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Système d’Information

et Bases de Données
Sara AREZKI

Année universitaire 2017/2018


Objectifs du cours
 Comprendre les différents concepts liés à la notion des systèmes
d’information
 Identifier dans un contexte donné les différents acteurs et leurs tâches
 Maitriser les principales étapes de conception d’une base de données
relationnelle
 Connaître les progiciels permettant la conception et la gestion d’une base de
données relationnelles
 Connaître les principales étapes de conception, de développement et de
réalisation d’un système d’information

Prérequis:
 Accès à un atelier de génie logiciel
× Pas de compétences particulières

SI et BD - Sara AREZKI 2
Partie 1

Les Systèmes d’Information

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Sommaire

1. Notion d’information
2. Notion de système d’information
3. Rôles du SI
4. Analyse et conception d’un SI
5. Méthodologie
6. Cycle d’abstraction

SI et BD - Sara AREZKI 4
Notion d’information

 Une information, c’est une donnée qui a un sens pour celui qui en a
besoin.

1234 AA 56

Le modèle est inconnu,


le sens est plus difficile à
percevoir ou incomplet

Le modèle est connu,


l’interprétation donne
du sens aux données

SI et BD - Sara AREZKI 5
L’information est un facteur de production
presque comme les autres
 L’information a une valeur, variable selon son importance, son
ancienneté…
 L’information doit être
 extraite,
 stockée,
 traitée,
 maintenue…
 c’est la tâche du système d’information !

SI et BD - Sara AREZKI 6
L’information est omniprésente ….

 L’ordinateur n’est qu’un


élément parmi beaucoup
d’autres. Tout élément est
susceptible de produire,
consommer ou véhiculer de
l’information !

SI et BD - Sara AREZKI 7
7
Notion de système d’information
contraintes

Flux de décisions
Système de
pilotage

Flux d’informations Système d’information

Entrées Sorties
Système opérationnel

SI et BD - Sara AREZKI 8
Les parties prenantes du SI

Personne, machine, logiciel…


producteur ou consommateur Le gestionnaire L’informaticien
d’information du SI (interne ou externe)
Interne Externe
 Simple opérateur  Client  Responsable de  Analyse des besoins
 Cadre  Fournisseur la cohérence du SI,  Programmation
 Directeur  Administration
de son évolution, de  Déploiement des
la sécurité, de la solutions
 Actionnaire  Organisme
formation des
 Propriétaire financier utilisateurs, des
… … procédures, de
l’interopérabilité…

SI et BD - Sara AREZKI 9
Différents niveaux d’utilisation d’une
même information

SP

01000100101001
010001001010011100110101
010001001010011100
010001001010011100110
SI
EDI

SO

SI et BD - Sara AREZKI 10
SI, pour quoi faire ?

 Différentes missions du SI

 Collecter (sources externes et internes)


 Saisie, numérisation
 Extraction, veille
 Stocker
 Supports divers et multiples
 Indexation, mots clés, thesaurus…
 Maintenir en état d’utilisation sur une période longue
 Traiter
 Produire des informations sous la forme appropriée aux besoins de l’utilisateur
 Restituer, diffuser (sous différentes formes)
 Électronique ou papier
 Importance des formats de fichiers
 Supports de communication (filaire, non-filaire…)

SI et BD - Sara AREZKI 11
SI et fonctions de l’entreprise

SI et BD - Sara AREZKI 12
SI, processus métier et workflow

 Le SI sert de support de communication entre les


différentes fonctions de l’entreprise mais aussi avec ses
partenaires

 La recherche d’une standardisation, normalisation


aboutit au découpage des tâches en tâches
élémentaires appelées processus métier (ou
opérationnel)

 Les processus, une fois modélisés, pourront être pris en


charge par un moteur de workflow qui permettra
d’automatiser certaines tâches en fonction
d’événements prédéterminés
SI et BD - Sara AREZKI 13
Exemple de concept de SI : la FSTS

 Flux physique: Etudiants, examens, concours,


enseignants, départements

 Flux d’information : Nom, prénom, date de naissance,


code massar

 Flux de décision: Nombre d’étudiants admis, seuil


d’admissibilité, règlement intérieur, …

SI et BD - Sara AREZKI 14
Exemple de concept de SI : la RAM

 Flux physique: avions, réservations, trajets, …

 Flux d’information : détail vol: Heure départ, heure


arrivée, destination, source, …

 Flux de décision: Grille tarifaire, nouvelles lignes,…

SI et BD - Sara AREZKI 15
Comment conceptualiser un bon système
d’information

Années 70  Les approches cartésiennes

 Les approches systémiques


Années 80

 les approches objet


Années 90
SI et BD - Sara AREZKI 16
Comment conceptualiser un bon système
d’information

SI et BD - Sara AREZKI 17
Comment conceptualiser un bon système
d’information

définition
des besoins

MODELE EN CASCADE
conception

implémentation

tests

utilisation
maintenance
SI et BD - Sara AREZKI 18
Comment conceptualiser un bon système
d’information

MODELE EN V
définition
validation
des besoins

conception test
du système du système

conception test
des composants des composants

codage
SI et BD - Sara AREZKI 19
Comment conceptualiser un bon système
d’information

MODELE EN SPIRALE

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La méthode Merise: Introduction

 Un bibliothécaire vous demandes, de lui automatiser la gestion de sa


bibliothèque.

 Il a un ordinateur que lui seul l’utilise, et il veut une simple application


avec MS Excel ou bien MS Access.

SI et BD - Sara AREZKI 21
La méthode Merise: Introduction

Quoi faire Qui fait


Avec quoi?
? quoi ?
Bibliothécaire: Il
vous demande de lui Bibliothécaire: Il a
automatiser la un ordinateur que
gestion de sa lui seul l’utilise.
bibliothèque.

Technicien: Vous
Technicien: Vous
allez lui créer une
allez lui demander
application avec
des informations.
Excel ou Access.

SI et BD - Sara AREZKI 22
La méthode Merise: Approche générale

 Merise est une méthode d’analyse informatique et une démarche


de construction des systèmes d’information(SI).

 Elle s’est apparu à la fin des années 1970(78/79), développée par


une équipe de spécialistes informaticiens dirigée par H.Tardieu.

 Elle se base sur un ensemble de signes graphique pour représenter


un modèle.

SI et BD - Sara AREZKI 23
La méthode Merise: Approche générale

 Elle permet de faire un lien de communication entre les différents


acteurs d’un projet.

 La méthode Merise se base sur la démarche 3 découpages sur 3


niveaux.

SI et BD - Sara AREZKI 24
La méthode MERISE (Principes de base)

 Passage par différentes étapes :


Système d ’Information Manuel

Expression des besoins

Modèle Conceptuel

Modèle Logique

Modèle Physique

SI et BD - Sara AREZKI
Système d ’Information automatisé
25
La méthode MERISE (Principes de base)
 Expression des besoins
 définition des attentes du S.I. automatisé
 inventaire des éléments nécessaires au S.I.
 délimitation du système en s ’informant auprès des futurs utilisateurs.

 Modèle Conceptuel

 Modèle organisationnel ou logique

 Modèle physique
 choix logiciel pour le système d ’information
 choix matériel pour le système d ’information
SI et BD - Sara AREZKI 26
La méthode MERISE – Approche par
niveau / par étape
 Démarche par niveaux : formalise le système futur :
 en contribuant à la stratégie de l ’entreprise,
 en mettant en œuvre les règles de gestion
 en tenant compte des aspects organisationnels et techniques.

 Démarche par étapes : hiérarchise les décisions au cours de la vie du


projet :
 conception,
 développement
 mise en œuvre
 généralisation de l ’emploi du S.I. futur
 évolution du S.I. futur.
SI et BD - Sara AREZKI 27
La méthode MERISE – Approche par
niveau / par étape

 Intérêts de cette double approche :


 maîtrise des risques (coûts, délais, personnel,…)
 favorise l ’introduction de nouvelles technologies
 facilite l ’évolution des S.I.

SI et BD - Sara AREZKI 28
La méthode MERISE – Trois niveaux de
modélisation
 Niveau Conceptuel :
 réponse à la question QUOI ? (ce que fait l’entreprise)
 que faire ? Avec quelles données ?
 Modèle Conceptuel des Données (MCD)
 Modèle Conceptuel des Traitements (MCT)

 Niveau organisationnel :
 réponse aux questions QUI, QUAND, OÙ ?
 Modèle logique des données (MLD)
 modèle organisationnel des traitements (MOT)

SI et BD - Sara AREZKI 29
La méthode MERISE – Trois niveaux de
modélisation

 Niveau physique ou opérationnel:


 réponse à la question COMMENT ? (quels sont les moyens de le faire)
 intégration des moyens techniques, matériels et logiciels
 modèle physique des données (MPD)
 modèle opérationnel des traitements (MPT)

SI et BD - Sara AREZKI 30
La méthode MERISE – Chronologie des
étapes
Etude de l ’existant 50%
Recueil des informations

Niveau
MCD MCT
Conceptuel
25%
MOT
Niveau
Logique
Validation
10%
MLD

Niveau Modèle Physique des Données 15%


SI et BD - Sara AREZKI physique Modèle Opérationnel des traitements 31
La méthode MERISE – Chronologie des
étapes

SI et BD - Sara AREZKI 32
Partie 2

Les Bases de Données

SI et BD - Sara AREZKI 33
Sommaire

1. La structuration des données


2. L’approche base de données
3. Les systèmes de gestion de base de données
4. La modélisation des données
5. Le modèle entité-relation

SI et BD - Sara AREZKI 34
La structuration des données

 Structure en mémoire centrale (MC)


 Fichiers
 Bases de données

SI et BD - Sara AREZKI 35
Structure en mémoire centrale

 Principes
 Stockage des données dans la mémoire volatile d’un
ordinateur
 Problèmes
 Stockage temporaire
 «Petits» volumes de données
 Langages de programmation
 Contexte mono-processus (mono-utilisateur en général)

SI et BD - Sara AREZKI 36
Structure en fichier

 Stockage persistant sur disque

 «Gros» volumes de données

 Langages de programmation et SGF

 Contexte mono-utilisateur (en général)

SI et BD - Sara AREZKI 37
Approche fichier avec PC

Direction des études Bibliothèque Service social

Appli Appli Appli


En Cobol en Java en C

Fichiers Elèves Fichiers Elèves Fichiers Elèves


et UVs et Livres et Chambres
SI et BD - Sara AREZKI 38
SI et BD - Sara AREZKI
Système de gestion de fichiers

Application bibliothèque
Programme 1
Description du fichier des Elèves
Edition du fichier Elèves
par ordre alpha
*2
Programme 2
Description du fichier des Elèves
Mise à jour du fichier Elèves
SGF Fichier Elèves
via nom élève

SI et BD - Sara AREZKI 39
SI et BD - Sara AREZKI
Problèmes de l’approche fichier

 Difficulté à saisir les liens entre les données


 Pas de partage de données entre les utilisateurs
 Pas de vision globale des données
 Redondance des données
 Risque d'incohérence des données
 Pas d'indépendance entre les données et les traitements
 Problème de gestion de la sécurité des données
 Multiplicité des traitements, des langages, des matériels

SI et BD - Sara AREZKI 40
Les Bases de données

 Stockage persistant sur disque

 «Très gros» volumes de données

 Langage de requêtes et langages de programmation SGBD

 Contexte multi-utilisateurs

SI et BD - Sara AREZKI 41
Approche centralisée

PC Windows BD
Appli C
Elèves
Uvs
Appli Cobol Appli Java
Livres
Chambres
PC SGBD
NT

Description
BD

PC Linux

Terminaux
42
SI et BD - Sara AREZKI
Approche client/serveur

PC Windows BD

Appli Cobol Elèves


Uvs
Livres
SGBD Chambres
PC
Appli Java
NT

Description
BD
Appli C

PC Linux

43
SI et BD - Sara AREZKI
Apport d’une approche base de données

 Intégration :
 Description unique et globale des données
 Eviter les redondances
 Eviter les incohérences

 Indépendance :
 Indépendance entre données et traitements
 Séparation entre les descriptions logiques et physiques des
données

SI et BD - Sara AREZKI 44
Apport d’une approche base de données (2)

 Sécurité :
 Contrôle sémantique des données
 Protection contre les accès non autorisés
 Protection contre les pannes

 Facilités pour l’utilisateur :


 Partage des données
 Vision « haut niveau » et « personnalisée » des données
 Manipulation « aisée » des données
 Accès efficaces aux données
 Répartition des données et des traitements

SI et BD - Sara AREZKI 45
Bases de données et Systèmes de
gestion des bases de données

 BD :
 Collection de données décrites selon un certain modèle

 SGBD :
 Système logiciel gérant les données d’une BD, selon un
modèle fixé
 Un SGBD doit permettre la définition, la manipulation et le
contrôle des données

SI et BD - Sara AREZKI 46
SGBD – Système de Gestion des Bases de
Données

 Système de Gestion de Bases de Données


 Logiciels ou ensemble de logiciels permettant l’utilisation
efficace de Bases de Données :
 Définition
 Construction
 Manipulation
 Partage
 Protection

SI et BD - Sara AREZKI 47
SGBD: Bref historique

 Première présentation officielle de l’approche relationnelle: E.F. Codd


(IBM) 1970

 Premiers prototypes de SGBD: Système R d’IBM et INGRES à Berkeley

 Premier langage de requêtes:


 SEQUEL (qui deviendra SQL) pour le système R 1974

 Premiers SGBD relationnels commerciaux


 ORACLE (1979)
 SQL/DS IBM (1981)
 INFORMIX, DB2, UNIFY, …

SI et BD - Sara AREZKI 48
Objectifs du SGBD

 Garantir la qualité des données enregistrées : ex- retrouver les données des commandes
passées

 Garantir la cohérence des données : ex- le client de chaque commande est il répertorié?

 Permettre à plusieurs utilisateurs d’accéder aux données simultanément

 Protéger les données en cas d’incident

 Contrôler l’accès aux données confidentielles

 Offrir de bonnes performances d’accès

SI et BD - Sara AREZKI 49
La modélisation des données
 Modèle de données :
 Ensemble de concepts pour décrire :
 Les données
 Les liens entre les données
 La sémantique des données
 En général, un ensemble d’opérations est associé pour manipuler les
données

 Exemples de modèles :
 Entité/association
 Hiérarchique/réseau
 Relationnel
 Objet, relationnel-objet
SI et BD - Sara AREZKI 50
Modèle Entité/Association [Chen 76]
code nbH coord

UV
1,n
num
note S’inscrire
3,n nom
Élève
0,n 0,1 age

adresse

datePrêt Emprunter Louer

côte 0,1 1,1 no


Livre Chambre
titre prix

SI et BD - Sara AREZKI 51
Modèle Entité/Association - 2

Livre
0,1
cote
Emprunter
Eleve titre
UV 0,n datePret
S’inscrire num
code 1,n 3,n
nom
nbH note Louer
age 0,1
coord
adresse Chambre
1,1 no
prix

SI et BD - Sara AREZKI 52
Critique du modèle Entité/Association

 Avantages Inconvénients
 Sémantique riche  Uniquement un modèle de
 Extension aux concepts description de données
objets (héritage, ...)  Pas de langage de
 Aspect visuel manipulation associé
 Pas de SGBD E/A
 Modèle de conception de
BD  Pas un modèle
d’implantation de BD

SI et BD - Sara AREZKI 53
Le modèle hiérarchique

 Système IMS d’IBM conçu à la fin des années 60 pour le programme Appolo
(NASA)
 Exemple

Élève UV

Livre UV Chambre Elève

SI et BD - Sara AREZKI 54
Le modèle hiérarchique
 Schéma BD
 Structure arborescente (forêt)

 BD
 Collection d’enregistrements reliés par des pointeurs

 Langage de manipulation
 Navigationnel et procédural
 Utilisation de pointeurs
 (Exemple du langage DL/1 du système IMS)

 Problèmes :
 Pas d’indépendance logique/physique
 Redondance des données, risques d’incohérence

SI et BD - Sara AREZKI 55
Le modèle réseau

 Modèle défini par le groupe DBTG du comité CODASYL en 1971 (revu en 1978)
 Exemple

Élève UV

Livre Chambre Inscrit

SI et BD - Sara AREZKI 56
Le modèle réseau
 Schéma BD
 Structure de graphe orienté acyclique (DAG)

 BD
 Collection d’enregistrements reliés par des pointeurs

 Langage de manipulation
 Navigationnel et procédural, Standard CODASYL 71, 78
 Utilisation de pointeurs

 Systèmes
 IDS2 d’Honeywell (1975), Total de Cincom (1974), Adabas de Soft. Ag (1978)

 Problèmes
 Pas d’indépendance logique/physique

SI et BD - Sara AREZKI 57
Le modèle relationnel

 [CODD 70] « A Relational Model for Large Shared Data Banks »


 Exemple

Élève(num, nom, adresse, age)


UV(code, nbH, coord)
Inscrit(numElève, codeUV, note)
Livre(côte, titre, numElève, datePrêt)
Chambre(no, prix, numElève)

SI et BD - Sara AREZKI 58
Le modèle relationnel (2)« MLD » Ecole

LIVRE
COT E
NUM
ELEVE T ITRE
UV INSCRIT NUM DATEPRET
CODE CODE NO
NBH NUM NOM
COORD NOTE AGE CHAMBRE
ADRESSE
NO
NUM
PRIX

SI et BD - Sara AREZKI 59
Le modèle relationnel
 Schéma BD
 Structure de relation

 BD
 Ensemble d’enregistrements reliés par des valeurs

 Langage de manipulation
 Ensembliste, Déclaratif
 Standard international [ SQL 86, 89, 92 ou SQL2]

 Prototypes de recherche
 System/R chez IBM (1976), Ingres à Berkeley (1976)

 Systèmes commerciaux
 SQL/DS et DB2 d’IBM (1982), Oracle (1983), Ingres (1983), Informix (1981),
Sybase (1984), SqlServer (1998)
 MySQL (1995), Access
SI et BD - Sara AREZKI 60
Avantage du modèle relationnel

 Indépendance logique/physique

 Langage de manipulation simple

 Basé sur une théorie mathématique solide

 Standard

SI et BD - Sara AREZKI 61
La conception d’une base de
données

SI et BD - Sara AREZKI 62
Sommaire

1. La conception d’une base de données


2. Les étapes de conception d’une base de données
3. Le dictionnaire des données
4. Les formes normales
5. Le modèle conceptuel de données
6. Les règles de normalisation
7. Le modèle logique de données
8. L’algèbre relationnel

SI et BD - Sara AREZKI 63
Conception d’une base de données

 Modélisation conceptuelle indispensable avant la conception d’une


application de base de données
 Plusieurs Méthodes
 Entité/Association
 Merise
 Booch
 OMT (Object Modeling Technique)
 UML

SI et BD - Sara AREZKI 64
Etapes de conception d’une BD

 Analyse du besoin : construction du dictionnaire des données

 Structuration des données : détermination des entités et associations

 Construction du schéma de la base de données : mise en relation des entités

 Mise en œuvre dans un SGBD

SI et BD - Sara AREZKI 65
Le Dictionnaire des données -1-

Pour être traitées de manière informatisée, les données


doivent être décrites dans un formalisme compris par le
système informatique qui va les gérer. Les formats
génériques utilisés sont:
 Le type alphabétique (rien que des caractères)
 Le type alphanumérique (des caractères, des chiffres)
 Le type numérique (les nombres)
 Le type date
 Le type logique (0-1, Vrai-Faux, Oui-Non)

SI et BD - Sara AREZKI 66
Le Dictionnaire des données -2-

Le dictionnaire des données est un document qui permet


de recenser, de classer et de trier les informations (les
données) collectées lors des entretiens ou de l’étude des
documents.

SI et BD - Sara AREZKI 67
Le Dictionnaire des données – cas pratique-

SI et BD - Sara AREZKI 68
Le Dictionnaire des données – cas pratique-

SI et BD - Sara AREZKI 69
Les dépendances fonctionnelles

 Une donnée B dépend fonctionnellement (ou est en dépendance


fonctionnelle) d’une donnée A lorsque la connaissance de la valeur de
la donnée A nous permet la connaissance d’une et au maximum une
seule va leur de B.

 Exemple: la connaissance de la valeur d’un numéro de client nous


permet de connaître sans ambiguïté la valeur d’un et d’un seul nom
de client.

SI et BD - Sara AREZKI 70
Les dépendances fonctionnelles

 Formalisme: Le formalisme de représentation


d’une dépendance fonctionnelle est le suivant:

 Numéro adhérent  (Nom adhérent, prénom, adresse,


code postal, ville, téléphone, email)

SI et BD - Sara AREZKI 71
Les dépendances fonctionnelles

 Dépendances fonctionnelles composées: Une


dépendance fonctionnelle qui comporte plusieurs
attributs est dite composée.
 Exemple:
 (Code athlète, code sport)  (année de pratique)
 (Numéro coureur, Numéro de course)  (Temps)
 Connaissant le n° de coureur et le n° de la course, nous
connaissons de façon certaine le temps chronométré d’un
coureur précis sur une course précise.

SI et BD - Sara AREZKI 72
Les dépendances fonctionnelles

 Dépendances fonctionnelles élémentaire: Une dépendance fonctionnelle


AB est élémentaire s’il n’existe pas une donnée C, sous-ensemble de A,
décrivant une dépendance fonctionnelle de type C.
 Exemple:
 RéférenceProduit  Désignation
 NuméroCommande, RéférenceProduit  Quantité
 NuméroCommande, RéférenceProduit  Désignation

 La troisième dépendance fonctionnelle n’est élémentaire car il existe à


l’intérieur d’elle: RéférenceProduit  Désignation qui était déjà une
dépendance fonctionnelle élémentaire. Pour connaître la désignation,
Numéro de commande est dans ce cas superflu.

SI et BD - Sara AREZKI 73
Les dépendances fonctionnelles

 Dépendances fonctionnelles élémentaire directe: on dit que la dépendance


fonctionnelle A B est directe s’il n’existe aucun attribut C tel que l’on puisse
avoir A  C et C  B. En d’autres termes, cela signifie que la dépendance entre
A et B ne peut être obtenue par transitivité.

 Exemple:
 NumClasse  NumElève
 NumElève  NomElève
 NumClasse  NomElève

 La troisième dépendance fonctionnelle n’est pas directe car nous pourrions écrire:
NumClasse  NumElève  NomElève

SI et BD - Sara AREZKI 74
Le graphe de dépendances fonctionnelles

 Le graphe des dépendances est une étape intéressante car il


épure le dictionnaire en ne retenant que les données non
déduites et élémentaires et permet une représentation spatiale
de ce que sera le futur MCD.

Numéro adhérent

Nom adhérent prénom adresse CP VILLE Email

SI et BD - Sara AREZKI 75
Méthodologie d’élaboration des DF

 L’élaboration des dépendances fonctionnelles est réalisée


à l’aide du dictionnaire des données. La démarche
consiste à chercher :
 Les dépendances fonctionnelles formées par deux rubriques,
élémentaires et directe.
 Les dépendances fonctionnelles composées.

SI et BD - Sara AREZKI 76
Dépendances fonctionnelles: – cas pratique-

SI et BD - Sara AREZKI 77
Dépendances fonctionnelles: – cas pratique-

 NumCli  (Nom, Prénom, Adresse, Code Postal, Ville)

 CodeArticle  (Désignation, Prix unitaire)

 (NumCli, CodeArticle, Date)  Quantité

SI et BD - Sara AREZKI 78
Dépendances fonctionnelles: – cas pratique-

CodeArticle Date NumCli

Qté

Désignation Prix Nom Prénom Adresse CP Ville

SI et BD - Sara AREZKI 79
Le modèle conceptuel de données: MCD

 Le modèle conceptuel de données est un modèle qui nous permet de


concevoir le schéma de données utilisables dans notre SI.

 Il se situe dans l’intersection du découpage des données avec le niveau


conceptuel.

 Il introduit la notion d’entités, de relations et de propriétés.

SI et BD - Sara AREZKI 80
Le modèle conceptuel de données: MCD

 Il décrit de façon formelle les données utilisées par le SI.

 Les éléments de base d’un MCD :


 Les propriétés.
 Les entités.
 Les relations.

SI et BD - Sara AREZKI 81
Le modèle conceptuel de données: MCD

 Les propriétés: sont les informations de base qui décrivent les


éléments(les entités) d’un SI.
 Exemple: Le numéro client, nom clients, prénom client, adresse client sont des
propriétés qui décrivent l’élément(l’entité) Client.

 Chaque propriété dispose d’un type(alphabétique, alphanumérique,


numérique, date, logique,…).

SI et BD - Sara AREZKI 82
Le MCD: Les entités

 Les entités: Une entité est la représentation d'un élément dans un SI.

 Chaque entité regroupe un ensemble de propriétés.

 La représentation d’une entité s’appelle une occurrence de l’entité.

SI et BD - Sara AREZKI 83
Le MCD: Les entités

 Exemple d’une entité:

SI et BD - Sara AREZKI 84
Le MCD: L’occurrence

 Exemples d’occurrences d’une entité:

SI et BD - Sara AREZKI 85
Le MCD: Les entités

 Question: dans les occurrences précédentes de l’entité Client, est-ce


qu’il est possible d’avoir 2 occurrences avec le même nom et prénom?
C’est-à-dire, avoir 2 clients différents mais avec le même nom et prénom!

 La réponse : est oui !!!

SI et BD - Sara AREZKI 86
Le MCD: L’identifiant

 L’identifiant est une propriété qui permet de connaître de façon unique


et sûre les occurrences d’une entité donnée.

 Explication: Dans la question de l’exemple précédent, nous allons ajouté


une propriété au début de l’entité qui s’appelle numéro client(ce numéro
doit être unique) pour faire la différence entre deux occurrences qui
peuvent avoir le même nom et prénom.

SI et BD - Sara AREZKI 87
Le MCD: L’identifiant

 Exemple d’une entité avec identifiant:

SI et BD - Sara AREZKI 88
Le MCD: L’identifiant

 Exemple d’occurrences avec identifiant:

SI et BD - Sara AREZKI 89
Le MCD: La relation ou l’association

 Une relation ou association est la liaison qui lie entre les entités du SI.

 Exemple: Un client peut commander des produits.

 Les entités de notre SI sont : Client et Produit.


 La relation est Commander.

SI et BD - Sara AREZKI 90
Le MCD: La relation ou l’association

 Le MCD de l’exemple est le suivant :

SI et BD - Sara AREZKI 91
Le MCD: Les cardinalités

 Une cardinalité est le nombre de fois où l’occurrence d’une entité


participe aux occurrence de la relation.

 Dans notre exemple nous devons poser les questions suivantes:


 Combien de fois au minimum un client peut commander un produit ?
 Combien de fois au maximum un client peut commander un produit ?

SI et BD - Sara AREZKI 92
Le MCD: Les cardinalités

Cardinalité maximale

1,n

Cardinalité minimale

SI et BD - Sara AREZKI 93
Le MCD: Les cardinalités

 Il faut poser les mêmes questions pour l’entité Produit :

 Un produit peut-être acheté au minimum par combien de clients ?


 Un produit peut-être acheté au maximum par combien de clients ?

SI et BD - Sara AREZKI 94
Le MCD: Les cardinalités

1,n 0,n

SI et BD - Sara AREZKI 95
Le MCD: Les cardinalités

 Notions sur les cardinalités:

 La cardinalité minimale (0 ou 1) exprime le nombre de fois minimum qu’une o


ccurrence d’une entité participe aux occurrences d’une relation.

 La cardinalité maximale (1 ou n) exprime le nombre de fois maximal qu’une oc


currence d’une entité participe aux occurrences de la relation.

SI et BD - Sara AREZKI 96
Le MCD: Les cardinalités

 Exercice:

 Nous voulons créer un MCD complet qui représente l’élevage des femmes pour
les enfants.
 Une femme est représenter par son nom et son prénom, les enfants aussi.

SI et BD - Sara AREZKI 97
Le MCD: Les cardinalités

 Corrigé:

SI et BD - Sara AREZKI 98
MCD : Représentation graphique

SI et BD - Sara AREZKI 99
Le MCD: Rappels

 Analyse et conception pour créer des bases de données.


 Il faut utiliser des modèles : Modélisation.
 Méthode Merise : contient plusieurs modèles.
 MCD -> MLD -> MPD (Base de données).
 MCD:
◦ Entité -> propriétés.
◦ Associations.
◦ Cardinalités.

SI et BD - Sara AREZKI 100


Le MCD: Rappels

 MCD:
 Occurrence exemple d’une Entité.
 Cardinalités : minimal 0 ou 1;
 maximal 1 ou n;
 Une entité doit obligatoirement avoir un identifiant qui doit être
souligné sur le MCD.

SI et BD - Sara AREZKI 101


Exercice

Un médecin fixe le prix de sa consultation tous les ans. Son carnet


de consultations indique ses rendez-vous. A chaque consultation, il
reçoit un ou plusieurs malades s'ils sont de la même famille.
L'examen clinique lui permet de détecter les symptômes
(température, mal de tête, fréquence cardiaque élevée, souffle au
coeur, …...) et de diagnostiquer une ou plusieurs maladies ou
pathologies (rhume, crise de foie, spasmophilie, acouphènes,
hypoglycémie...). A chaque maladie peuvent être associés un ou
plusieurs symptômes. Cette même maladie peut être diagnostiquée
plusieurs fois, à chaque consultation.

SI et BD - Sara AREZKI 102


Corrigé

SI et BD - Sara AREZKI 103


Pourquoi normaliser?
1. Normaliser un schéma relationnel c'est le remplacer par un
schéma équivalent où toutes les relations vérifient
certaines propriétés.
2. Ces propriétés sont basées sur l'analyse des dépendances
fonctionnelles à l intérieur de chaque relation.

La normalisation est utile :


 pour limiter les redondances de données,
 minimiser l’espace de stockage
 pour limiter les pertes de données,
 pour limiter les incohérences au sein des données
 pour améliorer les performances des traitements. éviter les
problèmes de mises à jour.

SI et BD - Sara AREZKI 104


MCD: Les règles de Normalisation -1-

Un bon schéma entités-associations doit répondre à


9 règles de normalisation, que le concepteur doit
connaître par cœur.

SI et BD - Sara AREZKI 105


MCD: Les règles de Normalisation -2-

1. Normalisation des entités (importante) : toutes les entités qui sont


remplaçables par une association doivent être remplacées.
2. 2. Normalisation des noms : le nom d’une entité, d’une association
ou d’un attribut doit être unique.
3. . Normalisation des identifiants : chaque entité doit posséder un
identifiant.
4. Normalisation des attributs (importante) : remplacer les attributs en
plusieurs exemplaires en une association supplémentaire de
cardinalités maximales n et ne pas ajouter d’attribut calculable à
partir d’autres attributs
5. Normalisation des associations (importante) : il faut éliminer les
associations fantômes redondantes ou en plusieurs exemplaires
6. Normalisation des cardinalités : une cardinalité minimale est
toujours 0 ou 1 (et pas 2, 3 ou n) et une cardinalité maximale est
toujours 1 ou n (et pas 2, 3, ...).
SI et BD - Sara AREZKI 106
MCD: Les règles de Normalisation – Règle n°1

SI et BD - Sara AREZKI 107


MCD: Les règles de Normalisation – Règle n°4

SI et BD - Sara AREZKI 108


MCD: Les règles de Normalisation – Règle n°4

Par exemple, sur la ci-dessus la quantité commandée dépend à la fois du


numéro de client et du numéro d’article, par contre la date de commande
non. Il faut donc faire une entité commandes à part.

SI et BD - Sara AREZKI 109


MCD: Les règles de Normalisation – Règle n°5

les cardinalités sont toutes 1,1 donc c’est une association fantôme

SI et BD - Sara AREZKI 110


MCD: Les règles de Normalisation –3-

A ces 6 règles de normalisation, il convient d’ajouter les 3


premières formes normales traditionnellement énoncées
pour les schémas relationnels, mais qui trouvent tout aussi
bien leur place en ce qui concerne les schémas entités-
associations.

SI et BD - Sara AREZKI 111


La première forme normale

Définition : Dans une entité, toutes les propriétés sont élémentaires et il existe au
moins une clé caractérisant chaque occurrence de l’objet représenté.

Le MCD est dit en 1FN si toutes ses entités et relations sont en première forme
normale.

SI et BD - Sara AREZKI 112


La première forme normale

Exemple 1 : Passage en première forme normale d’une


entité non normalisée
Pièce

NPIECE
LIBPIECE
PUNIT
QTITEC

L’entité Pièce n’est pas normalisée.

SI et BD - Sara AREZKI 113


La première forme normale

L’entité pièce devient :

Pièce Contenir Commande


0, n 1, n N° commande
N° Pièce QTITEC
Libellé pièce
Prix unitaire

SI et BD - Sara AREZKI 114


La première forme normale

Exemple 2 : Passage en 1FN d’une relation non normalisée

Commande Client
NCDE 1, 1 Concerner NCLI
1, n
DATEC QTITEC NOMCLI

La relation « Concerner » n’est pas en 1FN.

SI et BD - Sara AREZKI 115


La première forme normale

Commande Client
1, 1 Concerner 1, n
NCDE NCLI
DATEC NOMCLI

1, n
Pièce
Contenir 0, n
QTITEC NPIECE

SI et BD - Sara AREZKI 116


La deuxième forme normale

Définition : Une entité ou relation est en deuxième


forme normale si chaque propriété de cette entité,
ou une relation, dépend de sa clé primaire par une
dépendance fonctionnelle élémentaire. C.à.d., il
n’existe pas de df avec une partie de la clé primaire.

Le MCD est dit en 2FN si toutes ses entités et relations


sont en deuxième forme normale.

SI et BD - Sara AREZKI 117


La deuxième forme normale

Exemple 1 : Passage en deuxième forme normale d’une entité en 1FN

Commande
# NCDE
# NPRODUIT
- DATE_CDE
- QTITEC

L’entité « commande » est en 1FN.


Mais n’est pas en 2FN.

SI et BD - Sara AREZKI 118


La deuxième forme normale

Le MCD en 2FN est :


Commande 1, n Contenir Produit
0, n
NCDE QTITEC NPRODUIT
DATE_CDE

Remarque :
Toute entité en 1FN possédant une clé primaire simple (non composée)
est en 2FN.

SI et BD - Sara AREZKI 119


La deuxième forme normale
Exemple 2 : Passage en 2FN d’une relation en 1FN

Produit Fabriquer Machine


NPRODUIT 1, n 1, n NMACH
Quantité fabriquée/ jour
LIBPRODUIT Prix unit. Produit NOMMACH
Prix unit. Machine

La relation « Fabriquer » est en 1FN


Mais n’est pas en 2FN.

SI et BD - Sara AREZKI 120


La deuxième forme normale
Le MCD en 2FN est :

Produit Fabriquer Machine


NPRODUIT 1, n 1, n NMACH
Quantité fabriquée/ jour
LIBPRODUIT NOMMACH
Prix unit. Produit Prix unit. Machine

SI et BD - Sara AREZKI 121


La troisième forme normale

Définition :
Une entité ou relation est en troisième forme
normale si :
•Elle est en 2FN.
•Toute propriété de cette entité ou
relation dépend de sa clé primaire par une
dépendance fonctionnelle élémentaire
directe.
SI et BD - Sara AREZKI 122
La troisième forme normale
Exemple 1 : Passage en troisième forme normale d’une entité en 2FN
Règles de gestion :
 Chaque Produit a un code de TVA.
 Chaque code peut identifier le taux de TVA
correspondant.
Produit

NPRODUIT
LIBPRODUI
CODTVA
TAUXTVA

L’entité « pièce » est en 2FN.


Mais n’est pas en 3FN car : NPRODUIT  TAUXTVA n’est pas directe.

SI et BD - Sara AREZKI 123


La troisième forme normale
Le MCD en 3FN est :

Produit TVA
1, 1 Avoir 1, n
NPRODUIT CODTVA
LIBPRODUI TAUXTVA

SI et BD - Sara AREZKI 124


La troisième forme normale
Exemple 2 : Passage en 3FN d’une relation en 2FN
Le montant HT d’une ligne de commande est le produit de la quantité et le prix
unitaire du produit.

Commande Contenir Produit


1, n 0, n
NCDE Montant HT NPRODUIT
DATE_CDE Montant TVA PRIX UNIT

NPRODUIT+ NCDE  Montant TVA n’est pas directe


Montant TVA=Montant HT*20%
On doit supprimer le MONTANT TVA de la relation

SI et BD - Sara AREZKI 125


La troisième forme normale

MCD en 3FN:

Commande Contenir Produit


1, n 0, n
NCDE Montant HT NPRODUIT
DATE_CDE PRIX UNIT

SI et BD - Sara AREZKI 126


Le modèle logique de données

 Le Modèle Logique des Données (MLD) est


une étape intermédiaire pour passer du modèle
E/A, qui est un modèle sémantique, vers une
représentation physique des données : fichiers,
SGBD hiérarchique, SGBD réseau, SGBD
relationnel.

 Nous nous limitons au seul MLD relationnel, qui


prépare le passage aux SGBD relationnels.
SI et BD - Sara AREZKI 127
Le modèle logique de données

 La table relationnelle correspond à un objet du SI


(commande, client …)

 Elle est composée d’attributs/colonnes : les données


élémentaires qui décrivent l’objet
( n° commande, date commande, …).

 Elle possède une clé primaire (sous-ensemble


d’attributs) dont la valeur est unique pour chaque n-
uplet/ligne de la table.

 Exemple :
Commande (nucommande, datcommande, adr_livr)

SI et BD - Sara AREZKI 128


Passage du MCD au MLD : Les entités

Toute Entité devient une table dont la clé primaire est


l'identifiant de l'Entité.

Client
Codcli
Nomcli se traduit par :
Adrcli

Client (codcli, nomcli, adrcli)

SI et BD - Sara AREZKI 129


Passage du MCD au MLD : Les associations

Toute association binaire (1/1) - (0/N) ou (1/N) se traduit en ajoutant


une clé étrangère (identifiant de l'entité de cardinalité (0,N) ou (1,N) ) à
la table provenant de l'entité dont la cardinalité est (1,1).

toujours un seul client

Client Commande
codcli 0,N 1,1 nucom
passe
nomcli datcom
adrcli adrlivr

se traduit par :
toujours un seul
Client (codcli, nomcli, adrcli) client (attribut
Commande (nucom, datcom, adrliv, codcli) monovalué)
SI et BD - Sara AREZKI 130
Passage du MCD au MLD : Les associations
Toute association binaire (1/1) - (0/1)
se traduit en ajoutant une clé étrangère (identifiant de l'entité de
cardinalité (0,1) ) à la table provenant de l'entité dont la cardinalité
est (1,1).

toujours un seul employé

Employé Département
nuemp 0,1 1,1 nudep
nomemp dirige
nomdep

se traduit par :

toujours un seul
Employé (nuemp, nomemp) employé
Département (nudep, nomdep, nuemp)

SI et BD - Sara AREZKI 131


Passage du MCD au MLD : Les associations

Association binaire (0/1) - (0/N) ou (1/N)


Solution 1: idem à association (1/1) – (0/N) ou (1/N). Problème de clé étrangère
pas toujours définie (certains SGBD supportent, d’autres non).

Solution 2: on crée une table ayant pour clé primaire l'identifiant de l'entité (0/1)
et pour clé étrangère l'identifiant de l'autre entité. On ajoute les éventuelles
propriétés de l'association à la table. Plus lourd.

Employé 0,1 Classer 0,n Projet


nuemp dateaffect refproj
nomemp budget

se traduit par :
Employé (nuemp,refproj,nomenp, dateaffect) (solution 1)
Classer(nuemp, refproj, dateaffect) (solution 2)

SI et BD - Sara AREZKI 132


Passage du MCD au MLD : Les associations
Association binaire (0/N) ou (1/N) - (0/N) ou (1/N)
se traduit par une nouvelle table dont la clé primaire est composée des
identifiants des deux entités. Les éventuelles propriétés de l'association
deviennent les attributs de cette table.

0,n Classer 0,n


Skieur CompétitionRefc
rang omp
Nomski
spécialité datcomp

se traduit par :

Classer (nomski, refcomp, rang)

SI et BD - Sara AREZKI 133


Passage du MCD au MLD : Les associations
>2
On crée une table ayant pour clé primaire les identifiants des différentes
entités de l'association. Les propriétés de l'association deviennent les
attributs de la table.

Classe
No_classe
0,n
0,n Assure 0,n
Matière Professeur
codsalle
No_matiere No_prof
se traduit par :
Assure (no_classe, no_matiere, no_prof, codsalle)
SI et BD - Sara AREZKI 134
Langages de Requêtes relationnels

 Langages de requêtes: Permettent la manipulation et


l’extraction des données d’une base de données.
 Le modèle relationnel supporte de simples et puissants LRs:
 Solide fondation formelle basée sur la logique.
 Permet beaucoup d’optimisation.
 Langages de requêtes != langages de programmation!
 Les LRs ne sont pas équivalents à la machine de Turing.
 Ils ne sont pas destinés à être utilisés pour des calculs complexes.
 Ils supportent un accès facile et efficient à de larges ensembles de
données.

SI et BD - Sara AREZKI 135


Introduction

 Une requête est appliquée aux instances relationnelles et


son résultat est aussi une instance relationnelle.
 Les schémas des relations d’entrée d’une requête sont fixes (la
requête exécutera cependant indépendamment de l’instance!)
 Le schéma du résultat d’une requête donnée est aussi fixe! Il est
déterminé par la définition des éléments du langage des requêtes.

SI et BD - Sara AREZKI 136


Les opérateurs de l'algèbre relationnelle

 Les opérateurs unaires (1 opérande relation)


 Projection 
 Sélection 

 Les opérateurs binaires (2 opérandes relation)


 Produit Cartésien 
 Jointure
 Différence -
 Union 
 Intersection 
 Division 

SI et BD - Sara AREZKI 137


La projection 

 Signature : Relation  Liste d'attributs  Relation


 Notation : PROJY(R) ou Y(R)
 Elle ne conserve que les types d'attributs (colonnes) Y
de la relation et supprime les doublons

COMMANDE
Objet Client Nb
Objet Client
table Klein 4  Objet, Client(R)
table Klein
table Klein 2 placard Blériot

placard Blériot 3

SI et BD - Sara AREZKI 138


La projection 
Exemple : Personne(N°personne, Nom, Prénom, Ville)

N°personne Nom Prénom Ville

1 Alami Mohamed Rabat


2 Omari Ali Fès
3 Mourchid Mohamed Meknès

4 Mamoune Kamal Rabat


5 Bennani Ali Fès

T1=  Prénom, Ville(Personne)

SI et BD - Sara AREZKI 139


La projection 

T1=  Prénom, Ville(Personne) est la table suivante :


Prénom Ville
Mohamed Rabat
Ali Fès
Mohamed Meknès
Kamal Rabat

SI et BD - Sara AREZKI 140


La Sélection 
 Signature : Relation  Expression Logique  Relation
 Notation : SELECT C(R) ou  C (R)
 La sélection ne conserve de la relation que les tuples (lignes)
qui vérifient l'expression logique sur noms d'attributs
(construite avec les opérateurs logiques , ,  et les
comparaisons =, <, >, , , ).
 Le schéma relationnel est conservé.

R Chauffeur Départ Destination


Chauffeur Départ Destination
Karl Paris Le Havre
Bébert Paris Bordeaux Tonio Paris Le Havre
Karl Paris Le Havre
Tonio Paris Le Havre
Dédé Lyon Marseille
 Départ="Paris"Destination="Le Havre" (R)

SI et BD - Sara AREZKI 141


Le Produit Cartésien 
 Signature : Relation  Relation  Relation

 Notation : PROD(R1, R2) ou R1  R 2

 On renomme les types d'attributs que R1 et R2 ont en commun,


puis on concatène chaque tuple de la relation R1 avec chaque
tuple de la relation R2 pour former l'extension.

Remarques : On doit renommer les types d'attributs en double.


On obtient toutes les combinaisons possibles !

SI et BD - Sara AREZKI 142


Le Produit Cartésien (exemple)
Stock1 Fabrication
Pièce Nb-P Fournisseur Pièce Nb Objet

vis 2000 Germond vis 8 table


écrou
charnière
4000
500
Martin
André
 écrou
charnière
8
4
table
placard
poignée 200 André vis 16 placard

Pièce1 Nb-P Fournisseur Pièce2 Nb Objet

vis 2000 Germond vis 8 table


vis 2000 Germond écrou 8 table
vis 2000 Germond charnière 4 placard
vis 2000 Germond vis 16 placard
écrou 4000 Martin vis 8 table
écrou 4000 Martin écrou 8 table
… … ... ... ... ...

SI et BD - Sara AREZKI 143


Le produit cartésien
Exemple : Soient les deux relations Produit et Fournisseur :

Référence Libellé Code Nom


Fournisseur Fournisseur
AX01 Cordon
AF09 Mourchid
AY02 Piston
AF08 Alami

SI et BD - Sara AREZKI 144


Le produit cartésien

La relation ProduitFournisseur est :


Référence Libellé Code Nom
Fournisseur Fournisseur

AX01 Cardan AF09 Mourchid

AX01 Cardan AF08 Alami

AY02 Piston AF09 Mourchid

AY02 Piston AF08 Alami

SI et BD - Sara AREZKI 145


La -Jointure
 Signature : Relation  Relation  -Expression 
Relation
 Notation : JOIN -Expression (R,S) ou R -Expression S
 La jointure est la superposition de tout enregistrement
de R avec un enregistrement de S dans laquelle on ne
garde que les tuples qui vérifient la -Expression.

Remarque : Comme pour le produit cartésien, on


renommera les types d'attributs communs
à R et à S.

SI et BD - Sara AREZKI 146


La -Jointure (exemple)
Stock1 Fabrication
Pièce Nb-P Fournisseur Pièce Nb Objet

vis 2000 Germond vis 8 table


écrou 4000 Martin Stock.pièce = écrou 8 table
charnière 500 André Fabrication.pièce charnière 4 placard
poignée 200 André vis 16 placard

Pièce1 Nb-P Fournisseur Pièce2 Nb Objet

vis 2000 Germond vis 8 table


vis 2000 Germond vis 16 placard
écrou 4000 Martin écrou 8 table
charnière 500 André charnière 4 placard

 -Expression vérifiée

SI et BD - Sara AREZKI 147


1er exemple de jointure
Elève Num Nom Adresse Age Elève.Num=Chambre.numElève

1 Bélaïd Maisel 20
2 Millot CROUS 20
3 Meunier Maisel 21 Chambre No Prix numElève
10 200 3
21 150 2

Elève Num Nom Adresse Age No Prix numElève


Chambre

2 Millot CROUS 20 21 150 2


3 Meunier Maisel 21 10 200 3
 1 tuple de Chambre  1 tuple de résultat
 1 tuple de Elève  0 ou 1 tuple de résultat
 On a perdu Bélaïd !

SI et BD - Sara AREZKI 148


2ème exemple de jointure
Inscrit NumElève CodeUV Note Inscrit.NumElève=Elève.Num

2 BD 10 Elève Num Nom Adresse Age


1 BD 20 1 Bélaïd Maisel 20
2 IO 17 2 Millot CROUS 20
3 IO 18 3 Meunier Maisel 21

Inscrit Num Nom Adresse Age NumElève CodeUV Note


Elève

1 Bélaïd Maisel 20 1 BD 20
2 Millot CROUS 20 2 IO 17
2 Millot CROUS 20 2 BD 10
3 Meunier Maisel 21 3 IO 18

 1 tuple de Inscrit  1 tuple de résultat


 1 tuple de Elève  0 à n tuples de résultat
 On a dupliqué Millot !

SI et BD - Sara AREZKI 149


Equi-jointure et Jointure naturelle

 Dans l'équi-jointure, la -expression est omise. On ne garde que les tuples


pour lesquels les valeurs des colonnes communes à R et S sont égales.
 La jointure naturelle notée R*S ou R S est une équi-jointure dans
laquelle on ne garde qu'une seule des colonnes communes.

Remarque : La jointure naturelle peut également s'exprimer


à l'aide d'une sélection, d'un produit cartésien
et d'une projection.

SI et BD - Sara AREZKI 150


La Jointure naturelle (exemple)
Stock1 Fabrication
Pièce Nb-P Fournisseur Pièce Nb Objet

vis 2000 Germond vis 8 table


écrou 4000 Martin écrou 8 table
charnière 500 André charnière 4 placard
poignée 200 André vis 16 placard

Pièce Nb-P Fournisseur Nb Objet

vis 2000 Germond 8 table


vis 2000 Germond 16 placard
écrou 4000 Martin 8 table
charnière 500 André 4 placard

SI et BD - Sara AREZKI 151


L'union  et l'intersection 

Union
 Signature : Relation  Relation  Relation
 Notation : R  S
 Pour deux tables R et S de même schéma relationnel, l'union retourne les
tuples qui sont dans R, dans S ou dans R et dans S.

Intersection
 Signature : Relation  Relation  Relation
 Notation : R  S
 Pour deux tables R et S de même schéma relationnel, l'intersection retourne les
tuples qui sont à la fois dans R et dans S.

SI et BD - Sara AREZKI 152


La différence -

Signature : Relation  Relation  Relation


 Notation : R-S
 Pour deux tables R et S de même schéma relationnel, l'union retourne
les tuples qui sont dans R à l'exception de ceux qui sont également
dans S.

SI et BD - Sara AREZKI 153


Résumé

 Le modèle relationnel a des langages de requêtes


rigoureusement définis et qui sont simples et puissants.
 L’algèbre relationnelle est plus opérationnelle; elle est
utile comme représentation interne des plans d’évaluation
des requêtes.
 Une requête donnée peut être exprimée de diverses
manières; un optimisateur choisira la voie la plus
efficiente.

SI et BD - Sara AREZKI 154

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