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Règlement pour la Classification des


Navires en Acier

PARTIE B - Coque et Stabilité


Chapitres 5 – 6 – 7 – 8

NR 467.B2 DTM R01 F Février 2003

17 bis, Place des Reflets – La Défense 2 – 92400 Courbevoie


Adresse postale : 92077 Paris La Défense Cedex
Tel. 33 (0) 1 42 91 52 91 – Fax. 33 (0) 1 42 91 53 20
Email : veristarinfo@bureauveritas.com
Web : http://www.veristar.com
DIVISION MARINE – CONDITIONS GENERALES
ARTICLE 1 5.4. Aucun des Services de la Société n’est susceptible de mettre à sa charge une obligation
1.1. Bureau Veritas est une société dont la division Marine (la "Société") a pour objet la ni de constituer une garantie du fonctionnement normal, au delà de ce qui est prévu par ses
classification (« classification ») de tout navire ou bateau ou établissement ou structure de Règlements, de tout équipement ou machine, de logiciels informatiques de toute nature ou
type quelconque ou élément constitutif de ceux-ci, ou système, collectivement appelés de concepts équivalents, ayant fait l'objet d'un examen quelconque par la Société.
"Unités" qu'elles soient liées ou non au rivage ou au fond, qu'elles soient exploitées ou
situées en mer ou dans les eaux intérieures ou partiellement sur terre, incluant les sous- ARTICLE 6
marins, les engins à effet de surface, les plates-formes de forage, les installations offshore 6.1. La Société décline toute responsabilité pour l’utilisation d’informations relatives à ses
de tous types et de toute utilité, leurs installations accessoires et rattachées, qu'elles soient Services qui n’auraient pas été fournies à cette fin par ses soins ou avec son concours.
sous-marines ou non telles que les têtes de puits et les canalisations, les jambes de tenue et 6.2. Si les Services de la Société causent au Client un préjudice dont la preuve est
les points d'ancrage, ou autres déterminés par la Société. apportée qu'il est la conséquence directe, et raisonnablement prévisible, d'une erreur
La Société : ou d'une omission de la Société, sa responsabilité envers son Client est limitée à dix
• prépare et publie des Règlements pour la classification, des Notes d'Information et fois le montant des honoraires perçus pour le Service ayant causé ce préjudice, sans
autres documents, collectivement désignés par « Règlements »; que cette limite puisse être inférieure à huit mille (8.000) Euro ni dépasser huit cent
• émet des Certificats, Attestations et Rapports à la suite de ses interventions, mille (800.000) Euro ou une fois et demie le montant de ces honoraires, si cette valeur
collectivement désignés par « certificats » est supérieure.
• publie des Registres. La Société n'assume aucune responsabilité pour les dommages indirects ou
1.2. La Société intervient également pour constater la conformité à des règles et normes immatériels, tels que, par exemple, pertes de chiffre d’affaires, de profits, de
tant nationales qu'internationales, domaine dans lequel elle agit notamment par délégation production, pertes relatives à d’autres contrats et toutes indemnités de rupture de
de différents Etats. Ces activités sont collectivement désignées ci-après par « certification ». contrat.
1.3. La Société peut, en outre, fournir des services dans des domaines connexes à ceux de 6.3. Toute réclamation doit être présentée à la Société, à peine de forclusion de plein droit,
la classification et de la certification tels que la certification de la gestion de la sécurité du sous forme écrite et dans les trois mois de la date à laquelle le Service a été fourni, ou de la
navire et de la compagnie, la formation, ou relevant d'activités et fonctions accessoires à ces découverte de tout fait dont le Client entend se prévaloir.
domaines telles que la documentation sur tout support, les logiciels, l'instrumentation, les
mesures, les épreuves et essais à bord. ARTICLE 7
1.4. Les prestations visées en 1.1, 1.2 et 1.3 ci-dessus sont collectivement désignées par 7.1. Toute demande de Services doit être formulée par écrit.
« Services ». Le demandeur de ces Services, ou son représentant, est désigné par « le 7.2. Le Client ou la Société peuvent chacun mettre fin de plein droit aux Services
Client ». Le Client pour lequel les Services sont préparés et effectués est présumé être demandés, commencés ou non, par notification écrite avec un préavis d'un mois,
bien informé des usages de la communauté maritime internationale et de l'industrie sans avoir à produire de justification et sans préjudice des stipulations de l'article 8
offshore désignés collectivement par "l'Industrie". ci-dessous.
1.5. La Société n’est pas Assureur, Courtier, Ingénieur Conseil, Expert en évaluation 7.3. La classe attribuée aux Unités concernées est maintenue et les certificats émis
d’Unités, Négociant en achat et vente ou affrètement de navires, Contrôleur, Architecte conservent leur validité jusqu'à la date d’effet de la notification émise conformément à 7.2
Naval, Constructeur, Chantiers navals, Réparateur, Affréteur ni Armateur. Elle n’assume ci-dessus sous réserve du respect des Articles 2.3 ci-dessus et 8 ci-après.
pas, et ne réduit en aucune manière par ses interventions, les obligations expresses ou
implicites inhérentes à ces fonctions. ARTICLE 8
8.1. Les Services de la Société, que l'exécution en ait été entièrement effectuée ou non,
ARTICLE 2 donnent lieu à paiement d'honoraires sur présentation de facture ainsi qu'au remboursement
des frais exposés.
2.1. La Classification est l'appréciation portée par la Société, pour ses Clients, à une
8.2. Les factures impayées à leur date d'échéance sont majorées de plein droit de
certaine date, à la suite des visites effectuées par ses experts selon les méthodes et
modalités précisées aux articles 3 et 4 ci-après, sur le degré de conformité d'une Unité à pénalités au taux de un et demi pour cent par mois de retard.
tout ou partie de ses Règlements. Cette appréciation est représentée par une classe inscrite 8.3. La classification de l'Unité peut être suspendue après une première mise en
dans les certificats et reportée périodiquement dans son Registre. demeure de payer restée infructueuse.
2.2. La Société conduit la certification suivant les méthodes et modalités précisées aux
articles 3 et 4 ci-après et par référence aux règles et normes nationales ou internationales
pertinentes . ARTICLE 9
2.3. Il appartient au Client de présenter l'Unité pour les visites de la Société, de 9.1. Les documents et informations communiqués à la Société pour ses Services ou
maintenir l’Unité en l’état constaté à l'issue des visites, et de signaler sans délai à la préparés par elle, ainsi que les renseignements dont elle dispose sont considérés comme
Société toute circonstance de nature à modifier l’appréciation donnée ou sa portée. confidentiels. Toutefois :
2.4. Le Client fournit à la Société tous accès et informations utiles à l’accomplissement des • les Clients ont accès aux informations qu'ils ont communiquées à la Société ainsi qu'au
Services demandés. dossier de classification constitué des rapports et certificats qui ont été préparés
pour eux ;
ARTICLE 3 • copie des documents communiqués pour la classification de l’Unité et des rapports de
3.1. Les Règlements, procédures et instructions de la Société tiennent compte, à la visite disponibles peut être remise à une autre Société de classification membre de
date de leur rédaction, de l'état de techniques industrielles éprouvées et couramment l’association internationale des sociétés de classification (IACS) lors du transfert de la
disponibles. Ces documents ne constituent ni un code de construction, ni un guide classification de l’Unité à cette Société ;
d'entretien, ni un manuel de sécurité. • les informations relatives aux mouvements du Registre, aux suspensions de classe
Des comités composés de personnalités appartenant à l'Industrie contribuent à la ainsi qu’à la situation des visites des Unités sont transmises à l’IACS conformément
préparation de ces documents. aux règles de fonctionnement de cette association ;
• les éléments et le récapitulatif techniques relatifs à certaines mentions de classification
3.2. La Société est seule habilitée à appliquer ses Règlements et à les interpréter. peuvent être transmises au nouvel armateur en cas de changement d'armateur ;
Toute référence à ceux-ci n'a de valeur que si elle implique son intervention. • les certificats, documents et informations relatifs aux Unités classées auprès de la
3.3. Les Services de la Société sont effectués par des experts professionnels, conformément Société sont communiqués sur injonction d'autorités gouvernementales ou d'une
au Code d’éthique des membres de l’association internationale des sociétés de juridiction compétentes.
classification (IACS). Les documents et informations sont soumis à un plan de gestion d'archives.

3.4. Les opérations effectuées par la Société pour l’accomplissement de ses Services ARTICLE 10
10.1. Les retards ou insuffisances dans l’exécution de ses Services par la Société, résultant
sont toujours conduites par sondage et excluent absolument les notions de contrôle d’événements qu’elle ne pouvait raisonnablement prévoir ou sur lesquels son contrôle ne
et de vérification exhaustive. pouvait s’exercer, ne sont pas un motif de rupture de contrat.

ARTICLE 11
ARTICLE 4
11.1. En cas de divergences d'opinion entre un expert de la Société et le Client, un autre
La Société, agissant par référence à ses Règlements :
expert de la Société peut être désigné par la Société à la demande du Client.
• examine les dispositions constructives des Unités figurant sur les documents qui lui
11.2. Les désaccords d'ordre technique entre le Client et la Société peuvent être soumis par
sont présentés;
la Société à l’avis de son Comité de Classification.
• effectue des visites sur le lieu de construction des Unités;
• classe les Unités et les inscrit à son Registre;
ARTICLE 12
• visite périodiquement les Unités en service pour constater que les dispositions
12.1. Les différends relatifs aux Services effectuées par délégation des Etats sont appréciés
relatives au maintien en classe sont satisfaites.
dans le cadre des accords avec les Etats, conventions internationales et réglementations
Le Client doit avertir sans délai la Société de circonstances susceptibles de modifier
nationales pertinents.
la date des visites ou leur étendue.
12.2. Les différends éventuels relatifs au règlement des factures de la Société par le Client
ARTICLE 5
sont soumis aux juridictions de Nanterre, France.
5.1. La Société est un prestataire de services assujetti à une simple obligation de 12.3. Tout autre différend relatif aux présentes Conditions Générales ou aux Services de la
moyens. Ses obligations ne ressortissent pas à une obligation de résultat ni à une Société est soumis à l'arbitrage par trois arbitres, à Londres, suivant la procédure qui y est
garantie. en vigueur. La loi anglaise s’applique.
5.2. Les certificats émanant de la Société sont un constat, délivré conformément à 5.1
ci-dessus, du degré de conformité de l'Unité à ses Règlements ou aux documents de ARTICLE 13
référence spécifiés pour les Services fournis. 13.1. Les présentes Conditions Générales constituent les seules obligations
En particulier, la Société n’accomplissant aucune tâche liée à la conception, à la contractuelles liant la Société et le Client. Ces Conditions Générales sont exclusives
construction, au contrôle de fabrication ou de réparation, à l’utilisation, ou au négoce de toute autre description, déclaration, termes et conditions explicites ou implicites
des Unités, ni aucune activité de conseil, sa responsabilité ne saurait être engagée à concernant lesdites obligations. Elles peuvent être modifiées par écrit par accord mutuel.
ce titre et ses certificats ne peuvent ni attester ni garantir implicitement ou 13.2. La nullité ou la caducité éventuelles d’une ou plusieurs stipulations des présentes
expressément la sécurité, l’aptitude à l’usage, la navigabilité de l’Unité ou sa valeur Conditions Générales n’affecte pas la validité de la partie restante.
marchande pour la vente, l’assurance ou le louage. 13.3. Les définitions de termes figurant dans ces Conditions Générales l'emportent sur toute
5.3. La Société ne prononce pas l’acceptation ou la recette des Unités, celles-ci autre définition de même nature pouvant apparaître dans d'autres documents émis par la
relevant de la seule responsabilité du propriétaire. Société.

BV Mod. Ad. W 545i - 05/2002


RÈGLEMENT POUR LA CLASSIFICATION
DES NAVIRES

Partie B
Coque et Stabilité

Chapitres 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Chapitre 1 GÉNÉRALITÉS
Chapitre 2 DISPOSITIONS GÉNÉRALES DE CONCEPTION
Chapitre 3 STABILITÉ
Chapitre 4 PRINCIPES DE CONCEPTION
Chapitre 5 CHARGES D’ÉCHANTILLONNAGE
Chapitre 6 RÉSISTANCE LONGITUDINALE
Chapitre 7 ÉCHANTILLONNAGE DE LA COQUE
Chapitre 8 NAVIRES DE LONGUEUR INFÉRIEURE À 65 M
Chapitre 9 AUTRES STRUCTURES
Chapitre 10 ACCESSOIRES DE COQUE
Chapitre 11 PROTECTION CONTRE LA CORROSION ET
INFORMATION CONCERNANT LE CHARGEMENT
Chapitre 12 CONSTRUCTION ET ÉPREUVE

Février 2003
Le texte anglais de ce règlement fait foi vis à vis des éditions dans d’autres lan-
gues.
Sauf disposition contraire, ces règles sont applicables aux navires dont le con-
trat de construction est signé après le 1er juillet 2003. La Société se réserve le
droit d’y faire référence avant cette date lorsqu’elle le juge nécessaire ou
approprié.

2 Bureau Veritas Février 2003


C HAPITRE 5
CHARGES D’ÉCHANTILLONNAGE

Section 1 Généralités
1 Définitions 19
1.1 Charges en eau calme
1.2 Charges de houle
1.3 Charges dynamiques
1.4 Charges locales
1.5 Charges d’ensemble
1.6 Condition de chargement
1.7 Cas de charge
2 Critères d’application 19
2.1 Domaines d’application
2.2 Charges d’ensemble
2.3 Charges locales
2.4 Charges à considérer pour une analyse basée sur des modèles en plaque et
poutres isolées
2.5 Charges à considérer pour une analyse basée sur des modèles tridimensionnels
2.6 Coefficients de navigation

Section 2 Charges d’Ensemble


1 Généralités 22
1.1 Domaine d’application
1.2 Convention de signe pour les moments de flexion verticaux et les efforts
tranchants
2 Charges en eau calme 22
2.1 Généralités
2.2 Moments de flexion en eau calme
2.3 Effort tranchant en eau calme
3 Charges de houle 23
3.1 Moments de flexion verticaux de houle
3.2 Moment de flexion horizontal de houle
3.3 Couple de torsion de houle
3.4 Effort tranchant de houle vertical
4 Charges dynamiques dues à l’impact sur le dévers avant 25
4.1 Domaine d’application
4.2 Majoration du moment de flexion de houle en contre-arc

Section 3 Mouvements du Navire et Accélérations


1 Généralités 27
1.1

Février 2003 Bureau Veritas 3


2 Mouvements absolus et accélérations 27
2.1 Cavalement
2.2 Embardée
2.3 Pilonnement
2.4 Roulis
2.5 Tangage
2.6 Lacet
3 Mouvements relatifs et accélérations 28
3.1 Définitions
3.2 Conditions du navire
3.3 Mouvements relatifs du navire
3.4 Accélérations

Section 4 Cas de Charge


1 Généralités 30
1.1 Cas de charge pour des analyses basées sur des modèles partiels du navire
1.2 Cas de charge pour des analyses basées sur des modèles du navire complet
2 Cas de charge 30
2.1 Conditions navire droit (cas de charge “a” et “b”)
2.2 Conditions navire incliné (cas de charge “c” et “d”)
2.3 Récapitulation des cas de charge

Section 5 Pressions de Mer


1 Pression en eau calme 33
1.1 Pression sur les murailles et le fond
1.2 Pression sur ponts exposés
2 Pression due à la houle 33
2.1 Conditions navire droit (cas de charge “a” et “b”)
2.2 Conditions navire incliné (cas de charge “c” et “d”)

Section 6 Pressions et Forces Internes


1 Liquides 36
1.1 Cloisons étanches
1.2 Cloisons évidées
2 Citernes partiellement remplies destinées au transport de cargaison
liquide ou au ballast 38
2.1 Evaluation du risque de résonance
2.2 Pression en eau calme
2.3 Pression dynamique de sloshing
2.4 Pression d’impact dynamique
3 Cargaison solide en vrac 41
3.1 Pressions en eau calme et d’inertie

4 Bureau Veritas Février 2003


4 Cargaisons solides uniformément réparties 42
4.1 Pressions en eau calme et d’inertie
5 Cargaisons solides ponctuelles 43
5.1 Forces en eau calme et d’inertie
6 Charges roulantes 43
6.1 Forces en eau calme et d’inertie
7 Emménagement 44
7.1 Pressions en eau calme et d’inertie
8 Compartiments machine 44
8.1 Pressions en eau calme et d’inertie
9 Envahissement 44
9.1 Pressions en eau calme et d’inertie
10 Epreuve 44
10.1 Pressions en eau calme

Appendice 1 Pression d’Inertie pour des Dispositions Classiques de Citerne


1 Cargaison liquide et ballast - Pression d’inertie 46
1.1 Introduction
1.2 Formules pour calculer la pression d’inertie

Février 2003 Bureau Veritas 5


C HAPITRE 6
RÉSISTANCE LONGITUDINALE

Section 1 Caractéristiques de Résistance des Sections Transversales de la


Poutre Navire
1 Application 51
1.1
2 Evaluation des caractéristiques de résistance des sections
transversales de la poutre navire 51
2.1 Sections transversales de poutre navire
2.2 Pont de résistance
2.3 Module de résistance
2.4 Moments d’inertie
2.5 Moment statique
2.6 Modèles de structure pour le calcul des contraintes normales de gauchissement
et des contraintes de cisaillement

Section 2 Résistance Élastique


1 Application 54
1.1
2 Contraintes d’ensemble 54
2.1 Contraintes normales dues aux moments de flexion verticale
2.2 Contraintes normales dues au couple de torsion et aux moments de flexion
2.3 Contraintes de cisaillement
2.4 Calcul simplifié des contraintes de cisaillement dues aux efforts tranchants
verticaux
3 Critères de vérification 58
3.1 Contraintes normales dues aux moments de flexion verticale
3.2 Contraintes de cisaillement
4 Module de résistance et moment d’inertie 58
4.1 Généralités
4.2 Module de résistance sur 0,4L au milieu du navire
4.3 Module de résistance en dehors de 0,4L
4.4 Moment d’inertie à la coupe au maître
4.5 Hauteur d’extension de l’acier à haute résistance
5 Moment de flexion et effort tranchant admissibles en eau calme
en navigation 59
5.1 Moment de flexion admissible en eau calme
5.2 Effort tranchant admissible en eau calme
6 Moment de flexion et effort tranchant admissibles en eau calme au port 60
6.1 Moment de flexion admissible en eau calme
6.2 Effort tranchant admissible en eau calme

6 Bureau Veritas Février 2003


Section 3 Vérification de la Résistance Ultime
1 Application 61
1.1
2 Généralités 61
2.1 Echantillonnage net
2.2 Coefficients partiels de sécurité
3 Vérification de la résistance ultime de la poutre navire 61
3.1 Charges d’ensemble
3.2 Résistance ultime de la poutre navire
3.3 Critères de vérification

Appendice 1 Résistance Ultime de la Poutre Navire


1 Vérification de la résistance ultime de la poutre navire 63
1.1 Introduction
1.2 Principes de calcul de la courbe M −χ
1.3 Courbes de raccourcissement σ−ε

Février 2003 Bureau Veritas 7


C HAPITRE 7
ÉCHANTILLONNAGE DE LA COQUE

Section 1 Bordés
1 Généralités 71
1.1 Epaisseur nette
1.2 Coefficients partiels de sécurité
1.3 Maille élémentaire
1.4 Point de calcul
2 Prescriptions générales 72
2.1 Généralités
2.2 Epaisseurs minimales nettes
2.3 Bordé de bouchain
2.4 Plafond de double fond des cales à cargaison destinées au transport des
vracs secs
2.5 Carreau
2.6 Tôle gouttière
2.7 Cloison ondulée
3 Vérification de la résistance des bordés soumis à une pression latérale 73
3.1 Généralités
3.2 Modèle de chargement
3.3 Bordé raidi longitudinalement et
participant à la résistance d’ensemble
3.4 Bordé raidi transversalement et participant à la résistance d’ensemble
3.5 Bordé ne participant pas à la résistance d’ensemble
4 Vérification de la résistance des bordés soumis à des charges roulantes 76
4.1 Généralités
4.2 Modèle de chargement
4.3 Bordé
5 Vérification au flambement 77
5.1 Généralités
5.2 Modèle de chargement
5.3 Contraintes critiques
5.4 Critères de vérification

Section 2 Raidisseurs Ordinaires


1 Généralités 83
1.1 Echantillonnages nets
1.2 Coefficients partiels de sécurité
1.3 Point de calcul
1.4 Dimensions nettes des raidisseurs ordinaires
2 Prescriptions générales 85
2.1 Généralités
2.2 Epaisseurs minimales nettes
2.3 Etais reliant les raidisseurs ordinaires

8 Bureau Veritas Février 2003


2.4 Cloisons ondulées
2.5 Raidisseurs ordinaires de pont au droit des bossoirs des embarcations de
sauvetage ou des canots de secours
3 Vérification de la résistance élastique 85
3.1 Généralités
3.2 Modèle de structure
3.3 Modèle de chargement
3.4 Contrainte normale et contrainte de cisaillement due à la pression latérale à
l’état intact
3.5 Contrainte normale et contrainte de cisaillement dues aux charges roulantes
3.6 Critères de vérification
3.7 Module de résistance net et section nette de cisaillement des raidisseurs
ordinaires, satisfaisant les critères de vérification
3.8 Module de résistance net et section nette de cisaillement des raidisseurs
ordinaires soumis à une pression latérale en cas d’envahissement
3.9 Module de résistance net et section nette de cisaillement des raidisseurs
ordinaires soumis à une pression latérale en condition d’épreuve
4 Vérification au flambement 91
4.1 Largeur du bordé associé
4.2 Modèle de chargement
4.3 Contraintes critiques
4.4 Critères de vérification
5 Vérification de la résistance ultime des raidisseurs ordinaires
participant à la résistance d’ensemble 94
5.1 Domaine d’application
5.2 Largeur du bordé associé
5.3 Modèle de chargement
5.4 Contrainte de résistance ultime
5.5 Critère de vérification

Section 3 Éléments Primaires


1 Généralités 96
1.1 Domaine d’application
1.2 Documentation pour l’analyse
1.3 Echantillonnages nets
1.4 Coefficients partiels de sécurité
2 Epaisseurs minimales nettes 97
2.1 Généralités
2.2 Double fond
2.3 Fonds simples
3 Vérification de la résistance élastique des éléments primaires
analysés au moyen d’un modèle de structure en poutre isolée 99
3.1 Généralités
3.2 Disposition des goussets
3.3 Point de calcul
3.4 Modèle de chargement
3.5 Contrainte normale et contrainte de cisaillement due à la pression latérale à
l’état intact
3.6 Critères de vérification

Février 2003 Bureau Veritas 9


3.7 Module de résistance net et section nette de cisaillement satisfaisant les critères
de vérification
3.8 Module de résistance net et section nette de cisaillement des éléments primaires
soumis à une pression latérale en cas d’envahissement
4 Vérification de la résistance élastique des éléments primaires
analysés au moyen d’un modèle de structure tridimensionnel 103
4.1 Généralités
4.2 Critères pour l’analyse
4.3 Critères de vérification
5 Vérification de la résistance élastique des éléments primaires
analysés au moyen d’un modèle de structure navire complet 103
5.1 Généralités
5.2 Critères pour l’analyse
5.3 Critères de vérification
6 Vérification au flambement 104
6.1 Flambement local des mailles de tôle
6.2 Flambement des épontilles soumises à une charge de compression axiale
6.3 Flambement des épontilles soumises à une force de compression axiale et à des
moments de flexion

Section 4 Vérification en Fatigue des


Détails de Structure
1 Généralités 107
1.1 Domaine d’application
1.2 Echantillonnages nets
1.3 Conventions de signe
1.4 Définitions
1.5 Coefficients partiels de sécurité
2 Modèle de chargement 108
2.1 Généralités
2.2 Pressions latérales locales
2.3 Contraintes normales d’ensemble
3 Dommage en fatigue 110
3.1 Généralités
4 Amplitude de contrainte 112
4.1 Généralités
4.2 Amplitude de contrainte au point chaud
4.3 Amplitude de contrainte d’entaille
5 Critère de vérification 114
5.1 Dommage
6 Détails de structure situés à l’extrémité des raidisseurs ordinaires 114
6.1 Généralités
6.2 Détermination de l’amplitude de contrainte élémentaire au point chaud

10 Bureau Veritas Février 2003


Appendice 1 Analyses Basées sur un Modèle
Tri-Dimensionnel
1 Généralités 116
1.1 Application
2 Critères 117
2.1 Généralités
2.2 Analyses par modèle éléments finis
2.3 Analyses au moyen de modèles poutres
2.4 Analyses des détails de structure
3 Modélisation des éléments primaires 117
3.1 Construction du modèle
3.2 Etendue du modèle
3.3 Critères de modélisation par éléments finis
3.4 Modèles éléments finis
3.5 Modèles poutres
3.6 Conditions aux limites du modèle global tri-dimensionnel
4 Chargement des éléments primaires du modèle 120
4.1 Généralité
4.2 Charges locales
4.3 Charges de poutre navire
4.4 Prescriptions additionnelles pour les charges appliquées aux modèles poutres
5 Calcul des contraintes 123
5.1 Analyses basées sur des modèles éléments finis
5.2 Analyses basées sur des modèles poutres
6 Analyses en fatigue 124
6.1 Calcul de l’amplitude de contrainte élémentaire au point chaud
6.2 Contraintes au point chaud directement obtenues par analyse éléments finis
6.3 Contraintes au point chaud obtenues par calcul des contraintes nominales

Appendice 2 Analyses des Éléments Primaires sous Charges Roulantes


1 Généralités 126
1.1 Domaine d’application
1.2 Domaine d’application
1.3 Informations requises
1.4 Saisissage des véhicules
2 Critères d’analyse 126
2.1 Analyses au moyen de modèles éléments finis
2.2 Analyses au moyen de modèles poutres
3 Modélisation de la structure constituée d’éléments primaires 127
3.1 Etablissement du modèle
3.2 Etendue du modèle
3.3 Conditions aux limites d’un modèle tri-dimensionnel
4 Modèle de chargement 128
4.1 Généralités
4.2 Charges locales
4.3 Charges d’ensemble

Février 2003 Bureau Veritas 11


5 Calcul des contraintes 129
5.1 Contraintes induites par les charges locales et les charges d’ensemble
5.2 Analyses basées sur des modèles éléments finis
5.3 Analyses basées sur des modèles poutres
6 Analyse des éléments primaires de ponts au moyen d’un grillage 129
6.1 Domaine d’application
6.2 Critères d’analyse
6.3 Conditions aux limites
6.4 Modèle de chargement
6.5 Calcul de contrainte

Appendice 3 Analyses Basées sur un Modèle Complet du Navire


1 Généralités 131
1.1 Application
2 Modélisation de la structure 131
2.1 Construction du modèle
2.2 Etendue du modèle
2.3 Critère de modélisation par éléments finis
2.4 Modèles par éléments finis
2.5 Conditions aux limites du modèle
3 Modèle de chargement 133
3.1 Généralités
3.2 Procédure de sélection des houles d’échantillonnage
3.3 Cas de charge
4 Calcul de la contrainte 137
4.1 Composantes de la contrainte

12 Bureau Veritas Février 2003


C HAPITRE 8
NAVIRES DE LONGUEUR INFÉRIEURE À 65 M

Section 1 Généralités - Charges d’Échantillonnage


1 Généralités 141
1.1 Définitions
1.2 Domaines d’application
1.3 Charges locales
1.4 Coefficients de navigation
2 Mouvements du navire et accélérations 142
2.1 Généralités
2.2 Mouvements absolus et accélérations
2.3 Mouvement relatif et accélérations
3 Pressions de mer 142
3.1 Pression en eau calme et pression due à la houle
4 Pressions et forces internes 144
4.1 Liquides
4.2 Cargaison solide en vrac
4.3 Cargaisons solides uniformément réparties
4.4 Cargaisons solides ponctuelles
4.5 Charges roulantes
4.6 Emménagement
4.7 Compartiments machine
4.8 Envahissement
4.9 Epreuve

Section 2 Résistance Longitudinale


1 Critère de base 148
1.1 Sections transversales de poutre navire
1.2 Pont de résistance
1.3 Module de résistance
2 Module de résistance et moment d’inertie 150
2.1 Généralités
2.2 Module de résistance
2.3 Moment d’inertie à la coupe au maître

Section 3 Bordés
1 Généralités 151
1.1 Epaisseur nette
1.2 Coefficients partiels de sécurité
1.3 Maille élémentaire
1.4 Point de calcul

Février 2003 Bureau Veritas 13


2 Prescriptions générales 152
2.1 Généralités
2.2 Epaisseurs minimales nettes
2.3 Bordé de bouchain
2.4 Plafond de double fond des cales à cargaison destinées au transport
des vracs secs
2.5 Carreau
2.6 Tôle gouttière
2.7 Cloison ondulée
3 Vérification de la résistance des bordés soumis à une pression latérale 153
3.1 Généralités
3.2 Modèle de chargement
3.3 Bordé raidi longitudinalement et participant à la résistance d’ensemble
3.4 Bordé raidi transversalement et participant à la résistance d’ensemble
3.5 Bordé ne participant pas à la résistance d’ensemble
4 Vérification de la résistance des bordés soumis à des
charges roulantes 154
4.1 Généralités
4.2 Modèle de chargement
4.3 Bordé

Section 4 Raidisseurs Ordinaires


1 Généralités 156
1.1 Echantillonnages nets
1.2 Coefficients partiels de sécurité
1.3 Point de calcul
1.4 Dimensions nettes des raidisseurs ordinaires
2 Prescriptions générales 157
2.1 Généralités
2.2 Epaisseurs minimales nettes
2.3 Module de résistance minimal des raidisseurs ordinaires verticaux de muraille
2.4 Etais reliant les raidisseurs ordinaires
2.5 Cloisons ondulées
2.6 Raidisseurs ordinaires de pont au droit des bossoirs des embarcations de
sauvetage ou des canots de secours
3 Vérification de la résistance élastique 158
3.1 Généralités
3.2 Modèle de structure
3.3 Modèle de chargement
3.4 Module de résistance net et section nette de cisaillement des raidisseurs
ordinaires soumis à la pression latérale à l’état intact
3.5 Module de résistance net et section nette de cisaillement des raidisseurs
ordinaires soumis à des charges roulantes
3.6 Module de résistance net et section nette de cisaillement des raidisseurs
ordinaires soumis à une pression latérale en cas d’envahissement
3.7 Module de résistance net et section nette de cisaillement des raidisseurs
ordinaires soumis à une pression latérale en condition d’épreuve

14 Bureau Veritas Février 2003


Section 5 Éléments Primaires
1 Généralités 162
1.1 Domaine d’application
1.2 Echantillonnages nets
1.3 Coefficients partiels de sécurité
2 Epaisseurs minimales nettes 163
2.1 Généralités
2.2 Double fond
2.3 Fonds simples
3 Vérification de la résistance élastique 163
3.1 Généralités
3.2 Disposition des goussets
3.3 Point de calcul
3.4 Modèle de chargement
3.5 Module de résistance net et section nette de cisaillement des éléments primaires
soumis à la pression latérale à l’état intact
3.6 Module de résistance net et section nette de cisaillement des éléments primaires
soumis à une pression latérale en cas d’envahissement
4 Vérification au flambement 166
4.1 Flambement des épontilles soumises à une charge de compression axiale

Février 2003 Bureau Veritas 15


16 Bureau Veritas Février 2003
Partie B
Coque et Stabilité

Chapitre 5

CHARGES D’ÉCHANTILLONNAGE

SECTION 1 GÉNÉRALITÉS

SECTION 2 CHARGES D’ENSEMBLE


SECTION 3 MOUVEMENTS DU NAVIRE ET ACCÉLÉRATIONS

SECTION 4 CAS DE CHARGE

SECTION 5 PRESSIONS DE MER

SECTION 6 PRESSIONS ET FORCES INTERNES

APPENDICE 1 PRESSION D’INERTIE POUR DES DISPOSITIONS CLASSIQUES DE


CITERNE

Février 2003 Bureau Veritas 17


Notations utilisées dans le chapitre 5

n, n1 : Coefficients de navigation, définis en Pt B, Ch 5,


Sec 1, [2.6],
F : Nombre de Froude:
V
F = 0 ,164 ------
-
L
V : Vitesse maximale en service en marche avant,
en noeuds,
T1 : Tirant d’eau, en m, défini en Pt B, Ch 5, Sec 1,
[2.4.3] ou Pt B, Ch 5, Sec 1, [2.5.3], suivant le
cas,
g : Accélération de la gravité, en m/s 2:
g = 9,81 m/s2,
x, y, z : Coordonnées X, Y et Z, en m, du point de calcul
dans le repère de référence défini en Pt B, Ch 1,
Sec 2, [4].

18 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 5, Sec 1

SECTION 1 GÉNÉRALITÉS

1 Définitions 1.7 Cas de charge


1.7.1 Un cas de charge est un état des structures du navire
1.1 Charges en eau calme soumis à une combinaison de charges d’ensemble et de
charges locales.
1.1.1 Les charges en eau calme sont celles qui agissent sur
le navire au repos en eau calme.
2 Critères d’application
1.2 Charges de houle
2.1 Domaines d’application
1.2.1 Les charges de houle sont celles dues aux pressions
liées à la houle et aux mouvements du navire dont on peut 2.1.1 Généralités
estimer que la période est identique à celle de la houle inci- Les charges induites par la houle et les charges dynamiques
dente. définies dans ce Chapitre correspondent à une durée de vie
en opération du navire égale à 20 ans.
1.3 Charges dynamiques
2.1.2 Prescriptions applicables à tous les types de
1.3.1 Les charges dynamiques sont celles qui ont une navire
durée beaucoup plus petite que la période des charges de Les charges en eau calme, de houle et dynamiques définies
houle incidente. dans ce Chapitre doivent être utilisées dans la détermination
de la résistance longitudinale et des échantillonnages de
structure dans la partie centrale (voir Ch 1, Sec 1) des navires
1.4 Charges locales
de longueur supérieure ou égale à 65 m, conformément aux
1.4.1 Les charges locales sont des pressions et forces direc- prescriptions de Partie B, Chapitre 6 et Partie B, Chapitre 7.
tement appliquées à chaque élément de structure: mailles Les charges d’échantillonnage à utiliser pour déterminer la
de bordé, raidisseurs ordinaires et éléments primaires. résistance longitudinale et les échantillonnages de structure
• Les charges locales en eau calme sont constituées des dans la partie centrale (voir Ch 1, Sec 1) des navires de lon-
pressions de mer hydrostatiques, et des pressions et for- gueur inférieure à 65 m sont données en Partie B, Chapitre 8.
ces statiques induites par les charges transportées par le
2.1.3 Prescriptions applicables à des types de
navire. navire particuliers
• Les charges locales de houle sont constituées des pres- Les charges d’échantillonnage applicables à des types de
sions de mer liées à la houle et des pressions et forces navire particuliers sont définies conformément aux pres-
d’inertie induites par les accélérations du navire appli- criptions de Partie E.
quées aux charges transportées par le navire.
• Les charges locales dynamiques sont constituées des 2.1.4 Calcul direct de charge
pressions d’impact et de sloshing. A la place des formules de Ch 5, Sec 2 et Ch 5, Sec 3, la
Société peut accepter des valeurs de charges de houle et de
1.4.2 Pour les structures qui constituent les frontières charges dynamiques obtenues par des calculs directs, si
d’espaces non destinés au transport de liquide et qui ceci est rendu nécessaire par les caractéristiques du navire
n’appartiennent pas au bordé extérieur, les pressions et le service fourni. Les calculs doivent être soumis à la
d’envahissement, en eau calme et de houle, doivent être Société pour approbation.
considérées.
2.2 Charges d’ensemble
1.5 Charges d’ensemble
2.2.1 Les charges d’ensemble, en eau calme, de houle et
1.5.1 Les charges d’ensemble sont les forces et moments dynamiques, à utiliser pour déterminer:
(en eau calme, de houle et dynamiques) résultants des effets • la résistance d’ensemble, conformément aux prescrip-
des charges locales agissant sur l’ensemble du navire consi- tions de Partie B, Chapitre 6, et
déré comme une poutre.
• l’échantillonnage des bordés, des raidisseurs ordinaires
et des éléments primaires qui contribuent à la résistance
1.6 Condition de chargement longitudinale, en y associant les charges locales don-
nées en Ch 5, Sec 5 et Ch 5, Sec 6, conformément aux
1.6.1 Une condition de chargement est une distribution de
prescriptions de Partie B, Chapitre 7,
charges transportées dans les espaces du navire aménagés
dans ce but. sont données en Ch 5, Sec 2.

Février 2003 Bureau Veritas 19


Pt B, Ch 5, Sec 1

2.3 Charges locales 2.4.3 Tirant d’eau associé à chaque répartition de


cargaison et de ballast
2.3.1 Cas de charge
Les charges locales doivent être calculées sur la base d’un
Les charges locales données en [1.4] doivent être calculées
tirant d’eau T1 correspondant à la répartition considérée de
respectivement pour chacun des cas de charge décrits en
Ch 5, Sec 4. cargaison et de ballast conformément aux dispositions de
[2.4.2]. Le tirant d’eau doit être la distance, mesurée verti-
Les charges dynamiques doivent être prises en compte et calement à la maîtresse section de la ligne de base hors
calculées conformément aux critères données en Ch 5, Sec
membre à la flottaison pour:
5 et Ch 5, Sec 6.
• la condition pleine charge, lorsque:
2.3.2 Mouvements du navire et accélérations
Les charges locales de houle doivent être calculées à partir - un ou plusieurs espaces de cargaison (c.a.d. citerne,
des valeurs des caractéristiques des mouvements du navire cale à cargaison sèche, garage, espace à passager)
et des accélérations données en Ch 5, Sec 3. sont considérés chargés et les citernes de ballastage
sont considérées vides
2.3.3 Calcul et prise en compte des charges locales
Les critères pour calculer: - les pressions de mer en eau calme et de houle sont
considérées comme agissant seules sans contrepres-
• les charges locales en eau calme
sion de l’intérieur du navire
• les charges locales de houle basées sur les valeurs des
caractéristiques des mouvements du navire et des accé- • la condition ballast léger, lorsque une ou plusieurs citer-
lérations, nes de ballastage sont considérées chargées et les espa-
ces de cargaison vides. En l’absence d’information plus
sont données en Ch 5, Sec 5 pour les pressions de mer et
précise, le tirant d’eau du navire en condition ballast
en Ch 5, Sec 6 pour les pressions et forces internes.
léger peur être pris égal à:
2.3.4 Conditions d’envahissement
- TB = 0,03L ≤ 7,5 m en général
Les pressions d’envahissement en eau calme et de houle
sont données en Ch 5, Sec 6, [9]. Les pressions d’envahisse- - TB = 2 + 0,02L pour des navires avec une des men-
ment applicables à des navires particuliers doivent être con- tions de service bulk carrier ESP, ore carrier ESP,
formes aux prescriptions de la Partie E. combination carrier ESP et oil tanker ESP.

2.4 Charges à considérer pour une analyse


2.5 Charges à considérer pour une analyse
basée sur des modèles en plaque et
poutres isolées basée sur des modèles tridimensionnels

2.4.1 Domaine d’application 2.5.1 Domaine d’application


Les prescriptions de ce sous-article s’appliquent à la défini-
Les prescriptions de ce sous-article s’appliquent à la défini-
tion des charges locales à utiliser pour vérifier l’échantillon-
tion des charges locales à utiliser pour vérifier l’échantillon-
nage:
nage des éléments primaires pour lesquels un modèle
• des bordés, conformément à Ch 7, Sec 1 tridimensionnel est exigé, conformément à Ch 7, Sec 3, [4].
• des raidisseurs ordinaires, conformément à Ch 7, Sec 2
• des éléments primaires pour lesquels un modèle tridi- 2.5.2 Conditions de chargement
mensionnel n’est pas exigé, conformément à Ch 7, Sec
3, [3]. Pour tous les navires pour lesquels une analyse basée sur un
modèle tridimensionnel est exigée conformément à Ch 7,
2.4.2 Répartitions cargaison et ballast Sec 3, [4], les conditions de chargement les plus sévères
Dans le calcul des charges locales pour échantillonner un pour les éléments de structure à examiner doivent être con-
élément qui borde deux compartiments adjacents, l’élé- sidérées. Ces conditions de chargement doivent être choi-
ment n’est pas considéré chargé simultanément. Les char- sies parmi celles listées dans le cahier de chargement du
ges locales à utiliser sont obtenues en considérant navire.
alternativement chaque compartiment chargé.
Pour les navires avec la mention de service general cargo
Pour les éléments du bordé extérieur, les charges locales
ship ou bulk carrier ESP complétée par la mention de ser-
doivent être calculées en considérant séparément:
vice complémentaire nonhomload, les conditions de char-
• les pressions de mer en eau calme et de houle, considé- gement à considérer doivent inclure les cas où les cales
rées comme agissant seules sans contrepression de choisies sont vides au tirant d’eau T, conformément aux
l’intérieur du navire
indications spécifiées dans la mention de service du navire.
• les pressions différentielles en eau calme et de houle,
(pression interne moins pression de mer) en considérant Des considérations supplémentaires applicables à des types
chargé le compartiment adjacent au bordé extérieur. de navire particuliers sont données en Partie E.

20 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 5, Sec 1

2.5.3 Tirant d’eau associé à chaque condition de


chargement Table 1 : Coefficients de navigation
Les charges locales doivent être calculées sur la base du Coefficient de Coefficient de
tirant d’eau T1 correspondant à la condition de chargement Mention de navigation
navigation n navigation n1
considérée conformément aux critères données en [2.5.2].
Unrestricted navigation 1,00 1,00
2.6 Coefficients de navigation Summer zone 0,90 0,95

2.6.1 Les coefficients de navigation présents dans les for- Tropical zone 0,80 0,90
mules de ce Chapitre qui donnent les charges d’ensemble Coastal area 0,80 0,90
et les charges locales de houle sont définis en Tab 1 en
fonction de la mention de navigation attribuée. Sheltered area 0,65 0,80

Février 2003 Bureau Veritas 21


Pt B, Ch 5, Sec 2

SECTION 2 CHARGES D’ENSEMBLE

Notations
Pour les notations non définies dans cette Section, se repor- 1.2 Convention de signe pour les moments
ter à la liste des notations en début de Chapitre. de flexion verticaux et les efforts tran-
C : Paramètre de houle: chants
1.2.1 Les conventions de signe pour les moments de
C= ( 118 – 0,36L) -------------
L pour 65m ≤ L < 90m flexion et les efforts tranchants dans une section transversale
1000 sont indiquées en Fig 1, à savoir:
– L 1 ,5
C= 10,75 –  300
------------------- pour 90m ≤ L < 300m • le moment de flexion vertical M est positif quand il
100  induit des contraintes de traction au pont de résistance
C= 10,75 pour 300m ≤ L ≤ 350m (moment de flexion en arc); il est négatif dans le cas
– 350 1 ,5 opposé (moment de flexion en contre-arc)
C= 10,75 –  L------------------
- pour L > 350m
150  • l’effort tranchant vertical Q est positif dans le cas ou les
forces résultantes avant la section considérée sont vers
H : Paramètre de houle: le bas, après la section considérée vers le haut; il est
négatif dans le cas contraire.
3
H = 8,13 –  250
----------------------------
– 0 ,7L
125 
2 Charges en eau calme
sans être pris supérieur à 8,13
2.1 Généralités

1 Généralités 2.1.1 Calcul des charges en eau calme


Pour tous les navires, les distributions longitudinales de
moment de flexion et effort tranchant en eau calme doivent
1.1 Domaine d’application être calculées, pour toutes les conditions de chargement de
[2.1.2], sur la base de données réalistes concernant les
1.1.1 Les prescriptions de cette Section s’appliquent aux volumes de cargaison, de ballast, de combustible, d’huile
navires ayant les caractéristiques suivantes: de graissage et d’eau douce.
Les formes de carène et la distribution de navire lège doi-
• L < 500 m
vent être prises en compte dans les calculs. La distribution
• L/B>5 de navire lège peut être remplacée, si les vraies valeurs ne
sont pas disponibles, par une distribution statistique de
• B / D < 2,5 poids lège acceptée par la Société.
• CB ≥ 0,6 Le Concepteur doit fournir les données nécessaires à la
vérification des calculs des charges en eau calme.
Les navires pour lesquels au moins une de ces caractéristi- Pour les navires ayant la mention de service container ship,
ques est absente, les navires destinés au transport de pro- la torsion due à une distribution non uniforme de cargaison,
duits chauds et ceux d’un type ou d’une conception des consommables ou du ballast doit aussi être considérée,
inhabituelle sont considérés par la Société au cas par cas. comme indiqué en Pt E, Ch 2, Sec 2.

Figure 1 : Conventions de signe pour les effort tranchants Q et les moments de flexion M

(+)
Q :

Arrière Avant

(+)
M :

22 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 5, Sec 2

2.1.2 Conditions de chargement En Fig 2, MSW est le moment de flexion d’échantillonnage


en eau calme à la maîtresse section, en arc et contre-arc,
Les charges en eau calme doivent être calculées pour toutes
dont les valeurs absolues ne doivent pas être prises inférieu-
les conditions de chargement d’échantillonnage (cargaison res à celles données, en kN.m, par les formules suivantes:
et ballast) départ et arrivée sur lesquelles se base l’approba-
tion de l’échantillonnage de la structure. • arc:
MSWM ,H = 175n1 CL B( CB + 0,7) 10– – MWV ,H
2 3

Pour tous les navires, les conditions de chargement suivan-


tes doivent être considérées: • contre-arc:

• conditions de chargement homogène au tirant d’eau MSWM ,S = 175n1 CL2 B( CB + 0,7 ) 10–3 + MWV ,S
maximum dans lesquelles MWV,H, MWV,S sont les moments de flexion
• conditions ballast verticaux de houle, en kN.m, donnés en [3.1].

• chargements spéciaux (c.a.d chargements légers à tirant Figure 2 : Distribution du moment de flexion
d’eau inférieur au maximum, charges en pontée, etc., si en eau calme
applicable)
Moment de flexion
• voyage de courte durée ou conditions au port, si appli- en eau calme

cable
Msw

• conditions intermédiaires de chargement-déchargement,


si applicables
0,2Msw

• condition de passage au dock x


0,0 0,3 0,5 0,7 1,0 L
FE
AE
• échange d’eau de ballast à la mer, si applicable.

Pour les navires avec la mention de service general cargo 2.3 Effort tranchant en eau calme
ship complétée par la mention de service complémentaire
nonhomload, les conditions de chargement à considérer 2.3.1 L’effort tranchant en eau calme d’échantillonnage
doivent inclure les cas où les cales choisies sont vides au QSW dans toute section transversale est l’effort tranchant
tirant d’eau T, conformément aux indications spécifiées maximum positif ou négatif calculé, en cette section, pour
dans la mention de service du navire. les conditions de chargement spécifiées en [2.1.2].

Les conditions ballast impliquant des coquerons et d’autres 3 Charges de houle


citernes de ballastage partiellement remplis à un niveau
donné peuvent être retenues comme conditions pour la
3.1 Moments de flexion verticaux de houle
conception, sous réserve que les contraintes restent infé-
rieures aux valeurs admissibles pour tous les niveaux de 3.1.1 Les moments de flexion verticaux de houle en toute
remplissage compris entre le niveau donné de remplissage section transversale sont obtenus, en kN.m, par les formules
et le cas citerne pleine inclus. suivantes:
La Partie E contient d’autres conditions de chargement qui • arc:
sont à considérer en fonction du type de navire. MWV,H = 190FM nCL2 BCB 10–3
• contre-arc:
2.2 Moments de flexion en eau calme
MWV,S = – 110FM nCL2 B( CB + 0,7) 10– 3

2.2.1 Les moments de flexion d’échantillonnage en eau où:


calme MSW,H et MSW,S pour toute section transversale sont les FM : Facteur de répartition défini en Tab 1 (voir aussi
moments maximum de flexion en eau calme calculés en Fig 3).
cette section, respectivement en arc et contre-arc, pour les
conditions de chargement définies en [2.1.2]. Table 1 : Facteur de répartition FM
Lorsque il n’y a pas de moment de flexion en contre-arc
Position de la section transversale Facteur de répartition FM
dans la section, la valeur de MSW,S doit être prise comme
spécifiée en Partie B, Chapitre 6 et Partie B, Chapitre 7. 0 ≤ x < 0,4 L 2 ,5 --x-
L
2.2.2 Si les moments de flexion d’échantillonnage en eau 0,4 L ≤ x ≤ 0,65 L 1
calme, dans une étape initiale de la conception, ne sont pas
définis en toute section la distribution longitudinale mon- 0,65 L < x ≤ L 2,86 1 – --x-
L
trée en Fig 2 peut être considérée.

Février 2003 Bureau Veritas 23


Pt B, Ch 5, Sec 2

Figure 3 : Facteur de répartition FM pris égal à la valeur donnée dans la formule ci-
FM
dessus.
d : Distance verticale, en m, du centre de torsion à
1,0
un point situé à 0,6 T au dessus de la ligne de
base.

Table 2 : Facteurs de répartition FTM et FTQ

0,0 0,4 0,65 1,0 FE Condition du Facteur de Facteur de


AE navire répartition FTM répartition FTQ
πx πx
3.1.2 Les effets de l’impact sur le dévers avant doivent être 1 1 – cos 2
---------- sin 2
----------
pris en compte dans les cas spécifiés en [4.1.1], conformé- L L
ment à [4.2.1]. π ( L – x) π ( L – x)
2 1 – cos 2
------------------------ sin 2
------------------------
L L
3.2 Moment de flexion horizontal de houle
Figure 4 : Condition 1
3.2.1 Le moment de flexion horizontal de houle en toute Facteurs de répartition FTM et FTQ
section transversale est obtenu, en kN.m, par les formules
suivantes: F ,F
TM TQ
MWH = 0,42 FM n H L2 T CB
2,0
où FM est le facteur de répartition défini en [3.1.1]. FTM
1,5
F
1,0 TQ
3.3 Couple de torsion de houle
0,5
3.3.1 Le couple de torsion de houle en toute section trans- 0 1
0,0 x
versale doit être calculé en considérant deux différentes AE L
0,25 0,50 0,75 FE
conditions du navire: -0,5
• condition 1: incidence de 60o entre la direction du -1,0
navire et la direction dominante de la mer

• condition 2: incidence de 120o entre la direction du Figure 5 : Condition 2


navire et la direction dominante de la mer Facteurs de répartition FTM et FTQ

Les valeurs des couples de torsion dans ces conditions, cal- FTM, FTQ
culées par rapport au centre de torsion de la section, sont
données, en kN.m, par les formules suivantes: 2,0
FTM

MWT = HL
-------- n ( FTM CM + FTQ CQ d) 1,5
FTQ
4
1,0
où:
0,5
FTM, FTQ : Facteurs de répartition définis en Tab 2 pour les
0,0 0 1 x
conditions 1 et 2 du navire (voir aussi Fig 4 et L
AE 0,25 0,50 0,75 FE
Fig 5) -0,5
CM : Coefficient de couple de torsion:
-1,0
CM = 0,45 B2 CW2
CQ : Coefficient d’effort tranchant de houle horizon- 3.4 Effort tranchant de houle vertical
tale:
CQ = 5 T CB 3.4.1 L’effort tranchant vertical de houle en toute section
transversale est obtenu, en kN, par la formule suivante:
CW : Coefficient de remplissage de la flottaison, qui
ne doit pas être pris supérieur à la valeur don- QWV = 30 FQ n C L B (CB + 0,7) 10 −2
née par la formule suivante: où:
CW = 0,165 + 0,95 CB
FQ : Facteur de répartition défini en Tab 3 pour des
où CB est supposé non inférieur à 0,6. En efforts tranchants positif et négatif (voir aussi Fig
absence de valeur plus précise, CW peut être 6).

24 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 5, Sec 2

Table 3 : Facteur de répartition FQ

Facteur de répartition FQ
Position de la section
Effort tranchant de houle positif Effort tranchant de houle négatif

0 ≤ x < 0,2 L 4,6A --x- x-


– 4,6 --
L L
0,2 L ≤ x ≤ 0,3 L 0,92A − 0,92

0,3 L < x < 0,4 L ( 9,2A – 7)  0 ,4 – x


--- + 0,7 – 2 ,2  0 ,4 – x
--- – 0 ,7
 L  L
0,4 L ≤ x ≤ 0,6 L 0,7 − 0,7

0,6 L < x < 0,7 L 3 x--- – 0 ,6 + 0,7 – ( 10A – 7)  x


L
--- – 0 ,6 – 0, 7

L
0,7 L ≤ x ≤ 0,85 L 1 −A

0,85 L < x ≤ L 6 ,67  1 – x--- – 6 ,67A 1 – x



---
L L
Note 1:
190CB
A = ------------------------------------
110 ( CB + 0,7 )

Figure 6 : Facteur de répartition FQ

FQ

1,0
190 C Effort tranchant
B
0,92
110(C +0,7) de houle positif
B

0,7

0,0 x

AE 0,2 0,3 0,4 0,6 0,7 0,85 1,0 FE L

-0,7
Effort tranchant
190 C de houle négatif
B
-
110(C +0,7)
B
0,92

4 Charges dynamiques dues à l’impact b, a0, a1, a2:Distances, en m, montrées en Fig 7.


sur le dévers avant Pour les navires à plusieurs ponts, le pont supérieur indiqué
en Fig 7 doit être pris comme étant le pont (incluant les
superstructures) qui s’étend jusqu’à l’extrême avant du
4.1 Domaine d’application navire et qui a la plus grande largeur dans la zone en avant
de 0,2L de l’extrémité avant.
4.1.1 Les effets de l’impact sur le dévers avant doivent être
considérés lorsque toutes les conditions suivantes sont réu-
Figure 7 : Aire AS
nies:
• 120 m ≤ L ≤ 200 m A
S
/2

• V ≥ 17,5 noeuds a
Pont supérieur (incluant les

2 superstructures, s'il y a lieu)


a
100FAS 1

• ------------------- > 1
LB

où: Flottaison au tirant


a
0
d'eau de calcul

AS : Deux fois l’aire hachurée montrée en Fig 7, qui


est donnée, en m2, par la formule suivante: b

0,2L 0,1L

AS = b a0 + 0,1 L (a0 + 2 a1 + a2) FE

Février 2003 Bureau Veritas 25


Pt B, Ch 5, Sec 2

4.1.2 Quand les effets de l’impact sur le dévers avant doi-


vent être considérés, conformément à [4.1.1], le moment de Table 4 : Coefficient FD
flexion de houle en contre-arc doit être augmenté comme
indiqué en [4.2.1] et [4.2.2].
Position de la section Coefficient FD
4.1.3 La Société peut exiger la prise en compte des effets 0 ≤ x < 0,4L 1
de l’impact sur le dévers avant même lorsqu’une des condi-
0,4L ≤ x < 0,5L
1 + 10 ( C D – 1 )  --- – 0, 4
tions en [4.1.1] n’est pas réalisée, si elle l’estime nécessaire x
sur la base des caractéristiques du navire. L

Dans un tel cas, l’augmentation du moment de flexion de 0,5L ≤ x ≤ L CD


houle est définie au cas par cas.
Note 1:
AS
4.2 Majoration du moment de flexion de C D = 262, 5 --------------------------------------
- – 0, 6 avec ≤ D ≤ 1 ,2
, 10C
CL B ( C B + 0, 7 )
houle en contre-arc
AS : Aire, en m2, définie en [4.1.1].
4.2.1 Généralités
Le moment de flexion de houle en contre-arc en toute section 4.2.2 Calculs directs
transversale, défini en [3.1], doit être multiplié par le coeffi- Comme alternative aux formules de [4.2.1], la Société peut
cient FD obtenu par les formules en Tab 4, qui prennent en
accepter l’évaluation des effets de l’impact sur le dévers
compte les effets dynamiques d’impact sur le dévers avant. avant obtenue par des calculs directs, lorsque c’est justifié
Lorsqu’au moins une des conditions de [4.1.1] n’est pas par les caractéristiques du navire et le service prévu. Les
réalisée, le coefficient FD peut être pris égal à 1. calculs doivent être soumis à la Société pour approbation.

26 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 5, Sec 3

SECTION 3 MOUVEMENTS DU NAVIRE ET ACCÉLÉRATIONS

Notations
Pour les notations non définies dans cette Section, se repor- 2 Mouvements absolus et accélérations
ter à la liste des notations en début de Chapitre.
aB : Paramètre de mouvement et accélération: 2.1 Cavalement
hW
aB = n  0,76F + 1 ,875 ------
-
L 2.1.1 L’accélération de cavalement doit être prise égale à
0,5 m/s2.
hW : Paramètre de houle, en m:
L – 250 3 2.2 Embardée
hW = 11,44 – ------------------- pour L < 350m
110
2.2.1 La période et l’accélération d’embardée sont données
hW = 200
---------- pour L ≥ 350m par les formules en Tab 1.
L
aSU : Accélération de cavalement, en m/s2, définie en Table 1 : Période et accélération d’embardée
[2.1]
aSW : Accélération d’embardée, en m/s2, définie en Période TSW, en s Accélération aSW, en m/s2
[2.2]
0 ,8 L 0,775 aB g
aH : Accélération de pilonnement, en m/s2, définie -------------------------
1 ,22F + 1
en [2.3]
αR : Accélération de roulis, en rad/s2, définie en [2.4] 2.3 Pilonnement
αP : Accélération de tangage, en rad/s2, définie en [2.5]
αY : Accélération de lacet, en rad/s2, définie en [2.6] 2.3.1 L’accélération de pilonnement est donnée, en m/s2,
par la formule suivante:
TSW : Période d’embardée, en s, définie en [2.2]
aH = aB g
TR : Période de roulis, en s, définie en [2.4]
TP : Période de tangage, en s, définie en [2.5]
AR : Amplitude de roulis, en rad, définie en [2.4]
2.4 Roulis
AP : Amplitude de tangage, en rad, définie en [2.5]. 2.4.1 L’amplitude, la période et l’accélération de roulis
sont données par les formules en Tab 2.
1 Généralités
Table 2 : Amplitude, période et accélération de roulis
1.1
Amplitude AR, Période TR, Accélération αR,
1.1.1 Les mouvements et accélérations du navire sont don- en rad en s en rad/s2
nés, avec leurs signes, dans le système de coordonnées de
aB E
référence donné en Ch 1, Sec 2, [4]. δ 2
2 ,2 -------------- A R  2π
-------
sans être pris GM  TR 
1.1.2 Les mouvements et accélérations du navire sont sup-
supérieur à 0,35
posés être périodiques. Les amplitudes de mouvements,
données par les formules de cette Section, sont des demi-
Les symboles en Tab 2 sont définis comme suit:
amplitudes de crête à creux.

1.1.3 Comme alternative aux formules de cette Section, la E = 1,39 GM - B sans êtren
--------- iéfreiurà10
,
δ
2

Société peut accepter des valeurs de mouvements et accélé-


rations du navire déduites de calculs directs ou d’essais sur GM : Distance, en m, du centre de gravité du navire
maquette, lorsque les caractéristiques du navire ou le ser- au métacentre transversal, pour la condition de
vice rendu le justifient. En général, les valeurs de mouve- chargement considérée; lorsque GM n’est pas
ments et d’accélérations du navire à déterminer sont celles connu, les valeurs indiquées en Tab 3 peuvent
qui peuvent être atteintes avec un niveau de probabilité de être utilisées
10−5. Dans tous les cas, les essais sur maquette ou les cal- δ : Rayon de giration de roulis, en m, pour le char-
culs, y compris les diagrammes de distribution et les spec- gement considéré; lorsque δ n’est pas connu,
tres de mer utilisés, doivenr être soumis à la Société pour les valeurs suivantes peuvent être utilisées, en
approbation. condition pleine charge ou ballast:

Février 2003 Bureau Veritas 27


Pt B, Ch 5, Sec 3

δ = 0,35 B en général 3.2.2 Condition navire droit


δ = 0,30 B pour les navires ayant la mention de Dans cette condition, le navire reçoit des vagues qui indui-
service ore carrier ESP. sent des mouvements du navire dans le plan X-Z, c’est-à-
dire cavalement, pilonnement et tangage.
Table 3 : Valeurs de GM 3.2.3 Condition navire incliné
Dans cette condition, le navire reçoit des vagues qui indui-
Mention de service Pleine charge Ballast sent des mouvements du navire dans le plan X-Y et Y-Z,
oil tanker ESP 0,12 B ballast lourd: 0,18 B c’est-à-dire embardée, roulis et lacet.
ballast léger: 0,24 B
bulk carrier ESP 0,12 B ballast lourd: 0,18 B
3.3 Mouvements relatifs du navire
ballast léger: 0,24 B 3.3.1 La valeur de référence du mouvement relatif navire
ore carrier ESP 0,16 B ballast lourd: 0,18 B droit est donnée, en toute section transversale, par les for-
ballast léger: 0,24 B mules de Tab 5.
Autre 0,07 B 0,18 B
Table 5 : Valeur de référence h1 du mouvement relatif
navire droit
2.5 Tangage
Valeur de référence h1
2.5.1 L’amplitude, la période et l’accélération de tangage Position
du mouvement relatif navire droit, en m
sont données par les formules en Tab 4.

0 ,7  4 ,35 – 3 ,25 h
----------- si C B < 0, 875
Table 4 : Amplitude, période et accélération de tangage x=0  C  1 ,M
B

h1 ,M si C B ≥ 0, 875
Période Accélération
Amplitude AP, en rad
TP, en s αP, en rad/s2 h 1 ,AE – h 1 ,M x
0 < x < 0,3L h 1 ,AE – --------------------------
- ---
2
0 ,3 L
h W  0 ,6 0 ,75
0 ,328 a B  1 ,32 – ------
- -------- Ap  2π
-------
 L   CB 
0 ,575 L  Tp  0,42 n C (CB + 0,7)
0,3L ≤ x ≤ 0,7L sans être pris supérieur au minimum de T1
et D − 0,9 T
2.6 Lacet
h1 ,FE – h 1 , M  x
0,7L < x < L - --- – 0 ,7
h 1 ,M + --------------------------
2.6.1 L’accélération de lacet est donnée, en rad/s2, par la 0 ,3 L 
formule suivante:
 -----------
4 ,35 
aB g x=L  C – 3 ,25 h 1 , M
α Y = 1,581 -------- B
L
Note 1:
C : Paramètre de houle défini en Ch 5, Sec 2
3 Mouvements relatifs et accélérations h1,AE : Valeur de référence h1 calculée pour x = 0
h1,M : Valeur de référence h1 calculée pour x = 0,5L
3.1 Définitions h1,FE : Valeur de référence h1 calculée pour x = L

3.1.1 Mouvements relatifs du navire 3.3.2 La valeur de référence, en m, du mouvement relatif


Les mouvements relatifs du navire sont les translations verti- dans la condition navire incliné est donnée, en toute sec-
cales d’oscillation de la flottaison sur le bordé du navire. Ils tion transversale, par la formule suivante:
sont mesurés, avec leur signe, à partir de la ligne de flottai- BW
son au tirant d’eau T1. h2 = 0 ,5h1 + A R ------
-
2

3.1.2 Accélérations où:


En tout point, les accélérations dans les directions X, Y et Z h1 : Valeur de référence, en m, du mouvement rela-
sont les composantes du vecteur accélération qui résulte tif navire droit, calculée suivant [3.3.1]
des mouvements du navire définis en [2.1] à [2.6]. BW : Largeur hors membre, en m, mesurée à la flot-
taison au tirant d’eau T1 à la section transversale
3.2 Conditions du navire considérée.

3.2.1 Généralités 3.4 Accélérations


Les mouvements relatifs du navire et les accélérations doi-
vent être calculés pour les conditions suivantes du navire: 3.4.1 Les valeurs de référence des composantes longitudi-
nale, transversale et verticale des accélérations en tout
• condition navire droit point sont données par les formules de Tab 6 pour les con-
• condition navire incliné. ditions navire droit et navire incliné.

28 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 5, Sec 3

Table 6 : Valeurs de référence des accélérations aX, aY et aZ

Direction Condition navire droit Condition navire incliné


X - Longitudinale
a X1 =
2
a SU + [ AP g + α p ( z – T1 ) ]
2 aX2 = 0
aX1 et aX2 en m/s2
Y - Transversale
aY1 = 0 a Y2 = 2 + [A g + α (z – T )]2 + α 2 K L2
a SW R R 1 Y X
aY1 et aY2 en m/s2
Z - Verticale
a Z1 = a H2 + α p2 K X L 2 a Z2 = 0, 25a H + α R y
2 2 2
aZ1 et aZ2 en m/s2
Note 1:
2
KX = 1,2 x--- – 1,1 --x- + 0, 2 sans être inférieur à 0,018
L L

Février 2003 Bureau Veritas 29


Pt B, Ch 5, Sec 4

SECTION 4 CAS DE CHARGE

Notations
h1 : Valeur de référence du mouvement relatif du 1.2 Cas de charge pour des analyses basées
navire en condition navire droit, définie en Ch sur des modèles du navire complet
5, Sec 3, [3.3]
h2 : valeur de référence du mouvement relatif du 1.2.1 Lorsque les éléments primaires doivent être analysés
navire en condition navire incliné, définie en au travers des modèles du navire complet, conformément à
Ch 5, Sec 3, [3.3] Ch 7, Sec 3, [1.1.2], des cas de charge particuliers doivent
aX1,aY1,aZ1: Valeurs de référence des accélérations en con- être considérés.
dition navire droit, définies en Ch 5, Sec 3, [3.4]
Ces cas de charge doivent être définis en considérant que le
aX2,aY2,aZ2: Valeurs de référence des accélérations en con- navire navigue sur des houles régulières de différentes lon-
dition navire incliné, définies en Ch 5, Sec 3, gueurs, hauteurs et angles d’incidence, chaque houle étant
[3.4]
choisie de manière à maximiser un paramètre de charge
MWV : Valeur de référence du moment de flexion verti- d’échantillonnage. La procédure pour déterminer ces cas
cal de houle, définie en Ch 5, Sec 2, [3.1] de charge est donnée en Ch 7, App 3.
MWH : Valeur de référence du moment de flexion hori-
zontal de houle, définie en Ch 5, Sec 2, [3.2]
2 Cas de charge
MT : Valeur de référence du couple de torsion de
houle, définie en Ch 5, Sec 2, [3.3]
2.1 Conditions navire droit (cas de charge
QWV : Valeur de référence de l’effort tranchant vertical
de houle, définie en Ch 5, Sec 2, [3.4].
“a” et “b”)

2.1.1 Condition du navire


1 Généralités
Le navire est considéré recevoir une houle qui produit (voir
1.1 Cas de charge pour des analyses Fig 1 pour le cas “a” et Fig 2 pour le cas “b”) un mouvement
basées sur des modèles partiels du relatif de la flottaison (à la fois positif et négatif) symétrique
sur les cotés du navire et qui induit un moment de flexion et
navire
un effort tranchant verticaux de houle dans la poutre navire.
1.1.1 Les cas de charge décrits dans cette section sont ceux Dans le cas de charge “b”, la houle induit en plus des mou-
à utiliser pour l’analyse d’éléments de structure qui ne vements de pilonnement et tangage.
nécessitent pas une modélisation du navire complet. Ce
sont: 2.1.2 Charges locales
• les analyses des bordés (voir Ch 7, Sec 1) La pression externe est obtenue en ajoutant ou soustrayant à
• les analyses des raidisseurs ordinaires (voir Ch 7, Sec 2) la pression en eau calme une pression de houle correspon-
• les analyses des éléments primaires étudiés au travers de dant au mouvement relatif.
modèles poutres ou de modèles tridimensionnels (voir
Les charges internes sont les charges en eau calme induites
Ch 7, Sec 3)
par les poids transportés, incluant ceux sur les ponts. Pour
• l’analyse en fatigue des détails de structure des éléments le cas “b”, les charges induites par les accélérations doivent
ci-dessus (voir Ch 7, Sec 4). aussi être prises en compte.
1.1.2 Ces cas de charge sont les cas de charge, considérés
séparément, “a”, “b”, “c” et “d” décrits en [2]. 2.1.3 Charges d’ensemble

Les cas “a” et “b” concernent le navire en conditions droites Les charges d’ensemble sont:
(voir Ch 5, Sec 3, [3.2]), c.-à-d. au repos ou ayant des mou-
vements de cavalement, pilonnement et tangage. • le moment de flexion vertical et l’effort tranchant verti-
cal en eau calme
Les cas “c” et “d” concernent le navire en conditions incli-
nées (voir Ch 5, Sec 3, [3.2]), c.-à-d. ayant des mouvements • le moment de flexion vertical et l’effort tranchant verti-
d’embardée, roulis et lacet. cal de houle.

30 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 5, Sec 4

Figure 1 : Charges dues à la houle cas “a” Figure 3 : Charges dues à la houle cas “c”
Z Z
h 1 positif

h
1
h2
0,7a Y 0,25M WV
0,25Q h2
0,625Q wv 0,625Mwv
WV
T
1 T1

Y 0,625M T

Y
Z
0,625M WH
h 1 négatif

Figure 4 : Charges dues à la houle cas “d”

Z
h
1
0,625Q wv 0,625Mwv
T
1

0,5 h 2 0,25Q WV
1,0a Y
0,25M WV
Y
0,5 h 2

T1
Figure 2 : Charges dues à la houle cas “b”
0,625M WH
Z
Y

0,5h1
2.2.2 Charges locales

0,625Qwv az La pression externe est obtenue en ajoutant ou soustrayant


0,625Mwv
la pression en eau calme une pression de houle variant
T1
linéairement de valeurs positives d’un coté du navire à des
valeurs négatives de l’autre coté.

Y
Les charges internes sont les charges en eau calme induites
par les poids transportés, incluant ceux sur les ponts, et les
charges de houle induites par les accélérations.
2.2 Conditions navire incliné (cas de charge
2.2.3 Charges d’ensemble
“c” et “d”)
Les charges d’ensemble sont:
2.2.1 Condition du navire • le moment de flexion et l’effort tranchant en eau calme
Le navire est considéré recevoir une houle qui produit (voir • le moment de flexion et l’effort tranchant vertical de
Fig 3 pour le cas “c” et Fig 4 pour le cas “d”): houle
• des mouvements d’embardée, roulis et lacet • le moment de flexion horizontal de houle

• un mouvement relatif de la flottaison antisymétrique sur • le couple de torsion de houle (pour le cas de charge
les cotés du navire “c”).

et induit: 2.3 Récapitulation des cas de charge


• un moment de flexion et un effort tranchant vertical de
2.3.1 Les charges locales de houle et les charges d’ensem-
houle dans la poutre navire
ble de houle à prendre en compte pour chaque cas de
• un moment de flexion horizontal de houle dans la pou- charge sont récapitulées respectivement en Tab 1 et Tab 2.
tre navire
Ces charges sont obtenues en multipliant, pour chaque cas
• dans le cas de charge “c”, un couple de torsion dans la de charge, la valeur de référence de chaque charge de
poutre navire. houle par le facteur de combinaison associé.

Février 2003 Bureau Veritas 31


Pt B, Ch 5, Sec 4

Table 1 : Charges locales de houle pour chaque cas de charge

Condition du Mouvements relatifs Accélérations aX, aY, aZ


Cas de charge
navire Valeur de référence Facteur de combinaison Valeur de référence Facteur de combinaison
Droit “a” h1 1,0 aX1; 0; aZ1 0,0
“b” (1) h1 0,5 aX1; 0; aZ1 1,0
Incliné “c” (2) h2 1,0 0; aY2; aZ2 0,7
“d” (2) h2 0,5 0; aY2; aZ2 1,0
(1) Pour un mouvement du navire à pilonnement positif:
• h1 est positif
• l’accélération de la cargaison aX1 est dirigée dans le sens des X positifs
• l’accélération de la cargaison aZ1 est dirigée dans le sens des Z négatifs
(2) Pour un navire en roulis avec un angle de roulis négatif:
• h2 est positif pour les points à coordonnée Y positive et, vice-versa, négatif pour les points à coordonnée Y négative
• l’accélération de la cargaison aY2 est dirigée dans le sens des Y positifs
• l’accélération de la cargaison aZ2 est dirigée dans le sens des Z négatifs pour les points à coordonnée Y positive et, vice-
versa, elle est dirigée dans le sens des Z positifs pour les points à coordonnée Y négative.

Table 2 : Charges d’ensemble de houle pour chaque cas de charge

Moment de Effort tranchant Moment de Couple de


Condition Cas
flexion verticale vertical flexion horizontale torsion
du de
navire charge Valeur de Facteur de Valeur de Facteur de Valeur de Facteur de Valeur de Facteur de
référence combin. référence combin. référence combin. référence combin.
Droit “a” 0,625 MWV 1,0 0,625 QWV 1,0 0,625 MWH 0,0 0,625 MT 0,0
“b” 0,625 MWV 1,0 0,625 QWV 1,0 0,625 MWH 0,0 0,625 MT 0,0
Incliné “c” 0,625 MWV 0,4 0,625 QWV 0,4 0,625 MWH 1,0 0,625 MT 1,0
“d” 0,625 MWV 0,4 0,625 QWV 0,4 0,625 MWH 1,0 0,625 MT 0,0
Note 1: Le signe des charges d’ensemble à considérer en association avec les charges locales de houle pour l’échantillonnage des
bordés, raidisseurs ordinaires et éléments primaires contribuant à la résistance d’ensemble de la poutre navire, est donné en Partie B,
Chapitre 7.

32 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 5, Sec 5

SECTION 5 PRESSIONS DE MER

Notations
Pour les notations non définies dans cette Section, se repor- Table 2 : Coefficient pour la pression
ter à la liste des notations en début de Chapitre. sur des ponts exposés
ρ : Densité d’eau de mer, prise égale à 1,025 t/m3
Position du pont exposé ϕ1
h1 : Valeurs de référence des mouvements relatifs
du navire en condition navire droit, données en Pont de franc-bord 1
Ch 5, Sec 3, [3.3] Pont de superstructure 0,75
h2 : Valeurs de référence des mouvements relatifs 0,56
1er étage de roufle
du navire en condition navire incliné, données
en Ch 5, Sec 3, [3.3]. 2ème étage de roufle 0,42
3 ème
étage de roufle 0,32
1 Pression en eau calme 4 ème
étage de roufle 0,25
5 ème étage de roufle 0,20
1.1 Pression sur les murailles et le fond
6 ème
étage de roufle 0,15
1.1.1 La pression en eau calme en tout point de la coque
7ème étage de roufle et au-dessus 0,10
est donnée par les formules en Tab 1 (voir aussi Fig 1).

Table 1 : Pression en eau calme 2 Pression due à la houle


Pression en eau calme 2.1 Conditions navire droit (cas de charge
Position
pS , en kN/m2
“a” et “b”)
Points à et sous la flottaison
ρ g (T1 − z)
(z ≤ T1) 2.1.1 Pression sur les murailles et le fond
Points au-dessus de la flottaison La pression due à la houle en tout point de la coque est
0 donnée par les formules en Tab 3 (voir aussi Fig 2 pour le
(z > T1)
cas de charge “a” et Fig 3 pour le cas de charge “b”).
Figure 1 : Pression en eau calme
Figure 2 : Pression due à la houle, cas “a”
h1 positif

h1
T1

T1
T1

1.2 Pression sur ponts exposés


h1 négatif
1.2.1 Sur des ponts exposés, la pression due à la charge
transportée doit être considérée. Cette pression doit être
donnée par le Concepteur et, en général, ne doit pas être
inférieure à 10ϕ1ϕ2 kN/m2, où ϕ1 est défini enTab 2, et ϕ2 en
Tab 4. h1
La Société peut accepter des valeurs de pression inférieures T1
à 10ϕ1ϕ2 kN/m2, lorsqu’elle le juge approprié sur la base de
l’usage prévu du pont.

Février 2003 Bureau Veritas 33


Pt B, Ch 5, Sec 5

Figure 3 : Pression due à la houle, cas “b” Figure 4 : Pression due à la houle, cas “c”

0,5h1 h2

h2
T1 T1

Figure 5 : Pression due à la houle, cas “d”


2.1.2 Pression sur ponts exposés
La pression due à la houle sur les ponts exposés doit être
considérée uniquement pour les cas de charge “a, crête” et Z
“b”. Cette pression est donnée par les formules en Tab 4.
0,5h2
2.2 Conditions navire incliné (cas de charge
“c” et “d”)
0,5h2
2.2.1 La pression due à la houle en tout point de la coque T1
est donnée par les formules en Tab 5 (voir aussi Fig 4 pour
le cas de charge “c” et Fig 5 pour le cas de charge “d”).
Y

Table 3 : Pression due à la houle sur murailles et fond en conditions navire droit (cas “a” et “b”)

Pression due à la houle pW, en kN/m2


Position
Crête Creux (1)
– 2 π ( T 1 – z)
------------------------------
Fond et murailles sous la flottaison – 2 π ( T1 – z )
------------------------------ – ρ ghe
L

ρghe
L
(z ≤ T1)
sans être prise inférieure à ρ g (z − T1)
ρ g (T1 + h − z)
Murailles au-dessus de la flottaison
sans être inférieure, pour le cas “a” uniquement, 0,0
(z > T1)
à 0,15 L
(1) La pression due à la houle pour le cas de charge “b, creux” doit être utilisée uniquement pour la vérification en fatigue des
détails de structure (voir Ch 7, Sec 4).
Note 1:
h = CF1 h1
CF1 : Facteur de combinaison, à prendre égal à:
• CF1 = 1,0 pour le cas de charge “a”
• CF1 = 0,5 pour le cas de charge “b”.

34 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 5, Sec 5

Table 4 : Pression due à la houle sur ponts exposés en conditions navire droit (cas “a” et “b”)

Pression due à la houle pW, en kN/m2


Position
Crête Creux
0 ≤ x ≤ 0,5 L 17,5n ϕ1 ϕ2 0,0

 19, 6 HF – 17,5  x 
0,5 L < x < 0,75 L  17,5 + ------------------------------------------  --- – 0 ,5  nϕ 1 ϕ 2 0,0
 0 , 25 L 

0,75 L ≤ x ≤ L 19,6n ϕ 1 ϕ 2 H 0,0

Note 1:
2
H = CF1 2,66 x--- – 0, 7 + 0,14 VL
------- – ( z – T1 ) sans être inférieur à 0,8
L CB

ϕ1 : Coefficient donné en Tab 2


ϕ2 : Coefficient pris égal à:
• ϕ2 = 1 si L ≥ 120 m
• ϕ2 = L/120 si L < 120 m
HF : Valeur de H calculé à x = 0,75 L
CF1 : Facteur de combinaison, à prendre égal à:
• CF1 = 1,0 pour le cas de charge “a”
• CF1 = 0,5 pour le cas de charge “b”.
V : Vitesse maximum en service en marche avant, en noeuds, sans être inférieure à 13 noeuds.

Table 5 : Pression due à la houle en conditions navire incliné (cas “c” et “d”)

Pression due à la houle pW, en kN/m2 (angle de roulis négatif)


Position
y≥ 0 y<0
–2 π ( T – z )
1 –π ( T – z )
1
Fond et murailles sous la –2 π ( T – z ) –π ( T – z )
y- h e------------------------------
CF2 ρ g ------ L
---------------------------
+ AR ye L
1 1
flottaison y- h e------------------------------
CF2 ρ g ------ L
--------------------------
+ AR ye L
-
BW
1
1
(z ≤ T1) BW
sans être inférieure à ρ g (z − T1)

ρ g T1 + CF2  ------- h1 + AR y – z
Murailles au-dessus de la y
flottaison  BW 
0
(z > T1)
sans être inférieure, pour le cas “c” uniquement, à 0,15 L

0,4 ρ g T1 + CF2  ------


y- h + A y – z
1 R

Ponts exposés BW 0
sans être inférieure, pour le cas “c” uniquement, à 0,15 ϕ1 ϕ2 L
Note 1:
ϕ1 : Coefficient donné en Tab 2
ϕ2 : Coefficient donné en Tab 4
CF2 : Facteur de combinaison, à prendre égal à:
• CF2 = 1,0 pour le cas de charge “c”
• CF2 = 0,5 pour le cas de charge “d”
BW : Largeur hors membre, in m, mesurée à la flottaison au tirant d’eau T1, au droit de la section transversale considérée
AR : Amplitude de roulis, définie en Ch 5, Sec 3, [2.4.1].

Février 2003 Bureau Veritas 35


Pt B, Ch 5, Sec 6

SECTION 6 PRESSIONS ET FORCES INTERNES

Notations
Pour les notations non définies dans cette Section, se repor- C : Distance longitudinale, en m, entre des cloisons
ter à la liste des notations en début de Chapitre. transversales étanches ou des cloisons transver-
ρL : Densité, en t/m3, du liquide transporté sales évidées, si c’est le cas, ou entre une cloi-
son transversale étanche et la cloison
ρB : Densité, en t/m 3, de la cargaison solide en vrac transversale évidée adjacente; dans ce contexte,
transportée; dans certain cas, comme les boues, on entend par cloisons évidées celles satisfai-
l’eau retenue par capilarité doit être prise en sant aux prescriptions de Ch 4, Sec 7, [5]
compte
bC : Distance transversale, en m, entre des cloisons
zTOP : Coordonnée Z, en m, du point le plus haut de la longitudinales étanches ou des cloisons longitu-
citerne dans la direction z dinales évidées, si c’est le cas, ou entre une
zL : Coordonnée Z, en m, du point le plus haut du cloison longitudinale étanche et la cloison lon-
liquide: gitudinale évidée adjacente; dans ce contexte,
on entend par cloisons évidées celles satisfai-
zL = zTOP + 0,5 (zAP − zTOP) sant aux prescriptions en Ch 4, Sec 7, [5]
zAP : Coordonnée Z, en m, du livet du pont en abord dTB : Distance verticale, en m, de la ligne de base au
sur lequel le dégagement d’air est situé, sans fond de la citerne
être inférieure à zTOP
dAP : Distance du sommet du dégagement d’air au
pPV : Pression de tarage, en bar, des soupapes de plafond du compartiment, en m
sûreté
d0 : Distance, en m, prise égale à:
M : Masse, en t, d’une charge ponctuelle
d0 = 0,02L pour 90 m ≤ L < 120 m
aX1,aY1,aZ1: Valeurs de référence des accélérations en con-
dition navire droit, définies en Ch 5, Sec 3, d0 = 2,4 pour L ≥ 120 m.
[3.4], calculées:
• au centre de gravité du compartiment, en 1 Liquides
général
• au centre de gravité d’une charge ponc- 1.1 Cloisons étanches
tuelle, dans le cas d’une telle charge
1.1.1 Pression en eau calme
aX2,aY2,aZ2: Valeurs de référence des accélérations en con-
dition navire incliné, définies en Ch 5, Sec 3, La pression en eau calme à utiliser, combinée avec la pres-
[3.4], calculées: sion d’inertie en [1.1.2] est la plus grande des valeurs don-
nées, en kN/m2, par les formules suivantes:
• au centre de gravité du compartiment, en
général pS = ρL g (zL − z)
• au centre de gravité d’une charge ponc- pS = ρL g (zTOP − z) + 100 p PV
tuelle, dans le cas d’une telle charge
En aucun cas elle ne doit être, en kN/m 2, inférieure à:
CFA : Facteur de combinaison, à prendre égal à:
0, 8L1 
• CFA = 0,7 pour le cas de charge “c” pS = ρ L g  --------------------
-
420 – L1
• CFA = 1,0 pour le cas de charge “d”
H : Hauteur, en m, de la citerne, prise comme la 1.1.2 Pression d’inertie
distance verticale du fond au sommet de la La pression d’inertie est donnée par les formules en Tab 1
citerne, en n’incluant pas les petites écoutilles ou in Ch 5, App 1 pour des dispositions de citerne habituel-
dF : Niveau de remplissage, en m, de la citerne, à les. De plus, la pression d’inertie pW doit être telle que:
prendre comme la distance verticale, mesurée pS + pW ≥ 0
navire au repos, du fond de la citerne à la sur-
face libre du liquide où pS est définie en [1.1.1].

36 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 5, Sec 6

Table 1 : Cloisons étanches de compartiments à liquides - Pression d’inertie

Condition du navire Cas de charge Pression d’inertie pW, en kN/m2


Droit “a” Pas de pression d’inertie
“b” ρ L [ 0, 5aX1 B + aZ1 ( zTOP – z) ]
Incliné “c”
(angle de roulis négatif) ρ L [ aTY ( y – yH ) + aT Z ( z – zH ) + g( z – zTOP ) ]
“d”
Note 1:
B : Distance longitudinale, en m, entre les limites transversales de la citerne, sans prendre en compte les petites niches
situées dans la partie inférieure de la citerne (voir Fig 1)
aTY, aTZ : Composantes Y et Z, en m/s2, du vecteur accélération résultant données en [1.1.3] pour le cas de charge “c” et le cas de
charge “d”
yH, zH : Coordonnées Y et Z, en m, du point le plus haut de la citerne dans la direction du vecteur accélération résultant, définies
en [1.1.4] pour le cas de charge “c” et le cas de charge “d”.

Figure 1 : Conditions navire droit - Distance B Fig 2, où A et G sont le vecteurs définis en [1.1.3] et C est le
centre de gravité de la citerne.
Z

Figure 2 : Conditions navire incliné


Point le plus haut H de la citerne dans la direction
du vecteur accélération résultant

Z
90˚
B
H
Φ

A C

X
G
AT
1.1.3 Vecteur accélération résultant
Y
Le vecteur accélération résultant est le vecteur donné par la
formule suivante:

AT = A + G
Table 2 : Conditions navire incliné
où: Composantes Y et Z du vecteur accélération résultant
et angle Φ formé avec la direction z
A : Vecteur accélération dont les valeurs absolues
des composantes en X, Y et Z sont les accéléra-
tions longitudinale, transversale et verticale Composantes (angle de roulis négatif)
données en Ch 5, Sec 3, [3.4] Angle Φ, en rad
aTY, en m/s2 aTZ, en m/s2
G : Vecteur accélération de la gravité.
a TY
Les composantes Y et Z du vecteur accélération résultant et 0,7 CFA aY2 − 0,7 CFA aZ2 − g atan -------
a TZ
l’angle qu’il forme avec la direction z sont donnés en Tab 2.

1.1.4 Point le plus haut de la citerne dans la 1.2 Cloisons évidées


direction du vecteur accélération résultant
Le point le plus haut de la citerne dans la direction du vec- 1.2.1 Pressions en eau calme et d’inertie
teur accélération résultant AT, défini en [1.1.3], est le point Les pressions en eau calme et d’inertie transmises aux élé-
de la citerne dont la projection sur la direction formant ments de structure des cloisons évidées sont données, en
l’angle Φ avec la verticale est à la distance la plus grande kN/m2, comme indiqué enTab 3
du centre de gravité de la citerne. Il doit être calculé le
navire étant en condition navire incliné, comme indiqué en

Février 2003 Bureau Veritas 37


Pt B, Ch 5, Sec 6

Table 3 : Cloisons évidées de compartiments à liquide Figure 3 : Longueur S de la surface libre du liquide
Pressions en eau calme et d’inertie

Pression en eau calme pS et pres-


Cloison évidée
sion d’inertie pW, en kN/m2
Cloisons transversales étanches ou évidées
Cloison longitudinale pS = 2,2 δ C (1 − α) AT
sans être inférieure à 0,4 g d0 S
pW = 2,2 δ C (1 − α) AT
sans être inférieure à 0,4 g d0
Cloison transversale pS = 2,2 δ bC (1 − α) sinAR
sans être inférieure à 0,4 g d0 dF
pW = 2,2 δ bC (1 − α) sinAR
sans être inférieure à 0,4 g d0
Note 1:
α : Rapport de la surface des trous d’évidement à la
surface de la cloison, pris non supérieur à 0,3

2 Citernes partiellement remplies des- S


tinées au transport de cargaison
liquide ou au ballast
dF
2.1 Evaluation du risque de résonance Cloisons transversales
étanches ou évidées
2.1.1 Lorsque des citernes sont partiellement remplies à un
niveau dF tel que 0,1H ≤ dF ≤ 0,95H, le risque de résonance
entre:
• le mouvement de tangage du navire et le mouvement
longitudinal du liquide dans la citerne, en condition
navire droit
• le mouvement de roulis du navire et le mouvement S : Longueur, en m, de la surface libre du liquide,
transversal du liquide dans la citerne, en condition mesurée horizontalement avec le navire au
navire incliné repos et fonction du niveau de remplissage dF,
comme indiqué en Fig 3; dans cette figure, les
doit être évalué sur la base des critères indiqués en Tab 4.
cloisons évidées sont des cloisons telles que
où: définies en Ch 4, Sec 7, [5]
TX : Période propre, en s, du mouvement du liquide
dans le sens longitudinal: bS : Largeur, en m, de la surface libre du liquide,
mesurée horizontalement avec le navire au
4π S repos et fonction du niveau de remplissage dF,
TX = ------------------------
-
πd comme indiqué en Fig 4 pour des navires sans
g tanh ---------F
S
cloisons longitudinales étanches ou évidées;
TY : Période propre, en s, du mouvement du liquide pour des navires avec des cloisons longitudina-
dans le sens transversal: les étanches ou évidées (voir Fig 5), bS est déli-
mitée par ces cloisons (dans cette approche, les
4π bS
TY = ------------------------
- cloisons évidées sont des cloisons telles que
πd
g tanh ---------F définies en Ch 4, Sec 7, [5])
bS
TP : Période de tangage, en s, définie en Ch 5, Sec 3,
Table 4 : Critères pour l’évaluation [2]
du risque de résonance
TR : Période de roulis, en s, définie en Ch 5, Sec 3,
Condition Résonance [2].
Risque de résonance si:
du navire due au:
T d 2.1.2 La Société peut accepter que le risque de résonance
Droit 0 ,6 < -----X < 1 ,3 et -----F > 0 ,1 Tangage
TP C soit évalué sur la base de procédures de calcul dynamique,
si estimé nécessaire en fonction des dimensions de la
T d citerne et des caractéristiques du navire. Les calculs doivent
Incliné 0 ,8 < -----Y < 1 ,2 et ------F > 0 ,1 Roulis
TR bC être soumis à la Société pour approbation.

38 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 5, Sec 6

Figure 4 : Largeur bS de la surface libre du liquide, Figure 5 : Largeur bS de la surface libre du liquide,
pour des navires sans cloison longitudinale pour des navires avec cloisons longitudinales

Cloisons longitudinales étanches ou évidées


bS/2
bS/2

bS/2
bS bS/2
dF dF

dF
dF

Cloisons longitudinales étanches ou évidées

bS/2
bS/2 bS

dF dF
bS/2 bS bS/2

dF dF

Cependant, la pression dynamique de sloshing peut ne pas


être considérée lorsqu’il y a risque de résonance pour des
2.2 Pression en eau calme niveaux de remplissages dF inférieurs à 0,5H.
2.2.1 Pression en eau calme à utiliser en combinai- Lorsque des transversales de fond ou des cloisons transver-
son avec la pression dynamique de sloshing sales partielles sont présentes dans la citerne, la pression de
La pression en eau calme, à utiliser en combinaison avec la sloshing calculée selon [2.3.4] doit être considérée comme
pression dynamique de sloshing définie en [2.3], est don- s’appliquant sur ces éléments.
née, en kN/m2, par les formules suivantes: La Société peut aussi demander que la pression dynamique
de sloshing soit considérée même s’il n’y a pas de risque de
• pS = ρL g (dF + dTB − z) + 100 pPV pour z < dF + dTB
résonance, mais si la disposition de la citerne est telle que
• pS = 100 pPV pour z ≥ dF + dTB C/L > 0,15.

2.2.2 Pression en eau calme à utiliser en 2.3.2 Condition navire incliné


combinaison avec la pression dynamique Lorsqu’il y a risque de résonance en condition navire
d’impact incliné pour un niveau de remplissage d F, la pression dyna-
La pression en eau calme, à utiliser en combinaison avec la mique de sloshing pSL calculée selon [2.3.3] doit être consi-
pression dynamique d’impact définie en [2.4], est donnée, dérée comme s’appliquant sur les cloisons longitudinales,
en kN/m2, par les formules suivantes: cloisons de double coque ou murailles qui, suivant le cas,
constituent les limites de la citerne, dans une zone de 0,2dF
• pS = ρL g (0,7 H + d TB − z) +100 pPV pour z < 0,7 H + dTB
au-dessus et en dessous de dF (voir Fig 6).
• pS = 100 pPV pour z ≥ 0,7 H + dTB
Cependant, la pression dynamique de sloshing peut ne pas
être considérée même s’il y a risque de résonance, mais
2.3 Pression dynamique de sloshing pour des niveaux de remplissages dF inférieures à 0,5H.
S’il existe des pans coupés longitudinaux, ils doivent être
2.3.1 Condition navire droit
considérés comme soumis à la pression de sloshing si leur
Lorsqu’il y a risque de résonance en condition navire droit hauteur est inférieure à 0,3H.
pour un niveau de remplissage dF, la pression dynamique
de sloshing pSL calculée selon [2.3.3] doit être considérée 2.3.3 Pression de sloshing
comme s’appliquant aux cloisons transversales qui limitent Lorsqu’il y a risque de résonance pour un niveau de rem-
la citerne, dans une zone de 0,2dF au-dessus et au-dessous plissage dF, la pression de sloshing est donnée, en kN/m2,
de dF (voir Fig 6). par les formules suivantes (voir Fig 6):

Février 2003 Bureau Veritas 39


Pt B, Ch 5, Sec 6

où:
pSL = 0 pour z ≤ 0 ,8dF + dTB
p0 : Pression de référence donnée en Tab 5 pour
z – dTB 
pSL =  5 ---------------- – 4 α p0

pour 0,8dF + dT B < z ≤ dF + dT B conditions navire droit et incliné
dF
α : Coefficient pris égal à (voir Fig 7):
z – dTB
pSL =  6– 5 ---------------- α p0 pour dF + dTB < z < 1,2dF + dT B
dF  d
α = -------------
F
pour dF < 0, 6H
pSL = 0 pour z ≥ 1 ,2dF + dTB 0, 6H
α=1 pour 0 ,6H ≤ dF ≤ 0 ,7H
Figure 6 : Pression de sloshing pSL H – dF
α = ---------------- pour dF > 0, 7H
0,3H

Figure 7 : Coefficient α

H
0,2dF

H 0,2dF
0,7H
α p0 0,6H
dF

1 α

2.3.4 Pression de sloshing sur les transversales de


0,2dF fond des citernes en cas de résonance navire
droit
H 0,2dF
Lorsqu’il y a risque de résonance en condition navire droit,
α p0 la pression de sloshing à appliquer aux transversales de
dF
fond est donnée, en kN/m2, par la formule suivante:
pSL ,W = 0, 84ρ L g ( 1 ,95 – 0 ,12n) ( z – dTB )
où n est le nombre de transversales de fond dans la citerne.

Table 5 : Pression de référence pour le calcul des pressions de sloshing

Condition Pression de référence p0,


Signification des symboles utilisés dans la définition de p0
du navire en kN/m2
Droit 0 ,84ϕ U ρL gS  C AP ϕU : Coefficient défini comme suit:
ϕU = 1,0 en cas de citernes lisses ou de citernes avec des transversales de
fond dont la hauteur, en m, mesurée à partir du fond de la citerne, est
inférieure à 0,1H
ϕU = 0,4 en cas de citernes avec des transversales de fond dont la hau-
teur, en m, mesurée à partir du fond de la citerne, est supérieure à 0,1H
S : Coefficient défini comme suit:
S = 1 + 0,02 L si L ≤ 200 m
S = 3 + 0,01 L si L > 200 m
AP : Amplitude de tangage, en rad, donnée en Ch 5, Sec 3, [2].
Incliné ϕI : Coefficient défini comme suit:
1 ,93ϕ I ρ L gb C A R B  1 – 0 ,3 ------
B
bC • si bC / B ≤ 0,3: ϕI = 0
• si bC / B > 0,3:
ϕI = 1 en cas de citernes lisses ou de citernes avec des carlingues dont
la hauteur, en m, mesurée à partir du fond de la citerne, est inférieure
à 0,1H
ϕI = 0,4 en cas de citernes avec des carlingues dont la hauteur, en m,
mesurée à partir du fond de la citerne, est supérieure à 0,1H
AR : Amplitude de roulis, en rad, définie en Ch 5, Sec 3, [2].

40 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 5, Sec 6

2.3.5 Méthodes alternatives • aux cloisons longitudinales, cloisons de double coque


La Société peut accepter que la pression dynamique de ou murailles qui limitent la citerne, dans une zone
sloshing soit évaluée sur la base de procédures de calcul s’étendant sur 0,15 H à partir du plafond de la citerne
dynamique, si estimé nécessaire en fonction des dimen- • au plafond de la citerne dans une zone s’étendant sur
sions de la citerne et des caractéristiques du navire. Les cal- 0,3 bC dans le sens transversal à partir des cloisons lon-
culs doivent être soumis à la Société pour vérification. gitudinales, cloisons de double coque ou murailles
mentionnées ci-dessus.
2.4 Pression d’impact dynamique Cependant, la pression d’impact dynamique peut ne pas
être considérée lorsqu’il y a risque de résonance pour des
2.4.1 Condition navire droit niveaux de remplissages dF inférieures à 0,5H.
Lorsqu’il y a risque de résonance en condition navire droit, Lorsque la partie supérieure à partir de la cloison longitudi-
la pression d’impact dynamique due aux mouvements du nale, la cloison de double coque ou la muraille est inclinée,
liquide doit être considérée comme s’appliquant aux: la pression d’impact doit être considérée comme s’appli-
• cloisons transversales qui limitent la citerne, dans une quant sur le pan coupé et sur le plafond de la citerne (sui-
zone s’étendant sur 0,15 H à partir du plafond de la vant le cas) dans une zone s’étendant sur 0,3 bC dans le sens
citerne transversal à partir de la cloison longitudinale, la cloison de
double coque ou la muraille.
• plafond de la citerne dans une zone s’étendant longitu-
La pression d’impact est donnée, en kN/m2, par la formule
dinalement sur 0,3 C à partir des cloisons transversales
suivante:
ci-dessus.
pI ,I = 0,61ϕ I ρ L g( 0,75B – 8) bC AR
Cependant, la pression d’impact dynamique peut ne pas
où:
être considérée même s’il y a risque de résonance, mais
pour des niveaux de remplissages dF inférieures à 0,5H. ϕI : Coefficient défini en Tab 5.
Lorsque la partie supérieure d’une cloison longitudinale,
La Société peut aussi demander que la pression d’impact d’une cloison de double coque ou de la muraille est incli-
soit considérée sur les structures ci-dessus même s’il n’y a née, la pression pI,I peut être multipliée par le coefficient φ
pas de risque de résonance, mais si la disposition de la donné par la formule suivante:
citerne est telle que C/L > 0,15.
h
Lorsque la partie supérieure d’une cloison transversale est φ = 1 – -------------
T
0 ,3 H
inclinée, la pression d’impact doit être considérée comme
sans être pris inférieur à zéro,
s’appliquant sur le pan coupé de la cloison transversale et
éventuellement au plafond de la citerne dans une zone où hT est la hauteur, en m, du pan coupé de la cloison lon-
s’étendant longitudinalement sur 0,3 C à partir de la cloi- gitudinale, la cloison de double coque ou la muraille.
son transversale.
2.4.3 Méthodes alternatives
La pression d’impact est donnée, en kN/m 2, par la formule La Société peut accepter que la pression d’impact dynami-
suivante: que soit évaluée sur la base de procédures de calcul dyna-
mique, si estimé nécessaire en fonction des dimensions de

pI ,U = ϕ U ρ L g C AP  0,9 + ----C- ( 5 + 0,015L) la citerne et des caractéristiques du navire. Les calculs doi-
L vent être soumis à la Société pour vérification.
où:
ϕU : Coefficient défini en Tab 5
3 Cargaison solide en vrac
AP : Amplitude de tangage, en rad, donnée en Ch 5, 3.1 Pressions en eau calme et d’inertie
Sec 3, [2].
Lorsque la partie supérieure d’une cloison transversale est 3.1.1 Pressions transmises aux éléments de
inclinée, la pression pI,U peut être multipliée par le coeffi- structure
cient φ donnée par la formule suivante: Les pressions en eau calme et d’inertie (en excluant celles
agissantes sur les pans coupés des caissons latéraux supé-
h rieurs, qui peuvent être prises égales à zero) sont données,
φ = 1 – -------------
T
0 ,3 H en kN/m2, comme indiqué en Tab 6.
sans être pris inférieur à zéro, 3.1.2 Surface supérieure nivelée de la cargaison en
où hT est la hauteur, en m, du pan coupé de la cloison trans- vrac
versale. La coordonnée Z de la surface supérieure nivelée de cargai-
son en vrac est donnée, en m, par la formule suivante (voir
2.4.2 Condition navire incliné Fig 8):
Lorsqu’il y a risque de résonance en condition navire M V
C
----------- + ------- - + ( hHT – hDB ) bHT
LS

incliné, la pression d’impact dynamique due aux mouve- ρ B H H


zB = ---------------------------------------------------------------------- + hDB
ments du liquide doit être considérée comme s’appliquant: 2yHT

Février 2003 Bureau Veritas 41


Pt B, Ch 5, Sec 6

Table 6 : Cargaison solide en vrac - Pressions en eau calme et d’inertie

Condition du navire Cas de charge Pression en eau calme pS et pression d’inertie pW, en kN/m2
Eau calme
 ϕ 2
2
p S = ρB g ( z B – z )  ( sin α ) tan  45 – ---
2 o
+ ( cos α ) 
 2
 

Droit “a” Pas de pression d’inertie

 2
p W = ρ B a Z 1 ( z B – z )  ( sin α ) tan  45 – ϕ
2
--- + ( cos α ) 
2 o
“b” 
 2 

Incliné “c” La pression d’inertie transmise aux éléments de structure en condition incliné peut
généralement être ignorée. Des cas particuliers pour lesquels cette simplification n’est
“d” pas jugée acceptable par la Société sont considérés individuellement.
Note 1:
zB : Coordonnée Z, en m, de la surface supérieure nivelée de la cargaison en vrac (plan horizontal du volume occupé par la
cargaison); voir [3.1.2]
α : Angle, en degrés, entre le plan horizontal et le plan de l’élément auquel appartient le point de calcul
ϕ : Angle de repos, en degrés, de la cargaison en vrac (supposée égouttée et remuée); en l’absence de valeur plus précise,
les valeurs suivantes peuvent être prises:
• ϕ = 30o en général
• ϕ = 35o pour le minerai de fer
• ϕ = 25o pour le ciment.

où: Figure 8 : Surface supérieure nivelée


MC : Masse de cargaison, en t, dans la cale considé- de la cargaison en vrac
rée
H : Longueur, en m, de la cale, prise comme la dis-
tance entre les cloisons transversales qui limi-
tent la cale considérée
VLS : Volume, en m3, du talus inférieur de la cloison
transversale (au-dessus du plafond de double-
fond), à prendre égal à zero en cas de cloisons
dépourvues de talus inférieur ZB
hHT : Hauteur, en m, du caisson inférieur, pris comme
yHT
la distance de la ligne de base au sommet du
caisson inférieur
hHT
hDB : Hauteur, en m, du double fond, prise comme la
distance de la ligne de base au plafond du dou- hDB
ble-fond
bHT
bHT : Largeur, en m, du caisson inférieur, prise
comme la distance de la carlingue la plus
excentrée au point le plus extérieur du caisson
inférieur
yHT : Demi-largeur, en m, de la cale, mesurée au
milieu de H et à un niveau vertical correspon-
dant au sommet du caisson inférieur. H

4 Cargaisons solides uniformément


réparties ZB

4.1 Pressions en eau calme et d’inertie

4.1.1 Généralités
Les pressions en eau calme et d’inertie sont données, en
kN/m2, comme indiqué en Tab 7.

42 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 5, Sec 6

Table 7 : Cargaisons solides uniformément réparties 6 Charges roulantes


Pressions en eau calme et d’inertie
6.1 Forces en eau calme et d’inertie
Condition du Cas de Pression en eau calme pS
navire charge et pression d’inertie pW, en kN/m2 6.1.1 Généralités
Eau calme La valeur de pS est habituellement Les caterpillars et les véhicules non standard sont considé-
donnée par le Concepteur; dans rés par la Société au cas par cas.
tous les cas, elle ne doit pas être La charge supportée par les béquilles des semi-remorques,
prise inférieure à 10 kN/m2.
les engins et plates-formes de manutention est considérée
Lorsque la valeur de pS n’est pas par la Société au cas par cas.
donnée par le Concepteur, elle peut
être prise, en kN/m2, égale à 6,9 hTD Les conditions au port doivent être prises en compte uni-
où hTD est la hauteur d’entrepont en quement pour les chariots à fourche et les véhicules sur
abord, en m. rampe d’accès externe.
Droit “a” Pas de pression d’inertie 6.1.2 Véhicules à pneumatiques
(pilonnement
p a Z 1 Les forces transmises à travers les pneus sont comparables à
positif) “b” = p S ------- dans la direction z
 W ,Z g  une pression uniformément distribuée sur l’empreinte du
pneu, dont les dimensions sont indiquées par le Concepteur
Incliné “c”
p C FA a Y 2
- dans la directiony
= p S ---------------- en même temps que les informations concernant l’ arrange-
(angle de  W ,Y g  ment des roues sur les essieux, la charge sur les essieux et
roulis négatif) “d” C FA a Z 2 les pressions des pneumatiques.
p - dans la directionz
= p S ----------------
 W ,Z g 
Table 9 : Charges roulantes
4.1.2 Navires de charge avec la mention de service Forces en eau calme et d’inertie
complémentaire heavycargo
Condition Cas de Force en eau calme FS
Pour des navires avec la mention de service general cargo du navire charge et force d’inertie FW , en kN
ship completée par la mention de service complémentaire
Eau calme FS = M g
heavycargo [AREA1, X1 kN/m2 -AREA2, X2 kN/m2 - ....]
(1) (2)
(voir Pt A, Ch 1, Sec 2, [4.2.2]), les valeurs de pS , en kN/m2,
doivent être données par le Concepteur pour chaque Droit (pilon- “a” Pas de force d’inertie
AREAi, selon [4.1.1], et introduites en tant que valeurs Xi nement posi-
tif) (1) “b” FW,Z = α M aZ1 dans la direction z
dans la mention de service complémentaire.
Incliné (angle “c” FW,Y = M CFA aY2 dans la direction y
de roulis
5 Cargaisons solides ponctuelles “d” FW,Z = M CFA aZ2 dans la direction z
négatif) (2)
Au port FW,X = 0,035 M g dans la direction x
5.1 Forces en eau calme et d’inertie FW,Y = 0,087 M g dans la direction y
FW,Z = 0,100 M g dans la direction z
5.1.1 Les forces en eau calme et d’inertie transmises aux (1) Cette condition définit la force, appliquée par une roue,
éléments de structure doivent être déterminées sur la base à prendre en compte pour déterminer l’échantillonnage
des forces obtenues, en kN, comme indiqué en Tab 8, en des bordés, raidisseurs ordinaires et éléments primaires,
prenant en compte les caractéristiques élastiques de l’élin- selon Partie B, Chapitre 7, où:
gage et/ou de l’arrimage de la cargaison. α : Coefficient pris égal à 0,4
M : Masse, en t, prise égale à:
Table 8 : Cargaisons solides ponctuelles Q
M = ------A-
Forces en eau calme et d’inertie nW
QA : Charge par essieu, en t. Pour les chariots à
Condition Cas de Force en eau calme FS fourche, la valeur de QA est à prendre
du navire charge et force d’inertie FW, en kN égale à la masse totale du véhicule,
incluant celle de la charge manipulée,
Eau calme FS = M g
appliquée à un seul essieu
Droit “a” Pas de force d’inertie nW : Nombre de roues sur l’essieu considéré.
(pilonnement FW,X = M aX1 dans la direction x (2) Cette condition est à prendre en compte pour l’analyse
positif) “b” du déséquerrage pour les navires avec la mention de
FW,Z = M aZ1 dans la direction z
service ro-ro cargo ship ou ro-ro passenger ship, défini
Incliné “c” en Ch 7, App 1, avec M pris égal à la masse, en t, des
FW,Y = M CFA aY2 dans la direction y
(angle de charges roulantes situées sur l’élément de structure con-
“d” FW,Z = M CFA aZ2 dans la direction z
roulis négatif) sidéré.

Février 2003 Bureau Veritas 43


Pt B, Ch 5, Sec 6

Excepté pour le dimensionnement des bordés, ces forces 8 Compartiments machine


peuvent être considérées comme concentrées au centre de
l’empreinte du pneu.
8.1 Pressions en eau calme et d’inertie
Les forces en eau calme et d’inertie transmises aux éléments
8.1.1 Les pressions en eau calme et d’inertie transmises aux
de structure sont calculées sur la base des forces obtenues,
en kN, comme indiqué en Tab 9. éléments de structure des ponts sont données, en kN/m2,
comme indiqué en Tab 12.

6.1.3 Véhicules sans pneumatique Table 12 : Compartiments machine


Les prescriptions de [6.1.2] s’appliquent également aux Pressions en eau calme et d’inertie
véhicules à chenille; dans ce cas l’empreinte à prendre en
compte est celle sous chaque roue ou train de roues. Condition Cas de Pression en eau calme pS
du navire charge et pression d’inertie pW, en kN/m2
Pour des véhicules sur rails, toutes les forces transmises doi- Eau pS = 10
vent être considérées comme concentrées au centre de calme
l’aire de contact.
Droit “a” Pas de pression d’inertie
(pilonne-
ment a Z1
7 Emménagement “b” p W = p S -------
g
positif)
Incliné La pression d’inertie transmise aux élé-
7.1 Pressions en eau calme et d’inertie “c” ments de structure des ponts en condi-
tion navire incliné peut généralement
7.1.1 Les pressions en eau calme et d’inertie transmises aux être négligée. Des cas particuliers pour
éléments de structure de pont sont obtenues, en kN/m2, lesquels cette simplification n’est pas
“d” jugée acceptable par la Société sont
comme indiqué en Tab 10.
considérés individuellement.

Table 10 : Emménagement 9 Envahissement


Pressions en eau calme et d’inertie
9.1 Pressions en eau calme et d’inertie
Condition Cas de Pression en eau calme pS
9.1.1 Sauf spécification contraire, les pressions en eau
du navire charge et pression d’inertie pW, en kN/m2
calme et d’inertie à appliquer sur les bordés (à l’exception
Eau La valeur de pS est donnée en Tab 11 des bordés de fond et de muraille) limitant des comparti-
calme dépendant du type d’emménagement. ments non destinés au transport de liquides sont données,
Droit “a” Pas de pression d’inertie en kN/m2, par les formules en Tab 13.
(pilon-
nement aZ1 Table 13 : Envahissement
“b” p W = p S -------
positif) g Pressions en eau calme et d’inertie
Incliné La pression d’inertie transmise aux élé-
Pression en eau calme pSF, Pression d’inertie pWF,
“c” ments de structure des ponts en condi-
tion navire incliné peut généralement en kN/m2 en kN/m2
être négligée. Des cas particuliers pour ρ g (zF − z) sans être prise 0,6 ρ aZ1 (zF − z) sans être
lesquels cette simplification n’est pas inférieure à 0,4 g d0 prise inférieure à 0,4 g d0
“d” jugée acceptable par la Société sont
considérés individuellement. Note 1:
zF : Coordonnée Z, en m, du pont de franc-bord au
droit de la section transversale considérée. Lors-
que les résultats de calcul de stabilité après ava-
Table 11 : Pression en eau calme rie sont disponibles, la flottaison d’équilibre la
sur ponts d’emménagement plus élevée peut être prise au lieu du pont de
franc-bord; en ce cas, la Société peut réclamer
la prise en compte des états intermédiaires
Type d’emménagement pS, en kN/m2
Grands locaux ouverts au public, tels que: 10 Epreuve
5,0
restaurants, halls, cinémas, salons
Grands locaux, tels que: 10.1 Pressions en eau calme
3,0
salles de jeux, locaux hospitaliers
10.1.1 La pression en eau calme à appliquer sur des tôles
Cabines 3,0
et raidisseurs soumis à épreuve est donnée, en kN/m2, par
Autres compartiments 2,5 les formules en Tab 14.

44 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 5, Sec 6

Aucune pression d’inertie n’est à appliquer à des tôles ou


raidisseurs soumis à épreuve.

Table 14 : Epreuve - Pressions en eau calme

Compartiment ou
Pression en eau calme pST, en kN/m2
structure à tester
Citernes de La plus grande des valeurs:
double fond pST = 10 [(zTOP − z) + dAP ]
pST = 10 (zml − z)
où:
zml : Coordonnée Z, en m, de
la ligne de surimmersion
Citernes de double La plus grande des valeurs:
coque, coquerons pST = 10 [(zTOP − z) + dAP ]
avant et arrière utili- pST = 10 [(zTOP − z) + 2,4]
sés pour le ballas-
tage, cofferdams
Cloisons de citerne, La plus grande des valeurs:
deep tanks, soutes à pST = 10 [(zTOP − z) + dAP ]
combustible pST = 10 [(zTOP − z) + 2,4]
pST = 10 [(zTOP − z) + 10 pPV]
Cales de ballastage La plus grande des valeurs:
des navires avec la pST = 10 [(zTOP − z) + dAP ]
mention de service pST = 10 [(zh − z) + 0,9]
bulk carrier où:
zh : Coordonnée Z, en m, au
sommet de l’écoutille
Coqueron avant La plus grande des valeurs:
non utilisé pour le pST = 10 (zF − z)
ballastage pST = 10 (zml − z)
où:
zF : défini en Tab 13
zml : Coordonnée Z, en m, de
la ligne de surimmersion
Portes étanches sous pST = 10 (zbd − z)
pont de franc-bord où:
ou pont de compar- z : Coordonnée Z, en m, du
bd
timentage pont de compartimentage
Panneaux d’écou- La plus grande des valeurs:
tille étanches des pST = 10 [(zh − z) + 2,4]
cales de ballastage pST = 10 [(zh − z) + 10 pPV]
des navires avec la où:
mention de service
zh : Coordonnée Z, en m, au
combination carrier
sommet de l’écoutille
Puits à chaîne (si pST = 10 (zTOP − z)
situé à l’arrière de la
cloison d’abordage)
Citernes La plus grande des valeurs:
indépendantes pST = 10 [(zTOP − z) + dAP ]
pST = 10 [(zTOP − z) + 0,9]
Tunnels de ballast Pression maximale de pompage du
ballast

Février 2003 Bureau Veritas 45


Pt B, Ch 5, App 1

APPENDICE 1 PRESSION D’INERTIE POUR DES DISPOSITIONS


CLASSIQUES DE CITERNE

1 Cargaison liquide et ballast - Pression être repéré et les formules applicables écrites en utilisant les
grandeurs caractéristiques de la citerne.
d’inertie
1.1.2 Cet Appendice donne les formules pour calculer la
1.1 Introduction pression d’inertie pW pour des arrangements classiques de
citerne.
1.1.1 Ch 5, Sec 6, [1] donne la façon de calculer la pres-
sion d’inertie pW induite par des cargaisons liquides et du
ballast dans tout type de citerne. Les formules applicable 1.2 Formules pour calculer la pression
sont indiquées en Ch 5, Sec 6, Tab 1 et contiennent la défi- d’inertie
nition du point le plus haut de la citerne dans la direction
du vecteur accélération résultant. Comme indiqué en Ch 5, 1.2.1 Pour des dispositions classiques de citerne, la pres-
Sec 6, [1.2], ce point dépend de la géométrie de la citerne sion d’inertie transmise à la structure au point de calcul P
et des valeurs de l’accélération. Pour des dispositions classi- en condition navire incliné peut être donnée par les formu-
ques de citerne, le point le plus haut de la citerne dans la les en Tab 1, obtenues en appliquant à ces citernes la for-
direction du vecteur accélération résultant peut facilement mule générale de Ch 5, Sec 6, Tab 1.

Table 1 : Cargaison liquide et ballast - Pression d’inertie pour des dispositions classiques de citerne

Condition du navire Cas de charge Pression d’inertie pW, en kN/m2


Incliné “c”
0, 7C FA ρ L ( a Y2 b L + a Z2 d H )
(angle de roulis négatif) “d”
Note 1:
CFA : Facteur de combinaison, à prendre égal à:
• CFA = 0,7 pour le cas de charge “c”
• CFA = 1,0 pour le cas de charge “d”
ρL : Densité, en t/m3, de la cargaison liquide transportée
aY2, aZ2 : Valeurs de référence de l’accélération en condition navire incliné, définies en Ch 5, Sec 3, [3.4], calculées au centre de
gravité de la citerne
bL, dH : Distances transversale et verticale, en m, à prendre comme indiqué de Fig 1 à Fig 6 pour différents types de citerne; dans
les cas de Fig 1 à Fig 4, lorsque la zone centrale de cargaison est divisée en deux ou plusieurs citernes par des cloisons
longitudinales, les valeurs bL et dH associées aux points de calcul à l’intérieur de chaque citerne doivent être prises
comme indiqué en Fig 5 en ce qui concerne la double coque. L’angle Φ que l’on voit en Fig 3 et Fig 4 est défini en Ch 5,
Sec 6, Tab 2.

Figure 1 : Distances bL et d H Figure 2 : Distances bL et dH

bT Au point de calcul P
dH bL = 0,5bT+dCT

Au point de calcul P
P bL = 0,5bT+dCT
dCT dCT
dH
P

bT

46 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 5, App 1

Figure 3 : Distances bL et dH Figure 5 : Distances bL et dH

H
Φ
bT
Double coque bT
dH au point de calcul P
Au point de calcul P bL = 0,5bT + dCT
bL = 0,5bT+dCT dH
P Double fond
au point de calcul P
dCT bL = 0,5bT + dCT
dCT
dCT
P

dH
P

bT

Figure 4 : Distances bL et dH
Figure 6 : Distances bL et dH

H
Φ
bH Au point de calcul P1 dans : bL = bT
dH bT Au point de calcul P2 dans : bL = dT
Au point de calcul P
bL = BH+dCT dH dH
P
dT
dCT

P1
bL = bT P2

bL = bT

Février 2003 Bureau Veritas 47


Pt B, Ch 5, App 1

48 Bureau Veritas Février 2003


Partie B
Coque et Stabilité

Chapitre 6
RÉSISTANCE LONGITUDINALE

SECTION 1 CARACTÉRISTIQUES DE RÉSISTANCE DES SECTIONS


TRANSVERSALES DE LA POUTRE NAVIRE

SECTION 2 RÉSISTANCE ELASTIQUE

SECTION 3 VÉRIFICATION DE LA RÉSISTANCE ULTIME

APPENDICE 1 RÉSISTANCE ULTIME DE LA POUTRE NAVIRE

Février 2003 Bureau Veritas 49


Notations utilisées dans le chapitre 6

E : Module d’Young, en N/mm2, à prendre égal à:


• pour les aciers en général:
E = 2,06.105 N/mm2
• pour les aciers inoxydables:
E = 1,95.105 N/mm2
• pour les alliages d’aluminium:
E = 7,0.104 N/mm2
MSW : Moment en eau calme, en kN.m:
• en arc:
MSW = MSW,H
• en contre-arc:
MSW = MSW,S
MSW,H : Moment d’échantillonnage de flexion en eau
calme, en kN.m, en arc, à la section transversale
considérée, défini en Pt B, Ch 5, Sec 2, [2.2],
MSW,S : Moment d’échantillonnage de flexion en eau
calme, en kN.m, en contre-arc, à la section
transversale considérée, défini en Pt B, Ch 5, Sec
2, [2.2]. Lorsque le navire en eau calme est
toujours en arc, MSW,S doit être pris égal à 0,
MWV : Moment de flexion verticale de houle, en kN.m:
• en arc:
MWV = MWV,H
• en contre-arc:
MWV = MWV,S
MWV,H : Moment de flexion verticale de houle, en kN.m,
en arc, à la section transversale considérée,
défini en Pt B, Ch 5, Sec 2, [3.1],
MWV,S : Moment de flexion verticale de houle, en kN.m,
en contre-arc, à la section transversale
considérée, défini en Pt B, Ch 5, Sec 2, [3.1],
g : Accélération de la gravité, en m/s 2:
g = 9,81 m/s2.

50 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 6, Sec 1

SECTION 1 CARACTÉRISTIQUES DE RÉSISTANCE DES SECTIONS


TRANSVERSALES DE LA POUTRE NAVIRE

Notations
Pour les notations non définies dans cette Section, se repor- 2.1.4 Hiloires longitudinales entre écoutilles
ter à la liste des notations en début de Chapitre. Lorsque des hiloires longitudinales sont prévues entre des
écoutilles, la section de ces éléments qui peut être incluse
1 Application dans la section transversale de poutre navire est donnée, en
m2, par la formule suivante:
1.1 AEFF = ALG a
1.1.1 Cette Section spécifie la manière de calculer les où:
caractéristiques en résistance longitudinale à utiliser pour ALG : Section, en m2, des hiloires longitudinales
les vérifications de Ch 6, Sec 2 et Ch 6, Sec 3, en associa-
a : Coefficient:
tion avec les charges d’ensemble définies en Ch 5, Sec 2.
• pour des hiloires longitudinales efficace-
ment supportées par des cloisons longitudi-
2 Evaluation des caractéristiques de
nales ou des éléments primaires:
résistance des sections transversa-
a=1
les de la poutre navire
• pour des hiloires longitudinales non effica-
cement supportées par des cloisons longitu-
2.1 Sections transversales de poutre navire dinales ou des éléments primaires et ayant
2.1.1 Généralités une portée et un échantillonnage tels que
0/ r ≤ 60:
Les sections transversales de poutre navire sont à considérer
comme étant constituées des éléments contribuant à la 0 ,5

résistance longitudinale de la poutre navire, c.-à-d. de tous a = 0,6  ----s- + 0 ,15


b1
les éléments longitudinaux continus sous le pont de résis-
tance défini en [2.2], en prenant en compte les prescrip- • pour des hiloires longitudinales non effica-
tions [2.1.2] à [2.1.9]. cement supportées par des cloisons longitu-
dinales ou des éléments primaires et ayant
Ces éléments sont considérés comme étant dimensionnés
une portée et un échantillonnage tels que
avec (voir aussi Ch 4, Sec 2):
0/ r > 60:
• leur échantillonnage brut, quand les caractéristiques de
résistance longitudinale à calculer sont exploitées pour a=0
des vérifications en résistance élastique tel qu’en Ch 6, 0 : Portée, en m, des hiloires longitudinales, à
Sec 2 prendre comme indiqué en Fig 1
• leur échantillonnage net, quand les caractéristiques de r : Rayon de giration minimum, en m, de la section
résistance longitudinale à calculer sont exploitées pour de l’hiloire
des vérifications en résistance ultime tel qu’en Ch 6, Sec
3 et pour calculer les contraintes d’ensemble dans le but s, b1 : Dimensions, en m, définies en Fig 1.
de vérifier la résistance des bordés, raidisseurs ordinai-
res et éléments primaires tel qu’en Partie B, Chapitre 7. Figure 1 : Hiloires longitudinales entre écoutilles

2.1.2 Trunks et surbaux longitudinaux continus 0


Les trunks et surbaux longitudinaux continus peuvent être
inclus dans les sections transversales de poutre navire, à
condition qu’ils soient efficacement supportés par des cloi-
sons longitudinales ou des éléments primaires. b1
2.1.3 Raidisseurs ordinaires longitudinaux ou
hiloires soudées au-dessus des ponts
Les raidisseurs ordinaires longitudinaux ou les hiloires sou- s b1 s
dées au-dessus des ponts (y compris le pont de tout trunk
configuré comme spécifié en [2.1.2]) peuvent être inclus
dans les sections transversales de poutre navire.

Février 2003 Bureau Veritas 51


Pt B, Ch 6, Sec 1

2.1.5 Cloisons longitudinales ondulées à plis Lorsque la largeur totale des petites ouvertures ΣbS ne satis-
verticaux fait pas les critères ci-dessus, seul l’excédent de largeur doit
Les cloisons longitudinales ondulées à plis verticaux ne doi- être déduit des sections à inclure dans les sections transver-
vent pas être incluses dans les sections transversales de sales de poutre navire.
poutre navire.
2.1.9 Trous d’allégement, trous de vidange et
2.1.6 Eléments en matériau autre que l’acier arches simples
Quand un élément de structure contribuant à la résistance Les trous d’allégement, trous de vidange et arches simples
longitudinale est d’un matériau autre que de l’acier à dans des raidisseurs longitudinaux n’ont pas besoin d’être
module d’Young E égal à 2,06 105 N/mm2, la section équi- déduits si leur hauteur est inférieure à 0,25 hW, sans être
valente à prendre en compte dans la section transversale de supérieure à 75 mm, où hW est la hauteur d’âme, en mm,
poutre navire est donnée, en m2, par la formule suivante: définie en Ch 4, Sec 3.
E -A
ASE = --------------------- Dans le cas contraire, l’excédent doit être déduit ou com-
M
2 ,06.105 pensé.
où:
AM : Section réelle, en m2, de l’élément considéré. 2.2 Pont de résistance

2.1.7 Grandes ouvertures 2.2.1 Le pont de résistance est, en général, le pont continu
Les grandes ouvertures sont: le plus élevé.
• des ouvertures elliptiques de plus de 2,5 m en longueur En cas de superstructure ou de roufles contribuant à la résis-
ou 1,2 m en largeur tance longitudinale, le pont de résistance est le pont de
superstructure ou le pont du roufle le plus élevé.
• des ouvertures circulaires de plus de 0,9 m de diamètre.
Les grandes ouvertures et les arches, lorsque la soudure en 2.2.2 Une superstructure qui s’étend sur au moins 0,15 L
arche est utilisée, doivent toujours être déduites de la sec- dans la zone 0,4 L au milieu du navire peut généralement
tion de poutre navire considérée. être considérée comme contribuant à la résistance longitu-
dinale. Pour les autres superstructures et pour les roufles,
2.1.8 Petites ouvertures leur contribution à la résistance longitudinale doit être étu-
Des ouvertures plus petites que celles indiquées en [2.1.7] diée au cas par cas, en effectuant une analyse par éléments
au niveau du pont de résistance et du fond ne sont pas à finis du navire entier, qui prend en compte la disposition
déduire, à condition que: d’ensemble des éléments longitudinaux (muraille, ponts,
ΣbS ≤ 0,06 (B − Σb) cloisons).
où: La présence d’ouvertures dans la muraille et les cloisons
longitudinales doit être prise en compte dans l’analyse.
ΣbS : Largeur totale des petites ouvertures, en m, au
Ceci peut être fait de deux manières:
pont de résistance ou au fond dans la section
considérée, déterminée comme indiqué en Fig 2 • en incluant ces ouvertures dans le modèle éléments
finis
Σb : Largeur totale des grandes ouvertures, en m,
dans la section considérée, déterminée comme • en affectant aux tôles entre les membrures bordant cha-
indiqué en Fig 2. que ouverture une épaisseur équivalente, en mm, don-
née par la formule suivante:
Figure 2 : Calcul de Σb et ΣbS Gh2 –1
 P  ------------- + -----
tEQ = 103 1
 12EIJ AJ
où (voir Fig 3):
b1
P : Distance longitudinale, en m, entre les
30° membrures bordant l’ouverture
h : Hauteur, en m, des ouvertures
IJ : Moment d’inertie, en m4, du montant entre
Section transversale ouvertures par rapport à l’axe transversal y-y
considérée AJ : Section de cisaillement, en m2, du montant
entre ouvertures dans le sens de l’axe longi-
tudinal x-x
G : Module de Coulomb, en N/mm2, du maté-
riau utilisé pour le montant entre ouvertures,
30° b2 à prendre égal à:
• pour l’acier:
G = 8,0.104 N/mm2
• pour les alliages d’aluminium:
b1 et b2 inclus dans Σb et Σbs G = 2,7.104 N/mm2.

52 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 6, Sec 1

Figure 3 : Ouvertures de muraille y


VD = ( zT – N)  0 ,9 + 0,2 -----T ≥ zD – N
B
Membrures de murailles
où:
y yT, zT : Coordonnées Y et Z, en m, du
sommet du trunk ou surbau
h x x d’écoutille continu dans le
repère de référence défini en Ch
y 1, Sec 2, [4]; yT et zT doivent être
p Section du montant mesurées au point qui donne la
entre ouvertures
plus grande valeur de VD
• si des raidisseurs ordinaires longitudinaux
2.3 Module de résistance ou des hiloires soudés au-dessus du pont de
résistance sont pris en compte dans le calcul
2.3.1 Le module de résistance en tout point d’une section
de IY, comme indiqué en [2.1.3], VD doit
transversale est donné, en m 3, par la formule suivante:
être obtenu avec la formule donnée ci-des-
IY sus pour des trunks et surbaux d’écoutille
ZA = ---------------
-
z– N continus. En ce cas, yT et zT sont les coor-
où: données Y et Z, en m, du sommet des raidis-
IY : Moment d’inertie, en m4, de la section transver- seurs longitudinaux ou des hiloires dans le
sale définie en [2.1], par rapport à son axe neu- repère de référence défini en Ch 1, Sec 2,
tre horizontal [4].
z : Coordonnée Z, en m, du point de calcul dans le
repère de référence défini en Ch 1, Sec 2, [4] 2.4 Moments d’inertie
N : Coordonnée Z, en m, du centre de gravité de la
section transversale définie en [2.1], dans le 2.4.1 Les moments d’inertie IY et IZ, en m4, sont ceux, cal-
repère de référence défini en Ch 1, Sec 2, [4]. culés respectivement par rapport aux axes neutres horizon-
taux et verticaux des sections transversales définies en [2.1].
2.3.2 Les modules de résistance au fond et au pont sont
donnés, en m3, par les formules suivantes:
2.5 Moment statique
• au fond:
I 2.5.1 Le moment statique S, en m3, à une hauteur z au-des-
ZAB = ---Y-
N sus de la ligne de base est celui, calculé par rapport à l’axe
• au pont: neutre horizontal, de la partie des sections transversales
IY définies en [2.1] située au dessus du niveau z.
ZAD = ------
VD
2.6 Modèles de structure pour le calcul des
où:
contraintes normales de gauchissement
IY, N : Définis en [2.3.1]
et des contraintes de cisaillement
VD : Distance verticale, en m:
• en général: 2.6.1 Les modèles de structure qui peuvent être utilisés
VD = zD − N pour calculer les contraintes normales de gauchissement,
où: dues à un moment de torsion, et les contraintes de cisaille-
ment, dues à des efforts tranchants ou à un moment de tor-
zD : Coordonnée Z, en m, du pont
sion, sont:
de résistance, défini en [2.2],
dans le repère de référence • des modèles tridimensionnels en éléments finis
défini en Ch 1, Sec 2, [4] • des modèles poutre,
• si des trunks ou surbaux d’écoutille continus
sont pris en compte dans le calcul de IY, représentant les éléments qui constituent les sections trans-
comme indiqué en [2.1.2]: versales de poutre navire selon [2.1].

Février 2003 Bureau Veritas 53


Pt B, Ch 6, Sec 2

SECTION 2 RÉSISTANCE ÉLASTIQUE

Notations
Pour les notations non définies dans cette Section, se repor- 1 Application
ter à la liste des notations en début de Chapitre.

MWH : Moment de flexion horizontale de houle, en 1.1


kN.m, défini en Ch 5, Sec 2, [3.2]
1.1.1 Les prescriptions de cette Section s’appliquent aux
MWT : Couple de torsion de houle, en kN.m, défini en navires qui ont les caractéristiques suivantes:
Ch 5, Sec 2, [3.3] • L < 500 m
QSW : Effort tranchant en eau calme d’échantillon- • L/B>5
nage, en kN, défini en Ch 5, Sec 2, [2.3] • B / D < 2,5
QWV : Effort tranchant vertical de houle, à calculer • CB ≥ 0,6
selon Ch 5, Sec 2, [3.4]: Des navires qui n’ont pas une ou plusieurs de ces caracté-
• si QSW ≥ 0, QWV est l’effort tranchant de ristiques, des navires destinés à transporter des cargaisons
réchauffées et des navires d’un type ou d’une conception
houle positif
inhabituelle font l’objet d’une étude spéciale par la Société.
• si QSW < 0, QWV est l’effort tranchant de
houle négatif 2 Contraintes d’ensemble
k : Coefficient de matériau, comme défini en Ch 4,
Sec 1, [2.3] 2.1 Contraintes normales dues aux
moments de flexion verticale
x : Coordonnée X, en m, du point de calcul dans le
repère de référence défini en Ch 1, Sec 2, [4] 2.1.1 Les contraintes normales dues aux moments de
flexion verticale sont données, en N/mm2, par les formules
IY : Moment d’inertie, en m 4,
de la section transver-
suivantes:
sale par rapport à son axe neutre horizontal, à
calculer selon Ch 6, Sec 1, [2.4] • en tout point de la section transversale:
M SW + M WV 3
IZ : Moment d’inertie, en m 4, de la section transver- σ 1 = ----------------------------- 10
ZA
sale par rapport à son axe neutre vertical, à cal-
culer selon Ch 6, Sec 1, [2.4] • au fond:
M SW + M WV 3
S : Moment statique, en m3, de la section transver- σ 1 = ----------------------------- 10
ZAB
sale, à calculer selon Ch 6, Sec 1, [2.5]
• au pont:
ZA : Module de résistance brut, en cm3, en tout point
M SW + M WV 3
de la section transversale, à calculer selon Ch 6, σ 1 = ----------------------------- 10
ZAD
Sec 1, [2.3.1]

ZAB,ZAD : Modules de résistance bruts, en cm3, respective- 2.1.2 Les contraintes normales dans un élément d’un maté-
ment au fond et au pont à calculer selon Ch 6, riau autre que de l’acier à module d’Young E égal à 2,06 105
Sec 1, [2.3.2] N/mm2, et pris en compte dans les sections transversales de
poutre navire comme spécifié en Ch 6, Sec 1, [2.1.6], sont
n1 : Coefficient de navigation défini en Ch 5, Sec 1, données par la formule suivante:
Tab 1
E
σ1 = ------------------------5- σ 1S
C : Paramètre de houle défini en Ch 5, Sec 2 2, 06 ⋅ 10
où:
σ1,ALL : Contrainte normale admissible, en N/mm2, défi-
nie en [3.1.1] σ1S : Contrainte normale, en N/mm2, dans l’élément
considéré, calculée selon [2.1.1] en prenant cet
τ1,ALL : Contrainte de cisaillement admissible, en élément avec une section équivalente d’acier
N/mm2, définie en [3.2.1]. ASE donnée en Ch 6, Sec 1, [2.1.6].

54 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 6, Sec 2

2.2 Contraintes normales dues au couple de 2.2.2 Contraintes normales


torsion et aux moments de flexion Les contraintes normales doivent être calculées pour le cas
de charge constitué par les charges d’ensemble indiquées
2.2.1 Navires avec de grandes ouvertures au pont en Tab 1 en même temps que leur facteur de combinaison.
de résistance Elles sont données, en N/mm2, par la formule suivante:

Les contraintes normales dues au couple de torsion et aux MSW 0,4MWV MWH
σ1 = ----------
- + -------------------- + ------------ y + σ Ω
moments de flexion doivent être prises en compte dans le ZA ZA IZ
cas des navires avec de grandes ouvertures au pont de résis-
où:
tance, c.a.d. des navires pour lesquels au moins une des
trois condition suivantes est présente: σΩ : Contrainte de gauchissement, en N/mm2, due
au couple de torsion MWT et obtenue par des
• b / B0 > 0,7 calculs directs basés sur un modèle de structu-
rel conforme à Ch 6, Sec 1, [2.6]; pour les navi-
• A / 0 > 0,89
res avec la mention de service container ship,
• b / B0 > 0,6 et A / 0 > 0,7 elle inclut la contribution due au couple de tor-
sion en eau calme MT,SW défini en Pt E, Ch 2,
Sec 2, [4.1]
où b, B0, A et 0 sont les dimensions montrées en Fig 1.
Dans le cas de deux ou plusieurs ouvertures dans la même y : Coordonnée Y, en m, du point de calcul dans le
section transversale, b doit être pris comme la somme des repère de référence défini en Ch 1, Sec 2, [4].
largeurs b1 de chaque ouverture.
2.3 Contraintes de cisaillement
Figure 1 : Navires avec de grandes ouvertures
2.3.1 Les contraintes de cisaillement dues aux efforts tran-
A chants et au couple de torsion sont obtenues par des calculs
directs basés sur un modèle de structure conforme à Ch 6,
Sec 1, [2.6].

Les corrections d’effort tranchant ∆QC et ∆Q doivent être


prises en compte, conformément à [2.4.1] et [2.4.2].
B0

2.3.2 Les charges d’ensemble à prendre en compte dans


ces analyses sont:

• pour tous les navires, les efforts tranchants verticaux


0 QSW et QWV

• en plus pour les navires avec de grandes ouvertures au


pont de résistance, les couples de torsion MT et MT,SW
comme indiqué en [2.2].
b1

Si estimé nécessaire par la Société sur la base des caracté-


B0

ristiques du navire et du service prévu, l’effort tranchant


b1

horizontal doit aussi être évalué, en utilisant des calculs


directs, et pris en compte dans le calcul des contraintes de
cisaillement.

Table 1 : Couple de torsion et moments de flexion

Charges en eau calme Charges de houle


Moment de flexion Moment de flexion Moment de flexion
Couple de torsion (1) Couple de torsion
verticale verticale horizontale
Valeur de Facteur de Valeur de Facteur de Valeur de Facteur de Valeur de Facteur de Valeur de Facteur de
référence combinaison référence combinaison référence combinaison référence combinaison référence combinaison
MT,SW (2) 1,0 MSW 1,0 MWT 1,0 MWV 0,4 MWH 1,0
(1) A prendre en compte seulement pour les navires ayant la mention de service container ship.
(2) MT,SW : Couple de torsion en eau calme défini en Pt E, Ch 2, Sec 2, [4.1].

Février 2003 Bureau Veritas 55


Pt B, Ch 6, Sec 2

2.3.3 Comme alternative à la procédure ci-dessus, les con- • pour les navires à double fond pour des
traintes de cisaillement dues aux efforts tranchants verticaux chargements alternés:
QSW et QWV peuvent être obtenues par la procédure simpli-
P
∆ QC = α ------------ – ρ T1
fiée décrite en [2.4].
BH C
• pour les autres navires:
2.4 Calcul simplifié des contraintes de cisaille-
∆QC = 0
ment dues aux efforts tranchants verticaux
Figure 2 : Correction d’effort tranchant ∆QC
2.4.1 Navires sans cloison longitudinale efficace ou
avec une cloison longitudinale efficace

∆Q c
Cuve pleine Cuve vide
Dans ce contexte, cloison longitudinale efficace signifie
une cloison s’étendant du fond au pont de résistance. ∆Qc = pαT1
Effort tranchant
Les contraintes de cisaillement dues aux efforts tranchants corrigé
verticaux au point de calcul sont données, en N/mm2, par la
formule suivante:

S- δ
τ 1 = ( QSW + QWV – ε∆ QC ) ----- Effort tranchant tel que
IY t spécifié en Ch 5, Sec 2

où:

t : Epaisseur minimale, en mm, du bordé de


 b
muraille, de cloison de double coque et de cloi- α = g ------------------
0 0
-

son longitudinale, suivant le cas et selon Tab 2 2 + ϕ ----0-
b0
δ : Coefficient de distribution de cisaillement défini

en Tab 2 ϕ = 1 ,38 + 1,55 ----0- ≤ 3 ,7
b0
ε = sgn(QSW) 0 ,b0 : Longueur et largeur, en m, de la partie horizon-
tale du double fond au droit de la cale considé-
∆QC : Correction d’effort tranchant (voir Fig 2), qui
rée; b0 doit être mesurée au milieu de la cale
prend en compte, quand applicable, la fraction
des efforts transmise par les carlingues de dou- C : Longueur, en m, de la cale considérée, mesurée
ble fond aux cloisons transversales: entre cloisons transversales

Table 2 : Contraintes de cisaillement dues aux efforts tranchants verticaux

Type de navire Position t, en mm δ Signification des symboles utilisés dans la définition de δ


Navires à simple coque sans Murailles tS 0,5
cloison longitudinale efficace
Voir Fig 3 (a)
Navires à double coque sans Murailles tS (1 − Φ) / 2 Φ = 0,275 + 0,25 α α = tISM / tSM
cloison longitudinale efficace
Cloison de tIS Φ /2
Voir Fig 3 (b) double coque
Navires à double coque avec Murailles tS (1 − Φ) Ψ / 2 Φ = 0,275 + 0,25 α α = tISM / tSM
une cloison longitudinale
Cloison de tIS ΦΨ / 2
efficace Ψ = 1 ,9β γ  2δ + 1 + -----
1- – 0 ,17 Ψ
χ = ---------------------------------
-
double coque  α 0 0 ,85 + 0 ,17α
Voir Fig 3 (c)
Cloison tB 1− χ 0 ,5t BM 0 ,75
α 0 = ---------------------
- β = ----------------------------
longitudinale tSM + t I SM 3δ + α 0 + 1
2δ + 1 B
γ = ----------------------------- δ = --------
1 2D
4 δ + 1 + ------
α0

Note 1:
tS, tIS, tB : Epaisseurs minimales, en mm, respectivement du bordé de muraille, de cloison de double coque et de cloison longitudinale
tSM, tISM, tBM : Epaisseurs moyennes sur toutes les virures, en mm, respectivement du bordé de muraille, de cloison de double coque et
de cloison longitudinale. Elles sont calculées comme Σ(i ti) / Σi, où i et ti sont la longueur, en m, et l’épaisseur, en mm,
de la ième virure de muraille, de cloison de double coque et de cloison longitudinale.

56 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 6, Sec 2

Figure 3 : Type de navire (en liaison avec Tab 2)

(a) (b) (c)

BH : Largeur du navire, en m, mesurée dans la sec- C : Longueur, en m, de la cale considérée, mesurée


tion transversale correspondant au milieu de la entre cloisons transversales
cale considérée t : Epaisseur minimale, en mm, du bordé de
P : Masse totale de cargaison, en t, dans la cale muraille, cloison de double coque et cloison
adjacente transversalement dans la section con- longitudinale, suivant le cas et selon Tab 3
sidérée ∆Q : Correction d’effort tranchant, en kN, qui prend
ρ : Densité d’eau de mer, en t/m3: en compte la redistribution d’effort tranchant
ρ = 1,025 t/m3 entre les murailles et les cloisons longitudinales
T1 : Tirant d’eau, en m, mesuré verticalement dans due à une possible distribution transversale non
la section transversale correspondant au milieu homogène de la cargaison:
de la cale considérée, de la ligne de base à la • dans les murailles:
flottaison pour le cas de chargement considéré. gε ( pC – pW )  C bC n - – (1 – Φ )
∆ Q = -----------------------------------------
- --------------------
4 3 (n + 1 )
2.4.2 Navires avec deux cloisons longitudinales
efficaces • dans les cloisons longitudinales:
Dans ce contexte, cloison longitudinale efficace signifie gε ( pC – pW )  C bC
∆ Q = ----------------------------------------- 2n - – Φ
- --------------------
une cloison s’étendant du fond au pont de résistance. 4 3 (n + 1 )
Les contraintes de cisaillement dues à l’effort tranchant ver-
ε = sgn(QSW)
tical au point de calcul sont données, en N/mm 2, par la for-
mule suivante: pC : Pression, en kN/m2, agissant sur le plafond de
double fond au droit de la cale centrale pour le
S-
τ 1 = [ ( QSW + QWV )δ + ε Q ∆ Q] ----- cas de chargement considéré
IY t
pW : Pression, en kN/m2, agissant sur le plafond de
où: double fond au droit de la cale latérale pour le
δ : Coefficient de distribution de cisaillement défini cas de chargement considéré, à ne pas prendre
en Tab 3 inférieure à pC
QF – QA bC : Largeur, en m, de la cale centrale, mesurée
ε Q = sgn  -------------------
-
 C  entre cloisons longitudinales
QF, QA : Valeurs de QSW, en kN, au droit des cloisons n : Nombre de varangues au droit de la cale cen-
transversales, respectivement, à l’avant et à trale
l’arrière de la cale considérée Φ : Coefficient défini en Tab 3.

Table 3 : Contraintes de cisaillement dues aux efforts tranchants verticaux

Signification des symboles


Type de navire Position t, en mm δ
utilisés dans la définition de δ
Navires à simple coque avec deux cloisons Murailles tS (1− Φ) / 2 Φ = 0,3 + 0,21 α
longitudinales efficaces - voir Fig 4 (a)
Cloisons longitudinales tB Φ/2 α = tBM / tSM

Navires à double coque avec deux Murailles tS (1− Φ) / 4 Φ = 0,275 + 0,25 α


cloisons longitudinales efficaces - Cloison de double coque tIS (1− Φ) / 4 tBM
α = ---------------------
-
voir Fig 4 (b) tSM + t ISM
Cloisons longitudinales tB Φ/2
Note 1:
tS, tIS, tB : Epaisseurs minimales, en mm, respectivement du bordé de muraille, de cloison de double coque et de cloison longitudi-
nale
tSM, tISM, tBM : Epaisseurs moyennes sur toutes les virures, en mm, respectivement du bordé de muraille, de cloison de double coque et
de cloison longitudinale. Elles sont calculées comme Σ(i ti) / Σi, où i et ti sont la longueur, en m, et l’épaisseur, en mm,
de la ième virure de muraille, de cloison de double coque et de cloisons longitudinales.

Février 2003 Bureau Veritas 57


Pt B, Ch 6, Sec 2

Figure 4 : Types de navire (en liaison avec Tab 3) pour des aciers haute résistance sont utilisés, les prescrip-
tions de [4.5] s’appliquent.

4.2 Module de résistance sur 0,4L au milieu


du navire

4.2.1 Pour les navires avec CB plus grand que 0,8, les
modules de résistance bruts ZAB et ZAD sur 0,4L au milieu du
(a) (b) navire ne doivent pas être inférieurs aux plus grandes des
valeurs obtenues, en m3, par les formules suivantes:
3 Critères de vérification • ZR,MIN = n1 C L2 B (CB + 0,7) k 10 −6
MSW + MWV –3
3.1 Contraintes normales dues aux • ZR = ----------------------------
- 10
σ 1, ALL
moments de flexion verticale
4.2.2 Pour les navires avec CB plus petit ou égal à 0,8, les
3.1.1 Il faut vérifier que les contraintes normales σ1 calcu- modules de résistance bruts ZAB et ZAD à la coupe au maître
lées selon [2.1] et, lorsqu’applicable, [2.2] satisfont la for- ne doivent pas être inférieurs à la valeur donnée, en m3, par
mule suivante: la formule suivante:
σ1 ≤ σ1,ALL
ZR,MIN = n1 C L2 B (CB + 0,7) k 10−6
où:
De plus, les modules de résistance bruts ZAB et ZAD sur 0,4L
σ1,ALL : Contrainte normale admissible, en N/mm2, don- au milieu du navire ne doivent pas être inférieurs à la valeur
née par les formules suivantes: donnée, en m3, par la formule suivante:
119
σ1, ALL = ---------- pour --x- ≤ 0, 1 MSW + MWV –3
ZR = ----------------------------
- 10
k L σ 1, ALL
2
---------- – -------------  --- – 0, 3
σ1, ALL =
175 1400 x pour 0, 1 < x --- < 0, 3
k k L  L 4.2.3 Lorsque la largeur totale ΣbS des petites ouvertures,
175 comme définie en Ch 6, Sec 1, [2.1.8], est déduite des sec-
σ1, ALL = ---------- pour 0, 3 ≤ x --- ≤ 0, 7 tions incluses dans les sections transversales de poutre
k L
2 navire, les valeurs ZR et ZR,MIN définies en [4.2.1] ou [4.2.2]
---------- – -------------  --- – 0, 7
σ1, ALL =
175 1400 x pour 0, 7 < x --- < 0, 9 peuvent être réduites de 3%.
k k L  L
σ1, ALL =
119
----------
x
pour --- ≥ 0, 9 4.2.4 L’échantillonnage des éléments contribuant à la résis-
k L tance longitudinale (voir Ch 6, Sec 1, [2]) doit être main-
tenu sur 0,4 L au milieu du navire.
3.2 Contraintes de cisaillement
4.3 Module de résistance en dehors de 0,4L
3.2.1 Il faut vérifier que les contraintes normales τ1 calcu-
lées selon [2.3] satisfont la formule suivante: 4.3.1 les modules de résistance bruts ZAB et ZAD en dehors
τ1 ≤ τ1,ALL des 0,4 L au milieu du navire ne doivent pas être inférieurs
où: à la valeur donnée, en m3, par la formule suivante:
τ1,ALL : Contrainte admissible de cisaillement, en N/mm2: MSW + MWV –3
ZR = ----------------------------
- 10
σ 1, ALL
τ1,ALL = 110/k
4.3.2 L’échantillonnage des éléments contribuant à la résis-
4 Module de résistance et moment tance longitudinale (voir Ch 6, Sec 1, [2]) peut être réduit
d’inertie graduellement, en dehors des 0,4L, au minimum requis
pour satisfaire les critères de résistance locale dans les par-
ties avant et arrière, comme indiqué en Partie B, Chapitre 9.
4.1 Généralités
4.1.1 Les prescriptions de [4.2] à [4.5] donnent le module 4.4 Moment d’inertie à la coupe au maître
de résistance minimum de la poutre navire, qui permet de
satisfaire les critères de vérification indiqués en [3], et le 4.4.1 Le moment d’inertie brut à la coupe au maître par
moment d’inertie à la coupe au maître requis pour garantir rapport à son axe neutre horizontal ne doit pas être inférieur
une rigidité en flexion suffisante de la poutre navire. à la valeur donnée, en m4, par la formule suivante:
IYR = 3 Z’R,MIN L 10−2
4.1.2 Les coefficients de matériau k doivent être définis en
fonction des matériaux utilisés pour les éléments de fond et où Z’R,MIN est le module de résistance requis à la coupe au
de pont contribuant à la résistance longitudinale en accord maître ZR,MIN, en m3, calculé comme indiqué en [4.2.1] ou
avec Ch 6, Sec 1, [2]. Lorsque des coefficients de matériau [4.2.2], mais en supposant k = 1.

58 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 6, Sec 2

4.5 Hauteur d’extension de l’acier à haute 5.2 Effort tranchant admissible en eau
résistance calme

4.5.1 Lorsque un coefficient de matériau pour acier haute 5.2.1 Calculs directs
résistance est utilisé pour calculer le module de résistance Lorsque les contraintes de cisaillement sont obtenues par
requis au fond ou au pont selon [4.2] ou [4.3], l’acier haute calcul direct selon [2.3], l’effort tranchant positif ou négatif
résistance concerné doit être retenu pour tous les éléments admissible en eau calme en toute section transversale est
contribuant à la résistance longitudinale (voir Ch 6, Sec 1, donnée, en kN, par la formule suivante:
[2]), au moins sur une distance verticale, en m, donnée par
QP = ε |QT| − QWV
les formules suivantes:
où:
• au-dessus de la ligne de base (pour le module de résis-
tance au fond): ε = sgn(QSW)
QT : Effort tranchant, en kN, qui produit une con-
σ1B – kσ 1, ALL
VHB = ------------------------------- zD trainte de cisaillement τ = 110/k N/mm2 au
σ 1 B + σ 1D
point de contrainte le plus élevé de la section
• sous une ligne horizontale située à une distance VD (voir transversale, prenant en compte la correction
d’effort tranchant ∆QC et ∆Q selon respective-
Ch 6, Sec 1, [2.3.2]) au-dessus de l’axe neutre de la sec-
ment [2.4.1] et [2.4.2].
tion transversale (pour le module de résistance au pont):

σ 1D – kσ 1, ALL 5.2.2 Navires sans cloison longitudinale efficace ou


- ( N + VD )
VHD = ------------------------------- avec une cloison longitudinale efficace
σ 1B + σ 1D
Lorsque les contraintes de cisaillement sont obtenues par la
où: méthode simplifiée de [2.4.1], l’effort tranchant positif ou
négatif admissible en eau calme en toute section transver-
σ1B, σ1D : Contraintes normales, en N/mm2, au fond et au sale est donné, en kN, par la formule suivante:
pont calculées selon [2.1.1]
IY t
QP = ε  110 - + ∆ QC – QWV
---------- ⋅ -----

zD : Coordonnée Z, en m, du pont de résistance tel kδ S
que défini en Ch 6, Sec 1, [2.2], dans le repère
où:
de référence défini en Ch 1, Sec 2, [4]
ε = sgn(QSW)
N : Coordonnée Z, en m, du centre de gravité de la
section transversale défini en Ch 6, Sec 1, δ : Coefficient de distribution de cisaillement défini
[2.3.1], dans le repère de référence défini en Ch en Tab 2
1, Sec 2, [4] t : Epaisseur minimale, en mm, du bordé de
muraille, de cloison de double coque et de cloi-
VD : Distance verticale, en m, définie en Ch 6, Sec 1, son longitudinale, suivant le cas et selon Tab 2
[2.3.2].
∆QC : Correction d’effort tranchant défini en [2.4.1].
4.5.2 L’acier haute résistance doit s’étendre en longueur au
5.2.3 Navires avec deux cloisons longitudinales
moins sur 0,4 L au milieu du navire là où c’est requis pour efficaces
satisfaire les critères de résistance tels que donnés en Partie
B. Lorsque les contraintes de cisaillement sont obtenues par la
méthode simplifiée de [2.4.2], l’effort tranchant positif ou
négatif admissible en eau calme en toute section transver-
5 Moment de flexion et effort tranchant sale est donné, en kN, par la formule suivante:
admissibles en eau calme en navigation IY t
QP = --1-  ε 110 - – ε Q ∆ Q – QWV
---------- ⋅ -----

δ k S
5.1 Moment de flexion admissible en eau où:
calme δ : Coefficient de distribution de cisaillement défini
en Tab 3
5.1.1 Le moment de flexion admissible en eau calme en
ε = sgn(QSW)
navigation en toute section transversale, en arc ou contre
arc, est la valeur MSW considérée dans le module de résis- t : Epaisseur minimale, en mm, du bordé de
tance de la poutre navire calculée selon [4.2] et [4.3]. muraille, de cloison de double coque et de cloi-
son longitudinale, suivant le cas et selon Tab 3
En cas de discontinuités de structure dans les sections trans-
εQ : Défini en [2.4.2]
versales, la distribution des moments de flexion admissibles
en eau calme est considérée au cas par cas. ∆Q : Correction d’effort tranchant défini en [2.4.2].

Février 2003 Bureau Veritas 59


Pt B, Ch 6, Sec 2

6 Moment de flexion et effort tranchant 6.2 Effort tranchant admissible en eau


admissibles en eau calme au port calme

6.1 Moment de flexion admissible en eau 6.2.1 L’effort tranchant positif ou négatif admissible en eau
calme en toute section transversale, au port, est donné, en
calme
kN, par la formule suivante:
6.1.1 Le moment de flexion admissible en eau calme en QP,H = ε QP + 0,7 QWV
toute section transversale au port, en arc ou contre arc, est
donné, en kN.m, par la formule suivante: où:
MP ,H = 130
---------- ZA,M 10
3
ε = sgn(QSW)
k
où ZA,M est le plus petit de ZAB et ZAD définis en [4.2.1] ou QP : Effort tranchant admissible en eau calme en
[4.2.2]. navigation, en kN, à calculer selon [5.2].

60 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 6, Sec 3

SECTION 3 VÉRIFICATION DE LA RÉSISTANCE ULTIME

Notations
Pour les notations non définies dans cette Section, se repor- la poutre navire, sont obtenus, en kN.m, par la formule sui-
ter à la liste des notations en début de Chapitre. vante:

M = γS1MSW + γW1MWV
1 Application
3.1.2 Moments de flexion au port
1.1 Les moments de flexion au port, en arc et contre-arc, à con-
sidérer pour la vérification de la résistance ultime de la pou-
1.1.1 Les prescriptions de cette Section s’appliquent aux tre navire, sont obtenus, en kN.m, par la formule suivante:
navires de longueur égale ou supérieure à 170 m.
MH = γS1 MP,H + 0,1 γW1 MWV

où MP,H est le moment de flexion admissible en eau calme


2 Généralités au port, défini en Ch 6, Sec 2, [6.1.1].

2.1 Echantillonnage net 3.2 Résistance ultime de la poutre navire

2.1.1 Comme indiqué en Ch 4, Sec 2, [1], la résistance 3.2.1 Courbe M-χ


ultime de la poutre navire doit être vérifiée sur la base des
caractéristiques nettes de résistance de la section transver- La résistance ultime d’une section transversale de la poutre
sale qui est calculée selon Ch 4, Sec 2, [2]. navire, en arc et contre-arc, est caractérisée par les valeurs
maximales de la courbe de moment de flexion M en fonc-
tion de la courbure χ de la section transversale considérée
2.2 Coefficients partiels de sécurité (voir Fig 1).

2.2.1 Les coefficients partiels de sécurité à utiliser pour La courbure χ est positive en arc et négative en contre-arc.
vérifier la résistance ultime de la poutre navire sont donnés La courbe M-χ doit être obtenue par une procédure incré-
en Tab 1. mentale-itérative conformément aux critères spécifiés en Ch
6, App 1.
Table 1 : Coefficients partiels de sécurité
Figure 1 : Courbe du moment de flexion M
en fonction de la courbure χ
Coefficients partiels de sécurité
Symbole Valeur
exprimant l’incertitude sur: M

Charges d’ensemble en eau calme γS1 1,00


MUH Arc
Charges d’ensemble de houle γW1 1,10
Matériau γm 1,02
Résistance γR 1,03 - χ
χ
F

χ F

3 Vérification de la résistance ultime Contre-arc MUS


de la poutre navire

3.1 Charges d’ensemble 3.2.2 Sections transversales de poutre navire

3.1.1 Moments de flexion en navigation Les sections transversales de poutre navire sont constituées
d’éléments contribuant à la résistance d’ensemble longitu-
Les moments de flexion en navigation, en arc et contre-arc, dinale, considérés avec leur échantillonnage net, selon Ch
à considérer pour la vérification de la résistance ultime de 6, Sec 1, [2].

Février 2003 Bureau Veritas 61


Pt B, Ch 6, Sec 3

3.3 Critères de vérification • en arc:


MU = MUH
3.3.1 La vérification de la flexion ultime de la poutre navire
• en contre-arc:
en toute section transversale s’exprime par les formules sui-
vantes: MU = MUS
MUH : Moment de flexion ultime en arc, donné en
M U
---------- ≥M [3.2.1]
γR γm
MUS : Moment de flexion ultime en contre-arc, donné
M U
---------- ≥ MH en [3.2.1]
γR γm
M : Moment de flexion en navigation, en kN.m,
où: donné en [3.1.1].
MU : Moment de flexion ultime de la section trans- MH : Moment de flexion au port, en kN.m, donné en
versale considérée, en kN.m: [3.1.2].

62 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 6, App 1

APPENDICE 1 RÉSISTANCE ULTIME DE LA POUTRE NAVIRE

Notations
Pour les notations non définies dans cet Appendice, se Figure 1 : Courbe moment de flexion M
reporter à la liste des notations en début de Chapitre. en fonction de la courbure χ
ReH : Limite minimale d’élasticité, en N/mm2, du
M
matériau
IY : Moment d’inertie, en m4,de la section transver- MUH Arc

sale de poutre navire par rapport à son axe neu-


tre horizontal, à calculer selon Ch 6, Sec 1,
[2.4]
ZAB, ZAD : Modules de la section, en cm3, respectivement - χ
χ
F

au fond et au pont, définis en Ch 6, Sec 1, χ F

[2.3.2]
s : Espacement, en m, des raidisseurs ordinaires Contre-arc MUS

 : Portée, en m, des raidisseurs ordinaires, mesu-


rée entre les éléments primaires (voir Ch 4, Sec
3, Fig 2 à Ch 4, Sec 3, Fig 5)
Chaque étape de la procédure incrémentale est constituée
hw : Hauteur d’âme, en mm, d’un raidisseur ordi- du calcul du moment de flexion Mi qui agit sur la section
naire transversale de poutre navire comme effet de la courbure
tw : Epaisseur nette d’âme, en mm, d’un raidisseur imposée χi.
ordinaire A chaque étape, la valeur χi doit être obtenue en ajoutant
bf : Largeur de semelle, en mm, d’un raidisseur un incrément de courbure ∆χ à la valeur caractéristique de
ordinaire l’étape précédente χi−1. Cet incrément de courbure corres-
tf : Epaisseur nette de semelle, en mm, d’un raidis- pond à un incrément de l’angle de rotation de la section
seur ordinaire transversale de poutre navire par rapport à son axe neutre
horizontal.
AS : Section nette, en cm 2, d’un raidisseur ordinaire
Cet incrément de rotation induit des déformations axiales ε
tp : Epaisseur nette, en mm, de la tôle associée d’un
dans chaque élément de structure de la poutre navire, dont
raidisseur ordinaire. la valeur dépend de la position de l’élément. En arc, les élé-
ments de structure au-dessus de l’axe neutre s’allongent,
1 Vérification de la résistance ultime tandis que les éléments au-dessous de l’axe neutre raccour-
de la poutre navire cissent. Vice-versa en contre-arc.
La contrainte σ induite dans chaque élément de structure
1.1 Introduction par la déformation ε doit être obtenue à partir de la courbe
de raccourcissement σ−ε de l’élément, qui prend en
1.1.1 Ch 6, Sec 3, [2] donne la méthode pour calculer les compte le comportement de l’élément dans le domaine non
moments de flexion ultimes en arc MUH et en contre-arc linéaire élasto-plastique.
MUS d’une section transversale de poutre navire. La distribution des contraintes induites dans l’ensemble des
Comme indiqué en Ch 6, Sec 3, [2], les moments de flexion éléments composant la section transversale de poutre
ultimes sont définis comme les valeurs extrêmes de la navire détermine, à chaque étape, une variation de la posi-
courbe de moment de flexion M en fonction de la courbure tion de l’axe neutre, puisque la relation σ−ε est non
χ de la section transversale considérée (voir Fig 1). linéaire. La nouvelle position de l’axe neutre à l’étape con-
sidérée doit être obtenue par processus itératif, en réalisant
1.1.2 Cet Appendice donne les principes d’obtention de la l’équilibre des contraintes agissant sur les éléments de la
courbe M−χ. poutre navire.
Dès que la position de l’axe neutre et la distribution de con-
1.2 Principes de calcul de la courbe M−χ traintes correspondante dans les éléments de structure sont
obtenues, le moment de flexion dans la section M i par rap-
1.2.1 Procédure port à la nouvelle position de l’axe neutre, correspondant à
La courbe M−χ doit être obtenue par une procédure itéra- la courbure χi imposée à l’étape considérée, doit être
tive et incrémentale, résumée dans l’organigramme en Fig obtenu en sommant les contributions données par les con-
2. traintes dans chaque élément.

Février 2003 Bureau Veritas 63


Pt B, Ch 6, App 1

Figure 2 : Organigramme de la méthode d’évaluation de la courbe M−χ

Début

Première étape

χ =0
i-1

Calcul de la position de l'axe neutre N


i-1

Incrément de la courbure

χ = χ + ∆χ
i i-1

Calcul de la déformation ε induite dans

chaque élément par la courbure


χ i

pour la position d'axe neutre N


i-1

σε
Pour chaque élément; calcul de la

contrainte σ due à la déformation ε Courbe -

Calcul de la nouvelle position de l'axe

neutre N ,en imposant l'équilibre


N = N i
i-1 i
de la contrainte résultante F

χ i-1
=χi NON F = δ
δ δ
1

= Tolérances données sur la valeur zéro


1 2

OUI

Test sur la position

NON de l'axe neutre

N
i
= N
i-1
< δ 2

OUI

Calcul des moments de flexion M

χ χ
i

associés à la courbure en sommant la Courbe M -


i

contribution des contraintes dans les éléments

NON
χ>χ F

OUI

Fin

64 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 6, App 1

1.2.2 Hypothèse Table 1 : Modes de ruine des bordés


Dans l’application de la procédure décrite en [1.2.1], les et des raidisseurs ordinaires
hypothèses suivantes sont faites:
Courbe σ-ε
• La résistance ultime est calculée pour des sections trans- Elément Mode de ruine
donnée en
versales de poutre navire entre deux anneaux renforcés.
Bordé raidi Ruine élasto-plastique [1.3.3]
• La section transversale de poutre navire reste plane pen- transversalement ou
dant chaque incrément de courbure. raidisseurs ordinaires
• Le matériau a un comportement élasto-plastique. en allongement
• La section transversale de poutre navire est décomposée Raidisseurs Flambement en colonne [1.3.4]
en un ensemble d’éléments, qui sont supposés indépen- ordinaires Flambement en torsion [1.3.5]
dants. Ces éléments sont: en raccourcissement
Voilement de l’âme des [1.3.6]
- les bordés raidis transversalement et/ou les raidis-
profilés à semelle
seurs ordinaires avec leur tôle associée, dont le
comportement est décrit en [1.3.1] Voilement de l’âme des [1.3.7]
plats
- les angles rigides, constitués par des intersections de
bordé, dont le comportement est décrit en [1.3.2]. Bordé raidi Flambement de tôle [1.3.8]
transversalement
• Selon la procédure itérative, le moment de flexion Mi
en raccourcissement
agissant sur la section transversale pour chaque valeur
de la courbure χi est donnée par sommation des contri-
1.3.3 Ruine élasto-plastique
butions de chaque contrainte σ. La contrainte σ, corres-
L’équation décrivant la courbe de raccourcissement σ−ε
pondant à la déformation ε de l’élément, doit être
pour la ruine élasto-plastique des éléments de structure for-
obtenue pour chaque courbure à partir des courbes de
mant la section transversale de poutre navire doit être obte-
raccourcissement non linéaires σ−ε de l’élément.
nue par la formule suivante, valide à la fois pour des
Ces courbes sont calculées, pour les modes de ruine de déformations positives (raccourcissement) et négatives
l’élément, avec les formules données en [1.3]. La con- (allongement) (voir Fig 3):
trainte σ retenue est la plus petite des valeurs obtenues
σ = Φ ReH
pour chacune des courbes de raccourcissement σ−ε
considérée. où:
• La procédure doit être répétée, jusqu’à ce que la valeur Φ : Fonction de seuil:
de courbure imposée atteigne la valeur χF, en m−1, en Φ = −1 pour ε < −1
arc et en contre-arc, donnée par la formule suivante: Φ=ε pour −1 < ε < 1
M Φ=1 pour ε>1
χ F = ±0 ,003 ------Y-
EIY ε : Déformation relative:
où: ε
ε = -----E
MY : Plus petite des valeurs MY1 et MY2, en kN.m: εY
εE : Déformation de l’élément
MY1 = 10−3 ReH ZAB
εY : Déformation induisant une contrainte élastique
MY2 = 10−3 ReH ZAD dans l’élément:
Si la valeur χF est trop juste pour évaluer les extrema de
R
la courbe M−χ, la procédure doit être renouvelée ε Y = -------
eH
-
E
jusqu’à une valeur de courbure imposée qui permette le
calcul des moments maximums de flexion de la courbe. Figure 3 : Courbe de raccourcissement σ−ε
pour ruine élasto-plastique
1.3 Courbes de raccourcissement σ−ε
σ
1.3.1 Bordés et raidisseurs ordinaires
ReH
Les bordés et raidisseurs ordinaires composant la section
transversale de poutre navire peuvent collapser suivant un
des modes de ruine indiqués en Tab 1.

1.3.2 Angles rigides


Des angles rigides sont des éléments robustes de la section ε
transversale de poutre navire, qui collapsent principalement
selon un mode de ruine élasto-plastique. La courbe de rac-
courcissement correspondante σ−ε doit être obtenue en
allongement et raccourcissement selon [1.3.3].
- ReH

Février 2003 Bureau Veritas 65


Pt B, Ch 6, App 1

1.3.4 Flambement en colonne 1.3.5 Flambement en torsion


L’équation décrivant la courbe de raccourcissement σCR1−ε L’équation décrivant la courbe de raccourcissement σCR2−ε
pour le flambement en colonne des raidisseurs ordinaires pour le flambement en torsion-flexion des raidisseurs ordi-
formant la section transversale de poutre navire doit être naires formant la section transversale de poutre navire doit
obtenue par la formule suivante (voir Fig 4): être obtenue par la formule suivante (voir Fig 5):

AS σC2 + 10stP σ CP
AS + 10bE tP
σ CR1 = Φσ C1 ----------------------------
- σCR2 = Φ -------------------------------------------
AS + 10stP AS + 10stP
où:
où:
Φ : Fonction de seuil définie en [1.3.3]
Φ : Fonction de seuil définie en [1.3.3]
σC2 : Contrainte critique, en N/mm2:
σC1 : Contrainte critique, en N/mm2:
σ E2 R
σC2 = ------- pour σE2 ≤ -------
eH

σE1 ReH ε 2
σ C1 = ------- pour σ E1 ≤ -------

ε 2 Φ ReH ε ReH
Φ ReH ε σC2 = ReH  1 – ---------------- pour σE2 > --------ε
ReH  4σ E2  2
σ C1 = ReH 1 – ---------------- pour σ E1 > --------ε
4σ E1 2
σE2 : Contrainte critique d’Euler pour le flambement
ε : Déformation relative définie en [1.3.3] en torsion, en N/mm2, définie en Ch 7, Sec 2,
σE1 : Contrainte critique d’Euler pour le flambement [4.3.3]
en colonne, en N/mm 2: ε : Déformation relative définie en [1.3.3]

I σCP : Contrainte critique de la tôle associée, en


σ E1 = π 2 E ----------
E
- 10–4 N/mm2:
AE 
2

σCP =  ----------- – -----------


IE : Moment d’inertie net des raidisseurs ordinaires, 2,25 1, 25 R pour β E > 1,25
 βE β E2 
eH
en cm4, avec une tôle associée de largeur bE1
σCP = ReH pour βE ≤ 1, 25
bE1 : Largeur, en m, de la tôle associée:
βE : Coefficient défini en [1.3.4].
bE1 s
= ----- pour β E > 1 ,0
βE Figure 5 : Courbe de raccourcissement σCR2−ε
bE1 = s pour β E ≤ 1 ,0 pour le flambement en torsion-flexion

s ε-----------
β E = 103 ---
ReH
σCR2
tp E

AE : Section nette, en cm2, des raidisseurs ordinaires σC2


avec une tôle associée de largeur bE
bE : Largeur, en m, de la tôle associée:

bE =  2 ,25 – 1
----------- ,25 s
----------- pour β E > 1 ,25
βE β E2 
bE = s pour β E ≤ 1 ,25 ε

Figure 4 : Courbe de raccourcissement σCR1−ε


pour le flambement en colonne
1.3.6 Voilement de l’âme des raidisseurs ordinaires
ayant une semelle
σCR1
L’équation décrivant la courbe de raccourcissement σCR3−ε
pour le voilement de l’âme des raidisseurs ordinaires à
σC1 semelle de la section transversale de poutre navire doit être
obtenue par la formule suivante:

10 3 bE tP + hWE tW + bF tF
σCR3 = Φ ReH -------------------------------------------------------
-
103 stP + hW tW + bF tF
où:
ε Φ : Fonction de seuil définie en [1.3.3]
bE : Largeur, en m, de la tôle associée, définie en
[1.3.4]

66 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 6, App 1

hWE : Hauteur effective, en mm, de l’âme: σE4 : Contrainte critique d’Euler, en N/mm2:
2
t
hWE =  2 ,25 1, 25
β W > 1 ,25 σE4 = 160000  ------
W
-
----------- – -----------
2  W
h pour  hW
βW βW
hWE = hW pour β W ≤ 1 ,25 ε : Déformation relative définie en [1.3.3].

hW ε ReH Figure 6 : Courbe de raccourcissement σCR4−ε


β W = ------
- -----------
tW E pour le voilement de l’âme des plats

ε : Déformation relative définie en [1.3.3].


σCR4
1.3.7 Voilement de l’âme des raidisseurs ordinaires
constitués de plats σC4
L’équation décrivant la courbe de raccourcissement σCR4−ε
pour le voilement de l’âme des raidisseurs ordinaires consti-
tués de plats et inclus dans la section transversale de poutre
navire doit être obtenue par la formule suivante (voir Fig 6):

10st P σ CP + AS σ C4
σ CR4 = Φ ------------------------------------------- ε
AS + 10stP
où:
Φ : Fonction de seuil définie en [1.3.3] 1.3.8 Flambement de tôle
L’équation décrivant la courbe de raccourcissement σCR5−ε
σCP : Contrainte critique de tôle associée, en N/mm 2,
pour le flambement des bordés raidis transversalement et
définie en [1.3.5] inclus dans la section transversale de poutre navire doit être
σC4 : Contrainte critique, en N/mm2: obtenue par la formule suivante:

σ E4 R σCR5 = ReH -s-  2 ,25 – 1 1- 2


,25 + 0 ,1 1 – -s-  1 + ----
σ C4 = ------- pour σ E4 ≤ -------
eH
-ε   βE
----------- -----------
β E2     β E2
ε 2
Φ ReH ε R où:
σ C4 = ReH  1 – ---------------- pour σ E4 > -------
eH

 4 σE4  2 βE : Coefficient défini en [1.3.4].

Février 2003 Bureau Veritas 67


Pt B, Ch 6, App 1

68 Bureau Veritas Février 2003


Partie B
Coque et Stabilité

Chapitre 7

ÉCHANTILLONNAGE DE LA COQUE

SECTION 1 BORDÉS

SECTION 2 RAIDISSEURS ORDINAIRES


SECTION 3 ELÉMENTS PRIMAIRES

SECTION 4 VÉRIFICATION EN FATIGUE DES


DÉTAILS DE STRUCTURE

APPENDICE 1 ANALYSES BASÉES SUR UN


MODÈLE TRI-DIMENSIONNEL

APPENDICE 2 ANALYSES DES ELÉMENTS PRIMAIRES SOUS CHARGES


ROULANTES

APPENDICE 3 ANALYSES BASÉES SUR UN MODÈLE COMPLET DU NAVIRE

Février 2003 Bureau Veritas 69


Notations utilisées dans le chapitre 7

L1, L2 : Longueurs, en m, définies en Pt B, Ch 1, Sec 2, transversale de coque considérée, sans être pris
[2.1.1] plus grand que 0,3MWV,S
E : Module de Young, en N/mm2, pris égal à: MWV,H : Moment de flexion vertical dû à la houle, en
• pour les aciers, en général: kN.m, en situation d'arc au droit de la section
transversale de coque considérée, défini en Pt B,
E = 2,06.105 N/mm2 Ch 5, Sec 2, [3.1]
• pour les aciers inoxydables: MWV,S : Moment de flexion vertical dû à la houle, en
E = 1,95.105 N/mm2 kN.m, en situation de contre-arc au droit de la
• pour les alliages d'aluminium: section transversale de coque considérée, défini
en Pt B, Ch 5, Sec 2, [3.1]
E = 7,00.104 N/mm2 MWH : Moment de flexion horizontal dû à la houle, en
ν : Coefficient de Poisson; sauf indications kN.m, au droit de la section transversale de
contraires, une valeur de 0,3 doit être prise en coque considérée, défini en Pt B, Ch 5, Sec 2,
compte, [3.2]
k : Coefficient de matériau, défini en: MWT : Moment de torsion, en kN.m, au droit de la
• Pt B, Ch 4, Sec 1, [2.3], pour l’acier section transversale de coque considérée, défini
• Pt B, Ch 4, Sec 1, [4.4], pour les alliages en Pt B, Ch 5, Sec 2, [3.3].
d'aluminium
Ry : Limite minimale d'élasticité du matériau, en
N/mm2, prise égale, sauf indications contraires,
à 235 /k
tc : Surépaisseur de corrosion, en mm, définie en Pt
B, Ch 4, Sec 2, Tab 2
IY : Moment d'inertie net, en m4, de la section
transversale de coque autour de son axe neutre
horizontal calculé selon Pt B, Ch 6, Sec 1, [2.4]
en considérant avec leur échantillonnage net les
éléments contribuant à la résistance d'ensemble
IZ : Moment d'inertie net, en m4, de la section
transversale de coque autour de son axe neutre
vertical calculé selon Pt B, Ch 6, Sec 1, [2.4] en
considérant avec leur échantillonnage net les
éléments contribuant à la résistance d'ensemble
x, y, z : Coordonnées X, Y et Z du point de calcul dans le
repère de référence défini en Pt B, Ch 1, Sec 2,
[4]
N : Coordonnée Z dans le repère de référence défini
en Pt B, Ch 1, Sec 2, [4], du centre de gravité de
la section transversale de coque constituée des
éléments contribuant à la résistance d'ensemble
avec leur échantillonnage net. (voir Pt B, Ch 6,
Sec 1, [2])
MSW,H : Moment de flexion d’échantillonnage en eau
calme, en kN.m, en situation d'arc au droit de la
section transversale de coque considérée, défini
en Pt B, Ch 5, Sec 2, [2.2]
MSW,S : Moment de flexion d’échantillonnage en eau
calme, en kN.m, en situation de contre-arc au
droit de la section transversale de coque
considérée, défini en Pt B, Ch 5, Sec 2, [2.2]
MSW,Hmin: Moment minimal de flexion en eau calme, en
kN.m, en situation d'arc au droit de la section

70 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 1

SECTION 1 BORDÉS

Notations
Pour les notations non définies dans cette Section, se repor- ca : Coefficient de maille, égal à:
ter à la liste des notations en début de Chapitre. 2
pS : Pression en eau calme, en kN/m2, voir [3.2.2] ca = 1,21 1 + 0 ,33  -s – 0,69 -s-
 
pW : Pression due à la houle et, le cas échéant, pres-
pris non supérieur à 1,0
sion dynamique, déterminées selon les critères
en Ch 5, Sec 5, [2] et Ch 5, Sec 6, [2], en kN/m2 cr : Coefficient de courbure de la maille, égal à:
(voir [3.2.2]) cr = 1 − 0,5 s / r
pSF, pWF : Pression en eau calme et pression due à la pris non inférieur à 0,5
houle dans les conditions d'envahissement, en r : Rayon de courbure, en m
kN/m2, définies en Ch 5, Sec 6, [9] (voir [3.2.3]) t : Epaisseur nette d’une maille, en mm.
FS : Force en eau calme due aux charges roulantes,
en kN, voir [4.2.2] 1 Généralités
FW,Z : Force d'inertie due aux charges roulantes, en
kN, voir [4.2.2] 1.1 Epaisseur nette
σX1 : Contrainte normale d’ensemble, en N/mm2,
1.1.1 Comme indiqué en Ch 4, Sec 2, [1], toutes les épais-
définie en:
seurs de cette Section sont nettes, c'est-à-dire qu'elles ne
• [3.2.5] pour la vérification de la résistance comprennent aucune marge de corrosion.
des bordés soumis à une pression latérale
Les épaisseurs brutes sont obtenues comme indiqué en Ch
• [5.2.2] pour la vérification au flambement 4, Sec 2.
des bordés
τ1 : Contrainte de cisaillement d’ensemble, en 1.2 Coefficients partiels de sécurité
N/mm2, définie en [3.2.6]
ReH : Limite minimale d'élasticité du matériau du 1.2.1 Les coefficients partiels de sécurité à considérer pour
la vérification des bordés sont indiqués en Tab 1.
bordé, en N/mm2, définie en Ch 4, Sec 1, [2]
 : Longueur, en m, du côté le plus grand de la
1.3 Maille élémentaire
maille
s : Longueur, en m, du côté le plus petit de la 1.3.1 La maille élémentaire est la plus petite partie de
maille bordé non raidi.

Table 1 : Bordés - Coefficients partiels de sécurité

Vérification de la résistance du bordé soumis à une pression latérale Vérification


Coefficients partiels Cas Pression de Pression Bordé des au
Epreuve flambement
de sécurité couvrant les Notation général sloshing d'impact cloisons étanches (1)
incertitudes relatives à: voir [3.2], [3.3.1], voir [3.3.2], [3.4.2] voir [3.3.3],
voir [5]
[3.4.1], [3.5.1] et [4] et [3.5.2] [3.4.3], [3.5.3]
Charges d'ensemble γS1 1,00 0 0 1,00 N.A. 1,00
en eau calme
Charges d'ensemble γW1 1,15 0 0 1,15 N.A. 1,15
dues à la houle
Pression en eau calme γS2 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 N.A.
Pression due à la houle γW2 1,20 1,05 1,20 1,20 N.A. N.A.
Matériau γm 1,02 1,02 1,02 1,02 1,02 1,02
Résistance γR 1,20 1,10 1,02 1,05 (2) 1,05 1,10
(1) Applicable aussi aux bordés de cloison et de double coque limitant des compartiments non destinés au transport de liquide.
(2) Pour le bordé de la cloison d'abordage, γR =1,25
Note 1: N.A. = non applicable

Février 2003 Bureau Veritas 71


Pt B, Ch 7, Sec 1

1.4 Point de calcul


Table 2 : Epaisseur minimale nette de bordés (en mm)
1.4.1 Sauf indications contraires, la pression latérale et les
contraintes d'ensemble doivent être calculées: Bordé Epaisseur minimale nette
• en cas de raidissage longitudinal, au bord inférieur de la Quille 3,8 + 0,040 L k1/2 + 4,5 s
maille élémentaire ou, dans le cas de bordé horizontal, Fond
au point de coordonnée y minimale sur la maille élé- • raidissage longitudinal 1,9 + 0,032 L k1/2 + 4,5 s
mentaire considérée • raidissage transversal 2,8 + 0,032 L k1/2 + 4,5 s
• en cas de raidissage transversal, au bord inférieur de la Plafond de double fond
virure.
• à l'extérieur du compartiment 1,9 + 0,024 L k1/2 + 4,5 s
machines (1)
2 Prescriptions générales • compartiment machines 3,0 + 0,024 L k1/2 + 4,5 s
Muraille
2.1 Généralités
• sous le pont de franc-bord (1) 2,1 + 0,031 L k1/2 + 4,5 s
2.1.1 Les prescriptions en [2.2] à [2.6] doivent être appli- • entre le pont de franc-bord et 2,1 + 0,013 L k1/2 + 4,5 s
quées aux bordés en complément de celles en [3] à [5]. le pont de résistance
Double coque
2.2 Epaisseurs minimales nettes • L < 120 m 1,7 + 0,013 L k1/2+ 4,5 s
• L ≥ 120 m 3,6 + 2,20 k1/2 + s
2.2.1 L'épaisseur nette des bordés ne doivent pas être infé-
rieures aux valeurs indiquées en Tab 2. Pont de résistance exposé aux
intempéries et pont de trunk, le cas
échéant (2)
2.3 Bordé de bouchain
• zone s'étendant sur 0,4 L au
2.3.1 L'épaisseur nette du bordé de bouchain raidi longitu- milieu du navire
dinalement, en mm, ne doit pas être inférieure à la plus - raidissage longitudinal 1,6 + 0,032 L k1/2 + 4,5 s
grande des valeurs suivantes: - raidissage transversal 1,6 + 0,040 L k1/2 + 4,5 s
• valeur obtenue selon [3.3.1] • zone en dehors de 0,4 L au (3)
• valeur obtenue selon [5], pour le cas des mailles courbes. milieu du navire
• entre écoutilles 2,1 + 0,013 L k1/2 + 4,5 s
2.3.2 L'épaisseur nette, en mm, du bordé de bouchain raidi
transversalement ne doit pas être inférieure à la plus grande • parties avant et arrière 2,1 + 0,013 L k1/2 + 4,5 s
des valeurs suivantes: Pont à cargaison
• t = 0,7 [ γR γm (γS2 pS + γW2 pW) s b ]0,4 R0,6 k1/2 • cas général 8 s k1/2
où: • charges roulantes uniquement 4,5
R : Rayon du bouchain, en m, Pont d'emménagement
sb : Ecartement des varangues ou des goussets • L < 120 m 1,3 + 0,004 L k1/2 + 4,5 s
transversaux de bouchain, en m • L ≥ 120 m 2,1 + 2,20 k1/2 + s
• valeur obtenue selon [5], pour le cas des mailles courbes. Plates-formes dans le comparti-
ment machines
2.3.3 L'épaisseur nette du bordé de bouchain ne doit pas • L < 120 m 1,7 + 0,013 L k1/2 + 4,5 s
être inférieure à la plus grande des valeurs réalisées pour les
• L ≥ 120 m 3,6 + 2,20 k1/2 + s
bordés de fond et de muraille adjacents.
(1) Non applicable aux navires ayant l'une des mentions de
service passenger ship ou ro-ro passenger ship. Pour ces
2.4 Plafond de double fond des cales à car- navires, se reporter aux prescriptions applicables de la
gaison destinées au transport des vracs Partie E.
secs (2) Non applicable aux navires ayant l'une des mentions de
service suivantes (pour ces navires, se reporter aux pres-
2.4.1 Pour les navires ayant l'une des mentions de service criptions applicables de la Partie E):
suivantes: • ro-ro cargo ship
• general cargo ship, destinés au transport des vracs secs • liquefied gas carrier
en cales • passenger ship
• bulk carrier ESP • ro-ro passenger ship.
• ore carrier ESP (3) L'épaisseur minimale nette doit être obtenue par inter-
• combination carrier ESP polation linéaire entre celle exigée pour la zone s'éten-
dant sur 0,4L au milieu du navire et celle exigée pour
l’épaisseur nette du plafond de double fond doit être aug- les parties avant et arrière.
mentée de 2 mm à moins qu'il ne soit protégé par un (4) Non applicable aux navires ayant la mention de service
vaigrage continu en bois. liquefied gas carrier.

72 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 1

Bordé Epaisseur minimale nette Lorsque les extrémités des superstructures se trouvent en
dehors de 0,5L au milieu du navire, l'augmentation de l’épais-
Cloison transversale étanche (4)
seur nette peut être limitée à 30%, sans dépasser 2, 5mm.
• L < 120 m 1,3 + 0,004 L k1/2 + 4,5 s
• L ≥ 120 m 2,1 + 2,20 k1/2 + s 2.5.4 Epaisseur nette du carreau au droit des
extrémités des superstructures courtes
Cloison longitudinale étanche (4)
L'épaisseur nette du carreau doit être augmentée au droit
• L < 120 m 1,7 + 0,013 L k1/2 + 4,5 s des extrémités des superstructures courtes se trouvant sur
• L ≥ 120 m 3,6 + 2,20 k1/2 + s 0,6L au milieu du navire, sur une longueur d'environ un
Cloison de citernes et cloisons évi- sixième de la largeur du navire de part et d'autre de l'extré-
dées (4) mité de la superstructure.
• L < 120 m 1,7 + 0,013 L k1/2 + 4,5 s L’augmentation de l’épaisseur nette est égale à 15%, sans
• L ≥ 120 m 3,6 + 2,20 k1/2 + s dépasser 4,5 mm.
(1) Non applicable aux navires ayant l'une des mentions de
service passenger ship ou ro-ro passenger ship. Pour ces 2.6 Tôle gouttière
navires, se reporter aux prescriptions applicables de la
Partie E. 2.6.1 Généralités
(2) Non applicable aux navires ayant l'une des mentions de L'épaisseur nette de la tôle gouttière ne doit pas être infé-
service suivantes (pour ces navires, se reporter aux pres- rieure à l’épaisseur réalisée du bordé de pont adjacent.
criptions applicables de la Partie E):
2.6.2 Epaisseur nette de la tôle gouttière au droit
• ro-ro cargo ship des extrémités des longues superstructures
• liquefied gas carrier
L'épaisseur nette de la tôle gouttière doit être augmentée au
• passenger ship droit des extrémités des longues superstructures se trouvant
• ro-ro passenger ship. sur 0,5L au milieu du navire, sur une longueur d'environ un
(3) L'épaisseur minimale nette doit être obtenue par inter- sixième de la largeur du navire de part et d'autre de l'extré-
polation linéaire entre celle exigée pour la zone s'éten- mité de la superstructure.
dant sur 0,4L au milieu du navire et celle exigée pour
les parties avant et arrière. L’augmentation de l’épaisseur nette est égale à 40%, sans
(4) Non applicable aux navires ayant la mention de service dépasser 4,5 mm.
liquefied gas carrier. Lorsque les extrémités des superstructures se trouvent en
dehors de 0,5L au milieu du navire, l'augmentation de l’épais-
2.5 Carreau seur nette peut être limitée à 30%, sans dépasser 2, 5mm.

2.6.3 Epaisseur nette de la tôle gouttière au droit


2.5.1 Carreau lié par soudure des extrémités des superstructures courtes
L'épaisseur nette du carreau lié par soudure à la tôle gout- L'épaisseur nette de la tôle gouttière doit être augmentée au
tière ne doit pas être inférieure à celle du bordé de muraille droit des extrémités des superstructures courtes se trouvant
adjacent, compte tenu, si nécessaire, des corrections pour sur 0,6L au milieu du navire, sur une longueur d'environ un
emploi d'acier à haute résistance. sixième de la largeur du navire de part et d'autre de l'extré-
mité de la superstructure.
L'épaisseur nette requise pour le bordé de muraille adjacent
doit être, en principe, considérée comme épaisseur de réfe- L’augmentation de l’épaisseur nette est égale à 15%, sans
rence. Dans certains cas particuliers, l’épaisseur réalisée dépasser 4,5 mm.
peut être considérée, selon sa valeur, si jugé nécessaire par
la Société. 2.7 Cloison ondulée

2.5.2 Carreau lié par une virure arrondie 2.7.1 Sauf indication contraire, l'épaisseur nette d’une cloi-
son ondulée ne doit pas être inférieure à celle obtenue
L'épaisseur nette du carreau lié par une virure arrondie à la selon [3] et [5] où s est pris égal à la plus grande valeur
tôle gouttière ne doit pas être inférieure à l’épaisseur réali- entre b et c, lesquels sont définis en Ch 4, Sec 7, Fig 3.
sée du bordé de pont adjacent.

2.5.3 Epaisseur nette du carreau au droit des


3 Vérification de la résistance des bor-
extrémités des longues superstructures dés soumis à une pression latérale
L'épaisseur nette du carreau doit être augmentée au droit
des extrémités des longues superstructures se trouvant sur 3.1 Généralités
0,5L au milieu du navire, sur une longueur d'environ un
3.1.1 Les prescriptions de cet Article s’appliquent pour la
sixième de la largeur du navire de part et d'autre de l'extré-
vérification de la résistance des bordés soumis à une pres-
mité de la superstructure.
sion latérale et, pour les bordés participant à la résistance
L’augmentation de l’épaisseur nette est égale à 40%, sans longitudinale, aux contraintes normale et de cisaillement
dépasser 4,5 mm. d’ensemble.

Février 2003 Bureau Veritas 73


Pt B, Ch 7, Sec 1

Table 3 : Contraintes normales d’ensemble

Cas σS1, en N/mm2 (1) σWV1, en N/mm2 σWH1 , en N/mm2

γ S1 MSW,S + 0,625γ W1 CFV MWV ,S M SW ,S 0 ,625F D M WV, S


≥1
–3
-------------- ( z – N ) 10
–3
------------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------- ( z – N ) 10
γ S1 MSW ,H + 0,625γ W1 CFV MWV ,H IY IY
0, 625MWH –3
--------------------------- y 10
γ S1 MSW,S + 0,625γ W1 CFV MWV ,S M SW ,H 0 ,625M WV,H IZ
------------------------------------------------------------------------------ <1 --------------- ( z – N ) 10
–3
-------------------------------- ( z – N ) 10
–3

γ S1 MSW ,H + 0,625γ W1 CFV MWV ,H IY IY

(1) Lorsque le navire est toujours en arc en eau calme, M SW,S doit être pris égal à 0.
Note 1:
FD : Coefficient défini en Ch 5, Sec 2, [4].

3.2 Modèle de chargement 3.2.4 Pression latérale en conditions d’épreuve


La pression latérale en conditions d’épreuve est prise égale
3.2.1 Généralités à:
Les pressions latérales en eau calme et due à la houle ainsi • pST − pS pour les bordés de fond et de muraille
que les différents types de cargaison et de ballast à l’état
intact doivent être considérées, selon la position du bordé • pST ailleurs,
examiné et les types de compartiments qui lui sont adja-
cents, conformément à Ch 5, Sec 1, [2.4]. où pS est la pression de mer en eau calme définie en Ch 5,
Sec 5, [1.1.1] pour le tirant d’eau T1 auquel l’épreuve est
Les bordés limitant des compartiments non destinés au effectuée.
transport de liquides (à l’exception des bordés de fond et de
muraille) doivent être soumis à la pression latérale en cas Lorsque le tirant d’eau T1 n’est pas défini par le Concepteur,
d’envahissement. il peut être pris égal au tirant d’eau en ballast léger TB défini
en Ch 5, Sec 1, [2.4.3].
Les pressions latérales dues à la houle et les charges
d’ensemble doivent être calculées individuellement pour 3.2.5 Contraintes normales d’ensemble
chacun des cas de charge “a”, “b”, “c” et “d” définis en Ch
5, Sec 4. Les contraintes normales d’ensemble à considérer pour
vérification de la résistance des bordés sont obtenues, en
3.2.2 Pression latérale à l’état intact N/mm2, à partir des formules suivantes:

La pression latérale à l’état intact comprend la pression en • pour les bordés participant à la résistance longitudinale:
eau calme et la pression due à la houle. σX1 = γ S1 σ S1 + γ W1 ( CFV σ WV1 + CFH σ WH1 + CF Ω σΩ )
La pression en eau calme (pS) comprend: • pour les bordés ne participant pas à la résistance longi-
• la pression de mer en eau calme, définie en Ch 5, Sec 5, tudinale:
[1] σX1 = 0
• la pression interne en eau calme, définie en Ch 5, Sec 6
pour les différents types de cargaison et de ballast. où:
σS1, σWV1, σWH1 : Contraintes normales d’ensemble, en
La pression due à la houle (pW) comprend:
N/mm2, définies en Tab 3
• la pression due à la houle, définie en Ch 5, Sec 5, [2] σΩ : Valeur absolue de la contrainte de gauchisse-
pour chacun des cas de charge “a”, “b”, “c” et “d”
ment, en N/mm2, induite par le moment de tor-
• la pression d’inertie, définie en Ch 5, Sec 6 pour les dif- sion 0,625MWT et obtenue par un calcul direct
férents types de cargaison et de ballast, et pour chacun basé sur un modèle de structure conformément
des cas de charge “a”, “b”, “c” et “d” à Ch 6, Sec 1, [2.6]
• la pression dynamique, définie en Ch 5, Sec 6, [2]. CFV, CFH, CFΩ : Facteurs de combinaison définis en Tab 4.

Les pressions de sloshing et d’impact doivent être appli-


quées au bordé des structures des citernes, lorsque ces Table 4 : Facteurs de combinaison CFV, CFH et CFΩ
citernes sont partiellement remplies et qu’il existe un risque
de résonance (voir Ch 5, Sec 6, [2]). Cas de charge CFV CFH CFΩ
“a” 1,0 0 0
3.2.3 Pression latérale en cas d’envahissement
“b” 1,0 0 0
La pression latérale en cas d’envahissement comprend la
“c” 0,4 1,0 1,0
pression en eau calme pSF et la pression due à la houle p WF
définies en Ch 5, Sec 6, [9]. “d” 0,4 1,0 0

74 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 1

3.2.6 Contraintes de cisaillement d’ensemble • pour le bouchain, la muraille, la double-coque et les


La contrainte de cisaillement d’ensemble à considérer pour cloisons longitudinales (y compris d’éventuelles tôles
vérification de la résistance des bordés soumis à pression inclinées longitudinales):
latérale, participant à la résistance longitudinale, sont obte-
τ 2
σ 2
σ
nues, en N/mm 2, à partir de la formule suivante: λL = 1 – 3  γ m ----1-  – 0 ,95  γ m -------
x1
– 0 ,225γ m -------
x1
Ry Ry  Ry
τ 1 = γ S1 τ S1 + 0 ,625CFV γ W1 τ W1
3.3.2 Cas d’envahissement
où: Les bordés limitant des compartiments non destinés au trans-
τS1 : Valeur absolue de la contrainte de cisaillement port de liquides (à l’exception des bordés de fond et de
d’ensemble, en N/mm2, induite par l’effort tran- muraille) doivent être vérifiés pour le cas d’envahissement.
chant vertical maximal en eau calme dans la Dans ce but, leurs épaisseurs nettes ne doivent pas être inférieu-
section considérée res à la valeur obtenue, en mm, à partir de la formule suivante:
τW1 : Valeur absolue de la contrainte de cisaillement γS2 pSF + γ W2 pWF
d’ensemble, en N/mm2, induite par l’effort tran- t = 14,9ca cr s γR γ m --------------------------------------
λL Ry
chant vertical maximal dû à la houle dans la
où λL est défini en [3.3.1].
section considérée
CFV : Facteur de combinaison défini en Tab 4. 3.3.3 Conditions d’épreuve
τS1 et τW1 ne doivent pas être pris inférieurs aux valeurs indi- Le bordé des compartiments et des structures définies en Ch
quées en Tab 5. 5, Sec 6, Tab 14 doit être vérifié en condition d’épreuve.
Dans ce but, leurs épaisseurs nettes ne doivent pas être infé-
rieures à la valeur obtenue, en mm, à partir de la formule
Table 5 : Contrainte de cisaillement d’ensemble
suivante:
Elément de structure τS1, τW1 en N/mm2 γS2 pST
t = 14,9ca cr s γR γ m --------------
Fond, plafond de double fond et ponts (à Ry
l’exclusion d’éventuelles tôles inclinées 0
longitudinales) 3.4 Bordé raidi transversalement et partici-
Bouchain, muraille, double-coque et cloi- pant à la résistance d’ensemble
sons longitudinales (y compris d’éven-
tuelles tôles inclinées longitudinales): 3.4.1 Généralités
L’épaisseur nette des mailles chargées latéralement et sou-
• 0 ≤ z ≤ 0,25D τ 0  0 ,5 + 2 ---
z- mises à une contrainte normale agissant sur le grand côté
 D ne doit pas être inférieure à la valeur obtenue, en mm, à
• 0,25D < z ≤ 0,75D τ0 partir de la formule suivante:

γS2 pS + γ W2 pW
τ 0  2,5 – 2 ---- t = 17,2ca cr s γR γ m ----------------------------------
• 0,75D < z ≤ D z
 D λ T Ry
où:
Note 1:
• pour le fond, le plafond de double fond et les ponts (à
47 6, 3 
τ 0 = ------  1 – ---------  N/mm² l’exclusion d’éventuelles tôles inclinées longitudinales):
k L1  σ x1
λ T = 1– 0,89γ m -------
Ry
3.3 Bordé raidi longitudinalement et • pour la muraille, la double-coque et les cloisons longi-
participant à la résistance d’ensemble tudinales (y compris d’éventuelles tôles inclinées longi-
tudinales):
3.3.1 Généralités
τ 2
σ
L’épaisseur nette des mailles chargées latéralement et sou- λT = 1 – 3 γ m ----1- – 0,89γ m -------
x1
Ry Ry
mises à une contrainte normale agissant sur le petit côté ne
doit pas être inférieure à la valeur obtenue, en mm, à partir 3.4.2 Cas d’envahissement
de la formule suivante:
Les bordés limitant des compartiments non destinés au
γ S2 pS + γ W2 pW transport de liquides (à l’exception des bordés de fond et de
t = 14,9 ca cr s γ R γ m ---------------------------------- muraille) doivent être vérifiés pour le cas d’envahissement.
λ L Ry
Dans ce but, leurs épaisseurs nettes ne doivent pas être infé-
où: rieures à la valeur obtenue, en mm, à partir de la formule
• pour le fond, le plafond de double fond et les ponts (à suivante:
l’exclusion d’éventuelles tôles inclinées longitudinales):
γS2 pSF + γ W2 pWF
t = 17,2ca cr s γR γ m --------------------------------------
σx1 2 σ x1 λ T Ry
λL = 1 – 0 ,95  γ m ------- – 0, 225γm -------
Ry  Ry où λT est défini en [3.4.1].

Février 2003 Bureau Veritas 75


Pt B, Ch 7, Sec 1

3.4.3 Conditions d’épreuve 4.2.2 Forces dues aux charges roulantes


Le bordé des compartiments et des structures définies en Ch La force due aux charges roulantes et appliquée sur une
5, Sec 6, Tab 14 doit être vérifié en condition d’épreuve. roue comprend la force en eau calme et la force d’inertie.
Dans ce but, leurs épaisseurs nettes ne doivent pas être infé-
La force en eau calme est la force verticale (FS) définie en
rieures à la valeur obtenue, en mm, à partir de la formule
suivante: Ch 5, Sec 6, [6.1].
La force d’inertie est la force verticale (FW,Z) définie en Ch 5,
γ S2 pST
t = 14,9 ca cr s γ R γ m -------------- Sec 6, [6.1], pour le cas de charge “b”, pour lequel l’accélé-
Ry ration aZ1 est calculée à x = 0,5L.

3.5 Bordé ne participant pas à la résistance 4.3 Bordé


d’ensemble
4.3.1 l’épaisseur nette des mailles soumises à des charges
3.5.1 Généralités roulantes ne doit pas être inférieure à la valeur obtenue, en
L’épaisseur nette des mailles chargées latéralement ne doit mm, à partir de la formule suivante:
pas être inférieure à la valeur obtenue, en mm, à partir de la
formule suivante: t = CWL ( nP0 k) 0 ,5 – tc
où:
γ S2 pS + γ W2 pW
t = 14,9 ca cr s γ R γ m ----------------------------------
Ry CWL : Coefficient pris égal à:

CWL = 2, 15 – 0 ,05- + 0,02 4 – -- α 0 ,5 – 1, 75α 0 ,25


3.5.2 Cas d’envahissement --------------

s s
Les bordés limitant des compartiments non destinés au
transport de liquides (à l’exception des bordés de fond et de pour lequel /s ne doit pas être pris supérieur à 3
muraille) doivent être vérifiés pour le cas d’envahissement.
A
Dans ce but, leurs épaisseurs nettes ne doivent pas être infé- α = -----T-
s
rieures à la valeur obtenue, en mm, à partir de la formule
suivante: AT : Surface de l'empreinte du pneu, en m 2. Dans le
cas de roues jumelées ou de triples roues,
γ S2 pSF + γ W2 pWF l’empreinte est celle correspondant au groupe
t = 14,9 ca cr s γ R γ m --------------------------------------
Ry de roues

3.5.3 Conditions d’épreuve , s : Longueur, en m, du plus grand et du plus petit


côté de la maille, respectivement
Le bordé des compartiments et des structures définies en Ch
5, Sec 6, Tab 14 doit être vérifié en condition d’épreuve. n : Nombre de roues sur la maille, pris égal:
Dans ce but, leurs épaisseurs nettes ne doivent pas être infé- • à 1 dans le cas d’une roue simple
rieures à la valeur obtenue, en mm, à partir de la formule
suivante: • au nombre de roues dans le groupe de
roues, dans le cas de roues jumelées ou de
γ S2 pST triples roues
t = 14,9 ca cr s γ R γ m --------------
Ry P0 : Force due à la charge roulante, en kN, prise
égale à:
4 Vérification de la résistance des bor- P0 = γS2 FS + γ W2 FW,Z
dés soumis à des charges roulantes
4.3.2 Lorsque la surface de l’empreinte n’est pas connue,
4.1 Généralités elle peut être prise égale à:
nQ
4.1.1 Les prescriptions de cet Article s’appliquent pour la AT = 9, 81 ------------A-
nW pT
vérification de la résistance des bordés soumis à des char-
ges roulantes. où:
n : Nombre de roues sur la maille, défini en [4.3.1]
4.2 Modèle de chargement QA : Charge sur l’essieu, en t
4.2.1 Généralités nW : Nombre de roues sur l’essieu considéré
Les forces en eau calme et les forces d’inertie dues à la pT : Pression des pneus, en kN/m2. Lorsque la pres-
houle ainsi que les différents types de véhicules roulants sion des pneus n’est pas indiquée par le Con-
doivent être considérés en fonction de la position du bordé. cepteur, elle peut être prise telle que définie en
Tab 6.
Les forces d’inertie induites par la mer doivent être calcu-
lées pour le cas de charge “b” défini en Ch 5, Sec 4.

76 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 1

Table 6 : Pression des pneus pT pour véhicules 5 Vérification au flambement


Pression des pneus pT, en kN/m2
5.1 Généralités
Type de véhicule Roues Roues à bandage
pneumatiques caoutchouc
5.1.1 Domaine d’application
Voitures particulières 250 Non applicable
Tes prescriptions de cet Article s’appliquent pour la vérifica-
Camionnettes 600 Non applicable tion au flambement des bordés soumis à des contraintes de
Camions et remorques 800 Non applicable compression plane, agissant sur un ou deux côtés, et à une
contrainte de cisaillement.
Engins de manutention 1100 1600
Les mailles rectangulaires sont considérées comme étant
4.3.3 Dans le cas de véhicules dont les quatre roues de simplement appuyées. Pour des conceptions particulières,
l'essieu sont positionnées sur la maille comme indiqué en d’autres conditions de fixation peuvent être considérées à la
Fig 1, l’épaisseur nette du bordé de pont ne doit pas être discrétion de la Société, sous réserve que les informations
inférieure à la plus grande des valeurs obtenues, en mm, à nécessaires soient soumises pour examen.
partir des formules suivantes:
t = t1 5.1.2 Compression et flexion avec ou sans
cisaillement
t = t2 (1 + β2 + β3 + β4)0,5
Dans le cas des mailles soumises à de la compression et de
où: la flexion le long d’un côté, avec ou sans cisaillement,
comme indiqué en Fig 2, le côté “b” doit être pris comme
t1 : Epaisseur nette obtenue, en mm, suivant [4.3.1]
étant le côté chargé. Dans ce cas, la contrainte de compres-
pour n = 2, en considérant un groupe de deux sion varie linéairement de σ1 à σ2 = ψ σ1 (ψ ≤ 1) le long du
roues situé sur la maille
bord “b”.
t2 : Epaisseur nette obtenue, en mm, suivant [4.3.1]
pour n = 1, en considérant une roue située sur 5.1.3 Cisaillement
la maille
Dans le cas des mailles soumises à du cisaillement, comme
β2, β3, β4: Coefficients obtenus à partir des formules sui- indiqué en Fig 3, le côté “b” doit être pris comme étant soit
vantes, en remplaçant i par 2, 3 et 4, respective- le plus grand, soit le plus petit côté de la maille.
ment (voir Fig 1):
• pour xi/b < 2: Figure 1 : Essieu à quatre roues situé sur une maille
βi = 0,8 (1,2 − 2,02 αi + 1,17 αi2 − 0,23 αi3)
• pour xi/b ≥ 2: X4

βi = 0 X2 X3

xi : Distance, en m, de la roue considérée à la roue


de référence (voir Fig 1) b

b : Dimension, en m, du côté de la maille perpen-


diculaire à l’essieu 2 1 3 4

a
x
α i = ----i
b

Figure 2 : Flambement d’une maille rectangulaire simplement appuyée


soumise à de la compression et de la flexion avec ou sans cisaillement

a a
τ
σ1 σ1 σ1 σ1

b b

σ2 σ2 σ2 σ2

Février 2003 Bureau Veritas 77


Pt B, Ch 7, Sec 1

Figure 3 : Flambement d’une maille rectangulaire 5.2 Modèle de chargement


simplement appuyée soumise à du cisaillement
5.2.1 Convention de signe pour les contraintes
τ normales
La convention de signe pour les contraintes normales est la
suivante:
• traction: positive

a ou b
τ τ • compression: négative.

5.2.2 Contraintes normales d’ensemble de


compression
Les contraintes normales d’ensemble de compression à
τ considérer pour la vérification au flambement des bordés
a ou b participant à la résistance d’ensemble sont obtenues, en
N/mm2, à partir de la formule suivante:
σX1 = γS1 σS1 + γ W1 ( CFV σ WV1 + CFH σ WH1 + CF Ω σΩ )
5.1.4 Compression bi-axiale et cisaillement
où:
Dans le cas des mailles soumises à de la compression bi- σS1, σWV1, σWH1 : Contraintes normales d’ensemble, en
axiale le long des côtés “a” et “b”, et à du cisaillement,
N/mm2, définies en Tab 7
comme indiqué en Fig 4, le côté “a” doit être pris comme
étant le côté dans la direction des éléments primaires. σΩ : Contrainte de gauchissement en compression,
en N/mm2, induite par le moment de torsion
0,625MWT et obtenue à l’aide d’une analyse par
Figure 4 : Flambement d’une maille rectangulaire
simplement appuyée soumise à de la compression calcul direct basée sur un modèle de structure
bi-axiale et à du cisaillement conformément à Ch 6, Sec 1, [2.6]
CFV, CFH, CFΩ :Facteurs de combinaison définis en Tab 4.
σb σX1 doit être prise égale à la contrainte de compression
maximale agissant sur la maille considérée.
En aucun cas, σX1 ne doit pas être prise inférieure à 30/k
N/mm2.
Eléments Lorsque le navire est toujours en arc en eau calme, σX1 peut
primaires
être évaluée par des calculs directs justificatifs sur la base
Raidisseurs
σa

ordinaires des caractéristiques du navire et du service prévu. Les cal-


a

culs doivent être soumis à la Société pour approbation.

5.2.3 Contraintes de cisaillement d’ensemble


Les contraintes de cisaillement d’ensemble à considérer
pour la vérification au flambement des bordés sont obte-
nues comme indiqué en [3.2.6] pour la vérification de la
b résistance des bordés soumis à pression latérale participant
à la résistance longitudinale.

Table 7 : Contraintes normales d’ensemble de compression

Cas σS1 en N/mm2 (1) σWV1 en N/mm2 σWH1 en N/mm2

M SW ,S 0 ,625F D M WV ,S
z≥N
–3
-------------- ( z – N ) 10 ------------------------------------- ( z – N )10
–3

IY IY 0, 625MWH
– --------------------------- y 10–3
MSW ,H 0 ,625M WV ,H IZ
--------------- ( z – N )10 -------------------------------- ( z – N )10
–3 –3
z<N
IY IY

(1) Lorsque le navire est toujours en arc en eau calme, σS1 pour z ≥ N doit être obtenu, en N/mm2, à partir de la formule suivante,
sauf si σX1 est évaluée par calculs directs (voir [5.2.2]):
M SW , Hmin –3
σ S1 = ---------------------
- ( z – N )10
IY

Note 1:
FD : Coefficient défini en Ch 5, Sec 2, [4].

78 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 1

5.2.4 Combinaison des contraintes de compression obtenue à l’aide d’une analyse par calcul direct
normales d’ensemble et locale utilisant les charges d’échantillonnage dues à la
La combinaison des contraintes de compression normales à houle indiquées en Partie B, Chapitre 5.
considérer pour la vérification au flambement des bordés
doit tenir compte des contraintes d’ensemble et des con- 5.3 Contraintes critiques
traintes locales résultant de la flexion des éléments primai-
res. Ces contraintes locales doivent être obtenues à l’aide 5.3.1 Compression et flexion d’une maille plane
d’une analyse par calcul direct utilisant les charges La contrainte critique de flambement doit être obtenue, en
d’échantillonnage indiquées en Partie B, Chapitre 5. N/mm2, à partir de la formule suivante:
Selon le repère de référence défini en Ch 1, Sec 2, [4.1], les
contraintes combinées dans les directions x et y direction ReH
σc = σE pour σ E ≤ -------
-
sont obtenues, en N/mm2, à partir des formules suivantes: 2
ReH  ReH
σ X = σ X 1 + γ S2 σ X2 ,S + γ W2 σ X2 ,W σ c = ReH  1 – --------
- pour σ E > -------
-
 4σ E 2
σ Y = γ S2 σ Y2 ,S + γ W2 σ Y2 ,W
où:
où:
σE : Contrainte de flambement d’Euler, obtenue, en
σX1 : Contrainte normale de compression, en N/mm2,
N/mm2, à partir de la formule suivante:
induite par les charges d’ensemble en eau
calme et sur houle, définies en [5.2.2] π 2 E -  --t- 2 K ε 10–6
σE = -------------------------
12( 1 – ν 2 )  b
1
σX2,S,σY2,S: Contrainte normale de compression dans les
directions x et y, respectivement, en N/mm2, K1 : Coefficient de flambement défini en Tab 8
induite par la flexion locale des éléments pri- ε : Coefficient pris égal à:
maires et obtenue à l’aide d’une analyse par cal-
• ε=1 pour α ≥ 1,
cul direct utilisant les charges d’échantillonnage
en eau calme indiquées en Partie B, Chapitre 5 • ε = 1,05 pour α < 1 lorsque le côté “b” est
raidi par un plat
σX2,W,σY2,W: Contrainte normale de compression dans les
directions x et y, respectivement, en N/mm2, • ε = 1,10 pour α < 1 lorsque le côté “b” est
induite par la flexion locale des éléments primai- raidi par un plat à boudin
res et obtenue à l’aide d’une analyse par calcul • ε = 1,21 pour α < 1 lorsque le côté “b” est
direct utilisant les charges d’échantillonnage raidi par un profil en angle ou en T
dues à la houle indiquées en Partie B, Chapitre • ε = 1,30 pour α < 1 lorsque le côté “b” est
5. raidi par un élément primaire.
5.2.5 Combinaison des contraintes de cisaillement avec α = a/b.
d’ensemble et locales
5.3.2 Cisaillement d’une maille plane
La combinaison des contraintes de cisaillement à considé-
rer pour la vérification au flambement des bordés doit tenir La contrainte critique de flambement en cisaillement doit
compte des contraintes d’ensemble et des contraintes loca- être obtenue, en N/mm2, à partir de la formule suivante:
les résultant de la flexion des éléments primaires. Ces con-
ReH
traintes locales doivent être obtenues à l’aide d’une analyse τc = τE pour τ E ≤ ----------
-
par calcul direct utilisant les charges d’échantillonnage 2 3
indiquées en Partie B, Chapitre 5. ReH  ReH  ReH
τ c = ------- - pour τ E > ----------
- 1 – --------------- -
Les contraintes combinées sont obtenues, en N/mm2, à par- 3 4 3τ E 2 3
tir de la formule suivante: où:
τ = τ 1 + γ S2 τ 2 ,S + γ W2 τ 2 ,W τE : Contrainte de flambement d’Euler en cisaille-
ment, obtenue, en N/mm2, à partir de la formule
où:
suivante:
τ1 : Contrainte de cisaillement, en N/mm2, induite
par les charges d’ensemble en eau calme et sur π 2 E -  --t- 2 K 10–6
τ E = -------------------------
12( 1 – ν 2 )  b
2
houle, définies en [5.2.3]
τ2,S : Contrainte de cisaillement, en N/mm2, induite K2 : Coefficient de flambement pris égal à:
par la flexion locale des éléments primaires et
obtenue à l’aide d’une analyse par calcul direct 4- pour α > 1
K2 = 5,34 + -----
utilisant les charges d’échantillonnage en eau
2
α
calme indiquées en Partie B, Chapitre 5 K2 = 5 ,34
----------- + 4 pour α ≤ 1
α
2
τ2,W : Contrainte de cisaillement, en N/mm2, induite
par la flexion locale des éléments primaires et α : Coefficient défini en [5.3.1].

Février 2003 Bureau Veritas 79


Pt B, Ch 7, Sec 1

Table 8 : Coefficient K1 de flambement des mailles

Chargement Coefficient de maille Coefficient de flambement K1


8 ,4
α≥1 -------------------
ψ + 1 ,1
0≤ψ≤1
2
α<1  α + --1- ------------------
2 ,1 -
 α ψ + 1 ,1

− 1<ψ <0 ′ ″
( 1 + ψ ) K1 – ψ K1 + 10ψ ( 1 + ψ )

1– ψ 2
α ------------- ≥ --- 23,9 1 –ψ
-------------
2

2 3 2

ψ≤−1  
 1 ,87  1 – ψ 2  1 – ψ 2
1– ψ 2
α ------------- < ---  15,87 + ------------------------2- + 8 ,6  α -------------   -------------
2 3  α1 – ψ- 
------------
2  2
  2  

Note 1:
σ
ψ = -----2
σ1

Κ 1′ : Valeur de K1 calculée pour ψ = 0


K1″ : Valeur de K1 calculée pour ψ = − 1

5.3.3 Compression bi-axiale et cisaillement d’une σE : Contrainte de flambement d’Euler, obtenue, en


maille plane N/mm2, à partir de la formule suivante:
La contrainte critique de flambement σc,a pour la compres-
π2 E t 2
-  --- K3 10
σE = -------------------------
–6
sion sur le côté “a” de la maille doit être obtenue, en
12( 1 – ν 2 )  b
N/mm2, à partir de la formule suivante:
b : Largeur de la maille courbe, en m, mesurée sur
σ c ,a =  ----------- – -----------
2 ,25 1,25 R l’arc sous-tendu par deux supports adjacents
 β β 
2 eH

K3 : Coefficient de flambement pris égal à:


où:
β : Finesse de la maille, prise égale à:  12 ( 1 – ν 2 )- ------- b4- 106 
K3 = 2 1 + 1 + ------------------------- 
 π 4
r t
2 2

3 a R
β = 10 --- -------
eH
-
t E r : Rayon de courbure, en m.
sans être prise inférieure à 1,25. La contrainte critique de flambement en cisaillement doit
être obtenue, en N/mm2, à partir de la formule suivante:
La contrainte critique de flambement σc,b pour la compres-
sion sur le côté “b” de la maille doit être obtenue, en
ReH
N/mm2, à partir de la formule en [5.3.1]. τc = τE pour τ E ≤ ----------
-
2 3
La contrainte critique de flambement en cisaillement doit ReH  ReH  ReH
τ c = ------- - pour τ E > ----------
- 1 – --------------- -
être obtenue, en N/mm2, à partir de la formule en [5.3.2]. 3 4 3 τ E 2 3
5.3.4 Compression et cisaillement d’une maille où:
courbe
τE : Contrainte de flambement d’Euler en cisaille-
La contrainte critique de flambement d’une maille courbe ment, obtenue, en N/mm2, à partir de la formule
soumise à de la compression perpendiculaire aux côtés
suivante:
incurvés doit être obtenue, en N/mm2, à partir de la formule
suivante: π 2 E -  --t- K 10– 6
2
τE = -------------------------
12( 1 – ν 2 )  b
4

ReH
σc = σ E pour σE ≤ -------
- K4 : Coefficient de flambement pris égal à:
2
ReH  ReH
σc = ReH  1 – -------- K4 = 12 (1 – ν 2 ) 
----- 10 
5+ b
2
- pour σE > -------
- --------------------------
2
 4 σE 2 π2  rt 

où: b, r : Définis ci-dessus.

80 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 1

5.3.5 Compression des semelles des ondulations où:


La contrainte critique de flambement doit être obtenue, en Ki = K1, défini en [5.3.1] pour une maille plane
N/mm2, à partir de la formule suivante:
Ki = K3, défini en [5.3.4] pour une maille courbe.
ReH
σc = σ E pour σE ≤ -------
-
2 Figure 5 : Dimensions d’une ondulation
ReH  ReH
σc = ReH  1 – --------
- pour σE > -------
-
 4 σE 2
où:
σE : Contrainte de flambement d’Euler, obtenue, en
V
N/mm2, à partir de la formule suivante:
σ
π2E
2
t
-  ----f  K5 10
σ E = -------------------------
–6

12( 1 – ν 2 )  V
K5 : Coefficient de flambement pris égal à: tw tf

t  V′ – 0 ,33  V ′ 2 V'
K5 =  1 + ---w-  3 + 0,5 ----- ----- 
 V
tf  V 
tf : épaisseur nette, en mm, de la semelle des ondu-
lations
tw : épaisseur nette, in mm, de l’âme des ondula- 5.4.3 Cisaillement
tions Pour les mailles soumises à du cisaillement, la contrainte
V, V’ : Dimensions d’une ondulation, en m, indiquées critique de flambement en cisaillement doit vérifier la for-
en Fig 5. mule suivante:
τc
5.4 Critères de vérification ---------- ≥ τb
γR γm
5.4.1 Acceptation des résultats où:
L’épaisseur nette des mailles doit vérifier le critère de flam- τc : Contrainte critique de flambement en cisaille-
bement indiqués en [5.4.2] à [5.4.5] en fonction du type de ment, en N/mm2, définie en [5.3.2] ou [5.3.4],
contrainte agissant sur la maille considérée. Lorsque le cri- selon le cas
tère de flambement est dépassé, l’échantillonnage peut tou-
tefois être considéré comme acceptable, sous réserve que τb : Contrainte de cisaillement, en N/mm2, agissant
les raidisseurs de la maille satisfassent aux vérifications en sur la maille, calculée suivant [5.2.3] ou [5.2.5],
flambement et en résistance ultime tels qu’indiqués en Ch selon le cas.
7, Sec 2, [4] et Ch 7, Sec 2, [5]. En équivalence au critère précédent relatif à la contrainte
critique de flambement en cisaillement, l’épaisseur nette,
5.4.2 Compression et flexion en mm, doit vérifier les formules suivantes:
Pour les mailles soumises à de la compression et de la
flexion s’exerçant sur un côté, la contrainte critique de
12γ R γ m τ b ( 1- ν 2 ) 3 ReH
flambement doit vérifier la formule suivante: t = --b- ------------------------------------------
- 10 pour τ E ≤ ----------
-
π EKi 2 3
σc
---------- ≥ σb R2eH ( 1- ν 2 ) ReH
γR γm t = --b- --------------------------------------------
- 10 pour τ E > ----------
3
-
π  ReH  2 3
où: EKi  -------- - γ R γ m τ b 
3
σc : Contrainte critique de flambement, en N/mm2,
définie en [5.3.1], [5.3.4] ou [5.3.5], selon le où:
cas Ki = K2, défini en [5.3.2] pour une maille plane
σb : Contrainte de compression, en N/mm2, agissant
Ki = K4, défini en [5.3.4] pour une maille courbe.
sur le côté “b” de la maille, calculée suivant
[5.2.2] ou [5.2.4], selon le cas. 5.4.4 Compression, flexion et cisaillement
En équivalence au critère précédent relatif à la contrainte Pour les mailles soumises à de la compression, de la flexion
critique de flambement, l’épaisseur nette, en mm, doit véri- et du cisaillement, la contrainte critique combinée doit véri-
fier les formules suivantes: fier les formules suivantes:

12γ R γ m σb ( 1-ν 2 ) 3 ReH σ comb


t = --b- -------------------------------------------
- 10 pour σ E ≤ -------
- F≤1
ReH
- ≤ -------------
pour ------------ -
π EKi ε 2 F 2γ R γ m
3R2eH ( 1- ν2 ) ReH 4 σcomb  σ comb  σ comb ReH
t = --b- -----------------------------------------------
- 10 pour σ E > -------
3
- F ≤ ----------------------
- 1 – ---------------------- - > -------------
- pour ------------ -
π EKi ε ( ReH - γ R γ m σ b ) 2 ReH ⁄ γ R γ m  ReH ⁄ γR γ m F 2γ R γ m

Février 2003 Bureau Veritas 81


Pt B, Ch 7, Sec 1

où: γ R γ m σ a 1, 9 + γ R γ m σ b 1.9 + γ R γ m τ 1.9


≤1
----------------
- ----------------- --------------
σ c ,a σ c ,b τc
σ comb = σ 12 + 3 τ 2
où:
+ ψ σ1 3– ψ 2 σ 2 τ 2
+  -------------  -----1 +  ----
F = γR γm 1
------------- -------- σc,a : Contrainte critique de flambement pour la com-
4 σE  4   σE   τE
pression sur le côté “a”, en N/mm2, définie en
σE : Contrainte de flambement d’Euler, en N/mm2, [5.3.3]
définie en [5.3.1], [5.3.4] ou [5.3.5] selon le cas σc,b : Contrainte critique de flambement pour la com-
τE : Contrainte de flambement d’Euler en cisaille- pression sur le côté “b”, en N/mm2, définie en
[5.3.3]
ment, en N/mm2, définie en [5.3.2] ou [5.3.4],
selon le cas σa : Contrainte de compression agissant sur le côté
“a”, en N/mm2, calculée suivant [5.2.2] ou
σ
ψ = -----2 [5.2.4], selon le cas
σ1
σb : Contrainte de compression agissant sur le côté
σ1, σ2 et τ sont définis en Fig 2 et doivent être calculées, en “b”, en N/mm2, calculée suivant [5.2.2] ou
N/mm2, suivant [5.2]. [5.2.4], selon le cas
α = a/b
5.4.5 Compression bi-axiale prenant en compte la
contrainte de cisaillement τ : Contrainte de cisaillement, en N/mm2, calculée
Pour les mailles soumises à de la compression bi-axiale et suivant [5.2.3] ou [5.2.5], selon le cas
du cisaillement, la contrainte critique de flambement doit τc : Contrainte critique de flambement en cisaille-
vérifier la formule suivante: ment, en N/mm2, définie en [5.3.2]

82 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 2

SECTION 2 RAIDISSEURS ORDINAIRES

Notations
Pour les notations non définies dans cette Section, se repor- bU : Largeur, en m, du bordé associé au raidisseur,
ter à la liste des notations en début de Chapitre. pour la vérification de la résistance ultime, défi-
nie en [5.2]
pS : Pression en eau calme, en kN/m2, voir [3.3.2] et
[5.3.2] tp : Epaisseur nette, en mm, du bordé associé
pW : Pression due à la houle et, le cas échéant, pres- w : Module de résistance net, en cm3, du raidisseur,
sion dynamique, déterminées selon les critères avec un bordé associé de largeur bp, calculé
en Ch 5, Sec 5, [2] et Ch 5, Sec 6, [2], en kN/m2 selon Ch 4, Sec 3, [3.4]
(voir [3.3.2] et [5.3.2]) A : Section nette, en cm2, du raidisseur sans bordé
pSF, pWF : Pression en eau calme et pression due à la associé
houle dans les conditions d'envahissement, en AS : Section nette, en cm2, du raidisseur avec bordé
kN/m2, définies en Ch 5, Sec 6, [9] associé de largeur s
FS : Force en eau calme due aux charges roulantes, Ae : Section nette, en cm2, du raidisseur avec bordé
en kN, voir [3.3.5] associé de largeur be
FW,Z : Force d'inertie due aux charges roulantes, en AU : Section nette, en cm2, du raidisseur avec bordé
kN, voir [3.3.5] associé de largeur bU

σX1 : Contrainte normale d’ensemble, en N/mm2, ASh : Section nette de cisaillement, en cm2, du raidis-
définie en: seur, calculée selon Ch 4, Sec 3, [3.4]

• [3.3.6] pour la vérification de la résistance I : Moment d’inertie net, en cm4, du raidisseur


élastique des raidisseurs ordinaires sans bordé associé, par rapport à son axe neutre
parallèle au bordé (voir Ch 4, Sec 3, Fig 4 et Ch
• [4.2.2] pour la vérification au flambement 4, Sec 3, Fig 5)
des raidisseurs ordinaires
IS : Moment d’inertie net, en cm4, du raidisseur
• [5.3.3] pour la vérification de la résistance avec bordé associé de largeur s, par rapport à
ultime des raidisseurs ordinaires son axe neutre parallèle au bordé
ReH,P : Limite minimale d'élasticité du matériau du Ie : Moment d’inertie net, en cm4, du raidisseur
bordé, en N/mm2, définie en Ch 4, Sec 1, [2] avec bordé associé de largeur be, par rapport à
son axe neutre parallèle au bordé
ReH,S : Limite minimale d'élasticité du matériau du rai-
disseur, en N/mm2, définie en Ch 4, Sec 1, [2] IU : Moment d’inertie net, en cm4, du raidisseur
avec bordé associé de largeur bU, par rapport à
s : Ecartement, en m, des raidisseurs ordinaires son axe neutre parallèle au bordé
 : Portée, en m, des raidisseurs ordinaires, mesu- ρS : Rayon de giration, en cm, du raidisseur avec
rée entre les éléments primaires, voir Ch 4, Sec bordé associé de largeur s
3, [3.2]
ρU : Rayon de giration, en cm, du raidisseur avec
hw : Hauteur de l’âme, en mm bordé associé de largeur bU
tw : Epaisseur nette de l’âme, en mm
bf : Largeur de la semelle, en mm 1 Généralités
tf : Epaisseur nette de la semelle, en mm
1.1 Echantillonnages nets
bp : Largeur, en m, du bordé associé au raidisseur
pour la vérification de la résistance élastique, 1.1.1 Comme indiqué en Ch 4, Sec 2, [1], tous les échan-
définie en Ch 4, Sec 3, [3.3.1] tillonnages de cette Section sont nets, c'est-à-dire qu'ils ne
be : Largeur, en m, du bordé associé au raidisseur comprennent aucune marge de corrosion.
pour la vérification au flambement, définie en Les échantillonnages bruts sont obtenus comme indiqué en
[4.1] Ch 4, Sec 2.

Février 2003 Bureau Veritas 83


Pt B, Ch 7, Sec 2

Table 1 : Raidisseurs ordinaires - Coefficients partiels de sécurité

Vérification de la résistance élastique Vérification


Vérification
Coefficients partiels Raidisseurs ordinaires de la
Cas Pression de Pression au
de sécurité couvrant les Notation des cloisons étanches Epreuve résistance
général sloshing d’impact flambement
incertitudes relatives à: (1) ultime
(voir [3.3] à [3.7]) (voir [3.8]) (voir [3.9]) (voir [4]) (voir [5])
Charges d'ensemble γS1 1,00 0 0 1,00 N.A. 1,00 1,00
en eau calme
Charges d'ensemble γW1 1,15 0 0 1,15 N.A. 1,15 1,30
dues à la houle
Pression en eau calme γS2 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 N.A. 1,00
Pression due à la houle γW2 1,20 1,10 1,00 1,05 N.A. N.A. 1,40
Matériau γm 1,02 1,02 1,02 1,02 1,02 1,02 1,02
Résistance γR 1,02 1,02 1,02 1,02 (2) 1,20 1,10 1,02
(1) Applicable aussi aux raidisseurs ordinaires de cloison et de double coque limitant des compartiments non destinés au transport
de liquide.
(2) Pour raidisseurs ordinaires de la cloison d'abordage, γR =1,25.
Note 1: N.A. = Non applicable.

1.2 Coefficients partiels de sécurité Figure 1 : Dimensions nettes d’un plat

1.2.1 Les coefficients partiels de sécurité à considérer pour


la vérification des raidisseurs ordinaires sont indiqués en
Tab 1.

1.3 Point de calcul


tw
hw

1.3.1 Pression latérale


Sauf indications contraires, la pression latérale doit être cal-
culée à mi-portée du raidisseur ordinaire considéré.

1.3.2 Contraintes d’ensemble


Pour les raidisseurs ordinaires longitudinaux participant à la Figure 2 : Dimensions nettes d’un profil en T
résistance d’ensemble, les contraintes d'ensemble doivent
être calculées au droit du bordé associé du raidisseur consi-
deré.

1.4 Dimensions nettes des raidisseurs ordi-


naires tw
hw

1.4.1 Plats
Les dimensions nettes d’un raidisseur ordinaire constitué
d’un plat (voir Fig 1) doivent vérifier l’exigence suivante: tf
hw
------ ≤ 20 k
tw bf
1.4.2 Profil en T
Les dimensions nettes d’un raidisseur ordinaire constitué 1.4.3 Cornière
d’un profil en T (voir Fig 2) doivent vérifier les exigences Les dimensions nettes d’un raidisseur ordinaire constitué d’une
suivantes: cornière (voir Fig 3) doivent vérifier les exigences suivantes:
hw hw
------ ≤ 55 k ------ ≤ 55 k
tw tw
bf bf
---- ≤ 33 k ---- ≤ 16,5 k
tf tf
hw t w hw tw
bf tf ≥ ----------
- bf tf ≥ ----------
-
6 6

84 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 2

Figure 3 : Dimensions nettes d’une cornière pSR2 : Pression extérieure au droit de l’étai, en kN/m2,
agissant sur le côté opposé, à l’extérieur du com-
partiment dans lequel est situé l’étai, égale à:
pSR2 = γS2 pS + γW2 pW
pSR3 : Pression interne à mi-portée de l’étai, en kN/m2,
dans le compartiment dans lequel est situé
hw
l’étai, égale à:
tw pSR3 = γS2 pS + γW2 pW
tf
 : Portée, en m, des raidisseurs ordinaires reliés
par l’étai (voir Ch 4, Sec 3, [3.2.2])
SR : Longueur, en m, de l’étai
bf
AASR : Section nette réalisée, en cm2, de l’étai.

2.4 Cloisons ondulées


2 Prescriptions générales
2.4.1 Sauf indication contraire, le module de résistance net
et la section nette de cisaillement d’une ondulation ne doi-
2.1 Généralités vent pas être inférieurs à ceux obtenus selon [3] à [5] avec s
pris égal au maximum de (a + b), où a et b sont définis en
2.1.1 Les prescriptions en [2.2] et [2.3] doivent être appli- Ch 4, Sec 7, Fig 3.
quées aux raidisseurs ordinaires en supplément de celles en
[3] à [5]. 2.5 Raidisseurs ordinaires de pont au droit
des bossoirs des embarcations de sau-
2.2 Epaisseurs minimales nettes vetage ou des canots de secours

2.2.1 L’épaisseur nette de l’âme des raidisseurs ordinaires 2.5.1 L’échantillonnage des raidisseurs ordinaires de pont
ne doit pas être inférieure à la plus petite valeur de: doit être déterminé par calcul direct.
• la valeur obtenue, en mm, à partir des formules suivan- 2.5.2 Les efforts appliqués par le bossoir doivent corres-
tes: pondre à une charge égale à la CMU du bossoir.
tMIN = 0,8 + 0,004 L k1/2 + 4,5 s pour L < 120 m
2.5.3 La contrainte combinée, en N/mm2, ne doit pas être
tMIN = 1,6 + 2,2 k1/2 +s pour L ≥ 120 m supérieure à la plus petite des valeurs suivantes:
• l’épaisseur nette de construction du bordé associé. 100 54
---------- ReH et ---------- Rm
235 235
2.3 Etais reliant les raidisseurs ordinaires où Rm est la résistance minimale ultime en traction du maté-
riau du raidisseur, en N/mm2.
2.3.1 La section ASR , en cm2, et le moment d’inertie I SR par
rapport aux axes principaux, en cm4, des étais reliant les
raidisseurs ordinaires ne doivent pas être inférieures aux
3 Vérification de la résistance élastique
valeurs obtenues à partir des formules suivantes:
3.1 Généralités
pSR s 
ASR = ------------
-
20 3.1.1 Les prescriptions de cet Article s’appliquent pour la
0,75s  ( pSR 1 + pSR2 ) AASR 2SR vérification de la résistance élastique des raidisseurs ordi-
ISR = -------------------------------------------------------------------
- naires soumis à une pression latérale ou à des charges rou-
47 ,2AASR – s  ( pSR1 + pSR2 )
lantes et, pour les raidisseurs ordinaires participant à la
où: résistance d’ensemble, aux contraintes normales d’ensem-
pSR : Pression prise égale à la plus grande des valeurs ble.
obtenues, en kN/m2, à partir des formules sui- 3.1.2 Lorsque les citernes sont partiellement remplies et
vantes: qu’il existe un risque de résonance, la vérification de la
pSR = 0,5 (pSR1 + pSR2) résistance élastique des raidisseurs ordinaires verticaux des
structures de citernes soumises aux pressions de sloshing et
pSR = pSR3 d’impact doit être effectuée par calculs directs.
pSR1 : Pression extérieure au droit de l’étai, en kN/m 2,
3.1.3 La vérification de la résistance élastique doit égale-
agissant sur un côté, à l’extérieur du comparti-
ment être effectuée pour les raidisseurs ordinaires soumis à
ment dans lequel est situé l’étai, égale à:
des charges particulières, telles que les charges concen-
pSR1 = γS2 pS + γW2 pW trées.

Février 2003 Bureau Veritas 85


Pt B, Ch 7, Sec 2

3.2 Modèle de structure Les pressions de sloshing et d’impact doivent être appli-
quées aux raidisseurs ordinaires des structures des citernes,
3.2.1 Conditions de fixation lorsque ces citernes sont partiellement remplies et qu’il
Les prescriptions en [3.4], [3.7.3], [3.7.4] et [3.8] s’appli- existe un risque de résonance (voir Ch 5, Sec 6, [2]).
quent aux raidisseurs considérés comme étant encastrés
aux deux extrémités, les liaisons aux extrémités satisfaisant 3.3.3 Pression latérale en cas d’envahissement
aux prescriptions en [3.2.2]. La pression latérale en cas d’envahissement comprend la
Les prescriptions en [3.5] et [3.7.5] s’appliquent aux raidis- pression en eau calme p SF et la pression due à la houle pWF
seurs considérés comme étant simplement appuyés aux définies en Ch 5, Sec 6, [9].
deux extrémités. D’autres conditions de fixation peuvent
3.3.4 Pression latérale en conditions d’épreuve
être considérées par la Société, au cas par cas, en fonction
de la répartition des charges roulantes. La pression latérale en conditions d’épreuve est prise égale
à:
Pour d’autres conditions de fixation, la vérification de la
résistance élastique doit être considérée au cas par cas. • pST − pS pour les bordés de fond et de muraille
• pST ailleurs,
3.2.2 Disposition des goussets
Les prescriptions de cet Article s’appliquent aux raidisseurs où pS est la pression de mer en eau calme définie en Ch 5,
ordinaires sans goussets d’extrémité, ayant un gousset à une Sec 5, [1.1.1] pour le tirant d’eau T1 auquel l’épreuve est
extrémité ou deux goussets d’extrémité, où la longueur de effectuée.
gousset n’est pas supérieure à 0,2. Lorsque le tirant d’eau T1 n’est pas défini par le Concepteur,
Pour des raidisseurs ordinaires ayant deux goussets d’extré- il peut être pris égal au tirant d’eau en ballast léger TB défini
mité de longueur supérieure à 0,2, la détermination des en Ch 5, Sec 1, [2.4.3].
contraintes normale et de cisaillement dues aux charges
d’échantillonnage et les module de résistance et section de 3.3.5 Forces dues aux charges roulantes
cisaillement requis sont considérés par la Société au cas par La force due aux charges roulantes et appliquée sur une
cas. roue comprend la force en eau calme et la force d’inertie:
• la force en eau calme est la force verticale (FS) définie en
3.3 Modèle de chargement Ch 5, Sec 6, [6.1]
• la force d’inertie est la force verticale (FW,Z) définie en
3.3.1 Généralités
Ch 5, Sec 6, [6.1], for load case “b”.
Les pressions latérales en eau calme et due à la houle ainsi
que les différents types de cargaison et de ballast à l’état 3.3.6 Contraintes normales d’ensemble
intact doivent être considérées, selon la position du raidis- Les contraintes normales d’ensemble à considérer pour la
seur ordinaire examiné et les types de compartiments qui vérification de la résistance élastique des raidisseurs ordi-
lui sont adjacents, conformément à Ch 5, Sec 1, [2.4]. naires sont obtenues, en N/mm2, à partir des formules sui-
Les raidisseurs ordinaires des bordés limitant des comparti- vantes:
ments non destinés au transport de liquides (à l’exception • pour les raidisseurs longitudinaux participant à la résis-
de ceux des bordés de fond et de muraille) doivent être sou- tance d’ensemble et soumis à une pression latérale:
mis à la pression latérale en cas d’envahissement.
σX1 = γS1 σS1 + γW1 (CFV σWV1 + CFH σWH1 + CFΩ σΩ)
Les pressions latérales dues à la houle et les charges
sans être pris inférieur à 60/k
d’ensemble doivent être calculées individuellement pour
chacun des cas de charge “a”, “b”, “c” et “d” définis en Ch • pour les raidisseurs longitudinaux participant à la résis-
5, Sec 4. tance d’ensemble et soumis à des charges roulantes:
σX1,Wh = max (σX1H ; σX1S)
3.3.2 Pression latérale à l’état intact
sans être pris inférieur à 60/k
La pression latérale à l’état intact comprend la pression en
eau calme et la pression due à la houle. • pour les raidisseurs longitudinaux ne participant pas à la
résistance d’ensemble:
La pression en eau calme (pS) comprend:
σX1 = 0
• la pression de mer en eau calme, définie en Ch 5, Sec 5,
[1] • pour les raidisseurs transversaux:
• la pression interne en eau calme, définie en Ch 5, Sec 6 σX1 = 0
pour les différents types de cargaison et de ballast.
où:
La pression due à la houle (pW) comprend: σS1, σWV1, σWH1 : Contraintes normales d’ensemble, en
• la pression due à la houle, définie en Ch 5, Sec 5, [2] N/mm2, définies en Tab 2
pour chacun des cas de charge “a”, “b”, “c” et “d” σΩ : Valeur absolue de la contrainte de gauchisse-
• la pression d’inertie, définie en Ch 5, Sec 6 pour les dif- ment, en N/mm2, induite par le moment de tor-
férents types de cargaison et de ballast, et pour chacun sion 0,625MWT et obtenue par un calcul direct
des cas de charge “a”, “b”, “c” et “d” basé sur un modèle de structure conformément
• la pression dynamique, définie en Ch 5, Sec 6, [2]. à Ch 6, Sec 1, [2.6]

86 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 2

Table 2 : Contraintes normales d’ensemble - Raidisseurs ordinaires soumis à une pression latérale

Cas σS1, en N/mm2 (1) σWV1, en N/mm2 σWH1, en N/mm2


Pression latérale appliquée du côté opposé
au raidisseur ordinaire, par rapport au bordé:
M SW ,S –3 0 ,625F D M WV ,S
• z≥N -------------- ( z – N ) 10 ------------------------------------- ( z – N ) 10
–3

IY IY

M SW ,H 0 ,625M WV,H
--------------- ( z – N ) 10 -------------------------------- ( z – N ) 10
–3 –3
• z<N
IY IY 0, 625MWH –3
--------------------------- y 10
Pression latérale appliquée du même côté IZ
que le raidisseur ordinaire:
M SW ,H 0 ,625M WV,H
• z≥N
–3 –3
--------------- ( z – N ) 10 -------------------------------- ( z – N ) 10
IY IY

M SW ,S 0 ,625F D M WV ,S
-------------- ( z – N ) 10
–3
------------------------------------- ( z – N ) 10
–3
• z<N
IY IY
(1) Lorsque le navire est toujours en arc en eau calme, MSW,S doit être pris égal à 0.
Note 1:
FD : Coefficient défini en Ch 5, Sec 2, [4].

Table 3 : Contraintes normales d’ensemble - Raidisseurs ordinaires soumis à des charges roulantes

Cas Contraintes normales d’ensemble, en N/mm2

- ( z – N )10 + γ W1  C FV ------------------------------- - y10 + C F Ω σ Ω


M SW ,H –3 0 ,625M WV,H –3 0 ,625M WH –3
• Arc σ X 1H = γ S1 -------------- - ( z – N )10 + CFH ---------------------------
IY  IY IZ 

0 ,625FD M WV, S
- ( z – N )10 + γ W1  C FV ------------------------------------ - y10 + C F Ω σ Ω
M SW ,S 0 ,625M WH
σ X 1S = γ S1 ------------- - ( z – N )10 + C FH ---------------------------
–3 –3 –3
• Contre-arc (1)  
IY IY IZ

(1) Lorsque le navire est toujours en arc en eau calme, MSW,S doit être pris égal à 0.
Note 1:
FD : Coefficient défini en Ch 5, Sec 2, [4].

• [3.4.3] pour les raidisseurs verticaux à portée simple


Table 4 : Facteurs de combinaison CFV, C FH et CFΩ • [3.4.4] pour les raidisseurs à portées multiples.
Cas de charge CFV CFH CFΩ 3.4.2 Raidisseurs ordinaires longitudinaux et
“a” 1,0 0 0 transversaux à portée simple
“b” 1,0 0 0 Les contraintes maximales normale σ et de cisaillement τ doi-
vent être obtenus, en N/mm2, à partir des formules suivantes:
“c” 0,4 1,0 1,0
γ S2 pS + γW2 pW  s- s  2 103 + σ
“d” 0,4 1,0 0 σ = βb ---------------------------------- 1 – -----
12w  2 
X1

σX1H, σX1S: Contraintes normales d’ensemble, en N/mm2, γ S2 pS + γ W2 pW  s


τ = 5β s ----------------------------------  1 – ------ s 
respectivement en arc et en contre-arc, définies ASh 2
en Tab 3 où:
CFV, CFH, CFΩ : Facteurs de combinaison définis en Tab 4. βb; βs : Coefficients définis en Tab 5.

3.4 Contrainte normale et contrainte de Table 5 : Coefficients βb et βs


cisaillement due à la pression latérale à
Goussets Longueurs
l’état intact βb βs
d’extrémités des goussets
3.4.1 Généralités 0 − 1 1
La contrainte normale et la contrainte de cisaillement, 1 b b  2

 1 – -----
- 1 – -----b-
induites par les pressions latérales dans les raidisseurs ordi-  2  2
naires doivent être obtenus à partir des formules en:
2 b1; b2 b1  b2
 1 – ------
2
 
• [3.4.2] pour les raidisseurs longitudinaux et transver- - – ------- b1
1 – ------ b2
- – ------
-
 2  2  2 2
saux à portée simple

Février 2003 Bureau Veritas 87


Pt B, Ch 7, Sec 2

3.4.3 Raidisseurs ordinaires verticaux à portée • [3.5.2] pour les raidisseurs longitudinaux et transver-
simple saux à portée simple
Les contraintes maximales normale σ et de cisaillement τ • [3.5.3]pour les raidisseurs à portées multiples.
doivent être obtenus, en N/mm2, à partir des formules sui-
vantes: 3.5.2 Raidisseurs ordinaires longitudinaux et
transversaux à portée simple soumis à des
γS2 pS + γ W2 pW  s- s  2 103 charges roulantes
σ = λb β b ---------------------------------- 1 – -----
12w  2  Les contraintes maximales normale σ et de cisaillement τ
γ S2 pS + γ W2 pW 
doivent être obtenus, en N/mm2, à partir des formules sui-
τ = 5λ s β s ----------------------------------
s- s 
1 – -----
ASh  2  vantes:
P
σ = αW KS -------
- 10 + σ X 1, Wh
0 3
où:
6w
βb, βs : Coefficients définis en [3.4.2] 10P0
τ = αW KT ------------
λb : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs ASh
suivantes: où:
γ S2 ( pSd – pSu ) + γ W2 ( pWd – pWu ) P0 : Force due aux charges roulantes, en kN, prise
λ b = 1 + 0,2 -----------------------------------------------------------------------------
-
γ S2 ( pSd + pSu ) + γ W2 ( pWd + pWu ) égale à:
γS2 ( pSd – pSu ) + γ W2 ( pWd – pWu ) P0 = γS2 FS + γW2 FW,Z
λ b = 1 – 0, 2 ------------------------------------------------------------------------------
γ S2 ( pSd + pSu ) + γ W2 ( pWd + pWu ) αw : Coefficient tenant compte du nombre de roues
λs : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs par essieu agissant sur le raidisseur, défini en
suivantes: Tab 6
KS, KT : Coefficients tenant compte du nombre
γ S2 ( pSd – pSu ) + γ W2 ( pWd – pWu )
λ s = 1 + 0,4 -----------------------------------------------------------------------------
- d’essieux agissant sur le raidisseur, définis en
γ S2 ( pSd + pSu ) + γ W2 ( pWd + pWu )
Tab 7.
γ S2 ( pSd – pSu ) + γ W2 ( pWd – pWu )
λ s = 1 – 0, 4 -----------------------------------------------------------------------------
-
γ S2 ( pSd + pSu ) + γ W2 ( pWd + pWu ) Table 6 : Charges roulantes - Coefficient αW
pSd : Pression en eau calme, en kN/m2, à l’extrémité
Configuration αW
inférieure du raidisseur ordinaire considéré
pSu : Pression en eau calme, en kN/m2, à l’extrémité Roue simple
supérieure du raidisseur ordinaire considéré
pWd : Pression due à la houle, en kN/m 2, à l’extrémité 1
inférieure du raidisseur ordinaire considéré
pWu : Pression due à la houle, en kN/m 2, à l’extrémité
supérieure du raidisseur ordinaire considéré.
Roues doubles
3.4.4 Raidisseurs ordinaires à portées multiples
Les contraintes maximales normale σ et de cisaillement τ y
dans les raidisseurs ordinaires à portées multiples doivent
2  1 – y---
être déterminées par calcul direct en tenant compte de:  s
• la répartition des pressions et des efforts en eau calme et
dûs à la houle, déterminés sur la base des critères indi- s
qués en Ch 5, Sec 5 et Ch 5, Sec 6
• le nombre et la position des appuis intermédiaires Roues triples
(ponts, serres, etc.)
• les conditions de fixation aux extrémités du raidisseur et y
aux appuis intermédiaires y
3 – 2 ---
• les caractéristiques géométriques du raidisseur sur les s
portées intermédiaires.
s
3.5 Contrainte normale et contrainte de
cisaillement dues aux charges roulantes Note 1:
y : Distance, en m, de la roue extérieure d’un
3.5.1 Généralités
groupe de roues au raidisseur considéré, prise
La contrainte normale et la contrainte de cisaillement, égale à la distance de la roue extérieure au cen-
induites par les charges roulantes dans les raidisseurs ordi- tre du groupe de roues.
naires doivent être déterminées à partir des formules indi-
quée en:

88 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 2

Table 7 : Charges roulantes - Coefficients KS et KT 3.7 Module de résistance net et section nette
de cisaillement des raidisseurs ordinaires,
Configuration satisfaisant les critères de vérification
Essieu simple Doubles essieux
3.7.1 Généralités
• si d < 2/3
Les prescriptions en [3.7.3] et [3.7.4] donnent les valeurs
2 3
43 7 d 1 d 9d
------ – --- --- – --- ----2- + ------ ----3-
minimales du module de résistance net et de la section
18 4  8  16  nette de cisaillement des raidisseurs ordinaires à portée sim-
KS 1 ple soumis à une pression latérale à l’état intact, satisfai-
• si d ≥ 2/3 sants aux critères de vérification indiqués en [3.6].
2
9 3d 3d La prescription en [3.7.5] donne les valeurs minimales du
--- + – --- --- – --- ----2-
4 8 2 module de résistance net et de la section nette de cisaille-
2 3
ment des raidisseurs ordinaires à portée simple soumis à
d d d
KT 1 2 – 0, 5 --- – 1, 5 ----2- + ----3- des charges roulantes, satisfaisants aux critères de vérifica-
   tion indiqués en [3.6].
Note 1: La prescription en [3.7.6] donne les valeurs minimales du
d : Distance, en m, entre deux essieux (voir Fig 4). module de résistance net et de la section nette de cisaille-
ment des raidisseurs ordinaires à portées multiples soumis à
Figure 4 : Charges roulantes sur raidisseurs une pression latérale à l’état intact ou à des charges roulan-
Essieux doubles tes, satisfaisants aux critères de vérification indiqués en [3.6].

3.7.2 Groupes de raidisseurs ordinaires identiques


Lorsqu’il existe un groupe de raidisseurs ordinaires identi-
d ques, il est accepté que le module de résistance net minimal
en [3.7.1] soit calculé comme la moyenne des valeurs exi-
gées pour chaque raidisseur du groupe, cette moyenne n’étant
pas prise inférieure à 90% de la valeur maximale exigée.
Le même principe s’applique pour déterminer la section
nette de cisaillement minimale.

 3.7.3 Raidisseurs ordinaires longitudinaux et


transversaux à portée simple soumis à une
pression latérale
3.5.3 Raidisseurs ordinaires à portées multiples Le module de résistance net w, en cm3, et la section nette
soumis à des charges roulantes de cisaillement ASh, en cm2, des raidisseurs ordinaires longi-
Les contraintes maximales normale σ et de cisaillement τ tudinaux ou transversaux soumis à une pression latérale ne
dans les raidisseurs ordinaires à portées multiples doivent doivent pas être inférieurs aux valeurs obtenues à partir des
être déterminées par calcul direct en tenant compte de: formules suivantes:
γS2 pS + γ W2 pW 
- 1 – ------ s  10
• la répartition des efforts en eau calme et des efforts s
w = γ R γ m β b ------------------------------------------ 2 3

d’inertie s’appliquant au raidisseur, déterminés suivant 12( Ry – γ R γ m σ X1 )  2 


[3.3.5] γ S2 pS + γ W2 pW  s- s 
ASh = 10γ R γ m β s ---------------------------------- 
1 – -----
• le nombre et la position des appuis intermédiaires Ry 2 
(hiloires, cloisons, etc.) où:
• les conditions de fixation aux extrémités du raidisseur et βb, βs : Coefficients définis en [3.4.2].
aux appuis intermédiaires
• les caractéristiques géométriques du raidisseur sur les 3.7.4 Raidisseurs ordinaires verticaux à portée
simple soumis à une pression latérale
portées intermédiaires.
Le module de résistance net w, en cm3, et la section nette de
cisaillement ASh , en cm2, des raidisseurs ordinaires verti-
3.6 Critères de vérification caux soumis à une pression latérale ne doivent pas être infé-
rieurs aux valeurs obtenues à partir des formules suivantes:
3.6.1 Généralités
La contrainte normale σ et la contrainte de cisaillement τ, γ S2 pS + γ W2 pW  s- s 2 103
w = γ R γ m λ b β b ---------------------------------- 
1 – -----
calculées selon [3.4] et [3.5], doivent vérifier les formules 12Ry 2
suivantes: γ S2 pS + γ W2 pW  s- s 
ASh = 10γ R γ m λ s βs ---------------------------------- 
1 – -----
Ry 2
R y
---------- ≥σ
γR γm où:
Ry βb, βs : Coefficients définis en [3.4.2]
0,5 ---------- ≥ τ
γR γm λb, λs : Coefficients définis en [3.4.3].

Février 2003 Bureau Veritas 89


Pt B, Ch 7, Sec 2

3.7.5 Raidisseurs ordinaires à portée simple 3.8.4 Raidisseurs ordinaires verticaux à portée
soumis à des charges roulantes simple
Le module de résistance net w, en cm3, et la section nette Le module de résistance net w, en cm3, et la section nette
de cisaillement ASh , en cm2, des raidisseurs ordinaires sou- de cisaillement A Sh, en cm2, des raidisseurs ordinaires verti-
mis à des charges roulantes ne doivent pas être inférieurs caux ne doivent pas être inférieurs aux valeurs obtenues à
aux valeurs obtenues à partir des formules suivantes: partir des formules suivantes:
α W KS P0  γ S2 pSF + γ W2 pWF  s- s 2 103
w = γ R γ m ----------------------------------------------
- 10
3
w = γR γ m λ b β b --------------------------------------
6( Ry – γ R γ m σX 1, Wh ) 12Ry  1 – -----
2
α W KT P0 γ S2 pSF + γ W2 pWF 
ASh = 20γ R γ m ------------------- ASh = 10γ R γ m λ s βs -------------------------------------- s- s 
1 – -----
Ry Ry  2
où:
où:
P0 : Force due aux charges roulantes, en kN, définie
βb, βs : Coefficients définis en [3.4.2]
en [3.5.2]
λb : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs
αW, KS, KT: Coefficients définis en [3.5.2].
suivantes:
3.7.6 Raidisseurs ordinaires à portées multiples γ S2 ( pSFd – pSFu ) + γW2 ( pWFd – pWFu )
λb = 1 + 0 ,2 --------------------------------------------------------------------------------------
Le module de résistance net minimal et la section nette de γ S2 ( pSFd + pSFu ) + γ W2 ( pWFd + pWFu )
cisaillement des raidisseurs ordinaires à portées multiples γ S2 ( pSFd – pSFu ) + γ W2 ( pWFd – pWFu )
λb = 1 – 0, 2 --------------------------------------------------------------------------------------
doivent être obtenus à partir de [3.4.4] ou [3.5.3], selon le γ S2 ( pSFd + pSFu ) + γW2 ( pWFd + pWFu )
cas, en prenant en compte le critère de vérification indiqué
en [3.6]. λs : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs
suivantes:
3.8 Module de résistance net et section γ S2 ( pSFd – pSFu ) + γ W2 ( pWFd – pWFu )
λs = 1 + 0,4 --------------------------------------------------------------------------------------
nette de cisaillement des raidisseurs γ S2 ( pSFd + pSFu ) + γ W2 ( pWFd + pWFu )
ordinaires soumis à une pression laté- γ S2 ( pSFd – pSFu ) + γ W2 ( pWFd – pWFu )
λs = 1 – 0, 4--------------------------------------------------------------------------------------
rale en cas d’envahissement γ S2 ( pSFd + pSFu ) + γ W2 ( pWFd + pWFu )
pSFd : Pression en eau calme, en kN/m2, en cas
3.8.1 Généralités d’envahissement, à l’extrémité inférieure du rai-
Les prescriptions en [3.8.3] à [3.8.5] donnent les valeurs disseur ordinaire considéré
minimales du module de résistance net et de la section
pSFu : Pression en eau calme, en kN/m2, en cas
nette de cisaillement des raidisseurs ordinaires des bordés
d’envahissement, à l’extrémité supérieure du
limitant des compartiments non destinés au transport de
raidisseur ordinaire considéré
liquides (à l’exception des raidisseurs des bordés de fond et
de muraille), en cas d’envahissement. pWFd : Pression due à la houle, en kN/m2, en cas
d’envahissement, à l’extrémité inférieure du rai-
3.8.2 Groupes de raidisseurs ordinaires identiques disseur ordinaire considéré
Lorsqu’il existe un groupe de raidisseurs ordinaires identi- pWFu : Pression due à la houle, en kN/m2, en cas
ques, il est accepté que le module de résistance net mini- d’envahissement, à l’extrémité supérieure du
mal en [3.8.1] soit calculé comme la moyenne des valeurs raidisseur ordinaire considéré.
exigées pour chaque raidisseur du groupe, cette moyenne
n’étant pas prise inférieure à 90% de la valeur maximale 3.8.5 Raidisseurs ordinaires à portées multiples
exigée. Le module de résistance net minimal et la section nette de
Le même principe s’applique pour déterminer la section cisaillement des raidisseurs ordinaires à portées multiples
nette de cisaillement minimale. doivent être obtenus selon [3.4.4], en considérant la pres-
sion en eau calme pSF et la pression due à la houle pWF en
3.8.3 Raidisseurs ordinaires longitudinaux et cas d’envahissement, en prenant en compte le critère de
transversaux à portée simple vérification indiqué en [3.6].
Le module de résistance net w, en cm3, et la section nette
de cisaillement ASh, en cm2, des raidisseurs ordinaires longi- 3.9 Module de résistance net et section
tudinaux ou transversaux ne doivent pas être inférieurs aux nette de cisaillement des raidisseurs
valeurs obtenues à partir des formules suivantes:
ordinaires soumis à une pression laté-
γ S2 pSF + γ W2 pWF  s- s  2 103 rale en condition d’épreuve
w = γ R γ m β b ------------------------------------------
- 1 – -----
12( Ry – γ R γ m σ X1 )  2 
3.9.1 Généralités
γS2 pSF + γ W2 pWF  s- s 
ASh = 10γ R γ m β s -------------------------------------- 
1 – -----
Ry 2  Les prescriptions en [3.9.3] à [3.9.5] donnent les valeurs
minimales du module de résistance net et de la section
où: nette de cisaillement des raidisseurs ordinaires des compar-
βb, βs : Coefficients définis en [3.4.2]. timents soumis à des charges d’épreuve.

90 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 2

3.9.2 Groupes de raidisseurs ordinaires identiques doivent être obtenus selon [3.4.4], en considérant la pres-
Lorsqu’il existe un groupe de raidisseurs ordinaires identi- sion en condition d’épreuve et en prenant en compte le cri-
ques, il est accepté que le module de résistance net minimal tère de vérification indiqué en [3.6].
en [3.9.1] soit calculé comme la moyenne des valeurs exi-
gées pour chaque raidisseur du groupe, cette moyenne 4 Vérification au flambement
n’étant pas prise inférieure à 90% de la valeur maximale exi-
gée.
4.1 Largeur du bordé associé
Le même principe s’applique pour déterminer la section
nette de cisaillement minimale. 4.1.1 La largeur du bordé associé à considérer pour la véri-
fication au flambement des raidisseurs ordinaires doit être
3.9.3 Raidisseurs ordinaires longitudinaux et obtenue, en m, à partir des formules suivantes:
transversaux à portée simple
• lorsqu’il ne se produit pas de flambement local sur le
Le module de résistance net w, en cm3, et la section nette
bordé associé (voir Ch 7, Sec 1, [5.4.1]):
de cisaillement ASh, en cm2, des raidisseurs ordinaires longi-
tudinaux ou transversaux ne doivent pas être inférieurs aux be = s
valeurs obtenues à partir des formules suivantes: • lorsqu’il se produit du flambement local sur le bordé
associé (voir Ch 7, Sec 1, [5.4.1]):
γ S2 pST  s- s  2 103
w = γ R γ m β b -------------
- 1 – -----
12Ry  2  be =  2 ,25 1,25
----------- – ----------- s
βe β e2 
γ S2 pST  s- s 
ASh = 10γ R γ m β s -------------- 1 – -----
Ry  2  sans être pris supérieur à s
où: où:
βb, βs : Coefficients définis en [3.4.2].
s σ 3
β e = --- ----b- 10
3.9.4 Raidisseurs ordinaires verticaux à portée tp E
simple σb : Contrainte de compression σX ou σY, en N/mm2,
Le module de résistance net w, en cm3, et la section nette agissant sur la maille, définie en Ch 7, Sec 1,
de cisaillement ASh, en cm 2, des raidisseurs ordinaires verti- [5.2.4], selon la direction x ou y considérée.
caux ne doivent pas être inférieurs aux valeurs obtenues à
partir des formules suivantes: 4.2 Modèle de chargement
γ S2 pST 
- 1 – ------ s  10
w = γ R γ m λ b β b ------------- s 2 3
4.2.1 Convention de signe pour les contraintes
12Ry  2  normales
γ S2 pST 
- 1 – ------ s 
ASh = 10γ R γ m λ s β s ------------- s La convention de signe pour les contraintes normales est la
Ry  2  suivante:
où: • traction: positive
βb, βs : Coefficients définis en [3.4.2] • compression: négative.
λb : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs
4.2.2 Contraintes normales d’ensemble de
suivantes:
compression
pSTd – pSTu Les contraintes normales d’ensemble de compression à
λ b = 1 + 0 ,2 -------------------------
pST d + pSTu considérer pour la vérification au flambement des raidis-
pST d – pSTu seurs ordinaires participant à la résistance d’ensemble sont
λ b = 1 – 0, 2 -------------------------
pSTd + pSTu obtenues, en N/mm2, à partir de la formule suivante:
λs : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs σX1 = γS1 σS1 + γW1 (CFV σWV1 + CFH σWH1 + CFΩ σΩ)
suivantes: où:
pSTd – pSTu σS1, σWV1, σWH1 : Contraintes normales d’ensemble, en
λ s = 1 + 0,4 -------------------------
pSTd + pST u N/mm2, définies en Tab 8
pSTd – pSTu σΩ
λ s = 1 – 0, 4 ------------------------- : Contrainte de gauchissement en compression,
pSTd + pSTu
en N/mm2, induite par le moment de torsion
pSTd : Pression en eau calme, en kN/m2, en condition 0,625MWT et obtenue à l’aide d’une analyse par
d’épreuve, à l’extrémité inférieure du raidisseur calcul direct basée sur un modèle de structure
ordinaire considéré conformément à Ch 6, Sec 1, [2.6]
pSTu : Pression en eau calme, en kN/m2, en condition CFV, CFH, CFΩ : Facteurs de combinaison définis en Tab 4.
d’épreuve, à l’extrémité supérieure du raidisseur Pour les raidisseurs longitudinaux, σX1 doit être prise égale à
ordinaire considéré.
la contrainte de compression maximale sur le raidisseur
3.9.5 Raidisseurs ordinaires à portées multiples considéré.
Le module de résistance net minimal et la section nette de En aucun cas, σX1 ne doit pas être prise inférieure à 30/k
cisaillement of raidisseurs ordinaires à portées multiples N/mm2.

Février 2003 Bureau Veritas 91


Pt B, Ch 7, Sec 2

Table 8 : Contraintes normales d’ensemble de compression

Condition σS1 en N/mm2 (1) σWV1 en N/mm2 σWH1 en N/mm2

M SW , S 0 ,625F D M WV ,S
z≥N
–3
-------------- ( z – N )10 ------------------------------------- ( z – N )10
–3

IY IY 0 ,625MWH
– --------------------------- y 10–3
M SW , H 0 ,625M WV ,H IZ
--------------- ( z – N )10 -------------------------------- ( z – N )10
–3 –3
z<N
IY IY

(1) Lorsque le navire est toujours en arc en eau calme, σS1 pour z ≥ N doit être obtenu, en N/mm2, à partir de la formule suivante,
sauf si σX1 est évaluée par calculs directs (voir [4.2.2]):
M SW , Hmin –3
σ S1 = ---------------------
- ( z – N )10
IY

Note 1:
FD : Coefficient défini en Ch 5, Sec 2, [4].

Lorsque le navire est toujours en arc en eau calme, σX1 peut 4.3 Contraintes critiques
être évaluée par des calculs directs justificatifs sur la base
des caractéristiques du navire et du service prévu. Les cal- 4.3.1 Généralités
culs doivent être soumis à la Société pour approbation. La contrainte critique de flambement doit être obtenue, en
N/mm2, à partir des formules suivantes:
4.2.3 Combinaison des contraintes de compression
normales d’ensemble et locale ReH ,S
σc = σE pour σ E ≤ ----------
-
2
La combinaison des contraintes de compression normales à
ReH ,S ReH ,S
considérer pour la vérification au flambement des raidis- σ c = ReH ,S  1 – ----------
- pour σ E > ----------
-
 4σE  2
seurs ordinaires doit tenir compte des contraintes d’ensem-
ble et des contraintes locales résultant de la flexion des où:
éléments primaires. Ces contraintes locales doivent être
σE = min (σE1, σE2, σE3)
obtenues à l’aide d’une analyse par calcul direct utilisant
les charges d’échantillonnage indiquées en Partie B, Chapi- σE1 : Contrainte critique d’Euler de flambement en
tre 5. colonne, en N/mm2, indiquée en [4.3.2]
σE2 : Contrainte critique d’Euler de flambement par
Selon le repère de référence défini en Ch 1, Sec 2, [4.1], les
torsion, en N/mm2, indiquée en [4.3.3]
contraintes combinées dans les directions x et y sont obte-
nues, en N/mm2, à partir des formules suivantes: σE3 : Contrainte critique d’Euler de voilement de
l’âme, en N/mm 2, indiquée en [4.3.4].
σX = σX1 + γS2 σX2, S + γW2 σX2, W
4.3.2 Flambement en colonne des raidisseurs
σY = γS2 σY2, S + γW2 σY2, W comprimés axialement
La contrainte d’Euler de flambement en colonne est obte-
où: nue, en N/mm 2, à partir de la formule suivante:
σX1 : Contrainte normale de compression, en N/mm2, I
σE = π 2 E ----------
e –4
induite par les charges d’ensemble en eau - 10
2
Ae 
calme et sur houle, définies en [4.2.2]
σX2,S, σY2,S: Contrainte normale de compression dans les 4.3.3 Flambement par torsion des raidisseurs
comprimés axialement
directions x et y, respectivement, en N/mm2,
induite par la flexion locale des éléments pri- La contrainte d’Euler de flambement par torsion est obte-
maires et obtenue à l’aide d’une analyse par nue, en N/mm 2, à partir de la formule suivante:
calcul direct utilisant les charges d’échantillon- π 2 EIw  KC I
- ------2- + m2 + 0,385E ---t
σE = -----------------
2
nage en eau calme indiquées en Partie B, Cha- 10 I  4
m  I p
p
pitre 5
où:
σX2,W, σY2,W: Contrainte normale de compression dans les Iw : Moment d’inertie net de l’aire, en cm6, du rai-
directions x et y, respectivement, en N/mm2, disseur par rapport à sa liaison au bordé asso-
induite par la flexion locale des éléments pri- cié:
maires et obtenue à l’aide d’une analyse par
• pour des plats:
calcul direct utilisant les charges d’échantillon-
nage dues à la houle indiquées e Partie B, Cha- hw3 tw3 –6
Iw = -----------
- 10
pitre 5. 36

92 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 2

• pour des profils en T: 4.4 Critères de vérification


tf b h 3
f
2
w –6
Iw = ---------------
- 10 4.4.1 Raidisseurs parallèles à la direction de
12 compression
• pour des cornières et des plats à boudin: La contrainte critique de flambement du raidisseur ordinaire
doit vérifier la formule suivante:
b h3
f
2
w
Iw = ------------------------------2- [tf bf2 + 2bf hw + 4hw2
12( bf + hw ) σc
---------- ≥ σb
+ 3tw bf hw ] 10–6 γR γm

Ip : Moment d’inertie polaire net, en cm 4, du raidis- où:


seur par rapport à sa liaison au bordé associé: σc : Contrainte critique de flambement, en N/mm2,
• pour des plats: calculée selon [4.3.1]
σb : Contrainte de compression σxb ou σyb, en
hw3 tw –4
Ip = ----------
- 10 N/mm2 dans le raidisseur, calculée selon [4.2.2]
3
ou [4.2.3].
• pour des raidisseurs avec semelle:

hw3 tw Figure 5 : Flambement des raidisseurs parallèles


Ip =  ----------
- + hw2 bf tf 10

–4
à la direction de compression
3
a
It : Moment d’inertie net de St. Venant, en cm4, du
raidisseur sans bordé associé: σ σ

• pour des plats: s

hw tw3 – 4
It = ----------
- 10 b
3
• pour des raidisseurs avec semelle:

t
--- hw t w3 + bf tf3  1 – 0 ,63 ----f  10
It = 1 –4

3  bf
m : Nombre de demi-ondes, pris égal au nombre
4.4.2 Raidisseurs perpendiculaires à la direction de
entier tel que (voir également Tab 9): compression
m2 ( m – 1) 2 ≤ KC < m2 ( m + 1 )2 Le moment d’inertie net des raidisseurs, en cm4, ne doit pas
être inférieur à la plus grande des valeurs obtenues à partir
C0  4 6 des formules suivantes:
KC = -------------
- 10
π 4 EIw 2
• I = 360
C0 : Raideur élastique du bordé associé:
• pour σ ≤ ReH,P /2:
Etp3
C0 = -------------- 10–3 4
2,73s  - – 4
st  s3
I = ---------- ----------------------- ( σ – σ E ,0 )
p
485 σ E ,1 – σ E ,0
Table 9 : Flambement par torsion des raidisseurs
comprimés axialement - Nombre m de demi-ondes
• pour σ > ReH,P /2:
KC 0 ≤ KC < 4 4 ≤ KC < 36 36 ≤ KC < 144 4
 - – 4
m 1 2 3 st  s3
R
p
I = ---------- ----------------------- eH ,P
- – σE ,0
-----------------------------
485 σ E ,1 – σ E ,0  σ 
4 1 – -----------
4.3.4 Voilement de l’âme des raidisseurs ReH ,P
comprimés axialement
La contrainte d’Euler de voilement de l’âme est obtenue, en où:
N/mm2, à partir des formules suivantes: /s : Ratio pris non inférieur à 1,41
• pour des plats: σE,0 : Contrainte de flambement d’Euler, en N/mm2,
t 2 de la maille non raidie prise égale à:
σ E = 16 ------
W 4
- 10
 hW
π E
2 2
t
-  ---p ε K1 ,0 10
σE ,0 = -------------------------
–6
2  
• pour des raidisseurs avec semelle: 12( 1 – ν ) 

t 2 K1,0 : Coefficient défini en Ch 7, Sec 1, Tab 8 pour:


σ E = 78 ------
W 4
- 10
 hW 0 ≤ Ψ ≤ 1 et α = a/

Février 2003 Bureau Veritas 93


Pt B, Ch 7, Sec 2

Figure 6 : Flambement des raidisseurs 5.2 Largeur du bordé associé


perpendiculaires à la direction de compression
a
5.2.1 La largeur du bordé associé à considérer pour la véri-
fication de la résistance ultime des raidisseurs ordinaires
σ σ doit être obtenue, en m, à partir des formules suivantes:
• si βU ≤ 1,25:
s bU = s
• si βU > 1,25:


bU =  2 ,25 1,25
----------- – ----------- s
βU βU2 

où:
ε : Coefficient défini en Ch 7, Sec 1, [5.3.1]
s σ X 1E- 103
βU = --- ---------
σE,1 : Contrainte de flambement d’Euler, en N/mm2, tp E
de la maille non raidie prise égale à: σX1E : Contrainte définie en [5.4].
π E -  ---
2 2
tp
σ E ,1 = ------------------------- ε K1 ,1 10
–6

12 ( 1 – ν 2 )    5.3 Modèle de chargement


K1,1 : Coefficient défini en Ch 7, Sec 1, Tab 8 pour: 5.3.1 Généralités
0 ≤ Ψ ≤ 1 et α = s/. Les pressions latérales en eau calme et due à la houle ainsi
Lorsque des raidisseurs intercostaux subdivisent la maille, que les différents types de cargaison et de ballast à l’état
comme indiqué en Fig 7, la vérification du moment d’iner- intact doivent être considérées, selon la position du raidis-
tie des raidisseurs perpendiculaires à la direction de com- seur ordinaire examiné et les types de compartiments qui
pression doit être effectuée avec l'épaisseur équivalente lui sont adjacents, conformément à Ch 5, Sec 1, [2.4].
nette teq, en mm, obtenue à partir de la formule suivante: Les pressions latérales dues à la houle et les charges
d’ensemble doivent être calculées individuellement pour
2
1 +  ----
s

chacun des cas de charge “a”, “b”, “c” et “d” définis en Ch

1 5, Sec 4.
teq ,n et = ---------------------2- tnet
1 +  -- s
5.3.2 Pression latérale

La pression latérale comprend la pression en eau calme et
où 1 ne doit être pris inférieur à s. la pression due à la houle.
La pression en eau calme (pS) comprend:
Figure 7 : Flambement des raidisseurs
perpendiculaires à la direction de compression • la pression de mer en eau calme, définie en Ch 5, Sec 5,
(raidisseurs intercostaux) [1]
• la pression interne en eau calme, définie en Ch 5, Sec 6
a
pour les différents types de cargaison et de ballast.
σ σ
La pression due à la houle (pW) comprend:
• la pression due à la houle, définie en Ch 5, Sec 5, [2]
pour chacun des cas de charge “a”, “b”, “c” et “d”


• la pression d’inertie, définie en Ch 5, Sec 6 pour les dif-


férents types de cargaison et de ballast, et pour chacun
1

des cas de charge “a”, “b”, “c” et “d”.

s 5.3.3 Contraintes normales d’ensemble de


compression
Les contraintes normales d’ensemble de compression σX1 à
5 Vérification de la résistance ultime considérer pour la vérification de la résistance ultime des
raidisseurs participant à la résistance d’ensemble sont celles
des raidisseurs ordinaires partici- indiquées en [4.2.2], avec les coefficients partiels de sécurité
pant à la résistance d’ensemble indiqués en Tab 1 pour la vérification de la résistance ultime.

5.1 Domaine d’application 5.4 Contrainte de résistance ultime

5.1.1 Les prescriptions de cet Article s’appliquent aux navi- 5.4.1 La contrainte de résistance ultime σU doit être obte-
res de longueur supérieure ou égale à 170 m. Pour ces navi- nue, en N/mm2, à partir de la formule en Tab 10, pour une
res, la résistance ultime des raidisseurs soumis à une pression résultante appliquée soit du côté opposé au raidis-
pression latérale et aux contraintes normales d’ensemble seur ordinaire par rapport au bordé, soit du même côté que
doit être vérifiée. le raidisseur ordinaire.

94 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 2

5.5 Critère de vérification où:

5.5.1 La contrainte de résistance ultime du raidisseur ordi- σU : Contrainte de résistance ultime, en N/mm2, cal-
naire doit vérifier la formule suivante: culée selon [5.4.1]
σU σX1 : Contrainte de compression, en N/mm2, calculée
---------- ≥ σX1
γR γm selon [5.3.3].

Table 10 : Contrainte de résistance ultime

Pression résultante appliquée du côté opposé au Pression résultante appliquée du même côté
Notation
raidisseur ordinaire, par rapport au bordé, en N/mm2 que le raidisseur ordinaire, en N/mm2
A
σU f ------U  1 – ------------
s - R ReH,S f
10bU
eH ,P
AS

f ζ ζ2 1–µ
--- – ----- – --------------------------2-
2 4 ( 1 + ηP )λ U

ζ
1 – µ 1 + ηP + η-
--------------- + --------------------------
1 + η P ( 1 + η P )λ U2
125ps  2 d P ,U
--------------------------------------------- 41, 7ps  2 dF ,S
µ  s - ---------------------------------
ReH ,P I U  1 – ------------ ReH ,S IS
10bU

 δ + 13ps  4 4 dP ,U , 5ps  4 4 dF ,S
η ------------------ 10  --------
-  0, 577δ + 1
--------------------- 10  -------
-
 0 ET IS  ρU2  0
ET IS  ρ S2

dP A ------ 1d


1 – -----
ηP P ,U
--------
- 0
AU AS ρ2U

λU 31 ,8  ReH ,P  s - 18 ,4 - R eH ,S
--------------- ----------- 1 – ------------ -------------- ----------
-
ρU ET  10bU ρS ET
Note 1:
σC2 : Contrainte critique de flambement par torsion, en N/mm2, définie en [4.3.1]
dP,U : Distance, en cm, entre la fibre neutre de la section du raidisseur avec bordé associé de largeur b U et l’axe situé à mi-
épaisseur du bordé
dF,S : Distance, en cm, entre la fibre neutre de la section du raidisseur avec bordé associé de largeur s et l’axe situé à mi-épais-
seur de la semelle du raidisseur
dP : Distance, en cm, entre la fibre neutre du raidisseur ordinaire sans bordé associé et l’axe situé à mi-épaisseur du bordé
associé
p : Pression latérale appliquée sur le raidisseur, égale à: p = γ S2 pS + γW2U pW
δ0 : Pré-déformation du raidisseur ordinaire, en cm, supposée, en l’absence d’une évaluation plus précise, égale à:δ0 = 0,2 
ET : Module tangent structurel, égal à:

σ
X1E  X 1E  σ
ET = 4E ----------- 1 – ----------- pour σX1E > 0 ,5ReH ,P
ReH ,P  ReH ,P
ET = E pour σX1E ≤ 0 ,5ReH ,P

σX1E : Contrainte obtenue, en N/mm2, à partir des formules suivantes:


2
 22 ,5st ,5s t 2 12 ,5s t P 
 – ------------------P- +  22 ------------------P- + 4A ( A + 10stP )σX 1 + ------------------ -
 α  α  α2  1 ,25-
σ X 1E =  -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------  si α > --------------
 2A  σX1
 
 
σ X 1E = σX 1 1 ,25-
si α ≤ --------------
σX1

s
α = 1000 -----------
tP E
σX1 : Contrainte de compression, en N/mm2, appliquée au raidisseur, définie en [5.3.3].

Février 2003 Bureau Veritas 95


Pt B, Ch 7, Sec 3

SECTION 3 ÉLÉMENTS PRIMAIRES

Notations
Pour les notations non définies dans cette Section, se repor- Table 1 : Sélection des modèles de structure
ter à la liste des notations en début de Chapitre.
Longueur du
pS : Pression en eau calme, en kN/m2, voir [3.4.2] et Mention de service Modèle de calcul
navire, en m
[3.4.4]
Ro-ro cargo ship L ≤ 120 Modèle en poutre iso-
pW : Pression due à la houle, en kN/m2, voir [3.4.2]
Ro-ro passenger lée, ou modèle poutre
et [3.4.4] tridimensionnel en cas
ship
pSF, pWF : Pression en eau calme et pression due à la de grillages ou de dis-
houle, en kN/m 2, en cas d’envahissement, défi- positions structurelles
nie en Ch 5, Sec 6, [9] complexes

σX1 : Contrainte normale d’ensemble, en N/mm2, 120 < L ≤ 200 Modèle poutre tridi-
définie en [3.4.5] mensionnel

s : Ecartement, en m, des éléments primaires L > 200 Modèle navire complet

 : Portée, en m, des éléments primaires, mesurée Passenger ship L ≤ 120 Modèle en poutre iso-
entre les éléments les supportant, voir Ch 4, Sec Container ship lée, ou modèle poutre
3, [4.1] General cargo ship tridimensionnel en cas
ayant de larges de grillages ou de dis-
bp : Largeur, en m, du bordé associé à l’élément pri- ouvertures de pont positions structurelles
maire pour la vérification de la résistance élasti- complexes
que, définie en Ch 4, Sec 3, [4.2]
120 < L ≤ 170 Modèle poutre tridi-
w : Module de résistance net, en cm3, de l’élément mensionnel
primaire, avec un bordé associé de largeur bp,
L > 170 Modèle navire complet
calculé selon Ch 4, Sec 3, [4.3]
Autres navires L ≤ 120 Modèle en poutre iso-
ASh : Section nette de cisaillement, en cm2, de l’élé-
lée, ou modèle poutre
ment primaire, calculée selon Ch 4, Sec 3, [4.3] tridimensionnel en cas
m : Coefficient de fixation, pris égal à: de grillages ou de dis-
positions structurelles
• m = 10 en général
complexes
• m = 12 pour les éléments primaires de fond
120 < L ≤ 170 Modèle poutre tridi-
et de muraille
mensionnel
I : Moment d’inertie net, en cm4, de l’élément pri-
L > 170 Modèle tridimensionnel
maire sans bordé associé, par rapport à son axe
en éléments finis
neutre parallèle au bordé.

1.1.3 Vérification de la résistance élastique


1 Généralités La vérification de la résistance élastique doit être effectuée
conformément à:
1.1 Domaine d’application • [3] pour les éléments primaires analysés au moyen de
modèles en poutre isolée
1.1.1 Critères pour l’analyse
• [4] pour les éléments primaires analysés au moyen de
Les prescriptions de cette Section s’appliquent pour la véri- modèle tridimensionnel poutre ou en éléments finis
fication de la résistance élastique et la vérification au flam-
bements des éléments primaires. • [5] pour les éléments primaires analysés au moyen de
modèles navire complet.
1.1.2 Modèles de structures
1.1.4 Vérification au flambement
Les éléments primaires doivent être modélisés comme indi-
La vérification au flambement doit être effectuée conformé-
qué en Tab 1, en fonction des mentions de service et des
ment à [6], sur la base des contraintes dans les éléments pri-
dispositions de structure.
maires calculées selon [3], [4] ou [5], en fonction du
modèle de structure adopté.

96 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 3

1.1.5 Epaisseurs minimales nettes 1.2.2 Selon les résultats des calculs soumis, la Société peut
demander des calculs supplémentaires sur le modèle avec
L’échantillonnage des éléments primaires doivent vérifier
des modifications de structure ou des reprises locales en
les prescriptions en [2], en plus des prescriptions précéden-
modèle fin dans les zones fortement contraintes.
tes.

1.3 Echantillonnages nets


1.2 Documentation pour l’analyse
1.3.1 Comme indiqué en Ch 4, Sec 2, [1], tous les échan-
1.2.1 Les documents suivants doivent être soumis à la tillonnages de cette Section sont nets, c'est-à-dire qu'ils ne
Société pour l’examen d’une analyse de structure effectuée comprennent aucune marge de corrosion.
au moyen d’un modèle tridimensionnel poutre ou en élé-
ments finis: Les échantillonnages bruts sont obtenus comme indiqué en
Ch 4, Sec 2.
• références du programme de calcul utilisé, avec identifi-
cation du numéro de version et résultats des tests de 1.4 Coefficients partiels de sécurité
validation, si ces résultats n’ont pas été soumis aupara-
vant à l’approbation de la Société 1.4.1 Les coefficients partiels de sécurité à considérer pour
• extension du modèle, types et propriétés des éléments, la vérification des éléments primaires sont indiqués en:
propriétés des matériaux et conditions aux limites • Tab 2 pour des analyses au moyen de modèles en pou-
• charges fournies sur papier ou sous format électronique tre isolée
adapté. En particulier, la méthode utilisée pour tenir • Tab 3 pour des analyses au moyen de modèles tridimen-
compte de l’interaction des chargements d’ensemble, sionnels
des chargements sur les éléments primaires et des char- • Tab 4 pour des analyses au moyen de modèles navire
gements locaux doit être décrite. La direction et l’inten- complet.
sité des charges réparties, des charges concentrées, des
charges d’inertie et des poids doivent être fournies
2 Epaisseurs minimales nettes
• contraintes fournies sur papier ou sous format électroni-
que adaptés
2.1 Généralités
• vérification au flambement, comme indiqué en [6]
2.1.1 L’épaisseur nette du bordé constituant les âmes des
• vérifications en fatigue des détails de structure, comme
éléments primaires ne doit pas être inférieure à la valeur
indiqué en Ch 7, Sec 4
obtenue, en mm, à partir des formules suivantes:
• identification des zones critiques, dans lesquelles les
tMIN = 3,7 + 0,015 L k1/2 pour L < 120 m
résultats issus des vérifications dépassent 97,5% des cri-
tères admissibles définis en [4.3] ou [5.3] et [6]. tMIN = 3,7 + 1,8 k1/2 pour L ≥ 120 m

Table 2 : Eléments primaires analysés au moyen de modèles en poutre isolée - Coefficients partiels de sécurité

Coefficients partiels Vérification de la résistance élastique Vérification au flambement


de sécurité couvrant les Notation Cas général Eléments primaires de cloi- Mailles de tôle Epontilles
incertitudes relatives à: (voir [3.4] à [3.7]) sons étanches (1) (voir [3.8]) (voir [6.1]) (voir [6.2] et [6.3])
Charges d’ensemble γS1 1,00 1,00 1,00 1,00
en eau calme
Charges d’ensemble γW1 1,15 1,15 1,15 1,15
dues à la houle
Pression en eau calme γS2 1,00 1,00 1,00 1,00
Pression due à la houle γW2 1,20 1,05 1,20 1,20
Matériau γm 1,02 1,02 1,02 1,02
Résistance γR 1,02 en général 1,02 (2) 1,10 pour [6.2]: voirTab
1,15 pour les carlingues 13
de fond et les serres de pour [6.3]: 1,15
muraille
(1) Applicable aussi aux éléments primaires de cloison et de double coque limitant des compartiments non destinés au transport de
liquide.
(2) Pour les éléments primaires de la cloison d’abordage, γR = 1,25

Février 2003 Bureau Veritas 97


Pt B, Ch 7, Sec 3

Table 3 : Eléments primaires analysés au moyen de modèles tridimensionnels - Coefficients partiels de sécurité

Coefficients partiels Vérification de la résistance élastique (voir [4]) Vérification au flambement


de sécurité couvrant les Notation Eléments primaires de Mailles de tôle Epontilles
incertitudes relatives à: Cas général
cloisons étanches (1) (voir [6.1]) (voir [6.2] et [6.3])
Charges d’ensemble en eau γS1 1,00 1,00 1,00 1,00
calme
Charges d’ensemble dues à la γW1 1,05 1,05 1,05 1,05
houle
Pression en eau calme γS2 1,00 1,00 1,00 1,00
Pression due à la houle γW2 1,10 1,10 1,10 1,10
Matériau γm 1,02 1,02 1,02 1,02
Résistance γR défini en Tab 5 défini en Tab 5 1,02 pour [6.2]: voir Tab
13
pour [6.3]: 1,15
(1) Applicable aussi aux éléments primaires de cloison et de double coque limitant des compartiments non destinés au transport
de liquide.
Note 1: Pour les éléments primaires de la cloison d’abordage, γR = 1,25

Table 4 : Eléments primaires analysés au moyen de modèles navire complet - Coefficients partiels de sécurité

Coefficients partiels de sécurité cou- Vérification de la résis- Vérification au flambement


Notation
vrant les incertitudes relatives à: tance élastique (voir [5]) Mailles de tôle (voir [6.1]) Epontilles (voir [6.2] et [6.3])
Charges d’ensemble en eau calme γS1 1,00 1,00 1,00
Charges d’ensemble dues à la houle γW1 1,10 1,10 1,10
Pression en eau calme γS2 1,00 1,00 1,00
Pression due à la houle γW2 1,10 1,10 1,10
Matériau γm 1,02 1,02 1,02
Résistance γR défini en Tab 5 1,02 pour [6.2]: voirTab 13
pour [6.3]: 1,15

Table 6 : Epaisseurs minimales nettes des âmes


Table 5 : Eléments primaires analysés au moyen de des éléments primaires de double fond
modèles tridimensionnel ou navire complet
Coefficient partiel de sécurité pour la résistance Epaisseur minimale nette, en mm
Elément primaire Zone s’étendant Zone en dehors
Coefficient partiel de sécurité pour sur 0,4L au milieu de 0,4L au milieu
Type de modèle la résistance γR (voir [4.3] et [5.3]) du navire du navire
tridimensionnel
(voir Ch 7, App 1) Cas Eléments primaires de Carlingue centrale 2,0 L1/3 k1/6 1,7 L1/3 k1/6
général cloisons étanches
Carlingues latérales 1,4 L1/3 k1/6 1,4 L1/3 k1/6
Modèle poutre 1,20 1,02
Varangues 1,5 L1/3 k1/6 1,5 L1/3 k1/6
Modèle grossier tridi- 1,20 1,02
Carlingue limitant un 1,5 + 0,8 L1/2 k1/4 1,5 + 0,8 L1/2 k1/4
mensionnel en élé-
tunnel de double
ments finis
fond (1)
Modèle fin tridimension- 1,05 1,02
Tôle de côté L1/2 k1/4 0,9 L1/2 k1/4
nel en éléments finis
(1) L’épaisseur minimale nette ne doit pas être prise infé-
2.2 Double fond rieure à celle exigée pour la carlingue centrale.

2.2.1 En supplément des prescriptions en [2.1], l’épaisseur 2.3 Fonds simples


nette du bordé constituant les âmes des éléments primaires 2.3.1 En supplément des prescriptions en [2.1], l’épaisseur
du double fond ne doit pas être inférieure aux valeurs indi-
nette des bordés constituant les âmes et les semelles des
quées en Tab 6.
éléments primaires des fonds simples ne doit pas être infé-
rieure aux valeurs indiquées en Tab 7.

98 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 3

3.4 Modèle de chargement


Table 7 : Epaisseurs minimales nettes des âmes et des
semelles des élément primaires des fonds simples 3.4.1 Généralités
Les pressions latérales en eau calme et due à la houle ainsi
Epaisseur minimale nette, en mm que les différents types de cargaison et de ballast à l’état
Zone s’étendant Zone en dehors intact doivent être considérées, selon la position de l’élé-
Elément primaire ment primaire ordinaire examiné et les types de comparti-
sur 0,4L au milieu de 0,4L au milieu
du navire du navire ments qui lui sont adjacents, conformément à Ch 5, Sec 1,
[2.4].
Carlingue centrale 6,0 + 0,05 L2 k1/2 4,5 + 0,05 L2 k1/2
Les éléments primaires des cloisons ou de la cloison de
Varangues et carlin- 5,0 + 0,05 L2 k1/2 3,5 + 0,05 L2 k1/2 double coque, limitant des compartiments non destinés au
gues latérales
transport de liquides, doit être soumis à la pression latérale
en cas d’envahissement.
3 Vérification de la résistance élasti- Les pressions latérales dues à la houle et les charges
que des éléments primaires analysés d’ensemble doivent être calculées individuellement pour
au moyen d’un modèle de structure chacun des cas de charge “a”, “b”, “c” et “d” définis en Ch
5, Sec 4.
en poutre isolée
3.4.2 Pression latérale à l’état intact
3.1 Généralités La pression latérale à l’état intact comprend la pression en
eau calme et la pression due à la houle.
3.1.1 Les prescriptions de cet Article s’appliquent pour la La pression en eau calme (pS) comprend:
vérification de la résistance élastique des éléments primai-
res soumis à une pression latérale ou à des charges roulan- • la pression de mer en eau calme, définie en Ch 5, Sec 5,
tes et, pour ceux participant à la résistance d’ensemble, aux [1]
contraintes normales d’ensemble, qui peuvent être analysés • la pression interne en eau calme, définie en Ch 5, Sec 6
au moyen d’un modèle en poutre isolée, conformément à pour les différents types de cargaison et de ballast.
[1.1.2].
La pression due à la houle (pW) comprend:
3.1.2 La vérification de la résistance élastique doit égale- • la pression due à la houle, définie en Ch 5, Sec 5, [2]
ment être effectuée pour les les éléments primaires soumis à pour chacun des cas de charge “a”, “b”, “c” et “d”
des charges particulières, telles que les charges concen-
trées. • la pression d’inertie, définie en Ch 5, Sec 6 pour les dif-
férents types de cargaison et de ballast, et pour chacun
des cas de charge “a”, “b”, “c” et “d”.
3.2 Disposition des goussets
3.4.3 Pression latérale en cas d’envahissement
3.2.1 Les prescriptions de cet Article s’appliquent aux élé- La pression latérale en cas d’envahissement comprend la
ments primaires ayant, aux deux extrémités, des goussets pression en eau calme pSF et la pression due à la houle p WF
d’une longueur inférieure à 0,2 . définies en Ch 5, Sec 6, [9].
Dans le cas de dispositions de goussets notablement diffé- 3.4.4 Charges roulantes
rentes, la détermination des contraintes normale et de
cisaillement dues aux charges d’échantillonnage et les Pour les éléments primaires soumis à des charges roulantes,
module de résistance et section de cisaillement requis sont la vérification de la résistance élastique peut être effectuée
considérés par la Société au cas par cas. conformément à [3.5] à [3.7] en considérant une pression
uniforme équivalente à la répartition des efforts verticaux
concentrés lorsque ces efforts s’appliquent en des points
3.3 Point de calcul proches les uns des autres.
Pour la détermination des pressions uniformes équivalentes,
3.3.1 Pression latérale le cas le plus défavorable, correspondant au nombre maxi-
Sauf indications contraires, la pression latérale doit être cal- mal d’essieux situés sur un même élément primaire confor-
culée à mi-portée de l’élément primaire ordinaire consi- mément à Fig 1 à Fig 3, doit être considéré.
déré. Les pressions équivalentes en eau calme et d’inertie sont
indiquées en Tab 8.
3.3.2 Contraintes normales d’ensemble
Pour des dispositions différentes de celles indiquées en Fig
Pour les éléments primaires longitudinaux participant à la 1 à Fig 3, la vérification de la résistance élastique des élé-
résistance d’ensemble, les contraintes d'ensemble doivent ments primaires doit être effectuée par calcul direct, en
être calculées au droit de la fibre neutre de l’élément pri- tenant compte de la répartition des charges concentrées
maire avec bordé associé. dues aux roues des véhicules.

Février 2003 Bureau Veritas 99


Pt B, Ch 7, Sec 3

Figure 1 : Charges roulantes


Répartition des véhicules sur un élément primaire Table 8 : Charges roulantes - Pressions équivalentes
uniformes en eau calme et d’inertie

Condition du Cas de Pression en eau calme pS


navire charge et pression d’inertie pW, en kN/m2
Eau calme pS = peq
Droit “a” Pas de pression d’inertie
“b” pW = peq aZ1 / g
Incliné “c” la pression d’inertie peut ne pas
être prise en compte
“d” pW = peq aZ2 / g

 Note 1:
nV QA  X 1 + X2
- 3 – -----------------
p eq = 10 ------------- -
s  s 
Figure 2 : Charges roulantes
Distance entre deux essieux consécutifs nV : Nombre maximal de véhicules pouvant être
situés sur l’élément primaire
QA : Charge maximale sur l’essieu, en t, définie en
Ch 5, Sec 6, Tab 9
X1 : Distance minimale, en m, entre deux essieux
consécutifs (voir Fig 2 et Fig 3)
X2 : Distance minimale, en m, entre les essieux de
deux véhicules consécutifs (voir Fig 3).

3.4.5 Contraintes normales d’ensemble


Les contraintes normales d’ensemble à considérer pour la
s X1 vérification de la résistance élastique des éléments primai-
res sont obtenues, en N/mm2, à partir des formules suivan-
tes:
Figure 3 : Charges roulantes - Distance entre
les essieux de deux véhicules consécutifs • pour les éléments primaires longitudinaux participant à
la résistance d’ensemble:
σX1 = γS1 σS1 + γW1 (CFV σWV1 + CFH σWH1 + CFΩ σΩ)
• pour les éléments primaires longitudinaux ne partici-
pant pas à la résistance d’ensemble:
σX1 = 0
• pour les éléments primaires transversaux:
σX1 = 0
X1 X2
où:

Table 9 : Contraintes normales d’ensemble - Eléments primaires soumis à une pression latérale

Cas σS1, en N/mm2 (1) σWV1, en N/mm2 σWH1 , en N/mm2

M SW ,S 0 ,625F D M WV ,S
z≥N
–3
-------------- ( z – N ) 10
–3
Pression latérale appliquée ------------------------------------- ( z – N ) 10
du côté opposé à l’élément IY IY 0, 625MWH –3
--------------------------- y 10
primaire, par rapport au IZ
M SW ,H –3 0 ,625M WV,H –3
bordé: z<N --------------- ( z – N ) 10 -------------------------------- ( z – N ) 10
IY IY

Pression latérale appliquée M SW ,H 0 ,625M WV,H


du même côté que l’élément z≥N --------------- ( z – N ) 10
–3
-------------------------------- ( z – N ) 10
–3

IY IY
primaire:
M SW ,S 0 ,625F D M WV ,S
-------------- ( z – N ) 10
–3 –3
z<N ------------------------------------- ( z – N ) 10
IY IY

(1) Lorsque le navire est toujours en arc en eau calme, M SW,S doit être pris égal à 0.
Note 1:
FD : Coefficient défini en Ch 5, Sec 2, [4].

100 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 3

Table 10 : Contraintes normales d’ensemble - Eléments primaires soumis à des charges roulantes

Cas σS1 en N/mm2 (1) σWV1 en N/mm2 σWH1 en N/mm2

M SW ,H 0 ,625M WV,H
z≥ N --------------- ( z – N ) 10
–3
-------------------------------- ( z – N ) 10
–3

IY IY
0, 625MWH –3
--------------------------- y 10
M SW ,S –3 0 ,625F D M WV ,S IZ
-------------- ( z – N ) 10
–3
z<N ------------------------------------- ( z – N ) 10
IY IY

(1) Lorsque le navire est toujours en arc en eau calme, MSW,S doit être pris égal à 0.
Note 1:
FD : Coefficient défini en Ch 5, Sec 2, [4].

σS1, σWV1, σWH1 : Contraintes normales d’ensemble, en  b1  b2


2
β b =  1 – ------
- – -------
N/mm2, définies en:  2  2
• Tab 9 pour les éléments primaires soumis à  
β s = 1 – ------
b1 b2
- – ------
-
une pression latérale 2 2 
• Tab 10 pour les éléments primaires soumis à b1; b2 : Longueurs des goussets aux extrémités, en m.
des charges roulantes
σΩ : Valeur absolue de la contrainte de gauchisse- 3.5.3 Eléments primaires verticaux
ment, en N/mm2, induite par le moment de tor- Les contraintes maximales normale σ et de cisaillement τ
sion 0,625MWT et obtenue conformément à Ch doivent être obtenues, en N/mm2, à partir des formules sui-
6, Sec 1, [2.6] vantes:
CFV, CFH, CFΩ : Facteurs de combinaison définis en Tab 11. γ S2 pS + γ W2 pW 2 3
σ = λb βb ---------------------------------- s  10 + σ A
mw
Table 11 : Facteurs de combinaison CFV, CFH et CFΩ γ S2 pS + γ W2 pW
τ = 5λ s βs ---------------------------------- s
ASh
Cas de charge CFV CFH CFΩ
où:
“a” 1,0 0 0
βb, βs : Coefficients définis en [3.5.2]
“b” 1,0 0 0
λb : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs
“c” 0,4 1,0 1,0 suivantes:
“d” 0,4 1,0 0 γ S2 ( pSd – pSu ) + γW2 ( pWd – pWu )
λ b = 1 + 0 ,2 -----------------------------------------------------------------------------
-
γ S2 ( pSd + pSu ) + γ W2 ( pWd + pWu )
3.5 Contrainte normale et contrainte de γ S2 ( pSd – pSu ) + γW2 ( pWd – pWu )
cisaillement due à la pression latérale à λ b = 1 – 0, 2 ------------------------------------------------------------------------------
γ S2 ( pSd + pSu ) + γW2 ( pWd + pWu )
l’état intact
λs : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs
3.5.1 Généralités suivantes:
La contrainte normale et la contrainte de cisaillement, γ S2 ( pSd – pSu ) + γ W2 ( pWd – pWu )
λ s = 1 + 0,4 -----------------------------------------------------------------------------
-
induites par les pressions latérales dans les éléments primai- γ S2 ( pSd + pSu ) + γ W2 ( pWd + pWu )
res, doivent être obtenues à partir des formules en: γ S2 ( pSd – pSu ) + γ W2 ( pWd – pWu )
λ s = 1 – 0, 4 -----------------------------------------------------------------------------
-
• [3.5.2] pour les raidisseurs longitudinaux et transver- γ S2 ( pSd + pSu ) + γ W2 ( pWd + pWu )
saux pSd : Pression en eau calme, en kN/m2, à l’extrémité
• [3.5.3] pour les raidisseurs verticaux. inférieure de l’élément primaire considéré
pSu : Pression en eau calme, en kN/m2, à l’extrémité
3.5.2 Eléments primaires longitudinaux et
transversaux supérieure de l’élément primaire considéré
Les contraintes maximales normale σ et de cisaillement τ pWd : Pression due à la houle, en kN/m2, à l’extrémité
doivent être obtenues, en N/mm2, à partir des formules sui- inférieure de l’élément primaire considéré
vantes: pWu : Pression due à la houle, en kN/m2, à l’extrémité
γS2 pS + γ W2 pW 2 3
supérieure de l’élément primaire considéré
σ = β b ---------------------------------- s  10 + σ X1
mw σA : Contrainte axiale, obtenue, en N/mm2, à partir
γ S2 pS + γ W2 pW de la formule suivante:
τ = 5β s ---------------------------------- s 
ASh F
σA = 10----A-
où: A

Février 2003 Bureau Veritas 101


Pt B, Ch 7, Sec 3

FA : Charge axiale (en eau calme et due à la houle) 3.8 Module de résistance net et section
transmise aux éléments primaires verticaux par nette de cisaillement des éléments pri-
les structures situées au-dessus. Pour les navires maires soumis à une pression latérale
à plusieurs ponts, les critères en [6.2.1] pour les
en cas d’envahissement
épontilles doivent être utilisés
A : Section nette, en cm2, des éléments primaires 3.8.1 Généralités
verticaux avec un bordé associé de largeur bP. Les prescriptions en [3.8.2] et [3.8.3] donnent les valeurs
minimales du module de résistance net et de la section
nette de cisaillement des éléments primaires de cloison et
3.6 Critères de vérification
de double coque limitant des compartiments non destinés
au transport de liquide, en cas d’envahissement.
3.6.1 Généralités
La contrainte normale σ et la contrainte de cisaillement τ, 3.8.2 Eléments primaires longitudinaux et
calculées selon [3.5], doivent vérifier les formules suivan- transversaux
tes: Le module de résistance net w, en cm3, et la section nette
de cisaillement ASh, en cm2, des éléments primaires longitu-
R y
---------- ≥σ dinaux ou transversaux ne doivent pas être inférieurs aux
γR γm
valeurs obtenues à partir des formules suivantes:
Ry
0,5 ---------- ≥τ
γR γm γ S2 pSF + γ W2 pWF 2 3
w = γR γ m β b -------------------------------------- s  10
m ( Ry – γ m σX1 )
γ S2 pSF + γW2 pWF
3.7 Module de résistance net et section ASh = 10γ R γ m β s -------------------------------------- s
Ry
nette de cisaillement satisfaisant les cri-
tères de vérification où:
βb, βs : Coefficients définis en [3.5.2].
3.7.1 Généralités
3.8.3 Eléments primaires verticaux
Les prescriptions en [3.7.2] et [3.7.3] donnent les valeurs
Le module de résistance net w, en cm3, et la section nette
minimales du module de résistance net et de la section
de cisaillement ASh, en cm2, des éléments primaires verti-
nette de cisaillement des éléments primaires soumis à une
pression latérale à l’état intact, satisfaisant aux critères de caux ne doivent pas être inférieurs aux valeurs obtenues à
vérification indiqués en [3.6]. partir des formules suivantes:
γ S2 pSF + γ W2 pWF 2 3
3.7.2 Eléments primaires longitudinaux et
w = γR γ m λ b β b -------------------------------------- s  10
mRy
transversaux
γ S2 pSF + γ W2 pWF
ASh = 10γ R γ m λ s βs -------------------------------------- s
Le module de résistance net w, en cm3, et la section nette Ry
de cisaillement ASh, en cm2, des éléments primaires longitu- où:
dinaux ou transversaux ne doivent pas être inférieurs aux
βb, βs : Coefficients définis en [3.5.2]
valeurs obtenues à partir des formules suivantes:
λb : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs
γ S2 pS + γ W2 pW suivantes:
w = γ R γ m β b ---------------------------------------- 2
- s  10
3

m( Ry – γ R γm σX 1 )
γ S2 ( pSFd – pSFu ) + γW2 ( pWFd – pWFu )
γS2 pS + γ W2 pW λb = 1 + 0 ,2 --------------------------------------------------------------------------------------
ASh = 10γ R γ m β s ---------------------------------- s γ S2 ( pSFd + pSFu ) + γ W2 ( pWFd + pWFu )
Ry
γ S2 ( pSFd – pSFu ) + γ W2 ( pWFd – pWFu )
λb = 1 – 0, 2 --------------------------------------------------------------------------------------
où βb et βs sont les coefficients définis en [3.5.2]. γ S2 ( pSFd + pSFu ) + γW2 ( pWFd + pWFu )
λs : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs
3.7.3 Eléments primaires verticaux
suivantes:
Le module de résistance net w, en cm3, et la section nette
γ S2 ( pSFd – pSFu ) + γ W2 ( pWFd – pWFu )
de cisaillement ASh, en cm2, des éléments primaires verti- λs = 1 + 0,4 --------------------------------------------------------------------------------------
γ S2 ( pSFd + pSFu ) + γ W2 ( pWFd + pWFu )
caux ne doivent pas être inférieurs aux valeurs obtenues à
γ S2 ( pSFd – pSFu ) + γ W2 ( pWFd – pWFu )
partir des formules suivantes: λs = 1 – 0, 4--------------------------------------------------------------------------------------
γ S2 ( pSFd + pSFu ) + γ W2 ( pWFd + pWFu )
γ S2 pS + γ W2 pW 2 3 pSFd : Pression en eau calme, en kN/m2, en cas
w = γ R γ m λ b β b --------------------------------------
- s  10
m( Ry – γ R γ m σA ) d’envahissement, à l’extrémité inférieure de
γ S2 pS + γ W2 pW l’élément primaire considéré
ASh = 10γ R γ m λ s β s ---------------------------------- s
Ry pSFu : Pression en eau calme, en kN/m2, en cas
où: d’envahissement, à l’extrémité supérieure de
l’élément primaire considéré
βb, βs : Coefficients définis en [3.5.2]
pWFd : Pression due à la houle, en kN/m2, en cas
λb, λs : Coefficients définis en [3.5.3]
d’envahissement, à l’extrémité inférieure de
σA : Définie en [3.5.3]. l’élément primaire considéré

102 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 3

pWFu : Pression due à la houle, en kN/m2, en cas 4.3.3 Cas particulier des éléments primaires
d’envahissement, à l’extrémité supérieure de soumis à des charges roulantes
l’élément primaire considéré. Pour tous les types d’analyse (voir Ch 7, App 2, [2]), il doit
être vérifié que la contrainte équivalente σVM, calculée con-
4 Vérification de la résistance élasti- formément à Ch 7, App 2, [5] satisfait la formule suivante:
que des éléments primaires analysés R y
---------- ≥ σ VM
γR γm
au moyen d’un modèle de structure
tridimensionnel
5 Vérification de la résistance élasti-
4.1 Généralités que des éléments primaires analysés
au moyen d’un modèle de structure
4.1.1 Les prescriptions de cet Article s’appliquent pour la navire complet
vérification de la résistance élastique des éléments primai-
res soumis à une pression latérale ou à des charges roulan-
tes et, pour ceux participant à la résistance d’ensemble, aux 5.1 Généralités
contraintes normales d’ensemble, qui doivent être analysés
5.1.1 Les prescriptions de cet Article s’appliquent pour la
au moyen d’un modèle de structure tridimensionnel.
vérification de la résistance élastique des éléments primai-
4.1.2 La vérification de la résistance élastique doit égale- res qui doivent être analysés au moyen d’un modèle de
ment être effectuée pour les éléments primaires soumis à structure navire complet.
des charges particulières, telles que les charges concen- 5.1.2 Un modèle de structure navire complet doit être réa-
trées. lisé, si jugé nécessaire par la Société, pour analyser les élé-
ments primaires des navires ayant au moins une des
4.2 Critères pour l’analyse caractéristiques suivantes:
• navires ayant de larges ouvertures de pont
4.2.1 L’analyse des éléments primaires au moyen de modè-
les tridimensionnels doit être effectuée conformément: • navires ayant de larges espaces
• navires à plusieurs ponts ayant des séries d’ouvertures dans
• aux prescriptions en Ch 7, App 1 pour les éléments pri-
la muraille ou les cloisons longitudinales, lorsque les con-
maires soumis à une pression latérale
traintes dues aux différentes contributions de chaque pont
• aux prescriptions en Ch 7, App 2 pour les éléments pri- à la résistance d’ensemble doivent être prises en compte.
maires soumis à des charges roulantes.
5.1.3 Selon les critères de [5.1.2], les analyses au moyen
Ces prescriptions s’appliquent pour:
de modèles navire complet peuvent, en général, être exi-
• la modélisation de la structure gées pour les types de navire suivants:
• la modélisation du chargement • navires ayant la mention de service general cargo ship,
• le calcul des contraintes. ayant de larges ouvertures de pont
• navires ayant la mention de service container ship
4.3 Critères de vérification • navires ayant la mention de service ro-ro cargo ship
• navires ayant la mention de service passenger ship
4.3.1 Généralités
• navires ayant la mention de service ro-ro passenger ship.
Pour tous les types d’analyse (voir Ch 7, App 1, [2]), il doit
être vérifié que la contrainte équivalente σVM, calculée con-
5.2 Critères pour l’analyse
formément à Ch 7, App 1, [5] satisfait la formule suivante:
R 5.2.1 L’analyse des éléments primaires au moyen de modè-
y
---------- ≥ σ VM les navire complet doit être effectuée conformément à Ch 7,
γR γm
App 3.
4.3.2 Critère supplémentaire pour l’analyse au Ces prescriptions s’appliquent pour:
moyen d’un modèle fin en éléments finis • la modélisation de la structure
Les modèles fins en éléments finis sont définis selon Ch 7, • la modélisation du chargement
App 1, [3.4].
• le calcul des contraintes.
Pour tous les éléments des modèles fins, il doit être vérifié
que les contraintes normales σ1 et σ2 et la contrainte de
5.3 Critères de vérification
cisaillement τ12, calculées conformément à Ch 7, App 1,
[5], satisfont aux formules suivantes: 5.3.1 Généralités
R Il doit être vérifié que la contrainte équivalente σVM, calculée
y
---------- ≥ max(σ 1 ,σ 2) conformément à Ch 7, App 3, [4] satisfait la formule suivante:
γR γm
Ry R
0,5 ---------- ≥ τ 12 y
---------- ≥ σ VM
γR γm γR γm

Février 2003 Bureau Veritas 103


Pt B, Ch 7, Sec 3

5.3.2 Critère supplémentaire pour l’analyse au


ReH
moyen d’un modèle fin en éléments finis σ cB = σ E1 pour σE1 ≤ -------
-
2
Les modèles fins en éléments finis sont définis selon Ch 7,
ReH  ReH
App 3, [2.4]. σ cB = ReH  1 – ----------
- pour σE1 > -------
-
 4 σE1 2
Pour tous les éléments des modèles fins, il doit être vérifié
que les contraintes normales σ1 et σ2 et la contrainte de où:
cisaillement τ12, calculées conformément à Ch 7, App 3, σE1 : Contrainte d’Euler de flambement en colonne,
[4], satisfont aux formules suivantes: obtenue, en N/mm2, à partir de la formule sui-
vante:
Ry
---------- ≥ max(σ 1 ,σ 2) I - 10–4
γR γm σE1 = π 2 E ---------------
A( f  ) 2
Ry
0,5 ---------- ≥ τ 12 I : Moment d’inertie net minimal, en cm4, de
γR γm
l’épontille
A : Section nette, en cm2, de l’épontille
6 Vérification au flambement  : Portée, en m, de l’épontille
f : Coefficient obtenu en Tab 12.
6.1 Flambement local des mailles de tôle
Table 12 : Coefficient f
6.1.1 La vérification au flambement local doit être effec-
tuée, conformément à Ch 7, Sec 1, [5], pour les mailles de Conditions de fixation de l’épontille f
tôle qui forment les éléments primaires. Deux extrémités encastrées
Pour cette vérification, les contraintes dans les mailles doi-
vent être calculées conformément à [3], [4] ou [5], selon le
modèle de structure adopté pour l’analyse des éléments pri-
maires. 0,5

6.2 Flambement des épontilles soumises à


une charge de compression axiale

6.2.1 Charge de compression axiale Une extrémité encastrée, une extrémité sur rotule
Lorsque les épontilles sont alignées, la force de compres-
sion axiale sur une épontille est obtenue, en kN, à partir de
la formule suivante:
2
-------
2
∑ r (γ Q
N
F A = A D ( γS p S + γ W p W ) + i S i ,S + γ W Q i,W )
i=1

où:
AD : Aire, en m2, de la portion de pont ou de plate-
forme supportée par l’épontille considérée Deux extrémités sur rotule
ri : Coefficient dépendant de la position relative de
chaque épontille au-dessus de celle considérée,
pris égal à:
1
• ri = 0,9 pour l’épontille située immédiate-
ment au-dessus de celle considérée (i = 1)
• ri = 0,9i pour la ième épontille de l’aligne-
ment au-dessus de l’épontille considérée,
pris non inférieur à 0,478
Qi,S, Qi,W : Charge en eau calme et charge due à la houle, 6.2.3 Contrainte critique de flambement par torsion
des épontilles composites
respectivement, en kN, provenant de la ième
épontille de l’alignement au-dessus de l’épon- La contrainte critique de flambement par torsion des épon-
tille considérée. tilles composites doit être obtenue, en N/mm2, à partir des
formules suivantes:
6.2.2 Contrainte critique de flambement en colonne
des épontilles ReH
σ cT = σ E2 pour σ E2 ≤ -------
-
2
La contrainte critique de flambement en colonne des épon-
ReH  ReH
tilles doit être obtenue, en N/mm2, à partir des formules sui- σ cT = ReH  1 – ----------
- pour σ E2 > -------
-
 4σ E2 2
vantes:

104 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 3

où: σE3 : Contrainte d’Euler de flambement local, prise


σE2 : Contrainte d’Euler de flambement par torsion, égale à la plus petite des valeurs obtenues, en
obtenue, en N/mm2, à partir de la formule sui- N/mm2, à partir des formules suivantes:
vante: t 2
σE3 = 78  ------
W 4
•  hW
- 10
π EIw
2
I
σ E2 = -----------------
- + 0,41E ---t
104 Ip  2
Ip t 2
σE3 = 32  ----F- 10
4
•  bF
Iw : Moment d’inertie net de l’aire de l’épontille,
obtenu, en cm6, à partir de la formule suivante: tW, hW, tF, bF : Dimensions, en mm, de la section composite,
tf b h 3 2 définies en [6.2.3].
f w
Iw = ---------------
- 10–6
24
6.2.5 Contrainte critique de flambement local des
hW : Hauteur de l’âme de la section composite, en épontilles à section rectangulaire creuse
mm La contrainte critique de flambement local des épontilles à
tW : Epaisseur nette de l’âme de la section compo- section rectangulaire creuse doit être obtenue, en N/mm2, à
site, en mm partir des formules suivantes:
bF : Largeur de la semelle de la section composite,
ReH
en mm σ cL = σ E4 pour σ E4 ≤ -------
-
2
tF : Epaisseur nette de la semelle de la section com- ReH  ReH
σ cL = ReH  1 – ----------
- pour σ E4 > -------
-
posite, en mm  4σ E4 2
Ip : Moment d’inertie net polaire de l’épontille,
où:
obtenu, en cm4, à partir de la formule suivante:
σE4 : Contrainte d’Euler de flambement local, prise
Ip = IXX + IYY égale à la plus petite des valeurs obtenues, en
IXX : Moment d’inertie net par rapport à l’axe XX de N/mm2, à partir des formules suivantes:
la section de l’épontille (voir Fig 4) 2
t
σE4 = 78  ---2 10
4
IYY : Moment d’inertie net par rapport à l’axe YY de •  b
la section de l’épontille (voir Fig 4)
2
t
σE4 = 78  ---1 10
4
It : Moment d’inertie net de St. Venant de l’épon- •
h
tille, obtenu, en cm4, à partir de la formule sui-
vante: b : Longueur, en mm, du côté le plus petit de la
section
It = 1
--- [ hw t w3 + 2bf tf3 ] 10–4 t2 : Epaisseur nette de l’âme, en mm, du côté le
3
plus petit de la section
Figure 4 : Axes de référence pour le calcul des h : Longueur, en mm, du côté le plus grand de la
moments d’inertie d’une section composite section
t1 : Epaisseur nette de l’âme, en mm, du côté le
Y plus grand de la section.

6.2.6 Critères de vérification


Les échantillonnages nets de l’épontille chargée par la force
X X de compression axiale FA définie en [6.2.1] doivent vérifier
les formules en Tab 13.

6.3 Flambement des épontilles soumises à


une force de compression axiale et à
Y
des moments de flexion
6.2.4 Contrainte critique de flambement local des
épontilles composites 6.3.1 Critères de vérification
La contrainte critique de flambement local des épontilles En supplément des prescriptions en [6.2], les échantillonna-
ges nets d’une épontille chargée par une force de compres-
composites doit être obtenue, en N/mm2, à partir des for-
sion axiale et par des moments de flexion doivent vérifier la
mules suivantes:
formule suivante:
ReH 1- + Φ 3 Mmax ReH
σcL = σ E3 pour σE3 ≤ -------
- 10F --- -------e- +  10 -----------
- ≤ ----------
2 A wP   wP  γ R γ m
ReH  ReH
σcL = ReH  1 – ----------
- pour σE3 > -------
- où:
 4 σE3 2
F : Effort de compression, en kN, agissant sur
où: l’épontille

Février 2003 Bureau Veritas 105


Pt B, Ch 7, Sec 3

A : Section nette, en cm 2, de l’épontille Mmax : Max (M1, M2, M0)


e : Excentrement, en cm, de l’effort de compres- M1 : Moment de flexion, en kN.m, à l’extrémité
sion par rapport au centre de gravité de la sec- supérieure de l’épontille
tion M2 : Moment de flexion, en kN.m, à l’extrémité infé-
1
Φ = ---------------------
rieure de l’épontille
10F-
1 – -----------
σ E1 A 0 ,5( 1 + t2 ) ( M1 + M2 )
M0 = ---------------------------------------------------------
-
cos ( u)
σE1 : Contrainte d’Euler de flambement en colonne,
en N/mm2, définie en [6.2.2] 10F-
u = 0,5π -----------
σ E1 A
wP : Module de résistance minimal, en cm3, de la
section de l’épontille M2 – M1 
1 -  --------------------
t = ---------------- -
tan ( u )  M2 + M1

Table 13 : Vérification au flambement des épontilles soumises à une charge de compression axiale

Vérification du Vérification du Vérification du Condition


Section de l’épontille
flambement en colonne flambement par torsion flambement local géométrique
Composite

bF

σ cB F σcT F σ cL F bF
tF ---------- ≥ 10 ----A- ---------- ≥ 10 ----A- ---------- ≥ 10 ----A- • ----- ≤ 40
γR γm A γR γm A γR γm A tF
hW
tW

Cylindre creux

t d
σ cB F • --- ≤ 55
---------- ≥ 10 ----A- Non exigée Non exigée t
d γR γm A
• t ≥ 5,5 mm

Rectangle creux

b
• b
--- ≤ 55
t2
t2 σ cB F σ cL F h
t1 ---------- ≥ 10 ----A- Non exigée ---------- ≥ 10 ----A- • --- ≤ 55
γR γm A γR γm A t1
h
• t1 ≥ 5,5 mm
• t2 ≥ 5,5 mm

Note 1:
σcB : Contrainte critique de flambement en colonne, en N/mm2, définie en [6.2.2]
σcT : Contrainte critique de flambement par torsion, en N/mm2, définie en [6.2.3]
σcL : Contrainte critique de flambement local, en N/mm2, définie en [6.2.4] pour la section composite ou en [6.2.5] pour la
section rectangulaire creuse
γR : Coefficient partiel de sécurité pour la résistance, égal à:
• 2,00 pour le flambement en colonne
• 1,05 pour le flambement par torsion et le flambement local
FA : Force de compression axiale sur l’épontille, en kN, définie en [6.2.1]
A : Section nette, en cm2, de l’épontille.

106 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 4

SECTION 4 VÉRIFICATION EN FATIGUE DES


DÉTAILS DE STRUCTURE

Notations
Pour les notations non définies dans cette Section, se repor- 1.1.4 Détails pour lesquels les contraintes sont
ter à la liste des notations en début de Chapitre. calculées à l’aide d’un modèle de structure
tridimensionnel
pS : Pression en eau calme, en kN/m2, voir [2.2]
Les prescriptions en Ch 7, App 1, [6] s’appliquent, en sup-
pW : Pression due à la houle, en kN/m2, voir [2.2] plément de celles en [1] à [5] de cette Section.
i : Indice qui désigne le cas de charge “a”, “b”, “c”
ou “d” 1.1.5 Détails situés à l’extrémité des raidisseurs
ordinaires
j : Indice qui désigne la condition de chargement
“Pleine charge” ou “Ballast” Les prescriptions en [1] à [6] de cette Section s’appliquent.

Kh, K : Coefficients de concentration de contrainte, 1.1.6 Autres détails


définis en Ch 12, Sec 2 pour les détails spéciaux Pour les détails autres que ceux en [1.1.3], les contraintes
de structure qui y sont indiqués doivent, en général, être calculées à l’aide d’une méthode
KF : Coefficient d’entaille pour la fatigue, défini en acceptée par la Société au cas par cas, en utilisant le
[4.3.1] modèle de chargement défini en [2].
Km : Coefficient de concentration de contrainte, pre- Le critère de vérification en [5] doit, en général, être appli-
nant en compte le désalignement, défini en qué.
[4.3.1]
KS : Coefficient prenant en compte la géométrie du 1.2 Echantillonnages nets
raidisseur, défini en [6.2.2].
1.2.1 Comme indiqué en Ch 4, Sec 2, [1], tous les échan-
tillonnages de cette Section sont nets, c'est-à-dire qu'ils ne
1 Généralités comprennent aucune marge de corrosion.
Les échantillonnages bruts sont obtenus comme indiqué en
1.1 Domaine d’application Ch 4, Sec 2.

1.1.1 Généralités 1.3 Conventions de signe


Les prescriptions de cette Section s’appliquent aux navires
de longueur supérieure ou égale à 170 m. 1.3.1 Moments de flexion
Les conventions de signe pour les moments de flexion en
1.1.2 Détails de structure à vérifier toute section transversale du navire sont les suivantes:
Les prescriptions de cette Section s’appliquent pour la véri- • le moment vertical de flexion est positif lorsqu’il induit
fication en fatigue des détails spéciaux de structure définis des contraintes de traction au pont de résistance
en Ch 12, Sec 2, en fonction du type de navire et de la zone (moment de flexion en arc); il est négatif dans le cas
de la coque où ils sont situés. contraire (moment de flexion en contre-arc)
La Société peut demander la vérification d’autres détails, si • le moment horizontal de flexion est positif.
jugé nécessaire sur la base de la géométrie du détail et du
niveau de contraintes. 1.3.2 Contraintes
Les conventions de signe pour les contraintes sont les sui-
1.1.3 Catégories de détails vantes:
Selon la méthode adoptée pour le calcul des contraintes • les contraintes de traction sont positives
agissant sur les éléments de structure, les détails faisant • les contraintes de compressive sont négatives.
l’objet d’une vérification en fatigue peuvent être regroupés
comme suit:
1.4 Définitions
• détails pour lesquels les contraintes sont calculées à
l’aide d’un modèle de structure tridimensionnel (par 1.4.1 Points chauds
exemple les liaisons entre éléments primaires) Les point chauds sont les endroits où des ruptures en fatigue
• détails situés à l’extrémité des raidisseurs ordinaires, peuvent se produire. Ils sont indiqués sur les figures appro-
pour lesquels un modèle de structure en poutre isolée priées des détails spéciaux de structure en Ch 12, Sec 2
peut être adopté. (voir [1.1.2]).

Février 2003 Bureau Veritas 107


Pt B, Ch 7, Sec 4

1.4.2 Contrainte nominale


La contrainte nominale est la contrainte dans un élément de Table 1 : Vérification en fatigue
structure, tenant compte des effets macro-géométriques Coefficients partiels de sécurité
mais pas des concentrations de contraintes dues aux dis-
continuités de structure et à la présence de soudures (voir Coefficients partiels Valeur
Fig 1). de sécurité couvrant Détails à l’extré-
Notation Cas
les incertitudes mité des raidis-
1.4.3 Contrainte au point chaud relatives à: général
seurs ordinaires
La contrainte au point chaud est la contrainte locale au
Charges d’ensemble γS1 1,00 1,00
point chaud tenant compte de l’influence des discontinuités
en eau calme
de structure dues à la géométrie du détail, mais pas des
effets des soudures (voir Fig 1). Charges d’ensemble γW1 1,05 1,15
dues à la houle
1.4.4 Contrainte d’entaille Pression en eau γS2 1,00 1,00
La contrainte d’entaille est le pic de la contrainte dans une calme
entaille telle qu’à la racine de la soudure ou au bord d’une
Pression due à la γW2 1,10 1,20
découpure. Ce pic de contrainte tient compte des concen-
houle
trations de contraintes dues à la présence des entailles (voir
Fig 1). Résistance γR 1,02 1,02

Figure 1 : Contrainte nominale, 2.1.2 Charges locales et charges d’ensemble


contrainte au point chaud et contrainte d’entaille La vérification en fatigue est basée sur l’amplitude de con-
trainte induite au point chaud par la variation temporelle
contrainte

d'entaille
des pressions locales et des charges d’ensemble pour cha-
que cas de charge “a”, “b”, “c” et “d” défini en [2.2] et pour
contrainte
les conditions de chargement définies en [2.1.4] et [2.1.3]
au point (voir Fig 2).
chaud

Pour les besoins de la vérification en fatigue, chaque cas de


charge “a”, “b”, “c” et “d” est divisé en deux cas “-max”
contrainte
and “-min” pour lesquels les pressions locales et les charges
nominale
d’ensemble correspondantes sont définies en [2.2] et [2.3]
respectivement.

point
t Figure 2 : Amplitude de contrainte
chaud

0,5 t σ
σmax
1,5 t

1.4.5 Amplitude de contrainte élémentaire ∆σ


L’amplitude de contrainte élémentaire est l’amplitude de
contrainte déterminée pour l’un des cas de charges “a”, “b”,
“c” ou “d” (voir Ch 5, Sec 4, [2]) et pour l’une des condi- σmin time
tions de chargement (voir Ch 5, Sec 1, [2.4] et Ch 5, Sec 1,
[2.5]).
2.1.3 Conditions de chargement pour les détails
pour lesquels les contraintes sont calculées à
1.5 Coefficients partiels de sécurité l’aide d’un modèle de structure
tridimensionnel
1.5.1 Les coefficients partiels de sécurité à considérer pour
la vérification en fatigue des détails de structure sont indi- Les conditions pleine charge et ballast les plus sévères pour
qués en Tab 1. le détail considéré doivent être prises en compte conformé-
ment à Ch 5, Sec 1, [2.5].
2 Modèle de chargement 2.1.4 Conditions de chargement pour les détails
situés à l’extrémité des raidisseurs ordinaires
2.1 Généralités La répartition des cargaisons et du ballast doit être prise en
compte conformément à Ch 5, Sec 1, [2.4].
2.1.1 Point de calcul
Sauf indications contraires, les charges d’échantillonnage 2.1.5 Analyse spectrale en fatigue
doivent être déterminées aux points définis en:
Pour les navires ayant des formes non-conventionnelles ou
• Ch 7, Sec 2, [1.3] pour les raidisseurs ordinaires navigant dans une zone réduite, la Société peut demander
• Ch 7, Sec 3, [1] pour les éléments primaires. qu’une analyse spectrale en fatigue soit effectuée.

108 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 4

Pour cette analyse, les charges et les contraintes doivent


être évaluées au moyen d’une analyse stochastique à long Table 2 : Pressions dues à la houle
terme prenant en compte les caractéristiques et la mention
Cas de charge Pressions dues à la houle, en kN/m2
de navigation du navire.
a-max pW définie en Ch 7, App 1, [4.2.2] pour le
Le calcul des charges et l’analyse en fatigue doivent être
cas de charge “a, crête”, sans tenir compte
soumis à la Société pour approbation. de la limite de 0,15 L
a-min pW définie en Ch 7, App 1, [4.2.2] pour le
2.2 Pressions latérales locales cas de charge “a, creux”
2.2.1 Généralités b-max pW définie en Ch 7, App 1, [4.2.2] pour le
La pression en eau calme et la pression due à la houle cas de charge “b, crête”
induites par la mer et par les différents types de cargaison b-min pW définie en Ch 7, App 1, [4.2.2] pour le
doivent être considérées. cas de charge “b, creux”
La pression latérale comprend la pression en eau calme et c-max pW définie en Ch 7, App 1, [4.2.2] pour le
la pression due à la houle. cas de charge “c, y > 0”, sans tenir compte
de la limite de 0,15 L
2.2.2 Cas de charge “a-max” et “a-min”, pour la c-min pW définie en Ch 7, App 1, [4.2.2] pour le
condition navire droit cas de charge “c, y < 0”
La pression de mer en eau calme (pS) est définie en Ch 5, d-max pW définie en Ch 7, App 1, [4.2.2]pour le
Sec 5, [1.1.1]. cas de charge “d, y > 0”
La pression due à la houle (pW) est définie en Tab 2. d-min pW définie en Ch 7, App 1, [4.2.2] pour le
Aucune pression interne d’inertie n’est considérée. cas de charge “d, y < 0”

2.2.3 Cas de charge “b-max” et “b-min”, pour la 2.2.4 Cas de charge “c-max” et “c-min”, pour la
condition navire droit condition navire incliné
La pression en eau calme (pS) comprend: La pression en eau calme (pS) comprend:
• la pression de mer en eau calme définie en Ch 5, Sec 5, • la pression de mer en eau calme définie en Ch 5, Sec 5,
[1] [1]
• la pression interne en eau calme, définie en Ch 5, Sec 6 • la pression interne en eau calme, définie en Ch 5, Sec 6
pour les différents types de cargaison et de ballast. pour les différents types de cargaison et de ballast.
La pression due à la houle (pW) comprend: La pression due à la houle (pW) comprend:
• la pression due à la houle obtenue selon Tab 2 • la pression due à la houle obtenue selon Tab 2
• la pression d’inertie obtenue selon Tab 3 pour les diffé- • la pression d’inertie obtenue selon Tab 3 pour les diffé-
rents types de cargaison et de ballast. rents types de cargaison et de ballast.

Table 3 : Pressions d’inertie

cargaison Cas de charge Pressions d’inertie, en kN/m2 (1)


Liquides b-max pW = ρ L [ – 0, 5aX 1  B – aZ1 ( zTOP – z) ]
b-min pW = ρL [ 0, 5aX 1  B + aZ1 ( zTOP – z) ]
c-max
pW = ρ L [ 0, 7CFA aY2 ( y – yH ) + ( – 0, 7CFA aZ2 – g) ( z – zH ) + g( z – zT OP ) ]
d-max
c-min
pW = ρ L [ – 0, 7CFA aY 2 ( y – yH ) + ( 0, 7CFA aZ 2 – g) ( z – zH ) + g ( z – zTOP ) ]
d-min
Vracs secs b-max
 ϕ 2
2
p W = – ρB a Z 1 ( z B – z )  ( sin α ) tan  45 – ---
2 o
+ ( cos α ) 
 2
 
b-min
 2
p W = ρB a Z 1 ( zB – z )  ( sin α ) tan  45 – ϕ
2
--- + ( cos α ) 
2 o
 2
 
c-max et c-min la pression d’inertie transmise aux structures de la coque en condition navire incliné
d-max et d-min peut, en général, ne pas être prise en compte. Les cas particuliers pour lesquels cette
simplification est jugée inacceptable par la Société sont considérés individuellement.
(1) Les notations utilisées dans les formules des pressions d’inertie sont définies en Ch 5, Sec 6.
Note 1:
CFA : Facteur de combinaison, pris égal à:
• CFA = 0,7 pour le cas de charge “c”
• CFA = 1,0 pour le cas de charge “d”.

Février 2003 Bureau Veritas 109


Pt B, Ch 7, Sec 4

2.2.5 Cas de charge “d-max” et “d-min”, pour la Table 5 : Facteurs de combinaison CFV, CFH et CFΩ
condition navire incliné
La pression en eau calmes (pS) comprend: Cas de charge CFV CFH CFΩ
• la pression de mer en eau calme définie en Ch 5, Sec 5, “a” 1,0 0 0
[1]
“b” 1,0 0 0
• la pression interne en eau calme, définie en Ch 5, Sec 6
pour les différents types de cargaison et de ballast. “c” 0,4 1,0 1,0
“d” 0,4 1,0 0
La pression due à la houle (pW) comprend:
• la pression due à la houle obtenue selon Tab 2
3 Dommage en fatigue
• la pression d’inertie obtenue selon Tab 3 pour les diffé-
rents types de cargaison et de ballast.
3.1 Généralités
2.3 Contraintes normales d’ensemble
3.1.1 Dommage élémentaire en fatigue
2.3.1 Les contraintes normales d’ensemble sont obtenues,
Le dommage élémentaire en fatigue doit être obtenu à partir
en N/mm2, à partir des formules suivantes:
de la formule suivante:
• pour les éléments participant à la résistance d’ensem-
ble: N ( ∆σ N ,ij ) 3 3- + 1
- µ ij Γ C --
Dij = -----t -------------------------
σ h = γ S1 σ SW + γ W1 ( CFV σ WV + CFH σ WH + CF Ω σΩ ) Kp ( – ln pR ) 3 ⁄ ξ ξ

• pour les éléments ne participant pas à la résistance où:


d’ensemble:
σh = 0 ∆σN,ij : Amplitude de contrainte élémentaire d’entaille,
en N/mm2, définie en [4.3.1]
où:
σSW : Contraintes normales d’ensemble en eau calme, 3
ΓN --- + 1 ,ν ij – Γ N --- + 1 ,ν ij νij
5 –2 ⁄ ξ

ξ ξ
en N/mm2, prises égales à: µij = 1 – ---------------------------------------------------------------------------------------
3
Γ C --- + 1
M ξ
- ( z – N) 10
σ SW = ----------
SW –3

IY
z – T1 
ξ = ξ0  1, 04 – 0, 14 ----------------
- sans être inférieur à 0,9 ξ 0
MSW : Moment de flexion en eau calme pour la condi-  D – T1 
tion de chargement considérée
73 – 0,07L
ξ0 = ---------------------------- sans être inférieur à 0,85
σWV, σWV, σWH: Contraintes normales d’ensemble, en 60
N/mm2, définies en Tab 4
T1 : Tirant d’eau, en m, correspondant à la condition
σΩ : Contrainte de gauchissement, en N/mm2,
de chargement “Pleine charge” ou “Ballast”
induite par le moment de torsion 0,625MWT et
obtenue par un calcul direct basé sur un
modèle de structure conformément à Ch 6, Sec
ξ
Sq 
νij = –  -------------
1, [2.6]
- ln pR
 ∆ σN ,i j
CFV, CFH, CFΩ : Facteurs de combinaison définis en Tab 5.
1⁄3
Sq = ( Kp 10–7 )
Table 4 : Contraintes normales d’ensemble 0 ,9
Kp = 5,802 16
------  10
12

t
Cas de
σWV, en N/mm2 σWH, en N/mm2
charge t : Epaisseur nette, en mm, de l’élément considéré,
a-max 0,625MWV ,H sans être prise inférieure à 16 mm
------------------------------- ( z – N) 10
–3
b-max 0
IY Nt : Nombre de cycles, pris égal à:
a-min 0 ,625MWV ,S
------------------------------ ( z – N) 10
–3
b-min 0 631 α
IY Nt = ----------------0 106
TA
c-max 0,625MWH 3
d-max 0 – --------------------------- y10– α0 : Facteur de navigation, pris égal à 0,85
IZ
c-min 0 ,625MWH –3
TA : Période moyenne, en secondes, prise égale à:
d-min 0 --------------------------- y10
IZ TA = 4 log L

pR = 10−5

110 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 4

ΓN[X+1,νij]: Fonction Gamma incomplète, calculée pour ΓC[X+1] : Fonction Gamma complète, calculée pour
X = 3/ξ ou X = 5/ξ et égale à: X = 3/ξ et égale à:
ν ij 500 X
Γ N [ X + 1 ,ν i j ] =
∫ 0
tX e–t dt ΓC [ X + 1 ] =
∫ 0
t e–t dt

Les valeurs de ΓN[X+1,νij] sont également indi- Les valeurs de ΓC[X+1] sont également indi-
quées en Tab 6. Pour des valeurs intermédiaires quées en Tab 7. Pour des valeurs intermédiaires
de X et νij, ΓN peut être obtenue par interpola- de X, ΓC peut être obtenue par interpolation
tion linéaire linéaire.

Table 6 : Fonction ΓN [X+1, νij]

Valeur de νij
X
1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0 7,5 8,0
2,5 0,38 0,73 1,13 1,53 1,90 2,22 2,48 2,70 2,86 2,99 3,08 3,15 3,20 3,24
2,6 0,38 0,75 1,19 1,63 2,04 2,41 2,71 2,96 3,16 3,31 3,42 3,51 3,57 3,61
2,7 0,39 0,78 1,25 1,73 2,20 2,62 2,97 3,26 3,49 3,67 3,81 3,91 3,99 4,04
2,8 0,39 0,80 1,31 1,85 2,38 2,85 3,26 3,60 3,87 4,09 4,25 4,37 4,46 4,53
2,9 0,39 0,83 1,38 1,98 2,57 3,11 3,58 3,98 4,30 4,56 4,75 4,90 5,01 5,10
3,0 0,39 0,86 1,45 2,12 2,78 3,40 3,95 4,41 4,79 5,09 5,33 5,51 5,65 5,75
3,1 0,40 0,89 1,54 2,27 3,01 3,72 4,35 4,89 5,34 5,70 5,99 6,21 6,37 6,49
3,2 0,40 0,92 1,62 2,43 3,27 4,08 4,81 5,44 5,97 6,40 6,74 7,01 7,21 7,36
3,3 0,41 0,95 1,72 2,61 3,56 4,48 5,32 6,06 6,68 7,20 7,61 7,93 8,17 8,36
3,4 0,41 0,99 1,82 2,81 3,87 4,92 5,90 6,76 7,50 8,11 8,60 8,99 9,29 9,51
3,5 0,42 1,03 1,93 3,03 4,22 5,42 6,55 7,55 8,42 9,15 9,74 10,21 10,57 10,85
3,6 0,42 1,07 2,04 3,26 4,60 5,97 7,27 8,45 9,48 10,34 11,05 11,62 12,06 12,41
3,7 0,43 1,12 2,17 3,52 5,03 6,59 8,09 9,47 10,68 11,71 12,56 13,25 13,79 14,21
3,8 0,43 1,16 2,31 3,80 5,50 7,28 9,02 10,63 12,06 13,28 14,30 15,13 15,80 16,31
3,9 0,44 1,21 2,45 4,10 6,02 8,05 10,06 11,94 13,63 15,09 16,31 17,32 18,12 18,76
4,0 0,45 1,26 2,61 4,43 6,59 8,91 11,23 13,43 15,42 17,16 18,63 19,85 20,83 21,61
4,1 0,45 1,32 2,78 4,80 7,22 9,87 12,55 15,12 17,47 19,54 21,31 22,78 22,98 24,94
4,2 0,46 1,38 2,96 5,20 7,93 10,95 14,05 17,05 19,82 22,29 24,41 26,19 27,65 28,83
4,3 0,47 1,44 3,16 5,63 8,70 12,15 15,73 19,24 22,51 25,45 28,00 30,16 31,93 33,38
4,4 0,48 1,51 3,37 6,11 9,56 13,50 17,64 21,74 25,60 29,10 32,16 34,77 36,94 38,71
4,5 0,49 1,57 3,60 6,63 10,52 15,01 19,79 24,58 29,14 33,31 36,99 40,15 42,79 44,96
4,6 0,49 1,65 3,85 7,20 11,57 16,70 22,23 27,82 33,20 38,17 42,59 46,41 49,63 52,29
4,7 0,50 1,73 4,12 7,82 12,75 18,59 24,98 31,53 37,88 43,79 49,10 53,72 57,65 60,91
4,8 0,52 1,81 4,40 8,50 14,04 20,72 28,11 35,75 43,25 50,29 56,66 62,26 67,05 71,05
4,9 0,52 1,90 4,71 9,25 15,49 23,11 31,64 40,57 49,42 57,81 65,47 72,24 78,08 82,98
5,0 0,53 1,99 5,04 10,07 17,09 25,78 35,65 46,08 56,53 66,52 75,72 83,92 91,03 97,05
5,1 0,55 2,09 5,40 10,97 18,86 28,79 40,19 52,39 64,71 76,61 87,66 97,58 106,3 113,6
5,2 0,56 2,19 5,79 11,95 20,84 32,17 45,34 59,60 74,15 88,32 101,6 113,6 124,2 133,2
5,3 0,57 2,30 6,21 13,03 23,03 35,96 51,19 67,85 85,02 101,9 117,8 132,4 145,3 156,4
5,4 0,58 2,41 6,66 14,21 25,46 40,23 57,83 77,29 97,56 117,7 136,8 154,4 170,1 183,8
5,5 0,59 2,54 7,14 15,50 28,17 45,03 65,37 88,11 112,0 136,0 159,0 180,3 199,4 216,2
5,6 0,61 2,67 7,67 16,92 31,18 50,42 73,93 100,5 128,8 157,3 184,9 210,7 234,0 254,6
5,7 0,62 2,80 8,23 18,48 34,53 56,49 83,66 114,7 148,1 182,0 215,2 246,4 274,8 300,1
5,8 0,64 2,95 8,84 20,19 38,25 63,33 94,73 131,0 170,4 210,9 250,7 288,4 323,1 354,1
5,9 0,65 3,10 9,50 22,07 42,39 71,02 107,3 149,8 196,2 244,4 292,2 337,9 380,2 418,2
6,0 0,67 3,26 10,21 24,13 47,00 79,69 121,6 171,2 226,1 283,5 340,9 396,2 447,7 494,4
6,1 0,68 3,44 10,98 26,39 52,14 89,45 138,0 195,9 260,6 329,0 398,0 464,9 527,7 585,0
6,2 0,70 3,62 11,82 28,87 57,86 100,5 156,5 224,2 300,6 382,1 464,9 546,0 622,5 692,8
6,3 0,72 3,81 12,71 31,60 64,24 112,9 177,7 256,8 347,0 444,0 543,5 641,6 734,9 821,1
6,4 0,73 4,02 13,68 34,60 71,34 126,9 201,7 294,3 400,7 516,3 635,8 754,5 868,3 974,0
6,5 0,75 4,23 14,73 37,90 79,25 142,6 229,2 337,3 463,0 600,6 744,2 887,9 1026,6 1156,3
6,6 0,77 4,46 15,87 41,52 88,07 160,4 260,5 386,9 535,2 699,2 871,6 1045,5 1214,6 1373,8

Février 2003 Bureau Veritas 111


Pt B, Ch 7, Sec 4

Table 7 : Fonction ΓC [X+1] Table 8 : Part de la vie du navire


en condition pleine charge
X ΓC [X+1] X ΓC [X+1]
2,5 3,323 3,3 8,855 Mention de service Coefficient α
2,6 3,717 3,4 10,136 Oil tanker ESP 0,6
Chemical tanker ESP
2,7 4,171 3,5 11,632
Liquefied gas carrier
2,8 4,694 3,6 13,381 Tanker
2,9 5,299 3,7 15,431 Bulk carrier ESP
Ore carrier ESP
3,0 6,000 3,8 17,838
Combination carrier ESP
3,1 6,813 3,9 20,667
Autres 0,75
3,2 7,757 4,0 24,000
4.2 Amplitude de contrainte au point chaud
3.1.2 Dommage cumulé
Le dommage cumulé doit être obtenu à partir de la formule 4.2.1 Amplitude de contrainte élémentaire au point
suivante: chaud
D = α DF + ( 1 – α ) DB L’amplitude de contrainte élémentaire au point chaud ∆σG,ij
où: doit être obtenue, en N/mm2, conformément à:
α : Part de la vie du navire en condition pleine • Ch 7, App 1, [6] pour les détails pour lesquels les con-
charge, indiqué en Tab 8 pour différents types traintes sont calculées à l’aide d’un modèle de structure
de navires tridimensionnel
DF : Dommage cumulé pour le navire en condition • [6.2] pour les détails situés à l’extrémité des raidisseurs
“Pleine charge”, pris égal à: ordinaires.

DF = 1
--- [ max ( DaF, DbF ) + DcF + Dd F ]
3 4.3 Amplitude de contrainte d’entaille
DB : Dommage cumulé pour le navire en condition
4.3.1 Amplitude de contrainte élémentaire d’entaille
“Ballast”, pris égal à:
L’amplitude de contrainte élémentaire d’entaille doit être
DB = 1
--- [ max( DaB, DbB ) + DcB + DdB ] obtenue, en N/mm2, à partir de la formule suivante:
3
DaF, DbF, DcF, DdF: Dommages élémentaires pour les cas de ∆σN,ij = 0,7 KF Km KC,ij ∆σG,ij
charge “a”, “b”, “c” and “d” respectivement, en où:
condition “Pleine charge”, définis en [3.1.1]
KF : Coefficient d’entaille pour la fatigue, égal à:
DaB, DbB, DcB, DdB: Dommages élémentaires pour les cas de
charge “a”, “b”, “c” and “d” respectivement, en θ-
KF = λ -----
condition “Ballast”, définis en [3.1.1]. 30
pour les bords coupés par chalumeau, KF peut
4 Amplitude de contrainte être pris égal à 1,4
λ : Coefficient dépendant de la configuration des
4.1 Généralités soudures, et indiqué en Tab 9
θ : Angle moyen de la gorge de soudure, en degrés,
4.1.1 Point de calcul
sans être pris inférieur à 30°. Sauf indications
Sauf indication contraire, les contraintes doivent être déter- contraires, θ peut être pris égal à:
minées aux points chauds indiqués, pour chaque détail,
dans les figures correspondantes en Ch 12, Sec 2. • 30° pour des joints bord à bord
• 45° pour des joints en T ou cruciformes
4.1.2 Contraintes
Km : Coefficient de concentration de contrainte, pre-
Pour les détails en [1.1.3], les contraintes à utiliser pour la
vérification en fatigue sont les contraintes normales dans les nant en compte le désalignement, défini en Tab
directions indiquées, pour chaque détail, dans les figures 10, et pris non inférieur à 1
correspondantes en Ch 12, Sec 2. ∆σG,ij : Amplitude de contrainte élémentaire au point
Lorsque la vérification en fatigue est exigée pour des détails chaud, définie en [4.2.1]
autres que ceux en [1.1.3], les contraintes à utiliser sont les
contraintes principales aux points chauds qui forment le 0 ,4R
KC ,i j = --------------y + 0,6 avec 0,8 ≤ KC ,ij ≤ 1
plus petit angle avec la surface d’initiation des entailles. ∆σ G,ij

112 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 4

Table 9 : Coefficient de soudure λ

Configuration de soudure Coefficient λ


Direction de la Soudure non Soudure
Type Description Figure
contrainte meulée meulée

Parallèle à la soudure 2,10 1,85

Soudure
bord à bord

Perpendiculaire à la
2,40 2,10
soudure

Parallèle à la soudure 1,80 1,60

Continue

Perpendiculaire à la
2,15 1,90
soudure (1)

Soudure d’angle Perpendiculaire à la


Extrémité contournée 2,15 1,90
soudure

Discontinue Parallèle à la soudure 2,90 2,55

Axiale en dehors du
Soudure à recouvrement plan et perpendiculaire 4,50 3,95
à la soudure

Pleine pénétration ou
pénétration partielle Perpendiculaire à la
2,10 1,85
avec fissure en pied de soudure
soudure

Joint cruciforme

Pénétration partielle
Perpendiculaire à la
avec fissure en racine de 4,50 N.A.
soudure
soudure

(1) Ce cas comprend les points chauds indiqués sur les figures des détails spéciaux de structure en Ch 12, Sec 2 correspondant aux
liaisons des raidisseurs ordinaires longitudinaux avec les éléments primaires transversaux.
Note 1: N.A. = Non applicable.

Février 2003 Bureau Veritas 113


Pt B, Ch 7, Sec 4

5 Critère de vérification ∆σG, ij = | σG (i-max) − σG (i-min) | + K ∆σDEF, ij


où:
5.1 Dommage
σG (i-max) = (0,5 Kh σh + 0,75 K KS σ)(i-max)
5.1.1 Le dommage cumulé D calculé conformément à σG (i-min) = (0,5 Kh σh + 0,75 K KS σ)(i-min)
[3.1.2], doit vérifier la formule suivante:
∆σDEF, ij : Amplitude de contrainte nominale due à la flè-
1
D ≤ ---- che locale du raidisseur ordinaire, obtenue, en
γR
N/mm2, à partir de la formule suivante:
4( ∆δ ) EI- 10–5
∆σ DEF,ij = --------------------
6 Détails de structure situés à l’extré- 2
w
mité des raidisseurs ordinaires
σh : Contrainte nominale d’ensemble pour le cas de
charge “i-max” ou “i-min” considéré, détermi-
6.1 Généralités née selon [2.3.1]
6.1.1 Pour la vérification en fatigue des détails de liaison σ : Contrainte nominale locale pour le cas de
situés à l’extrémité des raidisseurs ordinaires, l’amplitude charge “i-max” ou “i-min” considéré, détermi-
de contrainte élémentaire au point chaud ∆σG,ij peut être née selon [6.2.1]
calculée comme indiqué en [6.2]. KS : Coefficient prenant en compte la géométrie du
raidisseur, égal à:
6.2 Détermination de l’amplitude de con-
tf ( a2 – b2 ) b 1 + w
trainte élémentaire au point chaud ------B- 10
–3
KS = 1 + ------------------------ 1 – ------------
2wB a + b wA
6.2.1 Contrainte nominale locale sans être pris inférieur à 1,0
Pour chaque cas de charge “a”, “b”, “c” et “d”, “-max” et
a, b : Excentrements du raidisseur, en mm, définis en
“-min”, la contrainte nominale locale σ appliquée au rai-
Fig 3
disseur ordinaire doit être obtenue, en N/mm2, à partir de la
formule suivante: Les plats à boudin doivent être pris équivalents
à une cornière, selon Ch 4, Sec 3, [3.1.2] avec
γ S2 pS + γ W2 pW  s- s 2 103 a = 0,75 bf et b = 0,25 bf
σ  = β b ---------------------------------- 1 – -----
12w  2 
tf : Epaisseur nette de la semelle, en mm
où:
bf : Largeur de la semelle, en mm
w : Module de résistance net, en cm3, du raidisseur,
avec bordé associé de largeur bp, calculé selon wA, wB : Modules de résistance nets du raidisseur sans
Ch 4, Sec 3, [3.4]. bordé associé, en cm 3, respectivement en A et B
(voir Fig 3), par rapport à son axe neutre paral-
s : Ecartement, en m, des raidisseurs ordinaires lèle à l’âme du raidisseur
 : Portée, en m, des raidisseurs ordinaires, mesu- ∆δ : Amplitude de déformation locale, en mm, du
rée entre les éléments les supportant, voir Ch 4, raidisseur ordinaire
Sec 3, [3.2]
I : Moment d’inertie net, en cm4, du raidisseur
βb : Coefficient pris égal à: ordinaire avec bordé associé de largeur b p , cal-
βb = 1 pour un raidisseur ordinaire sans gous- culé selon Ch 4, Sec 3, [3.4].
sets d’extrémité
βb = βb1 défini en Ch 7, Sec 2, [3.4.3], pour un Figure 3 : Géométrie d’un raidisseur
raidisseur ordinaire ayant un gousset de lon-
gueur inférieure à 0,2 à une extrémité b a
βb = βb2 défini en Ch 7, Sec 2, [3.4.4], pour un
B A
raidisseur ordinaire ayant deux goussets identi-
ques de longueur inférieure à 0,2 aux extrémi- tf
tés.

6.2.2 Amplitude de contrainte élémentaire au point


chaud
Pour chaque cas de charge “a”, “b”, “c” et “d”, l’amplitude
de contrainte élémentaire au point chaud ∆σG,ij doit être
obtenue, en N/mm 2, à partir de la formule suivante:

114 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, Sec 4

Table 10 : Coefficient de concentration de contrainte Km pour le désalignement

Géométrie Km (1)
Désalignement axial entre deux tôles plates

t m
3 ( m – m0 )
1 + --------------------------
t

Désalignement axial entre des tôles plates d’épaisseurs différentes

3⁄2
6 ( m – m 0) t 1
1 + -------------------------- ----------------------
3⁄2 3⁄2
-
t1 t1 + t2
t2 m t1

Désalignement axial dans un joint cruciforme d’angle

m–m
1 + ------------------0
t+h

m
t

(1) Lorsque le désalignement réalisé m est inférieur au désalignement admissible m0, Km doit être pris égal à 1.
Note 1:
m : Désalignement réalisé entre deux éléments jointifs alignés
m0 : Désalignement admissible pour le détail considéré, indiqué en Ch 12, Sec 2.

Février 2003 Bureau Veritas 115


Pt B, Ch 7, App 1

APPENDICE 1 ANALYSES BASÉES SUR UN MODÈLE


TRI-DIMENSIONNEL

Notations
Pour les symboles non définis dans cet Appendice, se réfé- 1.1.2 Cet Appendice concerne les parties de l’analyse
rer à la liste en début de chapitre. structurelle ayant pour objet de calculer:
ρ : Densité de l’eau de mer, fixée à 1,025 t/m3 • les contraintes dans les éléments primaires de la partie
g : Accélération de la gravité, en m/s 2: milieu du navire et, lorsque nécessaire dans d’autres
régions, pour les vérifications en limite d’élasticité et
g = 9,81 m/s2
flambement
h1 : Valeurs de référence des mouvements relatifs
du navire en condition navire droit, définis en • les étendues de contraintes au point chaud dans les
Ch 5, Sec 3, [3.3] détails de structure pour les vérifications en fatigue.

h2 : Valeurs de référence des mouvements relatifs


Figure 1 : Procédure d’analyse basée sur
du navire en condition navire incliné, définis en des modèles tri-dimensionnels
Ch 5, Sec 3, [3.3]
T
α = ----1- Capacité de la

T Demande
structure de

la coque

T1 : Tirant d’eau, en m, correspondant au cas de


chargement considéré
MSW : Moment de flexion en eau calme, en kN.m, Conditions de chargement Modèle 3D

Cas de charge

dans la section transversale considérée


MWV : Moment de flexion vertical sur houle, en kN.m,
Conditions aux limites
dans la section transversale considérée, défini
Poids lège
en Ch 5, Sec 2, [3.1], de même signe que MSW Charges en eau calme

QSW : Effort tranchant en eau calme, en kN, dans la Charges dues à la houle

Calcul des :

section transversale considérée - déformations,

- contraintes

QWV : Effort tranchant vertical, en kN, dans la section


transversale considérée, défini en Ch 5, Sec 2,
[3.4], de même signe que: Critères de résistance :

- résistance élastique

• si MWV est positif (condition d’arc ): - flambement

positif pour < 0,5L


négatif pour x ≥ 0,5L Ajustement des
Oui
échantillonnages

• si MWV est négatif (condition de contre-arc ):


négatif pour x < 0,5L
positif pour x ≥ 0,5L
γS1, γW1 :
Calcul des amplitudes

Coefficients partiels de sécurité, définis en Ch 7, de contrainte au point

Sec 3. chaud

1 Généralités Analyse en

fatigue

1.1 Application
Ajustement des
Oui

1.1.1 Les prescriptions de cet Appendice s’appliquent aux détails locaux

critères, modélisation des structures, modélisation des char-


ges et calculs des contraintes des éléments primaires analy-
sés par modèles structurels tri-dimensionnels suivant Ch 7, Fin

de

Sec 3. l'analyse

La procédure d’analyse est donnée graphiquement en Fig 1.

116 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, App 1

1.1.3 Les vérifications en limite d’élasticité et en flambe- 3 Modélisation des éléments primaires
ment des éléments primaires doivent être effectuées suivant
Ch 7, Sec 3.
3.1 Construction du modèle
Les vérifications en fatigue des détails de structure doivent
être effectuées suivant Ch 7, Sec 4. 3.1.1 Eléments
Le modèle structurel doit représenter les éléments primaires
2 Critères avec les tôles sur lesquelles ils sont fixés.
Les raidisseurs secondaires doivent aussi être représentés
2.1 Généralités dans le modèle de telle manière que la raideur et l’inertie
de la structure réelle de la poutre navire soient respectées.
2.1.1 Tous les éléments primaires des régions milieu du La manière de représenter les raidisseurs secondaires
navire doivent normalement être inclus dans le modèle tri- dépend du type de modèle utilisé (poutres ou éléments
dimensionnel afin de pouvoir calculer les niveaux de leurs finis), comme spécifié en [3.4] et [3.5].
contraintes et vérifier leurs échantillonnages.
Lorsque les dispositions des éléments primaires sont telles 3.1.2 Echantillonnage net
que la Société peut accepter que les résultats obtenus dans Tous les éléments de [3.1.1] doivent être modélisés avec
la région milieu du navire puissent être extrapolés aux leurs échantillonnages nets en accord avec Ch 4, Sec 2.
autres régions, aucune analyse supplémentaire n’est Ainsi, la raideur et l’inertie de la poutre navire à représenter
requise. Dans les autres cas des analyses des autres régions par le modèle sont celles obtenues en considérant les
doivent être effectuées. échantillonnages nets des structures du navire.

2.2 Analyses par modèle éléments finis 3.2 Etendue du modèle


2.2.1 Les analyses des éléments primaires doivent être 3.2.1 L’étendue longitudinale du modèle structurel doit être
effectuées par modèles éléments finis fins comme défini en telle que:
[3.4.3].
• les contraintes de poutre navire dans la zone à analyser
2.2.2 Les zones qui apparaissent, suivant l’analyse des élé- soient correctement prises en compte dans l’analyse
ments primaires, comme fortement contraintes peuvent structurelle
nécessiter une analyse complémentaire avec un modèle • les résultats dans les zones à analyser ne soient pas
structurel de maillage approprié, comme défini en [3.4.4]. influencés par des imprécisions inévitables dans la
modélisation des conditions aux limites.
2.3 Analyses au moyen de modèles poutres
3.2.2 En général, pour les navires multi-citernes ou multi-
2.3.1 Des modèles poutres peuvent être adoptés dans les cales de plus de 170 m de longueur, les conditions de
cas spécifiés en Ch 7, Sec 3, [1.1.2], à condition que: [3.2.1] sont considérées satisfaites lorsque le modèle est
• les éléments primaires ne soient pas disproportionnés à développé au delà d’au moins trois longueurs de citernes
un point tel que la théorie des poutres soit considérée ou de cales à cargaison.
comme inapplicable par la Société Pour l’analyse de la région milieu du navire, le modèle doit
• leur comportement ne soit pas influencé par la transmis- être tel que son extrémité arrière corresponde à la première
sion des contraintes de cisaillement venant du bordé cloison transversale à l’arrière de la perpendiculaire milieu,
extérieur. comme illustré en Fig 2. La structure des cloisons transver-
sales avant et arrière situées dans le modèle, y compris les
Dans tous les cas considérés nécessaires par la Société à la tôles des cloisons, doit être modélisée.
vue des dispositions structurelles du navire, les modèles
éléments finis doivent être adoptés. 3.2.3 Pour les navires de moins de 170 m, le modèle peut
être limité à une longueur de citerne ou de cale (une demi-
2.4 Analyses des détails de structure longueur de citerne ou de cale de chaque côté de la cloison
transversale, voir Fig 3)
2.4.1 Les détails de structure donnés en Ch 7, Sec 4, [1.1.4] Cependant, en fonction des dispositions structurelles du
pour lesquels une analyse de fatigue doit être effectuée, navire, des modèles plus étendus peuvent être à considérer
doivent être modélisés comme spécifié en [6]. lorsque jugé nécessaire par la Société.

Figure 2 : Etendue longitudinale du modèle Figure 3 : Etendue longitudinale du modèle


Navires de plus de 170 m de longueur Navires de moins de 170 m de longueur

CL
CL

Longueur du modèle Longueur du modèle

Février 2003 Bureau Veritas 117


Pt B, Ch 7, App 1

3.2.4 Dans le cas de symétrie de la structure par rapport au - anneaux transversaux


plan longitudinal médian du navire, les structures du navire - hiloires de doubles fonds
peuvent être modélisées sur une demi-largeur du navire.
- hiloires latérales
- hiloires de ponts
3.3 Critères de modélisation par éléments - éléments primaires des cloisons transversales
finis - éléments primaires apparaissant fortement con-
traints dans l’analyse du modèle global.
3.3.1 Modélisation des éléments primaires
3.3.2 Modélisation des zones fortement contraintes
L’analyse des éléments primaires par modèle fin d’éléments Les zones qui apparaissent fortement contraintes dans l’ana-
finis, comme défini en [3.4.3], doit être effectuée en appli- lyse basée sur un maillage fin d’éléments finis peuvent
quant l’une des procédures (voir Fig 4) suivantes, en fonc- nécessiter une analyse complémentaire en utilisant un
tion des capacités ordinateur: maillage de finesse spécifié en [3.4.4].
• une analyse du modèle tri-dimensionnel entièrement en
maillage fin 3.4 Modèles éléments finis

• une analyse du modèle tri-dimensionnel en maillage 3.4.1 Généralités


grossier, comme défini en [3.4.2], à partir duquel sont Les modèles d’éléments finis doivent généralement être
obtenus les déplacements et forces aux noeuds qui doi- basés sur des hypothèses de linéarité. Le maillage doit être
vent être utilisés comme conditions aux limites des ana- effectué en utilisant des éléments membrane ou coque, avec
lyses par modèles à maillage fin des éléments primaires, ou sans noeuds intermédiaires au milieu de leurs côtés.
soit: Le maillage doit être effectué en respectant un critère d’uni-
formité entre les différents éléments.
Figure 4 : Critères de modélisation par éléments finis En général, pour la plupart des éléments courants, les élé-
ments quadrilatères doivent être tels que le rapport entre les
longueurs du plus grand côté et du plus petit n’excède pas 4
et, dans tous les cas, n’est pas inférieur à 2 pour le plus grand
Modèle tridimensionel entier

MAILLAGE FIN
Modèle tridimensionel entier

MAILLAGE GROSSIER
nombre d’éléments. Leurs angles doivent être supérieurs à
60° et inférieurs à 120°. Les angles des éléments triangulaires
doivent être supérieurs à 30° et inférieurs à 120°.
D’autres critères de modélisation dépendent du niveau de
Modèles des éléments primaires

MAILLAGE FIN
précision du maillage, comme spécifié en [3.4.2] et [3.4.4].

3.4.2 Maillage grossier


Le nombre de noeuds et d’éléments doit être tel que la rai-
Application de conditions aux
deur et l’inertie du modèle représente correctement ceux de
limites tirées de l'analyse par la structure réelle de la poutre navire et que la distribution
modèle en maillage grossier
des charges sur les divers éléments recevant les efforts est
correctement prise en compte.
Dans ce but, le modèle structurel doit être établi sur la base
des critères suivant:
Critères de résistance :

- résistance élastique,
• les raidisseurs secondaires contribuant à la résistance
- vérification au flambement longitudinale de la poutre navire et qui ne sont pas
des éléments primaires
représentés individuellement dans le modèle doivent
être modélisés par des éléments barres et groupés à
(Lorsque nécessaire)
intervalles réguliers
• les âmes des éléments primaires peuvent être modélisés
Maillage pour l'analyse des
par un seul élément en hauteur
zones fortement contraintes
• les semelles peuvent être simulées par des barres ayant
la même section
• les tôles entre deux éléments primaires peuvent être
Conditions aux limites tirées
modélisées par un seul élément bande
de l'analyse par modèle en
• les ouvertures pour le passage des raidisseurs secondai-
maillage fin
res ou des petits tuyautages peuvent être négligées
• les trous d’homme (et les discontinuités similaires) dans
Critère de résistance :
les âmes des éléments primaires peuvent être négligés,
résistance élastique des mais l’épaisseur de l’élément doit être réduit proportion-
zones fortement contraintes
nellement au rapport de la hauteur du trou à la hauteur
de l’âme.

118 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, App 1

Dans quelques cas particuliers certaines des simplifications Figure 5 : Poutres à section ouverte
ci-dessus peuvent ne pas être acceptées par la Société sui-
vant le type de modélisation de la structure et l’analyse
effectuée.

3.4.3 Maillage fin


La structure du navire peut être considérée comme maillée
finement lorsque les raidisseurs longitudinaux sont modéli-
sés, et en conséquence la taille standard des éléments finis ti
utilisés est basée sur l’espacement des raidisseurs secondai-
res.
i
Le modèle structurel est établi sur la base des critères sui-
vant:
• les âmes des éléments primaires doivent être modélisées • pour les poutres à section fermée, par exemple celles
avec au moins trois éléments dans la hauteur qui modélisent les caissons latéraux et les talus infé-
rieurs (voir Fig 6):
• les tôles entre deux éléments primaires doivent être
modélisées avec au moins deux bandes d’éléments 4Ω 2- 10–4
IT = ----------
i
• le rapport entre les côtés long et court des éléments doit ∑ ---t
i i
être inférieur à 3 dans les zones considérées comme for-
tement contraintes
Figure 6 : Poutres à section fermée
• les ouvertures pour le passage des raidisseurs secondai-
res peuvent être négligées.

Dans certains cas particuliers, certaines des simplifications ti


i
ci-dessus peuvent ne pas être considérées comme accepta-
bles par la Société suivant le type du modèle de structure et
l’analyse effectuée.

3.4.4 Maillage pour analyse de détails de structure
La modélisation de la structure doit être précise; les dimen-
sions des mailles doivent être telles qu’elles permettent une
représentation correcte des gradients de contrainte. L’utili-
sation d’éléments membrane est permise uniquement
• pour les poutres des structures de double coque (voir
lorsqu’il n’existe pas d’effets de flexion; dans les autres cas,
Fig 7):
des éléments avec comportement général doivent être utili-
sés. t1 t2 ( b1 + b2 ) H2D –4
IT = --------------------------------------
- 10
2 ( t1 + t2 )
3.5 Modèles poutres
Figure 7 : Poutres de structure de double coque
3.5.1 Poutres représentant des éléments primaires
b1 b2
Les éléments primaires doivent être modélisés par des élé-
ments poutres avec déformation de cisaillement, localisés t1
sur leur fibre neutre et dont les caractéristiques d’inertie
sont calculées comme spécifié en Ch 4, Sec 3, [4].
HD
3.5.2 Moment d’inertie de torsion
Lorsque les effets de torsion des poutres modélisées doivent
être pris en compte (par exemple pour modéliser le double t2
fond, les caissons latéraux inférieurs et les talus inférieurs),
leurs moments d’inertie de torsion nets sont obtenus, en où:
cm4, à partir de la formule suivante: Σi : Somme de tous les segments de profilés qui
• pour les poutres à section ouverte (voir Fig 5): constituent la section de la poutre
ti, i : Epaisseur et longueur nettes, respectivement, en
IT = 1
--- ∑ ( t i  i ) 10
3 –4
mm, du i-ème segment de la section de la pou-
3 i tre (voir Fig 5 et Fig 6)

Février 2003 Bureau Veritas 119


Pt B, Ch 7, App 1

Ω : Aire, en mm2, de la section incluse dans le con-


tour de la poutre caisson (voir Fig 6) Table 1 : Conditions de symétrie et d’anti-symétrie
sur le plan longitudinal médian du navire
t1, t2 : Epaisseur nette, en mm, des tôles interne et
externe, respectivement, (voir Fig 7) DEPLACEMENTS dans les directions (1)
Conditions aux
b1, b2 : Distances, en mm, de la poutre considérée aux limites X Y Z
deux poutres adjacentes (voir Fig 7)
Symétrie libre fixe libre
HD : Hauteur, en mm, de la double coque (voir Fig 7).
Anti-symétrie fixe libre fixe
3.5.3 Eléments primaires de section variable
Dans le cas d’éléments primaires de section variable, les
Conditions aux ROTATION autour des axes (1)
caractéristiques d’inertie des poutres de modélisation peu-
vent être considérées constantes et égales à leur valeur limites X Y Z
moyenne sur la longueur des éléments. Symétrie fixe libre fixe

3.5.4 Modélisation des extrémités des éléments Anti-symétrie libre fixe libre
primaires (1) les directions et axes X, Y et Z sont définies par rapport
La présence de goussets d’extrémité peut être négligée; au système d’axes de référence défini en Ch 1, Sec 2,
dans ce cas leur présence doit aussi être négligée dans [4].
l’évaluation des caractéristiques d’inertie des poutres.
3.6.2 Modèle de structure s’étendant sur une
Des noyaux rigides d’extrémité sont en général à utiliser longueur de citerne/cale
aux liaisons de divers éléments primaires telles que:
Les conditions de symétrie spécifiées en Tab 2 doivent être
• varangues et éléments primaires verticaux de muraille appliquées aux extrémités avant et arrière du modèle.
• carlingues et éléments primaires verticaux de cloisons Lorsque la structure de coque est modélisée sur une demi-
transversales largeur du navire (voir [3.2.4]), sur le plan médian longitu-
• tirants et éléments primaires de muraille/cloisons longi- dinal du navire, des conditions aux limites de symétrie ou
tudinales. d’antisymétrie comme spécifiées en Tab 1 doivent être
appliquées, suivant les charges appliquées au modèle
3.5.5 Poutres représentant les caractéristiques de (symétriques ou antisymétriques, respectivement).
la poutre navire
Des appuis verticaux doivent être placés aux noeuds situés
La raideur et l’inertie de la poutre navire doivent être prises
sur les intersections des cloisons transversales et des cloi-
en compte par des poutres longitudinales positionnées
sons longitudinales, si elles existent, et des murailles.
comme suit:
• au pont et au fond, au droit de la muraille et des cloi- Table 2 : Conditions de symétrie
sons longitudinales, si elles existent, afin de modéliser aux extrémités avant et arrières du modèle
la résistance à la flexion de la poutre navire
• au pont, à la muraille, aux cloisons longitudinales, si DEPLACEMENTS dans les ROTATION autour des axes
elles existent, et au fond afin de modéliser la résistance directions (1): (1):
au cisaillement de la poutre navire. X Y Z X Y Z
fixe libre libre libre fixe fixe
3.6 Conditions aux limites du modèle global
tri-dimensionnel (1) les directions et axes X, Y et Z sont définies par rapport
au système d’axes de référence défini en Ch 1, Sec 2,
[4].
3.6.1 Modèle de structure s’étendant sur au moins
trois longueurs de citernes/cales
Afin d’assurer l’équilibre, le modèle global tri-dimensionnel 4 Chargement des éléments primaires
est supposé encastré à une extrémité, alors que les efforts du modèle
tranchants et les moments fléchissants sont appliqués à
l’autre extrémité (voir [4]). 4.1 Généralité
A l’extrémité libre, des conditions de déplacements impo-
sés doivent être appliquées aux noeuds situés sur les élé- 4.1.1 Conditions de chargement et cas de
ments longitudinaux de telle manière que la section chargement en état intact
transversale reste plane après déformation. Les charges en eau calmes et sur houle doivent être calcu-
Lorsque la structure est modélisée sur une demi-largeur de lées dans les conditions les plus sévères données dans le
navire (voir [3.2.4]), sur le plan longitudinal médian du cahier de chargements avec pour objectif de maximiser les
navire, des conditions aux limites de symétrie et d’anti- contraintes dans la structure longitudinale et les éléments
symétrie comme spécifié en Tab 1doivent être appliquées primaires.
suivant les charges appliquées au modèle (symétriques ou Les conditions de chargement à considérer sont générale-
anti-symétriques, respectivement). ment les suivantes:

120 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, App 1

• conditions de chargement homogène au tirant d’eau T Les charges sur houle comprennent:
• conditions de chargement non-homogène au tirant • les pressions de houle définies en [4.2.2] pour chaque
d’eau T, si applicable cas de charge “a”, “b”, “c” et “d”
• les charges d’inertie définies en Ch 5, Sec 6 pour les
• conditions de chargement partiel au tirant d’eau corres-
divers types de chargements et de ballastage, et pour
pondant
chaque cas de charge “a”, “b”, “c” et “d”.
• conditions de ballastage au tirant d’eau correspondant.
4.2.2 Charges sur houle
Les charges de houle locales et de la poutre navire doivent Les pressions de houle à chaque point du modèle sont obte-
être calculées pour chacun des cas de chargement “a”, “b”, nues par les formules de Tab 3 pour les conditions navire
“c”, et “d” de Ch 5, Sec 4. droit (cas de charge “a” et “b”) et de Tab 4 pour les condi-
tions navire incliné (cas de charge “c” et “d”).
4.1.2 Conditions de chargement et cas de charge
en conditions d’envahissement 4.2.3 Charges réparties
Si applicables, les pressions en conditions d’envahissement Les charges réparties doivent être appliquées aux panneaux
doivent être calculées suivant Ch 5, Sec 6, [9]. de tôle.
Dans les analyses effectuées avec des éléments finis mem-
4.1.3 Poids lège branes ou des modèles poutres, les charges réparties per-
Le poids lège de la partie de la coque modélisée doit être pendiculaires aux panneaux de tôle doivent être appliquées
uniformément distribué sur la longueur du modèle, de sur les raidisseurs secondaires, proportionnellement à leurs
manière à obtenir la distribution longitudinale réelle du surfaces d’influence. Lorsque les raidisseurs secondaires ne
moment de flexion en eau calme. sont pas modélisés ou modélisés par des éléments poutres
(voir [3.4]), les charges réparties doivent être appliquées
4.1.4 Modèles s’étendant sur une demi-largeur de aux éléments primaires supportant effectivement les raidis-
navire seurs secondaires.
Lorsque le navire est symétrique par rapport au plan médian 4.2.4 Charges concentrées
longitudinal et que la structure est modélisée sur une demi-
Lorsque les éléments supportant directement les charges
largeur de navire, les chargements non symétriques doivent
concentrées ne sont pas représentés dans le modèle structu-
être éclatés en chargements symétriques et antisymétriques
rel, les charges doivent être distribuées sur les structures
et appliqués séparément au modèle avec des conditions
adjacentes suivant les raideurs relatives des structures qui
aux limites symétriques et antisymétriques sur le plan
les transmettent.
médian longitudinal du navire (voir [3.6]).
Dans les analyses effectuées avec modèles éléments finis à
maillage grossier ou modèles poutre, les charges concen-
4.2 Charges locales trées appliquées en cinq ou plus de points à peu près égale-
ment espacés sur une même portée peuvent être repré-
4.2.1 Généralités sentées par des charges équivalentes linéairement réparties.
Les charges en eau calme comprennent:
4.2.5 Charges en sacs, balles et paquets similaires
• les pressions en eau calme, définies en Ch 5, Sec 5, [1]
Les charges verticales sont comparables à des charges
• les charges internes en eau calme définies en Ch 5, Sec réparties. Les charges sur les parois verticales peuvent être
6 pour les divers types de chargements et de ballastage. négligées.

Table 3 : Pressions de houle en condition navire droit (cas de charge “a” et “b”)

Pression de houle pW, en kN/m2


Position
crête creux (1)
Fonds et murailles sous la flottaison – 2 π ( T1 – z )
------------------------------
– 2π (T1 – z) 1⁄4 αL
(z ≤ T1) 1⁄ 4
------------------------------
αL
– C F1 α ρ gh 1 e
CF1 α ρgh 1 e
sans être pris inférieur à ρ g (z − T1)
Murailles au-dessus de la flottaison ρ g( T + C α 1 ⁄ 4 h – z)
1 F1 1
(z > T1) 0,0
sans être pris inférieur, pour le cas “a” seulement, à 0,15L
(1) La pression de houle du cas de charge “b, creux” doit être utilisée uniquement pour les vérifications des détails de structure en
fatigue (voir Ch 7, Sec 4)
Note 1:
CF1 : Facteur de combinaison, pris égal à:
• CF1 = 1,0 pour le cas de charge “a”
• CF1 = 0,5 pour le cas de charge “b”.

Février 2003 Bureau Veritas 121


Pt B, Ch 7, App 1

Table 4 : Pressions de houle en condition navire incliné (cas de charge “c” et “d”)

Pression de houle pW, en kN/m2 (angle de roulis négatif)


Position
y≥ 0 y<0
Fonds et murailles sous la – 2 π ( T – z)
1
y- h e------------------------------
–π ( T – z )
1
--------------------------
-
flottaison y- h e
– 2 π ( T1 – z ) – π ( T1 – z ) CF2 α1 ⁄ 4 ρ g ------ 1
αL + AR ye α L
CF2 α 1 ⁄ 4 ρ g ------
------------------------------ ---------------------------
αL + AR ye αL BW
(z ≤ T1) BW
1

sans être pris inférieur à ρ g (z − T1)


Murailles au-dessus de la
ρ g T1 + CF2 α
1⁄4  ------
y 
flottaison  BW- h1 + AR y – z
0,0
(z > T1)
sans être pris inférieur, pour le cas “c” seulement, à 0,15L
Note 1:
CF2 : Facteur de combinaison, pris égal à:
• CF2 = 1,0 pour le cas de charge “c”
• CF2 = 0,5 pour le cas de charge “d”
BW : Largeur hors membre, en m, mesurée à la flottaison au tirant d’eau T1, à la section transversale considérée
AR : Amplitude de roulis, définie en Ch 5, Sec 3, [2.4.1].

4.2.6 Autres charges • efforts tranchants maximums au droit de la cloison


La modélisation d’autres charges que celles mentionnées en transversale arrière de la citerne/cale centrale: les char-
[4.2.3] et [4.2.5] sera considérée par la Société au cas par ges d’ensemble appliquées à la section d’extrémité libre
cas. doivent être celles qui correspondent aux valeurs des
charges d’ensemble de Tab 6.
4.3 Charges de poutre navire
4.3.2 Modèle de structure s’étendant sur une
4.3.1 Modéle de structure s’étendant sur au moins longueur de citerne/cale
trois longueurs de citernes/cales Les contraintes normales et de cisaillement induites par les
Les charges de poutre navire sont composées: charges de poutre navire de Tab 7 doivent être ajoutées aux
• des moments de flexion en eau calme et sur houle contraintes induites dans les éléments primaires par les
• du moment de flexion horizontal sur houle charges locales.
• des efforts tranchants en eau calme et sur houle,
et doivent être appliquées à la section d’extrémité libre du 4.4 Prescriptions additionnelles pour les
modèle. Les efforts tranchants doivent être répartis sur les charges appliquées aux modèles poutres
tôles suivant la théorie du flux bidimensionnel des contrain-
tes de cisaillement. 4.4.1 Des charges concentrées verticales et transversales
Ces charges doivent être utilisées pour les deux conditions doivent être appliquées au modèle comme montré sur Fig
suivantes: 8, afin de compenser la partie des charges réparties qui, en
raison du positionnement des poutres sur leur fibre neutre,
• moments de flexion maximums au milieu de la
ne sont pas modélisées.
citerne/cale centrale située dans les 0,4 L milieu du
navire: les charges d’ensemble appliquées à la section Sur cette figure, FY et FZ représentent les charges concen-
d’extrémité libre doivent être celles qui correspondent trées équivalentes à la partie hachurée des charges réparties
aux valeurs des charges d’ensemble de Tab 5 qui ne sont pas directement modélisées.

Table 5 : Charges d’ensemble - Moments de flexion maximums au milieu de la citerne/cale centrale

Moments de flexion verticaux au Moment de flexion horizon- Efforts tranchants verticaux au


Condition milieu de la citerne/cale centrale
Cas de charge tal de houle au milieu de la milieu de la citerne/cale centrale
du navire
Eau calme Houle citerne/cale centrale Eau calme Houle
Droit “a” crête γS1 MSW 0,625 γW1 MWV,H 0 0 0
“a” creux γS1 MSW 0,625 γW1 MWV,S 0 0 0
“b” γS1 MSW 0,625 γW1 MWV,S 0 0 0
Incliné “c” γS1 MSW 0,250 γW1 MWV 0,625 γW1 MWH 0 0
“d” γS1 MSW 0,250 γW1 MWV 0,625 γW1 MWH 0 0
Note 1: Les charges d’ensemble doivent être calculées au milieu de la citerne/cale centrale.

122 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, App 1

Table 6 : Charges d’ensemble - Efforts tranchants maximums au droit de la cloison arrière de la citerne/cale centrale

Moments de flexion verticaux au droit de la Efforts tranchants verticaux au droit de la


Condition du cloison arrière de la citerne/cale centrale cloison arrière de la citerne/cale centrale
Cas de charge
navire
Eau calme Houle Eau calme Houle
Droit “a” crête γS1 MSW 0,40 γW1 MWV γS1 QSW 0,625 γW1 QWV
“a” creux γS1 MSW 0,40 γW1 MWV γS1 QSW 0,625 γW1 QWV
“b” γS1 MSW 0,40 γW1 MWV γS1 QSW 0,625 γW1 QWV
Incliné “c” γS1 MSW 0,25 γW1 MWV γS1 QSW 0,250 γW1 QWV
“d” γS1 MSW 0,25 γW1 MWV γS1 QSW 0,250 γW1 QWV
Note 1: Les charges d’ensemble doivent être calculées au doit de la cloison arrière de la citerne/cale centrale.

Table 7 : Charges d’ensemble pour un modèle de structure s’étendant sur une longueur de citerne/cale

Moments de flexion verticaux au Efforts tranchants verticaux au


Condition milieu du modèle Moment de flexion horizontal milieu du modèle
Cas de charge
du navire de houle au milieu du modèle
Eau calme Houle Eau calme Houle
Droit “a” crête γS1 MSW 0,625 γW1 MWV,H 0 γS1 QSW 0,625 γW1 QWV
“a” creux γS1 MSW 0,625 γW1 MWV,S 0 γS1 QSW 0,625 γW1 QWV
“b” γS1 MSW 0,625 γW1 MWV,S 0 γS1 QSW 0,625 γW1 QWV
Incliné “c” γS1 MSW 0,250 γW1 MWV 0,625 γW1 MWH γS1 QSW 0,250 γW1 QWV
“d” γS1 MSW 0,250 γW1 MWV 0,625 γW1 MWH γS1 QSW 0,250 γW1 QWV
Note 1: Les charges d’ensemble doivent être calculées au milieu du modèle.

Figure 8 : Charges concentrées équivalentes Lorsque les modèles éléments finis s’étendent sur une lon-
aux charges réparties non modélisées gueur de citerne/cale, uniquement les charges locales sont
directement appliquées au modèle de structure, comme
spécifié en [4.3.2]. Dans ce cas, les contraintes calculées
par le programme éléments finis incluent uniquement la
contribution des charges locales. Les contraintes de poutre
navire doivent être calculées séparément et ajoutées aux
contraintes induites par les charges locales.

5.1.2 Composantes des contraintes


Les composantes des contraintes sont généralement repé-
rées par rapport au système de coordonnées de l’élément,
Fy comme montré en Fig 9. L’orientation du système de coor-
données de l’élément peut ou non coïncider avec le système
de coordonnées de référence défini en Ch 1, Sec 2, [4].
Fz
Les composantes suivantes des contrainte doivent être cal-
culées au centre de chaque élément:
• la contraintes normales σ1 et σ2 suivant les directions
5 Calcul des contraintes des axes du système de coordonnées de l’élément
• la contrainte de cisaillement τ12 par rapport aux axes du
5.1 Analyses basées sur des modèles élé- système de coordonnées de l’élément
ments finis • la contrainte équivalente de Von Mises, obtenue par la
formule suivante:
5.1.1 Contraintes induites par les charges locales et
σVM = σ1 + σ 2 – σ 1 σ 2 + 3τ 12
2 2 2
d’ensemble
Lorsque des modèles éléments finis s’étendent sur au moins
trois longueurs de citerne/cale, les charges locales et 5.1.3 Points de calcul des contraintes
d’ensemble doivent être directement appliquées au modèle, Les contraintes sont généralement calculées par le logiciel
comme spécifié en [4.3.1]. Dans ce cas, les contraintes cal- informatique pour chaque élément. Les valeurs de ces con-
culées par le programme éléments finis incluent la contri- traintes doivent être utilisées pour effectuer les vérifications
bution des charges locales et d’ensemble. demandées.

Février 2003 Bureau Veritas 123


Pt B, Ch 7, App 1

Figure 9 : Systèmes de coordonnées de référence 6 Analyses en fatigue


et de l’élément
6.1 Calcul de l’amplitude de contrainte élé-
Z
2
mentaire au point chaud
X

6.1.1 Généralités
Les prescriptions de cet article s’appliquent pour le calcul
de l’amplitude de contrainte élémentaire au point chaud
pour la vérification en fatigue des détails de structure aux
Elément liaisons des éléments primaires analysés par un modèle de
structure tri-dimensionnel. La vérification en fatigue de ces
détails doit être effectuée suivant les prescriptions générales
de Ch 7, Sec 4, [1] à Ch 7, Sec 4, [5].
Les définitions à appliquer sont celles de Ch 7, Sec 4, [1.4].

1 6.1.2 Echantillonnage net


X, Y, Z :
Le modèle tri-dimensionnel doit être construit en considé-
Y
repère de référence rant toutes les structures avec leur échantillonnage net sui-
vant Ch 4, Sec 2.
5.2 Analyses basées sur des modèles pou- 6.1.3 Contraintes au point chaud directement
tres obtenues par analyse par éléments finis
Lorsque le détail de structure est analysé par un modèle élé-
5.2.1 Contraintes induites par les charges locales et ments finis à maillage très fin, l’amplitude de contrainte élé-
d’ensemble
mentaire au point chaud considéré doit être obtenue par la
Comme les modèles poutres s’étendent généralement au différence entre les contraintes maximale et minimale
delà d’une longueur de citerne/cale (voir [2.3.1] et [3.2.3]), induites par les charges de houle.
uniquement les charges locales sont directement appli-
quées au modèle de structure, comme spécifié en [4.3.2]. Les prescriptions pour:
Ainsi les contraintes calculées par le logiciel poutre • la modélisation éléments finis, et
incluent uniquement la contribution des charges locales. • le calcul des contraintes et de l’amplitude de contrainte
Les contraintes d’ensemble doivent être calculées séparé- de point chaud
ment et ajoutées aux contraintes induites par les charges
locales. sont spécifiées en [6.2].

5.2.2 Composantes des contraintes 6.1.4 Contraintes au point chaud directement obte-
nues par le calcul des contraintes nominales
Les composantes suivantes des contraintes doivent être cal-
culées: Lorsque le détail de structure est analysé par éléments finis
avec un maillage moins fin que celui défini en [6.1.3],
• la contrainte normale σ1suivant la direction de l’axe de l’amplitude de contrainte élémentaire de point chaud doit
la poutre être obtenue en multipliant l’amplitude de contrainte nomi-
• la contrainte de cisaillement τ12 suivant la direction des nale, obtenue comme la différence entre les contraintes
charges locales appliquées à la poutre nominales maximale et minimale induites par les charge de
• la contrainte équivalente de Von Mises, obtenue par la houle dans le voisinage du point chaud considéré, par des
formule suivante: facteurs de concentration de contrainte appropriés.
Les prescriptions pour:
σ VM = σ 1 + 3τ 12
2 2

• la modélisation éléments finis


5.2.3 Points de calcul des contraintes • le calcul des contraintes et de l’amplitude de contrainte
Les contraintes doivent être calculées au moins aux points nominales
suivants des éléments primaires: • les facteurs de concentration de contrainte
• au point du maximum du moment de flexion sur la por- • le calcul des contraintes et de l’amplitude de contrainte
tée de l’élément primaire de point chaud
• à la liaison de l’élément primaire avec d’autres structu-
sont spécifiées en [6.3].
res, en considérant comme section résistante celle for-
mée par l’élément, le gousset (s’il existe et est représenté
dans le modèle) et la tôle associée. 6.2 Contraintes au point chaud directement
• au pied du gousset (s’il existe et est représenté dans le obtenues par analyse éléments finis
modèle) en considérant comme section résistante celle
6.2.1 Modèle par éléments finis
formée par l’élément et la tôle associée.
En général, la détermination des contraintes de point chaud
Les valeurs des contraintes doivent être utilisées pour effec- nécessite d’effectuer une analyse éléments avec un maillage
tuer les vérifications demandées. très fin, suite à une analyse avec un maillage plus grossier.

124 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, App 1

Les déplacements et forces obtenus aux noeuds du modèle ou en utilisant des éléments barre fictifs placés le long du
à maillage plus grossier sont appliqués comme conditions bord.
aux limites du modèle à maillage très fin.
Les composantes des contraintes à considérer sont celles
L’étendue du modèle doit être tel qu’il permette une repré- spécifiées en Ch 7, Sec 4, [4.1.2]. Elles doivent être calcu-
sentation correcte du gradient de contrainte dans le voisi- lées à la surface de la tôle de manière à prendre en compte
nage du point chaud et évite qu’il soit incorrectement le moment de flexion de la tôle, lorsqu’il existe.
affecté par l’application des conditions aux limites.
6.2.4 Calcul de l’amplitude de contrainte de point
chaud élémentaire
6.2.2 Critères de modélisation éléments finis
L’amplitude de contrainte de point chaud élémentaire doit
Le modèle éléments finis doit être réalisé suivant les règles être obtenue, en N/mm2, par la formule suivante:
suivantes:
∆σ S ,i j = σ S ,i j ,max – σ S ,ij ,min
• le détail doit être considéré comme étant réalisé sans
désalignement où:
σS,ij,max, σS,ij,min:Valeurs maximum et minimum de la con-
• la taille des éléments finis dans le voisinage du point trainte de point chaud induites par les charges
chaud doit être d’environ une à deux fois l’épaisseur du maximum et minimum définies en Ch 7, Sec 4,
composant de la structure. Lorsque le détail est une [2.2] et Ch 7, Sec 4, [2.3]
liaison entre deux ou plusieurs composants d’épaisseurs
différentes, l’épaisseur à considérer est celle du compo- i : Indice de cas de charge
sant le plus fin. j : Indice de condition de chargement
• le centre du premier élément adjacent au pied du cor-
don de soudure doit être situé entre le pied de cordon et 6.3 Contraintes au point chaud obtenues
0,4 fois l’épaisseur du composant le plus fin lié par la par calcul des contraintes nominales
soudure
6.3.1 Modèle éléments finis
• le bordé et les tôles des âmes et semelles des compo-
sants primaires et secondaires doivent être modélisés Il doit être adopté un modèle éléments finis, à réaliser sui-
par des éléments coque mince à 4 noeuds ou des élé- vant les prescriptions de [3.3] et [3.4]. Les zones dans le
ments volumiques à 8 noeuds. Dans le cas de gradients voisinage des détails de structure doivent être modélisées
de contrainte importants, des éléments coque mince à 8 avec un maillage fin, comme défini en [3.4.3].
noeuds ou des éléments volumiques à 20 noeuds sont
recommandés. 6.3.2 Calcul de l’amplitude de contrainte nominale
élémentaire
• lorsque des éléments coque mince sont utilisés, la struc- L’amplitude de contrainte nominale élémentaire doit être
ture doit être modélisée dans le plan médian des tôles obtenue, en N/mm2, par la formule suivante:
• le rapport d’allongement des éléments ne doit pas être ∆σ n ,i j = σ n ,ij ,max – σ n ,i j ,mi n
supérieur à 2
où:
6.2.3 Calcul des contraintes de point chaud σn,ij,max, σn,ij,min: Valeurs maximum et minimum de la con-
trainte nominale induites par les charges maxi-
Lorsque le détail est situé à une discontinuité structurelle où mum et minimum définies en Ch 7, Sec 4, [2.2]
un fort gradient de contrainte est attendu les contraintes de et Ch 7, Sec 4, [2.3]
point chaud sont normalement obtenues par extrapolation
linéaire. Les composantes des contraintes doivent être éva- i : Indice de cas de charge
luées à une distance du pied du cordon de soudure de 0,5 j : Indice de condition de chargement.
et 1,5 fois l’épaisseur de la tôle et extrapolées linéairement
au pied du cordon de soudure. Les deux points d’évaluation 6.3.3 Calcul de l’amplitude de contrainte de point
doivent être situés dans deux éléments finis différents. chaud élémentaire
L’amplitude de contrainte de point chaud élémentaire doit
Dans les autres cas ou lorsque l’extrapolation ne peut être
utilisée les contraintes de point chaud doivent être calcu- être obtenue, en N/mm2, par la formule suivante:
lées au centre du premier élément adjacent au point chaud. ∆σ S ,i j = KS ∆σ n ,i j
La taille de cet élément doit être déterminée selon les pres-
criptions en [6.2.2]. où:
KS : Facteur de concentration de contrainte, défini
Lorsque le détail est un bord libre d’une ouverture (par
en Ch 12, Sec 2, [2], pour la configuration de
exemple une découpure pour le passage d’un raidisseur
détail pertinente
secondaire à travers un raidisseur primaire), les contraintes
de point chaud doivent être calculées au bord libre. Les ∆σn,ij : Amplitude de contrainte nominale élémentaire,
contraintes peuvent être obtenues par extrapolation linéaire définie en [6.3.2].

Février 2003 Bureau Veritas 125


Pt B, Ch 7, App 2

APPENDICE 2 ANALYSES DES ÉLÉMENTS PRIMAIRES SOUS


CHARGES ROULANTES

1 Généralités quand la rigidité des varangues est au moins trois fois


celle des éléments primaires de muraille)

1.1 Domaine d’application • sous l’effet des forces d’inertie transversales, les ponts se
comportent comme des poutres chargées dans leur plan
1.1.1 Les prescriptions de cet Appendice portent sur les cri- et appuyées aux extrémités du navire ; leurs effets sur
tères d’analyse, la modélisation structurelle, la modélisation les anneaux transversaux du navire (porques et barrots)
des charges et le calcul des contraintes des éléments pri- peuvent être simulés par l’intermédiaire de supports
maires soumis à des charges roulantes et qui doivent être élastiques placés en direction transversale ou par des
analysés par des modèles de structure tridimensionnels, en déplacements transversaux appliqués au milieu de cha-
accord avec Ch 7, Sec 3. que barrot de pont.

1.1.2 Le but de ces analyses structurelles est de déterminer: 1.2.2 Lorsque la Société considère que les hypothèses indi-
quées en [1.2.1] ne sont pas applicables, les critères à utili-
• la distribution des forces, induites par l’accélération ver- ser pour l’analyse doivent être considérés au cas par cas en
ticale agissant sur les charges roulantes, sur les éléments fonction de la disposition de la structure du navire et des
primaires des ponts, des murailles et, le cas échéant, des conditions de chargement. Dans ce cas l’étude est, en géné-
cloisons ral, effectuée sur la base d’un modèle en éléments finis de
• la tenue des éléments primaires ci-dessus sous les effets tout le navire, construit, autant que possible, en accord
du désequerrage dus aux forces induites par les accélé- avec les prescriptions de Ch 7, App 1.
rations transversales agissant sur les charges roulantes,
lorsque le nombre ou la position des cloisons transver- 1.3 Informations requises
sales sont insuffisants pour éviter ces effets,
1.3.1 Pour effectuer ces analyses de structures, les caracté-
et de calculer les contraintes dans ces éléments primaires.
ristiques suivantes des véhicules chargés sont à fournir:
Les contraintes calculées doivent être utilisées dans les véri-
• charge par essieu
fications par rapport à la limite élastique et au flambement.
• disposition des roues sur les essieux
De plus, les résultats de ces analyses peuvent être utilisés,
quand cela est jugé nécessaire par la Société, pour détermi- • dimensions des pneus.
ner les conditions aux limites pour des analyses avec des
maillages plus fins des zones les plus chargées en con- 1.4 Saisissage des véhicules
trainte.
1.4.1 En général, le saisissage des véhicules n’est pas pris
1.1.3 Quand la tenue des éléments primaires sous les effets en compte par la Société, si ce n’est au cas par cas à la
du désequerrage, du aux forces induites par les accéléra- demande des parties intéressées.
tions transversales, n’est pas à vérifier, les contraintes dans
les éléments primaires de pont peuvent être calculées avec
la méthode simplifiée indiquée en [6], sous réserve que les 2 Critères d’analyse
conditions d’application soient remplies (voir [6.1]).
2.1 Analyses au moyen de modèles élé-
1.1.4 Les vérifications par rapport à la limite élastique et au
ments finis
flambement des éléments primaires doivent être effectuées
selon Ch 7, Sec 3, [4.3].
2.1.1 En général, pour des navires de longueur supérieure à
200 m, des modèles en éléments finis construits selon Ch 7,
1.2 Domaine d’application App 1, [3.4] doivent être adoptés.
L’analyse des éléments primaires doit être effectuée avec
1.2.1 Les prescriptions de cet Appendice s’appliquent aux
des modèles fins tels que définis en Ch 7, App 1, [3.4.3].
navires pour lesquels on peut considérer que l’arrangement
structurel satisfait les hypothèses suivantes:
2.1.2 Lorsque l’étude des éléments primaires montre que
• les éléments primaires des murailles et, le cas échéant, des zones ont des niveaux de contraintes élevés, il peut être
des cloisons peuvent être considérés comme encastrés nécessaire de poursuivre l’étude avec des maillages appro-
au niveau du double-fond (ceci est généralement le cas priés, tels que définis en Ch 7, App 1, [3.4.4].

126 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, App 2

2.2 Analyses au moyen de modèles poutres 3.3 Conditions aux limites d’un modèle tri-
dimensionnel
2.2.1 Pour les navires de longueur inférieure à 200 m, des
modèles poutres, construits selon Ch 7, App 1, [3.5], peu- 3.3.1 Conditions aux limites en partie basse du
vent être adoptés à la place des modèles éléments finis de modèle
[2.1], à condition que: Les parties basses du modèle (c’est-à-dire les extrémités des
éléments primaires de la muraille et, le cas échéant, des
• les éléments primaires ne soient pas disproportionnés à
cloisons) doivent être considérées encastrées au niveau du
un point tel que la théorie des poutres soit considérée
plafond de double-fond.
comme inapplicable par la Société
• leur comportement ne soit pas influencé par la transmis- 3.3.2 Conditions aux limites à l’avant et à l’arrière
sion des contraintes de cisaillement venant du bordé du modèle
extérieur. Les conditions de symétrie indiquées en Tab 1 doivent être
appliquées au modèle.
2.2.2 Dans tous les cas, des modèles en éléments finis peu-
vent être adoptés par la Société si elle le juge nécessaire au Table 1 : Conditions de symétrie
regard de la structure d’ensemble du navire. à l’avant et à l’arrière du modèle

DEPLACEMENTS dans les ROTATION autour des axes


3 Modélisation de la structure consti- directions (1): (1):
tuée d’éléments primaires X Y Z X Y Z
bloqué libre libre libre bloqué bloqué
3.1 Etablissement du modèle
(1) les directions et axes X, Y et Z sont conformes au
repère de référence défini en Ch 1, Sec 2, [4].
3.1.1 Eléments
Le modèle de la structure doit représenter les éléments pri- 3.3.3 Conditions aux limites additionnelles à l’avant
maires en incluant la tôle à laquelle ils sont rattachés. En et à l’arrière de modèles soumis à des
particulier, les éléments suivants sont à inclure dans le chargements transversaux
modèle: Lorsque le modèle est soumis à des chargements transver-
• barrots de pont saux, c’est à dire lorsque les charges en conditions navire
incliné (telles que définies en Ch 5, Sec 4) sont appliquées
• éléments primaires de muraille au modèle, les déplacements transversaux des barrots de
pont doivent être obtenus par une étude du déséquerrage et
• éléments primaires des cloisons longitudinales et trans-
versales, s’il y a lieu appliqués à l’avant et à l’arrière du modèle au niveau de
chaque barrot.
• épontilles
Pour les navires ayant des parties avant et arrière de concep-
• barrots, hiloire et épontilles supportant les rampes et tion classique, une simplification peut être utilisée, si la
ouvertures de ponts, s’il y a lieu. Société la considère acceptable, en définissant les condi-
tions aux limites sans tenir compte d’un calcul de déséquer-
3.1.2 Echantillonnage net rage mais en introduisant des ressorts, agissant en direction
transversale, aux extrémités avant et arrière du modèle, au
Tous les éléments indiqués en [3.1.1] doivent être modéli-
niveau de chaque barrot (voir Fig 1). Chaque ressort, qui
sés avec leur échantillonnage net en accord avec Ch 4, Sec
simule les effets du pont à l’endroit où il est modélisé, a une
2, [1].
raideur obtenue, en kN/m, à partir de la formule suivante:

3.2 Etendue du modèle 24EJD s a 103


RD = ----------------------------------------------------------------------------------------------
-
JD 
2x – 4LD x + LD  x + 15 ,6 ------
4 3 2 2 3
+ L Dx
3.2.1 Le modèle de structure doit représenter une partie de AD
coque incluant la zone à examiner et qui se répète le long où:
de la coque. Les parties de structure non modélisées doi-
JD : Moment d’inertie net, en m4, de la section
vent être prises en compte par les conditions aux limites
moyenne du pont, avec bordé de muraille asso-
comme indiqué en [3.3].
cié
De plus, l’étendue longitudinale du modèle de structure AD : Section nette, en m2, de la section moyenne de
doit être telle que les résultats dans les zones à étudier ne bordé de pont
soient pas influencés par l’inévitable approximation de la
modélisation à l’endroit des conditions aux limites. sa : Ecartement des éléments primaires verticaux de
muraille, en m
3.2.2 Compte tenu des hypothèses indiquées en [1.2.1], il x : Distance longitudinale, en m, mesurée de la
n’est pas nécessaire d’inclure dans le modèle les structures section transversale à mi-longueur du modèle à
du double-fond. l’une quelconque des extrémités du pont

Février 2003 Bureau Veritas 127


Pt B, Ch 7, App 2

LD : Longueur du pont, en m, à prendre égale à la conditions de chargement les plus sévères de façon à maxi-
longueur du navire. Au cas par cas, la Société miser les contraintes dans les éléments primaires.
peut considérer une longueur réduite. Les charges locales et les charges d’ensemble dues à la
houle doivent être calculées pour les cas de charge “b” et
Figure 1 : Ressorts à l’avant et à l’arrière de modèles “d” indiqués en Ch 5, Sec 4. Les cas “a” et “c” peuvent être
soumis à des charges transversales ignorés dans le cadre des études de structure de cet Appen-
dice.
RDN
4.2 Charges locales

4.2.1 Généralités
Les charges en eau calme comprennent:
• la pression de mer en eau calme, donnée en Ch 5, Sec
RD3 5, [1]
• les forces en eau calme induites par les charges roulan-
RD2 tes, données en Ch 5, Sec 6, Tab 9.

RD1 Les charges dues à la houle comprennent:


• La pression due à la houle, donnée en Ch 5, Sec 5, [2]
pour les cas de charge “b” et “d”
• les forces d’inertie données en Ch 5, Sec 6, Tab 9 pour
les cas de charge “b” et “d”.

Quant les ponts du navire sont aussi conçus pour transpor-


ter des cargaisons solides uniformément réparties, les char-
ges locales comprennent aussi les pressions en eau calme et
4 Modèle de chargement d’inertie telles que définies en Ch 5, Sec 6, [4]. Les pres-
sions d’inertie doivent être calculées pour les cas de charge
“b” et “d”.
4.1 Généralités
4.2.2 Véhicules à pneumatiques
4.1.1 Charges d’ensemble et charges locales
Pour le calcul des éléments primaires, les forces transmises
Seules des charges locales doivent être appliquées au par les pneus peuvent être considérées comme des charges
modèle de structure. concentrées au centre de l’empreinte de chaque pneu.
Les contraintes d’ensemble doivent être calculées séparé- Les forces agissant sur les éléments primaires doivent être
ment et ajoutées aux contraintes provenant des charges déterminées en prenant en compte leur zone d’influence et
locales. la façon dont les raidisseurs ordinaires leur transfèrent les
charges transmises par les pneus.
4.1.2 Conditions de chargement et cas de charge:
charges roulantes 4.2.3 Véhicules sans pneumatique
Les charges en eau calme et les charges dues à la houle doi- Les prescriptions de [4.2.2] s’appliquent aussi aux véhicules
vent être calculées pour les conditions de chargement les à chenilles. Dans ce cas, l’empreinte à considérer est celle
plus sévères indiquées dans le manuel de chargement et située sous chaque roue ou train de roues.
choisies de façon à maximiser les contraintes dans les élé-
Pour des véhicules sur rail, les charges transmises doivent
ments primaires.
être appliquées sous forme de charges concentrées.
Les charges transmises par les véhicules doivent être appli-
quées en prenant en compte les positions des essieux les 4.2.4 Charges réparties
plus sévères pour la structure du navire. Dans les études effectuées en utilisant des modèles poutres
Les charges locales et les charges d’ensemble dues à la ou des modèles éléments finis, les charges réparties perpen-
houle doivent être calculées pour les cas “b” et “d” indi- diculairement aux mailles de bordé sont à appliquer sur les
qués en Ch 5, Sec 4. Les cas “a” et “c” peuvent être ignorés éléments primaires proportionnellement à leurs aires
dans le cadre des études de structure de cet Appendice. d’influence.

4.1.3 Conditions de chargement et cas de charge: 4.3 Charges d’ensemble


cargaisons solides uniformément réparties
Quand les ponts du navire sont aussi conçus pour transpor- 4.3.1 Les contraintes normales induites par les charges
ter des cargaisons solides uniformément réparties, les con- d’ensemble données en Tab 2 doivent être ajoutées aux
ditions de chargement correspondantes sont à prendre en contraintes induites dans les éléments primaires par les
compte. Les charges en eau calme et celles dues à la houle charges locales.
induites par ces cargaisons doivent être calculées pour les

128 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, App 2

Table 2 : Charges d’ensemble Les composantes suivantes des contraintes doivent être cal-
culées au centre de chaque élément:
Moments de flexion Moment de • contraintes normales σ1 et σ2 dans le système d’axes de
vertical au milieu du flexion horizon-
Condition Cas de l’élément
modèle tal de houle au
du navire charge • contrainte de cisaillement τ12 par rapport au système
Eau milieu du
Houle modèle d’axes de l’élément
calme
• contrainte équivalente de von Mises, obtenue à partir de
Droit “b” MSW 0,625 MWV,S 0 la formule suivante:
Incliné “d” MSW 0,25 MWV 0,625 MWH
σVM = σ1 + σ 2 – σ 1 σ 2 + 3τ 12
2 2 2

Note 1:
MSW : Moment en eau calme au milieu du modèle, 5.2.2 Points de calcul des contraintes
pour la condition de chargement considérée Les contraintes sont, en principe, calculées par les program-
MWV,S : Moment de houle en contre-arc au milieu du mes informatiques pour chaque élément. Les valeurs de ces
modèle, donné en Ch 5, Sec 2 contraintes doivent être utilisées pour effectuer les vérifica-
MWV : Moment de houle au milieu du modèle, donné tions demandées.
en Ch 5, Sec 2, ayant le même signe que MSW
MWH : Moment de houle horizontal au milieu du 5.3 Analyses basées sur des modèles pou-
modèle, donné en Ch 5, Sec 2.
tres
5 Calcul des contraintes 5.3.1 Composantes des contraintes
Les composantes suivantes des contraintes doivent être cal-
5.1 Contraintes induites par les charges culées:
locales et les charges d’ensemble • contrainte normale σ1 dans la direction de l’axe de la
poutre
5.1.1 Seules les charges locales sont directement appli- • contrainte de cisaillement τ12 dans la direction des char-
quées au modèle, comme indiqué en [4.1.1]. Par consé-
ges locales appliquées à la poutre
quent, les contraintes calculées par le programme incluent
seulement la contribution des charges locales. Les contrain- • contrainte équivalente de von Mises, obtenue à partir de
tes d’ensemble doivent être calculées séparément et ajou- la formule suivante:
tées aux contraintes induites par les charges locales. σVM = σ1 + 3 τ 12
2 2

5.2 Analyses basées sur des modèles élé- 5.3.2 Points de calcul des contraintes
ments finis Les contraintes doivent au moins être calculées aux points
suivants de chaque élément primaire:
5.2.1 Composantes des contraintes
• à l’endroit de la portée de l’élément primaire où le
Les composantes des contraintes sont, en principe, identi- moment de flexion est maximal
fiées à partir d’un système de coordonnées lié à l’élément,
• à la liaison de l’élément primaire avec les autres structu-
tel qu’indiqué dans l’exemple de Fig 2. L’orientation du sys-
res, en considérant la section résistante comme étant
tème de coordonnées lié à l’élément ne coïncide pas forcé-
constituée par l’élément, le gousset (s’il existe et s’il est
ment avec celle du repère de référence défini en Ch 1, Sec
représenté dans le modèle) et la tôle associée
2, [4].
• à l’extrémité du gousset (s’il existe et s’il est représenté
Figure 2 : Repère de référence et repère lié à l’élément dans le modèle), en considérant la section résistante
comme étant constituée par l’élément et sa tôle asso-
ciée.
Z
2 Les valeurs des contraintes, calculées aux points indiqués
X
ci-dessus, doivent être utilisées pour effectuer les vérifica-
tions demandées.

6 Analyse des éléments primaires de


Elément
ponts au moyen d’un grillage

6.1 Domaine d’application


6.1.1 Dans le seul but de calculer les contraintes dans des
éléments primaires de pont, sous l’effet des forces induites
1
X, Y, Z :
par les accélérations verticales appliquées aux charges rou-
repère de référence
lantes, ces éléments peuvent être étudiés au moyen d’une
Y
analyse bidimensionnelle telle qu’indiquée en [6.2].

Février 2003 Bureau Veritas 129


Pt B, Ch 7, App 2

Cette analyse est, en général, considérée comme accepta- 1, 2 : Hauteurs, en m, des entreponts situés respecti-
ble pour une structure classique, où il y a ni files d’épon- vement au-dessous et au-dessus du pont étudié
tilles, ni cloisons longitudinales. (voir Fig 3)

6.2 Critères d’analyse Figure 3 : Hauteurs des entreponts pour l’analyse


par grillage des éléments primaires de pont
6.2.1 Modèle de la structure
Le modèle de structure représentant les éléments primaires
de pont est un grillage.

6.2.2 Etendue du modèle


Le modèle de structure doit représenter une partie de la
coque incluant la zone à examiner et qui se répète le long
de la coque. Les parties de la coque non modélisées doi- 2
vent être prises en compte par les conditions aux limites pont étudié
comme indiqué en [3.3].

6.3 Conditions aux limites 1


6.3.1 Conditions aux limites aux extrémités avant et
arrière du modèle
Les conditions de symétrie indiquées en Tab 1doivent être
appliquées aux extrémités avant et arrière.

6.3.2 Conditions aux limites à la liaison des barrots


de pont avec les éléments primaires verticaux
de muraille
Les nœuds situés à la liaison des barrots de pont et des élé- J1, J2 : Moments d’inertie nets, en cm4, des éléments
ments primaires de muraille doivent être considérés comme primaires de muraille avec leur tôle associée,
des appuis verticaux. relatifs aux entreponts situés respectivement au-
La contribution de la rigidité de flexion des éléments pri- dessous et au-dessus du pont étudié.
maires de muraille supportant les barrots de pont doit être
simulée par des ressorts placés à leur liaison, et possédant 6.4 Modèle de chargement
une rigidité en rotation dans le plan de l’âme des barrots de
pont, obtenue, en kN.m/rad, à partir des formules suivantes: 6.4.1 Les charges d’ensemble et les charges locales doivent
• pour les ponts intermédiaires: être calculées et appliquées au modèle en accord avec [4].
3E( J1 + J2 ) (  1 +  2 ) –5 Les charges dues à la houle doivent être calculées en consi-
RF = ----------------------------------------------
2 2
- 10
 1 +  2 – 1 2 dérant uniquement le cas de charge “b”.
• pour le pont le plus élevé:
6EJ –5 6.5 Calcul de contrainte
RF = ----------1- 10
1
6.5.1 Les composantes des contraintes doivent être calcu-
où: lées selon [5.1] et [5.3].

130 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, App 3

APPENDICE 3 ANALYSES BASÉES SUR UN MODÈLE COMPLET


DU NAVIRE

Notations
g : Accélération de la pesanteur, égale à 9,81 m/s2 2.2 Etendue du modèle
∆ : Déplacement hors membres en eau de mer, en t
B : Largeur hors membres, en m 2.2.1 Le navire doit être modélisé dans son entier de telle
sorte que le couplage entre la torsion et la flexion horizon-
L : Longueur réglementaire, en m
tale soit correctement pris en compte dans l’analyse structu-
TR : Période de roulis, en s, définie en Ch 5, Sec 3, relle.
[2.4.1]
Les superstructures doivent être modélisées dans le but de
F : Nombre de Froude, défini en Partie B, Chapitre reproduire la distribution correcte du poids lège.
5, calculé à la vitesse en service maximale
γS1 ,γW1 ,γS2 ,γW2 : Coefficients partiels de sécurité définis en Les superstructures longues des navires ayant l’une des
Ch 7, Sec 3 mentions de service passenger ship ou ro-ro passenger ship
doivent être modélisées dans le but de reproduire égale-
λ : Longueur de la houle de crête à crête, en m.
ment la résistance d’ensemble correcte, en particulier la
contribution de chaque pont de la superstructure à la résis-
1 Généralités tance longitudinale de la poutre navire.

1.1 Application 2.2.2 En cas de symétrie de la structure par rapport au plan


longitudinal situé à l’axe du navire, la structure de la coque
1.1.1 Les prescriptions de cet Appendice portent sur les cri- peut être modélisée sur la moitié de la largeur du navire.
tères d’analyse, la modélisation structurelle, la modélisation
des charges et le calcul des contraintes des éléments pri-
2.3 Critère de modélisation par éléments
maires qui doivent être analysés par un modèle complet du
navire, en accord avec Ch 7, Sec 3. finis

1.1.2 Cet Appendice traite de la partie de l’analyse structu- 2.3.1 Modélisation des éléments primaires
relle qui vise à calculer les contraintes dans les éléments Les analyses des éléments primaires doivent être basées sur
primaires et également dans le bordé, pour la vérification des modèles en maillage fin, tels que définis en Ch 7, App
de la résistance élastique et la vérification au flambement. 1, [3.4.3].
1.1.3 La vérification de la résistance élastique et la vérifica- De telles analyses peuvent être effectuées en tirant les
tion au flambement des éléments primaires doit être effec- déplacements nodaux ou forces nodales à utiliser comme
tuée en accord avec Ch 7, Sec 3. conditions aux limites des analyses du navire complet
basées sur des maillages grossiers, tels que définis en Ch 7,
2 Modélisation de la structure App 1, [3.4.2].
Les zones pour lesquelles des analyses basées sur des
2.1 Construction du modèle modèles en maillage fin doivent être effectuées sont énumé-
rées en Tab 1 pour divers types de navires.
2.1.1 Eléments
D’autres zones peuvent être requises d’être analysées par
Le modèle de structure doit représenter les éléments primai-
des modèles en maillage fin, là où la Société le juge néces-
res avec le bordé auquel ils sont attachés.
saire, en fonction de la disposition de la structure du navire
Les raidisseurs ordinaires doivent également être représen- et des conditions de chargement en plus des résultats de
tés dans le modèle de façon à reproduire la raideur et l’iner- l’analyse des modèles grossiers.
tie de la structure réelle de la poutre navire.
2.3.2 Modélisation des zones les plus fortement
2.1.2 Echantillonnages nets contraintes
Tous les éléments de [2.1.1] doivent être modélisés avec
Les zones qui apparaissent d’après les analyses basées sur
leurs échantillonnages nets en accord avec Ch 4, Sec 2. Par
les modèles en maillage fin être fortement contraintes peu-
conséquent, la raideur et l’inertie de la poutre navire qui
vent être requises d’être analysées davantage, en utilisant la
doivent être reproduites par le modèle sont également cel-
précision de maillage indiquée en Ch 7, App 1, [3.4.4].
les obtenues en considérant les échantillonnages nets de la
structure de la coque.

Février 2003 Bureau Veritas 131


Pt B, Ch 7, App 3

Table 1 : Zones à analyser à l’aide de modèles 60° et inférieurs à 120°. Les angles des éléments triangulai-
en maillage fin res doivent être supérieurs à 30° et inférieurs à 120°.
Les autres critères de modélisation dépendent du niveau de
Mention de précision du maillage, tel que précisé de [2.4.2] à [2.4.4].
Zones
service
Container ship • couples transversaux renforcés typi- 2.4.2 Maillage grossier
ques Le nombre de noeuds et éléments doit être tel que la rai-
• coins d’écoutille et surbaux d’écou- deur et l’inertie du modèle représentent correctement celles
tille du pont de résistance de la structure réelle de la poutre navire, et que la distribu-
• liaison des poutres-caissons transver- tion des charges entre les différents éléments chargés soit
sales de pont aux cloisons longitudi- correctement prise en compte.
nales et aux surbaux d’écoutille A cette fin, le modèle de structure doit être construit sur la
• liaison des hiloires aux cloisons trans- base des critères suivants:
versales
• les raidisseurs ordinaires contribuant à la résistance lon-
• liaisons terminales des surbaux
d’écoutille y compris la liaison à la gitudinale de la poutre navire et qui ne sont pas repré-
face avant des superstructures, s’il y sentés individuellement dans le modèle doivent être
en a une modélisés par des éléments de barre et groupés à inter-
• découpes dans les cloisons longitudi- valles réguliers
nales, les hiloires, les surbaux d’écou- • les âmes des éléments primaires peuvent être modéli-
tille, les poutres-caissons transversales sées avec seulement un élément sur leur hauteur
de pont. • les semelles peuvent être simulées par des barres ayant
Ro-ro cargo ship • anneaux transversaux renforces typi- la même section
ques • le bordé entre deux éléments primaires peut être modé-
• hiloires typiques lisé avec seulement une bande d’éléments
• zones de discontinuité structurelle
(par ex. zones des rampes). • les trous pour le passage des raidisseurs ordinaires ou
des petits tuyaux peuvent être négligés
Passenger ship • zones des ouvertures typiques dans la
muraille et le pont • les trous d’homme (ainsi que les discontinuités similai-
res) dans les âmes des éléments primaires peuvent être
• zones de discontinuité significative
dans la disposition des éléments pri- négligés, mais l’épaisseur de l’élément doit être réduite
maires (par ex. dans les salons, les en proportion du ratio entre la hauteur du trou et la
grands espaces publics, les théâtres). auteur de l’âme.

Ro-ro passenger • anneaux transversaux renforces typi- Dans certains cas particuliers, certaines des simplifications
ship ques ci-dessus peuvent être jugées inacceptables par la Société
• hiloires typiques en fonction du type de modèle de structure et de l’analyse
• zones de discontinuité structurelle effectuée.
(par ex. zones des rampes)
• zones des ouvertures typiques dans la 2.4.3 Maillage fin
muraille et le pont La structure du navire peut être considérée comme maillée
• zones de discontinuité significative finement lorsque chaque raidisseur secondaire longitudinal
dans la disposition des éléments pri- est modélisé; en conséquence, la taille standard des élé-
maires (par ex. dans les salons, les ments finis utilisés est basée sur l’écartement des raidisseurs
grands espaces publics). ordinaires.
Le modèle de structure doit être construit sur la base des
2.4 Modèles par éléments finis critères suivants:
• les âmes des éléments primaires doivent être modélisées
2.4.1 Généralités avec au moins trois éléments sur leur hauteur
Les modèles par éléments finis doivent en général être basés • le bordé entre deux éléments primaires doit être modé-
sur des hypothèses de linéarité. Le maillage doit être exé- lisé avec au moins deux bandes d’éléments
cuté en utilisant des éléments membrane ou plaque, avec • le ratio entre le plus long coté et le plus court coté des
ou sans noeuds intermédiaires. éléments doit être inférieur à 3 dans les zones suppo-
Le maillage doit être effectué en respectant un critère d’uni- sées fortement contraintes
formité entre les différents éléments. • les trous pour le passage des raidisseurs ordinaires peu-
vent être négligés.
En général, pour certains des éléments les plus courants, les
éléments quadrilatères doivent être tels que le ratio entre la Dans certains cas particuliers, certaines des simplifications
longueur du plus long coté et la longueur du plus court coté ci-dessus peuvent être jugées inacceptables par la Société
n’excède pas 4 et, de toute façon, soit inférieur à 2 pour la en fonction du type de modèle de structure et de l’analyse
plupart des éléments. Leurs angles doivent être supérieurs à effectuée.

132 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, App 3

2.4.4 Maillage pour l’analyse des détails de structure 2.5.2 Lorsque la structure de la coque est modélisée sur la
La modélisation de la structure doit être précise; les dimen- moitié de la largeur du navire (voir [2.2.2]), des conditions
sions du maillage doivent permettre une représentation aux limites de symétrie ou d’anti-symétrie telles qu’indi-
fidèle des gradients de contrainte. L’utilisation d’éléments quées en Tab 3 doivent être appliquées dans le plan longitu-
membranes est autorisée uniquement lorsqu’il n’y a pas dinal à l’axe du navire, en fonction des charges appliquées
d’effets de flexion significatifs; dans le cas contraire, des élé- au modèle (respectivement symétriques ou anti-symétri-
ments avec un comportement en flexion doivent être utilisés. ques).

2.5 Conditions aux limites du modèle 3 Modèle de chargement


2.5.1 Afin d’empêcher les mouvements de corps rigide du
3.1 Généralités
modèle tout entier, les contraintes indiquées en Tab 2 doi-
vent être appliquées. 3.1.1 Méthode de la houle d’échantillonnage
Les différentes composantes de charge qui se produisent
Table 2 : Conditions aux limites pour empêcher
simultanément peuvent être combinées en fixant les carac-
les mouvements de corps rigide du modèle
téristiques de houles régulières qui maximisent le paramètre
DEPLACEMENTS de charge dominant défini au Ch 5.
Conditions aux limites dans les directions (1) Toute autre méthode peut être utilisée pourvu que la docu-
X Y Z mentation appropriée soit soumise à la Société pour exa-
men.
Un noeud à l’extrémité avant du libre fixe fixe
navire Une procédure recommandée pour calculer les caractéristi-
ques de la houle d’échantillonnage est donnée en [3.2].
Un noeud sur la muraille bâbord à fixe libre fixe
l’extrémité arrière du navire (2) 3.1.2 Charges
Un noeud sur la muraille tribord à libre fixe fixe Les charges en eau calme incluent:
l’extrémité arrière du navire (2)
• la pression de mer en eau calme, définie en Ch 5, Sec 5,
[1]
ROTATION • les charges internes en eau calme, définies en Ch 5, Sec
Conditions aux limites autour des axes (1) 6 pour les différents types de cargaison et pour le bal-
X Y Z last.
Un noeud à l’extrémité avant du libre libre libre Les charges dues à la houle, déterminées au moyen de cal-
navire culs d’hydrodynamique en accord avec [3.2], incluent:
Un noeud sur la muraille bâbord à libre libre libre • la pression due à la houle
l’extrémité arrière du navire (2) • les charges d’inertie.
Un noeud sur la muraille tribord à libre libre libre
l’extrémité arrière du navire (2) 3.1.3 Poids lège
(1) Les directions et les axes X, Y and Z sont définis selon Le poids lège du navire doit être distribué sur la longueur du
le système de co-ordonnées de référence en Ch 1, Sec modèle, afin d’obtenir la distribution longitudinale réelle du
2, [4]. moment de flexion en eau calme.
(2) Le noeud sur la muraille bâbord et celui sur la muraille
tribord doivent être symétriques par rapport au plan 3.1.4 Modèles s’étendant sur la moitié du navire
longitudinal de symétrie du navire. A paragraph
Lorsque le navire
concerning
est symétrique
the containers
par rapport
load àcan
sonbeplan
added
lon-
gitudinal à l’axe et que la structure de la coque est modéli-
sée sur la moitié de la largeur du navire, les charges non-
Table 3 : Conditions de symétrie et anti-symétrie symétriques doivent être décomposées en charges symétri-
dans le plan longitudinal à l’axe du navire ques et en charges anti-symétriques et appliquées séparé-
ment au modèle avec des conditions aux limites de
Conditions aux DEPLACEMENTS dans les directions (1)
symétrie et d’anti-symétrie dans le plan longitudinal à l’axe
limites X Y Z du navire (voir [2.5.2]).
Symétrie libre fixe libre
Anti-symétrie fixe libre fixe 3.2 Procédure de sélection des houles
d’échantillonnage
Conditions aux ROTATION autour des axes (1) 3.2.1 Résumé de la procédure de chargement
limites X Y Z Les conditions de chargement à considérer données en Par-
Symétrie fixe libre fixe tie E sont analysées par:
Anti-symétrie libre fixe libre • le calcul des caractéristiques du modèle par éléments
(1) Les directions et les axes X, Y and Z sont définis selon le finis sous les charges en eau calme (voir [3.3.1])
système de co-ordonnées de référence en Ch 1, Sec 2, • la sélection des cas de charge critiques pour la résis-
[4] tance des éléments de structure résistante (voir [3.3.2]).

Février 2003 Bureau Veritas 133


Pt B, Ch 7, App 3

La détermination des caractéristiques de la houle d’échan- Les amplitudes et phases des autres effets de charge domi-
tillonnage pour chaque cas de charge comprend les étapes nants peuvent être calculées à la période de houle appro-
suivantes: priée, en utilisant les RAO de la liste ci-dessus.
• calcul des fonctions de transfert (amplitude et phase) de
3.2.4 Houles d’échantillonnage
l’effet de charge dominant
Pour chaque cas de charge, on considère que le navire ren-
• choix de la longueur de la houle et de l’incidence en
contre une houle régulière, définie par ses paramètres:
accord avec les instructions de [3.3]
• longueur de la houle λ ou période T
• détermination de la phase de la houle telle que l’effet de
charge dominant atteigne son maximum • angle d’incidence α (voir Fig 1)
• calcul de l’amplitude de houle correspondant à la • hauteur de la houle (double de l’amplitude)
valeur d’échantillonnage de l’effet de charge dominant. • phase de la houle (voir Fig 1).

3.2.2 Effets de charge dominants Figure 1 : Incidence de la houle


Chaque cas de charge critique maximise la valeur de l’un
des neuf effets de charge suivants ayant une influence domi-
nante sur la résistance de certaines parties de la structure: α = 90°
Direction de propagation
de la houle
• moment vertical de flexion dû à la houle en arc à la
Y CR
coupe au maître ET
E

λ
• moment vertical de flexion dû à la houle en contre-arc à ξc
la coupe au maître
α = 0° α α = 180°
• effort tranchant vertical dû à la houle aux cloisons trans- F X
CR
versales ET
E

• moment horizontal de flexion dû à la houle à la coupe


au maître ξc
Angle de phase (degrés)= . 360

• moment de torsion dû à la houle au sein de la tranche F : centre de rotation


λ
de la cargaison des navires ayant de grandes ouvertures
de pont La longueur de la houle λ et la période de la houle T sont
• accélération verticale à la coupe au maître et dans les liées par la relation suivante:
parties avant λ = g T2/ 2 π
• accélération transversale au livet du pont à la coupe au La plage de variation de la période de la houle d’échan-
maître tillonnage période est entre T1 et 22 secondes, ou T1 est
• pression due à la houle sur le fond à l’axe en condition égal à:
de navire droit, à la coupe au maître
• pression due à la houle sur le fond en abord en condi- T1 = 2 π B
-------
g
tion de navire incliné, à la coupe au maître.
La hauteur de houle possible H, en m, est limitée par la
3.2.3 Fonctions de transfert cambrure maximale de la houle selon la relation (voir Fig
2):
Les fonctions de transfert (RAO) et les caractéristiques de
phase associées doivent être calculées pour des périodes de H = 0,02 g T2
houle entre 4 et 22 secondes, en utilisant un programme de
tenue à la mer, pour les mouvements et effets de charge sui- Figure 2 : Choix possible des houles d’échantillonnage
vants:
Hauteur de houle (m)

• mouvements de pilonnement, embardée, tangage, rou-


lis, lacet
• moment vertical de flexion dû à la houle à 0,50L ou à la 40

position longitudinale où la RAO du moment de flexion


T 2

est maximale
g

30
2
.0

• effort tranchant vertical dû à la houle à 0,25L et 0,50L


0

CHOIX PERMIS

• moment horizontal de flexion dû à la houle à 0,50L 20 DE LA HOULE

π

D'ECHANTILLONNAGE
• moment de torsion dû à la houle à 0,25L, 0,50L et 0,75L 2 g
B

(pour les navires ayant de grandes ouvertures de pont). 10

Les fonctions de transfert doivent être calculées pour des


incidences de houle allant de la mer de l’arrière (0 degré) à 10 15
Période (s)
5 20 22

la mer de l’avant (180 degrés) par incrément de 15 degrés,


en utilisant une vitesse du navire de 60% de la vitesse maxi- Longueur
39 156 351 625 756
male de service. de la houle

134 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, App 3

3.2.5 Amplitude de la houle d’échantillonnage 3.2.7 Chargement du modèle par éléments finis
L’amplitude de la houle d’échantillonnage est obtenue en Les charges sont appliquées au modèle par éléments finis
divisant la valeur d’échantillonnage de l’effet de charge conformément aux indications suivantes:
dominant par la valeur de la fonction de transfert de cet
a) pour l’analyse en fatigue des éléments de structure
effet calculée pour l’incidence et la longueur de la houle
situés à proximité de la flottaison moyenne, la somme
appropriées.
de la part due à la houle et de la part hydrostatique de la
Les valeurs d’échantillonnage de l’effet de charge, de l’inci- pression est nulle au dessus du profil déformé de la
dence et de la longueur de la houle sont indiquées pour houle et varie linéairement entre les niveaux de la flot-
chaque cas de charge en [3.3.2]. taison moyenne et de la crête de la houle.

Lorsque l’on positionne le modèle par éléments finis du b) la pression des fluides dans les citernes est affectée par
navire sur la houle d’échantillonnage, l’amplitude de la le changement de direction du vecteur d’accélération
houle doit être corrigée pour obtenir la valeur d’échan- totale défini en Ch 5, Sec 6, [1.1.3].
tillonnage de l‘effet de charge dominant afin de prendre en c) pour les cargaisons solides ponctuelles, les forces
compte les effets non-linéaires dus à la forme de la coque et d’inertie sont calculées au centre de masse, en prenant
à la distribution de pression au dessus de la ligne de flottai- en compte le moment d’inertie.
son moyenne donnée en [3.2.7].
d) les charges d’inertie pour le poids de structure et la car-
La phase de la houle d’échantillonnage est la phase de gaison solide uniforme sont calculées en utilisant les
l’effet de charge dominant. accélérations locales calculées à leur localisation.

3.2.6 Cas de charge combinés 3.2.8 Vérification de l’équilibrage


Pour les caractéristiques de houle et la position de crête Le modèle par éléments finis doit être en condition d’équili-
sélectionnées en accord avec [3.2.5], la valeur des mouve- bre toutes les charges en eau calme et les charges dues à la
ments, accélérations et autres effets de charge dus à la houle étant appliquées.
houle est obtenue par les formules suivantes:
Les forces de déséquilibre dans chacun des trois axes ne
Ei = RAOi a cos(ϕd − ϕi) doivent pas dépasser 2% du déplacement.

où: Les moments de déséquilibre ne doivent pas dépasser 2%


de ∆.B autour des axes y et z et 0,2% de ∆.B autour de l’axe
Ei : Valeur de l’amplitude de la composante de x.
charge i
RAOi : Fonction de transfert de la composante de 3.3 Cas de charge
charge i calculée pour l’incidence et la lon-
gueur de la houle d’échantillonnage 3.3.1 Calcul hydrostatique
a : Amplitude de la houle d’échantillonnage Pour chaque condition de chargement donnée dans le cha-
pitre approprié de Part E, la distribution longitudinale de
ϕd : Phase de l’effet de charge dominant
l’effort tranchant et du moment de flexion en eau calme
ϕi : Phase de la composante de charge i. doit être calculée et vérifiée en rapport avec le manuel de
chargement approuvé (voir Ch 11, Sec 2).
En principe, l’amplitude des composantes de charge calcu-
lées ci-dessus ne doivent pas excéder leur valeur réglemen- La convergence du déplacement, de l’assiette et du moment
taire de référence d’un facteur Cmax défini en Tab 4. vertical de flexion est considérée satisfaisante dans la limite
des tolérances suivantes:
Table 4 : Valeurs du facteur Cmax • 2% du déplacement
• 0,1 degré d’angle d’assiette
Composante de charge Cmax • 10% du moment de flexion en eau calme.
Moments de flexion et moment de torsion dûs 1,10
à la houle 3.3.2 Valeurs des effets de charge
(voir Ch 5, Sec 2, [3]) La longueur de la houle et l’incidence qui maximisent cha-
que effet de charge dominant sont indiquées en Tab 5. Lors-
Efforts tranchants dus à la houle 1,40
que deux valeurs d’angle d’incidence sont indiquées dans
(voir Ch 5, Sec 2, [3])
la table, l’angle qui correspond à la plus haute valeur de la
Angle de roulis et accélérations verticale et 1,10 fonction de transfert de l’effet de charge doit être retenu. La
horizontale longueur de la houle et l’incidence peuvent devoir être
(voir Ch 5, Sec 3, [2]) ajustées pour satisfaire les prescriptions données en [3.2.6].
Pression due à la houle 1,20 La valeur d’échantillonnage des effets de charge dominants
(voir Ch 7, App 1, [4.2.2]) est indiquée en Tab 6.

Février 2003 Bureau Veritas 135


Pt B, Ch 7, App 3

Table 5 : Cas de charge et valeurs des effets de charge

Paramètres de la houle (1)


Cas de Effet de charge
Angle Localisation(s) Notes
charge dominant λ
d’incidence
1 Moment vertical de Extremum de la RAO du moment 180° Coupe au maître
flexion dû à la houle en vertical de flexion dû à la houle
arc sans être inférieur à 0,9L
2 Moment vertical de Identique au cas de charge 1 180° Coupe au maître
flexion dû à la houle en
contre-arc
3 Effort tranchant vertical Extremum de la RAO de l’effort 0° ou 180° Chaque cloison
dû à la houle tranchant vertical dû à la houle: transversale
à 0,5L pour 0,35L < x < 0,65L
à 0,25L partout ailleurs
4 Moment horizontal de Extremum de la RAO du moment 120° ou Coupe au maître Choisir l’incidence telle que la
flexion dû à la houle horizontal de flexion dû à la 135° valeur de Cmax pour le moment
houle ou 0,5L vertical de flexion dû à la
houle ne soit pas dépassée
5 Moment de torsion dû à Extremum de la RAO du moment 60° ou 75° A proximité de Choisir l’incidence telle que la
la houle de torsion dû à la houle ou 0,5L 0,25 L valeur de Cmax pour le moment
Coupe au maître vertical de flexion dû à la
houle ne soit pas dépassée
6 Moment de torsion dû à Extremum de la RAO du moment 90° Coupe au maître L’amplitude de houle peut
la houle de torsion dû à la houle dans la devoir être limitée de telle
gamme autorisée sorte que la valeur de Cmax
pour l’accélération transver-
sale et pour le mouvement
relatif vertical sur la muraille
ne soit pas dépassée
7 Moment de torsion dû à Identique au cas de charge 5 105° ou A proximité de Choisir l’incidence telle que la
la houle 120 ° 0,75 L valeur de Cmax pour le moment
Coupe au maître vertical de flexion dû à la
houle ne soit pas dépassée
8 Accélération verticale 12 ,3 C β ∆ 90° ou Coupe au maître
en condition de navire λ = ---------------------- 105°
BLC W
incliné
où:
Cβ = 1,0 pour l’incidence de 90°
1,15 pour l’incidence de
105°
CW : Coefficient de remplissage
de la flottaison à la flottaison
en charge
9 Accélération verticale λ = 1,6 L (0,575 + 0,8 F)2 180° De l’extrémité
en condition de navire avant de la tran-
droit che de la cargai-
son à la F.E.
10 Accélération transver- λ = 1,35 g TR 2 / (2π) 90° Coupe au maître
sale sans être supérieure à 756 m
11 Pression due à la houle 0,7 L 180° ou 0° Coupe au maître λ peut devoir être augmentée
sur le fond à l’axe en pour maintenir la cambrure de
condition de navire la vague sous la limite de
droit déferlement
12 Pression due à la houle λ = 0,35 g TR 2 / (2π) 90° Coupe au maître
sur le fond en abord en sans être inférieure à 2,0B
condition de navire
incliné
(1) La vitesse d’avance du navire doit être prise égale à 0,6V.

136 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 7, App 3

Table 6 : Valeurs de l’effet de charge dominant

Valeur Composantes de charge


Effet de charge dominant Références
d’échantillonnage combinées
Moment vertical de flexion dû à la houle 0,625 γW1 MWV ,H − MWV,H défini en Ch 5, Sec 2, [3.1.1]
en arc
Moment vertical de flexion dû à la houle 0,625 γW1 FD MWV ,S MWV,S défini en Ch 5, Sec 2, [3.1.1]
en contre-arc FD défini en Ch 5, Sec 2, [4.2.1]
Effort tranchant vertical dû à la houle 0,625 γW1 QWV − QWV défini en Ch 5, Sec 2, [3.4]
Moment horizontal de flexion dû à la 0,625 γW1 MWH − MWH défini en Ch 5, Sec 2, [3.2.1]
houle
Moment de torsion dû à la houle (1) 0,625 γW1 MWT Moment horizontal de MT défini en Ch 5, Sec 2, [3.3]
flexion dû à la houle
Accélération verticale à l’axe en condi- γW2 AZ1 Mouvement relatif vertical AZ1 défini en Ch 5, Sec 3, [3.4.1]
tion de navire droit sur le bordé à la F.E.
Accélération verticale au livet du pont γW2 AZ2 − AZ2 défini en Ch 5, Sec 3, [3.4.1]
en condition de navire incliné
Accélération transversale au livet du γW2 AY2 Angle de roulis AY2 défini en Ch 5, Sec 3, [3.4.1]
pont
Pression due à la houle sur le fond à γW2 pW Moment vertical de flexion pW définie en Ch 7, App 1,Tab 3
l’axe en condition de navire droit du à la houle à la coupe au pour le cas “a”
maître
Pression due à la houle sur le fond en γW2 pW − pW définie en Ch 7, App 1,Tab 4
abord en condition de navire incliné pour le cas “c”
(1) Cet effet de charge doit être considéré pour les navires ayant de grandes ouvertures de pont uniquement.

4 Calcul de la contrainte Figure 3 : Systèmes de coordonnées


de référence et de l’élément
4.1 Composantes de la contrainte
4.1.1 Les composantes de la contrainte sont en général Z
2
identifiées par rapport au système de co-ordonnées de l’élé- X

ment, comme montré, par le biais d’un exemple, en Fig 3.


L’orientation du système de co-ordonnées de l’élément peut
ou peut ne pas coïncider avec celle du système de co-
ordonnées de référence du Ch 1, Sec 2, [4].
Elément
Les composantes suivantes de la contrainte doivent être cal-
culées au centre de chaque élément:
• les contraintes normales σ1 et σ2 dans les directions des
axes du système de co-ordonnées de l’élément
• la contrainte de cisaillement τ12 par rapport aux axes du
1
système de co-ordonnées de l’élément
X, Y, Z :
• la contrainte équivalente de Von Mises, obtenue par la Système de coordonnées de référence
Y
formule suivante:

σ VM = σ 1 + σ2 – σ 1 σ 2 + 3 τ 12
2 2 2

Février 2003 Bureau Veritas 137


Pt B, Ch 7, App 3

138 Bureau Veritas Février 2003


Partie B
Coque et Stabilité

Chapitre 8
NAVIRES DE LONGUEUR INFÉRIEURE À 65 M

SECTION 1 GÉNÉRALITÉS - CHARGES D’ÉCHANTILLONNAGE

SECTION 2 RÉSISTANCE LONGITUDINALE


SECTION 3 BORDÉS

SECTION 4 RAIDISSEURS ORDINAIRES

SECTION 5 ELÉMENTS PRIMAIRES

May 2003 Bureau Veritas 139


Notations utilisées dans le chapitre 8

E : Module de Young , en N/mm2, pris égal à:


• pour les aciers, en général:
E = 2,06.105 N/mm2
• pour les aciers inoxydables:
E = 1,95.105 N/mm2
• pour les alliages d'aluminium:
E = 7,0.104 N/mm2
ν : Coefficient de Poisson. Sauf indications
contraires, une valeur de 0.3 doit être prise en
compte
k : Coefficient de matériau, défini en:
• Pt B, Ch 4, Sec 1, [2.3], pour l’acier
• Pt B, Ch 4, Sec 1, [4.4], pour les alliages
d'aluminium
Ry : Limite minimale d'élasticité du matériau, en
N/mm2, prise égale, sauf indications contraires,
à 235 /k,
tc : Surépaisseur de corrosion, en mm, définie en Pt
B, Ch 4, Sec 2, Tab 2,
g : Accélération de la pesanteur, en m/s2:
g = 9,81 m/s2,
x, y, z : Coordonnées X, Y et Z du point de calcul dans le
repère de référence défini en Pt B, Ch 1, Sec 2,
[4].

140 Bureau Veritas May 2003


Pt B, Ch 8, Sec 1

SECTION 1 GÉNÉRALITÉS - CHARGES D’ÉCHANTILLONNAGE

Notations
Pour les notations non définies dans cette Section, se repor- 1.1.3 Charges locales
ter à la liste des notations en début de Chapitre. Les charges locales sont des pressions et forces directement
n, n1 : Coefficients de navigation, définis en [1.4] appliquées à chaque élément de structure: mailles de
bordé, raidisseurs ordinaires et éléments primaires.
C : Paramètre de houle:
• Les charges locales en eau calme sont constituées des
L - pressions de mer hydrostatiques, et des pressions et for-
C = ( 118 – 0,36L) ------------ ces statiques induites par les charges transportées par le
1000
navire.
F : Nombre de Froude:
• Les charges locales de houle sont constituées des pres-
V- sions de mer liées à la houle et des pressions et forces
F = 0 ,164 ------
L d’inertie induites par les accélérations du navire appli-
quées aux charges transportées par le navire.
V : Vitesse contractuelle en service, en noeuds
Pour les structures qui constituent les frontières d’espaces
aB : Paramètre de mouvement et d’accélération:
non destinés au transport de liquide et qui n’appartiennent
hW pas au bordé extérieur, les pressions d’envahissement, en
aB = n  0,76F + 1 ,875 ------
-
L eau calme et de houle, doivent être considérées.

hW : Paramètre de houle, en m: 1.1.4 Condition de chargement


Une condition de chargement est une distribution de charges
L – 250 3 transportées dans les espaces du navire aménagés dans ce but.
hW = 11,44 – -------------------
110
1.1.5 Cas de charge
h1 : Valeur de référence du mouvement relatif du
Un cas de charge est un état des structures du navire soumis
navire, en m, définie en [2.3.1]
à une combinaison de charges d’ensemble et de charges
aX1, aZ1 : Valeurs de référence des accélérations, en m/s 2, locales.
définies en [2.3.2], calculées:
• au centre de gravité du compartiment, en 1.2 Domaines d’application
général
1.2.1 Prescriptions applicables à tout type de navire
• au centre de gravité d’une charge ponc- Les charges en eau calme et les charges de houle définies
tuelle, dans le cas d’une telle charge dans cette Section doivent être utilisées dans la détermina-
dAP : Distance du sommet du dégagement d’air au tion des échantillonnages de structure dans la partie cen-
plafond du compartiment, en m trale (voir Ch 1, Sec 1):
• des navires de longueur inférieure à 65 m, et
d0 : Distance, en m, prise égale à:
• des navires de catégorie II de longueur inférieure à 90 m
• d0 = 0,02L si L > 50 m pour lesquels le port en lourd n’excède pas 30% du
• d0 = 1 si L ≤ 50 m. déplacement au tirant d’eau en charge d’été,
conformément aux prescriptions de Ch 8, Sec 2, Ch 8, Sec
1 Généralités 3, Ch 8, Sec 4 and Ch 8, Sec 5.

1.2.2 Prescriptions applicables à des types de


1.1 Définitions navire particuliers
Les charges d’échantillonnage applicables à des types de
1.1.1 Charges en eau calme navire particuliers sont définies conformément aux pres-
criptions de Partie E.
Les charges en eau calme sont celles qui agissent sur le
navire au repos en eau calme. 1.2.3 Prescriptions applicables aux navires non
couverts par la Convention SOLAS
1.1.2 Charges de houle Les charges d’échantillonnage et l’échantillonnage des
Les charges de houle sont celles dues aux pressions liées à navires non couverts par la Convention SOLAS, y compris
la houle et aux mouvements du navire dont on peut estimer les cargos de moins de 500 tonneaux de jauge brute, sont
que la période est identique à celle de la houle incidente. indiqués en Partie E, Chapitre 21.

Février 2003 Bureau Veritas 141


Pt B, Ch 8, Sec 1

1.3 Charges locales 2 Mouvements du navire et accéléra-


tions
1.3.1 Généralités

Les charges locales données en [1.1.3] doivent être calcu- 2.1 Généralités
lées selon [1.3.2] pour les éléments du bordé extérieur et
selon [1.3.3] pour les autres éléments. 2.1.1 Les mouvements et accélérations du navire sont don-
nés, avec leur signe, dans le système de coordonnées de
référence donné en Ch 1, Sec 2, [4].
1.3.2 Charges locales pour les éléments du bordé
extérieur 2.1.2 Les mouvements et accélérations du navire sont sup-
Les charges locales doivent être calculées en considérant posés être périodiques. Les amplitudes de mouvements,
séparément: données par les formules de cet Article, sont des demi-
amplitudes de crête à creux.
• les pressions extérieures en eau calme et due à la houle,
définies en [3] 2.2 Mouvements absolus et accélérations
• les pressions internes en eau calme et due à la houle, 2.2.1 Cavalement
définies en [4], en considérant chargé le compartiment
L’accélération de cavalement aSU doit être prise égale à 0,5
adjacent au bordé extérieur.
m/s2.
1.3.3 Charges locales pour les éléments autres que 2.2.2 Pilonnement
ceux du bordé extérieur L’accélération de pilonnement est donnée, en m/s2, par la
Les charges locales doivent être calculées en considérant formule suivante:
les pressions internes en eau calme et due à la houle, défi- aH = aB g
nies en [4].
2.2.3 Tangage
Dans le calcul des charges locales pour échantillonner un L’amplitude, la période et l’accélération de tangage sont
élément qui borde deux compartiments adjacents, l’élé- données par les formules en Tab 2.
ment n’est pas considéré chargé simultanément. Les char-
ges locales à utiliser sont obtenues en considérant Table 2 : Amplitude, période et accélération de tangage
alternativement chaque compartiment chargé.
Periode Accélération
Amplitude AP, en rad
1.3.4 Conditions d’envahissement TP, en s αP, en rad/s2
0 ,75 2
Les pressions d’envahissement en eau calme et de houle 0 ,328 a B  1 ,32 – ------
h W  0 ,6
- -------- A p  2π
-------
 0 ,575 L  Tp 
sont données en [4.8]. L   CB 

1.3.5 Conditions d’épreuve 2.3 Mouvement relatif et accélérations


Les pressions d’épreuve en eau calme sont données en 2.3.1 Mouvement relatif
[4.9]. Le mouvement relatif du navire est la translation verticale
d’oscillation de la flottaison sur le bordé du navire. Il est
1.4 Coefficients de navigation mesuré, avec son signe, à partir de la ligne de flottaison au
tirant d’eau T et est supposé symétrique sur les murailles.
1.4.1 Les coefficients de navigation présents dans les for- La valeur de référence du mouvement relatif est donnée, en
mules de cette Section qui donnent les charges d’ensemble toute section transversale, par les formules de Tab 3.
et les charges locales de houle sont définis en Tab 1 en
2.3.2 Accélérations
fonction de la mention de navigation attribuée.
Les accélérations longitudinale et verticale sont les compo-
santes de l’accélération résultant des mouvements définis
Table 1 : Coefficients de navigation en [2.2]. Leurs valeurs de référence en tout point sont don-
nées par les formules de Tab 4.
Coefficient de Coefficient de
Mention de navigation 3 Pressions de mer
navigation n navigation n1
Unrestricted navigation 1,00 1,00
3.1 Pression en eau calme et pression due à
Summer zone 0,90 0,95
la houle
Tropical zone 0,80 0,90
3.1.1 Les pressions en eau calme et due à la houle, sont
Coastal area 0,80 0,90
obtenues, en kN/m2, comme indiqué en Tab 5 (voir aussi
Sheltered area 0,65 0,80 Fig 1).

142 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 8, Sec 1

Table 3 : Valeur de référence du mouvement relatif Table 4 : Valeurs de référence des accélérations
aX1 et aZ1
Valeur de référence du mouvement relatif
Position
h1, en m Direction Accélérations, in m/s2
x=0 X - Longitudinale
0 ,7  ----------- – 3 ,25 h 1 ,M
4 ,35
si C B < 0 ,875 a X1 =
2
a SU + [ A P g + α p ( z – T 1 ) ]
2
 C 
B

h 1 ,M si C B ≥ 0 ,875 Z - Verticale a Z1 = a H2 + α p2 KX L 2
0 < x < 0,3L h 1 ,AE – h 1 ,M x Note 1:
h 1 ,AE – --------------------------
- ----
0 ,3 L aSU : Accélération de cavalement, en m/s2, définie en
0,3L ≤ x ≤ 0,7L 0,42 n C (CB + 0,7) [2.2.1]
sans être pris supérieur au minimum entre aH : Accélération de pilonnement, en m/s2, définie
T et D − 0,9 T en [2.2.2]
AP, αP : Amplitude, en rad, et accélération, en rad/s 2, de
0,7L < x < L h 1 , FE – h 1 , M  x
- ---- – 0 ,7
h 1 ,M + -------------------------- tangage, définies en [2.2.3]
0 ,3 L 
2

x=L KX = 1 ,2  x--- – 1 ,1 --x- + 0, 2


4
----------- – 3 ,25 h1 ,M
,35 L L
 C 
B
sans être inférieur à 0,018.
Note 1:
h1,AE : Valeur de référence h1 calculée pour x = 0
h1,M : Valeur de référence h1 calculée pour x = 0,5L
h1,FE : Valeur de référence h1 calculée pour x = L

Table 5 : Pressions en eau calme et due à la houle

Pression en eau calme


Position Pression due à la houle pW, en kN/m2
pS, en kN/m2
Fond et muraille au-dessous de la –2 π ( T – z )
ρ g (T − z) ρ gh1 e
---------------------------
L
flottaison z ≤ T
Muraille au-dessus de la flottaison
0 ρ g (T + h1 − z) sans être inférieure à 0,15 L
z>T
Ponts exposés Pression due à la
charge transportée (1) 17 ,5nϕ 1 ϕ 2 pour 0 ≤ x ≤ 0 ,5L

 19 ,6 H F – 17 ,5  x 
 17 ,5 + -----------------------------------------  ---- – 0 ,5 nϕ 1 ϕ 2 pour 0 ,5L < x < 0 ,75L
 0 ,25 L 
19 ,6nϕ 1 ϕ 2 H pour 0 ,75L ≤ x ≤ L

(1) La pression due à la charge transportée doit être donnée par le Concepteur et, en général, ne doit pas être inférieure à 10 ϕ1 ϕ2
kN/m2.
La Société peut accepter des valeurs de pression inférieures à 10 ϕ1 ϕ 2 kN/m2, lorsqu’elle le juge approprié sur la base de
l’usage prévu du pont.
Note 1:
ρ : Densité de l’eau de mer, prise égale à:
ρ = 1,025 t/m3
HF : Valeur de H calculé à x = 0,75 L
V : Vitesse contractuelle en service, en noeuds, sans être prise inférieure à 13 noeuds
ϕ1 : Coefficient donné en Tab 6
ϕ2 : Coefficient pris égal à:

L - si L ≥ 50m
ϕ 2 = ---------
120
ϕ 2 = 0 ,42 si L < 50m

2
H = 2,66 --x- – 0,7 + 0,14 VL
------- – ( z – T ) , sans être inférieur à 0,8
L CB

Février 2003 Bureau Veritas 143


Pt B, Ch 8, Sec 1

Figure 1 : Pression en eau calme et pression due à la houle

h1

T
T

Pression en eau calme Pression due à la houle

4 Pressions et forces internes


Table 6 : Coefficient pour la pression
sur ponts exposés
4.1 Liquides
Position du pont exposé ϕ1 4.1.1 Cloisons étanches
Pont de franc-bord 1,00 Les pressions en eau calme et d’inertie sont obtenues, en
kN/m2, comme indiqué en Tab 7.
Pont de superstructure 0,75
1er étage de roufle 0,56 4.1.2 Cloisons évidées
Les pressions en eau calme et d’inertie sont obtenues, en
2ème étage de roufle 0,42
kN/m2, comme indiqué en Tab 8.
3 ème
étage de roufle 0,32
4 ème étage de roufle 0,25 Table 8 : Cloisons évidées de compartiments à
liquides - Pressions en eau calme et d’inertie
5ème étage de roufle 0,20
6 ème
étage de roufle 0,15 Pression en eau calme pS et
Cloison évidée
7ème étage de roufle et au-dessus 0,10 pression d’inertie pW, en kN/m2
Cloison longitudinale pS = 2,2 δ C (1-α) AT
sans être inférieure à 0,4 g d0
Table 7 : Cloisons étanches de compartiments à
liquides - Pressions en eau calme et d’inertie pW = 2,2 δ C (1-α) AT
sans être inférieure à 0,4 g d0
Pression en eau calme pS , Pression d’inertie pW ,
Cloison transversale pS = 2,2 δ bC (1-α) sinAR
en kN/m2 en kN/m2
sans être inférieure à 0,4 g d0
La plus grande des valeurs obte- 
nues par les formules suivantes: ρ L aX1 ----B + aZ1 ( zTOP – z) pW = 2,2 δ bC (1-α) sinAR
2
ρL g (zL − z) sans être inférieure à 0,4 g d0
ρL g (zTOP − z) + 100 pPV Note 1:
sans être prise inférieure à: α : Rapport de la surface des trous d’évidement à la
0, 8L1  surface de la cloison, pris non supérieur à 0,3.
ρL g  --------------------
-
 420 – L1

Note 1:
4.2 Cargaison solide en vrac
ρL : Densité, en t/m , du liquide transporté
3
4.2.1 Pressions en eau calme et d’inertie
zTOP : Coordonnée Z, en m, du point le plus haut de la Les pressions en eau calme et d’inertie (en excluant celles
citerne dans la direction z agissant sur les pans coupés des caissons latéraux supé-
zL : Coordonnée Z, en m, du point le plus haut du rieurs, qui peuvent être prises égales à zero) sont données,
liquide: en kN/m2, comme indiqué en Tab 9.
zL = zTOP + 0,5 (zAP − zTOP)
zAP : Coordonnée Z, en m, du livet du pont en abord 4.3 Cargaisons solides uniformément répar-
sur lequel le dégagement d’air est situé, sans
ties
être inférieure à zTOP
pPV : Pression de tarage, en bar, des soupapes de 4.3.1 Pressions en eau calme et d’inertie
sûreté Les pressions en eau calme et d’inertie, transmises aux
B : Distance longitudinale, en m, entre les limites structures de pont sont données, en kN/m2, comme indiqué
transversales de la citerne. en Tab 10.

144 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 8, Sec 1

Table 9 : Cargaison solide en vrac - Pressions en eau calme et d’inertie

Pression en eau calme, en kN/m2 Pression d’inertie p W , en kN/m2

 2  2
ρ B g ( z B – z )  ( sin α ) tan  45 – ϕ ρB a Z1 ( z B – z )  ( sin α ) tan  45 – ϕ
2 2
--- + ( cos α )  --- + ( cos α ) 
2 o 2 o
 2  2
   

Note 1:
ρB : Densité, en t/m3, de la cargaison solide en vrac transportée, prise égale à:
pDB
ρB = ---------------------------
-
g ( zB – hDB )

pDB : Pression d’échantillonnage, en kN/m2, sur le double fond


zB : Coordonnée Z, en m, de la surface supérieure nivelée de la cargaison en vrac (plan horizontal du volume occupé par la
cargaison), prise égale à:
zB = 0,9 (D − hDB) + hDB
hDB : Hauteur, en m, du double fond, prise égale à la distance verticale de la ligne de base au plafond de double fond
α : Angle, en degrés, entre le plan horizontal et le plan de l’élément auquel appartient le point de calcul
ϕ : Angle de repos, en degrés, de la cargaison en vrac (supposée égouttée et remuée); en l’absence de valeur plus précise,
les valeurs suivantes peuvent être prises:
• ϕ = 30o en général
• ϕ = 35o pour le minerai de fer
• ϕ = 25o pour le ciment.

4.5 Charges roulantes


Table 10 : Cargaisons solides uniformément réparties
Pressions en eau calme et d’inertie 4.5.1 Forces en eau calme et d’inertie

Pression d’inertie Les caterpillars et les véhicules non standard sont considé-
Pression en eau calme pS , en kN/m2 rés par la Société au cas par cas.
pW , en kN/m2
La valeur de pS est habituellement don- aZ 1 La charge supportée par les béquilles des semi-remorques,
p S -------
née par le Concepteur; en aucun cas elle g les engins et plates-formes de manutention est considérée
ne doit être prise inférieure à 10 kN/m2. par la Société au cas par cas.
Lorsque la valeur de pS n’est pas donnée
par le Concepteur, elle peut être prise, en Les conditions au port doivent être prises en compte uni-
kN/m2, égale à 6,9 hTD où hTD est la hau- quement pour les chariots à fourche et les véhicules sur
teur d’entrepont en abord, en m. rampe d’accès externe.

Les forces transmises à travers les pneus sont comparables à


4.4 Cargaisons solides ponctuelles une pression uniformément distribuée sur l’empreinte du
pneu, dont les dimensions sont indiquées par le Concepteur
4.4.1 Forces en eau calme et d’inertie en même temps que les informations concernant l’arrange-
Les forces en eau calme et d’inertie transmises aux éléments ment des roues sur les essieux, la charge sur les essieux et
de structure doivent être déterminées sur la base des forces les pressions des pneumatiques.
obtenues, en kN, comme indiqué en Tab 11, en prenant en
compte les caractéristiques élastiques de l’élingage et/ou de Excepté pour le dimensionnement des bordés, ces forces
l’arrimage de la cargaison. peuvent être considérées comme concentrées au centre de
l’empreinte du pneu.

Table 11 : Cargaisons solides ponctuelles Les forces en eau calme et d’inertie transmises aux éléments
Forces en eau calme et d’inertie de structure sont calculées sur la base des forces obtenues,
en kN, comme indiqué en Tab 12.
Forces en eau calme FS ,
Forces d’inertie FW , en kN Pour des véhicules à chenille, l’empreinte à prendre en
en kN
compte est celle sous chaque roue.
FS = Mg FW,X = M a X1 dans la direction x
FW,Z = M a Z1 dans la direction z Pour des véhicules sur rails, toutes les forces transmises doi-
vent être considérées comme concentrées au centre de
Note 1:
l’aire de contact.
M : Masse, en t, de la cargaison solide ponctuelle
transportée.

Février 2003 Bureau Veritas 145


Pt B, Ch 8, Sec 1

Table 12 : Charges roulantes


Forces en eau calme et d’inertie Table 16 : Envahissement
Pressions en eau calme et d’inertie
Forces en eau calme
Forces d’inertie FW , en kN
FS , en kN
Pression en eau calme pSF, Pression d’inertie pWF,
FS = Mg • en navigation: en kN/m2 en kN/m2
FW,Z = 0,4 M a Z1 dans la direction z
ρ g (zF − z) 0,6 ρ a Z1 (zF − z)
• au port:
sans être prise inférieure à sans être prise inférieure à
FW,Z = 0,1 M g dans la direction z 0,4 g d0 0,4 g d0
Note 1: Note 1:
M : Force appliquée par une roue, obtenue, en t, à zF : Coordonnée Z, en m, du pont de franc-bord au
partir de la formule suivante:
droit de la section transversale considérée. Lors-
Q que les résultats de calcul de stabilité après ava-
M = ------A-
nW rie sont disponibles, la flottaison d’équilibre la
plus élevée peut être prise au lieu du pont de
QA : Charge par essieu, en t. Pour les chariots à four- franc-bord; en ce cas, la Société peut réclamer
che, la valeur de QA doit être prise égale à la la prise en compte des états intermédiaires.
masse totale du véhicule, incluant celle de la
charge manipulée, appliquée à un seul essieu.
nW : Nombre de roues sur l’essieu considéré.
Table 17 : Epreuve - Pressions en eau calme
4.6 Emménagement
Compartiment ou
Pression en eau calme pST, en kN/m2
4.6.1 Pressions en eau calme et d’inertie structure à tester
Les pressions en eau calme et d’inertie transmises aux élé- Citernes de double La plus grande des valeurs:
ments de structure de pont sont obtenues, en kN/m2, fond pST = 10 [(zTOP − z) + dAP ]
comme indiqué en Tab 13. pST = 10 (zml − z)
où:
zml : Coordonnée Z, en m, de
Table 13 : Emménagement
la ligne de surimmersion.
Pressions en eau calme et d’inertie
Citernes de double La plus grande des valeurs:
Pression d’inertie coque, coquerons pST = 10 [(zTOP − z) + dAP ]
Pression en eau calme pS , en kN/m2 avant et arrière utilisés pST = 10 [(zTOP − z) + 0,3 H]
pW, en kN/m2
pour le ballastage, où:
La valeur de pS est donnée en Tab 14 aZ 1 cofferdams
dépendant du type d’emménagement p S ------- H : Hauteur, en m, d’une
g
citerne, avec: 0,9 ≤ 0,3 H
≤ 2,4
Pour les navires de longueur supé-
Table 14 : Pression en eau calme rieure à 40 m, 0,3 H ne doit pas être
sur ponts d’emménagement pris inférieur à 2,4 m.
Cloisons de citerne, La plus grande des valeurs:
Type d’emménagement pS , en kN/m2 deep tanks, soutes à pST = 10 [(zTOP − z) + dAP ]
Grands locaux ouverts au public, tels que: 5,0 combustible pST = 10 [(zTOP − z) + 0,3 H]
restaurants, halls, cinémas, salons pST = 10 [(zTOP − z) + 10 pPV]
Grands locaux, tels que: 3,0 où:
salles de jeux, locaux hospitaliers pPV : Pression de tarage, en bar,
des soupapes de sûreté, si
Cabines 3,0
applicable.
Autres compartiments 2,5 Coqueron avant non La plus grande des valeurs:
utilisé pour le ballas- pST = 10 (zF − z)
tage pST = 10 (zml − z)
Table 15 : Compartiments machine où:
Pressions en eau calme et d’inertie
zF : défini en Tab 16
zml : Coordonnée Z, en m, de
Pression en eau calme pS, Pression d’inertie pW, la ligne de surimmersion.
en kN/m2 en kN/m2
Puits à chaîne (si situé pST = 10 (zTOP − z)
10 aZ 1
p S -------
à l’arrière de la cloi-
g son d’abordage)

146 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 8, Sec 1

4.7 Compartiments machine liquides sont données, en kN/m2, par les formules en Tab
16.
4.7.1 Pressions en eau calme et d’inertie
Les pressions en eau calme et d’inertie transmises aux élé-
ments de structure des ponts sont données, en kN/m2, 4.9 Epreuve
comme indiqué en Tab 15.
4.9.1 Pression en eau calme
4.8 Envahissement La pression en eau calme à appliquer sur des tôles et raidis-
seurs soumis à épreuve est donnée, en kN/m2, par les for-
4.8.1 Pressions en eau calme et d’inertie
mules en Tab 17.
Les pressions en eau calme et d’inertie à appliquer sur les
bordés (à l’exception des bordés de fond et de muraille) Aucune pression d’inertie n’est à appliquer à des tôles ou
limitant des compartiments non destinés au transport de raidisseurs soumis à épreuve.

Février 2003 Bureau Veritas 147


Pt B, Ch 8, Sec 2

SECTION 2 RÉSISTANCE LONGITUDINALE

Notations
Pour les notations non définies dans cette Section, se repor- • pour des hiloires longitudinales non effica-
ter à la liste des notations en début de Chapitre. cement supportées par des cloisons longitu-
IY : Moment d’inertie, en m 4, de la section transver- dinales ou des éléments primaires et ayant
sale, défini en Ch 6, Sec 1, [2.1], par rapport à une portée et un échantillonnage tels que
son axe neutre horizontal 0/r ≤ 60:
ZA : Module de résistance, en m3, en tout point de la 0 ,5
a = 0,6 ----s- + 0 ,15
section transversale, calculé selon [1.3.1] b1
ZAB,ZAD : Modules de résistance, en m3, au fond et au • pour des hiloires longitudinales non effica-
pont, respectivement, calculés selon [1.3.2] cement supportées par des cloisons longitu-
n1 : Coefficient de navigation défini en Ch 8, Sec 1, dinales ou des éléments primaires et ayant
Tab 1. une portée et un échantillonnage tels que
0/r > 60:
1 Critère de base a=0
0 : Portée, en m, des hiloires longitudinales, à
1.1 Sections transversales de poutre navire prendre comme indiqué en Fig 1
r : Rayon de giration minimum, en m, de la section
1.1.1 Généralités de l’hiloire
Les sections transversales de poutre navire sont constituées s, b1 : Dimensions, en m, définies en Fig 1.
des éléments contribuant à la résistance longitudinale de la
poutre navire, c.-à-d. de tous les éléments longitudinaux Figure 1 : Hiloires longitudinales entre écoutilles
continus sous le pont de résistance défini en [1.2], en pre-
nant en compte les prescriptions [1.1.2] à [1.1.9].
Ces éléments sont considérés comme étant dimensionnés
0
avec leur échantillonnage brut.

1.1.2 Trunks et surbaux longitudinaux continus


Les trunks et surbaux longitudinaux continus peuvent être
b1

inclus dans les sections transversales de poutre navire, à


condition qu’ils soient efficacement supportés par des cloi-
sons longitudinales ou des éléments primaires.
s s
b1

1.1.3 Raidisseurs ordinaires longitudinaux ou


hiloires soudées au-dessus des ponts
Les raidisseurs ordinaires longitudinaux ou les hiloires sou-
dées au-dessus des ponts (y compris le pont de tout trunk
configuré comme spécifié en [1.1.2]) peuvent être inclus
1.1.5 Cloisons longitudinales ondulées à plis
dans les sections transversales de poutre navire. verticaux
1.1.4 Hiloires longitudinales entre écoutilles Les cloisons longitudinales ondulées à plis verticaux ne doi-
vent pas être incluses dans les sections transversales de
Lorsque des hiloires longitudinales sont prévues entre des
poutre navire.
écoutilles, la section de ces éléments qui peut être incluse
dans la section transversale de poutre navire est donnée, en 1.1.6 Eléments en matériau autre que l’acier
m2, par la formule suivante: Quand un élément de structure contribuant à la résistance
AEFF = ALG a longitudinale est d’un matériau autre que de l’acier à
où: module d’Young E égal à 2,06 105 N/mm2, la section équi-
valente à prendre en compte dans la section transversale de
ALG : Section, en m2, des hiloires longitudinales
poutre navire est donnée, en m 2, par la formule suivante:
a : Coefficient:
• pour des hiloires longitudinales efficace- E -A
ASE = --------------------- M
ment supportées par des cloisons longitudi- 2, 06.105
nales ou des éléments primaires: où:
a=1 AM : Section réelle, en m2, de l’élément considéré.

148 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 8, Sec 2

1.1.7 Grandes ouvertures 1.2 Pont de résistance


Les grandes ouvertures sont:
1.2.1 Le pont de résistance est, en général, le pont continu
• des ouvertures elliptiques de plus de 2,5 m de longueur
le plus élevé.
ou 1,2 m de largeur
En cas de superstructure ou de roufles contribuant à la résis-
• des ouvertures circulaires de plus de 0,9 m de diamètre.
tance longitudinale, le pont de résistance est le pont de
Les grandes ouvertures et les arches, lorsque la soudure en superstructure ou le pont du roufle le plus élevé.
arche est utilisée, doivent toujours être déduites de la sec-
tion de poutre navire considérée. 1.2.2 Une superstructure qui s’étend sur au moins 0,15 L
dans la zone 0,4 L au milieu du navire peut généralement
1.1.8 Petites ouvertures être considérée comme contribuant à la résistance longitu-
Des ouvertures plus petites que celles indiquées en [1.1.7] dinale. Pour les autres superstructures et pour les roufles,
au niveau du pont de résistance et du fond ne sont pas à leur contribution à la résistance longitudinale doit être étu-
déduire, à condition que: diée au cas par cas.
ΣbS ≤ 0,06 (B − Σb) La présence d’ouvertures dans la muraille et les cloisons
longitudinales doit être prise en compte dans l’analyse.
où: Ceci peut être fait en affectant aux tôles entre les membru-
ΣbS : Largeur totale des petites ouvertures, en m, au res bordant chaque ouverture une épaisseur équivalente, en
pont de résistance ou au fond dans la section mm, donnée par la formule suivante:
considérée, déterminée comme indiqué en Fig 2 –1
3 Gh2
 P  ------------- + -----
1
Σb : Largeur totale des grandes ouvertures, en m, tEQ = 10  12EIJ AJ
dans la section considérée, déterminée comme
indiqué en Fig 2. où (voir Fig 3):
Lorsque la largeur totale des petites ouvertures ΣbS ne satis- P : Distance longitudinale, en m, entre les mem-
fait pas les critères ci-dessus, seul l’excédent de largeur doit brures bordant l’ouverture
être déduit des sections à inclure dans les sections transver- h : Hauteur, en m, des ouvertures
sales de poutre navire.
IJ : Moment d’inertie, en m4, du montant entre
1.1.9 Trous d’allégement, trous de vidange et ouvertures par rapport à l’axe transversal y-y
arches simples AJ : Section de cisaillement, en m2, du montant
Les trous d’allégement, trous de vidange et arches simples entre ouvertures dans le sens de l’axe longitudi-
dans des raidisseurs longitudinaux n’ont pas besoin d’être nal x-x
déduits si leur hauteur est inférieure à 0,25 hW, sans être G : Module de Coulomb, en N/mm2, du matériau
supérieure à 75 mm, où hW est la hauteur d’âme, en mm, utilisé pour le montant entre ouvertures, à pren-
définie en Ch 4, Sec 3. dre égal à:
Dans le cas contraire, l’excédent doit être déduit ou com- • pour l’acier:
pensé. G = 8,0.104 N/mm2,
Figure 2 : Calcul de Σb et ΣbS • pour les alliages d’aluminium:
G = 2,7.104 N/mm2.

Figure 3 : Ouvertures de muraille


b1
Membrures de murailles
30°
y

Section transversale h x x
considérée
y
p Section du montant
entre ouvertures

1.3 Module de résistance


30° b2
1.3.1 Le module de résistance en tout point d’une section
transversale est donné, en m3, par la formule suivante:
IY
ZA = ---------------
-
z–N
b1 et b2 inclus dans Σb et Σbs où:

Février 2003 Bureau Veritas 149


Pt B, Ch 8, Sec 2

z : Coordonnée Z, en m, du point de calcul dans le 2 Module de résistance et moment


repère de référence défini en Ch 1, Sec 2, [4]
d’inertie
N : Coordonnée Z, en m, du centre de gravité de la
section transversale définie en [1.1], dans le
repère de référence défini en Ch 1, Sec 2, [4]. 2.1 Généralités
1.3.2 Les modules de résistance au fond et au pont sont
2.1.1 Les prescriptions de [2.2] à [2.3] donnent le module
donnés, en m3, par les formules suivantes:
de résistance minimum de la poutre navire et le moment
• au fond: d’inertie à la coupe au maître requis pour garantir une rigi-
I dité en flexion suffisante de la poutre navire.
ZAB = ---Y-
N
• au pont: 2.2 Module de résistance
IY
ZAD = ------
VD 2.2.1 les modules de résistance bruts ZAB et ZAD à la coupe
où: au maître ne doivent pas être inférieurs à la valeur obtenue,
en m3, par la formule suivante:
N : Défini en [1.3.1]
VD : Distance verticale, en m: ZR,MIN = n1 C L2 B (CB + 0,7) k 10−6
• en général:
VD = zD − N 2.2.2 Les coefficients de matériau k doivent être définis en
où: fonction des matériaux utilisés pour les éléments de fond et
de pont contribuant à la résistance longitudinale en accord
zD : Coordonnée Z, en m, du pont
avec [1].
de résistance, défini en [1.2],
dans le repère de référence
2.2.3 Lorsque la largeur totale ΣbS des petites ouvertures,
défini en Ch 1, Sec 2, [4]
comme définie en [1.1.8], est déduite des sections incluses
• si des trunks ou surbaux d’écoutille continus
dans les sections transversales de poutre navire, la valeur
sont pris en compte dans le calcul de IY,
ZR,MIN définie en [2.2.1] peut être réduite de 3%.
comme indiqué en [1.1.2]:
y
VD = ( zT – N)  0, 9 + 0 ,2 -----T ≥ zD – N 2.2.4 L’échantillonnage des éléments contribuant à la résis-
B tance longitudinale (voir [1]) doit être maintenu sur 0,4 L au
où: milieu du navire.
yT, zT : Coordonnées Y et Z, en m, du
sommet du trunk ou surbau 2.2.5 L’échantillonnage des éléments contribuant à la
d’écoutille continu dans le résistance longitudinale (voir [1]) peut être réduit graduelle-
repère de référence défini en Ch ment, en dehors des 0,4L, au minimum requis pour satis-
1, Sec 2, [4]; yT et zT doivent être faire les critères de résistance locale dans les parties avant et
mesurées au point qui donne la arrière, comme indiqué en Partie B, Chapitre 9.
plus grande valeur de VD
• si des raidisseurs ordinaires longitudinaux 2.3 Moment d’inertie à la coupe au maître
ou des hiloires soudés au-dessus du pont de
résistance sont pris en compte dans le calcul 2.3.1 Le moment d’inertie brut à la coupe au maître par
de IY, comme indiqué en [1.1.3], VD doit rapport à son axe neutre horizontal ne doit pas être inférieur
être obtenu avec la formule donnée ci-des- à la valeur donnée, en m4, par la formule suivante:
sus pour des trunks et surbaux d’écoutille
continus. En ce cas, yT et zT sont les coor- IYR = 3 Z’R,MIN L 10−2
données Y et Z, en m, du sommet des raidis-
seurs longitudinaux ou des hiloires dans le où Z’R,MIN est le module de résistance requis à la coupe au
repère de référence défini en Ch 1, Sec 2, maître ZR,MIN, en m3, calculé comme indiqué en [2.2.1],
[4]. mais en supposant k = 1.

150 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 8, Sec 3

SECTION 3 BORDÉS

Notations
Pour les notations non définies dans cette Section, se repor- 1 Généralités
ter à la liste des notations en début de Chapitre.
pS : Pression en eau calme, en kN/m2, voir [3.2.2] 1.1 Epaisseur nette
pW : Pression due à la houle, en kN/m2, voir [3.2.2]
1.1.1 Comme indiqué en Ch 4, Sec 2, [1], toutes les épais-
pSF, pWF : Pression en eau calme et pression due à la
seurs de cette Section sont nettes, c'est-à-dire qu'elles ne
houle dans les conditions d'envahissement, en
comprennent aucune marge de corrosion.
kN/m2, définies en Ch 8, Sec 1, [4.8]
Les épaisseurs brutes sont obtenues comme indiqué en Ch
FS : Force en eau calme due aux charges roulantes,
4, Sec 2.
en kN, voir [4.2.2]
FW,Z : Force d'inertie due aux charges roulantes, en 1.2 Coefficients partiels de sécurité
kN, voir [4.2.2]
ReH : Limite minimale d'élasticité du matériau du 1.2.1 Les coefficients partiels de sécurité à considérer pour
bordé, en N/mm2, définie en Ch 4, Sec 1, [2] la vérification des bordés sont indiqués en Tab 1.
 : Longueur, en m, du côté le plus grand de la
maille 1.3 Maille élémentaire
s : Longueur, en m, du côté le plus petit de la 1.3.1 La maille élémentaire est la plus petite partie de
maille bordé non raidi.
ca : Coefficient de maille, égal à:
2 1.4 Point de calcul
ca = 1,21 1 + 0 ,33  -s – 0 ,69 -s-
 
1.4.1 Sauf indications contraires, la pression latérale et les
pris non supérieur à 1,0 contraintes d'ensemble doivent être calculées:
cr : Coefficient de courbure de la maille, égal à: • en cas de raidissage longitudinal, au bord inférieur de la
cr = 1 − 0,5 s / r maille élémentaire ou, dans le cas de bordé horizontal,
au point de coordonnée y minimale sur la maille élé-
pris non inférieur à 0,5 mentaire considérée
r : Rayon de courbure, en m • en cas de raidissage transversal, au bord inférieur de la
tnet : Epaisseur nette d’une maille, en mm. virure.

Table 1 : Bordés - Coefficients partiels de sécurité

Vérification de la résistance du bordé soumis à une pression latérale


Coefficients partiels Bordé des cloisons étanches
Cas général Epreuve
de sécurité couvrant les Notation (1)
incertitudes relatives à: voir [3.2], [3.3.1], [3.4.1], voir [3.3.2], [3.4.2] et voir [3.3.3], [3.4.3] et
[3.5.1] et [4] [3.5.2] [3.5.3]
Charges d'ensemble en eau γS1 Non applicable Non applicable Non applicable
calme
Charges d'ensemble dues à γW1 Non applicable Non applicable Non applicable
la houle
Pression en eau calme γS2 1,00 1,00 1,00
Pression due à la houle γW2 1,20 1,20 Non applicable
Matériau γm 1,02 1,02 1,02
Résistance γR 1,20 1,05 (2) 1,05
(1) Applicable aussi aux bordés de cloison et de double coque limitant des compartiments non destinés au transport de liquide.
(2) Pour le bordé de la cloison d'abordage, γR =1,25

Février 2003 Bureau Veritas 151


Pt B, Ch 8, Sec 3

2 Prescriptions générales
Table 2 : Epaisseur minimale nette de bordés

2.1 Généralités Epaisseur minimale


Bordé
nette, en mm
2.1.1 Les prescriptions en [2.2] à [2.6] doivent être appli-
quées aux bordés en complément de celles en [3] et [4]. Quille 4,3 + 0,029 L k1/2 + 4,5 s
Fond
2.2 Epaisseurs minimales nettes • raidissage longitudinal 2,3 + 0,026 L k1/2 + 4,5 s
• raidissage transversal 3,3 + 0,026 L k1/2 + 4,5 s
2.2.1 L'épaisseur nette des bordés ne doivent pas être infé-
rieures aux valeurs indiquées en Tab 2. Plafond de double fond
• à l'extérieur du compartiment 1,5 + 0,026 L k1/2 + 4,5 s
machines (1)
2.3 Bordé de bouchain
• compartiment machines 3,0 + 0,026 L k1/2 + 4,5 s
2.3.1 L'épaisseur nette du bordé de bouchain raidi longitu- Muraille
dinalement, en mm, ne doit pas être inférieure à la valeur • sous le pont de franc-bord (1) 3,1 + 0,017 L k1/2 + 4,5 s
obtenue selon [3.3.1].
• entre le pont de franc-bord et 3,0 + 0,004 L k1/2 + 4,5 s
2.3.2 L'épaisseur nette, en mm, du bordé de bouchain raidi le pont de résistance
transversalement ne doit pas être inférieure à la valeur obte- Double coque 1,7 + 0,013 L k1/2 + 4,5 s
nue à partir de la formule suivante: Pont de résistance exposé aux
t = 0,62 [ γR γm (γS2 pS + γW2 pW)  ]0,4 R0,6 k1/2 intempéries et pont de trunk, le
cas échéant (2)
où R est le rayon du bouchain, en m.
• zone s'étendant sur 0,4 L au
2.3.3 L'épaisseur nette du bordé de bouchain ne doit pas milieu du navire:
être inférieure à la plus grande des valeurs réalisées pour les - raidissage longitudinal 2,1 + 0,032 L k1/2 + 4,5 s
bordés de fond et de muraille adjacents.
- raidissage transversal 2,1 + 0,040 L k1/2 + 4,5 s
• zone en dehors de 0,4 L au (3)
2.4 Plafond de double fond des cales à car- milieu du navire
gaison destinées au transport des vracs
• entre écoutilles 2,1 + 0,013 L k1/2 + 4,5 s
secs
• parties avant et arrière 2,1 + 0,013 L k1/2 + 4,5 s
2.4.1 Pour les navires ayant l'une des mentions de service Pont à cargaison
suivantes: • cas général 9,7 s k1/2
• general cargo ship, destinés au transport des vracs secs • charges roulantes uniquement 4,5
en cales
Pont d'emménagement 1,3 + 0,004 L k1/2 + 4,5 s
• bulk carrier ESP
Plate-forme dans le compartiment 1,7 + 0,013 L k1/2 + 4,5 s
• ore carrier ESP machines
• combination carrier ESP, Cloison transversale étanche (4) 1,3 + 0,004 L k1/2 + 4,5 s
l’épaisseur nette du plafond de double fond doit être aug- Cloison longitudinale étanche (4) 1,7 + 0,013 L k1/2 + 4,5 s
mentée de 2 mm à moins qu'il ne soit protégé par un Cloison de citernes et cloison évi- 1,7 + 0,013 L k1/2 + 4,5 s
vaigrage continu en bois. dée (4)
(1) Non applicable aux navires ayant l'une des mentions de
2.5 Carreau service passenger ship ou ro-ro passenger ship. Pour
ces navires, se reporter aux prescriptions applicables de
2.5.1 Carreau lié par soudure la Partie E.
L'épaisseur nette du carreau lié par soudure à la tôle gout- (2) Non applicable aux navires ayant l'une des mentions de
tière ne doit pas être inférieure à celle du bordé de muraille service suivantes:
adjacent, compte tenu, si nécessaire, des corrections pour • ro-ro cargo ship
emploi d'acier à haute résistance. • liquefied gas carrier
L'épaisseur nette requise pour le bordé de muraille adjacent • passenger ship
doit être, en principe, considérée comme épaisseur de réfe- • ro-ro passenger ship.
rence. Dans certains cas particuliers, l’épaisseur réalisée Pour ces navires, se reporter aux prescriptions applica-
peut être considérée, selon sa valeur, si jugé nécessaire par bles de la Partie E.
la Société. (3) L'épaisseur minimale nette doit être obtenue par inter-
polation linéaire entre celle exigée pour la zone s'éten-
2.5.2 Carreau lié par une virure arrondie dant sur 0,4L au milieu du navire et celle exigée pour
L'épaisseur nette du carreau lié par une virure arrondie à la les parties avant et arrière.
tôle gouttière ne doit pas être inférieure à l’épaisseur réali- (4) Non applicable aux navires ayant la mention de service
sée du bordé de pont adjacent. liquefied gas carrier.

152 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 8, Sec 3

2.5.3 Epaisseur nette du carreau au droit des 3 Vérification de la résistance des bor-
extrémités des longues superstructures
dés soumis à une pression latérale
L'épaisseur nette du carreau doit être augmentée au droit
des extrémités des longues superstructures se trouvant sur
0,5L au milieu du navire, sur une longueur d'environ un 3.1 Généralités
sixième de la largeur du navire de part et d'autre de l'extré-
3.1.1 Les prescriptions de cet Article s’appliquent pour la
mité de la superstructure.
vérification de la résistance des bordés soumis à une pres-
L’augmentation de l’épaisseur nette est égale à 40%, sans sion latérale et, pour les bordés participant à la résistance
dépasser 4,5 mm. longitudinale, aux contraintes normales d’ensemble.
Lorsque les extrémités des superstructures se trouvent en
dehors de 0,5L au milieu du navire, l'augmentation de 3.2 Modèle de chargement
l’épaisseur nette peut être limitée à 30%, sans dépasser
2,5 mm. 3.2.1 Généralités
Les pressions latérales en eau calme et due à la houle ainsi
2.5.4 Epaisseur nette du carreau au droit des que les différents types de cargaison et de ballast à l’état
extrémités des superstructures courtes intact doivent être considérées, selon la position du bordé
L'épaisseur nette du carreau doit être augmentée au droit examiné et les types de compartiments qui lui sont adja-
des extrémités des superstructures courtes se trouvant sur cents, conformément à Ch 8, Sec 1, [1.3].
0,6L au milieu du navire, sur une longueur d'environ un
Les bordés limitant des compartiments non destinés au
sixième de la largeur du navire de part et d'autre de l'extré-
transport de liquides (à l’exception des bordés de fond et de
mité de la superstructure.
muraille) doivent être soumis à la pression latérale en cas
L’augmentation de l’épaisseur nette est égale à 15%, sans d’envahissement.
dépasser 4,5 mm.
3.2.2 Pression latérale à l’état intact
2.6 Tôle gouttière La pression latérale à l’état intact comprend la pression en
eau calme et la pression due à la houle.
2.6.1 Généralités La pression en eau calme (pS) comprend:
L'épaisseur nette de la tôle gouttière ne doit pas être infé- • la pression de mer en eau calme, définie en Ch 8, Sec 1,
rieure à l’épaisseur réalisée du bordé de pont adjacent. [3]
2.6.2 Epaisseur nette de la tôle gouttière au droit • la pression interne en eau calme, définie en Ch 8, Sec 1,
des extrémités des longues superstructures [4.1] à Ch 8, Sec 1, [4.7] pour les différents types de
L'épaisseur nette de la tôle gouttière doit être augmentée au cargaison et de ballast.
droit des extrémités des longues superstructures se trouvant La pression due à la houle (pW) comprend:
sur 0,5L au milieu du navire, sur une longueur d'environ un
• la pression due à la houle, définie en Ch 8, Sec 1, [3]
sixième de la largeur du navire de part et d'autre de l'extré-
mité de la superstructure. • la pression d’inertie, définie en Ch 8, Sec 1, [4.1] à Ch
8, Sec 1, [4.7] pour les différents types de cargaison et
L’augmentation de l’épaisseur nette est égale à 40%, sans
de ballast.
dépasser 4,5 mm.
Lorsque les extrémités des superstructures se trouvent en 3.2.3 Pression latérale en cas d’envahissement
dehors de 0,5L au milieu du navire, l'augmentation de La pression latérale en cas d’envahissement comprend la
l’épaisseur nette peut être limitée à 30%, sans dépasser pression en eau calme pSF et la pression due à la houle p WF
2,5 mm. définies en Ch 8, Sec 1, [4.8].

2.6.3 Epaisseur nette de la tôle gouttière au droit 3.2.4 Pression latérale en conditions d’épreuve
des extrémités des superstructures courtes La pression latérale en conditions d’épreuve comprend la
L'épaisseur nette de la tôle gouttière doit être augmentée au pression en eau calme pST définie en Ch 8, Sec 1, [4.9].
droit des extrémités des superstructures courtes se trouvant
sur 0,6L au milieu du navire, sur une longueur d'environ un 3.3 Bordé raidi longitudinalement et partici-
sixième de la largeur du navire de part et d'autre de l'extré-
pant à la résistance d’ensemble
mité de la superstructure.
L’augmentation de l’épaisseur nette est égale à 15%, sans 3.3.1 Généralités
dépasser 4,5 mm. Sur 0,4 L au milieu du navire, l’épaisseur nette des mailles
chargées latéralement et soumises à une contrainte normale
2.7 Cloison ondulée agissant sur le petit côté ne doit pas être inférieure à la
valeur obtenue, en mm, à partir de la formule suivante:
2.7.1 Sauf indication contraire, l'épaisseur nette d’une cloi-
γS2 pS + γ W2 pW
son ondulée ne doit pas être inférieure à celle obtenue t = 14,9ca cr s γR γ m ----------------------------------
λL Ry
selon [3] où s est pris égal à la plus grande valeur entre b et
c, lesquels sont définis en Ch 4, Sec 7, Fig 3. où:

Février 2003 Bureau Veritas 153


Pt B, Ch 8, Sec 3

nettes ne doivent pas être inférieures à la valeur obtenue, en


σ 2
σ
λL = 1 – 0,95 γ m -------
X1
- – 0,225γ m -------
X1
- mm, à partir de la formule suivante:
Ry  Ry
γ S2 pSF + γ W2 pWF
t = 17,2ca cr s γ R γ m --------------------------------------
----------  1 – ------------
σX 1 = 100 z - pour 0 ≤ z ≤ 0,5D
λ T Ry
k  0,5D
où λT est défini en [3.4.1].
σX 1 = ----------  ------------- – 1 pour 0,5D < z ≤ D
100 z
k 0,5D En dehors de 0,4 L au milieu du navire, voir Ch 8, Sec 2,
σX1 ne doit pas être prise inférieure à 65/k N/mm2. [2.2.5].

En dehors de 0,4 L au milieu du navire, voir Ch 8, Sec 2, 3.4.3 Conditions d’épreuve


[2.2.5].
Le bordé des compartiments et des structures définies en Ch
8, Sec 1, Tab 17 doit être vérifié en condition d’épreuve.
3.3.2 Cas d’envahissement
Dans ce but, leurs épaisseurs nettes ne doivent pas être infé-
Sur 0,4 L au milieu du navire, les bordés limitant des com- rieures à la valeur obtenue, en mm, à partir de la formule
partiments non destinés au transport de liquides (à l’excep- suivante:
tion des bordés de fond et de muraille) doivent être vérifiés
pour le cas d’envahissement. Dans ce but, leurs épaisseurs γ S2 pST
nettes ne doivent pas être inférieures à la valeur obtenue, en t = 14,9ca cr s γ R γ m --------------
Ry
mm, à partir de la formule suivante:

γ S2 pSF + γ W2 pWF 3.5 Bordé ne participant pas à la résistance


t = 14,9 ca cr s γ R γ m --------------------------------------
λ L Ry d’ensemble
où λL est défini en [3.3.1].
3.5.1 Généralités
En dehors de 0,4 L au milieu du navire, voir Ch 8, Sec 2,
L’épaisseur nette des mailles chargées latéralement ne doit
[2.2.5].
pas être inférieure à la valeur obtenue, en mm, à partir de la
3.3.3 Conditions d’épreuve formule suivante:
Le bordé des compartiments et des structures définies en Ch γ S2 pS + γ W2 pW
8, Sec 1, Tab 17 doit être vérifié en condition d’épreuve. t = 14,9ca cr s γ R γ m ----------------------------------
Ry
Dans ce but, leurs épaisseurs nettes ne doivent pas être infé-
rieures à la valeur obtenue, en mm, à partir de la formule 3.5.2 Cas d’envahissement
suivante:
Les bordés limitant des compartiments non destinés au
γ S2 pST transport de liquides (à l’exception des bordés de fond et de
t = 14,9 ca cr s γ R γ m --------------
Ry muraille) doivent être vérifiés pour le cas d’envahissement.
Dans ce but, leurs épaisseurs nettes ne doivent pas être infé-
rieures à la valeur obtenue, en mm, à partir de la formule
3.4 Bordé raidi transversalement et partici-
suivante:
pant à la résistance d’ensemble
γ S2 pSF + γ W2 pWF
3.4.1 Généralités t = 14,9ca cr s γ R γ m --------------------------------------
Ry
Sur 0,4 L au milieu du navire, l’épaisseur nette des mailles
chargées latéralement et soumises à une contrainte normale 3.5.3 Conditions d’épreuve
agissant sur le grand côté ne doit pas être inférieure à la
Le bordé des compartiments et des structures définies en Ch
valeur obtenue, en mm, à partir de la formule suivante:
8, Sec 1, Tab 17 doit être vérifié en condition d’épreuve.
γ S2 pS + γ W2 pW Dans ce but, leurs épaisseurs nettes ne doivent pas être infé-
t = 17,2 ca cr s γ R γ m ---------------------------------- rieures à la valeur obtenue, en mm, à partir de la formule
λ T Ry
suivante:
où:
γ S2 pST
σ X1 t = 14,9ca cr s γ R γ m --------------
λ T = 1– 0 ,89γ m -------
- Ry
Ry
σX1 est défini en [3.3.1].
4 Vérification de la résistance des bor-
En dehors de 0,4 L au milieu du navire, voir Ch 8, Sec 2,
[2.2.5]. dés soumis à des charges roulantes

3.4.2 Cas d’envahissement 4.1 Généralités


Sur 0,4 L au milieu du navire, les bordés limitant des com-
partiments non destinés au transport de liquides (à l’excep- 4.1.1 Les prescriptions de cet Article s’appliquent pour la
tion des bordés de fond et de muraille) doivent être vérifiés vérification de la résistance des bordés soumis à des char-
pour le cas d’envahissement. Dans ce but, leurs épaisseurs ges roulantes.

154 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 8, Sec 3

4.2 Modèle de chargement cepteur, elle peut être prise telle que définie en
Tab 3.
4.2.1 Généralités
Les forces en eau calme et les forces d’inertie dues à la 4.3.3 Dans le cas de véhicules dont les quatre roues de
houle ainsi que les différents types de véhicules roulants l'essieu sont positionnées sur la maille comme indiqué en
doivent être considérés en fonction de la position du bordé. Fig 1, l’épaisseur nette du bordé de pont ne doit pas être
inférieure à la plus grande des valeurs obtenues, en mm, à
4.2.2 Forces dues aux charges roulantes partir des formules suivantes:
La force due aux charges roulantes et appliquée sur une t = t1
roue comprend la force en eau calme et la force d’inertie.
t = t2 (1 + β2 + β3 + β4)0,5
La force en eau calme est la force verticale (FS) définie en
où:
Ch 5, Sec 6, [6.1].
t1 : Epaisseur nette obtenue, en mm, suivant [4.3.1]
La force d’inertie est la force verticale (F W,Z) définie en Ch 5,
pour n = 2, en considérant un groupe de deux
Sec 6, [6.1], pour le cas de charge “b”, pour lequel l’accélé-
roues situé sur la maille
ration aZ1 est calculée à x = 0,5L.
t2 : Epaisseur nette obtenue, en mm, suivant [4.3.1]
4.3 Bordé pour n = 1, en considérant une roue située sur
la maille
4.3.1 l’épaisseur nette des mailles soumises à des charges β2, β3, β4: Coefficients obtenus à partir des formules sui-
roulantes ne doit pas être inférieure à la valeur obtenue, en vantes, en remplaçant i par 2, 3 et 4, respective-
mm, à partir de la formule suivante: ment (voir Fig 1):
t = CWL (n P0 k)0,5 − tc • pour xi / b < 2:
où: βi = 0,8 (1,2 − 2,02 αi + 1,17 αi2 − 0,23 αi3)
CWL : Coefficient pris égal à: • pour xi / b ≥ 2:

--------------- + 0 ,02  4 – -- α – 1 ,75 α


CWL = 2, 15 – 0 ,05  0 ,5 0 , 25 βi = 0
s  s
xi : Distance, en m, de la roue considérée à la roue
pour lequel /s ne doit pas être pris supérieur à 3 de référence (voir Fig 1)
A b : Dimension, en m, du côté de la maille perpen-
α = -----T-
s diculaire à l’essieu
AT : Surface de l'empreinte du pneu, en m 2 (voir Fig x
αi = ----i
1). Dans le cas de roues jumelées ou de triples b
roues, l’empreinte est celle correspondant au
groupe de roues Figure 1 : Essieu à quatre roues situé sur une maille
,s : Longueur, en m, du plus grand et du plus petit
côté de la maille, respectivement
X4
n : Nombre de roues sur la maille, pris égal:
X2 X3
• à 1 dans le cas d’une roue simple
• au nombre de roues dans le groupe de
roues, dans le cas de roues jumelées ou de b
triples roues
P0 : Force due à la charge roulante, en kN, prise 2 1 3 4
égale à:
P0 = γS2 FS + γW2 FW,Z a

4.3.2 Lorsque la surface de l’empreinte n’est pas connue,


elle peut être prise égale à: Table 3 : Pressions des pneus pT pour véhicules
nQ
AT = 9, 81 ------------A- Pression des pneus pT, en kN/m2
nW pT
Type de véhicule Roues Roues à bandage
où:
pneumatiques caoutchouc
n : Nombre de roues sur la maille, défini en [4.3.1]
Voitures particulières 250 Non applicable
QA : Charge sur l’essieu, en t
Camionnettes 600 Non applicable
nW : Nombre de roues sur l’essieu considéré
Camions et remorques 800 Non applicable
pT : Pression des pneus, en kN/m2. Lorsque la pres-
sion des pneus n’est pas indiquée par le Con- Engins de manutention 1100 1600

Février 2003 Bureau Veritas 155


Pt B, Ch 8, Sec 4

SECTION 4 RAIDISSEURS ORDINAIRES

Notations
Pour les notations non définies dans cette Section, se repor- 1 Généralités
ter à la liste des notations en début de Chapitre.
pS : Pression en eau calme, en kN/m2, voir [3.3.2]
1.1 Echantillonnages nets
pW : Pression due à la houle, en kN/m2, voir [3.3.2]
pSF, pWF : Pression en eau calme et pression due à la 1.1.1 Comme indiqué en Ch 4, Sec 2, [1], tous les échan-
houle dans les conditions d'envahissement, en tillonnages de cette Section sont nets, c'est-à-dire qu'ils ne
kN/m2, définies en Ch 8, Sec 1, [4.8] comprennent aucune marge de corrosion.
FS : Force en eau calme due aux charges roulantes, Les échantillonnages bruts sont obtenus comme indiqué en
en kN, voir [3.3.5] Ch 4, Sec 2.
FW,Z : Force d'inertie due aux charges roulantes, en
kN, voir [3.3.5] 1.2 Coefficients partiels de sécurité
ReH : Limite minimale d'élasticité du matériau du rai-
disseur, en N/mm2, définie en Ch 4, Sec 1, [2] 1.2.1 Les coefficients partiels de sécurité à considérer pour
s : Ecartement, en m, des raidisseurs ordinaires la vérification des raidisseurs ordinaires sont indiqués en
Tab 1.
 : Portée, en m, des raidisseurs ordinaires, mesu-
rée entre les éléments primaires, voir Ch 4, Sec
3, [3.2] 1.3 Point de calcul
hw : Hauteur de l’âme, en mm
1.3.1 Pression latérale
tw : Epaisseur nette de l’âme, en mm
Sauf indications contraires, la pression latérale doit être cal-
bf : Largeur de la semelle, en mm
culée à mi-portée du raidisseur ordinaire considéré.
tf : Epaisseur nette de la semelle, en mm
bp : Largeur, en m, du bordé associé au raidisseur
1.4 Dimensions nettes des raidisseurs ordi-
pour la vérification de la résistance élastique,
définie en Ch 4, Sec 3, [3.3.1] naires
tp : Epaisseur nette, en mm, du bordé associé
1.4.1 Plats
w : Module de résistance net, en cm3, du raidisseur,
Les dimensions nettes d’un raidisseur ordinaire constitué
avec un bordé associé de largeur bp, calculé
d’un plat (voir Fig 1) doivent vérifier l’exigence suivante:
selon Ch 4, Sec 3, [3.4]
ASh : Section nette de cisaillement, en cm 2, du raidis- hw
------ ≤ 20 k
seur, calculée selon Ch 4, Sec 3, [3.4]. tw

Table 1 : Raidisseurs ordinaires - Coefficients partiels de sécurité

Vérification de la résistance élastique


Coefficients partiels
Raidisseurs ordinaires des
de sécurité couvrant les Notation Cas général Epreuve
cloisons étanches (1)
incertitudes relatives à:
voir [3.3] à [3.5] voir [3.6] voir [3.7]
Charges d'ensemble en eau γS1 Non applicable Non applicable Non applicable
calme
Charges d'ensemble dues à γW1 Non applicable Non applicable Non applicable
la houle
Pression en eau calme γS2 1,00 1,00 1,00
Pression due à la houle γW2 1,20 1,05 Non applicable
Matériau γm 1,02 1,02 1,02
Résistance γR 1,02 1,02 (2) 1,20
(1) Applicable aussi aux raidisseurs ordinaires de cloison et de double coque limitant des compartiments non destinés au transport
de liquide.
(2) Pour les raidisseurs ordinaires de cloison d'abordage, γR =1,25.

156 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 8, Sec 4

Figure 1 : Dimensions nettes d’un plat hw


------ ≤ 55 k
tw
bf
---- ≤ 16,5 k
tf
hw tw
bf tf ≥ ----------
-
6
tw
hw

2 Prescriptions générales

2.1 Généralités

2.1.1 Les prescriptions en [2.2] à [2.4] doivent être appli-


quées aux raidisseurs ordinaires en supplément de celles en
1.4.2 Profil en T [3].
Les dimensions nettes d’un raidisseur ordinaire constitué
d’un profil en T (voir Fig 2) doivent vérifier les exigences
2.2 Epaisseurs minimales nettes
suivantes:
hw 2.2.1 L’épaisseur nette de l’âme des raidisseurs ordinaires
------ ≤ 55 k
tw ne doit pas être inférieure à la plus petite valeur de:
bf • la valeur obtenue, en mm, à partir de la formule sui-
---- ≤ 33 k
tf vante:
hw t w tMIN = (0,8 + 0,004Lk1/2 + 4,5s) cT
bf tf ≥ ----------
-
6
• l’épaisseur nette de construction du bordé associé
Figure 2 : Dimensions nettes d’un profil en T
où cT est un coefficient égal à:

cT = 0,7 + 3T
------- pour L ≤ 25m
L
cT = 0,85 + 2T------- pour 25 m < L ≤ 40m
L
tw c T = 1 ,0 pour L > 40m
hw

cT peut ne pas être pris supérieur à 1,0.

tf 2.3 Module de résistance minimal des raidis-


seurs ordinaires verticaux de muraille

bf 2.3.1 Le module de résistance des raidisseurs ordinaires


verticaux de muraille ne doit pas être inférieur à:
wMIN = α s  B1,5
1.4.3 Cornière
Les dimensions nettes d’un raidisseur ordinaire constitué où:
d’une cornière (voir Fig 3) doivent vérifier les exigences sui- α : Coefficient égal à:
vantes:
α = 0,75 pour les raidisseurs ordinaires verti-
Figure 3 : Dimensions nettes d’une cornière caux de muraille situés sous le pont de franc-
bord
α = 0,65 pour les raidisseurs ordinaires verti-
caux de muraille situés au dessus du pont de
franc-bord
Entre la cloison d’abordage et 0,2L en arrière de
la perpendiculaire avant, α doit être augmenté
hw

tw de 10%
tf B : Largeur du navire, en m, avec:
6m < B < 9m pour les navires de longueur infé-
rieure ou égale à 50m
bf L/7 < B < L/6 pour les navires de longueur supé-
rieure à 50m.

Février 2003 Bureau Veritas 157


Pt B, Ch 8, Sec 4

2.4 Etais reliant les raidisseurs ordinaires


100 54
---------- ReH et ---------- Rm
235 235
2.4.1 La section ASR, en cm2,
et le moment d’inertie ISR par
rapport aux axes principaux, en cm4, des étais reliant les où Rm est la résistance minimale ultime en traction du maté-
raidisseurs ordinaires ne doivent pas être inférieures aux riau du raidisseur, en N/mm2.
valeurs obtenues à partir des formules suivantes:
pSR s 
3 Vérification de la résistance élastique
ASR = ------------
-
20
0,75s  ( pSR 1 + pSR2 ) AASR 2SR
3.1 Généralités
ISR = -------------------------------------------------------------------
-
47 ,2AASR – s  ( pSR1 + pSR2 ) 3.1.1 Les prescriptions de cet Article s’appliquent pour la
où: vérification de la résistance élastique des raidisseurs ordi-
naires soumis à une pression latérale ou à des charges rou-
pSR : Pression prise égale à la plus grande des valeurs lantes et, pour ceux ordinaires participant à la résistance
obtenues, en kN/m2, à partir des formules sui- d’ensemble, aux contraintes normales d’ensemble.
vantes:
pSR = 0,5 (pSR1 + pSR2) 3.1.2 La vérification de la résistance élastique doit égale-
ment être effectuée pour les raidisseurs ordinaires soumis à
pSR = pSR3 des charges particulières, telles que les charges concen-
pSR1 : Pression extérieure au droit de l’étai, en kN/m 2, trées.
agissant sur un côté, à l’extérieur du comparti-
ment dans lequel est situé l’étai, égale à: 3.2 Modèle de structure
pSR1 = γS2 pS + γW2 pW 3.2.1 Conditions de fixation
pSR2 : Pression extérieure au droit de l’étai, en kN/m 2, Les prescriptions en [3.4] et [3.6] s’appliquent aux raidis-
agissant sur le côté opposé, à l’extérieur du seurs considérés comme étant encastrés aux deux extrémi-
compartiment dans lequel est situé l’étai, égale tés, les liaisons aux extrémités satisfaisant aux prescriptions
à: en [3.2.2].
pSR2 = γS2 pS + γW2 pW Les prescriptions en [3.5] s’appliquent aux raidisseurs con-
sidérés comme étant simplement appuyés aux deux extré-
pSR3 : Pression interne à mi-portée de l’étai, en kN/m2, mités. D’autres conditions de fixation peuvent être
dans le compartiment dans lequel est situé considérées par la Société, au cas par cas, en fonction de la
l’étai, égale à: répartition des charges roulantes.
pSR3 = γS2 pS + γW2 pW Pour d’autres conditions de fixation, la vérification de la
résistance élastique doit être considérée au cas par cas.
 : Portée, en m, des raidisseurs ordinaires reliés
par l’étai (voir Ch 4, Sec 3, [3.2.2]) 3.2.2 Disposition des goussets
SR : Longueur, en m, de l’étai Les prescriptions de cet Article s’appliquent aux raidisseurs
ordinaires sans goussets d’extrémité, ayant un gousset à une
AASR : Section nette réalisée, en cm2, de l’étai. extrémité ou des goussets aux deux extrémités, où la lon-
gueur des goussets n’est pas supérieure à 0,1.
2.5 Cloisons ondulées Pour des dispositions de goussets significativement différen-
tes, le module de résistance et la section de cisaillement
2.5.1 Sauf indication contraire, le module de résistance net minimaux sont considérés par la Société au cas par cas.
et la section nette de cisaillement d’une ondulation ne doi-
vent pas être inférieurs à ceux obtenus selon [3] avec s pris
égal au maximum de (a + b), où a et b sont définis en Ch 4, 3.3 Modèle de chargement
Sec 7, Fig 3. 3.3.1 Généralités
Les pressions latérales en eau calme et due à la houle ainsi
2.6 Raidisseurs ordinaires de pont au droit que les différents types de cargaison et de ballast à l’état
des bossoirs des embarcations de sau- intact doivent être considérées, selon la position du raidis-
vetage ou des canots de secours seur ordinaire examiné et les types de compartiments qui
lui sont adjacents, conformément à Ch 8, Sec 1, [1.3].
2.6.1 L’échantillonnage des raidisseurs ordinaires de pont Les raidisseurs ordinaires des bordés limitant des comparti-
doit être déterminé par calcul direct. ments non destinés au transport de liquides (à l’exception
de ceux des bordés de fond et de muraille) doivent être sou-
2.6.2 Les efforts appliqués par le bossoir doivent corres- mis à la pression latérale en cas d’envahissement.
pondre à une charge égale à la CMU du bossoir.
3.3.2 Pression latérale à l’état intact
2.6.3 La contrainte combinée, en N/mm2, ne doit pas être La pression latérale à l’état intact comprend la pression en
supérieure à la plus petite des valeurs suivantes: eau calme et la pression due à la houle.

158 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 8, Sec 4

La pression en eau calme (pS) comprend: où:


• la pression de mer en eau calme, définie en Ch 8, Sec 1, [3] βb et βs : Coefficients définis en Tab 2
• la pression interne en eau calme, définie en Ch 8, Sec 1,
σ X 1 = ----------  1 – ------------- pour 0 ≤ z ≤ 0,5D
[4.1] à Ch 8, Sec 1, [4.7] pour les différents types de 100 z
cargaison et de ballast. k  0,5D

σ X 1 = ----------  ------------- – 1 pour 0,5D < z ≤ D


La pression due à la houle (pW) comprend: 100 z
k  0,5D 
• la pression due à la houle, définie en Ch 8, Sec 1, [3]
• la pression d’inertie, définie en Ch 8, Sec 1, [4.1] à Ch σX1 ne doit pas être prise inférieure à 65/k N/mm2.
8, Sec 1, [4.7] pour les différents types de cargaison et Pour les raidisseurs ordinaires ne participant pas à la résis-
de ballast. tance d’ensemble, σX1 doit être prise égale à 0.
3.3.3 Pression latérale en cas d’envahissement En dehors de 0,4 L au milieu du navire, voir Ch 8, Sec 2,
La pression latérale en cas d’envahissement comprend la [2.2.5].
pression en eau calme pSF et la pression due à la houle p WF
définies en Ch 8, Sec 1, [4.8]. Table 2 : Coefficients βb et βs

3.3.4 Pression latérale en conditions d’épreuve Goussets d’extrémité βb βs


La pression latérale en conditions d’épreuve est constituée 0 1 1
de la pression en eau calme pST définie en Ch 8, Sec 1, [4.9].
1 0,90 0,95
3.3.5 Forces dues aux charges roulantes 2 0,81 0,90
La force due aux charges roulantes et appliquée sur une
Note 1: La longueur des goussets ne doit pas être inférieure à
roue comprend les forces suivantes:
0,1.
• La force en eau calme, égale à la force verticale (FS)
définie en Ch 5, Sec 6, [6.1]. 3.4.4 Raidisseurs ordinaires verticaux
• La force d’inertie, égale à la force verticale (FW,Z) définie Le module de résistance net w, en cm3, et la section nette
en Ch 5, Sec 6, [6.1]. de cisaillement ASh, en cm2, des raidisseurs ordinaires verti-
caux ne doivent pas être inférieurs aux valeurs obtenues à
3.4 Module de résistance net et section nette partir des formules suivantes:
de cisaillement des raidisseurs ordinai-
γ S2 pS + γ W2 pW  s- s 2 103
res soumis à la pression latérale à l’état w = γ R γ m λ b β b ---------------------------------- 
1 – -----
12Ry 2
intact
γ S2 pS + γ W2 pW  s- s 
ASh = 10γ R γ m λ s βs ---------------------------------- 
1 – -----
3.4.1 Généralités Ry 2
Les prescriptions en [3.4.3] et [3.4.4] donnent les valeurs où:
minimales du module de résistance net et de la section
βb, βs : Coefficients définis en Tab 2
nette de cisaillement des raidisseurs ordinaires soumis à la
pression latérale à l’état intact. λb : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs
suivantes:
3.4.2 Groupes de raidisseurs ordinaires identiques
γ S2 ( pSd – pSu ) + γW2 ( pWd – pWu )
Lorsqu’il existe un groupe de raidisseurs ordinaires identi- λ b = 1 + 0 ,2 -----------------------------------------------------------------------------
-
γ S2 ( pSd + pSu ) + γ W2 ( pWd + pWu )
ques, il est accepté que le module de résistance net minimal
en [3.4.1] soit calculé comme la moyenne des valeurs exigées γ S2 ( pSd – pSu ) + γW2 ( pWd – pWu )
λ b = 1 – 0, 2 ------------------------------------------------------------------------------
pour chaque raidisseur du groupe, cette moyenne n’étant pas γ S2 ( pSd + pSu ) + γW2 ( pWd + pWu )
prise inférieure à 90% de la valeur maximale exigée. λs : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs
Le même principe s’applique pour déterminer la section suivantes:
nette de cisaillement minimale. γ S2 ( pSd – pSu ) + γ W2 ( pWd – pWu )
λ s = 1 + 0,4 -----------------------------------------------------------------------------
-
γ S2 ( pSd + pSu ) + γ W2 ( pWd + pWu )
3.4.3 Raidisseurs ordinaires longitudinaux et
transversaux γ S2 ( pSd – pSu ) + γ W2 ( pWd – pWu )
λ s = 1 – 0, 4 -----------------------------------------------------------------------------
-
Sur 0,4 L au milieu du navire, le module de résistance net γ S2 ( pSd + pSu ) + γ W2 ( pWd + pWu )
w, en cm3, et la section nette de cisaillement ASh, en cm2, pSd : Pression en eau calme, en kN/m2, à l’extrémité
des raidisseurs ordinaires longitudinaux ou transversaux ne inférieure du raidisseur ordinaire considéré
doivent pas être inférieurs aux valeurs obtenues à partir des pSu : Pression en eau calme, en kN/m2, à l’extrémité
formules suivantes:
supérieure du raidisseur ordinaire considéré
γ S2 pS + γ W2 pW 
- 1 – ------ s  10
w = γ R γ m β b ------------------------------------------ s 2 3 pWd : Pression due à la houle, en kN/m2, à l’extrémité
12( Ry – γ R γm σX1 )  2  inférieure du raidisseur ordinaire considéré
γ S2 pS + γ W2 pW  s- s  pWu : Pression due à la houle, en kN/m2, à l’extrémité
ASh = 10γ R γ m β s ---------------------------------- 
1 – -----
Ry 2  supérieure du raidisseur ordinaire considéré.

Février 2003 Bureau Veritas 159


Pt B, Ch 8, Sec 4

3.5 Module de résistance net et section nette Table 4 : Charges roulantes - Coefficients KS et KT
de cisaillement des raidisseurs ordinai-
Configuration
res soumis à des charges roulantes
Essieu simple Doubles essieux
3.5.1 Sur 0,4 L au milieu du navire, le module de résis- • si d < 2/3
tance net w, en cm3, et la section nette de cisaillement A Sh, 2 3
43
------ – 7
--- d
--- – 1 d - + -----
9- d
en cm2, des raidisseurs ordinaires soumis à des charges rou- --- ---- -----
18 4  8  2 16  3
lantes ne doivent pas être inférieurs aux valeurs obtenues à
KS 1
partir des formules suivantes: • si d ≥ 2/3
αW KS P0  2
w = γ R γ m --------------------------------------- 103 9 3d 3d
--- + – --- --- – --- ----2-
6( Ry – γ R γ m σX 1 ) 4 8 2
α W KT P0
ASh = 20γ R γ m ------------------- 2 3
Ry KT 1 2 – 0, 5 d ----2- + d
--- – 1, 5 d ----3-
  
où:
σX1 : Définie en [3.4.3] Note 1:
d : Distance, en m, entre deux essieux (voir Fig 4).
P0 : Force due aux charges roulantes, en kN, égale à:
P0 = γS2 FS + γW2 FW,Z Figure 4 : Charges roulantes sur raidisseurs
αW : Coefficient tenant compte du nombre de roues Essieux doubles
par essieu agissant sur le raidisseur, défini en
Tab 3
KS, KT : Coefficients tenant compte du nombre d’essieux
d
agissant sur le raidisseur, définis en Tab 4.
En dehors de 0,4 L au milieu du navire, voir Ch 8, Sec 2,
[2.2.5].

Table 3 : Charges roulantes - Coefficient αW

Configuration αW
Roue simple

1
3.6 Module de résistance net et section
nette de cisaillement des raidisseurs
ordinaires soumis à une pression laté-
Roues doubles rale en cas d’envahissement
y 3.6.1 Généralités
Les prescriptions en [3.6.3] à [3.6.4] donnent les valeurs
21 – y
--- 
 s minimales du module de résistance net et de la section
nette de cisaillement des raidisseurs ordinaires des bordés
limitant des compartiments non destinés au transport de
s liquides (à l’exception des raidisseurs des bordés de fond et
de muraille), en cas d’envahissement.
Roues triples
3.6.2 Groupes de raidisseurs ordinaires identiques
y Lorsqu’il existe un groupe de raidisseurs ordinaires identi-
3 – 2y
--- ques, il est accepté que le module de résistance net minimal
s en [3.6.1] soit calculé comme la moyenne des valeurs exigées
pour chaque raidisseur du groupe, cette moyenne n’étant pas
prise inférieure à 90% de la valeur maximale exigée.
s
Le même principe s’applique pour déterminer la section
Note 1: nette de cisaillement minimale.
y : Distance, en m, de la roue extérieure d’un
groupe de roues au raidisseur considéré, prise 3.6.3 Raidisseurs ordinaires longitudinaux et
égale à la distance de la roue extérieure au cen- transversaux
tre du groupe de roues. Sur 0,4 L au milieu du navire, le module de résistance net
w, en cm3, et la section nette de cisaillement ASh, en cm2,
des raidisseurs ordinaires longitudinaux ou transversaux ne

160 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 8, Sec 4

doivent pas être inférieurs aux valeurs obtenues à partir des nette de cisaillement des raidisseurs ordinaires des compar-
formules suivantes: timents soumis à des charges d’épreuve.
γ S2 pSF + γ W2 pWF 
- 1 – ------ s  10
w = γ R γ m β b ------------------------------------------ s 2 3
3.7.2 Groupes de raidisseurs ordinaires identiques
12( Ry – γ R γm σX1 )  2 
Lorsqu’il existe un groupe de raidisseurs ordinaires identi-
γ S2 pSF + γ W2 pWF  s- s  ques, il est accepté que le module de résistance net mini-
ASh = 10γ R γ m β s -------------------------------------- 
1 – -----
Ry 2  mal en [3.7.1] soit calculé comme la moyenne des valeurs
où: exigées pour chaque raidisseur du groupe, cette moyenne
βb, βs : Coefficients définis en Tab 2 n’étant pas prise inférieure à 90% de la valeur maximale
exigée.
σX1 : Définie en [3.4.3].
En dehors de 0,4 L au milieu du navire, voir Ch 8, Sec 2, Le même principe s’applique pour déterminer la section
[2.2.5]. nette de cisaillement minimale.

3.6.4 Raidisseurs ordinaires verticaux 3.7.3 Raidisseurs ordinaires longitudinaux et


transversaux
Le module de résistance net w, en cm3, et la section nette
de cisaillement ASh, en cm 2, des raidisseurs ordinaires verti- Le module de résistance net w, en cm3, et la section nette
caux ne doivent pas être inférieurs aux valeurs obtenues à de cisaillement ASh, en cm2, des raidisseurs ordinaires longi-
partir des formules suivantes: tudinaux ou transversaux ne doivent pas être inférieurs aux
valeurs obtenues à partir des formules suivantes:
γ S2 pSF + γ W2 pWF  s- s  2 103
w = γ R γ m λ b β b -------------------------------------- 
1 – -----
12Ry 2  γ S2 pST 
- 1 – ------ s  10
w = γ R γ m β b ------------- s 2 3

12Ry  2
γ S2 pSF + γW2 pWF 
------ s 
ASh = 10γ R γ m λ s β s -------------------------------------- s
Ry 1 – 2  γ S2 pST  s- s 
ASh = 10γ R γ m β s -------------- 1 – -----
Ry  2 
où:
βb, βs : Coefficients définis en Tab 2 où:
λb : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs βb, βs : Coefficients définis en Tab 2.
suivantes:
3.7.4 Raidisseurs ordinaires verticaux
γ S2 ( pSFd – pSFu ) + γ W2 ( pWFd – pWFu )
λ b = 1 + 0 ,2 -------------------------------------------------------------------------------------- Le module de résistance net w, en cm3, et la section nette
γS2 ( pSFd + pSFu ) + γ W2 ( pWFd + pWFu )
de cisaillement ASh, en cm2, des raidisseurs ordinaires verti-
γ S2 ( pSFd – pSFu ) + γ W2 ( pWFd – pWFu )
λ b = 1 – 0, 2 -------------------------------------------------------------------------------------- caux ne doivent pas être inférieurs aux valeurs obtenues à
γ S2 ( pSFd + pSFu ) + γW2 ( pWFd + pWFu )
partir des formules suivantes:
λs : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs
γ S2 pST 
- 1 – ------ s  10
suivantes: w = γ R γ m λ b β b ------------- s 2 3

12Ry  2
γ S2 ( pSFd – pSFu ) + γ W2 ( pWFd – pWFu )
λ s = 1 + 0,4 --------------------------------------------------------------------------------------
γ S2 ( pSFd + pSFu ) + γ W2 ( pWFd + pWFu ) γ S2 pST 
- 1 – ------ s 
ASh = 10γ R γ m λ s βs ------------- s
γ S2 ( pSFd – pSFu ) + γ W2 ( pWFd – pWFu ) Ry  2
λ s = 1 – 0, 4 --------------------------------------------------------------------------------------
γ S2 ( pSFd + pSFu ) + γ W2 ( pWFd + pWFu ) où:
pSFd : Pression en eau calme, en kN/m2, en cas βb, βs : Coefficients définis en Tab 2
d’envahissement, à l’extrémité inférieure du rai-
λb : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs
disseur ordinaire considéré
suivantes:
pSFu : Pression en eau calme, en kN/m2, en cas
d’envahissement, à l’extrémité supérieure du pSTd – pSTu
λ b = 1 + 0 ,2 -------------------------
raidisseur ordinaire considéré pST d + pSTu
pWFd : Pression due à la houle, en kN/m2, en cas pST d – pSTu
λ b = 1 – 0, 2 -------------------------
d’envahissement, à l’extrémité inférieure du rai- pSTd + pSTu
disseur ordinaire considéré λs : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs
pWFu : Pression due à la houle, en kN/m2, en cas suivantes:
d’envahissement, à l’extrémité supérieure du
pSTd – pSTu
raidisseur ordinaire considéré. λ s = 1 + 0,4 -------------------------
pSTd + pST u
pSTd – pSTu
3.7 Module de résistance net et section λ s = 1 – 0, 4 -------------------------
pSTd + pSTu
nette de cisaillement des raidisseurs
ordinaires soumis à une pression laté- pSTd : Pression en eau calme, en kN/m2, en condition
d’épreuve, à l’extrémité inférieure du raidisseur
rale en condition d’épreuve
ordinaire considéré
3.7.1 Généralités pSTu : Pression en eau calme, en kN/m2, en condition
Les prescriptions en [3.7.3] and [3.7.4] donnent les valeurs d’épreuve, à l’extrémité supérieure du raidisseur
minimales du module de résistance net et de la section ordinaire considéré.

Février 2003 Bureau Veritas 161


Pt B, Ch 8, Sec 5

SECTION 5 ÉLÉMENTS PRIMAIRES

Notations
Pour les notations non définies dans cette Section, se repor- 1 Généralités
ter à la liste des notations en début de Chapitre.
pS : Pression en eau calme, en kN/m2, voir [3.4.2] et 1.1 Domaine d’application
[3.4.4]
pW : Pression due à la houle, en kN/m2, voir [3.4.2] 1.1.1 Critères pour l’analyse
et [3.4.4] Les prescriptions de cette Section s’appliquent pour la véri-
fication de la résistance élastique et la vérification au flam-
pSF, pWF : Pression en eau calme et pression due à la
bements des éléments primaires analysés au moyen de
houle, en kN/m 2, en cas d’envahissement, défi-
modèles en poutre isolée.
nie en Ch 8, Sec 1, [4.7]
s : Ecartement, en m, des éléments primaires 1.1.2 Calculs directs
 : Portée, en m, des éléments primaires, mesurée Des calculs directs peuvent être exigés par la Société, lors-
entre les éléments les supportant, voir Ch 4, Sec que jugés nécéssaires sur la base des dispositions structurel-
3, [4.1] les du navire et des conditions de chargement. Dans ce cas,
ces analyses doivent être effectuées selon les prescriptions
hw : Hauteur de l’âme des éléments primaires, en
applicables de Ch 7, Sec 3, Ch 7, App 1 ou Ch 7, App 2.
mm
bp : Largeur, en m, du bordé associé à l’élément pri- 1.2 Echantillonnages nets
maire pour la vérification de la résistance élasti-
que, définie en Ch 4, Sec 3, [4.2] 1.2.1 Comme indiqué en Ch 4, Sec 2, [1], tous les échan-
w : Module de résistance net, en cm3, de l’élément tillonnages de cette Section sont nets, c'est-à-dire qu'ils ne
primaire, avec un bordé associé de largeur bp , comprennent aucune marge de corrosion.
calculé selon Ch 4, Sec 3, [4.3] Les échantillonnages bruts sont obtenus comme indiqué en
ASh : Section nette de cisaillement, en cm2, de l’élé- Ch 4, Sec 2.
ment primaire, calculée selon Ch 4, Sec 3, [4.3]
m : Coefficient de fixation, pris égal à: 1.3 Coefficients partiels de sécurité
• m = 10 en général 1.3.1 Les coefficients partiels de sécurité à considérer pour
• m = 12 pour les éléments primaires de fond la vérification des éléments primaires sont indiqués en Tab
et de muraille. 1.

Table 1 : Eléments primaires - Coefficients partiels de sécurité

Coefficients partiels Vérification de la résistance élastique Vérification au flambement


de sécurité couvrant les Notation Cas général Eléments primaires de cloi- des épontilles
incertitudes relatives à: (voir [3.4] et [3.5]) sons étanches (1) (voir [3.6]) (voir [4.1])
Charges d’ensemble en γS1 Non applicable Non applicable 1,00
eau calme
Charges d’ensemble dues γW1 Non applicable Non applicable 1,15
à la houle
Pression en eau calme γS2 1,00 1,00 Non applicable
Pression due à la houle γW2 1,20 1,05 Non applicable
Matériau γm 1,02 1,02 1,02
Résistance γR 1,02 en général 1,02 (2) Défini en Tab 6
1,15 pour les carlingues de
fond et les serres de muraille
(1) Applicable aussi aux éléments primaires de cloison et de double coque limitant des compartiments non destinés au transport
de liquide.
(2) Pour les éléments primaires de cloison d’abordage, γR = 1,25

162 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 8, Sec 5

2 Epaisseurs minimales nettes 3 Vérification de la résistance élastique

2.1 Généralités 3.1 Généralités


2.1.1 L’épaisseur nette du bordé constituant les âmes des 3.1.1 Les prescriptions de cet Article s’appliquent pour la
éléments primaires, à l’exception des carlingues et varan- vérification de la résistance élastique des éléments primai-
gues de double fond pour lesquelles des prescriptions parti- res soumis à une pression latérale ou à des charges roulan-
culières sont indiquées en [2.2], ne doit pas être inférieure à tes et, pour ceux participant à la résistance d’ensemble, aux
la plus petite valeur de: contraintes normales d’ensemble
• la valeur obtenue, en mm, à partir de la formule sui-
vante : 3.1.2 La vérification de la résistance élastique doit égale-
ment être effectuée pour les éléments primaires soumis à
tMIN = (3,7 + 0,015 L k1/2) cT
des charges particulières, telles que les charges concentrées.
• l’épaisseur du bordé associé
où cT est un coefficient égal à: 3.2 Disposition des goussets

3.2.1 Les prescriptions de cet Article s’appliquent aux élé-


cT = 0,7 + 3T
------- pour L ≤ 25m
ments primaires ayant aux deux extrémités, des goussets
L
d’une longueur inférieure à 0,1 .
cT = 0,85 + 2T------- pour 25 m < L ≤ 40m
L Dans le cas de dispositions de goussets notablement diffé-
cT = 1,0 pour L > 40m rentes, le module de résistance et la section de cisaillement
sont considérés par la Société au cas par cas.
cT peut ne pas être pris supérieur à 1,0.

2.2 Double fond 3.3 Point de calcul

2.2.1 En supplément des prescriptions en [2.1], l’épaisseur 3.3.1 Pression latérale


nette du bordé constituant les âmes des éléments primaires Sauf indications contraires, la pression latérale doit être cal-
du double fond ne doit pas être inférieure aux valeurs indi- culée à mi-portée de l’élément primaire ordinaire considéré.
quées en Tab 2.
3.4 Modèle de chargement
Table 2 : Epaisseurs minimales nettes des âmes
des éléments primaires de double fond 3.4.1 Généralités
Les pressions latérales en eau calme et due à la houle ainsi
Epaisseur minimale nette, en mm
que les différents types de cargaison et de ballast à l’état
Elément primaire Zone s’étendant Zone en dehors intact doivent être considérées, selon la position de l’élé-
sur 0,4L au milieu de 0,4L au milieu ment primaire ordinaire examiné et les types de comparti-
du navire du navire ments qui lui sont adjacents, conformément à Ch 8, Sec 1,
Carlingue centrale 1,9 L1/3 k1/6 1,5 L1/3 k1/6 [1.3].
Carlingues latérales 1,2 L1/3 k1/6 1,2 L1/3 k1/6 Les éléments primaires des cloisons ou de la cloison de
double coque, limitant des compartiments non destinés au
Varangues 1,3 L1/3 k1/6 1,3 L1/3 k1/6
transport de liquides, doit être soumis à la pression latérale
en cas d’envahissement.
2.3 Fonds simples
3.4.2 Pression latérale à l’état intact
2.3.1 En supplément des prescriptions en [2.1], l’épaisseur
nette du bordé constituant les âmes et les semelles des élé- La pression latérale à l’état intact comprend la pression en
ments primaires des fonds simples ne doit pas être infé- eau calme et la pression due à la houle.
rieure aux valeurs indiquées en Tab 3. La pression en eau calme (pS) comprend:
• la pression de mer en eau calme, définie en Ch 8, Sec 1,
Table 3 : Epaisseurs minimales nettes des âmes et des [3]
semelles des éléments primaires des fonds simples
• la pression interne en eau calme, définie en Ch 8, Sec 1,
Epaisseur minimale nette, en mm [4.1] à Ch 8, Sec 1, [4.7] pour les différents types de
cargaison et de ballast.
Elément primaire Zone s’étendant Zone en dehors
sur 0,4L au milieu de 0,4L au milieu La pression due à la houle (pW) comprend:
du navire du navire
• la pression due à la houle, définie en Ch 8, Sec 1, [3]
Carlingue centrale (6,0 + 0,05 L k1/2) cT (4,5 + 0,05 L k1/2) cT
• la pression d’inertie, définie en Ch 8, Sec 1, [4.1] à Ch
Varangues et 8, Sec 1, [4.7] pour les différents types de cargaison et
(5,0 + 0,05 L k1/2) cT (3,5 + 0,05 L k1/2) cT
carlingues latérales de ballast.

Février 2003 Bureau Veritas 163


Pt B, Ch 8, Sec 5

3.4.3 Pression latérale en cas d’envahissement Figure 3 : Charges roulantes - Distance entre
les essieux de deux véhicules consécutifs
La pression latérale en cas d’envahissement comprend la
pression en eau calme pSF et la pression due à la houle p WF
définies en Ch 8, Sec 1, [4.8].

3.4.4 Charges roulantes


Pour les éléments primaires soumis à des charges roulantes,
la vérification de la résistance élastique peut être effectuée
conformément à [3.5] en considérant une pression uni-
forme équivalente à la répartition des efforts verticaux con- X1 X2
centrés lorsque ces efforts s’appliquent en des points
proches les uns des autres.
Table 4 : Charges roulantes - Pressions équivalentes
Pour la détermination des pressions uniformes équivalentes, uniformes en eau calme et d’inertie
le cas le plus défavorable, correspondant au nombre maxi-
mal d’essieux situés sur un même élément primaire confor- Pression en eau calme pS Pression d’inertie pW
mément à Fig 1 à Fig 3, doit être considéré. en kN/m2 en kN/m2
Les pressions équivalentes en eau calme et d’inertie sont peq peq aZ1 / g
indiquées en Tab 4.
Note 1:
nV QA  X 1 + X2
3.5 Module de résistance net et section - 3 – -----------------
p eq = 10 ------------- -
s  s 
nette de cisaillement des éléments pri-
maires soumis à la pression latérale à nV : Nombre maximal de véhicules pouvant être
l’état intact situés sur l’élément primaire
QA : Charge maximale sur l’essieu, en t, définie en
3.5.1 Généralités
Ch 8, Sec 1, [4.5]
X1 : Distance minimale, en m, entre deux essieux
Les prescriptions en [3.5.2] and [3.5.3] donnent les valeurs consécutifs (voir Fig 2 et Fig 3)
minimales du module de résistance net et de la section X2 : Distance minimale, en m, entre les essieux de
nette de cisaillement des éléments primaires soumis à une deux véhicules consécutifs (voir Fig 3).
pression latérale à l’état intact.
3.5.2 Eléments primaires longitudinaux et
Figure 1 : Charges roulantes transversaux
Répartition des véhicules sur un élément primaire
Sur 0,4 L au milieu du navire, le module de résistance net
w, en cm3, et la section nette de cisaillement ASh , en cm2,
des éléments primaires longitudinaux ou transversaux ne
doivent pas être inférieurs aux valeurs obtenues à partir des
formules suivantes:

γS2 pS + γ W2 pW
w = γR γ m β b ---------------------------------------- 2
- s  10
3

m( Ry – γ R γ m σ X 1 )
γ S2 pS + γW2 pW
ASh = 10γ R γ m β s ---------------------------------- s
Ry
où:
 βb = 0,81
βs = 0,90
Figure 2 : Charges roulantes
Distance entre deux essieux consécutifs
σ X 1 = ----------  1 – -------------- pour 0 ≤ z ≤ 0, 5D
100 z
k  0, 5D

----------  ------------
σ X 1 = 100 z - – 1 pour 0, 5D < z ≤ D
k  0,5D 

σX1 ne doit pas être prise inférieure à 65/k N/mm2.


Pour les éléments primaires ne participant pas à la résis-
tance d’ensemble, σX1 doit être prise égale à 0.

s
En dehors de 0,4 L au milieu du navire, voir Ch 8, Sec 2,
X1
[2.2.5].

164 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 8, Sec 5

3.5.3 Eléments primaires verticaux 3.6.2 Eléments primaires longitudinaux et


Le module de résistance net w, en et la section nette cm3, transversaux
de cisaillement ASh, en cm2, des éléments primaires verti- Sur 0,4 L au milieu du navire, le module de résistance net
caux ne doivent pas être inférieurs aux valeurs obtenues à w, en cm3, et la section nette de cisaillement ASh, en cm2,
partir des formules suivantes: des éléments primaires longitudinaux ou transversaux ne
doivent pas être inférieurs aux valeurs obtenues à partir des
γ S2 pS + γ W2 pW 2 3
w = γ R γ m λ b β b --------------------------------------
- s  10 formules suivantes:
m( Ry – γ R γ m σA )
γ S2 pS + γW2 pW γS2 pSF + γ r2 pWF 2 3
ASh = 10γ R γ m λ s β s ---------------------------------- s w = γ R γ m β b ----------------------------------------
- s  10
Ry m( Ry – γ R γ m σ X 1 )
γ S2 pSF + γ W2 pWF
où: ASh = 10γ R γ m β s -------------------------------------- s
Ry
βb, βs : Coefficients définis en [3.5.2]
où:
λb : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs
suivantes: βb, βs : Coefficients définis en [3.5.2].
γ S2 ( pSd – pSu ) + γ W2 ( pWd – pWu ) σX1 est définie en [3.5.2].
λ b = 1 + 0 ,2 -----------------------------------------------------------------------------
-
γS2 ( pSd + pSu ) + γ W2 ( pWd + pWu )
En dehors de 0,4 L au milieu du navire, voir Ch 8, Sec 2,
γ S2 ( pSd – pSu ) + γ W2 ( pWd – pWu ) [2.2.5].
λ b = 1 – 0, 2 ------------------------------------------------------------------------------
γ S2 ( pSd + pSu ) + γW2 ( pWd + pWu )
λs : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs 3.6.3 Eléments primaires verticaux
suivantes: Le module de résistance net w, en cm3, et la section nette
γ S2 ( pSd – pSu ) + γ W2 ( pWd – pWu ) de cisaillement ASh, en cm2, des éléments primaires verti-
λ s = 1 + 0,4 -----------------------------------------------------------------------------
- caux ne doivent pas être inférieurs aux valeurs obtenues à
γ S2 ( pSd + pSu ) + γ W2 ( pWd + pWu )
γ S2 ( pSd – pSu ) + γ W2 ( pWd – pWu )
partir des formules suivantes:
λ s = 1 – 0, 4 -----------------------------------------------------------------------------
-
γ S2 ( pSd + pSu ) + γ W2 ( pWd + pWu ) γ S2 pSF + γ W2 pWF 2 3
w = γ R γ m λ b β b -------------------------------------- s  10
pSd : Pression en eau calme, en kN/m2, à l’extrémité mRy
inférieure de l’élément primaire considéré γ S2 pSF + γ W2 pWF
ASh = 10γ R γ m λ s βs -------------------------------------- s
: Pression en eau calme, en kN/m2, à l’extrémité Ry
pSu
supérieure de l’élément primaire considéré où:
pWd : Pression due à la houle, en à l’extrémité kN/m 2, βb, βs : Coefficients définis en [3.5.2]
inférieure de l’élément primaire considéré
λb : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs
pWu : Pression due à la houle, en kN/m 2, à l’extrémité suivantes:
supérieure de l’élément primaire considéré
γ S2 ( pSFd – pSFu ) + γW2 ( pWFd – pWFu )
σA : Contrainte axiale, obtenue, en N/mm2, à partir λ b = 1 + 0 ,2 --------------------------------------------------------------------------------------
γ S2 ( pSFd + pSFu ) + γ W2 ( pWFd + pWFu )
de la formule suivante:
γ S2 ( pSFd – pSFu ) + γW2 ( pWFd – pWFu )
F λ b = 1 – 0, 2 --------------------------------------------------------------------------------------
σ A = 10 ----A- γ S2 ( pSFd + pSFu ) + γW2 ( pWFd + pWFu )
A
λs : Coefficient pris égal à la plus grande des valeurs
FA : Charge axiale (en eau calme et due à la houle)
suivantes:
transmise aux éléments primaires verticaux par
les structures situées au-dessus. Pour les navires γ S2 ( pSFd – pSFu ) + γ W2 ( pWFd – pWFu )
λ s = 1 + 0,4 --------------------------------------------------------------------------------------
à plusieurs ponts, les critères en [4.1.1] pour les γ S2 ( pSFd + pSFu ) + γ W2 ( pWFd + pWFu )
épontilles doivent être utilisés γ S2 ( pSFd – pSFu ) + γ W2 ( pWFd – pWFu )
λ s = 1 – 0, 4 --------------------------------------------------------------------------------------
A : Section nette, en cm2, des éléments primaires γ S2 ( pSFd + pSFu ) + γ W2 ( pWFd + pWFu )
verticaux avec un bordé associé de largeur bP. pSFd : Pression en eau calme, en kN/m2, en cas
d’envahissement, à l’extrémité inférieure de
3.6 Module de résistance net et section l’élément primaire considéré
nette de cisaillement des éléments pri- pSFu : Pression en eau calme, en kN/m2, en cas
maires soumis à une pression latérale d’envahissement, à l’extrémité supérieure de
en cas d’envahissement l’élément primaire considéré

3.6.1 Généralités pWFd : Pression due à la houle, en kN/m2, en cas


d’envahissement, à l’extrémité inférieure de
Les prescriptions en [3.6.2] et [3.6.3] donnent les valeurs
l’élément primaire considéré
minimales du module de résistance net et de la section
nette de cisaillement des éléments primaires de cloison et pWFu : Pression due à la houle, en kN/m2, en cas
de double coque limitant des compartiments non destinés d’envahissement, à l’extrémité supérieure de
au transport de liquide, en cas d’envahissement. l’élément primaire considéré.

Février 2003 Bureau Veritas 165


Pt B, Ch 8, Sec 5

4 Vérification au flambement Table 5 : Coefficient f

Conditions de fixation de l’épontille f


4.1 Flambement des épontilles soumises à
une charge de compression axiale Deux extrémités encastrées

4.1.1 Charge de compression axiale


Lorsque les épontilles sont alignées, la force de compres-
0,5
sion axiale sur une épontille est obtenue, en kN, à partir de
la formule suivante:

∑ r (γ Q
N
F A = A D ( γS p S + γ W p W ) + i S i ,S + γ W Q i,W )
i=1

où: Une extrémité encastrée, une extrémité sur rotule

AD : Aire, en m2, de la portion de pont ou de plate-


forme supportée par l’épontille considérée
ri : Coefficient dépendant de la position relative de 2
-------
chaque épontille au-dessus de celle considérée, 2
pris égal à:
• ri = 0,9 pour l’épontille située immédiate-
ment au-dessus de celle considérée (i = 1)
• ri = 0,9i pour la ième épontille de l’aligne-
Deux extrémités sur rotule
ment au-dessus de l’épontille considérée,
pris non inférieur à 0,478
Qi,S, Qi,W : Charge en eau calme et charge due à la houle,
respectivement, en kN, provenant de la ième
épontille de l’alignement au-dessus de l’éponti- 1
lle considérée.

4.1.2 Contrainte critique de flambement en colonne


des épontilles
La contrainte critique de flambement en colonne des épon-
tilles doit être obtenue, en N/mm2, à partir des formules sui-
vantes: ReH
σ cT = σ E2 pour σ E2 ≤ -------
-
2
ReH
σcB = σE1 pour σ E1 ≤ ------- ReH  ReH
σ cT = ReH  1 – ----------
-
2 - pour σ E2 > -------
-
 4σ E2 2
ReH  ReH
σcB = ReH  1 – ----------
- pour σ E1 > -------
-
 4 σ E1 2 où:

où: σE2 : Contrainte d’Euler de flambement par torsion,


obtenue, en N/mm2, à partir de la formule sui-
σE1 : Contrainte d’Euler de flambement en colonne,
vante:
obtenue, en N/mm2, à partir de la formule sui-
vante: π 2 EI w I
σE2 = -----------------
- + 0,41E ---t
104 I p  2
Ip
I
σ E1 = π 2 E ---------------2- 10–4
A( f ) Iw : Moment d’inertie net de l’aire de l’épontille,
I : Moment d’inertie net minimal, en cm4, de obtenu, en cm 6, à partir de la formule suivante:
l’épontille
tf bf3 hw2 – 6
Iw = ---------------
- 10
A : Section nette, en cm 2, de l’épontille 24
 : Portée, en m, de l’épontille hW : Hauteur de l’âme de la section composite, en
f : Coefficient obtenu en Tab 5. mm
tW : Epaisseur nette de l’âme de la section compo-
4.1.3 Contrainte critique de flambement par torsion
des épontilles composites site, en mm
La contrainte critique de flambement par torsion des épon- bF : Largeur de la semelle de la section composite,
tilles composites doit être obtenue, en N/mm2, à partir des en mm
formules suivantes: tF : Epaisseur nette de la semelle de la section com-
posite, en mm

166 Bureau Veritas Février 2003


Pt B, Ch 8, Sec 5

Ip : Moment d’inertie net polaire de l’épontille, tW  2


σE3 = 78  ------
4
•  hW
- 10
obtenu, en cm4, à partir de la formule suivante:
Ip = IXX + IYY 2
t
σE3 = 32  ----F- 10
4
IXX : Moment d’inertie net par rapport à l’axe XX de •  bF
la section de l’épontille (voir Fig 4)
IYY : Moment d’inertie net par rapport à l’axe YY de tW, hW, tF, bF : Dimensions, en mm, de la section composite,
la section de l’épontille (voir) définies en [4.1.3].
It : Moment d’inertie net de St. Venant de l’éponti-
4.1.5 Contrainte critique de flambement local des
lle, obtenu, en cm4, à partir de la formule sui- épontilles à section rectangulaire creuse
vante:
La contrainte critique de flambement local des épontilles à
It = 1
--- [ hw t w3 + 2bf tf3 ] 10–4 section rectangulaire creuse doit être obtenue, en N/mm2, à
3 partir des formules suivantes:

Figure 4 : Axes de référence pour le calcul des ReH


moments d’inertie d’une section composite σ cL = σ E4 pour σE4 ≤ -------
-
2
ReH  ReH
Y σ cL = ReH  1 – ----------
- pour σE4 > -------
-
 4σ E4 2

où:
σE4 : Contrainte d’Euler de flambement local, prise
X X égale à la plus petite des valeurs obtenues, en
N/mm2, à partir des formules suivantes:
2
t
σE4 = 78  ---2 10
4
•  b

Y t 2
σE4 = 78  ---1 10
4
•  h
4.1.4 Contrainte critique de flambement local des
épontilles composites b : Longueur, en mm, du côté le plus petit de la
La contrainte critique de flambement local des épontilles section
composites doit être obtenue, en N/mm2, à partir des for- t2 : Epaisseur nette de l’âme, en mm, du côté le
mules suivantes: plus petit de la section
h : Longueur, en mm, du côté le plus grand de la
ReH
σcL = σ E3 pour σE3 ≤ -------
- section
2
ReH  ReH t1 : Epaisseur nette de l’âme, en mm, du côté le
σcL = ReH  1 – ----------
- pour σE3 > -------
- plus grand de la section.
 4 σE3 2
où: 4.1.6 Critères de vérification
σE3 : Contrainte d’Euler de flambement local, prise Les échantillonnages nets de l’épontille chargée par la force
égale à la plus petite des valeurs obtenues, en de compression axiale FA définie en [4.1.1] doivent vérifier
N/mm2, à partir des formules suivantes: les formules en Tab 6.

Février 2003 Bureau Veritas 167


Pt B, Ch 8, Sec 5

Table 6 : Vérification au flambement des épontilles soumises à une charge de compression axiale

Vérification du Vérification du Vérification du Condition


Section de l’épontille
flambement en colonne flambement par torsion flambement local géométrique
Composite

bF

σ cB F σcT F σ cL F bF
---------- ≥ 10 ----A- ---------- ≥ 10 ----A- ---------- ≥ 10 ----A- • ----- ≤ 40
tF γR γm A γR γ m A γR γm A tF
hW
tW

Cylindre creux

t d
σ cB F • --- ≤ 55
---------- ≥ 10 ----A- Non exigée Non exigée t
d γR γm A
• t ≥ 5,5 mm

Rectangle creux

b • b ≤ 55
---
t2

t2 σ cB F σ cL F h ≤ 55
t1 ---------- ≥ 10 ----A- Non exigée ---------- ≥ 10 ----A- • ---
γR γm A γR γm A t1
h
• t1 ≥ 5,5 mm
• t2 ≥ 5,5 mm

Note 1:
σcB : Contrainte critique de flambement en colonne, en N/mm2, définie en [4.1.2]
σcT : Contrainte critique de flambement par torsion, en N/mm2, définie en [4.1.3]
σcL : Contrainte critique de flambement local, en N/mm2, définie en [4.1.4] pour la section composite ou en [4.1.5] pour la
section rectangulaire creuse
γR : Coefficient partiel de sécurité pour la résistance, égal à:
• 2,00 pour le flambement en colonne
• 1,05 pour le flambement par torsion et le flambement local
FA : Force de compression axiale sur l’épontille, en kN, définie en [4.1.1]
A : Section nette, en cm2, de l’épontille.

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