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Règlement pour la Classification des


Navires en Acier

PARTIE C - Machines, Électricité,


Automatisation et Protection Incendie
Chapitre 1

NR 467.C1 DTM R01 F Février 2003

17 bis, Place des Reflets – La Défense 2 – 92400 Courbevoie


Adresse postale : 92077 Paris La Défense Cedex
Tel. 33 (0) 1 42 91 52 91 – Fax. 33 (0) 1 42 91 53 20
Email : veristarinfo@bureauveritas.com
Web : http://www.veristar.com
DIVISION MARINE – CONDITIONS GENERALES
ARTICLE 1 5.4. Aucun des Services de la Société n’est susceptible de mettre à sa charge une obligation
1.1. Bureau Veritas est une société dont la division Marine (la "Société") a pour objet la ni de constituer une garantie du fonctionnement normal, au delà de ce qui est prévu par ses
classification (« classification ») de tout navire ou bateau ou établissement ou structure de Règlements, de tout équipement ou machine, de logiciels informatiques de toute nature ou
type quelconque ou élément constitutif de ceux-ci, ou système, collectivement appelés de concepts équivalents, ayant fait l'objet d'un examen quelconque par la Société.
"Unités" qu'elles soient liées ou non au rivage ou au fond, qu'elles soient exploitées ou
situées en mer ou dans les eaux intérieures ou partiellement sur terre, incluant les sous- ARTICLE 6
marins, les engins à effet de surface, les plates-formes de forage, les installations offshore 6.1. La Société décline toute responsabilité pour l’utilisation d’informations relatives à ses
de tous types et de toute utilité, leurs installations accessoires et rattachées, qu'elles soient Services qui n’auraient pas été fournies à cette fin par ses soins ou avec son concours.
sous-marines ou non telles que les têtes de puits et les canalisations, les jambes de tenue et 6.2. Si les Services de la Société causent au Client un préjudice dont la preuve est
les points d'ancrage, ou autres déterminés par la Société. apportée qu'il est la conséquence directe, et raisonnablement prévisible, d'une erreur
La Société : ou d'une omission de la Société, sa responsabilité envers son Client est limitée à dix
• prépare et publie des Règlements pour la classification, des Notes d'Information et fois le montant des honoraires perçus pour le Service ayant causé ce préjudice, sans
autres documents, collectivement désignés par « Règlements »; que cette limite puisse être inférieure à huit mille (8.000) Euro ni dépasser huit cent
• émet des Certificats, Attestations et Rapports à la suite de ses interventions, mille (800.000) Euro ou une fois et demie le montant de ces honoraires, si cette valeur
collectivement désignés par « certificats » est supérieure.
• publie des Registres. La Société n'assume aucune responsabilité pour les dommages indirects ou
1.2. La Société intervient également pour constater la conformité à des règles et normes immatériels, tels que, par exemple, pertes de chiffre d’affaires, de profits, de
tant nationales qu'internationales, domaine dans lequel elle agit notamment par délégation production, pertes relatives à d’autres contrats et toutes indemnités de rupture de
de différents Etats. Ces activités sont collectivement désignées ci-après par « certification ». contrat.
1.3. La Société peut, en outre, fournir des services dans des domaines connexes à ceux de 6.3. Toute réclamation doit être présentée à la Société, à peine de forclusion de plein droit,
la classification et de la certification tels que la certification de la gestion de la sécurité du sous forme écrite et dans les trois mois de la date à laquelle le Service a été fourni, ou de la
navire et de la compagnie, la formation, ou relevant d'activités et fonctions accessoires à ces découverte de tout fait dont le Client entend se prévaloir.
domaines telles que la documentation sur tout support, les logiciels, l'instrumentation, les
mesures, les épreuves et essais à bord. ARTICLE 7
1.4. Les prestations visées en 1.1, 1.2 et 1.3 ci-dessus sont collectivement désignées par 7.1. Toute demande de Services doit être formulée par écrit.
« Services ». Le demandeur de ces Services, ou son représentant, est désigné par « le 7.2. Le Client ou la Société peuvent chacun mettre fin de plein droit aux Services
Client ». Le Client pour lequel les Services sont préparés et effectués est présumé être demandés, commencés ou non, par notification écrite avec un préavis d'un mois,
bien informé des usages de la communauté maritime internationale et de l'industrie sans avoir à produire de justification et sans préjudice des stipulations de l'article 8
offshore désignés collectivement par "l'Industrie". ci-dessous.
1.5. La Société n’est pas Assureur, Courtier, Ingénieur Conseil, Expert en évaluation 7.3. La classe attribuée aux Unités concernées est maintenue et les certificats émis
d’Unités, Négociant en achat et vente ou affrètement de navires, Contrôleur, Architecte conservent leur validité jusqu'à la date d’effet de la notification émise conformément à 7.2
Naval, Constructeur, Chantiers navals, Réparateur, Affréteur ni Armateur. Elle n’assume ci-dessus sous réserve du respect des Articles 2.3 ci-dessus et 8 ci-après.
pas, et ne réduit en aucune manière par ses interventions, les obligations expresses ou
implicites inhérentes à ces fonctions. ARTICLE 8
8.1. Les Services de la Société, que l'exécution en ait été entièrement effectuée ou non,
ARTICLE 2 donnent lieu à paiement d'honoraires sur présentation de facture ainsi qu'au remboursement
des frais exposés.
2.1. La Classification est l'appréciation portée par la Société, pour ses Clients, à une
8.2. Les factures impayées à leur date d'échéance sont majorées de plein droit de
certaine date, à la suite des visites effectuées par ses experts selon les méthodes et
modalités précisées aux articles 3 et 4 ci-après, sur le degré de conformité d'une Unité à pénalités au taux de un et demi pour cent par mois de retard.
tout ou partie de ses Règlements. Cette appréciation est représentée par une classe inscrite 8.3. La classification de l'Unité peut être suspendue après une première mise en
dans les certificats et reportée périodiquement dans son Registre. demeure de payer restée infructueuse.
2.2. La Société conduit la certification suivant les méthodes et modalités précisées aux
articles 3 et 4 ci-après et par référence aux règles et normes nationales ou internationales
pertinentes . ARTICLE 9
2.3. Il appartient au Client de présenter l'Unité pour les visites de la Société, de 9.1. Les documents et informations communiqués à la Société pour ses Services ou
maintenir l’Unité en l’état constaté à l'issue des visites, et de signaler sans délai à la préparés par elle, ainsi que les renseignements dont elle dispose sont considérés comme
Société toute circonstance de nature à modifier l’appréciation donnée ou sa portée. confidentiels. Toutefois :
2.4. Le Client fournit à la Société tous accès et informations utiles à l’accomplissement des • les Clients ont accès aux informations qu'ils ont communiquées à la Société ainsi qu'au
Services demandés. dossier de classification constitué des rapports et certificats qui ont été préparés
pour eux ;
ARTICLE 3 • copie des documents communiqués pour la classification de l’Unité et des rapports de
3.1. Les Règlements, procédures et instructions de la Société tiennent compte, à la visite disponibles peut être remise à une autre Société de classification membre de
date de leur rédaction, de l'état de techniques industrielles éprouvées et couramment l’association internationale des sociétés de classification (IACS) lors du transfert de la
disponibles. Ces documents ne constituent ni un code de construction, ni un guide classification de l’Unité à cette Société ;
d'entretien, ni un manuel de sécurité. • les informations relatives aux mouvements du Registre, aux suspensions de classe
Des comités composés de personnalités appartenant à l'Industrie contribuent à la ainsi qu’à la situation des visites des Unités sont transmises à l’IACS conformément
préparation de ces documents. aux règles de fonctionnement de cette association ;
• les éléments et le récapitulatif techniques relatifs à certaines mentions de classification
3.2. La Société est seule habilitée à appliquer ses Règlements et à les interpréter. peuvent être transmises au nouvel armateur en cas de changement d'armateur ;
Toute référence à ceux-ci n'a de valeur que si elle implique son intervention. • les certificats, documents et informations relatifs aux Unités classées auprès de la
3.3. Les Services de la Société sont effectués par des experts professionnels, conformément Société sont communiqués sur injonction d'autorités gouvernementales ou d'une
au Code d’éthique des membres de l’association internationale des sociétés de juridiction compétentes.
classification (IACS). Les documents et informations sont soumis à un plan de gestion d'archives.

3.4. Les opérations effectuées par la Société pour l’accomplissement de ses Services ARTICLE 10
10.1. Les retards ou insuffisances dans l’exécution de ses Services par la Société, résultant
sont toujours conduites par sondage et excluent absolument les notions de contrôle d’événements qu’elle ne pouvait raisonnablement prévoir ou sur lesquels son contrôle ne
et de vérification exhaustive. pouvait s’exercer, ne sont pas un motif de rupture de contrat.

ARTICLE 11
ARTICLE 4
11.1. En cas de divergences d'opinion entre un expert de la Société et le Client, un autre
La Société, agissant par référence à ses Règlements :
expert de la Société peut être désigné par la Société à la demande du Client.
• examine les dispositions constructives des Unités figurant sur les documents qui lui
11.2. Les désaccords d'ordre technique entre le Client et la Société peuvent être soumis par
sont présentés;
la Société à l’avis de son Comité de Classification.
• effectue des visites sur le lieu de construction des Unités;
• classe les Unités et les inscrit à son Registre;
ARTICLE 12
• visite périodiquement les Unités en service pour constater que les dispositions
12.1. Les différends relatifs aux Services effectuées par délégation des Etats sont appréciés
relatives au maintien en classe sont satisfaites.
dans le cadre des accords avec les Etats, conventions internationales et réglementations
Le Client doit avertir sans délai la Société de circonstances susceptibles de modifier
nationales pertinents.
la date des visites ou leur étendue.
12.2. Les différends éventuels relatifs au règlement des factures de la Société par le Client
ARTICLE 5
sont soumis aux juridictions de Nanterre, France.
5.1. La Société est un prestataire de services assujetti à une simple obligation de 12.3. Tout autre différend relatif aux présentes Conditions Générales ou aux Services de la
moyens. Ses obligations ne ressortissent pas à une obligation de résultat ni à une Société est soumis à l'arbitrage par trois arbitres, à Londres, suivant la procédure qui y est
garantie. en vigueur. La loi anglaise s’applique.
5.2. Les certificats émanant de la Société sont un constat, délivré conformément à 5.1
ci-dessus, du degré de conformité de l'Unité à ses Règlements ou aux documents de ARTICLE 13
référence spécifiés pour les Services fournis. 13.1. Les présentes Conditions Générales constituent les seules obligations
En particulier, la Société n’accomplissant aucune tâche liée à la conception, à la contractuelles liant la Société et le Client. Ces Conditions Générales sont exclusives
construction, au contrôle de fabrication ou de réparation, à l’utilisation, ou au négoce de toute autre description, déclaration, termes et conditions explicites ou implicites
des Unités, ni aucune activité de conseil, sa responsabilité ne saurait être engagée à concernant lesdites obligations. Elles peuvent être modifiées par écrit par accord mutuel.
ce titre et ses certificats ne peuvent ni attester ni garantir implicitement ou 13.2. La nullité ou la caducité éventuelles d’une ou plusieurs stipulations des présentes
expressément la sécurité, l’aptitude à l’usage, la navigabilité de l’Unité ou sa valeur Conditions Générales n’affecte pas la validité de la partie restante.
marchande pour la vente, l’assurance ou le louage. 13.3. Les définitions de termes figurant dans ces Conditions Générales l'emportent sur toute
5.3. La Société ne prononce pas l’acceptation ou la recette des Unités, celles-ci autre définition de même nature pouvant apparaître dans d'autres documents émis par la
relevant de la seule responsabilité du propriétaire. Société.

BV Mod. Ad. W 545i - 05/2002


RÈGLEMENT POUR LA CLASSIFICATION
DES NAVIRES

Partie C
Machines, Électricité, Automatisation et
Protection Incendie

Chapitres 1 2 3 4

Chapitre 1 MACHINES
Chapitre 2 INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES
Chapitre 3 AUTOMATISATION
Chapitre 4 PROTECTION, DÉTECTION ET EXTINCTION DE L’INCENDIE

Février 2003
Le texte anglais de ce règlement fait foi vis à vis des éditions dans d’autres lan-
gues.
Sauf disposition contraire, ces règles sont applicables aux navires dont le con-
trat de construction est signé après le 1er juillet 2003. La Société se réserve le
droit d’y faire référence avant cette date lorsqu’elle le juge nécessaire ou
approprié.

2 Bureau Veritas Février 2003


C HAPITRE 1
MACHINES

Section 1 Prescriptions Générales


1 Généralités 19
1.1 Application
1.2 Prescriptions supplémentaires
1.3 Documentation à soumettre
1.4 Définitions
2 Conception et construction 19
2.1 Généralités
2.2 Matériaux, soudage et essais
2.3 Vibrations
2.4 Fonctionnement en position inclinée
2.5 Conditions d’environnement
2.6 Puissance de la machine
2.7 Puissance en marche arrière
2.8 Dispositifs de sécurité
2.9 Combustibles
3 Disposition et installation à bord 22
3.1 Généralités
3.2 Parquets
3.3 Fixation
3.4 Dispositifs de sécurité sur les parties mobiles
3.5 Indicateurs
3.6 Ventilation dans les locaux de machines
3.7 Surfaces chaudes et protection contre le feu
3.8 Communications
3.9 Commande à distance de machine, alarmes et systèmes de sécurité
4 Essais et épreuves 23
4.1 Essais en usine
4.2 Essais à bord

Section 2 Moteurs Diesel


1 Généralités 24
1.1 Domaine d’application
1.2 Documentation à soumettre
1.3 Définitions
2 Conception et construction 26
2.1 Matériaux et soudage
2.2 Arbre manivelles
2.3 Carter
2.4 Indicateur de surpression des cylindres
2.5 Collecteurs de balayage
2.6 Installation
2.7 Dispositif de lancement à l’air
2.8 Contrôle et régulation

Février 2003 Bureau Veritas 3


3 Disposition et installation 30
3.1 Installations de lancement
3.2 Vireur
3.3 Gates
3.4 Echappement
4 Essais de type, de matériaux, contrôle et essais en atelier, certification 33
4.1 Essais de type - Généralités
4.2 Essais de type des moteurs hors production en série
4.3 Essais de type de moteurs produits en série
4.4 Essais des matériaux et contrôles non destructifs
4.5 Visites et essais en atelier
4.6 Certification

Section 3 Chaudières et Réservoirs sous Pression


1 Généralités 40
1.1 Principes
1.2 Application
1.3 Définitions
1.4 Classes
1.5 Autres normes
1.6 Documentation à soumettre
2 Conception et construction - Principes 43
2.1 Matériaux
2.2 Chaudières et autres générateurs de vapeur
2.3 Soupapes de sûreté de chaudière et de générateur de vapeur
2.4 Réservoir sous pression
2.5 Réchauffeurs d’huile thermique et autres réservoirs sous pression associés
à des installations à huile thermique
2.6 Types de réservoirs sous pression spéciaux
3 Conception et construction - Echantillonnage 49
3.1 Généralités
3.2 Contraintes admissibles
3.3 Enveloppes cylindriques, sphériques et coniques à sections circulaires
soumises à pression interne
3.4 Fonds bombés soumis à pression côté concave (interne)
3.5 Fonds plats
3.6 Piquages
3.7 Chaudières à tubes d’eau
3.8 Prescriptions supplémentaires pour chaudières verticales et chaudières
cylindriques (chaudières à tubes de fumées)
3.9 Bouteilles contenant des gaz sous pression
3.10 Echangeurs de chaleur
4 Conception et construction - Fabrication et soudage 68
4.1 Généralités
4.2 Conception du soudage
4.3 Prescriptions diverses pour la fabrication et le soudage
4.4 Préparation des pièces à souder
4.5 Tolérances après construction
4.6 Préchauffage
4.7 Traitement thermique après soudage

4 Bureau Veritas Février 2003


4.8 Coupons soudés
4.9 Prescriptions spécifiques pour les réservoirs sous pression de classe 1
4.10 Prescriptions spécifiques pour les réservoirs sous pression de classe 2
4.11 Prescriptions spécifiques pour les réservoirs sous pression de classe 3
5 Conception et construction - Commande et surveillance 81
5.1 Système de commande et de surveil-lance de la chaudière
5.2 Instrumentation sur les réservoirs sous pression
5.3 Commande et contrôle de réchauffeurs d’huile thermique
5.4 Prescriptions de commande et de contrôle
6 Implantation et installation 85
6.1 Carlingages
6.2 Chaudières
6.3 Réservoirs sous pression
6.4 Réchauffeurs d’huile thermique
7 Essais des matériaux, contrôles et essais en atelier, certification 86
7.1 Essais des matériaux
7.2 Contrôles en atelier
7.3 Epreuves hydrauliques
7.4 Certification

Section 4 Turbines à Vapeur


1 Généralités 88
1.1 Application
1.2 Documentation à soumettre
2 Conception et construction 88
2.1 Matériaux
2.2 Détails de conception et de construction
2.3 Fabrication soudée
2.4 Dispositifs de commande, de contrôle et d’arrêt
3 Implantation et installation 91
3.1 Carlingages
3.2 Plans de joints
3.3 Installation de la tuyauterie
3.4 Surfaces chaudes
3.5 Lignage
3.6 Circuit de circulation d’eau
3.7 Parquets
3.8 Purges
3.9 Instrumentation
4 Essais matériaux, contrôles et essais en atelier, certification 92
4.1 Essais matériaux - Généralités
4.2 Contrôles et essais en cours de fabrication
4.3 Certification

Février 2003 Bureau Veritas 5


Section 5 Turbines à Gaz
1 Généralités 94
1.1 Application
1.2 Définition de puissance nominale
1.3 Documentation à soumettre
2 Conception et fabrication 94
2.1 Matériaux
2.2 Analyses des contraintes
2.3 Détails de conception et de fabrication
2.4 Fabrication soudée
2.5 Dispositifs de contrôle, de commande et d’arrêt
3 Installation et montage 98
3.1 Carlingages
3.2 Plans de joint
3.3 Installation de tuyauterie
3.4 Surfaces chaudes
3.5 Lignage
3.6 Parquets
3.7 Purges
3.8 Instrumentation
4 Essais matériaux, contrôle et essais en atelier, certification 98
4.1 Essais de type - Généralités
4.2 Essais de type sur turbines non admises à variante de programme de contrôle
4.3 Essais de type de turbines admis pour une variante de programme de contrôle
4.4 Essais matériaux
4.5 Contrôles et essais en cours de fabrication
4.6 Certification

Section 6 Engrenages
1 Généralités 102
1.1 Application
1.2 Documentation à soumettre
2 Conception des engrenages - Détermination de la charge admissible 103
2.1 Symboles, unités, définitions
2.2 Principe
2.3 Facteurs d’influence généraux
2.4 Calcul de la résistance à la pression superficielle
2.5 Calcul de la résistance à la flexion des dents
3 Conception et construction - excepté la capacité de charge des dents 112
3.1 Matériaux
3.2 Dents
3.3 Roues et pignons
3.4 Arbres et paliers
3.5 Bâtis
3.6 Graissage
3.7 Commande et contrôle

6 Bureau Veritas Février 2003


4 Installation 115
4.1 Généralités
4.2 Montage des engrenages
5 Certification, contrôle et essais 115
5.1 Généralités
5.2 Contrôle en atelier et essais

Section 7 Ligne d’Arbres Principale


1 Généralités 116
1.1 Application
1.2 Documentation à soumettre
2 Conception et fabrication 116
2.1 Matériaux
2.2 Arbres - Echantillonnage
2.3 Chemises
2.4 Paliers de tubes d’étambot
2.5 Accouplements
2.6 Surveillance
3 Montage et installation 122
3.1 Généralités
3.2 Protection de l’arbre porte-hélice contre la corrosion
3.3 Lignage d’arbre
4 Essais de matériaux, contrôle et essais en atelier, certification 122
4.1 Essais de matériaux et contrôles non destructifs, contrôles et essais en atelier
4.2 Certification

Section 8 Hélices
1 Généralités 124
1.1 Application
1.2 Définitions
1.3 Documentation à soumettre
2 Conception et construction 125
2.1 Matériaux
2.2 Hélices monobloc - Epaisseur de pale
2.3 Hélices à pales rapportées et à pales orientables
2.4 Hélices à dévers
2.5 Hélices carénées
2.6 Particularités
3 Montage et installation 128
3.1 Montage de l’hélice sur l’arbre porte-hélice
4 Essais et certification 131
4.1 Essais de matériaux
4.2 Essais et contrôle
4.3 Certification

Février 2003 Bureau Veritas 7


Section 9 Vibrations des Lignes d’Arbres
1 Généralités 132
1.1 Application
2 Conception des systèmes par rapport aux vibrations 132
2.1 Principe
2.2 Modifications d’installations existantes
3 Vibrations de torsion 132
3.1 Documents à soumettre
3.2 Définitions, symboles et unités
3.3 Principes de calcul
3.4 Limites admissibles pour les contraintes de vibrations de torsion des arbres-
manivelles, lignes d’arbres propulsives et autres lignes d’arbres
3.5 Niveaux de vibrations admissibles dans les composants autres que les arbres
3.6 Mesure des vibrations de torsion

Section 10 Circuits de Tuyautage


1 Généralités 137
1.1 Application
1.2 Documentation à soumettre
1.3 Définitions
1.4 Symboles et unités
1.5 Classes de tuyauterie
2 Prescriptions générales de conception et de construction 139
2.1 Matériaux
2.2 Epaisseur de la tuyauterie sous pression
2.3 Calcul de tuyauterie à haute température
2.4 Raccordement de tubes
2.5 Protection contre la surpression
2.6 Tuyaux flexibles et joints de dilatation
2.7 Sectionnements et accessoires
2.8 Entrées d’eau de mer et décharges à la mer
2.9 Commande et régulation
3 Soudage des tuyauteries en acier 150
3.1 Application
3.2 Généralités
3.3 Conception des joints soudés
3.4 Préparation des éléments à souder et exécution des soudures
3.5 Traitement thermique après soudage
3.6 Contrôle des joints soudés
4 Cintrage des tubes 153
4.1 Application
4.2 Procédé de cintrage
4.3 Traitement thermique après cintrage
5 Disposition et installation des circuits de tuyautage 154
5.1 Généralités
5.2 Emplacement des réservoirs et des composants de circuit de tuyauterie
5.3 Passage au travers des cloisons étanches ou des ponts
5.4 Indépendance des circuits de tuyautage

8 Bureau Veritas Février 2003


5.5 Prévention de l’envahissement progressif
5.6 Dispositions pour la dilatation
5.7 Supportage des tuyauteries
5.8 Protection des tuyaux
5.9 Sectionnements, accessoires et robinetterie
5.10 Dispositions supplémentaires pour les fluides inflammables
6 Circuits d’assèchement 157
6.1 Application
6.2 Principe
6.3 Conception des circuits d’assèchement
6.4 Assèchement des espaces à cargaison
6.5 Assèchement des compartiments machine
6.6 Assèchement des espaces secs autres que les cales à cargaison et les
compartiments moteurs
6.7 Pompes de cale
6.8 Echantillonnage des tuyauteries d’as-sèchement
6.9 Accessoires de cale
6.10 Matériaux
6.11 Installation de tuyauterie d’assèchement
7 Circuits de ballastage 163
7.1 Conception des circuits de ballastage
7.2 Installation de pompage de ballast
8 Dalots et décharges sanitaires 164
8.1 Application
8.2 Principe
8.3 Assèchement des espaces au-dessous du pont de franc-bord ou dans les
superstructures fermées et roufles fermés situés sur le pont de franc-bord
8.4 Assèchement des superstructures ou des roufles non équipés de
portes étanches efficaces
8.5 Assèchement des espaces à cargaison fermés situés sur le pont de
cloisonnement ou sur le pont de franc-bord
8.6 Assèchement des espaces à cargaison, autres que les espaces rouliers,
destinés au transport de véhicules à moteur ayant du combustible dans
leurs réservoirs pour leur propre propulsion
8.7 Installations de refoulement des espaces situés au-dessous de la ligne de
surimmersion
8.8 Installations de refoulement des espaces situés au-dessus de la ligne de
surimmersion
8.9 Tableau de récapitulation des instal-lations de décharge à la mer
8.10 Sectionnements et tuyaux
8.11 Installation de tuyauterie de dalots et de décharge sanitaire
9 Tuyaux de prise d’air, de sonde et de trop plein 168
9.1 Tuyaux de prise d’air
9.2 Tuyaux de sonde
9.3 Tuyauteries de trop-plein
9.4 Prescriptions de construction s’appliquant aux tuyaux de sonde, de prise
d’air et de trop-plein
10 Circuits de refroidissement 172
10.1 Application
10.2 Principe
10.3 Conception des circuits de refroidis-sement d’eau de mer
10.4 Conception des circuits de refroidis-sement d’eau douce

Février 2003 Bureau Veritas 9


10.5 Conception des circuits de refroidis-sement d’huile
10.6 Commande et surveillance
10.7 Installation des circuits de refroidis-sement
11 Circuits de combustible 175
11.1 Application
11.2 Principe
11.3 Généralités
11.4 Conception des circuits de remplissage et de transfert de combustible
11.5 Installation de caisses et de soutes à combustible
11.6 Conception des caisses et des soutes à combustible
11.7 Conception des installations de réchauffage de combustible
11.8 Conception des installations de traitement de combustible
11.9 Conception des alimentations de combustible
11.10 Commande et surveillance
11.11 Construction des circuits de tuyautage à combustible
11.12 Disposition des circuits de tuyautage
12 Circuits d’huile de graissage 181
12.1 Application
12.2 Principe
12.3 Généralités
12.4 Conception de circuits d’huile de graissage de moteurs
12.5 Conception des circuits de graissage de turbine à vapeur
12.6 Conception des circuits de graissage, de régulation et de refroidissement de
l’huile pour les autres équipements
12.7 Conception des caisses à huile de graissage
12.8 Commande et surveillance
12.9 Construction des circuits de tuyautage d’huile de graissage
13 Circuits d’huile thermique 184
13.1 Application
13.2 Principe
13.3 Généralités
13.4 Conception des chaudières à huile thermique et des échangeurs de chaleur
13.5 Conception des caisses de stockage, d’expansion et de vidange
13.6 Conception des circuits de circulation et d’échange de chaleur
13.7 Commande et surveillance
13.8 Construction de circuits de tuyautage à huile thermique
13.9 Installations de tuyautages à huile thermique
14 Circuits hydrauliques 186
14.1 Application
14.2 Généralités
14.3 Généralités
14.4 Conception des pompes hydrauliques et des accessoires
14.5 Conception des caisses hydrauliques et autres composants
14.6 Commande et surveillance
15 Circuits de vapeur 188
15.1 Application
15.2 Principe
15.3 Conception des lignes de vapeur
16 Circuits d’eau alimentaire et d’eau condensée de chaudière 189
16.1 Application
16.2 Principe

10 Bureau Veritas Février 2003


16.3 Conception des circuits d’eau alimentaire de chaudières
16.4 Conception des circuits d’eau condensée
16.5 Commandes et régulation
16.6 Installation du tuyauterie d’eau alimentaire et d’extraction
17 Circuits d’air comprimé 190
17.1 Application
17.2 Principe
17.3 Conception des circuits d’air de lancement
17.4 Conception ces circuits d’air de commande et de surveillance
17.5 Conception des compresseurs d’air
17.6 Commande et surveillance des circuits d’air comprimé
17.7 Matériaux
17.8 Installation de circuits de tuyauterie d’air comprimé
18 Installations de gaz d’échappement 193
18.1 Généralités
18.2 Conception des installation d’échappement
18.3 Matériaux
18.4 Installation des circuits de tuyautage d’échappement
19 Installations de soudage oxyacétylénique 194
19.1 Application
19.2 Définitions
19.3 Conception des circuits de soudage oxyacétylénique
19.4 Installation des circuits de soudage oxyacétylénique
20 Certification, contrôle et essais des circuits de tuyautage 196
20.1 Application
20.2 Essais de type
20.3 Essais des matériaux
20.4 Essais hydrauliques des circuits de tuyauterie et de leurs composants
20.5 Epreuve des composants du circuit de tuyautage en cours de fabrication
20.6 Contrôle et essais des circuits hydrauliques

Section 11 Appareil à Gouverner


1 Généralités 200
1.1 Application
1.2 Documentation à soumettre
1.3 Définitions
1.4 Symboles
2 Conception et construction - Prescriptions applicables à tous
les navires 201
2.1 Composants mécaniques
2.2 Circuit hydraulique
2.3 Circuits électriques
2.4 Alarmes et signalisations
3 Conception et construction - Prescriptions pour les navires de charge
de 500 tonneaux de jauge brute ou plus et pour les navires à passagers 209
3.1 Application
3.2 Généralités
3.3 Résistance, performances et fonction-nement par source d’énergie de l’ap-
pareil à gouverner

Février 2003 Bureau Veritas 11


3.4 Commande de l’appareil à gouverner
3.5 Disponibilité
4 Conception et construction - Prescriptions pour les navires de charge
de moins de 500 tonneaux de jauge brute et pour les bateaux de pêche 210
4.1 Application
4.2 Généralités
4.3 Résistance, performances et fonction-nement par source d’énergie de l’ap-
pareil à gouverner
4.4 Commande de l’appareil à gouverner
4.5 Disponibilité
5 Conception et construction - Prescriptions pour les navires
équipés de plusieurs gouvernails 211
5.1 Principe
5.2 Synchronisation
6 Conception et construction - Prescriptions pour les navires
équipés de propulseurs comme moyen pour gouverner 211
6.1 Principe
6.2 Utilisation de propulseurs azimutaux
6.3 Utilisation des hydrojets
7 Implantation et installation 212
7.1 Implantation du compartiment de l’ap-pareil à gouverner
7.2 Installation des actionneurs de gouvernail
7.3 Protections contre les surcharges
7.4 Moyen de communication
7.5 Instructions de fonctionnement
8 Certification, contrôle et essais 213
8.1 Essais de type de pompes hydrauliques
8.2 Essais de matériaux
8.3 Contrôle et essais en cours de fabrication
8.4 Contrôle et essais après réalisation

Section 12 Propulseurs
1 Généralités 215
1.1 Application
1.2 Définitions
1.3 Propulseurs destinés à la propulsion
1.4 Documentation à soumettre
2 Conception et Construction 215
2.1 Matériaux
2.2 Propulseurs transversaux et azimutaux
2.3 Hydrojets
2.4 Alarme, systèmes de contrôle et de commande
3 Essais et certification 218
3.1 Essais matériaux
3.2 Essais et contrôle
3.3 Certification

12 Bureau Veritas Février 2003


Section 13 Installations Frigorifiques
1 Généralités 219
1.1 Application
2 Exigences minimales de conception 219
2.1 Composants d’installation frigorifique
2.2 Réfrigérants
2.3 Exigences spéciales pour l’ammoniac (R717)

Section 14 Turbosoufflantes
1 Généralités 221
1.1 Application
1.2 Documentation à soumettre
2 Conception et construction 221
2.1 Matériaux
2.2 Conception
2.3 Contrôle
3 Disposition et installation 221
3.1 Généralités
4 Essais de type, essais de matériaux, contrôle et essais en atelier,
certification 221
4.1 Essais de type
4.2 Essais de matériaux
4.3 Inspections et essais en atelier
4.4 Certification

Section 15 Essais à Bord


1 Généralités 223
1.1 Application
1.2 Objectif des essais à bord
1.3 Documentation à soumettre
2 Exigences générales pour les essais à bord 223
2.1 Essais à quai
2.2 Essais en mer
3 Essais à bord de l’installation propulsive 223
3.1 Conditions des essais en mer
3.2 Essais de navigation et de manoeuvra-bilité
3.3 Essais des chaudières
3.4 Essais des moteurs diesel
3.5 Essais de turbines à vapeur
3.6 Essais de turbines à gaz
3.7 Essais de l’installation de propulsion électrique
3.8 Essais de réducteurs
3.9 Essais des lignes d’arbres de propulsion principale et des hélices
3.10 Essais des circuits de tuyautage
3.11 Essais d’appareil à gouverner

Février 2003 Bureau Veritas 13


4 Visite de l’installation de propulsion après les essais en mer 228
4.1 Généralités
4.2 Moteurs diesel

Appendice 1 Contrôle d’Échantillonnage des Arbres Manivelles de Moteurs


Diesel
1 Généralités 229
1.1 Application
1.2 Documentation à soumettre
1.3 Principes de calcul
1.4 Symboles
2 Calcul des contraintes alternées 231
2.1 Calcul des contraintes alternées dues aux moments de flexion et aux
efforts de cisaillement
2.2 Calcul de contraintes de torsion alternée
3 Calcul de coefficients de concentration de contraintes 234
3.1 Généralités
4 Contraintes supplémentaires de flexion 235
4.1
5 Calcul de contrainte alternée équivalente 235
5.1 Généralités
5.2 Contrainte alternée équivalente
6 Calcul de la résistance à la fatigue 235
6.1
7 Calcul de montage par frettage des arbres manivelles assemblés
par éléments 236
7.1 Généralités
7.2 Serrage minimum requis pour le montage par frettage
7.3 Serrage maximum admis pour le montage par frettage
8 Critères d’acceptabilité 236
8.1

Appendice 2 Moteurs Diesel Bi-combustibles


1 Généralités 237
1.1 Application
1.2 Documentation à soumettre
1.3 Mode de fonctionnement
2 Conception, commande et surveil-lance 237
2.1 Protection du carter moteur
2.2 Protection de l’espace au-dessous du piston des moteurs à crosses
2.3 Système d’entrée d’air et d’échappement des moteurs DF
2.4 Tubulure de lancement d’air
2.5 Alimentation en gaz combustible sur les moteurs DF
2.6 Surveillance de combustion
2.7 Arrêt d’urgence

14 Bureau Veritas Février 2003


Appendice 3 Tuyaux en Plastiques
1 Généralités 239
1.1 Application
1.2 Utilisation de tuyaux en plastique
1.3 Définitions
2 Conception des circuits de tuyautage en matière plastiques 239
2.1 Généralités
2.2 Résistance
2.3 Prescriptions dépendant du service et/ou du lieu
2.4 Raccords de canalisations et d’accessoires
3 Montage et installation des tuyaux en plastique 241
3.1 Généralités
3.2 Supportage des tuyaux
3.3 Mesures de précaution contre la dilatation
3.4 Charges extérieures
3.5 Mise à la masse
3.6 Pénétration des cloisons coupe-feu et des cloisons ou des ponts étanches
3.7 Canalisations raccordées à la coque
3.8 Application de revêtement de protection contre le feu
4 Certification, contrôle et essais de canalisation en plastique 244
4.1 Certification
4.2 Essais en atelier
4.3 Essais après installation à bord

Appendice 4 Réservoirs à Combustible Indépendants


1 Généralités 246
1.1 Application
1.2 Documents à soumettre
1.3 Symboles et unités
2 Conception et installation des réservoirs 246
2.1 Matériaux
2.2 Echantillonnage des réservoirs en acier
2.3 Installation

Février 2003 Bureau Veritas 15


Partie C
Machines, Électricité, Automatisation et
Protection Incendie

Chapitre 1

MACHINES

SECTION 1 PRESCRIPTIONS GÉNÉRALES


SECTION 2 MOTEURS DIESEL
SECTION 3 CHAUDIÈRES ET RÉSERVOIRS SOUS PRESSION
SECTION 4 TURBINES A VAPEUR
SECTION 5 TURBINES À GAZ
SECTION 6 ENGRENAGES
SECTION 7 LIGNE D’ARBRES PRINCIPALE
SECTION 8 HÉLICES
SECTION 9 VIBRATIONS DES LIGNES D’ARBRES
SECTION 10 CIRCUITS DE TUYAUTAGE
SECTION 11 APPAREIL À GOUVERNER
SECTION 12 PROPULSEURS
SECTION 13 INSTALLATIONS FRIGORIFIQUES
SECTION 14 TURBOSOUFFLANTES
SECTION 15 ESSAIS À BORD
APPENDICE 1 CONTRÔLE D’ECHANTILLONNAGE DES ARBRES MANIVELLES
DE MOTEURS DIESEL

APPENDICE 2 MOTEURS DIESEL BI-COMBUSTIBLES


APPENDICE 3 TUYAUX EN PLASTIQUES
APPENDICE 4 RÉSERVOIRS À COMBUSTIBLE INDÉPENDANTS

Février 2003 Bureau Veritas 17


18 Bureau Veritas Février 2003
Pt C, Ch 1, Sec 1

SECTION 1 PRESCRIPTIONS GÉNÉRALES

1 Généralités tage, des installations frigorifiques, des dispositifs de stabili-


sation, des installations de ventilation et de
conditionnement d’air, et les locaux de même nature, ainsi
1.1 Application que les puits qui y aboutissent.
1.1.1 Le Chapitre 1 s’applique à la conception, à la cons-
1.4.3 Groupe de traitement du combustible
truction, à l’installation, aux épreuves et aux essais de
l’appareil propulsif principal, des auxiliaires essentiels et Un groupe de traitement du combustible liquide est un
des équipements associés, des chaudières et réservoirs sous équipement servant à préparer le combustible liquide des-
pression, des circuits de tuyautage et des dispositifs de gou- tiné à alimenter une chaudière ou le combustible liquide
verne et de manoeuvre installés à bord de navires classés, chauffé destiné à un moteur à combustion interne; il com-
tel qu’indiqué dans les Sections du présent Chapitre pour prend les pompes, les filtres et les réchauffeurs traitant le
autant que cela concerne la classification. combustible à une pression de plus de 0,18 N/mm2.
Dans le cadre de cette définition, les générateurs de gaz
1.2 Prescriptions supplémentaires inerte doivent être considérés comme des chaudières à
combustible liquide et les turbines à gaz comme des
1.2.1 Des prescriptions supplémentaires concernant les moteurs à combustion interne.
machines sont données en:
1.4.4 Fiabilité
• Partie E, pour l’attribution des mentions de service
Le chantier doit accorder une attention particulière à la fia-
• Partie F, pour l’attribution des marques complémentaires.
bilité des éléments de propulsion essentiels qui ne sont pas
montés en double, ce qui peut conduire à exiger que le
1.3 Documentation à soumettre navire dispose d’une source séparée de puissance de pro-
pulsion lui permettant d’assurer une vitesse suffisante pour
1.3.1 Avant de commencer effectivement la construction, naviguer, surtout s’il s’agit d’installations non conventionnel-
le fabricant, le bureau d’études ou le chantier naval doivent les.
soumettre à la Société les documents (plans, schémas, spé-
cifications et calculs) demandés dans les Sections concer- 1.4.5 Navire privé d’énergie
nées du présent Chapitre.
Un navire privé d’énergie est un navire dont l’ensemble du
système de propulsion, y compris la source principale
1.4 Définitions d’énergie, ne fonctionne pas, et les auxiliaires nécessaires à
la mise en route de l’appareil propulsif principal et de la
1.4.1 Locaux de machines de la catégorie A source principale d’énergie, comme l’air comprimé et le
Les locaux de machines de la catégorie A sont les locaux et courant des batteries de démarrage, ne sont pas disponi-
les puits correspondants, qui contiennent: bles. Les dispositifs de lancement du groupe électrogène de
• des machines à combustion interne utilisées pour la pro- secours sont supposés être disponibles à tout moment.
pulsion principale ou
• des machines à combustion interne utilisées à d’autres 2 Conception et construction
fins que la propulsion principale lorsque leur puissance
totale est d’au moins 375 kW ou 2.1 Généralités
• toute chaudière à combustible liquide ou tout groupe
de traitement du combustible liquide ou bien 2.1.1 Les machines, chaudières et autres capacités sous
• des générateurs de gaz, des incinérateurs, des installa- pression ainsi que les tuyautages et accessoires associés doi-
tions de traitement des déchets, etc., comportant des vent être conçus et construits de manière à être adaptés au
brûleurs. service auquel ils sont destinés; ils doivent être installés et
protégés de façon à réduire le plus possible tout danger
1.4.2 Locaux de machines pour les personnes à bord; une attention toute particulière
sera prêtée aux pièces mobiles, aux surfaces chaudes et
Les locaux de machines sont tous les locaux de machines de
autres risques.
la catégorie A et tous les autres locaux qui contiennent
l’appareil propulsif, des chaudières, des groupes de traite- Il doit être tenu compte, lors de la conception, des maté-
ment du combustible liquide, des machines à vapeur et des riaux utilisés pour la construction, de l’usage auquel le
moteurs à combustion interne, des génératrices et des matériel est destiné, des conditions prévues d’exploitation
machines électriques importantes, des postes de mazou- et des conditions d’environnement à bord.

Février 2003 Bureau Veritas 19


Pt C, Ch 1, Sec 1

2.2 Matériaux, soudage et essais 2.4 Fonctionnement en position inclinée

2.2.1 Généralités 2.4.1 L’appareil propulsif principal et tous les dispositifs


auxiliaires essentiels à la propulsion et à la sécurité du navire
Les matériaux et les modes opératoires de soudage et
doivent être conçus de façon à fonctionner tels qu’ils sont
d’essai doivent être en accord avec les prescriptions en Par-
installés à bord, lorsque le navire est en position droite ou
tie D et avec celles données dans les autres Sections du pré-
lorsqu’il a une inclinaison inférieure ou égale aux angles
sent Chapitre. En outre, pour les composants de machines
figurant en Tab 1.
fabriqués par soudage, les prescriptions données en [2.2.2]
s’appliquent. La Société peut autoriser une modifications des angles don-
nés en Tab 1, en tenant compte du type, de la dimension et
2.2.2 Composants soudés de machines des conditions de service du navire.

Les modes opératoires de soudage et les soudeurs doivent Les machines ayant un axe de rotation horizontal doivent
être qualifiés par la Société conformément à Partie D, Cha- en règle générale être installées suivant l’axe longitudinal
pitre 5. du navire. Si cela n’est pas possible, le fabricant doit en être
informé lors de la commande de la machine.
Les références aux modes opératoires de soudage adoptés
doivent être clairement indiquées sur les plans soumis à
l’approbation. 2.5 Conditions d’environnement
Les joints transmettant les efforts doivent être, soit:
2.5.1 Les machines et les systèmes couverts par le Règle-
• des joints bout à bout à pleine pénétration avec reprise ment doivent être conçus pour fonctionner correctement
envers, sauf en cas d’adoption d’un mode opératoire de dans les conditions d’environnement spécifiées en Tab 2,
soudage équivalent, soit sauf indication contraire dans les Sections de ce Chapitre.

• des joints en croix ou en T à pleine pénétration.


2.6 Puissance de la machine
Pour les joints entre tôles ayant une différence d’épaisseur
supérieure à 3 mm, il convient d’effectuer un délardage 2.6.1 Sauf indications contraires dans les Sections de ce
dont la longueur n’est pas inférieure à 4 fois la différence Chapitre, lorsque l’échantillonnage des composants est
d’épaisseur. Suivant le type de contrainte à laquelle le joint basé sur la puissance, les valeurs à utiliser doivent être
est soumis, un délardage égal à trois fois la différence déterminer comme suit:
d’épaisseur peut être accepté.
• pour les machines de propulsion principales, la vitesse
Les joints en T sur bords à festons ne sont pas autorisés. de rotation/puissance pour laquelle la classification est
demandée
La gorge des cordons d’angle de chaque côté de joints en T
ou à recouvrement doit être égale à 0,7 fois l’épaisseur de • pour les machines auxiliaires, la vitesse de rota-
la tôle la moins épaisse. tion/puissance disponibles en service.

En cas de structures soudées, comprenant des pièces de


fonderie, ces dernières doivent être moulées avec des 2.7 Puissance en marche arrière
appendices appropriés pour permettre le raccordement aux
structures voisines par des joints bout à bout et pour per- 2.7.1 La puissance en marche arrière doit être suffisante
mettre d’effectuer facilement les contrôles par radiographie pour assurer un contrôle convenable du navire dans toutes
et ultrasons. les circonstances normales.
Lorsqu’ils sont requis, le préchauffage et le traitement ther- La machine de propulsion principale doit être capable de
mique de relaxation doivent être réalisés conformément au maintenir en route libre en marche arrière au moins 70% de
mode opératoire de soudage. la vitesse de rotation maximum en marche avant pendant
au moins 30 min.
2.3 Vibrations Pour les appareils propulsifs principaux avec inverseur, héli-
ces à pales orientables ou électriques, le fonctionnement en
2.3.1 Les chantiers et les fabricants devront accorder une marche arrière ne doit pas conduire à une surcharge de la
une attention particulière à la conception, à la construction machine de propulsion.
et à l’installation des circuits de l’appareil propulsif et des
auxiliaires de telles sortes que leurs vibrations, quel qu’en Lors des essais en mer, l’aptitude de l’installation propulsive
soit le mode, n’exercent pas de contraintes excessives sur à inverser le sens de la poussée de l’hélice doit être démon-
l’appareil propulsif dans les conditions normales de fonc- trée et les paramètres correspondants doivent être enregis-
tionnement. trés (voir aussi Ch 1, Sec 15).

20 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 1

Table 1 : Inclinaison du navire

Angle d’inclinaison (en degrés) (1)


D’un bord ou de l’autre Avant ou arrière
Installations, composants
condition condition condition condition
statique (gîte) dynamique (roulis) statique (assiette) dynamique (tangage)
Machines principales et auxiliaires 15 22,5 5 7,5
Equipements de sécurité, par exemple installations
d’alimentation électrique de secours, pompes à
incendie de secours et leur dispositifs de commande 22,5 (2) 22,5 (2) 10 10
Organes de coupure, appareils électriques et élec-
troniques (3) et systèmes de commande à distance
(1) Les inclinaisons bord sur bord et avant-arrière peuvent se produire simultanément.
(2) En ce qui concerne les transporteurs de gaz liquéfié et les navires-citernes pour produits chimiques, la source d’énergie de
secours doit, de plus, rester disponible au stade final d’équilibre après envahissement du navire, avec un angle de gîte de 30°
maximum.
(3) Jusqu’à un angle d’inclinaison de 45°, il ne doit se produire aucune opération de commutation ou aucun changement d’état de
fonctionnement non souhaités.

2.8.3 Les appareils propulsifs principaux à turbine et, le cas


Table 2 : Conditions d’environnement échéant, les appareils propulsifs principaux à combustion
interne ainsi que les machines auxiliaires doivent être pour-
vues de dispositifs d’arrêt automatique en cas de défaillance
TEMPERATURE DE L’AIR telle qu’un arrêt de l’alimentation en huile de graissage,
Gamme de pouvant entraîner une panne totale, à une avarie grave ou
Lieu, installation une explosion.
température (°C)
Dans les espaces fermés entre 0 et + 45 (2) La Société peut autoriser des dispositions permettant la mise
hors service des dispositifs d’arrêt automatique.
Sur les composants de machines et Suivant les conditions
les chaudières ambiantes spécifiques Voir également les prescriptions particulières données dans
Dans les espaces soumis à des tem- les autres Sections du présent Chapitre.
pératures supérieures ou inférieures
Sur les ponts découverts entre − 25 et + 45 (1) 2.9 Combustibles

2.9.1 Les combustibles utilisés pour les moteurs et les


TEMPERATURE DE L’EAU chaudières doivent avoir, en général, un point d’éclair
Réfrigérant Température (°C) (déterminé par l’essai en creuset fermé) non inférieur à
60°C. Toutefois, pour les moteurs entraînant des généra-
Eau de mer ou, le cas échéant, eau jusqu’à + 32
teurs de secours, des combustibles ayant un point d’éclair
de mer à l’entrée du réfrigérant d’air
de suralimentation inférieur à 60°C, mais non inférieur à 43°C, peuvent être
acceptés.
(1) Les appareils électroniques doivent être conçus pour
une température d’air jusqu’à 55°C (pour les appareils Pour les navires destinés à une classe de navigation res-
électroniques, voir également Partie C, Chapitre 2). treinte ou si des précautions particulières sont prises à la
(2) La Société peut accepter des températures différentes satisfaction de la Société, il est possible d’utiliser des com-
dans le cas de navires destinés à des services restreints. bustibles ayant un point d’éclair inférieur à 60°C, mais non
inférieur à 43°C, pour les moteurs et les chaudières, à con-
dition que, sur la base de vérifications antérieures, il soit
2.8 Dispositifs de sécurité établi que la température des espaces dans lesquels le com-
bustible est stocké ou utilisé soit d’au moins 10°C inférieur
2.8.1 Les machines qui présentent un risque de survitesse au point d’éclair du combustible.
doivent être équipées de dispositifs qui empêchent la
vitesse de sécurité d’être dépassée. Des combustibles ayant un point d’éclair inférieur à 43°C
peuvent être utilisés à bord à condition qu’ils soient stockés
à l’extérieur des locaux de machines et que les dispositions
2.8.2 Les machines principales et auxiliaires, y compris les
adoptées soient spécialement approuvées par la Société.
capacités sous pression, ou toute partie de ces machines
qui sont exposées à des pressions internes et peuvent être L’utilisation de gaz d’évaporation comme combustible pour
soumises à des surpressions dangereuses doivent être équi- les chaudières ou les moteurs de propulsion est autorisée
pées, si cela est possible, de dispositifs permettant de les sur les transporteurs de gaz dans les conditions prévues en
protéger contre des pressions excessives. Pt E, Ch 9, Sec 16.

Février 2003 Bureau Veritas 21


Pt C, Ch 1, Sec 1

3 Disposition et installation à bord 3.5 Indicateurs


3.5.1 Tous les indicateurs doivent être groupés, autant que
3.1 Généralités possible, près de chaque poste de manoeuvre; dans tous les
3.1.1 Des mesures doivent être prises pour faciliter le net- cas, ils doivent être clairement visibles.
toyage, l’inspection et l’entretien de l’appareil propulsif et
des machines auxiliaires, y compris des chaudières et des 3.6 Ventilation dans les locaux de machines
capacités sous pression.
3.6.1 Les locaux de machine doivent être suffisamment
Un accès facile aux diverses parties de l’appareil propulsif
ventilés afin que, lorsque les machines ou les chaudières
doit être assuré, au moyen d’échelles métalliques et de pas-
qui s’y trouvent fonctionnent à pleine puissance et dans
serelles pourvues de garde-corps robustes.
toutes les conditions climatiques, y compris par gros temps,
Les espaces contenant les machines principale et auxiliaire une alimentation suffisante en air soit assurée dans ces
doivent être pourvus d’un éclairage et d’une ventilation espaces pour le fonctionnement des machines.
adéquats. Cette alimentation en air doit être assurée par des ouvertu-
res convenablement protégées et disposées de manière
3.2 Parquets qu’on puisse les utiliser par tous les temps, tenant compte
des dispositions de la Règle 19 de la Convention de 1966
3.2.1 Les parquets des locaux de machines doivent être sur les Lignes de Charge.
métalliques et constitués d’éléments facilement démonta-
bles. Une attention particulière doit être prêtée à l’alimentation
en air, à son extraction ainsi qu’à sa distribution dans les
divers espaces. La quantité et la répartition de l’air doivent
3.3 Fixation
permettre d’assurer l’alimentation des machines dans des
3.3.1 Les plaques de fondation des machines doivent être conditions telles qu’elles puissent développer leur puis-
solidement fixées aux carlingages à l’aide de boulons qui sance maximum continue.
doivent être répartis aussi régulièrement que possible et être La ventilation doit être disposée pour empêcher toute accu-
en nombre et taille suffisants pour assurer une fixation satis- mulation de gaz ou de vapeurs inflammables.
faisante.
Si les plaques de fondation reposent directement sur le pla- 3.7 Surfaces chaudes et protection contre le
fond du double fond, les boulons doivent comporter des feu
joints appropriés afin d’assurer un montage étanche et être
disposés de façon telle que les têtes de boulons soient à 3.7.1 Les surfaces portées à une température dépassant
l’intérieur du double fond. 60°C avec lesquelles l’équipage est susceptible d’être en
Un contact continu doit être réalisé entre les plaques de contact doivent être convenablement protégées et isolées.
fondation et les carlingages au droit des boulons au moyen Les surfaces des machines portées à des températures
de cales d’épaisseur convenable, soigneusement disposées dépassant 220°C, par exemple les tuyauteries de vapeur,
pour assurer un contact total. d’huile thermique et de gaz d’échappement, les silencieux,
Les mêmes prescriptions s’appliquent à la butée et aux sup- les chaudières de récupération et les turbo-soufflantes, doi-
ports des paliers de ligne d’arbres. vent être efficacement protégées à l’aide d’un matériau non
combustible ou protégées d’une autre manière pour éviter
Il convient de prêter un soin particulier pour obtenir un l’inflammation de matériaux combustibles venant en con-
réglage relatif et un lignage général entre les moteurs de tact avec ces surfaces. Si l’isolation utilisée à cette fin
propulsion et leurs lignes d’arbres (voir Ch 1, Sec 7). absorbe l’huile ou est perméable à l’huile, l’isolation doit
être elle-même protégée par un écran en acier ou matériau
3.3.2 Les résines de calage doivent être d’un type
équivalent.
approuvé.
La protection contre l’incendie, la détection et l’extinction
3.3.3 Si des étais sont installés entre la partie supérieure doivent satisfaire aux prescriptions en Partie C, Chapitre 4.
des moteurs et la structure du navire, dans le but, par exem-
ple, de réduire l’amplitude des vibrations des moteurs, leur 3.8 Communications
conception doit être telle que des déformations des carlin-
gages n’induisent pas des avaries sur les moteurs. La fixa- 3.8.1 Au moins deux moyens indépendants permettant de
tion de ces étais à la coque ne doit pas induire des transmettre les ordres de la passerelle de navigation à
contraintes locales anormales sur la structure du navire. l’emplacement, dans le local des machines ou dans le local
de commande, à partir duquel la vitesse et le sens de la
3.4 Dispositifs de sécurité sur les parties poussée des hélices sont normalement commandés doivent
mobiles être prévues: l’un de ces moyens doit être constitué par un
transmetteur d’ordres aux machines assurant une reproduc-
3.4.1 Des dispositifs de protection ou des restrictions tion visuelle des ordres et des réponses échangées entre le
d’accès doivent être prévus au droit des parties mobiles local des machines et la passerelle de navigation, avec une
(volants moteurs, accouplements, etc.) afin d’éviter tout alarme sonore en cas de discordance entre l’ordre et la
contact accidentel du personnel avec ces parties mobiles. réponse.

22 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 1

Il doit être prévu des moyens appropriés permettant de vre, selon le cas, et qui soit clairement audible dans les
communiquer avec tout autre emplacement à partir duquel locaux habités affectés aux mécaniciens.
la vitesse et le sens de la poussée des hélices peuvent être
commandés. 4 Essais et épreuves
Le second moyen permettant de transmettre les ordres doit
être alimenté par une source d’énergie indépendante et doit 4.1 Essais en usine
être indépendant des autres moyens de transmission.
4.1.1 Les équipements et leurs composants doivent être
Si l’appareil propulsif principal du navire est commandé soumis à des essais en usine, qui sont détaillés dans les Sec-
depuis la passerelle de navigation par un système de télé- tions du présent Chapitre s’y rapportant. L’Expert de la
commande, le second moyen de transmission peut être ce Société doit être informé préalablement de ces essais.
système de télécommande.
Si ces essais ne peuvent être effectués en atelier, la Société
Dans tous les cas, le télégraphe de la salle des machines est peut accepter qu’ils soient effectués à bord, à condition que
exigé, même s’il est prévu une télécommande du moteur, ceci soit compatible avec les caractéristiques générales de
que la salle des machines soit prévue avec ou sans person- la machine essayée et les propriétés particulières de l’instal-
nel de quart. lation à bord. Dans ce cas, l’Expert doit être informé préala-
blement des dispositions prévues en ce qui concerne les
En ce qui concerne les navires ayant une mention de navi-
essais et ceux-ci doivent être effectués conformément aux
gation restreinte, ces prescriptions peuvent être atténuées à
prescriptions en Partie D relative aux essais incomplets.
la discrétion de la Société.
Avant d’être mis en service pour la première fois, toutes les
chaudières, tous les éléments des machines, tous les circuits
3.9 Commande à distance de machine, alar- de vapeur, les dispositifs hydrauliques, pneumatiques et
mes et systèmes de sécurité autres, ainsi que les accessoires associés, qui subissent des
pressions internes, doivent être soumis à des essais appro-
3.9.1 Pour les systèmes de télécommande du moteur de priés, y compris un essai de pression. Les prescriptions cor-
propulsion principale et des moteurs auxiliaires essentiels respondantes sont données dans les autres Sections du
ainsi que les alarmes et les systèmes de sécurité s’y rappor- présent Chapitre.
tant, les prescriptions en Partie C, Chapitre 3 s’appliquent.
4.2 Essais à bord
3.9.2 Il convient de prévoir, à l’intention des mécaniciens,
un dispositif d’alarme qui soit actionné à partir du local de 4.2.1 Les essais des machines à bord sont précisés en Ch 1,
commande des machines ou de la plate-forme de manoeu- Sec 15.

Février 2003 Bureau Veritas 23


Pt C, Ch 1, Sec 2

SECTION 2 MOTEURS DIESEL

1 Généralités par le licencié à l’approbation de la Société ou à titre


d’information. Dans le cas de modifications importantes, le
licencié doit fournir à la Société une déclaration confirmant
1.1 Domaine d’application
l’acceptation du concepteur au sujet de ces modifications.
1.1.1 Les moteurs diesel énumérés ci-dessous doivent être En tous les cas, le licencié doit fournir à l’Expert chargé
étudiés, construits, installés et certifiés conformément aux d’effectuer les essais un jeu complet des documents spéci-
prescriptions de la présente Section, sous le contrôle et à la fiés en Tab 1.
satisfaction des Experts de la Société:
a) moteurs de propulsion principale 1.3 Définitions
b) moteurs entraînant des générateurs électriques, y com-
1.3.1 Type de moteur
pris les générateurs de secours
En général, le type d’un moteur est défini par les caractéris-
c) moteurs entraînant d’autres auxiliaires essentiels pour la
tiques suivantes:
sécurité, la navigation et les pompes de chargement des
pétroliers lorsqu’ils développent une puissance de • le diamètre du cylindre (alésage)
110 kW ou plus. • la course du piston
Tous les autres moteurs doivent être étudiés et construits • le mode d’injection (directe ou indirecte)
suivant les règles de l’art de la marine avec les équipements
• le type de combustible (liquide, gazeux ou bi-combusti-
prescrits en [2.3.4] fournis avec les certificats d’usine cor-
ble)
respondant (voir Pt D, Ch 1, Sec 1, [4.2.3]).
• le cycle de fonctionnement (4 temps, 2 temps)
Les moteurs destinés à la propulsion des embarcations de
sauvetage et les moteurs à allumage par compression étu- • l’alimentation en air (atmosphérique ou suralimenté)
diés pour la propulsion des embarcations de sauvetage doi- • la puissance maximum continue par cylindre à la
vent satisfaire aux prescriptions correspondantes du vitesse correspondante et/ou la pression effective
Règlement. moyenne au frein correspondant à la puissance maxi-
Les prescriptions supplémentaires des systèmes de contrôle mum continue mentionnée ci-dessus
et de sécurité de moteurs bi-combustible sont données en • le mode de suralimentation (système à impulsion ou
Ch 1, App 2. système à pression constante)
Outre les prescriptions de cette Section, celles en Ch 1, Sec • le système de refroidissement d’air d’alimentation (avec
1 s’appliquent. ou sans réfrigérant intermédiaire, le nombre d’étages,
etc.)
1.2 Documentation à soumettre • la disposition des cylindres (en ligne ou en V).
1.2.1 Le fabricant doit soumettre à la Société les docu-
1.3.2 Puissance du moteur
ments énumérés en Tab 1 pour l’approbation de type du
moteur. La puissance maximum continue est la puissance maximum
dans les conditions ambiantes de référence [1.3.3] que le
Les plans énumérés sous les items 2 et 3 en Tab 1 doivent
moteur est susceptible de fournir en continu à la vitesse
également contenir les détails concernant le carter d’huile
nominale maximum pendant la durée comprise entre deux
de graissage de façon à démontrer sa conformité avec Ch 1,
révisions consécutives.
Sec 1, [2.4].
S’il est fait des changements sur un type de moteur pour Puissance, vitesse et intervalle entre deux révisions consé-
lequel les documents énumérés en Tab 1 ont déjà été exa- cutives doivent être stipulés par le fabricant et approuvés
minés ou approuvés, le fabricant de moteurs doit soumettre par la Société.
à nouveau pour étude et approbation à la Société les seuls La puissance nominale est la puissance maximum dans les
documents concernant les parties de moteur qui ont subi conditions ambiantes de référence [1.3.3] que le moteur est
des changements substantiels. capable de fournir tel que réglé pendant les essais en atelier
Si des moteurs sont fabriqués sous licence, le licencié doit (crémaillère en butée) à la vitesse maximum permise par le
soumettre, pour chaque type de moteur, une liste de tous régulateur.
les plans spécifiés en Tab 1, en indiquant sur chaque plan le La puissance nominale des moteurs entraînant des généra-
numéro correspondant et l’indice de révision du licencié et teurs électriques, est la puissance nominale prise à la puis-
du concepteur. sance de surcharge du générateur, dans les conditions
Si le licencié propose des modifications d’étude sur des ambiantes de référence [1.3.3], que le moteur est capable
composants, les documents associés doivent être soumis de fournir tel que réglé pendant les essais en atelier [4.5].

24 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 2

Table 1 : Documentation à soumettre

No I/A (1) Document Détails des documents


1 I Caractéristiques du moteur suivant le formulaire de la −
Société “Caractéristiques des moteurs Diesel” ou formu-
laire équivalent
2 I Coupe transversale du moteur Angles d’inclinaison maximum, niveau d’huile, position de la
crépine d’aspiration d’huile
3 I Coupe longitudinale du moteur Angles d’inclinaison maximum, niveau d’huile, position de la
crépine d’aspiration d’huile
4 I / A Plaque de fondation ou carter, moulé ou soudé. Contrôle des joints soudés, électrodes utilisées, mode opéra-
Pour les plaques de fondation ou les carters soudés, toire de soudage, traitement thermique, contrôles non destruc-
détails et instructions de soudage tifs
5 A Ensemble palier de butée (2) −
6 I / A Embase de palier de butée, moulée ou soudée. Contrôle des joints soudés, électrodes utilisées, mode opéra-
Pour les embases ou les carters soudés, détails et toire de soudage, traitement thermique, contrôles non destruc-
instructions de soudage (2) tifs
7 I / A Bâti/colonne, moulé ou soudé avec détails et Contrôle des joints soudés, électrodes utilisées, mode opéra-
instructions de soudage (3) toire de soudage, traitement thermique, contrôles non destruc-
tifs
8 I Tirants −
9 I Culasse, ensemble −
10 I Enveloppe de cylindre ou bloc moteur (3) (4) −
11 I Chemise (4) −
12 A Arbre manivelles, pour chaque nombre de cylindres −
13 A Arbre manivelles, ensemble, pour chaque nombre de −
cylindres
14 A Arbre de butée ou arbre intermédiaire (s’il fait partie −
intégrante du moteur)
15 A Boulons d’accouplement −
16 A Contrepoids (s’ils ne font pas partie intégrante de l’arbre Instructions de serrage des vis
manivelles) avec vis de fixation associées
17 I Bielle −
18 I Bielle, ensemble (4) Instructions de serrage des boulons
19 I Crosse, ensemble (4) −
20 I Tige de piston, ensemble (4) −
21 I Piston, ensemble −
22 I Entraînement d’arbre à cames, ensemble −
23 A Spécification matériaux des principales parties du Prescrits pour les items 4, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 15, 18, 21, y com-
moteur avec renseignements détaillés sur: pris défauts acceptables et procédures de réparation
- les contrôles non destructifs et Prescrits pour les items 4, 7, 9, 10, 11, 21 et pour les pompes à
- les essais de pression injection et le collecteur d’échappement
24 A Installation des boulons d’ancrage (seulement pour les −
moteurs principaux)
25 A Schéma de principe ou autres documents équivalents −
pour le circuit d’air de lancement sur moteur (5)
(1) A = à soumettre pour approbation (quatre exemplaires)
I = à soumettre pour information (deux exemplaires).
Si deux indications I / A sont données, la première fait référence à un ensemble moulé et la seconde à un ensemble soudé.
(2) A soumettre seulement si le palier de butée ne fait pas partie intégrante du moteur et n’est pas intégré à la plaque de fondation
du moteur.
(3) Seulement pour un cylindre.
(4) A soumettre seulement si des détails suffisants ne sont pas indiqués sur les coupes transversale et longitudinale.
(5) Les dimensions et les matériaux des collecteurs, le débit et la hauteur de refoulement des pompes et des compresseurs et tous les
renseignements fonctionnels supplémentaires doivent être inclus. La disposition d’ensemble du système est également à fournir
si cela fait partie de la fourniture du fabricant du moteur.
(6) Exigé seulement pour les moteurs ayant un alésage de 200 mm et plus ou un volume brut de carter de 0,6 m3 et plus.

Février 2003 Bureau Veritas 25


Pt C, Ch 1, Sec 2

No I/A (1) Document Détails des documents


26 A Schéma de principe ou autres documents équivalents −
pour le circuit de combustible sur moteur (5)
27 A Schéma de principe ou autres documents équivalents −
pour l’huile de graissage sur moteur (5)
28 A Schéma de principe ou autres documents équivalents −
pour l’eau de refroidissement sur moteur (5)
29 A Schéma fonctionnel du dispositif de commande et de Liste, spécification et disposition des capteurs, des commandes
sécurité moteur (5) automatiques et autres dispositifs de commande et de sécurité
30 I Protection et isolation des collecteurs d’échappement, −
ensemble
31 A Protection des tuyaux d’alimentation combustible haute Dispositifs de récupération et de détection des fuites
pression, ensemble
32 A Clapets de sécurité contre les explosions en carter (6) Volume du carter et autres espaces (entraînement arbre à
cames, balayage, etc.)
33 I Manuels d’utilisation et d’entretien −
(1) A = à soumettre pour approbation (quatre exemplaires)
I = à soumettre pour information (deux exemplaires).
Si deux indications I / A sont données, la première fait référence à un ensemble moulé et la seconde à un ensemble soudé.
(2) A soumettre seulement si le palier de butée ne fait pas partie intégrante du moteur et n’est pas intégré à la plaque de fondation
du moteur.
(3) Seulement pour un cylindre.
(4) A soumettre seulement si des détails suffisants ne sont pas indiqués sur les coupes transversale et longitudinale.
(5) Les dimensions et les matériaux des collecteurs, le débit et la hauteur de refoulement des pompes et des compresseurs et tous les
renseignements fonctionnels supplémentaires doivent être inclus. La disposition d’ensemble du système est également à fournir
si cela fait partie de la fourniture du fabricant du moteur.
(6) Exigé seulement pour les moteurs ayant un alésage de 200 mm et plus ou un volume brut de carter de 0,6 m3 et plus.

1.3.3 Conditions ambiantes de référence 2 Conception et construction


La puissance des moteurs définie selon [1.1.1] a), b) et c) se
réfère aux conditions suivantes: 2.1 Matériaux et soudage
• pression atmosphérique = 0,1 MPa
2.1.1 Matériaux composant les arbres manivelles
• humidité relative = 60% En général, les arbres manivelles doivent être en acier forgé
• température de l’air ambiant = 45°C avec une résistance à la traction non inférieure à 400
N/mm2 et non supérieure à 1000 N/mm2.
• température de l’eau de mer (et température à l’entrée
du réfrigérant d’air de suralimentation refroidi à l’eau de L’emploi d’aciers forgés de résistance à la traction supé-
mer) = 32°C. rieure est soumis à l’appréciation spécifique de la Société
au cas par cas.
La Société peut accepter des températures différentes dans La Société, à sa discrétion et sous réserve de conditions spé-
le cas des navires destinés à une classe de navigation autre ciales (telles que des restrictions de navigation), peut accep-
que navigation sans restriction. ter des arbres manivelles en acier au carbone moulé, en
acier allié moulé d’une qualité appropriée et fabriqués sui-
Le fabricant de moteur n’est pas supposé disposer des con- vant un procédé convenable ayant une résistance à la trac-
ditions ambiantes de référence sur banc d’essai. La puis- tion comme suit:
sance doit être réglée suivant une norme reconnue
acceptée par la Société. a) entre 400 N/mm2 et 560 /mm2 pour l’acier au carbone
moulé
1.3.4 Même type de moteur
b) entre 400 N/mm2 et 700 N/mm2 pour l’acier allié moulé
Deux moteurs diesel sont considérés être de même type
lorsqu’ils ne diffèrent pas substantiellement quant aux 2.1.2 Bâtis et plaques de fondation soudés
caractéristiques de leurs conception et construction, ainsi Les aciers utilisés pour la construction des bâtis et des pla-
que listées dans la définition de type des moteurs suivant ques de fondation soudés doivent satisfaire aux prescrip-
[1.3.1], étant entendu que la documentation concernant les tions en Partie D.
composants moteurs essentiels énumérés en [1.2] et maté-
riaux associés utilisés a été soumise, examinée et, le cas Le soudage doit être conforme aux prescriptions en Ch 1,
échéant, approuvée par la Société. Sec 1, [2.2].

26 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 2

2.2 Arbre manivelles 0,02 MPa, se refermer rapidement et automatiquement


pour éviter l’entrée d’air dans le carter.
2.2.1 Contrôle de l’échantillonnage
Ils doivent être d’un type approuvé.
Le contrôle de l’échantillonnage des arbres manivelles doit
Les capots des clapets doivent être fabriqués en un
être effectué suivant Ch 1, App 1.
métal ductile capable de résister aux impacts des cla-
pets en fin d’ouverture.
2.3 Carter
La décharge des clapets doit être correctement protégée
2.3.1 Résistance pour réduire les éventuels risques d’émission de flam-
L’échantillonnage des carters d’arbre manivelles et des por- mes.
tes de carter doit être étudié pour offrir une résistance suffi- b) Les moteurs ayant un alésage de 200 mm et plus sans
sante; les portes doivent être solidement fixées afin d’éviter excéder 250 mm, doivent avoir un clapet au moins à
leur déplacement en cas d’explosion. chaque extrémité; toutefois, pour les moteurs compor-
tant plus de 8 manivelles sur l’arbre manivelles, il doit
2.3.2 Ventilation et vidange
être installé un clapet supplémentaire vers le milieu du
La ventilation des carters ou tout autre dispositif pouvant moteur.
produire un appel d’air est prohibée, en principe, sauf si la
protection du carter est en conformité avec celle prescrite Les moteurs d’un alésage dépassant 250 mm sans excé-
der 300 mm doivent avoir au moins un clapet au droit
pour les moteurs bi-combustible suivant Ch 1, App 2,
de chaque attelage, avec un minimum de deux clapets.
[2.1.2].
Les tubes reniflards, s’ils existent, doivent être aussi petits Les moteurs ayant un alésage dépassant 300 mm doi-
vent avoir au moins un clapet au droit de chaque mani-
que possible. S’il est prévu une aspiration mécanique des
velle principale.
gaz du carter (par exemple, pour la détection des mélanges
explosifs), la dépression du carter ne doit pas dépasser: Des clapets supplémentaires doivent être montés sur les
2,5.10-4 MPa. espaces séparés de carter, tels que les carters de distri-
bution ou d’entraînement à chaîne des arbres à cames
Dans le cas d’installation comprenant deux moteurs ou
ou entraînements similaires, lorsque le volume brut de
plus, leurs tubes reniflards et tuyaux de vidange d’huile de
ces espaces fait 0,6 m3 ou plus.
graissage doivent être indépendants pour éviter l’intercom-
munication entre les carters. Les parties du circuit de balayage en liaison directe avec
Les tuyaux de vidange d’huile des carters de moteurs allant les cylindres doivent comporter des clapets de sécurité.
au réservoir collecteur doivent être immergés dans ce der- c) La section de passage laissée libre par les clapets de
nier à leurs extrémités de sortie. sécurité de carter moteur ne doit pas être inférieure à 45
cm2. La section de passage de l’ensemble des clapets
2.3.3 Avertissement fixés sur un moteur ne doit pas faire moins de 115 cm2
Une note d’avertissement doit être placée, de préférence par mètre cube de volume brut de carter moteur.
sur une trappe de carter, de chaque côté du moteur, ou bien
Sous réserve des dispositions ci-dessus, un clapet de
au niveau du poste de commande.
sécurité peut être remplacé par, au maximum, deux cla-
Cette note d’avertissement doit préciser qu’en cas de tem- pets de sécurité de surface inférieure sous réserve que la
pérature excessive dans le carter, il est interdit d’ouvrir les section de passage de chaque clapet ne soit pas infé-
portes ou les trappes de visite du carter avant un délai suffi- rieure à 45 cm2.
sant pour permettre le refroidissement convenable du
moteur après son arrêt.
2.4 Indicateur de surpression des cylindres
2.3.4 Clapets de sécurité
2.4.1 Il convient d’installer un indicateur de surpression
a) Les moteurs à combustion interne ayant un alésage d’au
prédéterminée sur les cylindres des moteurs ayant un alé-
moins 200 mm ou un volume de carter d’au moins 0,6
sage dépassant 230 mm.
m3 doivent être pourvus de clapets de sécurité contre les
explosions de carter d’un type approprié ayant une sec-
tion de passage suffisante. 2.5 Collecteurs de balayage
Ces clapets doivent être disposés ou équipés de disposi- 2.5.1 Extinction d’incendie
tifs appropriés afin que la direction de leur décharge
Pour les types de moteurs à crosse à deux temps, les parties
permette de réduire le plus possible les risques de bles-
du circuit de balayage en liaison directe (sans soupapes)
sure auxquels le personnel est exposé.
avec les cylindres doivent être reliées à un dispositif
Il est possible de déduire le volume des parties fixes dans d’extinction d’incendie fixe qui doit être totalement indé-
le carter pour l’estimation du volume brut du carter. pendant du système d’extinction de la salle des machines.
Les clapets de sécurité doivent être du type à ressort
capable d’évacuer rapidement la surpression en cas 2.5.2 Soufflantes
d’explosion interne dans le carter et de se refermer Si un moteur de propulsion à deux temps est équipé d’une
ensuite immédiatement pour éviter toute entrée d’air. soufflante à entraînement indépendant, il convient de pré-
Les clapets doivent être conçus et construits pour voir un autre dispositif d’entraînement de la soufflante ou
s’ouvrir rapidement à une pression non supérieure à une soufflante auxiliaire prête à fonctionner.

Février 2003 Bureau Veritas 27


Pt C, Ch 1, Sec 2

2.5.3 Clapets de sécurité Des soupapes de sûreté reliées à l’aspiration des pompes ou
Les parties de circuit de balayage en liaison directe avec les un autre dispositif équivalent doivent être montées côté
cylindres doivent être équipées de clapets de sécurité anti- refoulement des pompes.
explosion conformément à [2.3.4]. Les soupapes de sûreté peuvent être omises si les filtres peu-
vent résister à la pression maximum fournie par les pompes.
2.6 Installation Si nécessaire, l’huile de graissage doit être refroidie à l’aide
de réfrigérants convenables.
2.6.1 Généralités
Outre les prescriptions du présent sous-article, les prescrip- 2.6.4 Dispositif d’air de suralimentation
tions indiquées en Ch 1, Sec 10 doivent être satisfaites.
a) Les prescriptions concernant la conception, la fabrica-
Les flexibles du circuit de combustible et d’huile de grais- tion, la disposition, le montage, les essais et la certifica-
sage doivent se limiter au nombre minimum et être d’un tion des turbo-soufflantes à gaz d’échappement sont
type approuvé. données en Ch 1, Sec 14.
Sauf indication contraire en Ch 1, Sec 10, les moteurs de b) Si des moteurs de propulsion à deux temps sont surali-
propulsion doivent être équipés de raccords extérieurs pour mentés par turbo-soufflantes à gaz d’échappement fonc-
les pompes en réserve pour: tionnant selon un système à impulsion, il convient de
• l’alimentation en combustible prendre les dispositions pour empêcher des morceaux
• la circulation de l’huile de graissage et l’eau de refroi- de segments de piston cassés de pénétrer dans le corps
dissement. de la turbine et de causer ainsi des dommages aux ailet-
tes et aux tuyères.
2.6.2 Circuit de combustible
Des soupapes de sûreté déchargeant à l’aspiration des pom- 2.7 Dispositif de lancement à l’air
pes ou un autre dispositif équivalent doivent être montées
côté refoulement des pompes. 2.7.1 Les prescriptions indiquées en [3.1] s’appliquent.
Il doit être installé des filtres sur les circuits à combustible
des installations de propulsion, leur disposition doit assurer 2.8 Contrôle et régulation
une alimentation ininterrompue de combustible filtré pen-
dant les opérations de nettoyage de l’équipement filtrant, 2.8.1 Généralités
sauf indication contraire indiquée en Ch 1, Sec 10. Outre les prescriptions du présent Article, les prescriptions
générales données en Partie C, Chapitre 3 s’appliquent.
a) Toutes les tuyauteries extérieures haute pression d’ali-
mentation en combustible entre les pompes à combusti- 2.8.2 Alarme
ble haute pression et les injecteurs doivent être
Le circuit d’huile de graissage des moteurs diesel d’une
protégées à l’aide d’un système de tube écran capable
puissance égale ou supérieure à 37 kW doit être pourvu
de contenir le combustible en cas de rupture de ligne
d’alarmes délivrant un signal sonore et un signal visuel en
haute pression.
cas d’une diminution appréciable de la pression d’alimen-
Un tube protégé comporte une gaine extérieure dans tation en huile.
lequel le tube haute pression passe formant ainsi un
assemblage permanent. 2.8.3 Régulateurs sur moteurs principal et auxiliaire
Le dispositif de tubulure protégée doit comprendre un Les moteurs, à l’exception des moteurs auxiliaires d’entraî-
dispositif de récupération des fuites et une installation nement de générateurs électriques pour lesquels la pres-
d’alarme en cas de rupture de ligne d’alimentation. cription [2.8.5] s’applique, doivent être équipés d’un
Si on utilise des tubes flexibles pour le gainage de pro- régulateur de vitesse réglé de manière à ce que le moteur
tection, ces derniers doivent être approuvés par la ne dépasse pas la vitesse nominale de plus de 15%.
Société.
2.8.4 Dispositifs de protection de survitesse de
Si dans le circuit de retour de combustible, les pulsa- moteurs principaux et auxiliaires
tions de pression dépassent 2 MPa de crête à crête, la Outre le régulateur de vitesse,
protection de la tubulure est également prescrite
comme ci-dessus. • chaque moteur de propulsion principale ayant une puis-
sance nominale de 220kW et plus pouvant être débrayé
b) En ce qui concerne les navires faisant l’objet d’une navi- ou entraînant une hélice à pales orientables, et
gation restreinte, les prescriptions sous a) peuvent être
• chaque moteur auxiliaire ayant une puissance nominale
assouplies, à la discrétion de la Société.
de 220kW et plus, à l’exception de ceux entraînant des
2.6.3 Circuit d’huile de graissage générateurs électriques, pour lesquels la prescription
Des filtres efficaces doivent être montés sur le circuit de [2.8.6] s’applique,
graissage si l’huile circule sous pression. doit être équipé d’un dispositif de protection indépendant
Sur les circuits d’huile de graissage des installations de pro- contre les survitesses réglé de manière à ce que les moteurs
pulsion, les filtres doivent être montés de façon à préserver ne puissent dépasser la vitesse nominale “n” de plus de
une alimentation d’huile filtrée ininterrompue pendant les 20% ; les dispositions doivent être prises pour permettre
opérations de nettoyage de l’équipement filtrant, sauf indi- d’effectuer les essais des dispositifs de protection contre les
cation contraire indiquée en Ch 1, Sec 10. survitesses.

28 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 2

Des dispositions équivalentes peuvent être acceptées sous sant ou de 25% de la puissance nominale en kW du
réserve d’une attention particulière de la Société au cas par groupe individuel en question selon la plus faible des
cas. deux valeurs.
Le dispositif de protection contre les survitesses, y compris En ce qui concerne les groupes alternateurs destinés à
son mécanisme d’entraînement ou son capteur de vitesse, fonctionner en parallèle, il convient de prendre des dis-
doit être indépendant du régulateur. positions pour régler le régulateur avec suffisamment
d’exactitude pour permettre un réglage de charge ne
2.8.5 Régulateurs de moteurs auxiliaires entraînant dépassant pas 5% de la charge nominale à la fréquence
les générateurs électriques normale.
a) Les moteurs auxiliaires destinés à entraîner les généra-
teurs électriques doivent être pourvus d’un régulateur 2.8.6 Dispositifs de protection contre les survites-
de vitesse qui empêche toute variation transitoire de ses des moteurs auxiliaires entraînant des
vitesse de plus de 10% par rapport à la vitesse nomi- générateurs électriques
nale, en cas coupure brutale de la puissance nominale Outre le régulateur de vitesse, les moteurs d’une puissance
ou en cas de prise de charge soudaine spécifiée. nominale égale ou supérieure à 220 kW entraînant des
générateurs électriques doivent être pourvus d’un système
b) A toutes les charges entre marche à vide et la puissance
de protection contre les survitesses indépendant avec
nominale, la variation de vitesse permanente ne doit pas
déclenchement manuel réglé pour empêcher de dépasser la
dépasser plus de 5% de la vitesse nominale.
vitesse nominale de plus de 15%.
c) Les moteurs d’entraînement doivent être choisis de
manière à ce qu’ils répondent à l’appel de charge dans Ce dispositif doit couper le moteur automatiquement.
les limites de courant prévues à bord et, quand ils mar-
2.8.7 Utilisation de régulateurs électroniques
chent à vide, qu’ils puissent satisfaire à la prescription
de l’item a) ci-dessus en cas de charge soudaine à 50% a) Approbation de type
de la puissance nominale de l’alternateur, suivis des Les régulateurs électroniques et leurs actionneurs doi-
50% restants après un intervalle de temps suffisant pour vent être d’un type approuvé par la Société.
rétablir la vitesse au régime stable. Le régime permanent b) Régulateurs électroniques pour moteurs de propulsion
(voir Note 1) doit être atteint en 5 s maximum. principale.
Note 1: Les conditions de régime permanent sont celles auxquelles
Si un régulateur électronique est conçu pour assurer un
l’amplitude des variations de vitesse ne dépasse pas ±1% de la
vitesse déclarée à la nouvelle puissance. contrôle continu de la vitesse ou la reprise du contrôle
après un défaut, il doit être prévu un régulateur supplé-
d) L’application de la charge électrique en plus de 2 mentaire indépendant, sauf si le moteur comporte un
niveaux ne peut être autorisée que si des dispositions du système manuel de commande d’admission du combus-
réseau principal du navire permettent l’utilisation de tible convenant pour sa régulation.
moteurs auxiliaires qui peuvent être chargés seulement
à plus de 2 paliers de charge (Pour information, voir Fig Un défaut du dispositif de régulation ne doit entraîner ni
1) et sous réserve que ceci ait été prévu lors de la phase des variations importantes et brutales de la puissance de
de conception. propulsion ni un changement du sens de rotation de
l’hélice.
Ceci doit être vérifié sous la forme de spécifications du
dispositif à approuver et démontré lors des essais du Le dispositif de régulation doit être pourvu d’alarmes de
navire. En ce cas, il convient de prêter attention à la signalisation de défauts.
puissance nécessaire pour les équipements électriques La réception de régulateurs électroniques en non con-
couplés automatiquement après un black-out et à la formité avec les prescriptions ci-dessus est étudiée par
séquence de leur couplage automatique. la Société au cas par cas lorsqu’ils sont montés sur les
Ceci s’applique aussi aux générateurs devant être navires ayant deux moteurs de propulsion principale ou
exploités en parallèle si la puissance doit être transférée plus.
d’un générateur à un autre au cas où un quelconque c) Régulateurs électroniques de moteurs auxiliaires entraî-
générateur doit être découplé. nant des générateurs électriques
e) Si la puissance nominale est coupée brutalement, le En cas de défaut du dispositif de régulation électronique
régime permanent doit être atteint en moins de 5s. l’admission de combustible doit être réglée à “zéro”.
f) Les groupes générateurs de secours doivent satisfaire les Il doit y avoir des alarmes de détection de défauts sur le
conditions de régulation suivant les items a) et b) même système de régulation.
si on applique la charge totale consommateur en une La réception des régulateurs électroniques montés sur
seule fois. les moteurs entraînant des générateurs de secours est
g) Pour les groupes à courant alternatif marchant en paral- étudiée au cas par cas par la Société.
lèle, les caractéristiques de régulation des machines
d’entraînement doivent être telles que dans les limites 2.8.8 Tableaux récapitulatifs
de 20% et 100% de la charge totale, la charge d’un Les moteurs diesel montés sur les navires sans marque AUT
groupe donné ne doit pas, normalement, différer de sa doivent être pourvus d’un dispositif de régulation, tel que
part proportionnelle de la charge totale de plus de 15% spécifié en Tab 2 et Tab 3, pour la propulsion principale et
de la puissance nominale en kW du groupe le plus puis- les services auxiliaires, respectivement.

Février 2003 Bureau Veritas 29


Pt C, Ch 1, Sec 2

Figure 1 : Courbes limites de montée en charge graduelle des moteurs diesel 4 temps depuis la marche à vide
jusqu’à la puissance nominale en fonction de la pression effective moyenne au frein
100
Montée en charge par rapport à la puissance nominale (%)

90

80

70

60
Courbe limite pour
3ème niveau de charge
50

40
Courbe limite pour
2ème niveau de charge
30

20
Courbe limite pour
1er niveau de charge
10

0
0.6 0.8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0 2,2 2,4
Pression effective moyenne à la puissance nominale du moteur diesel (%)

Pour les navires classés en navigation restreinte, il est possi- lancement des moteurs de propulsion principaux, leur
ble d’étudier l’acceptation d’une réduction de l’équipement consommation d’air doit aussi être prise en compte.
de régulation prescrit en Tab 2 et Tab 3. Sans se soucier de ce qui vient d’être dit, le nombre de
Les alarmes doivent être visuelles et sonores. lancements pour les installations à moteurs multiples
Les témoins de signalisation doivent être montés en un peut être réduit pour chaque moteur sous réserve
endroit où il y a normalement une présence humaine (sur le d’accord avec la Société et suivant la disposition des
moteur ou sur le poste de commande locale). moteurs et leur transmission de puissance aux hélices.
c) Les installations principales d’air de lancement pour les
moteurs de propulsion principale et les moteurs auxi-
3 Disposition et installation
liaires doivent être correctement protégées contre les
effets des retours de flamme et d’explosion interne dans
3.1 Installations de lancement les collecteurs d’air de lancement. Dans ce but, les ins-
tallations d’air doivent être équipées des dispositifs de
3.1.1 Lancement mécanique à l’air
sécurité suivants:
a) Le lancement à l’air des moteurs principaux et auxiliai-
• Une soupape de sectionnement anti-retour ou
res doit être installé de manière à ce que l’air nécessaire
l’équivalent sur le raccordement d’alimentation d’air
pour la première charge puisse être produit à bord du
de lancement de chaque moteur.
navire sans assistance extérieure.
• Un disque de rupture ou un coupe-flamme:
b) La capacité totale des réservoirs d’air doit être suffisante
- au niveau de la soupape de lancement sur cha-
pour permettre, sans obligation de remplissage, pas
que cylindre des moteurs réversibles ayant un
moins de 12 lancements consécutifs alternant entre
collecteur d’air de lancement principal
marche avant et marche arrière des moteurs principaux
de type réversible, et pas moins de 6 lancements consé- - au moins sur l’entrée d’alimentation du collec-
cutifs pour les types de moteurs principaux non réversi- teur d’air de lancement des moteurs non réversi-
bles couplés à une hélice à pales orientables ou un bles.
autre dispositif permettant le lancement sans couple Le disque de rupture ou le coupe-flamme ci-dessus
résistant. peuvent être omis sur les moteurs ayant un alésage
Le nombre de lancements est défini sur la base d’un ne dépassant pas 230 mm.
moteur froid prêt au lancement immédiat (tous les équi- D’autres dispositifs de protection peuvent être étudiés
pements ne pouvant être désaccouplés doivent être pris en particulier par la Société.
en compte). Les prescriptions de cet item c) ne s’appliquent pas aux
Un plus grand nombre de lancements peut être prescrit moteurs lancés par des démarreurs pneumatiques.
si le moteur est prêt au lancement en état chaud. d) Les réservoirs d’air comprimé doivent satisfaire aux
Si d’autres utilisateurs, tels que des dispositifs de lance- prescriptions de Ch 1, Sec 3. La tuyauterie d’air com-
ment de moteurs auxiliaires, des systèmes de com- primé et les compresseurs associés doivent satisfaire aux
mande, un sifflet, etc. sont reliés aux réservoirs d’air de prescriptions de Ch 1, Sec 10.

30 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 2

Table 2 : Contrôle des moteurs diesel de propulsion principale

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Moteur principal Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Pression du combustible après filtre (entrée moteur) locale
Viscosité du combustible avant pompes à injection ou tem- locale
pérature du combustible avant pompe à injection (Pour les
moteurs marchant au fioul lourd)
Fuite de tubulures haute pression, le cas échéant H
Pression d’huile de graissage palier principal et palier de L locale
butée
LL X
Pression d’huile de graissage de palier de crosses en cas L locale
d’installation indépendante
LL X
Pression d’huile de graissage d’arbre à cames en cas L locale
d’installation indépendante LL X
Pression d’entrée d’huile de graissage de turbo-soufflante locale
Température d’entrée d’huile de graissage locale
Patins de paliers de butée ou température de sortie de paliers H locale
Température de sortie d’huile de palier principal de l’arbre H
manivelles de crosse
Pression d’entrée du circuit d’eau douce de refroidissement L locale (3)
des cylindres
Température de sortie d’eau douce de refroidissement de locale
chaque cylindre ou, en cas de refroidissement commun sans
soupapes d’arrêt indépendantes température de sortie d’eau
commune des cylindres
Pression d’entrée de réfrigérant de piston sur chaque L locale
cylindre (1)
Température de sortie de réfrigérant de piston sur chaque locale
cylindre (1)
Débit de sortie de réfrigérant de piston sur chaque cylindre L
(1) (2)
Vitesse de la turbo-soufflante locale
Pression dans le réservoir d’air de balayage locale
Température de la chambre d’air de balayage (détection de locale
flamme dans le réservoir)
Température des gaz d’échappement locale (4)
Vitesse du moteur / sens de rotation (en cas de réversibilité) locale
H X
Défaut du dispositif de régulation électronique X
(1) Non prescrit si le réfrigérant est de l’huile prise à partir du circuit de refroidissement principal du moteur
(2) Si le débit de sortie ne peut être contrôlé du fait de la conception d’un moteur, une autre installation peut être acceptée
(3) Pour les moteurs de 220 KW et au-dessus
(4) Indication requise pour chaque cylindre, pour les moteurs de 500 kW/cylindre et au-dessus

Février 2003 Bureau Veritas 31


Pt C, Ch 1, Sec 2

Table 3 : Contrôle des moteurs diesel utilisés en service auxiliaire

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Moteur Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Viscosité du combustible ou température avant injection (2) locale
Pression du combustible locale
Fuites de combustible des tubes sous pression H
Pression d’huile de graissage L locale X (1)
Pression ou débit d’eau de refroidissement, en cas de non L locale
raccordement au circuit principal
Température de l’eau ou de l’air de refroidissement locale
Vitesse moteur locale
H X
Défaut de circuit de régulation électronique X
(1) Non applicable au groupe alternateur de secours
(2) En cas d’utilisation de combustible lourd

3.1.2 Lancement électrique par la Société doivent être prises pour l’entretien de dis-
a) Si les moteurs principaux à combustion interne sont positifs de chauffage, de façon à garantir un démarrage
prévus avec lancement électrique, au moins deux batte- rapide des groupes générateurs.
ries indépendantes doivent être installées. b) Chaque groupe générateur de secours conçu de façon à
Le montage doit être prévu de telle sorte que les batte- démarrer automatiquement doit être pourvu de disposi-
ries ne puissent être couplées en parallèle. tifs de démarrage agrées par la Société ayant suffisam-
Toute batterie doit pouvoir lancer le moteur principal à ment d’énergie accumulée pour au moins trois
froid, ce dernier étant prêt au lancement. démarrage consécutifs.
La capacité combinée des batteries doit être suffisante A moins qu’il n’existe un deuxième système indépen-
pour fournir en moins de 30 min, sans recharge, le nom- dant de mise en marche, on doit s’assurer que le sys-
bre de lancements prévus en [3.1.1] b) dans le cas d’un tème de démarrage automatique ne déchargera pas de
lancement à l’air. manière critique la source d’énergie accumulée. En
outre une deuxième source d’énergie doit être prévue
b) Les dispositifs de lancement électriques des moteurs
pour trois autres démarrages dans les 30 minutes, à
auxiliaires doivent posséder deux batteries indépendan-
moins que l’on puisse faire la preuve de l’efficacité du
tes ou peuvent être alimentés par deux circuits séparés à
dispositif de démarrage manuel.
partir des batteries du moteur principal lorsque ces der-
niers en sont pourvus. En cas d’un seul moteur auxi- c) L’énergie accumulée doit être maintenue en tout temps
liaire, une seule batterie est acceptable. La capacité au niveau requis, comme suit:
combinée des batteries doit être suffisante pour trois • les systèmes électriques et hydrauliques de démar-
lancement au moins pour chaque moteur. rage doivent être maintenus en charge à partir du
c) Les batteries de lancement ne doivent être utilisées que tableau de secours;
pour le lancement et pour l’alarme et les commandes • les systèmes de démarrage à air comprimé peuvent
du moteur. Des dispositions doivent être prises pour être maintenus en charge par les réservoirs d’air
maintenir le niveau de charge à tout moment. comprimé principaux ou auxiliaires par l’intermé-
diaire d’un clapet de non-retour adéquat, ou par un
d) Chaque dispositif de lancement doit posséder une capa-
compresseur d’air de secours qui, s’il est entraîné
cité suffisante pour assurer la recharge nécessaire des
électriquement, est alimenté à partir du tableau de
batteries en moins de six heures.
secours
3.1.3 Prescriptions particulières prévues pour les • tous ces dispositifs de démarrage, de recharge et
dispositifs de lancement des groupes de d’accumulation de l’énergie doivent être situés dans
secours le local de la génératrice de secours; ils ne doivent
a) Les groupes générateurs de secours doivent pouvoir être pas être utilisés à d’autres fins que le démarrage du
mis en marche aisément à froid, à une température de groupe générateur de secours. Cette disposition
0°C. Si cela est impossible, ou si l’on s’attend à des tem- n’interdit pas l’alimentation du réservoir d’air du
pératures inférieures, des mesures jugées acceptables groupe générateur de secours à partir des circuits

32 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 2

d’air comprimé principaux ou auxiliaires par l’inter- • le moteur soit optimisé, comme prescrit pour les condi-
médiaire du clapet de non-retour installé dans le tions de l’essai de type
local de la génératrice de secours. • les recherches et les mesures prescrites pour une mar-
d) Lorsqu’un système de démarrage automatique n’est pas che fiable du moteur aient été effectuées lors d’essais
requis et lorsqu’il peut être prouvé qu’un dispositif de internes préliminaires par le fabricant de moteurs
démarrage manuel est efficace, un tel dispositif est auto- • la documentation à soumettre comme indiqué en Ch 4,
risé, comme par exemple des manivelles, des démar- Sec 1, [2.5] ait été examinée et, le cas échéant, approu-
reurs à inertie, des accumulateurs hydrauliques qui se vée par la Société et que cette dernière ait été informée
chargent manuellement ou des cartouches de poudre. de la nature et de l’étendue des recherches effectuées
lors des étapes de pré-fabrication.
e) Lorsque le démarrage manuel n’est pas possible en pra-
tique, il doit être satisfait aux dispositions prévues en b) 4.1.2 A la demande du fabricant, une augmentation de
et en c), étant entendu que le démarrage peut être com- puissance et/ou de pression moyenne effective jusqu’à un
mandé manuellement. maximum de 10% peut être acceptée par la Société pour un
moteur soumis préalablement à un essai de type sans qu’un
autre essai de ce type ne soit prescrit, sous réserve que la
3.2 Vireur
fiabilité du moteur ait été démontrée par la marche en ser-
vice d’un nombre suffisant de moteurs du même type.
3.2.1 Chaque moteur doit être pourvu d’un vireur à com-
mande manuelle; si cela est jugé nécessaire, le vireur doit Pour requérir l’approbation de l’augmentation des perfor-
pouvoir être actionné tant manuellement que mécanique- mances comme indiqué ci-dessus, le fabricant doit, dans
ment. tous les cas, présenter aux fins d’examen et, le cas échéant,
à l’approbation, la documentation indiquée en [1.2] relative
L’engagement du vireur doit inhiber les opérations de lance- aux composants nécessitant une modification pour attein-
ment des moteurs. dre les performances supérieures.

3.3 Gates 4.2 Essais de type des moteurs hors pro-


duction en série
3.3.1 Des gates équipées de moyens d’évacuation doivent
être prévues en bas des carters et, en général, au droit des 4.2.1 Généralités
éléments de moteur, aux endroits où de l’huile est suscepti- Les moteurs qui ne sont pas produits en série doivent subir
ble de se répandre, de manière à collecter le combustible les essais de type en présence de l’Expert, conformément
ou l’huile venant à s’écouler du moteur. aux prescriptions du présent sous-article.
L’essai de type est subdivisé en trois étapes, à savoir:
3.4 Echappement a) Etape A - Essais préliminaires internes effectués par le
fabricant.
3.4.1 Outre les prescriptions données en Ch 1, Sec 10, L’étape A comprend des essais fonctionnels et le ras-
l’échappement doit être efficacement refroidi ou isolé de semblement des valeurs des paramètres de fonctionne-
manière à ce que la température en surface n’excède pas ment, y compris le nombre d’heures d’essai lors des
220°C (voir également Ch 1, Sec 1, [3.7]). essais en interne dont les résultats doivent être présentés
à l’Expert lors de l’essai de type. Le nombre d’heures
d’essai des composants qui sont contrôlés suivant
4 Essais de type, de matériaux, contrôle [4.2.5] doit être indiqué par le fabricant.
et essais en atelier, certification b) Etape B - Essais d’approbation de type
L’essai d’approbation de type doit être effectué en pré-
4.1 Essais de type - Généralités sence de l’Expert.
c) Etape C - Contrôle des composants principaux du
4.1.1 Lorsque la conception du moteur est terminée, prête moteur.
à la fabrication d’un nouveau type de moteur destiné à être
A la fin du programme d’essai, les composants principaux
monté à bord de navires, il convient de présenter un moteur
du moteur sont contrôlés.
pour les essais de type tels qu’indiqués ci-dessous.
Le fabricant de moteur doit effectuer une compilation de
Un essai de type effectué pour un type particulier de moteur tous les résultats et des mesures effectuées sur le moteur
dans un quelconque des ateliers du fabricant doit être soumis aux essais sous forme de rapport d’essai de type qui
accepté pour tous les moteurs du même type (voir [1.3.4]) doit être soumis à la Société.
construits par les bailleurs de licence et les licenciés.
4.2.2 Etape A - Essais internes (essais de marche et
En tous les cas, un essai de type suffit pour une gamme de
collecte des données de fonctionnement)
moteurs comportant plusieurs nombres de cylindres.
Lors des essais en interne, le moteur doit fonctionner aux
Les moteurs qui sont soumis aux essais de type doivent être points de charge considérés comme importants par le fabri-
testés conformément à l’objectif spécifié ci-dessous, sous cant de moteurs tandis qu’il convient de noter les valeurs
réserve que: des paramètres de marche correspondants (voir item a).

Février 2003 Bureau Veritas 33


Pt C, Ch 1, Sec 2

Les niveaux de charge peuvent être retenus suivant la plage Normalement, on peut supposer une durée d’essai de
de fonctionnement de l’application (voir Fig 2). 0,5 heure par niveau de charge.
Si un moteur peut être exploité avec succès à tous les A la puissance maximum continue suivant l’item 1) une
niveaux de charge sans utiliser de graissage de cylindre durée d’essai de deux heures est prescrite. Deux grou-
entraîné mécaniquement, ceci doit être contrôlé. pes de relevés doivent être pris à intervalle minimum
d’une heure.
Pour les moteurs susceptibles de fonctionner au fioul lourd,
leur compatibilité avec son utilisation doit être prouvée à la 1) Essai à la puissance maximum P: c’est à dire à 100%
satisfaction de la Société. de puissance à 100% de couple et 100% en vitesse
correspondant au point de charge 1 du diagramme
a) Essais de marche dans les conditions d’exploitation nor-
en Fig 2.
males
2) Essai à la puissance de 100% à la vitesse maximum
Les essais de marche dans les conditions d’exploitation
autorisée correspondant au point de charge 2 du
normales comprennent:
diagramme en Fig 2.
1) La réalisation des niveaux de charge à 25%, 50%,
3) Essai au couple maximum autorisé (normalement
75%, 100% et à 110% de la puissance maximum
continue pour laquelle l’approbation de type est 110% du couple nominal T) à 100% de vitesse cor-
demandée: respondant au point de charge 3 sur le diagramme
en Fig 2; ou essai à la puissance maximum autorisée
• le long de la courbe d’hélice nominale (théori- (normalement 110% de P) et vitesse suivant la
que) et à vitesse constante, pour les moteurs de courbe nominale d’hélice correspondant au point
propulsion de charge 3a du diagramme en Fig 2.
• à vitesse constante, pour les moteurs destinés 4) Essai à la vitesse minimum autorisée à 100% du
aux groupes générateurs. couple T correspondant au point de charge 4 du dia-
2) Les points limites de la plage de fonctionnement gramme en Fig 2.
admise. 5) Essai à la vitesse minimum admissible à 90% du
Ces points limites doivent être définis par le fabri- couple T correspondant au point de charge 5 du dia-
cant de moteurs. gramme en Fig 2.
La puissance maximum continue P est définie en 6) Essais à des charges partielles, par exemple 75%,
[1.3.2]. 50%, 25% de la puissance maximum continue P et
b) Essais dans les conditions d’exploitation en secours à la vitesse suivant la courbe nominale d’hélice cor-
respondant aux points de charge 6, 7 et 8 du dia-
En ce qui concerne les moteurs à turbo-soufflantes, la gramme en Fig 2; et essais aux charges partielles ci-
puissance continue pouvant être atteinte doit être déter- dessus et à la vitesse n à un réglage de régulateur
minée pour une situation où la turbine est hors service, constant correspondant aux points de charge 9, 10
c’est-à-dire: et 11 du diagramme en Fig 2.
• pour les moteurs ayant une turbo-souffante, avec le b) Essais dans des conditions d’exploitation de secours
rotor bloqué ou ôté
Il s’agit d‘essais à la puissance maximum que l’on peut
• pour les moteurs ayant deux turbo-soufflantes ou obtenir en fonctionnement le long de la courbe nomi-
plus, avec la turbo-soufflante en avarie isolée. nale d’hélice et en marche à réglage constant de régula-
teur pour la vitesse n, dans les conditions d’exploitation
4.2.3 Etape B - Essais d’approbation de type en
en secours indiquées en [4.2.2] b).
présence de l’Expert
Lors de l’essai de type, il convient d’effectuer les essais ci- c) Essais supplémentaires
dessous en présence de l’Expert tandis que les résultats doi- • Essai à la vitesse la plus faible du moteur suivant la
vent être notés dans un rapport signé par le fabricant de courbe nominale d’hélice.
moteurs et ce même Expert.
• Essais de lancement pour moteurs non réversibles
Tout écart par rapport à ce programme doit être accepté par ou essais de lancement et d’inversion pour les
le fabricant de moteurs et la Société. moteurs réversibles.
a) Niveaux de charge • Essais de régulateur.
Les niveaux de charge auxquels il convient d’exploiter • Essais du système de sécurité, en particulier pour la
le moteur suivant le diagramme de puissance/vitesse survitesse et la basse pression d’huile de graissage.
(voir Fig 2) sont ceux qui sont indiqués ci-dessous. Les Pour les moteurs destinés aux services d’urgence, des
données à mesurer et à noter lors des essais du moteur essais supplémentaires peuvent être prescrits à la satis-
aux diverses charges doivent inclure tous les paramètres faction de la Société. En particulier, pour les moteurs
nécessaires pour l’exploitation du moteur. destinés à entraîner des groupes de secours, des essais
Le temps d’essai par niveau de charge dépend des et/ou des documents supplémentaires peuvent être
caractéristiques du moteur (obtention du régime stabi- demandés pour prouver que le moteur a la capacité
lisé) du temps de collecte des valeurs d’exploitation. d’être lancé immédiatement à la température de 0°C.

34 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 2

Figure 2 : Diagramme de puissance/vitesse

Puissance de surcharge

110 106,6
3 100
110
3a Puissance maximum continue

100 31 2
90

4
90
% 80
00 1 Zone de marche continue
le= 1 00%
80 up =15
Co .p.e
6
b.m 9 70 2 Zone de marche intermittente

70
Puissance (%)

3 Zone de marche en surcharge


2 60 à durée restreinte
60
1 4 Courbe nominale d'hélice

50
50
10

40 40

30
30
8 11
4
Vitesse de rotation (%) 100 103,2

4.2.4 Evaluation des résultats d’essai • chemise de cylindre en place


Les résultats des essais et des contrôles prescrits en [4.2.3] • culasse et ses soupapes, désassemblées
doivent être évalués par l’Expert présent. Normalement, les • pignonnerie de distribution, arbre à cames et carter, por-
données d’exploitation principales à noter lors des essais tes et capots ouverts.
sont celles indiquées en [4.3.4].
Si l’Expert le juge nécessaire, d’autres démontages du
En particulier, la pression de combustion maximum mesu- moteur peuvent être demandés.
rée, le moteur étant réglé à la puissance maximum continue
P, ne doit pas dépasser la valeur prise en compte pour véri-
fier l’échantillonnage de l’arbre manivelles du moteur sui- 4.3 Essais de type de moteurs produits en
vant les prescriptions applicables de Ch 1, App 1. série
Les valeurs des températures et des pressions des fluides, 4.3.1 Généralités
comme l’eau de refroidissement, l’huile de graissage, l’air Les moteurs pour lesquels le fabricant est autorisé à des
de suralimentation, les gaz d’échappement, etc., doivent essais et des visites suivant un programme de contrôle diffé-
être dans les limites qui, de l’avis de l’Expert, sont appro- rent (voir Pt D, Ch 1, Sec 1, [3.2]) et qui ont un alésage
priées aux caractéristiques du moteur testé. n’excédant pas 300 mm doivent être soumis à un essai de
type en présence de l’Expert conformément aux prescrip-
4.2.5 Etape C - Contrôle des composants du moteur tions du présent sous-article.
Immédiatement après la marche d’essai suivant [4.2.3], les
Le choix du moteur à essayer dans une ligne de fabrication
composants d’un cylindre pour les moteurs en ligne et deux
doit être pris en accord avec l’Expert.
cylindres pour les moteurs en V, doivent être présentés à
l’Expert pour examen. 4.3.2 Essai de type
Les composants principaux suivants du moteur doivent être En général, le programme d’essai de type doit suivre les
contrôlés: spécifications ci-dessous, P étant la puissance maximum
• piston déposé et désassemblé continue et n la vitesse correspondante. La puissance maxi-
mum continue est celle qui est indiquée par le fabricant de
• coussinet de crosse, désassemblé moteurs et acceptée par la Société, comme défini en
• palier principal et de manivelle, désassemblés [4.2.2].

Février 2003 Bureau Veritas 35


Pt C, Ch 1, Sec 2

a) 80 heures à la puissance P et à la vitesse n 4.3.4 Lors de l’essai de type, il convient de noter, au moins
b) 8 heures à la puissance de surcharge (110% de P) les caractéristiques suivantes:

c) 10 heures aux charges partielles (25%, 50%, 75% et a) température de l’air ambiant, pression et humidité
90% de la puissance P) atmosphériques du local d’essais

d) 2 heures à des charges intermittentes b) température de l’eau de mer de refroidissement à


l’entrée des échangeurs de chaleur
e) essais de lancement
c) caractéristiques du combustible et de l’huile de grais-
f) marche inversée pour les moteurs réversibles sage utilisés pour l’essai
g) essais du régulateur de vitesse, du dispositif de survi- d) vitesse du moteur
tesse et du dispositif d’alarme de défaut du circuit
e) puissance au frein
d’huile de graissage;
f) couple au frein
h) essais du moteur avec une turbo-soufflante hors service,
le cas échéant g) pression de combustion maximum
i) essais de vitesse minimum le long de la courbe nomi- h) indications de courbes de pression, si possible
nale (théorique) d’hélice pour les moteurs de propulsion i) gaz d’échappement (avec un analyseur de fumées jugé
principale entraînant des hélices à pales fixes et de la convenable par l’Expert)
vitesse minimum sans charge au frein pour les moteurs j) pression et température de l’huile de graissage
de propulsion principaux entraînant des hélices à pales
orientables ou pour des moteurs auxiliaires. k) pression et température de l’eau de refroidissement
Les essais aux puissances mentionnées ci-dessus doivent l) température des gaz d’échappement du collecteur
être combinés ensemble dans des cycles de marche qui doi- d’échappement et, si l’installation le permet, de chaque
vent être répétés les uns à la suite des autres pendant toute cylindre
la durée dans les limites indiquées. m) pression minimum d’air de lancement nécessaire pour
En particulier, l’essai de surcharge à effectuer à la fin de lancer le moteur à froid.
chaque cycle, doit être d’une durée d’une heure et doit être Outre les indications ci-dessus, il convient aussi de relever
réalisé successivement : et de noter les données suivantes pour les moteurs surali-
• à 110% de la puissance P et à 103% de la vitesse n mentés:
• à 110% de la puissance P et à 100% de la vitesse n. • vitesse de la turbo-soufflante
• température et pression de l’air avant et après compres-
Les essais de charge partielle spécifiés en c) doivent être seur et réfrigérants d’air de suralimentation
effectués:
• température et pression des gaz d’échappement avant et
• le long de la courbe nominale (théorique) d’hélice et à après les turbines et température de l’eau de refroidisse-
vitesse constante pour les moteurs de propulsion ment à l’entrée des réfrigérants de l’air de suralimentation.
• à vitesse constante pour les moteurs destinés aux grou-
pes électrogènes. 4.3.5 Visite des composants principaux du moteur
et évaluation des résultats d’essai
Pour les moteurs destinés à des services d’urgence, des Les dispositions des prescriptions [4.2.4] et [4.2.5] doivent,
essais supplémentaires peuvent être exigés par la Société. autant que possible, être satisfaites.
En particulier, pour les moteurs destinés à entraîner des
groupes electrogènes de secours, des essais et/ou des docu- 4.4 Essais des matériaux et contrôles non
ments supplémentaires peuvent être prescrits pour prouver
destructifs
que le moteur peut être lancé immédiatement à la tempéra-
ture de 0°C, comme prescrit en [3.1.3]. 4.4.1 Essais des matériaux
En cas de moteurs prototypes, la durée et le programme de Les composants moteur doivent être testés conformément à
l’essai type doit être spécifiquement étudié par la Société. Tab 4 et en conformité avec les prescriptions en Partie D.

4.3.3 Dans le cas de moteurs pour lesquels le fabricant pré- Des examens par magnétoscopie ou ressuage sont prescrits
sente des documents prouvant une expérience réussie en pour les pièces énumérées en Tab 4 et doivent être réalisés
service ou des résultats d’essais préalables sur banc, la par le fabricant en des endroits acceptés par l’Expert de la
Société, à sa discrétion, peut autoriser la réalisation d’un Société, là où l’expérience du fabricant indique que des
essai de type en présence de l’Expert suivant un programme défauts ont le plus de risque de se produire.
à convenir au cas par cas. Le contrôle par magnétoscopie des tirants/des goujons doit
Dans le cas de moteurs dont le type doit être approuvé pour être effectué à chaque extrémité sur une zone faisant au
différentes applications et performances, le programme et la moins deux fois la longueur du filetage.
durée de l’essai de type doivent être décidés par la Société Pour les parties de structures de moteurs importantes, en sus
dans chaque cas pour couvrir toute la gamme de perfor- des contrôles non destructifs mentionnés ci-dessus, l’exa-
mances du moteur pour laquelle l’approbation est deman- men des joints soudées par des méthodes de contrôle
dée, prenant en compte les valeurs les plus sévères. approuvées peut être prescrit.

36 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 2

Table 4 : Essais des matériaux et contrôles non destructifs

Essais matériaux (1) Contrôles non destructifs


Composant de moteur (propriétés mécaniques et Magnétoscopie ou
composition chimique) Ultrasons
ressuage
1) Arbre manivelles tout tout tout
2) Bride d’accouplement d’arbre manivelles (en partie seule-
si alésage > 400 mm − −
ment) pour les transmissions de puissance principale
3) Boulons d’accouplement d’arbre manivelles si alésage > 400 mm − −
4) Couronnes de piston en acier (2) si alésage > 400 mm si alésage > 400 mm tout
5) Tiges de pistons si alésage > 400 mm si alésage > 400 mm si alésage > 400 mm
6) Bielles avec chapeaux de tête de bielle tout tout si alésage > 400 mm
7) Crosses si alésage > 400 mm − −
8) Chemises de cylindres si alésage > 300 mm − −
9) Culasses en acier (2) si alésage > 300 mm si alésage > 400 mm tout
10) Plaques de fondation en construction soudée; tôles et
tout tout tout
poutres supports transversales en acier forgé ou moulé (2) (3)
11) Carcasses et carters de construction soudée (3) tout − −
12) Entablements de construction soudée (3) tout − −
13) Tirants tout si alésage > 400 mm −
14) Arbres et rotors, y compris ailettes, pour les (voir Ch 1, Sec 14) − −
turbo-soufflantes
15) Boulons et goujons de culasses, de crosses, de paliers
si alésage > 300 mm si alésage > 400 mm −
principaux et de coussinets de bielles; écrous de tirants
16) Roues de distribution en acier pour arbres à cames si alésage > 400 mm si alésage > 400 mm −
(1) En outre, des essais de matériaux peuvent aussi être prescrits, à la discrétion de la Société, pour les tuyauteries et la robinetterie
des lignes de lancement d’air et autres tuyauteries sous pression montées sur les moteurs.
(2) Pour les items 4), 9) et 10) les essais de matériaux sont également prescrits pour les pièces faites dans des matériaux autres que
l’acier, par exemple, l’aluminium et ses alliages la fonte ductile et à graphite sphéroïdal ou nodulaire.
(3) Les essais de matériaux pour les embases, les carcasses, les carters et les entablements sont prescrits, même si ces composants
ne sont pas soudés, et pour tous les matériaux, à l’exception de la fonte grise.

S’il y a des raisons de douter de la solidité d’un composant • pompes à huile, à combustible et à eau entraînées indé-
moteur, il peut être prescrit des contrôles non destructifs en pendamment
faisant appel à des méthodes de détection approuvées.
• tuyaux sous pression (eau, huile de graissage, combusti-
Les moteurs ayant un alésage ne dépassant pas 300 mm ble et air comprimé), soupapes et autres accessoires
peuvent être contrôlés suivant un programme différent.
doivent subir des épreuves hydrauliques à 1,5 fois la pres-
sion de service maximum mais non inférieure à 0,4 MPa.
4.4.2 Epreuves hydrauliques

Les éléments de moteur sous pression doivent être éprouvés 4.5 Visites et essais en atelier
hydrauliquement à la pression d’épreuve spécifiée pour
chaque élément indiqué en Tab 5. 4.5.1 Généralités
Les pièces suivantes d’auxiliaires qui sont nécessaires au Outre l’essai de type, les moteurs diesel doivent être soumis
fonctionnement des moteurs suivant [1.1.1] a), b) et c): à des essais en atelier, normalement en présence de l’Expert
sauf au cas où un programme de contrôle alternatif a été
• cylindres, culasses, réfrigérants et réservoirs de com- accordé ou si une autre décision a été prise par la Société,
presseurs d’air indépendants sur la base du cas par cas.
• réfrigérants d’eau, d’huile et d’air (faisceaux de tubes ou Pour tous les niveaux de puissance auxquels le moteur doit
serpentins, enveloppe et plaque de tête) non montés sur être essayé, les valeurs de marche correspondantes doivent
les moteurs et les filtres être relevées et notées par le fabricant de moteurs.

Février 2003 Bureau Veritas 37


Pt C, Ch 1, Sec 2

Table 5 : Pression d’épreuve sur éléments de moteur

Eléments sous pression Pression d’essai (MPa) (1) (2)


1 Culasse, espace de refroidissement (3) 0,7
2 Chemise de cylindre ou toute la longueur de l’espace de refroidissement 0,7
3 Enveloppe de cylindre, espace de refroidissement 0,4 (mais pas moins de 1,5 p)
4 Soupape d’échappement, espace de refroidissement 0,4 (mais pas moins de 1,5 p)
5 Couronne de piston, espace de refroidissement (3) (4) 0,7
6 Circuit d’injection combustible
a) Corps de pompe d’injection de combustible, côté pression 1,5 p (ou p + 30, si inférieur)
b) Soupape d’injection de combustible 1,5 p (or p + 30, si inférieur)
c) Tubulures d’injection de combustible 1,5 p (or p + 30, si inférieur)
7 Circuit hydraulique
• Tuyauterie, pompes, actionneurs etc. d’entraînement hydraulique des soupapes 1,5 p
8 Cylindre pompe de balayage 0,4
9 Turbo-soufflante, espace de refroidissement 0,4 (mais pas moins de 1,5p)
10 Echappement, espace de refroidissement 0,4 (mais pas moins de 1,5 p)
11 Compresseurs d’air entraînés par moteur (cylindres, culasses, réfrigérants
intermédiaire et postréfrigérants)
a) Côté air 1,5 p
b) Côté eau 0,4 (mais pas moins de 1,5 p)
12 Réfrigérants, chaque côté (5) 0,4 (mais pas moins de 1,5 p)
13 Pompes entraînées par le moteur (huile, eau, combustible, assèchement) 0,4 (mais pas moins de 1,5 p)
(1) En général, les éléments doivent être éprouvés à la pression hydraulique indiquée dans le Tableau. Si la conception ou les
caractéristiques des essais peut demander quelque modification de ces prescriptions d’essai, la Société devra prêter une
attention particulière.
(2) p représente la pression de service maximum en MPa dans l’élément concerné.
(3) Pour les culasses et les têtes de pistons en acier forgé, des méthodes d’essai autres que des épreuves hydrostatiques peuvent être
acceptées, par exemple, des contrôles non destructifs acceptables et des essais dimensionnels documentés.
(4) Si l’espace de refroidissement est rendu étanche par la tige de piston ou par la tige de piston et la coquille, l’épreuve sous
pression doit être effectuée après montage.
(5) les réfrigérants d’air de suralimentation ne sont éprouvés que côté eau.

Dans tous les cas, les relevés correspondant aux différentes c) essais à 90%, 75%, 50% et 25% de la puissance nomi-
charges du moteur doivent être effectués dans des condi- nale P, effectués:
tions de fonctionnement stabilisé.
• à la vitesse correspondant à la courbe d’hélice
Les lectures à 100% de la puissance nominale P à la vitesse nominale (théorique), pour les moteurs entraînant
correspondante n doivent être prises deux fois à intervalle des hélices à pales fixes
d’au moins 30 minutes.
• à vitesse constante, pour les moteurs entraînant des
A la discrétion de l’Expert, le programme des essais donné
hélices à pales orientables
en [4.5.2], [4.5.3] ou [4.5.4] peut être étendu suivant
l’application du moteur. d) marche à vide
4.5.2 Moteurs de propulsion principale entraînant e) essais de lancement et d’inversion (suivant le cas)
des hélices
Les moteurs de propulsion doivent être soumis à des essais f) essais du régulateur de vitesse et du dispositif de protec-
qu’il convient d’effectuer comme suit: tion contre les survitesses indépendant

a) au moins 60 min après avoir atteint le régime établi, à la g) essais des dispositifs d’alarme et/ou d’arrêt.
puissance nominale P et la vitesse nominale n
Note 1: Après avoir fonctionné sur banc d’essai, le circuit d’alimenta-
b) 30 min après avoir atteint le régime établi, à 110% de la tion en combustible doit être réglé pour que le moteur ne puisse four-
puissance nominale P et à la vitesse n égale à 1,032 de nir plus de 100% de la puissance nominale à la vitesse correspondante
la vitesse nominale (la puissance en surcharge ne peut s’obtenir en service).

38 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 2

4.5.3 Moteurs entraînant des générateurs électri- 4.5.7 Rapport d’essai


ques utilisés pour la propulsion principale Il convient de compiler les résultats des essais de tout
Les moteurs entraînant des générateurs électriques doivent moteur dans le rapport d’essai en indiquant toujours le
être soumis à des essais qu’il convient d’effectuer comme numéro de référence et la date d’émission du certificat
suit, sans changer les réglages du régulateur: d’approbation du type (voir [4.6]), se rapportant au type de
moteur; le rapport d’essai doit être délivré par le fabricant et
a) au moins 60 min, après avoir atteint le régime établi, à comprendre également le certificat d’essai suivant [4.6].
100% de la puissance nominale P et la vitesse nominale n
b) 45 min, après avoir atteint le régime établi, à 110% de 4.6 Certification
la puissance et de la vitesses nominales
4.6.1 Certificat d’approbation de type et sa validité
c) 75%, 50% et 25% de la puissance nominale P, effectués
Après avoir exécuté avec satisfaction les essais de type et les
à la vitesse nominale établie n
contrôles spécifiés en [4.2] ou [4.3], la Société délivrera au
d) marche à vide fabricant de moteur un "Certificat d’Approbation de Type"
valable pour tous les moteurs du même type.
e) essais de lancement
La Société se réserve le droit de considérer valide l’essai
f) essais de régulateur de vitesse ( [2.8.5]) et du dispositif effectué sur un type de moteur de même pour les moteurs
de protection de survitesse indépendant (si applicable) ayant une disposition des cylindres différente suite à l’exa-
g) essais des dispositifs d’alarme et/ou d’arrêt. men d’une documentation adéquate, détaillée soumise par
le fabricant et comprenant les résultats des essais au banc.
Note 1: Après avoir tourné sur banc d’essai, le circuit d’alimenta-
tion en combustible des moteurs diesel entraînant les génératrices 4.6.2 Certification d’essai
doit être réglé de manière à atteindre une surcharge en service de
a) Moteurs produits en série avec un programme de con-
110% sans la dépasser après installation à bord, pour que les
caractéristiques de régulation, y compris le déclenchement des dis- trôle alternatif
positifs de protection des génératrices, puissent se réaliser à tout Les certificats d’usine (W) (voir Pt D, Ch 1, Sec 1,
moment. [4.2.3]) sont prescrits pour les composants et les essais
indiqués en Tab 4 et Tab 5 et pour les essais d’atelier
4.5.4 Moteurs entraînant des machines auxiliaires suivant [4.5].
Les moteurs entraînant des machines auxiliaires doivent b) Moteurs hors production en série
être soumis aux essais indiqués en [4.5.2] ou [4.5.3] pour Les certificats de la Société (C) (voir Pt D, Ch 1, Sec 1,
des entraînements à vitesse variable et constante, respecti- [4.2.1]) sont prescrits pour les essais de matériaux des
vement. composants en Tab 4 et pour les essais en atelier suivant
Note 1: Après avoir tourné sur banc d’essai, le circuit d’alimenta- [4.5].
tion en combustible des moteurs diesel entraînant les générateurs Les certificats d’usine (W) (voir Pt D, Ch 1, Sec 1,
électriques doit être réglé de manière à atteindre une surcharge en [4.2.3]) sont prescrits pour les contrôles non destructifs
service de 110% sans la dépasser après installation à bord, pour et les épreuves hydrauliques des composants en Tab 4 et
que les caractéristiques de régulation, y compris déclenchement
Tab 5.
des dispositifs de protection de la génératrice, puissent se réaliser à
tout moment. Dans les deux cas a) et b), le fabricant doit fournir:
a) les données suivantes:
4.5.5 Contrôle des composants de moteurs • Type de moteur
Après les essais en atelier, il convient de retenir quelques • Puissance nominale
composants pour contrôle par le fabricant ou par l’Expert, si
• Vitesse nominale
les essais en usine sont effectués en sa présence.
• Equipements entraînés
4.5.6 Paramètres à relever • Conditions d’exploitation
Les données à relever et à noter lors des essais du moteur à • Liste des auxiliaires montés sur le moteur
diverses charges doivent comprendre tous les paramètres b) une attestation certifiant que le moteur est en confor-
nécessaires à l’exploitation du moteur. Les contraintes mité avec le type approuvé. Le numéro de référence et
d’arbre manivelles doit être vérifiées lorsque ce contrôle est la date du certificat d’approbation de type doivent être
prescrit par le fabricant pendant la vie en service du moteur. également indiqués dans le rapport.

Février 2003 Bureau Veritas 39


Pt C, Ch 1, Sec 3

SECTION 3 CHAUDIÈRES ET RÉSERVOIRS SOUS PRESSION

1 Généralités 1.2 Application


1.2.1 Chaudières et réservoirs sous pression
1.1 Principes couverts par le Règlement
Les prescriptions de la présente Section s’appliquent:
1.1.1 Objectif du Règlement • à toutes les chaudières et générateurs de vapeur, y com-
pris la robinetterie et les accessoires associés, à l’excep-
Les chaudières et autres capacités sous pression ainsi que tion de ceux indiqués en [1.2.2]
les tuyautages et accessoires doivent être conçus et cons- • aux réservoirs sous pression de construction métallique
truits de manière à être adaptés au service auquel ils sont et aux échangeurs de chaleur, y compris la robinetterie
destinés; ils doivent être installés et protégés de façon à et les accessoires associés, à l’exception de ceux indi-
réduire le plus possible tout danger pour les personnes à qués en [1.2.2].
bord, une attention toute particulière devant être accordées
aux pièces mobiles, aux surfaces chaudes et autres risques. 1.2.2 Chaudières et réservoirs sous pression non
Il doit être tenu compte, lors de la conception, des maté- couverts par le Règlement
riaux utilisés pour la construction, de l’usage auquel le Les chaudières et les réservoirs sous pression suivants ne
matériel est destiné, des conditions d’exploitation et des sont pas couverts par le Règlement et doivent être étudiés
au cas par cas:
conditions d’environnement à bord.
a) chaudières à la pression de calcul p > 10 MPa
1.1.2 Capacité de propulsion b) réservoirs sous pression destinés aux produits radioactifs
c) petits réservoirs sous pression, y compris ceux intégrés
Il doit être prévu des moyens d’assurer ou de rétablir le
dans des équipements domestiques.
fonctionnement normal des machines propulsives même en
cas de défaillance d’un des dispositifs auxiliaires essentiels. 1.2.3 Réservoirs sous pression ne nécessitant pas
Une attention toute particulière doit être accordée au mau- d’approbation de conception
vais fonctionnement des dispositifs suivants: Aucune approbation de plan n’est prescrite pour les réser-
voirs sous pression de la classe 3, comme spécifié en [1.4].
• les sources d’alimentation en vapeur
Toutefois, la Société se réserve le droit d’appliquer tout ou
• les dispositifs d’alimentation en eau des chaudières partie des prescriptions de cette Section aux échangeurs de
chaleur et aux réservoirs sous pression de classe 3, suivant
• les dispositifs d’alimentation en combustible des chaudières la criticité des équipements et/ou du système dont ils font
partie.
• l’alimentation en air des chaudières.
1.2.4 Réservoirs sous pression couverts dans
Toutefois, la Société peut, compte tenu des considérations glo- d’autres parties du Règlement
bales de sécurité, admettre une réduction partielle de la capa-
Des prescriptions spécifiques relatives aux réservoirs sous
cité de propulsion par rapport au fonctionnement normal. pression pour gaz liquéfiés et réservoirs sous pression pour
installations de réfrigération sont stipulées en Partie E, Cha-
1.1.3 Essais pitre 9 et Partie F, Chapitre 7 du Règlement, respectivement.
Avant d’être mis en service pour la première fois, toutes les
chaudières les dispositifs hydrauliques, pneumatiques et 1.3 Définitions
autres, ainsi que les accessoires associés, qui subissent des 1.3.1 Réservoir sous pression
pressions internes, doivent être soumis à des essais appro- Un réservoir sous pression est un récipient soudé ou sans
priés, y compris un essai de pression (voir également [7]). soudure utilisé pour contenir des fluides à une pression
supérieure ou inférieure à la pression ambiante et à une
1.1.4 Protection contre les surpressions température quelconque. Les cylindres à énergie de fluide
des installations hydrauliques ou pneumatiques sont égale-
Les chaudières principales ou auxiliaires, les autres réser- ment considérés comme des réservoirs sous pression.
voirs sous pression ou toute partie des éléments qui sont
exposées à des pressions internes et peuvent être exposés à 1.3.2 Réservoir sous pression chauffé
des surpressions dangereuses doivent être équipés si cela Un réservoir sous pression chauffé est un réservoir sous
est possible de dispositifs permettant de les protéger contre pression qui est complètement ou partiellement exposé à la
des pressions excessives. flamme de brûleurs ou à des gaz de combustion.

40 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

1.3.3 Réservoir sous pression non chauffé 1.3.8 Incinérateur


Tout réservoir sous pression qui n’est pas un réservoir sous
Un incinérateur est une installation à bord d’un navire pour
pression chauffé est un réservoir sous pression non chauffé.
incinérer les déchets solides s’approchant, en composition,
1.3.4 Chaudière des ordures ménagères et des résidus liquides dérivés de
l’exploitation du navire (par exemple, les détritus domesti-
a) Une chaudière est un ou plusieurs réservoirs sous pres-
ques, les ordures associées au chargement, les ordures pro-
sion ainsi que ses tuyauteries associées utilisés pour pro-
venant de la maintenance, de l’exploitation, résidus de
duire de la vapeur ou de l’eau chaude à une
chargements et de pêche), de même que pour brûler les
température supérieure à 120°C par la chaleur prove-
boues ayant un point éclair supérieur à 60°C.
nant de la combustion d’un combustible ou de gaz de
combustion. Ces installations peuvent être étudiées pour utiliser l’éner-
b) Tout équipement directement raccordé à la chaudière, gie thermique produite.
comme les économiseurs, les surchauffeurs et les sou-
papes de sûreté, est considéré faisant partie de la chau- 1.3.9 Pression de calcul
dière s’il n’est pas séparé du générateur de vapeur au
moyen d’un organe de sectionnement. La tuyauterie La pression de calcul est la pression utilisée par le fabricant
raccordée à la chaudière est considérée faisant partie de pour déterminer les échantillonnages du corps sous pres-
la chaudière en amont de la vanne de sectionnement et sion. Cette pression ne peut pas être prise comme inférieure
partie de la tuyauterie associée en aval. à la pression maximum de service et doit être limitée par la
pression de tarage de la soupape de sûreté, comme prescrit
1.3.5 Générateur de vapeur par le règlement applicable.
Un générateur de vapeur est un échangeur thermique et la
tuyauterie associée utilisé pour produire de la vapeur. En 1.3.10 Température de calcul
général, dans ce Règlement, les prescriptions pour les chau-
dières sont également applicables aux générateurs de a) La température de calcul est la température réelle du
vapeur, sauf indication contraire. métal de l’élément considéré dans les conditions
d’exploitation prévues, telles que modifiées en Tab 1.
1.3.6 Echangeur thermique Cette température doit être indiquée par le fabricant et
Un échangeur thermique est un réservoir sous pression uti- doit prendre en compte l’effet de toutes les fluctuations
lisé pour chauffer ou pour refroidir un fluide à l’aide d’un de température pouvant se produire en service.
autre fluide. En général, les échangeurs thermiques sont
composés d’un certain nombre de chambres adjacentes, les b) La température de calcul ne doit pas être inférieure aux
deux fluides coulant séparément dans les chambres adja- températures indiquées en Tab 1, sauf accord spécifique
centes. Une chambre ou plus peuvent se composer de fais- entre le fabricant et la Société et au cas par cas.
ceaux de tubes.
1.3.11 Surface de chauffe de la chaudière
1.3.7 Surchauffeurs, économiseurs, réchauffeurs,
dé-surchauffeurs La surface de chauffe de la chaudière est l’aire de la partie
Les surchauffeurs, économiseurs, réchauffeurs et dé-sur- de la chaudière par laquelle la chaleur est transmise au
chauffeurs sont des échangeurs thermiques associés à une fluide, mesurée du côté exposé à la flamme ou au gaz
chaudière. chauds.

Table 1 : Température de calcul minimum

Type de réservoir Température minimum de calcul


Parties sous pression des chaudières et des réservoirs sous pression non Température maximum du fluide interne
chauffés par des gaz chauds ou correctement protégés par une isolation
Réservoir sous pression chauffé par des gaz chauds 25oC de plus que la température du fluide interne
Tubes d’eau de chaudières principalement soumis à la chaleur par convection 25oC de plus que la température de la vapeur saturée
Tubes d’eau de chaudières principalement soumis à la chaleur rayonnante 50oC de plus que la température de la vapeur saturée
Tubes de surchauffeur de chaudières principalement soumis à la chaleur par 35oC de plus que la température de la vapeur saturée
convection
Tubes de surchauffeurs de chaudières principalement soumis à la chaleur 50oC de plus que la température de la vapeur saturée
rayonnante
Tubes d’économiseur 35oC de plus que la température du fluide interne
Pour les chambres de combustion du type utilisé dans les chaudières à boîte 50oC de plus que la température du fluide interne
noyée
Pour les foyers, les boîtes à feu, les plaques tubulaires arrière des chaudières à 90oC de plus que la température du fluide interne
fond sec et autres éléments sous pression soumis à un flux thermique similaire

Février 2003 Bureau Veritas 41


Pt C, Ch 1, Sec 3

Table 2 : Classification des réservoirs sous pression

Equipement classe 1 classe 2 classe 3


Chaudières p > 0,35 MPa p ≤ 0,35 MPa −
Générateurs chauffés à la vapeur ou généra- p > 1,15 MPa, ou Tous les générateurs de vapeur −
teurs de vapeur chauffés par un autre fluide p ⋅ D > 1500 qui ne sont pas de classe 1
Réservoirs sous pression et échangeurs de p > 4 MPa, ou 1,75 < p ≤ 4 MPa, ou Tous les réservoirs sous pres-
chaleur tA > 40 mm, ou 15 < tA ≤ 40 mm, ou sion et les échangeurs de
T > 350oC 150 < T ≤ 350oC, ou chaleur qui ne sont pas de
p ⋅ tA > 15 classe 1 ou 2
Réservoirs sous pression pour substances Tout − −
toxiques
Réservoirs sous pression pour substances p > 4 MPa, ou Tous les réservoirs sous pression −
corrosives tA > 40 mm, ou qui ne sont pas de classe 1
T > 350oC
Note 1: Si la classe est définie par plus d’une caractéristique, l’équipement doit être considéré comme appartenant à la classe aux
caractéristiques la plus importante, indépendamment des valeurs des autres caractéristiques.

1.3.12 Production maximum de vapeur Les plans énumérés en Tab 3 doivent au moins contenir: les
La production maximum de vapeur est la quantité maxi- détails de fabrication de toutes les parties soumises à pression,
mum de vapeur pouvant être produite en continu par la tels que viroles, collecteurs, tubes, plaques tubulaires, piqua-
chaudière ou le générateur de vapeur fonctionnant avec les ges; toutes les pièces de renforts, comme les tirants, les gous-
caractéristiques de vapeur de calcul. sets, les renforts d’ouverture et les tampons; les dispositifs
d’installation, comme les sellettes et les ancrages, de même
1.3.13 Substances toxiques et corrosives que les renseignements et les données indiquées en Tab 4.
Les substances toxiques et corrosives sont celles qui sont
énumérées dans l’IMO “Code maritime international des Table 3 : Plans à soumettre pour les chaudières et les
marchandises dangereuses (IMDG Code)” et amendements. générateurs de vapeur

1.3.14 Matériau ductile No A/I Elément


Dans le cadre de cette Section, un matériau ductile est un 1 I Plan d’implantation général, y compris
matériau ayant un allongement supérieur à 12%. soupapes et accessoires
2 A Spécification des matériaux
1.4 Classes 3 A Coupe d’ensemble
1.4.1 Les chaudières et les réservoirs sous pression sont 4 A Eléments vaporiseurs
classés, comme indiqué en Tab 2 en fonction de leur ser- 5 A Surchauffeur
vice, de leurs caractéristiques et des échantillonnages. Les 6 A Dé-surchauffeur
symboles utilisés dans le tableau ont la signification sui-
7 A Economiseur
vante:
8 A Réchauffeur d’air
p : Pression de calcul, en MPa
T : Température de calcul, en °C 9 A Tubes et plaques tubulaires
D : Diamètre intérieur du réservoir, en mm 10 A Piquages et accessoires
tA : Epaisseur réelle du réservoir, en mm. 11 A Soupapes de sûreté et leur positionnement
12 A Fixation de la chaudière
1.5 Autres normes 13 I Installation des brûleurs à combustible
14 I Circuit d’air forcé
1.5.1
15 I Installation réfractaire ou d’isolation
a) Toutes les chaudières doivent être conçues, fabriquées,
16 A Instrumentation sur la chaudière, circuit de
installées et éprouvées conformément aux prescriptions
commande et de contrôle
de la présente Section.
17 A Type et levée des soupapes de sûreté, débit et
b) L’acceptation de normes nationales ou internationales, tarage
comme alternative aux prescriptions de cette Section,
18 A Détails de soudage, comprenant au moins:
peut faire l’objet d’une étude de la Société, au cas par
cas. • Plan de repérage des soudures avec
indication des types de joints
• Procédé de soudage
1.6 Documentation à soumettre • Traitement thermique après soudage
1.6.1 Chaudières Note 1: A = à soumettre pour approbation en 4 exemplaires
Les plans énumérés en Tab 3 doivent être soumis. I = à soumettre pour information en 2 exemplaires

42 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

Table 4 : Renseignements et données à soumettre Table 5 : Plans, renseignements et données


pour les chaudières et les générateurs de vapeur à soumettre pour les réservoirs sous pression
et les échangeurs de chaleur
No Elément
1 Pression et température de calcul No A/I Elément
2 Pression et température de la vapeur surchauffée 1 I Plan d’implantation général, comprenant les
piquages et accessoires
3 Pression et température de la vapeur saturée
2 A Coupe d’ensemble
4 Production maximum de vapeur à l’heure
3 A Soupapes de sûreté (le cas échéant) et leur
5 Surface d’évaporation des faisceaux de tubes et des positionnement
parois humides
4 A Spécifications des matériaux
6 Surface de chauffe de l’économiseur, du surchauffeur
5 A Détails de soudage, comprenant au moins:
et du réchauffeur d’air
• Plan de repérage des soudures avec
7 Surface du foyer indication des types de joints
8 Volume de la chambre de combustion • Procédé de soudage
• Traitement thermique après soudage
9 Température et pression de l’eau d’alimentation
6 I Données de calcul, comprenant au moins la
10 Type de combustible utilisable et consommation à la pression et les températures de calcul (le cas
production maximum de vapeur échéant)
11 Nombre et capacité des brûleurs 7 A Pour les réservoirs sans soudure (extrudés), le
procédé de fabrication comprenant:
1.6.2 Autres réservoirs sous pression et • Un descriptif du procédé de fabrication
échangeurs de chaleur avec indication des contrôles de produc-
Les plans énumérés en Tab 5 doivent être soumis. tion normalement effectuées dans les
ateliers du fabricant
Les plans énumérés en Tab 5 doivent contenir au minimum
• Les détails des matériaux utilisés (spécifica-
les détails de fabrication de toutes les parties soumises à la
tion, limite élastique, résistance à la trac-
pression, tels que viroles, collecteurs, tubes, plaques tubu- tion, résilience, traitement thermique)
laires, piquages, renforts d’ouvertures et tampons et tous les
• Détails du poinçonnage à appliquer
renforts, comme les tirants, les goussets et les raidisseurs.
8 I Type de fluide ou fluides contenus
1.6.3 Incinérateurs Note 1: A = à soumettre pour approbation en 4 exemplaires
Les incinérateurs sont étudiés au cas par cas, en se basant I = à soumettre pour information en 2 exemplaires
sur leur implantation réelle suivant les prescriptions appli-
cables aux chaudières et aux réservoirs sous pression. 2.1.3 Fonte
On ne doit pas utiliser la fonte grise pour:
2 Conception et construction - Principes a) les réservoirs sous pression des classes 1 et 2
b) les réservoirs sous pression de classe 3 avec une pres-
2.1 Matériaux sion de calcul de p > 0,7MPa ou un produit pV > 15, où
V représente le volume interne du réservoir sous pres-
2.1.1 Matériaux pour les hautes températures
sion en m3
a) Les matériaux utilisés pour les parties sous pression dont
la température de calcul est supérieure à la température c) Les couvercles ou les fermetures boulonnées des réser-
ambiante doivent être choisis par le fabricant et avoir voirs sous pression ayant une pression de calcul
des propriétés mécaniques et métallurgiques convenant p > 1 MPa, sauf pour les couvercles destinés aux viroles
à cette température de calcul. Leurs limites de contrain- de chaudières pour lesquelles [2.2.3] s’applique.
tes admissibles doivent être déterminées en fonction de La fonte à graphite sphéroïdal peut être utilisée sous réserve
la température, suivant [3.2.2]. d’accord avec la Société après étude spécifique. Cepen-
b) Si la température de calcul des parties sous pression dant, on ne doit pas l’utiliser pour les parties ayant une tem-
dépasse 400°C, des aciers alliés doivent être utilisés. pérature de calcul dépassant 350°C.
D’autres matériaux font l’objet d’une étude particulière
de la Société. 2.1.4 Soupapes et accessoires de chaudières
a) On doit utiliser des matériaux ductiles pour les soupa-
2.1.2 Matériaux pour les basses températures pes et les accessoires destinés à être montés sur les
Les matériaux utilisés pour les parties sous pression ayant chaudières. Le matériau doit avoir des caractéristiques
une température de calcul inférieure à la température mécaniques et métallurgiques convenables pour la tem-
ambiante doivent avoir des propriétés de résilience compa- pérature de calcul et pour les charges thermiques et
tibles à la température de calcul. autres charges imposées en exploitation.

Février 2003 Bureau Veritas 43


Pt C, Ch 1, Sec 3

b) On ne doit pas utiliser de fonte grise pour les soupapes b) Les trous d’homme doivent être placés dans des endroits
et les accessoires qui sont soumis à des charges dynami- convenables des viroles, des collecteurs, des dômes, et
ques, comme les soupapes de sûreté et les soupapes de des ballons de vapeur et d’eau, le cas échéant. La
purge et, en général, pour la robinetterie et les accessoi- dimension “nette” (trou réel) des trous d’homme ellipti-
res ayant une pression de calcul p dépassant 0,3 MPa et ques ou similaires ne doit pas être inférieure à 300 mm
une température de calcul T dépassant 220°C. x 400 mm. Le diamètre “net” des trous d’homme circu-
c) On ne doit pas utiliser de fonte à graphite sphéroïdal laires (trou réel) ne peut être inférieur à 400 mm. Les
pour les pièces ayant une température de calcul T bords des trous d’hommes doivent être adéquatement
dépassant 350°C. renforcés pour offrir une compensation aux ouvertures
du réservoir conformément à [3.3.10] et à [3.4.7], sui-
d) On ne doit pas utiliser le bronze pour les pièces ayant vant le cas.
une température de calcul T dépassant 220°C pour les
bronzes normaux et 260°C pour les bronzes résistant c) Dans les réservoirs sous pression faisant partie inté-
aux hautes températures. Le cuivre et le laiton à l’alumi- grante d’une chaudière et qui ne sont pas couverts par
nium ne doivent pas être utilisés pour les accessoires à la prescription de a) ci-dessus, ou si on ne peut position-
une température de calcul T au-dessus de 200°C et les ner de trou d’homme, si possible, pratiquer au mini-
accessoires en cupronickel à une température de calcul mum les ouvertures suivantes:
T dépassant 300°C. • Trous pour le passage de la tête: dimensions mini-
males: 220 mm x 320 mm (320 mm de diamètre, si
2.1.5 Autres matériaux circulaire)
Dans le cas de chaudières ou de réservoirs sous pression • Passages de main: dimensions minimales:
fabriqués en conformité avec l’une des normes considérées 87 mm x 103 mm
comme acceptables par la Société suivant [1.5], les spécifi-
• Trous de visites: diamètre minimum: 50 mm.
cations des matériaux doivent satisfaire aux prescriptions de
la norme utilisée. d) On peut ne prévoir que des trous de visite s’il n’est pas
possible de faire des trous d’hommes, des passages pour
la tête ou pour la main.
2.2 Chaudières et autres générateurs de
vapeur e) Les tampons de trous d’homme et d’autres ouvertures
doivent être en acier ductile, de forme concave ou en
2.2.1 Isolation des collecteurs et des chambres de acier soudé ou une autre conception approuvée. On
combustion n’utilise la fonte grise que pour les ouvertures de faibles
Les parties de collecteurs et/ou de chambres de combustion dimensions, comme pour le passage de la main et les
qui ne sont pas protégées par des tubes et sont exposées à la trous de visite, sous réserve que la pression de calcul p
chaleur rayonnante ou aux gaz à haute température doivent ne dépasse pas 1 MPa et la température de calcul T ne
être recouvertes à l’aide d’un matériau isolant adéquat. dépasse pas 220°C.
f) Les tampons sont du type autoclave. La Société peut
2.2.2 Raccordements des tubes aux viroles et aux accepter d’autres tampons de fermeture pour les petites
plaques tubulaires
ouvertures sur la base du cas par cas.
Les tubes doivent être solidement fixés aux viroles et/ou aux
plaques tubulaires par dudgeonnage, soudage ou autre pro- g) Les tampons du type autoclave doivent comporter un
cédure appropriée. emboîtement épousant l’ouverture. Le jeu entre
l’emboîtement et le bord de l’ouverture doit être uni-
a) Si les tubes sont fixés par dudgeonnage ou un procédé forme sur toute la périphérie de l’ouverture et ne doit
équivalent, la hauteur du renflement tenant le tube, pas excéder 1,5 mm. Fig 1 en montre le principe.
mesuré parallèlement à l’axe du tube, doit faire au moins
1/5 du diamètre, mais pas moins de 9 mm pour les tubes h) Les dispositifs de fermeture des tampons du type auto-
normaux par rapport à la plaque tubulaire ou 13 mm clave ayant des dimensions n’excédant pas 180mm x
pour les tubes en biais par rapport à la plaque tubulaire. 230mm, peuvent être pourvus d’un seul boulon ou gou-
Les extrémités de tubes ne doivent pas dépasser de jon de fixation. Les dispositifs de fixation plus impor-
l’autre côté de la plaque tubulaire de plus de 6 mm. tants doivent comporter au moins deux boulons ou
goujons. Pour le montage du boulon ou du goujon de
b) Les extrémités de tubes destinés à être dudgeonnés doi- fixation, voir Fig 1.
vent être partiellement recuites si le tubes ne sont pas
recuits directement par le fabricant. i) Les tampons doivent être conçus pour empêcher la dis-
location par la pression interne du joint nécessaire. On
2.2.3 Disposition d’accès ne doit utiliser que des joints circulaires ou elliptiques
a) Les chaudières doivent être pourvues d’ouvertures en continus.
nombre et en tailles suffisants pour permettre les visites 2.2.4 Robinetterie
internes, le nettoyage et les opérations d’entretien. En
général, tous les réservoirs sous pression qui font partie a) En général, les robinets et les soupapes doivent être étu-
d’une chaudière ayant un diamètre intérieur dépassant diés suivant les prescriptions de Ch 1, Sec 10, [2.7.2].
1200 mm, et ceux ayant un diamètre intérieur dépassant b) Les robinets, les vannes et autre robinetterie doivent être
800 mm et une longueur supérieure à 2000 mm, doi- raccordés directement, aussi près que possible de
vent être pourvues de trous d’homme. l’enveloppe de chaudière.

44 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

Figure 1 : Tampon d’ouverture de visite

Etrier

Congé
Goujon

Virole de réservoir

Tampon

c) Les robinets et les soupapes de chaudières doivent être dière pour visite et entretien. En outre, pour les chaudiè-
disposés de façon que l’on puisse voir facilement s’ils res à tubes d’eau, des clapets de non-retour doivent être
sont en position ouverte ou fermée et pour que l’on placés sur les sorties vapeur de chaque chaudière.
puisse les fermer par une rotation dans le sens des
d) Si l’on utilise la vapeur pour les auxiliaires essentiels
aiguilles d’une montre de leur mécanisme d’actionne-
(comme les sifflets, les gouvernails actionnés à la
ment.
vapeur, les générateurs électriques marchant à la
2.2.5 Brûleurs de chaudière vapeur, etc.) et s’il existe plusieurs chaudières à bord, il
doit être possible d’alimenter ces auxiliaires en vapeur
Les brûleurs doivent être disposés pour qu’ils ne puissent
quelle que soit la chaudière hors service.
être démontés sans avoir au préalable coupé l’alimentation.
e) Toute vanne d’arrêt de vapeur dépassant 150 mm en
2.2.6 Niveaux d’eau admissibles diamètre nominal doit comporter une vanne de dériva-
a) En général, pour les chaudières à tubes d’eau, le niveau tion.
d’eau le plus bas admissible se situe juste au-dessus de
la rangée supérieure de tubes, l’eau étant froide. Si la 2.2.8 Clapets de non retour d’alimentation
chaudière est conçue pour ne pas avoir des tubes totale- a) Toute chaudière à brûleur fournissant de la vapeur à des
ment immergés quand l’eau est froide, le niveau d’eau services essentiels doit être pourvue d’au moins deux
minimum admissible indiqué par le fabricant doit être
clapets de non-retour raccordés sur deux lignes d’ali-
indiqué sur les plans et être soumis à la Société pour
mentation séparées. Pour les générateurs de vapeur sans
appréciation. brûleur, on peut autoriser un seul clapet de non retour.
b) Pour les chaudières à tubes de fumées dont la chambre
b) Les clapets de non retour doivent être montés en direct
de combustion est intégrée dans la chaudière, le niveau
sur la chaudière ou sur un économiseur intégré. Les
minimum admissible doit être au moins 50 mm au-des-
entrées d’eau doivent être séparées.Toutefois, si les sou-
sus de la partie la plus haute de la chambre de combus-
papes de non retour sont montées sur un économiseur,
tion.
une seule entrée d’eau peut être admise dans la mesure
c) En ce qui concerne les chaudières à tubes de fumées à où chaque ligne d’alimentation peut être isolée sans
tubes verticaux, le niveau minimum admissible est de la arrêter l’alimentation de l’eau sur la chaudière.
moitié de la longueur des tubes au-dessus de la plaque
tubulaire inférieure. c) S’il est possible de bypasser ou d’isoler les économi-
seurs de la chaudière, ils doivent être équipés de vannes
2.2.7 Sorties de vapeur à limite de pression, sauf s‘il est pris une disposition fai-
a) Toute sortie de vapeur de chaudière, si elle ne dessert sant que cette pression excessive ne puisse se produire
pas de soupapes de sûreté, de surchauffeurs intégrés et dans l’économiseur si ce dernier est isolé.
d’autres dispositifs qui doivent avoir une alimentation d) Les soupapes d’alimentation doivent être équipées de
permanente en vapeur pendant la marche de la chau- dispositifs de commande susceptibles d’être actionnées
dière, doit être pourvue d’une vanne de sectionnement à partir du plancher de la chaufferie ou d’un autre
fixée soit directement sur l’enveloppe de la chaudière endroit approprié. En outre, pour les chaudières à tubes
soit sur un piquage d’épaisseur substantielle, aussi court d’eau, une des soupapes d’alimentation, au minimum,
que possible, et fixé directement sur l’enveloppe de la doit être équipée pour permettre le contrôle automati-
chaudière. que du niveau de l’eau dans la chaudière.
b) Le nombre de sorties de vapeur auxiliaire doit être e) Il convient de prendre des dispositions po0ur empêcher
réduit au minimum sur chaque chaudière. l’eau d’alimentation de venir en contact direct avec les
c) Si plusieurs chaudières alimentent en vapeur un collec- surfaces chauffées à l’intérieur de la chaudière et de
teur commun, la disposition des vannes doit être telle réduire, autant que possible et si nécessaire, les con-
qu’il soit possible d’isoler efficacement chaque chau- traintes thermiques sur les parois.

Février 2003 Bureau Veritas 45


Pt C, Ch 1, Sec 3

2.2.9 Dispositifs de purge 2.3 Soupapes de sûreté de chaudière et de


a) Les chaudières doivent être équipées d’au moins une générateur de vapeur
soupape ou robinet de purge basse et, si besoin est,
d’une soupape ou d’un robinet semblable pour extrac- 2.3.1 Installation de soupape de sûreté
tion de surface. Ces soupapes ou robinets doivent être a) Toute chaudière à vapeur et tout générateur de vapeur
montés directement sur l’enveloppe de la chaudière et d’une surface de chauffe totale de 50 m2 et plus doivent
être reliés aux tuyaux de décharge au bordé. comporter pas moins de deux soupapes à ressort taré
b) Le diamètre des soupapes ou des robinets et de la tuyau- d’une capacité adéquate. Pour les chaudières et les
terie de raccordement ne doit pas être inférieurs à 20 générateurs de vapeur d’une surface de chauffe infé-
mm et ne nécessitent pas d’être supérieurs à 40 mm. rieure à 50 m2, il n’est besoin que d’une seule soupape.
c) S’il n’est pas possible de monter la soupape de purge de b) Si un surchauffeur fait partie intégrante de la chaudière,
fond directement sur l’enveloppe de la chaudière (dans il doit y avoir au moins une soupape de sûreté sur le
les chaudières à tubes d’eau), elle peut se monter immé- ballon de vapeur et au moins une en sortie du surchauf-
diatement à l’extérieur de l’enveloppe à l’aide d’un tube feur. Les soupapes montées en sortie de surchauffeur
d’épaisseur substantielle convenablement soutenu et peuvent être considérées comme faisant partie des sou-
protégé de la chaleur de la chambre de combustion. papes de sûreté de la chaudière prescrites en a) sous
réserve que leur débit ne représente pas plus de 25% du
d) Si une chaudière ou plus ont leurs soupapes de purge débit total prescrit en [2.3.2], sauf avis particulier de la
haute et basse raccordées au même tuyau de décharge, Société.
les soupapes et les robinets en question doivent être du
type non-retour pour empêcher, éventuellement, que le c) S’ils existent, les surchauffeurs qui peuvent être isolés de
contenu d’une chaudière passe dans l’autre. la chaudière doivent être équipés, au minimum, d’une
soupape de sûreté; on ne peut pas considérer cette sou-
2.2.10 Vidanges pape(s) comme faisant partie des soupapes de sûreté de
Un surchauffeur, qu’il soit partie intégrante de la chaudière la chaudière prescrites en a).
ou non, doit être équipé de robinets ou de soupapes montés d) Dans le cas de chaudières équipées d’un accumulateur
de manière à ce qu’il soit possible de le vidanger complète- de vapeur indépendant, ce dernier peut être équipé de
ment. soupapes de sûreté s’il n’y a pas d’isolement entre lui et
la chaudière et si le tuyau de raccordement est d’une
2.2.11 Prélèvement d’eau taille suffisante pour permettre à toute la production de
a) Les chaudières doivent être pourvues de dispositifs per- vapeur d’y passer sans pour autant faire augmenter la
mettant de surveiller et contrôler la qualité de l’eau pression de la chaudière de plus de 10% au-dessus de la
d’alimentation. On doit prévoir des dispositifs appro- pression de calcul.
priés permettant d’empêcher, dans la mesure du possi-
ble, l’arrivée d’hydrocarbures ou d’autres agents 2.3.2 Section totale minimale des ouvertures
contaminants qui pourraient avoir un effet néfaste sur a) La section minimale des ouvertures des soupapes de
les chaudières. sûreté au niveau du siège doit se déterminer par la for-
mule appropriée ci-dessous.
b) Dans ce but, les chaudières doivent être équipées d’au
moins un robinet de prise d’échantillons d’eau. Ce dis- • Vapeur saturée:
positif ne doit pas être raccordé aux tubes de niveau
d’eau. A = c⋅ d W -
--- ⋅ ----------------------------
h 10 ,2 ⋅ p + 1
c) Les chaudières doivent être pourvues d’entrées adéqua- • Vapeur surchauffée:
tes permettant l’apport d’additifs dans l’eau.
WS TS 
AS = c ⋅ d - ⋅  1 + ---------
--- ⋅ ---------------------------- -
2.2.12 Marquage de chaudières h 10,2 ⋅ p + 1  556
a) Les chaudières doivent comporter une plaque métalli- où:
que non susceptible de corrosion fixée en permanence A : Section totale, en mm2, des ouvertures au
avec indication des renseignements suivants en sus des niveau du siège, pour les soupapes de sûreté
marques d’identification (nom du fabricant, année et n° à vapeur saturée
de série):
AS : Section totale, en mm2, telle que définie ci-
• pression de calcul dessus, pour les soupapes de sûreté à
• température de calcul vapeur surchauffée
• pression et date de l’épreuve p : Pression de service maximum de la chau-
dière ou du générateur de vapeur, en MPa
b) Les marques peuvent être directement poinçonnées sur
le réservoir si cela ne produit pas d’entailles ayant une pS : Pression de service maximum de la vapeur
influence néfaste sur son comportement en service. surchauffée en MPa
c) Pour les réservoirs calorifugés, ces marquages doivent W : Production maximum de vapeur en kg/h
également apparaître sur une plaque similaire fixée au- La valeur de W doit se baser sur les capaci-
dessus du calorifugeage. tés d’évaporation (se référant aux surfaces

46 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

d’évaporation de la chaudière concernée) 2.3.4 Protection de générateur de vapeur chauffé à


moins ce qui suit: la vapeur
• 14 kg/(m² × h) pour les chaudières de Les générateurs de vapeur chauffés à la vapeur doivent aussi
récupération être protégés contre les avaries éventuelles ayant pour ori-
gine les défaillances des serpentins de chauffe. En ce cas, la
• 29 kg/(m2 × h) pour les chaudières
section des soupapes de sûreté calculée comme indiqué en
chauffées au charbon ou au fuel
[2.3.2] peut être augmentée, à la satisfaction de la Société,
• 60 kg/(m2 × h) pour les murs d’eau des sauf si l’on a prévu des dispositifs de limitation adéquats du
chaudières à combustible débit de vapeur sur les serpentins.
WS : débit maximal d’échappement de vapeur,
en kg/h, des soupapes montées en sortie de 2.3.5 Tarage des soupapes de sûreté
surchauffeur. Cette capacité doit être telle a) Les soupapes de sûreté doivent être tarées sous pression
que, pendant la décharge des soupapes de de vapeur en présence de l’Expert à une pression non
sûreté, une quantité de vapeur suffisante tra- supérieure à 1,03 fois la pression de calcul.
verse le surchauffeur pour éviter les domma- b) Les soupapes de sûreté doivent être construites de
ges manière à ce qu’on ne puisse augmenter leur tarage en
d/h : Rapport du diamètre réel de l’orifice au service et que leur ressort ne puisse être éjecté en cas
niveau du siège par rapport à la levée du d’avarie. En outre, les soupapes de sûreté doivent être
clapet de la soupape de sûreté. Les valeurs pourvues d’un moyen simple de levée du clapet par
de d/h à retenir ne doivent pas être inférieu- rapport à son siège à partir d’une position sûre dans la
res à 4 et non supérieures à 24 chaufferie ou la salle des machines.
Pour les soupapes de type commun, ou bien c) Si les soupapes de sûreté sont équipées d’un moyen de
si la levée du clapet n’est pas connue, la réglage de leur débit maximal de décharge, elles doi-
valeur d/h = 24 doit être utilisée vent être montées de manière à ce qu’on ne puisse
c : 0,875 pour les soupapes de sûreté dont le modifier leur tarage lorsque les soupapes sont déposées
débit maximal de décharge n’a pas été pour visite.
prouvé expérimentalement, comme spéci-
2.3.6 Montage de soupape de sûreté sur la chaudière
fié ci-dessous,
a) Les soupapes de sûreté d’une chaudière doivent être
0,485 / Z, où Z représente le coefficient
reliées directement à la chaudière et être séparées
d’écoulement, pour les soupapes à grand
d’autres corps de soupapes.
débit maximal de décharge prouvé expéri-
mentalement tel qu’instruit par la Société, b) S’il n’est pas possible de monter les soupapes de sûreté
en présence de l’Expert. Le coefficient directement sur les collecteurs des surchauffeurs, elles
d’écoulement Z doit être pris comme le rap- doivent être positionnées sur un piquage résistant monté
port de 90% du débit maximal de décharge aussi près que possible de la sortie du surchauffeur. La
vérifié expérimentalement par rapport débit section de passage de la vapeur au travers des orifices
maximal de décharge théorique calculé restreints des piquages ne doit pas être inférieure à 1/2
avec un coefficient de débit maximal égal la section totale des soupapes, calculée à l’aide de la
à 1. On ne doit pas utiliser les valeurs de Z formule de [2.3.2], lorsque d/h ≥ 8, et pas inférieure à la
supérieures à 0,88 section totale des soupapes lorsque 4 ≤ d/h <8.
TS : Température de vapeur surchauffée en °C. c) Les corps de soupape de sûreté doivent être pourvus de
tubes de vidange d’un diamètre non inférieur à 20 mm
b) Le diamètre de l’orifice au niveau des sièges des soupa-
pes de sûreté ne doit pas être inférieur à 40 mm. S’il pour les soupapes doubles et non inférieur à 12 mm
n’est besoin de monter qu’une seule soupape de sûreté, pour les soupapes simples, vidange conduisant à la cale
le diamètre d’ouverture minimum ne doit pas être infé- ou au puits “chaud”. Il ne doit pas y avoir de vannes
rieur à 50 mm. Les soupapes à grand débit maximal de d’arrêt ou de robinets sur les tuyaux de vidange.
décharge au diamètre minimum de 15 mm peuvent être 2.3.7 Echappements
acceptées pour les chaudières à production de vapeur
a) La section minimum des tubes d’échappement des sou-
n’excédant pas 2000 kg/h.
papes de sûreté qui n’ont pas été éprouvées expérimen-
c) Indépendamment des prescriptions ci-dessus, le débit talement ne doit pas être inférieure à 11,5 h/d fois la
maximal total des soupapes de sûreté doit être tel surface totale calculée à l’aide de la formule en [2.3.2].
qu’elles peuvent dégager toute la vapeur produite sans Cependant, cette section ne doit pas être inférieure à
causer de montée en pression temporaire de plus de 1,1 fois la surface totale de la soupape de sûreté.
10% au-dessus de la pression de calcul.
b) La section minimum des tubes d’échappement des sou-
2.3.3 Soupapes de sûreté commandées par vannes papes de sûreté de grande capacité dont la capacité a
pilotes été contrôlée expérimentalement ne doit pas être infé-
L’installation sur le surchauffeur de soupapes de sûreté à rieure à 18 Z × h/d fois la section totale calculée par la
grand débit maximal de décharge, commandées par vannes formule en [2.3.2].
pilotes montées sur le ballon de vapeur saturée, doit être c) La section du collecteur d’échappement des soupapes
spécialement examinée par la Société. de sûreté ne doit pas être inférieure à la somme des sec-

Février 2003 Bureau Veritas 47


Pt C, Ch 1, Sec 3

tions des tubes d’échappement individuels qui y sont 2.4.5 Vidange


raccordés. a) Les réservoirs sous pression doivent être pourvus d’un
d) Les silencieux montés sur les collecteurs d’échappe- dispositif de vidange permettant l’évacuation de l’huile
ment doivent avoir une section non inférieure à celle ou de l’eau accumulée dans le réservoir.
des collecteurs. b) Les dispositifs de vidange doivent aussi se monter sur
e) La résistance des collecteurs et des tubes d’échappe- d’autres réservoirs, en particulier sur les réservoirs de
ment et des silencieux associés doit être telle qu’ils puis- vapeur dans lesquels l’eau de condensation peut s’accu-
sent résister à la pression maximum à laquelle ils muler.
peuvent être soumis et que l’on suppose ne pas être
inférieure au 1/4 de la pression de tarage de la soupape 2.4.6 Marquage
de sûreté. a) Les réservoirs sous pression doivent être équipés d’une
f) Au cas où les décharges d’une ou de plusieurs soupapes plaque en métal non sujette à corrosion fixée en perma-
conduisent au même collecteur d’échappement, pren- nence avec indication des données suivantes, en sus des
dre les mesures pour éviter que la contre-pression de la marques d’identification (nom du fabricant, année de
soupape qui décharge n’influence les autres soupapes. fabrication et n° de série):
g) Les collecteurs d’échappement doivent donner à l’air • pression de calcul
libre et être soutenus correctement et équipés de joints • température de calcul
de dilatation convenables ou d’autres dispositifs de • pression d’essai et date de l’essai.
manière à ce que leur poids ne crée pas de charge inac- b) Les marques peuvent être directement portées sur le
ceptable sur les corps des soupapes. réservoir si elles ne causent pas d’entailles ayant un effet
néfaste sur le comportement en service.
2.4 Réservoir sous pression c) Pour les réservoirs de plus faible dimension, l’indication
2.4.1 Disposition d’accès de la pression de calcul seule peut être suffisante.
Les prescriptions d’accès des chaudières indiquées en
[2.2.3] sont également applicables à d’autres réservoirs 2.5 Réchauffeurs d’huile thermique et autres
sous pression. réservoirs sous pression associés à des
installations à huile thermique
2.4.2 Soupapes de sûreté
a) Les réservoirs sous pression qui sont partie d’un système 2.5.1 Généralités
doivent être équipés de soupapes de sûreté ou de dispo- a) Les prescriptions suivantes s’appliquent aux réchauf-
sitifs équivalents, s’ils sont susceptibles d’être isolés des feurs d’huile thermique dans lesquels des liquides orga-
dispositifs de sûreté du système. Cette mesure doit être niques (huiles thermiques) sont chauffés à l’aide de
prise dans tous les cas dans lesquels la pression peut brûleurs à fioul, de gaz d’échappement ou à l’électricité
monter, pour une raison quelconque, au-dessus de la à des températures inférieures à leur point d’ébullition
pression de calcul. Voir aussi [6.3] pour les réservoirs initial à la pression atmosphérique.
sous pression groupés.
b) Les huiles thermiques ne sont utilisées que dans les limi-
b) En particulier, les réservoirs d’air sous pression qui peu- tes établies par le fabricant.
vent être isolés des soupapes de sûreté assurant leur
c) Des dispositions doivent être prises pour un fonctionne-
protection en service normal doivent être équipés d’un
ment manuel. Cependant, la commande de température
autre dispositif de sécurité, comme un disque de rupture
au moins, côté huile, et la régulation de débit doivent
ou un bouchon fusible, pour assurer leur décharge en
rester opérant même en régime manuel.
cas d’incendie. Ce dispositif doit décharger à l’air libre.
d) Prévoir la possibilité de prélever des échantillons
c) Les dispositifs assurant la protection des réservoirs sous
d’huile.
pression en service normal doivent être calculés pour
fonctionner avant que la pression ne dépasse la pression 2.5.2 Réchauffeurs thermiques d’huile
de service maximum de plus de 5%.
a) Les réchauffeurs doivent être fabriqués de manière à ce
2.4.3 Protection des échangeurs de chaleur que ni les surfaces ni l’huile thermique ne subisse
Il convient de prêter une attention particulière à la protec- d’excès de chauffe à un point quelconque. Le débit de
l’huile thermique doit être assuré par circulation forcée.
tion contre la surpression des réservoirs, comme les échan-
geurs de chaleur, qui ont des éléments calculés pour une b) Les surfaces qui viennent en contact avec l’huile thermi-
pression située au-dessous de celle à laquelle ils peuvent que doivent être étudiées pour la pression de calcul,
être soumis en cas de rupture des faisceaux tubulaires ou sous réserve d’une pression minimum de 1 MPa.
des serpentins qu’ils contiennent et qui ont été étudiés pour c) Le cuivre et les alliages de cuivre ne sont pas autorisés.
une pression supérieure.
d) Les réchauffeurs chauffés aux gaz d’échappement doi-
2.4.4 Protection contre la corrosion vent être pourvus d’ouvertures de visite en entrée et en
Les réservoirs et les équipements contenant des fluides pou- sortie des gaz.
vant accélérer la corrosion doivent être convenablement e) Les réchauffeurs chauffés au fioul doivent être équipés
protégés. d’ouverture de visite pour contrôler la chambre de com-

48 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

bustion. L’ouverture du brûleur peut être considérée • Pression d’essai


comme une ouverture de visite dans la mesure où sa • Poids à vide
taille est suffisante.
• Poinçon d’essai.
f) Les réchauffeurs doivent être pourvus d’un dispositif
leur permettant de les vidanger complètement. 2.6.2 Condenseurs de vapeur
g) Les réchauffeurs d’huile thermique chauffés aux gaz a) Les chambres d’eau et les espaces vapeur doivent com-
d’échappement doivent comporter un moyen perma- porter des portes de visite pour contrôle et nettoyage.
nent d’extinction et de refroidissement en cas d’incen- b) Si nécessaire, il est recommandé d’installer des
die, par exemple, un système à pulvérisation d’eau sous diaphragmes pour supporter les tubes.
pression. c) Les tubes de condenseurs doivent pouvoir se remplacer.
2.5.3 Soupapes de sûreté d) Le flux de vapeur à grande vitesse doit, à l’aide d’écrans
Les réchauffeurs doivent être équipés, au minimum, d’une montés à bon escient, être empêché si nécessaire de
soupape de sûreté d’une capacité de décharge égale à heurter directement les tubes.
l’augmentation en volume de l’huile thermique à la puis- e) Prendre les précautions qu’il convient pour éviter la
sance de chauffe maximum. En décharge, la pression ne corrosion côté circulation de l’eau et prévoir une mise à
doit dépasser plus de 10% au-dessus de la pression de cal- la masse efficace.
cul.

2.5.4 Réservoirs sous pression 3 Conception et construction -


La pression de calcul de tous les réservoirs faisant partie du Echantillonnage
circuit d’huile thermique, y compris ceux qui donnent à
l’air libre, ne doit pas être inférieure à 0,2 MPa. 3.1 Généralités
2.5.5 Equipements des réservoirs d’expansion, de 3.1.1 Application
stockage et de vidange
a) En général, les formules de cette Section ne prennent
En ce qui concerne les équipements montés sur les réser- pas en compte les contraintes supplémentaires impo-
voirs d’expansion, de stockage et de vidange, voir Ch 1, Sec sées par les effets autres que la pression, telles que les
10, [13]. contraintes découlant du poids statique et dynamique
2.5.6 Marquage du réservoir et de son contenu, des charges extérieures
des équipements raccordés et des fondations, etc. Dans
Les réchauffeurs d’huile thermique et autres réservoirs sous
le cadre de ce Règlement, ces charges supplémentaires
pression qui sont partie d’une installation à huile thermi-
peuvent être négligées, dans la mesure où on peut rai-
que, doivent être équipés d’une plaque métallique non
sonnablement supposer que les contraintes moyennes
sujette à corrosion fixée en permanence avec indication des
réelles du réservoir, considérant toutes ces charges sup-
informations suivantes en sus des marques d’identification
plémentaires, n’augmenteraient pas plus de 10% par
(nom du fabricant, année de fabrication et n° de série):
rapport au contraintes calculées à l’aide de la formule
a) Réchauffeurs de cette Section.
• Puissance de chauffe maximum admissible b) S’il est nécessaire de prendre en compte des contraintes
• Pression de calcul supplémentaires, telles que des charges dynamiques, la
• Température de décharge maximum admissible Société se réserve le droit d’exiger des prescriptions
• Débit minimum supplémentaires au cas par cas.
• Capacité en liquide 3.1.2 Prescriptions supplémentaires
b) Réservoirs Si des éléments sous pression ont une forme irrégulière, de
• Pression de calcul sorte qu’il est impossible de contrôler l’échantillonnage en
• Température de calcul appliquant les formules de cette Section, l’approbation doit
• Capacité. se baser sur d’autres moyens, tels que des essais d’éclate-
ment et/ou de déformation sur un prototype ou par une
autre méthode agréée entre le fabricant et la Société.
2.6 Types de réservoirs sous pression
spéciaux
3.2 Contraintes admissibles
2.6.1 Réservoirs sous pression sans soudure
(bouteilles) 3.2.1 Tableaux des contraintes admissibles
Les bouteilles doivent porter les indications suivantes: Les contraintes admissibles K, en N/mm 2, pour les aciers, à
utiliser dans la formule de cette Section, peuvent se déter-
• Nom ou marque commerciale du fabricant
miner à partir de Tab 6, Tab 7, Tab 8 et Tab 9, où Rm repré-
• Numéro de série sente la résistance minimum à la rupture du matériau en
• Type de gaz N/mm2. Pour les valeurs intermédiaires de la température,
• Capacité la valeur de K doit s’obtenir par interpolation.

Février 2003 Bureau Veritas 49


Pt C, Ch 1, Sec 3

Table 6 : Contraintes admissibles K pour les aciers au carbone destinés aux


chaudières et réchauffeurs d’huile thermique

Acier au carbone T (°C) ≤ 50 100 150 200 250 300 350 400
Rm = 360 N/mm2 t ≤ 15 mm 133 109 107 105 94 77 73 72
Grade HA 15 mm < t ≤ 40 mm 128 106 105 101 90 77 73 72
40 mm < t ≤ 60 mm 122 101 99 95 88 77 73 72
Rm = 360 N/mm 2 t ≤ 15 mm 133 127 116 103 79 79 72 69
Grades HB, HD 15 mm < t ≤ 40 mm 133 122 114 102 79 79 72 69
40 mm < t ≤ 60 mm 133 112 107 99 79 79 72 69
Rm = 410 N/mm2 t ≤ 15 mm 152 132 130 126 112 94 89 86
Grade HA 15 mm < t ≤ 40 mm 147 131 124 119 107 94 89 86
40 mm < t ≤ 60 mm 141 120 117 113 105 94 89 86
Rm = 410 N/mm 2 t ≤ 15 mm 152 147 135 121 107 95 88 84
Grades HB, HD 15 mm < t ≤ 40 mm 152 142 133 120 107 95 88 84
40 mm < t ≤ 60 mm 152 134 127 117 107 95 88 84
Rm = 460 N/mm2 t ≤ 15 mm 170 164 154 139 124 111 104 99
Grades HB, HD 15 mm < t ≤ 40 mm 169 162 151 137 124 111 104 99
40 mm < t ≤ 60 mm 162 157 147 136 124 111 104 99
Rm = 510 N/mm 2
t ≤ 60 mm 170 170 169 159 147 134 125 112
Grades HB, HD

Table 7 : Contraintes admissibles K pour les aciers au carbone destinés à d’autres réservoirs sous pression

Acier au carbone T (°C) ≤ 50 100 150 200 250 300 350 400
Rm = 360 N/mm2 t ≤ 15 mm 133 117 115 112 100 83 78 77
Grade HA 15 mm < t ≤ 40 mm 133 114 113 108 96 83 78 77
40 mm < t ≤ 60 mm 130 108 105 101 94 83 78 77
Rm = 360 N/mm2 t ≤ 15 mm 133 133 123 110 97 85 77 73
Grades HB, HD 15 mm < t ≤ 40 mm 133 131 122 109 97 85 77 73
40 mm < t ≤ 60 mm 133 119 115 106 97 85 77 73
Rm = 410 N/mm2 t ≤ 15 mm 152 141 139 134 120 100 95 92
Grade HA 15 mm < t ≤40 mm 152 134 132 127 114 100 95 92
40 mm < t ≤ 60 mm 150 128 121 112 112 100 95 92
Rm = 410 N/mm2 t ≤ 15 mm 152 152 144 129 114 101 94 89
Grades HB, HD 15 mm < t ≤ 40 mm 152 152 142 128 114 101 94 89
40 mm < t ≤ 60 mm 152 143 139 125 114 101 94 89
Rm = 460 N/mm2 t ≤ 15 mm 170 170 165 149 132 118 111 105
Grades HB, HD 15 mm < t ≤ 40 mm 170 170 161 147 132 118 111 105
40 mm < t ≤ 60 mm 170 167 157 145 132 118 111 105
Rm = 510 N/mm 2
t ≤ 60 mm 189 189 180 170 157 143 133 120
Grades HB, HD

Table 8 : Contraintes admissibles K pour les aciers alliés destinés aux chaudières et réchauffeurs d’huile thermique

Acier allié T(°C) ≤ 50 100 150 200 250 300 350 400 450 475 500 525 550 575 600
0,3Mo t ≤ 60 mm 159 153 143 134 125 106 100 94 91 89 87 36
1Cr 0,5Mo t ≤ 60 mm 167 167 157 144 137 128 119 112 106 104 103 55 31 19
2,25Cr 1Mo (1) t ≤ 60 mm 170 167 157 147 144 137 131 125 119 115 112 61 41 30 22
2,25Cr 1Mo (2) t ≤ 60 mm 170 167 164 161 159 147 141 130 128 125 122 61 41 30 22
(1) Normalisé et trempé
(2) Normalisé et trempé ou revenu et trempé

50 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

Table 9 : Contraintes admissibles K pour les aciers alliés destinés à d’autres réservoirs sous pression

Acier allié T(°C) ≤ 50 100 150 200 250 300 350 400 450 475 500 525 550 575 600
0,3Mo t ≤ 60 mm 159 159 153 143 133 113 107 100 97 95 93 38
1Cr 0,5Mo t ≤ 60 mm 167 167 167 154 146 137 127 119 113 111 110 59 33 20
2,25Cr 1Mo (1) t ≤ 60 mm 183 174 167 157 154 146 140 133 127 123 119 65 44 32 23
2,25Cr 1Mo (2) t ≤ 60 mm 174 174 174 172 170 157 150 139 137 133 130 65 44 32 23
(1) Normalisé et trempé
(2) Normalisé et trempé ou revenu et trempé

3.2.2 Détermination directe des contraintes c) Fonte grise:


admissibles La contrainte admissible s’obtient à l’aide de la formule
Les contraintes admissibles K, sauf spécification contraire, suivante:
peuvent être prises comme indiqué ci-dessous.
Rm,20
a) Acier: K = -----------
10
La contrainte admissible doit être la valeur minimum
d) Alliage de cuivre:
obtenue par les formules suivantes:
La contrainte admissible s’obtient à l’aide de la formule
Rm ,20 suivante:
K = -----------
2 ,7
RS ,MIN ,T Rm,T
K = ----------------- K = ---------
A 4
SA dans laquelle:
K = -----
A Rm,T : Résistance minimum à la traction à la tem-
dans laquelle: pérature de calcul T, en N/mm2.
Rm,20 : Résistance à la traction minimum à la tem- e) Aluminium et alliages d’aluminium:
pérature ambiante (20°C), en N/mm2 La contrainte admissible doit être la valeur minimum
RS,MIN,T : Minimum entre ReH et Rp 0,2 à la température obtenue à l’aide des formules suivantes:
de calcul T, en N/mm2 Rm,T
K = ---------
SA : Contrainte moyenne pour produire une rup- 4
ture au fluage en 100000 heures, en N/mm2, Re ,H
K = ---------
à la température de calcul T 1 ,5
A : Facteur de sécurité pris comme suit, lorsque dans laquelle:
la fiabilité des valeurs de RS,MIN,T et de SA est Re,H : Limite élastique minimum, en N/mm 2.
prouvée, à la satisfaction de la Société:
f) Conditions supplémentaires:
• 1,6 pour les chaudières et les généra-
teurs de vapeur • Dans les cas particuliers, la Société se réserve le
droit d’appliquer des valeurs de contrainte K admis-
• 1,5 pour les autres réservoirs sous pres-
sibles inférieures à celles indiquées ci-dessus.
sion
• Dans le cas de chaudières ou d’autres générateurs
• spécialement étudiée par la Société si la
de chaleur, la contrainte K admissible ne doit pas
contrainte moyenne pour produire la
excéder 170 N/mm2.
rupture au fluage en plus de 100000
heures est utilisée au lieu de SA • Pour les matériaux autres que ceux énumérés ci-des-
sus, la contrainte admissible doit être prise en
Dans le cas d’acier moulé, la contrainte
accord avec la Société sur la base du cas par cas.
admissible K, calculée comme ci-dessus,
doit être abaissée de 20%. Si l’acier moulé
est soumis à des essais non destructifs, une 3.3 Enveloppes cylindriques, sphériques et
plus faible réduction pouvant atteindre 10% coniques à sections circulaires soumi-
peut être prise en considération par la ses à pression interne
Société.
3.3.1 Epaisseur d’enveloppe cylindrique
b) Fonte à graphite sphéroïdale:
a) L’épaisseur minimum des enveloppes cylindrique, sphé-
La contrainte admissible doit être la valeur minimum
rique et conique à section circulaire ne doit pas être
des valeurs obtenues à l’aide des formules suivantes:
inférieure à la valeur t, en mm, calculée à l’aide de
Rm ,20 l’une des formules suivantes qu’il convient. Les plaques
K = -----------
4 ,8 tubulaires cylindriques percées d’un grand nombre de
RS ,MIN ,T trous doivent avoir une épaisseur calculée par les for-
K = -----------------
3 mules applicables de [3.3.2], [3.3.3], [3.3.4] et [3.7.2].

Février 2003 Bureau Veritas 51


Pt C, Ch 1, Sec 3

b) Les épaisseurs obtenues par les formules en [3.3.2], b) L’épaisseur minimum des enveloppes ayant un rapport
[3.3.3], [3.3.4], sont des épaisseurs “nettes”, du fait diamètre extérieur/diamètre intérieur excédant 1,5 fait
qu’elles ne comprennent pas de surépaisseurs pour la l’objet d’un examen particulier.
corrosion. Sauf convenance d’une valeur plus grande
dans la spécification de commande du réservoir, l’épais- 3.3.4 Enveloppes coniques
seur obtenue à l’aide de la formule ci-dessus doit être a) La formule suivante s’applique aux enveloppes coni-
augmentée de 0.75 mm. Voir également [3.3.7]. ques d’une épaisseur ne dépassant pas 1/6 du diamètre
extérieur le plus grand du cône.
3.3.2 Enveloppes cylindriques
pD
t = ------------------------------------------
-
a) Lorsque le rapport diamètre extérieur/diamètre intérieur ( 2Ke – p) ⋅ cos ϕ
est égal ou inférieur à 1,5, l’épaisseur minimum des
enveloppes cylindriques est donnée par la formule sui- Pour la signification des symboles, voir [3.3.2].
vante: D se mesure au niveau du plus grand diamètre du cône
et ϕ représente l’angle de pente de la section conique
pD -
t = ------------------- de l’enveloppe par rapport à l’axe du réservoir sous
2Ke – p
pression (voir Fig 2). Si ϕ dépasse 75°, l’épaisseur de
dans laquelle: l’enveloppe doit être retenue comme prescrit pour fonds
p : Pression de calcul, en MPa plats, voir [3.5].
D : Diamètre intérieur du réservoir, en mm b) L’épaisseur minimum des enveloppes ayant une épais-
K : Contrainte admissible, en N/mm2, obtenue seur dépassant 1/6 du diamètre extérieur au niveau du
comme spécifié en [3.2] grand diamètre du cône fait l’objet d’un examen parti-
e : Efficacité du joint de soudure dont la valeur culier.
est donnée en [3.3.5]. c) Les enveloppes coniques peuvent être fabriquées à
b) L’épaisseur minimum des enveloppes ayant un rapport l’aide de plusieurs sections circulaires d’épaisseur
de diamètre extérieur/diamètre intérieur excédant 1,5 décroissante. L’épaisseur minimum de chaque section
est soumise à un examen particulier. s’obtient par la formule indiquée en a) en utilisant pour
D le diamètre maximum de la section considérée.
3.3.3 Enveloppes sphériques
d) En général, le joint avec angle aigu entre l’enveloppe
a) Si le rapport diamètre extérieur / diamètre intérieur est conique et l’enveloppe cylindrique ou une autre enve-
égal ou inférieur à 1,5, l’épaisseur minimum des enve- loppe conique ayant un angle de pente différent n’est
loppes sphériques est donnée par la formule suivante: pas admis si l’angle de la génératrice des enveloppes à
pD - assembler dépasse 30°.
t = -------------------
4Ke – p e) L’épaisseur de l’enveloppe au droit des noeuds fait
Pour la signification des symboles, voir [3.3.2]. l’objet d’un examen particulier de la part de la Société.

Figure 2 : Enveloppes coniques

D D
E E

D D

arrondi

α
α
φ
φ

t
t

CONE / CYLINDRE CONE / CYLINDRE

JOINT PLEIN JOINT SOUDÉ

CONE / CONE CONE / CONE

JOINT PLEIN JOINT SOUDÉ

D D

arrondi

t t
α α

φ φ

52 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

3.3.5 Coefficient d’efficacité des joints soudés c) Les ouvertures sont considérées comme isolées lorsque
la distance entre les centres de deux ouvertures adja-
Les coefficients d’efficacité des joints soudés à utiliser dans
centes sur l’axe longitudinal n’est pas inférieure à:
les formules en [3.3.2], [3.3.3] et [3.3.4] sont indiquées en
Tab 10. d + 1,1 (D ⋅ tA)0,5 ou
5d
Table 10 : Coefficient d’efficacité des joints soudés
des enveloppes non percées en prenant la distance la plus faible,
dans laquelle:
Cas e
d : Diamètre des ouvertures, en mm (si les deux
Enveloppes sans soudure 1 ouvertures ont un diamètre différent, d
Enveloppes de réservoirs de classe 1 (1) 1 représente le diamètre moyen).
Enveloppes de réservoirs de classe 2 (avec con- 0,85
trôle radiographique partiel des joints bout à bout) 3.3.9 Ouvertures nécessitant compensation
Enveloppes de réservoirs de classe 2 (sans con- 0,75 Les ouvertures suivantes doivent être compensées confor-
trôle radiographique des joints bout à bout) mément aux prescriptions de [3.3.10]:
(1) Dans les cas particuliers, la Société se réserve le droit a) ouvertures isolées dans la tôle de l’enveloppe ayant un
de prendre un facteur e < 1 dépendant de la procédure diamètre, en mm, supérieur à:
de soudure adoptée pour le joint soudé.
2,5 t + 70 ou
3.3.6 Epaisseur minimum D
---- ou
Sans tenir compte de la valeur calculée à l’aide des formu- 6
les en [3.3.2], [3.3.3], [3.3.4], l’épaisseur t des enveloppes
200 mm
ne doit pas être inférieure à l’une des valeurs suivantes, sui-
vant le cas: où t représente l’épaisseur calculée à l’aide de la for-
mule en [3.3.2], [3.3.3] ou [3.3.4], suivant le cas, utili-
• pour les réservoirs sous pression: t = 3 + D/1500 mm
sant une valeur d’efficacité e égale à 1 et sans ajouter de
• pour les tôles non percées des chaudières: t = 6 mm surépaisseur de corrosion.
• pour les plaques tubulaires cylindriques de chaudières: t b) Ouvertures non isolées.
= 9,5 mm.
3.3.10 Compensation des ouvertures dans les
Il n’est pas besoin d’ajouter une surépaisseur pour la corro- enveloppes
sion aux valeurs ci-dessus.
a) La section de compensation doit être prévue dans cha-
3.3.7 Surépaisseur de corrosion
que dimension diamétrale de l’ouverture et être au
moins égale à la section du métal manquant dans cette
La Société se réserve le droit d’augmenter la valeur prévue direction, comme indiqué en b).
pour la corrosion en cas de réservoirs exposés à des condi-
tions de corrosion particulièrement accélérées. La Société La section de métal manquant dans une direction, est la
peut aussi étudier la réduction de ce facteur si des mesures largeur de l’ouverture dans cette direction multipliée
particulières sont prises pour réduire de façon efficace le par l’épaisseur de enveloppe minimum prescrite calcu-
taux de corrosion du réservoir. lée à l’aide de la formule en [3.3.2], [3.3.3], ou [3.3.4],
suivant le cas, utilisant un coefficient d’efficacité des
joints soudés égal à 1 sans apporter de surépaisseur de
3.3.8 Ouvertures dans l’enveloppe
corrosion.
a) En général, les dimensions des ouvertures les plus larges
dans les enveloppes ne doivent pas dépasser: b) La section correspondant au diamètre d’ouverture maxi-
mum pour laquelle une compensation n’est pas pres-
• pour les enveloppes jusqu’à 1500 mm de diamètre crite peut être déduite du calcul de section de
DE : 1/2 DE, sans dépasser 500 mm compensation à fournir.
• pour les enveloppes supérieures à 1500 mm de dia- c) La matière autour de l’ouverture en dehors de la largeur
mètre DE : 1/3 DE, sans dépasser 1000 mm dépassant le rayon d’ouverture, dans toutes les direc-
tions, ne doit pas être comprise dans le calcul de la
où DE représente le diamètre extérieur du réservoir.
compensation.
Des valeurs plus importantes peuvent être étudiées par
la Société sur la base du cas par cas. d) La surépaisseur de l’enveloppe par rapport à l’épaisseur
t du Règlement, calculée comme indiqué en a), peut
b) En général, pour les ouvertures ovales ou elliptiques, le être considérée comme contribuant à la compensation
rapport grand diamètre/ petit diamètre ne doit pas pour l’ouverture pour une largeur ne dépassant pas le
dépasser 2. rayon d’ouverture.

Février 2003 Bureau Veritas 53


Pt C, Ch 1, Sec 3

Figure 3 : Compensation d’ouverture

dC

dB
tN
tB
tC
tA

h
t*

h'
tE

d/2 d t'B

SURFACE A COMPENSER = (d moins diamètre d'ouverture non compensé maximum acceptable). t*

SUREPAISSEUR DE VIROLE = d (tA - t* )

SUREPAISSEUR DE MANCHETTE = h (tB - tN)

EXTENSION DE MANCHETTE A L'INTERIEUR DE LA VIROLE = h'.t'B

SURFACE TOTALE DES SOUDURES

COMPENSATION = (dC - dB) tC avec dC £ d

t * = épaisseur calculée avec e = 1 et sans surépaisseur de corrosion


t = épaisseur réelle de recollement, y compris surépaisseur pour la corrosion
E

e) Si des piquages sont soudés à l’enveloppe, leur suré- rieure à celle du matériau de l’enveloppe, la section de
paisseur par rapport à l’épaisseur du Règlement, calcu- compensation doit être augmentée en proportion.
lée conformément aux prescriptions de [3.6.1] peut être
h) Fig 3 fait la synthèse des critères de compensation
considérée comme contribuant à la compensation du décrits dans les items ci-dessus.
trou pour une hauteur h, en mm, égale à:
i) Des dispositions différentes doivent être examinées en
h = [ ( dB – 2tB ) ⋅ tB ]
0 ,5
particulier par la Société, sur la base du cas par cas.

où dB et tB sont les valeurs, en mm, du diamètre exté- 3.3.11 Enveloppes cylindriques percées de trous
rieur et l’épaisseur du piquage, respectivement. Voir pour des tubes
également Fig 3. Pour l’épaisseur minimum des enveloppes cylindriques per-
cées de trous pour des tubes, voir [3.7.1].
f) La section des soudures en coupe reliant les éléments
de compensation peut être comprise dans le calcul de
3.3.12 Fermetures
compensation s’ils se retrouvent dans le cadre de la sec-
tion mentionnée en a). a) Les ouvertures circulaires, ovales et en ellipse doivent
être pourvues de fermetures en acier. Les ouvertures de
g) Si la matière des anneaux, des tubulures et des brides de visite d’un diamètre d’excédant pas 150 mm peuvent
renforcement présente une contrainte admissible infé- être condamnées par des brides pleines.

54 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

b) L’épaisseur des fermetures d’ouvertures ne doit pas être 3.4.2 Profil de fond bombé
inférieure à la valeur t, en mm, donnée par la formule
Les prescriptions suivantes doivent être satisfaites pour
suivante:
déterminer le profil des fonds bombés (voir Fig 4 (a) et (b)).
pC 0 ,5
t = 1 ,22 ⋅ a ⋅  ------- a) Fonds en forme d’ellipse:
K
H ≥ 0,2 D
dans laquelle:
a : Petit axe de l’ouverture ovale ou elliptique, où:
mesuré à mi-largeur du joint, en mm H : Profondeur extérieure du fond, en mm,
b : Grand axe de l’ouverture ovale ou ellipti- mesurée depuis le début de la courbe à la
que, mesuré à mi-largeur du joint, en mm base.
C : Coefficient donné en Tab 11, en fonction du b) Fonds torisphériques:
rapport b/a des axes de l’ouverture ovale ou
elliptique, comme défini plus haut. Pour les RIN ≤ D
valeurs intermédiaires du rapport b/a, la
rIN ≥ 0,1 D
valeur de C s’obtient par interpolation
linéaire. rIN ≥ 3 t
Pour les ouvertures circulaires, on doit utiliser le diamè- H ≥ 0,18 D
tre d, en mm, dans la formule ci-dessus, au lieu de a.
où:
c) L’épaisseur obtenue à l’aide de la formule en a) est l’épais-
seur “nette”, puisqu’elle ne comprend pas de surépaisseur RIN : Rayon interne de la partie sphérique, en mm
de corrosion. Sauf si une valeur plus importante est attri-
buée dans la spécification de la commande du réservoir, rIN : Rayon de carre interne, en mm
l’épaisseur obtenue à l’aide de la formule ci-dessus doit H : Profondeur extérieure du fond calculé sui-
être augmentée de 1 mm. Voir également [3.3.7]. vant la formule (voir Fig 4 (b)):
H = RE − [(RE − 0,5 D) ⋅ (RE + 0,5 D − 2 rE)]0,5
3.4 Fonds bombés soumis à pression côté
concave (interne) où:

3.4.1 Fonds bombés de collecteurs de chaudières RE : Rayon externe de la partie sphé-


rique, en mm
Les fonds bombés de collecteurs de chaudières doivent être
sans soudure. rE : Rayon de carre externe, en mm

Table 11 : Coefficient C

b/a 1,00 1,05 1,10 1,15 1,20 1,25 1,30 1,40 1,50 1,60
C 0,206 0,220 0,235 0,247 0,259 0,271 0,282 0,302 0,321 0,333

b/a 1,70 1,80 1,90 2,00 2,50 3,00 3,50 4,00 4,50 5,00
C 0,344 0,356 0,368 0,379 0,406 0,433 0,449 0,465 0,473 0,480

Figure 4 : Profils de fonds bombés

t
t
b

r r
IN E
2t

R R
IN E

D
D

(a) FOND EN ELLIPSE (b) FOND TORISPHERIQUE

Février 2003 Bureau Veritas 55


Pt C, Ch 1, Sec 3

Figure 5 : Facteur de forme pour les fonds bombés

C 3,5

2,5 -0,5
d.(t.D)
5

2
4
1,5

t/D 3

0,002
0,005
0,01
0,02
≥0.04 2

0,5

0
0,5
0,18 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40 0,45 0,5 H/D

3.4.3 Epaisseur prescrite des fonds bombés pleins 3.4.4 Fonds torisphériques composés
a) L’épaisseur minimum des fonds bombés pleins (non per- a) Les fonds torisphériques peuvent être faits d’éléments
cés) hémisphériques, torisphériques ou elliptiques sans soudés de différentes épaisseurs (voir Fig 6).
tirants, soumis à pression du côté concave (interne), ne
doit pas être inférieure à la valeur t, en mm, calculée à
Figure 6 : Fond composite torisphérique
l’aide de la formule suivante:

t = pDC
------------
2Ke 0,5(RIN.t)0,5

dans laquelle:
C : Facteur de forme obtenu à partir du graphi-
Pente ≤ 1/9
que en Fig 5, en fonction de H/D et t/D. t

r
Pour les autres symboles, voir [3.3.2]. IN

b) L’épaisseur obtenue par la formule en a) est l’épaisseur


“nette”, car elle ne comprend pas de surépaisseur de
D
corrosion. Sauf accord sur une valeur plus importante E

R
dans la spécification de commande du réservoir, l’épais- IN

seur obtenue à l’aide de la formule ci-dessus doit être


augmentée de 0.75 mm. Voir également [3.3.7].

56 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

b) Si un fond torisphérique est fait en deux parties, l’épais- 3.4.6 Raccordement de fonds aux enveloppes
seur de la partie torisphérique doit s’obtenir à l’aide de cylindriques
la formule indiquée en [3.4.3], tandis que l’épaisseur de
la partie sphérique peut s’obtenir à l’aide de la formule Les fonds doivent être pourvus, à leur base, d’une jupe
indiquée en [3.3.3]. cylindrique non inférieure à 2 t en longueur et largeur a,
c) La partie sphérique peut commencer à une distance de d’épaisseur en aucun cas inférieure à l’épaisseur réglemen-
la carre non inférieure à: taire d’une enveloppe cylindrique de même diamètre et de
0,5.(RIN.t)0,5 même matière, calculée à l’aide de la formule donnée en
dans laquelle: [3.3.2] utilisant le même facteur d’efficacité e adopté pour
RIN : Rayon interne de la partie sphérique, en mm le calcul de l’épaisseur du fond. Fig 7 et Fig 8 montrent les
joints typiques autorisés des extrémités bombées aux enve-
t : Epaisseur de la carre, en mm
loppes cylindriques.
3.4.5 Epaisseur minimum
Sans tenir compte de la valeur calculée en [3.4.2] et [3.4.3] En particulier, les fonds hémisphériques non pourvus de la
l’épaisseur t des fonds bombés ne doit pas être inférieure à: jupe ci-dessus doivent être raccordés à l’enveloppe cylindri-
• 3 + DE / 1500 mm pour les réservoirs à pression normale que si cette dernière est plus épaisse que le fond, comme
• 6 mm pour les réservoirs de chaudière sous pression indiqué en Fig 7.

Aucune surépaisseur n’a besoin d’être ajoutée aux valeurs D’autres types de joints font l’objet d’un examen de la part
ci-dessus. de la Société.

Figure 7 : Raccordement typique des fonds bombés aux enveloppes cylindriques

t
t

(a) rIN (b) rIN


≥ 2t ≥ 2t

t
t

(c) s rIN
≥ 2t ≥ 2t rIN
(d)

t1 t1
t t1

t
t1
rIN
t1 3t 1,5t 1,5t 4t
rIN
(e) (f)
S≥ t

Les types indiqués en (a), (b) et (c) sont acceptables pour tous les réservoirs sous pression.

Le type indiqué en (d) est acceptable pour les réservoirs sous pression de classe 2 et 3.

Les types indiqués en (e) et (f) sont acceptables seulement pour les réservoirs sous pression de classe 3.

Février 2003 Bureau Veritas 57


Pt C, Ch 1, Sec 3

Figure 8 : Jonction d’un fond hémisphérique à Figure 9 : Ouvertures sur fonds bombés
l’enveloppe cylindrique
> 0,1 D > 0,1 D

d
2

H
r

d1

2t
R IN
D

Pas moins que

le diamètre de

l'ouverture la plus petite

3.4.7 Fonds bombés avec ouvertures

a) Les ouvertures des fonds bombés peuvent être circulai-


res, elliptiques ou ovales.

b) Le plus grand diamètre d’ouverture non compensée ne


doit pas dépasser la moitié du diamètre extérieur du
fond.

c) L’ouverture doit être placée pour que son dépassement


ou le dépassement de son renfort, dans le cas d’ouvertu-
res compensées, soit entièrement inscrite à l’intérieur
d’un cercle au centre du fond et un diamètre de 0,8D, D
étant le diamètre extérieur du fond (voir Fig 9). Cepen-
dant, une petite ouverture renforcée pour la vidange 3.4.8 Ouvertures compensées dans les fonds
peut être acceptée à l’extérieur de l’espace indiqué. bombés

d) En cas d’ouvertures non compensées (à ce titre, les a) S’il y a des découpes d’ouvertures dans les fonds bom-
ouvertures à brides sont également considérées comme bés et que l’épaisseur proposée du fond est inférieure à
non compensées), l’épaisseur du fond ne doit pas être celle calculée par la formule en [3.4.3], les ouvertures
inférieure à celle calculée à l’aide de la formule en doivent être compensées.
[3.4.3] se servant du facteur de forme C le plus faible b) Fig 22, Fig 23, Fig 24 et Fig 25 montrent les montages
obtenu à partir du graphique de Fig 5 en fonction de: typiques de piquages et d’anneaux de compensation.
H/D et t/D ou H/D et d ⋅(t⋅D)−0,5, c) L’ouverture est considérée comme suffisamment com-
où d est le diamètre de l’ouverture non compensée la pensée lorsque l’épaisseur t du fond n’est pas inférieure
à celle calculée conformément à [3.4.3] en utilisant le
plus grande dans le fond, en mm. Pour les ouvertures
facteur forme C obtenu à partir du graphique de Fig 5 et
ovales ou elliptiques, d est la largeur de l’ouverture dans
se servant de la valeur:
le sens de son grand axe.

e) En tous les cas, le diamètre D de la base du fond,  d – ---


A- ⋅ ( tD) –0 ,5
 t
l’épaisseur du fond t et le diamètre d de la plus grande
ouverture non compensée doivent être pris pour satis- à la place de:
faire aux prescriptions suivantes:
d.(tD)-0,5
• La position des ouvertures non compensées dans les
fonds doit être comme indiqué en Fig 8 où:

• Pour les ouvertures à collet rabattu, le rayon r du A : Section transversale totale des éléments
collet (voir Fig 9) ne doit pas être inférieur à 25 mm compensés en mm2

• L’épaisseur du collet rabattu peut être inférieure à t : Epaisseur réelle du fond, en mm, dans la
l’épaisseur prévue par le Règlement. zone de l’ouverture considérée

58 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

d) Lorsque A/t > d, le coefficient C doit être déterminé en 3.5 Fonds plats
se servant de la courbe correspondant à la valeur:
3.5.1 Epaisseur minimum des fonds plats sans
d⋅(t⋅D)−0,5 = 0
renforts
e) Si nécessaire, il convient d’effectuer les calculs par ité- a) L’épaisseur minimum des fonds plats sans tirants ne doit
ration. pas être inférieure à la valeur t, en mm, calculée à l’aide
de la formule suivante:
3.4.9 Critères de compensation
0 ,5
Pour la détermination de la section A, on doit également t = D -------------
100p
CK 
prendre en considération:
dans laquelle:
a) La matière à prendre en compte pour la compensation
d’une ouverture est celle qui se trouve autour de p : Pression de calcul, en MPa
l’ouverture jusqu’à une distance l du bord de l’ouver- K : Contrainte admissible, en N/mm2, obtenue
ture. La distance l, en mm, est la plus petite obtenue à comme spécifié en [3.2]
partir des formules suivantes:
D : Diamètre du fond, en mm. Pour les fonds de
l = 0,5 d section circulaire, le diamètre D doit être
l = (2 RIN t)0,5 mesuré comme indiqué en Fig 10 et Fig 11
pour les divers types de fonds. Pour les
où: fonds de section rectangulaire, la valeur
d : Diamètre de l’ouverture en mm équivalente pour D peut être obtenue à par-
tir de la formule suivante:
RIN : Rayon interne de la partie sphérique, en
0 ,5
mm, dans le cas de fonds hémisphériques D = a 3 ,4 – 2,4 --a- 
ou torisphériques b
Dans le cas de fonds elliptiques, RIN doit a et b étant le côté le plus petit et le côté le
être calculé à l’aide de la formule suivante plus grand du rectangle, respectivement, en
(voir Fig 4 a): mm.
3⁄2 C : Les valeurs données ci-dessous, dépendant
RIN = [------------------------------------------------
a4 – x4 ( a2 – b2 ) ] -
4 des divers types de fonds indiqués en Fig 10
ab et Fig 11:
où; Fig 10(a): C = 400 pour fonds circulaires
a : Moitié du grand axe de la sec- Fig 10(b): C = 330 pour fonds circulaires
tion méridienne en ellipse du
Fig 10(c): C = 350 pour fonds circulaires
fond, en mm
Fig 10(d): C=400 pour fonds circulaires et
b : Moitié du petit axe de la section C=250 pour fonds rectangulaires
ci-dessus, en mm
Fig 10(e): C=350 pour fonds circulaires et
x : Distance entre le centre du trou C=200 pour fonds rectangulaires
et l’axe de rotation de l’enve-
loppe, en mm. Fig 10(f) : C = 350 pour fonds circulaires
Fig 10(g): C = 300 pour fonds circulaires
b) En cas de piquages ou d’anneaux soudées dans le trou,
la section correspondant à l’épaisseur en excès de celle Fig 10(h): C=350 pour fonds circulaires et
prescrite doit être considérée pour la partie qui est sou- C=200 pour fonds rectangulaires
mise à la pression et pour une profondeur h, en mm, Fig 11(i) : C=350 pour fonds circulaires et
tant du côté extérieur qu’intérieur du fond, non supé- C=200 pour fonds rectangulaires
rieure à:
Fig 11(j) : C = 200 pour fonds circulaires
(dB . tB)0,5 Fig 11(k): C = 330 pour fonds circulaires
si dB et tB sont le diamètre de l’ouverture et l’épaisseur Fig 11(l) : C = 300 pour fonds circulaires
de la couronne ou du piquage, en mm, respectivement.
Fig 11(m): C = 300 pour fonds circulaires
Voir également Fig 3.
Fig 11(n): C = 400 pour fonds circulaires
c) La section du piquage de raccordement par soudage et
du piétement d’ouverture peuvent être considérés Fig 11(o): C = valeur obtenue à partir de la
comme une section de compensation. formule suivante, pour les fonds
circulaires:
d) Si la matière des anneaux de renforcement, des piqua-
100 -
C = ------------------------------
ges et des collets présente une contrainte admissible
inférieure à celle de la matière du fond, la section A, à 0 ,3 + 1 ,9Fh
---------------
pD3
retenir pour le calcul du coefficient C, doit être réduite
proportionnellement. dans laquelle:

Février 2003 Bureau Veritas 59


Pt C, Ch 1, Sec 3

h : Distance radiale, en mm, du où dE représente le diamètre extérieur du piquage, en


cercle de perçage des boulons mm.
au cercle de diamètre D, Toutefois, l’épaisseur du piquage ne doit pas être infé-
comme indiqué en Fig 11(o). rieure à l’épaisseur prescrite du circuit de tuyauterie
F : Charge totale d’un boulon, en relié à l’enveloppe de réservoir calculée à la pression de
N, à retenir la plus grande des calcul du réservoir, et ne nécessite pas d’être supérieure
valeurs suivantes F1 et F2: à l’épaisseur de l’enveloppe à laquelle il est raccordé.
F1 = 0,785 D p (D + m b) b) L’épaisseur du piquage raccordé aux enveloppes et aux
F2 = 9,81 y D b fonds d’autres réservoirs sous pression ne doit pas être
inférieure à l’épaisseur prescrite pour le circuit de
avec:
tuyauterie relié à l’enveloppe de réservoir calculée à la
b : Moitié de la largeur de contact pression de calcul du réservoir et ne nécessite pas d’être
effective du joint, en mm, calcu- supérieure à l’épaisseur de l’enveloppe à laquelle il est
lée comme suit: raccordé.
b = 0,5 N pour N < 13 mm, et c) S’il existe un piquage raccordé par vissage, l’épaisseur
b = 1,8 N 0,5 pour N ≥ 13 mm du piquage doit se mesurer en fond de filet.
où N représente la largeur de
3.6.2 Raccordement du piquage à l’enveloppe de
contact géométrique du joint, en
réservoir
mm, comme indiqué en Fig
11(o) a) En général, l’axe du piquage ne doit pas former d’angle
supérieur à 15° par rapport à la normale à l’enveloppe.
m, y : Coefficients sans dimensions
dont les valeurs sont données en b) Fig 22, Fig 23, Fig 24 et Fig 25 montrent quelques rac-
Tab 12, suivant le type de joint. cordements de piquages typiques acceptables pour les
viroles. La Société peut examiner, au cas par cas,
L’adoption de l’un des fonds mentionnés ci-dessus est
d’autres types de raccordement.
soumise à l’approbation de la Société suivant son usage.
Les types de fonds non montrés en Fig 10 et Fig 11 doi-
Table 12 : Coefficients m et y
vent faire l’objet d’un examen particulier de la part de la
Société. Type de joint m y
b) L’épaisseur obtenue par la formule en a) est une épais- Métal ou caoutchouc étanche par lui- 0 0
seur “nette”, car elle ne comprend pas de surépaisseur même (par exemple, joint torique)
de corrosion. Sauf si une valeur plus importante est
accordée dans la spécification de commande du réser- Caoutchouc avec textile en coton 10 0,88
voir, l’épaisseur obtenue par la formule ci-dessus doit Caoutchouc avec textile de renfort avec
être augmentée de 1 mm. Voir également [3.3.7]. ou sans fil métallique:

3.5.2 Epaisseur minimum des fonds plats renforcés


- 3 couches 18 4,85
En ce qui concerne l’épaisseur minimum des fonds plats - 2 couches 20 6,4
renforcés, voir [3.8.4]. - 1 couche 22 8,2
3.5.3 Compensation des ouvertures dans les tôles Fibre synthétique avec liants adéquats:
plates - 3 mm d’épaisseur 16 3,5
Les ouvertures de visite dans les tôles plates ou pour le rac-
- 1,5 mm d’épaisseur 22 8,2
cordement des accessoires doivent être compensées par des
collets ou des brides de renforcement. Fibre organique 14 2,4
Dans le dernier cas, la profondeur h de la bride, en mm, Spirale métallique doublée de fibre
mesurée depuis la surface extérieure, ne doit pas être infé- synthétique:
rieure à la valeur obtenue par la formule suivante: - Acier au carbone 20 6,4
h = (t ⋅ dM) 0,5 - Acier inoxydable 24 9,9
dans laquelle t et dM sont les valeurs, en mm, de l’épaisseur Fibre synthétique avec revêtement
de la tôle et de la largeur minimum de l’ouverture. métallique simple:
- Cuivre 28 14,0
3.6 Piquages
- Fer 30 16,8
3.6.1 Epaisseur - Acier inoxydable 30 20,0
a) L’épaisseur t, en mm, des piquages raccordés aux enve- Métal plein:
loppes et aux fonds des chaudières, ne doit pas être
- Cuivre 38 28,7
inférieure à:
- Fer 44 39,8
d
t = -----E- + 2,5
25 - Acier inoxydable 52 57,5

60 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

Figure 10 : Types de fonds plats sans renforts (1)

3.7 Chaudières à tubes d’eau en mm2, du piquage et des soudures (voir


[3.3.9] et Fig 3)
3.7.1 Ballons et fonds
α : Angle entre l’axe de rangée de trous considerée
On peut obtenir l’échantillonnage des ballons cylindriques et l’axe du cylindre (α = 0° si la rangée de trous
et des fonds percés par des trous pour les tubes par l’appli- est parallèle à la génératrice du cylindre; α = 90°
cation des formules en [3.3], [3.4], [3.5], [3.7.2] et [3.7.3]. pour la rangée circonférentielle de trous)
3.7.2 Coefficient d’efficacité des trous pour tubes m : Coefficient dépendant du rapport d/s, obtenu à
dans les plaques tubulaires cylindriques partir de Tab 13. Pour les valeurs intermédiaires
Le coefficient d’efficacité des trous pour tubes dans les de d/s, la valeur de m doit s’obtenir par interpo-
enveloppes cylindriques percées doit se déterminer par cal- lation linéaire.
cul direct ou par une autre méthode adéquate acceptée par La valeur de e à utiliser est la plus petite valeur calculée,
la Société. En cas de trous cylindriques au diamètre cons- que ce soit pour les rangées de trous longitudinales, diago-
tant et à axe radial, le facteur d’efficacité e peut se détermi- nales ou circulaires.
ner à l’aide de la formule (voir Fig 12):
1 3.7.3 Enveloppes soudées avec trous pour tubes et
e = ---------------------------------------------------------------------------------------------
- facteur d’efficacité des modèles de trous
s ⋅ ( 1 – ( 0 ,5 ⋅ sin2 α ) ) + m ⋅ sin2 α
----------- différents
s– d
Si les enveloppes présentent des abouts soudés et/ou des
dans laquelle:
groupes de dispositions de trous différents, la valeur à rete-
s : Pas de la rangée de trous considérés, en mm nir pour l’efficacité e dans la formule est la valeur minimum
d : Diamètre des trous, en mm. Le diamètre d du calculée séparément pour chaque type de soudure (suivant
trou peut être réduit par le montant A/tA, dans [3.3.5]) et pour chaque configuration de trous (suivant
lequel A représente la section de compensation, [3.7.2]).

Février 2003 Bureau Veritas 61


Pt C, Ch 1, Sec 3

Figure 11 : Types de fonds plats sans renforts (2)

t t t

D
t1 D t1 D

t1

(j) (k)
(i)
t1 t
t

t1 D
D t1

(l) (m)
D h
D
N
t
t

t1 t1

(n) (o)

Figure 12 : Gabarit de perçage dans les enveloppes cylindriques

S
a

Table 13 : Coefficient m

d/s 0,30 0,35 0,40 0,45 0,50 0,55 0,60 0.65 0,70 0,75 0,80
m 0,137 0,175 0,220 0,274 0,342 0,438 0,560 0,740 1,010 1,420 2,060

62 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

3.7.4 Collecteurs à section rectangulaire


M1 = a
2 + b2 – ab
------------------------------
a) Pour les collecteurs de type sans soudure à section rec- 50
tangulaire, l’épaisseur de paroi t, en mm, au droit des M2 : Coefficient (à retenir toujours positif) à cal-
angles et l’épaisseur t1, en mm, d’une paroi percée ne culer à l’aide de l’une des formules suivan-
doit pas être inférieure à celles données par les formules tes, comme il convient:
suivantes qui conviennent (voir Fig 13):
Pour une disposition de perçage de trous
100pM 0 ,5
t =  ---------------------1 non décalée:
K
b2 – 1 --- a2 – ab + --- c2
3
100pM 0 ,5 2 2 -
t1 =  ---------------------2 M2 = ------------------------------------------------
eK 50
où (voir aussi Fig 13): Pour une disposition de perçage de trous
t : Epaisseur de paroi aux angles, en mm décalée:
t1 : Epaisseur de la paroi percée, en mm b2 – 1 --- a2 – ab
p : Pression de calcul, en MPa 2 - cos α
M2 = --------------------------------
50
K : Contrainte admissible, en N/mm2, obtenue
comme spécifié en [3.2] dans laquelle α est l’angle entre l’axe de la
rangée diagonale des trous considérée et
a : Moitié de largeur interne du collecteur, dans
l’axe du collecteur, dans le cas d’une dispo-
un sens parallèle à la paroi examinée, en mm
sition de trous décalée.
b : Moitié de largeur interne du collecteur, dans
un sens normal à la paroi examinée, en mm b) L’épaisseur obtenue par la formule en a) est l’épaisseur
“nette”, car elle ne comprend pas de surépaisseur de
c : Distance entre l’axe de la rangée de trous
corrosion. Sauf si une valeur plus importante est accor-
considérés et l’axe de la paroi de collecteur,
dée dans la spécification de commande du réservoir,
en mm
l’épaisseur obtenue à l’aide de la formule ci-dessus doit
e : Facteur d’efficacité des trous dans la paroi, être augmentée de 1,5 mm. Voir également [3.3.7].
déterminé par la formule suivante:
3.7.5 Tubes d’eau, tubes de surchauffeurs et
s – d-
e = ---------- pour d < a d’économiseurs
s
a) L’épaisseur des tubes des éléments d’évaporation,
s – 0,67d- pour a ≤ d < 1, 3a
e = ----------------------- d’économiseurs et de surchauffeurs exposés aux gaz qui
s
sont soumis à pression interne ne doit pas être inférieure
s – 0,33d
e = ------------------------ pour d ≥ 1, 3a à la valeur t donnée par la formule suivante:
s
pd - + 0,3
t = ----------------
où: 2K + p
s : Pas des trous, en mm, de la ran-
dans laquelle:
gée longitudinale ou diagonale
considérée. Pour une disposition p : Pression de calcul, en MPa
de perçage de trous décalée, le K : Contrainte admissible, en N/mm2, obtenue
pas de la rangée diagonale doit comme spécifié en [3.2]
être étudié d : Diamètre extérieur du tube, en mm.
d : Diamètre des trous, en mm Toutefois, sans tenir compte de la valeur calculée par les
M1 : Coefficient à calculer à l’aide de la formule formules en a), l’épaisseur t des tubes ne doit pas être
suivante: moindre que les valeurs données en Tab 14.

Figure 13 : Collecteurs à section rectangulaire

a
2a
c

s d 2b

Février 2003 Bureau Veritas 63


Pt C, Ch 1, Sec 3

b) Les valeurs de t déterminées par la formule ci-dessus p : Pression de calcul, en MPa


doivent être considérées comme des valeurs théoriques K : Contrainte admissible, en N/mm2, obtenue
pour les tubes droits, sans prendre en compte la tolé- comme spécifié en [3.2]
rance de fabrication. Si les tubes ne sont pas calibrés,
RI : Rayon de courbure au centre du fond
l’épaisseur calculé par la formule en a) doit être aug-
mesuré côté interne. RI ne doit pas excéder
mentée de 12,5% pour prendre en considération la tolé-
le diamètre extérieur de l’enveloppe.
rance de fabrication. Pour les tubes cintrés, l’épaisseur
de la partie la plus mince au droit de la courbure ne doit c) L’épaisseur obtenue par la formule en b) est l’épaisseur
pas être inférieure à celle donnée par la formule. “nette”, car elle ne comprend pas de surépaisseur de
corrosion. Sauf si une valeur plus importante est accor-
c) Si une corrosion ou une érosion anormale est suscepti-
dée dans la spécification de commande du réservoir,
ble de se produire en exploitation, on peut ajouter une
l’épaisseur obtenue par la formule ci-dessus doit être
surépaisseur de corrosion de 0,3 mm dans la formule, à
augmentée de 0,7 mm. Voir aussi [3.3.7].
la satisfaction de la Société.
d) Pour les fonds soutenus par une tubulure en leur centre,
d) L’épaisseur des tubes qui forment partie intégrante de la
le rayon de carre mesuré côté interne, ne doit pas être
chaudière et qui ne sont pas exposés aux gaz de com-
inférieur à 4 fois l’épaisseur du fond ou 65 mm, suivant
bustion doit satisfaire aux prescriptions des tubes de
la dimension la plus faible et le rayon intérieur de cour-
vapeur (voir Ch 1, Sec 10, [15]).
bure du fond à la tubulure ne doit pas être inférieur à
deux fois l’épaisseur d’extrémité ou 25 mm, suivant la
Table 14 : Epaisseur minimum des tubes à eau dimension la plus faible.
Epaisseur minimum en mm des tubes soumis à 3.8.3 Fonds de chaudières cylindriques
pression interne sur les chaudières
L’épaisseur minimum des fonds à bords tombés et/ou plats
cylindriques et les chaudières tubulaires à eau
sans tirants des chaudières cylindriques doit se déterminer
Diamètre ayant un dispositif d’alimentation
conformément à [3.4] et/ou [3.5], selon le cas.
extérieur Type fermé, si équipé Type ouvert, non
en mm de dispositifs équipé de dispositifs 3.8.4 Epaisseur minimum des fonds plats avec
adéquats pour réduire adéquats pour réduire tirants
la concentration la concentration a) L’épaisseur des fonds plats avec tirants ou des fonds sou-
d’oxygène dans l’eau d’oxygène dans l’eau tenus par des goussets ne doit pas être inférieure à la
< 38 1,8 2,9 valeur t, en mm, donnée par la formule suivante:
0 ,5
38 - 48,3 2,0 2,9 100p
t = D -----------------------------------------
-
CC1 K( 1 + C2 B2 )
51 - 63,5 2,4 2,9
70 2,6 3,2 dans laquelle:
B : t1 / t = Rapport d’épaisseur du grand disque
76,1 - 88,9 2,9 3,2
ou de la doublante, à l’endroit où il est
101,6 - 127 3,6 − monté, par rapport à l’épaisseur de la tôle.
La valeur de B doit être retenue entre 0,67
3.8 Prescriptions supplémentaires pour et 1
chaudières verticales et chaudières K : Contrainte admissible, en N/mm2, obtenue
cylindriques (chaudières à tubes de comme spécifié en [3.2]
fumées) C : C = 1 si la tôle n’est pas exposée à la flamme
C = 0,88 si la tôle est exposée à la flamme
3.8.1 Enveloppes de chaudières verticales et de
chaudières cylindriques C1 : C1 = 462 si la tôle est soutenue par des
L’échantillonnage des enveloppes de chaudières verticales tirants soudés
et de chaudières cylindriques doit se déterminer conformé- C1 = 704 pour les tôles soutenues par des
ment à [3.3]. goussets ou l’équivalent
C2 : C2 = 0 s’il n’y a aucune doublante
3.8.2 Fonds des chaudières verticales
C2 = 0,85 en cas de doublante complète,
a) L’épaisseur minimum des fonds bombés formant la par-
reliée adéquatement à la tôle de base.
tie supérieure des chaudières verticales et soumis à la
pression sur leur face concave doit se déterminer con- La valeur de D doit être conforme aux dispositions sui-
formément à [3.4]. vantes:
• Dans les parties de fonds plats entre les points
b) Lorsque le fond est soutenu en son centre par une tubu-
d’ancrage:
lure, l’épaisseur minimum t, en mm, doit être calculée à
l’aide de la formule suivante: D : Diamètre, en mm, du cercle le plus
grand pouvant être tracé au centre d’au
pR
t = 0 ,77 ⋅ --------I moins trois tirants sans englober un
K autre tirant, si les tirants ne sont pas
dans laquelle: régulièrement espacés (voir Fig 14); ou

64 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

(a2 + b2) 0,5 si les tirants sont régulière- 3.8.5 Foyers


ment espacés, considérant la condition a) En général, l’épaisseur minimum des foyers doit être
la plus défavorable, calculée conformément aux prescriptions d’une norme
où: reconnue, acceptée par la Société, pour les réservoirs
a : Distance entre deux rangées sous pression soumis à la pression extérieure.
de tirants adjacents, en mm b) Cependant, les épaisseurs minimales des foyers et des
b : Pas des tirants dans la même fonds cylindriques des chambres de combustion des
rangée, en mm. chaudières à tubes de fumées à brûleur ne doivent être
• Dans les parties de fonds plats entre les ancrages et inférieures à la valeur t donnée par la formule appro-
les limites, si les fonds plats sont généralement sup- priée en [3.8.6], [3.8.7] et [3.8.8].
portés par des goussets ou des renforts, ou reliés à c) L’épaisseur des foyers ne doit pas être inférieure à 8 mm
d’autres parties de la chaudière: et les renforts doivent être espacés de manière à ce que
D : Diamètre, en mm, du cercle le plus l’épaisseur n’excède pas 22 mm.
grand pouvant être tracé au moins entre d) Toutes les épaisseurs obtenues pour les foyers à l’aide
trois points d’ancrage (centres de tirant des formules en [3.8.6], [3.8.7], [3.8.8], [3.8.9] et
ou points de tangence du cercle avec la [3.8.10] sont des épaisseurs “nettes”, car elles ne com-
ligne de contour). Dans ce but, le con- portent pas de surépaisseur de corrosion. Sauf si une
tour de la partie considérée doit être valeur plus importante est retenue dans la spécification
tracé au début du fond ou de la carre si de commande du réservoir, l’épaisseur obtenue par la
son rayon intérieur n’excède pas 2,5 fois formule ci-dessus doit être augmentée de 1 mm. Voir
l’épaisseur de la tôle, ou bien, si ce aussi [3.3.7].
rayon est plus grand, à la distance men-
tionnée ci-dessus (de 2,5 fois l’épaisseur 3.8.6 Foyers simples avec frettes de renforcement et
de la tôle) à partir de l’intersection vir- similaires, et fonds de chambres de combustion
tuelle entre les surfaces (voir Fig 14). L’épaisseur minimum t, en m, des foyers simples avec frettes
b) Si on applique les formules de calcul d’épaisseur des de renforcement et fonds de chambres de combustion ne
fonds couverts par le présent sous-article, la position doit pas être inférieure à la valeur donnée par la formule
des tôles dans la condition la plus défavorable doit être suivante:
prise en considération. pDE L
t = ------------------
- + ----------
c) S’il est prévu divers types d’ancrage, la valeur de C1 doit 0,28Rm 286
être la moyenne arithmétique des valeurs de C1 appro- dans laquelle:
priée à chaque type de support.
p : Pression de calcul, en MPa
d) L’épaisseur obtenue par les formules en a), est l’épais-
Rm : Résistance de rupture minimale à la traction, en
seur “nette”, car elle ne comprend pas de surépaisseur
N/mm2
de corrosion. Sauf si une valeur plus importante est rete-
nue dans la spécification de commande du réservoir, DE : Diamètre extérieur du foyer, en mm
l’épaisseur obtenue par la formule ci-dessus doit être L : Longueur du foyer ou espacement des frettes de
augmentée de 1 mm. Voir également [3.3.7]. renforcement, en mm.

Figure 14 :

La limite d'une zone chargée

quelconque doit se terminer au centre

du cercle tracé entre 3 points de portage

Rayon

90
°

90
°
°
0
9

9
0
°

90
°
90°

Février 2003 Bureau Veritas 65


Pt C, Ch 1, Sec 3

3.8.7 Foyers ondulés ou à raidisseur de renfort 3.8.11 Plaques tubulaires en dehors des faisceaux
de tubes
L’épaisseur minimum t, en mm, des foyers ondulés ou à rai-
disseur de renfort ne doit pas être inférieure à la valeur don- Pour les éléments de plaques tubulaires qui sont à l’exté-
née par la formule suivante: rieur du faisceau de tubes, il convient d’appliquer la for-
mule en [3.8.4], se servant des coefficients suivants C1 et
pD C2:
t = ----------E-
CRm
C1 = 390
dans laquelle:
C2 = 0,55
DE : Diamètre du foyer en creux d’ondulation ou à
l’extérieur de la partie lisse, en mm Les doublantes ne sont autorisées que si la plaque tubulaire
ne fait pas partie de la chambre de combustion.
C : 0,26 pour les foyers ondulés
0,28 pour les foyers à raidisseur de renfort. 3.8.12 Plaques tubulaires non soutenues par des
tirants
Pour la signification des autres symboles, voir [3.8.6]. Les plaques tubulaires plates qui ne sont pas soutenues par
des tubes tirants (par exemple, dans les échangeurs de cha-
3.8.8 Foyers hémisphériques
leur), font l’objet d’une attention spéciale de la part de la
L’épaisseur minimum t des foyers hémisphériques ne doit Société (voir également [3.10.1]).
pas être inférieure à la valeur donnée par la formule sui-
vante: 3.8.13 Echantillonnage des tirants et des tubes
tirants
pD
t = ----------E a) Le diamètre des tirants pleins de section circulaire ne
120
doit pas être inférieur à la valeur d calculée par la for-
Pour la signification des symboles, voir [3.8.6]. mule suivante:
0 ,5
3.8.9 Plaques tubulaires planes dans les faisceaux d =  -------
pA
de tubes K
L’épaisseur des éléments de plaques tubulaires contenues dans laquelle:
dans les faisceaux de tubes et soutenues par les tubes tirants d : Diamètre minimum, en mm, du tirant sur
ne doit pas être inférieure à la valeur t, en mm, donnée par toute sa longueur
la formule suivante:
A : Aire soutenue par le tirant, en mm2
0 ,5
t = s  ------------
p  K : Rm / 7
2 ,8K
Rm : Résistance de rupture minimale à la traction
dans laquelle: de la matière composant le tirant, en
p : Pression de calcul, en MPa N/mm2.
La section des tubes tirants doit être équivalente à celle
K : Contrainte admissible, en N/mm2, obtenue
d’un tirant plein soutenant la même surface dont le dia-
comme spécifié en [3.2]
mètre est calculé à l’aide de la formule ci-dessus.
s : Pas des tubes tirants, retenu comme pas moyen
Les tirants qui ne sont pas perpendiculaires à la surface
le plus important des tubes tirants soutenant
soutenue doivent avoir un diamètre augmenté, comme
une partie quadrilatère de la tôle, en mm.
il convient, suivant la composante de la force normale à
la plaque.
3.8.10 Plaques tubulaires planes de chambres de
combustion dans les chaudières verticales b) Si l’on fait appel à des tirants articulés, les éléments de
Si les plaques tubulaires de faisceaux de tube sont simulta- l’articulation doivent être étudiés pour offrir un facteur
nément soumises à la compression du fait de la pression de sécurité pour les éléments articulés non inférieur à 5
dans la chambre de combustion, leur épaisseur, outre le res- par rapport à la valeur de Rm et une surépaisseur d’usure
pect des prescriptions en [3.8.9], ne doit pas être inférieur à de 2 mm.
la valeur t, en mm, donnée par la formule suivante: L’articulation doit être du type à fourche et le jeu de
l’axe par rapport aux trous ne doit pas dépasser 1,5 mm.
pls1 L’axe doit porter contre les mâchoires de la fourche et sa
t = ----------------------------------
-
1,78( s1 – d) K section ne doit pas être inférieure à 80% de la section
dans laquelle: du tirant. La largeur du matériau autour des trous ne
doit pas être inférieure à 13 mm.
l : Profondeur de la chambre de combustion, en
mm c) Si les tirants sont montés à bride pour se raccorder à la
tôle, l’épaisseur de la bride ne doit pas être inférieure à
s1 : Pas horizontal des tubes, en mm la moitié du diamètre du tirant.
d : Diamètre intérieur des tubes simples, en mm. d) Pour les raccordements soudés des tirants aux plaques
Pour la signification des autres symboles, voir [3.8.9]. tubulaires, voir Fig 29.

66 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

3.8.14 Construction du tirant et du tube tirant 3.8.16 Couronnes Ogee


a) En général, on ne monte pas de doublantes sur les tôles L’épaisseur des couronnes Ogee raccordant les foyers à
exposées à la flamme. l’enveloppe pour les chaudières auxiliaires verticales (voir
b) Autant que possible, les tirants doivent être montés per- Fig 15), si celle-ci supporte le poids de l’eau au-dessus du
pendiculairement à la surface soutenue. foyer, ne doit pas être inférieure à la valeur t, en mm, don-
née à l’aide de la formule suivante:
c) Les longs tirants des chaudières à deux façades et, en
général, les tirants dépassant 5 m de longueur, doivent t = [ 1 ,02 ⋅ 10 –3 ⋅ pDA ⋅ ( DA – dA ) ] 0 ,5 + 1
être soutenus à mi-longueur.
dans laquelle:
d) Si les extrémités des tubes tirants sont plus épaisses, la p : Pression de calcul, en MPa
surépaisseur doit être obtenue par forgeage et non par
dépôt de métal de soudure. DA : Diamètre intérieur de l’enveloppe de chaudière,
en mm
e) Après forgeage, les extrémités des tubes tirants doivent
être recuits. dA : Diamètre intérieur de la partie inférieure du
foyer où il rejoint la couronne Ogee, en mm.
3.8.15 Raidisseurs
Si les plafonds de chambres de combustion ou de sembla- Figure 15 : Couronne Ogee
bles structures sont soutenues par des raidisseurs de section
rectangulaire en association à des tirants, l’épaisseur d’un
simple raidisseur ou l’épaisseur composée de tous les rai-
disseurs, à mi-longueur, ne doit pas être inférieure à la
valeur t déterminée par la formule appropriée ci-dessous, foyer
suivant le nombre de tirants.
• Dans le cas d’un nombre impair de tirants:

t = pL ( L – s ) -l ⋅ n
------------------------ + 1-
------------
enveloppe dA
0,25Rm a2 n
• Dans le cas d’un nombre pair de tirants: couronne Ogee
( L – s) l n + 2
t = pL
------------------------2- ⋅ -------------
0,25Rm a n + 1 ~ 45°
t

dans laquelle:
p : Pression de calcul, en MPa
³ 50

a : Largeur de la tôle de raidissage à mi-longueur,


en mm
t

L : Longueur du raidisseur entre supports, en mm


s : Pas des tirants, en mm ³t
l : Distance entre centres de raidisseurs, en mm
DA
n : Nombre de tirants sur le raidisseur
Rm : Résistance de rupture minimale à la traction du
matériau utilisé pour les tôles, en N/mm2.
Les formules ci-dessus font référence à la disposition nor- t
male, dans laquelle:
a) Les tirants sont régulièrement distribués sur la longueur
L. 3.8.17 Tubes de fumées
b) La distance depuis les supports des tirants extérieurs a) L’épaisseur des tubes de fumées soumis à la pression
n’excède pas les pas uniformes. extérieure dans les chaudières cylindriques ne doit pas
être inférieure à la valeur t, en mm, calculée à l’aide de
c) Lorsque les plafonds de chambres de combustion sont la formule suivante:
reliés aux côtés par des parties cintrées ayant un rayon
extérieur inférieur à 0,5 l, la distance des raidisseurs pd - + 1,8
t = ------------------
extérieurs à partir de la partie interne de la surface laté- 0,15Rm
rale, ne dépasse pas l. dans laquelle:
d) Si le rayon de cintrage mentionné en c) ci-dessus p : Pression de calcul, en MPa
dépasse 0,5 l, la distance des raidisseurs extérieurs
d : Diamètre extérieur du tube, en mm
depuis la début du raccordement ne dépasse pas 0,5 l.
Dans les autres cas, on doit faire un calcul direct en se ser- Rm : Résistance de rupture minimale à la trac-
vant d’un facteur de sécurité non inférieur à 5 par rapport à tion, en N/mm2.
la valeur minimum de la résistance à la traction Rm. L’épaisseur des tubes ne doit pas être inférieure à 3 mm.

Février 2003 Bureau Veritas 67


Pt C, Ch 1, Sec 3

b) Les valeurs de t déterminée à l’aide de la formule men- 3.9.3 Fonds bombés


tionnée ci-dessus doivent être considérées comme des Les fonds bombés doivent satisfaire aux prescriptions sui-
valeurs théoriques pour tubes droits, sans prendre en vantes:
considération les tolérances de fabrication. Si les tubes
ne sont pas des tubes calibrés, l’épaisseur calculée par a) Fonds hémisphériques: l’épaisseur des fonds ne doit pas
la formule en a) doit être augmentée de 12,5% pour être inférieure à l’épaisseur calculée pour les viroles,
prendre en compte les tolérances de fabrication. Dans conformément à [3.3.3].
le cas de tubes cintrés, l’épaisseur de la partie la plus
b) Fonds convexes: voir Fig 16.
fine au droit de la courbure ne doit pas être inférieure à
celle donnée par la formule ci-dessus. c) Fonds de base concaves: voir Fig 17.
c) Si une corrosion ou une érosion anormale est suscepti- d) Fonds avec ouvertures: voir Fig 18.
ble de se produire en exploitation, la surépaisseur de
e) D’autres types de fonds sont spécialement étudiées par
corrosion de 1,8 dans la formule peut être augmentée, à
la Société.
la satisfaction de la Société.

3.9 Bouteilles contenant des gaz sous pres- 3.10 Echangeurs de chaleur
sion 3.10.1 Echantillonnage

3.9.1 Généralités a) Les corps sous pression doivent être conçus conformé-
ment aux prescriptions applicables indiquées en [3.3] et
a) Les prescriptions suivantes s’appliquent aux bouteilles [3.4].
fabriquées sans soudure, destinées à contenir des gaz
sous pression et/ou liquéfiés à la température ambiante. b) Les tubes doivent être étudiés conformément à [3.7.5].

b) En général, ces bouteilles doivent avoir un diamètre c) Les plaques tubulaires doivent être étudiées conformé-
extérieur n’excédant pas 420 mm, une longueur ne ment à une norme reconnue acceptée par la Société.
dépassant pas 2000 mm et une capacité maximum ne
dépassant pas 150 litres (voir également [2.6.1]). 3.10.2 Echangeurs de chaleur à huile thermique

c) Pour les bouteilles dépassant la capacité et les dimen- Les dispositions en [3.10.1] s’appliquent également aux
sions ci-dessus, les prescriptions suivantes peuvent être échangeurs de chaleur à huile thermique. Toutefois, sans
appliquées, à la discrétion de la Société. tenir compte de l’épaisseur obtenue par la formule en
[3.7.5], l’épaisseur du tube des échangeurs à huile thermi-
que chauffés par brûleur et des échangeurs chauffés par
3.9.2 Enveloppe cylindrique
récupération des gaz d’échappement ne doit pas inférieure
L’épaisseur de la paroi de l’enveloppe cylindrique ne doit aux valeurs indiquées en Tab 15.
pas être inférieure à la valeur t, en mm, déterminée à l’aide
de la formule suivante:
Table 15 : Epaisseur minimale des tubes
pH DE d’échangeurs de chaleur à huile thermique
t = -------------------
-
2K + pH
Epaisseur minimale en mm des tubes
dans laquelle: Diamètre
soumis à pression interne des réchauffeurs
extérieur
pH : Pression d’épreuve hydraulique, en MPa. Cette d’huile thermique chauffés par brûleur ou
en mm
pression doit être retenue comme 1,5 fois la par les gaz de récupération
pression de tarage des soupapes de sûreté sous < 63,5 2,4
réserve des exceptions suivantes: 70 - 89 2,9
• 25 MPa pour les bouteilles de CO2 > 89 3,6
• Pour les réfrigérants, la valeur de la pression
d’épreuve hydraulique est donnée en Partie 4 Conception et construction -
F, Chapitre 7. Fabrication et soudage
DE : Diamètre extérieur du tube, en mm
K : RS,MIN /1,3 4.1 Généralités
RS,MIN : Valeur de la limite élastique minimum (ReH), ou 4.1.1 Matériaux de base
0,2% contrainte d’épreuve (Rp 0,2), à la tempéra-
ture ambiante, en N/mm2. En aucun cas la a) Ces prescriptions s’appliquent aux chaudières et aux
valeur RS,MIN ne doit dépasser: réservoirs sous pression en acier de qualité soudable.

• 0,75 Rm pour les aciers normalisés b) La fabrication et le soudage de réservoirs faits dans
d’autres matériaux doivent être soumis à examen parti-
• 0,90 Rm pour les aciers revenus et trempés. culier.

68 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

Figure 16 : Fonds bombés convexes

t t

t t

r r
t2 H t2
H

0,5DE 0,5DE

t t

0,5DE

t t

h1 h1
t1 t1
r t2 r t2
H H

0,5DE 0,5DE

H/DE ≥0,20 r ≥0,0075DE t1 ≥1,25 t t2 ≥1,5 t h1 ≥6 t

Figure 17 : Extrémités bombées concaves Figure 18 : Têtes avec ouvertures

0,5 D E

t
h1

t1
t2

r
h2
t3

t1 > 1,7 t t2 > 2 t t3 > 2 t


h1 > 6 t h2 > 0,12 DE r > 0,075 DE

Février 2003 Bureau Veritas 69


Pt C, Ch 1, Sec 3

4.1.2 Soudage le formage à froid n’est pas autorisé pour les aciers
a) Les soudures doivent être effectuées selon des modes 1Cr0,5Mo et 2,25Cr1Mo.
opératoires de soudage qualifiés par la Société. • Les cordons de soudure doivent être soigneusement
b) Les soudages manuel et semi-automatique doivent être meulés en affleurement avant formage.
effectués par des soudeurs qualifiés par la Société.
• Il convient d’effectuer un traitement thermique cor-
c) Les conditions dans lesquelles les modes opératoires de rect après formage, si le rapport du diamètre inté-
soudage, le matériel de soudage et les soudeurs opè- rieur sur l’épaisseur est inférieur à 36 pour les aciers:
rent, doivent correspondre à celles spécifiées dans les 460 N/mm2, 510 N/mm2, 0,3Mo, 1Mn 0,5Mo, 1Mn
qualifications qui s’y rapportent. 0,5MoV et 0,5Cr 0,5Mo.
d) Les procédés de soudage à l’arc électrique classiques et
• Après formage, les joints doivent subir un contrôle
spéciaux sont couverts dans les prescriptions suivantes.
aux rayons X ou équivalent et un contrôle par
4.1.3 Découpe des tôles magnétoscopie ou ressuage.
a) Les tôles doivent être coupées par oxycoupage, usinage
mécanique ou une combinaison des deux procédés. 4.2 Conception du soudage
Pour les tôles d’une épaisseur inférieure à 25 mm, le
cisaillage à froid est autorisé sous réserve que les bords 4.2.1 Joints soudés principaux
cisaillés soient éliminés par usinage ou meulage sur une
distance au moins égale au quart de l’épaisseur de la a) Tous les joints soudés d’éléments sous pression de chau-
tôle avec un minimum de 3 mm. dières et des réservoirs sous pression des classes 1 et 2
doivent être réalisés bout à bout à l’exception des fonds
b) Pour l’oxycoupage des tôles en acier allié, effectuer un plats rapportés par soudage ou des tôles tubulaires sur
préchauffage si nécessaire. les viroles pour lesquelles des soudures à pénétration
c) Les bords coupés des tôles doivent être examinés en ce partielle ou des soudures d’angle peuvent être accep-
qui concerne le délaminage, les fissures et autres tées.
défauts nuisibles à l’utilisation des tôles.
b) Les joints des réservoirs sous pression de classe 3 sont
4.1.4 Formage des tôles également soumis à la prescription du point a), cepen-
dant, l’apport de fonds bombés aux viroles par soudage
a) Les procédés de formage doivent être tels qu’ils ne
à recouvrement peut être accepté. Fig 19 présente quel-
dégradent pas la qualité des matériaux. La Société se
ques détails acceptables de soudures circulaires à
réserve le droit de prescrire la réalisation d’essais pour
recouvrement pour réservoirs sous pression de classe 3.
démontrer l’adéquation des procédés adoptés. Le for-
mage par martelage n’est pas autorisé.
Figure 19 : Exemple de joints à recouvrement
b) Sauf justification contraire, les viroles formées à froid
acceptables
doivent subir un traitement thermique approprié si le
rapport du diamètre intérieur après formage à l’épais-
seur de la tôle est inférieur à 20. Ce traitement thermi-
que peut être effectué après soudage.
c) Avant ou après soudage, les tôles formées à chaud doi-
vent être normalisées ou soumises à un autre traitement
suivant leur nuance, si le formage à chaud n’a pas été
effectué dans la plage de températures adéquate.
d) Les tôles préalablement soudées bout à bout peuvent
être formées dans les conditions suivantes:
• Formage à chaud:
après formage, les joints soudés doivent être soumis
à un examen par rayons X ou à un contrôle équiva-
lent. En outre, des essais mécaniques sur un coupon
soudé soumis à traitement thermique doivent être
réalisés.
• Formage à froid
le formage à froid est autorisé seulement pour les
tôles ayant une épaisseur ne dépassant pas:
• 20 mm pour les aciers ayant une résistance mini-
mum à la traction Rm entre 360 N/mm2 et 410
N/mm2
• 15 mm pour les aciers ayant Rm entre 460N/mm2
et 510N/mm2, de même que pour les aciers Les détails (b) et (c) peuvent être utilisés seulement pour les réser-
0,3Mo, 1Mn0,5Mo, 1Mn0,5MoV et 0,5Cr0,5Mo; voirs sous pression ayant un diamètre intérieur inférieur à 600mm.

70 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

4.2.2 Soudures longitudinales et circulaires de 4.2.4 Fonds bombés


viroles a) Pour rapporter un fond hémisphérique sur une virole
Les joints longitudinaux et circulaires doivent être soudés cylindrique, le joint doit être disposé sur un plan paral-
des deux côtés de la tôle. Le soudage d’un seul côté peut lèle à celui du cercle le plus grand perpendiculairement
être autorisé seulement lorsqu’il est démontré que le pro- à l’axe de l’enveloppe et à une distance de ce plan telle
cédé de soudage permet une pénétration complète et offre que le délardage de l’enveloppe effectué comme indi-
qué en [4.2.3] se retrouve entièrement dans l’hémis-
une racine de soudure saine. Si l’on utilise une latte sup-
phère.
port, celle-ci doit être ôtée après soudage et avant de procé-
der au contrôle non destructif. Cependant, la latte support b) En ce qui concerne les fonds torisphériques faits d’élé-
peut être conservée pour les joints circulaires des réservoirs ments assemblés par soudage, normalement aucun joint
de classe 2 ayant une épaisseur ne dépassant pas 15 mm, et soudé n’est admis le long d’une parallèle dans la carre
des réservoirs de classe 3, sous réserve que la matière de ni à une distance inférieure à 50 mm à partir du début
cette latte support n’ait pas d’effet néfaste sur la soudure. de la carre.

4.2.5 Emplacement des soudures


4.2.3 Tôles d’épaisseur inégale
L’emplacement des principaux joints soudés doit être choisi
a) Si des tôles d’épaisseur inégale sont soudées bout à bout pour que ces joints ne soient pas soumis à des contraintes
et que la différence entre les épaisseurs dépasse les 3 de flexion appréciables.
mm, la tôle la plus épaisse doit être doucement délar-
4.2.6 Accessoires et piquages
dée sur une longueur égale au minimum à 4 fois le
décalage, y compris la largeur de la soudure. Pour les a) La mise en place d’accessoires par soudure traversant
joints longitudinaux, le délardage doit se faire symétri- les soudures principales ou placés près de ces soudures
quement des deux côtés de la tôle de façon à obtenir un doit être évitée; si cela n’est pas possible, les soudures
de fixation des accessoires doivent traverser complète-
alignement des lignes médianes.
ment les soudures principales plutôt que de s’arrêter
b) Si le joint doit subir un examen par radiographie, brutalement ou auprès d’elles.
l’épaisseur de la tôle la plus épaisse doit être réduite à b) De même, autant que possible, il convient d’éviter les
celle de la tôle la plus fine auprès du joint et sur une lar- ouvertures traversant les joints principaux ou placées
geur d’au moins 30 mm. près d’eux.

Figure 20 : Types de joints pour fonds plats sans tirants (1)

(a) (b)

(c) (d)

(D)

(e) (f)

Février 2003 Bureau Veritas 71


Pt C, Ch 1, Sec 3

c) Les doublantes de fixation d’accessoires, par exemple 4.2.7 Mise en place de tirants sur les plaques
pour les pattes de levage ou les supports, doivent être tubulaires
d’une taille suffisante pour assurer une distribution adé- a) Si les tirants sont soudés, la section de la soudure doit
quate des charges sur les parties sous pression; ces dou- être d’au moins 1,25 fois la section du tirant.
blantes doivent avoir des angles bien arrondis. La
b) La section de la soudure d’extrémité des tubes de tirants
fixation d’accessoires, comme les échelles et les plates- soudés ne doit pas être inférieure à 1,25 fois la section
formes, directement sur les parois des réservoirs, qui du tube tirant.
pourraient restreindre leurs libres mouvements de con-
traction ou de dilatation, doit être évitée. 4.2.8 Types de soudage
Fig 20, Fig 21, Fig 22, Fig 23, Fig 24, Fig 25, Fig 26, Fig 27,
d) La mise en place par soudage de piquages et autres
Fig 28 et Fig 29 indiquent le type et la taille des soudures de
accessoires de robinetterie, avec ou sans compensation joints sur réservoirs sous pression types. Tout autre type de
locale, doit être d’un type, d’une taille et d’une prépara- soudure ou autre dimension fait l’objet d’une étude particu-
tion acceptables, conformément aux plans approuvés. lière de la part de la Société.

Figure 21 : Types de joint pour fonds plats sans tirants (2)

25°

20°

Type de joint autorisé seulement


3mm

r = 5mm
3mm

s'il est soudé à plat. La virole doit

recouvrir le fond avant soudage.


10 mm

(g)

(h)
25°

Virole à rabattre sur

1.5t le fond avant soudage

(i)
t
t

(k)
(j)

72 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

Figure 22 : Types de joints pour piquages et anneaux de renforcement (1)

t6

t2/3 ou 6 mm,

en retenant la
t

valeur la plus
2/3t

a
Lorsque t 1 est supérieur à 16 mm,

forte
choisir de préférence le schéma (a)
t

a = t10 ou 6 mm, en retenant

t1
la valeur la plus forte

(a) (b)

t2

BAGUE D'APPUI

t/3 ou 6 mm, - Acier doux,

- Soigneusement ajustée,
t2
en retenant la
- A éliminer après soudage,
Habituellement utilisé valeur la plus
sauf autorisation contraire,
lorsque t2 < 1/2 t t2 forte
- Lorsque la bague est ôtée, la racine

de la soudure doit être affleurée


t1

par meulage; il convient de s'assurer

de l'absence de défauts par contrôles

non destructifs.

(c) (d)

Figure 23 : Types de joint pour piquages et anneaux de renforcement (2)


en retenant la
en retenant la

t/3 ou 6 mm,
t/3 ou 6 mm,

valeur la plus
valeur la plus

forte
forte

t t

t
t

voir schéma (a)

(e) (f)

t
t

90°

t
(g)

90°

(h) (i)

(j)

Février 2003 Bureau Veritas 73


Pt C, Ch 1, Sec 3

Figure 24 : Types de joint pour piquages et anneaux de renforcement (3)

t t

A utiliser seulement pour


les manchettes de faibles
épaisseur et diamètre

≥t ≥t
≥t

≥t
≥ 0,7 t
(k) (l)

t t

t/3 ou t/3 ou

≥t 6 mm ≥t 6 mm

retenant la retenant la
valeur la valeur la
plus forte plus forte

(m) (n)

t t

t/3 ou t/3 ou

≥t 6 mm ≥t 6 mm

retenant la
retenant la
valeur la
valeur la
plus forte
plus forte

≥ 0,7 t
(o) (p)

74 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

Figure 25 : Types de joints pour piquages (4)

t t

t
(q) (r) Oter après soudage
par moyen mécanique

Oter après soudage


(s)
par moyen mécanique

Note: Si les montages en Fig 25 sont effectués, la tôle de l’enveloppe doit être soigneusement examinée pour s’assurer de l’absence de délami-
nage.

Figure 26 : Types de joint pour les brides de piquages


t

t ou 5 mm
(a) retenant la valeur
la plus forte
(b)
t
t

(c) t ou 5 mm t ou 5 mm
retenant la valeur retenant la
la plus forte valeur la plus
(d) forte
retenant la valeur
retenant la valeur

³ 1,5t ou 6 mm
³ 1,5t ou 6 mm

la plus forte
la plus forte

t
t

(e) (f) ³ 1,5t ou 6 mm


retenant la valeur
la plus forte

t ou 5 mm
retenant la valeur
la plus forte
t

(g)

Février 2003 Bureau Veritas 75


Pt C, Ch 1, Sec 3

Figure 27 : Types de joint pour plaques tubulaires sur enveloppes (1)

0 - 3 mm
0,7 t

t
t

0,7 t

(a) (b)

t/3 ou 6 mm
retenant la valeur
la plus forte
t

(c)

Figure 28 : Types de joints pour plaques tubulaires sur enveloppes (2)

Si (t - t ) > 3mm Si (t - t ) > 3mm


1 2 1 2

≥ 4 ≥ 0,7 t ≥ 4

1 1
1
1

t2

t2
t

≥ 0,7 t

(d) (e)

Si (t - t ) > 3mm
1 2

≥4 70°

1
a
t1

t2

60°

a = t/3 ou 6 mm

retenant la valeur la plus forte (g)

(f)

Le montage indiqué dans les schémas (d),

(e) et (f) s'utilise seulement lorsque le joint


t

est accessible de l'extérieur.

Toute soudure conventionnelle

à pénétration totale.

(h)

76 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

Figure 29 : Type de joints pour tirants et tubes tirants

1,5 mm
1,5 mm 1,5 mm
a = d/4 a = d/5
1,5 mm

40˚

d
d

a
(a) a (b) (c)

6 mm 6 mm

a = d/3 1,5 mm a = d/5 1,5 mm

d
a
d

t t
t1 > 0,75 t t 1 > 0,75 t
(d) (e)
t1/3 t1/3

t + 3 mm 3 mm
t
t

(f) (g)

4.3 Prescriptions diverses pour la fabrica- 4.3.3 Protection contre les conditions climatiques
tion et le soudage défavorables

a) Le soudage des réservoirs sous pression doit être effec-


4.3.1 Position de soudage
tué à couvert, à l’écart des courants d’air et à l’abri du
a) Autant que possible, le soudage doit être effectué en froid et de la pluie.
position à plat et des dispositions doivent être prévues
pour que ceci soit appliqué dans le cas des joints circu- b) Sauf justification particulière, le soudage ne doit pas
laires. être effectué si la température du métal de base est infé-
rieure à 0°C.
b) Si le soudage ne peut être effectué dans cette position,
les essais de qualification du mode opératoire de sou-
4.3.4 Interruption de soudage
dage et des soudeurs doivent en tenir compte.
Si, pour une raison quelconque, le soudage est stoppé, des
4.3.2 Nettoyage des éléments à souder précautions doivent être prises au redémarrage de la sou-
dure pour obtenir une fusion complète.
a) Les éléments à souder doivent être soigneusement net-
toyés sur une distance d’au moins 25mm des bords de
la soudure pour ôter les corps étrangers, comme la 4.3.5 Reprise envers
rouille, l’huile, la graisse et la peinture. S’il est prévu une reprise envers, celle-ci doit être effectuée
b) Si le métal d’apport doit être déposé sur une surface après gougeage adéquat en racine de la première soudure,
soudée antérieurement, le laitier ou l’oxyde doit être éli- sauf si le procédé de soudage appliqué ne nécessite pas une
miné pour éviter les inclusions. telle opération.

Février 2003 Bureau Veritas 77


Pt C, Ch 1, Sec 3

4.3.6 Aspects des joints soudés 4.5 Tolérances après construction


a) Les joints soudés doivent présenter une surface lisse
sans manque d’épaisseur; leur jonction avec la surface 4.5.1 Généralités
de la tôle doit être graduelle sans caniveaux ou défauts Les tailles et la forme des corps sous pression doivent être
similaires. contrôlés après soudage au niveau de la conformité au
plan, prenant en compte les tolérances données ci-dessous.
b) Le bombé de cordon des soudures bout à bout, de cha- La Société se réserve le droit de stipuler des valeurs plus fai-
que côté de la tôle, ne doit pas dépasser l’épaisseur sui- bles pour les tolérances des corps sous pression soumis à
vante: des charges spéciales.
• 2,5 mm pour les tôles ayant une épaisseur ne dépas- Tout défaut de forme doit être graduel; il ne doit pas y avoir
sant pas 12 mm de zones planes au droit des joints soudés.
• 3 mm pour les tôles ayant une épaisseur supérieure Les mesures doivent se prendre à la surface de la tôle et non
à 12mm mais inférieure à 2 5mm sur la soudure ou une autre partie qui dépasse.
• 5 mm pour les tôles ayant une épaisseur au moins
égale à 25 mm. 4.5.2 Rectitude
La rectitude des viroles cylindriques doit être telle que leur
4.4 Préparation des pièces à souder écart par rapport à la ligne droite n’excède pas 0,6% de leur
longueur avec un maximum de 15 mm par longueur de
4.4.1 Préparation des bords à souder 5 m.
a) Les chanfreins et autres préparations des bords en vue 4.5.3 Faux rond
du soudage doivent se faire par usinage, burinage ou
a) Le faux rond des viroles cylindriques doit se mesurer
meulage. On peut aussi utiliser l’oxycoupage dans la
soit debout sur une extrémité, soit reposant à plat sur un
mesure où les zones touchées par cette opération sont
côté; dans le second cas, les relevés des diamètres doi-
ôtées par usinage, burinage ou meulage. Pour les tôles
vent être répétés après avoir tourné la virole de 90° sur
en acier allié, prévoir un préchauffage, le cas échéant,
son axe et le faux rond doit être calculé à partir de la
en vue de l’oxycoupage.
moyenne de deux mesures de chaque diamètre.
b) Il convient d’examiner soigneusement les bords pour b) Pour chaque section transversale, la différence entre les
vérifier qu’il n’y a pas de défauts préjudiciables au sou- diamètres maximum et minimum ne doit pas excéder
dage. 1% du diamètre nominal D avec un maximum de:
4.4.2 Accostage des éléments à souder (D + 1250) / 200, D étant exprimé en mm.
a) L’accostage des éléments à souder doit être tel que le Pour les réservoirs sous pression de grande dimension,
défaut d’alignement des surfaces des tôles ne dépasse cette limite peut être augmentée d’un maximum de
pas: 0,2% du diamètre interne du réservoir. Le faux rond
éventuel autour de la limite supérieure doit être graduel
• 10% de l’épaisseur de la tôle avec un maximum de et il ne doit y avoir aucune déformation localisée dans
3 mm pour les joints longitudinaux la zone des joints soudés.
• 10% de l’épaisseur de la tôle, plus 1 mm, avec un
maximum de 4 mm pour les joints circulaires. 4.5.4 Irrégularités
Les irrégularités de profil des viroles cylindriques, contrô-
b) Pour les joints longitudinaux, les lignes médianes doi-
lées à l’aide d’un gabarit de 20°, ne doivent pas dépasser
vent être en alignement dans les limites de 10% de
5% de l’épaisseur de la tôle, plus 3 mm. Cette valeur peut
l’épaisseur de la tôle la moins épaisse, avec un maxi-
être augmentée de 25%, si la longueur de l’irrégularité
mum de 3 mm.
n’excède pas le quart de la distance entre deux joints circu-
c) Les tôles à souder doivent être convenablement mainte- laires, avec un maximum de 1 mm.
nues en position pour limiter les déformations pendant
le soudage. Les dispositions prises doivent permettre 4.6 Préchauffage
d’éviter une modification de la position relative des élé-
ments à souder et un défaut de lignage, après soudage, 4.6.1
dépassant les limites indiquées ci-dessus.
a) Le préchauffage doit être effectivement maintenu pen-
d) Les soudures provisoires d’accostage doivent être effec- dant l’opération de soudage; il peut être prescrit par la
tuées de manière à ce qu’il n’y ait aucun risque Société, si elle le juge nécessaire, en relation avec un
d’endommager l’enveloppe du réservoir. Ces soudures nombre de circonstances, comme le type d’acier,
doivent être soigneusement éliminées après soudage du l’épaisseur du métal de base, la procédure et la techni-
réservoir et avant traitement thermique. Des contrôles que de soudage, le type de retrait et le traitement ther-
non destructifs des zones correspondantes de l’enve- mique après soudage, le cas échéant.
loppe peuvent être prescrits par l’Expert, s’il le juge b) La température de préchauffage doit être déterminée en
nécessaire. conséquence. Cependant, une température de pré-
e) Les accessoires tels que doublantes, goussets et raidis- chauffage d’environ 150°C est prescrite pour les types
seurs doivent convenir pour la surface à laquelle ils doi- d’acier 0,5Mo ou 1Cr0,5Mo, et environ 250°C pour le
vent être fixés. type d’acier 2,25Cr1Mo.

78 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

c) Ces prescriptions s’appliquent également au soudage de


piquages, de robinetterie, de tuyaux vapeur et autres Table 16 : Relaxation thermique des contraintes
tubes soumis à des conditions extrêmes.
Epaisseur (mm) au-dessus de
laquelle le traitement thermi-
4.7 Traitement thermique après soudage que après soudage est prescrit
Nuance
4.7.1 Généralités Réservoirs sous
a) Si l’on doit effectuer un traitement thermique après sou- Chaudières pression (sans
flamme)
dage d’un réservoir, ce traitement consiste à:
• chauffer le réservoir lentement et uniformément Rm = 360 N/mm2 Nuance HA 14,5 14,5
jusqu’à une température convenable pour la nuance Rm = 410 N/mm2 Nuance HA
de l’acier Rm = 360 N/mm2 Nuance HB 20 30
• maintenir cette température pendant une durée Rm = 410 N/mm2 Nuance HB
déterminée en rapport avec l’épaisseur réelle tA du
Rm = 360 N/mm2 Nuance HD 20 38
réservoir et la nuance de l’acier
Rm = 410 N/mm2 Nuance HD
• refroidir lentement le réservoir dans un four jusqu’à
une température n’excédant pas 400°C, puis refroi- Rm = 460 N/mm2 Nuance HB 20 25
dissement en dehors du four en air calme. Rm = 510 N/mm2 Nuance HB
b) Autant que possible, les réservoirs doivent être traités Rm = 460 N/mm2 Nuance HD 20 35
thermiquement en une seule opération. Cependant, Rm = 510 N/mm2 Nuance HD
lorsque la taille des réservoirs est telle que le traitement
thermique nécessite plusieurs opérations, il convient de 0,3Mo 20 20
prendre soin que toutes les parties des réservoirs soient 1Mn 0,5Mo
soumises au traitement thermique de manière satisfai- 1Mn 0,5MoV
sante. En particulier, un réservoir cylindrique de grande 0,5Cr 0,5Mo
longueur peut être traité par sections dans un four si le 1Cr 0,5Mo TOUT TOUT
chevauchement des sections chauffées est d’au moins 2,25Cr 1Mo
1500 mm et si les parties à l’extérieur du four sont calo-
rifugées pour limiter le gradient de température à une 4.7.3 Procédure de traitement thermique
valeur acceptable.
La température du four au moment de l’introduction du
4.7.2 Relaxation thermique des contraintes réservoir ne doit pas dépasser 400°C.
A la fin de toutes les soudures, y compris les raccordements a) Le gradient de chauffage au-dessus de 400°C ne doit
des piquages, des doublantes et de la robinetterie, les réser- pas dépasser:
voirs sous pression des classes 1 et 2, les chaudières et les 1) 220°C par heure si l’épaisseur maximum ne dépasse
éléments associés doivent être soumis à un traitement ther- pas 25 mm, ou
mique de relaxation des contraintes efficace dans les cas
suivants: 2) (5500 / tA)°C par heure, avec un minimum de 55°C
par heure, si l’épaisseur maximum tA, en mm,
• Réservoirs sous pression des classes 1 et 2 contenant
dépasse 25 mm.
des fluides à une température non inférieure à la tempé-
rature ambiante si l’épaisseur dépasse celle indiquée en b) Le gradient de refroidissement dans le four ne doit pas
Tab 16 dépasser:
• Chaudières et générateurs de vapeur pour les épaisseurs 1) −280°C par heure, si l’épaisseur maximum ne
supérieures à 20 mm ou, suivant le type d’acier, pour les dépasse pas 25 mm, ou
épaisseurs inférieures, comme prescrit pour les réser-
2) −(7000/tA)°C par heure, avec un minimum de −55°C
voirs sous pression de la classe 1.
par heure, si l’épaisseur maximum tA, en mm,
Les applications à des températures inférieures à la tempé- dépasse 25 mm.
rature ambiante et/ou les aciers autres que ceux indiqués ci- Sauf justification particulière, les températures de traitement
dessus font l’objet d’un examen particulier par la Société. thermique et la durée de maintien de ces températures doi-
Le traitement thermique de relaxation des contraintes n’est vent satisfaire aux valeurs indiquées en Tab 17.
pas prescrit si la température minimum du fluide est d’au
moins 30°C supérieure à la température d’essai de flexion 4.7.4 Alternatives
par choc KV spécifié pour l’acier; on doit également se con- Si, pour des raisons particulières, le traitement thermique
former à cette différence de température pour les joints sou- est réalisé dans des conditions autres que celles données en
dés (dans les zones affectées thermiquement et dans le [4.7.2], les détails concernant le traitement proposé doivent
métal de base). être soumis à la Société qui se réserve le droit de prescrire
Il n’est pas prescrit de relaxation des contraintes thermiques des essais ou d’autres études de façon à vérifier l’efficacité
des réservoirs sous pression et des tuyaux de classe 3 ni des de ce traitement.
éléments associés, sauf dans les cas spécifiques.

Février 2003 Bureau Veritas 79


Pt C, Ch 1, Sec 3

Table 17 : Procédure de traitement thermique soudés. Il ne doit pas y avoir d’arrêt quand on passe du
métal d’apport du joint à celui du coupon témoin.
Temps par b) Il n’y a pas lieu de faire un coupon témoin pour les
Températures 25 mm Temps
Nuance joints circulaires si ces joints sont faits suivant le même
(°C) d’épaisseur minimum
procédé que les joints longitudinaux. Si ce n’est pas le
maximum
cas, ou bien s’il n’y a que des joints circulaires, il doit
Aciers au carbone 580 - 620 1 heure 1 heure être fait au moins un coupon témoin soudé séparément
0,3Mo 620 - 660 1 heure 1 heure avec le même procédé que pour les joints circulaires, en
1Mn 0,5Mo même temps et avec les mêmes produits d’apport de
1Mn 0,5MoV soudage.
0,5Cr 0,5Mo c) Les coupons témoins doivent être renforcés de façon à
1Cr 0,5Mo 620 - 660 1 heure 2 heures réduire, autant que possible, le gauchissement pendant
soudage. Les tôles doivent être redressées avant traite-
2,25Cr 1Mo 600 - 750 (1) 2 heures 2 heures ment thermique qui doit être effectué dans les mêmes
(1) La température doit être retenue avec une tolérance de conditions que pour le corps sous pression correspon-
±20 × C, dans cette fourchette de température pour dant (voir également [4.7.6]).
obtenir les caractéristiques mécaniques prescrites.
d) Après contrôle par radiographie, il convient de prélever
les éprouvettes suivantes sur les coupons témoins:
4.7.5 Réalisation du traitement thermique
• une éprouvette pour essai de traction des joints sou-
Les fours à traitement thermique doivent être équipés d’un dés
moyen de contrôle et d’enregistrement des températures
adéquats; les températures doivent être mesurées sur le • deux éprouvettes pour essai de pliage, un à
réservoir lui-même. L’atmosphère des fours doit être con- l’endroit, l’autre à l’envers
trôlé pour éviter l’oxydation anormale du réservoir. • trois éprouvettes pour l’essai de flexion par choc
• une éprouvette pour l’examen macrographique.
4.7.6 Traitement des coupons témoins
Normalement, les coupons témoins doivent être traités en 4.8.2 Essais mécaniques sur coupons soudés
même temps et dans le même four que le corps sous pres-
a) La résistance à la traction sur joint soudé ne doit pas
sion.
être inférieure à la résistance à la traction minimum spé-
Si on ne peut éviter le traitement thermique séparé des cou- cifiée pour la tôle.
pons d’essai, il convient de prendre toutes les précautions b) Les éprouvettes pour essai de pliage doivent être pliées
pour que ce traitement soit effectué de la même manière avec un angle de 180° sur un mandrin faisant 4 fois
que pour le corps sous pression, particulièrement en ce qui l’épaisseur de l’éprouvette. Il ne doit paraître ni fissure
concerne la vitesse de chauffage, la température maximum, ni défaut en surface extérieure de l’éprouvette dépassant
la durée de maintien en température et les conditions de en longueur 1,5 mm transversalement ou 3 mm longitu-
refroidissement. dinalement. Un défaut prématuré sur les bords de
l’éprouvette ne doit pas conduire au rejet. En variante,
4.7.7 Soudage après traitement thermique les éprouvettes peuvent être pliées à 120° sur un man-
a) Normalement, le soudage après traitement thermique drin faisant 3 fois l’épaisseur de l’éprouvette.
n’est effectué que si: c) L’énergie de flexion par choc mesurée à 0°C ne doit pas
• la gorge des cordons d’angle ne dépasse pas 1 0mm être inférieure aux valeurs données dans la Part D pour
la nuance d’acier concernée.
• la plus grande dimension des ouvertures dans le
réservoir pour les accessoires concernés ne dépasse d) L’éprouvette destinée à l’examen macrographique doit
pas 50 mm. permettre l’examen d’une section transversale complète
de la soudure. Cet examen doit démontrer la bonne
b) Tout soudage de piquages, doublantes et autres acces- pénétration sans manque de fusion, grandes inclusions
soires sur les chaudières et réservoirs sous pression et défauts similaires. En cas de doutes, un examen
après traitement thermique doit faire l’objet d’un exa- micrographique de la zone douteuse peut être prescrit.
men particulier de la part de la Société.
4.8.3 Contre-essais
4.8 Coupons soudés a) Si une des éprouvettes donne des résultats non satisfai-
sants, il convient de prélever deux éprouvettes similai-
4.8.1 Coupons témoins de joint soudés res sur un autre coupon témoin.
a) Les coupons de tôles de taille suffisante, faits dans les b) Si les résultats effectués sur ces nouvelles éprouvettes
mêmes nuances d’acier que les tôles de virole, doivent sont satisfaisants et s’il est démontré que les résultats
être montés en prolongement des joints longitudinaux précédents étaient dus à des défauts locaux ou acciden-
de chaque virole de manière à ce que la soudure des tels, les résultats des nouveaux essais peuvent être
coupons témoins se trouve en continuité de ces joints acceptés.

80 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

4.9 Prescriptions spécifiques pour les réser- témoins doit être de l’épaisseur la plus forte utilisée
voirs sous pression de classe 1 pour ces réservoirs.

4.9.1 Généralités 4.10 Prescriptions spécifiques pour les réser-


Les prescriptions suivantes s’appliquent aux réservoirs sous voirs sous pression de classe 2
pression de classe 1, de même qu’aux réservoirs sous pres-
sion d’autres classes, dont l’échantillonnage a été déter- 4.10.1 Généralités
miné en se servant d’un coefficient de joint soudé e Pour les réservoirs dont l’échantillonnage a été déterminé
supérieur à 0,90. en se servant d’un coefficient de joint soudé e supérieur à
0,90, voir [4.9.1].
4.9.2 Contrôles non destructifs
a) Tous les joints longitudinaux et circulaires de réservoirs 4.10.2 Contrôles non destructifs
sous pression de classe 1 doivent être soumis au con- Tous les joints longitudinaux et circulaires des réservoirs de
trôle par radiographie à 100% ou un examen équivalent classe 2 doivent être soumis à un contrôle par radiographie
avec les exceptions suivantes: à 10% ou un contrôle équivalent. Ce contrôle peut être
• En ce qui concerne les réservoirs ou les parties sous étendu, à la discrétion de la Société, se basant sur l’épais-
pression destinés à résister seulement à des pres- seur réelle des tôles soudées.
sions extérieures, à la discrétion de la Société,
4.10.3 Nombre d’éprouvettes
l’étendue de l’examen peut être réduit à environ
30% de la longueur des joints. En général, les posi- En général, les mêmes prescriptions en [4.9.3] s’appliquent
tions comprises dans les examens doivent inclure également aux réservoirs sous pression de la classe 2.
tous les croisements de soudure. Cependant, les coupons témoins sont prescrits tous les
50 m de soudures longitudinales et circulaires (ou fraction
• En ce qui concerne les réservoirs non destinés à de cette longueur).
contenir des substances toxiques ou dangereuses,
fabriqués en acier au carbone d’une épaisseur infé-
rieure à 20 mm lorsque les joints sont soudés suivant 4.11 Prescriptions spécifiques pour les réser-
un procédé automatique qualifié, à la discrétion de voirs sous pression de classe 3
la Société, l’examen peut se réduire à environ 10%
4.11.1 Pour les réservoirs dont l’échantillonnage a été
de la longueur des joints. En général, les positions
déterminé en faisant appel à un coefficient de joint soudé e
comprises dans les examens englobent tous les
supérieur à 0,90, voir [4.9.1].
noeuds de soudures.
Traitements thermiques, essais mécaniques et non destruc-
• En ce qui concerne les joints circulaires d’un diamè-
tifs ne sont pas prescrits pour les joints soudés d’autres
tre extérieur n’excédant pas 175 mm, à la discrétion
réservoirs de classe 3.
de la Société, l’étendue de l’examen peut se réduire
à environ 10% de la longueur totale des joints.
b) Les soudures d’angle pour des éléments comme les
5 Conception et construction - Com-
doublantes, les piquages ou les raidisseurs doivent être mande et surveillance
examinés par magnétoscopie sur au moins 10% de leur
longueur. Si l’examen par magnétoscopie ne peut se 5.1 Système de commande et de surveil-
faire, il doit être remplacé par un contrôle par ressuage. lance de la chaudière
c) Les soudures pour lesquelles les essais non destructifs
révèlent des défauts inacceptables, comme des fissures 5.1.1 Commande et surveillance locales
ou des zones de fusion incomplète, doivent être reprises Il convient d’installer localement les dispositifs d’actionne-
et soumises à un nouveau contrôle non destructif. ment, de commande et de surveillance des chaudières ali-
mentées en combustible et de leurs auxiliaires associés.
4.9.3 Nombres de coupons témoins L’état de marche des circuits d’alimentation en combustible,
a) En fabrication, il doit être testé au moins un coupon en eau et en vapeur et le mode de marche de la chaudière
témoin tous les 20 m (ou fraction de cette longueur) de doivent être indiqués par manomètres, thermomètres, débit-
soudure longitudinale, suivant [4.8.2]. mètres, témoins ou aux dispositifs similaires.
b) En fabrication, il doit être testé au moins un coupon 5.1.2 Arrêt de secours
témoin tous les 30 m (ou fraction de cette longueur) de Il convient d’installer les dispositifs d’arrêt de la ventilation
soudure circulaire, suivant [4.8.2]. de chauffe des chaudières ou des ventilateurs de tirage et
c) Si plusieurs réservoirs sous pression faits de tôles d’acier des pompes de service d’alimentation en combustible à
de même nuance dont les épaisseurs ne varient pas de l’extérieur de l’espace où ils sont situés, au cas où un incen-
plus de 5 mm, sont soudées successivement, il peut être die dans cet espace rend leur arrêt local impossible.
accepté un seul coupon témoin par 20 m longueur de
joints longitudinaux (ou fraction de cette longueur) et 5.1.3 Indicateurs de niveau d’eau
30 m pour les joints circulaires (ou fraction de cette lon- a) Les chaudières doivent être équipées d’au moins deux
gueur) sous réserve que les soudeurs et le procédé de indicateurs de niveau d’eau. L’un d’eux doit être un
soudage soient les mêmes. L’épaisseur des coupons indicateur de niveau avec élément transparent. L’autre

Février 2003 Bureau Veritas 81


Pt C, Ch 1, Sec 3

peut être soit un indicateur de niveau supplémentaire sont disposés à l’intérieur de gaines métalliques ayant
avec élément transparent soit un dispositif équivalent. un diamètre intérieur dépassant de au minimum 100
Les indicateurs de niveau doivent être d’un type mm le diamètre extérieur des tubes. Fig 30 montre le
approuvé. schéma d’une colonne de niveau.
b) L’élément transparent des indicateurs de niveau doit être
en verre, en mica ou autre matériau approprié. Table 18 : Diamètres intérieurs minimums dN et dC
c) Les indicateurs de niveau doivent être implantés de Diamètre intérieur de la chaudière dN (mm) dC (mm)
manière à ce que le niveau de l’eau soit visible à tout
moment. La partie inférieure de l’élément transparent ne D > 3,0 m 60 38
doit pas être au-dessous du niveau de sécurité déter- 2,3 m ≤ D ≤ 3,0 m 50 32
miné par le constructeur. D < 2,3 m 45 26
d) Les indicateurs de niveau doivent être montés soit avec
des robinets de sectionnement normalement fermés que Figure 30 : Colonne de niveau
l’on peut actionner à partir d’une position sans risque en robinet
cas de rupture de l’élément transparent, soit avec des
soupapes automatiques restreignant le dégagement de
vapeur en cas de rupture de cet élément.

5.1.4 Indicateurs de niveau d’eau - Prescriptions


particulières pour les chaudières à tubes d’eau
a) Pour les chaudières à tubes d’eau ayant un ballon de
vapeur en travers du navire de plus de 4 m de longueur, colonne
un indicateur de niveau doit être monté à chaque extré- de niveau
mité du ballon.
b) Les chaudières à tubes d’eau qui desservent des machi-
nes propulsives à turbine doivent être équipées d’une virole de chaudière
alarme de haut niveau d’eau (voir également Tab 19).

5.1.5 Indicateurs de niveau d’eau - Prescriptions


spéciales pour chaudières à tubes de fumées
chauffées au combustible (verticales et
cylindriques) robinet

a) Pour les chaudières cylindriques, les deux indicateurs


de niveau d’eau mentionnés en [5.1.3] doivent être dis- 5.1.6 Dispositifs de contrôle de pression
tribués aux deux extrémités de la chaudière; c’est-à-dire a) Toutes les chaudières doivent être équipées d’un mano-
que les chaudières cylindriques à doubles façades doi- mètre de vapeur disposé de manière à ce que sa lecture
vent avoir deux indicateurs de niveau sur chaque puisse se faire directement du plancher de la chaufferie.
façade. Il doit également y avoir un manomètre de vapeur sur
b) Un système d’au moins deux robinets-indicateurs con- les surchauffeurs qui peuvent être isolés de la chaudière
venablement implantés et pilotés à distance peuvent être qu’ils desservent.
considérés comme le dispositif équivalent mentionné en b) Les manomètres doivent être gradués en unités de pres-
[5.1.3] pour les chaudières cylindriques ayant une pres- sion effective et porter une marque de référence lisible
sion de calcul inférieure à 1 MPa, pour les chaudières de la pression qui ne doit pas être dépassée en service
cylindriques ayant un diamètre inférieur à 2 m et pour normal.
les chaudières verticales d’une hauteur de moins de 2,3 c) Les manomètres doivent comporter un robinet d’isolement.
m. Les combinés robinets-indicateurs doivent être fixés
directement sur l’enveloppe de la chaudière. d) Les chaudières à doubles façades doivent comporter un
manomètre de vapeur sur chaque façade.
c) Si les indicateurs de niveau ne sont pas fixés directe-
ment sur l’enveloppe de la chaudière, mais sur des 5.1.7 Dispositifs de contrôle de température
colonnes de niveau, le diamètre intérieur de ces colon- Les chaudières pourvues d’un surchauffeur doivent possé-
nes ne doit pas être inférieur à la valeur dN donnée en der un indicateur ou un enregistreur de la température de
Tab 18. Les colonnes de niveau doivent être fixées vapeur en sortie du surchauffeur.
directement sur l’enveloppe de la chaudière ou raccor-
dées à la chaudière à l’aide de tubes pourvus de robi- 5.1.8 Arrêt automatique des chaudières de propulsion
nets fixés directement sur l’enveloppe de la chaudière. à brûleurs et des chaudières auxiliaires
Le diamètre intérieur de ces tuyaux dC ne doit pas être a) Les brûleurs doivent être équipés d’un contrôleur de
inférieur aux valeurs données en Tab 18. La partie supé- flamme destiné à couper automatiquement l’alimenta-
rieure de ces tubes doit être disposée pour qu’il n’y ait tion en combustible sur le brûleur en cas d’extinction de
aucune courbe où puisse s’accumuler l’eau de conden- la flamme. En cas de panne du contrôleur de flamme,
sation. Ces tubes ne doivent pas passer aux travers de l’alimentation en combustible sur le brûleur doit se cou-
boîtes à fumée ou de conduits de cheminée sauf s’ils per automatiquement.

82 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

b) Le niveau bas de l’eau doit couper automatiquement combustible, le débit d’air sur la chaudière ne doit pas
l’alimentation en combustible sur les brûleurs. Cet arrêt augmenter en automatique; dans ce cas, une post-venti-
de l’alimentation doit se produire avant que le niveau lation doit être effectuée en commande manuelle.
de l’eau n’atteigne un niveau si bas qu’il puisse affecter g) Les chaudières de propulsion et auxiliaires associées
la sécurité de la chaudière et n’être plus visible dans aux machines de propulsion destinées à fonctionner de
l’indicateur de niveau. Il convient de prévoir des dispo- manière centralisée sans présence humaine doivent
sitions pour minimiser le risque d’arrêt provoqué par satisfaire aux prescriptions en Partie C, Chapitre 3.
l’effet du roulis et du tangage et/ou les régimes transitoi-
res. Ce dispositif d’arrêt ne nécessite pas d’être installé
sur les chaudières auxiliaires qui sont à surveillance 5.2 Instrumentation sur les réservoirs sous
locale et ne sont pas destinées à fonctionner en automa- pression
tique.
5.2.1
c) Le défaut de ventilation de chauffe doit couper automa-
tiquement l’alimentation en combustible sur les brû- a) Les réservoirs sous pression doivent être équipés des
leurs. dispositifs adéquats pour contrôler la pression, la tem-
pérature et les niveaux, si cela est jugé nécessaire.
d) Le défaut d’alimentation en énergie du système de con-
trôle de la chaudière doit couper automatiquement l’ali- b) En particulier, les réservoirs d’air sous pression doivent
mentation en combustible sur les brûleurs. être localement équipés d’un manomètre.

5.1.9 Alarmes
5.3 Commande et contrôle de réchauffeurs
Le déclenchement des arrêts de combustible indiqués en d’huile thermique
[5.1.8] doit actionner une alarme visuelle et sonore.
5.3.1 Contrôle et commande locaux
5.1.10 Prescriptions supplémentaires pour les
chaudières équipées de systèmes de contrôle Il convient de prévoir localement les moyens adéquats pour
automatiques actionner, contrôler et commander, comme il convient, la
a) Le contrôle de flamme prescrit en [5.1.8] a) doit déclen- marche des réchauffeurs d’huile thermique chauffés au
combustible et leurs auxiliaires associés. L’état de marche
cher en 6 secondes maximum à partir de l’extinction de
la flamme. de circulation du combustible, de l’huile thermique, de l’air
forcé et des systèmes à gaz d’échappement doit être indiqué
b) Une préventilation de chaudière temporisée avec ouver- à l’aide de manomètres, d’indicateurs de température, de
ture de tous les registres d’air doit être commandée débitmètres, de témoins ou autres appareils similaires.
manuellement ou automatiquement si les chaudières
sont équipées d’un système d’allumage automatique. Le 5.3.2 Contrôle et commande de débit
temps de préventilation se base sur un minimum de
a) Prévoir un indicateur de débit de l’huile thermique.
4 renouvellements d’air de la chambre de combustion
et des conduits d’évacuation. Les ventilateurs d’air de b) Les réchauffeurs chauffés au combustible ou aux gaz de
chauffe doivent fonctionner et les registres d’air être récupération doivent être pourvus d’un interrupteur de
ouverts avant que le cycle de préventilation ne com- contrôle de débit. Si le débit chute au-dessous d’une
mence. valeur minimale, le système de combustion doit être
coupé et se verrouillé.
c) Il convient de prévoir la possibilité de bipasser tempo-
rairement le dispositif de contrôle de flamme pendant 5.3.3 Commande manuelle
un essai d’allumage de 15 secondes à compter du
moment où le combustible atteint les brûleurs. Sauf Le dispositif de contrôle de température, côté huile, au
pendant ce moment d’essai d’allumage, il ne doit pas y minimum et le contrôle de débit doivent rester opération-
avoir de moyen de neutraliser un ou plusieurs dispositifs nels en commande manuelle.
de contrôle de flamme du brûleur, sauf si la chaudière
5.3.4 Contrôle des fuites
est commandée localement.
Les caisses à huile doivent être équipées d’un détecteur de
d) Si la chaudière est pourvue d’un système d’allumage fuites qui, en cas de déclenchement, coupe et verrouille le
automatique et s’il est utilisé du combustible résiduel, système de combustion. Si le réchauffeur à brûleur est à
prévoir l’allumage des brûleurs à l’aide de combustible démarrage automatique, le démarrage du brûleur doit être
résiduel chauffé au préalable comme il convient. En cas bloqué en cas déclenchement du détecteur de fuite.
d’extinction de flamme, le brûleur doit être ramené en
service automatique seulement en position ralenti.
5.4 Prescriptions de commande et de con-
e) Une alarme doit être activée chaque fois qu’un brûleur
trôle
fonctionne hors des conditions limites indiquées par le
fabricant. 5.4.1 Tab 19, Tab 20, Tab 21 et Tab 22 résument les pres-
f) Immédiatement après un arrêt normal, doit se produire criptions de commande et d’équipements respectivement
une ventilation automatique de la chaudière, égale en des chaudières de propulsion principales, des chaudières
volume et en durée à la pré-ventilation. Suite à une fer- auxiliaires, des réchauffeurs d’huile thermique chauffés par
meture automatique de la soupape d’alimentation en brûleurs et à gaz d’échappement et des incinérateurs.

Février 2003 Bureau Veritas 83


Pt C, Ch 1, Sec 3

Table 19 : Chaudières de propulsion principale

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Chaudière Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Combustible
• Pression ou débit d’alimentation en combustible L
• Température du combustible après réchauffage ou défaut L+H locale
de viscosité
• Position de la vanne de combustible principale (ouvert / locale
fermé)
• Position de la vanne de brûleur entrée de combustible locale
(ouvert / fermé)
Combustion
• Défaut de flamme sur chaque brûleur X
• Défaut du fluide d’assistance de pulvérisation X
• Enveloppe de chaudière et température de la fumée en H
sortie d’économiseur (pour pouvoir détecter le HH X
déclenchement éventuel d’un incendie)
Air
• Position du registre d’air locale
Vapeur générale
• Pression de vapeur surchauffée L+H locale
X
• Température de vapeur surchauffée H locale
• Ouverture de la soupape de sûreté (ou l’équivalent: X
alarme haute pression, par exemple)
• Niveau d’eau à l’intérieur du ballon de chaque L+H locale (1)
chaudière LL X
X
(1) La duplication de l’indicateur de niveau est requise.

Table 20 : Chaudières auxiliaires

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Chaudières Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Niveau de l’eau L+H locale
LL X
Circulation stoppée (en cas de chaudière à circulation forcée) X X
Température ou viscosité du combustible (2) L+H locale
Défaut de flamme X X
Température dans l’enveloppe de la chaudière (Feu) H
Pression de vapeur H (1) locale X
(1) Si la commande automatique ne couvre pas toute la plage de puissance à partir de la charge nulle.
(2) En cas de fuel lourd.

84 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

Table 21 : Circuit d’huile thermique

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Circuit Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Température de fluide thermique en sortie de réchauffeur H locale X
Pression de fluide thermique en refoulement de pompe H locale X
Débit de fluide thermique dans chaque élément chauffant L locale X
Niveau du réservoir d’expansion L locale X (1)
Température du réservoir d’expansion H
Ventilateur de circulation d’air forcé arrêté X X
Température ou viscosité du fioul lourd H+L locale
Défaut de flamme sur brûleur X X
Température de gaz d’échappement entrée de réchauffeur H X (2)
(En cas de réchauffeur à gaz d’échappement)
(1) Arrêt du brûleur et du débit de fluide.
(2) Arrêt du flux de gaz d’échappement seulement.

Table 22 : Incinérateurs

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Incinérateur Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Défaut de flamme X X
Température de foyer H X
Température de gaz d’échappement H
Pression de combustible locale
Température ou viscosité du combustible (1) H+L locale
(1) En cas de fioul lourd

6 Implantation et installation 6.2.2 Distance minimum des chaudières par rapport


aux cloisons verticales et aux caisses à
combustible
6.1 Carlingages
a) La distance entre chaudières et cloisons verticales ne
6.1.1 En ce qui concerne l’ancrage des chaudières et des doit pas être inférieure à la distance minimale néces-
réservoirs sous pression sur leurs carlingages, voir Ch 1, Sec saire pour offrir un accès de visite et d’entretien de la
1, [3.3.1]. Si nécessaire, elles doivent être également fixées structure adjacente à la chaudière.
aux structures adjacentes de la coque à l’aide de tirants b) En sus des prescriptions en a), la distance des chaudiè-
adéquats. res aux caisses à combustible doit être prise de manière
S’il est nécessaire d’installer des cales entre les chaudières à éviter que la montée en température de la paroi de la
et leurs carlingages, ces dernières doivent être en fonte ou caisse n’avoisine le point éclair du combustible.
en acier. c) En tous les cas, la distance entre une chaudière et une
cloison verticale ne doit pas être inférieure à 450 mm.
6.2 Chaudières
6.2.3 Distance minimale des chaudières par rapport
6.2.1 Dilatation thermique au double fond
Des dispositions doivent être prises pour compenser la dila- a) Si l’on vient à utiliser des doubles fonds pour stocker du
tation thermique des chaudières. combustible au droit des chaudières, la distance entre le

Février 2003 Bureau Veritas 85


Pt C, Ch 1, Sec 3

plafond du double fond et les parties métalliques les 7 Essais des matériaux, contrôles et
plus basses des chaudières ne doit pas être inférieure à:
essais en atelier, certification
• 600 mm pour les chaudières cylindriques
• 750 mm pour les chaudières à tubes d’eau. 7.1 Essais des matériaux
b) La distance minimale des chaudières à tubes d’eau à 7.1.1 Généralités
partir des doubles fonds non destinés à du combustible Les matériaux, y compris les produits d’apport de soudage,
peut être de 200 mm. utilisés pour la construction des chaudières et des réservoirs
sous pression doivent être certifiés par le fabricant de maté-
6.2.4 Distance minimale des chaudières par rapport riaux conformément à la spécification matière appropriée.
aux plafonds
a) Prévoir un espace suffisant pour une dissipation conve- 7.1.2 Chaudières, autres générateurs de vapeur, et
réchauffeurs d’huile thermique chauffés au
nable de la chaleur en partie haute des chaudières.
fioul et aux gaz d’échappement
b) L’installation de caisses à huile dans les espaces au-des- Outre la prescription en [7.1.1], les essais des matériaux
sus des chaudières n’est pas autorisée. destinés à la construction d’éléments sous pression de
chaudières et autres générateurs de vapeur, de réchauffeurs
6.2.5 Installation de chaudières sur plate-formes de d’huile thermique équipés de brûleurs et de réchauffeurs à
salle des machines gaz d’échappement, doivent être effectués en présence de
Si des chaudières sont installées sur des plates-formes de l’Expert.
salle des machines et ne sont pas séparées de l’espace res-
7.1.3 Réservoirs sous pression et échangeurs de
tant par une cloison étanche, il est nécessaire d’installer un
chaleur de classe 1
surbau d’au moins 200 mm de hauteur sur la plate-forme.
L’espace délimité par le surbau doit pouvoir être vidé dans Outre la prescription en [7.1.1], les essais des matériaux
la cale. destinés à la construction d’éléments sous pression de réser-
voirs et d’échangeurs de chaleur de classe 1, doivent être
6.2.6 Gates d’égouttage et gouttières effectués en présence de l’Expert.
Cette prescription peut être omise, à la discrétion de la
Les chaudières doivent être pourvues de gates d’égouttage
Société, en ce qui concerne les petits réservoirs sous pres-
et de gouttières au droit des brûleurs disposées de manière
sion fabriqués en série (comme les accumulateurs de com-
à éviter que du combustible ne s’écoule dans la cale.
mande de soupapes, les bouteilles de gaz, etc.).
6.2.7 Surfaces chaudes
7.2 Contrôles en atelier
Les surfaces chaudes avec lesquelles l’équipage est suscep-
tible d’entrer en contact en service doivent être convenable- 7.2.1 Chaudières et réservoirs sous pression des
ment protégées ou isolées. Voir Ch 1, Sec 1, [3.7.1]. classes 1 et 2 fabriqués à l’unité
La construction, l’équipement et les essais des chaudières et
6.2.8 Registres montés dans les cheminées des réservoirs sous pression des classes 1 et 2 fabriqués à
d’évacuation des chaudières à combustible
l’unité doivent se faire en présence de l’Expert dans les
Si des registres sont montés dans les cheminées, ils ne doi- locaux du fabricant.
vent pas obstruer plus des deux tiers de la surface totale en
section du passage des gaz, lorsqu’ils sont fermés. En outre, 7.2.2 Réservoirs sous pression fabriqués en série
ils doivent comporter un dispositif de verrouillage en posi- La fabrication en série de réservoirs sous pression qui sont
tion ouverte quand la chaudière est en service, ainsi qu’un d’un type approuvé par la Société ne nécessite pas la pré-
indicateur de position et le degré d’ouverture des registres. sence de l’Expert.

6.3 Réservoirs sous pression 7.3 Epreuves hydrauliques


7.3.1 Généralités
6.3.1 Dispositifs de sécurité sur réservoirs sous
pression multiples Les épreuves hydrauliques de tous les réservoirs sous pres-
sion des classes 1, 2 et 3 doivent être réalisés en présence
Si deux réservoirs sous pression ou plus sont en liaison par
de l’Expert à l’exception des réservoirs sous pression fabri-
un circuit de tuyauterie de taille adéquate de manière
qués en série qui sont fabriqués dans les conditions indi-
qu’aucune portion de circuit ne puisse être isolée, il suffit quées en [7.2.2].
de les équiper d’une soupape de sûreté et d’un manomètre.
7.3.2 Pression d’épreuve
6.4 Réchauffeurs d’huile thermique a) A la fin de la fabrication, les éléments sous pression des
chaudières et des réservoirs sous pression doivent être
6.4.1 En général, les prescriptions de [6.2] pour les chau- soumis à une épreuve hydraulique sous une pression pt
dières sont également applicables aux réchauffeurs d’huile définie ci-dessous comme fonction de la pression de
thermique. calcul p:

86 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 3

• pt = 1,5 p où p ≤ 4 MPa b) Les épreuves hydrauliques des chaudières doivent être


effectuées soit après installation à bord, soit dans les
• pt = 1,4 p + 0,4 où 4 MPa < p ≤ 25 Mpa
locaux du fabricant. Si une chaudière est éprouvée
• Pt = p + 10,4 où p > 25 MPa avant son installation à bord, l’Expert peut, s’il le sou-
haite, faire procéder à une seconde épreuve à bord à
b) La pression d’essai peut se déterminer en fonction d’une une pression au moins égale à 1,1 p. Pour cette
pression inférieure à p; cependant, dans ce cas, le épreuve, la chaudière peut être garnie de son calorifu-
tarage et les caractéristiques des soupapes de sûreté et geage. Toutefois, l’Expert peut demander que ce calori-
autres dispositifs de protection contre les surpressions fugeage soit partiellement ou entièrement déposé, si
doivent être également déterminés et bloqués en fonc- nécessaire.
tion de cette pression inférieure.
c) En ce qui concerne les chaudières à tubes d’eau,
c) Si la température de calcul dépasse 300°C, la pression l’épreuve hydraulique peut également se réaliser sépa-
d’épreuve pt doit être telle que déterminée par la for- rément pour les différentes parties de la chaudière
mule suivante: quand elles sont terminées et après avoir effectué le trai-
K100 tement thermique. Pour les ballons et les collecteurs,
pt = 1 ,5 ⋅ --------
-⋅p cette épreuve peut être effectuée avant perçage des
K
trous tubulaires, mais après soudage de tous les appen-
dans laquelle: dices et après traitement thermique. Quand tous les élé-
p : Pression de calcul, en MPa ments de la chaudière ont été éprouvés séparément et
après montage consécutif, la chaudière doit subir une
K100 : Contrainte admissible à 100°C, en N/mm2 épreuve hydraulique à la pression de 1,25 p.
K : Contrainte admissible à la température de
calcul, en N/mm2 7.3.5 Epreuves hydrauliques des condenseurs

d) Il convient de prêter attention à la réduction de la pres- Les condenseurs doivent être soumis à une épreuve hydrau-
sion d’essai au-dessous des valeurs indiquées ci-dessus lique aux pressions suivantes:
s’il faut éviter une contrainte excessive. En tous les cas, • Espace vapeur: 0,1 MPa
la contrainte de membrane générale ne doit pas excéder
90% de la limite élastique à la température d’essai. • Espace d’eau: pression maximum que peut développer
la pompe avec soupape de refoulement fermée augmen-
e) Les économiseurs qui ne peuvent pas être isolés de la
tée de 0,07 MPa. Toutefois, la pression d’essai ne doit
chaudière, quel que soit le mode de marche, doivent
pas être inférieure à 0,2 MPa. Si les caractéristiques de
être soumis à une épreuve hydraulique dans les mêmes
la pompe ne sont pas connues, l’épreuve hydraulique
conditions que les chaudières.
doit être réalisée à une pression non inférieure à 0,35
f) Les économiseurs qui peuvent être isolés de la chaudière MPa.
doivent être soumis à une épreuve hydraulique détermi-
née en fonction de leur pression de calcul réelle p.
7.4 Certification
7.3.3 Epreuve hydraulique d’accessoires de
chaudières et de réservoirs sous pression 7.4.1 Certification de chaudières et de réservoirs
sous pression fabriqués à l’unité
a) Les accessoires de chaudières et de réservoirs sous pres-
sion doivent être éprouvés à une pression pt qui n’est Les chaudières et les réservoirs sous pression des classes 1
pas inférieure à 1,5 fois la pression de calcul p des et 2 fabriqués à l’unité, doivent être certifiés par la Société,
réservoirs auxquels ils sont fixés. conformément aux procédures indiquées en Partie A.

b) La pression d’essai peut être déterminée en fonction 7.4.2 Réservoirs sous pression fabriqués en série
d’une pression inférieure à p; cependant, dans ce cas, le
tarage et les caractéristiques des soupapes de sûreté et Les petits réservoirs sous pression fabriqués en série des
d’autres dispositifs de protection contre les surpressions classes 1 et 2 peuvent être acceptés dans la mesure où ils
doivent être aussi déterminés et bloqués en fonction de sont d’un type approuvé par la Société conformément aux
cette pression inférieure. procédures indiquées en Partie A.

7.3.4 Procédure d’épreuve hydraulique 7.4.3 Réservoirs sous pression ne nécessitant pas
d’être certifiés
a) L’épreuve hydraulique spécifiée en [7.3.1] doit être
effectuée après que toutes les ouvertures ont été prati- Le certificat du fabricant, y compris les détails des essais et
quées et après exécution de l’ensemble des travaux de les visites, doit être soumis à la Société pour les réservoirs
soudage et du traitement thermique éventuel. Le réser- sous pression qui ne nécessitent pas d’être certifiés par la
voir à éprouver doit être présenté sans calorifugeage, Société. La Société se réserve le droit de prescrire des
peinture ou autre revêtement et la pression doit être épreuves hydrauliques de confirmation en présence de
maintenue assez longtemps pour que l’Expert puisse l’Expert sur la base du cas par cas, suivant l’aspect critique
procéder à un contrôle complet. et le service du réservoir sous pression en question.

Février 2003 Bureau Veritas 87


Pt C, Ch 1, Sec 4

SECTION 4 TURBINES À VAPEUR

1 Généralités 2.2 Détails de conception et de construction

2.2.1 Rotors et stators


1.1 Application
a) Tous les composants des turbines doivent être libres de
1.1.1 Turbines de propulsion et turbines pour défauts et être construits et montés dans les tolérances
services essentiels en respectant les jeux pour permettre la dilatation ther-
Les prescriptions de cette Section s’appliquent: mique et minimiser les déformations des corps et des
rotors dans toutes les conditions de service prévues.
a) à toutes les turbines de propulsion
b) Il sera prêté un soin particulier pour éviter que l’eau de
b) aux turbines destinées à des services auxiliaires essen- condensation ne s’accumule en pieds d’ailettes dans les
tiels pour la sécurité et la navigation ou pour entraîner corps. Il convient de prévoir des tubes de purge et des
des pompes de cargaison sur les pétroliers. robinets adéquats installés nécessairement en partie
basse des corps. Les robinets doivent être aisés à
1.1.2 Turbines auxiliaires entraînant des manoeuvrer.
générateurs
En sus des prescriptions contenues dans cette Section, les c) Si l’on utilise des garnitures d’étanchéité de type laby-
turbines auxiliaires entraînant des générateurs électriques rinthes, en ce cas, les tuyaux d’alimentation de vapeur
doivent satisfaire à celles de Ch 3, Sec 3 du Règlement. doivent être montés pour que la vapeur condensée ne
puisse pénétrer dans la turbine.

1.2 Documentation à soumettre d) Il est nécessaire de prêter une attention particulière aux
raccordements des collecteurs aux stators de turbine
1.2.1 Pour les turbines de propulsion et celles destinées à pour éviter des efforts anormaux en service.
entraîner des machines des services essentiels, il convient
e) Des congés de raccordement progressifs sont à prévoir
de soumettre les plans et les données indiqués en Tab 1.
aux changements de section des rotors, des disques et
Tous les plans énumérés doivent être des plans de construc- des racines d’ailettes. Les trous des disques doivent être
tion complets avec cotes; ils doivent contenir toutes les bien arrondis et polis.
indications des types de matériaux employés.
2.2.2 Paliers
2 Conception et construction a) Les paliers de turbine doivent être positionnés de
manière que leur graissage ne soit pas perturbé par une
2.1 Matériaux surchauffe due aux parties chaudes voisines.

b) Il faut empêcher l’huile de graissage de goutter sur les


2.1.1 Parties tournantes parties soumises à de hautes températures.
a) Les rotors, les arbres et les disques des turbines doivent
c) Il peut aussi être prescrit de disposer d’un dispositif de
être en acier forgé. En général, les pièces forgées doi-
refroidissement convenable des paliers après que les
vent avoir une résistance à la traction minimum Rm dans
turbines sont stoppées, à la discrétion de la Société.
les limites indiquées en Tab 2.
b) Les rotors de petites turbines peuvent être fabriqués 2.2.3 Vireur
dans des aciers moulés spéciaux.
a) Les turbines de propulsion principale doivent être équi-
c) Les ailettes de turbine doivent être fabriquées dans des pées d’un vireur pour les deux sens de rotation. Il doit
matériaux résistant à la corrosion. être possible de virer les rotors des turbines auxiliaires à
la main.
2.1.2 Parties fixes
b) L’engagement du vireur doit être indiqué visuellement
Les corps et les diaphragmes des turbines doivent être fabri- au poste de commande.
qués en acier forgé ou moulé capable de résister aux pres-
sions et températures auxquelles ils sont soumis. On peut c) Il doit exister un verrouillage pour s’assurer que la tur-
utiliser la fonte pour des températures jusqu’à 300°C. bine ne puisse être lancée lorsque le vireur est engagé.

88 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 4

Table 1 : Documents à soumettre

No A/I (1) Désignation


1 I Coupe générale
2 A Rotors et disques, ailettes des rotors et des stators des turbines
3 A Détails de fixation des ailettes (rotor et stator)
4 A Corps.
5 A Plan schématique des dispositifs de commande et de sécurité
6 I Spécification générale de la turbine, y compris manuel de service et d’utilisation
7 I Puissance maximum et vitesse maximum en rotation correspondante et valeurs de pressions et températures à
chaque étage
8 A Spécifications des matériaux des parties principales, y compris leurs propriétés physiques, chimiques et
mécaniques, les données relatives à la rupture et au fluage à températures élevées, lorsque la température de
service dépasse 400°C, la résistance à la fatigue, la résistance à la corrosion et les traitements thermiques
9 I Boîte de distribution vapeur
10 A Calculs de résistance des rotors, disques et ailettes et calculs de vibration des ailettes
11 A Si les rotors, stators ou autres composants des turbines sont en métallo-soudé, tous les détails des joints soudés,
conditions de soudage, traitements thermiques et contrôles non destructifs après soudage
(1) A = à soumettre en 4 exemplaires pour approbation
I = à soumettre en 2 exemplaires pour information

sorties d’échappement des soupapes doivent être claire-


Table 2 : Limites de Rm ment visibles et convenablement protégées, si néces-
saire.
Acier Limites Rm (N/mm2)
b) Si, sur les turbines auxiliaires à vapeur, la pression de
Acier au carbone et carbone-manganèse 400 < Rm < 600 vapeur en entrée excède la pression pour laquelle le
Aciers alliés pour rotors 500 < Rm < 800 corps d’échappement et la tuyauterie associée jusqu’à
la soupape d’échappement sont calculés, il faut prévoir
Aciers alliés pour disques et autres 500 < Rm < 1000
la possibilité de décharger l’excès de pression.
pièces de forge
2.2.7 Prévention d’accumulation d’eau
2.2.4 Puissance en marche arrière pour la
propulsion principale a) Des clapets de non-retour ou autres dispositifs approu-
vés doivent être montés sur les raccords de purge pour
a) La turbine de propulsion principale doit avoir suffisam-
empêcher le retour de vapeur et d’eau dans les turbines.
ment de puissance pour tourner en arrière. La puissance
arrière est considérée suffisante si elle est capable b) Eviter les coudes des tuyauteries vapeur où l’eau de
d’assurer un nombre de tours en marche arrière égal à condensation pourrait s’accumuler.
70% au moins du nombre de tours nominal en marche
avant pendant au moins 30 minutes. 2.2.8 Filtres à vapeur
b) Pour une machine de propulsion principale avec inver- Monter des filtres à vapeur convenables près des entrées
seur, hélices à pales orientables ou système de transmis- haute pression des turbines de marche avant et de marche
sion électrique, le fonctionnement en marche arrière ne arrière ou, autrement, sur les entrées des soupapes de com-
doit pas causer de surcharge de la machine de propul- mande.
sion.
2.2.9 Installations de secours
c) En marche arrière, le condenseur principal et les turbi-
a) Sur les navires à hélice unique comportant des installa-
nes de marche avant ne doivent pas subir de surcharge
tions combinées de turbines principales, des disposi-
thermique.
tions doivent permettre la sécurité de la navigation si la
2.2.5 Verrouillage vapeur alimentant l’une des turbines est coupée. Dans
L’admission simultanée de vapeur sur les turbines avant et ce but, la vapeur peut être amenée directement à la tur-
bine basse pression (B.P.), ou bien la turbine haute pres-
arrière doit être empêchée par verrouillage. Un bref recou-
vrement des soupapes avant et arrière en manoeuvre peut sion (H.P.) ou la turbine moyenne pression (M.P.) peut
être autorisé. échapper directement au condenseur.
b) Les dispositions et les contrôles doivent être tels pour
2.2.6 Echappement de turbine ces situations de secours que la pression et la tempéra-
a) Des soupapes avertisseuses ou un autre dispositif équi- ture de la vapeur n’excèdent pas celles auxquelles la
valent sont à prévoir en sortie de chaque turbine. Les turbine et le condenseur peuvent résister sans danger.

Février 2003 Bureau Veritas 89


Pt C, Ch 1, Sec 4

c) Les navires classés sans restriction de navigation et 2.4.3 Déplacement axial du rotor
pourvus d’une installation de propulsion par turbine à Une soupape à fermeture rapide coupant automatiquement
vapeur et d’une seule chaudière principale doivent être l’alimentation en vapeur en cas de déplacement axial du
équipés d’un dispositif pour assurer une propulsion de rotor au-delà des limites admissibles indiquées par le fabri-
secours en cas de panne de la chaudière principale. cant doit être prévue. Le dispositif pilotant la soupape doit
être actionné par l’arbre de la turbine.
2.3 Fabrication soudée 2.4.4 Alimentation d’huile en secours
Pour l’alimentation d’huile de graissage en secours, voir Ch
2.3.1 Les prescriptions du fabricant concernant le soudage
1, Sec 10, [12.5].
des rotors de turbine ou des pièces forgées ou moulées, si
elles sont admises, doivent être immédiatement identifia- 2.4.5 Défaut de graissage des paliers
bles sur les plans soumis à l’approbation de la Société. Les
a) Les turbines de marche avant doivent être pourvues
prescriptions concernant la fabrication, le soudage, le trai-
d’une soupape à fermeture rapide qui coupe automati-
tement thermique, les contrôles, les essais et la réception
quement l’alimentation en vapeur en cas de baisse dan-
doivent être stipulées au cas par cas.
gereuse de la pression d’huile du circuit de graissage
En général, les soudures doivent être réalisées par des sou- des paliers.
deurs qualifiés conformément aux procédures de soudage b) Cette disposition doit permettre l’alimentation en
qualifiées avec l’emploi de produits d’apport homologués. vapeur de la turbine de marche arrière pour la freiner.

2.4.6 Installation d’arrêt


2.4 Dispositifs de commande, de contrôle et
a) Il est nécessaire de disposer sur les turbines principales
d’arrêt
d’installation d’arrêt de la vapeur à déclenchement
manuel convenable commandant la soupape d’alimen-
2.4.1 Régulateurs
tation de vapeur placé sur le poste de commande et sur
a) Les turbines de machines de propulsion principales la turbine elle-même.
équipées d’hélices à pales orientables, d’accouplements b) Le déclenchement manuel des turbines auxiliaires doit
débrayables ou de transmission électrique, doivent être être disposé à proximité du dispositif de protection de
équipées d’un régulateur de vitesse supplémentaire qui, survitesse de la turbine.
en cas de perte soudaine de charge, empêche le nom-
c) Le dispositif à déclenchement manuel est un dispositif
bre de tours de monter et d’atteindre la vitesse de
actionnable manuellement sans tenir compte du moyen
déclenchement.
de l’action, par exemple mécaniquement ou grâce à
b) La montée en vitesse de turbines entraînant les généra- une source d’énergie externe.
teurs électriques -sauf ceux pour l’entraînement électri- d) De même, les soupapes à fermeture rapide doivent pou-
que de l’hélice- provenant d’un changement de la voir être actionnées manuellement sur la turbine et à
pleine charge à la charge zéro ne doit pas excéder 5% à partir du poste de commande.
la reprise des conditions de marche constante. La mon-
e) La réouverture d’une soupape à fermeture rapide peut
tée en vitesse transitoire provenant d’un changement
soudain de la pleine charge à la charge zéro ne doit pas s’effectuer seulement sur la turbine ou à partir du poste
dépasser 10% et doit être séparé par une marge suffi- de commande, les soupapes de réglage étant en posi-
sante de la vitesse de déclenchement. tion fermée.
f) Si les soupapes sont actionnées par des circuits d’huile
2.4.2 Dispositifs de survitesse hydraulique montés pour fonctionner automatique-
ment, elles doivent être alimentées par deux pompes:
a) Les turbines principales et auxiliaires doivent être pour- une pompe principale et une pompe en réserve. En tous
vues d’une protection de survitesse pour empêcher la les cas, la pompe de réserve doit être indépendante.
survitesse en rotation de dépasser le nombre de tours Dans les cas particuliers, à la discrétion de la Société,
maximum de plus de 15%. Le dispositif doit être une pompe manuelle peut être acceptée comme pompe
entraîné par l’arbre de la turbine. de réserve.
b) Si deux turbines à vapeur ou plus sont couplées à la g) Le lancement d’une turbine doit être possible seulement
même roue de réducteur, la Société peut accepter le si les dispositifs à fermeture rapide sont prêts à fonction-
montage d’un seul dispositif de survitesse. ner.
c) En ce qui concerne les turbines entraînant des généra- h) Un dispositif à fermeture rapide doit être installé cou-
teurs électriques, le dispositif de protection de survitesse pant automatiquement l’alimentation en vapeur en cas
mentionné en a) doit être également monté avec un dis- de montée de la pression ou du niveau de l’eau dans le
positif à déclenchement manuel. condenseur au-delà des limites acceptables.

d) Si la vapeur d’échappement des circuits auxiliaires est 2.4.7 Tableaux récapitulatifs


menée à la turbine principale, la coupure automatique- Tab 3 et Tab 4 résument les prescriptions de commande et
ment de cette vapeur en cas d’actionnement du disposi- de contrôle minimales respectivement pour les turbines de
tif de protection de survitesse doit être prévue. propulsion principale et auxiliaires.

90 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 4

Table 3 : Turbine de propulsion principale

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Turbine Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
• Vitesse de la turbine principale locale
H X
X
• Déplacement axial de la turbine principale X locale X
• Vibrations de la turbine principale H locale
Huile de graissage
• Pression d’alimentation locale
L X (2)
• Niveau du réservoir en charge L (1) locale
(1) Capteur à positionner près du niveau normal
(2) Ceci ne doit pas empêcher la marche arrière pour le freinage

Table 4 : Turbine auxiliaire

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Turbine Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Survitesse H locale X
Déplacement de rotor X locale X
Vibrations H locale
Pression d’alimentation d’huile de graissage L X
Niveau d’huile de graissage dans le réservoir en charge L

3 Implantation et installation 3.3 Installation de la tuyauterie


3.3.1 Les tuyaux et les collecteurs raccordés aux corps des
3.1 Carlingages turbines doivent être montés de manière à minimiser les
efforts de poussée et leurs moments.
3.1.1 Les chantiers navals et les fabricants des turbines et
des réducteurs qui s’y rattachent doivent concevoir et cons- 3.4 Surfaces chaudes
truire les carlingages de manière que les déformations du 3.4.1 Les surfaces chaudes avec lesquelles l’équipage est
navire ne donnent pas lieu à des mouvements importants susceptible d’entrer en contact en exploitation doivent être
entre les réducteurs et les turbines. En tous les cas, ces mou- convenablement protégées ou isolées. Voir Ch 1, Sec 1,
vements doivent être absorbés par des accouplements adé- [3.7].
quats.
3.5 Lignage
3.2 Plans de joints 3.5.1 Les chantiers navals et les fabricants doivent apporter
un soin particulier au lignage de l’ensemble turbine-réduc-
3.2.1 Les plans de joints de corps doivent former un joint teur, en prenant en considération toutes les causes pouvant
étanche sans besoin d’intercaler un produit quelconque. altérer le lignage, à froid comme en service normal.

Février 2003 Bureau Veritas 91


Pt C, Ch 1, Sec 4

S’il est monté un réservoir en mécano-soudé au droit des être effectués par le fabricant aux endroits acceptés par
carlingages de la turbine et du réducteur, les variations de l’Expert, là où l’expérience du fabricant démontre que des
température du réservoir en question doivent être prises en défauts sont susceptibles de survenir.
considération lors des opérations de lignage. Pour les éléments de structure de turbine importants, en sus
Les turbines de propulsion doivent comporter des indica- des contrôles non destructifs mentionnés ci-dessus, il peut
teurs montrant les mouvements axiaux des rotors par rap- être prescrit d’effectuer des contrôles des joints soudés sui-
port aux corps et les glissements des corps sur les patins. vant des méthodes de contrôle approuvées.
S’il y a des raisons de douter de la qualité d’un élément de
3.6 Circuit de circulation d’eau turbine, il peut être prescrit d’effectuer des contrôles non
destructifs à l’aide de méthodes de détection approuvées.
3.6.1 Le circuit de circulation d’eau avec éjecteurs à vide
doit être installé pour que l’eau ne puisse pénétrer dans les 4.1.2 Turbines auxiliaires spéciales
turbines à basse pression. Dans le cas de turbines auxiliaires avec une température
d’entrée de vapeur jusqu’à 250°C, l’étendue des essais indi-
3.7 Parquets qués en Tab 5 peut être limitée aux matériaux composant le
disque et l’arbre.
3.7.1 Les parquets et autres structures au droit des patins
ou des supports flexibles doivent être installés de manière
que la dilatation du corps de turbine ne soit pas gênée.
4.2 Contrôles et essais en cours de fabrication
4.2.1 Contrôles en cours de fabrication
3.8 Purges Les contrôles et les essais suivants doivent être effectués en
présence de l’Expert en cours de fabrication des turbines
3.8.1 Les turbines et les circuits de tuyauterie associés doi-
qui sont indiquées en [1.1.1]. Pour les essais à bord, voir Ch
vent être équipés de moyens de purge adéquats.
1, Sec 15, [3.5].
• essais matériaux, le cas échéant (voir [4.1])
3.9 Instrumentation
• fabrication soudée (voir [4.2.2])
3.9.1 Les turbines principales et auxiliaires doivent être • contrôle non destructif des ailettes de turbine (voir
équipées de jauges et de micromètres d’un type adéquat [4.2.3])
pour contrôler le lignage des rotors, des arbres et pignons et
• épreuves hydrauliques (voir [4.2.4])
des roues de réducteur.
• soupapes de sûreté (voir [4.2.5])
Il convient d’effectuer ce contrôle à la satisfaction de
l’Expert au moment de l’installation. • essai de stabilité thermique du rotor (voir [4.2.6])
• équilibrage de rotor et essai de survitesse (voir [4.2.7] et
4 Essais matériaux, contrôles et [4.2.8])
essais en atelier, certification • essais en atelier (voir [4.2.9]).

4.2.2 Fabrication soudée


4.1 Essais matériaux - Généralités La fabrication soudée et les essais doivent se faire en pré-
sence de l’Expert, si la Société le juge nécessaire.
4.1.1 Eléments à contrôler
Les matériaux utilisés pour la fabrication des éléments énu- 4.2.3 Ailettes de turbine
mérés en Tab 5 doivent être contrôlés conformément aux Si les ailettes de turbine sont calculées en faisant appel à
prescriptions en Partie D du Règlement. une contrainte admissible K > Rm /4, toutes les ailettes de
Les essais aux particules magnétiques ou le ressuage sont rotor de turbine doivent être contrôlées par ressuage ou une
prescrits pour les éléments énumérés en Tab 5 et doivent autre méthode équivalente.

Table 5 : Essais de matériaux et contrôles non destructifs

Essais de matériaux Contrôles non destructifs


Composant de turbine (propriétés mécaniques Particules magnétiques Contrôle aux ultrasons
et composition chimique) ou ressuage ou aux rayons X
Parties en rotation (rotors de turbine, arbres, accou- tout tout éprouvette
plements rigides et flexibles, boulons d’accouple-
ments et autres parties sous contrainte dynamique,
pignons et roues dentées intégrés)
Parties fixes (pièces moulées et tôles de corps) tout zone(s) à convenir entre −
le fabricant et l’Expert
Ailettes éprouvette éprouvette éprouvette
Tuyauterie et accessoires associés comme prescrit dans la comme prescrit dans la comme prescrit dans la
Section appropriée du Section appropriée du Section appropriée du
Règlement Règlement Règlement

92 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 4

4.2.4 Epreuves hydrauliques 4.2.8 Essais de survitesse des rotors

a) Les corps de turbines et de diffuseurs doivent faire Les rotors terminés, complets avec leurs accessoires et leurs
l’objet d’une épreuve hydraulique à la plus grande des pales, doivent être soumis à un essai de survitesse d’au
pressions d’essai suivantes: moins 3 minutes à la plus grande des valeurs suivantes:

b) 1,5 fois la pression de service • 5% au-dessus de la vitesse de réglage du dispositif de


déclenchement de survitesse
c) 1,5 fois la pression de démarrage
• 15% au-dessus de la vitesse de calcul maximum.
d) Toutefois, la pression d’essai ne doit pas être inférieure à
0,2 N/mm2. La Société peut omettre cette prescription si le fabricant
peut démontrer que le rotor est capable de résister sans
e) Les corps de turbine peuvent être temporairement sub- dommage, suivant une procédure de calcul acceptable, aux
divisés à l’aide de diaphragmes de façon à obtenir des valeurs de survitesse ci-dessus et que les rotors sont libres
valeurs de pression différentes aux divers étages, le cas de défauts, comme il en résulte de contrôles non destructifs.
échéant.
4.2.9 Essais en atelier
f) S’il n’est pas possible d’effectuer des épreuves hydrauli-
ques, le fabricant doit soumettre pour étude à la Société, Si les turbines font l’objet d’une marche d’essai en atelier, le
des variantes de propositions pour tester l’intégrité des fonctionnement satisfaisant des équipements de com-
mande, de sécurité et de contrôle doit être vérifié par le
corps de turbine et l’absence de défauts.
fabricant lors de cet essai. En tous les cas, cette vérification
g) En ce qui concerne les corps des soupapes à fermeture doit avoir lieu au plus tard lors de la mise en service de
rapide, de sécurité, de manoeuvre et de commande, la l’installation à bord.
pression d’essai doit être 1,5 fois la pression de service En général, les turbines de propulsion à vapeur doivent être
maximum admissible de la chaudière (pression d’appro- soumises à un essai en usine, sous vapeur mais sans charge,
bation). L’efficacité de l’étanchéité de ces soupapes, en jusqu’à la vitesse de service de rotation, si possible. En
position fermée, doit être contrôlée à 1,1 fois la pression cours d’essai en usine, il convient de régler les dispositifs de
de service. survitesse des turbines principale et auxiliaire.

h) Les réfrigérants et les échangeurs thermiques intermé-


diaires doivent faire l’objet d’une épreuve hydraulique à 4.3 Certification
1,5 fois la pression de service.
4.3.1 Turbines nécessitant certification
i) Les tuyauteries, les soupapes et autres accessoires sous
pression doivent être soumis aux épreuves hydrauliques En ce qui concerne les turbines nécessitant certification sui-
conformément aux prescriptions normales concernant vant [1.1.1], les certificats de la Société (C) (voir Pt D, Ch 1,
ces articles. Sec 1, [4.2.1]) sont prescrits pour les essais matériaux des
composants en rotation et les pales énumérés en Tab 5 et
pour les essais en usine suivant [4.2.1]. Dans la mesure où
4.2.5 Soupapes de sûreté
le fabricant dispose d’un système d’assurance qualité
Toutes les soupapes indiquées en [2.4] doivent être éprou- accepté par la Société, il peut être convenu d’un nombre de
vées à leur pression de tarage en présence de l’Expert, contrôles réduit en présence de l’Expert.
comme spécifié par le fabricant de la turbine.
4.3.2 Turbines ne nécessitant pas d’être certifiées
4.2.6 Essais de stabilité thermique des rotors En ce qui concernant les turbines ne nécessitant pas d’être
Les rotors de turbines de propulsion forgés et soudés doi- certifiées suivant [1.1.1], les certificats du fabricant, y com-
vent être soumis à un essai de stabilité thermique si la tem- pris les données des essais et les contrôles effectués en ate-
lier, doivent être soumis. Cependant l’acceptation de ces
pérature de service dépasse 400°C. Cet essai doit être
turbines est sujette à leurs résultats fournis lors des essais à
effectué après traitement thermique et usinage brut ou à un
quai et en mer.
stade de fabrication ultérieur, conformément à une procé-
dure approuvée par la Société.
4.3.3 Turbines de type approuvé

4.2.7 Equilibrage des rotors En ce qui concerne les turbines fabriquées en série dont le
type nécessite d’être approuvé par la Société, les essais et
Les rotors terminés, complets avec leurs accessoires et leurs épreuves doivent être effectuées sur un prototype en pré-
ailettes doivent être équilibrés dynamiquement sur une sence de l’Expert, comme indiqué en [4.3.1]. La présence
équilibreuse à la sensibilité appropriée à la taille du rotor. minimum prescrite de l’Expert aux essais et aux épreuves en
Normalement, ces essais doivent être effectués avec l’élé- fabrication doit être convenue entre le fabricant et la
ment primaire de l’accouplement élastique s’il en existe un. Société sur la base du cas par cas.

Février 2003 Bureau Veritas 93


Pt C, Ch 1, Sec 5

SECTION 5 TURBINES À GAZ

1 Généralités b) Les ailettes de turbines doivent être fabriquées dans des


matériaux résistant à la corrosion.
1.1 Application
2.2 Analyses des contraintes
1.1.1 Turbines de propulsion et turbines pour
services essentiels 2.2.1 Calculs
Les prescriptions de cette Section s’appliquent: a) Le fabricant doit soumettre les résultats des calculs de
a) à toutes les turbines de propulsion contrainte pour chaque rotor dans les conditions de ser-
vices les plus sévères.
b) aux turbines destinées aux services auxiliaires essentiels
pour la navigation et à la sécurité. b) Il convient de soumettre également l’analyse de fatigue
pour chaque rotor, en prenant en considération les con-
1.1.2 Turbines de générateurs électriques auxiliaires centrations de contrainte.
Outre les prescriptions contenues dans la présente Section, les c) Les résultats d’expériences précédentes en service sur
turbines auxiliaires entraînant des générateurs électriques doi- de semblables applications peuvent être pris en consi-
vent satisfaire aux prescriptions applicables en Ch 3, Sec 3. dération par la Société en variante aux items a) et b) ci-
dessus.
1.1.3 Approbation de type
Les calculs et les analyses (voir également [1.3.1]) doivent
Les turbines destinées à la propulsion et aux services essen-
être effectués suivant les critères convenus par la Société.
tiels doivent être d’un type approuvé par la Société.
Les données concernant la durée de vie calculée en service
et les résultats des essais utilisés pour soutenir les hypothè-
1.2 Définition de puissance nominale ses de calculs doivent être également fournis.
1.2.1 La puissance nominale est la puissance continue 2.2.2 Vibrations
maximum que la turbine peut développer à vitesse cons- La plage des vitesses en service ne doit pas donner lieu à
tante pour la plage de température d’entrée d’air comprise des vibrations de flexion inacceptables ou à des vibrations
entre 0°C et 35°C. Cette puissance doit être considérée sans affectant l’ensemble de l’installation. Les calculs des vites-
perte de charge en entrée et en sortie et avec une humidité ses critiques, comprenant le détail des hypothèses de base,
relative de l’air de 60%. doivent être soumis.

1.3 Documentation à soumettre 2.3 Détails de conception et de fabrication


1.3.1 Pour les turbines de propulsion et les turbines desti- 2.3.1 Rotors et stators
nées à entraîner des machines de services essentiels, les
a) Les composants des turbines et des compresseurs ne doi-
plans indiqués en Tab 1 sont à soumettre.
vent pas présenter de défauts; ils doivent être fabriqués
Les plans de fabrication indiqués doivent être complets, et montés avec les tolérances et jeux qui permettent la
avec toutes les cotes; ils doivent contenir toutes les indica- dilatation thermique et minimisent les déformations des
tions des types de matériaux utilisés. corps et des rotors dans toutes les conditions de service.
b) Des purges et des robinets adéquats doivent être instal-
2 Conception et fabrication lés en position convenable, en partie basse des corps.
Les robinets doivent être facilement manoeuvrables.
2.1 Matériaux c) Des dispositifs de protection convenables doivent être
2.1.1 Matériaux approuvés prévus pour empêcher que la chaleur, le bruit ou l’avarie
éventuelle de parties tournantes provoquent des blessu-
a) Les matériaux utilisés pour les turbines à gaz doivent
res du personnel. Dans ce but, si l’ensemble de la turbine
satisfaire aux caractéristiques imposées par les condi-
à gaz est enfermé dans une enveloppe de protection,
tions de service des composants individuels. Dans le
l’intérieur de l’enveloppe doit être correctement ventilé.
choix des matériaux, il doit être tenu compte d’effets tels
que le fluage, la fatigue thermique, l’oxydation et la cor- d) Il convient de prêter une attention particulière au rac-
rosion auxquels chaque composant est soumis en ser- cordement des tuyauteries aux stators de turbines pour
vice. Soumettre à la Société la preuve que les matériaux éviter les charges anormales en service.
utilisés conviennent, sous forme de détails concernant e) Les changements de section des rotors, des disques et
leurs propriétés chimiques et mécaniques et le traitement des racines de pales doivent être pourvus de congés de
thermique appliqué. Si des matériaux composites sont raccordement doux. Les trous et les disques doivent être
utilisés, leur méthode de fabrication doit être décrite. correctement arrondis et polis.

94 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 5

Table 1 : Documents à soumettre

No A/I (1) Elément


1 I Coupe d’ensemble
2 A Plans détaillés des rotors, des corps, des ailettes, des chambres de combustion et des échangeurs de chaleur (2)
3 A Spécification des matériaux des parties principales, y compris leurs propriétés physiques, chimiques et mécani-
ques, les données relatives à la rupture et au fluage à haute température, la résistance à la fatigue, la résistance à
la corrosion et les traitements thermiques (2)
4 A Si les rotors, les stators ou d’autres composants de turbines sont de fabrication mécano-soudée, tous les détails
concernant la conception des joints soudés, les modes opératoires de soudage, les traitements thermiques et les
contrôles non destructifs après soudage (2)
5 I Spécification générale de la turbine, y compris manuel d’instruction, description des structures et spécification
des propriétés du combustible et de l’huile de graissage à utiliser
6 I Conditions d’exploitation détaillées, y compris les courbes de pression et de température dans la turbine et le
compresseur à la puissance nominale et vitesses de rotation correspondantes; détails de marche intermittente
admissible au-delà des valeurs de la puissance nominale
7 A Plan schématique du circuit de combustible, y compris dispositifs de commande et de sécurité, et du circuit
d’huile de graissage
8 A Plan du circuit de refroidissement, le cas échéant
9 I Le cas échéant, références d’expériences précédentes sur des applications similaires
10 I Procédures de maintenance et d’entretien
11 A Analyse de contrainte et de température sur les pales, les rotors et la chambre de combustion (2)
12 A Calcul de durée de vie des éléments soumis à des contraintes importantes à chaud (2)
13 A Analyse de vibration des ailettes et du rotor (2)
14 A Détails des dispositifs de sécurité avec analyse des modes de défaillance et de leur criticité (2)
(1) A = à soumettre en 4 exemplaires pour approbation
I = à soumettre en 2 exemplaires pour information
(2) En variante, la Société peut, au cas par cas, décider de réexaminer un nombre d’ensembles sélectionnés concernant des
éléments critiques et importants de la turbine, si tous les critères d’étude, de fabrication, de contrôle, d’essais et d’acceptation
utilisés par le fabricant sont clairement décrits, dans la mesure où le système d’assurance qualité du fabricant est approuvé et
certifié par la Société.

2.3.2 Ouvertures d’accès et de visite d) Les paliers à rouleaux doivent être identifiables et avoir
une durée de vie convenant à leur usage. En aucun cas,
a) L’accès aux chambres de combustion doit être assuré. Il
leur durée de vie ne doit être inférieure à 40000 heures.
convient de prévoir les dispositions pour inspecter les
chambres de brûleurs ou de combustion sans avoir à
2.3.4 Vireur
déposer le générateur de gaz.
a) Les turbines de propulsion principale doivent être équi-
b) Les ouvertures de visite doivent être prévues pour per- pées d’un vireur ou d’un lanceur. Il doit être possible de
mettre l’inspection du passage d’air de la turbine à gaz à virer les rotors des turbines auxiliaires à la main.
l’aide d’un outil spécial, par exemple un endoscope ou
un appareil similaire, sans besoin de procéder au b) L’engagement du vireur ou du lanceur doit être indiqué
démontage. visuellement au poste de commande.
c) Un système de verrouillage doit empêcher le lancement
2.3.3 Paliers de la turbine principale lorsque le vireur est engagé.
a) Les paliers de turbine doivent être positionnés de
2.3.5 Refroidissement
manière que leur graissage ne soit pas perturbé par la
surchauffe provenant des gaz ou des parties chaudes Les turbines et leur circuit d’échappement extérieur doivent
adjacentes. être convenablement isolés ou refroidis pour éviter une
température extérieure excessive.
b) L’huile de graissage ou le combustible ne doit pas gout-
ter sur les parties chaudes. 2.3.6 Alimentation d’air
c) Il convient de prendre les dispositions de refroidisse- a) Le conduit d’admission d’air doit être équipé pour
ment des paliers après arrêt des turbines, le cas échéant, empêcher les corps étrangers de pénétrer dans le com-
pour empêcher la cokéfaction de l’huile des paliers. presseur et la turbine.

Février 2003 Bureau Veritas 95


Pt C, Ch 1, Sec 5

b) Des dispositions doivent permettre le contrôle de la sali- 2.3.12 Marche de secours


nité de l’air de combustion pour répondre à la spécifica- a) Pour les installations comportant plus d’une hélice et
tion du fabricant. ligne d’arbres et plus d’une turbine, la panne d’une tur-
c) La présence d’une installation de nettoyage doit permet- bine à gaz en liaison avec la ligne d’arbre ne doit pas
tre l’élimination des dépôts dans les compresseurs et les affecter la marche continue, indépendante, des ensem-
turbines. bles restants.
d) Un dispositif doit empêcher la formation de glace à b) Pour les installations n’ayant qu’une seule hélice et
l’entrée d’air. ligne d’arbres entraînée par deux turbines principales
ou plus, il convient de veiller à ce que, en cas de panne
2.3.7 Echappement de turbine d’une turbine, les autres soient en mesure de continuer
a) L’installation de l’échappement de gaz doit être conçue leur marche indépendamment.
de manière à prévenir la pénétration des gaz dans le c) Les navires de la classe de navigation sans restriction
compresseur. n’ayant qu’une seule hélice et ligne d’arbres entraînée
b) Les échappements de gaz doivent comporter l’installa- par une turbine à gaz doivent être pourvus d’un moyen
tion d’un silencieux ou son équivalent pour limiter le pour assurer la propulsion en secours en cas de panne
bruit aérien à 110 dB (A) maximum à un mètre de dis- de la turbine principale.
tance de la turbine dans les compartiment des machines
sans présence humaine et à 90 dB (A) maximum dans 2.4 Fabrication soudée
les compartiments avec présence humaine.
2.4.1 Les prescriptions du fabricant en ce qui concerne le
2.3.8 Installations à turbines multiples soudage des rotors de turbine ou d’éléments majeurs en
Les installations à turbines multiples doivent comporter des acier forgé ou moulé, quand ils sont autorisés, doivent être
systèmes d’entrée d’air et d’échappement conçus pour facilement identifiables par la Société sur les plans soumis à
empêcher la recirculation à travers la turbine arrêtée. approbation.
En général, toutes les soudures doivent être effectuées par
2.3.9 Combustible
des soudeurs qualifiés conformément aux procédures de
a) Si la turbine est conçue pour brûler des combustibles soudage homologuées, faisant appel à des produits d’apport
non distillés, un dispositif de traitement de ceux-ci doit approuvés.
être prévu pour éliminer, autant que possible, leurs
constituants corrosifs ou pour inhiber leur action con-
2.5 Dispositifs de contrôle, de commande et
formément aux spécifications du fabricant.
d’arrêt
b) Des dispositions convenables pour éliminer les dépôts
provenant du combustible brûlé doivent être prises tout 2.5.1 Installations de commande et de contrôle
en évitant les actions d’abrasion ou de corrosion éven- Pour chaque système de propulsion principale, les com-
tuelles. mandes et les équipements de contrôle associés doivent
c) Les turbines à gaz brûlant des gaz d’évaporation prove- être regroupés en chaque poste d’où il est possible de com-
nant des cuves à gaz liquéfié doivent être particulière- mander la turbine.
ment étudiées par la Société prenant en considération
les prescriptions en Pt E, Ch 9, Sec 16. 2.5.2 Régulateurs et contrôleurs de vitesse
a) Les turbines de propulsion susceptibles de marcher sans
2.3.10 Equipement de lancement charge doivent être équipées d’un dispositif de com-
a) Les turbines à gaz doivent être équipées d’un équipe- mande capable de limiter la vitesse à une valeur n’excé-
ment de lancement permettant de les lancer depuis dant pas 10% de la vitesse maximum continue.
“l’arrêt”. b) Les turbines de machines de propulsion principale équi-
b) Il convient de prendre les dispositions pour que l’accu- pées d’hélices à pales orientables, d’accouplements
mulation dangereuse de combustible liquide ou gazeux débrayables ou d’une transmission électrique doivent
à l’intérieur des turbines soit totalement éliminée avant être équipées d’un régulateur de vitesse qui, en cas de
de tenter le lancement ou un nouveau lancement. perte soudaine de charge, empêche le nombre de tours
d’atteindre la vitesse de déclenchement.
c) Les dispositifs de lancement doivent être installés de
manière à ce que l’allumage soit discontinu et que la c) En sus du régulateur de vitesse, les turbines entraînant
vanne principale de combustible se referme après un des générateurs électriques doivent être pourvues d’un
laps de temps pré-déterminé en cas de non allumage. dispositif de protection de survitesse indépendant avec
d) Le nombre minimum de démarrages doit être tel qu’il un déclencheur manuel réglé de manière à empêcher
de dépasser la vitesse nominale de plus de 15%.
satisfasse aux prescriptions en Ch 1, Sec 1, [1.4.5].
d) La montée en vitesse des turbines entraînant les généra-
2.3.11 Puissance en marche arrière teurs électriques - sauf ceux pour la propulsion électri-
Pour les machines de propulsion principale avec inverseur, que - découlant du passage de la pleine charge à la
hélices à pales orientables ou système de transmission élec- charge zéro, ne doit pas dépasser 5% avant le rétablisse-
trique, la marche arrière ne doit pas causer de surcharge de ment du régime permanent. La montée en vitesse transi-
la machine de propulsion. toire découlant du passage soudain de la pleine charge

96 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 5

à la charge zéro ne doit pas dépasser 10% et doit être b) Si les dispositifs sont actionnés par des circuits hydrauli-
séparé par une marge suffisante de la vitesse de déclen- ques fonctionnant en automatique, ils doivent être alimen-
chement. D’autres prescriptions peuvent être étudiées tés par deux pompes: une pompe principale et une pompe
par la Société, au cas par cas, se basant sur la concep- de réserve. En tous les cas, la pompe de réserve doit être
tion et l’installation réelle de la turbine. indépendante. Dans les cas particuliers, une pompe à
main peut être acceptée comme pompe de réserve.
2.5.3 Système de surveillance
Les principaux paramètres de marche (pression, tempéra- c) Le lancement d’une turbine ne doit être possible que
ture, nombre de tours, etc.) doivent être adéquatement lorsque les dispositifs à fermeture rapide sont prêts à
gérés et affichés sur la console de commande. fonctionner.

2.5.4 Arrêt d’urgence 2.5.6 Régulations de température


a) Un dispositif d’arrêt d’urgence par poussoir doit se trou- Les services suivants de la turbine doivent comporter des
ver sur la console de commande. régulations de température automatiques pour maintenir
b) L’installation d’un dispositif d’arrêt conformément à des valeurs stables dans les limites d’exploitation normale
l’indication ci-dessus doit couper l’alimentation en de la turbine à gaz principale:
combustible aussi près que possible des brûleurs.
a) alimentation et retour de l’huile de graissage
2.5.5 Dispositifs à fermeture rapide
b) alimentation en combustible (ou contrôle automatique
a) La réinitialisation du dispositif à fermeture rapide ne de la viscosité du combustible)
peut être effectuée que sur la turbine ou depuis le poste
de commande, la soupape de commande d’alimenta- c) gaz d’échappement dans des endroits spécifiques du
tion en combustible étant en position fermée. circuit de gaz ainsi que déterminé par le fabricant.

Table 2 : Turbines de propulsion principale et turbines auxiliaires

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Turbine Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
• Défaut du système de commande X
• Défaut de lancement automatique X
Contrôle mécanique de la turbine à gaz
• Vitesse locale
X
H X
• Déplacement axial du rotor (Non applicable au paliers à locale
rouleaux) H X
• Vibration H locale
• Nombre de cycles de fonctionnement des parties tour- H
nantes
Contrôle du générateur de gaz
• Défaut de flamme et d’allumage X X
• Pression d’alimentation en combustible L locale
• Température du combustible d’alimentation H locale
• Température du fluide de refroidissement H locale
• Température des gaz d’échappement ou des gaz dans des locale
endroits spécifiques du circuit de gaz (alarme avant arrêt) H X
• Pression à l’entrée du compresseur (alarme avant arrêt) locale
L X
Huile de graissage
• Pression d’alimentation de la turbine locale
L X
• Perte de charge du filtre à huile H locale
• Température des paliers ou de l’huile de graissage (retour) H locale

Février 2003 Bureau Veritas 97


Pt C, Ch 1, Sec 5

2.5.7 Indicateurs, alarme et arrêt 3.7 Purges


Tab 2 indique les prescriptions de commandes et de con-
trôle minimales des turbines de propulsion principale et des 3.7.1 Les turbines et les circuits de tuyauterie associés doi-
turbines auxiliaires. vent être équipés de moyens de purge adéquats.

3 Installation et montage 3.8 Instrumentation


3.8.1 Les turbines principales et auxiliaires doivent être
3.1 Carlingages équipées de jauges et de micromètres d’un type adéquat
pour contrôler, le cas échéant, le lignage des rotors des
3.1.1 Les chantiers navals et les fabricants doivent faire en arbres et pignons et des roues de réducteur.
sorte que les carlingages des turbines et des réducteurs qui
Au moment de l’installation à bord, ce contrôle doit être
y sont couplés soient conçus et construits pour que les
effectué en présence et à la satisfaction de l’Expert.
déformations de la coque n’induisent pas de mouvements
significatifs entre les réducteurs et les turbines. En tous les
cas, ces mouvements doivent être absorbés par des accou- 4 Essais matériaux, contrôle et essais
plements adéquats. en atelier, certification
3.2 Plans de joint 4.1 Essais de type - Généralités
3.2.1 Les plans de joints des corps doivent former un joint 4.1.1 A la finalisation du plan d’exécution d’un nouveau
étanche sans besoin d’intercaler un produit quelconque. type de turbine destiné à être montée à bord de navires, une
turbine doit être soumise aux essais de type, comme indi-
3.3 Installation de tuyauterie qué ci-dessous.
Un essai de type effectué pour un type de turbine particulier
3.3.1 Les tuyaux et collecteurs raccordés aux corps de tur- dans les ateliers du fabricant doit être accepté pour toutes
bine et de compresseur doivent être montés de manière à les turbines du même type construites par le fabricant et les
minimiser les charges et les moments de poussée. Si on uti- licenciés.
lise des flexibles dans ce but, ces derniers doivent satisfaire
Les turbines qui sont l’objet d’essais de type doivent être
aux prescriptions en Ch 1, Sec 10, [2.6].
essayées conformément au programme spécifié ci-dessous,
étant admis que:
3.4 Surfaces chaudes • la turbine est optimisée, comme prescrit pour les condi-
3.4.1 Les surfaces chaudes avec lesquelles l’équipage est tions d’essai de type
susceptible d’entrer en contact en exploitation doivent être • les recherches et les mesures prescrites pour une exploi-
convenablement protégées ou isolées. Voir Ch 1, Sec 1, [3.7]. tation fiable de la turbine ont été effectuées au cours
d’essais préliminaires en interne par le fabricant de tur-
3.5 Lignage bine
• la documentation à soumettre, comme prescrit en
3.5.1 [1.3.1] a été examinée et, si nécessaire, approuvée par
a) Le fabricant doit prendre un soin particulier au lignage la Société et que cette dernière a été informée en ce qui
de l’ensemble turbine/réducteur, prenant en compte concerne la nature et l’étendue des recherches effec-
toutes les causes qui peuvent modifier le lignage entre tuées lors des étapes de pré-production.
les conditions à froid et les conditions normales en ser-
vice. 4.2 Essais de type sur turbines non admises
b) Si un réservoir en mécano-soudé est monté au droit des à variante de programme de contrôle
carlingages de la turbine ou du réducteur, les variations
4.2.1 Généralités
prévues de température du réservoir doivent être prises
en considération lors des opérations de lignage. Les turbines pour lesquelles le fabricant n’est pas autorisé à
des essais et à des contrôles suivant variante de programme
c) Les turbines de propulsion doivent être équipées d’indi- de contrôle (voir Pt D, Ch 1, Sec 1, [3.2]), doivent être
cateurs montrant les mouvements axiaux des rotors par essayées au niveau du type en présence de l’Expert confor-
rapport aux corps et aux mouvements glissants des mément aux prescriptions suivantes
corps sur les patins. Ces indicateurs doivent être montés
L’essai de type est subdivisé en trois étapes:
dans un endroit facilement visible. Cette prescription ne
s’applique pas aux turbines équipées de paliers à rou- a) Etape A - Essais préliminaires internes effectués par le
leaux. fabricant
L’étape A comprend des essais fonctionnels et la col-
3.6 Parquets lecte de valeurs en service, y compris le nombre d’heu-
res d’essai lors des essais en interne dont les résultats s’y
3.6.1 Les parquets et autres structures au niveau des patins rapportant doivent être soumis à l’Expert lors de l’essai
ou des supports flexibles doivent être montés de manière de type. Les heures d’essai des composants qui sont
que la dilatation du corps de turbine ne soit pas entravée. contrôlés doivent être indiquées par le fabricant.

98 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 5

b) Etape B - Essai d’approbation de type A la puissance maximum continue selon l’item 1) qui
L’essai d’approbation de type doit être effectué en pré- suit, il est prescrit un temps de marche de deux heures.
sence de l’Expert. Deux séries de relevés doivent être prises à un intervalle
minimum d’une heure.
c) Etape C - Contrôle des principaux composants de tur-
bine 1) essai à la puissance maximum continue P: c’est-à-
dire à la puissance 100%, à 100% de couple et
A la fin du programme d’essai, les composants de turbine
100% de la vitesse
principale doivent être contrôlés.
2) essai au couple maximum admissible (normalement
Le fabricant de turbine doit compiler tous les résultats et les
110% du couple nominal T) à 100% de la vitesse;
relevés de la turbine testée lors des essais de type dans un
ou essai à la puissance et vitesse maximum admissi-
rapport d’essai de type qu’il convient de soumettre à la
bles suivant la courbe nominale d’hélice
Société.
3) essais aux charges partielles, par exemple 75%,
4.2.2 Etape A - Essais en interne (essais de marche 50%, 25% de la puissance maximum continue P et
et collecte des paramètres de fonctionnement) vitesse suivant la courbe nominale d’hélice.
a) Lors des essais en interne, la turbine doit tourner aux b) Essais supplémentaires
charges indiquées considérées comme importantes par • essai à la vitesse la plus faible de la turbine suivant
le fabricant de turbine, les paramètres de fonctionne- la courbe nominale d’hélice
ment correspondant doivent être consignés.
• essais de lancement
b) Les niveaux de charge peuvent être retenus suivant le • essais de régulateur
domaine d’exploitation.
• essais et évaluation des systèmes de sécurité.
c) Les essais de marche dans les conditions de marche nor-
males, y compris: 4.2.4 Evaluation des résultats d’essai
1) Les niveaux de charge de 25%, 50%, 75%, 100% de Les résultats des essais et des contrôles prescrits en Ch 1,
la puissance nominale pour lesquels l’approbation Sec 2, [4.2.3] doivent être évalués par l’Expert présent. Nor-
de type est requise, doivent être réalisés: malement, les principales données de marche à consigner
• le long de la courbe d’hélice nominale (théori- lors des essais sont celles indiquées en Ch 1, Sec 2, [4.3.4].
que) et à vitesse constante, pour les turbines de Les valeurs des températures et pressions des fluides,
propulsion comme les fluides de refroidissement, l’huile de graissage,
• à vitesse constante, pour les turbines destinées les gaz d’échappement, etc., doivent être dans les limites
aux groupes électrogènes. qui, de l’avis de l’Expert, sont appropriées aux caractéristi-
ques de la turbine essayée.
2) Les points limites du domaine d’exploitation auto-
risé. 4.2.5 Etape C - Contrôle des composants de turbine
Ces points limites doivent être définis par le fabri- Immédiatement après la marche d’essai conforme à Ch 1,
cant de turbines. Sec 2, [4.2.3], il convient de soumettre pour contrôle à
d) Le fabricant et la Société peuvent convenir d’un autre l’Expert un certain nombre de composants selon accord
programme d’essai, sur la base du cas par cas. entre le fabricant et la Société.

4.2.3 Etape B - Essais d’approbation de type en 4.3 Essais de type de turbines admis pour
présence de l’Expert une variante de programme de contrôle
Lors de l’essai de type, les essais énumérés ci-dessous doi-
vent être réalisés en présence de l’Expert et les résultats doi- 4.3.1 Généralités
vent être consignés dans un rapport signé par le fabricant de Les turbines admises à des essais et des contrôles suivant
turbine et l’Expert. variante de programme de contrôle (voir Pt D, Ch 1, Sec 1,
Tout écart à ce programme doit être convenu entre le fabri- [3.2]) doivent être essayées au niveau du type en présence
cant et la Société. de l’Expert conformément aux prescriptions suivantes.
a) Niveaux de charge Le choix de la turbine à essayer dans la ligne de fabrication
doit être convenu avec l’Expert.
Les niveaux de charge auxquels la turbine doit être
exploitée suivant le diagramme puissance/vitesse sont 4.3.2 Essai de type
ceux indiqués ci-dessous. Les données à relever et enre- En général, le programme de l’essai de type doit être
gistrer en cours d’essais de la turbine à divers niveaux comme spécifié ci-dessous, P étant la puissance nominale
de charge, doivent comprendre tous les paramètres et n la vitesse correspondante.
nécessaires à l’exploitation de la turbine.
Tout écart à ce programme doit être convenu entre le fabri-
Le temps de marche par niveau de charge dépend des cant et la Société.
caractéristiques de la turbine (obtention du régime per-
manent) et du temps nécessaire au relevé des valeurs de a) 6 heures à la puissance maximum
fonctionnement. b) 10 heures réparties en différentes charges partielles
Normalement, on peut prendre pour hypothèse un (25%, 50%, 75% et 90% de la puissance P)
temps de marche de 0,5 heure par niveau de charge. c) 2 heures à charges variables

Février 2003 Bureau Veritas 99


Pt C, Ch 1, Sec 5

d) essais de lancement 4.4 Essais matériaux


e) essais du régulateur de vitesse, dispositif de survitesse et
d’alarme sur défaut d’huile de graissage 4.4.1 Les matériaux utilisés pour la fabrication des élé-
ments indiqués en Tab 3 doivent êtres testés conformément
f) essais de la vitesse minimum le long de la courbe nomi-
aux prescriptions de la Part D du Règlement.
nale (théorique) d’hélice, pour les turbines de propul-
sion principale entraînant des hélices à pas fixe, et de la Les contrôle par magnétoscopie et par ressuage sont pres-
vitesse minimum sans charge au frein, pour les turbines crits pour les éléments indiqués en Tab 3; ils doivent être
de propulsion principale entraînant des hélices à pale effectués par le fabricant en des endroits acceptés par
orientables ou pour les turbines auxiliaires. l’Expert, là où l’expérience du fabricant démontre que des
défauts sont susceptibles de survenir.
Les essais aux puissances mentionnées ci-dessus doivent
être combinés dans des cycles de marche qui doivent être En ce qui concerne les parties de structures importantes de
répétés successivement sur toute la durée dans les limites la turbine, outre les contrôles non destructifs mentionnés ci-
indiquées. dessus, il peut être prescrit de procéder au contrôle de
En particulier, l’essai à puissance maximum doit être effec- joints soudés par des méthodes homologuées.
tué à la fin de chaque cycle. S’il y a des raisons de douter de la qualité d’un composant
Les essais à charge partielle spécifiés en b) doivent être réa- de turbine, il peut être prescrit d’effectuer des contrôles non
lisés: destructifs faisant appel à des méthodes de détection
• le long de la courbe nominale (théorique) et à vitesse approuvées.
constante, pour les turbines de propulsion
• à vitesse constante, pour les turbines destinées aux 4.5 Contrôles et essais en cours de fabrica-
groupes électrogènes. tion
En cas de turbines prototypes, la durée et le programme de 4.5.1 Contrôles en cours de fabrication
l’essai de type doivent être spécialement étudiés par la
Les contrôles et les essais suivants indiqués en [1.1.1] doi-
Société.
vent être réalisés en présence d’un Expert au cours de la
4.3.3 Variantes fabrication des turbines. En ce qui concerne les essais à
En cas de turbines pour lesquelles le fabricant présente une bord, voir Ch 1, Sec 15, [3.6].
preuve documentée démontrant une expérience en service • essais de matériaux, comme prescrits (voir Ch 1, Sec 4,
ou des résultats d’essais précédents sur banc couronnés de [4.1])
succès, la Société peut, à sa discrétion, permettre de réaliser • exécution de soudures (voir [4.5.2])
un essai de type, en présence de l’Expert suivant un pro-
• essais hydrauliques (voir [4.5.3])
gramme à convenir au cas par cas.
• équilibrage de rotor et essai de survitesse (voir [4.5.4] et
4.3.4 Paramètres à consigner [4.5.5])
Lors de l’essai de type, il doit être consigné, au minimum, • essais en ateliers (voir [4.5.6]).
les paramètres suivants:
a) température de l’air ambiant, humidité et pression 4.5.2 Exécution de soudures
atmosphérique du local d’essai L’exécution et les essais de soudures doivent être effectués
b) température du fluide de refroidissement à l’entrée de la en présence de l’Expert si la Société le juge nécessaire.
turbine
4.5.3 Epreuves hydrauliques
c) caractéristiques du combustible et de l’huile de grais-
sage utilisés lors des essais Les éléments terminés de corps et d’échangeurs de chaleur
doivent être soumis à des épreuves hydrauliques à 1,5 fois
d) vitesse de la turbine
la pression de service mximum admissible. S’il est démon-
e) puissance au frein tré, par d’autres moyens, que la résistance de composants
f) couple au frein de corps est suffisante, une épreuve d’étanchéité à 1,1 fois
la pression de service maximum admissible peut être
g) pertes de charge à l’entrée et à l’échappement
acceptée par la Société. Si on ne peut effectuer d’épreuve
h) pression et température de l’huile de graissage hydraulique, d’autres méthodes de contrôle de l’intégrité
i) température des gaz d’échappement en des endroits du des corps peuvent être convenues entre le fabricant et la
flux choisis par le fabricant Société, sur la base du cas par cas.
j) pression de l’air de lancement et débit nécessaire pour
4.5.4 Equilibrage des rotors
ventiler et lancer la turbine à froid, si applicable.
Les rotors finis, complets, avec tous leurs accessoires et
4.3.5 Contrôle des composants principaux de la ailettes, doivent être équilibrés dynamiquement sur une
turbine et évaluation des résultats des essais équilibreuse de sensibilité appropriée à la taille du rotor.
Autant que possible, les dispositions en Ch 1, Sec 2, [4.2.4] Normalement, cet essai doit être effectué avec la partie pri-
et en Ch 1, Sec 2, [4.2.5] doivent être satisfaites. maire de l’accouplement flexible, s’il en existe un.

100 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 5

Table 3 : Essais de matériaux et contrôles non destructifs

Essais de matériaux Contrôles non destructifs


Composant de turbine (propriétés mécaniques et Magnétoscopie ou Contrôle par ultrasons
composition chimique) ressuage ou aux rayons X
Parties en rotation (rotors de compresseurs et de turbi- tout tout tout
nes, arbres, accouplements rigides et flexibles, bou-
lons d’accouplement et autres parties sous contrainte
dynamique, pignons et roues dentées intégrés)
Parties fixes (pièces moulées pour corps pouvant sup- tout zone(s) à convenir entre −
porter une température supérieure à 230°C et tôles de le fabricant et l’Expert
corps pouvant supporter une température supérieure
à 370°C ou une pression supérieure à 4 Mpa)
Ailettes éprouvette éprouvette éprouvette
Tuyauteries et accessoires associés comme prescrit dans la comme prescrit dans la comme prescrit dans la
Section appropriée du Section appropriée du Section appropriée du
Règlement Règlement Règlement

4.5.5 Essais de survitesse des rotors [4.3], la Société délivre au fabricant de moteur un “Certifi-
Les rotors finis, complets, avec tous leurs accessoires et cat d’approbation de type” valide pour toutes les turbines
ailettes, doivent être soumis pendant au moins 3 minutes à du même type.
un essai de survitesse à la plus importante des vitesses sui-
vantes: 4.6.2 Certification d’essais
• 5% au-dessus de la vitesse de tarage du dispositif de a) Turbines admises à une variante de programme de con-
déclenchement de survitesse trôle
• 15% au-dessus de la vitesse de calcul maximum. Des certificats d’usine (W) (voir Pt D, Ch 1, Sec 1,
La Société peut omettre cette prescription si le fabricant [4.2.3]) sont prescrits pour les composants et les essais
puisse démontrer, en faisant appel à une procédure de cal- indiqués en Tab 3 et les essais et épreuves indiqués en
cul direct acceptable, que le rotor est capable de résister [4.5.1]. Cependant, la Société se réserve le droit d’exi-
sans dommage aux valeurs de survitesse ci-dessus et que les ger que les essais en atelier soient faits en présence d’un
rotors sont exempts de défauts, comme des contrôles non Expert, sur la base du cas par cas.
destructifs ont pu l’établir. b) Turbines non admises à une variante de programme de
contrôle
4.5.6 Essais en atelier
En ce qui concerne les essais en atelier, voir Ch 1, Sec 2, Des certificats de la Société (C) (voir Pt D, Ch 1, Sec 1,
[4.2.3] et Ch 1, Sec 2, [4.3.2]. [4.2.1]) sont prescrits pour les essais matériaux des
composants tournants et les ailettes énumérés en Tab 3
et pour les essais en atelier suivant [4.5.3] et [4.5.4].
4.6 Certification
Des certificats d’essais (W) (voir Pt D, Ch 1, Sec 1,
4.6.1 Certificat d’approbation de type et validité [4.2.3]) sont prescrits pour les autres éléments indiqués
Sous réserve de résultats satisfaisants des essais et des con- en Tab 3 et pour les essais décrits en [4.5.2], [4.5.5] et
trôles de type spécifiés en Ch 1, Sec 2, [4.2] ou Ch 1, Sec 2, [4.5.6].

Février 2003 Bureau Veritas 101


Pt C, Ch 1, Sec 6

SECTION 6 ENGRENAGES

1 Généralités données en Partie F, Chapitre 8.


Certains écarts aux prescriptions de cette Section peuvent
1.1 Application être acceptés par la Société dans le cas d’engrenages mon-
tés sur des navires possédant une mention de navigation
1.1.1 Sauf spécification contraire, les prescriptions de la restreinte.
présente Section s’appliquent:
• aux réducteurs et/ou inverseurs destinés aux installa-
1.2 Documentation à soumettre
tions de propulsion d’une puissance transmise de
220 kW et plus
1.2.1 Documents
• aux autres réducteurs et multiplicateurs d’une puissance
Avant de commencer la fabrication, tous les plans, les spé-
transmise de 110 kW et plus.
cifications et calculs indiqués en Tab 1 doivent être soumis
Les dispositions de l’Article [2] s’appliquent seulement aux à la Société.
engrenages cylindriques droits à développante cylindrique
ou aux pignons hélicoïdaux à denture interne ou externe. 1.2.2 Données
Des prescriptions supplémentaires pour les engrenages Les données indiquées en Tab 2 doivent être soumises avec
montés sur les navires possédant une marque glace sont les documents prescrits en [1.2.1].

Table 1 : Documents à soumettre pour les engrenages

Item Nature de
Description du document (1)
No. l’examen (2)
1 A Plans de fabrication des arbres et des tourteaux
2 A Plans de fabrication des pignons et des roues, y compris:
a) spécification et détails de la procédure de durcissement:
• caractéristiques mécaniques à coeur et en surface
• diagramme de profondeur de la couche durcie en fonction des valeurs de dureté
b) spécification et détails de la procédure de finition:
• méthode de finition des flancs de denture (taille par fraise-mère, rasage, rectification, rodage, meulage,
grenaillage)
• rugosité de surface des flancs des dents et du congé de pied des dents
• corrections des flans des dents (correction d’hélice, bombé, dépouille de tête, de pied), le cas échéant
• classe de précision suivant ISO 1328-1 1997
3 A Calcul du serrage pour les pignons à montage par frettage, les jantes et/ou les moyeux, avec indication des
tolérances de serrage minimal et maximal
4 A Calcul de la capacité de charge des engrenages
5 A / I (3) Plans de fabrication des bâtis
6 A Schéma fonctionnel du circuit de graissage, avec indication:
• du grade spécifié de l’huile de graissage
• de la température prévue de l’huile en service
• de la viscosité cinématique de l’huile
7 A Diagramme fonctionnel des systèmes de commande, de contrôle et de sécurité
8 I Sections longitudinale et transversale de l’ensemble de l’engrenage, avec indication du type d’embrayage
9 I Formulaire de données pour le calcul des engrenages
(1) Les plans de fabrication doivent être accompagnés de la spécification des matériaux employés, y compris composition
chimique, traitement thermique et propriétés mécaniques et, le cas échéant, détails de soudage, procédure de soudage et
procédure de détentionnement.
(2) La soumission des plans peut être demandée:
• pour approbation, indiqué par “A” dans le Tableau,
• pour information, indiqué par “I” dans le Tableau.
(3) “A” pour un bâti soudé, “I” dans les autres cas.

102 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 6

pr : Protubérance de l’outil de taille, en mm


Table 2 : Données à soumettre pour les engrenages
q : Tolérance mécanique d’usinage, en mm
Item αn : Angle de pression normale au cylindre primitif
Description des données
No de référence en rad
1 Type des machines d’entraînement et des machines αt : Angle de pression réel, en rad
entraînées et, suivant le cas, type d’accouplement αtw : Angle de pression apparent, en rad
flexible
β : Angle d’hélice, en rad
2 Puissance maximum transmise par chaque pignon
en marche continue et vitesse de rotation correspon- βb : Angle d’hélice de base, en rad
dante, pour toutes les conditions d’exploitation, y εα : Rapport de conduite
compris pendant l’embrayage εβ : Rapport de recouvrement
3 Modules de denture pour pignons et roues εγ : Rapport total de conduite
4 Angle de pression et angle d’hélice ρao : Rayon de tête de l’outil
5 Profils des dents de pignons et des roues avec ρF : Rayon de pied de dent à la section critique, en
diamètre de tête et rayons de pieds de dents mm
6 Entre-axe de fonctionnement hfp : Creux du profil de référence, en mm
7 Hauteur de l’outil de taille hFa : Bras de levier, en mm
8 Longueur axiale de contact, diamètre primitif de sFn : Epaisseur en pied de dent à la section d’encas-
fonctionnement
trement, en mm
9 Données relatives aux paliers:
Fβ : Erreur totale de distorsion, en µm
• type, caractéristiques et durée de vie prévue
pour les paliers à rouleaux fma : Erreur de distorsion de fabrication, en µm
• matériaux et jeux des paliers lisses χB : Facteur de rodage
• position de chaque roue par rapport à ses paliers Q : Classe de précision d’engrenage suivant ISO
10 Données relatives aux vibrations de torsion (inerties 1328-1 1997
et rigidités) HV : Dureté Vickers
R : Résistance minimale à la rupture du matériau
2 Conception des engrenages - Déter- de l’engrenage, en N/mm2
mination de la charge admissible RZ : Rugosité moyenne de crête à creux, en µm
Ft : Charge tangentielle nominale, en N
2.1 Symboles, unités, définitions σF : Contrainte de flexion en pied de dent, en
2.1.1 Symboles et unités N/mm2
La signification des principaux symboles utilisés dans cette σFE : Limite d’endurance pour la contrainte en pied
Section est spécifiée ci-dessous. de dent, en N/mm2
D’autres symboles introduits en rapport avec la définition σFP : Contrainte de flexion admissible en pied de
des facteurs d’influence sont définis dans les articles appro- dent, en N/mm2
priés. σH : Pression superficielle (pression de hertz), en
a : Entre-axe de service, en mm N/mm2
b : Largeur de denture (pour les engrenages à dou- σH,lim : Limite d’endurance pour la pression superfi-
ble hélice, largeur d’une hélice), en mm cielle (pression de hertz), en N/mm2
B : Pour les engrenages à double hélice, largeur σHP : Contrainte superficielle (pression de hertz)
totale de la denture, y compris l’intervalle entre admissible, en N/mm2
dentures, en mm
v : Vitesse d’engrènement, en m/s.
l : Distance entre paliers, en mm
Indices:
d : Diamètre de référence, en mm
• 1 pour le pignon, c’est-à-dire la roue dentée ayant le
da : Diamètre de tête, en mm nombre de dents le plus petit
db : Diamètre de base, en mm • 2 pour la roue.
df : Diamètre de pied, en mm
dw : Diamètre primitif de fonctionnement, en mm 2.1.2 Définitions géométriques
x : Coefficient de déport Dans les calculs de la résistance des dents vis-à-vis de la
pression superficielle, b représente la largeur de denture sur
z : Nombre de dents
le diamètre primitif de fonctionnement.
zn : Nombre virtuel de dents
Dans les calculs de la résistance des dents vis-à-vis de la
n : Vitesse de rotation en tours/minute flexion, b1, b2 sont les largeurs de denture respectives en
U : Rapport de réduction pied de dents. En tous les cas, b1 et b2 ne doivent pas être
mn : Module normal, en mm pris supérieurs à b de plus d’un module (mn) tant pour le
h : Hauteur de dent, en mm pignon que pour la roue.

Février 2003 Bureau Veritas 103


Pt C, Ch 1, Sec 6

Pour les roues dentées intérieures, z2, a, d2, da2, db2 et dw2 rentes peuvent être utilisées à conditions qu’elles résultent
doivent être pris négatifs. de mesures jugées pertinentes.
z 2.3.2 Facteur d’application KA
u = ----2-
z1 Le facteur d’application KA rend compte des surcharges dyna-
Note 1: u > 0 pour les roues dentées extérieures, u < 0 pour les miques provenant de sources extérieures aux engrenages.
roues dentées intérieures.
Les valeurs de KA sont données en Tab 3.
tan α
tan α t = --------------n-
cos β Table 3 : Valeurs de KA
z ⋅ mn
d = -------------- Type d’installation KA
cos β
db = d ⋅ cos αt Engrenages Moteur avec accouplement 1,05
db1 + db2 principaux diesel hydraulique
cos α tw = --------------------- (propulsion)
2a avec accouplement élastique 1,30
tan β b = tan β ⋅ cos α t avec d’autres types 1,50
inv α = tan α – α d’accouplement
pour les roues extérieures: Turbine 1,05
1
---
1
--- Moteur électrique 1,05
2 2
0,5 ⋅ ( da1 – d b1 ) + 0,5 ⋅ ( da2 – d b2 ) – ( a ⋅ sin αt w )
2 2 2 2
ε α = ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Engrenages Moteur avec accouplement 1,00
π ⋅ mn ⋅ cos αt
---------------------------------
- auxiliaires diesel hydraulique
cos β
avec accouplement élastique 1,20
pour les roues intérieures:
avec d’autres types 1,40
1 1
2 2
---
2 2
--- d’accouplement
0,5 ⋅ ( d – d ) – 0,5 ⋅ ( d + d ) – ( a ⋅ sin αt w )
2 2
ε α = ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
a1 b1 a2 b2
- Moteur électrique 1,00
π ⋅ mn ⋅ cos αt
---------------------------------
-
cos β
2.3.3 Facteur de répartition de charge Kγ
εβ = b ⋅ sin β-
------------------
π ⋅ mn Le facteur de répartition de charge Kγ rend compte de la
εγ = εα + εβ
répartition différentielle de charge sur les transmissions à
trains multiples, comme les engrenages épicycloïdaux ou
les engrenages en tandem.
2.2 Principe Les valeurs de Kγ sont données en Tab 4.
2.2.1
Table 4 : Valeurs de Kγ
a) Les prescriptions suivantes s’appliquent aux engrenages
droits à développante cylindrique ou aux engrenages Type d’engrenage Kγ
hélicoïdaux avec dentures extérieures ou intérieures, et
Engrenage sans arbre de transmission flexible (1) 1,15
fournissent une méthode de calcul de la capacité de
double en avec arbre de transmission flexible (1) 1,10
charge en ce qui concerne: tandem
• la pression superficielle, et
Engrenage avec 3 engrenages planétaires ou moins 1,00
• la contrainte de flexion au pied de dent. épicycloïdal avec 4 engrenages planétaires 1,20
Les formules correspondantes sont données en [2.4] et
avec 5 engrenages planétaires 1,30
[2.5].
avec 6 engrenages planétaires ou plus 1,40
Les facteurs d’influence communs aux formules sont
donnés en [2.3]. (1) arbre flexible en torsion destiné à améliorer la
répartition de charge entre les engrenages.
b) Les engrenages pour lesquels les conditions de validité
de certains facteurs ou formules ne sont pas satisfaites
2.3.4 Facteur dynamique KV
feront l’objet d’un examen particulier par la Société.
Le facteur dynamique KV rend compte des charges dynami-
c) Les autres méthodes de détermination de la capacité de ques internes additionnelles agissant sur les flancs des dents
charge des engrenages feront l’objet d’un examen parti- et dues aux vibrations du pignon et de la roue.
culier par la Société.
Les valeurs de KV sont données en Tab 5. Elles s’appliquent
seulement aux engrenages en acier avec jantes épaisses et
2.3 Facteurs d’influence généraux telles que:
2.3.1 Généralités Ft
---- > 150
Les facteurs d’influence généraux sont définis en [2.3.2], b
[2.3.3], [2.3.4], [2.3.5], [2.3.6] et [2.3.7]. Des valeurs diffé- z1 < 50

104 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 6

Table 5 : Valeurs de KV

Type d’engrenage KV Limitations (1)


v⋅z v ⋅ z1
K V1 = 1 + K 1 ⋅ ------------1 ------------ < 10
Engrenage droit KV = KV1 avec: 100 100

où K1 a les valeurs spécifiées enTab 6


v⋅z v⋅z
K V2 = 1 + K 1 ⋅ ------------1 ------------1 < 14
Engrenage hélicoïdal • si εβ ≥ 1: KV = KV2 avec: 100 100

où K1 a les valeurs spécifiées en Tab 6


• si εβ < 1: K V = K V1 – ε β ⋅ ( KV1 – KV2 )

(1) Les engrenages pour lesquels ces limitations ne sont pas satisfaites feront l’objet d’une attention particulière.

Table 6 : Valeurs de K1

Classe de précision (1)


Type d’engrenage 3 4 5 6 7 8
Engrenage droit 0,022 0,030 0,043 0,062 0,092 0,125
Engrenage hélicoïdal 0,0125 0,0165 0,0230 0,0330 0,0480 0,0700
(1) Classe de précision d’engrenage suivant ISO 1328-1 1997. Si le pignon et la roue ont des classes de précision différentes, la
classe correspondant à la précision la plus faible doit être utilisée.

2.3.5 Facteurs de distribution de charge de face KHβ profil sur la distribution transversale de charge entre deux
et KFβ paires de dents ou plus en engrènement.
a) Les facteurs de distribution de charge de face KHβ pour la Les valeurs de KHα et de KFα sont données en Tab 8.
pression de contact et KFβ pour la contrainte de flexion
en pied de dent, représentent les effets de la distribution 2.3.7 Raideur d’engrènement cγ
de charge non uniforme sur la largeur de denture. La raideur d’engrènement cγ doit être déterminée en utili-
b) Les valeurs de KHβ sont données en Tab 7. Elles s’appli- sant la formule ci-dessous:
quent seulement aux engrenages avec:
cγ = 0 ,8
-------- ⋅ CR ⋅ cos β ⋅ ( 0,75 ⋅ ε α + 0,25)
• roue dentée, bâti, arbre de roue et paliers de cons- q′
truction rigide dans laquelle:
• pignon sur arbre plein ou creux avec rapport de dia- q’ : Valeur minimum de la flexibilité d’une paire de
mètre intérieur sur extérieur ne dépassant pas 0,5, et dents
situé à mi-distance entre les paliers
x1
• pas de charges extérieures agissant sur l’arbre du q′ = 0 ,04723 + 0 ,15551- + 0
--------------------- ,25791- – 0, 00635x – 0,11654 ------
--------------------- 1 -
zn1 zn 2 zn1
pignon.
x 2 2
Note 1: Les engrenages pour lesquels les conditions ci-dessus ne
– 0 ,00193 x2 – 0 ,24188 ------2- + 0,00529 x1 + 0 ,00182 x2
zn2
sont pas satisfaites feront l’objet d’un examen particulier par la
Société. CR : Représente la flexibilité des jantes et des voiles
des roues d’engrenages
c) KFβ doit être déterminé à l’aide de la formule suivante:
ln ( bs ⁄ b)
1
--------------------------------------------- CR = 1 + -------------------------
( s ⁄ 5m )
-
5⋅ e R n
2
1 + h ⁄ b + (h ⁄ b)
KF β = K Hβ

où b/h est la plus faible valeur entre b 1/h1 et b2/h2, sans avec:
être prise inférieure à 3. bs : Epaisseur de voile, en mm
sR : Epaisseur de jante en mm
2.3.6 Facteurs de distribution de charge transversale
KH α et K Fα et les limitations suivantes:
Les facteurs de distribution de charge transversale, KHα pour • bs / b ne doit pas être pris inférieur à 0,2 ou
la pression de contact et KFα pour la contrainte de flexion en supérieur à 1,2
pied de dent, représentent les effets des erreurs de pas et de • sR / mn ne doit pas être pris inférieur à 3,5.

Février 2003 Bureau Veritas 105


Pt C, Ch 1, Sec 6

Table 7 : Valeurs de KHβ

Type d’engrenage Facteurs de distribution de charge de face KHβ Limitations


4000- ⋅ χ ⋅ c----γ ⋅ 5 ,12 ⋅  ----
b-  2 +  ----
b-  4 ⋅  --- – ----- χ β ⋅ c γ ⋅ fma
7-  + -------------------------------------------
sans modification KH β = 1 + ------------ β
 d1  d 1   b 12 
-
Engrenage droit 3⋅π E F KH β ≥ 1 ,05
d’hélice 2 ⋅ KA ⋅ Kγ ⋅ KV ⋅ ----t
ou hélicoïdal sim- b
ple
χβ ⋅ c γ ⋅ f ma
avec modification KH β = 1 + -------------------------------------------
-
F
totale d’hélice 2 ⋅ KA ⋅ K γ ⋅ K V ⋅ ----t
b

2 ⋅ b-  2 +  ----
4000- ⋅ χ ⋅ c----γ ⋅ 3 ,2 ⋅  ---------- B-  4 ⋅  --- – ----- χβ ⋅ c γ ⋅ f ma
7-  + -----------------------------------
sans modification KH β = 1 + ------------ β
 d1   d 1   B 12 
-
engrenage en 3⋅π E F KH β ≥ 1 ,05
d’hélice KA ⋅ K γ ⋅ K V ⋅ ----t
hélice double b

χ β ⋅ c γ ⋅ fma
avec modification KHβ = 1 + -----------------------------------
-
F
totale d’hélice KA ⋅ K γ ⋅ K V ⋅ ----t
b
où:
E : Module d’élasticité de l’arbre du pignon, en N/mm2
cγ : Raideur d’engrènement, tel que défini en [2.3.7]
χβ : Facteur de rodage ayant les valeurs suivantes:
• pour les aciers trempés à coeur
320
χβ = 1 – -------------
σ H ,lim

• pour les aciers trempés en surface


χβ = 0 ,85

• si les pignons et les roues dentées sont constitués de matériaux différents,


χβ1 + χβ2
χβ = ---------------------
-
2

χβ1 et χβ2 étant déterminés comme ci-dessus.


fma : Erreur de distorsion de fabrication ayant les valeurs suivantes:
• dans le cas de modification d’hélice, d’ajustement de l’engrènement ou de bombé
fma = 0,5 Fβ
• dans le cas de dépouille d’extrémité
fma = 0,7 Fβ
• dans les autres cas
fma = Fβ
avec Fβ représentant l’erreur totale de distorsion, obtenu à partir de la formule suivante:
Fβ = 20 ,5 ( Q – 5 ) ( 0 ,1 d + 0 ,63 b + 4,2)

2.4 Calcul de la résistance à la pression où:


superficielle σH0 : Calculé à partir des formules suivantes:
pour les roues extérieures:
2.4.1 Généralités
Le critère de résistance à la pression superficielle est basée Ft u+ 1
σH0 = ZH ⋅ ZE ⋅ Zε ⋅ Zβ ------------
- ⋅ -------------
sur la pression de contact (pression de Hertz) au point pri- d1 ⋅ b u
mitif ou au point intérieur d’une paire de contact simple. pour les roues intérieures:
La pression de contact σH ne doit pas dépasser la pression
Ft u – 1
de contact admissible σHP. σH0 = ZH ⋅ ZE ⋅ Zε ⋅ Zβ ------------
- ⋅ ------------
d1 ⋅ b u
2.4.2 Pression de contact σH KA : Facteur d’application (voir [2.3.2])
La pression de contact σH doit être déterminée comme suit: Kγ : Facteur de répartition de charge (voir [2.3.3])
• pour le pignon KV : Facteur dynamique (voir [2.3.4])
σ H = ZB ⋅ σH0 KA ⋅ Kγ ⋅ KV ⋅ KH β ⋅ KHα KHβ : Facteurs de distribution de charge longitudinale
(voir [2.3.5])
• pour la roue dentée
KHα : Facteurs de distribution de charge transversale
σ H = ZD ⋅ σ H0 KA ⋅ Kγ ⋅ KV ⋅ KH β ⋅ KH α (voir [2.3.6])

106 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 6

Table 8 : Valeurs de KHα et KFα

Rapport total de conduite εγ Facteurs de distribution de charge transversale KHα et KFα Limitations
ε c γ ⋅ b ⋅ ( fpb – y α ) K Hα = KF α ≥ 1 (1)
KH α = K F α = ----γ ⋅  0 ,9 + 0 ,4 ⋅ ---------------------------------------
εγ ≤ 2 2  F t ⋅ K A ⋅ K V ⋅ K H β
εγ
K Hα ≤ --------------
-2 (2)
εα ⋅ Zε

εγ
K F α ≤ --------------
- (3)
εα ⋅ Yε

2 ⋅ ( ε γ – 1 ) c γ ⋅ b ⋅ ( fpb – y α )
εγ > 2 KH α = K F α = 0 ,9 + 0 ,4 ⋅ -------------------------
- ⋅ ---------------------------------------
εγ F t ⋅ KA ⋅ K V ⋅ KH β

où:
cγ : Rigidité d’engrènement, tel que défini en [2.3.7]
fpb : Ecart individuel de pas de base réel de la roue dentée, en µm (4)
yα : Tolérance de rodage, en µm, avec les valeurs suivantes:
• pour les aciers trempés à coeur
160- ⋅ f
y = ------------
α pb
σ H,li m

(5), avec les limitations suivantes:


- pour 5m/s < v ≤ 10m/s: yα ≤ 12800/σH,lim et fpb ≤ 80 µm
- pour v > 10m/s: yα ≤ 6400/σH,lim et fpb ≤ 40 µm
• pour les aciers trempés à coeur, nitrurés ou nitro-carburés
yα = 0 ,075 ⋅ fpb

(5), avec les limitations suivantes: y α ≤ 3 µm et fpb ≤ 40 µm


• pour les pignons et les roues faits en matériaux différents
yα 1 + yα 2
yα = ---------------------
2
(1) Si KHα = KFα < 1, prendre alors KHα = KFα = 1
(2) Si KHα > εγ / (εα.Z2ε), prendre alors KHα = εγ / (εα.Zε2)
(3) Si KFα > εγ / (εα.Yε), prendre alors KFα = εγ / (εα.Yε)
(4) Dans le cas de correction optimale de profil, fpb doit être remplacé par fpb / 2
(5) Les valeurs de fpt peuvent être utilisées à la place de celles de f pb, en utilisant des tolérances conformes à ISO1328-1.

ZB : Facteur d’engrènement de paire simple pour le ZW : Facteur de rapport de dureté (voir [2.4.10])
pignon (voir [2.4.4]) ZX : Facteur de dimension (voir [2.4.11])
ZD : Facteur d’engrènement de paire simple pour la SH : Facteur de sécurité pour la contrainte superfi-
roue (voir [2.4.4]) cielle (voir [2.4.12]).
ZH : Facteur géométrique (voir [2.4.5])
ZE : Facteur d’élasticité (voir [2.4.6]) 2.4.4 Facteurs d’engrènement ZB et ZD

Zε : Facteur de rapport de conduite (voir [2.4.7]) Les facteurs de paire simple ZB pour le pignon et ZD pour la
roue tiennent compte de l’influence sur les contraintes
Zβ : Facteur d’angle d’hélice (voir [2.4.8]).
superficielles de la courbure du flanc de dent au point inté-
2.4.3 Pression de contact admissible σHP rieur de contact. Ces facteurs transforment la pression
superficielle déterminée au point primitif en pression super-
La pression de contact admissible σHP doit être déterminée ficielle prenant en compte la courbure du flanc au point
séparément pour le pignon et la roue en utilisant la formule intérieur de contact.
suivante:
ZB et Z D doivent être déterminés comme suit:
σ H ,li m
σ HP - ⋅ ZL ⋅ ZV ⋅ ZR ⋅ ZW ⋅ ZX
= ------------ a) pour les pignons droits (εβ = 0):
SH
où: • ZB = M1 ou 1, suivant la valeur la plus grande, où
ZL : Facteur de lubrifiant (voir [2.4.9]) tan α t w
M1 = ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-
ZV : Facteur de vitesse (voir [2.4.9]) d a1
2
2 π d
 ------- – 1 – ------- ⋅  ------- – 1 – ( ε – 1 ) -------
a2
2
2 π
ZR : Facteur de rugosité (voir [2.4.9])  db1 z1  db2 α
z2

Février 2003 Bureau Veritas 107


Pt C, Ch 1, Sec 6

• ZD = M2 ou 1, suivant la valeur la plus grande, où Zβ doit être déterminé comme suit:


tan αt w Zβ = cos β
M2 = ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-
da2 2
 ------- 2 π  da1 2 2 π
– 1 – ------- ⋅ ------- – 1 – ( ε α – 1 ) -------
 db2 z2  db1 z1 2.4.9 Facteurs de lubrification, de vitesse et de
rugosité ZL, ZV et ZR
b) pour les pignons hélicoïdaux: Le facteur de lubrifiant ZL rend compte de l’influence du
• avec εβ ≥ 1: ZB = ZD = 1 type de lubrifiant et de sa viscosité, le facteur ZV de
• avec εβ < 1: ZB et ZD doivent être déterminés par l’influence de la vitesse primitive, et le facteur de rugosité
interpolation linéaire entre: ZR de l’influence de la rugosité de surface sur la résistance à
la pression superficielle.
• ZB et ZD pour des pignons droits et
Ces facteurs doivent être déterminés comme suit:
• ZB et ZD pour des pignons hélicoïdaux avec εβ ≥ 1,
a) Facteur de lubrifiant ZL
ainsi
4 ⋅ ( 1 ,0 – CZL )
• ZB = M1 − εβ (M1 − 1) et ZB ≥ 1 ZL = CZL + -----------------------------------
2
 1,2 + 134 ----------
• ZD = M2 − εβ (M2 − 1) et ZD ≥ 1  ν 40 

2.4.5 Facteur géométrique ZH où:


Le facteur géométrique ZH rend compte de l’influence sur la ν40 : Viscosité cinématique nominale de l’huile à
pression superficielle de la courbure du flanc de dent au 40°C
point primitif et transforme la force tangentielle au cylindre CZL : • pour σH,lim < 850 N/mm 2
primitif de référence en force normale au cylindre primitif
CZL = 0,83
de référence.
• pour 850 N/mm2 ≤ σH,lim ≤ 1200 N/mm2
ZH doit être déterminé comme suit:
σ
H , li m
CZL = ------------
- + 0,6357
2 ⋅ cos βb ⋅ cos α tw 4375
ZH = --------------------------------------------
-
( cos α t ) ⋅ sin α tw
2
• pour σH,lim > 1200 N/mm2
2.4.6 Facteur d’élasticité ZE CZL = 0,91
Le facteur d’élasticité ZE représente l’influence des proprié- b) Facteur de vitesse ZV
tés du matériau (module d’élasticité E et coefficient de Pois- 2 ⋅ ( 1 ,0 – CZV )
son ν) sur la pression de Hertz. ZV = CZV + -----------------------------------
-
0 ,8 + 32 ------
Pour les engrenages en acier, ZE = 189,8 N1/2/mm. v
où:
2.4.7 Facteur de conduite Zε
• pour σH,lim < 850 N/mm 2
Le facteur de conduite Zε représente l’influence du rapport
de conduite apparent et du rapport de recouvrement sur la CZV = 0,85
charge spécifique de surface des engrenages. • pour 850 N/mm2 ≤ σH,lim ≤ 1200 N/mm2
Zε doit être déterminé comme suit: σ
H ,l im
CZV = ------------
- + 0 ,6557
a) pour des engrenages droits: 4375
• pour σH,lim > 1200 N/mm2
4 – εα
Zε = --------------
CZV = 0,93
3
b) pour des engrenages hélicoïdaux: c) Facteur de rugosité ZR
• pour εβ < 1 3 - CZR
ZR =  ---------
RZ10
4– ε ε
Zε = -------------α- ⋅ ( 1 – εβ ) + ----β- où:
3 εα
• pour εβ ≥ 1 RZ10 : Rugosité moyenne relative de crête à fond
de dent de la paire d’engrenage
1-
Zε = ----
εα 3 10
RZ10 = RZ --------
ρ red
2.4.8 Facteur d’angle d’hélice Zβ
RZ : Rugosité moyenne de crête à fond de dent
Le facteur d’angle d’hélice Zβ traduit l’influence de l’angle
d’une paire d’engrenages
d’hélice sur la résistance à la pression superficielle, et prend
en compte de la répartition de charge le long des lignes de RZ1 + RZ 2
RZ = ----------------------
contact. 2

108 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 6

ρred : Rayon relatif de courbure, égal à: Table 9 : Facteur de sécurité


pour la pression de contact SH
ρ1 ⋅ ρ2
ρ red = ----------------
- avec:
ρ1 + ρ2 Type d’installation SH
ρ 1 = 0,5 ⋅ db1 ⋅ tan α tw
Engrenages principaux machine unique 1,25
ρ 2 = 0,5 ⋅ db2 ⋅ tan α tw (propulsion) machine dupliquée 1,20
db étant pris négatif pour des engrenages
Engrenages auxiliaires 1,15
intérieurs
CZR : Coefficient ayant les valeurs suivantes: 2.4.13 Limite d’endurance pour la pression de
contact σH,lim
• pour σH,lim < 850 N/mm2
La limite d’endurance pour la pression de contact σH,lim est
CZR = 0,15 la limite de la pression de contact répétée qui peut être sup-
portée en permanence.
• pour 850 N/mm2 ≤ σH,lim ≤ 1200 N/mm2
Les valeurs à adopter pour σH,lim sont données en Tab 10
σ
H ,l im selon le type d’acier employé et le traitement thermique
CZR = 0 ,32 – ------------
-
5000 effectué.
• pour σH,lim > 1200 N/mm2
Table 10 : Limite d’endurance
CZR = 0,08 pour la pression de contact σH,lim

2.4.10 Facteur de rapport de dureté ZW Type d’acier et traitement thermique σH,lim


Le facteur de rapport de dureté ZW rend compte de l’aug- Pignon Roue en N/mm2
mentation de la résistance à la pression superficielle dans le aciers au carbone traités à coeur 0,26 R + 350
cas de l’engrènement d’une roue trempée à coeur avec un
pignon trempé en surface ou de dureté sensiblement plus aciers alliés traités à coeur 0,42 R + 330
grande (≥ 200HV) ayant une surface de dent lisse (RZ ≤ aciers alliés cémentés 1500
6µm). Dans ce cas, Z W doit être déterminé comme suit: nitruré (aciers de nitruration) 1250
• pour HB < 130 nitruré ou trempé par induction 1000
ZW = 1,2 (autres aciers)
trempé en surface trempé à coeur 0,23 R + 540
• pour 130 ≤ HB ≤ 470

ZW = 1 ,2 – HB – 130
------------------------ 2.5 Calcul de la résistance à la flexion des
1700 dents
• pour HB > 470
2.5.1 Généralités
ZW = 1,0 Le critère de résistance à la flexion des dents est basée sur la
résistance à la traction locale en pied de dent dans le sens
où HB est la dureté Brinell de l’engrenage le plus tendre de de la hauteur des dents.
la paire.
La contrainte de flexion en pied de dent σF ne doit pas excé-
2.4.11 Facteur de dimension ZX der la contrainte admissible de flexion en pied de dent σFP.

Le facteur de dimension ZX rend compte de l’influence des 2.5.2 Contrainte de flexion en pied de dent σF
dimensions de la dent sur la pression de contact admissible La contrainte de flexion en pied de dent σF doit être déter-
et reflète la non uniformité des propriétés du matériau. minée comme suit:
ZX doit être déterminé comme suit: F
σF = --------------
t
- ⋅ YFa ⋅ YSa ⋅ Yε ⋅ Yβ ⋅ KA ⋅ Kγ ⋅ KV ⋅ KF β ⋅ KF α
• pour l’acier durci à coeur: ZX = 1 b ⋅ mn
où:
• pour l’acier nitruré ou nitro-carburé:
YFa : Facteur de forme (voir [2.5.4])
ZX = 1,08 − 0,011 mn avec 0,75 ≤ ZX ≤ 1
YSa : Facteur de concentration de contrainte (voir
• pour les aciers cémentés: [2.5.5])
ZX = 1,05 − 0,005 mn avec 0,90 ≤ ZX ≤ 1 Yε : Facteur de conduite (voir [2.5.6])
Yβ : Facteur d’inclinaison (voir [2.5.7])
2.4.12 Facteur de sécurité pour la pression de KA : Facteur d’application (voir [2.3.2])
contact SH
Kγ : Facteur de répartition de charge (voir [2.3.3])
Les valeurs à adopter pour le facteur de sécurité pour la KV : Facteur dynamique (voir [2.3.4])
pression de contact SH sont données en Tab 9.
KFβ : Facteur de distribution de charge longitudinale
(voir [2.3.5])

Février 2003 Bureau Veritas 109


Pt C, Ch 1, Sec 6

KFα : Facteur de distribution de charge transversale z


z n = ------------------------------------------------------------------
2
-
(voir [2.3.6]). ( 1 – sin β ⋅ cos αn ) ⋅ cos β
2

dbn = m n ⋅ z n ⋅ cos α n
2.5.3 Contrainte de flexion admissible en pied de
dent σFP
Figure 1 : Eléments géométriques des dents
La contrainte de flexion admissible en pied de dent σFP doit
être déterminée pour les pignons et les roues à l’aide de la
formule suivante:
a an
σ FE ⋅ Yd ⋅ YN
σ FP = ----------------------------
- ⋅ ( Yδ rel T ⋅ YRrel T ⋅ YX )
SF
où:
σFE : Contrainte de flexion admissible en pied de
dent (voir [2.5.8]) h Fa

Yd : Facteur de calcul (voir [2.5.9]) rF


30˚ 30˚
YN : Facteur de durée de vie (voir [2.5.10])
da
YδrelT : Facteur de sensibilité à l’entaille (voir [2.5.11]) sFn
YRrelT : Facteur de rugosité relatif (voir [2.5.12])
d
YX : Facteur de dimension (voir [2.5.13])
SF : Facteur de sécurité pour la contrainte de flexion
en pied de dent (voir [2.5.14]).
db
2.5.4 Facteur de forme YFa
Le facteur de forme de dent YFa rend compte de l’effet de la
forme de la dent sur la contrainte de flexion nominale en
supposant que la charge est appliquée au sommet de la dent. dan = mn ⋅ zn + da – d
d
Dans le cas d’engrenages hélicoïdaux, les facteurs de forme αan = arc cos  ------
bn
-
doivent être déterminés dans la section normale, c’est-à-  dan
dire pour la roue dentée virtuelle droite avec le nombre de
dents virtuel zn. 1 π
γ a = ----- ⋅  --- + 2 ⋅ x ⋅ tan α n + inv α n – inv αan
zn  2 
YFa doit être déterminé séparément pour le pignon et la roue
αFan = α an – γ a
en utilisant la formule suivante:
h Fa d an
hFa ------- = 1
--- ⋅ ( cos γ a – sin γ a ⋅ tan α Fan ) ⋅ ------
-
6 ⋅ ------ - ⋅ cos αFan mn 2 mn
mn
YFa = --------------------------------------
- π ρa0
– --- ⋅ z n ⋅ cos  --- – θ + ------------ – ------
sFn  2 1 G
 ------- ⋅ cos αn 2 3 cos θ m n
-
 mn
π ρa0
- = z n ⋅ sin  --- – θ + 3 ⋅ ------------ – ------
s Fn G
où hFa, αFan et sFn sont représentés en Fig 1. ------ -
mn 3  cos θ m n
Les paramètres nécessaires pour le calcul de YFa doivent
ρ ρ a0 2G
2

être déterminés comme suit: ------F- = ------- + ------------------------------------------------------------


-
mn m n cos θ ⋅ ( z n ⋅ cos 2θ – 2G )
a) pour les engrenages extérieurs, par itérations à l’aide
des relations suivantes: b) pour les engrenages intérieurs, en considérant les for-
mules suivantes:
ρ a0
E = π
Spr
- – ( 1 – sin α n ) ⋅ ---------------
--- ⋅ mn – hfp ⋅ tan αn + -------------- s Fn π h fp 1 – sin α n 3 ρa0
4 cos αn cos α n - = 2 --- + ------
------ - ⋅ ρa0 – ------- ⋅ ------
- ⋅ tan α n + -------------------------- -
mn 4 mn m n ⋅ cos α n 2 mn
où Spr est le dégagement de pied, défini comme suit: hfp ρ a0 π
- – ----------- – --- –  -------------
- – x ⋅ tan α n ⋅ tan α n
h Fa da – d da – d
- – x + ------
------- = -------------
• Spr = pr − q si l’engrenage possède un dégagement mn 2m n m n 2m n 4  2m n 
de pied ρF = ρa0
• Spr = 0 si l’engrenage ne possède pas de dégage-
ment de pied 2.5.5 Facteur de concentration de contrainte YSa
Le facteur de concentration de contrainte YSa est utilisé pour
ρa0 hfp
G = ------
- – ------- + x convertir la contrainte de flexion nominale en une contrainte
mn mn
locale en pied de dent, en supposant que la force est appli-
2- ⋅  --π- – ------
H = ---- E-  – --π- quée au sommet de la dent. Il prend en compte l’influence:
zn  2 mn 3 • du moment de flexion
2G
θ = -------- ⋅ tan θ – H • de la proximité du point d’application de la charge par
zn rapport à la section critique.

110 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 6

YSa doit être déterminé comme suit: 2.5.9 Facteur de calcul Yd


 --------------------------------------
1 
Le facteur de calcul Yd prend en compte l’influence de
YSa = ( 1 ,2 + 0,13L) ⋅ qs 1 ,21 + ( 2 ,3 ⁄ L )  l’inversion de charge et de la précontrainte du montage par
serrage sur la résistance en pied de dent.
où:
Yd doit être déterminé comme suit:
s Fn
• L = ------
- • pour les engrenages à charge partielle occasionnelle
hFa
dans le sens inverse, tel que la roue principale dans les
sFn et hFa sont pris à partir de [2.5.4] inverseurs: Yd = 0,9
• le paramètre d’entaille qS comme défini en [2.5.11] est • pour les engrenages fous: Yd = 0,7
supposé dans les limites de 1 ≤ qs < 8. • pour les pignons et les jantes montés par serrage:
F
2.5.6 Facteur de rapport de conduite Yε d  ----t
b
Yd = 1 – 0,2 ⋅ -------------------
Le facteur de rapport de conduite Yε convertit la contrainte t ⋅ ds ⋅ R
calculée se servant du facteur de forme YFa et du facteur de où:
concentration de contrainte YSa pour une application de
ds : Diamètre de serrage, en mm
charge en sommet de dent, à une valeur correspondant à la
position déterminante de l’application de charge. t : Epaisseur de la jante, en mm
R : Résistance à la traction extrême du matériau
Yε doit être déterminé comme suit:
de la jante, en N/mm2.
Yε = 0, 25 + 0 , 75
-----------
• autrement: Yd = 1
εα
2.5.10 Facteur de durée de vie YN
2.5.7 Facteur d’inclinaison Yβ Le facteur de durée de vie YN rend compte de la contrainte
Le facteur d’inclinaison Yβ convertit la contrainte en pied de de flexion en pied de dent supérieure admissible s’il est
prescrit une durée de vie limitée (nombre de cycles).
dent d’un engrenage virtuel droit en celle de l’ engrenage
hélicoïdal correspondant, en tenant compte de l’orientation YN doit être déterminé comme suit:
oblique des lignes de contact d’engrènement. • pour les engrenages destinés à la marche avant: YN = 1
Yβ doit être déterminé comme suit: • pour les engrenages destinés seulement à la marche
arrière: YN = 1,25
• pour εβ ≤ 1: Yβ = 1 − 0,477 εβ β
• pour d’autres marches intermittentes, YN doit être étudié
• pour εβ > 1: Yβ = 1 − 0,477 β en particulier par la Société.
Si β > 0,52 rad, la valeur β = 0,52 rad doit être substituée à 2.5.11 Facteur de sensibilité relative à l’entaille Yδrel T
β dans les formules ci-dessus.
Le facteur de sensibilité relative à l’entaille Yδrel T indique de
2.5.8 Limite d’endurance pour la contrainte de
combien la contrainte théoriquement concentrée dépasse la
flexion en pied de dent σFE limite d’endurance à la fatigue.

La limite d’endurance pour la contrainte de flexion en pied Yδrel T doit être déterminé comme suit:
de dent σFE est la contrainte locale en pied de dent qui peut • pour les valeurs de paramètre d’entaille comprises dans
être supportée en permanence. la fourchette
1,5 < qs < 4: Yδrel T = 1
Les valeurs à adopter pour σFE sont données en Tab 11 sui-
vant le type d’acier employé. • pour les valeurs de paramètres d’entaille en dehors de
cette fourchette, Yδrel T doit être étudié en particulier par
la Société.
Table 11 : Valeurs de limite d’endurance
pour la contrainte de flexion en pied de dent σFE Le paramètre d’entaille qs se défini comme suit:
sFn
Type d’acier σFE, en N/mm2 qs = ------------
-
2 ⋅ ρF
Acier au carbone durci à coeur 0,17 R + 300 où les valeurs de sFn et ρF sont prises en [2.5.4].
Acier allié durci à coeur 0,22 R + 340
2.5.12 Facteur de surface relative YRrel T
Durcissement de surface à la flamme 0,66 HV + 270
ou par induction Le facteur de surface relative YRrel T prend en compte la
dépendance entre la résistance au pied de dent et l’état de
Acier de nitruration, durci en surface 740
surface de l’arrondi de pied de dent (rugosité).
par nitruration au gaz
Les valeurs à adopter pour YRrel T sont données en Tab 12 par
Aciers alliés, durcis en surface par 640
rapport au type d’acier employé. Elles sont valables seule-
bain ou nitruration au gaz
ment en l’absence de rayures ou de défauts similaires plus
Aciers cémentés 840 profonds que 12 Ra.

Février 2003 Bureau Veritas 111


Pt C, Ch 1, Sec 6

vice. En particulier, pour les paires de pignons / roues


Table 12 : Valeurs du facteur de rugosité relatif YRrel T durcis à coeur, la dureté des dents de pignons doit être
supérieure à celle de la roue correspondante. Dans ce
Type d’acier Ra < 0,17 0,17 ≤ Ra ≤ 6,67 but, la résistance minimum à la traction du matériau
Aciers normalisés 1,070 5,3 − 4,2 (6 Ra + 1)0,01 composant le pignon doit dépasser celle de la roue d’au
moins 15%.
Aciers durcis ou 1,120 1,675 − 0,53 (6 Ra + 1)0,1
aciers durcis à coeur b) La résistance à la traction minimum du coeur ne doit
pas être inférieure à:
Aciers nitrurés 1,025 4,3 − 3,26 (6 Ra + 1)0,005
• 750 N/mm2 pour les dents cémentées
2.5.13 Facteur de dimension YX • 800 N/mm2 pour les dents durcies par induction ou
Le facteur de dimension YX prend en compte la diminution nitrurées.
de la résistance avec l’augmentation des dimensions.
Les valeurs à adopter pour YX sont données en Tab 13 par 3.2 Dents
rapport au type d’acier employé et la valeur du module nor-
mal mn. 3.2.1 Exactitude de fabrication
a) La norme d’exactitude des dents d’engrenages de
Table 13 : Valeurs du facteur de dimension YX machines de propulsion doit correspondre à celle de la
classe de précision 4, telle que définie par ISO 1328-1
Type d’acier Module normal Valeur de YX 1997. Une norme d’exactitude plus faible (c’est-à-dire
une classe de précision ISO supérieure à 4) peut être
Tous types d’acier mn ≤ 5 1
acceptée pour les engrenages de machines auxiliaires et
Normalisés durcis à 5 < mn < 30 1,03 − 0,006 mn pour les cas spécifiques des engrenages de machines de
coeur propulsion, sous réserve d’examen particulier.
mn ≥ 30 0,85
Aciers durcis en surface 5 < mn < 25 1,05 − 0,01 mn b) La rugosité moyenne (de la crête au fond) des dents
taillées ou meulées ne doit pas dépasser 4 µm.
mn ≥ 25 0,80
c) Les roues dentées doivent être taillées à l’aide d’outils
2.5.14 Facteur de sécurité pour la contrainte de suivant une méthode compatible pour le type et la qua-
flexion en pied de dent SF lité prévus. Si nécessaire, la taille doit être effectuée
dans un environnement à température régulée.
Les valeurs à adopter pour le facteur de sécurité pour la
contrainte de flexion en pied de dent SF sont données en
3.2.2 Pied de dent
Tab 14.
Les dents doivent être traitées et arrondies à leur pied. Le
rayon du congé en pied de dent sur un plan normal par rap-
Table 14 : Valeurs du facteur de sécurité
port aux dents, ne doit pas être inférieur à 0,25 mn.
pour la contrainte de flexion en pied de dent SF
Le meulage du profil des dents de l’engrenage doit être
Type d’installation SF effectué de façon à ce qu’il ne reste aucune entaille dans le
Engrenages principaux machine unique 1,60 congé.
(propulsion) machine double 1,55 3.2.3 Sommets et extrémités de dents
Engrenages auxiliaires machine unique 1,45 a) Tous les bords aigus aux sommets et en extrémités des
machine double 1,40 dents d’engrenages doivent être éliminés après taille et
finissage des dents.
3 Conception et construction - excepté b) Si le rapport b/d excède 0,3, les extrémités de pignon et
la capacité de charge des dents de roues dentées doivent être chanfreinées avec un
angle allant de 45 à 60 degrés. La profondeur de chan-
freinage doit être d’au moins égale à 1,5 mn.
3.1 Matériaux
3.2.4 Traitement de surface
3.1.1 Généralités
a) Les matériaux forgés, laminés ou moulés utilisés pour la a) La couche des dents durcie en surface doit être uniforme
fabrication d’arbres, d’accouplements, de pignons et de et s’étendre sur tout le flanc de la dent et du creux.
roues doivent satisfaire aux prescriptions en Partie D. b) Si les pignons et les segments dentés des roues sont
b) Les matériaux autres que les aciers doivent être pris en cémentés et trempés, les flancs des dents doivent être
compte spécialement par la Société. meulés tandis que les fonds de dents restent seulement
cémentés. La dureté superficielle de la zone cémentée
3.1.2 Aciers pour pignons et couronnes dentées doit être d’au moins égale à 56 C unités Rockwell.
a) Les aciers destinés aux pignons et aux roues dentées c) Si les pignons et les segments dentés des roues sont
doivent être sélectionnés pour leur compatibilité en ser- nitrurés, la couche durcie doit satisfaire à Tab 15.

112 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 6

d) Il sera prêté une attention particulière à l’utilisation 3.3.4 Fixation par boulons
d’autres procédés de durcissement superficiel des dents, Si les jantes et les moyeux sont montés ensemble par dis-
comme la trempe à la flamme, en particulier en ce qui ques ou brides latérales, le montage doit être assuré par:
concerne les valeurs à adopter pour σH,lim et σFE. • boulons justes, ou
• par boulons et goujons justes.
Table 15 : Caractéristiques de la couche durcie
des engrenages nitrurés Les écrous doivent être correctement freinés par d’autres
moyens que par soudage.
Epaisseur minimum
Dureté minimum
Type d’acier de la couche durcie
(HV) 3.4 Arbres et paliers
(mm) (1)
Acier nitruré 0,6 500 (à 0,25 mm de 3.4.1 Généralités
profondeur) Les arbres et leurs connections, en particulier les raccorde-
Autres aciers 0,3 450 (surface) ments par tourteaux et montages par serrage, doivent satis-
faire aux dispositions en Ch 1, Sec 7.
(1) Profondeur de la couche durcie où la dureté est réduite
à celle du coeur. 3.4.2 Arbres de pignons et de roues
Si une rectification des dents nitrurées est réalisée, la Le diamètre minimum des arbres pour pignons et pour
profondeur de couche durcie à prendre en compte est
roues ne doit pas être inférieur à la valeur dS, en mm, don-
celle après rectification.
née par la formule suivante:
3.3 Roues et pignons 
1
--- 1
170000 - M 2 6  ----------------
2 ---

dS =  10,2 + 28000
----------------  T + ----------------------------  
1 - 3
3.3.1 Généralités  RS ,min  412 + Rs ,mi n  1 – Kd
4

Les corps de roues doivent être étudiés pour éviter les dans laquelle:
déflexions et les distorsions radiales en charge, de façon à
assurer un engrènement satisfaisant des dents. RS,min : Résistance élastique minimum du matériau
composant l’arbre, en N/mm 2
3.3.2 Soudage T : Couple nominal transmis par l’arbre, en Nm
a) S’il est fait appel au soudage pour fabriquer les roues M : Moment de flexion de l’arbre, en Nm
dentées, la procédure de soudage doit être soumise à la Kd : Coefficient ayant les valeurs suivantes:
Société pour approbation. Les procédés de soudage et
leur qualification doivent satisfaire à la Partie D. • pour les arbres pleins: Kd = 0
• pour les arbres creux, Kd est égal au rapport
b) Un traitement thermique de relaxation des contraintes
doit être effectué après soudage. du diamètre du creux par rapport au diamè-
tre extérieur de l’arbre.
c) Le contrôle des joints soudés doit être effectué par
Si Kd ≤ 0,3: Kd = 0 peut être retenu.
magnétoscopie ou par ressuage à la satisfaction de
l’Expert. Des dispositions adéquates doivent être prises Note 1: Les valeurs de dS, T et M font référence à la section transver-
pour permettre l’examen du côté intérieur des joints sale de l’arbre concerné.
soudés. Comme variante à la formule ci-dessus, la Société peut
accepter des calculs directs de résistance considérant les
3.3.3 Montage par serrage (frettage) contraintes statiques et à la fatigue se produisant simultané-
a) Le montage par serrage: ment et supposant que les facteurs de sécurité pour le maté-
riau employé sont d’au moins:
• d’une jante et d’un corps de roue, et
• 1,5 en ce qui concerne la limite élastique
• d’un corps de roue et d’un arbre
• 2 en ce qui concerne la limite de fatigue à la flexion
doit être étudié avec un coefficient de sécurité contre le
alternée.
glissement non inférieur à 2,8 c où c est un coefficient
ayant les valeurs suivantes: 3.4.3 Arbres de transmission flexibles
• c = 1 pour les engrenages entraînés par turbines ou Le diamètre minimum des arbres de transmission flexibles
les moteurs électriques soumis seulement au couple ne doit pas être inférieur à la
• c = 1 pour les engrenages entraînés par moteurs die- valeur dQS, en mm, donnée par la formule suivante:
sel via un accouplement hydraulique, électroma- 1
---

dQS =  7,65 + 27000


---------------- ⋅ ----------------4-
gnétique ou à haute élasticité T 3

• c = 1,2 dans les autres cas. RS ,mi n 1 – Kd


Note 1: Le fabricant doit s’assurer que le couple maximum transmis RS,min et Kd étant définis en [3.4.2].
lors de l’engagement de l’embrayage ne dépasse pas le couple
nominal de plus de 20%. 3.4.4 Paliers
b) Le montage par serrage juste doit prendre en compte le a) Les paliers de butée et leurs supports doivent être étu-
différentiel de dilatation thermique entre les pièces diés de manière à éviter le fléchissement préjudiciable
montées par serrage dans les conditions de service. en charge.

Février 2003 Bureau Veritas 113


Pt C, Ch 1, Sec 6

b) La durée de vie des paliers ne doit pas être inférieure à 40 engrenages susceptibles d’être affectés par l’entraî-
000 heures. Des durées de vie plus courtes peuvent être nement par sillage.
acceptées sur la base de la distribution réelle du temps de
charge, et sous réserve de l’accord de l’Armateur. b) Il convient de prêter attention à la lubrification par
d’autres moyens que par circulation d’huile sous pres-
sion.
3.5 Bâtis
3.6.2 Pompes
3.5.1 Généralités
Les fabricants doivent construire des bâtis d’engrenages pré- a) Les engrenages destinés à la propulsion ou à d’autres
sentant une rigidité suffisante pour qu’un défaut de lignage, services essentiels doivent être équipés:
les charges extérieures et les effets thermiques dans toutes
• d’une pompe de graissage principale capable de
les conditions de service n’affectent pas le contact complet
maintenir un graissage suffisant du carter d’engre-
des dents.
nage dans toute la gamme de vitesse et
3.5.2 Bâtis soudés • d’une pompe de réserve, entraînée indépendam-
a) La teneur en carbone des aciers utilisés pour la cons- ment, au moins de la même capacité.
truction des bâtis soudés doit satisfaire aux dispositions
b) En cas:
en Partie D.
b) Les joints soudés doivent être disposés de manière à ce • d’engrenages ayant une puissance transmise n’excé-
que le soudage et le contrôle puissent être effectués de dant pas 375 kW
façon satisfaisante. Ils doivent être du type à pleine • d’installations à moteurs multiples,
pénétration.
une des pompes mentionnées en a) peut être une
c) Les bâtis soudés doivent subir un traitement thermique
pompe de réserve prête à être reliée au circuit d’huile
de relaxation après soudage.
de graissage du réducteur, dans la mesure où les opéra-
3.5.3 Ouvertures tions de démontage et de remontage peuvent être effec-
tuées à bord dans un court laps de temps.
Prévoir des ouvertures d’accès ou de visite d’une taille suffi-
sante permettant le contrôle de la denture et de la structure
3.6.3 Filtrage
des roues.
a) Les circuits de graissage forcé doivent comporter un dis-
3.6 Graissage positif possédant des filtres efficaces pour l’huile en cir-
culation.
3.6.1 Généralités
b) S’ils sont montés pour des engrenages destinés à des
a) Les fabricants doivent prêter attention aux points suivants: machines de propulsion ou à des machines entraînant
• lubrification fiable de l’engrènement des engrenages des alternateurs de propulsion électrique, ces filtres doi-
et des paliers: vent être disposés de manière à pouvoir être nettoyés
- sur toute la plage des vitesses, y compris le lan- facilement sans stopper la lubrification des machines.
cement, l’arrêt et, le cas échéant, les manoeuvres
- pour toutes les inclinaisons indiquées en Ch 1, 3.7 Commande et contrôle
Sec 1, [2.4]
• dans les installations à hélices multiples non équi- 3.7.1 Les engrenages doivent être équipés des alarmes et
pées de freins sur arbres, prévoir la lubrification des des protections indiquées en Tab 16.

Table 16 : Indications, alarmes et protections des engrenages

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = Alarme individuelle Moteur principal Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Température de l’huile de graissage en sortie du réfrigérant locale
d’huile
Pression de l’huile de graissage locale
L (1) X
Niveau dans le réservoir d’huile locale
(1) Peut être omise en cas de mention de navigation restreinte

114 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 6

4 Installation • Pt D, Ch 2, Sec 3, [5.6] pour les pièces forgées nor-


malisées et trempées ou revenues et trempées
4.1 Généralités • Pt D, Ch 2, Sec 3, [5.7] pour les pièces de forge dur-
cies en surface.
4.1.1 Les fabricants et les chantiers doivent veiller directe- b) Un contrôle non destructif des pièces forgées pour
ment à ce que la rigidité du plan de pose et les conditions pignons et roues dentées doit être réalisé conformément
de lignage des engrenages soient telles qu’elles n’affectent à Pt D, Ch 2, Sec 3, [5.8].
pas de façon préjudiciable le contact d’ensemble de la den-
ture et les charges sur les paliers à tous les régimes d’exploi- 5.2.3 Essais d’équilibrage
tation du navire. Les composants en rotation, en particulier les ensembles
d’arbres de roues dentées et de pignons avec la pièce
4.2 Montage des engrenages d’accouplement montée doivent subir un essai d’équili-
brage statique.
4.2.1 Il convient de disposer de moyens tels que des freins Si n2⋅d ≥ 1,5⋅109, les ensembles arbres de roues dentées et
ou des boulons ajustés dans le cas d’engrenages soumis à la de pignons doivent aussi subir un essai d’équilibrage dyna-
poussée de l’hélice. Toutefois, si la poussée est transmise mique.
par friction et que la facteur de sécurité correspondant n’est
pas inférieur à 2, ces moyens peuvent être omis. 5.2.4 Contrôle d’exactitude de taille
Le contrôle de l’exactitude de la taille des dents doit être
5 Certification, contrôle et essais effectué en présence de l’Expert. Les relevés de mesure des
erreurs, des tolérances et des jeux des dents doivent être
soumis à la demande de l’Expert.
5.1 Généralités
5.2.5 Contrôle d’engrènement
5.1.1
a) Un essai d’engrènement des dents doit être effectué en
a) Le contrôle et les essais des arbres et de leurs raccorde- présence de l’Expert. Cet essai doit être réalisé à une
ments (accouplements par brides, moyeux, boulons, charge suffisante pour assurer le contact des dents, avec
axes) doivent être effectués suivant les dispositions en les portées placées sur les paliers suivant les conditions
Ch 1, Sec 7. de marche normales. Avant l’essai, la surface de la dent
b) Pour le contrôle des joints soudés des roues dentées, se doit être recouverte d’une fine couche d’un composé
reporter à [3.3.2]. coloré adéquat.
b) Les résultats de cet essai doivent démontrer que le con-
5.2 Contrôle en atelier et essais tact des dents est correctement distribué sur toute la lon-
gueur des dents. De fortes marques à l’extrémité des
5.2.1 Essais des matériaux dents ne sont pas acceptables.
La composition chimique et les propriétés mécaniques doi- c) Il convient de consigner en permanence le contact des
vent être éprouvés conformément aux prescriptions appli- dents dans le but de contrôler ultérieurement le lignage
cable en Pt D, Ch 2, Sec 3 pour les éléments suivants: suite à une installation à bord.
• corps de pignons et de roues dentées
• jantes 5.2.6 Epreuves hydrauliques
• tôles et autres éléments destinés aux corps d’engrenages a) Les embrayages hydrauliques ou pneumatiques doivent
de propulsion en mécano-soudé. être éprouvés hydrauliquement avant montage à 1,5 fois
la pression de service maximum des pompes.
5.2.2 Essais des pièces de forge pour pignons et b) La tuyauterie sous pression, les corps de pompes, les
roues dentées soupapes et autre robinetterie doivent être éprouvés
a) Des essais mécaniques des pignons et des roues dentées hydrauliquement conformément aux prescriptions en
doivent être réalisés conformément à: Ch 1, Sec 10, [20].

Février 2003 Bureau Veritas 115


Pt C, Ch 1, Sec 7

SECTION 7 LIGNE D’ARBRES PRINCIPALE

1 Généralités 1.2 Documentation à soumettre


1.2.1 Le fabricant doit soumettre à l’approbation de la
1.1 Application Société les documents listés en Tab 1.
Les plans des éléments de transmission de puissance et des
1.1.1 Cette Section s’applique aux arbres, accouplements chemises d’arbres indiqués en Tab 1 doivent inclure les spé-
embrayages et autres composants de lignes d’arbres trans- cifications des matériaux s’y rapportant.
mettant la puissance pour la propulsion principale.
2 Conception et fabrication
Pour les composants de ligne d’arbres sur les moteurs, les
turbines, les engrenages et les propulseurs, voir Ch 1, Sec 2,
Ch 1, Sec 5, Ch 1, Sec 6 et Ch 1, Sec 12, respectivement; 2.1 Matériaux
pour les hélices, voir Ch 1, Sec 8.
2.1.1 Généralités
En ce qui concerne les vibrations, voir Ch 1, Sec 9. L’utilisation d’autres matériaux ou aciers ayant des valeurs
de résistance à la traction excédant les limites données en
Des prescriptions supplémentaires pour la navigation dans [2.1.2], [2.1.3] et [2.1.4] doit être examinée au cas par cas
les glaces sont données en Pt F, Ch 8, Sec 3. par la Société.

Table 1 : Documentation à soumettre

No Document (plans, calculs, etc.)


1 Implantation de la ligne d’arbre (1)
2 Arbre de poussée
3 Arbres intermédiaires
4 Arbre porte-hélice
5 Chemises d’arbres, fabrication associée et procédés de soudage, le cas échéant
6 Accouplements et boulons d’accouplements
7 Accouplements flexibles (2)
8 Tube d’étambot
9 Détails des garnitures d’étanchéité du tube d’étambot
10 Schéma du circuit de graissage pour les paliers d’arbre porte-hélice lubrifiés à l’huile
11 Calcul de lignage d’arbres, voir également [3.3]
(1) Ce plan doit montrer l’ensemble de la ligne d’arbre, depuis le tourteau d’accouplement du moteur principal à l’hélice.
L’emplacement de la butée et l’emplacement et le nombre de paliers porteurs (type de matériau et longueur) doivent être
également représentés.
(2) Le fabricant d’accouplement élastique doit également fournir les données suivantes:
• couple moyen admissible transmis (statique) en exploitation continue
• couple au choc maximum admissible
• vitesse de rotation maximum admissible
• valeurs maximum admissibles pour le défaut de lignage radial, axial et angulaire
En outre, si le calcul de vibration en torsion du système de propulsion principal est prescrit (voir Ch 1, Sec 9), les données
suivantes doivent être également soumises:
• amplitude du couple alterné admissible et perte de puissance en exploitation continue, en fonction de la fréquence et/ou
du couple moyen transmis
• rigidité statique et dynamique en fonction de la fréquence et/ou du couple moyen transmis
• moments d’inertie des moitiés d’accouplement primaire et secondaire
• coefficient d’amortissement ou capacité d’amortissement
• propriétés des composants en caoutchouc
• pour les ressorts d’accouplement en acier: composition chimique et propriétés mécaniques de l’acier employé.

116 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 7

2.1.2 Matériaux composant les arbres • en cas d’arbres creux: Q = rapport du dia-
En général, les arbres doivent être en acier forgé ayant une mètre du forage sur le diamètre extérieur de
résistance à la traction, Rm , entre 400 et 800 N/mm 2. l’arbre dans la section concernée.
si Q ≤ 0,3, Q = 0 doit être retenu.
2.1.3 Accouplements, accouplements flexibles et
coupleurs hydrauliques Les arbres creux dont l’axe longitudinal ne
coïncide pas avec l’axe longitudinal du
Les accouplements forgés non pleins et les éléments rigides
forage doivent être spécialement examinés
d’accouplements élastiques soumis au couple doivent être
par la Société, au cas par cas.
en acier forgé ou moulé, ou en fonte à graphite sphéroïdal.
F : • 95 pour les systèmes de propulsion princi-
Les parties tournantes des coupleurs hydrauliques peuvent
pale entrainés par moteurs diesel équipés
être en fonte grise, dans la mesure où la vitesse périphéri-
d’un coupleur de type glissant, par turbines
que n’excède pas 40m/s.
ou par moteurs électriques.
2.1.4 Boulons d’accouplement • 100 pour les systèmes de propulsion entrai-
Les boulons d’accouplements doivent être en acier forgé, nés par moteurs diesel équipés d’autres
laminé ou étiré. types d’accouplement.
En général, la valeur de la résistance à la traction du maté- k : Coefficient dont la valeur est donnée en Tab 2
riau composant les boulons RmB doit répondre aux prescrip- suivant les différentes caractéristiques des arbres.
tions suivantes: Pour des caractéristiques de calcul d’arbres
• Rm ≤ RmB ≤ 1,7 R m autres que celles données en Tab 2, la valeur de
• RmB ≤ 1000 N/mm2. k doit être spécialement examinée au cas par
cas par la Société.
2.1.5 Chemises d’arbres n : Vitesse de rotation de l’arbre, en tours/minute,
Les chemises d’arbres doivent être fabriqués en un matériau correspondant à la puissance P.
résistant à la corrosion répondant aux prescriptions applica- P : Puissance maximum continue de la machine de
bles en Partie D et aux spécifications approuvées, le cas propulsion pour laquelle est demandée la clas-
échéant; dans le cas de chemises fabriquées en tronçons sification, en kW.
soudés, le métal doit être reconnu compatible avec le sou-
Rm : Valeur de la résistance à la traction minimale du
dage.
matériau composant l’arbre, en N/mm 2. Au cas
En général, elles sont fabriqués à partir de moulages. où l’emploi d’un acier dont le Rm dépasse
Pour les arbres de petite dimension, l’utilisation de chemi- 800 N/mm2 est autorisé, conformément à [2.1],
ses faites à partir de tubes au lieu de pièces moulées peut la valeur de Rm à introduire dans la formule ci-
être étudiée. dessus doit faire l’objet d’une attention particu-
Si les arbres sont protégés contre le contact avec l’eau de lière de la part de la Société, mais, en général,
mer non pas à l’aide d’une chemise métallique mais avec elle ne doit pas être retenue comme supérieure
d’autres revêtements de protection, la procédure de protec- à 800 N/mm2. Dans le cas des aciers inoxyda-
tion doit être approuvée par la Société. bles et dans d’autres cas particuliers, à la discré-
tion de la Société, la valeur de Rm à introduire
2.1.6 Tubes d’étambot dans la formule ci-dessus doit être examinée en
Les tubes d’étambot doivent répondre aux prescriptions en particulier.
Pt B, Ch 9, Sec 2, [6.7]. L’échantillonnage des arbres intermédiaires à l’intérieur de
tubes ou des tubes d’étambot doivent faire l’objet d’une
2.2 Arbres - Echantillonnage étude particulière de la part de la Société. Si des arbres
intermédiaires à l’intérieur des tubes d’étambot sont lubri-
2.2.1 Généralités fiés à l’eau, les prescriptions en [2.4.7] doivent être appli-
En ce qui concerne le contrôle de l’échantillonnage, les quées.
méthodes données en [2.2.2] et [2.2.3] s’appliquent aux
arbres intermédiaires et aux arbres porte-hélice, respective- 2.2.3 Arbres porte-hélice
ment. Autrement, la méthode par calcul direct de la con- Le diamètre minimum de l’arbre porte-hélice ne doit pas
trainte suivant [2.2.4] peut être appliquée. être inférieur à la valeur dP, en mm, donnée par la formule
suivante:
2.2.2 Arbres intermédiaires et de poussée
1⁄3
Le diamètre minimum des arbres intermédiaires et de pous- P 560
dP = 100 ⋅ kP ⋅ -----------------------------
- ⋅ -----------------------
sée ne doit pas être inférieur à la valeur d, en mm, donnée n ⋅ ( 1 – Q4 ) Rm + 160
par la formule suivante:
dans laquelle:
1⁄ 3
P
d = F ⋅ k ⋅ ----------------------------- 560
- ⋅ ----------------------- kp : Coefficient dont la valeur, suivant les différentes
n ⋅ ( 1 – Q4 ) Rm + 160 caractéristiques de fabrication des arbres est
dans laquelle: donné ci-dessous.
Q : • en cas d’arbres pleins: Q = 0 Les autres symboles ont la même signification qu’en [2.2.2].

Février 2003 Bureau Veritas 117


Pt C, Ch 1, Sec 7

Table 2 : Valeurs du facteur k

Pour les arbres intermédiaires avec Pour les arbres de poussée extérieurs aux moteurs
tourteau accouplement alésages des deux côtés au droit du palier porteur, quand
rainures
d’accouplement monté par clavetage radiaux et du collet de un roulement à rouleaux est utilisé
longitudinales
intégral serrage transversaux butée en guise de palier de butée
1,00 (1) 1,00 1,10 (2) 1,10 (3) 1,20 (4) 1,10 1,10
(1) Valeur applicable dans le cas de congés de raccordement conformes aux dispositions en [2.5.1].
(2) A une distance non inférieure à 0,2 d depuis l’extrémité du clavetage, le diamètre de l’arbre peut être réduit au diamètre
calculé en utilisant k = 1,0. Les congés de raccordement dans la section transversale en fond de clavetage ne doivent pas être
inférieurs à 0,0125 d, d étant le diamètre calculé comme ci-dessus en prenant k = 1,0.
(3) Valeur applicable dans le cas d’un diamètre d’alésage n’excédant pas 0,3 d, d étant tel que défini en (2).
(4) Valeur normalement applicable dans le cas d’une rainure ayant une longueur n’excédant pas 1,4 d et une largeur n’excédant
pas 0,2 d, d étant tel que défini en (2), à justifier cependant au cas par cas par les fabricants.

Pour le calcul de dP, la valeur de Rm à introduire dans la for- Pour la longueur d’arbre porte-hélice entre la face avant du
mule ci-dessus ne doit pas, en général, être supérieure à palier d’arbre extrême arrière et la face avant de la garniture
600 N/mm2. l’étanchéité de tube d’étambot avant:

Dans le cas des aciers inoxydables et d’autres cas particu- • kP = 1,15 doit être retenu dans tous les cas.
liers, à la discrétion de la Société, la valeur de Rm à intro-
duire dans la formule ci-dessus doit être spécialement 2.2.4 Méthode de calcul de contrainte directe
considérée. En général, le diamètre de la partie d’arbre Les dimensions d’arbre peuvent être approuvées sur la base
porte-hélice située à l’avant de la garniture l’étanchéité du d’une documentation concernant des études de fatigue ou
tube d’étambot avant peut être progressivement réduit au d’autres méthodes acceptées par la Société.
diamètre de l’arbre intermédiaire.
Les valeurs du coefficient kP à introduire dans la formule ci- 2.3 Chemises
dessus doivent être prises comme suit:
2.3.1 Généralités
kP = 1,26 pour les arbres porte-hélice où:
Les chemises métalliques ou d’autres revêtements de pro-
• l’hélice est clavetée sur le cône de l’arbre conformé- tection approuvés par la Société sont prescrits si les arbres
ment aux prescriptions en [2.5.5] porte-hélices ne sont pas faits en un matériau résistant à la
corrosion.
kP = 1,22 pour les arbres porte-hélice où:
En général, les chemises métalliques doivent être continues;
• l’hélice est fixée sans clavetage sur le cône de l’arbre cependant, des chemisages discontinus, c’est-à-dire des
par emmanchement par serrage suivant Ch 1, Sec 8, chemisages composés de deux longueurs ou plus peuvent
[3.1.2], ou bien le moyeu de l’hélice est fixé à une bride être acceptés au cas par cas par la Société, sous réserve:
faisant partie intégrante de l’arbre porte-hélice confor-
• qu’ils soient assemblés au droit des supports
mément à [2.5.1]
• que la partie d’arbre entre chemisages, susceptible de
• le tube d’étambot de l’arbre porte-hélice est lubrifié à venir en contact avec l’eau de mer, soit protégée à l’aide
l’huile et est équipé d’une garniture d’étanchéité d’un revêtement fait dans un matériau acceptable dont
approuvée par la Société ou, dans le cas où le tube les caractéristiques, la méthode de mise en place et
d’étambot est lubrifié à l’eau l’arbre porte-hélice est l’épaisseur soient approuvés par la Société.
garni d’un chemisage continu.
2.3.2 Echantillonnage
Les valeurs de kP ci-dessus s’appliquent à la partie d’arbre
porte-hélice entre l’extrémité avant du palier d’arbre L’épaisseur des chemises métalliques montées sur les arbres
extrême arrière et la face avant du moyeu d’hélice ou la porte-hélices ou sur les arbres intermédiaires à l’intérieur
face avant du tourteau d’arbre porte-hélice intégré pour des tubes d’étambot ne doit pas être inférieure à la valeur t,
l’accouplement au moyeu d’hélice. En aucun cas la lon- en mm, donnée par la formule suivante:
gueur de cette partie d’arbre porte-hélice ne doit être infé-
rieure à 2,5 fois le diamètre de principe dP obtenu à l’aide t = d + 230
-------------------
32
de la formule ci-dessus.
dans laquelle:
La détermination du coefficient k P pour des caractéristiques
d : Diamètre réel de l’arbre, en mm.
de calcul d’arbre autres que celles données ci-dessus doi-
vent être étudiées en particulier et au cas par cas par la Entre les douilles d’étambot, l’épaisseur t peut être réduite
Société. de 25%.

118 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 7

2.4 Paliers de tubes d’étambot 2.4.5 Paliers arrière lubrifiés à la graisse


En général, la longueur des paliers lubrifiés à la graisse ne
2.4.1 Paliers arrière en métal antifriction lubrifiés à doit pas être inférieure à 4 fois le diamètre de principe de
l’huile l’arbre au droit du palier.
a) La longueur des paliers doublés de métal blanc ou d’un
autre métal antifriction et garnis de dispositifs d’étan- 2.4.6 Dispositif de lubrification à l’huile ou à la
graisse
chéité d’huile approuvés par la Société ne doit pas être
inférieure à deux fois le diamètre de principe de l’arbre a) Pour les paliers lubrifiés à l’huile, prévoir les disposi-
au droit du palier. tions pour le refroidissement de l’huile.
b) La longueur du palier peut être inférieure à celle donnée Il convient d’installer un réservoir en charge pour ali-
en (a) ci-dessus, dans la mesure où la pression nominale menter le tube d’étambot en huile; le réservoir doit être
du palier n’est pas supérieure à 0,8 N/mm2, comme placé au-dessus de la ligne de flottaison en pleine
déterminé par les calculs de réaction statique des charge.
paliers prenant en compte les poids de l’arbre et de Les garnitures d’étanchéité d’huile doivent convenir
l’hélice, s’exerçant seulement sur le palier arrière, divisé pour toutes les températures de l’eau de mer suscepti-
par la surface projetée de l’arbre. bles d’être rencontrées en service.
Cependant, la longueur minimum du palier ne doit pas b) Les paliers lubrifiés à la graisse font l’objet d’une atten-
être inférieure à 1,5 fois son diamètre intérieur réel. tion particulière de la part de la Société.

2.4.2 Paliers arrière en caoutchouc synthétique 2.4.7 Dispositif de circulation d’eau


renforcé à la résine ou aux matières plastiques Pour les paliers lubrifiés à l’eau, il convient de prévoir les
et lubrifiés à l’huile
dispositions pour assurer une circulation d’eau efficace.
a) En ce qui concerne les paliers en caoutchouc synthéti- Dans le cas des paliers comportant un “lignum vitae” de
que renforcé à la résine ou aux matières plastiques dont plus de 400 mm de diamètre et les paliers revêtus de maté-
l’emploi est approuvé par la Société comme paliers de riaux synthétiques, prévoir une circulation d’eau forcée.
tube d’étambot lubrifiés à l’huile, la longueur du palier Dans le cas de paliers en matériaux synthétiques, prévoir
ne doit pas être inférieure à deux fois le diamètre de des indicateurs de débit d’eau ou de pression en sortie de
principe de l’arbre au droit du palier. pompe.
b) La longueur du palier peut être inférieure à celle donnée Les rainures de circulation d’eau des paliers doivent présen-
en (a) ci-dessus sous réserve que la pression nominale ter une section ample de manière à assurer une circulation
du palier ne dépasse pas 0,6 N/mm 2, comme déterminé efficace de l’eau tout en n’étant que faiblement affectée par
suivant [2.4.1] b). l’usure des paliers, en particulier ceux de matière plastique.
Cependant, la longueur minimum du palier ne doit pas La soupape d’arrêt ou le robinet contrôlant l’alimentation
être inférieure à 1,5 fois son diamètre intérieur réel. en eau doit être fixée directement sur la cloison de presse-
étoupe ou au droit de l’entrée d’eau sur le tube d’étambot,
Si le matériau a subi des essais satisfaisants et suivant si celui-ci se trouve en avant de cette cloison.
l’expérience qui en a été faite dans la pratique, une aug-
mentation de la pression de palier peut être étudiée.
2.5 Accouplements
2.4.3 Paliers arrière en lignum vitae ou en métal
antifriction lubrifiés à l’eau 2.5.1 Accouplements par tourteaux
Si le palier comporte des douelles de bois (connues sous le a) Les accouplements par tourteaux des arbres intermé-
nom de “lignum vitae”) ou est revêtu de métal antifriction, diaires et de poussée et le tourteau de l’accouplement
la longueur du palier ne doit pas être inférieure à 4 fois la avant de l’arbre porte-hélice doivent avoir une épaisseur
diamètre de principe de l’arbre au droit du palier. non inférieure à 0,2 fois le diamètre de principe de
l’arbre intermédiaire plein et non inférieur au diamètre
2.4.4 Paliers arrière en matières synthétiques du lacet d’accouplement calculé avec une résistance à
lubrifiés à l’eau la traction égale à celle de l’arbre correspondant.
a) Si le palier est construit en matériaux synthétiques dont Le rayon du congé à la base des tourteaux forgés pleins
l’emploi est approuvé par la Société comme paliers de ne doit pas être inférieur à 0,08 fois le diamètre réel de
tube d’étambot lubrifié à l’eau, la longueur du palier ne l’arbre.
doit pas être inférieure à 4 fois le diamètre de principe Le congé peut être formé de rayons multiples de
de l’arbre au droit du palier. manière à ce que le facteur de concentration de con-
b) En ce qui concerne les paliers dont la conception est trainte ne soit pas supérieur à celui du congé circulaire
justifiée par des données expérimentales à la satisfac- avec un rayon de 0,08 fois le diamètre réel de l’arbre.
tion de la Société, il peut être accordé une longueur de Pour les accouplements par tourteaux forgés non pleins,
palier inférieure à 4 fois, mais en aucun cas inférieure à le rayon du congé ci-dessus ne doit pas induire de con-
2 fois le diamètre de principe de l’arbre au droit du trainte dans le congé supérieure à celle induite dans le
palier. tourteau forgé plein ci-dessus.

Février 2003 Bureau Veritas 119


Pt C, Ch 1, Sec 7

Les congés doivent présenter une finition lisse et ne doi- élastique minimum (ReH), ou 0,2 la contrainte d’épreuve
vent pas être réduits au droit des écrous et des têtes de (Rp 0,2), du matériau composant le boulon.
boulons.
Le couple transmis est défini comme suit :
b) Si l’hélice est montée sur un tourteau d’arbre porte- • pour les installations de propulsion principale par
hélice faisant partie intégrante de l’arbre, l’épaisseur de moteurs diesel équipé d’accouplements de type
la bride ne doit pas être inférieure à 0,25 fois le diamè- élastique ou à grande élasticité, par turbines ou par
tre de principe de la partie arrière de l’arbre porte- moteurs électriques: le couple moyen transmis cor-
hélice. Le rayon du congé à la base de la bride ne doit respondant à la puissance maximum continue P et
pas être inférieur à 0,125 fois le diamètre réel. la vitesse de rotation n correspondante, comme
La résistance des boulons d’accouplement du moyeu défini en [2.2.2]
d’hélice à la bride doit être équivalente à celle de la • pour les installations de propulsion principale par
partie arrière de l’arbre porte-hélice. moteurs diesel équipés d’accouplements autres que
c) Les accouplements par tourteaux forgés non pleins et ceux mentionnés en a): le couple moyen ci-dessus
les clavettes associées doivent présenter une résistance augmenté de 20% ou bien le couple dû aux vibra-
équivalente à celle de l’arbre. tions de torsion, suivant la valeur la plus grande.
Ils doivent être montés soigneusement par serrage sur La valeur 2,8 ci-dessus peut être réduite à 2,5 dans les
les arbres et le raccordement doit se réaliser de manière cas suivants:
à résister de manière fiable au couple vibratoire et à une • pour les navires ayant deux lignes d’arbres propulsi-
traction vers l’arrière. ves ou plus
d) Pour les accouplements d’arbres intermédiaires et de • si le couple transmis est pris, pour toute la gamme
poussée et pour l’accouplement avant de l’arbre porte- des vitesses de rotation en service, comme la
hélice ayant tous les boulons justes, le diamètre du bou- somme du couple nominal et du couple alterné dû
lon d’accouplement au droit des faces de joint des tour- aux vibrations de torsion, calculé comme prescrit en
teaux ne doit pas être inférieur à la valeur dB, en mm, Ch 1, Sec 9.
donné par la formule suivante:
2.5.2 Accouplements montés par serrage
d3 ⋅ ( Rm + 160 ) 0 ,5
dB = 0 ,65 ⋅ -------------------------------------
- Les accouplements rapportés montés par serrage sur l’arbre
nB ⋅ DC ⋅ RmB
par la méthode d’injection d’huile sous pression ou par
dans laquelle: d’autres moyens peuvent être acceptés sur la base du calcul
d : Diamètre de principe de l’arbre intermé- des contraintes de serrage et induites et les instructions de
diaire plein, en mm, prenant en compte les montage.
prescriptions de renforcement pour la navi- Dans ce but, la force due à la friction entre les surfaces en
gation dans la glace en Pt F, Ch 8, Sec 3, le contact ne doit pas être inférieure à 2,8 fois la force totale
cas échéant due au couple et à la poussée transmis.
nB : Nombre de boulons d’accouplement justes La valeur 2,8 ci-dessus peut être réduite à 2,5 dans les cas
DC : Diamètre du cercle de perçage des boulons spécifiés en [2.5.1], item e).
d’accouplement, en mm Les valeurs de 0,14 et 0,18 doivent se prendre respective-
Rm : Valeur de la résistance à la traction mini- ment pour le coefficient de friction dans le cas de serrage
mum du matériau de l’arbre intermédiaire sous pression d’huile et de frettage à sec.
prise pour le calcul de d, en N/mm2 En outre, la contrainte équivalente due au serrage déter-
RmB : Valeur de la résistance à la traction mini- miné à l’aide du critère de von Mises-Hencky dans les
mum du matériau des boulons d’accouple- points de contrainte maximum de l’accouplement, ne doit
ment, en N/mm2. Si, en conformité à pas excéder 0,8 fois la limite élastique minimum (ReH), ou
[2.1.1], l’emploi d’un acier ayant un RmB 0,2% la contrainte d’épreuve (Rp0,2), du matériau de la pièce
dépassant les limites spécifiées en [2.1.4] en question.
est admis pour les boulons d’accouplement, Le couple transmis est celui défini en [2.5.1], item e).
la valeur de RmB à introduire dans la formule
Pour la détermination de la poussée, voir Ch 1, Sec 8,
ne doit pas excéder les limites ci-dessus.
[3.1.2].
e) Les accouplements par tourteaux à l’aide de boulons
non justes peuvent être acceptés sur la base du calcul 2.5.3 Autres accouplements
de serrage des boulons, de la contrainte des boulons et Des types d’accouplements autres que ceux mentionnés en
des instructions de montage. [2.5.1] et [2.5.2] doivent être examinés en particulier par la
Dans ce but, le couple basé sur la friction entre les plans Société.
de joint des brides ne doit pas être inférieur à 2,8 fois le
couple transmis, supposant un coefficient de friction 2.5.4 Accouplements élastiques
pour l’acier sur l’acier de 0,18. En outre, la contrainte a) L’échantillonnage des éléments rigides des accouple-
du boulon due au serrage au niveau de la section trans- ments élastiques soumis au couple doivent satisfaire aux
versale minimum ne doit pas excéder 0,8 fois la limite prescriptions de l’Article [2].

120 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 7

b) Pour les composants élastiques, les limites spécifiées par Le rayon de l’angle en fond de rainure de clavette ne
le fabricant relatives au couple statique et dynamique, à doit pas être inférieur à 1,25% du diamètre d’arbre
la vitesse de rotation et à la puissance dissipée, ne doi- porte-hélice réel au plus grand diamètre du cône.
vent pas être dépassées. Les bords de la clavette doivent être arrondis.
c) Si toute la puissance du moteur est transmise par un La distance du plus grand diamètre du cône d’arbre
seul élément flexible (navires ayant un seul moteur de porte-hélice à l’extrémité avant de la clavette ne doit
propulsion et une seule ligne d’arbre), l’accouplement pas être inférieure à 20% du diamètre de l’arbre porte-
élastique doit être pourvu d’un limiteur de torsion ou hélice réel au droit du plus grand diamètre du cone.
d’un autre moyen adéquat permettant de verrouiller Les vis de fixations des clavettes ne doivent pas être pla-
l’accouplement si l’élément élastique venait à se rom- cées dans le premier tiers de la longueur du cône à par-
pre. tir de son plus grand diamètre ; les arêtes des trous
doivent être soigneusement traitées.
Dans les conditions de transmission rigide avec le dis-
b) La section de clavette sujette à la contrainte de cisaille-
positif de verrouillage ci-dessus, il doit être prévu une
plage de vitesses suffisamment large, sans vibrations de ment ne doit pas être inférieure à la valeur A, en mm2,
torsion excessives, de façon à assurer la sécurité de la donnée par la formule:
navigation et la manoeuvrabilité du navire. Sinon, il d3
A = 0,4 ⋅ --------
convient de disposer d’un élément élastique de dPM
rechange à bord du navire. où:
d : Diamètre de principe, en mm, de l’arbre
2.5.5 Clavettes et logements de clavettes sur arbres intermédiaire calculé conformément aux
porte-hélices prescriptions en [2.2.2], en supposant que:
a) Les logements de clavette sur le cône de l’arbre porte- Rm = 400 N/mm2
hélice doivent présenter des arêtes bien arrondies, avec dPM : Diamètre réel de l’arbre porte-hélice à mi-
l’extrémité avant adoucie et en pente douce, de préfé- longueur de la clavette, en mm.
rence, de façon à minimiser les effets d’entailles et les
concentrations de contraintes.
2.6 Surveillance
Si ces caractéristiques de construction sont destinées à
bénéficier d’une extension des intervalles entre les visi- 2.6.1 Généralités
tes techniques de l’arbre porte-hélice conformément En sus des prescriptions données dans cet Article, celles en
aux dispositions correspondantes en Pt A, Ch 2, Sec 2, Partie C, Chapitre 2 s’appliquent.
[5.5], elles doivent être en conformité avec Fig 1.
2.6.2 Surveillance de l’arbre porte-hélice
Différents échantillonnages peuvent être acceptés dans Pour l’attribution de la marque complémentaire concernant
la mesure où, au minimum, la même réduction de con- le système de surveillance de l’arbre porte-hélice, voir Pt F,
centration de contrainte est assurée. Ch 5, Sec 2.

Figure 1 : Détails de l’extrémité avant du logement de clavette d’un arbre porte-hélice

≥ 0,2 d o
≥4t
t r

r3
do A-A

≥2t

r2
C B A B-B

r
r ≥ 0,0125 d o
r1 < r2< r 3
r1
C-C

C B A

Février 2003 Bureau Veritas 121


Pt C, Ch 1, Sec 7

Table 3 : Lignes d’arbres et embrayages de machines de propulsion

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Moteur principal Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Température de chaque palier de butée H X
(non applicable aux paliers à billes ou à rouleaux)
Niveau d’huile de graissage de palier d’étambot dans le L
réservoir en charge
Température d’huile de graissage d’embrayage H X
Niveau d’huile d’embrayage dans le réservoir L

2.6.3 Indicateurs 3.3 Lignage d’arbre


Les indicateurs locaux pour lignes d’arbres de propulsion
3.3.1 En cas de ligne d’arbres de propulsion avec turbines,
principale à installer sur les navires de tonnage brut de 500
moteurs en accouplement direct ou paliers avec déport par
tonneaux et plus sans marque d’automatisation sont donnés
rapport à la ligne de référence, le calcul du lignage d’arbre
en Tab 3. Pour la surveillance des moteurs, des turbines, des
correspondant doit être soumis à approbation.
réducteurs, des hélices à pales orientables et des propul-
seurs, voir respectivement Ch 1, Sec 2, Ch 1, Sec 5, Ch 1, La Société peut également prescrire le calcul ci-dessus dans
Sec 6, Ch 1, Sec 8 et Ch 1, Sec 12. le cas d’installations particulières.

Les indicateurs listés en Tab 3 doivent être installés à un Le lignage de la machine de propulsion et de la ligne
endroit normalement occupé en permanence par du per- d’arbres et l’espacement et l’implantation des paliers doi-
sonnel. vent être tels que les charges soient compatibles avec le
matériau utilisé et les limites prescrites par le fabricant.
Le calcul doit prendre en compte les effets thermiques, sta-
3 Montage et installation tiques et dynamiques; les résultats doivent inclure les forces
de réaction des paliers, les moments de flexion, les con-
3.1 Généralités traintes de cisaillement et autres paramètres (tels que jeux et
flèche de tout accouplement à bride ou charges de levage
3.1.1 L’installation doit être réalisée suivant les instructions au vérin) et les instructions concernant la procédure de
du fabricant de composant ou des documents approuvés, le lignage.
cas échéant. Le chantier naval doit contrôler le lignage à bord par une
méthode de mesure convenable.
3.1.2 L’installation de tubes d’étambot et/ou de paliers
associés à montage sans serrage est soumise à l’approbation
des procédures et des matériaux utilisés.
4 Essais de matériaux, contrôle et
essais en atelier, certification
3.1.3 Les joints entre éléments de chemisage ne doivent
pas se trouver au droit de supports et de presse-étoupe. 4.1 Essais de matériaux et contrôles non
Les chemises métalliques doivent être montées par serrage destructifs, contrôles et essais en atelier
sur les arbres en les préchauffant au préalable; on peut les
monter également par pression hydraulique avec les tolé- 4.1.1 Essais de matériaux
rances de jeu adéquates; goujons, vis ou autre méthodes de Les matériaux composant les lignes d’arbres doivent être
fixation des chemises sur les arbres ne sont pas autorisés. éprouvés par le fabricant conformément à Tab 4 et en con-
formité avec les prescriptions en Partie D.
3.2 Protection de l’arbre porte-hélice contre Les essais aux particules magnétiques ou le ressuage sont
la corrosion prescrits pour les éléments indiqués en Tab 4; ils doivent
être réalisés en des emplacements acceptés par l’Expert, là
où l’expérience du fabricant démontre que des défauts sont
3.2.1 La surface de l’arbre porte-hélice entre l’hélice et le
le plus susceptibles de se produire.
tube d’étambot et au niveau de l’écrou d’hélice doit être
correctement protégée de façon à éviter l’entrée d’eau de Les essais aux ultrasons nécessitent la délivrance d’un certi-
mer, sauf si l’arbre est en acier inoxydable austénitique. ficat portant la signature du fabricant.

122 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 7

4.1.2 Epreuves hydrauliques 4.2 Certification


Les composants d’accouplements hydrauliques, d’embraya- 4.2.1 Certification d’essai
ges d’inverseurs hydrauliques et de groupes de commande,
Des certificats émanant de la Société (C) (voir Pt D, Ch 1,
de moyeux et de vérins hydrauliques d’hélices à pas varia-
Sec 1, [4.2.1]) sont prescrits pour les essais de matériaux
ble, y compris circuits de tuyauterie et accessoires associés,
des composants des items 1 à 5 en Tab 4.
doivent subir une épreuve hydraulique à 1,5 fois la pression
de service maximum. Des certificats émanant de l’usine (W) (voir Pt D, Ch 1, Sec
1, [4.2.3]) sont prescrits pour les essais hydrostatiques de
Les tubes d’étambot, lorsque leur finition est usinée, les composants indiqués en [4.1.2] et pour les essais de maté-
chemises d’arbres porte-hélice usinées côté interne et avec riaux et les contrôles non destructifs de composants dans
une surépaisseur n’excédant pas 3 mm en extérieur, doivent les items en Tab 4 autres que ceux pour lesquels les certifi-
subir une épreuve hydraulique à 0,2 N/mm2. cats de la Société (C) sont prescrits.

Table 4 : Essais de matériaux et contrôles non destructifs

Contrôles non destructifs


Essais de matériaux
Composant de ligne d’arbre (propriétés mécaniques et Particules
composition chimique) magnétiques Ultrasons
ou ressuage
1) Accouplement (séparé des arbres) tout si diamètre ≥ 250 mm si diamètre ≥ 250 mm
2) Arbres porte-hélice tout si diamètre ≥ 250 mm si diamètre ≥ 250 mm
3) Arbres intermédiaires tout si diamètre ≥ 250 mm si diamètre ≥ 250 mm
4) Arbres de poussée tout si diamètre ≥ 250 mm si diamètre ≥ 250 mm
5) Arbres à cardan (brides, croisillons, arbres, étriers) tout si diamètre ≥ 250 mm si diamètre ≥ 250 mm
6) Tubes d’étambot tout − −
7) Douilles de tube d’étambot et autres paliers d’arbre tout − −
8) Chemises d’arbres porte-hélice tout − −
9) Boulons ou lacets d’accouplements tout − −
10) Accouplements élastiques (pièces métalliques tout − −
seulement)
11) Blocs glissants de poussée (bâti seulement) tout − −

Février 2003 Bureau Veritas 123


Pt C, Ch 1, Sec 8

SECTION 8 HÉLICES

1 Généralités d’inclinaison; Si elle est courbe, il y a un nombre infini


d’angles d’inclinaison (voir Fig 2).
1.1 Application 1.2.8 Angle de dévers
L’angle de dévers est l’angle entre un rayon commençant au
1.1.1 Hélices de propulsion
centre de l’axe de l’hélice et la tangente à la ligne de milieu
Les prescriptions de cette Section s’appliquent aux hélices de corde de la pale et un rayon commençant également au
de toutes tailles et de tous types destinées à la propulsion. centre de l’axe de l’hélice et passant au bout de la pale (voir
Elles englobent les hélices à pales orientables, y compris Fig 3).
celles montées dans des tuyères fixes.
1.2.9 Hélices à dévers
1.1.2 Exclusions Les hélices à dévers sont des hélices dont les pales ont un
Les prescriptions de cette Section ne s’appliquent pas aux angle de dévers non nul.
hélices et aux impulseurs des propulseurs pivotants de
l’avant ou de l’arrière qui sont couverts en Ch 1, Sec 12, ou 1.2.10 Hélices à fort dévers et hélices à très fort
aux hélices de navires renforcés pour la navigation dans les dévers
glaces, qui sont couvertes en Pt F, Ch 8, Sec 3. Les hélices à fort dévers sont des hélices ayant des pales
dont l’angle de dévers dépasse 25o. Les hélices à très fort
1.2 Définitions dévers sont des hélices ayant des pales dont l’angle de
dévers dépasse 50o.
1.2.1 Hélices monobloc
Une hélice monobloc est une hélice (y compris moyeu et 1.2.11 Bord d’attaque
pales) coulée en une seule pièce. Le bord d’attaque d’une pale d’hélice est le bord de la pale
qui pénètre dans l’eau, l’hélice étant en rotation (voir Fig 1).
1.2.2 Hélice à pales rapportées
1.2.12 Bord de fuite
Une hélice à pales rapportées est une hélice coulée en plu-
sieurs éléments. En général, les hélices à pales rapportées Le bord de fuite d’une pale d’hélice est le bord de pale
ont les pales coulées séparément et fixées au moyeu par un opposé au bord d’attaque (voir Fig 1).
système de boulons et de goujons.
Figure 1 : Inclinaison
1.2.3 Hélices à pales orientables
Les hélices à pales orientables sont des hélices assemblées
qui comprennent, dans leur moyeu, un mécanisme pour INCLINAISON

faire pivoter les pales de façon à avoir la possibilité de com-


mander le pas de l’hélice selon les conditions d’exploitation.

1.2.4 Tuyère
Une tuyère est une enceinte circulaire enveloppant l’hélice.

1.2.5 Hélice carénée BORD DE FUITE

Une hélice carénée est une hélice montée dans une tuyère. BORD D'ATTAQUE

1.2.6 Inclinaison
L’inclinaison est la distance horizontale entre la ligne reliant FACE

le bout de la pale à la racine de la pale et la ligne verticale DOS

traversant l’axe de l’hélice en ce même point où la prolon-


gation de la première ligne la traverse, pris en correspon-
dance du bout de la pale (voir Fig 1). Les inclinaisons vers
l’arrière sont considérées positives, les inclinaisons vers
l’avant sont considérées négatives.

1.2.7 Angle d’inclinaison


L’angle d’inclinaison est l’angle en un point quelconque
entre la tangente par rapport à la génératrice de la pale à ce
point et une ligne verticale passant par le même point. Si la
génératrice de la pale est droite, il n’y a qu’un seul angle

124 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 8

Figure 2 : Angle d’inclinaison 1.3 Documentation à soumettre


1.3.1 Hélices monobloc
ANGLE D'INCLINAISON

A RAYON SPECIFIÉ Les documents listés en Tab 1 doivent être soumis pour les
hélices monobloc destinées à la propulsion.
Tous les plans énumérés doivent être des plans d’exécution
complets avec toutes les cotes et doivent contenir toutes les
indications des types de matériaux employés.

RAYON Table 1 : Documents à soumettre


SPECIFIÉ
pour les hélices monobloc

Nr A/I (1) ITEM


1 A Coupe d’ensemble
2 A Détails de pale et de moyeu
3 I Capacité (puissance, tours/minute, etc.)
4 A Données et procédures de montage de
l’hélice sur l’arbre
(1) A = à soumettre en 4 exemplaires pour approbation
I = à soumettre en 2 exemplaires pour information

1.3.2 Hélices à pales rapportées et à pales


orientables
Les documents listés en Tab 2, le cas échéant, doivent être
soumis pour les hélices à pales rapportées et à pales orien-
tables destinées à la propulsion.

Table 2 : Documents à soumettre pour


Figure 3 : Angle de dévers les hélices à pales rapportées et à pales orientables

Nr A/I (1) ITEM


LIGNE A MI-CORDE
1 A/I Mêmes documents que pour les hélices
monobloc
ANGLE DE DÉVERS
2 A Boulons de pales et procédures de pré-ten-
sionnement
3 I Pas correspondant à la poussée maximum
de l’hélice et à l’état de service normal
4 A Mécanisme de commande de pas
5 A Système hydraulique de commande de pas
(1) A = à soumettre en 4 exemplaires pour approbation
I = à soumettre en 2 exemplaires pour information

1.3.3 Hélices à très fort dévers et hélices de


conception inhabituelle
Pour les hélices à très fort dévers et les hélices de concep-
tion inhabituelle, en sus des documents énumérés en Tab 1
et Tab 2, suivant le cas, il convient de soumettre une ana-
lyse détaillée des contraintes et des charges hydrodynami-
ques (voir [2.4.3]).

1.2.13 Surface développée de pale 2 Conception et construction


La surface développée de pale est l’aire de la surface de la
pale développée sur un plan. 2.1 Matériaux
2.1.1 Matériaux normalement utilisés pour les
1.2.14 Fraction de surface développée moyeux et les pales d’hélices
La fraction de surface développée est le rapport de la sur- a) Tab 3 indique la résistance minimum à la traction Rm (en
face totale développée sur l’aire de la couronne incluse N/mm2), la masse volumique δ (en kg/dm3) et le coeffi-
entre le diamètre de l’hélice et le diamètre du moyeu. cient de matériau f des matériaux normalement utilisés.

Février 2003 Bureau Veritas 125


Pt C, Ch 1, Sec 8

b) Le bronze ordinaire, les types spéciaux de bronze et h : Inclinaison, en mm


d’acier moulé utilisés pour la construction des moyeux l : Largeur développée de la section de pale à
et des pales d’hélice doivent avoir une résistance à la 25% du rayon depuis l’axe d’hélice, en mm
traction minimum de 400 N/mm2. z : Nombre de pales
c) D’autres matériaux sont soumis à un examen particulier Rm : Résistance minimum à la traction du maté-
de la part de la Société après soumission de la spécifica- riau composant les pales, en N/mm 2.
tion des matériaux.
b) L’épaisseur maximum t0.6, en mm, de la pale d’hélice
Table 3 : Matériaux normalement utilisés pour la monobloc à la section à 60% du rayon depuis l’axe
fabrication des pales et des moyeux d’hélices d’hélice ne doit pas être inférieure à celle obtenue par
la formule suivante:
Matériaux Rm δ f 0 ,5
1, 5.106 . ρ 0 ,6 .MT + 18 ,4 . δ .  --------- D - 3 .B.l.N2 .h
Bronze ordinaire 400 8,3 7,6 100
t 0 ,6 = 1,9 f ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Bronze au manganèse 440 8,3 7,6 l0 ,6 ⋅ z ⋅ Rm

Bronze au nickel-manganèse 440 8,3 7,9


où:
Bronze d’aluminium 590 7,6 8,3
ρ0,6 : D/H0.6
Acier 440 7,9 9,0 H0.6 : Pas à 60% du rayon depuis l’axe d’hélice,
en m
2.1.2 Matériaux des goujons
l0.6 : Largeur développée de la section de pale à
En général, l’acier (l’acier au nickel de préférence) doit être
60% du rayon depuis l’axe d’hélice, en mm.
utilisé pour la fabrication des goujons de fixation des pales
d’acier au moyeu des hélices à pales rapportées ou à pales c) Le rayon du congé à la racine de la pale doit être au
orientables, et le laiton à haute élasticité ou l’acier inoxyda- moins les 3/4 de l’épaisseur minimum prescrite à cet
ble doit être utilisé pour les goujons de fixation des pales en endroit. Autrement, des congés à contrainte constante
bronze. peuvent être également considérés. En mesurant l’épais-
seur de la pale, la surépaisseur due au rayon du congé à
2.2 Hélices monobloc - Epaisseur de pale la racine de la pale ne doit pas être prise en compte. Si
le moyeu de l’hélice dépasse 25% du rayon, l’épaisseur
2.2.1 calculée à l’aide de la formule en a) doit être comparée
à l’épaisseur obtenue par interpolation linéaire de
a) L’épaisseur maximum t0.25, en mm, de la pale d’hélice
l’épaisseur réelle de la pale jusqu’à 25% du rayon.
monobloc à la section au rayon 0,25 à partir de l’axe
d’hélice ne doit pas être inférieure à celle obtenue par d) Comme alternative aux formules ci-dessus, la Société
la formule suivante: peut étudier, au cas par cas, une analyse détaillée des
0 ,5
charges et des contraintes hydrodynamiques effectuée
1,5 .106 . ρ .MT + 51. δ .  --------- D - 3 .B.l.N2 .h par le concepteur de l’hélice. Le facteur de sécurité à
100 utiliser pour cette analyse ne doit pas être inférieur à 8
t0 ,25 = 3,2 f ⋅ -----------------------------------------------------------------------------------------------------
l ⋅ z ⋅ Rm par rapport à la résistance ultime à la traction Rm du
matériau composant l’hélice.
dans laquelle:
f : Coefficient de matériau, indiqué en Tab 3 2.3 Hélices à pales rapportées et à pales
ρ : ρ = D/H orientables
H : Pas moyen de l’hélice, en m. Lorsque H 2.3.1 Epaisseur de pale
n’est pas connu, le pas à 70% du rayon à
a) L’épaisseur maximum t0.35, en mm, de la pale à la sec-
partir de l’axe d’hélice, H0,7, peut être utilisé
tion à 35% du rayon depuis l’axe de l’hélice ne doit pas
à la place de H
être inférieure à celle obtenue par la formule suivante:
D : Diamètre de l’hélice, en m
0 ,5
MT : Couple continu transmis, en kN.m; s’il n’est 1,5.106 . ρ 0 ,35 .MT + 41. δ  --------- D - 3 B.l .N2 h
100
0 ,35
pas indiqué, on peut supposer pour MT la t0 ,35 = 2,7 f -------------------------------------------------------------------------------------------------------------
l0 ,35 ⋅ z ⋅ Rm
valeur donnée par la formule suivante:

MT = 9,55 ⋅  ---
P- dans laquelle:
N
ρ0,35 : D/H0.35
P : Puissance continue maximum de l’appareil H0.35 : Pas à 35% du rayon depuis l’axe de l’hélice,
propulsif, en kW
en m. Le pas à utiliser dans la formule est le
N : Vitesse de rotation de l’hélice, en t/min pas réel de l’hélice lorsqu’elle développe la
δ : Masse volumique du matériau composant la poussée maximum
pale, en kg/dm3, indiquée en Tab 3 l0.35 : Largeur développée de la section de pale à
B : Fraction de surface développée 35% du rayon depuis l’axe d’hélice, en mm.

126 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 8

b) L’épaisseur maximum t0.6, en mm, de la pale d’hélice 2.4.2 Hélices à fort dévers
monobloc à la section à 60% du rayon depuis l’axe a) Pour les hélices monobloc et à pales orientables ayant
d’hélice ne doit pas être inférieure à celle obtenue par
des angles de dévers entre 25° et 50o, l’épaisseur de la
la formule en [2.2.1] b), en utilisant la valeur de l0,35 au
pale, en mm, ne doit pas être inférieure à celle obtenue
lieu de l. à partir des formules suivantes:
c) Le rayon du congé à la racine de la pale doit être au
moins les 3/4 de l’épaisseur minimum prescrite à cet 1) Pour les hélices monobloc
endroit. Autrement, des congés à contrainte constante tS – 0 ,25 = t0 ,25 ⋅ ( 0,92 + 0,0032 ϑ )
peuvent être également considérés. En mesurant l’épais-
seur de la pale, la surépaisseur due au rayon du congé à 2) Pour les hélices à pales rapportées et à pales orienta-
la racine de la pale ne doit pas être prise en compte. bles
d) Comme alternative aux formules ci-dessus, la Société tS – 0 ,35 = t0 ,35 ⋅ ( 0,9 + 0 ,004ϑ )
peut étudier, au cas par cas, une analyse détaillée des
charges et des contraintes hydrodynamiques effectuée 3) Pour toutes les hélices
par le concepteur de l’hélice. Le facteur de sécurité à
tS – 0 ,6 = t0 ,6 ⋅ ( 0,74 + 0,0129 ϑ – 0 ,0001ϑ )
2
utiliser pour cette analyse ne doit pas être inférieur à 8
relativement à la résistance ultime à la traction Rm du tS – 0 ,9 = t0 ,6 ⋅ ( 0,35 + 0,0015 ϑ )
matériau composant la pale de l’hélice.
où:
2.3.2 Brides de fixation des pales sur les moyeux tS-0,25 : Epaisseur maximum, en mm, d’une pale
a) Le diamètre DF, en mm, de la bride de fixation au d’hélice à dévers à la section à 25% du
moyeu d’hélice ne doit pas être inférieur à celui obtenu rayon depuis l’axe de l’hélice
à l’aide de la formule suivante:
t0,25 : Epaisseur maximum, en mm, d’une pale
DF = DC + 1 ,8dPR d’hélice de forme normale à la section à
où: 25% du rayon depuis l’axe d’hélice, obte-
DC : Diamètre de perçage des trous de goujons, nue par la formule en [2.2.1]
en mm tS-0,35 : Epaisseur maximum, en mm, de la pale
dPR : Nombre total de goujons dans chaque pale. d’hélice à dévers à la section à 35% du
b) L’épaisseur de la bride ne doit pas être inférieure à 1/10 rayon depuis l’axe de l’hélice
du diamètre DF. t0,35 : Epaisseur maximum, en mm, d’une pale
2.3.3 Goujons de fixation
d’hélice de forme normale à la section à
35% du rayon depuis l’axe d’hélice, obte-
a) Le diamètre dPR, en mm, à fond de filet des goujons ne nue par la formule en [2.3.1]
doit pas être inférieur à celui obtenu par la formule sui-
vante: tS-0,6 : Epaisseur maximum, en mm, de la pale
3 0 ,5 d’hélice à dévers à la section à 60% du
 4 ,6.105 . ρ 0 ,7 .MT + 0 ,88 . δ .  ----- D- .B.l .N2 .h  rayon depuis l’axe de l’hélice
  10 0 ,35 1

dPR =  --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- t0,6 : Epaisseur maximum, en mm, de la pale
 n PR ⋅ z ⋅ D C ⋅ R m ,PR 
  d’hélice de forme normale à la section à
où: 60% du rayon depuis l’axe d’hélice, obte-
nue par la formule en [2.2.1]
h1 : h1 = h + 1,125 DC
nPR : Nombre total de goujons sur chaque pale tS-0,9 : Epaisseur maximum, en mm, d’une pale
d’hélice à dévers à la section à 90% du
Rm,PR : Résistance minimum à la traction du maté-
rayon depuis l’axe de l’hélice
riau des goujons, en N/mm2.
b) Les goujons doivent être serrés d’une manière contrôlée ϑ : Angle de dévers.
pour que la traction sur les goujons soit approximative- b) Comme alternative, les hélices à fort dévers peuvent
ment de 60-70% de leur résistance élastique. être acceptées sur la base d’une analyse des contraintes,
c) La tige des goujons peut avoir un diamètre minimum comme indiqué en [2.4.3] pour les hélices à très fort
égal à 0,9 fois le diamètre à fond de filet. dévers.
d) Les goujons doivent être correctement serrés afin d’évi-
ter qu’ils ne se desserrent involontairement. 2.4.3 Hélices à très fort dévers
Pour les hélices à très fort dévers, le fabricant doit détermi-
2.4 Hélices à dévers ner l’épaisseur de la pale par une analyse des contraintes
suivant des critères de calcul acceptés par la Société. Le
2.4.1 Hélices à dévers coefficient de sécurité à utiliser dans cette analyse directe
L’épaisseur des pales d’hélices à dévers peut être obtenue ne doit pas être inférieur à 9 relativement à la résistance
par les formules en [2.2] et [2.3.1], suivant le cas, dans la ultime à la traction Rm du matériau composant la pale de
mesure où l’angle de dévers est inférieur à 25°. l’hélice.

Février 2003 Bureau Veritas 127


Pt C, Ch 1, Sec 8

2.5 Hélices carénées ber en panne. Cette prescription peut être satisfaite au
moyen d’un dispositif qui verrouille les pales d’hélice
2.5.1 L’épaisseur minimum des pales d’hélices à larges en réglage “avant”.
extrémités tournant dans des tuyères ne doit pas être infé-
f) Tab 4 indique les prescriptions de commande devant
rieure aux valeurs obtenues par la formule applicable en
être affichées sur la console de commande.
[2.2] ou [2.3.1], augmentée de 10%.

2.6 Particularités 3 Montage et installation

2.6.1 Pales et moyeux 3.1 Montage de l’hélice sur l’arbre porte-


a) Tous les composants des hélices doivent être sans hélice
défauts et fabriqués et montés avec les jeux et tolérances
conformément aux règles de l’art de la marine. 3.1.1 Généralités

b) Il convient de prêter une attention particulière à la fini- a) Les moyeux à vis des hélices doivent être correctement
tion de surface des pales d’hélices. ajustés et montés sur le cône de l’arbre porte-hélice.

2.6.2 Dispositif de commande des hélices à pales b) L’extrémité avant du trou de moyeu doit présenter une
orientables arête arrondie avec un rayon d’environ 6 mm.

a) Si le mécanisme de commande de pas est actionné c) Pour éviter toute entrée d’eau de mer au-dessous de la
hydrauliquement, il doit y avoir deux pompes indépen- chemise d’arbre et en extrémité d’arbre porte-hélice, la
dantes entraînées mécaniquement. Pour les installations disposition en Fig 4 est généralement adoptée pour le
de propulsion jusqu’à 220 kW, une seule pompe à montage de la chemise et du moyeu d’hélice.
entraînement mécanique est suffisante dans la mesure
d) Le presse-étoupe extérieur doit être pourvu d’une bague
où, en outre, il existe une pompe à bras de commande
en caoutchouc résistant à l’eau de mer, de préférence
de pas des pales d’hélice.
sans coupe. Le jeu entre la chemise et le vide interne du
b) Les systèmes de commande de pas doivent être pourvus moyeu doit être aussi faible que possible. Le vide
d’un indicateur dans la salle des machines montrant le interne doit être rempli d’un produit de protection
réglage réel des pales. D’autres indicateurs de position approprié insoluble et non dégradable dans l’eau de
de pales doivent être montés sur la passerelle et dans la mer ou bien il convient de l’équiper d’un joint de caout-
salle de contrôle des machines, le cas échéant. chouc circulaire.

c) Monter des dispositifs adéquats pour s’assurer qu’une e) Tous les espaces libres entre le cône d’arbre porte-
modification du réglage de la pale ne puisse pas sur- hélice, le moyeu d’hélice, l’écrou et le casque d’hélice
charger l’installation de propulsion ou entraîner son doivent être remplis d’un produit insoluble et non
calage. dégradable dans l’eau de mer. Prendre les dispositions
pour que l’air présent dans ces espaces puisse s’échap-
d) Prendre les mesures pour s’assurer qu’en cas de panne per au moment du remplissage. Il est recommandé que
du système de commande, le réglage des pales ces espaces soient éprouvés à une pression égale à celle
• ne change pas ou correspondant à l’immersion de l’hélice pour pouvoir
contrôler l’étanchéité obtenue après remplissage.
• a une dérive suffisamment lente pour permettre au
dispositif de commande de secours d’être mis en f) Pour les clavettes et le clavetage des hélices, voirCh 1,
service. Sec 7, [2.5.5].

e) Les systèmes de commande de pas sur les hélices doi-


3.1.2 Serrage des hélices non clavetées
vent être équipés d’une commande d’urgence permet-
tant à l’hélice à pales orientables de fonctionner si le Dans le cas de serrage d’hélices non clavetées, les prescrip-
système de commande de pas à distance venait à tom- tions suivantes s’appliquent:

Table 4 : Hélice à pales orientables

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Moteur principal Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Niveau d’huile dans le réservoir L

128 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 8

Figure 4 : Exemple de montage d’étanchéité

(B)

PRESSE-ÉTOUPE

MOYEU

D'HÉLICE

MASTIC, GRAISSE

OU CAOUTCHOUC

CHEMISE

JOINT CAOUTCHOUC

ARBRE PORTE-HÉLICE

a) La signification des symboles utilisés dans les autres V : Vitesse du navire à la puissance P, en
items de cette liste est la suivante: noeuds
A : Surface de contact théorique 100% entre S : Poussée continue développée pour le navire
moyeu d’hélice et arbre, relevée sur les en route libre, en N
plans et sans considérer les rainures d’huile, sF : Coefficient de sécurité contre le glissement
en mm2 à 35°C
dPM : Diamètre de l’arbre porte-hélice à mi-lon- θ : Demi-cône de l’arbre porte-hélice (par
gueur du cône dans le sens axial, en mm exemple: cône = 1/15, θ =1/30)
dH : Diamètre extérieur moyen du moyeu µ : Coefficient de friction entre surfaces de con-
d’hélice en position axiale correspondant à tact
dPM, en mm p35 : Pression superficielle entre surfaces de con-
K : K = dH/dPM tact, en N/mm 2, à 35°C
F : Force tangentielle à l’interface, en N pT : Pression superficielle, en N/mm2, entre sur-
MT : Couple continu transmis, en N.m; si sa faces de contact, à la température T
valeur n’est pas précisée, on peut supposer p0 : Pression superficielle entre surface de con-
MT comme indiqué en [2.2.1] tact, en N/mm 2, à 0°C
C : • C = 1 pour les turbines, les moteurs die- pMAX : Pression superficielle maximum admissible,
sel à réducteurs, les entraînements élec- en N/mm2, à 0°C
triques et les moteurs à combustion d35 : Longueur de poussée, en mm, à 35°C
interne à entraînement direct avec dT : Longueur de poussée, in mm, à la tempéra-
accouplement hydraulique, électroma-
ture T
gnétique ou à grande élasticité
dMAX : Longueur de traction maximum admissible,
• C = 1,2 pour les moteurs diesel ayant
en mm, à 0°C
des accouplements autres que ceux spé-
cifiés ci-dessus. WT : Charge de poussée, en N, à la température T
La Société se réserve le droit d’augmenter la σID : Contrainte uni-axiale équivalente dans le
valeur de C si le serrage a besoin d’absorber moyeu suivant le critère de von Mises-
un couple pulsatoire très important Hencky, en N/mm2
T : Température du matériau du moyeu et de αP : Coefficient de dilatation linéaire du maté-
l’arbre porte-hélice, en °C, supposé pour le riau de l’arbre, en mm/(mm°C)
calcul de la longueur d’extraction et de la αM : Coefficient de dilatation linéaire du maté-
force de poussée riau du moyeu, en mm/(mm°C)

Février 2003 Bureau Veritas 129


Pt C, Ch 1, Sec 8

EP : Valeur du module d’élasticité du matériau (Rp0,2), du matériau de l’hélice, basé sur la valeur de
de l’arbre, en N/ mm2 l’éprouvette. Pour la fonte, la valeur de la contrainte ci-
EM : Valeur du module d’élasticité du matériau dessus ne doit pas dépasser 30% de la résistance à la
du moyeu, en N/ mm 2 traction nominale.
νP : Coefficient de Poisson pour le matériau de k) Pour les formules données en l) ci-dessous, on suppose
l’arbre que les propriétés des matériaux sont les suivantes:
νM : Coefficient de Poisson pour le matériau du • Module d’élasticité, en N/mm2:
moyeu Acier moulé et forgé: E = 206000
RS,MIN : Valeur de la limite élastique minimum (ReH), Fonte: E = 98000
ou 0,2% de contrainte d’épreuve (Rp 0,2), du
Laiton de type Cu1 et Cu2: E = 108000
matériau du moyeu d’hélice, en N/mm2.
Laiton de type Cu3 et Cu4: E = 118000
Pour les autres symboles non définis ci-dessus, voir
[2.2]. • Coefficient de Poisson:
b) Le fabricant doit présenter avec les plans d’exécution Acier moulé et forgé: ν = 0,29
prescrits, les spécifications contenant tous les éléments Tous alliages à base de cuivre: ν = 0,33
nécessaires à la vérification du serrage. Les essais et les
• Coefficient de dilatation linéaire en mm/(mmoC)
contrôles jugés nécessaires à la vérification des caracté-
ristiques et de l’intégrité du matériau composant l’hélice Acier moulé et forgé et fonte: α = 12,0 10-6
doivent être également spécifiés. Tous alliages à base de cuivre: α = 17,5 10-6
c) En outre, le fabricant doit présenter un manuel d’ins- l) Pour le calcul de serrage, les formules de la liste qui
tructions techniques, dans lequel toutes les opérations suit, valables en condition marche avant, doivent être
et précautions de montage et de démontage de l’hélice, appliquées. Elles doivent également fournir une marge
de même que les valeurs des paramètres correspondant, de sécurité suffisante en condition marche arrière.
doivent être spécifiés. Une copie avalisée par la Société
• Pression superficielle minimum prescrite à 35°C:
doit être conservée à bord de tout navire sur lequel
l’hélice est montée. sF S F2- 0 ,5
- ⋅ – sF θ +  µ 2 + B ⋅ ----
p35 = -------
AB  S2
d) Les formules et autres dispositions ci-dessous ne s’appli-
quent pas aux hélices comportant une douille introduite où:
entre l’arbre et le moyeu ou dans le cas d’arbres porte-
hélice creux. Pour ces derniers cas, un calcul de serrage B = µ2-sF2θ2
direct doit être soumis à la Société. • Longueur minimum de traction correspondante à
e) La pente du cône de l’arbre porte-hélice ne doit pas 35°C:
excéder 1/15. p35 dPM 1  K2 + 1 1– ν
d35 = ---------------- - + ν M + -------------P-
⋅ ------ ⋅ --------------
f) Avant la traction finale, le portage entre les surfaces de 2θ EM  K2 – 1  EP
contact doit être contrôlé; celui-ci ne doit pas être infé-
• Longueur minimum de traction à la température T
rieur à 70% de la surface de contact théorique (100%).
(T < 35°C):
Des bandes de non contact se développant en circonfé-
rence tout autour du moyeu ou sur tout la longueur du dP M
dT = d35 + -------- ⋅ ( αM – α P ) ⋅ ( 35 – T)
moyeu ne sont pas acceptables. 2θ
g) Après traction finale, il convient de fixer l’hélice à l’aide • Pression superficielle minimum correspondante à la
d’un écrou sur l’arbre porte-hélice. L’écrou doit être température T:
freiné sur l’arbre. d
pT = p35 ⋅ ------T-
h) Le coefficient de sécurité sF contre le glissement à 35°C d35
ne doit pas être inférieur à 2,8, sous l’action combinée
• Charge de poussée minimum à la température T:
du couple et de la poussée de l’hélice, en se basant sur
la puissance maximum continue P pour laquelle la clas- WT = ApT ⋅ ( µ + θ )
sification est demandée à la vitesse de rotation N corres- • Pression superficielle maximum admissible à 0°C:
pondante de l’hélice, plus couple pulsatoire dû aux
effets de torsion. 0 ,7RS ,MI N ⋅ ( K2 – 1)
pMAX = -----------------------------------------------
( 3K4 + 1 ) 0 ,5
i) Pour la méthode d’injection d’huile, le coefficient de
friction µ doit être pris égal à 0,13 dans le cas de • Longueur correspondante de traction maximum
moyeux en bronze, en laiton ou en acier. Pour d’autres admissible à 0°C:
méthodes, la Société doit considérer la valeur du coeffi- pMAX
cient de friction, au cas par cas. dMAX = d35 ⋅ -----------
p35
j) La contrainte uniaxiale maximum équivalente dans le
• Force tangentielle à l’interface:
moyeu à 0°C, en se basant sur le critère de von Mises-
Hencky, ne doit pas excéder 70% de la résistance élasti- 2000CM
F = -------------------------T
que minimum (ReH), ou 0,2% épreuve de pression dPM

130 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 8

• Poussée continue développée pour le navire en 4.2 Essais et contrôle


route libre, en N; si la valeur réelle n’est pas don-
née, on peut prendre la valeur obtenue à partir de 4.2.1 Hélices à pales orientables
l’une des formules suivantes:
L’ensemble du système hydraulique de commande de
P-
S = 1760 ⋅ --- mécanisme du pas des pales d’hélice doit être éprouvé à
V une pression égale à 1,5 fois la pression de calcul. Le bon
P
S = 57,3 ⋅ 103 ⋅ ------------- fonctionnement de la soupape de sécurité doit être testé en
H⋅N présence de l’Expert.
3.1.3 Courants de fuite
4.2.2 Equilibrage
Il est nécessaire de prendre les dispositions pour empêcher
les courants électriques de fuite de se développer entre Les hélices terminées doivent être équilibrées statiquement
l’hélice et la coque. Une description du type de protection selon les prescriptions en Partie D du Règlement. Toutefois,
adoptée et de son entretien doit être conservée à bord. pour les hélices à pales rapportées et à pales orientables,
l’équilibrage statique prescrit pour toute l’hélice doit être
remplacé par un contrôle individuel du poids de la pale et
4 Essais et certification de la position de son centre de gravité.

4.1 Essais de matériaux


4.3 Certification
4.1.1 Hélices monobloc
Le matériau utilisé pour la fabrication des hélices monobloc 4.3.1 Certification des hélices
doit faire l’objet d’essais conformément aux prescriptions Les hélices ayant les caractéristiques indiquées en [1.1.1]
en Partie D du Règlement, en présence de l’Expert. doivent être éprouvées individuellement et certifiées par la
Société.
4.1.2 Hélices à pales rapportées et à pales
orientables
4.3.2 Hélices fabriquées en série
En sus de la prescription en [4.1.1], les matériaux des gou-
jons et de tous les autres composants du mécanisme de Les hélices fabriquées en série peuvent être acceptées dans
transmission du couple doivent être éprouvés en présence le cadre du programme d’approbation de type de la
de l’Expert. Société.

Février 2003 Bureau Veritas 131


Pt C, Ch 1, Sec 9

SECTION 9 VIBRATIONS DES LIGNES D’ARBRES

1 Généralités 2.1.3 Etat des composants


Les systèmes doivent être conçus en tenant compte des cri-
tères ci-dessous, et selon les exigences du fabricant:
1.1 Application
• moteur: fonctionnement défectueux d’un cylindre
1.1.1 Les prescriptions de cette Section s’appliquent aux • accouplement flexible: variation éventuelle des caracté-
lignes d’arbres des installations suivantes: ristiques de rigidité ou d’amortissement dues à l’échauf-
• installations propulsives entraînées par une machine fement ou au vieillissement
développant 220 kW ou plus • amortisseur de vibrations: variation éventuelle du coeffi-
• autres installations auxiliaires entraînées par un moteur cient d’amortissement.
Diesel développant 110 kW ou plus et desservant des
services essentiels. 2.2 Modifications d’installations existantes

1.1.2 Exemptions 2.2.1 Si des modifications substantielles, telles que:


Les prescriptions de cette Section peuvent ne pas être appli- • la modification de la vitesse de rotation et de la puis-
quées dans le cas où il est démontré que des installations sance du moteur
similaires ont connu un fonctionnement en service satisfai- • le remplacement d’un composant important du système
sant. (hélice, accouplement flexible, amortisseur) par un
autre de caractéristiques différentes, ou
2 Conception des systèmes par rap- • la connexion d’un nouveau composant,
port aux vibrations
sont apportées à une installation existante, une nouvelle
analyse vibratoire doit être soumise pour approbation.
2.1 Principe
3 Vibrations de torsion
2.1.1 Généralités
a) Une attention particulière doit être accordée par le 3.1 Documents à soumettre
fabricant à la conception, à la construction et à l’installa-
tion des circuits de l’appareil propulsif, de telle sorte que 3.1.1 Calculs
leurs vibrations, quel qu’en soit le mode, n’exercent pas
de contraintes excessives sur l’appareil propulsif dans les Les calculs de vibrations de torsion doivent être soumis
conditions normales de fonctionnement. pour les différentes configurations de l’installation, et préci-
ser:
b) Les calculs doivent être effectués pour les configurations
• le système dynamique équivalent utilisé pour la modéli-
du système susceptibles d’avoir une influence sur les
sation de l’installation avec indication:
vibrations de torsion.
- des valeurs d’inertie et de rigidité pour tous les com-
c) Le constructeur, s’il l’estime nécessaire, devra analyser posants du système
les vibrations axiales et / ou de flexion.
- du diamètre et des propriétés des matériaux des
arbres
2.1.2 Niveaux vibratoires
• les fréquences naturelles
Les vibrations de torsion, axiales et latérales doivent avoir
des niveaux conformes aux exigences des constructeurs • les valeurs des couples ou des contraintes vibratoires
ainsi qu’aux prescriptions de cette Section, tant en régime dans les composants du système pour les vitesses criti-
continu qu’en régime transitoire. ques les plus significatives et leur analyse par rapport au
Règlement et autres critères d’acceptation
Si les niveaux vibratoires constatés dépassent les limites
indiquées dans cette Section, le fabricant de l’installation • les restrictions de fonctionnement éventuelles de l’ins-
doit proposer des actions correctives, telles que: tallation.

• des restrictions de fonctionnement sous réserve que 3.1.2 Données spécifiques à soumettre
l’armateur en soit informé, ou
Les données spécifiques suivantes doivent être soumises
• des modifications de l’installation. avec les calculs de vibrations de torsion:

132 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 9

a) pour les turbines, les installations comportant plusieurs j) pour les moteurs électriques, les générateurs et les pom-
moteurs et celles comportant une prise de force: pes, le plan des parties tournantes avec leur masse,
moment d’inertie et dimensions principales.
• description des différentes configurations de fonc-
tionnement,
3.2 Définitions, symboles et unités
• répartition de charge entre les différents composants
pour chaque configuration 3.2.1 Définitions
b) pour les installations comportant une hélice à pales a) Les contraintes de vibration de torsion auxquelles il est
orientables, les données puissance/ vitesse de rotation fait référence dans cet Article sont les contraintes dues
correspondant à la loi de conjugaison. au couple alternatif correspondant à la synthèse harmo-
c) pour les machines d’entraînement, la plage de vitesse nique des ordres concernés.
de service et la vitesse minimum à charge nulle b) Le défaut d’allumage d’un moteur est défini comme
étant la défaillance d’un cylindre dû à l’absence d’injec-
d) pour les moteurs à combustion interne:
tion de combustible (qui se traduit par une simple com-
• fabricant et type pression ou détente dans le cylindre).
• puissance nominale et vitesse de rotation
3.2.2 Symboles, unités
• pression moyenne indiquée Les principaux symboles utilisés dans cet Article sont défi-
• nombre de cylindres nis comme suit:
• angle en “V” τ : Contrainte de vibration de torsion, définie en
[3.2.1], en N/mm2
• angles d’allumage
τ1 : Limite de fatigue additionnelle admissible en
• alésage et course régime continu, en N/mm2
• données relatives aux excitations, comme la loi τ2 : Limite de fatigue additionnelle admissible en
polynômiale des composants harmoniques régime transitoire, en N/mm2
• contrainte de torsion alternative nominale prise en Rm : Résistance à la traction du matériau de l’arbre,
compte pour les manetons et les paliers en N/mm2
Note 1: La contrainte de torsion alternative nominale est une des CR : Coefficient de matériau, égal à:
données de base à prendre en compte pour l’échantillon-
nage des arbres-manivelles. Elle est définie en Ch 1, App 1. R + 160
--------------------
18
e) pour les turbines:
d : Diamètre minimum de l’arbre, en mm
• puissance nominale et vitesse de rotation
CD : Facteur de taille de l’arbre égal à:
• courbe puissance/vitesse et plage de fonctionnement
0,35 + 0,93 d−0,2
• nombre d’étages, et répartition de charge entre les
étages N : Vitesse de l’arbre pour laquelle est effectuée
l’analyse, en t/min
• ordres principaux d’excitation pour chaque disque
Nn : Vitesse nominale de l’arbre, en t/min
du rotor
Nc : Vitesse critique, en t/min
• amortissement interne des arbres
λ : Rapport de vitesse égal à N/Nn
• amortissement externe sur les disques (dû au fluide)
Cλ : Facteur de rapport de vitesse, égal à:
f) pour les réducteurs à engrenages et les multiplicateurs,
• 3 − 2 λ2 pour λ < 0,9
le rapport de vitesse de chaque étage
• 1,38 pour 0,9 ≤ λ ≤ 1,05
g) pour les accouplements flexibles, les données exigées
en Ch 1, Sec 7, [2.1.3] Ck : Facteur dépendant des caractéristiques de
l’arbre, donné en Tab 1.
h) pour les amortisseurs de vibrations de torsion:
• le fabricant et le type 3.3 Principes de calcul
• la dissipation calorifique admissible
3.3.1 Méthode
• le coefficient d’amortissement
a) Les calculs de vibrations de torsion doivent être effec-
• les propriétés d’inertie et de rigidité, le cas échéant tués en utilisant une méthode reconnue.
i) pour les hélices: b) Si la méthode de calcul n’inclut pas de synthèse harmo-
nique, on devra porter une attention particulière à la
• le nombre de pales
superposition éventuelle de deux harmoniques ou plus
• les données d’excitation et d’amortissement, le cas relatives à des modes différents, qui pourrait se produire
échéant dans certaines plages de vitesses.

Février 2003 Bureau Veritas 133


Pt C, Ch 1, Sec 9

Table 1 : Valeurs du facteur Ck

Arbres porte-
Arbres intermédiaires Arbres de poussée extérieurs aux moteurs
hélice
avec tourteaux avec tourteaux des deux côtés au droit du palier axial si un pour lesquels (1)
montage arbres
d’accouplement d’accouplement du collet de palier à rouleaux est utilisé k = 1,22 ou
avec clavette cannelés
monobloc montés par serrage butée en tant que palier de butée k = 1,26
1,00 1,00 0,60 0,80 0,85 0,85 0,55
(1) k est défini en Ch 1, Sec 7.
Note 1: Des valeurs de Ck supérieures, basées sur des calculs directs, peuvent également être prises en considération.
Note 2: La détermination de Ck pour des arbres autres que ceux donnés dans ce Tableau doit faire l’objet d’un examen particulier par
la Société.

3.3.2 Objectif des calculs dans les zones de vitesses barrées pour des rapports de
a) Les calculs de vibrations de torsion doivent être effec- vitesse λ ≤ 0,8.
tués en considérant: Les machines auxiliaires doivent être capables de fonc-
• l’allumage normal de tous les cylindres, et tionner en continu sans restriction au moins dans la
zone de vitesse comprise entre 0,95 Nn et 1,10 Nn. Le
• le défaut d’allumage d’un cylindre.
fonctionnement transitoire ne peut être considéré que
b) Si la rigidité torsionnelle dynamique de l’accouplement dans les zones de vitesses barrées pour des rapports de
dépend du couple transmis, deux calculs doivent être vitesse λ ≤ 0,95.
effectués:
b) Les niveaux de vibrations de torsion dans les autres
• l’un à pleine charge composants doivent satisfaire aux dispositions en [3.5].
• l’autre à la charge minimum prévue en service.
3.3.4 Critères d’acceptation des charges de
c) Pour les installations comportant une hélice à pales vibrations de torsion dans les conditions de
orientables, deux calculs doivent être effectués: mauvais allumage
• l’un au pas maximum a) Les dispositions en [3.3.3] relatives aux conditions
• l’autre à pas nul. d’allumage normal s’appliquent également aux condi-
tions de défaut d’allumage.
d) Les calculs doivent prendre en compte les autres sour-
ces d’excitation possibles, comme le fabricant l’estime Note 1: Pour les systèmes propulsifs fonctionnant à vitesse cons-
nécessaire. Les sources d’excitations électriques, telles tante, des zones de vitesses barrées correspondant à des condi-
tions de défaut d’allumage peuvent être acceptées pour les
que les convertisseurs statiques de fréquence, doivent
rapports de vitesse λ > 0,8.
être spécifiées. Le cas échéant, les calculs doivent éga-
lement couvrir les phases de lancement, de renverse- b) Si les calculs montrent que les limites imposées pour
ment de marche et d’embrayage. certains composants risquent d’être dépassées dans des
conditions de défaut d’allumage, un dispositif doit être
e) Les fréquences naturelles doivent être prises en compte
prévu pour informer l’équipage lorsque de telles condi-
jusqu’à une valeur correspondant à 15 fois la vitesse de
tions se produisent.
service maximum. En conséquence, les excitations doi-
vent inclure les harmoniques jusqu’au quinzième ordre.
3.4 Limites admissibles pour les contraintes
3.3.3 Critères d’acceptation des niveau vibratoires de vibrations de torsion des arbres-
dans des conditions d’allumage normales manivelles, lignes d’arbres propulsives
a) Les contraintes de vibrations de torsion dans les divers et autres lignes d’arbres
arbres ne doivent pas dépasser les limites définies en
[3.4]. Des limites supérieures calculées selon une autre 3.4.1 Généralités
méthode peuvent être prises en considération sous a) Les limites indiquées ci-dessous sont applicables aux
réserve d’examen particulier de la part de la Société. arbres en acier. Pour les arbres fabriqués avec d’autres
La limite en régime continu τ1 ne peut être dépassée matériaux, les limites admissibles pour les contraintes
qu’en cas de fonctionnement transitoire dans des zones de vibrations de torsion doivent être déterminées par la
de vitesses barrées, telles que définies en [3.4.5]. Les Société après examen des résultats des essais de fatigue
contraintes de vibrations de torsion ne peuvent en effectués sur le matériau concerné.
aucun cas dépasser la limite en régime transitoire τ2. b) Ces limites sont applicables aux contraintes de vibra-
Les systèmes de propulsion doivent être capables de tions de torsion telles que définies en [3.2.1]. Elles sont
fonctionner en continu sans restriction au moins dans la relatives à la section minimum de l’arbre, et ne tiennent
zone de vitesses comprise entre 0,8 Nn et 1,05 Nn. Le pas compte des concentrations de contraintes éventuel-
fonctionnement transitoire ne peut être considéré que les.

134 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 9

3.4.2 Arbre-manivelles d) Si des zones de vitesse barrées sont exigées, elles doi-
vent être repérées sur les tachymètres et une plaque-
a) Si l’arbre-manivelles a été conçu conformément à Ch 1,
consigne doit être placée au voisinage du poste de
App 1, les contraintes de vibrations de torsion en tout
manoeuvre, précisant que:
point de l’arbre-manivelles ne doivent pas dépasser les
limites suivantes: • le fonctionnement continu du moteur dans la zone
de vitesse en question n’est pas autorisé
• τ1 = τN en régime continu
• cette zone de vitesse doit être traversée rapidement.
• τ2 = 1,7 τN en régime transitoire,
e) Si des zones de vitesse barrées sont exigées, la précision
où τN représente la contrainte de torsion alternative des tachymètres doit être contrôlée dans ces zones,
nominale sur laquelle est basé l’échantillonnage de ainsi qu’à leur voisinage.
l’arbre-manivelles (voir Note 1 en [3.1.2]).

b) Si l’arbre-manivelles n’a pas été conçu conformément à 3.5 Niveaux de vibrations admissibles dans
Ch 1, App 1, les contraintes de vibrations de torsion en les composants autres que les arbres
un point quelconque de l’arbre-manivelles ne doivent
pas dépasser les limites suivantes: 3.5.1 Engrenages
• τ1 = 0,55 . CR . CD . Cλ en régime continu a) Dans toute la plage de fonctionnement du moteur, le
couple vibratoire dans chaque engrenage ne doit pas
• τ2 = 2,3 τ1 en régime transitoire.
dépasser 30% du couple correspondant à la puissance
pour laquelle le réducteur (ou multiplicateur) a été
3.4.3 Arbres intermédiaires, arbres de butée et approuvé.
arbres porte-hélice
Si le couple transmis à la vitesse nominale est inférieur à
Les contraintes vibratoires dans les arbres intermédiaires,
celui pour lequel le réducteur (ou multiplicateur) a été
arbres de butée et arbres porte-hélice ne doivent pas dépas-
approuvé, des couples vibratoires plus importants peu-
ser les limites suivantes:
vent être acceptés sous réserve d’un examen particulier
• τ1 = CR . Ck . CD . Cλ en régime continu par la Société.

• τ2 = 1,7 τ1 . Ck -0,5 en régime transitoire. b) Les battements de dentures induits par les inversions du
couple vibratoire ne sont pas autorisés dans la plage de
Note 1: pour les arbres intermédiaires, arbres de butée et arbres fonctionnement du moteur, sauf en régime transitoire
porte-hélices, le coefficient de matériau CR ne doit pas être pris pour des rapports de vitesse λ ≤ 0,3.
supérieur à 42,2.
Si les calculs montrent que des inversions de couple
vibratoires se produisent pour des rapports de vitesse
3.4.4 Ligne d’arbre de groupes électrogènes et
λ > 0,3, les plages de vitesses correspondantes doivent
autres machines auxiliaires
être identifiées au cours des essais en mer par des
Les contraintes vibratoires dans les lignes d’arbres des grou- méthodes appropriées et considérées comme des zones
pes électrogènes et autres machines auxiliaires, telles que de vitesse barrées conformément à [3.4.5].
les pompes ou les compresseurs, ne doivent pas dépasser
les limites suivantes: 3.5.2 Générateurs
• τ1 = 0,90 . CR . CD en régime continu a) Dans le cas de générateurs de courant alternatif,
l’amplitude vibratoire du rotor ne doit pas dépasser ±2,5
• τ2 = 5,4 τ1 en régime transitoire. degrés électriques à la vitesse de rotation nominale à
pleine charge.
3.4.5 Zones de vitesse barrées
b) Les couples vibratoires dus aux vibrations de torsion et
a) Si les contraintes vibratoires dépassent la limte τ1 en qui s’exercent sur les parties tournantes du générateur
régime continu, des zones de vitesse barrées doivent ne doivent pas dépasser les valeurs MA, en N.m, calcu-
être exigées. Elles doivent être traversées rapidement. lées à l’aide des formules ci-dessous:
b) Les limites de la zone de vitesse barrée relative à la • pour 0,95 ≤ λ ≤ 1,1: MA = ± 2,5 MT
vitesse critique Nc doivent être calculées conformément
à la formule suivante: • pour λ ≤ 0,95: MA = ± 6 MT
où:
16 ⋅ N ( 18 – λ ) ⋅ N
-----------------c ≤ N ≤ --------------------------------c
18 – λ 16 MT : Couple moyen transmis par le moteur fonc-
tionnant en pleine charge, en N.m
c) Si la courbe de résonance d’une vitesse critique est éta-
blie à partir de relevés torsiographiques, la zone de Note 1: Dans le cas de deux générateurs ou plus entraînés
vitesse barrée peut être définie en considérant les vites- par le même moteur, la fraction de MT transmise à
chaque générateur doit être étudiée.
ses pour lesquelles la limite de fatigue additionnelle
admissible en régime continu τ1 est dépassée. λ : Rapport de vitesse défini en [3.2.2].

Février 2003 Bureau Veritas 135


Pt C, Ch 1, Sec 9

3.5.3 Accouplements flexibles 3.6 Mesure des vibrations de torsion


a) Les accouplements flexibles doivent être capables de
supporter le couple moyen transmis et le couple vibra- 3.6.1 Généralités
toire dans la plage de fonctionnement du moteur sans
dépasser les limites imposées par le fabricant en régime a) La Société peut exiger que des mesures de vibrations de
continu (couple vibratoire et dissipation thermique torsion soient effectuées en présence d’un de ses Experts
admissibles). dans les cas suivants:
Si ces limites sont dépassées dans les conditions de • si les calculs font apparaître un risque de vitesses
défaut d’allumage, des restrictions appropriées de puis- critiques dangereuses dans la plage de fonctionne-
sance ou de vitesse doivent être établies. ment du moteur
b) Les accouplements flexibles montés sur les groupes • en cas de doute sur l’amplitude réelle des contrain-
électrogènes doivent être également capables de sup- tes ou sur la position des vitesses critiques, ou
porter les couples et amplitudes vibratoires dus aux
résonances transitoires et aux courants de court-circuit. • s’il est jugé nécessaire de vérifier des zones de
On doit vérifier également que l’accouplement peut vitesse barrées.
supporter les phases de démarrage.
b) Si des mesures sont exigées, un rapport complet com-
3.5.4 Amortisseurs prenant l’analyse des résultats doit être soumis à la
a) Les amortisseurs de vibrations de torsion doivent être Société.
tels que la dissipation thermique admissible recomman-
dée par le fabricant ne soit pas dépassée sur toute la 3.6.2 Méthode de mesures
plage de fonctionnement du moteur. Si des mesures sont exigées, la méthode de mesure doit être
b) Les amortisseurs dont la défaillance peut conduire à une soumise pour approbation à la Société. Le type de l’équipe-
surcharge vibratoire importante de l’installation doivent ment de mesure et la position des points de mesure doivent
faire l’objet d’un examen particulier. être précisés.

136 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

SECTION 10 CIRCUITS DE TUYAUTAGE

1 Généralités • [20] pour leurs certification, contrôle et épreuves.


b) Les prescriptions spécifiques s’appliquant aux circuits
1.1 Application de tuyautage des navires et aux circuits de tuyautage des
machines sont données dans les Articles [6] à [19].
1.1.1
a) Les prescriptions générales s’appliquant à tous les cir- 1.2 Documentation à soumettre
cuits de tuyautage sont contenus dans les Articles sui-
vants: 1.2.1 Documents
• [2] pour leur calcul et leur fabrication Les documents listés en Tab 1 doivent être soumis.
• [3] pour le soudage des tubes d’acier 1.2.2 Renseignements supplémentaires
• [4] pour le cintrage des tubes Les renseignements listés en Tab 2 doivent être également
• [5] pour leur implantation et leur montage soumis.

Table 1 : Documents à soumettre

Item No I/A (1) Document (2)


1 A Plan montrant l’implantation des caissons de prise d’eau et des sectionnements de bordé
2 A Schéma des circuits d’assèchement et de ballastage (interne et externe au compartiment machine)
3 A Spécification du circuit d’amorçage central destiné aux pompe de cale, le cas échéant
4 A Schéma des circuits de dalotage et de refoulements sanitaires
5 A Schéma des installations d’air, de sondes et de trop-plein
6 A Schéma des circuits de refroidissement (eau de mer et eau douce)
7 A Schéma du circuit de combustible
8 A Plans des caisses de combustible ne faisant pas partie de la structure du navire
9 A Schéma du circuit d’huile de graissage
10 A Schéma du circuit d’huile thermique
11 A Schéma des circuits hydrauliques destinés aux services essentiels ou localisés dans le compartiment moteur
12 A Schéma du circuit de vapeur, y compris échappement de soupape de sûreté et tuyaux de purge
13 Pour les tuyauteries vapeur haute température:
A • note de calcul de contrainte
I • plan montrant l’implantation réelle de la tuyauterie en trois dimensions
14 A Schéma du circuit d’eau alimentaire et d’extraction de la chaudière
15 A Schéma du circuit d’air comprimé
16 A Schéma des systèmes de commande hydraulique et pneumatique à distance
17 A Schéma du système de mesure de niveau à distance
18 A Schéma du système d’échappement
19 A Schéma des gates et du circuit d’égouttures et d’évacuation
20 A Installation du circuit de ventilation
21 A Schéma du circuit de soudage oxyacétylénique
22 A Plans et spécification des sectionnements et des accessoires, lorsque cela est demandé en [2.7]
(1) A = à soumettre pour approbation, en 4 exemplaires;
I = à soumettre pour information, en 2 exemplaires.
(2) Les plans doivent comprendre, le cas échéant, les circuits de commande (locale et à distance) et de contrôle et les circuits
d’automatisation.

Février 2003 Bureau Veritas 137


Pt C, Ch 1, Sec 10

Table 2 : Renseignements à soumettre

Item No I/A (1) Document


1 I Nature, température et pression de service des fluides
2 A Matériau, diamètre extérieur et épaisseur des parois des tubes
3 A Type de raccords entre tubes, y compris détails des soudures, le cas échéant
4 A Matériau, type et dimension des accessoires
5 A Capacité, organe moteur et, lorsque cela est demandé, emplacement des pompes
6 A Pour les tuyaux en plastique:
• composition chimique
• caractéristiques physique et mécanique en fonction de la température
• caractéristiques d’inflammabilité et de résistance au feu
• résistance aux produits destinés à être acheminés.
(1) A = à soumettre pour approbation, en 4 exemplaires;
I = à soumettre pour information, en 2 exemplaires.

1.3 Définitions sûreté, ne doit pas être inférieure à la pression maxi-


mum côté haute pression du détendeur.
1.3.1 Tuyauteries et circuits de tuyautage e) La pression de calcul d’une tuyauterie placée côté
refoulement d’une pompe ou d’un compresseur ne doit
a) La tuyauterie se compose des tuyaux, de leurs raccorde-
pas être inférieure à la pression de tarage de la soupape
ments, des flexibles et des joints de dilatation, des sec-
de sûreté pour les pompes de transfert ou la pression
tionnements et de leurs dispositifs d’actionnement,
maximum résultant de la courbe de service (hauteur de
d’autres accessoires (filtres, jauges de niveau, etc.) et
refoulement) pour les pompes centrifuges, en retenant la
corps de pompes.
valeur la plus importante.
b) Les circuits de tuyautage comprennent la tuyauterie et
tout l’équipement en interface, comme les réservoirs, 1.3.3 Température de calcul
les réservoirs sous pression, les échangeurs de chaleur, La température de calcul d’une tuyauterie, est la tempéra-
les pompes et les séparateurs centrifuges, mais ne com- ture maximum du fluide dans le circuit.
prennent pas les chaudières, les turbines, les moteurs à
combustion interne et les réducteurs. 1.3.4 Huiles inflammables
Les huiles inflammables comprennent les combustibles, les
Note 1: L’équipement autre que la tuyauterie doit être étudié con-
formément aux Sections en Partie C, Chapitre 1. huiles lubrifiantes, les huiles thermiques et les huiles
hydrauliques.
1.3.2 Pression de calcul
1.4 Symboles et unités
a) La pression de calcul d’une tuyauterie est la pression
prise en compte par le fabricant pour déterminer 1.4.1 Les symboles et les unités suivantes qui s’y rattachent
l’échantillonnage des composants d’un circuit. Elle ne sont communément utilisés dans cette Section. Des symbo-
doit pas être inférieure à la pression de service maxi- les supplémentaires, se rapportant à quelques formules
mum supposée dans le circuit en question ou à la pres- indiquées dans cette Section sont indiquées, si besoin est.
sion de tarage la plus élevée d’une soupape de sûreté
p : Pression de calcul en MPa
ou d’un dispositif de sécurité en retenant la pression la
plus importante. T : Température de calcul en °C
t : Epaisseur minimum prescrite par le Règlement,
b) La pression de calcul d’un circuit d’alimentation de
en mm
chaudière ne doit pas être inférieure à 1,25 fois la pres-
sion de calcul de la chaudière ou la pression maximum D : Diamètre extérieur de tube, en mm.
prévue dans la tuyauterie d’alimentation, en retenant la
pression la plus importante. 1.5 Classes de tuyauterie
c) La pression de calcul d’une tuyauterie vapeur placée en
1.5.1 Objectif des classes de tuyauterie
amont de détendeurs (côté haute pression) ne doit pas
être inférieure à la pression de tarage de la chaudière ou Les circuits de tuyauterie sont subdivisés en trois classes,
des soupapes de sûreté de surchauffeur. désignées comme classe I, classe II et classe III, dans le but
de réception des matériaux, de sélection de joints, de traite-
d) La pression de calcul d’une tuyauterie placée côté basse ment thermique, de soudage, d’épreuve de pression et de
pression d’un détendeur, s’il n’y a pas de soupape de certification de la robinetterie.

138 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

1.5.2 Définitions des classes de tuyauteries 2.1.2 Emploi de matériaux métalliques


a) Les classes I, II et III sont définies en Tab 3 a) Les matériaux métalliques doivent être utilisés confor-
mément à Tab 4.
b) Les installations suivantes ne sont pas couvertes par Tab b) Les matériaux des tuyauteries des classe I et classe II
3: doivent être fabriqués et testés conformément aux pres-
• tuyauteries de chargement des pétroliers, des navires criptions appropriées en Partie D.
transport de gaz et transport de produits chimiques, et c) Les matériaux des tuyauteries de la classe III doivent être
fabriqués et testés conformément aux prescriptions de
• fluides pour les installations de réfrigération.
normes nationales ou internationales ou de spécifica-
tions acceptables.
2 Prescriptions générales de concep- d) Les caractéristiques mécaniques prescrites pour les
tion et de construction matériaux métalliques sont spécifiées en Partie D.

2.1.3 Emploi de plastiques


2.1 Matériaux a) Les plastiques peuvent s’utiliser pour les tuyauteries de
la classe III conformément à Ch 1, App 3. Il convient de
2.1.1 Généralités prêter attention à l’emploi de plastiques pour d’autres
Les matériaux utilisables dans les tuyauteries doivent être installations ou dans d’autres conditions.
compatibles avec le fluide et le service auxquels la tuyaute- b) Les plastiques d’installations traitées dans cette Section
rie est destinée. doivent être d’un type approuvé par la Société.

Table 3 : Classes de tuyauteries

Fluides véhiculés par les tuyauteries Classe I Classe II Classe III


Combustible (1) p > 1,6 ou T > 150 autre (2) p ≤ 0,7 et T ≤ 60
Huile thermique p > 1,6 ou T > 300 autre (2) p ≤ 0,7 et T ≤ 170
Huile hydraulique appareil à gouverner sans tenir compte de p et T
pour
autres services sans tenir compte de p et T
Huile de graissage p > 4 ou T > 300 autre (2) p ≤ 1,6 et T ≤ 200
Les autres fluides inflammables: sans protection particulière avec protection particulière
• chauffés au-dessus du point éclair, ou (3) (3)
• ayant un point d’éclair < 60°C
et les gaz liquéfiés
Oxyacétylénique sans tenir compte de p
Fluides toxiques sans protection particulière avec protection particulière
(3) (3)
Fluides corrosifs sans tenir compte de p, T
Vapeur p > 1,6 ou T > 300 autre (2) p ≤ 0,7 et T ≤ 170
Air, gaz, eau (4) p > 4 ou T > 300 autre (2) p ≤ 1,6 et T ≤ 200
Tuyaux débouchant (vidanges, trop-plein, sans tenir compte de T
reniflards, lignes de gaz d’échappement,
tuyauteries d’échappement de chaudière)
(1) Les sectionnements sous pression sur les soutes à combustible appartiennent à la classe II.
(2) Conditions de pression et de température autres que celles prescrites pour les classe I et classe III.
(3) Mesures de sauvegarde pour réduire l’éventualité de fuites et limiter leurs conséquences, à la satisfaction de la Société.
(4) Les sectionnements et la robinetterie montés sur la muraille et sur la cloison d’abordage appartiennent à la classe II.
Note 1: p : Pression de calcul, telle que définie en [1.3.2], en MPa.
Note 2: T : Température de calcul, telle que définie en [1.3.3], en °C.

Février 2003 Bureau Veritas 139


Pt C, Ch 1, Sec 10

Table 4 : Conditions d’emploi des matériaux métalliques pour les tuyauteries

Température
Classes
Matériau maximum de Conditions d’emploi particulières
admises
calcul (1)
Aciers au carbone et au III, II, I 400 (2) Les tubes des classes I et II doivent être des tubes étirés sans soudure (3)
carbone-manganèse
Cuivre et bronze III, II, I 200 • A ne pas utiliser sur les circuits à combustible, sauf pour les tubes de
d’aluminium classe III d’un diamètre n’excédant pas 25 mm et ne passant pas dans les
soutes à combustible
Cupro-nickel III, II, I 300 • A ne pas utiliser pour les sectionnements de purge des chaudières et les
éléments de raccordement au bordé extérieur
Bronze spécial résistant III, II, I 260 (4)
aux hautes températures
Acier inoxydable III, II, I 300 L’acier inoxydable austénitique ne doit pas être utilisé pour les circuits d’eau
de mer
Fonte à graphite III, II (5) 350 • L’allongement minimum ne doit pas être inférieur à 12% sur une longueur
sphéroïdal calibrée de 5,65.S0,5, où S représente la section réelle de l’éprouvette
• A ne pas utiliser pour les sectionnements de purge et les éléments de
raccordement au bordé extérieur
Fonte grise III 220 La fonte grise ne doit pas être utilisée dans les installations suivantes:
II (6) • circuits de purge de chaudière et autres tuyauteries soumises aux chocs,
aux contraintes et aux vibrations importantes
• lignes s’assèchement dans les capacités
• éléments de circuits de dalotage et de refoulements sanitaires situés à
proximité de la coque au-dessous du pont de franc-bord ou, pour les
navires à passagers, au-dessous du pont de cloisonnement
• sectionnements et accessoires sur le bordé de muraille
• sectionnements montés sur la cloison d’abordage
• sectionnements montés sur des capacités à huile et à combustible sous
pression statique
• installations de combustible de classe II
Aluminium et alliages III, II 200 L’aluminium et les alliages d’aluminium ne doivent pas être utilisés sur les
d’aluminium installations suivantes:
• installations d’huile inflammable
• tuyauteries de sonde et prises d’air des soutes à combustible
• dispositifs d’extinction de l’incendie
• tuyauterie d’assèchement dans les compartiments chaudière et machines
ou dans les compartiments contenant des soutes à combustible ou des
groupes de pompes
• dalots et décharges à la mer sauf pour les tuyaux installés dans les fonds
ou sur la coque au-dessus du pont de franc-bord ou équipés à leur
extrémité supérieure d’un clapet avec dispositif de fermeture
manoeuvrable depuis un endroit situé au-dessus du pont de franc-bord
• sectionnements de purge de chaudière et éléments de raccordement au
bordé extérieur.
(1) La température maximum de calcul ne doit pas dépasser celle attribuée à la classe de la tuyauterie.
(2) Des températures plus importantes peuvent être acceptées si le comportement du métal et la résistance dans le temps
(résistance ultime à la traction après 100 000 heures) sont en conformité avec des normes ou des spécifications nationales ou
internationales et si ces valeurs sont garanties par le fabricant d’acier.
(3) Les tubes fabriqués par une procédure de soudage approuvée par la Société peuvent également être utilisés.
(4) Les tubes en cuivre et en alliage de cuivre doivent être sans soudure.
(5) La Société prêtera une attention particulière à l’emploi de fonte à graphite sphéroïdal pour les tuyauteries de classe I.
(6) L’emploi de fonte grise n’est pas admis lorsque la pression de calcul dépasse 1,3 MPa.

140 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

Table 5 : Epaisseur minimum de paroi des tubes en acier

Epaisseur minimum nominale de paroi (mm)


Epaisseur minimum de Epaisseur minimum de
Diamètre extérieur Tuyauteries d’eau de mer, paroi renforcée paroi à renforcement
(mm) d’assèchement et Autres tuyauteries (1) (mm) (2) supérieur (mm) (3)
de ballastage (1)
10,2 - 12,0 − 1,6 − −
13,5 - 19,3 − 1,8 − −
20,0 − 2,0 − −
21,3 - 25,0 3,2 2,0 − −
26,9 - 33,7 3,2 2,0 − −
38,0 - 44,5 3,6 2,0 6,3 7,6
48,3 3,6 2,3 6,3 7,6
51,0 - 63,5 4,0 2,3 6,3 7,6
70,0 4,0 2,6 6,3 7,6
76,1 - 82,5 4,5 2,6 6,3 7,6
88,9 - 108,0 4,5 2,9 7,1 7,8
114,3 - 127,0 4,5 3,2 8,0 8,8
133,0 - 139,7 4,5 3,6 8,0 9,5
152,4 - 168,3 4,5 4,0 8,8 11,0
177,8 5,0 4,5 8,8 12,7
193,7 5,4 4,5 8,8 12,7
219,1 5,9 4,5 8,8 12,7
244,5 - 273,0 6,3 5,0 8,8 12,7
298,5 - 368,0 6,3 5,6 8,8 12,7
406,4 - 457,2 6,3 6,3 8,8 12,7
(1) L’attention est attirée sur les prescriptions particulières concernant:
• les installations d’assèchement et de ballastage
• les tuyauteries de descente des dalots et de décharge
• les tuyauteries de sondage, de prise d’air et de trop-plein
• les tuyauteries de ventilation
• les installations de soudage oxyacétylénique
• les dispositifs d’extinction de l’incendie au CO2 (voir Ch 4, Sec 13)
• les tuyauteries de chargement (voir Pt E, Ch 10, Sec 3).
(2) L’épaisseur d’une paroi renforcée s’applique aux tubes passant dans les caisses contenant un fluide distinct de celui véhiculé
par le tuyau.
(3) L’épaisseur de paroi à renforcement supérieur s’applique aux tubes raccordés au bordé extérieur.
Note 1: La Société peut étudier une épaisseur différente, sur la base du cas par cas, dans la mesure où elle répond aux normes
reconnues.
Note 2: Pour les tubes efficacement protégés contre la corrosion, l’épaisseur peut être réduite, mais d’1 mm au maximum.
Note 3: L’épaisseur des tubes filetés doit être mesurée à fond de filet.
Note 4: L’épaisseur minimum indiquée dans ce tableau est l’épaisseur nominale de paroi et aucune surépaisseur n’est prescrite pour
tolérance négative de fabrication ni pour réduction d’épaisseur due au cintrage
Note 5: Pour les diamètres plus importants, l’épaisseur minimum de la paroi doit être examinée en particulier par la Société.

2.2 Epaisseur de la tuyauterie sous pression t0 + b + c


t = ----------------------
1 – ---------a-
2.2.1 Calcul de l’épaisseur des tubes sous pression 100
a) L’épaisseur t, en mm, de tubes sous pression doit être
déterminée à l’aide de la formule suivante mais, en tous où:
les cas, elle ne doit pas être inférieure à l’épaisseur t0 : Coefficient, en mm, égal à
minimum donnée de Tab 5 à Tab 8.
p⋅D -
t0 = -------------------
2Ke + p

Février 2003 Bureau Veritas 141


Pt C, Ch 1, Sec 10

avec: Table 7 : Epaisseur minimale de paroi pour les tubes


p et D : Tels que définis en [1.4.1] en acier inoxydable
K : Contrainte admissible définie en Diamètre extérieur (mm) Epaisseur minimale de paroi (mm)
[2.2.2]
0 - 50 1,7
e : Coefficient de joint:
54 - 70 2,0
• égal à 1 pour les tubes sans
soudure et les tubes fabri- 73 - 140 2,1
qués suivant une procédure 141- 220 2,8
de soudage approuvée par la
Société 270 - 280 3,4
• spécialement examiné par la 320 - 360 4,0
Société pour d’autres tubes 400 - 460 4,2
soudés, suivant le service et
500 - 560 4,8
la procédure de fabrication.
Note 1: La Société peut examiner, au cas par cas, une
b : Réduction d’épaisseur due au cintrage, défi-
épaisseur différente dans la mesure où elle répond à des
nie en [2.2.3], en mm
normes reconnues.
c : Surépaisseur de corrosion définie en [2.2.4],
en mm
a : Pourcentage de tolérance négative en fabri- Table 8 : Epaisseur minimale de paroi pour les tubes
cation: d’aluminium et d’alliage d’aluminium
• égal à 10 pour les tubes de cuivre et Diamètre extérieur (mm) Epaisseur minimale de paroi (mm)
d’alliage de cuivre, les tubes d’acier éti-
rés à froid sans soudure et les tubes 0 - 10 1,5
d’acier fabriqués suivant une procédure 12 - 38 2,0
de soudage approuvée par la Société 43 - 57 2,5
• égal à 12,5 pour les tubes d’acier lami-
76 - 89 3,0
nés à chaud sans soudure
108 - 133 4,0
• sous réserve d’une attention particulière
de la part de la Société dans les autres 159 - 194 4,5
cas. 219 - 273 5,0
b) L’épaisseur ainsi déterminée ne prend pas en compte les au-dessus de 273 5,5
charges spécifiques auxquelles les tubes peuvent être
soumis. L’attention doit être attirée, en particulier, sur le Note 1: La Société peut examiner, au cas par cas, une
cas des tubes à haute et à basse températures. épaisseur différente dans la mesure où elle répond à des
normes reconnues.
Note 2: Pour les tuyaux d’eau de mer, l’épaisseur minimale
Table 6 : Epaisseur minimale de paroi pour les tubes
ne doit pas être inférieure à 5 mm.
en cuivre et en alliage de cuivre

Epaisseur minimale de paroi (mm) 2.2.2 Contrainte admissible


Diamètre extérieur
(mm) a) La contrainte K admissible est donnée:
Cuivre Alliage de cuivre
• en Tab 9 pour les tuyaux en acier au carbone ou au
8 - 10 1,0 0,8 carbone-manganèse
12 - 20 1,2 1,0 • en Tab 10 pour les tuyaux en acier allié, et
25 - 44,5 1,5 1,2 • en Tab 11 pour les tuyaux en cuivre et en alliage de
50 - 76,1 2,0 1,5 cuivre
88,9 - 108 2,5 2,0 en fonction de la température. Des valeurs intermédiai-
res peuvent être obtenue par interpolation.
133 - 159 3,0 2,5
b) Si, pour les tuyaux en acier au carbone et en acier allié,
193,7 - 267 3,5 3,0 la valeur de la contrainte K admissible n’est pas donnée
273 - 457,2 4,0 3,5 en Tab 9 ou en Tab 10, elle doit être prise égale à la plus
petite des valeurs suivantes:
470 4,0 3,5
508 4,5 4,0 R m ,20 Re SR
----------- ----- ----- S
2, 7 A A
Note 1: La Société peut examiner, au cas par cas, une
épaisseur différente dans la mesure où elle répond à des où:
normes reconnues. Rm,20 : Résistance minimum à la traction du maté-
riau à température ambiante (20°C), en
N/mm2

142 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

Re : Limite élastique minimum ou contrainte 2.2.3 Réduction d’épaisseur due au cintrage


d’épreuve de 0,2% à la température de cal- a) Sauf justification contraire, la réduction d’épaisseur b
cul, en N/mm 2 du fait du cintrage doit être déterminée à l’aide de la
SR : Contrainte moyenne pour produire une rup- formule suivante:
ture en 100000 h à la température de calcul, Dt0
en N/mm2 b = -----------
-
2 ,5 ρ
S : Contrainte moyenne pour produire un où:
fluage de 1% en 100000 h à la température
ρ : Rayon de cintrage mesuré à l’axe du tube,
de calcul, en N/mm2
en mm
A : Coefficient de sécurité, à prendre égal à:
D : comme défini en [1.4.1]
• 1,6 lorsque les valeurs Re et SR découlent
t0 : comme défini en [2.2.1].
d’essais effectués en présence de la
Société b) Lorsque le rayon de cintrage n’est pas donné, la réduc-
tion d’épaisseur doit être prise égale à:
• 1,8 autrement.
c) Les valeurs de contrainte admissible adoptées pour les t
-----0-
matériaux autres que l’acier au carbone, l’acier allié, le 10
cuivre et l’alliage de cuivre doivent être étudiées en par- c) Pour les tubes droits, la réduction d’épaisseur doit être
ticulier par la Société. prise égale à 0.

Table 9 : Contraintes admissibles pour les tubes d’acier au carbone et au carbone-manganèse

Résistance à la traction Température de calcul (°C)


minimale spécifiée (N/mm2) ≤50 100 150 200 250 300 350 400 410 420 430 440 450
320 107 105 99 92 78 62 57 55 55 54 54 54 49
360 120 117 110 103 91 76 69 68 68 68 64 56 49
410 136 131 124 117 106 93 86 84 79 71 64 56 49
460 151 146 139 132 122 111 101 99 98 85 73 62 53
490 160 156 148 141 131 121 111 109 98 85 73 62 53

Table 10 : Contraintes admissibles pour les tubes en acier allié

Résistance à la traction Température de calcul (°C)


Type d’acier minimale spécifiée
(N/mm2) ≤50 100 200 300 350 400 440 450 460 470

1Cr1/2Mo 440 159 150 137 114 106 102 101 101 100 99
2 1/4Cr1Mo recuit 410 76 67 57 50 47 45 44 43 43 44
2 1/4Cr1Mo normalisé et
490 167 163 153 144 140 136 130 128 127 116
trempé au-dessous de 750°C
2 1/4Cr1Mo normalisé et
490 167 163 153 144 140 136 130 122 114 105
trempé au-dessus de 750°C
1/2Cr 1/2Mo 1/4V 460 166 162 147 120 115 111 106 105 103 102

Résistance à la traction Température de calcul (°C)


Type d’acier minimale spécifiée
(N/mm2) 480 490 500 510 520 530 540 550 560 570
1Cr1/2Mo 440 98 97 91 76 62 51 42 34 27 22
2 1/4Cr1Mo recuit 410 42 42 41 41 41 40 40 40 37 32
2 1/4Cr1Mo normalisé et
490 106 96 86 79 67 58 49 43 37 32
trempé au-dessous de 750°C
2 1/4Cr1Mo normalisé et
490 96 88 79 72 64 56 49 43 37 32
trempé au-dessus de 750°C
1/2Cr 1/2Mo 1/4V 460 101 99 97 94 82 72 62 53 45 37

Février 2003 Bureau Veritas 143


Pt C, Ch 1, Sec 10

Table 11 : Contraintes admissibles pour les tubes de cuivre et d’alliage de cuivre

Résistance à la traction Température de calcul (°C)


Matériau (recuit) minimale spécifiée
(N/mm2) ≤50 75 100 125 150 175 200 225 250 275 300
Cuivre 215 41 41 40 40 34 27,5 18,5
Bronze d’aluminium 325 78 78 78 78 78 51 24,5
Cupro-nickel 95/5 et
275 68 68 67 65,5 64 62 59 56 52 48 44
90/10
Cupro-nickel 70/30 365 81 79 77 75 73 71 69 67 65,5 64 62

2.2.4 Surépaisseur de corrosion piquage pour former un té ne doit pas être inférieure à la
Les valeurs des surépaisseurs de corrosion c sont données valeur donnée par la formule suivante:
en Tab 12 pour les tubes en acier et en Tab 13 pour les D
tubes en métaux non ferreux. tT =  1 + ------1 ⋅ t0
D
où:
Table 12 : Surépaisseur de corrosion
D1 : Diamètre extérieur du piquage
des tubes en acier
D : comme défini en [1.4.1]
Surépaisseur t0 : comme défini en [2.2.1].
Installation de tuyauterie de corrosion Note 1: Il est possible de se passer de cette prescription si les tés
(mm) sont pourvus de renforts ou sont extrudés.
Vapeur surchauffée 0,3
Table 13 : Surépaisseur de corrosion
Vapeur saturée 0,8 des tubes en métaux non ferreux
Serpentins de vapeur des citernes à cargaison 2,0
et des soutes à combustible liquide Surépaisseur de
Matériau de la tuyauterie (1)
Eau d’alimentation de chaudières sur circuits 1,5 corrosion (mm) (2)
ouverts Cuivre 0,8
Eau d’alimentation de chaudières sur circuits 0,5 Laiton 0,8
fermés Alliages de cuivre-étain 0,8
Installations de purge de chaudières 1,5 Alliages de cupro-nickel avec moins 0,8
de 10% de Ni
Air comprimé 1,0 Alliages de cupro-nickel avec au 0,5
Huile hydraulique 0,3 moins 10% de Ni
Huile de graissage 0,3 Aluminium et alliages d’aluminium 0,5
(1) La surépaisseur pour d’autres matériaux doit être
Combustible 1,0
étudiée en particulier par la Société. Si leur résistance à
Huile thermique 1,0 la corrosion est correctement démontrée, la
Eau douce 0,8 surépaisseur de corrosion peut être négligée.
(2) Dans le cas de fluides à action hautement corrosive,
Eau de mer 3,0 une surépaisseur supplémentaire peut être prescrite par
Réfrigérants mentionnés en Ch 1, Sec 13 0,3 la Société.
Tuyauteries de chargement des pétroliers 2,0
2.3 Calcul de tuyauterie à haute température
Tuyauteries de chargement pour les navires 0,3
transportant des gaz liquéfiés 2.3.1 Généralités
Note 1: Pour les tuyauteries passant dans les citernes, une Pour les tuyauteries principales de vapeur ayant une tempéra-
surépaisseur supplémentaire de corrosion doit être ture de calcul dépassant 400°C, les calculs doivent être sou-
considérée pour tenir compte de la corrosion extérieure. mis à la Société en ce qui concerne les contraintes dues à la
Note 2: La surépaisseur des tuyauteries efficacement proté- pression interne, au poids de la tuyauterie et autres charges
gés contre la corrosion peut être réduite de 50% maximum. extérieures, et à la dilatation thermique, pour tous les cas de
Note 3: Si la résistance à la corrosion des aciers alliés est marche en réel et pour toutes les longueurs de tuyauterie.3
correctement démontrée, la surépaisseur de corrosion peut Les calculs doivent comprendre, en particulier:
être négligée. • les composantes, le long des trois axes principaux, des
forces et des moments agissant sur chaque piquage de
2.2.5 Tés tuyauterie
De même qu’elle doit satisfaire aux dispositions de [2.2.1] à • les composantes des déplacements et des rotations cau-
[2.2.4], l’épaisseur tT des tuyaux sur lesquels est soudé un sant les forces et les moments ci-dessus

144 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

• tous les paramètres nécessaires au calcul des forces, des b) Les raccordements entre longueurs de tubes métalliques
moments et des contraintes. ou entre longueurs de tubes métalliques et robinetterie
doivent se réaliser à l’aide:
Au niveau des coudes, les calculs doivent s’effectuer en
prenant en compte, si nécessaire, l’ovalisation du tuyau et • de brides boulonnées
ses effets sur le flexibilité et l’augmentation des contraintes. • de joints soudés bord à bord, à emboîtement ou de
Une certaine mise en tension à froid, calculée sur la base manchons glissants
de la dilatation thermique prévue, doit être appliqué lors du • d’autres types de joints, y compris joints manchons
montage initial de la tuyauterie. Cette mise en tension ini- filetés, s’ils sont d’un type approuvé pour les condi-
tiale doit être négligée dans les calculs de contrainte; toute- tions du service.
fois elle peut être pris en compte en termes d’effet de
poussées sur les turbines et autres éléments. c) Les joints et les garnitures utilisés pour les joints doivent
correspondre à la pression, à la température de calcul et
2.3.2 Contrainte thermique à la nature des fluides véhiculés.
La contrainte combinée σID, en N/mm2, due à la dilatation d) La jonction entre tubes de plastique doit répondre à Ch
thermique, calculée par la formule suivante: 1, App 3.
σ ID = ( σ 2 + 4 τ 2 ) 0 ,5
2.4.2 Joints métalliques soudés et filetés
doit permettre de satisfaire à l’équation suivante:
a) Les joints métalliques soudés et filetés doivent être utili-
σ ID ≤ 0 ,75K20 + 0, 25KT sés conformément à Tab 14.
où: b) Les joints soudés bord à bord doivent être du type à
σ : Valeur de la contrainte longitudinale due aux pleine pénétration.
moments de flexion causés par la dilatation c) Les joints soudés à emboîtement et à manchon glissant
thermique, augmentée, le cas échéant, des fac- doivent avoir un emboîtement ou un manchon et le sou-
teurs adéquats pour les coudes, en N/mm2; en dage associé de dimensions adéquates satisfaisant à une
général, il n’est pas nécessaire de prendre en norme reconnue par la Société.
compte l’effet de la force axiale
τ : Valeur de la contrainte tangentielle due au cou- 2.4.3 Joints métalliques autres que soudés ou filetés
ple causé par la dilatation thermique, en N/mm2; a) Les joints métalliques autres que soudés ou filetés doi-
en général, il n’est pas nécessaire de prendre en vent être d’un type approuvé par la Société, compatible
compte l’effet de la force de cisaillement avec les conditions de service prévues.
K20 : Valeur de la contrainte admissible pour le maté-
b) Les joints glissants ne sont pas autorisés pour les tuyau-
riau employé, calculé suivant [2.2.2], pour une
teries passant dans les citernes.
température de 20°C, en N/mm2
KT : Valeur de la contrainte admissible pour le maté- 2.4.4 Raccordements par brides métalliques
riau employé, calculé suivant [2.2.2], pour la a) Les brides doivent répondre à une norme reconnue par
température de calcul T, en N/mm2. la Société. Cette norme doit couvrir la pression et la
température de calcul de la tuyauterie.
2.3.3 Contraintes longitudinales
La somme des contraintes longitudinales σL, en N/mm2, b) Le matériau de la bride doit être compatible avec la
dues à la pression, au poids de la tuyauterie et à d’autres nature et la température du fluide, de même que pour le
charges extérieures, doit être telle qu’elle satisfasse l’équa- matériau du tube auquel la bride est raccordée.
tion suivante: c) Les brides doivent être raccordées aux tubes par soudage
σ L ≤ KT ou vissage conformément à l’un des schémas en Fig 1.
où KT est défini en [2.3.2]. Les applications autorisées sont indiquées en Tab 15.
D’autres méthodes de raccordement doivent être exami-
2.3.4 Autres limites pour les contraintes admissibles nées en particulier par la Société.
Des limites de contraintes admissibles différentes peuvent
être étudiées par la Société dans des cas spéciaux ou lorsque
2.5 Protection contre la surpression
des calculs ont été effectués suivant une procédure basée sur
des hypothèses autres que celles examinées ci-dessus.
2.5.1 Généralités

2.4 Raccordement de tubes a) Ces prescriptions traitent de la protection des tuyaute-


ries contre la surpression, à l’exception des échangeurs
2.4.1 Généralités de chaleur et des réservoirs sous pression qui sont traités
en Ch 1, Sec 3, [2.4].
a) Le nombre de joints d’une installation de tuyauterie
d’huile inflammable doit être maintenu au minimum b) Les soupapes de sûreté doivent être plombées après
nécessaire au montage et au démontage. tarage.

Février 2003 Bureau Veritas 145


Pt C, Ch 1, Sec 10

Table 14 : Emploi de joints métalliques soudés et filetés sur les tuyauteries

Classes de tuyauterie autorisées Restrictions d’emploi


Joint soudé bord à bord III, II, I pas de restrictions
Joint par manchon glissant III pas de restrictions
II non autorisé pour les tubes de diamètre extérieur supérieur à 57 mm
Joint manchonné fileté III non autorisé pour:
• les tubes avec un diamètre extérieur supérieur à 57 mm
• les tubes à l’intérieur des réservoirs
• les tuyauteries de combustible
• les tubes de ventilation et de sondage des capacités à huile à
l’intérieur du compartiment moteur
• les tuyauterie de dalotage et de décharge à la mer au-dessous du
pont de franc-bord
Note 1: D’autres applications doivent être spécialement examinées par la Société.

Table 15 : Utilisation de raccordements par brides métalliques sur tuyauteries

Fluides véhiculés Fluides toxiques ou corrosifs (1) Huile de graissage (2) Vapeur (3)
Autres fluides (2) (4)
Classe de tuyauterie Fluides inflammables (1) (2) Combustible Huile thermique
I A, B, G (5) A, B, G A, B, G (5) A, B, G
II A, B, C, E, F, G, H A, B, C, D, E, F, G, H (6) A, B, C, D, E, F, G, H, I (7)
III A, B, C, D, E, F, G, H A, B, C, D, E, F, G, H, I
(1) Si la température de calcul dépasse 1 MPa, type G seulement.
(2) Si elles se trouvent près d’équipements électriques ou de surfaces chaudes, l’huile hydraulique et l’huile de graissage sous
pression sont considérées comme étant des fluides inflammables.
(3) Si la température de calcul dépasse 400°C, type G seulement.
(4) Y compris l’eau, l’air, les gaz, l’huile hydraulique.
(5) Si le diamètre extérieur est supérieur à 150 mm, type G seulement.
(6) Le type D ne doit pas être utilisé si la pression ou la température de calcul dépasse 1,6 MPa ou 150°C, respectivement.
(7) Les types D et I ne doivent pas être utilisés si la température de calcul dépasse 250°C.

2.5.2 Protection des circuits d’huile inflammable refoulement ne puisse dépasser de plus de 10% la pres-
Des dispositions doivent être prises pour empêcher la sur- sion de calcul du tuyau de refoulement en cas de fonc-
pression dans tout réservoir d’huile inflammable ou à tout tionnement avec le refoulement fermé.
endroit des installations d’huile inflammable, y compris les
tuyaux de remplissage. 2.5.4 Protection des tuyaux
a) Les tuyaux susceptibles d’être soumis à une pression
2.5.3 Protection des refoulements de pompe et de supérieure à leur pression normale de service doivent
compresseur être équipés de soupapes de sûreté ou de dispositifs
a) Des dispositions doivent être prises pour que la pression équivalents de protection contre les surpressions.
de refoulement des pompes et des compresseurs ne b) En particulier, les tuyaux placés côté basse pression des
puisse excéder la pression pour laquelle les tuyaux se réducteurs de pression doivent être équipés de soupa-
trouvant en refoulement de ces pompes et compresseurs pes de sûreté sauf s’ils sont calculés pour la pression
sont calculés. maximum côté haute pression du réducteur de pression.
b) Si des soupapes de sûreté sont montées dans ce but sur Voir également [1.3.2] et [2.9.1].
le refoulement de pompe, elles doivent décharger à c) Le débit des dispositifs montés sur les tuyauteries pour
l’aspiration ou à tout endroit convenable. empêcher la surpression doit être tel que la pression
c) Le débit des soupapes de sûreté installées sur les pom- dans ces canalisations ne puisse dépasser la pression de
pes et les compresseurs doit être tel que la pression côté calcul de plus de 10%.

146 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

Figure 1 : Types de raccordements par brides métalliques

Brides de face à emboiter

généralement usinée généralement usinée


usinée après soudage
après soudage après soudage

t / 2

t
t

minimum 10mm

1
1

1
l l
l l

l l
A B
C

t
t t

{
l l
+
1
>1.5 t

l > t

mais non supérieur à 16mm

l 1
peut être pris égal à zéro si

t est inférieur à 16mm

généralement usinée
1
après soudage
t / 2

t
t

minimum 10mm
pas

inférieur

à 2 t

l
l
l

D F
E

t t t
{
l =1.5 t (1) sans être ni supérieur

à 16mm ni inférieur à 4.5mm

Brides manchonnées

généralement usinée

après soudage
t

tg θ < 0.25
pas

inférieur

à 2 t
l

l =1.5 t (1) sans être ni supérieur

t <16mm
à 16mm ni inférieur à 4.5mm

bague à oter

après soudage

t t

t <16mm
pas de limite

d'épaisseur

(1): dans cette formule, il n’est pas nécessaire de prendre t supérieur à l’épaisseur réglementaire déterminée conformément à [2.2].

Février 2003 Bureau Veritas 147


Pt C, Ch 1, Sec 10

2.6 Tuyaux flexibles et joints de dilatation d) Les flexibles destinés à véhiculer:


• un fluide gazeux à une pression supérieure à 1 MPa
2.6.1 Généralités
• du combustible ou de l’huile de graissage
a) La Société peut autoriser l’emploi de tuyaux flexibles et
de joints de dilatation, l’un comme l’autre en matériaux doivent être pourvus d’une tresse métallique.
métalliques et non métalliques, dans la mesure où ils
e) En règle générale, les flexibles et raccords doivent être
sont approuvés pour le service prévu.
assemblés par sertissage ou l’équivalent. Pour les tuyaux
b) Les tuyaux flexibles et les joints de dilatation doivent d’eau soumis à une pression n’excédant pas 0,5 MPa,
être d’un type approuvé par la Société, conçus confor- de même que les lignes d’air de balayage et de surali-
mément à [2.6.3] et éprouvés suivant [20.2.1]. mentation des moteurs à combustion interne, on peut
utiliser des colliers en acier galvanisé ou en un matériau
c) Les tuyaux flexibles et les joints de dilatation doivent résistant à la corrosion d’une épaisseur minimale de
être montés suivant les prescriptions indiquées en 0,4 mm.
[5.9.3].
f) Les flexibles et les joints de dilatation doivent être cal-
d) Des prescriptions spécifiques sont données en: culés pour que leur pression d’éclatement à la tempéra-
• Partie E, Chapitre 8 pour les flexibles et les joints de ture de service ne soit pas inférieure à 4 fois leur
dilatation destinés aux lignes de chargement des pression de service maximum, avec un minimum de
pétroliers 2 MPa. Des exemptions à cette prescription peuvent être
accordées pour les joints de dilatation de grand diamè-
• Partie E, Chapitre 9 pour les flexibles et les joints de tre utilisés sur les canalisations d’eau de mer.
dilatation destinés aux lignes de chargement des
navires transport de produits chimiques g) La jonction des flexibles et des joints de dilatation à
leurs raccords doit résister à une pression égale au
• Partie E, Chapitre 10 pour les flexibles et les joints moins à la pression d’éclatement définie en f).
de dilatation destinés aux lignes de chargement des
navires transport de gaz liquéfiés.
2.6.4 Conditions d’emploi des flexibles et des joints
e) La Société doit prêter une attention particulière aux de dilatation
flexibles et aux joints de dilatation destinés aux canali- a) L’emploi de tuyaux flexibles et de joints de dilatation
sations ayant une température de calcul inférieure à la doit être limité, autant que possible.
température ambiante.
b) L’implantation des flexibles et des joints de dilatation
2.6.2 Documentation doit être clairement indiquée sur les plans de tuyautage
soumis à la Société.
Les informations, les plans et la documentation indiqués en
[1.2.1] et [1.2.2] doivent être soumis à la Société pour tout c) La Société doit prêter une attention particulière à l’utili-
type de flexible ou joint de dilatation que l’on entend utiliser. sation de joints de dilatation non métalliques sur les
tuyauteries reliées aux prises d’eau de mer et aux
2.6.3 Conception des flexibles et des joints de décharge à la mer. En principe, la mise en place de tels
dilatation joints entre le bordé et les sectionnements mentionnés
en [2.8.3] n’est pas autorisée. En outre, sauf si les sec-
a) Les flexibles et les joints de dilatation doivent être faits
tionnements mentionnés ci-dessus sont équipés de
avec des matériaux résistant à l’environnement marin et
commandes à distance manoeuvrables depuis des
au fluide qu’ils véhiculent. Les produits métalliques doi-
endroits situés au-dessus du pont de franc-bord, il doit
vent répondre à [2.1].
exister un dispositif efficace, en cas de besoin, pour
b) Les flexibles et les joints de dilatation doivent être étu- limiter l’envahissement du navire en cas de rupture des
diés de manière à résister: joints de dilatation.
• au contact extérieur avec les hydrocarbures d) Les joints de dilatations peuvent se monter sur les cana-
lisations d’eau de mer, sous réserve qu’ils soient pour-
• à la pression interne
vus de protections qui les enveloppe effectivement,
• aux vibrations mais qui n’interfèrent pas avec, l’action des joints de
dilatation et réduisent au minimum possible le débit de
• aux impulsions de pression.
l’eau dans le compartiment machine en cas d’avarie de
c) Les flexibles destinés à véhiculer du combustible ou de flexibles.
l’huile de graissage ainsi que leurs fixations d’extrémité
e) L’emploi de joints de dilatation dans les conduites d’eau
doivent être en un matériau résistant au feu d’une résis-
pour d’autres services, y compris les lignes de ballastage
tance adéquate; ils doivent être fabriqués à la satisfac-
dans les compartiments machines, les tunnels axiaux et
tion de la Société.
les citernes de ballastage intérieures en double fond, et
S’il est prévu un doublage de protection dans ce but, il les lignes d’assèchement à l’intérieur des doubles fonds
doit être insensible aux hydrocarbures et aux vapeurs et des deep tanks, fait l’objet d’une étude particulière de
d’hydrocarbure. la part de la Société.

148 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

2.7 Sectionnements et accessoires 2.8.2 Conception de prises d’eau de mer et de


décharges à la mer
2.7.1 Généralités a) Les entrées et les décharges à la mer doivent être pour-
a) Normalement, les sectionnements et accessoires doivent vues d’installations efficaces et accessibles pour empê-
être fabriqués conformément à une norme reconnue. cher l’irruption accidentelle d’eau dans le navire.
Faute de quoi, ils doivent être approuvés par la Société b) Les entrées d’eau de mer et les décharges à la mer doi-
s’ils sont mis en place: vent être équipées de sectionnements satisfaisant à [2.7]
• sur une tuyauterie de classe I ou et [2.8.3].
• sur une tuyauterie de classe II avec un diamètre c) Les prises et les refoulements d’eau de mer principaux et
dépassant 100 mm, ou auxiliaires du compartiment moteur en relation avec la
• sur le bordé, sur la cloison d’abordage ou sur les marche de la machine doivent être équipés de section-
caisses à combustible sous pression statique. nements facilement accessibles entre les tuyauteries et le
bordé ou entre les tuyauteries et les caissons en mécano-
b) Des vannes de sectionnement doivent être prévues où il
soudé montés sur le bordé. Les sectionnements peuvent
convient pour isoler les pompes, les échangeurs de cha-
être commandés localement et doivent être équipés
leur, les réservoirs sous pression, etc., du reste du dispo-
sitif de tuyauterie, si nécessaire, et en particulier: d’indicateurs montrant s’ils sont ouverts ou fermés.
• pour permettre l’isolation de composants en dou- d) Les prises d’eau de mer doivent être étudiées et implan-
blage sans interruption de la circulation de fluide tées pour limiter les turbulences et éviter l’aspiration
d’air lors de la marche du navire.
• dans des buts de visite ou de réparation.
e) Les prises d’eau de mer doivent être garnies de grilles
2.7.2 Conception des sectionnements et satisfaisant à [2.8.4].
accessoires
f) Il convient de prendre les dispositions pour le nettoyage
a) Les matériaux des corps de sectionnement et d’acces- des grilles de prises d’eau de mer.
soire doivent répondre aux dispositions en [2.1].
g) Les caissons de prises d’eau de mer doivent être proté-
b) Le raccordement des sectionnements et des accessoires gés contre la corrosion.
aux tuyauteries doit satisfaire aux dispositions en [2.4].
c) Toutes les sectionnements et accessoires doivent être 2.8.3 Sectionnements
conçus pour empêcher le desserrage des chapeaux et a) Les sectionnements d’entrée et de sortie d’eau de mer
des presse-étoupe en les actionnant. doivent être fixés:
d) Les sectionnements doivent être étudiés pour fermer par • directement sur le bordé, ou
un mouvement des volants dans le sens horaire. • sur des caissons construits en bordé, avec échan-
e) Les sectionnements doivent être pourvus d’indicateurs tillonnage en conformité avec Partie B du Règle-
locaux indiquant s’ils sont ouverts ou fermés, sauf si ment, ou
cela est clairement visible. • sur des manchons à renforcement supérieur et des
entretoises courtes fixées à la coque (voir Tab 5).
2.7.3 Sectionnements avec commande à distance
b) Les corps des sectionnements et les entretoises doivent
a) Toutes les sectionnements qui sont pourvus d’une com-
comprendre une partie saillante s’emboîtant dans
mande à distance doivent pouvoir être également
l’épaisseur du bordé sans toutefois dépasser la surface
manoeuvrés localement à la main.
externe de celui-ci ou des doublantes et collerettes de
b) Le dispositif de commande à distance et le moyen de renfort s’il en est prévu.
manoeuvre locale doivent être indépendants. A ce titre,
c) Les sectionnements doivent être montés à l’aide de:
le dispositif de marche locale par pompe à main fixe
doit faire l’objet d’un examen particulier de la Société. • boulons vissés dans le bordé et comportant une tête
fraisée à l’extérieur, ou
c) Dans le cas de sectionnements qui doivent être équipés
de commande à distance conformément au Règlement, • goujons vissés dans des anneaux de renfort de forte
l’ouverture et/ou la fermeture des sectionnements par épaisseur fixés eux-mêmes sur le bordé ou sur les
moyen manuel local ne doit pas rendre le dispositif de tôleries des caissons. Les trous de ces goujons ne
commande à distance inopérant. doivent pas pénétrer dans le bordé.

d) La panne d’alimentation d’un dispositif de commande à d) L’emploi de vannes papillons doit faire l’objet d’une
distance ne doit pas causer un changement non sou- attention particulière de la Société. Notamment, les
haité de la position du sectionnement. vannes papillon non pourvues de brides ne doivent pas
s’utiliser pour les prises d’eau de mer ou les refoule-
ments au bordé sauf si des dispositions sont prises pour
2.8 Entrées d’eau de mer et décharges à la permettre le démontage éventuel à flot des tuyauteries
mer desservies par ces vannes sans risque d’envahissement.
2.8.1 Généralités e) Les matériaux des corps de sectionnement et des élé-
Sauf indication expresse mentionnée dans l’Article [8], les ments de raccordement doivent répondre à Tab 4.
prescriptions du présent sous-article ne s’appliquent pas aux f) Les sectionnements de bordé desservant des circuits en
tuyaux de descente des dalots et aux décharges sanitaires. plastique doivent répondre à Ch 1, App 3, [3.7.1].

Février 2003 Bureau Veritas 149


Pt C, Ch 1, Sec 10

2.8.4 Grilles 2.9.2 Indicateurs de niveau


a) Les grilles doivent présenter une section de passage non Les indicateurs de niveau utilisés sur les circuits d’huile
inférieure à deux fois la section totale des tuyaux reliés à inflammable doivent être d’un type approuvé par la Société
l’entrée de l’eau. et répondre aux exigences suivantes:
b) Si les grilles sont fixées au moyen de vis à tête fraisée, • sur les navires à passagers, ils ne doivent pas nécessiter
les trous taraudés prévus pour vis ne doivent pas traver- de pénétration au-dessous du plafond de caisse et leur
ser le bordé ou les doublantes en dehors des manchons mise hors service ou l’excès de remplissage des capacités
ou des caissons. ne doit pas permettre un débordement de combustible.
c) On doit éviter de disposer des vis de fixation de grilles • sur les navires de charge, leur défaillance ou un remplis-
dans les angles des découpes du bordé ou des doublan- sage excessif de la capacité ne doit pas permettre un
tes. débordement de combustible dans l’espace. L’emploi
d) Dans le cas de prises d’eau de grande dimension, les vis de jauges tubulaires est prohibé. La Société peut per-
utilisées pour la fixation des grilles doivent être freinées mettre l’emploi d’indicateurs de niveau de combustible
et protégées contre la corrosion. à verres plats et sectionnements à fermeture automati-
que entre les indicateurs de niveau et les caisses à com-
e) Si les grilles sont nettoyées à l’air comprimé ou à la
bustible.
vapeur, les caissons, les doublantes et les sectionne-
ments d’entrée et de sortie d’eau de mer ainsi équipés • leurs verres doivent être en un produit résistant à la cha-
doivent être construits pour résister à la pression maxi- leur et efficacement protégé contre les chocs.
mum à laquelle ils peuvent être soumis quand ces dis-
Note 1: Sur les navires de charge de moins de 500 tonneaux de
positifs de nettoyage sont en action.
jauge brute et sur les navires non propulsés:
2.8.5 Raccordement au bordé de muraille des • les indicateurs de niveaux à tube peuvent s’utiliser dans la mesure
extractions de chaudière où ils sont équipés de sectionnements automatiques à leur extré-
a) Les tuyaux d’extraction des chaudières doivent être mité inférieure de même qu’à leur partie supérieure si cette der-
nière se trouve au-dessous du niveau de liquide maximum
munis de robinets ou de sectionnements placés aussi
près que possible de l’aboutissement des tuyauteries sur • Dans le cas de capacités non remplies par des pompes motori-
le bordé tout en restant facilement accessibles et placés sées, à l’exception des caisses à combustible de service, il n’est
au-dessus du parquet de chauffe. pas besoin que les sectionnements soient du type à fermeture
automatique. Toutefois ces sectionnements doivent être immé-
b) Les sectionnements d’extraction doivent être conçus diatement accessibles et des plaques consignes doivent être
pour qu’il soit facile de s’assurer s’ils sont ouverts ou apposées près d’eux spécifiant qu’ils doivent rester fermés.
fermés. Si on utilise des robinets, les clefs de manoeuvre
doivent être telles qu’on ne puisse les ôter que si les
robinets sont fermés. En cas d’utilisation de vannes, les
3 Soudage des tuyauteries en acier
volants de manoeuvre doivent être fixés à demeure sur
leurs tiges. 3.1 Application
c) Un anneau de protection doit être prévu sur le bordé, à
l’extérieur, à l’aboutissement des tuyauterie d’extraction. 3.1.1
La partie saillante du sectionnement cité en [2.8.3], item a) Les prescriptions suivantes s’appliquent aux joints sou-
b), doit s’emboîter dans cet anneau de protection. dés des circuits de tuyautage des classes I ou II.
Elles peuvent s’appliquer également aux circuits de
2.9 Commande et régulation tuyautage de classe III, à la discrétion de la Société.
2.9.1 Généralités b) Cet Article ne s’applique pas aux circuits de tuyautage
a) Des indicateurs locaux doivent être montés au moins des installations de chargement réfrigéré dont la tempé-
pour les paramètres suivants: rature de service est inférieure à moins 40°C.
• la pression, dans les réservoirs sous pression, en c) Les prescriptions pour la qualification des procédures
refoulement de pompe ou de compresseur, à de soudage sont données en Partie D.
l’entrée de l’appareil desservi, sur le côté basse pres-
sion des détendeurs 3.2 Généralités
• les températures, dans les capacités et les réservoirs,
en entrée et en sortie d’échangeur de chaleur 3.2.1 Procédés de soudage
• les niveaux, dans les capacités et les réservoirs con- a) Les joints soudés des tuyaux doivent être réalisés par
tenant des liquides. soudage électrique à l’arc ou oxyacétylénique, ou
b) Un secours doit être prévu si le rétablissement d’un encore suivant un autre procédé ayant fait l’objet d’une
paramètre défaillant à une valeur acceptable est réalisé approbation préalable.
de manière automatique. b) Si la pression de calcul excède 0,7 MPa, le soudage
c) Des commandes automatiques doivent être prévues si oxyacétylénique n’est pas autorisé sur les tuyaux au dia-
cela est nécessaire pour maintenir des paramètres rela- mètre extérieur supérieur à 100 mm ou d’une épaisseur
tifs au circuits à des valeurs prédéfinies. dépassant 6 mm.

150 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

3.2.2 Emplacement des joints découpes irrégulières sont reprises jusqu’au métal sain par
meulage ou burinage.
L’emplacement des joints soudés doit être tel que le maxi-
mum possible d’entre eux soit exécutés en atelier. L’empla-
3.4.3 Accostage des éléments à souder
cement des joints soudés à exécuter à bord doit être
déterminé de façon à pouvoir permettre de les contrôler a) Les éléments à souder doivent être accostés de sorte que
dans des conditions satisfaisantes. les défauts d’alignement soient aussi faibles que possi-
ble.
3.3 Conception des joints soudés b) En règle générale, pour les éléments soudés bout à bout
sans bague support, le défaut d’alignement entre les
3.3.1 Types de joints parois internes des tubes ne doit pas dépasser la plus
petite des valeurs suivantes:
a) Sauf pour la mise en place de brides sur les tuyaux dans
les cas mentionnés en Fig 1 et pour la fixation de piqua- • la valeur donnée en Tab 16 en fonction de l’épais-
ges, les joints soudés entre tuyaux et entre tuyaux et seur t et du diamètre intérieur d de ces éléments, et
accessoires doivent être du type à franc-bord. Cepen-
• t/4.
dant, pour les tuyaux de classe I avec un diamètre inté-
rieur n’excédant pas 50 mm et pour les tuyaux de classe Si nécessaire, les extrémités des tuyaux doivent être alé-
II, on peut utiliser les raccords par emboîtement soudé sées et légèrement mandrinées de façon à satisfaire ces
de types approuvés. valeurs; l’épaisseur obtenue ne doit pas être inférieure à
l’épaisseur réglementaire.
b) Pour les joints soudés bout à bout entre les tuyaux ou
entre les tuyaux et les brides ou autres accessoires, on c) Dans le cas de soudage avec bague support, il convient
peut utiliser des manchons d’appui correctement ajus- d’obtenir les valeurs de défaut d’alignement plus faibles
tées; ces manchons doivent être soit de la même nuance de façon que l’espace entre la bague support et les
d’acier que les éléments à souder, soit d’une nuance qui parois intérieures des deux éléments à assembler soit
n’a pas d’effet préjudiciable sur la soudure; s’il n’est pas aussi faible que possible; normalement, cet écartement
possible d’ôter le manchon d’appui après soudage, ce ne doit pas dépasser 0,5 mm.
dernier doit être correctement profilé.
d) Les éléments à souder doivent être maintenus correcte-
ment pour empêcher des modifications de leur position
3.3.2 Montage de tubes d’épaisseurs inégales
relative et les déformations en cours de soudage.
Si la différence d’épaisseur entre les tubes à souder à franc-
bord dépasse de 10% l’épaisseur du tube le plus fin plus 1
Table 16 : Valeur maximale de défaut d’alignement
mm, et sous réserve d’un maximum de 4 mm, le tube le
plus épais doit être réduit à l’épaisseur du tube le plus fin
t (mm)
sur une longueur au moins égale à 4 fois l’écart, cette lon- d (mm)
gueur pouvant comprendre la largeur de la soudure. t≤6 6 < t ≤ 10 10 < t
d < 150 1,0 1,0 1,0
3.3.3 Accessoires
150 ≤ d < 300 1,0 1,5 1,5
a) Si des accessoires, tels que des vannes sont raccordés
300 ≤ d 1,0 1,5 2,0
aux tuyaux par soudure, elles doivent comporter des
attentes suffisamment longues pour empêcher des défor-
mations anormales pendant l’exécution de la soudure 3.4.4 Protection contre les agents atmosphériques
ou du traitement thermique. a) Les tuyaux sous pression doivent être soudés, autant en
atelier qu’à bord, à l’écart des courants d’air et des
b) Pour la fixation par soudage de piquages sur les tuyaux,
variations brusques de température.
il faut prévoir soit une majoration d’épaisseur comme
indiqué en [2.2.5] soit si nécessaire un renfort à l’aide b) Sauf justification particulière, aucune soudure ne doit
d’une doublante ou l’équivalent. être effectuée si la température du métal de base est
inférieure à 0°C.
3.4 Préparation des éléments à souder et
3.4.5 Préchauffage
exécution des soudures
a) Un préchauffage doit être prévu si nécessaire comme
3.4.1 Généralités indiqué en Tab 17, suivant le type d’acier, la composi-
tion chimique et l’épaisseur du tube.
L’attention est attirée sur les dispositions en Ch 1, Sec 3, qui
s’applique au soudage des tuyauteries sous pression. b) Les températures données en Tab 17 sont basées sur
l’utilisation des procédés à bas hydrogène. Si l’on ne fait
3.4.2 Préparation des bords pour joints soudés pas appel aux procédés à bas hydrogène, la Société se
réserve le droit de prescrire des températures de pré-
De préférence, la préparation des bords doit s’effectuer par
chauffage plus élevées.
moyens mécaniques. S’il est fait appel au chalumeau, il
convient d’éliminer le métal oxydé, les entailles dues aux

Février 2003 Bureau Veritas 151


Pt C, Ch 1, Sec 10

Table 17 : Température de préchauffage c) En tous les cas, la température de traitement thermique


ne doit pas être supérieure à (TT − 20°C), où TT repré-
Epaisseur la Température sente la température du traitement de revenu final du
Type d’acier plus forte minimum de matériau
(mm) préchauffage (°C)
Aciers Table 18 : Température de traitement thermique
C + Mn
--------- ≤ 0 ,40 t ≥ 20 (2) 50
C et C- 6
Mn Epaisseur la
C + Mn
--------- > 0 ,40 t ≥ 20 (2) 100 Température de
6 Type d’acier plus forte
relaxation (°C)
(mm)
0,3 Mo t ≥ 13 (2) 100
Aciers C et C-Mn t ≥ 15 (1) (3) 550 à 620
1 Cr 0,5 Mo t < 13 100
0,3 Mo t ≥ 15 (1) 580 à 640
t ≥ 13 150
1 Cr 0,5 Mo t≥8 620 à 680
2,25 Cr 1 Mo (1) t < 13 150
2,25 Cr 1 Mo quelconque 650 à 720
t ≥ 13 200 0,5 Cr 0,5 Mo V (2)
0,5 Cr 0,5 Mo V (1) t < 13 150 (1) S’il est utilisé des aciers aux propriétés de flexion par
t ≥ 13 200 choc Charpy V spécifiées à basse température, l’épais-
seur au-dessus de laquelle le traitement thermique
(1) Pour les nuances 2,25 Cr 1 Mo et 0,5 Cr 0,5 Mo V avec après soudage doit être appliqué peut être augmentée,
des épaisseurs jusqu’à 6 mm, le préchauffage peut être sous réserve de l’accord particulier de la Société.
omis si les résultats des essais de dureté effectués en
(2) Pour les aciers des nuances 2,25Cr 1Mo et 0,5Cr
qualification de procédure de soudage sont considérés
0,5Mo V, le traitement thermique peut être omis pour
comme acceptables par la Société.
les tubes ayant une épaisseur inférieure à 8 mm, un dia-
(2) Pour le soudage à température ambiante au-dessous de mètre ne dépassant pas 100 mm et une température de
0°C, la température de préchauffage minimum est pres- service n’excédant pas 450°C.
crite indépendamment de l’épaisseur sauf approbation
(3) Pour les aciers C et C-Mn, le traitement thermique de
spécifique de la part de la Société.
détensionnement peut être omis jusqu’à 30 mm
d’épaisseur, sous réserve de l’accord particulier de la
3.5 Traitement thermique après soudage Société.

3.5.1 Généralités 3.5.3 Traitement thermique après soudage


a) Autant que possible, le traitement thermique doit être oxyacétylénique
effectué dans un four. Si cela est impossible, et, en parti- Le traitement thermique de détensionnement après soudage
culier dans le cas de soudage à bord du navire, le traite- oxyacétylénique doit être effectué comme indiqué en Tab
ment thermique doit être effectué localement en 19, suivant le type d’acier.
chauffant uniformément une bande de circulaire de
métal, s’étendant sur au moins 75 mm des deux côtés
du joint soudé; il convient de prendre toutes les précau- Table 19 : Traitement thermique
tions pour permettre le contrôle exact de la température après soudage oxyacétylénique
et le lent refroidissement après traitement.
Traitement thermique
b) Pour les aciers austénitiques et austéno-ferritiques, en Type d’acier
et température (°C)
général, le traitement thermique après soudage n’est pas
C et C-Mn Normalisant 880 à 940
nécessaire.
0,3 Mo Normalisant 900 à 940
3.5.2 Traitement thermique après soudage autre 1Cr-0,5Mo Normalisant 900 à 960
que le soudage oxyacétylénique
Revenu 640 à 720
a) Le traitement thermique de relaxation des contraintes
après un soudage autre que le soudage oxyacétylénique 2,25Cr-1Mo Normalisant 900 à 960
doit s’effectuer comme indiqué en Tab 18, suivant le Revenu 650 à 780
type d’acier et l’épaisseur des tubes. 0,5Cr-0,5Mo-0,25V Normalisant 930 à 980
b) Le traitement thermique de relaxation consiste à chauf- Revenu 670 à 720
fer lentement et uniformément à une température dans
la fourchette indiquée dans le tableau, à maintenir à
3.6 Contrôle des joints soudés
cette température pendant un temps convenable, nor-
malement une heure par 25 mm d’épaisseur avec un
3.6.1 Généralités
minimum de une demi-heure, à refroidir lentement et
uniformément dans un four à une température de a) L’inspection des joints soudés sur tubes sous pression
dépassant pas 400°C et, ensuite, à laisser refroidir à doit s’effectuer aux divers stades de la fabrication selon
l’extérieur hors des courants d’air. les qualifications définies en [3.1.1], item c).

152 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

b) L’examen concerne principalement les parties à souder 4 Cintrage des tubes


à la suite de leur préparation, les joints soudés une fois
qu’ils ont été réalisés et les conditions d’exécution des
éventuels traitements thermiques. 4.1 Application

c) Les examens prescrits doivent être effectués par des 4.1.1 Cet Article s’applique aux tubes fabriqués:
contrôleurs qualifiés conformément aux procédures et
aux techniques à la satisfaction de l’Expert. • en aciers alliés ou non alliés
• en cuivre et alliages de cuivre.
3.6.2 Examen visuel
Les joints soudés, y compris l’intérieur quand cela est possi- 4.2 Procédé de cintrage
ble, doivent être visuellement contrôlés.
4.2.1 Généralités
3.6.3 Contrôles non destructifs
Le procédé de cintrage doit être tel qu’il n’ait pas
a) Les contrôles non destructifs pour les tubes de classe I d’influence préjudiciable sur les caractéristiques des maté-
doivent être effectués comme suit: riaux ou sur la résistance des tubes.

• les joints soudés bout à bout d’un diamètre extérieur 4.2.2 Rayon de cintrage
supérieur à 75 mm doivent être soumis à un examen
aux rayons X ou équivalent Sauf justification contraire, le rayon de cintrage mesuré
dans l’axe du tube ne doit pas être inférieur à:
• les joints soudés autres que les joints soudés bout à
bout et que l’on ne peut pas radiographier doivent • 2 fois le diamètre extérieur pour les tubes de cuivre et
être examinés par des contrôles par magnétoscopie d’alliage de cuivre
ou par ressuage • 3 fois le diamètre extérieur pour les tubes d’acier cintrés
• les soudures d’angle des brides doivent être exami- à froid.
nés par des contrôles par magnétoscopie ou par
d’autres moyens non destructifs appropriés. 4.2.3 Critères d’acceptation

b) Les contrôles non destructifs sur les tubes de classe II a) Les tubes doivent être cintrés de manière que, dans
doivent être effectués comme suit: toute section transversale, la différence entre les diamè-
tres maximum et minimum après cintrage, n’excède pas
• les joints soudés bout à bout sur tubes d’un diamètre 10% du diamètre moyen; des valeurs supérieures, sans
extérieur supérieur à 100 mm doivent être soumis à excéder 15%, peuvent être admises dans le cas de tubes
un contrôle radiographique aléatoire d’au moins qui ne sont pas soumis, en service, à des contraintes de
10% ou équivalent flexion appréciables par dilatation ou contraction ther-
mique.
• les joints soudés autres que les joints soudés bout à
bout doivent être examinés par des contrôles par b) Le cintrage doit être tel que la profondeur des ondula-
magnétoscopie ou par d’autres moyens non destruc- tions soit aussi faible que possible et n’excède pas 5%
tifs appropriés de leur longueur.
• il peut être prescrit d’examiner les soudures d’angle
4.2.4 Cintrage à chaud
des brides par des contrôles par magnétoscopie ou
par d’autres contrôles non destructifs appropriés, à a) Dans le cas du cintrage à chaud, il convient de prendre
la discrétion de l’Expert. toutes les dispositions pour contrôler soigneusement la
température du métal et pour empêcher le refroidisse-
3.6.4 Défauts et critères d’acceptation ment rapide, plus spécialement dans le cas des aciers
alliés.
a) Les joints pour lesquels les contrôles non destructifs
révèlent des défauts inacceptables doivent être ressou- b) En général, le cintrage à chaud doit être effectué dans la
dés et, en conséquence, subir un nouveau contrôle non gamme de températures de 850°C-1000°C pour toutes
destructif. L’Expert peut prescrire que le nombre de les nuances d’acier; toutefois, une baisse de tempéra-
joints qu’il convient de soumettre au contrôle non des- ture jusqu’à 750°C peut être acceptée en cours de for-
tructifs soit plus important que celui qui découle des mage.
dispositions en [3.6.3].

b) Les critères d’acceptation des défauts sont: 4.3 Traitement thermique après cintrage

• pour les tubes de classe I, ceux définis en Partie D 4.3.1 Cuivre et alliage de cuivre
pour le niveau de qualité particulier,
Les tubes de cuivre et d’alliage de cuivre doivent être con-
• pour les tubes de classe II, ceux définis en Partie D venablement recuits après cintrage à froid si leur diamètre
pour le niveau de qualité normal. extérieur dépasse 50 mm.

Février 2003 Bureau Veritas 153


Pt C, Ch 1, Sec 10

4.3.2 Acier 5.2.5 Tuyauterie et appareillage électrique


a) Après cintrage à chaud effectué dans la gamme de tem- Autant que possible, les tuyauteries ne doivent pas passer à
pérature spécifiée en [4.2.4], il convient d’appliquer ce proximité des tableaux électriques ou autre appareil électri-
qui suit: que. Si cette prescription est impossible à satisfaire, prévoir
• pour les aciers C, C-Mn et C-Mo, aucun traitement des gouttières ou des écrans aux endroits nécessaires pour
thermique n’est prescrit à la suite du cintrage empêcher les projections de liquide ou de vapeur sur les
parties sous tension.
• pour les aciers Cr-Mo et C-Mo-V, un traitement ther-
mique de détensionnement est prescrit conformé-
ment à Tab 18. 5.3 Passage au travers des cloisons étanches
b) Après cintrage à chaud effectué en dehors de la four- ou des ponts
chette de température spécifiée en [4.2.4], un autre trai-
tement thermique suivant Tab 19 est prescrit pour toutes 5.3.1 Généralités
les nuances. Le présent sous-article ne s’applique qu’aux navires de
c) Après cintrage à froid à un rayon inférieur à 4 fois le dia- charge.
mètre extérieur du tube, un traitement thermique est
5.3.2 Pénétration des cloisons étanches et des ponts
prescrit suivant Tab 19.
a) S’il est nécessaire de faire passer des tuyauteries et de la
ventilation au travers de cloisons étanches et de ponts
5 Disposition et installation des circuits intérieurs, des dispositions doivent être prises pour
de tuyautage maintenir l’intégrité de l’étanchéité.
b) Le plomb ou autres matériaux sensibles à la chaleur ne
5.1 Généralités doivent pas être utilisés sur les tuyauteries qui traversent
les cloisons de compartimentage étanches ou les ponts
5.1.1 Sauf spécification contraire, les circuits de tuyautage
si la détérioration de tels dispositifs, en cas d’incendie,
et de pompage couverts par le Règlement doivent être fixés
peut être préjudiciable à l’intégrité de l’étanchéité des
de manière permanente à bord du navire.
cloisons et des ponts.

5.2 Emplacement des réservoirs et des Ceci s’applique, en particulier, aux installations suivan-
tes:
composants de circuit de tuyauterie
• circuits d’assèchement
5.2.1 Installations d’huile inflammable
• circuit de ballastage
L’emplacement des réservoirs et des composants de tuyau-
terie véhiculant des fluides inflammables sous pression doit • circuits de dalotage et de décharge sanitaire.
satisfaire à [5.10]. c) S’il est utilisé des raccords boulonnés au passage des
cloisons ou des ponts étanches, les boulons ne doivent
5.2.2 Installations de tuyauteries à extrémités pas être vissés au travers de la tôle. Si des raccords sou-
ouvertes dés sont utilisés, ces derniers doivent être soudés des
Il convient de prêter attention aux prescriptions pour deux cotés de la cloison ou du pont.
l’emplacement des tuyauteries à extrémité ouverte à bord
de navires devant satisfaire aux dispositions en [5.5]. d) Les pénétrations des cloisons ou des ponts étanches par
des tuyaux en plastique doivent satisfaire à Ch 1, App 3,
5.2.3 Tuyauteries passant dans les capacités [3.6.2].
a) Normalement, le passage de tuyaux dans les capacités,
5.3.3 Passage à travers la cloison d’abordage
quand il est admis, nécessite des dispositions particuliè-
res telles que des épaisseurs renforcées ou des tunnels, a) Sur les navires de charge, un maximum de deux tuyaux
en particulier pour: peut passer à travers la cloison d’abordage au-dessous
• les circuits d’assèchement du pont de franc-bord, sauf justification contraire. Ces
tuyaux doivent être équipés de vannes adéquates
• les tuyauteries de ballastage
manoeuvrables depuis un point situé au dessus du pont
• les tuyauteries de dalotage et les décharges sanitai- de franc-bord et le corps de vanne doit être fixé sur la
res cloison à l’intérieur du peak avant. Ces vannes peuvent
• les tuyaux d’air, de sonde, et de trop-plein être montées en arrière de la cloison d’abordage dans la
• les tuyauteries de combustible. mesure où elles sont immédiatement accessibles dans
toutes les conditions de service et si l’espace où elles se
b) Les jonctions des tuyaux à l’intérieur des capacités doi-
trouvent n’est pas un espace de chargement. Toutes les
vent être faites par soudage ou par brides. Voir égale-
vannes doivent être en acier, en bronze ou autre maté-
ment [2.4.3].
riau ductile approuvé. Les vannes en fonte ordinaire ou
5.2.4 Décharges à la mer matériau similaire ne sont pas acceptées.
Les décharges à la mer doivent être placées de manière à b) Sur les navires à passagers, le passage des tuyaux au tra-
empêcher l’évacuation de l’eau dans les embarcations de vers de la cloison d’abordage doit satisfaire à Pt E, Ch
sauvetage lorsque ces dernières sont affalées. 11, Sec 2, [2.1.4].

154 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

c) Le dispositif de commande à distance de la vanne men- soit montée à chaque changement de zone de com-
tionnée en a) doit comporter un indicateur pour montrer partimentage étanche et fixée directement sur la
si la vanne est ouverte ou fermée. cloison, ou bien
• qu’une vanne d’arrêt manoeuvrable depuis un
5.4 Indépendance des circuits de tuyautage endroit situé au dessus du pont de cloisonnement
soit montée à chaque extrémité du tuyau concerné,
5.4.1 En règle générale, les circuits d’assèchement et de les vannes et le dispositif de commande étant dans
ballastage doivent être tout à fait indépendants et distincts les limites de l’avarie supposée, ou encore
des circuits véhiculant le liquide de la cargaison, l’huile de
• que les citernes auxquelles le tuyau concerné mène
graissage et le combustible, à l’exception:
soient considérées, dans les calculs de stabilité
• des circuits se trouvant entre les caisses de collecte et après avarie, comme étant envahies en cas d’avarie
les aspirations de pompe dans un compartiment à travers lequel passe le
• des circuits se trouvant entre les pompes et les refoule- tuyau.
ments à la mer
c) Les vannes manoeuvrables depuis un endroit situé au
• des circuits alimentant des compartiments susceptibles dessus du pont de cloisonnement doivent être équipées
d’être utilisés alternativement pour le ballastage, le d’un indicateur pour montrer si la vanne est ouverte ou
combustible, des liquides ou des chargements secs, fermée.
sous réserve que ces circuits soient équipés de brides
pleines ou autres dispositifs de permutation appropriés, Si la vanne est commandée à distance par un autre
de façon à éviter toute erreur de manipulation. moyen mécanique et si la commande à distance se
trouve, même partiellement, dans les limites de pénétra-
tion supposée de l’avarie, ce dispositif doit faire en sorte
5.5 Prévention de l’envahissement progressif que la vanne se ferme automatiquement par perte d’ali-
5.5.1 Principe mentation en énergie.
a) Pour répondre aux exigences liées au compartimentage d) Les tuyaux de prise d’air et de trop-plein doivent être
et à la stabilité après avarie en Pt B, Ch 3, Sec 3, il con- implantés pour empêcher la possibilité d’envahissement
vient de prendre les dispositions pour empêcher l’enva- des autres citernes dans d’autres compartiments étan-
hissement progressif d’un compartiment sec desservi ches au cas où une citerne est envahie.
par un tuyau ayant une extrémité ouverte, au cas où Cette disposition doit être telle que, dans la plage des
ledit tuyau serait endommagé ou cassé dans un autre bras de leviers de redressement résiduels positifs au-
compartiment, à la suite d’une collision ou d’un delà de l’angle du cas d’équilibre d’envahissement,
échouage. l’envahissement progressif des citernes ou des comparti-
b) Dans ce but, si les tuyaux se trouvent à l’intérieur des ments étanches autres que celui qui est envahi ne se
compartiments supposés envahissables, il convient de produise.
prendre les dispositions pour s’assurer que l’envahisse-
ment progressif ne peut s’étendre de là à des comparti- 5.6 Dispositions pour la dilatation
ments autres que ceux supposés être envahis en cas
d’avarie. Cependant, la Société peut permettre un enva- 5.6.1 Généralités
hissement progressif mineur s’il est démontré que ses Les circuits de tuyautage doivent être conçus et les tuyaux
effets peuvent être facilement maîtrisés et que la sécu- montés de manière à permettre un mouvement relatif entre
rité du navire n’en est pas entachée. Se reporter en Pt B, les tuyaux et la structure du navire tout en prenant en consi-
Ch 3, Sec 3. dération:
5.5.2 Etendue de l’avarie • la température du fluide véhiculé
Pour la définition de l’étendue transversale de l’avarie sup- • le coefficient de dilatation thermique du matériau com-
posée, il convient de se référer en Pt B, Ch 3, Sec 3. posant les tuyaux
• la déformation de la coque du navire.
5.5.3 Implantation du circuit de tuyauterie
a) L’étendue de l’avarie transversale supposée ne doit pas 5.6.2 Montage des dispositifs de dilatation
comporter de tuyauterie avec une extrémité ouverte Tous les tuyaux soumis à dilatation thermique et ceux qui,
débouchant dans un compartiment placé à l’extérieur du fait de leur longueur, peuvent être affectés par la défor-
de cette limite, sauf si la section de ce tuyau n’excède mation de la coque, doivent être équipés d’éléments de
pas 50 cm2. dilatation ou de boucles de dilatation.
Note 1: S’il est question de plusieurs tuyauteries, la limite de 50 cm2
s’applique à leur section totale.
5.7 Supportage des tuyauteries
b) Si les dispositions de a) ne peuvent être remplies, et
après examen particulier de la Société, les tuyaux peu- 5.7.1 Généralités
vent être implantés dans les limites de pénétration de Sauf spécification contraire, les lignes de fluide auxquelles
l’avarie transversale supposée, sous réserve: il est fait référence dans cette Section doivent se composer
• qu’une vanne d’arrêt manoeuvrable depuis un de tuyaux raccordés à la structure du navire aux moyens de
endroit situé au dessus du pont de cloisonnement colliers ou de dispositifs équivalents.

Février 2003 Bureau Veritas 155


Pt C, Ch 1, Sec 10

5.7.2 Disposition des supports 5.9 Sectionnements, accessoires et robinet-


Les chantiers doivent veiller à ce que: terie
a) l’implantation des supports et des colliers soit telle que
les tuyaux et les brides ne soient pas soumis à des con- 5.9.1 Généralités
traintes de flexion anormales, compte tenu de leur pro- Les robinets, les vannes et autres accessoires doivent, en
pre masse, du métal dont ils sont fabriqués et de la général, être disposés de façon à être immédiatement visi-
nature et des caractéristiques du fluide qu’ils véhiculent, bles et accessibles pour les manoeuvres, les commandes et
ainsi que des contractions et des dilatations auxquelles l’entretien. Ils doivent être installés de manière à fonction-
ils sont soumis. ner normalement.
b) les composants lourds du circuit de tuyautage, tels que 5.9.2 Sectionnements et accessoires
les vannes, soient supportés indépendamment.
a) Dans le compartiment machine et les tunnels, les robi-
nets, les soupapes (vannes) et autres accessoires des
5.8 Protection des tuyaux lignes de fluide sous référence dans cette Section doi-
vent être montés:
5.8.1 Protection contre les chocs
Les tuyaux passant dans les cales de chargement et les • au-dessus du plancher, ou
entreponts doivent être protégés contre les chocs au moyen • si cela n’est pas possible, juste sous le plancher, sous
d’écrans robustes. réserve d’accès et de commande faciles en service.
b) Les volants de commande des vannes d’entrée inférieu-
5.8.2 Protection contre la corrosion et l’érosion
res doivent s’élever d’au moins 0,45 m au-dessus du
a) Les tuyaux doivent être efficacement protégés contre la plancher le plus bas.
corrosion, en particulier en ce qui concerne les parties
les plus exposées, soit par le choix des matériaux dont 5.9.3 Flexibles et joints de dilatation
ils sont composés, soit par un revêtement ou un traite-
a) Les flexibles et les joints de dilatation doivent être dis-
ment approprié.
posés de manière à être accessibles à tout moment.
b) Le tracé et la disposition des tuyaux d’eau de mer doi-
b) Les flexible et les joints de dilatation doivent être aussi
vent être tels qu’ils évitent les angles aigus et les brus-
courts que possible.
ques changements de section, de même que les zones
où l’eau est susceptible de stagner. La paroi interne des c) Le rayon de courbure des flexibles ne doit pas être infé-
tuyaux doit être aussi lisse que possible, spécialement rieur au minimum recommandé par le fabricant.
au niveau des joints. Si les tuyaux sont protégés contre d) Les tuyaux qui s’y raccordent doivent être correctement
la corrosion par galvanisation ou un autre revêtement lignés, supportés, guidés et saisis.
interne, des dispositions doivent être prises pour que ce
e) Les flexibles destinés à véhiculer de l’huile inflammable
revêtement soit continu, autant que possible, en particu-
ou de l’air comprimé doivent être équipés de vannes de
lier au niveau des joints.
sectionnement permettant de les isoler.
c) S’il est utilisé des tuyaux en acier galvanisé pour les cir-
cuits d’eau de mer, la vitesse de l’eau ne doit pas dépas- f) Les joints de dilatation doivent être protégés contre les
ser 3 m/s. dilatation ou compression excessives.

d) Si les tuyaux de cuivre sont utilisés pour les circuits g) S’ils sont susceptibles de souffrir des avaries externes,
d’eau de mer, la vitesse de l’eau ne doit pas excéder les flexibles et les joints de dilatation de type à soufflet
2 m/s. doivent être pourvus d’une protection adéquate.
e) Des dispositions doivent être prises pour éviter la corro- 5.9.4 Thermomètres
sion galvanique. Les thermomètres et autres éléments de détection de tempé-
5.8.3 Protection contre le gel
rature des circuits de fluides sous pression doivent compor-
ter des doigts de gant montés et fixés de manière que les
Les tuyaux doivent être efficacement isolés contre le froid
thermomètres et les éléments de détection puissent être
aux endroits où cela semble nécessaire pour éviter le gel.
déposés tout en gardant la tuyauterie sous pression.
Ceci s’applique, en particulier, aux tuyaux passant dans les
espaces réfrigérés et qui ne sont pas destinés à assurer la 5.9.5 Manomètres
réfrigération de ces espaces. Les manomètres et autres instruments similaires doivent
comporter une vanne ou un robinet d’arrêt à leur raccorde-
5.8.4 Protection des tuyaux et des composants à ment avec le collecteur principal.
haute température
a) Tous les tuyaux et autres composants où la température 5.9.6 Plaques indicatrices
peut excéder 220°C doivent être efficacement isolés. Si a) Les accessoires comme les robinets et les vannes sur les
nécessaire, les précautions doivent être prises pour pro- lignes de fluide auxquelles il est fait référence dans cette
téger l’isolation et éviter qu’elle ne s’imprègne d’huile Section doivent comporter des plaques indicatrices de
inflammable. l’appareil et des lignes qu’ils desservent sauf aux
b) En particulier, il est nécessaire de veiller à l’isolation au endroits où, du fait de leur implantation à bord, leur uti-
niveau des brides. lité est évidente.

156 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

b) Les plaques doivent être fixées en partie supérieure des 5.10.4 Dispositions pour contenir les fuites d’huile
tubes d’air et de sonde. inflammable
a) Les citernes de stockage d’huiles inflammables avec leurs
5.10 Dispositions supplémentaires pour les accessoires doivent être disposées de manière à éviter
fluides inflammables l’épandage accidentel par fuites ou surremplissage.
b) Prévoir l’installation de gates avec assèchement adéquat
5.10.1 Généralités pour contenir les fuites éventuelles de circuits de fluides
Les prescriptions en [5.10.3] et en [5.10.4] s’appliquent: inflammables:
• aux circuits de combustible, dans tous les espaces • sous les citernes indépendantes (se référer en Ch 1,
App 4, [2.3.2])
• aux circuits d’huile de graissage dans le compartiment
machine • sous les brûleurs

• à d’autres circuits d’huile inflammable dans les endroits • sous les séparateurs et autres équipements de traite-
où il existe des sources d’inflammation. ment des huiles
• sous les pompes, les échangeurs de chaleur et les filtres
5.10.2 Interdiction de circulation des fluides
inflammables dans les peaks avant • sous les vannes et accessoires sujets à fuites d’huile

Sur les navires de charge de plus de 400 tonneaux de jauge • autour des moteurs à combustion interne.
brute et sur les navires à passagers, le combustible, l’huile c) La hauteur de surbau des gates doit être adaptée au ser-
de graissage et autres fluides inflammables ne doivent pas vice à rendre et ne pas être inférieure à 80 mm.
circuler dans les peaks avant ou dans les citernes à l’avant
de la cloison d’abordage. d) Si des chaudières sont implantées dans le compartiment
machine en “entrepont” et que les chaufferies ne sont
5.10.3 Prévention de la combustion de l’huile pas séparées du compartiment par des cloisons étan-
inflammable provenant des fuites ches, les entreponts doivent être équipés de surbaux
étanches à l’huile d’au moins 200 mm de hauteur.
a) Autant que possible, les éléments de circuits de com-
bustible et d’huile de graissage contenant de l’huile e) S’il existe des tuyaux d’assèchement pour collecter les
réchauffée sous pression dépassant 0,18 MPa doivent fuites, ils doivent déboucher dans une citerne de récu-
être placés au-dessus de la plate-forme ou dans un autre pération appropriée.
endroit où les défauts et les fuites peuvent être rapide-
ment remarqués. 5.10.5 Citerne de récupération
Les compartiments machine au droit de ces éléments a) La citerne de récupération ne doit pas faire partie d’un
doivent être correctement éclairés. circuit de trop-plein et elle doit comporter un dispositif
d’alarme de trop-plein.
b) Aucune citerne d’huile inflammable ne doit être
implantée dans des endroits où le débordement acci- b) Sur les navires devant comporter un double fond, il con-
dentel ou les fuites pourraient constituer un danger par vient de prendre les précautions appropriées si la
écoulement sur: citerne de récupération doit être construite dans le dou-
ble fond pour éviter l’envahissement du compartiment
• des surface chaudes, y compris celles des chaudiè- machine où se trouvent les gates en cas d’échouage
res, des réchauffeurs, des tuyaux de vapeur, des col- accidentel.
lecteurs d’échappement et des silencieux
• des équipements électriques 5.10.6 Sectionnements
• des prises d’air Les soupapes et les robinets faisant partie de circuits d’huile
inflammables doivent être capables d’être manoeuvrés à
• d’autres sources d’inflammation. partir de positions immédiatement accessibles et, dans le
c) Les parties de circuits d’huile inflammable sous pression compartiment moteur depuis la plate-forme de service.
excédant 0,18 MPa comme les pompes, les filtres et les
réchauffeurs doivent satisfaire aux dispositions de b) ci- 5.10.7 Interrupteurs de niveau
dessus. Les interrupteurs de niveau montés sur les caisses d’huile
inflammable doivent être contenus dans un boîtier en acier
d) Les lignes d’huile inflammable doivent comporter des
ou autre enceinte à l’abri du feu.
écrans ou être protégées correctement d’une autre
manière pour éviter, autant que possible, la pulvérisa-
tion d’huile ou les fuites d’huile sur les surfaces chau- 6 Circuits d’assèchement
des, dans les prises d’air de moteurs ou sur d’autres
sources d’inflammation.
6.1 Application
e) Les sectionnements de purge de combustible et de cir-
cuits d’huile de graissage doivent refouler dans un 6.1.1 Cet Article ne s’applique pas aux circuits d’assèche-
endroit sûr, tel qu’une citerne appropriée. ment des navires non propulsés. Voir Partie E, Chapitre 20.

Février 2003 Bureau Veritas 157


Pt C, Ch 1, Sec 10

6.2 Principe b) Les aspirations de cale doivent être disposées comme


suit:
6.2.1 Généralités • en général, il doit y avoir des aspirations latérales
Il doit être prévu un système de pompage efficace permet- sauf dans le cas de compartiments courts et étroits
tant, dans toutes les conditions de service du navire, d’aspi- lorsqu’une simple aspiration assure l’assèchement
rer dans un compartiment quelconque étanche à l’eau et de effectif dans les conditions ci-dessus
l’assécher, sauf s’il s’agit d’un espace affecté en permanence • dans le cas de compartiments de forme inhabituelle,
au transport d’eau douce, d’eau de ballast, de combustible des aspirations supplémentaires peuvent être pres-
liquide ou de cargaison liquide et pour lequel d’autres dis- crites pour assurer l’évacuation effective dans les
positifs efficaces de pompage sont prévus. Des moyens effi- conditions mentionnées dans l’item a).
caces doivent être prévus pour l’évacuation de l’eau des
cales frigorifiques. c) Dans tous les cas, prendre les dispositions de façon à
laisser un écoulement libre et facile de l’eau vers les
Le circuit de pompage des cales n’est pas destiné à faire
aspirations de cale.
face à la pénétration de l’eau provenant d’une avarie de
coque ou de la tuyauterie d’eau de mer principale. 6.3.3 Prévention des communication entre
compartiments - Indépendance des lignes
6.2.2 Disponibilité du circuit d’assèchement
a) Les lignes d’assèchement doivent être disposées pour
Le circuit d’assèchement doit être capable de fonctionner éviter l’envahissement par inadvertance d’un quelcon-
lorsque d’autres installations essentielles sur le navire, en que compartiment sec.
particulier les installations anti-incendie, sont en service.
b) Les lignes d’assèchement doivent être entièrement indé-
6.2.3 Circuits d’assèchement et de ballastage pendantes et distinctes des autres lignes, sauf où cela est
La disposition du tuyautage d’assèchement et du tuyautage autorisé en [5.4].
de ballastage doit être telle que l’eau ne puisse passer de la c) Sur les navires destinés au transport de liquides toxiques
mer ou des ballasts dans les locaux des machines ou dans ou inflammables dans des espaces de chargement fer-
les espaces à cargaison, ni d’un compartiment quelconque més, le circuit de pompage de cale doit être conçu pour
dans autre. On doit prendre des mesures pour éviter qu’une empêcher le pompage par inadvertance de ces liquides
citerne desservie par des branchements sur le tuyautage par la tuyauterie ou les pompes du compartiment
d’assèchement et sur celui des ballasts ne puisse, par inad- machine. Voir également Ch 4, Sec 11, [2.6].
vertance, être envahie d’eau de mer quand elle contient
une cargaison ou se vider par un tuyau d’assèchement 6.4 Assèchement des espaces à cargaison
quand elle contient de l’eau de ballast.
6.4.1 Généralités
6.3 Conception des circuits d’assèchement a) Les cales de chargement doivent être équipées d’aspira-
tions d’assèchement en liaison avec le collecteur d’assè-
6.3.1 Généralités chement principal.
a) Le circuit de pompage de cale se composer de pompes b) Les dispositions d’assèchement des cales de chargement
raccordées à une ligne d’assèchement principale dispo- susceptibles d’être utilisées alternativement comme bal-
sée de façon à permettre l’assèchement de tous les espa- last, pour du combustible, des cargaisons liquides ou
ces mentionnés en [6.2.1] par les piquages du circuit sèches, doivent satisfaire à [7.1].
d’assèchement, les boîtes de distribution et les aspira-
tions de cale, toutefois pour quelques espaces restreints 6.4.2 Navires sans double-fond
des aspirations indépendantes par pompes à main peu- a) Sur les navires sans double-fond, il doit y avoir des aspi-
vent être acceptées comme mentionné en [6.6.3] et rations d’assèchement dans les cales:
[6.6.4].
• à l’extrémité arrière de l’axe, si le relevé de varan-
b) Si la Société le juge acceptable, les dispositions de pom- gues dépasse 5°
page des cales peuvent être omises dans des comparti-
• à l’arrière, de chaque bord, dans les autres cas.
ments spécifiques dans la mesure où la sécurité du
navire n’est pas entachée. b) Des aspirations supplémentaires peuvent être deman-
dées si, du fait de la forme spécifique du plancher, l’eau
6.3.2 Nombre et répartition des aspirations de cale du compartiment ne peut être complètement évacuée
a) L’assèchement des espaces étanches doit être possible, par les aspirations mentionnées en a) ci-dessus.
lorsque le navire a une assiette sans différence, soit droit
6.4.3 Navires à double-fond
soit avec une gîte jusqu’à 5°, au minimum à l’aide de:
a) Sur les navires à double-fond, les aspirations d’assèche-
• deux aspirations dans les compartiments machines,
ment doivent être disposées à l’arrière des cales, en
prenant en compte une aspiration de cale par
abord. Si le plafond de double-fond s’étend sur toute la
piquage et une aspiration directe et, en plus, pour le
largeur du navire, les aspirations d’assèchement doivent
compartiment contenant la machine de propulsion,
aboutir dans des puisards placés dans les parties latéra-
une aspiration d’assèchement de secours
les. Si le plafond de double-fond a une pente descen-
• une aspiration dans les autres espaces. dante vers l’axe supérieure à 5°, il convient également
Voir également [6.5.5]. d’installer, dans l’axe, un puisard avec aspiration.

158 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

b) Si le plafond de ballast présente un tracé particulier, L’utilisation d’éjecteurs pour le pompage par aspiration
comporte des discontinuités ou des puisards longitudi- directe doit faire l’objet d’un examen particulier.
naux, le nombre et l’emplacement des aspirations doi-
vent faire l’objet d’un examen particulier de la Société. 6.5.4 Aspiration d’assèchement en secours
a) L’aspiration d’assèchement en secours doit être bran-
6.4.4 Navires ayant des cales de plus de 30 m de
chée directement, depuis le niveau d’assèchement du
long
compartiment machine à une pompe de circulation (ou
Dans les cales de plus de 30 m de long, il convient de refroidissement) principale et équipée d’un clapet de
d’implanter les aspirations d’assèchement aux extrémités non retour.
avant et arrière.
b) Si les pompes de circulation (de refroidissement) princi-
6.4.5 Aspirations supplémentaires pales ne conviennent pas, de l’avis de la Société, pour
Des aspirations supplémentaires peuvent être prescrites cet usage, l’aspiration d’assèchement de secours doit
dans la partie avant des cales sur les navires qui sont sus- être branchée directement sur la plus importante pompe
ceptibles de naviguer de façon normale avec une assiette mécanique indépendante disponible située dans le
négative. compartiment considéré. Cette pompe ne doit pas être
une pompe de cale. Son débit, lorsque l’aspiration de
6.4.6 Assèchement des espaces à cargaison, secours est en action, doit être au moins égal au débit
autres que les espaces rouliers, destinés au réglementaire de chaque pompe tel que déterminé en
transport de véhicules à moteur ayant du [6.7.4].
combustible dans leurs réservoirs pour leur
propre propulsion c) L’aspiration d’assèchement en secours doit être placée
Dans les espaces à cargaison, autres que les espaces rou- au niveau le plus bas possible dans le compartiment
liers, destinés au transport de véhicules à moteur ayant du machine.
combustible dans leurs réservoirs pour leur propre propul-
sion et équipés d’un dispositif fixe d’extinction de l’incen- 6.5.5 Nombre et répartition des aspirations dans le
compartiment de l’appareil propulsif
die par projection d’eau diffusée sous pression, l’installation
de pompage doit être en mesure d’empêcher la formation a) Dans le compartiment de l’appareil propulsif, les aspira-
de carènes liquides. Si cela n’est pas possible, l’effet défavo- tions d’assèchement doivent comprendre:
rable sur la stabilité du poids ajouté et de la carène liquide • si le fond du compartiment, le bordé de fond ou le
doit être pris en compte dans les limites jugées nécessaires plafond du double fond a une pente vers l’axe supé-
par la Société dans son approbation du dossier de stabilité. rieure à 5°, au moins deux aspirations axiales, c’est
Voir Partie B, Chapitre 3. à dire une aspiration d’assèchement par piquage et
une aspiration directe, ou bien
6.4.7 Assèchement des espaces à cargaison
destinés au transport de liquides • si le fond du compartiment est horizontal ou des-
inflammables ou toxiques cend vers les côtés, au moins deux aspirations, c’est
Sur les navires destinés au transport de liquides inflamma- à dire une aspiration d’assèchement par piquage et
bles ou toxiques dans des espaces à cargaison fermés, et une aspiration directe, sur chaque bord et
lorsque de grandes quantités de ces produits sont transpor- • une aspiration d’assèchement en secours.
tées, il convient de prévoir des moyens supplémentaires
d’assèchement de ces espaces. Voir également Ch 4, Sec b) Si le plafond de citerne présente un profil particulier ou
11, [2.6]. des discontinuités, il peut être demandé des aspirations
supplémentaires.
6.5 Assèchement des compartiments c) Si le compartiment de l’appareil propulsif se trouve à
machine l’arrière, il doit y avoir, normalement, des aspirations de
chaque bord à l’extrémité avant et, sauf si cela n’est pas
6.5.1 Généralités possible du fait de la forme du compartiment, de cha-
Si l’ensemble des appareils propulsifs, chaudières et auxi- que bord en extrémité arrière du compartiment.
liaires principaux sont implantés dans un seul comparti- d) Sur les navires à propulsion électrique, prendre les dis-
ment étanche, les aspirations de cale doivent être positions pour empêcher l’accumulation d’eau en des-
distribuées et positionnées conformément aux dispositions sous des générateurs et des moteurs électriques.
de [6.5.5].
6.5.6 Nombre et répartition des aspirations dans les
6.5.2 Aspiration d’assèchement par piquage compartiments chaudières et moteurs
L’aspiration d’assèchement par un piquage doit être raccor- auxiliaires
dée au collecteur d’assèchement principal. Dans les compartiments chaudières et moteurs auxiliaires,
les aspirations d’assèchement doivent comprendre:
6.5.3 Aspiration directe
L’aspiration directe doit conduire directement à une pompe • des aspirations d’assèchement par piquage distribuées
de cale indépendante et être installée de manière à ce comme prescrit en [6.4.2] à [6.4.5] pour les cales à car-
qu’elle puisse être utilisée indépendamment du circuit gaison.
d’assèchement principal. • une aspiration directe.

Février 2003 Bureau Veritas 159


Pt C, Ch 1, Sec 10

6.6 Assèchement des espaces secs autres mentaire doit être installée en extrémité avant de cet
que les cales à cargaison et les compar- espace.
timents moteurs 6.6.6 Assèchement des espaces réfrigérés
6.6.1 Généralités Des dispositions pour évacuer en continu l’eau condensée
dans les espaces réfrigérés et dans les réfrigérants d’air doi-
a) Sauf spécification contraire, les aspirations d’assèche-
vent être prises. A cet effet, il convient de ne pas monter des
ment doivent se faire par piquages, c’est à dire des aspi-
vannes capables d’isoler les lignes d’assèchement d’eau de
rations reliées au collecteur d’assèchement.
ces espaces, à moins qu’elles ne soient manoeuvrables à
b) Les dispositions d’assèchement des citernes doivent partir d’un endroit facilement accessible placé au-dessus de
satisfaire aux dispositions en [7]. la ligne de flottaison en charge.
6.6.2 Assèchement des cofferdams
6.7 Pompes de cale
a) Tous les cofferdams doivent être pourvus de tuyauteries
d’aspiration menant au collecteur d’assèchement. 6.7.1 Nombre et disposition des pompes
b) Si les cofferdams sont divisés par des cloisons étanches a) Pour les navires de charge, il doit être installé au moins
longitudinales ou des raidisseurs en deux parties ou deux pompes entraînées reliées au circuit d’assèche-
plus, un seul tuyau d’aspiration placé en partie arrière ment principal, l’une d’elle peut être entraînée par le
de chaque section est acceptable. moteur de propulsion.
6.6.3 Assèchement des peaks avant et arrière b) Des prescriptions supplémentaires pour les navires à
passagers figurent en Partie E.
a) Si les peaks ne sont pas utilisés comme citernes et qu’il
n’existe pas d’aspiration de cale, l’assèchement des c) Toute pompe peut être remplacée par un groupe de
deux peaks peut s’effectuer par aspiration d’une pompe pompes reliées au collecteur d’assèchement, pourvu
à main sous réserve que la hauteur d’aspiration se que leur débit total réponde aux prescriptions spécifiées
trouve bien dans les limites de capacité de la pompe et en [6.7.4].
qu’en aucun cas elle n’excède 7,3 m. d) D’autres dispositions, comme l’utilisation d’une pompe
b) Sauf en cas d’autorisation en [5.3.3], la cloison d’abor- manuelle au lieu d’une pompe à énergie, font l’objet
dage ne doit pas présenter de trous au-dessous du pont d’un examen particulier de la Société.
de franc-bord.
6.7.2 Utilisation d’éjecteurs
6.6.4 Assèchement des espaces au-dessus des L’une des pompes peut être remplacée par un éjecteur
peaks avant et arrière hydraulique relié à une pompe à eau sous haute pression et
a) L’assèchement des puits aux chaînes et des comparti- capable d’assurer l’assèchement dans les mêmes conditions
ments étanches au-dessus du peak avant doit être assuré que celles obtenues avec l’autre pompe.
au moyen de pompes à bras ou mécanique. Sur les navires à passagers, la pompe alimentant l’éjecteur
b) Les locaux d’appareils à gouverner ou autres petits ne doit pas être utilisée pour d’autres services.
espaces situés au-dessus du peak arrière doivent être
6.7.3 Utilisation d’autres pompes comme pompes
pourvus d’un dispositif d’assèchement convenable, soit
de cale
par aspirations par pompe à bras ou mécaniquement
entrainée. Cependant, dans le cas de presse-étoupe de a) D’autres pompes peuvent être utilisées comme pompe
mèche de gouvernail placés au-dessous de la ligne de de cale, telles que les pompes à incendie, les pompes
flottaison d’été, les aspirations d’assèchement du com- de service général, de service sanitaire ou de ballastage
partiment de l’appareil à gouverner doivent être reliées dans la mesure où:
au circuit d’aspiration d’assèchement principal. • elles remplissent les exigences de débit
c) Si les compartiments mentionnés en b) sont correcte- • les dispositions des tuyautages sont prises à cet effet
ment isolés des entreponts voisins, ils peuvent être assé- • les pompes sont disponibles pour le service d’assè-
chés par des dalots s’écoulant dans le tunnel (ou le chement, en cas de besoin.
compartiment machine dans le cas de navires avec b) L’utilisation des pompes de cale pour le service incen-
machines arrière) et équipés de robinets automatiques die doit satisfaire aux dispositions en Ch 4, Sec 6.
implantés dans des endroits visibles et bien éclairés.
Note 1: Cette disposition ne s’applique pas aux navires qui doivent 6.7.4 Débit des pompes
satisfaire à [5.5], et en particulier aux navires à passagers, sauf a) Toutes les pompes de cale entraînées doivent être en
s’ils sont approuvés spécialement pour le compartimentage. mesure de pomper l’eau par le collecteur d’assèche-
ment prescrit, à la vitesse de 2 m/s, au moins.
6.6.5 Assèchement des tunnels
a) Les tunnels doivent être asséchés au moyen d’aspira- b) La capacité d’une pompe ou d’un groupe de pompes ne
tions reliées au circuit d’assèchement principal. En doit pas être inférieure à:
général, ces aspirations doivent être logées dans des Q = 0,00565 d2
puisards à l’extrémité arrière des tunnels. où:
b) Si le plafond du double-fond, dans le tunnel, est en Q : Capacité minimum d’une pompe ou d’un
pente de l’arrière vers l’avant, une aspiration supplé- groupe de pompes, en m3/h

160 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

d : Diamètre intérieur, en mm, du collecteur 6.7.7 Alimentation électrique des moteurs de


d’assèchement, tel que défini en [6.8.1]. pompes submersibles

Note 1: Pour les navires de charge faisant moins de 35 m de long:


a) S’il est monté des pompes de cale submersibles, prévoir
la possibilité de démarrer leurs moteurs à partir d’un
• la vitesse de l’eau à considérer pour le calcul de la capa- endroit convenable au-dessus du pont de cloisonne-
cité peut être réduite à 1,22 m/s ment.
• la capacité d’une pompe ou d’un groupe de pompes, ne b) Si un dispositif de lancement supplémentaire est monté
doit pas être inférieure à Q = 0,00345 d2. localement sur le moteur d’une pompe de cale submer-
sible installée en permanence, le circuit doit être ins-
c) Si le débit de l’une des pompes ou de l’un des groupes
tallé pour offrir la possibilité de débranchement de tous
de pompes fait moins que le débit réglementaire, le
les conducteurs de commande dans une position voi-
déficit peut être compensé par un excès de l’autre
sine du starter installé sur le pont.
pompe ou groupe de pompes; en principe, il n’est pas
admis que cette différence excède 30% du débit régle-
mentaire. 6.8 Echantillonnage des tuyauteries d’as-
sèchement
Note 2: Cette disposition ne s’applique pas aux navires pour passa-
gers. 6.8.1 Collecteur d’assèchement
d) Le débit des pompes manuelles doit se baser sur un a) Le diamètre du collecteur principal d’assèchement doit
mouvement à la seconde. être calculé selon la formule suivante:

e) Si un éjecteur est utilisé au lieu d’une pompe à énergie, d = 25 + 1,68 L ( B + D)


son débit d’aspiration ne doit pas être inférieur au débit dans laquelle:
prescrit de la pompe qu’il remplace.
d : Diamètre intérieur du collecteur d’assèche-
ment, en mm
6.7.5 Choix des pompes
L et B : Longueur et largeur du navire comme défini
a) Les pompes de cale doivent être du type auto-amorçant. en Pt B, Ch 1, Sec 2, en m
Les pompes centrifuges doivent être équipées d’un D : Creux sur quille du navire jusqu’au pont de
moyen d’amorçage efficace, à moins qu’une installation cloisonnement, en m, sous réserve que,
spéciale ne soit prévue pour assurer l’amorçage des dans un navire ayant un espace de cargai-
pompes dans les conditions normales d’exploitation. son fermé sur le pont de cloisonnement qui
est asséché en interne conformément aux
b) Les pompes de circulation ou d’eau de refroidissement
prescriptions en [8.5.3] et qui s’étend sur
reliées à une aspiration d’assèchement de secours ne
toute la longueur du navire, D se mesure
nécessitent pas d’être du type auto-amorçant.
jusqu’au pont suivant au-dessus du pont de
c) Les pompes sanitaires, de ballastage et de service géné- cloisonnement. Si les espaces de charge-
ral peuvent être utilisées comme pompes de cale à éner- ment fermés couvrent une longueur moin-
gie indépendantes, si elles sont pourvues des dre, D doit être pris comme la profondeur
raccordements nécessaires au circuit de pompage sur quille jusqu’au pont de cloisonnement,
d’assèchement. plus lh/L, où l et h sont la longueur et la
hauteur totales, respectivement, des espaces
d) Les pompes manuelles doivent avoir une hauteur d’aspi- de chargement fermés, en m.
ration maximum ne dépassant pas 7,30 m et être action- Note 1: Sur les navires comportant des citernes de ballastage latéra-
nables à partir d’une position placée au-dessus de la les formant double coque sur toute la longueur des cales, le
ligne de flottaison en charge. diamètre du collecteur peut se déterminer en introduisant la
largeur réelle des cales à mi-longueur comme B dans la for-
6.7.6 Raccordement des pompes à énergie mule ci-dessus. Cependant, la section du collecteur d’assèche-
ment ne doit pas être inférieure à deux fois la section du
a) Les pompes de cale et autres pompes à énergie desser- piquage d’aspiration la plus grande dans ces espaces.
vant des services essentiels qui ont une aspiration ou un b) En aucun cas le diamètre interne réel ne doit être:
refoulement commun doivent être reliées aux tuyaute-
ries de manière à ce que: • inférieur de plus de 5 mm à celui obtenu à partir de
la formule donnée en a), ou
• les compartiments et les lignes de tuyauteries restent • inférieur à 60 mm.
séparées pour empêcher l’intercommunication
éventuelle 6.8.2 Piquages sur les boites collectrices
• la marche d’une pompe ne soit pas affectée par la La section des piquages raccordant le collecteur d’assèche-
marche simultanée d’autres pompes. ment à une boite collectrice ne doit pas être inférieure à la
somme des sections prescrites pour les deux piquages
b) L’isolation d’une pompe de cale pour visite, réparation d’aspiration les plus grands raccordés à cette boite. Cepen-
ou entretien doit pouvoir être possible sans gêner le dant, la section n’a pas besoin d’être supérieure à celle du
fonctionnement des pompes de cale restantes. collecteur principal.

Février 2003 Bureau Veritas 161


Pt C, Ch 1, Sec 10

6.8.3 Piquages d’aspiration de cale 6.9 Accessoires de cale


a) Le diamètre intérieur, en mm, des tuyaux placés entre 6.9.1 Sectionnements de vidange sur les cloisons
les boites collectrices et les aspirations de cales et le étanches
compartiment machine ne doit pas inférieur au diamè-
a) Le montage de sectionnements de vidange ou de dispo-
tre donné par la formule suivante:
sitifs semblables n’est pas autorisé sur la cloison d’abor-
dage.
d1 = 25 + 2,16 L1 ( B + D )
b) Sur les autres cloisons étanches, le montage de section-
où: nement de vidange ou d’autres dispositifs similaires est
autorisé sauf s’il existe un autre moyen de vidange prati-
B et D : tels que définis en [6.8.1] que. Ces sectionnements doivent être facilement acces-
L1 : Longueur du compartiment, en m. sibles à tout moment et être manoeuvrables depuis un
endroit situé au dessus du pont de franc-bord. Un dispo-
d1 ne doit pas être inférieur à 50 mm, sans devoir dépas- sitif pour indiquer si les sectionnements sont ouverts ou
ser 100 mm. fermés doit être prévu.

b) Pour les navires autres que les navires à passagers qui 6.9.2 Clapet de non retour blocable
ont des citernes de ballastage latérales formant double a) Il convient de disposer d’accessoires pour empêcher
coque, le diamètre des tuyaux d’aspiration dans les l’intercommunication des compartiments ou des lignes
cales peut se déterminer en introduisant comme B la qui doivent rester indépendantes entre elles. Dans ce
largeur réelle des cales à mi-longueur. but, il faut monter des dispositifs de non retour:
• sur les raccordements de tuyaux aux caisses de col-
6.8.4 Aspirations directes autres que les lecte d’assèchement ou d’autres sectionnements, le
aspirations de secours cas échéant
a) Les aspirations directes doivent être convenablement • sur les aspirations directes et de secours dans les
disposées et celles du compartiment machine doivent compartiments machine
être d’un diamètre non inférieur à celui prescrit pour le • sur les aspirations des pompes qui ont également
collecteur d’assèchement principal. des raccordements à partir de la mer ou de compar-
timents normalement destinés à contenir des liqui-
b) Pour les navires de charge comportant des comparti- des
ments machine séparés de petites dimensions, la taille
des aspirations directes n’a pas besoin d’excéder celle • sur les raccordements flexibles de cale
donnée en [6.8.3] pour les piquages d’aspiration de cale. • sur les aspirations des éjecteurs d’eau de cale
• à l’extrémité ouverte des tuyaux d’assèchement tra-
6.8.5 Aspirations de secours dans le compartiment versant les deep tanks
machine • en conformité avec les dispositions pour la préven-
a) Le diamètre des tuyaux d’aspiration de cale de secours tion de l’envahissement progressif, le cas échéant.
doit être: b) les clapets de non retour blocables et autres soupapes
de non retour doivent être d’un type reconnu qui n’offre
• au moins les deux tiers du diamètre de l’entrée de pas d’obstacle excessif au passage de l’eau.
pompe dans le cas de bateaux à vapeur
6.9.3 Boîtes à boue
• du même diamètre que celui de l’entrée de pompe
dans le cas des bateaux à moteur. Dans le compartiment machine et les tunnels d’arbres, les
extrémités de tuyaux des aspirations d’assèchement doivent
b) Si l’aspiration de secours est reliée à une pompe autre être droites et verticales et conduire à des boîtes à boue
qu’une pompe de circulation ou de refroidissement implantées pour être facilement visitées et nettoyées.
principale, l’aspiration doit avoir le même diamètre que L’extrémité inférieure du tube d’aspiration ne doit pas com-
celui de l’entrée principale de la pompe. porter de boîte à crépine.

6.8.6 Aspirations d’assèchement des tunnels 6.9.4 Boîtes à crépine


a) Dans les compartiments autres que le compartiment
Les tuyaux d’aspiration d’assèchement des puisards dans les
moteur et les tunnels d’arbre, les extrémités d’arbre des
tunnels ne doivent pas avoir moins de 65 mm de diamètre.
tubes d’aspiration d’assèchement doivent être pourvues
Sur les navires de longueur inférieure ou égale à 60 mètres,
de boîtes à crépine ou de crépines ayant des trous de 10
ce diamètre peut être réduit à 50 mm.
mm de diamètre maximum. La surface totale de ces
trous ne doit pas être inférieure à deux fois la surface
6.8.7 Dalots des locaux arrières prescrite du tuyau d’aspiration.
Les dalots prévus pour assécher les locaux arrières et b) Les boîtes à crépine doivent être étudiées pour pouvoir
débouchant dans le tunnel doivent avoir un diamètre inté- les nettoyer sans avoir à ôter de joint du tube d’aspira-
rieur non inférieur à 35 mm. tion.

162 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

6.9.5 Puisards de cale 6.11.4 Raccordements


a) Les puisards prévus pour l’assèchement des divers com- Les tuyaux d’assèchement passant dans les citernes doivent
partiments doivent avoir un volume qui ne soit pas infé- avoir leurs raccordements par joints soudés ou brides ren-
rieur à 0,15 m3. Les petits compartiments peuvent forcées.
recevoir des puisards cylindriques de plus faible volume.
6.11.5 Accès aux sectionnements et aux caisses de
b) Les puisards de cale doivent satisfaire aux dispositions collecte
s’y rapportant en Partie B. Toutes les boîtes de distribution et les sectionnements
actionnés à la main qui font partie du système d’assèche-
6.9.6 Dalot hydraulique
ment doivent être placé en des endroits où ils soient acces-
a) La ligne d’assèchement d’espaces réfrigérés doit être sibles dans des circonstances normales.
pourvue de dalots hydrauliques de taille convenable
Les volants manuels des sectionnements commandant les
montés pour nettoyage et un remplissage facile en sau-
aspirations d’assèchement de secours doivent dépasser d’au
mure. Ces dalots hydrauliques doivent être pourvus de
moins 0,45 m au-dessus du plancher de manoeuvre.
grilles déposables destinées à retenir les déchets lors du
dégivrage.
7 Circuits de ballastage
b) Si les tuyauteries d’assèchement des chambres réfrigé-
rées séparées rejoignent un collecteur commun, chacune
des tuyauteries doit être équipée d’un dalot hydraulique. 7.1 Conception des circuits de ballastage
c) En principe, les dalots hydrauliques doivent être équipés 7.1.1 Indépendance des lignes de ballastage
de soupapes de non retour. Cependant, pour les espaces Les lignes de ballastage doivent être entièrement indépen-
réfrigérés non situés dans le fond du navire, les soupa- dantes et distinctes des autres lignes, sauf autorisation parti-
pes de non retour peuvent être omises, sous réserve que culière en [5.4].
cette disposition n’entache pas l’intégrité du comparti-
mentage étanche. 7.1.2 Prévention de communication non souhaitée
entre compartiments ou avec la mer
6.10 Matériaux Les circuits de ballastage en relation avec les circuits d’assè-
chement doivent être conçus pour éviter tout risque de
6.10.1 Tous les tuyaux d’assèchement situés à l’intérieur ou communication non souhaitée entre compartiments ou
au dessous des soutes à charbon et des citernes à combusti- avec la mer. Voir [6.2.3].
ble liquide, ainsi que dans les locaux de machines et dans
les chaufferies, y compris les locaux renfermant des caisses 7.1.3 Autre solution pour le transport d’eau de
de décantation ou des pompes à combustible liquide, doi- ballastage et de combustible
vent être en acier ou en autre matériau approprié. a) Les circuits de ballastage et de combustible desservant
des capacités destinées au transport, tour à tour, de
6.11 Installation de tuyauterie d’assèchement combustible et d’eau de ballastage doivent être indé-
pendants des circuits de ballastage propres:
6.11.1 Passage dans les doubles fonds • desservant les autres capacités de ballastage, ou
Les tuyaux d’assèchement ne doivent pas passer dans les • reliés aux capacités également destinées à contenir
doubles fonds. Si cette disposition ne peut être évitée, les de l’eau d’alimentation.
tronçons de tuyaux d’assèchement passant dans les doubles b) Si les capacités sont destinées à contenir, tour à tour, du
fonds doivent avoir des épaisseurs renforcées, suivant Tab 5 combustible et de l’eau de ballastage, les circuits de
pour les tubes d’acier. tuyautage s’y rapportant doivent être disposés confor-
6.11.2 Passage dans les deep tanks mément à [11.4.4].
Les tronçons de tuyaux d’assèchement passant dans les 7.1.4 Autre solution pour le transport de l’eau de
deep tanks destinés à contenir des ballasts d’eau, de l’eau ballastage ou d’autres liquides et cargaison
douce, une cargaison liquide ou du combustible, doivent sèche
être normalement regroupés dans les tunnels. Autrement, Les lignes de remplissage et d’aspiration dans les cales et les
ces tronçons doivent avoir des épaisseurs renforcées, sui- deep tanks destinés au transport, tour à tour, d’eau de bal-
vant Tab 5 pour les tuyaux d’acier et doivent être fabriqués lastage, de combustible ou d’une cargaison sèche, doivent
en une seule section ou plus, assemblées par soudage, par être équipées de brides pleines ou de dispositifs de permuta-
des brides renforcées ou des dispositifs jugés équivalents tion appropriés pour empêcher toute erreur de manoeuvre.
pour l’application considérée; le nombre de joints doit être
aussi petit que possible. Ces tuyaux doivent être pourvus de 7.1.5 Autre solution pour le transport d’eau de
clapets de non-retour en leurs extrémités dans les cales. ballastage et d’alimentation
Si des capacités sont destinées à contenir, tour à tour, de
6.11.3 Disposition pour la dilatation l’eau de ballastage et de l’eau d’alimentation, la ligne
Si nécessaire, il convient de monter des coudes de dilata- d’aspiration doit avoir des coudes déposables sur le raccor-
tion sur les tuyauteries d’assèchement à l’intérieur des citer- dement aux circuits d’eau de ballastage et d’alimentation
nes. Les joints glissants ne sont pas autorisés dans cette pour éviter toute interconnection accidentelle entre les
application. deux circuits suite à une fausse manoeuvre.

Février 2003 Bureau Veritas 163


Pt C, Ch 1, Sec 10

La même installation est prescrite pour les capacités desti- de l’eau susceptible de s’accumuler dans les espaces
nées aux ballasts et aux huiles végétales ou à d’autres cargai- situés en dehors des fonds du navire.
sons qui ne doivent pas venir en contact avec l’eau de mer. b) Le nombre de dalots et d’ouvertures de décharge sani-
taires dans le bordé doit être le plus petit possible, soit
7.2 Installation de pompage de ballast en faisant en sorte que chaque décharge desserve le
plus grand nombre possible de tuyauteries de dalotage
7.2.1 Tuyauteries de remplissage et d’aspiration ou de décharge sanitaire, soit de toute autre manière
a) Toutes les capacités y compris les peaks arrière et avant satisfaisante.
et les doubles fonds destinés à l’eau de ballastage doi-
vent être équipés de tuyaux de remplissage et d’aspira- 8.3 Assèchement des espaces au-dessous
tion reliés à des pompes motorisées dédiées d’une
du pont de franc-bord ou dans les
puissance adéquate.
superstructures fermées et roufles fer-
b) Les petites capacités utilisées pour le transport d’eau
més situés sur le pont de franc-bord
douce domestique peuvent être desservies par des pom-
pes manuelles. 8.3.1 Installations normales
c) Les aspirations doivent être placées de manière à ce que Les dalots et les décharges sanitaires provenant des espaces
le transfert d’eau de mer puisse s’effectuer convenable- situés au-dessous du pont de franc-bord ou situés dans les
ment dans les conditions de marche normales du superstructures et roufles sur pont de franc-bord équipés de
navire. En particulier, il peut être demandé deux aspira- portes satisfaisant aux dispositions en Pt B, Ch 9, Sec 6 doi-
tions dans les compartiments allongés. vent conduire:
• à la cale dans le cas des dalots, ou bien
7.2.2 Pompes
Les pompes de cale peuvent être utilisées pour le transfert • dans des caisses sanitaires adéquates dans le cas de
d’eau de ballastage sous réserve que les dispositions en décharges sanitaires.
[6.7.3] soient remplies.
8.3.2 Autres dispositions
7.2.3 Passage des circuits de ballastage dans les Les dalots et les décharges sanitaires peuvent aboutir sur le
citernes bordé, sous réserve que:
Si elles ne sont pas contenues dans les tunnels, les tronçons • les espaces asséchés soient situés au-dessus de la ligne
de circuits de ballastage passant dans les capacités desti- de flottation en charge formée par une gîte de 5°, sur
nées à contenir de l’eau douce, du combustible ou une car- bâbord ou tribord, à un tirant d’eau correspondant au
gaison liquide, doivent avoir une épaisseur renforcée, franc-bord d’été attribué, et
suivant Tab 5 pour les tuyaux d’acier, et être composées soit • les tuyaux soient pourvus de moyens efficaces pour
d’une seule pièce ou de plusieurs assemblées par soudage, empêcher l’eau de pénétrer à bord conformément à:
à l’aide de brides renforcées ou de dispositifs jugés équiva-
• [8.7] pour les espaces situés au-dessous de la ligne
lents pour l’application considérée.
de surimmersion,
• [8.8] pour les espaces situés au-dessus de la ligne
8 Dalots et décharges sanitaires de surimmersion.

8.1 Application Note 1: La ligne de surimmersion est définie comme une ligne tra-
cée au moins 76 mm en dessous de la surface supérieure:
8.1.1 • du pont de cloisonnement en abord, pour les navires à passa-
gers,
a) Cet Article s’applique:
• du pont de franc-bord en abord, pour les navires de charge.
• aux circuits de dalotage et de décharge sanitaire, et
• aux décharges venant des capacités à eaux usées.
8.4 Assèchement des superstructures ou
b) Les décharges liées au fonctionnement de la machine des roufles non équipés de portes étan-
sont traitées en [2.8].
ches efficaces
Note 1: Les installations qui ne sont pas en conformité avec les dis-
positions de cet Article peuvent être examinées pour les navires 8.4.1 Les dalots provenant des superstructures ou des rou-
suivants: fles non équipés de portes répondant aux prescriptions en
• navires de longueur inférieure à 24 m Pt B, Ch 9, Sec 6 doivent aboutir sur le bordé.
• navires de charge de moins de 500 tonneaux de jauge brute
• navires destinés à recevoir des mentions de navigation restreintes 8.5 Assèchement des espaces à cargaison
• unités non propulsées. fermés situés sur le pont de cloison-
nement ou sur le pont de franc-bord
8.2 Principe
8.5.1 Généralités
8.2.1 Des moyens d’assèchement doivent être prévus pour les
a) Des dalots, en nombre suffisant et de dimensions conve- espaces à cargaison fermés situés sur le pont de cloisonne-
nables, doivent être prévus pour permettre l’écoulement ment d’un navire à passagers et sur le pont de franc-bord

164 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

d’un navire de charge. La Société peut dispenser du disposi- par la Société dans son approbation du dossier de stabilité.
tif d’assèchement dans un compartiment particulier si, en Se référer à Pt B, Ch 3, Sec 3.
raison de la taille ou de la subdivision interne du comparti-
ment, il est démontré que la sécurité du navire n’est pas 8.6.2 Assèchement par les dalots
diminuée. Les dalots des espaces à cargaison, autres que les espaces
rouliers, destinés au transport de véhicules à moteur ayant du
8.5.2 Cas des espaces situés au-dessus de la ligne combustible dans leurs réservoirs pour leur propre propul-
de flottaison résultant d’une gîte de 5° sion ne doivent pas mener aux compartiments machines ou
a) Les dalots aboutissant sur le bordé depuis des supers- autres endroits où il peut y avoir des sources d’inflammation.
tructures fermées utilisées pour le transport de cargaison
sont autorisés, dans la mesure où les espaces asséchés 8.7 Installations de refoulement des espaces
sont situés au-dessus de la ligne de flottaison résultant
situés au-dessous de la ligne de surim-
d’une gîte de 5° sur bâbord ou tribord à un tirant d’eau
correspondant au franc-bord d’été attribué. Ces dalots mersion
doivent être installés conformément aux prescriptions
8.7.1 Installations normales
précisées en [8.7] ou [8.8].
Toutes les décharges à la mer indépendantes venant d’espa-
b) Dans les autres cas, le système d’assèchement doit ces situés au-dessous de la ligne de surimmersion doivent
aboutir à l’intérieur du navire, conformément aux dispo- être pourvues d’un clapet de non-retour manoeuvrable
sitions en [8.5.3]. placé au-dessus du pont de cloisonnement ou de franc-
8.5.3 Cas où le livet du pont de cloisonnement ou bord.
de franc-bord est immergé lorsque le navire a
une gîte de 5° ou moins 8.7.2 Autres dispositions si l’extrémité à bord du
tuyau de refoulement se trouve à plus de
Si le franc-bord est tel que le livet du pont de cloisonne- 0,01 L au-dessus de la ligne de charge d’été
ment ou du pont de franc-bord est immergé quand le navire
Lorsque la distance verticale entre la ligne de charge d’été
a une gîte de 5° ou moins, l’assèchement des espaces à car-
et l’extrémité à bord du tuyau de refoulement est supérieure
gaison fermés sur le pont de cloisonnement ou sur le pont
à 0,01 L, le refoulement peut avoir deux clapets libres de
de franc-bord doit conduire à un compartiment ou plus, de
non-retour, dans la mesure où le sectionnement à bord:
capacité appropriée, ayant une alarme de niveau d’eau
haute et pourvue d’installations convenables de décharge à • se trouve au-dessus de la ligne de charge de comparti-
la mer. En outre, il convient de s’assurer que: mentage la plus profonde
• le nombre, la taille et la disposition des dalots sont tels • est toujours accessible pour visite dans les conditions de
qu’ils préviennent toute carène liquide excessive service.
• la disposition des pompes tient compte des prescrip-
tions pour les dispositifs fixes d’extinction de l’incendie 8.8 Installations de refoulement des espa-
par projection d’eau diffusée sous pression ces situés au-dessus de la ligne de
• de l’eau polluée par des produits pétroliers ou par surimmersion
d’autres substances dangereuses ne s’écoule pas dans
les compartiments machines ou dans d’autres comparti- 8.8.1 Généralités
ments où il peut y avoir des sources d’inflammation a) Les dispositions de ce sous-article sont applicables seu-
• lorsque l’espace à cargaison fermé est protégé par un lement aux refoulements qui restent ouverts lors de la
dispositif d’extinction de l’incendie au gaz carbonique, marche normale d’un navire. Pour les refoulements qui
les dalots de pont sont équipés d’un dispositif pour doivent être nécessairement fermés en mer, tels que les
empêcher l’écoulement du gaz d’extinction vers la mer. vidanges par gravité des caissons latéraux supérieurs de
ballastage, une simple vanne blocable, manoeuvrable
depuis le pont, peut être acceptée.
8.6 Assèchement des espaces à cargaison,
autres que les espaces rouliers, destinés b) La position de l’extrémité à bord des refoulements
au transport de véhicules à moteur ayant dépend de la ligne de charge d’été pour le transport de
bois lorsqu’un franc-bord pour le transport de bois est
du combustible dans leurs réservoirs
attribué.
pour leur propre propulsion
8.8.2 Installations normales
8.6.1 Prévention de formation de carènes liquides
Normalement, toutes les décharges à la mer indépendantes
Dans les espaces à cargaison, autres que les espaces rou-
venant d’espaces situés au-dessus de la ligne de surimmer-
liers, destinés au transport de véhicules à moteur ayant du
sion doivent être pourvues:
combustible dans leurs réservoirs pour leur propre propul-
sion, et équipés d’un dispositif fixe d’extinction de l’incen- • d’un clapet de non-retour manoeuvrable à partir d’un
die par projection d’eau diffusée sous pression, le système poste au-dessus du pont de cloisonnement ou de franc-
d’assèchement doit être tel qu’il empêche la formation de bord, ou
carènes liquides. Si cela n’est pas possible, l’effet défavora- • d’un clapet de non-retour et d’une vanne commandée à
ble sur la stabilité du poids ajouté et de la carène liquide partir d’un poste au-dessus du pont de cloisonnement
doit être pris en compte dans les limites jugées nécessaires ou de franc-bord.

Février 2003 Bureau Veritas 165


Pt C, Ch 1, Sec 10

8.8.3 Autres dispositions si l’extrémité à bord du accepté. La Société devra prêter une attention particulière à
tuyau de refoulement se trouve à plus de la position de manoeuvre du sectionnement.
0,01 L au-dessus de la ligne de charge d’été
Lorsque la distance verticale entre la ligne de charge d’été 8.8.6 Installation de décharges traversant la coque
et l’extrémité à bord du tuyau de refoulement est supérieure à plus de 450 mm au-dessous du pont de
à 0,01 L, le refoulement peut avoir deux clapets libres de franc-bord ou à moins de 600 mm au-dessus
non-retour, dans la mesure où: de la ligne de flottaison d’été en charge
Les tuyauteries de dalotage et de décharge provenant de
• le sectionnement à bord se trouve au-dessus du niveau
de la ligne de charge en eaux tropicales de manière à niveaux quelconques et traversant la coque, soit à plus de
être toujours accessible pour visite dans les conditions 450 millimètres au-dessous du pont de franc-bord, soit à
de service, ou moins de 600 millimètres au-dessus de la ligne de flottaison
d’été en charge, doivent être pourvues d’un clapet de non-
• lorsque cela n’est pas possible, une vanne à commande retour sur le bordé. Sauf prescriptions prescrites de [8.8.2] à
locale est placée entre les deux clapets de non-retour. [8.8.4], ce sectionnement peut être omis si la tuyauterie a
8.8.4 Autres dispositions si l’extrémité à bord du une épaisseur substantielle suivant Tab 21.
tuyau de refoulement se trouve à plus de
0,02 L au-dessus de la ligne de charge d’été 8.8.7 Installation de décharges à la mer à moins de
450 mm au-dessous du pont de franc-bord et
Si la distance verticale depuis la ligne de flottaison d’été en de plus de 600 mm au-dessus de la ligne de
charge du tuyau de refoulement excède 0,02 L, une seule flottaison d’été en charge
soupape de non-retour automatique sans fermeture positive
Il n’est pas prescrit que les tuyaux de descente des dalots et
peut être acceptée sur approbation de la Société.
de décharge pénétrant la coque à moins de 450 millimètres
Note 1: Cette prescription ne s’applique pas aux navires pour les- au-dessous du pont de franc-bord et à plus de 600 millimè-
quels il est demandé la mention de service chemical tanker ou
tres au-dessus de la ligne de flottaison d’été en charge
liquefied gas carrier.
soient pourvus d’un clapet de non retour au bordé.
8.8.5 Installation de décharges au travers de
compartiments moteurs à présence humaine 8.9 Tableau de récapitulation des instal-
Si les décharges sanitaires et les dalots traversent le bordé lations de décharge à la mer
en passant dans les compartiments machine, le montage sur
la coque d’un sectionnement à fermeture positive comman- 8.9.1 Les diverses installations possibles de décharges de
dée localement avec clapet de non retour à bord peut être dalots et sanitaires à la mer sont résumées en Fig 2.

Figure 2 : Installation de décharge à la mer

Refoulement d'espaces au-dessus de la ligne de surimmersion


Refoulement d'espaces

au-dessous de la ligne de Refoulement d'espaces fermés au-dessous du pont de franc-bord


Refoulement d'autres espaces
surimmersion ou sur le pont de franc-bord

Prescription Alternative si Refoulement au Alternatives en cas d'extrémité à bord Extrémité hors-bord


Prescription générale lorsque

générale lorsque l'extrémité à bord travers des > 450 mm au-dessous


l'extrémité à bord < 0,01L

l'extrémité à bord > 0,01L au-dessus >0,02L au- du pont de franc-bord Autre
au-dessus de la ligne espaces moteurs

< 0,01L au-dessus de la ligne de >0,01L au-dessus de la ligne dessus de la


de flottaison SWL à présence ou< 600 mm au-dessus

de la ligne de flottaison SWL de flottaison SWL ligne de


humaine de la ligne de flottaison

flottaison SWL flottaison SWL SWL

Pont Pont

Pont FB Pont FB Pont FB Pont FB Pont FB Pont FB FB FB

ML ML ML

TWL

DWL

SWL SWL SWL SWL SWL SWL SWL SWL


SWL

clapet de non retour sans dispositif positif


extrémité de tuyaux à bord commande à distance
*commande des soupapes à partir d'un poste approuvé
de fermeture

extrémité de tuyaux hors-bord


clapet de non retour avec dispositif positif
épaisseur normale

de fermeture commandé localement

tuyaux débouchant sur pont libre

soupape commandée localement épaisseur substantielle

166 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

8.10 Sectionnements et tuyaux 8.11 Installation de tuyauterie de dalots et de


décharge sanitaire
8.10.1 Matériaux
8.11.1 Décharge à la mer et raccordements de
a) Toute la robinetterie et les accessoires au bordé doivent sectionnements
être en acier, en bronze, ou dans un autre matériau duc-
a) Les décharges à la mer doivent présenter des extrémités
tile. Les sectionnements en fonte ordinaire ou un maté-
de tuyaux traversant la tôle de bordé et y être soudés; ils
riau similaire ne sont pas acceptables. Tous les tuyaux
doivent être pourvus, à l’extrémité interne, d’une bride
de dalot et de refoulement doivent être en acier ou dans
de raccordement au sectionnement ou à la bride du
un autre matériau ductile. Se reporter en [2.1].
tuyau.
b) Le plastique de doit pas être utilisé pour le tronçon de b) Les sectionnements peuvent être également raccordés à
refoulement entre la coque et le premier sectionnement. la tôle de bordé conformément aux dispositions de
[2.8.3], item c).
8.10.2 Epaisseur des tuyaux
8.11.2 Passage dans les espaces à cargaison
a) L’épaisseur des tuyaux de dalotage et de décharge allant
à la cale ou aux capacités d’assèchement ne doit pas Si les tuyaux de descente des dalots et de décharge sanitaire
être inférieure à celle prescrite en [2.2]. passent dans les espaces à cargaison, les tuyauteries et les
sectionnements avec leurs commandes doivent être conve-
b) L’épaisseur des tuyaux de dalotage et de refoulement nablement protégés par de solides encaissements ou
allant à la coque ne doit pas être inférieure à l’épaisseur écrans.
minimum indiquée en Tab 20 et Tab 21.
8.11.3 Passage dans les citernes
8.10.3 Manoeuvre des sectionnements a) En principe, les tuyaux de descente des dalots et les
décharges sanitaires ne doivent pas passer dans les sou-
a) S’il est prescrit que les sectionnements aient un disposi-
tes à combustible.
tif de fermeture positif, ce moyen doit être immédiate-
ment accessible et pourvu d’un indicateur montrant si le b) S’il n’est pas possible d’éviter le passage des tuyaux de
sectionnement est ouvert ou fermé. dalots et de décharge à travers les soutes à combustible
et que ces tuyaux traversent la coque pour arriver dans
b) Si des tuyaux en plastique sont utilisés pour les refoule- les citernes, l’épaisseur de la tuyauterie ne doit pas être
ments sanitaires et le dalotage, la sectionnement au inférieure à celle donnée en Tab 21, colonne 1 (épais-
bordé doit être manoeuvré depuis l’extérieur du com- seur substantielle). Toutefois il n’est pas nécessaire
partiment dans lequel se trouve le sectionnement qu’elle dépasse l’épaisseur réglementaire du bordé exté-
Si les tuyaux en plastique se trouvent au-dessous de la rieur adjacent.
ligne de flottation d’été (ligne de flottation en charge c) Normalement les tuyaux de dalotage et de décharge
d’été pour le transport du bois), le sectionnement doit sanitaire ne doivent pas passer à travers les citernes à
être manoeuvré à partir d’une position au-dessus du eau douce et à eau potable.
pont de franc-bord.
d) Pour le passage à travers les citernes à cargaison
Se référer également en Ch 1, App 3. d’hydrocarbures, voir Pt E, Ch 7, Sec 4.

Table 20 : Epaisseur des tuyaux de dalots et de décharge allant au bordé, en fonction de leur emplacement

Prescription applicable [8.8.6]


[8.8.6]
[8.7.1] [8.7.2] [8.8.2] [8.8.3] [8.8.4] [8.8.5] avec sec- [8.8.7]
Emplacement du tuyau tionnement sans soupape

Entre la coque et la Plus forte valeur entre l’épaisseur suivant Tab 21, colonne 1, et NA NA
première soupape 0,7 fois l’épaisseur de la tôle de bordé de muraille (1)
Entre la première soupa- Epaisseur suivant Tab 21, colonne 2 NA NA
pe et l’extrémité à bord
Au-dessous du pont de NA Epaisseur suivant Epaisseur suivant
franc-bord Tab 21, colonne 1 Tab 21, colonne 2
Au-dessus du pont de NA Epaisseur suivant Epaisseur suivant
franc-bord Tab 21, colonne 2 Tab 21, colonne 2
(1) Cependant, il n’est pas demandé que cette épaisseur soit supérieure à celle de la tôle.
Note 1: NA = non applicable

Février 2003 Bureau Veritas 167


Pt C, Ch 1, Sec 10

Table 21 : Epaisseur minimum des tuyauteries 9 Tuyaux de prise d’air, de sonde et de


de dalotage et de décharge allant à la coque
trop plein
Colonne 1 Colonne 2
Diamètre extérieur 9.1 Tuyaux de prise d’air
Epaisseur Epaisseur normale
d du tuyau (mm)
substantielle (mm) (mm)
d ≤ 80,0 7,00 4,50 9.1.1 Principe

155 9,25 4,50 Des tubes de prises d’air doivent être montés sur toutes les
citernes, les doubles fonds, les cofferdams, les tunnels et
180 10,00 5,00
autres compartiments qui ne disposent pas d’autres installa-
220 12,50 5,80 tions de ventilation, pour permettre le passage de l’air ou
230 ≤ d 12,50 6,00 des liquides de façon à empêcher la pressurisation ou le
vide excessif dans les citernes ou les compartiments, en
Note 1: Les tailles intermédiaires peuvent être déterminées particulier, dans ceux qui comportent des installations de
par interpolation. tuyauterie. Leurs extrémités ouvertes doivent être conçues
et installées pour empêcher l’entrée libre d’eau de mer dans
8.11.4 Passage à travers les cloisons étanches ou les compartiments.
les ponts
9.1.2 Nombre et position des tuyaux de prise d’air
a) L’intégrité des cloisons des compartiments machine et
de la tôle des tunnels dont la construction doit être étan- a) Les tuyaux de prises d’air doivent être montés de telle
che ne doit pas être perdue par la mise en place de sorte et la partie supérieure des compartiments conçue
dalots déchargeant dans les compartiments moteurs ou de manière à ce que l’air ou le gaz susceptible de
dans les tunnels venant d’autres compartiments adja- s’accumuler dans un point quelconque des comparti-
cents qui sont situés au-dessous du pont de franc-bord. ment puisse s’évacuer librement.

b) Toutefois, les dalots peuvent déboucher dans une capa- b) Les tuyaux de prise d’air doivent être installés à l’opposé
cité de décharge de construction solide située dans le des tuyaux de remplissage et/ou dans les parties les plus
compartiment machine ou dans le tunnel, mais proche hautes des compartiments, le navire étant supposé ne
des compartiments adjacents mentionnés ci-dessus et pas avoir de différence de tirants d’eau.
vidée par une aspiration de taille appropriée venant du
c) En général, chaque compartiment doit être pourvu de
collecteur d’assèchement par un clapet de non-retour
deux tuyaux de prises d’air, sauf en ce qui concerne les
blocable.
compartiments de faibles dimensions où une seule prise
d’air peut être acceptée. Si le plafond du compartiment
8.11.5 Décharge dans les espaces réfrigérés a une forme irrégulière, la position des prises d’air fera
Aucun tuyau de dalotage en provenance d’espaces non l’objet d’un examen particulier de la Société.
réfrigérés ne doit décharger dans des espaces réfrigérés. Note 1: Deux tuyaux de dégagement d’air sont normalement exigés
pour les capacités longues telles que les capacités de ballas-
8.11.6 Décharge des cuisines et de leurs magasins tage dans les navires à double coque.

Dans les espaces machines, il n’est normalement pas exigé


Les décharges des cuisines et de leurs magasins doivent être
d’avoir deux tuyaux de dégagement d’air.
séparées des autre tuyauteries de décharge et doivent abou-
tir sur le bordé ou dans des caisses vidangeables indépen- d) S’il n’y a qu’une seule prise d’air, elle ne doit pas être
dantes; autrement, les décharges doivent être pourvues de utilisée comme tuyau de remplissage.
dispositifs adéquats contre les odeurs et le trop-plein.
9.1.3 Emplacement des extrémités ouvertes de
8.11.7 Décharge des compartiments arrière prises d’air

Si des compartiments situés à l’arrière de la cloison du peak a) Les tuyaux de prises d’air des compartiments en double
arrière non destinés à être utilisés comme capacités sont fond, dans les tunnels, les deep tanks et autres comparti-
vidangés par des dalots déchargeant dans le tunnel d’arbre, ments qui peuvent entrer en contact avec la mer ou être
les dispositions de [6.6.4] item c) doivent être satisfaites. envahis dans le cas d’une avarie de coque, doivent
déboucher au-dessus du pont de cloisonnement ou du
8.11.8 Citerne de collecte du circuit de dalotage pont de franc-bord.
Note 1: Sur les navires non pourvus de doubles-fonds, les prises
a) Le tube de prise d’air de la citerne de collecte du circuit d’air des petits cofferdams ou citernes ne contenant pas de
de dalotage doit déboucher au-dessus du pont de franc- combustible ou d’huile de graissage peuvent déboucher dans
bord. l’espace concerné.

b) Des dispositions doivent être prises pour maîtriser le b) Les tuyaux de prises d’air de compartiments destinés au
niveau d’eau dans la citerne de collecte du circuit de pompage doivent déboucher à l’air libre au-dessus du
dalotage. pont de cloisonnement ou du pont de franc-bord.

168 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

c) Les tuyaux de prises d’air autres que ceux pour les cais- • si, suivant [9.1.3] item c), les prises d’air finissent
ses à combustible peuvent conduire à des espaces de dans des espaces fermés
charge fermés placés au-dessus du pont de franc-bord, • si, suivant [9.1.4] item b), les prises d’air ont une
sous réserve que ces espaces soient pourvus de dalots hauteur inférieure à celle prescrite en [9.1.4], item a)
déchargeant à la mer et qui soient capables d’évacuer,
• et pour les navires ayant une marque de franc-bord
sans risque d’accumulation, l’eau pouvant pénétrer par
pour le transport de bois.
les prises d’air.
Voir également Pt B, Ch 3, Sec 2, [2.1.2] et Pt B, Ch 3,
d) Les prises d’air des citernes autres que les caisses à huile Sec 3, [3.3.2].
peuvent déboucher en côté de la superstructure.
c) Les dispositifs de fermeture automatique doivent être
e) La prise d’air de la caisse de récupération de dalotage d’un type approuvé par la Société. Les prescriptions
doit dépasser au-dessus du pont de franc-bord. d’essais de type sont données en [20.2.2].
f) L’implantation des prises d’air, en ce qui concerne les d) Pour les navires soumis à une flottabilité spécifique ou à
citernes à huile inflammable, doit aussi satisfaire à des prescriptions de stabilité, il doit être prêté une atten-
[9.1.7]. tion particulière au montage de dispositifs de fermeture
sur les prises d’air.
9.1.4 Hauteur des prises d’air e) Les soupapes atmosphériques par pression/dépression
a) La hauteur des prises d’air dépassant au-dessus du pont montées sur les citernes de charge suivant Partie E, Cha-
de franc-bord ou du pont des superstructures, depuis le pitre 7 et Partie E, Chapitre 8, peuvent être acceptées
pont jusqu’au point où l’eau peut avoir accès au-des- comme dispositifs de fermeture.
sous, doit être d’au moins:
9.1.6 Conception des dispositifs de fermeture
• 760 mm sur le pont de franc-bord, et
a) S’il est demandé que les dispositifs de fermeture soient
• 450 mm sur le pont des superstructures. du type automatique, ils doivent satisfaire à ce qui suit:
Cette hauteur doit être mesurée à partir de la face supé- • Ils doivent être conçus pour résister aux conditions
rieure du pont, y compris le doublage ou tout autre environnantes et de service jusqu’à une inclinaison
revêtement, jusqu’au point où l’eau peut pénétrer à de −40° à +40°, sans panne ou avarie.
bord. • Ils doivent être conçus pour permettre une visite de
b) Si ces hauteurs peuvent gêner l’utilisation du navire, il la fermeture et de l’intérieur de l’enveloppe ainsi
est possible d’adopter une hauteur plus faible, sous que le changement des joints.
réserve que la Société soit satisfaite de ce que ceci • S’ils doivent être du type à flotteur, il doit y avoir des
s’appuie sur des installations de fermeture et autres dis- guides convenables pour assurer un fonctionnement
positifs. Un dispositif doit être en place en permanence sans faille dans toutes les conditions de service, de
pour fermer de manière satisfaisante les ouvertures des gîte et d’assiette.
prises d’air. • Ils doivent être pourvus de portées de joint efficaces
c) Il peut être prescrit d’augmenter la hauteur des prises pour les fermetures.
d’air sur les navires dans le but de satisfaire aux calculs • Ils doivent être à vidange automatique.
de flottabilité. • La surface nette au travers d’un dispositif de ferme-
d) La hauteur des prises d’air déchargeant en côté des ture de prise d’air doit être au moins égale à la sur-
superstructures doit être d’au moins 2,3 m au-dessus de face de l’entrée.
la ligne de flottaison d’été en charge. • Les tolérances maximum admissibles pour l’épais-
seur de paroi des flotteurs sphériques ne doivent pas
Note 1: Pour les navires destinés à recevoir une mention de naviga-
tion restreinte, la hauteur des prises d’air peut être réduite à: excéder ±10% de l’épaisseur nominale.
• 450 mm sur le pont de franc-bord,
• Leurs enveloppes doivent être faites à partir de métal
approuvé adéquatement protégés contre la corro-
• 300 mm sur le pont des superstructures. sion.
9.1.5 Mise en place des dispositifs de fermeture • Les fermetures et les sièges faits en matériaux non
métalliques doivent être compatibles avec les fluides
a) Des dispositifs fixés en permanence doivent être prévus transportés dans la citerne et avec l’eau de mer à des
pour fermer de manière satisfaisante les entrées des pri- températures ambiantes entre −25°C et +85°C.
ses d’air pour empêcher l’entrée libre de l’eau dans les
b) Si les dispositifs de fermeture ne sont pas à fermeture
espaces concernés, sauf en ce qui concerne les tuyaux
automatique, prévoir la possibilité d’élimination du vide
des citernes équipées de traverses d’équilibrage.
lorsque les citernes sont en cours de vidange par pom-
b) Des dispositifs de fermeture automatique doivent être page. Dans ce but, il convient de pratiquer un trou
montés dans les cas suivants: d’environ 10 mm de diamètre dans le coude du tuyau
• si, le navire étant à sa ligne de charge d’été, les de prise d’air ou dans un autre endroit adéquat du dis-
ouvertures sont immergées à un angle de gîte de 40° positif de fermeture.
ou, à l’angle d’envahissement, si ce dernier fait c) Les tampons de bois et la toile ne sont pas autorisés
moins de 40° dans les positions 1 ou 2 définies en Pt B, Ch 1, Sec 2.

Février 2003 Bureau Veritas 169


Pt C, Ch 1, Sec 10

9.1.7 Installations de prises d’air particulières des 9.2 Tuyaux de sonde


capacités à huile inflammable
a) Les tuyaux de prises d’air des capacités à combustible et 9.2.1 Principe
à huile thermique doivent évacuer dans une position
a) Des dispositions doivent être prises pour permettre de
sûre sur le pont libre où les émanations de combustible
sonder les capacités destinées à contenir du liquide
ou de gaz ne seront susceptibles de créer aucun danger.
ainsi que tous les compartiments qui ne sont pas facile-
Dans le cas de montage de diaphragmes en tamis métal- ment accessibles en tout temps.
lique, ces derniers doivent résister à la corrosion et pou-
voir être déposables facilement pour les nettoyer et les b) Pour les compartiments normalement destinés à conte-
remplacer. La surface nette de ces diaphragmes ne doit nir des liquides, les systèmes suivants peuvent être
pas être inférieure à la section transversale du tuyau. acceptés au lieu des tuyaux de sonde:
b) Les tuyaux de prises d’air des citernes de stockage • une jauge de niveau d’un type approuvé efficace-
d’huile de graissage ou d’huile hydraulique non sujettes ment protégée contre les chocs ou
à envahissement dans le cas d’une avarie de coque peu- • un système de jauge de niveau à distance d’un type
vent conduire aux compartiments moteurs, sous réserve approuvé, sous réserve de disposer d’un dispositif de
qu’en cas de trop-plein l’huile ne puisse pas venir en sondage de secours en cas de panne affectant ce
contact avec l’équipement électrique, les surfaces chau- système.
des ou d’autres sources d’inflammation.
c) L’emplacement et l’installation de tubes reniflards pour 9.2.2 Implantation des tuyaux de sonde
les caisses à combustible, de décantation et d’huile de Les tuyaux de sonde doivent être implantés aussi près que
graissage doit être tel que, dans le cas où un tuyau de possible des tuyaux d’aspiration.
ventilation venait à se briser, il n’y ait aucun risque
d’entrée d’eau de mer ou de pluie. 9.2.3 Extrémité des tuyaux de sonde
d) Les tuyaux de prise d’air des caisses de servitude à com-
a) En règle générale, les tuyaux de sonde doivent aboutir
bustible, de décantation et d’huile de graissage suscepti-
au-dessus du pont de cloisonnement ou du pont de
bles d’être endommagés par des chocs doivent être
franc-bord dans des endroits facilement accessibles et
efficacement renforcés.
être équipés de dispositifs de fermeture métalliques
e) Si de l’eau de mer ou de pluie est susceptible de péné- montés en permanence.
trer dans les caisses de servitude à combustible, de
décantation et d’huile de graissage par les prises d’air b) Dans les compartiments machine et les tunnels, si les
cassés, il est nécessaire de monter des pièges à eau dispositions de l’item a) ne peuvent être satisfaites, de
équipés de: courts tuyaux de sonde menant à des endroits facile-
ment accessibles au-dessus du plancher et équipés de
• vidanges automatiques, ou dispositifs de fermeture efficaces peuvent être acceptés.
• d’une alarme d’accumulation d’eau.
Sur les navires où un double-fond est prescrit, ces dispo-
9.1.8 Construction des tuyaux de prises d’air sitifs de fermeture doivent être du type automatique.
a) Si les tuyaux de prises d’air sur ballasts ou autres capaci-
9.2.4 Installations spécifiques pour tuyaux de
tés s’allongent au-dessus du pont de franc-bord ou du sonde des citernes à huile inflammable
pont de superstructure, les parties exposées des tuyaux
doivent être d’une construction solide, avec une épais- a) Si l’on utilise des tuyaux de sonde sur les circuits d’huile
seur de paroi minimum d’au moins: inflammable (sauf l’huile de graissage), ils doivent
• 6,0 mm pour les tuyaux de 80 mm ou moins de dia- déboucher à l’air libre où l’huile répandue par le tuyau
mètre extérieur de sonde ne risque pas de prendre feu. En particulier, ils
ne doivent pas déboucher dans les emménagements des
• 8,5 mm pour les tuyaux de 165 mm ou plus de dia- passagers ou de l’équipage. En règle générale, il ne doi-
mètre extérieur. vent pas se terminer dans les compartiments machine.
Les épaisseurs minimales intermédiaires peuvent être Cependant, si la Société considère que cette prescrip-
déterminées par interpolation linéaire. tion n’est pas possible, elle peut autoriser l’aboutisse-
b) Les tuyaux de prise d’air d’une hauteur dépassant ment dans les espaces machine à condition que les
900 mm doivent être pourvus de supports supplémen- dispositions suivantes soient satisfaites:
taires. 1) une jauge additionnelle de niveau d’huile répondant
c) Dans chaque compartiment susceptible d’être vidé par aux dispositions de [2.9.2] est prévue
pompage, et s’il n’y a pas de tuyau de trop-plein, la sec- 2) les tuyaux de sonde aboutissent dans des endroits
tion transversale totale des tuyaux de prises d’air ne doit éloignés des risques d’inflammation, sauf si des pré-
pas être inférieure à 1,25 fois la section transversale des cautions sont prises, comme la mise en place
tuyaux de remplissage correspondants. d’écrans efficaces pour empêcher le combustible de
d) Le diamètre intérieur des tuyaux de prise d’air ne doit se répandre par les extrémités des tuyaux de sonde
pas être inférieur à 50 mm, sauf pour les citernes de et de venir en contact avec une source d’inflamma-
moins de 2 m3. tion

170 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

3) les extrémités des tuyaux de sonde sont pourvues de 9.3 Tuyauteries de trop-plein
dispositifs de fermeture automatique et d’un robinet
de commande à fermeture automatique de petit dia- 9.3.1 Principe
mètre placé au-dessous de la fermeture dans le but Des tuyaux de trop-plein doivent équiper les citernes:
de s’assurer, avant que le dispositif de fermeture ne
s’ouvre, qu’il n’y a pas présence de combustible. • qui peuvent être remplies par pompage et sont conçues
Prendre les mesures pour assurer que tout combusti- pour une pression hydraulique inférieure à celle corres-
ble répandu à partir du robinet de commande ne ris- pondant à la hauteur du tuyau de prise d’air, ou
que pas de s’enflammer. • si une section transversale des tuyaux de prise d’air est
inférieure à celle prescrite en [9.1.8], item d).
b) Pour les caisses récupératrices des fuites d’huile de
graissage et de combustible de moins de 2 m3, la jauge 9.3.2 Conception des installations de trop-plein
de niveau d’huile mentionnée en a) 1) et le robinet de
a) Les tuyaux de trop-plein doivent conduire:
commande mentionné en a) 3) ne sont pas nécessaires à
condition que les tuyaux de sonde soient pourvus d’un • soit à l’extérieur, soit
moyen de fermeture approprié. • dans le cas du combustible ou de l’huile de grais-
sage, vers une caisse de trop-plein de capacité suffi-
c) De courts tuyaux de sonde peuvent s’utiliser pour les
sante ou une citerne de stockage ayant un espace
citernes autres que les capacités des doubles fonds sans
réservé pour le trop-plein.
l’apport d’une jauge de niveau fermée supplémentaire
dans la mesure où il existe déjà un trop-plein. b) Si des capacités contenant les mêmes liquides ou des
liquides différents sont reliés à un trop-plein commun,
9.2.5 Dispositifs de fermeture l’installation doit pouvoir prévenir le risque:
• d’intercommunication entre les différentes capacités
a) Les dispositifs de fermetures automatiques doivent com- par mouvement du liquide lors de la vidange ou du
porter des bouchons cylindriques à contrepoids permet- remplissage ou par inclinaison du navire
tant leur fermeture automatique.
• de remplissage d’appoint d’une citerne à partir
b) Les dispositifs de fermeture qui ne nécessitent pas d’être d’une autre supposée envahie suite à une avarie de
du type automatique peuvent consister en un chapeau à coque.
vis métallique fixé au tube au moyen d’une chaînette ou Dans ce but, les tuyaux de trop-plein doivent monter
d’un sectionnement d’arrêt. jusqu’à un point suffisamment haut au-dessus de la
ligne de flottaison en charge la plus profonde ou, éven-
9.2.6 Construction de tuyaux de sonde tuellement, monter des clapets de non retour.

a) Normalement, les tuyaux de sonde doivent être droits. c) Prendre les dispositions pour qu’un compartiment ne
S’il est nécessaire de créer des coudes sur les tuyaux, la puisse être envahi par la mer par l’intermédiaire du
courbure doit être aussi faible que possible pour per- trop-plein au cas où un autre compartiment relié au
mettre le libre passage de l’appareil de sondage. même collecteur de trop-plein serait envahi. Dans ce
but, les extrémités des trop-plein déchargeant à la mer
b) Sur les navires de charge, l’installation de sondes sur des doivent être placés, en principe, au-dessus de la ligne
compartiments à l’aide de tubes cintrés passant dans de flottaison en charge la plus profonde et être pourvus,
d’autres compartiments doit faire l’objet d’un examen le cas échéant, de soupapes de non retour montées sur
particulier de la Société. Normalement, cette installa- la coque, ou, autrement, les trop-plein des capacités
tion est acceptée seulement si les compartiments traver- doivent déboucher à un endroit au-dessus de la ligne de
sés sont des cofferdams ou sont destinés à contenir le flottaison en charge la plus profonde.
même liquide que les compartiments desservis par les
d) Si les deep tanks pouvant être utilisés pour contenir des
tuyaux de sonde.
liquides ou une cargaison sèche ou du combustible sont
c) Les sections cintrées des tuyaux de sonde doivent avoir reliés à une installation de trop-plein commune, pren-
une épaisseur renforcée et être convenablement soute- dre les dispositions pour que les liquides ou les vapeurs
nues. venant d’autres compartiments ne puissent pénétrer
dans ces capacités en cas de transport de cargaison
d) Le diamètre intérieur des tuyaux de sonde ne doit pas sèche.
être inférieur à 32 mm. Si les tuyaux de sonde traversent e) Si les capacités devant contenir, tour à tour, du combus-
un espace réfrigéré ou l’isolation d’un espace réfrigéré tible et de l’eau de ballastage sont reliées à un système
où la température peut descendre au-dessous de 0°C, de trop-plein commun, prendre les dispositions pour
leur diamètre intérieur doit faire au moins 60 mm. empêcher l’eau de ballastage de pénétrer par le trop-
plein dans les capacités contenant du combustible, et
e) Des doublantes doivent être placées sous le débouché
vice-versa.
en partie basse des tuyaux de sonde de façon à prévenir
des avaries éventuelles de coque. Si l’on utilise des f) Des prescriptions supplémentaires pour les navires sou-
tuyaux de sonde aux extrémités fermées, la tôle de fer- mis à des contrôles de stabilité après avarie sont don-
meture doit avoir un échantillonnage renforcé. nées en [5.5.3].

Février 2003 Bureau Veritas 171


Pt C, Ch 1, Sec 10

9.3.3 Caisses de trop-plein 9.4.4 Vidange automatique des tuyaux


a) Les caisses de trop-plein doivent avoir une capacité suf- L’installation des tuyaux de prise d’air et de trop-plein doit
fisante pour recevoir le refoulement des pompes pen- être telle qu’ils se vident automatiquement lorsque le navire
dant au moins 10 minutes. est en assiette nulle.
b) Les caisses de réception de trop-plein doivent être équi-
pées d’un tuyau de prise d’air satisfaisant à [9.1] qui 9.4.5 Plaques de signalisation
peut servir de trop-plein sur la même caisse. Si le tuyau Les plaques de signalisation doivent être fixées à la partie
de prise d’air atteint une hauteur dépassant la hauteur supérieure des prises d’air et des tuyaux de sonde.
de calcul de la caisse de trop-plein, prendre les disposi-
tions pour limiter la hauteur hydrostatique réelle sur la
caisse.
10 Circuits de refroidissement
Cette installation doit décharger dans une position sûre,
de l’avis de la Société. 10.1 Application
c) Un dispositif de signalisation doit donner l’alarme lors-
10.1.1 Cet Article s’applique à tous les circuits de refroidis-
que l’huile atteint un niveau prédéterminé dans la caisse,
sement faisant appel aux fluides de refroidissement sui-
ou, autrement, une verrine montée sur le tuyau de trop-
vants:
plein doit indiquer si une capacité donnée déborde. Ces
verrines ne doivent se monter que sur des tuyaux verti- • eau de mer
caux en des endroits immédiatement visibles. • eau douce
9.3.4 Dispositions spécifiques pour la construction • huile de graissage.
de tuyaux de trop-plein
Les circuits de refroidissement d’air font l’objet d’un exa-
a) Le diamètre intérieur des tuyaux de trop-plein ne doit
men particulier.
pas être inférieur à 50 mm.
b) Pour tous les compartiments pompables, la section
transversale totale des tuyaux de trop-plein ne doit pas
10.2 Principe
être inférieure à 1,25 fois la section des tuyaux de rem-
plissage correspondants. 10.2.1 Généralités

c) La section transversale du collecteur de trop-plein ne Les circuits de refroidissement à l’eau de mer et à l’eau
doit pas être inférieure à la section totale des deux douce doivent être installés de manière à maintenir la tem-
tuyaux les plus gros déchargeant dans le collecteur. pérature des fluides refroidis (huile de graissage, huile
hydraulique, air de suralimentation, etc.) pour les machines
de propulsion et les équipements essentiels dans les limites
9.4 Prescriptions de construction s’appliquant recommandées par le fabricant à tous les régimes, y com-
aux tuyaux de sonde, de prise d’air et de pris le démarrage et les manoeuvres, sous les angles d’incli-
trop-plein naison et les conditions d’environnement spécifiés en Ch 1,
Sec 1.
9.4.1 Matériaux
a) Les tuyaux de sonde, de prise d’air et de trop-plein doi- 10.2.2 Disponibilité du circuit de refroidissement
vent être en acier ou en d’autres matériaux approuvés Le circuit de refroidissement doit être conçu pour que, au
pour l’application considérée. cas où un composant essentiel devenant inopérant, le
b) Les parties exposées des tuyaux de sonde, de prises d’air refroidissement de la machine de propulsion soit maintenu.
et de trop-plein doivent être en matériaux métalliques Toutefois, une réduction partielle de la capacité de propul-
approuvés. sion peut être acceptée s’il est démontré que cela ne porte
pas préjudice à l’exploitation sans risque du navire.
9.4.2 Epaisseur minimum des tubes d’acier
L’épaisseur minimum des tuyaux en acier de sonde, de prise Table 22 : Epaisseur de paroi minimum des tuyaux
d’air et de trop-plein est donnée en Tab 22. de sonde, de prise d’air et de trop-plein
9.4.3 Passage des tuyaux dans certains espaces
Epaisseur de paroi minimum
a) Les tuyaux de prise d’air et de sonde passant dans les Diamètre extérieur (mm)
(mm) (1)
cales ou les compartiments à cargaison réfrigérée doi-
vent être convenablement isolés. jusqu’à 168,3 4,5

b) Si des tuyaux de sonde, de prise d’air, et de trop-plein 177,8 5,0


en acier sont autorisés à traverser des ballasts ou des 193,7 5,4
citernes à combustible, leur épaisseur doit être renfor- 219,1 5,9
cée conformément à Tab 5.
au-dessus de 244,5 6,3
c) Les tuyaux de sonde, de prise d’air et de trop-plein pas-
sant dans les cales à cargaison doivent être correcte- (1) S’applique seulement au capacités en mécano-soudé.
ment protégés. Pour les caisses indépendantes, voir Tab 5.

172 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

10.3 Conception des circuits de refroidis- 10.3.3 Refroidissement individuel des moteurs de
sement d’eau de mer propulsion
a) Les circuits de refroidissement individuels des moteurs
de propulsion doivent inclure au moins:
10.3.1 Généralités
• une pompe à eau de refroidissement principale qui
a) Le refroidissement à l’eau de mer des moteurs de pro- peut être entraînée par le moteur
pulsion, des moteurs auxiliaires et d’autres équipements • une pompe de secours entraînée indépendamment
essentiels doit pouvoir être alimenté par deux dispositifs • deux échangeurs de chaleur ayant ensemble une
différents. capacité d’au moins 100% de celle requise par le
moteur.
b) Quand cela est requis, les pompes de secours ne doi-
vent pas être reliées à l’entrée d’eau de mer desservant Si la puissance du moteur n’excède pas 375 kW, les dis-
les autres pompes d’eau de mer, sauf autorisation accor- positions suivantes peuvent être acceptées:
dée en [10.7.1], item b). • une pompe à eau de refroidissement principale qui
peut être entraînée par le moteur
10.3.2 Circuits de refroidissement centralisé • une pompe de rechange d’une capacité appropriée
prête à être connectée au circuit de refroidissement
a) Dans le cas de circuits de refroidissement centralisé, • un échangeur de chaleur d’une capacité appropriée.
c’est à dire de circuits desservant un groupe de moteurs
b) Si, sur les navires ayant plus d’un moteur par hélice ou
de propulsion et/ou de moteurs auxiliaires, de réduc-
ayant plusieurs hélices, chaque moteur est desservi par
teurs, compresseurs et autres équipements essentiels, les
son propre circuit de refroidissement, le second moyen
pompes d’eau de mer et les échangeurs de chaleur sui- prescrit en [10.3.1] doit être prévu et consister en:
vants doivent être installés:
• un raccordement à une pompe entraînée indépen-
• une pompe d’eau de refroidissement principale pou- damment, telle qu’un pompe de ballastage ou une
vant être entraînée par les moteurs, d’une capacité autre pompe d’eau de mer adéquate d’une capacité
suffisante pour alimenter en eau de refroidissement suffisante dans la mesure où des dispositifs contre la
tous les équipements desservis surpression dans le circuit de refroidissement sont
prévus (voir [10.7.4], item b)), ou bien
• une pompe de secours entraînée indépendamment, • une pompe de rechange complète identique à celles
au moins du même débit desservant les moteurs et prête à être raccordée au
circuit de refroidissement.
• deux échangeurs de chaleur, chacun ayant au moins
50% de la capacité totale nécessaire pour alimenter Toutefois, le second dispositif peut être omis s’il est
en eau de refroidissement tout les équipements des- fourni des justifications de sécurité en ce qui concerne
servis. les capacités de propulsion et de manoeuvre du navire
avec un circuit de refroidissement hors service.
b) Si le circuit de refroidissement est desservi par un
10.3.4 Refroidissement des moteurs auxiliaires
groupe de pompes identiques, la capacité de la pompe
de secours n’a besoin que d’être équivalente à celle de Si chaque moteur auxiliaire est desservi par son propre cir-
cuit de refroidissement, un second dispositif n’est pas
l’une de ces pompes.
nécessaire.
c) Les pompes de ballastage ou autres pompes d’eau de
10.3.5 Refroidissement des installations de vapeur
mer de capacité convenable peuvent être utilisées
comme pompes de secours, à condition que des dispo- a) Les installations de vapeur doivent être équipées de:
sitions soient prises contre la surpression dans le circuit • une pompe de circulation principale
de refroidissement. • une pompe de secours capable d’assurer la circula-
tion dans le condenseur principal en cas de panne
d) Sur les navires ayant un moteur de propulsion ou plus, de la pompe de circulation principale.
d’une puissance unitaire n’excédant pas 375 kW, la
b) Si l’installation comporte plus d’une unité de propul-
pompe de secours indépendante peut être remplacée sion, la pompe de secours n’est pas nécessaire, dans la
par une pompe de rechange complète d’une capacité mesure où il y a un piquage entre les refoulements des
appropriée prête à être raccordée au circuit de refroidis- pompes de circulation de chaque unité.
sement.
c) Au lieu de la pompe de circulation principale, un sys-
e) Dans les cas ou les circuits de refroidissement centrali- tème d’entrée d’eau de mer par sillage peut être
sés desservent seulement un groupe de moteurs auxiliai- accepté, sous réserve qu’il existe un moyen supplémen-
res, le second moyen de refroidissement peut être taire pour assurer la circulation de l’eau de mer vers le
constitué par le raccordement à une pompe d’eau de condenseur lorsque le navire manoeuvre. Ce moyen
refroidissement desservant le groupe de propulsion, peut être:
dans la mesure où cette pompe possède une capacité • une pompe indépendante supplémentaire, ou bien
suffisante d’alimentation en eau de refroidissement pour • la disponibilité de raccordement à une pompe de
le groupe de propulsion et les moteurs auxiliaires. capacité suffisante.

Février 2003 Bureau Veritas 173


Pt C, Ch 1, Sec 10

10.3.6 Refroidissement d’autres équipements 10.5.2 Second moyen de refroidissement


essentiels
Le second moyen de refroidissement exigé en [10.3.1] peut
a) Le second moyen de refroidissement prescrit en [10.3.1] consister en un raccordement convenable à une pompe à
pour les équipements essentiels peut se composer d’un huile de graissage d’une capacité suffisante. Des disposi-
raccordement à une pompe de ballastage ou à une autre tions contre la surpression dans le circuit de refroidissement
pompe d’eau de mer de capacité suffisante, dans la doivent être prises.
mesure où il est prévu des dispositifs pour éviter la sur-
pression dans le circuit de refroidissement (voir
[10.7.4], item b)).
10.6 Commande et surveillance
b) Toutefois, si l’équipement essentiel est doublé, ce 10.6.1 Il doit être prévu des alarmes pour les circuits d’eau
second moyen peut être omis s’il est fourni des justifica- de refroidissement conformément à Tab 23, en sus des pres-
tions quant aux capacités de propulsion et de manoeu- criptions indiquées pour les moteurs diesel en Ch 1, Sec 2
vre du navire, le circuit de refroidissement d’un et pour les installations à vapeur en Ch 1, Sec 4.
ensemble d’équipement étant hors service.
Note 1: Certains écarts par rapport à Tab 23 peuvent être acceptés
par la Société dans le cas de navires ayant une mention de naviga-
10.4 Conception des circuits de refroidis- tion restreinte.
sement d’eau douce
10.4.1 Généralités
10.7 Installation des circuits de refroidis-
Les circuits de refroidissement d’eau douce doivent être
sement
étudiés suivant les prescriptions applicables en [10.3].
10.7.1 Prises d’eau de mer
10.4.2 Circuits de refroidissement a) Il doit y avoir au moins deux prises d’eau de mer satis-
a) Les circuits de refroidissement d’eau douce d’équipe- faisant à [2.8] pour le circuit de refroidissement, un
ments essentiels doivent comporter, au moins: pour chaque moyen de refroidissement prescrit en
• une pompe d’eau de refroidissement principale qui [10.3.1].
peut être entraînée par l’équipement b) Les deux prises d’eau de mer peuvent être reliées par
• une pompe de secours entraînée indépendamment. une traverse alimentant la pompe de refroidissement
b) La pompe de secours peut être omise s’il existe un rac- principale et la pompe de refroidissement de secours.
cordement de secours à un circuit d’eau de mer et c) Si le second moyen de refroidissement est une pompe
pourvu d’un système de commutation convenable. Les de rechange, dans tous les cas il doit y avoir deux prises
dispositions contre la surpression dans le circuit de d’eau de mer, chacune desservant la pompe de refroi-
refroidissement doivent être prises conformément à dissement principale.
[10.7.4], item b).
d) Les prises d’eau de mer doivent être basses, étudiées de
c) La pompe de secours peut être également omise dans le manière à rester immergées dans toutes les conditions
cas où l’équipement réfrigéré est dupliqué. de navigation normales.
10.4.3 Caisses d’expansion En général, il doit se trouver une prise d’eau de mer de
Les caisses d’expansion d’eau douce doivent être au moins chaque côté du navire.
pourvues de: e) Une des prises d’eau de mer peut être celle de la pompe
• une prise d’air de ballastage ou de la pompe de service général.
• un indicateur de niveau d’eau
• un raccord de remplissage 10.7.2 Réfrigérants
• une vidange. a) Les réfrigérants doivent être pourvus de vannes d’isole-
ment aux entrées et sorties.
10.4.4 Détection de combustible ou d’huile de
graissage b) Les réfrigérants extérieurs à la coque (réfrigérants de
caissons et réfrigérants de coque) doivent comporter des
Un dispositif doit être monté sur les circuits de refroidisse-
vannes d’isolement au passage de coque.
ment à l’eau douce, comprenant des échangeurs de chaleur
de combustible et d’huile de graissage, pour détecter toute
10.7.3 Filtres
pollution de l’eau par le combustible ou l’huile.
a) Si les moteurs de propulsion et les moteurs auxiliaires
10.5 Conception des circuits de refroidis- pour les services essentiels sont refroidis directement
par l’eau de mer, en service normal comme en secours,
sement d’huile il convient de monter des filtres à l’aspiration des pom-
10.5.1 Généralités pes de refroidissement.
Les circuits de refroidissement d’huile doivent être étudiés b) Ces filtres doivent être installés pour pouvoir être net-
suivant les prescriptions applicables en [10.3]. toyés sans interrompre l’alimentation en eau de mer.

174 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

Table 23 : Circuits de refroidissement

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL = très bas, I = alarme individuelle Circuit Auxiliaires
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Pression ou débit de pompe d’eau de mer L local
Pression ou débit de pompe d’eau douce L local
Niveau dans la caisse d’expansion d’eau de refroidissement L local

10.7.4 Pompes 11.2 Principe


a) Les pompes de refroidissement pour lesquelles la pres-
sion de refoulement peut dépasser la pression de calcul 11.2.1 Généralités
du circuit de tuyautage doivent être équipées de soupa- a) Les circuits de combustible doivent être étudiés pour
pes de décharge suivant [2.5]. assurer les caractéristiques qu’il convient (pureté, visco-
b) Si les pompes de service général, de ballastage ou sité, pression) de l’alimentation des moteurs et des
d’autres pompes peuvent être raccordées à un circuit de chaudières.
refroidissement, prendre les dispositions, suivant [2.5], b) Les circuits de combustible doivent être étudiés pour
pour éviter la surpression dans une partie quelconque empêcher:
du circuit de refroidissement.
• le trop-plein ou l’épandage de combustible à partir
10.7.5 Dégagement d’air des caisses, des tuyaux, de la robinetterie, etc.
Des robinets doivent être montés aux points hauts des • le combustible de venir en contact avec les sources
tuyaux véhiculant l’eau de refroidissement aux chemises d’inflammation
humides pour évacuer l’air ou les gaz susceptibles de s’y
• la surchauffe ou le gel du combustible.
accumuler. Dans le cas de circuits de refroidissement fer-
més à eau douce, le robinet doit être monté sur la caisse c) Les combustibles utilisés pour les moteurs et les chau-
d’expansion. dières doivent avoir un point éclair satisfaisant aux dis-
positions de Ch 1, Sec 1, [2.9].
11 Circuits de combustible 11.2.2 Disponibilité des circuits de combustible
a) Les circuits de combustible doivent être conçus pour
11.1 Application
que, au cas où un auxiliaire essentiel de ces circuits se
trouve inopérant, l’alimentation en combustible des
11.1.1 Objectif
chaudières et des moteurs puisse se maintenir. Cepen-
Cet Article s’applique à tous les circuits de combustible ali- dant, une réduction partielle de la capacité de propul-
mentant une installation quelconque. sion peut être acceptée, s’il est démontrée que la sûreté
d’exploitation du navire n’est pas mise en cause.
11.1.2 Prescriptions s’appliquant aux circuits de
combustible et non contenues dans cette b) Les caisses à combustible doivent être implantées pour
Section que, en cas d’avarie sur une caisse quelconque, il ne
Des prescriptions supplémentaires sont données: puisse se produire de perte complète de l’alimentation
en combustible sur les services essentiels.
• pour les caisses à combustible indépendantes, en Ch 1,
App 4 c) Si les moteurs et les chaudières marchent au fioul lourd,
• pour l’installation d’alimentation en combustible faisant des dispositions pour les alimenter en combustible ne
partie des moteurs, des turbines à gaz, des chaudières, nécessitant pas de réchauffage doivent être prises.
des réchauffeurs thermiques et des incinérateurs, dans
les sections correspondantes 11.3 Généralités
• pour l’installation des séparateurs, en Partie C, Cha-
pitre 4, 11.3.1 Installation de circuits de combustible

• pour l’emplacement et l’échantillonnage des caisses fai- a) Pour les navires où le fioul est utilisé, les dispositions de
sant partie de la structure du navire, en Partie B, Chapi- stockage, de distribution et d’utilisation du combustible
tre 2 et Partie B, Chapitre 7 doivent être de manière à assurer la sécurité du navire et
des personnes à bord.
• pour les installations d’approvisionnant en combustible
des hélicoptères, en Ch 4, Sec 10, [4]. b) Les dispositions en [5.10] doivent être satisfaites.

Février 2003 Bureau Veritas 175


Pt C, Ch 1, Sec 10

11.3.2 Disposition contre la surpression 11.4.6 Pompes de transfert


Des dispositions pour empêcher la surpression dans les a) Au moins deux moyens de transfert doivent exister. L’un
caisses à huile ou dans un endroit quelconque d’un circuit de ces moyens doit être une pompe motorisée, l’autre
d’alimentation doivent être prises. Les soupapes de sûreté pouvant être:
doivent décharger dans une position sûre.
• une pompe de secours, ou
11.3.3 Ventilation • un raccordement d’urgence à une autre pompe
La ventilation des compartiments moteurs doit être suffi- motorisée convenable.
sante dans toutes les conditions normales pour empêcher
Note 1: S’ils existent, les séparateurs peuvent être acceptés comme
l’accumulation de vapeur d’huile.
moyen de transfert.
11.3.4 Accès b) Si nécessaire, les pompes de transfert doivent être équi-
Les compartiments où le combustible est stocké et mani- pées, côté refoulement, d’une soupape de sûreté retour-
pulé doivent être facilement accessibles. nant à l’aspiration de la pompe ou à un endroit jugé
satisfaisant.
11.4 Conception des circuits de remplissage
et de transfert de combustible 11.5 Installation de caisses et de soutes à
combustible
11.4.1 Généralités
a) Prévoir un ensemble de pompes et de tuyauteries de 11.5.1 Emplacement des caisses à combustible
remplissage et de transfert de combustible.
a) Aucune caisse à combustible ne peut être implantée
b) Prévoir les dispositions pour permettre le transfert de dans un endroit où le déversement ou les fuites prove-
combustible d’une caisse de stockage, de décantation nant de la caisse peuvent constituer un danger en tom-
ou de servitude à une autre. bant sur des surfaces chaudes.
11.4.2 Circuits de remplissage b) Les caisses et les soutes à combustible ne doivent pas
a) Les tuyaux de remplissage des caisses à combustible doi- être situés immédiatement au-dessus des chaudières ou
vent déboucher sur des ponts découverts ou dans des pos- dans des endroits où ils peuvent être soumis à de hautes
tes de remplissage isolés d’autres compartiments et températures, sauf accord particulier de la Société. En
efficacement ventilés. Prévoir des surbaux et des évacua- général, la distance entre les caisses à combustible et les
tions acceptables pour retenir, pour collecter et évacuer chaudières ne doit pas être inférieure à 450 mm. Si les
d’éventuelles fuites provenant d’opérations de remplissage. chaudières sont situées au-dessus des capacités à com-
bustible en double fond, la distance entre le plafond du
b) Prendre les dispositions pour éviter les surpressions des double fond et la partie métallique la plus basse des
lignes de remplissage desservies par les pompes du chaudières ne doit pas être inférieure à:
bord. S’il existe des soupapes de sûreté dans ce but, elles
doivent décharger dans la caisse de trop-plein mention- • 750 mm pour les chaudières à tubes d’eau,
née en [9.3.3] ou dans d’autres endroits jugés sûrs. • 600 mm pour les chaudières cylindriques.
11.4.3 Indépendance des lignes de transfert de c) Autant que possible, les caisses à combustible doivent
combustible faire partie de la structure du navire et être implantées à
Sauf aux endroits autorisés en [11.4.5], le circuit de tuyau- l’extérieur du compartiment moteur de la catégorie A. Si
tage de transfert de combustible doit être entièrement les caisses à combustible, autres que ceux des doubles
séparé des autres circuits de tuyautage du navire. fonds, sont nécessairement implantées auprès ou dans
le compartiment moteur de la catégorie A, une de leurs
11.4.4 Transfert simultané de combustible et d’eau parois latérales au moins doit être contiguë aux limites
de ballastage du compartiment machine, et il est préférable d’avoir
Si, dans les conditions indiquées en [7.1.3], des caisses sont une limite commune avec les capacités en double fond
destinées à contenir alternativement du combustible et de et la surface commune de la capacité avec le comparti-
l’eau de ballastage, l’installation de tuyautage doit être étu- ment moteur doit être réduite au minimum. Si de telles
diée pour que le combustible puisse être transféré au capacités sont situées dans les limites du compartiment
moyen de pompes à combustible vers ou à partir d’une moteur de la catégorie A, elles ne doivent pas contenir
caisse quelconque tandis que l’on utilise simultanément les de combustible ayant un point éclair inférieur à 60°C.
pompes de ballastage. Note 1: Les compartiments moteurs de la catégorie A sont définis
en Ch 4, Sec 1.
11.4.5 Autre solution pour le transport de
combustible, d’eau de ballastage ou autre d) L’emplacement des caisses à combustible doit être en
liquide et cargaison sèche conformité avec les prescriptions en Partie B, Chapitre
Si certains compartiments sont susceptibles de contenir tour 2, en particulier, en ce qui concerne l’installation des
à tour du combustible, de l’eau de ballastage et d’autres cofferdams, la séparation entre les caisses à combusti-
liquides ou une cargaison sèche, les tuyaux de transfert ali- bles ou les soutes et les autres espaces du navire et la
mentant des compartiments doivent être équipés de brides protection de ces capacités et de ces soutes contre une
pleines ou d’autres dispositifs de commutation appropriés. quelconque montée en température anormale.

176 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

e) L’attention est attirée sur les prescriptions de Pt E, Ch 7, b) Ces sectionnements et ces robinets doivent aussi com-
Sec 4 en ce qui concerne la séparation des soutes à prendre localement des commandes et des indicateurs
combustible du compartiment de charge. sur ces commandes à distance indiquant s’ils sont
ouverts ou fermés (voir [2.7.3]).
11.5.2 Emploi de citernes à combustible
autoporteuses c) Si les caisses à combustible sont situées à l’extérieur des
compartiments chaudière et moteur, la commande à
a) En général, si l’emploi de caisses à combustible auto-
distance prescrite en a) peut être transférée à un section-
porteuses est autorisé dans les compartiments de caté-
nement situé à l’intérieur des compartiments chaudière
gorie A, il doit être évité sur les navires de charge.
ou moteur sur les tuyaux d’aspiration de ces caisses.
b) Pour la conception et l’installation de caisses indépen-
d) Dans le cas particulier des deep tanks placés dans un
dantes, se reporter à Ch 1, App 4.
tunnel d’arbres ou de tuyauteries ou dans un comparti-
ment similaire, les sectionnements doivent être montées
11.6 Conception des caisses et des soutes à sur la caisse mais la commande, en cas d’incendie, peut
combustible être effectuée au moyen d’un sectionnement supplé-
mentaire sur le ou les tuyaux, à l’extérieur du tunnel ou
11.6.1 Généralités du compartiment similaire. Si ce sectionnement est
Les capacités comme les caisses de collecte, les caisses de monté dans le compartiment moteur, il doit être
désaération, etc. doivent être considérées comme des citer- manoeuvrable à partir d’un endroit à situé l’extérieur de
nes à combustible pour l’application de ce sous-article, et ce compartiment.
en particulier en ce qui concerne les prescriptions relatives Note 2: Pour les navires de charge de moins de 500 tonneaux de
aux sectionnements. jauge brute et les navires non propulsés où l’installation de transfert
Les caisses d’un volume supérieur à 500 l doivent faire de combustible est étudiée pour un fonctionnement manuel, les
l’objet d’un examen particulier de la part de la Société. sectionnements d’aspiration des caisses et des soutes à combusti-
ble, à l’exception des caisses de service journalier, n’ont pas besoin
11.6.2 Echantillonnage d’être équipés de commandes à distance sous réserve qu’ils restent
fermés sauf lors des opérations de transfert. Toutefois, ces section-
a) l’échantillonnage des caisses et des soutes à combusti-
nements doivent être facilement accessibles et des plaques indica-
bles formant partie de la structure du navire doivent trices doivent être fixées à proximité spécifiant qu’ils doivent rester
répondre aux prescriptions indiquées en Partie B, Chapi- fermés sauf lors des opérations de transfert.
tre 7.
b) L’échantillonnage des caisses et soutes à combustible 11.6.5 Tuyaux de vidange
qui ne font pas partie de la structure du navire doivent Si des tuyaux de vidange sont montés, ils doivent être pour-
répondre à Ch 1, App 4. Pour les cas qui ne se trouvent vus de soupapes ou de robinets à fermeture automatique.
pas dans les tableaux de cette annexe, l’échantillonnage
doit faire l’objet d’un examen particulier de la part de la 11.6.6 Tuyaux de prises d’air et de trop-plein
Société. Les tuyaux de prise d’air et de trop-plein doivent satisfaire à
[9.1] et [9.3].
11.6.3 Tuyaux de remplissage et d’aspiration
a) Tous les tuyaux d’aspiration des caisses et des soutes à 11.6.7 Tuyaux de sonde et jauges à niveau
combustible, y compris ceux des doubles fonds, doivent a) Il convient d’utiliser un moyen sûr et efficace pour
être équipés de sectionnements. s’assurer de la quantité de combustible contenue dans
une citerne.
b) Pour les citernes de stockage, les tuyaux de remplissage
peuvent également s’utiliser comme tuyaux d’aspiration. b) Les tuyaux de sonde des citernes à combustible doivent
satisfaire aux dispositions de [9.2].
c) Si les tuyaux de remplissage des soutes et caisses à com-
bustible ne sont pas installés en partie supérieure de ces c) Il est possible d’utiliser des jauges à niveau satisfaisant à
soutes et caisses, ils doivent être équipés de clapets de [2.9.2] à la place des tuyaux de sonde.
non retour à leurs extrémités, sauf s’ils sont équipés de d) Des robinets-jauge ne doivent pas être utilisés pour con-
sectionnements installés conformément aux prescrip- trôler le niveau dans les caisses.
tions indiquées en [11.6.4].

11.6.4 Commande à distance des sectionnements 11.7 Conception des installations de réchauf-
a) Les tuyaux de combustible qui, s’ils venaient à être fage de combustible
endommagés, laisseraient d’échapper de l’huile venant
11.7.1 Généralités
d’une caisse de stockage, de décantation et de service
journalier placées au-dessus du double fond, doivent a) S’il est utilisé du combustible lourd, il convient d’instal-
être équipés d’un robinet ou d’une sectionnements ler une installation de réchauffage adéquate dans les
directement sur la caisse capable d’être fermé à partir capacités de stockage, de décantation et de servitude
d’un endroit sûr à l’extérieur du compartiment dans pour s’assurer que le combustible a la fluidité néces-
lequel ces caisses sont situées, en cas d’incendie écla- saire et que les pompes marchent correctement.
tant dans cet espace. b) Si nécessaire, pour des questions de pompage, les capa-
Note 1: En ce qui concerne l’emplacement des commandes à dis- cités de stockage contenant du combustible lourd doi-
tance, se reporter à [11.10.3], item c). vent comporter des installations de réchauffage.

Février 2003 Bureau Veritas 177


Pt C, Ch 1, Sec 10

c) Si nécessaire, les pompes, les filtres, les tuyaux et les c) Cependant, si des réchauffeurs électriques sont montés,
accessoires doivent être équipés de traçage thermique. prendre des dispositions pour s’assurer que les éléments
chauffants sont immergés en permanence en fonction-
d) Si les moteurs principaux et auxiliaires sont alimentés nement. Dans tous les cas, un interrupteur de sécurité
en combustible nécessitant d’être réchauffé, prévoir des de température doit être mis en place pour éviter une
dispositions pour que les moteurs puissent toujours température de surface de 220°C et plus. Il doit être:
fonctionner si un réchauffage ou une source de réchauf-
fage est hors service. Ces installations peuvent être com- • indépendant du capteur de régulation automatique
posées d’une autre alimentation des moteurs • conçu pour couper l’alimentation électrique en cas
conformément à [11.9.2]. de température excessive

11.7.2 Dispositifs de réchauffage des capacités • équipé d’une réinitialisation manuelle.


d) Les réchauffeurs de combustible doivent être équipés
a) Les capacités de stockage de combustible ne doivent
d’une soupape de sûreté retournant à l’aspiration de la
pas être réchauffées à des températures à moins de 10°C
au-dessous du point éclair du combustible. Le combus- pompe concernée ou à un autre endroit jugé satisfai-
tible des caisses de servitude, de décantation et autres sant.
caisses de l’installation d’alimentation peut être
réchauffé au-dessus de cette limite à condition que les 11.8 Conception des installations de traite-
dispositions suivantes soient satisfaites: ment de combustible
• la longueur des tuyaux d’aération de ces caisses
et/ou un dispositif de refroidissement soient suffi- 11.8.1 Généralités
sants pour refroidir les vapeurs en dessous de 60°C a) Les combustibles lourds utilisés dans les moteurs diesel
ou encore que la sortie de l’évent soit à plus de 3 m doivent être purifiés et filtrés suivant les prescriptions du
d’une source d’inflammation fabricant de moteur.
• les tuyaux d’aération soient équipés de pare-flam- b) Les dispositions doivent être prises pour éviter l’entrée
mes convenables accidentelle de combustible lourd non purifié dans les
caisses journalières, en particulier par le trop-plein.
• il n’y ait pas d’ouvertures entre l’espace occupé par
les vapeurs des caisses à combustible et les compar-
11.8.2 Vidanges
timents des machines (les trous d’hommes boulon-
nés sont acceptables) a) Les caisses de décantation ou les caisses journalières,
s’il n’y a pas de caisses de décantation, doivent être
• des espaces fermés ne soient pas placés directement
équipées de vidanges permettant l’évacuation de l’eau
au-dessus des caisses à combustible, sauf pour des
et des impuretés susceptibles de s’accumuler en partie
cofferdams ventilés
basse de ces caisses.
• il n’y ait pas d’équipement électrique dans l’espace
b) Prévoir un dispositif efficace pour évacuer l’eau mazou-
vapeur des caisses, sauf s’il est certifié être intrinsè-
teuse s’échappant des vidanges.
quement sûr.

b) La température du fluide de chauffage ne doit pas 11.8.3 Séparateurs


dépasser 220°C. a) Si le combustible nécessite d’être purifié, au moins deux
c) Des capteurs de régulation automatique doivent équiper séparateurs doivent être installés à bord, chacun capa-
toutes les capacités réchauffées pour maintenir la tem- ble de purifier efficacement la quantité de combustible
pérature du combustible au-dessous des limites prescri- nécessaire pour la marche normale des moteurs.
tes dans l’item a). Note 1: Sur les navires ayant une mention de navigation restreinte,
s’il convient de purifier le combustible, un seul séparateur peut
d) Les capacités réchauffées doivent être équipées d’instal- être accepté.
lations de mesure de températures.
b) Sous réserve d’un examen particulier de la Société, la
capacité du séparateur de secours peut être inférieure à
11.7.3 Réchauffeurs de combustible
celle qui est prescrite en a), suivant les installations fai-
a) Si des réchauffeurs à vapeur ou des réchauffeurs utili- tes pour les caisses à combustibles journalières pour
sant d’autres fluides de réchauffage sont installés sur les répondre aux prescriptions en [11.9.2].
circuits de combustible, ils doivent être équipés au
c) Le séparateur en réserve peut également servir à
minimum d’une alarme haute de température ou d’une
d’autres services.
alarme de débit faible en sus d’un régulateur de tempé-
rature, sauf s’il n’est pas possible d’atteindre des tempé- d) Tous les séparateurs doivent être équipés d’une alarme
ratures dangereuses pour l’inflammation du en cas de pannes susceptibles d’affecter la qualité du
combustible. combustible purifié.
b) Il convient d’éviter, autant que possible, le réchauffage e) Les séparateurs à combustible doivent être installés
électrique du combustible. comme prescrit en Partie C, Chapitre 4.

178 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

11.9 Conception des alimentations de com- Note 1: Il n’est pas besoin d’appliquer la prescription de [11.9.2]
aux navires de charge inférieurs à 500 tonneaux de jauge brute et
bustible
aux navires non propulsés.
11.9.1 Généralités 11.9.3 Alimentation des chaudières en combustible
a) Les tuyauteries de combustible alimentant la machine a) Sur les navires où des chaudières brûlant du combusti-
de propulsion doivent être indépendantes de celles qui ble sous pression sont installées pour produire de la
alimentent les moteurs auxiliaires. vapeur pour la machine de propulsion ou la machine
Note 1: Il n’est pas besoin d’appliquer la clause ci-dessus aux navi- auxiliaire desservant des services essentiels, l’alimenta-
res de charge de moins de 500 tonneaux de jauge brute. tion en combustible des chaudières doivent comprendre
b) Les navires qui utilisent les combustibles lourds et légers au moins deux ensembles brûleurs, chacun compre-
doivent comporter un système de permutation pour pas- nant:
ser d’un combustible à un autre. Cette installation doit • un filtre en aspiration
être conçue pour éviter: • une pompe indépendante
• la surchauffe du combustible léger • un réchauffeur dans le cas du combustible lourd
• l’entrée accidentelle de combustible lourd dans les • un filtre en refoulement.
caisses de combustible léger. b) D’autres installations utilisant des filtres doubles sont
c) Si nécessaire, prendre les dispositions pour refroidir le acceptables dans la mesure où il est possible de net-
combustible léger des lignes de retour des moteurs. toyer l’un des deux éléments filtrants l’autre restant en
service.
11.9.2 Caisses à combustible journalières
c) Le circuit d’alimentation en combustible doit être capa-
a) Deux caisses journalières pour chaque type de combus- ble d’alimenter le combustible nécessaire pour produire
tible utilisé à bord nécessaire à la propulsion et aux ins- suffisamment de vapeur pour la propulsion et les servi-
tallations vitales, ou des installations équivalentes, ces essentiels, un groupe étant hors service.
doivent se trouver sur tous les nouveaux navires, d’une
d) Un sectionnement à fermeture rapide doit être monté
capacité d’au moins 8 h en régime maximum continu
sur l’alimentation des brûleurs de chaudière, installé
de l’installation de propulsion et à la charge normale en
pour être manoeuvré rapidement en cas d’urgence, soit
mer du groupe électrogène.
directement soit par commande à distance.
b) Si les moteurs principaux et auxiliaires et les chaudières e) Il doit être possible de couper automatiquement l’ali-
marchent au combustible lourd, les installations suivan- mentation en combustible des brûleurs selon les pres-
tes équivalentes peuvent être acceptées pour les caisses criptions de Ch 1, Sec 3, [5.1.8].
journalières:
f) Les brûleurs doivent satisfaire à Ch 1, Sec 3, [2.2.5].
• une caisse journalière à combustible d’une capacité
d’au moins 8 h en régime maximum continu de g) Si les brûleurs comportent des retours de combustible
l’installation de propulsion et à la charge normale aux aspirations des pompes ou à d’autres parties sous
en mer du générateur et de la chaudière auxiliaire pression, des clapets de non retour doivent être montés
pour empêcher le combustible de retourner aux brû-
• une caisse journalière de combustible léger d’une leurs lorsque l’alimentation est coupée.
capacité d’au moins 8 h en régime maximum con-
tinu de l’installation de propulsion et en charge nor- h) Un groupe à combustible auxiliaire ne nécessitant pas
male en mer du générateur et de la chaudière d’énergie de la terre pour l’allumage des chaudières doit
auxiliaire. être installé.

c) Si le moteur principal et les chaudières auxiliaires fonc- i) Si les brûleurs sont alimentés par gravité, prévoir un
tionnent au combustible lourd et que les moteurs auxi- double filtre sur la ligne d’alimentation satisfaisant aux
liaires marchent au léger, les installations équivalentes dispositions de l’item a).
suivantes peut être acceptées pour les caisses journaliè- j) Les circuits d’alimentation en combustible doivent être
res: complètement séparés des tuyauteries d’assèchement,
• une caisse journalière à combustible lourd d’une de ballastage et d’autres tuyauteries.
capacité d’au moins 8 h en régime maximum con-
11.9.4 Alimentation en combustible des moteurs à
tinu de l’installation de propulsion et à la charge
combustion interne
normale en mer de la chaudière auxiliaire
a) Les aspirations des pompes à combustible des moteurs
• deux caisses journalières à combustible léger, cha- doivent être disposées pour empêcher le pompage de
cune d’une capacité permettant au moins la plus l’eau et des boues susceptibles de s’accumuler après
importante des valeurs suivantes: décantation en partie inférieure des caisses de servitude.
• 8 h à la charge de marche normale en mer des b) Les moteurs à combustion interne destinés à la propul-
moteurs auxiliaires sion principale doivent être pourvus d’au moins deux
• 4 h en régime maximum continu de l’installation filtres, ou dispositifs similaires, montés de telle sorte
de propulsion et à la charge normale en mer du pour qu’il soit possible d’intervenir sur un filtre tandis
groupe électrogène et de la chaudière auxiliaire. que l’autre est en service.

Février 2003 Bureau Veritas 179


Pt C, Ch 1, Sec 10

Note 1: Si l’installation de propulsion se compose: 11.10.2 Régulations automatiques


• de deux moteurs ou plus, chacun équipé de son propre fil- Une régulation de température automatique doit équiper:
tre, ou bien
• les réchauffeurs à vapeur ou les réchauffeurs faisant
• d’un moteur d’une puissance n’excédant pas 375 kW, appel à d’autres fluides
le second filtre peut être remplacé par un filtre de rechange
• les réchauffeurs électriques.
rapidement accessible et facilement remplaçable.
c) Les filtres à combustible montés en parallèle doivent 11.10.3 Commandes à distance
être installés de manière à réduire la possibilité d’ouvrir a) Les commandes à distance sur des sectionnements
par erreur un filtre sous pression. montés sur les caisses à combustible doivent répondre à
Les corps de filtration doivent comporter un dispositif [11.6.4].
adéquat pour: b) L’énergie alimentant:
• la ventilation lorsqu’ils sont en service • les pompes d’injection du combustible,
• la dépressurisation avant l’ouverture. • les pompes de transfert et autres pompes du circuit
Les sectionnements ou les robinets utilisés dans ce but de combustible et
doivent être équipés de tuyaux de vidange débouchant • les séparateurs de combustible,
dans un endroit sûr.
doit pouvoir être coupée à partir d’un poste dans le
d) Les filtres à combustible doivent être implantés de façon compartiment des pompes et à partir d’un autre poste
qu’en cas de fuite le combustible ne puisse être pulvé- situé à l’extérieur de ce compartiment et toujours acces-
risé sur le collecteur d’échappement. sible en cas d’incendie dans le compartiment.
e) Si une pompe de gavage est montée et est essentielle à c) La commande à distance du sectionnement monté sur
la marche du moteur principal, il doit y avoir également la caisse à combustible du groupe électrogène de
une pompe de secours raccordée et prête à un service secours doit se trouver dans un endroit séparé de celui
immédiat. des autres sectionnements montés sur les caisses dans la
La pompe de secours peut être remplacée par une salle des machines.
pompe de rechange complète de capacité appropriée, d) L’implantation des commandes à distance doit égale-
prête à être raccordée, dans les cas suivants: ment satisfaire à Partie C, Chapitre 3.
• s’il y a deux moteurs ou plus, chacun avec sa propre
pompe de gavage. 11.11 Construction des circuits de tuyautage
• sur les navires ayant des moteurs principaux, chacun à combustible
d’une puissance ne dépassant pas 375 kW.
f) Si les combustibles nécessitent un préchauffage de 11.11.1 Matériaux
façon à avoir une viscosité adéquate pour l’injection a) Les tuyaux de combustible et leur robinetterie doivent
dans le moteur, il convient de trouver les équipements être en acier ou un autre matériau approuvé, sauf au cas
suivants sur la ligne de combustible: où l’emploi de flexibles peut être accepté dans la
• un système de commande et de régulation de visco- mesure où ils satisfont à [2.6.3].
sité b) Pour les sectionnements montés sur les caisses à com-
• deux préchauffeurs, l’un servant en réserve de bustible et qui sont sous pression statique, l’acier ou la
l’autre. fonte nodulaire peut être acceptée. Cependant, les sec-
g) Le combustible en excès provenant des pompes ou des tionnements en fonte ordinaire peuvent être utilisés
injecteurs doit retourner aux caisses de servitude ou de dans les circuits de tuyautage de combustible si la pres-
décantation ou à d’autres caisses destinées à cet usage. sion de calcul est inférieure à 0,7 MPa et la température
de calcul inférieure à 60°C.
h) Les caisses de désaération avec lignes de retour de com-
bustible sous pression doivent être équipées, au mini- c) La galvanisation interne des tuyaux de combustible, des
mum: caisses ou des soutes doit être évitée.
• d’une purge automatique ou le dispositif équivalent 11.11.2 Epaisseur des tuyaux
déchargeant dans la caisse journalière L’épaisseur des tuyaux véhiculant du combustible
• d’un clapet de non retour sur le retour des moteurs. réchauffé, de même que leurs brides, doit être calculée
i) Pour les tubulures de combustible sous haute pression, pour une pression d’au moins 1,4 MPa ou pour la pression
se reporter en Ch 1, Sec 2. de calcul selon la plus grande des deux valeurs.

11.11.3 Raccordements de tuyaux


11.10 Commande et surveillance
a) Les raccordements de tuyaux doivent convenir à une
11.10.1 Surveillance pression d’au moins 0,7 MPa. Les matériaux composant
Les alarmes et protections sur les circuits de combustible les joints doivent être inattaquables par les hydrocarbures.
doivent répondre à Tab 24. b) Les raccordements des tuyaux véhiculant du combustible
Note 1: Certains écarts par rapport à Tab 24 peuvent être acceptés chaud doivent se faire par brides ajustées avec des joints
par la Société dans le cas des navires ayant une mention de naviga- fabriqués dans un matériau inattaquable par le combusti-
tion restreinte. ble chauffé à 160°C et aussi minces que possible.

180 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

Table 24 : Circuits de combustible

Convention symbolique Commande automatique


H = Haut, HH = Très haut, G = Alarme de groupe
Surveillance
L = Bas, LL = Très bas, I = Alarme individuelle Système Auxiliaire
X = Fonction prescrite, R = A distance
Ralentis- Démarrage
Identification du paramètre de l’installation Alarme Indication Arrêt Régulation Arrêt
sement automatique
Niveau dans la caisse de trop-plein de combustible H (1)
Niveau dans le piège à eau du tuyau à air sur les H (2)
caisses à combustible
Température du combustible après réchauffeurs H (4) local X (5)
Niveau dans la caisse à boues local
Température dans la caisse de décantation et dans la H (3) local
caisse de service
Niveau de combustible dans la caisse journalière L+H (1) local
Température du combustible dans la caisse journalière H (3) local
(1) Ou bien verrines sur le tuyau de trop plein
(2) Ou autre installation suivant [9.1.7], item c)
(3) Applicable si des installations de réchauffage existent
(4) Ou alarme de débit faible en plus de la régulation de température en cas de réchauffage à la vapeur ou par d’autres fluides
(5) Coupure de l’alimentation électrique en cas de réchauffage électrique

11.12 Disposition des circuits de tuyautage 12.2 Principe

11.12.1 Passage des tuyaux dans les capacités 12.2.1 Généralités


a) Les tuyaux de combustible ne doivent pas passer dans
a) Les circuits d’huile de graissage doivent être conçus
les capacités contenant de l’eau d’alimentation des
pour assurer un graissage fiable des moteurs, des turbi-
chaudières, de l’eau douce, une autre huile inflamma-
nes et autres équipements, y compris les moteurs élec-
ble ou une cargaison liquide, sauf s’ils sont regroupés
triques destinés à la propulsion:
dans des tunnels.
b) Les tuyaux de transfert traversant les ballasts doivent • à tous les régimes de vitesse, y compris le démar-
avoir une épaisseur renforcée satisfaisant à Tab 5. rage, l’arrêt et, le cas échéant, les manoeuvres
• à tous les angles d’inclinaison indiqués en Ch 1,
11.12.2 Passage des tuyaux dans les caisses à
combustible
Sec 1

Les tuyaux d’eau d’alimentation des chaudières, d’eau b) Les circuits d’huile de graissage doivent être conçus
douce ou de cargaison liquide ne doivent pas passer dans pour assurer un transfert de chaleur suffisant et une
les caisses à combustible, sauf s’ils sont regroupés dans des bonne filtration de l’huile.
tunnels.
c) Les circuits d’huile de graissage doivent être conçus
11.12.3 Ségrégation des séparateurs d’huile pour empêcher l’huile d’entrer en contact avec des
Les séparateurs de combustible chaud doivent être en con- sources d’inflammation.
formité avec Ch 4, Sec 6, [4.1.2].
12.2.2 Disponibilité

12 Circuits d’huile de graissage a) Les circuits de graissage d’huile doivent être conçus
pour que, au cas où une pompe se trouve inopérante, le
graissage des moteurs et autres équipements soit main-
12.1 Application
tenu. Toutefois, une réduction partielle de la capacité de
12.1.1 Cet Article s’applique aux circuits d’huile de grais- propulsion peut être acceptée, s’il est démontré que la
sage desservant les moteurs diesel, les turbines à vapeur et à sûreté d’exploitation du navire n’est pas amoindrie.
gaz, les réducteurs, les embrayages et les hélices à pales b) Si un équipement peut être endommagé par la panne
orientables, pour le graissage ou les commandes. d’une pompe de graissage, un graissage de secours
Il s’applique également aux circuits d’huile indépendants comme par exemple un système par gravité doit être
destinés au refroidissement des pistons de moteur. installé.

Février 2003 Bureau Veritas 181


Pt C, Ch 1, Sec 10

12.3 Généralités 12.4.2 Graissage des moteurs auxiliaires


a) Pour les moteurs auxiliaires ayant leur propre pompe de
12.3.1 Installation de circuits d’huile de graissage graissage, il n’est pas besoin de pompe supplémentaire.
a) Les installations de stockage, de distribution et d’utilisa- b) Les moteurs auxiliaires qui ont un circuit de graissage
tion de l’huile utilisée dans les circuits d’huile sous pres- commun doivent être pourvus d’au moins deux pom-
sion doivent être telles qu’elles assurent la sécurité du pes. Cependant, si ces moteurs sont destinés à des servi-
navire et des personnes à bord. ces non essentiels, aucune pompe supplémentaire n’est
nécessaire.
b) Les dispositions en [5.10] doivent être satisfaites, le cas
échéant.
12.5 Conception des circuits de graissage de
12.3.2 Filtration turbine à vapeur

a) Dans le cas des circuits de graissage sous pression, un 12.5.1 Généralités


dispositif efficace doit être installer pour filtrer l’huile de
Il convient de disposer d’une alarme donnant un signal
graissage.
sonore en cas d’avarie ou d’une réduction sensible de la
b) Les filtres montés dans à cet effet pour la machine prin- pression d’huile.
cipale et la machine entraînant les générateurs pour la
propulsion électrique doivent être montés de manière à 12.5.2 Graissage des turbines de propulsion et des
pouvoir être nettoyés facilement sans arrêter le graissage turbogénérateurs
des machines. a) Les turbines de propulsion et les turbogénérateurs doi-
vent être pourvus:
c) La finesse des mailles du filtre doit répondre aux pres-
criptions des fabricants de moteurs ou de turbines. • d’une pompe de graissage principale et
• d’une pompe de même capacité, au moins, entraî-
d) S’il existe des filtres au refoulement des pompes de
née indépendamment.
graissage, une soupape de sûreté retournant à l’aspira-
tion ou à un autre endroit convenable doit être installée b) Les circuits de graissage pour les turbines de propulsion
au refoulement des pompes. et les turbogénérateurs doivent être pourvus d’un dispo-
sitif d’arrêt de l’alimentation en vapeur sur les turbines
12.3.3 Purification (voir [12.8.1]).

S’ils existent, les séparateurs d’huile de graissage doivent 12.5.3 Graissage de secours des turbines de
satisfaire à [11.8.3]. propulsion et des turbogénérateurs
a) Les turbines de propulsion et les turbogénérateurs doi-
12.3.4 Transfert de chaleur
vent être pourvus d’un circuit de graissage de secours
Les réchauffeurs d’huile de graissage doivent satisfaire à conçu pour un démarrage automatique (voir [12.8.1]).
[11.7.3].
b) En cas de circuit en charge pour le point a), il doit assu-
rer un graissage adéquat pendant au moins six minutes
12.4 Conception de circuits d’huile de grais- et, en cas de turbogénérateurs, pendant un temps au
sage de moteurs moins égal à la période d’arrêt après délestage.
c) Si l’alimentation de secours est remplie à l’aide d’une
12.4.1 Graissage des moteurs de propulsion pompe de secours, elle doit être montée pour que son
fonctionnement ne soit pas affectée par une panne de
a) Les moteurs principaux doivent être équipés d’au moins l’alimentation en énergie.
deux pompes de graissage motorisées d’une capacité
susceptible de maintenir un graissage normal une d) Des dispositifs de refroidissement convenables des
pompe étant hors service. paliers après arrêt peuvent être également prescrits.

b) Dans le cas d’installations de propulsion comprenant: 12.5.4 Graissage des turbines auxiliaires destinées à
des services essentiels
• plus d’un moteur, chacun avec sa propre pompe à
huile, ou bien a) Les turbines auxiliaires destinées à des services essen-
tiels doivent être pourvues:
• un moteur d’une puissance non supérieure à 375
kW, • d’une pompe de graissage principale et
• d’une pompe de secours entraînée indépendam-
une des pompes mentionnées en a) peut être une
ment, au minimum, de la même capacité.
pompe de rechange prête à être raccordée au circuit
d’huile de graissage, dans la mesure où les travaux de b) La pompe de secours doit être capable d’assurer un
démontage et de montage peuvent s’effectuer à bord graissage satisfaisant sur les turbines au moment des
dans un court délai. opérations de démarrage et d’arrêt.

182 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

12.6 Conception des circuits de graissage, 12.7.4 Tuyaux de sonde et jauges de niveau
de régulation et de refroidissement de a) Prévoir un dispositif sûr et efficace pour s’assurer de la
l’huile pour les autres équipements quantité d’huile dans les capacités.
b) Les tuyaux de sonde doivent satisfaire aux dispositions
12.6.1 Commande d’hélices à pales orientables et de [9.2].
d’embrayages
c) Les jauges à niveaux d’huile satisfaisant à [2.9.2] peu-
a) Les circuits d’huile indépendants destinés à la com-
vent s’utiliser à la place des tuyaux de sonde.
mande:
• des hélices à pales orientables ou d) des robinets-jauge ne doivent pas être utilisés pour rele-
ver le niveau dans les capacités.
• des embrayages
doivent comprendre au moins deux pompes électriques 12.7.5 Caisses de collecte d’huile pour les moteurs
d’une capacité susceptible d’assurer une commande a) Sur les navires devant comporter un double fond, des
normale l’une des pompes étant hors service. puisards pour l’huile de graissage au-dessous des
b) En cas d’installations de propulsion comprenant: moteurs principaux peuvent être autorisés par la Société
dans la mesure où il est assuré que les installations
• plus d’une ligne d’arbre avec les hélices et/ou les
offrent une protection équivalente à celle concédée par
embrayages équipés de leur propre système de com-
un double fond satisfaisant à Pt B, Ch 4, Sec 4.
mande, ou bien
• un moteur d’une puissance ne dépassant pas 375 b) Si, sur les navires devant comporter un double fond, les
kW, caisses de collecte d’huile s’étendent jusqu’au bordé
extérieur, un sectionnement doit être monté sur le tuyau
une des pompes mentionnées dans l’item a) peut être de vidange d’huile placé entre le puisard machine et la
une pompe de rechange prête à être raccordée au cir- caisse de vidange d’huile. Ce sectionnement doit pou-
cuit de commande d’huile dans la mesure où les opéra- voir être fermé à partir d’un poste facilement accessible
tions de démontage et le remontage peuvent s’effectuer se trouvant au-dessus de la plate-forme de service.
à bord dans un court délai.
D’autres dispositions feront l’objet d’un examen parti-
c) Toutefois, lorsque l’installation de propulsion comprend culier.
un moteur ou plus, chacun d’une puissance ne dépas-
sant pas 375kW, la pompe de secours ou de rechange c) Les tuyaux de collecte d’huile du puisard machine à la
peut être omise pour les hélices à pales orientables et caisse de collecte d’huile doivent être immergés à leurs
les embrayages dans la mesure où ils sont conçus pour extrémités ouvertes.
être bloqués mécaniquement en position “avant” ou en
position “embrayée” et que la capacité du dispositif de 12.8 Commande et surveillance
lancement assure le nombre de lancements prescrits
dans ces conditions. 12.8.1 En sus des prescriptions en:
• Ch 1, Sec 2 pour les moteurs diesel
12.6.2 Refroidissement des pistons
• Ch 1, Sec 4 pour les turbines à vapeur
Les prescriptions en [12.4.2] sont également applicables
• Ch 1, Sec 5 pour les turbines à gaz et
aux circuits d’huile indépendants destinés au refroidisse-
ment des pistons. • Ch 1, Sec 6 pour les réducteurs,
des alarmes doivent équiper les circuits d’huile de graissage
12.7 Conception des caisses à huile de grais- conformément à Tab 25.
sage Note 1: Certains écarts par rapport à Tab 25 peuvent être acceptés
par la Société dans le cas de navires ayant une mention de naviga-
12.7.1 Commande à distance des sectionnements tion restreinte.
Les caisses à huile de graissage d’une capacité de 500 litres
et plus doivent être équipées de sectionnements comman- 12.9 Construction des circuits de tuyautage
dés à distance conformément aux dispositions de [11.6.4]. d’huile de graissage
Les sectionnements d’aspiration des caisses de stockage ne
nécessitent pas de commande à distance dans la mesure où 12.9.1 Matériaux
ils restent fermés, sauf lors des opérations de transfert. Les matériaux utilisés pour le circuit de tuyautage d’huile
dans les compartiments moteurs doivent répondre aux dis-
12.7.2 Tuyaux de remplissage et d’aspiration positions de [11.11.1].
Les tuyaux d’aspiration et de remplissage doivent satisfaire
aux dispositions en [11.6.3]. 12.9.2 Verrine de débit
L’utilisation de verrines de débit sur les circuits de graissage
12.7.3 Tuyaux de prise d’air et de trop plein est autorisée dans la mesure où des essais ont démontré
Les tuyaux de prise d’air et de trop-plein doivent satisfaire qu’elles possèdent un degré de résistance au feu convena-
aux dispositions en [9.1] et en [9.3]. ble.

Février 2003 Bureau Veritas 183


Pt C, Ch 1, Sec 10

Table 25 : Circuits de graissage d’huile

Convention symbolique Commande automatique


H = Haut, HH = Très haut, G = Alarme de groupe
Surveillance
L = Bas, LL = Très bas, I = Alarme individuelle Système Auxiliaire
X = Fonction prescrite, R = A distance
Indica- Ralentis- démarrage
Identification du paramètre du circuit Alarme Arrêt Régulation Arrêt
tion sement automatique
Niveau dans le piège à eau du tuyau d’air de caisse à H
huile de graissage (1)
Niveau dans la caisse à boues local
(1) Voir [9.1.7].

13 Circuits d’huile thermique • des cargaisons liquides ayant des points éclair infé-
rieurs à 60°C, sauf autorisation précisée en Partie E,
Chapitre 7.
13.1 Application
13.3.2 Emplacement des composants de circuits
13.1.1 Cet Article s’applique à tous les circuits d’huile ther- d’huile thermique
mique comprenant des liquides organiques chauffés au-
dessous de leur température d’ébullition initiale à la pres- Normalement, les chaudières à huile thermique doivent
sion atmosphérique au moyen de: être implantées dans des compartiments séparés des com-
partiments machines principaux et auxiliaires.
• chaudières à brûleur,
Cependant, les chaudières à huile thermique se trouvant
• chaudières de récupération sur gaz d’échappement, ou
dans les compartiments machines et protégées par un écran
• chaudières électriques. adéquat peuvent être acceptées sous réserve d’un examen
particulier de la part de la Société.
13.2 Principe Note 1: Pour l’application en Partie C, Chapitre 4, les comparti-
ments où se trouvent des chaudières à huile thermique doivent être
13.2.1 Généralités considérés comme des compartiments machine de catégorie A.
Les circuits à huile thermique doivent être conçus pour:
• éviter une surchauffe de l’huile thermique et le contact 13.3.3 Installation de vidange rapide et autres
installations
avec l’air
a) Les sectionnements d’entrée et de sortie des chaudières
• prendre en compte la compatibilité de l’huile thermique
à brûleur et les chaudières de récupération doivent être
avec les produits chauffés en cas de contact par fuite de
fuite des serpentins ou des tubes de chauffe conçues pour être fermées à distance de l’extérieur du
compartiment où elles se trouvent.
• empêcher l’huile de venir en contact avec des sources
d’inflammation. Autrement, les circuits d’huile thermique doivent être
installés pour vidanger rapidement par gravité l’huile
13.2.2 Disponibilité thermique qu’ils contiennent dans une caisse de
Les circuits d’huile thermique doivent être conçus pour vidange.
que, au cas où un auxiliaire essentiel quelconque devient b) La caisse d’expansion doit être installée pour se vidan-
inopérant, l’alimentation en huile thermique vers les servi- ger rapidement par gravité dans une caisse de vidange.
ces essentiels puisse être maintenue. Toutefois, une réduc- Cependant, si la caisse d’expansion est placée dans un
tion partielle de la capacité de propulsion peut être compartiment à faible risque d’incendie, le circuit de
acceptée s’il est démontré que la sûreté d’exploitation du vidange rapide peut être remplacé par un dispositif de
navire n’est pas amoindrie. fermeture à distance pour l’isolement de la caisse
d’expansion.
13.3 Généralités Le circuit de vidange rapide et le dispositif de fermeture
alternatif doivent pouvoir être pilotés de l’intérieur et de
13.3.1 Limites d’utilisation de l’huile thermique
l’extérieur du compartiment contenant la caisse
a) L’huile doit s’utiliser dans la plage de températures spé- d’expansion.
cifiée par le fabricant. Toutefois, la température de
refoulement doit être maintenue à 50°C en dessous du 13.3.4 Ventilation
point de distillation de l’huile.
a) Les compartiments contenant les chaudières à huile
b) L’huile thermique ne doit pas s’utiliser pour le chauffage thermique doivent être convenablement ventilés méca-
direct: niquement.
• des emménagements, b) Il doit être possible de stopper la ventilation de l’exté-
• de l’eau potable rieur de ces compartiments.

184 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

13.4 Conception des chaudières à huile ther- 13.6 Conception des circuits de circulation et
mique et des échangeurs de chaleur d’échange de chaleur

13.4.1 Chaudières à huile thermique 13.6.1 Pompes de circulation


Les chaudières à brûleur et les chaudières à huile thermique
Il convient d’installer au minimum deux pompes de circula-
de récupération doivent être conçues, équipées et comman-
tion dont la capacité permet de maintenir un débit suffisant
dées suivant les prescriptions spécifiées en Ch 1, Sec 3.
dans les chaudières, une pompe étant hors service.
13.4.2 Echangeurs de chaleur Cependant, pour les circuits de circulation alimentant des
Les échangeurs de chaleur doivent être conçus et équipés services non essentiels, une seule pompe de circulation
conformément aux prescriptions spécifiées en Ch 1, Sec 3. peut être acceptée.

13.5 Conception des caisses de stockage, 13.6.2 Filtres


d’expansion et de vidange Le circuit doit être équipé d’un dispositif comprenant des
filtres efficaces filtrant l’huile thermique.
13.5.1 Caisses de stockage et de vidange
Dans le cas de services essentiels, les filtres fournis dans ce
a) La capacité de la caisse de stockage doit être suffisante
but doivent être installés de manière à pouvoir être nettoyés
pour compenser les pertes attendues en service.
facilement sans arrêter l’alimentation d’huile.
b) La capacité de la caisse de vidange doit être suffisante
pour collecter la quantité d’huile thermique contenue La finesse des mailles du filtre doit répondre aux prescrip-
dans le circuit, y compris la caisse d’expansion. tions du fabricant d’installation à huile thermique.

c) Les caisses de stockage et de vidange peuvent être com-


binées. 13.7 Commande et surveillance

13.5.2 Caisses d’expansion 13.7.1 Surveillance


a) La capacité de la caisse d’expansion doit être suffisante En sus des prescriptions spécifiées en Ch 1, Sec 3, [2.5.2]
pour permettre les variations de volume dues aux chan- pour les chaudières thermiques et les échangeurs de cha-
gements de température de l’ensemble de l’huile de cir- leur, ces derniers doivent être équipés d’alarmes et de pro-
culation. tections pour circuit d’huile thermique conformément à Ch
b) La caisse d’expansion doit être conçue, installée et 1, Sec 3, Tab 21.
reliée au circuit pour assurer que la température à l’inté- Note 1: Certains écarts par rapport à Ch 1, Sec 3, Tab 21 peuvent
rieur de la caisse reste au-dessous de 50°C. être acceptés par la Société dans le cas de navires ayant une men-
tion de navigation restreinte.
13.5.3 Tuyaux de vidange
S’ils existent, les tuyaux de vidange des caisses à huile ther- 13.7.2 Commande à distance
mique doivent être équipés de sectionnement automatiques
a) Une commande à distance doit être montée pour:
ou de robinets.
• l’arrêt des pompes de circulation
13.5.4 Tuyaux de prise d’air
• la vidange rapide du circuit d’huile thermique et de
a) Les tuyaux de prise d’air montés sur les caisses d’expan-
la caisse d’expansion, ou pour couper d’autres dis-
sion et de vidange doivent être convenablement dimen-
positifs similaires (voir [13.3.3])
sionnés pour permettre la vidange rapide par gravité
comme mentionné en [13.3.3]. • couper l’alimentation en combustible des chaudiè-
res ou l’alimentation en gaz sur les chaudières de
b) Les prescriptions applicables en [9.1] doivent être satis-
récupération (voir Ch 1, Sec 3, [5.3]).
faites.
b) Cette commande doit être possible du compartiment
13.5.5 Tuyaux de trop plein contenant les chaudières à huile thermique et à partir
a) La caisse à expansion doit être pourvue d’un tuyau de d’un autre poste placé à l’extérieur de ce compartiment.
trop plein menant à la caisse de vidange. Ce tuyau de
trop-plein peut être combiné avec la ligne de vidange
rapide prévue en [13.3.3], item b).
13.8 Construction de circuits de tuyautage à
huile thermique
b) Les prescriptions applicables en [9.3] doivent être satis-
faites. 13.8.1 Matériaux
13.5.6 Tuyaux de sonde et jauges de niveau a) Les matériaux doivent satisfaire aux dispositions de
a) Les tuyaux de sonde doivent répondre aux dispositions [11.11.1].
de [9.2]. b) Les corps de pompes, de sectionnements et d’accessoi-
b) Les jauges de niveau doivent satisfaire aux dispositions res doivent être fabriqués en acier ou autre matériau
de [2.9.2]. ductile.

Février 2003 Bureau Veritas 185


Pt C, Ch 1, Sec 10

13.8.2 Racordements de tuyaux 14.1.4 Installations hydrauliques à très haute


pression
a) Les raccordements de tuyaux doivent satisfaire au sous-
article [2.4] et convenir pour la température de calcul Les installations de puissance hydraulique ayant une pres-
du circuit à huile thermique. sion de calcul excédant 35 MPa font l’objet d’un examen
particulier de la part de la Société.
b) Les connections vissées d’un type approuvé par la
Société peuvent être acceptés pour les tuyaux d’un dia- 14.2 Généralités
mètre extérieur n’excédant pas 15 mm s’ils sont équipés
de joints couteaux ou de dispositifs équivalents. 14.2.1 Exigences de conception
c) Les matériaux des joints doivent être inattaquables par Autant que possible, les circuits hydrauliques doivent être
l’huile. calculés pour:
• éviter toute surcharge du système
13.9 Installations de tuyautages à huile ther- • maintenir l’équipement commandé dans la position
mique demandée (ou l’équipement entraîné à la vitesse
demandée)
13.9.1 Passage de tuyaux d’huile thermique dans • éviter la surchauffe de l’huile hydraulique
certains espaces • empêcher l’huile hydraulique d’entrer en contact avec
a) Les tuyaux à huile thermique ne doivent pas passer dans des sources d’inflammation.
les emménagements ou les espaces publics ou les pos-
tes de commande. 14.2.2 Disponibilité
a) En règle générale, les circuits hydrauliques doivent être
b) Les tuyaux à huile thermique passant dans les comparti-
conçus pour que, au cas où un composant essentiel
ments moteurs principal et auxiliaires doivent être évi-
devient inopérant, l’alimentation hydraulique sur les
tés, autant que possible.
services essentiels puisse être maintenue. Toutefois, une
réduction partielle de la capacité de production peut
13.9.2 Décharge de soupapes de sûreté
être acceptée s’il est démontré que la sécurité de mar-
Les soupapes de sûreté doivent décharger dans les caisses che du navire n’est pas amoindrie.
de vidange.
b) Si un circuit hydraulique dessert simultanément un ser-
vice essentiel et d’autres systèmes, il convient de s’assu-
13.9.3 Mesure de désaération
rer que:
Prendre les dispositions pour l’évacuation automatique de • la marche de ces autres systèmes ou
l’air, de la vapeur et des gaz venant du circuit d’huile ther-
mique vers un endroit sûr. • une panne de l’installation extérieure au service
essentiel,
n’affecte pas le fonctionnement du service essentiel.
14 Circuits hydrauliques
c) La disposition b) s’applique en particulier à l’appareil à
gouverner.
14.1 Application
d) Les circuits hydrauliques desservant des appareils de
levage, y compris plates-formes, rampes, panneaux de
14.1.1 Installations hydrauliques destinées à des
services essentiels cale, monte-charges, etc., doivent être conçus pour
qu’une simple panne d’un composant quelconque du
Sauf spécification contraire, cet Article s’applique à toutes circuit ne puisse provoquer un déplacement excessif
les installations de centrales hydrauliques destinées à des soudain de la charge ou toute autre situation préjudicia-
services essentiels. ble à la sécurité du navire et des personnes à bord.

14.1.2 Installations hydrauliques implantées dans


des espaces contenant des sources 14.3 Généralités
d’inflammation
14.3.1 Définitions
Les installations de puissance hydraulique ne desservant
a) Une centrale est un ensemble formé par la pompe
pas des services essentiels mais implantées dans des espa-
hydraulique et son moteur d’entraînement.
ces en présence de sources d’inflammation doivent satis-
faire aux dispositions de [14.3.2], [14.3.3], [14.4.4] et b) Un actionneur est un composant qui convertit directe-
[14.4.5]. ment la pression hydraulique en action mécanique.

14.1.3 Installations basse pression ou à faible 14.3.2 Limites d’emploi des huiles hydrauliques
puissance hydraulique a) Les huiles utilisées pour les installations de puissance
Les installations de puissance hydraulique d’une pression doivent avoir un point éclair non inférieur à 150°C et
de calcul inférieure à 2,5 MPa et les groupes hydrauliques convenir pour la plage de températures de service.
inférieurs à 5 kW font l’objet d’un examen particulier de la b) L’huile hydraulique doit être renouvelée conformément
part de la Société. à la spécification du fabricant de l’installation.

186 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

14.3.3 Implantation des centrales hydrauliques 14.4.7 Mesure pour vidanger

a) Si cela est possible, les centrales hydrauliques doivent Prendre les dispositions pour permettre de vidanger l’huile
être implantées à l’extérieur du compartiment machine hydraulique de l’installation dans une caisse de collecte
principal ou de la chaufferie. convenable.

b) Si cette prescription n’est pas satisfaite, il convient de


monter des écrans ou de semblables dispositifs autour 14.5 Conception des caisses hydrauliques et
des centrales pour éviter tout pulvérisation ou brouillard autres composants
d’huile accidentel sur les surfaces chaudes pouvant
enflammer l’huile. 14.5.1 Caisses de servitude d’huile hydraulique

a) Les caisses de servitude destinées aux installations


14.4 Conception des pompes hydrauliques et hydrauliques alimentant des services essentiels doivent
des accessoires être au minimum équipées:

• d’une jauge de niveau répondant à [2.9.2]


14.4.1 Centrales
• d’un indicateur de température
a) Les installations hydrauliques doivent comprendre au
moins deux centrales conçues pour que les services ali- • d’un interrupteur de niveau satisfaisant à [14.6.2].
mentés par l’installation hydraulique puissent fonction-
b) Le volume libre dans la caisse de servitude doit être
ner simultanément, une centrale étant hors service. Une
d’au moins 10% de la capacité de la caisse.
réduction de la performance peut être acceptée.

b) Les installations hydrauliques de faible puissance n’ali- 14.5.2 Caisse de stockage d’huile hydraulique
mentant pas des services essentiels peuvent n’être com-
posées que d’une seule centrale dans la mesure où il a) Les installations de centrales hydrauliques alimentant
existe un autre dispositif à bord, par exemple une les services essentiels doivent comprendre une caisse de
pompe à main. stockage d’une capacité suffisante pour remplir toute
l’installation si le besoin venait à se présenter.

14.4.2 Ensembles de réduction de pression b) Pour les installations de centrales hydrauliques de moins
de 5 kW, le moyen de stockage peut être des fûts fermés
Les détendeurs utilisés sur les installations hydrauliques doi-
hermétiquement et stockés dans des conditions satisfai-
vent être doublés.
santes.

14.4.3 Equipement de filtration 14.5.3 Accumulateurs hydrauliques


a) Un équipement doit être équipé d’un filtre efficace pour Le côté hydraulique des accumulateurs qui peuvent être
filtrer l’huile hydraulique du circuit. isolés doit être équipé d’une soupape de sûreté ou d’un
autre dispositif offrant une protection équivalente en cas de
b) Si des filtres sont montés côté refoulement des pompes surpression.
hydrauliques, il doit y avoir une soupape de sûreté
retournant à l’aspiration ou dans un autre endroit adé-
quat en refoulement des pompes. 14.6 Commande et surveillance

14.4.4 Mesure de refroidissement 14.6.1 Indicateurs


Si nécessaire, des dispositifs de refroidissement appropriés Des dispositions doivent être prises pour raccorder un
doivent être installés. manomètre où il convient sur le circuit de tuyautage.

14.4.5 Mesure contre la surpression 14.6.2 Surveillance

a) Monter des soupapes de sûreté d’une capacité suffisante Les alarmes et les protections des installations de centrales
côté haute pression de l’installation. hydrauliques destinées à des services essentiels, sauf l’appa-
reil à gouverner, pour lequel les dispositions en Ch 1, Sec
b) Les soupapes de sûreté doivent refouler côté basse pres- 11 s’appliquent, doivent être prévues conformément à Tab
sion de l’installation ou de la caisse de servitude. 26.
Note 1: Certains écarts par rapport à Tab 26 peuvent être acceptés
14.4.6 Mesure pour purger l’air par la Société dans le cas de navires ayant une mention de naviga-
tion restreinte.
Monter des robinets en des endroits convenables pour pur-
ger l’air des circuits à l’atmosphère. Note 2: Tab 26 ne s’applique pas à l’appareil à gouverner.

Février 2003 Bureau Veritas 187


Pt C, Ch 1, Sec 10

Table 26 : Circuits d’huile hydraulique

Convention symbolique Commande automatique


H = Haut, HH = Très haut, G = Alarme de groupe
Surveillance
L = bas, LL = Très bas, I = Alarme individuelle Système Auxiliaire
X = Fonction prescrite, R = A distance
Ralentis- Démarrage
Identification du paramètre de système Alarme Indication Arrêt Régulation Arrêt
sement automatique
Pression de pompe L
Niveau de la caisse de servitude L (1)
(1) L’alarme niveau bas doit être activée avant que le volume d’huile perdue n’atteigne 100 litres ou 70% du volume normal du
réservoir, suivant la valeur la plus petite.

15 Circuits de vapeur papes d’échappement sont prévus, il doit être monté un


dispositif pour libérer la pression en excès.
15.1 Application 15.3.3 Disposition de décharge
15.1.1 Objectif Pour éviter la surpression dans les lignes de vapeur due à la
Cet Article s’applique aux circuits de vapeur destinés aux production excessive de vapeur, en particulier dans les sys-
services essentiels et non essentiels. tèmes où la production de vapeur ne peut se régler, prendre
les dispositions pour permettre à l’excès de vapeur de s’éva-
Les circuits de vapeur avec pression de calcul de 10 MPa ou cuer vers le condenseur au moyen d’une soupape de
plus doivent faire l’objet d’un examen particulier. décharge appropriée.

15.2 Principe 15.3.4 Disposition de purge


Il doit être prévu une possibilité de purger les tuyaux de
15.2.1 Disponibilité vapeur dans lesquels des coups de bélier dangereux sont
a) S’il n’y a qu’une seule chaudière, le circuit de vapeur ne susceptible de se produire.
peut alimenter que des services non essentiels.
15.3.5 Tuyaux de chauffage à la vapeur
b) S’il existe plus d’une chaudière, le système de tuyautage
de vapeur doit être conçu pour que, au cas où une des a) Si des serpentins de chauffage sont montés dans des
chaudières se trouve hors service, l’alimentation en compartiments susceptibles de contenir soit du combus-
vapeur des services essentiels puisse être maintenu. tible, soit des cargaisons liquides ou sèches, prévoir des
dispositifs comme des brides pleines de façon à couper
15.3 Conception des lignes de vapeur ces serpentins en cas de transport de cargaisons liquides
ou sèches que l’on ne doit pas chauffer.
15.3.1 Généralités b) Le nombre de joints sur les serpentins de chauffage doit
a) Toutes les tuyaux de vapeur et accessoires raccordés être réduit au minimum compatible avec les besoins de
dans lesquels la vapeur est susceptible de passer, doi- démontage.
vent être conçus, construits et montés de manière à
résister aux contraintes de service maximum auxquelles 15.3.6 Lignes de vapeur dans les cales de charge
ils peuvent être soumis. a) En général les lignes de vapeur vive et de vapeur morte
b) Si la température de calcul du circuit de tuyauterie de ne doivent pas passer dans les cales de charge, sauf si
vapeur excède 400°C, les calculs de contraintes thermi- des dispositions particulières sont prises en accord avec
ques doivent être soumis à la Société comme spécifié en la Société.
[2.3]. b) Si des tuyaux de vapeur traversent des cales de charge-
c) Les raccordements de vapeur sur les chaudières et les ment dans des tunnels, prendre les dispositions pour
soupapes de sécurité doivent satisfaire aux prescriptions assurer une protection thermique acceptable de ces tun-
applicables en Ch 1, Sec 3. nels.
c) Si un circuit d’extinction à la vapeur est amené dans les
15.3.2 Dispositif contre la surpression
cales de chargement, prendre les dispositions pour
a) Si un tuyau ou un accessoire peut recevoir de la vapeur empêcher les avaries de la cargaison par des fuites de
d’une source à une pression supérieure à celle pour vapeur ou de condensat.
laquelle il est calculé, il doit être monté un détendeur
adéquat, une soupape de sûreté et un manomètre. 15.3.7 Lignes de vapeur dans les emménagements
b) Pour les turbines auxilaires, si la pression de vapeur en Les lignes de vapeur ne doivent pas passer dans les emmé-
entrée excède la pression pour laquelle le corps nagements sauf si elles sont destinées à des besoins de
d’échappement et la tuyauterie associée jusqu’aux sou- chauffage.

188 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

15.3.8 Raccordements de turbine 16.3 Conception des circuits d’eau alimen-


a) Une soupape avertisseuse ou l’équivalent doit être taire de chaudières
monté à l’échappement des turbines. Les sorties de
décharge des vannes doivent être visibles et convena- 16.3.1 Nombre de circuits d’eau alimentaire
blement protégés, si nécessaire. a) Toute installation produisant de la vapeur qui alimente
des services essentiels doit être équipée d’au moins
b) Les raccordements de vapeur soutirée doivent être mon-
deux circuits d’alimentation indépendants provenant
tés avec des clapets de non-retour ou un autre dispositif
des pompes d’alimentation et les incluant, en notant
approuvé pour empêcher la vapeur et l’eau de retourner
qu’il est accepté un seul piquage d’alimentation sur le
aux turbines.
coffre vapeur.
15.3.9 Filtres b) La prescription indiquée en a) peut être omise pour les
chaudières chauffées exclusivement par les gaz
a) Des filtres à vapeur efficaces doivent être montés près d’échappement des moteurs ou par la vapeur pour
des entrées des turbines à haute pression en avant et en laquelle un seul circuit d’alimentation est considéré
arrière ou, autrement, à l’entrée des soupapes de comme suffisant, dans la mesure où il existe à bord une
réglage. autre possibilité d’alimentation en vapeur.
b) Si cela est prescrit par le fabricant des auxiliaires, des c) Les chaudières doivent être équipées de régulateurs
filtres à vapeur doivent également montés sur les lignes d’alimentation, comme spécifié en Ch 1, Sec 3, [5].
de vapeur alimentant ces auxiliaires.
16.3.2 Pompes alimentaires
16 Circuits d’eau alimentaire et d’eau a) Il convient de fournir les pompes suivantes:
condensée de chaudière • au moins une pompe alimentaire principale d’une
capacité suffisante pour alimenter les chaudières
dans les conditions nominales, et
16.1 Application
• une pompe alimentaire en réserve.
16.1.1 Cet Article s’applique: b) La capacité de la pompe en réserve peut être moindre
que celle des pompes alimentaires principales dans la
• aux circuits d’eau alimentaire des chaudières à combus-
mesure où il est démontré que, en prenant en compte la
tible ou aux chaudières de récupération
réduction de la capacité de propulsion, le navire reste
• aux circuits de purge de vapeur et de condensat. exploitable en sécurité.
c) Les pompes alimentaires principales peuvent être soit
16.2 Principe indépendantes, soient entraînées par les turbines princi-
pales. La pompe alimentaire de secours doit être indé-
16.2.1 Généralités pendante.
Les circuits d’eau alimentaire et d’eau condensée de chau- d) Sur les navires à deux hélices où il n’existe qu’une seule
dière doivent être conçus pour que: pompe alimentaire indépendante, toute turbine princi-
• l’eau alimentaire en réserve soit disponible en quantité pale doit être pourvue d’une pompe entraînée. Si toutes
suffisante pour compenser les pertes les pompes alimentaires sont indépendantes, elles doi-
vent être installées pour être capables de traiter l’eau
• l’eau alimentaire soit préservée de la contamination par alimentaire nécessaire pour alimenter en vapeur les
les huiles ou les chlorures deux turbines ou une seule.
• l’eau alimentaire des systèmes de propulsion soit conve- e) Les pompes alimentaires indépendantes des chaudières
nablement dégazée. principales doivent comprendre une commande d’ali-
mentation et un dispositif de régulation.
16.2.2 Disponibilité
f) Sauf si la surpression est empêchée par les caractéristi-
a) Les circuits d’eau alimentaire doivent être conçus pour ques de la pompe alimentaire, il convient de prévoir un
que, en cas de panne d’un composant quelconque, dispositif empêchant cette surpression de se produire
l’alimentation en vapeur des services essentiels puisse dans le circuit d’eau.
être maintenue ou rétablie.
g) La hauteur de refoulement des pompes alimentaires doit
b) Les circuits d’eau condensée doivent être étudiés pour prendre en compte la pression de service maximum
que, en cas de panne: dans la chaudière, de même que les pertes de charge
dans la tuyauterie de refoulement. La hauteur d’aspira-
• d’une pompe d’extraction, ou
tion des pompes alimentaires doit être telle qu’elle évite
• des dispositions pour maintenir le vide dans le con- autant que possible la cavitation.
denseur,
h) Les pompes et les tuyaux alimentaires doivent être équi-
l’alimentation en vapeur des services essentiels puisse pés de sectionnement disposés de telle sorte qu’il doit
être maintenu. Une réduction partielle de la capacité de être possible de visiter une pompe tandis que les chau-
propulsion peut être acceptée. dières continuent de fonctionner en pleine charge.

Février 2003 Bureau Veritas 189


Pt C, Ch 1, Sec 10

16.3.3 Pompes alimentaires de mouillage 16.4.3 Bouteille d’observation à eau condensée


a) Dans le cas de pompes entraînées par la turbine princi- L’eau condensée provenant des tuyaux de chauffage à la
pale, s’il n’y a qu’une seule pompe indépendante, il vapeur installés pour les caisses et les soutes à combustible,
convient d’installer une pompe alimentaire de les citernes de charge et les réchauffeurs de combustible ou
mouillage ou un éjecteur en sus pour offrir le second d’huile de graissage doivent mener à une bouteille d’obser-
moyen d’alimentation des chaudières qui sont utilisés vation ou un autre dispositif d’efficacité similaire implanté
lorsque le turbine principale ne fonctionne pas. dans un endroit bien éclairé et facilement accessible.
b) La pompe alimentaire de mouillage peut être utilisée
pour le service général du navire, mais en aucun cas 16.5 Commandes et régulation
cette pompe ne doit être utilisée pour véhiculer du com-
bustible liquide, de l’huile de graissage ou de l’eau 16.5.1 Généralités
mazouteuse. Les dispositions de ce sous-article s’appliquent seulement
aux circuits d’eau alimentaire et d’extraction destinés à la
c) Les tuyaux d’aspiration de la pompe alimentaire de
propulsion.
mouillage venant de la bâche, des caisses à eau alimen-
taire de réserve et des filtres doivent comporter des cla- 16.5.2 Contrôles
pets de non-retour.
Les circuits d’eau alimentaire et d’extraction doivent com-
16.3.4 Caisses à eau alimentaire porter des alarmes et des protections suivant Tab 27.
a) Tous les navires équipés de chaudières principales ou Note 1: Certains écarts par rapport à Tab 27 peuvent être acceptés
par la Société dans le cas de navires ayant une mention de naviga-
auxiliaires pour services essentiels doivent être équipés
tion restreinte.
de caisses d’eau alimentaire de réserve.
b) Les chaudières doivent être équipées de moyens pour 16.5.3 Commandes automatiques
surveiller et contrôler la qualité de l’eau alimentaire. Monter une commande de niveau automatique:
Prévoir des dispositions adéquates pour prévenir, autant • sur les désaérateurs,
que possible, l’entrée d’huile ou autres polluants pou-
• les condenseurs.
vant avoir un effet néfaste sur la chaudière.
c) Les caisses à eau alimentaire ne doivent pas être placées
16.6 Installation du tuyauterie d’eau alimen-
à côté des caisses à combustible. Les tuyaux de com-
bustible ne doivent pas traverser les caisses à eau ali- taire et d’extraction
mentaire.
16.6.1
d) Les chaudières principales doivent comporter un
a) Les tuyaux d’eau alimentaire ne doivent pas traverser les
bouilleur ou plus dont la production doit pouvoir com-
caisses à combustible ou à huile de graissage.
penser les pertes d’eau alimentaire dues à la marche des
machines, en particulier, si la pulvérisation du combus- b) Les tuyaux reliés aux caisses d’eau alimentaire doivent
tible fourni aux chaudières est assistée par la vapeur. être disposés pour empêcher la pollution de l’eau ali-
mentaire par le combustible, l’huile de graissage ou les
16.3.5 Disposition de dégazage de l’eau alimentaire chlorures.
Il convient d’installer un désaérateur pour assurer le déga-
zage de l’eau alimentaire destinée aux chaudières principa- 17 Circuits d’air comprimé
les avant qu’elle ne pénètre dans ces chaudières.
17.1 Application
16.4 Conception des circuits d’eau condensée
17.1.1
16.4.1 Condenseurs
Cet Article s’applique aux circuits d’air comprimé destinés
a) Prévoir des installations appropriées, comme des éjec- aux services essentiels et, en particulier:
teurs d’air pour maintenir le vide dans le condenseur
principal ou le rétablir à la valeur prescrite. • au lancement des moteurs
• aux commandes et surveillance.
b) Le refroidissement du condenseur principal doit satis-
faire aux dispositions de [10.3.5].
17.2 Principe
16.4.2 Pompes d’extraction
a) Les pompes d’extraction doivent comprendre, au mini- 17.2.1 Généralités
mum: a) En règle générale les circuits d’air comprimé doivent
• une pompe d’extraction principale de capacité suffi- être conçus pour que l’air comprimé fourni aux con-
sante pour transférer le volume maximum d’eau sommateurs:
condensée produite dans les conditions normales, et • ne comportent ni huile ni eau, quand cela est
• une pompe d’extraction en réserve à entraînement nécessaire
indépendant. • ne présentent pas une température excessive.
b) La pompe d’extraction à entraînement indépendant peut b) Les circuits d’air comprimé doivent être étudiés pour
être utilisée pour d’autres usages. empêcher la surpression en tout endroit des circuits.

190 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

Table 27 : Circuit d’eau alimentaire et d’eau condensée de chaudière

Convention symbolique Commande automatique


H = Haut, HH = Très haut, G = Alarme de groupe
Surveillance
L = Bas, LL = Très bas, I = Alarme individuelle Système Auxiliaire
X = Fonction prescrite, R = A distance
Ralentis- Démarrage
Identification du paramètre de circuit Alarme Indication Arrêt Régulation Arrêt
sement automatique
Débit d’eau de mer ou l’équivalent L
Pression dans le condenseur H local
HH X
Niveau d’eau dans le condenseur principal (sauf s’il H local
est justifié)
Salinité de l’eau alimentaire H local
Pression de refoulement de pompe d’eau alimentaire L local
X
Niveau dans la caisse d’eau alimentaire L

17.2.2 Disponibilité b) Au moins un des compresseurs doit être indépendant


a) Les circuits d’air comprimé doivent être conçus pour des moteurs pour lesquels l’air de lancement est fourni
que, en cas de panne d’un compresseur d’air ou d’un et doit avoir une capacité non inférieure à 50% du total
réservoir d’air destiné au lancement, à des objectifs de prescrit en a).
commande ou d’autres services essentiels, l’alimenta-
tion en air de ces services puisse être maintenue. 17.3.3 Nombre et capacité des réservoirs d’air

b) Le circuit d’air comprimé de lancement des moteurs a) Si des moteurs principaux sont lancés à l’air comprimé,
principaux et des moteurs auxiliaires des services essen- il doit existe au moins deux réservoirs d’air, chacun
tiels doit être installé pour qu’il soit possible d’assurer la d’une capacité approximativement égale et capable
charge initiale du ou des réservoirs d’air sans l’aide d’être utilisé indépendamment.
d’une source d’énergie extérieure au navire. b) La capacité totale des réservoirs d’air doit être suffisante
pour offrir sans remplissage le nombre de lancements
17.3 Conception des circuits d’air de lance- prescrits en Ch 1, Sec 2, [3.1.1]. Elle doit également
ment prendre en compte la fourniture d’air à d’autres con-
sommateurs, comme les systèmes de commande, le sif-
17.3.1 Charge initiale des réservoirs d’air de flet, etc., qui sont reliés aux réservoirs d’air.
lancement
a) Si, dans le cadre de [17.2.2], un compresseur d’air de 17.3.4 Fourniture d’air pour le lancement du groupe
secours est installé, son moteur d’entraînement doit électrogène de secours
pouvoir être lancé à l’aide de dispositifs actionnés Il est possible d’utiliser Les circuits d’air de lancement des-
manuellement. Des batteries électriques indépendantes servant les moteurs principaux ou auxiliaires pour lancer le
peuvent être également acceptées. groupe électrogène de secours dans les conditions spéci-
fiées en Ch 1, Sec 2, [3.1.3].
b) Un compresseur manuel peut être utilisé dans le cadre
de [17.2.2] seulement s’il est capable de charger en
moins d’une heure un réservoir d’air de capacité suffi- 17.4 Conception ces circuits d’air de com-
sante pour permettre 3 lancements consécutifs d’un mande et de surveillance
moteur de propulsion ou d’un moteur capable de four-
nir l’énergie prescrite pour faire fonctionner un des 17.4.1 Alimentation en air
compresseurs principaux. a) L’alimentation en air de commande et de surveillance
des services essentiels doit être disponible à partir de
17.3.2 Nombre et capacité des compresseurs d’air
deux sources d’une capacité suffisante pour permettre le
a) S’il a été prévu des moteurs principaux et auxiliaires fonctionnement normal, une source étant hors service.
avec lancement à l’air comprimé, il doit y avoir un com-
presseur d’air ou plus d’une capacité totale suffisante b) Il doit exister au moins un réservoir d’air pourvu d’une
pour alimenter en moins d’une heure la quantité d’air clapet de non retour pour les commandes et la sur-
suffisante pour satisfaire aux dispositions en Ch 1, Sec 2, veillance.
[3.1.1]. Cette capacité doit être approximativement éga- c) Les ensembles détendeurs de pression utilisés sur les
lement partagée entre les différents compresseurs instal- circuits d’air de commande et de surveillance destinés
lés, à l’exclusion du compresseur de secours monté en aux services essentiels doivent être doublés, sauf s’il
conformité avec [17.3.1]. existe une alimentation d’air alternative.

Février 2003 Bureau Veritas 191


Pt C, Ch 1, Sec 10

d) Le manque d’alimentation d’air ne doit pas causer de 17.5.3 Clapets de sûreté de carter
changement d’état soudain des équipements alimentés Les compresseurs d’air ayant un volume de carter d’au
pouvant être préjudiciable à la sécurité du navire. moins 0,6 m3 doivent être équipés de clapets de sûreté con-
tre l’explosion du carter satisfaisant aux dispositions de Ch
17.4.2 Contrôle de pression
1, Sec 2, [2.3.4].
Les dispositions doivent être prévues pour maintenir la pres-
sion d’air à une valeur convenable de façon à assurer une 17.5.4 Disposition pour la vidange
marche de l’installation satisfaisante. Les compresseurs d’air doivent être pourvus d’un robinet de
vidange.
17.4.3 Traitement de l’air
Outre les dispositions de [17.8.3], il convient de prendre les
mesures nécessaires pour assurer le refroidissement, la fil-
17.6 Commande et surveillance des circuits
tration et le séchage de l’air avant son introduction dans les d’air comprimé
circuits de surveillance et de commande.
17.6.1 Surveillance

17.5 Conception des compresseurs d’air Il est nécessaire d’installer des alarmes et des protections
sur les circuits d’air comprimé conformément à Tab 28.
17.5.1 Prévention de température excessive de l’air Note 1: Certains écarts par rapport à Tab 28 peuvent être acceptés
de refoulement par la Société dans le cas de navires ayant une mention de naviga-
tion restreinte.
Les compresseurs d’air doivent être conçus pour que la tem-
pérature de l’air de refoulement ne puisse excéder 95°C.
17.6.2 Commandes automatiques
Dans ce but, les compresseurs d’air doivent être équipés, là
où cela est nécessaire: Il convient d’installer une commande automatique pour
maintenir la pression des réservoirs d’air dans la plage pres-
• d’un dispositif de refroidissement adéquat
crite.
• de fusibles ou de dispositifs d’alarme tarés à une tempé-
rature n’excédant pas 120°C.
17.7 Matériaux
17.5.2 Prévention de surpression
17.7.1 Les tuyaux et les corps de sectionnements des cir-
a) Les compresseurs d’air doivent être pourvus d’une sou- cuits de commande et de régulation et d’autres circuits d’air
pape de sûreté satisfaisant à [2.5.3]. destinés à des services non essentiels peuvent être en plasti-
b) Il est nécessaire de disposer de moyens pour prévenir la que conformément aux dispositions de Ch 1, App 3.
surpression dangereuse à laquelle les enveloppes d’eau
ou les carters de compresseurs d’air peuvent être soumis 17.8 Installation de circuits de tuyauterie
suite à des fuites de composants sous pression d’air. d’air comprimé
c) Les chambres des espaces d’eau des réfrigérants inter-
médiaires des compresseurs d’air doivent être protégés 17.8.1 Prévention de surpression
contre toute surpression pouvant se produire en cas de Des dispositifs convenables de délestage de pression doi-
rupture de tubes de réfrigérant d’air. vent être montés sur tous les circuits.

Table 28 : Cicuits d’air comprimé

Convention symbolique Commande automatique


H = Haut, HH = Très haut, G = Alarme de groupe
Surveillance
L = Bas, LL = Très bas, I = Alarme individuelle Système Auxiliaire
X = Fonction prescrite, R = A distance
Ralentis- Démarrage
Identification du paramètre de circuit Alarme Indication Arrêt Régulation Arrêt
sement automatique
Pression d’huile de graissage du compresseur (sauf en L
cas de graissage par barbotage)
Pression d’air avec détendeurs L+H local
Pression d’air de lancement avant robinet d’arrêt prin- L local + R
cipal (1)
Pression dans le réservoir d’air L+H
(1) Une signalisation à distance est nécessaire si le lancement d’un compresseur d’air se fait à distance, par exemple, à partir de la
timonerie

192 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

17.8.2 Alimentation d’air sur les compresseurs 18.2.2 Limite de température de surface des
collecteurs d’échappement
a) Prendre les dispositions pour réduire au minimum
l’entrée d’huile dans les circuits d’air sous pression. a) Les tuyaux et les silencieux d’échappement doivent être,
soit refroidis à l’eau, soit isolés efficacement si:
b) Les compresseurs d’air doivent être implantés dans des
espaces pourvus d’une ventilation suffisante. • leur température en surface peut dépasser 220°C, ou
• s’ils passent dans des espaces du navire où une
17.8.3 Traitement d’air et purges montée en température peut être dangereuse.
a) Prendre les mesures pour purger les circuits d’air sous b) L’isolation des installations d’échappement doit répon-
pression. dre aux dispositions de Ch 1, Sec 1, [3.7.1].
b) Prévoir l’installation de séparateurs efficaces d’huile et 18.2.3 Limite de pertes de charge
d’eau ou de filtres sur le refoulement des compresseurs,
Les installations de gaz d’échappement doivent être étu-
ainsi que des purges sur les tuyauteries d’air comprimé,
diées pour que les pertes de charge dans les conduites
si cela est nécessaire.
d’échappement n’excèdent pas les valeurs maximum admi-
ses par les fabricants de moteur ou de chaudière.
17.8.4 Lignes entre compresseurs, réservoirs et
moteurs
18.2.4 Intercommunication des conduites de gaz
Les tuyaux de refoulement des compresseurs d’air de lance- d’échappement du moteur ou des conduites
ment doivent mener directement aux réservoirs d’air de lan- de fumées de la chaudière
cement; les tuyaux de lancement venant des réservoirs d’air a) Les gaz d’échappement venant des différents moteurs
allant aux moteurs principaux et auxiliaires doivent être ne doivent pas conduire à un collecteur commun, à une
entièrement indépendants du circuit de refoulement du chaudière de récupération ou un économiseur, sauf si
compresseur. chaque tuyau d’échappement est garni d’un dispositif
d’isolement convenable.
17.8.5 Dispositif de protection sur le collecteur d’air
de lancement b) Les conduits de fumées venant des chaudières déchar-
geant dans une cheminée commune doivent être sépa-
Le collecteur d’air de lancement des moteurs doit être
rées sur une hauteur suffisante pour empêcher la fumée
équipé de clapets de non retour et autres dispositifs de
de passer d’une chaudière en fonctionnement à une
sécurité conformément aux dispositions de Ch 1, Sec 2,
autre hors service.
[3.1.1].
18.2.5 Chaudières étudiées pour fonctionner
18 Installations de gaz d’échappement alternativement au combustible et aux gaz de
récupération
Si des chaudières sont conçues pour fonctionner alternati-
18.1 Généralités vement par brûleur ou aux gaz d’échappement, le collec-
teur d’échappement venant du moteur doit être pourvu
18.1.1 Application
d’un dispositif d’arrêt et d’installations de sécurité pour
Cet Article s’applique: empêcher l’allumage des brûleurs si le clapet d’isolement
• aux collecteurs de gaz d’échappement venant des n’est pas en position fermée.
moteurs et des turbines à gaz
18.2.6 Extrémités de collecteurs de gaz
• aux conduits de fumées des chaudières et des incinéra- d’échappement
teurs.
a) Si les collecteurs d’échappement refoulent à la mer près
de la ligne de flottaison en charge, prendre des disposi-
18.1.2 Principe
tions pour empêcher l’entrée d’eau dans le moteur ou
Les installations de gaz d’échappement doivent être étu- dans le navire.
diées pour:
b) Si les collecteurs d’échappement sont refroidis à l’eau,
• limiter le risque d’incendie ils doivent être montés en vue d’une vidange automati-
• empêcher les gaz de pénétrer dans les espaces où il y a que à la mer.
présence humaine
18.2.7 Commandes et surveillance
• empêcher l’eau de pénétrer dans les moteurs.
Il doit être prévu une alarme de température haute sur les
collecteurs de gaz d’échappement des chaudières à huile
18.2 Conception des installation d’échappe- thermique pour détecter les déclenchements d’incendie.
ment
18.3 Matériaux
18.2.1 Généralités
Les échappements doivent être installés pour minimiser 18.3.1 Généralités
l’admission de gaz d’échappement dans les locaux fréquen- Les matériaux des collecteurs et des accessoires d’échappe-
tés, dans les circuits d’air conditionné et dans les aspira- ment doivent être résistants aux gaz d’échappement et com-
tions de moteur. patibles avec la température maximum prévue.

Février 2003 Bureau Veritas 193


Pt C, Ch 1, Sec 10

18.3.2 Utilisation de plastiques des détendeurs et des sorties de lignes d’alimentation vers
L’emploi de matériaux non métalliques peut être accepté les postes de distribution sont également installés.
sur les circuits d’eau de refroidissement conformément aux
dispositions de Ch 1, App 3. 19.2.3 Postes de distribution
Les postes de distribution sont des espaces ou des armoires
18.4 Installation des circuits de tuyautage correctement protégés, équipés de vannes d’arrêt, de régu-
lateurs de pression, de manomètres, de soupapes de non
d’échappement
retour, de même que de raccords pour se raccorder aux
18.4.1 Disposition pour la dilatation thermique flexibles d’alimentation du chalumeau oxyacétylénique.
a) Les collecteurs d’échappement et les conduits de fumée
doivent être étudiés pour que leur dilatation ou leur 19.3 Conception des circuits de soudage
contraction ne cause pas de contraintes anormales sur oxyacétylénique
le circuit de tuyautage, et, en particulier, aux raccorde-
ments avec les turbosoufflantes du moteur. 19.3.1 Généralités
b) Les dispositifs utilisés pour le supportage des tuyaux Sauf sur les pontons et les navires de service utilitaire, nor-
doivent permettre leur dilatation ou leur contraction. malement, il ne doit pas y avoir plus de deux postes de dis-
tribution.
18.4.2 Disposition pour la vidange
19.3.2 Bouteilles d’acétylène et d’oxygène
a) Il convient de prévoir des vidanges où cela est néces-
saire dans les installations d’échappement, et, en parti- a) Les bouteilles doivent être éprouvées en présence de la
culier, dans les conduits au-dessous des chaudières de Société ou par un organisme reconnu par la Société.
récupération de façon à empêcher l’eau de pénétrer b) Les bouteilles d’une capacité excédant 50 litres ne sont
dans le moteur. pas autorisées.
b) Si les échappements sont refroidis à l’eau, ils doivent c) Les bouteilles alimentant l’installation et les bouteilles
être disposés pour se vider par eux-mêmes à la mer. de réserve doivent être également installées dans le
compartiment aux bouteilles de gaz. L’installation dans
18.4.3 Flexibles
les emménagements, les espaces de service, les postes
L’utilisation de flexibles dans les circuits d’échappement de commande et les compartiments machine n’est pas
refroidis à l’eau fait l’objet d’un examen particulier de la autorisé.
part de la Société.
d) Les bouteilles doivent être installées en position verti-
18.4.4 Silencieux cale et être solidement arrimées. Le système d’arrimage
Les silencieux de moteur doivent être montés pour offrir un doit pouvoir permettre de sortir les bouteilles rapide-
accès facile pour le nettoyage et la visite. ment et facilement.

19.3.3 Circuits de tuyautage


19 Installations de soudage oxyacétylé-
a) Les circuits d’acétylène et d’oxygène doivent répondre
nique aux dispositions suivantes:
• toutes les sectionnements et accessoires, de même
19.1 Application que les chalumeaux de soudage et les boyaux d’ali-
mentation associés doivent être adaptés à ce service
19.1.1 Cet Article s’applique aux installations centralisées
spécifique et convenir pour les conditions prévues
fixes pour le soudage oxyacétylénique à bord des navires.
dans les différentes parties de l’installation
De même, il peut s’appliquer, à la discrétion de la Société,
à d’autres installations qui utilisent le gaz liquéfié, comme • la tuyauterie d’acétylène doit être en acier inoxyda-
le propane. ble et étiré sans soudure
• la tuyauterie d’oxygène doit être en cuivre ou en
19.2 Définitions acier inoxydable et étirée sans soudure
• les raccordements entre les diverses sections de
19.2.1 Installations centralisées pour soudage tubes doivent s’effectuer par soudage bord à bord.
oxyacétylénique
D’autres types de raccordements, y compris les rac-
Une installation centralisée pour soudage oxyacétylénique cordements filetés et à les raccordements à brides ne
est une installation fixe se composant d’un compartiment à sont pas autorisés
bouteilles de gaz, de postes de distribution et de tuyauteries
• seulement un nombre minimum de raccordements
de distribution, si le nombre total de bouteilles d’acétylène
inévitables sont autorisés dans la mesure où ils se
et d’oxygène excède 4.
trouvent dans des endroits clairement visibles.
19.2.2 Compartiments des bouteilles à gaz b) Les canalisations sous haute pression (c’est à dire les
Un compartiment pour bouteilles à gaz est un local conte- lignes entre les bouteilles et les détendeurs) doivent être
nant des bouteilles d’acétylène et d’oxygène, où des collec- installées à l’intérieur du local aux bouteilles de gaz et
teurs de distribution, des soupapes de non retour et d’arrêt, doivent répondre aux dispositions suivantes:

194 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

• tuyauteries d’acétylène et d’oxygène et accessoires Note 1: Sur les pontons et les navires de service utilitaire, les bou-
associés doivent convenir pour une pression de cal- teilles de gaz peuvent être installées librement sur le pont dans un
cul de 29,5 MPa endroit sûr suivant l’appréciation de la Société. En ce cas, il con-
vient de prévoir une protection appropriée:
• une soupape de non retour doit être installée sur le
raccordement des bouteilles d’acétylène et d’oxy- • pour les bouteilles de gaz, contre les rayons du soleil et les
agents atmosphériques, au moyen de protections étanches,
gène allant au collecteur
• pour les soupapes, tuyauteries et accessoires associés, au
• des robinets d’arrêt doivent se trouver sur les bou-
moyen de protections en acier, grilles métalliques et dispositifs
teilles et être maintenus fermés si les postes de distri-
similaires.
bution ne sont pas en service.
Ces moyens de protection doivent être facilement démontables
c) Les lignes de basse pression (c’est à dire les lignes entre pour permettre de retirer une bouteille, si nécessaire.
les détendeurs et les postes de distribution) doivent
répondre aux dispositions suivantes: Si le nombre total des bouteilles dépasse 8, les bouteilles d’acéty-
lène doivent être séparées des bouteilles d’oxygène.
• la tuyauterie d’acier doit avoir une épaisseur non
inférieure à: 19.4.2 Postes de distribution
• 2,5 mm si elle est installée à l’air libre Les postes de distribution doivent être implantés dans la
• 2 mm, dans les autres cas. salle des machines ou dans l’atelier, dans une position bien
ventilée et protégée contre les avaries mécaniques éventuel-
• les lignes d’alimentation à chaque poste de distribu-
les.
tion doivent comprendre, à l’entrée du poste:
Note 1: Sur les pontons et les navires de service utilitaire, les postes
• une vanne d’arrêt à maintenir fermée quand le
de distribution peuvent être installés à l’air libre, enfermés dans
poste n’est pas en service une armoire avec porte verrouillable, ou dans des espaces à l’accès
• des dispositifs de protection des lignes d’alimen- contrôlé, à la satisfaction de la Société.
tation contre le retour de gaz ou le passage de
flamme. 19.4.3 Tuyauterie
d) Des soupapes de sécurité doivent équiper le côté basse a) La tuyauterie ne doit pas passer dans les emménage-
pression des détendeurs et déboucher à l’air libre au ments ou les espaces de service.
moins 3 m au-dessus du pont dans un endroit sûr où il
b) La tuyauterie doit être protégée contre toute avarie
n’existe pas de source d’allumage.
mécanique éventuelle.

19.4 Installation des circuits de soudage c) En ce qui concerne les pénétrations de pont ou de cloi-
oxyacétylénique son, la tuyauterie doit être convenablement enfermée
dans des manchons et montée de manière à empêcher
19.4.1 Locaux de stockage des bouteilles de gaz le frottement du tuyau sur le manchon.

a) Le stockage des bouteilles de gaz doit être implanté 19.4.4 Panneaux de signalisation
dans un compartiment indépendant sur le pont continu
le plus haut et équipé d’un accès direct de l’extérieur. Les panneaux de signalisation doivent être placés à bord du
Les cloisons et les ponts de séparation doivent être en navire conformément à Tab 29.
acier et étanches.
b) Si le nombre total de bouteilles d’acétylène, y compris Table 29 : Tableaux de signalisation
les bouteilles de réserve éventuelles qui ne sont pas
reliées à l’installation, n’excède pas 8, les bouteilles Implantation du tableau
Tableau de signalisation à afficher
d’acétylène et d’oxygène peuvent être installées dans le de signalisation
même local. Autrement, elles doivent être séparées par dans le compartiment schéma de l’installation
une cloison étanche. aux bouteilles de gaz oxyacétylénique
c) Le local contenant les bouteilles de gaz doit être correc- “Interdiction de fumer”
tement isolé et ventilé pour que la température à l’inté-
rieur n’excède pas 40°C. Si la température ne peut être au niveau de: “Maintenir fermé quand les postes
contrôlée par ventilation naturelle, prévoir une ventila- • robinets d’arrêt des de distribution ne sont pas en
bouteilles service”
tion mécanique indépendante. Les sorties d’air doivent
se trouver à 3 m au moins à l’écart des sources d’allu- • robinets d’arrêt de
mage et des entrées de ventilation et être équipées d’un poste de distribution
tamis métallique pare-étincelles. au niveau des Indication de la pression
détendeurs maximum admissible en sortie de
d) Le compartiment contenant les bouteilles de gaz ne doit
détendeur
pas servir à d’autres services à bord. La tuyauterie
d’huile ou de gaz inflammable, sauf celle touchant à au niveau de la sortie de “Interdiction de fumer”
l’installation de soudage oxyacétylénique, ne doit pas décharge de la soupape
passer par ce compartiment. de sûreté

Février 2003 Bureau Veritas 195


Pt C, Ch 1, Sec 10

20 Certification, contrôle et essais des 20.3 Essais des matériaux


circuits de tuyautage 20.3.1 Généralités
a) Les spécifications détaillées pour les essais de matériaux
20.1 Application
sont données en Partie D.
20.1.1 Cet Article définit la certification, les contrôles en b) Les prescriptions de contrôle des joints soudés sont don-
atelier et le programme des essais à effectuer sur: nées en Partie D.
• les divers composants des circuits de tuyautage c) Les prescriptions de cet Article ne s’appliquent pas aux
• les matériaux utilisés pour leur fabrication. circuits de tuyautage soumis aux basses températures,
Les essais à bord sont traités en Ch 1, Sec 15. tels que les tuyauteries de chargement des transporteurs
de gaz liquéfié.
20.2 Essais de type 20.3.2 Essais de matériaux
20.2.1 Essais de type de flexibles et joints de a) Lorsque cela est demandé en Tab 32, les matériaux utili-
dilatation sés pour les tuyaux, les sectionnements et autres acces-
a) Les essais d’approbation de type doivent s’effectuer sur soires doivent être soumis aux essais suivants:
un flexible ou un joint de dilatation de chaque type et • essai de traction à la température ambiante
taille, conformément à Tab 30. • essai d’aplatissement ou de courbure, suivant le cas
b) Les flexibles ou joints de dilatation soumis aux essais • essai de traction à la température de calcul, sauf si
doivent être pourvus de leurs raccords. l’une des conditions suivantes est satisfaite:
20.2.2 Essais de type des systèmes de fermeture sur • la température de calcul est inférieure à 200°C
tubes à air • les propriétés mécaniques du matériau à haute
Les essais d’approbation de type doivent s’effectuer sur cha- température ont été approuvées
que type et taille d’appareil de fermeture de tube à air con-
• l’échantillonnage des tuyaux se base sur des
formément à Tab 31.
valeurs de contrainte admissible réduites.
Table 30 : Essais de type à effectuer pour les flexibles b) Les matières plastiques doivent faire l’objet des essais
et les joints de dilatation spécifiés en Ch 1, App 3.

Flexibles et joints Flexibles et joints


de dilatation en de dilatation en
20.4 Essais hydrauliques des circuits de
Essai tuyauterie et de leurs composants
matériau non matériau
métallique métallique
20.4.1 Généralités
Essai d’éclatement X X
Autant que possible, il convient d’éviter les essais pneuma-
Essai de résistance X (1) NR tiques. Si ces essais sont absolument nécessaires au lieu de
au feu l’essai d’épreuve hydraulique, la procédure correspondante
Essai de vibration X (2) X (2) doit être soumise à la Société pour acceptation avant essais.
Essai d’impulsion X NR
de pression Table 31 : Essais de type à réaliser pour les dispositifs
de sectionnement sur tuyaux d’air
Essai de flexibilité X (3) X
Essai de déforma- NR X Type d’appareil d’arrêt d’air
tion élastique Essai à réaliser Type de
Autres types
Essai de dilatation X X (4) flotteur
cyclique Essai d’étanchéité (1) X X
Essai de résistance X (5) X (5) Détermination de la X X
(1) seulement pour les flexibles et les joints de dilatation caractéristique de débit (2)
utilisés avec les circuits d’huile inflammable et d’eau Essai de choc des flotteurs X
de mer.
(2) seulement pour les flexibles et les joints de dilatation Essai de mise en charge de X (3)
montés sur les moteurs, les pompes, les compresseurs pression des flotteurs
et autres sources de vibrations importantes. (1) l’essai d’étanchéité doit s’effectuer en immersion/
(3) seulement pour les flexibles véhiculant des fluides à émersion dans l’eau, en position normale et avec une
basse température. inclinaison de 40 degrés.
(4) seulement pour les circuits de tuyautage soumis à des (2) la chute de pression doit se mesurer contre le débit
cycles de dilatation unitaire utilisant de l’eau.
(5) interne au fluide véhiculé et externe àUV. (3) seulement pour les flotteurs non métalliques.
Note 1: X = prescrit, NR = non prescrit. Note 1: X = prescrit

196 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

Table 32 : Contrôles et essais des circuits de tuyautage et de leurs composants en atelier

Essais de matériaux (1) Contrôles et essais de produit (1)


Type de En cours de Type de Référence au
N° Article Essais Après
certificat fabrication certificat Règlement
prescrits finition
matériau (2) (NDT) produit
1 Sectionnements, tuyaux et
accessoires
a) classe I, d ≥ 32 mm ou X C [20.3.2]
classe II, d ≥ 100 mm X (5) [3.6.2]
X C (3) [20.4.3]
b) classe I, d < 32 mm ou X W [20.3.2]
classe II, d < 100 mm X (5) [3.6.2]
X C (3) [20.4.3]
2 Flexibles et X (6) W [20.3.2]
joints de dilatation
X C (3) [20.4.6]
3 Pompes et compresseurs
a) Tous X C (3) [20.4.5]
b) Pompes de cale et X C (3) [20.5.1]
d’incendie
c) Pompes d’alimentation
pour chaudières principales:
- corps et boulonnerie X C Partie D
- éléments principaux X C (3) Partie D
- rotor X C (3) [20.5.1]
d) Pompes à circulation
forcée pour chaudière
principale:
- corps et boulonnerie X C Partie D
4 Séparateurs centrifuges X C (3) [20.5.2]
5 Tuyauteries préfabriquées
a) classe I et II avec:
- d ≥ 75 mm, ou X (7) [3.6.2]
- t ≥ 10 mm X C (3) [20.4.2]
b) classe I et II avec:
- d < 75 mm, et X (7) [3.6.2]
- t < 10 mm X W [20.4.2]
c) classe III (4) X W [20.4.2]
(1) X = Essais prescrit
(2) C = Certificat de classe
W = Certificat d’usine
(3) ou autre type de certificat, suivant le programme d’expertise. VoirPartie A.
(4) Si prescrit en [20.4.2].
(5) En cas de construction soudée.
(6) En cas de matériau métallique.
(7) Pour les raccordements soudés.

Février 2003 Bureau Veritas 197


Pt C, Ch 1, Sec 10

20.4.2 Essais d’épreuve hydraulique sur la tuyauterie 20.4.3 Epreuves hydrauliques des sectionnements,
des accessoires et des échangeurs de chaleur
a) Les essais de pression hydraulique doivent se réaliser à
la discrétion de l’Expert sur: a) Les sectionnements et les accessoires ne faisant pas par-
tie intégrante avec le circuit de tuyautage et destinés aux
• tous les tuyaux de classes I et II et les accessoires en
tuyaux de classe I et II doivent être soumis à des épreu-
faisant partie
ves hydrauliques conformément aux normes reconnues
• tous les tuyaux vapeur, d’eau alimentaire, d’air com- par la Société, à une pression non inférieure à 1,5 fois la
primé, et les tubulures de combustible et autres hui- pression de calcul P définie en [1.3.2].
les inflammables à une pression de calcul
b) Les sectionnements et les entretoises destinés à être
supérieure à 0,35 MPa et les accessoires intégrale-
montés sur les bordés du navire au-dessous de la ligne
ment associés.
de flottaison en charge doivent être soumis aux essais
b) Ces essais doivent s’effectuer en fin de fabrication et hydrauliques sous une pression non inférieure à 0,5
avant installation à bord et, le cas échéant, et si applica- MPa.
ble, avant pose de l’isolation et du revêtement protec-
c) Les enveloppes des appareils comme les chaudières, les
teur.
réfrigérants et les échangeurs de chaleur que l’on peut
Note 1: Classes de tuyaux comme défini en [1.5.2]. considérer comme des réservoirs sous pression, doivent
être éprouvés dans les conditions spécifiées en Ch 1,
c) Les essais de pression des tubes à faible diamètre inté-
Sec 3.
rieur (moins de 15 mm) peuvent être omis, à la discré-
tion de l’Expert, suivant l’application. d) Les faisceaux de tubes ou les serpentins de chaudières,
de réfrigérants et d’échangeurs de chaleur doivent être
d) Si la température de calcul n’excède pas 300°C, la pres-
soumis à épreuve hydraulique à la même pression que
sion d’essai doit être égale à 1,5 p.
les lignes de pression qu’ils desservent.
e) Si la température de calcul excède 300°C, l’épreuve de
e) Pour les réfrigérants des moteurs à combustion interne,
pression doit être comme suit:
voir Ch 1, Sec 2.
• pour les tuyaux d’acier au carbone et au carbone-
manganèse, l’épreuve d’essai doit être égale à 2 p 20.4.4 Epreuves hydrauliques des soutes et des
caisses à combustible ne faisant pas partie de
• pour les tuyaux d’acier allié, la pression d’essai PH la structure du navire
doit se déterminer par la formule suivante sans avoir
Les soutes et les caisses à combustible ne faisant pas partie
à dépasser 2 p:
de la structure du navire doivent être soumis à une épreuve
K100 hydraulique sous une pression correspondant au niveau de
pH = 1,5 --------- p
KT liquide maximum dans ces espaces ou dans les tuyaux d’air
ou de trop plein, avec un minimum de 2,40 m au-dessus du
où: haut. La hauteur minimum doit être de 3,60 m pour les
K100 : Contrainte admissible pour 100°C, caisses destinées à contenir du combustible avec un point
comme indiqué en Tab 10 éclair inférieur à 60°C.
KT : Contrainte admissible pour la tempéra- 20.4.5 Epreuves hydrauliques des pompes et des
ture de calcul, comme indiqué en Tab compresseurs
10.
a) Les cylindres, les têtes et les corps de pompes et de
Note 2: Si des aciers alliés non compris en Tab 10 sont utilisés, les compresseurs doivent être soumis à une épreuve
contraintes admissibles doivent faire l’objet d’un examen
hydraulique à une pression au moins égale à la pression
particulier.
d’essai pH, en MPa, déterminée par les formules suivan-
f) S’il convient d’éviter les contraintes excessives au tes:
niveau des coudes, des piquages, etc., la Société peut
• pH = 1,5 p lorsque p ≤ 4
prêter une attention particulière à la réduction de
l’épreuve d’essai à une valeur non inférieure à 1,5 p. En • pH = 1,4 p + 0,4 lorsque 4 < p ≤ 25
aucun cas la contrainte de l’enveloppe ne doit excéder • pH = p + 10,4 lorsque p > 25
90% de la limite élastique à la température d’essai.
où:
g) Tandis que la condition indiquée en b) est satisfaite, la
pression d’essai des tuyaux montés côté refoulement p : Pression de calcul, en MPa, comme défini
des pompes centrifuges entraînées par les turbines à en [1.3.2].
vapeur ne doit pas être inférieure à la pression maxi- pH n’est pas inférieur à 0,4 MPa.
mum susceptible d’être développé par les pompes le
b) Tandis qu’elle satisfait à la condition indiquée en a),
refoulement étant fermées à la vitesse de marche de leur
l’épreuve de pression des pompes centrifuges entraînées
dispositif de survitesse.
par les turbines à vapeur ne doit pas être inférieure à
h) Les essais hydrauliques peuvent s’effectuer après mon- 1,05 fois la pression maximum susceptible d’être enre-
tage à bord des sections de tuyautage dans les condi- gistrée avec le refoulement fermé à la vitesse de fonc-
tions indiquées en Ch 1, Sec 15, [3.10.3]. tionnement du dispositif de survitesse.

198 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 10

c) Les réfrigérants intermédiaires des compresseurs doivent 20.5 Epreuve des composants du circuit de
subir une épreuve hydraulique sous une pression au tuyautage en cours de fabrication
moins égale à la pression pH définie en a). En détermi-
nant pH, la pression p à considérer est celle qui peut 20.5.1 Pompes
résulter d’une communication accidentelle entre le
réfrigérant et l’étage voisin de pression supérieure, pré- a) Les pompes de cale et à incendie doivent subir un essai
voir un dispositif de sécurité sur le réfrigérant. de performances.
d) La pression d’essai des espaces d’eau des compresseurs b) Les rotors des pompes d’alimentation centrifuges des
et de leurs réfrigérants intermédiaires ne doit pas être chaudières principales doivent subir un contrôle d’équi-
inférieure à 1,5 fois la pression de calcul dans l’espace librage.
concerné sous réserve d’un minimum de 0,2 MPa.
e) Pour les compresseurs d’air et les pompes entraînées par 20.5.2 Séparateurs centrifuges
moteurs à combustion interne, voir Ch 1, Sec 2. Les séparateurs centrifuges utilisés pour le combustible et
20.4.6 Essai hydraulique des flexibles et des joints l’huile de graissage doivent subir un essai de fonctionne-
de dilatation ment, normalement avec un mélange d’eau et de combusti-
ble.
a) Les flexibles ou les joints d’expansion ainsi que leurs
raccords doivent subir une épreuve hydraulique à une
pression au moins égale à deux fois la pression de ser- 20.6 Contrôle et essais des circuits hydrauli-
vice maximum avec un minimum de 1 MPa. ques
b) Lors de l’épreuve, le flexible ou le joint de dilatation
doit subir plusieurs déformations par rapport à son axe 20.6.1 Les contrôles et les essais prescrits pour les circuits
géométrique. de tuyautage et leurs composants sont résumés en Tab 32.

Février 2003 Bureau Veritas 199


Pt C, Ch 1, Sec 11

SECTION 11 APPAREIL À GOUVERNER

1 Généralités 1.3.2 Groupe moteur de l’appareil à gouverner


Un groupe moteur d’appareil à gouverner est:
1.1 Application • dans le cas d’un appareil à gouverner électrique, un
moteur électrique et le matériel électrique associé;
1.1.1 Objectif • dans le cas d’un appareil à gouverner électrohydrauli-
Sauf spécification contraire, les prescriptions de cette sec- que, un moteur électrique et le matériel électrique asso-
tion s’appliquent aux installations d’appareils à gouverner cié ainsi que la pompe à laquelle le moteur est relié;
de tous les navires à propulsion mécanique et aux mécanis- • dans le cas d’autres appareils à gouverner hydraulique,
mes d’orientation des propulseurs utilisés comme moyen de un moteur d’entraînement et la pompe à laquelle il est
propulsion. relié.
1.1.2 Références croisées 1.3.3 Appareil à gouverner auxiliaire
En sus des exigences traitées dans la présente section, les L’appareil à gouverner auxiliaire est le matériel qui ne fait
appareils à gouverner doivent également répondre à celles pas partie de l’appareil à gouverner principal mais est
des: nécessaire pour gouverner le navire en cas de défaillance de
• Ch 1, Sec 15, relatifs aux essais en mer l’appareil à gouverner principal. Toutefois, ce matériel ne
• Pt B, Ch 10, Sec 1, relatif au gouvernail et à la mèche comprend pas la barre, le secteur de barre ni les autres élé-
de gouvernail ments servant aux mêmes fins.
• Pt E, Ch 7, Sec 4, [7], s’ils sont montés sur des pétro-
1.3.4 Dispositif de transmission de la puissance
liers, des chimiquiers ou des transporteurs de gaz.
Le dispositif de transmission de la puissance est le matériel
hydraulique prévu pour fournir la puissance voulue afin de
1.2 Documentation à soumettre tourner la mèche du gouvernail, et qui comprend un ou
plusieurs groupes moteurs de l’appareil à gouverner, ainsi
1.2.1 Documents à soumettre pour les appareils à
gouverner que les tuyautages et accessoires associés, et un actionneur
de gouvernail. Les dispositifs de transmission de la puis-
Avant de commencer la construction, l’ensemble des plans
sance peuvent avoir des éléments mécaniques communs
et des spécifications indiqués en Tab 1 doivent être soumis
tels que la barre, le secteur de barre et la mèche de gouver-
à la Société pour approbation.
nail ou des éléments servant aux mêmes fins.
1.2.2 Documents supplémentaires
1.3.5 Actionneur de gouvernail
Les documents supplémentaires suivants doivent être sou-
L’actionneur de gouvernail est le composant qui convertit
mis:
directement la pression hydraulique en action mécanique
• analyse par rapport au risque de panne simple, tel que pour déplacer le gouvernail.
prescrit en [3.5.2]
• analyse par rapport au risque de blocage hydraulique, 1.3.6 Dispositif de commande de l’appareil à
tel que prescrit en [3.5.5] gouverner
• analyse de panne par rapport à la disponibilité de l’ali- Le dispositif de commande de l’appareil à gouverner est le
mentation hydraulique, tel que prescrit en [4.5.3], arti- matériel qui transmet les ordres de la passerelle de naviga-
cle b) tion aux groupes moteurs de l’appareil à gouverner. Les dis-
positifs de commande de l’appareil à gouverner
• analyse de fatigue et/ou analyse mécanique de rupture, comprennent des émetteurs, des récepteurs, des pompes
tel que prescrit en Pt E, Ch 7, Sec 4, [7.2.1] et Pt E, Ch 7, hydrauliques de commande avec leurs moteurs, des com-
Sec 4, [7.3.1]. mandes de moteurs, des tuyautages et des câbles.

1.3 Définitions 1.3.7 Vitesse maximale de service en marche avant


La vitesse maximale de service en marche avant est la plus
1.3.1 Appareil à gouverner principal grande vitesse de service prévue que le navire peut mainte-
L’appareil à gouverner principal comprend les machines, les nir en mer lorsqu’il est à son tirant d’eau maximal.
actionneurs de gouvernail, les groupes moteurs, s’il en
existe et les accessoires de l’appareil à gouverner ainsi que 1.3.8 Vitesse maximale en marche arrière
les moyens utilisés pour transmettre le couple à la mèche du La vitesse maximale en marche arrière est la vitesse que le
gouvernail (tels que la barre ou le secteur de barre) qui sont navire est estimé pouvoir atteindre lorsqu’il utilise la puis-
nécessaires pour déplacer le gouvernail et gouverner le sance maximale en marche arrière prévue à la construction
navire dans les conditions normales de service. et qu’il est à son tirant d’eau maximum.

200 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 11

1.3.9 Pression de service maximale T’G : Pour l’appareil à gouverner qui peut actionner
La pression de service maximale est la pression maximale le gouvernail avec un nombre d’actionneurs
prévue dans le circuit lorsque l’appareil à gouverner est en réduit, la valeur de TG dans ces conditions
service et répond aux dispositions de [3.3.1] article b) ou σ : Contrainte normale due aux moments de
[4.3.1] article b). flexion et aux forces de traction et de compres-
sion, en N/mm2
1.4 Symboles τ : Contrainte tangentielle due aux moments de
torsion et aux forces de cisaillement, en N/mm2
1.4.1 Les symboles suivants sont utilisés pour les critères de σa : Contrainte admissible, en N/mm2
résistance des composants d’appareil à gouverner:
σc : Contrainte combinée, déterminée par la for-
V : Vitesse de service maximale, en noeuds, le mule suivante:
navire étant à sa flottaison en charge d’été. Si la
σc = σ + 3τ
2 2
vitesse est inférieure à 10 noeuds, V doit être
remplacé par la valeur (V+20)/3
R : Valeur de la résistance à la traction minimum
ds : Diamètre réglementaire de la mèche de gouver- spécifiée du matériau à la température
nail au droit de la barre, en mm, tel que défini ambiante, en N/mm2
en Pt B, Ch 10, Sec 1, [4] et calculé avec un fac- Re : Valeur de la limite élastique minimum spécifiée
teur de matériau k1=1
du matériau à la température ambiante, en
dse : Diamètre réel de la partie supérieure de mèche N/mm2
au niveau de la barre, en mm R’e : Limite élastique de calcul, en N/mm2, détermi-
(dans le cas d’un accouplement conique, ce née à l’aide des formules suivantes:
diamètre se mesure à la base de l’ensemble) • R’e = Re, si R ≥ 1,4 Re
TR : Le couple de calcul réglementaire de la mèche • R’e = 0,417 (Re+R) si R < 1,4 Re
de gouvernail donné, en kN.m, par la formule
suivante: 2 Conception et construction - Prescrip-
TR = 13,5 ⋅ ds 3 ⋅ 10–6 tions applicables à tous les navires
TE : Pour un fonctionnement manuel en urgence, le
couple de calcul dû aux forces induites par le 2.1 Composants mécaniques
gouvernail, en kN.m, donné par les formules
suivantes: 2.1.1 Généralités
a) Tous les composants d’appareil à gouverner et la mèche
VE + 2 2
TE = 0,62 ⋅  --------------- ⋅ TR de gouvernail doivent être d’une construction saine et
V + 2 fiable répondant aux exigences de la Société.
avec: b) Tous les composants essentiels non dupliqués doivent
• VE = 7 si V ≤ 14 utiliser, le cas échéant, des paliers anti-friction, comme
les roulements à billes, à rouleaux ou des coussinets
• VE = 0,5 V si V > 14 chemisés, qui doivent être lubrifiés en permanence ou
TG : Pour l’appareil à gouverner principal hydrauli- pourvus de dispositifs de lubrification.
que ou électrohydraulique, le couple induit par c) La construction doit être telle qu’elle réduise au mini-
l’appareil à gouverner principal sur la mèche de mum les concentrations de contraintes.
gouvernail quand la pression est égale à la pres-
d) Tous les composants d’appareils à gouverner transmet-
sion de tarage des soupapes de sécurité proté- tant des forces mécaniques à la mèche de gouvernail
geant les actionneurs de gouvernail
qui ne sont pas protégés contre les surcharges par des
Note 1: pour l’appareil à gouverner principal actionné à la butées de gouvernail ou des tampons mécaniques de
main, la valeur suivante est à utiliser: structure, doivent avoir une résistance au moins équiva-
TG = 1,25.TR lente à celle de la mèche de gouvernail au droit de la
barre.
TA : Pour les appareils à gouverner auxiliaires
hydrauliques ou électrohydrauliques, le couple 2.1.2 Matériaux et soudures
induit par l’appareil à gouverner auxiliaire sur la
a) Tous les composants d’appareil à gouverner transmet-
mèche de gouvernail quand la pression est
tant des forces mécaniques à la mèche de gouvernail
égale à la pression de tarage des soupapes de
(comme les barres, les secteurs de barre ou les compo-
sécurité protégeant les actionneurs de gouver-
sants similaires) doivent être en acier ou en un autre
nail
matériau ductile approprié satisfaisant aux prescriptions
Note 2: pour l’appareil à gouverner principal actionné à la en Partie D. En général, ce matériau doit avoir un allon-
main, il convient d’utiliser la valeur suivante: gement non inférieur à 12% et une résistance à la trac-
TA = 1,25.TE tion non supérieure à 650 N/mm2.

Février 2003 Bureau Veritas 201


Pt C, Ch 1, Sec 11

b) L’utilisation de la fonte grise n’est pas permise, sauf pour 2.1.3 Echantillonnage des composants
les parties redondantes avec un faible niveau de con-
trainte faisant l’objet d’un examen particulier par la L’échantillonnage des composants d’appareil à gouverner
Société. Cela n’est pas admis pour les pots de presse. doit être déterminé en prenant en compte le couple de cal-
cul M T et la valeur admissible σa de la contrainte combinée
c) Les détails et les procédures de soudage doit être soumis donnée:
à approbation.
• en Tab 2 pour les composants qui sont protégés contre
d) Tous les joints soudés soumis à la pression d’un action- les surcharges induites par le gouvernail
neur de gouvernail ou d’éléments de raccordement
transmettant les efforts mécaniques doivent être du type • en Tab 3 pour les composants qui ne sont pas protégés
en pleine pénétration ou de résistance équivalente. contre les surcharges induites par le gouvernail.

Table 1 : Documents à soumettre pour l’appareil à gouverner

No Statut d’ap-
d’arti- probation Description du document (1)
cle (2)
1 I Plan d’ensemble de l’appareil à gouverner, y compris blocs coulissants, guides, butées et autres composants
similaires
2 I Description générale de l’installation et de son principe de marche
3 I Manuels d’utilisation de l’appareil à gouverner et de ses principaux composants
4 I Description des modes de fonctionnement destinés à la gouverne dans les conditions normales et d’urgence
5 A Pour les appareils à gouverner hydrauliques, plan d’ensemble schématique des circuits hydrauliques de
commande et de puissance, y compris circuit de remplissage de fluide hydraulique avec indication de :
• pression de calcul
• pression de service maximum prévue en service
• diamètre, épaisseur, spécification matière et détails de raccordement des tuyaux
• capacité du réservoir de fluide hydraulique
• point éclair du fluide hydraulique
6 I Pour les pompes hydrauliques des centrales, plans de coupe longitudinale et transversale de l’ensemble et
courbes caractéristiques
7 A Plans d’ensemble des actionneurs de gouvernail et plans d’exécution de leurs composants avec, pour les
actionneurs hydrauliques, indication de:
• couple de calcul
• pression de service maximum
• pression de tarage de la soupape de sécurité
8 I Plans d’exécution des soupapes de sécurité pour la protection des actionneurs hydrauliques avec indication
de:
• pression de tarage
• capacité de décharge
9 A Schémas des circuits électriques de puissance
10 A Schéma fonctionnel des circuits de commande, de régulation et de sécurité, y compris commande à distance
de la passerelle de navigation avec indication de l’emplacement des dispositifs de commande, de régulation
et de sécurité
11 A Plans d’exécution des pièces de résistance participant à la transmission mécanique des efforts à la mèche de
gouvernail (barre, secteur de barre, biellettes et autres composants similaires) avec notes de calcul des
assemblages par frettage
12 I/A Pour les propulseurs azimutaux utilisés comme appareil à gouverner, la spécification et les plans du
mécanisme d’orientation et, le cas échéant, les documents 2 à 6 et 8 à 11 ci-dessus
(1) Les plans d’exécution doivent être accompagnés de la spécification des matériaux employés et, suivant le cas, des détails et des
procédures de soudage.
(2) La soumission des plans peut être demandée:
pour l’approbation, indiqué sous “A”; à titre de l’information, sous “I”.

202 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 11

Table 2 : Echantillonnage des composants protégés contre les surcharges induites par le gouvernail

Conditions d’emploi des composants MT σa


Fonctionnement normal TG • si TG ≤ 1,25 TR : σa = 1,25 σ0
• si 1,25 TR < TG < 1,50 TR : σa = σ0 TG/TR
• si TG ≥ 1,50 ΤR : σa = 1,50 σ0
où σ0 = 0,55 R’e
Fonctionnement normal avec un nombre T’G • si T’G ≤ 1,25 TR : σa = 1,25 σ0
d’actionneurs réduit • si 1,25 TR < T’G < 1,50 TR : σa = σ0 TG/TR
• si T’G ≥ 1,50 ΤR : σa = 1,50 σ0
où σ0 = 0,55 R’e
Fonctionnement en secours obtenu par appareil inférieur à TR et 0,8 TA 0,69 R’e
à gouverner hydraulique ou électrohydraulique
Fonctionnement en secours avec un nombre inférieur à TR et 0,8 T’G 0,69 R’e
d’actionneurs réduit
Fonctionnement en secours obtenu en manuel TE 0,69 R’e

Table 3 : Echantillonnage des composants non protégés contre les surcharges induites par le gouvernail

Conditions d’emploi des composants MT σa


Fonctionnement normal TR 0,55 R’e
Fonctionnement normal avec un nombre d’actionneurs réduit inférieur à TR et 0,8 T’G 0,55 R’e
Fonctionnement en secours obtenu par appareil à gouverner hydraulique ou inférieur à TR et 0,8 TA 0,69 R’e
électrohydraulique
Fonctionnement en secours avec un nombre d’actionneurs réduit inférieur à TR et 0,8 T’G 0,69 R’e
Fonctionnement en secours obtenu en manuel TE 0,69 R’e

2.1.4 Barre, secteur de barre et rotors du module de section prescrit par la formule ci-des-
a) L’échantillonnage de la barre doit être déterminé sus.
comme suit: b) L’échantillonnage des secteurs de barre doit se détermi-
• la hauteur H0 du moyeu ne doit pas être inférieure à ner comme spécifié en a) pour les barres. Si les secteurs
ds de barre sont pourvus de deux ou trois bras, le module
de section de chaque bras ne doit pas être inférieur à la
• l’épaisseur du moyeu de la barre ne doit pas être
moitié ou au tiers, respectivement, du module de sec-
inférieure à 0,4.ds
tion prescrit pour la barre.
• le module de la section du bras de barre au niveau
du raccordement au moyeu ne doit pas être inférieur Figure 1 : Barre
à la valeur Zb, en cm3, calculée par la formule sui-
vante:
0,147 ⋅ d3 ′ Re
Zb = -------------------------s ⋅ L
---- ⋅ -----′
1000 L Re
où:
L : Distance de l’axe de la mèche de gou-
L'

vernail au point d’application de la


charge sur la barre (voir Fig 1)
L

L’ : Distance entre le point d’application de


la charge ci-dessus et le raccordement
au moyeu de la barre (voir Fig 1)
• la largeur et l’épaisseur du bras de barre au niveau
du point d’application de la charge ne doivent pas
être inférieures à la moitié de ce qui permet de satis-
faire la formule ci-dessus
Ho
• Dans le cas de barres doubles, le module de section
de chaque bras ne doit pas être inférieur à la moitié

Février 2003 Bureau Veritas 203


Pt C, Ch 1, Sec 11

Les bras des secteurs de barre “libres” non clavetés à la e) Les montages par serrage de la barre (ou du rotor) sur la
mèche de gouvernail peuvent être de dimensions rédui- mèche doivent répondre aux dispositions suivantes:
tes à la satisfaction de la Société, et la hauteur du
• le coefficient de sécurité contre le glissement ne doit
moyeu peut être réduite de 10%.
pas être inférieur à:
c) Les clavettes doivent satisfaire aux exigences suivantes:
• 1 pour les raccordements clavetés
• la clavette doit être en acier ayant une limite élasti-
que non inférieure à celle de la mèche de gouver- • 2 pour les raccordements sans clavettes
nail et du moyeu de la barre ou du rotor et non • le coefficient de friction doit être pris égal à:
inférieure à 235 N/mm2
• 0,15 pour l’acier et 0,13 pour la fonte à graphite
• la largeur de la clavette ne doit pas être inférieure à sphéroïdal dans le cas d’un montage hydrauli-
0,25.ds que
• l’épaisseur de la clavette ne doit pas être inférieure à
• 0,17 dans le cas d’un montage par serrage à sec
0,10.ds
• les extrémités des logements de clavettes dans la • la contrainte combinée suivant le critère de von
mèche de gouvernail et dans la barre (ou le rotor) Mises, due à la pression maximum induite par le
doivent être arrondies et les congés en fond de loge- montage par serrage et calculée au niveau des
ments doivent présenter un rayon ne faisant pas points sur les pièces subissant les contraintes les
moins de 5% de l’épaisseur de la clavette. plus sévères du fait du serrage, ne doit pas excéder
80 pour cent de la limite élastique du matériau en
d) Les barres et les secteurs de barre boulonnés doivent question
satisfaire aux dispositions suivantes:
Note 1: Les valeurs de contraintes alternatives basées sur des cal-
• le diamètre des boulons ne doit pas être inférieur à culs par éléments finis peuvent être également examinées
la valeur db, en mm, calculée à partir de la formule par la Société.
suivante:
• les arêtes d’entrée de l’alésage de la barre et du
TR 235 cône de la mèche de gouvernail doivent être arron-
- ⋅ ----------
db = 153 ---------------------------------
n ( b + 0 ,5dse ) Reb dies ou chanfreinées.
où:
2.1.5 Tiges de piston
n : Nombre de boulons placés du même
côté par rapport à l’axe de la mèche (n L’échantillonnage de la tige de piston doit être déterminé en
ne doit pas être inférieur à 2) prenant en compte les moments de flexion, le cas échéant,
en sus des forces de compression ou de traction. Il doit
b : Distance entre boulons et axe de mèche,
répondre aux dispositions suivantes:
en mm (voir Fig 2)
Reb : Limite élastique, en N/mm2, du matériau a) σc ≤ σa
composant le boulon où:
• l’épaisseur des lèvres de serrage ne doit pas être
σc : Contrainte combinée suivant [1.4.1]
inférieure au diamètre des boulons
• Pour assurer le serrage efficace de l’accouplement σa : Contrainte admissible suivant [2.1.3]
autour de la mèche, les deux parties de la barre doi- b) en ce qui concerne la résistance au flambement:
vent être alésées en même temps qu’une cale
d’épaisseur non inférieure à la valeur j, en mm, cal- 4 - ⋅  ω F + 8M
----------- --------- ≤ 0, 9σa
π D2  D2 
2 c
culée à partir de la formule suivante:
j = 0 ,0015 ⋅ ds où:

Figure 2 : Barres boulonnées


D2 : Diamètre de tige de piston, en mm
Fc : Force de compression dans la tige, en N, en
bout de course de sortie
n boulons Ø db
M : Moment de flexion éventuelle dans la tige
de piston, en N.mm, au niveau de l’extré-
d se mité avant du point d’attache de la tige de
Ø piston
ω : = β + (β2 - α)0,5
avec:
α = 0,0072 (s /D2)2.R’e/235
β = 0,48 + 0,5 α + 0,1 α0,5

b s = Longueur, en mm, de la portée maxi-


mum non supportée de la tige de cylindre.

204 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 11

2.2 Circuit hydraulique b) Les tuyaux flexibles doivent être des tuyaux hydrauli-
ques pour haute pression suivant des normes reconnues
2.2.1 Généralités et convenables pour les fluides, les pressions, les tempé-
a) La pression de calcul servant à déterminer l’échantillon- ratures et les conditions ambiantes en question.
nage des tuyautages et autres composants de l’appareil c) Ils doivent être d’un type approuvé par la Société.
à gouverner soumis à une pression hydraulique interne
d) La pression d’éclatement des tuyaux ne doit pas être
doit être d’au moins 1,25 fois la pression maximale de
inférieure à quatre fois la pression de calcul.
service à prévoir dans les conditions de marche fixées
en [3] et [4], compte tenu de la pression qui peut exister
2.2.5 Soupapes de sûreté
dans la partie basse pression du système.
a) Toute partie du système hydraulique qui peut être isolée
Si la Société le juge utile, des critères de fatigue doivent
et dans laquelle peut se produire une pression due à la
être appliqués pour la conception des tuyautages et
source d’énergie ou à des forces extérieures doit être
composants, compte tenu des pulsations de pression
dotée de soupapes de sûreté. Le tarage des soupapes de
dues aux charges dynamiques.
sûreté ne doit pas dépasser la pression de calcul. Les
b) Le circuit d’alimentation hydraulique de l’appareil à soupapes doivent être de dimension adéquate et être
gouverner doit être conçu de manière à ce que les per- installées de manière à éviter une hausse excessive de la
mutations entre unités puissent s’effectuer immédiate- pression au-delà de la pression de calcul.
ment.
b) La pression de tarage des soupapes de sûreté ne doit pas
c) Les cas échéant, des dispositions doivent être prises être inférieure à 1,25 fois la pression de service maxi-
pour purger l’air sur le circuit hydraulique. male.
d) Le circuit hydraulique, y compris les joints, les soupa- c) La capacité de décharge minimum de la (des) sou-
pes, les brides et autres accessoires, doit répondre aux pape(s) de sûreté ne doit pas être inférieure au débit
prescriptions en Ch 1, Sec 10 pour les circuits de tuyau- total des pompes qui peut la (les) traverser, augmenté de
terie de classe I, et en particulier, aux prescriptions en 10%. Dans ces conditions, l’élévation de pression ne
Ch 1, Sec 10, [14], sauf indication contraire. doit pas dépasser 10% de la pression de tarage. A cet
égard, il convient de prêter attention aux conséquences
2.2.2 Matériaux des conditions ambiantes extrêmes prévues sur la visco-
a) Les cylindres de vérins, les corps sous pression des sité.
actionneurs de type à clapet rotatif, les tuyautages
hydrauliques, les soupapes, les brides et les accessoires 2.2.6 Réservoirs d’huile hydraulique
doivent être en acier ou dans un autre matériau ductile Il faut prévoir pour les appareils à gouverner hydrauliques
approuvé. actionnés par une source d’énergie :
b) En général, le matériau doit avoir un allongement non • pour chaque réservoir de fluide hydraulique, une alarme
inférieur à 12% et une résistance à la traction non supé- de niveau bas qui signale une fuite de fluide hydraulique
rieure à 650 N/mm2. le plus rapidement possible. Une alarme sonore et
La fonte grise peut être acceptée pour les corps de van- visuelle doit être donnée sur la passerelle de navigation
nes et les éléments redondants ayant un niveau faible de et dans les locaux de machines à un endroit où elle peut
contrainte, à l’exception des pots de presse, sous réserve être facilement observée;.
d’examen spécifique. • lorsque l’appareil à gouverner principal doit être
actionné par une source d’énergie, une caisse de
2.2.3 Vannes d’isolement réserve fixe, d’une capacité suffisante pour remplir à
Des vannes d’arrêt, des clapets de non retour ou autres dis- nouveau au moins un dispositif de transmission de la
positifs appropriés doivent être fournis: puissance, y compris le réservoir. Cette caisse doit être
• pour répondre aux prescriptions de disponibilité en raccordée en permanence aux systèmes hydrauliques
[3.5] ou en [4.5] par des tuyautages de manière que ces systèmes puis-
sent être rapidement remplis à nouveau, à partir d’un
• pour immobiliser en secours le gouvernail. endroit situé à l’intérieur du local de l’appareil à gouver-
ner. La caisse de réserve doit être pourvue d’une jauge.
En particulier, pour tous les navires n’ayant pas d’action-
neurs doublés, des vannes d’isolement doivent être montées Note 1: En ce qui concerne les navires de charge de moins de 500
au raccordement des tuyaux à l’actionneur et être montées tonneaux de jauge brute et pour les bateaux de pêche, le stockage
directement sur l’actionneur. peut être constitué d’un fût immédiatement accessible d’une
capacité suffisante pour recharger en cas de besoin un circuit
hydraulique.
2.2.4 Tuyaux flexibles
a) Les tuyaux flexibles peuvent être installés entre deux 2.2.7 Pompes hydrauliques
points où la flexibilité est nécessaire mais ils ne doivent
a) Les pompes hydrauliques doivent avoir subi des essais
pas être soumis à torsion en service normal. En général,
de type conformément aux dispositions de [8.1.1].
le tuyau flexible doit être limité à la longueur nécessaire
pour assurer la flexibilité utile au bon fonctionnement b) Il doit être prêté un soin particulier au lignage de la
de la machine. pompe et du moteur d’entraînement.

Février 2003 Bureau Veritas 205


Pt C, Ch 1, Sec 11

2.2.8 Filtres 2.3.2 Alimentation du circuit de puissance


a) Il faut prévoir pour les appareils à gouverner hydrauli- a) L’appareil à gouverner électrique ou électrohydraulique
ques actionnés par une source d’énergie des disposi- comprenant une ou plusieurs centrales doit être desservi
tions pour maintenir la propreté du fluide hydraulique au minimum par deux circuits dédiés alimentés directe-
en tenant compte du type et de la conception du sys- ment à partir du tableau de distribution principal, toute-
tème hydraulique. fois, l’un des circuits pouvant être alimenté par le
tableau de secours.
b) Le circuit hydraulique doit comporter des filtres ayant
b) L’appareil à gouverner auxiliaire électrique ou électro-
une finesse de maille appropriée, en particulier, pour
hydraulique associé à l’appareil à gouverner principal
assurer la protection des pompes.
électrique ou électrohydraulique peut être raccordé à
2.2.9 Accumulateurs l’un des circuits alimentant l’appareil à gouverner prin-
cipal.
Si des accumulateurs sont installés ils doivent être calculés
c) Les circuits alimentant l’appareil électrique ou électro-
conformément à Ch 1, Sec 10, [14.5.3].
hydraulique doivent être d’un calibre suffisant pour ali-
2.2.10 Actionneurs de gouvernail menter tous les moteurs auxquels ils peuvent être
raccordés simultanément et pouvant fonctionner simul-
a) Les actionneurs de gouvernail autres que les action- tanément.
neurs non dupliqués montés sur les pétroliers, les chimi-
d) Si, dans un navire de moins de 1600 tonneaux de jauge
quiers et les transporteurs de gaz de 10000 tonneaux et
brute, l’appareil à gouverner auxiliaire tel que prescrit
plus, de jauge brut, doivent être étudiés conformément
en [3.3.2], article c) doit être actionné par une source
aux prescriptions correspondantes en Ch 1, Sec 3 pour
d’énergie mais n’est pas alimenté en énergie électrique
les réservoirs de pression de classe 1 tout en observant
ou est actionné par un moteur électrique destiné, en
également les dispositions suivantes.
premier lieu, à un autre service, l’appareil à gouverner
b) La contrainte de membrane générale primaire admissi- principal peut être alimenté par un circuit à partir du
ble ne doit pas excéder la plus petite des valeurs suivan- tableau de distribution principal.
tes: e) Si la mèche doit avoir un diamètre supérieur à 230 mil-
R- R limètres au niveau de la barre, renforcement pour la
--- ou -----e navigation dans les glaces exclu, il convient de prévoir
A B
une alimentation de secours en énergie soit à partir
ou A et B sont indiquées en Tab 4. d’une source électrique de secours soit à partir d’une
c) Les joints d’huile entre pièces fixes faisant partie de source indépendante placée dans le compartiment de
l’enceinte extérieure de pression doivent être du type l’appareil à gouverner au moins suffisante pour alimen-
métal sur métal ou d’un type équivalent. ter la centrale de manière que cette dernière soit capa-
ble d’exécuter les services de l’appareil auxiliaire.
d) Les joints d’huile entre parties mobiles faisant partie de Cette source d’alimentation doit être activée automati-
l’enceinte extérieure de pression doivent être doublés quement en moins de 45 secondes, en cas de panne de
de manière qu’une défaillance de l’un des joints ne la (des) source(s) d’alimentation électrique principale.
rende pas l’actionneur inopérant. D’autres montages
Cette source indépendante doit être réservée à cet
offrant une protection équivalente contre les fuites peu-
usage.
vent être acceptés.
La source de puissance de secours doit également ali-
e) La résistance et le raccordement des têtes des pots de menter le système de commande de l’appareil à gouver-
presse (ou, dans le cas des actionneurs de type rotatif, ner, la commande à distance de la centrale et
les clapets fixes) agissant comme butées de gouvernail l’indicateur d’angle du gouvernail.
doivent satisfaire aux dispositions de [7.3.1].
f) Sur les navires de 10 000 tonneaux de jauge brute et
plus, l’alimentation de secours doit avoir une capacité
Table 4 : Valeur des coefficients A et B pour fonctionner au moins 30 minutes en marche conti-
nue et, pour les autres navires, pendant au moins 10
Fonte minutes.
Coefficient Acier Acier moulé
nodulaire
2.3.3 Moteurs et appareillage de commande
A 3,5 4 5
associé
B 1,7 2 3 a) Pour déterminer les caractéristiques requises des
moteurs électriques des centrales, le couple de dégage-
2.3 Circuits électriques ment et le couple de service maximum de l’appareil à
gouverner dans toutes les conditions de service doivent
2.3.1 Conception générale être examinées. Le rapport de couple de décrochage sur
Les circuits électriques de l’appareil à gouverner principal le couple nominal doit être d’au moins 1,6.
et de l’appareil à gouverner auxiliaire doivent être disposés b) Les moteurs des centrales d’appareil à gouverner peu-
pour qu’une panne de l’un des deux ne rende pas l’autre vent être évalués pour un appel de puissance intermit-
inopérant. tent.

206 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 11

La puissance doit se déterminer sur la base des caracté- e) Le déclenchement instantané sur court-circuit des dis-
ristiques de l’appareil à gouverner du navire en ques- joncteurs doit être réglé à une valeur non supérieure à
tion; la puissance doit toujours être, au minimum: 15 fois l’intensité nominale du moteur d’entraînement.
• S3 - 40% pour les moteurs des centrales d’appareil à f) La protection des circuits de contrôle doit correspondre
gouverner électriques à au moins deux fois le courant nominal maximum du
circuit, bien que, si possible, non inférieure à 6 A.
• S6 - 25% pour les moteurs des centrales d’appareil à
gouverner électrohydraulique et les convertisseurs. 2.3.6 Démarrage et arrêt des moteurs des centrales
d’appareil à gouverner
c) Les moteurs électriques des centrales d’appareils à gou-
verner principal ou auxiliaire doivent être équipés de a) Les moteurs des centrales doivent pouvoir être démarrés
leurs propres lanceurs indépendants se trouvant dans le et arrêtés à partir de la passerelle de navigation et d’un
local de l’appareil à gouverner. point dans le local de l’appareil à gouverner.
b) Il convient d’installer un moyen à l’endroit des com-
2.3.4 Alimentation des circuits de commande de mande de moteurs pour isoler les dispositifs de démar-
moteur et des systèmes de commande rage et d’arrêt à distance (par exemple, en ôtant des
d’appareil à gouverner
cartouches fusibles ou en coupant les sectionneurs
a) Toute commande de démarrage et d’arrêt des moteurs automatiques).
de centrales doit être desservie par ses propres circuits c) Les centrales d’appareil à gouverner principales et auxi-
de commande alimentés à partir de leurs propres cir- liaires doivent être montées pour redémarrer en auto-
cuits d’alimentation respectifs. matique lorsque l’alimentation est rétablie après une
b) Les systèmes de commande d’appareil à gouverner prin- coupure de courant.
cipal et auxiliaire manoeuvrables depuis la passerelle
de navigation doivent être desservis par leurs propres 2.3.7 Séparation
circuits séparés alimentés à partir d’un circuit de puis- a) Les circuits d’alimentation électriques dupliqués doi-
sance d’appareil à gouverner d’un point se trouvant vent être séparés par la plus grande distance possible.
dans le local de ce même appareil à gouverner ou
b) Les câbles des circuits d’alimentation électriques dupli-
directement des barres du tableau de distribution ali-
qués avec leurs composants associés doivent être sépa-
mentant le dit circuit de puissance de l’appareil à gou-
rés par la plus grande distance possible. Ils doivent
verner à un point sur le tableau adjacent à
suivre des cheminements différents, séparés autant verti-
l’alimentation du circuit de puissance de l’appareil à
calement qu’horizontalement sur toute leur longueur
gouverner. Les systèmes d’alimentation de puissance
par la plus grande distance possible.
doivent être protégés de manière sélective.
c) Les circuits de commande de l’appareil à gouverner en
c) La commande à distance de la centrale et les systèmes double avec leurs composants associés doivent être
de commande d’appareil à gouverner doivent être éga- séparés par la plus grande distance possible.
lement alimentés par la source de puissance alternative
en cas de prescription en [2.3.2], article e). d) Les câbles des circuits de commande d’appareil à gou-
verner doublés avec leurs composants associés doivent
2.3.5 Protection de circuit être séparés par la plus grande distance possible. Ils doi-
vent suivre des cheminements différents, séparés aussi
a) La protection contre les courts-circuits doit être appli- bien verticalement qu’horizontalement sur toute leur
quée pour tous les circuits de commande et les circuits longueur par la plus grande distance possible.
de puissance des appareils à gouverner électriques ou
électrohydraulique principaux et auxiliaires. e) Les conducteurs, les bornes et les composants des cir-
cuits de commande d’appareil à gouverner en double
b) Seule la protection contre les courts-circuits doit équi- installés dans les groupes, les boîtiers de commande, les
per les circuits d’alimentation du dispositif de com- tableaux électriques ou les consoles de passerelle doi-
mande de l’appareil à gouverner. vent être séparés par la plus grande distance possible.

c) La protection contre les surintensités (par exemple, par Si une séparation physique n’est pas possible, la sépara-
relais thermiques), y compris le courant de démarrage, tion peut se faire à l’aide d’une plaque coupe-feu.
si elle existe pour les circuits de puissance, ne doit pas f) Tous les composants électriques des circuits de com-
être inférieure à deux fois l’intensité en pleine charge du mande de l’appareil à gouverner doivent être dupliqués.
moteur ou du circuit ainsi protégé et être conçue pour Ceci ne nécessite pas la duplication de la barre ou du
permettre le passage du courant de démarrage appro- levier de gouverne.
prié.
g) Si un sélecteur de mode de gouverne commun (inter-
d) S’il existe des fusibles, leur calibre vis à vis de l’intensité rupteur uniaxial) est utilisé pour les deux systèmes de
doit être doit être de deux niveaux supérieur à l’intensité commande d’appareil à gouverner, les connexions des
nominale des moteurs. Cependant, en cas de moteurs à circuits de commande doivent être divisées en consé-
service intermittent, le calibre des fusibles ne doit pas quence et séparées par une plaque isolante ou un
dépasser 160% de l’intensité nominale du moteur. espace vide.

Février 2003 Bureau Veritas 207


Pt C, Ch 1, Sec 11

h) En cas de commande d’asservissement double, l’ampli- endroit visible du compartiment propulsion ou dans la
ficateur doit être conçu et alimenté de façon à être salle de contrôle à partir de laquelle le moteur principal
séparé électriquement et mécaniquement. Dans le cas est normalement commandé.
de commande sans asservissement et de commande
avec asservissement, il convient de s’assurer que 2.4.2 Circuit hydraulique
l’amplificateur d’asservissement soit protégé de manière a) Les réservoirs d’huile hydraulique doivent être équipés
sélective. des alarmes prescrites en [2.2.6].
i) Les circuits de commande des systèmes de commande b) Si le blocage hydraulique causé par une simple panne
supplémentaires, par exemple le levier de gouverne ou peut conduire à une perte de gouverne, l’alarme acous-
le pilote automatique doivent être étudiées pour se tique et visuelle qui identifie le système défectueux doit
déconnecter de toutes les connections. être installée sur la passerelle de navigation.
j) Les boucles de retour et les fins de course, le cas Note 1: Cette alarme doit s’activer lorsque, par exemple:
échéant, des systèmes de commande d’appareil à gou- • lorsque la position du système de commande de la pompe
verner doivent être séparés électriquement, et mécani- à débit variable ne correspond pas à la commande don-
quement reliés à la mèche de gouvernail ou à née, ou
l’actionneur séparément. • lorsqu’une position incorrecte de la vanne 3 voies, ou
similaire, est détectée sur le circuit de pompe à débit cons-
k) Les actionneurs contrôlant les circuits de puissance de tant.
l’appareil à gouverner, par exemple les vannes solénoï-
des doivent être dupliqués et séparés. 2.4.3 Circuit de commande
En cas de défaillance de l’alimentation en énergie électrique
2.4 Alarmes et signalisations d’un dispositif de commande de l’appareil à gouverner, une
alarme sonore et visuelle doit être donnée sur la passerelle
2.4.1 Centrales de navigation.
a) En cas de panne d’alimentation de l’une des centrales
de l’appareil à gouverner, il doit se déclencher une 2.4.4 Indication d’angle de barre
alarme acoustique et visuelle sur la passerelle de naviga- La position angulaire du gouvernail:
tion. a) doit être indiquée sur la passerelle de navigation, lors-
b) Il convient d’installer un moyen de signalisation indi- que l’appareil à gouverner principal est actionné par
quant que les moteurs de l’appareil à gouverner électri- une source d’énergie. L’indicateur d’angle de barre doit
ques ou électrohydrauliques sont en marche sur la être indépendant du dispositif de commande de l’appa-
passerelle de navigation et à un poste de commande reil à gouverner et être alimenté par le tableau de
adéquat du moteur principal. secours ou par une autre source d’alimentation électri-
que indépendante comme celle à laquelle il est fait réfé-
c) S’il est fait appel à l’alimentation triphasée, il doit y avoir
rence en [2.3.2], article e);
une alarme de détection de panne des phases.
b) doit pouvoir se reconnaître dans le local de l’appareil à
d) Une alarme de surcharge doit exister sur chaque moteur
gouverner.
des centrales d’appareil à gouverner électrique ou élec-
trohydraulique. 2.4.5 Table récapitulative
e) Les alarmes prescrites en c) et d) doivent être en même Les affichages et les alarmes doivent être montés aux
temps acoustiques et visuelles et placées dans un endroits indiqués en Tab 5.

Table 5 : Emplacement des affichages et des alarmes

Emplacement
Alarmes Salle des
Article Affichage (acoustique Passerelle Compartiment
machines
et visuelle) de de l’appareil
- Salle de
navigation à gouverner
contrôle
Panne d’alimentation de centrale X X X
Indication que le moteur électrique de chaque centrale X X X
est en marche
Surcharge du moteur électrique de chaque centrale X X X
Défaut de phase du moteur électrique de chaque centrale X X X
Niveau bas dans chaque réservoir de fluide hydraulique X X X
Panne d’alimentation sur chaque circuit de commande X X X
Verrouillage hydraulique X X
Indicateur d’angle de barre X X X

208 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 11

3 Conception et construction - Pres- c) être actionné par une source d’énergie lorsque cela est
nécessaire pour satisfaire aux dispositions du b) et, dans
criptions pour les navires de charge tous les cas où la Société exige une mèche de gouvernail
de 500 tonneaux de jauge brute ou dont le diamètre à hauteur de la barre est supérieur à
plus et pour les navires à passagers 230 mm, ce diamètre ne tenant pas compte du renfor-
cement éventuel pour la navigation dans les glaces.
3.1 Application
3.4 Commande de l’appareil à gouverner
3.1.1 Les dispositions du présent Article s’appliquent en
supplément de celles de l’Article [2]. 3.4.1 Commande d’appareil à gouverner principal et
auxiliaire
3.2 Généralités La commande de l’appareil à gouverner doit pouvoir se
faire:
3.2.1 Sauf disposition contraire expresse, tous navire doit
être équipé d’un appareil à gouverner principal et d’un a) dans le cas de l’appareil à gouverner principal, à partir
appareil à gouverner auxiliaire jugés satisfaisant par la de la passerelle de navigation ainsi que du local de
Société. l’appareil à gouverner;
b) lorsque l’appareil à gouverner principal est conçu con-
3.3 Résistance, performances et fonction- formément aux dispositions en [3.5.2], par deux disposi-
nement par source d’énergie de l’ap- tifs de commande indépendants pouvant tous les deux
pareil à gouverner être actionnés à partir de la passerelle de navigation. Il
n’est pas nécessaire pour cela que la roue ou le levier de
3.3.1 Appareil à gouverner principal gouvernail soit installé en double. Lorsque le dispositif
L’appareil à gouverner principal et la mèche de gouvernail de commande comprend un télémoteur hydraulique,
doivent remplir les conditions suivantes: un deuxième dispositif de commande indépendant n’est
pas nécessaire, sauf à bord des navires-citernes, navires-
a) être d’une construction suffisamment solide et pouvoir
citernes pour produits chimiques ou transporteurs de
gouverner le navire en marche avant et à la vitesse maxi-
gaz d’une jauge brute égale ou supérieure à 10 000 ton-
male de service, ce qui doit être démontré;
neaux.
b) pouvoir, le navire étant à son tirant d’eau le plus élevé et
en marche avant à la vitesse maximum de service, orien- c) dans le cas de l’appareil à gouverner auxiliaire, à partir
ter le gouvernail de la position 35° d’un bord à la posi- du local de l’appareil à gouverner. Lorsque l’appareil à
tion 35° de l’autre bord et dans les mêmes conditions, gouverner auxiliaire est actionné par une source d’éner-
l’orienter de 35° de n’importe quel bord à 30° de l’autre gie, il doit aussi être équipé d’un dispositif de com-
bord en 28s au maximum; mande actionné à partir de la passerelle de navigation et
indépendant du dispositif de commande de l’appareil à
c) être actionnés par une source d’énergie lorsque cela est gouverner principal.
nécessaire pour satisfaire aux exigences du b) et dans
tous les cas où la Société exige une mèche de gouvernail 3.4.2 Systèmes de commande actionnés de la
dont le diamètre à la hauteur de la barre est supérieur à passerelle de navigation
120mm, ce diamètre ne tenant pas compte du renforce- Tout dispositif de commande de l’appareil à gouverner prin-
ment éventuel pour la navigation dans les glaces; cipal ou de l’appareil à gouverner auxiliaire qui est actionné
d) être conçus de manière à ne pas être endommagés à la à partir de la passerelle de navigation doit satisfaire aux dis-
vitesse maximale en marche arrière; toutefois il n’est pas positions suivantes:
nécessaire d’effectuer des essais à la vitesse maximale
• lorsqu’il est électrique, il doit être desservi par son pro-
en marche arrière et à l’angle de barre maximal pour
pre circuit distinct alimenté par un circuit force de
prouver que leur conception répond à cette prescrip-
l’appareil à gouverner à partir d’un point situé à l’inté-
tion.
rieur du local de l’appareil à gouverner, ou directement
3.3.2 Appareil à gouverner auxiliaire par des barres du circuit de distribution alimentant ce
circuit force en un endroit du tableau adjacent à l’ali-
L’appareil à gouverner auxiliaire doit remplir les conditions
mentation du circuit force de l’appareil à gouverner;
suivantes:
• on doit prévoir dans le local de l’appareil à gouverner
a) être d’une construction suffisamment solide et pouvoir
des moyens permettant d’isoler tout dispositif de com-
gouverner le navire à une vitesse de navigation accepta-
mande actionné depuis la passerelle de navigation de
ble; il doit pouvoir être mis rapidement en action en cas
l’appareil à gouverner auquel il est relié;
d’urgence;
b) pouvoir orienter le gouvernail de la position 15° d’un • il doit pouvoir être mis en marche à partir d’un emplace-
bord à la position 15° de l’autre en 60s au plus, le navire ment situé sur la passerelle de navigation;
étant à son tirant d’eau le plus élevé et en marche avant • en cas de défaillance de l’alimentation en énergie élec-
à une vitesse égale à la moitié de la vitesse maximale de trique d’un dispositif de commande de l’appareil à gou-
service ou à la vitesse de 7 noeuds si cette dernière est verner, une alarme sonore et visuelle doit être donnée
plus élevée; sur la passerelle de navigation;

Février 2003 Bureau Veritas 209


Pt C, Ch 1, Sec 11

• seule la protection contre les courts-circuits doit être 4.2 Généralités


assurée pour les circuits d’alimentation des dispositifs de
commande de l’appareil à gouverner. 4.2.1 Sauf indication expresse contraire, tous les bateaux
doivent être pourvus d’un appareil à gouverner principal et
d’un appareil à gouverner auxiliaire, selon les exigences de
3.5 Disponibilité
la Société.
3.5.1 Installation de l’appareil à gouverner principal
et auxiliaire 4.3 Résistance, performances et fonction-
L’appareil à gouverner principal et l’appareil à gouverner nement par source d’énergie de l’ap-
auxiliaire doivent être conçus de manière qu’une pareil à gouverner
défaillance de l’un d’eux ne rende pas l’autre inutilisable.
4.3.1 Appareil à gouverner principal
3.5.2 Omission de l’appareil à gouverner auxiliaire L’appareil à gouverner principal et la mèche de gouvernail
Lorsque l’appareil à gouverner principal comporte deux doivent:
groupes moteurs identiques ou davantage, il n’est pas a) avoir une résistance adéquate et être capable de diriger
nécessaire de prévoir un appareil à gouverner auxiliaire si: le navire à la vitesse maximale de service en avant.
a) dans le cas des navires à passagers, l’appareil à gouver- Cette aptitude doit être démontré,
ner principal peut actionner le gouvernail dans les con- b) pouvoir orienter le gouvernail d’une position de 35°
ditions requises en [3.3.1] lorsque l’un quelconque des d’un bord à une position 35° sur l’autre bord, le navire
groupes moteurs est hors service; étant à son tirant d’eau maximum et à la vitesse maxi-
b) dans le cas des navires de charge, l’appareil à gouverner male de service en avant et, dans les mêmes conditions,
principal peut actionner le gouvernail dans les condi- d’une position de 35° d’un bord ou de l’autre à une
tions requises en [3.3.1] lorsque tous les groupes position de 30° sur le bord opposé en 28s au plus,
moteurs sont en service; c) être actionné si nécessaire par une source d’énergie
pour satisfaire aux prescriptions de b), et
c) l’appareil à gouverner principal est conçu de manière
qu’après une défaillance unique de son circuit de tuyau- d) être conçus de manière à ce qu’ils ne soient pas endom-
tages ou de l’un des groupes moteurs, le dispositif défec- magés à la vitesse maximale en arrière; cependant, il
tueux puisse être isolé pour qu’il soit possible de n’est pas nécessaire de prouver cette prescription de
conserver ou de retrouver rapidement une aptitude à conception par des essais à la vitesse maximale en
manoeuvrer. arrière avec l’orientation maximale du gouvernail.
Les appareils à gouverner qui ne sont pas de type hydrauli- 4.3.2 Appareil à gouverner auxiliaire
que doivent répondre à des normes équivalant aux prescrip-
L’appareil à gouverner auxiliaire doit:
tions du présent paragraphe, à la satisfaction de la Société.
a) avoir une résistance adéquate et être capable de diriger
3.5.3 Alimentation hydraulique le navire à une vitesse manoeuvrante et pouvoir être mis
Le circuit hydraulique destiné à l’appareil à gouverner en service rapidement en secours,
hydraulique et auxiliaire doit être indépendant de tous les b) être capable d’orienter le gouvernail d’une position de
autres circuits hydrauliques du navire. 15° d’un bord à une position de 15° de l’autre en 60s
maximum, le navire étant à son tirant d’eau maximum
3.5.4 Composants non doublés et en marche avant à la moitié de la vitesse de service
Il convient de s’assurer que tout composant essentiel qui maximum avant ou à 7 noeuds, suivant la vitesse la plus
n’existe pas en double présente une aptitude convenable. grande des deux, et
c) être actionné si nécessaire par une source d’énergie
3.5.5 Blocage hydraulique pour satisfaire aux prescriptions de b).
Si l’appareil à gouverner est monté pour que plus d’un sys-
tème (asservi ou commandé) puisse être actionné simulta- 4.3.3 Marche manuelle
nément, le risque de blocage hydraulique causé par une La marche manuelle d’un appareil à gouverner est permise
simple panne doit être étudié. lorsqu’elle nécessite un effort de moins de 160 N.

4 Conception et construction - Pres- 4.4 Commande de l’appareil à gouverner


criptions pour les navires de charge 4.4.1 Commande de l’appareil à gouverner principal
de moins de 500 tonneaux de jauge a) Une commande d’appareil à gouverner principal doit
brute et pour les bateaux de pêche être installée la passerelle de navigation.
b) Si l’appareil à gouverner principal est installé suivant
4.1 Application [4.5.2], il convient d’installer deux systèmes de com-
mande indépendants, les deux manoeuvrables depuis la
4.1.1 Les dispositions du présent Article s’appliquent en passerelle de navigation. Ceci ne nécessite pas le dou-
supplément de celles de l’Article [2]. blage de la barre ou du levier de gouvernail.

210 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 11

4.4.2 Commande de l’appareil à gouverner principal par le diamètre d équivalent obtenu à partir de la formule
a) Une commande d’appareil à gouverner auxiliaire doit suivante:
équiper la passerelle de navigation, le compartiment de
∑d
3
l’appareil à gouverner ou tout autre endroit adéquat. d = 3 j
j
b) Si l’appareil à gouverner auxiliaire est actionné par une
source d’énergie, son système de commande doit être avec:
également indépendant de celui de l’appareil à gouver- dj : Diamètre réglementaire de la mèche de chaque
ner principal. gouvernail à la hauteur de la barre, compte non
tenu d’un éventuel renforcement pour la navi-
4.5 Disponibilité gation dans les glaces.

4.5.1 Installation d’un dispositif principal ou 5.2 Synchronisation


auxiliaire d’orientation du gouvernail
Les installations d’appareil à gouverner principal et auxi- 5.2.1 Généralités
liaire pour orienter le gouvernail doivent être conçues pour Un dispositif de synchronisation du mouvement des safrans
qu’une panne de l’un d’entre eux ne rende pas l’autre ino- doit être installé, constitué soit:
pérant.
• d’un accouplement mécanique, soit
4.5.2 Omission d’appareil à gouverner auxiliaire • d’autres dispositifs offrant un calage de synchronisation
Si l’appareil à gouverner principal comprend deux groupes automatique.
moteurs identiques ou plus, il n’est pas nécessaire d’instal-
5.2.2 Synchronisation non mécanique
ler un appareil à gouverner auxiliaire, sous réserve que
l’appareil à gouverner principal soit capable d’orienter le Si la synchronisation du déplacement du gouvernail ne se
gouvernail: fait pas par accouplement mécanique, les dispositions sui-
vantes doivent être satisfaites:
a) comme prescrit en [4.3.1], article b), si l’ensemble des
centrales est en fonctionnement a) la position angulaire de chaque gouvernail doit être
indiquée à la passerelle de navigation,
b) comme prescrit en [4.3.2], article b), si l’une des deux
centrales est hors service. b) les indicateurs d’angle de gouvernail doivent être indé-
pendants les uns des autres et, en particulier, du système
4.5.3 Alimentation hydraulique de synchronisation,
Les installations hydrauliques alimentant l’appareil à gou- c) en cas de panne du système de synchronisation, il con-
verner peuvent simaltannément alimenter d’autres équipe- vient de prévoir la possibilité de désaccoupler ce sys-
ments sous réserve que la marche de l’appareil à gouverner tème pour pouvoir maintenir l’aptitude à la gouverne ou
n’en soit pas affectée: la rétablir rapidement. Voir également Pt E, Ch 7, Sec 4,
a) par le fonctionnement de ces équipements, ou [7.2.1].

b) par une panne quelconque de ces équipements ou de


ses tuyautages d’alimentation hydraulique. 6 Conception et construction - Pres-
criptions pour les navires équipés de
5 Conception et construction - Pres- propulseurs comme moyen pour
criptions pour les navires équipés de gouverner
plusieurs gouvernails
6.1 Principe
5.1 Principe 6.1.1 Généralités
5.1.1 Généralités Les appareils à gouverner principal et auxiliaire auxquels
on fait référence en [3] et [4] peut se composer des propul-
En sus des dispositions des Articles [2], [3] et [4], suivant le
seurs des types suivants:
cas, les navires équipés de deux gouvernails arrière ou plus
doivent satisfaire aux dispositions du présent Article. • propulseurs azimutaux
• hydrojets
5.1.2 Disponibilité
• propulseurs cycloïdaux
Si le navire est équipé de deux gouvernails ou plus, chacun
ayant son propre dispositif d’orientation, la duplication de satisfaisant aux dispositions en Ch 1, Sec 12, autant que
ce dernier n’est pas exigée. possible.

5.1.3 Diamètre de mèche équivalent 6.1.2 Dispositif d’actionnement


Si les gouvernails sont desservis par un dispositif d’orienta- Les propulseurs utilisés comme moyen pour gouverner doi-
tion commun, le diamètre de la mèche de gouvernail sous vent être équipés d’un dispositif d’actionnement principal
référence en [3.3.1], article c) et [4.3.1] doit être remplacé et d’un système d’actionnement auxiliaire.

Février 2003 Bureau Veritas 211


Pt C, Ch 1, Sec 11

6.1.3 Système de commande 7 Implantation et installation


Si le dispositif de gouverne du navire comprend deux pro-
pulseurs ou plus, leur système de commande doit compren-
7.1 Implantation du compartiment de l’ap-
dre un dispositif assurant une synchronisation automatique
de l’orientation du propulseur, à moins que chacun des pro-
pareil à gouverner
pulseurs ne soit conçu pour résister à des forces supplémen-
taires provenant de la poussée exercée par les autres 7.1.1 Le local de l’appareil à gouverner doit répondre aux
propulseurs. conditions suivantes:

a) être d’un accès facile et dans la mesure où cela est pos-


6.2 Utilisation de propulseurs azimutaux sible dans la pratique, être un local distinct des locaux
de machines;
6.2.1 Propulseurs azimutaux utilisés comme moyen
de gouverne unique b) des dispositions appropriées doivent être prévues pour
garantir que l’on puisse accéder, pour travailler, aux
Si le navire est équipé d’un propulseur azimutal utilisé organes et commandes de l’appareil à gouverner. Ces
comme seul moyen pour gouverner, ce propulseur doit dispositions doivent comprendre des rambardes, des
satisfaire à [3.3.1] ou [4.3.1], suivant le cas, sous réserve caillebotis et d’autres surfaces antidérapantes pour assu-
que: rer les conditions de travail appropriées en cas de fuite
de fluide hydraulique.
a) le dispositif d’orientation principal doit être capable
d’une vitesse en rotation d’au moins 0,4 tour par minute
et être actionné par une source d’énergie si le couple 7.2 Installation des actionneurs de gouvernail
d’orientation prévu dépasse 1,5 kN⋅m
b) le système d’orientation auxiliaire doit être capable 7.2.1
d’une vitesse en rotation d’au moins 0,1 tour par minute
a) Les actionneurs de gouvernail doivent être installés sur
et être actionné par énergie si le couple d’orientation
des carlingages solides, conçus pour permettre la trans-
prévu dépasse 3 kN⋅m.
mission à la structure du navire des forces résultant du
couple appliqué par le gouvernail et/ou l’actionneur, en
6.2.2 Propulseurs azimutaux utilisés comme cohérence avec les critères de résistance définis en
appareil à gouverner auxiliaire
[2.1.3] et [7.3.1]. La structure du navire au niveau des
Si l’appareil à gouverner auxiliaire auquel il est fait réfé- carlingages doit être convenablement renforcée.
rence en [3.2.1] ou [4.2.1] comprend un propulseur azimu-
tal ou plus, au moins un propulseur doit être capable: b) Si les actionneurs de gouvernail sont boulonnés à la
coque, le grade des boulons utilisés ne doit pas être
• de diriger le navire à la vitesse maximale de service en inférieur à 8.8. Sauf si les boulons sont ajustés et montés
avant avec un couple de serrage contrôlé, il est nécessaire de
• d’être mis rapidement en service en cas d’urgence monter des cales robustes pour empêcher tout déplace-
ment latéral de l’actionneur de gouvernail.
• d’une vitesse d’orientation d’au moins 0,4 tour par
minute.
7.3 Protections contre les surcharges
Il n’est pas besoin de monter un dispositif d’actionnement
auxiliaire auquel il est fait référence en [6.1.2]. 7.3.1 Butées mécaniques de gouvernail

6.2.3 Omission du dispositif d’actionnement a) L’appareil à gouverner doit être pourvu de butées robus-
auxiliaire tes capables d’arrêter mécaniquement la rotation du
gouvernail à un angle légèrement plus grand que son
Si le dispositif pour gouverner le navire se compose de deux angle de service maximum. Ces butées peuvent égale-
propulseurs azimutaux indépendants ou plus, il n’est pas ment être montées pour agir sur un autre point du dis-
nécessaire d’installer le dispositif d’actionnement auxiliaire positif de transmission mécanique entre l’actionneur de
auquel il est fait référence en [6.1.2] dans la mesure où: gouvernail et le gouvernail. Ces butées peuvent, par
• les propulseurs sont conçus de manière qu’il est possi- conception, faire partie de l’actionneur.
ble de diriger le navire un propulseur étant hors service
b) L’échantillonnage des butées de gouvernail et des com-
• le dispositif d’actionnement d’un propulseur répond à posants transmettant à la structure du navire les forces
[6.2.1], article b). appliquées sur ces butées doit être déterminé pour la
plus grande des deux valeurs des couples TR ou TG.
6.3 Utilisation des hydrojets Si TG ≥1,5TR, les butées de gouvernail doivent être mon-
tées entre l’actionneur du gouvernail et la mèche de
6.3.1 L’utilisation des hydrojets comme moyen de gou- gouvernail, sauf si la mèche de gouvernail, ainsi que les
verne doit faire l’objet d’une attention particulière de la part forces de transmission mécaniques entre l’actionneur de
de la Société. gouvernail et le safran, sont convenablement renforcés.

212 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 11

7.3.2 Limiteurs d’angle de gouvernail Les installations d’essais doivent être telles que la pompe
a) L’appareil à gouverner actionné par source d’énergie puisse tourner aussi bien:
doit être pourvu de dispositifs efficaces, comme des fins • au ralenti,
de course, pour arrêter le mécanisme avant d’avoir • qu’à la capacité de débit et de pression de service maxi-
atteint les butées de gouvernail. Ces aménagements doi- maux.
vent être synchronisés avec le mécanisme même et non
avec la commande de l’appareil à gouverner. Lors de l’essai, les périodes de ralenti doivent alterner avec
b) Lorsque l'appareil à gouverner est mû par une source des périodes à la capacité de débit et à la pression de ser-
d'énergie et lorsque le gouvernail peut être utilisé à plus vice maximales. Le passage d’un état à un autre doit se faire
de 35° d'orientation à vitesse très réduite du navire, il au moins aussi rapidement qu’à bord.
est recommandé de prévoir un système de limitation à Lors de l’essai, nul échauffement anormal, vibration exces-
35° pour la navigation à pleine vitesse. Une plaque con- sive ou autres irrégularités ne sont permis.
signe doit être affichée à tous les postes de barre pour
indiquer que les angles d'orientation du gouvernail Après l’essai, la pompe doit être démontée et contrôlée.
supérieurs à 35° ne doivent être utilisés qu'à vitesse très Note 1: Les essais de type peuvent être omis pour les centrales qui
réduite. ont fait la preuve de leur fiabilité en service dans la marine.

7.3.3 Soupapes de sécurité 8.2 Essais de matériaux


Les soupapes de sécurité doivent être montées conformé-
ment à [2.2.5]. 8.2.1 Composants soumis à la pression ou à des
forces de transmission mécaniques
7.3.4 Amortisseurs
a) Les matériaux des composants soumis à pression ou à la
Des systèmes amortisseurs doivent être montés sur tous les transmission des efforts mécaniques, en particulier:
navires équipés d’un appareil à gouverner mécanique. Ils
peuvent être omis si le mécanisme hydraulique est équipé • les viroles cylindriques des pots de presse, les vérins
de soupapes de sûreté ou de bipasses tarés. et les tiges de piston
• les barres, les secteurs de barre
7.4 Moyen de communication • les corps et les rotors des actionneurs à palettes rota-
tives pour appareil à gouverner
7.4.1 Il convient de prévoir un moyen de communication
• les corps de pompes hydrauliques
entre la passerelle de navigation et le local de l’appareil à
gouverner. • et les accumulateurs hydrauliques, le cas échéant,
Si ce moyen est électrique il doit être alimenté par le doivent être éprouvés comme il convient, ce qui inclut
tableau d’urgence ou être autogénérateur. le contrôle des défauts internes, conformément aux
prescriptions en Partie D.
7.5 Instructions de fonctionnement b) Un certificat d’usine peut être accepté pour les parties
soumises à de faibles contraintes, sous réserve que tou-
7.5.1 Pour un appareil à gouverner comprenant deux grou- tes les caractéristiques pour lesquelles un contrôle est
pes moteurs identiques destinés à un fonctionnement simul- prescrit soient garanties par ce certificat.
tané, chacun normalement équipé de son propre
(partiellement ou en alternance exclusive) dispositif de 8.2.2 Tuyautages, vannes et accessoires
commande séparé, il convient de placer l’avertissement hydrauliques
normalisé suivant, soit sur un tableau dans un endroit adé- Les essais des matériaux composant les tuyauteries, les van-
quat du poste de commande de l’appareil à gouverner en nes et les accessoires hydrauliques doivent satisfaire aux
passerelle, soit de l’inclure dans le manuel de fonctionne- dispositions en Ch 1, Sec 10, [20.3].
ment:
ATTENTION 8.3 Contrôle et essais en cours de fabrica-
EN CERTAINES CIRCONSTANCES, SI 2 CENTRALES SONT tion
EN ROUTE SIMULTANEMENT, LE GOUVERNAIL PEUT NE
PAS REPONDRE A LA BARRE. SI CELA SE PRODUIT, STOP- 8.3.1 Composants soumis à la pression ou à des
PER CHAQUE POMPE A SON TOUR JUSQU’A CE QUE LA forces de transmission mécaniques
COMMANDE SE RETABLISSE. a) Les composants mécaniques indiqués en [8.2.1] doivent
être soumis à des essais non destructifs appropriés. Pour
8 Certification, contrôle et essais les pots des presses hydrauliques, les corps de pompe et
les accumulateurs, se référer en Ch 1, Sec 3.
8.1 Essais de type de pompes hydrauliques b) Les défauts peuvent être réparés par soudage seulement
sur les éléments forgés ou les pièces en acier moulé de
8.1.1 Toutes les pompes de centrales hydrauliques doivent qualité soudable. Ces réparations doivent être menées
être soumises à un essai de type en atelier d’une durée sous surveillance de l’Expert, conformément aux pres-
minimum de 100 heures. criptions en Partie D.

Février 2003 Bureau Veritas 213


Pt C, Ch 1, Sec 11

8.3.2 Tuyauteries, vannes et accessoires b) Les tuyautages hydrauliques, les vannes, les accessoires
hydrauliques et les pompes hydrauliques doivent être soumis à des
Les tuyauteries, les vannes et les accessoires hydrauliques essais hydrauliques suivant les dispositions de Ch 1, Sec
doivent être contrôlés et éprouvés en cours de fabrication 10, [20.4] s’y rapportant.
conformément à Ch 1, Sec 10, [20], pour les tuyautages de
classe I. 8.4.2 Essais à bord
Après installation à bord du navire, l’appareil à gouverner
8.4 Contrôle et essais après réalisation doit être soumis aux essais détaillés en Ch 1, Sec 15, [3.11].
8.4.1 Epreuves hydrauliques
8.4.3 Essais en mer
a) Le corps des cylindres et des accumulateurs hydrauli-
ques doivent être soumis à des épreuves hydrauliques Pour les prescriptions des essais en mer, se référer en Ch 1,
suivant les dispositions de Ch 1, Sec 3 s’y rapportant. Sec 15.

214 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 12

SECTION 12 PROPULSEURS

1 Généralités avoir des moyens pour dévier le jet d’eau afin de réaliser
une fonction de gouverne.
1.1 Application 1.2.5 Propulseur à service continu
1.1.1 Propulseurs développant une puissance égale Un propulseur à service continu est un propulseur qui est
à 110 kW ou plus conçu pour un fonctionnement continu tel qu’un propul-
seur de propulsion.
Les prescriptions de cette Section s’appliquent aux types de
propulseurs suivants développant une puissance égale à 1.2.6 Propulseur à service intermittent
110kW ou plus:
Un propulseur à service intermittent est un propulseur des-
• propulseurs transversaux destinés aux manoeuvres tiné à marcher à pleine puissance pendant une durée
• propulseurs destinés à la propulsion et à gouverner. n’excédant pas 1 heure, suivie d’un fonctionnement à puis-
sance réduite pendant un temps limité n’excédant pas un
Pour les propulseurs azimutaux destinés au positionnement
certain nombre d’heures dans une journée et un certain
dynamique, les prescriptions supplémentaires en Partie F,
pourcentage (moindre) d’heures dans une année. En géné-
Chapitre 4 doivent être satisfaites.
ral, les propulseurs transversaux sont des propulseurs à ser-
Les propulseurs destinés à la propulsion et à la manoeuvre vice intermittent.
des navires ayant une marque glace doivent être conformes
aux exigences complémentaires de Partie F, Chapitre 8. 1.3 Propulseurs destinés à la propulsion
Pour les propulseurs transversaux destinés à la manoeuvre
des navires ayant une marque glace, seules les exigences 1.3.1 En général, il doit être installé au moins deux propul-
complémentaires de Pt F, Ch 8, Sec 3, [2.4.1] doivent être seurs azimutaux sur les bateaux qui n’ont que ce seul
satisfaites. moyen de propulsion. Les navires qui n’ont qu’un seul pro-
pulseur doivent être examinés en particulier par la Société,
1.1.2 Propulseurs développant une puissance
sur la base du cas par cas.
inférieure à 110 kW
Les propulseurs de moins de 110 kW doivent être construits Les installations à un seul hydrojet sont autorisées.
conformément à la saine pratique dans la marine et être tes-
tés comme prescrits en [3.2] à la satisfaction de l’Expert. 1.4 Documentation à soumettre
1.4.1 Plans à soumettre pour les propulseurs
1.2 Définitions transversaux et les propulseurs azimutaux
1.2.1 Propulseur Pour les propulseurs développant une puissance égale à
110 kW ou plus, les plans énumérés en Tab 1 doivent être
Un propulseur est une hélice installée dans une tuyère pivo-
soumis.
tante ou dans un tunnel transversal spécial dans le navire,
ou bien un hydrojet. Un propulseur peut être destiné à la 1.4.2 Plans à soumettre pour les hydrojets
propulsion, à manoeuvrer ou à gouverner ou à une combi- Les plans énumérés en Tab 2 doivent être soumis.
naison des deux. Les hélices de propulsion dans des tuyères
fixes ne sont pas considérées être des propulseurs (voir Ch 1.4.3 Données supplémentaires à soumettre
1, Sec 8, [1.1.1]). Les données et documents énumérés en Tab 3 doivent être
soumis par le fabricant en même temps que les plans.
1.2.2 Propulseur transversal
Un propulseur transversal est un propulseur en travers du
navire développant une poussée dans une direction trans- 2 Conception et Construction
versale pour des questions de manoeuvre.
2.1 Matériaux
1.2.3 Propulseur azimutal
Un propulseur azimutal est un propulseur qui a une capa- 2.1.1 Hélices
cité de pivoter à 360° pour développer une poussée dans Pour les prescriptions relatives aux matériaux destinés aux
une direction quelconque. hélices, voir Ch 1, Sec 8, [2.1.1].

1.2.4 Hydrojet 2.1.2 Autres composants de propulseurs


Un hydrojet est un équipement constitué d’un corps tubu- Pour les prescriptions relatives aux matériaux destinés à
laire (ou conduit) renfermant un impulseur. La forme du d’autres éléments des propulseurs, comme les mécanismes,
corps est telle que l’impulseur produit un jet d’eau dont la l’arbre, les accouplements, etc., se reporter aux parties
grande vitesse donne une poussée. Les hydrojets peuvent applicables du Règlement.

Février 2003 Bureau Veritas 215


Pt C, Ch 1, Sec 12

Table 1 : Plans à soumettre pour les propulseurs transversaux et les propulseurs azimutaux

No A/I (1) ARTICLE


Prescriptions générales pour tous les propulseurs
1 I Installation générale du propulseur
2 A Hélice, y compris détails applicables mentionnés en Ch 1, Sec 8
3 A Détails de paliers
4 A Hélice et arbres intermédiaires
5 A Mécanismes, y compris détails applicables mentionnés en Ch 1, Sec 6
Prescriptions spécifiques pour les propulseurs transversaux
6 A Structure du tunnel montrant les matériaux et leur épaisseur
7 A Equipements de structure et autres dispositifs de raccordement qui transmettent la poussée de
l’hélice au tunnel
8 A Dispositifs d’étanchéité (presse-étoupe d’arbre d’hélice et raccordement propulseur-tunnel)
9 A Pour les hélices à pales orientables dispositif de commande de pas et système de pilotage
correspondant
Prescriptions spécifiques des propulseurs orientables et azimutaux
10 A Articles composant la structure (tuyère, chaise, etc.)
11 A Raccordement de structure à la coque
12 A Mécanisme d’orientation du propulseur
13 A Dispositif de commande du propulseur
14 A Circuits de tuyautage raccordés au propulseur
(1) A = à soumettre en quatre copies pour approbation
I = à soumettre en double exemplaire pour information

Table 2 : Plans à soumettre pour les hydrojets

No A/I (1) ITEM


1 I Installation générale de l’hydrojet
2 A Enveloppe (gaine) (emplacement et forme) montrant les détails et les épaisseurs, de même que les forces
agissant sur la coque
3 A Détails des arbres, brides, clavettes
4 I Garniture d’étanchéité
5 A Paliers
6 A Impulseur
7 A Coquilles de gouverne et d’inversion de poussée et leur dispositifs de commande, de même que les schémas
hydrauliques correspondants
(1) A = à soumettre en quatre copies pour approbation
I = à soumettre en double exemplaire pour information

Table 3 : Données et documents à soumettre pour les propulseurs transversaux, azimutaux et les hydrojets

No A/I (1) ARTICLE


1 I Puissance nominale et nombre de tours
2 I Poussée nominale
3 A Spécification matériaux des parties principales, y compris leurs propriétés physiques, chimiques et
mécaniques
4 A Si les éléments de propulseurs sont en aluminium soudé, tous les détails des joints soudés, les procédures
de soudage, les traitements thermiques et les contrôles non destructifs après soudage
5 I Le cas échéant, documentation sur l’expérience acquise pour des applications semblables
(1) A = à soumettre en quatre copies pour approbation
I = à soumettre en double pour information

216 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 12

2.2 Propulseurs transversaux et azimutaux l’arbre. Si Q ≤ 0,3, Q peut être supposé égal
à 0.
2.2.1 Impulseurs Le diamètre ci-dessus doit être augmenté de 10% dans le
a) Les moteurs diesel destinés à l’entraînement des propul- cas d’un montage claveté sur l’hélice au niveau de la cla-
seurs doivent satisfaire aux prescriptions applicables en vette.
Ch 1, Sec 2.
b) Les moteurs électriques destinés à entraîner les propul- 2.2.4 Réducteurs
seurs et leurs circuits d’alimentation doivent satisfaire a) Les réducteurs des propulseurs destinés à la propulsion
aux prescriptions de Ch 2, Sec 4. En particulier: doivent être en conformité avec les prescriptions appli-
• Il convient de prendre les dispositions pour empê- cables en Ch 1, Sec 6, en appliquant les coefficients de
cher le démarrage des moteurs si un nombre insuffi- sécurité des réducteurs de propulsion.
sant de générateurs est en fonctionnement. b) Les réducteurs des propulseurs destinés seulement à la
• Les propulseurs à service intermittent doivent faire manoeuvre doivent être en conformité avec les prescrip-
l’objet d’un examen particulier de la Société. tions applicables en Ch 1, Sec 6, appliquant les coeffi-
cients de sécurité des réducteurs pour auxiliaires.
2.2.2 Hélices
a) Pour les hélices des propulseurs à la propulsion, les 2.2.5 Tuyères et fixation à la coque des propulseurs
azimutaux
prescriptions en Ch 1, Sec 8, [2.5] s’appliquent.
a) Pour les prescriptions relatives à la structure de la
b) Pour les hélices des propulseurs destinés seulement à la
tuyère, voir Partie B, Chapitre 10.
manoeuvre, les prescriptions en Ch 1, Sec 8, [2.5]
s’appliquent également, bien qu’il ne soit pas nécessaire b) L’échantillonnage du raccordement de la tuyère à la
d’appliquer une surépaisseur de 10%. coque et le type et la taille de la soudure doivent être
examinés en particulier par la Société qui se réserve le
2.2.3 Arbres droit d’exiger une analyse détaillée des contraintes dans
a) Pour les arbres d’hélice de propulseurs destinés à la pro- le cas de certaines installations à forte puissance.
pulsion, les prescriptions en Ch 1, Sec 7, [2.2.3] s’appli- c) Pour les propulseurs servant à gouverner, le diamètre de
quent. la mèche de gouvernail équivalent doit être calculé con-
b) Pour les hélices des propulseurs destinés seulement à la formément aux prescriptions en Partie B, Chapitre 10.
manoeuvre, le diamètre dS minimum de l’arbre, en mm,
ne doit pas être inférieur à la valeur obtenue par la for- 2.2.6 Tunnel de propulseur transversal
mule suivante: a) L’épaisseur du tunnel ne doit pas être inférieur à la par-
tie adjacente de la coque.
1 - 1 / 3
dS = [ ( C ⋅ MT ) 2 + ( D ⋅ M) 2 ] 1 / 6 ⋅  ---------------
1 – Q4 b) La Société doit prêter une attention particulière aux tun-
nels reliés à la coque par des dispositifs de liaison autres
où:
que le soudage.
MT : Couple maximum transmis, en N⋅m; s’il
n’est pas indiqué, on peut prendre pour 2.2.7 Alimentation électrique des propulseurs
hypothèse MT équivalent à 9550 (P/N) servant à gouverner
où: La production et la distribution électriques doivent être con-
çues de telle sorte que la fonction d’appareil à gouverner du
P : Puissance maximum de l’impul-
seur du propulseur, en kW propulseur soit, en cas d’une défaillance unique de l’instal-
lation, maintenue ou rétablie dans les 45 secondes et que
N : Vitesse en rotation de l’hélice, son efficacité ne soit pas réduite de plus de 50% dans de
en tours/min telles conditions. Le détail des dispositions prises à cet effet
M : Moment de flexion, en N⋅m, à la section est à soumettre à la Société.
d’arbre examinée
C : Coefficient égal à: 2.3 Hydrojets
C = 10,2 + 28000
---------------- 2.3.1 Arbres
RS ,M IN
Le diamètre de l’arbre supportant l’impulseur ne doit pas
D : Coefficient égal à:
être inférieur au diamètre d2, en mm, obtenu par la formule
170000 -
D = ----------------------------- suivante:
412 + RS ,M IN
P- 1 / 3
d2 = 100fh ⋅  ---
RS,MIN : Limite élastique minimum du matériau de
N
l’arbre, en N/mm 2
Q : 0 pour les arbres pleins où:

Pour les arbres creux rapport entre le diamè- P : Puissance, en kW


tre de l’alésage et le diamètre extérieur de N: : Vitesse de rotation, en t/min

Février 2003 Bureau Veritas 217


Pt C, Ch 1, Sec 12

f : Calculé comme suit: 2.4.2 Alarme et équipement de contrôle

560 - 1 / 3 Tab 4 résume les alarmes et les prescriptions minimales de


f =  ---------------------- contrôle pour les propulseurs de propulsion et servant à
Rm + 160
gouverner. Voir aussi Ch 1, Sec 11, [6].
où Rm est la résistance à la traction du matériau
composant l’arbre, en N/mm2 3 Essais et certification
h: : égal à 1 quand l’arbre ne transmet que le cou-
ple et quand le poids et la poussée de l’hélice
3.1 Essais matériaux
sont totalement supportés par les dispositifs pla-
cés dans la partie fixe du propulseur
3.1.1 Propulseurs de propulsion et servant à
égal à 1,22 si l’impulseur est monté par clave- gouverner
tage ou par serrage.
Tous les matériaux destinés aux parties transmettant le cou-
Les arbres doivent être protégés contre la corrosion soit par ple et les matériaux des pales d’hélices/impulseurs doivent
un chemisage continu ou une garniture d’étanchéité à être testés conformément aux prescriptions en Ch 1, Sec 8,
l’huile d’un type approuvé, soit par la nature du matériau [4.1] en présence d’un Expert.
composant l’arbre.
3.1.2 Propulseurs transversaux
2.3.2 Enveloppes et impulseurs Les essais des matériaux des éléments de propulseurs transver-
Les enveloppes et les impulseurs font l’objet d’un examen saux ne nécessitent pas la présence d’un Expert dans la mesure
particulier de la part de la Société. où les rapports d’essais complets sont mis à sa disposition.

2.3.3 Performances de l’appareil à gouverner 3.2 Essais et contrôle


Les performances et l’installation d’un appareil à gouverner
de secours doivent être au moins équivalentes aux prescrip- 3.2.1 Propulseurs
tions en Ch 1, Sec 11, [6.2] et Ch 1, Sec 11, [6.3]. Les propulseurs doivent être inspectés suivant les prescrip-
tions applicables en Ch 1, Sec 8, [4.2].
2.4 Alarme, systèmes de contrôle et de
commande 3.2.2 Impulseurs

Les impulseurs doivent être testés conformément aux pres-


2.4.1 Commandes de propulseur servant d’appareil criptions applicables au type utilisé.
à gouverne

a) Les commandes d’appareil à gouverner doivent se faire 3.3 Certification


à partir de la passerelle de navigation, du poste de com-
mande de la machine et localement. 3.3.1 Certification de propulseurs
b) Il convient de prévoir un moyen d’arrêter tout propulseur Les propulseurs doivent être testés individuellement et certi-
en marche depuis n’importe quel poste de commande. fiés par la Société.

c) Il est nécessaire d’installer un indicateur d’angle de pro-


3.3.2 Propulseurs fabriqués en série
pulseur à chaque poste de commande d’appareil à gou-
verner. L’indicateur d’angle doit être indépendant du Les propulseurs fabriqués en série peuvent être acceptés dans
circuit de commande. le cadre du programme d’approbation du type de la Société.

Table 4 : Propulseurs azimutaux

Convention symbolique Commande automatique


H = haut, HH = très haut, G = alarme regroupée
Surveillance
L = bas, LL =très bas, I = alarme individuelle Propulseur Auxiliaire
X = fonction requise, R = à distance
Démarrage
Désignation du paramètre de l’installation Alarme Indication Ralenti Arrêt Commande Arrêt
stand-by
Pression d’huile de gouverne L
Niveau dans le réservoir d’huile L

218 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 13

SECTION 13 INSTALLATIONS FRIGORIFIQUES

1 Généralités 2.1.3 Circuits de tuyautage


a) Les tuyaux réfrigérants doivent être considérés en géné-
1.1 Application ral comme des tuyaux sous pression.
b) Les tuyaux de réfrigérant, de saumure et d’eau de mer
1.1.1 Installations frigorifiques sur tous les navires doivent satisfaire aux prescriptions en Ch 1, Sec 10, sui-
vant le cas.
Les prescriptions minimales de sécurité préconisées dans la
présente section doivent être satisfaites pour toutes les ins- c) Les tuyaux réfrigérants doivent être considérées comme
tallations frigorifiques installées à bord d’un navire devant appartenant aux classes suivantes:
être classé par la Société. Ces prescriptions ne couvrent pas • classe I: s’ils sont destinés à l’ammoniac ou à des
le fonctionnement ou l’aspect de disponibilité des installa- substances toxiques
tions qui ne font pas l’objet de recommandations de classe,
• classe II: pour d’autres réfrigérants
sauf s’il est demandé une notation supplémentaire.
• classe III: pour la saumure.
1.1.2 Notations supplémentaires d) En général, les tuyaux véhiculant le fluide réfrigérant ne
Si une notation supplémentaire (ou plusieurs) telle(s) que: doivent pas être en contact direct avec la structure du
REFCARGO, REFCONT, REFSTORE, AIRCONT, PRECOO- navire; ils doivent être soigneusement isolés le long de
LING, QUICKFREEZE est (sont) demandée(s), les prescrip- leur cheminement à l’extérieur des espaces réfrigérés et
tions en Partie F, Chapitre 7 doivent être satisfaites, comme plus particulièrement au passage des cloisons et des
il convient. ponts.
e) Les matériaux utilisés pour les tuyaux doivent être
2 Exigences minimales de conception appropriés aux fluides qu’ils véhiculent. Cuivre, laiton,
bronze et autres alliages de cuivre ne doivent pas être
utilisés pour les tuyaux susceptibles de véhiculer
2.1 Composants d’installation frigorifique l’ammoniac. Les méthodes proposées de raccordement
de ces tuyaux doivent être soumises à la Société pour
2.1.1 Généralités examen.
En général, les exigences spécifiques indiquées en Partie C f) La résistance à l’entaille des aciers utilisés doit être con-
du Règlement pour les diverses machines et équipements venable pour l’application concernée.
sont également applicables aux composants de l’installation
frigorifique. g) Si nécessaire, les tuyaux de fluide réfrigérant à l’inté-
rieur des espaces réfrigérés ou enveloppés dans l’isola-
2.1.2 Réservoirs sous pression et échangeurs tion doivent être protégés extérieurement contre la
thermiques corrosion; pour les tuyaux en acier, cette protection doit
être assurée par galvanisation ou par une méthode équi-
a) Les réservoirs sous pression des installations frigorifi- valente. Toutes les précautions utiles doivent être prises
ques doivent satisfaire aux prescriptions s’y rapportant pour protéger les joints de ces tuyaux contre la corro-
Ch 1, Sec 3. sion.
b) Les réservoirs destinés à contenir de l’ammoniac ou des h) L’utilisation de tuyaux en plastique sera examinée par la
substances toxiques doivent être considérés comme des Société au cas par cas.
réservoirs sous pression de classe 1, comme indiqué en
Ch 1, Sec 3, [1.4].
2.2 Réfrigérants
c) Les matériaux utilisés pour les réservoirs sous pression
doivent être appropriés au fluide qu’ils contiennent. Si 2.2.1 Fluides réfrigérants prohibés
l’ammoniac est le réfrigérant utilisé, il ne convient pas L’utilisation des fluides réfrigérants suivants n’est pas autori-
d’utiliser le cuivre, le bronze, le laiton et autres alliages sée dans les installations à bord des navires:
de cuivre. • Chlorure de méthyle
d) La résistance à l’entaille des aciers utilisés dans les ins- • R11 - Trichloromonofluorométhane (C Cl3 F)
talations à basse température doit être convenable pour
• Ethane
l’épaisseur et la température de calcul la plus basse. Un
contrôle des propriétés de résistance à l’entaille peut • Ethylène
être prescrit si la température de service est inférieure à • Autres substances dont la limite inférieure d’explosibi-
moins 40°C. lité (LIE) dans l’air est supérieure à 3,5%.

Février 2003 Bureau Veritas 219


Pt C, Ch 1, Sec 13

2.2.2 Exigences légales pression négative par rapport à l’espace adjacent, ou,
Il convient de prêter une attention particulière aux limita- dans le cas contraire, l’accès doit comporter un sas
tions d’utilisation de fluides réfrigérants imposées par d’air.
l’administration des états dont les navires portent le f) un circuit d’assèchement indépendant doit être installé
pavillon. dans le compartiment de la machine frigorifique.
2.2.3 Fluides réfrigérants toxiques ou inflammables g) Au moins deux ensembles d’équipements respiratoires
et de vêtements de protection doivent être mis à disposi-
La conception des locaux pour machines frigorifiques fai-
tion à l’extérieur et à proximité du compartiment des
sant appel à des fluides réfrigérants toxiques ou inflamma-
machines utilisant de l’ammoniac.
bles doit faire l’objet d’une attention particulière de la
Société. h) Tous les équipements et appareils électriques de la zone
doivent être installés pour qu’ils puissent être coupés
Pour les prescriptions spécifiques sur les locaux destinés
par un interrupteur central placé à l’extérieur de
aux installations utilisant l’ammoniac comme fluide réfrigé-
l’espace. Cet interrupteur ne doit pas commander le dis-
rant, voir [2.3].
positif de ventilation.
2.3 Exigences spéciales pour l’ammoniac i) Les équipements et les appareils électriques de la zone
doit satisfaire aux prescriptions pour les installations
(R717)
électriques dans les espaces dangereux suivant Ch 2,
2.3.1 Compartiment des machines frigorifiques Sec 3, [10].
a) Le compartiment des machines frigorifiques et les com- 2.3.2 Ammoniac dans les espaces des machines
partiments où les bouteilles d’ammoniac sont stockées Si l’installation à ammoniac est admise dans un comparti-
doivent être séparés par des cloisons étanches aux gaz ment machine conformément à la disposition de [2.3.1] a),
des espaces habités, de la salle des machines (y compris l’endroit où la machine à ammoniac est installée doit être
le tunnel de ligne d’arbres porte-hélice) et des autres pourvu d’un capotage avec un système de ventilation en
espaces machines destinés à des services essentiels. dépression ayant une capacité non inférieure à 30 renouvel-
Cette prescription ne s’applique pas aux installations lements par heure, cette ventilation doit être indépendante
utilisant moins de 25 kg d’ammoniac. de tout autre système de ventilation sur le navire de façon à
b) Le compartiment doit être équipé d’un système de ven- empêcher toute fuite d’ammoniac de se dissiper dans
tilation distinct de celui des autres locaux, avec une d’autres espaces.
capacité d’au moins 30 renouvellements par heure. Les L’extérieur du capotage doit être équipé d’un système
dispositions doivent être prises pour démarrer et arrêter d’arrosage en pluie commandable localement et de l’exté-
les ventilateurs de ventilation de l’extérieur du local. rieur du compartiment machine.
c) Un système d’extinction d’incendie à l’eau pulvérisée
doit être installé pour tous les locaux des machines à 2.3.3 Compartiments machines sans présence
ammoniac, en particulier au niveau des portes d’accès. humaine permanente
Son dispositif de commande doit être placé près de la S’il n’y a pas de présence permanente dans les locaux des
porte d’entrée à l’extérieur de l’espace protégé. machines frigorifiques, il faut installer un dispositif de
détection des gaz pourvu d’une alarme acoustique et
d) Il doit y avoir au moins deux portes d’accès. L’une de
visuelle dans un endroit convenable. Ce dispositif doit éga-
ces portes doit être utilisée en secours et doit conduire
lement stopper le compresseur en cas de détection d’une
directement sur un pont découvert. Les portes doivent
concentration de gaz inflammable.
s’ouvrir vers l’extérieur et être à fermeture automatique.
e) Si l’accès dans le compartiment des machines frigorifi- 2.3.4 Ségrégation
ques se fait par un espace habité ou un espace moteur, Les tuyautages d’ammoniac ne doivent pas passer dans les
la ventilation de ce dernier doit pouvoir maintenir une espaces habités.

220 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 14

SECTION 14 TURBOSOUFFLANTES

1 Généralités 2.2 Conception


2.2.1 Les exigences en Ch 1, Sec 5, [2.3] doivent être rem-
1.1 Application plies, autant que possible, à la satisfaction de la Société.

1.1.1 Ces Règles s’appliquent aux turbosoufflantes montées 2.3 Contrôle


sur les moteurs diesel indiqués en Ch 1, Sec 2, [1.1.1] a), b)
et c) ayant une puissance de 1000 kW et plus. 2.3.1 Généralités
En sus des prescriptions du présent article, les exigences
1.1.2 Les turbosoufflantes non comprises en [1.1.1] doivent générales données en Partie C, Chapitre 3 s’appliquent.
être conçues et fabriquées suivant les règles de l’art de la
marine et fournies avec le certificat d’usine (W) relatif aux 2.3.2 Indicateurs
essais de fonctionnement sur banc selon [4.3.3] et à Les indicateurs locaux des turbosoufflantes montées sur les
l’épreuve hydraulique suivant [4.3.4]. moteurs diesel ayant une puissance de 2000 kW et plus,
installés sur les navires sans notation d’automatisme sont
1.1.3 Dans de le cas de turbosoufflantes de type spécial, la donnés en Ch 1, Sec 2, Tab 2.
Société se réserve le droit de modifier les prescriptions de la
présente section, de prescrire des exigences supplémentai-
res dans les cas individuels et de prescrire la soumission de
3 Disposition et installation
plans et de données supplémentaires.
3.1 Généralités
1.2 Documentation à soumettre 3.1.1 La disposition et l’installation doivent être telles que
toute charge inacceptable sur la turbosoufflante soit évitée.
1.2.1 Le fabricant doit soumettre à la Société les docu-
ments énumérés en Tab 1. 4 Essais de type, essais de matériaux,
contrôle et essais en atelier, certifi-
2 Conception et construction cation
2.1 Matériaux 4.1 Essais de type
2.1.1 Les exigences en Ch 1, Sec 5, [2.1.1] doivent être 4.1.1 Les turbosoufflantes suivant [1.1.1] admises à un
remplies, autant que possible, à la satisfaction de la Société. plan de contrôle alternatif doivent être d’un type approuvé.

Table 1 : Documentation à soumettre

No I/A (1) Document


1 A Plan général de coupe longitudinale avec cotes principales
2 A Parties tournantes (arbre, roues et ailettes)
3 A Détails de fixation des ailettes
4 A Spécification technique de la turbosoufflante, comprenant les conditions de service maximum (vitesse de rotation
maximum admissible et température maximum admissible)
5 A Spécifications des matériaux des éléments principaux, comprenant leurs caractéristiques physiques, chimiques et
mécaniques, les valeurs de résistance à la traction, la contrainte moyenne de fluage, la résistance à la corrosion
et les traitements thermiques
6 I Manuel de fonctionnement et de service
(1) A = à soumettre en quatre copies pour approbation;
I = à soumettre en double exemplaire pour information.
Note 1: Les plans mentionnés dans les articles (2) et (3) doivent être des plans d’exécution avec toutes les principales cotes; ils doi-
vent contenir les informations nécessaires relatives au type et à la qualité des matériaux employés. Dans le cas des éléments tour-
nants en construction soudée, tous les détails de soudage s’y rapportant doivent être compris dans ces plans et les procédures
adoptées pour le soudage ou pour le traitement thermique seront soumises à l’approbation par la Société.

Février 2003 Bureau Veritas 221


Pt C, Ch 1, Sec 14

L’essai de type doit être effectué sur un ensemble standard Pour les fabricants disposant d’installations dans leurs ate-
prélevé sur la ligne de montage en présence de l’Expert. liers pour tester les turbosoufflantes sur les moteurs aux-
Normalement, l’essai de type doit consister en un essai de quels elles sont destinées, l’essai sur banc peut être
fonctionnement avec des gaz chauds d’une durée de une remplacé par une marche d’essai de 20 minutes en sur-
heure à la vitesse et à la température maximales admises. charge sur le moteur (110% de la puissance maximum con-
Après l’essai, la turbosoufflante doit être démontée et visi- tinue).
tée. Si les turbosoufflantes sont sujettes à un programme de con-
Pour les fabricants disposant d’installations d’essais de tur- trôle alternatif, la Société peut accepter d’effectuer un essai
bosoufflantes sur le moteur pour lequel la turbosoufflante sur banc sur la base d’un échantillonnage.
fait l’objet de l’approbation de type, le remplacement de
l’essai de marche à chaud par une marche d’essai d’une 4.3.4 Epreuves hydrauliques
heure en surcharge (110% de la puissance nominale) peut Les espaces refroidis des turbosoufflantes doivent être
être admis. éprouvés hydrauliquement à une pression d’épreuve de 0,4
MPa ou 1,5 fois la pression de service maximum, en rete-
4.2 Essais de matériaux nant la plus grande des deux.

4.2.1 Les essais de matériaux (caractéristiques mécaniques 4.4 Certification


et composition chimique) sont exigées pour les arbres et les
rotors, y compris les ailettes (voir [4.4.2] en ce qui concerne 4.4.1 Certificat d’approbation de type et validité
le certificat prescrit). Sous réserve d’un résultat satisfaisant des essais de type spé-
cifiés en [4.1], la Société délivre au fabricant de turbosouf-
4.3 Inspections et essais en atelier flantes un Certificat d’Approbation de Type valable pour
toutes les turbosoufflantes du même type.
4.3.1 Essai de survitesse
Toutes les roues (impulseurs et inducteurs), après usinage, 4.4.2 Certification d’essais
complètes avec accessoires et ailettes, doivent subir un a) Turbosoufflantes admises pour un programme de con-
essai de survitesse pendant au moins 3 minutes à l’une des trôle alternatif
vitesses d’essai suivantes:
Une attestation délivrée par le fabricant, certifiant que la
a) 20% au-dessus de la vitesse maximum à la température turbosoufflante est conforme à un essai de type est
ambiante requise. Le numéro de référence et la date du Certificat
b) 10% au-dessus de la vitesse maximum à la température d’Approbation de Type doivent également être indiqués
de service maximum. sur cette attestation.
Les certificats d’usine (W) (voir Pt D, Ch 1, Sec 1,
4.3.2 Equilibrage [4.2.3]) sont prescrits pour les essais de matériaux sui-
Chaque arbre et roue ailetée, de même que l’ensemble vant [4.2] et pour les essais en atelier suivant [4.3].
complet tournant, doivent être dynamiquement équilibrés
au moyen d’équipements suffisamment sensibles pour la b) Turbosoufflantes non admises pour un programme de
taille de l’élément tournant à équilibrer. contrôle alternatif
Les certificats de Société (C) (voir Pt D, Ch 1, Sec 1,
4.3.3 Essai de fonctionnement sur banc [4.2.1]) sont prescrits pour l’essai de fonctionnement au
Les turbosoufflantes doivent subir un essai de fonctionne- banc suivant [4.3.3] et l’essai de survitesse suivant
ment mécanique sur banc pendant 20 minutes à la vitesse [4.3.1], de même que pour les essais de matériaux et
de rotation maximum à la température ambiante. l’épreuve hydraulique suivant [4.2] et [4.3.4].
Sous réserve de l’accord de la Société, la durée de l’essai de Les certificats d’usine (W) (voir Pt D, Ch 1, Sec 1,
marche peut être réduite à 10 minutes, sous réserve que le [4.2.3]) peuvent être acceptés pour les essais matériaux,
fabricant soit en mesure de vérifier statistiquement les à la place des certificats de la Société, pour les turbo-
défauts trouvés lors des essais de fonctionnement sur la soufflantes montées sur les moteurs diesel ayant un alé-
base d’un nombre suffisant de turbosoufflantes testées. sage de 300 mm ou moins.

222 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 15

SECTION 15 ESSAIS À BORD

1 Généralités a) démonstration de la bonne marche des machines princi-


pales et auxiliaires, y compris systèmes de surveillance,
d’alarme et de sécurité dans des conditions de service
1.1 Application
réel.
1.1.1 Cette section couvre les essais à bord, aussi bien les b) contrôle du potentiel de propulsion quand un des auxi-
essais à quai que les essais en mer. Ces essais viennent en liaires essentiels est hors service
complément des essais en atelier prescrits dans les autres c) détection de vibrations dangereuses en prenant les rele-
sections du présent chapitre. vés nécessaires, le cas échéant

1.2 Objectif des essais à bord 3 Essais à bord de l’installation pro-


1.2.1 Les essais à bord sont destinés à démontrer que les pulsive
machines principales et auxiliaires et les systèmes associés
fonctionnent correctement dans le respect des critères 3.1 Conditions des essais en mer
imposés par le Règlement. Les essais doivent être exécutés
en présence de l’Expert. 3.1.1 Déplacement du navire
Sauf dans les cas d’impossibilité pratique ou dans d’autres
1.3 Documentation à soumettre cas à examiner individuellement, les essais en mer doivent
s’effectuer avec un déplacement aussi proche que possible
1.3.1 Une liste complète des essais à bord devant être du port en lourd (pleine charge) ou à la moitié du port en
effectués par les chantiers doit être soumise à la Société. lourd (demi-charge).
Pour chaque essai, les informations suivantes doivent être
3.1.2 Puissance de l’installation propulsive
indiquées:
a) La puissance développée par l’installation propulsive au
• but de l’essai
cours des essais en mer doit être aussi proche que possi-
• paramètres à consigner. ble de la puissance pour laquelle la classification a été
demandée. En général, cette puissance ne doit pas excé-
2 Exigences générales pour les essais der la puissance maximum continue à laquelle l’élément
à bord du système de propulsion le plus faible peut être utilisé.
Dans le cas de moteurs diesel et de turbines à gaz, elle
ne doit pas dépasser la puissance maximum continue
2.1 Essais à quai pour laquelle le type de moteur concerné a été approuvé.
2.1.1 Les essais à quai doivent démontrer ce qui suit: b) Si la vitesse de rotation de la ligne d’arbre est différente
de la valeur de calcul, augmentant en cela les contrain-
a) le fonctionnement satisfaisant de la machine
tes au-delà des limites maximum acceptables, la puis-
b) une réponse rapide et facile aux ordres de marche sance développée lors des essais doit être modifiée
c) la protection des diverses installations, en ce qui con- convenablement pour maintenir les contraintes dans les
cerne: limites de calcul.
• la protection des éléments mécaniques 3.1.3 Détermination de la puissance et de la vitesse
• les protections pour le personnel de rotation
d) l’accessibilité pour le nettoyage, le contrôle et l’entre- a) La vitesse de rotation de la ligne d’arbre doit être enre-
tien. gistrée lors des essais en mer, de préférence avec un
Si les caractéristiques ci-dessus ne sont pas jugées satisfai- compteur en continu.
santes et nécessitent des réparations ou des modifications, b) En général, la puissance se détermine au moyen de rele-
la Société se réserve le droit de prescrire une répétition des vés torsiométriques qu’il convient d’effectuer suivant les
essais à quai, en partie ou en totalité, après exécution des procédures et les instruments jugés convenables par la
réparations ou des modifications. Société.
Pour les moteurs alternatifs à combustion interne et
2.2 Essais en mer pour les turbines à gaz, la puissance peut également se
déterminer en mesurant la consommation de combusti-
2.2.1 Domaine d’application des essais ble et sur la base d’autres caractéristiques de fonction-
Les essais en mer doivent s’effectuer après les essais à quai nement, en comparaison des résultats des essais
et doivent inclure ce qui suit: obtenus sur banc avec le prototype.

Février 2003 Bureau Veritas 223


Pt C, Ch 1, Sec 15

La Société peut examiner, au cas par cas, d’autres c) Vérification de ce qu’au taux de vaporisation maximum,
méthodes de détermination de la puissance. la pression de la chaudière n’excède pas 110% de la
pression de calcul avec les vannes d’arrêt de la chau-
dière fermées, sauf celles qui doivent rester ouvertes
3.2 Essais de navigation et de manoeuvra-
pour la marche des brûleurs. La chaudière doit être ali-
bilité mentée pour que le niveau d’eau reste normal pendant
toute la durée de l’essai. L’essai doit durer:
3.2.1 Essais de vitesse
• 15 minutes pour les chaudières à tubes de fumées
a) Selon les exigences du Règlement (voir Pt A, Ch 1, Sec
2, [4.8.4]), la vitesse du navire doit se déterminer en uti- • 7 minutes pour les chaudières à tube d’eau.
lisant les procédures jugées convenables par la Société. d) Essai et simulation de tous les dispositifs de sécurité, des
alarmes, des arrêts et des lancements automatiques des
b) La vitesse du navire doit se déterminer comme étant la
équipements en stand-by.
moyenne des vitesses relevées sur au moins deux rou-
tes, aller et retour, effectuées en sens opposé. 3.3.3 Dispositions alternatives

3.2.2 Essais de marche en arrière a) Pour certain types de chaudières, s’il est reconnu que
les essais de débit des soupapes de sûreté peuvent met-
a) Il doit être prouvé que l’installation propulsive permet tre en danger les surchauffeurs, l’omission de ces essais
d’inverser le sens de la poussée de l’hélice dans un délai peut être examinée.
convenable, de manière à arrêter le navire sur une dis-
tance raisonnable lorsque celui-ci fait route en marche b) Toutefois, cette omission ne peut être admise que si les
avant à la vitesse maximale de service et les résultats plans des soupapes de sécurité et leur dimensionnement
correspondants doivent être relevés. ont été examinées par la Société et si les soupapes de
sécurité sont d’un type dont le débit a été établi par un
b) Le capitaine ou le personnel désigné doit pouvoir dispo- essai effectué en présence de l’Expert ou dans des con-
ser à bord des temps d’arrêt, caps du navire et distances ditions jugées équivalentes à celles de la chaudière
relevés aux cours des essais, ainsi que des résultats des réelle.
essais effectués en vue de déterminer l’aptitude des
c) Si la Société accepte qu’il ne soit pas procédé à un essai
navires à plusieurs hélices à naviguer et à manoeuvrer
de débit, le fabricant de soupapes doit fournir, pour cha-
lorsqu’une ou plusieurs hélices sont hors d’état de fonc-
que soupape, une attestation précisant le débit dont elle
tionner.
est capable dans les conditions de service de la chau-
c) Lorsque le navire est équipé de moyens supplémentaires dière. Par ailleurs, le fabricant de chaudière doit fournir
pour manoeuvrer ou s’arrêter, il convient de mettre à une attestation précisant le débit de vapeur maximum
l’épreuve leur efficacité et de relever les résultats des dont elle est capable.
essais de la manière indiquée aux paragraphes a) et b).
Pour les installations de propulsion électrique, voir [3.7]. 3.4 Essais des moteurs diesel

3.4.1 Généralités
3.3 Essais des chaudières a) Le domaine des essais des moteurs diesel peut être
étendu pour couvrir des conditions de fonctionnement
3.3.1 Généralités particulières, comme le remorquage, le chalutage, etc.
Il convient de s’assurer du fonctionnement satisfaisant des b) Si l’installation est étudiée pour brûler des résidus ou
chaudières principales et auxiliaires alimentant les services d’autres combustibles spéciaux, il convient de démon-
essentiels dans toutes les conditions de service lors des trer la capacité des moteurs à brûler ces combustibles.
essais à quai et des essais en mer.
3.4.2 Moteurs de propulsion principale entraînant
3.3.2 Essais à effectuer des hélices fixes
Après l’installation à bord, il convient d’effectuer les essais Les essais en mer des moteurs de propulsion principale
suivants en présence de l’Expert: entraînant des hélices fixes doivent inclure les essais sui-
vants:
a) Essai à chaud des chaudières et des surchauffeurs
a) marche à la vitesse nominale du moteur n0 pendant au
b) Tarage et essais de débit des soupapes de sûreté des
moins 4 heures
chaudières et des surchauffeurs
b) marche du moteur à la vitesse correspondant à la puis-
• Les soupapes de sûreté doivent être tarées pour se
sance de croisière normale continue pendant au moins
soulever à une pression n’excédant pas 103% de la
2 heures
pression de calcul
c) marche à la vitesse du moteur n = 1,032 n0 pendant 30
• Pour les chaudières équipées de surchauffeurs, les
minutes
soupapes de sûreté de ces derniers doivent être
tarées pour se soulever avant ou au plus tard en Note 1: Le présent essai doit s’effectuer seulement si le réglage du
moteur le permet, voir Ch 1, Sec 2, [4.5.3], Note 1.
même temps que les soupapes du coffre de vapeur
saturée. d) marche à la vitesse de charge minimum

224 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 15

e) manoeuvres de lancement et d’inversion de sens de 3.5 Essais de turbines à vapeur


rotation
f) marche dans le sens inverse de la rotation de l’hélice à 3.5.1 Turbines de propulsion principale
une vitesse du moteur au moins égale à n = 0,7 n0 pen- Les turbines principales doivent être soumises, lors des
dant 10 minutes essais à quai et en mer, aux essais suivants:
Note 2: Le présent essai peut s’effectuer lors des essais à quai ou en • marche au nombre de tours/minute nominal pendant au
mer moins 3 heures
g) essais des systèmes de surveillance, d’alarme et de • manoeuvres d’inversion de sens de rotation
sécurité
• nombre de tours en arrière égal à au moins 70% du
h) pour les moteurs équipés de soufflantes entraînées indé- nombre de tours nominal en avant pendant 30 minutes
pendamment, marche du moteur en secours, les souf- environ.
flantes n’étant pas en service.
Lors de la marche arrière et ensuite de la marche avant, les
3.4.3 Moteurs de propulsion principale entraînant pressions et températures de la vapeur ainsi que les dilata-
des hélices à pales orientables ou des tions différentielles ne doivent pas atteindre des valeurs sus-
réducteurs inverseurs ceptible de mettre en danger la sécurité de fonctionnement
a) Le domaine d’application des essais en mer pour les de l’installation.
moteurs principaux entraînant des hélices à pales orien-
Pendant les essais, les systèmes de sécurité, d’alarmes,
tables ou des réducteurs inverseurs soit permettre de
d’arrêt et de commande, associés à la turbine doivent être
vérifier les dispositions se rapportant à [3.4.2].
essayés ou simulés.
b) Les moteurs entraînant des hélices à pales orientables
doivent être testés à divers pas des hélices. 3.5.2 Turbines auxiliaires
Les turbines entraînant des générateurs électriques ou des
3.4.4 Moteurs entraînant des générateurs pour la
machines auxiliaires doivent tourner pendant au moins 4
propulsion
heures à leur puissance nominale et pendant 30 minutes à
Les essais en mer des moteurs entraînant des générateurs 110% de cette puissance nominale.
pour la propulsion doivent inclure les essais suivants:
Pendant les essais, les systèmes de sécurité, d’alarmes,
a) marche à 100% de puissance (puissance nominale) d’arrêt et de commande associés à la turbine doivent être
pendant au moins 4 heures essayés ou simulés.
b) marche à la puissance de croisière normale continue
pendant au moins 2 heures 3.6 Essais de turbines à gaz
c) marche à 110% de puissance pendant 30 minutes
3.6.1 Turbines de propulsion principales
d) marche dans le sens inverse de la rotation de l’hélice
avec une vitesse du moteur au moins égale à 70% de la Les turbines principales font l’objet, pendant les essais à
vitesse nominale de l’hélice pendant 10 minutes quai et les essais en mer, des essais suivants:
Note 1: Le présent essai peut s’effectuer pendant les essais à quai ou • marche au nombre de tour nominal pendant au moins 3
les essais en mer. heures
e) manoeuvres de lancement • manoeuvres de changement de sens de marche du
navire.
f) essais des systèmes de surveillance, d’alarme et de
sécurité. Lors des marches diverses, les pressions, les températures et
Note 2: Les six essais ci-dessus doivent s’effectuer à la vitesse nomi- les dilatations différentielles ne doivent pas atteindre des
nale avec un régulateur à réglage constant. Les puissances font valeurs susceptibles de mettre en danger la sécurité du
référence aux puissances électriques nominales des générateurs fonctionnement de l’installation.
entraînés.
Lors des essais, les systèmes de sécurité, d’alarme, d’arrêt et
3.4.5 Moteurs entraînant des auxiliaires de commande associés à la turbine doivent être testés ou
simulés d’une manière appropriée.
a) Les moteurs entraînant des générateurs électriques ou
d’importants auxiliaires doivent à soumis à un essai de
3.6.2 Turbines auxiliaires
fonctionnement pendant au moins 4 heures. Lors de
l’essai, le groupe concerné doit fonctionner à sa puis- Les turbines entraînant des générateurs électriques ou des
sance nominale pendant au moins 2 heures. machines auxiliaires doivent tourner pendant au moins 4
heures à leur puissance nominale et pendant 30 minutes à
b) Il doit être démontré que le moteur est capable de four-
110% de cette puissance nominale.
nir 100% de sa puissance nominale et, en cas de grou-
pes électrogènes de bord, il est nécessaire de prendre en Lors des essais, les systèmes de sécurité, d’alarme, d’arrêt et
compte les temps nécessaires pour actionner le système de commande associés à la turbine doivent être testés ou
de protection contre la surcharge du générateur. simulés d’une manière appropriée.

Février 2003 Bureau Veritas 225


Pt C, Ch 1, Sec 15

3.7 Essais de l’installation de propulsion 3.8 Essais de réducteurs


électrique
3.8.1 Essais lors des essais en mer
3.7.1 Essais à quai Lors des essais en mer, le fonctionnement des réducteurs ou
des réducteurs/inverseurs doit être vérifié, aussi bien en
a) Les essais à quai doivent inclure l’essai de l’installation
marche avant qu’en marche arrière.
de production électrique, la gestion de la puissance et la
limitation de charge. En outre, il convient d’effectuer les contrôles suivants:
b) Un essai de l’installation de propulsion à puissance • contrôle des paliers et de la température d’huile
réduite, conformément aux installations d’essais à quai,
doit être effectué. Lors de cet essai, il convient de con- • détection d’un éventuel battement des pignons, en cas
trôler ce qui suit: de prescription en Ch 1, Sec 9, [3.5.1]
• essais des systèmes de surveillance, d’alarme et de
• Variation de vitesse de rotation du moteur électrique
sécurité.
• Essai de fonctionnement, aussi élevé que possible
(la limitation de puissance doit être testée à valeur 3.8.2 Contrôle de la denture
réduite)
a) Avant les essais en mer, il convient de recouvrir la sur-
• Dispositifs de protection face des dents des pignons et des roues avec une fine
couche d’un produit coloré adéquat.
• Transmission de régulation et d’alarme, y compris
système de verrouillage. A la fin des essais, le portage des dents est contrôlé. La
marque du contact doit apparaître, uniformément distri-
c) Avant les essais en mer, il convient de procéder à un bué, sans portage dur aux extrémités des dents et sans
essai d’isolement de l’installation de propulsion électri- lignes de contact préférentielles.
que.
Le contact des dents doit satisfaire à Tab 1.

3.7.2 Essais en mer b) La vérification du contact des dents pendant les essais
en mer par des méthodes autres que celles décrites ci-
Les essais de performance de l’installation de propulsion dessus doit faire l’objet d’un examen particulier de la
électrique doivent s’effectuer conformément à un pro- part de la Société.
gramme d’essai approuvé.
c) Dans le cas de réducteurs ou de réducteurs/inverseurs
Ce programme d’essai doit comprendre au moins: réduction avec plusieurs trains d’engrenages montés sur
roulements à rouleaux fabriqués avec une classe de
• Taux de montée en vitesse
qualité élevée et ayant un couple d’entrée n’excédant
• Essai d’endurance: pas 20000 N⋅m, le contrôle du contact de la denture
peut être réduit à la discrétion de la Société.
• 4 heures à 100% de la puissance débitée nominale
Cette réduction peut être également accordée pour les
• 2 heures à la puissance débitée continue maximum pignons qui ont subi de longs essais en atelier à pleine
normalement utilisée en mer charge et pour lesquels le portage des dents a été con-
trôlé positivement.
• 30 minutes à 110% de la puissance débitée
Dans tous les cas, les dents des pignons doivent être
• 10 minutes à la puissance maximum de marche en examinées par l’Expert après les essais en mer. Sous
arrière réserve des résultats, des contrôles supplémentaires ou
de nouveaux examens peuvent être prescrits après un
• Contrôle de marche en arrière d’urgence conformément
certain temps de service.
à la séquence prévue pour inverser la vitesse de “avant
toute” à “arrière toute”, en cas manoeuvre d’urgence.
Lors de cet essai, toutes les données nécessaires concer- Table 1 : Contact des dents de pignons
nant les effets de l’inversion de puissance sur les généra-
teurs doivent être consignées, y compris la variation de
Pourcentage de portage
puissance et de vitesse
des dents
Traitement thermique
• Essai de fonctionnalité de la propulsion électrique en et usinage sur toute la Sur la hauteur
cours de manoeuvre et lors de l’essai d’évolution du largeur du de travail
navire flanc d’une dent
trempé et revenu, taillé 70 40
• Essai de performance de la gestion de puissance: réduc-
tion de puissance due à la perte d’un générateur ou plus • trempé et revenu, rectifié 90 40
pour contrôler, dans chaque cas, la limitation de puis- ou meulé
sance et la disponibilité de la propulsion. • cémenté en surface

226 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, Sec 15

3.9 Essais des lignes d’arbres de propulsion 3.10 Essais des circuits de tuyautage
principale et des hélices
3.10.1 Epreuves hydrauliques des tuyauteries à bord
3.9.1 Lignage de la ligne d’arbre a) Les épreuves hydrauliques des tuyauteries mentionnées
S’il est demandé de soumettre des calculs de lignage con- en Ch 1, Sec 10, [20.4.2], lorsqu'elles sont effectuées à
formément à Ch 1, Sec 7, [3.3.1], les conditions de lignage bord, peuvent coïncider avec les épreuves d'étanchéité
doivent être contrôlées à bord par le chantier naval comme exigée en [3.10.2].
suit: b) Les tuyauteries sous faible pression telles que les tuyau-
a) installation de la ligne d’arbre et position des paliers teries d'assèchement ou de ballastage doivent être
intermédiaires, avant et lors du montage des arbres: éprouvées après montage à bord sous une pression au
moins égale à la pression maximale à laquelle elles sont
• contrôle optique de la position relative des coussi-
susceptibles d'être soumises en service. En outre, les
nets après mise en place
tronçons de telles tuyauteries qui traversent, en dehors
• contrôle des paramètres des accouplements par de tunnels, des compartiments destinés à contenir de
tourteaux (jeu et flèche) l'eau de ballast, de l'eau douce, du combustible ou une
• contrôle de centrage des presse-étoupe d’arbre cargaison liquide doivent être mis en place avant
l'épreuve des compartiments traversés.
b) installation du moteur (ou du réducteur), le navire étant
à flot: c) Les tuyauteries de réchauffage à la vapeur dans les sou-
tes à combustible liquide et citernes de cargaison des
• contrôle des paramètres d’accouplement à tourteaux navires destinés au transport de liquides en vrac ainsi
(jeu et flèche) du moteur (ou du réducteur) que les tuyauteries de combustible liquide doivent subir,
• contrôle des contraintes de l’arbre manivelles avant après montage à bord, une épreuve hydraulique sous
et après l’accouplement du moteur avec la ligne une pression au moins égale à 1,5 fois leur pression de
d’arbres, en mesurant la variation de distance entre calcul, avec un minimum de 4 bars.
les joues adjacentes lors d’un tour complet du
moteur 3.10.2 Epreuves d’étanchéité
Note 1: Le navire doit être dans les conditions de charge définies Sauf dérogation accordée par la Société, les tuyauteries doi-
dans les calculs de lignage. vent subir une épreuve d'étanchéité dans les conditions de
fonctionnement après montage à bord.
c) charge sur les paliers:
• contrôle de la charge des paliers intermédiaires par 3.10.3 Essais de fonctionnement
relevés de charge au vérin Lors des essais en mer, les circuits desservant l’installation
• contrôle de portage des coussinets de paliers à l’aide de propulsion et les machines auxiliaires, y compris la sur-
de composé coloré approprié. veillance associée et les dispositifs de commande, doivent
être soumis à des essais de fonctionnement à la puissance
3.9.2 Vibrations de ligne d’arbres nominale des machines. Les paramètres de service (pres-
sion, température, consommation) doivent satisfaire aux
Les mesures de vibration de torsion doivent être effectuées
valeurs recommandées par le fabricant des équipements.
si elles sont prescrites en Ch 1, Sec 9. Le type d’appareil de
mesure et l’emplacement des points de mesure doivent être
3.10.4 Essais de performance
spécifiés.
La Société se réserve le droit de prescrire des essais de per-
3.9.3 Paliers formance, tels que des relevés de débit unitaire, s’il devait y
avoir des doutes à la suite des essais de fonctionnement.
La température des paliers doit être contrôlée dans les con-
ditions de puissance de l’installation de propulsion spéci-
fiées en [3.1.2]. 3.11 Essais d’appareil à gouverner

3.9.4 Garniture d’étanchéité de tube d’étambot 3.11.1 Généralités


Il est nécessaire de contrôler le dispositif d’étanchéité à a) L’appareil à gouverner doit être essayé lors des essais en
huile du tube d’étambot pour détecter les éventuelles fuites mer dans les conditions indiquées en [3.1] pour démon-
d’huile à travers la garniture d’étanchéité. trer, à la satisfaction de l’Expert, que les exigences appli-
cables en Ch 1, Sec 11 sont remplies.
3.9.5 Hélices
b) Pour les hélices à pales orientables, le pas de l’hélice
a) Pour les hélices à pales orientables le fonctionnement doit être réglé au pas maximum calculé pour la vitesse
du dispositif de réglage du pas depuis la marche avant de rotation maximum continue en marche avant.
toute à la marche arrière toute doit être démontré. Il
c) Si le navire ne peut être testé avec un tirant d’eau maxi-
convient de contrôler également que ce dispositif
mum, d’autres conditions d’essai peuvent être considé-
n’induit pas de surcharge sur le moteur.
rées par la Société. En ce cas, la vitesse du navire
b) Le bon fonctionnement des dispositifs de marche de correspondant au nombre de tours maximum en con-
secours doit être essayé lors des essais en mer. tinu de l’installation de propulsion peut s’appliquer.

Février 2003 Bureau Veritas 227


Pt C, Ch 1, Sec 15

3.11.2 Essais à effectuer 4 Visite de l’installation de propulsion


Les essais de l’appareil à gouverner doivent au moins com- après les essais en mer
prendre:
a) un essai de fonctionnement de l’appareil à gouverner
4.1 Généralités
principal et auxiliaire avec démonstration des résultats
prescrits en Ch 1, Sec 11, [3.4] et Ch 1, Sec 11, [4.4] 4.1.1
b) essai des groupes moteurs d’appareil à gouverner, y a) Pour tous les types d’installation de propulsion, les élé-
compris le permutations entre groupes ments qui n’ont pas fonctionné de manière satisfaisante
c) l’isolement d’un dispositif de transmission de la puis- lors des essais en mer, ou qui font l’objet de doutes
sance en contrôlant le temps nécessaire pour retrouver quant à leur bon fonctionnement, doivent être démon-
la capacité de gouverner tés ou ouverts pour visite.
d) essai de l’installation de rechargement en fluide hydrau- La machine ou les éléments qui sont ouverts ou démon-
lique tés pour d’autres raisons doivent être inspectés de la
e) essai de l’alimentation en énergie de réserve prescrite même manière.
en Ch 1, Sec 11, [2.3.2], article e) b) Si la visite devait révéler des défauts ou des avaries de
f) essais des dispositifs de commandes de l’appareil à gou- quelque importance, la Société se réserverait le droit de
verner, y compris le transfert de commande et la com- faire ouvrir une autre machine ou d’autres éléments
mande locale similaires et de procéder à leur contrôle.
g) essais des moyens de communication entre la passerelle c) Un rapport de visite exhaustif doit être soumis à la
de navigation, la salle des machines et le compartiment Société pour information.
de l’appareil à gouverner
h) essais des alarmes et des témoins 4.2 Moteurs diesel
i) lorsque l’appareil à gouverner doit être conçu pour évi-
4.2.1
ter le risque de blocage hydraulique cette adéquation
doit être démontrée. a) En général, pour les moteurs diesel les points suivants
Note 1: Les essais d) à i) peuvent s’effectuer soit pendant les essais à doivent être contrôlés:
quais soit pendant les essais en mer. • la déflexion des arbres manivelles
Note 2: Pour les navires de moins de 500 tonneaux de jauge brute • la propreté des filtres à huile de graissage.
et pour les bateaux de pêche, la Société peut accepter des déroga-
tions par rapport à la liste ci-dessus, en particulier, pour prendre en b) Dans le cas des moteurs de propulsion pour lesquels
compte les caractéristiques de calcul réel de leur appareil à gou- des essais de puissance n’ont pas été effectués en ate-
verner. lier, certains éléments, en accord avec les parties inté-
Note 3: Les propulseurs azimutaux doivent faire l’objet des essais ressées, doivent être démontées pour les visiter après les
ci-dessus, autant que possible. essais en mer.

228 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, App 1

APPENDICE 1 CONTRÔLE D’ÉCHANTILLONNAGE DES ARBRES


MANIVELLES DE MOTEURS DIESEL

1 Généralités nominales alternées qui, multipliées par les coefficients de


concentration de contrainte appropriés utilisant la théorie
de l’énergie constante de distorsion (Critère de von Mises),
1.1 Application
donnent une contrainte alternée équivalente (contrainte
1.1.1 uni-axiale). On compare alors cette contrainte alternée à la
résistance à la fatigue du matériau de l’arbre manivelles
a) Les prescriptions de contrôle d’échantillonnage des
choisi. Cette comparaison doit alors montrer si l’arbre
arbres manivelles donnés dans cet appendice s’appli-
manivelles concerné est oui ou non bien dimensionné.
quent aux moteurs diesel suivant Ch 1, Sec 2, [1.1.1] a),
b) et c), susceptibles d’un régime continu à leur puis-
sance continue maximum P, (tel que défini en Ch 1, Sec 1.4 Symboles
2, [1.3.2]), à la vitesse nominale maximum n.
1.4.1
Les arbres manivelles qui ne peuvent satisfaire à ces
prescriptions doivent faire l’objet d’un examen particu- B : Largeur de la joue, en mm; voir Fig 2
lier par la Société dans la mesure où il est possible de dBC : Diamètre de perçage du conduit dans le mane-
soumettre des calculs ou des mesures détaillés. ton, en mm; voir Fig 2
Les cas suivants: dBJ : Diamètre de perçage du conduit dans la soie,
• les congés avec un traitement de surface; en mm; voir Fig 2
• si l’influence de paramètres de fatigue est testée, et dC : Diamètre de maneton, en mm; voir Fig 2
• si les contraintes en service sont mesurées; dJ : Diamètre de la soie, en mm; voir Fig 2
seront également examinés par la Société. DE : La valeur minimum entre:
b) Les prescriptions de cet appendice s’appliquent seule- • le diamètre extérieur de la joue, en mm, ou
ment aux arbres manivelles en acier forgé monobloc et • la valeur, en mm, égale à deux fois le dis-
aux arbres manivelles constitués d’éléments assemblés tance minimum x entre l’axe des soies et le
en acier forgé ou moulé, avec une manivelle entre deux contour extérieur de la joue (voir Fig 3)
paliers principaux adjacents.
dS : Diamètre de l’emmanchement par frettage, en
mm; voir Fig 3
1.2 Documentation à soumettre
E : Excentricité du maneton, en mm; voir Fig 2
1.2.1 Les données prescrites pour le contrôle des échan- EW : Valeur du module d’élasticité du matériau de la
tillonnages sont indiquées dans le formulaire spécifique de joue, en N/mm2; voir [7.2.2]
la Société suivant Ch 1, Sec 2, Tab 1, item 1.
F : Surface, en mm2, par rapport à la section de la
joue donnée par la relation suivante:
1.3 Principes de calcul
F=B.W
1.3.1 L’échantillonnage des arbres manivelles suivant le K : Coefficient selon le procédé de fabrication de
présent appendice est basé sur une évaluation de la sécurité l’arbre manivelles; voir [6.1.1] a)
contre les défauts dus à la fatigue dans les zones de con- KE : Coefficient empirique pour la modification de
trainte importante. la contrainte de flexion alternée qui considère
Le calcul se base également sur l’hypothèse que les congés jusqu’à un certain niveau l’influence des mani-
de raccordement entre le maneton et la joue, de même velles adjacentes et contraintes des paliers, dont
qu’entre la soie et la joue sont les zones exposées aux con- la valeur peut être prise comme suit:
traintes les plus importantes. • KE = 0,8 pour les moteurs à 2 temps
Les débouchés des conduits de graissage dans les manetons • KE = 1,0 pour les moteurs à 4 temps
et les soies doivent être usinés de manière que la marge de
sécurité contre la fatigue au niveau des orifices de graissage LS : Longueur axiale du montage par frettage,
ne soit pas inférieure à ce qui est acceptable dans les congés. en mm; voir Fig 3
Si la Société le demande, le fabricant de moteur doit lui MB : Moment de flexion au centre de la joue, en N⋅m
soumettre la documentation étayant la conception des con- MB,MAX : Valeur maximum du moment de flexion MB, en
duits de graissage. N⋅m
Le calcul de résistance de l’arbre manivelles consiste initia- MB,MIN : Valeur minimum du moment de flexion MB, en
lement à déterminer les contraintes de flexion et de torsion N⋅m

Février 2003 Bureau Veritas 229


Pt C, Ch 1, App 1

MBN : Moment de flexion nominale alternée, en Nm; de la contrainte de serrage sur la résistance à la
pour la détermination de MBN , voir [2.1.2] b) fatigue de la joue au congé de maneton
MT,MAX : Valeur maximum du couple, en N⋅m, en consi- βBC : Coefficient de concentration de contrainte pour
dérant le couple moyen la flexion dans le congé de maneton; pour la
MT,MIN : Valeur minimum du couple, en N⋅m, en consi- détermination de βBC , voir [3.1.2] a)
dérant le couple moyen βBJ : Coefficient de concentration de contrainte pour
MTN : Couple nominal alterné, en N⋅m, donné par la la flexion dans le congé de la soie; pour la
relation suivante: détermination de βBJ , voir [3.1.3] a)
MTN = ± 0,5. (MT, MAX − MT, MIN) βQJ : Coefficient de concentration de contrainte pour
Q1 : Coefficient d’acceptabilité pour le congé de le cisaillement dans le congé de la soie; pour la
détermination de βQJ , voir [3.1.3] b)
maneton; voir [8.1.1]
Q2 : Coefficient d’acceptabilité pour le congé du βTC : Coefficient de concentration de contrainte dans
maneton; voir [8.1.1] le congé de maneton; pour le calcul de βTc , voir
[3.1.2] b)
QMAX : Valeur maximum de la force de cisaillement
alternée Q, en N βTJ : Coefficient de concentration de contrainte pour
la torsion dans le congé de la soie; pour le cal-
QMIN : Valeur minimum de la force de cisaillement
cul de βTJ , voir [3.1.3] c)
alternée Q, en N
σB,ADD : Contrainte de flexion supplémentaire, en
QN : Force de cisaillement nominale alternée, en N;
pour la détermination de QN , voir [2.1.2] c) N/mm2, due au défaut de lignage; voir [4.1.1]
σBN : Contrainte de flexion nominale alternée, en
rC : Rayon du congé de maneton, en mm; voir Fig 2
N/mm2; pour la détermination de σBN, voir
rJ : Rayon du congé de soie, e nmm; voir Fig 2
[2.1.2] b)
Rm : Valeur de la résistance à la traction minimale
σBC : Contrainte de flexion alternée dans le congé de
spécifiée du matériau de l’arbre manivelles, en
maneton, en N/mm2; pour la détermination de
N/mm2
σBC , voir [2.1.3] a)
RS,MIN : Valeur spécifiée, en N/mm2, de la limite élasti-
σBJ : Contrainte de flexion alternée dans le congé de
que minimum (ReH), ou 0,2% de la contrainte
d’épreuve (Rp 0,2), du matériau de la joue. la soie, en N/mm2; pour la détermination de
σBC, voir [2.1.3] b)
S : Recouvrement du maneton, en mm, (voir Fig 2)
dont la valeur peut être calculée par la relation σ′E : Contrainte équivalente alternée au niveau du
suivante: congé de maneton, en N/mm2; pour la détermi-
nation de σ′E voir [5.2.1] a)
dC + dJ
S = ----------------
- –E σ″E : Contrainte équivalente alternée au niveau du
2
Si les manetons ne présentent pas de recouvre- congé de la soie, en N/mm2; pour la détermina-
ment, la valeur négative de S calculée par la tion de σ″E voir [5.2.1] b)
relation ci-dessus doit être prise en compte. σ′F,ALL : Résistance à la fatigue due à la flexion alternée
TC : Emmanchement de maneton, en mm; voir Fig 2 admise au niveau du congé du maneton, en
TJ : Emmanchement de la soie, en mm; voir Fig 2 N/mm2; pour la détermination de σ′F,ALL, voir
[6.1.1] a)
W : Epaisseur axiale de la joue, en mm; voir Fig 2
σ″F,ALL : Résistance à la fatigue due à la flexion alternée
WEQ : Moment équatorial de résistance, en mm3, par
admise au niveau du congé de la soie, en N/mm2;
rapport à la surface en coupe de la joue, dont la
pour la détermination de σ”F,ALL , voir [6.1.1] b)
valeur peut être calculée comme suit:
σQN : Contrainte de cisaillement nominale alternée,
WEQ = B ⋅ W2-
---------------
6 en N/mm2; pour la détermination of σQN, voir
[2.1.2] c)
WPC : Valeur, en mm3, du moment polaire de résis-
τC : Contrainte de torsion alternée au niveau du
tance par rapport à la surface en coupe du
maneton; pour la détermination de WPC , voir congé de maneton, en N/mm2; pour la détermi-
[2.2.2] nation de τC , voir [2.2.3] a)
WPJ : Valeur, en mm3, du moment polaire de la résis- τJ : Contrainte de torsion alternée au niveau du
tance par rapport à la surface en coupe de la congé de la soie, en N/mm2; pour la détermina-
soie; pour la détermination de WPJ , voir [2.2.2] tion of τJ , voir [2.2.3] b)
y : Distance, en mm, entre les génératrices adja- τNC : Contrainte de torsion nominale alternée par
centes du maneton et de la soie emmmanchés rapport au maneton, en N/mm2; pour la déter-
sur la même joue (voir Fig 3). mination de τNC , voir [2.2.2]
En général, y ne doit pas être inférieur à 0,05 ds. τNJ : Contrainte de torsion nominale alternée par
Si y est inférieur à 0,1 dS, la Société doit prêter rapport à la soie, en N/mm 2; pour la détermina-
une attention particulière à chaque cas, à l’effet tion de τNJ voir [2.2.2].

230 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, App 1

2 Calcul des contraintes alternées Dans le cas des moteurs en V, les moments de flexion,
calculés pas à pas pour les divers angles, dus aux forces
des gaz et aux forces d’inertie des deux pistons et bielles
2.1 Calcul des contraintes alternées dues agissant sur une manivelle, doivent être superposés sui-
aux moments de flexion et aux efforts de vant la phase, les bielles de conception différente (bielle
cisaillement à fourche, bielle de type articulé ou bielles adjacentes)
étant prises en compte.
2.1.1 Hypothèses S’il existe des manivelles ayant des configurations géo-
métriques différentes (par exemple, manivelles asymé-
Le calcul des forces alternées est basé sur les hypothèses triques) sur un même arbre manivelles, le calcul doit
spécifiées ci-dessous. couvrir toutes les variantes de manivelles.
a) Le calcul est basé sur un système déterminé de façon
c) La force de cisaillement nominale alternée QN , en N,
statique, ne considérant qu’une seule manivelle avec les
et, à partir de là, la contrainte de cisaillement nominale
soies soutenues au centre des paliers adjacents et la
manivelle soumise aux forces dues aux gaz et à l’inertie. alternée σQN , en N/mm2, peuvent être calculées par les
La longueur de flexion est prise comme étant la lon- relations suivantes:
gueur L3 entre les plans médians de deux paliers princi-
QN = ± 0,5 ⋅ ( QMAX – QMIN )
paux adjacents (voir Fig 1(a) et (b)).
Q
σQN = ± -------N ⋅ KE
b) Le moment de flexion nominal est pris comme le F
moment de flexion dans la section de la joue de mani-
velle au centre de la joue massive (distance L1) d’une 2.1.3 Calcul des contraintes de flexion alternées au
force égale à la composante radiale des efforts exercés niveau des congés de manetons et de soies
par la bielle. Pour des manivelles de l’arbre manivelles
avec deux bielles agissant sur un maneton, le moment Le calcul des contraintes de flexion alternée doit s’effectuer
de flexion nominal est pris comme un moment de au niveau des congés de manetons et des soies, comme
flexion obtenu en superposant les deux moments de spécifié ci-dessous.
flexion dus aux composantes radiales des efforts de cha-
que bielle, en tenant compte de leur déphasage. a) La contrainte de flexion alternée dans le congé de
maneton doit être prise égale à la valeur σBC , en N/mm2,
c) Les contraintes nominales alternées dues aux moments obtenue par la relation:
de flexion et aux forces de cisaillement doivent se rap-
porter à l’aire de la surface en coupe de la joue de σ B C = ± ( β BC ⋅ σ B N )
l’arbre manivelles au milieu du chevauchement S dans
les cas de recouvrement des manetons et au milieu de b) La contrainte de flexion alternée dans le congé de la
la distance y entre les génératrices adjacentes des deux soie doit être prise égale à la valeur σBJ , en N/mm2,
manetons dans le cas de manetons qui ne se recouvrent obtenue par la relation:
pas (voir Fig 2 et Fig 3).
σ B J = ± ( β BJ ⋅ σ B N + β QJ ⋅ σ QN )
Les contraintes de flexion nominale moyenne sont
négligées.
2.2 Calcul de contraintes de torsion alternée
2.1.2 Calcul des contraintes de flexion nominale
alternée et de cisaillement
2.2.1 Généralités
a) En principe, le calcul s’effectue de manière que les for-
Le calcul des contraintes de torsion nominale alternée doit
ces radiales individuelles agissant sur le maneton dues
être exécuté par le fabricant de moteur suivant les informa-
aux forces provenant des gaz et de l’inertie soient calcu-
tions indiquées en [2.2.2].
lées pour toutes les positions de l’arbre manivelles dans
un cycle de marche. Un calcul simplifié des forces La valeur maximum obtenue à partir des calculs doit être
radiales peut être utilisé à la discrétion de la Société. utilisée par la Société pour déterminer la contrainte alternée
b) Le moment de flexion MB au centre de la joue doit se cal- équivalente selon les dispositions de l’article [5].
culer au moyen des forces radiales variables dans un En l’absence d’une valeur maximum, la Société se réserve
cycle de travail, et prenant en compte la distance axiale, le droit d’incorporer une valeur fixe dans le calcul des
variable dans le temps, entre le centre du palier et le point dimensions d’arbre manivelles et qui, dans chaque cas, doit
d’action des forces sur le maneton. Le moment de flexion être établie à sa discrétion.
nominale alternée MBN, en N ⋅m, et, à partir de là, la con-
trainte de flexion nominale alternée σBN, en N/mm2, sont Au cas où il serait confié à la Société le soin d’effectuer un
alors calculés à l’aide des relations suivantes: calcul de vibrations forcées pour le compte du fabricant de
moteur pour déterminer les contraintes de vibrations de tor-
MBN = ± 0,5 ⋅ ( MB ,MAX – MB ,MI N ) sion auxquelles on peut s’attendre sur le moteur et donc sur
MBN la ligne d’arbres, les données suivantes doivent être sou-
σ BN = ± ----------
- ⋅ KE ⋅ 103
WEQ mises en sus de celles prescrites en [1.2.1]:

Février 2003 Bureau Veritas 231


Pt C, Ch 1, App 1

Figure 1 : Manivelle d’arbre manivelles monobloc

dC
C
d

E
E
dJ

dJ
axe(s) des bielles

axe(s) des bielles


L L1 L L1
1 1

L2 L2 L2
L2

L3 L3

(a) Manivelle de moteur en ligne (b) Manivelle comportant deux bielles adjacentes

Figure 2 : Dimensions de manivelles nécessaires pour le calcul des coefficients de concentration de contrainte

Figure 3 : Maneton d’arbre manivelles semi-assemblé (semi-built)


dC

rJ
dBJ

dS
dJ

LS DE

232 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, App 1

a) système dynamique équivalent du moteur, comprenant: L’échantillonnage des vitesses pour les calculs de vibrations
1) moment de masse d’inertie, en kg ⋅m2 forcées doit être choisi de manière que la réponse transi-
toire puisse être connue avec suffisamment de précision
2) raideurs de torsion sans inertie, en N⋅m/rad, de tou- aux diverses vitesses.
tes les parties d’arbre manivelles entre deux points
de masse Les valeurs obtenues à partir de ce calcul doivent être sou-
mises pour examen à la Société.
b) amortisseurs de vibration spécifiant:
Les contraintes nominales de torsion alternée, se référant
1) désignation de type aux manetons et aux soies, à chaque point de masse essen-
2) moments de masse d’inertie, en kg⋅m2 tiel au calcul, peuvent être prises égales aux valeurs τNC et
3) raideurs de torsion sans inertie, en N⋅m/rad τNJ, en N/mm2, calculées à l’aide des relations suivantes:
4) valeurs des coefficients d’amortissement, en N⋅m⋅s M
τ NC = ± ----------
TN
⋅ 103
c) volants d’inertie spécifiant: WPC
1) moment de masse d’inertie, en kg ⋅m2. MTN
τ NJ - ⋅ 103
= ± ---------
WPJ
Si l’on vient à examiner le système de propulsion, les infor-
mations suivantes doivent être également soumises: où:
a) accouplements élastiques spécifiant: a) Pour les manetons ou les soies non percés:
π⋅d
3
1) caractéristiques dynamiques et données d’amortisse- WPC = ------------C-
ment, de même que valeur admise du couple alterné 16
π⋅d
3
b) réducteurs et lignes d’arbres spécifiant:
WPC = ------------J-
1) diamètres des arbres d’engrenages, arbres de pous- 16
sée, arbres intermédiaires et arbres porte-hélices, b) Pour les manetons ou les soies percés:
moments de masse d’inertie, en kg ⋅m2, des engrena- π dC4 – dB4 C
ges ou des points de masse importants, rapport de WPC = ----- - ⋅ --------------------
16 dC
réduction et, pour les réducteurs de type complexe,
π- ⋅ d
WPJ = ----- J – dBJ
4 4
installation d’engrenage schématique ------------------
-
16 dC
c) hélices spécifiant:
Pour les symboles dC , dJ , dBC et dBJ , voir [3.1.1] et Fig 2.
1) diamètre d’hélice
Pour le calcul des moments polaires de la résistance WPC et
2) nombre de pales
WPJ , les manetons et les soies percés avec un diamètre de
3) pas et fraction de surface développée d’alésage n’excédant pas 0,3 fois le diamètre extérieur des
4) moment de masse d’inertie d’hélice dans l’air et manetons ou des soies peuvent être considérés comme non
avec l’eau entraînée, en kg⋅m2 (pour les hélices à percés.
pales orientables, les valeurs au pas maximum et au Les manetons et les soies percés dont l’axe de perçage lon-
pas zéro doivent être spécifiées) gitudinal ne coïncide pas avec l’axe des dits manetons et
5) caractéristiques d’amortissement documentées, si soies, doivent être étudiés au cas par cas par la Société.
disponibles La détermination des dimensions de l’arbre manivelles pro-
d) fréquences propres avec leur modes vibratoires corres- posé est basée sur la contrainte de torsion alternée qui, con-
pondants et les sommes vectorielles pour les harmoni- jointement à la contrainte de flexion associée, produit le
ques d’excitation du moteur; coefficient d’acceptabilité le plus faible FA , comme spécifié
e) contraintes de vibration de torsion estimées dans tous en [8.1].
les éléments importants du système avec référence parti- Si des zones de vitesses “barrées” sont nécessaires, les con-
culière aux vitesses de rotation pour lesquelles des réso- traintes de torsion alternées dans ces zones doivent être négli-
nance sont clairement définies et domaine d’utilisation gées dans le calcul du coefficient d’acceptabilité ci-dessus.
continu. La position des zones de vitesses “barrées” doit être telle
qu’une exploitation satisfaisante soit possible malgré leur
2.2.2 Calcul des contraintes nominales de torsion
existence.
alternée
Les valeurs maximum et minimum des couples vibratoires Il ne doit pas y avoir de zone de vitesses “barrées” pour les
doivent être établies pour chaque point de masse du sys- valeurs du rapport de vitesse λ ≥ 0,8, λ étant le rapport entre
tème et pour toute la gamme des vitesses au moyen d’une la vitesse de rotation considérée et la vitesse de rotation
synthèse harmonique des contraintes alternées dues aux correspondant à la puissance maximum continue.
vibrations forcées du 1er ordre jusqu’au 15ème ordre inclus L’approbation des dimensions de l’arbre manivelles propo-
pour les moteurs à 2 temps, et du 0,5 ordre au 12ème inclus sées doit se baser sur l’installation ayant la valeur du coeffi-
pour les moteurs à 4 temps. cient d’acceptabilité mentionné ci-dessus la plus faible.
En effectuant ce calcul, il convient de tenir compte de Ainsi, pour chaque installation, il doit être assuré par calcul
l’amortissement qui existe dans le système et des conditions adéquat que la contrainte de torsion nominale alternée
défavorables (par exemple, défaut d’allumage d’un ou de acceptée dans le but de contrôler l’échantillonnage des
plusieurs cylindres). arbres manivelles ne doit pas être dépassée.

Février 2003 Bureau Veritas 233


Pt C, Ch 1, App 1

Ce calcul doit être soumis pour détermination à la Société Les valeurs des coefficients de concentration de contraintes
(voir Ch 1, Sec 9). calculées comme suit, sont valables pour les gammes de
dimensions suivantes s’y rapportant pour lesquelles des
2.2.3 Calcul des contraintes de torsion alternée recherches ont été effectuées:
dans les congés de manetons et de soies
– 0 ,50 ≤ s ≤ 0,70
Le calcul des contraintes de torsion alternée doit s’effectuer
0, 20 ≤ w ≤ 0,80
au niveau des congés de manetons et de soies, comme spé-
1,20 ≤ b ≤ 2,20
cifié ci-dessous.
0,03 ≤ r 1 ≤ 0,13
a) La contrainte de torsion alternée au niveau du congé de
0,03 ≤ r 2 ≤ 0,13
maneton doit être prise égale à la valeur τC, en N/mm2,
0 ≤ d1 ≤ 0,80
donnée par la relation suivante:
0 ≤ d2 ≤ 0,80
τ C = ± ( βTC ⋅ τ NC )
Le coefficient f (t,s), qui rend compte de l’influence d’un
b) La contrainte de torsion alternée au niveau du congé de retrait dans la joue au niveau des congés de maneton et de
soie doit être prise égale à la valeur τJ, en N/mm2, don- soie, est valide si les dimensions s’y rapportant t1 et t2
née par la relation: répondent aux conditions suivantes:
τ J = ± ( βTJ ⋅ τ NJ ) t1 ≤ r1 t2 ≤ r2
et doit être appliqué pour les valeurs des dimensions s’y
3 Calcul de coefficients de concentra- rapportant dans la fourchette de:
tion de contraintes – 0,30 ≤ s ≤ 0,50

3.1 Généralités Table 1 :

3.1.1 Les coefficients de concentration de contraintes pour la Congés de manetons Congés de soies
flexion (βBC et βBJ) sont définis comme le rapport de la valeur r1 = rC / dC r2 = rJ / dC
maximum de la contrainte de flexion se produisant dans les
s = S / dC s = S / dC
congés sous une charge de flexion agissant dans la section
centrale d’une manivelle, sur la valeur de la contrainte de w = W / dC w = W / dC
flexion nominale alternée relative à la section de la joue. b = B / dC b = B / dC
La valeur de la contrainte nominale ci-dessus doit être d1 = dBC / dC d2 = dBJ / dC
déterminée sous le moment de flexion au milieu de la joue
massive. t1 = TC / dC t2 = TJ / dC
Les coefficients de concentration de contraintes pour la tor-
3.1.2 Congés de maneton
sion (βTC et βTJ) sont définis comme le rapport de la valeur
a) La valeur du coefficient de concentration de contraintes
maximum de la contrainte de torsion se produisant sous la
pour la flexion βBC peut être calculée par la relation sui-
charge de torsion dans les congés sur la valeur de la con-
trainte de torsion nominale alternée relativement à la sec- vante:
tion de maneton ou de soie, prenant en compte les βBC = 2 ,6914 .f1 ( s ,w ) .f 1 ( w) .f1 ( b) .f 1 ( r1 ) .f 1 ( d1 ) .f 1 ( d2 ) .f 1 ( t ,s )
perçages s’y rapportant, le cas échéant. où:
Le coefficient de concentration de contrainte pour cisaille- f1(s,w) : − 4,1883 + (29,2004⋅w) − (77,5925⋅w2) +
ment βQJ est défini comme le rapport de la valeur maximum (91,9454⋅w3) − (40,0416⋅w4) + (1 − s) ⋅
de la contrainte de cisaillement se produisant dans le congé (9,5440 − 58,3480⋅w + 159,3415⋅w2 −
de la soie sous la charge de flexion sur la valeur de la con- 192,5846⋅w3 + 85,2916⋅w4) + (1 − s) 2 ⋅ (−
trainte de cisaillement nominale relative à la section de la
3,8399 + 25,0444⋅w − 70,5571⋅w2 +
joue.
87,0328⋅w3 − 39,1832⋅w4)
Si les coefficients de concentration de contrainte ci-dessus f1(w) : 2,1790 ⋅ w0,7171
ne peuvent s’obtenir par mesures fiables, leurs valeurs peu-
f1(b) : 0,6840 − 0,0077⋅b + 0,1473⋅b2
vent être évaluées à l’aide des relations en [3.1.2] et [3.1.3],
qui sont applicables aux congés de manetons et de soies f1(r1) : 0,2081 ⋅ r1-0,5231
pour les arbres manivelles forgés monoblocs, et aux congés f1(d1) : 0,9978+ 0,3145⋅d1 − 1,524⋅d12 + 2,4147⋅d13
de manetons seulement pour les arbres manivelles faits f1(d2) : 0,9993 + 0,27⋅d2 − 1,0211⋅d22 + 0,5306⋅d23
d’éléments assemblés.
f (t,s) : 1 + (t1 + t2) ⋅ (1,8 + 3,2 s)
Fig 2 montre les dimensions nécessaires pour les calculs
des coefficients de concentration de contrainte mentionnés b) La valeur du coefficient de concentration de contrainte
ci-dessus. pour la torsion βTC peut être calculée à l’aide de la rela-
tion suivante:
Pour le calcul des coefficients de concentration de con-
βTC = 0,8 ⋅ f 2 ( r1 ,s ) ⋅ f2 ( b) ⋅ f 2 ( w )
trainte pour flexion, torsion et cisaillement, les dimensions
s’y rapportant montrées en Tab 1 doivent être appliquées. où:

234 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, App 1

f2(r1,s) : r1x avec x = − 0,322 + 0,1015 ⋅ (1 − s) Les valeurs de ces contraintes supplémentaires de flexion
f2(b) : 7,8955 − 10,654⋅b + 5,3482⋅b2 − 0,857⋅b3 peuvent être prises égales aux valeurs σB,ADD , en N/mm2,
comme indiqué en Tab 2.
f2(w) : w-0,145

3.1.3 Congés de soies Table 2 :


a) La valeur du coefficient de concentration de contraintes Type de moteur σB,ADD, en N/mm2
pour la flexion βBJ peut se calculer par la relation sui-
Moteur à crosses ± 30
vante:
Moteur à piston fourreau ± 10
β BJ = 2 ,7146.f3 ( s ,w) .f3 ( w) .f3 ( b ) .f3 ( r2 ) .f 3 ( d1 ) .f3 ( d2 ) .f ( t ,s )
où: 5 Calcul de contrainte alternée équiva-
f3(s,w) : − 1,7625 + 2,9821⋅w − 1,5276⋅w2 + (1 − s) ⋅ lente
(5,1169 − 5,8089⋅w + 3,1391⋅w2) + (1 − s)2 ⋅
(− 2,1567 + 2,3297⋅w − 1,2952. w2) 5.1 Généralités
f3(w) : 2,2422 ⋅ w0,7548
5.1.1 La contrainte alternée équivalente doit se calculer
f3(b) : 0,5616 + 0,1197⋅b + 0,1176⋅b2
aussi bien pour les congés de manetons que pour les con-
f3(r2) : 0,1908 ⋅ r2-0,5568 gés de soies.
f3(d1) : 1,0022 − 0,1903⋅d1 + 0,0073⋅d12 Pour ce calcul, la théorie de l’énergie de distorsion cons-
f3(d2) : 1,0012 − 0,6441⋅d2 + 1,2265⋅d22 tante (critère de von Mises) doit être utilisée.
f (t,s) : 1 + (t1 + t2) ⋅ (1,8 + 3,2 s) Ici, il est supposé que les contraintes de flexion et de torsion
alternées maximales dans un arbre manivelles se produisent
b) La valeur du coefficient de concentration de contraintes simultanément et au même point.
pour le cisaillement βQJ peut se calculer par la relation
suivante:
5.2 Contrainte alternée équivalente
β QJ = 3,0128 .f4 ( s ) .f 4 ( w) .f 4 ( b) .f 4 ( r2 ) .f 4 ( d1 ) .f ( t ,s )
5.2.1 La contrainte alternée équivalente doit être prise
où:
comme la plus importante des deux valeurs σ′E et σ″E , cal-
f4(s) : 0,4368 + 2,1630 ⋅ (1 − s) − 1,5212 ⋅ (1 − s)2 culée suivant les relations de a) et de b) ci-dessous.
a) La contrainte alternée équivalente au niveau du congé
w
f4(w) : ---------------------------------------------------- de maneton doit être prise égale à la valeur σ′E , en
0,0637 + 0 ,9369 ⋅ w
N/mm2, calculée par la relation suivante:
f4(b) : − 0,5 + b
2 0 ,5
σ' E = ±[ ( σ BC + σB ,ADD ) + 3 τC ]
2
f4(r2) : 0,5331 ⋅ r2-0,2038
f4(d1) : 0,9937 − 1,1949⋅d1 + 1,7373⋅d12 b) La contrainte alternée équivalente au niveau du congé
de soie doit être prise égale à la valeur σ″E , en N/mm2,
f (t,s) : 1 + (t1 + t2) ⋅ (1,8 + 3,2 s)
calculée par la relation suivante:
c) La valeur du coefficient de concentration de contraintes 2 0 ,5
σ''E = ± [ ( σ B J + σ B ,ADD ) + 3 τ J ]
2
pour la torsion βTJ peut se calculer à l’aide des relations
suivantes:
• où dJ = dC et rJ = rC: 6 Calcul de la résistance à la fatigue
βTJ = βTC
6.1
• où dJ ≠ dC et/ou rJ ≠ rC:
βTJ = 0,8 ⋅ f2 (r1,s) ⋅ f2(b) ⋅ f2(w) 6.1.1 La résistance à la fatigue doit se comprendre comme
une valeur de contrainte de flexion alternée qu’un arbre
et f2(r1,s), f2(b) et f2(w) doivent se déterminer confor-
manivelles peut supporter en permanence aux points de
mément à [3.1.2], mais en prenant r 1 = rJ / d J au lieu
contraintes les plus sollicités des congés entre les joues et
de r1 = rC / dC pour le calcul de f2(r1,s). les manetons.
Si la résistance à la fatigue d’un arbre manivelles ne peut
4 Contraintes supplémentaires de être déterminée par des relevés fiables, elle peut être égale
flexion à la plus faible des valeurs σ′F,.ALL et σ″F,.ALL évaluées au
moyen des relations en a) et b) ci-dessous.
4.1 a) La valeur admise de la résistance à la fatigue due à la
flexion alternée au niveau du congé de maneton peut
4.1.1 En sus des contraintes de flexion alternées dans les être prise égale à la valeur σ′F.ALL , en N/mm2, calculée
congés (voir [2.1.3]), il convient d’examiner également par la relation suivante:
d’autres contraintes dues au défaut de lignage, à la défor-
σ' F ,ALL = ± K.R'm . ( 0 ,264 + 1 ,073.dC + R'' m + R''' m .rC )
–0 ,2 – 0 ,5
mation de la plaque de fondation et aux vibrations de
flexion et axiales. où:

Février 2003 Bureau Veritas 235


Pt C, Ch 1, App 1

K : coefficient pour différents types d’arbre 7.2.2 La valeur du serrage minimum requis du montage par
manivelles en acier forgé et moulé sans trai- frettage hMIN , en mm, ne doit pas être inférieur à celle qui
tement de surface des manetons, dont la est calculée par la relation suivante pour la manivelle avec
valeur peut être prise comme suit: le couple maximum absolu MT,MAX.
• 1,05 pour les arbres manivelles en acier Le couple MT,MAX ci-dessus, en N⋅m, correspond à la valeur
forgé à débit continu ou par estampage maximum du couple pour les divers points de masse de
• 1,00 pour les arbres manivelles en acier l’arbre manivelles
forgé de forme libre
sF ⋅ MT ,MAX
⋅ 10- ⋅ -------------------------
3
• 0,93 pour les arbres manivelles en acier hMIN = 4
--------------- - ⋅ f ( Z)
moulé π ⋅ µ EW ⋅ dS ⋅ LS

R′m : 0,42 ⋅ Rm + 39,3 où:


sF : coefficient de sécurité contre le glissement; en
785 – Rm
R″m : ---------------------- aucun cas une valeur inférieure à 2 ne doit être
4900 prise
R′″m : 196 / Rm
µ : coefficient de friction statique entre les surfaces
b) La valeur admise de la résistance à la fatigue due à la de soies et de joues, à prendre égal à 0,20, si
flexion alternée au niveau du congé de la soie peut être LS / dS ≥ 0,40
prise égale à la valeur σ″F,.ALL , en N/mm2, calculée par la
relation suivante:
1 – ZA2 ⋅ ZS2
f (Z) : --------------------------------------------
-
σ''F ,ALL = ± K.R' m . ( 0,264 + 1,073 .dJ ) ( 1 – ZA2 ) ⋅ ( 1 – ZS2 )
– 0 ,2 – 0 ,5
+ R'' m + R''' m .rJ
Pour calculer σ′F,ALL et σ″F,ALL , les valeurs de rC et de rJ ne ZA : dS / DE
doivent pas être prises inférieures à 2 mm.
ZS : dBJ / dS
Si les résultats des essais de fatigue menés sur des manivel-
les à l’échelle un ou des arbres manivelles dont les mane- 7.2.3 En sus des dispositions en [7.2.2], la valeur de surdi-
tons ont été soumis à un traitement de surface ne sont pas mensionnement minimum prescrite hMIN , en mm, ne doit
disponibles, le coefficient K pour les arbres manivelles sans
pas être inférieure à celle calculée suivant la relation sui-
traitement de surface des manetons doit être utilisé.
vante:
Dans tous les cas, les valeurs expérimentales de résistance à
la fatigue effectuées avec des manivelles à l’échelle un ou RS ,MIN ⋅ dS
hMIN = -----------------------
-
des arbres manivelles doivent être soumises pour examen à EW
la Société.
La probabilité de survie pour les valeurs de résistance à la 7.3 Serrage maximum admis pour le mon-
fatigue dérivées des essais doit satisfaire la Société et ne doit tage par frettage
pas être inférieure, en principe, à 80%.
7.3.1 Le serrage maximum du montage par frettage ne doit
7 Calcul de montage par frettage des pas dépasser la valeur hMAX, en mm, calculée conformé-
ment à la relation suivante:
arbres manivelles assemblés par
éléments RS ,M IN ⋅ dS 0,8dS
hMAX = -----------------------
- + --------------
EW 1000
7.1 Généralités Cette condition concernant le serrage maximum admis sert
à limiter la contrainte moyenne induite par le frettage dans
7.1.1 Considérant le rayon de la transition rJ du diamètre de le congé de la soie.
soie dJ par rapport au diamètre de frettage dS, les deux équa-
tions suivantes doivent être respectées:
8 Critères d’acceptabilité
rJ ≥ 0,015dJ
rJ ≥ 0,5 ⋅ ( dS – dJ )
8.1
Le surdimensionnement réel h du montage par frettage doit
se situer dans les limites hMIN et hMAX calculées conformé- 8.1.1 Pour que l’échantillonnage des arbres manivelles
ment à [7.2] et [7.3] ou suivant des normes reconnues. proposé soit acceptable, les contraintes alternées équivalen-
tes calculées aux congés de manetons et de soies, doivent
7.2 Serrage minimum requis pour le mon- être en mesure de satisfaire aux conditions suivantes:
tage par frettage
σ'
F , ALL
- ≥ 1 ,15
Q1 = -------------
7.2.1 Le serrage minimum requis pour le montage par fret- σ' E
tage est déterminé par la plus grandes des valeurs calculées σ″
F , ALL
- ≥ 1, 15
Q2 = ---------------
conformément à [7.2.2] et [7.2.3]. σ″ E

236 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, App 2

APPENDICE 2 MOTEURS DIESEL BI-COMBUSTIBLES

1 Généralités 2.1.2 S’il est utilisé un moteur de type à piston fourreau


comme moteur DF, le carter moteur doit être protégé par les
moyens suivants:
1.1 Application
a) il convient de prévoir une ventilation pour prévenir
1.1.1 Cet appendice s’applique aux moteurs diesel bi-com- l’accumulation de gaz provenant du soufflage au carter,
bustibles (ci-après désignés sous le terme de moteurs DF, dont la sortie doit déboucher dans un endroit sûr à l’air
“Dual Fuel”), qui peuvent utiliser aussi bien du fioul que du libre en passant par un pare-flammes;
méthane sous haute pression (Par exemple les moteurs ins-
b) détecteur de gaz ou équipement équivalent.
tallés sur les transporteurs de gaz et utilisant le gaz d’évapo-
ration comme combustible).
2.2 Protection de l’espace au-dessous du
Autant que possible, les prescriptions contenues en Ch 1,
Sec 2 et Ch 1, Sec 10 et en Pt E, Ch 9, Sec 16 (Transpor- piston des moteurs à crosses
teurs de gaz) doivent s’appliquer.
2.2.1 Il convient de prévoir un détecteur de gaz ou un
L’acceptation de moteurs bi-combustibles alimentés au gaz équipement équivalent pour la protection de l’espace au-
sous faible pression peut être examinée au cas par cas.
dessous des pistons des moteurs à crosse

1.2 Documentation à soumettre 2.3 Système d’entrée d’air et d’échappe-


1.2.1 En sus de la documentation prescrite en Ch 1, Sec 2, ment des moteurs DF
[1.2], il convient de soumettre ce qui suit:
2.3.1 Il convient d’installer des clapets de sécurité contre
• une analyse des modes de défaillance et de la criticité
les explosions ou un autre dispositif de protection approprié
(AMDEC) examinant tous les défauts possibles affectant contre les explosions dans les collecteurs d’échappement,
le procédé de combustion doit être soumise (voir
les conduits de balayage et d’entrée d’air.
[2.5.1])
• plans et spécifications concernant l’alimentation de gaz 2.3.2 Les collecteurs de gaz d’échappement des moteurs
sur le moteur DF. DF ne doivent pas être raccordés aux collecteurs d’échap-
pement d’autres moteurs ou installations.
1.3 Mode de fonctionnement
Table 1 : Conseils pour la surveillance
1.3.1 Les moteurs DF doivent faire appel à l’injection pilote de la combustion
de fioul pour l’allumage du gaz et être capables de permu-
ter immédiatement au fioul seul.
Fermeture automati-
Etat ou condition Alarme
1.3.2 On ne doit utiliser que le fioul pour lancer un moteur que des vannes gaz
de défaut (1)
DF. (1) (2)
Défaut de vanne pilote X X
1.3.3 En principe, seul le fioul doit être utilisé si le régime de fioul et de système de
du moteur DF n’est pas stable, et/ou en cas de manoeuvres commande du robinet de
et de mouvement dans les ports. gaz
1.3.4 En cas de coupure de l’alimentation en gaz, les Température du gaz H
moteurs DF doivent être capables d’un service ininterrompu d’échappement en
au fioul seul. sortie de tout cylindre
Ecart de température de H (valeur H (valeur négative)
2 Conception, commande et surveil- gaz d’échappement par négative
rapport à la moyenne ou
lance positive)
Pression par cylindre ou X X
2.1 Protection du carter moteur défaut d’allumage pour
chaque cylindre
2.1.1 Des clapets de sécurité de carter moteur doivent être
montés au droit de chaque manivelle de l’arbre manivelles. (1) X = surveillance prescrite; L = valeur faible; H = valeur
La construction et la pression d’ouverture des clapets de importante.
sécurité doivent être déterminées en prenant en compte des (2) Il est recommandé de fermer également la vanne pilote
explosions dues aux fuites de gaz par la segmentation. gaz.

Février 2003 Bureau Veritas 237


Pt C, Ch 1, App 2

2.4 Tubulure de lancement d’air 2.6 Surveillance de combustion


2.6.1 Les détails de surveillance nécessaire doivent être
2.4.1 Les piquages d’air de lancement sur les cylindres doi-
vent être équipés de pare-flammes efficaces. déterminés en se basant sur le résultat de l’analyse des
modes de défaillance et de la criticité demandée en [1.2.1].
Toutefois, Tab 1 peut être utilisé à titre d’information.
2.5 Alimentation en gaz combustible sur les
moteurs DF 2.7 Arrêt d’urgence

2.5.1 La ligne d’alimentation en gaz doit passer dans des 2.7.1 L’alimentation en gaz doit être stoppée avant que la
tubes ou des gaines de protection, comme prescrit en Pt E, concentration de gaz détectée par les détecteurs de gaz ins-
Ch 9, Sec 16. tallés dans la salle des machines, comme indiqué au point
16.2.2 du Code International de Construction et d’Equipe-
Les tubes ou les gaines de protection doivent recouvrir ment des Navires Transportant des Gaz Liquéfiés en Vrac
entièrement la ligne d’alimentation en gaz allant aux soupa- (Code IGC) n’atteigne 60% de la limite inférieure d’inflam-
pes d’injection. mabilité.

238 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, App 3

APPENDICE 3 TUYAUX EN PLASTIQUES

1 Généralités 2 Conception des circuits de tuyau-


tage en matière plastiques
1.1 Application
2.1 Généralités
1.1.1 Ces prescriptions sont applicables à tous les circuits
2.1.1 Spécification
de tuyautage comportant des parties en plastique.
La spécification du tuyautage plastique doit être soumis
conformément aux dispositions en Ch 1, Sec 10, [1.2.2]. Il
1.2 Utilisation de tuyaux en plastique doit satisfaire au normes nationales ou internationales
approuvées par la Société. En outre, les prescriptions indi-
1.2.1 Il est possible d’utiliser le plastique sur des circuits de quées ci-dessous doivent être satisfaites.
tuyautage conformément aux dispositions en Ch 1, Sec 10,
[2.1.3], dans la mesure où les prescriptions suivantes sont 2.1.2 Marquage
respectées. Les tuyaux et les accessoires en plastique doivent être iden-
tifiées en permanence par marquage, à savoir:
1.2.2 Les tuyaux de plastique doivent être d’un type • caractéristiques de pression
approuvé par la Société. • les normes de calcul établissant que le tube ou l’acces-
soire a été fabriqué en conformité
1.3 Définitions • le matériau dont est fait le tube ou l’accessoire.

1.3.1 Plastique 2.2 Résistance


Le plastique comprend les matières plastiques thermofor- 2.2.1 Généralités
mables et les plastiques thermodurcissants avec ou sans a) La tuyauterie doit présenter une résistance suffisante
renfort intérieur, comme du PVC et FRP (tubes en plastique pour prendre en compte les conditions concomitantes
renforcé). les plus sévères de pression, de température, le poids de
la tuyauterie même et toutes charges statiques et dyna-
1.3.2 Circuits de tuyautage miques imposées par la conception ou l’environne-
Les circuits de tuyautage comprennent les tuyaux, les acces- ment.
soires, les joints, et tous les doublages internes ou externes, b) La résistance des tuyaux doit se déterminer à la tempé-
les enveloppes et les revêtements nécessaires pour répondre rature de service maximum possible par les essais men-
aux critères de performance. tionnés en [4.1.2].

2.2.2 Epaisseur de tube


1.3.3 Joints
L’épaisseur des tubes de plastique doit se calculer en faisant
Les joints comprennent tous les dispositifs ou les méthodes appel à une contrainte maximum admissible non supé-
de montage des tubes, comme les liaisons adhésives, la rieure à 1/7 de la résistance à la traction ultime du matériau
stratification, le soudage, etc. à la température de service.

1.3.4 Accessoires 2.2.3 Pression admissible


Les circuits de tuyautage doivent être étudiés pour une pres-
Les accessoires comprennent les courbes, les coudes, les
sion nominale déterminée à partir des conditions suivantes:
pièces de piquages, etc. fabriqués en matière plastique.
a) Pression interne
1.3.5 Pression nominale La pression interne nominale ne doit pas dépasser le
plus faible des pressions:
La pression nominale est la pression de service maximum
• Psth / 4
admise qui doit être déterminée conformément à [2.2.3].
• Plth / 2,5
1.3.6 Résistance au feu où:
La résistance au feu, est la capacité du circuit de tuyautage Psth : Pression de rupture d’épreuve hydrostatique
à réaliser sa fonction prévue, c’est à dire à conserver sa à court terme, en MPa
résistance et son intégrité pendant un certain temps prévu Plth : Pression de rupture d’épreuve hydrostatique
alors qu’il est exposé au feu. à long terme (>100 000 heures), en MPa.

Février 2003 Bureau Veritas 239


Pt C, Ch 1, App 3

b) Pression extérieure (à considérer pour toute installation • aucun essai de résistance n’est prescrit s’il est indiqué
soumise aux conditions de vide à l’intérieur du tuyau ou “0” en Tab 1
une colonne de liquide agissant à l’extérieur du tuyau) • un matériau métallique avec un point de fusion supérieur
La pression nominale extérieure ne doit pas excéder Pcol à 925°C doit être utilisé s’il est indiqué “X” en Tab 1.
/ 3, où:
Note 1: “NA” signifie “non applicable”.
Pcol : Pression d’écrasement
Note 1: La pression extérieure c’est la somme du vide à l’intérieur 2.3.2 Propagation de la flamme
du tuyau et la colonne de pression statique à l’extérieur du a) Tous les tuyaux, à l’exception de ceux montés sur les
tuyau. ponts à l’air libre et dans les réservoirs, les cofferdams,
c) La pression d’écrasement ne doit pas être inférieure à les tunnels et les gaines de canalisations, doivent pré-
0,3 MPa. senter des caractéristiques de propagation de la flamme
faibles ne dépassant pas les valeurs moyennes indiquées
2.2.4 Température admissible dans l’IMO, résolution A.653(16). Il est également pos-
a) En général, les tuyaux en plastique ne doivent pas s’uti- sible de se référer à d’autre normes nationales recon-
liser pour les fluides ayant une température supérieure à nues.
60°C ou au-dessous de 0°C, sauf si une justification b) Les caractéristiques de la flamme en surface doivent être
satisfaisante est fournie par la Société. déterminées à l’appui de la procédure donnée dans l’
b) La plage de températures de service admissibles dépend IMO Res. A.653(16) en ce qui concerne les modifica-
de la pression de service et doit être justifiée par des tions dues aux surfaces de canalisations curvilignes tel-
essais appropriés. les qu’indiquées dans l’Annexe 3 du Res. A.753(18).
c) La température de service maximum admissible doit
2.3.3 Revêtement de protection contre le feu
être au moins 20°C plus basse que la température de
Si un revêtement de protection des canalisations et des
distorsion thermique minimum du matériau composant
accessoires est nécessaire contre le feu pour atteindre ce
le tuyau, déterminé suivant ISO 75, méthode A, ou
niveau de résistance prescrit, cette protection doit répondre
l’équivalent.
aux prescriptions suivantes:
d) La température de distorsion thermique minimum ne
• En général, les tuyaux déjà pourvus de leur protection
doit pas être inférieure à 80°C.
doivent être fournis par le fabricant.
2.2.5 Résistance axiale • Les propriétés de protection contre le feu du revêtement
a) La somme des contraintes longitudinales dues à la pres- ne doivent pas être diminuées si ces derniers sont expo-
sion, au poids et à d’autres charges ne doit pas excéder sés à l’eau salée, à l’huile ou aux eaux mazouteuses de
la contrainte admissible dans le sens longitudinal. cale. Il convient de démontrer que le revêtement résiste
aux produits susceptibles de venir en contact avec la
b) Dans le cas de tuyaux en plastique renforcés à la fibre,
canalisation.
la somme des contraintes longitudinales ne doit pas
excéder la moitié de la contrainte circonférentielle • Considérant les revêtement de protection contre le feu,
nominale dérivée de la condition de pression nominale des caractéristiques comme la dilatation thermique, la
interne (voir [2.2.3]). résistance contre les vibrations et l’élasticité doivent être
prix en compte.
2.2.6 Résistance aux chocs • Les revêtements de protection contre le feu doivent pré-
Les tuyaux et les joints en plastique doivent présenter une senter une résistance suffisante aux chocs pour qu’ils
résistance minimum aux chocs conformément à une norme conservent leur intégrité.
nationale ou internationale reconnue.
2.3.4 Conductivité électrique
2.3 Prescriptions dépendant du service a) Les canalisations véhiculant des fluides ayant une con-
et/ou du lieu ductivité inférieure à 1000 pS/m (1pS/m=10-9 siemens
par mètre), comme les produits raffinés et les produits
2.3.1 Résistance au feu de distillation, doivent être fabriqués en tubes conduc-
Les prescriptions de résistance au feu des tuyaux de plasti- teurs.
que et leur accessoires associés sont donnés en Tab 1 pour b) Indifféremment du fluide à véhiculer, les tuyaux de plas-
diverses canalisations et lieux où sont employés les tuyaux. tique passant dans les espaces dangereux doivent être
Explicitement: électriquement conducteurs.
• il doit être effectué un essai de résistance au feu de 60 c) S’il convient d’assurer la conductivité électrique, la
min à l’état sec suivant l’Annexe 1 de l’IMO Res. résistance des tuyaux et des accessoires ne doit pas
A.753(18), s’il est indiqué “L1” en Tab 1 dépasser:
• il doit être effectué un essai de résistance au feu de 30 1 x 105 Ohm/m.
min à l’état sec suivant l’Annexe 1 de l’IMO Res. d) Si les tuyaux et les accessoires ne sont pas conducteurs
A.753(18), s’il est indiqué “L2” en Tab 1 d’une façon homogène, il est nécessaire d’appliquer des
• il doit être effectué un essai de résistance au feu de 30 couches conductrices convenablement protégées contre
min à l’état mouillé suivant Annexe 1 de l’IMO Res. la possibilité d’une avarie due aux étincelles sur les
A.753(18), s’il est indiqué “L3” en Tab 1 parois des tuyaux.

240 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, App 3

2.4 Raccords de canalisations et d’acces- • masse du tuyau et du fluide contenu


soires • pression extérieure
• température de service
2.4.1 Généralités
• effets de dilatation thermique
a) La résistance des raccords ne doit pas être inférieure à
• charge due aux forces extérieures
celle de la canalisation sur laquelle ils sont installés.
• forces de poussée
b) Les tuyaux et les accessoires peuvent être assemblés par
collage, soudage, raccordement à brides ou d’autres • coups de bélier
joints. • vibrations
c) Les adhésifs, s’ils sont utilisés pour le montage des • accélérations maximum auxquelles la canalisation
joints, doivent convenir pour offrir une étanchéité per- peut être soumise.
manente entre les tuyaux et les accessoires sur tout e la Il convient d’examiner également les combinaisons des
fourchette des températures et des pressions de l’appli- charges.
cation prévue. c) L’espacement des supports ne doit pas être supérieur à
d) Le serrage des joints, si nécessaire, doit s’effectuer con- l’espacement recommandé par le fabricant du tuyau.
formément aux instructions du fabricant.
3.2.2 Tous les supports doivent répartir la charge du tuyau
e) Les procédures adoptées pour le raccordement des et de son contenu régulièrement sur toute la largeur du sup-
tuyaux et des accessoires doivent être soumises à port. Les mesures doivent être prises pour minimiser l’usure
l’approbation de la Société avant d’entreprendre les tra- des tuyaux s’ils sont en contact direct avec les supports.
vaux.
3.2.3 Les composants lourds de canalisations, comme les
2.4.2 Assemblage des tuyaux et des accessoires vannes et les joints de dilatation doivent être supportés
a) La procédure d’assemblage doit être soumise pour qua- indépendamment.
lification à la Société. Elle doit comprendre:
• les matériaux utilisés 3.3 Mesures de précaution contre la dilata-
• l’outillage et les fixations tion
• les prescriptions de préparation des joints
3.3.1 Il convient de prendre les mesures adéquates pour
• la température de prise
permettre un mouvement relatif entre les canalisations en
• les prescriptions dimensionnelles et de tolérances plastique et la structure d’acier du navire en prêtant une
• les critères d’acceptation pour l’essai de l’assem- attention particulière:
blage terminé • aux grandes différences de coefficients de dilatation
b) Si un changement de la procédure d’assemblage est sus- thermique
ceptible d’affecter les propriétés physiques et mécani- • aux déformations de la structure du navire.
ques des joints, il convient de requalifier la procédure.
3.3.2 Les calculs des dilatations thermiques doivent pren-
3 Montage et installation des tuyaux dre en compte la température de service de la canalisation
et la température à laquelle le montage doit être réalisé.
en plastique
3.4 Charges extérieures
3.1 Généralités
3.4.1 Lorsque du montage de la tuyauterie, il convient de
3.1.1 Les tuyaux et les accessoires en plastique doivent être prêter attention aux charges ponctuelles temporaires, le cas
installés par le chantier naval conformément aux instruc- échéant. Ceci doit comprendre au moins la force exercée
tions du fabricant et en prenant en compte s’il le juge par une charge (personne) de 100 kg en milieu de portée
nécessaire les dispositions suivantes. d’un tuyau de plus de 100 mm de diamètre nominal exté-
rieur.
3.2 Supportage des tuyaux
3.4.2 Si nécessaire, les tuyaux doivent être protégés contre
3.2.1 les avaries mécaniques.
a) Le choix et l’espacement des supports de tuyaux des
canalisations du bord doivent se déterminer en fonction 3.5 Mise à la masse
des contraintes admissibles et des critères de déforma-
tion maximum. 3.5.1 Si, conformément à [2.3.4], il est prescrit que les
b) Le choix et l’espacement des supports de tuyaux doivent tuyaux soient électriquement conducteurs, la résistance par
prendre en compte les données suivantes: rapport à la masse à un point quelconque de la canalisa-
tion, ne doit pas excéder 1 x 106 Ω.
• dimensions des tuyaux
• propriétés mécaniques et physiques du matériau des 3.5.2 S’ils existent, les conducteurs de masse doivent être
tuyaux accessible au contrôle.

Février 2003 Bureau Veritas 241


Pt C, Ch 1, App 3

Table 1 : Résistance au feu de canalisations

LOCATION
Local Autres Coffer- Aménage-
Autres Cales Réser- Réser-
des cales Réser- dams, espa- ments,
Espaces espaces de voirs à voirs
espaces de Ponts
CANALISATION moteurs de moteurs et pom- char- de voirs de
com- d’eau de
ces vides,
pes de charge charge- tunnels et service et ouverts
catégorie A salle des gement busti- ballas-
char- -ment ment gaines de de (21)
(11) pompes Ro/ro ble tage
gement sec (16) canalisa- commande
(12) (14) (17) (18)
(13) (15) tions (19) (20)
CHARGEMENT (CHARGEMENTS INFLAMMABLES AVEC UN POINT ECLAIR DE ≤ 60°C)
Lignes de NA NA L1 NA NA 0 NA 0 (10) 0 NA L1 (2)
chargement
Lignes de lavage NA NA L1 NA NA 0 NA 0 (10) 0 NA L1 (2)
de pétrole brut
Prises d’air NA NA NA NA NA 0 NA 0 (10) 0 NA X
GAZ INERTE
Ligne d’effluents NA NA 0 NA NA 0 0 0 0 NA 0
étanche à l’eau (1) (1) (1) (1) (1)
Ligne d’effluents 0 0 NA NA NA NA NA 0 0 NA 0
de lavage (1) (1) (1) (1)
Ligne principale 0 0 L1 NA NA NA NA NA 0 NA L1 (6)
Ligne de NA NA L1 NA NA 0 NA NA 0 NA L1 (2)
distribution
LIQUIDES INFLAMMABLES (POINT ECLAIR > 60°C)
Lignes de X X L1 X X NA (3) 0 0 (10) 0 NA L1
chargement
Combustible X X L1 X X NA (3) 0 0 0 L1 L1
Huile de X X L1 X X NA NA NA 0 L1 L1
graissage
Huile X X L1 X X 0 0 0 0 L1 L1
hydraulique
EAU DE MER
Collecteur L1 (7) L1 (7) L1 X X NA 0 0 0 NA L1
d’assèchement et
piquages
Collecteur d’in- L1 L1 L1 X NA NA NA 0 0 X L1
cendie et pulvéri-
sation d’eau
Système à mousse L1 L1 L1 NA NA NA NA NA 0 L1 L1
Sprinkler L1 L1 L3 X NA NA NA 0 0 L3 L3
Ballast L3 L3 L3 L3 X 0 (10) 0 0 0 L2 L2
Eau de L3 L3 NA NA NA NA NA 0 0 NA L2
refroidissement,
services essentiels
Services de NA NA L3 NA NA 0 NA 0 0 NA L3 (2)
nettoyage des
réservoirs,
machines fixes
Systèmes non 0 0 0 0 0 NA 0 0 0 0 0
essentiels
EAU DOUCE
Eau de L3 L3 NA NA NA NA 0 0 0 L3 L3
refroidissement,
services essentiels
Retour de L3 L3 L3 0 0 NA NA NA 0 0 0
condensats
Systèmes non 0 0 0 0 0 NA 0 0 0 0 0
essentiels

242 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, App 3

LOCATION
Local Autres Coffer- Aménage-
Autres Cales Réser- Réser-
des cales Réser- dams, espa- ments,
Espaces espaces de voirs à voirs
CANALISATION moteurs de moteurs et pom- char- de voirs de ces vides, espaces de Ponts
com- d’eau de
pes de charge charge- tunnels et service et ouverts
catégorie A salle des gement busti- ballas-
char- -ment ment gaines de de (21)
(11) pompes Ro/ro ble tage
gement sec (16) canalisa- commande
(12) (14) (17) (18)
(13) (15) tions (19) (20)
SANITAIRE, EVACUATIONS, DALOTS
Evacuations de L1 L1 NA L1 0 NA 0 0 0 0 0
pont (intérieures) (4) (4) (4)
Evacuations sani- 0 0 NA 0 0 NA 0 0 0 0 0
taires (intérieures)
Dalots et 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
décharges (à la (1) (1) (1) (1) (1) (1)
mer) (8) (8) (8) (8) (8) (8)
SONDAGE, AIR
Caisses à eau, 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
espaces secs (10)
Caisses à huile X X X X X X 0 0 0 X X
(point éclair > (3) (10)
60°C)
DIVERS
Air de commande L1 (5) L1 (5) L1 (5) L1 (5) L1 (5) NA 0 0 0 L1 (5) L1 (5)
Air de service 0 0 0 0 0 NA 0 0 0 0 0
(non essentiel)
Saumure 0 0 NA 0 0 NA NA NA 0 0 0
Basse pression L2 L2 0 0 0 0 0 0 0 0 0
vapeur auxiliaire (9) (9) (9) (9) (9)
(≤ 0,7 MPa)
(1) S’il est fait appel à de la tuyauterie non métallique, il convient d’installer des vannes manoeuvrables à distance en bordé (la
vanne doit être manoeuvrable à partir de l’espace extérieur).
(2) Les réservoirs de chargement doivent être pourvus de vanne des fermeture à distance.
(3) Si les réservoirs de chargement contiennent des liquides inflammables ayant un point éclair > 60 °C, “0” peut remplacer “NA”
ou “X”.
(4) Pour les évacuations desservant seulement l’espace concerné, “0” peut remplacer “L1”.
(5) Si les fonctions de commande ne sont pas prescrites par le Règlement, “0” peut remplacer “L1”.
(6) Pour les tuyaux entre espace moteur et l’étanchéité du pont à l’eau, “0” peut remplacer “L1”.
(7) Pour les navires à passager, “X” doit remplacer “L1”.
(8) Les dalots desservant les ponts ouverts dans les positions 1 et 2, comme défini en Pt B, Ch 1, Sec 2, doivent être partout classés
“X” sauf s’ils sont équipés en extrémité supérieure d’un dispositif de fermeture capable d’être manoeuvré à partir d’un endroit
au-dessus du pont de franc-bord pour empêcher l’envahissement.
(9) Pour les services essentiels, comme le réchauffage de cuve à combustible et le sifflet du navire, “X” doit remplacer “0”.
(10) Pour les pétroliers devant répondre à Pt E, Ch 7, Sec 4, [2.1.3], “NA” doit remplacer “0”.
(11) Les espaces moteurs de catégorie A sont définis en Ch 1, Sec 1, [1.4.1].
(12) Les espaces autres que les espaces moteurs de catégorie A et les salles des pompes de chargement contenant des machines de
propulsion, des chaudières, des moteurs à vapeur et à combustion interne, des générateurs et des machines électriques primor-
diales, les postes de remplissage d’huile, machines de réfrigération, de stabilisation, de ventilation et de conditionnement d’air et
espaces similaires, et les caissons conduisant à ces espaces.
(13) Espaces contenant des pompes de chargement et les entrées et les caissons menant à ces espaces.
(14) Espaces de chargement ro-ro cargo et les espaces des catégories spéciales sont définis en Ch 4, Sec 1, [3].
(15) Tous les espaces autres que les cales de chargement ro-ro utilisés pour le chargement non liquide et les caissons y menant.
(16) Tous les espaces utilisés pour le chargement liquide et les caissons allant à ces espaces.
(17) Tous les espaces utilisés pour le combustible (à l’exclusion des réservoirs de chargement) et les caissons allant à ces espaces.
(18) Tous les espaces utilisés pour l’eau de ballastage et les caissons allant à ces espaces.
(19) Les espaces vides entre deux cloisons séparant deux compartiments adjacents.
(20) Les espaces habités, espaces de service et les postes de commande sont définis en Ch 4, Sec 1, [3].
(21) Les ponts ouverts sont définis en Ch 4, Sec 1, [3].

Février 2003 Bureau Veritas 243


Pt C, Ch 1, App 3

3.6 Pénétration des cloisons coupe-feu et 4 Certification, contrôle et essais de


des cloisons ou des ponts étanches canalisation en plastique
3.6.1 Lorsque des tuyaux en plastique passent au travers de
compartimentages de classe “A” ou “B”, il convient de 4.1 Certification
prendre les mesures pour s’assurer qu’il n’est pas porté pré-
judice à la résistance au feu. Ces mesures doivent être 4.1.1 Approbation de type
éprouvées conformément aux ‘Recommandations concer- Les tuyaux et les accessoires doivent être d’un type
nant les procédures anti-incendie pour les cloisons “A”, “B” approuvé par la Société dans le but proposé. Pour ce faire,
et “F” (Résolution IMO, A754 (18) et amendement). les essais de matériaux prescrits en [4.1.2] et, le cas
échéant, l’essai de qualification de liaison détaillé en
3.6.2 Lors des tuyaux en plastique traversent des cloisons [4.1.3] doivent être réalisés.
ou des ponts étanches, l’intégrité de l’étanchéité de la cloi-
son ou du pont doit être préservée. Si la cloisons ou le pont 4.1.2 Essais de matériaux
est également un compartimentage contre l’incendie et que a) Les essais doivent se réaliser suivant une procédure
la destruction par le feu de tuyaux en plastique peut causer approuvée par la Société pour déterminer, pour chaque
l’entrée de liquides à partir de réservoirs, il est nécessaire de type de tube et d’accessoire les caractérsitiques suivan-
monter sur la cloison ou le pont en question une vanne tes:
d’arrêt métallique manoeuvrable d’un emplacement au-
dessus du pont de franc-bord. • résistance à la traction maximum
• résistance calculée à court terme et à long terme
3.7 Canalisations raccordées à la coque • écrasement
• résistance aux chocs
3.7.1 Canalisations d’assèchement et d’eau de mer
• résistance au feu
a) Si, conformément à [2.3.1], les tuyaux en plastique sont
autorisés pour les canalisations d’assèchement de cale • résistance à la propagation de flamme
et d’eau de mer, les vannes de bordé du navire prescri- • résistance électrique (pour les tuyaux électrique-
tes en Ch 1, Sec 10, [2.8] et, le cas échéant, les tuyaux ment conducteurs).
de raccordement à la coque doivent être métalliques
Pour les essais ci-dessus, des échantillons représentatifs
conformément à Ch 1, Sec 10, [2.1].
des tuyaux et des accessoires doivent être sélectionnés à
b) Les vannes de bordé doivent être pourvues de com- la satisfaction de la Société.
mande à distance manoeuvrables de l’extérieur de b) La résistance à la traction maximum doit se déterminer
l’espace concerné. Voir Tab 1, note en pied de page (1). par une épreuve hydraulique sur les échantillons de
tubes soumis à une montée en pression jusqu’à la rup-
3.7.2 Dalots et décharges sanitaires ture, la pression étant augmentée à un tel rythme que la
a) Si, conformément à [2.3.1], les tuyaux de plastique sont rupture ne se produise pas avant 5 minutes. Cet essai
autorisés pour les circuits de dalotage et les sanitaires doit s’effectuer dans les conditions normalisées: pres-
raccordés à la coque, leurs extrémités supérieures doi- sion atmosphérique égale à 100kPa, humidité relative
vent être équipés d’une fermeture manoeuvrable à partir de 30%, température de l’environnement et du fluide
d’une position située au-dessus du pont de franc-bord véhiculé de 298 K (25°C).
pour prévenir un éventuel envahissement. Voir Tab 1, La résistance à la traction maximum doit se déterminer
notes en (1) et (8). en utilisant la contrainte tangentielle basée sur le dia-
mètre initial du tuyau. De faibles déformations de
b) Les vannes de décharge doivent être équipées de com-
l’échantillon de tuyau lors de l’essai peuvent être accep-
mande à distance manoeuvrable de l’extérieur de
tées.
l’espace concerné.
c) Dans l’alternative, la pression de rupture d’épreuve
hydraulique et la pression d’écrasement peuvent se
3.8 Application de revêtement de protection déterminer par combinaison des essais et des calculs,
contre le feu sous réserve de l’accord de la Société.

3.8.1 Si nécessaire pour la résistance au feu prescrite, d) Après l’essai de résistance aux chocs, l’échantillon doit
comme indiqué en [2.3.3], des revêtements de protection faire l’objet d’une épreuve hydraulique égale à 2,5 fois
anti-feu doivent être appliqués sur les joints après avoir la pression de calcul pendant au moins 1 heure.
effectué les essais de pression hydraulique sur la canalisa-
tion. 4.1.3 Essai de qualification de liaison
a) Il doit être effectué un montage d’essai conformément à
3.8.2 Les revêtement des protection contre le feu doivent la procédure à qualifier. Ceci doit inclure au moins un
être appliqués suivant les recommandations du fabricant en joint entre deux tubes et un joint entre un tube et un
utilisant une procédure approuvée dans chaque cas. accessoire.

244 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, App 3

b) Si le montage d’essai est pris, il doit être soumis à une 4.2 Essais en atelier
pression d’essai hydraulique avec un facteur de sécurité
de 2,5 fois la pression de calcul de l’ensemble d’essai, 4.2.1 Les tuyaux et les accessoires doivent être éprouvés
pendant pas moins d’une heure. Il n’est admis aucune par le fabricant à une pression hydraulique non inférieure à
fuite ni séparation de joints. L’essai doit être mené de 1,5 fois la pression nominale.
manière que le joint soit chargé dans les deux sens, lon-
gitudinal et circonférentiel. 4.3 Essais après installation à bord

c) Le choix des tuyaux utilisables pour le montage d’essai 4.3.1 Essais hydrauliques
doit être en conformité avec ce qui suit: a) Les circuits de tuyautage des systèmes essentiels doivent
subir une pression d’épreuve non inférieure à 1,5 fois la
• si la taille la plus importante à raccorder fait 200 mm de pression de calcul ou 0,4 MPa, en retenant la plus forte
diamètre nominal extérieur ou moins, le montage des deux.
d’essai doit porter qur la taille de tuyau la plus impor- b) Les circuits de tuyautage des services non essentiels doi-
tante à raccorder. vent être contrôler quant aux fuites dans les conditions
de service.
• si la taille la plus importante à raccorder est supérieure
au diamètre nominal extérieur de 200 mm, la taille du 4.3.2 Essai de mise à la masse
montage d’essai doit être de 200 mm ou 25% de la En ce qui concerne les tuyauteries devant être électrique-
taille de tuyauterie la plus importante à raccorder, sui- ment conductrices, il convient de contrôler la mise à la
vant la plus importante des deux. masse et d’effectuer des essais de résistance aléatoires.

Février 2003 Bureau Veritas 245


Pt C, Ch 1, App 4

APPENDICE 4 RÉSERVOIRS À COMBUSTIBLE INDÉPENDANTS

1 Généralités h : Hauteur, en m, du tube de trop-plein ou de


dégagement d’air au-dessus du plafond du
réservoir, sous réserve d’un minimum de:
1.1 Application
• 3,60 m pour le combustible ayant un point
d’éclair inférieur à 60°C,
1.1.1
• 2,40 m dans les autres cas.
a) Les dispositions de cet Appendice s’appliquent aux
réservoirs et aux soutes à combustible qui ne sont pas 1.3.2 Raidisseurs
partie intégrante de la structure du navire. Les symboles et unités suivants sont utilisés pour les raidis-
seurs:
b) Les prescriptions pour l’échantillonnage s’appliquent
seulement aux réservoirs en acier. L’échantillonnage des b : Largeur de l’élément de tôle supporté par le rai-
réservoirs qui ne sont pas en acier doit faire l’objet d’un disseur, en m
examen particulier. w : Module de résistance des raidisseurs, en cm 3.

1.2 Documents à soumettre 2 Conception et installation des réser-


voirs
1.2.1 Les plans de construction des réservoirs doivent être
soumis et montrer la hauteur des tubes de trop-plein et de 2.1 Matériaux
dégagement d’air au-dessus du plafond des réservoirs.
2.1.1 Généralités
1.3 Symboles et unités Les réservoirs à combustible indépendants doivent être en
acier, sauf dans les cas permis en [2.1.2].
1.3.1 Réservoirs
2.1.2 Emploi de matériaux autres que l’acier
La signification des symboles utilisés pour les réservoirs est a) Sur les navires d’une jauge brute inférieure à 100 ton-
donnée en Fig 1. neaux, les réservoirs à combustible indépendants peu-
vent être faits en:
Figure 1 : Symboles utilisés pour les réservoirs • alliages d’aluminium ou matériau équivalent, dans
la mesure où les réservoirs sont situés à l’extérieur
des espaces machines ou, s’ils sont dans ces espa-
ces, ils doivent être isolés suivant la norme de classe
A-60
h

• plastique renforcé au verre textile (PRVT), à condi-


tion que:
• le volume total des réservoirs situés dans le
H

b
même espace n’excède pas 4,5 m3, et que
b

• les propriétés du PRVT, y compris la résistance


au feu, satisfassent aux dispositions pertinentes
l

en Ch 1, App 3.
b) Sur les navires de 100 tonneaux de jauge brute ou plus,
l’emploi de réservoirs à combustible indépendants en
l L
alliages d’aluminium ou en PRVT doit faire l’objet d’une
attention particulière.
L : Plus grande longueur de l’élément de tôle con-
sidéré, en m 2.2 Echantillonnage des réservoirs en acier
l : Plus petite longueur de l’élément de tôle consi- 2.2.1 Généralités
déré, en m
a) L’échantillonnage des réservoirs dont les dimensions se
H : Hauteur, en m, du tube de trop-plein ou de trouvent en dehors des limites couvertes par les disposi-
dégagement d’air au-dessus du bord inférieur tions qui suivent doit faire l’objet d’une attention parti-
de l’élément de tôle considéré culière.

246 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, App 4

b) L’échantillonnage des réservoirs doit être calculé en pre- vant les types indiqués en Fig 2. Il sera prêté une atten-
nant pour hypothèse une hauteur minimum h du tuyau tion particulière aux autres cas.
de trop-plein ou de dégagement d’air au-dessus du pla-
b) Les valeurs minimales du rapport w/b prescrit pour les
fond de réservoir de:
raidisseurs sont données en:
• 3,60 m pour le combustible ayant un point d’éclair
• Tab 2 pour les raidisseurs verticaux
inférieur à 60°C,
• Tab 3 pour les raidisseurs horizontaux
• 2,40 m dans les autres cas.
pour les différents types de fixation représentés en Fig 2.
c) Tous les réservoirs ayant des éléments de tôle d’une lon-
gueur de plus de 2,5 m doivent être renforcés par des
raidisseurs. 2.3 Installation

2.2.2 Epaisseur de tôle 2.3.1 Fixation


L’épaisseur des tôles ne doit pas être inférieure à la valeur Les réservoirs indépendants doivent être solidement fixés
donnée en Tab 1 pour les différentes valeurs de l, L/l et H. aux structures de la coque et être situés de manière à per-
mettre la visite des structures adjacentes.
Cependant, pour les réservoirs ayant un volume de plus de
1 m3, l’épaisseur des tôles ne doit pas être inférieure à 5 2.3.2 Protection contre l’épandage
mm.
Quand ils sont autorisés, les réservoirs à combustible indé-
pendants doivent être installés dans une gate étanche de
2.2.3 Echantillonnage des raidisseurs
taille suffisamment ample pour recueillir les égouttures,
a) Cette prescription s’applique seulement aux raidisseurs gate pourvue d’un tuyau de vidange adéquat conduisant à
qui sont tous verticaux ou tous horizontaux et fixés sui- un réservoir de récupération d’huile de taille adaptée.

Table 1 : Epaisseur de tôle (mm)

H (m)
2,4 - 2,7 - 3,0 - 3,3 - 3,6 - 4,0 - 4,4 - 4,8 - 5,2 - 5,8 - 6,4 - 7,0 - 8,0 - 9,0 -
l (m) L / l 2,7 3,0 3,3 3,6 4,0 4,4 4,8 5,2 5,8 6,4 7,0 8,0 9,0 10,0
<2 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,5 3,5 3,5 4,0 4,0 4,0 4,5
0,40
≥2 3,0 3,0 3,0 3,5 3,5 3,5 4,0 4,0 4,0 4,5 4,5 5,0 5,0 5,5
<2 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,5 3,5 3,5 4,0 4,0 4,0 4,5 4,5 5,0
0,45
≥2 3,5 3,5 3,5 4,0 4,0 4,0 4,5 4,5 4,5 5,0 5,0 5,5 6,0 6,0
<2 3,0 3,0 3,5 3,5 3,5 4,5 4,5 5,0 5,0 5,5 5,5 6,0 6,5 7,0
0,50
≥2 3,5 4,0 4,0 4,0 4,5 4,5 4,5 5,0 5,0 5,5 5,5 6,0 6,5 7,0
<2 3,5 3,5 3,5 4,0 4,0 4,0 4,0 4,5 4,5 5,0 5,0 5,5 5,5 6,0
0,55
≥2 4,0 4,5 4,5 4,5 4,5 5,0 5,0 5,5 5,5 6,0 6,0 6,5 7,0 7,5
<2 3,5 4,0 4,0 4,0 4,0 4,5 4,5 4,5 5,0 5,0 5,5 5,5 6,0 6,5
0,60
≥2 4,5 4,5 4,5 5,0 5,0 5,5 5,5 6,0 6,0 6,5 6,5 7,0 7,5 8,0
<2 4,0 4,0 4,0 4,0 4,5 4,5 5,0 5,0 5,5 5,5 6,0 6,0 6,5 7,0
0,65
≥2 4,5 5,0 5,0 5,0 5,5 6,0 6,0 6,5 6,5 7,0 7,5 7,5 8,5 8,5
<2 4,0 4,0 4,5 4,5 5,0 5,0 5,0 5,5 5,5 6,0 6,5 6,5 7,0 7,5
0,70
≥2 5,0 5,0 5,5 5,5 6,0 6,5 6,5 7,0 7,0 7,5 8,0 8,5 9,0 ---
<2 4,5 4,5 5,0 5,0 5,0 5,5 5,5 6,0 6,0 6,5 6,5 7,0 7,5 8,0
0,75 ≥2 5,5 5,5 6,0 6,0 6,5 6,5 7,0 7,5 7,5 8,0 8,5 9,0 --- ---
<2 4,5 5,0 5,0 5,0 5,5 6,0 6,0 6,0 6,5 7,0 7,0 7,5 8,0 8,5
0,80
≥2 5,5 6,0 6,0 6,5 6,5 7,0 7,5 7,5 8,0 8,5 9,0 --- --- ---
<2 5,0 5,0 5,5 5,5 5,5 6,0 6,5 6,5 7,0 7,0 7,5 8,0 8,5 9,0
0,85 ≥2 6,0 6,5 6,5 7,0 7,0 7,5 8,0 8,0 8,5 9,0 --- --- --- ---
<2 5,0 5,5 5,5 6,0 6,0 6,5 6,5 7,0 7,0 7,5 8,0 8,5 9,0 ---
0,90
≥2 6,5 6,5 7,0 7,0 7,5 8,0 8,5 8,5 9,0 --- --- --- --- ---
<2 5,5 5,5 6,0 6,0 6,5 7,0 7,0 7,5 7,5 8,0 8,5 9,0 --- ---
0,95
≥2 6,5 7,0 7,0 7,5 8,0 8,5 9,0 9,0 --- --- --- --- --- ---
<2 5,5 6,0 6,0 6,5 7,0 7,0 7,5 7,5 8,0 8,5 9,0 --- --- ---
1,00
≥2 7,0 7,5 7,5 8,0 8,5 8,5 9,0 --- --- --- --- --- --- ---

Février 2003 Bureau Veritas 247


Pt C, Ch 1, App 4

Figure 2 : Types de raidisseur et fixations

Groupe I
Groupe II
H

Raidisseurs avec Raidisseur soudé Raidisseurs


goussets aux aux extrémités aux extrémités

L
L
L

extrémités supérieure en biseau


supérieure et inférieure
et inférieure

Table 2 : Valeurs du rapport w/b pour les raidisseurs verticaux (cm3/m)

fixation H, in m (1)
L (m)
d’extrémité 3,0 3,3 3,6 3,9 4,3 4,6 5,0 5,5 6,0 7,0 8,0 9,0 10,0
0,6 I 5,0 5,5 6,0 6,5 7,5 8,0 9,0 9,5 10,5 11,5 14,0 16,0 18,0
II 8,0 9,0 10,0 11,0 12,0 12,5 13,0 15,0 16,0 19,0 22,0 25,0 28,0
0,8 I 8,5 9,5 10,5 11,5 13,0 14,0 15,0 16,5 18,0 22,0 25,0 28,0 31,5
II 13,0 15,0 16,0 18,0 20,0 21,5 24,0 25,5 28,5 34,0 38,0 43,0 48,0
1,0 I 14,5 16,0 17,5 19,5 21,0 23,0 26,0 28,5 34,0 38,0 43,0 49,0
II 22,0 24,0 27,0 30,0 32,5 36,0 39,0 43,0 51,0 58,0 67,0 75,0
1,2 I 22,5 24,5 28,0 30,0 33,0 37,0 40,5 48,0 55,0 63,0 71,0
II 34,0 30,7 42,5 46,0 50,0 55,0 61,0 73,0 84,0 96,0 107
1,4 I 30,0 32,5 37,0 40,0 44,0 49,0 55,0 65,0 75,0 85,0 96,0
II 45,0 49,0 56,0 61,0 67,0 74,0 82,0 98,0 113,0 129,0 144,0
1,6 I 47,0 53,0 57,0 64,0 71,0 79,0 94,0 110,0 125,0 140,0
II 71,0 80,0 87,0 96,0 107,0 118,0 141,0 165,0 187,0
I 58,0 65,0 71,0 79,0 88,0 98,0 117,0 136,0 156,0 175,0
1,8
II 87,0 98,0 107,0 118,0 132,0 147,0 176,0 204,0
I 78,0 85,0 95,0 107,0 119,0 142,0 166,0 190,0
2,0
II 118,0 129,0 142,0 160,0 178,0
I 100,0 112,0 126,0 140,0 170,0 198,0
2,2
II 151,0 168,0 190,0
I 124,0 139,0 158,0
2,5
II 187,0
(1) H doit être pris égal à la hauteur du plafond de réservoir au-dessus de l’extrémité inférieure du raidisseur, plus h.

248 Bureau Veritas Février 2003


Pt C, Ch 1, App 4

Table 3 : Valeurs du rapport w/b pour les raidisseurs horizontaux, de plafond et de fond (cm3/m)

Fixa- H, in m (1)
L tion
(m) d’extr 2,4 2,6 2,8 3,0 3,3 3,6 3,9 4,3 4,6 5,0 5,5 6,0 7,0 8,0 9,0 10,0
émité
0,6 I 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0 7,5 8,5 9,0 10,0 11,0 12,0 13,5 15,0 17,0 19,0
II 7,0 8,0 8,5 9,0 10,0 11,0 11,5 12,5 13,5 15,0 16,0 17,5 21,0 24,0 27,0 30,0
0,8 I 8,0 9,0 9,5 10,0 11,0 12,0 13,0 14,5 15,5 17,0 18,5 20,0 23,5 27,0 30,0 33,5
II 13,0 15,0 15,5 16,5 18,0 19,5 21,5 23,5 25,0 27,0 30,0 34,0 38,0 44,0 49,0 55,0
1,0 I 13,0 15,0 15,5 16,5 18,0 19,5 21,5 23,5 25,0 27,0 30,0 34,0 38,0 44,0 49,0 55,0
II 20,0 22,0 23,5 25,0 28,0 30,0 33,0 36,0 39,0 42,0 46,0 50,0 59,0 67,0 75,0 84,0
1,2 I 18,0 20,0 21,0 22,5 25,0 26,5 29,5 32,5 34,5 37,5 41,5 45,0 52,5 60,0 67,5 75,0
II 28,0 31,0 33,0 35,0 39,0 42,0 46,0 51,0 54,0 59,0 65,0 70,0 82,0 93,0 105 117
1,4 I 26,0 28,0 30,5 32,5 36,0 39,0 42,5 46,5 50,0 54,5 59,5 65,0 76,0 87,0 97,0 108
II 39,0 43,0 45,5 49,0 54,0 58,5 63,5 70,0 75,0 81,0 89,0 97,0 113 130 146 162
1,6 I 36,0 39,0 42,0 45,0 50,0 54,0 59,0 65,0 69,0 75,0 82,0 90,0 105 120 135 150
II 56,0 61,0 66,0 70,0 77,0 84,0 91,0 100 107 117 128 140 163 186
1,8 I 46,0 50,0 54,0 58,0 63,0 69,0 75,0 82,0 88,0 95,0 105 115 134 153 172 191
II 70,0 76,0 82,0 88,0 96,0 105 113 125 134 146 160 175 204
2,0 I 57,0 62,0 67,0 72,0 78,0 85,0 92,0 102 109 118 130 142 166 190
II 87,0 95,0 102 109 120 130 141 155 166 181 198
2,2 I 70,0 76,0 82,0 88,0 96,0 105 113 125 134 145 160 175 204
II 107 116 125 134 147 160 174 192 205
2,5 I 92,0 100 108 115 127 138 150 165 176 191
II 140 152 163 175 192
(1) Pour les raidisseurs horizontaux, H doit être mesuré à partir du raidisseur horizontal immédiatement au-dessous du raidisseur
considéré.
Pour les raidisseurs de plafond, H = h.

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250 Bureau Veritas Février 2003

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