur étendue.
12.2. Les différends éventuels relatifs au règlement des factures de la Société par le Client
ARTICLE 5
sont soumis aux juridictions de Nanterre, France.
5.1. La Société est un prestataire de services assujetti à une simple obligation de 12.3. Tout autre différend relatif aux présentes Conditions Générales ou aux Services de la
moyens. Ses obligations ne ressortissent pas à une obligation de résultat ni à une Société est soumis à l'arbitrage par trois arbitres, à Londres, suivant la procédure qui y est
garantie. en vigueur. La loi anglaise s’applique.
5.2. Les certificats émanant de la Société sont un constat, délivré conformément à 5.1
ci-dessus, du degré de conformité de l'Unité à ses Règlements ou aux documents de ARTICLE 13
référence spécifiés pour les Services fournis. 13.1. Les présentes Conditions Générales constituent les seules obligations
En particulier, la Société n’accomplissant aucune tâche liée à la conception, à la contractuelles liant la Société et le Client. Ces Conditions Générales sont exclusives
construction, au contrôle de fabrication ou de réparation, à l’utilisation, ou au négoce de toute autre description, déclaration, termes et conditions explicites ou implicites
des Unités, ni aucune activité de conseil, sa responsabilité ne saurait être engagée à concernant lesdites obligations. Elles peuvent être modifiées par écrit par accord mutuel.
ce titre et ses certificats ne peuvent ni attester ni garantir implicitement ou 13.2. La nullité ou la caducité éventuelles d’une ou plusieurs stipulations des présentes
expressément la sécurité, l’aptitude à l’usage, la navigabilité de l’Unité ou sa valeur Conditions Générales n’affecte pas la validité de la partie restante.
marchande pour la vente, l’assurance ou le louage. 13.3. Les définitions de termes figurant dans ces Conditions Générales l'emportent sur toute
5.3. La Société ne prononce pas l’acceptation ou la recette des Unités, celles-ci autre définition de même nature pouvant apparaître dans d'autres documents émis par la
relevant de la seule responsabilité du propriétaire. Société.

BV Mod. Ad. W 545i - 05/2002


RÈGLEMENT POUR LA CLASSIFICATION
DES NAVIRES

Partie B
Coque et Stabilité

Chapitres 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Chapitre 1 GÉNÉRALITÉS
Chapitre 2 DISPOSITIONS GÉNÉRALES DE CONCEPTION
Chapitre 3 STABILITÉ
Chapitre 4 PRINCIPES DE CONCEPTION
Chapitre 5 CHARGES D’ÉCHANTILLONNAGE
Chapitre 6 RÉSISTANCE LONGITUDINALE
Chapitre 7 ÉCHANTILLONNAGE DE LA COQUE
Chapitre 8 NAVIRES DE LONGUEUR INFÉRIEURE À 65 M
Chapitre 9 AUTRES STRUCTURES
Chapitre 10 ACCESSOIRES DE COQUE
Chapitre 11 PROTECTION CONTRE LA CORROSION ET
INFORMATION CONCERNANT LE CHARGEMENT
Chapitre 12 CONSTRUCTION ET ÉPREUVE

Février 2003
Le texte anglais de ce règlement fait foi vis à vis des éditions dans d’autres lan-
gues.
Sauf disposition contraire, ces règles sont applicables aux navires dont le con-
trat de construction est signé après le 1er juillet 2003. La Société se réserve le
droit d’y faire référence avant cette date lorsqu’elle le juge nécessaire ou
approprié.

2 Bureau Veritas Février 2003


C HAPITRE 1
GÉNÉRALITÉS

Section 1 Application
1 Généralités 17
1.1 Prescriptions relatives aux structures
1.2 Limites d’application aux appareils de levage
2 Application du Règlement 17
2.1 Parties du navire
2.2 Prescriptions applicables aux différentes parties du navire
2.3 Prescriptions applicables aux autres zones du navire
3 Arrondis d’échantillonnage 18
3.1

Section 2 Notations et Définitions


1 Unités 19
1.1
2 Notations 19
2.1
3 Définitions 19
3.1 Longueur réglementaire
3.2 Longueur de franc-bord
3.3 Extrémités et milieu de la longueur réglementaire L
3.4 Largeur hors membres
3.5 Creux
3.6 Tirant d’eau hors membres
3.7 Poids lège
3.8 Port en lourd
3.9 Pont de franc-bord
3.10 Pont de cloisonnement
3.11 Ligne de surimmersion
3.12 Cloison de double coque
3.13 Superstructure
3.14 Pont surélevé à l’arrière
3.15 Roufle
3.16 Trunk
3.17 Hauteur standard de superstructure
3.18 Navires de Type A et de Type B
3.19 Positions 1 et 2
4 Système de coordonnées de référence 21
4.1

Février 2003 Bureau Veritas 3


Section 3 Documents a Soumettre
1 Documents à soumettre pour tous les navires 22
1.1 Navires construits sous la surveillance de la Société
1.2 Navires pour lesquels la Société agit au nom de l’Administration compétente
2 Documentation supplémentaire à soumettre pour les navires ayant
certaines mentions de service ou certaines marques complémentaires 22
2.1 Généralités
2.2 Mentions de service
2.3 Marques complémentaires

Section 4 Programmes de Calculs


1 Programme pour l’échantillonnage basé sur le Règlement 28
1.1 Généralités
1.2 MARS
1.3 VERISTAR
1.4 BULK
1.5 RUDDER

4 Bureau Veritas Février 2003


C HAPITRE 2
DISPOSITIONS GÉNÉRALES DE CONCEPTION

Section 1 Compartimentage
1 Nombre et disposition des cloisons transversales étanches 31
1.1 Nombre de cloisons étanches
2 Cloison d’abordage 31
2.1 Navires ayant une mention de service autre que passenger ship ou ro-ro
passenger ship
2.2 Navires ayant la mention de service passenger ship
2.3 Navires ayant la mention de service ro-ro passenger ship
3 Cloisons du peak arrière et de la tranche des machines et
tubes d’étambot 32
3.1
4 Nombre et disposition des cloisons de capacités à liquide 32
4.1 Cloisons des navires destinés au transport de cargaisons liquides
5 Hauteur des cloisons transversales étanches autres que
la cloison d’abordage et la cloison de peak arrière 32
5.1
6 Ouvertures dans les cloisons et ponts étanches à l’eau 32
6.1 Généralités
6.2 Ouvertures dans les cloisons étanches à l’eau situées au-dessous du pont de
franc-bord
6.3 Ouvertures dans les cloisons étanches à l’eau situées au-dessus du pont de
franc-bord

Section 2 Disposition des Compartiments


1 Définitions 35
1.1 Cofferdam
1.2 Locaux de machines de catégorie A
2 Cofferdams 35
2.1 Disposition des cofferdams
3 Doubles fonds 35
3.1 Généralités
4 Compartiments en avant de la cloison d’abordage 36
4.1 Généralités
5 Hauteur minimale d’étrave 36
5.1 Généralités
6 Tunnels d’arbre 36
6.1 Généralités

Février 2003 Bureau Veritas 5


7 Manches de ventilations et tambours étanches 36
7.1 Généralités
8 Citernes à combustible 36
8.1 Généralités

Section 3 Disposition des Accès


1 Généralités 37
1.1
2 Double fond 37
2.1 Trous d’homme dans le plafond de double fond
2.2 Trous d’homme dans les varangues et les carlingues
3 Cales à cargaison, citernes à cargaison et citernes de ballastage
de grandes dimensions 37
3.1 Généralités
3.2 Accès aux citernes
3.3 Accès à l’intérieur des citernes
3.4 Construction des échelles
4 Tunnels d’arbre 38
4.1 Généralités
5 Accès au local de l’appareil à gouverner 38
5.1

6 Bureau Veritas Février 2003


C HAPITRE 3
STABILITÉ

Section 1 Généralités
1 Généralités 41
1.1 Application
2 Procédure d’examen 41
2.1 Documents à soumettre
2.2 Expérience de stabilité/pesée

Section 2 Stabilité à l’Etat Intact


1 Généralités 43
1.1 Informations pour le Capitaine
1.2 Ballast permanent
2 Critères de conception 43
2.1 Critères de stabilité à l’état intact
3 Critère de vent et de roulis (critère météorologique) 44
3.1 Champ d’application
3.2 Critère météorologique
4 Influence des carènes liquides dans les citernes 46
4.1 Généralités
4.2 Considération des effets de carène liquide
4.3 Catégories de capacités
4.4 Consommables
4.5 Citernes à ballast
4.6 Opérations de transfert de liquide
4.7 Corrections de GM0 et de courbe GZ
4.8 Moment dû aux carènes liquides
4.9 Petites citernes
4.10 Liquides inpompables
5 Navires de charge transportant des cargaisons de bois en pontée 48
5.1 Champ d’application
5.2 Définitions
5.3 Critères de stabilité recommandés
5.4 Manuel de stabilité
5.5 Etablissement des courbes de stabilité
5.6 Conditions de chargement à envisager
5.7 Hypothèses pour le calcul des conditions de chargement
5.8 Arrimage des cargaisons de bois en pontée
6 Considérations relatives au givrage 49
6.1 Champ d’application
6.2 Navires transportant des cargaisons de bois en pontée
6.3 Hypothèses de calcul
6.4 Directives relatives à l’accumulation de glace

Février 2003 Bureau Veritas 7


Section 3 Stabilité après Avarie
1 Application 51
1.1 Navires pour lesquels des calculs de stabilité après avarie sont requis
2 Généralités 51
2.1 Les différentes approches en matière de stabilité après avarie
3 Documents à soumettre 51
3.1 Calculs de stabilité après avarie
3.2 Perméabilités
3.3 Envahissement progressif
4 Documents pour le contrôle des avaries 53
4.1 Généralités
5 Interprétations particulières 53
5.1 Pénétration supposée par avarie au droit des sponsons
5.2 Effet de l’envahissement progressif sur la courbe GZ

Appendice 1 Expérience de Stabilité et Pesée


1 Expérience de stabilité et pesée 54
1.1 Généralités

Appendice 2 Cahier d’Assiette et de Stabilité


1 Cahier d’assiette et de stabilité 57
1.1 Informations à fournir dans le cahier d’assiette et de stabilité
1.2 Conditions de chargement
1.3 Etablissement des courbes de stabilité

Appendice 3 Méthode Probabiliste des Calculs de Stabilité après Avarie des


Navires de Charge
1 Méthode probabiliste des calculs de stabilité après avarie
des navires de charges 62
1.1 Champ d’application
1.2 Définitions
1.3 Indice de compartimentage requis R
1.4 Indice de compartimentage obtenu A
1.5 Calcul du facteur pi
1.6 Calcul du facteur si
1.7 Perméabilité
1.8 Renseignements sur la stabilité
2 Interprétations 68
2.1 Compartimentage transversal
2.2 Compartimentage combiné transversal, horizontal et longitudinal
2.3 Niches
2.4 Contribution à l’indice obtenu A compte tenu de diverses formes de
compartimentage étanche à l’eau

8 Bureau Veritas Février 2003


Appendice 4 Calculs de Stabilité après Avarie des Navires ayant un
Franc-Bord Réduit
1 Application 76
1.1 Généralités
2 Etat initial de chargement 76
2.1 Etat initial de chargement
3 Hypothèses relatives aux avaries 76
3.1 Dimension des avaries
3.2 Niches et baïonnettes
3.3 Distance entre cloisons transversales
3.4 Hypothèses d’avarie
3.5 Etat d’équilibre
3.6 Critères de stabilité après avarie
4 Prescriptions pour les navires de type B-60 et B-100 79
4.1 Prescriptions pour les navires de type B-60
4.2 Prescriptions pour les navires de type B-100
4.3 Ecoutilles fermées par des panneaux étanches aux intempéries en acier ou autre
matériau équivalent, munies de garnitures et de dispositifs de serrage
4.4 Portes

Février 2003 Bureau Veritas 9


C HAPITRE 4
PRINCIPES DE CONCEPTION

Section 1 Matériaux
1 Généralités 83
1.1 Caractéristiques des matériaux
1.2 Essais des matériaux
1.3 Procédés de fabrication
2 Aciers pour structure de coque 83
2.1 Application
2.2 Informations à bord
2.3 Facteur de matériau k
2.4 Grades d’acier
2.5 Grades d’acier pour les structures exposées à des températures d’air basses
2.6 Grades d’acier dans les espaces réfrigérés
3 Aciers pour forgeage ou moulage 88
3.1 Généralités
3.2 Aciers pour forgeage
3.3 Acier pour moulage
4 Structures en alliages d’aluminium 88
4.1 Généralités
4.2 Platelages extrudés
4.3 Influence du soudage sur les caractéristiques mécaniques
4.4 Facteur de matériau k
5 Autres matériaux et produits 90
5.1 Généralités
5.2 Pièces moulées en fonte

Section 2 Echantillonnage Net


1 Critères appliqués 91
1.1 Généralités
2 Calcul des caractéristiques nettes de résistance 91
2.1 Proposition du concepteur basée sur des échantillonnages bruts
2.2 Proposition du concepteur basée sur des échantillonnages nets
3 Surépaisseurs de corrosion 92
3.1 Valeurs des surépaisseurs de corrosion

Section 3 Principes de Résistance des Eléments de Structure


1 Principes généraux 94
1.1 Continuité de structure
1.2 Liaisons avec un acier de plus haute résistance
1.3 Liaisons entre acier et aluminium

10 Bureau Veritas Février 2003


2 Tôles 95
2.1 Tôles insérées et doublantes
3 Raidisseurs secondaires 95
3.1 Généralités
3.2 Portée des raidisseurs secondaires
3.3 Largeur de tôle associée
3.4 Propriétés géométriques
3.5 Liaisons d’extrémité
4 Eléments primaires 98
4.1 Portée des éléments primaires
4.2 Largeur de tôle associée
4.3 Propriétés géométriques
4.4 Goussets d’extrémité de liaisons
4.5 Liaisons d’extrémité sans gousset
4.6 Découpures et trous
4.7 Disposition des raidissages

Section 4 Structure de Fond


1 Généralités 103
1.1 Domaine d’application
1.2 Dispositions d’ensemble
1.3 Quille
1.4 Vidange et ouvertures de passage d’air
2 Fond simple raidi longitudinalement 103
2.1 Généralités
2.2 Varangues
2.3 Raidisseurs ordinaires longitudinaux
3 Fond simple raidi transversalement 103
3.1 Généralités
3.2 Varangues
4 Double-fond raidi longitudinalement 104
4.1 Généralités
4.2 Hauteur de double-fond
4.3 Varangues
4.4 Raidisseurs ordinaires longitudinaux de fond et de plafond de double-fond
4.5 Goussets de carlingue centrale et de tôle de côté
4.6 Tunnel
4.7 Puisards d’assèchement
5 Double-fond raidi transversalement 104
5.1 Généralités
5.2 Varangues
5.3 Carlingues
5.4 Cadres varangues
6 Quille de roulis 105
6.1 Disposition, échantillonnage et liaisons

Février 2003 Bureau Veritas 11


Section 5 Structure de Muraille
1 Généralités 106
1.1 Domaine d’application
1.2 Dispositions d’ensemble
1.3 Carreau
2 Simple coque raidie longitudinalement 106
2.1 Raidisseurs ordinaires longitudinaux
2.2 Eléments primaires
3 Simple coque raidie transversalement 106
3.1 Membrures
3.2 Eléments primaires
4 Double coque raidie longitudinalement 106
4.1 Généralités
4.2 Eléments primaires
5 Double coque raidie transversalement 107
5.1 Généralités
5.2 Membrures
5.3 Eléments primaires
6 Attaches des membrures 107
6.1 Généralités
6.2 Goussets supérieurs des membrures
6.3 Goussets inférieurs des membrures
7 Ouvertures dans le bordé extérieur 108
7.1 Position des ouvertures
7.2 Renforcement local

Section 6 Structure de Pont


1 Généralités 110
1.1 Application
1.2 Disposition d’ensemble
1.3 Construction des ponts étanches à l’eau
1.4 Tôle gouttière
2 Pont raidi longitudinalement 110
2.1 Généralités
2.2 Raidisseurs ordinaires longitudinaux
3 Pont raidi transversalement 111
3.1 Généralités
4 Epontilles 111
4.1 Généralités
4.2 Liaisons
5 Structures de support des écoutilles 111
5.1 Généralités

12 Bureau Veritas Février 2003


6 Ouvertures dans le pont de résistance 111
6.1 Emplacement des ouvertures et renforcements locaux
6.2 Angles d’écoutille
7 Ouvertures dans les ponts autres que le pont de résistance 113
7.1 Généralités

Section 7 Structure des Cloisons


1 Généralités 114
1.1 Application
1.2 Dispositions d’ensemble
1.3 Cloisons étanches de tambours, tunnels, etc.
1.4 Ouvertures dans les cloisons étanches
1.5 Portes étanches
2 Cloisons planes 115
2.1 Généralités
2.2 Attaches des extrémités des raidisseurs ordinaires
2.3 Raidisseurs ordinaires avec goussets
3 Cloisons ondulées 116
3.1 Généralités
3.2 Dispositions de structure
3.3 Caisson de cloison
4 Cloisons non étanches 116
4.1 Cloisons non étanches n’agissant pas comme épontilles
4.2 Cloisons non étanches agissant comme épontilles
5 Cloisons évidées 117
5.1 Généralités
5.2 Ouvertures

Février 2003 Bureau Veritas 13


14 Bureau Veritas Février 2003
Partie B
Coque et Stabilité

Chapitre 1

GÉNÉRALITÉS

SECTION 1 APPLICATION

SECTION 2 NOTATIONS ET DÉFINITIONS


SECTION 3 DOCUMENTS A SOUMETTRE

SECTION 4 PROGRAMMES DE CALCULS

Février 2003 Bureau Veritas 15


16 Bureau Veritas Février 2003
Pt B, Ch 1, Sec 1

SECTION 1 APPLICATION

1 Généralités Règlement, même quand la certification des appareils de


levage (en particulier la délivrance du Registre des Appa-
reils de Levage) n’est pas requise.
1.1 Prescriptions relatives aux structures
1.1.1 La Partie B du Règlement contient les prescriptions 2 Application du Règlement
pour la détermination des échantillonnages minimum de
structure de coque applicables aux navires de mer monoco-
2.1 Parties du navire
que à déplacement, de forme, vitesse et proportions norma-
les, construits en acier soudé. Ces prescriptions sont à 2.1.1 Généralités
considérer conjointes avec celles de la Partie E, suivant la
Pour l’application du Règlement, le navire est découpé en
mention de service donnée au navire, et celles de la Partie F
trois parties définies comme suit:
lorsqu’elles sont applicables, suivant les marques complé-
mentaires données au navire. • partie avant
• partie milieu
1.1.2 Les prescriptions des Partie B, Partie E et Partie F
• partie arrière.
s’appliquent aussi aux navires dont certaines parties de la
coque, par exemple les superstructures ou les ponts mobi- 2.1.2 Partie avant
les, sont construits en alliages d’aluminium.
La partie avant comprend les structures situées à l’avant de
1.1.3 Les navires dont les matériaux de coque sont diffé- la cloison d’abordage, soit:
rents que ceux mentionnés en [1.1.2] et les navires compor- • les structures du peak avant
tant des innovations ou des dispositions non habituelles • l’étrave.
sont considérés par la Société au cas par cas, sur la base des
principes et critères adoptés dans le Règlement. En complément elle inclut:
• les renforcements des fonds plats à l’avant
1.1.4 La résistance des navires construits et maintenus sui-
vant les prescriptions du Règlement est suffisante pour le • les renforcements de la zone de dévers à l’avant.
tirant d’eau correspondant au franc-bord attribué. Le tirant
2.1.3 Partie milieu
d’eau d’échantillonnage à considérer pour l’application des
règles ne doit pas être inférieur à celui correspondant au La partie milieu comprend les structures situées entre la
franc-bord attribué. cloison d’abordage et la cloison de peak arrière.
Lorsque les fonds plats à l’avant ou la zone de dévers à
1.1.5 Lorsque les échantillonnages sont obtenus par des l’avant s’étendent sur l’arrière de la cloison d’abordage, ces
procédures de calculs directs différentes de celles spécifiées zones sont considérées comme appartenant à la partie
en Partie B, Chapitre 7, une documentation pertinente avant.
comme définie en Ch 1, Sec 3, doit être soumise à la
Société. 2.1.4 Partie arrière
La partie arrière comprend les structures situées à l’arrière
1.2 Limites d’application aux appareils de de la cloison de peak arrière.
levage
2.2 Prescriptions applicables aux différen-
1.2.1 Les parties fixes des appareils de levage considérées
comme partie intégrale de la structure de coque, sont les tes parties du navire
structures liées en permanence à la coque du navire par
2.2.1 Les différents Chapitres et Sections de Partie B doi-
soudage (par exemple les supports de grues, de mâts, de
vent être appliqués pour l’échantillonnage et les disposi-
mâtereaux, les portages de pieds de mâts de charge, etc...,
tions des parties du navire suivant Tab 1.
mais pas les grues, les cornes de charge, les cordages, les
accessoires de gréement et, plus généralement, toutes les
parties démontables). Les haubans de mâts encastrés dans 2.3 Prescriptions applicables aux autres
la structure du navire sont considérés comme des parties zones du navire
fixes.
2.3.1 Les différents Chapitres et Sections de Partie B doi-
1.2.2 Les parties fixes des appareils de levage ainsi que vent être appliqués pour l’échantillonnage et les disposi-
leurs liaisons à la structure du navire sont couvertes par le tions des autres zones du navire suivant Tab 2.

Février 2003 Bureau Veritas 17


Pt B, Ch 1, Sec 1

Table 1 : Chapitres et Sections de Partie B applicables à l’échantillonnage des parties du navire

Chapitres et Sections applicables


Partie
Généralités Spécificités
Partie avant Partie B, Chapitre 1 Ch 9, Sec 1
Partie milieu Partie B, Chapitre 2 Partie B, Chapitre 5
L ≥ 65 m (1) Partie B, Chapitre 3 Partie B, Chapitre 6
Partie B, Chapitre 4 Partie B, Chapitre 7
Partie B, Chapitre 9 (2), sauf:
Partie milieu Partie B, Chapitre 8
• Ch 9, Sec 1
L < 65 m (1)
• Ch 9, Sec 2
Partie arrière Partie B, Chapitre 11 Ch 9, Sec 2
Partie B, Chapitre 12
(1) Les prescriptions applicables aux navires de longueur inférieure à 65 m s’appliquent aussi aux navires de longueur inférieure à
90 m de catégorie II.
(2) Voir aussi [2.3].

3 Arrondis d’échantillonnage
Table 2 : Chapitres et Sections de Partie B
applicables à l’échantillonnage des autres zones 3.1
3.1.1 Epaisseurs des tôles
Chapitres et Sections
Zone L’arrondi sur les épaisseurs des tôles est effectué de la
applicables
manière suivante:
Espace machines Ch 9, Sec 3
a) l’épaisseur nette (voir Ch 4, Sec 2) est calculée suivant
Superstructures et roufles Ch 9, Sec 4 les prescriptions réglementaires
Portes d’étraves et portes intérieures Ch 9, Sec 5 b) la surépaisseur de corrosion tC (voir Ch 4, Sec 2) est
Portes sur bordé et portes arrières Ch 9, Sec 6 ajoutée à l’épaisseur nette calculée, et cette épaisseur
brute est arrondie au demi-millimètre le plus proche
Panneaux d’écoutille Ch 9, Sec 7
c) l’épaisseur nette arrondie est prise égale à l’épaisseur
Plates-formes amovibles et rampes Ch 9, Sec 8
brute obtenue en b) moins la surépaisseur de corrosion
intérieures et extérieures
tC.
Ponts hélicoptères Ch 9, Sec 10
3.1.2 Modules de résistance des raidisseurs
Gouvernails Ch 10, Sec 1
Les modules de résistance des raidisseurs calculés suivant
Autres équipements de coque Ch 10, Sec 2 les prescriptions réglementaires doivent être arrondis à la
Ch 10, Sec 3 valeur standard la plus proche; cependant la réduction ne
Ch 10, Sec 4 doit pas excéder 3%.

18 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 1, Sec 2

SECTION 2 NOTATIONS ET DÉFINITIONS

1 Unités franc-bord LLL est la distance, en m, de la face avant de


l’étrave à l’axe de la mèche de gouvernail, mesurée sur la
1.1 ligne de flottaison à 85% du plus petit creux hors membres
sur quille. LLL ne doit pas être prise inférieure à 96% de la
1.1.1 Sauf indication contraire, les unités utilisées dans le longueur totale sur cette même ligne de flottaison.
Règlement sont celles définies en Tab 1.
3.2.2 Pour les navires ayant une quille inclinée, la ligne de
2 Notations flottaison sur laquelle cette longueur est mesurée doit être
parallèle à la ligne de flottaison de conception.
2.1
Table 1 : Unités
2.1.1
L : Longueur réglementaire, en m, définie en [3.1] Symbole
Désignation Unités
L1 : L, sans être prise supérieure à 200 m usuel
L2 : L, sans être prise supérieure à 120 m Dimensions du navire Voir [2] m
LLL : Longueur de franc-bord, en m, définie en [3.2] Module de résistance de la poutre Z m3
B : Largeur hors membres, en m, définie en [3.4] navire
D : Creux, en m, défini en [3.5] Densité ρ t/m3
T : Tirant d’eau hors membres, en m, défini en Charges concentrées P kN
[3.6] Charges réparties linéairement q kN/m
∆ : Déplacement hors membres, en tonnes, au Charges réparties sur une surface p kN/m2
tirant d’eaut T, en eau de mer (densité ρ = 1,025 (pressions)
t/m3) Epaisseurs t mm
CB : Coefficient de finesse total Portée des raidisseurs ordinaires et  m
∆ des éléments primaires
CB = -------------------------
-
1,025 LBT Espacement des raidisseurs ordinai- s m
res et des éléments primaires
3 Définitions Moment de flexion M kN.m
Effort tranchant Q kN
3.1 Longueur réglementaire Contraintes σ, τ N/mm2
3.1.1 La longueur réglementaire L est la distance, en m, Module de résistance des raidisseurs w cm3
mesurée à la ligne de charge d’été, depuis la face avant de ordinaires et des éléments primaires
l’étrave jusqu’à la face arrière de l’étambot, ou l’axe de la Section des raidisseurs ordinaires et A cm2
mèche de gouvernail lorsqu’il n’y a pas d’étambot. L ne doit des éléments primaires
pas être prise inférieure à 96% et peut ne pas être prise
supérieure à 97% de la longueur maximale à la ligne de 3.3 Extrémités et milieu de la longueur
charge d’été. réglementaire L
3.1.2 Pour les navires sans mèche de gouvernail (c’est-à-
dire les navires équipés de propulseurs azimutaux), la lon- 3.3.1 Extrémité avant
gueur réglementaire doit être prise égale à 97% de la lon- L’extrémité avant FE (pour Fore End) de la longueur régle-
gueur maximale à la ligne de charge d’été. mentaire L est la perpendiculaire, à la ligne de charge d’été,
menée au point d’intersection avec la face avant de l’étrave,
3.1.3 Pour les navires ayant une étrave ou une partie arrière voir Fig 1.
particulière, la longueur réglementaire L est définie au cas
par cas.
3.3.2 Extrémité arrière

3.2 Longueur de franc-bord L’extrémité arrière AE (pour Aft End) de la longueur régle-
mentaire L est la perpendiculaire, à la ligne de charge d’été,
3.2.1 Pour les navires ayant une mention de service autre menée à la distance L en arrière de l’extrémité avant, voir
que passenger ship ou ro-ro passenger ship, la longueur de Fig 1.

Mai 2003 Bureau Veritas 19


Pt B, Ch 1, Sec 2

3.3.3 Milieu du navire 3.10 Pont de cloisonnement


Le milieu du navire est la perpendiculaire, à la ligne de
charge d’été, menée à la distance 0,5 L en arrière de l’extré- 3.10.1 Le pont de cloisonnement est le pont le plus élevé
mité avant. jusqu’auquel s’élèvent les cloisons transversales étanches.
SOLAS Ch. II-1, Reg. 2, 6
Figure 1 : Extrémités et milieu du navire
3.11 Ligne de surimmersion
A E Milieu du navire F/E
3.11.1 La ligne de surimmersion est une ligne tracée sur le
bordé, à 76 mm au moins en dessous de la surface supé-
T
rieure du pont de cloisonnement.
SOLAS Ch. II-1, Reg. 2, 6
L/2 L/2 3.12 Cloison de double coque
L

3.12.1 La cloison de double coque est la cloison longitudi-


nale qui délimite la coque interne des navires à double
3.4 Largeur hors membres coque.
3.4.1 La largeur B est la plus grande largeur hors membres,
en m, mesurée au milieu du navire sous le pont exposé aux 3.13 Superstructure
intempéries.
3.13.1 Généralités
3.5 Creux Une superstructure est une structure en pontée attachée au
pont de franc-bord, s’étendant d’un bord à l’autre du navire
3.5.1 Le creux D est la distance, en m, mesurée verticale- ou dont les parois latérales ne sont pas en retrait de plus de
ment, à la section transversale au milieu du navire, depuis 0,04 B du bordé de muraille.
la ligne de base hors membres jusqu’à la partie supérieure
du barreau du pont continu le plus élevé en abord. 3.13.2 Superstructure fermée et superstructure
ouverte
Dans le cas d’un navire avec quille massive, la ligne de
Une superstructure peut être:
base doit être prise au niveau de l’intersection entre la face
supérieure de la tôle de fond et la quille massive. • fermée, si:
- elle est fermée par des façades avant et arrière et par
3.6 Tirant d’eau hors membres des parois latérales conformes aux prescriptions de
Ch 9, Sec 4
3.6.1 Le tirant d’eau hors membres T est la distance, en m, - toutes les ouvertures sur l’avant, les côtés et à
mesurée verticalement à la section transversale prise au l’arrière sont équipées de moyens de fermeture effi-
milieu du navire, depuis la ligne de base hors membres caces et étanches aux intempéries
jusqu’à la ligne de charge d’été.
• ouverte, si elle ne répond pas à la définition de supers-
Dans le cas d’un navire avec quille massive, la ligne de
tructure fermée.
base doit être prise comme indiqué en [3.5.1].

3.14 Pont surélevé à l’arrière


3.7 Poids lège
3.14.1 Un pont surélevé à l’arrière est une superstructure
3.7.1 Le poids lège est le déplacement, en t, à l’exclusion
de la cargaison, du combustible, de l’huile de graissage, de partielle de hauteur réduite, tel que défini en [3.17].
l’eau de ballast, de l’eau douce et de l’eau d’alimentation
des chaudières, des provisions de bord, ainsi que des passa- 3.15 Roufle
gers, de l’équipage et de leurs effets personnels, mais
incluant les liquides en circuit. 3.15.1 Un roufle est une structure en pontée autre qu’une
superstructure, située sur le pont de franc-bord ou au des-
sus.
3.8 Port en lourd
3.8.1 Le port en lourd est la différence, en t, entre le dépla- 3.16 Trunk
cement du navire, au tirant d’eau d’été dans une eau de mer
de densité ρ = 1,025 t/m3, et le navire lège. 3.16.1 Un trunk est une structure en pontée similaire à un
roufle, mais non pourvue d’un pont inférieur.
3.9 Pont de franc-bord
3.17 Hauteur standard de superstructure
3.9.1 Le pont de franc-bord est défini à la Règle 3 de la
Convention Internationale de 1966 sur les Lignes de 3.17.1 La hauteur standard de superstructure est définie en
Charge. Tab 2.

20 Bureau Veritas Mai 2003


Pt B, Ch 1, Sec 2

Table 2 : Hauteur standard de superstructure

Hauteur standard hS, en m


Longueur de franc-bord LLL, en m
Pont surélevé à l’arrière Toute autre superstructure
LLL ≤ 30 0,90 1,80
30 < LLL < 75 0,9 + 0,00667 (LLL − 30) 1,80
75 ≤ LLL < 125 1,2 + 0,012 (LLL − 75) 1,8 + 0,01 (LLL − 75)
LLL ≥ 125 1,80 2,30

3.18 Navires de Type A et de Type B 3.19 Positions 1 et 2


3.19.1 Position 1
3.18.1 Navire de Type A
La position 1 comprend:
(Imo Res A.320(IX) 1) • les parties exposées du pont de franc-bord et des ponts
Un navire de Type A est un navire:
surélevés à l’arrière
• qui est conçu pour transporter uniquement des cargai- • les parties exposées des ponts de superstructure s’éten-
sons liquides en vrac; dant à l’avant de 0,25 LLL à partir de la perpendiculaire
• qui possède une très grande étanchéité du pont exposé, située à la face avant de l’étrave, sur la ligne de flottai-
qui n’est pourvu que d’ouvertures d’accès de faibles son à 85% du plus petit creux hors membres sur quille.
dimensions aux compartiments à cargaison, ces ouver- 3.19.2 Position 2
tures étant fermées par des panneaux en acier, ou en
La position 2 comprend les parties exposées des ponts de
matériau équivalent, munis de garnitures étanches; et
superstructure s’étendant à en arrière de 0,25 L LL à partir de la
• qui possède une faible perméabilité des compartiments perpendiculaire située à la face avant de l’étrave, sur la ligne de
à cargaison chargés. flottaison à 85% du plus petit creux hors membres sur quille.

Le franc-bord attribué à un navire de Type A doit être con-


4 Système de coordonnées de référence
forme aux prescriptions de la Convention Internationale de
1966 sur les Lignes de Charge, telle qu’amendée.
4.1
3.18.2 Navire de Type B 4.1.1 La géométrie du navire, ses mouvements, accéléra-
(Imo Res A.320(IX) 2) ) tions et chargements sont définis par rapport au système de
Tous les navires qui ne satisfont pas aux dispositions de coordonnées direct suivant (voir Fig 2):
[3.18.1] pour les navires de Type A sont considérés comme • Origine: intersection entre le plan longitudinal de symé-
appartenant au Type B. trie du navire, l’extrémité arrière de L et la ligne de base
Le franc-bord attribué à un navire de Type B doit être con- • Axe des X: axe longitudinal, positif vers l’avant
forme aux prescriptions de la Convention Internationale de • Axe des Y: axe transversal, positif vers bâbord
1966 sur les Lignes de Charge, telle qu’amendée. • Axe des Z: axe vertical, positif vers le haut

3.18.3 Navire de Type B-60 4.1.2 Les rotations positives sont orientées dans le sens
contraire aux aiguilles d’une montre par rapport aux axes X,
(Imo Res A.320(IX) 4) Y et Z.
Un navire de Type B-60 est un navire de Type B de lon-
gueur supérieure à 100 mètres qui, satisfaisant aux prescri-
tions mentionnées en Ch 3, App 4, [4.4], s’est vu attribué Figure 2 : Système de coordonnées de référence
une valeur de franc-bord de base réduite, cette réduction Z
pouvant aller jusqu’à 60 pour cent de la différence entre les
valeurs indiquées dans les tableaux pour des navires de type
“B” et “A”, pour la longueur considérée.
X
3.18.4 Navire de Type B-100
(Imo Res A.320(IX) 5)
Un navire de Type B-100 est un navire de Type B de lon-
Y
gueur supérieure à 100 mètres qui, satisfaisant aux prescri-
tions mentionnées en Ch 3, App 4, [4.4], s’est vu attribué
une valeur de franc-bord de base réduite, cette réduction
pouvant aller jusqu’à 100 pour cent de la différence entre
les valeurs indiquées dans les tableaux pour des navires de
type “B” et “A”, pour la longueur considérée. AE

Mai 2003 Bureau Veritas 21


Pt B, Ch 1, Sec 3

SECTION 3 DOCUMENTS À SOUMETTRE

1 Documents à soumettre pour tous • la disposition des équipements de sauvetage et des ins-
tallations nécessaires à l’embarquement et au débarque-
les navires ment (bossoirs et treuils)

1.1 Navires construits sous la surveillance • la disposition des compas


de la Société • la disposition des feux de navigation
1.1.1 Plans et documents à soumettre pour • la transmission des ordres
approbation
• les dispositions pour le chargement et le déchargement,
Les plans et documents à soumettre à la Société pour appro-
à inclure dans le Registre ILO
bation sont donnés en Tab 1.
Aux plans et documents ci-dessus doit s’ajouter la docu- • la ventilation forcée dans les espaces à cargaison desti-
mentation supplémentaire spécifiée en [2], en fonction de nés au transport de véhicules, matières dangereuses en
la mention de service et, le cas échéant, des marques com- vrac ou en colis, etc...
plémentaires (voir Pt A, Ch 1, Sec 2) attribuées au navire. • l’arrimage des véhicules-citernes destinés au transport
Les plans de structure doivent montrer les détails de liaison de liquides dangereux
des différentes parties et, en général, doivent mentionner les
matériaux utilisés, ainsi que les procédés de fabrication, les • le manuel d’arrimage des cargaisons, lorsqu’il est exigé.
procédures de soudage et les traitements thermiques. Voir
aussi Ch 12, Sec 1, [1.6]. 2 Documentation supplémentaire à
1.1.2 Plans et documents à soumettre pour soumettre pour les navires ayant
information certaines mentions de service ou
En plus de ceux en [1.1.1], les plans et documents suivants certaines marques complémentaires
sont à soumettre à la Société pour information:
• plan d’ensemble
• plan des capacités, précisant le volume et la position du 2.1 Généralités
centre de gravité de tous les compartiments, réservoirs
et citernes 2.1.1 Selon la mention de service et, le cas échéant, les
• plan des formes marques complémentaires (voir Pt A, Ch 1, Sec 2) attribuées
au navire, la Société peut exiger, en complément de ceux
• courbes hydrostatiques
demandés en [1.1], d’autres plans et documents. Leur liste
• répartition des masses du navire lège. est donnée en [2.2] et [2.3] en fonction des mentions de
En complément, lorsque des analyses par calculs directs service et des marques complémentaires concernées.
sont effectuées par le Concepteur suivant les prescriptions
réglementaires, elles doivent être soumises à la Société. 2.2 Mentions de service

1.2 Navires pour lesquels la Société agit au 2.2.1 Les plans et documents à soumettre à la Société sont
nom de l’Administration compétente donnés en Tab 2.

1.2.1 Plans et documents à soumettre pour


approbation 2.3 Marques complémentaires
Les plans demandés par les Règles Nationales concernées
doivent être soumis à la Société pour approbation, en com- 2.3.1 Les plans et documents à soumettre à la Société sont
plément de ceux en [1.1]. Ces plans peuvent comprendre: donnés en Tab 3.

22 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 1, Sec 3

Table 1 : Plans et documents à soumettre pour l’approbation de tout navire

Plans ou documents Contenant aussi les informations sur:


Coupe au maître Les caractéristiques de classification
Sections transversales Les dimensions principales
Développé de bordé Le tirant d’eau minimum de ballast
Ponts et coupe longitudinale L’espacement des couples
Doubles-fonds La vitesse contractuelle en service
Dispositions des épontilles La densité des cargaisons
Plan des raidissages Les charges d’échantillonnage sur ponts et double-fond
Cloisons des deep tank et des citernes de bal- Les qualités d’acier
lastage, cloisons évidées Les position et hauteur des sorties des dégagements d’air des différents comparti-
ments
La protection contre la corrosion
Les ouvertures sur ponts et bordé, et les compensations correspondantes
Les limites des parties plates des fonds et de muraille
Les détails des renforts de structure et /ou des discontinuités
La quille de roulis et les détails des liaisons avec la structure de la coque
Manuel et calculateur de chargement Voir Ch 11, Sec 2, [3]
Cloisons de compartimentage étanches Les ouvertures et leurs systèmes de fermeture, s’il y en a
Tunnels étanches
Structure de la partie avant Les position et hauteur des sorties des dégagements d’air des différents comparti-
ments
Propulseur transversal, s’il y en a un:
dispositions générales, structure du tunnel,
liaisons du propulseur avec les structures du
tunnel et de la coque
Structure de la partie arrière Les position et hauteur des sorties des dégagements d’air des différents comparti-
ments
Structures du compartiment machines Les type, puissance et nombre de tours /minute de l’appareil de propulsion
Berceaux de l’appareil de propulsion et des La masse et le centre de gravité de l’appareil de propulsion et des chaudières
chaudières
Superstructures et roufles Les endroits où les alliages d’aluminium sont utilisés, s’ils le sont, et leurs propriétés
Tambour machines mécaniques
Portes d’étrave, portes arrières et portes Les systèmes de fermeture
intérieures, s’il y en a, et portes sur bordé et Les schémas électriques des contrôles d’alimentation et des circuits d’indication de
autres ouvertures sur murailles position des portes d’étrave, portes arrières, portes sur murailles, portes intérieures,
du système de télévision et des systèmes d’alarme des entrées d’eau
Panneaux d’écoutille, s’il y en a Les charges d’échantillonnage sur les panneaux d’écoutille
Les dispositifs d’étanchéité et de verrouillage, le type et l’emplacement des tire-bords
Les distances des panneaux d’écoutille à la ligne de charge d’été d’une part, et à
l’extrémité avant du navire d’autre part
Plates-formes et rampes amovibles, s’il y en a
Dispositions et détails des fenêtres et hublots
Dalots et décharges sanitaires
Pavois et sabords de décharge La disposition et les dimensions des pavois et des sabords de décharge sur le pont de
franc-bord et le pont de superstructure
Plate-forme hélicoptères, s’il y en a une La disposition générale
La structure principale
Les caractéristiques des hélicoptères: masse maximale, distance entre axes des roues
ou des patins, surface de contact des roues ou des patins, diamètre du rotor
Gouvernail et crosse de gouvernail (1) La vitesse de service maximale en marche avant
(1) Quand d’autres systèmes de gouverne ou de propulsion sont utilisés (par exemple, des tuyères mobiles ou des propulseurs azi-
mutaux), les plans montrant leur disposition et les échantillonnages de structure associés doivent être soumis. Pour les propul-
seurs azimutaux, se référer à Ch 10, Sec 1, [11].

Février 2003 Bureau Veritas 23


Pt B, Ch 1, Sec 3

Plans ou documents Contenant aussi les informations sur:


Etambot ou étambot arrière, tube d’étambot
Lunette d’étambot et chaises porte-hélice (1)
Mâts de charge et treuils Les charges d’échantillonnage (forces et moments)
Structures des appareils de levage Les liaisons avec la structure de la coque
Prises d’eau, logements des stabilisateurs,
etc.
Ecubiers
Plans des portes extérieures et des écoutilles
Plan des trous d’homme
Plan d’accès et d’évacuation des comparti-
ments
Plan de la ventilation L’utilisation prévue des compartiments
Plan d’épreuve des citernes Les procédures d’épreuve des différents compartiments
La hauteur des trop-pleins pour les épreuves
Plan des portes étanches et schéma des dis- Les dispositifs de manoeuvre
positifs de manoeuvre associés Les schémas électriques des contrôles d’alimentation et des circuits d’indication de
position
Calculs de franc-bord
Documents de stabilité Voir Ch 3, Sec 1, [2.1]
Calculs de stabilité à l’état intact et, quand
nécessaire, après avarie
Calcul du nombre d’armement Les données géométriques pour le calcul
La liste de l’armement
Les charges nominale et de rupture des câbles en acier
Le matériau, les charges nominale et de rupture et les élongations correspondantes
des cordages synthétiques
Dispositif de remorquage d’urgence Voir Ch 10, Sec 4, [4.3]
(1) Quand d’autres systèmes de gouverne ou de propulsion sont utilisés (par exemple, des tuyères mobiles ou des propulseurs azi-
mutaux), les plans montrant leur disposition et les échantillonnages de structure associés doivent être soumis. Pour les propul-
seurs azimutaux, se référer à Ch 10, Sec 1, [11].

24 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 1, Sec 3

Table 2 : Plans et documents à soumettre en fonction de la mention de service

Mentions de service Plans ou documents


Ro-ro passenger ship Plans des rampes d’étrave et de tableau, des ascenseurs de manutention des cargaisons et des
Ro-ro cargo ship plates-formes amovibles, s’il y a lieu, indiquant:
• les dispositions structurelles des rampes, ascenseurs et plates-formes amovibles avec l’indi-
cation de leur poids
• les dispositifs de fixation et de verrouillage
• les fixations des rampes et des systèmes de levage et/ou de manœuvre à la structure de la
coque avec l’indication des charges d'échantillonnage (valeur et direction)
• les suspentes et les dispositifs de manœuvre en position d'utilisation et en position de stoc-
kage
• les vérins hydrauliques
• le matériel mobile (réas, manilles, etc.), avec l’indication de la charge maximale utile et des
charges d'épreuve
• les conditions d'épreuve
Manuel d’exploitation et de maintenance (voir Ch 9, Sec 5 et Ch 9, Sec 6) des portes et des ram-
pes d’étrave et de tableau
Plan d’implantation des véhicules à moteur, des véhicules sur rails et/ou des autres types de
véhicules destinés à être transportés
Caractéristiques des véhicules à moteur, des véhicules sur rails et/ou des autres types de véhicu-
les destinés à être transportés: (s’il y a lieu) charge à l’essieu, empattement, nombre de roues par
essieu, écartement des roues, taille des empreintes de pneus
Plan des zones à risque, pour les navires destinés au transport de véhicules à moteur ayant leur
carburant dans leur réservoir
Container ship Plan d’implantation des conteneurs en cale, sur les ponts ou les panneaux d'écoutille indiquant
la taille et le poids des conteneurs
Plan de saississage des conteneurs indiquant les dispositifs de fixation et de support des charges
Plans des structures de support des charges et des glissières, indiquant les charges d’échantillon-
nage, les liaisons à la structure du navire et les renforcements de structure associés
Livestock carrier Répartition du bétail
Répartition du fourrage et des liquides consommables entre les différents ponts et plates-formes
Oil tanker ESP Disposition des soupapes de pression/dépression des citernes de cargaison
FLS tanker Températures des cargaisons
Tanker Températures des cargaisons
Chemical tanker ESP Liste des cargaisons envisagées avec leur densité
Type de cargaison dans chaque citerne
Températures des cargaisons
Disposition des soupapes de pression/dépression des citernes de cargaison
Pour les navires à citernes indépendantes, liaisons des citernes de cargaison à la structure
Liquefied gas carrier Disposition des soupapes de pression/dépression des citernes de cargaison
Analyse des échanges de chaleur
Répartition des qualités d'acier
Pour les navires à citernes indépendantes:
• structure des citernes de cargaison
• liaisons des citernes de cargaison à la structure du navire
• dispositifs anti-flottaison et anti-collision
Dredger Sections transversales dans les puits à déblais, les chambres de pompes et les locaux des machi-
nes de dragage
Dispositions structurelles des puits à déblais et structures les supportant
Dispositifs de fermeture, s’il y a lieu
Liaison des machines de dragage à la structure du navire

Février 2003 Bureau Veritas 25


Pt B, Ch 1, Sec 3

Mentions de service Plans ou documents


Hopper dredger Sections transversales dans les puits à déblais, les chambres de pompes et les locaux des machi-
Hopper unit nes de dragage
Dispositions structurelles des puits à déblais et structures les supportant, indiquant:
• l'emplacement, la masse et les limites avant et arrière des équipements de dragage mobiles,
pour chaque cas de chargement
• le calcul des efforts horizontaux sur l'élinde et sur les poteaux
Dispositifs de fermeture, s’il y a lieu
Liaison des machines de dragage à la structure du navire
Split hopper dredger Sections transversales dans les puits à déblais, les chambres de pompes et les locaux des machi-
Split hopper unit nes de dragage
Dispositions structurelles des puits à déblais et structures les supportant, indiquant:
• l'emplacement, la masse et les limites avant et arrière des équipements de dragage mobiles,
pour chaque cas de chargement
• le calcul des efforts horizontaux sur l'élinde et sur les poteaux
Dispositifs de fermeture, s’il y a lieu
Liaison des machines de dragage à la structure du navire
Plan des charnières de superstructures et de leurs attaches à la structure du navire, indiquant la
masse et la position du centre de gravité des superstructures
Plan de structure des locaux à vérins
Plan des charnières de pont, indiquant la position transversale du centre de poussée et du centre
de gravité de chaque demi-coque, la masse de demi-coque armée, la demi-masse de déblais ou
d'eau, les approvisionnements de chaque demi-coque et la masse des superstructures reprise
par chaque demi-coque
Plan des vérins et de leurs attaches à la structure du navire, faisant apparaître la pression de ser-
vice et la pression maximale des vérins (côté corps et côté tige) et les forces correspondantes
Plan des butées longitudinales de pont et de fond
Plan des butées transversales
Schéma du circuit hydraulique des vérins, avec note explicative
Tug Dispositions structurelles du treuil et de sa commande à distance du dispositif de largage rapide
Salvage tug sous charge
Tug escort Dispositions structurelles du croc et de sa commande à distance du dispositif de largage rapide
sous charge
Liaison du système de remorquage (treuil et croc) à la structure du navire
Tug, salvage tug, tug escort ayant Dispositions structurelles de la partie avant du remorqueur, montrant les détails des renforce-
la mention de service complémen- ments au droit du point de connection
taire barge combined Dispositions structurelles de la partie arrière de la barge, montrant les détails des renforcements
Barge ayant la mention de service au droit du point de connection
complémentaire tug combined Détails du système de connection
Supply vessel Plan d’ensemble montrant la position des espaces de stockage, des citernes de cargaison et des
cofferdams adjacents, indiquant la nature des cargaisons prévues et leur densité
Plan des locaux présentant un risque dû aux gaz
Liaisons des citernes de cargaison à la structure du navire
Arrimage des cargaisons en pontée et plan d'élingage avec la position des points de saisissage et
indication des forces d’échantillonnage
Détails des renforcements de structure de la coque au droit des éléments transmettant des forces,
tels que les treuils, les rouleaux et les appareils de levage
Oil recovery ship Plan d’ensemble montrant la position des citernes destinées à stocker les résidus d’hydrocarbu-
res et des systèmes de traitement de ces résidus
Plan du système de traitement des résidus d’hydrocarbures et spécification des appareils s’y rap-
portant
Structure supportant le système de traitement des résidus d’hydrocarbures
Manuel d’exploitation
Cable laying ship Détails des renforcements de structure de la coque au droit des éléments transmettant des forces,
tels que les fondations et les attaches des équipements à la structure du navire
Fishing vessel Température d'échantillonnage minimale des espaces réfrigérés
Détails des renforcements de structure de la coque au droit des éléments transmettant des forces,
tels que mâts, portiques, potences et treuils, indiquant la force maximale de freinage des treuils

26 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 1, Sec 3

Table 3 : Plans et documents à soumettre en fonction des marques complémentaires

Marques complémentaires Plans ou documents


ICE CLASS IA SUPER Les plans relatifs au développement de bordé et à la structure des parties avant et arrière doivent défi-
ICE CLASS IA nir (voir Pt F, Ch 8, Sec 1, [2.2]) le tirant d’eau maximum LWL, le tirant d’eau minimum BWL (les
ICE CLASS IB deux tirants d’eau étant donnés à la coupe au maître et aux extrémités avant et arrière), et les contours
ICE CLASS IC des régions avant, milieu et arrière définies en PtF, Ch 8, Sec 2, [1.2]
ICE CLASS ID
LASHING Plans des systèmes de saisissage, indiquant:
• la disposition des conteneurs dans les cales, en pontée et sur les panneaux d’écoutille, ainsi que
la masse brute de chaque conteneur et de chaque pile de conteneurs
• la disposition des équipements mobiles de saisissage avec la position spécifique de leurs diffé-
rents éléments
Liste complète des équipements mobiles de saisissage avec plans détaillés et indication des maté-
riaux, des charges de travail de sécurité, des charges de rupture ou des charges d’essais
Structures amovibles supports de conteneurs telles que glissières, cellules, étais, etc..., liées à la struc-
ture de la coque ou aux panneaux d’écoutilles
MON-HULL Voir Pt F, Ch 5, Sec 1, [1.2]
SPM Voir Pt F, Ch 9, Sec 4, [2]

Février 2003 Bureau Veritas 27


Pt B, Ch 1, Sec 4

SECTION 4 PROGRAMMES DE CALCULS

1 Programme pour l’échantillonnage 1.3 VERISTAR


basé sur le Règlement 1.3.1 Par l’intermédiaire du système VERISTAR, la Société
fournit un ensemble de logiciels intégrés pour l’analyse
1.1 Généralités rationnelle des projets coque de navires.
La vérification des échantillonnages des sections transversa-
1.1.1 Les logiciels vérifiant la conformité aux prescriptions les et l’analyse par éléments finis de la structure coque,
réglementaires sont disponibles pour les clients de la incluant la génération automatique des parties du modèle
Société. Ils fonctionnent sur micro-ordinateurs sous système éléments finis, sont intégrés dans un logiciel unique. En
WINDOWS. complément, existent le calcul automatique des charges, la
génération des cas de chargement du modèle et la vérifica-
Le Siège de la Société ou un bureau local peut être contacté
tion des critères d’échantillonnage suivant les prescriptions
pour tous renseignements sur la façon d’obtenir l’un de ces
réglementaires.
logiciels.
1.3.2 VERISTAR calcule aussi les épaisseurs de remplace-
1.2 MARS ment des tôles sur la base des échantillonnages réglemen-
taires et permet d’évaluer l’état des navires en service.
1.2.1 Le logiciel MARS vérifie l’échantillonnage réglemen-
taire des tôles et des raidisseurs ordinaires en toute section 1.4 BULK
transversale du navire.
1.4.1 Le logiciel BULK vérifie, en accord avec les Règles
Unifiées de l’IACS incluses dans le Règlement, la résistance
1.2.2 En particulier MARS permet de:
structurelle des cloisons transversales ondulées et des dou-
• calculer les propriétés géométriques des sections trans- bles-fonds des vracquiers, neufs ou en service, auxquels
versales s’appliquent ces Règles Unifiées.
• vérifier la résistance longitudinale, y compris la résis-
tance ultime 1.5 RUDDER
• vérifier toute la résistance réglementaire des: 1.5.1 Le logiciel RUDDER vérifie les gouvernails suivant
les prescriptions réglementaires. En particulier, il permet de
- virures
calculer et vérifier la conformité au Règlement:
- raidisseurs ordinaires longitudinaux et transversaux • des caractéristiques géométriques des safrans de gou-
- virures et raidisseurs ordinaires des cloisons trans- vernail
versales. • de l’échantillonnage de la mèche, du safran, des
aiguillots et des paliers
1.2.3 MARS calcule aussi les épaisseurs de remplacement • des caractéristiques géométriques et de l’échantillon-
des tôles sur la base des échantillonnages réglementaires et nage des crosses de gouvernail et des sections de semel-
permet d’évaluer l’état des navires en service. les d’étambot.

28 Bureau Veritas Février 2003


Partie B
Coque et Stabilité

Chapitre 2
DISPOSITIONS GÉNÉRALES DE CONCEPTION

SECTION 1 COMPARTIMENTAGE

SECTION 2 DISPOSITION DES COMPARTIMENTS


SECTION 3 DISPOSITION DES ACCÈS

Février 2003 Bureau Veritas 29


Notations utilisées dans le chapitre 2

FPLL : “perpendiculaire avant de franc-bord”. La


perpendiculaire avant de franc-bord doit être
prise à l’extrémité avant de la longueur LLL et
doit correspondre à la partie avant de l’étrave sur
la flottaison à laquelle la longueur LLL est
mesurée.
APLL : “perpendiculaire arrière de franc-bord”. La
perpendiculaire arrière de franc-bord doit être
prise à l’extrémité arrière de la longueur LLL.

30 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 2, Sec 1

SECTION 1 COMPARTIMENTAGE

1 Nombre et disposition des cloisons


transversales étanches Table 1 : Nombre de cloisons

Nombre de cloisons
1.1 Nombre de cloisons étanches Nombre de
pour les navires avec
Longueur (m) cloisons pour les
machines à l’arrière
1.1.1 Généralités autres navires
(1)
Tous les navires, en plus de répondre aux prescriptions de
L < 65 3 4
[1.1.2] doivent avoir au moins les cloisons étanches tranver-
sales suivantes: 65 ≤ L < 85 4 5
• une cloison d’abordage 85 ≤ L < 105 4 5
• une cloison de peak arrière 105 ≤ L < 120 5 6
• deux cloisons formant les extrémités du compartiment 120 ≤ L < 145 6 7
machine pour les navires avec machines en région
milieu, et une cloison en avant du compartiment 145 ≤ L < 165 7 8
machine pour les navires avec machines à l’arrière. En 165 ≤ L < 190 8 9
cas de navires avec une installation de propulsion élec-
L ≥ 190 à définir au cas par cas
trique, la salle des générateurs et le compartiment
machine doivent être, l’un et l’autre, fermés par des (1) La cloison de peak arrière et la cloison arrière du com-
cloisons étanches. partimant machines ne forment qu’une seule cloison.

1.1.2 Cloisons supplémentaires • soit à mi-distance de ce prolongement,


Pour les navires pour lesquels aucune exigence de compar-
timentage n’est demandée, des cloisons étanches doivent • soit à une distance égale à 1,5% de la longueur LLL du
être installées à des distances pertinentes et, en général en navire à l’avant de la perpendiculaire avant,
nombre pas inférieur à celui indiqué en Tab 1. • soit à une distance de 3 m à l’avant de la perpendicu-
Des cloisons supplémentaires peuvent être exigées pour les laire avant; la valeur retenue est la valeur la plus faible.
navires devant satisfaire aux critères de compartimentage et
de stabilité après avarie (voir Part E pour les différents types 2.1.3 La cloison peut présenter des baïonnettes ou des
de navires). niches à condition que celles-ci restent dans les limites pres-
crites en [2.1.1] or [2.1.2].
2 Cloison d’abordage Aucune porte, aucun trou d’homme, aucun conduit d’aéra-
tion ou autre ouverture ne doit être prévu dans la cloison.
2.1 Navires ayant une mention de service
autre que passenger ship ou ro-ro pas- 2.1.4 A la demande de l’Armateur et avec l’accord de
senger ship l’Administration du pavillon, la Société peut, au cas par cas,
accepter une distance entre la cloison d’abordage et la per-
2.1.1 Une cloison d’abordage, étanche à l’eau jusqu’au pendiculaire avant FPLL supérieure au maximum spécifié en
pont de franc-bord, doit être prévue. Cette cloison doit être [2.1.1] et [2.1.2], à condition que les calculs de comparti-
placée à une distance de la perpendiculaire avant FPLL ègale mentage et de stabilité montrent que, lorsque le navire est
au moins à 5 % de la longueur LLL du navire ou à 10 m, si en position droite en pleine charge avec l’espace en avant
cette distance est inférieure, et à pas plus de 8% de la lon- de la cloison d’abordage envahi, aucune partie du pont de
gueur LLL. franc-bord n’est submergé, ou qu’il n’y a aucune perte inac-
ceptable de stabilité.
Pour les navires non couverts par la Convention SOLAS, la
longueur LLL peut ne pas être prise inférieure à 50 m ou à la Dans ce cas, l’attention de l’Armateur et du Chantier est
valeur demandée par les Autorités Nationales. attirée sur le fait que l’Administration du pavillon peut
imposer des exigences supplémentaires et que de telles dis-
2.1.2 Lorsqu’une partie quelconque du navire située au- positions sont, en principe, officialisées par la délivrance
dessous de la ligne de flottaison, telle qu’une étrave à bulbe, d’un certificat d’exemption selon les dispositions de la Con-
se prolonge au-delà de la perpendiculaire avant, les distan- vention SOLAS. En outre, en cas de changement de
ces prescrites en [2.1.1] doivent être mesurées à partir d’un pavillon, l’Administration du nouveau pavillon peut ne pas
point situé: accepter l’exemption.

Février 2003 Bureau Veritas 31


Pt B, Ch 2, Sec 1

2.1.5 Lorsqu’il existe à l’avant une longue superstructure, la tallations de tubes d’étambot peuvent être prises à la discré-
cloison d’abordage doit être prolongée, de manière étanche tion de la Société.
aux intempéries, jusqu’au pont immédiatement au-dessus Pour les navires de moins de 65 m, lorsque qu’il n’est pas
du pont de franc-bord. Le prolongement de la cloison peut prévu de cloison de coqueron arrière au droit du presse-
ne pas être placé directement au-dessus de celle-ci, pourvu étoupe, les tubes d’étambot doivent être enfermés dans des
qu’il soit situé dans les limites prescrites en [2.1.1] ou espaces étanches à l’eau de volume modéré.
[2.1.2], à l’exception du cas autorisé en [2.1.6], et que la
partie du pont qui forme baïonnette soit effectivement étan-
che aux intempéries.
4 Nombre et disposition des cloisons
de capacités à liquide
2.1.6 A bord des navires pourvus d’une porte d’étrave, à
bord desquels une rampe de chargement en pente fait par- 4.1 Cloisons des navires destinés au trans-
tie du prolongement de la cloison d’abordage au-dessus du
port de cargaisons liquides
pont de franc-bord, la partie de la rampe qui se trouve à
plus de 2,3 m au-dessus du pont de franc-bord peut s’éten- 4.1.1 Le nombre et la disposition des cloisons étanches
dre à l’avant de la limite prescrite en [2.1.1] ou [2.1.2]. Cette transversales et longitudinales des navires destinés au trans-
rampe doit être étanche aux intempéries sur toute sa lon- port de cargaisons liquides (navires-citernes et similaires)
gueur. doivent être conformes aux exigences de compartimentage
auxquelles est soumis le navire.
2.1.7 Le nombre des ouvertures pratiquées dans le prolon-
gement de la cloison d’abordage au-dessus du pont de
franc-bord doit être réduit au minimum compatible avec la 5 Hauteur des cloisons transversales
conception et l’exploitation normale du navire. Toutes ces étanches autres que la cloison d’abor-
ouvertures doivent pouvoir être fermées de manière étan-
dage et la cloison de peak arrière
che aux intempéries.

5.1
2.2 Navires ayant la mention de service
passenger ship 5.1.1 Les cloisons transversales étanches doivent s’étendre
de manière étanche jusqu’au pont de franc-bord. Excep-
2.2.1 Les dispositions de la cloison d’abordage des navires tionnellement, à la demande de l’Armateur, la Société peut
ayant la mention de service passenger ship sont indiquées autoriser une extension des cloisons transversales étanches
en Pt E, Ch 11, Sec 2, [2.1]. jusqu’à un pont situé au-dessous du pont de franc-bord,
sous réserve que ce pont soit à une distance adéquate de la
2.3 Navires ayant la mention de service ro- ligne de flottaison en charge.
ro passenger ship
5.1.2 S’il n’est pas possible de disposer une cloison étanche en
2.3.1 Les dispositions de la cloison d’abordage des navires un seul plan, une cloison baïonnette peut être installée. Dans
ayant la mention de service ro-ro passenger ship sont indi- ce cas, la partie du pont formant baïonnette doit être étanche à
quées en Pt E, Ch 12, Sec 2, [2.2]. l’eau et de résistance équivalente à celle de la cloison.

3 Cloisons du peak arrière et de la tran- 6 Ouvertures dans les cloisons et


che des machines et tubes d’étambot ponts étanches à l’eau

3.1 6.1 Généralités


3.1.1 Généralités 6.1.1 Le nombre des ouvertures pratiquées dans les cloi-
Une cloison de coqueron arrière et des cloisons séparant la sonnements étanches à l’eau doit être réduit au minimum
tranche des machines des espaces à passagers et à mar- compatible avec la conception et une bonne exploitation
chandises situés à l’avant et à l’arrière doivent être prévues. du navire. Lorsqu’il est nécessaire de pratiquer des ouvertu-
Ces cloisons doivent être étanches à l’eau jusqu’au pont de res dans les cloisons et les ponts intérieurs étanches à l’eau
cloisonnement pour les navires à passagers et jusqu’au pont aux fins d’accès ou pour des tuyautages, des conduits de
de franc-bord pour les autres navires. Toutefois, la cloison ventilation, des câbles électriques, etc., des dispositions doi-
de coqueron arrière peut présenter une baïonnette au-des- vent être prises pour maintenir l’étanchéité à l’eau. La
sous de ce pont, pourvu que le degré de sécurité du navire Société peut permettre un assouplissement des dispositions
en ce qui concerne le compartimentage ne soit pas diminué relatives à l’étanchéité à l’eau des ouvertures au-dessus du
de ce fait. pont de franc-bord, à condition qu’il soit démontré que tout
envahissement progressif peut être aisément maîtrisé et que
3.1.2 Tubes d’étambot la sécurité du navire n’est pas compromise.
Les tubes d’étambot doivent être enfermés dans un ou plu- (SolasB)Chapter II-1 Part B-1 Reg. 25-9 & IMO Res A.684(17)
-Part
sieurs espaces étanches à l’eau de volume modéré. D’autres 6.1.2 Aucune porte, trou d'homme, conduit de ventilation
mesures permettant de réduire au maximum le risque de ou autre ouverture n'est admis dans la cloison d'abordage,
pénétration de l’eau dans le navire en cas d’avarie des ins- au-dessous du pont de compartimentage.

32 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 2, Sec 1

Table 2 : Portes

Type coulissantes Type à charnières Type


roulantes
Manoeuvre Manoeu- Manoeuvre Manoeu-
Indicateur Indicateur (espaces
à distance et vre locale à distance et vre locale cargaison
à la à la
indication à unique- indication à unique- d’entre-
passerelle ment passerelle
la passerelle la passerelle ment ponts)
Etanches à Au-dessous Ouvertes à la X
l’eau du pont de mer
franc-bord Normalement X X (3)
fermées (2)
Restant X X X
fermées (2) (4) (5) (4) (5) (4) (5)
Etanches aux Au-dessus Ouvertes à la X
intempéries / du pont de mer
Etanches à franc-bord Normalement X X
l’eau (1) fermées (2)
Restant X
fermées (2) (4) (5)
(1) Des portes étanches à l’eau sont exigées lorsqu’elles sont situées sous la ligne de flottaison à l’équilibre de l’état final d’envahis-
sement; sinon, une porte étanche aux intempéries est acceptée.
(2) Affichage à placer de chaque côté de la porte: “maintenir fermée à la mer”.
(3) Les navires de type A de longueur supérieure ou égale à150 m et les navires de type B ayant un franc-bord réduit peuvent avoir
une porte à charnières étanche à l’eau entre le compartiment des machines et le local de l’appareil à gouverner, sous réserve
que le seuil de cette porte soit au dessus de la ligne de charge d’été.
(4) La porte doit être fermée avant le début du voyage.
(5) Si une porte est accessible durant le voyage, un système évitant une ouverture non autorisée doit être installé.

6.1.3 Il ne doit pas être utilisé de plomb ou autre matériau source d’énergie principale. Il faut veiller, en particulier, à
sensible à la chaleur pour les circuits traversant des cloisons minimiser les effets d’une défaillance du système de com-
de compartimentage étanches à l’eau, lorsque la détériora- mande. Chaque porte à glissière étanche à l’eau mue par
tion de ces circuits, en cas d’incendie, compromettrait une source d’énergie doit être pourvue d’un mécanisme
l’intégrité de l’étanchéité à l’eau des cloisons. individuel actionné manuellement. Il doit être possible
d’ouvrir et de fermer la porte à la main d’un côté et de
6.1.4 Il ne peut exister, sur les cloisons de compartimen- l’autre à la porte même.
tage étanches à l’eau, de vannes ne faisant pas partie d’un
ensemble de tuyautages. 6.2.2 Ouvertures normalement fermées en mer
(Solas,
Les Ch.d’accès
portes II-1, PartetB-1, reg.25-9.3)d’écoutilles d’accès nor-
les panneaux
6.1.5 Les prescriptions relatives au niveau d’étanchéité
malement fermés en mer et destinés à garantir l’étanchéité à
ainsi qu’aux systèmes de manoeuvre des portes et autres
l’eau des ouvertures intérieures doivent être munis de dis-
dispositifs de fermeture conformes aux prescriptions de
positifs installés localement et sur la passerelle afin d’indi-
[6.2] et [6.3] sont données en Tab 2.
quer si ces portes ou panneaux d’écoutilles sont ouverts ou
fermés. Une notice indiquant que ces portes ou ces pan-
6.2 Ouvertures dans les cloisons étanches neaux d’écoutilles ne doivent pas être laissés ouverts doit
à l’eau situées au-dessous du pont de être affichée sur chacun d’eux. L’utilisation de ces portes et
franc-bord panneaux d’écoutilles doit être autorisée par l’officier de
quart.
6.2.1 Ouvertures utilisées en mer
Ch.portes
Les II-1, Part B-1, reg.25-9.2)
prévues pour garantir l’étanchéité à l’eau des 6.2.3 Portes ou rampes dans les grands espaces à
ouvertures intérieures qui sont utilisées en mer doivent être cargaison
des portes à glissière pouvant être fermées à distance depuis (Solas,
Des Ch. II-1,
portes ou Part B-1,étanches
rampes reg.25-9.4)
à l’eau, de construction
la passerelle et doivent pouvoir également être manoeu- satisfaisante, peuvent être installées aux fins de comparti-
vrées localement de chaque côté de la cloison. Des indica- mentage interne dans les grands espaces à cargaison, à con-
teurs montrant si les portes sont ouvertes ou fermées dition que la Société les juge indispensables. Ces portes ou
doivent être prévus au poste de commande et une alarme rampes peuvent être à charnières, à coulisse ou à glissières
sonore doit être prévue pour signaler la fermeture de la mais ne doivent pas être commandées à distance. Elles doi-
porte. La source d’énergie, la commande et les indicateurs vent être fermées avant que le voyage ne commence et doi-
doivent pouvoir fonctionner en cas de défaillance de la vent être maintenues fermées pendant la navigation.

Février 2003 Bureau Veritas 33


Pt B, Ch 2, Sec 1

Au cas où il serait possible d’accéder à l’une quelconque de vent pouvoir également être manoeuvrées localement de
ces portes ou rampes pendant le voyage, elles doivent être chaque côté de la cloison. Des indicateurs montrant si les
munies d’un dispositif empêchant qu’elles ne soient ouver- portes sont ouvertes ou fermées doivent être prévus au
tes sans autorisation. poste de commande et une alarme sonore doit être prévue
Le mot “satisfaisante” signifie que l’échantillonnage et les pour signaler la fermeture de la porte. La source d’énergie,
dispositifs de fermeture de ces portes ou rampes doivent la commande et les indicateurs doivent pouvoir fonctionner
être suffisant pour résister à la hauteur d’eau maximale cor- en cas de défaillance de la source d’énergie principale. Il
respondant à la flottaison après envahissement. faut veiller, en particulier, à minimiser les effets d’une
défaillance du système de commande. Chaque porte à glis-
6.2.4 Ouvertures maintenues fermées en sière étanche à l’eau mue par une source d’énergie doit être
permanence en mer pourvue d’un mécanisme individuel actionné manuelle-
(Solas,
Les Ch. dispositifs
autres II-1, Part B-1, reg.25-9.5)qui sont maintenus fer-
de fermeture ment. Il doit être possible d’ouvrir et de fermer la porte à la
més en permanence en mer pour garantir l’étanchéité à main d’un côté et de l’autre à la porte même.
l’eau des ouvertures intérieures doivent être pourvus d’une
notice affichée sur chacun d’eux indiquant qu’ils doivent 6.3.3 Portes normalement fermées en mer
être maintenus fermés. Il n’y a pas lieu d’afficher une telle
notice sur les trous d’homme pourvus de couvercles ferme- (Solas, Ch. II-1, Part B-1, reg.25-9.3)
Les portes d’accès normalement fermés en mer doivent être
ment boulonnés. munis de dispositifs installés localement et sur la passerelle
afin d’indiquer si ces portes ou panneaux d’écoutilles sont
6.3 Ouvertures dans les cloisons étanches ouverts ou fermés. Une notice indiquant que ces portes ou
à l’eau situées au-dessus du pont de ces panneaux d’écoutilles ne doivent pas être laissés ouverts
franc-bord doit être affichée sur chacun d’eux.

6.3.1 Généralités 6.3.4 Ouvertures maintenues fermées en


Les ouvertures dans les cloisons de compartiments envahis permanence en mer
situées sous la ligne de flottaison à l’équilibre de l’état final
(Solas, Ch. II-1, Part B-1, reg.25-9.5)
d’envahissement doivent être étanches à l’eau. Les ouvertu- Les portes qui sont maintenus fermés en permanence en
res immergées dans la partie positive de la courbe des bras mer doivent être des portes à charnières. Ces portes et
de levier de redressement doivent seulement être étanches autres dispositifs de fermeture qui sont maintenus fermés en
aux intempéries. permanence en mer doivent être pourvues d’une notice affi-
chée sur chacun d’eux indiquant qu’ils doivent être mainte-
6.3.2 Portes utilisées en mer nus fermés. Il n’y a pas lieu d’afficher une telle notice sur les
(Solas,
Les Ch.utilisées
portes II-1, PartenB-1,
merreg.25-9.2)
doivent être des portes à glissière trous d’homme pourvus de couvercles fermement boulon-
pouvant être fermées à distance depuis la passerelle et doi- nés.

34 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 2, Sec 2

SECTION 2 DISPOSITION DES COMPARTIMENTS

1 Définitions (RINA B-I 4.4.1)


2.1.3 Les espaces destinés au transport de liquides inflam-
mables doivent être séparés des locaux habités et espaces
1.1 Cofferdam de service par un cofferdam. Lorsque ces espaces sont ins-
tallés immédiatement au dessous de locaux d’habitation et
1.1.1 Un cofferdam est un espace vide disposé de manière
d’espaces de service, le cofferdam peut être omis, unique-
que les compartiments qu'il sépare n'aient aucune paroi
ment dans le cas où le pont n’est pas équipé d’ouvertures
commune. Un cofferdam peut être disposé verticalement
d’accès et est revêtu d’une couche d’un matériau reconnu
ou horizontalement. Un cofferdam doit être convenable-
approprié par la Société
ment ventilé et avoir des dimensions suffisantes pour en
permettre la visite. Le cofferdam peut également être omis lorsque ces espaces
(BV 4-016.1) sont contigus à un passage, sous réserve des conditions
indiquées en [2.1.2] pour les réservoirs à combustible et les
1.2 Locaux de machines de catégorie A réservoirs à huile de graissage.
1.2.1 Les locaux de machine de la catégorie A sont les (RINA B-I 4.4.2)
locaux et les puits correspondants, qui contiennent: 2.1.4 Les cofferdams sont uniquement exigés entre les dou-
bles fonds destinés à du combustible et les réservoirs immé-
(Solas,
• des Ch II-2, Part
machines A reg. 3.19)interne utilisées pour la pro-
à combustion
diatement au dessus lorsque la tôle de plafond de double
pulsion principale; ou
fond est soumise à la pression du combustible contenu dans
• des machines à combustion interne utilisées à des fins ceux-ci, ainsi que dans le cas d’un double fond dont le pla-
autres que la propulsion principale lorsque leur puis- fond est relevé sur les côtés.
sance totale est d’au moins 375 kW; ou
Lorsqu’une disposition coin à coin se produit, les réservoirs
• toute chaudière à combustible liquide ou tout groupe
ne sont pas considérés comme adjacents.
de traitement du combustible liquide.
Les réservoirs adjacents non séparés par des cofferdams
doivent avoir des dimensions suffisantes pour permettre
2 Cofferdams aisément leur visite.
(RINA B-I 4.4.1)
2.1 Disposition des cofferdams
3 Doubles fonds
2.1.1 Des cofferdams doivent être prévus entre les compar-
timents destinés à contenir des hydrocarbures liquides
3.1 Généralités
(combustible, huile de graissage) et ceux destinés à contenir
de l'eau douce (eau potable et eau pour machines de pro- 3.1.1 Un double fond doit être installé de la cloison d’abor-
pulsion et chaudières) ainsi que les réservoirs prévus pour le dage à la cloison du coqueron arrière, dans la mesure où
transport de mousses liquides destinées à l’extinction des cela est possible et compatible avec les caractéristiques et
incendies. l’utilisation normale du navire.
(BV 4-016.2) (Solas, Ch.II-1, Part B reg.12-1.1)
2.1.2 Les cofferdams séparant les réservoirs à combustible
3.1.2 Là où un double fond est exigé, sa hauteur doit être
des réservoirs à huile de graissage et ces derniers de ceux
conforme aux prescriptions de Ch 4, Sec 4, [4.2] et il doit se
prévus pour les mousses d’extinction incendie ou l’eau
prolonger en abord vers la muraille de manière à protéger
douce ou l’eau destinée à des chaudières, peuvent ne pas
efficacement les bouchains.
être exigés lorsque cela apparaît impossible ou déraisonna-
ble à la Société compte tenu des caractéristiques et des (Solas, Ch.II-1, Part B reg.12-1.2)
3.1.3 Les petits puisards établis dans les doubles fonds pour
dimensions des espaces contenant ces réservoirs, à condi-
recevoir les aspirations des pompes de cale ne doivent pas
tion que:
être plus profond qu’il n’est nécessaire. Des puisards allant
• l’épaisseur de la paroi commune aux réservoirs adja- jusqu’au bordé peuvent cependant être admis à l’extrémité
cents soit augmentée par rapport à l’épaisseur obtenue arrière des tunnels de ligne d’arbres. D’autres puisards peu-
suivant Ch 7, Sec 1, de 2mm dans le cas de réservoirs vent être autorisés par la Société, si elle estime que les dis-
contenant de l’eau douce et de l’eau destinée à des positions d’ensemble assurent une protection équivalente à
chaudières, de 1mm dans les autres cas celle que fournit un double fond conforme aux prescriptions
• la somme des épaisseurs des cordons de soudure de [3.1].
d’angle aux extrémités de ces tôles ne doit pas être infé- (Solas, Ch.II-1, Part B reg.12-1.3)
rieure à l’épaisseur des tôles elles-mêmes. 3.1.4 Il n’est pas nécessaire d’installer un double fond par
• les essais de structure sont effectués avec une charge le travers des compartiments étanches à l’eau utilisés exclu-
augmentée de 1m par rapport à Ch 12, Sec 3, [2]. sivement pour le transport des liquides, à condition que,

Février 2003 Bureau Veritas 35


Pt B, Ch 2, Sec 2

dans l’esprit de la Société, la sécurité du navire dans le cas 6 Tunnels d’arbre


d’une avarie de fond ne s’en trouve pas diminuée.
(Solas, Ch.II-1, Part B reg.12-1.4) 6.1 Généralités
3.1.5 Des prescriptions particulières pour les navires à pas-
sagers et les navires-citernes sont indiquées en Part E. 6.1.1 Les tunnels d’arbre doivent être étanches à l’eau.
Voir aussi Ch 9, Sec 2.
4 Compartiments en avant de la cloi- (BV 4-018)
son d’abordage 7 Manches de ventilations et tambours
étanches
4.1 Généralités
4.1.1 Le peak avant et autres compartiments situés à l’avant 7.1 Généralités
de la cloison d’abordage ne doivent pas être utilisés pour le
transport de combustible ou autres produits inflammables. 7.1.1 Les manches de ventilation et les tambours étanches
à l’eau doivent s’élever au moins jusqu’au niveau du pont
Cette prescription ne s’applique pas aux navires de jauge de cloisonnement pour les navires à passagers et jusqu’au
brute inférieure à 400, à l’exception de ceux dont le peak niveau du pont de franc-bord pour les navires autres que les
avant est le cofferdam avant de citernes destinées au trans- navires à passagers.
port de produits liquides inflammables ayant un point
d’éclair ne dépassant pas 60°C. Solas, chapter II-1, Reg.19.1
(RINA B-1 4s.4.3) 8 Citernes à combustible
5 Hauteur minimale d’étrave
8.1 Généralités
5.1 Généralités 8.1.1 Les mesures relatives au stockage, à la distribution et
à l’utilisation du combustible ne doivent pas être de nature
5.1.1 Pour tous les navires soumis aux dispositions de la à compromettre la sécurité du navire et des personnes à
Convention Internationale sur les Lignes de Charge en bord.
vigueur, la distance verticale à la perpendiculaire avant de
(Solas, Ch II-2, Part A reg. 15.2)
LLL, mesurée entre la ligne de flottaison correspondant au 8.1.2 Dans toute la mesure du possible, les citernes de com-
franc-bord d’été assigné à la valeur de conception de bustible doivent faire partie de la structure du navire et se
l’assiette et le sommet du pont exposé en abord, ne doit pas trouver à l’extérieur des locaux de machines de catégorie A.
être inférieure à la valeur HP, en mm, calculée de la façon (Solas, Ch
Lorsque lesII-2, Part de
citernes A reg. 15.2.3) exception faite des citer-
combustible,
suivante: nes de doubles fonds, se trouvent obligatoirement à côté des
• pour L < 250 m: locaux de machines de la catégorie A ou dans ces locaux,
LLL  l’une au moins de leurs parois verticales doit être contiguë à
HP = 56LLL  1 – --------- 1,36
- ----------------------------- la limite commune des locaux de machines et doit de préfé-
500 CB ,LL + 0,68
rence avoir une limite commune avec les citernes de doubles
• pour L ≥ 250 m: fonds; la surface de leur limite commune avec le local des
1 ,36 - machines doit être aussi réduite que possible.
HP = 7000 ----------------------------
CB ,LL + 0,68 Si ces citernes se trouvent à l’intérieur des limites des locaux
(RINA B-1 4.3.1 - ILLC Reg.39.1)
où: de machines de la catégorie A, elles ne doivent pas contenir
de combustibles ayant un point d’éclair inférieur à 60°C.
CB,LL : Coefficient de finesse au franc-bord:
∇ 8.1.3 Aucune citerne de combustible liquide ne doit se
CB ,LL = -----------------------------
- trouver à des endroits où les débordements et les fuites
LLL × B × TLL
pourraient provoquer un incendie en mettant le combusti-
∇ : Volume de la carène hors membres, en m3, au
ble en contact avec des surfaces chaudes.
tirant d’eau TLL, en excluant tous les appendices
(Solas,
Des Ch II-2, Part
dispositions A reg.être
doivent 15.2.4)
prises pour empêcher le com-
T LL : Tirant d’eau de franc-bord, défini comme le
bustible sous pression qui peut s’échapper d’une pompe,
tirant d’eau, en m, égal à 85% du creux mini- d’un filtre ou d’un réchauffeur d’entrer en contact avec les
mal hors membres. surfaces chaudes.
Dans la formule précédente de HP, le coefficient de finesse (BV soutes
Les 4-017)à combustible dans les locaux des chaudières ne
CB,LL doit, dans tous les cas, être pris supérieur à 0,68. La doivent pas être placées immédiatement au-dessus des
prescription précédente ne s’applique pas aux engins non chaudières ou dans des emplacements soumis à de fortes
auto-propulsés utilisés pour une exploitation sans personnes températures, à moins que des dispositions spéciales ne
à bord. soient prévues, en accord avec la Société
5.1.2 Des dispositions particulières, de la tonture ou la pré- 8.1.4 Lorsqu’un compartiment destiné au transport de mar-
sence de superstructures doivent être considérées au cas chandises ou de charbon est situé à proximité d’un conte-
par cas par la Société. neur à liquide chauffé, une isolation thermique appropriée
(Interpretations of the ILLC: LL 17 - ILLC: Reg. 39.2 & 39.3) doit être prévue.

36 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 2, Sec 3

SECTION 3 DISPOSITION DES ACCÈS

1 Généralités 3 Cales à cargaison, citernes à cargai-


son et citernes de ballastage de
1.1 grandes dimensions

1.1.1 Le nombre et les dimensions des petites écoutilles 3.1 Généralités


pour l’arrimage des vracs et des ouvertures d’accès aux
citernes et autres espaces clos doivent être aussi réduits que 3.1.1 Les citernes de double fond et de double coque ne
possible et compatible avec les accès et la maintenance de sont pas, en général, considérées comme des citernes de
l’espace. ballastage de grandes dimensions.
BV 5-167-12
3.2 Accès aux citernes
2 Double fond
3.2.1 Citernes de longueur égale ou supérieure à
35 m
2.1 Trous d’homme dans le plafond de dou- A.272 1.(a) et les subdivisions des citernes ayant une lon-
Les citernes
ble fond gueur égale ou supérieure à 35 m doivent être munies d’au
moins deux écoutilles et échelles d’accès, aussi éloignées
2.1.1 Les trous d'hommes découpés dans le plafond de que possible dans le sens de la longueur du navire.
double-fond ne doivent pas être inférieurs à 400 mm x 400
mm. Leur nombre et leur emplacement doivent être déter- 3.2.2 Citernes de longueur inférieure à 35 m
minés de manière à assurer un accès convenable dans les A.272 1.(b) de moins de 35 m de longueur doivent être des-
Les citernes
différentes parties du double-fond. servies par au moins une écoutille et une échelle.
BV 5-065-74
3.2.3 Dimensions des écoutilles d’accès
2.1.2 Ces trous d'hommes doivent être munis de bouchons
en tôle étanche. A.272 1.(c) d’accès doivent être de dimensions suffisantes
Les écoutilles
pour que toute personne portant un appareil respiratoire
Des doublantes doivent être prévues sur les couvercles autonome puisse monter ou descendre l’échelle sans être
lorsqu’ils sont tenus en place par des boulons. gênée, et suffisamment dégagées pour faciliter l’évacuation
d’un blessé du fond de la citerne. Elles ne doivent en aucun
Lorsqu'aucun vaigrage n'est prévu, les couvercles doivent
cas avoir moins de 600 mm x 600 mm.
être convenablement protégés de toute avarie due à la car-
gaison. 3.2.4 Citernes divisées par des cloisons évidées
BV 5-065-74 A.272
Quand1.(d)
une citerne est divisée par une ou plusieurs cloisons
évidées, on doit prévoir au moins deux écoutilles de
2.2 Trous d’homme dans les varangues et
manière que les échelles qui en dépendent desservent effec-
les carlingues tivement toutes les divisions de la citerne.

2.2.1 Des trous d’homme doivent être prévus dans les


3.3 Accès à l’intérieur des citernes
varangues et carlingues afin de permettre un accès correct à
toutes les parties du double fond. 3.3.1 Chicanes dans les citernes
A.272 2.(a) citerne est munie d’une ou plusieurs cloisons
Lorsqu’une
2.2.2 La dimension des trous d’homme et des trous d’allè-
évidées, celles-ci doivent être pourvues d’ouvertures d’au
gement dans les varangues et carlingues doit, en général,
moins 600 mm x 800 mm disposées de manière à faciliter
être inférieure à 50 pour cent de la hauteur locale du dou-
l’accès de personnes portant un appareil respiratoire ou
ble fond.
transportant un brancard avec un blessé.
Lorsque des trous d’homme de dimension supérieure sont
nécessaires, un renforcement du bord par un plat ou tout 3.3.2 Passage sur le fond de la citerne
autre raidisseur adéquat peut être exigé. A.272 2.(b) doit être prévu à la partie supérieure du fond de
Un passage
chaque citerne pour faciliter les déplacements sur le fond
2.2.3 Aucun trou d’homme ne doit être découpé dans la de la citerne et sur toute la longueur et largeur de cette der-
carlingue centrale continue ainsi que dans les varangues et nière; ou encore, des trous d’homme d’au moins 600 mm x
carlingues sous épontilles. La Société peut cependant 800 mm doivent être disposés dans les varangues à une
l’autoriser au cas par cas. hauteur n’excédant pas 600 mm à partir de la tôle de fond.

Février 2003 Bureau Veritas 37


Pt B, Ch 2, Sec 3

3.3.3 Passage dans les citernes 3.4.3 Action corrosive de la cargaison

a) Les passages dans les citernes doivent avoir au moins .272 3.(c) de prendre des dispositions pour maintenir la
Il convient
600 mm de large, compte tenu de la possibilité d’avoir à résistance structurelle des échelles et des mains courantes
transporter une personne ayant perdu connaissance. Les compte tenu de l’action corrosive de la cargaison.
passages situés en hauteur doivent être munis de garde-
corps sur toute leur longueur. S’il n’est installé de garde- 3.4.4 Largeur des échelles
corps que sur un côté, on doit prévoir un rebord sur le
.272 3.(d) des échelles entre les limons ne doit pas être infé-
La largeur
côté opposé. Les plates-formes qui font partie de l’accès
aux citernes doivent autant que possible être de cons- rieure à 400 mm.
truction antidérapante et être munies de garde-corps.
Des garde-corps doivent être installés sur les serres de 3.4.5 Marches
cloisons et de muraille lorsqu’il est admis que ces élé- .272 3.(e)
ments servent d’accès. Les marches doivent être placées à intervalles réguliers à
une distance, mesurée à la verticale, ne dépassant pas 300
A.272 2.(b) mm. Elles doivent être formées par deux profilés carrés, en
b) L’accès aux passages situés en hauteur à partir du fond acier, d’au moins 22 mm par 22 mm de section, disposés de
du navire doit être assuré au moyen de passages, échel- manière à former une marche horizontale avec les arêtes
les ou marches aisément accessibles. Les marches doi- dirigées vers le haut, ou bien être de construction équiva-
vent fournir une prise de côté au pied. Lorsque les lente. Les marches doivent traverser les limons et être fixées
échelons des échelles sont montés sur une surface verti- à ces derniers par un double cordon de soudure continue.
cale, la distance entre le centre de l’échelon et cette sur-
face doit être d’au moins 150 mm. 3.4.6 Echelles inclinées
A.272 2.(c) .272 3.(f)
Toutes les échelles inclinées doivent être munies, sur les
c) Lorsque la hauteur des éléments de fond ne dépasse pas
deux côtés, de mains courantes de construction robuste dis-
1,50 m, les passages exigés en a) peuvent être rempla-
posées à une distance commode au-dessus des marches.
cés par d’autres dispositifs, compte tenu des éléments
de fond et de la nécessité de rendre aisé l’accès d’une
personne portant un appareil respiratoire autonome ou 4 Tunnels d’arbre
transportant un brancard avec un blessé.

A.272 2.(e) 4.1 Généralités


3.3.4 Trous d’homme
4.1.1 Les tunnels doivent être de taille suffisante pour per-
A.272 2.(d) mettre un accès facile à la ligne d’arbre.
Lorsqu’il y a des trous d’homme, comme indiqué en [2.2.2],
l’accès à ces trous doit être facilité par des marches et des BV 4-018-11
mains de fer avec des plates-formes d’arrivée sur chaque 4.1.2 L'accès au tunnel doit se faire par une porte étanche
côté. dans la cloison arrière du compartiment des machines, con-
formément à Ch 2, Sec 1, [6]. Une échappée pouvant servir
3.3.5 Garde-corps de conduit de ventilation étanche doit être prévue jusqu’au
pont de compartimentage pour les tunnels de longueur
A.272 2.(f)
Les garde-corps doivent avoir 900 mm de haut et compren- supérieure à 7m.
dre une tringle et une barre intermédiaire. Ils doivent être de
BV 4-018-12
construction robuste.
5 Accès au local de l’appareil à gou-
3.4 Construction des échelles verner

3.4.1 Généralités 5.1


A.272 3.(a)
En règle générale, les échelles ne doivent pas être inclinées 5.1.1 Le local de l'appareil à gouverner doit être d'un
suivant un angle de plus de 70°. Les portées des échelles ne accès facile et, si possible, doit être distinct des locaux de
doivent pas avoir plus de 9 m de longueur réelle. Il doit être machines.
prévu des plates-formes de repos de dimensions suffisantes.
V 14-022-81
5.1.2 Des dispositions appropriées doivent être prévues
3.4.2 Construction pour garantir l'accès aux organes et commandes de l'appa-
A.272 3.(b) reil à gouverner.
Les échelles et les mains courantes doivent être construites
en acier de résistance et de rigidité suffisantes et elles doi- 14-022-82
Ces dispositions doivent comprendre des rambardes, des
vent être fixées à la citerne par des tirants. Le type de sup- caillebotis ou d'autres surfaces antidérapantes pour assurer
port et la longueur des tirants doivent être de nature à les conditions de travail appropriées en cas de fuite de
réduire les vibrations à un minimum. fluide hydraulique.

38 Bureau Veritas Février 2003


Partie B
Coque et Stabilité

Chapitre 3

STABILITÉ

SECTION 1 GÉNÉRALITÉS

SECTION 2 STABILITÉ À L’ETAT INTACT


SECTION 3 STABILITÉ APRÈS AVARIE

APPENDICE 1 EXPÉRIENCE DE STABILITÉ ET PESÉE

APPENDICE 2 CAHIER D’ASSIETTE ET DE STABILITÉ

APPENDICE 3 MÉTHODE PROBABILISTE DES CALCULS


DE STABILITÉ APRÈS AVARIE DES NAVIRES
DE CHARGE

APPENDICE 4 CALCULS DE STABILITÉ APRÈS AVARIE DES NAVIRES AYANT


UN FRANC-BORD RÉDUIT

Février 2003 Bureau Veritas 39


40 Bureau Veritas Février 2003
Pt B, Ch 3, Sec 1

SECTION 1 GÉNÉRALITÉS

1 Généralités • et, lorsque cela est applicable:


- calculs de l’indice de compartimentage et des lon-
gueurs envahissables tels qu’indiqués en Pt E, Ch
1.1 Application
11, Sec 3, [1.3]
1.1.1 Généralités - manuel de chargement de grain tel qu’indiqué en Pt
E, Ch 4, Sec 3, [2.2.2]
ous
Tousleslesnavires
naviresdede24longueur
(IACS UR L2)
supérieure ou égale à 24 m ne - calculs de stabilité après avarie tels qu’indiqués en
peuvent être classés que s’il est démontré que leur stabilité Ch 3, Sec 3, [3.1]
à l’état intact est suffisante pour le service prévu. Sauf spéci-
- documents pour la maitrise des avaries telle qu’indi-
fié différemment, “stabilité suffisante” signifie que les pres-
quée en Ch 3, Sec 3, [4]
criptions spécifiées dans ce Chapitre, tenant compte du
type et de la taille du navire, sont respectées. Dans tous les - documents relatifs aux calculateurs de chargement
cas, le niveau de stabilité à l’état intact ne doit pas être infé- telle qu’indiquée en Ch 3, Sec 2, [1.1.2] et en Ch 3,
rieur à ceux mentionnés dans les prescriptions de ce Règle- Sec 3, [3.1.2].
ment. Un exemplaire du cahier d’assiette et de stabilité et,
lorsque cela est applicable, du manuel de chargement
1.1.2 Navires d’une longueur inférieure à 24 m de grain, des documents pour la maitrise des avaries ou
(IACS UR L2) s’applique également aux navires d’une lon- des documents relatifs au calculateur de chargement
Le Règlement doit être disponible à bord du navire pour le Capitaine.
gueur inférieure à 24 m. Dans ce cas, les prescriptions
applicables peuvent être partiellement omises lorsque la 2.1.2 Dossier prévisionnel
Société le juge approprié. La Société se réserve le droit d’accepter ou d’exiger, pour
examen, la fourniture du dossier prévisionnel de stabilité.
1.1.3 Approbation par l’Administration
Le dossier prévisionnel de stabilité contient les conditions
(IACSpreuves
Des UR L2) de l’approbation par l’Administration peuvent de chargement basées sur les caractéristiques estimées de
être acceptées pour la classification. navire lège.

2.1.3 Dossier définitif


2 Procédure d’examen Le dossier définitif de stabilité basé sur les résultats de
l’expérience de stabilité ou de la pesée doit être soumis
2.1 Documents à soumettre pour examen.
Lorsqu’un dossier prévisionnel de stabilité a déjà été soumis
2.1.1 Liste des documents et que la différence entre les valeurs de navire lège estimées
Dans le cadre de l’examen de la stabilité, les documents et celles obtenues après l’essai d’inclinaison sont inférieures
mentionnés en Ch 1, Sec 3, [1.1.2] doivent être soumis à:
pour information. • 2% pour le déplacement, et
Les documents de stabilité à soumettre pour approbation, • 1% de la longueur entre perpendiculaires pour la posi-
tels qu’indiqués en Ch 1, Sec 3, [1.2.1], sont les suivants: tion longitudinale du centre de gravité,

• rapport d’expérience de stabilité comme requis en [2.2] et que la position verticale mesurée du centre de gravité
ou: n’est pas supérieure à celle estimée, le dossier prévisionnel
de stabilité peut être accepté comme dossier définitif.
- lorsque les caractéristiques de navire lège sont
basées sur celles d’un navire jumeau, le rapport de
l’expérience de ce navire jumeau complété par le 2.2 Expérience de stabilité/pesée
rapport de la pesée du navire concerné, ou
2.2.1 Définitions
- lorsque les caractéristiques du navire lège sont a) Navire lège
déterminées par des méthodes autres que l’expé-
Le navire a l’état lège désigne un navire dont l’arme-
rience de stabilité du navire ou d’un navire jumeau,
ment est complet à tous les égards, mais qui n’a pas à
le rapport de pesée du navire complété par un
bord de produits consommables, de provisions, de car-
résumé de la méthode utilisée pour déterminer ces
gaison, d’équipage, d’effets et marchandises de l’équi-
caractéristiques telles qu’indiquées en [2.2.4].
page ni de liquides sauf les fluides de machines, par
• cahier d’assiette et de stabilité tel que requis en Ch 3, exemple les lubrifiants et les fluides hydrauliques, qui
Sec 2, [1.1.1] sont à leur niveau d’exploitation.

Février 2003 Bureau Veritas 41


Pt B, Ch 3, Sec 1

b) Expérience de stabilité tions soient prises au cas par cas, pour s’assurer de la fiabi-
L’expérience de stabilité est une procédure qui implique lité de la procédure de test.
le déplacement d’une série de masses connues, norma-
2.2.3 Expérience de stabilité
lement suivant un axe transversal au navire, suivi de la
mesure de la modification de l’angle de gîte du navire à (RINA 1.2.1) de stabilité est requise dans les cas suivants:
L’expérience
l’équilibre. La position verticale du centre de gravité • tout navire neuf, après achèvement, sauf dans les cas
(VCG ou KG) est ainsi déterminée à partir des informa- décrits en [2.2.4]
tions recueillies et des principes de base de l’architec- • tout navire, si considéré nécessaire par la Société, lors-
ture navale. que des modifications lui sont apportées pouvant maté-
c) Pesée riellement affecter sa stabilité.
La pesée est une procédure qui implique la caractérisa- 2.2.4 Pesée
tion de tous les éléments qui doivent être ajoutés,
La Société peut accepter qu’une pesée soit réalisée à la
déduits du navire ou déplacés sur le navire au moment place d’une expérience de stabilité dans le cas:
de la pesée de telle manière que la condition de charge
observée puisse être ajustée à celle du navire lège. La • d’un navire, pour lequel une expérience de stabilité a
masse et la position longitudinale, transversale et verti- été réalisée pour un navire jumeau. La pesée du navire
cale de chaque élément doivent être déterminées et concerné sert ainsi à confirmer que ce navire est con-
enregistrées de manière précise. Le déplacement du forme au navire tête de série. Dans ce cas la Société
navire lège et le centre de gravité longitudinal (LCG) accepte une différence sur le déplacement entre les
peuvent être obtenus à partir de ces informations, ainsi deux navires qui ne soit pas supérieure à 1%. Les carac-
que la ligne de flottaison statique du navire au moment téristiques de navire lège qui doivent être considérées
de la pesée par mesure du franc-bord ou par les relevés pour le navire jumeau en terme de déplacement et de
de tirants d’eau du navire, les données hydrostatiques, centre de gravité sont celles du navire tête de série.
et la densité de l’eau de mer. • de navires spéciaux, tels que les pontons, sous réserve
que la position verticale du centre de gravité soit consi-
2.2.2 Généralités dérée au niveau du pont principal.
(RINAnavire
Tout 1.2.1) dont l’analyse de la stabilité est requise pour • des navires de type spécial, tels que les catamarans,
être conforme aux prescriptions réglementaires doit faire sous réserve que:
l’objet préalable d’une expérience de stabilité permettant - une liste détaillée des poids et de la position de leurs
l’évaluation de la position du centre de gravité du navire centres de gravité soit soumise
lège, ou d’une pesée, de telle manière que les caractéristi-
- une pesée soit effectuée montrant une bonne con-
ques de stabilité puisse être déterminées. Les cas pour les-
cordance entre les valeurs estimées et celles obte-
quels une expérience de stabilité est requise et ceux pour
nues par la pesée
lesquels une pesée est acceptée sont indiqués en [2.2.4] et
[2.2.5]. - une stabilité suffisante est démontrée pour tous les
cas de chargement soumis dans le cahier d’assiette
L’expérience de stabilité ou la pesée doit être effectuée en
et de stabilité.
présence d’un expert de la Societé. La Société peut accepter
des expériences de stabilité ou des pesées effectuées en 2.2.5 Procédure détaillée
présence d’un représentant de l’autorité de pavillon. Une procédure détaillée pour conduire un essai d’inclinai-
L’expérience de stabilité peut être effectuée sur des navires son est incluse en Ch 3, App 1. Pour la pesée, la même pro-
de longueur inférieure à 24 m, sous réserve que des précau- cédure s’applique, sauf Ch 3, App 1, [1.1.8].

42 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 3, Sec 2

SECTION 2 STABILITÉ À L’ÉTAT INTACT

1 Généralités manière à éviter le ripage. Le ballast permanent ne doit pas


être retiré ou déplacé à bord du navire sans l’approbation
de la Société. Les informations relatives au ballast perma-
1.1 Informations pour le Capitaine
nent doivent être indiquées dans le manuel de stabilité.
1.1.1 Manuel de stabilité (SLF 41/18 Ch 2, 2.4.1)
(A.749 Ch.
Chaque navire
2, 2.1.2)
doit avoir à bord un manuel de stabilité 1.2.2 Le ballast permanent doit être installé sous la sur-
approuvé par la Société qui contienne suffisamment de ren- veillance d’un Expert de la Société.
seignements pour permettre au Capitaine d’exploiter son
navire conformément aux prescriptions applicables de cette
Section.
2 Critères de conception
(SOLAS
Si un navire
II-& Reg.
subit22.2)
des modifications ayant pour effet de
modifier de façon appréciable les renseignements sur la sta- 2.1 Critères de stabilité à l’état intact
bilité fournis au Capitaine, des renseignements mis à jour
doivent être fournis. Si nécessaire un nouvel essai de stabi- 2.1.1 Généralités
lité doit être effectué. Les critères relatifs à la stabilité à l’état intact tels que décrits
(A.749
Les données
Ch. 2,sur
2.1.1)
la stabilité et les plans s’y rapportant doi- en [2.1.2], [2.1.3], [2.1.4] et [2.1.5] doivent être satisfaits
vent être rédigés dans la ou les langues officielles du pays pour les conditions de chargement mentionnées en Ch 3,
qui délivre le document et dans la langue du Capitaine. Si App 2, [1.2].
les langues utilisées ne sont ni l’anglais ni le français, le texte
Cependant, la condition lège n’étant pas une condition
doit comporter une traduction dans l’une de ces deux lan-
opérationnelle, la Société peut accepter que certains des
gues.
critères ne soient pas satisfaits.
Le format du manuel de stabilité et les informations qu’il
doit contenir sont indiqués en Ch 3, App 2. Ces critères correspondent à des valeurs minimales, mais il
faut également éviter d’obtenir des valeurs trop importan-
1.1.2 Indicateur de chargement tes. Les valeurs excessives de hauteur métacentrique peu-
En plus du manuel de stabilité, un indicateur de charge- vent conduire à des accélérations qui peuvent être
ment, approuvé par la Société, peut être utilisé pour faciliter préjudiciables au navire, à ses équipements et à la sécurité
les calculs de stabilité tel que décrit en Ch 3, App 2. du transport des marchandises.
Un manuel d’utilisation simple et concis doit également (A.749 Ch. 3, 3.1.2)
être fourni. 2.1.2 Aire sous la courbe GZ
Afin de valider le fonctionnement du logiciel et de l’ordina- L’aire sous-tendue par la courbe des bras de levier de
teur, des conditions de chargement prédéfinies doivent être redressement (courbe GZ) ne doit pas être inférieure à
périodiquement recalculées, au moins à chaque visite 0,055 m.rad jusqu’à un angle d’inclinaison θ = 30°, ni infé-
annuelle, et les impressions des résultats doivent être gar- rieure à 0,09 m.rad jusqu’à un angle d’inclinaison θ = 40°
dées à bord comme document de référence, avec les cas ou jusqu’à l’angle d’envahissement θf si celui-ci est inférieur
tests déjà approuvés. à 40°. De plus, l’aire sous-tendue sous la courbe des bras de
La procédure qui doit être suivie, ainsi que la liste des levier de redressement entre les angles d’inclinaison 30° et
détails techniques à fournir pour obtenir l’approbation de 40° ou entre 30° et θf, si cet angle est inférieur à 40°, ne doit
l’indicateur de chargement, est donnée en Ch 11, Sec 2, pas être inférieure à 0,03 m.rad.
[4]. Note 1: θf est l’angle d’inclinaison auquel sont immergés les ouver-
tures dans la coque, les superstructures ou les roufs qui ne peuvent
1.1.3 Manuel d’exploitation pour certains navires être fermés d’une façon étanche aux intempéries. En appliquant ce
(A.749
Pour lesCh.
engins
2, 2.2)
de type nouveau, le manuel de stabilité critère, on peut ne pas considérer comme ouvertes les petites
devrait contenir des renseignements supplémentaires, par ouvertures par lesquelles un envahissement progressif ne peut pas
exemple sur les limites de conception, la vitesse maximale, se produire.
les conditions météorologiques les plus défavorables pré- (LL 49 interpretation DNV)
Les moyens de fermeture des tuyaux de dégagement d’air doivent
vues ou d’autres renseignements concernant la conduite de
être étanches aux intempéries et de type automatique lorsqu’ils
l’engin dont le Capitaine a besoin pour exploiter le navire en
sont immergés à un angle d’inclinaison inférieur à 40 degrés (ou
toute sécurité. tout angle d’inclinaison plus petit nécessaire pour satisfaire aux cri-
tères requis) lorsque le navire est considéré à sa ligne de charge
1.2 Ballast permanent d’été. Les soupapes à pression/dépression sont acceptées sur les
navires citernes. Les bouchons en bois et les manches flexibles ne
1.2.1 Lorsqu’un ballast permanent est requis, il doit être sont pas acceptés en positions 1 et 2 telles que définies en Ch 1,
installé sur la base de plans approuvés par la Société et de Sec 2, [3.19].

Février 2003 Bureau Veritas 43


Pt B, Ch 3, Sec 2

2.1.3 Bras de levier minimum 3.2 Critère météorologique


Le bras de levier de redressement GZ doit être au moins de
0,20 m à un angle d’inclinaison égal ou supérieur à 30°. 3.2.1 Hypothèses
L’aptitude du navire à résister aux effets combinés du vent
2.1.4 Angle de bras de levier maximum de travers et du roulis doit être démontrée pour chaque
condition de chargement type à l’aide de Fig 1:
Le bras de levier de redressement maximal doit être atteint à
un angle d’inclinaison de préférence supérieur à 30° et en • le navire est soumis à la pression d’un vent continu qui
tout cas pas inférieur à 25°. s’exerce perpendiculairement à l’axe du navire et qui
résulte en un bras de levier d’inclinaison dû à un vent
Lorsque la courbe des bras de levier de redressement a
continu (w1);
deux maxima, le premier doit être positionné à un angle
d’inclinaison supérieur ou égal à 25°. • on suppose qu’à partir de l’angle d’équilibre (θ0) qui en
résulte, le navire roule au vent en formant un angle égal
Pour les navires ayant une forme de coque particulière et
à (θ1) par suite de l’action de la houle;
sous réserve de l’accord préalable de l’Administration, la
Société peut accepter que l’angle d’inclinaison θmax soit • le navire est ensuite soumis à la pression de rafales de
inférieur à 25° mais en aucun cas inférieur à 15°, si l’aire vent qui résulte en un bras de levier d’inclinaison dû à
“A”, en m.rad, sous la courbe des bras de levier de redresse- des rafales de vent (w2);
ment n’est pas inférieure à la valeur calculée par la formule
suivante: • il doit être tenu compte des effets des carènes liquides
décrits en [4] dans les conditions de chargement types
A = 0,055 + 0,001 (30° − θmax) du navire qui sont définies en Ch 3, App 2, [1.2].

où θmax est l’angle d’inclinaison en degrés correspondant au


Figure 1 : Effet de vent et de roulis
bras de levier de redressement GZ maximal.

2.1.5 Distance métacentrique initiale


La distance métacentrique initiale GM0 ne doit pas être infé-
rieure à 0,15 m.
Levier

GZ
2.1.6 Eléments affectant la stabilité b
Un certain nombre de facteurs tels qu’un vent s’exerçant
latéralement sur des navires qui présentent une surface
importante au vent, le givrage dans les hauts, l’eau embar-
w1 w2
quée sur le pont, les caractéristiques du roulis, une mer
d’arrière, etc, ont un effet défavorable sur la stabilité et doi- θ2 θc
a
vent être pris en compte dans la mesure du possible. Angle de gîte
θ0

2.1.7 Eléments pouvant réduire la stabilité


Une marge suffisante de stabilité doit être prévue à tous les
stades du voyage compte tenu des augmentations de poids
θ1
liées à l’absorption d’eau par la cargaison et à du givrage,
ainsi que la diminution de poids provenant de la consom-
mation de combustibles et des approvisionnements. Des
3.2.2 Critères
renseignements relatifs à l’accumulation de glace sont indi-
qués en [6]. Sur la base des hypothèses décrites en [3.2.1], les critères
suivants doivent être satisfaits:

3 Critère de vent et de roulis (critère • l’aire “b” doit être supérieure ou égale à l’aire “a”, où:
météorologique) a : Aire de la portion de courbe GZ sous w2,
entre θR et l’intersection de w2 avec la
courbe GZ
3.1 Champ d’application
b : Aire de la portion de courbe GZ au-dessus
3.1.1 Ce critère complète les critères de stabilité énoncés de w2, entre l’intersection de w2 avec la
en [2.1]. Les critères plus rigoureux énoncés en [2.1] et le courbe GZ et θ2.
critère météorologique doivent régir les prescriptions mini-
• l’angle d’inclinaison provoqué par l’action du vent cons-
males applicables aux navires d’une longueur égale ou
tant (θ0) doit être limité à 16° ou 80% de l’angle corres-
supérieure à 24 m.
pondant à l’immersion du livet du pont, la valeur la plus
(A.749 Ch. 3, 3.2) faible étant retenue.

44 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 3, Sec 2

3.2.3 Leviers inclinants OG : Distance, en m, entre le centre de gravité et la


Les bras de levier d’inclinaison dus au vent w1 et w2 , en m, flottaison (positive si le centre of gravité est au-
visés en [3.2.2], sont des constantes à tous les angles d’incli- dessus de la flottaison, négative s’il est en-des-
naison et doivent être calculés comme suit: sous)
T1 : Tirant d’eau moyen sur quille, en m, du navire
PAZ
 W1 = --------------------
1000g ∆ s : Coefficient indiqué en Tab 4.
et Note 1: L’angle de roulis θ1 des navires pourvus de dispositifs anti-
roulis doit être calculé sans tenir compte du fonctionnement de ces
 W2 = 1 ,5 W1 dispositifs.
où: Note 2: L’angle de roulis θ1 peut être obtenu à partir d’essais sur
P : 504 N/m2
pour la mention unrestricted naviga- modèles ou de mesures effectuées en vraie grandeur, à la place de
la formule indiquée ci-dessus.
tion. Une valeur réduite de P peut être utilisée
pour les navires dont l’exploitation est soumise à La période du roulis TR, en s, est calculée comme suit:
des restrictions, sous réserve de l’approbation 2CB-
TR = -------------
de la Société; GM
A : Aire latérale projetée, en m2, de la cargaison en où:
pontée et de la partie du navire située au-dessus
de la flottaison; LW
B- – 0 ,043 ---------
C = 0,373 + 0,023 ---- -
T1 100
Z : Distance verticale, en m, depuis le centre de A
jusqu’au centre de l’aire latérale située sous Les symboles utilisés dans les tableaux et dans la formule de
l’eau ou approximativement jusqu’à un point la période du roulis sont définis comme suit:
situé à la moitié du tirant d’eau; LW : Longueur à la flottaison du navire, en m
∆ : Déplacement, en t; T1 : Tirant d’eau moyen sur quille du navire, en m
g = 9,81 m/s2. AK : Surface totale, en m2, des quilles de roulis ou
surface de la projection latérale de la quille mas-
3.2.4 Angles de gîte sive, ou somme de ces surfaces, ou surface de la
Pour le calcul des critères de [3.2.2], les angles en Fig 1 sont projection latérale de tous les appendices de
définis comme suit: coque générant des masses additionnelles
θ0 : Angle d’inclinaison dû à un vent continu, en durant le roulis du navire
degrés, GM : Distance métacentrique, en m, corrigée pour
θ1 : Angle de roulis au vent, en degrés, dû à l’action tenir compte de l’effet des carènes liquides.
de la houle, calculé comme suit:
Table 1 : Valeurs de coefficient X1
θ 1 = 109kX1 X2 rs
θ2 : Angle, en degrés, d’envahissement par les hauts B/d X1
(θf), 50° ou θc, la plus petite de ces valeurs étant ≤ 2,4 1,00
retenue 2,5 0,98
θf : Angle d’inclinaison, en degrés, auquel sont 2,6 0,96
immergées les ouvertures dans la coque, les 2,7 0,95
superstructures ou les roufs, qui ne peuvent être
2,8 0,93
fermés de façon étanche aux intempéries. En
appliquant ce critère, on peut ne pas considérer 2,9 0,91
comme ouvertes les petites ouvertures par les- 3,0 0,90
quelles un envahissement progressif ne peut pas 3,1 0,88
se produire;
3,2 0,86
θc : Angle, en degrés, de la deuxième intersection
3,4 0,82
entre les courbes du bras de levier d’inclinaison
dû au vent (w2) et de GZ ≥ 3,5 0,80
θR = θ0 − θ1
X1 : Coefficient indiqué en Tab 1 Table 2 : Valeurs de coefficient X2
X2 : Coefficient indiqué en Tab 2
CB X2
k : Coefficient déterminé comme suit:
≤ 0,45 0,75
k = 1,0 pour un navire à bouchains arrondis qui
0,50 0,82
n’a pas de quille de roulis ni de quille massive
k = 0,7 pour un navire à bouchains étroits 0,55 0,89
Pour un navire ayant des quilles de roulis, une 0,60 0,95
quille massive ou les deux, k est défini en Tab 3. 0,65 0,97
r = 0,73 ± 0,6 (OG) / T1 ≥ 0,70 1,00

Février 2003 Bureau Veritas 45


Pt B, Ch 3, Sec 2

4.3 Catégories de capacités


Table 3 : Valeurs de coefficient k
4.3.1 Les capacités qui sont considérées pour la détermina-
A K × 100 tion des corrections d’effets de carène liquide sont définies
---------------------- k
L×B en deux catégories:
0,0 1,00 • Les capacités ayant un niveau de remplissage fixé (c’est-
à-dire les citernes à cargaison, les capacités à eau de
1,0 0,98
ballast). La correction d’effet de carène liquide doit être
1,5 0,95 définie sur la base du remplissage actuel de chaque
2,0 0,88 capacité.
2,5 0,79 • Les capacités ayant un niveau de remplissage variable
(c’est-à-dire les capacités à consommables tels que les
3,0 0,74 combustibles, l’eau douce ainsi que les capacités à bal-
3,5 0,72 lastage durant les opérations de renouvellement d’eau
≥ 4,0 0,70 de ballast). Sauf ce qui peut être accepté en [4.5.1] et
[4.6.1], la correction d’effet de carène liquide doit être
prise égale, pour chaque capacité, à la valeur maximale
Table 4 : Valeurs de coefficient s obtenue entre les remplissages extrêmes qui sont envisa-
gés et qui restent compatibles avec les instructions opé-
TR s rationnelles.
≤6 0,100
4.4 Consommables
7 0,098
8 0,093 4.4.1 Lorsque l’on calcule les effets de carène liquide des
capacités contenant des consommables, on doit considérer,
12 0,065
pour chaque type de liquide, qu’au moins une paire de
14 0,053 capacités oposées ou une capacité centrale possède une
16 0,044 carène liquide. La paire de capacités opposées ou la capa-
cité centrale qui est considérée est celle provoquant l’effet
18 0,038 de carène liquide le plus important.
≥ 20 0,035
4.5 Citernes à ballast
(Les valeurs intermédiaires de ces tableaux doivent être
obtenues par interpolation linéaire) 4.5.1 Lorsque des citernes à ballast, incluant les caisses
anti-roulis et les caisses de gite, sont remplies ou vidées en
4 Influence des carènes liquides dans cours de voyage, on doit prendre en compte pour la correc-
tion d’effet de carène liquide la valeur la plus sévère obte-
les citernes nue pendant ces opérations de changement de remplissage.

4.1 Généralités 4.6 Opérations de transfert de liquide


4.1.1 Pour toutes les conditions de chargement, on doit 4.6.1 Pour les navires engagés dans les opérations de trans-
corriger la distance métacentrique initiale et les courbes de fert de liquide, l’effet de carène liquide obtenu à tout
stabilité pour tenir compte de l’effet des carènes liquides moment du transfert de liquide doit être déterminé en
dans les citernes en se fondant sur les hypothèses suivantes. accord avec le niveau de remplissage dans chaque citerne.
(A.749(18) 3.3 - SLF 41/18)
4.2 Considération des effets de carène 4.7 Corrections de GM0 et de courbe GZ
liquide
4.7.1 Les corrections à effectuer sur la distance métacentri-
4.2.1 Les effets de carène liquide doivent être considérés que initiale et sur les bras de levier de redressement doivent
dès que le remplissage d’une capacité est inférieur à 98% être considérées différemment comme indiqué en [4.7.2] et
du remplissage maximum. Lorsqu’une capacité est pratique- [4.7.3].
ment pleine, c’est-à-dire un remplissage supérieur à 98%,
les effets de carène liquide n’ont pas besoin d’être considé- 4.7.2 Pour déterminer la correction sur la distance méta-
rés. Sur la base de la condition indiquée en [4.9.1], les effets centrique initiale, le moment transversal d’inertie des capa-
de carène liquide des petites capacités n’ont pas à être pris cités doit être calculé à 0 degrés de gîte selon les catégories
en compte. indiquées en [4.3.1].

4.2.2 Pour les navires ayant des citernes de largeur supé- 4.7.3 La courbe des bras de levier de redressement doit
rieure à 60% de la largeur du navire, les effets de carène être corrigée selon une des méthodes suivantes:
liquide de ces citernes remplies à 98% ou plus ne doivent • Une correction basée sur le moment actuel de transfert
pas être négligés. de fluide de chaque capacité et pour chaque angle de

46 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 3, Sec 2

gîte calculé; les corrections sont calculées en accord k : Facteur non dimensionnel déterminé à partir de
avec les catégories décrites en [4.3.1] Tab 5, en fonction du rapport b/h. On déter-
mine les valeurs intermédiaires par interpolation
• Une correction basée sur le moment d’inertie calculé à
0 degrés de gîte et corrigé pour chaque angle de gîte δ : Coefficient de remplissage de la citerne, égal à:
calculé; les corrections sont calculées en accord avec
v-
δ = ---------
les catégories décrites en [4.3.1] b h
• Une correction basée sur la somme des valeurs de Mfs
 : Longueur maximale de la citerne, en m
pour toutes les capacités considérées tel que spécifié en
[4.8.1]. h : Hauteur maximale de la citerne, en m.

4.7.4 Quelque soit la méthode qui est sélectionnée pour les 4.9 Petites citernes
corrections de la courbe des bras de levier, seule cette
méthode doit être utilisée dans le manuel de stabilité du 4.9.1 Il n’y a pas lieu de tenir compte, dans les calculs, des
navire. Néanmoins, lorsqu’une autre méthode est utilisée petites citernes qui satisfont à la condition suivante si l’on
pour les calculs manuels des conditions de chargement, utilise la valeur de k correspondant à un angle d’inclinaison
une explication relative aux différences qui peuvent être de 30°:
obtenues dans les résultats de calculs ainsi qu’un exemple
Mfs ⁄ ∆ min < 0,01 m
pour chaque méthode doivent également être inclus dans le
manuel de stabilité. où:
∆min : Déplacement minimal du navire, en t, calculé à
4.8 Moment dû aux carènes liquides dmin
dmin : Tirant d’eau moyen minimum en service, en m,
4.8.1 La valeur du moment dû aux carènes liquides, en m.t,
du navire sans cargaison, avec 10% de consom-
pour chaque citerne et quelle que soit l’inclinaison, peut
mables et un minimum d’eau de ballast, lorsque
être calculée à partir de la formule suivante:
cela est nécessaire.
Mfs = vb ρ k δ
4.10 Liquides inpompables
où:
v : Capacité totale de la citerne, en m3 4.10.1 Les liquides inpompables restant habituellement
dans les citernes vides ne sont pas pris en considération
b : Largeur maximale de la citerne, en m
dans les calculs, sous réserve que la totalité de ces liquides
ρ : Poids spécifique du liquide dans la citerne, en inpompables ne constitue pas un effet de carène liquide
t/m3 significatif.

Table 5 : Valeurs de coefficient k utilisées pour les calculs de correction de carènes liquides

2
k = ---------- ( tan θ ) - ⋅ b
sin θ- ⋅  1 + ------------------ --- , où cot θ ≥ b
---
12  2  h h
2
cos θ tan θ cos θ ( cot θ )
k = ------------ ⋅  1 + ------------  – ----------------------------2- ⋅  1 + ------------------- ,
b
où cot θ < ---
8 b⁄h 12 ⋅ ( b ⁄ h ) 2 h

θ 5° 10° 15° 20° 30° 40° 45° 50° 60° 70° 75° 80° 85° θ
b/h b/h
20,0 0,11 0,12 0,12 0,12 0,11 0,10 0,09 0,09 0,09 0,05 0,04 0,03 0,02 20,0
10,0 0,07 0,11 0,12 0,12 0,11 0,10 0,10 0,09 0,07 0,05 0,04 0,03 0,02 10,0
5,00 0,04 0,07 0,10 0,11 0,11 0,11 0,10 0,10 0,08 0,07 0,06 0,05 0,04 5,00
3,00 0,02 0,04 0,07 0,09 0,11 0,11 0,11 0,10 0,09 0,08 0,07 0,06 0,05 3,00
2,00 0,01 0,03 0,04 0,06 0,09 0,11 0,11 0,11 0,10 0,09 0,09 0,08 0,07 2,00
1,50 0,01 0,02 0,03 0,05 0,07 0,10 0,11 0,11 0,11 0,11 0,10 0,10 0,09 1,50
1,00 0,01 0,01 0,02 0,03 0,05 0,07 0,09 0,10 0,12 0,13 0,13 0,13 0,13 1,00
0,75 0,01 0,01 0,01 0,02 0,02 0,04 0,04 0,05 0,09 0,16 0,18 0,21 0,16 0,75
0,50 0,00 0,01 0,01 0,02 0,02 0,04 0,04 0,05 0,09 0,16 0,18 0,21 0,23 0,50
0,30 0,00 0,00 0,01 0,01 0,01 0,02 0,03 0,03 0,05 0,11 0,19 0,27 0,34 0,30
0,20 0,00 0,00 0,00 0,01 0,01 0,01 0,02 0,02 0,04 0,07 0,13 0,27 0,45 0,20
0,10 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,01 0,01 0,01 0,02 0,04 0,06 0,14 0,53 0,10

Février 2003 Bureau Veritas 47


Pt B, Ch 3, Sec 2

5 Navires de charge transportant des 5.3.3 La valeur maximale du bras de levier de redressement
(GZ) ne doit pas être inférieure à 0,25 m.
cargaisons de bois en pontée
5.3.4 Pendant tout le voyage, la distance métacentrique
5.1 Champ d’application GM0 ne doit pas être inférieure à 0,10 m après les correc-
tions apportées pour tenir compte des carènes liquides dans
5.1.1 Les dispositions ci-après s’appliquent à tous les navi- les citernes ainsi que, le cas échéant, de l’absorption d’eau
res qui transportent des cargaisons de bois en pontée. Les par la cargaison en pontée et/ou de l’accumulation de glace
navires auxquels est attribuée une ligne de charge pour sur les surfaces exposées (des renseignements sur l’accumu-
transport de bois en pontée et qui en font usage doivent lation de glace figurent en [6]).
également se conformer aux prescriptions des règles 41 à
45 de la Convention Internationale de 1966 sur les Lignes 5.3.5 Lorsque l’on détermine la capacité du navire à résister
de Charge, comme amendée. à l’effet combiné du vent et du roulis en accord avec [3.2],
(A.749(18) 4.1) la valeur limite d’angle de gîte de 16° provoquée par
l’action d’un vent constant doit être satisfaite, par contre le
5.2 Définitions critère additionnel des 80% de l’angle d’immersion du livet
du pont n’est pas à considérer.
5.2.1 Bois
Bois désigne le bois débité ou bois de construction, les billes 5.4 Manuel de stabilité
de bois équarries, les grumes, les poteaux, le bois à pâte et
tout autre type de bois en vrac ou en paquets. Le terme 5.4.1 Le navire doit être muni de renseignements complets
n’inclut pas les cargaisons de pâte de bois ou les cargaisons sur la stabilité qui tiennent compte de la cargaison de bois
analogues. en pontée. Ces renseignements doivent permettre au Capi-
taine d’obtenir, d’une manière simple et rapide, les caracté-
5.2.2 Cargaison de bois en pontée ristiques précises de stabilité du navire dans les diverses
Cargaison de bois en pontée désigne une cargaison de bois conditions de service. Des tableaux ou diagrammes
transportée sur une partie non couverte d’un pont de franc- détaillés de la période de roulis se sont avérés très utiles
bord ou d’un pont de superstructure. Le terme n’inclut pas pour la vérification des conditions de stabilité réelles.
les cargaisons de pâte de bois ou les cargaisons analogues.
5.4.2 La Société peut juger nécessaire que le Capitaine
5.2.3 Ligne de charge pour transport de bois en pontée d’un navire transportant des cargaisons de bois en pontée
reçoive des renseignements sur les modifications de la car-
Ligne de charge pour transport de bois en pontée désigne
gaison en pontée par rapport aux conditions normales de
une ligne de charge spéciale assignée aux navires satisfai-
chargement, lorsque la perméabilité de la cargaison en pon-
sant à certaines conditions relatives à leur construction qui
tée est très différente de 25% (voir [5.5.1]).
sont énoncées dans la Convention Internationale de 1966
sur les Lignes de Charge, comme amendée; elle est utilisée
5.4.3 Pour les navires qui transportent des cargaisons de
lorsque la cargaison est conforme aux conditions d’arrimage
et d’assujettissement du Recueil de Règles Pratiques de bois en pontée, il convient d’indiquer dans les conditions de
1991 pour la Sécurité des Navires Transportant des Cargai- chargement la cargaison maximale admissible de bois en
pontée, compte tenu du coefficient d’arrimage le plus faible
sons de Bois en Pontée (Résolution A.715(17)).
susceptible d’être rencontré en cours d’exploitation.

5.3 Critères de stabilité recommandés


5.5 Etablissement des courbes de stabilité
5.3.1 Dans le cas des navires transportant en pontée une
5.5.1 La Société peut admettre que l’on tienne compte, en
cargaison de bois qui d’une part s’étend longitudinalement
entre les superstructures (lorsqu’il n’existe pas de supers- plus des dispositions de Ch 3, App 2, [1.3], de la flottabilité
tructure servant d’extrémité à l’arrière, la cargaison de bois de la cargaison en pontée en supposant que cette cargaison
en pontée doit s’étendre au moins jusqu’à l’extrémité arrière a une perméabilité égale à 25% du volume qu’elle occupe.
de l’écoutille située le plus à l’arrière) et transversalement Des courbes complémentaires de stabilité peuvent être exi-
sur toute la largeur du navire, un espace convenable étant gées si la Société juge nécessaire d’étudier l’influence de
toutefois prévu pour une tôle gouttière arrondie n’excédant perméabilités différentes et/ou d’une hauteur effective diffé-
pas 4% de la largeur du navire et/ou pour fixer les mon- rente de la cargaison en pontée.
tants, et qui d’autre part reste solidement assujettie à des
angles importants d’inclinaison, la Société peut appliquer 5.6 Conditions de chargement à envisager
les critères donnés en [5.3.2] à [5.3.5], au lieu de ceux
énoncés en [2.1.2], [2.1.3], [2.1.4] et [2.1.5] et en [3.2]. 5.6.1 Les conditions de chargement qui doivent être envisa-
gées pour les navires transportant des cargaisons de bois en
5.3.2 L’aire sous-tendue par la courbe du bras de levier de pontée sont indiquées en Ch 3, App 2, [1.2.2]. Aux fins de
redressement (courbe de GZ) ne doit pas être inférieure à ces conditions de chargement, il est supposé que le navire
0,08 m⋅.rad jusqu’à un angle de gîte θ = 40° ou jusqu’à est chargé à la ligne de charge d’été pour transport de bois
l’angle d’envahissement θ f si cet angle est inférieur à 40°. en pontée avec ses ballasts à eau vides.

48 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 3, Sec 2

5.7 Hypothèses pour le calcul des condi- 6.2 Navires transportant des cargaisons de
tions de chargement bois en pontée

5.7.1 Il convient de se fonder sur les hypothèses suivantes 6.2.1 Le Capitaine doit déterminer ou vérifier la stabilité de
pour calculer les conditions de chargement visées en Ch 3, son navire pour les conditions de service les plus défavora-
App 2, [1.2.2]: bles compte tenu de l’augmentation du poids de la cargai-
• les quantités de cargaison et de ballast doivent corres- son en pontée due à l’absorption d’eau et/ou à l’accu-
pondre aux conditions de service les plus défavorables mulation de glace et aux variations des consommables.
dans lesquelles il est satisfait à tous les critères pertinents (A.749(18) ch 5)
de stabilité énoncés en [2.1.2], [2.1.3], [2.1.4] et [2.1.5], 6.2.2 Lorsque des cargaisons de bois sont transportées en
ou au critère facultatif énoncé en [5.3] pontée et que l’on prévoit une formation de glace, on doit
tenir compte du poids supplémentaire qui en résulte dans
• dans les conditions d’arrivée, il faut supposer que le
les conditions d’arrivée.
poids de la cargaison en pontée a augmenté de 10% en
raison de l’absorption d’eau. (A.749(18) ch 5)
6.3 Hypothèses de calcul
5.7.2 La stabilité du navire doit à tout moment, y compris
au cours du chargement et du déchargement de la cargai- 6.3.1 Pour les navires exploités dans les zones où l’on peut
son de bois en pontée, être positive et satisfaire aux critères s’attendre à une accumulation de glace, on doit tenir
de stabilité de [5.3]. Lors du calcul de la stabilité, il faut tenir compte de l’accumulation de glace dans les calculs de sta-
compte: bilité en utilisant les valeurs suivantes:
• de l’augmentation du poids de la cargaison de bois en • 30 kg par m2 sur les ponts exposés aux intempéries et les
pontée due: passavants
- à l’absorption d’eau par le bois sec, et • 7,5 kg par m2 pour l’aire latérale projetée de chaque
- à l’accumulation de glace, le cas échéant (comme bord du navire hors de l’eau
mentionné en [6]) • on calcule l’aire latérale projetée des surfaces disconti-
• des variations dans les consommables nues des mains courantes, des divers tangons, des
espars (à l’exception des mâts) et du gréement des navi-
• de l’effet des carènes liquides dans les citernes, et
res sans voiles ainsi que l’aire latérale projetée d’autres
• du poids de l’eau embarquée dans les interstices de la petits objets en augmentant de 5% l’aire projetée totale
cargaison de bois en pontée, notamment des grumes. des surfaces continues et de 10% les moments statiques
de cette aire.
5.7.3 Une stabilité initiale excessive doit être éviter car elle
favoriserait un mouvement rapide et violent par grosse mer, (A.749(18) ch 5)
6.3.2 Les navires destinés à être exploités dans des zones
ce qui soumettrait la cargaison à des forces de glissement et
où l’on sait qu’il y a accumulation de glace doivent être:
d’étirage importantes, lesquelles provoqueraient de fortes
tensions sur les saisines. Sauf spécification contraire figurant • conçus de manière à accumuler le moins de glace possi-
dans le manuel de stabilité, la distance métacentrique doit, ble, et
généralement, ne pas dépasser 3% de la largeur du navire • équipés de dispositifs de dégivrage tels que, par exem-
de manière à éviter les accélérations excessives au cours du ple, des appareils électriques et pneumatiques et/ou des
roulis, sous réserve qu’il soit satisfait aux critères de stabilité outils spéciaux tels que haches ou pieux de bois pour
applicables énoncés en [5.3]. enlever la glace des pavois, des rambardes et des
superstructures.
5.8 Arrimage des cargaisons de bois en (A.749(18) ch 5)
pontée 6.4 Directives relatives à l’accumulation de
glace
5.8.1 L’arrimage des cargaisons de bois en pontée doit
satisfaire aux dispositions du chapitre 3 du Recueil de 6.4.1 Les zones de givrage suivantes doivent être utilisées:
Règles Pratiques de 1991 pour la Sécurité des Navires
Transportant des Cargaisons de Bois en Pontée (Résolution a) la zone située au nord du parallèle 65°30'N, entre le
A.715(17)). méridien 28°W et la côte occidentale de l’Islande; au
nord de la côte septentrionale de l’Islande; au nord de
la ligne de rhumb s’étendant entre le point de latitude
6 Considérations relatives au givrage 66°N et de longitude 15°W et le point de latitude
73°30'N et de longitude 15°E, au nord du parallèle
6.1 Champ d’application 73°30'N entre les longitudes 15°E et 35°E, et à l’est du
méridien 35°E, ainsi qu’au nord du parallèle 56°N dans
6.1.1 Pour tout navire exploité dans des zones où l’on peut la mer Baltique;
s’attendre à une accumulation de glace risquant d’affecter b) la zone située au nord du parallèle 43°N et délimitée à
la stabilité du navire, on doit tenir compte de cette accumu- l’ouest par la côte de l’Amérique du Nord et à l’est par
lation dans l’analyse des conditions de chargement. une ligne de rhumb s’étendant entre le point de latitude
(A.749(18) ch 5) 43°N et de longitude 48°W et le point de latitude 63°N

Février 2003 Bureau Veritas 49


Pt B, Ch 3, Sec 2

et de longitude 28°W et, à partir de ce dernier point, • on peut retenir des conditions d’accumulation de glace
vers le nord le long du méridien 28°W; comprises entre la moitié et le double des valeurs pré-
c) toutes les zones maritimes au nord du continent de vues dans les zones définies en a), c), d) et e) de [6.4.1]
l’Amérique du Nord, à l’ouest des zones définies en a) dont on sait qu’elles présentent des conditions de
et b); givrage très différentes de celles prévues en [6.3];
d) les mers de Béring et d’Okhotsk et le détroit de Tartarie • on peut appliquer des prescriptions plus sévères que
pendant la période de givrage; et celles qui sont prévues en [6.3] dans la zone définie en
b), lorsqu’on peut s’attendre à une accumulation de
e) au sud du parallèle 60°S.
glace supérieure au double des valeurs maximales pré-
(A.749(18) ch 5) vues pour le givrage en [6.3].
6.4.2 Pour les navires exploités dans des zones où l’on peut
s’attendre à une accumulation de glace: (A.749(18) ch 5)

50 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 3, Sec 3

SECTION 3 STABILITÉ APRÈS AVARIE

1 Application survivre après envahissement, est mesurée par l’indice de


compartimentage atteint A.
1.1 Navires pour lesquels des calculs de Les calculs de stabilité après avarie sont effectués pour un
stabilité après avarie sont requis nombre limité de tirants d’eau et de valeur correspondante
de hauteur métacentrique initiale GM, afin de déterminer
1.1.1 Des calculs de stabilité après avarie sont requis pour une courbe de valeurs minimales de GM pour laquelle
les navires pour lesquels la marque SDS a été demandée. l’indice atteint A est égal à l’indice requis R. Pour les navi-
res de charge, certains cas d’avarie ne satisfont pas aux cri-
2 Généralités tères applicables mais l’indice atteint A, qui est la somme
de la contribution de tous les cas d’avarie, doit être supé-
rieur ou égal à l’indice requis R.
2.1 Les différentes approches en matière de
L’approche probabiliste développée sur la base des con-
stabilité après avarie
cepts énoncés ci-dessus est détaillée en Ch 3, App 3.
2.1.1 Généralités De manière générale, la méthode probabiliste s’applique aux
Des calculs de stabilité après avarie sont requis afin de navires de charge d’une longueur supérieure ou égale à 80 m
déterminer le comportement et la stabilité du navire et pour lesquels aucune méthode déterministe ne s’applique;
après envahissement. les chapitres concernés de Partie E font référence à la
Pour déterminer le comportement du navire après avarie, méthode probabiliste lorsque cette méthode est applicable.
deux approches ont été développées: l’approche détermi-
niste et l’approche probabiliste qui doivent être appliquées 3 Documents à soumettre
en fonction du type de navire tel que spécifié en Partie E.
La hauteur métacentrique initiale (GM), les bras de levier de 3.1 Calculs de stabilité après avarie
redressement (GZ) et la position du centre de gravité après
envahissement doivent être calculés par la méthode à 3.1.1 Documentation pour la stabilité après avarie
déplacement constant (méthode des carènes perdues). Des documents contenant les calculs de stabilité après ava-
rie doivent être soumis pour tous les navires pour lesquels
2.1.2 L’approche déterministe
une réglementation de stabilité après avarie s’applique.
L’approche déterministe est basée sur des dimensions fixées
de brèche, cette brèche pouvant s’étendre n’importe où le Les calculs de stabilité après avarie doivent contenir:
long du navire ou entre cloisons transversales étanches • la liste des caractéristiques de chaque espace envisagea-
selon les règles applicables. ble (volume, centre de gravité, perméabilité)
La conséquence directe de ces brèches de dimensions • une table contenant les informations suivantes pour les
fixées est donc la création de groupes d’avaries pour les- ouvertures situées dans les cloisons, les ponts et le bordé:
quels le nombre et l’identification des espaces impliqués - l’identification de l’ouverture
dans ces avaries dépendent des dimensions du navire et du
- les positions verticale, transversale et horizontale
compartimentage du navire.
- le moyen de fermeture: à glissière, à charnières ou
Pour chaque condition de chargement, et pour chaque ava-
coulissante pour les portes
rie considérée, les critères applicables doivent être satisfaits.
- le type d’étanchéité: étanche à l’eau, étanche aux
Différentes méthodes déterministes de stabilité après avarie intempéries, demi-étanche à l’eau ou non protégé
ont été développées en fonction du type de navire, de la
réduction de franc-bord et du type de cargaison transportée. - le système d’opération: fermeture à distance, ferme-
ture locale, indicateurs à la passerelle, système de
Les méthodes déterministes de stabilité après avarie qui surveillance par caméra, détecteur de fuites, alarme
s’appliquent aux navires à passagers, aux pétroliers, aux sonore, en fonction de ce qui est applicable
transports de produits chimiques, aux transports de gaz
liquéfiés et aux navires spéciaux sont indiquées dans les - l’utilisation en cours de navigation: ouverte pendant
chapitres applicables de Partie E. la navigation, normalement fermée pendant la navi-
gation, fermée de façon permanente en navigation
La méthode déterministe qui s’applique pour les réductions
de franc-bord est spécifiée en Ch 3, App 4. • la liste de tous les cas d’avarie correspondants aux
règles applicables de stabilité après avarie
2.1.3 L’approche probabiliste • les résultats détaillés des calculs de stabilité après avarie
L’approche probabiliste tient compte de la probabilité de pour toutes les conditions de chargement envisagées
survie du navire après une collision. L’aptitude du navire à dans les règles applicables

Février 2003 Bureau Veritas 51


Pt B, Ch 3, Sec 3

• les courbes de GM/KG limites, lorsque cela est requis situées sous la flottaison après avarie (à l’état final
par les règles applicables comme aux états intermédiaires d’envahissement).
• le plan des capacités • Semi-étanches à l’eau
• le détail des traverses d’équilibrage, des tuyaux et de la Les ouvertures situées à l’intérieur du navire qui sont
position des systèmes de contrôle des vannes, et de tout munies de moyens de fermeture semi-étanches à l’eau
moyen mécanique nécessaire qui peut être utilisé pour sont capables de résister à la pression de l’eau corres-
corriger une gîte pondant à la hauteur d’eau de la plus importante flottai-
• le plan des portes étanches à l’eau et des portes étan- son après avarie à l’équilibre des états intermédiaires
ches aux intempéries. d’envahissement.
Les ouvertures semi-étanches à l’eau peuvent conduire à
3.1.2 Indicateur de chargement
des envahissements progressifs lorsqu’elles sont situées
Un indicateur de chargement, approuvé par la Société, peut sous la flottaison après avarie à l’état d’équilibre final.
être utilisé pour faciliter l’évaluation de la stabilité après ava-
rie comme mentionné en [3.1.1]. Cet indicateur de charge- • Etanches à l’eau
ment est en supplément du manuel de stabilité après avarie. Les ouvertures situées à l’intérieur du navire qui sont
La procédure à suivre, ainsi que la liste des informations munies de moyens de fermeture étanches à l’eau sont
techniques à soumettre pour obtenir l’approbation du calcu- capables de résister à la pression constante d’une hau-
lateur de chargement, sont données en Ch 11, Sec 2, [4.6]. teur d’eau correspondant à la distance entre le can infé-
rieur de cette ouverture et le pont de cloisonnement/
franc-bord.
3.2 Perméabilités
Les moyens de fermeture des tuyaux de dégagement
3.2.1 Définition d’air qui satisfont aux prescriptions de Pt C, Ch 1, Sec
(Marpol
La Annex I d’un
perméabilité reg.1(24))
espace est le rapport du volume de 10, [9.1.6] ne sont pas considérés étanches à l’eau, sauf
l’espace qui peut être occupé par l’eau et du volume total s’ils sont munis de systèmes supplémentaires qui les
de cet espace. rendent effectivement étanches à l’eau.
Les soupapes d’équilibrages (soupapes PV) actuellement
3.2.2 Généralités installées à bord des navires citernes ne sont générale-
Les perméabilités utilisées pour les différents types d’espace ment pas considérées entièrement étanches à l’eau.
dépendent de la règle qui doit être appliquée. Ces perméa-
Les bouchons de trous d’homme sont considérés étan-
bilités sont indiquées en Partie E pour chaque type de
ches à l’eau lorsque leur couvercle est muni de boulons
navire.
espacés entre eux, d’axe en axe, de moins de cinq fois
leur diamètre.
3.3 Envahissement progressif
Les couvercles des panneaux d’accès qui conduisent à
3.3.1 Définition des capacités sont considérés étanches à l’eau.
Un envahissement progressif correspond à l’envahissement Les ouvertures étanches à l’eau ne conduisent pas à des
supplémentaire d’un espace qui ne faisait pas partie à l’ori- envahissements progressifs.
gine des espaces endommagés. Cet envahissement progres-
sif survient par l’intermédiaire d’ouvertures ou de tuyaux 3.3.3 Tuyaux
comme indiqué en [3.3.2] et [3.3.3]. Des envahissements progressifs par l’intermédiaire des
tuyaux peuvent survenir lorsque:
3.3.2 Ouvertures • Les tuyaux et les vannes connectées sont situés dans la
Les ouvertures sont définies par les catégories suivantes en zone de brèche et qu’aucune vanne n’est positionnée
fonction de leur moyen de fermeture: en dehors de la zone de brèche
• Non protégées • les tuyaux même lorsqu’ils sont situés en dehors de la
Les ouvertures non protégées peuvent conduire à un zone de brèche, satisfont à toutes les conditions suivantes:
envahissement progressif lorsqu’elles sont situées dans - le tuyau relie un espace endommagé à un ou plu-
l’arc positif de la courbe des bras de levier ou si elles se sieurs espaces situés en dehors de la zone de brèche
retrouvent situées sous la flottaison après avarie (à l’état
final comme aux états intermédiaires d’envahissement). - la position verticale la plus haute du tuyau est située
Les ouvertures non protégées sont des ouvertures qui ne sous la flottaison après avarie, et
sont pas munies de moyen de fermeture au moins étan- - le tuyau ne comporte aucune vanne.
che aux intempéries.
(IBC - (=MSC/Circ
On doit considérer406/Rev 1) 3.12
la possibilité p202)un envahissement
d’avoir
• Etanches aux intempéries
progressif par des tuyaux de ballastage qui passent dans une
(BV ouvertures
Les ND 300) munies de moyens de fermeture étanches zone de brèche lorsque les extrémités des tuyaux de ballas-
aux intempéries ne sont pas capables de résister à une tage ne sont pas munies de sectionnements à commande
hauteur constante d’eau, mais elles peuvent, par contre, directe. Lorsque les vannes de ballastage ont un système de
être immergées de façon intermittente dans l’arc positif contrôle à distance et que ce système de contrôle à distance
des bras de levier de redressement. passe dans la zone de brèche, if faut s’assurer qu’en cas
Les ouvertures étanches aux intempéries peuvent con- d’endommagement de ce système les vannes restent en
duire à des envahissements progressifs lorsqu’elles sont position fermée.

52 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 3, Sec 3

(Solas Chdes
Lorsque II-1,
tuyaux,
Part B-1,
des reg.25-6
conduits1.2)
ou des tunnels sont situés 5 Interprétations particulières
dans la zone d’avarie, ils doivent être munis de système
pour éviter qu’un envahissement progressif ne touche des
5.1 Pénétration supposée par avarie au droit
espaces autres que ceux initialement envahis. Cependant la
Société peut permettre des envahissements progressifs des sponsons
mineurs lorsque l’on peut démontrer que l’envahissement
5.1.1 Lorsqu’un navire est équipé de sponsons, il est néces-
supplémentaire ne conduit pas à la perte du navire.
saire de déterminer la pénétration transversale maximale
Les règles relatives à la prévention des envahissements pro- (B/5) à utiliser pour les cas d’avarie. Dans ce but, la largeur
gressifs sont spécifiées en Pt C, Ch 1, Sec 10, [5.5]. B au droit des sponsons doit être mesurée à l’extérieur des
sponsons.
4 Documents pour le contrôle des avaries (MSCde
En dehorsces.649 4) des sponsons, la largeur B doit être la
de la zone
largeur au maître couple, mesurée à l’extérieur de la coque
4.1 Généralités d’origine. En d’autres termes, la pénétration supposée de
B/5 est la même que celle qui était appliquée avant le mon-
4.1.1 Application tage des sponsons.
SLF documents
Les 41/18) pour le contrôle des avaries doivent inclure
un plan de contrôle des avaries pour les officiers du bord,
5.2 Effet de l’envahissement progressif sur
incluant des informations claires sur le compartimentage
étanche du navire et les équipements nécessaires pour main-
la courbe GZ
tenir les limites et l’efficacité du compartimentage, de telle 5.2.1 Lorsqu’un envahissement progressif majeur se produit
manière qu’en cas d’envahissement les mesures adéquates c’est-à-dire lorsqu’il cause une diminution rapide du bras de
peuvent être prises pour éviter que l’envahissement ne se
levier de redressement de 0,04 m ou plus, la courbe du bras
propage par les ouvertures, ainsi que les mesures d’urgence
de levier de redressement doit être considérée comme ter-
à prendre pour limiter ou, lorsque cela est possible, récupé- minée à l’angle où se produit l’envahissement progressif et
rer la diminution de stabilité que le navire a subie. l’arc et l’aire doivent être mesurés à cet angle, comme indi-
Les documents pour le contrôle des avaries doivent être qué en Fig 1.
claires et faciles d’utilisation. Ils ne doivent inclure que des
informations directement liées au contrôle des avaries et Figure 1 : Envahissement progressif majeur
être rédigés dans la langue ou les langues des officiers du
bord. Si les langues utilisées pour la préparation des docu- bras de levier

ments ne sont ni l‘anglais ni le français, une traduction dans

³ 0.04m
une de ces langues doit être incluse.
L’utilisation d’un indicateur de chargement effectuant des
calculs de stabilité après avarie peut être accepté en supplé-
ment des documents pour le contrôle des avaries. Ce logi-
ciel doit être approuvé par la Société en accord avec Ch 11,
Sec 2, [4.7].
Un plan de contrôle des avaries est requis pour les navires
qt angles de gîte
suivants:
• les navires transportant des passagers
• Les navires de charge à cargaison sèche, correspondant
5.2.2 Dans le cas où l’envahissement progressif est de
à:
nature limitée qui ne reste pas inchangée et cause une lente
- Partie E, Chapitre 1 réduction acceptable du levier de redressement de moins de
- Partie E, Chapitre 2 0,04 m, le restant de la courbe doit être partiellement tron-
- Partie E, Chapitre 3 quée en supposant que l’espace envahi progressivement est
- Partie E, Chapitre 4 ainsi envahi depuis le début, comme indiqué en Fig 2.
- Partie E, Chapitre 5
Figure 2 : Envahissement progressif de nature limitée
- Partie E, Chapitre 6
- Partie E, Chapitre 18. bras de levier
< 0.04 m

Note 1: Navire de charge à cargaison sèche signifie un navire de


charge qui n’a pas été conçu pour transporter des cargaisons liqui-
des en vrac; par ailleurs, les navires suivants ne sont pas considérés
comme des navires de charge à cargaison sèche:
• les remorqueurs, tels que définis en Partie E, Chapitre 14
• les navires ravitailleurs, tels que définis en Partie E, Chapitre 15
• les navires de lutte contre l’incendie, tels que définis en Partie
E, Chapitre 16
angles de gîte
• les navires dépollueurs, tels que définis en Partie E, Chapitre
17.

Février 2003 Bureau Veritas 53


Pt B, Ch 3, App 1

APPENDICE 1 EXPÉRIENCE DE STABILITÉ ET PESÉE

1 Expérience de stabilité et pesée 1.1.2 Poids inclinant

(Res. A.749 7.3.2.8)


Le poids total utilisé doit, de préférence, être suffisant pour
1.1 Généralités produire une inclinaison minimale d’un degré et une gîte
maximale de quatre degrés de chaque côté. Néanmoins,
1.1.1 Conditions générales pour les navires de grandes dimensions, la Société peut
accepter un angle d’inclinaison plus petit, dans la mesure
Avant d’effectuer les essais, il est nécessaire de s’assurer, à où la prescription sur le déplacement du pendule ou la dif-
la satisfaction de l’Expert de la Société, que: férence de hauteur dans le tube en U spécifié en [1.1.4] est
• les conditions météorologiques sont favorables satisfaite. Les poids doivent être compacts et avoir une
forme telle que la hauteur de leur centre de gravité puisse
• le navire est ancré dans une zone calme et abritée, pro- être déterminée de manière précise. Un numéro d’identifi-
tégée des perturbations extérieures qui pourraient con- cation et la masse doivent être indiqués sur chaque poids.
duire à des gîtes indésirables. Le navire doit être Les poids utilisés doivent être certifiés à nouveau avant
positionné de manière à minimiser les effets possibles l’essai. Une grue d’une capacité et d’une portée suffisantes,
du vent, du courant et de la marée ou un autre dispositif, doit être disponible pendant l’essai
pour permettre de déplacer les poids sur le pont rapidement
• le navire est droit et l’assiette n’est pas être supérieure à et en toute sécurité. L’eau de ballast n’est généralement pas
1% de la longueur entre perpendiculaires. Dans le cas
acceptable en tant que poids pour effectuer l’essai.
contraire, des données hydrostatiques et des tables de
sonde doivent être disponibles pour l’assiette réelle du
navire 1.1.3 Eau de ballast utilisée comme poids inclinant

(S/WP4LLl)
• les grues, les mâts de charge et tous les moyens de sau- Lorsque le poids nécessaire pour incliner le navire est trop
vetage pouvant provoquer des oscillations sont arrimés important, on peut utiliser comme méthode équivalente de
l’eau de ballast. L’accord de la Société est donné pour un
• les chaudières principales et auxiliaires, les tuyaux et
cas particulier et l’approbation du test est donnée sur la
tout autre système susceptible de contenir des liquides
base d’une procédure de test. Les conditions ci-dessous doi-
sont remplis
vent être au moins satisfaites:
• les fonds de câle et les ponts sont soigneusement assé-
• les capacités utilisées pour incliner le navire doivent
chés
avoir des parois verticales et pas de grandes serres ou
• toutes les capacités sont, de préférence, vides et net- autres éléments internes pouvant créer des poches d’air
toyées, ou complètement pleines. Le nombre de capaci-
• les capacités doivent directement se faire face pour ne
tés contenant des liquides doit être réduit au minimum
pas modifier l’assiette du navire
compte tenu des contraintes liées à l’assiette du navire.
La forme des capacités contenant des liquides doit être • la densité de l’eau de ballastage doit être mesurée et
telle que les effets de carène liquide peuvent être déter- relevée
minés de façon précise et qu’ils restent presque cons-
tants pendant le test. Toutes les connections entre • les tuyaux arrivant aux capacités utilisées pour incliner
capacités doivent être fermées le navire doivent être pleins. Si le système de tuyautage
du navire ne permet pas les transferts internes, des pom-
• les poids nécessaires pour incliner le navire sont déjà à pes et des tuyaux/manches mobiles peuvent être utilisés
bord, à l’emplacement prévu pour le test
• des écrans d’obturation doivent être installés sur les col-
• tous les travaux en cours sont suspendus et l’équipage lecteurs transversaux pour empêcher les fuites possibles
ou les personnes qui ne sont pas directement concernés de liquide lors des transferts. Un contrôle continu des
par l’expérience ont été débarqués vannes doit être maintenu pendant l’essai
• le navire est dans un état proche de l’achèvement. Les • toutes les capacités utilisées pour incliner le navire doi-
poids qui doivent être débarqués, ajoutés ou déplacés à vent être sondées manuellement avant et après chaque
bord doivent être réduits au minimum. Les matériaux, déplacement
les caisses à outils, les échafaudages, le sable, les débris
ou tout autre objet qui se trouvent temporairement à • les positions verticale, longitudinale et transversale des
bord doivent être également réduits au strict minimum. centres doivent être calculées à chaque mouvement

54 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 3, App 1

• des tables précises de sonde/ullage doivent être four- 1.1.7 Détermination du déplacement
nies. L’angle de gîte initial du navire doit être déterminé (RINA III.2.1)des opérations mentionnées ci-dessous, néces-
préalablement à l’inclinaison afin d’obtenir des valeurs L’ensemble
précises des volumes et des positions transversale et ver- saires à l’évaluation précise du déplacement du navire au
ticale des centres de gravité des capacités utilisées pour moment de l’expérience de stabilité, doit être réalisé:
incliner le navire à chaque angle d’inclinaison. Les • la lecture des échelles de tirant d’eau doit être effectuée
échelles de tirant d’eau milieu (bâbord et tribord) doi- à l’arrière, au milieu et à l’avant du navire, à bâbord et à
vent être utilisées pour déterminer l’angle de gîte initial tribord
• la vérification des quantités d’eau déplacées doit être • le tirant d’eau moyen (moyenne des lectures bâbord et
effectuée avec un débitmètre ou un appareil équivalent tribord) doit être calculé partout où des lectures de tirant
• le temps pris pour effectuer une inclinaison doit être d’eau sont faites et reporté sur le plan des formes ou le
évalué. Si le transfert des liquides requiert un temps trop profil du navire pour s’assurer que les lectures sont
long, l’utilisation de l’eau peut ne pas être acceptable cohérentes et définissent ensemble la flottaison exacte.
en raison de la possibilité des changements de vent sur Le tracé qui en résulte doit donner soit une ligne droite,
de longues périodes de temps. soit une flottaison présentant un arc ou un contre-arc. Si
les lectures donnent des valeurs incohérentes, les tirants
1.1.4 Pendules d’eau/franc-bords doivent être redéterminés
(A.749
Il 7.3.2 SLF41/WP4)
est recommandé d’utiliser trois pendules, deux au mini-
• (A.749 Annex
la densité 1-4.2.8)
de l’eau de mer doit être déterminée. A cette
mum étant obligatoires, afin de pouvoir identifier les mau-
fin, des échantillons doivent être prélevés à une profon-
vaises lectures obtenues à l’un des postes de pendule.
deur d’eau suffisante pour être vraiment représentatifs
Cependant, pour les navires de longueur égale ou inférieure
de l’eau de mer et pas simplement de l’eau de surface,
à 30 m, un seul pendule peut être accepté. Chacun d’eux
qui peut contenir de l’eau douce provenant de l’écoule-
doit se trouver dans une zone protégée du vent. Les pendu-
ment de la pluie. Un hydromètre doit être placé dans un
les doivent être suffisamment longs pour qu’un écart
échantillon d’eau et la densité lue et enregistrée. Pour
mesuré, de chaque côté de la verticale, soit de 10 cm au
les navires de grandes dimensions, il est recommandé
moins. Pour que les mesures enregistrées par chaque instru-
de prélever des échantillons à l’avant, au milieu et à
ment demeurent distinctes, il est suggéré que les pendules
l’arrière du navire et de faire la moyenne des densités
soient installés aussi loin que possible les uns des autres.
lues. Pour les navires de faibles dimensions, un échan-
Le recours à un inclinomètre ou à un tube en U doit être tillon pris au milieu du navire suffit. La température de
examiné dans chaque cas individuel. Il est recommandé de l’eau doit être relevée et la densité mesurée doit être
toujours utiliser les inclinomètres ou autres dispositifs de corrigée, si nécessaire, pour tenir compte des écarts par
mesure avec au moins un pendule de contrôle. rapport à la température standard. Il n’est pas nécessaire
de corriger la densité de l’eau si celle-ci est déterminée
1.1.5 Moyens de communication sur les lieux de l’essai. Une correction est nécessaire si
(A.749 7.3.2.10)
Il doit y avoir des communications bidirectionnelles effica- la densité est mesurée à partir d’un échantillon dont la
ces entre le poste de commande central et les personnes température diffère de celle de l’eau au moment de
chargées de déplacer les poids d’une part et entre le poste l’essai (par exemple, si la vérification de la densité est
de commande central et chaque poste de pendule d’autre faite dans un bureau). Lorsque la valeur de la densité
part. Le contrôle total de l’ensemble du personnel effectuant moyenne calculée est différente de celle figurant sur les
l’essai de stabilité doit être confié à une personne se trou- courbes hydrostatiques, des corrections adéquates doi-
vant dans un poste de commande central. vent être effectuées sur la courbe de déplacement

1.1.6 Documentation • (A.749


tous lesAnnex 1-4.2.4) ainsi que les capacités et com-
doubles-fonds
749personne
7.4 + SLF41/WP4) partiments qui peuvent contenir des liquides doivent
La chargée de l’essai doit disposer des plans sui-
être vérifiés, en portant une attention particulière aux
vants au moment de l’essai:
poches d’air qui pourraient se former en raison de
• tables ou courbes hydrostatiques l’assiette du navire et de la position des dégagements
• plan général de la disposition des ponts, des cales, des d’air, en prenant également en compte les dispositions
doubles-fonds, etc... de [1.1.1]
• plan des capacités indiquant les capacités et les centres • il doit être vérifié que les fonds de cale sont secs, et la
de gravité verticaux et longitudinaux des espaces à car- quantité des liquides impompables restant dans les
gaison, des citernes, etc. Lorsque l’eau de ballast est uti- tuyautages, chaudières, condenseurs, etc..., doit être
lisée comme poids inclinant, les positions transversale et évaluée
verticale des centres de gravité des capacités concer-
• l’ensemble du navire doit être visité afin d’identifier tous
nées doivent être disponibles pour chaque angle d’incli-
les éléments qui doivent être ajoutés, enlevés ou dépla-
naison
cés pour obtenir la condition de navire lège. Chaque
• tables de sondes des citernes élément doit être clairement identifié par son poids et la
• position des échelles de tirant d’eau, et position de son centre de gravité
• schéma d’accostage avec profil de la quille et correc- • le ballastage permanent solide, s’il y en a, doit être clai-
tions des échelles de tirant d’eau (si disponible). rement identifié et noté dans le rapport.

Février 2003 Bureau Veritas 55


Pt B, Ch 3, App 1

1.1.8 Inclinaison par la quantité de poids déplacé. La tangente est calculée


L’essai standard utilise en général huit mouvements de pour chaque pendule en divisant le déplacement du pen-
poids distincts comme montré en Fig 1. dule par sa longueur. Les tangentes résultantes sont tracées
sur un graphique comme montré en Fig 2.
Les poids doivent être déplacés transversalement, de façon
à ne modifier ni l’assiette ni la position verticale du centre Le déplacement du pendule doit être lu lorsque le navire a
de gravité du navire. atteint une position d’équilibre finale après chaque dépla-
Après chaque déplacement de poids, la nouvelle position cement de poids.
transversale du centre de gravité des poids doit être déter-
Au cours de la lecture, aucun mouvement de personnel
minée avec précision.
n’est autorisé.
Après chaque mouvement de poids, la distance dont les
poids ont été déplacés doit être mesurée (de centre à centre) Pour les navires de longueur égale ou inférieure à 30 m, six
et le moment inclinant calculé en multipliant cette distance mouvements de poids distincts peuvent être acceptés.

Figure 1 : Procédure pour les déplacements de poids

Position initiale

2
3

1˚ mouvement 2˚ mouvement 3˚ mouvement 4˚ mouvement

1 1 1 1
2 2 2 2

3 3 3 3
4 4 4 4

5˚ mouvement 6˚ mouvement 7˚ mouvement 8˚ mouvement

1 1 1 1
2 2 2 2

3 3 3 3

4 4 4 4

Figure 2 : Graphe des tangentes

tangente θ sur tribord


+ 6

7 +
+5
moment sur babord
8

4
moment sur tribord
1 +
+ 3

2+

tangente θ sur babord

56 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 3, App 2

APPENDICE 2 CAHIER D’ASSIETTE ET DE STABILITÉ

1 Cahier d’assiette et de stabilité les d’exploitation, avec indication des volumes qui ont
été pris en compte pour le calcul de ces courbes
1.1 Informations à fournir dans le cahier • les tables ou les courbes de sonde des citernes indi-
quant la capacité, le centre de gravité et les données de
d’assiette et de stabilité
carènes liquides pour chaque citerne
1.1.1 Généralités • les données du navire lège provenant de l’expérience de
Le cahier d’assiette et de stabilité est un manuel de stabilité stabilité, comme indiqué en Ch 3, Sec 1, [2.2], incluant
qui doit être approuvé par la Société et contenir les rensei- le déplacement du navire lège, les coordonnées de son
gnements permettant au Capitaine d’exploiter le navire con- centre de gravité, le lieu et la date de l’expérience de
formément aux prescriptions applicables du Règlement. stabilité, ainsi que les références d’approbation par la
Société spécifiées dans le rapport d’expérience de stabi-
La présentation du cahier de stabilité et les renseignements
lité. Il est suggéré qu’une copie du rapport approuvé soit
qu’il contient varient selon le type du navire et son exploita-
également jointe.
tion.
Lorsque les informations mentionnées ci-dessus sont
1.1.2 Renseignements à fournir dérivées d’un navire jumeau, la référence au navire
Le cahier d’assiette et de stabilité doit contenir les informa- jumeau doit être clairement indiquée, et une copie du
tions suivantes: rapport approuvé de l’expérience de stabilité correspon-
dant à ce navire jumeau doit être jointe
• une description générale du navire, comportant:
• les conditions de chargement types comme indiqué en
- le nom du navire et son numéro de registre auprès
[1.2] et des exemples pour établir d’autres conditions de
de la Société de Classification
chargement acceptables à partir des renseignements
- le type du navire et sa mention de service fournis dans le cahier de stabilité
- les mentions de classification • les résultats de stabilité à l’état intact (déplacement total
- le chantier de construction, le numéro de coque et et coordonnées du centre de gravité, tirants d’eau aux
l’année de livraison perpendiculaires, GM, GM corrigé pour tenir compte de
- le pavillon, le port d’attache, les lettres de signaux l’effet des carènes liquides, valeurs et courbe GZ, critè-
internationales et le numéro OMI res indiqués en Ch 3, Sec 2, [2] et Ch 3, Sec 2, [3] ainsi
- les dimensions hors membres que les éventuels critères additionnels applicables spé-
cifiés en Partie E, en fournissant une comparaison entre
- le tirant d’eau correspondant à la ligne de charge les valeurs réelles et les valeurs requises) doivent être
d’été attribuée, celui correspondant à la ligne de disponibles pour chacune des conditions d’exploitation
charge d’été pour transport de bois attribuée et celui mentionnées ci-dessus. La méthode et les hypothèses à
correspondant à la ligne de charge tropicale attri- prendre en compte dans le calcul des courbes de stabi-
buée, le cas échéant lité sont spécifiées en [1.3]
- le déplacement correspondant aux tirants d’eau • des renseignements sur les limites de chargement
mentionnés ci-dessus (charge maximale admissible sur le double-fond, den-
• des instructions sur l’utilisation du cahier sité maximale admissible dans les capacités à cargaison
• le plan d’ensemble et le plan des capacités indiquant les liquide, niveau ou pourcentage de remplissage maxi-
usages prévus pour les compartiments et les espaces mum dans les capacités à cargaison liquide, KG maxi-
(cargaison, passagers, magasins, emménagements, etc.) mal ou courbe ou table des GM minimaux qui peuvent
• un schéma indiquant la position des échelles de tirants être utilisés pour déterminer la conformité avec les critè-
d’eau par rapport aux perpendiculaires du navire res applicables de stabilité à l’état intact et après avarie),
comme applicable
• les courbes ou les tables hydrostatiques correspondant à
la valeur de conception de l’assiette et, si des angles • des renseignements sur les ouvertures (emplacement,
d’assiette significatifs sont prévus au cours de l’exploita- étanchéité, moyens de fermeture), les tuyaux ou autres
tion normale du navire, les courbes ou les tables corres- sources d’envahissement progressif
pondant à ces valeurs d’assiette. Une référence claire • des renseignements concernant l’utilisation de tout dis-
concernant la densité de l’eau de mer, en t/m3, doit positif d’équilibrage spécial avec description des condi-
aussi être fournie, ainsi que celle concernant la mesure tions d’avarie pouvant nécessiter l’équilibrage par
du tirant d’eau (sur quille ou sous quille) inondation, comme applicable
• les courbes (ou tables) pantocarènes calculées sur la • toutes autres directives nécessaires pour assurer la sécu-
base d’une assiette libre et pour les valeurs de déplace- rité de l’exploitation du navire
ments et d’assiettes prévues dans les conditions norma- • une table des matières et un index pour chaque cahier.

Février 2003 Bureau Veritas 57


Pt B, Ch 3, App 2

1.2 Conditions de chargement remplie pour obtenir la charge maximale admissible sur
le double-fond; cette valeur ne peut être dépassée pour
1.2.1 Généralités aucun des cas de chargement
Les conditions de chargement types à inclure dans le cahier • même condition que la précédente, mais avec 10%
d’assiette et de stabilité sont les suivantes: d’approvisionnement et de consommables.
• navire lège
1.2.4 Porte-conteneurs
• navire ballasté dans les conditions de départ, sans car-
gaison mais avec le plein d’approvisionnement et de En plus des conditions de chargement types spécifiées en
combustible [1.2.1], les cas de chargement suivants doivent être inclus
dans le cahier d’assiette et de stabilité des navires ayant la
• navire ballasté dans les condition d’arrivée, sans cargai-
mention de service container ship:
son et avec 10% d’approvisionnement et de combusti-
ble. • navire avec, à bord, le nombre maximum de conteneurs
d’un poids homogène correspondant à la ligne de
D’autres conditions de chargement peuvent être prévues charge d’été une fois le plein d’approvisionnement et de
lorsque cela est jugé nécessaire ou utile. consommables fait
Lorsqu’un franc-bord tropical est assigné au navire, les con- • même condition de chargement que la précédente,
ditions de chargement correspondantes doivent également mais avec 10% d’approvisionnement et de consomma-
figurer dans le cahier. bles
• navire avec un nombre de conteneurs d’un poids corres-
1.2.2 Navires transportant des cargaisons en
pontée pondant au poids maximum admissible pour chaque
conteneur à la ligne de charge d’été une fois le plein
En plus des conditions de chargement indiquées en [1.2.1]
d’approvisionnement et de consommables fait
à [1.2.13], et lorsque de la cargaison est transportée en pon-
tée, les cas suivants doivent également être considérés: • même condition de chargement que la précédente,
mais avec 10% d’approvisionnement et de consomma-
• navire dans les conditions de départ à pleine charge,
bles
avec une cargaison uniformément répartie dans les
cales et une cargaison en pontée de poids et d’étendue • navire lège avec le plein d’approvisionnement et de
spécifiés, avec le plein d’approvisionnement et de com- consommables
bustible • navire lège avec 10% d’approvisionnement et de con-
• navire dans les conditions d’arrivée à pleine charge, sommables.
avec une cargaison uniformément répartie dans les La position verticale du centre de gravité de chaque conte-
cales et une cargaison en pontée de poids et d’étendue neur doit généralement être prise à mi-hauteur du conte-
spécifiés, avec 10% d’approvisionnement et de com- neur. Des positions verticales différentes du centre de
bustible. gravité peuvent être acceptées dans certains cas, s’ils sont
justifiés.
1.2.3 Navires de charge
En plus des conditions de chargement types décrites en 1.2.5 Vraquiers, minéraliers et transporteurs mixtes
[1.2.1], les cas de chargement suivants doivent être inclus On entend par cargaison sèche le grain ainsi que tous les
dans le cahier d’assiette et de stabilité: autres types de cargaison solide en vrac.
• navire dans les conditions de départ à pleine charge, Le terme grain désigne le blé, le maïs, l’avoine, le seigle,
avec une cargaison uniformément répartie dans tous les l’orge, le riz, les légumes secs et les graines à l’état naturel
espaces à cargaison et avec le plein d’approvisionne- ou après traitement, dont le comportement est semblable à
ment et de combustible celui du grain naturel.
• navire dans les conditions d’arrivée à pleine charge,
Le terme cargaison solide en vrac désigne tous les maté-
avec une cargaison uniformément répartie dans tous les
riaux, autres que ceux à l’état liquide ou gazeux, consistant
espaces à cargaison et avec 10% d’approvisionnement
en une combinaison de particules, de granulés ou d’élé-
et de combustible.
ments de plus grande taille, de composition généralement
Pour les navires ayant la mention de service general cargo homogène, qui sont chargés directement dans les espaces à
ship suivie de la mention de service complémentaire cargaison d’un navire sans aucune forme de conditionne-
nonhomload, les cas de chargement suivants doivent égale- ment intermédiaire.
ment être inclus dans le cahier d’assiette et de stabilité: En plus des conditions de chargement types définies en
• navire dans les conditions de départ, avec le plein [1.2.1], les cas de chargement suivants doivent être inclus
d’approvisionnement et de consommables et avec un dans le cahier d’assiette et de stabilité des navires ayant la
chargement en cales alternées, pour trois coefficients de mention de service bulk carrier ESP, ore carrier ESP ou
remplissage au moins, dont un correspondant à la ligne combination carrier ESP:
de charge d’été. • navire dans les conditions de départ à pleine charge à la
Lorsque la condition de chargement alterné correspon- ligne de charge d’été, avec une cargaison uniformément
dant à la ligne de charge d’été conduit à des charges répartie dans toutes les cales à cargaison et avec le plein
locales sur le double-fond supérieures à celles autori- d’approvisionnement et de consommables, pour trois
sées par la Société, le coefficient de remplissage doit densités au moins, dont une correspond au remplissage
être remplacé par celui pour lequel chaque cale est complet de toutes les cales à cargaison

58 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 3, App 2

• même condition que la précédente, mais avec 10% tiellement remplies et avec le plein d’approvisionne-
d’approvisionnement et de consommables ment et de consommables
• navire dans les conditions de départ, avec des cales à • même condition que la précédente, mais avec 10%
cargaison partiellement remplies, pour trois coefficients d’approvisionnement et de consommables
de remplissage au moins, dont un correspond à la ligne • deux conditions de chargement correspondant à diffé-
de charge d’été et avec le plein d’approvisionnement et rentes séparations de cargaison de manière à obtenir
de consommables
des citernes partiellement remplies, avec le plein
• même condition que la précédente, mais avec 10% d’approvisionnement et de consommables.
d’approvisionnement et de consommables.
Lorsqu’il n’est pas possible d’avoir des séparations, ces
Pour les navires ayant l’une des mentions de service ore conditions doivent être remplacées par des conditions
carrier ESP et combination carrier ESP et pour les navires de chargement avec la même densité et des citernes à
ayant la mention de service bulk carrier ESP suivie de la cargaison partiellement remplies.
mention de service complémentaire nonhomload, les cas • même condition de chargement que la précédente,
de chargement suivants doivent être également inclus dans mais avec 10% d’approvisionnement et de consomma-
le cahier d’assiette et de stabilité: bles
• navire dans les conditions de départ, avec un charge- • pour les pétroliers ayant des citernes à ballast séparées
ment en cales alternées, pour trois coefficients de rem- comme défini en Pt E, Ch 7, Sec 2, [2], la condition
plissage au moins, dont un correspond à la ligne de navire lège avec uniquement des citernes à ballast sépa-
charge d’été, et avec le plein d’approvisionnement et de rées doit également figurer dans le cahier d’assiette et
consommables. de stabilité pour examen.
Lorsque la condition de chargement en cales alternées
correspondant à la ligne de charge d’été entraîne des 1.2.7 Transports de produits chimiques
charges locales sur le double-fond supérieures à celles Toutes les conditions de chargement de cargaison prévues
autorisées par la Société, le coefficient de remplissage doivent figurer dans le cahier d’assiette et de stabilité pour
doit être remplacé par celui dans lequel chaque cale est examen dans le cadre de Pt E, Ch 8, Sec 2, [6].
remplie pour atteindre la charge maximale admissible
sur le double-fond; cette valeur ne peut être dépassée Tout autre cas doit faire l’objet d’un examen préalable par
pour aucun des cas de chargement la Société avant le chargement. Un indicateur de charge-
ment approuvé, capable d’effectuer des calculs de stabilité
• même condition que la précédente, mais avec 10% après avarie en accord avec les prescriptions de Pt E, Ch 8,
d’approvisionnement et de consommables. Sec 2, [6] peut également être utilisé pour cela.
1.2.6 Pétroliers et transports FLS En plus des conditions de chargement types définies en
Toutes les conditions de chargement de cargaison prévues [1.2.1], les cas de chargement suivants doivent être inclus
doivent figurer dans le cahier d’assiette et de stabilité pour dans le cahier d’assiette et de stabilité des navires ayant la
examen dans le cadre de Pt E, Ch 7, Sec 3, [1]. mention de service chemical tanker ESP:
Tout autre cas doit faire l’objet d’un examen préalable par • navire dans les conditions de départ à pleine charge,
la Société avant le chargement. Un indicateur de charge- avec une cargaison uniformément répartie dans toutes
ment approuvé, capable d’effectuer des calculs de stabilité les citernes à cargaison et avec le plein d’approvision-
après avarie en accord avec les prescriptions de Pt E, Ch 7, nement et de consommables
Sec 3, [1] peut également être utilisé pour cela. • même condition de chargement que la précédente,
En plus des conditions de chargement types spécifiées en mais avec 10% d’approvisionnement et de consomma-
[1.2.1], les cas de chargement suivants doivent être inclus bles
dans le cahier d’assiette et de stabilité des navires ayant la • trois conditions de chargement correspondant à diffé-
mention de service oil tanker ESP ou FLS tanker: rentes densités, avec une cargaison uniformément
• navire dans les conditions de départ à pleine charge à la répartie dans toutes les citernes à cargaison et avec le
ligne de charge d’été, avec une cargaison uniformément plein d’approvisionnement et de consommables
répartie dans toutes les citernes à cargaison et avec le • même condition de chargement que la précédente,
plein d’approvisionnement et de consommables mais avec 10% d’approvisionnement et de consomma-
• même condition que la précédente, mais avec 10% bles
d’approvisionnement et de consommables • quatre conditions de chargement correspondant à diffé-
• navire dans les conditions de départ chargé avec une rentes séparations de cargaison de manière à obtenir
cargaison ayant une densité pour remplir toutes les des citernes partiellement remplies, avec le plein
citernes à cargaison, avec le plein d’approvisionnement d’approvisionnement et de consommables. Séparation
et de consommables, mais immergé à un tirant d’eau de cargaison signifie qu’il y a des liquides de densité
inférieur à la ligne de charge d’été différente dans la même condition de chargement.
• même condition que la précédente, mais avec 10% Lorsqu’il n’est pas possible d’avoir des séparations, ces
d’approvisionnement et de consommables conditions doivent être remplacées par des conditions
• navire dans les conditions de départ à pleine charge à la de chargement correspondant à différentes densités
ligne de charge d’été, avec des citernes à cargaison par- avec des citernes à cargaison partiellement remplies

Février 2003 Bureau Veritas 59


Pt B, Ch 3, App 2

• même condition de chargement que la précédente, a) état des déblais: liquide


mais avec 10% d’approvisionnement et de consomma-
• navire chargé à son tirant d’eau de dragage avec des
bles.
déblais considérés comme étant liquides
Lorsqu’il n’est pas possible d’avoir des séparations, ces • puits à déblais entièrement chargé(s), jusqu’à la
conditions peuvent être remplacées par des cas corres- ligne de déversement du surbau du(des) puits, avec
pondant à différentes densités avec des citernes à car- des déblais homogènes de densité ρm égale à:
gaison partiellement remplies.
ρm = M1 / V1
1.2.8 Transports de gaz liquéfiés M1 : Masse des déblais, en t, dans le puits à
Toutes les conditions de chargement de cargaison prévues déblais lorsque la drague est chargée à
doivent figurer dans le cahier d’assiette et de stabilité pour son tirant d’eau de dragage
examen dans le cadre de Pt E, Ch 9, Sec 2, [6]. V1 : Volume, en m3, du puits à déblais
jusqu’à la ligne de déversement du sur-
Tout autre cas doit faire l’objet d’un examen préalable par bau du puits à déblais.
la Société avant le chargement. Un indicateur de charge-
ment approuvé, capable d’effectuer des calculs de stabilité Les conditions d’approvisionnement et de combusti-
après avarie en accord avec les prescriptions de Pt E, Ch 9, ble doivent être égales à 100% et 10%, et une con-
Sec 2, [6] peut également être utilisé pour cela. dition intermédiaire doit être considérée si elle est
plus critique que les deux conditions 100% et 10%
En plus des conditions de chargement types définies en
• puits à déblais rempli(s) ou partiellement rempli(s)
[1.2.1], les cas de chargement suivants doivent être inclus
avec des déblais homogènes de densités égales à
dans le cahier d’assiette et de stabilité des navires ayant la
mention de service liquefied gas carrier: 1000, 1200, 1400, 1600, 1800 et 2000 kg/m3
Lorsque le tirant d’eau de dragage ne peut être
• navire dans les conditions de départ à pleine charge,
atteint du fait de la densité des déblais, le puits à
avec une cargaison uniformément répartie dans tous les
déblais doit être considéré rempli jusqu’à la ligne de
espaces à cargaison et avec le plein d’approvisionne-
déversement du surbau du puits à déblais.
ment et de combustible
Les conditions d’approvisionnement et de combusti-
• navire dans les conditions d’arrivée à pleine charge, ble les plus sévères parmi celles obtenues à partir
avec une cargaison uniformément répartie dans tous les des calculs de stabilité pour la densité ρm doivent
espaces à cargaison et avec 10% d’approvisionnement être retenues.
et de combustible.
b) Etat des déblais: solide
1.2.9 Navires à passagers • navire chargé à son tirant d’eau de dragage avec des
déblais considérés comme étant solides
En plus des conditions de chargement types spécifiées en
[1.2.1], les cas de chargement suivants doivent être inclus • puits à déblais entièrement chargé(s), jusqu’à la
dans le cahier d’assiette et de stabilité des navires ayant la ligne de déversement du surbau du(des) puits, avec
mention de service passenger ship: des déblais homogènes de densité ρm calculée
comme indiqué en a).
• navire dans les conditions de départ à pleine charge,
avec le plein d’approvisionnement et de combustible et Les conditions d’approvisionnement et de combusti-
avec le plein effectif des passagers et leurs bagages ble doivent être égales à 100% et 10%, et une con-
dition intermédiaire doit être considérée si elle est
• navire dans les conditions d’arrivée à pleine charge, plus sévère que les deux conditions 100% et 10%.
avec le plein effectif des passagers et leurs bagages mais
avec seulement 10% d’approvisionnement et de com- • puits à déblais rempli(s) ou partiellement rempli(s)
bustible avec des déblais homogènes de densités égales à
1400, 1600, 1800, 2000 et 2200 kg/m3 pour autant
• navire sans cargaison, mais avec le plein d’approvision- que ces valeurs soient supérieures à ρm.
nement et de combustible et le plein effectif des passa-
gers et leurs bagages 1.2.11 Remorqueurs et navires de lutte contre
l’incendie
• navire dans la même condition que la précédente, mais
avec seulement 10% d’approvisionnement et de com- En plus des conditions de chargement types définies en
bustible. [1.2.1], les cas de chargement suivants doivent être inclus
dans le cahier d’assiette et de stabilité des navires ayant une
1.2.10 Dragues des mentions de service tug et fire fighting ship:
• navire dans les conditions de départ chargé à la flottai-
Pour les navires ayant une des mentions de service dredger,
son correspondant à l’immersion maximale attribuée,
hopper dredger, hopper unit, split hopper dredger et split
avec le plein d’approvisionnement et de consommables
hopper unit, les conditions de chargement décrites en a) et
b) doivent rempacer les conditions de chargement types • même condition que la précédente, mais avec 10%
définies en [1.2.1]. d’approvisionnement et de consommables.

60 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 3, App 2

1.2.12 Navires ravitailleurs On peut également tenir compte du deuxième étage des
En plus des conditions de chargement types spécifiées en superstructures fermées de manière identique.
[1.2.1], les cas de chargement suivants doivent être inclus Les roufles situés sur le pont de franc-bord peuvent être pris
dans le cahier d’assiette et de stabilité des navires ayant la en compte s’ils satisfont aux conditions prévues pour les
mention de service supply vessel: superstructures fermées en Ch 1, Sec 2, [3.15].
• navire dans les conditions de départ à pleine charge,
avec une cargaison sous pont, éventuellement, et une Les roufles qui satisfont aux conditions ci-dessus mais ne
cargaison en pontée de poids et d’emplacement spéci- présentent pas d’issue supplémentaire vers le pont situé au-
fiés, avec le plein d’approvisionnement et de combusti- dessus ne doivent pas être pris en compte; toutefois, les
ble, correspondant aux conditions d’exploitation les ouvertures de pont pratiquées à l’intérieur de tels roufles
plus défavorables pour lesquelles les critères applica- doivent être considérées comme étant fermées, même s’il
bles de stabilité sont satisfaits n’existe aucun moyen de fermeture.
• navire dans les conditions d’arrivée à pleine charge Les roufles dont les portes ne répondent pas aux prescrip-
avec la cargaison spécifiée ci-dessus, mais avec 10% tions de Ch 9, Sec 4, [1.5.4] ne doivent pas être pris en
d’approvisionnement et de combustible. compte; cependant les ouvertures de pont situées à l’inté-
rieur de tels roufles sont considérées comme étant fermées
1.2.13 Navires de pêche si leurs moyens de fermeture répondent aux prescriptions
En plus des conditions de chargement types définies en de Ch 9, Sec 7, [7.3].
[1.2.1], les cas de chargement suivants doivent être inclus
dans le cahier d’assiette et de stabilité des navires ayant la Les roufles situés sur les ponts au-dessus du pont de franc-
bord ne doivent pas être pris en compte, mais les ouvertu-
mention de service fishing vessel:
res situées à l’intérieur de ceux-ci peuvent être considérées
• navire au départ pour les lieux de pêche avec le plein comme étant fermées.
de combustible, d’approvisionnement, de glace,
d’apparaux de pêche, etc. Les superstructures et les roufles qui ne sont pas considérés
• navire au départ des lieux de pêche avec un plein char- comme fermés peuvent cependant être pris en considéra-
gement de poisson tion dans les calculs de stabilité jusqu’à l’angle d’envahisse-
ment de leurs ouvertures (à cet angle, la courbe de stabilité
• navire à l’arrivée au port d’origine avec 10% d’approvi-
statique doit présenter un ou plusieurs paliers et les espaces
sionnement, de combustible, etc. et un plein charge-
envahis doivent être considérés comme inexistants dans les
ment de poisson
calculs ultérieurs).
• navire à l’arrivée au port d’origine avec 10% d’approvi-
sionnement, de combustible, etc. et avec un charge- Les trunks peuvent être pris en compte. Les écoutilles peu-
ment minimum de poisson, représentant normalement vent également être prises en considération suivant le degré
20% d’un plein chargement, pouvant aller jusqu’à 40%, d’efficacité de leurs dispositifs de fermeture.
sur justificatifs.
1.3.3 Angle d’envahissement
1.3 Etablissement des courbes de stabilité (A.749
Dans les3.6.2.8
cas où&le3.6.2.9)
navire coulerait à la suite d’un envahisse-
ment par n’importe quelle ouverture, la courbe de stabilité
1.3.1 Observations générales
doit être arrêtée à l’angle d’envahissement correspondant et
(A.749
Les courbes
3.6.1)hydrostatiques et les courbes de stabilité doi-
le navire doit être considéré comme ayant perdu toute sta-
vent normalement être établies sur la base de l’assiette pré-
bilité.
vue à la conception. Toutefois, lorsque l’assiette prévue en
exploitation ou les formes et la disposition générale du Les petites ouvertures, telles que celles destinées au passage
navire sont telles qu’un changement d’assiette a une inci- de câbles ou de chaînes, des palans et des ancres, ainsi que
dence sensible sur les bras de levier de redressement, on les orifices de dalots et les tuyaux sanitaires et de rejet ne
doit tenir compte d’un tel changement d’assiette. doivent pas être considérés comme ouverts si l’angle d’incli-
Les calculs doivent prendre en compte le volume du navire naison correspondant à leur immersion est supérieur à 30°.
jusqu’à la surface supérieure du revêtement de pont. Si, par contre, l’angle d’inclinaison correspondant à leur
immersion est égal ou inférieur à 30°, ces ouvertures doi-
1.3.2 Superstructures, roufles, etc. qui peuvent être vent être considérées comme ouvertes si la Société estime
pris en compte qu’elles constituent une source d’envahissement progressif
(A.749
On peut3.6.2)
tenir compte des superstructures fermées qui sont important; par conséquent, ces ouvertures doivent être con-
conformes à Ch 1, Sec 2, [3.13]. sidérées au cas par cas.

Février 2003 Bureau Veritas 61


Pt B, Ch 3, App 3

APPENDICE 3 MÉTHODE PROBABILISTE DES CALCULS DE


STABILITÉ APRÈS AVARIE DES NAVIRES DE
CHARGE

1 Méthode probabiliste des calculs de Le tirant d’eau lège est le tirant d’eau, pour le navire sans
différence, correspondant au poids lège du navire. Le poids
stabilité après avarie des navires de lège est le déplacement, en tonnes, d’un navire sans cargai-
charges son, ni combustible, huile de graissage, eau de ballast, eau
douce et eau d’alimentation des citernes, sans provisions de
1.1 Champ d’application bord, sans passagers ni équipage et sans leurs effets.

Le tirant d’eau dp correspondant à la ligne de charge par-


1.1.1 Les prescriptions du présent Appendice s’appliquent
aux navires de charge de plus de 80 m de longueur LS telle tielle est donné, en m, par la formule:
que définie en [1.2.4] mais ne s’appliquent pas aux navires dp = dls + 0,6 (dl − dls)
qui s’avèrent satisfaire aux règles de compartimentage et de
stabilité après avarie déjà prescrites en Partie E. où:
-Part
(Solas
ChaqueB)Chapter II-1 ci-après,
fois que, Part B-1 Reg.
il est25-1
fait &mention
IMO Resd’une
A.684(17)
règle, dl : Tirant d’eau, en m, correspondant à la ligne de
cette mention se rapporte à l’une des règles de cet Appen- charge maximale de compartimentage
dice.
dls : Tirant d’eau du navire à l’état lège, en m.
La Société peut accepter d’autres dispositions pour un
navire ou un groupe de navires particulier, si elle est con-
1.2.4 Longueur de compartimentage LS
vaincue que ces dispositions garantissent un degré de sécu-
rité au moins égal à celui représenté par les présentes règles. La longueur de compartimentage LS du navire est la lon-
Cela concerne, par exemple, les cas suivants: gueur extrême hors membres projetée de la partie du navire
située au niveau ou au-dessous du ou des ponts délimitant
• navires construits conformément à une norme de stabi-
l’étendue verticale de l’envahissement lorsque le navire est
lité après avarie et à des critères d’avarie approuvés par
à sa ligne de charge maximale de compartimentage.
la Société;
• navires multicoques dont le compartimentage doit être La définition de LS est illustrée en Fig 1.
évalué en fonction des principes fondamentaux de la
Pour le pont avant qui délimite l’étendue verticale de
méthode probabiliste, étant donné que les règles ont été
l’envahissement, Hmax doit être calculé en fonction du tirant
spécifiquement établies pour les navires monocoques.
d’eau dl correspondant à la ligne de charge maximale de
compartimentage, sur la base de la formule correspondante
1.2 Définitions de [1.6.9]. La position de l’extrémité avant à la ligne de
charge maximale de compartimentage est mesurée comme
1.2.1 Ligne de charge de compartimentage indiqué en Fig 2 et la position de l’extrémité arrière est
La ligne de charge de compartimentage est la flottaison utili- déterminée de la même manière.
sée pour déterminer le compartimentage du navire.
Figure 1 : Détermination de LS
1.2.2 Ligne de charge maximale de
compartimentage
La ligne de charge maximale de compartimentage est la Hmax
ligne de charge de compartimentage qui correspond au
tirant d’eau d’été devant être assigné au navire. LS

Cette définition ne signifie pas qu’il est interdit de charger le


navire jusqu’aux tirants d’eau supérieurs autorisés au titre
d’autres lignes de charge qui peuvent être assignées pour la Hmax
zone tropicale, le transport de bois, etc.
LS
1.2.3 Ligne de charge partielle
La ligne de charge partielle est le tirant d’eau lège plus 60%
de la différence entre le tirant d’eau lège et la ligne de
charge maximale de compartimentage. LS

62 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 3, App 3

Figure 2 : Position de l’extrémité avant • pour les navires d’une longueur LS égale ou supérieure à
80 m mais ne dépassant pas 100 m:
1
R = 1 – ---------------------------------------------
-
étanche
 1 + ---------LS R0 
- --------------------
 100 ( 1 – R0 )

extrémité avant
R0 étant la valeur R calculée conformément à la formule
applicable aux navires d’une longueur LS supérieure à
H
100 m.
Hmax ≤ H dl (Solas Chapter II-1 Part B-1 Reg. 25-3)
1.4 Indice de compartimentage obtenu A
1.4.1 L’indice de compartimentage obtenu A, calculé con-
formément à la présente règle, ne doit pas être inférieur à
étanche l’indice de compartimentage requis R calculé conformé-
ment à [1.3].
Lorsqu’il existe, de part et d’autre de l’axe longitudinal, une
extrémité avant

parfaite symétrie:
H • de la coque principale
Hmax > H dl • des superstructures qui contribuent à la flottabilité dans
les calculs de stabilité après avarie
• du compartimentage interne qui limite l’étendue de
l’envahissement dans les calculs de stabilité après ava-
rie,
l’avarie peut se produire aussi bien à tribord qu’à bâbord, la
valeur de A étant la même dans les deux cas.
extrémité avant

Lorsqu’il n’existe pas de symétrie parfaite, on doit procéder


à deux calculs de A, l’un pour l’avarie sur bâbord et l’autre
pour l’avarie sur tribord. C’est la valeur moyenne obtenue
par les calculs correspondant aux deux bords qui est utili-
dl sée.
(SolasB)Chapter II-1 Part B-1 Reg. 25-4 & IMO Res A.684(17)
-Part
1.4.2 L’indice de compartimentage obtenu A doit être cal-
culé pour le navire à l’aide de la formule suivante:
1.2.5 Autres définitions A = Σ pi si
La mi-longueur est le point médian de la longueur de com-
où:
partimentage du navire.
i : Représente chaque compartiment ou groupe de
L’extrémité arrière est la limite arrière de la longueur de
compartiments considéré
compartimentage.
pi : Indique la probabilité selon laquelle unique-
L’extrémité avant est la limite avant de la longueur de com-
partimentage. ment le compartiment ou groupe de comparti-
ments considéré peut être envahi, compte non
La largeur B est la largeur extrême hors membres, en m, du tenu de tout compartimentage horizontal; pi est
navire au niveau ou au-dessous de la ligne de charge maxi-
indépendant du tirant d’eau mais tient compte
male de compartimentage.
du facteur r
Le tirant d’eau d est la distance verticale, en m, entre le
si : Indique la probabilité de survie après envahisse-
tracé de la quille hors membres à la mi-longueur du navire
ment du compartiment ou du groupe de com-
et la flottaison considérée.
partiments considéré, compte tenu des effets de
La perméabilité µ d’un espace est la proportion du volume tout compartimentage horizontal; si est fonction
immergé de cet espace que l’eau peut envahir.
du tirant d’eau, tient compte du facteur v et est
une moyenne pondérée des facteurs s calculés
1.3 Indice de compartimentage requis R aux tirants d’eau dl et dp.
1.3.1 Les présentes règles ont pour objet d’assurer aux navi- Il est recommandé que le produit (pi si) soit calculé à cinq
res un niveau minimal de compartimentage. décimales près et que les résultats définitifs, c’est-à-dire les
indices A et R, le soient à au moins trois décimales près.
Le degré de compartimentage à prévoir est déterminé
comme suit par l’indice de compartimentage requis R: (SolasB)Chapter II-1 Part B-1 Reg. 25-4 & IMO Res A.684(17)
-Part
1.4.3 Pour calculer A, on utilise une assiette nulle.
• pou les navires d’une longueur LS supérieure à 100 m:
Pour tous les navires, y compris ceux qui ont une quille
R = (0,002 + 0,0009 LS)1/3 inclinée, la valeur de conception de la flottaison doit être
la longueur LS étant exprimée en m; et utilisée comme ligne de référence pour l’assiette nulle.

Février 2003 Bureau Veritas 63


Pt B, Ch 3, App 3

(Solas Chapter II-1


La sommation Part B-1
indiquée parReg. 25-4) ci-dessus doit être
la formule 1.5 Calcul du facteur pi
prise sur la longueur du navire pour tous les cas d’envahis-
sement dans lesquels un seul compartiment ou encore deux 1.5.1 Le facteur pi doit être calculé conformément à [1.5.2]
compartiments adjacents ou davantage sont touchés. selon qu’il convient, compte tenu des indications ci-après:
x1 : Distance, en m, entre l’extrémité arrière de L s et
Cette sommation vise uniquement les cas d’envahissement
la partie la plus à l’avant de l’extrémité arrière
qui contribuent à la valeur de l’indice de compartimentage
du compartiment considéré
obtenu A.
x2 : Distance, en m, entre l’extrémité arrière de L s et
1.4.4 Lorsqu’il existe des compartiments latéraux, la contri- la partie la plus à l’arrière de l’extrémité avant
bution apportée à la sommation indiquée par la formule du compartiment considéré
doit être prise pour tous les cas d’envahissement dans les- x
quels des compartiments latéraux sont touchés et, en outre, E1 = -----1
Ls
pour tous les cas d’envahissement simultané d’un ou plu-
x
sieurs compartiments latéraux et d’un ou plusieurs compar- E2 = -----2
Ls
timents intérieurs adjacents, l’hypothèse retenue étant celle
d’une brèche rectangulaire qui s’étend jusqu’à l’axe longitu- E = E1 + E2 – 1
dinal du navire mais n’atteint aucune cloison axiale. J = E2 – E1
Voir Fig 3 et Fig 4. J’ = J − E si E ≥ 0
J’ = J + E si E < 0
Lorsque plus d’un cloisonnement longitudinal entre en con-
sidération, l’étendue de la pénétration ne doit pas être Jmax : Longueur d’avarie non dimensionnelle maxi-
mesurée jusqu’à l’axe du navire si cette pénétration ne con- male
tribue pas à la valeur de l’indice de compartimentage
obtenu. Jmax = 48
------ sans être supérieure à 0,24
LS
Par exemple, lorsqu’il existe un tunnel de tuyautage sur a : Densité de répartition hypothétique des empla-
l’axe du navire, une avarie de ce tunnel peut entraîner un cements d’avarie sur la longueur du navire
envahissement progressif important et la perte du navire. a = 1,2 + 0,8 E sans être supérieure à 1,20
Dans ce cas on peut mesurer l’étendue de la pénétration
jusqu’à l’extérieur du tunnel de tuyautage et l’on multiplie F : Fonction de répartition hypothétique des empla-
le facteur p par le facteur r, comme dans le cas d’une péné- cements d’avarie sur la longueur du navire
tration dans un compartiment latéral seulement. S’il existe F = 0,4 + 0,25 E (1,2 + a)
en outre un compartiment latéral, il est possible de tenir
compte de deux pénétrations différentes, et d’appliquer le J
y = --------
facteur (r2 − r1) plutôt que (1 − r), tel qu’obtenu lorsque J max
l’étendue de l’avarie est mesurée jusqu’à l’axe. p = F1 Jmax
q = 0 ,4F2 ( Jmax ) 2
r2 représente alors la valeur r de la pénétration jusqu’au tun-
nel de tuyautage et r1 représente la valeur r de la pénétra-
3
tion jusqu’au cloisonnement longitudinal seulement. Voir F1 = y2 – y ----- si y < 1
Fig 21. 3
F1 = y – ---1 dans les autrescas
1.4.5 On doit supposer que l’avarie s’étend verticalement 3
3 4
depuis le tracé de la quille jusqu’à l’un quelconque des cloi- F2 = y y-
----- – ----- si y < 1
sonnements horizontaux étanches à l’eau au-dessus de la 3 12
2
flottaison ou à un niveau plus élevé. Toutefois, si une hau-
F2 = y y 1
----- – --- + ------ dans les autrescas
teur inférieure conduit à une situation plus défavorable, elle 2 3 12
doit être prise comme hypothèse.
(SolasB)Chapter II-1 Part B-1 Reg. 25-5 & IMO Res A.684(17)
-Part
1.5.2 Le facteur pi est calculé pour chaque compartiment
1.4.6 Si des tuyaux, canalisations ou tunnels se trouvent pris séparément:
dans les limites des compartiments supposés envahis, des
dispositions doivent être prises pour que l’envahissement -Part
(Solas
• SiB)Chapter II-1 Part B-1
le compartiment Reg. 25-5
considéré & IMO
s’étend surRes A.684(17)
toute la lon-
progressif ne puisse pas s’étendre, par leur intermédiaire, à gueur Ls du navire:
d’autres compartiments que ceux qui sont supposés enva- pi = 1
his. Toutefois, la Société peut permettre un faible envahisse-
• Si la limite arrière du compartiment considéré coïncide
ment progressif s’il est démontré que ses effets peuvent être
avec l’extrémité arrière:
aisément maîtrisés et que la sécurité du navire n’est pas
compromise. pi = F + 0,5 a p + q

Dans les calculs concernant l’envahissement qui sont effec- • Si la limite avant du compartiment considéré coïncide
tués conformément aux règles, on peut supposer qu’une avec l’extrémité avant:
seule brèche est ouverte dans la coque. pi = 1 − F + 0,5 a p

64 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 3, App 3

• Si les deux extrémités du compartiment considéré se Fig 3 et Fig 4 illustrent la définition qui précède.
trouvent en deçà des extrémités arrière et avant de la
longueur Ls du navire: Figure 3 : Détermination de la distance
pi = a p transversale moyenne b

• Pour appliquer les formules ci-dessus, dans les cas où le ligne


centrale
ligne
centrale
compartiment considéré s’étend de part et d’autre de la
mi-longueur du navire, il convient d’apporter aux b1 b b2 b
valeurs de ces formules des réductions déterminées à bordé
l’aide de la formule de q, dans laquelle on calcule F 2 en
considérant que y est égal à J'/J max.

1.5.3 Dans tous les cas où il existe des compartiments laté-


raux, on obtient la valeur de p i pour un compartiment laté- ligne ligne
centrale centrale
ral en multipliant la valeur obtenue de la manière indiquée
en [1.5.4] par le facteur de réduction r déterminé conformé- b1
b1 b b b2
ment aux formules qui suivent, qui représente la probabilité b2
bordé
selon laquelle les espaces intérieurs ne seront pas envahis.
La valeur de pi pour le cas d’un envahissement simultané
d’un compartiment latéral et d’un compartiment intérieur
adjacent est obtenue à l’aide des formules de [1.5.4], la
valeur obtenue étant multipliée par le facteur (1 − r). ligne ligne
centrale centrale
On obtient le facteur de réduction r à l’aide des formules
b1 b1
suivantes:
( = 2 b2 ) b b2 ( = 2 b2 ) b b2
• pour J ≥ 0,2b/B: bordé

r = --b-  2 ,3 + -------------------
0 ,08 - + 0 ,1 ( 1) si b/B ≤ 0,2
B J + 0 ,02
0,016- + --b- + 0 ,36
r = ------------------- ( 2) si b/B > 0,2
J + 0 ,02 B ligne
centrale
• pour J < 0,2b/B: ( = 2 b2 )
b1
b
le facteur de réduction r est obtenu par interpolation
b2
linéaire entre:
r = 1, pour J = 0, et
la valeur prescrite pour J ≥ 0,2b/B, en prenant Une zone d’avarie qui présente des variations abruptes de
J = 0,2b/B largeur peut également être considérée comme divisée en
où: zones plus petites ayant chacune des valeurs de b constan-
b : Distance transversale moyenne, en m, tes.
mesurée perpendiculairement à l’axe longi- Lorsque l’on calcule les valeurs de r pour un groupe de plu-
tudinal au niveau de la ligne de charge sieurs compartiments adjacents, la valeur de b doit être la
maximale de compartimentage entre le même pour tous les compartiments de ce groupe et égale à
bordé extérieur et un plan passant par la la plus petite valeur de b dans ce groupe:
partie la plus extérieure de la cloison longitu-
b = min (b1, b2, ..., bn)
dinale parallèlement à l’élément de cette
cloison qui s’étend entre les limites longitu- où:
dinales utilisées pour le calcul du facteur pi. n : Nombre de compartiments latéraux dans le
(Solas
-Part B)Chapter II-1 Partmoyenne
B-12)Reg. 25-5 groupe
(Res A.684(17)
L’étendue Appendix
transversale b doit&être
IMOmesurée
Res A.684(17)
depuis
le bordé au niveau de la ligne de charge maximale de com- b1, b2, ..., b n : Valeurs moyennes de b pour les différents
partimentage jusqu’à un plan vertical tangent ou commun à compartiments latéraux du groupe.
tout ou partie de la cloison longitudinale mais, ailleurs, en
abord de cette cloison et orienté de telle sorte que cette dis- 1.5.4 Pour évaluer le facteur pi correspondant à des com-
tance transversale moyenne depuis le bordé ait une valeur partiments pris séparément, les formules en [1.5.1] et [1.5.2]
maximale, sauf que la distance maximale entre ce plan et le doivent être appliquées directement.
bordé ne doit en aucun cas dépasser le double de la dis- (SolasB)
-Part
Pour Chapter
évaluer lesII-1 Part B-1
valeurs de Reg. 25-5 & IMO Res
pi correspondant A.684(17)
à des groupes
tance la plus faible entre ce plan et le bordé. Lorsque la de compartiments, il convient de procéder de la manière
cloison longitudinale se termine en dessous de la ligne de suivante:
charge maximale de compartimentage, le plan vertical • pour les compartiments pris par groupes de deux:
mentionné ci-dessus est supposé se prolonger vers le haut
jusqu’à la ligne de flottaison maximale de compartimen- pi = p12 − p1 − p2
tage. pi = p23 − p2 − p3, etc.

Février 2003 Bureau Veritas 65


Pt B, Ch 3, App 3

• pour les compartiments pris par groupes de trois: Il convient de noter en particulier que lors de calculs des
pi = p123 − p12 − p23 + p2 valeurs de r pour un groupe de deux ou de plusieurs com-
partiments (ou zones) adjacents, la valeur de b doit être la
pi = p234 − p23 − p34 + p3, etc.
même pour tous les compartiments (ou zones) de ce
• pour les compartiments pris par groupes de quatre: groupe.
pi = p1234 − p123 − p234 + p23
pi = p2345 − p234 − p345 + p34, etc. 1.6 Calcul du facteur si
où:
p12, p23, p34, etc., 1.6.1 Le facteur si doit être calculé, pour chaque comparti-
ment ou groupe de compartiments, conformément aux
p123, p234, p345, etc., et
prescriptions de [1.6.2] à [1.6.9].
p1234, p2345, p3456, etc.,
-Part B)Chapter II-1 Part B-1 Reg. 25-6 & IMO Res A.684(17)
(Solas
doivent être calculés conformément aux formules données 1.6.2 En règle générale, quel que soit le degré d’envahisse-
en [1.5.1] et [1.5.2] pour un compartiment pris séparément ment par rapport à l’état de chargement initial, si est calculé
dont la longueur non dimensionnelle J correspond à celle à l’aide de la formule suivante:
d’un groupe constitué par les compartiments indiqués par
les indices accompagnant la lettre p. si = C 0, 5( GZmax ) ( arc)
Pour un groupe de trois compartiments adjacents ou davan- où:
tage, le facteur pi est égal à zéro si la longueur non dimen-
sionnelle d’un tel groupe moins la longueur non C=1 si θ e ≤ 25 °
dimensionnelle des compartiments de ce groupe qui sont C=0 si θ e > 30 °
situés le plus à l’arrière et le plus à l’avant est supérieure à 30 – θ
Jmax. C = -----------------e dans les autres cas
5
Voir Fig 3, Fig 4 et Fig 9 à Fig 22 ainsi que les explications
GZmax : Bras de levier de redressement positif maximal,
données en [2.2], [2.3] et [2.4].
en m, dans l’arc indiqué ci-dessous mais sans
que cette valeur puisse être supérieure à 0,1 m
Figure 4 : Détermination de la distance
transversale moyenne b arc : Arc des bras de levier de redressement positifs
au-delà de l’angle d’équilibre, en degrés, mais
dl sans que cet arc puisse être supérieur à 20°;
toutefois, l’arc doit être arrêté à l’angle auquel
plafond de capacités
les ouvertures qui ne peuvent être fermées de
manière étanche aux intempéries sont immer-
gées
b n'est pas applicable dans l'avarie illustrée
θe : Angle d’inclinaison, en degrés, correspondant à
la position d’équilibre finale.
dl
-Part B)Chapter II-1 Part B-1 Reg. 25-6 & IMO Res A.684(17)
(Solas
1.6.3 s = 0 lorsque la flottaison finale, compte tenu de
plafond
de capacités l’enfoncement, de l’inclinaison et de l’assiette, est telle que
le bord inférieur des ouvertures par lesquelles un envahisse-
b ment progressif peut se produire est immergé. Ces ouvertu-
res incluent les conduites d’aération, les manches de
ventilation et les ouvertures fermées au moyen de portes ou
dl de panneaux d’écoutilles étanches aux intempéries et peu-
plafond
vent ne pas comprendre les ouvertures fermées par des
de
capacités
couvercles de trous d’homme étanches à l’eau et des bou-
chons à plat pont, les petits panneaux d’écoutilles étanches
b qui permettent au pont de conserver toute son étanchéité,
les portes à glissières étanches à l’eau commandées à dis-
tance, les portes d’accès et les panneaux des écoutilles
dl
d’accès étanches à l’eau qui sont normalement fermés en
plafond
de mer et les hublots de type fixe. Toutefois, si les comparti-
capacités
ments ainsi envahis sont pris en considération dans les cal-
b
culs, les prescriptions de la présente règle doivent
s’appliquer.
(Solas
!:
Si B) Chapter finale
la flottaison II-1 Part
estB-1 Reg.
telle que25-6 & IMO
le bord Res A.684(17)
inférieur de toute
b
ouverture, par laquelle un envahissement progressif se pro-
dl duit, est immergé, le facteur si peut être recalculé compte
tenu de cet envahissement. Si le nouveau facteur s i est supé-
rieur à zéro, la valeur dA du compartiment ou d’un groupe
de compartiments peut contribuer à la valeur de l’indice A.

66 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 3, App 3

1.6.4 Pour chaque compartiment ou groupe de comparti- Hmax : Etendue verticale maximale possible, en m, de
ments, si doit être pondéré pour tenir compte de l’influence l’avarie au-dessus du tracé de la quille, ou bien
du tirant d’eau, de la façon suivante:
Ls 
si = 0,5 sl + 0,5 sp Hmax = d + 0,056 Ls  1 – ---------
- si LS ≤ 250m
500
où: Hmax = d + 7 si LS > 250m
sl : Facteur s à la ligne de charge maximale de com- la valeur la plus petite étant retenue.
partimentage
(SolasB)Chapter II-1 Part B-1 Reg. 25-6 & IMO Res A.684(17)
-Part
sp : Facteur s à la ligne de charge partielle. 1.7 Perméabilité
-Part B)Chapter II-1 Part B-1 Reg. 25-6 & IMO Res A.684(17)
(Solas
1.6.5 Pour tous les compartiments en avant de la cloison 1.7.1 Aux fins des calculs de compartimentage et de stabi-
d’abordage, la valeur de si, calculée en supposant que le lité après avarie prévus dans cet Appendice, la perméabilité
navire est à sa ligne de charge maximale de compartimen- de chaque espace ou partie d’espace doit être conforme à
tage et que l’avarie s’étend sans limite vers le haut, doit être Tab 1.
égale à 1. (Solas Chapter II-1 Part B-1 Reg. 25-7)
Table 1 : Perméabilités
-Part B)Chapter II-1 Part B-1 Reg. 25-6 & IMO Res A.684(17)
(Solas
1.6.6 En cas de compartimentage horizontal au-dessus de Espaces Perméabilités
la flottaison en question, les dispositions indiquées de
Destinés aux provisions 0,60
[1.6.7] à [1.6.9] sont applicables.
Occupés par des locaux d’habitation 0,95
-Part B)Chapter II-1 Part B-1 Reg. 25-6 & IMO Res A.684(17)
(Solas
1.6.7 Pour le compartiment ou le groupe de compartiments Occupés par des machines 0,85
inférieurs, la valeur de si s’obtient en multipliant la valeur Vides 0,95
obtenue en [1.6.2] par le facteur de réduction v, calculé
Destinés aux cargaisons sèches 0,70
conformément à [1.6.9], qui représente la probabilité selon
laquelle les espaces situés au-dessus du compartimentage Destinés aux liquides 0 ou 0,95 (1)
horizontal ne seront pas envahis. (1) prendre la valeur qui entraîne les exigences les plus
-Part B)Chapter II-1 Part B-1 Reg. 25-6 & IMO Res A.684(17)
(Solas sévères
1.6.8 Si une contribution positive est apportée à la valeur
de l’indice A par suite de l’envahissement simultané des 1.8 Renseignements sur la stabilité
espaces situés au-dessus du compartimentage horizontal,
on obtient la valeur de si pour ce compartiment ou groupe 1.8.1 Une courbe de la distance métacentrique minimale
de compartiments en multipliant par le facteur (1 − v) la en exploitation (GM) en fonction du tirant d’eau garantis-
valeur calculée conformément à [1.6.7], augmentée de la sant l’observation des prescriptions pertinentes en matière
valeur de si pour un envahissement simultané calculée con- de stabilité à l’état intact ainsi que des prescriptions de [1.1]
formément à [1.6.2]. à [1.6] doit se trouver dans le Cahier d’assiette et de stabi-
lité; à titre de variante, la courbe correspondante du centre
(SolasB)Chapter II-1 Part B-1 Reg. 25-6 & IMO Res A.684(17)
-Part de gravité vertical maximal admissible (KG) en fonction du
1.6.9 Le facteur de probabilité vi est calculé à l’aide de la tirant d’eau, ou encore des équivalents de l’une ou l’autre
formule suivante: de ces courbes peuvent être acceptés.
H–d- (Solas
-Part
Il est B)
Chapter
facile II-1 Part
d’obtenir desB-1 Reg. 25-8
valeurs & IMOde
minimales Res A.684(17)
GM (ou des
• vi = --------------------
Hmax – d valeurs maximales de KG) qui satisfassent aux prescriptions
pertinentes en matière de stabilité à l’état intact; ces valeurs
pour l’envahissement hypothétique jusqu’au comparti- peuvent être représentées par une courbe unique, en fonc-
mentage horizontal au-dessus de la ligne de charge de tion du tirant d’eau.
compartimentage, lorsque la hauteur H doit être limitée
à une hauteur de Hmax En revanche, il est impossible d’obtenir une série unique de
valeurs minimales de GM au tirant d’eau maximal en
• vi = 1 charge (dl) et au tirant d’eau pour le navire partiellement
si le compartimentage horizontal le plus élevé au niveau chargé (dp) qui garantissent l’observation des prescriptions
de la zone de l’avarie hypothétique est inférieur à Hmax, [1.1] à [1.6], car il existe un nombre infini de séries de
valeurs de GM permettant de satisfaire aux règles.
où:
En conséquence, une façon de faire pourrait être de choisir
H : Hauteur, en m, du compartimentage horizontal une valeur de GM pour le tirant d’eau maximal en charge
au-dessus du tracé de la quille qui est supposé qui soit aussi proche que possible de la valeur minimale de
limiter l’étendue verticale de l’avarie. GM satisfaisant à la norme de stabilité à l’état intact pour un
Lorsque la hauteur, en m, d’un compartimentage horizontal état de chargement réaliste, puis de faire varier la valeur de
au-dessus du tracé de la quille n’est pas constante, on doit GM pour les tirants d’eau en charge partielle en conservant
prendre, pour le calcul de H, la hauteur du point le plus bas le même état de chargement réaliste, et d’obtenir une valeur
du compartimentage horizontal au-dessus du tracé de la limite de GM satisfaisant aux prescriptions de [1.1] à [1.6].
quille. Il est bien entendu possible de procéder autrement.

Février 2003 Bureau Veritas 67


Pt B, Ch 3, App 3

1.8.2 Pour fournir les renseignements énoncés en [1.8.1], il tions à prendre pour corriger toute gîte causée par l’enva-
convient de faire varier de manière linéaire les valeurs limi- hissement, doivent être exposés de manière permanente à
tes de GM (ou de KG) à utiliser, si elles ont été calculées à la vue de l’officier ayant la responsabilité du navire. En
partir des paramètres ayant trait à l’indice de compartimen- outre, des opuscules contenant les mêmes renseignements
tage, entre la ligne de charge maximale de compartimen- doivent être mis à la disposition des officiers du navire.
tage et la ligne de charge partielle. En pareil cas, pour les (Solas
-Part
La B)Chapter II-1
description Part B-1
détaillée desReg. 25-8 & IMO àRes
renseignements A.684(17)
inclure dans
tirants d’eau inférieurs à celui correspondant à la ligne de les documents pour le contrôle des avaries est précisée en
charge partielle, si le GM minimal requis à ce tirant d’eau
Ch 3, Sec 3, [4].
est obtenu à partir du calcul de l’indice de compartimen-
tage, on prend cette valeur de GM comme hypothèse pour
les tirants d’eau inférieurs à moins que les prescriptions rela- 2 Interprétations
tives à la stabilité à l’état intact ne s’appliquent.
(Solas
-Part B)Chapter
Les courbes desII-1 Part B-1
valeurs Reg.
limites de25-8
GM & IMO Res
doivent êtreA.684(17)
établies 2.1 Compartimentage transversal
de la façon indiquée en Fig 5 et Fig 6.
2.1.1 Ce sous-article illustre, au moyen d’exemples, com-
Figure 5 : Courbe des valeurs limites de GM ment diviser la longueur Ls du navire en zones d’avarie dis-
tinctes. Le compartimentage de Ls en zones d’avarie doit
d tenir compte non seulement des cloisons transversales exis-
valeur unique de GM pour dl
tantes mais aussi des compartiments locaux plus petits étan-
dl ches à l’eau dont l’envahissement a une incidence
valeur minimale de GM pour laquelle importante sur la stabilité après avarie.
il est satisfait aux critères de stabilité (Res A.684(17) Appendix 1)
à l'état intact
2.1.2 Fig 7 représente la coupe d’une partie d’un navire
dp comportant deux compartiments appelés A et B. Le com-
partiment A est divisé par un cloisonnement local en deux
valeur minimale de GM espaces A1 et A2. Pour établir le calcul des produits pi⋅si
après avarie qui contribuent le plus favorablement à l’indice de compar-
timentage obtenu, on prend en considération les trois com-
partiments ou zones d’avarie fictifs. Les valeurs de pi et de si
GM sont calculées comme suit:
a) Zone 1 de longueur l1:
Figure 6 : Courbe des valeurs limites de GM • p1 basé sur l1
valeur minimale de GM pour laquelle • s1 basé sur l’envahissement de l’espace A1
d il est satisfait aux critères de stabilité
à l'état intact b) Zone 2 de longueur l2:
• p2 basé sur l2
dl
• s2 basé sur l’envahissement de A1 seulement, ou de
valeurs minimales de A2 seulement, ou de A1 et A2, en prenant le cas qui
GM après avarie entraîne la plus faible valeur de s
df c) Zone 3 (ou espace B) de longueur l3:
• p3 basé sur l3
• s3 basé sur l’envahissement de l’espace B
d) Zones 1 + 2:
• p12 basé sur l1 et l2
GM
• s12 basé sur l’envahissement de A1, ou de A1 et A2,
en prenant le cas qui entraîne la plus faible valeur
1.8.3 Des instructions concernant le fonctionnement des de s
dispositifs d’équilibrage, quand elles sont disponibles, de
même que tous autres renseignements et moyens qui pour- e) Zones 2 + 3:
raient être nécessaires pour maintenir la stabilité du navire • p23 basé sur l2 et l3
après avarie doivent également se trouver dans le Cahier • s23 basé sur l’envahissement de A1 et A2 et B, ou de
d’assiette et de stabilité. A1 et B, ou de A 2 et B, en prenant le cas qui entraîne
(SolasB)Chapter
-Part
Lorsque II-1 Part
des traverses B-1 Reg. 25-8
d’équilibrage & prévues,
sont IMO Resles
A.684(17)
calculs la plus faible valeur de s
doivent être effectués conformément à Pt E, Ch 11, App 1. f) Zones 1 + 2 + 3:
• p123 basé sur l1, l2 et l3
1.8.4 Des plans où figurent clairement, pour chaque pont
et cale, les limites des compartiments étanches, les ouvertu- • s123 basé sur l’envahissement de A1 et B, ou de A 1 et
res qui y sont pratiquées avec leurs dispositifs de fermeture A2 et B, en prenant le cas qui entraîne la plus faible
et l’emplacement des commandes, ainsi que les disposi- valeur de s.

68 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 3, App 3

Figure 7 : Exemple de compartimentage transversal Figure 8 : Exemple de compartimentage transversal

zones 1 2 3 4
pont
zones 1 2 3
pont C
A
A2

A1 B
B D
ligne de base
ligne de base l1 l2 l3 l4
l1 l2 l3

en tenant compte de l'effet


du compartimentage local
en tenant compte de l'effet 1+2+
3+4 (avec 4 zones d'avarie)
1+2+3 du compartimentage local
(avec 3 zones d'avarie) 1+2+3 2+3+4
2+3

1+2 1+2 2+3 3+4

1 2 3 1 2 3 4

valeur de p calculée
valeur de p calculée

A+C
A+B sans tenir compte du
compartimentage local sans tenir compte du
A B (avec 2 zones d'avarie) compartimentage local
A C (avec 2 zones d'avarie)

lA lB
lA lB

(Res A.684(17) Appendix 1)

Table 2 : Valeur de pi calculée en tenant compte de l’effet du compartimentage local

Zones d’avarie p basé sur s basé sur l’envahissement des espaces


Longueur de l’espace ouvert la (ou les) longueur(s) conduisant à la stabilité la plus défavorable
1 l1 espace A
2 l2 espace A, ou espace B, ou espaces A et B (1)
3 l3 espace B, ou espace C, ou espaces B et C (1)
4 l4 espace C, ou espace D, ou espaces C et D (1)
1+2 l1, l2 espace A, ou espaces A et B (1)
2+3 l2, l3 espace B, ou espaces A et C, ou espaces A, B et C (1)
3+4 l3, l4 espace C, ou espaces B et D, ou espaces B, C et D (1)
1+2+3 l1, l2, l3 espaces A et B, ou espaces A et C, ou espaces A et B et C (1)
2+3+4 l2, l3, l4 espaces A et C, ou espaces B et D, ou espaces A et B et C et D (1)
1+2+3+4 l1, l2, l3, l4 espaces A et C, ou espaces A et B et D, ou espaces A et B et C et D (1)
(1) prendre le cas qui entraîne la plus faible valeur de si

Table 3 : Valeur de pi calculée en ne tenant pas compte du compartimentage local

Zones d’avarie p basé sur s basé sur l’envahissement des espaces conduisant
Longueur de l’espace ouvert la (ou les) longueur(s) à la stabilité la plus défavorable
A lA = l1 + l2 espace A, ou espace B, ou espaces A et B (1)
espace C, ou espace B, ou espace D, ou espaces C et B, ou espaces B et D,
C lC = l3 + l4
ou espaces C et D, ou espaces B et C et D (1)
espace B, ou espaces A et C, ou espaces B et D, ou espaces A et B et C,
A+C lA, lC
ou espaces A et B et D, ou espaces A et B et C et D (1)
(1) prendre le cas qui entraîne la plus faible valeur de si

Février 2003 Bureau Veritas 69


Pt B, Ch 3, App 3

2.1.3 Il est également compatible avec les règles de ne pas 2.2 Compartimentage combiné transversal,
tenir compte du compartimentage local pour le calcul de la horizontal et longitudinal
valeur de p. Dans ce cas, on doit prendre en considération
les compartiments et groupes de compartiments suivants: 2.2.1 Des dispositions ont été introduites dans ces règles
a) Zone A de longueur lA = l1 + l2: qui permettent l’évaluation et la recette des navires ayant un
compartimentage combiné longitudinal et transversal. Pour
• pA basé sur lA
faciliter la compréhension complète et l’application cor-
• sA basé sur l’envahissement de l’espace A1, ou de recte et uniforme des nouvelles dispositions, le présent
l’espace A2, ou des espaces A1 et A2, en prenant le sous-article contient des exemples et illustrations. Les
cas qui entraîne la plus faible valeur de s exemples donnés sont fondés sur trois dispositions différen-
b) Zone B de longueur lB (= l3): tes de compartimentage combiné longitudinal et transver-
• pB basé sur lB sal, comme représenté en Fig 9, Fig 10 et Fig 11.
• sB basé sur l’envahissement de l’espace B (Res A.684(17) Appendix 2)
2.2.2 Les termes suivants sont utilisés dans ce sous-article:
c) Zones A + B: • l1, l 2, l 3, etc. sont les distances entre les cloisons délimi-
• pAB basé sur lA et lB tant les compartiments intérieurs ou latéraux, comme
• sAB basé sur l’envahissement de A1 et B, ou de A2 et indiqué en Fig 9, Fig 10 et Fig 11.
B, ou de A 1 et A2 et B, en prenant le cas qui entraîne l12 = l1 + l2 ; l23 = l2 + l3 ; l34 = l3 + l4 ; etc.
la plus faible valeur de s. l1-3 = l1 + l2 + l3 ; l2-4 = l2 + l3 + l4 ;
(Res A.684(17) Appendix 1)
2.1.4 Evidemment, la méthode indiquée en [2.1.2] conduit l2-5 = l2 + l3 + l4 + l5 ; l3-6 = l3 + l4 + l5 + l6 ; etc.
en général à un indice de compartimentage obtenu supé- • p1, p2, p3, etc. sont les valeurs de pi calculées selon
rieur (ou au moins égal) à l’indice obtenu avec la méthode [1.5.1] en prenant pour l les valeurs l1, l2, l3, etc.
donnée en [2.1.3]. De même, l’erreur faite en négligeant la p12, p23, p34 , etc. sont les valeurs de pi calculées selon
répartition réelle de l’avarie dans le sens vertical est beau- [1.5.1] en prenant pour l les valeurs l12, l23, l34, etc.
coup plus faible dans le premier cas.
p1-3, p2-4, etc. sont les valeurs de pi calculées selon
(Res A.684(17) Appendix 1)
2.1.5 Un autre exemple de cloisonnement local est repré- [1.5.1] en prenant pour l les valeurs l1-3, l2-4, etc.
senté en Fig 8. p2-5, p3-6, etc. sont les valeurs de pi calculées selon
(Res2Aet4(17)
Tab et Tab 3 Appendix
indiquent 1)
comment on peut traiter ce cas. [1.5.1] en prenant pour l les valeurs l2-5, l3-6, etc.

Figure 9 : Exemple de compartimentage combiné longitudinal et transversal

compartiment central intact

B/2 l1
B2 B3
B1
l1 l2 l3
l2

l3 B2 B/2
B2

1+2
B3
1 2 3
la zone ombrée représente p1 × r1

Pour les compartiments 1 + 2, le facteur p est égal à: p = p 12 ⋅ r12 − p1 ⋅ r1 − p2 ⋅ r2


où: r1 est fonction de l1 et b2 ; r2 est fonction de l2 et b2 ; r12 est fonction de l1 = l2 et b2

Figure 10 : Exemple de compartimentage combiné Figure 11 : Exemple de compartimentage combiné


longitudinal et transversal longitudinal et transversal

1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 1
C2,3 C4,5 C6,7

W2,3 W4,5 W6,7 W2 W3,4 W5,6

l1 l2 l3 l4 l5 l6 l7 l1 l2 l3 l4 l5 l6 l7

70 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 3, App 3

• r1, r2, r3, etc. sont les valeurs de r calculées selon [1.5.2] Pour déterminer le facteur pi dans le cas d’un envahisse-
en prenant pour l les valeurs l1, l2, l3, etc., b étant défini ment simultané de l’espace 1 (en Fig 10 et Fig 11) et d’un
en [1.5.2] ou plusieurs compartiments latéraux adjacents, les valeurs
r1, r12, etc., doivent être calculées conformément à [1.5.2],
r12, r23, r34, etc. sont les valeurs de r calculées selon en prenant comme valeur de b pour l’espace 1 la largeur du
[1.5.2] en prenant pour l les valeurs l12, l23, l34, etc., b ou des compartiments latéraux adjacents.
étant défini en [1.5.2] Des exemples pour la détermination du facteur p sont don-
r2-5, r 3-6, etc. sont les valeurs de r calculées selon [1.5.2] nés en Tab 4 et Tab 5 pour le cas de compartimentage com-
en prenant pour l les valeurs l2-5, l3-6, etc., b étant défini biné longitudinal et transversal montré en Fig 10.
en [1.5.2] (Res exemples
Des A.684(17)pour
Appendix
la détermination
2) du facteur p sont don-
nés en Tab 6 et Tab 7 pour le cas de compartimentage com-
• b tel que défini en [1.5.2]. biné longitudinal et transversal montré en Fig 11.

Table 4 : Exemple de détermination du facteur p

Zone(s) d’avarie définie(s) par un compartiment Distances X1 et X2 pour la


Facteur p
ou un groupe de compartiments (1) détermination du facteur p
1 p = p1 X1 = 0 X2 = l1
W 2,3 p = p23 r23 X1 = l1 X2 = l1-3
W 4,5 p = p45 r45 X1 = l1-3 X2 = l1-5
1 et W 2,3 p = p1-3 r1-3 − p1 r1 − p23 r23 X1 = 0 X2 = l1-3
W 2,3 et W 4,5 p = p2-5 r2-5 − p23 r23 − p45 r45 X1 = l1 X2 = l1-5
1 et W 2,3 et W 4,5 p = p1-5 r1-5 − p1-3 r1-3 − p2-5 r2-5 + p23 r23 X1 = 0 X2 = l1-5
W 2,3 et W 4,5 et W 6,7 p = p2-7 r2-7 − p2-5 r2-5 − p4-7 r4-7 + p45 r45 X1 = l1 X2 = l1-7
(1) à considérer comme envahis dans le calcul de si.
Note 1: r1-5 est fonction de l1-5 et b2-5 ; r45 est fonction de l45 et b2-7.

Table 5 : Exemple de détermination du facteur p

Zone(s) d’avarie définie(s) par un compartiment Distances X1 et X2 pour la


Facteur p
ou un groupe de compartiments (1) détermination du facteur p
C 2 et W 2,3 p = p2 (1 − r2) X1 = l1 X2 = l12
C 3 et W 2,3 p = p3 (1 − r3) X1 = l12 X2 = l1-3
C 4 et W 4,5 p = p4 (1 − r4) X1 = l1-3 X2 = l1-4
1 et C 2 et W 2,3 p = p12 (1 − r12) − p1 (1 − r1) − p2 (1 − r2 ) X1 = 0 X2 = l12
C 2 et C 3 et W 2,3 p = p23 (1 − r23) − p2 (1 − r2) − p3 (1 − r3 ) X1 = l1 X2 = l1-3
C 3 et C 4 et W 2,3 et W 4,5 p = p34 (1 − r34) − p3 (1 − r3) − p4 (1 − r4 ) X1 = l12 X2 = l1-4
1 et C 2 et C 3 et W 2,3 p = p1-3 (1 − r1-3) − p12 (1 − r12) − p23 (1 − r23) + p2 (1 − r2) X1 = 0 X2 = l1-3
C 2 et C 3 et C 4 et W 2,3 et W 4,5 p = p2-4 (1 − r2-4) − p23 (1 − r23) − p34 (1 − r34) + p3 (1 − r3) X1 = l1 X2 = l1-4
(1) à considérer comme envahis dans le calcul de si.

Table 6 : Exemple de détermination du facteur p

Zone(s) d’avarie définie(s) par un compartiment Distances X1 et X2 pour la


Facteur p
ou un groupe de compartiments (1) détermination du facteur p
1 p = p1 X1 = 0 X2 = l1
W2 p = p2 r2 X1 = l1 X2 = l12
W 3,4 p = p34 r34 X1 = l12 X2 = l1-4
1 et W 2 p = p12 r12 − p1 r1 − p2 r2 X1 = 0 X2 = l12
W2 et W 3,4 p = p2-4 r2-4 − p2 r2 − p34 r34 X1 = l1 X2 = l1-4
1 et W2 et W 3,4 p = p1-4 r1-4 − p12 r12 − p2-4 r2-4 + p2 r2 X1 = 0 X2 = l1-4
W2 et W 3,4 et W 5,6 p = p2-6 r2-6 − p2-4 r2-4 − p3-6 r3-6 + p34 r34 X1 = l1 X2 = l1-6
(1) à considérer comme envahis dans le calcul de si.

Février 2003 Bureau Veritas 71


Pt B, Ch 3, App 3

Table 7 : Exemple de détermination du facteur p

Zone(s) d’avarie définie(s) par un compartiment Distances X1 et X2 pour la


Facteur p
ou un groupe de compartiments (1) détermination du facteur p
C 2,3 et W 2 p = p2 (1 − r2) X1 = l1 X2 = l12
C 2,3 et W 3,4 p = p3 (1 − r3) X1 = l12 X2 = l1-3
C 4,5 et W 3,4 p = p4 (1 − r4) X1 = l1-3 X2 = l1-4
1 et C 2,3 et W 2 p = p12 (1 − r12) − p1 (1 − r1) − p2 (1 − r2) X1 = 0 X2 = l12
1 et C 2,3 et W 2 et W 3,4 p = p1-3 (1 − r1-3) − p12 (1 − r12) − p23 (1 − r23) + p2 (1 − r2) X1 = 0 X2 = l1-3
C 2,3 et C 4,5 et W 3,4 p = p34 (1 − r34) X1 = l12 X2 = l1-4
C 2,3 et C 4,5 et W 2 et W 3,4 p = p24 (1 − r24) − p2 (1 − r2) − p34 (1 − r34) X1 = l1 X2 = l1-4
C 2,3 et C 4,5 et W 3,4 et W 5,6 p = p35 (1 − r35) − p34 (1 − r34) - p5 (1 − r5) X1 = l12 X2 = l1-5
C 2,3 et C 4,5 et W 2 et W 3,4 et W 5,6 p = p25 (1 − r25) − p24 (1 − r24) − p35 (1 − r35) + p34 (1 − r34) X1 = l1 X2 = l1-5
(1) à considérer comme envahis dans le calcul de si.

2.3 Niches Figure 12 : Exemple de niches

2.3.1 Les niches peuvent être traitées en tant que comparti-


ments réels ou fictifs grâce à l’exemple donné en Fig 12.
(Res A.684(17) Appendix 2)
2.3.2 Les termes suivants sont utilisés dans ce sous-article:
A B
l(Res
1, l2,A.684(17) Appendix
l3 : Longueur 2)
des zones d’avarie représentées en Fig
12
B/2
p1, p2, p3 : Valeurs de p calculées d’après [1.5.1], en pre-
b
nant pour l les valeurs l1, l2, l3
p12, p23 : Valeurs de p calculées d’après [1.5.1], en pre- l1 l2 l3
nant pour l les valeurs l1 + l2 et l2 + l3
p123 : Valeur de p calculée d’après [1.5.1], en prenant
pour l la valeur l1 + l2 + l3 1+2
+3
r1 : Valeur de r calculée d’après [1.5.2], en prenant
pour l la valeur l1, b étant indiqué en Fig 12 1+2 2+3

r2 : Valeur de r calculée d’après [1.5.2], en prenant


pour l la valeur l2, b étant indiqué en Fig 12 1 2 3

r12, r23 : Valeurs de r calculées d’après [1.5.2], en pre-


nant pour l les valeurs l1 + l2 et l2 + l3, b étant l1
indiqué en Fig 12
l2
r123 : Valeur de r calculée d’après [1.5.2], en prenant
pour l la valeur l1 + l2 + l3, b étant indiqué en Fig l3
12.
B/2
2.3.3 L’application à des compartiments réels ou fictifs est b
décrite en Tab 8 ou Tab 9.
(Res A.684(17) Appendix 2)
Table 8 : Application aux compartiments réels

Espaces à considérer Facteur pi à utiliser pour calculer la


comme envahis pour le contribution apportée à l’indice de
calcul de si compartimentage obtenu
Table 9 : Application aux compartiments fictifs
A pi = p12 r12
B pi = p3 Espaces à considérer Facteur pi à utiliser pour calculer la
A et B pi = p123 − p12 r12 − p3 comme envahis pour le contribution apportée à l’indice de
autre formule: calcul de si compartimentage obtenu
A pi = p1 A pi = p12 r12 + p1 (1 − r1)
B pi = p3 B pi = p3
A et B pi = p123 − p1 − p3 A et B pi = p123 − p12 r12 − p1 (1 − r1) − p3

72 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 3, App 3

2.4 Contribution à l’indice obtenu A compte m : Nombre de compartimentages longitudi-


tenu de diverses formes de comparti- naux, plus 1
mentage étanche à l’eau ri : Valeur de r en tant que fonction de bi
si : Facteur s pour le compartiment i
2.4.1 Ce sous-article décrit plusieurs agencements possi-
bles de compartimentage étanches à l’eau, les scénarios • Pour des compartimentages horizontaux multiples sans
d’envahissement correspondants et la façon de calculer la cloisonnement longitudinal, la formule générale est:
contribution dA à l’indice de compartimentage obtenu A
dA = p1 [ v1 smi n ,1 + ( v2 – v1 ) smi n ,2 + ..... + ( 1 – vn – 1 ) smin ,n ]
dans chaque cas.
(Res A.684(17) Appendix 3) où:
2.4.2 Les définitions des termes et des symboles utilisés ici n : Nombre de compartimentages horizontaux
sont les suivantes: entre la ligne de flottaison de compartimen-
tage et Hmax , plus 1
(Res
dA A.684(17) Appendix 3)
: Contribution à l’indice obtenu pour le cas
d’avarie considéré vj : Valeur de v en tant que fonction de la hau-
teur hypothétique de l’avarie Hj
d : Tirant d’eau pris en considération, à savoir dl ou
dp (c’est-à-dire la ligne de charge maximale de smin,j : Valeur la plus faible du facteur s pour toutes
compartimentage ou la ligne de charge par- les combinaisons d’avarie obtenues lorsque
tielle) l’étendue hypothétique de l’avarie se pro-
longe depuis la hauteur hypothétique de
H1, H2 : Premier et second compartimentages horizon- l’avarie Hj vers le bas
taux, respectivement, depuis la flottaison vers le
haut • En règle générale, lorsqu’il existe des combinaisons de
compartimentages longitudinaux et horizontaux, la for-
HU : Partie la plus élevée de l’entourage limitant mule générale est:
l’étendue verticale de l’envahissement
v1, v2 : Premier et second compartimentages longitudi- dA = p 1 {r 1 [s min, 11 + ( ν 2 – ν1 )s mi n, 12 + … + ( 1 – ν n – 1 )s min, 1n ] + ...
naux, respectivement, vus depuis le bordé + ( r 2 – r 1 ) [ v 1 s min , 21 + ( v2 – v 1 )s mi n ,22 + … + ( 1 – vn – 1 )s min ,2n ] + ...
affecté par l’avarie + ( 1 – r m – 1 ) [ v 1 s min ,m1 + ( v 2 – v 1 )s mi n ,m2 + … + ( 1 – v n – 1 )s min , mn ]}

C : Compartiment délimité de tous côtés par des où:


entourages étanches à l’eau
m : Nombre de compartimentages longitudi-
C123 : Espace qui, aux fins de l’envahissement hypo- naux, plus 1
thétique, est traité comme un espace unique
n : Nombre de compartimentages horizontaux
composé des compartiments C1, C2 et C3
(à l’intérieur de chaque compartiment longi-
l : Compartiment qui se trouve à l’extérieur des tudinal) entre la ligne de flottaison de com-
limites spécifiées pour tous les scénarios d’ava- partimentage et Hmax , plus 1
rie (autrement dit, ce compartiment reste intact
ri : Facteur r en tant que fonction de bi
dans tous les cas d’avarie hypothétique), sauf en
cas de traverse d’équilibrage. vj : Valeur de v en tant que fonction de la hau-
teur hypothétique de l’avarie Hj
Note 1: Les indices 1, 2, 3, etc., renvoient aux espaces montrés de
Fig 13 à Fig 22. Exemple: smin,ij : Valeur la plus faible du facteur s pour toutes
C123 : Espace composé des compartiments C1 , C2 , C3 les combinaisons d’avarie obtenues lorsque
l’étendue hypothétique de l’avarie se pro-
C345 : Espace composé des compartiments C3 , C4 , C5 longe depuis le bordé jusqu’à bi et depuis la
s67 : Facteur représentant la probabilité de survie hauteur hypothétique de l’avarie Hj vers le
après envahissement des compartiments C6 et bas.
C7.
Les exemples suivants illustrent la manière dont doivent être
traitées les situations où il existe des combinaisons de com-
2.4.3 Ce sous-article donne la contribution à l’indice partimentage longitudinal et horizontal, en supposant que
obtenu A de diverses combinaisons de compartimentages l’avarie survient seulement entre deux cloisons consécuti-
longitudinaux et horizontaux étanches à l’eau et illustre les ves étanches à l’eau.
divers concepts de compartimentage multiple horizontal et
longitudinal. Si, cependant, l’avarie s’étend au-delà d’une ou plusieurs
cloisons transversales, tous les termes pi , ri pour i = 1, 2... m
(Res.
• PourA.684(17) Appendix 3)
des compartimentages longitudinaux multiples doivent être calculés pour un groupe de compartiments
sans cloisonnement horizontal, la formule générale est: latéraux en fonction de bi .
dA = p1 [ r1 s1 + ( r2 – r1 ) s2 + ......+ ( 1 – rm – 1 ) sm ]
2.4.4 Des exemples de compartimentage uniquement lon-
où: gitudinal sont donnés de Fig 13 à Fig 15.

Février 2003 Bureau Veritas 73


Pt B, Ch 3, App 3

Chaque Figure illustre les cas d’avarie qui doivent être éva- 2.4.5 Des exemples de compartimentage uniquement hori-
lués pour un agencement donné de cloisons étanches à zontal sont donnés de Fig 16 à Fig 18.
l’eau limitant les compartiments. Ces Figures illustrent les principes décrits dans la prescrip-
tion précédente, dans leur application au compartimentage
Les formules de calcul de la contribution à l’indice obtenu
horizontal.
dA sont les suivantes:
La prescription [1.4.5] précise que si une étendue verticale
a) en Fig 13: moindre de l’avarie conduit à une contribution moindre de
la valeur de A, cette étendue moindre doit être prise comme
dA = p1 [ r1 s 1 + ( 1 – r1 ) s12 ]
hypothèse pour obtenir les résultats de stabilité après avarie
b) en Fig 14: requis.
Les formules de calcul de la contribution à l’indice obtenu
dA = p1 [ r1 s 1 + ( 1 – r1 ) s12 ] dA sont les suivantes:
c) en Fig 15: a) en Fig 16:

dA = p1 [ r1 s 1 + ( r2 – r1 ) s12 + ( 1 – r2 ) s123 ] dA = p1 s min


où smin est la plus faible des valeurs de s12 et s2
Dans tous les cas, v = 1.
b) en Fig 17:
Figure 13 : Exemple de compartimentage longitudinal dA = p1 [ v1 smi n ,1 + ( 1 – v1 ) smi n ,2 ]
multiple où:
smin,1 : Plus faible des valeurs entre s12 et s2
HU
smin,2 : Plus faible des valeurs entre s123 et s23
c) en Fig 18:
dA = p1 [ v1 smi n ,1 + ( v2 – v1 ) smi n ,2 + ( 1 – v2 ) smi n ,3 ]
C1 C2 C3
où:
d smin,1 : Plus faible des valeurs entre s12 et s2
sens de la smin,2 : Plus faible des valeurs entre s123 et s23
brèche de
bordé supposée smin,3 : Plus faible des valeurs entre s1234 et s234.
Dans tous les cas, r = 1.
Figure 14 : Exemple de compartimentage longitudinal
multiple Figure 16 : Exemple de compartimentage horizontal
multiple
HU HU
v1
H1

Hmax < H1
C1 C2 C3 C2

sens de la d d
brèche de sens de la
bordé supposée brèche de
bordé supposée
C1 C3

Figure 15 : Exemple de compartimentage longitudinal Figure 17 : Exemple de compartimentage horizontal


multiple multiple
v1 v2 HU
HU
C3
H1

Hmax < H1
C1 C2 C3 C4 C5 C2
d sens de la d
brèche de
sens de la bordé supposée
brèche de
bordé supposée C1 C4

74 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 3, App 3

Figure 18 : Exemple de compartimentage horizontal Figure 19 : Exemple de compartimentage multiple


multiple longitudinal/horizontal

HU HU
H2 C4
H1 C3

Hmax < H2 C2
C2
sens de la d d
brèche de
bordé supposée sens de la
brèche de v1
C1 C5 bordé supposée C1 C4
C3

2.4.6 Des exemples de compartimentage multiple longitu-


dinal/horizontal sont donnés de Fig 19 à Fig 22. Figure 20 : Exemple de compartimentage multiple
longitudinal/horizontal
Ces Figures illustrent les principes utilisés lorsque l’on
combine le compartimentage longitudinal étanche à l’eau v1
décrit en [2.4.4] et le compartimentage horizontal étanche HU
à l’eau décrit en [2.4.5].
a) en Fig 19:
dA = p1 [ r1 smi n ,1 + ( 1 – r1 ) smin ,2 ]
C2 C3 C5
où:
d
smin,1 : Plus faible des valeurs entre s12 et s2 sens de la
brèche de
smin,2 : Plus faible des valeurs entre s123 et s2 bordé supposée
C1 C4
b) en Fig 20:
dA = p1 [ r1 smi n ,1 + ( 1 – r1 ) smin ,2 ]
où: Figure 21 : Exemple de compartimentage multiple
longitudinal/horizontal
smin,1 : Plus faible des valeurs entre s12 et s2
smin,2 : Plus faible des valeurs entre s123 et s23 v1
HU
c) en Fig 21: H1 C4 C7 C11

dA = p1 { r1 [ v1 s mi n,11 + ( 1 – v1 ) smin ,12 ] +


( 1 – r 1 ) [ v1 smin ,21 + ( 1 – v1 ) smi n,22 ] }
Hmax < H1 C3 C6 C10
où:
smin,11 : Plus faible des valeurs entre s123, s23 et s3
sens de la d
smin,12 : Plus faible des valeurs entre s1234, s234 et s34 brèche de C2 C5 C9
bordé supposée
smin,21 : Plus faible des valeurs entre s12356, s2356 et s36
C1 C8
smin,22 : Plus faible des valeurs entre s1234567, s234567 et
s3467
d) en Fig 22: Figure 22 : Exemple de compartimentage multiple
dA = p1 { r1 [ v1 s mi n,11 + ( 1 – v1 ) smin ,12 ] + longitudinal/horizontal
( 1 – r 1 ) [ v1 ⋅ smin ,21 + ( 1 – v1 ) smi n ,22 ] }
v1
où: HU
smin,11 : Plus faible des valeurs entre s1234, s234, s34 et C5 C9 C13
H1
s4
C4 C8 C12
smin,12 : Plus faible des valeurs entre s12345, s 2345, s 345 Hmax < H1
et s45 C3 C7 C11
smin,21 : Plus faible des valeurs entre s1234678, s234678, sens de la d
brèche de C2 C10
s3478 et s48 bordé supposée
C6
smin,22 : Plus faible des valeurs entre s123456789, C1 C14
s23456789, s345789 et s 4589.

Février 2003 Bureau Veritas 75


Pt B, Ch 3, App 4

APPENDICE 4 CALCULS DE STABILITÉ APRÈS AVARIE DES


NAVIRES AYANT UN FRANC-BORD RÉDUIT

1 Application e) Il est tenu compte de l’effet maximal des carènes liqui-


des à un angle de gîte de 5 degrés au plus dans chaque
compartiment contenant des liquides, conformément à
1.1 Généralités
b), exception faite des compartiments contenant des
1.1.1 Les prescriptions de cet Appendice s’appliquent aux liquides consommables au cours du transport, confor-
navires de type A de plus de 150 m de long ainsi qu’aux mément à d).
navires de types B-60 et B-100. On peut également utiliser l’effet réel des carènes liqui-
Chaque fois que, ci-après, il est fait mention d’une règle, des, à condition que les méthodes de calcul soient
cette mention se rapporte à l’une des règles de cet Appen- acceptées par la Société.
dice. f) Les poids sont calculés sur la base des valeurs de Tab 1.

Table 1 : Poids spécifiques


2 Etat initial de chargement
Elément Poids spécifique, en t/m3
2.1 Etat initial de chargement Eau salée 1,025
2.1.1 L’état initial de chargement avant envahissement doit Eau douce 1,000
être déterminé conformément à [2.1.2] et [2.1.3]. Combustible liquide 0,950
(Imo Res A.320(IX) 11)) Diesel oil 0,900
2.1.2 Le navire est chargé à sa ligne de charge d’été et sup-
posé sans assiette. Huile de graissage 0,900
(Imo Res A.320(IX) 11))
2.1.3 Dans le calcul de la hauteur du centre de gravité, on 3 Hypothèses relatives aux avaries
applique les principes suivants:
(Imo 3.1 Dimension des avaries
a) LeRes A.320(IX)
navire 11))une cargaison homogène.
transporte
b) Tous les compartiments à cargaison, sauf ceux mention- 3.1.1 En ce qui concerne la nature des avaries, il convient
nés en c), mais y compris les compartiments destinés à d’adopter les hypothèses précisées de [3.1.2] à [3.1.5].
être partiellement remplis, sont considérés comme (IMO Res A.320(IX) 12 a) b) c) d))
entièrement remplis, sauf dans le cas de cargaisons 3.1.2 Dans tous les cas, l’avarie s’étend verticalement
liquides où chaque compartiment est considéré comme depuis la ligne de référence sans limitation vers le haut.
rempli à 98 pour 100. (IMO Res A.320(IX) 12 a) b) c) d))
3.1.3 L’étendue transversale de l’avarie est égale à la plus
c) Si le navire est destiné à être exploité à la ligne de petite des deux valeurs B/5 ou 11,5 mètres; elle est mesurée
charge d’été avec des compartiments vides, ces com- depuis la muraille du navire vers l’intérieur, perpendiculaire-
partiments sont considérés comme vides à condition ment au plan longitudinal axial, au niveau de la ligne de
que la hauteur du centre de gravité ainsi calculée ne soit charge d’été.
pas inférieure à celle obtenue en b).
(IMO Res A.320(IX) 12 a) b) c) d))
d) On considère comme remplis à 50 pour 100 de leur 3.1.4 Si une avarie d’une étendue inférieure à celle spéci-
capacité totale toutes les citernes et tous les espaces fiée en [3.1.2] et [3.1.3] entraîne des conditions plus sévè-
équipés pour contenir des liquides et approvisionne- res, cette avarie plus réduite doit être adoptée comme
ments consommables au cours du transport. On sup- hypothèse.
pose que, pour chaque type de liquide, une paire de (IMO Res A.320(IX) 12 a) b) c) d))
citernes latérales au moins ou une seule citerne axiale 3.1.5 Sauf dispositions contraires prévues en [3.4.3], l’enva-
présente une carène liquide maximale et l’on choisit la hissement est limité à un seul compartiment situé entre des
citerne ou la combinaison de citernes dont l’effet des cloisons transversales adjacentes à condition que la limite
carènes liquides est le plus important; dans chaque longitudinale du compartiment vers l’axe du navire ne soit
citerne, le centre de gravité du contenu est considéré pas située à l’intérieur des limites de la profondeur de l’ava-
comme étant au centre de la citerne. Les autres citernes rie hypothétique. Les cloisons transversales constituant les
sont supposées entièrement vides ou entièrement rem- limites des citernes latérales, qui ne s’étendent pas sur toute
plies et la répartition des liquides consommables au la largeur du navire, ne sont pas supposées endommagées,
cours du transport entre ces citernes est effectuée de à condition qu’elles aient une longueur supérieure à l’éten-
façon à obtenir la plus grande hauteur possible du cen- due transversale de l’avarie définie en [3.1.3].
tre de gravité au-dessus de la quille. (IMO Res A.320(IX) 12 a) b) c) d))

76 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 3, App 4

3.2 Niches et baïonnettes • Fig 1et Fig 2 renvoient à [3.2.2]


• Fig 3 et Fig 4 renvoient à [3.2.1] et [3.2.2].
3.2.1 Si une cloison transversale présente des baïonnettes ou
des niches de moins de 3,05 m de long et situées à l’intérieur
des limites de l’avarie définie en [3.1.3], on peut considérer 3.3 Distance entre cloisons transversales
cette cloison transversale comme intacte et les comparti-
ments adjacents peuvent être envahissables isolément. Si, 3.3.1 Lorsque l’envahissement de deux compartiments quel-
toutefois, dans les limites de l’avarie hypothétique, une cloi- conques adjacents dans le sens longitudinal est envisagé, la
son transversale présente une baïonnette ou une niche de distance qui sépare les cloisons principales transversales
plus de 3,05 m de long, les deux compartiments adjacents à étanches à l’eau doit être d’au moins 1/3(L)2/3, ou 14,5m si
cette cloison doivent être considérés comme envahis. Aux la dernière valeur est inférieure, pour que ces cloisons puis-
fins de la présente règle, la baïonnette formée par la cloison sent être considérées comme efficaces. Lorsque des cloisons
du coqueron arrière et le plafond de la citerne du coqueron transversales sont séparées par une distance inférieure, on
arrière ne doit pas être considérée comme une baïonnette. doit supposer qu’une ou plusieurs de ces cloisons n’existent
pas pour obtenir la distance minimale entre les cloisons.
(Imo Res A.320(IX) 12 d) e))
3.2.2 Si une cloison transversale principale est située dans (Imo Res A.320(IX) 12f))
les limites de la profondeur de l’avarie hypothétique et pré- Figure 1 : Niches et baïonnettes - Exemple 1
sente une niche de plus de 3,05 m de long au droit d’un CL
double-fond ou d’une citerne latérale, le double-fond ou les
citernes latérales contigus à la partie de la cloison transver- A B C
sale principale qui présente une niche doivent être considé-
rés comme envahis simultanément. Si cette citerne latérale
possède des orifices de communication avec une ou plu-
sieurs cales, tels que des orifices de remplissage du grain, >3,05
<3,05
celle(s)-ci doi(ven)t également être considérée(s) comme B/5
D E F
envahie(s) simultanément. De même, si à bord d’un navire
destiné au transport de cargaisons liquides, une citerne laté-
rale possède des orifices de communication avec des com- Limite de
compartiment principal
partiments adjacents, ceux-ci doivent être considérés
Les compartiments doivent A+D
comme vides et envahis simultanément. Cette disposition être considérés endommagés B + E
s’applique même si ces orifices sont munis de dispositifs de simultanément C+ E + F
fermeture, sauf lorsqu’il s’agit de vannes à glissière installées
sur les cloisons qui séparent les citernes et actionnées Figure 2 : Niches et baïonnettes - Exemple 2
depuis le pont. Les couvercles de trous d’homme munis de CL
boulons à espacements rapprochés sont considérés comme
étant équivalents à une cloison sans orifice, sauf dans le cas A B C
d’orifices ménagés dans les citernes latérales supérieures
permettant à ces citernes de communiquer avec les cales.
(Imo Res A.320(IX) 12 d) e))
3.2.3 Lorsqu’une cloison transversale servant de limite >3,05
B/5
avant ou arrière à une citerne latérale ou à une capacité de
D E F
double-fond n’est pas alignée avec la cloison transversale
<3,05
principale du compartiment intérieur adjacent, on consi-
dère qu’elle constitue, pour cette cloison transversale prin- Limite de
compartiment principal
cipale, une niche ou une baïonnette. Les compartiments doivent A+D+E
(IACStelle
Une UI) niche ou une telle baïonnette peut être supposée être considérés endommagés B + E
simultanément
non endommagée, à condition que:
• ou bien l’étendue longitudinale de la niche ou de la Figure 3 : Niches et baïonnettes - Exemple 3
baïonnette, mesurée depuis le plan contenant la cloison CL

transversale principale, soit au plus égale à 3,05 mètres A B C

• ou bien toutes les surfaces longitudinales formant la N'importe

quelle

niche ou la baïonnette soient situées à l’intérieur de longueur

l’avarie hypothétique.

3.2.4 Lorsque, par ailleurs, les cloisons transversales et lon- >3,05

gitudinales constituant les limites d’un compartiment princi- B/5

pal intérieur se trouvent entièrement comprises dans l’avarie D E F

hypothétique, on suppose que l’avarie se produit entre les


cloisons transversales et le compartiment latéral adjacent. Limite de

Toute niche ou baïonnette à l’intérieur de cette citerne laté- compartiment principal

rale doit être traitée comme indiqué précédemment. Les compartiments doivent A + D

être considérés endommagés


B + D + E
(IACSexemples
Des UI) sont montrés de Fig 1à Fig 4: simultanément

Février 2003 Bureau Veritas 77


Pt B, Ch 3, App 4

Figure 4 : Niches et baïonnettes - Exemple 4 tuant les limites de la tranche des machines. Si le navire a
CL plus de 150 m de long, la tranche des machines doit être
traitée comme un compartiment envahissable, mais avec
A B C une perméabilité de 85 p. 100. Voir Tab 2.
(Imo Res A.320(IX) 3) 8d) 10))
>3,05 3.5 Etat d’équilibre
3.5.1 L’état d’équilibre après envahissement doit être jugé
B/5
satisfaisant et conforme à [3.5.2] et [3.5.3].
D E F
(Imo Res A.320(IX) 13 a) and b))
>3,05 3.5.2 La flottaison finale après envahissement doit, compte
Limite de tenu de l’enfoncement, de la gîte et de l’assiette, être située
compartiment principal
au-dessous du bord inférieur de toutes les ouvertures par les-
Les compartiments doivent A+B+D
être considérés endommagés B + D + E quelles un envahissement progressif peut se produire. Parmi
simultanément ces ouvertures, on doit comprendre les tuyaux de dégage-
ment d’air, les manches à air ainsi que les ouvertures fermées
3.4 Hypothèses d’avarie au moyen de portes étanches aux intempéries ou de pan-
neaux d’écoutilles, à moins qu’elles ne soient fermées par
3.4.1 Un navire du type A de plus de 150 m de long, des panneaux en acier ou matériau équivalent dont l’étan-
auquel il a été assigné un franc-bord inférieur à celui prévu chéité à l’eau est assurée par des joints. On peut exclure les
pour un navire du type B, doit, lorsqu’il est chargé confor- ouvertures fermées au moyen de couvercles de trous
mément à [2.1], pouvoir résister à l’envahissement d’un ou d’homme et de bouchons à plat pont, de panneaux d’écou-
de plusieurs compartiments quelconques, supposés per- tilles de chargement, de portes à glissières étanches à l’eau
méables à 95 p. 100, à la suite d’une avarie définie en [3.1], commandées à distance et de hublots de type fixe. Toutefois,
et rester à flot dans un état d’équilibre satisfaisant tel que dans le cas des portes séparant un local de machines princi-
spécifié en [3.5] et [3.6]. La tranche des machines d’un tel pales d’un compartiment de l’appareil à gouverner, les por-
navire doit être traitée comme un compartiment envahissa- tes étanches à l’eau peuvent être d’un type à charnières à
ble, mais avec une perméabilité de 85 p. 100. Voir Tab 2. fermeture rapide qui est maintenu fermé en mer lorsque les
(Imo Res A.320(IX) 3) 8d) 10)) portes ne sont pas utilisées, à condition que le seuil inférieur
Table 2 : Hypothèses d’avarie de ces portes se trouve au-dessus de la ligne de charge d’été.
(Imo Res A.320(IX) 13 a) and b))
Type L, en m Standard d’envahissement (1) 3.5.3 Si des tuyauteries, des conduits ou des tunnels sont
A ≥ 150 un compartiment situés dans les limites de l’avarie définie en [3.1.3], des dis-
positions doivent être prises afin d’éviter qu’un envahisse-
B-60 ≥ 100 un compartiment
ment progressif ne s’étende par leur intermédiaire à d’autres
B-100 ≥ 100 deux compartiments adjacents compartiments que ceux supposés envahissables dans les
(à l’exception de la tranche des calculs effectués pour chaque cas d’avarie.
machines qui est envahie isolément) (Imo Res A.320(IX) 13 a) and b))
(1) sauf prescriptions différentes données en [4.2]. 3.6 Critères de stabilité après avarie

3.4.2 Un navire du type B-60 doit, lorsqu’il est chargé con- 3.6.1 L’angle de gîte résultant d’un envahissement asymétri-
formément à [2.1], pouvoir résister à l’envahissement d’un que ne dépasse pas 15 degrés. Un angle de gîte de 17 degrés
ou de plusieurs compartiments quelconques, supposés per- peut être accepté si aucune partie du pont n’est immergée.
méables à 95 p. 100, à la suite d’une avarie définie en [3.1], (Imo Res A.320(IX) 13 c) d) e) f))
et rester à flot dans un état d’équilibre satisfaisant tel que 3.6.2 La hauteur métacentrique après envahissement est
spécifié en [3.5] et [3.6]. Si le navire a plus de 150 m de positive.
long, la tranche des machines doit être traitée comme un (Imo Res A.320(IX) 13 c) d) e) f))
compartiment envahissable, mais avec une perméabilité de 3.6.3 Si une partie quelconque du pont située en dehors du
85 p. 100. Voir Tab 2. compartiment supposé envahi dans un cas particulier d’ava-
(Imo Res A.320(IX) 3) 8d) 10)) rie est immergée, ou si l’on a des doutes quant à la marge
3.4.3 Un navire du type B-100 doit, lorsqu’il est chargé de stabilité après envahissement, la stabilité résiduelle doit
conformément à [2.1], pouvoir résister à l’envahissement être étudiée. Elle peut être considérée comme suffisante si
d’un ou de plusieurs compartiments quelconques, supposés l’arc de la courbe des bras de levier de redressement
perméables à 95 p. 100, à la suite d’une avarie définie en mesure au moins 20 degrés à partir de la position d’équili-
[3.1], et rester à flot dans un état d’équilibre satisfaisant tel bre et si le bras de levier de redressement maximal est égal à
que spécifié en [3.5] et [3.6]. De plus, toutes les prescrip- 0,1 mètre au moins à l’intérieur de cet arc. L’aire sous-ten-
tions indiquées en [4.1] doivent être satisfaites, étant due par cet arc de la courbe des bras de levier de redresse-
entendu que sur toute la longueur du navire l’une quelcon- ment ne doit pas être inférieure à 0,0175 mètre-radian. La
que des cloisons transversales doit être supposée endom- Société doit tenir compte du risque présenté par les ouver-
magée de telle sorte que deux compartiments adjacents tures protégées ou non qui peuvent être temporairement
dans le sens longitudinal soient envahis simultanément; tou- immergées dans les limites de la stabilité résiduelle.
tefois cette avarie ne doit pas toucher les cloisons consti- (Imo Res A.320(IX) 13 c) d) e) f))

78 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 3, App 4

3.6.4 La Société a l’assurance que la stabilité est suffisante superstructures, entre la dunette et le château milieu ou un
pendant les phases intermédiaires de l’envahissement. A cet roufle s’il en existe; des moyens d’accès équivalents peu-
égard, la Société applique les critères de l’état final aux vent être prévus pour remplir le rôle de la passerelle
états intermédiaires de l’envahissement. comme, par exemple, des passages au-dessous du pont.
(Imo Res A.320(IX) 13 c) d) e) f)) Ailleurs, et sur les navires du type A sans château milieu,
des aménagements doivent être prévus à la satisfaction de
4 Prescriptions pour les navires de la Société pour la sécurité de l’équipage dans ses déplace-
type B-60 et B-100 ments vers toutes les autres parties du navire utilisées pour
l’exploitation normale de ce dernier.
4.1 Prescriptions pour les navires de type Un moyen sûr et satisfaisant doit être à tout moment utilisa-
B-60 ble pour atteindre, du niveau de la passerelle, les différents
locaux d’équipage et pour circuler entre ces locaux et la
4.1.1 A tous les navires de type B de plus de 100 mètres de tranche des machines.
long ayant des écoutilles fermées par des panneaux étan- (ILLC 66 Reg 26)
ches aux intempéries comme spécifié en [4.3], il peut être 4.2.4 Systèmes d’évacuation de l‘eau
attribué des francs-bords inférieurs à ceux prescrits pour le Les navires de type A munis d’un pavois doivent avoir des
type B, à condition que, compte tenu de l’importance de la rambardes sur au moins la moitié de la longueur de la partie
réduction assignée, les prescriptions de [4.1.2] à [4.1.4] découverte du pont exposé ou posséder un autre système
soient considérées satisfaisantes par la Société. efficace d’évacuation de l’eau. Le can supérieur du carreau
De plus, les prescriptions stipulées en [3.4.2] doivent être doit être maintenu aussi bas que possible.
satisfaites. Lorsque les superstructures sont reliées par des trunks, des
(Imo Res A.320(IX) 8a) b) c)) rambardes doivent être prévues sur toute la longueur des
4.1.2 Les mesures prises pour la protection de l’équipage parties exposées du pont de franc-bord.
doivent être satisfaisantes. (ILLC 66 Reg 26)
(Imo Res A.320(IX) 8a) b) c)) 4.3 Ecoutilles fermées par des panneaux
4.1.3 Les dispositifs de décharge doivent être conformes
aux dispositions de Ch 9, Sec 9. étanches aux intempéries en acier ou
(Imo Res A.320(IX) 8a) b) c)) autre matériau équivalent, munies de
4.1.4 Les panneaux situés dans les emplacements des caté- garnitures et de dispositifs de serrage
gories 1 et 2 doivent répondre aux dispositions de [4.3] et
avoir une résistance conforme à Ch 9, Sec 7, un soin spécial 4.3.1 La hauteur sur pont des surbaux des écoutilles situées
étant apporté aux systèmes d’étanchéité et d’assujettisse- dans les emplacements des catégories 1 et 2, munies de
ment. panneaux étanches aux intempéries en acier ou autre maté-
riau équivalent avec garnitures et dispositifs de serrage doit
(Imo Res A.320(IX) 8a) b) c))
être de:
4.2 Prescriptions pour les navires de type
• 600 millimètres dans un emplacement de la catégorie 1
B-100
• 450 millimètres dans un emplacement de la catégorie 2.
4.2.1 En plus des prescriptions spécifiées en [4.1], mais en La hauteur de ces surbaux peut être réduite ou les surbaux
ne tenant pas compte de celles de [3.4.2], les prescriptions entièrement supprimés, sous réserve de justification appro-
stipulées de [4.2.2] à [4.2.4] doivent être satisfaites. priée. Lorsqu’il est prévu des surbaux, ils doivent être de
De plus, les prescriptions de [3.4.3] doivent être satisfaites. construction robuste.
(Imo Res A.320(IX) 10a), (ILLC 66 Reg 16)
4.2.2 Encaissements des machines 4.3.2 Lorsque les panneaux étanches aux intempéries sont
Les encaissements des machines des navires de type A doi- en acier ordinaire, la résistance doit être calculée pour des
vent être protégés par une dunette fermée, un château charges conventionnelles au moins égales à celles spécifiées
d’une hauteur au moins égale à la hauteur normale, ou par en Ch 9, Sec 7.
un roufle de même hauteur et d’une résistance équivalente, (ILLC 66 Reg 16)
étant entendu que les encaissements peuvent être exposés 4.3.3 La résistance et la rigidité des panneaux fabriqués
s’il n’existe aucune ouverture donnant directement accès du dans d’autres matériaux doivent être équivalentes à celles
pont de franc-bord à la tranche des machines. Une porte des panneaux en acier ordinaire, à la satisfaction de la
répondant aux prescriptions de [4.4] peut, toutefois, être Société.
autorisée dans la cloison d’un tel encaissement sous réserve (ILLC 66 Reg 16)
qu’elle donne accès à un sas ou un couloir construit aussi 4.3.4 Les moyens employés pour assurer et maintenir
solidement que le tambour et séparé de la descente aux l’étanchéité aux intempéries doivent satisfaire aux exigences
machines par une deuxième porte étanche aux intempéries de la Société. Les dispositions prises doivent permettre
en acier ou en tout autre matériau équivalent. d’assurer le maintien de l’étanchéité pour toutes les condi-
(ILLC 66 Reg 26) tions de mer; à cet effet, des essais d’étanchéité doivent être
4.2.3 Passerelle et accès exigés lors de la visite initiale et peuvent l’être lors des visites
Une passerelle permanente de construction efficace et périodiques et des inspections annuelles ou à intervalles
d’une résistance suffisante doit être installée sur les navires plus rapprochés.
de type A de l’avant à l’arrière, au niveau du pont des (ILLC 66 Reg 16)

Février 2003 Bureau Veritas 79


Pt B, Ch 3, App 4

4.4 Portes comporter des garnitures, des tourniquets de serrage ou


autres dispositifs analogues et doivent être fixés de façon
4.4.1 Toutes les ouvertures d’accès pratiquées dans les cloi- permanente aux cloisons ou aux portes elles-mêmes. Ces
sons situées aux extrémités des superstructures fermées doi- dernières doivent pouvoir se manoeuvrer des deux côtés de
vent être pourvues de portes en acier ou en matériau la cloison.
équivalent solidement fixées à la cloison de façon perma-
(ILLC 66 Reg 12)
nente. Leur structure, leur renforcement et leur mise en
4.4.2 Sauf dispositions contraires, la hauteur des seuils des
place doivent être conçus de telle sorte que la résistance de
ouvertures d’accès dans les cloisons situées aux extrémités
l’ensemble soit égale à celle de la cloison non percée et
des superstructures fermées doit être au moins de 380 milli-
elles doivent être étanches aux intempéries une fois les por-
mètres au-dessus du pont.
tes fermées. Les systèmes d’assujettissement prévus pour
garantir l’étanchéité aux intempéries de ces portes doivent (ILLC 66 Reg 12)

80 Bureau Veritas Février 2003


Partie B
Coque et Stabilité

Chapitre 4

PRINCIPES DE CONCEPTION

SECTION 1 MATÉRIAUX

SECTION 2 ECHANTILLONNAGE NET


SECTION 3 PRINCIPES DE RÉSISTANCE DES ELÉMENTS DE STRUCTURE

SECTION 4 STRUCTURE DE FOND

SECTION 5 STRUCTURE DE MURAILLE

SECTION 6 STRUCTURE DE PONT

SECTION 7 STRUCTURE DES CLOISONS

Février 2003 Bureau Veritas 81


82 Bureau Veritas Février 2003
Pt B, Ch 4, Sec 1

SECTION 1 MATÉRIAUX

1 Généralités ReH = ReH0  1, 04 – 0 , 75


------------- θ
1000
1.1 Caractéristiques des matériaux 0, 5- θ
E = E0  1, 03 – ------------
1000 
1.1.1 Les caractéristiques des matériaux à utiliser pour la
construction des navires doivent satisfaire aux prescriptions où:
applicables de Partie D. ReH0 : Valeur de la limite d’élasticité minimum garan-
tie à la température ambiante
1.1.2 Des matériaux de caractéristiques différentes peuvent
E0 : Valeur du module d’Young à la température
être acceptés à condition que leur spécification (fabrication,
ambiante.
composition chimique, propriétés mécaniques, soudabi-
lité, etc...) soit soumise à la Société pour examen. 2.1.5 Les caractéristiques des aciers ayant des propriétés spé-
cifiées en épaisseur sont données en Pt D, Ch 2, Sec 1, [9].
1.2 Essais des matériaux
2.2 Informations à bord
1.2.1 Les matériaux doivent être testés suivant les prescrip-
tions applicables de Partie D. 2.2.1 Il est recommandé de disposer à bord d’un plan indi-
quant les types et grades d’acier utilisés pour les structures
1.3 Procédés de fabrication de coque. Lorsque des aciers autres que ceux indiqués en
Tab 1 sont utilisés, leurs propriétés mécaniques et chimi-
1.3.1 Les prescriptions de cette Section supposent que les ques, ainsi que les prescriptions ou recommandations de
procédés de soudage et autres procédés de fabrication à mise en oeuvre, doivent être disponibles à bord avec les
froid ou à chaud sont mis en oeuvre suivant les règles de plans mentionnés ci-dessus.
l’art et les prescriptions applicables de Partie D. En particu-
lier: Table 1 : Propriétés mécaniques des aciers coque
• le matériau de base et les procédés de soudage doivent
être dans les limites fixées pour le type de matériau Limite d’élasticité Résistance à la
prévu spécifié Grades d’acier minimum ReH, traction minimum
en N/mm2 Rm, en N/mm2
• un préchauffage spécifique peut être requis avant sou-
dage A-B-D-E 235 400 - 520
• il peut être nécessaire d’effectuer un traitement thermi- t ≤ 100mm
que adéquat à la suite de la mise en oeuvre de procédés AH32-DH32-EH32 315 440 - 590
de soudage ou autres procédés de fabrication à froid ou t ≤ 100mm
à chaud. FH32
t ≤ 50mm
2 Aciers pour structure de coque AH36-DH36-EH36 355 490 - 620
t ≤ 100mm
2.1 Application FH36
t ≤ 50mm
2.1.1 Tab 1 donne les caractéristiques mécaniques des
aciers normalement utilisés pour la construction des navires. AH40-DH40-EH40 390 510 - 650
FH40
2.1.2 Des aciers de résistance supérieure à celles indiquées t ≤ 50mm
en Tab 1 sont considérés par la Société au cas par cas. Note 1: Référence: Pt D, Ch 2, Sec 1, [2]
2.1.3 Lorsque des aciers avec une limite d’élasticité mini-
2.3 Facteur de matériau k
male garantie ReH autre que 235 N/mm2 sont utilisés pour
un navire, les échantillonnages de la coque doivent être 2.3.1 Généralités
déterminés en prenant en compte le facteur de matériau k Excepté si spécifié différemment, le facteur de matériau k a
défini en [2.3]. la valeur définie en Tab 2, fonction de la limite d’élasticité
minimum garantie ReH.
2.1.4 En l’absence d’autres informations, la limite d’élasti-
cité minimum garantie ReH et le module d’Young E des Pour des valeurs intermédiaires de Reh, k peut être obtenu
aciers utilisés à des températures comprises entre 90°C et par interpolation linéaire.
300°C peuvent être pris égaux respectivement à:

Février 2003 Bureau Veritas 83


Pt B, Ch 4, Sec 1

Table 2 : Facteur de matériau k supérieure à 390 N/mm2 sont considérés par la Société au
cas par cas.
ReH, en N/mm2 k
235 1
2.4 Grades d’acier
315 0,78
355 0,72 2.4.1 Pour permettre la sélection des grades d’acier à utili-
390 0,68 ser pour les différents éléments de structure, ces derniers
sont répartis en catégories (SECONDAIRES, PRIMAIRES et
Les aciers de limite d’élasticité inférieure à 235 N/mm2 ou SPECIAUX) comme indiqué en Tab 3.

Table 3 : Application des classes et grades de matériau

Classe ou grade de matériau


Catégorie d’éléments de structure Sur région 0,4L Hors région 0,4L
milieu du navire milieu du navire
SECONDAIRE: I A / AH
A1. Virures de cloison longitudinale, autres que celles appartenant à la catégorie d’éléments
primaires
A2. Tôles des ponts exposés aux intempéries, autres que celles appartenant à la catégorie
d’éléments primaires ou spéciaux
A3. Tôles de bordé de muraille
PRIMAIRE: II A / AH
B1. Tôles de fond, y compris la quille plate
B2. Tôles du pont de résistance, à l’exception de celles appartenant à la catégorie d’éléments
spéciaux
B3. Raidisseurs longitudinaux continus au dessus du pont de résistance, à l’exception des sur-
baux d’écoutille des navires de longueur égale ou supérieure à 90 m
B4. Virure supérieure de cloison longitudinale
B5. Virure verticale (carlingue latérale d’écoutille) et virure supérieure inclinée des citernes
latérales supérieures
SPECIAL: III II
C1. Virure de carreau au pont de résistance (1) (2) (I hors région
C2. Virure de gouttière du pont de résistance (1) 0,6L milieu du
C3. Virure de pont au droit des cloisons longitudinales (3) navire)
C4. Tôles du pont de résistance situées aux angles en abord des écoutilles de chargement des
porte-conteneurs et autres navires ayant une disposition similaire des écoutilles(4)
C5. Tôles du pont de résistance aux angles des écoutilles de chargement des vraquiers, miné-
raliers, transporteurs mixtes et autres navires ayant une disposition similaire des écoutilles (5)
C6. Virure de bouchain (6) (7)
C7. Surbaux longitudinaux d’écoutille de longueur supérieure à 0,15L, pour les navires de
longueur égale ou supérieure à 90 m (8)
C8. Goussets d’extrémités et zone de transition des roufles des surbaux longitudinaux d’écou-
tilles (8)
(1) Ne doit pas être inférieur à grade E/EH dans la région 0,4L milieu du navire, pour les navires de plus de 250 m.
(2) Pour les navires de longueur inférieure à 65 m, la virure de carreau peut être de classe I.
(3) A l’exception du bordé de pont au droit de la cloison de double coque des navires à double coque.
(4) Ne doit pas être inférieur à classe III sur la longueur de la région des cales.
(5) Ne doit pas être inférieur à classe III sur 0,6L au milieu du navire et à classe II sur la longueur restante de la région des cales.
(6) Peut être de classe II pour les navires avec double fond sur toute leur largeur et de longueur inférieure à 150 m.
(7) Ne doit pas être inférieur à grade D/DH pour les navires de longueur supérieure à 250 m.
(8) Ne doit pas être inférieur à grade D/DH.
Note 1: Les matériaux des tôles pour les structures d’étambot, de gouvernail, de crosse de gouvernail et de chaise d’arbre doivent en
général ne pas être de grades inférieurs à ceux correspondant à la classe II.
Pour les tôles de gouvernail et de safran sujettes à des concentrations de contraintes (par exemple, aux supports inférieurs des gou-
vernails semi-suspendus ou aux parties supérieures des safrans de gouvernail), la classe III doit être appliquée.
Note 2: Les tôles de plaque de fondation support des moteurs de propulsion et auxiliaires insérées dans le double fond doivent être
de classe I. Dans les autres cas, l’acier peut être en général de grade A. Des grades différents peuvent être demandés par la Société au
cas par cas.
Note 3: Les tôles de coin des grandes écoutilles des ponts situés en dessous du pont de résistance, dans le cas d’écoutilles de cales de
cargaison réfrigérée, et les tôles inserts des coins des grandes ouvertures sur le bordé de muraille doivent être en général de classe III.

84 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 4, Sec 1

Tab 3 spécifie aussi les classes (I, II et III) des matériaux à uti- les quilles de roulis, doivent être de même grade que celui
liser pour les différentes catégories des éléments structuraux. de la tôle sur laquelle ils sont fixés.
Lorsqu’il est nécessaire de souder des fixations sur la tôle de
2.4.2 Les matériaux ne doivent pas être d’un grade infé- carreau ou de gouttière, il doit être porté une attention par-
rieur à celui indiqué en Tab 4 suivant la classe de matériau ticulière à un choix de matériau et une conception appro-
et l’épaisseur brute de l’élément de structure (voir [2.4.5]). priés, à la fabrication et au soudage, et à l’absence de
découpures et entailles préjudiciables, et plus particulière-
ment à tous les bords libres du matériau.
Table 4 : Grades de matériau requis
pour les classes I, II et III
2.4.10 Pour les tôles de grade D avec une épaisseur nomi-
nale égale ou supérieure à 36 mm, ou de grade DH avec
Classe I II III une épaisseur nominale égale ou supérieure à 31 mm, la
Société peut, au cas par cas, demander qu’un essai
Epaisseur brute, d’impact soit effectué sur chaque “unité laminée” d’origine,
NSS HSS NSS HSS NSS HSS
en mm lorsque ces tôles sont:
t ≤ 15 A AH A AH A AH • soit placées à des endroits où des contraintes locales
15 < t ≤ 20 A AH A AH B AH élevées peuvent apparaître, par exemple à la disconti-
nuité entre l’arrière et les superstructures, ou au droit
20 < t ≤ 25 A AH B AH D DH
des grandes ouvertures dans le pont de résistance et
25 < t ≤ 30 A AH D DH D DH dans les fonds, y compris les éventuelles doublantes,
30 < t ≤ 35 B AH D DH E EH • soit soumises à un travail à froid très important.
35 < t ≤ 40 B AH D DH E EH
2.4.11 Dans le cas de soudures à pleine pénétration situées
40 < t ≤ 50 D DH E EH E EH
dans des zones où de fortes concentrations locales de con-
Note 1: “NSS” et “HSS” signifient, respectivement: trainte peuvent exister perpendiculairement au plan de la
“Acier Résistance Normale” et “Acier Haute Résistance”. tôle continue, la Société peut, au cas par cas, demander
l’utilisation de produits laminés ayant des propriétés de
2.4.3 Pour les éléments résistants non mentionnés en Tab ductibilité adéquates dans le sens de l’épaisseur afin d’évi-
3, les grades A/AH doivent généralement être utilisés. ter le risque d’arrachement lamellaire (acier type Z, voir Par-
tie D).
2.4.4 Les virures simples devant être de classe III ou de gra-
2.4.12 Dans les zones à haut niveau de contrainte, la
des E/EH, lorsqu’elles sont situées dans les 0,4L au milieu
Société peut demander que les tôles d’épaisseur brute supé-
du navire, doivent avoir une largeur non inférieure à
rieure à 20 mm soient de grade D/DH ou E/EH.
(800+5L) mm, mais pas nécessairement supérieure à 1800
mm.
2.4.13 Pour certains usages, des tôle de grade B avec résul-
tats d’essais d’impact à 0°C peuvent être exigées pour des
2.4.5 Le grade d’acier doit correspondre à l’épaisseur brute épaisseurs brutes inférieures à 30 mm.
réelle utilisée si celle-ci est supérieure à l’épaisseur brute
obtenue à partir de l’épaisseur nette prescrite par les Règles,
et l’application de Ch 4, Sec 2, [1]. 2.5 Grades d’acier pour les structures expo-
sées à des températures d’air basses
2.4.6 Les grades d’acier des tôles ou profilés d’épaisseur
brute supérieure aux épaisseurs limites de Tab 1 sont consi- 2.5.1 Pour les navires prévus pour être exploités dans des
déré par la Société au cas par cas. régions avec des températures d’air basses (−20°C ou en
dessous), c’est-à-dire en service régulier en hiver dans les
eaux Arctiques ou Antarctiques, les matériaux des structures
2.4.7 Dans des cas particuliers vis-à-vis de la distribution
exposées doivent être choisis en se basant sur une tempéra-
des contraintes le long de la poutre navire, comme par
ture de projet tD comme définie en [2.5.2].
exemple indiqué en [2.4.8], les classes prescrites dans la
région 0,4L milieu du navire peuvent être étendues au delà
2.5.2 La température de projet tD doit être prise égale au
de cette région.
minimum des moyennes possibles de la température
moyenne journalière de l’air dans la zone d’exploitation
2.4.8 Les classes de matériau prescrites pour les tôles du
avec:
pont de résistance, le carreau et les virures supérieures des
cloisons longitudinales dans la région 0,4L milieu du navire Moyenne possible: Moyenne statistique sur une période
doivent être maintenues sur une longueur adéquate, au delà d’observation donnée (au moins 20 ans)
du pont dunette et des extrémités des superstructures, lors- Moyenne journalière: Moyenne sur une journée et une nuit
que le navire en est pourvu.
Minimum: Minimum sur l’année.
2.4.9 Les produits laminés utilisés pour les fixations sou- Fig 1 illustre la définition de la température pour les eaux
dées sur les tôles de coque, comme les profilés gouttières et Arctiques.

Février 2003 Bureau Veritas 85


Pt B, Ch 4, Sec 1

Figure 1 : Définitions normalement utilisées Pour des services saisonniers limités, la valeur à prendre en
pour les températures considération est la plus faible dans la période des opéra-
tions.
Température moyenne possible maximale 2.5.3 Pour la sélection des grades d’acier à utiliser pour les
Température moyenne journalière éléments de structure situés au dessus de la ligne de flottai-
son la plus basse en ballast et exposés à l’air, ceux-ci sont
classés en catégories (SECONDAIRE, PRIMAIRE et SPE-
CIALE) comme indiqué en Tab 5.
Tab 5 spécifie aussi les classes (I, II et III) des matériaux à
utiliser pour les différentes catégories des éléments de struc-
ture.
Pour les structures non exposées et les structures en dessous
de la ligne de flottaison la plus basse en ballast, voir [2.4].

2.5.4 Les matériaux ne doivent pas être d’un grade infé-


rieur à celui indiqué en Tab 6 à Tab 8, suivant la classe de
matériau, l’épaisseur brute de l’élément de structure et la
température de projet tD.
Pour les températures de projet tD < −55°C, les matériaux
seront considérés de manière spéciale, au cas par cas, par
la Société.
JAN FEB MAR APR MAY JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC
2.5.5 Les virures simples devant être de classe III ou de
tD = température de projet grade E/EH ou FH doivent avoir une largeur non inférieure à
(800+5L) mm, mais pas nécessairement supérieure à 1800
Température moyenne possible minimale mm.

Table 5 : Utilisation des classes et grades de matériaux - Structures exposées à des températures d’air basses

Classe de matériau
Catégorie d’éléments de structure Sur région 0,4L Hors région 0,4L
milieu du navire milieu du navire
SECONDAIRE: I I
Tôles de pont exposé aux intempéries (en général)
Tôles de bordé de muraille au dessus de T B (1)
Cloisons transversales au dessus de T B (1)
PRIMAIRE: II I
Tôles du pont de résistance (2)
Raidisseurs longitudinaux continus au dessus du pont de résistance (exclus les surbaux
d’écoutille des navires de longueur égale ou supérieure à 90 m)
Cloisons longitudinales au dessus de TB (1)
Cloison des citernes latérales supérieures au dessus de T B (1)
SPECIAL: III II
Virure de carreau du pont de résistance (3)
Virure de gouttière du pont de résistance (3)
Virure de pont au droit des cloisons longitudinales (4)
Surbaux d’écoutille longitudinaux continus des navires de longueur égale ou supérieure à
90 m (5)
(1) TB est le tirant d’eau en condition de ballast léger, défini en Ch 5, Sec 1, [2.4.3].
(2) Tôles aux coins des grandes écoutilles: à considérer au cas par cas.
Classe III ou grade E/EH doit être utilisé dans les zones où de fortes concentration de contrainte peuvent exister.
(3) Ne doit pas être inférieur au grade E/EH dans la région 0,4L milieu du navire pour les navires de longueur supérieure à 250 m.
(4) Pour les navires de largeur supérieure à 70 m, au moins trois virures de pont doivent être de classe III.
(5) Ne doit pas être inférieur au grade D/DH.
Note 1:Les matériaux des tôles pour les structures d’étambot, de gouvernail, de crosse de gouvernail et de chaise d’arbre doivent être
de grades égaux ou supérieurs à ceux correspondant aux classes de matériaux donnés en [2.4].

86 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 4, Sec 1

Table 6 : Exigences de grades de matériaux pour la classe I à basses températures

Epaisseur brute, −20°C / −25°C −26°C / −35°C −36°C / −45°C −46°C / −55°C
en mm NSS HSS NSS HSS NSS HSS NSS HSS
t ≤ 10 A AH B AH D DH D DH
10 < t ≤ 15 B AH D DH D DH D DH
15 < t ≤ 20 B AH D DH D DH E EH
20 < t ≤ 25 D DH D DH D DH E EH
25 < t ≤ 30 D DH D DH E EH E EH
30 < t ≤ 35 D DH D DH E EH E EH
35 < t ≤ 45 D DH E EH E EH N.A. FH
45 < t ≤ 50 E EH E EH N.A. FH N.A. FH
Note 1: “NSS” et “HSS” signifient, respectivement, “Acier Résistance Normale” et “Acier Haute Résistance”.
Note 2: N.A. = non applicable.

Table 7 : Exigences de grades de matériaux pour la classe II à basses températures

Epaisseur brute, −20°C / −25°C −26°C / −35°C −36°C / −45°C −46°C / −55°C
en mm NSS HSS NSS HSS NSS HSS NSS HSS
t ≤ 10 B AH D DH D DH E EH
10 < t ≤ 20 D DH D DH E EH E EH
20 < t ≤ 30 D DH E EH E EH N.A. FH
30 < t ≤ 40 E EH E EH N.A. FH N.A. FH
40 < t ≤ 45 E EH N.A. FH N.A. FH N.A. N.A.
45 < t ≤ 50 E EH N.A. FH N.A. FH N.A. N.A.
Note 1: “NSS” et “HSS” signifient, respectivement, “Acier Résistance Normale” et “Acier Haute Résistance”.
Note 2: N.A. = non applicable.

Table 8 : Exigences de grades de matériaux pour la classe III à basses températures

Epaisseur brute, −20°C / −25°C −26°C / −35°C −36°C / −45°C −46°C / −55°C
en mm NSS HSS NSS HSS NSS HSS NSS HSS
t ≤ 10 D DH D DH E EH E EH
10 < t ≤ 20 D DH E EH E EH N.A. FH
20 < t ≤ 25 E EH E EH N.A. FH N.A. FH
25 < t ≤ 30 E EH E EH N.A. FH N.A. FH
30 < t ≤ 35 E EH N.A. FH N.A. FH N.A. N.A.
35 < t ≤ 40 E EH N.A. FH N.A. FH N.A. N.A.
40 < t ≤ 50 N.A. FH N.A. FH N.A. N.A. N.A. N.A.
Note 1: “NSS” et “HSS” signifient, respectivement, “Acier Résistance Normale” et “Acier Haute Résistance”.
Note 2: N.A. = non applicable.

2.6 Grades d’acier dans les espaces réfrigé- 2.6.2 Sauf si un calcul de gradient de température est effec-
rés tué pour déterminer la température de projet et le grade
d’acier des éléments de structure des espaces réfrigérés, les
températures à considérer sont spécifiées ci-dessous:
2.6.1 Pour les éléments de structure à l’intérieur ou adja-
cents à des espaces réfrigérés, lorsque la température de • température sur la parois non isolée de l’espace, pour
projet est inférieure à 0°C, les matériaux doivent être d’un les tôles non isolées d’un seul côté, ou avec des raidis-
grade non inférieur à celui indiqué en Tab 9, suivant la tem- seurs non isolés (c’est à dire fixés sur le côté de la tôle
pérature de projet, l’épaisseur brute de l’élément de struc- non isolée), ou avec des raidisseurs isolés (c’est à dire
ture et sa catégorie (comme définie en Tab 3). fixés sur le côté isolé de la tôle).

Février 2003 Bureau Veritas 87


Pt B, Ch 4, Sec 1

• valeur moyenne des températures des espaces adja- 3.2.2 Des barres laminées peuvent être acceptées en lieu et
cents, pour les tôles isolées des deux côtés, avec des rai- place de produits forgés, après examen par la Société au cas
disseurs isolés, lorsque la différence des températures par cas.
des espaces adjacents est en général pas supérieure à
En ce cas, il peut être demander que les prescriptions con-
10°C (lorsque la différence des températures des espa-
cernant la qualité et les essais des éléments laminés de Pt
ces adjacents est supérieure à 10°C, la valeur de la tem-
D, Ch 2, Sec 1 soient satisfaites en lieu et place de celles
pérature est établie par la Société au cas par cas).
des éléments forgés.
• dans le cas d’espaces non réfrigérés adjacents à des
espaces réfrigérés, la température des espaces non réfri-
gérés doit être prise conventionnellement égale à 0°C. 3.3 Acier pour moulage

3.3.1 Les éléments moulés pour étraves, étambots, gouver-


Table 9 : Exigences de grades de matériaux
nails, composants d’appareil à gouverner et apparaux de
pour les éléments intérieurs
pont doivent, en général, être en acier soudable au C ou
ou adjacents à des espaces réfrigérés
C-Mn de qualité 1, avec une limite d’élasticité
Rm = 400 N/mm2 ou 440 N/mm2, satisfaisant les prescrip-
Catégorie de l’élément de tions de Pt D, Ch 2, Sec 4.
Température de Epaisseur structure
projet, brute, Pour les éléments pouvant être sujets à de fortes contraintes
en °C en mm Primaire ou
Secondaire il peut être exigé un acier du même type que ci-dessus de
Spéciale
qualité 2.
t ≤ 20 B / AH B / AH
− 10 ≤ tD < 0 20 < t ≤ 25 B / AH D / DH 3.3.2 Pour les essais devant être conduits suivant les pres-
criptions de Pt D, Ch 2, Sec 4, [1.11], les aciers ci-dessus
t > 25 D / DH E / EH pour moulage sont considérés de classe 1 quelque soit leur
t ≤ 15 B / AH D / DH qualité.
− 25 ≤ tD < − 10 15 < t ≤ 25 D / DH E / EH
3.3.3 Le soudage des parties moulées sur des tôles princi-
t > 25 E / EH E / EH pales parties d’éléments de résistance est examiné par la
− 40 ≤ tD < − 25 t ≤ 25 D / DH E / EH Société au cas par cas.
t > 25 E / EH E / EH La Société peut exiger des propriétés et essais additionnels
pour de tels éléments moulés, en particulier des propriétés
2.6.3 Les situations autres que celles mentionnées en de flexion par choc adaptées à celles des tôles d’acier sur
[2.6.1] et [2.6.2], ou les dispositions spéciales seront consi- lesquelles l’élément moulé devra être soudé, ainsi que des
dérées par la Société au cas par cas. examens non destructifs.

2.6.4 Indépendamment des prescriptions de [2.6.1], 3.3.4 Les parties moulées des appareils à gouverner haute-
[2.6.2] et Tab 9, il ne doit pas être utilisé d’aciers de grade ment contraintes, en particulier celles destinées à former un
inférieur à ceux prescrits en [2.4], Tab 3 et Tab 4, suivant la assemblage soudé et les traverses ou rotors montés sans cla-
classe et l’épaisseur brute de l’élément de structure consi- vette, doivent être soumises à examen non destructif afin de
déré. vérifier leur structure interne.

3 Aciers pour forgeage ou moulage 4 Structures en alliages d’aluminium


3.1 Généralités
4.1 Généralités
3.1.1 Les propriétés mécaniques et chimiques des aciers
forgés ou moulés à utiliser pour les éléments de structure 4.1.1 Les caractéristiques des alliages d’aluminium doivent
doivent satisfaire aux prescriptions applicables de Partie D. satisfaire aux prescriptions de Pt D, Ch 3, Sec 2.

3.1.2 Les aciers des éléments de structure devant être sou- Les alliages aluminium-magnésium, série 5000, ou les allia-
dés doivent avoir des propriétés mécaniques et chimiques ges aluminium-magnésium-silicium, série 6000, doivent en
considérées appropriées par la Société, au cas par cas, pour principe être utilisés (voir Pt D, Ch 3, Sec 2, [2]).
cette utilisation.
4.1.2 Dans le cas de structures soumises à des températu-
3.1.3 Les aciers utilisés doivent être testés en accord avec res de service basses ou destinées à d’autres applications
les prescriptions applicables de Partie D. spécifiques, les alliages à utiliser sont définis par la Société
au cas par cas, ainsi que les règles et conditions d’accepta-
3.2 Aciers pour forgeage bilité.

3.2.1 Pour les essais devant être conduits suivant les pres- 4.1.3 Sauf indication contraire, le module de Young des
criptions applicables de Partie D, les aciers pour forgeage alliages d’aluminium est pris égal à 70000 N/mm2 et le
sont considéré de classe 1 (voir Pt D, Ch 2, Sec 3, [1.2]). coefficient de Poisson à 0,33.

88 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 4, Sec 1

4.2 Platelages extrudés sans être prise supérieure à 70% de la résistance


à la traction minimale garantie du métal de base
4.2.1 Les panneaux raidis extrudés avec bordé et raidis- en condition soudée, R’m, en N/mm 2
seurs intégrés, appelés “platelages extrudés”, peuvent être
utilisés. R’p0,2 = η1 Rp0,2

R’m = η2 Rm
4.2.2 En général, l’utilisation est limitée aux ponts, cloi-
sons, superstructures et roofs. Tout autre utilisation doit être Rp0,2 : Limite d'élasticité minimale garantie, en N/mm2,
autorisée par la Société, au cas par cas. du métal de base dans l’état métallurgique de
livraison
4.2.3 Les platelages extrudés doivent être disposés de pré-
férence avec les raidisseurs parallèles à la direction des Rm : Résistance à la traction minimale garantie, en
contraintes prédominantes. N/mm2, du métal de base dans l’état métallurgi-
que de livraison.
4.2.4 Les liaisons entre bordés extrudés et les raidisseurs
primaires doivent faire l’objet d’une attention particulière. η1 et η2 sont donnés en Tab 10.

4.3 Influence du soudage sur les caractéris- Table 10 : Alliages d’aluminium


tiques mécaniques pour des constructions soudées

4.3.1 La chaleur apportée par le soudage diminue locale- Alliage d’aluminium η1 η2


ment la résistance mécanique des alliages d’aluminium
Alliages sans écrouissage à froid 1 1
écrouits à froid (série 5000 avec états métallurgiques autres
(serie 5000 en état recuit 0 ou
que 0 ou H111) ou les alliages d’aluminium ayant subis un
état recuit-plané H111)
traitement thermique (série 6000).
Alliages durcis par écrouissage à R’p0,2/Rp0,2 R’m / Rm
4.3.2 En conséquence, pour des constructions soudées, froid (serie 5000 autres que les
une diminution des caractéristiques mécaniques par rapport états 0 ou H111)
à celles du métal de base doit éventuellement être prise en Alliages durcis par traitement R’p0,2/Rp0,2 0,6
compte dans la zone affectée thermiquement. thermique (serie 6000) (1)
La zone affectée thermiquement peut être prise égale à (1) En l’absence d’information, le coefficient η1 doit être
25 mm de part et d’autre de la soudure. pris égal au coefficient d’efficacité métallurgique β
défini en Tab 11.
4.3.3 Les alliages d’aluminium de la série 5000 avec un
Note 1:
état métallurgique 0 (recuit) ou H111 (recuit-plané) ne
R’p0,2 : Limite d'élasticité minimale garantie de l’alliage,
subissent pas de perte de résistance mécanique dans les
zones soudées. en N/mm2, en condition soudée (voir [4.3])
R’m : Résistance à la traction minimale garantie de
4.3.4 Les alliages d’aluminium de la série 5000 autres qu’à l’alliage, en N/mm2, en condition soudée (voir
l’état 0 ou H111 subissent une perte de résistance mécani- [4.3]).
que dans les zones soudées.
Les caractéristiques mécaniques à prendre en compte sont,
en principe, celles de l’état 0 ou H111. Table 11 : Alliages d’aluminium
Coefficient d’efficacité métallurgique β
Des caractéristiques mécaniques supérieures peuvent éven-
tuellement être prises ne compte, à condition qu’elles
soient dûment justifiées. Alliage Etat Epaisseur
β
d’aluminium métallurgique brute, en mm
4.3.5 Les alliages d’aluminium de la série 6000 subissent
une perte de résistance mécanique dans les zones soudées. 6005 A T5 ou T6 t≤6 0,45
(Sections ouvertes) t>6 0,40
Les caractéristiques mécaniques à prendre en compte doi-
vent, en principe, être communiquées par le fournisseur. 6005 A T5 ou T6 toute 0,50
(Sections fermées) épaisseur
4.4 Facteur de matériau k 6061 (Sections) T6 toute 0,53
épaisseur
4.4.1 Le facteur de matériau k pour les alliages d’alumi-
nium doit être déterminé par la formule suivante: 6082 (Sections) T6 toute 0,45
épaisseur
235-
k = ----------
R′ l im
4.4.2 Dans le cas de soudage de deux alliages d’aluminium
où:
différents, le facteur de matériau k à prendre en considéra-
R’lim : Limite d'élasticité minimale garantie du métal tion pour les échantillonnages est le plus grand des facteurs
de base en condition soudée R’p0,2, en N/mm2, matériau des alliages d’aluminium assemblés.

Février 2003 Bureau Veritas 89


Pt B, Ch 4, Sec 1

4.4.3 Pour des constructions soudées en alliages durcis 5.1.2 L’utilisation de matériaux plastiques ou autres maté-
(série 5000, autre que états métallurgiques 0 ou H111, et riaux spéciaux non couverts par ce Règlement doit être exa-
série 6000), des caractéristiques supérieures à celles en minée par la Société au cas par cas. Dans ces cas, la Société
conditions soudées peuvent être considérées, sous réserve fixe les prescriptions pour l’acceptation des matériaux con-
que les soudures soient situées dans des zones où les con- cernés.
traintes sont compatibles avec les caractéristiques à l'état
5.1.3 Les matériaux utilisés pour le soudage doivent satis-
recuit ou en condition soudée.
faire les prescriptions applicables de Partie D.

5 Autres matériaux et produits 5.2 Pièces moulées en fonte


5.2.1 En règle générale, l’utilisation d’éléments en fonte
5.1 Généralités grise, fonte malléable ou fonte à graphite sphéroïdale avec
des structures mixtes ferritique/perlitiques n’est autorisée
que pour la fabrication d’éléments faiblement contraints
5.1.1 Les autres matériaux et produits comme ceux des piè-
d’importance secondaire.
ces moulées en fonte lorsque autorisés, les produits en cui-
vre et alliages de cuivre, les rivets, les ancres, les chaînes 5.2.2 Des éléments en fonte ordinaire moulée ne doivent
d’ancres, les grues, les mâts, les cornes de charge, les pas être utilisés pour les fenêtres et hublots; l’utilisation
accessoires et les câbles doivent généralement satisfaire aux d’éléments en fonte moulée de grade élevé et de type
prescriptions applicables de Partie D. adapté sera examiné par la Société au cas par cas.

90 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 4, Sec 2

SECTION 2 ÉCHANTILLONNAGE NET

Notations
tC : Surépaisseur réglementaire de corrosion, en 2 Calcul des caractéristiques nettes de
mm, voir [3] résistance
wN : Module de résistance net, en cm3, des raidis-
seurs secondaires 2.1 Proposition du concepteur basée sur
des échantillonnages bruts
wG : Module de résistance brut, en cm3, des raidis-
seurs secondaires. 2.1.1 Critères généraux
Si le concepteur fournit des échantillonnages bruts pour
chaque élément de structure sans fournir les surépaisseurs
1 Critères appliqués
de corrosion, les vérifications de la structure doivent être
effectuées sur la base des caractéristiques nettes de résis-
1.1 Généralités tance obtenues suivant [2.1.2] à [2.1.6].

2.1.2 Tôles
1.1.1 Les échantillonnages obtenus en appliquant les critè-
L’épaisseur nette est obtenue en déduisant t C de l’épaisseur
res spécifiés en Partie B sont des échantillonnages nets, c’est
brute.
à dire ceux qui fournissent les caractéristiques de résistance
requises pour résister aux efforts, les surépaisseurs de corro- 2.1.3 Raidisseurs secondaires
sion étant exclues. Cependant, les échantillonnages sui-
La section nette est obtenue en déduisant tC de l’épaisseur
vants font exception:
brute des éléments qui constituent le profil du raidisseur.
• ceux obtenus lors des vérifications en limite d’élasticité Pour les plats à boudin, une cornière équivalente doit être
de la poutre navire, selon Ch 6, Sec 2 considérée, suivant Ch 4, Sec 3, [3.1.2].
Les caractéristiques nettes doivent être calculées avec la
• ceux des portes d’étraves et des portes intérieures, selon
section nette. Comme alternative, le module de résistance
Ch 9, Sec 5
net peut être obtenu par la formule suivante:
• ceux des portes sur bordés et des portes arrière, selon wN = wG (1 − α tC) − β tC
Ch 9, Sec 6
où α et β sont les coefficients définis en Tab 1.
• ceux des structures de gouvernail et des appendices de
coque, selon Partie B, Chapitre 10 Table 1 : Coefficients α et β

• ceux des pièces massives en acier forgé, en acier moulé Type de raidisseurs secondaires α β
ou en fonte moulée, Plats 0,035 2,8

étant donnés en échantillonnage brut, c’est-à-dire incluant Profilés avec semelle 0,060 14,0
les surépaisseurs de corrosion. Plats à boudin:
wG ≤ 200 cm3 0,070 0,4
1.1.2 Les caractéristiques de résistance requises sont: wG > 200 cm3 0,035 7,4

• l’épaisseur des tôles, y compris celles constituant les 2.1.4 Eléments primaires analysés à l’aide d’un
éléments primaires modèle structurel de poutre isolée
• le module de résistance, la section de cisaillement, les La section nette doit être obtenue en déduisant tC des épais-
moments d’inertie et l’épaisseur locale des raidisseurs seurs brutes des éléments qui constituent les éléments pri-
secondaires et, dans certains cas, des éléments primaires maires.
Les caractéristiques nettes de résistance doivent être calcu-
• le module de résistance, les moments d’inertie et le
lées avec la section nette.
moment statique de la poutre navire
2.1.5 Eléments primaires analysés à l’aide d’un
1.1.3 Le navire doit être construit au minimum avec les modèle tridimensionnel ou d’un modèle
échantillonnages bruts obtenus en ajoutant aux échantillon- navire complet
nages nets les surépaisseurs de corrosion spécifiées en Tab L’épaisseur nette des tôles qui constituent l’élément pri-
2. maire est obtenue en déduisant 0,5tC de l’épaisseur brute.

Février 2003 Bureau Veritas 91


Pt B, Ch 4, Sec 2

2.1.6 Caractéristiques nettes de résistance de la 2.2 Proposition du concepteur basée sur


poutre navire à utiliser pour la vérification des des échantillonnages nets
tôles, des raidisseurs secondaires et des
éléments primaires 2.2.1 Caractéristiques de résistance nettes et
Pour la poutre navire, les sections transversales nettes doi- surépaisseurs de corrosion
vent être considérées comme formées par des tôles et raidis- Si le concepteur fournit des échantillonnages nets pour cha-
seurs ayant des échantillonnages nets, calculés sur la base que élément de structure, les vérifications de la structure
des surépaisseurs de corrosion tC, suivant [2.1.2] à [2.1.4]. doivent être effectuées sur la base des caractéristiques de
résistance nettes proposées.
Il doit être vérifié que: Le concepteur doit aussi fournir les surépaisseurs de corro-
sion ou les échantillonnages bruts de chaque élément de
ZNA ≥ 0,9 ZGD
structure. Les surépaisseurs de corrosion proposées ne doi-
où: vent pas être inférieures aux valeurs spécifiées en [3].

ZNA : Module de résistance net de la coupe au maître, 2.2.2 Caractéristiques nettes de résistance de la
poutre navire à utiliser pour la vérification des
en m3, calculé sur la base des échantillonnages
tôles, des raidisseurs secondaires et des
nets obtenus en considérant les surépaisseurs de éléments primaires
corrosion tC, suivant [2.1.2] à [2.1.4]
Pour la poutre navire, les sections transversales nettes doi-
ZGD : Module de résistance brut de la coupe au maî- vent être considérées comme formées par des tôles et raidis-
tre, en m3, calculé sur la base des échantillon- seurs ayant les échantillonnages nets proposés par le
nages bruts proposés par le concepteur. concepteur.
Il doit être vérifié que:
Lorsque la condition ci-dessus n’est pas satisfaite, les con-
traintes normales et de cisaillement de la poutre navire à ZNAD ≥ 0,9 ZGD
utiliser pour la vérification des tôles, raidisseurs secondaires où:
et éléments primaires analysés par modèle structurel de
ZNAD : Module de résistance net de la coupe au maître,
poutre isolée, doivent être obtenus en divisant par 0,9 celles
en m3, calculé sur la base des échantillonnages
obtenues en considérant les sections transversales de la
nets proposés par le concepteur
poutre navire avec leurs échantillonnages bruts.
ZGD : Module de résistance brut de la coupe au maî-
2.1.7 Caractéristiques nettes de résistance de la tre, en m3, calculé sur la base des échantillon-
poutre navire à utiliser pour la vérification de nages bruts proposés par le concepteur.
la résistance ultime de la poutre navire Lorsque la condition ci-dessus n’est pas satisfaite, les con-
traintes normales et de cisaillement de la poutre navire à
Pour la poutre navire, les sections transversales nettes doi-
utiliser pour la vérification des tôles, raidisseurs secondaires
vent être considérées comme formées par des tôles et raidis-
et éléments primaires analysés par modèle structurel de
seurs ayant des échantillonnages nets, calculés sur la base poutre isolée, doivent être obtenus en divisant par 0,9 celles
des surépaisseurs de corrosion tC, suivant [2.1.2] à [2.1.4]. obtenues en considérant les sections transversales de la
poutre navire avec leurs échantillonnages bruts.
Il doit être vérifié que:
2.2.3 Caractéristiques nettes de résistance de la
ZNA ≥ 0,9 ZGD
poutre navire à utiliser pour la vérification de
la résistance ultime de la poutre navire
où:
Le calcul des caractéristiques de résistance de la poutre
ZNA : Module de résistance net de la coupe au maître, navire doit être effectué suivant [2.1.7] en utilisant les suré-
en m3, calculé sur la base des échantillonnages paisseurs de corrosion proposées par le concepteur en
nets obtenus en considérant les surépaisseurs de place de tC.
corrosion tC suivant [2.1.2] à [2.1.4]

ZGD : Module de résistance brut de la coupe au maî-


3 Surépaisseurs de corrosion
tre, en m3, calculé sur la base des échantillon-
nages bruts proposés par le concepteur. 3.1 Valeurs des surépaisseurs de corrosion

Lorsque la condition ci-dessus n’est pas satisfaite, les 3.1.1 Généralités


échantillonnages nets des tôles et des raidisseurs secondai- Les valeurs des surépaisseurs de corrosion spécifiées dans
res qui constituent la section transversale doivent être cal- cet article doivent être appliquées en relation avec le revê-
culés sur la base d’une surépaisseur de corrosion ηtc, où: tement de protection correspondant demandé par le Règle-
ment.
η : Coefficient à calculer de manière que:
Le concepteur doit définir des valeurs de surépaisseur de
ZNA = 0,9 ZGD corrosion supérieures à celles spécifiées en [3.1.2].

92 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 4, Sec 2

3.1.2 Surépaisseurs de corrosion pour les aciers exemple une membrure de cale à cargaison sèche en vrac
autres que inoxydables s’étendant au dessus de la partie basse), les critères
En général, la surépaisseur de corrosion à considérer pour d’échantillonnage doivent généralement être appliqués en
les tôles formant la paroi entre deux compartiments de considérant la valeur de la surépaisseur de corrosion appli-
types différents est égale à: cable au point le plus bas de l’élément.
• pour les tôles d’épaisseur brute supérieure à 10 mm, la
somme des valeurs spécifiées en Tab 2 pour chacune 3.1.3 Surépaisseurs de corrosion pour les aciers
des faces de la paroi inoxydables
• pour les tôles d’épaisseur brute inférieure ou égale à 10 Pour les éléments de structure en acier inoxydable, la suré-
mm, la plus petite des valeurs suivantes: paisseur de corrosion tC doit être prise égale à 0.
- 20% de l’épaisseur brute de la tôle
3.1.4 Surépaisseurs de corrosion pour les tôles
- la somme des valeurs spécifiées en Tab 2 pour cha- d’acier plaquées acier inoxydable
cune des faces de la paroi.
Pour les tôles en acier ordinaire plaquées acier inoxydable,
Pour les éléments internes à un compartiment donné, ou la surépaisseur de corrosion tC ne doit être prise égale à 0
pour les tôles formant la paroi entre deux compartiments de que du côté de la tôle plaqué en acier inoxydable.
même type, la surépaisseur de corrosion à prendre en
compte est égale à deux fois la valeur spécifiée en Tab 2 3.1.5 Surépaisseur de corrosion pour les alliages
pour une face de ce compartiment. d’aluminium
Lorsque, suivant Tab 2, un élément de structure est affecté Pour les éléments de structure en alliage d’aluminium, la
par plus d’une valeur de surépaisseur de corrosion (par surépaisseur de corrosion tC doit être prise égale à 0.

Table 2 : Surépaisseurs de corrosion tc, en mm, pour chaque face exposée

Type de compartiment Cas général (1) Cas spéciaux


Citerne de ballastage (2) 1,00 1,25 en partie haute (6)
Citerne de cargaison Bordé des surfaces horizontales 0,75 1,00 en partie haute (6)
d’hydrocarbures et Bordé des surfaces non-horizontales 0,50 1,00 en partie haute (6)
citerne de combustible (3) Raidisseurs secondaires et éléments primaires 0,75 1,00 en partie haute (6)
Citerne indépendante des navires ayant la mention de service liquefied gas carrier (4) 0,00
Cofferdam dans les espaces cargaison des navires ayant la mention de service liquefied 1,00
gas carrier
Cale à cargaison sèche en Cas général 1,00
vrac (5) Bordé de plafond de double fond 1,75
Bordé de muraille pour les navires à simple coque
Bordé de cloison de double coque pour les navires à dou-
ble coque
Tôles inclinées des caissons latéraux inférieurs et des
talus inférieurs
Bordé de cloison transversale
Membrures, raidisseurs secondaires et éléments primaires 1,00 1,50 en partie basse (7)
Compartiment situé entre la citerne indépendante et la double coque des navires ayant 1,00
la mention de service complémentaire asphalt carrier
Puits à déblais des dragues 2,00
Locaux d’habitation 0,00
Compartiments autres que ceux mentionnés ci-dessus 0,50
Parties exposées à la mer et à l’air extérieur
(1) Cas général: les surépaisseurs tC sont applicables à tous les composants des éléments considérés compte tenu des exceptions
possibles données pour les parties hautes et basses.
(2) Citernes de ballastage: n’inclut pas les citernes à hydrocarbures qui peuvent transporter du ballast en accord avec la Règle 13
de MARPOL 73/78.
(3) Pour les navires ayant la mention de service chemical tanker ESP, la surépaisseur de corrosion tC peut être prise égale à 0 pour
les citernes de cargaison recouverte d’une couche ou d’un revêtement de protection (voir IBC, 6).
(4) La surépaisseur de corrosion tC spécifiée pour les citernes de cargaison doit être appliquée lorsque demandé en IGC, 4.5.2.
(5) Cales à cargaison sèche en vrac: inclut les cales, qui prévues pour le transport de cargaisons sèches en vrac, peuvent transporter
des hydrocarbures ou de l’eau de ballastage.
(6) Partie haute: zone de 0 à 1,5 m sous le plafond de la citerne ou de la cale. Ceci ne doit pas être appliqué pour les doubles fon ds.
(7) Partie basse: zone de 0 à 3 m au dessus du fond de la citerne ou de la cale.

Février 2003 Bureau Veritas 93


Pt B, Ch 4, Sec 3

SECTION 3 PRINCIPES DE RÉSISTANCE DES ÉLÉMENTS DE


STRUCTURE

Notations
E : Module de Young, en N/mm2, à prendre égal à: 1.1.2 L’attention doit être portée à la continuité de la struc-
• pour les aciers en général: ture:
E = 2,06.105 N/mm2 • au droit des modifications de système de raidissage
• pour les aciers inoxydables:
• aux liaisons des raidisseurs primaires ou secondaires
E = 1,95.105 N/mm2
• pour les alliages d’aluminium: • au droit des extrémités des parties avant et arrière (voir
E = 7,0.104 N/mm2 Ch 9, Sec 1 et Ch 9, Sec 2) et de l’espace machine (voir
Ch 9, Sec 3)
s : Ecartement, en m, des raidisseurs secondaires
ou des éléments primaires, suivant le cas • au droit des extrémités des superstructures (voir Ch 9,
 : Portée, en m, des raidisseurs secondaires ou des Sec 4).
éléments primaires, suivant le cas, mesurée
entre les éléments supports (voir Fig 2 à Fig 5) 1.1.3 Les éléments longitudinaux contribuant à la résis-
b : Longueur, en m, des goussets (voir Fig 4 et Fig 5) tance longitudinale d’ensemble de la poutre navire, suivant
hw : Hauteur d’âme, en mm, des raidisseurs secon- Ch 6, Sec 1, [2], doivent être prolongés de manière conti-
nue sur une distance suffisante vers les extrémités du navire.
daires ou des éléments primaires, suivant le cas
tw : Epaisseur nette de l’âme, en mm, des raidisseurs Les raidisseurs secondaires contribuant à la résistance lon-
secondaires ou des éléments primaires, suivant gitudinale de la poutre navire doivent généralement être
le cas continus au passage des éléments primaires. Dans le cas
bf : Largeur de la semelle, en mm, des raidisseurs contraire les détails des liaisons sont considérés par la
secondaires ou des éléments primaires, suivant Société au cas par cas.
le cas
Les raidisseurs longitudinaux de fond, de bouchain, de car-
tf : Epaisseur nette de la semelle, en mm, des rai- reau, de pont, des virures supérieures et inférieures des cloi-
disseurs secondaires ou des éléments primaires, sons longitudinales et des parois internes, ainsi que les
suivant le cas virures suivantes elles-mêmes, virure inférieure de la carlin-
tp : Epaisseur nette, en mm, de la tôle associée d’un gue centrale de fond et virure supérieure de l’hiloire cen-
raidisseur secondaire ou d’un élément primaire, trale de pont, lorsque ces éléments existent, doivent être
suivant le cas continus au passage des cloisons transversales de la zone
w : Module de résistance net, en cm3, d’un raidis- cargaison et des cofferdams. Des solutions différentes peu-
seur secondaire ou d’un élément primaire, sui- vent être examinées par la Société au cas par cas, sous con-
vant le cas, comportant une tôle associée de dition qu’elles soient d’efficacité équivalente.
largeur bp
I : Moment d’inertie net, en cm4, d’un raidisseur 1.1.4 Lorsque des concentrations de contraintes peuvent
secondaire ou d’un élément primaire, suivant le exister au droit de discontinuités de structure, des compen-
cas, sans tôle associée, par rapport à sa fibre sations et renforcements adéquats doivent être prévus.
neutre parallèle à la tôle (voir Fig 4 et Fig 5)
IB : Moment d’inertie net, en cm4, d’un raidisseur 1.1.5 Les ouvertures doivent être évitées, autant que possi-
secondaire ou d’un élément primaire, suivant le ble, dans les zones à fort niveau de contrainte.
cas, avec gousset mais sans tôle associée, par Lorsqu’elles sont nécessaires, la forme des ouvertures doit
rapport à sa fibre neutre parallèle à la tôle, cal- être spécialement étudiée pour réduire les facteurs de con-
culé à la mi-longueur du gousset (voir Fig 4 et centration de contrainte.
Fig 5).
Les ouvertures doivent être généralement bien arrondies
1 Principes généraux avec des bords lisses.

1.1 Continuité de structure 1.1.6 Les éléments primaires doivent être conçus de
manière à ce qu’ils assurent une continuité adéquate de la
1.1.1 La variation des échantillonnages entre la région résistance. Tout changement brusque de hauteur ou de sec-
milieu et les parties avant et arrière doit être graduelle. tion doit être évité.

94 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 4, Sec 3

1.2 Liaisons avec un acier de plus haute 3 Raidisseurs secondaires


résistance
3.1 Généralités
1.2.1 L’étendue verticale des aciers à haute résistance doit
satisfaire aux prescriptions de Ch 6, Sec 2, [4.5].
3.1.1 Raidisseurs non perpendiculaires à la tôle
associée
1.2.2 Lorsqu’un acier à haute résistance est adopté au pont,
les éléments ne contribuant pas à la résistance longitudinale Lorsque le raidisseur n’est pas perpendiculaire à la tôle
et soudés au pont de résistance (par exemple surbaux associée, le module de résistance net réel, en cm3, peut être
d’écoutille, renforcements au droit des ouvertures de pont) déterminé par la formule suivante:
doivent généralement aussi être du même acier à haute w = w0 sin α
résistance.
où:
1.3 Liaisons entre acier et aluminium w0 : Module de résistance net réel, en cm3, du rai-
disseur considéré perpendiculaire à la tôle
1.3.1 Tout contact direct entre acier et aluminium doit être α : Angle entre l’âme du raidisseur et la tôle asso-
évité (par exemple au moyen de placage de zinc ou de cad- ciée.
mium des parties en acier et application d’un revêtement
adéquat sur les parties correspondantes en alliage léger). 3.1.2 Plat à boudin: cornière équivalente

1.3.2 Tout système de liaison hétérogène est considéré par Un plat à boudin peut être considéré équivalent à une cor-
la Société au cas par cas. nière.
Les dimensions de la cornière équivalente sont obtenues,
1.3.3 L’utilisation de joints de transition fabriqués en tôles en mm, par les formules suivantes:
ou profilés aluminium/acier est considérée par la Société au
cas par cas (voir Pt D, Ch 3, Sec 2, [4]). hw′
hw = hw′ – -------
-+2
9 ,2
tw = t w′
2 Tôles
hw′
bf = α tw′ + -------
-–2
6 ,7
2.1 Tôles insérées et doublantes hw′
tf = -------
-–2
9 ,2
2.1.1 Une augmentation locale de l’épaisseur d’une tôle
est généralement obtenue par une tôle insérée. Les tôles où:
doublantes, en principe uniquement autorisées pour des h’w, t’w : Hauteur et épaisseur nette du plat à boudin, en
réparations temporaires, peuvent cependant être acceptées mm, comme indiqué en Fig 1
par la Société au cas par cas.
α : Coefficient égal à:
Dans tous les cas, les tôles doublantes et insérées doivent
être de matériaux ayant une qualité au moins égale à celle
( 120 – hw′ )
2
des tôles sur lesquelles elles sont soudées. - pour hw′ ≤ 120
1 ,1 + ----------------------------
3000
1 pour hw′ > 120
2.1.2 Les tôles doublantes ayant une largeur, en mm, supé-
rieure à:
Figure 1 : Dimensions d’un plat à boudin
• 20 fois leur épaisseur, pour des épaisseurs égales ou
inférieures à 15 mm
• 25 fois leur épaisseur, pour des épaisseurs supérieures à
15 mm,

doivent être fixées par soudures en bouchon effectuées


comme indiqué en Ch 12, Sec 1, [2.6]. t'w
h'w

2.1.3 Lorsque des tôles doublantes situées sur le bordé


extérieur et le pont de résistance dans la région 0,6L milieu
du navire sont acceptées par la Société, leurs largeur et
épaisseur doivent être telles que, suivant les prescriptions
de [2.1.2], les soudures en bouchon ne soient pas nécessai-
res. En dehors de cette région, la possibilité de fixer des
tôles doublantes nécessitant des soudures en bouchon sera
considérée par la Société au cas par cas.

Février 2003 Bureau Veritas 95


Pt B, Ch 4, Sec 3

3.2 Portée des raidisseurs secondaires 3.2.2 Raidisseurs secondaires reliés par des étais
La portée  des raidisseurs secondaires reliés par un ou
3.2.1 Généralités deux étais, divisant la portée en longueurs égales, doit être
La portée  des raidisseurs secondaires est mesurée comme prise égale à:
indiqué en Fig 2 à Fig 5.
• 0,72 dans le cas d’un étai
Figure 2 : Raidisseurs secondaires sans gousset • la plus grande valeur de 1,41 et 0,72 dans le cas de
deux étais.
 où 1 et 2 sont les distances définies en Fig 6.

Figure 6 : Raidisseurs secondaires reliés par des étais


2
1

Figure 3 : Raidisseurs secondaires


avec raidisseur à une extrémité

3.3 Largeur de tôle associée


3.3.1 Vérification à la limite d’élasticité
La largeur de la tôle associée à considérer dans la vérifica-
tion à la limite d’élasticité des raidisseurs secondaires est
donnée, en m, par la formule suivante:
• lorsque la tôle s’étend des deux côtés du raidisseur
secondaire:
Figure 4 : Raidisseurs secondaires bP = s
avec gousset d’extrémité
• lorsque la tôle ne s’étend que d’un côté du raidisseur
secondaire (par exemple, raidisseurs bordant une ouver-
 ture):
IB bP = 0,5 s

3.3.2 Vérification au flambement et à la limite de


I rupture
La tôle associée à considérer pour la vérification au flambe-
ment et à la limite de rupture des raidisseurs secondaires est
définie en Ch 7, Sec 2, [4.1] et en Ch 7, Sec 2, [5.2].
b
3.4 Propriétés géométriques

Figure 5 : Raidisseurs secondaires 3.4.1 Profilés composites


avec gousset et raidisseur à une extrémité Les propriétés géométriques des profilés composites comme
illustrés en Fig 7, peuvent être calculées comme indiqué par
les formules qui suivent.
Ces formules sont applicables dès que:

Aa ≥ tf bf
IB hw
------ ≥ 10
tp
I hw
------ ≥ 10
tf
où:
b Aa : Aire de la section nette, en mm2, de la tôle asso-
ciée.

96 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 4, Sec 3

Le module de résistance net d’un profilé composite avec sa Figure 8 : Dimensions d’une ondulation
tôle associée est donné, en cm3, par la formule suivante:
b
 
hw tf bf t W h2W  Aa – tf bf 
w = -------------
- + ------------- 1 + ------------------------
-
1000 6000  t W hW
 Aa + ------------  c t
2
d
La distance de l’axe neutre à la semelle est donnée, en cm,
par la formule suivante:

hW ( Aa + 0, 5t W hW )
v = --------------------------------------------------
-
10 ( Aa + tf bf + t W hW )
3.5 Liaisons d’extrémité
Le moment d’inertie net d’un profilé composite avec sa tôle
associée est donné, en cm4, par la formule suivante: 3.5.1 Lorsque les raidisseurs secondaires sont continus au
passage des éléments primaires, ils doivent être reliés à la
I=wv tôle d’âme de manière à assurer une transmission correcte
des charges, par exemple par le biais d’un détail de liaison
La section de cisaillement nette d’un profilé composite avec
indiqué en Fig 9 à Fig 12.
sa tôle associée, en cm2, est donnée par la formule suivante:
Des détails de liaison autres que ceux indiqués en Fig 9 à
hw tw Fig 12 peuvent être pris en considération par la Société au
ASh = ----------
-
cas par cas. Dans certains cas, la Société peut demander
100
que le détail soit justifié par un calcul direct qui sera fourni
pour revue.
Figure 7 : Dimensions d’un profilé composite
Figure 9 : Liaison d’extrémité de
raidisseur secondaire - Sans mise soudée

tp
tw
hw

tf

bf Figure 10 : Liaison d’extrémité de


raidisseur secondaire - Avec mise soudée

3.4.2 Ondulations

Le module de résistance net d’une ondulation est donné, en


cm3, par la formule suivante:

w = td
----- ( 3b + c ) 10
–3

où:
Figure 11 : Liaison d’extrémité de raidisseur
t : Epaisseur nette de la tôle de l’ondulation, en secondaire - Avec une grande mise soudée
mm

d, b, c : Dimensions de l’ondulation, en mm, comme


indiqué en Fig 8.

Lorsque la continuité de l’âme n’est pas assurée aux extré-


mités de la cloison, le module de résistance net de l’ondula-
tion est donné, en cm 3, par la formule suivante:

w = 0,5 b t d 10−3

Février 2003 Bureau Veritas 97


Pt B, Ch 4, Sec 3

Figure 12 : Liaison d’extrémité de raidisseur par un modèle structurel de poutre est donnée, en m, par
secondaire - Avec deux grandes mises soudées les formules suivantes:

• lorsque la tôle s’étend des deux côtés de l’élément pri-


maire:

bP = min (s; 0,2)

• lorsque la tôle ne s’étend que d’un côté de l’élément


primaire (soit, éléments primaires bordant une ouver-
ture):

bP = 0,5 min (s; 0,2)


3.5.2 Lorsque les raidisseurs secondaires sont interrompus
au passage des éléments primaires, des goussets doivent 4.2.2 Cloisons ondulées
être prévus pour assurer la continuité de la structure. Leur
La largeur de la tôle associée des éléments primaires fixés
module de résistance net et leur aire de section nette ne
doivent pas être inférieurs à ceux des raidisseurs secondai- sur une cloison ondulée doit être déterminée de la manière
res. suivante:

Les épaisseurs nettes des goussets ne doivent pas être infé- • lorsque les éléments primaires sont parallèles aux ondu-
rieures à celles des raidisseurs secondaires. Les goussets lations et sont soudés aux côtés des ondulations, la lar-
d’épaisseur nette, en mm, inférieure à 15Lb, où Lb est, en m, geur de la tôle associée doit être calculée suivant [4.2.1]
la longueur du bord libre du gousset d’extrémité, doivent et ne doit pas être prise supérieure à la largeur du côté
avoir un bord tombé ou être raidis par un plat soudé. L’aire de l’ondulation.
de la section nette, en cm2, du bord tombé ou du plat raidis- • lorsque les éléments primaires sont perpendiculaires
seur ne doit pas être inférieure à 10Lb. aux ondulations, la largeur de tôle associée doit être
prise égale à la largeur de la semelle des éléments pri-
3.5.3 Lorsque nécessaire, la Société peut demander l’instal- maires.
lation de goussets de contreventement comme indiqué en
Fig 13, de manière à améliorer la résistance à la fatigue de
la liaison (voir aussi [4.7.4]). 4.3 Propriétés géométriques

Figure 13 : Liaison d’extrémité de raidisseur 4.3.1 Profilés standards laminés


secondaire - Avec gousset de contreventement
Les propriétés géométriques des éléments primaires en pro-
filés standards laminés doivent être déterminées suivant
[3.4.1], en réduisant, s’il y a lieu, la hauteur de l’âme h w de
la hauteur de la découpure de passage des raidisseurs
secondaires (voir [4.6.1]).

4.3.2 Profilés composites

Les propriétés géométriques des éléments primaires compo-


X X/2 sites (y compris les éléments primaires des structures de
bordés doubles comme varangues et carlingues de doubles
fonds) sont généralement déterminées suivant [3.4.1], en
réduisant, s’i y a lieu, la hauteur de l’âme hw de la hauteur
4 Eléments primaires de la découpure de passage des raidisseurs secondaires
(voir [4.6.1]).

4.1 Portée des éléments primaires Des prescriptions complémentaires concernant la section
de cisaillement nette sont données en [4.3.3].
4.1.1 La portée des éléments primaires doit être déterminée
comme indiqué en [3.2]. 4.3.3 Aire de la section nette de cisaillement en cas
de grandes découpures d’âme

4.2 Largeur de tôle associée Lorsque de grandes découpures sont prévues dans l’âme
des éléments primaires (par exemple lorsque qu’un tunnel
de tuyautage est prévu en double fond, voir Fig 14), leur
4.2.1 Généralités
influence doit être prise en compte en affectant aux élé-
La largeur de la tôle assosiée à considérer pour la vérifica- ments primaires une aire de section nette de cisaillement
tion à la limite d’élasticité des éléments primaires analysés équivalente.

98 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 4, Sec 3

Figure 14 : Grandes découpures • les semelles doivent être coupées en sifflet à leurs extré-
dans l’âme d’éléments primaires mités avec un angle total ne dépassant pas 30°
• la largeur des semelles à leurs extrémités ne doit pas
excéder 25 mm
(1) I1, ASh1
• les semelles de 20 mm d'épaisseur ou plus doivent être
délardées à leurs extrémités sur la moitié de leur épais-
seur
• les nez de gousset doivent avoir une épaisseur renforcée
• un gousset de contreventement supplémentaire doit être
(2) I2, ASh2 prévu
• le rayon des semelles cintrées doit être aussi grand que
 possible
• des mises soudées à la tôle associée doivent être instal-
lées au droit du nez des goussets
Cette aire de section nette de cisaillement est donnée, en
cm2, par la formule suivante: • la gorge des cordons de soudure d'angle ne doit pas être
inférieure à t/2, avec t égale à l’épaisseur au nez du
ASh1 ASh2 gousset.
ASh = -------------------------------------------- + -------------------------------------------
-
0,0032 2 ASh 1 0,0032  2 ASh2
1 + ---------------------------------- 1 + ---------------------------------- Un exemple de gousset avec semelle symétrique est donné
I1 I2
en Fig 15.
où (voir Fig 14):
Figure 15 : Gousset avec semelle symétrique
I1, I2 : Moments d’inertie nets avec tôle associée des
éléments (1) et (2) respectivement, en cm4, par
rapport à la fibre neutre parallèle à la tôle
ASh1, ASh2 : Aires de section de cisaillement nette des élé-
ments (1) et (2) respectivement, en cm2, à calcu- ≤ 30°
ler suivant [4.3.2]
 : Portée des éléments (1) et (2), en cm.
R

4.4 Goussets d’extrémité de liaisons T.B.

4.4.1 La largeur et la longueur des goussets d’extrémité


doivent être, autant que possible, égaux.
Sauf pour les éléments primaires des bordés simples raidis
transversalement (voir Ch 4, Sec 5, [3.2]), la hauteur des
goussets d’extrémité ne doit pas être inférieure à celle de
4.4.6 Le raidissage des goussets d’extrémité doit être conçu
l’élément primaire.
de manière qu’il fournisse une stabilité au flambement cor-
recte de l’âme:
4.4.2 L’épaisseur nette de l’âme d’un gousset d’extrémité
ne doit généralement pas être inférieure à celle de l’âme de Comme guide, les prescriptions suivantes peuvent être
l’élément primaire. appliquées:
• lorsque la longueur Lb est supérieure à 1,5 m, l’âme du
4.4.3 Les échantillonnages nets des goussets d’extrémité gousset doit être raidie
doivent généralement être tels que le module de résistance
• l’aire de la section nette, en cm2 des raidisseurs d’âme
net de l’élément primaire avec goussets d’extrémité ne soit
ne doit pas être inférieure à 16,5, où  est la portée, en
pas inférieur à celui de l’élément primaire à mi-portée.
m, des raidisseurs
4.4.4 La largeur, en mm, de la semelle des goussets d’extré- • des plats de contreventement doivent être prévus pour
mité ne doit pas être inférieure à 50 (Lb + 1), où Lb est la lon- empêcher le flambement latéral des raidisseurs d’âme.
gueur, en m, du bord libre du gousset d’extrémité. Lorsque la largeur d’une semelle symétrique est supé-
rieure à 400 mm, des goussets de support supplémentai-
En outre, l’épaisseur nette de la semelle ne doit pas être res doivent être prévus.
inférieure à celle de l’âme du gousset.
4.4.7 En complément des prescriptions ci-dessus, l’échan-
4.4.5 Lorsque jugé nécessaire, les semelles des goussets tillonnage net des goussets d’extrémité doit satisfaire les
d'extrémité doivent être symétriques. Dans ce cas, les exi- prescriptions applicables données en Ch 4, Sec 4 à Ch 4,
gences suivantes doivent, en principe, être satisfaites: Sec 7.

Février 2003 Bureau Veritas 99


Pt B, Ch 4, Sec 3

4.5 Liaisons d’extrémité sans gousset 4.6.3 Les découpures ne doivent pas être pratiquées au
droit des nez de goussets.
4.5.1 Dans le cas d’une intersection sans gousset d’élé-
ments primaires (voir Fig 16), l’épaisseur nette de la partie 4.6.4 Sur la moitié centrale de la portée de l’élément pri-
commune de l’âme ne doit pas être inférieure à la valeur maire, la longueur des découpures ne doit pas être supé-
donnée, en mm, par la formule suivante: rieure à la distance entre les découpures voisines.

w- Aux extrémités de la portée, la longueur des découpures ne


t = 15,75 --- doit pas être supérieure à 25% de la distance entre décou-

pures voisines.
où:
w : Le plus petit de w1 et w2,MAX 4.6.5 Dans le cas de grandes ouvertures comme indiqué en
Fig 17, les contraintes secondaires dans l’élément primaire
w1 : Module de résistance brut, en cm3, de l’élément
doivent être prisse en compte pour le renforcement des
1 ouvertures.
w2,MAX : La plus grande valeur, en cm3, des modules de Les contraintes secondaires peuvent être calculées suivant
résistance des éléments 2 et 3 la procédure ci-après.
Ω : Aire, en cm2, de la partie commune des élé-
ments 1, 2 et 3. Figure 17 : Grandes ouvertures dans
En l’absence de l’un des éléments 2 et 3 indiqués en Fig 16, des éléments primaires - Contraintes secondaires
la valeur du module de résistance brut correspondant doit MA
être pris égal à zéro.
M
MB
4.5.2 En aucun cas l’épaisseur nette calculée suivant QA
[4.5.1] ne doit être inférieure à la plus petite épaisseur nette Q QB
des âmes des éléments formant l’intersection.
R/2

4.5.3 En général, la continuité des semelles doit être assu-


rée. 1

Figure 16 : Liaisons d’extrémité A 2 B


d’éléments primaires sans gousset
R

2 F
Elément 2 m2
K2 Q T
d
-F
1 m1
K 1 QT

Ω Elément 1
Les éléments (1) et (2) sont soumis aux efforts, moments et
contraintes suivants:
MA + MB
F = ---------------------
-
2d
Elément 3
m1 = M A – MB K
--------------------
- 1
2
m2 = M A – MB K
--------------------
- 2
2
4.6 Découpures et trous σF1 = 10 -----
F
S1
4.6.1 Les découpures pour passage de raidisseurs secon- σF2 = 10 ---- F-
daires doivent être aussi petites que possible et correcte- S2
ment arrondies avec des bords lisses.
m 3
σm1 = ------1- 10
En général, la hauteur des découpures ne doit pas être supé- w1
rieure à 50% de la hauteur de l’élément primaire. m2 3
σm2 = ------- 10
w2
4.6.2 Lorsque des découpures telles que des trous d’allège-
K1 QT
ment sont pratiquées dans des éléments primaires, elles doi- τ 1 = 10 ------------
-
vent être à égale distance de la semelle et des coins des Sw1
découpures et, en général, leur hauteur ne doit pas être K2 QT
τ 2 = 10 ------------
-
supérieure à 20% de la hauteur de l’âme. Sw2

100 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 4, Sec 3

où: Figure 19 : Raidissage des grandes découpures


dans les éléments primaires - Solution 2
MA, MB : Moments fléchissants, en kN.m, aux sections A
et B de l’élément primaire
m1, m2 : Moments fléchissants, en kN.m, en (1) et (2)
H
d : Distance, en m, entre les fibres neutres de (1) et
(2)
σF1, σF2 : Contraintes normales, en N/mm2, en (1) et (2)
σm1, σm2 : Contraintes de flexion, en N/mm2, en (1) et (2)
QT : Effort tranchant, en kN, égale au plus grand de
QA et QB 0,5 H
1,5 H
τ1, τ2 : Contraintes de cisaillement, en N/mm2, en (1) et
(2)
w1, w2 : Modules de résistance nets, en cm3, de (1) et (2) Figure 20 : Raidissage des grandes découpures
dans les éléments primaires - Solution 3
S1, S2 : Aires des sections nettes, en cm2, de (1) et (2) Tôle encastrée
Sw1, Sw2 : Aires des sections nettes, en cm2, des âmes en
(1) et (2)
H
I1, I2 : Moments d’inertie nets, en cm4, de (1) et (2)
avec tôle associée
t1 t
I1
K1 = --------------
I1 + I2
H
I2
K2 = --------------
I1 + I2
La contrainte combinée σC calculée aux extrémités des élé- 4.7 Disposition des raidissages
ments (1) et (2) est donnée par la formule suivante:
4.7.1 Les âmes des éléments primaires doivent générale-
ment être raidis lorsque leur hauteur, en mm, est supérieure
σc = ( σF + σ m ) + 3 τ
2 2
à 100t, t étant l’épaisseur nette, en mm, de l’âme de l’élé-
La contrainte combinée σC doit satisfaire aux critères de ment primaire.
vérification de Ch 7, Sec 3, [3.6] ou Ch 7, Sec 3, [4.3], En général, les raidisseurs d’âmes des éléments primaires ne
lorsqu’ils sont applicables. Lorsque ces critères de vérifica- sont pas espacés de plus de 110t.
tion ne sont pas satisfaits, la découpure doit être renforcée
4.7.2 Lorsque les raidisseurs d’âme des éléments primaires
suivant l’une des solutions des Fig 18 à Fig 20.
sont soudés à des semelles de raidisseurs secondaires, leur
• plat contourné continu (solution 1): voir Fig 18 aire de section nette à mi-hauteur du raidisseur d’âme ne
doit pas être inférieure à la valeur donnée, en cm2, par la
• plat rapporté (solution 2): voir Fig 19
formule suivante:
• compensation de l’ouverture (solution 3): voir Fig 20 A = 0,1k1 ( γ S2 pS + γ W2 pW ) s 
• combinaison des solutions ci-dessus. où:
k1 : Coefficient fonction de la liaison de l’âme avec
D’autres dispositions peuvent être acceptées sous réserve
le raidisseur secondaire, devant être pris égal à:
d’être justifiées par des calculs directs soumis à la Société
pour revue. • k1 = 0,3 pour des liaisons sans mise soudée
(voir Fig 9)
Figure 18 : Raidissage des grandes découpures • k1 = 0,225 pour des liaisons avec mise sou-
dans les éléments primaires - Solution 1 dée (voir Fig 10)
• k1 = 0,2 pour des liaisons avec une ou deux
grandes mises soudées (voir Fig 11 et Fig 12)
pS, pW : Pression d’eau, respectivement en eau calme et
de houle, en kN/m2, agissant sur le raidisseur
secondaire comme définie en Ch 7, Sec 2,
[3.3.2] ou Ch 8, Sec 4, [3.3.2]
γS2, γW2 : Coefficients partiels de sécurité définis en Ch 7,
Sec 2, Tab 1 ou Ch 8, Sec 4, Tab 1 pour la véri-
fication à la limite d’élasticité (général).

Février 2003 Bureau Veritas 101


Pt B, Ch 4, Sec 3

4.7.3 Le module de résistance net des raidisseurs d’âme où:


des éléments primaires non étanches ne doit pas être infé- b : Hauteur, en m, des goussets de contrevente-
rieur à la valeur donnée, en cm3, par la formule suivante: ment comme indiqué en Fig 21
w = 2,5 s2 t Ss2 st : Espacement, en m, des goussets de contrevente-
où: ment
s : Longueur, en m, des raidisseurs d’âme t : Epaisseur nette, en mm, des goussets de contre-
t : Epaisseur nette, en mm, de l’âme de l’élément ventement.
primaire Il est recommandé de concevoir un nez de gousset tel qu’
Ss : Espacement, en m, des raidisseurs d’âme. indiqué en Fig 21.
En outre, les raidisseurs d’âme situés dans des zones sujet-
Figure 21 : Elément primaire:
tes à des contraintes de compression doivent être vérifiés au
raidisseur d’âme au droit d’un raidisseur secondaire
flambement suivant Ch 7, Sec 2, [4].

4.7.4 Des goussets de contreventement (voir Fig 21) sou-


dés à la semelle doivent généralement être prévus:
• tous les quatre écartements de raidisseurs secondaires,
sans excéder 4 m b
• au nez des goussets d’extrémité
• au droit des semelles cintrées
• au droit des tirants
• au droit des charges concentrées.
Lorsque la largeur d’une semelle symétrique est supérieure
à 400 mm, des goussets de support doivent être prévus au
droit des goussets de contreventement. δ d

4.7.5 En général, la largeur des semelles des éléments pri-


maires ne doit pas être inférieure à un dixième de la hau-
teur d’âme, lorsque des goussets de contreventement sont à 4.7.7 Les goussets de contreventement avec une épaisseur
l’écartement indiqué en [4.7.4]. nette, en mm, inférieure à 15Lb doivent avoir un bord tombé
ou être raidis par une semelle soudée.
4.7.6 La largeur au pied des goussets de contreventement L’aire de la section nette, en cm2, du bord tombé ou de la
ne doit pas être inférieure, en m, à la plus grande des semelle ne doit pas être inférieure à 10Lb, où Lb est la lon-
valeurs:
gueur, en m, du bord libre du gousset.
d = 0,38b Lorsque la hauteur des goussets de contreventement est
s supérieure à 3 m, un raidisseur supplémentaire doit être
d = 0,85b ---t
t prévu parallèle au bord libre du gousset.

102 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 4, Sec 4

SECTION 4 STRUCTURE DE FOND

1 Généralités 1.4.2 Dans la mesure du possible, les ouvertures pour le


passage de l’air doivent être pratiquées à proximité du pla-
fond de double-fond et les trous de vidange à proximité du
1.1 Domaine d’application
bordé de fond.
1.1.1 Les prescriptions de cette Section s’appliquent aux
structures de fond simple ou de double-fond, raidies longi- 2 Fond simple raidi longitudinalement
tudinalement ou transversalement.
2.1 Généralités
1.2 Dispositions d’ensemble
2.1.1 Les navires à fond simple doivent avoir une carlingue
1.2.1 Pour les navires de longueur supérieure à 120 m, le centrale formée d’une âme verticale continue ou intercos-
fond doit, en principe, être raidi longitudinalement. tale et d’une semelle horizontale continue au-dessus des
varangues.
1.2.2 Le Concepteur doit vérifier que la structure de fond
Les âmes intercostales doivent être alignées et soudées aux
peut supporter les charges résultant de la mise en cale
varangues.
sèche du navire.
2.1.2 En principe, les carlingues latérales ne doivent pas
1.2.3 Le fond doit être renforcé localement là où des char-
être espacées de plus de 2,5 m et doivent être formées
ges concentrées sont prévues.
d’une âme verticale intercostale et d’une semelle horizon-
1.2.4 Des carlingues ou des varangues doivent être prévues tale continue au-dessus des varangues.
au droit de chaque file d’épontilles, lorsqu’estimé néces- Les âmes intercostales doivent être alignées et soudées aux
saire par la Société, sur la base des charges supportées par varangues.
les épontilles.
2.1.3 Les carlingues centrales et latérales doivent s’étendre
1.2.5 Un décroisement adéquat doit être prévu entre une sur la plus grande longueur possible.
structure de double-fond et une structure de fond simple
adjacente. De la même manière, une continuité suffisante 2.1.4 Là où des carlingues latérales remplacent la carlingue
doit être assurée en cas de variation de la hauteur de dou- centrale, leur décroisement doit s'étendre de manière suffi-
ble-fond. Lorsqu’une telle variation de hauteur a lieu à sante et un raidissage complémentaire de la partie centrale
l’intérieur de 0,6 L dans la région milieu, la continuité doit du fond peut être demandé.
en principe être maintenue au moyen de tôles inclinées.
2.1.5 Des carlingues doivent être placées au droit de cha-
1.2.6 Des dispositions doivent être prises pour permettre la que file d'épontilles.
libre circulation de l'eau à partir de toutes les parties du
fond vers les aspirations, en prenant en compte le débit de 2.1.6 Entre la cloison d’abordage et 0,25L en arrière de
pompage nécessaire. l’extrémité avant, les varangues doivent avoir une semelle
soudée.
1.2.7 Lorsque du ballast solide est prévu, il doit être assu-
jetti. Si nécessaire, des varangues intermédiaires peuvent 2.2 Varangues
être demandées à cet effet.
2.2.1 En principe, l’écartement des varangues ne doit pas
1.3 Quille être supérieur à 5 espacements de couple.

1.3.1 La largeur de la quille ne doit pas être inférieure à la 2.3 Raidisseurs ordinaires longitudinaux
valeur donnée, en m, par la formule suivante:
2.3.1 Les raidisseurs ordinaires longitudinaux doivent en
L-
b = 0 ,8 + 0,5 ---------
100 principe être continus au passage des éléments primaires.

1.4 Vidange et ouvertures de passage d’air 3 Fond simple raidi transversalement

1.4.1 Des découpures doivent être pratiquées dans les 3.1 Généralités
varangues et les carlingues pour permettre la libre circula-
tion de l’air et des liquides à partir de toutes les parties du 3.1.1 Les prescriptions de [2.1] s’appliquent également aux
double-fond. fonds simples raidis transversalement.

Février 2003 Bureau Veritas 103


Pt B, Ch 4, Sec 4

3.2 Varangues 4.4 Raidisseurs ordinaires longitudinaux de


fond et de plafond de double-fond
3.2.1 Des varangues doivent être prévues à chaque couple.
4.4.1 Les raidisseurs ordinaires longitudinaux de fond et de
3.2.2 La hauteur, en m, des varangues mesurée dans l’axe plafond de double-fond doivent en principe être continues
ne doit pas être inférieure à /16. Dans le cas de navires au travers des varangues.
avec un relevé de varangue important, une augmentation
de cette hauteur peut être exigée de manière à assurer une 4.5 Goussets de carlingue centrale et de
liaison suffisante avec les membrures. tôle de côté
4.5.1 Des goussets reliant la tôle de côté d'une part et la
4 Double-fond raidi longitudinalement carlingue centrale d'autre part aux raidisseurs ordinaires
longitudinaux de fond et de double-fond les plus proches
4.1 Généralités doivent, en principe, être prévus.

4.5.2 De tels goussets doivent être raidis avec une semelle


4.1.1 La carlingue centrale doit être continue et s'étendre sur
de largeur au moins égale à 1/10 de la hauteur locale de
toute la longueur du navire et l'écartement entre deux carlin- double-fond.
gues adjacentes ne doit pas en principe dépasser 6,5 m.
Si nécessaire, la Société peut exiger un plat soudé à la place
de la semelle.
4.2 Hauteur de double-fond
4.5.3 Lorsque la muraille est raidie transversalement, des
4.2.1 La hauteur de double-fond doit être suffisante pour goussets de tôle de côté doivent être prévus à chaque cou-
garantir l’accessibilité de toutes les parties et, au droit de la ple.
carlingue centrale, ne doit pas être inférieure à la plus
grande des valeurs données, en m, par les formules suivan- 4.6 Tunnel
tes:
4.6.1 Lorsqu’un tunnel est prévu, la carlingue axiale peut
hDB B + T + 10
= 3 -------------------------- être remplacée par deux carlingues espacées, en principe,
100 de moins de 2 m.
hDB = 0 ,7
4.6.2 Les structures au droit des varangues doivent permet-
4.2.2 Lorsque la hauteur de double-fond varie, la variation tre une continuité suffisante de celles-ci.
doit en principe être graduelle et sur une longueur suffi-
sante; les plis du plafond de double-fond doivent être situés 4.7 Puisards d’assèchement
au droit des varangues.
4.7.1 Les puisards d’assèchement disposés dans le double-
Si c’est impossible, des structures longitudinales adéquates fond doivent être limités en hauteur et doivent être faits de
telles que des carlingues partielles, des goussets longitudi- tôles d’acier dont l’épaisseur nette n’est pas inférieure à la
naux etc., situées au niveau du pli doivent être prévues. plus grande des épaisseurs requises pour les varangues
étanches et le plafond de double-fond.
4.2.3 Dans les navires dépourvus de fond plat, une aug-
mentation adéquate de la hauteur de double-fond donnée 4.7.2 Dans les navires devant satisfaire aux règles de stabi-
en [4.2.1] peut être exigée de manière à garantir un accès lité après avarie, les puisards doivent être tels que la dis-
suffisant dans les aires proches des murailles. tance de leur fond au bordé extérieur ne soit pas inférieure
à 460 mm.
4.3 Varangues 4.7.3 Les navires dont le double-fond est dépourvu de tôle
de côté doivent être munis de puisards disposés à la satis-
4.3.1 L’espacement des varangues, en m, ne doit pas en faction de la Société.
principe être supérieur à la plus petite des valeurs suivantes,
0,05L ou 3,8 m.
5 Double-fond raidi transversalement
Des varangues additionnelles doivent être prévues au droit
des cloisons transversales étanches. 5.1 Généralités
4.3.2 Les varangues doivent, en principe, être pourvues de 5.1.1 Les prescriptions de [4.1], [4.2], [4.5], [4.6] and [4.7]
raidisseurs au droit des raidisseurs ordinaires longitudinaux. s’appliquent également aux double-fonds raidis transversa-
lement.
4.3.3 Lorsque la hauteur de double-fond excède 0,9 m, les
varangues étanches doivent être pourvues de raidisseurs 5.2 Varangues
ayant un module de résistance net qui n’est pas inférieur à
celui exigé pour les raidisseurs verticaux des cloisons de 5.2.1 Des varangues pleines doivent être prévues à chaque
compartiment à liquide. couple sur 0,75L à partir de l’extrémité arrière.

104 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 4, Sec 4

Des varangues pleines doivent aussi être prévues: 6 Quille de roulis


• au droit des cloisons transversales étanches
• au droit des dénivelés du double-fond. 6.1 Disposition, échantillonnage et liaisons
Ailleurs, les varangues ne doivent pas être distantes de plus 6.1.1 Disposition
de 3 m. Les quilles de roulis ne doivent pas être soudées directe-
ment au bordé extérieur. Un plat intercalaire, ou doublante,
5.2.2 Les varangues pleines doivent être, en principe, con-
doit être prévu sur le bordé extérieur.
tinues entre la carlingue centrale et la tôle de côté.
Les extrémités de quille de roulis doivent être taillées en sif-
5.2.3 Des cadres varangues doivent être prévus au droit des flet à un angle de 15° ou arrondies avec un grand rayon.
membrures intermédiaires. Elles doivent être situées au droit d'un raidisseur transversal
de bouchain. Les extrémités du plat intercalaire doivent être
5.2.4 Lorsque la hauteur de double-fond excède 0,9 m, les taillées en sifflet à un angle de 15°.
varangues pleines doivent être pourvues de raidisseurs
La disposition montrée en Fig 2 est recommandée.
espacés de moins de 1,5 m.
Ces raidisseurs peuvent être constitués par des plats ayant Figure 2 : Disposition de la quille de roulis
une largeur égale au dixième de la hauteur de la varangue
et une épaisseur nette, en mm, au moins égale à 0,8L0,5. bordé extérieur

5.3 Carlingues
5.3.1 Les carlingues latérales doivent, en principe, être dis-
posées de telle manière que leur distance aux carlingues
adjacentes ou à la tôle de coté n’excède pas 4,5 m.

5.3.2 Lorsque la hauteur de double-fond excède 0,9 m, les


carlingues doivent être pourvues de raidisseurs verticaux
espacés de moins de 1,5 m.
Ces raidisseurs peuvent être constitués par des plats ayant
une largeur égale au dixième de la hauteur de la carlingue
et une épaisseur nette, en mm, au moins égale à 0,8L0,5. La disposition montrée en Fig 3 peut aussi être acceptée.
5.3.3 Au droit des cadres varangues, les carlingues latérales Figure 3 : Disposition de la quille de roulis
doivent être raidies avec des raidisseurs dont la hauteur
d’âme ne doit pas, en principe, être inférieure à 150 mm.

5.4 Cadres varangues


5.4.1 Au droit chaque couple situé entre des varangues
pleines, doivent être disposés des cadres varangues consis-
tant en deux raidisseurs liés respectivement au bordé de
fond et au bordé de double-fond (voir Fig 1).

5.4.2 Les cadres varangues doivent être reliés à la carlingue


centrale et à la tôle de coté au moyen de goussets à bord
tombé dont la largeur de semelle n’est pas inférieure à 1/10
de la hauteur locale de double fond.

5.4.3 Lorsque les raidisseurs sont interrompus au droit des


carlingues, des doubles goussets doivent être prévus.
6.1.2 Matériaux
La quille de roulis et le plat intercalaire doivent être en acier
Figure 1 : Cadre varangue
de même limite d'élasticité et de même qualité que celui de
la virure de bouchain.

6.1.3 Echantillonnage
L'épaisseur nette du plat intercalaire doit être égale à celle
de la virure de bouchain. Cependant, cette épaisseur ne
doit pas en principe être plus grande que 15 mm.

6.1.4 Soudage
le soudage de la quille de roulis et du plat intercalaire doi-
vent être conforme à Ch 12, Sec 1, [3.2].

Février 2003 Bureau Veritas 105


Pt B, Ch 4, Sec 5

SECTION 5 STRUCTURE DE MURAILLE

1 Généralités 2 Simple coque raidie longitudinalement

2.1 Raidisseurs ordinaires longitudinaux


1.1 Domaine d’application
2.1.1 Les raidisseurs ordinaires longitudinaux doivent, en
1.1.1 Les prescriptions de cette Section s’appliquent aux principe, être continus au travers des éléments primaires.
structures de muraille, simple ou double coque, à raidissage
longitudinal ou transversal. 2.2 Eléments primaires

1.1.2 Les structures de muraille raidies transversalement 2.2.1 En principe, l’écartement des porques ne doit pas
sont faites de membrures transversales éventuellement sup- dépasser 5 intervalles de couple.
portées par des serres (voir [5.3.1]).
2.2.2 Les porques doivent, en principe, être reliées par des
goussets aux varangues.
1.1.3 Les structures de muraille raidies longitudinalement
sont faites de raidisseurs ordinaires longitudinaux supportés
par des éléments primaires verticaux.
3 Simple coque raidie transversalement

3.1 Membrures
1.2 Dispositions d’ensemble
3.1.1 Des membrures doivent être prévues à chaque cou-
1.2.1 Sauf spécification contraire, des serres, alignées avec ple.
celles du coqueron avant, doivent être prévues en arrière de 3.1.2 Les membrures doivent en principe être continues au
la cloison d’abordage jusqu’à 0,2L de l’extrémité avant. passage des éléments primaires.
Si ce n'est pas le cas, le détail de la liaison doit faire l'objet
1.2.2 Des éléments primaires verticaux de raidissage de la d'un examen spécial de la Société.
muraille doivent être prévus au droit des barrots d’extrémité
d’écoutilles. 3.1.3 En principe, le module de résistance net des membru-
res d'entrepont ne doit pas être inférieur à celui demandé
pour les membrures situées immédiatement au-dessus.
1.3 Carreau
3.2 Eléments primaires
1.3.1 La largeur du carreau ne doit pas être inférieure à la
valeur donnée, en m, par la formule suivante (voir aussi Ch 3.2.1 Dans les entreponts de hauteur supérieure à 4 m, la
4, Sec 1, [2.4.4]): Société peut demander la mise en place de serres ou de
porques ou des deux à la fois.
L-
b = 0,715 + 0,425 ---------
100 3.2.2 La semelle de la serre doit être constituée par un bord
tombé ou un plat soudé.
1.3.2 Le carreau peut être lié à la tôle gouttière par soudure La largeur du bord tombé ou de la semelle ne doit pas être
ou au moyen d’une virure arrondie dont le rayon, en mm, inférieure à 22t, où t est l’épaisseur nette, en mm, de l’âme
ne doit pas être inférieur à 17tS, où tS est l’épaisseur nette, de la serre.
en mm, du carreau.
3.2.3 La longueur des goussets d’extrémité ne doit pas être
inférieure à la demi-hauteur de l’élément primaire.
1.3.3 Le can supérieur du carreau soudée doit être arrondie
et ne doit pas présenter d'aspérités susceptibles de créer un
effet d'entaille. 4 Double coque raidie longitudinalement

1.3.4 La transition d’un carreau arrondi à un carreau à 4.1 Généralités


angle vif en liaison avec la disposition des superstructures
4.1.1 Une continuité convenable de la résistance doit être
aux extrémités du navire doit être soigneusement étudiée de
assurée au droit des discontinuités ou des changements de
manière à éviter toute discontinuité.
largeur de double-coque.
Des plans montrant les détails de cette transition doivent En particulier, le décroisement de la double-coque doit être
être soumis à la Société pour approbation. assuré au-delà de la région des cales.

106 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 4, Sec 5

4.1.2 Les plis de double coque doivent être convenable- 6.1.3 Les goussets doivent, en principe, être reliés aux
ment raidis. membrures par une soudure à recouvrement. La longueur
du recouvrement ne doit pas être inférieure à la hauteur de
la membrure.
4.2 Eléments primaires

4.2.1 La hauteur des éléments primaires verticaux peut être 6.2 Goussets supérieurs des membrures
graduellement réduite du fond au pont. La réduction maxi-
male acceptable est, cependant, de 8 cm par mètre. 6.2.1 La longueur des goussets supérieurs reliant les mem-
brures aux barrots de pont ne doit pas être inférieure à la
4.2.2 Les éléments primaires verticaux supportés par un valeur, in mm, donnée par la formule suivante:
étai et deux diagonales convergeant vers cet étai doivent
faire l’objet d’un examen spécial par la Société.
d = ϕ w + 30-
----------------
t
5 Double coque raidie transversalement où:

ϕ : Coefficient égal à:
5.1 Généralités
• pour les goussets sans bord tombé:
5.1.1 Les prescriptions de [4.1] s’appliquent également à
ϕ = 48
une double coque raidie transversalement.
• pour les goussets à bord tombé:
5.1.2 Les membrures peuvent être connectées aux raidis-
seurs ordinaires verticaux de la double coque par des étais. ϕ = 43,5

Les étais sont en principe reliés aux membrures et aux rai- w : Module de résistance net requis du raidisseur,
disseurs ordinaires verticaux de double coque au moyen de en cm3, donné en [6.2.2] et [6.2.3] et dépen-
goussets verticaux. dant du type de liaison,

t : Epaisseur nette du gousset, en mm.


5.2 Membrures
6.2.2 Pour les liaisons de raidisseurs perpendiculaires
5.2.1 Des membrures doivent être prévues à chaque couple. situés dans le même plan (voir Fig 1) ou pour les liaisons de
raidisseurs situés dans des plans perpendiculaires (voir Fig
5.3 Eléments primaires 2), le module de résistance net requis doit être pris égal à:

w = w2 si w2 ≤ w1
5.3.1 Sauf spécification contraire, les membrures doivent
w = w1 si w2 > w1
être supportées par des serres si D ≥ 6 m.

Ces serres doivent être supportées par des porques dont où w1 et w2 sont les modules nets requis des raidisseurs,
l’écartement ne doit pas dépasser 3,8 m. comme indiqué en Fig 1 et Fig 2.

5.3.2 Dans le cas des navires avec 4,5 < D < 6 m, l’écarte- Figure 1 : Liaisons entre raidisseurs perpendiculaires
ment des porques ne doit pas, en principe, être supérieure à situés dans le même plan
5 espacements de couple.

w2
6 Attaches des membrures

6.1 Généralités

6.1.1 Les attaches des extrémités des membrures de cale d


doivent être réalisées par goussets.

6.1.2 Les membrures d'entrepont doivent avoir un gousset


à leur extrémité supérieure et doivent être soudées au pont
ou avoir un gousset à leur extrémité inférieure. d
Dans les cas de plats à boudins, un gousset peut être exigé w1
pour la liaison avec le fond.

Février 2003 Bureau Veritas 107


Pt B, Ch 4, Sec 5

Figure 2 : Liaisons entre raidisseurs situés dans des 6.3 Goussets inférieurs des membrures
plans perpendiculaires
6.3.1 En principe, les membrures de cale doivent être
d reliées par gousset au double-fond ou à la partie supérieure
des varangues comme indiqué en Fig 4.

w2 6.3.2 Les longueurs d1 et d2 des goussets inférieurs ne doi-


vent pas être inférieures à la valeur, en mm, donnée par la
formule suivante:
gousset
théorique d = ϕ w + 30
-----------------
d
t
gousset
réel où:
ϕ : Coefficient égal à:
• pour les goussets sans bord tombé: ϕ = 50
w1
• pour les goussets à bord tombé: ϕ = 45
w : Module de résistance net requis du raidisseur,
en cm3
6.2.3 Pour les liaisons des membrures aux barrots de pont
(voir Fig 3), le module de résistance net requis doit être pris t : Epaisseur nette du gousset, en mm.
égal à:
6.3.3 Lorsque l’épaisseur nette du gousset, en mm, est infé-
• pour le gousset “A”: rieure à 15L b, où Lb est la longueur, en m, du bord libre du
wA = w1 si w2 ≤ w1 gousset, celui-ci doit être raidi par un bord tombé ou une
semelle.
wA = w2 si w2 > w1
La section nette, en cm2, du bord tombé ou de la semelle ne
• pour le gousset “B”: doit pas être inférieure à 10 Lb.
wB = w’1 sans être pris supérieur à w1
7 Ouvertures dans le bordé extérieur
où w1, w’1 et w2 sont les modules nets requis des raidis-
seurs, comme indiqué en Fig 3.
7.1 Position des ouvertures
Figure 3 : Liaisons des membrures aux barrots de pont 7.1.1 Les ouvertures dans le bordé extérieur doivent être
distantes du livet des ponts d’au moins:
• deux fois le diamètre de l’ouverture, en cas d’ouverture
w'
1
circulaire

h'
• la valeur du petit axe, en cas d’ouverture elliptique.
1 d
B

Voir également Ch 4, Sec 6, Fig 1.


B

7.2 Renforcement local


d

7.2.1 Les ouvertures de muraille, par exemple les ouvertu-


1

B
h'

res de chargement, doivent avoir leurs angles arrondis et


w
2
être situées à bonne distance des extrémités des superstruc-
tures ou de toute ouverture dans des zones de pont latérales
aux écoutilles.
A

7.2.2 Les ouvertures de prise d’eau doivent avoir leurs


d
A
angles arrondis et, sur 0,6 L dans la région milieu, être
situées à l’extérieur des virures de bouchain. Lorsque les
dispositions sont telles que les prises d’eau sont inévitable-
ment situées dans la zone arrondie des virures de bouchain,
de telles ouvertures doivent être elliptiques avec leur grand
axe dans la direction longitudinal. Les ouvertures pour les
ailerons de stabilisation doivent faire l’objet d’un examen
d
A
spécial par la Société. L’épaisseur des caissons doit en prin-
w
cipe être celle du bordé extérieur à cet endroit, sans être
1

inférieure à 12 mm.

108 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 4, Sec 5

Figure 4 : Goussets inférieurs des membrures 7.2.3 Les ouvertures de [7.2.1] et [7.2.2] et, si jugé néces-
saire par la Société, les autres ouvertures de taille consé-
quente doivent être efficacement compensées au moyen de
h
tôles encastrées d’épaisseur majorée ou par des doublantes
d2 de longueur suffisante. Une telle compensation doit être
partielle ou totale suivant le niveau de contraintes au niveau
des ouvertures.
Les ouvertures circulaires au niveau du carreau n’ont pas
besoin d’être compensées si leur diamètre n’excède pas la
plus petite des valeurs suivantes, 20% de la largeur mini-

h
1,5
male du carreau, définie en [1.3], ou 380 mm, et si elles
sont situées à bonne distance de toutes ouvertures de pont
75 proches des écoutilles ou des extrémités des superstructu-
75 res.
2h

d1

Février 2003 Bureau Veritas 109


Pt B, Ch 4, Sec 6

SECTION 6 STRUCTURE DE PONT

1 Généralités 1.2.7 Les structures supportant des machines de pont, des


grues ou des mats de charge doivent être convenablement
raidies.
1.1 Application
1.2.8 Des épontilles ou structures équivalentes doivent en
1.1.1 Les prescriptions de cette Section s’appliquent aux principe être prévues en cas de charges concentrées lour-
structures de ponts raidis longitudinalement ou transversa- des.
lement.
1.2.9 Des dispositions particulières, telles que des hiloires
1.2 Disposition d’ensemble supportées par des barrots-consoles, sont examinées par la
Société au cas par cas.
1.2.1 La structure de support des ponts est faite de raidis-
seurs ordinaires (lisses ou barrots), disposés longitudinale- 1.2.10 Lorsque des systèmes pour l’arrimage des véhicules
ment ou transversalement, supportés par des éléments et/ou le blocage des coins de conteneur sont directement
primaires qui peuvent être soutenus par des épontilles. attachés au bordé de pont, des renforcements suffisants en
rapport aux charges induites doivent être prévus.
1.2.2 Lorsque des barrots sont prévus sur un pont à écou-
1.2.11 Des raidisseurs doivent aussi être prévus au droit
tilles, ils doivent être efficacement supportés par au moins
des extrémités et des angles des roufles et des superstructu-
deux hiloires situées au droit des hiloires d’écoutille et aux-
res partielles.
quelles ils doivent être connectés par des goussets et/ou des
raidisseurs intercostaux.
1.3 Construction des ponts étanches à l’eau
1.2.3 Pour les navires de longueur supérieure à 120 m, les
zones situées en dehors de la ligne des ouvertures du pont 1.3.1 Les ponts étanches à l’eau doivent être d’un échan-
de résistance ou des autres ponts contribuant à la résistance tillonnage équivalent à celui des cloisons étanches placées
longitudinale doivent, en principe, être raidies longitudina- au même niveau. Le mode de construction utilisé pour assu-
lement. rer l’étanchéité de ces éléments, ainsi que les dispositifs
qu’ils comportent, doivent être à la satisfaction de la
Lorsqu’un raidissage transversal est retenu pour de tels navi- Société.
res, il doit être examiné par la Société au cas par cas.
Solas, chapter II-1, Reg.19.1
1.2.4 Une continuité convenable de la résistance doit être 1.4 Tôle gouttière
assurée au droit des changements:
1.4.1 La largeur de la tôle gouttière ne doit pas être infé-
• de niveau du pont de résistance
rieure à la valeur obtenue, en m, par la formule suivante
• du système de raidissage. (voir aussi Ch 4, Sec 1, [2.4.4]):
Les détails de ces dispositions doivent être soumis à l'exa- L-
b = 0,35 + 0, 5---------
men de la Société. 100
Toutefois, la tôle gouttière doit aussi satisfaire les prescrip-
1.2.5 Les barrots renforcés doivent se trouver, si possible, tions données en Ch 4, Sec 1, [2.4.4] et Ch 4, Sec 1, [2.5.5].
au droit des varangues.
1.4.2 Les tôles gouttières des ponts inférieurs ne s'étendant
1.2.6 A l’intérieur de la ligne des ouvertures, une structure pas sur toute la longueur du navire doivent être réduites gra-
transversale doit en principe être retenue pour les barrettes duellement ou décroisées par des goussets de dimensions
de pont. Les barrots doivent être efficacement supportés par appropriées.
des hiloires et, pour les navires de longueur supérieure à
120 m, ils doivent s’étendre jusqu’à la seconde lisse ren-
2 Pont raidi longitudinalement
contrée en partant de l’hiloire d’écoutille vers la muraille.
Lorsque ceci n’est pas faisable, des raidisseurs intercostaux 2.1 Généralités
doivent être prévus entre l’hiloire d’écoutille et la seconde
lisse. 2.1.1 Les lisses de pont doivent être continues, dans la
D’autres dispositions structurales peuvent être acceptées, mesure du possible, au droit des barrots renforcés et des
sous réserve d’une vérification de leur résistance. En parti- cloisons transversales.
culier, la résistance au flambement induit par les charges de D'autres dispositions peuvent être envisagées à condition
compression transversale doit être vérifiée. Si nécessaire, que la continuité de la résistance longitudinale soit conve-
des barrots renforcés peuvent être exigés. nablement assurée.

110 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 4, Sec 6

2.1.2 En principe, l'écartement des barrots renforcés ne 4.2.4 Lorsque les épontilles reliées au plafond de double-
doit pas dépasser 5 intervalles de couple. fond ne sont pas situées au droit des intersections des car-
lingues et des varangues, des varangues ou des carlingues
2.1.3 Dans les cas de barrots renforcés situés au dessus du partielles ou toutes autres structures appropriées pour sup-
pont, des hiloires doivent être prévues sur le pont, en plus porter les épontilles doivent être prévues.
des goussets de contreventement.
4.2.5 Aucun trou d'homme ne doit être prévu dans les car-
2.2 Raidisseurs ordinaires longitudinaux lingues et les varangues situées sous les épontilles.

2.2.1 Pour les navires de longueur supérieure à 120 m, les 4.2.6 En principe, lorsque des épontilles sont situées dans
raidisseurs ordinaires longitudinaux du pont de résistance des capacités destinées à contenir du liquide et sont sollici-
doivent être continus au passage des cloisons étanches tées à la traction, des goussets de tête et de pied doivent
et/ou des barrots de pont. être prévus.

2.2.2 Les goussets de membrures, pour les navires à 4.2.7 Lorsque des épontilles ne sont pas prévues au droit
muraille raidie transversalement, doivent en principe s’éten- des angles d'écoutille, les raidisseurs verticaux des cloisons
dre jusqu’au raidisseur longitudinal adjacent. supportant les hiloires ou les barrots d'extrémités d’écou-
tilles doivent avoir des goussets à leurs extrémités.
3 Pont raidi transversalement
5 Structures de support des écoutilles
3.1 Généralités
3.1.1 En principe, des barrots doivent être placés à chaque 5.1 Généralités
couple.
5.1.1 Des hiloires et des barrots d’extrémité d’écoutille à
échantillonnage renforcé doivent être prévus au droit des
4 Epontilles ouvertures de cale.
En principe, les barrots d’extrémité d’écoutille et les barrots
4.1 Généralités de pont doivent être alignés avec les éléments de structure
4.1.1 Les épontilles doivent être disposées, dans la mesure transversale de fond et de muraille, de manière à former un
du possible, sur une même ligne verticale. anneau renforcé.

4.1.2 En principe, des épontilles doivent être prévues sous 5.1.2 En dehors des ouvertures, une continuité convenable
les treuils, grues, guindeaux et appareils à gouverner, dans de résistance des surbaux longitudinaux d'écoutille doit
le compartiment des machines et aux angles des roufles. être assurée par des hiloires sous pont.

4.1.3 Dans les citernes, des épontilles à section pleine ou 5.1.3 Les détails de liaison des barrots avec les hiloires et
ouverte doivent en principe être prévues. Les épontilles les porques doivent être soumis à la Société pour approba-
situées dans des espaces destinés à recevoir des produits tion.
qui peuvent créer des gaz explosifs doivent être à section
ouverte. 6 Ouvertures dans le pont de résistance
4.1.4 Des cloisons étanches ou non étanches peuvent être
considérées comme des épontilles, sous réserve que leur 6.1 Emplacement des ouvertures et renfor-
disposition satisfasse les prescriptions de Ch 4, Sec 7, [4]. cements locaux

4.2 Liaisons 6.1.1 Les ouvertures dans le pont de résistance doivent être
réduites à un nombre minimum; elles doivent être aussi dis-
4.2.1 Les extrémités supérieures et inférieures des épon- tantes que possible les unes des autres et des extrémités des
tilles doivent être liées à la structure adjacente par l'inter- superstructures complètes. Les ouvertures doivent en prin-
médiaire de goussets ou de tôles encastrées afin que les cipe être pratiquées en dehors des zones avec écoutilles; en
charges soient correctement réparties. particulier, elles doivent être pratiquées aussi loin que pos-
Les tôles encastrées peuvent être remplacées par des dou- sible des angles des écoutilles.
blantes, sauf dans le cas d’épontilles qui travaillent aussi en Les zones hachurées en Fig 1 sont celles où les ouvertures
traction comme celles situées dans les citernes. doivent en principe être évitées. La signification des nota-
En principe, l’épaisseur des doublantes ne doit pas être infé- tions en Fig 1 est donnée ci-dessous:
rieure à 1,5 fois l’épaisseur nette de l’épontille. c, e : Dimensions longitudinale et transversale de la
zone de l’écoutille:
4.2.2 Les épontilles doivent être attachées à leurs extrémi-
tés par soudure continue. c = 0,07  + 0,10 b sans être inférieur à 0,25 b

4.2.3 Les épontilles doivent être reliées au plafond de dou- e = 0,25 (B − b)


ble-fond à l'intersection des carlingues et des varangues. a : Dimension transversale des ouvertures

Février 2003 Bureau Veritas 111


Pt B, Ch 4, Sec 6

g : Dimension transversale de la zone où les ouver- suivant [6.2.3], doivent en principe être prévues au droit
tures sont en principe à éviter au droit des des angles lorsque la découpure du bordé de pont est circu-
liaisons pont/muraille (comme indiqué en Fig laire.
1), pont/cloisons longitudinales et pont/grandes Le rayon des angles arrondis ne doit pas être inférieur à:
hiloires de pont:
• 5% de la largeur de l’écoutille lorsqu’il y a une hiloire
• en cas d’ouvertures circulaires: continue sous le surbau d’écoutille
g=2a
• 8% de la largeur de l’écoutille lorsqu’il n’y a pas
• en cas d’ouvertures elliptiques: d’hiloire continue sous le surbau d’écoutille.
g=a
Lorsqu’il y a deux ou plusieurs écoutilles sur la largeur du
6.1.2 Aucune compensation n’est exigée lorsque les ouver- navire, les rayons des angles font l’objet d’un examen spé-
tures sont: cial par la Société.
• circulaires avec un diamètre inférieur à 350 mm et
situées à une distance de toute autre ouverture satisfai- 6.2.2 Pour les écoutilles situées dans la zone comme en
sant les règles données en Fig 2 [6.2.1], des tôles encastrées ne sont en principe pas requi-
ses au droit des angles dès lors que la découpure du bordé
• elliptiques avec un grand axe dans la direction longitu- de pont est de forme elliptique ou parabolique et que les
dinale et un rapport grand axe sur petit axe au moins demi-axes de l’ellipse, ou les demi-longueurs de la prabole,
égal à 2. ne sont pas inférieurs à:
• la plus petite des valeurs suivantes, 1/20 de la largeur de
6.2 Angles d’écoutille
l’écoutille ou 600 mm, dans la direction transversale
6.2.1 Pour les écoutilles situées dans la zone de charge- • deux fois la dimension transversale, dans la direction
ment, des tôles encastrées, dont l’épaisseur est à calculer longitudinale.

Figure 1 : Position des ouvertures sur le pont de résistance

a3
g3
muraille muraille

pont
(B-b)/2

g2 g1
e pont a1
a2

c
b/2

limite de
courbure

C
L

Figure 2 : Ouvertures circulaires sur le pont de résistance

a2
a2
≥ 1,5 (a1+a2)

≥ 2 (a1+a2)

a3

a1 a3

a1
≥ 0,75 (a1+a3) ≥ (a1+a3)

112 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 4, Sec 6

6.2.3 Lorsque des tôles encastrées sont exigées, leur épais- 6.2.4 Lorsque des tôles encastrées sont exigées, les disposi-
seur est donnée, en m, par la formule suivante: tions indiquées dans la Feuille 10.1 de Ch 12, App 2 doi-
vent être satisfaites.
tINS =  0 ,8 + 0,4 --- t
b
6.2.5 Pour des écoutilles en dehors de la zone définie en
sans être pris inférieur à t ni supérieur à 1,6t [6.2.1], une réduction de l’épaisseur des tôles encastrées
où: peut être envisagée par la Société après un examen spécial.
 : Largeur, en m, au droit de l’angle considéré de
la barrette de pont entre deux écoutilles consé- 7 Ouvertures dans les ponts autres
cutives, mesurée dans la direction longitudinale que le pont de résistance
(voir Fig 1)
b : Largeur, en m, de l’écoutille considérée, mesu-
7.1 Généralités
rée dans la direction transversale (voir Fig 1)
t : Epaisseur réalisée, en mm, du pont à proximité 7.1.1 Les prescriptions pour ces ouvertures sont similaires à
de l’écoutille. celles de [6.1] concernant le pont de résistance. Cependant,
Pour les angles extrêmes des écoutilles les plus avant et les les ouvertures circulaires n’ont pas besoin d’être compen-
plus arrière, l’épaisseur des tôles encastrées doit être 60% sées.
supérieure à l’épaisseur réalisée du bordé de pont adjacent.
Une épaisseur plus faible peut être acceptée par la Société 7.1.2 Les coins des écoutilles doivent être arrondis comme
sur la base de calculs montrant que les contraintes aux indiqué en [6.2] pour le pont de résistance; cependant, il
angles des écoutilles sont inférieures aux valeurs admissi- est possible de se dispenser des tôles encastrées si c’est jugé
bles. acceptable par la Société.

Février 2003 Bureau Veritas 113


Pt B, Ch 4, Sec 7

SECTION 7 STRUCTURE DES CLOISONS

1 Généralités 1.3 Cloisons étanches de tambours, tun-


nels, etc.
1.1 Application
1.3.1 Les tambours, tunnels, tunnels de quille et manche de
1.1.1 Les prescriptions de cette Section s’appliquent aux ventilation étanches à l’eau doivent être d’un échantillon-
structures de cloison longitudinale ou transversale, plane nage équivalent à celui des cloisons étanches placées au
ou ondulée. même niveau. Le mode de construction utilisé pour assurer
l’étanchéité de ces éléments, ainsi que les dispositifs adop-
1.1.2 Une cloison peut être raidie horizontalement ou ver- tés pour la fermeture des ouvertures qu’ils comportent, doi-
ticalement. vent être à la satisfaction de la Société.
Une cloison à raidissage horizontal est constitué de raidis- Solas, chapter II-1, Reg.19.1
seurs ordinaires horizontaux supportés par des éléments
1.4 Ouvertures dans les cloisons étanches
primaires verticaux.
Une cloison à raidissage vertical est constitué de raidisseurs 1.4.1 Des ouvertures ne doivent pas être réalisées dans la
ordinaires verticaux qui peuvent être supportés par des serres. cloison d’abordage sous le pont de franc-bord.
Les ouvertures dans la cloison d’abordage au dessus du
1.2 Dispositions d’ensemble pont de franc-bord doivent être en nombre minimum com-
patible avec la conception et le fonctionnement adéquat du
1.2.1 Le nombre et l’emplacement des cloisons étanches navire.
doit être en accord avec les prescriptions correspondantes
données en Ch 2, Sec 1. De telles ouvertures doivent être équipées de dispositifs de
fermeture étanches aux intempéries.
1.2.2 Pour les navires de longueur supérieure à 170 m, les
cloisons ondulées longitudinales doivent être à plis horizon- 1.4.2 Des ouvertures sous pont de franc-bord sont autori-
taux et telles que leurs virures hautes et basses soient planes sées dans les autres cloisons, mais en nombre minimum
sur une distance d’au moins 0,1D du pont et du fond. compatible avec la conception et le fonctionnement adé-
Les cloisons ondulées transversales à plis horizontaux doi- quat du navire. Elles doivent être équipées de portes étan-
vent être pourvues d’ éléments primaires verticaux en nom- ches capables de résister à la pression d’eau à laquelle elles
bre et taille suffisant pour assurer la raideur verticale requise peuvent être soumises.
de la cloison.
1.5 Portes étanches
1.2.3 Lorsqu’un plafond de double fond se termine sur une
cloison, la virure la plus basse de la cloison constituant la 1.5.1 L’épaisseur nette des portes étanches ne doit pas être
varangue étanche doit s’étendre sur au moins 300 mm au inférieure à celle du bordé adjacent de cloison, en prenant
dessus du plafond de double fond. en compte leur espacement.

1.2.4 Les cloisons longitudinales doivent se terminer au 1.5.2 Lorsque des raidisseurs verticaux sont interrompus au
niveau d’une cloison transversale et doivent être efficace- droit de portes étanches, des montants renforcés doivent être
ment décroisées sur la structure adjacente à leurs extrémités placés de chaque coté de la porte et être convenablement
et s’étendre de manière adéquate dans l’espace machine, décroisés au dessus de cette dernière; des entremises doi-
lorsqu’applicable. vent être prévues pour supporter les raidisseurs interrompus.
1.2.5 Lorsque les cloisons étanches longitudinales contri- 1.5.3 Les portes étanches qui nécessitent d’être ouvertes en
buent à la résistance longitudinale, l’épaisseur de bordé mer doivent être de type coulissant et être capable d’être
doit être maintenue constante sur une distance d’au moins manoeuvrées des deux cotés au niveau de la porte, et à par-
0,1D à partir du pont et du fond. tir d’un endroit accessible situé au dessus du pont de cloi-
sonnement.
1.2.6 La continuité de structure entre les éléments primai-
res horizontaux et verticaux de la cloison avec la structure Des voyants doivent être prévus à cet endroit pour indiquer
primaire environnante doit être soigneusement assurée. si la porte est ouverte ou fermée, ainsi que des flèches indi-
quant le sens de l’opération en cours.
1.2.7 La hauteur des éléments primaires verticaux de cloi-
sons longitudinales peut être graduellement réduire du fond 1.5.4 Des portes étanches peuvent être de type à charniè-
au pont. La décroissance maximale acceptable est de 8 cm res si elles sont destinées à être toujours fermées en naviga-
par mètre. tion.

114 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 4, Sec 7

De telles portes doivent être raidies et capables d’être assu- Fig 1 et Fig 2, ne doivent pas être inférieures aux valeurs
jetties étanches par des cales manoeuvrées manuellement, suivantes, en mm:
régulièrement espacées et manipulables des deux cotés. • pour la longueur a:
- goussets des raidisseurs horizontaux et gousset infé-
2 Cloisons planes rieur des raidisseurs verticaux:
a = 100
2.1 Généralités - gousset supérieur des raidisseurs verticaux:
2.1.1 Dans le cas ou une cloison ne s'élève pas jusqu'au a = 80
pont continu le plus élevé (cas de la cloison de presse- • pour la longueur b, la plus grande des valeurs:
étoupe), des renforcements appropriés doivent être prévus
dans le prolongement de celle-ci. b = 80 w + 20
-----------------
t
2.1.2 Les cloisons doivent être raidies aux aboutissements ps 
b = α ---------
des hiloires sous pont. t

2.1.3 Les âmes des raidisseurs verticaux des cloisons trans- où:
versales étanches de caisson latéral inférieur ou supérieur  : Portée, en m, du raidisseur mesurée entre sup-
doivent en général être en alignées avec les âmes des raidis- ports
seurs longitudinaux des tôles inclinées de double coque.
w : Module de résistance net du raidisseur, en cm3
2.1.4 Un élément primaire vertical doit être prévu à proxi- t : Epaisseur nette, en mm, du gousset
mité de tout pli vertical de cloisons longitudinales. La dis- p : Pression, en kN/m2, calculée à mi-portée
tance entre le pli et l’élément primaire ne doit pas être
α : Coefficient égal à:
supérieure à 70 mm.
α = 4,9 pour des cloisons de citernes
2.1.5 Des varangues pleines doivent être prévues dans le α = 3,6 pour des cloisons étanches.
double fond au dessous de chaque cloison transversale
plane. Figure 1 : Gousset à l’extrémité supérieure
d’un raidisseur ordinaire de cloison plane
2.1.6 Une tôle doublante de même épaisseur nette que
celle du bordé doit être prévue sur la cloison de presse- b
étoupe, au portage du tube d'étambot, à moins que l'épais-
seur nette du bordé de cloison ne soit augmentée de 60%,
au minimum.

2.2 Attaches des extrémités des raidisseurs a


ordinaires

2.2.1 le passage de raidisseurs ordinaires à travers une cloi-
son étanche doit être étanche.

2.2.2 En principe, les attaches des extrémités des raidis-


seurs ordinaires doivent être munis de goussets (voir [2.3]).
Néanmoins, les raidisseurs des cloisons étanches des entre-
ponts supérieurs peuvent être taillés en sifflet, à condition
que l’échantillonnage de ces raidisseurs soit modifié en
conséquence. Figure 2 : Gousset à l’extrémité inférieure
d’un raidisseur ordinaire de cloison plane
2.2.3 Lorsque les formes locales du navire ne permettent
pas de satisfaire aux prescriptions de [2.2.2], les extrémités
taillées en sifflet sont acceptables, à condition que l’échan-
tillonnage des raidisseurs soit modifié en conséquence.

2.2.4 Dans le cas de raidisseurs taillés en sifflet, l'angle du


sifflet ne doit pas dépasser 30° et leurs extrémités doivent
s'étendre, autant que possible, jusqu'à la bordure de la cloi-


son.

2.3 Raidisseurs ordinaires avec goussets a

2.3.1 Lorsqu’il y a des goussets, les longueurs des goussets


d’extrémités des raidisseurs ordinaires, comme indiqué en b

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Pt B, Ch 4, Sec 7

2.3.2 La liaison du raidisseur avec le gousset doit être telle varangues pleines doivent être prévues au droit des semel-
que le module de résistance net de la liaison ne soit pas les des ondulations.
inférieur à celui du raidisseur. Toutefois, d'autres dispositions assurant une continuité de
structure convenable peuvent être acceptées par la Société.
3 Cloisons ondulées
3.2.4 En principe, lorsque des cloisons longitudinales
ondulées à plis verticaux sont soudées sur le double-fond,
3.1 Généralités
des carlingues doivent être prévues au droit des semelles
3.1.1 Les dimensions principales a, b, c et d des cloisons des ondulations.
ondulées sont définies en Fig 3. Toutefois, d'autres dispositions assurant une continuité de
structure convenable peuvent être acceptées par la Société.
Figure 3 : Cloison ondulée
3.2.5 En principe, les parties supérieure et inférieure des
cloisons ondulées à plis horizontaux doivent être planes et
b a avoir une hauteur au moins égale à 0,1D.

3.2.6 Lorsqu'il est prévu un talus au pied de la cloison


c t transversale, l'épaisseur nette des varangues pleines qui
d
prolongent les parois du talus ne doit pas être inférieure à
celle des parois du caisson.

3.3 Caisson de cloison

3.3.1 En général, des diaphragmes ou des transversales doi-


3.1.2 Sauf exception, la règle suivante doit être respectée: vent être installés dans les caissons au droit des carlingues
a ≤ 1,2 d ou des varangues de double-fond, selon le cas.

De plus, la Société peut, dans certains cas, prescrire une 3.3.2 Des goussets longitudinaux ou des voiles doivent
limite supérieure du rapport b/t. être prévus afin de relier le talus supérieur aux barrots de
pont ou aux barrots d’extrémité d’écoutille, selon le cas.
3.1.3 En général, le rayon interne de pliage ne doit pas être
inférieur aux valeurs suivantes, en mm: 3.3.3 La continuité de la cloison ondulée avec le bordé du
• pour l’acier ordinaire: talus doit être réalisée de façon appropriée. En particulier,
Ri = 2,5 t la virure supérieure du talus inférieur doit avoir la même
épaisseur nette et la même limite élastique que celles de la
• pour l’acier haute résistance:
virure inférieure de la cloison.
Ri = 3,0 t

où t est l’épaisseur nette, en mm, de la tôle pliée. 4 Cloisons non étanches


3.1.4 La réalisation d'une soudure d'angle, parallèlement à
l'axe du pli et dans la zone écrouie par le pliage, doit être 4.1 Cloisons non étanches n’agissant pas
soumise à l'examen de la Société pour approbation, en comme épontilles
fonction de l'importance de l'élément de structure.
4.1.1 Les cloisons non étanches n’agissant pas comme
De plus, lorsque l’épaisseur brute du bordé de cloison est
épontilles doivent être pourvues de raidisseurs verticaux
supérieure à 20 mm, la Société peut exiger l’utilisation
d’acier de qualité E ou EH. avec un espacement maximal égal à:
• 0,9 m, pour des cloisons transversales
3.1.5 En principe, lorsque des serres ou des porques sont
• deux espacements de couple, avec un maximum de
prévues sur les cloisons ondulées, elles doivent être dispo-
1,5 m, pour des cloisons longitudinales.
sées symétriquement.

3.2 Dispositions de structure 4.2 Cloisons non étanches agissant comme


épontilles
3.2.1 La continuité de résistance des cloisons ondulées doit
être assurée aux extrémités des ondulations. 4.2.1 Les cloisons non étanches agissant comme épontilles
doivent être pourvues de raidisseurs verticaux avec un espa-
3.2.2 Lorsque des cloisons ondulées sont interrompues au cement maximal égal à:
passage d'éléments primaires, les ondulations doivent être
• deux espacements de couple, lorsque l’espacement de
alignées de part et d'autre de ces éléments primaires.
couple ne dépasse pas 0,75 m,
3.2.3 En principe, lorsque des cloisons transversales ondu- • un espacement de couple, lorsque l’espacement de
lées à plis verticaux sont soudées sur le double-fond, des couple est supérieur à 0,75 m.

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Pt B, Ch 4, Sec 7

4.2.2 Tout raidisseur vertical, considéré avec une largeur Dans les parties haute, centrale et basse de la cloison (cha-
de tôle associée égale à 35 fois l’épaisseur nette de bordé, que partie s’étendant sur 1/3 de la hauteur de la cloison),
doit satisfaire aux prescriptions applicables aux épontilles les aires des ouvertures, exprimées en pourcentage des aires
tel qu’en Ch 7, Sec 3, la charge supportée étant déterminée correspondantes de chaque partie, doivent être dans les
en accord avec ces prescriptions.
limites données en Tab 1.
4.2.3 Pour des cloisons non étanches supportant des ponts
raidis longitudinalement, des porques doivent être prévues 5.2.2 Dans tous les cas, la distribution des ouvertures doit
au droit des barrots renforcés des ponts. satisfaire les exigences de résistance données en [4.2].

5 Cloisons évidées 5.2.3 En principe, des ouvertures ne doivent pas être effec-
tuées à l’intérieur des zones s’étendant sur 0,15D à partir du
5.1 Généralités fond ou du pont.

5.1.1 Les prescriptions de [5.2] s’appliquent aux cloisons


évidées transversales et longitudinales dont l’objectif princi- Table 1 : Aires des ouvertures dans les cloisons
pal est de limiter les mouvements de liquide dans les citer- transversales évidées
nes partiellement remplies.

Partie de cloison Limite inférieure Limite supérieure


5.2 Ouvertures
Haute 10% 15%
5.2.1 L’aire totale des ouvertures d’une cloison évidée
Centrale 10% 50%
transversale doit, en principe, être entre 10% et 30% de
l’aire totale de la cloison. Basse 2% 10%

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