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Professeurs responsables :

N. IDRISSI KANDRI
Aw. BOUAYAD

1
Classification périodique des éléments
• Les 118 éléments chimiques rangés et répartis en
– 7 périodes (ou lignes)

– 18 groupes (ou colonnes)

suivants des blocs s, p, d et f.

• Même ligne : même nombre de couches électroniques


occupées,

• Même colonne :même nombre d'électrons sur leur couche


externe.
2
3
Tableau périodique des éléments depuis Décembre 2015
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
>
IA II A III B IV B VB VI B VII B VIII B VIII B VIII B IB II B III A IV A VA VI A VII A VIII A

1 2
1
H He

3 4 5 6 7 8 9 10
2
Li Be B C N O F Ne

11 12 13 14 15 16 17 18
3
Na Mg Al Si P S Cl Ar

19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36
4
K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr

37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54
5
Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
*
55 56 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86
6
Cs Ba Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
**
87 88 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118
7
Fr Ra Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Uut Fl Uup Lv Uus Uuo

57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71
* Lanthanides
La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu

89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103


** Actinides
Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr

4
Classification périodique des éléments
bloc s Les métaux Alcalins
Les métaux Alcalino-terreux
bloc p Les Cristallogène ( C ) , Pnictogène (N),
Chalcogène (O), Halogènes (F).
Les Gaz rares (Ne)
bloc d Les métaux de Transitions
bloc f Les Lanthanides
Les Actinides
L’Hydrogène mérite une étude particulière parce
qu’il n’appartient à aucun groupe.
5
Description des éléments du Bloc S
Groupe I : les métaux Alcalins
L’élément ZX
Lithium 3Li Configuration ns1
Sodium 11Na 1 seul électron de valence, leurs
Potassium 19K propriétés physiques et chimiques
Rubidium 35Rb
dépendent de la facilité avec laquelle
Césium 37Cs
l’électron de valence libre peut être
enlevé.

Tous les métaux alcalins sont des métaux mous, facilement oxydés. 6
On les rencontre à l’état naturel sous forme de M+.
Quelques réactions importantes du
Groupe I
Avec l’eau :
2Na(s) + 2H2O(l) 2NaOHaq + H2(g)
Avec l’oxygène :
4Li(s) + O2(g) 2Li2O(s)
4K(s) + O2(g) 2K2O (s)
Avec le dihydrogène :
2Na(s) + H2 (g) 2NaH(s)

7
Quelques composés importants du
Groupe I

* les oxydes M2O


* les hydroxydes MOH
* les hydrures MH
* Carbonates M2CO3
* Nitrates MNO3
* les sels(Halogénures) MX

8
Description des éléments du Bloc S
Groupe II : les métaux Alcalino-Terreux
L’élément ZX
Béryllium Be Configuration ns 2 M2+
4
Magnésium 2Mg 2 électrons de valence, leurs propriétés
Calcium 20Ca physiques et chimiques dépendent de la
Strontium 38Sr facilité avec laquelle les 2 électrons de
Baryum 56Ba
valence libre peuvent être enlevés.
Radium 88Ra
Le Be fait exception ne réagit pas avec
l'eau, et ses halogénures sont covalents:
9
construction des missiles et de satellites
Quelques composés importants du
Groupe II

* les oxydes MO
* les hydroxydes M(OH)2
* Carbonates MCO3
* Nitrates M(NO3)2
* les sels MX2

10
Description des éléments du Bloc P
Groupe III
L’élément ZX
Bore 5B Configuration ns2np1 M3+
Aluminium 13Al

Galium Ga Ces éléments sont tous des non


31
métaux.
Indium 49In L’état d’oxydation la plus répondue est
Thallium 81Tl +III

11
Quelques réactions importantes du
Groupe III
Les oxydes :
2B(OH)3(s) ΔT B2O3(s) + 3H2O(g)
Les carbures et nitrures de bore :
12B(s) + 3C(s) B12C3 (s)
2B(s) + 2NH3 2BN(s) + 3H2(g)

12
Description des éléments du Bloc P
Groupe IV Cristallogènes
L’élément ZX
Carbone C Configuration ns 2np2
6
Silicium Si Le carbone présente une large différence
14
par rapport aux autres éléments du
Germanium 32Ge groupe, puisque le carbone à l’aptitude
Etain 50Sn de former quatre liaisons covalentes en
Plomb plus des doubles et des triples liaisons
82Pb
qui sont rares chez les autres éléments.
Ex: C = C ; C = O ; C=N
Si = Si ; Si = O
sont rares Ge = Ge les germaines
13
Quelques réactions importantes du
Groupe IV
Monoxyde de carbone :
CH4 (g) + H2 (g) CO(g) + 3H2 (g)
Dioxyde CO2 :
CO2 + H2O H2CO3 (acide carbonique)
CO32- + H+ CO2 + OH-
2000°C
SiO2 + 3C SiC + 2CO
650°C
CH4 + Cl2 CCl4 + 4HCl
600°C
SiCl4 (g) + 3S(g) CS2 (g) + 2HS(g)

14
Quelques composés importants du
Groupe IV

* les oxydes
* les hydrures MH4
* les carbures
* les halogénures
* les sulfures

15
Description des éléments du Bloc P
Groupe V Pnictogène
L’élément ZX
Azote 7N Configuration ns2np3
Phosphore 15P
Les éléments les plus importants sont
Arsenic 33As l’Azote et le Phosphore : se sont des
Antimoine 51Sb liquides.
Bismuth 83Bi

16
Quelques réactions importantes du
Groupe V
Composés hydrogénés et halogénés
400 à 600°C
N2 (g) + 3H2 2NH3(g)
(Procédé Haber)
PCl3(l) + 3H2O H3PO3 (acide phosphoreux) + 3HCl
Les oxydes du groupe V :
800°C Pt
4NH3(g) +5O2 (g) 4NO + 6H2O(g)

Le monoxyde d’azote est préparé industriellement par


oxydation catalytique de l’ammoniac

17
Description des éléments du Bloc P
Groupe VI Chalcogène
L’élément ZX
Oxygène O Configuration ns 2np4
8
Soufre 16S
L’Oxygène et le Soufre sont les plus
Sélénium 34Se répandus et méritent d’être traités de
Tellure 52Te façon plus approfondie .
Polonium 84Po

18
Description des éléments du Bloc P
Groupe VII Halogènes
L’élément ZX
Fluor 9F Configuration ns2np5
Chlore Cl Les halogènes ont un comportement
17
commun, ils sont tous des halogénures
Brome 35Br d’hydrogène, appelés acides de
Iode 53I Bronsted HF HCl HBr HI.
Astate Tous les halogènes, sauf le Fluor,
85At
présentent des nombres d’oxydation
variés généralement entre -1, 0, 1,
3, 5, 7.
19
Quelques réactions importantes du
Groupe VII
Les halogénures
H2(g) + X2 (g) 2HX(g)

CaF2(s) +H2SO4(aq) Ca(HSO4)2(aq) + HF

KI(s) + H3PO4 (aq) KH2PO4(aq) + HI(g)


Les chlorates et perchlorates
3Cl2 (g) + 6OH-(aq) ClO3- + 5Cl- + 3H2O
ion chlorate
ClO3- (aq) + H2O(l) ClO4- + 2H+ + 2e-
ion perchlorate
20
Description des éléments du Bloc P
Groupe VIII Gaz Rares
L’élément ZX
Hélium He Configuration ns 2np6
2
Néon Ne Tous les éléments du groupe VIII se
10
trouvent dans l’atmosphère sous forme de
Argon 18Ar gaz monoatomique.
Krypton 36Kr Le plus courant est l’Ar. Le plus abondant
Xénon Xe dans l’Univers après l’H est l’He, Il est
54
utilisé dans les ballons dirigeables parce
Radon 86Rn
qu’il est inflammable. Kr donne une
lumière blanche intense, utilisé pour
l’éclairage des pistes d’aéroports.
Ne est utilisé dans les enseignes 21
Description des éléments du Bloc d
Groupe des Métaux de transitions
Les élément du bloc d possèdent des e- sur la sous couche
d plus fortement liés que les e- s de valences, quand un
atome du bloc d devient un cation, il perd d’abord ses 2e-
de valences s, ensuite, il peut perdre un nombre variable d’
e- d, d’où le nom transition.

Ex : Fe structure électronique [Ar] 3d6 4s2

Alors que Fe2+ [Ar] 3d6


22
Description des éléments du Bloc d
Groupe des Métaux de transitions
les métaux de transition peuvent former des ions avec une
grande variété d'états d'oxydation. Ils peuvent adopter des
degrés d'oxydation de +3 à +8. Ainsi, un élément comme
le manganèse, avec une configuration [Ar] 4s23d5, peut
perdre sept électrons et atteindre l'état d'oxydation +7,
tandis que le ruthénium et l'osmium atteignent couramment
l'état d'oxydation +8

23
Description des éléments du Bloc d
Groupe des Métaux de transitions
• 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

• d1 d2 d3 d4 d5 d6 d7 d8 d9 d10

• Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn
• Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd
• Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg

• 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
• 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
• 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
• 4 4 4 4 4 4 4
• 5 5 5 5 5
• 6 6 6
• 7 24
Description des éléments du Bloc d
Groupe des Métaux de transitions

États d'oxydation des métaux de transition : un disque rouge


représente un état d'oxydation courant, un cercle rouge indique un
état d'oxydation plus rare — énergétiquement moins favorable.
25
Description des éléments du Bloc d
Groupe des Métaux de transitions
A l’état fondamental tous les éléments de transition sont
de degré d’oxydation zéro M°

A l’état excité ont de degré d’oxydation supérieurs à +2.

Tous les éléments du bloc d peuvent se trouver sous


forme de : Oxydes, Sulfures et sulfates, Nitrates et
Chlorates.

26
Quelques composés importants du
Groupe des Métaux de transitions

Quelques composés et réactions importantes

MnO4- + 8H+ + 5e- Mn2+ + 4H2O

L’oxydation du Fe2+ en Fe3+

Le fer est le métal le plus abondant sur terre après


l’aluminium Fe2O3 Fe3O4 FeS2

Cr2O72- + 14H + 6e- 2Cr3+ + 7H2O


27
Quelques composés importants du
Groupe des Métaux de transitions
Les éléments du bloc d peuvent attirés vers eux des atomes
ou des ions chargés négativement appelés ligands (ou
coordinats ) pour compléter leur sphère de coordination
d’où le nom de complexe

Ex : [Cu(NH3)4]2+ [Fe(H2O) 6]2+

Les lanthanides et les actinides appelés aussi Terres rares


ont pour configuration de valence M3+
28
L’HYDROGENE
Propriétés physique: Configuration électronique : 1s1
Gaz incolore, inodore, insipide et dangereux.
Existe sous forme moléculaire diatomique très stables.
H2 2H ΔH = 103 Kcal.mol-1
Adopte la forme ionique H+ ou H–
A l’état cationique: H+ se forme dans les solvants polaires
tels que H2O, sa solvatation est exothermique
H(g) H+ (g) + 1é Δ H = 313 Kcal/mol
xH2Oliq + H+ (g) H+ (H3O+) ΔH = -256 Kcal/mol
H(g) + xH2Oliq H+ (H3O+) + 1é Δ H = 57 Kcal/mol
Formation de H+ par rupture de molécules à liaison
29
polaires: caractéristique des acides
Les composés hydrogénés : HYDRURES
A l’état anionique: HYDRURES
à l’état d’anion H- , l’ionisation est difficile (H2 stable , faible
affinité électronique)

1/2 H2(g) H(g) Δ H = 51,5 Kcal/mol

H(g) + 1é H-(g) Δ H = -17 Kcal/mol

1/2H(g) + 1é H-(g) Δ H = 34,5Kcal/mol


30
Les composés hydrogénés : HYDRURES
a – Hydrures ioniques:
 Les hydrures salins ne se forment qu’avec les alcalins et
alcalino-terreux, excepté Be
 MgH2 obtenu difficilement est déjà fortement covalent.
b – Hydrures volatils à liaison covalentes:
 Avec les éléments P les liaisons H-X sont
essentiellement covalentes, plus au moins polaires
suivant l’électronégativité de l’élément X
 Ces composés hydrogénés seront donc moléculaires et
beaucoup plus volatiles que les hydrures salins
 Ex : H2 + X2 2HX
31
Les composés hydrogénés : HYDRURES
c – Hydrures interstitiels:
• Hydrures des métaux de transition et de métaux de la série
des lanthanides et actinides.

• Pour ces hydrures il n’y a pas de changement de structure


marquée .
Ex: Hydrure de palladium Pd2H5 Pd7H10

32
Réactivité de l’hydrogène

1 – Avec les alcalins et les alcalino-terreux


• Formation exothermique des hydrures ioniques
M(s) + 1/2H2 MH(s) ΔH négative
Ca + H2 CaH2 ΔH = -42 Kcal/mol

LiH NaH KH RbH CsH


∆H (Kcal/mol) -21,7 -14,4 -14,2 -13 -13,5
33
Réactivité de l’hydrogène
2- Avec les éléments P : Les valeurs de ΔH°f à 298°k en
cal/mol des principaux éléments P hydrogénés à l’état
gazeux. On remarque que l’action H2 sur B ne donne
jamais BH3, mais B2H6 (diborane) , comme digalane
Ga2H6 , (AlH3)n platanes.
Be2H6 CH4 NH3 H2O HF
7,5 -18 -12 - 58 -64
SiH4 PH3 H2S HCl
-15 2,2 -4,8 -22
AsH3 H2Se HBr
41 20 -9
H2Te HI
37 62
34
III – Réactivité de l’hydrogène avec les
halogènes
a- Corps simples de la famille des halogènes : F,Cl,Br,I

• Bien que les réactions du chlore et du brome avec


l’Hydrogène soient également totales, elles ne se
produisent pas spontanément à la température ordinaire.

• Pour les réaliser, il faut chauffer le mélange des deux gaz,


ou initier la réaction par voix photochimique.

35
III – Réactivité de l’hydrogène avec les
halogènes

• L’iodure d’Hydrogène est moins stable que les


Hydrures Halogénés précédents, la réaction est la
suivante :

I2 + H2 2HI réversible

36
III – Réactivité de l’hydrogène avec la
famille de l’Oxygène
b- Corps simples de la famille de l’Oxygène O,S,Se,Te

 Bien que la réaction de formation de l’eau soit très


exothermique, il faut également l initier par chauffage
ou à l’aide d’un catalyseur (mousse de platine).

 L’hydrogène sulfuré est beaucoup moins stable et la


réaction à 600°C :
S + H2 H2S réaction réversible
∆H= -5 K cal/ mole
37
III – Réactivité de l’hydrogène avec la
famille de l’Oxygène

• Le sélénium et le tellure sont de plus en plus instables


et on ne les prépare pas par synthèse directe, mais par
action de l’eau ou d’un acide, ce procédé s’applique
également à la préparation de H2S.

38
III – Réactivité de l’hydrogène avec la
famille de l’Azote

c- corps simples de la famille de l’Azote : N,P,As

L’ammoniac est le seul composé hydrogéné du groupe


VB que l’on peut préparer par synthèse directe.

N2 (g) +3H2 (g) 2NH3 (g)

∆H = -22 Kcal/mole.

39
III – Réactivité de l’hydrogène avec la
famille du Carbone

d- Corps simples de la famille du carbone : C,Si,Ge,


Sn,Pb
• Les composés hydrogénés du carbone sont très
nombreux, mais deux seulement, le Méthane et
l’Acétylène, peuvent être obtenus par synthèse directe.
C (g) + 2H2 (g) CH4 (g)
∆H = -18 Kcal/mole.
2C (g) + H2 (g) C2H2 (g)
∆H = +54 Kcal/mole.
40
 L’hydrogène ne réagit pas directement sur le
Silicium et le Germanium.

 Les silanes SinH2n+2 et les Germanes GenH2n+2


(formules générales analogues à CnH2n+n pour les
alcanes) sont tous instables.

 Ils se forment par hydrolyse de Siliciure ou


Germaniure du magnésium. Dans un acide aqueux :
Mg2Si + 4 HCl SiH4 + 2MgCl

 L’hydrure SnH4 se forme de la même façon

41
 pbH4 très instable, difficile à obtenir.
III – Réactivité de l’hydrogène avec la
famille du Bore
e- corps simples de la famille du bore : B, Al ……
Les hydrures de bore sont tous instables et ne s’obtiennent
pas par synthèse directe. On peut répartir en deux groupes
de formules : BnHn+4 BnHn+6

Ils se forment en mélange par action d’acide


chlorhydrique sur les borures métalliques (borure de
magnésium).
Mg3b2 + 6HCl B2H6 + 3MgCl2
42
IV – Réactivité de l’hydrogène avec les
composés chimiques.

Par ordre d’importance, l’hydrogène donne avec les


composés chimiques :

 Des réactions de réduction.

 Des réactions d’addition.

 Des réactions de substitution.

43
a - Procédés chimiques
• Les procédés chimiques consistent à réduire
l’oxygène de l’eau, soit :

H2O + X XO + H2
∆H0 Dépend de la stabilité de l’oxyde XO

• Si XO est très stable (∆H0 < 0) , la réaction sera


facile et elle pourra se faire à Froid

• Si XO est moins stable, la réduction sera plus difficile


et elle ne se fera qu’à chaud et elle pourra être
réversible 44
b – Métaux :
 Très électropositifs : alcalins, alcalino-terreux,
réactions à froid et très violentes.

 Métaux moins électropositifs : métaux de transition,


réaction n’a lieu qu’avec la vapeur d’eau et conduit à un
équilibre.
EX :
3Fe + 4 H2O(v) Fe3O4 + 4H2 + 38,4 Kcal

 Equilibre déplacé dans le sens de gauche à droite à


500°C
45
C – éléments P. métalloïdes :
• Le carbone et le phosphore réduisent l’eau.
• Avec le carbone : la réaction est industrielle :
• Dans un gazogène, on injecte H2O(v) sur du coke porté au
rouge (à 1000°C)
C + H2O (g) CO + H2 + 31 Kcal (1)
• Le mélange monoxyde de carbone – hydrogène souvent
élaboré dans l’industrie, et désigné sous le nom de gaz à
l’eau ne réagit pas sous la pression atmosphérique, à toute
température, sans un catalyseur, réaction de production
endothermique, pour maintenir la température, il faut
bruler une partie du coke (soufflage) :
C + ½ O2 (+2N2) CO(+2N2) + 26,4 Kcal (2) 46
 L’oxygène de carbone des réactions (1) et (2) peut
également réduire l’eau

CO + H2O CO2 + H2 + 10Kcal

 Cette réaction, équilibrée, exothermique, doit être


réalisée à température modérée (500°C) : catalyseur à
base d’oxydes de Fer et de chrome s’applique au gaz
à l’eau et permet de l’enrichir en H2 : c’est la
conversion.

47
2) Préparation à partir de composés organiques
 Cracking ou cokéfaction de houille.
 Dissociation thermique du CH4.
 Action de la vapeur d’eau sur les paraffines.
CnH2n+2 +H2O n CO + (2n+1) H2
+ conversion de CO +
nH2O
n CO2 + n H2 ∆H =
+10n Kcal Oxydation ménagée par O2 :

• CH4 + ½ O2 CO + 2H2
48
Remarques et conclusions
L’étude des propriétés chimiques de l’hydrogène a
montrée la grande activité chimique de ce corps. Ses
utilisations industrielles sont nombreuses :
 Synthèse de l’ammoniac
 Hydrogénation catalytique de CO qui donne :
Méthane - hydrocarbures variés
Méthanol – isopropanol et divers alcools
• L’hydrogénation catalytique des huiles et des graisses
non saturées, pour leur faire perdre leurs mauvaises
odeurs (fabrication de la margarine).
• L’hydrogénation catalytique de certains produits
pétroliers, pour éliminer du souffre , de azote et de l 49
oxygène .
L’ OXYGENE
• Sur le plan géologique, l’oxygène est le constituant le plus
abondant en masse, présent dans l’aire, l’eau, les oxydes,
les silices et les alumina-silicates, constitue environ 89%
des océans, 23% de l’atmosphère et 50% de la lithosphère
(écorce terrestre).

• En biologie, l’oxygène est indispensable à la vie aussi bien


pour les plantes que pour les animaux, il forme 63% de la
masse du corps humain.

50
L’ OXYGENE

• Sur le plan industriel, c’est un produit d’importance


capitale, la production mondiale journalière est
actuellement de l’ordre de 70 000 tonnes.

• L’oxygène s’unit directement à la quasi-totalité des


corps simples et on connait au moins un oxyde pour
chacun des éléments de la classification périodique
(mis à part les gaz rares)

51
I – Constitution et propriétés chimiques
1 – Structure et propriétés de la molécule
a- l’atome :
• L’oxygène est le huitième élément de la classification
périodique (Z=8), sa configuration électronique à
l’état fondamental : 1S2 2S22P4
• L’oxygène ordinaire extrait de l’air, ou d un composé
naturel, est formé de trois isotopes :
16 17 18
8 8 8
99,76% 0,04% 0,2%
52
a- Structure et propriétés de l’atome
L’énergie de première ionisation de l’oxygène :
O O+ + 1 e-
( ∆H° = 13,61 eV) est relativement élevée, donc
fortement endothermique 1304 Kj/mole.
Son affinité première est exothermique :
O + 1 e- o- ∆ H = -121,6Kj/mole
(le caractère fortement de sa deuxième affinité,
O- + 1 e- O2- ∆ H = +693,9 Kj/ mole

N’est pas surprenant et peut s’expliquer par la répulsion


que la charge de l’ion O- exerce sur l’électron. 53
b – Structure et propriétés de la molécule

 La molécule d’oxygène dans son état fondamental est


diatomique : O2, paramagnétique et la distance
internucléaire est de l’ordre de 1,207 A°

 le paramagnétisme expliqué par la théorie des


orbitales moléculaires est décelé au moment ou la
molécule présente des électrons non appariés.

54
c – Structure et propriétés de la molécule
dissociation thermique de la molécule :

• la molécule de dioxygène est très stable, ce n’est qu’à


partir de 1400 °C qu’elle commence à se dissocier en
atomes

O2 2O ∆ H = 117Kcal

• Cette dissociation croit avec la température : 25% des


molécules sont dissociées à 3500°C
55
2 – Quelques propriétés physiques

 Température d’ébullition normale ………..-183°C

Température de fusion …….-218,4°C

Température critique …….-118,8°C

Densité par rapport à l’air …….1, 105 = 32/29

Rayon d’O2- ……….. 1,40 Å


56
II – Propriétés chimiques
 La caractéristique chimique essentielle de l’oxygène est
son attitude à s’unir à la plupart des autres éléments avec
l’élévation de température et émission de lumière ;

 Seul le platine, l’or et les halogènes ne se combinent pas


directement, mais ils existent des composés oxygénés de
ces éléments qui se préparent indirectement.

 En générale, l’oxygène passe du nombre d’oxydation 0 à


2.

57
II – Propriétés chimiques
1- Action sur les corps simples
a- l’ozone :

 Sous certaines conditions d’excitation particulières


(rayonnement photochimique, action d’étincelle
électrique)

 Seulement une petite fraction de molécule d’oxygène


est susceptible de se transformer en ozone
3O2 2O3 ∆H = 69K cal

58
II – Propriétés chimiques
a- l’ozone :

 Réaction photochimique dont le mécanisme est encore


discuté.

 Cette nouvelle molécule serait stable à très haute


température : on l’appelle OZONE (trioxygène), sa
structure stéréochimique .

59
II – Propriétés chimiques

a- l’ozone :
L’ozone composé très endothermique, instable dés 200°C
donne, en conséquence, des oxydations de deux types :
 Toutes les réactions de l’oxygène O2, mais d’une manière
plus active : les trois oxygènes entrent en jeu.

 Des réactions qui lui sont particulières en mettant en jeu


un seul oxygène.

X + O3 XO + O2
60
II – Propriétés chimiques
a- l’ozone :
• A froid, l’ozone oxyde le soufre humide en H2SO4 et le
chlore en Cl2O6.

• Peut aussi se fixer sur les cabines oléfiniques en donnant


des ozonides

C O C
OU
O O
61
II – Propriétés chimiques

b – métaux :

• Les réactions d’oxydations des métaux revêtent une


importance majeur dans l industrie car elles sont
responsables, de la destruction de nombreux appareils,
aussi bien à la température élevée.

62
II – Propriétés chimiques

• 2 – alcalino-terreux :

• Exp : un ruban de magnésium, chauffé à 350°C, brule


vivement à l air et encore plus dans de l’oxygène

Mg + ½ O2 MgO ∆H = -144K cal

• Pour donner la magnésie MgO, solide blanc.


63
II – Propriétés chimiques

b – Oxydes métalliques et non métalliques

Souvent l’oxygène oxyde les oxydes métalliques et non


métalliques, en augmentant le degré du métal.

Cu2O+ 1/2O2 2CuO


Rouge(I) Noir(II)

3PbO+ 1/2O2 Pb3O4


Jaune (III) Rouge(II et IV)
64
II – Propriétés chimiques
Dans le cas des non-métalliques, nos prenant le cas que nous
vivons quotidiennement, l’oxygène du monoxyde de
carbone, brûle à l’air en donnant de dioxyde de carbone
CO + 1/2O2 CO2

Et celle de monoxyde d’azote, incolore, s’oxyde à froid à


l’air, prend la couleur rouge c’est le dioxyde d’azote

NO + 1/2O2 NO2
N(II) N(IV)
C’est une réaction importante dans la synthèse industrielle de
l’acide nitrique HNO3 65
II – Propriétés chimiques
C – Sulfures métalliques
L’oxyde des sulfures est souvent la pratique en industrie
métallurgique

L’oxydation de la pyrite de fer FeS2 : réaction industrielle


pour la synthèse de SO2

2FeS2 + 11/2 O2 Fe2O3 + 4SO2


L’oxydation de la blend ZnS : métallurgie du Zinc

ZnS + 3/2 O2 ZnO + SO2


66
S(-II) S(+IV)
CONCLUSION
L’oxygène est un corps d’une grande importance,
indispensable à la vie et à la plupart des combustions ;
l’industrie chimique en produit des quantités énormes pour :

 L’alimentation des chalumeaux oxhydrique


oxyacéthyléniques

 L’oxydation de NH3, ammoniac, pour fabriquer HNO3

 Son utilisation à l’état liquide comme carburant dans les


fusées.
67
L’EAU

Sans hésitation, l’eau est le composé chimique indispensable


à la vie des hommes, des animaux et des végétaux. Du côté
industriel, l’eau est en même temps un régénérateur
d’hydrogène et un milieu de réaction (réactions en
solutions).

68
I - Purification de l’eau

 A l’état naturel, l’eau se trouve sous ces trois états


physique (G-L-S), abondante, mais toujours impure;
présence de gaz, de sels dissous et de solides dispersés et
aussi de micro-organismes vivants.

69
I - Purification de l’eau

 Pour l’alimentation, il faut réaliser une purification du


point de vue biologique :

Le traitement des eaux de source ou de rivière consiste le


plus souvent en une filtration et un traitement par le
chlore (hypochlorites- dioxyde de chlore) ; par l’ozone
ou le peroxyde d’hydrogène.

70
I - Purification de l’eau

 L’eau d’alimentation est l’objet d’une surveillance


biologique journalière, potable elle ne doit pas contenir
plus de 50 mg/l d’ion NO3-.

 L’eau chargée en ions Ca2+ et Mg2+ est dite dure, elle


n’est pas douce, alors avant sa consommation il faut
procéder à son adoucissement. Cette opération consiste
à remplacer les ions Ca2+ et Mg2+ par des ions Na+.

71
I - Purification de l’eau

 Il suffit de faire passer toute l’eau sur un solide


macromoléculaire (PS SO3-, Na+) appelé résine
échangeuse d’ions.

2 (PS SO3-, Na+) + Ca2+(ou Mg2+) Ca2+,(PS SO3-) 2 + 2Na+

(Ou Mg2+,(PS SO3-) 2 )

polystyrène (PS) sulfuré PS S03-Na+

72
I - Purification de l’eau

La dureté totale d’une eau est la quantité totale d’ions


Ca2+ (Mg2+ ) présents essentiellement sous forme de
bicarbonate et de sulfates.
La dureté temporaire d’une eau est due aux ions Ca2+
Sous forme de bicarbonates.
La dureté permanente = dureté totale – dureté temporaire.
Elle est due généralement aux ions Ca2+ sous forme
de sulfates.
73
II - Propriètés de l’eau
1- Propriétés physique de la molecule et structure

 L’atome d’oxygène étant lié par deux liaisons covalences


à deux d’hydrogène, avec les caractéristiques suivantes :

Angle HOH = 105° Distance O-H = 0,96 Å

 Les deux liaisons sont polarisées par la forte


électronégativité de l’oxygène, ce qui confère à la
molécule, une forme géométrique triangulaire avec un
moment dipolaire ( µD = 1,85 D) considérable.
74
II - Propriètés de l’eau
2- L’état solide : La solidification de l’eau s’accompagne
d’un accroissement du volume, un litre d’eau liquide
donne 1090 cm3 de glace. La glace flotte donc sur l’eau.

 A l’état solide et à différentes pressions, l’eau présente


plusieurs variétés allotropiques :

o A -180°C l’eau cristallise dans une structure proche à la


wurtzite.

75
II - Propriètés de l’eau

2- L’état solide : L’oxygène se trouve au centre d’un


tétraèdre régulier dont chaque sommet est occupé par un
oxygène, entre deux oxygènes, il y a toujours un
hydrogène, lié par liaison covalente à l’un des oxygènes
et par liaison hydrogène à l’autre oxygène.

76
II - Propriètés de l’eau
3- L’état liquide : La fusion augmente considérablement de
nombre des ruptures des liaisons, mais l’eau est encore un
milieu ou les molécules H2O sont associées : à 40°C, il
reste encore la moitié du nombre de liaison H.

L’eau à l’état liquide est un ensemble d’agrégats


moléculaires différents. (H2O)m, (H2O)m’….. Baignant
au milieu de molécules H2O non polymérisées).
77
II - Propriètés de l’eau
4- L’état vapeur : C’est à la vaporisation que toutes les
liaisons H sont détruites, à l’état de vapeur toutes les
molécules sont individualisées.

L’eau à l’état liquide est un ensemble d’agrégats


moléculaires différents. (H2O)m, (H2O)m’….. Baignant
au milieu de molécules H2O non polymérisées).

78
III - Propriètés Physico-Chimique de l’eau
1- Changements d’état : La molécule d’eau présente des
points d’ébullition et de fusion anormaux.

H2Te H2Se H2S H2O

Tf (°C) -51 -60 -85 0

Teb (°C) -2 -41 -61 100


On s’aperçoit que, par extrapolation, on devrait avoir
pour l’eau :-100°C au lieu de 0°C et - 80°C au lieu
+100°C
79
100

0 TE

Tf

-100
H2Te H2Se H2S H2O

80
III - Propriètés Physico-Chimique de l’eau
1- Pouvoir dissolvant :

 L’eau liquide a une constante diélectrique importante


(78 à 25°) qui, jointe au moment dipolaire élevé, un
excellent solvant de molécules à liaison ionique et
l’existence de liaison hydrogène, l’eau est aussi un
solvant de molécules à liaison covalente contenant des
groupements –OH, -NH ….

81
III - Propriètés Physico-Chimique de l’eau
1- Pouvoir dissolvant :

 La dissolution dans l’eau favorise les réactions puisqu’elle


sépare les ions ou les molécules ; la chimie fait un large
emploi de ce solvant dans telles opérations industrielles.

82
LE SOUFRE
I –Production et propriétés

Le soufre est un solide jaune qui existe à l état natif et


sous forme de composés sulfurés :

Hydrogène sulfuré dans le gaz naturel (H2S)

Sulfures minéraux dans les pyrites (FeS2)

Sulfures organiques dans le charbon (CS2)

En très grande quantité sous forme de sulfate de Ca ou


Gypse. 83
I- Production et propriétés
 On récupère le soufre de plusieurs manières en fonction
de sa disponibilité dans la nature :

oÀ l’état natif dans les terrains volcaniques et certaines


terres sédimentaires (Louisiane, Texas).

oOn l’extrait aussi des sulfures : H2S (15% du gaz de


Lacq ), FeS2 (pyrites), ZnS (blende), PbS (galène) et
des sulfates (anhydrite ou gypse CaSO4) .

84
I- Production et propriétés
 Le soufre existe sous plusieurs formes allotropiques
appelées α,β, γ et µ, le diagramme suivant nous donne les
conditions d’existences de ces diverses variétés 95,3°C :
α β γ µ gaz
Solide liquide gaz
Molécules molécules S8/macromolécules molécules S8,
Linéaires S6, S4, S2
119°C 160°C 444°C

o Sα : octaédrique, Rhomboédrique, ρ = 2060 Kg.m-3

o Sβ : en aiguilles, Orthombique ρ = 1960 Kg.m-3


85
I- Production et propriétés
Propriétés physique de ces variétés allotropiques
P

Sα solide S Solide Sµ ----------


1 -------------------------------------

S gazeux
T(°C)

95,5 112,5 119 444

86
S8

87
I- Production et propriétés
 L’étude de ces deux variétés montre qu’il s’agit de
solides moléculaires S8. Les molécules étant associées
par des liaisons de van der Waals

 Par chauffage lent, la température de transition de Sα en


Sβ est de 95,5°C sous 1 bar. La température de fusion de
la forme β est 119°C. La transformation de α en β est très lente,
mais si on élève rapidement la température, le soufre α n’a pas de temps de
se transformer en soufre β et fond à 112,8°C sous 1 bar.
88
I- Production et propriétés
A 119°C, le soufre est un liquide jaune clair très mobile.
Sa viscosité va encore diminuer si l’on chauffe jusqu’ à
155°C. C’est le soufre γ formé, comme les deux phases
solides précédentes, de molécules S8 cycliques :

• Si la température dépasse 160°C, le liquide devient de


plus en plus visqueux et noircit. Le maximum de viscosité
est atteint à 190°C : c’est le soufre µ, formé de chaînes Sn
obtenues par rupture des cycles S8 et formation de liaison
bout à bout des fragments obtenus. 89
I- Production et propriétés

Viscosité (poises)
20000



T °C
1

119 155 190 250 444


90
II- Composés chimiques du soufre et les
différents degrés d’oxydation
 Ils sont très variés car le soufre se trouve à plusieurs
degrés d’oxydation:

H2S(-II), S(0), S2O32-(+II), H2SO3, SO32-(+IV),


H2SO4, SO42-(+VI)

 Le soufre est moins électronégatif que l’oxygène, donc


seules les sulfures alcalins, alcalino-terreux et certains
métaux de transition seront ioniques. 91
II- Composés chimiques du soufre et les
différents degrés d’oxydation
1- Degré d’oxydation (-2) :

Le sulfure d’hydrogène H2S: gaz incolore, toxique,


d’odeur très désagréable et caractéristique.

Le soufre a le degré d’oxydation le plus faible.

 Structurellement, la molécule H2S ressemble à celle de


H2O, puisque le Soufre et l’Oxygène ont le même degré
d’oxydation et la même structure électronique.
92
II- Composés chimiques du soufre et les
différents degrés d’oxydation
Degré d’oxydation (-2) :

Tableau comparatif entre les deux molécules: H2O et H2S

HAH µ (D) Liaison acidité basicité ( Tf, Teb)


Hydrogène

H2O 104° 1,85 Oui Oui Oui (0, 100°C)

H2S 92° 0,97 Non Oui Non (-86, 61°C)

93
II- Composés chimiques du soufre et les
différents degrés d’oxydation
Degré d’oxydation (-2) :

 Pour la molécule d’eau, l’angle est tout proche de celui


d’une molécule tétraédrique (109°C), la molécule est
hybridé sp3, avec bien entendu deux orbitales moléculaires
qui résultent de la combinaison des Orbitales Atomiques
de l’Oxygène et de l’Hydrogène.

94
II- Composés chimiques du soufre et les
différents degrés d’oxydation
Degré d’oxydation (-2) :

D’autre part , la répulsion entre les deux doublets non


liants provoque le rapprochement entre les Orbitales
Moléculaires (O-H).

La disponibilité des deux doublets libres permet


l’établissement de liaisons hydrogènes à l’état
condensé.
95
II- Composés chimiques du soufre et les
différents degrés d’oxydation
Degré d’oxydation (-2) :

Dans le cas du Soufre, cet angle reste le même que celui


entre les Orbitales Atomiques p de l’atome du soufre
avant la liaison. L’hybridation est quasiment nulle, on
peut donc concevoir que les deux doublets libres sont
non disponibles, ils gardent leur caractère purement
atomique.
96
II- Composés chimiques du soufre et les
différents degrés d’oxydation
Degré d’oxydation (-2) :

D’ailleurs, la liaison hydrogène est considérée presque


absente chez H2S puisque les températures de fusion et
d’ébullition sont très faibles.

97
II- Composés chimiques du soufre et les
différents degrés d’oxydation
Degré d’oxydation (-2) :

• H2S est un acide qui se manifeste par l’existence des


équilibres suivants en solutions aqueuse.

H2S + H2O H3O+ + HS- pk1=7

• La deuxième acidité est tellement faible que le H2S est


considéré comme un mono acide

• HS- + H2O H3O+ + S2- pk2=14


98
II- Composés chimiques du soufre et les
différents degrés d’oxydation
2- Degré d’oxydation (+4) :

SO2 est un liquide très bon solvant pour les composés


covalents, mais mauvais pour les composés ioniques à
cause de sa mauvaise permittivité .

Agent de conservation de certains aliments.

Désinfectant et un agent de réfrigération.

Intermédiaire dans la synthèse de l’acide sulfurique.

Polluant atmosphérique
99
II- Composés chimiques du soufre et les
différents degrés d’oxydation
Degré d’oxydation (+4) :

Les molécules de SO2 ont un moment dipolaire de


1,58D. Cela permet de vérifier sa structure, déterminée
par Gillespie. C’est une structure coudée, avec un angle
de liaison de 119°, (S hybridé sp2) et une longueur S-O
valant 0,143 nm.

100
II- Composés chimiques du soufre et les
différents degrés d’oxydation
Degré d’oxydation (+4) :

Sa dissolution dans l’eau donne lieu aux deux réactions


suivantes:

SO2 + 2H2O HSO3- + H3O+ pk1 = 1,81

HSO3- + H2O SO32- + H3O+ pk2 = 6,91

101
II- Composés chimiques du soufre et les
différents degrés d’oxydation
3- Degré d’oxydation (+6) : (SO3 et H2SO4)

Ce composé ne présente pas de moment dipolaire. La


vapeur est Constituée de molécules monomères planes.

Le trioxyde de soufre ne présentant plus de doublet libre


sur le soufre, il est uniquement un acide de Lewis
réagissant avec l’eau, avec l’acide sulfurique donnant de
nombreuses réactions d’oxydations violentes.
102
Molécule Plane

103
II- Composés chimiques du soufre et les
différents degrés d’oxydation
Degré d’oxydation (+6) :

• SO3 + H2O H2SO4

• H2SO4 + H2O HSO4- + H3O+ pk1< 0

• HSO4- + H2O SO42- + H3O+ pk2= 1,9

104
II- Composés chimiques du soufre avec
des degrés d’oxydation combinés
Les thiosulfates : La réaction entre le soufre et les ions
sulfites SO32- à ébullition donne l’ion thiosulfate. Le soufre
se trouve Alors à l’état d’oxydation +VI et +II .

SO32- + S S2O32-

Les deux atomes S ne sont pas équivalents

O IV O-
S
II O-
S 105
II- Composés chimiques du soufre avec
des degrés d’oxydation combinés
L’ion thiosulfate ne sera pas stable et en milieu acide il
donnera l’ion hydrogénosulfite HSO3- et du soufre S

S2O32- + H3O+ HS2O3- + H2O

HSO3- + H2O

Une solution thiosulfate n’est stable qu’en milieu à pH > 4,6


106
III- Synthèse de l’acide sulfurique
L’acide sulfurique est l’un des produits industriels les plus
importants: Acide fort, peu volatil, agent de sulfonation.

Sa synthèse est opérée à partir du soufre sous toutes ses


formes.

H2S S SO2 SO3 H2SO4

107
III- Synthèse de l’acide sulfurique
On obtient le soufre à partir de l’oxydation de H2S selon les
réactions suivantes:

3H2S(g) + 3/2O2(g) 3H2O(g) +3S(l)

2H2S(g) + SO2(g) S(l) + 2H2O(g)

Réaction réalisée à 300°C en présence de Al2O3

108
III- Synthèse de l’acide sulfurique
S + O2 SO2 ΔrH° = -297 KJ.mol-1

SO2 + 1/2O2 SO3 ΔrH° = 94,5 KJ.mol-1

SO3 + H2O H2SO4 ΔrH° = -138 KJ.mol-1

109
110
IV- Utilisation de l’acide sulfurique

 Fabrication d’engrais

 Fabrication de pigments minéraux

 Matières plastiques

 sidérurgie

111
Le phosphore
I. Introduction

 Le phosphore est peu répandu dans la nature. On le retrouve


essentiellement sous forme de phosphate PO43- dans les
gisements d'apatites Ca3F(PO4)3.

 L’apatite représente un élément très important pour la vie.


En effet, l'acide adénosine tri phosphorique (ATP) est le
véhicule de transfert de l'énergie.
112
II. Structure
 Le phosphore fait partie des éléments de la colonne de
l'azote. Z= 15 1s2 2s22p6 3s23p3

 Le phosphore peut se trouver sous plusieurs degrés


d'oxydation allant de -III à +V.

113
III. Composés simples du phosphore

 Le phosphore se trouve sous plusieurs variétés


allotropiques, dont trois sont bien connues: le phosphore
rouge, noir et blanc

III.1. phosphore blanc

• il est formé de molécules P4 tétraédriques, associées par


des liaisons de type de Van der Waals

114
III. Composés simples du phosphore

Faible densité, faibles températures de fusion et


d'ébullition, faible solubilité

P-P = 2,21 Å

IL est très instable et toxique, réagit à la lumière

P blanc  P rouge
115
III.2 Phosphore rouge

 C'est la variété la plus stable thermodynamiques


 Les molécules sont liées entre elles, elles se polymérisent
car les constantes physiques sont plus élevées.
 On ne peut obtenir le phosphore blanc à partir du phosphore
rouge, qu'en passant par l'état vapeur.

III.2.3 Phosphore noir


 La structure ressemble à celle du carbone graphite
 Cette forme est stable aux températures élevées et fortes
pressions
116
IV. Divers degrés d'oxydation
Le phosphore existe sous divers degrés d'oxydation, allant de
-III à +V. Nous étudierons -III, +III et +V.
N.O Composés de P Oxo Acides principaux
+V P4O10 et PCl5 H3PO4
+ IV
+ III P4O6, PCl3 H3PO3
+ II
+I H3PO2
0 P4 (plus réactif)
-I

- II P2H4 (diphosphine)
- III PH3 (phosphine) 117
VI.1. Réduction du phosphore (0  -III)

a) Action des métaux électropositifs: Phosphures

 Les phosphures se préparent par action directe du métal


sur le phosphore, par chauffage.

 Ex: 3Mg + 1/2P4 Mg3P2

 Les phosphures usuels sont: Na3P, Mg3P2, Zn3P2, Ca3P2

118
 Action des métaux électropositifs: phosphures

 L’ action directe de l'hydrogène sur le phosphore ne


donne pas PH3, comme l'azote. En fait, on utilise
l'hydrolyse d'un phosphure métallique

• Mg3P2 + 6H2O 2PH3 + 3Mg(OH)2

119
 Action des métaux électropositifs: phosphures

 PH3 a une structure pyramidale analogue à celle de NH3

d(P-H) = 1,42 Å (HPH) = 93°, l'angle est inférieur à celui


HNH dans le NH3 car les liaisons sont moins localisées,
donc plus déformables.

120
 Action des métaux électropositifs: phosphures

 L'hybridation est moins faible, ce qui entraine un caractère


s très marqué du doublet non liant, donc une énergie plus
faible. Le doublet est donc moins disponible, ce qui justifie
l'absence de liaisons hydrogène et la faible solubilité dans
l'eau.

H H H 121
• PH3 n'a pratiquement pas de caractère ni acide ni basique

• PH3 est un réducteur plus fort que l'ammoniac

4PH3 + 3O2  P4 + 6H2O aux températures usuelles

PH3 + 2O2  H3PO4 vers 150°C

PH3 + 4Cl2  PCl5 + 3 HCl

122
b) Acide ortho phosphorique: H3PO4

• Le plus important des oxoacides du phosphore est l'acide


ortho phosphorique de formule H3PO4

• On l'obtient par hydrolyse de son anhydride P4O10 ou par


action de l'acide sulfurique sur les phosphates de calcium
naturels.

Ca3(PO4)2 + 3H2SO4  3CaSO4 + 2H3PO4

123
 Acide ortho phosphorique

 Les phosphates sont les sels de l'acide phosphorique,


ils forment beaucoup de précipités (Ba3(PO4)2,
Ag3PO4....) ces sels sont solubles dans les acides.

 Parmi les phosphates les plus importants, citons les


phosphates alcalins Na3PO4 et les phosphates
d'ammonium (NH4)3PO4.

124
 Acide ortho phosphorique

• Na3PO4 utilisé dans le traitement des eaux, par


précipitation des cations lourds et filtration, permet
l'adoucissement de l'eau.

• (NH4)3PO4 utilisé pour l'enrichissement des sols en


phosphates par solubilisation dans l'eau. le phosphate
naturel est insoluble dans l'eau, par contre le
dihydrogénophosphate est plus soluble.
125
Production d'acide phosphorique
L'acide phosphorique, ou plus correctement acide
orthophosphorique H3PO4, est une importante composante
chimique de l'industrie des engrais.
Acide phosphorique est une désignation imprécise, dans le
sens où huit acides de phosphore sont connus, parmi
lesquels quatre sont phosphoriques :

126
Production d'acide phosphorique
Acide phosphorique est une désignation imprécise, dans le
sens où huit acides de phosphore sont connus, parmi
lesquels quatre sont phosphoriques :
 Hypophosphorique H4P2O6
 Pyrophosphorique H4P2O7
 Métaphosphorique HPO3
 Orthophosphorique H3PO4

127
Production d'acide phosphorique

Pour une plus grande confusion dans l'industrie des engrais,


le terme acide phosphorique est présenté comme un
synonyme de pentoxyde de phosphore P2O5.

128
Production d'acide phosphorique
Dans toutes ces désignations imprécises, il existe pourtant
un consensus universel :
 L'unité P2O5 est le dénominateur commun pour exprimer
la teneur en phosphore tant dans l'acide phosphorique que
dans la roche phosphatée.
Des huit acides de phosphore, cinq résultent de la
combinaison d'anhydrides phosphoreux P4O6 et
phosphoriques.
129
Fabrication industrielle de l'acide phosphorique

Deux voies : à savoir la voie humide et la voie thermique,


sont envisageables pour produire de l'acide phosphorique à
partir de la roche phosphatée.

Le procédé voie humide, de loin le plus répandu, sera


explicité plus en détail

130
1/ Voie Thermique

L'acide phosphorique destiné à la fabrication de phosphates


alimentaires ou techniques peut être élaboré par voie
thermique par réduction de phosphate naturel, en présence
de silice, au four électrique à 2000°C.
Le phosphore obtenu est oxydé en P2O5 puis hydraté en
acide.

131
1/ Voie Thermique
2Ca3(PO4)2 + 6SiO2 + 10C → P4 + 10CO + 6CaSiO3 (1)
Dans la réaction (1), on obtient du phosphore blanc P4 qui
est l'une des formes allotropiques du phosphore bien qu'à la
température de réaction, la dissociation en P2 soit déjà
effective.
On condense les vapeurs de phosphore (refroidissement par
eau) et le produit final de la réaction est la molécule P4
peu stable.
132
Voie Thermique
P4 + 5O2 → P4O10 (2)
La réaction (2) s'effectue par combustion à 60°C du
phosphore blanc liquide, dans un courant d'air sec (30°C) ,
afin d'éviter la formation d'anhydride phosphoreux P 4O6.
La réaction est fortement exothermique et la température
atteint 1300°C.

133
Voie Thermique
P4O10 + 6H2O → 4H3PO4 (3)

L'acide "thermique", obtenu lors de la réaction (3),


représente de 5 à 10% de la production totale d'acide
phosphorique.
Cette voie qui donne un acide de très haute pureté est peu à
peu abandonnée au profit de la voie humide suivie d'une
purification par extraction liquide-liquide.
134
2/ Voie humide
Le phosphate de calcium étant insoluble dans l'eau, les
phosphates naturels doivent être traités pour que les plantes
puissent absorber le phosphore contenu.

Il est su, depuis longtemps, que l'acide phosphorique résulte


de l'attaque des phosphates naturels par un acide fort (en
général acide sulfurique, mais acides nitrique ou
chlorhydrique peuvent également être utilisés)
135
Voie humide

Avec ces deux derniers acides, il y a formation de sels


solubles pouvant rendre la séparation de l'acide
phosphorique difficile ou économiquement impraticable .

La teneur en acide phosphorique est exprimée en


pourcentage de P2O5.

136
Voie humide
L’acide phosphorique, ou plus correctement acide
orthophosphorique H3PO4, peut être issu de l'attaque
sulfurique de roches naturelles constituées principalement
de fluorophosphates de calcium, de fer et d’aluminium.

A ce titre, on peut dire que H3PO4 est le plus important des


dérivés de l’acide sulfurique.

137
Voie humide
Les réactions principales (toutes exothermiques) de
production de l'acide phosphorique, issu de l'acidification
de concentrés phosphatés, sont généralement les suivantes :

Ca3(PO4)2 + 3H2SO4 + 6H2O → 3CaSO4,2H2O + 2H3PO4

3CaF2 + 3H2SO4 + 4H2O + SiO2 → 3CaSO4,2H2O + H2SiF6

CaCO3 + H2SO4 + H2O → CaSO4,2H2O + CO2

138
Voie humide
ou plus correctement :

Ca10(PO4)6 F2 +10 H2SO4 +10nH2O


10CaSO4,nH2O + 6H3PO4 + 2HF
avec n: degré d'hydratation du sulfate de calcium
139
Voie humide
Ca10(PO4)6 F2 +10 H2SO4 +10nH2O → 10CaSO4,nH2O + 6H3PO4 + 2HF

n: degré d'hydratation du sulfate de calcium


• n = 0: Anhydrite CaSO4 (50-55% P2O5 à 130°C)

• n = 0,5: Hémihydrate CaSO4,0,5H2O (42-45% P2O5 à


100°C)

• n = 2 : Dihydrate CaSO4,2H2O (30-32% P2O5 à 78°C)


140
La réaction de production d'acide phosphorique selon le
procédé dihydrate est, par conséquent, la suivante :

Ca10(PO4)6 F2 +10 H2SO4 +20H2O → 10CaSO4,2H2O + 6H3PO4 + 2HF

Cette réaction, généralement menée à 80°C (procédé Rhône


Poulenc ), conduit outre à l'acide phosphorique H3PO4 à la
formation de sulfate de calcium dihydrate.

141
Cette réaction est une simplification de ce qui, réellement,
se déroule dans le réacteur.

1. Ionisation instantanée de l'acide sulfurique dès dispersion


dans le réacteur : H2SO4 → 2H+ + SO42-

2. Attaque des particules de roche phosphatée par les ions


H+, dispersés dans le mélange réactionnel
Ca3(PO4)2CaF2 + nH+ → 2 HPO4 - + (n-6)H+ + 4Ca2+ + 2HF

142
3. Cristallisation conséquente après réaction des ions Ca2+
avec les ions SO42-
Ca2+ + SO42- → CaSO4,2H2O
Le procédé di hydrate (DH) conduit à :
• Un acide avec une teneur en P2O5 qui vari de 28 à 32%.
• CaSO4,2H2O (principale composante du phosphogypse)
• L'acide fluorhydrique HF.

143
Les autres éléments, présents initialement dans le minerai,
passent en solution à l’état de sels et précipitent
partiellement avec le sulfate de calcium, dont le degré
d'hydratation dépend de la concentration en acide
sulfurique utilisée.

144
• Concentration : afin de passer d’une gamme de 28-32% à
une gamme de 40-54%, il est nécessaire de concentrer
l’acide par une technique usuelle d’évaporation sous
pression réduite.
Au cours de cette concentration, les composés fluorés
dégagés avec la vapeur d’eau (essentiellement SiF4 et HF)
peuvent être récupérés sous forme de H2SiF6.
3 SiF4 + 2H2O → 2H2 SiF6 + SiO2
SiF4 + 2HF(aq) → H2 SiF6
145
les avantages liés à ce procédé sont multiples :
1. Dépenses de capitaux et coûts de production moins
élevés,
2. Possibilité d’utilisation de roches humides,
3. Meilleure capacité de traitement de diverses roches
phosphatées,
4. Production de plus d’acide mais phosphogypse obtenu
impur.

146
La production d'acide phosphorique par le biais de ce
procédé comprend six étapes successives :
Broyage du phosphate, Attaque sulfurique,
Filtration du gypse, Concentration de l'acide,
Récupération de H2SiF6 et Purification.

147
Application :
Préparation d’un phosphate commercial soluble dans l’eau,
À partir d’un phosphate naturel ( apatite ) contenant les
composés suivants : Ca3(PO4)2 ; CaF2 ; CaCO3

La composition pondérale de l’apatite utilisé est :

composition CaO P2O5 CO2 SO4 SiO2 F

% pondérale 47,3 28,4 6,1 3,5 3,4 3,4

148
Exemple : prenons un échantillon de 5g d’apatite

Ca3(PO4)2 + 3H2SO4 + 6H2O → 3CaSO4.2H2O + 2H3PO4 (1)


solide liquide

Il faut calculer le volume nécessaire d’acide


Sulfurique pour cet attaque

Alors au cours de la préparation, il y a des réactions


secondaires qui se manifestent avec un dégagement
de gaz toxiques HF et SiF4

149
CaF2 + H2SO4 + 2H2O → CaSO4.2H2O + 2 HF (2)

CaCO3 + H2SO4 + H2O → CaSO4.2H2O + CO2 (3)

Le HF dégagé par la réaction (2) réagit avec la silice


contenu dans Le phosphate selon la réaction :

SiO2 + 4HF → SiF4 + 2H2O (4)

150
Alors pour calculer le volume de H2SO4 , on cherche
le nombre de mole H2SO4 total qui a réagit

Pour cela on doit calculer la composition en moles


Ca3(PO4)2 CaF2 CaCO3

151
Pour Ca(PO4)2 : D’après la réaction (1)
Ca3(PO4)2 +3H2SO4 + 6H2O → 3CaSO4.2H2O + 2H3PO4
2 H3PO4 → P2O5 + 6H2O (5)
1 mole de Ca3(PO4)2 → 2 moles de H3PO4
2 moles de H3PO4 → 1 mole de P2O5
D’où n(Ca3(PO4)2) = n (P2O5) = m (P2O5) / M (P2O5)
et % (P2O5) = m (P2O5) *100 / M(apatite)
% en (P2O5) est de 28,4 / 100 = m (P2O5) / 5

m = 1,42g
n Ca3(PO4)2 = 1,42 /142 = 0,01 mol
152
Pour CaF2

CaF2 + H2SO4 + 2H2O → CaSO4.2H2O + 2 HF (2)


SiO2 + 4HF → SiF4 + 2H2O (4)
1 mole de CaF2 → 2 moles de HF
1/2 moles de SiO2 → 2 moles de HF
n CaF2 = 2 n SiO2 = 2 m( SiO2 ) / M (SiO2)
% en ( SiO2 ) est de 3,4 / 100 = m SiO2 / M(apatite)
m SiO2 = 0,17 g
n CaF2 = 2 * 0,17 / 60 = 0,0056666 mol
153
Pour CaCO3
CaCO3 + H2SO4 + H2O → CaSO4,2H2O + CO2 (3)
1 mole de CaCO3 → 1 moles de CO2

n CaCO3 = n (CO2) = m (CO2) / M (CO2)

m (CO2) /M(apatite) = 0,061 → m(CO2) = 0,305g

ce qui donne n CaCO3 = 0,305 / 44 = 0,007 mole


154
Calcul du volume d’acide sulfurique à 98%
On remarque que l’acide sulfurique réagit dans les trois
premières réactions et selon différents stœchiométriques
n (H2SO4) = 3*n (Ca3(PO4)2) + n CaF2 + n CaCO3
= 3*0,01 + 0,0056666 + 0,007
= 0,0426666 mol
Donc la masse de (H2SO4) = 0,0426666 * 98
= 4,1813333 g

155
Calcul du volume d’acide sulfurique à 98%
Et puisqu’on a l’acide à 98 %
100 (g) 98 g
m (g) 4,1813333 g
m = 4,1813333 * 100 / 98 = 4,266666 g
Et on la masse volumique :
ρ(acide) = d = ρ(acide) / ρ(eau) =
= m(acide) / V(acide) = 1,82 g/cm3
Donc V(acide) = m (acide ) / 1,82 = 4,266666/1,82
V(acide) = 2,3443 ml 156
Calcul des masses de H3PO4 et de CaSO4,2H2O

Pour H3PO4 : Selon la réaction (1)


1 mole de (Ca3(PO4)2) 2 moles de H3PO4

n (H3PO4) = 2 * n (Ca3(PO4)2)
n (H3PO4) = 2 * 0,01 = 0,02 mol
m (H3PO4) = 0,02 * 98 = 1,96 g

157
Pour CaSO4,2H2O
Selon les réactions 1 - 2 - 3

1 mole de Ca3(PO4)2 3 moles de CaSO4.2H2O

1 mole de CaF2 1 mole de CaSO4.2H2O

1 mole de CaCO3 1 mole de CaSO4.2H2O

n CaSO4,2H2O = 3n Ca3(PO4)2 + n CaF2 + n CaCO3


= 3 * 0,01 + 0,0056666 + 0,007

Donc m CaSO4,2H2O = 0,042666 * 172 = 7,3386 g


158
Fin
159

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