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Tableau périodique des éléments

représentation des éléments chimiques ordonnés par numéro


atomique croissant et organisés en fonction de leur configuration
électronique

Le tableau périodique des éléments, également appelé tableau ou table de Mendeleïev, classification périodique des éléments ou simplement
tableau périodique, représente tous les éléments chimiques, ordonnés par numéro atomique croissant et organisés en fonction de leur configuration
électronique, laquelle sous-tend leurs propriétés chimiques.

Tableau périodique des éléments au 28 novembre 2016.

Avec davantage de détails par élément.

La conception de ce tableau est généralement attribuée au chimiste russe Dmitri Ivanovitch Mendeleïev, qui, en 1869, construisit une table, différente
de celle qu'on utilise aujourd'hui[a], mais semblable dans son principe, dont le grand intérêt était de proposer une classification systématique des
éléments connus à l'époque en vue de souligner la périodicité de leurs propriétés chimiques, d'identifier les éléments qui restaient à découvrir, voire
de prédire certaines propriétés d'éléments chimiques alors inconnus.

Le tableau périodique a connu de nombreux réajustements depuis lors jusqu'à prendre la forme que nous lui connaissons aujourd'hui. Il est devenu
un référentiel universel auquel peuvent être rapportés tous les types de comportements physiques et chimiques des éléments. Depuis la mise à jour
de l'UICPA du 28 novembre 2016, sa forme standard comporte 118 éléments[1], allant de l'hydrogène 1H à l'oganesson 118Og.
Le tableau périodique standard
Ce tableau est la représentation la plus usuelle de la classification des éléments chimiques. Certains chimistes ont proposé d'autres façons de
classer les éléments, mais celles-ci restent bornées au domaine scientifique.
Tableau périodique des éléments
VIII VIII VIII
CAS I A II A III B IV B V B VI B VII B I B II B III
B B B
IUPAC I A II A III A IV A V A VI A VII A VIII VIII VIII I B II B III
Bloc s f Bloc d
↓→ 1 2 3[b] 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1
1
1
H
3 4 5
2
Li Be B
11 12 1
3
Na Mg A
19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 3
4
K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn G
37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 4
5
Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In
55 56 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 8
6
Cs Ba * Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg T
87 88 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 11
7 *
Fr Ra * Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn N

57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 6
Lanthanides *
La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy H
89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 9
Actinides *
* Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf E
Légende L'abondance naturelle est indiquée p

Trait continu Élément primordia


94 ← Numéro atomique Tirets épais Produit de désintég
Pu ← Symbole chimique Pointillés clairs Élément synthétiqu

Les familles d'éléments sont indiquées par la couleur des


cases[c] :
Métaux

Alcalino- Lanthanides Métaux de Métaux


Alcalins Méta
terreux Actinides transition pauvres

Parmi les 118 éléments chimiques connus, 83 sont dits primordiaux parce qu'ils possèdent au moins un isotope stable ou suffisamment stable pour
être plus ancien que la Terre. Parmi eux, trois sont radioactifs : l'uranium 92U, le thorium 90Th et le bismuth 83Bi ; la radioactivité de ce dernier est
cependant si faible qu'elle n'a été mise en évidence qu'en 2003[5].

Chaîne de désintégration de l'uranium


238.

11 éléments existent naturellement dans l'environnement terrestre, mais sont trop radioactifs pour que leurs isotopes présents lors de la formation
du Système solaire aient pu subsister jusqu'à nos jours : ils sont formés continuellement par désintégration radioactive d'autres éléments chimiques,
principalement de l'uranium et du thorium. C'est par exemple le cas du technétium 43Tc, le plus léger d'entre eux, qui est un produit de fission de
l'uranium, ou encore du plutonium 94Pu, le plus lourd d'entre eux, qui est considéré comme un radioisotope naturel présent à l'état de traces dans la
pechblende, principal minerai d'uranium. La chaîne de désintégration de l'uranium 238, principal isotope naturel d'uranium, produit ainsi
continuellement du protactinium 234Pa, du thorium 234Th et 230Th, du radium 226Ra, du radon 222Rn, du polonium 218Po, 214Po et 210Po, du bismuth
214
Bi et 210Bi, et du plomb 214Pb, 210Pb et 206Pb ; ce dernier est stable.

Les 24 derniers éléments sont dits synthétiques, car ils n'existent pas naturellement dans l'environnement terrestre et sont produits artificiellement
dans les réacteurs nucléaires ou expérimentalement en laboratoire. On peut cependant trouver certains d'entre eux dans la nature à la suite d'essais
nucléaires atmosphériques ou d'accidents nucléaires, comme c'est le cas, dans certaines zones contaminées, pour l'américium 95Am, le curium
96Cm, le berkélium 97Bk et le californium 98Cf. Hors de notre planète, ces éléments, ainsi que l'einsteinium 99Es, sont peut-être produits naturellement
par processus r[6] lors d'explosions de supernovae, comme on l'a longtemps pensé de l'isotope 254Cf[7],[8],[9], hypothèse cependant réfutée depuis
lors[10] ; ils auraient également été détectés dans le spectre de l'étoile de Przybylski[11].

Parmi les 103 éléments dont l'état standard est connu aux conditions normales de température et de pression (0 °C et 1 atm), 90 sont solides, 11
sont gazeux, et seulement deux sont liquides : le brome 35Br, fondant à −7,2 °C, et le mercure 80Hg, fondant à −38,8 °C ; plusieurs éléments solides ont
cependant un point de fusion voisin de la température ambiante, par exemple le francium 87Fr, à 27 °C, le césium 55Cs, à 28,5 °C, le gallium 31Ga, à
29,8 °C, le rubidium 37Rb, à 39,3 °C, ou encore le phosphore blanc 15P, à 44,2 °C.

Construction du tableau
Dans la mesure où les propriétés physico-chimiques des éléments reposent sur leur configuration électronique, cette dernière est sous-jacente à
l'agencement du tableau périodique. Ainsi, chaque ligne du tableau, appelée période, correspond à une couche électronique, identifiée par son
nombre quantique principal, noté n : il existe sept couches électroniques connues à l'état fondamental, donc sept périodes dans le tableau périodique
standard, numérotées de 1 à 7. Chaque période est elle-même scindée en un à quatre blocs, qui correspondent aux sous-couches électroniques,
identifiées par leur nombre quantique secondaire, noté ℓ : il existe quatre types de sous-couches électroniques connues à l'état fondamental, notées
s, p, d et f (ces lettres viennent d'abréviations utilisées initialement en spectroscopie). Chacune de ces sous-couches contient respectivement 1, 3, 5
et 7 orbitales atomiques, identifiées par leur nombre quantique magnétique, noté mℓ. Enfin, chaque orbitale est occupée par au plus deux électrons,
identifiés chacun par leur nombre quantique magnétique de spin, noté ms.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
1H He
2 Li Be B C N O F Ne
3NaMg Al Si P S Cl Ar
4 K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
5 Rb Sr Y Zr NbMo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
6 Cs Ba * Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
7 Fr Ra ** Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og

* La Ce Pr Nd PmSm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb
** Ac Th Pa U Np Pu AmCm Bk Cf Es FmMdNo

Bloc s Bloc f Bloc d Bloc p


Blocs du tableau périodique
ℓ=0 ℓ=3 ℓ=2 ℓ=1
1s
2s 2p 2p 2p
3s 3p 3p 3p
4s 3d 3d 3d 3d 3d 4p 4p 4p
5s 4d 4d 4d 4d 4d 5p 5p 5p
6s 4f 4f 4f 4f 4f 4f 4f 5d 5d 5d 5d 5d 6p 6p 6p
7s 5f 5f 5f 5f 5f 5f 5f 6d 6d 6d 6d 6d 7p 7p 7p
Orbitales par sous-couches constituant
les blocs du tableau périodique.

Chaque électron d'un atome est donc décrit par quatre nombres quantiques, qui vérifient les propriétés suivantes :

le nombre quantique principal n est un nombre entier naturel


non nul : n ≥ 1 ;
le nombre quantique azimutal ℓ est un nombre entier positif ou
nul vérifiant 0 ≤ ℓ ≤ n – 1 ;
le nombre quantique magnétique mℓ est un nombre entier
vérifiant – ℓ ≤ mℓ ≤ ℓ ;
le nombre quantique magnétique de spin ms vaut – 12 ou + 12 , les
électrons correspondants étant couramment représentés par
les symboles ↓ et ↑.
En vertu du principe d'exclusion de Pauli, selon lequel deux fermions (ici, deux électrons) d'un même système (ici, un même atome) ne peuvent
partager le même état quantique, les sous-couches électroniques s, p, d et f ne peuvent contenir chacune qu'au plus 2, 6, 10 et 14 électrons
respectivement ; dans le tableau périodique, elles matérialisent ainsi le bloc s, le bloc p, le bloc d et le bloc f, contenant respectivement 2, 6, 10 et 14
éléments par période.

Si l'on respecte la construction du tableau par blocs en fonction des configurations électroniques, l'hélium devrait se trouver au-dessus du béryllium
dans la 2e colonne, celle dont les atomes ont une sous-couche externe ns2, et non au-dessus du néon dans la 18e colonne, dont les atomes ont une
sous-couche externe np6 ; l'hélium est cependant positionné usuellement dans la 18e colonne, car c'est celle des gaz nobles, dont il fait
chimiquement partie.
Règle de Klechkowski

Ordre indicatif de remplissage des couches et des sous-couches par


énergie croissante selon la règle de Klechkowski.

1:04

Construction du tableau à partir des orbitales atomiques.


Toutes les sous-couches d'une période n'appartiennent pas nécessairement à la même couche électronique : à partir de la 3e période, des sous-
couches appartenant à des couches différentes se remplissent sur une même période. En effet, la distribution des électrons sur les différents niveaux
d'énergie quantiques autour de l'atome obéit au principe d'Aufbau (« édification » en allemand), selon lequel l'ordre précis des sous-couches
électroniques est donné par la règle de Klechkowski : les sous-couches sont remplies afin que les valeurs n + ℓ puis n soient croissantes, avec n le
nombre quantique principal et ℓ le nombre quantique azimutal.
Distribution des électrons dans les orbitales atomiques par sous-couche électronique

Nombres quantiques Nombre quantique magnétique Nombre d'électrons


Période Sous-couche
Principal Azimutal -3 -2 -1 0 1 2 3 Sous-couche Période

o
n 1 1s n=1 ℓ=0 ↑↓ 2 2

2s n=2 ℓ=0 ↑↓ 2
no 2 8
2p n=2 ℓ=1 ↑↓ ↑↓ ↑↓ 6

3s n=3 ℓ=0 ↑↓ 2
no 3 8
3p n=3 ℓ=1 ↑↓ ↑↓ ↑↓ 6

4s n=4 ℓ=0 ↑↓ 2
o
n 4 3d n=3 ℓ=2 ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ 10 18

4p n=4 ℓ=1 ↑↓ ↑↓ ↑↓ 6

5s n=5 ℓ=0 ↑↓ 2

no 5 4d n=4 ℓ=2 ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ 10 18

5p n=5 ℓ=1 ↑↓ ↑↓ ↑↓ 6

6s n=6 ℓ=0 ↑↓ 2

4f n=4 ℓ=3 ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ 14
no 6 32
5d n=5 ℓ=2 ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ 10

6p n=6 ℓ=1 ↑↓ ↑↓ ↑↓ 6

7s n=7 ℓ=0 ↑↓ 2

5f n=5 ℓ=3 ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ 14
no 7 32
6d n=6 ℓ=2 ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ 10

7p n=7 ℓ=1 ↑↓ ↑↓ ↑↓ 6

C'est la succession des sous-couches électroniques de chaque période qui détermine la structure du tableau périodique en blocs, chaque période
étant définie par le retour d'une sous-couche s suivant une sous-couche p de la période précédente, avec un nombre quantique principal incrémenté
d'une unité.

Exceptions et règle de Hund


La règle de Klechkowski est observée pour plus de 80 % des 103 éléments dont la configuration électronique à l'état fondamental est connue avec
précision, mais une vingtaine d'éléments y font exception. L'état fondamental est en effet, par définition, celui dont l'énergie est la plus faible, et le
nombre quantique magnétique de spin des électrons entre en jeu pour déterminer cette énergie : plus le spin résultant des électrons d'une orbitale
atomique est élevé, plus la configuration de ces électrons sur cette orbitale est stable (règle de Hund). Il s'ensuit que, pour les éléments du bloc d et
du bloc f (métaux de transition, lanthanides et actinides), il est énergétiquement moins favorable de suivre la règle de Klechkowski que de favoriser
l'occupation impaire des sous-couches les plus externes lorsque la couche d ou f est vide, à moitié remplie ou entièrement remplie, car l'écart
d'énergie entre ces sous-couches est inférieur au gain d'énergie induit par la redistribution des électrons de telle sorte que leur nombre quantique
magnétique de spin résultant soit le plus élevé — dans le tableau qui suit, les distributions d'électrons irrégulières sont indiquées en gras :
Élément chimique Famille Configuration électronique

24 Cr Chrome Métal de transition [Ar] 4s1 3d5

28 Ni Nickel Métal de transition [Ar] 4s1 3d9 ( * )

29 Cu Cuivre Métal de transition [Ar] 4s1 3d10

41 Nb Niobium Métal de transition [Kr] 5s1 4d4

42 Mo Molybdène Métal de transition [Kr] 5s1 4d5

44 'Ru Ruthénium Métal de transition [Kr] 5s1 4d7

45 Rh Rhodium Métal de transition [Kr] 5s1 4d8

46 Pd Palladium Métal de transition [Kr] 4d10

47 Ag Argent Métal de transition [Kr] 5s1 4d10

57 La Lanthane Lanthanide [Xe] 6s2 5d1

58 Ce Cérium Lanthanide [Xe] 6s2 4f1 5d1

64 Gd Gadolinium Lanthanide [Xe] 6s2 4f7 5d1

78 Pt Platine Métal de transition [Xe] 6s1 4f14 5d9

79 Au Or Métal de transition [Xe] 6s1 4f14 5d10

89 Ac Actinium Actinide [Rn] 7s2 6d1

90 Th Thorium Actinide [Rn] 7s2 6d2

91 Pa Protactinium Actinide [Rn] 7s2 5f2 6d1

92 U Uranium Actinide [Rn] 7s2 5f3 6d1

96 Cm Curium Actinide [Rn] 7s2 5f7 6d1

103 Lr Lawrencium Actinide [Rn] 7s2 5f14 7p1

( * ) Le nickel présente en réalité deux configurations


électroniques correspondant à des énergies totales qui se
recouvrent. Les manuels notent généralement la configuration
régulière [Ar] 4s2 3d8, étayée par les données expérimentales,
car elle contient le niveau d'énergie le moins élevé. Cependant,
c'est la configuration irrégulière [Ar] 4s1 3d9 qui présente
l'énergie moyenne la moins élevée des deux, de sorte que cette
configuration est souvent retenue dans les calculs.

Périodicité des propriétés chimiques


Le grand intérêt de la classification périodique est d'organiser les éléments chimiques de telle sorte que leurs propriétés physico-chimiques puissent
être largement prédites par leur position dans la table. Ces propriétés évoluent différemment selon qu'on se déplace verticalement ou
horizontalement dans le tableau.
Périodes et groupes du tableau périodique

Articles détaillés : période du tableau périodique et groupe du


tableau périodique.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
1H He
2 Li Be B C N O F Ne
3NaMg Al Si P S Cl Ar
4 K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
5 Rb Sr Y Zr NbMo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
6 Cs Ba * Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt AuHg Tl Pb Bi Po At Rn
7 Fr Ra ** Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og

* La Ce Pr Nd PmSm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb
** Ac Th Pa U Np Pu AmCm Bk Cf Es FmMdNo

Tableau périodique des éléments chimiques

Une période désigne une ligne du tableau périodique. Elle se définit par le remplissage progressif des sous-couches électroniques jusqu'à atteindre la
sous-couche s de la couche électronique suivante. Les propriétés des éléments varient généralement beaucoup le long d'une période, mais peuvent
être localement assez semblables et constituer des familles d'éléments chimiques complètes, notamment dans le bloc d (métaux dits « de
transition ») et surtout dans le bloc f (lanthanides sur la 6e période et actinides sur la 7e période).

Un groupe désigne une colonne du tableau périodique. Chacun des 18 groupes du tableau périodique standard constitue souvent un ensemble
d'éléments aux propriétés distinctes des groupes voisins, notamment aux extrémités gauche et droite du tableau périodique (c'est-à-dire dans les
blocs s et p), où ils se sont vu attribuer des noms d'usage au fil du temps :

métaux alcalins = groupe 1 (bloc s) excepté l'hydrogène

métaux alcalino-terreux = groupe 2 (bloc s)

pnictogènes = groupe 15 (bloc p)


chalcogènes = groupe 16 (bloc p)

halogènes = groupe 17 (bloc p)

gaz nobles = groupe 18 (bloc p) dont l'hélium (bloc s)


Si les termes pnictogène et chalcogène sont aujourd'hui assez désuets, les quatre autres en revanche sont encore très employés car ils se confondent
usuellement avec des familles de même nom :

Groupe 1 : métaux alcalins

Hormis l'hydrogène, les éléments du premier groupe du tableau


périodique constituent la famille des métaux alcalins. Il s'agit de
métaux peu denses de couleur argentée et à bas point de
fusion, plutôt mous à température ambiante, formant des
composés ioniques avec les halogènes et chimiquement très
réactifs — ils réagissent violemment avec l'eau pour donner des
hydroxydes qui sont des bases fortes — de sorte qu'on ne les
trouve jamais sous forme élémentaire dans le milieu naturel.

Groupe 2 : métaux alcalino-terreux

Un peu plus durs et plus denses que les métaux alcalins, les
métaux alcalino-terreux forment également des composés
ioniques avec les halogènes mais ne réagissent pas avec l'eau à
température ambiante, seulement avec la vapeur d'eau pour
former des hydroxydes très basiques.

Groupe 17 : halogènes

Hormis l'astate et le tennesse en bas de la colonne, les


éléments du 17e groupe forment la famille des halogènes. Ils
existent sous forme élémentaire diatomique et donnent des
acides forts avec l'hydrogène. Ils forment des composés
ioniques avec les métaux alcalins et les métaux alcalino-
terreux. C'est le seul groupe du tableau dont l'état standard des
éléments peut être gazeux (fluor, chlore), liquide (brome) ou
solide (iode) aux conditions normales de température et de
pression (on ignore si le copernicium est gazeux, auquel cas ce
serait également vrai pour le 12e groupe).

Groupe 18 : gaz nobles

Hormis l'oganesson en bas de la colonne, les éléments du


18e groupe forment la famille des gaz nobles. Aux conditions
normales de température et de pression, ce sont des gaz
monoatomiques incolores et inodores quasiment dépourvus de
réactivité chimique, dont les points de fusion et d'ébullition sont
séparés de moins de 10 °C à pression atmosphérique.
Le groupe 3 est un cas particulier dans la mesure où sa composition ne fait pas l'objet d'un consensus parmi les chimistes : si les éléments des
périodes 4 et 5 qui le constituent sont toujours le scandium et l'yttrium, ceux des périodes 6 et 7 sont en revanche ou bien le lanthane et l'actinium, ou
bien le lutécium et le lawrencium. Cela signifie que la composition des blocs d et f est également variable selon les auteurs, car le groupe 3 fait partie
du bloc d. La première option, plaçant le lanthane et l'actinium dans le groupe 3, et donc dans le bloc d, était prépondérante jusqu'au début du siècle,
avec, semble-t-il, un renversement de tendance depuis lors ; ce choix relève essentiellement d'une convention : les propriétés chimiques du scandium,
de l'yttrium et des 15 lanthanides (lanthane et lutécium compris) sont ainsi suffisamment semblables pour que ces éléments soient collectivement
appelés terres rares. De son côté, l'Union internationale de chimie pure et appliquée (IUPAC) a émis en janvier 2021 une proposition plaçant le
lutécium et le lawrencium dans le groupe 3 comme compromis satisfaisant les principes généraux qui, selon elle, doivent guider la mise en forme du
tableau périodique[4].

Variations des propriétés des éléments à travers le tableau


La description quantique de la configuration électronique des atomes permet d'expliquer la similitude des propriétés chimiques au sein d'un groupe
par une configuration identique des électrons dans la couche de valence. Le rayon atomique augmente rapidement de haut en bas d'une colonne, car
à chaque période s'ajoute une couche électronique. En corollaire, l'énergie d'ionisation et l'électronégativité diminuent, car les électrons périphériques
sont moins fortement liés au noyau dans le bas du tableau.

Outre les analyses par lignes et par colonnes, le tableau périodique permet également d'établir des relations diagonales entre certains éléments
chimiques des deuxième et troisième périodes qui se trouvent en diagonale les uns par rapport aux autres dans le tableau. Il s'agit toujours de la
direction diagonale allant du haut à gauche vers le bas à droite, car parcourir une période vers la droite et descendre le long d'une colonne se
traduisent de façon opposée sur la couche de valence des atomes (respectivement, diminution et augmentation du rayon atomique, d'où
augmentation et diminution de l'électronégativité). Il s'ensuit certaines similitudes entre éléments diagonaux, qui pourtant ne partagent ni la même
période ni le même groupe : la distribution des métalloïdes dans le tableau périodique illustre cet effet.
Rayon atomique

(en) Variation du rayon atomique


expérimental en fonction du numéro
atomique.

D'une manière générale, le rayon atomique tend à décroître lorsqu'on parcourt une période de gauche à droite, depuis les métaux alcalins jusqu'aux
gaz nobles, et à croître lorsqu'on parcourt un groupe de haut en bas. Il croît brutalement lorsqu'on passe d'une période à la suivante, entre le gaz
noble d'une période P et le métal alcalin de la période P + 1. Ceci s'explique très bien par les couches électroniques constituant les atomes, et ces
observations fournissent des preuves importantes pour l'élaboration et la confirmation des théories de la mécanique quantique.

La décroissance du rayon atomique le long des périodes résulte notamment du fait que la charge électrique du noyau atomique augmente tout au
long de chaque période, ce qui accroît l'attraction du noyau sur les électrons et réduit par conséquent le volume des orbitales atomiques. La
contraction des lanthanides, observée au cours du remplissage de la sous-couche 4f, illustre très bien ce phénomène : le rayon atomique de l'osmium
(élément 76) est quasiment identique à celui du ruthénium (élément 44), qui lui est juste au-dessus dans le tableau. Cette particularité s'observe le
long de la 6e période à partir du hafnium (élément 72) jusqu'au platine (élément 78), après lequel elle est masquée par un effet relativiste appelé effet
de paire inerte. Un phénomène semblable s'observe également avec le remplissage des sous-couches nd du bloc d, mais est moins marqué que celui
observé avec les lanthanides, bien qu'il ait la même origine.

Le tableau ci-dessous présente les rayons de covalence moyens mesurés pour la plupart des atomes, qui illustrent les tendances observées pour les
rayons atomiques à travers le tableau périodique :
H He
31 28
Li Be B C N O F Ne
128 96 84 76 71 66 57 58
Na Mg Al Si P S Cl Ar
166 141 121 111 107 105 102 106
K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
203 176 170 160 153 139 139 132 126 124 132 122 122 120 119 120 120 116
Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
220 195 190 175 164 154 147 146 142 139 145 144 142 139 139 138 139 140
Cs Ba Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
*
244 215 187 175 170 162 151 144 141 136 136 132 145 146 148 140 150 150
Fr Ra
** Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og
260 221

La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb
*
207 204 203 201 199 198 198 196 194 192 192 189 190 187
Ac Th Pa U Np Pu Am Cm
** Bk Cf Es Fm Md No
215 206 200 196 190 187 180 169

Tableau périodique des éléments indiquant leur rayon de


covalence expérimental[12] en picomètres

Énergie d'ionisation

Périodicité de la 1re énergie d'ionisation[13] : chaque période commence par


un minimum dans la colonne des métaux alcalins et s'achève par un
maximum dans la colonne des gaz nobles.

L'énergie d'ionisation, qui correspond implicitement à l'énergie de première ionisation, est l'énergie minimum nécessaire pour retirer un électron à un
atome et former un cation. L'électron retiré est le moins lié au noyau atomique et se trouve dans la couche de valence. L'énergie de deuxième
ionisation est par conséquent l'énergie nécessaire pour retirer un deuxième électron à l'ion précédemment formé, etc. Pour un atome donné, les
énergies d'ionisation successives augmentent avec le degré d'ionisation. Pour le magnésium, par exemple, l'énergie de première ionisation est de
738 kJ·mol-1 pour former le cation Mg+, tandis que l'énergie de deuxième ionisation est de 1 450 kJ·mol-1 pour former le cation Mg2+. Cela s'explique
par le fait que les électrons sont d'autant plus liés au noyau qu'ils sont dans des sous-couches intérieures, ce qui explique également que l'énergie de
première ionisation croisse quand on se rapproche du haut et de la droite du tableau.

L'énergie d'ionisation fait un bond lorsqu'on tente d'arracher un électron à une configuration électronique de gaz noble, ce qui est par exemple le cas
du magnésium ionisé deux fois Mg2+, dont la configuration électronique est très semblable à celle du néon : l'énergie de troisième ionisation passe à
7 730 kJ·mol-1 pour former le cation Mg3+ et correspond à l'arrachement d'un électron de la sous-couche 2p après que les deux électrons de la sous-
couche 3s ont été retirés lors des première et deuxième ionisations.

Le tableau ci-dessous représente la première énergie d'ionisation mesurée pour la plupart des éléments, ce qui permet de visualiser les variations de
cette grandeur à travers le tableau périodique. On observe en particulier plusieurs minima locaux autour de l'angle inférieur gauche des différents
blocs, césium et francium pour le bloc s, actinium pour le bloc f, lawrencium pour le bloc d et thallium pour le bloc p :

H
13,598
Li Be
5,3917 9,3227
Na Mg
5,1391 7,6462
K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu
4,3407 6,1132 6,5615 6,8281 6,7462 6,7665 7,434 7,9024 7,881 7,6398 7,726
Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag
4,1771 5,6949 6,2171 6,6339 6,7588 7,0924 7,28 7,3605 7,4589 8,3369 7,576
Cs Ba Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au
*
3,8939 5,2117 5,4259 6,825 7,5496 7,864 7,8335 8,4382 8,967 8,9587 9,225
Fr Ra Lr Rf
** Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg
4,0727 5,2784 4,9 6

La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb
*
5,5769 5,5387 5,473 5,525 5,582 5,6436 5,6704 6,1501 5,863
Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk
**
5,17 6,3067 5,89 6,1941 6,2657 6,0262 5,9738 5,9915 6,197

Tableau périodique des éléments indiquant leur 1re énergie


d'ionisation expérimentale[14],[15] en eV
Électronégativité

(en) Variation de l'électronégativité


(échelle de Pauling).

L'électronégativité est une indication de la tendance d'un atome à attirer les électrons. Elle dépend à la fois du numéro atomique et de l'éloignement
des électrons de valence par rapport au noyau atomique. Plus l'électronégativité est élevée, plus l'élément attire les électrons. Cette grandeur,
déterminée par exemple par l'échelle de Pauling, suit globalement la même tendance que l'énergie d'ionisation : elle croît quand on va vers le haut et
vers la droite du tableau, avec un maximum pour le fluor et un minimum pour le francium. Il existe cependant des exceptions à cette règle générale,
qui suivent les exceptions à l'évolution du rayon atomique : le gallium et le germanium ont une électronégativité supérieure à celle de l'aluminium et
du silicium respectivement en raison de la contraction du bloc d. Les éléments de la 4e période qui viennent immédiatement après les métaux de
transition ont des rayons atomiques particulièrement petits, d'où une électronégativité plus élevée. On observe également que les métaux du groupe
du platine et les métaux nobles ont une électronégativité particulièrement élevée et croissante vers le bas du tableau, phénomène qu'on observe
également le long du groupe no 6.

H
2,2
Li Be B C N O F
0,98 1,57 2,04 2,55 3,04 3,44 3,9
Na Mg Al Si P S C
0,93 1,31 1,61 1,9 2,19 2,58 3,1
K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br
0,82 1 1,36 1,54 1,63 1,66 1,55 1,83 1,88 1,91 1,9 1,65 1,81 2,01 2,18 2,55 2,9
Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I
0,82 0,95 1,22 1,33 1,6 2,16 1,9 2,2 2,28 2,2 1,93 1,69 1,78 1,96 2,05 2,1 2,6
Cs Ba Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At
*
0,79 0,89 1,27 1,3 1,5 2,36 1,9 2,2 2,2 2,28 2,54 2 1,62 2,33 2,02 2 2,2
Fr Ra Lr
** Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts
0,7 0,9 1,3

La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb
*
1,1 1,12 1,13 1,14 1,13 1,17 1,2 1,2 1,1 1,22 1,23 1,24 1,25 1,1
Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No
**
1,1 1,3 1,5 1,38 1,26 1,28 1,13 1,28 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3
Tableau périodique des éléments indiquant leur électronégativité
selon l'échelle de Pauling

Affinité électronique

(en) Variation de l'affinité


électronique.

L'affinité électronique d'un atome est la quantité d'énergie libérée lorsqu'un électron est ajouté à un atome neutre pour former un anion. Cette
grandeur varie beaucoup d'un élément à un autre, mais des tendances sont perceptibles à travers le tableau périodique, présentant certaines
similitudes avec l'électronégativité. Les halogènes présentent la plus forte affinité électronique, très supérieure à celle de tous les autres éléments ;
elle est maximum pour le chlore, et non le fluor, à la différence de l'électronégativité.

D'une manière générale, les non-métaux ont une affinité électronique plus positive que celle des métaux, tandis que celle des gaz nobles, réagissant
trop peu, n'a pas été mesurée. L'affinité électronique croît généralement le long d'une période, mais il est plus difficile de dégager une tendance le long
des groupes : elle devrait décroître en descendant le long d'un groupe puisque les couches de valence sont de moins en moins liées au noyau, mais
on observe expérimentalement qu'environ un tiers des éléments échappent à cette tendance, et présentent une affinité électronique supérieure à celle
de l'élément situé au-dessus d'eux dans le tableau périodique ; seul le 1er groupe, celui des métaux alcalins, est caractérisé par une décroissance
régulière de l'affinité électronique.
Caractère métallique

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
1H He
2 Li Be B C N O F Ne
3NaMg Al Si P S Cl Ar
4 K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
5 Rb Sr Y Zr NbMo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
6 Cs Ba * Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
7 Fr Ra ** Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og

* La Ce Pr Nd PmSm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb
** Ac Th Pa U Np Pu AmCm Bk Cf Es FmMdNo

Li Métaux alcalins
Be Métaux alcalino-terreux
La Lanthanides
Ac Actinides
Sc Métaux de transition
Al Métaux pauvres
B Métalloïdes
C Non-métaux polyatomiques
O Non-métaux diatomiques
Ne Non-métaux monoatomiques
Nh Nature chimique inconnue

En fonction de leurs propriétés physiques et chimiques générales, les éléments peuvent être classés en métaux, métalloïdes et non-métaux :
les métaux sont généralement des solides brillants très
conducteurs susceptibles de former des alliages avec d'autres
métaux ainsi que des composés ioniques avec des non-
métaux ;
les non-métaux sont des isolants souvent gazeux susceptibles
de former des composés covalents avec d'autres non-métaux et
des composés ioniques avec des métaux ;
les métalloïdes présentent des propriétés intermédiaires entre
métaux et non-métaux, et sont situés, dans le tableau, entre ces
deux catégories d'éléments.
Plus l'énergie d'ionisation, l'électronégativité et l'affinité électronique sont faibles, plus l'élément a un caractère métallique prononcé. Réciproquement,
les éléments pour lesquels ces grandeurs sont élevées sont non métalliques. Les non-métaux se regroupent par conséquent autour de l'angle
supérieur droit du tableau (typiquement le fluor et le chlore), tandis que la grande majorité des éléments ont un caractère métallique plus ou moins
prononcé, les plus métalliques se regroupant autour de l'angle inférieur gauche (typiquement le francium et le césium). Entre ces deux extrêmes, on a
coutume de distinguer parmi les métaux :

les métaux alcalins, les plus réactifs ;


les métaux alcalino-terreux, réactifs à un degré moindre que les
précédents ;
les lanthanides et les actinides, dont font partie tous les métaux
du bloc f ;
les métaux de transition, comprenant la majeure partie des
métaux du bloc d ;
les métaux pauvres, dont font partie tous les métaux du bloc p.
Parmi les non-métaux, on peut distinguer, outre les familles conventionnelles :

les non-métaux polyatomiques, rappelant les métalloïdes et


susceptibles de présenter un caractère métallique (carbone
graphite et sélénium gris, par exemple) ;
les non-métaux diatomiques, essentiellement non métalliques
hormis dans des conditions particulières (hydrogène métallique
et phase ζ de l'oxygène par exemple)
les non-métaux monoatomiques, qui sont les gaz nobles et
sont essentiellement inertes chimiquement.

Familles d'éléments chimiques et autres regroupements


Au-delà des lignes, des colonnes et des diagonales, les éléments sont traditionnellement regroupés en familles aux propriétés physico-chimiques
homogènes :

1. famille des métaux alcalins, égale au groupe 1, moins


l'hydrogène.
2. famille des métaux alcalino-terreux, confondue avec le
groupe 2.
3. famille des lanthanides, égale aux éléments du bloc f de la
6e période, plus le lutécium 71Lu.
4. famille des actinides, égale aux éléments du bloc f de la
7e période, plus le lawrencium 103Lr.
5. famille des métaux de transition, égale aux éléments du bloc
d moins le lutécium 71Lu, le lawrencium 103Lr, les éléments
du groupe 12 et certains éléments de la 7e période, mais
incluant le copernicium 112Cn.
6. famille des métaux pauvres, parfois dits « de post-
transition », dont l'étendue peut varier selon les auteurs et qui
regroupe les métaux du bloc p ainsi que ceux du groupe 12
hormis le copernicium 112Cn. ;
7. famille des métalloïdes, intermédiaires entre métaux et non-
métaux ;
8. famille des non-métaux, regroupant tous les éléments non
métalliques n'appartenant pas aux deux dernières colonnes
du tableau ;
9. famille des halogènes, comprenant les quatre premiers
éléments du groupe 17 ;
10. famille des gaz nobles, comprenant les six premiers
éléments du groupe 18.
Aux extrémités gauche et droite du tableau, ces familles se confondent à peu près avec les groupes, tandis qu'au centre du tableau elles ont plutôt
tendance à se confondre avec les blocs, voire avec les périodes. Ces regroupements d'éléments fondés sur leurs propriétés physiques et chimiques
sont par essence imparfaits, car ces propriétés varient souvent de manière assez continue à travers le tableau périodique, de sorte qu'il est fréquent
d'observer des recouvrements aux limites entre ces regroupements. Ainsi, le béryllium est toujours classé parmi les métaux alcalins bien que ses
oxydes soient amphotères et qu'il présente une tendance marquée à former des composés covalents, deux caractéristiques des métaux pauvres
comme l'aluminium. De même, le radon est toujours classé comme gaz noble bien qu'il ne soit pas chimiquement inerte et tende à former des
composés ioniques, ce qui le rapproche des métaux.

D'autres regroupements sont également en usage, par exemple :

les terres rares, qui comprennent le scandium 21Sc, l'yttrium 39Y


et les lanthanides ;
le groupe du platine, qui regroupe les éléments des groupes 7 à
10 des périodes 5 et 6 ;
la classification géochimique des éléments, qui définit les
éléments lithophiles, sidérophiles, chalcophiles et atmophiles ;
etc.

Limites à la périodicité aux confins du tableau


La configuration électronique des éléments est décrite de façon satisfaisante par le modèle des orbitales atomiques jusqu'au milieu de la 7e période.
Pour Z >> 100, des effets relativistes deviennent significatifs sur des électrons en interaction avec un noyau très fortement chargé, certaines
corrections induites par l'électrodynamique quantique ne peuvent plus être négligées, les approximations considérant les électrons de façon
individuelle pour déterminer les orbitales — approximation du champ central — ne sont plus valides, et des effets de couplage spin-orbite
redistribuent les niveaux d'énergie, et donc les sous-couches électroniques. Il s'ensuit que la distribution des électrons autour du noyau devient
délicate à modéliser pour ces éléments, et qu'on peut s'attendre à ce que leurs propriétés chimiques soient plus difficiles à prévoir.
Si les propriétés physiques et chimiques de tous les éléments jusqu'au hassium 108Hs sont bien connues, seuls deux éléments de numéro atomique
supérieur à 108 ont fait l'objet d'études expérimentales : le copernicium 112Cn et le flérovium 114Fl ; on n'a par conséquent que très peu d'informations
sur les propriétés physiques et chimiques des autres éléments de numéro atomique supérieur à 108.

Le copernicium 112Cn, dont les propriétés chimiques ont été particulièrement étudiées, s'est révélé être un homologue plus volatil du mercure et
prolonge donc bien le groupe 12[16]. Il peut ainsi être rangé parmi les métaux pauvres comme le mercure, mais il semble également répondre à la
définition de l'IUPAC pour les éléments de transition, c'est-à-dire « un élément chimique dont les atomes ont une sous-couche électronique d
incomplète, ou qui peuvent former des cations dont la sous-couche électronique d est incomplète[17] » en raison d'effets relativistes stabilisant la
sous-couche électronique s au détriment de la sous-couche d : le cation Cn2+ aurait ainsi la configuration électronique [Rn]5f14 6d8 7s2. Le
copernicium présente par ailleurs certaines propriétés le rapprochant des gaz nobles[18] et pourrait d'ailleurs être gazeux[19].

Le flérovium, quant à lui, présente des propriétés ambiguës : davantage métal que gaz noble, contrairement à ce que laissaient penser les premiers
résultats obtenus en 2008[20], il serait lui aussi volatil, mais plus réactif que le copernicium, et pourrait appartenir, tout comme lui, à une nouvelle
famille correspondant à des « métaux volatils », intermédiaires entre métaux et gaz nobles du point de vue de leurs propriétés d'adsorption sur l'or[21] ;
dans la mesure où il s'avère chimiquement semblable au plomb, il peut être vu comme un métal pauvre, mais ne peut en toute rigueur être rangé dans
une famille d'éléments en l'état actuel de nos connaissances.

Les propriétés de l'oganesson 118Og, qui devrait être un gaz noble en vertu de sa position en bas de la 18e colonne du tableau, n'ont pas été étudiées
expérimentalement ; des modélisations suggèrent qu'il pourrait peut-être s'agir d'un solide semiconducteur ayant des propriétés évoquant les
métalloïdes[16].

Isotopes et radioactivité

Isotopes

Article connexe : Table des isotopes.


Les éléments chimiques sont identifiés dans le tableau périodique par leur numéro atomique, qui représente le nombre de protons que contient leur
noyau, mais il peut exister plusieurs atomes différents pour un même élément chimique, différant les uns des autres par le nombre de neutrons dans
leur noyau. Dans la mesure où ces atomes occupent la même case dans le tableau périodique, ils sont dits isotopes — avec une étymologie issue du
grec ancien ἴσος τόπος / ísos tópos signifiant « au même endroit ».

Les isotopes d'un élément ont généralement exactement les mêmes propriétés chimiques, car leur configuration électronique est identique. Mais la
masse du noyau étant différente, on observe un effet isotopique d'autant plus prononcé que l'atome est léger. C'est notamment le cas pour le lithium
3Li, l'hélium 2He (du point de vue de ses propriétés physiques) et surtout l'hydrogène 1H.

L'isotope 2H (deutérium) de l'hydrogène est suffisamment différent de l'isotope 1H (protium) pour que l'UICPA admette — mais sans le recommander
— l'usage d'un symbole chimique spécifique au deutérium (D) distinct de celui de l'hydrogène (H).
Radioactivité

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
1H He
2 Li Be B C N O F Ne
3Na Mg Al Si P S Cl Ar
4 K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
5 Rb Sr Y Zr NbMo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
6 Cs Ba * Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
7 Fr Ra ** Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og

* La Ce Pr Nd PmSm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb
** Ac Th Pa U Np Pu AmCm Bk Cf Es FmMdNo

Pb Un isotope au moins de cet élément est stable


Un isotope a une période d'au moins 4 millions
Cm
d'années
Cf Un isotope a une période d'au moins 800 ans
Md Un isotope a une période d'au moins 1 journée
Bh Un isotope a une période d'au moins 1 minute
Tous les isotopes connus ont une période
Og
inférieure à 1 minute

80 des 118 éléments du tableau périodique standard possèdent au moins un isotope stable : ce sont tous les éléments de numéro atomique compris
entre 1 (hydrogène) et 82 (plomb) hormis le technétium 43Tc et le prométhium 61Pm, qui sont radioactifs.

Dès le bismuth 83Bi, tous les isotopes des éléments connus sont radioactifs. L'isotope 209Bi a ainsi une période radioactive valant un milliard de fois
l'âge de l'univers. Lorsque la période dépasse quatre millions d'années, la radioactivité produite par ces isotopes devient négligeable et présente à
court terme un risque sanitaire très faible : c'est par exemple le cas de l'uranium 238, dont la période est de près de 4,5 milliards d'années et dont la
toxicité est avant tout chimique[22],[23],[24], à travers notamment des composés solubles tels que UF6, UO2F2, UO2Cl2, UO2(NO3)2, UF4, UCl4, UO3,
certains composés peu solubles tels que UO2 et U3O8 étant quant à eux radiotoxiques[25].
Au-delà de Z = 110 (darmstadtium 281Ds), tous les isotopes des éléments ont une période radioactive de moins de 30 secondes, et de moins d'un
dixième de seconde à partir de l'élément 115 (moscovium 288Mc).

Le modèle en couches de la structure nucléaire permet de rendre compte de la plus ou moins grande stabilité des noyaux atomiques en fonction de
leur composition en nucléons (protons et neutrons). En particulier, des « nombres magiques » de nucléons, conférant une stabilité particulière aux
atomes qui en sont composés, ont été observés expérimentalement, et expliqués par ce modèle[26],[27]. Le plomb 208, qui est le plus lourd des noyaux
stables existants, est ainsi composé du nombre magique de 82 protons et du nombre magique de 126 neutrons.

Certaines théories[d] extrapolent ces résultats en prédisant l'existence d'un îlot de stabilité parmi les nucléides superlourds, pour un « nombre
magique » de 184 neutrons et — selon les théories et les modèles — 114, 120, 122 ou 126 protons ; une approche plus moderne montre toutefois, par
des calculs fondés sur l'effet tunnel, que, si de tels noyaux doublement magiques sont probablement stables du point de vue de la fission spontanée,
ils devraient cependant subir des désintégrations α avec une période radioactive de quelques microsecondes[28],[29],[30], tandis qu'un îlot de relative
stabilité pourrait exister autour du darmstadtium 293, correspondant aux nucléides définis par Z compris entre 104 et 116 et N compris entre 176 et
186 : ces éléments pourraient avoir des isotopes présentant des périodes radioactives de l'ordre de la minute.

Extension du tableau périodique

Article détaillé : tableau périodique étendu.

Limite du tableau périodique


On ignore jusqu'à combien de protons et d'électrons un même atome peut contenir. La limite d'observabilité pratique est généralement estimée à au
plus Z = 130[31], dans la mesure où l'existence des atomes superlourds se heurte à la limite de stabilité des noyaux[32]. Cela place la fin du tableau
périodique peu après l'une des valeurs proposées pour le dernier îlot de stabilité, centré dans ce cas autour de Z = 126.

Richard Feynman releva en 1948 qu'une interprétation simple de l'équation de Dirac semi-relativiste aboutit à une impossibilité pour représenter les
orbitales atomiques lorsque le numéro atomique vaut Z > 1⁄α ≈ 137, où α est la constante de structure fine : de tels atomes ne pourraient avoir
d'orbitale électronique stable pour plus de 137 électrons, ce qui rendrait impossible l'existence d'atomes électriquement neutres au-delà de
137 protons ; l'élément 137 est depuis lors parfois surnommé « feynmanium »[33]. Le modèle de Bohr donne par ailleurs une vitesse supérieure à celle
de la lumière pour les électrons de la sous-couche 1s dans le cas où Z > 137. Une étude plus poussée, prenant notamment en compte la taille non
nulle du noyau, montre cependant que le nombre critique de protons pour lequel l'énergie de liaison électron-noyau devient supérieure à 2m0c2, où m0
représente la masse au repos d'un électron ou d'un positron, vaut Zcrit ≈ 173 : dans ce cas, si la sous-couche 1s n'est pas pleine, le champ
électrostatique du noyau y crée une paire électron-positron[34],[35], d'où l'émission d'un positron[36] ; si ce résultat n'écarte pas complètement la
possibilité d'observer un jour des atomes comprenant plus de 173 protons, il met en lumière un facteur supplémentaire d'instabilité les concernant.

Conjectures au-delà de la 7e période

Articles détaillés : période 8 du tableau périodique, période 9 du


tableau périodique et tableau périodique étendu.
Au-delà des sept périodes standard, une huitième période est envisagée pour classer les atomes — à ce jour inobservés — ayant plus de 118 protons.
Cette huitième période serait la première à posséder des éléments du bloc g, caractérisés à l'état fondamental par des électrons sur une orbitale g.
Néanmoins, compte tenu des limites à la périodicité aux confins du tableau — effets relativistes sur les électrons des très gros atomes — qui
deviennent significatifs dès le dernier tiers de la 7e période, il est peu probable que la configuration électronique de tels atomes obéisse aux règles
observées tout au long des six premières périodes. Il est en particulier délicat d'établir le nombre d'éléments contenus dans ce bloc g : la règle de
Klechkowski en prédit 18, mais la méthode de Hartree-Fock en prédit 22.
Le tableau périodique étendu à la huitième période avec 22 éléments dans le bloc g pourrait ainsi présenter l'aspect suivant :

1 H
2 Li Be
3 Na Mg
4 K Ca Sc Ti
5 Rb Sr Y Zr N
6 Cs Ba La Ce Pr Nd PmSm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu Hf T
7 Fr Ra Ac Th Pa U Np Pu AmCm Bk Cf Es FmMd No Lr Rf D
8 119120 * 143144145146 147 148 149 150 151152153154 155 1561571581

* 121122123124 125 126 127 128 129130131132 133 1341351361

Une neuvième période est parfois évoquée, mais, compte tenu de l'incertitude réelle quant à la possibilité d'observer à terme plus d'une dizaine
d'éléments nouveaux sur la huitième période, tous les éléments de numéro atomique supérieur à 130 relèvent a priori de la pure extrapolation
mathématique. À noter qu'une variante de la table ci-dessus, proposée par Fricke et al. en 1971[37] et revue par Pekka Pyykkö en 2011[38], répartit les
172 mêmes éléments sur 9 périodes, et non 8, en les distribuant de manière non périodique : les éléments 139 et 140 sont ainsi placés entre les
éléments 164 et 169, dans le bloc p et non plus dans le bloc g, tandis que les éléments 165 à 168 sont placés sur une 9e période dans les blocs s et p.

Historique
De la toute première tentative de classification des éléments chimiques par Antoine Lavoisier en 1789 au tableau périodique de Glenn Seaborg que
nous utilisons aujourd'hui, de nombreux hommes de sciences, issus d'horizons — et parfois de disciplines — différents, ont apporté chacun leur
contribution, sur une période de près de deux siècles.
Première classification d'Antoine Lavoisier

Classification d'Antoine Lavoisier,


1789.

C'est en 1789 que le chimiste français Antoine Lavoisier a publié à Paris son Traité élémentaire de chimie, présenté dans un ordre nouveau et d'après
les découvertes modernes. Cet ouvrage en deux volumes a jeté les bases de la chimie moderne, en faisant le point sur les connaissances de la fin du
xviiie siècle dans cette discipline. Il y précise notamment le concept d'élément chimique comme une substance simple qui ne peut être décomposée
en d'autres substances, avec en corollaire la loi fondamentale de conservation de la masse de chacune de ces substances simples au cours des
réactions chimiques. Il mentionna également le fait que de nombreuses substances considérées comme simples par le passé, se sont révélées être
en réalité des composés chimiques (par exemple, l'huile et le sel marin), et il précisa s'attendre à ce qu'on considère sous peu les terres (c'est-à-dire
certains minerais) comme des substances composées de nouveaux éléments.

Il publia dans cet ouvrage un tableau récapitulatif des « substances » considérées à son époque comme des éléments chimiques, en prenant soin
d'établir une équivalence avec le vocabulaire hérité des alchimistes afin d'éliminer toute ambiguïté. Ce tableau, qui se voulait exhaustif et outil de
référence, mentionnait ainsi, parmi les éléments chimiques, la lumière et le feu, encore considérés à cette époque comme des principes « chimiques »
bien que Lavoisier lui-même ait invalidé la théorie du phlogistique :
Noms anciens
Noms nouveaux
correspondants

Lumière
Substances Chaleur
Principe de la chaleur
simples Calorique Fluide igné
Feu
qui appartiennent Matière du feu et de la chaleur

aux trois règnes Air déphlogistiqué


Air empiréal

et qu'on peut Oxygène Air vital


Base de l'air vital

regarder comme Gaz phlogistiqué

les éléments Azote Mossette


Base de la mossette

des corps[e] Gaz inflammable


Hydrogène Base du gaz inflammable

Soufre
Phosphore
Substances
Carbone Charbon pur
simples
Radical
non-métalliques Inconnu
muriatique[f]
oxydables et
Radical fluorique[g] Inconnu
acidifiables
Radical
Inconnu
boracique[h]
Substances Antimoine
simples Argent
métalliques Arsenic
oxydables et
Bismuth
acidifiables
Cobalt
Cuivre
Étain
Fer
Manganèse
Mercure
Molybdène
Nickel
Or
Platine
Plomb
Tungstène
Zinc
Terre calcaire
Chaux Chaux

Magnésie

Substances Magnésie Base du sel d'Epsom

simples Barote
Barite Terre pesante

salifiables
Argile

terreuses[i] Alumine Terre de l'alun


Base de l'alun

Terre siliceuse
Silice Terre vitrifiable

« Tableau des substances simples » publié par Antoine Lavoisier


en 1789[39].

Les éléments chimiques y sont classés en quatre familles :


Les éléments impondérables (gaz et autres « essences »)
Les non-métaux
Les métaux
Les « terres », à savoir des minerais (oxydes, sulfates)
considérés comme corps simples.
Le chlore est désigné comme « radical muriatique », car Lavoisier considérait que tous les acides étaient des oxoacides — le nom oxygène signifie
étymologiquement « formant des acides » — et cherchait donc le « radical » que l'oxygène aurait rendu acide — l'acide muriatique désignait l'acide
chlorhydrique, qui ne contient cependant pas d'oxygène.

Cette classification a surtout le mérite de clarifier certaines notions fondamentales, mais ne révèle encore aucune périodicité des propriétés des
éléments classés : les métaux sont ainsi recensés tout simplement par ordre alphabétique en français.

Triades de Johann Döbereiner


La première tentative de classification moderne des éléments chimiques revient au chimiste allemand Johann Wolfgang Döbereiner qui, en 1817,
nota que la masse atomique du strontium (88) était approximativement égale à la moyenne arithmétique des masses atomiques du calcium (40) et
du baryum (137), qui ont des propriétés chimiques semblables (aujourd'hui, ils sont classés parmi les métaux alcalino-terreux). En 1829, il avait
découvert deux autres « triades » de ce type : celle des halogènes (la masse atomique du brome (80) étant égale à la moyenne arithmétique (81) de
celles du chlore (35,5) et de l'iode (127)) et celle des métaux alcalins (la masse atomique du sodium (23) étant égale à la moyenne arithmétique de
celles du lithium (7) et du potassium (39)).

D'autres chimistes identifièrent d'autres séries d'éléments, et Leopold Gmelin publia en 1843 la première édition de son Handbuch der Chemie, qui
mentionnait des triades, ainsi que trois « tétrades » et une « pentade » — azote, phosphore, arsenic, antimoine et bismuth, que nous connaissons
aujourd'hui comme les éléments du groupe 15 du tableau périodique.

Tétrades de Jean-Baptiste Dumas


En 1859, le chimiste français Jean-Baptiste Dumas généralisa les triades de Döbereiner en les étendant en tétrades incluant les éléments les plus
légers, définies non plus par les moyennes arithmétiques, mais par une progression similaire d'une tétrade à l'autre, par exemple :

Fluor = 19 (+ 16,5) Chlore = 35,5 (+ 44,5) Brome = 80 (+ 47) Iode


= 127
Magnésium = 24 (+ 16) Calcium = 40 (+ 48) Strontium = 88 (+
49) Baryum = 137
Bien qu'en apparence similaire à celle de Döbereiner, l'approche de Dumas était potentiellement bien plus féconde, car applicable de façon pertinente
à un bien plus grand nombre d'éléments : alors que les progressions arithmétiques sont restreintes à quelques groupes d'éléments, l'incrément
constaté par Dumas entre éléments successifs aux propriétés similaires mesure précisément la longueur de la période qui sépare ces deux éléments
— incrément d'environ 16 entre les deux premiers éléments d'une tétrade, puis incrément d'environ 48 entre deuxième et troisième éléments, puis
entre troisième et quatrième éléments.
Vis tellurique de Chancourtois

Vis tellurique de Chancourtois, 1862.

Le premier à remarquer la périodicité des propriétés chimiques des éléments fut le géologue français Alexandre-Émile Béguyer de Chancourtois
lorsqu'il classa en 1862 les éléments chimiques alors connus en fonction de leur masse atomique déterminée en 1858 par le chimiste italien
Stanislao Cannizzaro. Il normalisa la masse atomique de tous les éléments en prenant celle de l'oxygène égale à 16, et, considérant que « les
propriétés des éléments sont les propriétés des nombres » organisa les éléments chimiques en spirale sur un cylindre divisé en seize parties, de telle
sorte que les éléments aux propriétés similaires apparaissent l'un au-dessus de l'autre.

Chancourtois remarqua alors que certaines « triades » se retrouvaient précisément alignées dans cette représentation, ainsi que la tétrade oxygène –
soufre – sélénium – tellure, qui se trouvait également avoir des masses atomiques à peu près multiples de seize (respectivement 16, 32, 79 et 128).
C'est la raison pour laquelle il appela cette représentation « vis tellurique » en référence au tellure. C'était la première ébauche de classification
périodique des éléments. Celle-ci ne retint cependant pas l'attention de la communauté scientifique, car Chancourtois n'était pas chimiste et avait
employé des termes appartenant plutôt au domaine de la géochimie dans la publication qu'il avait adressée à l'Académie des sciences, laquelle fut
éditée de surcroît sans ses schémas explicatifs, ce qui rendit le texte abscons.

D'un point de vue conceptuel, c'était une grande avancée, mais, d'un point de vue pratique, Chancourtois n'avait pas identifié la période correcte pour
les éléments les plus lourds, de sorte que, dans sa représentation, une même colonne regroupait le bore, l'aluminium et le nickel, ce qui est correct
pour les deux premiers, mais totalement erroné d'un point de vue chimique pour le troisième.

Loi des octaves de John Newlands


Dans la foulée, le chimiste anglais John Alexander Reina Newlands publia en 1863 une classification périodique qui eut, elle, un plus fort
retentissement (quoique tardif, et a posteriori), car il avait organisé les premiers éléments alors connus par masse atomique croissante — plus
précisément, par masse équivalente croissante — dans un tableau à sept lignes en les arrangeant de telle sorte que leurs propriétés chimiques soient
similaires par lignes, sans hésiter à placer deux éléments dans une même case si nécessaire pour éviter de laisser des cases vides par ailleurs.

Classification périodique de John Newlands,


1863.

Ce faisant, il avait identifié une nouvelle triade, dont les extrémités étaient le silicium et l'étain, et dont l'élément médian restait à découvrir : il prédit
ainsi l'existence du germanium, en lui assignant une masse atomique d'environ 73. Mais la grande faiblesse de son travail était qu'il n'avait pas laissé
de case vide dans son tableau pour accueillir notamment le futur germanium : il avait en fait cherché avant tout à classer les éléments connus dans
un tableau complet sans chercher de classification plus large tenant compte de possibles éléments à découvrir, qu'il avait pourtant pressentis. De
plus, comme Chancourtois, il avait un problème de périodicité, car si les éléments légers connus à l'époque avaient bien une périodicité chimique tous
les sept éléments, cela cessait d'être valable au-delà du calcium, et le tableau de Newlands s'avère alors inopérant :

I. II. III. IV. V. VI. VII. VIII.

1 H F Cl Co & Ni Br Pd I Pt & Ir
2 Li Na K Cu Rb Ag Cs Tl
3 Be Mg Ca Zn Sr Cd Ba & V Pb
Ce &
4 B Al Cr Y U Ta Th
La
5 C Si Ti In Zr Sn W Hg
Di &
6 N P Mn As Sb Nb Bi
Mo
Rh &
7 O S Fe Se Te Au Os
Ru
Tableau de John Newlands illustrant la « loi des octaves »[40],
1865.

La mise en évidence d'une périodicité globale jusqu'au calcium était néanmoins une grande avancée, et Newlands présenta cette classification en
l'appelant « loi des octaves » par analogie avec les sept notes de musique, mais ce travail fut assez mal accueilli par ses pairs de la Société de chimie
de Londres, qui le tournèrent souvent en ridicule et firent obstacle à sa publication ; ce n'est qu'après la publication des travaux de Dmitri Mendeleïev
que la qualité de cette analyse a été reconnue.

Notation d'éléments manquants par William Odling


Le chimiste anglais William Odling — secrétaire de la Société de chimie de Londres, et donc rival de Newlands — travaillait également, dans les
années 1860, à une table périodique des éléments chimiques remarquablement proche de celle que publierait Mendeleïev en 1869. Elle était
organisée en périodes verticales avec des cases vides pour les éléments manquants et plaçait — à la différence du premier tableau de Mendeleïev —
le platine, le mercure, le thallium et le plomb dans les bons groupes. Son action négative à l'encontre de Newlands entacha néanmoins définitivement
la renommée d'Odling, et sa contribution à l'élaboration du tableau périodique des éléments est aujourd'hui largement méconnue.
Introduction de la valence avec Lothar Meyer
La contribution du chimiste allemand Lothar Meyer est à peine mieux reconnue que celle d'Odling, car ses travaux décisifs ont été publiés après ceux
de Mendeleïev alors qu'ils étaient pour la plupart antérieurs. Il publia ainsi une première version de sa classification des éléments en 1864, puis
finalisa en 1868 une seconde version plus aboutie qui ne fut intégralement publiée qu'à sa mort, en 1895.

Le premier tableau de Meyer comprenait vingt-huit éléments classés en six familles définies par leur valence : c'était un grand pas en direction de la
forme moderne du tableau périodique, organisé en groupes dépendant de la configuration électronique des éléments, elle-même directement en
relation avec leur valence ; ce n'était néanmoins pas encore le même tableau qu'aujourd'hui, car les éléments étaient toujours rangés par masse
atomique croissante. Le second tableau de Meyer, qui élargissait et corrigeait le premier, fut publié en 1870, quelques mois après celui de Mendeleïev,
dont il renforça l'impact sur la communauté scientifique en apportant aux thèses du chimiste russe, encore très contestées, le soutien de travaux
indépendants. La grande force de ce travail résidait dans les périodes de longueur variable, avec une disposition des éléments qui permettait d'éviter
les regroupements fâcheux de Newlands, tels que le fer, l'or et certains éléments du groupe du platine parmi l'oxygène, le soufre, et les autres
éléments du groupe 16 :
I. II. III. IV. V. VI. VII. VIII. IX.

B= Al = ?In = Tl =
?
11,0 27,3 113,4 202,7
? ? ?
C= Sn = Pb =
Si = 28 ?
11,97 117,8 206,4
Zr =
Ti = 48 ?
89,7
N= P= As = Sb = Bi =
14,01 30,9 74,9 122,1 207,9
V= Nb = Ta =
51,2 93,7 182,2
O= S= Se = Te =
?
15,96 31,98 78 128?
Cr = Mo = W=
54,4 95,6 183,5
F= Cl = Br = I=
? ?
19,1 35,38 79,75 126,5
Mn = Ru = Os =
54,8 103,5 198,6
Fe = Rh = Ir =
55,9 104,1 196,7
Co = Pd = Pt =
Ni = 106,2 196,7
58,6
Li = Na = K= Rb = Cs =
?
7,01 22,99 39,04 85,2 132,7
Cu = Ag = Au =
63,3 107,66 196,2
?Be = Mg = Ca = Sr = Ba =
?
9,3 23,9 39,9 87,0 136,8
Zn = Cd = Hg =
64,9 116,6 199,8
Tableau périodique des éléments chimiques de Julius Lothar
Meyer[41], publié en 1870.

Meyer avait également remarqué que si l'on trace une courbe représentant en abscisse la masse atomique et en ordonnée le volume atomique de
chaque élément, cette courbe présente une série de maxima et de minima périodiques, les maxima correspondant aux éléments les plus
électropositifs.

Classification périodique de Mendeleïev

Tableau périodique de Mendeleïev, publié en 1870.

Tableau périodique de 1876 conservé à l'université


de Saint-Pétersbourg
Malgré la qualité réelle des travaux de ses contemporains, c'est bien au chimiste russe Dmitri Mendeleïev qu'on doit le premier tableau périodique des
éléments s'approchant de celui que nous utilisons aujourd'hui, non seulement dans sa forme, mais surtout par la vision qui l'accompagne. À la
différence de ses prédécesseurs, Mendeleïev a, en effet, formulé explicitement en quoi son tableau constituait un outil d'analyse théorique des
propriétés de la matière :

les éléments chimiques, lorsqu'ils sont ordonnés par masse


atomique croissante, montrent une périodicité de leurs
propriétés chimiques ;
les éléments qui ont des propriétés chimiques semblables ont
soit des masses atomiques semblables (osmium, iridium,
platine par exemple), soit des masses atomiques croissantes
de façon arithmétique (potassium, rubidium, césium par
exemple) ;
la disposition des éléments ou des groupes d'éléments dans la
table par masse atomique croissante correspond à leur valence
et est en rapport, dans une certaine mesure, avec leurs
propriétés chimiques ;
les éléments les plus abondants dans le milieu naturel sont
ceux qui ont la plus faible masse atomique ;
la valeur de la masse atomique détermine les propriétés des
éléments chimiques ;
la masse atomique de certains éléments devrait parfois être
revue, car le tableau est plus cohérent en réarrangeant certains
éléments — typiquement, le tellure — sans tenir compte de leur
masse atomique expérimentale ;
on doit s'attendre à découvrir des éléments inconnus au
moment de la publication de ce tableau, par exemple des
éléments analogues à l'aluminium et au silicium, avec une
masse atomique comprise entre 65 et 75 ;
il est possible de prédire certaines propriétés des éléments à
partir de leur masse atomique.
L'avancée était significative :

Mendeleïev prédit ainsi l'existence d'une série d'éléments, dont il


précisa certaines propriétés, à commencer par leur masse
atomique :
l'eka-bore (44), correspondant au scandium (45), découvert
en 1879,
l'eka-aluminium (68), correspondant au gallium (69,7),
découvert en 1875 — une réussite particulièrement
brillante, car Mendeleïev avait prévu une densité de
6 g/cm3 et un bas point de fusion, les valeurs réelles étant
5,9 g/cm3 et 29,78 °C,
l'eka-silicium (72), correspondant au germanium (72,6),
découvert en 1886 — là encore, avec un remarquable
accord entre les observations et les propriétés physico-
chimiques prédites par Mendeleïev,
l'eka-manganèse (100), correspondant au technétium (99),
découvert en 1937 ;
il identifia par sa théorie une dizaine d'éléments dont la masse
atomique avait été déterminée de façon incorrecte ;
il réorganisa sans le savoir certains éléments en fonction de
leur numéro atomique et non de leur masse atomique.
Les travaux de Mendeleïev ont été accueillis avec scepticisme par ses pairs, mais la publication subséquente de plusieurs résultats similaires
(notamment ceux de John Newlands et de Lothar Meyer), obtenus de façon indépendante, a fait basculer le consensus en faveur de cette nouvelle
vision des éléments chimiques.

Découverte de l'argon par William Ramsay et Lord Rayleigh


C'est en voulant mesurer avec précision la masse atomique de l'oxygène et de l'azote par rapport à celle de l'hydrogène que John William Strutt
Rayleigh nota une divergence entre la masse atomique de l'azote produit à partir d'ammoniac et celle de l'azote séparé de l'air atmosphérique,
légèrement plus lourd. Employant une méthodologie rigoureuse, William Ramsay parvint en 1894 à isoler l'argon à partir de « l'azote » atmosphérique,
et expliqua l'anomalie apparente de la masse atomique de l'azote atmosphérique en déterminant la masse atomique de ce nouvel élément, pour
lequel rien n'était prévu dans le tableau de Mendeleïev. Sa nature gazeuse et son inertie chimique l'avaient rendu jusqu'alors invisible aux chimistes.

La masse atomique de l'argon (un peu moins de 40) est très voisine de celle du calcium (un peu plus de 40) et donc supérieure à celle du potassium
(39,1), ce qui posa quelques problèmes de classification[42], car il semblait y avoir « plus de place » dans le tableau périodique entre le chlore et le
potassium qu'entre le potassium et le calcium. Les choses se compliquèrent encore lorsque Ramsay et Morris Travers découvrirent le néon en 1898,
matérialisant, avec l'hélium (découvert en 1868 par l'astronome français Jules Janssen et l'Anglais Joseph Norman Lockyer), le groupe nouveau des
gaz rares (ou gaz nobles), appelé « groupe 0 » : la masse atomique du néon (20,2) était exactement intermédiaire entre celles du fluor (19) et du
sodium (23). Ainsi, les gaz rares semblaient se positionner tantôt entre un métal alcalin et un métal alcalino-terreux, tantôt entre un halogène et un
métal alcalin.

Classement par numéro atomique avec Henry Moseley


À la suite de la découverte de l'électron et de celle des isotopes par l'Anglais Joseph John Thomson — qui ont accompagné les débuts de la physique
de l'atome avec les travaux de l'Allemand Max Planck, du Néo-Zélandais Ernest Rutherford et du Danois Niels Bohr — les recherches du physicien
anglais Henry Moseley sur la corrélation entre la charge du noyau atomique et le spectre aux rayons X des atomes ont abouti en 1913 au classement
des éléments chimiques non plus par masse atomique croissante, mais par numéro atomique croissant. C'était une évolution majeure, qui résolvait
toutes les incohérences issues du classement en fonction de la masse atomique, lesquelles devenaient gênantes depuis les travaux de
systématisation de Dmitri Mendeleïev.

L'argon était ainsi placé entre le chlore et le potassium, et non plus entre le potassium et le calcium, tandis que le cobalt était clairement positionné
avant le nickel bien qu'il soit un peu plus lourd. Il confirma que le tellure devait être placé avant l'iode sans nécessiter de revoir sa masse atomique,
contrairement à ce qu'avait suggéré Mendeleïev. Il releva également que les éléments de numéro atomique 43 et 61 manquaient à l'appel : l'élément
43 avait déjà été prédit par Mendeleïev comme eka-manganèse (il s'agit du technétium, radioactif, synthétisé en 1937) mais l'élément 61 était
nouveau — il s'agit du prométhium, radioactif également, isolé en 1947 :
I II III IV V VI VII
O VIII
A B A B A B A B A B A B A B
1
H
2 3 4 5 6 7 8 9
He Li Be B C N O F
10 11 12 13 14 15 16 17
Ne Na Mg Al Si P S Cl
18 19 29 20 30 21 31 22 32 23 33 24 34 25 35 26 27 28
Ar K Cu Ca Zn Sc Ga Ti Ge V As Cr Se Mn Br Fe Co Ni
36 37 47 38 48 39 49 40 50 41 51 42 52 (43) 53 44 45 46
Kr Rb Ag Sr Cd Y In Zr Sn Nb Sb Mo Te I Ru Rh Pd
57-
54 55 79 56 80 81 72 82 73 83 74 84 75 (85) 76 77 78
71
Xe Cs Au Ba Hg Tl Hf Pb Ta Bi W Po Re Os Ir Pt
Ln
86 (87) 88 89 90 91 92
Rn Ra Ac Th Pa U

57 58 59 60 (61) 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71
La Ce Pr Nd Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu

Structure du tableau périodique des éléments publié en


1913 par Henry Moseley[43].

Ce tableau, directement inspiré de celui de John Newlands, constituait l'étape conduisant à la disposition contemporaine. En particulier, la
numérotation des groupes avec des chiffres romains de I à VIII, qui remontent à Newlands, et les lettres A et B, introduites par Moseley, étaient
encore largement utilisées à la fin du xxe siècle :
II III IV V VI VII IV V VI VII
IA VIII I B II B III A O
A B B B B B A A A A

1 2
H He
3 4 5 6 7 8 9 10
Li Be B C N O F Ne
11 12 13 14 15 16 17 18
Na Mg Al Si P S Cl Ar
19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36
K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
37 38 39 40 41 42 (43) 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54
Rb Sr Y Zr Nb Mo Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
57-
55 56 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 (85) 86
71
Cs Ba Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po Rn
Ln
(87) 88 89 90 91 92 (93) (94) (95) (96) (97) (98) (99)
Ra Ac Th Pa U

57 58 59 60 (61) 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71
La Ce Pr Nd Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu

Tableau périodique dans les années 1920-1930,


suite aux travaux d'Henry Moseley[44].
Il était identique au tableau actuel, hormis pour ce qui avait trait à la septième période.

Concept des actinides de Glenn Seaborg


Le physicien américain Glenn Theodore Seaborg contribua dès 1942 au projet Manhattan dans l'équipe du physicien italien Enrico Fermi. Il était
chargé d'isoler le plutonium — que lui-même avait synthétisé et caractérisé en février 1941 — de la matrice d'uranium au sein de laquelle il se formait.
C'est au cours de ce travail qu'il développa une connaissance approfondie de la chimie particulière de ces éléments. Il établit ainsi que leur position
dans le tableau périodique (l'uranium était alors placé sous le tungstène et le plutonium sous l'osmium) ne rendait pas compte de leurs propriétés.

En 1944, il parvint à synthétiser et à caractériser l'américium et le curium (éléments 95 et 96), ce qui lui permit de formaliser le concept des actinides,
c'est-à-dire d'une nouvelle famille aux propriétés spécifiques et formée des éléments 89 à 103, située sous les lanthanides dans le tableau périodique,
qui prit ainsi sa configuration actuelle. Seaborg conjectura également l'existence des superactinides, regroupant les éléments 121 à 153 et situés
sous les actinides.

Le tableau périodique utilisé de nos jours est celui remanié en 1944 par Seaborg.

Présentations alternatives

Tableau périodique de Charles Janet


De très nombreuses présentations alternatives du tableau périodique ont été proposées tout au long du xxe siècle, et des présentations graphiques
innovantes sont encore régulièrement proposées. L'une des plus anciennes et des plus simples est celle d'un autodidacte français, par ailleurs
méconnu, Charles Janet, qui a donné son nom à une disposition du tableau élaborée au début du xxe siècle et récemment redécouverte par les
anglophones, chez lesquels elle est assez bien connue des spécialistes du sujet (sous les noms de Janet Form ou de Left-Step Periodic Table) car elle
range les éléments chimiques sur des périodes définies chacune par une valeur de n + ℓ donnée (où n est le nombre quantique principal et ℓ le
nombre quantique azimutal) tout en ayant le double mérite de rester familière et de disposer les éléments dans l'ordre naturel des blocs (de droite à
gauche), à la différence du tableau usuel :
f1 f2 f3 f4 f5 f6 f7 f8 f9 f10 f11 f12 f13 f14 d1 d2 d3 d4 d5 d6 d7 d

Sc Ti V Cr Mn Fe Co N
Y Zr NbMo Tc Ru Rh P
La Ce Pr NdPmSm Eu Gd TbDyHo Er Tm Yb Lu Hf Ta W Re Os Ir P
Ac Th Pa U Np Pu AmCmBk Cf Es FmMdNo Lr Rf Db Sg Bh HsMt D

Tableau périodique actuel organisé à la façon de C

Autres représentations
Une autre représentation est celle de Theodor Benfey, datée de 1960, dont l'objectif était de remédier aux discontinuités du tableau standard à l'aide
d'une représentation en spirale :

Tableau périodique en spirale de Theodor Benfey.

De nombreux modèles en trois dimensions ont également été proposés afin d'enrichir la représentation des éléments par diverses informations
spécifiques[46].

Tableau périodique étendu pour définir les propriétés


dans le cadre des lanthanides, des actinides, de l'yttrium,
le scandium, l'aluminium, le bore, l'hydrogène

Une autre représentation a été proposée par Timmothy Stowe, en losanges par niveaux de remplissage : voir Tableau radial des éléments chimiques.
Tableau en cupcakes utilisé par Ida
Freund en tant qu'outil
pédagogique[47].

Le tableau de Mendeleïev a été adapté pour représenter d'autres données physiques des éléments, et été appliqué pour visualiser des éléments
totalement différents[48].

Usages des éléments de la table dans


l'industrie
Jusque dans les années 1970, l'industrie utilisait moins de vingt métaux. Depuis les années 2000, par suite du développement des produits
électroniques, des technologies de l'information et de la communication, de l'aéronautique, allié à l'innovation technique dans la recherche de
performances et de rendements, la demande en nouveaux métaux « high tech » a explosé, et concerne maintenant environ 60 métaux. Pratiquement
tous les éléments de la table sont utilisés jusqu'au no 92 (uranium)[49]. Les réserves de la plupart des métaux au niveau de production 2008 varient de
20 ans à 100 ans[50].

Commémorations
L'ONU a décrété 2019 « année internationale du tableau périodique des éléments »[51].

Notes et références

Notes

a. Elle était organisée en cinq colonnes (plus l'hydrogène et le


lithium) comptant jusqu'à vingt éléments, mais surtout les
éléments chimiques y étaient rangés par masse atomique
croissante, et non en fonction de leur numéro atomique.

b. En fonction des auteurs, le groupe 3 peut également être


constitué du lanthane et de l'actinium au lieu du lutécium et du
lawrencium représentés ici[2],[3]. En janvier 2021, le groupe de
travail de l'IUPAC a proposé la disposition plaçant le lutécium
et le lawrencium dans le groupe 3 comme compromis en
attendant des conclusions définitives[4].

c. La nature d'un élément chimique relève souvent de plusieurs


familles d'éléments, dont la répartition représentée ici ne
retient que la nature dominante de chaque élément ; la
répartition des familles dans le tableau peut varier selon les
auteurs, notamment dans la partie droite du tableau.

d. Notamment les théories de champ moyen et les théories MM.


e. Par cette formule, Lavoisier entendait regrouper les
substances « impalpables ».

f. Lavoisier désigne ainsi indirectement le chlore.


g. Il s'agit du fluor.
h. Il s'agit du bore.
i. Il s'agissait d'oxydes ou de sulfates d'éléments métalliques
pour certains déjà connus de Lavoisier, qui soupçonnait
d'ailleurs que certaines de ces « substances simples » fussent
en réalité des substances composées de plusieurs éléments
différents.

Références

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hat-we-do/periodic-table-of-elements/) [archive] »,
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(consulté le 17 décembre 2020)

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Voir aussi

Articles connexes

Tableau périodique étendu


Tableau périodique des éléments détaillé
Histoire de la découverte des éléments chimiques
Liste des degrés d'oxydation des éléments
Tendances périodiques

Liens externes

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