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e
Héritages du XX
1
Héritages du 20e siècle
DÉFINITIONS............................................................................................................................................................................... 3
ENJEUX....................................................................................................................................................................................... 3
CHRONOLOGIES.......................................................................................................................................................................... 4
CHIFFRES..................................................................................................................................................................................... 0
LE MONDE PRÉ-1945................................................................................................................................................................... 0
PEUT-ON PARLER D’UNE PREMIÈRE MONDIALISATION (SUZANNE BERGER, 2003) ?.......................................................................0
TABLEAU GEOPOLITIQUE DE 1913.................................................................................................................................................... 1
CONSEQUENCES ECONOMIQUES DE WW1.......................................................................................................................................1
LES EMPIRES COLONIAUX AU DÉBUT DU XXE...................................................................................................................................2
TABLEAU GÉOPOLITIQUE DE 1939 : TOTALITARISMES ET INSTABILITÉS...........................................................................................3
LE MONDE POST-1945................................................................................................................................................................. 4
TABLEAU GÉOPOLITIQUE DE 1945 : UN NOUVEL ORDRE MONDIAL.................................................................................................4
GÉOPOLITIQUE DE LA DÉCOLONISATION..........................................................................................................................................6
GÉOPOLITIQUE DE LA GUERRE FROIDE.............................................................................................................................................8
INTERNATIONALISATION DES ÉCONOMIES DE 1945 À 1973...........................................................................................................10
CROISSANCE DU MONDE OCCIDENTAL PENDANT LES 30 GLORIEUSES...........................................................................................11
CROISSANCE DU MONDE COMMUNISTE........................................................................................................................................12
CRISES ET RUPTURES (1970S-1980S)..................................................................................................................................................13
EXEMPLES................................................................................................................................................................................. 15
LE MONDE EN 1913.........................................................................................................................................................................15
LA COLONISATION...........................................................................................................................................................................15
LE MONDE EN 1939.........................................................................................................................................................................16
LA DÉCOLONISATION...................................................................................................................................................................... 16
HÉRITAGES DE LA COLONISATION...................................................................................................................................................18
LES CONFLITS DE LA GUERRE FROIDE..............................................................................................................................................19
GUERRE FROIDE.............................................................................................................................................................................. 21
CROISSANCE DU MONDE OCCIDENTAL...........................................................................................................................................21
RÉFÉRENCES.............................................................................................................................................................................. 22
2
DÉFINITIONS
Idologie : ensemble d'idées organisées en une doctrine cohérente. L'histoire contemporaine a consacré les idéologies comme
acteurs majeurs de la géopoliBque : socialisme et naBonalisme au XIX°, social-démocraBe, communisme et fascisme au XX° siFcle.
Totalitarisme : régime qui se caractérise par Etat tout-puissant qui cherche G remodeler l’individu, la société et l’économie de
faIon G créer un homme nouveau idée de rupture avec le passé( « Tout dans l’État, rien hors de l’État et rien contre l’État »
Mussolini)
Imprialisme : poliBque d’un Etat visant G en réduire d’autres G sa dépendance (poliBque, économique ou culturelle) avec une
mainmise territoriale directe, mais sans annexion (K colonisaBon) formel (empire) ou informel (inLuence économique)
Na5onalisme : doctrine réclamant le droit de former une naBon. ExaltaBon du senBment naBonal : doctrine qui subordonne la
poliBque au développement de la puissance naBonale : prMne la défense et l’expansion de la naBon.
Dmocra5e : « le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple » (A. Lincoln). 3 types : libérale, sociale, populaire (Europe
Est).
Interna5onalisa5on : ouverture sur l’extérieur mais limitée G une certaine parBe de la planFte et où les critFres naBonaux
demeurent prédominants.
Protec5onnisme : poliBque économique intervenBonniste menée par l’État consistant G protéger ses producteurs contre la
concurrence extérieure : réducBon des importaBons (barriFre douaniFres, normes, freins administraBfs), encouragement aux
exportaBons (subvenBons, dévaluaBons, dumping), privilFge des entreprises naBonales.
Rvolu5on industrielle : Essor général des méthodes industrielles de producBon sous inLuence de la mécanisaBon. Toujours une
énergie + une industrie dominante + un moyen de transport.
Taylorisme ou OST : décomposiBon du travail en tâches simples répétées par un ouvrier spécialisé dans l’objecBf de gagner en
producBvité.
Fordisme : mode de développement de l’entreprise basé sur producBon en série, division du travail, augmentaBon du salaire des
ouvriers.
Gopoli5que : étude des interacBons entre l’espace géographique et les rivalités de pouvoir qui en découlent. Analyse des
rapports de force au sein desquels les composantes géographiques, historiques, économiques et idenBtaires sont centrales.
L’espace est conIu comme enjeu et terrain de déploiement de la puissance.
Tiers-Monde : l’expression nait en 1952 dans une chronique d’Alfred Sauvy. Il est inventé en référence aux « Tiers Etat » car « ce
Tiers Monde ignor, exploit, mpris, comme le Tiers Etat veut lui aussi être qqch ». Divion triparBte du monde : 1. Capitaliste
des pays dev 2. pays communistes développés 3. Reste du monde (mortalité infanBle élevée, xc démo forte, malnutriBon…).
Dcolonisa5on : processus d’émancipaBon des colonies par rapport aux métropoles, surtout de 1945 aux années 1960. Au sens
strict, accFs G l’indépendance. Au sens large, émancipaBon par rapport G la sujéBon coloniale dans toutes ses formes et, au-delG de
l’« indpendance du drapeau » (J. Nyerere), réappropriaBon de l’héritage colonial pour bâBr des naBons indépendantes
poliBquement et économiquement.
Empire : vaste unité poliBque expansionniste, qui mainBent une certaine hiérarchie entre populaBons et territoires qu’elle intFgre
progressivement.
Realpoli5k (Bismarck) : poliBque étrangFre pragmaBque par opposiBon G une poliBque idéaliste. Non pas guerriFre mais certaine
conLictualité, avec bonne connaissance de la situaBon pour établir une paix durable. Opposée G l’idée de dominaBon mondiale
(irréaliste).
Puissance : « Etat qui dans le monde se dis5ngue par son poids territorial/dmographique/conomique et par les moyens dont
il dispose pour s'assurer d'une inBuence durable sur toute la planDte en termes conomiques, culturels et diploma5ques »
(Dorel). « Capacit de faire, capacit de faire faire, capacit d’empêcher de faire, capacit de refuser de faire » (Serge Sur)
Repose sur un triple pilier : poliBco-militaire, économico-technologique, idéologico-culturel.
Superpuissance (Rickert Fox) : terme employé aprFs la Seconde Guerre Mondiale et jusqu’en 1991 : pays qui jouit d’un modFle
économique et social, dispose de pays vassaux et est une grande puissance militaire libre.
Hyperpuissance (Vdrine) : US 90s = dominaBon mondiale sans partage dans ts les domaines et pose quesBon de l’unilatéralisme
ENJEUX
Le chemin vers la mondialisa5on :
Peut-on parler d’une premiFre mondialisaBon au début du XXe siFcle ? (Suzanne Berger)
3
Comment l'internaBonalisaBon, le libre-échange et le protecBonnisme ont-ils évolués pour abouBr G la
mondialisaBon ?
Les recomposi5ons de l’ordre mondial aprDs les grands bouleversements gopoli5ques du XXe siDcle avant 1970 :
La remise en cause de l’Europe au début du siFcle qui laisse la place aux États-Unis.
Un ordre mondial dominé par les puissances occidentales jusque dans les années 50. Une premiFre remise en
cause de cet ordre avec la décolonisaBon.
Quels sont les enjeux de la Guerre Froide, élément essenBel de l’histoire du 20eme siFcle ? Comment se
posiBonnent les pays face G ceWe bipolarisaBon du monde entre USA et URSS ?
CHRONOLOGIES
Tableaux gopoli5ques : 1917 : RévoluBon bolchevique en Russie + US
1839-1842 et 1856-1960 : Guerres de l’Opium intervient ds WW1
remportées par le Royaume-Uni (humiliaBon de la 1918 : 14 points du président Wilson
Chine) 1919 : Traité de Versailles + Signature de la charte de la
1842 : Traité de Nankin (Hong Kong cédé au Royaume- SDN par 44 États
Uni) conséquence de la premiFre guerre de l’opium 1922 : Conférence de Gênes : mise en place systFme
1846 : AboliBon des Corn Laws (libre échange au monétaire d'étalon de change or (sur £)
Royaume-Uni) 24 octobre 1929 : Jeudi noir, Krach boursier aux USA,
1853 : Ouverture forcée du Japon par le Commodore crise `nanciFre et bancaire
Perry 1930 : tarif protecBonniste Hawley-Smoot (US)
1868-1912 : Ère Meiji ouverte par Mutsuhito 1931 : faillite banque centrale Autrichienne + Statut de
1869 : Ouverture du canal de Suez Westminster : reconnaît la souveraineté de tous les
1873-1896 : Grande Dépression membres de l’Empire britannique.
1882 : L’Italie rejoint l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie 1932 : Accords d’OWawa instaure la préférence
pour former la Triple Alliance ou Triplice impériale pour tous les pays du Commonwealth.
1884 : Conférence de Berlin : partage de l’Afrique 1933 : US ds la merde (25% de chMmage aux US) +
1890 : Sherman Act, 1Fre loi anB-monopole aux USA Hitler chancelier + New Deal + Japon et Allemagne
1892 : Tarif Méline en France : tarif protecBonniste quiWent la SDN
pour protéger l’agriculture 1934 : dévaluaBon du $
1894-1895 : Guerre sino-japonaise → Traité inégal de 1937: « cash and Carry » (loi de neutralité US)
Shimonoseki (Chine cFde Formose et reconnaît 1939-1945 : 2Fme Guerre mondiale
l’indépendance de la Corée) 1940 : zone de coprospérité asiaBque
1896 : Les USA deviennent la 1Fre puissance industrielle 1941 : Pearl Harbor + Invasion de l’URSS par
mondiale (2e : Royaume-Uni, 3e : Allemagne, 4e : France) l’Allemagne
1895-1898 : Guerre hispano-cubaine → USA 1945 : créaBon de l’ONU G San Francisco
récupFrent Philippines (Traité de Paris) et Cuba devient 1947 : GATT. Rupture de la Grande Alliance
un protectorat
1898 : Crise de Fachoda (crise entre RU et France pour Dcolonisa5on :
des territoires au Soudan du sud) 1944 : discours de De Gaulle G Brazzaville : plus grande
1904-1905 : Guerre Russo-Japonaise (victoire autonomie avec l’idée d’Union FranIaise →
japonaise), annexion de la Mandchourie et ile de citoyenneté franIaise accordée G 65 000 algériens
Sakhaline 1943 : Independence Birmanie, Philippines
1905 : 1e crise marocaine entre France et Allemagne 1945 : Ligue Arabe
(coup de Tanger) 1947 : indépendance de l’Inde
1911 : 2e crise marocaine (Agadir) 1948 : indépendance du Ceylan et de la Birmanie
1914 : Ouverture du Canal de Panama 1950 : indépendance de l’Indonésie
28 juin 1914 : Assassinat de l’hériBer austro-hongrois 1945 - 1954 : Guerre d’Indochine (1954 : accords de
FranIois Ferdinand G Sarajevo GenFve pour l’indépendance -> Vietnam séparé en 2)
1914-1918 : 1Fre Guerre Mondiale 1955 : conférence de Bandung
4
1956 : Crise de Suez + indépendance du Maroc, Tunisie, 1964 – 1973 : engagement militaire des US au Vietnam
Soudan (1973 : Traité de Paris)
1957 : Indépendance du Ghana 1973 : Guerre du Kippour -> choc pétrolier
1958 : Indépendance de la Guinée (Sékou Touré refuse 1975 : Accords d’Helsinki (marquent la `n de la 1e
le Statut d’autonomie donné par DG G l’AOF et AEF G la Conférence de Sécurité et de CoopéraBon en Europe :
même année avec pour condiBon de ne plus recevoir CSCE).
aucune aide). 1979 : Année de merde pour les USA → intervenBon
1960 : Indépendance Afrique Noire franIaise (AOF, soviéBque en Afghanistan + révoluBon sandiniste au
AEF), Nigéria. Nicaragua + RévoluBon iranienne (chute du Shah
1961 : Conférence de Belgrade d’Iran) + Accords de Camp David.
1954 - 1962 : Guerre d’Algérie (63 : Accords d’Évian) 1980 : l’URSS devient la 1e puissance militaire nucléaire
1960-1963 : Guerre civile au Congo Belge suite G et convenBonnelle.
l’indépendance (Katanga fait sécession). 1981 : « America is Back » de Reagan → containment
et roll back (renversement du gouvernement marxiste
Guerre Froide : au Salvador)
1946 : Discours de Fulton de Churchill dénonIant le 1983 : Lancement du prg IDS (IniBaBve de Défense
rideau de fer de Stedn G Trieste Stratégique) →guerre des étoiles, relance de la course
1947 : Doctrine Truman et Jdanov + Pacte de Rio aux armements.
(assistance réciproque en cas d’aWaque, entre Etats du 1986 : catastrophe de Tchernobyl
conBnent américain sauf Canada) 1983 - 1987 : crise des euromissiles -> 1987 : accords
1948 : RésoluBon Vandenberg autorise le Président des de Washington pour y meWre `n.
USA G conclure des alliances en temps de paix → `n de 25 dcembre 1991 : Gorbatchev proclame dissoluBon
l’isolaBonnisme + Coup de Prague (instauraBon d’une de l’URSS - Fin de la Guerre Froide
dictature communiste alors que la Russie avait promis
des élecBons libres)
1949 : Signature du Traité de l’AtlanBque Nord (OTAN).
+ ProclamaBon de la RPC + CAEM + Division de
l’Allemagne RDA/RFA + Blocus de Berlin
1950-1953 : Guerre de Corée
1951 : créaBon de l’ANZUS (Australie - Nouvelle-
Zélande - US) → pactomanie
1954 : CréaBon de l’OTASE (organisaBon du Traité de
l’Asie du Sud-Est)
1956 : Coexistence paci`que proposée par
Khrouchtchev + Crise de Suez + Répression de
l’insurrecBon hongroise.
1957 : Spoutnik
Janvier 1959 : Castro prend le pouvoir G Cuba
1961 : Mur de Berlin + Youri Gagarine dans l’espace. +
lancement du programme Apollo.
1962 : CréaBon de la NASA + Crise des Missiles G Cuba
+ Début de la Détente (téléphone Rouge)
1963 : Rupture du Pacte sino-soviéBque
1964 : RPC G la Bombe A
1968 : Traité de non-ProliféraBon nucléaire (TNP). +
Printemps de Prague
1969 : Apollo 11, un américain sur la Lune
1970-72 : OstpoliBk de Willy Brandt (polq de
rapprochement et de détente entre l'All de l'O, RDA,
l'URSS et pays du Pacte de Varsovie).
1972 : SALT I + « accords du siFcle » céréaliers entre
URSS et US + Nixon reconnaît la RPC.
5
CHIFFRES
Le monde en 1913
o Europe = 450M habs = ¼ de la pop mondiale o Europe = 75% des importations pour 50% des
(1/3 a des ancêtres européens) exportations
o Europe = 42% du PIB mondial et 60% des réserves o Europe = 90% des capitaux investis à l’étranger
d’or (RU = 44% ; France = 20%)
o Part de la prod indus mondiale : o Empire britannique = 35M km2 pour 450M habs
EUA = 36% (1er) 25% du commerce extérieur du RU
Allemagne = 16% (2ème) o Empire français = 11M km2 pour 50M habs 3ème
RU = 14% (3ème) partenaire commercial de la Fr.
France = 6,4% (4ème) o 10% du PIB britannique tiré des placements à
o 90% de l’Afrique et 56% de l’Asie européennes l’étranger
o 1850 – 1910 : Émigration de 55M d’Européens o 90% des films projetés dans le monde sont français
aux 2/3 vers les EUA o 1900 – 1913 : +1M hab/an aux EUA
o 1750 – 1913 : Mort de 300K soldats européens o Différence de prix du blé Liverpool/Chicago = 57%
pour la colonisation (1870) 15% (1914)
o 60% des câbles transatlantiques au RU
o Europe = 60% de la flotte mondiale
Le monde en 1945
o EUA = 2/3 du stock d’or et 50% de la prod indus o Prod indus de la Fr. en baisse de 50% par rapport
(2/3 pour le pétrole, l’acier, l’aluminium et les à 1939 (20% pour l’agri)
machines-outils), 2/3 de la flotte, 1/3 des exps o Chute de 50% du PIB allemand par rapport à
o Dépréciation du franc de 2/3 par rapport à 1939 1939, mais 90% du parc industriel conservé
La guerre froide
o Plan Marshal = 13B $ (90% de dons pour 16 pays) o « Accord du siècle » = 25M T de blé par an
o RFA + It. + Fr. + RU = 2/3 de l’aide Marshall o CMI = 25% du PIB de l’URSS en 1980 (7% aux
o 50% des investissements de l’Etat américain dans EUA) sans retombées duales
le CMI en 1961 (1/3 des scientifiques du pays) o 1945 – 1970’s : 80% des innovations américaines
o 1950’s : Fuite de 2M d’E.-Allemands via Berlin-O. dans le CMI ont des retombées civiles
o AEIA = uranium enrichi à 20% max o Eté 1989 : Fuite de 10M d’E.-Allemands par la
o 500K soldats américains au Viet. en 1968 Hon.
La décolonisation et le Tiers-Monde
o 17K ouvriers africains morts pour la construction o Rapport Pearson = 1945 – 1970 : Croissance à
du chemin de fer Brazzaville – Pointe Noire 5%/an dans le TM + ressources/hab x2
o 1958 : PIB/hab en Asie et en Afr. 13 x < PD
LE MONDE PRÉ-1945
PEUT-ON PARLER D’UNE PREMIÈRE MONDIALISATION (SUZANNE BERGER,
2003) ?
Les flux de marchandises Europe = « usine du monde » (échanges MP/biens manufacturés) 1816 – 1913 : Parité
sterling inchangée Révolution des transports et des communications (1869 : 1er transcontinental) 2 révolutions
industrielles Révolution du transport maritime + nouveaux détroits
Les flux de capitaux Capitaux = revenus, échange de MP, influence Puissances = RU (EUA, empire) & Fr. (Rus.,
empire), All. (Emp. Ott., Eur. Cent., Rus.) & EUA (« républiques bananières » avec la United Fruit)
Les flux humains Reflet de la vitalité démog européenne (sauf la Fr. déjà pays d’immigration) 3 vagues : RU (1800 –
1850), Scandinavie (1840 – 1890), Eur. Cent. et Or. (1870 – 1913) Diffusion du modèle européen
II – Le terme de mondialisation peut sembler anachronique : la marque des Etats est encore considérable
Un marché mondial encore largement cloisonné Seul pays libre-échangiste = RU depuis 1846, mais lutte contre le
« Made in Germany » dans la Grande Dépression Autres pays = All. (protectionnisme éducateur selon les théories List),
EUA (tarifs McKinley & Dingley), Rus. (1891 : Tarif Mendeleïev), Fr. (1892 : Tarif Méline)
Les économies nationales gardent de très fortes spécificités Interventionnisme = de beaucoup (All. = protection
sociale, π fiscale et commerciale) à presque pas (RU) Abondance de capitaux = de forte aux EUA (privés, bourses) à faible
en Fr. (archéocapitalisme) Concentration = horizontale, verticale ou conglomérale
Il n’y a pas de réelle mondialisation culturelle Mondialisation culturelle réservée aux élites (presse, expositions
universelles…) Faible culture de masse (prémices avec les JO ou le Tour de France)
Une première ouverture des écos nationales 2,4% (Jap.) ; 3,7% (EUA) 8,2% (Fr.) ; 15,6% (All.) ; 17,7% (RU)
La mise en place d’une première DIT source d’interdépendances croissantes Quasi-monopole des pdts
manufacturés pour la Fr., le RU, l’All. et les EUA en raison des RI Inscription des colonies dans la DIT pour les MP 1ère mise
en relation des 5 continents mise en place d’interdépendances commerciales
Une première intégration de certains marchés et de certaines firmes Convergence globale des prix (blé) IDE par
les 1ères FTN par stratégies de ressources ou de marchés (Ford, fusion Royal Dutch – Shell)
Dates cls : Rfrences et no5ons cls :
1846 : aboliBon des Corn Laws -> Libre-échange au UK Notre Première mondialisaon, S. Berger, 2003 : « Notre
1892 : Tarif Méline -> protecBonnisme Fr sur agriculture md° résonne comme un écho de la 1er »
1921 et 1924 : quotas américains pr limiter immigraBon Protec5onnisme ducateur de F. List.
Eur du S et Asie
2
TABLEAU GEOPOLITIQUE DU MONDE EN 1913
Une domination multiforme Eco et financier = foyer des 2 RI, chemin de fer le plus dense du monde, capitaux à
l’étranger π = colonisation, arsenal militaire Démographique = dynamisme de la TD + migrations
Une capacité d’influence européenne sans précédent Impérialismes directs = empires continentaux d’un seul
tenant + empires coloniaux Impérialismes indirects = investissements en Am. du S., dans l’Emp. Ott. + cas de la Chn.
Organisation du monde = économie-monde britannique (Fernand Braudel) + DIT coloniale + processus de mondialisation
(1846 : Abolition des Corn Laws) Symbole du progrès (prix Nobel, Expositions universelles)
Une domination de l’Europe occidentale, et en particulier du Royaume-Uni RU = 1ère éco mondiale (1er exp,
1ère flotte, 1er financier) + P ∏(colonisation, détroits) + régulateur (déficit commercial pour redistribution des liquidités +
étalon sterling) All. = 2ème P indus (Krupp, Thyssen, Siemens) & foyer de la 2ème RI + dynamisme par le protectionnisme
éducateur et les 4D (capitalisme innovant) Fr. = 3ème P (4ème indus et éco, 2ème financière) mais archéocapitalisme + P π
(colonisation) + rayonnement (universalisme, langue, culture, films)
II – Mais au début du XXème siècle, l’Europe est déjà concurrencée par de nouvelles puissances émergentes
Les Etats-Unis, première puissance productive Pays neuf 5 facteurs de la puissance = territoire riche et maîtrisé +
marché intérieur + capitalisme performant + grandes entreprises + capitalisme innovant (OST) Puissance isolationniste
malgré sa « destinée manifeste » dollar pas international
La Russie, un « colosse aux pieds d’argile » Colosse = éco, démog, territoire et ressources Pieds d’argile = retard +
sélectivité de l’indus + tensions sociales et π croissantes malgré les réformes post-1856
Le Japon, seule puissance extra-européenne à avoir réussi son industrialisation Société indus avancée dont
l’ouverture est forcée en 1853 1868 – 1912 : Ere Meiji = rétablissement π (impérial), social, éco (zaibatsu + système
bancaire performant Théorie du Wakon Yosai = « esprit japonais, techniques occidentales »
III – En 1913, l’Europe est également minée par des tensions et des rivalités internes qui menacent sa
domination
Des sociétés européennes sous tension Dvplt de grèves et mouvements sociaux = place des femmes, q° ouvrière,
colonisation… Essor des mouvements syndicaux et socialistes (marxisme, bolchévisme & menchévisme)
Les rivalités entre Etats européens Tensions écos liées au protectionnisme Tensions liées aux marchés réservés des
colonies Luttes d’influence et de colonisation très nombreuses (cf. chronologie)
L’engagement dans une logique de guerre Véritable course aux armements, concurrence navale Multiplication des
crises diplomatiques liées aux zones d’influence respectives (poudrière des Balkans)
ChiOres : Économie-monde europenne : Braudel explique que
UK = 1er empire colonial. l’émergence capitalisme marchand pdt Grd Découvertes
France = 2e empire colonial. donne naissance G éco-monde européenne étendue G Af
Rfrences et no5ons cls : et Am (syst avec centre hégémonique qui structure et
Pays neufs : Canada, USA , Austra, ArgenBne… intFgre des périphéries et marges).
Économie dominante, F. Perroux : « pays qui en raison de
sa puissance éco, de sa place ds l’éco mdle, exerce une
capacité d’inLuence sur le reste du monde de maniFre
asymétrique »
3
CONSEQUENCES ECONOMIQUES DE LA PREMIERE GM
Les conséquences économiques de la paix, JM Keynes – 1920 = pamphlet contre le Traité de Versailles (succès au RU, en
Allemagne et aux EUA) VS Les conséquences politiques de la paix, Jacques Bainville – 1920 = naissance du mythe selon
lequel l’Allemagne aurait pu payer
I – Les économies de guerre ont été des économies dirigées par l’Etat
Des économies désorganisées par l’entrée en guerre Économies européennes pas préparées à la guerre (ø
mobilisation indus, vision de court terme comme au XIX°) Perte de 13 départements par la Fr. dans les premiers mois
(75% du charbon, 50% du fer) Rupture des relations commerciales (embargo du RU sur l’Alliance ø flotte)
Une intervention différenciée de l’Etat selon les pays Points communs = investissements forts dans l’armement dès
Noël 1914 + rappel des ouvriers pour une indus de guerre (salaires, profits aux mains de l’Etat) + rationnement
Différences : forte rationalisation + entrée progressive dans l’éco de guerre au RU (par secteurs) ≠ fortes rationalisation &
coopération indus-armée-Etat + interventionnisme rapide en All. ≠ faible rationalisation + interventionnisme assez rapide +
collaboration difficile en Fr. ≠ guerre tardive mais éco de guerre rapide aux EUA
Des économies performantes au prix de graves déséquilibres Modernisation éco par la guerre (OST,
concentration par l’Etat, nouvelles régions indus) Déséquilibres = endettement (emprunts extérieurs, « patriotiques » +
rapatriement des capitaux à l’étranger) + inflation (battant en brèche l’étalon-or) pour financer l’effort de guerre
La crise de 1920 – 1921 Causes = chaîne mondiale de l’endettement + reprise de la prod européenne & maintien de la
prod européenne Manifestation = crise de surproduction, brutale mais très courte
Les difficultés monétaires et financières Pb de l’endettement des vaincus et des Alliés (All./Fr./EUA)
Rétablissement impossible d’un système monétaire international (livre trop faible malgré la π de déflation de Churchill,
EUA absents, naissance de pays sans or = Hongrie, Pologne, Autriche…)
Des relations commerciales ne permettant pas une reprise de l’internationalisation 3 phases = reprise des
échanges (1918 – 1921 : « Victory loan » des EUA) ; 1921 – 1925 : Reprise européenne ; 1927 – 1929 : Reprise des
échanges internationaux (retour de l’All. + pétrole de la 2ème RI) Hiérarchie des Ps globalement inchangée, mais déclin
britannique + essor américain et japonais Fermeture commerciale et migratoire des EUA
Un krach boursier américain Voir chapitre 5, I.A Aspect structurel de la crise non perçue en 1929 = nécessité d’agir
sur la demande plutôt que sur l’offre, sur la conso des marchés intérieurs « Légende noire » du Président Hoover bâti par
le génie de la communication, Franklin D. Roosevelt (« un caméléon sur un tissu écossais »)
Une crise qui devient mondiale Voir chapitre 5, I.B Pays les plus touchés = pays à l’indus développée, fortement
capitalistique (archéocapitalisme Fr. touchée seulement en 1931, puis descente linéaire sans paliers)
4
LES EMPIRES COLONIAUX AU DÉBUT DU XXE
La mise en place des empires coloniaux au XIX ème siècle Centrage sur l’Asie et l’Afr. (≠ Grandes Découvertes)
« Christianity, Commerce, Civilization » Explorateurs, missionnaires catholiques, entreprises…
Pourquoi coloniser ? Intérêts écos = placement de capitaux, approvisionnement en MP Motivations humanitaires =
‘supériorité européenne’ fondée sur le Droit, le Progrès, la Justice Objectifs π = orgueil national (1871 : Défaite de la Fr.
contre la Prusse) ou cohésion sociale (envoi des bagnards et des prostituées en Aus.)
L’administration des territoires colonisés Fr. = colonies et protectorats RU = colonies, protectorats et dominions
« indirect rule » Nouvelles puissances = It., Bel., All., Jap. & EUA (1898 : Acquisition des Phi.)
II – Au début du XXème siècle, les empires coloniaux apparaissent comme une bonne affaire pour les
métropoles
Les colonies représentent des atouts géopolitiques Prestige international Maîtrise des routes maritimes Dvplt
des réseaux d’information, de communication Réservoirs militaires (« force noire » du Général Mangin)
Des atouts économiques Pacte colonial = échange MP/biens manufacturés 1932 : Préférence impériale entre le RU
et ses colonies (Chamberlain) 1850 – 1914 : Coût de la colonisation = 0,3% du PNB européen
La colonisation participe au processus d’internationalisation de la fin du XIX ème siècle Intensification des
échanges (2/3 du commerce mondial = MP) Processus d’« Anglobalisation » (Niall Ferguson) Migrations
internationales = faible installation des Européens mais « coolies » (Mal. = 45% de Chinois, 15% de Tamoules)
III – Mais les empires coloniaux peuvent constituer un handicap à la puissance et au développement au
début du XXème siècle
Une importance économique à nuancer Partenaires secondaires (Fr. = 10% des imps & 14% des exps) Empire du
RU > empire français (ø charbon) Territoires riches en MP ≠ élément-clef de la puissance européenne
Un handicap pour les métropoles Concurrence Fr./Alg. pour le blé et le vin Elément déclencheur du « suicide de
l’Europe » Présence européenne de plus en plus contestée
5
Un obstacle majeur au développement des colonies Pillage des colonies + travail forcé = entrave au dvplt
Déstructuration des écos et des sociétés (stagnation démog voire diminution au Congo belge) Néanmoins, héritage = 1ères
élites + investissements sanitaires + institutions étatiques
Une crise américaine Krach boursier de Wall Street par une spéculation déconnectée de la réalité dans les 1920’s et
dictée par des mécanismes psychologiques imprévisibles Mutation d’une crise boursière en crise bancaire (retraits massifs),
puis en crise économique (déflation)
Une crise internationale en 3 phases 1930 – 1932 : Effondrement de la prod indus (- 40%) 1935 – 1936 : Reprise
1937 – 1938 : Rechute Pays les plus touchés = pays dépendant des EUA qui n’assument pas leur rôle mondial
(protectionnisme, suspension des prêts…) Responsabilités européennes = individualismes (RU, All.)
En 1939, des grandes puissances marquées par la crise Echec généralisé des π de déflation (« do nothing » de
Hoover leçon de la crise = sauver les banques « too big to fail ») EUA = π sociales de Roosevelt, renouveau du
capitalisme mais ø relance éco France = échec du Front Populaire et de sa π de relance keynésienne Régimes totalitaires =
accession au plein emploi en 1939, mais rupture avec le libéralisme et service militaire obligatoire
Un blocage de l’internationalisation des années 1920 Rupture des échanges commerciaux accompagnée d’un repli
sur les Empires et d’une DTE Effondrement de l’investissement mondial Contraction des flux migratoires
La fin d’une solidarité internationale Priorité accordée aux intérêts nationaux (refus de la suspension des dettes
interalliées par le Congrès américain, décision unilatérale de non-remboursement française, dévaluation de la livre)
Coopération économique et politique des 1920’s battue en brèche (SDN, SMI)
Une fracturation en blocs monétaires et commerciaux Zone sterling (Commonwealth, Brésil, Portugal) VS Bloc
dollar (EUA, Canada, Amérique Latine, Philippines) VS Bloc or (France, Italie, Belgique, PB, Suisse et leurs empires, jusqu’en
1936) Politiques autarciques en Europe Centrale, de développement autocentré (Brésil, Mexique, ≈URSS) Rapprochement
de l’Allemagne et de l’Italie = politiques de grands travaux, priorité allemande sur le réarmement
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III – Une remise en question de l’ordre mondial hérité de la Première Guerre mondiale
Un « vide » de puissance dominante Monde moins européen qu’en 1913, malgré le maintien d’une P économique,
commerciale, politique Economies les plus dynamiques extra-européennes (Inde, Australie, Brésil de Getulio Vargas,
Mexique de Lazaro Cardenas, Japon, Canada, EUA), protectionnistes et souvent autocentrées Conservation des réflexes de
pays émergent par les EUA (peur du déficit commercial, sécurisation du stock d’or)
La faillite du système de sécurité collective « Esprit de Genève » & SDN (1933 : Départ du Japon et de
l’Allemagne ; 1934 : Départ de l’URSS ; 1937 : Départ de l’Italie) battus en brèche par les EUA, les régimes totalitaires
Politique d’apaisement des démocraties occidentales (« signature d’une paix pour notre temps », Chamberlain)
La remise en question de l’ordre international Contestations du « Diktat de Versailles » par les vaincus, et
quelques vainqueurs comme l’Italie (« victoire mutilée » avec les terres irrédentes) et le Japon Apparition de régimes
totalitaires = expansionnisme + réarmement Divisions π dans les démocraties passives
Causes directes = les puissances de l’Axe : DRent ouvertement la SDN : pour les puissances de l’axe la SDN incarne un ordre
internaBonal qu’elles jugent inégal et injuste (All dénonce le diktat du traité de Versailles et se remilitarise dFs 1935). La
sécurité collecBve est bafouée depuis les débuts dFs 1930s : le Japon/All quiWent la SDN en 1933 et l’Italie en 1936, date G
laquelle elle envahit l’Éthiopie. La SDN est incapable d’arrêter l’engrenage qui mDne à la guerre : remilitarisaBon de la
Rhénanie, annexions de l’Autriche, des SudFtes en 1938 pour l’Allemagne, invasion de la Chine par le Japon en 1937, guerre
d’Espagne entre 1936 et 1939 soutenue par Hitler et Mussolini.
Causes plus lointaines = dmocra5es librales : moyens limits (pas d’armée propre) + elles n’ont pas t capables de
s’entendre pour enrayer la crise de 1929. Absence de leader mdl. + Jouent l’apaisement face à l’Allemagne : les lois de
neutralité dFs 1930s aux US laissent les puissances européennes seules et profondément paci`stes face G l’Allemagne et G
l’Italie. Elles jouent ainsi la carte de l’apaisement (accords de Munich 1938 : abandon de la Tchécoslovaquie G l’Allemagne), ce
qui n’est pas au goût de tout le monde : « Ils devaient choisir entre le déshonneur et la guerre. Ils ont choisi le déshonneur et
ils auront la guerre » (W. Churchill).
Causes profondes et anciennes : ni USA ni URSS ne raB`ent la SDN, impuissance SDN face G poliBque du fait accompli des
puissances de l’Axe. Quelques succFs quand même : 1926 accords de Locarno (réconciliaBon fr-all, garanBt les fronBFres).
LE MONDE D’APRES-GUERRE
TABLEAU GÉOPOLITIQUE DE 1945 : UN NOUVEL ORDRE MONDIAL
Le conflit le plus meurtrier de l’Histoire 50M de victimes dont 80% d’Européens 2/3 des victimes = civils 7M de
morts pour l’All. (10% de la pop), 25M pour l’URSS Conséquences démog = sex ratio en URSS, classes creuses
Le conflit le plus destructeur de l’Histoire π de la terre brûlée en URSS Destruction sur ¾ du territoire français
(prédation allemande = 500M francs/jour) Bombardements au S. de l’Ang., en Fr., des alliés en All.
Un bilan économique qui rend nécessaire l’intervention de l’Etat pour la reconstruction Intervention de l’Etat
dans l’éco légitimée par les 1930’s et la 2GM Planification et Terreur en URSS Etat patron (nationalisations : énergie,
transport, sidérurgie au RU), financier (banques) et Providence (1942 : Rapport Beveridge) en Eur. Occ.
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II – La Seconde Guerre mondiale bouleverse les rapports de force mondiaux
Un monde dont les inégalités et les fractures se sont accrues Division entre vainqueurs (rois à l’ONU) et vaincus
Division entre pays dévastés par la guerre et pays enrichis Progrès dans certains pays touchés = modernisation de l’agri &
rattrapage de la 2ème RI au RU + indus lourde confortée en URSS + émancipation du monde colonial
La Seconde Guerre mondiale accentue le déclin de l’Europe « Année zéro » pour l’Eur. qui n’est plus
autosuffisante Prémices de la décolonisation + géoπ aux mains des EUA et de l’Armée rouge
La guerre consacre deux grandes puissances internationales URSS = prestige du pays martyr + P π, territoriale,
militaire, diplomatique (ONU) EUA = « siècle américain » (Henri Luce dans Life – 1941) + P culturelle, militaire, éco
III – Un monde d’après-guerre qui se reconstruit sur de nouvelles bases définies par les EUA
Les EUA rompent avec leur isolationnisme traditionnel Prise de conscience de leur erreur dans l’E2G Mise en
place de l’ONU, stationnement des soldats en Eur. et en ASE (malgré la paix) Mélange de l’interventionnisme de Woodrow
Wilson (valeurs occidentales universelles) et de la Realpolitik de Theodore Roosevelt (bloc occidental)
Un nouvel ordre mondial défini par les EUA Domination des nombreuses conférences de la paix 3 piliers #1 π =
maintien de la paix par l’ONU #2 Eco = SMI fondé sur le dollar #3 Commercial = GATT
Un nouvel ordre international instrumentalisé par les EUA dont il sert les intérêts Dépendance des institutions
vàv des financements américains + surreprésentation des alliés des EUA à l’ONU, au FMI (60% des voix) Consécration du
dollar Régime favorable du GATT (clause d’antériorité)
Dates cls : Rfrences et no5ons cls :
1944 : conférence de BreWon Woods (FMI) -> mise en Semi Pax Americana aprFs 1945.
place systFme de change `xe. Superpuissance par Rickert Fox (prof USA) en 1944
1945 : conférence de San Francisco -> créat° ONU G
l’iniBaBve des US
1947 : créaBon du GATT
ChiOres :
USA = 50% prod céréale/charbon ; 2/3 stock d’or et LoWe
mdle
Accords de BreTon Woods (22 juillet 1944) : accord monétaire pour favoriser le développement éco des pays touchés par la
guerre. AbouBssements : organisa5on montaire interna5onale avec la créaBon du FMI et de la BIRD (banque internaBonale pour
la reconstrucBon et le développement, ancêtre de la Banque mondiale), consécraBon du dollar avec le Gold Exchange Standard
(plan White : seul le dollar est converBble en or)
Confrence de Yalta (4-11 fvrier 1945) : Staline, Churchill et Roosevelt sont présents. Les abouBssements sont : accord sur la
tenue d’lec5ons libres dans les pays libérés, URSS aWaquera le Japon aprFs la capitulaBon Allemande (en échanges des Kouriles
et de Sakhaline), division de l’Allemagne en 3 zones d’occupaBons, modalités sur le foncBonnement de l’ONU, déplacement de la
Pologne vers l’Ouest (Prend des territoires G l’Allemagne et en cFde G l’URSS)
Confrence de Potsdam (Juillet-2 AoWt 1945) : Staline, Truman, Churchill (remplacé par AWlee qui devient 1er ministre) sont
présents. Les abouBssements : •Allemagne : jugement des criminels de guerre, division en 4 zones d’occupa5on. •Italie : perte
des colonies en Afrique. •Japon : ul5matum des USA et du RU→Rendez-vous ou on vous déchire
ACCORDS DU GATT (1947) : DU GATT À L’OMC = General Agreement on TariOs and Trade
Prsenta5on : accord mulBlatéral de libre-échange desBné G faire baisser les prix de consommaBon et les droits de douane,
réduire les restricBons aux échanges et favoriser l’emploi dans les secteurs où chaque pays déBent un avantage comparaBf.
✷Accord provisoire, dominé par le Nord, pas d’organisme de rFglement des liBges (loi du plus fort). 8 cycles de négociaBon.
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✷DominaBon des US : ont mis clause sur l’antériorité des législaBons (pour acBver l’American Selling Price + Buy American Act),
autorise la clause de sauvegarde (pays en dev ont le droit d’avoir recours au protecBonnisme pr protéger indus naissante).
1964 : Kennedy Round : baisse des droits de douane (-35%).
Excep5on : les accords mulB`bres de 1974 = des quotas d’exportaBons sont `xés, par pays et par produits, dans le texBle. Il vise G
protéger les industries texBles des pays développés de la concurrence des pays G bas salaires. Fin en 2005.
Point sur l’Uruguay Round (1986-1994) : étend les discussions G d’autres secteurs que les produits industriels comme l’agriculture
(tensions entre US et UE abouBssent sur les accords de Blair House en 1992) et les services. En 1994, le GATT devient l’OMC
Fun fact : le GATT puis l’OMC siFge dans les mêmes bureaux que l’ancienne SDN→l’OMC subira-t-elle aussi le même sort ?
Avant 1914 : Gold Standard : monnaies gagées sur l’or et librement converBbles. La livre est sa clé de voute.
Entre-deux-guerres : Gold Exchange Standard (étalon de change or). La conf de Gênes 1922 met en place des monnaies de
référence (livre) pour que les Etats puissent s’indexer sur des monnaies aussi fortes que l’or. Mais absence des US et donc du $.
Stabilit montaire à par5r de 1925 (rétablissement de la converBbilité de la livre) permet la reprise de l’interna5onalisa5on.
Annes 1930 : pas de solidarit. DévaluaBons (RU : 1931, USA 1934). CréaBon de blocs-monétaires (bloc $, £, bloc-or autour de
France qui refuse de dévaluer jusqu’en 1936)
1944-1971 : Gold Exchange Standard triomphe avec les accords de BW en 1944 : seul le $ est converBble en or, les autres
monnaies sont converBbles par rapport au dollar et s’engagent G ne pas trop Luctuer. Le FMI est le garant du systFme.
1960s : dilemme de TriZn : systFme de BW rend nécessaire le dé`cit des US pour alimenter le monde en moyens de paiements ->
ce qui contribute G ajaiblissement progressif de la con`ance des agents éco étrangers envers la monnaie de référence (car US
perdent leur stock d’or et dc la converBbilité du $ n’est plus assurée)=> les besoins importants de l’éco mdl en une devise `able
abouBssent dc paradoxalement G la perte de con`ance envers ceWe monnaie.
1971 : suspension de la conver5bilit-or du dollar (Nixon Shock) -> `n du God exchange standard.
1976 : accords de Kingston consacrent le systDme de changes BoTants. L’or est remplacé par les DTS (droit de Brage spécial) & les
US sont libérés de la seule contrainte qu’imposait pour eux la défense de la parité du dollar par rapport G l’or.
GÉOPOLITIQUE DE LA DÉCOLONISATION
Une situation tendue dans les colonies dans l’entre-deux-guerres Apogée du fait colonial (mandats de la SDN +
annexion des territoires allemands + expansionnismes + Exposition coloniale de 1931) Faible opposition = communistes +
intellectuels (Voyage au Congo, André Gide + Albert Londres) Durcissement des conditions coloniales (expropriations,
paupérisation, démographie…) mais indirect rule croissant pour le RU
La Seconde Guerre mondiale, événement fondateur de la décolonisation Asie + Afr. du N. = théâtres privilégiés de
la 2GM (Jap. en Asie + 1942 : Bataille d’El Alamein remporté par les Alliés contre l’Afrikakorps) Affaiblissement de
l’occupation européenne en Asie + détérioration des rapports par l’effort de guerre (famines dans l’Empire des Indes ( 1943)
et à Madagascar (1944)) Emergence de deux superpuissances hostiles à la colonisation
Des situations diversifiées Asie = véritable rupture avec l’Eur. par la 2GM (éloignement géographique + fusion
d’éléments nationalistes, communistes, religieux… + élites) RU beaucoup plus enclin au compromis (engagé pendant la
2GM) que la Fr. (08/05/1945 : Ecrasement des émeutes de Sétif + 1946 : Création de l’Union française)
La décolonisation débute en Asie 1945 : Disparition des mandats de la SDN au PMO Indépendance « facile » de
l’Empire des Indes 1950 : British Commonwealth Commonwealth of nations Conflits en ASE autour de l’Indo. (résolu
par le chantage des EUA vàv des PB autour du Plan Marshall), du Viet. + q° de Mal.-Sing.
Une décolonisation plus tardive en Afrique 1ère étape = Afr. du N., assez simple sauf Alg. (1954 – 1962) 2ème étape
= ASS (Gha. puis Afr. Equatoriale) 1963 : Proclamation de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation par
l’OUA 3ème étape = unilatéralisme en S.Rhodésie + 1960 – 1965 : Guerre civile au Zaïre résolue par Mobutu 4ème étape =
territoires portugais + indépendances tardives
Bilan géopolitique de la décolonisation Elément criant du déclin de l’Eur. Emergence du Tiers-Monde au cœur des
relations internationales Non-alignement utopique à cause de l’instabilité des acteurs
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III – Rompre avec l’héritage colonial : les défis de l’indépendance
Un héritage colonial ambigu Héritage éco = réseaux ferroviaires en entonnoir + cultures commerciales (arachide &
riz au Sén., café & cacao en CI) Héritage social = élites & classes moyennes en Asie + bases d’un système de santé
Accumulation de retards = élites souvent au service du pouvoir + désorganisation des économies et des sociétés (maladies +
travail forcé + déplacements stagnation démographique jusque dans les 1930’s)
Bâtir un Etat-nation et donner des bases à un développement indépendant Défi π = q° des ethnies et frontières
arbitraires + adoption du modèle européen de l’EN Défi éco = développement de l’indus, de l’éco nationale
Mais dès les 1960’s, la décolonisation apparaît comme largement inachevée Accumulation des difficultés en
dépit d’une croissance du TM de 4-5% dans les 1960’s = éco de rente (« politique du ventre », Bayart) + agriculture
commerciale & indus survalorisées par rapport à l’agriculture vivrière + endettement Instabilité π chronique
Dates cls : Rfrences et no5ons cls :
1946-1954 : Guerre d’Indochine « Sans l’empire la France ne serait qu’un pays libéré, grâce
1957 : indépendance Ghana (UK) G son empire la France est un pays vainqueur », Gaston
1960 : indépendance AOF et AEF (France) Monnerville, 1944
1975 : indépendance Angola et Mozambique (Portugal) Le Drame asiaque, Gunnar Myrdal, 1969
ChiOres : L’Afrique noire est mal pare, Ren Dumont, 1962 : car
TM = 30% des échanges (1950) G 10% (1970) agriculture d’exportaBon -> dépendance éco, poids démo.
Un des seuls G penser Ia (W le monde craint pr Asie)
I – Les rivalités entre EUA et URSS au lendemain de la Seconde Guerre mondiale transforment l’ordre
mondial en un ordre bipolaire organisé autour de deux blocs antagonistes
Les origines de la guerre froide, de l’alliance à la dRance Mé`ance mutuelle avant la `n de la 2GM (suspension
unilatérale du prêt-bail américain + bombe A des EUA révélée G Potsdam + q° allemande) 1946 – 1947 : Rupture EUA/URSS
(discours) avec l’expansion soviéBque (Eur. de l’E. + menaces en Gr., Tur., Irn. mainBen de la IVFme LoWe en Méditerranée)
Responsabilités des EUA = instrumentalisaBon de la menace soviéBque Héritage du « Grand Jeu » entre puissances
conBnentale et mariBme au XIXFme siFcle (RU VS Rus.)
Le monde s’organise en deux blocs an5th5ques à par5r de 1947 Rivalités idéologiques = capitalisme libéral VS
communisme + droits individuels VS droits sociaux collecBfs + American way of life, pursuit of happiness VS société égalitaire,
sans classe aprFs une « dictature du prolétariat » transitoire + organes de l’Etat VS organes du ParB SystFmes d’alliance
rivaux (cf. chronologie) Blocs économiques disBncts
Deux blocs en conBit et dont l’aOrontement s’tend à une chelle plantaire Course aux armements dans le
nucléaire et dans les armes convenBonnelles (blindés, avions…) = CMI ContrMle du pétrole par les EUA (Ghawar en AS,
Burgan au Kow. + SA & Zaïre), des mers (routes du pétrole, réseau de bases > URSS) Course G l’espace = récupéraBon des
installaBons allemandes en BalBque par l’URSS + fusées nazies V1 & V2 pour les EUA Arrivée des 1Fres crises dans le monde
enBer (cf. chronologie)
II – Une conflictualité entre les deux Grands qui a cependant été maîtrisée pour ne pas déboucher sur une
Troisième Guerre mondiale
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La guerre froide n’a pas t un conBit linaire 1948 – 1952 : Apogée des tensions = « Nouvelle terreur » en URSS +
maccarthysme aux EUA 1953 : Mort de Staline dégel par Khrouchtchev (révélaBon des crimes staliniens + 1955 : Accord
sur la neutralité autrichienne) + « coexistence paci-que » sans remise en q° de la division en blocs (1956 : Répression G
Budapest + 1957 : Rejet de la Yougo. + 13/08/1961 : Mur de Berlin) Détente aprFs la crise de Cuba = accords dans
l’armement (TNP, SALT I & II), le commerce (1972 : Blé), la géoπ (1969 : OstpoliBk de Willy Brandt + 1970 : Ligne Oder-Neisse
+ 1972 : Reconnaissance mutuelle des deux All. + 1975 : Conférence d’Helsinki)
Les deux Grands main5ennent un quilibre des forces Respect des zones d’inLuence (sorBe paci`que des 2 crises de
Berlin) Arme nucléaire de « non-emploi », de « réponse du faible au fort » (cas de la Fr.), mais « Etats du seuil » (Isr. + I. en
1974 + SA en 1979 + Pak. en 1987 + Brés., Arg. & Irk. dans les 1980’s) Accords de restricBon des arsenaux Terrains
symboliques = espace + culture (1946 : Accords Blum-Byrnes + 1958 : 1Fre édiBon du concours Tchaïkovski remportée par un
Américain + 1960’s : BeaWlemania G l’E.) + JO (1956 : Tensions G Melbourne lors du match de waterpolo URSS/Hon. + 1976 &
1988 : RDA > EUA) + 1972 : Duel d’échecs Boris Spassky/Bobby Fischer
Une convergence d’intrêts pour rduire les tensions interna5onales en raison des contesta5ons internes à chaque
camp qui mergent à par5r des 1960’s Dikcultés des EUA = guerre du Viet. + guérillas marxistes en Am. Lat. +
construcBon européenne sans les EUA + allié incommode franIais + Nixon shock Dikcultés de l’URSS = relaBons avec la Chn.
& « communisme bicéphale » + Eur. de l’E. ( 1968 : Doctrine Brejnev de « souveraineté limitée »)
III – La fin des 1970’s est cependant marquée par un retour des tensions entre les deux Grands qui
précipite la fin de la guerre froide
De la Dtente à la « DeuxiDme guerre froide » 1970’s : Détente perIue comme une « voie à sens unique » par les EUA
(aides G l’URSS qui ne respectent pas ses contreparBes) Invasion du TM par l’URSS = S.Viet. par le N.Viet. en 1975 + chute
des Khmers en 1978 + S.Yé., Irk., Syr., Alg., Lby., Mali, BF + sandinistes au Nica. en 1979 + mouvements marxistes en Ang. et
au Moz. Dikcultés écos des EUA = 1971 : 1er dé`cit commercial depuis la `n du XIXFme siFcle + 1973 : Récession Dikcultés
géoπ des EUA = 1973 : 1er choc pétrolier + 1974 : Chute de Saigon + 1979 : RévoluBon iranienne 2 succFs = 1972 :
Rapprochement avec la Chn. + 1978 : Accords de Camp David 1981 – 1989 : Ronald Reagan = « guerre fraîche » (1983 : Evil
Empire Speech & IDS) avec « America is back »
Les rformes entames par Gorbatchev prcipitent la faillite de l’URSS 1985 : Mikhail Gorbatchev G la tête du PCUS
(benjamin du Politburo (moy > 70 ans)) pour des réformes (1983 : Dé` de Reagan + 1984 : Jap. = 2Fme Grand) « Nouvelle
pensée » par le Ministre des AE Chevarnadze Désarmement avec Reagan pour invesBr dans les indus civiles Perestroïka
pour l’éco (réducBon de la plani`caBon, autonomie des entreprises) Glasnost pour la culture (libéralisaBon, luWe contre la
corrupBon) PrésidenBalisaBon du régime (1989 : 1Fres élecBons démocraBques) Ejondrement par les demi-mesures écos
(pays sans plan ni marché = Katastroïka) et l’isolement π de Gorbatchev
L’eOondrement du bloc socialiste europen et la Rn de la guerre froide 05/1989 : Ouverture de la fronBFre austro-
hongroise (`n du rideau de fer) 09/11/1989 : Ouverture du Mur de Berlin 10/1990 : Réuni`caBon 12/1989 : Sommet de
Malte = `n de la GF par George Bush et Gorbatchev 1990 : Indépendances de l’Ukr. et des Etats baltes 1991 :
Indépendances des RSS restantes Formule célFbre : « Pologne 10 ans (Solidarnosc fondé en 1980), Hongrie 10 mois, RDA 10
semaines, Tchécoslovaquie 10 jours (RévoluBon de Velours) » (on peut rajouter : « Roumanie 10 heures, Albanie 10 minutes »)
11
LES DIFFERENTES DOCTRINES DES USA DURANT LA GUERRE FROIDE 3 PHASES :
1954 doctrine Eisenhower : idée de dissuader l’agression par la faculté des USA d’exercer des représailles massives (ils peuvent
transporter l’arme nucléaire partout).
1961 doctrine MacNamara = doctrine de Riposte gradue : il s’agit de répondre G toute agression mais au niveau des moyens
employés par l’ennemi. ProblFme de l’escalade automaBque.
1972-1974 doctrine Schlesinger = riposte adapte : élever le seuil de nucléarisaBon. Idée que plus il est élevé, moins il risque
d’être uBlisé (parité entre les puissances).
✷ Pousse les pays européens G faire des compromis : économiques (droit de regard sur l’uBlisaBon des dons, obligaBon de faire
des ejorts de stabilisaBon monétaire), poliBques (obligaBon de coopérer : pour la France d’aligner sa poliBque vis-G-vis de
l’Allemagne). ✷L’écoulement des biens américains facilite la reconversion de leur économie de guerre et ouvre des nouveaux
débouchés. ✷Le plan Marshall donne accFs aux États-Unis aux richesses des empires coloniaux européens.
✷Accentue la dépendance des pays européens vis-G-vis des USA
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POINT SUR LE CAEM (CONSEIL D’ASSISTANCE ÉCONOMIQUE MUTUELLE), 1949 :
C’est quoi ? Comecon en anglais, désigne un systFme d’aides économiques mutuelles dans le domaine alimentaire, des maBFres
premiFres, des biens d’équipement entre l’URSS et les démocraBes populaires (pro`tent d’énergie G bas prix).
Fonc5onnement et limites : Sorte de DIT. Cet organisme, créé en réacBon au Plan Marshall avait pour but la meilleure plani`caBon
et la spécialisaBon des industries naBonales des pays communistes mais provoqua une dépendance économique accrue des pays
satellites d'Europe de l'Est envers l'Union soviéBque. -> une coquille vide.
La reprise de l’internationalisation Véritable nécessité pour la reconstruction prédominance inédite des pdts
industriels Essor des IDE porté par les 1ères FTN Enjeu de sécurisation des MP pour les FMN (United Fruit) Reprise des
migrations internationales (conséquences de la 2GM et de la GF, de l’explosion démographique du TM…)
Une internationalisation favorisée par la libéralisation progressive des échanges Nouveau cadre institutionnel
voulu par les EUA Engagement π, idéologique et éco des EUA en faveur du libre-échange acceptation d’un déficit de la
balance des paiements + plans d’aides massives Création d’organisations régionales de libre-échange
La révolution des transports et des communications Essor du transport maritime = gigantisme + spécialisation +
immatriculation (pavillons de complaisance) Artère circumterrestre conteneurisée avec grands hubs portuaires
(Singapour, Algésiras…) Dvplt de ZIP (Le Havre-Antifer, Marseille-Fos-sur-Mer, Rotterdam…)
Une internationalisation emmenée par les EUA 1980’s : Domination de la Triade Domination des EUA = 1ers
exportateur et importateur (30% avec l’Eur., 25% avec le Can.), « American way of life », roi dollar Atouts = P
productive développée par la 2GM, avance technologique, marché intérieur, P financière, P diplomatique & militaire
Dès les années 1960, l’Europe et le Japon rattrapent leur retard Reconstruction de l’Eur. Occ. malgré la perte des
colonies + dvplt de la CEE ( « Révolution silencieuse » en Fr.) Jap. = 3ème P commerciale derrière les EUA et la RFA + « 3ème
Grand » en 1967 (Robert Guillain) Etat interventionniste, stratège derrière le MITI
L’internationalisation s’accompagne de conflits commerciaux croissants entre pays développés Erosion des
performances des EUA (FMN décriées, monnaie, baisse de compétitivité par rapport à la RFA et au Jap.) Réactivation du
Buy American Act, de l’American Selling Price + jeu sur les normes avec la FDA
III – Une internationalisation incomplète et fragile qui ouvre pourtant la voie à la mondialisation
Une internationalisation incomplète Bloc communiste à l’écart (10% des échanges, 2% de la prod indus soviétique
est exportée) TM éclaté face à la DTE (NPIA1 intégrés, ASS délaissée…) revendication d’un NOEI Persistance du
protectionnisme (services pas dans le GATT), des barrières non tarifaires (normes, hygiène)…
Une internationalisation fragile Crise de l’inflation du dollar dans un monde reposant sur le dollar 1er choc pétrolier
+ création de l’OPEP affaiblissement des FMN du N. ≠ rupture des échanges
Dates cls : Rfrences et no5ons cls :
1971 : 1er dé`cit commercial US -> Nixon Shock Dgrada5on des termes de l’change : baisse inéluctable
1980s-1990s : décennies de passage de des prix des produits des pays du sud face G ceux des pays
l’internaBonalisaBon G mondialisaBon. du nord (plus techniques).
ChiOres : « le dollar est notre monnaie mais votre problFme » John
Baisse des droits de douane de 40% G 10%. Connally
Mais une croissance spectaculaire des échanges à partir des années 1980 Croiss des flux commerciaux (4% dans
les 1980’s) > croiss de la prod Mise en place d’une DIPP mondiale (3/4 de pdts manufacturés) Essor des négociations du
GATT = baisse des droits de douanes + intégration de secteurs (agri, services…)
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CROISSANCE DU MONDE OCCIDENTAL PENDANT LES 30 GLORIEUSES
« Trente Glorieuses », Les Trente Glorieuses ou la révolution invisible, Jean Fourastié
I – Les Trente Glorieuses, une période de croissance exceptionnelle pour les économies capitalistes
En 1945 – 1950, les pays d’Europe occidentale assurent leur reconstruction Reconstruction rapide malgré
l’ampleur des destructions (≈ 1945-1950) Réformes de modernisation = nationalisations des secteurs de base +
interventionnisme étatique (planification en Fr.) + horaires importants Aide américaine
Les PDEM maintiennent une croissance exceptionnelle après leur reconstruction Forte croissance, régulière,
avec une prod mondiale x2,5 en 20 ans Quasi-plein emploi malgré croiss démog (+ 45M en Eur. Occ.) par la
« destruction créatrice » (Schumpeter) Gains de productivité (5%/an) Hausse du niveau de vie + société de conso
Des facteurs favorables qui ont eu des effets cumulatifs Baby-boom exceptionnel = emplois + conso
Démocratisation de l’enseignement secondaire = md’o de qualité Investissements dans la R&D avec assainissement des
finances = progrès + hausse de la productivité (fordisme) Ouverture et internationalisation
II – Les Trente Glorieuses apparaissent ainsi comme une période d’intenses transformations des
économies et des sociétés capitalistes
L’industrie s’impose comme le fer de lance de la croissance Moteur de la croissance (entre 40% et 50% de la
pop active en Eur. Occ.) 50% des ouvriers français sont des OS = md’o peu qualifiée « utile » Transition du charbon au
pétrole, bcp moins cher Logique productiviste généralisée à l’indus, l’agri, le marketing
L’âge d’or de l’entreprise fordiste Compromis fordiste = travail important en échange d’une π de hauts salaires
(hausse de 5%/an) Passage à un capitalisme managérial, décentralisé, multidivisionnaire
Une présence active de l’Etat en soutien de la croissance Pilotage de l’éco par l’interventionnisme et la
planification indicative et prospective (≠ URSS) π macroéconomiques keynésiennes (« stop and go ») Réglementation
forte de l’éco (législation antitrust aux EUA dans les 1960’s) Etat-providence
Les sociétés occidentales entrent dans une modernité incarnée par la société de consommation Modernité
démog avec forte natalité (> 20‰) et faible mortalité (< 10‰) Urbanisation (1960’s : Années béton en Fr.)
« Moyennisation des sociétés » = pyramide toupie (2/3 de la pop = classes moyennes)
III – Cependant, les Trente Glorieuses connaissent des limites : inégalités et déséquilibres économiques
Une croissance inégale suivant les pays Croiss modérée (3%) = EUA (alternance récession des 1950’s/reprise des
1960’s) + RU (molle) Croiss forte (> 6%) = Fr. (volontarisme + modernisation) + It. « Miracles économiques » (> 10%)
= RFA, Jap. (aides américaines décisives + organisation capitalistique dynamique)
Les sociétés occidentales restent inégalitaires malgré une incontestable moyennisation Inégalités sociales liées
à l’héritage (classes moyennes VS classes ouvrières) Fortes tensions sociales avec gains déséquilibrés Mai 1968 = crise π,
éco et sociale menée par une jeunesse politisée et contestataire
La croissance connaît enfin des déséquilibres annonciateurs du retournement de 1973 Croiss inflationniste
vertueuse puis handicapante (dépréciation, baisse de la compétitivité-prix…) Apparition d’un chômage structurel à la fin
des 1960’s + essoufflement de la croissance + pb de la parité-or
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POINT SUR L’ALLEMAGNE ET LE JAPON : LES PAYS DU « MIRACLE ECONOMIQUE » (1945-75)
1/ Aux origines du miracle, deux Etats rforms en profondeur : ● Sous la tutelle occidentale, ils protent de la GF : aides de la
part des USA (plan Marshall et Dodge), scurit assurée par les USA car les Japonais ne peuvent pas disposer d’une armée, OTAN
en Europe pour la RFA ● Nouveaux modles : RFA : Konrad Adenauer (chancelier de 1949 G 1963) assure la transiBon vers une
démocraBe libérale (consBtuBon 1949) et « conomie sociale de march » avec ordoliberalisme (mission de l'État est de
maintenir un cadre normaBf permeWant une concurrence libre.) Japon: démocraBsaBon, décartellisaBon, démilitarisaBon
2/ Un modDle nippo-rhnan ? (M. Albret) : ● Nouveau rle de Etat moins intervenonniste : RFA : comités de surveillance
triparBtes (salariés, patronat, acBonnaires). Japon : État Bre la croissance G travers 2 ministFres : MOF (ministFre des `nances) +
Ministry of Interna5onal Trade and Industry (MITI) qui détermine orientaBon producBve par des plans indicaBfs (Plans Acier en
1952). ● Rorganisaon des grandes entreprises : dmantDlement des zaibatsu en keiretsu : grands groupes s’aklient G une
banque pour se `nancer (parBcipaBon au capital limitée par lois anBtrust), Konzern (Allemagne), et recours à la sous- traitance :
permet plus de Lexibilité. ● Nouveau compromis social : hausse des salaires, créaBon de syndicats : Shunto au Japon depuis 1950
3/ Des rsultats excep5onnels, des miracles conomiques : Croissance de 10 à 15% : durable, auto-entretenue, quanBtaBve et
qualitaBve (hausse niveau de vie). RFA : spcialisa5ons industrielles dans la chimie (Bayer), lectricit (Siemens), sidrurgie
(Thyssen), machines-ou5ls (Volkswagen), comp55vit structurelle, image de marque, SAV. Japon : mauvaise image du « made in
Japan » dans les années 50, dé`cit commercial jusqu’en 1957 puis dveloppement en vol d’oies sauvages, yen dévalué jusqu’en
1971 (endaka), comp55vit prix et structurelle. Développement des chanBers navals
Les grands principes d’organisation de l’économie soviétique NEP pour la reconstruction puis modèle de dvplt
socialiste Planification centralisée, hiérarchisée, exhaustive, impérative (secteur A > secteur B & agriculture) 1930’s :
Sovkhozes à l’Etat + kolkhozes Autoritarisme (propiska, stakhanovisme, dékoulakisation, famines)
L’après-guerre conforte le modèle stalinien en URSS Reconstruction nécessaire = exaltation du nationalisme +
réutilisation des bases de l’avant-guerre Durcissement π mais correction des dysfonctionnements
Le modèle soviétique est imposé à l’Europe de l’Est 1945 – 1948 : Prise de pouvoir des partis communistes
inféodés à Moscou en Eur. de l’E. 1947 – 1949 : Satellisation éco et π (Doctrine Jdanov, Kominform, CAEM) Mise au pas
des sociétés et élimination des résistances (bourgeoisies, intellectuels) Forte croissance éco (MP et énergies fournies à bas
pris par l’URSS) mais forts déséquilibres (productions agricoles < 1940 2/3 des revenus par le dvor)
La déstalinisation : une occasion manquée de réformer le système « Dégel » π par Khrouchtchev (coexistence
pacifique, liberté artistique et π), très temporaire Réformes écos limitées = légers investissements dans l’agri + tolérance
vàv du dvor + sovnarkhozes dvplt extensif et volontariste (« Terres Vierges » au Kaz. + 3ème Bakou)
De nouvelles tentatives de réformes qui échouent dans les 1960’s Tentatives : réforme Liberman (1965 = tutelle
centrale moindre, liberté d’initiative), « nouveau système économique » en RDA (1963), « socialisme à visage humain »
en Tchéslo. (1968) 1970’s : Abandon de la réforme Liberman + doctrine Brejnev (reprise en main π)
Mais les pays communistes sont confrontés à une crise de plus en plus structurelle dans les 1980’s-1990’s
Déséquilibres sectoriels = agri faible malgré les terres noires d’Ukr. éco parallèle Faible productivité (absences, ø
mécanisation, mauvais réseaux d’approvisionnement) Hypertrophie du CMI (mais ø « retombées duales »)
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III – L’ultime tentative de réforme de l’URSS conduit à son effondrement
La réforme économique gorbatchévienne 1985 – 1987 : Réformisme prudent = détente mais conservation de ligne
d’Andropov 1986 : Glasnost (performances des rivaux + compréhension de l’aspect structurel) + assouplissement π
(libération de dissidents, de la presse) 1987 – 1990 : Eco sans plan ni marché = crise ouverte
La réforme politique devient une priorité à partir de 1988 1988 : Priorité à la réforme π = présidentialisation +
autonomie des RSS isolement de Gorbatchev entre conservateurs et réformistes 1991 : Boris Eltsine Président
L’échec de la Pérestroïka à partir de 1990 Katastroïka = chute du PNB + inflation + demi-mesures (plan des 500
jours, puis pilotage par décrets) « Boîte de Pandore des nationalités » = chute de l’URSS 1991 : Accord 9 + 1
08/12/1991 : Création de la CEI 26/12/1991 : Dissolution de l’URSS
I – Les origines de la crise de 1973 : la disparition des facteurs qui avaient participé à la forte croissance
des années 1960
Un choc monétaire : la fin du système de Bretton Woods 2 dévaluations du dollar en 1971 et 1973 1976 :
Conférence de la Jamaïque = impossible retour à un système de changes fixes 1973 – 1979 : Dépréciation accélérée du
dollar par realpolitik américaine 1979 – 1985 : Appréciation du dollar voulue par la FED de Paul Volcker
Les chocs pétroliers : la remise en question d’une énergie bon marché Chocs pétroliers = prix x6 à dollar
constant OCDE = facture pétrolière à 3% du PIB Influence sur tous les secteurs = transports, indus, agri Principales
victimes = pays du TM sans ressources (pétrodollars des monarchies réinjectés dans l’éco mondiale à l’avantage des pays
développés) Enrichissement des pétromonarchies, des EUA et de l’URSS, de la Nor.
Une crise qui traduit l’épuisement de la logique fordiste Ralentissement des gains de productivité +
suraccumulation du capital investi (> prod) dans les industries de la 2ème RI Crise de l’OST = turn-over, grèves, absentéisme
Essoufflement de la conso, freinée par l’inflation, l’endettement, la demande publique moindre
II – Une crise qui marque ainsi une rupture profonde avec la croissance des Trente Glorieuses : les
manifestations de la crise
Une crise originale : une dépression « fin de siècle » Ressemblances avec les 1930’s rares = rupture forte + origine
monétaire + chômage de masse (mais déflation ≠ inflation) Ressemblances avec 1873 = conjoncture + croiss existante mais
inégale + dépression sélective (secteurs, pays…) + contexte de recomposition, de nouvelle RI Divergences majeures avec
1873 = progrès du libre-échange vers la mondialisation + inflation (≠ déflation)
Une crise multiforme mais sélective Ralentissement éco Inflation importée, par la demande et la création
monétaire 1980’s : Crise de la dette généralisée (PDEM + PAS dans le TM) Crise sociale = chômage de masse dans l’OCDE
(plafonds avec automatisation, baby-boom et travail féminin) sauf aux EUA (flexibilité, mais baisse des salaires)
Désindustrialisation (1974 – 1990’s : -2M d’emplois en Fr.) des 1ère et 2ème RI, moindre en RFA et au Jap.
Une internationalisation qui se poursuit à un rythme irrégulier Ralentissement de la croissance des échanges
(reculs en 1975 & 1982) Hausse des échanges dans les PED, les pétroliers mais baisse dans les PDEM Poursuite du libre-
échange mondial (multilatéralisme du GATT), régional (CEE), idéologique (dérégulation des 1980’s) mais réactivation du
protectionnisme (clauses antérieures, > 600 mesures non tarifaires en 1982) rôle des EUA
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III – Les caractéristiques nouvelles de la crise expliquent l’échec des politiques keynésiennes de relance
et l’adoption de politiques libérales
Les premières réponses à la crise : le choix de politiques keynésiennes de relance Echec du « stop and go »
face à la stagflation accentuation des déséquilibres (endettement, double stop…) Rôle d’amortisseur = maintien d’un
filet social, d’investissements publics 1987 : Krach boursier (chute des places financières entre 22% et 45%)
Mais les politiques libérales s’imposent à partir des années 1980 Thatcher (1979) + Reagan (1981) = privilège
de l’offre sur la demande + déréglementation + ø Etat-Providence néolibéralisme 1960’s : 1ères écoles libérales =
monétaristes de Chicago (M. Friedman) + école de l’offre (A. Laffer) + école du choix public (J. Buchanan)
Mais les politiques libérales engagent le capitalisme sur des voies nouvelles Nouvelles bases à la croissance par
la désinflation, l’abandon du volontarisme et de l’Etat-providence poursuite malgré les alternances (Bush, Clinton)
Passage d’un capitalisme industriel fordiste à un capitalisme financier mondialisé Instabilités et inégalités (chômage de
masse, « working-poors ») sans reprise éco stable et avec crises financières
Dates cls : 1974 : récession de 0,5% OCDE mais croissance de 4% `n
1971 : Nixon Shock 70s.
1973 : 1er Choc pétrolier // 1979 : 2e Choc pétrolier RalenBssement de xc des échanges : 9% (1970s) G 4%
1973-1979 : Tokyo Round (↙ droits de douane de 33%) (1980s)
1985 : Accords du Plaza : dévaluaBon $ -> repréciaBon yen Rfrences et no5ons cls :
1987 : Accords du Louvre : enrayer baisse $, réduire Trade Act 1974 : US dé`nissent « fair trade » + important
volaBlité des taux de change) que le « free trade », s’arrogent le droit sancBonner les
ChiOres : pays qui ne praBquent pas commerce loyal (=vont contre
1er choc pétrolier : x4 prix du baril de ptrole intérêts US) -> US considFrent qu’ils peuvent imposer leur
InLaBon 5% ds 1950S -> 10% début 1970s logique au reste monde.
Nouvelle DIT -> DIPP : ↗importance des IDE (de 5% PIB 1974 : période de transiBon du capitalisme fordiste vers
mdl ds 70s G 8% ds 90s). un capitalisme libéral.
REVOLUTIONS INDUSTRIELLES
1e Rvolu5on industrielle : `n 18e au RU, énergie = le charbon // moyen de transport = invenBon de la machine G vapeur //
émergence de nouvelles industries (texBles, sidérurgie pr cst° chemin de fer milieu 19e). S'étend G d'autres pays beaucoup plus
tardivement, au milieu du XIX Fme siFcle. => Donc crée un fossé entre puissances industrielles qui dominent la hiérarchie des
puissances mondiales (industrie= facteur clé de la puissance) et les anciennes puissances qui régressent (Chine)
2e Rvolu5on industrielle : 1890-1910 en Allemagne et cMte-est des US. Energie = pétrole, invenBon de l’électricité //dvp
d’industries de pointe (automobile, chimie) // Moyens de communicaBon : télégraphe, téléphone // Moyen de transports : voiture
et avion. ModFle d’organisaBons producBves Taylor et Ford. => Accentue le fossé entre puissances
3e Rvolu5on industrielle : 1970-2000, cMte ouest des US et au Japon, électricité d’origine nucléaire, Fre numérique, NTIC,
matériaux révoluBonnaires (silicones) dijusion mondiale de nouveaux moyens de transmission (Internet). AvFnement de
l’électronique, des télécommunicaBons et de l’électronique. Recherche spaBale et biotechnologie. Ère de l’automaBsaBon.
e e
La 1 RI a uBlisé l’eau et la vapeur pour mécaniser la producBon, la 2 a uBlisé l’énergie électrique pour créer la producBon de
e
masse et la 3 a uBlisé l’électronique et la technologie de l’informaBon pour automaBser la producBon.
EXEMPLES
LE MONDE EN 1913
LES RÉFORMES MEIJI
pour montrer l’mergence du Japon avant 1914
Période de 1868 G 1912 qui marque la `n de la poliBque d’isolement volontaire et le début de l’ouverture et de la modernisaBon
du Japon.
Volet poli5que et religieux : en 1889, l’empereur japonais Mutsuhito inscrit son autorit suprême au-dessus du
confucianisme du bouddhisme et du shintoïsme, il proclame également un Parlement sur le modFle britannique, exemple
parfait du mélange entre modernité et tradiBon. Il crée également les missions Iwakura : envoie de japonais partout dans le
17
monde pour s’inspirer des spécialités occidentales (administraBon franIaise, commerce USA…). En`n en 1867 l’empereur
transfert sa capitale G Edo qui devient Tokyo.
Volet duca5f : une force du Japon (45% d’alphab5ss en 1867). CréaBon d’un ministFre de l’instrucBon publique, créaBon
de 27.000 coles primaires, CréaBon de l’Université Impériale 1877.
Volet conomique : Un slogan : « pays riche, arme forte ». Dans l’agriculture, con`scaBon des propriétés des Daimyos
(grands propriétaires féodaux) qui sont revendues aux agriculteurs. Le pays s’industrialise G marche forcée par le biais
d’entreprises publiques : chemin de fer, mines de charbon, chanBers navals. Puis vente de ces entreprises G l’aristocraBe
japonaise : créaBon de “zaibatsu” (= conglomérats). En`n créaBon du Yen en 1871, et réforme des impMts.
Les concepts : Occidentalisme : « quiWer l’Asie, rentrer en Occident » Y. Fukuzawa // AsiaBsme : « s’unir avec l’Asie pour
rivaliser avec l’Occident » -> déjG une posiBon ambigue entre Occident et Asie.
LA COLONISATION
CONFLICTUALITÉS AUTOUR DU MAROC
pour montrer les conBictualits entre les grandes puissances coloniales autour des colonies et la marche à la 1GM
Situa5on au dbut du XXe siDcle : le Maroc est encore un territoire indpendant, mais est convoit par la France, l’Espagne
et l’Allemagne.
En 1905, le « coup de Tanger » : visite de l’empereur allemand Guillaume II pour soutenir le sultan marocain contre la France.
En 1906, la confrence d’Algsiras : con`rme l’indépendance du Maroc, et établit la poli5que de la porte ouverte : tous les
pays européens peuvent commercer librement avec le Maroc, mais la France a un statut parBculier.
Entre 1905 et 1911 : hausse de l’inBuence fran`aise au Maroc. En France : germanophobie, les idées de revanche contre
l’Allemagne refont surface chez une jeunesse naBonaliste franIaise.
En 1911, deuxiDme crise marocaine : envoi d’une canonniDre allemande dans le port d’Agadir. AcBon considérée par la
France comme une déclaraBon de guerre. Le souBen diplomaBque de l’Angleterre G la France résout ceWe crise : c’est la
premiFre acBon de la Triple Entente
Dnouement : l’Allemagne reconnait l’autorit de la France sur le Maroc en échange de territoires en Afrique Occidentale.
Le Maroc devient protectorat franIais.
LE MONDE EN 1939
LE NEW DEAL DE ROOSEVELT (1933-1939)
pour montrer la rponse à la crise des USA et un tournant dans l’interven5on de l’État
Contexte : depuis la crise d’octobre 1929, les USA sont au plus mal. En 1932, le pic de la crise est aWeint aux USA (chMmage,
migraBon des fermiers du centre vers l’ouest, sécheresse dans le “Dust Bowl”). En 1932, le démocrate Franklin Roosevelt est
élu président des États-Unis. Le “New Deal” (= Nouvelle Donne) est son programme pour sorBr les USA de la crise.
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1Dre phase (1933-1935) : phase de mesures plutMt économiques, avec des résultats miBgés et beaucoup d’opposiBon :
o Finance : le Glass-Steagall Act en 1933 sépare les banques de dépMt et d’invesBssement ; abandon de l’étalon-or en
1933, créaBon de la Security Exchange Commission en 1934 pour contrMler la Bourse.
o Agriculture : Agricultural Adjustment Act en 1933 : crédits G faible taux et G long terme, indemnités pour les
agriculteurs.
o Industrie : NaBonal Industrial Recovery Act en 1933 : poliBque de prix hauts pour augmenter salaires, collaboraBon
entre États et ouvriers, liberté syndicale accordée.
o Grands travaux pour luTer contre le chômage : créaBon de la Tennessee Valley Authority en 1933, créaBon du Civilian
ConservaBon Corps (reboisement, parcs naBonaux). PermeWent la créaBon de centaines de milliers d’emplois.
2e phase (1935-1939) : phase plus sociale.
o Wagner Act 1935 : renforce les syndicats.
o Social Security Act 1935 : systFme de retraite pour les plus de 65 ans.
o Work Progress AdministraBon 1935 : emploie des gens pour la construcBon de bâBments, ponts et leur assure un
logement
o Fair Labor Standards Act 1938 : creaBon d’un salaire minimum horaire.
Bilan : chec conomique et social (en réalité c’est la Seconde Guerre Mondiale qui sort les USA de la crise), mais il permet
un regain de conRance du peuple envers son gouvernement. Il sert aussi de base aux poliBques Keynésiennes des 30
Glorieuses.
LA DÉCOLONISATION
LES HOMMES DE LA DÉCOLONISATION
Nom Jawaharlal Ahmed Hô Chi Minh Habib Mohammed V Messali Hadj Ben Bella
Nehru Sukarno Bourguiba
Pays Inde Indonésie Vietnam Tunisie Maroc Algérie Algérie
ParB PDC ParB Vietminh ParB ParB de Mouvement Mouvement
NaBonal Socialiste l’IsBqlal pour le pour le
Indonésien Destourien (Par de triomphe des triomphe des
l’Indépendance) libertés libertés
démocraBques démocraBques
Nom Ferhat Abbas Kwame Patrice Skou Tour Lopold Sdar Felix Gamal Abdel
Nkrumah Lumumba Senghor Houphouët- Nasser
Boigny
Pays Algérie Ghana Congo Guinée Sénégal CMte d’Ivoire Égypte
ParB Mouvement ConvenBon’s Mouvement ParB Union Rassemblement Union
pour le People Party NaBonal DémocraBque Progressiste DémocraBque Socialiste
triomphe des Congolais de Guinée Sénégalaise Africain Arabe
libertés
démocraBques
LA DÉCOLONISATION INDIENNE
un exemple de dcolonisa5on britannique
Prise de conscience na5onaliste au dbut du XXe siDcle : lites et masses unies dans le combat pour l’indpendance : 1915 :
Retour de Gandhi qui mobilise le peuple indien -> 1920 : lancement d’une campagne de boycoW des texBles anglais ; entre
1930 et 1934 : Mouvement de désobéissance civile inauguré par la « marche du sel » (protestaBons contre le monopole
britannique du sel). En 1935 concessions accordées par le Royaume-Uni (India Act) le gouvernement britannique promulgue
un régime de large autonomie provinciale. Mais en 1942, détérioraBon des relaBons : arrestaBon de Gandhi et Nehru, forte
répression des émeutes populaires.
L’indpendance des Indes, exemple d’une dcolonisa5on imprpare : en 1945, le ParB du CongrFs et les britanniques sont
favorables au mainBen de l’unité indienne mais revendica5ons d’un État spar pour les musulmans. Les négociaBons entre
le ParB du CongrFs et la Ligue musulmane arbitrées échouent ce qui entraine une mul5plica5on des violences.
19
En 1947 : Lord MountbaWen, nommé vice-roi, proclame l’indépendance de l’Inde et du Pakistan. Mais ceWe parBBon est
source de nombreuses tensions : elle entraine le déplacement de 12 millions de personnes et les violences entre
communautés font des centaines de milliers de morts.
pour montrer les problDmes poss par les fron5Dres de la dcolonisa5on
La ques5on du Cachemire : État dont la populaBon est G 90% musulmane mais dont le souverain est hindou. En 1947, le
maharadjah fait le choix de l’Inde. Cela entraine un conLit entre l’Inde et le Pakistan qui s’achFve en 1949 avec la créaBon
d’une ligne de cessez-le-feu négocié par l’ONU : la ligne de contrMle, qui sépare le Cachemire en 2 : G l’est le Jammu-et-
Cachemire indien, G l’est l’Azad pakistanais. L’ONU appelle G un référendum d’autodéterminaBon de la populaBon mais c’est
un échec. La ligne de contrMle existe donc toujours aujourd’hui.
HÉRITAGES DE LA COLONISATION
L’OPÉRATION CABAN PUIS BARRACUDA
pour montrer l’ingrence fran`aise dans ses anciennes colonies
Contexte : en 1965, Jean-Bedel Bokassa arrive au pouvoir en Centrafrique G l’aide d’un coup d’état. Il se nomme président G
vie en 1972 puis empereur en 1977. Si les relaBons entre VGE et Bokassa sont cordiales, malgré le “délire” impérialiste et
l’autorité du régime, elles vont se tendre G la `n des années 1970. En janvier et avril 1979, des troubles étudiants sont
violemment réprimées par l’armée centrafricaine. VGE annonce que si la responsabilité de Bokassa Ier était avérée, il devrait
quiWer le pouvoir. Une fois sa responsabilité avérée dans le massacre, la France annonce la `n de l’aide franIaise en
Centrafrique et déclenche le 20 septembre 1979 l’opéraBon Caban (même si en vrai, l’intervenBon est aussi due au
rapprochement de Bokassa et Kadha`, dont les intérêts sont contraires G ceux de la France).
L’opra5on Caban : le 20 septembre 1979, un commando de parachuBstes franIais aWerrit G l’aéroport de Bangui. Les
soldats franIais capturent sans violence Bokassa qui est exilé de force. L’ancien président David Dacko (renversé par Bokassa
en 1966) revient au pouvoir.
L’opra5on Barracuda : suite de l’opéraBon Caban. Il s’agit d’une opéraBon extérieure de l’armée franIaise ayant pour but de
protéger les ressorBssants franIais en Centrafrique et le nouveau gouvernement, et instruire les forces armées
centrafricaines a`n qu’elles soient capables de maintenir l’ordre. CeWe opéraBon prend `n en 1981.
Ce que `a montre : c’est un exemple d’ingérence franIaise dans une de ses anciennes colonies. Cela montre que les
intervenBons franIaises en Centrafrique sont récurrentes (cf. OpéraBon Sangaris) et que la France joue un rMle important
dans ce pays pourtant indépendant.
LA GUERRE D’ANGOLA
exemple de l’inBuence de la Guerre Froide sur un conBit de la dcolonisa5on
20
Contexte en Angola : le Portugal est présent en Angola depuis le 16e siDcle. S’il reste cantonné aux cotes jusqu’au 19e siDcle,
sa présence s’intensi`e, surtout à par5r des annes 1950, où en raison d’un chMmage important au Portugal, l’immigra5on
portugaise en Angola explose. En raison des condiBons de la colonisaBon portugaise (ségrégaBon, travail forcé, violences), de
nombreuses rvoltes paysannes ont lieu à par5r des annes 1950. L’année 1961 est un tournant : soulDvement important
dans le nord du pays, avec de nombreuses insurrecBons de la populaBon noire de l’Angola (ex : l’aWaque de la prison de Sao
Paulo (ancien nom de Luanda)) ; la populaBon blanche se venge avec la protecBon de la police et des massacres sont réalisés.
Les conséquences sanglantes de ces révoltes inLuencent la pensée poliBque angolaise, G parBr de ce moment, seule la luWe
armée était envisageable.
Guerre d’indpendance de l’Angola : elle correspond au conLit ayant opposé le Portugal G des rébellions indépendanBstes
de 1961 à 1975. Les mouvements gurilleros étant trop peu armé et organisé, ils sont vites réduits G quelques poches de
résistance par l’armée portugaise. D’autant plus qu’en raison de divergences poliBques, ces mouvements ne travaillent pas de
pair G la chute des colons. Cependant, le combat contre l’indépendance de l’Angola coute trFs cher au Portugal, et les
combats empêche la colonie d’être suksamment pro`table, d’autant que la pression onusienne pour faire cesser les
massacres est considérable. En 1974, la rvolu5on des œillets renverse le dictateur Salazar au Portugal. S’ouvre alors une
nouvelle Fre dans les relaBons entre le Portugal et sa colonie. L’indépendance est ainsi proclamée le 11 novembre 1975.
Guerre civile angolaise : l’indépendance de l’Angola est proclamée dans un climat de tensions entre les dijérentes facBons
indépendanBstes : le MPLA (Mouvement Populaire de libéraBon de l’Angola), d’inLuence marxiste, déclare unilatéralement
l’indépendance de l’Angola et fait donc face G de nombreuses contestaBons, notamment de la part l’UNITA (Union NaBonale
pour l’Indépendance Totale de l’Angola). Les conLits entre les dijérents mouvements se transforment en guerre civile.
Malgré un traité en 1991 entre le MPLA et l’UNITA, le conLit reprend juste aprFs, du fait de la contestaBon des résultats des
élecBons par l’UNITA. Le conLit ne prend `n qu’en 2002, avec l’assassinat de Jonas Savimbi, leader de l’UNITA.
Bilan : on dénombre environ 500k morts. Le MPLA est encore au pouvoir de nos jours.
Le conBit dans la guerre froide : la guerre civile Angolaise est un des lieux de l’ajrontement entre bloc de l’Est de bloc de
l’Ouest. Le MPLA, d’inLuence marxiste est soutenu par l’URSS et Cuba principalement : 10 000 soldats cubains trouvFrent
ainsi la mort en Angola. Au contraire l’UNITA est soutenu par les USA et l’Afrique du Sud qui envoie 20000 soldats en Angola
pour les soutenir.
Pe5t bonus qui montre l’hypocrisie des inBuences trangDres : le MPLA `nance son combat grâce G la rente pétroliFre et
entreBent donc de bonnes relaBons avec les compagnies pétroliFres, en parBculier avec l’américain Chevron. Pourtant dans
le cadre de la GF, ceWe situaBon a conduit le corps expédiBonnaire cubain G protéger les intérêts de la mulBnaBonale
américaine face G la menace de l’UNITA, une organisaBon elle-même soutenue par la CIA.
21
Le contexte : Durant la Seconde Guerre Mondiale, l'occupaBon par l'Empire du Japon montre aux Vietnamiens les faiblesses
de leur colonisateur : l'administraBon franIaise, directement liée au gouvernement de Vichy, collabora avec le Japon
impérialiste par de mulBples concessions économiques et militaires.
Le conBit : 2 phases :
o 1946-1949 : dFs la `n de la 2nde Guerre Mondiale, le leader Ho Chi Minh proclame l’indépendance du pays. Mais la
France refuse, et la guerre est déclarée avec les 1ers bombardements franIais en 1946. Guérilla meurtriFre du Viet
Minh, semblable G une simple luWe de décolonisaBon. Mais l'aspect communiste des Vietminh, la Guerre de Corée,
l'avFnement de la RPC (aide logisBque au Vietminh) et le début de la logique de blocs, achFvent de procurer G la
guerre d'Indochine la `gure d'un conLit armé ancré dans la GF.
o 1949-1954 : le conLit passe d’une luWe pour la décolonisaBon G un conLit idéologique entre Occident et monde
communiste : les Vietminh sont soutenus par la RPC et la France reIoit une aide indirecte des USA (`nanciFre et
logisBque). La guerre devient de plus en plus frontale.
La Rn : aprFs la défaite des franIais G Diên Biên Phu, les accords de GenFve sont signés en 1954 : créaBon des états
indépendants du Laos, du Cambodge, de la République DémocraBque du Vietnam (au nord, procommuniste) et de l’État du
Vietnam (au sud).
Les consquences : lourd bilan humain (500k morts) et matériel. Les accords de GenFve marquent la premiFre défaite
européenne face G une colonie d’où une réacBon en Algérie où la guerre commence dFs 1954.
Les perspec5ves : le départ des franIais laisse le Nord-Vietnam, soutenu par l’URSS et la RPC, et le Sud-Vietnam, allié des
USA, face G face. Une nouvelle guerre éclate donc 10 ans aprFs.
22
(diminuBon des réserves d’or) Nixon Shock 1971. Au Vietnam : destrucBon des infrastructures, des surfaces agricoles donc
pénuries + environ 2M de morts.
Un conBit trDs mdia5s : émoi de l’opinion internaBonale, traumaBsme des soldats. Profonde crise morale aux USA :
bombardements au Napalm et manque de légiBmité au conLit.
PETIT BONUS CSH : The Napalm Girl, photographie de Nick Ut, 1972. Permet de
prouver l’uBlisaBon du Napalm par les USA dans la guerre et de montrer le
déchainement d’une violence incontrMlée (touche les civils). La photographie a failli
ne pas être publiée (nudité + violence trop importante) mais paraitra `nalement en
une du New York Times. Son impact sur la société est considérable : la photo
provoque un sursaut des contestaBons paci`stes qui commenIaient G s’essouver.
La vicBme devient malgré elle une icMne du paci`sme.
Tensions US/ France : la France en 1960 opte pour une stratégie de dissuasion nucléaire indépendante. Elle quiWe l’OTAN en 1965.
Dans son discours de Phnom Penh en 1966, De Gaulle criBque l’intervenBon américaine au Vietnam
Rvolte contre les US en Amrique la5ne : •1959 : prise de pouvoir de Fidel Castro G Cuba remet en cause l’hégémonie des US
dans leur pré carré devient un terrain d’ajrontement Est/Ouest (révoluBons marxistes de 1968 : Pérou, Che Guevara meurt en
Bolivie en 1967, etc.) •1979 : les guérilleros sandinistes prennent le pouvoir au Nicaragua.
1e avril 1979 : rvolu5on iranienne. La populaBon se soulFve contre les réformes de modernisaBon du shah. L’ayatollah Khomeiny
prend la tête de ceWe nouvelle république islamique perte pour les US d’un allié majeur de la zone.
PRINTEMPS DE PRAGUE
Tensions internes au bloc sovi5que, rvDle les limites de l’inBuence sovi5que
Contexte : arrivée au pouvoir en janvier 1968 d’Alexander Dubcek communiste mais issue de courants réformistes
Faits : avril 1968 : Dubcek annonce qu’il faut réformer le socialisme, en faire un « socialisme à visage humain », d’où
desréformes qui visent mulBparBsme et l’entreBen de bonnes relaBons avec l’Ouest, ainsi qu’une libéralisaBon de l’économie
20-21 aoWt 1968 : les forces du Pacte de Varsovie envahissent massivement la Tchécoslovaquie (6300 chars : c’est énorme) et
malgré la résistance de la populaBon, l’URSS reprend le contrMle de la zone et met en place la normalisaBon.
Consquences : Dubcek disparaît de la surface de la terre et Brejnev durcit le rgime. La Chine et la Roumanie criBque
l’intervenBon tandis que l’Albanie quiWe le pacte de Varsovie révFle les limites de l’inBuence sovi5que
GUERRE FROIDE
LE COMPLEXE MILITARO-INDUSTRIEL RUSSE
pour montrer l’importance trop grande du CMI en URSS
CMI : complexe militaro industriel, désigne l’ensemble consBtué par l'industrie de l'armement, l’armée et l’État, et le jeu de
relaBons entre ces 3 pMles desBné G inLuencer les choix publics.
Le CMI de l’URSS entre 1985 et 1990 : 14 millions d’emplois, 80% de l’industrie, et +50% PIB. La producBon d’armes
soviéBques était alors la plus importante au monde (2500 chars, 475 missiles, 9 sous-marins…), et détenait la plus grande
armée du monde. Pour le nucléaire l’URSS se mainBent au niveau US grâce G l’espionnage et aux ejorts de recherche.
Les dangers du CMI : les chijres montrent que le CMI soviéBque absorbe prFs de la moiBé de l’invesBssement technologique
de l’État. De plus, contrairement aux USA (ex : GPS), les avancées technologiques n’ont aucunes retombées sur le civil (ex :
nucléaire, alors qu’aux US il y a des technologies « duales » comme le Nylon) et l’hypertrophie de l’armée étouje des
secteurs plus fragiles comme l’agriculture soviéBque (pénurie alimentaire et accord céréaliers avec US). C’est pourquoi il
asphyxie l’économie soviéBque et est en parBe responsable de la dissoluBon de l’URSS en 1991.
23
Le CMI russe aujourd’hui : : aprFs la dissoluBon de l’URSS le CMI fut trFs fortement réduit, il Bre désormais ses revenus de
l’exportaBon d’équipements russes. Il revient en 2002 sur le devant de la scFne. Les exportaBons russes reposent sur une
agence crée en 2000 par PouBne : Rosoboronexport. En 2006 elle a notamment exporté pour 21 milliards $ d’armes.
Ford Motor Company, créée en 1903 G Detroit, pionniDre de l’interna5onalisa5on et de la DIPP (pour pro`ter des avantages
comparaBfs naBonaux mais surtout pour être au plus prFs des marchés de consommaBon), a su s’adapter G la mondialisaBon.
Une entreprise pionniDre, de l’interna5onalisa5on à la ra5onalisa5on : face au cloisonnement des marchés naBonaux
exacerbés par la 2GM, Ford a d’abord créé des Rliales-relais, puis des `liales intégrées produisant pour chaque grand marché
naBonal (Londres, Brésil, Japon). Il est précurseur dans la ra5onalisa5on du travail (travail G la chaîne, produit standardisé
avec la Ford T en 1908, salaire d’ekcience avec le 5$ a day).
*Pour Keynes, la crise de 1929 n’aurait pas eu lieu si tous les patrons avaient fait comme Ford.
Pendant les 2 guerres mondiales : Ford se consacre G l’eOort de guerre (construcBon de bombardiers, jeeps) livrant même
l’Allemagne pendant la 2Gm (1939 : les `liFres allemandes de CM et Ford approvisionnaient 70% du marché allemand de
voitures).
A par5r de 1960, road vers la mul5na5onalisa5on : face G la croissance et l’uni`caBon du marché européen, Ford s’est
spécialisé de plus en plus dans la producBon de composants ou l’assemblage de modFles (Ford Fiesta), pour l’ensemble du
conBnent européenprcurseur de la DIPP. Le compromis fordiste (augmentaBon simultanée salaire/producBvité) s’impose
aux PDEM.
1980s : Big Three (GM, Ford, Chrysler) doivent faire face G Toyota qui concurrence leur marché et systFme de producBon
(toyoBsme) : crise de Ford en 1979 et licenciement massif. Donc adopBon d’un modFle de spcialisa5on des usines encore
plus poussé où chacune des trois zones (Amérique, Europe, Asie) conIoit et produit un segment de la gamme pour le monde
enBre
Fusion-acquisi5on : achFte Jaguar, Volvo, Aston MarBn qu’il va par la suite revendre dans les 2000s au groupe Tata
notamment.
Rfrences
ECONOMIE & DEVELOPPEMENT
Adam Smith, La Richesse des Naons (1776): le marché s’autorégule (« main invisible »), théorie des avantages absolus : chaque
pays se spécialise dans les produits pour lesquels ses coûts absolus sont faibles.
David Ricardo, Principes de l’économie polique et de l’imp@t (1811): théorie des avantages comparaBfs : « Un pays a toujours
intérêt G l’échange dFs lors qu’il peut obtenir d’un autre davantage que ce qu’il aurait pu en fabriquer avec ses ressources »
Jean-Bap5ste Say : « loi des dbouchs » : toute ojre crée sa propre demande (économie concurrenBelle.
24
Nouveaux libraux (Keynes, JS Mill) : favorables G une intervenBon de l’Etat dans les domaines social, économique et culturel
pour favoriser l’épanouissement de l’individu. L’Etat doit intervenir par des poliBques de relance.
Ecole montariste (Ecole de Chicago : Milton Friedman) : priorité luWe contre l’inLaBon, contrMle de la masse monétaire, idée
d’un taux minimum de chMmage incompressible (criBque la courbe de Phillips).
LA THEORIE DU TAKE OFF : W. Rostow, Les étapes de la croissance économique (1960, 5 étapes)
1. La socit tradi5onnelle : Société stagnante G faible producBvité, agriculture de subsistance, féodalisme (Europe au MA).
2. Les condi5ons pralables : émancipaBon des individus, dvp d’autres secteurs producBfs, bouleversements pol et religieux
3. Le dcollage ou take-oO : Phase courte (qq décennies) pendant laquelle la croissance auto-entretenue s’instaure. AkrmaBon
de l’Etat de Droit. Hausse de l’invesBssement et du progrFs technique. AppariBon d’industries de transformaBon et du salariat
4. La marche vers la maturit : changements structurels. Nouvelles techniques de producBon et nouveaux secteurs. AkrmaBon
du secteur secondaire. Mouvements revendicaBfs (demande de redistribuBon)
5. L’Dre de la conso de masse : industrie lourde relayée par industries de biens d’équipements. Pour assurer les débouchés :
amélioraBon condiBons de travail et salaires
Jean Fouras5, Les Trente Glorieuses ou la Révoluon Invisible (1979) : Comparaison entre 2 villages, MadFre (vivant en autarcie)
et Cessac (remplie de voitures et de téléviseurs), qui sont en fait un même village, Douelle-en-Quercy (en 1945 et 1975), pour
montrer les mutaBons sociales, écos, culturelles qui ont lieu pendant les Trente Glorieuses. Mais il se termine par un constat
désabusé : malgré l’enrichissement général, l’insaBsfacBon demeure.
GEOPOLITIQUE
LA COLONISATION, BONNE AFFAIRE ? Jacques Marseille Empire colonial et capitalisme franBais. Histoire d’un divorce (1984)
L’empire est perIu comme un fardeau `nancier : les guerres de décolonisaBon creusent les dé`cits budgétaires. Il ne répond pas
aux besoins de l’économie : les produits importés de l’empire ne sont pas rares. Il a un ejet sclérosant sur l’économie franIaise car
il empêche la modernisaBon des secteurs tradiBonnels. Il est vu comme incompaBble avec le processus d’intégraBon européenne :
la France ne peut appartenir G deux marchés communs, l’un avec l’Europe, l’autre avec l’Outre-mer. « La décolonisaon c’est
l’histoire d’un divorce avec un divorcé joyeux, la métropole, et un divorcé malheureux, les colonies ».
P. Kennedy, The Rise and Fall of the Great Powers (1987) : ThFme de la surexpansion impriale : toute puissance dominante `nit
par faire face G un dilemme entre leurs responsabilités et la rareté croissante des ressources qu’elle peut consacrer G la défense de
leur empire : les dépenses militaires érodent les fondements de la puissance. Plus la puissance est contestée, plus elle doit
dépenser pour maintenir sa présence poliBque et militaire. Kennedy appelle G une réducBon des engagements et des ambiBons
américaines pour enrayer le déclin.
Cita5ons :
Paul Bairoch : le RU au 19e siFcle est « un ilMt libre-échangiste dans un océan protecBonniste »
Lyautey, aoWt 1914 : « Ils sont complFtement fous. Une guerre entre européens c’est une guerre civile, la plus monumentale
ânerie que le monde n’ait jamais faite » « suicide européen » de Stefan Zweig
De Gaulle (1961) : « La décolonisaBon est notre intérêt et, par conséquent notre poliBque »
25
Raymond Aron, Le grand Schisme, 1948 : « Paix impossible, guerre improbable »
G. Orwell : « Cold War » pour premiFre fois 1945, popularisé Walter Lippman, journaliste américain
Alfred Sauvy « Ce Tiers Monde ignoré, exploité, méprisé comme le Tiers Etats veut, lui aussi, être quelque chose ».
J. Adams : « Il y a 2 moyens de conquérir une naBon, l’une par l’épée, l’autre par la deWe »
CLASSEMENT THEMATIQUE :
« Anglobalisation », Empire : how Britain made the modern world, Niall Ferguson
1913 : « Débordement de l’Europe sur le monde », Histoire générale du XXème siècle, Droz et Rowley
« La tempête de confiance qui balayait alors l’Europe charriait aussi les nuages. », Le monde d’hier, souvenirs
d’un Européen, Stefan Zweig – 1941
« L’Europe est une concurrente déloyale peuplée de fieffés ingrats. », Schlesinger
« Le dollar c’est notre monnaie, mais votre problème. », John Connally
« Un rythme d’inflation sans précédent historique pour une période non exceptionnelle », Paul Bairoch au sujet des
1970’s
« Trop d’impôt tue l’impôt », A. Laffer, grand inspirateur de Ronald Reagan
« Qui tient la mer tient le commerce du monde, qui tient le commerce du monde tient la richesse, qui tient la
richesse tient le monde lui-même. », Sir Walter Raleigh – XVIème siècle
Théorie du Rimland, La géographie de la paix, Nicholas Spykman – 1944
« Qui tient l’Europe orientale contrôle le Heartland, qui tient le Heartland tient l’île mondiale, qui tient l’île
mondiale contrôle le monde. », Le pivot géographique de l’Histoire (article), Halford J. Mackinder – 1904
Sea Power, Mahan – 1897
« Surexpansion impériale de l’URSS », Paul Kennedy
26
L’Afrique Noire est mal partie, René Dumont – 1962
Asian Drama, Gunar Myrdal – 1968
Les étapes de la croissance, un manifeste non communiste , W. Rostow – 1960 = utilisation du cas du RU pour décrire
les 5 étapes du développement (situation initiale take off porté par la révolution agricole révolution industrielle
stade de maturité (croissance forte) société de consommation)
La bombe P, Paul Ehrlich – 1968
« Modèle des 4E », Christian Sautter
« Compte tenu de ce que représente le sport, un succès sportif compte pour une nation autant qu’une victoire
militaire. », Gerald Ford (Président des EUA)
« Israël ne sera ni le premier Etat à introduire l’arme nucléaire au Moyen-Orient, ni le deuxième. », Ygal Allon
(Ministre du Travail israélien) – 1963
« L’URSS à la fin des années 1970 n’était pas un pays avec une armée, mais une armée avec un pays. », A. Gratchev
27
MONDIALISATION
LA MONDIALISATION
DÉFINITIONS................................................................................................................................................3
ENJEUX........................................................................................................................................................4
ACCROCHES.................................................................................................................................................5
CHRONOLOGIES...........................................................................................................................................6
CHRONOLOGIE SPÉCIALE SUR LE COMMERCE MONDIAL..............................................................................7
COURS.........................................................................................................................................................8
LA GUERRE ECONOMIQUE....................................................................................................................................................................... 8
CROISSANCE ET CRISE AU VINGTIEME SIECLE.................................................................................................................................10
LA MONDIALISATION COMMERCIALE.......................................................................................................................................................10
« DOUX COMMERCE » (MONTESQUIEU) OU GUERRE ECONOMIQUE ?..........................................................................................................10
LA MONDIALISATION FINANCIÈRE............................................................................................................................................................ 13
LES FMN DANS LA MONDIALISATION......................................................................................................................................................15
L’INDUSTRIE DANS LA MONDIALISATION....................................................................................................................................................16
MONDIALISATION ET INÉGALITÉS ÉCONOMIQUES........................................................................................................................................18
DIVERS POINTS TECHNIQUES.................................................................................................................................................................. 19
RÉFÉRENCES...............................................................................................................................................22
EXEMPLES..................................................................................................................................................23
COMMERCE MONDIAL ET LIBRE-ÉCHANGE................................................................................................................................................23
LA MONDIALISATION FINANCIÈRE............................................................................................................................................................ 25
LES FTN............................................................................................................................................................................................ 27
EXEMPLES DE PAYS............................................................................................................................................................................... 28
TECHNOLOGIES ET MONDIALISATION........................................................................................................................................................29
COMPLÉMENTS ORAUX......................................................................................................................................................................... 31
DÉFINITIONS
Mondialisa on : ensemble des processus socioéconomiques, culturels, facilitant la mise en rela?on des sociétés du monde en?er
et abou?ssant à la cons?tu?on d'un marché des biens, services et facteurs de produc?on à la dimension de la Terre avec explosion
des Eux, cons?tu?on de réseaux réduisant délais et distances, répercussion de chaque grande crise à l'ensemble de la planète. La
mondialisa?on est accélérée par les systèmes contemporains de communica?on, de circula?on de l'informa?on. Elle tend à
accentuer les phénomènes de diIusion, d'homogénéisa?on à travers l'espace mondial. Elle alimente aussi les comportements de
rejet. C'est l'abou?ssement de l'interna?onalisa?on et c'est l'état du monde tel qu'il se forme depuis les années 1970 et surtout
1980. Elle s'iden?Ke à la généralisa?on de l'économie de marché. Dates pour la déKnir : 1979 Deng Xiaoping amorce ouverture de
la Chine avec les 4 premières ZES ; 1979 élec?on de Margaret Thatcher ; 1980 élec?on de Ronald Reagan ;1982 crise de la deOe qui
pousse le TM à la libéralisa?on ; 1983 appari?on du terme dans « Globaliza?on of markets » de Theodore Levi(
Mondialisa on (Laurent Carroué): processus géohistorique, mul6séculaire d’extension progressive du capitalisme dans l’espace
géographique mondial.
(Olivier Dolfuss) : Echange généralisé entre les di=érentes par6e de la planète, l’espace mondial étant alors l’espace de
transac6on de l’humanité
Crise : moment d’extrême tension, de conEit, de changement dans divers secteurs et domaines, à diIérentes échelles. Un moment
décisif dans l’évolu?on d’un processus pouvant conduire à une rupture.
Disparités : diIérencia?ons dans les domaines économiques, sociaux, culturels. Elles peuvent s'évaluer de diIérentes manières à
par?r de divers paramètres : niveaux éduca?fs, revenus, capacités de produc?on, oIre de services...
Processus : ensemble d'ac?vités disposées dans le temps selon une suite logique. Peut désigner une descrip?on historique
(processus de peuplement = histoire du peuplement) et la logique opératoire d'un système (= modèle).
Muta6on : transforma?on, changement brusque, passage à une autre qualité, à un autre système. Mot qui doit être réservé à des
changements profonds, structurels.
Flux : désigne l'écoulement, le déplacement de manière localisée (origine, des?na?on, trajet) et quan?Kée (volume, eIec?fs
transportés). A des conséquences en termes d'organisa?on de l'espace.
Mul latéralisme : principe selon lequel des Etats acceptent de régler des ques?ons (des diIérends géopoli?ques) par une
coopéra?on sur un pied d'égalité ou dans un esprit de compromis.
Capitalisme : système économique caractérisé par la propriété privée du capital. Plusieurs formes de capitalisme ont existé, mais,
à par?r des révolu?ons industrielles, le terme désigne un système économique caractérisé par la propriété privée des moyens de
produc6on, par la libre entreprise, par l'accumula6on et la concentra6on du capital, par le rôle du marché où s'exerce une
concurrence entre les di=érents agents économiques, par l'importance de l'ini6a6ve individuelle et de la prise de risques, par la
recherche et le réinves6ssement systéma6que du proDt.
A par?r de la crise des années 1930 et surtout après 1945 l'Etat joue un rôle important dans le capitalisme : Etat patron, Etat
planiKcateur, Etat régulateur. Aujourd'hui la mondialisa?on est inséparable du développement d'un capitalisme Knancier
échappant largement au cadre na?onal.
Il s'agit d'un capitalisme ac6onnarial (pour qualiKer le retour au pouvoir, dans les entreprises, des ac?onnaires qui exigent des
dividendes élevés). Ce capitalisme permet la cons?tu?on d'entreprises globales qui tendent à s'organiser en réseaux et qui tendent
au gigan?sme par le biais des fusions-acquisi?ons. Il s'étend au détriment de la diversité des capitalismes na?onaux de l'ère
fordiste, époque au cours de laquelle l'économie et les Knances étaient organisées sur des bases na?onales.
Libéralisme : doctrine reposant avant tout sur l'aUrma?on du principe de liberté que ce soit dans le domaine poli?que ou
économique. Le libéralisme économique est fondé sur la no?on de droits économiques : droit de disposer librement de sa force
de travail et des produits de son travail, liberté d'entreprendre... C'est le « laisser faire ». L'applica?on des thèses libérales aux
échanges interna?onaux est le libre-échange, poli?que commerciale qui préconise la suppression de toute entrave aux échanges :
c'est le « laisser passer ».
Na onalisme : doctrine, mouvement poli?que réclamant pour une na?onalité le droit de former une na?on. Exalta?on du
sen?ment na?onal : doctrine fondée sur ce sen?ment qui subordonne toute la poli?que intérieure au développement de la
puissance na?onale et qui revendique le droit d’aUrmer à l’extérieur ceOe puissance sans limita?on de souveraineté ; prône la
défense et l’expansion de la na?on.
Gouvernance : anglicisme se généralisant depuis les années 1990 et déKnissant un nouveau mode d'administra?on, ini?alement
des entreprises ("gouvernement des ac?onnaires" contrôlant les managers), plus généralement des sociétés na?onales, des
rela?ons interna?onales et de la mondialisa?on économique. Le terme de "good governance" est employé par les ins?tu?ons
Knancières interna?onales pour déKnir les critères d'une bonne administra?on publique comme la sécurité des citoyens, le respect
de la loi, la maîtrise des dépenses publiques, la responsabilité des dirigeants poli?ques devant la popula?on, la disponibilité et
l'accessibilité de l’informa?on...
Economie : ensemble des faits rela?fs à la produc?on, à la distribu?on et à la consomma?on des richesses dans une collec?vité.
Entreprise : unité juridique de produc?on de biens ou de services. La diversité des entreprises conduit à les classer par taille, la
nature de leurs ac?vités ou encore selon leur statut juridique. Le seuil retenu classiquement en France pour dis?nguer grande
entreprise (GE) et pe?tes et moyennes entreprises (PME) est de 500 salariés (1 000 en Allemagne ou aux Etats-Unis). Les très
grandes entreprises (TGE) comptent 10 000 salariés et plus. Lorsque l’entreprise est installée dans au moins six pays, générant plus
de 500 millions de dollars de chiIre d’aIaires (dont 25% au moins à l’étranger), la CNUCED parle de Drme transna6onale ou FTN.
Elle peut être privée ou publique (à par?r du moment où elle est marchande).
Géoéconomie : terme apparu à la Kn du XX° siècle, après la Kn de la guerre froide (E.Lu(wak), pour exprimer l'idée que les
capacités militaires des Etats ne cons?tuent plus le principal facteur de leur puissance au plan interna?onal. Grâce à la
libéralisa?on des échanges et aux autres aspects de la mondialisa?on, la puissance s'exerce désormais en termes économiques et
Knanciers. La géoéconomie est donc l'analyse des interac?ons entre l'espace géographique (humain, physique) et les ac?vités
économiques. Elle s'intéresse surtout à la répar??on des hommes et des ressources naturelles, aux pôles / Eux / interfaces / axes
et nœuds stratégiques de créa?on et d'échanges de richesse, aux stratégies Knancières et commerciales des Etats et des très
grandes Krmes. Ses enjeux sont Knalement ceux de la géopoli?que appliqués au domaine économique : rapports de force,
hiérarchies de puissances, convergences, fragmenta?ons.
Patrio sme économique : patrio?sme appliqué à l’économie. La formule a deux sens : 1/un sens oIensif qui est de renforcer la
puissance na?onale grâce à l’économie (cf. Colbert) ; 2/ un sens défensif qui est de protéger l’économie na?onale contre les
menaces venues de l’extérieur (pays « déloyaux », IDE…).
ENJEUX
MONDIALISATION COMMERCIALE
Peut-on parler d’une mondialisa6on commerciale “heureuse”,un jeu gagnant pour tous, ce que sous-entend la théorie
économique du libre-échange et des avantages compara?fs, mais ce que contestent aujourd’hui de nombreux économistes(Ex
S?glitz), car
elle contribue à une aggrava?on des inégalités, à l’intérieur des territoires (ampleur de la destruc?on des emplois liée à
l’ouverture commerciale) mais aussi entre pays, en par?culier entre pays du Nord et pays du Sud les plus pauvres (PMA) qui
restent marginalisés, vulnérables face à la mondialisa?on des échanges?
A travers la mondialisa6on commerciale, on retrouve ainsi une des plus grandes probléma6ques autour de la mondialisa6on :
est-elle facteur de convergence, de raOrapage ou au contraire de polarisa?on, de fragmenta?on au sein de l’économie mondiale ?
La mondialisa6on commerciale est-elle par essence “paciKque” (doux commerce) en raison des interdépendances qu’elle crée ou
favorise-t-elle, depuis la Kn de la GF, une “guerre économique” entre les grandes puissances qui se déploieraient notamment dans
le champ commercial ou monétaire et qui ferait resurgir, par des pra?ques de plus en plus protec?onnistes et na?onalistes,
qu’illustre la guerre commerciale lancée par l’administra?on Trump au nom d’un “America First”, le spectre d’une fragmenta?on
de l’économie mondiale en blocs protec?onnistes comme dans les années 1930 ?
La mondialisa6on commerciale est-elle enDn un phénomène irréversible ou pourrait-elle être remise en ques?on à un moment
où certains évoquent une “démondialisa?on” à l’œuvre, en raison de muta?ons structurelles de l’économie mondiale mais aussi
de ré?cences croissantes face au libre-échange, notamment dans les pays développés ?
PROBLEMATIQUES CLASSIQUES
Mondialisa6on et altermondialisa6on :
o Authen6que revendica6on d’une interna?onalisa?on plus démocra?que, plus juste et plus durable ? ou défense
« réac6onnaire et populiste » d’intérêts catégoriels/na?onaux ?
Mondialisa6on et inégalités :
o Jeu gagnant ou processus inégalitaire ? Perçue à la fois comme une chance pour les PED et certaines catégories
professionnelles (auto-entrepreneurs, Knanciers) de sor?r de la pauvreté et comme une force responsable du creusement
des inégalités. 3ème op6on : la mondialisa?on se nourrit des inégalités.
o Mondialisa?on comme bouc émissaire ? Décriée par les populistes, est-elle réellement responsable des inégalités ? Ne
viennent-elles pas seulement du progrès technique, des condi?ons internes et des poli?ques de l'Etat ?
ACCROCHES
FMN
MONDIALISATION FINANCIÈRE
• 2021 : OpenLux enquête du Monde sur l’op6misa6on Dscale au Luxembourg (Groupe Kering, Bernard Arnault etc) Moins
outrancier que les précédentes révéla?ons (SwissLeak 2015, Panama Papers 2016, Paradise Papers 2017), mais quand même des
montages Knanciers bien douteux
pour montrer l’émergence d’une économie Dnancière qui n’obéit pas aux mêmes lois que l’économie réelle.
• 2021 : Elon Musk devient l’homme le plus riche du monde grâce à l’envolée en bourse de Tesla. Pourtant, le constructeur ne
représente qu’une faible part des ventes de voitures mondiales, mais a la valeur en bourse des 6 constructeurs automobiles
suivants combinés. A la fois un phénomène de bulle spécula?ve, et d’inves?ssement massif dans une technologie électrique
(seules les voitures électriques échappent à la crise du COVID) et surtout autonome qui est vue comme l’avenir.
PUISSANCE DE L’ETAT
• Janvier 2019 : Ford annonce la créa6on de 500 emplois dans ses usines de Chicago et inves?t 40M $ pour améliorer leurs
condi?ons de travail. La Krme avait été vivement cri?quée par Trump en 2016 lorsqu’elle avait annoncé sa volonté de créer une
usine au Mexique. L’entreprise apparaît comme un bien meilleur employeur que GM (a cependant créé - d’emplois que prévu et
cela ne compense pas les délocalisa?ons)
IMPUISSANCE DE L’ETAT
• 2021: Michelin annonce la suppression de 2000 postes dans des restructura?on, abandonnant les postes à moyenne valeur
ajoutée français pour les relocaliser dans des pays moins coûteux. DiUcultés dues à l’eIondrement des transports au long de
l’année 2020 et du COVID.
• Mars 2019 : la France fait cavalier seul dans sa taxa6on des GAFAM (que Google et Facebook) de 3% de leur chiIre d’aIaires,
car l’Allemagne s’inquiète des rela?ons avec l’administra?on américaine et craint des représailles dans le secteur de l’automobile.
MULTILATÉLARISME / PROTECTIONNISME
Les guerres commerciales peuvent se retourner contre ceux qui les commencent • Mars 2018 : Trump a annoncé la
promulga6on de taxes douanières de 25% sur l’acier et 10% sur l’aluminium importé, lançant une guerre économique avec la
Chine. 1 an après, les répercussions de la guerre commerciale ont aussi touché les Krmes américaines (certains agriculteurs
américains ont perdu durablement leurs clients chinois).
• Le 6 décembre 2018, Meng Wanzhou, directrice Dnancière et Dlle du fondateur de Huawei est arrêtée au Canada à la demande
des Etats-Unis. Elle est soupçonnée de viola?ons de sanc?ons américaines contre l’Iran (Huawei est 2 ème sur le marché des
smartphones). CeOe arresta?on a empiré les tensions commerciales déjà existantes entre Chine-US. En fait Huawei est aussi déjà
accusé d’espionnage et de vol de technologies (cf exemple ordre mondial). Mars 2019 : nouvelle guerre Chine/US à propos de
Huawei. L’Etat américain a interdit à son administra?on tout achat d’appareils de la marque (sous mo?f d’espionnage de la Chine),
donc Huawei porte plainte contre les US, jugeant ceOe décision « incons?tu?onnelle ».
Les guerres commerciales servent des mo6fs géopoli6ques mais peuvent être risquées
• 2019 : L’OMC accorde aux USA le droit d’appliquer des sanc?ons envers la France suite à une plainte pour subven?ons d’Airbus.
Se répercute dans divers domaines (Vins français par exemple). Mais en 2020, l’OMC accorde aussi à la France le droit d’appliquer
4 Mds de taxes envers les USA pour les mêmes agissements de Boeing, et la France demande à ce qu’on arrête l’escalade.
• 2020 : démission de Roberto Azevedo et nomina?on à la tête de l’OMC de Ngozi Ogonzo-Iweala, Nigériane. C’est la première
directrice africaine de l’OMC, qui permet de s’interroger sur la place que peut occuper l’Afrique dans le futur de la mondialisa?on
INÉGALITÉS
• Oxfam 2020 : 2 153 milliardaires du monde dé?ennent plus de richesses que les 4,6 milliards de personnes (soit 60 % de la
popula?on mondiale) les plus pauvres du monde.
•2020 : La Chine annonce qu’il n’y a presque plus de pauvres en Chine : passé de 50% de la popula?on sous le seuil en 2000 à 0,3%
en 2020 (Mais le seuil n’a pas été relevé pour reEéter les évolu?ons du coût de la vie, donc à nuancer)
• 2021 : La fortune d’Elon Musk bondit de 25 Mds en 1 jour, alors qu’il a déjà gagné plus de 150Mds en 2020
ALTERMONDIALISME
CHRONOLOGIES
1776 : Richesse des na?ons, A. Smith (théories économiques sur la DIT, fonda?on du libéralisme économique)
1846 : aboli?on des corn laws au Royaume-Uni (Libre-échange agricole)
1873 : Première grande dépression
1892 : Tarif Méline, mesure protec?onniste française
1896 : Made in Germany, Ernest Williams
1922 : American Selling Price
1929 : Krach boursier (Jeudi noir : 13M d’ac?ons sont échangées)
1931 : Faillite du Kredit Anstalt, extension de la crise à l’Europe
1933 : Buy American Act (réac?vé : 1960-70s, 2000s)
1956 : Conteneur créé par Mc Lean, il faut aOendre 1961 pour qu’il se standardise et 1967 pour qu’il se démocra?se
1963: Accords de Yaoundé (poli?que communautaire de coopéra?on entre l’UE et les pays Afrique, Caraïbe, PaciKque). Suivi
par 1975 Lomé. 2000 Cotonou
1964-1967 : Kennedy round (GATT) : baisse de 35% des droits de douanes
1972 : Rapport Meadows Halte à la croissance, prise de conscience du caractère Kni des ressources et de la croissance
1974 : Houari Boumediene appelle à un Nouvel Ordre Economique Interna?onal
1979 : Deng Xiaoping amorce l’ouverture de la chine avec la créa?on de 4 ZES / Elec?on de Margaret Thatcher
1980 : Elec?on de Ronald Reagan
1982 : Crise de la deOe du Tiers-Monde, début des PAS du FMI
1986-1994 : Uruguay Round à propos des services notamment, à la suite duquel naît l’OMC (1995) forçant CEE et Japon à se
libéraliser un peu
1985 : Accords du Plazza // Plan Baker pour la deOe du Tiers-Monde
1988 : Créa?on du GIEC
1989 : ar?cle de John Williamson qui ini?e le consensus de Washington // Plan Brady pour la deOe
1992 : Traité de Maastricht
1994 : Créa?on de l’OMC qui entre en service en 1995
1997 : Crise asia?que
1997 : Protocole de Kyoto, non ra?Ké par US, Inde, Brésil, Chine. La Russie le ra?Ke en 2004, le Canada en sort en 2012
1999 : Fin du Glass-Steagall act qui séparait banques d’inves?ssement et commerciales
2000 : éclatement de la bulle internet
2001 : scandale Enron // entrée de la Chine à l’OMC
2002 : Conférence de l’ONU à Monterrey : l’économie de marché est la voie royale pour le raOrapage économique / Loi
Sarbanes-Oxley pour la transparence des entreprises/ Entrée en service oUcielle de l’Euro
2008 : Crise Knancière mondiale
2010 : Dodd-Franck Act pour la régula?on Knancière (renforcement du contrôle sur agences de nota?on/hedge funds + Kn du
too big to fail) et Loi Facta (Kn du secret bancaire, notamment pour HSBC) aux États-Unis + accords Bâle 3
2011 : Occupy Wall Street
2012 : Entrée de la Russie à l’OMC
2013 : Plan BEPS de l’UE pour luOe contre évasion Kscale (généralisa?on des échanges d’infos Kscales entre les pays de l’Union
prévue obligatoire pour 2018)
2014 : Chine devient premier PIB/PPA au monde
2015 : Yuan rentre au panier des monnaies du FMI
2017 : Paradise Papers
2018 : Apple dépasse 1000 Mds de capitalisa?on boursière // guerre commerciale USA-Chine
2020 : crise du COVID-19
Chi=res
Chi=res sur le commerce Mondial en 2018
Tous les chires qui suivent proviennent du numéro 407 des Cahiers français Octobre 2018, in%tulé « Mondialisa%on et Commerce »
30% : Les entreprises qui exportent et importent paient leurs salariés environ 30% de plus que les entreprises qui ne par?cipent
pas au commerce interna?onal
8% : Les importa?ons en provenance de Chine ont fait baisser de près de 8% l’indice des prix à la produc?on aux Etats-Unis entre
2000-2006
2 400 000 : Dans le cas des USA, jusqu’à 2.4 millions d’emplois ont disparu entre 1999 et 2011, dont 1 million dans le secteur
manufacturier, suite à l’expansion du commerce avec la Chine
2.6% : Le volume du commerce mondial des marchandises a augmenté de 2,6% en 2019, après une croissance de 3 % en 2018 et
4,7% en 2017.
350 : l’OMC a mené 350 ac?vités d’assistance technique en 2017, aidant ainsi plus de 18000 fonc?onnaires gouvernementaux à
mieux comprendre les Accords de l’OMC
22 : les membres de l’OMC sont convenus d’entamer des négocia?ons en vue de l’accession du Soudan du Sud, ce qui porte à 22 le
nombre de pays souhaitant accéder à l’OMC
14,3% : L’accord sur la facilita?on des échanges est entré en vigueur en février 2017. Sa mise en œuvre pourrait réduire les coûts
du commerce de 14,3% en moyenne
164 : l’OMC compte actuellement 164 membres, qui représente 98% du commerce mondial
Places Knancières mondiales : New York (1), Londres (2), Hong-Kong (3), Singapour (4)
COURS
LA MONDIALISATION : BACK TO BASICS .
I. UN PHENOMENE NOUVEAU ? UNE OU DES MONDIALISATIONS ?
Un phénomène qui s’inscrit dans une con6nuité historique : La mondialisa?on est un processus géohistorique
(Laurent Carroué) Elle n’est pas nouvelle à l’échelle de l’histoire récente (Charles Albert Michel, Braudel et
Wallerstein). On note 3 mondialisa?ons : 1ère md° (XVI-XIX) cons?tut° empire colo, routes mari?mes et commerce
triangulaire, 2ème md° (XIX-XX) essor capitalisme indu avec supréma?e de l’Europe (contrôle 75% de la planète), DIT
coloniale…. 3ème md° (depuis 1980’s) accéléra?on échanges commerciaux et Knanciers et des migra?ons inter +
intégra?on d’1 part croissante des ac?vités à 1 logique de marché interna?onal + complexiKca?on des Eux, surtout
migratoires (allers-retours fréquents, + rapides) + intégra?on de tous les recoins du monde
Points communs avec la Ière mondialisa6on (XIX). Selon S. Berger, Notre 1ère mondialisa on : mêmes échanges
commerciaux et de capitaux, importance des migra° interna?onales, vecteurs similaires (transport mari?me, télécoms,
Europe au centre), intégra?on croissante de l’éco à l’éco de marché interna?onale
Ms la mondialisa6on contemporaine est une phénomène nv ds l’histoire du capitalisme : ampleur de la croissance
des échanges : commerciaux = taux d’ouverture de 28% vs 15% en 1913, structurés diIéremment (1/3 sont des
produits manufacturés, 20% sont des services), DIPP qui remplace une DIT coloniale, ↗ échanges Dnanciers.
Nouvelles logiques de migra?ons interna6onales : Eux S -> N (PED vers PD) et complexiKca?on (aller-retours pays
d’origine/pays d’immigra?on). Nature di=érente : intensité excep?onnelle, aIecte éco/soc/pol/cult. On constate
l’émergence d’une communauté interna?onale avec créa?on d’un espace-monde grâce à la mise en réseau. Malgré le
ralen?ssement des échanges (IDE, migra°) depuis quelques années, la mondialisa?on apparait ainsi comme
irréversible
Etats na6ons : Mondialisa6on peut reme(re en cause leur rôle (déréglementa?on) mais les Etats restent essen6els.
Ils impulsent le libéralisme et créent les organisa?ons interna?onales/régionales. Ils gèrent les pols commerciales (ZF,
pol Kscale, protec?onnisme, évalua° de la monnaie) Ils gèrent l’a(rac6vité du territoire (infrastructures, éduc). FMN
restent dépendantes des Etats (pr assurer stabilité, relais d’inEuence).
Acteurs privés transna6onaux de + en + inOuents : FMN : rôle essen?el, moteur de la DIPP (GAFAM, 100k FMN, ¼ du
PIB mondial, 1/3 du commerce mondial), acteurs de la Dnance (facteurs de risques), ONG (>50k, u?lisent moyens de
la mondialisa?on, s’occupent des laissés pour compte) Acteurs non éta?ques (terroristes, pirates, crimes organisé,
… u?lisent moyens de la mondialisa?on), individus (connectés, migrants (remises = 435 Ma $ en 2014), diasporas
(50M Chinois), touristes (700M/an))
La Guerre Economique
Commençons le jour par des ré*exes fondamentaux à avoir si on a un sujet sur la guerre économique.
Depuis l’ouverture du cycle de Doha (2001), aucun gros accord signé, car Bali et Nairobi sont des accords par?els. Par rapport à
cet échec, on a des accords plus bilatéraux qui couvrent 40% des échanges commerciaux. Or OMC en 2016 à Nairobi dit que ces
accords régionaux et bilatéraux doivent être un complément, pas un subs?tut au mul?latéralisme. CeOe remise en cause renforce
toute rela6on d’asymétrie au détriment des pays les plus forts. On a donc un risque d’implosion de l’OMC, qui signiKe la Kn du
mul?latéralisme mais donc un retour de l’arbitraire et des rapports de force caractéris?que de l’avant 2GM
Retour en force du protec6onnisme/néoprotec6onnisme : Les rela?ons commerciales sont de plus en plus tendues car plus
stratégiques. À la Kn de la GF, la situa?on économique est un élément de puissance de l’état. Clinton 1990s: nouvelle doctrine
stratégique, après le containement, le enforcement (diIusion du capitalisme, renforcement du LE). Du coup on a une poli?que
commerciale agressive, na?onaux. Carla Hills (représentante au commerce des USA) dit qu’on va « ouvrir les marchés avec une
poignée de main là où c’est possible, avec une barre de fer là où c’est nécessaire ». Dans ceOe décennie 90, on a une concep?on
de la puissance comme capacité à exporter, à dominer les échanges, et à réduire ce qu’on importe : c’est le mercan6lisme.
Mais importance des ensembles régionaux : Ce sont eux qui ont le plus de perspec?ves d’avenir. Renégocia?on de l’ALENA
devenu USMCA, signature du RCEP, plan de relance européen de 750 Mds d’euros (Next genera?on EU). La mondialisa?on
s’orienterait d’avantage vers des ensembles régionaux ?
Références : B. Esambert dans La guerre économique mondiale (1991) dit qu’elle est liée à la mondialisa?on car en tournant le dos
aux éléments tradi?onnels, la conquête des marchés et des technologies devient fondamentale, puisqu’on exporte de plus en plus
“d’invisibles” (de produits) en s’appuyant sur les entreprises, mais on essaie en même temps de sauver des emplois et de
maintenir un certain ?ssu industriel. Lu(wak (voir doc révisions) dit que le libre-échange pose des problèmes car des pays ne
respectent pas les règles du jeu (d’où Japan Bashing) et donc, pour se prémunir et conquérir, chaque état doit se doter d’un
arsenal de mesures. Ainsi le mul6latéralisme pousse à la GE puisque la dérégula?on accroit la concurrence (pendant la GF par
solidarité du bloc on n’avait pas ce problème)
DéDni6ons : (1) modalité de la guerre qui s’inscrit dans un contexte de conOit entre les na6ons, où les armes économiques sont au
service d’une cause poli6que, meOre à mal les na?ons (embargo, boycoO). (2) Combat entre les puissances mue par leur volonté
de puissance, qui cherchent, dans la mondialisa?on, à transformer le contexte économique à leur proKt. (3) La forme la plus
abou?e d’une concurrence exacerbée qui englobe tous les conEits éco pour obtenir un marché au détriment des autres (vision
uniquement économique).
Les buts : sauver des emplois industriels (Trump), obtenir des informa?ons jugées stratégiques (renseignement avec la CIA, date
du Japon quand il le faisait avec le MITI et les chambres de commerces, les “JETRO”, pour développer l’intelligence économique,
ajd Chine avec Made in China 2025), freiner la montée en puissance d’un concurrent (Huawei et la 5G)
Les armes : forma?on de la main d’œuvre (qualiKca?on/spécialisa?on/territoires comme ZF, ZES), embargos (pour rétablir une
juste concurrence puisque US ne commerce plus avec l’Iran les autres non plus), boycoOs (Chine et Ouighours),
néoprotec?onnisme (lois d’extraterritorialité, contrôle des inves?ssements venus de l'extérieur), intelligence économique
(renseignement, ex F. Pierucci Le piège américain où les US ont u?lisé le renseignement éco pour prendre la branche énergie
d’Alstom en 2014)
Les parades : patrio?sme économique (Après l’aIaire Huawei, augmenta?on des ventes de smartphones Huawei en Chine car
c’est vu comme un acte patrio?que. De Villepin parle de volet défensif, protéger les groupes français des capitaux étrangers, pour
acheter français avec des labels, “défendre la France et ce qui est français” et oIensif, être compé??f). Néoprotec?onnisme : faire
jouer les normes pour protéger les produits, contrôle des inves?ssements extérieurs)
Dès 2016, mais relancé en 2017, l’a=aire ZTE, qui accuse ceOe entreprise de télécommunica?ons d’avoir violée l’embargo avec l’Iran,
annonce les tensions commerciales sous-jacentes entre US et Chine. En 2018, interdit l’u?lisa?on de matériel américain à la marque
ZTE. En fait, les USA ont commencé à craindre des capacités économiques et commerciales de la Chine peu après son entrée à l’OMC en
2001 (alors que c’est eux qui les ont poussés à entrer pour avoir un marché de consomma?on pour les entreprises américaines)
L’année 2018 a été marquée par une escalade commerciale sans précédent entre les Etats-Unis et la Chine, ceOe dernière étant tenue
en?èrement responsable du déDcit commercial américain (323MM$ avec la Chine) par le président des Etats-Unis Donald Trump.
La guerre commerciale a notamment pris un tournant sévère en septembre 2018, lorsque de nouveaux droits de douane américains ont
été annoncés sur $200 milliards de produits chinois (panneaux solaires, acier) , portant le total de produits taxés à $250 milliards, soit la
moi?é des imports chinois aux Etats-Unis. Le gouvernement chinois de Xi Jinping a répliqué en imposant des taxes sur $110 milliards de
produits américains. L’écart observé entre les montants taxés de part et d’autre du PaciKque s’explique par le fait que, contrairement à
la Chine, les Etats-Unis sont un importateur net, ce qui leur laisse plus de levier en ma?ère de droits de douane.
Trêve temporaire: Lors d’un dîner de travail en marge du G20 tenu à Buenos Aires les 30 novembre et 1er décembre 2018, Donald
Trump s’est entendu avec son homologue chinois Xi Jinping pour ne pas augmenter les tarifs douaniers en place, de 10 à 25 %, au
1er janvier 2019 comme il était ini?alement planiKé. La Chine s’est de son côté engagée à accroître ses importa?ons américaines et à
négocier des changements structurels en ma?ère de poli?que commerciale. Cet accord suspend donc provisoirement l’escalade de
l’année 2018 entre les deux pays, alors que Donald Trump menaçait en septembre de taxer la totalité des importa?ons chinoises. Ce
dernier s’est réjoui d’un « accord extraordinaire », tandis que l’agence d’Etat chinoise Chine Nouvelle saluait un « soulagement pour la
communauté interna?onale ».
AIaire Huawei : En 2018, arresta?on de la Klle du patron de Huawei au Canada à la demande des USA, puis en 2019 interdic?on de
vente de produits Huawei sur le sol des Etats-Unis, et interdic?on aux entreprises US de commercer avec Huawei, ce qui met la Krme en
diUculté puisqu’elle ne peut plus s’approvisionner en supraconducteurs. Les USA poussent leurs alliés (UK 2020, Australie etc) à
interdire à leur tour les Huawei. CeOe oIensive commerciale vise à protéger les entreprises américaines assez longtemps pour qu’elles
puissent raOraper Huawei dans le domaine de la 5G.
Janvier 2020 : Accord dit de phase 1 censé meOre Kn à la guerre commerciale, avec la Chine qui s’engage à acheter pour 200 Mds de
biens supplémentaires aux USA et faciliter l’entrée sur son marché. Mais les tensions subsistent (Trump menace en août 2020 d’interdire
l’applica?on TikTok du chinois ByteDance, si elle n’est pas rachetée par un américain comme Oracle), et Joe Biden malgré un style plus
conven?onnel, a prévenu qu’il se montrerait très ferme envers la Chine. Surtout, la Chine apparaît en posi?on de force après la crise du
COVID-19.
Les US peuvent se permeOre d’intervenir dans les rela?ons commerciales de pays ?ers, avec notamment les lois de Helms-Burton (1996
embargo sur Cuba) et d’Amato-Kennedy (1996 permet au président des USA de sanc?onner tout inves?ssement de plus de 20 millions
de $ notamment en énergie vers Lybie et Iran) qui sont des lois d’extraterritorialité. amende à la BNP de 9Mds en 2014
CeOe posi?on peut se retourner contre les USA : elle peut pousser la Chine à augmenter ses capacités technologiques (pour ne plus
avoir à dépendre des USA : plan Made in China 2025) et les Krmes américaines perdent des débouchés, et voient le prix de sma?ères
premières s’envoler (électroménager ou automobile souIre des taxes sur l’acier alors que représentent bien plus de gens que la
sidérurgie, ex Harley Davidson en 2018 délocalise en Europe pour éviter les droits de douane en représailles ; Coca-Cola augmente le prix
de ses caneOes à cause de l’aluminium)
CeOe luOe ressemble au Japan Bashing des années 1980. On a une bataille de l’augmenta6on des droits de douanes, mais que la Chine
ne peut remporter car le volume de ce qui est importé par les US est bien plus élevé que l’inverse. La Chine peut donc jouer sur des
dévalua6ons de sa monnaie (pour doper ses exporta?ons et faire en sorte que la valeur des produits chinois taxés par les US vallent
beaucoup moins )
Mais ce(e guerre commerciale reOète une lu(e pour l’hégémonie interna6onale (op6onnel car présent dans Ordre Mondial et
Emergents)
Dans le système interna?onal « anarchique » actuel (caractérisé par l’absence d’une autorité souveraine supérieure aux Etats), la luOe
pour le pouvoir reste le moyen le plus eUcace pour les Etats d’assurer leur survie. Chaque Etat tente de gagner et conserver du pouvoir,
aux dépens des autres. En l’occurrence, le meilleur moyen de se protéger serait de ne pas avoir de rival crédible, une posi?on qualiKée
d’hégémonique. La montée en puissance de la Chine depuis les années 1980, (et les années 2000), remet en cause la posi?on
hégémonique américaine
La Chine assume eIec?vement une posi?on de rivale de plus en plus crédible. Devenue 1ère puissance économique mondiale en termes
de PIB PPA en 2014, la Chine voit loin, et rêve à terme de détrôner la superpuissance américaine. Encore loin derrière les Etats-Unis, le
budget militaire chinois a toutefois connu une hausse signiDca6ve en 2018. Le programme « Made in China 2025 », lancé en 2015, a
pour but de favoriser l’émergence de « champions na?onaux » dans les industries du futur, comme l’intelligence ar?Kcielle, et
d’accroître de manière signiKca?ve le développement de l’industrie électronique na6onale. Face à ces menaces, les Etats-Unis, en tant
qu’Etat le plus puissant du système interna6onal, cherchent naturellement à maintenir leur posi?on, et donc à contenir la montée de la
Chine, notamment en frappant ses exporta?ons.
La Mondialisa6on Commerciale
« Doux Commerce » (Montesquieu) ou Guerre Economique ?
Associa6on
Cadre pour discussions OCDE (1961), APEC (1989)
coopéra6on
régionale Esprit d’ouverture et de coopéra?on ASEM (1996, forum interrégional UE/ASEAN+3)
Zone de libre
Baisse des droits de douanes MAIS chacun
ALENA (1994) USMCA (2020)
garde sa poli?que douanière vis-à-vis de
échange RCEP (2020)
l’extérieur
Libre échange
Union douanière MERCOSUR (1991)
Poli?que commercial commune (TEC)
6 pays les plus développés de l’ASEAN = Brunei +
Union douanière
Marché commun Malaisie + Indonésie + Philippines + Singapour +
Libre circula?on des capitaux + hommes Thaïlande
Union Marché commun
UE (depuis traité de Maastricht = 1992)
économique Coordina?on poli?que, monétaire et éco
UniKca?on totale des poli?que
Union poli6que économiques, aIaires étrangères et Ce vers quoi s’achemine l’UE ?
défense commune
III. LES OBSTACLES À LA MONDIALISATION COMMERCIALE
Un mul6latéralisme en panne : blocage de la mondialisa6on commerciale depuis Doha. En 2003, à Cancun les pays du Sud
imposent leur agenda : révision de la propriété intellectuelle sur les médicaments en cas de crise sanitaire. Accords de Bali en
2013 à minima où les pays s’engagent quand même à réduire leurs subven?ons aux exporta?ons agricoles. Accords de Nairobi
en 2016 qui s’aOaquent aux subven?ons à l’agriculture, aident les PMA. On voit donc apparaître de nouvelles pra?ques :
explosion du bilatéralisme, partenariats (TTP, TAFTA, CETA). La Mondialisa?on se réinvente-t-elle ?
Montée néoprotec6onnisme : Volonté de « démondialisa%on » : E. Todd (nouveau protec?onnisme, sor?e de l’€), J. Sapir
(rena%onalisa%on), Trump élu alors qu’il est protec?onniste, normes (OGM en Europe). Mais trop forte fragmenta?on,
impossible de revenir en arrière car les économies restent interdépendantes. Ex : Apple et Fox Conn, crise COVID.
L’essor des « guerres économiques” : mul?plica?on des aIaires portées devant l’ORD (organe de règlement des diIérends),
embargos (US sur Cuba et Iran) : s’appuient sur les lois Helms Burton et d’Amato Kennedy (1996). EX : sanc?ons Airbus/Boeing
en 2019-2020 Cf. point pour guerre commerciale Chine/USA
La nécessaire réforme de la gouvernance commerciale mondiale : Les limites de l’OMC sont nombreuses : décision diUcile,
échec du cycle de Doha avec accords à minima à Bali en 2013, rien sur les services Knanciers, pas de clause sociale ou
carbone. Blocage de l’ORD par Trump (plus aucun juge à la cour d’appel de l’ORD en novembre 2020), retrait des accords de
Paris. Et le manque de sou6en populaire s’accroit : en 2010 un sondage américain montre que 70% pensent que le libre-
échange est dommageable pour l’emploi, 60% veulent des restric?ons élec?on de D Trump, guerre commerciale 2018 avec
la Chine.
La France
Biens : Avec 3% des exporta?ons mondiales(2,6% avec le COVID, un des pays les plus
touchés), la France est le 8ème exportateur mondial de biens, loin derrière la Chine, les
USA et l’Allemagne.. Néanmoins, elle dispose d’atouts majeurs notamment dans
l’aéronau?que, l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceu?que, la parfumerie-
cosmé?que. L’aéronau?que était le plus important excédent commercial français en
2019, mais est très durement aIecté par le COVID (baisse de 40% de l’ac?vité)
Jusqu’en 2019, le solde énergé6que de la France est par?culièrement déKcitaire,
mais le COVID a changé la donne (baisse du prix du pétrole et de la consomma?on
-50% de facture énergé6que) : les déKcit en biens d’équipement, biens industriels,
tex?les et automobiles sont parmi les plus importants
Services :La France représente cependant 5% des services, raEant la 4ème place
devant la Chine. Le tourisme est par?culièrement important pour la balance des
biens et services françaises(moi6é de l’excédent), et a subi une chute conséquente
en 2020 (-50%), et dans une moindre mesure on note une baisse des services de
transports et des services aux entreprises(-10%), alors que les services Knanciers
sont davantage résilients
L’UE quant à elle, se dispute avec la Chine la place de 1er exportateur mondial. Sa
spécialisa?on produc?ve, ancrée dans son passé agro-industriel, a pris le virage de la nouvelle économie, mais l’Europe peine à
s’ériger en puissance numérique et à promouvoir des champions na?onaux, aptes à aIronter les GAFAM ou autres mastodontes
chinois.
Chi=res : Références
DéKcit commercial bilatéral des USA avec la Walden Bello : Démondialisa6on, Idées pour une
Chine en 2017 : 376 MM $ nouvelle mondialisa6on, 2004
DéKcit commercial bilatéral des USA avec l’UE en Jacques Sapir : La démondialisa6on , 2011
2017 : 151 MM $
Le protec?onnisme est une poli?que économique se traduisant par des interven?ons éta?ques des?nées à protéger les producteurs
na?onaux de la concurrence étrangère. Souvent il s’agit de mesures gouvernementales qui sont en lien direct avec la fron6ère : le
droit de douanes est une taxe appliquée à l’importa?on de produits étrangers qui les rendent plus chers à la consomma?on ; la
subven?on à l’exporta?on permet aux producteurs na?onaux d’exporter dans de meilleures condi?ons de rémunéra?on ; le quota à
l’importa?on limite pour un produit donné, la quan?té qu’un pays peut faire venir de l’étranger.
Mais on peut aussi protéger les producteurs na?onaux de la concurrence étrangère par des mesures intérieures, telle que des taxes à
la consomma?on diIérenciées (par exemple, bannir des brandys faits à par?r de la fermenta?on de raisins dans un pays spécialisé
dans la produc?on de brandys faits à par?r de fermenta?on de pommes).
Des mesures administra6ves peuvent aussi remplir ceOe fonc?on. En octobre 1982, le gouvernement Fabius a contraint les
importateurs de magnétoscopes (à l’époque massivement importé du Japon) à ne plus dédouaner les appareils aux ports, mais à
Poi?ers, dont la modeste brigade locale de douanes ne pouvait traiter que 8000 appareils/ an au lieu des 50000 auparavant.
La réglementa6on sanitaire et phytosanitaire (protec?on des végétaux) a pour voca?on d’assurer l’innocuité des produits et
d’empêcher la dissémina?on de maladies ou de parasites qui pourraient nuire à l’environnement, aux végétaux, ou aux animaux. Mais,
même si c’est diUcile à prouver, ces poli?ques sont détournées et u?lisées par un gouvernement pour protéger les producteurs locaux
de la concurrence étrangère accords SPS signés en 1995,
La passa6on de marchés publics peut aussi représenter une opportunité pour les gouvernements de privilégier de manière
systéma?que les producteurs na?onaux. Aux USA, le Buy American Act (loi fédérale de 1933 pour luOer contre la grande dépression)
permet de donner une certaine priorité aux produits américains dans les contrats publics. En 2009, le gouvernement Obama a inspiré
dans son plan de relance de l’économie une clause inspirée de ceOe loi : en limitant les Knancements accordés au ?tre du disposi?f de
relance aux projets d’infrastructures u?lisant des produits (fer, acier) américains, ceOe mesure a établi une préférence na?onale.
La limita6on des inves6ssements étrangers peut aussi être considérée comme du protec?onnisme : elle abou?t à donner la priorité
aux entreprises na?onales. Par exemple, il est commun de déKnir dans les pays occidentaux des secteurs stratégiques où les prises de
par?cipa?on dans les entreprises na?onales par des sociétés étrangères sont limitées : secteur de l’armement aux USA, de la
construc?on, télécoms, industrie en Chine, entreprises à fort R&D en France.
EnDn, la poli6que macroéconomique peut servir de protec?on des entreprises na?onales, notamment pour l’évalua?on/ déprécia?on
du taux de change. Diminuer la valeur de la monnaie na?onale par / à la monnaie étrangère accroît le prix des produits importés et
diminue le prix en monnaie étrangère des produits na?onaux. Accusa?ons faites à la Chine par Donald Trump
Du protec6onnisme au précau6onnisme : Pascal Lamy (2005-2013 directeur OMC) dit que le protec?onnisme con?nue à diminuer,
mais qu’on passe aujourd’hui surtout avec le COVID à un précau?onnisme : essor des normes et réglementa?ons qui visent surtout à
protéger les individus et clients que les entreprises. DéK pour les pays en développement, qui subissent ces précau?ons des pays
développés + normes pas toutes iden?ques, donc diUcile de produire pour les marché Européen et Américain.
La mondialisa6on Dnancière
Finance : branche de l’économie, dont le rôle est d’assurer l’équilibre dans l’économie entre les besoins et les excédents de
Knancement. La Knance est fondamentale à la dynamique d’inves?ssement et de croissance.
Mondialisa6on Dnancière : processus d’interconnexions des marchés de capitaux conduisant à l’émergence d’un marché uniDé à
l’échelle planétaire. On parle de véritable bouclage du monde (dispari?on des fron?ères).
Processus ancien : leOres de change au MA, première banque centrale en Angleterre au 17ème, essor au 19ème de la Knance
privée avec début des sociétés par ac?on (créa?on du Dow Jones en 1896) et échanges Knanciers interna?onaux
(inves?ssements français en Russie)
1930-1970s : l’économie d’ende(ement domine. Le capitalisme et l’ac?vité bancaire sont encadrés et contrôlés par les Etats,
ainsi que des ins?tu?ons interna?onales (Banque des règlements interna?onaux depuis 1929). Les banques jouent un rôle
central : prêtent aux Etats.
Passage à l’économie de marché après la crise des 70’s: Bilan des poli?ques keynésiennes en 1970s :l’inEa?on devient
incontrôlable, les États doivent recourir aux marchés Knanciers pour Knancer leur deOe : on passe d’une économie
d’endeOement à une économie de marché. Ce passage est permis par la libéralisa6on des marchés Knanciers. Ecole
monétariste prend de l’ampleur qui insiste sur l’orthodoxie budgétaire et la désinEa?on, passant par le désendeOement
priva?sa?on et ?trisa?on des deOes du TM
La libéralisa6on des marchés Dnanciers : La règle des 3D (Henri Bourguinat)
o Dérèglementa6on : aboli?on des limites de circula?on de capitaux, i.e. 1986 « Big Bang de la City » à Londres
o Décloisonnement : suppression des barrières entre diIérents marchés et les diIérents acteurs, i.e. Kn du Glass Steagall
Act en 1999 aux Etats-Unis qui séparait banques de dépôt et banques d’inves?ssement
o Désintermédia6on : le fait pour une entreprise d’avoir accès directement aux marchés Knanciers (pour se Knancer).
Avant, elle devait passer par le crédit bancaire.
o 4ème D : Dématérialisa6on : la Knance est largement informa?sée, les traders sont remplacés par des algorithmes ultra-
performants (Trading Haute Fréquence, essor de la Kntech)
D’où une puissante globalisa6on Dnancière : Les Oux d’IDE ont beaucoup contribué à ceOe mondialisa?on Knancière : ils ont
explosé avec les nouvelles stratégies des grandes entreprises de croissance externe = entrer dans le capital d’entreprises
étrangères par les marchés boursiers. En 1970 environ 50 Mds $, en 2018 1200 Mds $
Il y a trois principaux marchés Dnanciers : les marchés boursiers (ac?ons, obliga?ons entre entreprises, en 2020 la
capitalisa?on boursière dépasse le PIB mondial) ; les marchés obligataires (deOes publiques et privées, a connu un essor avec
la ?trisa?on de la deOe du TM) et les marchés des changes/des devises/FOREX (c’est le + important, surtout des transac?ons
à très court terme et de la spécula?on, très rentable ).
Innova6ons Dnancières : produits dérivés qui permeOent d’amor?r les risques, qui entraînent des montages complexes.
Développement de la Fintech, de services de plus en plus technologiquement avancés.
III. MAIS LA FINANCIARISATION À OUTRANCE A FINI PAR GÉNÉRER UNE INSTABILITÉ, FACTEUR DE
CRISES ÉCONOMIQUES MAJEURES
Un monde économique instable depuis les 80s, la mondialisa6on Dnancière est responsable de risques : La hausse se
nourrit de la hausse, (contrairement aux marchandises) car plus une ac?on augmente plus elle suscite la demande. Il y a donc
une déconnexion avec la valeur réelle, ce qui mène à des bulles spécula?ves. Ex entre 1995 et 2000 l’indice du Nasdaq est x5
alors que le PIB augmente de 30% seulement. De plus, la Knance repose sur des mécanismes psychologiques (mimé?sme) et
les prévisions mathéma?ques sont trop peu Kables. L’interconnexion, la concurrence, les nouvelles techniques Knancières
(Enron et ses 3.000 sociétés oI-shore pour y placer sa deOe), la contagion (eIet tequila) font d’elle un fort générateur
d’instabilités.
Faut-il envisager un retour à la régula6on Dnancière par les Etats : Mouvement de re-régula?on : Loi Sarbanes-Oxley en
2002 (plus grande transparence, renforce responsabilité pénale des dirigeants) mais en 2004, la Security and Exchange
Commission supprime les leviers (ra?o fonds propres/argent prêtés). En 2010, la Loi Dodd-Franck renforce le contrôle de
l’Etat sur la Knance (agences de nota?on, hedge funds). Mais ceOe loi a été pour ainsi dire vidée de son contenu par les lobbys
bancaires, et Trump l’a bien assoupli (ça visser les potes de W Street). Essor d’une gouvernance mondiale : Comité Bâle
harmonise les réglementa?ons dans l’OCDE, avec Bâle III en 2010 (encadrement des leviers, augmenta?on des fonds propres).
développement, le succès de leur FTN est une revanche sur l’Occident ex en 2008 Tata rachète Jaguar.
La mari6misa6on de l’économie : croissance depuis les 1950s, l’inven?on du conteneur par Mc Lean en 1956 (« the box that
changed the world ») qui se démocra?se en 1967 (Guerre de 6 jours, canal de Suez fermé pour 8 ans). Le transport mari6me
représente plus de 4/5 du transport de marchandise mondial. Le fret pétrole représente près de 1/3 du transport mari?me
(mul?plié par 30 depuis l’entre-deux guerres). Bien que le transport d’hydrocarbure stagne depuis les 2000s, la mari?misa?on de
l’éco est toujours actuelle : le transport de vrac secs et de conteneurs est toujours en neOe augmenta?on chaque année.
Externalisa6on : aussi appelée outsourcing ou sous-traitance, cela désigne le transfert d’une ac?vité d’une entreprise vers un
partenaire externe. Ce processus, qui se fonde sur l’exploita?on des avantages compara6fs des diIérents pays, est au cœur de la
désindustrialisa?on des PDEM depuis les 1970s. Il explique (une par?e) des plaintes de Montebourg qui reproche aux FMN
françaises qui font du proKt de supprimer des emplois en France pour les relocaliser à l’étranger.
Li(oralisa6on de l’industrie. Causes : se posi?onner au plus près des artères mari?mes pour les importa?ons/exporta?ons (course
aux moindres coûts dans un contexte de DIPP / Eux tendus), héliotropisme, etc… Tous les liOoraux ne sont pas non plus privilégiés
par les industries, les zones franches (asia?ques surtout) aurent bcp plus que les autres.
Jusqu’où peut-on parler d’une li(oralisa6on de l’industrie ? Inquiétude croissante pour la pollu6on des mers par les entreprises
industrielles ie « 6e con?nent » de déchets (Méditerranée aussi touchée) donc altermondialisme et campagnes de sensibilisa?on
(sommet de la terre en 1992). Des nouvelles dynamiques : clusters de +/+ aOrac?fs et valorisa?on des zones frontalières.
MCDONALDS
Ce géant du fast food réalise plus de la moi?é de son CA à l’étranger et a mis en place :
Stratégie globale en appliquant le concept de standardisa?on : tous ses restaurants sont régis par la même structure (menus
de base, normes de qualité, etc), les campagnes de publicités ($2M par jour assignés à la pub).
Adapta6on de certains éléments de son mix aux marchés locaux : produits (McSpagheMs aux Philippines, burger à l’agneau à
New Delhi, riz et poisson au Japon), distribu?on (tout pe?ts restaurants au Japon car foncier cher, restaurants de 700 places
en Chine), adapta?on des prix, publicité (journaux et magazines en Chine car télé pas eUcace). Bilan : 1% de la pop° mondiale
mange chez MacDo chaque jour.
LE GROUPE KERING
Changement de nom en 2013 : le groupe Pinault Printemps Redoute est rebap?sé groupe Kering. « Ker » fait allusion aux origines
bretonnes du PDG, « Ker » signiKe en breton foyer/maison (le groupe sera « la maison des marques ». La terminaison en –ing
reEète la dimension interna?onale du groupe (réalise seulement 5% de son CA en France). Kering est prononçable dans toutes les
langues, dont le chinois (dont la prononcia?on est synonyme de « ciel qui s’ouvre »).
Du GATT à l’OMC
I. EN REMPLACEMENT DU GATT, L’OMC EST UNE ORGANISATION AUX STRUCTURES PERMANENTES
ET AUX MISSIONS RENOUVELEES
Pourquoi le remplacement du GATT par l’OMC ? Le GATT (signé en 1947) n’est qu’un accord provisoire, ses par?es
signataires représentaient 80% du commerce interna?onal. Il ne prévoit pas de sanc6ons ni de condamna6ons. Le contexte
change rapidement dans les 1970s : crise, Tokyo Round se passe très mal. Pk ce Tokyo Round se passe-t-il si mal ? Le GATT
était trop à la carte : trop de déroga?ons ont été accordées (surtout aux EU, Europe et Japon). Exemple : Buy American Act
Des structures permanentes. Le + important : l’Organe de Règlement des Di=érends (procédure de jus?ce + organe d’appel)
ex le cas des Foreign Sales Corpora6ons aux USA : les FMN américaines qui exportaient bénéKciaient d’avantages Kscaux.
L’UE est Knalement autorisée par l’OMC à prendre des sanc?ons à hauteur de 4MM $, ce qu’elle ne fait pas pour préserver le
commerce mais qu’elle garde comme arme de chantage.
Des missions plus ambi6euses. A repris toutes les anciennes missions du GATT, et davantage même (aéronau?que, agricole,
marchés publiques). En outre, l’OMC doit intégrer des ques6ons environnementales et lu(er contre le surende(ement de
ses membres. EnKn, une mission bien ambi?euse : l’intégra6on de nouveaux membres à l’instar de la Chine.
II. L’ORGANISATION AFFRONTE DE MULTIPLES PROBLÈMES ET BLOCAGES, DANS UN CONTEXTE
D’ESSOR DU PROTECTIONNISME
La montée du néoprotec6onnisme. Montée du néoprotec?onnisme dans les 1970s, avec les gains de compé??vité réalisés
en Asie Ex 1 le Japon et les skis Rossignol (annoncé comme pas aux normes japonaises), ou encore le système des Sogo
Shosha (servent d’intermédiaires dans les échanges commerciaux) . Ex 2 les AMF (accords mul?-Kbres) par les pays de la
Triade envers les NPI dans le secteur tex?le. Ce devait être temporaire, le temps de restructurer leur Klière tex?le, mais ça a
duré de 1974 à 2005
La mul6plica6on des plaintes à l’ORD. Les USA ont le record du nombre de plaintes. Entre 1995 et 2000 : règlement de vieux
conten6eux Ex : « guerre de la banane » et depuis 2008 : lieu de conEits divers liés à une concurrence de +/+ âpre ex 2012 :
les EU, l’UE et le Japon portent plainte auprès de l’OMC es?mant que les taxes imposées par la Chine à l’exporta?on de terres
rares violaient les règles du commerce interna?onal. Plaintes Airbus-Boeing, qui permeOent aux US en 2019 et à l’UE en 2020
d’imposer des sanc?ons économiques pour des subven?ons.
Des dossiers épineux restent en suspens à l’OMC. En premier lieu, c’est l’agriculture. En 1986 au début de l’Uruguay Round,
le GATT intègre les ques?ons agricoles se cons?tue le groupe de Cairns (Canada, toute l’Amérique du Sud sauf Equateur et
Venezuela, Afrique du Sud, Pakistan, Thaïlande, Indonésie, Malaisie, Australie, Nouvelle-Zélande). Le groupe de Cairns
rassemble des pays agro-exportateurs en réac?on face au protec?onnisme persistant de l’UE et des EU.
Qui l’a théorisé ? Jérémy Rikin dans La 3ème révolu?on industrielle publiée en 2014. Il sou?ent que les énergies de la 3RI sont les
énergies renouvelables. L’imprimante 3D entre pleinement dans sa considéra?on. A l’image de l’imprimante 3D, mais également
des panneaux solaires, du télétravail, il suppute que les consommateurs sont amenés à devenir des « prosumers » (mélange entre
producteur et consommateur -> gig economy).
Brynfolsson (du MIT) et McAfee contredisent les propos de Riyin. Plus précisément, ils montrent que l’on doit repenser la no6on
de 3ème révolu6on industrielle. En eIet, les pays développés ne connaitront pas de gains conséquents de produc?vité, mais
bénéKcieront d’une plus grande eUcacité du capital intellectuel. Par exemple, le GPS et les capteurs vont permeOre de créer des
voitures qui conduisent toutes seules : on améliore ce qui existe déjà. Ainsi, la 3ème RI est une révolu6on de l’intelligence, qui va
permeOre d’améliorer les choses existantes.
Le territorialisme se croit convoqué par le désarroi (économique, social, et culturel). L’émergence des métropoles laisse en plan
des régions en?ères, où seul le vote populiste prospère : des Etats centraux américains aux communes françaises qui se sentent
« abandonnées » La France périphérique, Christophe Guilluy 2014
Le territorialisme répond souvent à un besoin socioculturel d’appartenance : de la grande mondialisa?on des modes de vie naît un
sen?ment de se rapprocher de ce qui vous ressemble, c’est-à-dire les gens d’à côté. Pourtant, le local ne résout rien au global : ce
n’est pas l’appren?ssage du catalan qui va faire décrocher un travail.
Le territorialisme s’entre6ent par l’économie du XXIè siècle, qui est de type agréga6f. C’est-à-dire que l’ac?vité engendre
l’ac?vité (logique de polarisa?on/ exclusion de la mondialisa?on).
Il y a deux solu?ons apportées à l’exclusion des territoires. La première est la mobilité : construire des réseaux de communica?on
et aider les gens à sor?r de leur zone perdue. C’est celle privilégiée par Emmanuel Macron. L’autre est la décentralisa6on, par
exemple les clusters qui réunissent des compétences dans un lieu géographique, le rendant incontournable dans son domaine.
La montée du populisme ?ent au fait que la mondialisa?on n’a pas tenu toutes ses promesses. Dans les pays développés, une
grande par?e de la popula?on n’en a eIec?vement pas proKté (inégalités). Pour la relancer et éviter une montée mor?fère du
protec?onnisme, il faut la nourrir de préoccupa?ons plus sociales. La désillusion suscitée par la mondialisa?on alimente depuis
quelque temps une vague de populisme (Trump), mais ce n’est pas la seule voie (modèle nordique).
Pour avoir bien suivi les négocia?ons mul?latérales et les accords commerciaux depuis 30 ans, S?glitz aUrme que les négociateurs
américains ont largement obtenu ce qu’ils voulaient (en dépit des posi?ons prises par Trump). Leur objec?f de négocia?on
étaient dictés par les FMN américaines. Les clauses ne leur octroient pas forcément plus de droits qu’aux autres FMN, néanmoins
elles empêchent les gouvernements étrangers d’adopter une réglementa?on qui soit contraire à leurs intérêts.
Références
Branko Milanovic (économiste serbo-américain) Inégalités mondiales. (Le des?n des classes moyennes, les ultra-riches et l’égalité
des chances) , 2019
CeOe référence résume le cours sur mondialisa?on et inégalités, mais elle apporte quelque
chose d’intéressante. Quand on regarde la courbe de l’éléphant, on remarque que les
‘grands’ gagnants de la mondialisa?on en termes de croissance de revenus entre 1988-2008
sont les classes moyennes des pays émergents (notamment Chine, Thaïlande, Vietnam)
ainsi que le top 1% qui ont vu leusr revenus exploser. A l’inverse, les grands perdants sont
les classes moyennes des pays de l’OCDE qui ont vu leurs revenus baisser sur la période.
Une des conclusions de l’économiste est qu’à terme, les inégalités de revenus entre pays
seront bien inférieures (voire inexistantes) que les inégalités de revenus au sein d’un même
pays. On aura donc les plus riches de Chine qui gagneront autant que les plus riches de
France, mais les plus pauvres de Chine risquent tout de même de gagner bien moins que les
plus pauvres en France, donc à nuancer.
Pierre-Noël Giraud (, La Mondialisa?on, Emergences et Fragmenta?ons (2012), montre que c’est la « combinaison de 3
globalisa?ons » (Krmes, Knances, numériques) qui conduit à une “généralisa?on des compé??ons entre hommes et entreprises
aggravant les inégalités”
Quelles perspec6ves ? Recentrage sur l’économie des services à la personne et sur l’économie de la connaissance ; vers une
con?nentalisa?on car le commerce est surtout une aIaire Nord-Nord ; une démocra?e mondiale fondée sur les États ne
pourra jamais fonc?onner car de tailles diIérentes et de richesses inégales.
Contesta6on de la mondialisa6on : possibilité de l’annula?on de la deOe des pays pauvres (ATTAC, Daniel souligne l’absence de
contrepoids moraux et poli?ques à la mondialisa?on économique). Deux groupes pour les grands ennemis de la mondialisa?on :
ceux qui mènent une guerre des civilisa?ons (résistent à l’occidentalisa?on), ceux qui mènent une luOe des classes
(an?capitalistes).
‣ Daniel est favorable à la mondialisa?on, selon lui la rejeter c’est se marginaliser. Il rejeOe l’idée d’une rela?on d’exploitant à
exploité, c’est plutôt pour lui une ques?on d’abandon : « nul ne peut échapper à la mondialisa%on ».
Walden Bello, La démondialisa6on, idées pour une nouvelle économie mondiale (2002)
L’analyse de François Bost sur l’état actuel du commerce mondial (Images économiques du monde 2019
Faut-il s’inquiéter du ralen?ssement du rythme de croissance du commerce mondial ?
Selon François Bost, ça fait deux décennies que le volume des exporta?ons croissait à un rythme en moyenne deux fois supérieurs
à celui de la croissance du PIB mondial (2.8% entre 2010-2016 mais seulement 1.8% en 2016 contre 2.3% pour la croissance du PIB
mondial, eIondrement comparable à 2009 en 2020 (-12%))
Ce n’est qu’un retour à la normale (et non un retour en arrière) après plus de 2 décennies d’euphorie tout à fait excep?onnelle
ayant bénéKcié d’une conjoncture géoéconomique et géopoli?que très par?culière : Dn de la GF et dispari?on du bloc Sovié?que ;
avènement de la Chine au 1er rang des pays exportateurs mondiaux, mul?plica?on des zones d’intégra6on régionale et des
accords régionaux du commerce, montée des pays émergents et appari?on de classes moyennes avides de consomma?on dans
ces pays ; enKn arrivée à maturité de la DIPP à l’origine des chaînes de valeurs mondiales: coûts des salaires, qualiKca?on de la
main d’œuvre, coût du capital, localisa?on des ma?ères premières, etc
Cita6ons
o Olivier Dolfus : « l’espace de transac?on de l’humanité », « archipel métropolitain mondial ».
o Pierre Veltz : La mondialisa?on fait émerger des centres du monde : « économie d’archipel ».
o Mac Luhan : parle de « village planétaire » dans The Medium is the message (1967)
o Bernard Esambert (conseiller de Pompidou) : « la conquête des marchés et des technologies a pris la place des anciennes
conquêtes territoriales et coloniales ».
o Bertrand Badie : « La Kn des territoires »
o Saskia Sassen : « Villes globales » (1991).
o Artus et Virard : « le capitalisme est en train de s’autodétruire »
o Wilson, PDG de GM puis Sec à la Défense d’Eisenhover : « ce qui est bon pour GM est bon pour USA et vice-versa ».
o Peter Drucker : « les entreprises, autrefois bâ?es pour durer autant que les pyramides d’Egypte, ressemblent aujourd’hui à des
tentes de bédouins » (faillites de Eeurons français : Péchiney, Alcatel).
o Susan Strange : « Alors que les Etats étaient autrefois les maîtres du marché, ce sont maintenant les marchés qui sont les
maîtres des gouvernements et des Etats ».
o Edgar Morin : « dans l’interna?onalisa?on, le produit est dans le monde, dans la M, le monde est dans le prdt »
o Gilles Fumey : les best sellers de la mondialisa%on sont le kebab, les sushis, les hamburgers, les pizzas et le capuccino
EXEMPLES
La Chine est bien plus protec6onniste que l’UE et les USA (Ar6cle dans Cahiers français n°407 novembre-
décembre 2018)
Elle a une protec6on douanière plus élevée que les USA et l’UE: La base de données MAcMap-HS6, développée par le Centre
de Commerce Interna?onal (CCI) développe un droit de douane moyen . La moyenne pour tous les produits chinois en 2013
était de 6,1 comparée à 1,7 aux USA, 2,3 dans l’UE, et 4,2 dans le monde
Elle a des réglementa6ons plus protec6onnistes dans les services
Une monnaie sous-évaluée : Une méthode de calcul est « l’indice Big Mac », élaborée par The Economist en 1986, qui
consiste à comparer le prix d’un Big Mac en dollars aux US avec son prix en unité de monnaies dans un autre pays, aKn
d’établir un « taux de change implicite ». Par exemple, en juillet 2018, le Big Mac coûtait 5,5 $ aux US, 4 € en UE. Le taux de
change implicite était donc de 0,73 (alors que le taux de change en vigueur est de 0,85) l’euro est donc sous-évalué de 14%
par rapport au dollar. CeOe même méthode montre que le renminbi (= yuan) chinois était sous-évalué de 43,8% par rapport
au $.
La Chine, par rapport aux USA et à l’UE souIre d’infrastructures de logis?que moins performantes, mesurées par l’IPL (l’indice
de performance logis?que) établit par la BM, qui est un indice entre 1 (logis?que pourrie) et 5 (au top). La Chine est à 3,60
alors que l’UE et les USA sont à 3,9.
Le 1er Octobre 2018, l’ALENA devient le USMCA : United States Mexico Canada Agreement (AEUMC en français)
Le changement de nom et meOre US en premier était une exigence forte de Washington, tout comme la dispari6on du terme
« libre-échange ». L’ancien accord, qualiKé par Trump de « désastre », n’est Knalement amendé qu’à la marge, au grand
soulagement des entreprises américaines et des marchés Knanciers
Pour être exemptée de droits de douane, une voiture devra désormais contenir 75 % de composants fabriqués en Amérique
du Nord, au lieu de 62,5 % auparavant , et il faudra que 40 % à 45 % du véhicule soi|abriqué par des salariés gagnant un
minimum de 16 dollars de l’heure.
interdépendance forte (US = 75% des exporta?ons Canadiennes, 50% import Canada // 80% export Mexique et 74%
imports) ; créa?on de villes jumelles (SeaOle-Vancouver, San Diego-Tijuana).
Cri6ques de l’ALENA : délocalisa?on emploi vers Mexique, balance commerciale américaine déKcitaire avec le Mexique (-
64Mds$ en 2017) . Secteurs visés : automobiles, produits lai?ers au Canada (le Canada a une poli?que similaire à la PAC avec
d’importantes normes, des prix élevés garan?s par l’Etat…)
L’Europe est la prochaine ? toujours le même problème du déDcit commercial américain. Mais les négocia?ons peuvent être
plus compliquées avec l’UE : Europe divisée face aux US.
L’UE et le Japon concluent un accord de libre-échange (2019)(JETA : Japan European Union Trade
Agreement)
Le plus important à ce jour jamais signé par les Européens (2019): l’UE et le Japon aOeignent presque 1/3 du PIB mondial, il
devrait permeOre un accès inédit des produits agricoles européens au marché nippon, encore très fermé, avec la
reconnaissance d’environ 200 appella6ons d’origine protégée, et, à terme, entraîner l’annula?on de 95% des droits de
douanes en vigueur. En échange, Tokyo a obtenu une levée progressive des droits de douane sur ses voitures et sur ses pièces
détachées automobiles.
« Nous envoyons un message clair contre le protec?onnisme », a déclaré M. Tusk
“Il n’y a pas de protec?on dans le protec?onnisme », a ajouté M. Juncker
Donald Trump est le bon génie de l’Union Européenne. Son prisme protec?onniste est en train de reconKgurer le commerce
mondial, et ceci à l’avantage de l’Union Européenne, qui s’inquiétait de voir avec le TPP une bascule déKni?ve des échanges
mondiaux vers le PaciKque.
ConOit Boeing-Airbus
Exemple de guerre commerciale
US accusant Airbus de bénéKcier de subven?ons de la part des Etats européens, portent la plainte devant l’OMC en 2004 après
que Airbus ait dépassé Boeing en vente OMC en 2019 autorise Trump à imposer 7,5 Mds de dollars de droits de douanes aux
produits européens (Vin français, machines allemandes, fromages etc.)
Mais en 2020 l’OMC sanc?onne les mêmes agissements de la part des US envers Boeing et accorde à l’Europe la possibilité
d’imposer 4Mds de droits de douane aux US : L’Europe a cependant appelé Washington à négocier pour ne pas aggraver une
guerre commerciale délétère pour les deux camps
Voir aussi GDP USA pour guerre du bois, guerre du bœuf aux hormones
Le nouvel Accord de Facilita6on des Échanges (AFE) de l’OMC (bien sur un sujet sur le LE)
Les lenteurs et les formalités administra6ves entravent le passage des marchandises à travers les fron?ères pour les
commerçants. La facilita?on des échanges, c’est-à-dire la simpliDca6on, la modernisa6on et l’harmonisa6on des processus
d’exporta6on et d’importa6on, est donc devenue une ques?on fondamentale pour le système commercial mondial.
À la Conférence ministérielle de Bali en 2013, les Membres de l’OMC ont conclu les négocia?ons sur un accord historique, l’Accord
sur la facilita?on des échanges (AFE), qui est entré en vigueur le 22 février 2017. Il con?ent des disposi?ons visant à accélérer le
mouvement, la mainlevée et le dédouanement des marchandises, y compris les marchandises en transit. Il prévoit aussi des
mesures permeOant d’assurer une coopéra6on e=ec6ve entre les douanes et les autres autorités compétentes sur les ques?ons
de facilita?on des échanges et de respect des procédures douanières. Il comporte par ailleurs des disposi?ons rela?ves à
l’assistance technique (pour les PMA) et au renforcement des capacités dans ce domaine.
La mondialisa6on Dnancière
L’hégémonie du dollar est de plus en plus contestée.
Contourner le dollar : les échanges sino-russes e=ectués en dollars ont diminué de moi6é entre 2015 et 2020
Du côté de l’euro : AUrmant en septembre vouloir faire de l’euro « l’instrument ac%f de la nouvelle souveraineté » de l’Europe, le
président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, jugeait « aberrant que les compagnies européennes achètent des
avions européens en dollars et non pas en euros ». Volonté d’échapper au pouvoir d’extraterritorialité
Le dilemme de TriUn: soit la balance globale des US est déKcitaire, ce qui permet aux autres pays de disposer d'instrument de
paiement, mais ce qui sape à terme toute conKance dans le dollar, soit sa balance globale est excédentaire, ce qui provoque un
manque de liquidités interna?onales et donc ralen?t la croissance des échanges A u?liser pour expliquer le Nixon Choc de 1971
Mais toujours une supréma6e du dollar : elle remplit les 3 fonc?ons d’une monnaie interna?onale. Comme son cours est
rela?vement stable, il permet de comparer la valeur des biens d’un pays à l’autre, il peut être échangé n’importe où dans le
monde, et, surtout, il incarne un placement sûr (grâce aux obliga?ons américaines), car il a en face de lui un Etat crédible.
Le yuan n’est pas complètement conver?ble, les marchés Knanciers chinois sont encore balbu?ants et les étrangers ne sont pas
libres d’inves?r comme ils le souhaitent dans l’empire du Milieu.
Le rouble est bien trop vola?l pour que des inves?sseurs de long terme s’y risquent.
Pour l’euro, le souvenir de la crise des deOes souveraines et le risque d’explosion de l’union monétaire, entre 2011 et 2015, ne
sont pas encore eIacés
QUELQUES SCANDALES
Le scandale Enron. Enron est une entreprise américaine du secteur de l’énergie. Elle fait violemment faillite en 2001, après
avoir été pendant 6 années consécu6ves nommé l’entreprise la plus innovante par la revue Fortune. Elle avait aOeint le rang
de 7ème capitalisa?on boursière des Etats-Unis, en ayant connu régulièrement une croissance annuelle de 90% de sa
valorisa?on
Quelle était la magouille d’Enron ? Enron avait créé plus de 3000 sociétés oI-shore. Celles-ci lui permeOaient de meOre en
place des montages Knanciers qui dissimulaient la vérité sur ses comptes. Ainsi, elle avait pu se surende(er sans éveiller les
soupçons. En l’espace d’un an, l’ac?on Enron est divisée par 350 et l’entreprise Knit par faire faillite. Conséquence : 20k
salariés sont licenciés, des centaines de milliers de pe?ts épargnants perdent l’essen?el de leur capital retraite. En eIet, les
2/3 des ac?ons Enron étaient détenues par des fonds de pension et des fonds de mutuels.
Le scandale Mado=. Bernard MadoI, président du NASDAQ de 1990 à 1993, crée un fond d’inves6ssement spécula6f qui
oIre des taux de proKt de 17% par an à ses clients. Système de pyramide de Ponzi : MadoI paye les intérêts des premiers
inves?sseurs avec le capital des derniers arrivés, jusqu’au krach boursier de 2008 où tout le monde veut récupérer ses fonds
et où l’on découvre l’escroquerie. Condamné à 150 ans de prison.
Les Paradise Papers : révéla?ons publiées en novembre 2017 par le Consor?um interna?onal des journalistes
d'inves?ga?on sur la base d'une fuite de plus de 13,5 millions de documents conKden?els notamment issus du
cabinet d'avocats Appleby, détaillant des infos sur des sociétés oIshore. Parmi eux se trouvent des mul?na?onales et
de nombreuses personnalités de la vie publique La Reine d’Angleterre aussi place dans l’o=shore (découvert en
2017)
Extrait d’une interview de Roberto Saviano, écrivain (Gomorra) et journaliste italien, célèbre pour avoir décrit avec une profondeur
inégalée le milieu des maIas (Camorra) de la région de Campanie (dont le chef-lieu est Naples)
« La majeure par6e des 352 milliards (NDLR taille es6mée du marché de la drogue mondial) de narcodollars es6més a été
absorbée par l'économie légale. Quelques aIaires en ont révélé l'ampleur. Plusieurs milliards de dollars ont transité par les caisses
du Cartel de Sinaloa vers des comptes de la Wachovia Bank, qui fait par?e du groupe Knancier Wells Fargo. Elle l'a reconnu et a
versé en 2010 une amende de 110M$ à l'Etat fédéral, une somme ridicule comparée à ses gains de l'année précédente de plus de
12Mds$.
New York et Londres sont aujourd'hui les deux plus grandes blanchisseries d'argent sale au monde. Londres est complètement
opaque en ce qui concerne le narcotraKc. Paradoxalement, à Wall Street, l'argent a déjà été transformé. A Londres, on va le
transformer : on blanchit beaucoup plus d’argent à Londres qu’à la Barbade.»
Ajout des Images économiques du monde (Laurent Carroué): Aujourd’hui la Commonwealth Bank (1ère banque australienne) est
poursuivie en jus?ce pour des cas répétés de viola?ons de lois contre le blanchiment d’argent par l’Austrac, l’agence de luOe
contre la criminalité Knancière d’Australie, ce qui souligne la capacité des ac?vités criminelles à pénétrer le système Knancier
mondial.
Les banques centrales et une montagne de de(es de 237 000 milliards de dollars (analyse de Laurent
Carroué dans les Images économiques du monde 2019)
Les poli?ques expansionnistes des Banques Centrales aOeignent des sommets historiques inédits. Entre 2007 et 2018, les bilans
des principales BC passent de 6 000 à 21 000 Mds $ (x3,5). Par leur créa?on monétaire, la reprise d’ac?fs Knanciers de plus en plus
douteux et des taux d’intérêts si faibles que l’argent est quasi gratuit, elles alimentent de puissantes bulles spécula?ves (marchés
ac?ons, immobilier) qui accentuent la vola?lité et l’instabilité du système Knancier mondial
Les Etats ont massivement empruntés pour relancer l’ac?vité, les entreprises ont proKté à plein de l’argent gratuit, les ménages
ont con?nué d’acheter à crédit. l’ensemble du stock mondial de deOes aOeint 237 000 Mds $ Kn 2017, soit 318 % du PIB mondial.
L’équilibre ?ent aujourd’hui grâce à l’abondance d’argent dans le système Knancier. Mais la remontée possible des taux d’intérêts
aux USA (Jérôme Powell FED) ou en Europe menace l’économie de nombreux pays, en par?culier aux Suds.
Bonus : le système bancaire doit aujourd’hui s’adapter à la numérisa?on des sociétés et aux changements technologiques : on
assiste à la fermeture d’agences bancaires et à un essor spectaculaire de nouveaux moyens de paiement par mobile notamment
(Rachat de Tencent, Apple Pay, Aliplay de Alibaba, …) Ces échanges ont dépassé les 15 400 Mds$ en Chine en 2017
Le PDG de Danone, Emmanuel Faber, est sur la selleOe en 2021. Il a du abandonner la fonc?on de directeur général, même s’il
demeure président
Les ac?onnaires, en par?culier étrangers et ango-saxons, lui reprochent d’avoir trop focalisé son ac?on sur la Responsabilité
Sociale des Entreprises (RSE) au détriment des proKts : E.Faber a fait inscrire début 2020 le statut d’ « entreprise à mission », se
décrit comme un grand promoteur du développement durable, tandis le groupe a connu des performances plus faibles que le reste
du secteur en 2020
Bonus : Danone 10ème entreprise d’agro-alimentaire au monde, présente dans plus de 140 pays
Ajd : près de 1M de sociétés (et 2/3 des 500 plus grosses sociétés américaines : Apple, Coca-Cola, Ford) y sont enregistrées (plus
que le nombre d’habitant) souvent sous la forme de simple boîte aux leOres. 1209 North Orange à Wilmington : 217 000 sociétés.
Mondialisa6on et industrie
Alors qu’elle ne produisait plus en Allemagne depuis 1993, la Krme allemande Adidas a ouvert en octobre 2017 la Speed Factory,
une usine « 100% robo?sée » en Bavière. Conçue pour être ultra-moderne, les chaussures produites doivent pouvoir s’adapter à
chaque marché grâce à des données très précises (terrain, météo)
4RI: 2010, elle s’appuie sur des technologies novatrices auxquelles doit s’adapter « l’Usine 4.0 ». La produc?on de biens doit
désormais évoluer avec l’intelligence ar?Kcielle et l’Internet des objets, la robo?sa?on. D’autre part, les façons de consommer
ont elles aussi évolué. La concep?on des biens s’eIectue ainsi avec la glocalisa6on, la personnalisa6on et la connec6vité pour
toiles de fond.
La logique de localisa?on d’une usine répond donc désormais à de nouveaux facteurs clefs de produc6on : A mesure que la
robo?sa?on progresse les avantages d’une main d’œuvre peu chère faiblissent. L’éduca?on, l’infrastructure et la recherche des
pays développés semblent de nouveaux facteurs aOrac?fs qui favorisent les pays occidentaux .
Mais dans les 60s, le charbon recule devant le pétrole et le gaz. 1960, ministre de l’industrie annonce oUciellement le
démarrage du processus de la récession charbonnière, mais la crise de 1963 (35 jours) freine le processus.
Dans les 70s-80s : C’est la merde, le charbon coûte trop cher à extraire (bien moins cher ailleurs), les jeunes se détournent
de la mine. Avec les dernières fermetures dans les 80s, le chômage ↗, tout ferme. 1990 : dernière mine ferme
Aujourd’hui : 9ème ville la plus pauvre de France en 2010 (15,2% de
chômeurs, 10 000 euros de revenu annuel moyen).
Ajd, 75% de la ville est classée en ZUS (zone urbaine sensible), 45% de la
pop sous le seuil de pauvreté, Roubaix est la plus pauvre des 100 plus
grandes communes françaises
Les FTN
C’est quoi ? Une FMN américaine, créée en 1972, qui devient n°1 de son secteur aux US en moins de 10 ans grâce à l’innova?on.
En fait, c’est plutôt un géant de l’équipement spor6f : plus de $30Mds de CA en 2015 (supérieur au PIB du Paraguay, Côte
d’Ivoire).
Pour montrer ce qu’est une Drme sans usine : totale sous-traitance, symbole de l’externalisa?on de la produc?on : 600 000
employés (18 000 aux USA, soit 3%), 350 sous-traitants dans 55 pays, plus de la moi?é de son CA est fait à l’étranger.
Pour montrer les cri6ques à l’encontre des grandes FMN :
Travail d’enfants : en 1997, photo d’un enfant pakistanais cousant des ballons fait scandale
Condi6ons de travail : dans les usines de ses sous-traitants, conduit au suicide parfois.
Le licenciement inu6le
Symbole de la consomma6on superOue : produits dont le prix élevé est fondé sur image de marque et séduc?on du
consommateur.
Evasion Dscale = Paradise papers : concentre toutes ses ventes aux Pays Bas et paye moins de 2% d’impôt sur les bénéKces
(au lieu de 25%).
Pour illustrer les stratégies du capitalisme qui prédomine avec la mondialisa6on : Tata en est un archétype
Pour montrer que la FMN peut être l’alliée de l’Etat Na6on
Une entreprise qui fait la Derté de l’Inde. Tata est un véritable champion na6onal et joue un rôle important sur la société
indienne : 2/3 des bénéKces de la holding Tata Sons Knancent des programmes sociaux, le slogan de Tata : « improving the
quality of life of the communi%es we serve ». Tata a luOé pour la liberté et les droits individuels dans son pays : adopte la
journée de 8h en 1912, le congé maternité en 1928
Tata et la mondialisa6on, ou comment la mondialisa6on o=re une revanche aux pays du Sud . Ratan Tata est nommé en
1991 à la tête du groupe Tata, à l’heure de l’ouverture de l’Inde. Il amorce l’interna6onalisa6on du groupe, restructure le
groupe selon la logique de reengineering = division en 7 secteurs d’ac?vités donc Tata Steel, Tata Motos, Tata Consultancy
Services, etc… Le groupe est Kdèle à la logique de croissance externe typique de la mondialisa?on : Ex rachat par OPA (oIre
publique d’achat) du groupe Corus (acier) en 2006, rachat de Jaguar et Land Rover (symbole d’une revanche du Sud sur le
Nord permise par la mondialisa?on, en l’occurrence de l’Inde ancienne colonie sur le Royaume-Uni colonisateur.
Dans son pays, les eIorts de diversiDca6on et de concentra?on ont rendu Tata un acteur omniprésent exemple la journée
d’un Indien : il regarde la télé par Tata Sky TV, puis boit un café au Tata Starbucks (si si ça existe vraiment) avant de rentrer
chez lui dans une voiture construite par Tata.
Une entreprise qui connaît quelques diUcultés depuis la crise de 2008. Tata est touché par le retournement du marché
automobile et par la chute de la consomma?on mondiale d’acier. Un échec commercial : celui de la Tata Nano qui était encore
trop chère pour les classes moyennes qu’elle visait. Un bad buzz liée à la Tata Nano : le groupe avait dû réquisi?onner des
terres agricoles pour y implanter des zones industrielles Contesta?ons paysannes.
Chi=re clés : Tata implanté dans 80 pays, réalise 60% de son CA à l’extérieur.
Entreprise brésilienne fondée en 1953, JBS est le leader mondial de la produc?on de viande bovine, numéro 4 de l’industrie agro-
alimentaire mondiale en 2018.
Scandales : corrup?on en 2017 avec président brésilien Michel TEMER + tenta?ve d’achat d’un des présidents de la Cour Suprême
—> aurait inves? au total près de 350 millions de dollars en onze ans (2006-2017) pour acheter des hommes poli?ques
Autres entreprises agro-alimentaire dans pays émergents : Brasil Foods (Brésil), Grupo Bimbo (Mexique), Tingyi
(Chine)
Conglomérat industriel indien, présent dans de nombreux secteurs. Entreprise familiale crée sous l’empire des Indes
dans le cadre du mouvement Swadeshi (boycoO des produits anglais), devenue géant interna?onal (mais dirigeants
toujours dans la famille) capitalisa?on boursière *20 en 10 ans
Se développe à par?r des années 2000 sur les marchés Africains, Asia?ques et Sud-Américains vitrine du
commerce Sud-Sud, avait acheté une marque européenne (Keyline) mais l’a revendue pour se concentrer sur des
marchés émergents, en par?culier Africain pour les cosmé?ques
Pour montrer comment les FTN géantes deviennent des FTN géantes (croissance externe)
Pour montrer que les FTN par6cipent à la puissance
Safran met la main sur Zodiac. Zodiac est un entreprise familiale française, qui produit depuis le début du XXème siècle de
l’équipement pour aéronefs. Safran a lancé une OPA (oIre publique d’achat) sur Zodiac, qui s’est conclue en janvier 2018, et à
l’issue de laquelle Safran dé?ent 80% du capital de Zodiac. Ainsi, le chiIre d’aIaires du nouvel ensemble s’élève à 21,2 Msd
d’euros, et comptabilise quelque 100k salariés, ce qui en fait le troisième géant mondial des équipements aéronau6ques
français derrière deux groupes américains.
De Safran dépend l’avenir de l’Europe spa6ale. Safran est impliqué dans le développement, en coopéra?on avec Airbus, de la
future fusée Ariane 6.
En diUculté en 2020 : touché par la crise du COVID-19 et le ralen?ssement catastrophique du transport aérien + produisait de
nombreux composant du Boeing 737 air max, que les défaillances techniques ont cloué au sol
Carrefour
C’est quoi ? 1° hypermarché en 1963 à Sainte Geneviève des Bois, interna?onalisa?on rapide, passage à une
croissance externe dans 90’s. Ajd possède + de 1000 hypermarchés, 3ème groupe de distribu6on mondiale, présent
dans 29 pays.
Limites : Menacé de surexpansion, traverse une crise au début des 2000s. Il décide alors de se re?rer des pays
moins rentables (comme le Mexique), et de se concentrer sur les pays émergents : 1° distributeur étranger en Chine
mais marché français est toujours la principale source de revenus ajd.
Un exemple d’implanta6on réussie : Carrefour au Brésil. 1975, Carrefour s’implante au Brésil, il y est ajd n°1, la
Dliale brésilienne est le 3ème CA du groupe, avec plus de 600 enseignes, à la fois des hypermarchés, mais aussi des
magasins de hard-discount (Atacadao, enseigne créée juste pour le Brésil). Accélère son expansion au Brésil depuis
2005 ouvre partout des supermarchés
1er constructeur de robots industriels au monde, l’entreprise japonaise est un acteur incontournable du marché (50% de la part de
marché américaine). Domaine d’ac?vité qui apparait plein d’avenir, avec un équipement croissant de la Chine notamment
Mais c’est un groupe qui apparait rigide, Kxé dans son secteur d’ac?vité : refus de s’aventurer au-delà du domaine des robots
d’usine dans lequel ils excellent, refus de changer la couleur des robots lors d’une commande d’Elon Musk
Made in Japan est un impéra?f pour le PDG, alors même que ça peut risquer de meOre en danger l’avenir de l’entreprise.
JP MORGAN CHASE AND Co
Pour connaître une banque qui a connu une croissance exponen6elle à la Dn du XXème siècle
La banque JP Morgan est fondée en 1871 à New York par deux hommes d’aIaires américains. Entre 1950 et 1980, l’entreprise
opère de nombreuses opéra?ons du fusions-acquisi?ons. Finalement, en 2000, les quatre ins?tu?ons bancaires les plus anciennes
de New York (Morgan, Chase, Chemical et Manufactural Hanovers) fusionnent pour donner naissance au groupe JP Morgan Chase
& Co. En 2016, le magazine Forbes la classe au rang de 5ème entreprise mondiale, alors que sa capitalisa?on boursière s’élève à
$397Mds.
La banque est impliquée dans un grand nombre de scandales. Notamment, elle a joué un rôle important dans le secteur des prêts
hypothécaires à risques par?cipant au déclenchement de la crise des subprimes en 2008. En novembre 2013, un accord à l'amiable
est conclu entre JP Morgan Chase et le département américain de la jus?ce : la banque payera le montant record de 13 milliards
de dollars. Mais elle ne les subit pas tant que ça : elle est sor?e renforcée de la crise de 2008, surtout en comparaison avec les
banques européennes
GAFAM et NATU
GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsor) : cinq grandes Krmes américaines qui dominent le
marché du numérique et s’inscrivent dans le cadre de la 3° RI.
Des puissances économiques monstrueuses (Google + Microsop = + que le CAC 40, cf tableau)
Un vrai poids pol/géopol : Danemark a un ambassadeur auprès des GAFAM, poids est d’autant plus fort qu’elles
possèdent des millions d’infos privées sur tout le monde.
Mais de + en + pointées du doigt comme des acteurs irresponsables : pb de protec?on des données (Scandale
Cambridge Analy?ca Google et Facebook versent 200 000 dollars chacun ; Amazon et Microsop 195 000 dollars), pb
de la Kscalité (UE es?ment qu’elles paient moins de la moi?é des impôts d’une entreprise dite classique d’où
redressement Kscal d’Apple condamné à payer 13 Ma à l’Irlande, 29 janvier 2019 OCDE annonce un accord pour
meOre en place une loi mondiale visant à taxer les GAFAM)
GAFAM tentent ainsi de redorer leur image : Amazon annonce l’augmenta?on du salaire de ses employés à 15$/h
NATU (Neslix, Airbnb, Tesla, Uber) : annoncés comme les nouveaux GAFAM… Ils bousculent tous l’éco des services en
suivant un modèle non tradi?onnel = ne veulent pas s’aOaquer aux leaders du marché mais créer de nouveaux usages.
Une croissance phénoménale : Croissance record du nombre d’abonnés Ne|lix en 2020 avec le conKnement. Leur CA
reste encore largement inférieur au GAFAM cependant, même si Tesla est pas loin derrière en cota?on boursière en
2020
Pbs: cri?quées car détruisent les écos tradis (uber et les taxis, , uberisa?on de l’emploi décision en 2021 de
statut mixte au UK)
TESLA
Tesla est un constructeur automobile fondé le 1er juillet 2003. Elle produit des véhicules électriques haut de gamme.
Comme les autres NATU (Ne|lix, Airbnb, Tesla, Uber), Tesla cherche à « disrupter » son secteur. Tesla a décidé de miser sur le
100% électrique. forte intégra6on ver6cale (un mode de contrôle regroupant sous une seule autorité les divers stades de la produc%on,
s’oppose à la sous-traitance dans la DIPP), contrairement à ses concurrents.
Tesla est en constante progression grâce à des mises à jour régulières des logiciels : les performances s’améliorent sans cesse.
Tesla se posi?onne sur des secteurs toujours plus innovants, comme la voiture autonome.
Toutefois, montée en puissance de Tesla : Ouverture en 2019 d’une gigafactory en Chine, qui permet avec celle de Californie
d’aOeindre les objec?fs de produc?on pour 2020. Résultat : capitalisa?on boursière mul6plié par 7 en 2020 (de 100Mds à
700Mds), proKtant d’un engouement pour l’électrique accru par le contexte environnemental et le COVID.
La cota?on boursière de Tesla est supérieure à celle des 5 premiers constructeurs automobiles réunis, alors qu’elle produit 20 fois
moins de voitures que Toyota
Ant Group
Exemples de pays
L’économie australienne : L’Australie connaît une croissance économique ininterrompue depuis 27 ans où la croissance
australienne a été de 120%, soit 2 fois plus que la France. Aujourd’hui, deOe publique de 41% du PIB, comparée à 100% en
France.
Pays n’a pas été touché par crise asia?que en 97 ni 2008. Économie bcp plus stable que les autres pays dvpés.
Réformes radicales dans les années 90 : aboli?on des quotas d’importa?on, droits de douane fortement réduits, dérégula?on du
secteur Knancier, priva?sa?ons. Importante réforme des systèmes de santé, de retraites, avec un système hybride entre
public/privé, donc permet à l’État de limiter la deOe publique, et bénéDcie ainsi de beaucoup plus de Oexibilité dans ses
dépenses. Grande diversiDca6on de l’économie : en 2014, DeloiOe (cabinet d’audit américain) déKnit 5 secteurs de « super-
croissance » (250 milliards de $ à l’économie sur 20 ans) : Le tourisme : prévision d’une croissance annuelle de 4% sur 20 ans, Le
secteur Knancier : Projec?ons que d’ici à 2040, la taille secteur Knancier australien devrait être mul?plié par 5. L’éduca?on : ajd,
étudiants chinois représentent 25% des universitaires en Australie ; L’agriculture : produc?on australienne = assez pour nourrir 60
millions d’habitants Les ressources naturelles : projets de 180 milliards de $ pour l’industrie du gaz + gdes réserves en uranium,
charbon, métaux rares...
L’immigra6on en Australie : Un pays d’accueil très important : Depuis 2010, l’Australie accueille 3x fois plus de migrants que les
US en termes de % de la popula?on. Impact est posi?f sur l’économie et ceOe aOrac?vité s’explique par la tolérance de la
popula?on locale
L’Australie entre la Chine et les États-Unis : US = allié principal de l’Australie : proximité diploma?que, plusieurs bases militaires
américaines en Australie. Chine = 1e partenaire économique : 30% des exporta?ons de l’Australie ; forte inEuence culturelle : 1,2
millions d’Australiens d’origine chinoise, Mandarin =2e langue la plus parlée.
Une inOuence poli6que chinoise croissante : l’Australie est un des lieux privilégiés par le Sharp Power chinois= des hommes
d’aIaires chinois en lien avec le PCC font des dona?ons importantes aux par?s et aux hommes poli?ques pro-chinois: « Invasion
silencieuse », avec l’impression que la Chine peut remeOre en cause la démocra?e en Australie. Aussi peur que la Chine suspende
ses liens économiques en cas de désaccord poli?que majeur. La réponse à ce(e inOuence : renforcement des liens militaires US,
avec présence de plus de soldats américains Aussi bcp plus d’aOen?on portée aux inves?ssements
chinois ex en 2018 gouvernement empêche les Krmes chinoises Huawei et ZTE de par?ciper à l’élabora?on du réseau 5G
australien.
Cependant, la poli?que de Trump semble remeOre en cause ces liens privilégiés qui existent avec l’Australie ex retrait des US du
TPP, accord de libre-échange qui devait contrebalancer l’inEuence économique de la Chine dans la région.
[Symbole]Ques?on d’un renouveau de la Guerre Froide, d’une guerre d’inEuence, avec logique de blocs ?
Pour montrer que la mondialisa6on est synonyme des accroissements d’inégalités: Dubaï = symbole de
l’accroissement des inégalités sur le marché du travail : cherche à aurer les compétences rares avec des
salaires mirobolants mais exploite en parallèle un grand nombre de travailleurs clandes6ns, des sous-citoyens
venus d’Asie pour la plupart (Népal, Pakistan…) pour réaliser les délires architecturaux. cf scandale de la
construc° des stades de la coupe du monde 2022 au Qatar
A retenir : transi?on économique des EAU : le pétrole ne représente plus que 30% du PIB en 2012.
Pour montrer qu’une Drme peut s’opposer et enculer son État d’origine :
2011 : document interne révélé par un syndicat qui programmait la fermeture du site en 2014
2012 : PSA conKrme et dévoile son « plan social ». Montebourg (ministre du Redressement produc?f) s’insurge contre la
décision de PSA Peugeot Citroën qui prévoit la suppression 8.000 postes en France (dont 1.400 à Rennes) et la fermeture
de l’usine d’Aulnay-sous-Bois en 2014 (3.000 salariés)
2013 : Grèves de 4 mois, mais PSA annonce l’arrêt de produc?on de C3 pour Kn 2013 et fermeture pour
2014. 2014 : fermeture de l’usine et produc?on de la C3 délocalisée en Slovaquie.
Programme Bourse Familiale qui vise les familles les plus pauvres, avec le versement d'aides, condi?onnées par
certaines obliga?ons (éduca?on, vaccina?on etc) a permis de faire reculer le taux de pauvreté de 40% en 2003 à
20% en 2018.
Pour montrer une réussite économique :
Le programme Faim 0 a permis la créa?on d’infrastructures, l’instruc?on des campagnes, l’accès au micro-crédit et
le sou?en de l’agriculture. Ainsi, il a rendu plus dynamiques certains espaces, mieux équipés et la main d’œuvre
mieux formée.
Réussite : augmenta?on conséquente des revenus et du statut social, baisse de la faim le Rwanda depuis les
années 2000 est un pays en bonne voie de développement
Inégalités et Altermondialisme
Chine et inégalités
Exemple de pays où les inégalités semblent avoir augmenté en conséquence de la mondialisa6on
Rapport de la BM en 2005, étude de 50 PED entre 1981 et 2004 : 36 pays ont connu une croissance du revenu moyen par
tête, mais pour 26 d’entre eux, elle creuse les inégalités.
La Chine illustre le mieux ce(e hausse des inégalités : le coeUcient de GINI est passé de 0,16 à la Kn des 70s à 0,47
aujourd’hui, (accéléra?on avec l’ouverture). Les inégalités sont criantes entre villes et campagnes : parmi les 10% les plus
pauvres, 98% viennent des campagnes.
Mais forte réduc6on de l’extrême pauvreté : 50% en 2000 contre 0,6% en 2019 selon les chiIres oUciels. Les riches
gagnent juste beaucoup plus d’argent + le seuil de pauvreté doit être réhaussé
Compléments Oraux
CRISES
Le Krach de 1987 (op6onnel) : Concentrez-vous, ce n’est pas simple. Depuis 1979, les taux d’intérêts aux US sont très hauts
(poli?que de Volker) pour contenir l’inEa?on – ce qui fonc?onne à ce niveau-là. Les taux d’intérêts sont tels aux US que les
capitaux étrangers commencent à y arriver en masse. Par conséquent, le dollar s’apprécie. En 1985, il retrouve ainsi son niveau
d’avant 1971 (avant le Nixon Choc). Les pays du G7 se réunissent en septembre 1985 au Plaza Hotel à New York, et meOent en
place une opéra?on spectaculaire d’interven?on sur le marché des changes dans le but de faire re-baisser le dollar. Ce sont les
accords du Plaza. En quinze mois, le dollar perd beaucoup (par rapport au Deutsche mark en par?culier) et retrouve son niveau
historique le plus bas (celui de 1979). A nouveau, les pays du G7 doivent se réunir, ceOe fois-ci pour meOre Kn à la baisse du
dollar : ce sont les accords du Louvre en février 1987. Le problème est le suivant : pendant la période de faible dollar, l’économie
américaine connaissait une belle croissance, qui se traduisait notamment par un boom des marchés Knanciers. Finalement, le 19
octobre 1987 la bulle Knancière qui s’était gonEée éclatera violemment suite à la pression de Alan Greenspan (nouveau directeur
de la FED) pour une remontée des taux d’intérêts. Le 19 octobre, l’indice Dow Jones perd 22% dans la journée, c’est la plus grosse
perte jamais enregistrée derrière l’eIondrement boursier islandais de 2008.
La crise asia6que de 1997 (op6onnel) : Le surinves6ssement en Asie provoque une bulle immobilière et bancaire en Thaïlande et
en Indonésie. La Thaïlande essaye de monter ses taux d’intérêts pour préserver ses taux de change. Ne pouvant pas tenir très
longtemps, elle s’adresse aux américains : « notre monnaie est aOaquée, prêtez-nous des dollars », ce à quoi les américains
répondent non. En conséquence, cascade d’eIondrement de monnaies asia?ques. Même la Corée (personne ne pensait qu’elle
pourrait être aIectée) se retrouve quasiment en situa?on de cessa?on de paiement. Conséquence : tous ces pays qui ?raient la
croissance asia?que (les dragons) connaissent un gros ralen?ssement de leur croissance. On appelle alors le FMI comme pompier.
Le FMI : « je vais vous faire faire des poli?ques d’austérité pour dégager des excédents extérieurs ». L’année 1998 perd alors 6
points de croissance dans les pays touchés. Puis reprendra Kn 1998 / début 1999 une forte croissance.
Montre que l’ouverture des pays émergents à la mondialisa?on (aux inves?ssements étrangers notamment) porte des risques de
déstabilisa?on.
L’ALTERMONDIALISME
Origine : Dès les 1980s, apparaissent des luOes ponctuelles, des contre-sommets ex An?-Davos à Porto Alegre.
Forma6on d’un mouvement à Sea(le. A l’occasion du Millenium Round de l’OMC en 1999, les an?mondialistes manifestent
(syndicats, ONG, étudiants), très média6sés et des enseignes symbolisant la mondialisa?on comme Starbucks sont
vandalisées. Les PED en proKtent pour radicaliser leurs revendica?ons et font échouer les négocia?ons. On parle du « mythe
de SeaSle » (mais ce ne sont pas vraiment les manifesta?ons qui ont fait échouer le cycle). Le Forum Social Mondial est créé
pour contrebalancer le Forum Economique Mondial de Davos. Il est dirigé à Porto Alegre par le Par? des Travailleurs brésilien
et symbolise l’altermondialisme : son but est de proposer une alterna6ve à la mondialisa6on. Le 1er FSM se ?ent en 2001.
Qui sont-ils ? Les héri?ers des idéologies socialistes (Allende, Guevara, Nehru), les défenseurs du local et l’autoges?on (José
Bové avec sa Confédéra?on Paysanne), les ONG, des mecs déter (Michael Moore avec Roger and Me : dénonce suppression
de 25000 emplois à Général Motors). Ils dénoncent la mondialisa6on libérale, l’impérialisme américain, le manque de
légi6mité démocra6que des grandes ins?tu?ons (GATT puis l’OMC, FMI), la dégrada?on de l’environnement, etc.
HealthMap s’appuie sur une somme colossale d’informa6ons épidémiologiques issues des réseaux sociaux, des blogs, des sites
gouvernementaux et des organisa6ons de santé interna6onales. Grâce à sa puissante force de calcul, HealthMap a pu ?rer la
sonneOe d’alarme lors de l’épidémie de choléra en Haï?, neuf jours avant l’annonce oUcielle faite par l’Organisa?on Mondiale de
la Santé. Les études montrent que de tels systèmes de ges?on peuvent détecter les signes d’une épidémie naissante, en par?culier
dans les zones où la surveillance de la santé publique est limitée. L’avantage est de localiser des menaces infec6euses en temps
réel
Dès lors, les systèmes de surveillance tradi?onnels doivent être couplés avec des ensembles de données pour parer à toute
épidémie. Les Eux de données Internet récoltées ne sont pas dépourvues d’imperfec?ons : elles peuvent manquer
d’iden6Dcateurs démographiques clés tels que l’âge et le sexe. En eIet, certaines catégories de personnes sont sous représentées
comme les nourrissons, les enfants et les personnes âgées.
2
ORDRE MONDIAL
DÉFINITIONS 3
ENJEUX 5
ACCROCHES 6
CHRONOLOGIE 7
COURS GENERAUX 7
ORDRE MONDIAL DE 1945 A 1991 7
LE NOUVEL ORDRE MONDIAL DEPUIS 1991 8
L’ORDRE MONDIAL ET LA MONDIALISATION 9
LA REGIONALISATION ET SES ENJEUX DEPUIS 1945 12
LA GOUVERNANCE MONDIALE DEPUIS 1991 13
LE ROLE DE L’ETAT ET DES POUVOIRS PUBLICS DANS LE CONTEXTE DE MONDIA 14
LES TRANSFORMATIONS DE LA GUERRE DEPUIS LA FIN DE LA GUERRE FROIDE 15
LA PUISSANCE 16
MER ET PUISSANCE 16
LE CYBERESPACE : UN NOUVEL INSTRUMENT DE LA PUISSANCE 17
L’ESPACE 18
EXEMPLES 22
L’ORDRE MONDIAL 22
GOUVERNANCE MONDIALE 23
ZONES GRISES ET ACTEURS ILLEGAUX 24
LA PIRATERIE 26
LA PUISSANCE 26
LA GUERRE 27
RÉFÉRENCES 30
3
DÉFINITIONS
PUISSANCES
● Puissance mondiale : État qui se dis-ngue par son poids territorial, économique, démographique par les moyens dont il
dispose pour a6eindre ses objec-fs et par les stratégies qu’il est capable de me6re en œuvre de façon à s’assurer une
in3uence durable. Selon Raymond Aron, une puissance a « la capacité de faire, de produire et de détruire ». Serge Sur
capacité de « faire, faire faire, empêcher de faire, refuser de faire ». Repose aujourd'hui sur un triple pilier : poli;co-militaire,
économico-technologique, idéologico-culturel. Un pays qui, ajd, est capable d’ar-culer savamment hard et soC power,
« smart power » Suzanne Nossel.
o Domaine poli;que : présence dans les grandes ins-tu-ons interna-onales d’où capacité à peser sur la scène
géopoli-que mondiale, mener une diploma-e ac-ve pour le bien commun et pour préserver ses intérêts.
o Domaine économique : place que le pays occupe dans les échanges interna-onaux, le niveau d’interna-onalisa-on de
ses entreprises, résultats économiques.
o Domaine militaire : État qui doit être capable d’assurer la sécurité de son pays et de se projeter sur d’autres théâtres
d’arbitra-on.
o Domaine culturel : diKusion des valeurs.
● Superpuissance : désigne une puissance qui se dis-ngue des autres par son degré de domina-on jamais a6eint auparavant
(dans sa globalité et son extension géographique) et par l’écart décisif creusé avec les autres pays. US et URSS ap la 2nde GM.
● Hyperpuissance H. Védrine : domina-on mondiale sans partage des US (depuis les 1990s)
● Acteur global : pays important qui s’inves-t dans la résolu-on des grands problèmes mondiaux.
ORDRE MONDIAL
● Arrangement, disposi-on d’objets et de rela-ons selon un principe, une règle, une structure.
● Rela-on entre les diKérents États, idée d’organisa-on et de classement : Donc à la prise en compte de certains critères pour
classer, hiérarchiser les États. Fondamentalement mobile et peut céder la place à un autre ordre.
● Idée de stabilité (≠désordre).
● Renvoie aussi aux normes mondiales en ceci que le monde est organisé selon certaines règles, principes.
4
AUTRES DÉFINITIONS
● Exercice : ac-vité spécialement structurée, adaptée, qui permet de développer les capacités de quelque chose dans un
domaine. Ac-on de me6re en pra-que une faculté.
● Déclin : état de ce qui diminue, de ce qui commence à régresser après avoir a6eint son point maximal, son apogée. Le déclin
précède la chute. Représenta-on historique construite a posteriori d’un temps perçu comme celui d’un apogée.
● DéG : obstacle intérieur ou extérieur à surmonter qui peut conduire à une compé--on.
● Basculement : remise en cause d’un ordre établi, déséquilibre, désordre.
● Acteur : personne, entreprise, Etat, organisa-on régionale ou interna-onale qui prend une part ac-ve, joue un rôle
déterminant ou intervient dans un domaine (agit en fonc-on d’une Rn et avec des moyens spéciRques).
● Monde apolaire : dans l’ar-cle « The Age of Nonpolarity » Richard Haass parle d’un monde sans pôle en raison de l’essor de
nouvelles puissances et de la dispersion même du pouvoir.
● Monde mul;polaire : concept géopoli-que se référant à une situa-on où la puissance est partagée entre plusieurs pôles.
● Rapports de puissance : lié à la recherche et l’aTrma-on d’un leadership.
● Équilibre : « force égale », égalité de forces entre deux choses qui s’opposent, abou-ssant à un état stable, immobile ; sous-
entend aussi la no-on d’harmonie.
● Déséquilibre : perte de l’équilibre, d’une posi-on stable (instabilité) et donc absence d’égalité (disparité, inégalité).
● Équilibre des puissances « balance of powers » : situa-on de stabilité et de paix qui résulte d’une égalité de forces entre les
puissances et alliances du moment. C’est la répar--on des forces, des capacités entre deux ou plusieurs États en posi-on de
domina-on, des États rivaux mais dont la confronta-on assure la stabilité de l’ordre interna-onal, qui garan-t la paix
mondiale. Équilibre des grandes puissances qui prennent en charge l’ordre mondial (≠ hiérarchie des puissances). L’équilibre
des puissances est ici lié à la capacité de contrôle de l’État na-on sur le système interna-onal et relève d’une concep-on
« westphalienne » des rela-ons interna-onales où un pe-t nombre d’États dirigent les aKaires interna-onales dans le cadre
d’un « directoire/concert des na;ons » et s’oppose ainsi à l’idée d’une sécurité collec-ve assumée par une communauté
interna-onale, à l’idée de gouvernance mondiale. Kissinger dit « l’équilibre des puissances et non la paix est l’objec-f de tout
homme d’État qui doit être pragma-que et réaliste et prêt au compromis en évitant des objec-fs idéologiques ». Références
quand on parle de ce concept : Hans Morgenthau, Raymond Aron, et Kissinger De la diplomae.
● SoI power : à la fois aspect et forme de la puissance (J. Nye) qui repose sur des éléments déterminants mais diTcilement
quan-Rables comme l’inYuence idéologique, le rayonnement culturel, la validité reconnue (imitée même) de ses ins-tu-ons
et de son modèle socio-économique et la capacité à poser les termes des débats géopoli-ques du moment. C’est aussi une
méthode d’exercice de la puissance reposant sur la persuasion, le pouvoir de convic-on et une capacité à séduire et à aQrer.
Ce soC power est la source de la superpuissance ou de l’hyperpuissance s’il y a combinaison avec le hard power.
● État-Na;on : type d'organisa-on poli-que reposant sur l'adéqua-on entre un État et une na-on (groupement humain uni par
un sen-ment d'appartenance commune sur les plans historique, culturel et poli-que), communauté d’humains qui sont unis
sur un même territoire par des valeurs, une histoire commune, des symboles (drapeaux, hymne na-onal, devise), aussi dans
un but de se démarquer des autres EN (ex : rôle de la fron-ère). Il est doté du monopole de la violence légi-me et chargé de
rechercher des réponses consensuelles aux conYits et lu6es qui traversent la société pour en garan-r la cohésion. Exerce
pouvoirs régaliens mais également éco et sociaux avec une dimension spa-ale essen-elle, l’aménagement du territoire.
ENJEUX
● Évolu;on des critères de la puissance, renouveau des acteurs: comment les déRnir aujourd’hui, nouveaux critères
(cyberespace etc) ? Emergence de nouveaux acteurs, déclin d’anciennes puissances.
● La guerre, marque de puissance ou d’impuissance ? : Ancienne concep-on Clausewitz (La guerre est la con-nua-on de la
poli-que par d’autres moyens ») où il faut avoir la puissance de faire la guerre, qui sert les intérêts de la na-on Ajd surtout
guerres dans des états faibles qui échouent à maintenir la paix.
● La mondialisa;on est-elle facteur de paix ou de guerre ? Si la mondialisa-on a créé des interdépendances entre les
économies, elle a aussi engendré des conYictualités sur les ma-ères premières. On assiste au retour des na-onalismes, à la
déRance par rapport aux valeurs universelles occidentales.
● Le basculement du monde, entre ruptures et permanences : Quelle est l’ampleur du « basculement du monde » par rapport
au monde hérité de l’après 1945 ? La mondialisa-on impose-t-elle un nouvel ordre mondial, ou plutôt un désordre mondial ?
Quelles puissances aujourd'hui peuvent contester l’ordre mondial établi à Bre6on Woods par l’Occident ?
● Équilibre des puissances et ordre interna;onal : sont-ils compa-bles ? La mondialisa-on rend-telle l’équilibre des puissances
obsolète ? Le monde mul-polaire actuel serait-il devenu un monde « apolaire » R. Haass, incapable d’assurer un ordre
durable, en raison de l’ « impuissance de la puissance » B. Badie et de l’hétérogénéité des puissances qui s’opposeraient plus
qu’elles ne coopèreraient dans l’ordre interna-onal ? L’équilibre des puissances ne conduit-il pas à la recherche d’un
avantage, d’une supréma-e, à sa remise en ques-on par des puissances qui en sont exclues, sources de déséquilibres
permanents ?
● Ques;on et rôle de l’environnement régional dans l’accès à la puissance : dans un contexte de mondialisa-on, de
mul-polarité croissante, l’intégra-on à l’espace régional a souvent été vu comme une étape clé, à la fois d’expérimenta-on de
l’ouverture, de développement et d’aTrma-on d’une puissance. Comment la régionalisa-on, par les enjeux dont elle a été
porteuse, a cons-tué un moteur essen-el de la mondialisa-on, chaque région apportant une réponse spéciRque à la ges-on
de son intégra-on à l’économie mondiale, a contribué à modeler l’ordre mondial suivant une logique mul-polaire, perme6ant
de dépasser les fractures héritées de l’après 1945 ? Est-elle un jeu gagnant pour tous, en par-culier les moins développés ?
● La fracture Nord-Sud : est-elle devenue un fossé ou au contraire a-t-elle disparu ? Ra6rapage des émergents ou plafond de
verre du système interna-onal ? Une remise en cause la fracture Nord-Sud par ceux qui accèdent à la puissance (Chine) ou
perpétua-on des mêmes logiques de subordina-on ?
● Les États-na;ons : remise en cause de l’État-na-on ou le voit-on au contraire, résister ?
6
ACCROCHES
PUISSANCE ET ORDRE MONDIAL
Pour montrer les tensions entre anciens alliés induites par un ordre mondial changeant
● 70 ans de l’OTAN : sommet de Londres 3 décembre 2019. Trump, Macron et Erdogan. Plus personne ne fait d’eKort pour
cacher ses désaccords. Ces 3 hommes tentent à leur manière de bousculer l’ordre mondial et de le façonner à leur image.
Emmanuel Macron : « L’OTAN est en état de mort cérébrale »
Pour montrer le retrait américain : ne veulent plus être gendarmes du monde
● En Janvier 2019 au Caire, Mike Pompeo, le Secrétaire d’Etat américain, annonce la rupture avec la poli;que étrangère
d’Obama au Moyen Orient (annoncé lors du Discours du Caire en 2009 qui voulait améliorer relaons avec musulmans, criquer Israël,
et discuter avec Iran sur son avenir nucléaire: analysé par S. Rice comme une volonté de non-ingérence ). Ce discours intervient des
semaines après que Trump ait annoncé le retrait imminent des troupes américaines en Syrie pensant avoir « éradiqué »
Daesh, et suscitant l’anxiété des alliés américains dans la région, en par-culier les Kurdes qui craignent de se faire massacrer
par les turques (mais il main-ent les bases américaines en Irak) (en eKet, une interven-on militaire turque a suivi). Pompeo
veut rassurer, disant que les USA sont une “force pour le bien” dans la région, qu’ils vont rester présents et Rdèles aux alliés.
Pour montrer le retour à une Realpoli;k unilatérale à travers des régimes autoritaires et belliqueux .
● Crimée : En mars 2014, la Russie a annexé la Crimée. Sanc-ons interna-onales lui sont imposées, avec quelques eKets sur
l’économie Russe, mais pas assez pour la faire reculer (d’autant qu’elle a l’arme du gaz auprès de l’Europe orientale). Depuis,
elle entend l’intégrer à son territoire et à ses probléma-ques comme il se doit. En 2018, le pont de Kertch a été inauguré, qui
relie la péninsule au reste du territoire Russe et pose des diTcultés aux ports ukrainiens .
GUERRE
Pour introduire les guerres commerciales
● En mai 2019, Trump interdit l’u;lisa;on de Huawei dans les services publics et le service 5G . En eKet, les États-Unis
craignent un espionnage de l’État chinois, à cause des liens entre l’entreprise et le PCC. Mais c’est aussi parce que les
entreprises américaines accusent un retard dans l’établissement de la 5G, et s’inscrit dans le cadre d’une guerre commerciale
plus large entre Chine et USA. Les USA font jouer leurs alliances pour isoler Huawei :NZ, Australie et Pologne renoncent à ces
installa;ons. En 2020, c’est le Royaume Uni qui interdit à son tour les équipements 5G de Huawei.
● Accord commercial US – Chine signé 15 jan 2020. Ressemble plus à une trêve qu’à un traité de paix : accord déRni-f renvoyé
à après l’élec-on commerciale. La rivalité stratégique sino-américaine ne faiblit pas et semble inscrite dans le durée.
Septembre 2020 annonce de l’interdic-on de TikTok. 2021 Arrivée de Biden est celle d’un homme moins belliqueux, mais la
tension ne disparaîtra pas.
Pour illustrer les enjeux de puissance dans les interven;ons militaires extérieures
● Yémen : bataille de Marib en 2021 entre les rebelles Houthis (soutenus par l’Iran) et les forces gouvernementales (soutenues
par l’Arabie Saoudite). L’AS était intervenue en 2015 dans l’opéra-on « tempête décisive », ce pays est le théatre
d’aKrontements par armées interposées entre l’Iran chiite et l’Arabie Saoudite sunnite, qui prétendent tous deux à devenir la
principale puissance régionale. A cela s’ajoute le jeu ambigu des EAU, qui sou-ennent aussi une troisième fac-on près d’Aden,
pour sécuriser les routes commerciales.
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GOUVERNANCE MONDIALE
Pour montrer la remise en cause des traités interna;onaux au nom des intérêts na;onaux
● Le 1er février 2019, l’administra;on américaine a annoncé son retrait du traité sur les forces nucléaires à portée
intermédiaire FNI. Accord signé en 1987 entre Gorbatchev et Reagan, il avait pour objec-f de limiter voire déRni-vement
arrêter la proliféra-on de missiles de moyenne portée (500-5500 km). Mais la viola-on de la Russie dévoilée par un rapport de
l’OTAN pousse les US à se re-rer, lui perme6ant de ne pas avoir les mains liées, à la diKérence de pays comme la Chine qui,
eux, développent leurs armes allègrement.
● Peut-on encore sauver l’accord nucléaire avec l’Iran ? : Le 7 nov 2019 l’Iran a relancé la produc-on d’uranium enrichi en
viola-on de l’accord interna-onal conclu en 2015, après que Donald Trump s’en soit re-ré en 2018. En 2020, les services
secrets israéliens ont aba6u un scien-Rque iranien impliqué dans le projet nucléaire, pour en ralen-r l’exécu-on.
ZONES GRISES
● Procès Rinascita ScoA s’ouvre en 2020 : 350 membres présumés de la Ndranghe6a, plus puissante maRa au monde (50
Milliards de chiVre d’aVaire). Contrairement à l’ultra-violente Cosa Nostra, elle est plus insidieuse, et a une emprise à travers
le monde
CHRONOLOGIE GENERALE
● 1972 : Accord Salt I (réduc-on de l’armement) ● 2008 : Crise mondiale et créa-on G20. Guerre en Géorgie.
● 1979 : Accord Salt II (idem) Opéra-on Atalante an--piraterie
● 1982 : Conven-on de Montego Bay ● 2009 : Créa-on du groupe des BRIC à Ekaterinbourg
● 1991 : Guerre du Golfe, eKondrement de l’URSS, accords ● 2010 : découverte du virus Stuxnet en Iran
START de désarmement ● 2011 : Mort de Ben Laden. Entrée de l’Afrique du Sud dans
● 1992 : Opéra-on Restore Hope en Somalie les BRICS. Début des Printemps arabes
● 1992/1996 : Siège de Sarajevo ● 2011 : Interven-on de l’OTAN dans la guerre en Libye
● 1993 : lancement du projet Joint Strike Fighter, ● 2013 : US et leurs alliés renoncent à une interven-on
commande de 2400 F35 par le Pentagone militaire en Syrie / Opéra-on Serval au Mali
● 1994 : Génocide Rwanda. Interven-on de l’OTAN Bosnie ● 2014 : Accords de Genève sur le nucléaire iranien. Crise en
● 1995 : Massacre de Srebrenica (exemples). Accords de Ukraine, annexion de la Crimée par la Russie. Opéra-on
Dayton (Rn guerre en Bosnie-Herzégovine). Assassinat de Barkhane au Sahel.
Rabin par un étudiant israélien extrémiste. ● 2015 : A6entats de Charlie Hebdo. A6entats du 13/11
● 1996 : Lois d'Amato Kennedy et Helms-Burton. Elle (Bataclan, Stade de France, Cafés du XIème), début de
perme6ent aux US d’u-liser le dollar comme arme contre l’interven-on directe de la Russie en Syrie. Crise
les états qui échangent avec les Etats voyous migratoire en Europe Opéra-on Decisive Storm de l’Arabie
● 1999 : Interven-on de l’OTAN au Kosovo. Élargissement Saoudite au Yémen.
de l’OTAN à d’anciens pays de l’Est ● 2016 : Muslim ban de Trump
● 2001 : A6entats du 11/09, Guerre contre l’Afghanistan ● 2017 :
● 2003 : Guerre en Irak, Opéra-on Eufor–Artemis au Congo, ● 2018 : Retrait des USA de l’accord sur le nucléaire Iranien.
Guerre au Darfour ● 2019 : Elimina-on d’Abou Bakr-Al-Bagdhadi, chef de
● 2004 : A6entats de Madrid imputés à Al-Qaida. Entrée de Daech, qui perd aussi tous ses territoires.
10 PECO dans l’UE ● 2020 : Assassinat de Qasem Soleimani en Iran / Tensions
● 2005 : A6entats de Londres Grèce-Turquie en méditerranée
● 2006 : Mort de Saddam Hussein
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● 2013 Guerre civile au Sud-Soudan Ajd
● 2014 == Annexion de la Crimée
● 2014 Guerre (actuelle) au Yémen Ajd
● 2020 == Guerre au Haut-Karabagh Arménie, Géorgie
● 2020 Guerre du Tigrée, Ethiopie Ajd
COURS GENERAUX
ORDRE MONDIAL DE 1945 A 1991
Au sor-r de la guerre se met en place un ordre mondial bipolaire, encadré par de nouvelles ins-tu-ons interna-onales.
GF : guerre idéologique (« chasse aux sorcières »= persécu-on organisée par un gouvernement contre opposants), d’in;mida;on
(OTAN vs Pacte de Varsovie en 1955, bombe nucléaire pour l’URSS en 1949).
11
(médias, FTN, terrorisme) fait que la puissance n’est plus que dans les mains des États, Gn du consensus social, que les
anciennes grandes puissances n’arrivent plus à créer.
● Ou plutôt un monde mul;polaire ? : Emergence de la Chine, de la Russie. Voir Cours Ordre Mondial et Mondialisa-on.
Impuissance ● En Irak (2003-2011), les US n’ont pas réussi à paciRer le pays, à bâ-r un État moderne et ont qui6é un pays en
militaire proie à la guerre civile. Guerre vue comme un élément déstabilisateur au MO, marginalisa-on des tribus
sunnites après la chute de Saddam Hussein, renforçant un « arc chiite », de l’inYuence régionale de l’Iran.
● En Afghanistan (2001-2017), la chute des Talibans a eu un impact régional (déstabilisa-on de l’État voisin du
Pakistan, allié des US et puissance nucléaire), fragilité du pouvoir installé par les Occidentaux (Ashraf Ghani
ajd) oblige les US à maintenir une présence militaire de 8000 hommes.
Impuissance ● Récession de 2007-2009, 10M d’emplois détruits, chômage + de 10%, crise du capitalisme libéral mondialisé,
économique Rnance dérégulée reme6ant en ques-on la per-nence d’un certain nombre de dogmes libéraux, limites d’un
modèle de dév inégalitaire, fondé sur l’ende6ement, fragilisant les classes moyennes américaines.
Impuissance ● Depuis début XXIème, nouvelle structure mul;polaire, où l’exercice de l’unilatéralisme ne fonc-onne plus du
poli-que fait de l’émergence de nouvelles puissances en mesure de s’opposer aux US.
● Le gagnant indirect a été la Chine qui a poursuivi son ascension économique et géopoli-que, qui est apparu
comme un nouveau modèle de développement a6rac-f et alterna-f à l’occidental.
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accusés d’avoir entravé le dév du Sud car oblige les États à couper les Rnancements pour l’éduca-on, la santé « pompier
pyromane ».
De la souveraineté des États : principale vic-me de la mondia, perd le contrôle sur son territoire. Kenichi Omahe (1995) de
l’Etat-na;on aux Etats-Régions
De l’hyperpuissance des US après l’avoir consacrée : leadership éco et idéo ébranlé par 11/09, crises Rnancières 2001 et
2008, émergence de Chine notamment grâce aux délocalisa-ons d’entreprises américaines ; puissance militaire montre ses
limites car US incapables de terminer la guerre en Afgha (retrait pas encore total) et en Irak (retrait 2011) car guerres longues
et coûteuses, ou-l mili pas adapté à la nouvelle forme de guerre = guérilla perte de conRance des US, se voit dans le dossier
syrien ; domina-on poli-que mise à mal car isolés sur la scène interna après leur interven-on en Irak.
● Un nouvel ordre mondial en gesta;on depuis le début du XXIème : Diacultés américaines : Paul Kennedy en 1987 parle de
« surexpansion impériale » (Naissance et déclin des grandes puissances), dépenses militaires = 40% dépenses mondiales,
coût de la puissance trop levé mine de l’intérieur les US.
Nouveaux critères de la puissance : soI power= puissance commerciale (conquête des marchés), a6rac-vité (brain drain ou
capitaux), façonner les comportements (culture, « coca-colonisa-on »), contrôler le jeu interna-onal(Chine avec vote des pays
africains). Smart power : u-liser alterna-vement soC et hard power selon les besoins (Suzanne Nossel en 2004, repris par
H.Clinton). Sharp power : pouvoir d’inYuence corrosive sur un autre pays, pour le déstabiliser (Russie, concept popularisé en
2017). Nouveaux lieux de la puissance : cyberespace, espace
Aarma;on des pays émergents : Bertrand Badie parle de « revanche des puissances moyennes », ont réussi leur inser-on à
la mondia grâce à leurs ressources, leurs poids démographique, captent les IDE gagnants de la mondia, grâce à laquelle ils
se sont aTrmés :
Laurent Carroué en 2016 : 16 pays gagnants de la mondialisa-on qui commencent à vraiment s’aTrmer
-Les 4 BRIC, puissances mondiales= 20% du PIB mondial & 40% de la pop. Créent banque des BRICS en 2014 pour
concurrencer BM
Chine peut prendre sa revanche : après le siècle de l’humilia-on (1842-1949), cumule des critères anciens de puissance
(2ème budget mili, puissance démo, terri, 1ère puissance éco : 1er export & 1er PIB PPA, puissance technologique avec 5G
Huawei), et nouveaux (54 ins-tuts Confucius en Afr, FMN dynamiques, puissance Rnancière :BAII 2014) .Puissance
régionale en mer de Chine, avec la BRI dans toute l’Asie
Russie : Puissance oKensive (Syrie, tech militaire mercenaires, cybera6aques, Sharp power, arme du gaz), mais peu de
soC power.
Inde : Puissance économique (Tata, Godrej) mais fragile, popula-on pauvre et peu développée (167ème IDH)
Brésil : S’était aTrmé grâce aux ressources (JBS, Vale) et comme altermondialiste (Sommet de Cancún 2003),le plus en
diTculté des 4 depuis 2014 et la Rn du supercycle des ma-ères premières, ébranlé par les scandales de corrup-on et la
crise économique. Reste puissance principale du con-nent, mais perte d’inYuence mondiale (désac-va-on seul porte-
avion en 2018)
-6 puissances con;nentales : Mexique, Argen-ne, Afrique du Sud, Turquie, Arabie Saoudite
-6 puissances régionales en voie d’aarma;on : Malaisie, Thaïlande, Nigéria, Egypte, Ethiopie et Iran
Aarma;on d’acteurs non-éta;ques transna;onaux : FTN, ONG, an-monde, pop civiles (Sea6le en 1999).
13
nucléaire). Diploma-que : pas de système d’alliance solide. Mais la Chine sort renforcée de la crise du COVID, toujours montée
en puissance.
Acteurs non éta;ques ne contestent pas vraiment l’in3uence des États : pas d’unité doctrinale des ONG et mouvements
civils, crise de 2008 montre le retour en force des États. Système interna-onal reste quasi-exclusivement le fait des Etats, les
FMN défendent les intérêts na-onaux (Ex Gazprom)
● Les rapports de force restent « tradi;onnels » : Retour de la Realpoli;k : l’accès aux ressources reste le moteur des rapports
de force (enjeu) : les ma-ères premières ont acquis une nouvelle importance stratégique depuis 2000s malgré la 3ème RI car
concurrence accrue pour des ressources qui se raréRent (terres rares, hydrocarbures)
Facteurs tradi;onnels de la puissance restent d’actualité (moyens) : puissance militaire, territoriale (importante pour
garan-r la sécurité énergé-que et agricole : Chine 95% de la prod terres rares), démographique (abandon de la poli-que
d’enfant unique en Chine 2015). Smart power S. Nossel : les US veulent rompre avec le recours systéma-que à la coerci-on
de l’administra-on Bush (pivot vers l’Asie d’Obama associe manœuvres navales et partenariats écos), mais Trump a fait
perdre beaucoup de soI power (Blocage système interna-onal, décisions unilatérales au MO, guerres commerciales à
outrance) Tache diacile pour Biden ; la Chine manie bien le smart power. Russie manque de soC power (sanc-ons
interna-onales en 2014 après annexion Crimée), UE et Japon de hard power (guerre en Yougoslavie 1991-1995).
● 1648 : Traité de Westphalie ● Charles Schultze 1976 « L’État était avant instrument des-né
● 2004 : Smart power Suzanne Nossel à résoudre les pbs, ajd le pb c’est l’État lui-même »
● 2014 : BAII ● Susan Strange (proche d’H. Clinton) « Autrefois les États étaient
les maîtres des marchés, ajd ce sont les marchés qui sont
ChiVres : maîtres des États »
● 40% des dépenses militaires sont US ● K. Ohmae 1996 « Rn des États na-ons »
● Irak et Afghanistan ont coûté 2000 Mds $ ● L Cohen-Tanugi « la mondia actuelle est devenue la +
● TM 80% de la pop puissante force transformatrice de la géopo mondiale » : a
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● BRICS = 20% du PIB mondial & 40% de la pop contribué à l’eKondrement du com, victoire capitalisme,
● Triade = 54% du PIB mondial pour 13% de la pop ascension Chine, favorise émergence islamisme radical
● 10/15 1ères puissances mondiales sont occidentales comme réac-on à l’occidentalisa-on du monde
● Sur 500 1ères FMN, 121 US contre 119 Chine ● Carroué émergents = BRIC gds émergents + 6 puissances
● 54 ins-tuts Confucius en Afr con-nentales (Afr S, Argen-ne, Mexique, Turquie, AS,
● 70-80% des conYits intraéta-ques Indonésie) + 6 puissances rég poten-elles (Malaisie,
● Ajd 90% des vic-mes sont civiles VS début XXème 5% Thaïlande, Nigéria, Egypte, Ethiopie, Iran)
● 300 000 enfants soldats dont +1/3 en Afrique en 2013 ● Zakaria L’empire américain : l’heure du partage US vic-mes
● 80% des conYits me6ent en jeu des acteurs non éta-ques succès car ascension émergents est conséquence de 60 ans
● ONU = 0,5% des dépenses mili mondiales d’ac-on US pour ouvrir et américaniser monde
● Bertrand Badie Quand le Sud réinvente le monde :
réinven-on des ou-ls du système interna doit venir des pays
S ; « nous ne sommes plus seuls au monde » ; « l’Occident
est un club. Un club de dirigeants qui réclament le monopole
du gouvernement du monde » ; « revanche des puissances
moyennes »
● Bertrand Badie : 2004 L’impuissance de la puissance,
incapacité des USA à gérer les conYits malgré, et peut-être à
cause de, leur puissance tradi-onelle.
● Zbigniew Brzezinski « aucune puissance peut prétendre
rivaliser avec les US dans les 4 domaines clés qui fondent une
puissance globale : mili, éco, techno, cultu »
● Bush 2004 « le soC power, je ne connais pas »
● Robert Kagan La puissance et la faiblesse : US et Eu ds nouv
ordre mondial
● ONU 2 missions : peace keeping & peace building
Pascal Lamy 2001, on peut déRnir la gouvernance mondiale comme l’ensemble des processus par lesquels « des règles collec;ves
sont élaborées, décidées, légi;mées, mises en œuvre, contrôlées » et perme6ent de promouvoir une économie mondiale
porteuse d’ordre, de jus-ce, de liberté et d’eTcacité.
15
IV. LA GOUVERNANCE MONDIALE S’EST DÉVELOPPÉE
● Maintenir la paix, une utopie impossible ? Ineacacité de l’ONU (Veto et peu de pouvoir, empêche aucune guerre), CPI trop
faible (trop spéciRque cf TPI pour la Yougoslavie crime contre l’humanité, complémentaire, Burundi en 2016 et Philippines en
2018 se cassent), limites des traités interna;onaux (TNP de 1968 remis en ques-on par Corée du Nord qui se re-re en 2006)
● Soutenir l’économie mondiale : OMC 98% du commerce interna-onal, succès de l’ORD (amendes Boeing-Airbus), dirigeants
pays émergents (Ngozi Okonjo-Iweala en 2020) Mais blocage(cycle de Doha, juges de l’ORD)
● Protéger biens publics mondiaux : Climat (PNUE en 1972, Sommet de Rio de 1992 puis protocole de Kyoto 1997) ,
Environnement faibles progrès (seuls succès sont couche d’ozone, plomb dans les carburants et eau potable), accords de
Copenhague en 2012 marquent un retour en arrière
ONU ● Secrétaire général : ● 3 objec-fs : paix, sécurité, ● Elle reste largement impuissante, très
Antonio Guterres, rela-ons amicales entre na-ons souvent incapable de gérer les graves
Portugal et DDH conYits car
● 193 pays membres ● Ac-f dans la construc-on d’un o pas le droit d’ingérence
nouvel ordre mondial depuis o que résolu-ons, pas toujours
1991 : appliquées (Israël pour Gaza)
● 172 con3its réglés o paralysée par les vétos (6 vétos russes en
paciGquement Syrie)
o prééminence de l’occident Conseil de
Sécurité revendica-on du G4
OMC ● Présidente : Ngozi ● 164 pays : Chine (2001), Russie ● Essor du néoprotec-onnisme (Terres Rares)
Okonjo-Iweala, (2011) ● Accords bilatéraux (CETA)
Nigeria ● ORD : organe de règlement des ● En panne depuis l’échec du cycle de Doha +
● 164 pays membres diKérends est eTcace blocage de l’ORD par Trump
● Président Brésilien en 2014 ● Montée des altermondialistes (cf Sea6le
(Roberto Azevedo) puis 1999)
Nigériane en 2020 (Ngozi
Okonjo-Iweala)
FMI ● Présidente : Kristalina ● Une bonne ini;a;ve : ● Il est dominé par les US et sou-ent le
Georgieva, Bulgarie promouvoir la coopéra-on libéralisme
● 190 pays membres monétaire et ainsi éviter le cercle ● Il est vivement cri-qué depuis les 1990s :
vicieux de dévalua-ons (#1930s), manipulé par les pays développés pour
refonder un ordre mondial. imposer le LE, « médecin incompétent »,
« pompier pyromane » selon Joseph S;glitz
(pousse les États à couper dans les basic
16
needs).
BM ● Président :David ● Aider au développement ● Concurrencée par des projets plus a6rac-fs
Malpass, USA pour les PED : BAII (Chine 2014), Banque des
● 189 pays membres BRICS (Nouvelle banque de développement,
2014)
OTAN ● Secrétaire Général : ● De nb interven-ons : Bosnie, ● Ou-l d’inYuence pour les US, l’Europe est
Jen Stoltenberg Kosovo, Macédoine, Afgha stratégiquement subordonnée aux USA
● 29 membres (2003), Darfour (2005), après ● Divergences internes (Turquie)
l’ouragan Katrina en New Orléans ● Trump a annoncé qu’il a6endait de chacun
(2005) des membres que 2% de leur PIB soient
reversés à l’OTAN.
VI. LES NOUVELLES FORMES DE LA GUERRE : NOUV ACTEURS, NOUV MOYENS DANS LES CONFLITS
17
● Les acteurs non éta;ques, la priva;sa;on de la guerre : La guerre devient asymétrique, et la mondialia-on oKre des
opportunités aux acteurs non éta-ques (blanchiment d’argent dans les Paradis Fiscaux, propagande sur internet, achat
d’armes Viktor Bout arrêté en 2008…). Des acteurs privés interviennent, notamment les SMP (sociétés militaires privées:
Blackwater en Irak renommée Academi après scandales, Wagner SMP russe)
● La puissance militaire reste contrôlée par les États : Brève réduc-on des dépenses en armement US dans les 1990s, mais vite
arrêtée, et une croissance forte après le 11/09 (10 porte-avions, 6 3oAes, drones), ajd 3,4% PIB USA. Baisse en Europe mais ça
repart vite avec les émergents (Chine 2ème avec porte avion made in China en 2019). Les dépenses militaires montrent les
bouleversements géopoli-ques en cours (Chine qui dépasse Fr, RU, All réunis).
● Le nucléaire reste au cœur de la puissance : Arme symbole de puissance, a bouleversé rapport à la guerre. La GF avait
conforté la non-proliféra-on nucléaire (TNP, SALT I et II), mais cela est plus incertain aujourd’hui (Corée sort du TNP en 2003,
Iran) + retrait des US et de la Russie de l’INF (traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire) 2019.
● Les transforma;ons technologiques de la guerre : cyberguerre, drones, NTIC
VII. TOUT CELA FAIT QU’AJD, LE MAINTIEN DE LA PAIX ET LA GESTION DES CONFLITS SONT DIFFICILES
● La communauté interna;onale, un rôle croissant mais limité : Des progrès depuis les 1990s dans le sens d’une sécurité
collec-ve (1993 accords de Paris sur le désarmement chimique, 1998 CPI, ONU 100 000 casques bleus dans 16 missions, de
peacekeeping et peacebuilding). No-on d’ingérence humanitaire après guerre du Biafra (1967-1970)
● « L’impuissance de la puissance » (B. Badie) : Les grandes puissances sont les acteurs clefs de la sécurité collec-ve(France au
Sahel), mais ce rôle de gendarme du monde est de plus en plus diTcile à assumer (échecs US en Irak, en Libye avec le leading
from behind et avec Trump volonté de partager ce fardeau). Plus largement, les États apparaissent plus démunis face aux
nouvelles formes de guerre(guerre contre la drogue au Mexique depuis 2006), et les nouveaux moyens eTcaces (drones, lois
liber-cides) posent ques-on en termes d’éthique.
● L’extension du processus de régionalisa;on apparaît comme un élément clé du processus de stabilisa;on géopoli;que :
Europeenjeu majeur en Afrique ou c’est globalement vide niveau organisa-ons régionales (CEDEAO Nigeria a pu intervenir au
Sierra Leone)
Dates clés et chiVres : Références et no;ons clés :
● 2013 : La France autorise les sociétés privées à assurer la ● Jean-Hervé Lorenzi La guerre des capitalismes aura lieu
sécurité à bord de ses bateaux de commerce. 2008 : constate que le modèle anglo-saxon ne s’impose
● D’après Amnesty Interna-onal 2M de mineurs morts dans pas, et que le capitalisme d’Etat (Chine) est en
des guerres depuis 1990. concurrence contre lui, pour sécuriser ses approvi en
● 80M de déplacés ou réfugiés dans le monde en 2020. ressources par ex.
● Clausewitz : Guerre = « con-nua-on de la poli-que par
d’autres moyens »
● Monde Kan;en (Vers la paix perpétuelle, aKaiblissement
des fron-ères et juridicisa-on des rela-ons
interna-onales) VS Monde Hobbesien (guerre de tous
contre tous état naturel, équilibre toujours en tension)
● Bertrand Badie : 2004 L’impuissance de la puissance ,
incapacité des USA à gérer les conYits malgré, et peut-
être à cause de, leur puissance tradi-onnelle.
LA PUISSANCE
18
Les fondamentaux de la puissance
Concept mul;forme, évolu;f et complexe qui repose sur des fondamentaux comme le territoire, les
hommes et le désir. Mais ruptures technologiques, comme le nucléaire militaire ou Internet, redessinent les
contours et les moyens de la puissance.
Les acteurs : Les Etats, les ins-tu-ons Rnancières, les FMN, les ONG, les organisa-ons criminelles.
Serge Sur : « capacité de faire ; capacité de faire faire ; capacité d’empêcher de faire ; capacité de refuser de faire
». Donc la puissance caractérise la capacité d’un acteur du système interna-onal à agir sur les autres acteurs et
sur le système lui-même pour défendre ce qu’il croît être ses intérêts, a6eindre ses objec-fs, préserver voire
renforcer sa supréma-e.
Robert Kagan résume ainsi la puissance comme la capacité à faire l’Histoire, avec un H majuscule. La puissance a pour
objec-f aTché la sécurité na-onale, mais elle peut devenir autodestructrice, selon Paul Kennedy, lorsqu’elle a6eint le
seuil de la « surexpansion impériale ». Ou bien, plus simplement, lorsque sa mise en œuvre est maladroite.
I. LE CONCEPT DE PUISSANCE
● Un concept mul;forme : Hiérarchie des acteurs : hyperpuissance, superpuissance, puissance moyenne, puissance
déclinante, ancienne puissance, puissance ré-émergente, puissance émergente, etc. DiVérents systèmes : mul;polaire
si plusieurs puissances sont en concurrence, bipolaire si deux d’entre-elles dominent comme durant la GF, ou
unipolaire si un seul Etat impose son hégémonie comme c’est le cas après la dispari-on de l’URSS en 1991.
Actuellement : période de transi;on entre un monde unipolaire – dominé par les US – et un monde mul-polaire
marqué par l’émergence ou la réémergence de puissances comme le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, et bien d’autres,
par exemple l’Afrique du Sud. À moins qu’il ne s’agisse d’un monde apolaire…
● Les manifesta;ons de la puissance : La coerci;on/hard power : guerre (façonne la puissance et réciproquement),
impérialisme, invasion de territoires domina-on fondée sur la force. Le soI power : (1990 Joseph Nye) : pouvoir
d’a6rac-on ou d’inYuence d’ordre culturel et commercial plutôt qu’éta-que s’appuie sur ex des US. Le smart power
(Suzanne Nossel, 2004 puis repris par H. Clinton 2009) : la puissance intelligente, u-liser à la fois Hard et SoC power.
Sharp power : terme de 2017 dans le magazine Foreign AKairs, désigne capacité d’un état à manipuler l’informa-on
pour déstabiliser un autre état Russie
● Un concept évolu;f : la puissance d’hier n’est pas celle d’ajd ni de demain : internet il y a 20 ans c’était comme les cours
de
Boissa tout le monde s’en ba6ait les couilles
● Un concept spa;al : dualité centre/périphérie pour spa-aliser la puissance avec centres comme lieux de pouvoir qui
s’opposent
19
aux périphéries dominées et impuissantes.
● Un concept complexe : Car rela;f : Plus on s’éloigne du centre, plus le pouvoir tend à s’amenuiser : à la fron-ère
AfPak, US ne maîtrisent pas totalement la situa-on, en dépit de l’usage des drones... et il leur a fallu 10 ans pour me6re
la main sur Ben Laden et l’exécuter. Et il arrive que la puissance soit contestée jusque dans son centre, par des experts
(cf. E. Snowden) ou des militants, des par-s ou des médias… Car La puissance est toujours éphémère : l’URSS. Et jamais
une garan-e de succès : Rascos des US en Afghanistan et en Irak (qui ont projeté leurs e4ets jusqu’en Libye lorsqu’en
2011 les Etats-Unis ont tout fait pour ne pas apparaître
au premier plan, laissant la France et le Royaume-Uni sous les projecteurs alors qu’en réalité, 80% des ciblages étaient le fait
des
services américains)
● Comment est déterminée la hiérarchie des puissances ? Par les condi-ons techniques dominantes, par la percep-on
que les autres acteurs en ont, par le facteur temps : après avoir longtemps admis la puissance d’un acteur les autres
peuvent progressivement s’apercevoir que « Le roi est nu » et contester sa domina-on.
Z. Brzezinski ancien conseiller de Carter à la sécurité na-onale « aucune puissance ne peut rivaliser avec les US dans 4 domaines
clefs : militaire, économique, technologique, culturel – qui font d’elle une puissance globale ». La domina-on des US est le
résultat d’une lente construc-on historique qui a placé le pays, presque sans le vouloir, à la 1 ère place et lui a donné le rôle d’une
puissance globale maniant hard/soC power.
MER ET PUISSANCE
3 dimensions : 1/Mer = fondement de la puissance économique (richesse mer, contrôle routes), fondement puissance militaire
géopoli-que. 2/Mer = lieu témoin et indicateur des rapports de force, de la hiérarchie des puissances. 3/Mer = théâtre
d’aKrontement des puissances.
20
VIII. FONDEMENT DE LA PUISSANCE, LA MER EST AU CENTRE DES CONFLITS DE PUISSANCES
● La mer est le lieu de con3it : Con3it d’usage : entre u-lisateurs de la mer (délimita-on ZEE en mer de Chine, conYits entre
pécheurs) Entre pays développés (guerre morue 1950-1970, langouste 1961-1963). Con3it d’aménagement : liés à la créa-on
de parcs naturels (empêche les ac-vités mari-mes).
● La mer est le théâtre des con3its armées : piraterie, guerres navales (sous-marines 1ère GM, 2nde GM, Pearl Harbor 1941).
● La mer apparaît comme le théâtre des con3its futurs avec la territorialisa;on d’espaces mari;mes : A par-r de Montego Bay
(1982) les pays peuvent revendiquer des eaux territoriales (12 miles), une zone con-guë (24 miles) et ZEE (200 miles), doit
assurer la sécurité mais ne peut pas interdire le passage (sauf navires de guerre). Mais la revendica-on de ces zones est source
de conYits (conYit Fr et Canada pour ressources proche de Saint Pierre et Miquelon, conYit en mer de Chine pour Spratleys,
Arc-que entre US et Russie s’appuie sur dorsale Lomonossov). Arc-que nouvelle zone d’enjeux : rte mari-me, pétrole et gaz.
● 1950-1970 : guerre de la morue ● Alain Litzellmann «La mer est source, enjeu et arène de la
● 1961-1963 : guerre de la langouste puissance »
● 1982 : Montego Bay ● Sir W. Raleigh « Qui -ent la mer -ent le commerce du
● 1984 : échanges via PaciRque > Atlan-que monde, qui -ent le commerce du monde -ent la richesse
● Eaux territoriales (12 miles), zone con-guë (24 miles), ZEE du monde, qui -ent la richesse du monde -ent le monde
(200 miles) lui-même »
● La mer ne joue plus le même rôle qu’au début XXème : au XXème la mer perme6ait de faire le lien entre la métropole et
l’empire colonial, alors qu’ajd atout éco grâce à la li6oralisa-on des hommes et des ac-vités et la mari-misa-on des éco.
● La Gn du XXème siècle voit de nouveaux déGs apparaître : piraterie, pollu-on (7 ème con-nent de plas-que), surexploita-on
des mers, suppose une nouvelle coopéra-on entre les pays
Avance technologique : nouveau porte-avions Gerald R. Ford a débuté en juillet 2017. U-lise 4 catapultes électromagné-ques
de93 mètres de long. Catapultes de nouvelle généra-on ont fait objet d’importants inves-ssements de R&D et de nombreux
essais. Perme6ent d’augmenter fréquence de décollage des aéronefs et décollage de drone.
VII° 3oAe : Océan PaciRque Ouest et Océan Indien (base de Yokosuka, Japon)
LA FLOTTE CHINOISE
● La Chine possède le plus grand nombre de bâ;ments militaires au monde depuis 2020, devant les USA. Immenses capacités
de produc-on qui tournent à plein régimes Tonnage en 2019 de 1,5 millions de tonnes contre moins de 500 millions en
2008. Mais reste inférieur à celui des USA
● Disposerait d'au moins 70 sous-marins : dont 16 nucléaires (l’US Navy en a 75). En 2021 annonce que ses sous-marins ont
désormais la capacité d’envoyer des missiles nucléaires à 10 000km, menacent donc les côtes américaines sans s’aventurer
21
aussi loin dans le PaciRque qu’avant. Base de sous-marins nucléaires de Yulin: Permet aux sous-marins chinois d’intervenir sur
les 2 zones majeures : zone de contact avec inYuence indienne et avec l’inYuence américaine (Taïwan).
● Mais avance technologique américaine : seulement 2 porte-avions chinois, pas à propulsion nucléaire .
LA FLOTTE FRANÇAISE
Environ 80 bâ;ments :Seule puissance européenne à posséder 1 porte-avion à propulsion nucléaire. 10 sous-
marins à propulsion nucléaire dont 4 armés de missiles nucléaires balis-ques. 7ème puissance navale en termes de
tonnage.
Veut se moderniser : Chine a construit autant de bateaux de guerres en 4 ans qu’en compte la Marine. Un objec-f de
l’industriel
Naval Groupe (DAMS LE SANG) qui a livré à la Marine 6 frégates mul--missions (Fremm) entre 2012 et 2019, 2
de plus seront livrés dans lefutur. Cons-tue « transi-on généra-onnelle » car la Fremm dote la France de
missiles de croisière navals similaires aux tomahawks américains. Projet de 2 ème porte-avion pour qu’il rejoigne
la Yo6e à l’horizon 2040.
I. LES US ET LE CYBERESPACE
● Ou;l qui répond aux aspira;ons des US : technologie perme6ant d’agir dans les deux dimensions privilégiées de la puissance
(économie et militaire), moyen pour diKuser le soC power, perme6ant une stratégie intégrale qui vise à asseoir une
domina-on américaine sur le monde à venir. Le cyberespace cons-tue pour les US une ressource essen-elle de leur puissance
renouvelée, révèle que l’interven-onnisme américain a pris d’autres formes, que les US ont inves- de nouveaux moyens de la
puissance et ils entendent la dominer (ajd avec US VS Huawei).
● La cyberdéfense : en 1993, John Arquilla et David Ronfeldt annonçaient « Cyberwar is coming ». La NSA compte ajd une force
de 100 000 hommes, pour un budget de 30Mds $. Elle a fabriqué le ver Stuxnet qui visait une usine iranienne de recherche
nucléaire, aRn de ralen-r son programme. Certains voient le cyberespace comme le « nouveau milieu de la guerre ».
● AAaque Titan Rain 2003 : nom qui a été donné à une série d'a6aques informa-ques coordonnées visant des systèmes
d'informa-ons américains. L'ac-on principale des a6aques a été la récupéra-on massive d'informa-ons auprès d'organismes
variés, y compris militaires ou via des contractants tels que Lockheed Mar-n ou la NASA.
L’ESPACE
I. LES ENJEUX DE LA GUERRE FROIDE
● Ou;l idéologique, de menace : avant la 2nde GM, les allemands sont spécialistes (missiles V2), avant de donner la balis-que
nucléaire aux US (Werner Von Braum Allemand naturalisé Américain grâce à opéra-on Paperclip (1945) rôle pivot pour
22
Apollo). L’URSS prend une avance avec Spoutnik (1957), Gagarine (1961 1er homme dans l’espace). Eisenhower créé la NASA
en 1958. Kennedy 1960 « Space is the new fron-er», Neil Armstrong marche sur la Lune en 1969
● Ou;l économique : priorité donnée dans le CMI au militaire sur le civil, même si le civil se développe avec EarlyBird ( 1965, 1er
satellite de télécommunica-on) ou le GPS (1968). Les CMI amér et sovié-ques sont assez similaires (fort rôle de l’État,
recherche, entreprises : Lockheed Marn (première entreprise américaine et mondiale de défense et de sécurité) ou Energia sovié-que) et se
stabilisent (Salt I et II). Puis le CMI sovié-que repasse devant, jusqu’à Reagan, avec l’IDS en 1983 qui vient achever l’URSS.
● Les autres pays : France 3ème puissance spa-ale (lancement du stellite Astérix par une fusée Diamant 1965 sous DG), suivie de
Chine, Inde, CdN, Iran.
LES FACES
NOIRES DE LA
MONDIALISATION
23
LE TERRORISME
I. LE TERRORISME, GUERRE DES TEMPS MODERNES
● Un terme diacile à déGnir : 29/09/2001 ONU décrète « guerre universelle au terrorisme » sans le déRnir. Le terrorisme insiste
sur la déstabilisa-on de l’État en reme6ant en cause la garan-e de sécurité + moyen d’ac-on pour obtenir quelque chose +
non territorialisé à l’avance, peut frapper n’importe où et quand. Consensus sur 3 éléments : guerre asymétrique (arme du
faible pour s’a6aquer au fort, « puissance de la faiblesse »), économe de moyens, psychologique (cibles sont les civils, diKuse
la terreur, médias jouent un rôle considérable, terroriste peur devenir son propre média : vidéo live Christchurch mars 2019).
Invariants : ville lieu embléma-que surtout nœuds de transport de de com’ pour désorganiser, cibles civiles, mentalité
(terroriste se voit comme un martyre, croit aux vertus puriRcatrices de la violence, un sen-ment de faire ce qui est juste).
Variantes : acteurs (groupes, individus isolés, États), envergure des groupes (locaux, transna-onaux (Daech), na-onaux (FARC,
ETA, IRA)), modes opératoires (bombes, commando suicide) Terme subjec;f : certains terroristes passent dans le camp du pol
(prix Nobel paix 1978 Sadate et Begin (qualiRé av de terroriste de l’Irgoun), Rabin et Arafat 1994).
● Un phénomène ancien qui mute : An-quité (Sicaires), MA (Assassins), révolu-on fr terreur d’État puis 1 er a6entat de l’époque
contemporaine en 1800 a6entat de la rue Sainte-Nicaise (tenta-ve d’assassinat de N. Bonaparte), terroriste d’extrême-
gauche « années de plomb » Italie et RFA 1960s-1970s (assassinat Aldo Moro 1978, émergence de la bande à Bader en RFA.
Mais terrorisme islamiste supplante terrorisme d’extrême-gauche 1980s (fonda-on Al-Qaïda 1988, a6entat embléma-que
11/09 « 2ème Pearl Harbor ») le terrorisme devient une aKaire de sécurité extérieure (armée). Aujourd’hui, des réseaux très
criminalisés et violents.
● Essais de typologie : Fondée sur les buts (idéologiques, sépara-stes, na-onaliste, révolu-onnaire, eschatologique (a6entat
métro Tokyo au gaz sarin par secte AUM sans revendica-on 1995) ; les moyens (isolés, chimique, informa-que) ; le rôle des
États (États terroristes (voyous), terrorisme détaché des États, États qui sou-ennent le terrorisme).
24
LE CRIME ORGANISE
I. LE CRIME ORGANISE EST UN PHENOMENE ANCIEN QUI TIRE PROFIT DES OPPORTUNITES OFFERTES
PAR LA MONDIA
● Des puissances criminelles qui existent avant la mondia : MaGa = organisa-on criminelle ramiRée, structure hiérarchisée qui
recrute à l’intérieur d’un clan sur un territoire précis qui cons-tue le lieu d’où elle -re son pouvoir, orga secrète, ac-vités
illégales, loi du silence (= omerta), contre-société avec ses propres règles, lois, jus-ce, assurance pour les familles, code
d’honneur. Voca-on parasitaire et non subversive, les maRas ont besoin d’États faibles mais non faillis. Ex de maGas : la
Camorra Naples, la Sacra Corona Unita dans les Pouilles, la N’drangheta en Calabre (la + dangereuse ajd, gagne autant
d’argent que Deutch Bank + McDo, 3,5% du PIB Italie 2013, spécialisa-on dans le traRc de drogue, -re des revenus importants
dans le recyclage illégal de déchets, présenta dans 30’ pays, mais son Ref demeure la Calabre). Autres orga criminelles :
Yakuzas au Japon (les 1ers à apporter des secours après le tsunami 2011), Triades en Chine. MaRas plus récentes dans les
Balkans (Ex réseaux de pros-tu-on bulgares, moldaves, serbes en France)
● La mondia favorise l’essor du crime organisé : Yux capitaux -re proRt des 3D, la mondia Rnancière permet d’eKacer l’origine
criminelle des fonds, Yux infos -re proRt des nouvelles techno pour développer des ac-vités en ligne, Yux humains les
diasporas perme6ent aux maRas de disposer de points d’ancrage (US assoc culturelles u-lisées par les Triades).
● Tout comme la Gn de la GF : appari-on de zones grises : Kosovo, triple fron-ère (Brésil-Argen-ne-Paraguay), triangle d’or
(Thaïlande-Birmanie-Laos + S du Yunan en Chine Khun Sa, un des plus grands barons de la drogue des années 1960 au
tournant du 20ème siècle), Colombie, Afgha, Nigéria.
● Poids certain dans l’économie mondiale grâce à de nombreux atouts : 2-5% PIB mondial. Capacité d’adapta-on et de
réac-vité très forte (Démantèlement des cartels de Medellin et Cali suivi par réorganisa-on quasi-immédiate). Structure
hiérarchique eTcace, règle de l’omerta
● Un champ d’ac;vité criminelles très variées : traite des êtres humains, jeux clandes-ns (Macao), extorsion de fonds,
commerce de drogue, contrefaçon, traRc d’armes, faux-monnayage
● Mais aussi ac;vités avec façade légale : (vêtement Roberto Saviano Gomorra décrit orga maRa Naples : Camorra ateliers
tex-les illégaux mais qui marchent main dans la main ac indus tex-le légale car un par-e des acts sous-traitants gdes marques
ita), , agrobusiness (fournit aux maRas ita 15Mds € 2014 VS CA de Danone 21 Mds €) blanchiment d’argent (les Seychelles
adoptent en 1996 une loi qui garan-t l’immunité à toute personne poursuivie à l’étranger pour des faits criminels sir elle
inves-t +10M$ aux Seychelles ; pizza connec;on dans les années 1980 drogue écoulée dans les pizzerias américaines).
● Un nouveau risque = lien entre crime organisé et terrorisme : crime orga = source de revenus pour le terrorisme, même si
diKérence fondamentale de nature (terrorisme subversif). Groupes terroristes peuvent se conver-r en groupes criminels
(FARCs), inverse plus rares (Khun Sa déclare indépendance de territoires en Birmanie et s’oppose à l’armée)
25
● L’impact des drogues : alimentent la violence, le traRc d’arme entre les cartels pour les diKérents marchés. Villes la-no-
américaines ont les plus hauts taux d’homicide au monde (première Los Cabos au Mexique, 40 fois plus que Paris)
● Situa;on économique et sociale en AL est un terreau favorable à l’expansion de la drogue (Etat parfois faible et corrompu)
Les parrains de la drogue ont une image + auprès des pop, jeunesse fascinée par les chefs de gangs. Moyen de gagner vite
des sommes colossales.
ChiVres :
● N’drangheta gagne autant d’argent que Deutch Bank +
McDo, 3,5% du PIB Italie 2013
● Agroalim fournit aux maRas ita 15Mds € 2014 VS CA de
Danone 21 Mds €
● Plan Coca Cero 1998 en Bolivie : destruc-on de 34 000
hectares de coca, 300 000 habitants sans emplois
PIRATERIE
I. UN REGAIN D’ACTIVITE DEPUIS LA FIN DE LA GF ET PARALLELEMENT A L’ESSOR DE LA MONDIA ET A
L’EXPLOSION DU COMMERCE MARITIME
● Contexte favorable : Contexte poli;que : Rn de la guerre du Vietnam « boat people », donc la piraterie réapparaît en mer
de Chine méridionale + à la Rn de la GF les US se re-rent de leur base de Subic Bay aux Philippines et me6ent Rn aux rentes
stratégiques en Asie SE et en Afr, d’où une recrudescence de la piraterie avec l’appari-on d’États faillis (Somalie guerre civile
1991). Géographique : en Asie SE les îles perme6ent de se cacher, augmenta-on des Yux commerciaux dans passages
straégiques. Technique : navires de + en + automa-sés donc de – en – d’équipage.
● 2 formes de piraterie : Piraterie ar;sanale : dès Rn guerre Vietnam, dépend des pop locales confrontées à la dispari-on des
sources de revenus mais aussi rebelles et sépara-stes qui cherchent des revenus pour Rnancer leur lu6e (mvmnt sépara-ste
province Aceh Nord Sumatra Indonésie). Piraterie industrielle : crime orga qui s’est étendu avec la mondia, cibles = cargos,
vraquiers, pétroliers, navires du PAM (Programme Alimentaire Mondial) au large Somalie pour écouler la cargaison ou u-liser
le navire comme cheval de Troie.
● Principaux foyers de piraterie : Foyer asia;que : années 1990 autour de Malacca, Asie méridionale et Philippines. Foyer
somalien : 2000s prend place zone Malacca car Yux importants + États faillis, dimension terrestre considérable car née de la
dispari-on d’une autorité gouv à terre, résulte de mise en place de seigneurs de guerre en Somalie qui voient dans piraterie
complément revenu. Foyer du Golfe de Guinée : ressources pétrolières oKshore, piraterie liée au mvmnt sépara-ste du delta
du Niger, états fragiles + Amérique La;ne légèrement car proximité EU dissuade
26
II. L’IMPACT DE LA PIRATERIE
● Coût Gnancier : Primes d’assurance : x10 depuis 2000, il faut assurer le navire et la cargaison. La Lloyd’s propose assurance
an-pirate (remboursement rançon, paiement frais légaux) ; Total 2015 mesures pr se prévenir de piraterie golfe Guinée = 10’ M $.
● Coût poli;que : Dévia;on : Maersk (P-B) décide de passer par la route du Cap plutôt que par Suez, donc impact sur l’Egypte :
fév 2008 1700 navires empruntent le canal VS fév 2009 1300, revenus du canal -25% entre 2008 et 2009.
● Autres coûts : coût humanitaire (navires du PAM a6aqués), coût environnemental (a6aques contre pétroliers).
III. DES RÉPONSES DIVERSES À LA PIRATERIE QUI NE SONT PAS FORCÉMENT EFFICACES
● Cadre juridique peu sa;sfaisant : OMI 1948, BMI (Bureau Mari-me Int°) 1991 (comptabilise a6aques), Montego Bay 1982
(déRnit piraterie comme acte en « haute mer », conven-on Rome 1988 (répression piraterie mais pas signée par Indo, Phili,
Malai, Soma, Nigéria). Pb juridique, comment intervenir, juger ? 2010 procès en Allemagne de 10 pirates somaliens pour
l’a6aque d’un bateau néerlandais.
● Approche militaire inadéquate : 3 forces dis;nctes au large de la Somalie : Opéra-on Atalante (mission militaire et
diploma-que depuis 2008 mise en œuvre par l’UE, dans le cadre de la PSDC et l’EUNAVFOR, pour lu6er contre insécurité dans
le golfe d’Aden et océan Indien), Opéra-on Shield de l’OTAN, Opéra-on Task Force 151 mul-na-onale. Pb : la zone est
sécurisée donc déplacement de la piraterie vers d’autres zones + quand les opéra-ons s’arrêtent la piraterie reprend . Échelle
na;onale : Chine, exemple d’une ambi-on stratégique et d’aTrma-on au travers de ses moyens mari-mes militaires.
Stratégie du « collier de Perles » pour sécurisa-on des approvisionnements énergé-ques. Depuis 2008, opéra-ons dans le
golfe d’Aden. Mais ne résout pas le problème puisque s’a6aque pas aux causes profondes (pauvreté et faiblesse éta-que)
● Actualité : : janvier 2020, le BIM a révélé que le nb d’enlèvements au large des côtes d’Afr de l’O avait augmenté de 50 % en
2019. En tout, + 120 cas recensés dans le golfe de Guinée. Mais tendance mondiale à la baisse (de 201 à 162 cas).
Dates clés : ChiVres :
● Nb d’aAaques recensées : 2000 469, 2010 445 (dont 53
● 2009 : adop-on du code de conduite de Djibou- par 21 ont permis de prendre contrôle du navire), 2017 180
États pour lu6er contre la piraterie au large de la Somalie ● Revenus du canal de Suez : -25% entre 2008 et 2009
● 2016 : réunion à Lomé de 31 États afr qui adoptent une ● Primes d’assurance : x10 depuis 2000
charte sur la sécurité mari-me dans Golfe de Guinée
A. Fremont piraterie = « scories des océans mondialisés »
EXEMPLES
L’ORDRE MONDIAL
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● La décision de Trump en décembre 2018 de re;rer les troupes en Syrie a provoqué un tollé du côté de la communauté
interna;onale : Trump croit que l’EI a été vaincu d’où ce6e décision. Mais un retrait américain serait source d’énorme
instabilité car il laisserait un nouveau champ libre pour l’Iran qui pourrait facilement exporter des armes vers le Liban et en
par-culier pour le Hezbollah. Il laisserait les kurdes aux mains d’Erdogan qui les décimera sans doute. EnRn, il peut donner
lieu à une recrudescence des a6entats de l’EI en Occident, car rien ne garan-t que l’EI est totalement vaincu. Preuve que la
présence américaine est dans une certaine mesure stabilisatrice et qu’ils demeurent les gendarmes du monde.
● John Bolton, Conseiller à la sécurité na;onale de Trump, a annoncé le retrait des US du Soudan du S décembre 2018 : ce6e
présence n’est plus jugée stratégique pour US, dans le cadre de leur nouvelle stratégie en Afr pour contrer Chine et Russie.
GOUVERNANCE MONDIALE
L’impuissance onusienne
LE MASSACRE DE SREBRENICA
� Pour montrer : l’ineTcacité de l’ONU.
● Assassinat de 8000 bosniaques entre le 11 et 16 juillet 1995 durant la guerre de Bosnie-Herzégovine par des Serbes sous
commandement de Ratko Mladic (commandant en chef de l'armée de la république serbe de Bosnie) alors que la ville était déclarée « zone
de sécurité » par l’ONU. L’ONU avait en eKet avait placé environ 400 casques bleus néerlandais, présents dans la région au
moment du massacre, qui n’ont rien fait (peu nombreux, faiblement armés) incapacité de l’ONU d’empêcher le
massacre/Pays-Bas jugés par-ellement responsables. Jugement de Ratko Mladic, « le boucher des Balkans » en 2017.
LE GENOCIDE RWANDAIS
● Mission d’interposi-on onusienne (la MINUAR) déployée au Rwanda à l’automne 1993 pour appuyer l’applica-on
des « accords d’Arusha » organisant le partage du pouvoir entre Hutus et Tutsis. Forte de 2 300 hommes, elle
comprenait une forte composante belge (ex-colonisateur du Rwanda).
● Mais en 1994, alors que le génocide rwandais fait près de 800 000 vic;mes en quatre mois seulement (Tutsis et
Hutus modérés), les soldats de l’ONU se contentent d’évacuer les étrangers et d’assister au génocide Mandat se
limitait à l’observa-on du respect des accords, pas d’autorisa-on d’u-liser la violence sauf en cas de légi-me
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défense et de toute façon force bien trop faible pour de telles opéra-ons. Donc ONU cri-qué pour son
impuissance.
Le naufrage du Pres;ge
� Pour montrer : les risques de l’aba6ement des fron-ères // cet ex est tellement excessif qu’on dirait une blague
● Il est souvent diTcile d'établir les responsabilités lors d'un naufrage ou d'une marée noire. Par exemple pour le naufrage du
Pres-ge, le 13 novembre 2002 au large des côtes de Galice. Le pétrolier avait été construit au Japon, le propriétaire était une
société basée au Liberia, le pavillon était des Bahamas, l'armateur était une société grecque, le cer-Rcat d'ap-tude à la
naviga-on avait été délivré par une société américaine après une inspec-on à Dubaï, l'aKréteur était une société immatriculée
en Suisse Crown Ressources et Rliale du groupe russe Alfa, l'équipage était roumain et philippin et les oTciers grecs, quant à la
marchandise, c'était du pétrole russe chargé en Le6onie à des-na-on de Singapour.
Forum de Davos
Forum économique mondial : fonda-on (non lucra-ve) crée en 1971 par Klaus Schwab, siège à Genève. Se
réunit chaque année à Davos, Rnancé par 1000 entreprises membres. Invite les dirigeants d’entreprises, des
responsables poli-ques, des intellectuels et journalistes du monde pour déba6re des probléma-ques les plus
urgentes de la planètes.
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Historiquement une plateforme neutre : où les responsables poli-ques pouvaient régler leurs diKérends (en 1994, Yasser
Arafat
Organisa;on de l’ONU
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ZONES GRISES ET ACTEURS ILLEGAUX
Les Yakuzas
● Pour parler des risques que peuvent représenter une maGa : crainte d’une escalade des violences entre yakuzas et autres
maRas (triades chinoises, nigériane). Crainte d’une possible escalade de la violence entre yakuzas (au sein du Yamaguchi-Gumi
à la suite de la scission de ce clan en 2 en 2015). Crainte pour la sécurité des citoyens et des touristes (cf JO de 2020). Crainte
de leur inser-on dans l’économie : dans la région de Fukushima, des dizaines d’entreprises sont gérées en sous-main par des
yakuzas pour proRter du pactole de 70Mds € proposé pour démanteler la centrale nucléaire. Les yakusas proRtent alors de
ce6e façade pour développer les réseaux de pros-tu-on dans la région et le traRc d’amphétamine + veulent proRter des JO.
● Pour montrer un lien ambigu entre l’État et les maGas : Dans les années 1930s proximité avec le gouvernement na-onaliste.
Ils apparaissent encore comme une en-té nécessaire à la sécurité du pays, sont un rempart contre les maRas étrangères, un
garant de la paix. Ils ont aidé lors du tremblement de terre de Kobe en 1995 et lors du tsunami de 2011.
● Pour montrer l’importance des maGas dans l’économie : Le scandale de la banque Mizuho en octobre 2013 : Le groupe
bancaire a dû reconnaître qu’il avait consen- quelque 230 prêts à des membres de la maRa sur plus de deux ans et pour un
total de 200 M de yens (1.5 M €), montrant au grand jour leur poids dans l’économie.
● Pour montrer les régula;ons contre les maGas : loi an-gang 1992 pour limiter leur omniprésence et expansion dans d’autres
pays (US, Asie du SE, Mexique, …). Complété par loi an--blanchiment de 1993.
Etat du Delaware
� Pour montrer que : les grands pays proRtent aussi de la mondialisa-on Rnancière
● 2/3 des 500 plus grandes entreprises américaines enregistrées là-bas comme Apple et Google. 1209 North Orange à
Wilmington abrite 217 000 sociétés sans ac-vités réelles (boîtes aux le6res). Les droits d’enregistrement de sociétés
représentent 1/3 du budget de l’Etat.
Cartel de Sinaloa
� Pour montrer : comment un cartel de narcotraRc proRte de la mondialisa-on.
● Le cartel du poto El Chapo : El Chapo remis sous les verrous en janvier 2016 après une évasion spectaculaire en 2015. C’est la
3ème organisa-on criminelle la + puissante du monde, après les yakuzas japonais et la maRa russe. Elle dé-ent 80% du marché
de Chicago et un quart du marché américain de la drogue +60% de celui de l’héroïne et des méthamphétamines.
● Mise sur : des innova-ons techno pour transporter la drogue, sur l’extension des marchés grâce à des alliances
interna-onales, et sur l’essor des NTIC. El Chapo a créé une mul-na-onale de la drogue, implantée sur les 5 con-nents (la
présence de son cartel a été iden-Ré dans 58 pays), u-lisant des sous-traitants (gangs locaux).
Khun Sa
� Un cartel proliRque en Asie et les rela-ons ambigües entre crime et Etats
● De l’ac;on poli;que au traGc : ancien membre du Kuomintang réfugié en Birmanie, tourne son unité militaire vers la
produc-on de drogues à par-r de 1963, proRtant d’un boom de la consomma-on d’opium en Occident. Opère dans le
Triangle d’Or (Birmanie, Thaïlande, Laos), en prenant le contrôle des ac-vités de transforma-on et pas seulement la
produc-on agricole 70% de l’héroïne consommée aux USA dans les années 1980
● Des liens ambigus avec les Etats : emprisonné à plusieurs reprises pour ses ac-vités. Mais établit des rela-ons ambiguës
avec les gouvernements et les armées(Thaïlande par ex pour con-nuer son traRc en échange de s’a6aquer aux
communistes qui menacent)
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● Une chute tranquille : Khun Sa est Rnalement vic-me de son ambi-on (s’oppose de plus en plus frontalement au
gouvernement avec son armée personnelle) + des pressions interna-onales (DEA des USA) font que son empire s’eKondre
peu à peu dans les années 1990. Mais il négocie une retraite tranquille auprès du gouvernement Birman, et meurt dans
son lit en 2007 sans avoir été inquiété.
Pizza connexion
● Relie montagnes Afgha – NY : le pavot est cul-vé dans les montagnes afghanes, puis transporté en Turquie, Sicile où le pavot
est transformé avant d’être écoulé par des pizzerias à NY Li6le Italie.
● JB Malet L’empire de l’or rouge : ajd leader du concentré de tomate est la province du Xinjiang en Chi, qui fournit toutes les
grandes marques. Les maRas italiennes importent massivement des tomates du Xinjiang, les transforment en concentré de
tomate et les revendent dans le monde. Les maRas -rent ainsi un grand bénéRce grâce au « made in Italy », et inves-ssent
leur argent sale dans des machines par exemple, ce qui leur permet de blanchir leur argent. Les maRas italiennes ont mis en
place un système d’esclavage moderne, font travailler des migrants africains et chinois.
Daech
� Pour montrer : une face noire de la mondialisa-on très bien intégrée.
● Proclama;on du califat en juin 2014 : marque le début d’une conquête fulgurante des territoires sunnites en Irak (de
Falloujah à Mossoul). La fron-ère entre la Syrie et l’Irak s’eKace du fait de l’ac-on de l’EI. Raqqa et Mossoul deviennent des
capitales djihadistes.
● La territorialisa;on de Daech : la grande diKérence entre EIIL (EI en
Irak et au Levant) et Al-Qaida est que Daech fonc-onne comme un
véritable État (drapeau, monnaie, écoles, forces de défense, budget de
2M $), territorialise son ac-on, possède des revenus propres : taxe les
pop locales, revenus de pétrole de contrebande, réclame des rançons,
vente de femmes esclaves (turques, yézidies, chré-ennes) a6eint
son expansion maximale en 2015
● Qui combat Daech ? Le gouvernement Syrien, avec la Russie depuis
2015, le Hezbollah, les Kurdes, l’armée irakienne, iranienne. Mais
complexité de la situa-on : la Turquie joue un double jeu car les
kurdes comba6ent l’EI et la Turquie combat les Kurdes. Coali-on
interna-onale (USA, France etc) lance des frappes aériennes en 2014.
Mais depuis que Bachar El-Assad, pour décrédibiliser la révolu-on
syrienne, a libéré des islamistes qui se joignent à la révolu-on, la
situa-on en Syrie est devenue un vrai bourbier car les alliances sont très variables d'une région à l'autre.
● La Gn de Daech? Daech perd de plus en plus de terrain. En juillet 2017, les kurdes chassent Daech de Mossoul. Daech a
perdu Raqqa et Mossoul (capitales), son chef Abou Bakr Al-Baghdadi en 2019 il ne contrôle plus de territoires désormais,
mais des cellules de guérilla subsistent
Boko Haram
� Pour montrer : l’existence de nouveaux acteurs dans le désordre
mondial ; l’inégalité dans la répar--on des ressources peut être source
de désordre ; rejet de l’occident ; pour illustrer des tensions religieuses.
● Contexte na;onal : 7 avril 2014, le Nigéria devient oTciellement la 1ère
puissance éco d’Afrique, 1er exportateur de pétrole et de gaz du con-nent.
Mais PIB/hab faible, corrup-on, violence policière, inégalités entre le Nord
majoritairement musulman et Sud majoritairement chré-en qui possède la
majorité des ressources. Les inégalités se creusent dans les 2000s, dans
l’Etat de Borno (le plus pauvre) 3/4 de la pop vit sous le seuil de pauvreté.
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● Forma;on et organisa;on : fondé en 2002 dans l’Etat de Yobe (Nord-Ouest) par Mohamed Yusuf et s’installe en 2003 à
Maiduguri (capital de l’État de Borno). Boko Haram signiRe « l’éducaon occidentale est un péché ». 26 juillet 2009 Boko
Haram se lance dans une série d’a6aques simultanées dans 4 États du Nord du Nigéria. Les combats les plus violents durent
pendant 5 jours à Maiduguri. Mohammed Yusuf capturé par l’armée puis aba6u par la police. Succession assurée par
Abubakar Shekau. Le 7 mars 2015, Boko Haram prête allégeance à l’EI et forme oTciellement une province de l’EI : État
Islamique en Afrique de l’Ouest. En août 2016, le groupe se scinde en 2, Abubakar Shekau écarté de l’EI pour extrémisme (ne
voulait pas arrêter les a6entats suicides commis par des enfants) et remplacé par Mosab al-Barnaoui. Opposé à ce6e
décision, Shekau prend la tête d’une fac-on qui réadopte l’ancien nom de Boko Haram avant 2015 : Groupe sunnite pour la
prédica-on et le djihad. Boko Haram c’est entre 6000 et 30 000 hommes.
● IntensiGca;on des con3its à par;r de 2013 : à par-r d’avril 2011, mul-plica-on d’a6entats à la bombe contre des églises
chré-ennes, des gares, des hôtels, premiers a6entats suicides commis. En mai 2013 l’armée nigériane lance une grande
oKensive contre les djihadistes. Le président nigérian Goodluck Jonathan proclame l’état d’urgence dans trois États du Nord-
est du pays (Borno, Yobe et Adamawa), combats sanglants, exécu-ons sommaires des prisonniers. 7 janvier 2015 les
djihadistes incendient 16 villes et villages des rives du lac Tchad. S’engage une réplique de l’armée qui aKaiblit lourdement le
groupe, se retranche dans quelques endroits (îles du lac Tchad).
● Un exemple de remise en ques;on de l’éduca;on occidentale : destruc-on écoles, massacre enseignants, rapt de jeunes
Rlles pour les marier à des djihadistes. Rapt le + important le 14 avril 2014 à Chibok où 276 lycéennes sont capturées (le 22
mai 2014 l’ONU reconnaît Boko Haram comme une orga terroriste).
● En décembre 2020 , Boko Haram a massacré 76 paysans au Nigéria puis enlevé des centaines de lycéens (heureusement
libérés) (preuve que, malheureusement, le groupe est encore ac-f, et frappe dans des zones jusque-là épargnées).
● 1948 l’île de Ceylan devient indépendante : les Cinghalais prennent le pouvoir et imposent leur langue, les Tamouls
représentent 18% de la pop = plus importante minorité. Les élites Tamouls réclament une plus grande autonomie des régions
du Nord. Dans les 1970s la situa-on s’envenime, Ceylan prend le nom de Sri Lanka.
● Au début des 1980s manifesta;ons violentes, début de guerre : qui cause entre 80 000 et 100 000 morts dans un pays de
20M d’habs 1999 les Tigres Tamouls sont inscrits sur la liste des orga terroristes par l’UE et les US. Ainsi après 2001 ils ne
peuvent plus bénéRcier de sou-en. 2006 : apogée des Tigres Tamouls qui contrôlent 1/3 de l’île. Mouvement qui mène de nb
a6entats terroristes (Sri Lanka et Inde avec mort de Rajiv Gandhi en 1991), u-lisa-on du racket, chantage y compris dans leur
propre diaspora. 2009 écrasement des Tigres Tamouls qui menaient guerre contre le Gouvernement du Sri Lanka.
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Terme géographique créé en 2002 par l'historien W.V Schendel. Désigne une région montagneuse de la péninsule
indochinoise,
Un an;-monde. Point commun à tous ces espaces du SE asia-que : fuite de l’Etat central et refus de l’autorité. L’espace
frontalier peut être considéré comme un refuge. J. Sco6 dans Zomia : ou l’art de ne pas être gouvernée (2013), parle de «
territoire sans Etat ».
La piraterie
Sirius Star
� Pour montrer : un exemple concret de piraterie.
● Les faits : le Sirius star est un pétrolier saoudien qui a été détourné par des pirates somaliens le 15 novembre 2008 alors qu’il
transportait 300 000 tonnes de pétrole brut, et 25 hommes d’équipage. Les pirates ont demandé 25M $ pour libérer
l’équipage mais n’ont obtenu que 3M $ (largués par parachute), livrés le 9 janvier 2009. Pendant toutes les négocia-ons on
savait que le bateau était au port d’Harardere à 300km au nord de Mogadiscio (incapacité des États à lu6er contre la piraterie,
zone de non-droit).
Opéra;on Atalante
� Pour montrer la coopéra;on militaire interna;onale face à la piraterie
� Pour montrer l’enjeu que représente un point de passage stratégique
• Mission militaire mise en place par l’UE en 2008, dans le cadre de la force navale européenne (Eunavfor) et de la
PSDC, dans le but de lu6er contre l’insécurité dans le golfe d’Aden et l’océan Indien, une zone mari-me menacée par
des pirates qui partent des côtes somaliennes. Une réussite : depuis 2008, le nombre d’a6aques est passé de 168 (dont
43 réussies) à 3 en 2014 (dont zéro réussie).
LA PUISSANCE
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● Rivalités d’armement : An;missiles : les US essaient de convaincre la Turquie d’acheter leur système de défense an-missiles,
le Patriot MIM-104 plutôt que les systèmes russes, les S-400.
Avions : l’Inde joue avec le feu puisqu’elle a acheté des S-400, mais d’après la récente loi américaine CAATSA
(Counter America's Adversaries Through Sanc-ons Act), l’Inde devrait être sanc-onnée, de la même manière que la Chine qui
s’est fait sanc-onner pour s'être oKert 24 avions de combat russe Sukhoï Su-35 (2 Mds $) et deux régiments de S-400 (3 Mds
$).
La rivalité canonique Rafale - F-35 : +2500 avions F-35 vendus en tout contre 250 rafales). La stratégie américaine s’appuie
d’abord sur l’Otan, puisque si des pays de l’alliance ne s’équipent pas de F-35, ils pourraient être mis à l'écart lors de
manœuvres d’une coali-on américaine. La stratégie française s’appuie sur le fait que l’appareil reste extrêmement performant
mais avec un coût maîtrisé, il perme6rait de créer des chaînes de produc-on avec des pays comme la Belgique (d’où le dégoût
européen après l’achat des F-35 par la Belgique) et surtout de ne pas dépendre de la technologie américaine en créant une
force européenne autonome. Grèce décide en 2020 d’acheter 18 rafales.
Space X
Pour montrer comment les Etats s’appuient sur des entreprises dans leurs stratégies de puissance
Entreprise américaine fondée en 2002 par entrepreneur Elon Musk. Acteur privé mais la NASA lui a conRé un
transport de fret vers la Sta-on spa-ale interna-onale. La société construit et commercialise les lanceurs Falcon 9 : le
but étant d’abaisser fortement le prix des mises en orbite grâce à des couts de fabrica-ons modérés et la récupéra-on
des étages. Financée par la NASA, objec-f conserver capacité de lancement et a6eindre Mars.
Fusée dite la plus puissante du monde, la Falcon Heavy lancée avec succès en février 2018. Premier vol habité en 2020 avec
Crew Dragon
Le Nouvel an chinois
� Pour montrer : le pouvoir du soC power chinois.
● Conformément au calendrier lunaire, c’est le 25 janvier 2020 que la Chine célèbre le Nouvel An
cet année (et merci le CONAVIRUS). Si l’événement n’a longtemps intéressé que les Chinois eux-
mêmes, Pékin a décidé en 2001 de faire de ce6e célébra-on un temps fort de son soB power.
Depuis, les déRlés de dragons et autres manifesta-ons culturelles se mul-plient un peu partout
dans le monde. En 2019, 1 500 événements seront organisés dans 396 villes répar;es dans 133
pays, annonce Rèrement le ministère de la culture et du tourisme.
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LA GUERRE
Execu;ve Outcomes
� Pour montrer : la priva-sa-on de la guerre/nouveaux acteurs.
● Topo rapide : société militaire privée sud-africaine créée en 1989 par d’anciens militaires des forces de défense d’Afr du Sud.
A la suite d’un accord de paix entre la Namibie et l’Angola me6ant Rn aux guerres de fron-ères de l’Afr du Sud avec l’Angola
(1966-1988), de nb forces spéciales sont démantelées par le congrès na-onal africain et recrutées par Execu-ve Outcomes.
● Pour montrer le succès du mercenariat : premier contrat en 1992 avec des sociétés pétrolières (comme Gulf Chevron) pour
dégager et sécuriser certaines zones détenues par l’UNITA en Angola. En 1994, la compagnie est engagée par le gouvernement
de Sierra Leone pour aKronter les rebelles armés du RUF (impuissance de l’armée éta-que), reprendre le contrôle des mines
de diamant et forcer des négocia-ons de paix. Ceci est fait en mai 1995 et ils reçoivent en paiement une par-e des mines de
diamant de la région.
● Pour montrer une volonté de réguler ce genre de pra;ques : en 1998 une loi est votée par le gouvernement sud-africain.
Celle-ci oblige de demander l’autorisa-on préalable du gouvernement sud-africain pour aller se ba6re à l’étranger. Execu-ve
Outcomes n’y résiste pas et est dissoute la même année.
● Autres compagnies : Draken Interna-onal (spécialisée dans l’avia-on) , Wagner (SMP Russe qui intervient notamment en
Afrique) ou encore Academi (ancien Blackwater).
Les cyberaAaques
LE VIRUS WANNACRY
� Pour montrer que : de nouveaux acteurs non éta-ques sont facteurs de déstabilisa-on.
● Topo rapide : En mai 2017, ce virus est u-lisé lors d’une cybera6aque mondiale massive touchant +300 000 ordinateurs dans
+150 pays (dont l’Inde, US, Russie) en u-lisant le système obsolète de Windows XP. Ce6e cybera6aque est considérée comme
le plus grand piratage à rançon de l’histoire d’Internet (une fois infecté, les données de l’ordi son cryptées et l’u-lisateur doit
payer une rançon pour les récupérer mais en général il ne récupère pas tout).
● Pour montrer la diacile traçabilité des acteurs : le « pa-ent zéro » serait un ordinateur situé en Corée du Nord. Les hackers
présumés appar-ennent au collec-f Lazarus, groupe qui s’était déjà fait remarquer en 2007. Mais une autre piste serait des
hackers chinois qui auraient pu coder des morceaux de codes pour mener vers le groupe Lazarus.
● Réac;ons : un groupe de trois français a mis en place un logiciel nommé Wanakiwi pour récupérer les données cryptées,
logiciel approuvé par l’oTce de police européenne Europol.
STUXNET
� Pour montrer un nouveau champ de bataille, où les USA dominent toujours
● En 2010, le ver informa-que (le virus) Stuxnet a entrainé un disfonc-onnement dans le programme nucléaire iranien :
paralysie du fonc-onnement des centrifugeuses chargées de l’enrichissement de l’uranium du site nucléaire de Natanz pour
retarder son programme nucléaire. Les documents révélés par Snowden montrent que la CIA et Israël sont les responsables.
SONY
� Pour montrer comment le cyberespace peut être un lieu de remise en cause du capitalisme occidental
● En décembre 2014, Sony Entertainment a été vic-me d’une cybera6aque massive : Il s’agit peut-être d’une vengeance de la
part de la Corée du Nord, car Sony était sur le point distribuer la comédie The Interview ! qui s’a6aque au dictateur nord-
coréen et simulant son assassinat par deux journalistes de la CIA.
36
inves-ssements dans le secteur. L’entreprise Huawei ob-endrait alors une posi-on dominante, ce que les Américains
considèrent comme un risque pour leur sécurité na-onale.
HADOPI
� Pour montrer la volonté de régula;on du cyber espace par des acteurs conven;onnels (les Etats) mais pas ouf
● Autorité publique indépendante française créée en 2009 qui a pour missions : la protec-on sur Internet des intérêts des
-tulaires de droits d'œuvres protégées, la lu6e contre le « piratage », la régula-on des mesures techniques de protec-on des
œuvres. Mais résultats pas convaincants.
� Pour montrer que les ingérences des puissances mondiales ont pour but de servir leurs intérêts
Raisons humanitaires : pour protéger les civils de KadhaR qui avait annoncé une puriRca-on/des exécu-ons →
menace de crimes de masse fait voter la résolu-on autorisant l’interven-on en Libye.
Révèle l’évolu;on de la stratégie américaine ,aide logis-que décisive et approvisionnement en armements par les
Américains pour assurer la réussite des interven-ons sans s’engager directement.
37
CeAe interven;on marque une volonté de l’UE de peser dans les aVaires de son environnement. Mais aussi ses
limites : l’UE est intervenue dans le cadre de l’OTAN, tous les pays n’étaient pas d’accord (Allemagne a refusé) et en
plus l’aide américaine s’est révélée indispensable.
Lors du vote du conseil de sécu de l’ONU sur l’instaura-on d’une zone d’exclusion aérienne en Libye pour protéger les
pop locales la Russie, la Chine, le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud et l’Allemagne se sont abstenus la responsabilité des
opéra-ons est donc retombée sur les puissances tradi-onnelles (= US, RU et France).
Nouvelle guerre du pétrole? Réserves énormes de pétrole (plus que Nigéria), facilement raTnable,
l’interven-on militaire « pour la démocra-e» peut être vue comme une guerre pour le pétrole (pareil qu’en 2003
en Irak).
G5 Sahel
● Topo rapide : créé lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014 par 5 États du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et
Tchad. Ce cadre de coopéra-on présente la par-cularité de lier étroitement dév éco et sécurité, et d’impliquer des États du
Sahel directement menacés par les diKérentes organisa-ons djihadistes de la région (Al-Qaïda au Maghreb islamique,
Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afr de l’O, Boko Haram). Le G5 Sahel apparaît comme le pendant poli-que et
économique sahélien de l’opéra-on militaire française Barkhane et est des-né à améliorer la coordina-on des ac-vités de
sécurité et de défense entre les États du G5 Sahel. Le 20 novembre 2015, les chefs d'États du G5 Sahel annoncent à N'Djaména
la forma-on d'une force militaire an--terroriste conjointe. Le projet reste longtemps le6re morte mais est réac-vé le 6 février
2017 sous le nom de Force conjointe du G5 Sahel (FCG5S). Après une importante a6aque de son quar-er général en juin 2018,
la Force conjointe a repris ses ac-vités en janvier 2019.
● Actualité : 13 janvier 2020, les pays du G5 Sahel étaient réunis en sommet avec la France à Pau. Ce sommet avait pour but de
favoriser le renforcement de la coopéra-on militaire entre ces diKérents acteurs, face aux a6aques djihadistes de nouveau à la
hausse. Malgré l’apparente montée d’un sen-ment an--Français, les présidents du G5 Sahel ont unanimement déclaré
souhaiter la poursuite de l’engagement militaire de la France dans la région du Sahel. 25 février 2020 6ème sommet du G5 Sahel
dans la capitale mauritanienne (Nouakcho6) pour aborder les points non réglés :
o DéG sécuritaire : l’organisa-on, appuyée par l’opéra-on militaire fr Barkhane, peine à contenir les violences dans la région
o Crise humanitaire : a6en-on par-culière portée aux projets liées à l’eau, santé, chaînes de valeurs agropastorales car le
« tout sécuritaire » ne suTt pas à stabiliser la région. L’organisa-on a lancé la Programme d’inves-ssements prioritaires
(PIP) 2019-2021 pour concré-ser des projets ciblant diKérents secteurs (électriRca-on rurale, infrastructures rou-ères et
portuaires).
38
REFERENCES
CITATIONS
● Charles Schultze 1976 « L’État était avant un instrument des-né à résoudre les pbs, ajd le pb c’est l’État lui-même »
● Susan Strange « Autrefois les États étaient les maîtres des marchés, ajd ce sont les marchés qui sont maîtres des Etats »
● K. Ohmae 1996 « Rn des États na-ons »
● Laurent Cohen-Tanugi « la mondia actuelle est devenue la + puissante force transformatrice de la géopo mondiale » : a
contribué à l’eKondrement du communisme, victoire capitalisme, ascension Chine, favorise émergence islamisme radical
comme réac-on à l’occidentalisa-on du monde
● Carroué émergents = BRIC gds émergents + 6 puissances con-nentales (Afr S, Argen-ne, Mexique, Turquie, AS, Indonésie) + 6
puissances rég poten-elles (Malaisie, Thaïlande, Nigéria, Égypte, Éthiopie, Iran)
● Zakaria L’empire américain : l’heure du partage US vic-mes succès car ascension émergents est conséquence de 60 ans
d’ac-on US pour ouvrir et américaniser monde
● Badie Quand le Sud réinvente le monde : réinven-on des ou-ls du système interna doit venir des pays S ; « nous ne sommes
plus seuls au monde » ; « l’Occident est un club. Un club de dirigeants qui réclament le monopole du gouvernement du
monde » ; « revanche des puissances moyennes »
● Zbigniew Brzezinski « aucune puissance ne peut prétendre rivaliser avec les US ds les 4 domaines clés qui fondent une
puissance globale : mili, éco, techno, culturel »
39
● Bush 2004 « le soC power, je ne connais pas »
● Alain Litzellmann : « La mer est source, enjeu et arène de la puissance »
● Sir W. Raleigh « Qui -ent la mer -ent le commerce du monde, qui -ent le commerce du monde -ent la richesse du monde,
qui -ent la richesse du monde -ent le monde lui-même »
● Arnaud Blin « acte terroriste = acte pol dont le but est de déstabiliser un gouv ou appareil pol, où les eKets psycho recherchés
sont inversement propor-onnels aux moyens physiques employés et dont la cible principale mais non exclusive est la pop
civile »
● Roger Brunet an-monde = « ce6e par-e du monde mal connue et qui -ent à le rester, qui se présente à la fois comme le
néga-f du monde et son double indispensable »
● Romain Cruse an-monde = « ensemble des espaces illégaux, informels, dérogatoires »
OUVRAGES
● Selon lui c’est le Rimland, qui entoure le Hearthland, qui compte le plus : les pays en bordure et les îles. Il appelle les US à
faire une coali-on avec les pays du Rimland pour lu6er contre le Heartland (qui inclut alors l’URSS) : c’est le containment avant
l’heure, et donc un véritable ouvrage de prospec-ve.
● Ajd on peut parler pour les US de stratégie de « néo containment » : avec l’appui de la Corée du Sud, du Japon, de l’Inde, du
Pakistan, de l’ASEAN. On parle aussi parfois de stratégie « d’accompagnement » de la montée en puissance chinoise.
Alfred T. Mahan (historien et stratège naval US) The In8uence of Sea power upon History 1890
● La supréma;e du RU au XIXe vient de sa puissance mari;me : Les US doivent suivre et développer un réseau de bases
militaires mari-mes (thalassocra-e). Ceci mènera les US à rompre avec la doctrine Monroe.
● Pour meAre en avant une thèse décliniste : Il dresse une vaste fresque historique de la succession des empires
depuis le 16e, me6ant en avant l’existence d’un phénomène de « surexpansion impériale » (imperial
overstretching) qui gue6erait les Américains du fait que « la somme globale des intérêts et des obligaons de leur
pays est aujourd’hui bien plus grande que sa capacité à les défendre simultanément ». Selon lui, comme l’Espagne
de Philippe II ou le RU de la reine Victoria jadis, les US seraient condamnés à voir leur puissance s’eKriter du fait du
coût exorbitant de son entre-en.
● Pour montrer que les dépenses militaires US n’ont pas d’eVets d’entraînement : le coût des responsabilités
mondiales assumées par les US est trop lourd. Aujourd’hui, thèse d’actualité, puisque malgré les dépenses
militaires, les US ont été incapables de sanctuariser leur territoire (11/09).
LA FIN DE L’HISTOIRE ?
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F. Fukuyama (chercheur en sciences pol US) La :n de l’histoire et le dernier homme 1989
● « Les espoirs apparus à la Dn de la guerre froide d’un monde sans conEit idéologique n’étaient qu’un mirage. Le monde
est resté tel quel. »
LA POLARITE DU MONDE
R. Aron (académicien Fr) Paix et guerres entre les naons 1962
● Systèmes homogène et hétérogène : Il dis-ngue le système homogène, lorsque les États partagent le même système de
valeurs, d’un système hétérogène, lorsque les valeurs entre États sont signiRca-vement diKérentes, et dans lequel il voit un
facteur d’antagonismes et d’instabilité.
● Pour montrer que le système actuel est hétérogène : malgré la défaite du communisme et l’extension du capitalisme à
l’échelle mondiale, contesta-on des valeurs occidentales comme valeurs universelles, confronta-on entre plusieurs formes de
capitalisme (d’Etat chinois, russe, américain).
R. Haass (president du Council on Foreign Rela;ons) The age of Nonpolarity: what will follow US dominance 2008
● Trois facteurs contribuent à faire émerger un monde apolaire : l’aKaiblissement des US par rapport aux autres puissances ;
l’aKaiblissement du contrôle des États sur leurs fron-ères (médias, FMN, terrorisme) fait que la puissance n’est plus que dans
les mains des États ; la Rn du consensus social, que les anciennes grandes puissances n’arrivent plus à créer.
Fareed Zakaria (journaliste US spécialiste des rela;ons interna;onales) L’heure du partage 2009
● Pour parler d’un rééquilibrage de la puissance américaine plutôt qu’un déclin : il accepte d’envisager un déclin rela-f des US
pour des raisons externes (émergence d’autres puissances) et non internes. Selon lui, l’émergence du « reste » n’est pas
nécessairement synonyme d’un déclin de « l’Ouest ». Au contraire, dans un monde globalisé et interdépendant, la prospérité
des uns ne peut que proRter aux autres et les US pourront donc « demeurer un joueur central dans un monde plus riche, plus
dynamique et plus excitant ».
● Très u;le pour un sujet sur l’ordre mondial : Il invite ses concitoyens américains à ne pas envisager le monde qui vient comme
« an;-américain » mais comme « post-américain ». En d’autres termes, ce n’est pas parce que le monde ne serait plus dominé
par les seuls US mais reviendrait à une normale mul-polaire que les US s’en trouveraient aKaiblis. Au contraire, ils pourraient
41
partager le fardeau du main-en de l’ordre mondial avec des partenaires interna-onaux plus eTcaces et éviter le risque de
« surexpansion impériale » (Paul Kennedy).
● Zakaria bouscule la pensée dominante dans le domaine de la poli;que interna;onale : loin d’annoncer le déclin de l’Occident,
et donc des US, il privilégie la montée des pays émergents, notamment de la Chine (le challenger) et de l’Inde (l’allié) - «
conséquence ironique de soixante ans d’ac;on américaine pour ouvrir et américaniser le monde ». Selon lui, les US doivent
désormais se concevoir comme le pivot d’un nouveau système interna-onal, non plus en dominant les autres pays, mais en les
consultant et en formant des coali-ons.
Jacques Sapir 2008 Le nouveau XXIème siècle : du siècle américain au retour des naons
● A chaque siècle correspond des rela;on géopo spéciGques : XIXème domina-on européenne et notamment du RU dans le
contexte de RI, interna-onalisa-on, colonisa-on ; XXème déplacement de centre du monde vers les US donc siècle américain ;
XXIème recomposi-on du monde au détriment de l’Europe et des US.
● Pour répondre et contredire la thèse de P. Kennedy : L’intérêt que présente sa cri-que des thèses de Kennedy -ent au fait
qu’elle le conduit à réévaluer la nature même de la puissance américaine. Il es-me que la comparaison entre l’Angleterre
victorienne et les US des 1980s n’a guère de sens tant sont diKérentes les formes et la nature de leur puissance respec-ves.
● Pour expliquer la no;on de soI power : C’est à ce6e occasion qu’il est amené à forger la no-on de soC power pour désigner
tout un pan de la puissance américaine, à savoir son inYuence culturelle. Il cite Lee Kwan Yew « La Chine peut compter sur les
talents de ses 1.3 Mds d’habitants, mais l’Amérique peut compter sur ceux de 7 Mds de Terriens, et mélanger ces talents
d’une façon que le na;onalisme han ne peut égaler ». Il explique ainsi que la nature de la puissance est très diKérente
aujourd’hui de ce qu’elle était hier et dépend de la capacité à inYuencer et non plus de la force pure.
● Dans Nous ne sommes plus seuls au monde 2016, Badie me6ait en évidence les blocages d’un ordre interna-onal pris au piège
de la mondialisa-on. Il montre ici comment le Sud, largement issu de la décolonisa-on, réagit à ce6e situa-on et, reprenant la
main, recompose le système.
● Jusqu’à la Gn de la Guerre froide, la compé;;on entre puissances a fait l’histoire : Aujourd’hui, non seulement elle est mise
en échec, mais la faiblesse, à l’origine de la plupart des conYits (à travers celle des États, des na-ons ins-tu-onnalisées, ou du
lien social), déGnit les enjeux interna-onaux et produit la plupart des incer-tudes qui pèsent sur l’avenir.
● Le sens de la con3ictualité mondiale s’en trouve par;culièrement bouleversé : Devenue compé--on de faiblesses, elle n’est
plus territorialisée, n’oppose plus exclusivement des armées et des États ; peut-être a-t-elle même pour seule Rnalité de
perpétuer des « sociétés guerrières ». Elle produit une violence diKuse, se déplace par rhizome, a6eint tout le monde. Les
vieilles puissances peinent à l’adme6re.
● Le système interna;onal se transforme, inévitablement, sans que les États n’en prennent la mesure : il intègre de nouveaux
acteurs et réécrit l’agenda interna-onal jusqu’à faire des ques-ons sociales les enjeux majeurs de notre temps (démographie,
inégalités, sécurité humaine, migra-ons). Reste à inventer les remèdes à ces nouvelles « pathologies sociales interna-onales ».
42
● Transfert à l’échelle intrana;onale des pouvoirs de l’État : vers des régions au sein de l’État. Montée en puissance des États-
Régions : ex Delta de la rivière des Perles, Triangle Sijori.
● Les États-na;ons ont-ils encore un rôle à jouer dans une économie mondialisée ? Pour Kenichi Ohmae, non : sous l'eKet des
Yux transna-onaux l'État-na-on est de plus en plus réduit à un rôle de Rgurant sur la scène économique. Ses rigidités
structurelles jointes aux pressions qu’il subit de la part des diKérents groupes d'intérêt le rendent ineTcace tant dans la
créa-on de richesses que dans leur redistribu-on. Les États-na-ons sont ainsi devenus des unités territoriales ar-Rcielles sur le
plan économique.
● Parallèlement au dépérissement des grands États-na;ons, émergent de nouvelles en;tés économiques « naturelles » : les
Etats-régions. Ces unités territoriales peuvent se situer à l'intérieur des fron-ères d'un État - par exemple, l'Italie du Nord, la
Silicon Valley, Osaka et la région du Kansai - ou chevaucher les fron-ères poli-ques - comme la zone San Diego/Tijuana, Hong-
Kong et le sud de la Chine, le triangle de croissance Singapour-Johore-Batam, etc. Ces régions sont aujourd'hui les moteurs de
la prospérité mondiale.
Pierre Buhler (haut fonc;onnaire Fr) La puissance au XXIème siècle : les nouvelles dé:nions du monde 2011
● La puissance au XXIème se déGnit par :
o Un État fort, souverain sur un territoire (guerres, sécurité, légi-mité via la puissance diploma-que).
o Un État de droit sur ses terres et à l’interna;onal (possibilité de sanc-ons militaires, économiques, monétaires,
commerciales – embargo).
o Critère géographique (géopoli-que, ressources sans tomber dans la rente, savoir sécuriser ses approvisionnements,
contrôle des espaces du globe).
o Critère de la popula;on (enjeu poli-que et ou-l poli-que).
o Critère Gnancier (État capitaliste, en phase avec la révolu-on numérique, FMN, Rnanciarisa-on de l’éco, monnaie interna).
o Un État qui sait u;liser les réseaux pour uniGer le champ de la puissance.
o État virtuel et soI power, économie du savoir (dépenses en R&D), puissance des médias, terrorisme : u-lisa-on des
réseaux sociaux, d’internet, des médias pour relayer leur ‘puissance’.
LA GUERRE
Graham Allison (chercheur US en science poli;que) Vers la guerre, l'Amérique et la Chine dans le piège de Thucydide ? 2017
● Concept de « piège de Thucydide » = une puissance émergente veut déRer la puissance régnante. Ce concept fait référence à
la rivalité entre Sparte (dirige la Ligue du Péloponnèse) et Athènes (dirige la Ligue de Délos) en raison de la montée de
l’impérialisme athénien. Athènes se dresse contre Sparte Guerre du Péloponnèse, gagnée par Sparte. Plus largement, ce
concept dit qu’à chaque fois qu’il y a passage de relais d’une puissance à une autre, celui-ci se fait nécessairement par la guerre
(la seule excep-on c’est le passage du RU aux US). Aujourd’hui, Graham est convaincu que ce passage de relais dans le cas des
US et de la Chine débouchera nécessairement sur la guerre.
● Puissances émergentes révisionnistes VS puissances installées au sommet hiérarchie : ces dernières cherchent à maintenir le
statu quo qui garan-t leur posi-on de supréma-e conYit structurel entre ces 2 types de puissance, qui se décline sur toutes
les sphères de leur rela-on, en par-culier dans le domaine militaire, sous forme d’un dilemme de sécurité : quelle que soit la
décision de modernisa-on militaire qu’elles prennent dans une logique défensive, pour se protéger des menaces qu’elles
perçoivent, elle est comprise par la puissance rivale comme une décision oKensive.
43
leur reconnait un rôle consulta-f.
Une mobilisa;on grandissante à par;r des 70s, marquées par l’essor du sans-fron;érisme : 1er cas
d’ingérence humanitaire lors de la guerre du Biafra au Nigéria en 1968 (Joint Church Aid organise un pont
aérien qui passe outre le droit interna-onal) avec grande média-sa-on, tandis que le Biafra s’eKondre en
1970 dans l’indiKérence. Créa-on de Médecins Sans Fron-ères en 1971, début dans l’écologie avec la World
Wildlife Fund en 1968 puis Greenpeace en 1971.
2 courants sur la ques;on du long/court terme : sans-fron;érisme (idéologie libérale, aide d’urgence en
court-circuitant les Etats) et les Tiers-mondistes (idéologie sociale interven-ons sur le long terme en venant
en aide aux Etats).
Vers un militan;sme plus poli;que en 80s-2000s : forma-on d’un front commun né d’une prise de
conscience globale, pour faire pression sur les Etats : rapport annuel d’Amnesty et rapport d’Human Rights
Watch (cri-que de guerre en Afghanistan et Irak) + sur les FMN : boyco6 de Nike. Le combat altermondialiste
devient le nouveau pôle des ONG (présentes lors des manifesta-ons de Sea6le en 1999).
II. LES ONG CONSTITUENT AINSI, AUJOURD’HUI, UN ACTEUR ATYPIQUE MAIS DE PLUS EN PLUS
INFLUENT
Les ONG sont désormais gérées comme des FMN : nombreuses (40 000), professionnalisées,
interna-onalisées (1/3 humanité bénéRcie de leur sou-en), rémunéra-on forte, de plus en plus riches (Oxfam,
une FMN de la solidarité : 4.500 salariés, 30.000 bénévoles, 1M donateurs), pub.
La légi;mité de leur combat est reconnue par le grand public : humanisme, écologisme, mondialisme, sur le
terrain. Perçues comme phase posi-ve de la mondialisa-on, contrairement à FMN.
Cons;tuent donc désormais des partenaires indispensables de la « gouvernance mondiale » : pour les
organisa;ons intergouvernementales, elles sont un relais nécessaire pour leur connaissance du terrain et
leurs observa-ons locales, pour les Etats qui font appel à leur exper-se, pour les FMN, elles sont une cau-on
indispensable (partenariat Lafarge-WWF en 1999), Global Compact : associa-on ONG-FMN-ONU pour faire
respecter par les acteurs de l’éco 9 principes.
44
LA PROLIFÉRATION NUCLÉAIRE DANS LE MONDE
2009 Obama ob-ent prix Nobel de la paix pour engagement en faveur d’un Monde sans armes nucléaires
(2017 visite à Hiroshima).
Le désarmement nucléaire n’est-il pas irréaliste, si l’arme a toujours une certaine ulité ?
LA FRANCE
2
DÉFINITIONS 3
ENJEUX 3
ACCROCHES 4
CHRONOLOGIE 5
CHIFFRES 6
LE MODÈLE FRANÇAIS DEPUIS LE DÉBUT DU XXÈME SIÈCLE 7
LA FRANCE DES 30 GLORIEUSES (1945-1973) 7
LES HÉSITATIONS FRANÇAISES FACE À LA CRISE (1973-1990) 8
LES POLITIQUES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES FRANÇAISES DEPUIS LES 1990 S 9
EXEMPLES 22
AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET TRANSPORTS 22
LE DECLIN INDUSTRIEL ET LES FAIBLESSES DE LA PUISSANCE FRANÇAISE 23
LE RENOUVEAU INDUSTRIEL DE LA FRANCE 25
LES ATOUTS DE LA PUISSANCE FRANÇAISE 26
AGRICULTURE, INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE ET DISTRIBUTION 28
HARD ET SOFT POWER FRANÇAIS 29
RÉFÉRENCES 32
DÉFINITIONS
3
Déclin : état de ce qui diminue, qui commence à régresser après avoir a?eint son point maximal, son apogée. Le déclin précède la
chute
Puissance : volonté et capacité d'imposer ses choix. Mot de base de la géopoliEque, à parEr du constat de base de l’état de
conFictualités entre naEons. La puissance ne garanEt pas le succès, elle doit s’accompagner d’une volonté de s’exercer. « Etat qui
dans le monde se disEngue non seulement par son poids territorial, démographique et économique mais aussi par les moyens
dont il dispose pour s'assurer d'une inFuence durable sur toute la planète en termes économiques, culturels et diplomaEques »
(G.Dorel). Pendant longtemps déterminé exclusivement par des variables quanEJables mais connaît une évoluEon de ses
caractérisEques au cours du XX° siècle. Repose aujourd'hui sur un triple pilier : poliEco-militaire, économico-technologique,
idéologico-culturel
État : groupement humain soumis à une même autorité qui déEent le monopole de la violence légiEme, territoire délimité par des
fronEères sur lequel s’exerce ce pouvoir, autorité souveraine s’y manifestant
Modèle : Voie par2culière, singulière, désigne une trajectoire pouvant servir d’exemple, faire oQce d’excepEon mais également
d’explicaEon (modèle va perme?re d’expliquer les choix faits à un moment donné). QuesEon de l’imita2on. Penser à l’idée de «
contre-modèle » si ce modèle devient un contre-exemple à ne pas suivre, ou si un autre modèle le concurrence. Pour incarner un
modèle, il faut durer et inFuencer.
In:a2on : Hause généralisée durable et auto entretenue du niveau général des biens et des services
Poli2ques keynésiennes (stop&go) : PoliEque économique visant à maîtriser le cycle économique en a?énuant les FuctuaEons de
l'acEvité économique.
ENJEUX
● La ques2on du déclin
o Le déclin démographique, économique (croissance molle, fort chômage structurel), comparaison avec ses voisins
(Allemagne, RU)
o Un déclin géopoli2que : une « grande puissance moyenne » ?
● La ques2on de la place de la France en Europe
o Contradic2on entre les ambi2ons de créer une Europe puissance (poliEque) VS les ré2cences à accepter des transferts
de souveraineté
o Europe mul2plicateur de puissance pour la France, qui sert ses intérêts ? ou France subit-elle les poliEques
européennes ?
● Rôle, place et rayonnement de la puissance française dans le monde
o La quesEon de l’intégra2on dans l’économie mondiale, de la contrainte extérieure, de l’ouverture saisir les
opportunités internaEonales ou se recentrer sur le territoire naEonal, derrière des fronEères supposées protectrices ?
o Une puissance : grande ou moyenne, européenne ou mondiale ? en déclin ou eUecEve ? réelle ou illusions ?
o Moyens et ambi2ons : a-t-elle les moyens de ses ambiEons ? ambiEons réaQrmées, renouvelées ? ambiEons trop
grandes pour moyens ?
● La ques2on de la pérennité et du bilan du « modèle français » (P. Gauchon) :
o Poli2que (remise en cause du jacobinisme ? = organiser le pouvoir de façon très centralisée, administraEve, élite),
économique (colber2sme : dirigisme économique au service de la puissance), social (État-Providence), culturel
(« excepEon française ») rôle de l’État (intervenEonnisme ou décentralisaEon ?)
o Quelles évolu2ons ? quelles adapta2ons à la mondialisaEon ? existe-t-il encore un modèle français viable ?
● La ques2on de la capacité de la France d’exprimer une voix diIérente dans la mondialisa2on et dans l’ordre géopoli2que
interna2onal : aides au Sud, promoEon du Développement durable (DD), mulElatéralisme face à l’hyperpuissance américaine.
● L’aspect territorial : le ou les territoires : fracture avec inégalités ? aménager ou à ménager ? remise en cause des fronEères
(Schengen).
4
ACCROCHES
● 2017 : la Kn du Frenchbashing. En 2012, The Economist publie « La France, une bombe à retardement au cœur de l’Europe » et
Newsweek « The fall of France », criEquant le modèle social français, jugé aberrant et trop coûteux, ainsi que l’esprit français
qui n’encourage pas la croissance économique. Décembre 2017 : The Economist sacre la France « pays de l’année 2017 », car
auteur « d’un renversement stupéJant » avec l’élecEon d’E. Macron. Changement de l’image de la France, plus irréformable,
nouveau leader européen, mondial ?
● 8-10 janvier 2018 : 1ère visite d’Etat d’E. Macron en 2018 en Chine. Gros contrats signés : 10Mds € pour construcEon centre de
retraitement du nucléaire par Orano (ex-Areva), 18Mds € pour 184 Airbus A320, levé embargo sur viande bovine. Annonce «
année franco-chinoise de la transiEon écologique ». Ouverture Centre Pompidou à Shanghai pour 2019. « Diplomae du cheval
» en réponse à « diplomae du Panda » : cheval Vésuve du Brekka oUert à Chine. E. Macron discret sur Droits de l’Homme.
Basculement du monde : Chine, nouvel allié de poids de la France pour climat, développement accords commerciaux //
Succès diploma2ques et économiques français // Mais abandon ques2on des Droits de l’homme ?
● 2 février 2018 : Après plusieurs mois de tension, constructeur naval italien Fincan2eri a annoncé signature accord déKni2f
concernant rachat de 50% du chan2er naval de St Nazaire mis en vente par Coréen STX. RelaEons entre France et Italie
s’étaient refroidies lorsqu’E. Macron, inquiet que champion italien puisse obtenir pleins pouvoirs à St Nazaire, ordonna
naEonalisaEon chanEers navals en juillet 2017. 3 raisons à intervenEon de l’Etat : 7 000 emplois en jeu, alliance FincanEeri-
Chine avec risque de transfert de savoir-faire français en Asie, enjeu de sécurité naEonal (St Nazaire, seul site français pouvant
construire navires militaires). Accord St Nazaire détenu à 50/50 par France et FincanEeri avec prêt à l’Italien de 1% du capital
par France. Rapprochement plus large envisagé dans construcEon navale militaire : alliance Naval Group & FincanEeri pour un
airbus mariEme ? Etat français toujours interven2onniste et contraignant ; modèle français ? // enjeux éco & stratégique
industrie française// Dimension européenne, nouvelle échelle de l’économie française ?
● 11 novembre 2018 : discours de E. Macron lors des commémora2ons de l’armis2ce du centenaire de la 1 ère GM. Devant
Trump, Pou2ne, Merkel et plus de 70 chefs d’État et de gouvernements, E. Macron se pose en héraut de l’ouverture, de
l’Europe, et du mul2latéralisme. Il cite G. Clemenceau : « Comba?ante du droit et de la liberté, la France reste toujours et à
jamais le soldat de l’idéal. ». Le discours s’est ensuite mu en plaidoyer pour le mul2latéralisme. « AddiEonnons nos espoirs au
lieu d’opposer nos peurs », a-t-il lancé aux dirigeants mondiaux, les exhortant au « combat pour la paix » en refusant « le repli,
la violence et la dominaEon ». Macron se pose en leadeur naturel d’un monde occidental qui doute. Mais il sait que ce
leadership ne peut passer que par l’Europe. D’où l’importance, tout au long de ces cérémonies, de la rela2on franco-
allemande.
● 21 janvier 2019 : 2ème édi2on du sommet « Choose France » organisé à Versailles et qui a rassemblé 150 dirigeants de
mulEnaEonales et qui vise à signer des projets d’invesEssements de grande ampleur sur le territoire français. Véritable sommet
de l’aSrac2vité de la France. En 2018, ce sommet avait permis de signer 3,5Mds € d’invesEssements et près de 2,2k emplois en
créaEon. Encore une fois en 2019, près de 600M€ ont été invesEs (moins, la faute aux gilets jaunes).
● LVMH rachète TiIany : 25 nov 2019 LVMH a annoncé qu’il débourserait 14,7 Mds € pour l’acquisiEon la plus grosse de son
histoire. « Une icône de l’Amérique qui devient un peu française » Bernard Arnault
● Edouard Philippe au Sénégal : Kn nov 2019, avec six ministres, a supervisé la conclusion de 7 accords entre les 2 pays. Parmi
ces accords, plusieurs contrats d’armement, prêt pour le développement de 50 M d’€.
● Macron en Chine : un pas vers l’européanisa2on de la rela2on avec Pékin : Fr invité d’honneur de la foire des importaEons à
Shanghai mais début nov 2019 dans la délégaEon avec Macron une ministre all + un commissaire eu. Or les visites
présidenEelles sont d’ordinaires des événements bilatéraux. En mars 2019 lors de sa visite en Fr Xi Jinping avait eu la surprise
de se voir proposer une rencontre à l’Elysée avec Macron, Merkel et Juncker signal reçu à Pékin. L’Europe commence à
comprendre que si elle veut exister dans un monde dominé par les géants américains et chinois elle doit défendre ses intérêts
communs.
● Macron The Economist : « Ce qu’on est en train de vivre, c’est, pour moi, la mort cérébrale de l’OTAN. Il faut être lucide. ».
Macron met en doute la crédibilité de l’arEcle 5 qui prévoit le souEen militaire automaEque à tout membre de l’OTAN a?aqué.
Ses propos ont suscité de nb criEques : secrétaire général de l’OTAN et Merkel ont marqué leur désaccord, la chancelière all
disant clairement qu’elle ne partagerait pas le jugement du président français. Les milieux atlanEstes européens ont souligné
que l’Europe n’avait ni les moyens ni la volonté de se passer du parapluie américain. Macron veut susciter un réveil de l’Europe.
● Au Sahel, l’armée française face au syndrome afghan : 13 morts Kn nov 2019 dans un accident d’hélicoptère, bilan le plus
lourd pour l’armée française depuis l’embuscade d’Uzbin en Afghanistan en 2008. Syndrome afghan = guerre impossible à
gagner militairement + impossible à qui?er en raison de l’impossibilité à me?re sur pied une alternaEve sécuritaire locale
solide.
● France – Chine : 6 novembre 2019, à l’occasion de son 3ème et dernier jour de visite à Pékin, Macron a aQché avec Xi Jinping
une posiEon convergente et opposée à l’unilatéralisme de leur homologue Trump. Ils condamnent le retrait de l’accord sur le
5
climat de Paris et aQrment une volonté commune « d’améliorer la coopéraEon internaEonale sur les changements climaEques
pour assurer une mise en œuvre de l’accord de Paris totale et eQcace. »
● Fusion PSA – Fiat Chrysler : 17 déc 2019 les conseils d’administraEon des groupes PSA et Fiat Chrysler Automobiles ont validé
la fusion des 2 géants de l’automobile. Ces Jançailles sont valorisée à 41 Mds d’€. Le groupe sera désormais le 4ème acteur
mondial du secteur. Bruno Lemaire y voit une « étape importante dans la créaEon d’un champion européen ».
● Françafrique : 21 déc 2019, Macron et Alassane OuaSara ont oQciellement annoncé la dispariEon du franc CFA. Il doit être
remplacé progressivement par l’Eco dans la région d’Afr de l’O. Si le système est aboli, une parité Jxe avec l’€ sera maintenue
dans un premier temps, et la Banque de France conEnuera d’en assurer la converEbilité. Le 7 novembre 2019, le président
béninois Patrice Talon avait annoncé le retrait des réserves de change du franc CFA se trouvant en France pour me?re Jn au
modèle existant. La banque centrale des pays de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) sera en charge de la gesEon de la
totalité de ces réserves, qu’elle réparEra dans plusieurs banques centrales partenaires à l’échelle mondiale. Bruno Le Maire
s’est déclaré très ouvert à une réforme « ambiEeuse » du franc CFA, conformément aux désirs des 15 pays afr uElisant ce?e
devise.
● Juan Guaido à l’Elysée : 24 janvier, Macron a annoncé avoir reçu Juan Guaido au Palais de l’Élysée. Le président de
l’Assemblée naEonale vénézuélienne est ajd reconnu par une cinquantaine de pays (dont la France et les US) comme Président
par intérim du Venezuela. Peu avant, il avait été accueilli par Boris Johnson et avait parEcipé au Forum de Davos.
● Crise au Cameroun : Emmanuel Macron a déclaré février 2020 qu’il allait « faire pression » sur le gouvernement camerounais
après un massacre de civils commis par l’armée dans la parEe anglophone du pays, déclenchant la colère de Yaoundé. C’est un
cas d’école de la diQculté de changer le cap de la poliEque africaine de la France s’agissant de la quesEon des droits de
l’homme.
● Le projet de loi sur le climat jugé insuWsant pour aSeindre les objec2fs de la France , Février 2021 Un texte uEle, mais dont
l’ambiEon insuQsante devra être renforcée pour perme?re à la France de tenir ses objecEfs climaEques. Voilà en
substance l’évaluaEon rendue, mardi 23 février, par le Haut Conseil pour le climat (HCC) sur le projet de loi Climat et
résilience, issu des travaux de la convenEon citoyenne pour le climat. Ce texte, avec ses soixante-neuf arEcles, vise
à « introduire des ruptures majeures pour la société française », en s’a?aquant à l’ensemble de la vie quoEdienne, depuis nos
déplacements jusqu’à notre alimentaEon, en passant par notre consommaEon et nos logements.
CHRONOLOGIE
La Belle-Epoque 1945 : CréaEon ONI (OQce NaEonal pour l’ImmigraEon,
1884 : Droit Syndical : Loi Waldeck-Rousseau immigrés = 8% pop acEve pendant 30 Glorieuses).
1892 : tarif Méline (tarif douanier protecEonniste) NaEonalisaEon de Renault // CréaEon sécurité sociale
1895 : CréaEon ConfédéraEon Générale du Travail (CGT) 1946 : Accords Blum-Byrnes : annule de?e de guerre contre
1898 : CréaEon de Renault Jlms américains dans cinémas français // Mise en Place de
1900 : Paris accueille ExposiEon Universelle avec pour thème l’Union Française, révoltes matées à SéEf & à Madagascar
« Un siècle de Progrès » 1946-1954: Guerre d’Indochine (1954 : accord de Genève
1905 : CréaEon SFIO (secEon française de l’internaEonale après Dien Bien Phu)
communiste), loi de séparaEon Eglise/État 1947-1952 : Plan Monnet
1906 : Chartre d’Amiens de la CGT (référence théorique du
syndicalisme révoluEonnaire) Les 30 Glorieuses
1952-1955 : Pinay lu?e contre l’inFaEon
L’Entre-deux-Guerres 1954 : Appel Abbé Pierre pour lu?er contre insalubrité des
1920 : Naissance du PC au congrès de Tours banlieues
1924 : CréaEon de Total, leader français du pétrole 1956 : Pierre Mendès-France accorde au Maroc & Tunisie leur
1931 : + de citadins que de ruraux autonomie
14 juillet 1935 : serment du Front Populaire 1957 : Lancement du Programme Nucléaire Français
1936 : accords de MaEgnon entre CGT et patronat / congés 1958 : Retour CDG et Vème République // Plan Pinay-RueU
payés et semaine de 40h ouvre France à l’extérieur, assainit Jnances publiques, franc
1937 : Moulinex est créé par Jean Mantelet // CréaEon Société converEble (réformes STOP and GO). Nouveau franc, plus fort,
NaEonale des Chemins de Fer (SNCF) permet de limiter déJcits
er
1960 : CréaEon Parcs NaEonaux en France // 1 essai
La Reconstruc2on nucléaire français//plan Jeanneney
1962 : Accords d’Evian, indépendance Algérie, intérêts
1944 : Droit de Vote pour la femme // Conférence de pétroliers français préservés // PAC instaurée à l’échelle euro
Brazzaville : De Gaulle pour assimilaEon & aboliEon statut de 1963 : Ouverture 1er Carrefour à Sainte-Geneviève-des-Bois
l’indigénat mais contre autonomie //CréaEon DATAR (DélégaEon Aménagement des Territoires
6
et AcEon régionale) DIACT (DélégaEon Interministérielle à 1973 : Loi Royer pour promouvoir peEt commerce (25%
l’A?racEvité & la compéEEvité des territoires 2005). marché alimentaire)
1965 : CréaEon 5 villes nouvelles pour contrebalancer poids de
Paris (Cergy-Pontoise (ESSEC, Peugeot-Citroën), Marne-La- Les « 20 Piteuses » (N. Baverez)
Vallée (Disneyland), Sénart, Evry, Saint-QuenEn-en-Yvelines)
1966 : De Gaulle se reEre du commandement intégré OTAN 1975 : Plan Messmer sur le nucléaire // ElecEon VGE
1967 : CréaEon 8 métropoles d’équilibres // Rapport Nora : 1975 : CréaEon de radio France InternaEonal (RFI) // CréaEon
subvenEons étaEques à outrance aux secteurs non viables du G8 suite au 1er choc pétrolier de 1973 (informel) // Loi Veil
(État Brancardier), déJcits // Loi Neuwirth sur la contracepEon en faveur de l’IVG
1968 : 10-11 Mai, nuit des barricades au quarEer laEn // 1976 : Barre lu?e contre inFaEon : hausse des salaires,
Accords triparEtes de Grenelle & AugmentaEon du SMIG de libéralisaEon des prix
35% et 10% des salaires // Rapport Mansholt, PAC crée 1981 : TGV mis en service // ElecEon Mi?errand
surproducEon 1982 : Lois DeUerre de décentralisaEon à l’échelle régionale
1969 : Rapport Vedel : PAC mainEent exploitaEons non viables 1984 : Mauroy déréglemente marchés Jnanciers // Taux
// ElecEon Pompidou intérêt français alignés sur taux allemands (poliEque du franc
1970 : CréaEon SMIC (SMIG en 1950) fort)
1985 : CréaEon de TV5 Monde
Fermeture usine Ile Seguin (Boulogne-Billancourt) de Renault 2017 : ElecEon E. Macron
1994 : Refus rachat de Volvo par Renault : acEonnaires 2018 : NDDL: clap de Jn sur l'aéroport, Grève historique à la
inquiets par parEcipaEon État Français dans capital de la Jrme SNCF, "Gilets jaunes", aUaire Benalla
2019 : Notre-Dame en feu, RN en tête aux Européennes
Et maintenant ? Retraites
1995 : Renault déJniEvement privaEsé (Carlos Ghosn) // 2020 : Réforme des retraites, L'hôpital sous pression
Chirac parle de « fracture sociale » et est élu sur ce thème , Premier mort du Covid-19 en France, ManifestaEons contre
1999 : Renault s’associe à Nissan (Jrme japonaise crée en les violences policières, A?entats de ConFans-sainte-Honorine
1932) et Nice, Crise autour de la loi sécurité globale
2000 : Mis en place eUecEve 35 heures
2004 : Lancement & créaEon des pôles de CompéEEvité
2007 : ElecEon N. Sarkozy // Lancement projet du Grand Paris
2012 : ElecEon F. Hollande // Rapport Gallois rappelle
nécessité de la R&D
CHIFFRES
● PopulaEon 67M (Paris = 1/6 pop), IDH 0,88. Taux de chômage : 8,6% (selon l’Insee, au 3ème trimestre 2019).
● Croissance 3ème trimestre 2019 : 0,3% (comme les 2 1ers trimestres) ; PIB : 2 762 Mds € en 2018. De?e publique : 99% PIB
● Dépense publique : 56,5% du PIB 2017 ; DéJcit public : 3% PIB.
7
PUISSANCE MILITAIRE
COMMERCE
8
1945 avec système bismarckien, renforcement syndicat ↗ dépenses sociales de l’Etat 3,5% 1938 20% 1947). 3 acteurs
clés de la modernisaEon : Etat, chef d’entreprise, salarié.
er
● Reconstruc2on rapide qui permet redémarrage de l’économie : Objec2fs 1 plan dépassés : dès 1948 niveau indus > 1938,
4,5% cx/an, bataille énergie (raEonalisaEon et modernisaEon +60% prod charbon) et transport (électriJcaEon réseau
ferroviaire, 1ère autoroute Paris Normandie 1946) remportées, mais bilan miEgé pour sidérurgie. Reconstruc2on sur
nouveaux facteurs : eUort État (50% invesEssement en 1949), aide américaine (accord Blum-Byrnes en 1946, plan Marshall
8Mds$ pour Fr), eUort populaEon (bataille de la producEon, hausse producEvité avec augmentaEon du tps de travail),
emprunt modèle américain (4000 missions de producEvité, « cocacolonisaEon » dit le PC).
● Mais résultats obtenus aux prix de déséquilibres : Problème consomma2on (goulées d’étranglement car demande > oUre
liste d’a?ente pour 2 chevaux et 4 chevaux). 2 secteurs en retard : agriculture (négligée 8% des invests, révoluEon du tracteur
tardive et lente), logement (13% des invests, besoins énormes car exode rural, bidonvilles ex Nanterre). Déséquilibres
Knanciers : ende?ement, dépréciaEon monétaire, inFaEon (+60% en 1948).
II. LA FRANCE DANS LES 30 GLORIEUSES : UNE CROISSANCE ET UNE MODERNISATION SANS
PRÉCÉDENT
● Croissance économique excep2onnelle. Taux de croissance élevé (4%/an à 7%/an). Industrie, véritable moteur de la
croissance : 40% pop acEve, 47% PIB, réussite dans biens intermédiaires (aluminium, chimie, sidérurgie), biens d’équipement
(aéronauEque, automobile), biens de conso (conso de masse : Moulinex), hautes techno («colberEsme high tech» Elie Cohen :
aéronauEque Dassault, aérospaEal, électronique, nucléaire). Essor secteur énergie (plan Jeanneney 1960 avec choix tout
pétrole, Elf et Total), agriculture (PAC, révoluEon silencieuse : motorisaEon, logique producEviste industrielle) et ter2aire
(1960s : dépasse secondaire, 1er secteur d’emplois 1975 : services bancaire, distribuEon ex carrefour en 1963).
● Croissance qui repose sur bases diIérentes de la Reconstruc2on. Économie de plus en plus ouverte : ReconstrucEon
avec cadre protecEonniste, choix ouverture 1957 car traités de Rome + imposé par US (plan Marshall), puis ralliement avec
logique européenne, mais accompagnée de poliEques pour résister à concurrence extérieure (Plan Pinay-RueI en 1958, TEC,
nouveau Franc 1960, PAC, refus RU dans CEE) commerce dynamique et excédentaire. Ralliement des acteurs économiques
à logique de produc2on de masse: jeunes agriculteurs du CNJA (méthodes producEvistes), ralliement patronat et salariés
(compromis fordiste, nouv stratégies commerciales). État demeure acteur déterminant de la croissance : modernisaEon des
infras, DATAR 1963, plan neige 1964, concentraEon entreprises (règle 20% entreprises = 80% prod), éducaEon, R&D
(colberEsme high-tech).
● Une société en muta2on. Un renouveau démographique : +12M d’habitants 1946-1974 dont 8M naissance avec baby-boom,
progrès médecine, immigraEon (2M). Une société mobile : urbanisaEon (75% en 1975) : France majoritairement urbaine avec
essor banlieues et grands ensembles (« années béton » pour combler pénurie). Une société avide de consommer : moyennisaEon
de la société : hausse revenus (+50% 1960s) permet aux Français d’accéder au confort, loisirs (congés payés, 50% des ménages
vacances 1970s, Club Med 1960), équipements domesEques (« 4 trésors de la conso »).
9
● 1958 : plan Pinay RueU ● M. Thorez PC « ajd produire c’est la forme la + élevée du
● 1960 : plan Jeanneney devoir de classe, du devoir des Fr »
● 1974 : plan Messmer (nucléaire) ● Elie Cohen « ColberEsme high tech » = dans le domaine
des hautes technologies, Jnancement par l’État de
ChiIres : grands programmes de R&D
● Plan Monnet : dès 1948 > niv indus 1938, 1951 > 1929, ● Ezra Suleiman, « En 1945, la France est le meilleur des
1952 > de 12% chiUres 1929 mondes, plus libre que l’URSS avec un système plus
● Années 1960 : France, 4e exportateur industriel. protecteur que les USA »
● Poids dépenses sociales : 4% PIB en 1938, 20% en 1945 ● PCF : « CocacolonisaEon » pour décrire l’inFuence du
● Règle 20/80, 20% des entreprises d’un secteur doivent modèle américain pdt les 30G
réaliser 80% de la prod. ● J. Monnet à DG : « Vous parlez de grandeur, mais les
● Pendant 30G, croissance en moyenne à 5%/an, 6% pour Français sont peEts ajd. Il est nécessaire qu’ils se
l’industrie, niveau de vie x6 sur la période modernisent. Il faut donc davantage de producEon, de
producEvité ».
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III. À PARTIR DE 1983, UNE ORIENTATION LIBÉRALE DES POLITIQUES ÉCONOMIQUES FRANÇAISES
● Choix contraint par contexte extérieur dans lequel évolue la France. Choix contraint par contexte européen : CEE = 60%
échanges avec France choix de rester dans SME 1983, adaptaEon à construcEon européenne libérale avec marché unique qui
oblige à l’abandon d’aides (Acte Unique 1986) + libéralisaEon de secteurs (transport, énergie, services) + € et critères de
Maastricht 1992 (faibles déJcits publics <3% PIB, maitrise de?e < 60% PIB). Choix contraint par mondialisa2on : marché Jnancier
indispensable pour groupes français. Nouveau rôle de l’État : encourager compéEEvité des entreprises et a?racEvité des
territoires, allègement de sa tutelle car sa présence est obstacle aux fusions-acquisiEons (1994 échec fusion Renault/Volvo)
● Ralliement du gouvernement socialiste à un pragma2sme économique libéral, accentué par cohabita2ons. 4 piliers des
poli2ques libérales : lu?e contre inFaEon et poliEque monétaire restricEve, alignement monétaire français sur Allemagne
(désinFaEon compéEEve avec Franc fort = rigueur budgétaire), poliEque salariale restricEve (Jn échelles mobiles salaires),
libéralisaEon éco (déréglementaEon marchés Jnanciers avec les 3D 1984). PoliEques amorcées par Bérégovoy 1984, accentuées
par 1ère cohabitaEon : déréglementaEons + privaEsaEons.
● Impact considérable des priva2sa2ons sur l’économie française. Apportent 70 Mds de Francs, modernisa2on bourse de
Paris. MeSent Kn à l’État-entrepreneur même si demeure acteur économique et social de 1 er plan : 1er employeur (20% pop
acEve), taux de prélèvements très importants, dépenses sociales (33% PIB). Balladur encourage la créaEon de « noyaux durs »
(protéger entreprises devenues privées d’OPA étrangères en réservant une parEe du capital à des entreprises « amies » du RPR : Paribas, AXA, Suez)
● 1986 : PrivaEsaEon de Paribas, Suez, CGE, St-Gobain, ● Robert Boyer « années douloureuses » 1974-1994 pour
certains secteurs indus dévastés (éco Fr entre ds période
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Société Générale, TF1 (gouvernement Chirac) destrucEon-créaEon) et catégories sociales
13
Dates clés : ChiIres :
● 1892 : Tarif Méline = tarifs protecEonnistes contre US ● SAU 28M ha = 56% territoire
● 1931 : majorité d’urbains ● 1945 : 75% des exploitaEons font moins de 10 hectares
● 1946 : INRA (InsEtut NaEonal de Recherche ● 1 agriculteur nourrit 7 personnes en 1950, 70 aujourd’hui
Agronomique) // créaEon FNSEA ● 1/4 exploitaEons sont surende?ées
● 1957 : créaEon CNJA ● 25% acEfs dans secteur primaire en 1954 VS 3% ajd
● 1960 : loi Debré « rénovaEon rurale »//créaEon SAFER ● Aujourd’hui : l‘agriculture = 1,7% du PIB
● 1961 : loi Pisani pour la modernisaEon ● 1955 : 25% de la pop est rurale
● 1962 : autosuWsance et créa2on de la PAC ● Taille moyenne des exploitaEons : 15ha 1955 57ha
● 1968 : Rapport Mansholt et 1969 : Rapport Vedel 2015
● 1979 : Plan Grand Sud-Ouest ● Fr = 1ère puissance agricole européenne : 1/3 de la SAU
● 1984 : Remise en cause de la PAC à Fontainebleau communautaire + 1/3 de la VA de l’agri CEE
● 1992 : Accord Blair House réforme de la PAC ● ConsommaEon d’engrais : x6 depuis 1950
14
II. INDUSTRIE ÉBRANLÉE PAR LES ÉVOLUTIONS ÉCONOMIQUES DES ANNÉES 70-80, QUI RÉVÈLENT LE
MANQUE DE COMPÉTITIVITÉ ET D’ADAPTATION À LA CONTRAINTE EXTÉRIEURE
● Désindustrialisa2on marquée. Elle est mul2ple : hémorragie emploi industriel (-3M d’emplois = 20-25% pop acEve, part de
l’indus 30% PIB 1970 VS 12% ajd), régression texEle, sidérurgie, construcEon navale, appariEon de friches industrielles (Lorraine).
Fragilité spéciKque française ? Épuisement logique fordiste qui en plus retarde la modernisaEon, stagnaEon demande, contrainte
sur le marché int (qualité allemande ou pays à faible coût de main d’œuvre), législaEon UE, structures inadaptées). Réac2ons
inappropriées des acteurs : entreprises ne s’internaEonalisent pas, salariés défendent salaires au détriment de l’invesEssement,
État n’arrive pas à moderniser secteurs en diQcultés car intervient sans développer R&D, parenthèse socialiste pénalise les
entreprises car l’augmentaEon des salaires se répercute sur le cout des produits qui deviennent moins compéEEfs alors que la Fr
s’ouvre à des pays très compéEEfs.
● Sidérurgie et le tex2le, au cœur de la recomposi2on industrielle. Tex2le : exemple Marcel Boussac. Sidérurgie : basEon avec
Schneider, Le Creusot… qui se li?oralise (sidérurgie sur l’eau) mais impuissance de l’État et de l’UE malgré le programme le
regroupement d’Usinor Fr, d’Arbed Lux et d’Aceralia Esp pour former Arcelor.
● 1970s et 1980s ne sont pourtant pas exemptes de dynamisme industriel. Un processus de destruc2on-créa2on : transfert
d’emplois industriels dans terEaire, progrès dans chimie et biens d’équipement, État invesEt dans transport et nucléaire.
Intégra2on européenne porteuse d’atouts : aides FEDER aux régions industrielles en crise (RESIDER, RENAVAL, RETEX), protecEon
industrie avec TEC et AMF (accords mulEJbres Yaoundé, Lomé, Cotonou), champions européens (Airbus, Arianespace). Triomphe
de la technopolisa2on : Sophia-AnEpolis 1969 Pierre LaQ?e. Des évolu2ons régionales contrastées : principales régions
industrielles sont Ile-de-France, Rhône-Alpes et le Nord, dév du Gd Ouest (Bretagne, Pays de la Loire) avec agroalim. Thème du
déclin industriel refait surface : industrie fr rate le tournant de la mondialisaEon, too bad.
II. LES SERVICES ONT JOUE UN ROLE EN TANT QU’ELEMENT STRUCTURANT DE L’ESPACE ECO FR
● Les services ont structuré le territoire en favorisant la polarisa2on : jusque dans les 1960s, l’industrie structure l’espace
français (axe Le Havre-Marseille : France industrielle au Nord-Est et rural au Sud-Ouest). Or services déterminent hiérarchie
urbaine : villes de -10 000 habs oUrent des services simples (alimentaEon, instrucEon) vs celles de +300 000 habs en ont une
gamme complète + foncEon de commandement. Services polarisent l’espace : départ des services des campagnes (fermetures
écoles, gares, postes) au proJt des grandes villes (métropolisaEon).
● Les services ont pu permeSre une diIusion des ac2vités donnant une nouvelle chance à certains espaces : les espaces
ruraux (agroalimentaire, périurbanisaEon ou tourisme vert), reconversion des espaces en crise (proximité Europe pour Lille),
rééquilibrage des régions peu industrielles (PACA a 80% de ses acEfs dans terEaire).
● Les services se sont imposés comme un élément de la poli2que d’aménagement du territoire : métropoles d’équilibre (État
civil des Français de l’Etranger à Nantes, ENM à Bordeaux, ENA à Strasbourg), lignes TGV (mais eUet tunnel), uElisaEon du
patrimoine pour être a?racEf (compagnie royale Deluxe à Nantes, Puy du Fou). Mais déséquilibres demeurent avec renforcement
de l’hégémonie parisienne.
III. UN SECTEUR AVEC DES LACUNES QUI N’A PAS LE MEME ROLE D’ENTRAINEMENT QU’AU RU OU US
● Une réponse ambiguë. Au pb économique : concourt à désindustrialisaEon (concurrence produits importés par grande
distribuEon), surcoût pr l’éco (part importante de foncEonnaires), lacunes en R&D. En ma2ère d’emploi : croissance des emplois
n’a pas contrebalancé la perte des emplois du secteur industriel, mulEplicaEon emplois précaires peu rémunérés, délocalisaEons
des services (centre d’appel au Maghreb), évoluEon vers self-service (caisse automaEque).
● Les services ne peuvent être à eux seuls le moteur de la croissance française : rôle moteur de l’industrie dont dépendent
brevets et producEon de biens manufacturés. La croissance passe par l’imbricaEon des 2 secteurs : terEaire et industrie = terel
● Des services qui doivent relever un certain nombre de déKs pour être facteur de dynamisme et de croissance. Être un
gisement d’emplois : quesEon Fexibilité du marché du travail (dimanche), déréglementaEon secteurs (taxis), rendre a?racEf des
méEers en pénurie (hôtellerie, restauraEon, services à la personne). Être un élément correcteur des inégalités territoriales entre
2 logiques (équité territoriale VS logique marchande de rentabilité). AIronter la concurrence extérieure avec libéralisaEon des
services au niveau internaEonal (excepEon culturelle) et européen.
Dates clés : Références et no2ons clés :
● 1954 : FNAC ouvre l’ère des magasins spécialisés ● Externalisa2on ou sous-traitance : transfert d’une parEe
● 1963 : 1 carrefour à Ste Geneviève des Bois en IDF
er de foncEon d’une organisaEon vers un partenaire externe.
● 1995 : signature des accords du GATS (Accord Général sur ● Daniel Bell, L’avènement de la société post-industrielle : éco
le Commerce des Services) dans lesquels France défend post-industrielle = stade supérieur du développement
l’idée d’excepEon culturelle. ● Terel : ImbricaEon services-industriels pour montrer que
le terEaire ne peut foncEonner seul.
ChiIres :
● 1960 un ménage dépensait ¼ de son revenu dans
services, aujourd’hui 50%.
● Evolu2on du ter2aire : 50% en 1975, 66% en 1990, ajd
76% de la populaEon acEve et 78% du PIB.
● France : 4ème exportateur de services = 20% exportaEons
● 80% des femmes travaillent dans les services.
16
L’excep2on culturelle française
« L’excepon culturelle française » : acEon menée par le Ministère de la Culture (créé en 1959 par Malraux) avec
subvenEon au cinéma, souEen Jnancier au théâtre seul secteur encore largement protégé et aidé par l’État (d’où «
excepEon »). EX/
1945 à 1958 – le En 2015charbon
« tout Laurent Fabius a lancénaEonal
» : produire l’iniEaEve « Goût
à tout prixdedonc
France » : +2000 chefsetfrançais
na2onalisa2ons souEenpréparent
massif auau même avec
charbon
’excep2on
L 1958 à 1973culturelle : défendu
– le « tout pétroleau»cours de l’Uruguay
: pétrole Round par
devient meilleur la France,
marché, « Politique
surtout qui consiste
qu’en provenance à tenir
des la production
gisements sécurisés du
culturelle à l’abri des seules lois du marché, et à affirmer le droit des Etats d’établir des mécanismes
Moyen Orient il coûte peu, on délaisse donc le charbon fr par le Plan Jeanneney 1960 qui occasionne grève massive d’aides pour
des mineurs.
que leur culture trouve sa place sur la planète, même si ces mécanismes doivent entraver la libre concurrence ».
L’ÉNERGIE EN FRANCE
● créaE
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nsat2ruec.Eon.
● 1973 à ajd – le « tout nucléaire » : Réduc2on des dépenses énergé2ques (AEE, Agence pour les économies d’énergie en
1974) et promoEon de nouvelles sources d’énergies comme le Nucléaire avec le Plan Messmer 1974 et en développant l’énergie
renouvelable.
Le nucléaire français
Nucléaire militaire : France possède arme nucléaire depuis 1960 (essais dans le Sahara). Marine na2onale : 4 SNLE (Sous-
Marins Nucléaires Lanceurs d’Engins) avec M51. Le Charles de Gaulle possède une Force Aéronavale Nucléaire (FANU)
Armée de l’Air : Force Aérienne Stratégique (FAS), unité chargée de l’emploi des armes nucléaires dans l’Armée de l’air.
0,17% du PIB consacré à la dissuasion nucléaire.
Nucléaire civil : rôle d’EDF, plan Messmer en 1974. ExportaEon d’uranium : Australie, Canada, Niger (minerais converE
et enrichi en France). Principales centrales à connaître : Fessenheim (vers Strasbourg), Golfech (Sud-Ouest, près de Tlse
<3), Civaux (centre ouest). Aujourd’hui 22 centrales en acEvité et 1 EPR en construcEon à Flamanville (NO sur la
Manche). Accidents nucléaires en France : Saint Laurent en 1969 (considéré comme le plus grave accident nucléaire en
Fr), TricasEn en 2008 (75 kg d’uranium naturel s’écoulant alors dans une rivière proche), Marcoule en 2011 (une
personne tuée et 4 blessées dans une explosion sur le site dans un four perme?ant de fondre des déchets).
● Forages : 20 février 2020, le gouv français a oQciellement annoncé la Jn des forages pétroliers mariEmes en France. Il a en
eUet refusé la prolongaEon d’un permis de recherche autour des îles Éparses, archipel français dans le canal du Mozambique.
Ce?e décision intervient un an après l’abandon du permis d’exploraEon oUshore au large de la Guyane et deux ans après le vote
d’une loi interdisant tout nouveau permis de recherche d’hydrocarbures en France.
LE TOURISME EN FRANCE
● Quelques chiIres : +7% du PIB, 1 desEnaEon tourisEque mondiale avec 84M de visiteurs, nb de touristes x2 depuis 1990s,
ère
fournit 2 M d’emplois (directs et indirects). Croissance du secteur de 5%/an, c’est bien. D’où une acEon de l’État en faveur de ce
golden secteur : plan Racine 1963 (dév le li?oral méditerranéen), plan Neige 1964. Mais l’Etat protège aussi des excès de la
spécialisaEon immobilière : loi montagne 1985, loi li?oral 1985.
● Des enjeux : si la France est 1ère sur le papier, elle n’est que 3ème en termes de rentrées Jnancières. D’où Projet Des2na2on
France 2020 lancé en 2008 pour passer 2ème. Pb dominaEon de Paris (9/10 des sites les plus fréquentés) et des risques
environnementaux (Conservatoire du li?oral créé en 1975). Tourisme parEcipe à l’excédent de la balance des services (Fr 2ème
exportateur mondial de produits hôteliers ex Accor). Lieux du tourisme : été li?oral, hiver montagne, 1970s extension vers
campagnes avec tourisme vert, aménagement d’espaces de loisir récréaEfs à proximité aires urbaines, dév de sites ponctuels
(valoriser lieux qui ont édiJces presEgieux, lieux de pèlerinage, événement culturel). « Les touristes internaEonaux, qui portent la
croissance, ont tendance à visiter les lieux les plus connus », conJrme le secrétaire d’État. Nous devons donc prévenir tout risque
de saturaEon tourisEque en développant davantage la connec2vité directe des grands aéroports des métropoles françaises avec
les grandes na2ons mondiales.
● Tourisme en Fr favorisé par l’histoire et la géo : Fr a parEcipé à la naissance du tourisme de masse et d’élite, a alré les
touristes du RU. Rôle transports : chemin de fer rend accessibles les espaces tourisEques, au cours XXème ampliJcaEon avec dév
de l’auto et du transport aérien qui permet passage tourisme élite masse. Patrimoine naturel et historique hors du commun.
17
● Pour le gouv, « il vaut mieux irriguer les territoires », assure M. Lemoyne. Pour cela, Atout France, l’opérateur naEonal qui
gère la promoEon du tourisme en dehors de nos fronEères, développe avec les régions et la Banque des territoires (Caisse des
dépôts et consignaEons) un disposiEf, doté de 500 M d’€, aJn de favoriser la montée en gamme des hébergements et
équipements tourisEques.
II. UNE EVOLUTION VERS UN TERRITOIRE NATIONAL PLUS FRAGMENTE ET PLUS COMPLEXE
● Un archipel métropolitain se dis2nguant toujours plus du reste du territoire. Décalage croissant entre métropoles et reste
du pays et une France duale se dessine : grands pôles urbains insérés dans compéEEon internaEonale, territoires qui vivent de la
redistribuEon (Ouest et Sud) caractérisés par forte a?racEvité résidenEelle et tourisEque.
● Des disparités croissantes au sein des aires urbaines. Évolu2on diIérenciée des composantes de l’aire urbaine :
gentri0caon des centres-villes avec faible croissance démographique, croissance modérée banlieues avec quarEers dits «
sensibles », fort dynamisme des auréoles périurbaines avec phénomène des « edge ciEes ». La « ville à 3 vitesses » : logique de
séparaEon à l’œuvre depuis 1980s entre centres-villes embourgeoisés, « grands ensembles » et espaces périurbains.
● Évolu2ons duales des territoires produc2fs. Territoires produc2fs gagnants : espaces agricoles proJtant de la PAC (Beauce,
Bretagne), espaces industriels bien insérés dans mondialisaEon (Ouest, Sud) avec bassins d’emplois spécialisés (district industriel
avec PMI innovante ou technopôle). Territoires produc2fs perdants, malmenés par mondialisaEon : espaces agricoles avec peEtes
exploitaEons (moyenne montagne), vieilles régions industrielles du Nord et de l’Est.
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Dates clés : Références et no2ons clés :
● 1955 : programme autorouEer ● Les 8 métropoles d’équilibre : Lyon, Strasbourg, Nantes,
● 1956 : créaEon des 22 régions Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Rennes, Grenoble
● 1963 : DATAR ● La périurbanisa2on : fuite des citadins vers espaces
● 1964 : plan neige ruraux
● 1965 : créaEon métropoles d’équilibre ● Olivier Guichard 1965 Aménager la France
● 1975 : FEDER « l’aménagement ne vit pas ds l’époque pste, il doit tjr la
● 1982 : lois DeUerre de décentralisaEon devancer et projeter sur l’avenir »
● 2015 : réforme territoriale sur les nouvelles régions ● Cluster : bloc urbain dont les acEvités sont homogènes,
par exemple la Défense à Paris.
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Paris
Ville mondiale : 5ème ville mondiale, épicentre francophonie, 1ère desEnaEon tourisEque (32M 2014 dont 50% d’étrangers).
Ville en voie de muséicaon : perte de pop, pas de gra?e-ciel, gentriJcaEon. Superpuissance à l’échelle française mais recul
au niveau mondial.
DéKs à relever : maitriser urbanisaEon, transports (Grand Paris lancé en 2007 par gouvernement Fillon, mais de + en +
retardé, but = valoriser les périphéries), polluEon, concurrence, mieux redistribuer pouvoir à l’échelle naEonale.
Macrocéphalie : PIB de 50% supérieur à moyenne naEonale, concentre 23% de l’emploi, regroupe 20% des foncEonnaires.
Logique de rééquilibrage est amorcée avec la DATAR, échec avec la mondialisaEon et la construcEon euro.
Les JO 2024 : fer de lance pour la rénovaEon urbaine et modernisaEon des transports de la Seine Saint Denis. Prédominance
du thème du développement durable dans les aménagements réalisés. Enjeu de rayonnement internaEonal, « Made for
Sharing » (slogan). Enjeu du projet Grand Paris et du nouveau métro Grand Paris express.
Point sur la popula2on française : Alfred Sauvy en 1932 : « Croître ou vieillir, il faut choisir ».
ChiIres : 67M d’habs, espérance de vie 85 ans (pour les femmes), 79 ans (pour les hommes). Taux de fécondité de 1,9.
4 phases : 1870-1940 : stagnaEon - 45-75 : forte croissance (40M 54M) - 75-98 : ralenEssement - XXIe : renouveau
Le déK du vieillissement : 19% de la pop a +65 ans. QuesEon du Jnancement des retraites et des dépenses de santé. Orpea
chaîne de maisons de retraite de luxe aQche un taux de croissance à 2 chiUres depuis sa créaEon en 1989.
La ques2on du chômage : 3,5M de chômeur (9% de la pop acEve) contre 1M en 1975. PoliEques de lu?e : traitement social
(indemnités), traitement économique (créaEon des « emplois jeunes » en 1997 avec Lionel Jospin), partage du temps de
travail (lois Aubry de 1998 et 2002 pour les 35h).
La ques2on de la pauvreté : 4 à 8M de pauvres en France (bidonvilles de Nanterre 1990s). En 2000 puis 2009 : la loi SRU
(Solidarité et Renouvellement Urbain) impose 20% de logements sociaux aux communes de +3500 habitants. LuSe contre la
pauvreté : fondaEon de Emmaüs (1949)
20
FRANCE ET PUISSANCE AU XXÈME SIÈCLE
21
● Instruments du rayonnement. Présence forte dans ins2tu2ons interna2onales : ONU, engagement militaire (Liban 1982 &
1984), à l’origine du G8 et G20. Forces françaises : 2 porte-avions (Clemenceau, Foch), 4 SNLE. Promo2on Francophonie : 3ème
langue la plus traduite, à parEr de 1986 sommet de la Francophonie. Outre-mer : anciennes îles à sucres, Polynésie, Guyane 2ème
ZEE. Français à l’étranger : 1,4 M en 1982. Rayonnement culturel : médias (AFP créée en 1944, RFI 1975, TV5 1984), Ecoles
françaises à l’étranger forment 114 000 étudiants.
III. LES MULTIPLES DÉFIS À RELEVER POUR RESTER UNE PUISSANCE QUI COMPTE
● DéKs socio-économiques : cf. point sur populaEon + restauraEon d’une unité naEonale.
● DéKs territoriaux : la mondialisaEon entraine des disparités à corriger (ADT et transports).
● DéKs poli2ques et géopoli2ques : France a-t-elle les moyens de ses ambiEons ? 4ème livre blanc sur défense de 2013 montre
que France veut avoir rôle dans défense internaEonale, surtout en Afrique. Prévision suppression d’eUecEf mais mainEen du
budget entérinent le fait que France n’a plus moyens militaires de ses ambiEons. Mais toujours le nucléaire.
● Des atouts pour rebondir : éco ouverte ; potenEel d’innovaEon important ; gdes entreprises internaEonalisées ; démographie
+ dynamique que ses voisins ; une capacité d’inFuence historique ; un territoire avantageux ; 1ère desEnaEon tourisEque.
Dates clés : Références et no2ons clés :
● 1892 : tarif Méline ● The Economist 2017 Fr pays de l’année (couverture
● 1928 : dévaluaEon de 80% du franc par Poincaré Macron en pleine lumière, Merkel ds l’ombre) VS 2012 Fr
● 1964 : reconnaissance RPC bombe à retardement au sein de l’Eu (puissance en
● 1966 : sorEe commandement intégré de l’OTAN + déclin)
discours Phnom Penh ● Discours à Davos jan 2018 Macron « France is back », « La
● 1963 et 1967 : refus entrée RU ds Marché Commun Fr est une naEon d’entrepreneurs »
● 1963 : Traité de l’Elysée ● Dominique de Villepin : « Nous sommes les gardiens
ChiIres : d’un idéal, d’une conscience »
● Chirac « Europe démul2plicateur de puissance »
● 2ème ZEE, 2ème réseau diplomaEque, 2ème donateur mondial, ● Macron la Fr doit « tourner la page de la paresse » en Asie
5ème pays le + a?racEf pour les IDE, 1,3% croissance 2019
22
Le déclinisme
Courant d’analyses de penseurs français esEmant que la France est en déclin, sur plan tant économique que culturel ou
géopoliEque. Apparaît dès RévoluEon française mais se développe surtout dans la 1 ère parEe du XXème.
Arguments :
Baisse dans classements éco internaEonal (6ème puissance commerciale vs 4ème pendant longtemps, 3,5% du commerce mondial
alors que 6% pendant longtemps, 9ème puissance éco en termes de PIB PPA. 7ème puissance en PIB (dépassée par l’Inde)
Baisse dans autres classements (sociaux, éducaEfs : selon PISA, décrochage système éducaEf français, avec 22ème place en 2019)
Problèmes internes : problèmes récurrents de violences urbaines, dialogue social rompu, manifestaEons en conEnu.
Perte d’inFuence du pays au niveau internaEonal : France, puissance qui ne compte plus ?
Rapport Clémentel (1919) : accuse le retard industriel, lancement d’un plan de modernisaEon.
Rapport StoIaës (1944) : France archaïque, 4 maux de l’indus (ruralisme, provincialisme, malthusianisme et culte du peEt).
Rapport Gallois (2012) : désindus, perte de compéEEvité car coût du travail trop important en France, besoin de baisser charges.
Met en lumière les 4 causes structurelles du déclin indus fr : handicaps liés à R&D et formaEon, insuQsance du Jnancement de
l’industrie, faible structuraEon du Essu PME-FMN avec peu de sous-traitance, insuQsance du dialogue social.
Rapport Moreau (2013) : réforme urgente du système des retraites (allonger la durée de coEsaEon, retarder âge de départ…)
Références :
Thatcher : « La France est éternelle car elle connaît un déclin sans Kn » (pas cool)
Nicolas Baverez, Les 20 Piteuses, La France qui tombe 2003
Édouard Balladur, La 0n de l’illusion jacobine 2005 : « La France n’est plus le pays de l’esprit criEque, de la liberté intellectuelle»
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Point sur la Françafrique
Formule de Félix Houphouët-Boigny dans un sens posiEf, reprise dans un sens péjoraEf par Jean-François Verschave dans
La Françafrique, le plus grand scandale de la république. La Françafrique désigne les réseaux oQcieux qui touchent la
poliEque française : “ aUaire des diamants de Bokassa ” (corrupEon) sous VGE, “ l’aUaire Elf ” (corrupEon entre gouv et
secteur pétrolier sous Mi?errand). Elle évoque une rela2on très singulière des anciennes colonies françaises d’Afrique à
leur ancienne métropole, reposant sur des intérêts économiques et poliEques partagés.
GENÈSE ET CONTINUITÉS DE LA POLITIQUE « FRANÇAFRICAINE »
La cellule Afrique : est créée au moment des indépendances, elle dépend du président. Elle est gérée de 1959 à 1974 par
Jacques Foccart résistant homme de conJance de DG ; il orchestre le souEen, la déstabilisaEon de gouvernements
africains avec des moyens considérables (DGSE, Elf). ObjecEfs : éco (maEères premières et débouchés), diplomaEques et
stratégiques, poliEques (organiser le Jnancement occulte des parEs poliEques français).
De nouvelles rela2ons d’in:uence dans le « pré carré africain ». PoliEque du jaguar (intervenEons militaires), France
gendarme de l’Afrique. SouEen aux dirigeants Tombalbaye au Tchad, opéraEon Limousin 1969-1972). Des
déstabilisaEons : (Guinée de Sékou Touré). Foccart renvoyé par VGE 1974, mais repris par Chirac en 1986.
DES RELATIONS MULTIPLES ET TRÈS ÉTROITES, FAVORABLES À LA PUISSANCE DE LA FRANCE
Sur un plan économique : la « France-à-fric » ? 10% des échanges extérieurs de la France dans les 1990s, une inFuence
monétaire (Franc CFA), des entreprises implantées (Bolloré). Une exploitaEon pétrolière (Total 1ère Major du conEnent),
un débouché pour les armes (30Mds € de revenus entre 1996 et 2003).
Sur le plan culturel : la Francophonie (exemple). Un exode des cerveaux : 1/3 des diplômés africains qui?ent leur pays,
une part importante part en France. Mais la Chine leur octroie ajd plus de bourses que la France.
Sur le plan militaire : un nouveau protectorat ? Des accords militaires avec quasi tout le monde, coopéraEon de police.
Les opéraEons conEnuent : Barkhane au Sahel 2013, Sangaris en RCA depuis déc 2013 : 1600 militaires déployés
QUEL AVENIR POUR LA FRANÇAFRIQUE ?
En Knir avec la poli2que occulte. Sarkozy supprime la cellule africaine, Hollande change le ministère de la coopéra2on
(surnommé ministère de l’Afrique) en ministère du dév, y nomme P. CanJn, spécialiste en transparence Jnancière.
Vers une marginalisa2on éco de la France ? La Fr perd du terrain face à la Chine, de – en – de ressorEssants alors que les
Chinois arrivent, perd des parts de marché (6% VS Chine 15%). Mais le commerce se dév : 7Mds€ 2000 à 17Mds€ 2011.
Un désengagement militaire impossible ? Sarkozy ferme des bases en 2008, mais on a vu très clairement que le
désengagement total était impensable (exemple du Mali, de la RCA, Libye…). 5000 soldats Fr en Afrique.
Dates :
1944 : Conférence de Brazzaville (Jn du statut de l’indigénat + poliEque d’assimilaEon)
1945 : InstauraEon du Franc CFA
1962 : 1ère intervenEon Fr en Afrique après la décolonisaEon (sauvetage de la présidence de Senghor)
ChiIres :
L’Afrique pèse 5% des échanges extérieurs de la France.
Moins de 200k expatriés Fr en Afrique, en baisse VS 1990s 220k. 800k chinois sur le conEnent.
Cita2ons :
F. Mi?errand « Sans l’Afrique, il n’y aura pas d’histoire de France au XXI siècle. » Jn 1980s
N. Sarkozy, discours de Dakar : « L’homme Africain n’est pas assez entré dans l’histoire » 2007
F. Hollande : « L’Afrique est non seulement entrée dans l’histoire mais aussi (…) une parEe de notre avenir. » 2014
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EXEMPLES
Un cluster : Sophia-An2polis
� Pour montrer que : la France s’invesEt dans la R&D, aménage son territoire, travaille sa compéEEvité, acEon de l’État.
● Créa2on : 1969 dans les Alpes MariEmes (héliotropisme, lieu peu onéreux, environnement dynamique, bien desservi) : le plus
grand technopôle d’Europe, pôle de compéEEvité à vocaEon mondiale. Regroupement de 1 400 entreprises (TIC, mulEmédia,
énergie, DD, médecin) + 5000 étudiants et chercheurs soit 38k salariés. Sophia AnEpolis s’étend sur 5 communes (avec zones
résidenEelles, commerciales, équipements publics). Les entreprises présentes : Amadeus + grande entreprise, consorEum
d’air France, Lu}hansa, Iberia, SAS, Dassault Systems, Laboratoire Boiron, Chanel Parfums, Toyota, Mercedes-Benz.
Laboratoires de recherche : CNRS/INRA, plusieurs laboratoires d’excellence (LABEX). Ainsi : dév de biomarqueurs de la
maladie d’Alzheimer.
● Sophia An2polis, une Silicon Valley ? Selon Alexandre Grondeau, dans son arEcle Technopole et gouvernance publique : le
cas de Sophia-Anpolis, Sophia AnEpolis se diUérencie de la Silicon Valley par la part importante des grandes entreprises dans
la technopole, là où SV = start-ups, peEtes entreprises.
25
● Ajd : traces de son passé de pays noir (manifestaEons en 2012 contre la fermeture du site de Florange), mais le poids de
l’industrie recule au proJt de la pharma et de la plasturgie. Dynamiques actuelles : métropolisaEon (Sillon Lorrain, 1er pôle
métropolitain fr créé en janvier 2012 = réunion des aggloméraEons de Metz, Nancy, Thionville et Epinal), innovaEon
(technopôles de Nancy-Brabois et Metz-Technopôle).
CMA-CGM
� Pour montrer : le poids de la Fr dans le domaine des compagnies
mariEmes
● Armateur de porte-conteneurs fr : transport de passagers,
conteneurs, manutenEon portuaire et logisEque terrestre. CMA-
CGM propose des soluEons de transport intermodal complètes,
combinant le mariEme, le rail, le Fuvial et le rouEer. Ses Jliales
spécialisées dans l’intermodal sont : CMA Rail / Rail Link Europe,
River Shu?le containers (RSC) et CMA CGM LogisEcs. Par ailleurs, la
transformaEon de la Jrme en acteur mondial passe notamment par
le rachat en février 2019 du logisEcien CEVA. InnovaEon : éco-
conteneurs bambou, plus écologiques (trop fancy ça).
● ChiIres : 4ème compagnie mondiale de conteneurs (derrière Maersk, MSC et Cosco), 1ère fr, 1er employeur privé de Marseille. En
septembre 2018, CMA CGM a inauguré le « Antoine de Saint Exupéry » plus gros porte-conteneur au monde sous pavillon
français (7ème plus gros au monde). Ajd, la Fo?e de 509 navires du groupe fait des escales dans 420 ports de 160 pays, sur les
521 ports commerciaux existants dans le monde.
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● 2002 : fusion européenne d’Usinor (Fr), Aceralia (Esp) et Arbed (Bel-Lux) pour donner Arcelor.
● 2006 : OPA hos2le de MiSal qui rachète le groupe et crée ArcelorMi?al. Groupe sidérurgique réalise 94% de CA à l’étranger,
et 92% de ses employés sont à l’étranger (208 583 employés au total en 2019). Il est présent au total dans 130 pays. Il est le
plus important producteur d'acier au monde, avec 96,42 M de tonnes produites en 2018. Il est classé 120ème dans le
classement 2019 Fortune Global 500 des plus grandes sociétés du monde.
● Fermeture de l’usine de Florange : 3 ans après la fermeture de l’usine de Gandrange, le groupe ArcelorMi?al met
successivement à l’arrêt en 2011 les 2 hauts fourneaux de son usine de Florange. Le ministre fr du redressement éco Arnaud
Montebourg propose de reprendre temporairement Florange (qui a été déclarée viable et rentable, l’un des « 3 sites
d’ArcelorMi?al les plus performants en termes de coûts de producEon » par le rapport Faure en 2012), sur le modèle de la
naEonalisaEon de GM en 2009. L’objecEf était de revendre à un repreneur plus moEvé et moins ende?é qu’ArcelorMi?al.
Mais ce?e opEon est Jnalement écartée en novembre 2012, JM Ayrault a obtenu de Lakshmi Mi?al qu’il s’engage à ne pas
licencier les salariés du haut-fourneau de Florange pendant 6 ans. En 2019, ArcelorMi?al annonce que les hauts-fourneaux ne
seront jamais rallumés, une décision inéluctable qui entraîne des réFexions pour ne pas laisser l’industrie de Florange au point
mort. f
Papeterie de Docelles
� Pour montrer : la perte de souveraineté de l’Etat sur l’ouEl de producEon face à des logiques entrepreneuriales privées
● Fermeture du plus ancien site industriel fr : créé Jn XVème, intégré ds groupe Jnlandais UPM 1978. Malgré pressions de
l’Etat fr, UPM refuse la reprise de ce?e usine par les cadres qui voulaient en faire une société coopéraEve de prod ferme
2014.
Le port de Marseille
� Pour montrer que : La France ne sait pas exploiter les atouts de son territoire (roh mince)
● Au niveau portuaire : 1er port français, 1er port de la Méditerranée mais 53ème port mondial ; traJc de passager important vers
la Corse et le Maghreb.
● Ambi2on de Marseille : sorEr du seul cadre méditerranéen pour devenir un port résolument européen, élargir son arrière-
pays et être directement relié à la dorsale.
● Nb atouts : infrastructures régionales développées (TGV, autoroute). Projet Euro-méditerranéen = renouveler le centre urbain
de Marseille (symbole de CMA-CGM qui a son siège social). Mais inconvénients : ville marquée par les grèves à répéEEons.
27
● Un passage stratégique de la route des migrants. Avec la fermeture de la route des Balkans en 2016 et l’accord sur les
migrants entre Turquie et UE en 2016 qui ont réduit les migraEons en provenance de Grèce, l’Italie a été prise d’assaut ( 180k
migrants en 2016). Actuellement, il y a 1000 migrants à VinEmille (25k habs).
● La route terrestre est devenue compliquée : présence policière, barrages, montagnes. Les autorités françaises ont le droit de
renvoyer tout migrant en situaEon irrégulière arrêté dans les 20 km qui jouxtent la fronEère.
● L’engagement citoyen : à VinEmille, les migrants sont aidés par l’Église et la mairie. En France, ce sont les citoyens qui aident
notamment dans la vallée de la Roya au nord de Menton (par laquelle les migrants contournent le li?oral). Mais ils risquent
des procès. Cédric Herrou (militant anarchiste fr pour l’aide au migrants) a été arrêté plusieurs fois pour avoir aidé des
centaines de migrants, il le revendique dans la presse et pointe du doigt l’inacEon française.
Marcel Boussac
� Pour montrer : l’exemple d’une faillite française due au refus d’une modernisaEon.
● Parcours : né 1898 ds famille indus texEle, s’installe Paris av 1ère GM ac volonté vendre bon marché Essus d’habillement aux
couleurs claires. Succès foudroyant, guerre lui oUre l’occasion de monter en puissance car fait tourner ses usines pr
l’habillement des soldats, tentes, masques à gaz, Jn guerre récupère stock des toiles d’avions qu’il converEt en vêtements,
crée ses propres magasins pour les vendre. Fait fortune sous la 3 ème République.
● Entrepreneur de génie dans le domaine tex2le : dès Jn 1940s surnommé « roi du coton », empire de 15 000 personnes,
homme le + riche de Fr, le + gd indus fr, réussite exemplaire 1950 Sunday Times le classe parmi 6 hommes les + riches de
monde. Donne sa chance à Dior, a l’idée de concevoir des produits dérivés (ex parfums).
● Paternalisme : le personnel est « emboussaqué » = Boussac praEque un paternalisme, responsabilité du chef d’entreprise de
garanEr l’emploi.
● Décadence : Apd 1970’ les diQcultés s’amoncellent, n’est pas capable de réagir face à concurrence des pays à faible coût main
œuvre, refuse de licencier du personnel et de moderniser appareils, diQcultés durent 1978 pouvoir pol sauve Boussac pour
éviter que suppression massive d’emplois pèse sur élecEons. Mais dès 2 ème tour des législaEves dépôt de bilan. Boussac meurt
1980. Bernard Arnault rachète les débris de l’empire Boussac, fonde en 1987 LVMH.
ARIANESPACE – symbole de la poli2que française des grands projets dans un cadre européen
� Pour montrer : le poids de la Fr dans les projets européens.
28
● Société française : créée 1980, chargée de commercialiser et d’exploiter les lanceurs de satellites développés par l’ESA
(Agence spaEale européenne) car programme spaEal européen + prise de décision collecEve n’en assurait pas exploitaEon
suQsante.
● Permet indépendance européenne : par rapport aux lanceurs américains et de forts eUets d'entraînement sur industrie
spaEale européenne en poussant à la recherche et en la dotant de Jnancement via ouverture des nouveaux marchés
mondiaux car nombreux pays font appel à ses services pour lancer leurs satellites.
● Ariane 5, une réussite 1996 : Premier client Intelsat dit « on fait conJance à la fusée européenne, dont la Jabilité est sans égal
» : 60% des satellites en orbite ont été lancés par Ariane 5. Le 25 octobre 2018 : 100ème lancer d’Ariane 5 ; au 26 novembre
2019 218 satellites lancés par d’Ariane 5.
● La tornade SpaceX : 2010 premier Er de Falcon 9, 2016 1er appontage réussi (demandez à Leo ça veut dire quoi), 21 Ers réussis
en 2018 VS 5 pour Ariane 5. Falcon 9 est une fusée réuElisable.
● Projet Ariane 6 pour 2020 : plus compéEEve, moins coûteuse, plus polyvalente qui devra garder la Jabilité dans un contexte
d’explosion du marché des lancements de satellites dans les prochaines années. A?enEon aux concurrents SpaceX et Blue
Origin (start-up de JeU Bezos) qui inaugureront en même temps leur nouveau lanceur.
● La fusée italienne Vega : Avio, constructeur italien a inauguré en novembre 2018 un moteur à méthane (servira aussi a Blue
Origin), alors qu’Ariane Group travaille sur ce même moteur pour Ariane 6 saine compéEEon ou incohérence européenne ?
En tout cas, alliance européenne et compéEEon franco-italienne.
29
● Un rejet des pouvoirs publics : pendant les 30G, l’État invesEt très peu dans le luxe (Georges Pompidou « la France ne doit pas
être seulement les parfums et le champagne »), une aubaine car pas de contraintes de l’administraEon (l’intervenEonnisme,
une contrainte ?).
● Le Luxe dans la mondialisa2on : l’image de la France bénéJcie aux marques et vice-versa (excep2on culturelle). Elle permet
également l’essor d’un réseau de sous-traitant français (verriers, plasturgies..). Printemps-Pinault est rebapEsé en 2013 Kering
: un exemple parfait du ‘glocal’ puisque Kering vient de foyer en Breton (rappel des origines), renvoie à Caring en anglais
(soin) et à Kai Yun (le ciel qui s’ouvre en chinois).
● LVMH : Société fr née d’une fusion en 1987, elle est détenue à la hauteur de 47% par Bernard Arnault (1ère fortune d’Europe).
1ère entreprise du luxe ajd (valorisaEon à 140Mds €), 80% de son CA est réalisé à l’étranger. Marques : Louis Vui?on, Dior,
Moët Hennessy, Guerlain, Givenchy (vins et spiritueux, mode, parfums, montres). Sur 270 marques de presEge, 130 sont
françaises. En 2012 : le Qatar achète 1% des Etres. Novembre 2019, LVMH annonce le rachat du joaillier américain TiUany and
Co pour 16,2 Mds $, soit la + grosse acquisiEon de l'histoire du groupe : « Une icône de l’Amérique qui devient un peu fr »
Arnault
● LVMH, :euron de l’industrie tex2le en France délocalise dans des pays comme la Chine. Un costume Kenzo coûte 30€ à
fabriquer en Chine contre 110€ en France. LVMH délocalise aussi en Pologne, plus cher mais plus proche, dans le cadre de
l’UE.
Orano (ex-Areva)
� Pour montrer : une entreprise à la pointe dans le domaine de l’énergie.
● Infos générales : 1er producteur d’énergie atomique au monde, réalise 40% de son CA en France. Champion industriel
naEonal : nait en 2001 de la fusion entre Cogema (entreprise privée dans l’uranium), Framatome (pour les équipements) et la
CEA (commissariat de l’énergie atomique). DiWculté : annonce en mars 2015 d’un plan d’1Md € d’économie d’ici 2017.
● Progrès technologiques : concepEon en 2007 des EPR (Réacteur Pressurisé Européen = nouvelle généraEon de réacteurs) à
Flamanville (EDF démarre pour la première fois la turbine du réacteur nucléaire le 12 février 2020). Veut devenir un Acteur
dans le DD : invesEt la Jlière de l’éolien, 1,5% de son CA provient des énergies renouvelables.
● Un acteur majeur au Niger : Areva avait le quasi-monopole de l’exploitaEon d’uranium au Niger (4ème prod mondiale), mais le
soulèvement du peuple nigérien depuis 2014 contre la Jrme et le gouvernement révèle en fait les conFits d’intérêts de la
France dans le cadre de la Françafrique, qui privilégie les intérêts économiques au détriment de l’ancienne colonie et de sa
populaEon.
● Et aujourd’hui ? Areva n’existe plus. En 2012 le groupe connaît une crise sans précèdent à laquelle s’ajoute des
invesEssements hasardeux dans le chanEer de l’EPR en Finlande et qui lance des soupçons de corrupEon au sein de
l’entreprise. En 2017, le groupe est scindé en 3 : New Areva qui en janvier 2018 devient Orano ; Areva NP qui devient
Framatome ; et la maison mère Areva SA. Orano s’emploie à créer un « nouveau modèle d’entreprise » : les stratégies clés
sont le dév en Asie (objecEf de 30% du CA en Asie d’ici 2020), un virage dans les services et le démantèlement nucléaire.
30
● Kazakhstan : Orano obEent en juillet 2019 l'autorisaEon des autorités du Kazakhstan de raser 366 hectares dans une « zone
foresEère » protégée du désert de Muyunkum, aJn d'exploiter un gisement d’uranium. AutorisaEon obtenue suite à visite du
ministre de l'éco Bruno Le Maire.
Total
� Pour montrer : une grande entreprise française mondialisée.
● Un major fondé en 1924 : agit dans tous les segments de la chaine pétrolière (prospecEon, extracEon, transport, raQnage,
distribuEon), dans le GNL (gaz naturel liquéJé), acteur majeur dans la pétrochimie, a invesE dans le nucléaire (réacteur EPR).
Total accompagne également le développement des énergies renouvelables. Présent dans +130 pays : diversiJcaEon hors-
norme pour une entreprise française.
● Total en Angola (2ème prod de pétrole après Nigeria) : en 2014, le projet CLOV est né, qui extrait 160 000 barils/jour du bloc 17
(= série de plateformes pétrolières au large des côtes de l’Afrique), 1er centre de prod de Total. Le 10 novembre 2018 Total a
inauguré un nouveau champ pétrolier « Kaombo », projet de 16Mds $, d’extracEon en oUshore profond de 115 000
barils/jour. Total est le 1er opérateur pétrolier du pays depuis 1953. Sous les coques des installaEons du Kaombo se trouve un
enchevêtrement de 300 km de pipelines reliés à 59 puits. Total réalise ½ des forages en Afr, mais la totalité de raQnerie en Fr.
● Sous la pression américaine, Total se re2re d’Iran : en août 2018, Total se désengage d’Iran, me?ant Jn à tous ses contrats
dans le pays et surtout à son contrat qui lui aurait permis d’exploiter le plus grand gisement gazier au monde (South Pars).
Guess who récupère le projet ? les chinois bien évidemment avec la Jrme CNPC.
Accor (AccorHotels)
� Pour montrer : France leader dans le tourisme.
● ChiIres : 1er groupe hôtelier en Europe, 6ème mondial, présent ds 150 pays, >4500 hôtels (600K chambres). Possède SoJtel,
Novotel, Ibis, Ibis budget, Mercure etc. ChiUre d’aUaires = 5,82 Mds € (2017)
● Histoire : Fondé en 1967 par Gérard Pélisson + Paul Dubrule, appliquent le modèle US de Holiday Inn pr ouvrir leur 1 er hôtel.
Entre 1967 et 1983 rachète Courtepaille, Mercure, SoJtel. Depuis 1983 groupe hôtelier mondial : 1985 crée la marque
Formule 1 = modèle d’hôtellerie basé sur diminuEon coûts. 1990 expansion aux Etats-Unis par le rachat de Motel 6 + d’autres
2007 : lancement des nouvelles chaînes : Pullman, MGallery, All Seasons, Aparthotel, … PDG = Sébas2en Bazin.
Outre-mer et ZEE
� Pour montrer que : la Fr a des atouts de puissance qu’elle ne peut pas exploiter par manque de moyens.
● 2ème ZEE mondiale : plus de 11M km² : disproporEon entre territoire métropolitain (550 000 km²) et ZEE : atout de la
puissance mais un atout pas vraiment exploité car la France n’en a pas les moyens.
● Outre-mer : DROM : Réunion, Guyane, Guadeloupe, MarEnique, Mayo?e. COM (communauté d’outre-mer) : Polynésie, St
Barthélémy, St MarEn, St Pierre et Miquelon, Wallis et Futuna, TAAF (terres australes et antarcEque française).
● Clipperton : peEte île de 9 km² à 1280 km des côtes mexicaines, qui assure 435 000 km² de ZEE à la France, au milieu d’une
région riche en thonidés et en nodules polymétalliques, et au niveau de l’Équateur, ce qui est bénéJque pour le spaEal (suivi
des fusées actuellement, et peut-être plus tard décollage). Clipperton est un centre de surveillance des routes mariEmes.
● La Nouvelle-Calédonie : 4 novembre 2018 référendum pour l’indépendance. 56% des habitants ont voté contre. Ile peuplée
de Kanaks et de Caldoches, 260k habs. Région riche comme l’Alsace en PIB/hab, richesse principale est le Nickel (chrome).
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● Crise agricole bretonne 2015-2016 : concurrence avec aba?oirs allemands, industries dénoncent prix trop élevé du porc alors
que pour agriculteurs, quesEon de survie. QuesEon environnement se pose (pb hausse du taux de nitrate dans l’eau). Face aux
prix allemands, 3 coopéraEves fusionnent en juin 2010 pour former « Alve2s » (n°2 du cochon). Plan d’aide d’urgence de
10M€. Grande manifestaEon d’agriculteurs notamment à Rennes en février 2019 (blocage du périphérique).
Crise du lait
� Pour montrer que : la France a été fragilisée par la PAC.
● Mesures de l’UE : 1984 met en place des quotas laiEers pour éviter la surproducEon et la baisse des prix ; 2003 réforme de la
PAC qui prévoit la baisse de l’intervenEon dans le lait en poudre et le beurre 2009 la Jlière du lait connaît une baisse du prix
d’achat au producteur de -30%.
● Crise de surproduc2on 2015 : au lendemain de suppression des quotas laiEers car certains pays ont voulu produire bcp plus
(Irlande, Danemark) pour proJter de l’augmentaEon d’une demande sur le marché mondial, notamment venant de Chine.
L’embargo russe par rétorsion contre la Crimée touche les produits agricoles européens. Tous les produits se redesEnent aux
marchés européens chute des prix.
● Lactalis, leader dans le lait et le fromage mondial : groupe familial spécialisé dans la collecte du lait, qui a internaEonalisé ses
acEvités pour devenir leader. Condamné par la France en 2015 pour l’aUaire du « cartel du yaourt », entente illicite entre
plusieurs distributeurs sur les prix de vente.
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● Innova2on : joue la carte des magasins de proximité (Carrefour city, champial <3, carrefour montagne), lancement de produits
sans marques (Carrefour Discount), créaEon en 1981 de sa propre carte de paiement (carte pass), d’un service d’assurance ou
de voyage.
La Francophonie
� Pour montrer : le so} power français à travers le monde.
● Infos générales : avec 300M de francophones au monde dont 116M en Afrique (700M en 2050 dont 85% en Afr), c’est la 6ème
langue la + parlée au monde, langue oQcielle dans 43 pays, la plaçant alors au 2ème rang derrière l’anglais. Le français arrive à
résister face à la montée en puissance de l’anglais après 2 nde GM, et demeure par ex la langue oQcielle des JO depuis 1894
(Merci Pierre de CouberEn !).
● La France instrumentalise sa langue : créaEon
en 1970 de l’Organisa2on Interna2onale de la
Francophonie, qui organise tous les deux ans
(prochain Tunis 2020) des sommets de la
Francophonie depuis 1980s, regroupant 54
Etats membres, 7 membres associés, 27
observateurs, et dont les dialogues poliEques
défendent les valeurs françaises de la
démocraEe ou des droits de l’homme. Nouvelle
secrétaire générale de l’OIF dep octobre 2018 :
Louise Mushikiwabo rwandaise (choix straté).
La France dépense 1,4Mds € par an pour la
défense du français. Dans les médias : la chaine
francophone TV5 Monde est créée en 1984 grâce à un consorEum entre Radio-Canada, Télé-Canada et le Conseil InternaEonal
des radios-télévisions d’expression française.
33
� Pour montrer : le rayonnement de la Fr à l’étranger, savoir-faire culturel fr qui rejaillit dans les domaines éco et géopo car
les US perdent du terrain dans la région.
● Histoire : ouvert le 11 novembre 2017 après un accord intergouvernemental signé le 6 mars 2007 entre la Fr et l’émirat
d’Abou Dhabi. CoopéraEon culturelle sur 30 ans : la Fr prête ses œuvres contre un chèque annuel de 30M €.
● Les EAU diversiKent leur éco : passent des hydrocarbures vers le tourisme de luxe.
● Autre ex sur l’art : 17 janvier 2020, le musée de la Récade de Lobozounkpa au Bénin a accueilli 27 nouvelles œuvres d’art
premier du patrimoine béninois. Ces œuvres proviendraient d’un collecEf anEquaire de la région parisienne. Ce geste à Etre
privé s’inscrit dans une problémaEque actuelle à plus grande échelle : la resEtuEon des œuvres d’art premier à l’Afrique.
Opéra2on Serval janvier 2013 – août 2014 (puis Barkhane dep août 2014)
� Pour montrer : la France, qui a agi en puissance au sens classique… a-t-elle les moyens de ses ambiEons ?
● Situa2on au Mali : Le Nord Mali est un lieu de rébellion depuis l’indépendance (1960), les Touaregs s’opposent au pouvoir
central et veulent parEciper à la conduite des aUaires économiques et poliEques des pays dans lesquels ils vivent. Groupes
terroristes de comba?ants djihadistes depuis les 2000s dans le Nord du pays, qui deviendront AQMI, vont s’allier avec les
Touaregs au milieu des 2000s. Leurs eUorts conjugués vont leur perme?re de prendre le contrôle de Bamako en 2012 et
contrôler 60% du territoire malien.
● L’interven2on française : début 2013, la France engage
seule aux côtés des troupes régulières maliennes une
contre-oIensive contre les posi2ons djihadistes. En
quelques semaines, 4k hommes déployés. Ce?e
intervenEon est déclenchée à la demande du
gouvernement malien et sans mandat explicite de l’ONU.
● Les autres : le Tchad, l’UA et la CEDEAO apportent leur
souEen sur le terrain. Aucun pays européen ne prend part
aux combats, mais fournissent des moyens de transports,
logisEque (RU, Dan, Belgique, Canada, EU, All). Avril 2013,
aide sur le terrain des NaEons Unies.
● Résultats : Ce?e opéraEon Serval montre clairement que
la France a été le seul pays européen à envisager un
engagement militaire armé au Sahel pour comba?re les
groupes terroristes djihadistes. Mais ce?e guerre a
conJrmé les faiblesses des capacités aériennes de projecEon de l’armée française, le vieillissement voire l’obsolescence de
certains matériels, véhicules, armes blindées … ce qui repose la quesEon du budget de la défense.
● Opéra2on Barkhane : opéraEon militaire menée au Sahel et Sahara par l’armée fr avec l’aide de l’armée estonienne, danoise et
britannique (mais très peu d’hommes) qui vise à lu?er contre les groupes armés salaJstes djihadistes.
● Au Sahel, l’armée française face au syndrome afghan : 13 morts Kn novembre 2019 dans un accident d’hélicoptère, bilan le
plus lourd pour l’armée française depuis l’embuscade d’Uzbin en Afghanistan en 2008. Syndrome afghan = guerre impossible à
gagner militairement + impossible à qui?er en raison de l’impossibilité à me?re sur pied une alternaEve sécuritaire locale
solide.
34
● Sahel : 19 décembre 2019 la ministre fr des Armées Florence Parly a déclaré que les drones armés fr étaient désormais
opéraEonnels et qu’ils étaient employés dans le cadre de l’opéraEon Barkhane au Sahel. Fr désormais 4ème pays à employer
des drones armés (US, Israël, RU). 27 janvier 2020, la France a appelé au souEen militaire des US dans la région du Sahel, face
aux djihadistes. Washington n’a toutefois pris aucun engagement oQciel face à cet appel. On notera que ce jour, Florence
Parly, était justement en visite à Washington pour essayer de convaincre les US de maintenir leurs moyens déployés dans la
zone.
● Remarque : formule pr qualiJer la puissance militaire fr : « une puissance militaire en quête d’aggiornamento » (= mise à jour)
Références
I. POUR DIRE QUE LA FRANCE VA MAL
● Alfred Sauvy : « La France est un vieux pays, peuplé de vieilles gens qui ont de vieilles idées »
● Margaret Thatcher « Si la France est immortelle, c’est parce qu’elle connaît un déclin sans Jn »
● N Sarkozy en 2008 : « Un pays qui n’a plus d’usine n’a plus d’économie »
● F Braudel, L’identé de la France, 1986 « La seule soluEon d’une certaine grandeur de la France c’est de faire l’Europe » ; « La
puissance mariEme potenEelle de la France aura trop souvent été inemployée, sous-employée, ou contrecarrée »
● Chris2an StoIaës : « La France est hantée par l’idée de déclin »
35
● Jospin : « L’État ne peut pas tout » : remise en cause du modèle français & de l’État intervenEonniste 1999
● Massé : « le plan est un anEhasard, réducteur d’incerEtudes, moyen de résister à la dictature du court terme »
● Jean Mantelet, fondateur de Moulinex : « un nouveau prix, c’est un nouveau marché »
IV. OUVRAGES
Jean-François Gravier (géographe) Paris et le désert français 1947
● Idée : Une analyse criEque de la macrocéphalie parisienne (càd un gonFement disproporEonné de la capitale). Il en explique
les causes : exode rural ancien, RI et phénomène de centralisaEon… Il est aussi le premier à apporter des proposi2ons
concrètes : poliEque de décentralisaEon, développement des logements et des transports (thème omniprésent).
� Pour montrer : déJ territorial fr, surtout dans un contexte de mondialisaEon dans laquelle la France cherche à s’insérer :
d’abord volonté de déconcentrer et d’égaliser le dév, puis plus récemment à une poliEque de mise en valeur de Paris.
Jérôme Fourquet (politologue français) L’archipel français : naissance d’une naon mulple et divisée 2019
● Idée : dichotomie forte entre les gagnants de la compéEEon internaEonales (ceux qui sont ouverts) & les perdants (fermés)
la compéEEon internaEonale a fait éclater le paysage poliEque français et même la naEon française.
Patrick Artus et Marie-Paule Virard (économiste + rédactrice des Échos) La France sans ses usines 2011
● Idée : Constat d’une désindustrialisaEon qui relève de mauvaises spécialisaEons, d’une Jscalité trop élevée, et d’un manque
de stratégie interna2onale. Or, la désindustrialisaEon de la France entraîne le chômage, l’explosion du terEaire bas de gamme
et l’ende?ement du pays (dégradaEon du solde commercial). Pour réindustrialiser la France, ce qui est nécessaire, il faut
valoriser ses avantages compé22fs qui existent (énergie bon marché, transports, éducaEon), avec un rôle de l’État et de l’UE.
� Pour montrer que : l’industrie est encore essenEelle à l’éco française, qu’il faut se réindustrialiser et que c’est possible.
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o La France périphérique 2014 : idée d’une France divisée : élites éco et culturelles ds villes VS Fr laissée de côté. Image de
banlieue est une construcEon pol, caricaturée pr servir ambiEons pol, pop des banlieues ne sont plus les mêmes en 40 ans
car ascension sociale passe par le fait de qui?er banlieues, pas de permanence des familles ou communautés dans
banlieues, porte d’entrée permanente.
� Pour montrer que : La France comme puissance est d’abord minée par des problèmes internes : fracture sociale.
Jean Fouras2é (économiste français) Les Trente Glorieuses ou la Révoluon invisible 1979
● Idée : Dans son introducEon, il compare Madère et Cessac (la même ville, avant la 2nde GM et en 1950) : rôle de
l’industrialisaEon et de la modernisaEon sur l’amélioraEon des modes de vie.
� Pour montrer : l’impact de la période 1945-1975 qui a bouleversé la France.
Sébas2en Abis et Thierry Pouch Agriculture et mondialisaon, un atout géopolique pour la France 2013
● Idée : avec la crise de la faim de 2007, dans un contexte agricole et alimentaire mondial transformé depuis l’émergence des
BRICS, forte demande mondiale, envol et FuctuaEon forte des prix agricoles, les enjeux de la quesEon alimentaire mondiale
ont été mis en relief, retour d’une problémaEque de sécurité et de souveraineté alimentaire. Une véritable géopoliEque des
maEères premières se met en place, dans laquelle la France possède une place de leader. Au XXIème, la puissance de la
France passera par une diploma2e agricole au service de son inFuence mondiale.
� Pour montrer que : l’agriculture producEve de la France est un atout sérieux de sa puissance.
Antoine Glaser et Stephen Smith (professeur d’études africaines) Comment la France a perdu l’Afrique 2005
● Idées : La crise de 2004 en Côte d’Ivoire marque la Kn de l’in:uence française. France huée et bousculée. L’armée française
réprime sauvagement la manifestaEon dans ce?e ancienne colonie en Erant sur des manifestants.
● La France a perdu « son » Afrique. À présent, elle rapatrie ses ressorEssants sous les huées. L’aide a été amputée, les
coopérants ont été reErés. Seule l'armée française est restée enfermée dans ses bases, garde prétorienne de régimes
indéfendables.
● Après avoir été pendant +40 ans le "gendarme de l'Afrique", la France s'est recyclée en "gardien de la paix". De + en +
souvent, les US et la Chine dament le pion à une "vieille" France gênée aux entournures par le génocide au Rwanda, les
turpitudes de la "Françafrique"... À l'heure du divorce, l'ancienne puissance coloniale se trouve dans une situaEon intenable :
qu'elle intervienne, comme en Côte d'Ivoire, et on dénonce son "ingérence". Qu'elle s'absEenne, et on lui reproche son
"indiUérence".
37
françaises sont vivement concurrencées par les Églises de réveil (évangéliques, pentecôEstes, charismaEques…), sans parler de
l’expansion de l’islamisme radical. La France n’a pas vu qu’elle perdait du terrain face à la Chine.
The
End !
38
Rébus
L’Europe
1
Nous après avoir volé la BCE
PAGE DE GARDE
2
L’EUROPE ET SON TERRITOIRE 22
LES FRONTIÈRES EN EUROPE : ENJEUX ÉCONOMIQUES ET GÉOPOLITIQUES 22
INTEGRATION ET DISPARITÉS : AMENAGEMENT, TRANSPORT, MOBILITÉS 23
L’EUROPE ET LE MONDE 27
LA PUISSANCE EUROPEENNE : ENTRE HARD ET SOFT POWER 27
RELATIONS AVEC LA RUSSIE 28
RELATIONS AVEC LE MONDE EN DEVELOPPEMENT 29
EXEMPLES 31
LES TRAITÉS EUROPÉENS 31
LES MIGRATIONS ET LES RELATIONS AVEC LES VOISINS 31
LA PUISSANCE EUROPEENNE 34
LE TERRITOIRE EUROPEEN 34
LES FLEURONS EUROPEENS 35
ECONOMIE ET SOCIETE DANS L’UE 36
LA RUSSIE ET L'EUROPE 37
REFERENCES 38
3
Meilleure carte au monde
4
DÉFINITIONS
Construc.on européenne : Processus cherchant à rassembler dans un organisa@on commune les diAérents pays européens,
permet de surmonter le déclin européen après la guerre, de faire la paix, de faire de l’Europe un pôle de prospérité et stabilité. +
Tenir en laisse les na@onalismes : pères fondateurs voulaient une Europe fédérale.
Projet : Dessein, inten@on, ce que l’on propose de réaliser, ce vers quoi on tend. Ensemble d’objec@fs et de buts Jxés selon une
vision d’ensemble. Dimensions économique, sociale, poli@que, géopoli@que.
Projet européen : S’enracine au départ dans la volonté des Pères et pays fondateurs de construire la paix sur un con@nent
ravagé par une « longue guerre civile » et de s’unir face à la menace communiste.
Espace communautaire : Territoire de l’Europe en construc@on, marqué par un double mouvement d’expansion géographique
(quan@ta@f) et d’intégra.on économique et poli.que (qualita@f). L’espace communautaire peut aller vers l’uniJca@on mais
également des formes de fragmenta@on. Pose la ques@on géopoli@que des fron@ères.
Approfondissement : renforcement de la coopéra@on entre États membres, pour pousser l’intégra@on, créer des
interdépendances
Principes d’addi.onalité : les Jnancements de l’UE pour des projets d’aménagement du territoire se font toujours en
complément des collec@vités territoriales. // Principe de subsidiarité : l’ac@on publique est conJée au plus pe@t échelon
pouvant en assurer la réalisa@on. Ceci explique pourquoi l’aménagement du territoire se fait en grande par@e à l’échelle
na@onale.
État-Na.on : concept poli@co-historique qui repose sur la juxtaposi@on d’un État, en tant qu’organisa@on poli@que, à une
na@on, c’est-à-dire des individus qui se considèrent comme liés et appartenant à un même groupe. Forte cohésion dont le
symbole est la fron@ère, depuis le Traité de Westphalie de 1648. Aujourd’hui l’EN est remis en cause, dépassé par la
mondialisa@on.
Populisme : Approche poli@que qui se caractérise par l’opposi@on entre le peuple et les élites économiques, média@ques et
poli@ques. Courant qui touche autant la droite que la gauche. Se dis@ngue vraiment par ce rejet des ins@tu@ons poli@ques et le
sen@ment que le pouvoir a été volé au peuple.
DéJni@on de l’occident (une fois que tu auras le corrigé de Thibal)
ENSEMBLES
Europe occidentale : triple connota@on soit poli@co-éco (développement de la démocra@e libérale, foyers des révolu@ons
industrielles), géopoli@que (avec la Guerre Froide ≠ Europe de l’Est), géographique (façade atlan@que)
Europe méditerranéenne : proximité par le milieu et la culture. Ne pas oublier Sud de la France.
Europe Nordique : Europe Scandinave (Danemark, Islande, Norvège, Suède) + Finlande, Pays Baltes, voire la Pologne
Europe centrale : no@on géopoli@que, ont connu inTuence allemande/austro-hongroise. Allemagne, Pologne, République
Tchèque, Slovaquie, Autriche, Hongrie, Croa@e, Slovénie. Dans
l’orbite sovié@que entre 1945 et 1991, et russe aujourd’hui Europe
orientale : no@on géoculturelle : monde orthodoxe et musulman de
la Serbie à Roumanie.
Europe de l'est : ancien bloc communiste.
Europe des Balkans : Espace péninsulaire entre Adria@que,
Méditerranée et mer Egée. Croa@e, Bosnie, Serbie, Albanie, Kosovo,
Macédoine, Grèce + Roumanie, Bulgarie voire une par@e de la
Turquie.
Espace économique européen : UE + Islande + Norvège +
Lichtenstein, zone de libre-échange depuis 1994.
5
ENJEUX
La ques.on du déclin historique : projet européen comme moyen de surmonter ce déclin ?
La ques.on du projet européen : « Europe marché » vs « Europe puissance », atlan@ste ou européen, libéral ou social. La
construc@on européenne va-t-elle vers un dépassement de l’Etat-Na@on ou assure-t-elle son main@en dans la mondialisa@on
La montée des populismes : depuis la crise migratoire de 2015, les na@onalismes en Europe se sont exacerbés, jouant sur la
peur des popula@ons devant des eAets externes à l’UE (migra@ons, désindustrialisa@on sous l’eAet de la mondialisa@on) et
internes (anxiété démographique avec vieillissement de la popula@on, montée du chômage dans certaines zones, crise
iden@taire où V. Orban met en avant les “racines chré@ennes de l’Europe”): la référence clé est Reynié + Krastev (voir
références)
Quelle place pour le couple franco-allemand ?
La ques.on des fron.ères : Fondements des Etats-Na@ons, remises en cause au sein de l’UE → na@onalismes régionaux. Quelles
sont les fron@ères de l’Europe ? Elles dépendent des diAérents traités et mesures (géométrie variable). « Europe forteresse »
pour l’extérieur : peut-elle se barricader derrière des fron@ères ? Peut-on proJter de ce poten@el atout économique, culturel,
géopoli@que ?
L’iden.té européenne : entre unité et diversité, remise en ques@on des iden@tés na@onales au proJt d’une iden@té
communautaire. En quoi cela en fait sa spéciJcité.
La démographie : no@on de « silver économie », démographie en berne (immigra@on ?).
L’euro : la crise de l’euro peut-elle être le tombeau de la construc@on européenne alors qu’elle devait être son abou@ssement ?
L’économie : Agriculture : quelle est sa place dans une société post-industrielle, pourtant atout géopoli@que et économique de
l’Europe ? Industrie : poli@que commune ou concurrence intra-européenne ? Quelle est la place de l’Europe dans la DIT ?
Énergie : l’UE est-elle capable de déJnir une poli@que énergé@que alliant la hausse de son niveau de dépendance et le main@en
de la croissance et de la compé@@vité, à la vue des enjeux diploma@ques extérieurs et na@onaux ?
L’aménagement du territoire : Polarisa@on compé@@ve ou équité territoriale ? Aménager ou ménager ? L’aménagement du
territoire en réseau, encadré par des métropoles puissantes est un facteur du dépassement des Etats-Na@ons.
La ques.on de la puissance : Allons-nous enJn vers une Europe puissance ? L’Europe a-t-elle les moyens de ses ambi@ons
géopoli@ques ? l’Europe est-elle porteuse d’un projet mondial (mul@latéralisme, développement durable, aide au PED) ?Un
modèle social à préserver qui va à l’encontre de l’idéal de puissance (Emmanuel Todd) car nécessite un repli sur soi.
ACCROCHES
● Le 22 janvier 2019, Macron et Merkel signent le traité d’Aix-La-Chapelle. Ils ont aFrmé haut et fort leur inten.on de faire
"converger" leurs poli.ques dans tous les domaines, de l'économie à la défense, en passant par l'éduca.on, la recherche ou
la poli.que étrangère. Ils veulent faire émerger à terme une "armée européenne" et qu’ils ont un rôle moteur à jouer dans ce
domaine, ont adopté une « clause de défense mutuelle" en cas d'agression (comme l'OTAN) où ils pourront déployer des
moyens ensemble en cas d'a]aque terroriste ou coopérer sur les grands programmes militaires, comme les chars ou avions de
combat. Ils espèrent par leur alliance réa^rmée renforcer le projet européen, aAaibli par la montée des euroscep@ques à quatre
mois des élec@ons européennes Jn mai. Il y a une volonté aussi de favoriser la coopéra@on transfrontalière et la créa@on de
programmes d’échanges pour les étudiants, lycées… Pour montrer les menaces qui planent sur l’Europe et les réponses
apportées, le nouveau sou`e donné au couple franco-allemand, d’autant plus vigoureux qu’il y a le Brexit.
● 6 février 2019, la Commission Européenne a refusé la fusion Alstom-Siemens. Car elle porterait aIeinte à la concurrence sur
les marchés des systèmes de signalisa.on et des trains à très grande vitesse (TGV). Pourtant censé créer un champion
européen du ferroviaire avec le sou@en de Paris et Berlin face à la concurrence interna@onale, notamment chinoise, la
commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager dit “L'intérêt pour cee fusion a été très important de la part de
l'Allemagne et de la France, mais il y a 26 autres pays qui eux aussi ont un intérêt pour ce marché. Ce n'est pas seulement ceux
qui crient le plus fort qu'il faut écouter." Les ministres français et allemand de l'Économie, B. Le Maire et P. Altmaier, ont pour
leur part fait savoir qu'ils demanderaient une réforme des règles de concurrence européennes, comme l’analyse per@nente du
marché mondial et pas le seul marché intérieur européen. Montrer que le processus européen peut être un frein à la
compé@@vité des entreprises dans la mondialisa@on.
● 12 février 2019, accord Paris-Berlin pour ‘encadrer’ Nord Stream 2. Il doit, d’ici 2020, relier la Russie à l’Allemagne . L’accord
dit que les gazoducs venant de pays @ers doivent être soumis aux règles de l'UE (et que c’est le pays où il y a le 1er point
d’interconnexion qui doit veiller à l’applica@on des règles), obligeant à plus de transparence sur les prix mais aussi à séparer les
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ac@vités entre fournisseurs de gaz et ges@onnaires d’infrastructures (ce qui inquiète Gazprom). Ce projet divise énormément
les européens : d’un côté, les Etats Baltes, la Pologne (la France aussi) sont fermement contres ; tandis que l’Autriche et
● 8 octobre 2019 : accord pour un mécanisme de répar..on des migrants sauvés en mer entre la France, l’Allemagne, l’Italie et
Malte. Malgré ce nouvel accord, les pays vont devoir rallier d’autres États qui pour l’instant sont tous ré@cents et refusent.
● Février 2020 : Un an après le refus de la Commission pour la fusion Alstom-
Siemens, Alstom souhaite racheter Bombardier Transport. Ce projet est
soutenu par le gouvernement français, d’ailleurs Bruno Le Maire a rencontré
Margrethe Vestager qui se charge du dossier auprès de la Commission. Ce n’est
pas gagné mais Alstom u@lise toujours la même jus@Jca@on : il faut qu’il puisse
s’armer face à la menace chinoise de CRRC (chemin de fer, cf dessous des cartes
sur le train).
● Mars 2021 : EssilorLuxoOca-GrandVision : « Quand Margrethe Vestager accepte
un “champion européen” ». La vice-présidente exécu@ve de la Commission
européenne a autorisé le rachat du néerlandais par le géant franco-italien. Après
avoir mis son veto à plusieurs mariages, la Danoise s’est engagée à « actualiser » les règles an@trust, qu’elle applique
rigoureusement aux géants du numérique américains, observe Jean-Michel Bezat, journaliste économique au « Monde ».
● Mars 2021 : Ouïgours : les « sanc.ons ciblées » de l’Union européenne provoquent une riposte chinoise. L’Europe s’a]aque à
la Chine. Recourant massivement au nouvel ou@l des « sanc@ons ciblées » pour des viola@ons des droits humains qu’elle a mis
au point en décembre 2020, l’Union européenne (UE) a en eAet adopté, lundi 22 mars, à Bruxelles, une série de mesures
visant sept pays, en par@e coordonnée avec les Etats-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne, dont la Chine. Une première
depuis 1989 et la répression du mouvement de la place Tiananmen, qui avait entraîné un embargo européen sur les ventes
d’armes. De quoi déclencher la colère des autorités chinoises, qui ont rapidement convoqué le représentant de l’UE à Pékin,
Nicolas Chapuis. Dans un communiqué, le ministère chinois des aAaires étrangères a rapporté mardi, que le numéro deux de
sa diploma@e, Qin Gang, lui avait signiJé que l’UE devait reconnaître la gravité de son erreur et la corriger avant
d’endommager davantage les rela@ons avec la Chine.
CHRONOLOGIES
(surligné en jaune : impasses, en vert: relances ) ● 1969 : Sommet de la Haye (vue comme la 2ème relance) ;
but = « achèvement, approfondissement et
PREMIÈRES REALISATIONS (50S) élargissement » Pompidou.
● 1948 : créa@on de l’OECE et Congrès de La Haye
● 1949 : créa@on du conseil de l’Europe et signature du
RENFORCEMENT ET INCERTITUDE (70S-80S)
traité de l’Atlan@que Nord (OTAN)
● 1972 : rapport Meadows
● 1950 : proposi@on de la CED par Pleven
● 1973 : entrée Danemark, Irlande, Royaume-Uni
● 9 mai 1950 : Discours dit de l’Horloge par Schuman
● 1975 : créa@on du FEDER (poli@que régionale
(pour la CECA), logique d’intégra@on et « méthode des
commune, impulsé par le RU)
pe$ts pas »
● 1981 : entrée Grèce
● 1952 : Entrée en fonc@on de la CECA et Traité de Paris
● 1984 : compromis de Fontainebleau à l’avantage du RU
(Proposi@on CED)
● 1985 : Jacques Delors devient président de la
● 1954 : CED non ra@Jée par la France, échec
commission européenne // signature des accords de
● 1955 : Conférence Messine (Italie), réunion des 6 après
Schengen
échec CED pour relance du projet européen CEE
● 1986 : entrée Espagne et Portugal // Signature de l’Acte
● 1957 : Traités de Rome naissance de la CEE
Unique
● 1958 : Créa@on du FSE
PREMIÈRES DIFFICULTES (60S)
● 1961-1962 : échec du plan Fouchet (en faveur d’une
ELARGISSEMENT ET APPROFONDISSEMENT (90S)
● 1992 : Traité de Maastricht : créa@on de l’UE, ins@tue
union poli@que) proposé par la France.
une citoyenneté européenne, renforce le parlement
● 1962 : créa@on de la PAC.
européen et lance l’UEM. Ce traité repose sur 3 piliers :
● 1963 : traité de l’Élysée entre l’Allemagne et la France
les Communautés (CECA, CE, CEEA), la PESC, et Jus@ce
● 1965-1966 : Crise de la chaise vide, face à la menace de
des AAaires Intérieures.
passer au vote à majorité qualiJée, sous De Gaulle
● 1993 : déJni@on des 5 critères de Copenhague
● 1968 : Rapport Mansholt dénonce la PAC comme une
● 1995 : entrée Autriche Suède Finlande
machine à produire des excédents
7
● 1997 : ouverture des négocia@ons avec 6 candidats et ● Janvier 2020 Premier cas de coronavirus signalés en
Traité d’Amsterdam développement durable devient Europe
objec@f général de l’UE. ● 12 mars 2020 Les Etats membres commencent à fermer
● 2001 : adop@on Traité de Nice leurs fron@ères et à conJner leur popula@on
● 2003 : mise en place de la PEV ● 21 Juillet 2020 Les Vingt-Sept adoptent le plan de
● 1er mai 2004 : entrée Estonie, Le]onie, Lituanie, relance européen
Pologne, Repu Tchèque, Slovaquie, Hongrie, Slovénie, ● 27-29 décembre 2020 Les premières campagnes de
Malte, Chypre vaccina@ons démarrent dans les Etats membres
● 2005 : ouverture négocia@ons avec Turquie et ● 21 janvier 2021 : Face aux variants du coronavirus,
Macédoine et projet de cons@tu@on européenne refusé l'Union européenne tente de s'accorder sur les
par France et PB restric@ons aux fron@ères
● 2009 : Traité de Lisbonne et instaura@on de la PSDC ● 29 janvier 2021 : La Commission européenne valide
● 1er juillet 2013 : entrée Croa@e l'autorisa@on de mise sur le marché condi@onnelle du
● 1er janvier 2014 : Le]onie adopte l’Euro vaccin d'AstraZeneca
● 2015 : Lituanie adopte l’Euro ● 5 février 2021 : L'Union européenne passe la barre des
● 31 Janvier 2020 : le Brexit devient eAec@f 500 000 morts du Covid-19
ÉLARGISSEMENTS
● 1973 : de Danemark, Irlande, Royaume-Uni de 6 à 9
● 1981 : Grèce de 9 à 10
● 1986 : Espagne, Portugal de 10 à 12
● 1995 : Autriche, Suède, Finlande de 12 à 15
● 2004 : Estonie, Le]onie, Lituanie, Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Hongrie, Slovénie, Malte, Chypre 15 à 25
● 2007 : Roumanie, Bulgarie de 25 à 27
● 2013 : Croa@e de 27 à 28
● Entrée refusée au RU : 1963 et 1967
● Les candidats reconnus : Albanie, Macédoine, Monténégro, Serbie, Turquie
● Les refus des États : Islande (2009 puis 2015), Norvège (1972 et 1994), Suisse
8
LES PÈRES FONDATEURS
● Jean Monnet : français, défenseur d’une Europe suprana@onale. Il est à l’origine du Discours de l’Horloge en 1950, 1er
Président de la CECA et à l’origine du traité de Rome.
● Robert Schuman : frs qui a grandi en Lorraine allemande, pr une Europe forte. Président du Conseil en 1947, est à
l’origine de la CECA.
● Konrad Adenauer : Allemand qui a connu les camps, il crée la CDU (Union Chré@enne Démocrate). Chancelier en 1954, il
veut réintégrer l’Allemagne dans l’Europe Occidentale et mène les Traités de Rome de 1957.
● Paul-Henri Spaak : belge, à l’origine du Benelux (1944), président de la CECA (1954) et important pr le traité de Rome
CHIFFRES
● Espérance de vie : Hommes 79 ans, Femmes 84 ans. ● 1er importateur agricole, 2e exportateur
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● Vieillissement : 18,9% plus de 65 ans
● Fécondité (Europe) : 1,58% ● Budget Européen : 1,27% PIB soit €130Mds/an auj
EUROPE ET EUROPÉENS
LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE DEPUIS 1945
I. LES PREMIÈRES ÉTAPES
• Les origines : on peut remonter à V. Hugo « États-Unis d’Europe » et Coudenhove-Kalergi avec le Mouvement Paneuropéen
(1923)
• Après la guerre : la première pierre est posée à La Haye (1948), puis avec le sou@en des États-Unis (OTAN, Marshall), un Conseil
de l’Europe (réTexion seulement) est mis en place en 1950.
● La communauté européenne : soutenue par les pères fondateurs, le Discours de L’Horloge de Schuman (1950) ini@e le début de
la CECA. Cependant, le Plan Pleven pour réarmer l’Allemagne est rejeté par le Parlement Français en 1954 (l’Allemagne sera
tout de même réarmée par les États-Unis). C’est la Conférence de Messine (1955) qui relance la CE.
10
• Jusqu’en 1992 : la crise des années 1970 provoque le SME (1978, ECU et système de parité Jxe), les écarts de développement
après les élargissements au Sud mènent au FEDER (1975). Pour faciliter les avancées, le Conseil Européen est créé (1974) et le
Parlement passe au SUD (1979). Il y a néanmoins le problème du Royaume-Uni (Fontainebleau et le rabais britannique en 1984).
C’est Jnalement Delors qui relance tout avec l’Acte Unique qui réalise véritablement le Marché Intérieur et qui signe la Jn du
Compromis du Luxembourg (1986).
III. Depuis les années 1990 : double relance puis fuite en avant du projet européen
● Maastricht : en 1992, une dimension poli@que est donnée à l’UE, autour de trois piliers : les Communautés Européennes
(CEE…), la PESC (UEO bras armée de l’Union Européenne) et les aYaires intérieures (sécurité, jus@ce, Schengen…). Un
mode de ges@on est mis en place (Critères de Maastricht, de Copenhague, BCE et UEM). Le pouvoir du Parlement se
renforce, le vote à la majorité dans le Conseil des Ministres s’élargit, le principe de subsidiarité est mis en place. Par
ailleurs, une citoyenneté européenne et un projet de Charte Sociale (refusé par le Royaume-Uni) sont créés. EnJn, c’est la
grande appari@on de l’Europe à la Carte (Danemark refuse monnaie, défense, jus@ce…).
• Les autres traités : Amsterdam (1999) prolonge Maastricht avec plus de codécision, le social et le renforcement de la PESC.
Celui de Nice (2000) envisage des progrès (plus de codécision, nouvelle répar@@on des sièges) mais qui s’avèrent
insu^sants. D’où la volonté de créer une Cons@tu@on européenne, mais refusée par la France et les Pays-Bas (2005), suivi
de l’Irlande (2008). Un traité simpliJé est Jnalement signé à Lisbonne en 2007. Celui-ci impulse des avancées
démocra.ques (droit d’iniave citoyenne, élec@on du Président de la Commission par le Parlement) et ins.tu.onnelles
(Conseil Européen devient une ins@tu@on, une procédure de retrait est mise en place…)
• Les élargissements : L’intégra@on des PECO est d’abord économique. L’intégra@on poli@que commence en 1995 avec les
Scandinaves et l’Autriche. En 2004, 10 pays entrent (¼ du territoire), souvent pauvres (50% de la moyenne
communautaire), socialement en retard… Ces pays ont leur propre concep@on de l’Europe, libérale et atlan@ste, proche de
l’OTAN. Si ces élargissements présentent des avantages (marchés, DIT), ce sont aussi des menaces (Bolkestein 2005,
migra@on roumaines et bulgares repoussées à 2014). Ils ont bien proJté aux nouveaux entrants (RDA, pays du Sud, Irlande
ou PECO dont le PIB double entre 1999 et 2008)
● Le futur : l’Europe se tourne vers les Balkans (Macédoine en négocia@on depuis 2005), l’Est (Ukraine, Géorgie) et
éventuellement la Turquie. En 2003, l’Union Européenne lance la PEV pour la Méditerranée, le Caucase et l’Est, aJn de les
intégrer progressivement sans aller jusqu’à l’adhésion
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● La construc.on européenne a, ce faisant, suscité des réac.ons aYectant les EN : Essor de l’euroscep@cisme, avec 10%
d’euroscep@ques au Parlement Européen qui reproche à l’Europe d’engager une fuite en avant dans l’intégra@on et
l’élargissement. Les EN s’opposent à la CE lorsqu’elle menace leurs intérêts : Compromis de Fontainebleau (1984) et
d’Ioannina (1994).
III. AUJOURD’HUI LES DÉFIS À RELEVER SE MULTIPLIENT ENTRAÎNANT UNE REMISE EN CAUSE
TANT DE LA CE QUE DES EN
• La rupture de 1989 conduit à une remise en cause du projet européen.
o Avant 1989 : fron@ères sont déJnies (rideau de fer) et la CEE est garante de paix entre les na@ons.
o Après 1989 : les fron@ères ne sont plus légi@mes (les pays de l’Est ont aussi voca@on à entrer dans la CEE), ainsi la
conJgura@on et l’équilibre des puissances qui régnait dans la CEE sont appelés à changer. Un manque de projet clair :
Contrairement aux pères fondateurs, les nouveaux dirigeants (PECO notamment) de l’UE voient celle-ci comme un
tremplin, un sas à la mondialisa@on.
• La présence d’EN de plus en plus nombreux pose le problème de l’iden.té euro et du projet euro. (cf. élargissements
successifs). L’augmenta@on du nombre de membres rend di^cile une réelle iden@té européenne, et les prises de décisions
deviennent de plus en plus complexes, alors même que les dé^s se mul@plient : économiques (sor@r de la crise de la de]e,
de la division du couple franco-allemand), sociaux : crise migratoire, inégalités.
• La désintégra.on de l’UE devient une possibilité : Harmonie impossible en raison du nombre d’État. Kissinger « Europe,
which number ? ». Le Traité de Lisbonne répond au souhait de donner un visage plus uni à l’UE sur la scène interna@onale
avec la créa@on d’un Président du Conseil (Donald Tusk) et d’un Haut représentant aux AAaires Étrangères (Josep Borrell).
Divorce improbable jusqu’au référendum du 23 juin 2016 : émergence d’une remise en ques@on générale de l’UE.
Toutefois, la crainte que l’Europe se dilue persiste, car elle cons@tue un rempart à la mondialisa@on (OGM, etc)
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Paradoxe : la CE a évité le déclin de l’Europe tout en étant sans cesse contestée, lesquelles augmentent aujourd’hui. D'où le
Problème : les progrès de l’euroscep@cisme sont-ils le produit de facteurs extérieurs et conjoncturels récents ou sont-ils liés à
des défauts structurels intrinsèques au projet européen ?
Facteurs extérieurs et conjoncturels récents : un contexte nouveau de M° dont les eAets déstabilisateurs semblent renforcés
par l’UE (direc@ve Bolkestein, délocalisa@ons). Crises de 2008 et 2011, UE incapables de protéger ses membres (Grèce). La crise
migratoire de 2015 (opposi@on groupe de Višegrad, Italie, Afd construc@on de murs)
Mais des défauts structurels intrinsèques au projet européen : contesta@on faite par les EN dès le début (opposi@on à la
logique suprana@onale), un projet européen qui apparaît trop technocra@que et qui a grandi trop vite : double saut qualita@f
(approfondissement) et quan@ta@f (élargissements) avec l’€ par ex. Ce qui nourrit un euroscep@cisme de par@s qui se retrouvent
dans les urnes (UKIP, Afd, Brexit)
Les progrès de l’euroscep.cisme s’expliquent en réalité par les diYérentes situa.ons na.onales des pays membres : la peur
d’une perte d’iden@té et la tenta@on d’une “démocra.e illibérale” (PECO et Ivan Krastev dans Amer Europe). La peur de perdre
un modèle (Dominique Reynié et le “populisme patrimonial” en Scandinavie). Un euroscep@cisme historique : le UK.
Il s’agit d’un groupe (de Pâques) informel réunissant la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie. Formé en
1991 à la Jn de la GF, il a permis à ses membres de faciliter leur intégra@on au sein de l’UE + OTAN. Ce]e plateforme est
u@lisée pour défendre des posi@ons communes : prône une poli@que restric@ve en ma@ère d'immigra@on ou encore une
Europe faisant la part belle aux souverainetés na@onales. Prône aussi un rapatriement de compétences au niveau na@onal
et un renforcement du Conseil européen au détriment de la Commission. Ils veulent devenir un contrepoids à la puissance
allemande. Perçu comme le « bloc euroscep@que ».
Défendent une vision libérale du marché unique européen : dénoncent la révision de la direc@ve sur les travailleurs
détachés (Bolkestein). Mais faiblesses : divisions au sein du groupe, par rapport à la Russie (Pologne contre), l’euro
(Slovaquie en fait par@e), et tous les pays sont des gros bénéJciaires des fonds structurels de l’UE.
13
III. UNE TROP GRANDE DIVERSITÉ PEUT-ELLE NOYER L’IDENTITÉ ET EMPÊCHER L’UNITÉ DE
L’EUROPE ?
• L’unité, à combien ? Ques@on des élargissements successifs occultée pendant la GF, critères spéciJques mais jusqu’où ?
• L’unité, dans quels domaines ? bilan économique posi@f mais : pas de programme industriel commun, pas d’Europe
sociale, R&D insu^sante, dépendance militaire, lacunes poli@ques (euroscep@cisme, UKIP, Philippe Riès, L’Europe, malade
de la démocra@e 2008)
• L’unité, face à qui ? plus d’ennemi commun, donc contre inTuence américaine ? Terrorisme ? Quelle nature pour la
puissance européenne ? Ian Manners : l’Europe est une « puissance normave » 2002, cherchant à imposer ses normes en
fonc@on de son iden@té.
Juin 2018 : le bateau Aquarius de l’associa@on SOS Méditerranée sauve 230 naufragés près des côtes libyennes. Les gvmts
italien et malte refusent de l’accueillir sous prétexte de manque de disposi@ons de base (toile]es, nourriture…). Finalement
accueilli par le port de Marseille, mais les prochains passages de l’Aquarius sont accueillis par l’Espagne (87 migrants en août,
etc..). L’Esp est devenue la nouvelle porte d’entrée en Europe et, avec le gvmt socialiste de Sanchez, de nouveaux centres
d’accueil ont été construits.
⇒ Pour montrer que les migra$ons représentent la pomme de discorde de l’UE et font monter les tensions.
• Évolu.on du rapport de l’Europe aux migra.ons au 20ème : 1er pole d’émigra.on au 19e (USA & colonies), l’Eur devient une
terre d’immigra.on à/p WW1 => migra@ons économiques (reconstruc@on après WW2 donc besoin de MO), exode rural,
réfugiés pol (les Russes blancs 20s, puis décolonisa@on 1M « pieds noirs », guerres balkaniques, GF), 1951 Conven.on de
Genève (déJnit le droit d’asile et le statut de réfugié pol). A par.r de 1974 (crise éco) suspension immigra.on de travail sauf
pol de regroupement familial. À/p 1990s UE renoue avec l’immigra.on massive (Schengen, réunif allemande, eAondrement
bloc de l’Est, guerres ex-Yougoslavie, vieillissement popula@on en Eur) => 2015 crise des migrants (1M de migrants traverse l’UE)
-> voir les exemples
• L’Europe « con.nent d’immigra.on malgré lui » du fait des pols restric.ves : 1993 la Commission appelle à l’immigra.on
zéro => « Europe forteresse » : 2005 Frontex (mise en commun moyens policiers pour contrôle fron@ères), mise en commun
des poli@ques des visas, aides aux pays de départ ou de transit pour bloquer Tux ( 2010 accord Berlusconi/Khada^), mais échec,
donc rupture avec le dogme de l’immigra.on zéro en 2005
• Crise migratoire révèle failles projet européen : pas de poli@que unique, les quotas ont échoué, système de Dublin ingérable
car pays qui n’ont pas les moyens doivent gérer les crises (Grèce), remise en q° libre-circula@on car depuis 2012 clauses spéciales
de suspension Schengen ⇒ 4 pays en 2015 (All, Aut, RT, Slov) et rétablissement contrôle aux fron@ères qui dure (+ de 2 ans en
Fr).
• Une Europe en proie à une crispa.on iden.taire, qui doit reconnaître la mul.plicité des iden.tés : •montée d’une extrême-
droite populiste et xénophobe, manifesta.ons an.-migrants à Chemnitz en aout 2018, islamophobie (a]entats de Paris en
2015) ⇒ disposit° restric@ves (burqas en Fce et Belgique, construc@on de minarets en Suisse rejetée par vota@on), • modèle
État-na.on a vécu, modèle assimila@onniste français n’est plus viable car migra@ons +/+ pendulaires ⇒ main@en contact avec
pays d’origine et iden@tés na@onales plurielles (iden@té musulmane fait par@e iden@té na@onale)
ChiYres :
● 5 pays accueillent 75% des étrangers résidant ds l’UE : All
(525k demandes d’asile en 2017), Esp, RU, It (78k), Fr
(110k).
14
LES MUTATIONS DÉMOGRAPHIQUES DE L’UE
• Historiquement : Précurseur de la Transi@on Démographique dès le 18 e, mais reste divisée en deux jusqu’aux années 50 entre
Ouest et Nord (moderne et immigra@on, progrès dans l’hygiène (vaccins) et alimenta°, urbanisa@on et hausse du niveau de vie)
et Sud et Est (Église, ruralité et 40 ans d’Espérance de vie). ☆ Pendant la GF : divergence entre Ouest (baby-boom + a`ux des
réfugiés, puis stabilisa@on car travail de la femme + la contracep@on) et Est (poli@ques natalistes et tradi@onalisme, manque de
soins) ☆ Aujourd’hui en panne de croissance : accroissement naturel est dû à l’immigra@on plus qu’à la fécondité. 13 pays ont
un accroissement naturel néga.f // Russie + Méd sont plus dynamiques
• Dé^ du vieillissement : par le bas et par le haut. Allemagne (21% de vieux) et une Irlande jeune (13%). => Enjeu économique
et social : ⇓ consomma@on, compé@@vité, ac@fs (donc pb systèmes de santé et de retraites par répar@@on), innova@on,
croissance éco => Enjeux poli.ques : Déclin de l’UE face à des pays jeunes et dynamiques, le moteur de la CE (marchés
intérieurs dynamiques) n’est plus une réalité, démo aAecte la représenta° des pays dans les ins@ts européennes, pop vieille
moins tentée par le risque => Enjeux territoriaux : recherche de la ruralité, gated communi.es qui fragmentent le territoire.
Héliotropisme et Thalassotropisme, avec l’essor des panthères grises.
• Que faire ? : ☆ Réformes éco et sociales : pol natalistes, ⇑ l’ac@vité (travail des seniors, ⇑ temps de travail), réformer le
système des retraites (repousser l’âge limite) ☆ Besoin de l’immigra.on : me]re en place pol communes ☆ L’Europe,
laboratoire du vieillissement : Ø péril vieux, le vieillissement peut être ralen@, peut être un avantage pour des pays à forte
densité, créer une économie de la vieillesse.
I. UNE CONSTRUCTION TARDIVE MAIS S’EST IMPOSEE DANS LES 90’ COMME LE PRINCIPAL
CHANTIER DE L’UE
• Objec.f secondaire jusqu’aux 60s : BreIon Woods assure la stabilité monétaire, CEE est juste une union commerciale car
l’objec@f principal du Traité de Rome = baisse des douane L-E. La monnaie reste un instrument de souveraineté na@onale
important.
• Débute dans les 70s avec rapport Werner Barre et le Serpent : besoin arrive avec la PAC, besoin de monnaies uniformes en
15
Europe pour les prix agricoles uniques. Rapport Werner (1970) = 1ère idée d’une union monétaire en 3 étapes. Le Nixon Shock
met Jn à BW : 1972, instaura@on du Serpent monétaire (Accord de Bâle 1972) qui limite les Tuctua@ons entre monnaies d’abord
à 1,25%. Mais ne résiste pas au choc pétrolier, ce qui mène la France et l’Allemagne à proposer union monétaire
• Créa.on du Système Monétaire Européen (SME) en 1979 : fait par VGE et Schmidt. Créa.on de l’ECU (panier de monnaies
européennes, pour ne pas avoir à u@liser le dollar), parités ^xes avec Tuctua@on à 2,25% (rigueur des Banques Centrales malgré
la vola@lité des marchés) et coopéra.on des BC (chacune à 20% des réserves d’autres pays). Cela rend la zone plus stable,
permet de se détacher du dollar. Mais insu^sant (les monnaies les plus faibles comme la Lire italienne en sortent).
• Comité DELORS 1988 : déJnit calendrier en 3 étapes pr créer monnaie unique. 3 condi@ons nécessaires : libre-circu capitaux,
conver@bilité totale des monnaies entre elles, Jxa@on irrévocable des taux de change communautair e relance.
• Apparaît comme une réussite pendant les 2000s : accélère la circula@on des marchandises. 4 critères de Maastricht (3% de
déJcit, ende]ement inférieur à 60%, stabilités des prix et monétaire). Étendu à d’autres États (Kosovo, Monaco, Va@can).
Pays Baltes rejoignent l’euro après la crise de leur monnaie en 2015, cela montre que l’Euro est a]rac@f.
e
• Mais des dysfonc.onnements apparaissent : 2013, le Yuan devient la 2 monnaie la plus u@lisée (€ repasse devant en 2016)
Divergence entre pays du Nord et du Sud de l’Europe. Les taux d’intérêts bas créent des bulles dans les éco du sud.
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pays respectent critères (sauf Grèce), 3 pays refusent : ● Robert Mundell : (économiste canadien) pour lui «
UK/Danemark ont un droit de retrait : Suède refuse zones monétaires op@males ». 3 condi@ons selon lui :
Degré d’intégra@on élevé pour rendre bénéJque la
❖ 1er janvier 1999 : passage à l’euro (11 pays) -> 2002 :
suppression des coûts de conversion ; Degré d’asymétrie
mise en circu billets et pièces.
faible entre les pays (sinon aucune u@lité de changer de
monnaie pour les pays les + faibles) ; existence de
mécanismes de transferts puissants ou une forte
ChiYres : mobilité géographique pour corriger les divergences ex :
USA qui ont créé leur union monétaire et existait ces
● € représente 21% des réserves des BC et ¼ des mécanismes (budget fédéral : facteur d’aides→
transac@ons comm en 2018 rééquilibrage).
● 19 membres dans l’euro
● Subordina.on de l’Europe vis-à-vis des USA : impose la présence de 300k soldats américains en Europe, le commandant
suprême est tjrs assuré par un soldat amé (secrétariat général tjrs eur), assure protec@on nucléaire de l’Eur. D’où le rejet
de DG qui qui]e commandement intégré (centre de commandement bouge de Paris). Après GF : réa^rma@on
a]achement à l’OTAN (US&UE)
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● OTAN post GF : maintenu et consolidé : ∙ missions repensées : élargissement géographique des missions en dehors de
l’Europe (1999 : interven@on au Kosovo, 2001 : Afghanistan car US a]aqué), missions de préven@on (piraterie,
cybera]aques). Renforcement et nouvelle légi@mité de l’OTAN dans les 90s (s’élargit à l’Est, retour de la France en 2009)
● Depuis 2000, les rela.ons OTAN-UE vont vers plus de complémentarité que de rivalité : Les US, embourbés en Irak, ne
peuvent être seuls gendarmes du monde (Obama : « partager le fardeau de la puissance ») et retour menace russe. Les
accords de Berlin Plus (2003) me]ent moyens de l’OTAN au service de missions de UE (ex : interven@on France/RU en
Libye aidée par moyen OTAN : leading from behind) mais nécessité en amont des US… L’OTAN reste indispensable à la
défense de l’UE
• Disposi.fs à géométrie variable : Des responsabilités enchevêtrées : Brigade franco-allemandes (BAF, 1989), Eurofor et
Euromarfor (1995), Eufor (1999). Et des accords bilatéraux : Accords de Lancaster en 2010 entre le RU et la France pour
renforcer la coopéra@on dans la défense et la sécurité (transfert de techno + programmes d’achats d’armes).
● Traité de l’UE : Celui-ci s@pule que l'UE peut avoir recours à des moyens civils et
militaires en dehors de l'Union « a/n d'assurer le main$en de la paix, la préven$on des
con8its et le renforcement de la sécurité interna$onale ».
● David Cameron/Sarkozy : communiqué après l’accord Lancaster : « la sécurité et la prospérité
sont indissociables »
● Blair-Chirac à Saint-Malo (1998) énonce que « l’UE doit se doter d’une capacité d’ac@on
autonome appuyée sur des forces militaires crédibles »
L’EUROPE SOCIALE
MiIerrand : « L’Europe doit comprendre que sans poli$que sociale et sans espace culturel, elle ne sera pas ».
• Absence de projet social européen avant la crise des années 1970. Europe des marchands, libérale, peu d’intérêt au social
qui doit découler du progrès éco (cercle vertueux des 30G) et idée que cela relève des EN (État-Providence). Le FSE (fond
social euro) est créé en 1960 (aujourd’hui 10% du budget européen).
o 1997, le Traité d’Amsterdam ^xe 4 objec.fs (- de chômeurs, entrepreneuriat, adaptabilité, égalité des chances) mais
amène à peu de réalisa@ons.
o 2000, la Stratégie de Lisbonne vise à la compé@@vité et comporte un volet social (suivi chômeurs, favoriser PME-PMI),
mais pas de mécanismes contraignants : « La stratégie de Lisbonne n’a pas dépassé le périphérique de Bruxelles »
(Juncker).
• DiYérents acteurs au service de l’Europe sociale. La Commission européenne et la Cour de Jus@ce (fait progresser poli@que
sociale par jurisprudence).
• Le social, domaine réservé aux États-na.ons. DiAérents modèles d’États Providence (GE. Andersen, Les trois mondes de
l’EP) : libéral (anglo-saxons), social-démocrate (Scandinavie), corpora.ste (Europe con@nentale et méditerranéenne).
• Des résistances parfois acharnées. Résistance marquée des anglo-saxons (blocage contre la Chartre sociale), rejoints par la
Pologne, par les milieux d’aAaires (contre diminu@on Texibilité du travail), par certains pays où la libéralisa@on est jugée
trop forte (rejet de la direc@ve Bolkestein en France, Jnalement adoptée avec de grosses modiJca@ons).
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• Des dysfonc.onnements communautaires. Les ques.ons sociales sont votées à l’unanimité, donc des votes di^ciles. C’est
donc des direc@ves (pas valeur juridique). Et manque de moyens pour ^nancer réelle poli.que sociale.
• Un contexte éco et social profondément transformé. L’Europe sociale devient impossible : trop d’hétérogénéité avec les
élargissements. Mais la donne change avec crise : besoin d’une nouvelle gouvernance Jnancière, d’un freinage des
licenciements/délocalisa@ons, jus@Jant les avancées de Lisbonne.
• Du traité de Nice au traité de Lisbonne : un nouveau pas. Le Traité de Nice (2001) proclame la Charte des droits
fondamentaux (non-discrimina@on, droit à l’info et à la libre-circula@on) mais pas juridique (le deviendra ave c) Le Traité
de Lisbonne : crée l’Europe des valeurs, de la liberté, de la solidarité et de la sécurité (tant pour travailleur expatriés que
na@onaux), EURES (plateforme pour rechercher emploi en Europe), ouverture mé@ers, systèmes d’info sur condi@ons de
travail.
• Des limites encore manifestes. L’impossibilité de construire un modèle social européen révèle les problèmes de la
déJni@on d’une iden@té européenne. Entre le choix d’une Europe-puissance/Europe espace, poli@que sociale n’apparait
pas comme une exigence. L’Europe sociale reste à construire, il existe aujourd’hui des divergences importantes sur le travail
et la Jscalité (raison de l’euroscep@cisme), mais le domaine social reste un des derniers. Donc pas de législa@on du travail ni
de législa@on Jscale contre dumping social…
Un modèle de social-démocra.e : près de 60% des rece]es de l’État proviennent des impôts versés par ses citoyens. Modèle de
social-démocra@e : scolarité gratuite, congé parental parmi les plus longs au monde. Après avoir surmonté une profonde crise Jnancière et
immobilière dans les 90s, le pays génère des surplus budgétaires et commerciaux, et ses inves@ssements dans la R&D sont parmi les plus
élevés du monde.
L’appui sur la dérégula.on des marchés : entreprise depuis la crise des 1990s. Le gouvernement soutenu le développement d’écoles privées pour
rivaliser avec les écoles publiques et a massivement réduit l’impôt sur les sociétés. Le pays a donc entrepris ce qu’on demande désormais à la plupart des
pays européens aujourd’hui en di^culté.
Comment expliquer la réussite actuelle ? Sa réussite économique s’explique par les eAorts entrepris il y a une 20aine d’années. En refusant l’euro, la
Suède a évité le cataclysme de la zone euro en 2008. La Suède a réussi le pari de mélanger eFcacité conserva.ste et réac.vité moderniste, libéralisme
et social- démocra.e. Cela n’a pu être possible en eAet que par l’accepta@on par une majorité des eAorts à faire, dans un contexte de consensus
poli@que patent.
Le rapport à l’immigra.on : tous les suédois ont conscience de vivre dans un ilot de prospérité qu’il convient de protéger. Ainsi, seuls sont acceptés ceux
qui pourront apporter un réel plus au pays. Il y a donc comme une résistance à l’intégra@on de l’étranger : paupérisa@on des classes issues de
l’immigra@on après austérité de 2008, pas les mêmes avantages sociaux… Pourtant, les besoins de main-d’œuvre immigrée augmentent. Les problèmes
rencontrés lors de l’intégra@on des communautés immigrées pourraient bien s’ampliJer dans les années à venir, (récente a]aque contre un grand
magasin de la capitale, révoltes de 2013 dans les banlieues suédoises).
L’INDUSTRIE EN EUROPE
L’industrie est le fer de lance de l’Europe dans la mondialisa@on et conserve un fort eYet d’entraînement sur l’ensemble de l’éco. Mais
mondialisa@on responsable d’un recul de l’emploi industriel, d’inquiétudes au sujet des délocalisa@ons et de la compé@@vité
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• L’Europe n’est pas pour autant dans une ère « post-industrielle » : 1e exportateur industriel mondial, leader dans
beaucoup de domaines (pharma, chimie, auto, agroalimentaire). Avec la hausse des salaires dans les PED et les forts coûts
de transport, les entreprises commencent à rapatrier une par@e de la produc@on dans l’UE, nouvelle a]rac@vité.
• Trop de disparités, une compé..vité inégale : All/Benelux/Baltes/PECO ont gagné des parts de marché et
France/RU/Italie/Espagne en déclin, coût horaire variable (1 à 15 entre Bulgarie et Suède), inves.ssement dans l’innova.on
(moyenne euro : 1%, All et Scandinavie leaders), incita.ons ^scales divergentes, rôle de l’État (France et champions na@onaux vs
libéralisme britannique). L’All représente seule ¼ de la VA industrielle de l’UE, ce qui masque une réalité préoccupante.
D’où le triple dé^ de l’emploi, la compé..vité et l’innova.on industrielle. Déséquilibres imposent une PIC.
• Fondements de l’interven.on communautaire : l’idée de poli@que industrielle est introduite avec le Traité de Maastricht («
la compé@@vité de l’industrie est un objec@f de l’ac@on communautaire »). Elle prend réellement naissance avec Stratégie
de Lisbonne (2000 : faire de l’UE « l’éco de la connaissance la plus compé@@ve et la plus dynamique du monde d'ici à 2010,
capable d’une croissance éco durable »).
• Limites : La poli@que européenne de la concurrence est l’une des plus exigeantes du monde (sanc@ons Jnancières élevées,
opposi@on à certaines concentra@ons).
o Nouvelles implanta.ons industrielles : localisa@on à proximité des grandes aggloméra@ons (cadres, clientèle, connexions).
o Nouveaux districts industrielle : concentra@on d’établissement d’une même branche du fait de la produc@on à Tux tendus
(périphérie de Porto pour la chaussure)
Technopoles : près des échangeurs rou@ers, de main d’œuvre et d’université pour les synergies (Sophia-An@polis, Silicon
Glen)
• Au cœur du marché unique. DiversiJca@on des ac@vités na@onales en dépit de l’intégra@on, donc DIT européenne
impossible et augmenta@on de la concurrence. Ce]e spécialisa@on révèle l’hétérogénéité des territoires : All dans les
secteurs fortement capitalis@ques (auto, chimie…), le RU dans la pharmacie et biotechnologie, l’Italie dans le tex@le,
l’agroalimentaire, la France dans l’aéronau@que, l’agroalimentaire et l’auto et les PECO sont aussi divers.
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● A l’Ouest : révolu@on produc@viste avec PAC, remembrement de la part des Etats, banques (Crédit Agricole).
Révolu@on d’abord technique (mécanisa@on, engrais) puis économique (complexe agroalimentaire) puis humaine
(paysans deviennent agriculteurs) : rendement mul@plié par 4.
• Europe communautaire est devenue une grande puissance agricole : agriculture intensive (15% de la produc@on mondiale
pour 8% des terres). Elle s’impose sur le marché mondial en tant qu’exportateur (2ème mondial) et importateur (1er). Instrument
de l’Europe puissance.
II. RECOMPOSITION DES CAMPAGNES AVEC ATTRACTION DES VILLES ET DIVERSIFICATION DES
ACTIVITES
• Une renaissance démographique des campagnes dans les années 1970 : Appari@on des néoruraux qui perme]ent de
redynamiser les zones rurales.
• Une fonc.on produc.ve qui s’aFrme et qui se diversi^e : les emplois agricoles baissent, mais les emplois industriels
augmentent grâce aux PMI (pe@tes et moyennes industries). La main d’œuvre est stable et bon marché (Sony dans les
• Mais des muta.ons inégales.Campagnes en milieux diFcile (Laponie) et éloignées des centres sont en déclin. Des campagnes
dynamiques et intégrées dans la mondialisa.on (Bretagne). La muta.on est porteuse de conoit : antagonisme entre la logique
de produc@on et la logique de loisir (eau, réintroduc@on de l’ours dans les Pyrénées).
• Les agriculteurs sont de plus en plus fragilisés : appari.on du malaise paysan avec la dépendance du complexe agroalimentaire
et Jnancière (ende]ement), dégrada@on de son image (pollueur). Ils doivent faire face à la concurrence extérieure (Ukraine,
Brésil). D’autre part, le système agricole européen est condamné par l’OMC.
• D’où la remise en cause des modes de produc.on et de mise en valeur agricole : Il faut réussir à favoriser ceux qui u@lisent le
moins d’intrants. L’agriculture biologique est en pleine croissance.
• Quel avenir pour les agricultures européennes ? Avenir de la PAC ? Il faut défendre une agriculture saine et de qualité face au
modèle anglo-saxon (qui privilégie le produc@visme au détriment du goût). Ques@on des OGM.
PAC : Créée en 1962, objectifs : prix garantis pour assurer revenus des agriculteurs, autosuffisance (largement atteint),
alimentation de qualité à prix raisonnable. La PAC représente 70% du budget de l’UE en 1980 // ajd c’est 40%.
Principes de fonctionnement : libre-échange européen, garantie de prix élevés (même en cas d’exportation), préférence
communautaire, solidarité financière (tout le monde paye), soutien aux exportations.
Puissance agricole européenne : UE représente 65% de prod mondiale de vin, 30% pour le fromage. UE est dans les
années 1980 le 1e exportateur mondial de produits agricoles, à égalité avec les USA et 1er importateur mdl (10%).
Réformes : 1984 = instauration des quantités min garanties, 1988 = prime de mise en jachère (dissuader la prod pour faire
monter les prix + protection des terres) + stabilisateurs (pour éviter les surproductions), 1992 : baisse des prix d’orientation de
29% (très mal vécu par les agriculteurs) ; 2003 = gde nouveauté, toutes les aides sont reliées à la préservation de l’env et à
l’aménagement du territoire. La PAC pèse encore lourd dans le budget, les paysans en dépendent bcp
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II. EFFETS PERVERS DU TRAITÉ DE LISBONNE ?
Le Traité de Lisbonne a eu pour objec.f de transférer plus de pouvoir à l’UE : (elle ob@ent un statut juridique) et le commerce
devient une compétence exclusive de l’UE. Mais le traité de Lisbonne a donné plus de voix aux parlements na@onaux car les
diAérents parlements doivent ra@Jer tout accord « mixtes » (domaines de compétence partagée). Ainsi, la plupart des accords
donc sont adoptés en 2 temps (ex : CETA), ce qui paralyse la prise de décision. De plus, il poli@se la poli@que commerciale, qui
devient un élément cons.tu.f d’une poli.que extérieure globale de l’UE (l’Accord d’associa@on avec l’Ukraine provoque une
crise diploma@que avec la Russie). EnJn, la Cour de Jus@ce de l’UE ou la Commission, soutenant des valeurs de libre-concurrence
et empêchant ainsi l’interven@on éta@que met en péril la compé..vité du con.nent face à l’extérieur.
L’Europe semble donc paralysée en ma.ère commerciale : le Ministre du commerce canadien, à propose du CETA « Si l’Europe
ne parvient pas à conclure un accord avec le Canada, avec qui diantre peut-elle en conclure ? ». Le TTIP, en négocia@on depuis
2013 divise l’opinion : peut être considérée comme une chance pour l’UE à l’heure où les US se tournent vers l’Asie, mais ce
serait aAaiblir les normes européennes et aller à l’encontre d’une par@e de l’opinion publique ( 70% contre en Allemagne). Ainsi
les États sont partagés entre les exigences du monde commercial et géopoli@que et les aspira@ons de leur électorat.
C’est en 1972 avec le rapport Meadows (ressources sont Jnies) et la Conférence de Stockholm (idée de l’écodéveloppement) qui
lance la poli@que environnementale de l’Europe. Ainsi, de 1972 à 1977 s’applique le Programme d’ac@on en ma@ère
d’environnement autour de 5 axes : pollu@on, protéger les animaux, maitriser l’exploita@on de la nature, prendre en compte
l’environnement, recherche scien@Jque.
• Tournant du drame Seveso (1976) : un réacteur laisse échapper de la dioxine pendant 10 jours sans que popula@on ne soit
aver@e. Suite à ça, la Direc@ve Seveso (1982) est créée : impose aux industriels de soume]re des dossiers techniques évaluant
les risques.
• Acte unique (1986) : « Préserver, protéger et améliorer la qualité de l’environnement » qui doit s’appliquer à toutes les
poli@ques communautaires (réformes de la PAC avec gel des terres, Natura 2000).
• Maastricht, nouvelle avancée décisive : l’environnement devient une ^n en soi, avec l’émergence d’une réelle diploma@e verte
(livres verts, normes les plus strictes au monde qui fait par@e de la « puissance norma@ve » européenne). La no@on de
développement durable est insérée à Maastricht mais devient un objec@f primordial à Amsterdam (1997).
• Les grands axes : luIe contre la pollu.on de l’air et de l’eau (Capitale verte, direc@ves sur l’eau par exemple), préven.on
contre des risques majeurs (direc@ve Seveso, programme REACH en 2005), protec.on de la nature et de sa biodiversité
(Natura 2000, direc@ve sur la protec@on des oies sauvages en 1979). Le « paquet énergie-climat » de 2008 vise un triple objec@f
(-20% de GES, +20% e^cacité énergé@que, 20% d’énergies renouvelables dans le mix d’ici 2020).
Culte bruxellois mais limites puisque 1/3 des infrac@ons des États concernent l’environnement (France condamnée pour lenteur
de Natura 2000).
Arme diploma.que : élément de morale face aux US qui ne signent pas Kyoto, rapprochement Japon.
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Moment Cartes importantes
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L’Europe et son territoire
Les fron.ères en Europe : enjeux économiques et géopoli.ques
Fron.ères en Europe : En Europe, la fron@ère est associée à l’État-Na@on. L’Europe est incontestablement un laboratoire de la
fron@ère depuis 1945 (rideau de fer, CE, 1991…). Paradoxe de Michel Foucher entre image du « vieux con@nent » et le fort
dynamisme de ses fron@ères : l’UE n’est-elle pas rarapée par cee ques$on des fron$ères, qui après en avoir fait un atout éco
semblent source de faiblesse géopoli$que ?
I. JUSQU’A LA SECONDE GUERRE MONDIALE, L’EUROPE EST MALADE DE SES FRONTIÈRES
e
• Source de conoits et de déstabilisa.on : 75% des fron@ères européennes datent du XX siècle, elles sont conséquences de
l’a^rma@on d’États-Na@ons (guerres balkaniques, guerre franco-prussienne et Alsace-Lorraine, 1GM). Ces espaces
frontaliers sont alors des fron.ères barrières, très souvent militarisées (Ligne Siegfried entre France et Allemagne).
II. APRÈS LA SECONDE GUERRE MONDIALE, L’EUROPE S’ENGAGE DANS UN PROCESSUS DE
DÉPASSEMENT DES FRONTIÈRES
• Processus qui répond essen.ellement à des enjeux économiques : le rideau de fer est une rupture des échanges
économiques mais cohésion dans chaque bloc. Mise en place dans l’UE du libre-échange à par@r de 1957, du libéralisme
depuis les 1990s : la fron@ère est alors zone d’échange. L’Europe de l’Est, elle, ne réussit pas à u@liser ses fron@ères comme
atout économique (CAEM coquille vide et appauvrissant).
• Enjeux géopoli.ques : À par@r des 1950s, l’objec@f des pères fondateurs est d’assurer la paix. La GF impose une nouvelle
fron@ère, mais contribue à apaiser les conten@eux territoriaux à l’intérieur de chaque bloc.
III. DEPUIS 1990S : RETOUR DE LA QUESTION DES FRONTIÈRES EN EUROPE QUI POSE DE
NOUVEAUX ENJEUX, SURTOUT GÉOPOLITIQUES
• Émergence de l’obsession de la sécurisa.on avec l’entrée des PECO. La chute de l’URSS est une rupture : retour de la
fron.ère comme source d’instabilité (Yougoslavie, Kaliningrad, Transnistrie) et fron@ères de l’Europe deviennent Toues. De
plus, le projet européen est dénaturé avec l’élargissement de 2004, et la ques@on de la fron@ère redevient centrale.
Sécuriser les fron@ères de l’UE devient primordial mais les pays n’en ont pas les moyens militaires : PEV ( 2003),
externalisa.on de la ges@on la fron@ère (accord avec la Turquie en 2015) et déterritorialisa.on (accord Berlusconi/KadhaJ
en 2008).
• Double processus :
o Dépassement des fron.ères intérieures : Les euro-régions (dès les 60s), l’espace Schengen (1985), l’Union pour la
Méditerranée (2007) a transcendé les fron@ères intérieures.
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o Repoussement et renforcement des fron.ères extérieures : réelle obsession : les 10 entrées de 2004, la PEV, Frontex
(2004). Mais représente un risque économique et géopoli@que pour l’Europe (nuit à son image, fragilise espaces
frontaliers, projet Tou).
• Une Europe de nouveau malade de ses fron.ères :
o Au niveau con.nental : elle n’est pas capable de gérer les conoits frontaliers (interven@on de l’OTAN en Yougoslavie,
Kosovo), l’uni^ca.on n’est pas complète (marché des services, des capitaux), Europe à géométrie variable et à
plusieurs vitesses (Schengen, Euro, UE, OTAN), montée des « na.onalismes régionaux » (B. Giblin) à cause de la
dilu@on des iden@tés na@onales, euroscep@cisme car on a pensé être allé trop loin et on a oublié le rôle de rempart «
Europe forteresse » qu’elles représentent (concurrence chinoise, dumping social)
o Au niveau des fron.ères extérieures : crise des migrants, ques@on des limites de l’Europe (élargissements), le retour en
force de la Russie (crise Ukrainienne).
L’Europe est un laboratoire, mais un laboratoire en panne qui a eu l’illusion que les fron@ères lui étaient aujourd’hui inu@les
alors qu’elles représentent le principal rempart face aux risques de la mondialisa@on, à la dilu@on des iden@tés etc.
Mini Point sur Schengen : il ne faut juste pas se tromper sur les dates ni les membres (regardez la carte p.3 et p.21)
Les accords de Schengen sont signés en 1985, la conven@on de Schengen en 1990 mais l’espace Schengen n’entre en vigueur
qu’en 1995 ! 22 membres de l’UE et 4 membres de l’AELE (Suisse, Liechtenstein, Norvège et Islande).
L’espace Schengen a été ins@tu@onnalisé à l’échelle européenne par le Traité d’Amsterdam en 1997
25
III. DE NOUVEAUX ENJEUX QUI CONDUISENT À REPENSER CERTAINS AMÉNAGEMENTS ET À REVOIR
LE RÔLE DÉVOLU AUX TRANSPORTS
• Le ménagement des territoires : Le développement durable un objec.f oFciel de l’UE : créa@on de labels, ciblage de domaines en
par@culier (énergie, parcs naturels, eau), Capitale vertes (2010), lu]e contre pollu@on en développant des voies mari@mes (autoroutes
de la mer) et tunnels, même si route reste le premier moyen de transport (cf. Point sur les poli@ques environnementales de l’UE). Le
coût ^nancier reste le problème majeur : éco-construc@ons ne sont rentables qu’à très long terme et les énergies vertes plus chères
que le pétrole (autoroutes de la mer sont fermée en 2014 car trop coûteuses).
• Limites du transport comme ou.l d’aménagement : conges@on, apoplexie et paralysie du centre de l’UE.
• Limites de l’aménagement du territoire : l’aménagement par les transports a ses limites (marginalisa@on, conges@on et
paralysie des centres). Cela reste surtout aux États d’européaniser leurs poli@ques et d’accélérer la coopéra@on transfrontalière
étant donné les disparités à l’échelle européenne et la di^culté de déJni@on des fron@ères du con@nent. Ainsi, parler de
poli@que d’aménagement du territoire semble di^cile. Le principal déJ est de transformer la banane bleue ( Roger Brunet dit que
ça vient de Jacques Chérèque, ministre de l’aménagement du territoire ) en pieuvre rouge pour redynamiser les extrémités de l’Europe.
•
L’ESPACE ET LE MODÈLE RHÉNAN
R. Brunet nomme la mégalopole européenne la «
(et c’est pas rainé comme dirait many)
banane bleue » (1990’s). Pour lui, l’axe rhénan c’est : «
Là se sont accumulées les richesses durant des siècles, là
ont été faites les principales inven$ons et innova$ons, là
fut inventé le capitalisme ».
=> Pour redynamiser l’Europe il faut sor@r de la Banane
bleue et passer à la pieuvre rouge, théorisée par G.
Baudelle et B. Castagnède en 2002.
I/ L’espace
• Situa.on géographique : majeure par@e de l’Allemagne (région industrielle de la Ruhr), une par@e de la France, la Suisse
(mais pas l’Italie). C’est la 1ère voie de circu (grande oAre de transport avec Francfort, Ro]erdam etc) de l’Europe,
une des 1ères artères commerciales et maritimes du monde (cœur de la Northern Range).
• Un espace concentré de richesses et de pouvoir, peuplement dense,
ins@tu@ons => compé..vité & puissance.
• Auj un espace saturé, concurrencé par les arcs atlan@ques et
méditerranéens (logique de Sun Belt), problèmes de reconversion (pays
noirs), aire de puissance incomplète (aucune ville mondiale, pas de capitale
majeure, pas le poids éco et Jnancier des façades asia@que et américaine)
II/ Le modèle
26
• Modèle qui se réforme : capitalisme coopéra.f, la grève est le dernier recours. Réformes Hartz entre 2002 et 2005,
restric@on de l’accès au chômage, nécessité d’accepter tout emploi proposé. En 10 ans : chômage passe à 5,5%. L’emploi se
main@ent en 2008. •L’éco all renoue avec les performances : 2008 1er croissance mondiale, délocalisa@on en Europe de l’Est.
Enjeux : réchauAement clima@que, gouvernance mondiale, territorialisa@on des mers et des océans, ressources, route de
transit entre l’Asie et l’Europe, popt° locales (Inuits, Eskimos), pollu@on (Russie et les déchets nucléaires), tourisme poten@el.
27
Pour la Russie : moyen de survie en tant qu’exportateur
d’NRJ, avec la Norvège veulent mq l’Arc@que = prolonga@on
de leurs plateaux con@nentaux, donc l’Océan glacial arc@que =
leur ZEE.
28
• Les PECO une menace pour le projet eur ? : •réac.va.on gpe de Višegrad : face à la crise migratoire, pour une Europe des
na@ons (= renforcer le poids du Conseil eur vs Commission), renforcement des fron@ères extérieures • « démocra.e illibérale » :
monopole du pouvoir (contrôle des contre-pouvoirs = média), réécriture de l’histoire (Hongrie), tout ça grâce à l’adop.on d’une
nouvelle cons@tu@on par Orban en 2011 •menace pour la cohésion : Hongrie, SLO se tournent vers la Russie (contrats avec
Gazprom sur prix préféren$els pour livraison du gaz) •MAIS divisés et dominés : V. Orban subit en 2016 un revers électoral
(Ømajorité su^sante pour référendum contre la poli@que d’accueil des migrants de l’UE), 2017 Cour de jus@ce de Luxembourg a
rejeté recours engagé par Hongrie et Slovaquie contre accueil de quotas de migrants, la Commission eur déclenche l’ar.cle 7 du
traité de l’UE contre la Pologne (Ø respect de l’État de droit), en septembre 2018 contre la Hongrie.
L’EUROPE ET LA MER
En 2016 COSCO chinois rachète le port de Pirée en Grèce jusqu’en 2052
Barosso (2005), « Le passé, le présent et l’avenir de l’Europe sont ancrés dans les océans et les mers »
I/ De nombreux atouts dans le domaine mari.me, valorisées après 1945
• Vaste espace mari.me source de richesses : 2 océans et 4 mers + importante ZEE (Clipperton 9km2 et ZEE de 435 000km2 au
large de l’Equateur : zone de pêche, surveillance route de la drogue). •Ressources : pêche (Norvège avec Mer de Barents), sel
(Guérande), algues (pharma, cosmé@ques), énergie éolienne (projet Europ Zeekracht en Mer du Nord), marémotrice (St Malo),
eau (désalement) •Gdes routes mar : l’artère circumterrestre conteneurisée, route du Nord. L’Eur réalise 90% de son commerce
extérieur par voie mari@me et 40% de son commerce intérieur.
• A par.r de 1945, liIoralisa.on des ac.vités : revalorisa.on d’espaces (mer du Nord avec hydrocarbures), renforcement
industriel (Ford et GM à Anvers), espaces agricoles (Roerdam, ceinture dorée en Bretagne avec légumes/fruits), ZF (Shannon
en Irlande : 100 entreprises), tourisme (ClubMed à par$r des années 1950), paradis ^scaux (Ole de Man).
29
L’EUROPE ET LE MONDE
LA PUISSANCE EUROPEENNE : ENTRE HARD ET SOFT POWER
2001 Déclara.on de Laeken de l’UE : « Le rôle que [l’Europe] doit jouer est celui d’une puissance qui part résolument en
guerre contre toute violence, toute terreur, tout fanasme ».
I. LES EUROPÉENS ONT DÉVELOPPÉ DEPUIS L’APRÈS 1945 UNE VISION ORIGINALE DE LA PUISSANCE
• Le rejet de la guerre et de la force : trauma@sme d’un passé destructeur, qui ont montré que la volonté de puissance est
porteuse de chaos : la paix devenant un thème fédérateur (par la coprospérité économique). Selon Mario Telo, dans L’Europe,
puissance civile ? (2006), la puissance militaire est incompa@ble avec le modèle social : l’Europe dépense 2x plus que les USA
pour assurer le bien-être de ses citoyens et 2x moins pour l’armée.
• Une « Europe-espace » plutôt qu’une « Europe-puissance » : l’Europe s’élargit (passage à 500M d’hab), s’intègre (Schengen,
euro), s’enrichit toujours plus (1/3 PIB mondial), avec une concep@on extensive de la puissance na@onale. Pour Chirac, l’Europe
est un « démul@plicateur de puissance » et R. Kagan l’appelle le « Gulliver désarmé ».
• Une nouvelle puissance, de type civil, paci^que et « norma.ve » (Ian Manners, 2002) : l’UE cherche à imposer ses valeurs
(paix, démocra@e, DDH) et ses normes (état de droit, éco de marché, DD, solidarité sociale, refus discrimina@on) qui font encore
d’ailleurs débat au sein de l’UE. L’Europe a été très ac.ve au sein des instances interna.onales : protocole de Kyoto (1997),
instaura@on de la CPI (2002), COP 21. L’Europe incarnerait une puissance moderne : changement de nature de la puissance
donne à l’UE l’opportunité de s’a^rmer comme puissance post-moderne. R. Kagan : « L’Europe se dirige vers un au-delà de la
puissance, vers l’idéal kan@en de paix perpétuelle ».
III. L’INFLUENCE EUROPÉENNE EST EN RÉALITÉ ASSEZ DIVERSIFIÉE SELON LES LIEUX CONCERNÉS
• Avec ses périphéries proches, l’inouence de l’UE se renforce neIement : « Sow impérialisme » avec la PEV (2003) qui noue des
rela@ons bilatérales privilégiées, avec la triple exigence de maîtriser les Tux migratoires, l’approvisionnement énergé@que et les risques
géopoli@ques. D’où un rapprochement avec l’Afrique et Balkans (impose critères de Copenhague en échange d’aides, programme
d’assistance technique TACIS en 1990 pour CEI, Trade not Aid). L’objec.f est d’accompagner la transi.on économique, consolider
démocra.e et balayer l’inouence russe.
• Rela.ons surtout économiques et un besoin moindre de sécurité à mesure que l’on s’éloigne : les rela@ons avec les pays ACP sont le
symbole d’une évolu@on d’axtude : de Yaoundé (1693) à Cotonou (2000) sont passé de l’assistance au partenariat (« Trade not
Aid »), en essayant de développer de plus en plus les rela@ons commerciales.
• Avec les autres pôles de la Triade, l’UE cherche à entretenir un dialogue d’égal à égal :
Japon est le 2e partenaire économique (€30Mds déJcit/an), inves@ssements encouragés par l’UE (programme Gateway to
Japan), coopéra@on industrielle (Nissan/Renault).
Les rela.ons avec les USA sont ambigües : administra@ons Clinton et Bush ont contribué à diviser l’Europe, alors qu’Obama
veut une Europe forte partageant le fardeau de la puissance.
I. L’INTERDÉPENDANCE ÉCONOMIQUE
30
er
• Des échanges commerciaux intenses : l’UE est le 1 partenaire éco de la Russie (54% de son commerce extérieur en 2015) mais
ème
la Russie n’est que le 3 partenaire commercial de l’UE. La Russie exporte des hydrocarbures vers l’Europe ( ¾ des exporta@ons
de pétroles russe vont vers l’UE, 4/5 pour le gaz)
er ème
• Les partenaires privilégiés de la Russie : l’Allemagne est le 1 exportateur vers la Russie, l’Italie est le 2 partenaire
commercial de la Russie, la France représente 10% des IDE. Rela.ons diverses avec les pays européens : des pays font le choix
de s’appuyer sur la Russie/Allemagne avec Nord Stream, d’autres cherchent à s’émanciper.
• Rela.viser la dépendance énergé.que de l’Europe : le pétrole russe ne représente que 11% du pétrole européen (5% pour le
gaz) et l’Europe compte parmi ses seuls clients (en train de changer). Seulement 8 pays de l’UE sont dépendants de cet
approvisionnement (Finlande, Pays Baltes, Grèce) et la Russie ne se sert pas toujours des exporta@ons énergé@ques comme une
arme (sanc@ons suite aux tensions avec la Lituanie en 2013 : renforcement des contrôles douaniers russes)
• Un partenariat étroit à par.r des 50s, dans le domaine poli@que (alliance solide, même DG sou@ent les US lors de Cuba 62),
dans le domaine socio-culturel (américanisa@on de l’Europe occidentale, cinéma (Accords Blum-Byrnes 1946) et économique
(échanges piliers de l’économie mondiale, les US sont le 1e client et le 2e fournisseur de l’Europe)
• Qui n’exclue pas les tensions : rela@on déséquilibrée en faveur des US (crise de Suez de 1956 où les US montrent who is the
boss (= romy), Euromissiles 1983). Rela.ons diYérentes selon les pays (RU = allié principal, RFA = allié privilégié, France = allié
incommode : DG quiIe l’OTAN en 1966) => tensions quant à la rela@on avec le TM (US condamne le colonialisme), au nucléaire
(Europe paciJste norma@ve) et des tensions éco (la CEE dépasse les US comme première puissance commerciale dans les 60s :
« ^eYés d’ingrats » selon Schlesinger + Nixon Shock 1971 (Connally : « Le dollar c’est notre monnaie, votre problème »).
31
• Une aOtude plus ambivalente des USA vàv de l’UE : administra@on Clinton (1993-2001) demande à l’Europe d’avoir une
défense autonome et en même temps intervient dans les Balkans (veulent garder l’eur en dépendance, règle des 3D pour la
PESC : non-découplage, non-duplica@on et non-discrimina@on, pour qu’elle ne soit pas au détriment de l’OTAN), réforme de la
PAC = condi@on préalable de la signature des accords de l’Uruguay round (86-95) => ne veulent pas une Europe-puissance
• Divergence croissante dans les 2000s : paroxysme avec G.W.Bush (2001-2009) cf interven.on en Irak (2003) fortement
dénoncée par l’UE, divergence des valeurs et sociétés (État Providence en UE, UE précau@on // US répara@on), , « guerre de la
banane » 1996-2001, l’UE ob@ent la condamna@on des Foreign Sales Corpora$on de 2000 (bénéJces des entreprises américaines passent
par paradis Jscaux)
• Guerre économique par US contre UE : US sou@ennent le libre-échange régional et dénoncent le protec@onnisme européen,
lois d’extraterritorialité (Amato-Kennedy, Helms-Burton 1996), accords sans réciprocité (2014 SWIFT = accès aux données
bancaires eur, PNR = données personnelles des passagers d’avion) mais revanche européenne (procédures contre Google, Apple
2018)
III. Cependant les US ont pris conscience de la nécessité d’une Europe forte
• Dès 2008 rapprochement avec Obama : prise de conscience de l’impossibilité de l’unilatéralisme (Irak), meilleure coopéra@on
(retour de la France dans l’OTAN), volonté d’une Europe de défense, complémentarité des missions (Libye) en 2011 : UE = au
front, US sou@en logis@que cf drones)
• Communauté de valeurs & intérêts : •Sous Obama : Obamacare, retrait des soldats d’Irak, mul@latéralisme •union face aux
nouvelles menaces : terrorisme, Russie.
• Élec.on de Trump, un tournant : 1er président ouvertement hos@le à l’UE (cri@que directe des dirigeants, de l’OTAN, de l’€),
sou@en Pologne (alors qu’ar@cle 7 lancé par Commission), annule TTIP => opportunité pour l’Europe de devenir autonome ?
APD : 1ère donatrice, 50% de l’APD mondiale (2/3 en Afrique) ; Objec.f : promouvoir libre-échange et le dialogue co-régional
dans le monde en développement.
II. UNE AIDE MULTIFORME QUI S’AJOUTE AUX AIDES SPÉCIFIQUES DES ETATS LA COMPOSANT
• APD et réduc.on de la deIe : 55mds $/an. Mais des cri@ques, aide dénuée de visée poli@que, corrup@on.
• Accords de Partenariat Économique (anciens pays ACP) : Dans la Jn 90s, un accord historique est signé entre Europe et Afrique
du Sud, Accord de Commerce et de Coopéra@on, qui aurait débouché sur zone de LE complète en 2011 mais bon malgré ça,
exporta@on de l’UE qui augmentent de 10%/an, Afrique du Sud est le 1e partenaire africain. Promo.on du libre-échange et co-
régionalisme
32
33
EXEMPLES
Les Traités Européens
L’ACTE UNIQUE (1986)
L’Acte unique européen entré en vigueur en 1987, il est dû par Delors. C’est la 1ère fois qu’on retrouve dans un traité des
disposi@ons suprana@onales et intergouvernementales. Signé par 12 États (All, Fr, Benelux, Esp, Port, RU, Grè, Dan, Irl, Italie)
• Acte qui implique 4 libertés : Libre circula.on des marchandises et des services : harmonisa@on européenne et reconnaissance
mutuelle + suppression des obstacles douaniers (formalités douanières Jscales et sanitaires) + Ouverture des marchés publics ;
Libre presta.on (banque, assurance, Jnance, transports) et liberté pour une entreprise de s’installer dans le pays de son choix ;
Libre circula.on des personnes (existe pour les travailleurs depuis 1968) ; Libre circula.on des capitaux : prépara@on de l’union
monétaire
• Élargit les compétences de la CEE : R&D, à l’environnement, et à la poli@que étrangère commune
• Renforcement des pouvoirs du Parlement Européen : consacre l’existence du Conseil Européen (qui comporte enJn des
disposi@ons sur la coopéra@on poli@que).
• Les domaines d’applica.on : les Droits fondamentaux (droits de l’homme, libertés fondamentales, démocra@e), le
développement durable (déroga@on du RU).
• Le Conseil européen décide des principes et grandes orienta.ons de la PESC.
• Créa.on du Président du Conseil Européen et un “haut représentant” pour la poli.que étrangère et de sécurité commune
(PESC): Clause de solidarité en cas d’agression (prémisses d’une défense commune)
• Vote à la majorité quali^ée : faut 55% des États et 65% de la pop de l’UE pour qu’un vote passe à présent
• Ar.cle 50 : prévoit une sor@e de l’UE (u@lisée en 2017 par RU)
• Créa.on Eurogroupe (forum de coordina@on des poli@ques de l’euro) + poli.que énergé.que commune devient un objec@f
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VGE – Schmidt (1974-1981) : nouvelle ère, ils veulent faire du couple le
moteur de la construc@on européenne (Conseil européen, SME).
• MiIerrand – Kohl (1982-1995) : apogée des rela@ons franco-
allemandes. Outre les rela@ons économiques, commerciales et
diploma@ques qui s’intensiJent, ce couple est symbolique pour le geste
symbolique ci-contre le 22 septembre 1984 lors d’une commémora@on
des morts de la Première Guerre mondiale à Verdun.
• Chirac – Schröder (1995-2005) : réuniJca@on a posé un problème,
l’Allemagne gagnant un poids considérable dans la construc@on
européenne que Chirac tente de limiter. Mais les visions françaises et
allemandes se rejoignent sur le projet d’une Europe poli@que (ils
s’opposent à une interven@on américaine en Europe).
• Sarkozy-Merkel (2007-2012) : crise relance les ini@a@ves et négocia@ons entre Paris et Berlin, à l’origine de nombreux plans
d’aides (Grèce). Les rencontres n’ont jamais été aussi nombreuses, couple qualiJé d’« inséparable ».
• Hollande – Merkel (2012-2017) : défaite de Sarko est un échec personnel pour Angela. Rela@ons sont au plus mal (suppression
des classes bilingues en France, déclara@ons vexantes de Valls) si bien que l’Allemagne ne fait plus conJance à la France,
notamment à cause du manque de solidarité sur la crise migratoire.
• Macron-Merkel (2017-coronavirus) : rela@on assez complice, renouveau depuis Hollande, mais pas autant qu’avec Sarko. Le
traité d’Aix-La-Chapelle (janvier 2019 cf accroches) est l’un des moments forts de leur rela@on. Malgré tout, les deux dirigeants
ont certaines divergences, des points de vue diAérents sur leur rôle respec@f (ex : désaccord de Macron du gel des ventes
d’armes à l’Arabie-Saoudite décidé par Merkel). Mais Merkel l’assure, leur rela@on ne se refroidit pas pour autant, elle a^rme
que de grandes avancées ont été réalisées.
Exemples d’États souhaitant garder leurs préroga.ves et inouencer en leur sens la construc.on européenne
● Compromis de Fontainebleau : en 1984, après 5 ans de débats, Margaret Thatcher ob@ent le rabais britannique au sommet
de Fontainebleau. Celle-ci avec son célèbre « I want my money back » expliquait que la Grande-Bretagne payait plus qu’elle
ne recevait du budget européen et proJtait à peine de la PAC (contrairement à la France) représentant à l’époque 80% du
budget européen. Après une longue bataille, la « Dame de Fer » a obtenu ces rabais de 4Mds d’€ entre 1997 et 2001 par
exemple.
● Compromis d’Ioannina : en 1994, avant de futurs élargissements, le RU et l’Espagne ob.ennent le nombre de voix
nécessaires pour être à eux deux capables d’être une minorité de blocage concernant les décisions prises à la majorité
qualiJée.
35
policière, Eucap, présente en permanence qui depuis 2015 lu]e contre les réseaux de passeurs.
LA MÉDITERRANÉE
• Une Mer au milieu des terres unie : par le climat, l’histoire (divers empires), lieu de naissance de l’urbanisa@on, des
monothéismes, de la démocra@e, du capitalisme, mais pas d’unité éco.
• Lieu embléma.que de fractures : économiques (N/S, échanges dissymétriques), religieuse (Islam/Chris@anisme), risques
(vulnérabilité des popula@ons diAérentes), démographique (mortalité infan@le <5/1000 au Nord vs 20/1000 en Turquie ou
en Algérie), migratoire (S N pour faire du biA, N S pour tourisme, mais des Tux N N regardez les roumains).
• Présence d’acteurs extérieurs : longtemps européenne, la GF remet en cause ce]e tendance avec le tournant de
l’humilia@on à Suez en 1956 et l’arrivée de Super Oncle Sam (lac américain, 6e ooIe) et de l’URSS (Base sovié$que à Tartous
en Syrie). Course aux armements dans la par@e orientale grâce au pétrole. Présence de la Chine (Pirée en Grèce). Rôle de
l’UE : lancement du processus de Barcelone en 1995 aJn de créer une zone de paix, puis en 2007 sous l’inTuence de
Sarkozy, créa@on de l’Union Pr la Médit.
• Problèmes écologiques : mer semi fermée, pas de renouvellement des eaux, pollu@on (artère pétrolière), zone fortement
touris@que d’où le problème de l’eau dans des régions de stress hydrique, géopoli@que de l’or noir
LA MER BALTIQUE
● Caractéris.ques : Mer semi-fermée, peu salée, peu profonde, prise par des glaces en hiver, vase clos (donc Ø
renouvellement des eaux), mer de type méditerranée (entourée par de nbrx États : 3 scandinaves, 3 baltes + All). 8% du
tra^c mondial
• Histoire : marquée par la fracture Est/Ouest pendant la GF, donc les échanges se développent surtout après 1991. Auj seule
la Russie n’est ici membre de l’OTAN, de l’UE => peut se sen@r menacée
• Échanges : Ports St Petersbourg, Primorsk, Copenhague. On transporte s] hydrocarbures, bois, minerais.
• Problèmes actuels : encombrement de ce]e mer, déJ majeur du DD (mer des plus polluées au monde)
LA MER NOIRE
● Des tensions : la Mer Noire est partagée entre la Russie (Crimée, veut étendre à 6
sous-marins), la Turquie, la Syrie, la Roumanie, la Bulgarie (donc l’UE depuis 2007),
les États-Unis (en Roumanie à Deveselu) et la Géorgie. En nov 2018 navires
ukrainiens a]aqués et capturés par des russes au niveau du détroit de Kertch
(passage mer noiremer d’Azov)
● Des échanges : le Détroit du Bosphore est interna@onal depuis 1963, les échanges
importants (pétroliers), ce qui a notamment poussé la Roumanie à vouloir
valoriser Constanta comme hub portuaire régional (mais échec). Le tourisme reste
important (14% du PIB bulgare, Crimée), malgré une pollu@on (marée noire en
2007 à Kertch).
36
● Une coopéra.on : la coopéra@on passe par l’OCEMN (1992, réunit tous les pays donnant sur la Mer Noire pour perme]re
une coopéra@on économique et poli@que, faire le pont entre Europe, Moyen-Orient et Asie) ou la CCD (2005, contre la
Russie, promeut démocra@e, indépendance). L’UE tente auj de donner un nouvel élan mais la Russie ne veut pas perdre le
contrôle.
LES BALKANS : FUTURS ÉLARGISSEMENT DE L’UE
● Enchevêtrement de na.onalités considérable, inadéqua@on entre État et na@onalité. Balkanisa.on : processus de
désintégra@on d’un espace poli@que en s’appuyant sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. (Rathenau)
● Une zone avec une grande diversité : Tito « la Yougoslavie a 6 République, 5 na$ons, 4 langues, 3 religions, 2 alphabets et
un seul par$ » (orthodoxes russes, islam, catholicisme) choc de civi => problèmes sécuritaires à tel point qu’on a pu parler
de « poudrière des Balkans ».
● Une zone convoitée où s’aYrontent ≠ puissances : USA, Russie, UE,
Turquie, Chine et pays du Golfe cherchent à y être inTuents. Pour l’UE, il y
a l’idée que les Balkans pourraient être intégrés à l’Europe à cause de sa
situa@on (certains États y sont déjà). Les USA l’emportent sur l’UE dans
ce]e zone lorsqu’ils arrivent à paciJer la zone avec les accords de Dayton
en 1995 après l’échec eur. Les États du Golfe sont aussi présent avec le
land-grabbing et les touristes de classes moyennes allant notamment en
Bosnie (majorité musulmane). La Chine elle, voit dans la Serbie un point
central des nouvelles routes de la soie => visite de Xi Jinping en Serbie en
2016.
● Les atouts dans la mondialisa.on : •Atouts géographiques avec le
tourisme (balnéaire, montagne, culturel) mis en avant en Grèce et Croa@e par exemple •Posi.on géographique qui fait des
Balkans un vrai carrefour entre Russie, Méditerranée, Europe Afrique et Asie •Atouts économiques avec une main d’œuvre
moins chère qu’en UE, un savoir-faire industriel, la présence de terres cul@vables
● En 2003, le sommet de Thessalonique (Grèce) actait que les Balkans occidentaux avaient voca@on à rentrer dans l’UE.
Février 2018, la Commission eur propose un plan d’ac@on pour intégrer les Balkans à l’UE (Serbie, Bosnie H, Macédoine,
Kossovo, et Albanie). Mais à part Slovénie (2004) et Croa@e (2013) les Balkans restent à la porte de l’Eu. 2014 : Processus de
Berlin, ini@a@ve allemande : désenclaver Balkans en dév leur infra et en créant une coopéra@on régio entre eux. 2017 :
Sommet de Trieste (Italie) : UE insiste sur la créa@on d’une zone de libre-échange aux Balkans : très mal vu car risque de
créer nouv YGS + conTictualité + peur d’être rassemblés mais maintenus à l’ext de l’UE Juin 2018 : un accord est signé entre
la Macédoine et la Grèce, me]ant Jn au conTit portant sur le nom “macédoine” depuis 1991
LA PUISSANCE EUROPEENNE
L’INTERVENTION DE L’OTAN DANS LES BALKANS, PREUVE DE LA NON-PUISSANCE EUROPÉENNE
(Exemple important pour montrer la faiblesse militaire de l’Europe)
● Contexte historique : guerre de Yougoslavie ou « troisième guerre balkanique » est une série de guerres d’indépendance
qui concerna tous les 6 républiques de la défunte Yougoslavie entre 1991-2001 qui commencèrent après la déclara@on
d’indépendance de la Croa@e et de la Slovénie en 1991 ce qui entraîna une forte répression militaire yougoslave (guerre
« des Dix Jours » en Slovénie). Puis Guerre d’indépendance de Croa@e de 1991-1995 contre la Serbie puis contre la Bosnie ;
Guerre de Bosnie (1992-1995) ; Guerre du Kosovo (1998-1999) et Insurrec@on en Macédoine (2001)
● Interven.on de l’OTAN et les Accords : en 1994 les États-Unis négocièrent la paix entre Croates et Bosniaques avec l’Accord
de Washington 1994. Puis par les frappes aériennes de l’OTAN posèrent les Serbes et les Bosniaques à négocier Accord
de Dayton 1995 qui met Jn à la guerre.
● Bilan : environ 140 000 morts, avec des crimes de guerres (génocides des Bosniaques cf GDP ordre mondial de Marion <3)
un conTit qui a montré l’impuissance de l’Europe de résoudre des conTits à ses portes et qui montre surtout sa dépendance
militaire vis-à-vis de l’OTAN et surtout des États-Unis.
LE TERRITOIRE EUROPEEN
Kaliningrad : l’étrange enclave russe au cœur de l’UE
● Présenta.on : Enclave entre Lituanie et Pologne. L'URSS la prend à l’Allemagne en janvier 1945. En 1991, la chute de l’URSS
et l’indépendance des pays baltes en font une enclave totalement coupée du reste du territoire russe.
● Enjeu militaire : Épine dans le pied de l’OTAN avec ses casernes bien visibles, missiles pointés sur l’Europe (conJden@el et
o^cieux). Les autorités ont même tendance à minimiser la présence militaire dans la région. Pourtant, en 2018, le port de
Bal.isk, un des seuls ports à ne jamais être gelé sur la Bal@que, a reçu une dizaine de navires de guerres pour o^ciellement
célébrer une parade militaire.
● Enjeu économique : zone franche, favorisée par Moscou. Terre de pêche, de conserveries, d’agroalimentaire, de bois pour
37
meubles. Ul@me richesse de la région : l’ambre (surnommé "l'or de la Bal@que"). 90% des réserves mondiales d'ambre se
trouveraient dans la région de Kaliningrad.
FRONTEX et auj l’Agence européenne pour la ges.on de la coopéra.on opéra.onnelle aux fron.ères extérieures, SYMBOLE
DE « L’EUROPE FORTERESSE »
● Frontex c’est quoi ? Agence européenne pour la ges@on de la coopéra@on opéra@onnelle aux fron@ères extérieures des
États membres de L’UE, siège à Varsovie, créée en 2005 jusqu’en 2016 et depuis là c’est l’AEGCOFE (jsp si c’est o^ciel cet
acronyme) mais qui garde le nom de Frontex.
● Ça sert à quoi ? Frontex coordonne, et assure le respect de normes communes aux fron@ères extérieures des pays de l'UE.
Budget : 285M€, Directeur exécu@f : Fabrice Leggeri (français).
● Symbole de « l’Europe forteresse » : 2008 : inquiétude d'ONG exprimée au sein de l'ONU vis-à-vis de Frontex car dissuade
les migrants de rentrer sur le territoire européen alors que Conven@on de Genève (1951, pour les réfugiés) en vigueur.
BénéJcie de la PEV pour assurer les fron@ères. Frontex met à disposi@on des États membres une force de réac@on rapide
(RABITs (Rapid Boarder Interven@on Teams)) composée d'un vivier de gardes-fron@ères européens.
● Opéra.ons Frontex :
o Aide Italie et Grèce : u@lisa@on RABIT dans la mer Égée, 2010-2011 avec Printemps Arabe.
o Opéra@on Triton qui relaye Mare Nostrum (Italie) depuis 2014 pour contrôler migra@ons depuis Libye.
● Cri.ques :
o En 2011, aides à l'Italie pour contrôler fron@ères suite aux révolu@ons libyenne et tunisienne. Aide cri@quée par
Human Rights Watch.
o Les ONG cri@quent le côté paramilitaire et la semi-priva@sa@on de Frontex.
o Les naufrages des 12 et 19 avril 2015 en Méditerranée (1200 morts).
● C’est quoi ? Atos est une entreprise de services numériques (ESN), créée en 1997 (à l’origine français). Avec un chiAre
d’aAaires de 13MM€ en 2017 et plus de 120k employés, elle est une des 10 plus grandes ESN au monde.
● Un leader des hautes technologies : le groupe est un leader mondial dans les services numériques ( Calcul Haute
Performance, Cybersécurité, Calcul quan@que...). Elle fait par@e du top 10 d’entreprises mondiales capables de construire de
supercalculateurs, et rivalise avec des géants du domaine comme les américains IBM, Cray. Actuellement, rivalise avec la
Chine dans la course au premier supercalculateur « exaTopique » (= capable de réaliser un milliard de milliards
d’opéra@ons par seconde), qu’elle devrait livrer en 2020, soit un an avant le premier américain (IBM vise 2021).
● Engagée dans la cybersécurité : en octobre 2017, le groupe Atos a signé avec l’OTAN des accords en ma@ère de
cybersécurité. Elle en devient ainsi un des partenaires privés privilégiés : l’organisa@on interna@onale cherche par cet accord
un partenaire rapproché pour lu]er contre les menaces de cybersécurité « augmenter ses capacités de préven@ons, de
détec@ons et de réponses aux menaces ». Depuis 2002, Atos est l’unique partenaire informa@que mondial du Comité
Interna@onal Olympique.
Groupe espagnol (Zara, Pull & Bear…), leader du prêt à porter devant H&M
• Interna.onalisa.on ^n 80s : ouverture du 1er magasin Zara à New York, aujourd’hui le groupe ouvre à peu près 500
magasins par an.
• U.lise les opportunités de la mondialisa.on : 5000 fournisseurs diAérents.
• Cri.ques : En 2013, le groupe ne produit que 1% des habits qu’il vend, principalement sous traités au Pakistan, Bangladesh,
en Inde ou au Brésil. Donc pas de produc@on en Europe.
VOLKSWAGEN
• ChiYres : 280k employés en Allemagne et avant le « Dieselgate » N°2 mondial derrière Renault-Nissan-Mitsubishi.
L’automobile pèse pour 17% des exporta@ons allemandes et 14% du PIB.
• Le Dieselgate : septembre 2015, les US accuse VW d’avoir traJqué entre 2009 et 2015 ses moteurs diesels grâce à un logiciel
trompant les tests de pollu@on.
• Les conséquences pour VW : baisse de 40% en Bourse, arrêt de l’exporta@on de moteurs diesels aux US, retour de 11M de
voitures, sanc@on de 15Mrd$ aux US et sanc@ons plausibles en UE.
• Souligne la divergence des normes : Les normes représentent des moyens protec.onnistes extrêmement eFcaces dans
un contexte de guerre économique. En eAet, leur poids juridique dans les marchés où elles s’appliquent est élevé et les
sanc@ons pour leur non- respect parfois exorbitantes.
AIRBUS
• ChiYres : Jliale à 100% d’EADS. Siège à Blagnac, près de Toulouse. Représente la moi@é des eAec@fs et du chiAre d’aAaire
d’EADS. Airbus emploie 55 000 personnes, avec une langue de travail commune qui est l’anglais. ChiAre d’aAaires de 63 milliards
€ (2018). Depuis les catastrophes de Boeing en 2019 et 2020 : Airbus passe 1er constructeur mondial.
• Un partenariat USA-Europe : Boeing et Airbus ont des fournisseurs en commun : General Electric fournit les éléments des
moteurs du Boeing 747 et de l’Airbus A330.
• Mais des divergences : Les US accusent Airbus de bénéJcier de prêts subven@onnés. Réciproquement, Boeing est
subven@onné par le CMI. Accord en 1992 entre les deux compagnies mais qui est par la suite dénoncé par les US au moment
où les ventes d’Airbus ont dépassé celles de Boeing en 2004. En 2014 : l’UE a engagé un nouveau conten@eux commercial
avec les US au sujet d’aides fournies par l’État à la fabrica@on du nouveau Boeing 777X (aides Jscales de 8,7MM $)
● Une coopéra.on eFcace : Consor@um Franco-allemand en 1970 (coopéra@on sans fusion, du français Aérospa.ale et de
l’Allemand Deutsch Airbus). Espagnol CASA, puis l’anglais Bri.sh Aerospace rejoignent le consor@um respec@vement en
1971 et en 1979. Spécialisa@ons européennes : les ailes au RU, l’empennage (ce qui gouverne) en Espagne, le fuselage en
Allemagne, le nez et le tronçon central en France, avec un assemblage à Toulouse ou Hambourg.
• Une concurrence intra-européenne : France et Allemagne ont le plus d’emplois, or chaque pays réclame sa juste part.
Tensions syndicales, notamment le plan de restructura@on Power 8 lancé par Airbus en 2007 pour la répar@@on des
suppressions de postes. L’Espagne réclame par exemple que des sites pour la construc@on de l’A400M soient maintenus sur
son sol.
• 2019 : Airbus annonce la Jn de la produc@on d’A380s.
• 2020 : en février, Airbus accepte de payer 3,6Md $ à la Grande-Bretagne et aux USA, pour me]re un terme aux poursuites
engagées pour « corrup@on ». Il s’agit de méthodes commerciales qui concernait les contrats dans le secteur de la défense
(dont les seuls clients sont les États) où des « consultants » se rendaient dans les pays pour @sser des réseaux directs avec
les États et les gouvernements. Airbus s’est dénoncée elle-même (stratégie audacieuse), surtout pour ne pas que les
enquêtes puissent avoir accès à toutes les données de l’entreprise (et les communiquer à Airbus).
LA RUSSIE ET L'EUROPE
Manœuvre ZAPAD (=Occident en russe)
Pour montrer : le hard hard power russe et son durcissement
En septembre 2017, La Russie lance une manœuvre militaire conjointe à Biélorussie aux portes de l’Europe. La mission implique
12k soldats pendant une semaine le long de la fron@ère russe avec la Lituanie et la Pologne selon les autorités russes. Pourtant,
Lituanie et Estonie s’accordent pour dire que l’opéra@on rassemblait plus de 100k soldats. Ce]e manœuvre est ainsi perçue
comme une menace pour les pays d’Europe de l’est. Les exercices russes Zapad-2017 se déroulent quasi parallèlement à des
exercices en Pologne impliquant l’armée américaine. Ce]e opéra@on met en exergue la nouvelle guerre froide qui oppose Russie
et EU.
● Généralités : N°1 mondial du gaz depuis 1954, pétrole depuis 2005. Société privée depuis 1992 mais État ac@onnaire
majoritaire. 1ère entreprise russe (8 % PIB).
● Réserves : Contrôle 80 % de la produc.on de gaz russe. Elle dé@endrait 17 % des réserves mondiales de gaz. Crises avec
l’Ukraine et la Biélorussie : 2009. Gazprom accuse l’Ukraine de voler une par@e de son gaz en transit vers l’UEcoupe son
approvisionnement
● Transport du gaz : plus grand réseau de gazoducs au monde (165 000 km). Nord Stream (en service depuis 2011, accéléré
par la crise ukrainienne), South Stream abandonné en 2014 pour Turkish Stream (abandon car chasseur russe aba]u par
Turquie en 2015).
● Dépendance de l’UE : 25% des importa.ons de gaz sont russes (100% en Finlande)
● Agence de presse mul.média interna.onale ^nancée par le gouvernement russe, fait par@e de la « diploma.e publique »
russe. La chaîne a pour but de promouvoir l’idée d’un monde mul@polaire, des valeurs tradi@onnelles. Son premier but est
de rela.viser la « vision occidentale » des événements. La chaîne s’adapte à son audimat. Elle promeut un an.
américanisme de gauche en Amérique la.ne et un euroscep.cisme et des idées an. libérales en Europe.
● Ou.l de la propagande russe ? Macron exclut les journalistes de Sputniknews et Russia Today de sa campagne
présiden@elle et explique plus tard sa décision devant Pou@ne « Quand des organes de presse répandent des contre-vérités
infamantes, ce ne sont plus des journalistes, ce sont des organes d'in8uence »
● On parle d’« Infowar » Julien NoceO (chercheur à l’Ifri) : Russia Today (disponible sur les TV fr dep 2017), Sputnik (diAuse
des infos pro-russes en 32 langues), Rossiya Segodnya (agence de presse russe) font la promo@on du modèle civilisa@onnel
40
russe tout en insistant sur les pb sociétaux rencontrés par les démocra@es occi. « Russia Today fait par@e de ces entreprises
stratégiques, comme le nucléaire, l’armement ou l’énergie. Les Russes ont une approche mili de l’info » Nocex.
REFERENCES
Brzezinski, dans Le Grand Echiquier : « l’Europe de l’Ouest reste un protectorat américain ». UE dépend des USA pour sa
sécurité, l’UE n’arrive pas à prendre de direc@ve précise.
J. Monnet : « Faire l’Europe c’est faire la paix », « l’Europe ne se fera pas d’un coup ni dans une construc$on d’ensemble.
L’Europe se fera par des réalisa$ons concrètes créant d’abord une solidarité de fait »
Jacques Delors « L’OPNI » ; « Je refuse une Europe qui ne serait qu’un marché, une zone de libre-échange sans conscience, sans
volonté poli$que, sans dimension sociale. Si c’est vers cela qu’on va, je lance un cri d’alarme »
Winston Churchill « Entre l’Europe et le grand large, nous choisirons toujours le grand large », « Nous devons recréer la famille
européenne » ; déJni@on du Rideau de fer : « SteXn sur la Bal$que à Trieste sur l’Adria$que »
Schuman (1950) : « Nous n’avons pas fait l’Europe et nous avons eu la guerre »
Obama « nous voulons des alliés forts. Nous ne nous considérons pas comme les patrons de l’Europe. Nous nous considérons
comme les partenaires de l’Europe »
Orban : « L’aYux des réfugiés cons$tue une menace pour l’Europe. Il ne faut pas oublier que ceux qui arrivent sont les
représentants d’une culture diRérente. Dans leur majorité, ce ne sont pas des chré$ens mais des musulmans. C’est une ques$on
importante car l’Europe a des racines chré$ennes »
MiIerrand : « L’Europe doit comprendre que sans poli$que sociale et sans espace culturel elle ne se fera pas. »
Tocqueville, De la démocra@e en Amérique : « jamais les deux con$nents ne pourront vivre en$èrement indépendants l’un de
l’autre, il existe trop de liens naturels entre leurs besoins, leurs idées, leurs habitudes et leurs mœurs ».
Javier Solana, haut représentant de la PESC (1999-2009) : « dans un monde globalisé et chao$que, il n’est plus possible de
séparer oZciellement prospérité et sécurité, sauf à se bercer d’illusion »
Tanguy de Wilde : (Rela@on UE – Russie ) « Intégra@on impossible, confronta@on improbable, coopéra@on nécessaire »
2012 Prix Nobel de la Paix pour l’Europe pour ses ac@ons en faveur « de la paix et de la réconcilia$on, la démocra$e et les droits
de l’homme en Eu »
Macron : « la fron$ère véritable qui traverse l’Europe est celle aujourd’hui qui sépare les progressistes des na$onalistes »
MUTATIONS DEMOGRAPHIQUES
Daniel Cohen, ar.cle “le déclin de l’Europe ?” (2002) (à ne pas u.liser comme référence mais comme exemple !)
● Il oppose une croissance américaine dans les années 90 fondée sur une logique d’innova@on, « schumpétérienne » et
une croissance européenne, « smithienne », privilégiant l’augmenta@on de la taille des marchés pour soutenir la
croissance par l’extension du libre-échange et les élargissements.
● Or ce]e logique smithienne est remise en ques@on par le vieillissement, d’autant que les élargissements depuis les
années 2000 se font en direc@on de pays à la démographie déprimée.
● Dominique Reynié a qualiJé les populismes européens de « populisme patrimonial », né de la crainte des Européens de voir
remis en cause leur patrimoine matériel (niveau de vie, protec@on sociale, avantages sociaux) et leur patrimoine culturel
(valeurs, modes de vie) sous l’impact de la globalisa@on économique (cause externe) mais aussi du vieillissement
41
démographique (cause interne) qui pose la ques@on de la pérennité du modèle social européen et qui favorise le recours à
une forte immigra@on.
● Or ce]e crainte a favorisé la résurgence d’une pensée conservatrice, ce qu’u@lisent les mouvements d’extrême-droite
européens. Dans Le Des@n de L’Europe, Ivan Krastev parle d’une « anxiété démographique » des pays d’Europe centrale qui
favorise le vote en faveur de mouvements conservateurs et populistes (voire populismes en Europe, ex: PiS en Pologne) et
explique pourquoi la crise des migrants en 2015 a provoqué un véritable trauma@sme iden@taire et un refus de la poli@que
européenne de relocalisa@on des migrants dans tous les pays.
●
LA PUISSANCE EUROPEENNE
● Fin du rêve américain, qui risque de mener à la destruc@on écologique, économique et civilisa@onnelle (consumérisme).
Il est remplacé par le rêve européen, qui respecte l’humain, l’écologie : il conjugue protec@on des valeurs et progrès.
● Kagan résume ainsi : « les Américains font la cuisine, les Européens la vaisselle ». Pour lui, l’Europe est un « Gulliver
désarmé ».
● Constat d’un divorce croissant entre les 2 puissances qui voient le monde diAéremment : « il faut cesser de faire comme
si Américains et Européens avaient une vision commune du monde, voire comme s’ils vivaient sur une même planète
Mark Leonard, (journaliste euroop@miste) Pourquoi l’Europe dominera le 21ème siècle (2007)
● L’apparence de faiblesse de l'Europe est le fruit d'une concep@on étriquée et dépassée du pouvoir véhiculée par
l'idéologie américaine. En vérité, l'Europe dominera de nouveau le monde au 21e siècle, non pas par sa puissance
propre mais par l'extension et l'adop@on unanime de son modèle, contrairement au modèle américain dépassé.
● « Durant la dernière période d’instabilité mondiale, ce sont les EU qui forgèrent les ins$tu$ons pour rétablir la situa$on
(OTAN, ONU, FMI, BM). Toutefois, aujourd’hui ce pays a laissé le champ libre et c’est l’UE qui met en place, pour l’après
GF, un ordre permeant de relever les dé/s de la mondialisa$on (OMC, Kyoto, …). »
● L’ « eurosphère » : 111 pays du monde dont l’UE est le principal partenaire. Etats auxquels elle impose doucement mais
surement ses valeurs et ses normes. Mark Leonard explique que si à l’intérieur de l’UE, c’est l’euroscep@cisme qui
prime, il en va autrement à l’extérieur où la foi en l’Europe n’a jamais été aussi vive. Ainsi, on peut dire que l’Europe
aOre les autres Etats.
● Le pouvoir de transforma@on européen réside dans sa réussite. Mark Leonard explique que l’UE peut faire émerger un
dialogue interrégional c'est-à-dire une Union des unions dans laquelle un ensemble de clubs se chevaucheraient pour
traiter de ques@ons comme le commerce, la proliféra@on de l’arme nucléaire.
● « L’UE à 27 est un grand marché régional d’importance commerciale globale ; le nouvel état du monde exigerait qu’elle
fût également une communauté géopoli$que capable d’ar$culer une stratégie poli$que mondiale non limitée au
commerce et à l’environnement ».
● « L’ensemble européen, à ce point élargi, est si divers qu’il a cessé d’être une union pour redevenir une communauté
d’États-na$ons ».
42
Mario Telò, Europe: a Civilian Power ? (2005)
● La puissance militaire européenne plus accrue empièterait sur le modèle social européen : l’Europe dépense deux fois
plus que les USA pour assurer le bien-être de ses citoyens et deux fois moins pour l’armée.
● L’Union européenne peut préserver son modèle social en vivant repliée sur elle-même, en comptant sur son propre
marché de consomma@on, protégé de l’extérieur, mais cela suppose de s’accommoder d’une moindre inTuence sur la
scène interna@onale, de faire le deuil de sa puissance. L’avenir d’une Europe vieillissante dans le monde sera-t-il ainsi à
l’image de la Suisse dans l’espace européen ?
L’IDENTITE EUROPEENNE
43
GDP :
Territoires de la
Mondialisaon
1
TERRITOIRES DE LA MONDIALISATION
DÉFINITIONS 3
ENJEUX 5
ACCROCHES 5
CHRONOLOGIES 6
CHIFFRES 7
LES VILLES 7
MÉTROPOLISATION ET MONDIALISATION 7
LES VILLES MONDIALES 8
VILLES ET RISQUES 9
LES VILLES DU TIERS-MONDE ET URBANISATION DANS LES PED 9
11
LES VILLES AFRICAINES 11
LES VILLES ASIATIQUES 12
LES VILLES AU MOYEN-ORIENT 13
LES VILLES SUR LE CONTINENT AMERICAIN 13
LES VILLES EUROPEENNES 14
LA MER 15
LES ESPACES MARITIMES 15
LITTORAUX ET MONDIALISATION 16
LES FAÇADES MARITIMES EN ASIE 17
LES FRONTIÈRES 17
GENERALITES 17
LA FRONTIERE EN ASIE 19
LA FRONTIERE EN AFRIQUE 20
LA FRONTIERE EN AMERIQUE 21
LA FRONTIERE AU MOYEN-ORIENT 21
LE CYBERESPACE 22
LES PARADIS FISCAUX 23
EXEMPLES 24
VILLES 24
MERS 26
FRONTIERES 28
REFERENCES 31
LA MER 31
LES VILLES 31
LES FRONTIÈRES 32
LES PARADIS FISCAUX 32
COMPLEMENTS ORAUX 33
UN MONDE SANS FRONTIERES : UNE UTOPIE DEPASSEE ? 33
POINT SUR LES ROUTES MARITIMES 34
LES MEDITERRANEES 34
L’EUROPE ET LA MER 34
2
DÉFINITIONS
Les dé4nions à connaître absolument sont écrites en majuscules.
LES VILLES
● MÉTROPOLISATION : mouvement de concentraon de populaons, d’acvités, de fns stratégiques, de valeurs, dans des
ensembles urbains de grande taille. Les facteurs de la métropolisaon sont divers : économies d'échelle, avantages
comparafs, besoins d'accessibilité aux réseaux... Ce phénomène peut se faire au détriment de villes de niveau hiérarchique
inférieur.
● VILLES GLOBALES, VILLES MONDIALES : popularisée par S. Sassen, l'expression désigne les métropoles se situant au niveau
supérieur de la hiérarchie urbaine à l'échelle mondiale. Lieux où se concentrent les pouvoirs centraux des entreprises et de
l'économie mondiale, ils résultent d’un double dynamique de : dispersion (délocalisaons-relocalisaons des acvités de
producons de biens) et centralisaon des foncons de coordinaons, de prévision et de geson mondialisées (plus
l'économie s'internaonalise et plus les foncons de contrôle des grandes 4rmes s'agglomèrent dans un pet nombre de sites.
Au regard des critères de S. Sassen, il n'y avait que trois villes globales à l'échelle mondiale : Tokyo, Londres et New-York. Les
autres grandes métropoles mondiales n'étaient globales qu'à des échelles régionales.
URBANISATION : Processus de développement des villes, marqué à la fois par : augmentaon du nombre de villes, augmentaon
des populaons résidant en ville, accroissement de la super4cie bâe (étalement urbain), diOusion du mode de vie urbain.
Suburbanisa,on : périphérie résidenelle des pays anglo-saxons s’étendant à perte de vue ; des densités plus faibles et la voiture
comme mode de transport quasi-exclusif.
Ville : « espace bâ, en con,nu et aux fortes densités humaines qui se dis,nguent de la campagne » (dé>ni,on de l’ONU).
MÉTROPOLE : Aggloméraon urbaine importante regroupant une grande populaon, des emplois stratégiques, des responsabilités
poliques, des acvités économiques, industrielles, 4nancières ou culturelles prépondérantes. Ses services à forte valeur
ajoutée irriguent une aire plus ou moins vaste selon les échelles considérées, de l'espace régional à l'espace mondial.
Mégalopole : Ensemble de très grandes aggloméraons dont les zones périurbaines 4nissent par se rejoindre. Elle comporte
plusieurs dizaines de millions d’habitants sur une étendue pouvant aReindre plusieurs centaines de km de long. Les diOérentes
aggloméraons de la mégalopole sont reliées entre elles par un important réseau de communicaon.
Mégapole : Ensembles urbains reliés fonconnellement (réseaux de transports, communicaons). La mégalopole se disngue
d'une conurbaon par ses dimensions spaales et son poids démographique. Par ailleurs, l'urbanisaon n'y est pas connue :
elle peut inclure des espaces ruraux, naturels (forêts, zones humides), des poches de marginalité. Les mégalopoles de la
planète ont comme points communs : un fort peuplement et un niveau élevé de développement, une situaon portuaire et
liRorale, une foncon de carrefour, la présence de métropoles de rang internaonal, une forte représentaon des acvités
d’encadrement et de producon non matérielle et à haute valeur ajoutée. Le seuil de populaon a été 4xé par l’ONU à 10
millions d’habitants. Il en existe une quarantaine dans le monde.
Bidonville : ensemble d’habitats précaires établis sans droits de propriété, sur des terrains inoccupés, dépourvus de : habitat en
dur, surface suTsante, eau potable, système d’assainissement, sécurité d’occupaon.
Gentri>ca,on : De gentry, « pete noblesse » en anglais. Retour des classes aisées dans la ville après rénovaon des quarers
dégradés. Phénomène qui provoque le départ forcé des populaons moins aisées.
Edge city : espace urbanisé périphérique qui concentre des entreprises, des services et des centres commerciaux. Terme ulisé
dans Edge city : life on the new Froner de Joel Garreau (cf. références)
ARCHIPEL MÉGALOPOLITAIN MONDIAL : (Olivier Dolfus, terme introduit en 1996, « l'ensemble des villes qui contribuent à la
direcon du monde »). Réseau mondial de grandes métropoles, centres de commandement de l’économie mondiale, qui
tendent à constuer un réseau d’échanges interconnecté, dominé par les « villes globales » que sont New York, Tokyo et
Londres. Pour certaines, elles sont davantage tournées vers l’extérieur que vers leur arrière-pays (cf Pierre Veltz qui parle
d’une « économie d’archipel »). L'idée d'archipel mondial se disngue de celle de "village global", caractérisé par l'émergence
d'une "tribu mondiale" fondée sur la généralisaon des moyens de communicaon électroniques. L'archipel suggère plutôt
l'isolement et la fragmentaon et évoque en creux les espaces laissés-pour-compte de la mondialisaon. L’AMM inclut six
pôles bien reliés entre eux : la mégalopole Boswash, les métropoles secondaires des Grands Lacs, de Chicago à Toronto, et de
la façade Paci4que, de San Francisco à San Diego, la mégalopole européenne, la mégalopole japonaise et, en cours de
formaon, le grand arc métropolitain de l’Asie-Paci4que, de Séoul à Singapour. L’AMM est l’un des symboles les plus forts du
processus de concentraon des hommes et des acvités d’innovaon et de commandement impulsé par la mondialisaon. S’y
exerce la synergie entre les diverses formes du teraire supérieur et du « quaternaire » (recherches, innovaons, acvités de
direcon). L’AMM marque l’arculaon entre villes appartenant à une même région et entre grands pôles mondiaux. Les
mégalopoles ont d’excellentes liaisons avec les autres « îles » de l’archipel mégalopolitain mondial (ce qui donne tout son sens
au terme d’archipel) : elles concentrent entre elles l’essenel du tra4c aérien et des Zux de télécommunicaon : 90% des
opéraons 4nancières s’y décident et 80% des connaissances scien4ques s’y élaborent.
3
LA MER
● MERS ET OCÉANS : étendues d’eau salées qui couvrent les deux ers de notre planète. Ils ne constuent pas un ensemble
homogène : ils sont caractérisés par des diOérences d’étendue, de profondeur, d’hydrographie et de ressources. Les mers sont des
fracons iden4ées d’un océan. On disngue des mers fermées et intérieures (lacs : Caspienne, Aral), des mers bordières qui
sont des golfes des océans (mer de Norvège, mer d’Oman, mer Adriaque) et des mers interconnentales ou connentales
(Méditerranée, Caraïbes). Mers et océans oOrent d'abord, comme tout milieu « naturel » original, des ressources à exploiter
et à protéger : richesses halieuques, gisements d'hydrocarbures oO-shore, nodules polymétalliques. Elles remplissent
parallèlement les foncons de support de la circulaon et des échanges interconnentaux, ce qui suppose la liberté de
navigaon. Les Etats-naons cherchent à accaparer les mers et océans ce qui pose le problème du droit marime. La
Convenon de Barcelone, en 1921, garant la liberté de transit sur les mers du globe. Mais, après 1945, les conZits d'intérêt
poussent à la promulgaon par l'ONU d'un droit de la mer dé4ni lors de la conférence de Montego Bay en 1982
territorialisa,on des mers et des océans : volonté d’appropriaon juridique et économique des espaces marimes qui sont
alors considérés comme des territoires sur lesquels s’exerce l’autorité d’un Etat.
● LiEoral : Interface terre-eau, lieu où se trouvent des formes originales d’organisaon de l’espace, selon exploitaon des
ressources marines (pêche, aquaculture, sel), tourisme, dangers. Etudier un liRoral, c’est aussi étudier sa mise en valeur. ). Les
géographes s'accordent pour dire qu'actuellement plus de 60% de la populaon mondiale vit sur un liRoral.
● LITTORALISATION : Processus de concentraon des acvités et des populaons sur le liRoral ou à proximité du liRoral, ainsi
que la mise en valeur des liRoraux. Plus précisément le glissement de certaines acvités industrielles sur les liRoraux,
notamment celles qui dépendent de maères premières importées.
● MARITIMISATION : Renvoie à des économies dépendantes de la mer dans un contexte qui est celui d’une économie mondiale
faisant de plus en plus appel à la circulaon marime. L’abaissement du coût et des temps du transport marime est à
l’origine du binôme marimisaon/mondialisaon des échanges. Le gigansme des navires et la révoluon des conteneurs en
sont les ouls techniques décisifs.
● Façade mari,me : la façade désigne les lieux tournés vers l'extérieur et le terme s'applique aux lieux "au contact", "de
contact". Une façade océanique ou marime est une bande de quelques dizaines à plusieurs centaines de kilomètres de large
à parr du liRoral (inclut l'espace liRoral lui-même comportant de grands organismes urbains et portuaires, l'avant-pays
marime des organismes portuaires et l'arrière-pays connental.) C'est une interface entre les Zux, entrant ou sortant, de
biens et de personnes vers/de l'intérieur (arrière-pays, hinterland) et ceux de l'au-delà marime (avant-pays, foreland). CeRe
interface concentre donc les acvités et les équipements nécessaires à la geson des Zux.
● Feedering : transbordement entre grands navires de ligne (navires-mères) qui font escale dans un nombre limité de ports et
les plus pets navires (navires nourriciers, feeders) qui acheminent les marchandises vers des ports de plus pete taille que les
armateurs ne desservent pas en ligne directe.
● Hansea,sa,on : mise en réseau de la planète marchande par des villes portuaires, comparable, mais à une autre échelle, aux
villes de la Hanse au Moyen Age. La formule est du géographe français R. Patrella. A l'instar des villes médiévales de la Hanse
qui bordaient la mer Balque ou la mer du Nord, la mondialisaon a donné naissance à un phénomène d'îlots urbains qui
forment l'armature urbaine mondiale. La presque totalité de ces villes sont des ports puissants (Singapour, Shanghai,
RoRerdam...) que la mer relie. On peut parler de fracture car ces lieux sont de véritables « exclaves de développement » (R.
Brunet), des kystes de croissance connectés entre eux et concentrant la plus grande part des richesses mondiales. Il devient
alors possible de dresser le portrait géoéconomique de ce monde en réseau ; à la suite de Pierre Veltz, on peut parler
d' « économie d'archipel ».
LA FRONTIÈRE
● FRONTIÈRE : Ligne de séparaon entre deux souverainetés, ligne à caractère juridique, polique, administraf. Elle est née
d’un rapport de force, elle est censée être stable mais elle peut redevenir mobile si contesté, s’il y a des aOrontements. Sens
plus large : ligne de séparaon d’ordre culturel, social. Renvoie à l’idée de dé4 à relever : coupure et /ou couture, barrière
et/ou charnière ; plus ou moins fermée, plus ou moins perméable ; lieu de tension et d'aOrontement ; un horizon à repousser
(mythe de la "Fronère" aux US). Terme peut être ulisé métaphoriquement : "Nouvelle Fron,ère" de Kennedy, fronère
droite/gauche, ruraux/urbains... Michel Foucher : la fronère est « une discon,nuité géopoli,que à fonc,on de marquage
réel, symbolique et imaginaire » / « la fronère c’est l’histoire inscrite dans de la géographie, du temps inscrit dans l’espace ».
● Front : ligne de contact entre 2 armées avec l’idée de mobilité, le front va générer des territoires parculiers : un no man’s
land, un glacis, zone tampon. Sur le connent amé, il y a un certain type de front : le front pionnier.
● Front pionnier : ligne de séparaon entre ce qui apparaît comme relevant du domaine de la civilisaon et ce qui relève de la
nature sauvage. Le front pionnier est mobile et répond à 2 objecfs : 1/ il s’agit de faire coïncider les limites administraves
d’un Etat (fronères) avec les limites de la mise en valeur spaale, 2/ il peut oOrir des terres à des hommes sans terres, il
déleste certaines régions surpeuplées, confrontées au problème de misère. Le front pionnier est là aujourd’hui pour permeRre
la maitrise du territoire et non l’expansion des fronères.
LE CYBERESPACE
● Un espace dit dématérialisé, mais néanmoins soumis à des contraintes matérielles. Sa gouvernance est des plus aléatoires, les
puissances luRent pour contrôler ceRe espace de plus en plus stratégique, sans compter sur les acteurs non
gouvernementaux.
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L’ESPACE
● C’est le milieu situé au-delà de l’atmosphère terrestre dans lequel évoluent les corps célestes. On y trouve de nombreux
enjeux économiques (satellites), géopoliques (réseaux d’écoutes), scien4ques (R&D, conquête spaales),
environnementaux (anneau terrestre de débris orbitaux).
ENJEUX
LES VILLES
● Atout ou Oéau pour le développement ? Quels enjeux pour le Sud ? ReZets du mal-développement ? Urbanisa,on reZet du
basculement du centre de gravité mondial ? Monstruopoles dans les PED ?
● Métropolisa,on et mondialisa,on. Des villes indépendantes et organisées en réseaux mondiaux ? Mais alors, quel serait le
rôle de l’État ?
● Quel modèle de ville mondiale ? Y a-t-il une uniformisaon OU des modes d’urbanisaon diOérents ?
● Vers la ville propre ? La ville, lieu clé du développement de demain ? (ville verte, lieu de l’innovaon, DD)
● Vers des « smart ci,es » ?
FRONTIÈRES
● Fin ou retour de la fronère ? Pour M. Foucher dans Le retour des fron ères (2016) « Après plusieurs décennies de négaon
des réalités frontalières au nom de praques économiques de libéralisaon, il est aujourd'hui fréquent d'évoquer un " retour "
des fronères. Comme si elles avaient disparu sous l'eOet de la mondialisaon. »
● Fronère : obstacle ou interface ? Clôture ou couture ?
● Fronère : zone clé de la mondialisaon ou zone grise? Fronère linéaire : zone, marges, con4ns.
● Vers une fron,ère->ltre ? Individualisaon et déterritorialisaon de la fronère ? La smart border est-elle possible ?
● Quelles sont les causes et conséquences de la proliféra,on des murs dans le monde ?
LA MER
● Vecteur de la mondialisaon
● Des zones stratégiques (commerce, ressources etc.) : « source, enjeu et arène de la puissance » Litzellmann ?
● Vers une territorialisa,on accrue des mers et océans ? Allons-nous vers plus de rivalités ou de coopéra,on ? Des ambi,ons
de puissance qui forcent la rivalité dans quelques zones névralgiques (Mer de Chine).
● Des thémaques mondiales qui forcent la coopéraon : piraterie, environnement…
● La mer reZet d’un basculement du monde vers l’Asie ? (Ports, volume des échanges sur le Paci4que etc.)
● Des zones à protéger : enjeux environnementaux avec surexploitaon, marées noires etc.
L’ESPACE ET LE CYBERESPACE
● De nouveaux territoires qui prennent de l’importance avec la mondialisaon ?
● Témoin de l’émergence et du basculement du monde (cf. poids de la Chine dans les deux secteurs)
● Des enjeux de puissance ?
● Des territoires déterritorialisés, ou une paradoxale re-territorialisa,on de ces territoires ? (cf. conZits entre États autour du
cyberespace).
ACCROCHES
LES VILLES
● Menaces liées au changement clima,que : 14 novembre 2018 : rapport du cabinet de consultants Verisk Maplecrob, les
menaces liées au changement climaque font peser un risque « extrême » à 234 villes dans le monde, dont 95% sont
africaines, en raison de la hausse de la populaon et d’infrastructures médiocres. Villes sources de risques.
● Nouvelle ville chinoise : Avril 2017, annonce de créaon d’une nouvelle ville chinoise, Xiongan (sud-ouest de Pékin), dans la
province du Hebei, l’une des plus polluées du pays. Xi Jinping a décidé la créaon d’une ville « verte, moderne, intelligente et
de classe mondiale » pour un invesssement de plus de 260MM€ sur 15 ans. CeRe ville est pensée pour accueillir 2M de
personnes et la zone urbaine s’étendra sur 2000 km² ; et 70% de sa super4cie sera couverte de forêts et de plans d’eau.
Objecf : désengorger Pékin.
Compléments : Place aux objets connectés, à l’IA ou au big data, pour opmiser l’approvisionnement en eau ou en énergie + transports électriques et souterrains.
La nouvelle ville sera aussi reliée par une ligne de train à grande vitesse au futur aéroport de Pékin, qui sera inauguré en 2018. Mais les actuels habitants des
villages vont être forcées de déménager car pas d’opportunités pour eux dans une ville pour « élites », faites pour les nouvelles technologies. Scrutée par des
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caméras et équipée de systèmes de reconnaissance faciale, Xiongan devrait être à la pointe du système de notaon des citoyens, qui les punira ou les
récompensera en foncon de leur comportement et qui doit être déployé à l’échelle naonale à parr de 2020.
FRONTIERES
● En Mer de Chine, un jeu dangereux entre Chine et Japon : En 2018, selon le ministère japonais de la Défense, l'armée de l'air
chinoise a mené plus de 500 incursions au-dessus des îles Senkaku. Senkaku sont la propriété de Pékin. Atouts : eaux
poissonneuses, réserves d’hydrocarbures. En 2017, des navires chinois violent à 29 reprises les eaux territoriales japonaises
dans ceRe même zone. Le 11 janvier 2018, une frégate et un sous-marin chinois "frôlent" les îles de Miyako et de Taisho, plus
au sud. Mais présence de 40k soldats américains à Okinawa, les japonais ne sont pas seuls. Donc conZit majeur qui peut
basculer, tensions peuvent basculer entre JAP/US et Chine.
● Fron,ères comme zone de tension : 14 février 2019 : un aEentat suicide dans le cachemire indien tue 41 paramilitaires
indiens (le plus meurtrier en 30 ans), revendiqué par un groupe terroriste pakistanais, mais soutenu par des facons des
services secrets pakistanais. Représailles : interven,on militaire de l’armée indienne dans la zone, frappes sur des camps
d’entrainement pakistanais. Escalade : le Pakistan abat 2 avions indiens, puis rend le pilote capturé + échange de rs.
Christophe JaUrelot dit que la situaon « s’explique par la campagne électorale. M. Modi doit apparaître fort à l’approche de
ceRe échéance et il ne pouvait pas ne pas réagir à l’aRentat du 14 février ». (Plus détaillé dans exemples)
● Autre accroche fron,ère : Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a menacé 29 février 2020 l'Europe d'une nouvelle vague
migratoire, cherchant ainsi à obtenir un appui occidental face au régime syrien : « Nous n'allons pas fermer les portes. » La
phrase a lancé plusieurs milliers de migrants, dont des Syriens, des Afghans et des Irakiens, sur les routes. Dans la journée, au
moins 13.000 personnes, se sont massées le long de la fronère entre la Turquie et la Grèce, d’après l’ONU. L'agence
européenne de contrôle des fronères Frontex a annoncé avoir relevé son niveau d'alerte à «élevé». Il y a deux crises
disnctes et pourtant étroitement liées : celle d’Idlib, où l’armée turque a subi de lourdes pertes et est entrée en
confrontaon avec le régime d’Assad ; et celle que la Turquie a elle-même déclenchée en disant aux migrants présents depuis
des années sur son territoire de se diriger vers l’Europe, d’abord la Grèce. Le ministre des AOaires étrangères, Jean-Yves Le
Drian, a accusé le Président Erdogan d’avoir "instrumentalisé" les réfugiés pour faire pression sur l’Europe, a4n qu’elle le
souenne en Syrie. C’est donc un nouveau test grandeur nature pour l’Europe. Si elle n’est pas à la hauteur, elle y perdra sa
crédibilité bien entamée, et laissera prospérer les forces populistes ou plus extrémistes encore qui prospèrent sur la peur.
● Haut-Karabakh: février 2021, avec les fronères modi4ées en 2020 au Haut-Karabakh, 77 villages arméniens deviennent
frontaliers de l’Azerbaïdjan. Le parlement arménien pense autoriser le port d’arme pour les frontaliers. Après la défaite de
l’Arménie face à l’alliance turco-azerbaïdjanaise dans la deuxième guerre du Haut-Karabakh (27 septembre-10 novembre
2020) les fronères étaques entre les deux pays se sont allongées. Le maire d’une ville frontalière dit : “Rééchissons
ensemble aux moyens d’armer les habitants des villages frontaliers [de l’Azerbaïdjan], de sorte que chaque homme puisse avoir
une arme à la maison” Guevorg Parsian.
LA MER
● Tensions Grèce-Turquie : le 10 août 2020, Au lendemain de la signature d’un accord de partage des eaux entre l’Égypte et la
Grèce (deux adversaires régionaux de la Turquie, août 2020), la Turquie a envoyé l’Oruç Reis, un navire de sondage et de
recherche sismique, escorté par une ZoRe militaire, dans les eaux grecques. Potenellement riches en ressources naturelles,
les territoires nauques en queson apparennent en principe à la Grèce, qui possède de nombreuses îles dans la région, une
situaon considérée comme injuste par Ankara. Ces tensions s’étendent également dans la Mer Egée (tensions très
anciennes). L’incursion turque dans les eaux territoriales grecques est bien évidemment liée à la découverte de gisements
d’hydrocarbures à proximité.
L’ESPACE ET LE CYBERESPACE
● Cyberespace : les BATX concurrents des GAFAM : Bataille GAFAM vs BATX : les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi)
chinois + Didi (l’Uber chinois), Huawei, JD.com (n°2 du e-commerce chinois), sont désormais en mesure de concurrencer les
GAFAM américains, en parculier Alibaba et Tencent. Alibaba 1er distributeur mondial devant Walmart, leader dans le
paiement mobile (Alipay), 26 novembre 2019 a fait son entrée à la bourse de HK, opéraon la plus importante depuis 2010 ;
Tencent dont l’applicaon WeChat est omniprésente en Chine, qui est la première capitalisaon d’Asie, talonnant Facebook
en janvier 2018. Accès à l’immensité du marché chinois (1er au monde > 750M d’internautes) être au centre de tout un
écosystème de start-up (un ers des « licornes » mondiales est chinois) qui pèse 7% du PIB; l’immensité du marché = experse
unique dans la geson de masse de données + gros invesssements de l’État (IA, 5G). Ambion : Chine comme première
puissance technologique mondiale : la puissance numérique chinoise commence à s’interna,onaliser (acvités de cloud
d’Alibaba et Huawei) ; le projet de nouvelles routes de la soie comporte des corridors numériques (réseaux de 4bre opque)
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qui devraient renforcer son contrôle sur les données numériques ; la Chine, en4n, aspire à imposer ses standards au niveau
internaonal, notamment dans la téléphonie 5G, et pour cela mène une diplomae très acve.
● Huawei ne sera pas interdit en Europe : après un an de pressions de l’administraon Trump, Bruxelles a statué sur le futur de
l’équipemener chinois en Europe en janvier 2020 : Bruxelles recommande de ne pas autoriser Huawei dans les pares les
plus sensibles du futur réseau 5G. Mais contrairement aux US, il n’y a pas d’interdicon totale. 27 février Huawei a annoncé
l’ouverture prochaine d’une première usine en France. Elle produira des équipements radio pour les communicaons 4G et 5G
et devrait être la plus importante – hors Chine – construite dans ceRe opque. La première vague d’invesssements du
groupe devrait s’élever à 200 M d’euros.
● Espace : 2 janvier 2019 La sonde chang’e 4 : la Chine dépose un rover sur la face cachée de la lune, c’est une première
mondiale. CeRe opéraon a pour but de montrer que la Chine est une superpuissance capable de rivaliser dans le domaine de
l’espace. La Chine voit ainsi le moyen de s’aXrmer face aux États-Unis tout en préparant des projet de tourisme lunaire et
d’habitaon dans les décennies futures. Dans la course à l’espace les EU restent tout de même largement devant : le budget
spaal américain est de 48MM$, contre 8.4MM pour la Chine (chiOres de l’OCDE 2017).
● mars 2021 : retour d’une vidéo avec son du Rover Perseverance envoyé sur Mars en le 30 juillet 2020. Mission de 24 mois de
la NASA (donc américain), c’est la première fois que l’on obent de telles images de mars (vidéo de l’aRerrissage également).
Déjà un succès.
CHRONOLOGIES
1914 : canal de Panama 2006 : American Secure Fence Act (mur sur la fronère dans
1957 : premier satellites (Spoutnik) les zones les plus poreuses)
1961 : construcon du mur de Berlin 2008 : 15% de la pop mondiale vit dans une des 100 plus
1967 : « Traité de l’Espace » consacre l’espace comme zone grandes villes du monde, 1/4 en 2050.
internaonale sans fronère ni souveraineté 2008 : Indépendance du Kosovo
1979 : Three Miles Island 2011 : Indépendance du Soudan du Sud
1982 : Montego Bay (droit de la mer) 2013 : AOaire Snowden
1989 : Naufrage de l’Exxon-Valdez au large de l’Alaska 2014-2015 : créaon de murs aux fronères entre la Grèce
1992 : LA, tensions communautés noires vs asiaques et la Turquie, la Bulgarie et la Turquie, la Hongrie et la Serbie,
1995 : Accords de Schengen la Hongrie et la Croae. L’Autriche envisage de construire un
2002 : construcon du mur Israël/Palesne mur à sa fronère avec la Slovénie.
2005 : ouragan Katrina 2015 : 60% de la pop mondiale est urbaine
CHIFFRE
Espaces mari,mes
● 16/20 premiers ports se situent en Asie dont 13 en Chine (les autres sont RoRerdam, Port Hedland (Australie), South Louisiana
et LA Long Beach)
● Classement des ports :
o Tonnage : 1 Ningbo > 2 Shanghai
o Conteneurs : 1 Shanghai > 2 Singapour
o Port de Shanghai : 740M de tonnes en 2015
o RoRerdam : 11ème port mondial en 2020, 1er européen
o Los Angeles - Long Beach : 1er port américain (140M de conteneurs EVP aujourd’hui)
o Durban : 2ème d’Afrique pour les conteneurs.
● 90% du commerce de marchandises passe par voie marime
● France : 2ème ZEE (11,5M km²)
● 50% de la populaon européenne sur le liRoral
● Allemagne : 4ème constructeur naval mondial
● 33% des zones franches du monde sont en Asie
● 75% des espèces de poisson sont en situaon de surpêche
LES VILLES
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MÉTROPOLISATION ET MONDIALISATION
I. LES VILLES, CENTRES D’IMPULSION, DE COMMANDEMENT, ET DE COORDINATION DE LA MONDIA
● Un phénomène planétaire : Mul,plica,on de la popula,on (x4 en 100 ans, pop urbaine x20 : 2% 1800, 54% ajd, 2/3 en
2025). Taille moyenne des villes a augmenté : 200k habitants en 1800, 2M ajd. 20 villes de +10M, elles se trouvent de plus en
plus dans le Sud. Elles sont plus stratégiques au Nord (aéroport, polique, bourse), plus peuplées au Sud (Dehli, Dacca).
Répar,,on des urbains : 53% de la pop urbaine mondiale vit en Asie, 14% en Europe, 13% en Amérique Lane et Caraïbes.
Prévisions : 2030 41 mégacités (+10M d’habs), plutôt au Sud.
● Le phénomène de mégalopolisa,on : Terme de mégalopole J. GoEmann 1962, caractérise la côte Est des US, qui s’étend sur
des centaines de km. 3 mégalopoles : européenne (Londres, Milan), japonaise (Tokyo, Osaka, Nagoya), Côte Est américaine.
Caractéris,ques : forte populaon, portuaire, transports, communicaon, pas forcément connue (peut-être séparée par des
zones rurales), foncon de carrefour de l’AMM (archipel mégalopolitain mondial). Mégalopoles secondaires : en formaon
(Rio/Sao Paulo/Belo Horizonte 65M d’hab, 2000 km), Asie orientale.
● Les villes sont les territoires moteurs de la mondia : Concentrent : sièges sociaux de FTN (Amér N 133 du top 500, dont 17 à
NY, Paris 32, Tokyo 48), pôles 4nanciers (Londres City, NY Wall Street et NYSE, Tokyo Kabuto Cho, Chicago spécialisé dans le
marché de céréales), part importante du PIB naonal (Tokyo 34%, Londres 32%, Paris 27%), fns culturelles (musées, congèrs
expos, JO, COP). Classement des PIB mondiaux (entreprises, villes, pays confondus) : Chine 1er, US 2ème, Tokyo 14ème, NY 19ème
(devant Iran, Walmart avant Pologne).
● 2009 : la pop urbaine > la pop rurale ● AMM de Dollfus dans La mondialisa on 1996
● 2015 60% de la populaon mondiale est urbaine ● Terme de mégalopole J. GoEmann 1962
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LES VILLES MONDIALES
Ville mondiale = Saskia Sassen et Cynthia Ghorra-Gobin : Foncons de commandement : polique, économie, gouvernance +
Foncons de recherche/innovaon/formaon + Polarisaon des Zux + Connecvité + Façonne la mondialisaon
Les villes mondiales suivent des évoluons idenques : élargissement de l’aire de commandement, internaonalisaon,
innova,on constante, morphologie polycentrique, inégalités très fortes. Paradoxalement, ces villes vivent de connexions
mondiales avec le monde et non pas avec celles de leur territoire d’origines. Processus d’uni>ca,on des grandes villes (échanges
entre elles, unité des paysages) mais processus de fragmenta,on dans leur organisaon interne et avec le pays qui les entoure.
II. LES VILLES MONDIALES TENDENT À CONVERGER VERS UN MODÈLE URBAIN UNIQUE
● La poussée ver,cale : les graRe-ciels apparaissent tout d’abord à Chicago, Hong Kong compte le + grand nombre de tours
(7500), suivi par NY (600). Au regard de la hauteur des tours, le Burj Kalifa domine (829 m). CBD archétype de NY, pet à pet
les villes du Sud adoptent la morphologie urbaine du N (Shanghai : Pudong rasé pour construire une CBD).
● L’extension horizontale (urban sprawl) : aux US, on parle de suburbanisa,on (LA : autoroutes intra-urbaines). Sièges sociaux
de + en + situés en périphérie des villes car coûte – cher : Véolia avenue Kleber Aubervilliers, autour de Paris plateau Cergy-
Pontoise et Saclay ; US dév des edge ci+es (espace urbanisé périphérique qui concentre entreprises, services, centres
commerciaux : LA 28).
● Le polycentrisme : associaon entre centre-ville ancien (cœur historique) et les nouveaux centres (Central Business District).
Deux évoluons des centres anciens : hyperspécialisa,on éco et gentri>ca,on (NY perd 500k hab dans les 1960-1999s.
● Tendance à la fragmenta,on : Saskia Sassen la ville globale s’organise autour de 5 clusters : Quarer 4nancier, comptable,
bancaire, juridique ; Emplois pr rendre service au 1 er cluster : promoon immo, hôtels, restaurants, services domesques ;
Tourisme ; Emplois indus ; Instuons publiques ; + cluster des acts informelles.
● Villes les + visitées : Bangkok, Londres, Paris, Dubaï, ● Ville globale ≠ ville mondiale : la ville mondiale a le cœur
NY. historique (patrimoine), alors que la ville globale n’a que
les foncons stratégiques de commandement.
● ONU : 15% de la pop mondiale vit dans une des 100
plus grandes villes en 2015, 25% en 2050 ● Smart ci,es : villes intelligentes.
VILLES ET RISQUES
Aléa : phénomène résultant de facteurs ou de processus qui échappent, au moins en pare, au contrôle de l’homme : inondaon,
tremblement de terre, cyclone, érupon volcanique…L’aléa ne devient un risque qu’en présence d’enjeux humains, économiques
et environnementaux, possédant une certaine vulnérabilité (fragilité). Sur un espace donné, un aléa est plus ou moins probable et
comporte une large part d’incertude quant à son déroulement (moment, circonstances).
Vulnérabilité : propension à subir une catastrophe et capacité à réagir, dépend du niveau de développement, de la gouvernance
de la ville (de la percepon/adaptaon aux risques).
Risque : danger auquel on est exposé individuellement ou collecvement dans certaines circonstances. C'est le résultat de la
confrontaon entre un aléa et un enjeu dans une zone donnée. La catastrophe est la réalisaon d'un risque qui, sur un territoire
donné, par l'ampleur et le coût des dommages causés, provoque une grave interrupon du fonconnement d'une société.
I. VILLES ET DANGERS
● Historiquement, à la fois le lieu refuge (remparts etc.) et le lieu du danger (incendies, épidémies, émeutes sociales)
● Mais l’essor de l’urbanisa,on qui accompagne la révolu,on industrielle crée de nouveaux dangers : risques naturels
(séisme, inondaon), risques sociaux (foyers des inégalités éco, marginalisaon avec centres d’aOaires vs. Bidonvilles,
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ségrégaon avec gated communi+es), risques environnementaux (centrales thermiques, industries chimiques, polluon des
eaux, polluon sonore). Diminuon de quelques risques (incendies /luRe contre le risque sanitaire).
● Vulnérabilité diUérente selon les villes : 2010 2 séismes de magnitude 7,3 sur l’échelle de Richter : Haï 230 000 morts,
300 000 vicmes & Jap aucune vicme et dommages matériels mineurs.
● La percep,on du risque dépend des sociétés : U. Beck La société du risque 1986 pour les géographes eu, la géo Jap est
porteuse de risques (tremblements terre, tsunamis, cyclones, volcans) mais les géographes Jap présentent le volcanisme
comme la présence de terres ferles sur la pente des volcans, cyclones comme des grandes précipitaons donc de l’eau pour
l’agri.
● Globalisa,on des risques : la zone concernée par le risque devient de + en + importante car mise en réseau du monde :
diOusion des risques d’origine bio (pandémie), indus et techno dans l’atmosphère, risques éco (crises 4n),
accéléraon/renforcement des risques autour du réchauOement climaque.
II. MAIS L’EXPLOSION URBAINE FAIT APPARAITRE LES VILLES DES PED COMME « MONSTRES URBAINS »
● Un monde de bidonvilles : voir point sur les bidonvilles.
● Les villes monstrueuses sont confrontées à des dé>s : Dé> de se loger : exiguïté (Inde 1/3 des ménages ont 1 pièce pour 5,
certains quarers de New Delhi n’ont accès à l’électricité et à l’eau courante que quelques h/j). Dé> de l’approvisionnement
alimentaire : émeutes de la faim (2008 à Mexico). Dé>s environnementaux (1M de morts/an en Chine à cause de la polluon,
500 morts au Brésil en 2011 à cause d’un glissement de terrain). Dé>s sociaux : ségrégaon spaale à Soweto, dé4 de l’emploi
avec hypertrophie du secteur teraire informel). Dé> de se déplacer : insuTsance des transports en commun, encombrement.
● Des villes ingérables ? Impuissance des autorités pour relever les dé4s (corrupon, clientélisme) dans un contexte de
décentralisaon, déréglementaon et libéralisaon, et donnent souvent la priorité aux campagnes (Inde avec Révoluon
Verte). Villes se développent de façon anarchique, prédatrices (captent richesse campagne). Poli,ques volontaristes pour
contrôler la croissance urbaine : Chine renvoi massif de pop ds les campagnes pendant la révo culturelle, expulsion des pop
pauvres des centres-villes vers les périphéries, créaon de villes satellites (Mexico entouré de 7 villes satellites), créaon ex-
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nihilo de nouvelles capitales pol (Yamoussoukro). Ajd l’enjeu est d’améliorer la ges,on urbaine au quo,dien : volonté de
revenir à de véritables pol urbaines permises par le retour de la croissance éco (Inde programme « villes intelligentes »).
III. MAIS LES VILLES DES PED SONT DES LIEUX DE DÉV, DE MODERNITÉ ET D’OUVERTURE SUR L’EXT
● À l’échelle des pays, les villes sont des lieux privilégiés du développement : indicateurs sociaux-éco > ds villes (les citadins
sont 1/3 + riches que les ruraux (Inde : 30% de la pop mais 75% du PIB)) que dans les campagnes qui souOrent de l’isolement,
manque accès services de base, forte pression démo, faim, pauvreté, mortalité + forte. Lieux d’accès aux « trésors de la
conso » et de l’essor d’une classe moyenne. Lieu d’une éco informelle pourvoyeuse d’emploi (1980 = 2/3 des emplois en AL).
Concentrent les acvités indus, de marché ; lieux d’échange par excellence car carrefour infra transport.
● Et de la modernité : lieu d’émancipaon (femmes, jeunes), recomposion sociale (gdes villes Inde nouveaux quarers pr
classes moy aisée peuvent accueillir membres des castes basses). Rôle dans la transion démographique (lieu de diminuon
de la fécondité), lieu d’innovaon culturelle (brassage des pop) et des transformaons des habitudes alimentaires.
● Des lieux d’intégra,on à l’éco mondiale : intégrées à l’époque coloniale (ce sont souvent d’anciens comptoirs, ports). Ajd
présence de Zones Franches, de CBD. MAIS aucune, sauf Shanghai, n’a le statut de Ville globale de Saskia Sassen (pas de
pouvoir d’inZuence comparable aux villes globales, restent symbole de « mal dév », pauvreté urbaine, confrontées à des pb de
congeson, violences, polluon = éloignées du concept de ville durable.
Dates clés : Références et no,ons clés :
● 2008 : émeutes de la ● P. Bairoch De Jéricho à Mexico parle « d’inZaon urbaine », d’« urbanisaon sans
faim à Mexico développement préalable »
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Point sur les bidonvilles
Bidonville = ensemble des habitaons précaires établies hâvement sur des terrains inoccupés ou délaissés, se caractérisant
par l’absence d’habitaon en dur, d’une surface habitable suTsante, d’un accès à l’eau potable, à un système
d’assainissement, et à l’électricité. Précarité de l’habitat, de l’emplacement (espaces vacants : le long des voies ferrées, des
berges inondables, égout à ciel ouvert), précarité juridique (occupaon illégale), des condions de vie ( M. Davis Le pire des
mondes possibles 700 M d’Indiens défèquent en plein air ; pas d’école, de magasins).
ChiUres : 2015 1/3 de la pop monde, dont 90% dans les PED, dont ¾ en Afr : Inde 50% des urbains, Tchad 90% (Dharavi à
Bombay, Kibera au Kenya).
Environnement pathologique : pb sanitaires (maladies liées à l’eau, peste Mada 2017), alimentaires (sous/malnutrion),
violence (gangs Johannesburg, drogue), environnementaux (polluon : air, eau, sol, sonore).
Les bidonvilles correspondent en même temps à une réalité éco et sociale complexe : lieux d’ac,vités éco intenses (ex :
Dharavi capitale mondiale du cuir). Les pop des bidonvilles ne sont donc pas toutes pauvres (classes moyennes de Bombay
qui veulent diminuer le coût du logement). Lieux de forte solidarité : regroupement des habs par origine géo, religieuse,
castes en Inde, donc facteur d’intégraon pour les nouveaux habitants. On passe d’une volonté d’éradicaon à la
légalisaon, réhabilitaon, amélioraon des zones d’habitat informel : assainissement, consolidaon (Brésil 2017
invesssements dans les favelas de Rio, Sao Paulo).
Dualité des villes : les grandes villes des PED cristallisent des diOérences sociales (centres-villes pop aisées et poy + acts éco,
administraves + immeubles élevés VS quarers périphériques pop les plus pauvres + construcon basses, matériau
précaire, quarers peu aménagés). Dualité héritée de la période coloniale : villes coloniales an Afr ville blanche/noire, Saigon
ville fr/chinoise/indochinoise, cas extrême : Afrique du S avec townships = lieux réservés Noirs ex Soweto. Demeure malgré
le pol de l’Etat pour gommer l’opposion.
II. DES VILLES EN CRISE QUI N’ONT PAS SU REPONDRE AUX BESOINS ENGENDRES PAR L’EXPLOSION URBAINE
● Des villes marquées par une forte dualité : Opposion entre les quarers modernes, vercaux et les bidonvilles en
périphéries, peu aménagés. Forte diversité sociale souvent héritée de la colonisaon (à Johannesburg : centre-ville blanc avec
des gated communies VS les gheRos à Soweto). Les centres-villes concentrent les services.
● La grande ville, un milieu diXcile à vivre : mauvaise geson de la ville (manque d’infrastructures et de transports, de
logements sociaux, pb accès à l’eau), dé4 du travail (concurrence de la main d’œuvre asia, importance du secteur informel :
90% des emplois à Cotonou).
● Nb risques : alimentaires (2008 émeutes de la faim en Egypte, Mozambique, Cameroun), sanitaires (sida), environnementaux
(montée des eaux, polluon). Une violence omniprésente (conZits ethniques, conZits d’accès aux ressources, criminalité,
ma4as comme à Lagos) et des autorités impuissantes face aux problèmes (corrupon, manque de moyens 4nanciers ex Afr du
S 150 000 policiers mais 280 000 agents de sécurité privés), héritage de la violence coloniale liée à l’apartheid.
III. LES VILLES SONT LES LIEUX DE CHANGEMENT, DE RUPTURE AVEC LES TRADITIONS ET INCARNENT UNE MODERNITE
QUI PEUT ETRE FACTEUR DE DEVELOPPEMENT
● À l’échelle des pays, les villes sont des lieux de développement : indicateurs socio-éco des villes > à ceux des campagnes,
scolarisaon, équipements sanitaires + développés, lieux de créaon de richesses + ouverture internaonale (généralisaon
du portable et des cybercafés, modes culturelles étrangères, ce sont les villes qui captent les IDE).
● Les villes sont le lieu de la modernité par excellence : émancipa,on des tradi,ons (jeunes, femmes comme les « Nana Benz
» au Togo et au Bénin qui se sont enrichies dans le commerce des vêtements depuis les 1960s), innova,on sociale grâce aux
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migraons (langue, art, nouvelles formes de sociabilité dans les ONG, les Églises évangéliques), occidentalisa,on des
comportements.
● Les villes sont le lieu de la diUusion de la modernité vers les campagnes : des villes non-prédatrices (Zux monétaires familiaux
entre ville et campagne, avec une dynamique de « va et vient » selon Alain Dubresson), point de départ de la diOusion des
nouveautés (portables, programmes contre le Sida).
II. LES VILLES SONT AU CŒUR DES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT AVEC LA MONDIALISATION
● Des acteurs privilégiés du développement et de l’ouverture : Territoires dominants de la mondialisa,on : industrialisaon
(Inde villes concentrent 30% pop, mais 70% du PIB dabs 3 gdes régions (Bombay, CalcuRa, Madras)), ouverture avec ZF, ports,
technopôles ex Bangalore), pôles intérieurs (Chongqing en Chine). Mégalopoles asia,que : japonaise (105M d’habitants sur
5% du territoire jap) ; ambion de ville mondiale (Tokyo, Singa, Shanghai). Mais polarisa,on : ex villes indiennes polarisent
communicaons avec “quadrilatère d’or” = route entre les quatre + grandes villes.
● Des paysages urbains en pleine muta,on : centres urbains ultra modernes, occidentalisaon, nouveaux modes de vie,
uniformisaon malgré la recherche de spéci4cité culturelle (CBD, graRe-ciel, vercalisaon : tours jumelles Petronas à Kuala
Lumpur), + développement des bidonvilles.
● Des villes, symboles d’une modernité sociale : dév de classes moyennes (« Inde qui brille » slogan électoral du BJP 2004), en
Inde 10% de la pop a les mêmes revenus que les Occidentaux (mais 1/3 < seuil de pauvreté). 3 types des villes mondialisées
en Asie : 1/ Cités-États (Singa, HK) 2/ Capitales qui sont des villes mondiales (Kuala Lumpur, Bangkok, Séoul) 3/ Espaces qui
abritent plusieurs villes mondiales spécialisées (Japon, Chine, Inde).
III. DES VILLES, LIEUX DE TOUS LES DEFIS (A LA FOIS RISQUES ET OPPORTUNITÉS)
● Faire face au dé> iden,taire : beaucoup de destrucons dues aux guerres et aux révoluons, mais les villes chinoises
revendiquent ajd un passé (concept de patrimoine reconnu en Chine en 1982 Pékin momi4e la cité interdite, Shanghai rénove
sa vieille ville).
● Faire face au dé> humain : gérer l’explosion démographique (Jakarta est la ville la + dense au monde : +15k hab/km²),
logements, bidonvilles, dé> social (inégalités) et sanitaire (peste en 1996 à CalcuRa) ; + gd bidonville d’Asie = Orangi Town à
Karachi Pakistan (1,5M hab) (Dharavi à Mumbai 1M d’habs).
● Un exemple de réponse en Inde : 2005 « Mission na,onal Nehru de la Rénova,on Urbaine » = invesssements dans les
infrastructures et les services de base pour pauvres avec aide de la BM et Banque Asiaque.
● Faire face au dé> environnemental : inondaons à Bangkok, polluon crique (60% des villes indiennes ont un taux de
polluon crique), d’où le développement des smart ci+es (Singapour).
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● Peu urbanisé (34%-18%) = Birmanie, Bangladesh, fermés, prédateurs des ressources
Vietnam, Inde, Cambodge, Népal, Sri Lanka (15%)
• Frédéric Landy : « il n’y aura pas en Inde de ‘4n de
● En phase d’urbanisa,on (44%-66%) = Philippines, campagnes’ comme il y en eu en Europe après
Chine, Indonésie, Thaïlande, CN 1945 »
III. ORGANISATION
● Centre historique avec pouvoir polique/religieux et commerces (souks/bazars), entourés parfois de murailles, dimension de
la ville moderne avec le tourisme. Développement de quar,ers résiden,els autour, 1960s-1970s : développement de
quarers de luxes ou de classes moyennes émergentes. Espace informel qui s’étend autour des villes, avec accueil des
migrants ruraux où règne une solidarité religieuse, tribale. InZuence européenne surtout en Egypte ou dans les villes
portuaires.
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● La physionomie des grandes villes : Au Nord, la ville est « ouverte » avec au centre un CBD et des gheEos (souvent ethniques)
puis des banlieues résidenelles et des pets centres dans les banlieues. Les métropoles du sud sont caractérisées par une
bidonvilisa,on importante (Netzahualcóyotl).
● Un espace suburbanisé : Au Nord, les banlieues se développent après 1945 (automobile et polique d’accès à la propriété
privée par l’état qui en fait un rempart contre le communisme). Elles sont le lieu de l’American Way of life. Au sud, Lima voit sa
super4cie x30. Cependant, les périphéries sont mal reliées au centre contrairement au Nord où les banlieues oOrent les
mêmes services qu’au centre (développement de « Edge ci,es » Joël Garreau)
I. UN CONTINENT URBANISÉ
● Ville dévore l’espace en Europe : Taux d’urbanisaon de 75%, bien plus élevé que la moyenne mondiale (54%). Mais la
métropolisaon faible par rapport au reste du monde développé : prédominance des pe,tes et moyennes villes, qui peuvent
créer un réseau de conurbaon (région Rhin Ruhr). Etalement de la ville au XXème : Christophe Studeny, L’inven on de la
vitesse XIXème, révoluon des transports (1900 métropolitain de Paris). Mais depuis les 1990s, 40% des villes perdent des
habs.
● Mais diXcultés : Métropolisa,on faible : Londres est la 21ème métropole mondiale. DiXcultés des villes en reconversion :
bassin de la Ruhr. Tensions sociales (émeutes en banlieues suédoises en 2012 sur l’intégraon des immigrés).
II. LES VILLES EU DANS LA MONDIA : DES TERRITORES DE PUISSANCE A RAYONNEMENT VARIABLE
● Modèle européen urbain s’organise autour d’un hyper centre : centre historique riche qui exerce une forte polarisaon sur le
reste de l’aggloméraon (vesges gréco-romains, centre historique médiéval). Néanmoins, il y a une poussée des banlieues et
du périurbain (80% de la populaon de l’aggloméraon de Paris vit en banlieue + villes nouvelles en 1961).
● Hiérarchie des métropoles européennes : rapport rendu à la DATAR par Céline RozenblaE et Patricia Cicille Les villes
européennes, Analyse compara ve 2003 : les auteures meRent en place un classement en 5 catégories où Paris et Londres
dominent. Mais aussi capitales eu (Bruxelles), métropoles diversi4ées (Berlin, Madrid), villes universitaires (Grenoble,
Salamanque), villes à fn industrielle (Manchester), ville tourisque (Barcelone, Venise).
● Paris – Londres : quasi même super4cie (1300 et 1500 km²), même nb d’habs (8-10M), mais Londres l’emporte sur Paris éco
car awre + d’invests (3000 strat-up en 2018 VS Paris 1300 car impôt sur les sociétés et sur le revenu élevé en Fr, ISF n’existe
pas à Londres), plus de sièges sociaux de FMN à Londres. Mais aRrait de Paris accentué avec le Brexit.
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III. MÉGALOPOLE EUROPÉENNE
● Inégale concentra,on des habs : La « banane bleue » Roger Brunet (parler plutôt de dorsale européenne) qui va de Londres
au Nord de l’Italie, qui concentre 200M d’habitants et 45% du PIB de l’UE. Mais ajd, les auteurs évoquent plutôt un
polycentrisme (« pieuvre rouge » Guy Baudelle 2002), la mégalopole n’est plus l’unique centre de l’Europe : raRrapage de
régions périphériques comme les pays Baltes. La mégalopole est structurée par le réseau de transport et la mulplicité des
Zux.
LA MER
LES ESPACES MARITIMES
I. LES ESPACES MARITIMES SONT AU CŒUR DE LA MONDIALISATION PAR LA MARITIMISATION DE L’ÉCO MONDIALE
● 2ème moi,é du XXème, révolu,on des transports mari,mes : Naissance du conteneur : 1956 Malcolm Mac Lean, et du
porte-conteneur, qui révoluonne l’ensemble des modes de transport (camions, chemin de fer). Rapidité et diminuon des
coputs avec l’automasaon grâce à des porques géants qui chargent et déchargent un navire en quelques heures.
Mulmodalité. Fermeture du canal de Suez début de la course au gigan,sme et évolu,on de la OoEe mondiale : navires
x4, augmentaon capacité des navires (200 000t ajd, 19k EVP) crée problèmes de passage dans les détroits (Malacca,
Panama). Spécialisaon des navires : vraquiers, pétroliers, gaziers, porte-conteneurs etc. Essor pavillons de complaisance =
pays qui permet aux producteurs d’immatriculer un navire avec des condions avantageuses (Panama, Libéria, îles Marshall).
Dominaon Asie et Europe (Maersk, Evergreen), US marginalisés. 4 Etats dominent la propriété des navires : 1er Grèce, 2ème
Jap, 3ème Chine, 4ème All. Rôle des pouvoirs publics pour l’aErac,vité des ports. Appari,on de grands armateurs (CMA CGM à
Marseille, Maersk au Danemark), apparion des Global Carriers (armateurs (= équipe un navire, recrute l’équipage) qui font
aussi opérateurs portuaires (= chargement-déchargement)) et des alliances 2M (Maersk, MSC), et Ocean Alliance (CMA,
Evergreen, COSCO).
● Une nouvelle architecture de l’espace mondial : Nouvelle hiérarchie portuaire : basculement du centre de gravité vers le
Paci4que Nord. Parmi les 26 premiers ports mondiaux en tra4c total, que 4 non asiaques (RoRerdam, Port Hedland Australie,
South Louisiana, Houstonn cf listes des ports). Ports de conteneurs sans hinterland (Dubaï, Algésiras).
● LiEoralisa,on se met en place : que ce soit démographique (Japon) ou par les Zux (ZF). On a ainsi l’appari,on de Ranges
(succession de ports, spécialisaon en feedering), une intermodalité (armateurs qui se tournent vers le ferroviaire). Le
prolongement de la DIT colo, le passage à la DIPP, le développement par valorisaon des exportaons des NPIA, le lien entre
domaine industriel et marime (sidérurgie de Fos-sur-Mer avec l’usine Solmer en 1969) permeRent leur réel essor récent. On
parle d’hanséa,sa,on (métropolisaon et liRoralisaon qui débouchent sur une mise en réseau des hubs liRoraux).
● Routes mari,mes diUérentes selon les produits à transporter : pétrole (par ex : golfe persique – Malacca – Suez – Gibraltar),
nouvelles routes (AL vers Asie). Risque car passage étroit, côtes peuplées. Artère circumterrestre conteneurisée.
II. ESPACES MARITIMES AU CŒUR DES CONFLITS ACTUELS PAR LE PROCESSUS DE TERRITORIALISATION DER MERS ET
OCEANS
● Appropria,on éta,que et coopéra,on interna,onale : Montego Bay 1982 : ouvre la voie à une appropriaon étaque. Mais
zones se chevauchent, pb des îles (tensions au Nord du Canada, au niveau de Malacca entre Indonésie, Malaisie, Singapour,
îles Spratleys et Paracels). Coopéra,on interna,onale modeste (1948 créaon OMI).
● « Source, enjeu et arène de la puissance » Litzellmann : Source de richesses : halieuques, hydrocarbures, eau, tourisme.
Thalassocra,e : début XXème, RU 1ère puissance et 1ère puissance marime Alfred T. Mahan Sea power US doivent se doter
d’une puissance marime (contrôler pts de passage, ZoRe militaire et marchande puissante, construcon navale, ports &
ouverture sur les mers & océans). ReOet des évolu,ons de la puissance : Atlanque Paci4que en 1984, US basculent d’un
océan à l’autre, la Chine est présente dans l’océan indien avec son « collier de perles ». ConOits de puissance : conZits d’usage
(guerre de la morue, cf. exemples), piraterie (Somalie), conZits régionaux (revendicaons de la Chine en mer de Chine),
conZits futurs (Arcque est la nouvelle zone marime stratégique, Russie revendique 1/3 en s’appuyant sur la dorsale
Lomonossov).
● Enjeux sécuritaires et environnementaux : Piraterie : en Asie Paci4que, en Afrique (golfe de Guinée pour pétrole). Pollu,on :
marées noires (Torrey Canyon 1967, Exxon Valdez 1989, Erika 1999, Presge 2002-2003, explosion plateforme BP Deepwater
Horizon 2010, navire italien Grande America 12/03/19, 2200 tonnes fuel lourd) 6ème connent de plasque. Surexploita,on :
(pèche Atlanque N hareng, merlan, cabillaud ont diminué de 50-70%, thon rouge 80% ; sable).
ChiUres :
● Propriété des navires : 1er Grèce, 2ème Jap, 3ème Chine, 4ème All
A savoir
Conven,on de Montego Bay 1982 : convenon de l’ONU sur le droit à la mer : eaux intérieures (Zeuves, canaux où l’on
peut faire payer le passage), eaux territoriales (12miles nauques), zones conguës (au-delà des 12miles nauques) et ZEE
(200miles nauques). ZEE : l’Etat peut tout exploiter mais ne peut pas bloquer le passage d’autres navires. ConOits autour
des ZEE (Méditerranée entre Grèce et Turquie avec ZEE réduite à 6miles, Spratleys et Paracels en Asie). Créa,on d’un
tribunal interna,onal du droit à la mer. US n’a pas ra4é.
Organisa,on mari,me interna,onale (OMI) 1948 : siège à Londres, dépend de l’ONU. Objec,fs : assurer la sécurité de la
navigaon, protéger l’environnement (marée noire du Torrey Canyon 1967 1971 créaon FIPOL (fond d’indemnisaon),
1973 convenon Marpol interdit pétroliers à simple coque), producon de règles, encourager l’abandon des mesures
discriminatoires pour que le commerce mondial ait accès aux ressources. 165 Etats en font pare.
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LITTORAUX ET MONDIALISATION
60% de la populaon mondiale vit aujourd’hui sur un liRoral : lieux clés de la mondialisaon.
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II. LES FAÇADES MARITIMES ONT PERMIS À L’ASIE D’ENTRER DANS LA MONDIALISATION ET D’ASSEOIR SA PUISSANCE
ÉCONOMIQUE
● La révolu,on du conteneur fait du port asia,que un lieu de stockage, de transit, de fabrica,on : Shanghai s’impose,
concurrencé par Ningbo et Singapour, dans une moindre mesure Tanjung Pelapas (Malaisie). Tournant pris bcp plus tard par
l’Inde (tonnage 12 premiers ports indiens < tonnage de Shanghai, 2017 Mundra 42ème port mondial en tra4c de conteneurs).
● Émergence d’acteurs asia,ques puissants : Armateurs comme le Taiwanais Evergreen (se lance dans les conteneurs en 1975,
met en place les premières lignes ‘tour du monde’ en 1984 permeRant de circuler toujours à plein). Essor de grandes
métropoles sur les côtes asia,ques, véritables centres d’impulsion de la mondialisaon. Essor de Oux touris,ques : entrée
dans le tourisme récente car 1% des Zux mondiaux en 1960 VS 60% ajd. Chine pèse lourd : 50% des Zux tourisques de la
région, Japon 1er fournisseur de touristes mondial. Tourisme d’aOaires dans les grandes métropoles, mais aussi religieux,
médical...
III. CET ESSOR DES FAÇADES MARITIMES EST TOUTEFOIS SOURCE DE DÉSÉQUILIBRES ET DE TENSIONS
● D’abord source de forts contrastes régionaux : déséquilibres entre liEoraux +/- aErac,fs et développés (Taïwan avec liRoral
occidental plus développé ; Japon envers/endroit).
● Source de satura,on : développement de villes tentaculaires (Bangkok), donc polluon et surexploitaon. Poliques
d’aménagement du territoire inégales : d’où l’existence de zones grises.
● En>n source de rivalités : montée des na,onalismes (Chine, Japon) : simultanéité des naonalismes dont la mer est le terrain
d’aOrontement (voir la queson des Senkaku). LuRe Russie – Japon pour les îles Kouriles et Sakhaline qui apparennent au
Jap, mais occupées par la Russie depuis 1945.
● Vers une Méditerranée asia,que ? : corridor Vladivostok-Singapour gigantesque espace de producon et d’échanges
(puissance 4nancière, technologique, recherche) avec grandes métropoles qui sont des plates-formes des Zux d’échanges
mondialisés. François Gipouloux La Méditerranée asia+que.
Dates clés : Références et no,ons clés :
LES FRONTIÈRES
GENERALITES
I. LA DUALITÉ DE NATURE DE LA FRONTIÈRE
● La fron,ère-ligne (the boundary) : Terrestres, mari,mes (Montego Bay 1982), aériennes (conformément à la convenon de
Montego Bay, tout État dispose d’une souveraineté complète et exclusive sur l’espace aérien surplombant son territoire
terrestre et marime, sans pouvoir user pour autant de n’importe quel moyen pour la faire respecter), extra-atmosphériques
(« Traité de l’espace » 1967 consacre l’espace comme zone internaonale sans fronère ni souveraineté, ainsi qu’un libre
accès).
● La fron,ère-zone (the fron+er) : CeEe zone est une ressource (on parle de « rente frontalière »), la mondia favorise
l’émergence de régions éco au niveau des fronères. La coopéraon entre États limitrophes va parfois jusqu’à la créa,on de
zones transfrontalières : c’est le cas de la Grande Région Sarre- Lor-Lux, du triangle de croissance SIJORI ( 1989 Riau,
Singapour, Johor), des « twin ci+es » entre Mexique et US. Des villes pro4tent de leur posion frontalière : Kunming (Yunnan,
S-O chinois) en quelques décennies est passée du statut de capitale provinciale à celui de pôle métropolitain à parr duquel la
Chine entend déployer ses zones frontalières de coopéraon éco et ses réseaux commerciaux en direcon de la Birmanie, du
Laos et du Viet.
● Mur : 1989 11 murs ajd 65, couvrent 40 000 km. Elisabeth Vallet 3 types de mur : empêcher le passage des migrants
(Gibraltar-Melilla, Hongrie Serbie 2015), prévenir les tra4cs (Egypte-Gaza), barrière post-conZit (entre les 2 Corée, Chypre).
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II. L’AVENEMENT D’UN MONDE SANS FRONTIERES, DU RÊVE A UNE CERTAINE REALITE
● Une utopie qui prend forme : Certains éléments font rêver à l’aboli,on des fron,ères : Mac Luhan créaon « village
planétaire » / Friedman The world is at / Ohmae The Borderless world / Bertrand Badie La 9n des territoires : territoire =
support de l’identé pol, citoyenne, qui tend à être cisaillé par les Zux jusqu’à diluer la fronère et le territoire lui-même.
Fron,ère concept dépassé : l’espace est inves depuis 1960’, le cyberespace est un « lieu d’échanges déterritorialisé entre
citoyens de toutes les naons, avec une instantanéité qui abolit toute noon de distance », les fronères sont sans valeur lors
des accidents (éco, pandémie, Tchernobyl 1986), et terrorisme = guerre entre un Etat et un acteur nébuleux sans fronère.
● Grâce à la mondialisa,on : eUondrement des droits de douane (en moyenne 40% après la 2nde GM VS 4% ajd), migra,ons
(1Md d’habs en situaon de mobilité, dont 240M de migrants transnaonaux), mul,na,onalisa,on de l’éco (104k FMN qui je
jouent des fronères grâce à l’opmisaon/évasion 4scale), organisa,ons régionales à l’intérieur desquelles abolion totale
des fronères (220 unions régionales).
● Mais reste un mirage : Fron,ères ont la vie dure : Pankaj Ghemawat World 3.0 « Zat world will take me to smooth out » car
seulement 3% pop mondiale vit en dehors pays où né, 2% étudiants ont cours en dehors de leur pays, 18% tra4c internet
transnaonal. La mondia et la 4n de la GF ont suscité une réacon des Etats, réacvaon du naonalisme.
● 1989 : triangle de croissance SIJORI ● Trump « une naon sans fronère n’est pas une naon ».
● 2006 : American Secure Fence Act ● Olivier Weber 2016 « Les fronères ne sont jamais devenues
aussi compliqués depuis qu’elles deviennent perméables »
● 2015 : murHongrie Serbie
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ChiUres : ● F. Lenglet « la mondia c’est autant internet, le conteneur,
que le degré de tolérance des pays à l’ouverture de leurs
● 1 fron,ère sur 10 est murée
fronères »
● 75% des fronères eu sont nées entre 1945 et 1991
● Régis Debray « R fronère cô médicament est à la fois
● Un ouvrier US coute 20$ de l’heure (charges incluses), remède et poison, R est aOaire de dosage »
un ouvrier mexicain coute 3$
● Ohmae « éco mondiale devenue si puissance qu’elle a
● Nb d’Etats : ajd 193 Etats VS 46 veille 1 ère
GM, 30 000 englou fronères nat tradi et qu’elle re la bureaucrae,
km de fronères créés depuis 1990 l’armée et le milieu pol vers le statut de secteur en déclin »
LA FRONTIERE EN ASIE
I. PETITE HISTOIRE DE LA FORMATION DES FRONTIERES EN ASIE
● Pas d’adéqua,on Etat/na,on avant l’époque coloniale : Les fronères étaient matérialisées par des murailles (Grande
Muraille de Chine, IIIème siècle après JC). Diversité des Etats : Etat « mandala » (expression de 1982 de Wolter dans son
ouvrage History, Culture and Region in Southeast Asian Perspec+ves, système concentrique où chaque pôle secondaire
fonconne comme le pôle principal) et Etat unitaire (comme la Chine). La formaon des fronères à ceRe époque est
européenne (formaon de la fronère Birmanie/Laos 1888-1893 par les Français) + Asie centrale expression d’un grand jeu
entre Russie/RU.
● Naissance d’un sen,ment na,onaliste : entraîné par les guerres mondiales + vague conscience panasia,que autour du Japon.
● La délimita,on des fron,ères : à la ≠ de l’Afr, de l’AL et du MO, n’a pas été le fait de décisions arbitraires, mais d’arbitrage
avec des entés pol préexistantes et tenant compte d’un héritage historique : Michel Foucher, Fronts et fron ères, un tour
du monde géopoli que : malgré une forte diversité ethnique, l’originalité de l’Asie du S-E réside ds la présence d’Etats
anciens, installés dep des siècles et qui ont constué les noyaux de véritables Etats naons.
21
o Himalaya : Arunachal Pradesh & Cachemire disputés. 1962 guerre Inde/Chine au Ladakh (gagnée par la Chine), 2013 :
incursions de l’armée chinoise (3 semaines) au Ladakh et en 2015 visite de Narendra Modi dans l’Arunachal Pradesh.
o Des fron,ères mari,mes âprement « négociées » : union des Etats face à la Chine (aides des US, Shinzo Abe a appelé à
la « conZuence des 2 océans contre la constuon du lac de Pékin »), conOits îles Spratleys & Paracels, Senkaku, Chine
installe des plateformes oUshores unilatéralement via la China Na+onal OAshore Oil Corpora+on).
Dates clés : Références et no,ons clés :
● 1888-1893 : formaon fronère Birmanie/Laos par Fr ● Michel Foucher Fronts et fron+ères, un tour du monde
géopoli+que
● 2015 : polique de polders menée par la Chine
● Wolter History, Culture and Region in Southeast Asian
● 2015 : visite de Narendra Modi ds l’Arunachal Pradesh
Perspec+ves « Etat mandala »
ChiUres :
LA FRONTIERE EN AFRIQUE
● Par,cularité de l’Afrique : les fron,ères précèdent l’Etat qui lui-même précède la na,on (70% des fronères ont été tracées
entre 1880 et 1914). Le problème des fronères aujourd’hui est en raison des popula,ons qu’elles regroupent, plus que des
popula,ons qu’elles séparent. (Logique d’ethnies qui rend le tracé des fronères étaques un peu absurde). DiOérents cas de
4gure : soit adéqua,on État/pouvoirs anciens & tribu, soit tracé de l’État sur plusieurs ethnies, soit en4n tracé qui éclate des
ethnies sur plusieurs États (créaon ex-nihilo).
● Des fron,ères ins,tu,onnalisées par les Européens : au départ fronères linéaires qui permeRent les délimitaons des
empires coloniaux + éviter les contestaons futures. Héritage pas relis en cause à l’indépendance : OUA déclare l’intangibilité
des fronères en 1964.
● Thème de la balkanisa,on de l’Afrique et de la viabilité des Etats (à manier avec précauon car la pete taille n’est pas
forcément un signe de non viabilité, prenez l’Ile Maurice). Mul,plica,on des zones frontalières qui sont des zones grises où se
développent des tra4cs jouant sur les diOérenels de taux de change, réseaux ma4eux.
● Émergence de territoires trans-éta,ques informels qui révèlent la faiblesse actuelle des Etat mais auxquels les habitants sont
aRachés car lieux d’échanges marchands. La fronère est une opportunité, une rente et les zones frontalières peuvent devenir
des territoires centraux.
● Des fronts pionniers : permeRre à l’État de contrôler l’ensemble de son territoire. Des fronts tardifs : Côte d’Ivoire au Sud-
Ouest en zone foresère après l’indépendance pour développer les plantaons.
● Percep,on des zones frontalières : symbole d’économie informelle et d’ « ingéniosité » de l’Afrique OU anchambre d’une
violence eOrayante. Idée d’un caractère pénalisant des fron,ères africaines est fausse : fronères assumées depuis 50 ans,
sources d’opportunités, interfaces créatrices de réseaux, « mondialisaon par le bas ». LA référence : Fron ères d’Afrique,
pour en /nir avec un mythe, M. Foucher 2014). Un con,nent pas « malade » de ces fron,ères.
● Organisa,ons régionales : rôle pour assurer la stabilité des Etats et mieux les arrimer à la mondialisaon
● 1884-1885 : Conférence de Berlin : les États Européens se réparssent les ● M Foucher : Fron ères en Afrique, pour en
territoires coloniaux /nir avec un mythe 2014 : les africain
22
● 1965 : UA décrète l’intangibilité des fron,ères sur le connent africain
LA FRONTIERE EN AMERIQUE
I. LES SPECIFICITES DU CONTINENT AMERICAIN
● Amérique du Nord : The Fron+er (1893) Turner : les US cherchent à repousser connuellement les fronères territoriales de
l’Etat fédéral. Concep,on de la fron,ère comme d’une ligne mobile qu’on peut déplacer. Selon Turner, la « Froner » a
modelé la société américaine (au cœur de l’identé, esprit d’iniave etc.) En 1890, la « Froner » est close, idée qu’il n’y a
plus d’espace à conquérir.
● Amérique La,ne : les fronères ont d’abord été 4xées, puis le front pionnier a permis de meRre en valeur le territoire.
Fronères au cœur de l’iden,té des États aussi : ainsi le naonalisme bolivien repose aujourd’hui encore (entre autres) sur le
lige frontalier que le pays a eu en 1823 avec le Chili au cours duquel le pays a perdu son accès à la mer.
L’expression « Nouvelle Fron,ère » de Kennedy dans un discours d'acceptaon de l'investure à la Convenon du Par
démocrate en 1960 : slogan électoral pour réacver le mythe américain de la fronère (Conquête de l’Ouest), en le
transposant dans la conquête spaale, la luRe contre les inégalités sociales ou raciales, une prospérité accrue…
LA FRONTIERE AU MOYEN-ORIENT
● Le découpage du MO au lendemain de la 1e GM donne naissance à des Etats aux fron,ères arbitraires : d’après Michel
Foucher, dans Fronts et Fron+ères, 60% des fronères du MENA sont géométriques et convenonnelles car elles traversent
des espaces souvent déserques. Les fronères étaques actuelles sont hérières des limites entre empires coloniaux (Libye/
Egypte, Egypte/Soudan), de la délimitaon des mandats en 1920 (Irak, Syrie, Liban, Transjordanie).
● Des fron,ères Ooues, du fait de la forte emprise des déserts et de la faiblesse du peuplement : 2 « zones neutres » laissées
indé4nies entre Irak et AS de 1922 à 1991 par exemple. Incer,tude qui alimente conten,eux entre AS et voisins, AS ulisant
conteneux comme moyen de pression pour tenter d’imposer sa volonté. Mais des soluons diplomaques (accord en 2000
avec Yémen).
● Des fron,ères qui se durcissent aujourd’hui : construc,on de murs par l’AS avec le Yémen (2013) et l’Irak (2014, barrière de
protecon « Grande Muraille » de 950km pour se protéger de l’EI, surveillance électronique) pour se protéger contre
l’instabilité de ses voisins et menaces terroristes.
● La ques,on des fron,ères alimente de nombreuses conOictualités : depuis 1920, car certaines naons se retrouvent sans
Etat.
o Ques,on kurde : 35M de personnes, à la forte identé culturelle et sociale, mais il existe un Etat fédéral kurde en Irak, qui
a émergé après la guerre du Golfe (1991) où les USA, RU, France imposent une « no Zy zone » pour protéger les zones
kurdes du nord d’éventuelles représailles du régime irakien.
o Ques,on syrienne : a toujours contesté le découpage qui a entraîné la perte du Liban en 1920, et le Sandjak
d’AlexandreRe (« province du Hatay »), cédé par France à Turquie 1939. Depuis l’éclatement de la guerre civile et
l’émergence de DAESH en Irak et Syrie, l’ordre territorial décidé par les puissances européennes est mis à mal avec la
23
fragmentaon des 2 Etats autour de communauté ethnique. En 2014, Abou Bakr El Baghdadi exprime volonté de « briser
la fronère Sykes-Picot ».
o Ques,on pales,nienne : peuple sans Etat. Les accords d’Oslo de 1993 leur assurent une souveraineté limitée,
étroitement contrôlée par Israël. La créaon d’Israël en 1948 constue principal bouleversement territorial.
● Le remodelage des fron,ères décidé par les Européens a abou, à la créa,on d’Etats na,ons fragiles : car réunissent des
communautés ethniques ou religieuses qui ne partagent pas d’histoire commune.
o Cas du Liban : vit depuis sa créaon (1920) sur un équilibre fragile entre chréens, chiites, sunnites. 1943, « pacte
naonal » répart les pouvoirs en foncon des communautés (président maronite, 1 e ministre sunnite, président de la
Chambre des députés chiite). Mais guerre civile en 1958 (intervenon US) opposant sunnites (pro-palesniens,
favorables au projet panarabe) et chréens. Guerre civile en 1975-1990. Créaon du terme « libanisaon » = processus
d’aOrontements violents entre groupes ethniques et religieux.
● Mais la diversité ethnique, son caractère ar,>ciel ne condamnent pas forcément un Etat :
o Cas de la Jordanie, Etat tampon créé de toutes pièces par les Britanniques en 1920 pour sécuriser l’axe
Méditerranée/Golfe persique, pays sans ressource (déserque), submergé par la vague de réfugiés palesniens depuis
les 1950s (50% de la populaon auj, menace pour la stabilité). Or, pays stable, malgré situaon éco et sociale tendue, vit
sous perfusion grâce aux remises étrangères, redistribuon de la rente pétrolière (AS). Béné4cie d’une aide américaine
en raison de sa posion stratégique qui permet la sécurisaon de la fronère sud d’Israël.
LE CYBERESPACE
« Espace immatériel produit par l’ensemble des rela,ons sociales qui s’établissent via les réseaux de télécom informa,que
interconnectés » Boris Beaude
25
II. MAIS DEPUIS LES 2000S, ILS INCARNENT LA FACE NOIRE DE LA MONDIALISATION
● Remis en cause dès les 1990s : en 1988, créaon de l’ONUDC (ONU contre drogue et corrupon) qui oblige les membres à
punir ces actes. GAFI 1989 pour luRer contre le blanchiment d’argent. Argent du crime contamine l’éco réelle : Roberto
Saviano Extra Pure milliards $ issus narcotra4c contribué sauver banques amér lors crise subprimes. HSBC est reconnu
coupable en 2013 d’avoir blanchi l’argent des cartels mexicains, « SwissLeaks » en 2015 dénonce les liens avec les tra4quants
africains (Al-Qaïda).
● 2ème cri,que, avoir par,cipé à une mondialisa,on dérèglementée : rapport Sénat amér été 2008 une pare produits
toxiques liés crise subprimes née dans les îles Caïmans.
● Cri,qués depuis 2008 pour l’évasion >scale : aOaire Cahuzac en 2013. Les GAFA ne paient que 2% d’impôt (alors que les PME
en paient 33% en France, 25% aux US). Coût de l’évasion >scale pour les Etats : Fr perd 60-80 Mds/an receRes 4scales (12-
15% receRes 4scales, 3-4% PIB). Harold Crooks documentaire Le prix à payer évasion 4scale fragilise démocrae car impôt de
+ en + supporté par les classes moyennes ds contexte de pol d’austérité + modéraon salariale, + prive Etat 4nancements pour
la protecon sociale manifs rejet impôt + élites.
III. UNE LUTTE ENGAGÉE CONTRE LES PF DEPUIS 2009 : VERS LA FIN DES PARADIS FISCAUX ?
● Volonté de réglementer : OCDE lance dans les 1990s le principe de « name and shame » des PF inscrits sur une liste noire,
mais certains y échappent (Monaco et HK). En 2009, ceRe liste est vide.
● 2008 marque un tournant : la loi FACTA de 2010 oblige les banques US à déclarer leurs clients américains, et réforme 4scale
Trump impôt société 35% 21% but encourager FMN rapatrier avoirs sur sol amér. Jan 2019 127 pays taxe GAFA pr une juste
taxaon dans les pays où réalisent acts et béné4ces. Au niveau régional, la Commission Européenne condamne en 2016 Apple
à payer 13Mds€ d’impôts.
● Bilan : plutôt posif mais certains pays sont récents pour luRer contre les paradis 4scaux. Suisse, US, RU (car City demeure
centre oOshore), Asie. La liste noire Europe sore en 2017 ne comprend aucun pays européen, hypocrite car Lux, Irlande etc.
EXEMPLES
VILLES
Mexico
● Explosion démographique : de 3M en 1950 à 22M en 2016. Urbanisa,on : surface x7,5 entre 1960 et 2015.
● Disparités socio-spa,ales : disparités entre quarers aisées au centre et Sud, et quarers pauvres au Nord et Est. Des poches
de pauvreté existent aussi proche du CBD.
● Pb d’alimenta,on en eau : Absence de rivières et présence de lacs salés, l’eau doit être cherchée de plus en plus loin :
invesssements coûteux, situaon crée des rivalités avec régions voisines et inégalités dans la ville même.
● Pb de pollu,on : milliers de tonnes de déchets non traités, polluon de l’air, c’est une des villes les + polluées au monde
(quelques 30k usines + 3M de véhicules), mesures de l’Etat insuTsantes (circulaon alternée depuis 1989).
● Pb de transports : Etat a construit autoroutes, boulevards périphériques, développe les transports publics (métro depuis 1962,
voie ferrée desservant pop pauvres depuis 1992...). Mais insuTsant pour répondre aux besoins croissants car expansion ville,
déconcentraon provoque l’augmentaon des Zux pendulaires.
● Une solu,on : Aménagement de la région pour déconcentrer Mexico (depuis 1950, créaon villes nouvelles mais échec) :
Ciudad Satelite (4n des 1950s) : conçue comme ville nord-am mais simple banlieue. Ciudad Sahagun (100km de Mexico) :
conçue comme futur centre automobile mais ville sinistrée depuis crise de 1982.
● Ajd : Etat privilégie le dév de villes proches de Mexico et transports modernes.
26
● Métropole de rang mondial : Apparent à l’AMM. Concentre acvités économiques (2ème port mondial, place 4nancière de
premier ordre, nombreux sièges sociaux, awre les IDE) et culturelles. Rayonnement internaonal (expo universelle de 2010).
PUDONG (quarer neuf) est surnommé le « ManhaEan de Shanghai », il est doté d’une ZES qui a permis l’essor d’un quarer
d’aOaires : le Bund. Et hub aéroportuaire avec nouvel aéroport de Pudong.
● Le port de Shangaï : aujourd’hui c’est le 2ème plus grand port du monde mais complètement engorgé avec une croissance
annuelle de son tra4c de 30%. 1/5 des exportaons du pays y transitent.
● Construc,on en 2000-2001 d’un nouveau port en eaux profondes sur les îles Yangshan, au large de Shanghai : il se trouve sur
la route des porte-conteneurs qui n’ont donc pas besoin de s’insérer dans le delta de la rivière Huangpu pour accoster.
Le bidonville de Dharavi
● Montrer l’importance des bidonvilles dans les PED : plus grand bidonville d’Asie avec entre 800k d’habs dont 80% y travaille.
● Pour montrer que les bidonvilles sont une zone de dynamisme économique : Dès les 1930s se développent des acvités de
tanneries. Aujourd’hui, essor du secteur informel (ateliers de joaillerie). CA de Dharavi 400M$.
● Un exemple de muta,on urbaine dans le TM qui peut accompagner le développement :
o Durci>ca,on de l’habitat, raccordement à l’eau et à l’électricité car paradoxalement certaines classes moyennes
choisissent d’habiter des bidonvilles pour économiser sur leur loyer ont plus de moyens et donc meilleures condions de
vie.
o Lieu d’intégra,on et de solidarité sociale : mise en place d’organisaons de geson des quarers originales (autogeson,
groupes de pression qui inZuencent la municipalité). Cohabitaon de musulmans et d’hindous.
o Problèmes sanitaires : 1 latrine pour 1400 personnes dans le bidonville.
o Menace de la municipalité : 2007, la zone de Dharavi est mise en vente pour être transformée en banlieue chic, car elle se
trouve à proximité du nouveau centre d’aOaire ultramoderne, Bandra Kurla. Mouvements de résistance de la part de la
pop.
o Inégalité avec le reste de Bombay : tour Anlia, résidence privée de Mukesh Ambani, PDG de Reliance et 1ère fortune
d’Inde (4nie en 2010, 27 étages, elle aurait coûté 1Md$ : résidence la plus chère au monde).
o Améliora,on par des poli,ques volontaristes de l’Etat : Dharavi a béné4cié du programme de ges,on des déchets du Caire
+ Dharavi Development Project 2004 : partenariat public-privé mis en place par un architecte américain d’origine indienne,
coût évalué à 2,3Mds $, les constructeurs privés doivent construire des pets appartements de 21m2. Les habitants qui y
sont relogés peuvent libérer des terres sur lesquels d’autres appartements et centres commerciaux vendus à prix élevés
peuvent être construits.
27
déjà un budget 4nal aux alentours de 18Mds € au sein duquel les 4nancements publics pourraient être beaucoup plus
conséquents (infrastructures de transport) stratégie de transforma,on urbaine à long terme.
● Enjeux urbains : des Jeux pour « requali4er » des quarers : des « legs olympiques » : une piscine olympique, une arène
couverte et le village olympique sur trois communes de Seine-Saint-Denis. Les objecfs à Paris : intégrer la Seine-Saint-Denis
(banlieue dégradée, nombreux immigrés) au centre d’une ville globale gentri4caon. Une étude menée en 2007 esme
que l’organisaon des JO aurait en vingt ans, de 1988 à 2008, entraîné le déplacement de 2M de personnes : (expulsions,
montée des prix immobiliers). Dans l’ensemble des municipalités accueillant des infrastructures olympiques, le parc de
logements sociaux est ainsi en diminuon. Les JO permeRent d’exclure et de métropoliser plus haut, plus vite, plus fort.
MERS
Les Etats-Unis, incontestable thalassocrator
● Le Thalassokrator : terme de Strabon (Anquité), montre la dominaon matérielle et technologique des US, et entreen
d’une présence permanente dans tous les océans. Contrôle des Zux stratégiques, capacité de projecon, faible délai
d’intervenon. Les US ne sont pas une thalassocrae (puissance polique fondée sur la dominaon des océans).
● Exemple d’un aspect de la puissance américaine : L’US Navy dispose actuellement du tonnage des 4 autres OoEes les plus
importantes du monde réunies, d’un quasi-monopole des porte-avions (11), de 14 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins
(SNLE) et 55 sous-marins nucléaires d’aEaque, de ZoRes basées partout dans le globe (Diego Garcia, Guam, Okinawa) et
d’une force spéciale, les Marines. Les US disposent d’une industrie à la chaine pour les navires les plus courants, et d’un
budget colossal (4% du PIB dans le militaire).
● Rappel des OoEes américaines : II° FloEe : Océan Atlanque (base à Norfolk, en Virginie), III° FloEe : Océan Paci4que Est
(base à Pearl Harbour), IV° FloEe : Atlanque Sud et Mer des Caraïbes (base à Mayport, en Floride), V° FloEe : Golfe Persique,
mer Rouge et mer d’Oman (base à Bahreïn), VI° FloEe : Méditerranée (base à Naples, en Italie), VII° FloEe : Paci4que Ouest
et océan Indien (base au Japon).
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stratégique : le port de Mombasa sert de gateway commerciale vers l’organisaon commerciale de la Communauté d’Afrique
de l’Est, plus vers l’Ethiopie et la RDC. Le port de Mombasa dessert ainsi à la 2ème région la + dynamique d’Afrique.
● Un port qui illustre un retard africain : Ce port illustre aussi la situaon de dépendance du Kenya et de l’Afrique en général :
85% du tra4c du port est lié aux importaons ; les produits manufacturés, biens d’équipements ou produits chimiques
(engrais…) représentent 60% des importaons, et les produits alimentaires 20% ; les maères premières et produits agricoles
représentent 80% des exportaons du port.
● Dé> majeur ajd : meilleure connexion avec l’ext, avec le marché intérieur africain : ajd, le prix des biens qui circulent par le
port de Mombasa comportent 30% de coûts de transports, contre 4% pour les corridors commerciaux les plus eTcaces. Cela
illustre un retard africain (au moins d’une pare de l’Afr) dans les infrastructures, ce qui a un impact sur la compévité du
pays.
Un exemple…pour le Nicaragua ?
● La fréquentaon est un reOet de la hiérarchie économique mondiale : US principal client, devant Chine et Japon. Rente de
1Md$/an suscite des aspira,ons. 2013 le Nicaragua donne concession de 50 ans à un consorum chinois pour créer un
passage plus long (pour plus gros navires) : durée 10 ans et coût 40Mds $. Opportunité pour Nicaragua de créer un axe de
dév pour sorr de la pauvreté.
● Limites : les chinois ont obtenu les droits de construcon ET d’exploitaon : la rente du canal ira dans les poches chinoises
avant tout stratégie chinoise de diplomae des infrastructures pour accroître sa présence mondiale. Les travaux
nécessitent des déplacements de popula,on, menace l’écosystème du lac Nicaragua (2ème réserve d’eau douce en Amérique
Lane) et des réserves naturelles. Les travailleurs locaux sont en4n mécontents de leurs condions de travail, ( 1/4 chinois), et
également une peur de l’ouverture avec des zones franches le long du canal qui apporteront la concurrence interna,onale
sans code de travail naonal.
● Mais projet momentanément abandonné (entreprise chinoise en diTculté, propriétaire volalisé, Nicaragua pas les moyens
de construire seul, et Chine s’est rapprochée du Panama).
● Ajd : le canal va encore voir croître sa fréquentaon (dans 10 ans : 600Mt/an). Mais impact écologique et des milliers
d’indigènes ont été déplacés.
Route de l’Arc,que
● Ressources : eau douce, hydrocarbures, poissons notamment.
● Une possible route mari,me due à la fonte des glaces qui
raccourciraient les routes habituelles (9000 km gagnés sur
Londres-Yokohama par exemple)). Mais il n’y a pas encore de
ports pour assurer une véritable route marime : les
compagnies marimes ne sont pas intéressées, ce sont surtout
les Etats.
● Problèmes géopoli,ques, entre pays riverains (Canada et Russie
revendiquent les eaux) et pays ulisateurs :
o La Russie s’appuie sur le prolongement de son plateau
connental, elle est allée planter en 2007 un drapeau en
tane à 4000m de profondeur pour montrer sa
souveraineté (dorsale Lomonossov). Au cœur de sa polique
avec Objecf 2020 qui développe des ports et
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infrastructures en Sibérie. La Russie veut faire des 4 000 km reliant le détroit de Béring à la mer de Kara un axe
commercial entre l’Europe et l’Asie.
o Pour les US tous les détroits sont internaonaux donc libres de passage (ils n’ont pas ra4é Montego Bay).
o La Chine est intéressée : elle est admise comme membre observateur permanent au Conseil de l’Arcque (créé en 1996)
en 2013. Les membres refusent un traité proposé par UE sur modèle de l’antarcque + tensions Norvège/Russie
● Ques,ons environnementales : espace fragile, cimeère des sous-marins de l’URSS, tourisme, Inuits.
FRONTIERES
La triple fron,ère une zone grise de la mondialisa,on
● Une des zones grises les plus ac,ves de la planète : à cheval entre le Brésil, le
Paraguay et l’Argen,ne. S’est développée dans les années 1960s avec le projet du
barrage Itaipu. Il devient alors un levier d’intégra,on de la région et se développe
autour un commerce intrarégional, basé sur la producon énergéque notamment.
Ajd il fournit 17% de l’énergie consommée au Brésil et 75% de celle consommée au
Paraguay.
● Un espace majeur d’échanges mul,formes : un des hubs les + opaques de la
mondialisa,on. Les échanges y sont permanents, mulformes et croissants. Par
exemple, Ciudad del Este au Paraguay, a le statut de ZF mais est en réalité un
gigantesque marché noir où les marchandises réceponnées sont redistribuées plus
chères vers le Brésil. CeRe ville est aujourd’hui au 3ème rang mondial pour les transacons commerciales derrière HK et
Miami.
● Échanges migratoires importants : un carrefour migratoire qui forme une conurba,on transfrontalière tripolaire entre
Ciudad del Este au Paraguay, Foz do Iguaçù au Brésil et Puerto Iguazú en Argenne. Les échanges migratoires sont anciens
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(Iran, Palesne et Syrie dans les 1970s, puis asiaques) et créent un espace mulculturel. Ce territoire montre la diXculté de
précisément dé>nir les fron,ères entre certains pays. La triple fronère est un « territoire mobile » car près de 40 000
personnes traversent chaque jour le « Pont de l’Amié », entre le Brésil et le Paraguay.
● Paradis sud-américain de la contrebande et du blanchiment de cash criminel : Les tra4cs illégaux sont permis par l’aide d’un
Etat paraguayen défaillant et une indulgence certaine du Brésil et de l’Argenne. CeRe zone peut également servir de clef de
lecture des relaons entre les US et l’Amérique Lane. Depuis le 11/09/01, une surveillance américaine permanente est en
place car une crainte que la rente du commerce n’alimente des cellules terroristes plane.
● Zone de non-droit où se trouvent des bases arrière de nombreux groupes illégaux voire terroristes (base de renseignement
iranienne, le par Hezbollah (quali4é de « djihadiste chiite » y est présent) et lieu de transit de la drogue (notamment la
cocaïne dans sa route vers l’Europe).
31
● Crise des maquiladoras en 2000 : Liée à la concurrence chinoise, à la bulle internet, aux migrants clandesns qui s’intègrent à
l’économie de la Sun Belt avec l’essor des acvités informelles.
● Une interface Nord-Sud majeure : Ecart de développement de 1/10 entre Californie et région mexicaine transfrontalière.
Salaire moyen 5x inférieur au Mexique qu’aux USA. Se voit aussi dans la diOérence du réseau rouer. Les Twin-Ci,es, comme
San Diego-Tijuana, El Paso-Ciudad Juarez illustrent les écarts de dév : Geson, 4nance, urbanisaon plani4ée dans la ville
américaine vs Assemblage, producon et urbanisme sauvage autour des usines dans la ville mexicaine. 1/3 de la pop
mexicaine vit dans le Nord du pays.
● Réac,va,on de la fron,ère liée aux enjeux sécuritaires et aux migrants clandes,ns : Débat naonal sur la place des
hispaniques dans la société. Mise en place d’une « smart border » (via des drones, caméras, infrarouges et radar). 2006
Secure Fence Act, édi4caon d’un mur intégral sur 1200km dans les zones les plus poreuses. Toutefois la fermeture est
impossible car les US ont plus que jamais besoin d’une main d’œuvre abondante et bon marché et recherchent un co-
développement avec le Mexique, qui béné4cie des remises. Chemin de la drogue pour les US. Trump 1er jour présidence
« une na,on sans fron,ère n’est pas une na,on », promis 4nirait mur 3100km, devrait coûter 26 Mds $, pour le
4nancement doit avoir accord du Congrès. Mais veut faire payer le Mex. Propos de Trump pendant sa campagne : « Quand le
Mexique nous envoie ses gens, ils n'envoient pas les meilleurs éléments. Ils envoient ceux qui posent pb. Ils apportent avec
eux la drogue et le crime. Ce sont des violeurs. »
● Trump’s Wall : 9 janvier 2020, Trump a obtenu l’autorisaon d’uliser 3,2 Mds d’euros du budget du Pentagone a4n de
4nancer la construcon du fameux mur à la fronère mexicaine.
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luRe contre l’immigraon d’Afghanistan, tra4c de drogue. MO : Turquie-Syrie 2015 7km. Europe : Chypre depuis 1974 mais
commence à être détruit. France mur Calais 1km protéger le RU des Zux migratoires.
CSQC : l’exploitaon (légale) de l’ambre pro4te davantage à la Pologne/Lituanie qu’à la Russie (en 2011
rapporte 20M$ à la Russie et 600M$ à la Pologne)
Movaon des tra4quants = $$ car les salaires en Russie sont très bas alors que le coût de la vie à Kaliningrad
est presque aussi cher qu’en Europe
- Tra4c du tabac
- Tra4c de l’industrie de la pêche
- Tra4cs transfrontaliers : vente d’alcool et d’essence en Lituanie/Pologne car 2x moins cher
=> La corrupon est systémique à Kaliningrad (police, douanes, tribunaux…) : irréversible
Mais paradoxalement situa,on économique de l’enclave confortables grâce à quelques entreprises qui ont su ,rer
pro>t des atouts géographiques :
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REFERENCES
CITATIONS
● Barroso, ancien président de la Commission européenne 2005 : « Le passé, le présent et l’avenir de l’Europe est ancrés dans
les océans et les mers ».
● Sir Walter Raleigh, explorateur anglais XVIème : « qui ent la mer ent le commerce du monde ; qui ent le commerce du
monde ent la richesse du monde ; qui ent la richesse du monde ent le monde lui-même ».
● Leon PaneEa, ancien secrétaire de la défense 2011 : « nous pourrions faire face à une cyber-aRaque qui serait l’équivalent de
Pearl Harbour ». Cela montre le potenel déstabilisateur du cyberespace et l’inZuence américaine sur celui-ci.
LA MER
Amiral Alfred Mahan The in2uence of Sea Power upon history 1890
● Idée : Sea Power : il tente de trouver des causes à la grandeur britannique. Il en déduit que les US, pour devenir une grande
puissance, doivent contrôler les océans, tant sur les plans militaires que marchands. Il faut donc sécuriser les espaces
marimes (Panama, 1914) et développer ses ZoRes.
● Idée : la Méditerranée est un espace cohérent, porteur de dynamiques éco, poliques et sociales propres à cet espace. C’est
une interface.
● Idée : la vie marime est œcuménique et mondiale. Le comportement des naons n’est donc pas totalement libre et se
conçoit dans l’interdépendance. Un système océanique se construit à travers l’organisaon de l’espace, structuré par des
infrastructures d’équipements et animé par des Zux. Ce sont ces Zux qui alimentent les tensions en un lieu qui se répercutent
ailleurs.
● Idée : l’Arcque était un « non-lieu géopolique » mais la mondia le rend aRracf, d’où les tensions entre les Etats riverains.
LES VILLES
Joël Garreau (journaliste-chercheur) Edge City, Life on the new Fron er 1991
● Idée: inventeur du terme “edge city” : ville en périphérie qui oOre plus d’emplois, de services, d’infrastructures. Il pose ainsi
le problème de la ségrégaon socio-spaale, l’urban sprawl.
Paul Bairoch (historien) De Jéricho à Mexico, villes et économies dans l’Histoire 1996
● Idée : il oppose l’urbanisaon des pays développés (exode rural dû à la modernisaon agricole et industrialisaon des villes) à
celle des PED (sans industrialisaon, sans dév et migraon du désespoir) qui balance dans l’hyperurbanisaon anarchique où
domine l’informel. L’urbanisaon des PED n’est donc pas un atout. Il s’oppose ainsi à Milos Santos qui la voit comme un
bienfait.
● Idée : il parle d’une « économie d’archipel » où les grandes métropoles, centres de commandement, constuent un réseau
dominé par les « villes globales ». Elles sont davantage tournées vers l’extérieur que vers leur arrière-pays, d’où la formule
d’Archipel Mégalopolitain Mondial et la marginalisaon des autres espaces par un eOet tunnel global.
Saskia Sassen (sociologue) The Global City: New York London Tokyo 2001
● Idée : Tokyo, Londres et New York sont des “villes globales”. Elles sont le fruit de la nouvelle DIT : la désindustrialisaon des
pays développés et l’industrialisaon des PED plus compéfs a nécessité une internaonalisaon rapide des 4nances qui
s’appuie sur un réseau de transacons à l’échelle mondiale contrôlé par ces villes, de même que d’autres foncons de
commandement et de coordinaon : concepon, décision, geson des IDE.
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Pierre Veltz (sociologue et économiste) Mondialisa on, villes et territoires : une économie d’archipels 2014
● Idée : les études urbaines se sont focalisées sur les dysfonconnements des villes (pauvreté, chômage, sous-développement,
insécurité) mais la réalité fondamentale de la ville est qu’elle est un bienfait, un plus.
● Idée 2 : il reprend l’idée d’O. Dollfus que les pôles urbains majeurs sont extrêmement connectés entre eux (il y a davantage
de connecons entre Londres et New York qu’entre Londres et Birmingham pourtant 2 ème ville d’Angleterre), formant une «
économie d’archipels », qui enjambent les découpages naonaux. A citer pour se détacher de Dollfus qui reste archi
classique.
LES FRONTIÈRES
Kenichi Ohmae (géographe)
● The Borderless world 1990 : la mondialisaon signe la 4n des fronères, au sens d’une ligne entourant un Etat souverain sur
son territoire. Selon lui, le monde doit devenir un pavage de territoires surmontés de réseaux transnaonaux que les Etats ne
peuvent contrôler. L’Etat-naon est obsolète et ce sont les FMN qui jouent un rôle local (territoire, culture) et transnaonal.
● De l’Etat-Na on aux Etats-Régions 1995 : il y a des transferts de pouvoirs de l’Etat vers les régions. Ils deviennent des
4gurants sur la scène économique face aux Zux transnaonaux qu’ils ne contrôlent pas en raison des rigidités structurelles et
des pressions de diOérents groupes d’intérêts.
● Idée : La fronère est une instuon qui relève du droit internaonal, délimitant l’exercice d’une souveraineté. Elles
dé4nissent un dedans et un dehors, essenels pour dé4nir une identé collecve.
● Idée 2 : La mondialisaon économique s’accompagne d’un mouvement de consolidaon territoriale, contrairement à ce que
l’on peut penser. En eOet, sur les 248 000 km des fronères existants aujourd’hui, 10% datent d’après 1991. Le regain
d’intérêt provient de la menace de la mondialisa,on (migrants, proteconnisme), les Etats veulent reprendre le contrôle de
leur territoire. Un monde sans fronère est un monde sans loi. De nouveaux types de fronères ayuent aujourd’hui : espaces
marimes (Montego Bay), aériens, terrestres (lignes de cessez-le-feu), cyberespace.
● Idée 3 : Le droit internaonal, à travers la Charte des Naons Unies, protège les fronères comme oul de sécurité. Les
fronères sont des 4ltres qui régularisent, canalisent les Zux.
● Bilan mi,gé des ONG : elle pointe du doigt le fait que les bénévoles viennent du N et ne soient pas au fait des spécialités
culturelles + « charity business » = dérive marchande de certaines ONG. Pour elle il faudrait plutôt favoriser les organisaons
locales.
● Elle es,me que les ONG ont une rela,on ambiguë au développement : légimité autoproclamée (Arche de Zoé persuadés
que ce qu'ils font est bien lorsqu’ils ramènent en France 103 enfants de – 5 ans du Tchad alors en guerre, mais perçu par le
Tchad comme un enlèvement), mais peuvent prendre la place de L’État qui invest moins dans des domaines tels que la santé
ou l’éducaon.
● Idée : la fronère doit être poreuse et non imperméable. Elle doit jouer le rôle de 4ltre et doit être au service de l’Etat-naon
(un Français se sent français encore plus sur le territoire français). Il a peur des murs du coup.
● Les fron,ères poli,ques restent des éléments fondamentaux du système internaonal. Depuis 2000, 25 000km de tracés ont
été élevés et reconnus. Si elles sont aujourd'hui moins visibles, voire même dématérialisées, elles n'en restent pas moins
concrètes et opératoires. Mais face à l'illusion de l'uniformité des situaons frontalières, il est nécessaire de décomposer
l'hypothèse d'un retour généralisé des fronères. « Une fronère n'est pas un tracé abstrait mais une instuon, et la
franchir aisément ne l'annule pas. Abolir les fronères, c'est faire disparaître les États. Un monde sans fronères est un
monde barbare »
• Idée : fait le constat que depuis 2009 jamais les paradis 4scaux ne se sont aussi bien portés. L’awtude des grands Etats est en
eOet ambivalente puisque chaque grande puissance contrôle étroitement une ou plusieurs de ces places oOshore, puisque
des Etats comme les US, le RU, les Pays-Bas, font pare des principaux paradis 4scaux.
• Idée : esme que la cyberguerre ent davantage du baRage médiaque que du risque véritable. Pour lui, ne peut être une
guerre car pas violent physiquement, ne cause potenellement pas de morts, et n’endommagent pas les bâments. Passant en
revue les principales cyberaRaques connues, il en conclut qu’elles se résument toutes peu ou prou à des actes de sabotage,
d’espionnage et de subversion qui étaient déjà au cœur de la guerre froide. Dans la « cyberguerre froide » qui a opposé
l’administraon Obama à la Russie >n 2016, ce sont des moyens très classiques, typiques de la guerre froide tradionnelle, qu’a
employés Obama en expulsant des diplomates russes.
COMPLEMENTS ORAUX
UN MONDE SANS FRONTIERES : UNE UTOPIE DEPASSEE ?
Utopie : projet d’orga polique ou idéal qui ne ent pas compte des contraintes de la réalité, des faits objecfs par extension
un projet irréalisable, un chimère.
Sans fron,ère : mondialisaon forme un monde débrassé des fronères avec libéralisaon, ouverture, marché planétaire, un
monde débarrassé des naonalismes. Or on constate que ajd les fronères résistent, se renforcent, surgissent là où il n’y en avait
pas utopie dépassée.
Le sujet amène à la forme qu’a prise, que prend et que peut prendre la mondialisaon
Où se situe l’avenir des fron ères dans la dynamique de déterritorialisa on et de reterritorialisa on des eco qui caractérise la
mondialisa on :entre monde sans fron ère (K. Omahe), un monde plat (Friedmann) et l’éloge des fron ères (Régis Debray) ?
Au cours du XXème s’est aXrmé le rêve d’un monde sans fron,ère puisque celles-ci sont devenues des obstacles de moins en
moins acceptés, et moins eXcaces, ce qui a donné naissance à l’utopie de la >n des fron,ères
● Mulplicaon des fronères au cours du XXème : créaon de nvx États, disparion empires coloniaux, disparion
communisme. Aussi apparion de nelles fronères : idéologique avec GF (mur Berlin)
● Mais ces fronères sont perçus comme des obstacles aux échanges or l’intern° puis la m° ont poussé à une mise en
réseau : l-é, capitaux, libéralisa°, valorisaon d’espaces transfrontaliers, valorisaon d’espaces sans fronères
(cyberespace, mer, espace, Antarcque). Rejetés car perçus comme facteur de guerre et inopérante face aux risques :
Tchernobyl et la France qui dit que s’est arrêté à la fronère : faux. Sanitaire
● Valorisaon de la coopéraon entre États
Toutefois ce rêve est illusoire car les fron,ères ont résisté et se sont mul,plié et cela est bien une utopie : éloge des fron,ères
et obsession des fron,ères :
● Dps 4n GF, créaon de 25000km de nelles fronères : europe plus du quart date de après 1991, volonté de matérialiser
ces fronères sous forme de mur (Trump)
● Apparion de nelles fronères : orga régionales (UE), naonalismes régionaux, intérieur même des villes (Irlande avec
Belfaste, Israël : ségrégaon polico-spaale)
● On assiste ajd à un retour du naonalisme, du souverainisme qui voit dans la fronère l’incarnaon d’une identé :
commercial avec proteconnisme
Mais les fron,ères mutent, se redé>nissent, se renouvellent car elles apparaissent indispensables et nécessaires, sont
indépassables
● Fronères interfaces, sélecves smart border
● Nouveaux domaines avant perçus comme sans fronère : mers et o »c »ans, cyberespace (data center, pare-feu)
● Elles demeurent garantes des États Naons : Brexit donc volonté de reprendre contrôle des fronères car l’État et la
naon ne peuvent se concevoir sans fronères : une id ne peut se concevoir qu’en sachant qui est exclu, en dehors
(Debray)
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POINT SUR LES ROUTES MARITIMES
• Dé>ni,on : inéraires empruntés par un grand nombre de navires, reliant les ports majeurs. Elles sont déterminées par la
localisaon de hubs, façades portuaires, canaux et détroits disponibles.
o Routes du pétrole et vracs secs: part du Golfe Persique vers USA (Bonne Espérance), vers Japon (Malacca), vers Europe
(Suez, Gibraltar, Calais).
o Route des conteneurs : artère circumterrestre conteneurisée, polarisées par les ports asiaques.
• Enjeux des détroits :
o Problème de la propriété : liberté de navigaon instaurée par Montego Bay (problème pour les marchandises illicites).
o Flux illicites : migraon clandesne, contrebande, piraterie.
o Géopoli,que : détroits turcs et scandinaves (ancien rideau de fer) sont stratégiques pour le pétrole. Détroit d’Ormuz :
zone de tension que les pays développés veulent contrôler (USA, France à Djibou, Chine).
o Environnement : Bosphore (maères dangereuses dans une ville de plus de 10M d’hab.), bateaux abandonnés en
Arcque.
LES MEDITERRANEES
LA MÉDITERRANÉÉ EUROPEENNE, PONT OU FOSSÉ ?
• Un monde unitaire ? une certaine unité historique et culturelle acquise dans l’Anquité; berceau de la démocrae et de la
République, des monothéismes. Existence d’un modèle économique méditerranéen : industrialisaon à parr 1850’s,
surtout sous l’impulsion des Etats et moins des acteurs privés. LiEoraux marqués par l’industrie lourde, la pétrochimie
(Marseille, Algérie) ; 1er espace d’accueil mondial du tourisme : pour son climat, son patrimoine, des infrastructures
adaptées (staons balnéaires).
• Une zone de fractures : fracture démographique entre un Nord vieillissant et un Sud en pleine explosion démographique.
Une fracture économique : des encarts de développement, permanence d’une sorte de DIT.
• Une zone stratégique : contrôlée militairement (ZoRe américaine), zone marquée par des tensions entre Etats riverains :
Grèce-Turquie sur Chypre, conZit israélo-palesnien, conZits d’usage autour de l’eau, du pétrole ; des dé>s
environnementaux.
• L’Europe et la Méditerranée : préoccupa,on tardive ; en 1995 le partenariat Euromed (processus de Barcelone) est créé ́, mais
il 4nit par fusionner avec la PEV en 2004 ; relance en 2007 avec l’UPM de Sarkozy.
UNE MÉDITERRANEE ASIATIQUE ?
• François Gipouloux : un commerce structuré autour des métropoles puissantes, plateformes d’échanges, sur des liRoraux
plus développés que l’intérieur des territoires. Echanges entre plusieurs Etats, mis en concurrence, qui tentent de sécuriser
l’espace marime plus que le territoire ; existence d’écarts de développement rapprochent la mer asiaque de la
Méditerranée.
• Mais quelques diUérences notables : les villes italiennes de la Méditerranée n’étaient pas reliées poliquement entre elles,
alors que les ports chinois, bien que concurrents, sont unis dans la Chine. L’Etat central en Asie conserve un contrôle des
̀
métropoles liEorales contrairement à l’ancienne Méditerranée.
LES CARAÏBES, UNE MÉDITERRANÉE AMÉRICAINE ?
• Des points communs avec la Méditerranée : interface Nord/Sud, un grand nombre d’Etats, dont plusieurs grandes
puissances (Etats-Unis, puissances européennes qui ont des territoires). Une mer traversée par des Oux importants :
tourisques (premier bassin de croisière au monde), des échanges d’hydrocarbures, des Zux migratoires acfs. Une zone
stratégique, avec un point de passage important (canal de Panama), une présence militaire (ZoRe américaine) et plusieurs
tensions et conOits, notamment pendant la guerre froide.
• Mais les Caraïbes ont leurs par,cularités : inégalités sont par,culièrement frappantes (entre Etats-Unis et Haï). Une région
qui reste en retrait dans la mondialisa,on, davantage contrôlée par les Etats-Unis que la Méditerranée par ses riverains
européens. On la quali4e donc davantage d’arrière-cour des USA plus que véritable méditerranée américaine.
L’EUROPE ET LA MER
L’Europe possède un esprit « thalassique » : ouverture sur la Méditerranée, la Mer Noire, Balque, 50% des Européens vivent à
moins de 50km de la mer, elle possède la Northern Range capable de rivaliser avec l’Asie Paci4que.
● Mers et liEoraux ont renforcé la puissance éco européenne : au cœur de la mondialisa,on (Northern Range feedering, 45%
de la ZoRe mondiale).
● MAIS elle est en déclin : Le monde bascule vers le Paci>que, elle subit les lois américaines : 1921 Traité naval de Washington,
37
● 1956 Crise de Suez, l’UE s’est construite dos à ses fron,ères mari,mes, les poliques navales restent naonales. Recul
sensible : France 1970 : 8ème rang mondial pour la ZoRe commerciale, 29ème aujourd’hui. Intérêt tardif (basculement avec
entrée Danemark, Irlande, UK en 1973).
● Elle apparaît alors à la recherche de nouvelles voies d’aXrma,on mari,me : avoir plus de poids à l’OMI pour se faire
entendre, délimiter une zone sensible Portugal-Irlande, même si ses poli,ques récentes se concentrent davantage sur les
liEoraux que sur les mers : vocaon tourisque, qui contre balance son ancienne hégémonie sur le monde.
● Grandes poli,ques d’aménagement : mesures d’Etats (plan Racine en 1963, bétonisaon de Benidorm), projets communs
(pont de l’Øresund, tunnel sous la Manche en 1994, autoroute de la mer Gijon/St Nazaire).
● Les enjeux : pour la puissance, forces navales sous dimensionnées (1 porte-avion), puissance marime montre le manque de
puissance : des ambions (Europe Bleue en 1983, agrandissement de RoRerdam) mais freinée par ses principes (écologie) et
son fonconnement décisionnel (il y en a pas). Développement durable : liRoraux saturés, surpêche → UE lance Natura 2000
(réseau de sites naturels, faune et Zore comme patrimoine), extension de RoRerdam abandonné (protecon des oiseaux
migrateurs). Cohésion européenne : source de conZits (« amis de poissons » (Scandinavie) contre les « amis des pêcheurs »
(France, Espagne, Portugal)), soutenir Balque pour contrebalance Northern Range.
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DÉFINITIONS 2
ENJEUX 3
ACCROCHES 3
CHRONOLOGIES 4
CONTEXTE HISTORIQUE, IDENTITE ET SOCIETE 6
LA CONSTRUCTION DU TERRITOIRE AMERICAIN 6
LES US DEPUIS 1945, POINT PAR POINT T’AS CAPTE 7
POPULATION ET SOCIETE AUX US 9
US ET ECONOMIE : EVOLUTION DU ROLE DE L’ETAT FEDERAL 10
SIÈCLE 11
LES US ET LA MONDIALISATION 11
LES VECTEURS DE L’INFLUENCE DES US DEPUIS 1945 12
LE DOLLAR 13
L’OTAN 14
L’INDUSTRIE AUX US 15
LE DECLIN AUX US 15
LES US ET LE MONDE 16
LES US ET LE CONTINENT AMERICAIN 17
LES US ET L’EUROPE 17
LES US ET L’ASIE 18
LES US ET LE MO 19
EXEMPLES 21
TERRITOIRE 21
ENTREPRISES AMERICAINES 22
PUISSANCE AMERICAINE 23
RELATIONS INTERNATIONALES 24
RÉFÉRENCES 25
DÉFINITIONS
Big Sck : poli%que étrangère menée par le président Théodore Roosevelt au début du XXe siècle pour protéger les intérêts
économiques des États-Unis en Amérique la%ne, principalement dans la zone des Caraïbes. Elle conduit à un accroissement des
forces navales de l'armée américaine et à un engagement plus important sur la scène poli%que mondiale.
Diplomae du dollar : ini%ée par le Président William H. Ta@, son but est de stabiliser poli%quement et économiquement l’Amérique
La%ne et l’Asie de l’Est, pour promouvoir les intérêts commerciaux américains en encourageant les inves%ssements de capital
américain à l’étranger. Cela permeCait aux US de %sser des liens privilégiés avec ces pays, au détriment des autres puissances.
Puissance :
Raymond Aron : « j’appelle puissance sur la scène interna%onale la capacité d’une unité poli%que d’imposer sa volonté aux autres
unités » (Paix et guerre entre les na%ons)
Hans Morgenthau : « l’emprise d’un acteur sur l’esprit et les ac%ons des autres ». (Insiste sur la rela%on psychologique entre celui qui
exerce la puissance et celui sur lequel elle est exercée).
Serge Sur : « Capacité de faire, de faire faire, d’empêcher de faire, de refuser de faire »
Économie dominante : "un espace économique na%onal qui, en raison de sa dimension, de son pouvoir de négocia%on, de la nature
de ses ac%vités, exerce sur le reste du monde des eLets asymétriques qui ont tendance à renforcer son pouvoir" (F. Perroux).
o Centre d'où partent les impulsions qui inNuencent le reste du monde (innova%on, créa%on monétaire, produc%on...)
o De ceCe puissance découle la capacité d’imposer son point de vue sans être inNuencé en retour.
o Mais cela impose également des responsabilités (main%en de l'ordre économique interna%onal…).
Hégémonie : type d’exercice de la puissance géopoli%que se caractérisant par :
o La domina%on sans partage d’un Etat sur des pays en situa%on d’infériorité
o Le refus par cet Etat d’une maîtrise territoriale directe à laquelle est préférée une mainmise indirecte et une hiérarchisa%on
des subalternes
o Une pra%que récurrente de l’unilatéralisme.
Leadership : type d'exercice de la puissance selon laquelle le pays dominant accepte d'assumer l'ensemble de ses responsabilités,
c'est-à-dire ses droits et devoirs envers ses alliés. Exercice solidaire de la puissance car suppose en par%culier la consulta%on des
membres de l'alliance avant toute décision stratégique, le sen%ment de former avec eux une communauté d'intérêts iden%ques.
S'oppose à l'hégémonie.
Impérialisme : poli%que d'un État visant à en réduire d'autres sous sa dépendance (poli%que et/ou économique et/ou culturelle) avec
une mainmise territoriale directe, ne se traduisant pas forcément par l'annexion (à la diLérence de la colonisa%on).
Modèle :
o Système abstrait dont la fonc%on est de représenter la réalité de façon très simpliSée, mais formalisée. Doit permeCre
l’étude d’un phénomène réel. Le modèle américain, c’est à la fois : l’explica7on, l’excep7on, et l’exemple.
o Etat ou système idéologique, poli%que, socio-économique et culturel se caractérisant à la fois par sa singularité et sa
propension à être imité. Existe aussi la no%on de contre-modèle : en réac%on par rapport à un modèle existant, et fait Sgure
de repoussoir en raison de ses échecs.
o P. Hagge: en 1965 : une « représenta%on idéalisée du monde réel construite pour démontrer certaines de ses propriétés ».
Alain Rey déSnit le modèle comme « système représentant les structures essen%elles d'une réalité ».
Enforcement : renforcement du libre-échange, à travers une poli%que commerciale agressive menée par les US dans les années
1990s (sous Clinton), dans le cadre interna7onal (Uruguay Round, créa%on de l’OMC), régional (ALENA ajd USMCA) ou bilatéral (plus
de 200 accords signés dans la décennie 1990 pactomanie).
Enlargement : en parallèle de l’enforcement. Élargissement de la démocra7e dans le monde, concept qui jus%Se une poli%que
d’interven%on militaire comme en ex-Yougoslavie et au Kosovo, et économique comme les aides économiques versées aux ex-pays
communistes d’Europe de l’Est (certains intègrent l’OTAN avant l’UE).
Smart power (Suzanne Nossel): combinaison du so@ et hard power, approche qui souligne la nécessité d'une armée forte, mais aussi
d'alliances, de partenariats et d'ins%tu%ons à tous les niveaux pour étendre l'inNuence américaine et établir la légi%mité du pouvoir
américain. Concept défendu par l’ex Secrétaire d'État Hillary Clinton pour expliquer que les US ne renoncent pas à leur puissance
diploma%que et militaire mais rompent avec le discours messianique et le recours systéma%que à la coerci%on qui avaient caractérisé
l'administra%on Bush.
Lois d’extraterritorialité : Les lois Helms-Burton (en 1996 interdit à n’importe quel personne ou entreprise de ‘traSquer’ avec Cuba)
et D’Amato-Kennedy (en 1996 aussi, même chose contre l’Iran et la Lybie) imposent un comportement aux entreprises
ressor%ssantes d’Etats %ers (même si elles agissent à l’étranger) en faisant peser sur elles la menace de sanc%ons si elles ne se plient
pas aux injonc%ons du législateur américain.
La vision de la puissance : Il y a 3 grandes écoles de pensée concernant la puissance des US et la poli7que étrangère des US :
• Approche mul7latéraliste : les US doivent u%liser de manière mesurée leur puissance aSn d’assurer une hégémonie
bienveillante des US. Les US doivent essayer de forger le système interna%onal en partenariat avec les autres pays (mais
dominé par les US)
• Approche unilatéraliste : u%lisa%on illimitée de la puissance (et non raisonnée) pour pérenniser l’hégémonie américaine.
• Approche minimaliste : repli stratégique des US, abandon d’un rôle ac%f sur la scène interna%onale. Un exercice de la
puissance cantonné au pré carré américain (AmLat). Mais tout cela dans un but d’avoir un rôle de puissance.
ENJEUX
Nature de la puissance américaine : impériale, hégémonique, leader, inquiète ?
Populaon et sociétés : Dans quelle mesure ceCe popula%on est un élément clé de la réussite américaine ? Les US sauront-ils faire
face au déS du passage d’une na7on de WASP à une na7on mul7culturelle ? les US sauront-ils faire évoluer le rêve américain ?
Mel%ng pot ou Salad bowl ?
Évoluon de la puissance des US : en déclin ? (Montée de la Chine, perte de parts de marché remeCant en cause les facteurs
structurels de la réussite américaine, montée de l’Amérique du Sud et volonté d’indépendance) ou s’a*rmant ? (Hyperpuissance
géostratégique, élimina%on progressive des rivaux poten%els au cours du XX e, succès intrinsèque du modèle su\samment souple
pour relever tous les déSs et rebondir après les échecs)
Horizons privilégiés de la puissance américaine : de l’Atlanque au Paci-que ? Ensemble des Amériques ? Espace mondial ?
Modèle américain :
● Dominant ? (Ayant fait ses preuves ou servi par le bras armé de l’hyperpuissance stratégique ?)
● Contesté ? (De l’extérieur avec le « choc des civilisa%ons », de l’intérieur avec une la%nisa%on démographique : ‘reconquête’
espagnole du Texas)
● En déclin ? (Fractures poli%ques culturelles et sociales internes).
Acvisme géopolique des%né à camouNer un éventuel déclin économique pouvant jus%Ser les guerres pour le pétrole,
l’unilatéralisme commercial ?
Elecon de Joe Biden : retour au mul%latéralisme ou America First ? Capable de tenir tête à la Russie et à la Chine ?
Les divisions poliques des USA meCent-elle en danger les US et leur leadership (perte de légi%mité, risques de nouveaux conNits,
tensions internes)
Les États-Unis en Amérique du Nord : le Canada et le Mexique ne sont-ils que des satellites des États-Unis ? Volonté d’indépendance
et de rupture possible ?
Les États-Unis en Amérique : l’inNuence sur l’Amérique du Sud, son rôle dans le développement des pays de l’Amérique du Sud.
Perte d’inNuence face à la montée de puissances comme le Brésil.
Le Paci-que « source, enjeu, arène de la puissance américaine » (A. Litzellmann dans Ques%ons Interna%onales (2005))
ACCROCHES
● Accroches sur la puissance des USA
La domina7on technologiques des entreprises américaines : Tesla 2019 : Entrée en fonc%on de la gigafactory Tesla en Chine,
qui permet au constructeur de démul%plier ses capacités produc%ves et de gagner 700% de valeur en bourse en 2020
Retrait de l’OMS : En 2020, Trump dénonce l’emprise de la Chine sur l’OMS alors que la pandémie de COVID touche le pays, et
accuse la Chine de dissimuler la vérité quand à l’origine du virus. Il annonce donc se re%rer de l’organisa%on interna%onale, alors
que les USA sont un des principaux contributeurs au budget de l’OMS. MAIS Joe Biden réintègre l’OMS dès son entrée en
fonc%on un retour au mul%latéralisme.
Ac7ons unilatérales : Janvier 2020 assassinat de Qasem Soleimani par une frappe de drones, regain de tensions entre USA et
Iran d’autant que Trump s’était re%ré des accords sur le nucléaire Iranien en 2018. Mais réponse propor%onnée du
gouvernement iranien puis erreur en abaCant un avion civil ukrainien Le Covid permet d’eLacer ceCe parenthèse de tension
● Sur le protec7onnisme : 1er juin 2018 : retour du protec%onnisme et risque de guerre commerciale lorsque Trump décide de
Sxer des tarifs sur l’acier (25%) et l’aluminium (10%). L’UE conteste directement : « Nous regreCons fortement ceCe décision
américaine » (JC Juncker) mais ne parviennent pas à changer la donne.
AGaire Huawei : Arresta%on en 2018 de la Slle du fondateur de Huawei au Canada, début d’une guerre commerciale entre les
deux pays Washington veut empêcher Huawei de développer la 5G alors que ses Srmes ont pris un retard considérable. Force
Australie, Royaume Uni à bannir Huawei en l’accusant d’espionnage industriel et coupe tout approvisionnement : Huawei en
di\culté car ne peut se fournir en supraconducteurs et perd d’immenses marchés malgré la conso intérieure qui augmente
25 Mai 2020 : Meurtre de George Floyd à Minneapolis, étouLé par un policier lors d’une arresta%on abusive. Déclenche des
manifesta%ons à travers tout le pays derrière la bannière « Black Live MaCers », suivi d’autres incidents du même type, met en
évidence le problème de violence aux états unis et les fractures sociales et raciales qui le parcourent.
6 Janvier 2021 : Des manifestants pro-Trump contestant les résultats de l’élec%on envahissent le capitole dans l’espoir
d’empêcher la cer%Sca%on des résultats : Donald Trump, accusé d’avoir incité cet évènement par son discours mensonger et son
refus de concéder la victoire, est impeached une deuxième fois après son premier impeachment dans l’aLaire Zelinsky (président
ukrainien à qui il a demandé d’enquêter sur Joe Biden)
● Sur la balance commerciale déNcitaire : DéNcit commercial record pour les Etats-Unis en 2018 : le déNcit de marchandises a
progressé de 10 % en 2018, représentant 891,3 Mds de dollars. Un chiLre qui va à l’encontre “des eLorts du président Trump
pour améliorer la balance commerciale, alors que les importa%ons ont bondi et que plusieurs exporta%ons, dont le soja et
d’autres produits agricoles, ont subi de plein fouet les représailles contre les poli%ques douanières américaines”, constate le Wall
Street Journal. Les déScits avec la Chine et le Mexique ont aCeint de nouveaux sommets, malgré l’augmenta%on des taxes
douanières.
● L’environnement :
2021 Joe Biden résilie le permis du Keystone XL le premier jour de sa présidence, mais en 1 mois a déjà autorisé plusieurs
dizaines de nouveaux forages illustre la tension entre souveraineté énergé%que/gain économique et protec%on de
l’environnement. « Entre préda%on et sanctuarisa%on » selon Thomas SnégaroL
CHRONOLOGIES
Jusqu’à 1929, les Etats-Unis sont une puissance qui monte :
1776 : indépendance des Etats-Unis (treize Etats)
1823 : Doctrine Monroe, « L’Amérique aux Américains »
1844 : droits extraterritoriaux acquis en Chine (traités inégaux)
1853 : la NoCe du Commodore Perry entre dans la baie de Tokyo et force le Japon à s’ouvrir
1861-1865 : Guerre de Sécession
1882 : Chinese Exclusion Act
1889 : Première conférence panaméricaine à Washington qui envisage l’instaura%on d’une union monétaire et douanière et un
système d’arbitrage des conNits (mais en réalité créa%on zone inNuence US avec la diploma%e du $)
1890 : Sherman Act (lois an%trust, an%-ententes entres entreprises, pour éviter les monopoles) // Sn de la conquête du territoire (la
Froner est close)).
1898 : guerre contre l’Espagne est un tournant (acquisi%on de Porto-Rico, Philippines, mise en place du protectorat sur Cuba) ->
l’Amérique Centrale et les Caraïbes deviennent l’arrière-cour des US.
1917 : Toute immigra%on Asia%que interdite (sauf des Philippines) ; entrée en guerre des US
1921 et 1924 : Lois de quotas d’immigra7on.
1922 : Tarif Fordney-Mc Cumber rétablit le protec%onnisme après la 1GM (augmente les droits de douane de 38%) // Conférence de
Washington, répar%%on de la NoCe mondiale, USA à égalité avec le RU et Japon derrière (5-5-3).
POINT DE RUPTURE : la crise de 1929 est le premier coup d’arrêt de l’expansion de la puissance américaine :
1934 : Dévalua%on historique du dollar (41%)
1935 : Wagner Act reconnaît les syndicats
1940 : loi prêt-bail autorise la vente d’arme
POINT DE RUPTURE : Nn de la Seconde Guerre Mondiale, les Etats-Unis s’imposent comme le nouveau centre du monde :
1945 : Accords de Quincy entre Roosevelt et le roi d'Arabie Saoudite Ibn Saoud = protec%on du pays en échange de la garan%e de
l'approvisionnement du bloc occidental à un prix raisonnable
1946 : Employment Act légi%me l’interven%on de l’État dans l’économie pour promouvoir la créa%on d’emplois et le pouvoir d’achat
1947 : Loi TaO Hartley vise à limiter le droit de grève (interdit dans certaines branches comme les fonc%onnaires ou les ouvriers
agricoles), à interdire le closed shop (qui imposait d’embaucher uniquement les travailleurs syndiqués)
1948 : Résolu7on Vandenberg, Sn de l’isola%onnisme
1950 : début de la guerre de Corée // Début de la chasse au sorcière avec la publica%on d’une liste d’agents supposément inSltrés par
Mc Carthy
1953 : Coup d’État contre Mossadegh en Iran (qui na%onalise pétrole)
1954 : Cours suprême déclare ségréga%on scolaire illégale // Public Law 480 : les États-Unis exportent vers les PED de la nourriture à
des condi%ons avantageuses à condi%on d’accorder des avantages aux Srmes Américaines et de faire des concessions poli%ques
//Coup d’État au Guatemala (pour défendre les intérêts de la United Fruit). Début de la guerre du Vietnam
1956 : Crise du Suez
1961 : L’Amérique La%ne est bénéSciaire de l’Alliance pour le progrès = aides pour promouvoir la démocra%e, le développement
économique et la luCe contre communisme (20 milliards $ inves%s, abandonné en 1973)
1964 : Lancement du projet de Grande Société par Johnson (améliora%on de l’instruc%on, luCe pauvreté). // Civil rights act
1966 : les lois d’extraterritorialités (Helms-Burton pour Cuba, D’Amato-Kennedy pour Libye et Iran).
1968 : OLensives du Têt au Vietnam, qui marquent une rupture dans l’opinion publique américaine sur la guerre du Vietnam/
Assassinat de Mar%n Luther King
1969 : Neil Armstrong marche sur la Lune
1971 : Nixon Choc // Pentagon Papers révèlent les mensonges de l’Etat sur la guerre au Vietnam
1974 : Fair Trade Act autorise notamment des mesures de rétorsion contre les pays jugés déloyaux en ma%ère commerciale //
Scandale du Watergate
1978 : Accords de Camp-David signés sous la supervision de Jimmy Carter
1979 : Révolu%on Iranienne et prise d’otages de Téhéran
1983 : Interven%on à la Grenade
1985 : Accords du Plaza (accord sur les taux de change entre les USA, la France, la RFA et le RU pour entre autres déprécier le
dollar)// Plan Baker pour la réduc%on de la deCe du Tiers Monde.
1987 : pour la 1ère fois depuis 1917, les US sont débiteurs de l’extérieur // Krach Boursier
1989 : Naufrage de l’Exxon Valdez
1990 : Georges Bush expose son “ Ini%a%ve pour les Amériques ” avec pour objec%f la créa%on d’une vaste zone de libre-échange, “
de l’Alaska à la Terre de Feu ”
spécialisa%on en belts : la Manufacturing/ Industrial Belt (Nord-Est), Corn Belt (Midwest), CoCon Belt (Vieux Sud). Mais
rééquilibrage ap 1945 : en faveur de la Sun Belt (technologies, cinéma) et au détriment de la Rust Belt (Nord-Est, Detroit et
PiCsburgh shrinking ci%es) désormais.
Conclusion : l’organisa7on libre en pe7tes communautés (Etats, mais aussi religieuses, etc…) a peut-être été l’élément le plus
formateur du territoire américain. De même, la logique capitaliste (liberté d’entreprendre et propriété privée) ont été des principes
moteurs de la mise en valeur du territoire.
Dates clés : Références et no7ons clés :
● 1776 (4 juillet) : déclara%on ● Paul Claval (1992): « Jamais civilisa%on n’a fait preuve d’un tel dynamisme pour
d’indépendance des US conquérir l’espace, l’aménager, le peupler » issu de La conquête de l’espace
● 1862 Homestead Act américain, du MayNower à Disneyland.
● Thomas SnégaroG : « entre préda%on et sanctuarisa%on »
● Joël Garreau : The 9 na%ons of North America
UN MODELE SPECIFIQUE :
La plus vieille démocra7e au monde : stabilité ins%tu%onnelle par les check and balances
(sépara7on des pouvoirs), alternance poli%que
La « patrie du capitalisme » : un degré d’achèvement du capitalisme inconnu ailleurs, du pionnier au
self made man. Capitalisme joue un rôle dans l’histoire (progrès technique et économique) et dans la géographie
(Belts).
Mel7ng pot et American Way of Life : société plurielle et diverse, société de l’abondance
(Supermarket Lady, Duane Hanson) et des contrepouvoirs (lobbys, presse)
entrer en guerre
● Début de la guerre : essouWement de l’isola7onnisme sous Roosevelt Ex aide à la Chine face au Japon en 1937,loi Cash-and-
Carry 1939 . En 1941, entrent en guerre avec volonté de vaincre les puissances de l’Axe mais aussi de supplanter les puissances
européennes tradi%onnelles, en établissant un ordre interna%onal conforme à leurs intérêts
● 1948 : résolu7on Vandenberg marque la Nn de l’isola7onnisme en autorisant les US à signer en temps de paix des alliances
militaires à l’extérieur du con%nent américain. PermeCra la créa%on de l’OTAN. Les US assument leurs responsabilités lors du
blocus de Berlin 48-49 et en Corée 50-53.
IV. POINT SUR « LA NOUVELLE FRONTIERE » (J. KENNEDY 1961-1963) : Les années d’illusion
• « Nouvelle fron7ère » : Kennedy propose aux Américains de relever une série de déNs pour permeCre au pays de renouer avec
la croissance, d’a\rmer la supériorité économique et technique du pays et son leadership sur le monde occidental.
o Technologiques (envoyer un Américain sur la Lune)
o Économiques (rétablir le leadership économique américain à un moment où la concurrence européenne et japonaise se
fait plus pressante dans le domaine industriel). C’est la période des « New economics » : poli%que keynésienne de
sou%en à la croissance, baisse de la Sscalité, recours au déScit budgétaire, augmenta%on des dépenses.
o Sociaux (luCer contre la pauvreté qui touche o\ciellement 12% de la popula%on)
o Interna7onaux (aide économique à l’AL, Alliance pour le Progrès en 1961 pour éviter une contagion de la révolu%on
cubaine)
• Johnson (1963-1968) réussit dans certains domaine où Kennedy avait échoué (plus habile poli%cien) :
o Droits civiques : 1964 civil rights act abolit la ségréga%on complété en 1968 ; vo%ng rights act de 1965
o Décisions progressistes : Clean Air Act 1964 ; établissement de Medicaid et Medicare (1965) , luCe contre la pauvreté
o Mais engagement dans la guerre du Vietnam (16 000 soldats en 1963 500 000 en 1968)
VII. POINT SUR « L’HYPERPUISSANCE » (H. VEDRINE) AMERICAINE SOUS CLINTON (1990S = DECENNIE
EXCEPTIONNELLE)
• Une ère nouvelle : sans rivaux, (dissolu%on URSS, UE confrontée à la Guerre dans l’ex Yougoslavie, Chine en retrait à cause de
Tiananmen, crise économique japonaise), puissance américaine écrasante (supréma%e militaire, éco, technologique).
• Administra7on Clinton « Wilsonisme pragma7que » : engagement pour des valeurs universelles. Concept d’enlargement
(élargissement de la démocra%e dans le monde qui jus%Se la poli%que « d’engagement », d’interven%on militaire comme à Haï%
de 1994-1995 dans le cadre de l’opéra%on Uphold Democracy) et d’enforcement (renforcement du LE, arme stratégique) avec
Uruguay Round, créa%on OMC, ouverture de négocia%ons avec la Chine pour son entrée à l’OMC, ALENA (1994)
• « Une na%on indispensable » (Madeleine Albright) au fonc%onnement du monde, imposant à leurs partenaires des règles qu’ils
ont Sxées.
• Période de croissance intense : croissance à 4%, créa%on d’emplois (+22M emplois en 10 ans)
IX. POINT SUR LES PRESIDENCES OBAMA : DES « ESPOIRS DEÇUS » ? 2009-2017
• L’élec7on d’Obama suscite de grands espoirs d’un rebond quant à la refonda%on de la puissance américaine. Son discours
d’inves%ture en 2009 est plein d’espoir et annonce des ruptures :
o Economique : nouvelle poli%que ‘verte’, croissance , emplois
o Sociale : luCe contre pauvreté, couverture médicale universelle (Obamacare)
o Poli7que étrangère : retrait troupes (Irak 2011), coopéra%on interna%onale (COP 21)
• Les chan7ers lancés sont en rupture avec les présidences Bush :
o Poli7que intérieure : celle d’un Etat ac7f (sauvetage de General Motors, régula%on Snancière Dodd-Franck 2010) qui
fait abou%r des projets de Clinton (réforme assurance maladie en 2012, mariage homosexuel en 2015)
o Poli7que étrangère : un smart power (pensé par S. Nossel 2004 o\cialisé par H Clinton en 2009), Obama reçoit Prix
Nobel de la Paix en 2009 pour son ac%on « leading from behind » en Libye. Obama : « ce n’est pas parce que l’on a le
meilleur marteau que l’on doit voir chaque problème comme un clou ». Néanmoins, Obama étend la guerre contre le
terrorisme de manière secrète et indirecte (2015 Drone papers révèlent que 9/10 vic%mes des drones ne sont pas dans
la ‘kill list’).
• Un bilan contrasté : une faible croissance, permanence d’une ques7on raciale (2014 drame de Ferguson). Beaucoup de
programmes ont souLert de la pression des lobbys : ralliement au gaz de schiste plutôt que renouvelables, une par%e de Dodd-
Franck a été annulée. Obama a surtout déçu en poli7que étrangère : un « gendarme ré%cent » dont le leading from behind
apparaît Snalement comme un manque de leadership = perte d’inNuence au proSt de la Chine et de la Russie.
Actuellement : une double crise pour les Etats-Unis. Intérieure avec la permanence d’inégalités fortes (raciales, économiques) Cf
Charlotsville Extérieure : les EU doivent trouver une nouvelle place dans un monde post-américain : ils sont cri%qués tant pour leur
interven%onnisme que pour leur non-interven%onnisme (vs Iran à suivre)
POPULATION ET SOCIETE AUX US
I. UNE FORTE DYNAMIQUE DEMOGRAPHIQUE
● Natalité et fécondité + fortes que dans les autres pays dvp (Taux de fécondité de 1,84, pop°=328M) : fort accroissement naturel
entre 1945 et 1965. Aujourd’hui : jeune et bon score de fécondité (ex : Allemagne 1,44).
● Immigra7on importante : 1er pays d’immigra7on au monde. Poli7ques de restric7on de l’immigra%on au XIXe basées sur la
na%onalité (1882 Chinese Exclusion Act + 1920-1921 lois de quotas pour Européens privilégie Européens du Nord-ouest). 1965
Hart Celler Act (contexte de Civil Rights Act) met Sn aux quotas. La société est mul7raciale : 16% d’hispaniques (Floride) 13% de
noirs (Harlem à ManhaCan), 6% d’asia7ques (LA, NYC, SF : la ‘minorité modèle’), 2% na%fs.
● DéNs à relever : Vieillissement de la popula%on : 15% de la popula%on a plus de 65 ans / lobby poli7que (American Associa%on
of Re%red Persons: 40 millions d’adhérents). Augmenta%on des coûts de la santé + 50M sans couverture santé. Immigra7on
clandes7ne : 12M de clandes%ns ajd. Accroissement de la mortalité (Espérance de vie diminue depuis 2014 : ralen%ssement
luCe contre maladies cardiovasculaires, crise des opioïdes)
II. UNE SOCIETE AU MODE DE VIE FAVORABLE AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
● Une popula7on mobile : géographiquement (15% des Américains déménagent chaque année, Sud-Ouest aCrac%f),
professionnellement (1 Américain change 3 à 4 fois de profession dans sa vie) et socialement avec le mythe du « self-made man
» (ex : Oprah Winfrey, issue d’une famille pauvre mais millionnaire à 32 ans).
● « La société de l’abondance » (Galbraith) : les USA sont urbains à 80%, moi%é de la popula%on en banlieue (« na%on de citadins
» Pierre George). Ils possèdent le 1er marché de consomma%on du monde, la poli%que salariale a longtemps favorisé la
consomma%on (compromis fordiste) et crédits sont facilement octroyés. Nuance : les problèmes de l’ende:ement des
ménages, d’un taux d’épargne très faible, inégalités entre les groupes ethniques.
● Force de travail : Les USA sont une « Job machine » (= capacité à créer beaucoup d’emplois) avec leur popula%on ac%ve,
nombreuse et _exible, et les syndicats sont pragma%ques. 2018 : chômage de 4% (mais COVID ajd 7%)
III. UNE SOCIETE CONFRONTEE A LA DESUNION ?
● Le mel7ng pot, un mythe ? une réalité car fusion des groupes de migrants dans une société partageant les mêmes valeurs de
patrio%sme, capitalisme. Mais plutôt un « salad bowl » (juxtaposi%on sans mélange) qui émerge dans les 1960s (voir ques%on
noire)Problème des minorités : les Na%ves acquièrent la na%onalité en 1924 ; le droit de vote en 1957
● Être pauvre dans une na7on riche : (15% sous le seuil de pauvreté en 2014 mais en 2019 10%) crise urbaine car la pauvreté est
concentrée dans les centres-villes (Detroit « motor city » => « murder city » perd 50% de pop depuis 60s, émeutes de Ferguson
en 2014), législa%on sociale tardive qui repose au départ sur ini%a%ve privée (Eglises, associa%ons, philanthropes), puis Etat
providence sous Johnson dans les 60s, remis en cause dans les 80s (Reagan)
● Une société violente ? Armes à feu (1968 Gun Control Act peu e\cace face au NRA), drogues (50% de la drogue consommée
dans le monde est consommée aux EU). Réponses répressives(poli%que tolérance 0 dans les années 1990 à New York) : pop
carcérale x3 depuis 1979.
● Cf la ques%on noire dans les compléments oraux
II. DESENGAGEMENT DE L’ETAT A LA FIN DES 1970S ET SE CONFIRME JUSQU'A LA CRISE DE 2008
● L’Etat est devenu le « problème » ce qui jus7Ne son retrait. La déréglementa%on et le désengagement débutent Nn 1970s
(Carter) et s’accélère dans les 1980s (Reagan). Sous Reagan, retour aux rêves américains (America is back). Mais responsable des
fortes inégalités dans la société.
● La crise de 2008 = crise de dérégula7on, replace l’Etat au centre du jeu économique et social. Sous Obama, mesures
conjoncturelles (na%onalisa%ons : GM), structurelles (loi Dodd-Franck en 2010, Obamacare). L’Etat a eu un rôle dans le retour de
la croissance (2,3% en 2017, 1,9% en 2019).
III. CEPENDANT L’ETAT FEDERAL EST TOUJOURS RESTE INTERVENTIONNISTE DANS DE NOMBREUX
DOMAINES
● La protec7on des intérêts des entreprises américaines et de leurs salariés : Obama et GM en 2009, protec%onnismes
commerciaux et subven%ons déguisées (Foreign Sales Corpora7ons). Les Foreign Sales Corpora7ons : l’Etat autorise les
entreprises exportatrices à se baser à l’étranger pour échapper à une par%e de l’impôt fédéral. Double intérêt : booster les
exporta%ons et soutenir les FMN américaines.
● Le sou7en à la science et la technologie : ex les entreprises qui fusionnent dans l’objec%f de R&D échappent à la loi an%-trust.
L’Etat incite surtout à la recherche (leaders dans les brevets interna%onaux).
● Les commandes militaires : les dépenses militaires représentent 3.4% du PIB aujourd’hui. Les EU sont les 1e vendeurs.
Dates clés : Références et no7ons clés :
● 1933 : New Deal ● Charles Wilson 1954 : « ce qui est bon pour GM est
● 1935 : Social Security Act (retraites par répar%%on) + bon pour les US ».
Wagner Act (syndicalisme) ● Reagan : « l’Etat est le problème, le responsable de
● 1940 : projet ManhaCan (bombe nucléaire) tous les maux américains, et non la solu%on »
● 2002 : loi Sarbanes-Oxley (suite au scandale Enron, lois ● Bertrand Bellon juge que l’intérêt américain pour
en faveur de la transparence Snancière) le secteur de la défense est comparable au
● 2009 : sauvetage de General Motors et Chrysler colbersme high-tech français.
● 2010 : Loi Dodd-Franck de régula%on suite à la crise des
subprimes
II/Les Etats-Unis ont été amenés à voir la guerre comme un moyen de maintenir leur prospérité
● A par7r de 1945, un couple guerre/prospérité : R&D massive dans le CMI. Ces technologies ont des retombées civiles
importantes : technologies duales (nylon, internet, GPS) → consacre statut de puissance technologique.
● Même après la Nn de la GF, la guerre conserve un rôle : reconversion des entreprises du CMI (ex. Boeing, Lockheed-Mar%n).
Les guerres deviennent commerciales.
III/Mais cette logique vertueuse entre guerre et adrma7on de la puissance américaine s’essoule
● La puissance américaine est menacée par une « surexpansion impériale » : dépenses militaires monstrueuses tandis que
leurs concurrents (RFA et Japon) voient leur sécurité Snancée par les USA et peuvent se concentrer uniquement sur le
développement économique.
● Le Vietnam, un tournant : à par%r de là, les interven%ons militaires se transforment en bourbiers → la supériorité
technologique n’est plus su\sante (« impuissance de la puissance » de Bertrand Badie). Contesta7ons internes :
manifesta%ons contre la guerre au Viet Nam puis contre la guerre en Irak. Posi7ons interna7onales afaiblies : scandales
(napalm au Viet Nam, de Villepin menace d’u%liser le veto de la France en 2003 contre l’interven%on en Irak).
● Mais la supériorité militaire reste un élément dis7nc7f de la puissance américaine : par rapport à la Chine par exemple. Rôle
des USA dans l’OTAN permet de garder un rôle central dans le main%en de l’ordre mondial. Mais ils doivent aujourd’hui adapter
leur ou%l militaire et l’intégrer à un « smart power »
LES US ET LA MONDIALISATION
I. INSTIGATEURS ET ORDONNATEURS DE LA MONDIALISATION
● D'abord isola7onnistes (jsq 1933 Roosevelt) : originalité des Etats-Unis qui ont longtemps accordé une place secondaire aux
échanges extérieurs → se concentre sur son marché de consomma%on intérieur + protec%onnisme.
● Tournant = 2GM : l’économie dominante (Organise système BreCon-Woods, réserves d’or, produc%on, niveau de
consomma%on, 25% du commerce interna%onal)
● Les EU se posent en modèle: entreprises dynamiques (fordisme), immense marché intérieur au niveau de vie élevé et
implica7on de l’Etat dans l’économie (importance du CMI dans la R&D et le commerce, applica%on d’inven%ons militaires au civil
comme le nylon des parachutes).
● Ils imposent l’ouverture via les organisa%ons interna%onales (Accords du GATTS 1947, FMI, consensus de Washington) qu’ils
inNuencent largement
● Ils sont les principaux bénéNciaires de la mondialisa7on : puissance renforcée dans le domaine Nnancier (roi-dollar, Première
monnaie des échanges interna%onaux ) et commercial
● Contraints à une poli7que commerciale plus agressive :Japan Bashing au nom du « Fair trade » ; et plus défensive : réac%va%on
du Buy American Act impose d’acheter américain dans l’armée + Trade Act de 1974). Mul%plica%on des conNits, des plaintes à
l’ORD... (organe de règlement des diLérends à l’OMC)
Aujourd’hui, les US se re7rent du libre-échange : pourrissent le fonc7onnement de l’OMC en bloquant la nomina%on des juges
au sein de l’ORD (jugent que l’ORD est contre eux, ce qui est faux). Se re7rent du TTP en 2017, meCent Sn aux négocia%ons pour
le TTIP avec UE.
Les US sont moteurs de la guerre économique depuis les 90s : Clinton (90s) adopte la nouvelle doctrine stratégique post-guerre
froide succédant à la doctrine du « containment », qui assigne à l’économie une place déterminante dans la déSni%on des
nouveaux rapports de force. Con_its nombreux : guerre de la banane, OGM, tarifs sur l’acier, Airbus/Boeing (amende 3,6Mds $
Airbus 2020). Lois d’extraterritorialités dans les 90s (Helms-Burton et d’Amato-Kennedy 1996) Amende BNP 9 milliards en
2015. Depuis 2018, Trump lance une guerre commerciale contre la Chine, qui vise à freiner la montée en puissance chinoise et
rééquilibrer la balance commerciale (voir scandale Huawei dans GDP Mondialisa%on)
● Quel Bilan ?
USA restent un modèle : 600 des 2000 premières Nrmes mondiales, déScit à rela%viser car en grande par%e liés aux chaines de
valeur mondiales + eLorts de Trump v/v Chine
Mais des déSs à relever : Crises nombreuses (2001, 2008, 2020 COVID) ; retrait des ins%tu%ons mène à isolement, raCrapage de
la Chine
III. MAIS L’INFLUENCE AMERICAINE EST FRAGILISEE PAR DES VECTEURS ENDOGENES ET EXOGENES
Endogène signi(e « qui prend naissance en interne » et exogène : « qui prend naissance à l’extérieur ». Bon pour une typologie.
● Contesta7ons de l’américanisa7on (exogène) : la France prône l’excep%on culturelle, refus de leur ingérence (Consensus de
Pékin préféré par les émergents, 2003 refus de la guerre en Irak)
● Contesta7on par les dérives (endogène) : au travers de l’échec des « sales guerres » (Vietnam) qui ont eu un eLet
catastrophique pour l’image des US. Faiblesse du modèle américain : inégalités importantes (cf. le coe\cient de Gini des US est
moins bon que celui de la Chine).
● Le monde mul7polaire ébranle les vecteurs de l’inNuence américaine... (cf. ordre mondial et émergents).
Taylorisme et Fordisme : lien fort entre la recherche et l’industrie, produc%on de masse standardisée
Organisa7on par7culière avec les trusts et les holdings : Galbraith parle de « révolu%on managériale ».
Interna7onalisa7on précoce (Sn 19ème : United Fruit). Interna%onalisa%on de l’automobile dans les années 1920 (GM rachète
Opel en 1929). Les FMN proStent de la puissance des US (après 45) et de la Mondialisa%on (DIPP (Apple)). Les FMN deviennent
un fondement du So@ Power : in_uence culturelle (Coca, Disney). Soutenues par l’Etat (coup d’État de la CIA au Guatemala
1954 avec aide United Fruit).
II/A parr des années 1960, l’entreprise américaine est au cœur de la crise et de la remise en cause du modèle américain :
● La Grande Entreprise a bénéNcié d’un environnement favorable
Main d’œuvre importante et bien formée, marché de consomma7on important, syndicats acceptent le compromis fordiste.
Sou%en de l’Etat (lois protec%onnistes, CMI).
Lois an7-trust (Sherman Act 1890 puis Clayton Act 1914). Federal Trade Commission surveille la concurrence. Cri%que dans les
années 1960 : responsable de crise de 1929, dégrada%on environnement, inves%ssent peu aux US (IDE), proStent de la guerre
Vietnam (Monsanto, napalm).
● La Grande Entreprise est ainsi au cœur de la remise en cause des années 1960 jusqu’aux années 1980
Crise du fordisme (tassement des gains de produc%vité, hausse des coûts du travail). Crise de compé%%vité (pointée par le
rapport du MIT Made In America en 1989).
Contre modèles : Réhabilita%on des pe7tes entreprises : Small is beauful, Schumacher 1973 : start-up, innova%on,
concentra%on des ac%vités, downsizing. Mais Big is not bad (Objec%f des PME est de grossir : Apple).
Rôle clé dans la prospérité à la Sn des années 1990 : NTIC, meilleur compé%%vité, Srmes leader.
Instrument d’un so@ power soutenu par l’Etat : cabinets de conseil, banques qui imposent des normes.
Les 5 plus grandes capitalisa7ons boursières sont américaines : Apple, Google, Amazon, Microso@, Facebook.
Domina%on dans les dépenses de R&D : Amazon, Google et Intel innova%on.
Fin du compromis fordiste et rupture du lien social avec une « Walmar7sa7on de l’économie » puis « uberisa7on » avec les
working poors. Evasion Sscale, délocalisa%on, peu de respect de l’écologie. Concurrence de la Chine dans les NTIC (Tencent,
Alibaba). Fragilités du capitalisme Nnancier (spécula%ons, bulles) : principe du « too big to fail » en 2008 : oblige l’Etat à
ren_ouer l’assureur AIG (prêt de 182G$).
LE DOLLAR
Rapide chronologie : 1792 créa%on ; 1944 consécra%on du dollar à Bre:on Woods « as good as gold » 35$ vaut une once d’or 1960s
montée des spécula%ons contre le dollar, pas assez d’or en réserve, ras-le-bol américain des monnaies concurrentes sous-évaluées
(yen) 1971 Nixon Choc : Sn de BW avec dorénavant un NoCement généralisé des monnaies. Selon la formule de Connally : « le dollar
est notre monnaie et votre problème ». 1973 : accord entre l’Arabie Saoudite et les US sur les pétrodollars le pétrole saoudien est
acheté en dollar (les dollars gagnés sont réinves%s en bons du trésor américain).
Un ou7l de puissance : les EU peuvent Nnancer leur déNcit avec leur propre monnaie (ne pas chercher à comprendre, à apprendre
par cœur ;p ), c’est encore la première monnaie mondiale (plus de 50% des réserves sont en dollar). Il existe même un so@ power
autour du dollar : le dollar incarne le rêve américain ex dans Slumdog Millionaire, même un enfant de Dharavi sait qui est le
président représenté sur le billet. On a une supréma7e du dollar car il remplit les 3 fonc%ons d’une monnaie interna%onale. Comme
son cours est rela%vement stable, il permet de comparer la valeur des biens d’un pays à l’autre (unité de compte), il peut être
échangé n’importe où dans le monde (moyen d’échange), et, surtout, il incarne un placement sûr (monnaie de réserve).
Le dilemme de Tridn : ou comment l’accord de BreCon Woods n’était pas viable. Rappel sur Bre:on Woods : Les représentants des
États créent un Gold-Exchange Standard fondé sur une seule monnaie, le dollar américain : toutes les monnaies sont dé-nies en
dollar et seul le dollar est dé-ni en or. Le ra5achement à l'or, sur la base de 35 dollars américains l'once d'or, suppose qu'il n'y aura
pas de dérapage incontrôlé de la part des États-Unis et qu'ils chercheront à maintenir la valeur « réelle » de leur monnaie. Dès lors,
soit la balance globale des Etats-Unis est déNcitaire, ce qui permet aux autres pays de disposer de monnaie, mais ce qui sape à terme
toute conSance dans le dollar, soit sa balance globale est excédentaire, ce qui provoque un manque de liquidités interna7onales et
donc ralen%t la croissance des échanges : une monnaie na%onale ne peut servir durablement de monnaie interna%onale. Bilan : les
besoins importants de l'économie mondiale en une devise Sable abou%ssent donc paradoxalement à la perte de conNance envers
ce:e monnaie. -> sor7e en 1971 avec le Nixon Choc.
L’amende de 9 milliards à BNP Paribas, 2014. Pour avoir u%lisé le dollar dans des transac%ons avec des Etats « ennemis des Etats-
Unis » sous embargo comme l’Iran (d’Amato Kennedy) ou Cuba (Helms Burton), BNP Paribas doit payer 9Mds d’amendes au
gouvernement américain. Un cas d’école de la puissance du dollar : une monnaie tellement répandue et puissante qu’elle
permeCrait aux Etats-Unis de sanc%onner ceux qui l’u%lisent à mauvais escient. Ce pouvoir extraterritorial en dit long sur la
puissance américaine : ce qu’elle perd sur certains plans, elle le %ent encore sur le domaine monétaire.
Mais l’hégémonie du dollar est de plus en plus contestée : EX/ Banque Centrale Russe a vendu une bonne par%e de ses avoirs en
bons du Trésor américains au proSt de réserves en or. Aussi, les échanges sino-russes eGectués en roubles ou en yuans ont
quadruplé en quatre ans. La Chine a annoncé en mars 2018 qu’elle achèterait le pétrole russe en yuan. Junker condamne le fait que
les Etats européens soient contraints de payer les Airbus en dollar. Monnaies virtuelles ? (Bitcoin, yuan virtuel lancé par la Chine en
2021)
Mais aucune monnaie ne parvient à le concurrencer: le yuan n’est pas complètement conver%ble, les marchés Snanciers chinois
sont encore balbu%ants et les inves%ssements en Chine sont encore contrôlés. Le rouble est bien trop vola%le. Pour l’euro, le
souvenir de la crise des deCes souveraines et le risque d’explosion de l’union monétaire, entre 2011 et 2015, ne sont pas encore
eLacés. De plus, l’euro est un ou%l de cohésion et non de puissance.
L’OTAN
L’Organisa7on du Traité de l’Atlan7que Nord est une organisa7on poli7co-militaire mise en place par les pays signataires du traité
de l'Atlan%que Nord d’avril 1949, aSn de pouvoir remplir leurs obliga%ons de sécurité et de défense collec%ves.
Origines : en 1948 arrive la résolu%on Vandenberg (droit de signer des accords militaires en temps de paix). Signature en 1949 de
l’Organisa7on du Traité de l’Atlan7que Nord réunissant 28 pays aujourd’hui (12 au départ). L’ar%cle 5 instaure le principe de
solidarité en cas d’agression.
Subordina7on de l’Europe vis-à-vis des US pendant la GF. Impose la présence de 300.000 soldats américains en Europe, le
commandement suprême est nécessairement assuré par un soldat américain, en revanche le commandant allié Transforma%on est
un européen (un français aujourd’hui, André Lanata), enSn l’OTAN assure protec7on nucléaire de l’Europe. D’où le rejet de DG qui
quiCe commandement intégré en 1966 (centre de commandement bouge de Paris).
OTAN-post GF : maintenu et consolidé. Missions repensées : élargissement géographique des missions en dehors de l’Europe lors du
Sommet de Rome en 1991 (succès en Yougoslavie, 1999 : interven%on au Kosovo), missions de préven%on (piraterie, cyberaCaques).
Renforcement et nouvelle légi%mité de l’OTAN dans les 1990s (s’élargit à l’Est, retour de la France en 2009).
Depuis 2000, les rela7ons OTAN-UE vont vers plus de complémentarité que de rivalité. Les US, embourbés en Irak, ne peuvent plus
être seuls gendarmes du monde, (Obama : « partager le fardeau de la puissance ») et retour menace russe. Les accords de Berlin Plus
(2003) meCent les moyens de l’OTAN au service de missions de UE (ex : interven%on France/RU en Libye aidée par moyen OTAN)
mais nécessite l’aval des US (c’est ça qu’on appelle le leading from behind)… L’OTAN reste indispensable à la défense de l’UE
(désarmement, absence unité stratégique, faibles moyens, etc)
Et la Russie dans tout ça ? L’extension vers l’Est est vue comme une menace. 2002 : créa%on o\cielle du conseil Russie/OTAN, vise à
promouvoir discussions et coopéra7on sur la ques%on luCe contre le terrorisme, proliféra%on armes destruc%on massive.
Mais remise en ques7on de l’OTAN : Macron 2019 « l’OTAN est en état de mort cérébrale », Trump met le doute sur sa volonté
d’intervenir aussi loin (dit qu’il ne sait pas s’il voudrait envoyer son Sls se baCre au Monténégro) , tensions internes avec la Turquie
en mer Egée
Siège : Bruxelles.
Budget : 1013Mds$ en 2018
Membres : Voir carte ; rajouter à ça les US et le Canada.
Secrétaire général actuel : Jens Stoltenberg (Norvégien).
L’INDUSTRIE AUX US
I. UN ESSOR RELATIVEMENT AUTOCENTRE
● Des condi7ons favorables. Territoire : ressources naturelles (charbon, pétrole, minerais). Popula7on : main d’œuvre de migrants
abondante et de qualité. Marché intérieur important 1914 : 36% de la produc%on mondiale mais seulement 10% des
exporta%ons. Protec%onnisme éducateur de l’Etat (Tarif McKinley 1892)
● Des grandes entreprises : qui incarnent un capitalisme ex 1901 naissance de US Steel ; la Standard Oil de Rockefeller. MeCent en
place une ra7onalisa7on de la produc7on : standardisa%on, taylorisme, fordisme, sloanisme (il y a un point là-dessus dans
Industrie automobile)
● L’industrie s’associe aux dynamiques spa7ales du territoire : urbanisa7on du quart Nord-Est (= « Manufacturing Belt ») et
mono-ac7vité industrielle Ex Detroit et automobile, PiCsburgh et acier, Chicago et machines agricoles.
● Rôle crucial des deux guerres : WW1 -> construc%on de NoCe et fourniture de biens d’équipement aux alliés. WW2 -> les EU
deviennent l’arsenal des démocra%es. Chimie, pétrole, aéronau%que explosent pendant la WW2. 1945 : les EU réalisent 2/3 des
produc%ons mondiales de machines-ou%ls.
LE DECLIN AUX US
Sen7ment d’un déclin percep7ble à la Nn des 1970s : années de doute et de transi7on (Ford, Carter), passage d’une Amérique
contestataire, idéaliste, à l’esprit collec%f, à une Amérique plus conservatrice valorisant des valeurs individualistes.
Déclin économique :
● Érosion des performances (40% du PIB mondial en 1950 et moins de 30% en 1970 ;25% du commerce interna%onal en 1945
contre 8,5% en 2020 )
● Vulnérabilité croissante face à la concurrence extérieure (Europe, Japon, NPIA) se traduisant par des déNcits croissants (1971)
et par une pénétra%on du marché intérieur US par des entreprises étrangères (1/4 du marché automobile en 1980 détenu par
les constructeurs japonais). Les secteurs les plus touchés sont les secteurs de base de l’industrie US (tex%le, automobile,
chimique).
● Perte de compé77vité liée à crise du travail fordiste, aux surcoûts de la produc%on liées aux réglementa%ons (pas le cas en
Asie), à l’insu\sance des inves%ssements, à une monnaie surévaluée (face au yen, au mark) qui pénalise les exporta%ons.
Déclin géopoli7que :
● Capacité des US à organiser le monde remise en ques%on car deux piliers de leur rayonnement économique sont ébranlés
(Nuctua%ons du dollar = Nn de la Nxité du dollar (était un gage de stabilité) & accès à une énergie abondante et bon marché
remis en ques7on avec le choc pétrolier)
e
● Leadership poli7que érodé avec accords SALT (1972, limita%on de l’armement), 1 défaite militaire au Vietnam suivi Cambodge
et Laos, perdent alliés importants (Iran : pièce maîtresse de la sécurisa%on du MO, Nicaragua : 2e pays communiste d’AL) ajd
11 septembre 2001, échec guerre en Irak, perte de légi%mité dans un monde mul%polaire
Donald Trump : fonde sa campagne sur les ressorts du déclinisme qui avait déjà été adopté par Reagan en 1980 (« America Is Back »
qui souhaite rétablir le leadership américain) « Make America Great Again », illustrant la prégnance toujours renouvelée du
sen%ment de déclassement voire de déclin qui aLecte les US, mais qui laisse entendre que celui-ci n’a rien d’insurmontable.
LES US ET LE MONDE
● 1823 : naissance de la doctrine Monroe ● « Big S%ck » : doctrine de Roosevelt au début du Xxe -> US
● 1845 : des%née manifeste de O’Sullivan deviennent gendarmes aux Caraïbes et AmLat.
● 1898 : début de l’impérialisme américain ● Consensus de Washington 1989 -> pousse à la démocra%sa%on
(Cuba, Porto Rico, Philipinnes) et la libéralisa%on, en échange d’aides aux pays très endeCés.
● 1954 : US sou%ennent le coup d’Etat au ● P-E Trudeau parle d’une « bête américaine dont le Canada subit
Guatemala (Arbenz -> Cas%lla Armas) le moindre mouvement»
● 1973 renversement d’Allende au Chili
● 1985 : plan Baker pour la deCe de l’AL suivi
de Brady en 1989
● 1994 : ALENA
● 2004 ALBA, fort sen%ment an%-yankee
● 2009 abandon o\ciel du projet de ZLEA
● 2020 : entrée en vigueur de CUMSA
LES US ET L’EUROPE
I. UNE COMMUNAUTE TRANSATLANTIQUE :
● Les EU sont protecteurs et parrains de la construc7on européenne : à par%r de 1945 se forme une alliance permanente face au
communisme avec Plan Marshall en 1947, la résolu%on Vandenberg en 1948 et l’OTAN en 1949. Les EU recherchent un glacis
protecteur contre l’URSS, qui soit stable et uni (d’où encouragement à la construc%on européenne).
● Un partenariat étroit se noue. Poli7que ex crises de Berlin. Social et culturel = diLusion de l’American Way of Life Ex accords
Blum-Byrnes en 1946 (ouverture du cinéma français contre réduc%on de la deCe) et diLusion fordisme. Economique : les EU sont
le premier client, de gros inves%sseurs Ex ¼ du cac 40 détenu par les fonds de pension américains
● Malgré cela, des tensions. Des rela7ons très diverses : RU allié principal, RFA allié privilégié, France allié incommode. Des
tensions qui se cristallisent sur le Tiers Monde (crise de Suez 1956, reconnaissance de la RPC par De Gaulle en 1964, discours de
Phnom Penh sur la guerre du Vietnam en 1966) et la construc7on européenne Schlesinger : « l’Europe est une concurrente
déloyale peuplée de SeLés ingrats ».
II. TOURNANT DE LA FIN DE LA GF : DES RELATIONS PLUS DISTANTES, L’UE SE POSANT EN CONCURRENT
POTENTIEL
● Les US ne veulent pas d’une Europe-puissance et sont de fait plus agressifs : pression dans le domaine commercial (sur la PAC)
et sur le poli7que (accords de Dayton (Sn de la guerre en Bosnie-Herzégovine) 1995 sans l’UE, sou%en aux PECO pro-EU qui
rentrent dans l’OTAN avant de rentrer dans l’UE)
● Divergences qui se traduisent par des « guerres » économiques : dès les 1980s, concurrence dans les secteurs stratégiques
(Airbus/Boeing) qui passent surtout par l’OMC, Guerre de la banane (1996-2001), l’UE ob%ent la condamna%on des Foreign Sales
Corporaon de 2000. Guerre Boieng-Airbus : sanctions économiques des USA à la France accordées par
l’OMC en 2019 (appliquées par exemples aux vins français), puis en 2020 de la France aux USA en
retour
● Tournant du mandat de Bush : forte dégrada7on des rela7ons, surtout avec la guerre contre le terrorisme et la guerre en Irak.
Donald Rumsfeld (Secrétaire Défense de Ford) oppose la « nouvelle Europe » atlan%ste et favorable à l’interven%on en Irak
contre la « vieille Europe » qui n’a rien compris au nouvel ordre mondial depuis 9/11.
LES US ET L’ASIE
I. L’ASIE, UN ESPACE STRATEGIQUE POUR LES ETATS-UNIS
● Une montée en puissance du Japon (économique et poli7que) qui a inquiété les Etats-Unis. Fin XIXème siècle, A Mahan
annonce que le Japon serait l’ennemi de demain. Le Japon subit l’ouverture forcée en 1853 (commodore Perry), connaît ensuite
croissance économique avec l’ère Meiji. Ascension géopoli%que : 1895 : traité inégal de Shimonoseki signé avec la Chine
(récupèrent Formose) puis poli%que expansionniste avec la Mandchourie (1931) et la péninsule coréenne.
● La IIGM impose les Etats-Unis comme puissance du paciNque et puissance asia7que . ALrontements avec le Japon pendant
IIGM. 2 Septembre 1945 : capitula%on et occupa%on du Japon qui devient l’allié principal des US en Asie (EX/ base militaire
américaine d’Okinawa).
II. LA GF OBLIGE LES ETATS-UNIS A S’IMPLIQUER DIRECTEMENT DANS LES AFFAIRES ASIATIQUES
● Me:re en place la Pax Americana contre le communisme. Retournement de la poli%que d’aLaiblissement du Japon plan Dodge
en 1949 = sous-évalua%on du yen (donc à l’avantage du Japon pour les exporta%ons). Corée du Sud/Taïwan : IDE américains,
encouragement aux réformes de structures (réforme agraire etc). Pakistan : les EU développent une rela%on clientéliste i.e sans
proximité idéologique, purement u%litaire.
● Poli7que d’endiguement (stopper l’expansion de l’inNuence communiste) : Réseau de bases, pactomanie (OTASE 1954 :
Australie, NZ, US, RU, Fr, Pakistan, Thailande et Philippines. Dissoute dès 1977). Traités bilatéraux + la volonté de renforcer
l’ASEAN dès 1967. Engagement dans les con_its de GF: guerre de Corée, du Vietnam. Nixon : rapprochement pragma%que avec
la Chine en 1972.
● Le développement de l’Asie qui se retourne contre les EU dès les 1970s : concurrents déloyaux (déScit commercial des EU avec
Japon : implanta%on des entreprises nippones dans le « marché de la 2ème voiture », alors que le yen est sous-évalué).
Des mesures défensives (protec%onnisme : American Selling Price, Buy American Act, accords d’autolimita%on avec le Japon) et
oGensives (Japan Bashing, cri%que du marché japonais, des Sogo Sosha).
LES US ET LE MO A REFAIRE
Historique :
● 1945 : pacte du Quincy, scellé entre président Roosevelt et roi Ibn Saoud, consacre le partenariat privilégié de la nouvelle
puissance mondiale avec le royaume saoudien et fait du pétrole l’élément clef de l’intérêt américain pour la région. Guerre
Froide : préoccupa%on américaine d’endiguer le communisme au MO en s’appuyant sur Turquie (OTAN) et l’Iran.
● 1980s : déclin de l’inNuence américaine. Le sou%en résolu à l’Etat hébreu entre en conNit avec les objec%fs des pays pétroliers,
l’Iran du Shah est lâché par l’Amérique, l’ARAMCO est na%onalisée par les Saoudiens en 1980.
● 2000s : le MO devient la priorité en poli%que étrangère des EU. Espoir de construire un « Grand MO » démocra%que grâce à
l’interven%on en Irak, malheureusement soldée par un échec. 2011, se re%re d’Irak. Puis prend ses distances avec Israël tout en
se déclarant aCaché à son indépendance, renoue avec l’Iran sans rompre avec les pays pétroliers, sou%ent l’opposi%on modérée
en Syrie mais combat Daesh, cherche à renforcer ses rela%ons avec la Turquie malgré ses ambiguïtés.
● Un désengagement impossible : 1e région pétrolière au monde alors que l’avenir du pétrole de schiste est quand même assez
incertain.
Bilan : endeCement des pays du Golfe, lourde menace pour les pays qui vivent de la rente du pétrole (Nigéria, Venezuela,
Algérie)
Quelle durabilité ? Les prévisions sont imprécises quant aux réserves disponibles. La rentabilité reste liée à un niveau du
baril très élevé (ce qui n’est pas le cas actuellement), les compagnies sont très ende:ées. Le coût environnemental est
colossal (extrac%on provoque : consomma%on et pollu%on d’eau, GES, destruc%on de paysages)
• Un interven7onnisme fédéral grandissant après la 2e GM : passe par le nucléaire civil (moins polluant), avec l’Atomic
Energy Act en 1946, donnant à l’État le droit exclusif de délivrer des permis de construire de centrales nucléaires. Clean Air
Act de 1962. La mobilisa%on civile est importante : (Silent Spring, Rachel Carson accuse les pes%cides en 1962), les hippies
créa%on de l’EPA (Environment Protec%on Agency) en 1973. Le Na%onal Energy Act de 1978 a pour voca%on de réduire la
dépendance énergé%que. Mise en place de marché des droits à polluer marchandisa%on de la planète ?
• Les ambiguïtés de l’approche des US en ma7ère environnementale : les US refusent de se laisser dicter leur conduite
(refus de Kyoto en 1997) mais en 2008, Bush signe un texte engageant les US à réduire leurs émissions de GES de 50% d’ici
2050. Les États fédéraux sont parfois plus exemplaires (Californie). En 2009, 130 villes décident d’appliquer les principes de
Kyoto. Émerge un capitalisme vert (emplois verts de la Silicon Valley, 3P = Planet People ProSt). En novembre 2014, les États-
Unis et la Chine, deux premiers pollueurs de la planète, représentant à eux seuls plus de 40% des émissions de CO2,
parviennent à un accord pour réduire leurs émissions de gaz à eLet de serre. US sont signataires des Accords de Paris (COP
21) en 2015, mais Trump se re%re en 2017. Sous Trump, nomina%on de ScoC Pruit, ancien lobbyiste pour l’industrie du
charbon, à la tête de l’agence de protec%on de l’environnement
Même Biden début de son mandat met en pause Keystone XL mais octroie des dizaines de permis d’exploita%on de gaz de
schistes
EXEMPLES
TERRITOIRE
LES LEVITTOWN
→Pour montrer l’implantaon du fordisme dans un autre domaine que l’industrie : l’immobilier.
→Illustre la société de consommaon américaine
C’est quoi ? Pavillons de banlieue créés par le promoteur immobilier William LeviC. Ont connu un grand succès juste après les 60s car
elles sont économiques et se construisent en un temps record.
Exemple : dans l’Etat de New York, il existe carrément une ville de 50 000 habitant nommée LeviCown, en%èrement construite par
l’entreprise LeviC.
LE PIPELINE KEYSTONE XL
(en construc7on depuis 2017, annulé en 2021 par Biden)
→Pour illustrer la prévalence de l’économie sur l’écologie aux Etats-Unis = une prédaon du territoire (SnégaroK le frérot)
C’est quoi ? Keystone XL est le nom d’un projet de pipeline de 1900km qui relie l’Alberta (Canada) au Nebraska (Etats-Unis), qui
transporte du pétrole synthé%que à par%r des sables bitumineux de l’Alberta. Equivalent de 800 000 barils/jour. Projet coûte
8MM$.
Un sujet de divergences poli7ques. Obama s’était opposé à Keystone XL en 2015 au nom de la luCe clima%que. En revanche, dès son
inves%ture, Donald Trump relance et valide le projet. Il a franchi le 20 novembre 2017 un dernier obstacle : l’accord du
Nebraska pour traverser son territoire et les ré%cences des habitants. Joe Biden enSn décide en 2021 de l’annuler, et ça semble
déNni7f
Un enjeu géopoli7que : les Etats-Unis veulent une indépendance énergé7que vis-à-vis du Moyen Orient, et veulent à tout prix
garder la mainmise sur le Canada (entrée en jeu d’acteurs chinois sur l’exploita%on canadienne).
Un enjeu environnemental : les risques de marée noire sont importants, refus des communautés indiennes qui ne veulent pas que
l’on creuse leur sol, pollu7on de nappes aquifères, l’extrac%on par les sables bitumineux rejeCe 2x plus de GES que les
méthodes tradi%onnelles. En conséquence, mobilisa7on d’ONG environnementales. Le choix de Trump signiSe une quasi-mort
de l’Accord de Paris, d’autant plus que Trudeau le gen%l écolo privilégie aussi l’emploi sur l’environnement (alors qu’une fois
construit, il n’y aura que 35 emplois permanents nécessaires pour gérer l’oléoduc). Donc c’est cool que Biden l’annule
→Illustre exactement les même enjeux que le Keystone XL, mais plus original (et illustre l’exploitaon du schiste).
Projet : pipeline allant du Dakota du Nord à l’Illinois, exploité par Energy Transfer Partners. Mais il passe près de la réserve indienne
de Standing Rock et ces derniers redoutent une contamina%on de la rivière Missouri à cause de fuites d’hydrocarbures.
Devient un enjeu poli7que : pendant la campagne présiden%elle 2016, Bernie Sanders sou%ent les indiens. Fin 2016, le corps des
ingénieurs de l’armée américaine refuse le permis de creuser sous la rivière Missouri à la Srme. Mais en 2017, ce bon vieux Trump
relance le projet.
DETROIT
→Pour illustrer la crise du modèle fordiste (1970s)
→Pour illustrer les inégalités aux USA
● Après la 2GM : 4ème ville des US, avre popula%ons rurales et immigrés (Europe centrale et orientale) permeCant le
développement d’une industrie s’appuyant sur des OS.
● Apogée dans les 60s : l’industrie automobile emploie 40% de la popula7on ac7ve
● Crise des 1970s : bouleverse le système produc%f automobile de Detroit. La capitale automobile devient le symbole de la Rust
Belt Aujourd’hui 2.5x + de personnes sous le seuil de la pauvreté que la moyenne na%onale. Ségréga%on raciale.
● 2013 : placée sous le régime des faillites, augmenta%on de la violence, de « motor city » à « murder city ».
● 2015 : elle est sor%e de la crise avec un taux de chômage à 10% actuellement. On la surnomme America’s Greatest Comeback
City. En par%culier, les prix bas de l’immobilier ont avré des trentenaires qui ouvrent des ac%vités alterna%ves et en vogue, par
exemple s’ini%ent à l’agriculture urbaine. (voir aussi l’accroche sur les inves%ssements de Ford au sud de Detroit).
● Mais ce rebond est superNciel : taux de pauvreté alarmants (Moi%é des enfants sont sous le seuil, le salaire médian est 2 fois
inférieur à celui des USA), Inégalités restent très fortes ce sont surtout les suburbs qui ont de la croissance
SILICON VALLEY
→Pour parler du modèle américain
→Pour montrer que la capacité d’adaptaon et de renouveau de l’économie américaine (diKérents cycles de croissance)
Le nom de Sillicon Valley apparaît en 1971 sous la plume du journaliste Don HoeLer.
● Pôle d’industrie de pointe : créa%on d’emplois 2x supérieure à la moyenne na%onale, son PIB équivaut à celui du Chili ! Son
capital est très important et elle est très interna%onalisée : 50% de son chiGre d’aGaire est réalisé à l’étranger. 5 cycles de
croissance : indus de défense (1950s), circuits intégrés (1960s), micro-ordi (1970s-1980s), internet depuis 1992 et
biotechnologies & développement durable aujourd’hui (notamment les nouvelles nourritures). Montre la capacité de rebond
des entreprises américaines, grande adaptabilité.
● Les limites : la concurrence est accrue avec d’autres visions du monde (le modèle chinois fondé sur l’innova%on publique),
disparités socio-spa7ales à l’échelle de la Californie (gheCoïsa%on des mexicains).
Alaska
● Un lieu stratégique : Achat en 1867 car importance ressources naturelles (halieu%ques) et minières (or), devient une
base aérienne et navale stratégique dans le cadre de la Guerre Froide (militarisa%on). Puis découverte du plus grand gisement
pétrolier d’Amérique du Nord dans les années 60.
● Mise en valeur des ressources : exploita%on des gisements par grandes Srmes américaines (BP, Exxon, Chevron), avre des
travailleurs. Mais enjeu écologique : 1989 naufrage de l’Exxon Valdez (déversement de 41M litres de pétrole), ques%on de
l’exploita%on de l’Arc%que.
● Une région vitale pour les États-Unis : 10% de la produc7on pétrolière (le pétrole qui représente le 1/4 du PIB de l’État).
ENTREPRISES AMERICAINES
APPLE ET LA DESINDUSTRIALISATION
→Pour montrer comment une entreprise symbolique de la modernité américaine joue la carte de la délocalisaon, et la complexité
des chaînes de valeur
● Une industrie hyperpuissante : ChiLre d’aLaires en 2019 : 250Mds$. Capitalisa%on boursière = 2 000 Mds$ en août 2020.
● Un exemple de désindustrialisa7on : « these jobs aren’t coming back » répondait Steve Jobs à Obama lorsque celui -ci exprimait
son désir de voir revenir sur le sol américain les emplois exportées chez Foxconn (groupe industriel taïwanais qui fabrique les
Iphone) . Elle incarne la Srme réseau : l’ « entreprise démembrée » selon Daniel Cohen. Apple a poussé la logique de DIPP très
loin, semble alimenter le déScit commercial avec la Chine (2% du total), mais quand on considère la valeur ajoutée réelle et les
mouvements au sein de la chaîne de valeur, le chiLre est 3 fois moins élevé
● Sa logique : Entre concentra%on (des ac%vités de commandement, de concep%on, etc… ) et dissémina%on (des ac%vités de
produc%on).
GENERAL MOTORS
→Incontournable de l’industrie américaine. Soutenue par l’Etat.
→Montre que l’industrie américaine est en crise
● Présenta7on : 1er fabricant automobile au monde entre 1931-2007. ChiLre d’aLaire de 135MM$. Emploie 200 000 personnes.
● Un géant de l’industrie américaine : créée en 1908, grossit par fusions acquisi%ons, se diversiSe dans les 30s avec des
locomo%ves, des réfrigérateurs (N°1 du secteur). Pendant la 2GM, par%cipe à l’eLort de guerre. Apogée après 1945 : 50
millionième voiture sort des usines à la Sn des 60s.
● Stratégies de GM : cons%tuer une large gamme de modèles, d’où ses nombreuses fusac (Chevrolet, Opel, Saab), de bas prix.
Stratégie interna%onale (nombreuses usines en Europe, joint-venture avec Toyota en 1983, GM a des usines d’assemblage dans
plus de 25 pays dans le monde).
● Un géant en crise : depuis 2000, le %tre de GM a perdu plus de 90% de sa valeur. Causes de ce déclin : concurrence japonaise sur
le marché na%onal, coûts élevés (couverture santé de ses retraités), deCe gigantesque. Sauvetage par l’Etat en 2009 : GM est
placé sous la protec%on de la loi américaine des faillites. Elle est détenue à 60% par le gouvernement fédéral des US. GM a
annoncé être o\ciellement sor% de la faillite, après avoir procédé à d’importants licenciements et ventes d’usines not en
Europe. Le retour au privé de GM en 2013 a été une réussite. Au niveau de la produc%on même, GM a perdu en 2007 le statut de
1er fabricant automobile au monde (dépassé en 2007 par Toyota), qui met Sn à une domina%on de 72 ans.
● Trump : Depuis son arrivée, il annonce vouloir luCer contre les fermetures d’usines GM aux US, mais ine\cace GM annonce
vouloir supprimer 10% des emplois américains avec la fermeture de 4 sites.
Walmart
Fondée en 1962, elle s’est rapidement développée en Arkansas, puis a dominé tous les USA pour commencer à
s’interna%onaliser à par%r de 1991. Installé en Chine depuis 1996, Walmart essaye de %sser sa toile en Asie.
● Une entreprise d’envergure mondiale :
- 482G$ de CA, 1ère entreprise mondiale en CA. Emploie 2,3M de salariés, 1er employeur privé des USA (1,2M), 20M
clients/jour.
-Entreprise interna7onale : présente dans 27 pays, 1er employeur privé au Mexique (Walmex).
- Entreprise innovante : Sam Walton (fondateur) invente le discount, s’implante dans les lieux délaissés (ruraux pauvres). Rôle
social dans le contrôle de l’inNa%on dans les années 1980’s en maintenant des prix bas. 1er acheteur bio aux USA.
● Mais c’est une entreprise contestée : salaires faibles, heures sups non payées, généralisa%on du temps par%el =>
« Walmar%sa%on de l’emploi » et émergence des working poors. Contestée pour une inégalité salariale forte entre H-F.
PUISSANCE AMERICAINE
Peugeot en Iran
La géopoli%que au service de l’économie. « Les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts », De Gaulle
● Rela7ons France-Iran : Jusqu’en 2007, la France est le 4ème partenaire économique et 1er industriel de l’Iran. Aujourd’hui
c’est le 7ème. Dans les 2000’s, Peugeot domine marché iranien avec Peugeot 405 blanche qui inonde le marché iranien. Mais en
2013, le groupe connaît des di\cultés Snancières et trouvent un partenariat avec General Motors en échange d’un retrait d’Iran.
● Intérêts américains : Les USA préparent l’arrivée de ses FMN en Iran après l’accord sur le nucléaire, Total a aussi subi des
pressions américaines pour se re%rer d’Iran. À cause du scandale BNP, les entreprises françaises hésitent à inves%r en Iran ainsi
Peugeot se tourne vers les banques américaines.
→No7on de Sea Power : théorisé par Mahan dans The inVuence of Sea Power upon history.(1890)
● Héritage de la Guerre Froide : nombreuses bases au RU et en RFA, sur l’île de Diego Garcia pour surveiller le détroit d’Ormuz, à
Okinawa au Japon. Bases plus anciennes (Hawaï…)
● Objec7f : approchement stratégique de l’Asie PaciSque, accès facilité aux hydrocarbures du Moyen-Orient et luCe contre le
terrorisme.
● Un recul : 666 implanta%ons dans le monde en 2017, contre 909 en 2007.
● Terreau de l’an7amércanisme dans le monde : déplacement de popula%ons dans le cadre de l’aménagement de Diego Garcia.
Plus de 5 000 crimes ont été commis par des ricains sur l’île d’Okinawa les japonais demandent le retrait de la base.
LE BOURBIER AFGHAN
GUANTANAMO
RELATIONS INTERNATIONALES
CONTINENT AMERICAIN
⮚ LE RESEAU DE VOIE MARITIME DU St LAURENT
→Pour montrer une coopéraon ancienne entre Canada et US.
● Présenta7on : Voie navigable qui permet aux bateaux provenants de l’Atlan%que de pénétrer les Grands Lacs et donc l’intérieur
des terres américaines et canadiennes).
● Projet transfrontalier lancé en 1954 par les US et le Canada. Permet le transport de céréales depuis les US et de métaux et bois
venant du Canada.
● Bilan posi7f : Le réseau a permis d’intégrer une dizaine de ports de chaque pays ainsi que la créa%on de 200 000 emplois qui lui
sont directement liés. Quelques problèmes écologiques d’espèces invasives cependant.
BOEING/AIRBUS
→Une guerre entre entreprises qui a des implicaons poliques
● Les US accusent Airbus de bénéNcier de prêts subven7onnés. Réciproquement, Boeing est subven%onné par le CMI.
● Accord en 1992 entre les deux compagnies mais qui est par la suite dénoncé par les US à un moment où les ventes d’Airbus ont
dépassé celles de Boeing en 2004.
● En 2014 : l’UE a engagé un nouveau conten%eux commercial avec les US au sujet d’aides fournies par l’État à la fabrica%on du
nouveau Boeing 777X (aides Sscales de 8,7Mds$).
● mars 2019, le crash d’un Boeing 737 Max en Ethiopie cause 157 morts. Conséquence : arrêt de tous les boeing 737 Max + grosse
dégrada%on de l’image de marque c’est bénéf pour Airbus (les Boeing 737 max ne sont plus u%lisés dans la plupart des pays,
la Norwegian Airlines réclame même des remboursements à Boeing).
● Sanc%ons réciproques : En 2019 l’OMC accorde aux US le droit d’imposer des sanc%ons à la France (se reportent par exemple sur
le vin), mais en 2020 c’est au tour de la France de pouvoir imposer 4 Mds de sanc%ons en retour
ASIE : LES RELATIONS US-PHILIPPINES
→Pour montrer le déclin de la puissance américaine à l’extérieur et la dégradaon de ses relaons avec ses vieux alliés (not depuis
l’élec° de Trump
● Collabora7on américano-philippine ancienne. 1951 : les deux signent un traité de défense en cas d’agression. 2003 : les Etats-
Unis classent les Philippines comme un atout stratégique majeur. 4 millions de Philippins vivent aux USA
● Arrivée au pouvoir de Rodrigo Duterte en 2016 change la donne. Il est assez proche des communistes, poli%que autoritaire dans
la lu:e an7drogue qui a causé 3 600 morts depuis son élec%on et qui passe outre le respect des droits de l’homme. Régime
populiste (pourrait se rapprocher de Trump). Décide d’acheter des armes non plus aux US mais à la Chine et à la Russie (moins
contraignant). Refuse patrouilles de mers américaines dans ses eaux. Mai 2017 : les manœuvres militaires eLectuées entre les
deux armées na%onales étaient deux fois moins conséquentes en nombre de militaires impliqués par rapport aux années
précédentes. 2020 : Duterte annonce annuler de nombreuses manœuvres militaires
● Quels intérêts pour les Philippines de se rapprocher de la Chine plutôt que des EU ? La Chine prône d’autres valeurs (pas démo,
DDH, etc) donc moins contraignant. Pékin séduit par sa diploma7e du chéquier ex rénova%on des chemins de fer, Snancement
de la campagne de Duterte par un chinois. Finalement, les Philippines illustrent le nouveau penchant de certains émergents pour
le consensus de Pékin plutôt que celui de Washington.
● Un signe du déclin américain. Enjeu géopoli7que : perte d’un appui important, d’un rempart face à la menace chinoise. Enjeu
économique : Philippines sont un marché de conso important et en croissance c’est la Chine qui va en proSter alors que de
forts liens éco existent déjà entre EU et Philippines (70% des standards philippins travaillent pour les US). Enjeu sécuritaire :
risque de renforcement de l’islamisme en Philippines (US très engagés sur le territoire).
Voir la guerre économique contre Chine dans GDP mondialisa7on (scandale Huaweï, taxes américaines…)
Références
SOCIETE
Herbert Spencer, Premiers Principes (XIXe siècle)
Darwinisme social : sélec%on naturelle de ceux qui réussissent dans une société. Donc Spencer prône le désengagement de l’État et la
Sn de l’aide sociale aux pauvres.
Dans Le droit d’ignorer l’Etat (même époque), H. Spencer évoque la liberté individuelle américaine, comme fondement du modèle
libéral américain.
Gunnar Myrdal, An American Dilemma : The Negro Problem and Modern Democracy (1944)
● Montre le passé ségrégaonniste américain
Le problème de ségréga%on des noirs reste en%er sous la présidence de Truman, la ques%on qui se pose alors est : Comment les
États-Unis peuvent-ils être les défenseurs de la démocra%e et des droits de l’homme alors qu’ils nient ces droits à une par%e de la
popula%on ?
Arthur Schlesinger, La désunion de l’Amérique : réVexion sur une société mulculturelle (1993)
● Montre la -n du Melng Pot qui devient un Salad Bowl (accroissement de la communautarisaon, coexistence plutôt
qu’assimilaon).
Le droit à la diLérence repose sur le refus de l’assimila%on, de l’universalisme républicain et des valeurs anglo-saxonnes. Le risque de
désunion est d’abord dû à un écart de richesses.
Romain Huret, L’Amérique pauvre, (2010) et Katrina 2005. L’ouragan, l’État et les pauvres (2010)
● Pour montrer le retour d’une percepon de pauvreté aux US
Paradoxe américain : comment se fait-il que dans une na%on aussi prospère, tant de gens soient pauvres ? La concep%on américaine
de la pauvreté : c’est une anomalie, un état temporaire et relève de la responsabilité individuelle.
Les Américains ont redécouvert la pauvreté en 2005 avec l’ouragan Katrina : absence de l’État en termes d’assistance humanitaire,
incapable de porter secours à la Nouvelle Orléans, aux popula%ons pauvres, essen%ellement noires (qui sont les premières vic%mes
de ce retrait de l’État). La pauvreté apparaît au grand jour, notamment par la vision des gens ne pouvant pas fuir l’ouragan car ils ne
possèdent pas de voiture.
La réac%on de l’État après l’ouragan reNète parfaitement son rôle qui se limite aux fonc%ons régaliennes. En eLet, la priorité a été
donnée à la sécurisa%on de l’espace par l’envoi de l’armée pour assurer l’ordre et non de répondre aux besoins des popula%ons en
détresse.
PUISSANCE OU DECLIN ?
Les thèses du déclin
Paul Kennedy Naissance Et Declin Des Grandes Puissances, (1987)
Pour me:re en avant une thèse décliniste : Il dresse une vaste fresque historique de la succession des empires depuis le 16ème,
meCant en avant l’existence d’un phénomène de « surexpansion impériale » (imperial overstretching) qui gueCerait les Américains
du fait que « la somme globale des intérêts et des obligaons de leur pays est aujourd’hui bien plus grande que sa capacité à les
défendre simultanément ». Selon lui, comme l’Espagne de Philippe II ou le RU de la reine Victoria jadis, les US seraient condamnés à
voir leur puissance s’eLriter du fait du coût exorbitant de son entre%en. De fait, 9/11 a prouvé que les EU n’avaient plus les moyens
de sanctuariser leur territoire.
Patrick Artus, Marie-Paul Virard – Est-il trop tard pour sauver l’Amérique ? , 2009.
L’élec%on d’Obama coïncide avec une remise en cause sans précédent du « modèle américain » : économie d’endeCement issue des
1980s n’a pas résisté au choc de la crise Snancière et US doivent désormais faire face à l’aGaiblissement de leur puissance
économique, industrielle, Snancière + remise en cause de leur leadership mondial + doutes d’une société fragilisée par inégalités.
Oliver Zajec La nouvelle impuissance americaine, essai sur dix annees d’auto-dissoluon strategique , (2011)
● Pour montrer que le déclin des US est irréversible : « L’Amérique est une idéologie avant d’être un Etat. Une idéologie ne mûrit
pas, elle s’impose ou elle bat en retraite » Le temps est venu pour les Etats-Unis d’abandonner leur hégémonie.
● Pour montrer que les EU ne sont pas lucides sur le nouvel ordre mondial: Après « Dix années d’autodissoluon stratégique », de
2001 à 2011 (Sasco des guerres contre le terrorisme, crise économique...), les US ont été contraints à se conformer à une «
normalité mullatérale » (ne sont plus une hyperpuissance) dans laquelle l’Asie est appelée à tenir une place croissante : les US
n’y sont pas « prêts » mais ils sont « près » d’une nouvelle ère post- américaine.
INDUSTRIE
Bertrand Bellon, L’industrie américaine, -n de siècle, 1987
La poli%que développée dans le CMI est la seule vraie poli7que industrielle américaine, comparable au colber%sme high tech décrit
pour la France par Elie Cohen. En eLet, dans la défense, l’État Sxe des objec%fs, Snance la R&D des entreprises et universités, passe
des commandes, le secteur de la défense représente jusqu’à 10% du PIB américain pendant la Guerre froide.
Ann Markusen, The rise of the Gunbelt : The Military Remapping of Industrial America 1991 parle d’une Gunbelt au Sud des
US et sur les côtes qui bénéScie d’inves%ssements militaires.
CITATIONS
• Israël Zangwill (1908) : « melng pot »
• Wilson (1954) : « ce qui est bon pour GM est bon pour les US » → plus que jamais vrai après crise
• John Connally (1971) : « le dollar est notre monnaie mais c’est votre problème »
• Reagan (1981): « l’État est le problème, le responsable de tous les maux américains et non la soluon »
• Hubert Védrine (1990s): « hyperpuissance américaine »
• Madeleine Albright (1998) : « naon indispensable »
• G. W. Bush : « le mode de vie des américains n’est pas négociable »
• Carla Hills, secrétaire au commerce de G.H.W Bush : « Nous ouvrirons les marchés étrangers avec une barre de fer là où c’est
nécessaire, avec une poignée de main toutes les fois où cela est possible. »
• Colin Powell (secrétaire à la défense de G.W.Bush) «Nous croyons au mullatéralisme, MAIS, quand il s’agit d’une queson de
principe et quand la communauté internaonale n’est pas d’accord avec nous, nous ne nous refrénons pas de faire ce que nous
esmons juste, ce qui est dans notre intérêt même si certains de nos amis ne sont pas d’accord ».
• Joe Biden, vice-président (2012) à propos du premier mandat de B. Obama « General Motors (naonalisé) est en vie et Ben Laden
est mort ».
Compléments oraux :
LE SYNDICALISME AMERICAIN
Par%cularité : syndicalisme réformiste qui ne veut pas de dispari%on du capitalisme c’est un syndicalisme de contrôle et non
d’opposi%on (≠ en France).
I/Emergence du Big Labour après 1945 : heures fastes du syndicalisme
● Héritage New Deal : Wagner Act 1935 qui reconnaît droits syndicaux
● Contre-pouvoir établi et reconnu : « Le syndicat, tout comme la société anonyme, fait par7e intégrante du système
capitaliste », John Lewis. Compromis fordiste mis en place avec la clause Cola 1948 entre le syndicat UAW (United Auto
Workers) et GM pour indexer salaires sur inNa%on. Cer7Nca7on : salariés doivent tous adhérer au même syndicat ø
pluralisme. Ges7on caisses retraites, assurances et négocia7on conven7on collec7ve. Droit de grève collec%f, encadré.
● Craintes et cri7ques : Loi TaO-Hartley 1947 Restric%on du droit de grève (Bush dockers 2001, Bush ordonne aux Dockers
de cesser de faire grève), possibilité de ne pas adhérer à syndicats dans free states => avrer entreprises : croissance
industrielle. Cri%ques : opacité et corrup%on de la part des syndicats.
1965 : Vo%ng Right Act : plus de restric%on pour inscrip7on sur liste électorale
Oprah Winfrey est une productrice et animatrice américaine de télévision. Elle est l’emblème de la réussite des noirs aux US.
Ainsi Vanity Fair disait d’elle : « Oprah Winfrey a plus d'inVuence sur la culture que n'importe quel président
d'université policien, ou chef religieux, excepté peut-être le Pape ». Elle est pressen%e comme une poten%elle candidate
aux présiden7elles de 2020. Fun fact pour illustrer son inNuence : après avoir déclaré à la télé qu’elle ne mangeait plus de
hamburgers, elle a été poursuivie en jus%ce par des éleveurs bovins du Texas.
Le rassemblement de Charlo:esville en été 2017. CharloCesville est une enclave en Virginie , en cela qu’elle est une
ville mul%culturelle, étudiante dans le Sud conservateur des EU. Les néo-nazis, les suprémacistes blancs et autres
groupuscules d’extrême droite s’y sont donnés rendez-vous le 12 août pour manifester o\ciellement contre le
déboulonnage de la statut de Robert Lee, un héros du Sud durant la guerre de Sécession, o\cieusement pour une
démonstra7on de force. La manifesta%on a tourné au drame, avec des aLrontements entre ceux-ci et des manifestants
an%-raciste venus répondre. Depuis l’élec7on de Trump et son recours fréquent à des propos vulgaires et discriminants
envers les femmes ou les minorités, ce genre de groupuscules d’extrême droite se fait de +/+ entendre.
BLACK LIVES MATTER. Mouvement ac7f depuis 2013 qui organise des manifesta%ons pour dénoncer le racisme et la violence
policière. Point de départ: après la mort de Trayvon Mar7n, tué par balles par George Zimmerman, qui est Snalement acquiCé -
> indigna%on de la popula%on, émeutes de Ferguson (car 2014 un autre jeune Noir, Michael Brown, est tué par un policier blanc,
Darren Wilson). 2015 : Bernie Sanders s’est engagé aux côtés de BLM
1
2
L’Amérique
Latine
1
PAGE DE GARDE
DÉFINITIONS................................................................................................................................................2
ENJEUX........................................................................................................................................................4
ACCROCHES.................................................................................................................................................4
CHRONOLOGIE.............................................................................................................................................6
CHIFFRES-CLEFS...........................................................................................................................................7
COURS.........................................................................................................................................................7
THÈME I : TERRITOIRES, IDENTITÉS ET SOCIÉTÉS LATINO-AMÉRICAINES.......................................................7
CONSTITUTION DES TERRITOIRES ET DES IDENTITÉS NATIONALES...................................................................................................8
LES RELIGIONS SUR LE CONTINENT AMERICAIN................................................................................................................................9
POPULATIONS ET ESPACES..............................................................................................................................................................10
POPULISME LATINO-AMÉRICAIN.....................................................................................................................................................11
EXEMPLES..................................................................................................................................................28
ENTREPRISES..........................................................................................................................................................................................28
PAYS................................................................................................................................................................................................ 29
ZONES ÉCONOMIQUES MAJEURES................................................................................................................................................. 31
LIEUX STRATÉGIQUES......................................................................................................................................................................32
GÉOPOLITIQUE EXTÉRIEURE............................................................................................................................................................32
RELATIONS INTERNES......................................................................................................................................................................33
POUR PARLER DES LIEUX ET DES TERRITOIRES DE L’AL...................................................................................................................35
POUR PARLER DE LA QUESTION INDIENNE.....................................................................................................................................35
POUR PARLER DE LA RELIGION........................................................................................................................................................36
POUR PARLER DE L’INTÉGRATION RÉGIONALE...............................................................................................................................36
POUR PARLER DU DEVELOPPEMENT DE L’AMÉRIQUE LATINE ET DE LA M°....................................................................................36
POUR PARLER DES INTERVENTIONS AMÉRICAINES SUR LE CONTINENT.........................................................................................37
POUR PARLER DE LA QUESTION DE LA DROGUE.............................................................................................................................37
RÉFÉRENCES...............................................................................................................................................37
COMPLÉMENTS ORAUX.............................................................................................................................40
DES ANALYSES DE SUJETS DE DISSERTATION..............................................................................................40
2
DÉFINITIONS
L’Amérique du Nord : s’étend du Canada au sud du Mexique.
L’Amérique centrale : englobe les États allant du Mexique à Panama ainsi que les États insulaires des Caraïbes.
L’Amérique du Sud : désigne les États de la Colombie à la Terre de Feu.
L’Amérique la5ne : pour désigner l’espace conCnental (Caraïbes exclues) allant du Mexique à l’extrémité sud du conCnent. C’est
donc un découpage géographique, certains pays parlent des langues non laCnes. Mot forgé par Napoléon III pour disCnguer les US
à un moment où il souCent l’accession au trône du Mexique d’un roi autrichien, donc a une connotaCon géopoliCque.
Front : militaire, ligne de séparaCon entre deux armées. Sur le conCnent américain : Le front pionnier, qui marque la séparaCon
avec ce qu’il reste à explorer et à exploiter. FronCère intérieure à un État et qui marque la limite provisoire de l’expansion d’une
société au sein d’un espace plus vaste qui est en cours de mise en valeur.
Fron5ère : limite d'un territoire ; le déNnit et en détermine l'étendue. Peut être coupure et /ou couture, barrière et/ou charnière ;
peut être plus ou moins fermée, plus ou moins perméable ; peut être lieu de tension et d'aQrontement ; peut-être un horizon à
repousser (mythe de la "FronCère" aux EU). Terme peut être uClisé métaphoriquement : "Nouvelle FronCère" de Kennedy,
fronCère droite/gauche, ruraux/urbains... Selon la déNniCon de Michel Foucher « la fronère c’est une disconnuité géopolique
à foncon de marquage symbolique ou imaginaire »
Dépendance : idée d’être sous l’autorité́, sous l’emprise/la dominaCon. Amène aux théories de la dépendance !! 1/Raul Prebisch :
dépendance vis-à-vis des pays du nord responsable du sous-développement du Sud, DTE, DIT coloniale. 2/Samir Amin lui préconise
de revenir à des développements de type autocentré́, prône la déconnexion, car l’inser5on dans l’économie mondiale ne peut se
faire que dans une rela5on de dépendance s’il y a retard économique.
Dépendance : rapport qui fait qu’une chose dépend d’une autre → fait de dépendre au sens d’être sous l’autorité, la dominaCon,
l’emprise → cela renvoie aux termes de soumission, subordinaCon, servitude.
Front pionnier : Limite entre la zone exploitée et la zone encore non défrichée.
Le front pionnier, limite mobile dans le temps et dans l’espace, répond à deux objec5fs : 1° faire coïncider les limites
administraCves d’un État avec celles de sa mise en valeur spaCale eQecCves. 2° Décharger d’autres espaces à l’intérieur de l’État de
pressions, essenCellement démographiques.
Sous l'eQet d'une impulsion poliCque ou d'iniCaCves spontanées, l'avancée du peuplement et la valorisaCon économique
traduisent l'intégra5on progressive dans le territoire naConal d'espaces considérés comme neufs, au détriment parfois des
popula5ons autochtones préexistantes au mouvement.
Le front pionnier renvoie à un processus d'aménagement du territoire qui peut être décomposé en plusieurs étapes : 1/ une
valorisaCon du territoire par une spéculaCon foncière et une légalisaCon des terres appropriées sans réelle transformaCon ; 2/ un
peuplement progressif accompagné d'un contrôle du territoire le long d'axes rouCers ; 3/ une organisaCon spaCale de la région
pionnière fondée sur la connexion de quelques pôles urbains en croissance par de grands axes de transport en voie de
consolidaCon.
L’Amazonie fait parCe des derniers fronts aujourd’hui.
Populisme : courant poliCque qui se place en faveur du peuple contre les élites, souvent peu démocraCques en AL (ArgenCne
Perón, Vargas Brésil). Néo- populisme = Morales, Chavez. Gauche (révoluConnaire)/ droite (patrimonial). N’est pas connoté
négaCvement en Amérique LaCne.
DTE (détérioraCon des termes de l'échange) : appuyée par la thèse de Singer-Prebisch dans les 1950s, il s’agit d’une situaCon de
baisse inéluctable du prix des produits des pays du Sud (spécialisés dans les maCères 1e) face à ceux manufacturés des pays du
Nord les termes de l’échange d’un pays se dégradent lorsque les prix des produits qu’il importe évoluent moins favorablement
que les prix des produits qu’il exporte. SoluCon = les pays en voie de développement doivent importer de moins en moins pour un
niveau donné d'exportaCon.
Minorité : groupe dont les caractérisCques culturelles/raciales, le disCnguent de la majorité. En situaCon d’infériorité et de
dépendance % majorité. La noCon de minorité peut varier dans le temps, et un groupe peut être considéré comme une minorité
bien qu’en majorité numérique (les femmes).
Concepts clés :
Biocéanité
Théories de la dépendance (DIT coloniale)
Détériora5on des termes de l’échange
Reprimarisa5on (risque pour le Brésil notamment). Pierre Salama parle de la « désindustrialisa5on précoce » de
l’Amérique LaCne (pour évoquer le risque de reprimarisaCon). Il parle aussi de l’ « ultraréglementaCon » dont souQre
l’ArgenCne depuis les 2000’s, par exemple elle n’exporte presque plus de soja car trop taxé.
Soja5sa5on
3
Républiques bananières : Désigne un pays peu développé́, dont l'industrie repose sur la producCon de bananes, et dirigé
par une ploutocraCe autoritaire.
Le « spagheK bowl » de Jagdish BhagwaC en ce qui concerne la régionalisaCon
École de la dépendance : Raúl Prebisch, économiste ArgenCn, popularise dans les années 50 la thèse dite de la
dégrada5on des termes de l’échange : les pays du Nord, par leur suprémaCe technique, sont spécialisés dans des
produits manufacturés à haute valeur ajoutée et dont les prix augmentent, tandis que les pays du Sud fournissent des
maCères premières dont les prix diminuent. Prebisch souligne l’urgence pour les pays du Sud de diversiNer leur économie
aNn de sorCr de ce^e dépendance. C’est la théorie de la dépendance (a60) : le mal développement et l’instabilité ́
poliCque du Sud sont des conséquences des processus économiques et historiques mis en place par les pays du Nord pour
assurer leur croissance et leur hégémonie.
ENJEUX
Na5ons et territoires :
Comment s’est forgée l’idée de na5on sur le conCnent américain, quels rapports aux territoires et quels enjeux
territoriaux?
Fron5ère : séparaCon entre espace conquis et sauvage.
La mise en valeur des territoires et développement durable : comment me^re en valeur des espaces comme l’Amazonie
sans “ouvrir les veines” du conCnent, en perme^ant un partage des richesses ?
ACCROCHES
USA/AL
Mars 2018 : Donald Trump remercie brutalement Rex Tillerson, secrétaire d’Etat, qui venait d’achever une mission de six jours en
Amérique LaCne et dans les Caraïbes. Le contraste entre la poliCque « décontractée » d’Obama (rapprochement avec Cuba) et
celle de Trump (mulCplie les aQronts avec l’Amérique LaCne) est très important. Ce^e poliCque laisse une grande marge de
manœuvre à la Chine qui marque des points sur les plans commercial et diplomaCque en Amérique LaCne.
Fin 2018 : L’Amérique Centrale a été l’objet d’une importante crise migratoire (La Caravana). Plusieurs colonnes de migrants
transportant leurs biens ont ainsi qui^é le Honduras avec pour objecCf d’a^eindre la fron5ère nord-américaine. Le gouvernement
mexicain s’est montré hésitant à cet égard tandis que l’administraCon Trump a mobilisé la Garde NaConale mais aussi des forces
4
d’acCve pour renforcer les défenses à la fronCère. Ce^e migraCon est due aux diecultés économiques et à l’autoritarisme des
diQérents États de la région. L'élecCon d'Obrador au Mexique est une bonne nouvelle pour ses mesures sociales envers les
migrants.
Février 2019 : condamna5on d'El Chapo suite à son extradi5on aux US. La condamnaCon a été bénéNque pour la jusCce
mexicaine et américaine, mais elles sont en réalité symboliques, car le cartel de Sinaloa est toujours le plus puissant du monde et
la violence conCnue de croître au Brésil.
Trump’s Wall : Jeudi 9 janvier 2020, Donald Trump a obtenu l’autorisaCon d’uCliser 3,2 mds d’€ du budget du Pentagone aNn de
Nnancer la construcCon du fameux mur à la fronCère mexicaine. En décembre 2019, un tribunal fédéral avait compromis ce^e
ambiCon en verrouillant l’uClisaCon de ces fonds. Trump avait alors décidé de faire appel. Si ces fonds peuvent être uClisés à
présent, la décision n’est que provisoire.
Mercredi 29 janvier 2020 Donald Trump a promulgué le nouvel accord commercial entre les États-Unis, le Mexique et le Canada.
Ce dernier est le fruit de longues négociaCons entamées depuis le début de son mandat. L’accord est appelé l’AEUMC ou USMCA
(Accord États-Unis-Mexique-Canada) et se subsCtue à l’ancien ALENA (Accord de libre-échange nord-américain) qui datait de 1994.
Mars 2021 Le président du Honduras accusé d’avoir voulu « inonder » les Etats-Unis de cocaïne, Juan Orlando Hernandez a été
cité à comparaître comme complice au procès d’un narcotraNquant supposé, jugé à New York. Une accusaCon loin d’être unique.
Poli5que pays AL
Juin 2018 : En Colombie, la victoire d’Ivan Duque (candidat de droite) avec une parCcipaCon électorale de 53% (élevée) est
rassurante. Le pays est considéré comme engagé dans la voie du rétablissement de la paix intérieure.
10 Janvier 2019 : Nouveau mandat de Maduro après des présiden5elles contestées. Quelques jours plus tard, Juan Guaidó,
président de l’Assemblée NaConale, « s’autoproclame président ». Il déNe ouvertement le gouvernement de Maduro, suivant une
interprétaCon de la ConsCtuCon considérant le gouvernement comme illégiCme. Ainsi le Venezuela est depuis 2019 représenté à
l'OEA par le camp de l'opposant Juan Guaidó. Mais les opposiCons conCnuent. Le 5 janvier 2020, Guaidó, les médias et députés
d’opposiCon sont empêchés par la police d’accéder aux locaux du Parlement. Luis Parra se proclame président du Congrès (souCen
des députés chavistes et d’une parCe de l’opposiCon). Guaido est réélu par une centaine de députés de l’opposiCon dans les
locaux d’El Nacional. Juan Guaidó parvient à entrer le 7 janvier et prête serment comme président de l’Assemblée naConale.
21 novembre 2019 : Le « caudillisme » d’Evo Morales : élecCons présidenCelles en Bolivie. Evo morales élu en 2006, première fois
que la Bolivie porte à sa tête un amérindien. Ajd en est à son 4 ème mandat, président d’AL en poste depuis le plus longtemps, dans
un pays qui va bien (argent du gaz naturel dépensé judicieusement en infra, corrupCon relaCvement contenue). SenCment d’être
indispensable à son peuple, caudillisme = dirigeants sud-américains qui ne parviennent pas à parCr du pouvoir (ex Pinochet,
Maduro, commence à s’appliquer à Evo Morales). Evo Morales ne parvient pas à l’emporter au 1 er tour dimanche 21 octobre 2019
comme les fois précédentes, mais doit aQronter au 2 nd tour un candidat sérieux et parfaitement capable de le ba^re. Devant tant
d’incerCtude, le décompte électoral s’interrompt pour ne reprendre que 24h plus tard. Morales est alors à 2 doigts de l’emporter
dès le 1er tour heurs éclatent dans la capitale La Paz. Le 12 novembre 2020 Evo Morales est arrivé au Mexique pour trouver l’exil
poliCque. Jeanine Anez, 2ème vice-présidente du Sénat à La Paz, s’est proclamée présidente par intérim. Si Evo Morales a
démissionnée par contrainte, il a déclaré qu’il reviendrait avec « plus de force et d’énergie ».
Octobre 2018 : 20 ans du Traité de Brasilia qui entérine la Nn de l’aQrontement entre les deux voisins Pérou / Équateur. Ce traité
illustre l'apaisement des tensions autour de la possession des régions amazoniennes et le retour en force du bilatéralisme (dans
une période où l'intégraCon régionale laCno-américaine est en danger).
En mars 2019 L’argenCne découvre que le Brésil a signé un accord autorisant l'exportaCon de 750k tonnes de blé US vers le Brésil
(alors qu'interdicCon de décisions unilatérales dans le Mercosur et pénalise blé ArgenCn)
Unasur et ALBA perdent des membres : UNASUR perd 7/12 membres depuis 2018 : En avril 2018 l’Argen5ne, le Brésil, le Chili, la
Colombie, le Paraguay et le Pérou ont décidé de suspendre leur parCcipaCon à UNASUR. Colombie (août 2018), Équateur (mars
2019), ArgenCne ont annoncé leur retrait déNniCf. ALBA : départ du Honduras en 2010, de l’Equateur en 2018, de la Bolivie en
2019.
Crises sociales
25 janvier 2019 : Un barrage minier de l'entreprise Vale a rompu à Brumadinho, au Brésil. L’avalanche de boue de déchets a
provoqué la mort de centaines de personnes. Une catastrophe humaine et environnementale qui fait vaciller le géant minier et
remet en lumière la nécessité d’intégrer les risques sociaux et environnementaux dans les performances du secteur, notamment
par les invesCsseurs.
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Bolsonaro remet en cause les droits des indiens sur l'Amazonie janvier 2020 : sorte d'union des communautés indiennes pour
résister au gouvernement brésilien.
Le Chili en crise : comment recréer un pacte social inclusif ? C’était la Nerté du Chili : accueillir avant la Nn de l’année le sommet
Asie PaciNque où Trump et Xi Jinping espéraient conclure la paix commerciale, COP 25. Annula5on de ces 2 réunions
internaConales le 30 octobre 2019 donne la mesure de l’ampleur de la crise sociale au Chili. Portée parCculière de ce mouvement
car aQecte un pays qui ne connaît ni guerre ni conait majeur et qui par bien des aspects se voulait un modèle. Le Chili se vit comme
un membre de l’OCDE, 1er pays du conCnent à rejoindre ce^e organisa°. La hausse des prix des transports (annulée depuis), a
entraîné une explosion de violence comme le pays n’en a pas connu depuis la Nn de la dictature de Pinochet en 1990. Un des pays
les + inégalitaires au monde, réalité occultée par les résultats posiCfs en termes de sorCe de la pauvreté de M de Chiliens entrés
dans la classe moyenne. Le président Pinera s’est trompé de diagnosCque dans un 1 er temps, en envoyant l’armée contre des
protesta° sociales iniCalement paciNques, il a transformé la contesta° en crise ouverte. Depuis il a annoncé des mesures sociales et
un remaniement du gvt. Dans la nuit du 14-15 novembre 2020 les principaux parCs poliCques chiliens seraient parvenus à un
accord « pour la paix sociale et la nouvelle ConsCtuCon ». Depuis un mois, le pays est en crise face à un mouvement contre les
inégalités sociales et dénonçant l’immuabilité d’une ConsCtuCon héritée de la dictature de Pinochet des 1970’. Un référendum dit
être organisé en avril 2020 pour demander aux Chiliens s’ils souhaitent un nouveau texte, et si oui par qui.
Interna5onal
22 Mars 2019 : 1er sommet de PROSUR : à SanCago, Chili. 8 pays sud-américains y ont parCcipé (ArgenCne, Brésil, Chili, Colombie,
Équateur, Guyana, Paraguay, Pérou). PROSUR est une iniCaCve proposée par SebasCán Piñera (Chili) et Iván Duque (Colombie)
créé pour remplacer l’aile gauche de l’UNASUR. 8 membres. Forum pour le progrès de l’Am du Sud. Hors de quesCon d’intégrer le
Venezuela. Forum soutenu par les US qui voient le rassemblement de pays sur lesquels ils ont inauence.
Novembre 2020 : Sommet des BRICS au Brésil : le « G7 » des émergents : les dirigeants des BRICS se sont retrouvé pour un
sommet de 5 jours à Brasilia (concept né début 2000’ au sein de la banque Goldman Sachs). Un analyste avait repéré des points
communs à ces pays non-occidentaux à forte croissance, et avait créé l’acronyme. Enjeu de ce sommet : 1er sommet depuis
l’élecCon de Bolsonaro, donc voir si le président brésilien conserve une autonomie ou bien est totalement aligné sur Trump.
Pendant la campagne électorale, Bolsonaro avait violemment a^aqué Pékin : « La Chine n’achète pas au Brésil, mais elle achète le
Brésil. »
Vendredi 24 janvier 2020 : Juan Guaido à l’Elysée : Emmanuel Macron a annoncé avoir reçu Juan Guaido au Palais de l’Élysée. Le
président de l’Assemblée naConale vénézuélienne est aujourd’hui reconnu par une cinquantaine de pays (dont la France et les
USA) comme Président par intérim du Venezuela. Peu avant, il avait été accueilli par Boris Johnson et avait parCcipé au Forum de
Davos, où il s’était exprimé pour demander de l’aide dans la lu^e de ce qu’il qualiNe de « conglomérat internaConal et criminel ».
Mercredi 22 janvier, les dirigeants de l’Union européenne l’ont chaleureusement accueilli, mais n’ont pas proposé de mesures
concrètes d’intervenCon dans le processus poliCque du Venezuela (par ex, en vue de nouvelles élecCons demandées par J.
Guaido).
CHRONOLOGIE
Période coloniale : 1973 : coup d’État de Pinochet au Chili qui renverse
Salvador Allende
1494 : Traité de Tordesillas, établit une ligne de 1973 : lois Echeverria pour réglementer
partage entre les zones d’inauence espagnole et l’invesCssement au Mexique
portugaise 1975 : créaCon du plan Condor qui associe Chili,
1522 : Très brève relaon de la destrucon des ArgenCne, Paraguay, Bolivie et Uruguay.
Indes de Bartholomé de Las Casas
Les années 1980-1990 : le choix de l’ouverture et de la
La construc5on des na5ons (1808-1898) libéralisa5on économiques
1808 : EQondrement de la monarchie espagnole : 1982 : guerre des Malouines remportée par le
Début des processus d’indépendance de l’AL (1810- Royaume-Uni sur l’ArgenCne
1816 : Indép de l’ArgenCne, 1810-21 : Guerre 80’s-90’s : démocraCsaCons en AL : Équateur
d’indépendance du Mexique, 1822 : Indépendance (1979) ArgenCne (1983), Brésil (1985), Chili (1990)
du Brésil) 1982 : crise de la de^e Mexicaine avec diQusion en
1819 : FondaCon de la Grande Colombie par Bolivar AL
1823 : Doctrine Monroe : les USA aerment le 1986 : Le Brésil adhère au GATT
principe de non-intervenCon européenne en 1989 : Prêts du FMI condiConnés à l’adopCon de
Amérique réformes libérales (PAS) et ouverture des
1889 : Réunion de la première Conférence économies (« consensus de Washington »). Plan
InternaConale Américaine à l’iniCaCve des USA Brady sur la de^e.
L’Amérique la5ne dans la première moi5é du XXe 1992 : Rigoberta Menchú, prix Nobel de la paix.
siècle : débuts du leadership américain, naissance du 1994 : signature de l’ALENA, révolte zapaCste dans
6
le Chiapas
populisme la5no-américain
1994 : crise Nnancière mexicaine + eQet « tequila »
1898 : Guerre US-Espagne : Cuba indépendant, en AL
Porto-Rico, Guam et Philippines cédés aux US 1995 : entrée en vigueur du Mercosur. CréaCon de
1901 : Amendement Pla^ : les US peuvent l’OMC
intervenir à Cuba si leurs intérêts sont mis en
danger Les 2000-2015’ : émergence économique et
1904 : « Big SCck Policy » de Theodore Roosevelt : géopoli5que et renouveau du populisme la5no-
droit de police internaConale sur l’Amérique américain
1904 : début du Canal de Panama (achevé en 1914) 1999 : Crise Nnancière au Brésil. Les USA
1910-1917 : RévoluCon mexicaine. Emiliano Zapata rétrocèdent la souveraineté sur le canal au Panama
prend la tête d’un soulèvement paysan. La 2000 : dollarisaCon de l’économie équatorienne
ConsCtuCon de 1917 établit le droit de propriété de 2001 : crise Nnancière en ArgenCne après abandon
l’État sur les terres et le sous-sol du pays, légiCmant de la parité peso/$
ainsi les poliCques de réforme agraire et de 2001 : Premier forum social (altermondialiste) à
naConalisaCons des secteurs énergéCques et Porto Alegre (Brésil)
miniers. 2004 : Alba + Bolsa Familia au Brésil => début d’un
1930-1940’ : le choix d’un développement « supercycle économique » porté par la hausse des
autocentré et populisme la5no-américain cours des MP et la demande chinoise (Nn en 2014)
1929 : Krach boursier US + fermeture du marché 2005 : Evo Morales président de la Bolivie = 1 er
américain crise économique en AL, d’où une président indien
rupture avec le modèle de développement 2005 : rejet de l’AL du projet de ZLEA
extraverC fondé sur des exportaCons de produits 2006 : lancement guerre contre la drogue
de bases, hérité de la colonisaCon mexicaine
1929 : créaCon du PRI (ParC révoluConnaire 2008 : CréaCon de l’UNASUR. 1ère réunion des chefs
insCtuConnel) au Mexique au pouvoir jusqu’en d’Etat et de gvt du G20 dont font parCe Bré Mex
2000 Arg
1934 : réforme agraire mexicaine 2009 : 1er sommet des BRIC à Iekaterinbourg, Russie
1937 : naConalisaCon du secteur pétrolier Mexicain 2011 : Alliance du PaciNque
1938 : créaCon de la Pemex 2013 : Pape François élu (ArgenCn), Brésilien
1948 : créaCon de la CEPAL (secrétaire Raul Roberto Azevêdo directeur général de l’OMC, mort
Prebish) (à l’origine de l’ISI), créaCon de l’OEA de Chavez
1954 : coup d’Etat au Guatemala par CIA pour Depuis 2015, la Un d’un cycle ?
éviter expropriaCon des terres de la United Fruit
2014 : EQondrement des prix du pétrole dans un
Les années 1960 et 1970 : le temps de la révolu5on contexte de ralenCssement de la croissance
cubaine et des dictatures militaire répressives chinoise.
1959 : prise de pouvoir de Fidel Castro 2015 : Restaura° des relaCons diplomaCques US-
1961 : Alliance pour le progrès lancée par les États- Cuba
Unis, desCnée à limiter l’inauence cubaine et à 2016 : JO de Rio, Mort de Castro
aider au développement de l’Amérique laCne. 2017 : Trump impose l’ouverture de discussions sur
1962 : Cuba exclu de l’OEA, embargo américain qui une renégociaCon de l’ALENA.
se tourne vers l’URSS, crise des missiles 2018 : ÉlecCon d’AMLO Mexique + Bolsonaro Brésil,
1965 : Nn du programme Bracero (USA-Mex), USMCA
lancement de Pronaf (maquiladoras) 2019 : Juan Guaido ‘s’autoproclame président’ du
1968 : Répre° des manifestaCons d’étudiants, place Venezuela. ManifestaCons contre les inégalités
des Trois cultures, à Mexico (près de 300 morts), (Chili, Équateur, Colombie). Retour des péronistes
dix jours avant l’ouverture des Jeux olympiques. au pouvoir en ArgenCne (Fernandez élu), PROSUR
annoncé
CHIFFRES-CLEFS
Territoires, iden5tés et sociétés la5no-américaines
o Amérique : 42M km2 et 1 md habs (≈ 14% de la pop md). o Social : Presque ½ de la populaCon d’Am. Lat est
o Indiens : au XXIe siècle une esCmaCon de la populaCon pauvre selon CEPAL (date)
précolombienne à 50M o Religion : l’Amérique LaCne est le 1e con5nent
o Social : 10/15 pays les + inégalitaires au monde sont catholique au monde
laCno-américains
L’Amérique la5ne et le développement
o Inégalités : Au Mexique en 1910 : 1% proprio = 85% o Mexique : croissance de 6%/an dans les années 1940-
terres cul5vées 1970 et de 8% dans les années 1970
7
oConCnent a^racCf : Chine = 20% de ses IDE en AL o Produits primaires prépondérants dans la balance
oCroissance : Entre 2008 et 2012, l’Amérique LaCne commerciale (60% ajd)
génère 60% de la croissance mondiale
Autres :
o Bassin Caraïbes : 44M hab Capitaux sont réinvesCs dans l’immobilier, le tourisme,
HaïC (PMA) 0,498 = 168e mondial : ½ analphabètes, 85% les casinos comme à Saint-MarCn.
pop sous le seuil pauvreté, chômage à 65%, aide o EUA : aujourd’hui, la moi5é de leurs IDE desCnés au
internaConale = 2/3 budget PED vont vers l’Amérique laCne
o Ile caïmans : archipel de 40K hab, 6K sociétés Unancières o HispanisaCon : 40 à 50M de laCnos aux EUA
dt 600 banques, 80% des capitaux proviennent des US.
COURS
8
naConal. En revanche en Amérique la5ne, il y a eu un eQondrement des colonies et une intervenCon extérieure. Du coup
l’Amérique hispanique est marquée par l’instabilité poli5que par opposiCon à la stabilité du nord. Cela s’explique par la
permanence du système inégalitaire après l’indépendance et par la lu^e entre les nouvelles élites pour le pouvoir
(notamment à la mort de Bolivar lorsque la Grande Colombie se désagrège). Alternance entre guerres civiles et stabilité
dictatoriale (quesCon récurrente des terres).
Des choix de développement di]érents après les indépendances : L’Amérique La5ne est restée enfermée dans un
développement extraverC avec dépendance aux capitaux extérieurs. Les US bénéNcient d’une « inversion des chances »
(Braudel) à par5r du XIXe siècle : ils possèdent toutes les ressources pour pouvoir s’industrialiser (par rapport à Amérique
laCne : charbon, blé pour pouvoir avoir des capitaux, et maîtrise de l’espace par le chemin de fer).
9
Fron5ères de droits mirent du temps à devenir des fron5ères de fait car faible peuplement de certaines zones, puis fronCères
tracées ne correspondent pas aux fronCères ethniques indigènes. Surtout les États lu\ent entre eux pour s’approprier les
richesses du con5nent (Guerre du PaciNque (1879-1884) pour le désert d’Atacama (nitrate et cuivre) : Chili vs Pérou + Bolivie qui
du coup perd son accès au PaciNque.) Problème de la volonté des jeunes États de s’aermer dans un conCnent en pleine mutaCon
éco, démo et pol. Aujourd’hui coopéra5on éco régionale s’appuie sur une bonne entente des États.
II. DÈS LES ANNÉES 1970, UNE RECOMPOSITION RELIGIEUSE AVEC UN PLURALISME EN AMÉRIQUE
Une diversité religieuse ancienne : intrinsèque au protestanCsme, au catholicisme mais aussi provenant des courants migratoires
et des syncréCsmes opérés : protestants écossais, shintoïsme japonais au Brésil…
Montée en puissance des mouvements évangéliques et pentecô5stes remet en cause l’Église catholique : au Brésil, en 2000 15%
d’évangélistes et en 2010 22% avec le maire de Rio depuis 2016 Marcelo Crivella, qui est pasteur. Ces mouvements ont pu
encadrer les populaCons par leur uClisaCon moderne des moyens de communicaCon, leur stratégie de conquête via la
construcCon de lieux de culte (conquête de l’espace).
Aujourd’hui, l’Église catholique est sur la défensive : émergence d’un courant progressiste : Opus Dei au Pérou, renouveau
charismaCque en proposant des messes spectaculaires.
POPULATIONS ET ESPACES
Enjeux : dieculté́ de l’AL à émerger liée à sa croissance démographique et urbaine (n’a pas su proNter de fenêtre
d’opportunité́ démographique). Importance de l’héritage de la colonisaCon car : 3 siècles de colonisaCon, pas de remise en q°
de ce modèle
La colonisa5on a anéan5 la culture des populaCons précolombiennes. Cependant, ce^e culture a eu un rôle dans la
construc5on des na5ons (cf. drapeau Mexique). Lors de la colonisaCon, l’espace a été organisé par et pour l’exploitaCon
coloniale (extraversion avec pacte colonial : commerce exclusif avec la métropole, pillages, fronts pionniers). Le système
urbain a également été inauencé par la colonisaCon : L’Espagne rédige une loi sur comment Nxer une ville (en arcades autour
d’une place regroupant tous les pouvoirs) et le territoire en général avec un peuplement en archipel, sans transports pour
maîtriser l’espace.
La transi5on démographique est peu avancée et la croissance urbaine n’est pas contrôlée : depuis la colonisaCon
(concentraCon sur les li^oraux) hyperurbanisa5on (80%), construcCon de mégapoles géantes = monstruopoles (Lima au
Pérou, la populaCon passe de 1M d’habitants à 9M, la superUcie a été mul5pliée par 30), villes parasites qui drainent les
richesses aux alentours. Bidonvilles (Chalco Mexico ; « si l’enfer ouvrait une succursale, il exposerait ses grilles à Chalco », le
Monde en 1990), polluCon, violences… Réponse : programme Favela Bairro en 1994 au Brésil pour rénover et légaliser les
bidonvilles de Rio de Janeiro.
10
La ques5on sociale : pauvreté prégnante (>50% Guatemala), presque structurelle, société très inégalitaire (persistance
oligarchie dans certains pays, comme au Brésil), alors que dans les 1950s, l’AL semblait mieux loCe que les autres PED.
Cardoso (président Brésil 95-2003) : « Le Brésil n’est pas un pays pauvre, mais injuste ». 10/15 pays les plus inégalitaires au
monde sont la5no-américains
La ques5on indienne. Indien déNni par le congrès de l’indigénisme à Cuzco (1949) : « descendants des peuples
précolombiens, considéré à la fois comme intégrés et étrangers […] langue propre et tradi5on na5onale […] a sou]ert des
contacts avec les étrangers ». Au XXIe siècle on esCme qu’ils sont environ 50M sur l’ensemble du territoire : 6M en Bolivie,
6M et 60% de la popula5on au Guatemala contre 14% de la popula5on au Mexique pour 15M de personne. L’héritage
colonial persiste en Amérique La5ne : il se traduit par : •des inégalités de richesses •un racisme ou plutôt colorisme présent
au sein des diQérentes communautés. Une lu\e pour le changement : RevendicaCon d’un Red power dans les 1960s avec une
marche à Washington en 1971 (réclamaCon d’une autodéterminaCon pour les amérindiens vivant aux USA) Volonté de
s’a^rmer poli5quement et de récupérer les terres : EZLN (armée zapaCste de libéraCon naConale, acCvité dep 1994) au
Mexique dirigé par le sous-commandant Marcos qui veut aussi démocraCser la vie poliCque. Ils veulent sorCr de la
marginalité, dans laquelle ils ont été longtemps condamnés (citoyenneté juste en 1924 aux USA). Mais les choses
commencent à changer : Rigoberta Menchú, défenseuse guatémalienne des droits des peuples indigènes, obCent le Prix
Nobel de la Paix en 1992, créaCon d’un territoire conNé aux Inuits en 1975 au Québec qui obCennent une autonomie poliCque
et économique. Victoire avec Morales qui arrive au pouvoir en 2006 en Bolivie : 1er président qui se ‘reconnaît’ comme
indigène, fait de la défense des Indiens sa ligne poliCque, promulgue en 2009 une ConsCtuCon biculturelle qui essaie
d’associer les 2 idenCtés. De manière générale, ce changement est visible à travers l’altermondialisme et l’écologisme :
adopCon des concepCons indigènes héritées du spiritualisme (la pachamama : « Terre-Mère ») (CF C.ORAUX SI BESOIN).
POPULISME LATINO-AMÉRICAIN
L’Amérique LaCne apparait comme la terre du populisme, perçu posiCvement (pas de connotaCon négaCve comme en Europe).
Le populisme laCno-américain a un discours incluant et parCcipaCf, fait rentrer dans l’espace poliCque des populaCons
marginalisées et hors de l’espace poliCque (≠ Europe = discours excluant).
EN AMERIQUE LATINE, DEUX TYPES DE POPULISME :
o Éta5ste : né dans les 1930's et lié à l’ISI, au développement autocentré. Il s’incarne dans un leader charismaCque (Perón en
ArgenCne, Chavez au Venezuela), une élaboraCon d’un projet poliCque qui heurte les puissants, et une relaCon directe entre
gouvernants et gouvernés (exclusion des insCtuCons intermédiaires) → relaCon de type émoConnel. Une fois au pouvoir, les
dirigeants mobilisent les ressources de l’Etat pour mener une poliCque en faveur des défavorisés. Pour mener ce^e poliCque,
l’Etat est l’acteur principal (barrière protecConniste). Rhétorique naConaliste, anC-élites → créaCon d’un système clientéliste
autour du corporaCsme. Elle encadre la populaCon dans tous les domaines (syndicats, parCs poliCques → Mexique). Pourquoi
s’impose t’il en Amérique La5ne dans les années 1930 ? crise (chômage, repli protecConniste, laissés pour compte), transiCon
démographique qui entraine une menaçante croissance démographique sur les ressources, exode rural avec des villes qui
n’ont pas les emplois nécessaires. Il n’a pas disparu dans la décennie 1990 :
o Chavez (99-13) (émission télé en direct « Aló presidente » pour rester proche du peuple, clientélisme, parC PSUV,
naConalisaCon, redistribuCon des richesses, poliCque sociale). La CEPAL reconnait que le taux de pauvreté a été diminué
de 50%.
o Evo Morales (depuis 2005) dans la lignée de Chavez
o Juan Domingo Perón en ArgenCne
Néolibéral : apparaît dans la décennie 1990. Ses dirigeants sont issus des parCs tradiConnels ou sont des outsiders poliCques.
Leader charismaCque, relaCon directe, discrédit sur les insCtuCons intermédiaires. IntégraCon des exclus mais avec des PAS =>
diQérence = plus de dév autocentré mais ajustements structurels. Ces dirigeants s’inscrivent dans une démarche poliCque,
dans un modèle de développement lié au néolibéralisme. Ces développements perme\ent l’essor de l’économie informelle.
L’Etat ne peut plus praCquer les anciennes poliCques sociales, l’économie informelle devient alors le moyen d’émergence des
couches pauvres qui n’ont pas accès au développement. Contexte de démocra5sa5on de l’Amérique La5ne : plus de régime
oligarchique. La populaCon devient plus regardante sur les corrupCons poliCques liées au clientélisme. Le système clientéliste
a un revers : la corrupCon.
o Carlos Menem (ArgenCne) → perçu comme le sauveur, il s’inscrit dans la lignée de Perón alors qu’il applique le néo
libéralisme, mulCplie les déplacements, s’appuie sur les structures corporaCstes (1989—1999)
o Alberto Fujimori (90-00) au Pérou → moins de charisme mais joue de ses origines modestes, incarnant la majorité des
péruviens, incarne le rejet de la classe dirigeante tradiConnelle. Gvt de type autocraCque
Aujourd’hui, il existe une coexistence des deux. Le discours populiste est un discours répandu en Amérique LaCne, et qui n’est
absolument pas observé péjoraCvement comme c’est le cas ailleurs.
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THÈME 2 : L’AMERIQUE LATINE ET LE DEVELOPPEMENT
A chaque pays son président (seulement les noms pour les pays majeurs à connaître)
Argen5ne : Carlos Menem (89-99), Bolivie : Evo Morales (depuis 2006- Brésil : Fernando De Mello (90-92), Jair
Mauricio Macri (2015-2019) 2019) Bolsonaro (depuis 2019)
Chili : Augusto Pinochet, SebasCán Colombie : Juan Manuel Santos (2010- Cuba: Fidel Castro, Miguel Díaz-Canel
Piñera (depuis 2018) 18) Iván Duque (depuis 2018) (depuis 2018)
Mexique : PorNrio Diaz, Francisco Venezuela : Nicolas Maduro (depuis
Madero (11-13), Andrés Obrador 2013)
(depuis 2018)
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passée par la prison), corrupCon (contrebande de drogue)
Chute du régime : prépare sa succession (son Nls) mais le contexte géopo change (manifs sociales, Nn GF) donc démissionne et
s’exile au Brésil. Président suivant = Rodriguez Pedoz.
LA RÉGIONALISATION
Jagdish Bhagwa parle d'un "spaghe) bowl" pour illustrer la superposion sans 3n d'accords bilatéraux, mullatéraux et
d'organisaons, qui peuvent aller à l'encontre du commerce mondial (remise en cause de la clause de la naon la moins favorisée).
I. UN PROCESSUS DE COOPÉRATION RÉGIONAL PRÉCOCE, MAIS SANS RÉSULTATS PROBANTS JUSQU’AUX
ANNÉES 80’S
Des projets anciens qui remontent au XIXe siècle : Iden5té la5no-américaine est fondée sur un héritage commun
(civilisaCons précolombiennes, colonisaCon) et abouCt donc à des projets précoces : les projets d’unité ont existé dès les
indépendances (Simon Bolivar fonde la Grande Colombie, 1 er congrès des États Américains organisé par Simon Bolivar en
1826). Mais régionalisaCon à double échelle : Amérique autour des États-Unis protecteurs face à l'Europe (panaméricanisme :
doctrine Monroe 1823, Big Sck de Roosevelt, conférences panaméricaines), ou hémisphérique (Amérique LaCne). Dans les
années 1930, c'est la polique de bon voisinage de Roosevelt qui prévaut.
Après 1945, une dynamique d’intégra5on régionale très forte : Dans les années 50 ce\e dynamique con5nentale liée à la
GF, avec la mise en place par les USA de liens poliCco-militaires (Pacte de Rio (1947) pour un système de sécurité collecCve,
Traité interaméricain d’assistance réciproque, OEA (OrganisaCon des États Américains en 1948)) et économiques (CEPAL 1948,
Alliance pour le Progrès (aides Nnancières) en 1961 proposé par Kennedy pour en réalité éviter un deuxième Cuba)).
Mul5plica5on dans les 60s, mais plus de l’AL elle-même : MCCA 1960, AssociaCon de libre-échange des Caraïbes (1965,
devient CARICOM en 1973, projet ambiCeux avec TEC), Pacte Andin 1969 qui vise l’intégraCon régionale, devient CAN 96.
Mais ces premiers projets abou5ssent à des résultats décevants : Échecs récurrents (tensions géopoliCques : Guerre du
Football en 1969 dans le MCCA), Tutelle des États-Unis (IntervenCon de la CIA au Guatemala 1954, Coup d’Etat au Brésil en
1964, renversement d’Allende en 1973).
II. LA RELANCE DE L’INTÉGRATION RÉGIONALE EN AL DEPUIS LES ANNEES 1990 : ENTRE CONVERGENCE ET
CONCURRENCE DES PROJETS
13
Elle s’inscrit dans un contexte nouveau post GF, favorable à la régionalisa5on : Démocra5sa5on progressive (José Sarney au
Brésil en 1985) ; choix d’un nouveau modèle d’inser5on dans l’économie mondiale et intégra5on régionale indépendante
des USA avec l’aermaCon du Brésil ; éloignement des US (Nn des dictatures militaires) et créa5on d’un ensemble hors US en
1986 avec le Groupe de Rio (alternaCve à l’OEA) ; un revirement des États-Unis (+ de libertés aux gouvernements après 1991)
pour me^re en place une DIT régionale.
Depuis les années 1990 se sont ainsi mul5pliées les ini5a5ves d’intégra5on régionale :
o Modernisa5on ins5tu5onnelle : le MCCA devient SICA en 1991 avec de nouvelles insCtuCons, le Pacte Andin devient
Communauté Andine des naCons (CAN) en 1996 avec idée d’un marché commun.
o Créa5on de nouvelles organisa5ons : ALENA (1992 signature, vigueur 1994), Mercosur (1991 signature, vigueur 1995)
avec une libéralisaCon des échanges, TEC.
o Aspira5on à une autonomie régionale : des dirigeants sont hosCles aux États-Unis (Chavez, Lula, Kirchner, Morales
Échec de la ZLEA en 2005) d’où les ini5a5ves sans les États-Unis : UNASUR (2008) avec des programmes d’infrastructures
de transport et d’énergie qui réunit toute l’AL, CELAC (2010, alternaCve à l’OEA et successeur du Groupe de Rio) ; « Axe
bolivarien » autour de l’ALBA en 2005 et de la Banque du Sud (2007 : émancipaCon du FMI).
L’intégra5on régionale est ainsi devenue une réalité incontestable du con5nent la5no-américain : Libéralisa5on des
échanges indéniable (Mercosur : 4ème bloc commercial mondial), projets d’intégra5on poli5que (insCtuCons du Mercosur
calquées sur le modèle européen, régionalisaCon comme moyen d’a^rma5on (AQrontements CELAC vs États-Unis/Canada
aux sommets des Amériques), dynamisme transfrontalier (autoroute du Mercosur de Sao Paulo à Buenos Aires, gesCon
hydraulique autour du barrage d’Itaipu), intégra5on culturelle de plus en plus importante (Brésiliens qui parlent espagnol). À
nuancer : c'est la zone la moins intégrée par rapport à l'Asie, l'Europe et l'Amérique du Nord.
OEA (1948) : OrganisaCon des États américains : fondée dans le contexte de la GF, a pour objecCf de renforcer la sécurité du
conCnent, de prévenir et de résoudre paciNquement les conaits et de favoriser le développement des États membres. Consacre la
suprémaCe des EU sur le système panaméricain (Cuba exclue en 1962, puis Obama annule l’exclusion en 2009, mais Cuba refuse
de réintégrer l’organisaCon)
La Banque Interaméricaine de développement (BID) (1959) : compte 48 membres. Son
siège est à Washington et elle a pour but de Nnancer des secteurs stratégiques (santé, eau,
énergie, transport…) et de promouvoir l'intégraCon commerciale au niveau régional en
Amérique laCne et dans les Caraïbes.
MCCA (1960) : Marché commun centraméricain. 5 membres : Costa Rica, Guatemala,
Honduras, Nicaragua, Salvador. Relancé en 1991 avec l’apaisement des conaits dans la
zone et la créaCon du SICA (système d’intégraCon centraméricain) en 1991 qui comporte
ces 5 membres et Belize, Panama et la République Dominicaine
Caricom (1973) : Communauté des Caraïbes. Projet de marché commun relancé en 2001
par un projet de marché et d’économie unique de la Caraïbe. 15 membres
ALADI (1980) : AssociaCon laCno-américaine d’intégraCon. Succède à l’ALALE =
l’associaCon laCno-américaine de libre échange de 1960 qui avait échoué. Proje^e de
consCtuer un marché commun. 13 membres (tout le monde d’Amérique du Sud (sauf les 3
Guyane) + Cuba + Mexique + Panama)
Groupe de Rio (1986) : vocaCon d’abord poliCque : aermer une idenCté sans les EU.
Prend une dimension économique. 24 membres
Mercosur (1991) : Marché commun du Sud. D’abord ArgenCne, Brésil, Paraguay (suspendu
en 2012 élecCons de 2013) et Uruguay puis après Venezuela (suspendu en 2016). Ses
objecCfs : devenir un marché commun (tarif extérieur commun, liberté de circulaCon des
biens, services et facteurs de producCon). Enlisé depuis la crise argenCne (crise de la de^e
de 2001 avec cessaCon de paiements). Venezuela suspendu depuis décembre 2016,
reproclamé en 2017 (après tentaCves infructueuses de consulter le gvt de Maduro et rupture de l’ordre démocraCque)
AEC (1994) : AssociaCon des États de la Caraïbe. Regroupe 25 États ayant une façade caribéenne. Vise à promouvoir l’intégraCon
économique régionale, la coopéraCon commerciale et le développement durable (entre autres, La France y est associée par les
DOM-TOM)
ZLEA (1994) : Zone de libre-échange des Amériques. Projet lancé par les EUA lors du premier sommet des Amériques, visant à
étendre l’ALENA à l’ensemble du conCnent américain. Exprime une volonté des EUA de dominer géopoliCquement le conCnent.
Échoue en 2005 (pas d’avancements depuis ce^e date, protecConnisme, seulement accepté par la Méditerranée américaine et
réCcences du Brésil et Venezuela, avec des dirigeants hosCles aux USA : Chavez, Lula, Kirchner, Morales) et 2009 abandon par
Obama.
ALENA (1994) : voir point.
CAN (1996) : Communauté andine qui fait suite au pacte andin de 1969. C’est un projet d’intégraCon et de coopéraCon
économique et sociale. 4 membres : Bolivie, Colombie, Équateur, Pérou.
L’Alliance Bolivarienne pour les Amérique (ALBA) (2004) : IniCaCve de Castro et Chavez. Elle propose une autre forme de
coopéraCon économique et sociale dont la priorité est la lu^e contre la pauvreté dans le cadre d’un rejet de l’impérialisme nord-
américain et du capitalisme globalisé. Important : c’est l’ALBA qui met en place une zone monétaire commune autour d’une
monnaie unique, le SUCRE (Sistema Único de Compensación Regional) pour éviter l’uClisaCon du dollar (uClisée pour la 1 e fois en
2010 pour une transacCon de riz entre le Venezuela et Cuba).
La Communauté Sud-Américaine des Na5ons (2004) : regroupe les pays du Mercosur, du CAN et le Chili, Guyana et Surinam. Elle
devient en 2008, l’UNASUR et se dote d’un secrétariat général (à Quito) et d’un Parlement Sud-Américain à Cochabamba.
La Banque du Sud (2007) : alternaCve aux FMI, Banque Mondiale et BID.
CELAC (2010) : regroupe les 33 pays d’Amérique LaCne et de la communauté caribéenne. Certains y voient un subsCtut à l'OEA
devant perme^re à l'Amérique laCne de se débarrasser de la tutelle des US sur les aQaires poliCques de la région.
L’Alliance du PaciUque (2011) : regroupe le Chili, la Colombie, le Pérou et le Mexique. C’est une organisaCon qui cherche à faire
contrepoids au Mercosur.
15
LES STRATÉGIES DE DÉVELOPPEMENT ET LEUR BILANS
/!\ IMPORTANT : Les étapes du développement en Amérique la5ne : Un cycle éternel ?
o Avant 1930 : un modèle de développement extraver5 légué par la colonisaCon et relancé par l’internaConalisaCon : l’AL est
insérée dans l’économie mondiale sous l’angle de la dépendance et est spécialisée dans l’exportaCon de quelques produits
primaires (ArgenCne dans la viande bovine grâce aux bateaux réfrigérés)
o 1930-1980 : un modèle de développement autocentré porté par les gouvernements autoritaires suite à la crise des années
1930 (récession profonde de l’AL avec l’eQondrement du prix des maCères premières ; danger de l’extraversion) : mélange
protecConnisme commercial et fort encadrement social. Théorisé dans le cadre de la CEPAL.
o 1980 : un modèle néo-libéral fondé sur l’intégraCon dans la mondialisaCon portée par le Chili de Pinochet le Mexique
o Aujourd’hui : vers un modèle extrac5viste ? : reprimarisaCon du conCnent
AL mieux par5e que l’Asie mais ra\rapée car pas de montée en gamme comme en Asie émergence qui n’en Nnit pas !
Succession de cycles en AL : phase d’émergence puis de déclin
I. LE CHOIX ANCIEN DU LIBÉRALISME ET DE L’EXTRAVERSION MONTRE SES LIMITES DANS LE ANNÉES 1930
Une inser5on précoce dans l’économie selon les règles de la DIT : héritage de l’extraversion coloniale Pour Hervé Théry, « le
Brésil est né mondialisé » (vrai pour toute l’AmLat). Économie extraverCe qui repose sur 3 piliers : mise en valeur agricole
pour exporter (Brésil : boom export de caoutchouc Un XIXe), spécialisaCon pour marchés extérieurs avec appel aux IDE
étrangers (Ford et GM installent des ateliers de montage à Sao Paulo avec pièces importées des États-Unis dans 30’s), et appel
à l’immigraCon (4M d’immigrants au Brésil entre 1880 et 1920).
L’impact socio-éco majeur de l’ouverture : Une réelle modernisa5on économique : mise en valeur des espaces li^oraux par
les exportaCons, modernisaCon par des transferts de capitaux de l’agriculture, industrialisaCon (chemin de fer pour le café
dans la région de Buenos Aires). Reclassements sociaux : classes moyennes et ouvrières se développent, mais dominaCon
d’une oligarchie ancienne : « République des oligarques » au Mexique. Mais les relaCons sont tendues avec les nouvelles élites
économiques d’où d’importantes réformes poliCques début XXème (modernisaCon, Etat providence).
Mais le choix d’un développement extraver5 comporte de nombreuses faiblesses : Un développement inégalitaire (Théry
parle d’archipel brésilien), tensions sociales dans les campagnes (laCfundia : 1% des propriétaires = 85% des terres cul5vées
au Mexique). Forte dépendance par rapport à l’extérieur : l’Amérique LaCne est vicCme de la crise de 1929 du commerce
internaConal, d’où des crises de surproducCon (Brésil pour le café). D’où une crise sociale et une mulCplicaCon de coups d’Etat
(Vargas au Brésil en 1930 pour rompre avec la dépendance quasi-coloniale : poliCque industrielle volontariste).
II. LE MEXIQUE OUVRE LA VOIE EN AL DÈS 1930, CHOIX D’UN DÉVELOPPEMENT NATIONAL PROTECTIONNISTE
TOUT EN CONSERVANT UN LARGE RECOURS À L’EXTÉRIEUR
Les fondements de ce modèle : Un « socialisme scien5Uque » (droit de propriété de l’Etat sur les terres, sous-sols et eaux.) :
Eco dirigée, fondée sur un dvlpt autocentré́ à parCr de 1910, au Mexique. Etat an5libéral, anCaméricain, naConaliste, agrarien
(partage des terres), dirigiste. Stabilisa5on poli5que : créaCon du ParC RévoluConnaire InsCtuConnel au Mexique, au pouvoir
de 1929 à 2000.
Un dvlpt fondé sur une forte interven5on de l’État. État agrarien : réforme agraire de 1910 à 1992, Nnance recherche
agronomique (créaCon de FERTIMEX (engrais)), « révoluCon verte » (CONASUPO (magasins) en 1961 = achat de prod agricoles
à prix garanCs). L’Etat Unance l’économie (contrôle bancaire). Etat entrepreneur : naConalisaCons (PEMEX en 1938 pétrole),
aménage le territoire (fronts pionniers). Mais l’économie mexicaine reste mixte : collaboraCon privé/public car capitaux
publics dans les entreprises privées.
Une stratégie d’ISI fondée sur La valorisa5on des ressources, à l’abri du protec5onnisme. Marché intérieur protégé́ :
barrières protecConnistes et limitaCon de l’invesCssement étranger (1973 loi Echeverria). S’appuie sur le pétrole, énergie
abondante bon marché (produc5on x5 de 30s à 70s) dvlpt industrie pétrochimique et automobile, et eQets posiCfs des
chocs pétroliers.
III. EN SUIVANT L’EXEMPLE MEXICAIN, L’AL FAIT LE CHOIX D’UN DÉVELOPPEMENT AUTOCENTRÉ (DE 1950 À
1980)
Raul Prebisch (argenCn), au CEPAL : spécialiste de la dépendance, a théorisé la DTE, pense que l’extraversion des économies =
dépendance. Il pousse à adopCon d'ISI et à la régionalisaCon pour avoir accès à un marché de conso + vaste marché commun
centre-américain fut le premier dans les 1960s mais échec car indus pas complémentaires.
Des pays d’AL en retard de développement dans les 1950s. Des économies désar5culées : faiblesse des industries de
transformaCon, secteur terCaire parasitaire. Démographie galopante : accroissement naturel super élevé en 1950. Dvlpt
social faible : salaire moyen en 1954 est de 250$. Le modèle autocentré́ est la soluCon pour se protéger de l’extérieur, de
l’impérialisme
Le choix du dvlpt autocentré́ une voie spéciUque à l’AL. La CEPAL recommande l’ISI. Poli5ques : dirigistes et
protecConnistes (naConalisaCon, planiNcaCon, fronts pionniers, salaire minimum au Brésil), fort naConalisme anC-communiste
16
: dictatures des 60s comme Brésil. RégionalisaCon (MCAA 1960, Pacte Andin 1969). Des divergences : contrôle (Mexique) ou
ouverture aux capitaux étrangers, ampleur des réformes (réforme agraire au Mexique, alors qu’elle est remplacée par la
créaCon de l’INCRA au Brésil).
Limites du dvlpt autocentré́ se heurte à des limites et e]ets pervers. Réussite : diversiNcaCon éco, croissance économique
(Mexique : 8% 1970s, « miracle éco » Crée par la croissance agricole). Limites: croissance déséquilibrée (inaaCon,
ende^ement), manque compéCCvité. Soumise à la DTE : dépendance car exportaCon que de produits primaires, intoxica5on
pétrolière du Mexique. Changement de poli5que dès 70s : contestaCons en 1968 (FARCs, manifs étudiantes), coups d’Etat
(Pinochet Chili 1973 tournant libéral).
IV. DÈS LES ANNÉES 1980, L’AMÉRIQUE LATINE S’OUVRE POUR DEVENIR UN CONTINENT INSÉRÉ DANS LA M° ET
PREND LE TOURNANT NÉO-LIBÉRALISTE
La crise de la de\e en Amérique La5ne. Crise de 1982 : période de récession au Mexique : croissance -3%, in[a5on +75%.
AdopCon d’un PAS sous la pression du FMI (plan Baker en 85) 1988 : choix d’une mondialisaCon libérale. •Puis, Brésil et
Argen5ne se déclarent aussi en cessaCon de paiement et en appellent au FMI.
Ouverture et désengagement de l’État. Choix d’un modèle néolibéral : lu^e contre l’inaaCon et baisse des dépenses
publiques, désengagement de l’État, privaCsaCons (EX/ Mexique coms avec TELMEX), Nn de l’Etat agrarien. Choix de
l’ouverture : baisse tarifs douaniers, relance organisaCons régionales (MERCOSUR 1991), créaCon de zones franches (Manaus
au Brésil).
Quel bilan ? Un pari réussi : sorCe de crise, croissance. EX/Mexique : admis à l’OCDE en 1994, réussi à maîtriser l’inaaCon, à
moderniser son éco (dynamisme de CEMEX). Mais, virage à gauche de l’AL, suite à crises des 1990s (Chavez au VEN, Lula au
BRE). Retour au dvlpt autocentré́ ? intervenCon de l’Etat (Bolsa Familia Brésil). Un dév ajd fragile : nouvelles dépendances p/r
aux émergents (Chine), économies de rente alors que baisse du prix des MP. Sur les 20 pays les plus inégalitaires, 12 sont AL.
La redéUni5on du modèle de dév soulève des problèmes : l’augmentaCon des inégalités, reprimarisa5on => dév fragile,
précarité, criCques : l’AL revient presque à l’époque coloniale en termes de dépendance vàv ext => alimente la théorie du
cycle perpétuel = phase ascendante (avec presque émergence) et phase descendante.
Une AL en fusion (= aug de la température, sociale et poli5que surtout contesta5ons populaires) :
o Mexique (AMLO au pouvoir en 2008, lu^e contre pauvreté, nouvel ALENA, contre le mur et incarne pays qui remet en cause
les US, grand déN = violence et cartels).
o Argen5ne (Crise de 2001 => retour péronisme, Kirchner, mais Macrí, et 2019 retour Fernandez et Kirchner => lu^e inégalités).
o Bolivie (Démission Morales décembre 2019, entre 2006-19 bilan éco et social posiCf (croissance de 4%/an), mais avec
naConalisaCons et retour de l’engagement de l’état dans les secteurs stratégiques + Rapprochement du Venezuela, Cuba avec
l’ALBA + Renouvellement des élites au pouvoir (indienne, Jeanine Anez intérim élecCon nov 2020, Morales asile Arg).
o Chili (Pinera avait su améliorer situaCons éco et sociale mais mécontentement depuis 2019 dont le catalyseur est
l’augmentaCon du prix du Ccket de métro, référendum à venir / consCtuCon qui est celle de Pinochet).
o Uruguay (élecCon présidenCelle novembre 2019 = victoire du centre droit).
o Brésil (octobre Jair Bolsonaro élu, Lula et Rousse] incarnaient la gauche VS Bolsonaro (ext) droite, rapprochement des US,
mise tout sur l’exploitaCon des MP déforestaCon mais est climatoscepCque, janvier 2020 indiens cf accroches, crtn
abandon industries de transfo => impresion d’un pays qui n’arrive pas à émerger pcq déjà m^ situaCon au Brésil début XXe,
Clemenceau VS Théry, Nov 2019 Lula sort de prison (souCen par parC des travailleurs).
o Chili reje^e gvt de droit, Bolivie reje^e gvt de gauche => sensaCon de « dégagisme »
Dates clés :
1930 : coup d'Etat de Vargas au Brésil AMLAT : 12% des IDE mondiaux
1973 : Loi Echeverria au Mexique Embraer : 3e constructeur mondial
1965 : Maquiladoras 1980s : 6% de croissance au Mexique
1983 : Plan Baker / 1989 : Plan Brady
1973 : Pinochet = tournant ultra-libéral au Chili
Références et no5ons clés :
Chi]res :
Hervé Théry : "Le Brésil est né mondialisé"
4M d’immigrants au Brésil entre 1880 et 1920
Hervé Théry : "L'archipel brésilien" (inégalités)
LaCfundia dans les années 30s : 1% des propriétaires
= 85% des terres cul5vées au Mexique
17
au Mexique (issue de l’industrialisaCon et des emplois créés par l’État) ce qui permet le développement d’un marché intérieur de
conso. Mais des situaCons contrastées.
Des limites notables : la croissance se fait au prix de déséquilibres structurels liés au choix de l’ISI (choix indus peu viables par la
faiblesse du marché intérieur, des capitaux et des technologies, produits peu compéCCfs qui doivent donc être fortement
protégés, faiblesse de l’industrie légère, permanence d’une logique de rente). A cela s’ajoute une forte inaaCon (les déNcits
poussent à s’ende^er), une dégradaCon des termes des échanges = thèse de Singer-Prebisch (monnaie élevée et peu d’IDE car
poliCquement instables donc perdent à l’exportaCon de maCères premières) enNn, les pays, confrontés à une explosion
démographique se retrouvent obligés d’importer des produits alimentaires à cause de l’importance des cultures d’export et de
l’essouÄement de la réforme agraire source de révoltes dans les 90s.
Une explosion démographique qui fait des pays d’immigra5on des pays d’émigra5on
o Un essor de l’immigra5on à par5r du milieu 19 ème : le conCnent devient terre d’immigraCon pour les Européens entre
1830s et 1GM car renvoie image de pays neuf (ArgenCne veut européaniser sa populaCon). Brésil, ArgenCne, Uruguay sont
volontaristes en maCère d’immigraCon.
o Une modiUca5on du comportement migratoire après 45 : 30s = immigraCon européenne se tarit car 1) Europe achève sa
TD. 2) AL renvoie une sale image en raison de dictatures, violences. 3) AL, en rentrant dans sa TD, n’a plus besoin d’un
apport migratoire.
o Appari5on de [ux migratoires importants sur le conCnent américain. Mexique apparaît comme un pays a^racCf (pour l’AL
même) en raison de sa posiCon proche des US. Flux intra-américains comme Nord/Sud vers USA et Mexique (remises : 20%
PIB d’AMC), migraCons internes => polarisaCon (sur les li^oraux, barrage d’Itaipu qui a engendré des mobilités vers Brésil)
o Des mobilités au cœur de l’iden5té américaine : migraCons pour la maîtrise du territoire (1970’ Transamazonienne et
front pionnier au Brésil). Mais auj quesConnés par le retour en force de la fronCère physique (mur de Trump) et idenCtaire
o Des migra5ons internes qui demeurent aussi importantes, Ques5on des fronts pionniers :
Front pionnier : fronCère intérieure à un Etat, a un objecCf premier de faire coïncider les limites de la mise en valeur du
territoire avec les fronCères poliCques. Veut donc exploiter de nouvelles terres, également un moyen de régler des
saturaCons démographiques sur d’autres régions.
AL est le con5nent du front pionnier. Pays emblémaCque est le Brésil : la mise en valeur s’est faite en s’appuyant sur
diQérents fronts pionniers. Les dynamiques pionnières contribuent à des migraCons internes, et sont un moyen d’éviter de
poursuivre une réforme agraire.
Une explosion démographique qui favorise enUn l’urbanisa5on
o Un système urbain qui date de l’époque coloniale : Villes pour les colons = point d’ancrage de la puissance de la
métropole et engagent l’extraversion de l’économie.
o Un sous-con5nent à l’urbanisa5on quasi-achevée : Des taux d’urbanisaCon très élevés : 90% d’urbanisaCon au Chili, Arg.
Cuba 78%. Série de pays dont le taux est autour de 60%, le Guyana à 29%.
18
TransiCon urbaine a été plus rapide qu’aux EU ou au Canada. Le gros de la Tr urbaine s’est fait entre 50s et 70s, d’abord
au bénéNce des plus grandes villes.
LE BRÉSIL
De Gaulle : « Le Brésil était un pays d’avenir, est un pays d’avenir et sera un pays d’avenir ». Est-ce encore vrai aujourd'hui ?
19
Une Modernisa5on en panne : primarisaCon de l’économie, dépendance énergéCque, ¼ de la popula5on vit avec 1$/jour. Le
développement ne proNte qu’au Sudeste et non au Nordeste, qui est un centre déchu. Cardoso : « le Brésil n’est pas un pays
pauvre c’est un pays injuste ».
Renouveau avec Bolsonaro ?
Le Brésil et les biocarburants
Programme Proalcool lancé en 1975, qui repose sur la transformaCon en carburant de l’alcool à canne à sucre. Choix d’une
énergie naConale et renouvelable. La moiCé de la producCon de canne à sucre est transformé en éthanol. Mise en place par
Volkswagen du moteur aex-fuel, qui foncConne de manière indiQérente à l’essence, au bioéthanol ou à un mélange, qui
occupe aujourd’hui 90% de nouvelles immatricula5ons. Grand succès brésilien.
Mais, un programme qui ne fait pas l’unanimité : cout environnemental (déforestaCon), social (méCer de coupeur de canne
est très dur). Peur d’un nouveau cycle de monoculture de la canne à sucre.
Instrument diplomaCque, diplomaCe de l’éthanol, tente d’en faire un marché mondial, dont il serait le leader incontesté via
des accords avec les pays d’Amérique LaCne ou des Africains avec transfert de technologies.
I. DÈS L’INDÉPENDANCE, L’AMÉRIQUE LATINE ADOPTE UN MODÈLE EXTRAVERTI FONDÉ SUR LES
EXPORTATIONS, L’APPEL AU CAPITAL ÉTRANGER (PRÉ 1930)
Inser5on précoce selon la DIT : dès le XVIème, exportaCons agricoles vers l’Europe (produits primaires de grands domaines et
importance des espaces li^oraux). SpécialisaCon dès les années 1850 dans les maCères premières (cacao, coton, tabac, sucre
etc..) et inserCon dans l’éco mondiale par les capitaux étrangers (RU à l’origine d’¼ des dépôts argen5ns en 1914)
Impacts de l'ouverture sur l'économie et les sociétés : permet le développement économique, la modernisaCon de
l’agriculture et les débuts de l’industrie, tournée vers des biens de consommaCon (Mexico, Sao Paulo), ce qui provoque des
reclassements sociaux (urbanisaCon et immigraCon, émergence d’une bourgeoise) et poliCques (dominaCon d’une oligarchie
liée aux acCvités d’exportaCons, l’inauence du posiCvisme renforce le pouvoir de l’État qui est modernisateur et autoritaire :
ex : La République des oligarques brésiliennes de 1889-1930)
Faiblesses et contraintes du choix de développement : inégalitaire territorialement avec des enclaves qui communiquent peu
et socialement avec paupérisaCon des masses rurales (Mexique 1910 : 1% proprio=85% terres cul5vées d’où révoluCon de
Zapata et réforme), dépendance vis-à-vis de l’étranger (ende^ement car besoin de capitaux, dépendance poliCque vis-à-vis du
RU). 1929 porte un coup fatal au modèle extraverC (baisse les exportaCons, DTE, retrait des capitaux et appréciaCon de la
de^e) et aggrave la situaCon économique et sociale des pays.
II. D’OÙ DE FORTES BARRIÈRES PROTECTIONNISTES DÈS LES ANNÉES 1930 AVEC TOUTEFOIS RECOURS À
L’EXTÉRIEUR (1930-1970)
Un développement autocentré nécessaire : pour soutenir la croissance économique et moderniser le pays, mis en place par
des pouvoirs autoritaires et populistes, poliCques de développement volontaristes avec un fort rôle de l’État (par les
naConalisaCons : 1961 CONASUPO (Compañía de subsistencias populares) au Mexique), protecConnisme (1973 Loi Echeverría
au Mexique qui disCngue les secteurs autorisés ou non aux capitaux extérieurs) qui génèrent une croissance de 7%/an dans
les années 1970 tout en laissant une place au secteur privé. Choix de l’industrie essenCel selon Raul Prebisch, qui reprend les
analyses de Rostow, pour réaliser le « take o] ».
Un développement qui a toutefois besoin de l'extérieur : Car spécialisa5on dans les ma5ères premières, car besoin en
technologies et bien d’équipement (d’où le développement des zones franches pour accueillir les FMN : Manaus en 1967 au
Brésil et son protecConnisme sélecCf, 3e zone industrielle du pays aujourd’hui). Dépendance poliCque : coup d’état de la CIA
au Guatemala en 1954 (en lien avec la United Fruit Company, en réacCon aux réformes agraires du gouvernement Arbenz qui
aQectaient directement les intérêts de la mulCnaConale américaine (contexte de maccarthysme)
20
Un modèle qui entraîne des déséquilibres et un développement inégalitaire : déNcits commerciaux structurels, inaaCon,
ende^ement, dépendance aux IDE (EUA déCennent 60% des IDE au MEX), exclusion sociale Premières remises en cause
avec Pinochet qui fait un coup d’État en 1973 et la crise de la de^e au Mexique en 1982 qui a^eint la moiCé du PIB du
conCnent à ce^e date.
3 crises majeures
La crise économique de 1929 :
Krach boursier à New York un « jeudi noir », donc tous les capitaux américains sont rapatriés sur le sol américain. Dès
lors, la producCon tourne au ralenC, le chômage explose, et les pays du monde enCer se replient sur eux-mêmes selon un
naConalisme protecConniste d’urgence pour sauver leurs économies.
Donc la demande en produits agricoles venant d’Amérique LaCne se contracte fortement, et les producCons du conCnent
n’arrivent plus à trouver preneur => Prise de conscience qu’un développement naConaliste s’impose.
Quand même un eQet posiCf : Bcp de propriétaires terriens vendent et invesCssent dans l’industrie, c’est ce qui provoque
un essor industriel à Sao Paulo.
La crise de la De\e du Tiers-Monde 1982 :
Les pétrodollars dont disposent les pays du MO sont déposés dans les banques européennes et servent à invesCr dans
les exploitaCons de pétrole dans le Tiers-Monde, en pleine appréciaCon des cours. Les pays du Tiers-Monde s’ende\ent
en hypothéquant les revenus pétroliers, avec de fortes dépenses sociales pour compenser les pannes du modèle de
développement autocentré.
Or Début 80’s, contre-choc pétrolier car forte baisse de la demande, donc les retombées réelles n’ont rien à voir avec les
21
a^entes. Le Mexique se déclare en cessaCon de paiement de de^e en 1982. Peur généralisée des invesCsseurs = E]et
tequila, retrait des capitaux dans les autres pays laCno. Les créanciers imposent ainsi les PAS du FMI pour assainir les
Nnances.
Les fonds vautours sont des fonds d'invesCssements spéculaCfs qui se spécialisent dans l'achat à bas prix de de^es émises
par des débiteurs en dieculté ou proches du défaut de paiement. Au début des années 2000, voyant l’ArgenCne s’écrouler,
des fonds vautours américains comme Elliot (y'a pas de blague) ont racheté la de^e, puis ont refusé de parCciper à la
renégociaCon de ce^e de^e une fois que l’ArgenCne s’est révélée incapable de rembourser ce qu’elle devait. Ensuite, les
fonds vautour ont traqué l’Etat argenCn pendant 15 ans dans de longs procès juridiques pour Nnalement avoir gain de cause,
et en 2016, faire une plus-value colossale sur leur inves5ssement ini5al.
Les fonds vautour sont largement criCqués car ils parient sur l’échec de l’emprunteur, dans l’opCque de récupérer un
maximum à l’issue de longs procès judiciaires quand celui-ci se retrouve à terre. En l’occurrence les fonds vautour américains
étaient conNants que la législaCon américaine les souCendrait, d’autant plus que l’ArgenCne a tellement besoin du marché
américain qu’elle ferait tout pour rétablir la situaCon. De 2001 à mars 2016, les États-Unis et l’ArgenCne ont été en froid
diplomaCque.
I. L’ALENA A ÉTÉ UNE BONNE AFFAIRE, AVANT TOUT ÉCONOMIQUE, POUR LE MEXIQUE PARCE QU’IL A PERMIS
À CELUI-CI DE SURMONTER DES BLOCAGES DE SON DÉVELOPPEMENT
Président mexicain, Carlos Salinas, propose Un 80’s un accord de libre-échange aux USA : après crise de la de^e (1982),
décision d’adopter un modèle libéral. ALENA = modernisaCon et inserCon dans l’éco mondiale, facteur de croissance car
nouveaux marchés, créaCon d’emploi (renforcement des maquiladoras).
Dans un 1er temps, bonne a]aire pour Mex : 1) Commerciale : exporta5ons x7 avec US/Canada depuis 1994, 1ère puissance
export d’AL avec 80% produits manufacturés. 2) Économique : aKre inves5ssements grâce à fronCère US + faibles salaires.
Développement de grandes entreprises comme Cemex d’abord à échelle régionale puis mondiale. 3) Géopo/Poli5que : a
favorisé la transi5on poli5que (première alternance poliCque en 2000 alors que depuis 20’s, PRI était au pouvoir).
Accroissement de sa crédibilité interna5onale : 1994 entrée du Mexique à OCDE, se veut médiateur N/S (membre G20,
parCcipaCon à grandes conférences internaConales comme Cancun).
II. CEPENDANT, L’ALENA N’A PAS ÉTÉ UNE BONNE AFFAIRE POUR TOUS AU MEXIQUE ET A GÉNÉRÉ DE
NOMBREUX EFFETS PERVERS
22
Sociale : pauvreté a augmenté depuis 1994 47% 53%, indice de Gini 0,482. Bonne aQaire pour les grands groupes indus,
classes moyennes urbaines mais a fragilisé les pe5ts paysans (maïs US s’est imposé VS maïs local). Avec libéralisaCon, remise
en cause redistribuCon : abandon réforme agraire insurrecCon du Chiapas menée par Marcos.
Eco : sacriNce de l’agriculture vivrière a remis en ques5on la sécurité alimentaire du pays (dépendante à 42%). 80% export
mexicaines dépendent des US donc sensible à la conjoncture éco américaine.
Source de désillusions : 1) Pas à posi5on égale avec les US : contenCeux commerciaux (camionneurs mexicains ne peuvent
franchir la fronCère). SécurisaCon fronCère par US est perçue comme humiliaCon. 2) Essor des cartels de la drogue :
ouverture fronCère avec ALENA autorise aux d’armes en provenance US ou blanchiment d’argent dans banques Am. Violence :
guerre entre les cartels pour les nouvelles routes + guerre de la drogue menée par gouvernement à parCr de 2006 sous
pression des US qui a déstabilisé le pays (80K morts).
III. MAIS CES RÉSULTATS NE REMETTENT PAS EN QUESTION LE CHOIX PAR LE MEXIQUE DE L’ALENA : DEPUIS
L’ÉLECTION D’ENRIQUE PEÑA NIETO EN 2012, LE MEXIQUE S’EST ENGAGÉ DANS DES RÉFORMES POUR TIRER
DAVANTAGE PROFIT DE L’ALENA
Si ALENA n’a pas été une si bonne a]aire, c’est que le Mexique n’a pas su mener réformes structurelles, l’ALENA devient le
bouc émissaire. Énergie est un goulet d’étranglement (capacités de raenages pas suesante donc doit importer, pas
capacités pour exploiter gisements non convenConnels), existence de monopoles (Pemex, Televisa = 60% chaines TV
mexicaines) est un obstacle à la croissance, Main d’œuvre peu qualiUée : absence de poliCques d’innovaCon (0,4% PIB dans
R&D), faiblesse secteur éducaCon (70% jeunes arrêtent les études avant le lycée), donc pas de remontée de Nlière, pauvreté
de masse et inac5vité (8m6 de « ni-ni » (jeunes de 15-29 ans, sans emploi et sans diplôme) = terreau favorable de
recrutement des cartels, travail informel (60% de la pop acCve))
2012 : élec5on de Peña Nieto = retour du PRI qui suscite beaucoup d’espoirs . 2012 : « pacte pour le Mexique » entre parCs
poliCques pour voter de grandes réformes => Nn du monopole de Pemex même si ressources restent propriété de l’Etat +
Autres réformes : réforme de la Nscalité (↗ impôts sur le revenu) notamment pour Nnancer infrastructures ou sécu sociale
universelle, réforme de l’enseignement, programme contre la faim inspiré de « Faim zéro » au Brésil, lu^e cartels de drogue
(arrestaCon El Chapo 2016). Mais les réformes tardent à être mises en œuvre, crise de légiCmité poliCque du pouvoir (Peña
Nieto accueille Trump malgré ses propos)
Mexique tente aujourd’hui de s’imposer comme acteur global et autonome sur scène interna5onale : ALENA est juste un
moyen pour une régionalisaCon élargie tournée vers l’Amérique du Sud (Alliance du PaciNque) et l’Asie (Partenariat Trans-
PaciNque). Entend intensiNer ses liens avec UE, Chine… 2013 : parCcipaCon au 1er sommet des MIKTA (Mexique, Indonésie,
Corée du Sud, Turquie, Australie), contrepoids BRICS.
23
o Si de nouveaux droits de douane sur l’automobile ont été évités, les taxes de 25 % sur l’acier et 10 % sur l’aluminium
imposées par M. Trump le 8 mars 2018 resteront toutefois en vigueur dans les autres secteurs de l’économie.
o Touche surtout le secteur automobile (pour éviter que les entreprises US ne délocalisent vers le Mexique), avantage les
US surtout, touche aussi les produits laiCers (ressemblances avec la PAC, les US ont un meilleur accès au marché
canadien) : taxes alourdies en faveur des US
o L’ALENA était meilleur pour Mexique et Canada , mais le Canada a conservé le Chapitre 19 permet au Can et Mex d’obtenir des compensaCons en
cas de dumping US et l’excepCon culturelle canadienne, créaCon de chapitre sur l’environnement et la propriété intellectuelle
Donald Trump sort gagnant de la renégocia5on de l’ALENA : le pire a été évité pour le Mexique et le Canada. Les États-Unis
sont en eQet le premier partenaire commercial du Canada et du Mexique, et la zone ALENA représente près de 75 % des
exporta5ons canadiennes et plus de 80 % des exporta5ons mexicaines. Côté américain, le nouvel accord représente une
victoire poliCque incontestable pour M. Trump, prouvant aux électeurs américains qu'il Cent ses promesses. Va à l’encontre
du LE, retour d’une forme d’unilatéralisme imposé aux partenaires.
Conclusion : Un ALENA 2.0 mieux pour les Américains.
• Face à ce constat préoccupant, de nouvelles formes d’intégra5on régionale sont en réalité en gesta5on :
25
Les pays d’Amérique Centrale renforcent leur coopéraCon et l’intégraCon dans un bloc régional cohérent. Nouvelles alternaCves
d’intégraCon régionale parmi lesquelles on retrouve les diQérents sommets à caractère sécuritaire ou militaire dont Exponaval ou
Velas.
26
Rapprochement avec Cuba en Décembre 2014 : « Nous commençons un nouveau chapitre entre les na5ons des Amériques »
(Obama) mais peu de résultats probants et revirement avec l’élecCon de Trump.
Les liens sont complexes entre drogue, économie et société. On constate déjà une augmenta5on de la violence : plus de 130
homicides pour 100 000 habitants à Caracas. Après la guerre des Cartels (80’s-90’s), place à la guerre contre la drogue lancée
par Calderon en 2006 au Mexique, elle a fait 60 000 morts, à cause notamment des paramilitaires. Mais le traNc de drogue est
facilité par l’instabilité de la zone (FARC qui trouvent leurs revenus dans la vente de coca), et par la pauvreté (en Bolivie,
culCver ½ hectare de coca rapporte plus que 30 hectares de cacao). EnNn, l’économie de la drogue est ancrée dans les
sociétés : 50% du PIB des pe5tes An5lles, culture défendue par les Indiens (Morales), popularité des barons de la drogue
comme Pablo Escobar.
La lu\e contre la drogue, ou5l géopoli5que des USA ? Les USA mènent une guerre contre la drogue depuis les 70s (créaCon
de la DEA Drug Enforcement Agency en 1973 qui dispose aujourd’hui du plus important budget au monde consacré à la lu^e
contre le traNc de drogue (plus de 2,5 milliards de $). Avantages économiques accordés aux pays obtenant un cerCNcat de
bonne conduite par le congrès US), et la lu^e s’est radicalisée dans 2000s avec le Plan Colombie (champs de coca aspergés de
Round Up). Mais ce^e poliCque a des e]ets ambigus : conséquence environnementale (Round Up), pauvreté les agriculteurs
étant privé de leurs revenus (le plan Coca Zero en 1988 en Bolivie prive 300 000 agriculteurs de leur unique source de revenu).
Pour conclure, nouvelle façon de gérer la drogue en la légalisant : Uruguay 1er à légaliser en 2013, suivi par Colorado en 2015.
Vague de légalisaCon en marche aux USA.
I. DEPUIS 1898, LES ÉTATS-UNIS ONT IMPOSÉ À LA ZONE UN IMPÉRIALISME AUX FORMES ÉVOLUTIVES
De 1898 à la 2GM : un impérialisme poli5que et militaire direct. La poliCque de bon voisinage de Roosevelt est une excepCon
courte. Depuis l’appel de Mahan à une expansion militaire dans le PaciNque (le « lac états-unien »), les intervenCons se succèdent
(ex : renversement de Jacobo Árbenz Guzmán au Guatemala en 1954 organisé par la CIA connu sous le nom de code d’opéraCon
PBSUCCESS)
Fin des années 1940 à la Un des années 1970 : une pax americana. Les EUA organisent leur réseau d’alliance + containment : la
doctrine permet aux EUA d’intervenir sur le conCnent pour contenir le communisme.
Après la pause Carter, le regain de l’interven5onnisme sous Reagan. OpéraCons au Nicaragua pour détruire le régime sandiniste.
Renversement de Noriega (1989), perçu comme une menace pour le canal de Panama, L’interven5onnisme est moins direct avec
Bush qui veut développer le mulClatéralisme : projet de ZLEA. Ingérence est redéployée contre la drogue (Traque d’Escobar qui
mène à sa mort en 1990), ou pour la défense de la démocraCe surtout via l’ONU (renversement d’ArisCde 1991 en HaïC :
débarquement 20K soldats EUA sous mandat ONU).
II. CETTE DOMINATION POLITIQUE A ÉTÉ LE SUPPORT D’UNE PROFONDE INFLUENCE ÉCO ET CULTURELLE
Les EUA jouent un rôle moteur dans les échanges régionaux : (1) tradiConnel pôle d’émission tourisCque, les EUA sont également
une desCnaCon de plus en plus prisée, surtout chez leurs voisins immédiats (2) très forte dépendance du Canada et du Mexique,
dont les EUA sont le premier partenaire commercial (3) les autres pays sont encore pris dans les mailles d’un échange inégal
(produits industriels élaborés contre maCères premières).
Les EUA sont de loin les premiers inves5sseurs en Amérique : (1) montée des IDE sur un siècle : aujourd’hui la moi5é des IDE des
EUA desCnés aux PED vont vers l’Amérique LaCne. Également en termes de prêts au développement : EUA 1er contributeurs. (2) La
mulCnaConalisaCon des Nrmes états-uniennes est ainsi très développée en Amérique (Nrmes automobiles au Mexique).
Conséquence : 2 cas de Ngure : soit les capitaux américains cantonnent certains pays dans la foncCon de « républiques bananières
» soumises à Washington et aux FMN américaines, soit dans d’autres pays, l’industrialisaCon repose très largement sur ces
capitaux américains (Mexique).
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Les [ux migratoires, enUn, sont polarisés sur les États-Unis : (1) 45 à 50 millions de la5nos aux EUA en 2018, plus que les noirs (2)
le mouvement d’émigraCon de pauvreté se poursuit aujourd’hui (3) Les échanges culturels sont croissants par le biais de
migraCons temporaires de touristes (Nord-Sud) et d’étudiants (Sud-Nord) parmi lesquels une parCe des futures élites dirigeantes
laCno-américaines (Vicente Fox au Mexique, président)
III. TOUTEFOIS, CETTE DOMINATION PROVOQUE DES RÉSISTANCES MAIS AUCUN CONTRE-MODÈLE
L’iden5té la5no-américaine est façonnée par un fort na5onalisme « an5yankee » : nombreuses révoluCons marxistes en
Amérique Centrale et dans les Caraïbes, le naConalisme mexicain jusqu’aux années 1980 (naConalisaCon du pétrole en 1938) les
posiCons Cers-mondistes de Lula au Brésil et Chavez au Venezuela. Ce sont des résistances culturelles face à la progression de
l’hégémonie des EUA. Mais aucune de ces idenCtés n’a duré longtemps. Les dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas refuser
la mondialisaCon et fermer la porte aux invesCssements ils cherchent désormais à encadrer ce^e mondialisaCon et à l’orienter
vers des objecCfs plus sociaux.
Cela n’a pas empêché les EUA de se lancer dans le projet ambi5eux de la ZLEA : L’ALENA est une réussite donc les EUA ont
accéléré les négociaCons pour la ZLEA, mais échecs à cause de l’anC-américanisme environnant et la quesCon des subvenCons
agricoles, l’importance du protecConnisme commercial et les réCcences du Brésil et du Venezuela. QualiNée par Chavez de
« projet néocolonial desné à englour l’Amérique lane »
Pourtant les états d’Amérique La5ne peinent à trouver une alterna5ve à la ZLEA : la construcCon régionale peut-elle se faire sans
les EUA ? Aucun bloc ne foncConne assez bien pour la faire. Donc certains états parCcipent à des regroupements plus larges pour
aecher leurs diQérences (accords bilatéraux Mexique-UE, Groupe des 22 consCtué à Cancun en 2003)
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EXEMPLES
Entreprises
United Fruit, le « Roi sans couronne » de l’Amérique La5ne
Minor Cooper Keith fait construire Nn XIX ème un chemin de fer au Costa Rica et en obCent la concession, créaCon de United
Fruit en 1899, possède 10% des parts de marché du Costa Rica dont 35% des terres cul5vables. 1989 Devient la Chiquita
Brands InternaConal.
Permet l’exploita5on occidentale et la déstabilisa5on poli5que des pays d’Am Centrale : « État dans l’État », La United Fruit
Nnance des coups d’État : « Au Honduras, il est meilleur marché d’acheter un député qu’une mule » Samuel Zemurray, PDG
de la United Fruit (1933). 1954 intervenCon de la CIA lorsque Árbenz Guzmán au Guatemala veut lancer une réforme agraire
(2% popula5on = 75% terres).
Exemple de la prise de conscience et de souveraineté : 2004 Chiquita Brands se reCre de Colombie car scandale de
Nnancement de paramilitaires pour éliminer des syndicalistes gênants : 25M $ d’amende.
Racheté en 2015 par Cultrale (géant brésilien) et Safra GroupContesta° de l’hégémonie américaine par son propre
con5nent.
2016 : consécraCon suprême, elle est classée « global leader » par le Boston Consul5ng Group → désormais au même stade
que les mulCnaConales occidentales sur la scène internaConale.
Avec 3% de part de marché mondiale, Grupo Bimbo a encore des marges de progression. Il compte encore se renforcer dans
les zones réservoirs de croissance car les émergents vont connaître un boom démographique d'ici 2030. Veut s’implanter en
Afrique et en Asie
Petrobras (Brésil)
Un succès na5onal brésilien :
Créé en 1953 par l’Etat. 1ère entreprise du Brésil avec 95% de la produc5on na5onale de pétrole, se revendique comme la 4ème
réserve mondiale (1/4 O]-shore mondial).
En 2010 : La société réalise la plus grande opéra5on de capitalisa5on boursière mondiale pour Nnancer l’exploitaCon de
nouveaux gisements découverts en eaux très profondes.
Un puissant contrôle de l’Etat : Reste contrôlée par l’Etat, expansion sur tous les conCnents mais doit concentrer ses
invesCssements au Brésil, interdic5on de répercuter la hausse des cours du pétrole sur le consommateur MAIS Etat oQre des
avantages en retour : Découverte du gisement de Tupi en 2007, l’exploitaCon est réservée à Petrobras.
Un exemple de mul5polarité et de contesta5on de la domina5on américaine : Bras armé du pouvoir brésilien dans l’essor
Sud-Sud : 2005 signe un contrat avec l’Iran pour l’exploitaCon en eaux profondes du Golfe Persique, et accord avec Sinopec
(Chinois) en 2006, s’implante en Angola et au Nigéria.
La CEMEX (Mexique)
Entreprise de matériaux de construc5on (n°6 mondial dans le ciment, béton n°1) (créé en 1906)
Une inser5on réussie de l’A-L dans la mondialisa5on : grâce à une stratégie de rachats successifs Cemex est passée d’un
acteur local à un acteur mondial : Cemex a racheté en 2004 le groupe britannique Readymix CorporaCon Group et s’est ainsi
posiConné comme un des acteurs incontournables en Europe (même chose aux E-U avec aspect de revanche et rachat du
groupe Rinker en 2007).
Contesta5on par les émergents de l’ordre établi. Emergence d’entreprise au dépend de l’Occident.
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Corrup5on : le scandale Odebrecht secoue l’Amérique La5ne
Le scandale : L’origine de la crise brésilienne date d’une opéraCon anC-corrupCon de grande envergure menée par la jusCce
brésilienne à parCr de mars 2014 surnommée « Lava Jato » (lavage express) autour d'un vaste système de commissions accordées
à des responsables poliCques en échange d’un favoriCsme dans l’octroi de marchés publics de la part du géant brésilien Petrobras.
Odebrecht, mulCnaConale du BTP coté à Wall Street, est justement l’une des entreprises qui, parmi d’autres, bénéNciaient de ces
appels d’o]res faussés dans le secteur du BTP. Odebrecht est accusée d’avoir versé environ 800 millions de dollars en pots de vin
pour favoriser l’obtenCon de marchés publics.
Conséquences poli5ques : des5tu5on de la présidente Dilma Rousse] le 31 août 2016 au proNt de son vice-président Michel
Temer, remplacé depuis.
Conséquences interna5onales : Le scandale de corrupCon prend une dimension internaConale (Panama, Colombie, Argen5ne,
Venezuela, République Dominicaine, Angola, Équateur ou Mozambique)
o Pérou : l'ex-président Alejandro Toledo (2001 - 2006) fait l’objet d’un mandat d’arrêt internaConal. Le problème, c’est que le
nouveau président élu en 2016, Pedro Pablo Kuczynski, était à l’époque son premier ministre. MarCn Vizcarra (son vice-
président) l'a remplacé en Octobre 2018. Blocage poliCque car le congrès est à majorité pour son rival, Fujimori.
Le cartel de Sinaloa
Cartel de Sinaloa : 80% du marché de Chicago et un quart du marché américain de la drogue
Gros exportateur de cocaïne et de méthamphétamine. Si demande de cannabis reste très forte au Mexique, son exportaCon la
plus intéressante est l’héroïne qui connaît une croissance sans précédent aux États-Unis. Nouveau président : Zambada.
Des armes américaines pour le cartel (pépite originale)
D’après des révélaCons de Wikileaks, dans le cadre de l’opéraCon américaine « Fast and Furious » de 2009 à 2011, des armes ont
été exportées par l’ATF au Mexique dans le but d’idenCNer les membres des cartels qui les achetaient. Une opéraCon d’inNltraCon
à risque qui a conduit en 2010 à la mort de l’agent des douanes américaines, assassiné par des membres du cartel. Suite à ce^e
opéraCon, le Nls de l’un des principaux dirigeants du cartel (arrêté en mars 2009) a soutenu que ce^e opéraCon était le fruit d’un
accord : des armes contre des informaCons sur d’autres cartels.
La hausse de la violence au Mexique : incarcéraCon des grandes Ngures des cartels accélère la fragmentaCon de l'organisaCon et
aggrave les violences dans le pays. Les peCts groupes issus des implosions sont moins structurés, plus dieciles à traquer. Plus il y a
d'acteurs, plus la violence est grande. Les homicides sont en hausse depuis 2014. Ce^e fragmentaCon croissante de la criminalité
au Mexique est sans doute l'un des enjeux de sécurité les plus pressants pour Andrés Manuel López Obrador. Le nouveau
président doit réaliser un vrai changement de stratégie par rapport à ses prédécesseurs, faute de quoi la violence au Mexique
conCnuera de s'aggraver à mesure où la criminalité de plus en plus morcelée se détourne du traNc de drogue au proNt d'autres
acCvités violentes.
PAYS
Rappel : Seuls 3 pays d’Amérique du Sud Ugurent dans la typologie de Laurent Carroué , d’Image économique du monde (2016) :
Mexique, ArgenCne, Brésil
30
par Allende en 1971 conservée par Pinochet via la CODELCO. Il est aujourd’hui le 1er producteur et sa conNguraCon spaCale
lui permet d’exporter partout. Le cuivre est le fer de lance du développement, 2e IDH d’AL aujourd’hui (0,83).
Une dépendance : 20% du PIB et la moi5é des exporta5ons. Or la forte baisse des cours depuis 2014 met à mal la croissance
du pays. La loi réservée du cuivre, allouant 10% des ventes au Nnancement de l’armée (meilleur équipement AL) est fortement
remise en quesCon -> besoin de diversiNer, et mieux réparCr les revenus du cuivre.
31
Pour monter l’opposi5on entre US et Venezuela : s’oppose à la guerre en Irak. Propose asile poliCque à E. Snowden en 2013.
RelaCons avec Russie, Chine, Iran, Syrie, Libye, Cuba… Volonté de relancer l’intégraCon en AL avec ALBA et Petrocaribe sans les
EAUA
La crise Vénézuélienne :
23 Janvier 2019 : auto proclamaCon de Juan Guaído comme président intérim du Venezuela, immédiatement reconnu par Donald
Trump → crise poli5que sur fond d’une interminable crise économique.
Venezuela en 2018 malgré la hausse des cours du Brut : SituaCon humanitaire sensible. HyperinaaCon à des niveaux absurdes
(1.000.000%) → mise en place d’une économie souterraine fondée sur le troc. 3 millions de vénézuéliens ont fui le pays.
Comprendre la crise vénézuélienne
2013 : mort de Hugo Chavez → Venezuela confronté à une grave crise économique. Baisse du prix du pétrole en 2014 (95% des
exporta5ons). Récession avec un recul de 3.9% de son PIB pour l’année 2014. La richesse naConale a diminué de 50%.
2015 : victoire de l’opposiCon aux législaCves. Mais les tentaCves par l’opposiCon aNn de renverser Maduro furent sans succès.
10 Janvier 2018 nouveau mandat après des présidenCelles contestées.
La radicalisa5on du con[it, la communauté interna5onale et l’armée :
À l’heure actuelle, on peut disCnguer trois grands ensembles de pays impliqués dans la crise.
o Sou5en du régime : Chine, Russie, Iran, Cuba, Mexique
o Sou5en de Guaído : États-Unis, Groupe de Lima (Brésil, ArgenCne, Chili, Canada, Pérou)
o Les pays européens : demandent de nouvelles élecCons dans l’urgence, proposiCon refusée par Maduro.
Les États-Unis tentent d’étouQer Nnancièrement le gouvernement Maduro. De nouvelles sanc5ons économiques ont été
annoncées contre PDVSA (l’entreprise pétrolière vénézuélienne). Les avoirs internaConaux vénézuéliens ont été gelés. Juan
Guaído tente d’inciter la populaCon à se mobiliser contre le régime. Le commandement militaire, indispensable pour le mainCen
du régime, a rappelé son souCen à Maduro. Guaído tente de les récupérer en proposant l’amnisCe aux oeciers qui le rejoindront.
Maduro a accepté des nouvelles élec5ons législa5ves mais refuse des nouvelles élec5ons présiden5elles.
32
des échanges économiques transfrontaliers pour fermer pleinement ce^e fronCère. Même si l’arrivée de Trump va dans le
sens du renforcement de la fronCère.
LIEUX STRATÉGIQUES
L’Amazonie : miroir de mal-développement de l’AL
Richesse en ressources naturelles de l’Amérique La5ne : Poumon vert irrigué par le 2ème [euve au monde en longueur, avec
un écosystème unique : 1/5ème des espèces connues de plantes et Ma5ères premières : Or, manganèse, bauxite, étain, bois.
Pour donner l’exemple d’un front pionnier : « donner des terres sans hommes pour des hommes sans terre » (Medici). Peu
exploité jusqu’au XXème : villes portugaises telles que Manaus fondée en 1669. 1930s : colonisaCon étaCque, puis spontanée
(dbt Transamazonienne en 1970).
Pour montrer la volonté du gouvernement brésilien de dynamiser des territoires en marge : grands travaux d’infras : zone
franche à Manaus, l’Amazone et le Rio Negro sont rendus navigables, aéroport E. Gomes + Ville de Brasilia
Pour montrer les rivalités qu’il peut y avoir sur le contrôle des ressources : Lu^e entre occupants antérieurs sans Ctre légal
(Indigènes) et propriétaires privés. Dans les 1980s, ouverture poliCque libère les mouvements de contestaCon : créaCon du
Mouvement des Sans terre en 1984, répression avec assassinats des indiens et des membres des ONG commandités par les
propriétaires terriens
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Symbole des enjeux du développement durable : De graves a\eintes : est de moins en moins le poumon de la planète :
consomme autant d’O2 qu’elle ne Nxe de carbone en raison du fort taux d’urbanisaCon, des industries, des cultures sur brûlis…
Un laboratoire pour le DD ? 90’s, PPG7 (programme pilote du G7 pour la préserva° des forêts tropicales du Brésil).
DéforestaCon globalement ralenCe. EQort du gouvernement Lula : IBAMA (insCtut brésilien de l’environnement) réglemente,
cerCNe bois.
GÉOPOLITIQUE EXTÉRIEURE
La Guerre du PaciUque (1879-1884)
Exemple de con[it précoce pour la mer et les ressources terrestres
Le Chili a repoussé par deux reprises ses fronCères au Nord, pour administrer une région riche en salpêtre (un composant des
explosifs de l’époque) et en nitrate. La Bolivie, qui disposait d’un accès à la mer par l’Antofagasta, a cherché à augmenter les
taxes pour les commerçants Chiliens.
Mieux préparé, le Chili remporte la guerre mariCme puis la guerre terrestre. La province de Tarapacá, seul accès Bolivien à la
mer, est cédée au Chili, comme les provinces Sud du Pérou.
En 1929, le Chili rend la province la province de Tacna (la plus au Nord) au Pérou pour conserver l’Arica.
La Bolivie, aujourd’hui enclavée, n’hésite pas à qualiNer ce^e situaCon et la prise de son accès à la mer d’ « éconhomicide ».
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RELATIONS INTERNES
Projet d’infrastructure commun en AL : IIRSA 2000 et la route Iquique-Santos
Ini5a5ve d’intégra5on de l’infrastructure de la région sud-américaine (IIRSA) : Route Iquique (Chili)- Santos (Brésil) qui
permet de rejoindre l’AtlanCque au PaciNque en 4 jours, route de 4 000 km en service depuis 2012. Passe aussi par le port
d’Ilo (Pérou). Santos : 1er port pour le traNc conteneurisé. Ouvre de nouveaux horizons au commerce interrégional.
L’enjeu du désenclavement : Pour la Bolivie, pays enclavé après avoir perdu une parCe de son territoire suite à Guerre du
PaciNque (1879-84), la route ouvre l’accès aux ports Brésiliens et Péruviens : 70% des exporta5ons bolivariennes transiteront
par ce\e route interocéanique. Pour le Brésil : réduire d’1/2 les heures de transports et le coût de la cargaison. Raccourcit la
distance avec l’Asie. Mais mauvais aspect : transport de drogue, narcotraNc a augmenté et développement d’une exploitaCon
illégale de l’or.
L’ALBA (Alliance Bolivarienne pour les Amériques) de 2004 : un contre modèle
Créée en 2004 pour contrecarrer la ZLEA, et maintenant concurrence le Mercosur.
3 domaines : Eco = Traité de Commerce des Peuples (TCP) d’échange solidaire complémentaire. Social = intégraCon fondée sur
la lu^e contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Poli5que = établir une relaCon paritaire entre États via le dialogue et des
consensus.
Évidemment de gauche dure, a une relaCon conaictuelle avec l’Occident, et rejet de l’impérialisme nord-américain et du
capitalisme globalisé. Portée à l’époque par Chavez et Castro, pour l’instant l’ALBA fait plus oece d’épouvantail que véritable
alternaCve à l’hégémonie US.
Important : c’est l’ALBA qui met en place une zone monétaire commune autour d’une monnaie unique, le SUCRE (Sistema
Único de Compensación Regional) pour éviter l’uClisaCon du dollar (uClisée pour la 1 e fois en 2010 pour une transacCon de riz
entre le Venezuela et Cuba)
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Impression générale sur l’Amérique La5ne : inserCon de l’AL dans la mondialisaCon se fait par la valorisaCon de produits
primaires. Ce qui entraîne un retour de la thémaCque de l’économie de rente, de la dépendance extérieure.
Un Brésil « néo-colonisateur » ?
o Dans les années 1950, théorie brésilienne de la desCnée manifeste. Aux fronCères, l’inauence du Brésil est très forte,
notamment sur le Paraguay. Dans la région du barrage d’Itaipu, on a le déploiement de colons brésiliens (Brésiguayens).
Le Paraguay devient une sorte de satellite du Brésil.
o SojaCsaCon du Paraguay tenue par des grandes entreprises brésiliennes = dépendance.
Impulsions dans la région : IIRSA (iniCaCve pour l’intégraCon régionale sud-américaine) proNte surtout aux géants du BTP
brésiliens.
Pour montrer que même si l’AL essaie de sorCr de sa dépendance « coloniale » vis-à-vis de l’extérieur certains pays au
sein même du conCnent peuvent être tentés d’exploiter leurs pays voisins au lieu d’une réelle coopéraCon régionale.
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POUR PARLER DE LA QUESTION INDIENNE
Le barrage de Belo Monte (Brésil)
C’est quoi ? Le barrage de Belo Monte est actuellement en cours de construcCon sur le Rio Xingu. Il est appelé à devenir le 3ème
plus grand barrage en termes d’hydroélectricité après le barrage des Trois Gorges et Itaipu. L’électricité ainsi fournie doit
perme^re l’extracCon de la bauxite de la région du Para ainsi que sa transformaCon en aluminium.
Un exemple de projet fortement contesté par la popula5on locale et indienne : Cependant, le barrage provoquera l’inondaCon
de 500km de terres ainsi que la mise en danger de plusieurs centaines d’espèces rares. ANn d’éviter ce^e catastrophe écologique,
le chef Raoni MetukCre a lancé une péCCon à l’échelle internaConale soutenue par SCng, James Cameron et autres.
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POUR PARLER DU DEVELOPPEMENT DE L’AMÉRIQUE LATINE ET DE LA M°
La Banque interaméricaine de développement
Exemple d’inves5ssement réalisé avec des inves5sseurs asia5ques : Le groupe français Engie a levé 114M $ pour la réalisaCon
d’un parc solaire au Chili. Les invesCsseurs majeurs sont la BID, ainsi que China Fund
Le développement des transports à Haï5 : La BID (à disnguer du bide de Valenn et des bides d’Eloi) a annoncé en novembre
2015 un invesCssement de 65M $ dans les transports à HaïC. C’est un invesCssement capital dans un pays où seules 15% des
routes sont jugées en bon état. Les infrastructures de transport ont souvent été considérées comme une entrave à l’intégraCon
régionale
Références
Cita5ons :
« L’Amérique La5ne n’est pas le con5nent que l’on exploite mais que l’on pille » Pierre Chaunu, Histoire de l’Am Lat.
« Pourquoi le Brésil n’émerge pas ? Le Brésil est un pays qui n’a pas assez de passé, trop d’avenir et un présent qui
emporte tout. » Yves Gervaise, GéopoliCque du Brésil
« L’Amérique lane est simultanément semi-industrialisée, en transion vers le développement et émergente, mais pas au
même endroit », Hervé Théry
« Le Brésil est un pays plein d’avenir et qui le restera certainement longtemps », Clémenceau (1900) : ironie
« Le Brésil ne restera pas à l’écart du XXIe siècle comme ce fut le cas au XXe », Lula (2010)
« Pour le Brésil, la 2n de la géographie est le début de l’histoire. S’engager dans les a:aires du monde n’est plus une opon
mais une nécessité », Alfredo Valladão Pour parler de Lula et sa volonté d’être leader des Sud.
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« Il n’est pas aisé de dormir dans le lit d’un éléphant », Lopez Por5llo, président mexicain, à propos de la coopéraCon avec les
États-Unis dans le cadre de l’ALENA (pour parler du sous-conCnent laCno-américain et de sa relaCon avec les USA)
Ouvrages :
Pour parler du territoire, de l’histoire et de l’iden5té la5no-américaine
Eduardo Galeano Les veines ouvertes de l’Amérique La5ne (1971)
L’essayiste uruguayen dresse un constat cinglant concernant le rôle des colons dans le pillage du con5nent. Dans une
première parCe « La pauvreté de l’homme comme conséquence de la richesse de la terre », il décrit l’intérêt des puissances
extérieures pour les métaux (« la ruée vers l’or, ruée vers l’argent ») puis les ressources agricoles (« Le roi sucre et l’usurpaCon
des ressources agricoles ») et enNn les richesses minières (« les sources souterraines du pouvoir »).
Dans une seconde parCe, inCtulée « le développement est un voyage avec plus de naufragés que de navigants », il montre
dans un chapitre « Les structures contemporaines du dépouillement » que les puissances européennes et les USA ont certes
fait évoluer leurs formes de pillage, mais elles restent selon lui aussi eecace qu’à l’époque coloniale.
Paul Bairoch De Jéricho à Mexico : villes et économie dans l’histoire, (1985) Il développe l’idée « d’urbanisaon sans
développement préalable » qui s’applique très bien à l’AL. Contrairement aux pays développés, l’urbanisaCon des PED se fait sans
industrialisaCon et l’exode rural est une migraCon du désespoir (à Mexico en parCculier)
François Thual Géopoli5que de l’Amérique la5ne (1996) Il disCngue 3 types de territoires représentant un enjeu parCculier en
Amérique laCne : 1/ Les aeuves et bassins : axes vitaux de développement (acheminer les richesses), avantage du Brésil (Amazonie,
Paraná) 2/ Les façades mariCmes : interfaces pour contrôler les routes commerciales, perme^re le désenclavement et a^énuer la
puissance des pays rivaux. 3/ La bi-océanité
Jesus Garcia-Ruiz et Patrick Michel Et Dieu sous-traita le salut au marché (2012) Il évoque la « privasaon du religieux »
dans le néo-pentecôCsme, intégré à une logique de marché à travers la créaCon d’Églises locales, gérées comme une entreprise
appartenant au pasteur-fondateur, et qui visent à devenir des groupes fonciers, médiaCques pour s’enrichir (chaque Ndèle doit
verser 10% de ses gains, c’est la “dime”).
Pour parler du développement la5no-américain
Bernard Bret Le Tiers-Monde : croissance, développement, inégalités (1995) Le sous-conCnent laCno-américain s’en sort
plutôt bien par rapport aux autres pays du Tiers-monde : « L’Amérique lane a eu un pied dans le développement avant l’Asie et
l’Afrique et garde une longueur d’avance ». Il parle également d’une mondialisa5on conservatrice pour désigner une
modernisaCon économique sans modernisaCon sociale (parCculièrement le cas pour l’AL pendant la 1 ère mondialisaCon). EnNn,
« l’intégraon de l’Amérique lane est une chimère géographique ».
Raul Prebish et Celso Furtado Les États-Unis et le sous-développement en Amérique la5ne (1970)
Théorie néo-marxiste de la dépendance. Prebish (argenCn) et Furtado (brésilien) sont deux économistes marxistes, ayant
établis la théorie de la dépendance.
Thèse : Les pays industrialisés sont les responsables du sous-développement. Ainsi, l’aide est nécessaire pour compenser les
méfaits doubles de l’héritage colonial et d’un commerce inégal entre un centre industrialisé (États-Unis, Europe) et une
périphérie qui lui fournit les maCères premières (AL).
Olivier Dollfus La mondialisa5on (2005)
Thèse : « la mondialisaCon crée du concentré et entreCent des vides ».
Exemple per5nent en AL : le Pérou. L’ouverture au marché mondial accentue les disparités locales. La poliCque « moins
d’Etat, moins d’administraCon » de Fujimori (suppression réforme agraire) entreCent la chute de la producCon de malt
(céréale) dans la région de Cuzco (les commerces locaux préfèrent le malt plus compéCCf d’Europe et des US). A côté, la Vallée
Sacrée s’enrichit grâce au tourisme et à la producCon de maïs pour le popcorn des US. Montre le double aspect de la
mondialisaCon développé par Dollfus.
Pierre Salama Les économies émergentes, entre cigales et fourmis (2012)
Montrer l’émergence de l’Amérique La5ne : ProNte de la globalisaCon commerciale, la régression de la pauvreté via les
poliCques et dépenses publiques.
Montrer que l’Amérique La5ne connait toujours des di^cultés : DésindustrialisaCon précoce, syndrome hollandais, établit
une comparaison avec l’Asie qui elle s’industrialise, des inégalités qui persistent, une violence toujours présente.
Focus sur le Mexique
André de Seguin Le Mexique dans la nouvelle économie mondiale (2003)
Thèse : Au cours de ces deux dernières décennies, le Mexique a connu un véritable bouleversement. ProtecConniste,
naConaliste, anC-américain depuis la grande révoluCon de 1917, le pays a depuis 1982 complètement changé de cap. Il est
entré dans l’ALENA, il a adopté sous la tutelle des EU un capitalisme libéral.
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Bilan contrasté après ce revirement : mutaCons du modèle de développement, secteurs d’acCvités transformés, populaCon et
société en mouvement, intégraCon régionale.
Focus sur le Brésil
Robert Linhart Le sucre et la faim (1981)
Développe la noCon de « faim moderne » dans le Nordeste brésilien, parCculièrement dans le désert du Sertao, où le modèle
exportateur se désintéresse du sort de sa main d’œuvre mais cherche uniquement à accroitre sa producCvité et donc ses
exportaCons.
Pour montrer les limites des réformes agraires.
Marcelo Néri, secrétaire aux aQaires stratégiques de Dilma RousseQ Il évoque l’émergence des classes moyennes au Brésil :
« la croissance du pays a baissé mais les inégalités connuent à reculer » contrairement aux autres BRICS car amélioraCon de
l’éducaCon avec un invesCssement dans les universités brésiliennes. MAIS : 10% des plus riches reçoivent 50% des richesses, 1%
des exploiteurs se partagent 45% des terres
Le Brésil, Hervé Théry (2005, 5e édi5on) : « Le Brésil est né mondialisé », Le Brésil est « une Suisse, un Far West, Un Pakistan ». Il
présente les régions, surtout li^orales, brésiliennes comme un assemblage de régions quasi autonomes, communiquant très peu
entre elles et spécialisées dans une producCon desCnée à l’exportaCon. 1/ Sud et Sudeste = « Suisse » car cœur de la puissance
agricole et du réseau urbain 2/ Nordeste = « Pakistan » : PIB/hab très faible, ancien cœur du Brésil portugais mais ne s’est jamais
remis du déclin de la culture de la canne à sucre et peine aujourd’hui à sorCr. 3/ Intérieur (Centre-Ouest et Nord » = « Far West » :
immensités foresCères, des territoires que le Brésil cherche à désenclaver.
Hervé Théry Le Brésil, pays émergé (2014)
Plutôt qu'un pays émergent, le Brésil est aujourd'hui un pays émergé, c'est-à-dire qui, malgré ses problèmes, pèse lourd dans
les aQaires du monde et où la forte croissance d'une économie déjà diversiNée sert à l'amélioraCon eQecCve des condiCons de
vie des habitants.
Pour parler des muta5ons poli5ques sur le sous-con5nent la5no-américain
Olivier Dabène La région Amérique la5ne, interdépendance et changements poli5ques (1997) Le synchronisme des mutaCons
poliCques en Amérique laCne peut être expliqué tant par une similitude des problèmes et des régimes que par le phénomène de
diQusion des crises et des soluCons choisies par certains États
40
COMPLÉMENTS ORAUX
La ques5on indienne en Amérique La5ne
2005, Morales revendique ses origines indiennes (Aymara) et 2006 devient le premier président indien d’AL en Bolivie.
Désigne ensemble des pops précolombiennes : 50M aujourd’hui.
Dans quelle mesure le retour de la démocraCe permet-il l’émergence de la quesCon indienne ?
DES REVENDICATIONS QUI ÉMERGENT DANS LES 70’S, GRÂCE À UN TERREAU FAVORABLE.
Un nouvel environnement géopoli5que : Désintéressement US : intérêt en Europe et en Asie, et crise mexicaine de 1982
retour des démocraCes (1984 Nn des juntas en ArgenCne).
Une revendica5on qui se mêle à l’altermondialisme : combat contre main d’œuvre insuesamment distribuCve. Ex :
Mapuche au Chili, 2009 leur combat abouCt à des réformes (code de l’eau, du minerai).
Entre lu\e démocra5e et lu\e armée : Insurrec5ons indiennes : pendant la colonisaCon notamment.
Des lu\es juridiques et paciUques : à travers les syndicats, grève paciNque, occupaCon de terres.
UNE RÉPONSE QUI EXISTE, MAIS ≠ UNIFORME EN AL, QUI PEUT AMENER À DES DÉRIVES.
Des réponses qui existent : Culture : InscripCon de monuments indiens à l’UNESCO (temples, ville de Chichen Itza au
Yucatan). ConsCtuCon avec reconnaissance de l’héritage indien (1994 Bolivie, 1988 Brésil). Mais reste déclaraCf.
Agriculture : structures agraires AL (ejidos), héritée des modèles indiens. 1920, Mexique, réformes agraires passent par la
mise en place d’ejidos.
S’interna5onalise : Rio, 1992 DéclaraCon Universelle des Droits des Peuples Autochtones.
Une ques5on qui n’est pas uniforme : Selon les pays, et à l’intérieur des pays (Yucatan au Mexique), et entre villes et
campagnes (ils sont ¼ du monde rural en AL quesCons se confondent).
Elle a pu entrainer des dérives : EthnicisaCon de la poliCque, instrumentalisaCon. Dès indépendance avec exaltaCon du legs
pour construire une naCon, dans la guérilla maoïste au Pérou (SenCer Lumineux), Morales pour naConaliser hydrocarbures.
Les commerçants aymaras prospères se font construire des cholets, maisons luxueuses ostentatoires d’un fort pouvoir
économique. Leur architecture de lignes brisées évoque la chakana (constellaCon représentée dans bon nombre de
monuments précolombiens) et les fenêtres rondes représentent la perfecCon du soleil et de la Lune.
L’arrivée au pouvoir en 2006 d’Evo Morales explique ce^e croissance excepConnelle que connaît El Alto. Les Aymaras ne sont
plus discriminés comme ils l’étaient avant. Morales a permis à toute une généraCon d’indiens de prendre place dans la sté
bolivienne.
Front : Ligne de contact entre deux armées / Front pionnier dans sa dimension socio-éco et géostratégique
Fron5ères : Sens poliCque délimite une zone de souveraineté / NoCon de coupure ou interface / Idée de Smart Border aux
EUA, fronCère qui Nltre / Les fronCères mariCmes / fronCère Nord-Sud / FronCère socio-spaCales et du coup fronts urbains.
Les mutaons depuis les 80s ont elles permis de surmonter le legs du passé pour faire de ces fronts et fronères, lignes de
séparaon, source de tensions, des lieux d’échanges et de coop° entre les pays du connent américain ?
III. TYPOLOGIE : DES FRONTS ET FRONTIERES A L’ORIGINE DE TENSIONS MULTIPLES SUR LE CONTINENT
Échelle Con5nentale : La fronCère Nord-Sud du Mexique-EUA, retour de la fronCère selon sa concepCon anCque
Échelle Régionale : Des conaits autour des fronCères mariCmes (Beagle et Nord Ouest), Vénezuela-Colombie
Échelle Na5onale : Les fronCères sociales, gated communiCes aux EUA et à Buenos Aires, les fronts pionniers qui posent
problème avec les indiens (Petén au Pérou ou Amazonie et conaits d’usage)
Sujets sur les migra5ons : Déplacement qui dure plus d’un an (Pas de Tourisme donc). MigraCons durables et
temporaires, spontanées (clandesCns) ou organisées, voulues ou subies. Les migraCons obéissent à des logiques
économiques (travail), sociales (réfugiés) ou culturelles (étudiants). Des migraCons à plusieurs échelles (intérieures,
internaConales, interconCnentales ou intra).
Dynamique : L’étude de tout mouvement, tout changement. Approche fortement historique. Elle unie des centres à des
périphéries, selon des causes et moCvaCons diverses.
La probléma5que : Frac5onnement / UniUca5on -> Les dynamiques migratoires, qui se sont nourries et ont accentués
les écarts de développement du conCnent au XXe siècle ne sont-elles pas devenues ajd a contrario un facteur
d’uniNcaCon sur le conCnent Américain ?
Comment expliquer que l’Amérique lane en s’insérant dans la M° n’ait pas pu échapper à de nouvelles dépendances alors
même qu’en 1980 elle semblait mieux pare que l’Asie pour émerger ?
I. AVEC LA M°, L’AMLAT QUI OCCUPAIT UNE PLACE MINEURE ET ÉTAIT MARQUÉE PAR LES DÉPENDANCES, ÉMERGE
1) L’Amérique laCne prendre tournant de la mondialisaCon dès les années 1980 qui lui fournit les condiCons de l’émergence :
elle peut sorCr de l’ende^ement, rompre avec le modèle de développement autocentré. Elle a déjà pris par deux fois le
tournant de l’ouverture avec les Grandes Découvertes et l’internaConalisaCon
2) Il y a des signes de l’émergence de l’Amérique laCne grâce à son inserCon dans la mondialisaCon : consCtuions de grandes
Nrmes laCno-américaines qui ont une stratégie par échelle.
3) L’Amérique laCne s’appuie sur ce^e émergence pour émerger poliCquement et géopoliCquement : inserCon dans les BRICS
II. TOUTEFOIS, ÉMERGENCE MULTIFORME NE PERMET PAS DE S’AFFRANCHIR DES DÉPENDANCES ENVERS LES PUISSANCES
EXTÉRIEURES, QUI SE RENOUVELLENT ET SE RÉINVENTENT.
1) Le retour de dépendances anciennes : l’Amérique laCne peut se tourner vers une reprimarisaCon avec exportaCons de
produits primaires, aux Nnanciers instables
2) Toutefois ces dépendances peuvent adopter de nouvelles formes : par rapport aux États-Unis qui sont dans une logique
d’inauence plus qu’ingérence, l’appariCon de la dépendance alimentaire, l’appariCon de dépendance par rapport à de
nouveaux pays, de dépendances entre pays laCno-américains.
3) Elles traduisent une spéciNcité de l’Amérique laCne par rapport :
- au conCnent africain : une inserCon plus eecace que l’Afrique : la décennie 1980 permet à l’Amérique laCne de rebondir et
donc d’envisager une émergence alors que pour l’Afrique, elle se traduit par la décennie du chaos.
- au conCnent asiaCque : l’inserCon de l’Amérique laCne ne se fonde pas sur l’inserCon dans la DIPP, l’Amérique laCne n’a pas
proNté d’une fenêtre d’opportunité démographique pour perme^re son émergence dans la mondialisaCon, la proximité des
États-Unis est trop importante sur le conCnent laCno-américain.
III. UN TABLEAU CONTRASTÉ AJD, AVEC DES ESPACES QUI ÉMERGENT ET D’AUTRES QUI SUBISSENT DE NOUVELLES
DÉPENDANCES, C’EST UN CONTINENT PLURIEL.
Soit procéder par groupes de pays
1) Une émergence réelle malgré des problèmes structurels : Brésil et Mexique
42
2) Des pays qui essaient de Crer proNt de la mondialisaCon mais qui sont confrontés à des risques liés aux nouvelles
dépendances : par exemple Crer proNt de la demande chinoise, inserCon dans les réseaux de aux Nnanciers (paradis Nscaux)
mais où ce^e inserCon peut apparaître fragile puisqu’elle dépend d’acteurs extérieurs. Costa Rica
3) Des pays qui connaissent de nouvelles dépendances bloquant ainsi l’émergence avec le retour de dépendances anciennes :
Venezuela, Cuba
MISE EN VALEUR DES TERRITOIRES ET GESTION DES RESSOURCES SUR LE CONTINENT AMERICAIN
Paradoxe : Le conCnent américain est un Eldorado regorgeant de richesses, et pourtant ce^e abondance s’est soldée par un
gaspillage massif, une mauvaise ges5on des ressources pour le Sud, alors que le Nord a parfaitement mis en valeur son
territoire
« mise en valeur » : le fait d’exploiter, de rendre producCf. La mise en valeur d’un territoire s’appuie lorsque c’est possible
sur les ressources qu’il oQre, comme l’eau douce, les sols (pour l’agriculture), les richesses énergéCques et minières, voire
certaines aménités comme le soleil, la chaleur et la mer dans le cas du tourisme… Evoquer la gesCon des ressources renvoie
non seulement au fait de les uCliser à des Nns d’enrichissement, de développement et/ou de puissance, mais également au
fait de les préserver pour ne pas les gaspiller et en faire proNter les généraCons futures (dans le cadre d’un développement
« durable »). Il peut ainsi exister des liens de causalité étroits entre les formes de mise en valeur des territoires
(extensive/intensive, grande/peCte propriété, grande/peCte entreprise, acteurs étrangers/naConaux, acteurs publics/privés)
et la gesCon des ressources (gaspillage ou préservaCon, type d’allocaCon).
En quoi la mise en valeur et la geson des ressources ont-ils été des éléments déterminants de la di8érenciaon entre une
Amérique du Nord riche et développée et une Amérique lane empêtrée dans la dépendance et le mal-développement ?
I. L’excep5onnelle richesse du con5nent américain a donné lieu, dès l’époque coloniale et jusqu’à nos jours, à des formes
de mises en valeur prédatrices et des modes de ges5on peu durables.
A. Un « nouveau monde » aux ressources excep5onnelles…
• mise en valeur récente par rapport aux mondes européens et asiaCques
• Les conquérants européens sont dès le début marqués par l’abondance, donnant lieu dès l’origine à une forte
consommaCon de l’espace et des ressources (exemple des ruées vers l’or en Amérique).
• Ce^e abondance en ressources ne s’est pas démenCe depuis les premiers temps de la colonisaCon européenne :
ressources qui restent au cœur du développement
B. … soumis dès le départ à des formes de mise en valeur prédatrices, que l’on retrouve encore aujourd’hui…
Trois caractérisCques essenCelles se dégagent : (1) Une mise en valeur qui se fait dès le XVIème siècle en foncCon et au
proNt des métropoles et des pays européens, (1) Une mise en valeur qui s’est faite progressivement suivant une logique de
fronCères ou de fronts pionniers, d’est en ouest, des li^oraux vers l’intérieur des conCnents, (3) Une mise en valeur extensive
des ressources dans le cadre de grands domaines en raison de la profusion des espaces et de la faiblesse des populaCons
locales
C. … ce qui peut expliquer également une géopoli5que très con[ictuelle.
• compéCCons entre colonisateurs (guerre de course), puis après les indépendances des conaits entre Etats-naCons
• à l’échelle naConale avec des faits de séparaCsme
II. Ces points communs ne doivent pas occulter la très ne\e di]érencia5on entre nord et sud du con5nent dans la mise en
valeur des territoires et la ges5on des ressources.
A. Des logiques d’exploita5on et de mise en valeur di]érentes
• Dans l’Amérique hispanique, la mise en valeur des territoires au main d’une oligarchie foncière. A parCr des années 1930,
appropriaCon naConale des ressources mais qui ne remet pas en quesCon les inégalités sociales (racisme) et mainCent
une extraversion pour Nnancer le développement industriel
• les pays nord-américains parviennent dès le XIXème siècle à une mise en valeur eecace de leur territoire à des Nns de
développement économique : mise en valeur plus égalitaire (Homestead Act)
B. Des niveaux de développement très contrastés
• Au sud, les mises en valeur sont peu eecaces d’un point de vue agricole et facteurs de misère et d’exode rural, alors que
dans le nord les mises en valeur agricoles dans le cadre de grandes exploitaCons intégrées au complexe agro-alimentaire
perme^ent de dégager des surplus
43
• Les pays du sud du conCnent sont confrontés à une forte croissance démographique qui s’est traduite par une
urbanisaCon anarchique
• Au Sud les retombées économiques de la mise en valeur des ressources ont été mal gérées : syndrome hollandais,
diecultés à sorCr du piège de la rente, corrupCon en tout genre.
C. Un impérialisme yankee visant les ressources du sud
• L’impérialisme américain débute à la Nn du XIXème siècle au moment de l’achèvement de la conquête du territoire
(1890, Nn oecielle de la « fronCère »).
• Les invesCssements américains se portent de manière privilégiée vers l’exploitaCon de produits de base
• mise en valeur de ressources par les grandes Nrmes nord-américaines mainCent les pays d’Amérique centrale dans une
relaCon de dépendance étroite (Guatemala en 1954),
III. Aujourd’hui, dans le cadre de la mondialisa5on, l’ensemble du con5nent américain doit faire face à des probléma5ques
communes liées à une mise en valeur et une ges5on durables des ressources.
A. L’inser5on dans la mondialisa5on a entrainé la di]usion à l’ensemble du con5nent du modèle capitaliste libéral nord-
américain de ges5on des territoires et ressources
• La déréglementaCon des marchés est à l’œuvre depuis les grands plans d’ajustement structurel
B. Cependant, la mise en valeur des territoires sur le con5nent américain pose de plus en plus la ques5on d’une ges5on
durable des ressources
• Une mise en valeur qui est facteur de gaspillages, d’épuisement des ressources, de dégradaCon de l’environnement
• prise de conscience naConale, surtout depuis les années 1980 : préservaCon des espaces dans le cadre d’une poliCque de
parcs protégés
C. La ques5on de la ges5on des ressources dans le cadre d’une mise en valeur capitaliste des territoires est aujourd’hui de
plus en plus con[ictuelle à toutes les échelles
- Au niveau local : mobilisaCons des populaCons locales, indiennes, contre de grands projets d’invesCssement/ contre
la présence de groupes étrangers (guerres du gaz, guerre de l’eau)
- Entre régions pour la redistribuCon des ressources (Equateur, Bolivie), pour la préservaCon des richesses (Canada)
- Entre pays : pour l’acheminement des ressources (Bolivie/Chili), pour la délimitaCon des fronCères potenCellement
riches (fronCères mariCmes), contestaCons des fronCères dans des espaces vides mais potenCellement riches
44
Point sur les changements poli5ques en Amérique La5ne
1808 : eQondrement de la monarchie espagnole : début du processus d’indépendance de l’Amérique laCne
1819 : FondaCon de la Grande Colombie par Bolivar
1898 : Guerre entre les États-Unis et l’Espagne. L’Espagne reconnaît l’indépendance de Cuba et cède Porto-Rico, les
Philippines et Guam aux États-Unis
1937-1945 : L’Estado Novo de Getulio Vargas au Brésil : naissance du populisme en Amérique laCne
Années 1960 : MulCplicaCon des guérillas révoluConnaires sur le conCnent laCno-américain et des guerres civiles (Amérique
centrale et espace andin).
1971-1976 : Bolivie, Chili (1973), Uruguay, Pérou, ArgenCne (1976) et Équateur deviennent à leur tour des dictatures
militaires.
1979 : L’Équateur redevient une démocraCe : début des transiCons démocraCques en Amérique laCne ; ArgenCne (1983),
Brésil (1985), Chili (1990). DémocraCsaCon qui ouvre la voie à l’adopCon de nouvelles consCtuCons, reconnaissant le
caractère mulCculturel des naCons laCno-américaines.
Mexique :
1810-1821 : Guerre d’indépendance du Mexique
1848 : Le traité de Guadalupe Hidalgo met Nn à la guerre entre les USA et le Mexique. Le Mexique perd près de la
moiCé de son territoire
1876-1911 : Dictature de PorUrio Diaz au Mexique (le « porNriat »)
1934-1940 : Présidence de Lazaro Cardenas (PRI) au Mexique
1910-1017 : RévoluCon mexicaine : Emiliano Zapata prend la tête d’un soulèvement paysan. La ConsCtuCon de 1917
(arCcle 27) établit le droit de propriété de l’État sur les terres et le sous-sol du pays, légiCmant ainsi les poliCques de
réforme agraire et de naConalisaCons des secteurs énergéCques et miniers. IntervenCons américaines pour
défendre les intérêts de leurs Nrmes dans le pays
1929 : CréaCon du PRI (ParC révoluConnaire insCtuConnel) au pouvoir au Mexique jusqu’en 2000. La crise de 1929
plonge le conCnent dans une profonde crise économique et provoque la rupture avec le modèle de développement
extraverC, fondé sur des exportaCons de produits de base, hérité de la colonisaCon.
1934-1940 : Présidence de Lazaro Cardenas au Mexique : 1934, lancement de la réforme agraire ; 1937,
naConalisaCon du secteur pétrolier, suivie de la créaCon de la Pemex en 1938.
2012 : retour du PRI au pouvoir au Mexique (Enrique Peña Nieto) après 6 ans de gouvernement de centre droit
(PAN).
2018 : ÉlecCon d’Andres Manuel Lopez Obrador (« AMLO ») au Mexique.
Argen5ne :
1810-1816 : Indépendance de l’ArgenCne
1946-1955 : Juan Perón, président de la NaCon argenCne, puis 73-74 (puis Isabel Perón 74-76)
1976 : L’ArgenCne devient une dictature militaire
1983 : TransiCon démocraCque
2003-2007 : Nestor Kirchner, péroniste (parC jusCcialiste) devient président de la NaCon argenCne. Sa femme,
Cris5na, lui succède de 2007 à 2015.
2015 : Victoire de Mauricio Macri à la présidenCelle argenCne.
2019 : retour des péronistes au pouvoir : élecCon d’Alberto Fernandez
Brésil :
1822 : Indépendance du Brésil ; Pedro Ier, hériCer de la couronne portugaise, en devient le premier empereur
1889 : ProclamaCon de la République du Brésil.
1930-1945 : Getúlio Vargas, président de la République brésilienne : le coup d’État de 1937 instaure l’Estado Novo,
régime autoritaire et corporaCste.
1956-1961 : Présidence de J. Kubischek au Brésil : « 50 ans de progrès en 5 ans ». CréaCon de Brasilia de 1956 à
1960, symbole de ce développement volontariste et accéléré.
1964 : Coup d’État au Brésil, début de la dictature militaire.
1970 : Lancement de la construcCon de la Transamazonienne au Brésil par le général Medici.
1985 : TransiCon démocraCque
2003-2010 : Présidence au Brésil de Luiz Inacio Lula da Silva du ParC des Travailleurs. Dilma Rousse] lui succède de
2010 à 2016. 2016 desCtuCon de Dilma RousseQ
2018 : élecCon de Jair Bolsonaro au Brésil
45
Paraguay :
1864-1870 : Guerre de la Triple-Alliance qui oppose le Brésil, l’ArgenCne et l’Uruguay au Paraguay. A l’issue de ce
conait, le Paraguay perd la moiCé de ses habitants et un Cers de son territoire
1935 : Guerre du Chaco entre la Bolivie et le Paraguay
Bolivie :
1879-1884 : Guerre du PaciNque qui oppose le Chili à la Bolivie et au Pérou. La Bolivie perd son accès à la mer
1935 : Guerre du Chaco entre la Bolivie et le Paraguay
Bolivie : dictatures militaires entre 1964 et 1982
2005 : Élec° d’Evo Morales à la présidence bolivienne : 1er président qui se revendique comme indien, d’origine aymara
Panama :
1903 : Le Panama devient indépendant de la Colombie avec l’appui des Etats-Unis. Un an plus tard débute le
percement du canal (achevé en 1914)
1999 : Les USA rétrocèdent la souveraineté sur le canal de Panama
République Dominicaine :
1930-1961 : Dictature de Rafael Trujillo en République dominicaine
Nicaragua :
1937-1956 : Dictature de Somoza au Nicaragua
1979 : Le Front de libéraCon sandiniste prend le pouvoir au Nicaragua et desCtue le clan Somoza au pouvoir depuis les
années 1930.
Pérou* :
1942 : Le Pérou a^aque l’Équateur pour prendre le contrôle des conNns amazoniens réputés riches en pétrole
Guatemala :
1954 : Coup d’État au Guatemala organisé par la CIA pour empêcher l’expropriaCon de terres de la United Fruit.
Cuba :
1959 : Prise de pouvoir à Cuba par Fidel Castro.
1962 : Exclusion de Cuba de l’OEA. Embargo américain sur Cuba qui se tourne vers l’URSS. Crise des missiles.
2016 : Mort de Fidel Castro
Chili :
1973 : Chili devient une dictature militaire
1973 : Coup d’État au Chili du général Pinochet qui renverse Salvador Allende ; lancement de réformes libérales
menées par les « Chicago boys », à l’origine du « miracle chilien ». Loi Echeverria au Mexique qui réglemente
l’invesCssement dans le pays.
1990 : TransiCon démocraCque
Équateur* :
1979 : L’Équateur redevient une démocraCe : début des transiCons démocraCques en Amérique laCne
Uruguay* :
Salvador :
1992 : Fin de la guerre civile au Salvador
Venezuela :
1999-2013 : Hugo Chavez, président du Venezuela
2013 : Mort de Chavez
2019 : Juan Guaido se déclare président par intérim du Venezuela VS Maduro (au pouvoir depuis 2013)
1971-1976* : Bolivie, Chili (1973), Uruguay, Pérou, ArgenCne (1976) et Equateur deviennent à leur tour des dictatures
militaires.
46
Mobilités
1
MOBILITÉS
DÉFINITIONS.....................................................................................................................................................2
ENJEUX...............................................................................................................................................................4
ACCROCHES.....................................................................................................................................................5
DÉMOGRAPHIE................................................................................................................................................7
MUTATIONS DÉMOGRAPHIQUES MONDIALES ET DÉVELOPPEMENT DPS 1945........................................................7
MUTATIONS DÉMOGRAPHIQUES EN EUROPE..................................................................................................................10
MUTATIONS DÉMOGRAPHIQUES EN ASIE.........................................................................................................................11
MUTATIONS DÉMOGRAPHIQUES EN AMÉRIQUE LATINE.............................................................................................12
DÉMOGRAPHIE ET DÉVELOPPEMENT EN AFRIQUE........................................................................................................13
VILLE, POPULATION ET MIGRATIONS AU MOYEN-ORIENT.........................................................................................14
MIGRATIONS..................................................................................................................................................15
MIGRATIONS ET MONDIALISATION....................................................................................................................................15
L’EUROPE ET LES MIGRATIONS INTERNATIONALES.....................................................................................................17
LES MOBILITÉS SUR LE CONTINENT AMÉRICAIN...........................................................................................................19
DYNAMIQUES MIGRATOIRES EN AFRIQUE.......................................................................................................................20
LES DIASPORAS........................................................................................................................................................................20
TRANSPORTS..................................................................................................................................................21
TRANSPORTS ET MONDIALISATION...................................................................................................................................21
LE TRANSPORT MARITIME....................................................................................................................................................22
LE TRANSPORT AÉRIEN..........................................................................................................................................................24
LES TRANSPORTS EN AMÉRIQUE........................................................................................................................................25
LES TRANSPORTS EN AFRIQUE............................................................................................................................................25
LES TRANSPORTS DANS L’UE...............................................................................................................................................27
LE TOURISME.................................................................................................................................................27
EXEMPLES DÉMOGRAPHIE ET MIGRATIONS.....................................................................................29
DÉMOGRAPHIE.........................................................................................................................................................................29
MIGRATIONS.............................................................................................................................................................................31
EXEMPLES TRANSPORTS...........................................................................................................................34
DES ACTEURS DES TRANSPORTS....................................................................................................................................................34
DIFFÉRENTES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORTS.......................................................................................................................36
EXEMPLES TOURISME................................................................................................................................37
RÉFÉRENCES..................................................................................................................................................39
DÉMOGRAPHIE...............................................................................................................................................................................39
MIGRATIONS..................................................................................................................................................................................40
AUTRES.........................................................................................................................................................................................41
COMPLÉMENTS ORAUX..............................................................................................................................41
LA DIASPORA CHINOISE........................................................................................................................................................41
LA DIASPORA INDIENNE........................................................................................................................................................42
AUTRES DIASPORAS.......................................................................................................................................................................43
2
DÉFINITIONS
DEMOGRAPHIE :
Démographie : science QUANTITATIVE de la populaon humaine et de ses mouvements naturels (naissances / décès)
et migratoires.
Transion démographique : du XVIII° siècle à nos jours, l’humanité est passée d’un ancien régime démographique de
forte natalité et de forte mortalité à un nouveau régime où natalité et mortalité sont faibles. Dans un premier temps,
les progrès économiques et sanitaires font baisser la mortalité alors que la natalité reste élevée, entraînant un
excédent des naissances sur les décès et donc une croissance rapide de la populaon. Dans un second temps, la
limitaon des naissances réduit cet excédent, situaon qui peut abour à un non-renouvellement des généraons,
donc à une diminuon de la populaon s’il n’y a pas d’apport migratoire .
Taux de natalité : nombre de naissances enregistrées en un an dans un groupe de 1000 habitants.
Taux de mortalité : nombre de décès enregistrés en un an dans un groupe de 1000 habitants.
Accroissement naturel ou solde naturel : di4érence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés
sur une période donnée.
Espérance de vie : nombre moyen d’années qu’un individu peut espérer vivre à la naissance.
Pression démographique : e4ets négafs exercés sur un territoire par une populaon trop nombreuse par rapport
aux ressources qu’il peut produire et à ses équilibres écologiques ; le milieu se détériore alors et les richesses
s’épuisent.
Baby-boom : forte croissance de la natalité, li6éralement « explosion des naissances » qui s’est déroulée dans le
monde développé du milieu des années 1940 au milieu des années 1960.
MIGRATIONS :
Migraon : Déplacement, changement de lieu. Pour les populaons humaines on disngue des migraons
périodiques (retour régulier au lieu de départ qui reste lieu de résidence) et des migraons dé+nives (ou du moins à
très longue période). Ces dernières impliquent l’abandon dé>nif, ou très durable, du lieu de départ ; s’il y a sore
d’un territoire naonal, ce déplacement est quali>é d’émigraon, si l’on considère l’entrée dans un autre territoire
naonal, on parle d’immigraon.
Mobilité : Désigne globalement l’acon de se déplacer, que ce soit dans l’ordre spaal, social (ou professionnel),
sectoriel. Dans l’ordre spaal peut s'entendre comme un changement de lieu d'une populaon donnée. En foncon de
ses movaons, de sa durée, des distances en jeu, elle change de nature.
Diaspora : Caractérise un peuple dispersé à travers la planète. Plusieurs critères s‘imposent pour pouvoir parler de
diaspora : 1/ le départ résulte d’une rupture 2/ le lien avec le territoire d’origine persiste et avec lui l’espoir de revenir
un jour sur la terre ancestrale 3/ des organisaons religieuses et culturelles entreennent ce lien. Diasporas
majeures : Chinois, Indiens, Juifs, Libanais, Palesniens, Arméniens, avant tout.
Réfugiés : Plus généralement personnes recevant un statut humanitaire ou une protecon temporaire. On parle de
réfugiés quand ils ont dû passer une fronère et de déplacés quand ils ont fui à l’intérieur de leur propre État.
Le réfugié est un migrant polique qui fuit, seul, en famille ou en groupe son pays ravagé par la guerre, marqué par
des persécuons raciales ou religieuses. Sur les 40 millions de personnes déplacées malgré elles dans le monde, plus
de la moié sont des réfugiés : le HCR aide aujourd’hui 20,8 millions de personnes dans 116 pays.
TRANSPORTS :
Transport : Mode de déplacement des hommes et des marchandises. Il s’agit d’un service non stockable à forte
intensité capitalisque. Le secteur des transports regroupe les acvités de concepon, d’organisaon et d’ulisaon
des réseaux marimes et Kuviaux, rouers, ferroviaires et aériens. Il apparent, de ce fait, au secteur des services.
Corridor : Un corridor est, au sens général, un espace géographique dans lequel les régions sont parfaitement
interconnectées par des liaisons terrestres ou marimes plurimodales.
Interface : Mise en contact de deux espaces. Elle induit des interacons entre les deux espaces mis en relaon.
Hubs and Spokes : Caractérise un réseau organisé par des nœuds de plus ou moins grande taille reliés par des lignes.
Intermodalité : Ensemble de techniques facilitant le passage d’un mode de transport à un autre ; l’intermodalité exige
une coordinaon entre les di4érents modes de transport (mulmodalité).
Mulmodal : Qui associe plusieurs modes de transports (marime ou Kuvial, ferroviaire, rouer, aérien) dans un
même lieu (port, aéroport…).
Feedering : Transbordement entre grands navires de ligne (navires-mères) qui font escale dans un nombre limité de
ports et les plus pets navires (navires nourriciers, feeders) qui acheminent les marchandises vers des ports de plus
pete taille que les armateurs ne desservent pas en ligne directe.
Tourisme : Art de faire un « tour » selon l’anglais. Date de 1811 et des programmes de séjour anglais. Forme
parculière de migraon concernant l’ensemble des déplacements de loisir, qui s’analyse en termes de Kux
d’échanges et de personnes, en termes de zones d’émission et de récepon. Les mobilités qui lui sont associés sont
essenelles au fonconnement des systèmes tourisques.
Hub : Le terme s'applique à la base aux aéroports et il désigne la plate-forme de correspondance ou de regroupement
des compagnies aériennes. Un hub aérien peut être de taille modeste : Clermont-Ferrand l'a été, par exemple, pour
les lignes intérieures transversales en France. Il peut aussi avoir des dimensions considérables, internaonales et
domesques, comme Atlanta en Amérique du Nord. Le terme peut quali>er également les grands hubs marimes qui
servent de centre d'éclatement pour le transport des marchandises, en général conteneurisées. Le terminal à
3
conteneurs est le lieu du transbordement des conteneurs entre les navires-mères engagés sur les grandes lignes
transocéaniques et les navires feeders engagés sur des lignes régionales qui desservent des ports secondaires.
• Habitants sur terre : 1900 : 1,6Mds. 1930 : 2Mds. 1960: 3Mds, 1990 : 5,5 Mds, 2010 : 7Mds, 2019: 7,7Mds, 2050: 10
Mds.
• Sud : 90% naissances, 80% populaon mondiale.
Pays Pourcentage de la
populaon mondiale
Asie 60%
Afrique 17%
Europe 10%
Amérique Lane / Caraïbes 9%
Amérique du Nord 5%
• Problème de l’inere démographique : impossibilité de ralenr l’augmentaon la hausse de la populaon qui est de
+ 70M hab/an sur une planète surchargée aux ressources épuisées. Rien n’est acquis : tant que le développement n’est
pas enclenché, la hausse démographique inquiète les démographes.
ENJEUX
I- Démographie
• Enjeu du développement de la planète avec l’épuisement des ressources naturelles : faut-il craindre les e4ets de la
croissance démographique ? Il y a un renouveau des théories malthusiennes avec le rapport Meadows du Club de Rome de
1972 et l’ouvrage La Bombe P de 1968 de Paul Ehrlich.
• Enjeu du développement des PED pour qui la croissance démographique peut être une contrainte ou un atout
• Enjeu de la croissance des pays développés confrontés au vieillissement, émergence de la silver economy.
• Le modèle de transion démographique d’Adolphe Landry de 1934 est-il encore valable ? Il est établi d’après une étude
de l’Europe et est présenté comme universel mais aujourd’hui les di4érentes régions du monde présentent des spéci>cités
(transion plus ou moins rapide et brutale) et l’idée de passage d’un équilibre à un autre semble dépassée étant donné
qu’aujourd’hui l’Europe et le Japon n’assure pas le renouvèlement des généraons (ne représente pas un équilibre).
• Europe : « malade » de sa démographie ? Vieillissement perçu comme un « péril » ou labo du développement de la silver
économie ? Quelles réponses de l’UE ? (relève des États)
II- Migraons
• Si on regarde les Kux de migraons qui avaient accompagné l’internaonalisaon de la +n du XIXème siècle, ils sont plus
intenses que tous ceux qu’on a vu avec la mondialisaon. Les migraons contemporaines rencontrent aujourd’hui de
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nombreux obstacles liés aux poliques de plus en plus restricves des pays d’accueil. Il existe donc un décalage entre une
mondialisaon qui assure une libre circulaon des marchandises et des capitaux mais qui entrave celle des hommes
• Les migraons internaonales : menace pour l’État récepteur, ou celui-ci se prive-t-il d’atouts surtout si on prend en
compte le problème du vieillissement ?
• L’émergence de drames humains (la Méditerranée), l’ampleur des Kux irréguliers et l’émergence d’un monde de camps ne
nécessite-t-il pas d’apporter une réponse plus globale à la queson migratoire ?
• Les mobilités humaines : face6e essenelle de la mondialisaon, parcipent à l’avènement d’une société et d’une culture
mondialisée. Elles ont pris un essor considérable au moment où le monde est devenu un vaste réseau polycentrique, de
type « village global ». Perme6ent la mise en contact du local et du global. Les déplacements sont encouragés par les
fondements de la mondialisaon (révoluon de transports, des communicaons), par les disparités d’a6racvité des
territoires, que la mondialisaon ne fait que rendre plus fortes, et par la diversité des stratégies des acteurs (entreprises…).
• « Village global » : En quoi les mobilités humaines parcipent au processus du « village global » ? Est-ce à dire que
l’uni>caon qu’elle provoque l’emporte sur les fragmentaons ? Le « village global », une utopie ? Penser aux risques et
tensions générées par les mobilités humaines.
• Europe : Que doit faire l’Europe pour ne pas être un « connent d’immigraon malgré lui » (Catherine Wihtol de
Wenden), et pouvoir concilier atouts économiques, géopoliques, culturels des migraons et a6entes des sociétés
européennes en faveur d’une plus grande protecon ? Comment sorr de l’impasse actuelle de la polique migratoire
européenne alors que la queson migratoire s’inscrit dans la durée, en raison notamment des di4érenels
démographiques et économiques qui existent de part et d’autre de la Méditerranée ?
III- Transports
• Rôle économique : Les transports constuent le support et vecteur des Lux et des mobilités (base, point d’appui,
souen). Oul-clé de la mondialisaon, perme6ant mise en réseau du monde. Essenels au fonconnement de
l’économie et de la société. Vecteur de modernité.
• Rôle stratégique : enjeux géopoliques, géoéconomiques, culturels (informaons). Préoccupaon constante des États qui
peuvent soit prôner la libre-circulaon soit s’y opposer. Importance déterminante avec intérêt militaire qui permet de
dé>nir une puissance.
• EMet structurant ou déstructurant du territoire : source d’enclavement ou de désenclavement. Transports à la base d’une
géographie (Centre/périphérie, aménagement des territoires, polarisaon/exclusion). Jouent un rôle considérable dans
l’émergence des nouveaux territoires de la mondialisaon.
• Transports et risques : à la fois l’enjeu du développement durable (idée de polluon, engorgement, nuisances sonores).
Comment concilier impérafs économiques avec exigences environnementales ? Thémaque du « ménagement du
territoire ». Enjeu sécuritaire (routes, piraterie, points de passage stratégiques).
ACCROCHES
DEMOGRAPHIE
Le 11 février 2019, Viktor Orban a annoncé la mise en place d’une polique nataliste. En e4et il accorde 31 500€ à chaque
couple ayant 3 enfants et accorde aux couples ayant 4 enfants des exonéraons sur les impôts. En e4et la Hongrie est
confrontée à une crise démographique due au vieillissement accéléré de sa populaon. Elle a perdu 1million d’hab en 40ans.
Orban préconise alors un « réarmement démographique » de la Hongrie. Alors que l’immigraon est facteur de
rajeunissement de la pop, Viktor Orban ne souhaite pas de la migraon musulmane pour pallier la crise démographique que
traversent son pays : « La migraon accroît la criminalité, surtout à l'encontre des femmes, et introduit le virus du
terrorisme ».
En 2020, le premier groupe d’acfs en Allemagne est les seniors (50 à 65 ans). 40% des salariés d’une entreprise comme BMW
sont des séniors. Le vieillissement remet en e4et en queson la compévité des économies européennes dans le cadre d’une
économie mondialisée, concurrenelle, parce que la capacité de travail physique des acfs est moins grande, parce qu’il
renchérit les coûts de producon (soit par l’augmentaon des salaires liée au vieillissement de la populaon acve, soit par
l’augmentaon des cosaons sociales liées à la nécessité de >nancer les systèmes de retraites et les dépenses sociales).
Le vieillissement peut pénaliser les entreprises en Europe.
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En février 2020, le gouvernement de coalion dirigé par Angela Merkel a décidé de meSre en place pour 2021 un minimum
vieillesse. Celui-ci devrait toucher 1,3 million de personnes, essenellement des femmes et des Allemands vivant à l’Est. En
e4et, la pauvreté touche 15% des plus de 65 ans, obligeant un nombre croissant de retraités à revenir sur le marché du travail,
via le système des mini-jobs (développés dans les 2000s en Allemagne).
Le vieillissement pose également la queson du renforcement ou non de la cohésion sociale
MIGRATIONS
Le 23 Janvier 2020, la maison blanche a annoncé une limitaon des visas accordés aux femmes enceintes pour venir
accoucher sur le sol américain de manière à ce que leur enfant ait la naonalité américaine. Ne pouvant pas interdire ce droit
du sol, Trump a donc trouvé une manière alternave pour limiter ce qu’il appelle « le tourisme des naissances ».
Le 28 Janvier 2020, le campement de migrants à la porte d’Aubervilliers a été démantelé. La plupart seront répars dans des
gymnases en Ile-de-France. Au total, la préfecture de la région a mis à l’abri 1436 personnes à l’abri dans le cadre de la 60ème
opéraon de démantèlement d’un campement de migrants à Paris depuis 2015.
Le 29 Janvier 2020, le gouvernement grec a lancé un appel d’oMres publié par le ministère de la défense pour meSre en place
un mur LoSant long de 3 kilomètres et haut de 1 mètres au large de l’Ile de Lesbos. En e4et depuis l’élecon du premier
ministre conservateur Kyriakos Mitsotakis en 2019, la polique migratoire grecque s’est durcie. Depuis la première fois depuis
2016, la Grèce est devenue, en 2019, la principale porte d’entrée des migrants en Europe.
pour montrer que la Grèce est devenue la principale porte d’entrée des migrants en 2019
Le 9 septembre 2020, le camp de Moria, où habitaient alors 12 700 migrants, a été détruit par un incendie. Les émeutes et les
bagarres y étaient quodiennes, l’immense majorité des migrants n’ayant pas accès aux infrastructures à l’intérieur du camp
puisque le camp construit en 2013 était prévu pour 2 000 personnes inialement.
pour montrer que la Grèce est devenue la principale porte d’entrée des migrants en 2019 et pour montrer les condions
de vies déplorables des migrants dans les camps.
Le 19 Février 2020, le Royaume-Uni annonce le projet de meSre en place un nouveau système pour l’immigraon traitant les
européens à égalité avec les non-européens. En e4et une des raisons ayant poussé le Royaume Uni à sorr de l’Union
Européenne le 31 Janvier 2020 est de stopper la libre circulaon des citoyens européens qui représentent 50% de
l’immigraon outre-mer.
pour montrer la volonté d’un État d’être enèrement souverain de sa polique européenne et le repli R-U
En septembre 2020, la Commission européenne a proposé un nouveau pacte migratoire qui a l’ambion de remeSre à plat la
polique migratoire européenne. Les objecfs sont une geson plus ferme des Kux migratoires, être plus souveraine en
maère de geson des fronères et organiser la solidarité européenne sur ce sujet. Sont ainsi proposés une accéléraon du
traitement des cas de migrants peu suscepbles d’obtenir le droit d’asile (moins de 12 semaines) pour désengorger les camps à
la périphérie de l’UE, aider les pays en première ligne (traitement des dossiers, aides >nancières, surveillance des fronères),
une intensi>caon des procédures de retour vers les pays d’origine des migrants. Mais ces nouvelles mesures sont un
compromis qui conforte les pays dont la posion est la plus dure et qui sont les moins coopérafs : la Commission renonce à
imposer un accueil des migrants en échange d’une parcipaon +nancière ou logisque à des poliques de retour. Les
règlements de Dublin ne disparaissent pas. Le secours en mer ne sera plus criminalisé, mais l’accéléraon des procédures se
fera au détriment des droits des migrants, pourtant prévus par la Convenon de Genève (droit de faire appel en cas de premier
refus d’une demande d’asile).
pour montrer la volonté de l’UE de meSre en place une polique migratoire européenne mais se heurte aux pays
membres et la principale vicme reste les migrants
TRANSPORTS
Le 11 Décembre 2019, Ursula Von Der Leyen, la présidente de la Commission européenne a annoncé les grandes lignes du
New Green Deal. Cet accord a pour objecf est de faire de l’Union Européenne le premier connent à aSeindre la neutralité
carbone en 2050. Cet accord va ainsi redé>nir et assainir les transports européens.
Pour montrer la volonté de faire devenir les transports plus respectueux de l’environnement
En juin 2019, le port de Tanger Med II est inauguré. Le port de Tanger Med I avait été lancé en 2007 mais est saturé, d’où
Tanger Med II. Le port est entouré de zones franches, il est sur le détroit de Gibraltar. L’objecf est d’en faire du port le premier
de Méditerranée.
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Pour monter l’importance des ports dans la mondialisaon et l’inseron d’un pays dans ceSe dernière
En 2019, un nouveau terminal +nancé par la Chine, le gouvernement de Namibie et la Banque africaine de développement
est inauguré dans le port de Walvis Bay. Le port était convoité du temps de la colonisaon par les britanniques et les
allemands, puis par l’Afrique du Sud. Le port commercial s’appuie sur une zone industrielle, les ressources de la mer (volonté
de transformer le poisson pêché pour exporter des produits à forte valeur ajoutée). L’ambion du port est de devenir le futur
Dubaï, le port a des débouchés en Afrique australe et équatoriale, c’est un port de transbordement pour Maersk. Le port fait
également pare du projet chinois des nouvelles routes de la soie.
Pour montrer que les infrastructures en Afriques sont +nancées par les pays émergents et des soluons africaines sont
développées
TOURISME
Le 30 Janvier 2020, l’OMS décrète l’urgence de santé mondiale face à l’épidémie du coronavirus. Les pays de l’ASEAN sont
fortement touchés de par leur proximité géographique avec la Chine d’autant plus que ces pays importent beaucoup de
produits chinois. Le secteur tourisque est fortement déstabilisé par ce6e épidémie. En e4et, alors que 11 millions de
touristes chinois avaient visité la Thaïlande sur un total de 39 millions de visiteurs étrangers, aujourd’hui les principaux sites
touristes sont désertés.
Pour montrer le tourisme mis à mal par la pandémie
Le 22 Février 2020, le milliardaire Richard Branson lance sa compagnie de croisières de luxe Virgin Voyages interdite aux
enfants au moment où le secteur est secoué par l’épidémie du coronavirus. En e4et le bateau de croisière Diamond Princess
au Japon a dû être mis en quarantaine ce qui a déstabilisé le secteur des croisières. Le bateau de croisière Scarlet Lady interdit
au moins de 18 ans sera le premier bateau de ce6e compagnie à prendre la mer.
Pour montrer le tourisme mis à mal par la pandémie
Le 27 novembre 2020, le journal indonésien « Koran Tempo » tre « Komodo Park ». Il cherche à alerter les citoyens
indonésiens qu’un projet de développement « superprioritaire » est en train de transformer le parc de Komodo, site classé au
patrimoine mondial de l’Unesco, en parc d’a6racons « superbétonné ».
Pour montrer les eMets dévastateurs du tourisme sur le patrimoine culturel et sur l’environnement du tourisme
DÉMOGRAPHIE
MUTATIONS DÉMOGRAPHIQUES MONDIALES ET DÉVELOPPEMENT DPS 1945
I- UNE EXPLOSION DÉMOGRAPHIQUE MONDIALE DEPUIS 1945 MAIS AVEC DES DYNAMIQUES
DÉMOGRAPHIQUES DIFFÉRENTES ENTRE PDEM ET PED
• Une populaon inégalement répare depuis longtemps : 3 grands foyers de peuplement : l’Asie orientale, le
subconnent indien et l’Europe. Ce6e inégale réparon pourrait s’expliquer selon certains par des facteurs naturels,
comme F. Ratzel, pour d’autres c’est à relaviser : la nature propose un potenel qui est exploité ou non, push ou pull
factors. Ce6e réparon s’explique surtout par des facteurs historiques (sociétés rizicoles en Asie ont besoin de bcp de
personnes).
• Une baisse rapide de la mortalité dans les PED. La populaon mondiale a triplé depuis 1945, avec les progrès de la
médecine, importaon de techniques médicales par les colonisateurs au Sud (vaccins), meilleurs réseaux d’adducons
d’eau.
• Parallèlement, mainen des taux élevés de natalité et de fécondité au Sud et baby-boom au Nord . Fécondité au Sud :
mainen des taux de natalité, revanche du sud sur le nord, peu de poliques annatalistes, beaucoup d’enfants dû à
l’inere démographique. Le baby-boom au Nord : malgré l’entrée en phase transitoire de la TD (transion
démographique), France (1950-1960) 850.000 naissances par an, taux de natalités corrects (20%), remontée
démographique, baisse de la mortalité, apparion du 4 ème âge, mais baby-crash en 1965.
• Cependant depuis les années 1990, une croissance mondiale ralene. Excédent naturel maximal en 1992 (+84M
d’habitants), puis baisse de la natalité, fécondité : le Tiers Monde entre en phase 3. Abandon des poliques natalistes,
contrôle des naissances (Chine, 1979), émancipaon féminine (scolarisaon, alphabésaon), baisse mortalité infanle.
Permanence d’un clivage N/S démographique (faible vs forte natalité). La TD des PED est spéci>que car intense, rapide et
brutale.
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II- LA DÉMOGRAPHIE DEMEURE UN ENJEU CRUCIAL DU DÉVELOPPEMENT, DIFFÉRENT DANS LES PED ET
DANS LES PDEM
• Il existe une relaon ambivalente entre
croissance démographique et développement
par la capacité des acteurs à répondre à ses dé+s
: Selon les poliques mises en place, la
démographie peut relever de l’atout ou du
handicap. EX/Au Cameroun dans la région de
Bamiléké, la pression démographique s’inscrit
dans une logique Boserupienne (développement
de techniques agraires intensives) alors que dans
la région des Grands Lacs la pression
démographique a engendré une dégradaon
rapide des sols.
• La démographie et le développement des PED :
o Les PED doivent faire face à des dé+s
immenses face à leur croissance
démographique : dé+s économiques
(nourrir, >nancer les invesssements
sociaux, embaucher), dé+s sociaux (intégrer
la jeunesse dont la frustraon sociale peut être importante, contrôler exode rural et bidonvilisaon, encourager
égalité H/F) et dé+s environnementaux.
o La démographie contribue également à aggraver les maux de développement en raison des capacités de réacon
réduites: la pression démographique s’exerce sur des pays déjà pauvres.
o Démographie à l’origine de tensions (tensions accès eau/terre, entre les di4érents secteurs).
o Mais la jeunesse est un atout : fenêtre d’opportunité démographique, réservoir de main d’œuvre, jeunesse
entreprenante, migraons donc remises, arme géopolique.
• Les pays développés face aux dé+s du vieillissement démographique : Le vieillissement est un phénomène ancien lié à la
baisse de la fécondité (vieillissement par le bas) mais il s’accélère dans les années 1960 par l’augmentaon de l’espérance
de vie (vieillissement par le haut). Du plus vieux au moins vieux : Japon, Europe, US.
o Enjeu économique : croissance et compévité : capacité d’innovaon, marché intérieur de conso moins acf avec
populaon vieille.
o Enjeu social : mise en place d’un système d’État providence, queson des retraites (capitalisaon, réparon ?).
o Enjeu polique : enjeu polique internaonal avec les assemblées déterminées par proporon populaon (Parlement
européen et les accords de Nice de 1999 qui donnent à l’Allemagne place prédominante à cause de sa démographie
qu’elle risque de perdre aujourd’hui), mais aussi un enjeu polique intérieur : la place des personnes âgées dans
l’électorat (80s lobby des «Grey Panthers» aux États-Unis qui interdisent une loi promulguant un âge de retraite
obligatoire).
o Enjeu territorial : entraîne la créaon de gated communi$es, sert au développement de certaines régions
(ensoleillées par exemple avec regroupement des vieux dans « les sun-cies »), mais d’autres déser>ées (diagonale
du vide).
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développement mais demain il va falloir prendre en charge les inacfs. C’est un vieillissement du Sud qui est beaucoup plus
rapide (car les progrès arrivent beaucoup plus rapidement) et inquiété par de nouveaux schémas de populaons méconnus
(ex : Chine peur du spectre du 4-2-1 avec 1 enfant qui a à sa charge 2 parents et 4 grands-parents). Les migraons sont
en>n un moyen pour les pays développés d’a6énuer le vieillissement, et pour les PED c’est une soupape de développement
avec les remises
Point sur les records démographiques : selon B. Tertrais dans Le choc démographique (2020)
Taux de natalité (2015-2020) : Niger 46,3‰ – Japon 7,5‰
Taux de mortalité (2015-2020) : Qatar 1,2‰ – Bulgarie 15,4‰
Taux d’accroissement naturel (2015-2020) : Niger +3,7% - Bulgarie -0,64%
Indicateur conjoncturel de fécondité (2015-2020) : Niger 6,65 – Japon 1,37
Age médian (2020) : Niger 15,2 – Japon 48,4
Point sur thèses
Proporon malthusiennes
des moins VS thèses
de 15 ans (2020) populationnistes
: Niger :
49,7% - Japon 12,4%
Thèse populationniste :
Proporon des 15-64 ans (2020) : Qatar 84,7% - Niger 47,7%
Jean Bodin au XVIème siècle : « il ne faut jamais craindre qu’il y ait trop de sujets […] : il n’y a ni richesses ni
force que d’hommes ».
La croissance démographique entraîne une stimulation de la demande, une croissance des investissements, de la
modernisation avec une pop jeune
Une corrélation « démographique dynamique et croissance forte » et « démographie molle et croissance faible » en
Europe et aux US. En 1913, les US sont devenus la première puissance industrielle mondiale au moment où leur
démographie était la plus dynamique (1.5M d’immigrés par an).
Ester Boserup : Évolution agraire et pression démographique (1970) en Asie des moussons, une pression
démographique pousse au changement technique et augmente donc les rendements agricoles
Thèse malthusienne :
Au sens strict désigne seulement la démographie, au sens large, renvoie à une certaine prudence, le fait de ne pas investir.
Malthus, Loi de la population (1798), dit que la cx de la pop est géométrique (1,2,4,8) alors que la production agricole
a une croissance arithmétique (1,2,3,4). Dès que toutes les terres cultivables sont exploitées, l’accroissement de la
nourriture ne peut que venir de l’accroissement des rendements qui pour Malthus est limité. Montre nécessité des positive
checks (=freins positifs=famine, guerre) et des preventive checks (avortements, contrôle des naissances, non-assistance
aux pauvres).
Critiques et analyse de l’exemple indien. Keynes, Proudhon, Marx le critiquent vertement. A. Sen lui objecte
qu’aujourd’hui on produit assez de nourriture pour 10 Mrds d’habitants, le problème étant son prix ou sa distribution
(60% de la nourriture produite dans certaines régions d’Inde est perdue, abîmée par les transports).
Le retour d’un (néo)malthusianisme : Paul Ehrlich La bombe P 1968, le rapport Meadows du club de Rome (il ne peut
pas y avoir de croissance infinie là où les ressources sont finies) demandent un arrêt de la croissance démographique. Le
Nord prend en compte l’explosion démographique et conditionne son aide au développement à la maîtrise démographique.
Autre thèse :
P. Hugon Géopolitique de l’Afrique : « il n’existe pas de relations directes entre variable démographique et
développement rural » : peut être un atout ou un handicap, dépend du rythme de croissance
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MUTATIONS DÉMOGRAPHIQUES EN EUROPE
UE : 513 millions d’habitants. L’Europe est le connent le plus vieux (≈20% pop > 65 ans). En 2015 l’Europe a une croissance
naturelle négave (décès > naissances) pour la première fois (mais sa populaon croit quand même par l’immigraon). Depuis
les années 1970 l’Europe n’assure plus le renouvellement de ses généraons.
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III- FACE À CE DÉFI LES PAYS EUROPÉENS ENGAGENT DES RÉFORMES MAIS NE TROUVENT PAS DE
POLITIQUES COMMUNES
Des pays européens engagés dans des réformes éco et sociales. Poliques d’encouragement des naissances mises en
place en Europe : la polique familiale ehcace en Suède explique le vieillissement moins rapide, des poliques natalistes
qui s’appuient sur des mesures spéci>ques (allocaons familiales, aides) mais surtout sur un contexte socioculturel qui
permet aux femmes de concilier travail et enfants. Des poliques agissant sur la durée du travail : augmenter l’acvité de
la pop, >n des mesures qui limitaient l’accès au monde du travail (valorisaon des études longues, préretraites). Des
poliques de réformes des systèmes de retraite : en dé>cit ces système pèsent sur les dépenses publiques. On assiste
alors à un allongement de la durée de cosaon couplé d’un niveau de pension abaissé.
L’Europe redécouvre qu’elle a besoin d’immigraon : mais elle n’arrive pas à me6re en œuvre une polique cohérente.
Les opportunités : tous les classiques (silver economy, recomposions territoriales et créaon de lien social par
l’engagement dans la vie associave des vieux).
Dates clés : Références et notions clés :
2015 : nb décès > nb Yvan Krastev dans After Europe (2017) : la montée du populisme en Europe
naissances en Europe centrale est due à une « anxiété démographique »
Chiffres : Alfred Sauvy Théorie générale de la population (1952) : vieillissement
450 millions habitants remet en question moteurs de la cx et compétitivité
(UE)
20% de la pop a plus de 60
ans
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Le retour du péril jaune : Le péril jaune est dé>ni à la >n du XIXe siècle comme le danger que les peuples d’Asie surpassent
les Blancs et gouvernent le monde. Donc l’Asie peut être une puissance à travers le fort nombre de jeunes et leur haut
niveau technologique (2 millions d’ingénieurs informaques par an en Inde) qui fait que Bangalore devient la capitale
mondiale du high-tech et qui donne à l’Asie la capacité d’imposer ses standards (mobiles).
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DÉMOGRAPHIE ET DÉVELOPPEMENT EN AFRIQUE
I- UNE DÉMOGRAPHIE AFRICAINE SPÉCIFIQUE
Une histoire démographique mouvementée : Jusqu’au XXème, très peu de monde. Mais dès les années 1950 il y a un
raSrapage (croissance démographique la plus intense). Aujourd’hui il y a un ralenssement de l’accroissement naturel,
mais une croissance quand même à cause de l’inere démographique (le nombre de femmes en âge de procréer
augmente).
Un connent de forte natalité : un bébé c’est un atout dans un connent qui reste rural. C’est une marque de prospérité,
de puissance dans les sociétés africaines, polygamie y contribue. De plus les discours malthusiens apparaissent
néocoloniaux. Le taux de fécondité (le nombre d’enfants par femme en âge de procréer) en Afrique en 2016 est de 4,4
alors que dans le monde en 2017 il est de 2,4.
Un connent de forte mortalité : l’espérance de vie à la naissance de l’Afrique subsaharienne et de l’Afrique du Nord sont
les plus basses du monde en 2010 par rapport aux autres connents, les 20 pays à la plus basse espérance de vie moyenne
selon l’OMC sont en Afrique. Une surmortalité importante parmi enfants et femmes. La transi$on épidémiologique est
inachevée (les maladies infeceuses tuent encore d’avantage que les maladies dégénéraves tq le paludisme, le sida,
Ébola). Dans les années 1950 la mortalité semble suivre la même évoluon que le reste du TM mais le sida, les guerres, la
crise font que dans les années 1990 un écart se creuse.
13
sécurité alimentaire. L’Afrique bénéficie en 2021 de l’initiative Covax (dépendante des émergents et des pays du Nord pour
la vaccination).
Dates clés : Références et notions clés :
1974 : conférence de Bucarest : les pays du Philippe Hugon dans Géopolitique de l’Afrique : selon
TM se convertissent à des politiques de contrôle les politiques mises en place par les acteurs locaux, la
des naissances. démographie peut relever du défi ou de l’atout
2000 : objectifs du Millénaire : lutter contre la Pierre Jacquemot dans l’Afrique des possibles, les
mortalité défis de l’émergence : exemple des Waluru en
Tanzanie : passage agriculture sur brulis à agriculture
Chiffres : permanente avec augmentation de la population
1,3 mrd d’habitants (environ 200 millions au devient grenier à Haricots de la Tanzanie.
Nord et 1Mrd en Afrique subsaharienne) et J.M. Severino et O. Ray dans Le temps de l’Afrique :
2millions en 2050 forte croissance démographique permet croissance
Environ 60% de la population a moins de 20 endogène, densification des territoires, urbanisation.
ans !
70% des victimes du SIDA sont en Afrique
14
réfugié (« Septembre Noir »), au Liban (invasion du Sud-Liban en 1982 par l’armée israélienne). Syrie : 4 millions de réfugiés
et 6 millions de déplacés (22millions d’habitants). Crise humanitaire sans précédent : Jordanie et Liban avec peur que ces
réfugiés déstabilisent l’État qui se reconstruit. La Turquie est une plaque tournante.
MIGRATIONS
MIGRATIONS ET MONDIALISATION
I- LA MONDIALISATION MIGRATOIRE ET SES LIMITES
• Le XXème siècle est marqué par des phases migratoires intensives entrecoupées de phases de net ralenssement : De
1850 à 1910, accéléraon du phénomène de migraons avec la conquête de pays neufs (et les coolies). De 1920 à 1930 :
ralenssement (mise en place de quotas). Après WW2, la dynamique migratoire reprend (réfugiés, décolonisaon,
manque de main d’œuvre) (Sauvy parle de « renversement des flux migratoires » N/S)
• Le grand ralenssement : À parr des 1970s, la vision de l’immigraon devient négave (période de crise) donc mise en
place de poliques de contrôle. La migraon n’apparaît pas être un Kux au cœur de la M°.
• Les flux se complexifient, s’intensifient à partir des 1980s : c’est bien un nouveau système migratoire mondialisé et
polarisé (li6oraux, villes). Les distances sont plus longues (1/4 de migraons sont interconnentales), mise en place de
diasporas. À parr des 1980s, les Kux connaissent une ampli>caon sans précédent du fait de transformaons géopo
internaonale (>n de la GF…) et d’écarts démographiques et de développement qui se creusent (vers grandes métropoles).
C’est également une migraon qui change de nature : aujourd’hui elle reste polarisée par le Nord ( 6/10 immigrés vivent
dans un Nord) mais en 2015 les migraons Sud-Sud dépassent celles Sud-Nord (MO est devenu un immense centre
récepteur). En>n il y a un phénomène de migraon circulaire (ça bouge puis ça revient).
II- LES FACTEURS DE CETTE AMPLIFICATION SANS PRÉCÉDENT, D’UNE MIGRATION MONDIALISÉE
• Push factors (facteurs répulsifs) : Les émigrants fuient d'abord la pauvreté de leur pays et l'absence de perspecves
d'avenir : aujourd'hui 2,8 Mrds d'hommes vivent avec moins de 2$ par jour. Les migrants fuient également les zones de
guerres et de conLits. Mais aussi pour des raisons climaques (26 millions) : catastrophes naturelles, réchau4ement
climaque (Bangladesh, déser>caon au Sahel).
• Pull factors (facteurs attractifs) : Nord est un avantage : richesse (eldorado ?), alternative au vieillissement du Nord,
Brain Drain, régimes démocratiques, respect des droits de l’homme.
15
• Facteurs techniques qui rendent la
migraon plus simple et moins déchirante
qu’hier : Les pays libèrent leur change ce qui
facilite transferts +nanciers vers les pays d’origine
avec intermédiaires spécialisés tels que les
banques internaonales spécialisées dans les
transferts >nanciers (Western Union). Révoluon
des transports : développement de nouvelles
voies qui perme6ent de se déplacer plus
rapidement, facilement comme voie aérienne
avec le low cost. Et le développement des NTIC
signi>e un coût des communicaons
téléphoniques qui diminue, ou par exemple Skype
qui permet un contact physique. Ceci permet de
rester en contact permanent avec la culture
d’origine. Diaspora facilite l’intégraon des
nouveaux venus.
• Le Haut-Commissariat aux Réfugiés : il n’a rien réglé. Il est en charge des réfugiés, mais sans droit d’ingérence.
Son budget est faible (7 MDS $ en 2015) et il doit faire appel à des contribuons volontaires de États (80%).
• Le statut de réfugié et de demandeur d’asile : les États ne sont pas obligés de signer la convenon de Genève.
147 pays signataires : ils doivent avoir une polique d’accueil des réfugiés, mais celle qu’ils veulent. La France examine
140 000 demandes d’asile par an avec un taux d’accords de 26% et leur donne des revenus de subsistance (350 €/mois),
mais elle leur interdit de bosser.
16
L’EUROPE ET LES MIGRATIONS INTERNATIONALES
I- AU COURS DU XXEME SIECLE, LE RAPPORT DE L'EUROPE AUX MIGRATIONS A RADICALEMENT EVOLUE
Changement au début du XXème siècle : L’Europe est le 1er pôle
d’émigraon au XIXème siècle (55 à 60M qui6ent leur pays car
crises, persécuons, a6rait des EU, révoluon transports).
Au XXème siècle, l'Europe cesse d'être un connent d'émigraon
pour devenir une terre d'immigraon : Tarissement des Kux
d'émigraon à cause d'une baisse de l'accroissement naturel et des
pertes de la 1Gm ainsi que des poliques migratoires restricves
(quotas, invenon du passeport). Cependant, l’Europe reste un
espace migratoire intérieur majeur : est-ouest (travailleurs
polonais vers les mines de la Ruhr), sud-nord (italiens, espagnols)
et Kux de réfugiés poliques (statut inventé à la convenon de
Genève en 1951) après chaque changement géopo majeur (nazi,
coco, décolonisaon). Dans les 1950s, l'Europe devient une terre
d'immigraon, mais connaît un ralenssement avec la crise des
1970s.
L'UE est aujourd'hui le principal pôle d'accueil mondial
d'étrangers : L'UE a renoué avec une immigraon dans les 1990s :
55 millions d'étrangers, soit 9% de sa populaon. Une reprise de l'immigraon de nouveau par les bouleversements
géopo des 1990s et les nouvelles migraons internaonales : libre circulaon en Europe, e4ondrement communiste,
guerre de Yougoslavie, intégraon des pays de l'Est, route des Balkans, mutaon des transports (aéroports
internaonaux). L’UE accueille ajd près de 35 millions d’étrangers, accueillis à 70% par 4 pays (Allemagne, Italie, France,
Espagne) + R-U.
17
permet une ouverture régulée. La coopéraon avec les pays frontaliers de l'UE entraîne les poliques de voisinage
(UE/Moldavie par exemple, aides de 7% de son PIB pour renforcer le contrôle aux fronères). Flux de réfugiés ajd en baisse
mais la queson migratoire est un enjeu de la construcon européenne (failles et incohérences de la polique migratoire
européenne révélées lors de la crise de 2015, divisions entre pays bloquent la refonte du disposif de Dublin, logiques
naonales) car la crise de 2015 a mis à mal le projet européen.
18
I- LA GEOGRAPHIE DES MOBILITES, DYNAMIQUE CARACTERISTIQUE DU CONTINENT AMERICAIN,
REFLETE UNE ORGANISATION SPECIFIQUE QUI EST AU CŒUR DE L’IDENTITE AMERICAINE, ACCENTUEE
PAR LA MONDIALISATION
• Histoire des mobilités : Les États du connent ont été peuplé par les migraons. Par exemple aux USA, valorisaon
précoce de l’image du pionnier et théorisaon du concept de « Froner » (Turner et Froner close en 1890). Les USA sont
une réserve de terres vierges, vides d’hommes. Les États ont joué un rôle dans les mobilités grâce à l’appel aux migraons
extérieures contraintes ou volontaires (l’Argenne, qui se voit blanche et européenne exclusivement fait appel aux
Européens grâce aux agences de recrutement). En>n, les mobilités sociales et professionnelles sont caractérisques des
USA.
• De fortes interdépendances : A parr de 1960s (transion démographique), fortes inégalités entre le bloc des USA et le
reste du connent. Le Mexique est parculier, pays éme6eur de migrants vers les USA, de transit et de récepteur. Brassage
culturel a lieu surtout au niveau des métropoles, li6oraux, zones fronères…
• Des réseaux de transport permis par l’arrivée des migrants et permeSent le déplacement des migrants : Développement
du transport aérien au travers de HUB aéroportuaires et importance de la route.
IV- UNE GEOGRAPHIE DES MOBILITES FORTEMENT HIERARCHISEE ET POLARISEE QUI MET EN EVIDENCE
DIFFERENTES VARIATIONS DU MODELE CENTRE-PERIPHERIE
• De type nord-sud : Les diMérenels de développement consacrent la mobilité comme exutoire de la misère. Les USA et le
Canada sont des centres a6racfs majeurs. Par ailleurs, les Kux tourisques sont orientés du nord vers le sud.
• Émergence de nouvelles centralités migratoires : Opposion liSoral-intérieur, renvoyant d’abord au li6oral Atlanque
puis s’y ajoute le li6oral Paci>que (Sun Belt). En 2009, plus de migrants asiaques sont entrés aux US que de migrants
hispaniques.
• Les mobilités domesques au sein des territoires naonaux : Phénomène de polarisaon-exclusion au niveau de
certaines régions fronères. Par exemple, au Brésil, délaissement du Nordeste, développement des régions industrielles du
Sudeste et croissance démographique à l’intérieur grâce au front pionnier. Beaucoup de migraons pendulaires également
(les mobilités sont essenellement économiques en Amérique et sont souvent constuées d’aller-retour).
V- DES MOBILITES QUI SE HEURTENT AUJOURD’HUI A CERTAINES LIMITES EN RAISON DES FRONTIERES
DONT LA PLACE TEND A SE RENFORCER
• Mobilités entravées par le retour en force de la fronère : Depuis la +n du programme Bracero, début des migraons
clandesnes massives en provenance du Mexique. Depuis le 11/09, la queson de la sécurité contribue à la fermeture des
fronères.
• Aujourd’hui, ces mobilités peuvent reLéter des tensions identaires : des éléments déstructurants ? La queson de la
pauvreté et des inégalités, notamment en Amérique Lane depuis la crise des 1980s pousse ces populaons à l’émigraon.
• Le connent américain demeure-t-il le connent de la mobilité ? Début d’une forme d’immobilisme ? Remise en queson
du rêve américain : le connent est-il toujours une terre d’opportunité ?
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II- CEPENDANT LES DYNAMIQUES MIGRATOIRES JOUENT UN RÔLE MAJEUR DANS LES
TRANSFROMATIONS ÉCONOMIQUES ET SOCIALES QUE CONNAÎT LE CONTINENT AFRICAIN
DEPUIS LE DÉBUT DU XXIème
• Impact réel des migraons sur le développement économique en Afrique après la décennie du chaos : urbanisaon du
connent, impact considérable des remises (supérieures à l’APD et touchent les espaces pauvres/marginalisés,
« mondialisaon par le bas » ; Transferts de remises se font par 2 compagnies US sur6 = Western Union et Money Gram
mais qui prélèvent un commission de 6 à 10% de la somme envoyée donc Worldremit et Dahabshiil ont été fondées par des
somaliens pour réduire ces commissions), retour des émigrés quali>és (« brain gain »)
• Les dynamiques migratoires contribuent aux transformaons des sociétés : les villes sont les lieux d’apparion de
nouveaux comportements et de nouveaux modes de vie (mulculturalisme, Nollywood, religions pencôtsistes),
transformaon des individus (promesse d’émancipaon)
• Transformaon des espaces en Afrique : espaces vides peuplés (villes-étapes vers l’Europe dans le Sahara donc économie
de passage), camps de réfugiés
LES DIASPORAS
I- LES CONDITIONS DU RENOUVEAU DES DIASPORAS
• La constuon d’EN joue un rôle dans le renforcement des diasporas. En lançant un processus d’homogénéisaon pour se
construire, l’Etat pousse les minorités à s’intégrer (les minorités européennes aux USA), ou à quiSer le pays. Créaon de
l’Etat d’Israël en 1948 permet d’o4rir une Terre pour la diaspora juive établie à l’étranger (émergence sionisme T. Hertzl).
Mais parcipe aussi à la créaon d’une diaspora palesnienne à l’extérieur.
• La crise des États-naons +n XXe a pu aussi renforcer le phénomène de diaspora . Exemple de la Côte d’Ivoire et de sa
décennie 90 du chaos avec a4rontements ethniques et fuite du pays concept d’ivoirité = appartenance à la naon peu
importe la localisaon. La diaspora est à la fois un ferment de dislocaon (refus d’appartenance à une communauté
naonale) mais aussi de renforcement de l’EN en demandant la créaon d’un nouvel EN.
• Ces diasporas sont aussi le résultat des grandes migraons économiques du XIXe et XXe. Au XIXe les empires coloniaux et
les pays neufs accueillent les coolies qui fuient la misère. Au XXe siècle, ce sont « les hommes qui vont aux richesses » (A.
Sauvy), une immigraon de la misère mais aussi pour sauver des capitaux (les Taïwanais). La mondialisaon, l’ouverture des
fronères a accentué le phénomène.
20
mondialisée (1990 ouverture des ZES en Chine : ¾ des invesssements viennent de la diaspora qui est le 1er invessseur en
Chine). Mais également sert la mondialisaon culturelle (Nolywood au Nigeria, Sushi japonais, etc.)
III- DES DIASPORAS SOURCES D’ENJEUX ENTRE PAYS D’ORIGINE ET PAYS D’ACCUEIL
• Pour l’Etat d’accueil. Une chance économique : de la main-d’œuvre peu quali>ée, nouveau marché de conso, oul du sol
power permet de toucher le pays de départ : vecteur de la culture, accès au marché de consommaon. Mais un risque
de dissoluon de l’identé naonale, d’être vicme de crime organisé fondés sur les diasporas (les Triades chinoises) et
en>n cela apporte les conKits poliques étrangers.
• Pour l’Etat d’origine. A l’origine des traitres à la patrie : en 1949 pour Mao. Mais enjeux évoluent, il faut désormais
mobiliser sa diaspora pour en faire un élément de sol power. Avec les Philippines de Marcos, le meilleur produit à exporter
sont les hommes : héros de la patrie. 8millions de Philippins vivent à l’étranger (8% de la populaon). Permet
rayonnement dans le monde ener et même des retours : BtoB. En>n, c’est un facteur de transformaon polique du
pays : Benigno Aquino, opposant de Marcos exilé aux USA s’appuie sur la diaspora pour renverser Marcos et en 1986 sa
femme est élue présidente.
TRANSPORTS
TRANSPORTS ET MONDIALISATION
I- LES TRANSPORTS PERMETTENT LA MISE EN RESEAU DU MONDE, VECTEUR DE LA MONDIALISATION
La révolution des transports se fait par la spécialisation : les transports s’adaptent au produit à transporter. Pour le
transport marime, les méthaniers et pétroliers apparaissent, et le conteneur (1956). Pour le transport aérien, les avions
gros porteurs perme6ent plus de capacité. Les gazoducs et oléoducs perme6ent le transport des hydrocarbures, et les NTIC
(câbles sous-marins, satellites) le transport de l’informaon.
La baisse des coûts entraîne un essor des flux et une hausse de la mobilité : grâce à l’augmentaon de la capacité (navires
gigantesques, avions) avec transport de masse, l’automasaon de la manutenon et les gains de vitesse (TGV), les coûts
diminuent, donc les Lux augmentent.
Le progrès technique surmonte les contraintes physiques : il est possible de franchir des Keuves, des détroits, des montagnes
: Tunnel sous la Manche en 1994, pont de l’Øresund Copenhague-Malmö en 2000, pont de Shanghai aux îles Yangshan relié à
la côte par un pont en eau profonde.
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III- CETTE CROISSANCE EST SOURCE DE POLARISATION, D’INEGALITES ET DONC SUSCITE DE NOUVEAUX
ENJEUX
Les transports jouent un rôle structurant et déstructurant de la mondialisation : ils privilégient la Triade, et plus
précisément les grandes métropoles et les liSoraux (via par exemple l’artère circumterrestre conteneurisée). Les zones peu
desservies par les transports sont marginalisées : à cause d’obstacles naturels, de faible peuplement (diagonale du vide), de
guerre, d’une situaon géographique (enclavé, insulaire).
Les transports révèlent certains risques et défis de la mondialisation : au cœur du développement durable, avec la
polluon, le réchau4ement climaque, bruit et engorgement, et pâssent des risques naturels, des épidémies, du terrorisme.
Ils révèlent la face noire de la mondialisaon avec les Kux clandesns, la contrefaçon, la piraterie. Une gouvernance
mondiale est alors nécessaire : comme avec Montego Bay en 1982, puis l’Oil Polluon Act de 1990.
Les nouveaux enjeux liés aux transports en font une préoccupation des États : enjeux géopoliques, avec le contrôle des
routes stratégiques (collier de perle pour la Chine, North Stream pour la Russie). Enjeux économiques, avec les ressources
liées aux transports : acvités industrielles, exportaons (aéronauque, construcon navale), contrôle de lieux clés donc
rente assurée (Panama, Égypte). Enjeux culturels, pour le développement du Sol Power (Bollywood)
LE TRANSPORT MARITIME
I- LA REVOLUTION MARITIME DU XXEME SIECLE
• 1956 : naonalisaon du Canal de Suez, invenon du conteneur par Malcolm McLean permet l’intermodalité, baisse le
coût du transport de 70%, permet une plus grande sécurité (protège des vols).
• 1967 : Guerre des Six Jours et fermeture du canal de Suez, le passage par le Cap pousse au gigansme.
• Mutaon des LoSes, dans un contexte d’augmentaon des besoins et de spécialisaon des navires : navire-citerne
(pétroliers, méthaniers), vraquiers et porte-conteneurs.
• Essor des pavillons de complaisance depuis les années 1960 (Liberia, Panama, Malte, Chypre) permet la baisse des coûts
pour des raisons >scales, de droit du travail, de normes environnementales.
• Mutaon géographique : dès 1984 le commerce Paci>que dépasse le commerce Atlanque. Logique de CVM implique une
restructuraon des Kux entre les divers pays, privilégie la mulmodalité
• Point COVID : le commerce marime a connu une baisse de 4,5% sur l’année 2020, pose la queson de la vulnérabilité des
CVM mondiales et de la pernence des circuits courts.
22
II- LES TRANSPORTS MARITIMES SONT A L’ORIGINE D’UNE NOUVELLE HIERARCHIE DE L’ESPACE
MONDIAL
• Port : ensemble fonconnel et technique assurant le transit de marchandises par voie marime ou Kuviale. Foncons :
services aux navires (pilotage, remorquage, réparaon), geson des marchandises (manutenon, stockage, distribuon).
La concurrence oblige à une adaptaon constante Hiérarchie changeante
Rang pour les conteneurs : 1) Shanghai 2)Singapour 3)Shenzhen 4)Guangzhou … 11) Ro6erdam
• Apparion des Ranges : succession rapprochée de plusieurs plateformes portuaires le long d’un li6oral. Exemple de la
Northern Range du Havre à Hambourg avec un hinterland dynamique : l’artère rhénane.
• LiSoralisaon des économies : me6re en contact un arrière-pays producf (hinterland) et un avant pays interface des
échanges(foreland) Ex : Rhin, delta de la rivière des perles. Développement de ZES (Chine en 1979), de zones industrialo-
portuaires (Dunkerque, Le Havre-Anfer, Marseille-Fos-Sur-Mer dans les années 1960)
Chiffres :
Aujourd’hui on fabrique 1.5M de conteneurs par an, ils représentent 80-90% du commerce de marchandises, et on
peut même faire des conteneurs-maisons.
Transport maritime=70% du commerce en valeur ajoutée
LE TRANSPORT AÉRIEN
I- UN TRANSPORT DE MASSE
Deux innovaons majeures : moteurs à réacon (vitesse), avion gros porteur (transport de masse A380 = 538 places). En 2019
le transport aérien a embarqué 4,5MM de passagers, et a transporté 1% des exportaons de marchandises pour 35% valeur
ajoutée (ulisé sur6 pour produit à haute valeur car coûts importants). 2 organisaons de régulaon: OACI (Organisaon de
l’aviaon civile internaonale : États) et IATA (Internaonal Air Transport Associaon pour compagnies). Un secteur marqué «
également par un fort naonalisme (compagnies naonales)
23
Un secteur aéronauque important : 1er secteur excédentaire de la balance des exportaons française, grâce aux avions
militaires aussi. Un secteur qui nécessite des infrastructures et des invesssements colossaux, d’où une forte concentraon : 1er
le géant européen Airbus (né en 1970, projet européen et surtout franco-allemand), 2 ème Boeing (mais dans la tourmente avec
737-Max qui explosent), 3ème Embraer (Brésil)
Importance des aéroports : Lieux privilégiés du transport de passagers et de la mulmodalité (trains, routes pour les connecter
au reste du réseau de transport). Perme6ent le désenclavement (pays insulaires en parculier). Lieux de presge (rénovaon
des aéroports pour en faire des monuments), et objet de compéon mondiale : (aéroport de Dubaï veut s’imposer comme
escale pour l’Asie-Europe, concurrencé par AS, Qatar et Turquie)
POINT COVID :
On va pas se menr, c’est pas la joie.
Chute drasque du tra+c : de 60% des passagers (75% pour les vols internaonaux), suite aux
restricons drasques de la quasi-totalité des pays pour lu6er contre la pandémie. On esme
qu’il faudra une 10aine d’années pour revenir aux niveaux pré-pandémie
EMets sur les compagnies et les aéroports: pertes cumulées de 400 Milliards de dollars au moins, mène à des licenciements
massifs notamment dans les aéroports et dans la construcon (en 2020 plus de postes dans l’industrie aéronauque ont été
supprimés qu’il n’y en avait eu de créés depuis 10 ans)
Vers une transion écologique ? Devant la crise, de nombreux acteurs appellent à une refonte du système aérien (même le6re
ouverte d’étudiants de l’aéronauque). Demandent une refonte totale du secteur pour s’adapter aux enjeux climaques
e4orts avec Bruno Le Maire qui annonce une aide condionnée à la suspension des trajets pouvant être e4ectués en train en
moins de 2h30.
24
• Economiques : angles morts peu peuplés (forêt amazonienne, Alaska) donc peu rentables
II- UN RÔLE CLÉ DANS LE PEUPLEMENT ET LA MISE EN VALEUR DU TERRITOIRE QUI JUSTIFIE LE ROLE DE
L’ETAT
• Les transports servent l’a`rmaon de la naon et de d’identé (1869 : premier chemin de fer transconnental du
Nebraska à la Californie). Les transports ont été à l’origine de la mise en valeur du connent (fronts pionniers, conquête de
nouveaux territoires Transamazonienne premier tronçon inauguré par Medici en 1970 : « ouvrir des terres sans
hommes à des hommes sans terres »).
• Rôle clé dans l’aSracvité du territoire : permet l’installaon des hommes et des entreprises, permet de connecter des
pôles importants (réseau rouer américain dans la mégalopole Bos Wash), facteur d’a6racvité des hubs (Atlanta 1er
aéroport mondial alors que pas forcément une ville si importante inialement)
• Les États ont soutenu des poliques privilégiant la modernisaon des transports : acon défensive (poliques
américaines d’aide aux secteurs en dihculté comme le rail en 1970 avec l’arrivée de l’aérien : Amtrak et Conrail).
Dérèglementaon (aérien), privasaon (Conrail privasée en 1987).
• Les transports sont au cœur des défis de la mondialisation : DD (pollution et sauvegarde des espaces, ex. projet de
gazoduc Keystone XL arrêté par Biden) et gouvernance mondiale (organismes internationaux chargés d’assurer
certaines normes pour sécuriser les transports comme l’OMI).
25
difficile contrôle de l’Etat sur ces zones. Le transport continental est de plus dangereux et lent car le matériel est vétuste
et délabré (Cameroun : vitesse moyenne des trains = 35 km/h).
• Des obstacles qui peuvent accentuer le cloisonnement des mobilités : des obstacles physiques (reliefs, forêts dense,
voies d’eau non navigables) qui ne sont pas toujours des barrières (Sahara traversé par les caravanes et aboutissement
proche de la route Transsaharienne dont la construction a débuté dans les années 1970) et des obstacles politiques
(insécurité ex : baisse d’activité dans le port d’Abidjan à cause de la crise ivoirienne et cloisonnement des frontières,
baisses d’activité en Ethiopie à cause de la crise au Tigré en 2020).
26
Chiffres : Références et notions clés :
13% : cout du transport dans la valeur des produits Corridor de développement : axe de
africain (moyenne de 6% dans monde) développement qui associe différents modes de
Densité routière 5 fois inférieure à la moyenne transports et vise à l’extension coordonnées des
90% : part du maritime dans le commerce de réseaux et à l’abolissement des barrières douanières
l’Afrique avec le reste du monde. Façade maritime : rassemblement de ports au
service d’un riche arrière-pays et connectés à des
routes maritimes fréquentées.
● Due à des évoluons poliques et instuonnelles (chute du rideau de fer, Schengen, Erasmus…), socio-écos
(construcon d’un grand marché européen, passage d’une éco de stock à une éco de Kux), technologiques (1981
TGV, 1994 tunnel sous la Manche).
II- LA POLITIQUE EUROPÉENNE DES TRANSPORTS
● Une polique prévue dès 1957 : avec le Traité de Rome à côté de la PAC. Mémorandum sur la polique commune
des transports en 1961, qui donne l’objecf d’harmoniser les condions de concurrence entre les États et di4érents
modes de transports. Mais les seules réalisaons concrètes sont des aménagements sur les affluents du Rhin (ex.
canalisaon de la Moselle en 1964).
● Le tournant de l’Acte unique en 1986 : idée que la compévité de l’Europe se jauge par sa polique des
er
transports. En 1992, un 1 livre blanc prône l’ouverture du marché des transports (dérèglementaon et
e
libéralisaon). En 2002, le 2 livre blanc veut réaliser des corridors mulmodaux et améliorer le réseau. En 2011,
e
le 3 livre blanc adopte le principe du pollueur-payeur.
● De nouveaux dé+s, entre environnement et limites des transports : nécessité d’une véritable polique
commune d’aménagement du territoire (1975 FEDER), DD, e4et tunnel, congeson du centre menace l’UE
(livre blanc 2001 : l’UE est
« menacée d’apoplexie au centre et de paralysie aux extrémités »® polarisaon : congeson, engorgement,
saturaon® si centre immobilisé, système paralysé).
● Mais globalement une polique des transports qui relève de l’État : car principe de subsidiarité et tensions entre
les 2 échelles (cf. Projet Seine-Nord Europe*).
*projet visant à relier par un nouveau canal à grand gabarit le port du Havre au Benelux
A RETENIR :
Dates Références
1961 : Mémorandum sur la polique commune des transports. Livre blanc de 2001 :
1981 : 1ère ligne de TGV (Paris-Lyon).
UE« menacée
1986 : Acte Unique. d’apoplexie au
1992 : 1er livre blanc qui prône l’ouverture du marché des transports.
centreet de
1994 : tunnel sous la Manche. aux
paralysie
2002 : 2e livre blanc qui prévoit la créaon de corridors mulmodaux et l’amélioraon du réseau. extrémités ».
2011 : 3e livre blanc qui adopte le principe du pollueur-payeur.
LE TOURISME
I- LE LIEN ENTRE TOURISME ET DÉVELOPPEMENT
• Le tourisme est un levier de développement : il est source de
rente pour les PED (une des rentes de l’Égypte lorsque celle-ci
est désigné comme « le pays des 4 rentes »). Il permet le
désenclavement des territoires mal desservis et est source
27
d’opportunités de revenus et de modernisaon (développement des infrastructures de transport, de communicaon,
invesssements dans la santé et l’éducaon)
• Il est facteur de mal développement : il créé des déséquilibres spaaux. Il y a des problèmes de concurrence au niveau
des ressources (eau ou surface culvable) et des problèmes environnementaux, et en>n il est source de tensions car il se
fait au détriment de la populaon locale (hôtels, complexes tourisques Sylvie Brunel parle de « disneylandisaon »
de certains espaces qui deviennent des clichés mis sous cloche). La rente échappe souvent aux populaons (revient aux
agences de voyage)
• Il est le reLet du développement : dans les Nords il est en bon état (3/4 des Lux tourisques), la croissance de tourisme
en Asie reKète l’émergence de l’Asie, et en Afrique il n’aqre que 5% des Lux tourisques mondiaux.
28
Contexte : le tourisme médical n’est pas un concept “nouveau” mais relève d’un usage ancestral. Avant l’apanage des
riches, le tourisme médical s’est progressivement ouvert au plus grand nombre, notamment grâce à l’évoluon des moyens
de transport.
Les PED : Les PED se sont taillé une place de choix parce que : 1) impuissance des États occidentaux à faire face à l’implosion
de leurs systèmes de santé avec la crise >nancière (délais d’a6ente…) 2) mise en place d’un service de qualité 3) jusqu’à 80%
moins cher que pour certaines opéraons aux US.
Les enjeux et perspecves sont tels que le tourisme médical anse les convoises des États : 1) les dépenses engendrées
par ce6e clientèle parculière sont 2,5x supérieures à celles d’un touriste “tradionnel” 2) le rythme de croissance du
secteur est esmé plus rapide que la simple industrie du tourisme.
Vers une dynamique de pôle de compévité : créaon de pôles de compévité reposant sur des liens étroits entre les
entreprises existantes sur le territoire donné, les centres de formaon et les unités de recherche scien>que. La
mondialisaon a accéléré ce processus, conduisant les États à impulser de véritables pôles d’excellence.
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Une situaon parculière : On constate que les déterminants habituels de la fécondité ne s’appliquent pas dans ce6e
région. Habituellement, dans une société riche et scolarisée, la fécondité baisse et se stabilise sous le seuil de
renouvellement de la populaon (2,1 enfants par femme). Or, ici les femmes juives des colonies israéliennes ont un taux
de fécondité fort, proche de celui des palesniennes (5 enfants par femme pour les Israéliennes). Ceci fait de la fécondité
une arme de colonisaon, d’occupaon du territoire par la force numérique.
Un enjeu au-delà du simple nombre : Ce6e anomalie liée à la transion démographique (on s’a6end à une baisse de la
natalité normalement, en Israël comme dans les territoires occupés) démontre ainsi une volonté à la fois d’uliser les
ventres pour des mofs géopoliques, mais aussi, en des temps de guerre, d’unir les sociétés par des structures
universelles qui soudent la populaon, c’est à dire la famille.
Un exemple de polique nataliste et d’un revirement vers un contrôle des naissances : le Mexique
pour montrer qu’une forte démographie peut être un avantage ou un désavantage en fonction du contexte du
pays
Une politique nataliste : Le Mexique publie en 1947 la Loi Générale sur la population qui préconise la croissance
démographique par une croissance de la natalité et par l’immigration. Cependant le Mexique fait face à de
nombreuses difficultés économiques. A partir des années 70, la croissance du pays ne peut plus absorber cette
croissance démographique. De plus les EU réglemente davantage les flux de migrations.
Un contrôle des naissances : Le Mexique passe en 1974 d'une législation nataliste à une politique de limitation des
naissances qui se déploie essentiellement à travers le système de santé publique en développant de petites cliniques en
milieu rural et en accordant, pour la contraception uniquement, l'accès à l'Institut mexicain de sécurité sociale aux
non ayant-droits.
La transition démographique : dans les années 1990, la natalité continue à chuter, et aujourd’hui l’accroissement
naturel est d’1%. Avec une espérance de vie de 75 ans, on peut dire que le Mexique a presque achevé sa transition
démographique.
Niger, la bombe P
Un pays qui ne contrôle pas sa démographie
Une explosion démographique. Pays avec l’indice de fécondité le plus haut du monde, avec 7,6 enfants par femme, et 13,2
par hommes. La part de jeunes dans la population atteint 50%.
Mais début de changement : accès au planning familial et aux contraceptifs facilité en 2007, changement progressif des
mentalités + exode rural pourront peut-être mitiger l’augmentation incontrôlée de la population
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Explications : La déstabilisation (destitution Moubarak en 2011, arrivée des frères musulmans de Mohamed Morsi en 2012,
puis coup d’état d’Al Sissi en 2013, puis attentats) a augmenté la pauvreté et poussé les femmes à abandonner des carrières +
gouvernement d’Al Sissi encourage la natalité pour des raisons religieuses et idéologiques
Conséquences : Accroissement qui se fait sur un territoire exigu (vallée du Nil), problème de pauvreté qui s’accroit.
MIGRATIONS
Lakshmi MiSal ou le succès de la diaspora indienne
pour montrer la réussite d’un indien « non-résident » qui contribue à l’éclat de la culture indienne et à son
rayonnement dans le monde : sor power
pour montrer un rattrapage des Suds sur les Nords
Qui est Lakshmi MiSal ? Il est né en 1950, originaire de la caste Agrawal des Marwaris (commerçants du Nord-Ouest du
Rajasthan) dont le code d’honneur place l’enrichissement personnel envers et contre tout comme condion de réussite de
la vie terrestre.
Formaon d’un véritable empire de la restructuraon d’entreprises au bord de la faillite : Envoyé en Indonésie en 1976
par son père pour diriger une pete aciérie, il la transforme en entreprise importante en rachetant ses concurrentes. Il se
spécialise ainsi dans le rachat d’entreprises au bord de la faillite et leur restructuraon en augmentant considérablement
leur valeur.
Exemple d’entreprise restructurée : Associé à des Allemands et des Autrichiens, il prend le contrôle, en 1989 d'une aciérie
dé+citaire à Trinidad (ville à Cuba) qu'il rend très largement béné>ciaire en excluant tous les dirigeants européens pour les
remplacer par des indiens avec un salaire bien inférieur, puis en embauchant des trinidadiens non quali+és. En 1991, il
répond à un appel d'oMres de rachat de la sidérurgie mexicaine et procède de la même façon : il retrouve l'équilibre
+nancier, producon x3 et l'écoule sur le marché d'Asie du Sud-Est, grâce à des synergies avec les entreprises qu'il
contrôle déjà sur place.
Un raSrape des Nords sur les Suds : Grâce à son insgaon, MiSal Steel Company rachète en 2006 Arcelor (groupe
européen) qui devient ArcelorMiSal, prend le contrôle total de l’entreprise en moins de trois mois, ce qui montre un
ra6rapage des Suds sur les Nords.
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551M€ pour mettre fin à l’enquête, selon le département américain de la Justice (DoJ) et la Commission fédérale du
Commerce (FTC, Federal Trade Commission).
Montée de concurrents potentiels=suprématie menacée. L’utilisation des paiements et transferts via la téléphonie mobile
(moins coûteux car plus direct) menace par exemple la domination de WU sur le marché africain. L’entreprise Worldremit
propose des marges à 5% (moitié moins que celles pratiquées par WU). Enfin, la révolution de la blockchain menace le
rôle d’intermédiaire de la compagnie (technologie de stockage et de transmission d’informations).
La lutte contre les passeurs en Méditerranée et la gestion des flux migratoires : 3 objectifs : (1) réprimer efficacement
les activités des passeurs opérant en Méditerranée centrale, notamment depuis la Libye. Cela se traduit par l’utilisation
accrue de nouveaux moyens de surveillance de la situation maritime (drone, satellites…) couplée à un pré-positionnement de
forces navales (frégates de surveillance, patrouilleurs) rapidement déployables. (2) un travail de renseignement, vise par
ailleurs à détecter en amont d’éventuelles menaces terroristes. (3) elle participe à des opérations de recherche et de
sauvetage des embarcations de migrants, coordonnées par les MRCC (centres opérationnels chargés de la mise en place et
de la coordination des moyens de sauvetage en mer) locaux
Un exemple réussi d’intégration européenne : Début 2018, les opérations de gestion des flux de migrants en Méditerranée
ont pris en compte la demande de l’Italie qui appelait à une meilleure répartition des flux migratoires au sein de l’espace
Schengen. Désormais, comme le rappelle Izabella Cooper, porte-parole de FRONTEX, « la décision du lieu de
débarquement (des migrants) est laissée au pays coordonnant le sauvetage ». L’organisation de l’accueil des demandeurs
d’asile entre les pays frontières de Schengen s’en trouve ainsi plus équilibrée. L’opération THEMIS complète l’opération
« EUNAVFOR Med/Sophia », également menée sous pavillon de UE en Méditerranée. Si les domaines d’application sont
différents, – EUNAVFOR s’impliquant par ailleurs sur le respect de l’embargo sur les armes–, cette articulation constitue
un exemple réussi d’intégration européenne et préfigure le format futur des projets de défense commune.
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Un exemple de camp pour réfugiés : le camp de Maheba (Zambie)
pour montrer comment les réfugiés prennent racines dans les lieux où ils se réfugient censés être provisoires
Situaon en Angola de 1975 à 2002 : Guerre civile qui entraine la fuite de milliers de personnes vers la Zambie. Camps de
réfugiés censés exister seulement pendant la guerre mais existe toujours, et est devenu une ville (en 2003, 60k
personnes), avec instuons, services publics… Supervisé par le HCR (Haut-commissariat des Naons Unies pour les
réfugiés).
Pourquoi les réfugiés ne sont-ils par retournés dans leur pays après la +n de la guerre ? D’une part, ils sont échaudés par
l’expérience de deux +ns de guerre avortées et deux faux retours : les accords de paix signés en 1991 et 1994 ont été
rompus dans les mois ou les années qui ont suivi, obligeant les « retournés » à revenir dans les camps des pays
limitrophes. D’autre part, face à l’alternave qui se présente à nouveau, la movaon pour parr ou pour rester dépend
de l’ancienneté de l’installaon sur le site, de la qualité de ce6e installaon (notamment de l’accès à des terres agricoles).
Certains réfugiés sont installés dans ce camp depuis 3 généraons. Il y a d’ailleurs une hiérarchie sociale dans le camp et
les anciens sont bien installés, se considèrent supérieurs aux autres, culvent leur terre sans avoir besoin de l’aide
humanitaire.
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destination la Russie, en particulier le District Fédéral d’Extrême-Orient (DFEO), un des 8 districts fédéraux de Russie. Le
DFEO a connu depuis les années 1990 de nombreux départs des populations slaves, perdant un quart de sa population
depuis 1991. Bien que son territoire s’étende sur plus de 6M km² (presque deux fois l’Inde), pop estimée : 6 et 7 millions
d’habitants.
L’Extrême-Orient russe est riche en minerais et en bois. Une partie des territoires de la région était sous domination
chinoise avant le traité inégal d’Aigun en 1858 : Vladivostok, première ville régionale, était une ville chinoise sous la
dynastie Qing. Aujourd’hui, Moscou craint des revendications territoriales de la Chine sur cette région, et s’inquiète d’une
sinisation sous la pression démographique.
Par ailleurs la Chine investit énormément dans la région : un contrat de 400MM$ a été signé entre Gazprom et China
National Petroleum Company (CNPC) en 2014 pour exporter le gaz du DFEO. L’orient russe, assez peu développé, tend à
être de plus en plus dépendant à l’égard de la Chine. Avec les investissements, les travailleurs chinois peuvent même
s’installer durablement, le contrat entre Gazprom et CNPC étant signé pour une durée de trente ans.
Limites : les craintes rappellent celles du péril jaune, (l’Europe craignait dès le 19ème siècle que les asiatiques l’envahissent).
Ce mythe s’est d’ailleurs largement consolidé après la victoire du Japon contre la Russie en 1905 ou lors des tensions sino-
soviétiques de 1969. Dans l’imaginaire russe, l’Asie reste donc une source de menaces.
EXEMPLES TRANSPORTS
Des acteurs des transports
Bolloré
Présentaon : Bolloré Transport & Logiscs (branche africaine du groupe français Bolloré) est présent dans une quarantaine
de pays africains. En 2017, il contrôle la manutenon de 14 ports en Afrique ainsi que 17 ports secs (port sec = centre de
transbordement de cargaisons marimes vers l’intérieur des terres). Bolloré contrôle également le réseau ferroviaire et
rouer.
Pour montrer la mainmise de l’extérieur sur l’Afrique et l’importance du contrôle des transports : Années 90s, contexte de
privasaon des organismes portuaires (incitée par FMI et BM) entrée du groupe français Bolloré. 92 % des importaons et
exportaons d'Afrique se font par voie marime Contrôler les ports, c'est donc contrôler le commerce africain. En outre, ils
représentent un véritable poumon économique pour l'hinterland (arrière-pays) : les pays sans accès à la mer dépendent de ces
entrées marimes pour leurs approvisionnements. On imagine le pouvoir économique du groupe Bolloré quand on sait qu'il
gère le port d'Abidjan et le chemin de fer jusqu'à Ouagadougou. Dans certaines régions d'Afrique, on peut même parler
d'omniprésence de Bolloré qui jouit par exemple d'un quasi-monopole sur les ports du golfe de Guinée.
Pour montrer la luSe entre Nords et Suds par le biais des transports :
Le potenel de croissance du commerce marime africain est énorme avec l'entrée notamment de nouveaux
acteurs comme la Chine, l'Inde ou encore le Brésil. Mais Bolloré est aMaibli dans sa zone de dominaon parce qu’il a
perdu le contrôle de la geson du port de Dakar passé entre les mains de Dubaï Port World (3 ème exploitant portuaire
mondial).
ConLits d’intérêts avec son agence médiaque Havas. Le groupe Bolloré est accusé d'avoir ulisé Havas dont il
déent 60% des parts pour obtenir des concessions. Deux ports sont pointés du doigt : Conakry et Lomé. En Guinée,
Havas s'est occupé en 2010 de la campagne électorale d'Alpha Condé. En 2011, le président fraîchement élu con>e le
port Conakry à Bolloré alors que la compagnie Getma le gérait depuis 2008.
Maersk
Pour montrer que le transport est un secteur économique non négligeable
pour montrer un armateur portuaire qui se démarque des autres
Présentaon de l’entreprise : Entreprise créée en 1904 au Danemark (13% du PIB Danois). Aujourd’hui c’est le 1er
armateur mondial devant MSC et CMA CGM avec 20 % des parts de marché. En 1956, Maersk lance un service de porte-
conteneurs entre Newark et Houston. L’entreprise s’est diversi+ée dans di4érents domaines : transport marime,
exploraon et producon d’hydrocarbures, aéronauque, construcon navale, caoutchouc et plasques, supermarchés.
Maersk possède la Ko6e mondial la plus importante avec 1600 navires dont 500 porte-conteneurs et Maersk emploie 88
000 salariés dans 130 pays.
Le réseau de Maersk en hubs and spokes : il permet de relier les réseaux Est/Ouest aux réseaux Nord/Sud par le principe
de feedering. Ce modèle de réseaux permet de me6re en valeur des ports secondaires. Par exemple, le port d’Algésiras
est un hub de transbordement qui ne dessert aucun hinterland mais qui redistribue régionalement une grande pare des
cargaisons des navires mères pour qu’ils n’aient pas à dévier des grandes routes circumterrestres.
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Une hiérarchie portuaire propre : Maersk ent une place importante à HK,
Ro6erdam, Singapour cependant il se spécialise davantage dans la desserte de
zones géographiques avec peu de concurrents (acteur de développement local
très important). Ce6e hiérarchie s’explique par la volonté de contrôler tout le
processus de transport car en e4et il est plus facile de s’imposer dans des pets
ports.
Présentaon de l’entreprise : Lancement en 1985 par M. O’leary de Ryanair avec liaison Dublin-Londres (environ 82
000 passagers par an). La compagnie adopte dans les 1990s le modèle low-cost venu des USA avec des billets à moié
prix. Le but est de réduire les coûts au maximum pour proposer des prix bas et faire payer en plus divers services
(boissons, bagages).
Les causes de la réussite : le service est minimal avec équipes réduites à salaires bas et moins réclamant
socialement. Le réseau de lignes est simpli+é avec des dessertes d’aéroports secondaires moins encombrés et moins
coûteux (Beauvais) mais avec un maximum de rotaons. L'expansion de Ryanair est facilitée par la dérégulaon du
tra+c aérien européen de 1997. L'union Européenne autorise, désormais, les compagnies aériennes à établir des
lignes régulières à parr de l'ensemble du territoire de l'Union, quelle que soit la naonalité de la compagnie.
Les réussites : 1995 : créaon de la compagnie aérienne britannique Easy Jet (principal concurrent de Ryanair) mais
Ryanair reste la 1ère compagnie low-cost européenne. Il s’impose sur le segment du court et moyen-courrier : 25% du
marché aujourd’hui en Europe et en Am du N. Ce n'est qu'en 1997 que le transporteur inaugurera ses premières
liaisons européennes, notamment entre Dublin et Beauvais. 1ère compagnie européenne avec 1200 salariés, 140 M de
passagers en 2019 et capitalisaon boursière de 16 milliards d’euros : 4x celle d’Air France.
Un modèle décrié : Ryanair a été condamné pour infracons au code du travail. Par ailleurs, La sécurité des vols est
remise en queson. En e4et, les réserves de kérosène sont réduites au minimum et la fréquence des vols est très
élevée.
• Un partenariat USA-Europe : La plupart des pièces des avions sont construites en Europe cependant des pièces sont
fournies par des entreprises étrangères. Par exemple, General Electric (conglomérat américain) fournit les éléments des
moteurs de l’Airbus A330 mais également du Boeing 747.
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o 2020 : L’OMC accorde à l’UE de taxer en retour les US pour les mêmes problèmes de subvenons accordés à Boeing
par le gouvernement américain les européens appellent à cesser l’escalade de taxes, Trump s’en fout et augmente
encore en décembre 2020 avant de parr les taxes.
• Une coopéraon e`cace : Consorum Franco-allemand en 1970 (coopéraon sans fusion, du français Aérospaale et de
l’Allemand Deutsch Airbus). Espagnol CASA, puis l’anglais Brish Aerospace rejoignent le consorum respecvement en
1971 et en 1979. Spécialisaons européennes : les ailes au RU, l’empennage (ce qui gouverne) en Espagne, le fuselage en
Allemagne, le nez et le tronçon central en France, avec un assemblage à Toulouse ou Hambourg.
• Une concurrence intra-européenne : France et Allemagne ont le plus d’emplois, or chaque pays réclame sa juste part.
Tensions syndicales, notamment le plan de restructuraon Power 8 lancé par Airbus en 2007 pour la réparon des
suppressions de postes. L’Espagne réclame par exemple que des sites pour la construcon de l’A400M soient maintenus sur
son sol.
2019 : Airbus annonce la +n de la producon d’A380s (car plus assez de commandes / incidents sur les moteurs). Cet avion
montre la prouesse technologique qu’est capable d’ahrmer Airbus face à Boeing (avion d’une très grande taille) mais cet
avion apparait comme le plus gros échec >nancier d’Airbus.
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Exemple de la Route Iquique (Chili) – Santos (Brésil) : route de 4000 km mise en service en 2012 permettant de rejoindre
l’Atlantique au Pacifique en 4 jours. Elle ouvre de nouveaux horizons au commerce interrégional. Pour la Bolivie : pays
enclave après la Guerre du Pacifique (1879-83), la route ouvre grand l’accès aux ports brésiliens et péruviens : 70% des
exportations bolivariennes transiteront par cette route interocéanique. Pour le Brésil : réduire de moitié les heures de
transports et le cout de la cargaison. Raccourcit la distance avec l’Asie, et donc favorise les exportations vers l’Asie.
Mais de mauvais aspects : narcotrafic, orpaillage illégal
● En bref : ce hub permet à Maersk de mettre en place des lignes de feedering dans l’Ouest de la Méditerranée et de
prendre pied sur la côte Ouest de l’Afrique. Il est localisé en Espagne.
● Particularité : il ne dessert aucun hinterland, il s’agit uniquement d’un lieu d’articulation du réseau de Maersk.
L’entreprise peut mettre sur pied un réseau de niches et se spécialiser dans la desserte de ports secondaires, où les
concurrents sont peu présents (quasi-monopole). En retour, même des pays en apparence marginalisés s’intègrent au
transport mondial.
EXEMPLES TOURISME
Le Costa Rica et le tourisme vert
pour montrer la possibilité d’un développement durable
pour montrer l’importance de l’intervention de l’Etat pour mettre en place
un développement durable
pour illustrer le tourisme vert
Le Costa Rica se place parmi les leaders mondiaux quant à l’ulisaon d’énergies
renouvelables (hydraulique, éolienne, solaire, géothermique et biologique) qui
représentent 95% de sa consommaon naonale. Le Costa Rica est aussi et surtout, n°1
au monde du Tourisme Durable.
DiMérentes mesures prises en place : un label a6ribué aux plages propres suivant des critères rigoureux, cer>caon pour
les hôtels répondant aux exigences du tourisme durable, réglementaon de la plongée pour ne pas abîmer les coraux…
Des exigences gouvernementales qui fonconnent : L’ancien Président du Costa Rica, Oscar Arias a >xé pour son pays la
neutralité carbone (CO²) à 100% pour l’année 2021. En 20 ans, le Costa Rica a augmenté de 31% sa surface foresère. Le
Président Oscar Arias annonce en mars 2009 au Congrès son opposion à l’exploraon pétrolifère au Costa Rica. Le
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Président costaricien insiste sur le fait qu’il existe des énergies alternaves renouvelables, et qu’il mainendra son
engagement à ne pas perme6re d’exploitaon de pétrole dans le pays
Histoire : Le gouvernement mexicain a décidé d’aménager la staon balnéaire de Cancún dans les années 1970. La ville de
Cancun se trouve au N-Est de la péninsule de Yucatán sur la mer des Caraïbes, au cœur de la Riviera Maya. C'est le
FONATUR (Fonds naonal de promoon du tourisme) qui est chargé des travaux = staon créée ex-nihilo (crée à parr de
rien).
Statut : Aujourd’hui, Cancún et la riviera Maya forment la région tourisque la plus aSracve du pays. Avec 16 millions de
touristes en 2019, ce6e région est devenue un symbole du tourisme de masse. Or le tourisme au Mexique représente
10% du PIB (5% réalisé avec la riviera Maya et Cancun).
Limites : destrucons du li6oral, polluon visuelle (barres d’immeubles peu adaptés au paysage), forte ségrégaon socio-
spaale (touristes // populaons locales très pauvres).
Un exemple d’entreprise : L’Apollo Group est l’illustraon parfaite de l’orientaon prise par l’industrie d’exportaon
de santé : le groupe indien compte 38 établissements en Asie et accueille les paents étrangers dans des condions
de pays développés ce qui en fait la référence en maère d’innovaon dans le domaine médical. La clientèle
étrangère représente aujourd'hui 20 % de l'acvité des grands hôpitaux privés du pays.
Le groupe Accor
pour montrer l’importance du secteur du tourisme
pour montrer que la mondialisation a profité au secteur du tourisme
Au début des années 2000 c’est le 1er groupe hôtelier mondial, aujourd’hui c’est le 1er groupe hôtelier en Europe et le 6ème à
l’échelle mondiale. Né en 1983 de la fusion avec Novotel et Jacques Borel International, il compte plus de 4800 hôtels dans
100 pays et 280 000 salariés. En 2003, son chiffre d’affaire est de 3.6MM€. Il offre des hôtels de tous types (Mercure, Novotel,
Sofitel, Ibis...). Sa puissance vient aussi de ses investissements en France et à l’étranger.
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La Mecque et Kerbala : une bataille de pèlerinage au cœur de la luSe AS/Iran, Sunnites/chiites
pour montrer comment les mobilités illustrent les tensions religieuses voir
politiques
pour montrer la question de la sécurité des mobilités à assurer
Contexte : lutte d’influence pour leadership régional entre Iran (chiites) et Arabie Saoudite
(sunnites) qui passent par lutte entre religions.
Fondement des tensions : le tourisme religieux propre aux deux branches de l’Islam sont
comparées et sous-tension (outil de rayonnement au MO). En effet, les villes de Kerbala
(Irak) et de La Mecque (Arabie Saoudite) illustrent l’origine, et la perpétuation du clivage
structurant entre sunnites et chiites. En effet en 611, Mahomet fonde l’Islam avec La
Mecque pour lieu saint. Puis, sa succession est le théâtre d’une guerre entre les Omeyades (sunnites) et les fidèles d’Ali
(chiites). Celle-ci prend fin en 680 à Kerbala, lorsque les troupes Omeyades tuent Hussein, fils d’Ali. Depuis, chiites et
sunnites réalisent chacun leurs propres pèlerinages. Les sunnites ont pour obligation de se rendre à La Mecque une fois
dans leur vie (le pèlerinage est même l’un des cinq piliers de l’Islam). Tandis que les seconds commémorent, en se rendant à
Kerbala, la fin du deuil de 40 jours ayant suivi la mort d’Hussein.
Migrations = enjeux de puissance. EX/ 2015 grave accident à La Mecque : bousculade avait tourné à la panique et fait des
centaines de morts. Parmi ces victimes, 446 Iraniens. Téhéran (capitale de l’Iran) avait ainsi utilisé ce drame pour accuser
l’Arabie Saoudite d’incompétence organisationnelle. La crise ayant par la suite connu une escalade – à travers le conflit au
Yémen notamment – aucun Iranien ne s’est rendu à La Mecque en 2016 pour le pèlerinage (l’Arabie Saoudite a fermé
les routes pour les Iraniens).
Ces migrations illustrent la vigueur du chiisme face au sunnisme : D’autre part, si La Mecque a accueilli 2M de
sunnites en août 2017, Kerbala a reçu plus de 10M d’Irakiens, 2M d’Iraniens et plus de 500 000 chiites venus du monde
arabe (Afghanistan, Golfe et Liban). Ceux-ci ont bravé les menaces d’attentats de Daech (sunnisme). Ces migrations
religieuses témoignent ainsi de la vigueur du chiisme, mais aussi de l’enjeu sécuritaire autour des migrations.
Elles peuvent également revêtir un caractère politique : la victoire contre le sunnisme extrémiste était également
célébrée à Kerbala lors du dernier pèlerinage. L’influence régionale passe donc, irrémédiablement, par le religieux en ce
qui concerne le MO.
RÉFÉRENCES
Démographie
Ragnar Nurkse - Problems of Capital-forma$on in underdeveloped countries (1953)
• Ragnar Nurkse a montré que le dé+ est de nourrir une pop de plus en plus nombreuse et de plus en plus urbaine, avec une
part de malnutris en augmentaon. Donc il faut augmenter les rendements, mais aussi développer les infrastructures pour
le transport de la bou4e. On a de quoi nourrir 10 milliards d’individus, et pourtant 1 milliard de malnutris.
• La queson de l’emploi est majeure, chaque année dans le Sud, 40 millions d’acfs arrivent sur le marché du travail
• MeSre +n au « cercle vicieux de la pauvreté » : enrichir la populaon pauvre. L’Etat fait face à la fois à des invesssements
très lourds : sociaux et producfs. Mais comme la populaon n’accumule pas de richesses et vit de l’autoconsommaon, le
cycle est négaf. Il faut leur perme6re de s’enrichir pour briser ce6e dynamique négave.
• Le concept de « fenêtre d’opportunités démographique ». Moment de la TD où la populaon d’acfs est la plus
nombreuse, et les jeunes, et personnes âgées, moins nombreuses. C’est ce qui s’est passé dans la Chine dans les années
1970. L’Inde, le Brésil, le Mexique et surtout l’Afrique y arrivent.
Fernand Braudel
« L’évoluon du monde, c’est l’histoire de la démographie »
39
A l’encontre de la thèse de Malthus, considère que l’augmentaon de la populaon rurale favorise l’intensi>caon agricole
dans les pays en développement. En e4et, ces pays n’ont que faiblement recours au >nancement et accès au capital, c’est donc
la force de travail qui est primordiale pour le développement.
Migraons
Michel Agier - Gérer les Indésirables : des camps de réfugiés au gouvernement humanitaire (2008)
Michel Agier décrit le phénomène d’encampement : la mise en camp comme choix polique. En e4et, les quelques 300
camps de réfugiés qui existent sur la planète relèvent d’une volonté des États de me6re à l’écart ces populaons tout en les
contrôlant. L’auteur pointe par ailleurs la perversion de la noon de réfugié par le Nord, qui en a fait des « indésirables » à
parquer en marge de la société, à rendre le moins visibles possibles
Crique du « gouvernement humanitaire » qui mainent l’existence de camps temporaires : il faut voir d’abord que le
monde humanitaire, par son acon, contribue à la permanence des camps de réfugiés en assurant une « vie sous perfusion
», alors que ces mêmes camps n’ont à l’origine qu’une vocaon temporaire. Ils sont gérés en grande pare par le HCR, et
très souvent par le biais d’ONG sous contrat avec le HCR : les réfugiés sont ainsi à l’origine de véritables marchés
économiques de services, dont les ONG pro>tent allègrement.
Cf : camps de Maheba en exemple qui illustre ses propos.
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PDEM durcissent le contrôle des fronères, les très pauvres n’ont pas l’argent pour tenter de les rejoindre donc rejoignent
un pays frontalier). On se dirige vers une régionalisaon des migrants.
• Vers une ouverture des fronères. On laisse aujourd’hui circuler marchandises, capitaux, informaons et même les unités
de producon, alors que pour les hommes cela bloque. Faut-il dès lors fermer les fronères pour limiter l’immigraon
illégale, ou bien les ouvrir en grand ? Pour Catherine, la réponse est claire : « Plus les fronères sont ouvertes aux
migrants plus ils circulent, plus elles sont fermées, moins ils s’installent ».
Autres
Sylvie Brunel - La planète disneylandisée, 2006
• Elle dénonce la « disneylandisa$on du monde » : propension à créer des enclaves protégées, desnées aux touristes dans
un temps limité pour leur o4rir un spectacle « authenque ». « Nous rêvons d’animaux sauvages mais genls, de forêts
vierges mais aménagées, de peuples primifs mais accueillant ». Monde transformé en décor qui oublie qu’il est censé
reconstuer la vérité : bitume recouvert de sable pour faire « authenque » devant les touristes.
• 1/3 de la super+cie de la Zambie et de la Tanzanie sont couverts de parcs naonaux. Elle parle aussi de « mise sous cloche
» ou de « sanctuarisa$on » de l’Afrique. Au Kenya où on a reconstué des villages Masaï, 1% des receSes tourisques
leurs reviennent.
Christophe Studeny - L’inven$on de la vitesse, 1995
• Montre à quel point depuis la révoluon industrielle les hommes n’ont cessé de vivre de plus en plus vite, à la fois
physiquement grâce aux évoluon techniques (Train, voiture, avion), mais aussi mentalement en intériorisant une
accéléraon du monde. Implique aussi une forme de déracinement, un rapport plus fuyant aux territoires, permet la
mondialisaon.
Compléments oraux
LA DIASPORA CHINOISE
I- DES COMMUNAUTÉS IMPORTANTES, PRÉSENTES SUR TOUS LES CONTINENTS, MAIS AVANT TOUT EN
ASIE ORIENTALE
• Trois grands courants d’émigraon. Fin XIXème quand l’empereur autorise les départs, dans les années 1930-1950
(invasion japonaise, grand bond en avant), et à la +n des années 1980 (ouverture).
• Desnaon : l’Asie du Sud-Est, une desnaon privilégiée avec 75% de la diaspora, surtout Malaisie, Thaïlande, Indonésie.
• Un phénomène urbain avant tout qui concerne très peu l’agriculture, chinatown, ville dans la ville, conservatoire
identaire.
II- DES COMMUNAUTÉS DYNAMIQUES QUI JOUENT UN RÔLE CLÉ DANS LES PAYS D’ACCUEIL MAIS QUI
SUSCITENT AUSSI DES PHÉNOMÈNES DE REJET
• Ces communautés se sont rapidement imposées dans le développement économique des pays d’accueil. Au XIXe les
coolies ne pouvaient pas avoir de terres, donc ils font du négoce et sont devenus riches (les chinois possèdent les 4/5 des
grandes entreprises indonésiennes, 1/3 au Philippines). Ils jouent un rôle dans les banques avec par exemple la Overseas
Bank Of Singapore.
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• Une diaspora vicme de sa réussite, et source de reproches. Reproches d’avoir été des intermédiaires à la colonisaon et
d’avoir parcipé au pillage des pays d’accueil, d’être agents communistes, liés aux triades.
• Une situaon diMérente selon les États.
o Thaïlande met en place en 1925 une polique restricve envers les Chinois, mais en 1955 changement vers une
polique d’intégraon, qui entraîne la fusion des élites Thaïlandaises et Chinoises. Ainsi en Thaïlande sur les 20
premières fortunes, 19 ont des origines chinoises et 80% des membres du Parlement ont des origines chinoises.
o Au contraire, en Indonésie : il y a des tensions (avec dans les années 1970 des pillages de villages chinois). En Malaisie
un rééquilibrage est opéré avec une réducon de 40% du capital chinois dans les entreprises (1970).
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● En bref : Dhanin Chearavanont est à la tête du groupe Charoen Pokphand, 1 conglomérat thaïlandais, 2
producteur de volaille au monde, « le roi du poulet ». C’est l’un des plus gros conglomérats en Asie du S-E. Il est
aussi présent dans les secteurs des plastiques, dans l’immobilier, les télécommunications et le commerce de détail.
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● La diaspora chinoise permet ici le dév des NPIA de 2 génération.
LA DIASPORA INDIENNE
I- LA CONSTRUCTION DE LA DIASPORA INDIENNE : UN PHÉNOMÈNE QUI S’INSCRIT DANS LA LONGUE
DURÉE
• Émigraon indienne très ancienne. Dès l’Anquité, puis après dans l’empire britannique (coolies, >n en 1917) >n XIXe
c’est une diaspora de banquiers et de fonconnaires supérieurs dans l’administraon.
• Après 1947, relocalisaon des diasporas indiennes. Avec la décolonisaon et l’indépendance de nouveaux États 1960 :
fuite des cerveaux vers les PDEM anglo-saxons, puis 1970, émigraon de main d’œuvre vers les pays du Golfe.
• Une diaspora plus internaonalisée que la chinoise, moins concentrée en Asie : 130 pays.
II- CETTE DIASPORA JOUE UN RÔLE IMPORTANT DANS LE DÉVELOPPEMENT DE L’INDE DÈS LA FIN DES
ANNÉES 1980
• Car elle est très internaonalisée. Elle s’implante dans les métropoles. Les liens sont resserrés avec les diasporas récentes
(Canada) et distendus avec les anciennes.
• Elle est donc instrumentalisée par les pouvoirs publics indiens à parr des années 1980 . Avant ils étaient ignorés ou mal
vu. 1998 : BJP est amené au pouvoir en pare grâce à la diaspora indienne aux US. Depuis 2003 journée de la diaspora le 9
janvier (car jour de retour de Gandhi d’Afrique du Sud).
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• La diaspora a joué depuis les années 1990 un rôle important dans la croissance indienne. La main d’œuvre quali>ée
revient au pays pour lancer des entreprises ou bien des projets d’invesssements au pays, dans les FMN pilotés par les
membres de la diaspora. Elle transfère plutôt des compétences que des capitaux.
Autres diasporas
❖ LA DIASPORA MALIENNE EN FRANCE
Permet un développement au Mali : reverse une contribution, leurs « caisses » pour permettre le développement au
Mali : 200 000 Maliens vivent en France et envoient 135M$, 40 à 70% de leur salaire alors même que la majorité
touche le SMIC. Les migrants ont mis en place un système de transfert informel qu’ils appellent « le fax » reposant sur la
confiance entre les acteurs. Mais aussi en France : nouvelle génération, veut développer le commerce en France et au
Mali et sont vecteur d’un dynamisme dans les banlieues françaises.
❖ LA DIASPORA NIGERIANE
5M de personnes, surtout au UK, US et dans le reste de l’Afrique, rôle essenel des remises consacrées à des opéraons
de développement concrètes mais surtout grâce au brain gain quand certains reviennent : développement d’une
économie de service de pointe dans les NTIC et les services.
Permet également le développement à l’échelle de l’Afrique : Jumia, l’Amazon Africain, est une licorne (+ de 1 Milliard
de valorisaon boursière), ou encore la di4usion des >lms de Nollywood (2ème producteur en nombre de >lms devant
Hollywood)
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GDP :
ASIE
(et LAOS)
Asie
DÉFINITIONS 3
ENJEUX 4
CHRONOLOGIE 4
COURS 6
D’UN MONDE DOMINÉ À LA DÉCOLONISATION 7
TRAJECTOIRES ET DISPARITÉS DE DÉVELOPPEMENT 8
LES DRAGONS (NPIA DE 1ERE GÉNÉRATION) 10
TIGRES (NPIA 2E GÉNÉRATION) 0
INTÉGRATION ET RÉGIONALISATION EN ASIE ORIENTALE 1
L’ASIE DANS LA MONDIALISATION 3
LES FAÇADES MARITIMES EN ASIE 4
JAPON DE 1868 À 1945 5
LE JAPON, UNE PUISSANCE EN QUESTION ? 5
LE JAPON AUJOURD’HUI 7
RELATIONS ENTRE LE JAPON ET LA CHINE 8
LES RELATIONS INDE-JAPON 9
L’OCEAN INDIEN, L’OCEAN DES INDIENS ? 9
EXEMPLES 10
LES ORGANISATIONS ECO INFORMELLES (REGIONALISATION PAR LE BAS) 10
LES ORGANISATIONS REGIONALES (REGIONALISATION PAR LE HAUT) 10
ÉCONOMIE 12
ENVIRONNEMENT - ÉNERGIE - INNOVATION 13
LES TENSIONS ET RIVALITÉS 14
INDE 16
LE SOFT POWER 18
RÉFÉRENCES 19
COURS MOINS IMPORTANTS 21
ASIE CENTRALE 21
AFGHANISTAN - PAKISTAN 22
PÉNINSULE CORÉENNE 23
TIBET 24
AUSTRALIE 24
ISLAM EN ASIE DU SUD/SUD-EST 25
GÉOPOLITIQUE DU BOUDHISME 25
DÉFINITIONS
● Na!onalisme : Exalta3on du sen!ment de la na!on à laquelle on appar3ent, valorisa!on des éléments qui la composent
(ethnie, culture, territoire) allant parfois jusqu’à l’expression d’un sen!ment de supériorité par rapport aux autres peuples et
au rejet de l’autre. Doctrine qui subordonne toute poli3que intérieure (dont la poli3que éco), à l’aFrma3on de la puissance
na3onale.
o Naonalisme asiaque : celui d’anciennes puissances, héri3ères de civilisa3on anciennes et brillantes, animées d’un
esprit de revanche sur l’Occident (Inde et Chine, qui veulent retrouver leur place de grandes puissances).
o Naonalisme expansionniste, agressif, qui est celui du Japon jusqu’en 1945 : engagé dans une compé33on avec
l’Occident, objec3f de raJrapage.
o Naonalisme expansionniste chinois : l’objec3f est pour la Chine de maintenir une certaine unité et de redevenir
l’Empire du Milieu.
o Naonalisme de jeunes naons devenues indépendantes au lendemain des guerres d’indépendance : na3ons mul3-
ethniques, fragiles, pour qui le na3onalisme est un moyen d’aFrmer une iden3té et une unité na3onale.
o Naonalisme de groupes ethniques : revendiquent leur autonomie voire leur indépendance et mènent des insurrec3ons
armées.
● Socialisme : terme qui désigne une idéologie, une doctrine ou un régime valorisant le collec!f plus que l'individu. Le système
économique qui le caractérise est fondé avant tout sur la propriété collec!ve des moyens de produc!on. Il peut aussi y avoir
une planiLca3on centralisée et une direc3on autoritaire des ac3vités économiques.
● Communisme : Appropria3on collec3ve des moyens de produc3on et des biens prMnée par Marx. • Système poli3que et social
en Russie dès 1917 et abou3 sous l'ère stalinienne, puis exporté en Europe orientale et dans certains pays en développement
(Chine, Vietnam, Cuba, Ethiopie).
● Mari!misa!on : tourner l’économie vers la mer (exporta3ons), développer des infrastructures portuaires
● Li5oralisa!on : transfert d’ac3vités sur le liJoral lié à la considéra3on des liJoraux comme des interfaces clé dans un contexte
de mondialisa3on des économies
● Remontée de 6li7res : un pays commence par la produc3on demandant le moins de capital et de savoir-faire (montage) puis
pe3t à pe3t il produit tous les échelons en amont (fabrica3on des pièces, voire concep3on)
ENJEUX
● La donne géopoli!que de l’Asie est-elle réellement devenue mul!polaire, organisée autour de puissances principales,
impliquant des puissances extérieures et des puissances asia3ques secondaires ? Ne pourrait-on pas voir, au contraire,
l’émergence d’une nouvelle bipolarisa!on Chine-Inde ?
● Ques!on et rôle de l’environnement régional dans l’acc7s à la puissance : dans un contexte de mondialisa3on, de
mul3polarité croissante, l’intégra3on à l’espace régional a souvent été vu comme une étape clé, à la fois d’expérimenta3on de
l’ouverture, de développement et d’aFrma3on d’une puissance.
o Les pays asia3ques peuvent-ils surmonter leurs di`érends poli3ques, remeJre en ques3on les liens qui existent entre
na3onalisme et développement pour parvenir à créer une véritable zone de coopéra3on et de paix ?
o L’organisa3on régionale étant synonyme de paix, de croissance et de stabilité, l’Asie est-elle capable de tourner la page au
passé, comme ce qu’a pu faire l’Europe ?
o Le RCEP, plus grand accord régional au sujet du commerce
● Ques!on de « l’asia!sme » : Si l’Asie est « construite dans les discours », n’est-ce pas pour mieux peser sur son
environnement régional et en faire un tremplin vers la puissance mondiale ? L’Asie existe-t-elle réellement, au-delà du simple
label géographique, sur les plans culturel et poli3que ?
● Ques!on du capital humain : Qu’est-ce qui a permis à l’Asie orientale et méridionale, à la di`érence d’autres zones en
développement, de faire de sa popula3on un atout, un véritable capital, lui permeJant de prendre sa revanche sur le monde
occidental, en e`ectuant un véritable réveil ?
● Ques!on de la stabilité poli!que : La façade Asie PaciLque peut-elle passer outre ses rivalités internes, qui sont dues aux
fractures poli3ques et économiques ainsi qu’aux na3onalismes exacerbés ?
● Ques!on liée à l’indépendance vis-à-vis des US : Capacité de la zone à s’a`ranchir de la tutelle américaine. Stratégie du pivot
asia3que d’Obama. On passe d’un bilatéralisme frontal à un mul3latéralisme fédéré en Asie. N. Ferguson et M. Schularish
parlent de « Chimerica » en 2006, décrivant la rela3on symbio3que entre US et Chine. Mais dans un ar3cle de 2010, ils
annoncent que la symbiose pourrait cesser si la Chine recherchait un leadership.
● L’aCrma!on de la façade Asie Paci6que comme pôle économique du monde contemporain :
o D’un cMté, une région qui présente de fortes croissances, des économies émergentes, une puissance chinoise en
développement et qui s’intègre de facto par l’avènement d’une DIT régionale.
o De l’autre, une région aux fragilités Lnancières où la régionalisa3on n’est qu’embryonnaire, qui reste très dépendante aux
États-Unis et à son marché, et où le modèle japonais est remis en cause.
Place de l’Asie en Occident
● L’Inde, la Chine et le Japon sont-ils capables de déLnir une « modernité asia!que » face à l’Occident ou sont-ils
irrémédiablement vouées à s’occidentaliser ?
● L’Asie : tradi!on asia!que ou modernité occidentale ? Posi3on intermédiaire du Japon ; Inde et Chine : une histoire complexe
d’allers-retours entre Asie et Occident, entre contraintes subies et choix assumés.
Japon
● Ques3on de l’adapta!on de son mod7le après la décennie perdue
● Puissance régionale ou mondiale ? L’impuissance du Japon à s’aFrmer comme un géant mondial s’explique-t-elle par une
puissance régionale inachevée ?
● Ques3on géopoli3que de la renaissance diploma!que du Japon et du néocolonialisme : le Japon peut-il dire non à la fois aux
US et à la Chine ?
ACCROCHES/ OUVERTURES
→ POUR MONTRER QUE L’ASIE N’EST PAS UN CONTINENT HOMOGÈNE ←
● Juin 2015 : L’Inde détrône la Chine par sa croissance (7,3% face à 7%). Si le PIB indien est 6 fois inférieur au PIB
chinois, ce résultat a tout de même une forte portée symbolique et conforte la quête de puissance de Modi.
→ POUR ILLUSTRER LES TENSIONS QUI S’EXERCENT ENTRE LES PAYS ASIATIQUES ←
● 2015 : Le Japon présente ses excuses à la Corée du Sud au sujet des femmes de réconfort et s’engage à verser des
indemnités aux 46 femmes restantes. Or en 2021 la justice sud-coréenne réclame encore des réparations, provoquant un
tollé au Japon, preuve que la plaie n’est pas encore refermée.
● Janvier 2016 : L'indépendantiste Tsai Ing-wen devient présidente de Taïwan avec un programme axé sur les
politiques sociales, lutte contre la corruption. Elle refuse de prêter serment à une seule Chine.
● 12 juillet 2016 : La Mer, la Cour permanente d’arbitrage de la Haye, saisie par les Philippines a conclu que la
revendication par Pékin de l’essentiel de la mer de Chine méridionale ne reposait sur « aucun fondement juridique » et que
ses activités dans la zone violaient les droits souverains des Etats riverains. La Chine n’en a cure et construit des îles
artificielles, envisageant même une zone de contrôle aérien.
● 2014 : le sommet des BRICS de Fortaleza (Brésil) annonce la création d’une institution financière indépendante
du FMI, une banque de développement (siège à Shanghai), qui n’assortit pas ses prêts à des conditions contraignantes
telles que la démocratie, et la création d’un fonds de réserve de 100B$, dont le principal contributeur serait la Chine. Cela
s’inscrit dans une logique révisionniste, c’est-à-dire une volonté de proposer un modèle alternatif, et qui illustre l’arme
économique et financière dont disposent les émergents ainsi que leur volonté de peser sur la scène internationale. + BAII en
Chine
● Juillet & Août 2017 : Le probl7me Nord-Coréen : lancement de 2 missiles intercontinentaux qui ont survolé le Japon et
capables d’atteindre les EUA. Septembre 2017 : test d’une bombe H pour dénoncer manœuvres militaires EUA-Corée du
Sud. Réactions américaines : « fire & fury » de Trump escalade verbale avec le « rocket man » et sanctions. Réactions
chinoises : accepte des sanctions contre la Corée du Nord (suspension importations nord-coréennes).
Rapprochement spectaculaire Corée du Nord – Corée du Sud à l’occasion des JO d’hiver de Pyongyang : visite de la sœur de
Kim-Jong-Un au président Moon, mais n’aboutissent pas → Aucuns résultats des rencontres Trump-Kim et Kim continue de
menacer le Japon et les US (défilé militaire lors de l’investiture de Biden en 2021)
● 3 janvier 2019 : La Chine confirme ses ambitions dans le domaine spatial. Alunissage inédit de l’engin Chang-e’4 sur
la face cachée de la Lune, a pu envoyer une photo de la surface lunaire au satellite Queqiao.
● 2020-2021: Le RCEP → L’Asie crée le plus grand commercial du monde (Partenariat économique régional global).
Accord de libre-échange signé virtuellement en novembre 2020, il réunit 15 pays d’Asie et du Pacifique. On peut notamment
compter la Chine en tant que centre névralgique du projet, mais aussi des pays comme l’Australie ou la Nouvelle-Zélande.
● Poids de l’Etat dans l’économie chinoise : Macao. En 2013, casinos de Macao brassaient 45 milliards de dollars de
volumes de jeu, soit 7 fois plus que Las Vegas. Mais arrivée de « Monsieur Xi » au pouvoir entraîne 26 mois consécutifs de
baisse. En cinq ans, le chiffre d'affaires du secteur a fléchi de 34 % et le territoire a connu une récession estimée à 20%. De
même, depuis 2017, l’Etat incite entreprises chinoises à renoncer aux investissements hasardeux (Groupe Wanda, cession de
76 hôtels pour 8 milliards de dollars) (Voir Ant Group)
● L’autoritarisme en Asie : 25 février 2018, le PCC s’est prononcé en faveur de la levée de la limite constitutionnelle de deux
mandats pour le président de la RPC, ouvrant ainsi la voie au maintien au pouvoir de l’actuel dirigeant Xi Jinping après
2023. Jamais un dirigeant chinois n’avait concentré autant de pouvoirs depuis Mao.
● Août 2017 : Des membres de l’Armée du Salut des Rohingyas de l’Arkan attaque un poste de la police birmane pour lutter
contre les persécutions envers leur minorité musulmane privée de nationalité depuis les années 80s. L’armée birmane
entreprend alors une grande répression, détruisant des villages entiers et obligeants près la communauté Rohingya à fuir
vers le Bangladesh voisin. On dénombre actuellement à plus de 800000 le nombre de réfugiés.
● 2018 : Indonésie soupçonnée d’avoir utilisée des armes chimiques en Papouasie pour exploiter ses ressources
énergétiques.
● 2019 : Le « Big Brother » chinois Huawei débarque à l’île Maurice. L’installation d’un nouveau système de
vidéosurveillance comprenant 4000 caméras intelligentes inquiète les médias mauriciens qui redoutent une surveillance
des citoyens, comme en Chine.
● 2020: Cachemire (Inde) → 6 mois de coupure internet au Cachemire organisés par Narendra Modi. Il les justifie par
une volonté d’éviter de violentes manifestations contre la population musulmane. Cela empêche surtout les habitants du
Cachemire de dénoncer l’abrogation de l’autonomie du Cachemire. Cachemire paralysé : poudrière du Cachemire.
● 2021: Myanmar → Aung San Suu kyi: femme d’Etat birmane, figure démocratique et de combat pour la Paix (Prix Nobel
en 2010) / En 2021 : après une victoire de son parti au Parlement, elle est renversée par un coup d’état militaire en février.
S’en suivent de nombreuses manifestations sanglantes en Birmanie. En mars, les manifestations continuent et l’ONU dénonce
internationalement la répression de la junte (appel à une action internationale).
● 2015 : le 1er ministre du Bangladesh reçoit le prix des Champions de la Terre, plus haute distinction environnementale,
pour avoir mis en place un plan d’action consistant à lutter contre le réchauffement climatique, encourager la reforestation,
la construction de digues, d’abris anticycloniques, la création d’un fonds.
● Juin 2016 : le PDG de Disney est reçu par Xi Jinping, pour inaugurer un parc d’attraction à Shanghai (après Paris, Tokyo et
Hong-Kong). ⇒ L’Asie Orientale est perçue comme une terre à conquérir, et que le développement des services est un axe
majeur en Chine. Parallèlement à cela, future ouverture de 15 parcs d’attractions chinois, visant les villes moyennes et
jouant sur la carte de la culture chinoise.
● 2017 : Luckin Coffee, véritable « Starbucks asiatique », compte déjà plus de 2000 points de vente en Chine. Le groupe
pourrait financer l’ouverture de 2500 boutiques en plus. Selon Bloomberg, il est à présent en phase de rejoindre Wall-
Street.
● 2018 : seulement 15 millions de bébés nés en Chine, un nombre jamais vu depuis la Grande Famine de l’Ere Mao. La fin de
la politique de l’enfant unique n’a pas permis d’inverser la tendance, bien au contraire. Les chiffres publiés par Pékin au
début de l’année 2019 confirme la chute des naissances dans le pays et donc le vieillissement de la population.
● 2018 : Sur l’ensemble de l’année écoulée, le PIB chinois a augmenté de 6,6%, sa plus faible croissance en 28 ans.
● 30 janvier 2019 : Bangkok ferme ses 437 écoles pour cause de pollution : l’air est devenu irrespirable dans la ville. Le taux
de pollution est trois fois supérieur à la limite maximale établie par l’OMS, et le phénomène devrait s’empirer d’ici les
années à venir.
● 2021: Kirghizistan → élection de Sadyr Japarov en tant que Président du Kirghizistan en janvier 2021. Populiste et
nationaliste, il a déjà du purger une peine de prison (organisations de manifestations et accusé d’être le commanditaire de
la prise d’otage d’un gouverneur). Son élection dénote dans le pays d’Asie centrale jusqu’alors considéré comme le plus
démocratique de la région.
CHRONOLOGIE
Le Basculement du Monde
1984 : les échanges transpaciLques dépassent les échanges
transatlan3ques
1985 : créa3on de la SAARC (South Asian Associa3on for
Regional Coopera3on)
1989 : créa3on de l’APEC sous l’impulsion de l’Australie +
créa3on du triangle de croissance du SIJORI
1985-1990 : Boom Heisei au Japon, marquée par une forte
croissance
1990’s : développement de la péninsule indochinoise et de
la Chine
1991 : ouverture et libéralisa3on de l’Inde
1992 : AFTA (Asian Free Trade Agreement) = LE dans
l’ASEAN
1993 : rapport de la Banque mondiale parle de « miracle
asia3que »
COURS
ASIE, QUELLES IDENTITÉS ?
I. Les fondements d’une iden!té commune
● Un milieu original : Les montagnes couvrent plus de 2/3 de la superLcie et jouent un rMle de refuge des minorités. La
mousson est facteur d’unité, le théier donne une iden3té à la région, marque le paysage et la civilisa3on. C’est aussi un
« espace sous le signe de la mer » selon Braudel : 18 pays sur 22 ont au moins une façade mari3me.
● Des civilisa!ons du végétal : « l’Asie est la civilisa3on de l’eau et du végétal » selon Braudel, le riz est omniprésent et marque
les paysages comme les pra3ques culturelles et les esprits. Les grands geuves polarisent les hommes et l’intensiLca3on des
cultures se base sur la maîtrise de l’eau. L’Etat en Asie étant toujours intervenu sur la ques3on de l’eau (infrastructures
hydrauliques) → Karl WiPogel parle de « despo3sme hydraulique ».
● Des foules humaines innombrables : L’Asie représente 58% de la pop mondiale, c’est le plus grand foyer de peuplement au
monde, qui concentre 7 des 10 plus grandes puissances démographiques du monde. La région concentre les densités
humaines les plus importantes du monde avec 516 hab/km2 en Corée du Sud par exemple. C’est enLn le berceau des
diasporas humaines les plus nombreuses et puissantes.
• Des pays qui contre le communisme et pour la coopéra!on économique : (ASEAN 1967, avec Singapour)
• Le choix du mod7le japonais 1980s : l’industrialisa!on par promo!on des exporta!ons, dans un contexte de baisse du cont
des MP, crise en AmL (faiblesses du dev autocentré éclatent), d’endakas (provoquent des inves3ssement japonais massifs vers
les pays d’Asie du SE à md’o peu chère pr conserver une compé33vité indus). Etat entrepreneur et planiLcateur, qui ouvre des
zones franches et fait appel aux IDE.
• Mais mis en échec par la crise de 1997 : krach boursier en Thaïlande avec décrochage du bath touche les 3 autres 3gres et
entraine une fuite de capitaux. La crise Lnancière devient économique et sociale. Elle entraine la remise en ques3on du
modèle de développement des Tigres.
• Nouvelles stratégies de développement diYérentes selon les pays : la Thaïlande suit la poli3que de rigueur, de priva3sa3on
et de réformes structurelles du FMI, la Malaisie s’en sort grâce à l’augmenta3on des prix du pétrole.
• Une hégémonie chinoise sur les Tigres ? Liens commerciaux étroit entre les Dragons et la Chine (2010 : accord de libre-
échange ASEAN/Chine) mais qui fait courir aux Tigres le risque d’une reprimarisa3on.
• DiYérences avec Dragons : interven3on – forte de l’Etat, rMle plus important des IDE
Problémaque : Les pays asia'ques peuvent-ils surmonter leurs di?érends poli'ques et historiques, et reme@re en ques'on les liens qui existent
entre na'onalisme et développement, pour parvenir à créer une véritable zone de coopéra'on, l’organisa'on régionale étant synonyme de paix,
de croissance et de stabilité ?
I. Une régionalisa!on économique originale, par le bas, qui rel7ve des 6rmes mais peu d’une
démarche ins!tu!onnelle
● Une régionalisa!on ins!tu!onnelle tardive : La nécessité d’une construc3on régionale permeJant d’e`acer les
antagonismes entre pays asia3ques ne s’impose pas de la même façon qu’en Europe : elle est tardive à cause des obstacles
géographiques (il s’agit d’une zone fragmentée, immense, où l’omniprésence de la mer a séparé plus qu’elle n’a uniLé), des
obstacles historiques (avec la période d’expansion du Japon, et le « rideau de bambou » lors de la GF). De plus, le
phénomène de la décolonisa3on fait que l’objec3f 1er est de bâ3r un Etat, souder la na3on en jouant la carte du na3onalisme
plus que celle de la coopéra3on. En ce qui concerne la sphère de coprospérité, elle est au service des intérêts japonais : le
Japon considère qu’il est le seul capable de mener à bien ceJe régionalisa3on, car il a démontré sa capacité à faire jeu égal
avec l’Occident.
● Une régionalisa!on informelle relevant d’une logique libérale : avec 3 acteurs principaux qui sont le Japon, les Dragons
(inves3sseurs majeurs), et la diaspora. Dans les 60s, le Japon organise l’économie de l’Asie orientale et la met au service de
ses intérêts (DAPP de type Nord/Sud et émergence du circuit intégré asia3que [échanges intra-Lrmes importants]). Dans les
80s, ceJe régionalisa3on s’accélère, pour maintenir une compé33vité (contexte des Endaka), faire face à la hausse de la
facture énergé3que et au changement des stratégies de développement en Asie PaciLque (zones franches).
● Une régionalisa!on ouverte, contrairement à l’image de l’Europe forteresse : la régionalisa3on doit servir de tremplin à
l’inser3on de l’Asie dans le marché mondial. L’ouverture vers les pays développés doit s’appuyer sur la mari3misa3on et la
liJoralisa3on : la mer est vectrice d’intégra3on.
II. Une régionalisa!on informelle qui permet à l’Asie d’émerger sur la sc7ne interna!onale
● Une région parcourue par des cux divers :
o Flux de marchandises et de capitaux : dans la décennie 1990, le Japon est le 1er fournisseur et inves3sseur de la région. Les
ZES/ZF et les coopéra3ons frontalières émergent. Ajd, forte polarisa3on vers la Chine, la CdS et le Japon. Flux illégaux :
l’Asie est la première zone de produc3on de pavot et cannabis.
o Flux humains : foyer d’émigra3on historiquement (décolonisa3on, GF, coolies, boat people), aujourd’hui les raisons des
gux sont économiques. À noter aussi que l’Asie Orientale représente 20% du total mondial de touristes. Flux illégaux : dans
l’ASEAN, 2,5M de personnes sont soumises au travail forcé.
o Flux d’informa!ons, cux culturels : 3 pMles : Japon (manga, jeux vidéos, « cool Japan »), Chine (Ins3tut Confucius), Inde
(Bollywood). Mais Internet est inégalement présent dans la région [le plus rapide à Singapour, le plus lent aux Philippines].
● Intégra!on régionale qui rév7le ses limites dans les 90s : faible ouverture des pays les uns par rapport aux autres, les tarifs
douaniers vont de 20 à 30%, forte dépendance vis-à-vis des US. Le Japon n’arrive pas à être le moteur de ceJe
régionalisa3on: ses voisins ne tournent pas la page du passé et il peut apparaître comme une puissance incomplète, très
dépendante des US. La crise asia!que rév7le le « naufrage du régionalisme asia!que » : l’intégra3on régionale apparaît
comme vecteur de contagion de la crise de 1997, qui fait d’ailleurs voler en éclat la solidarité régionale (ges3ons unilatérales
de la crise [dévalua3ons, renvoi de travailleurs]).
III. Les nouveaux visages du régionalisme en Asie orientale au lendemain de la crise asia!que
● Une régionalisa!on en marche sous l’impulsion de la Chine : la Chine s’aFrme comme une locomo3ve économique, c’est la
17re éco régionale en 2010, avec 37% du PIB de la zone. Son inguence est acceptée par l’ASEAN, dont elle est le 1er partenaire
depuis 2009. Le ralen3ssement de la xc chinoise favorise délocalisa3ons vers ASEAN. CeJe dynamique régionale implique la
présence de nombreux acteurs comme la CdS ou le Japon (ASEAN+3), l’Inde, la N-Z et l’Australie (ASEAN+6), les US, ou encore
la Russie (OCS).
● Mais une régionalisa!on inachevée : elle est instrumentalisée par les grandes puissances et les congits sont récurrents entre
les pays, notamment au sujet de la territorialisa3on mari3me. Les conten3eux du passé persistent (Chine-Japon).
● On parle de « bol de nouilles », pour reprendre l’image du « spaghef bowl » de Jagdish Bhagwa! et illustrer l’imbroglio
d’accords [EX/ Singapour signe 9 accords bilatéraux en 10 ans], et d’organisa3ons qui se superposent : on a un mille-feuilles
régional avec l’ASEAN, l’ASEAN+3 (2000), l’ASEAN+6, les accords de l’ASEAN avec la Chine/le Japon/la Corée, APEC, TPP,
projet de RCEP…
LES CONSÉQUENCES
o Coup d’arrêt de la croissance, impacts socio-poli!ques (émeutes populaires contre l’e`ondrement du niveau de vie [en
Indonésie, le revenu par habitant plonge de 60%]), et géopoli!ques (perte de conLance des inves3sseurs). Le FMI met en
place le plus grand sauvetage Lnancier de l’histoire et injecte 100Md$ dans les économies, sous réserve d’une mise en place
de PAS (maîtrise de l’inga3on, stabilisa3on du déLcit des balances extérieure, réforme des systèmes bancaires).
I. Des économies fondées sur l’inser!on dans la m°, perme5ant le réveil/retour de l’Asie
● Apr7s 1945, une industrialisa!on rapide sous la houle5e du Japon : théorie du dév en « vol d’oies sauvages », Akamatsu
(1937). Le dvpt industriel de l’Asie se fait par vagues successives, à par3r du Japon qui permet une inser3on d’abord dans
l’éco régionale (DAPP). Dynamique de remontée des Llières et de mari3misa3on de l’éco.
● Des stratégies de dvpt reposant jusqu’aujourd'hui sur l’ouverture et le capitalisme : M° = remise en ques3on des stratégies
de dvpt autocentré. La réinser3on est ceJe fois voulue et se fait à des dates di`érentes (Chine en 1979, Inde en 1991).
✷Ou!ls : DIPP (insert° ds md° par la diversité des produc3ons industrielles : pays ateliers puis innovateurs), inves3ssements
dans la R&D (Asie 1er mdle avec 42% R&D), services (centres d’appel en Inde, bourses à Tokyo), expora3on de produits
primaires (Tigres).
● Retour et réveil de l’Asie : Retour à la situa3on pré-1ere RI (2/3 popula3on, 80% richesses). Réveil poli!que : consensus de
Washington est remplacé par Consens de Pékin, développement d’un smart power. => basculement de l’économie mdle vers
Asie.
II. Elles sont au cœur de la puissance économique des pays de l’Asie Paci6que
● Par la puissance de leurs complexes portuaires : • Révolu!on du conteneur en 1956 (fait des ports des lieux de transit, de
stockage, de fabrica3on). L’Asie prend rapidement le tournant et a une part croissante dans le transport mari3me mondial.
Développement de la mul3modalité (hubs) permet la desserte de l’arrière-pays. A par3r de 1979, développement d’un modèle
spéciLque : interven3onnisme de l’Etat et Lnancement capitaliste. 17 sur 20 des premiers ports mondiaux sont asia3ques
(14 chinois : Ningbo 1er, Shanghai 2e, Singapour 3e) • CeJe révolu3on permet l’émergence de puissants acteurs du tra6c
mari!me : armateurs et opérateurs portuaires. • Les zones industrielles mari!mes !rent la croissance : succès du Japon et
des Dragons, diversiLca3on des ac3vités, naissance de grands groupes. De nombreux pays d’Asie-PaciLque Lgurent parmi les
1ers propriétaires de navires/goJe (Japon n°2, Chine n°3).
● Par l’émergence de grandes métropoles : • Causes de l’essor : le choix du liJoral par l’Etat, la pression démographique (exode
rural), les migra3ons interna3onales (congits dans la region) • Nouveaux centres d’impulsion économique : métropolisa3on
avec la concentra3on des pouvoirs, voca3on à devenir des villes mondiales (Tokyo, Singapour, Shanghai).
● Par l’essor des cux touris!ques : • Entrée récente : 1% des gux mondiaux en 1960, 20% aujourd’hui. La Chine représente 1⁄2
du tourisme interna3onal de la region. • Contraintes : distance (loin des bassins émeJeurs Eur/Am), équipements
rudimentaires, risques naturels et poli3ques. • Des cux en pleine croissance : tourisme intrarégional (70% des touristes),
interna3onal (JO de Pékin en 2008), tourisme na3onal (Chine, Indonésie, Vietnam : tourisme balnéaire, mais ces espaces ne
3rent pas la croissance na3onale). Pays à l’écart : Corée du Nord, Myanmar, Laos, Mongolie (refus poli3que, sous-équipement,
mauvaise image).
SPHÈRE DE COPROSPÉRITÉ DE LA GRANDE ASIE ORIENTALE : durant les 30s et la 2GM, le Japon jus3Le son impérialisme brutal par la
nécessité de libérer les peuples asia3ques de la domina3on européenne et de les grouper autour de lui pour assurer son développement.
Zone qui sert avant tout les intérêts na3onaux. L’idée est de créer un bloc auto-suFsant de pays asia3ques dirigés par le Japon,
indépendant de l’Occident → propagande d’une « Asie aux Asia!ques » qui présente les occupants japonais comme des libérateurs.
III. Le Japon depuis les 1990s, une puissance qui doit se réinventer
● Une puissance économique ébranlée : • Stagna3on économique depuis la crise de 1991 : les 1990s et 2000s sont des
décennies perdues (1% de croissance, 6 récessions), épicentre de la crise (bulle spécula3ve immobilière à cause de la
globalisa3on Lnancière : Tokyo devient la ville la plus chère au monde), « Le Japon a été le premier à expérimenter les
charmes puis les dangers d’une ouverture à la 6nance interna!onale », Robert Boyer • Crise structurelle du modèle : la
conLance dans l’Etat s’érode (scandale Kanamaru : homme clé du PLD démissionne en 1993 après la révéla3on de liens avec la
maLa), retard dans des domaines clés (aéronau3que), problèmes sociétaux (taux de suicides élevé), système de kereitsus peu
adapté à la mondialisa3on (surconts, sure`ec3fs, surcapacités de produc3on).
A par!r des 1990s, le Japon engage une transforma!on de son mod7le : • Gouvernement Koizumi (2001-2006) : MITI devient
METI (Ministry of Economy, Trade and Industry), déréglementa3on, priva3sa3on. • Résultats : e`ort important dans la R&D
(3,5% du PIB), domina3on dans la robo3que (Fanuc est n°1 mondial), tourisme (20M de visiteurs en 2017). Creusement des
inégalités : chMmage faible mais 40% des emplois sont à temps par3el ou à bas salaire, inégalités territoriales (Tokyo/Japon de
l’envers). • Transforma3on géopoli3que : so| power (APD, par3cipa3on au système onusien (8 missions depuis 1992)), «
bunka power » (exporta3on de produits culturels) renvoyant l’image d’un « cool Japan ».
Une puissance inqui7te : vulnérable face à la montée en puissance de la Chine (congit mari3mes, construc3on régionale), de la
Corée du Nord (missile an3balis3que survole le Japon en aont 2017). Shinzo Abe (2012, par3san d’un Japon forte, na3onaliste,
leader de l’Asie) relance l’économie avec les « Abenomics », proposi3on d’un « diamant de sécurité » (avec Australie, Inde et
Corée du Sud), relance du TPP (par le CPTPP) pour concurrencer le RCEP chinois. Shinzo Abe veut faire du Japon un « pays
normal », enjeu de la révision de l’ar3cle 9 (renoncement à la guerre).
ABENOMICS
Projet de revitalisa3on de l'économie domes3que, Shinzo Abe est convaincu que la préserva3on du statut du Japon dans la
hiérarchie régionale passe par une sor3e de la déga3on et un retour à une croissance stable.
● Les problèmes : stabilité des prix, voire déga3on qui pénalise les entreprises, ¥ fort qui limite les exporta3ons, poids de la
deJe (250% du PIB).
● Programme de rachat massif de bons du trésor : faire baisser les taux d’intérêts pour pousser à l’inves3ssement, faire gamber
la bourse pour enrichir les Japonais, faire chuter le ¥ pour relancer les exporta3ons.
● S. Abe relève la TVA pour remplir les caisses de l’Etat et annonce un plan de relance de 50Ma de $.
● Poli!que monétaire originale qui semble marcher : ¥ dévalué de 25% depuis 2013, le Nikkei a gagné 50% (indice boursier de
la bourse de Tokyo), rétablissement de la croissance à 3,5% en 2013 (mais chute à 1,7% en 2017). Problème qui perdure : la
consomma3on n’a pas repris.
● S. Abe cherche à signer des accords de libre-échange pour relancer les exporta!ons : début négocia3ons avec l’UE, la Corée
du Sud, la Chine et le Japon. Mais le libre-échange sur le secteur agricole reste un point sensible (taxe de 778% sur le riz), la
majorité sont des pe3ts producteurs ce qui rend les négocia3ons diFciles.
ENDAKAS
1971 : réévalu3on du yen sous pression US après la constata3on du 1er déLcit commercial.
1985 : pour pénaliser le commerce extérieur du Japon (faciliter les importa3ons et pénaliser les exporta3ons)
1995 : après la bulle immobilière et Lnancière de 1991, qui est à l’origine d’une inga3on et d’un surendeJement, mais un échec.
Dates : ChiYres :
● 1949 : Plan Dodge = US acceptant que le yen soit sous- ● 19% popula3on a plus de 65 ans.
évalué. ● Croissance en 2017 : 1,7%. En baisse en 2018 et 2019.
● 1852-1973 : xc de 10-12% Touché par guerre économique entre US/Chine (ent
● 1985 : Accords du Plaza = US déprécie le $ par rapport au chinoises achètent – de composantes jap).
yen.
● 1985-1990 : éclatement de la bulle Lnancière specula3ve APERÇU SUR … :
● 2007 : rétablissement d’un ministère de la defense Ar!cle 9 de la Cons!tu!on de 1946 : le Japon « renonce à
● 2014 : lancement des Abenomics jamais à la guerre en tant que droit souverain de la na3on
● 2020 : JO de Tokyo
ainsi qu’à la menace ».
Références : Massacre de Nankin (1937) : 2nde guerre sino-japonaise, 40 000 à
400 000 morts, reste aujourd’hui un point de blocage dans les
La doctrine Fukuda de 1977 souhaite le retour en force du
rela3ons Chine/Japon.
Japon dans la diploma3e régionale, pour briser son isolement,
mais en développant des rela3ons « d’égal à égal » (≠sphère de
coprospérité). C’est au cours de son invita3on au sommet de
l’ASEAN à Kuala Lumpur en 1997 que Fukuda déLnit ses
rela3ons avec les pays de l’Asie du Sud Est.
LE JAPON AUJOURD’HUI
I. Incuence en Asie : entre sor, smart, hard et bunka power
● Sor power pour changer son image : il reprend la théma3que du Civilian Power (pays riche qui répugne à l’usage de la force
et qui veut se rendre u3le). Son so| power passe par l’APD (surtout vers l’ASE), par son rMle dans l’ONU (contribu3on non
négligeable au budget onusien + PKO (opérat° de main3en de la paix) + élu 20 fois au conseil de Sécurité). Les obstacles à son
so| power sont sa mauvaise image historique (2GM et empire japonais, peuple agressif), et sa diFculté à parler au monde
car il ne défend pas de valeurs universelles et croit en son par!cularisme.
● Smart Power : se couvrir d’inten3ons généreuses pour revendiquer les fondements raJachés à un hard power : aides à des
catastrophes naturelles (tsunami 2004) et forte aide humanitaire (en part de PIB)
● Bunka power : « Japan branding », di`usion de la culture populaire (manga, 2nd exportateur de biens culturels), pour
donner l’image d’un « Cool Japan ».
● Un retour progressif du hard Power : Nakasone (PM 1982-87) est favorable à la remilitarisa3on, et essaie de desserrer les
contraintes posées sur le Japon. Changements importants : la réintégra3on d’un Ministère de la défense en 2007, la
réinterpréta3on de l’ar3cle 9 de 1946 en 2014, avec mise en place du principe d’autodéfense collec!ve (l’interven3on dans
des coali3ons sans mandat de l’ONU est possible). Le Japon cherche à faire face à un congit poten3el dans le détroit de
Formose ou en mer de Chine et il réinves3t dans ses forces mari3mes et aériennes. Sous Shinzo Abe (PM 2006-07 et depuis
2012), le Japon paraît vouloir prendre une place plus importante dans la géopoli3que mondiale.
II. L’Inde entend aujourd’hui inves!r et s’approprier l’océan qui porte son nom
● Posi!on stratégique au centre de l’océan : près des routes majeures jusqu’à Malacca (n’hésite pas à intervenir aux Maldives,
au Sri Lanka), mais n’a pas une culture sous le signe de la mer (rejet de la mer, ac3vités peu développées).
● L’Indian Navy : nouvelle stratégie militaire pour développer ses capacités navales (achat de 6 sous-marins Scorpène à la
France en 2005, achat de 36 Rafales à la France en 2016, installa3on en 2007 à Madagascar d’une base d’écoute). Arc de
militarisa3on de l’océan pour contrer la menace pakistanaise (2008 : 200 personnes tuées par des terroristes venus de la mer
à Bombay).
● Une diploma!e (navale) qui traduit sa volonté de s’approprier l’Océan : inves3ssements (port de Chabahar (Iran)), projet
«Corridor de croissance Asie/Afrique » 2017 (créer une région indo-paciLque libre et ouverte avec le Japon), « Look East
Policy» (1991, vers Asie du SE, rapprochement avec USA, exercices navals avec la France et le RU), volonté de remobiliser la
diaspora (2M en Malaisie, 1,6M au Sri Lanka).
III. Capacité et volonté de l’Inde à s’imposer comme hub majeur sur les routes mari!mes
● Océan de transit : 80% du commerce mari3me de pétrole.
● Goulet d’étranglement : équipements vétustes, retard des infrastructures (freine l’industrialisa3on de l’Inde), plan de 100Ma
de $ depuis 2011 pour une capacité portuaire x3 d’ici 2020, les 12 ports majeurs ont un traLc cumulé inférieur à Shanghai.
Projet Sagar Mala (2014) pour développer les ports en meJant en place des ZES en lien avec l’arrière-pays, « les ports
pourront devenir les portes de la prospérité de l’Inde ».
● La coopéra!on s’impose : piraterie, les liJoraux sont porteurs de crises (Inde et Pakistan s’a`rontent sur la délimita3on de
l’estuaire Sir Creek = le « Cachemire des mers »), océan très vaste. Mais les organisa3ons régionales sont faibles, spécialisées
(SAARC : que quelques pays indiens), trop récentes (IONS, 2008 : discussions pour la sécurité mari3me, pas encore e`ec3f) et
la mul3plicité des acteurs entraine le risque de vide stratégique.
EXEMPLES
LES ORGANISATIONS ECO INFORMELLES (REGIONALISATION PAR LE BAS)
Sony
Pour montrer : la DAPP et le « circuit intégré asia!que » de l’industrie + le ra5rapage des 6rmes par les transferts de
technologie.
● Conglomérat : créé en 1946, plus de 100 entreprises dans le monde. Domaines : musique, jeu vidéo (PlaySta3on),
électronique, téléphonie (Ericsson), informa3que, audiovisuel.
● Capacité d’innova!on hors-norme : 17re télévision couleur en 1960 (transfert de technologie du transistor aux US), walkman
en 1979, lecteur CD en 1982.
● Crise de l’économie japonaise : l’entreprise subit dès le début des 2000s la concurrence chinoise et sud-coréenne. En 2008,
Sony annonce la suppression de 8000 postes et une réduc3on de 30% des inves3ssements en R&D. Sony cherche à se relancer
par la 3D, les tableJes et la PlaySta3on4 qui connaît un important succès.
● « Circuit intégré asia!que » de l’industrie (Chaponni7re et Lau!er) : 3⁄4 des téléviseurs, des appareils électroménagers, du
matériel hi-L japonais sont désormais fabriqué hors de l’archipel.
o Tranches de silicium découpées au Japon (nécessite des inves3ssements importants), puis découpées en puce dans un
Dragon
o Tests à Singapour ou en Malaisie, puis incorpora3on dans un circuit en Chine, puis incorpora3on à des sous-ensembles
dans un autre Tigre (lecteurs de disques en Thaïlande).
o Retour en Chine ou un autre pays avancé pour l’assemblage en produit Lni.
Le triangle de Sijori
Pour montrer : la complémentarité des territoires.
o C’est quoi ? Le terme de « triangle de croissance » est employé pour la première fois en 1989, à la suite d’un accord bilatéral
Singapour — État fédéré de Johore en Malaisie. Le triangle de Sijori est créé la même année : c’est une coopéra3on Singapour
— Johore — Riau (Indo), menée d’abord par les États puis majoritairement par les acteurs privés dès les 90s.
o Le triangle joue sur les complémentarités des territoires et crée une division du travail à échelle micro-régionale :
o Singapour fournit les capitaux, les infrastructures portuaires et les services de haut niveau
o Johore fournit les zones industrielles et une main d’œuvre qualiLée
o Riau fournit les parcs industriels qui peuvent accueillir des milliers de travailleurs
● Triangle des inégalités ? :
o Singapour : plus forte concentra3on de millardaires au km2, 2e plus grand port à conteneurs, 4e place Lnancière.
Pourtant en 2015, 500k personnes (sur 5,5M°) vivent en dessous du seuil de pauvreté absolu.
o Johor : le commerce local et l’immobilier prospèrent grâce à la clientèle singapourienne.
o Riau : aux massif de migrants (eldorado pour trouver un emploi), délocalisa3ons, gambée de l’immobilier.
o C’est quoi ? Créée à Shanghai en 2001, l’Organisa3on de coopéra3on de Shanghai regroupe la Russie, la Chine, le Kazakhstan,
le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan, rejoints en 2015 par l’Inde et le Pakistan. Les membres de l’OCS regroupent 20%
des ressources de pétrole, 40% du gaz naturel, 40% du charbon.
o Les objec!fs : Economiques : sécuriser les approvisionnements. Poli!ques : luJer contre le terrorisme sépara3ste, terrorisme
islamiste. Géopoli!que : forum de discussion des principaux dossiers géopoli3ques asia3ques. Organisa3on où il n’y a pas les
US, qui s’appuie sur les grands émergents, et qui peut servir de tremplin pour un rMle régional et mondial.
o Des tensions : entre Russie et Chine (Grand Jeu en Asie centrale), rentrée de l’Iran dans une organisa3on qui exclue le Japon et
le US, Inde vs Pakistan, Inde vs Chine.
ASEAN
I. Créa!on
● Déclara!on de Bangkok lance l’ASEAN en 1967 entre Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande, Singapour avec pour
objec3f de se protéger contre la menace communiste par le biais du développement économique et social.
● Des ambi!ons limitées au départ : gérer les congits régionaux, coordonner les voix dans les grandes ins3tu3ons et
développer les espaces frontaliers, en aFrmant une volonté de non-ingérence (qu’elle rompt en 1978 lorsque le Vietnam envahit
le Cambodge et que l’ASEAN décide l’isolement diploma3que du Vietnam)
II. Succ7s
● Elargissements : 5 à 10 membres (1984 Brunei, 1995 Vietnam, 1997 Myanmar et Laos, 1999 Cambodge)
● Quête de renouveau à la 6n de la GF : mise en place de nombreux approfondissements.
o Un exemple, l’AFTA (ASEAN Free Trade Associa3on) : mis en place en 1992 au Sommet de Singapour.
Économie
Le Vietnam, nouvel atelier du monde ?
Pour montrer : un nouveau Dragon ?
• Un virage économique dans les 80s : le Vietnam lance la poli3que du « renouveau » (doi moi) en 1986 (ouverture du pays à
l’économie de marché par le PC au pouvoir). La Ln de l’embargo économique américain en 1994 et l’intégra3on du pays à des
organisa3ons telles que l’ASEAN (95) ou l’OMC (2007) ont également permis au Vietnam de vivre un véritable décollage
économique (taux de xce annuel du PIB à hauteur de 6,1% en moyenne depuis 1995). Le Vietnam est aujourd’hui la 457me
puissance mondiale et le taux de pauvreté y est passé de 58% à 14% en moins de vingt ans.
• De nouvelles ambi!ons en Asie de l’Est : mul3plica3on des accords de libre-échange (Corée du Sud, ASEAN, Union Européenne,
TPP) et réformes structurelles (renforcement du secteur bancaire, maîtrise de l’inga3on et du déLcit public). Les dirigeants
vietnamiens font aussi les yeux doux aux inves!sseurs étrangers (faible de cont de la main d’œuvre). L’industrie (38% du PIB) est
la clé du rebond vietnamien : tex3le (principale concurrente de la Chine avec l’installa3on de géants comme GAP, Zara ou
Uniqlo), téléphonie mobile (Samsung, LG et Nokia ont récemment transféré leurs usines de produc3on de smartphones de la
Chine vers le Nord du Vietnam), plasturgie, agro-alimentaire, informa3que… Le doublement des salaires chinois en cinq ans et la
stagna3on de l’économie chinoise ont conduit les inves3sseurs étrangers vers des bas conts de produc3on au Vietnam.
• Une double-conjoncture favorable mais.. : une inser3on dans le commerce mondial qui s’accentue (traités de libre-échange,
proLte stagna3on Chine). Mais le pays ne se démarque pas encore suFsamment de ses voisins et les fragilités économiques du
Vietnam (poids du secteur informel par exemple), le retard par rapport à la Chine demeurent extrêmement handicapants : en
faire le nouvel atelier du monde apparaît ainsi pour l’heure largement prématuré.
Foxconn (Taïwan)
Pour montrer : l’ouverture des entreprises taïwanaises… et l’exploita!on abusive des employés
● Entreprise spécialisée dans les produits électroniques, Foxconn est une entreprise taïwanaise créée en 1970, s’implante à
Shenzhen dans les 80s, puis en Inde, au Brésil, en République Tchèque, au Mexique, à Hong Kong. Elle sous-traite notamment
pour Apple, Dell, HP, Sony et Acer.
● Cri3quée pour les condi3ons de travail dans ses usines (15h/j), pour son manque de transparence (il est interdit aux employés
de prendre des photos, de parler à des journalistes, de se plaindre à un syndicat…), vague de suicides, reconnait avoir fait
travailler des mineurs.
Toyota (Japon)
Pour montrer : une entreprise asia!que puissante et motrice (lol voiture)
Quelques chiYres :
● Chi`re d’a`aire en 2019 : 30,000,000 millions de $
● Classé 87me mondiale toute ac3vité confondue selon Forbes (en terme de valorisa3on)
● Le contexte de développement de Toyota : Toyota était au départ une usine de tex3le, reconver3e dans l'armement pendant la
guerre, puis dans la construc3on automobile. L’ac3on des Américains, pendant l’occupa3on du Japon, a désorganisé pendant
quelques années le patronat tradi3onnel (démantèlement des zaibatsus), et a laissé le champ libre à de nouveaux
entrepreneurs, dont Toyota (aussi Honda, Sony, Matsushita…). Toyota est créée en 1936 et ouvre hors du Japon en 1949.
● Toyota aujourd'hui : en 2007, devient le 1er constructeur mondial par le nombre de véhicule produits devant GM (était 1er
depuis 72 ans). Toyota convoite de + en + l’Afrique : 10k personnes sont maintenants employées à Durban.
● Toyota aux US : Trump s’en est pris au n°1 mondial de l’automobile, l’accusant de vouloir construire une usine au Mexique pour
y fabriquer des voitures des3nées au marché américain « PAS QUESTION ! Construisez des usines aux États-Unis ou payez
d’importantes taxes à la fron'ère ».
La diaspora philippine
Pour montrer : le poids de la diaspora dans l’économie
● Ajd, 20% de la popula3on ac3ve philippine vit à l’étranger. Cela est dn aux poli3ques volontaristes qui poussaient à
l’émigra3on dans les 70s (taux de natalité alors >3, très forte pression démographique).
● L’émigra3on joue maintenant en faveur de l’Etat : les remises représentent 11% du PIB. Le gvt voit donc de plus en plus un
intérêt dans ceJe diaspora, et l’aide à s’installer à l’étranger, via des contrats qu’il passe avec les pays d’accueil.
● Néanmoins, tout n’est pas doré concernant ceJe diaspora : les remises sont une rente qui empêche le pays de se développer
de manière pleinement autonome. Autre ex : l’émigra3on de personnel de santé entraîne ajd une pénurie de médecins dans le
pays.
• Un succ7s incontestable : fondée en 1972, la société a déjà vendu plus de 500k robots à des grandes entreprises du monde
en3er, elle survole la concurrence (produit 6k robots/mois, contre 3k/mois pour le + grand concurrent suédois ABB). En 2018,
elle a dégagé plus de 1,4MM € de proLts nets.
• La rece5e du succ7s : pour Seiemon Inaba, le fondateur de Fanuc, chaque entreprise doit iden3Ler son secteur d’excellence
avant de contraindre sa croissance sur un nombre limité de produits techniquement supérieurs et garan3s à vie, mais fabriqués
au cont le plus bas possible. La rece5e a fonc!onné pour Fanuc.
• L’avenir de Fanuc : la Chine, l’Inde et l’Asie du Sud-Est (industries encore faiblement robo3sées), cons3tuent des marchés très
promeJeurs pour Fanuc. Néanmoins, l’entreprise aFche une certaine rigidité en terme de développement : refus de produire à
l’étranger, refus de changer de couleur pour ses robots (EX/ a refusé une vente à Elon Musk qui voulait des robots rouges, qui
était prêt à y meJre le prix, mais Fanuc ne les vend qu’en jaune). Et si un nombre croissant de secteurs ont recours à
l’automa3sa3on, Fanuc reste prudent : pour le PDG Yoshiharu Inaba, « notre seule exper!se de la robo!que industrielle n’es
pas suCsante pour s’aventurer dans des secteurs de la santé ou des services qui demandant beaucoup d’autres
compétences ».
• Histoire du concit : indépendance de l’Indonésie en 1949, les Pays-Bas quiJent le territoire, sauf la Papouasie. Du point de
vue néerlandais, la Nouvelle-Guinée occidentale (2 territoires : Papouasie et Papouasie occidentale) était « poli!quement et
culturellement dis!ncte ». 1963 : la NG occidentale est raJachée à l’Indonésie mais l’Indonésie s’engage à laisser à la
popula3on la possibilité de choisir librement entre le main3en au sein de l’Indonésie ou la sépara3on. Vote en 1969, mais les
par3cipants sont des membres de conseils désignés par le gouvernement indonésien, donc le vote est biaisé et la Papouasie
appar3ent oCciellement à l’Indonésie, aux yeux de la communauté interna3onale. Depuis, les Papous mènent une
insurrec3on sépara3ste, d’intensité variable au cours du temps, face à la puissance militaire, économique et culturelle des
indonésiens.
• Les intérêts de l’Indonésie : la région riche (bois, minerais, pétrole et gaz). Depuis 1988, l’américain Freeport exploite, en
partenariat avec Jakarta, la mine de Grasberg : 1er pour l’or, 3e pour le cuivre. Freeport est ainsi le 1er employeur de la région
et 1er contributeur au budget de l’Etat indonésien.
• La poli!que de Jakarta, entre répression et intégra!on : Intégraon ? La « transmigrasi » (poli3que de peuplement),
intensiLée sous Soeharto (1967-1998), a envoyé massivement des Javanais sur le territoire (papous passent de 95% de la
popula3on dans les 1970s à 69% aujourd’hui). Répression ? Depuis 1962, ce concit latent a fait plus de 100k morts. Le rMle de
l’armée indonésienne est très controversé (massacres, abus) et est soutenue de l’armée américaine (luJe commune contre le
terrorisme).
• Quelle issue pour les Papous ? La plupart des indépendan3stes ont rejoint en 2014 le Mouvement Uni de Libéra!on de la
Papouasie Occidentale, qui dénonce un génocide lent en raison du remplacement des pop° et de la conLsca3on des terres.
Mais les possibilités d’indépendance sont faibles : pour l’ONU, la Nouvelle-Guinée occidentale n’est pas occupée et les USA
ménagent l’Indonésie, partenaire économique et militaire important.
● C’est quoi ? Un mouvement poli3que bouddhiste na3onaliste et islamophobe créé en Birmanie en 1999, dirigé aujourd’hui par
Ashin Wirathu, un moine bouddhiste extrémiste surnommé « le Ben Laden birman ». Slogan Acheter 969 : acheter bouddhiste
+ incita3on à boycoJer les commerçants musulmans.
● Le groupe consid7re l'Islam comme une menace pour la Birmanie : d’où des aJaques contre la communauté musulmane
(musulmans : 5% de la pop) comme les Rohingyas : « protéger l’iden!té bouddhiste ». Les Rohingyas : ethnie musulmane du
Bangladesh. Certains se sont installés en Birmanie (Etat de l'Arakan) où ils sont minoritaires donc marginalisés et persécutés
(en 1982, la citoyenneté Birmane leur est re3rée, ils sont traités comme des immigrants clandes3ns). Ils ont été chassés du
Myanmar par les milices bouddhistes (250 000 réfugiés au Bangladesh).
● Implica!on du Dalaï Lama : désapprouve ces violences ingigées aux musulmans et appelle à des ac3ons concrètes.
LE DÉTROIT DE MALACCA
Pour montrer : une zone de passage stratégique, source de tensions et de coopéra3ons.
● 20 à 25% du traLc mondial. ¾ des approvisionnements pétroliers de la Chine passe pas Malacca.
● Coopéra!on interna!onale mais lieu de piraterie : l’Indonésie, la Malaisie et Singapour coopèrent pour la sécurisa3on, mais
ceJe dernière est diFcile. 126 aJaques en 2015.
● Tenta!ve de sécurisa!on : construc3on d’un canal dans l’isthme de Kra proposé par la Thaïlande qui permeJrait
d’économiser 600 miles pour aller vers l’Asie de l’Est (mais est aussi le symbole de la volonté expansionniste chinoise
(nouvelles routes de la soie), et a`aiblirait Singapour (concurrence au détroit de Malacca)).
Pour montrer : l'histoire est encore au coeur de la géopoli!que actuelle, travail de mémoire à faire, mémoire au coeur d'une
guerre commerciale, Japon main!ent des posi!ons fortes ds DIT régionale (maitrise 2 extrémités de la chaine de valeur
ajoutée : de la R&D à distribu!on).
Eté 2019 : tension entre Jap et Corée du S ravivées : Jap met en place des sanc3ons commerciales (restric3ons à exporta3on de
produits chimiques indispensables à indus électronique sud-coréenne). Pourquoi ? CoréeS a obligé Nippon Steel & Sumitomo
Metals à indemniser des travailleurs forcés employés pdt WW2 (alors que la ques3on était réglée dps 1960s). En réponse, Corée
du S menace de ne plus reconnaitre accord de partage de renseignements militaires avec Japon (USA, Jap, CoréeS). Mais Nov
2019 : Corée du S dit vouloir con3nuer (pression redescend)
Inde
• C’est quoi ? 37me ville la plus peuplée du pays, centre universitaire, scien3Lque et économique majeure en Inde et dans le monde.
Jumelée avec San Francisco, Bangalore avait été surnommée dès 2001 la « Silicon Valley indienne » par le magazine américain
Bloomberg Businessweek.
• Un développement précoce : la spécialisa3on économique de Bangalore a débuté dans les 1970s sous l’impulsion de Ram K.
Baliga. R. K. Baliga a fait acheter au sud de Bangalore un vaste terrain pour y établir un parc industriel, qui ferait de la ville la
«capitale de l’électronique ».
• La spécialisa!on dans les technologies de l’informa!on : Bangalore a surfé sur la forte xce du milieu de l’informa3que dans les
90s. De grands noms du secteur s’implantent à Bangalore (Texas Instrument, IBM…). Ces entreprises inves3ssent massivement
dans la recherche et le développement, dans la produc3on de logiciels, et la mise au point de matériaux informa3ques de pointe.
• Un pôle de compétence d’importance mondiale : en 2015-2016, l’État du Karnataka a contribué à 7,5% au PIB régional de l’Inde.
Entre avril 2000 et mars 2016, Bangalore a aÄré plus de 20 milliards $ d’IDE venant des Etats-Unis.
• Un bémol peut être apporté à ce développement corissant : en dépit des aJentes des élites poli3ques, ce boom de croissance
n’a pas entrainé le reste des secteurs économiques (théorie du ruissellement). Malgré de nombreuses poli3ques basées sur des
partenariats public-privé (PPP), la pauvreté reste un problème majeur dans la région (21% de la popula3on de Karnataka sous le
seuil de pauvreté en 2013. EnLn, les femmes sont encore marginalisées dans le monde de l’entreprise (en 2013, seulement 24%
avaient un travail à Bangalore).
Ini!a!ve Team 9
Pour montrer : que l’Inde veut !rer pro6t de son avance technologique pour accroître son incuence dans des pays convoités par
la Chine et riches en ressources naturelles et contribuer à leur développement
● C’est quoi ? Lancé en 2004, l’Ini3a3ve Team 9 est des3née à 8 pays d’Afrique occidentale (Ghana, Burkina Faso, Tchad, CMte
d’Ivoire, Mali, Sénégal, Guinée Equatoriale, Guinée Bissau) : l’Inde a promis pour près de 500M $ de crédits, d’aides, de
transferts de technologie, d’ici 2015.
● Les objec!fs : l’Inde diversiLe ses partenaires commerciaux, proLte des opportunités commerciales, contre la présence
chinoise, se cons3tue une clientèle poli3que pour l’obten3on d’un siège permanent au conseil de sécurité de l’ONU et
s’aFrmer dans le nouvel ordre mondial en s’appuyant sur une solidarité Sud-Sud.
● De bons résultats : de nombreuses entreprises indiennes privées et publiques ont ainsi pu s’installer dans ces pays (Ircon dans
les infrastructures ferroviaires, Tata).
TATA, l’incontournable
Pour montrer : que les stratégies classiques d’inser!on dans la M° + une FMN alliée de l’Etat na!on
● Un véritable champion na!onal : Tata est implanté dans 80 pays et réalise 60% de son CA à l’étranger, en majorité dans le
secteur des technologies et de l’informa3on. L’entreprise joue un rMle important sur la société indienne : 2/3 des bénéLces de
la holding Tata Sons Lnancent des programmes sociaux, le slogan de Tata : « improving the quality of life of
the communi'es we serve ». Tata a luJé pour la liberté et les droits individuels dans son pays : adopte la journée de 8h
en 1912, le congé maternité en 1928.
● Tata dans la M° : en 1991, Ratan Tata amorce l’interna!onalisa!on du groupe, restructure le groupe selon la logique
de reengineering (7 secteurs d’ac!vités dont Tata Steel, Tata Motos, Tata Consultancy Services, etc…). Le groupe est Ldèle à
la logique de croissance externe typique de la mondialisa3on (rachat par OPA du groupe Corus (acier) en 2006, de Jaguar et
Land Rover en 2008, symbole d’une revanche du Sud sur le Nord permise par la mondialisa3on). Ces rachats donnent accès à
un fort savoir-faire techno = raJrapage pour l’Inde. En Inde, les e`orts de diversi6ca!on et de concentra3on ont rendu Tata
un acteur omniprésent.
● Tata est sensible à la conjecture interna!onale : est touché par la crise liée à la crise du secteur automobile, au
ralen3ssement de la sous-traitance informa3que, aux aJaques terroristes à Bombay et à la chute de la consomma3on
mondiale d’acier.
● Des opposi!ons : en 2008 des manifesta3ons paysannes éclatent au Bengale Occidental contre la réquisi3on de leurs terres
agricoles au proLt de zones industrielles.
● Le groupe révise sa structure familiale : pourtant caractéris3que du capitalisme indien, décidé en faveur d’une meilleure
eFcacité. Ratan Tata est le dernier membre du conseil d’administra3on et cède sa place de PDG en 2012.
L’EXPANSIONNISME INDIEN
• La doctrine Gujral, essence de la poli!que indienne. Approche graduelle de la géopoli3que indienne avec des cercles
concentriques. 1er cercle : Etats qui acceptent la prééminence régionale de l’Inde (SAARC). 27me cercle : voisinage large (MO, Asie
centrale, ASEAN). 37me cercle : reste du monde, l’Inde réclame une légi3mité interna3onale
• Une course à l’armement. Inaugura3on du 1er sous-marin indien (le Vaillant) en 2013, ouverture en 2005 d’un port militaire en
eaux profondes à Karwar. Renforcement de l’arsenal nucléaire indéniable : 1er essai nucléaire en 1974, 3r paciLque selon l’Inde
pour laver l’a`ront de 1962 et riposter après l’essai chinois de 1964. 5 nouveaux essais à l’arrivée du BJP pour montrer à la
communauté interna3onale la montée en puissance de l’Inde.
• L’extension du contrôle stratégique indien. Birmanie : alterna3ve aux pays du Golfe, danger du triangle d’or qui Lnance les
bandes armées sépara3stes du Nord-Ouest de l’Inde qui menacent la stabilité de la région. Indonésie : assurer la sécurité de
Malacca. Asie centrale : sJ pays avec hydrocarbures. L’Iran est un partenaire privilégié (projet de gazoduc), même posi3on sur le
problème afghan.
L’Inde parle au nom des pays du Sud, en annonçant qu’elle ne s’engagerait à une réduc3on chi`rée de ses émissions de gaz à e`et
de serre. Mot d’ordre, la «jus!ce clima!que»: vu son retard de développement, l’Inde es3me injuste qu’elle bride sa croissance
pour réduire son impact environnemental. Elle appelle donc les pays développés à s’engager à transférer des technologies pour
que le pays puissent considérer la ques3on environnementale tout en convergeant sur le plan économique avec l’Occident.
● But : créer des médicaments eFcaces et à faible cont (pour l’Inde et l’Afrique) : idée de droit à la santé pour tous => Spécialisé
dans les médicaments génériques Ex/ an3rétroviraux pour la luJe contre le SIDA.
● Mais : Afrique alors dépendante dans ce secteur : 70% des médicaments génériques importés viennent d’Inde
● Cri!ques importantes : 2014 : Food Drug Administra!on prouve que les tests de contrMle étaient faussés depuis
2004amende de 500 millions $ aux US + interdic3on d’exporter aux US.
● C’est quoi ? Mouvement créé dans le Bengale Occidental dans les années 1960. Contrôle un « corridor rouge » du Nord Est
(Bihar) jusqu’au au Sud-est (Tamil Nadu).
● Une réac!on contre le développement inégalitaire indien : dans les 1960s, revendique la distribu3on des terres après que la
réforme agraire a été abandonnée sous la pression des zamindars (grands propriétaires absentéistes). Resurgit dans les
années 2000 car les campagnes sont de plus en plus marginalisées du développement. La créa3on de ZES force le
déplacement de popula3ons tribales.
● Une guérilla maoïste : stratégie de prise de pouvoir inspirée de celle de Mao avec révolu3on dans les campagnes avant de se
tourner vers les villes. La guérilla proLte de l’aide des services secrets pakistanais, des armes des mouvements maoïstes du
Népal, et de celles des Tigres Tamouls.
● Lu5e du gouvernement : opéra3on Greenhunt en 2009 pour « éradiquer le péril rouge » : l’occupa3on militaire du corridor
rouge entraine le repli du mouvement vers les régions montagneuses
Le sor power
Le Bunka Power
Pour montrer : les nouveaux domaines de la puissance japonaise
● C’est quoi ? So| power japonais depuis les 2000s, la « diploma'e du manga » (Taro Aso). Aujourd’hui, le Japon est la 27me
puissance culturelle, le Bunka Power représente 20% des exporta3ons japonaises en 2013 (2% de son PIB).
● Les objec!fs de ce sor power : le METI évoque une stratégie 3 phases : 1/ « Japan boom » = promo3on accrue de la culture 2/
développement commercialisa3on produits japonais, projets infrastructures 3/ augmenta3on tourisme, hausse de la
consomma3on au japon, aÄrer des cerveaux , pallier la faible croissance et au vieillissement.
● Pour montrer la réussit de ce sor power : « Le Voyage de Chihiro » 2001 de Hayao Miyazaki : Oscar du meilleur Llm
d’anima3on en 2003 ; One Piece, de Eiichiro Oda, manga le plus vendu au Japon et dans le monde (plus de 430M
d’exemplaires).
● Pour montrer l’importance du tourisme dans l’économie : New Growth Strategy de 2010 , volonté de quadrupler le nombre de
visiteurs touris3ques d’ici 2020 ( 8.6M à 5-30M), qui permeJrait la créa3on de 560k emplois .
● Pour montrer l’importance des cerveaux : volonté d’aÄrer d’ici 2020 le double de travailleurs étrangers hautement qualiLés.
Augmenta3on échanges universitaires,, so| power sur le long terme, envoie de 300k étudiants et accueil d’un nombre
équivalent d’étudiants étrangers.
● Pour montrer les limites de ce sor power : pas d’ins3tu3ons comme CNN / BBC, le japonais n’est pas une langue d’échanges
au niveau interna3onal, les combats de sumos (Lerté na3onale) ne sont pas suivis à l’interna3onal contrairement au football
occidentales.
● En aont 2011, le Japon assiste aux manifesta3ons na3onalistes de 2000 personnes au siège de Fuji TV (grande chaîne TV
japonaise), pour dénoncer la poli3que de l’entreprise accusée de di`user trop de programmes sud-coréens, au détriment des
produc3ons locales. Mais le Japon ne peut pas nier que les programmes sud-coréens ont acquis une audience grandissante au
Japon : c’est la « Hallyu », la vague coréenne, depuis 2004. La vague a aussi pris la forme de la percée de stars sud-coréennes
au Japon (la K-pop par exemple, qui a supplanté la J-Pop en terme de popularité).
RÉFÉRENCES
DEVELOPPEMENT
Les « quatre E » de Chris!an Sau5er, Les dents du géant : le Japon à la conquête du monde : 4 principes de dév dans
l'exemple japonais :
● Entreprise : « toyo3sme » (synthèse du taylorisme et de l’esprit japonais), prMne une produc3on économe reposant sur le
« juste-à-temps ». Le compromis repose sur une forte implica3on des salariés en échange d’un emploi à vie, d’un salaire à
l’ancienneté, et de primes (3 trésors).
● Etat : L’Etat est interven3onniste, protec3onniste et na3onaliste.
● Educa!on : obligatoire depuis 1872, gratuite depuis 1900. 96% de scolarisa3on.
● Epargne : 23% du revenu disponible en 1974.
JAPON
CITATIONS
Pour montrer que le développement asia3que est piloté par l'Etat
− Pierre Judet parle d’État « riziculteur » qui sélec3onne les « jeunes pousses » industrielles et les repiques dans le champ de la
concurrence interna3onale.
Pour montrer que la popula3on de la Chine peut s'avérer être un poids économique.
− La Chine sera « vieille avant d’être riche », Isabelle A5ané
Robert Gates (Secrétaire américain à la défense (2006-2011)) : « Nous sommes une puissance asia3que, avec des intérêts
importants dans la région », à l’occasion d’une tournée en Asie pour montrer l’implica3on des US.
René Servoise « Pour la première fois, au cours de son histoire, l’Europe assiste à la naissance et au développement d’une
révolu3on industrielle hors de ses fron3ères », 1985
Fumimaro Konoe (1er ministre japonais de 1940 à 1941) : déLnit en 1940 « la sphère de coprospérité de la grande Asie orientale"
Sophie Boisseau du Rocher : « L’ASEAN permet de placer la région sur une carte »
A. Sen : « women missing »
J. Bhagwa! : « bol de nouilles » asia3que
COURS SECONDAIRES
ASIE CENTRALE
I. L’Asie centrale est une interface stratégique depuis l’An!quité
● Zone de transit : carrefour culturel entre l’Asie et le Moyen-Orient, entre l’empire des Hans, romain ou de Gengis Khan.
Région avec un passé musulman (beaucoup de mosquées). Interface historique entre l’Europe chré3enne et l’Asie bouddhiste.
● Fron!7re d’empire disputée : un « Grand Jeu », (Kim, R. Kipling). Il y a des tensions entre la Russie et le RU en Asie centrale
au début du XXe. La Russie veut accéder aux mers chaudes et étendre son inguence. Uk veut étendre son inguence too. Or, les
2 puissances n’arrivent pas à meJre la main sur Afghanistan (impossible de s’imposer militairement). C’est un Etat-tampon
entre deux aires d’inguence.
● Périphérie de l’empire sovié!que (1922-1991 : des RSS) : découpage des pays par Staline aLn de combaJre les na3onalismes.
Mise en valeurs des plaines du Kazakhstan (agriculture, espace stratégique pour la conquête spa3ale (centre Baïkonour 1955)).
● De mauvais héritages : régimes présiden3ls forts (culte de personnalité), diFcile fabrica3on des na3ons car bcp de minorités
(fractures héritées du découpage Staline), mise en valeur des Terres vierges -> érosion des sols (agriculture).
II. À la chute de l’URSS, l’Asie centrale devient le terrain d’un nouveau « grand jeu »
● Le spectre du condominium russo-chinois : • La Russie se re3re en 1991 avec créa3on CEI 1991 (Communauté des États
Indépendants qui rassemble tous les anciens pays sovié3ques, permet de réguler leur économie.) Russie regagne une
importance grâce à la luJe contre le terrorisme avec Pou3ne (OTSC : Organisa3on du Traité de Sécurité collec3ve). • La Chine
cherche à sécuriser la fron3ère du Xinjiang (Ouïgours, futur passage de la route de la soie vers l’Iran), se rapproche du
Kazakhstan (le moins proche poli3quement de la Russie). • OCS 2001 : but militaire (taus sauf Turkménistan + Chine + Russie).
● Les Américains privilégient une lecture géostratégique : • Démocra3sa3on de la région : TNP à la chute de l’URSS. • 2000s :
aide militaire et luJe contre le terrorisme. Les USA sont un acteur géopoli3que majeur mais un acteur économique mineur.
Leur objec3f est d’éviter une main mise chinoise ou russe sur la région. On parle d’un Nouveau grand jeu en Asie centrale (G.
Voloshin) qui se jus3Le par la mul3plica3on des protagonistes (Chine, USA, Russie).
● Les autres puissants, des joueurs alterna!fs : • Le Japon est le 1er pourvoyeur d’APD. • La Turquie y étend la TIKA (Agence
turque de coopéra3on et de développement). • L’Iran prMne la division de la mer Caspienne selon Montego Bay pour accéder
aux réserves pétrolières. • L’UE : programme TACIS (Ln 2011).
AFGHANISTAN - PAKISTAN
I. Le concit afghan aujourd’hui, une impasse poli!que et militaire
● L’Afghanistan, un pays déshérité mais convoité : massif himalayen au milieu (obstacle, mais benef car rend diFcile toute
conquête), carrefour stratégique (intersec3on MO/Asie centrale/monde Indien). L’Etat afghan émerge Ln XIX , fron3ère
délimitée par le RU avec la ligne Mor3mer Durand en 1893 qui sépare l’ethnie majoritaire (Pachtounes) -> une par3e ds
Empire des Indes (auj Pakistan) et l’autre en Afghanistan -> Afghanistan ne reconnait pas ceJe ligne.
● Etat sans na!on : 20 ethnies (surtout des Tadjiks et Pachtounes), islam sans rMle fédérateur.
● Etat en déliquescence depuis 1979 : 1973 prise de pouvoir du PC afghan -> révolte des religieux-> l’URSS craint un
renversement donc intervient en 1979 -> créa3on d’une résistance (deux groupes : Alliance du Nord, non-patchoune et
talibans, patchounes) soutenue par les USA -> l’URSS part en 1989, les talibans prennent le pouvoir : islamisme radical (charia,
déscolarisa3on des femmes), terre d’accueil pour Al-Qaïda.
● Nouveau concit depuis 2001 : interven3on des USA avec l’OTAN pour écraser Al-Qaida, renverser les talibans, assurer la
transi3on démocra3que (4ème plus corrompu au monde). Echec : les Talibans reviennent en 2004. Olivier Zajec, La nouvelle
impuissance américaine : mêmes erreurs qu’au Vietnam (s’aliènent la popula3on locale par une méconnaissance des réalités
socio-culturelles). Changement de stratégie sous Obama (augmentat° nb de soldats, mul3plica3on des inves3ssements ds
infra).
● Un échec pour les Occidentaux : échec de “na3on building” (certes les aides -> améliorat° sanitaire mais tjrs sous-dev), échec
militaire (Talibans ont tjrs 1/3 territoire).
● Un futur paradoxe ds contexte de montée de Daech ? : face aujourd’hui au danger représenté par une implanta3on de l’Etat
islamique dans la région (possibilité de base de repli), les Talibans pourraient apparaître comme un allié objec3f des
Occidentaux face à Daech.
PÉNINSULE CORÉENNE
I. Une fron!7re chaude
● 1945, division de la péninsule : division au 38ème parallèle, au départ temporaire mais les régimes poli3ques et idéologiques
évoluent dis3nctement (épura3on de l’ancienne administra3on coloniale au Nord VS coali3on autour des conservateurs de
droite au Sud). Guerre de Corée 1950-1953 est une guerre civile et de la GF.
● Division : anachronisme de la GF, 240km, DMZ, 2 armées en état de guerre => fron3ère chaude (aussi mari3me).
● Amorce de coopéra!on : Sunshine Policy (1998), pourparlers à 6 (2003, Chine, 2 Corées, Japon, USA, Russie pour
dénucléariser la péninsule, mais la Corée du Nord s’en re3re en 2009). 2 Corées di`érentes : diFcile assimila3on des 20 000
réfugiés au Sud.
AUSTRALIE
● 7M km2, 25M habs (=nain démographique), 3e ZEE mondiale.
● Image d’un pays occidental : troupes en France pendant WW1, présent à la créa3on de l’ONU, crée le groupe de Cairns
(1986).
● Puissance moyenne : 37me puissance économique d’Asie du Sud, mais 137me mondiale. Tiraillée entre sa sécurité (alliance avec
les US) et ses intérêts économiques en Asie.
● Puissance commerciale : grandes richesses naturelles et faible demande intérieure (1er exportateur mondial de charbon),
entreprises (BHP, Rio Tinto), 2/3 de ses échanges commerciaux sont interrégionaux (Chine = 1er partenaire commercial en
2007).
● Rela!on privilégiée avec les US : • Dominion en 1901, indépendance en 1939. • Alliance avec les US dès la WW2
(par3cipa3on à la guerre de Corée, à l’ANZUS (pacte militaire US-Australie-NZ)), gage de stabilité : luJe contre le terrorisme,
sécuriser la zone. • Incer!tudes avec Trump aujourd’hui (raccroche au nez du 1er Ministre lors de leur 1er échange).
● Acteur asia!que : • Rejet de l’Asie : poli3que migratoire stricte du XIX aux 1970s (‘‘Australie-blanche’’) • Renforcement des
rela!ons : Chine (Australie ne s’engage plus à intervenir à Taiwan en 2004), Inde (47me importateur de produits australiens en
2004). • Interven!onnisme : Forum du PaciLque Sud (1971) rebap3sé Forum des îles du PaciLque (contrebalancer l’inguence
chinoise des routes de la soie), camps de réfugiés dans l’archipel de Bismarck (externaliser le problème), livre blanc de la
défense (2016, acquisi3on de 12 sous-marins (français) pour aFrmer ses ambi3ons face à la Chine).
● Rapprochement avec la France : • Rela!ons tendues : services secrets fr détruisent le Rainbow
Warrior (navire de Green Peace, 1985) dans un port néo-zélandais car le bâteau voulait protester contre les essais nucléaires fr
• Apaisement : le 1er Ministre vienten France pour les sous-marins.
● Et les asia!ques ? : • Chine : s’implanter en Australie via les IDE, pour contrMler les mines (Lrme chinoise Yan Coal). • Inde :
inves3r dans la plus grande mine de charbon au monde (Carmichael).
⇨ N’est pas dans une spirale de la deJe : richesse des produits primaires, voix sur la scène interna3onale, proximité avec le Sud
(ges3on des ma3ères premières) et le Nord (culture). Mais a tout à craindre des tensions commerciales Chine/USA.
Au feu les pompiers !
● Quid ? Feux de brousse débute en Septembre 2019 – Mars 2020
● Des csq sur l’environnement et sur les hommes : 18,6 millions d’hectares de végéta3on brnlés, près de 50°C aJaint à Sydney,
plus de 445 personnes mortes, 2779 habita3ons détruites, la fumée était visible au Chili et en Argen3ne (11000 km)
● Sco5 Morrison, le PM a été cri3qué car il semblait adopter une aÄdue nonchalante vàv de la situa3on (vacs à Hawai pdt les
mégafeux). Il a diFcilement reconnu le lien de causalité entre le réchau`ement clima3que et les incendies. Mais il se refuse à
renvenir sur sa poli3que favorable à l’industrie manière du charbon. -> Manifesta3ons contre ScoJ et pour plus de mesures
contre le réchau`ement clima3que.
GÉOPOLITIQUE DU BOUDHISME
Pbque : N’existe-il pas une géopoli'que du bouddhisme, au sens d’iden'9ca'on entre un territoire et une religion, et des
formes d’instrumentalisa'on là où elles est implantée, à des 9ns poli'ques, voire de domina'on ?
● Présenta!on du bouddhisme : 4ème religion mondiale (500M) née en Inde au Vème siècle av. JC (la plus ancienne derrière le
judaïsme), le bouddhisme n’est pas perçu comme instrumentalisé comme peuvent l’être l’islam ou le chris3anisme :
incompa3bilité rela3ve entre bouddhisme et poli3que. Idée que la vie est douloureuse, donc on veut échapper au cycle des
réincarna3ons (répé33on des sou`rances) : morale, prière, et médita3on peuvent rompre ceJe chaîne, et peuvent permeJre
d’accéder à la sérénité totale = le nirvana. Succès en Occident = tolérance, ouverture, voie personnelle vers la sagesse.
Détachement des biens matériels.
● Un rôle majeur dans la créa!on d’iden!tés na!onales eu Asie orientale au 207me : c’est un élément d’unité dans les luJes
an3-coloniales [Ceylan « une 1le, une na'on, une religion »] ; religion d’État en Thaïlande (90% de la pop), élément iden3taire
des sociétés 3bétaines/mongoles. Bhoutan : poli3que de repli iden3taire qui a préservé l’iden3té bouddhiste.
● Soumis à une féroce répression sous les régimes communistes : ces régimes voyaient en lui un contre-pouvoir → volonté
d’éradica3on [ex répression chinoise au Tibet où le Dalaï-Lama, chef à la fois spirituel et temporel des Tibétains, est contraint à
l’exil dès la Ln des 50s. Il a annoncé en 2014 qu’il pourrait être le dernier des DL]. Mongolie, Vietnam, Cambodge.
● Concits avec les autres religions : bouddhistes vs. tamouls hindouistes au Sri Lanka, bouddhistes vs. musulmans au
Bangladesh (ethnie bouddhiste minoritaire qui vit dans les montagnes, insurrec3on du Chakmas depuis 1980). Groupes
sépara3stes musulmans radicalisés au sud de la Thaïlande (s’en prennent aux civils bouddhistes, et mêmes aux musulmans
accusés de collaborer avec le gouvernement). C’est un facteur de déstabilisa3on régionale [ex : la répression menée par le
gouv bangladais a entraîné des gux massifs de réfugiés vers les Etats voisins].
● Si ces concits prennent la forme d’opposi!ons religieuses, la religion est rarement la seule cause : enjeux = accès aux
ressources [Birmanie : routes de l’opium, richesse en gaz sur le territoire des Rohingyas ; Sri Lanka : contrMle des ex-
planta3ons britanniques].
● Un renouveau du bouddhisme actuellement : mondialisa3on de ceJe religion au départ ancrée dans une région bien précise,
liée aux migra3ons. Essor du bouddhisme en Mongolie et en Chine ; ancré dans la société moderne à Taïwan.
● Le bouddhisme reste un enjeu poli!que : c’est une force d’opposi3on en Birmanie ; ques3on 3bétaine ; le bouddhisme
nourrit la contesta3on en Inde (système de castes rejeté par les Dalits).
AGRICULTURE,
SANTÉ, FAIM,
EAU
1
2
PAGE DE GARDE
ENJEUX 3
ENJEUX GLOBAUX 3
AGRICULTURE ET FAIM 3
EAU 3
SANTÉ 3
THÈME I : AGRICULTURE 4
DÉFINITIONS AGRICULTURE 4
ACCROCHES AGRICULTURE 4
CHRONOLOGIE AGRICULTURE 5
CHAPITRE 1 : AGRICULTURE ET MONDIALISATION 6
CHAPITRE 2 : AGRICULTURES ET SES CAMPAGNES EUROPÉENNES 7
CHAPITRE 3 : LA PUISSANCE AGRICOLE DES ÉTATS-UNIS AU XXE SIÈCLE 8
CHAPITRE 4 : LE FOOD POWER AMÉRICAIN 9
CHAPITRE 5 : AGRICULTURE ET DÉVELOPPEMENT EN AMERIQUE LATINE 10
CHAPITRE 6 : AGRICULTURE ET CAMPAGNES AFRICAINES 11
CHAPITRE 7 : AGRICULTURE AU MOYEN-ORIENT 12
CHAPITRE 8 : LES CAMPAGNES ASIATIQUES 13
LA REVOLUTION VERTE 14
EXEMPLES AGRICULTURE 15
RÉFÉRENCES AGRICULTURE 17
CITATIONS AGRICULTURE 17
THÈME II : FAIM 18
DÉFINITIONS FAIM 18
ACCROCHES FAIM 18
CHRONOLOGIE FAIM 19
CHAPITRE 1 : LA FAIM DANS LE MONDE 19
EXEMPLES FAIM 21
RÉFÉRENCES FAIM 22
CITATIONS FAIM 23
THÈME III : EAU 24
DÉFINITIONS EAU 24
ACCROCHES EAU 24
CHRONOLOGIE EAU 24
CHAPITRE 1 : L’EAU DANS LE MONDE (ENJEU GLOBAL) 25
CHAPITRE 3 : L’EAU EN AFRIQUE 27
CHAPITRE 4 : LE PROBLEME DE LA GESTION DE L’EAU EN AFRIQUE DU NORD ET AU MO 27
CHAPITRE 5 : L’EAU EN ASIE 28
CHAPITRE 6 : L’EAU EN AMERIQUE LATINE 29
CHAPITRE 7 : GEOPOLITIQUE DE L’EAU (À DIFFÉRENTES ÉCHELLES, EXEMPLES CLÉS) 30
EXEMPLES EAU 31
RÉFÉRENCES EAU 35
CITATIONS EAU 35
THÈME IV : SANTE 36
DÉFINITIONS SANTE 36
ACCROCHES SANTE 36
CHRONOLOGIES SANTÉ 36
CHAPITRE : SANTE 36
EXEMPLES SANTE 38
RÉFÉRENCES ET CITATIONS SANTE 39
COMPLÉMENTS ORAUX 39
LA CHINE ET L’INDE FACE AU DEFI ALIMENTAIRE (SUJET) 39
3
ENJEUX
ENJEUX GLOBAUX
● Développement dans sa typologie : D’abord économique, puis développement humain donc social, puis poli@que, et plus
récemment durable
● Enjeu de démographie : métropoles vs campagnes
● Enjeu de gouvernance mondiale ou non : coopéra@on ou concurrence entre des lieux centres, marges et périphéries
● Les acteurs à évoquer : Acteurs géopoli@ques : les États, les organisa@ons régionales, les organisa@ons interna@onales.
Acteurs sociaux : ONG, paysans locaux. Acteurs économiques : grandes Frmes
AGRICULTURE ET FAIM
● Ques9ons clefs :
o Comment nourrir 7G d’individus et 10G d’ici 2050 ?
o La mondialisa@on, chance ou risque pour l’alimenta@on dans le monde ?
o Faut- il privilégier la libéralisa@on de l’agriculture ou favoriser la souveraineté alimentaire ?
● Enjeu économique : avec la mondialisa@on, mul@plica@on des accords, visibilité des famines grâce aux médias…
● Enjeu géopoli9que pour les Suds : souveraineté, échapper à l’arme alimentaire, développement poli@ques volontaristes
(réformes agraires, révolu@on verte)
● Enjeu alimentaire : dep 1990, stagna° des rendements, diminu° des terres arables et augmenta° de la pression
démographique
● Enjeu sécuritaire : Comment la géographie mondiale des famines recouvre-t-elle celle des conMits ?
● Enjeu global :
- Comment répondre à ce déF mondial, accru par la stagna@on des rendements, la pression démographique, le
réchauNement clima@que et la concurrence ?
- Mondialisa@on est-elle capable de répondre au déF alimentaire qui se pose à l’ensemble de la communauté
interna@onale?
- Mondialisa@on, chance ou risque pour l’alimenta@on dans le monde ?
EAU
● Un enjeu de pouvoir : entre les États, entre villes et campagnes, entre les catégories (tourisme, agriculteurs, industriels).
Retour d’une Realpoli@k fondée sur la sécurisa@on des approvisionnements, problèmes des barrages menant à des conMits.
o Source de conCits : ConMits d’usage sources de tensions poli@ques, des conMits intra-éta@ques (Espagne, US avec le
Colorado) et des conMits interéta@ques (sur tous les con@nents). La clé des conMits de demain ? (Penser que la clé ouvre
et ferme une porte donc cause et solu@on).
o Poli9que et géopo : Vecteur de coopéra@on, facteur de discorde, enjeu de pouvoir entre États/collec@vités locales
o Guerre de l’eau ? Yves Lacoste : on parle de « guerre de l’eau » mais il n‘y en a jamais eu ; les hydropoli@ciens se
demandent si la raréfac@on de l’eau ne serait pas facteur de nouveaux conMits. A nuancer : l’eau peut être facteur de paix
et d’entraide, comme le dit Munter Haddadin, ancien ministre Jordanien de l’eau et un des acteurs de l’accord de paix
Israélo-Jordanien de 1994, « Par nature, l’eau sert à éteindre les feux, non à les allumer. »
● Dé>s autour des Ceuves : Environnementaux : pollu@on du Rhin amène une coopéra@on des pays riverains pour luWer
contre // Poli9ques et géopoli9ques : le Meuve peut marquer les fron@ères (Rhin, Sénégal, Rio Grande) => vecteur de
rapprochement ou de tensions. Problème des situa@ons d’hydrohégémonie (Égypte avec le Nil / Turquie avec l’Euphrate). //
Économiques : inves@ssements (pour limiter les crues / construire des barrages : solu@ons miracles ou gouNres Fnanciers ?).
Barrage d’Assouan : gou$re %nancier par la dépendance vis à vis de l’extérieur (technique), déplacement de pop, pb sanitaires
(pb du lac réservoir : eau stagnante qui amène des maladies).
● Un enjeu économique et >nancier : distribu@on de l’eau potable, on parle de « l’or bleu » pour qualiFer le marché de la
distribu° d’eau douce + marché des services liés à l’eau (collecte des eaux usées, bouteille…) + tourisme + agriculture, industrie
● Un enjeu sanitaire : aujourd’hui 4/5 des maladies dans les pays en développement sont liées à l’eau.
● Social : Nécessaire au dvplt, vecteur de maladie, droit fondamental ou bien marchand (priva@sa@on) ?
SANTÉ
● Enjeux sociaux et spa9aux : accès à équipements, soins et protec° sociale (santé comme reMet des inégalités géographiques
NS)
● Enjeux économiques : financement santé, recherche, industrie pharmaceu@que ; impact des maladies sur l’économie
4
● Enjeux de développement durable : ques@on de l’eau, alimenta@on + environnement qui aNecte santé
● Enjeux géopoli9ques : découlent des intérêts sécuritaires et économiques
● Enjeux techniques et scien9>ques : recherche scien@Fque
THÈME I : AGRICULTURE
DÉFINITIONS AGRICULTURE
● Agriculture : ac@vité de produc@on de ma@ères premières et de biens de consomma@on végétaux et animaux obtenus
directement ou non à par@r du sol.
● Agriculture de >rme : nouvelles pra@ques de produc@on par des acteurs mobiles (délocalisa@on, agriculteurs deviennent des
salariés).
● Agrocarburant : carburant produit à par@r de matériaux organiques non fossiles, provenant de la biomasse, en complément
ou en subs@tu@on du combus@ble fossile.
● Arme alimentaire : Capacité d’un pays qui par ses exporta@ons agricoles peut obtenir concessions économiques ou poli@ques
(notamment USA). Autrement dit : u@lisa@on, par un pays exportateur de produits alimentaires, de la situa@on de dépendance
dans laquelle se trouvent ses partenaires (capacité à faire pression sur ses clients ou adversaires), à des Fns poli@ques, ou en
agitant la menace de sanc@ons alimentaires (embargos, boycoWs…). Moyen d’aWaque ou de défense
● Campagne : espace rural, paysage de champs et forêts, faible densité de popula@on, elles sont mul@fonc@onnelles.
● Crise des ciseaux : spéciFque des agricultures modernes, apparue aux US Fn XIXe. DiNérence entre le prix des intrants, des
énergies et des matériels qui augmente et les prix de vente en baisse des produits agricoles qui entraine une remise en
ques@on de la rentabilité́ de l’exploita@on.
● Développement durable : développement qui répond aux besoins du présent sans compromeWre la capacité ́ des généra@ons
futures à répondre à leurs propres besoins. No@on déFnie par l’ONU en 1987 dans le rapport Brundtland.
● « Food miles » : distance sur laquelle les aliments sont transportés, du lieu de produc@on au consommateur (distance de +/+
grande). Le « food miles » est l’un des facteurs u@lisés lors de l’évalua@on de l’impact environnemental des aliments (y
compris sur le réchauNement clima@que) une agriculture mondialisée qui a un coût, monétaire et environnemental
● Irriga9on : ensemble des procédés et techniques des@nés à fournir aux plantes cul@vées la quan@té d’eau nécessaire à leur
croissance ou à l’améliora@on de leur rendement ou de leur qualité, suppléant ainsi à l’absence ou l’insu]sance des
précipita@ons atmosphériques.
● Land-grabbing (accaparement des terres) : acquisi@on controversée de grandes étendues de terres agricoles auprès des PED
par des entreprises transna@onales ou des États pour en exploiter les ressources (agric, minières, autres)
● Révolu9on verte : poli@que de transforma@on des agricultures des PED fondées sur l’u@lisa@on des VHR (variétés haut
rendement), des engrais/produits phytosanitaires et sur l’irriga@on. Elle permet l’intensiFca@on de la produc@on.
● Révolu9on doublement verte : dans les années 1990, « ajouter aux objec@fs de la révolu@on verte ceux du main@en de la
diversité biologique et de la résilience des écosystèmes ».
● Terres arables : terres agricoles achetées par les intérêts étrangers (États, FMN) dans les PED des@nées à promouvoir
l’agriculture d’exporta@on.
● Vivrier-marchand / agriculture vivrière : agriculture essen@ellement tournée vers l’autoconsomma@on et l’économie de
subsistance. La produc@on n’est des@née ni à l’industrie agroalimentaire ni à l’exporta@on.
● 5 best-sellers mondiaux : hamburger, pizza, cappuccino, kebab, sushi (Gilles Fumey).
ACCROCHES AGRICULTURE
● 26 janvier 2018 : Bill Gates annonce inves@r 32 millions d’euros (à des@na@on d’une ONG installée en Ecosse, GALVmed) pour
créer une race de vache capable de produire plus de lait autant de lait et de résister aux températures élevées (notamment
africaines). A @tre d’exemple : une vache américaine produit 18 fois plus de lait qu’une vache en Éthiopie. But : faire face au
changement clima@que, améliorer les condi@ons de vie des zones défavorisées, luWer contre la malnutri@on. NB : il ne s’agirait
pas de vaches « géné@quement modiFées », mais de sélec@on Montrer le déF de l’agriculture (s’adapter, trouver des
solu@ons pour produire plus…) & l’avance occidentale
● Février 2019 : la réforme de la PAC prévue pour 2021 est Fnalement repoussée à 2022, car la résolu@on du Brexit est
considérée plus importante que la ques@on agricole. On peut s’aWendre à de gros déréglements avec le départ britanique,
mais en même temps, le départ du Royaume-Uni n’entrainera qu’une baisse de 5% du budget net de la PAC (car presque tout
ce qu’ils versaient, ils le recevaient) Les agriculteurs briWaniques sor@ront de la PAC d’ici 2020, ce qui risque d’être
catastrophique car 56% de leur revenue provient de la PAC.
● France et glyphosate : En février 2019, pendant le Grand Débat, Macron Fnit par renoncer à sa promesse d’une interdic@on à
100% du glyphosate (herbicide) d’ici 2021. Il juge que ce n’est « pas faisable », tout en encourageant les « produc@ons
alterna@ves ». Pourtant, l’INRA indique que « des alterna@ves au glyphosate existent déjà pour 90 % des surfaces agricoles. »
● En janvier 2019, le président Jair Bolsonaro met en place l’une des mesures phares de sa campagne : le passage des terres
indigènes sous la main du ministère de l’Agriculture. Jusque là, ces terres étaient reconnues comme des terres ancestrales
intouchables, gérées par la Fonda@on de l’Indien (Funai). A par@r de maintenant, le ministère de l’Agriculture pourra s’en
servir à sa guise pour en faire des terres d’exploita@on agricole. Le Brésil privilégie donc l’appé@t de l’agrobusiness au
5
détriment de l’héritage culturel et de l’environnement. En décembre, J. Bolsonaro avait déjà renoncé à accueillir la COP25 de
2019.
● 25 juillet 2019 : Une juge américaine réduit de 2,055 milliards à 86,7 millions de dollars le montant des dommages inMigés à la
Frme Monsanto en mai, dans la 3e condamna@on, parmi des milliers de procédures liées au désherbant Roundup, conFrmant
toutefois le « comportement répréhensible » du groupe racheté par Bayer.
● Août 2019 : Vice-ministre de l’agriculture et des aNaires rurales chinois depuis 2015, arrivé à la tête de la FAO (directeur
général) Qu Dongyu : concré@sa@on stratégie inMuence chinoise
● Février 2020 : Ar@cle le monde qui explique que de pes@cides jugés trop dangereux pour être autorisés dans l’UE pourraient
être à nouveau tolérés pour épargner le commerce interna@onal. Dû au lobbying de plusieurs années des fabricants, renforcé
par les manœuvres diploma@ques d’un groupe d’une quinzaine de pays, dont les États-Unis et le Canada, pour que Bruxelles
ouvre une brèche dans sa propre réglementa@on.
● Mars 2021 Le Conseil d’Etat valide le retour temporaire des néoniconoïdes dans les champs de beeraves sucrières. Ces
inseccides « tueurs d’abeilles », normalement interdits, avaient obtenu une dérogaon, à la demande des producteurs de
beeraves. Plusieurs ONG avaient porté l’a*aire devant la plus haute juridicon administrave.
CHRONOLOGIE AGRICULTURE
● 1815 : Corn Laws (interdic@on d’importer des céréales au Royaume-Uni lorsque cours passent en-dessous d’un certain seuil)
● 1846 : Aboli@on des Corn Laws au Royaume Uni (suppression des droits de douane sur les importa@ons de blé)
● 1848 : Créa@on de la bourse Chicago Board of Trade*
● 1862 : Homestead Act aux US (permet à chaque famille pouvant jus@Fer qu’elle occupe un terrain depuis 5 ans d’en
revendiquer la propriété et ce dans la limite de 65 ha)
● 1917 : inscrip@on de la réforme agraire dans cons@tu@on mexicaine (met en avant le principe de res@tu@on des terres aux
communautés villageoises)
● 1953 : Réforme agraire au Guatemala 1954 : coup d’Etat CIA
● 1954 : PL 480 (Food for Peace Program) qui permet de liquider les excédents agricoles USA (food power).
● 1958 : Grand Bond en Avant
● 1960’ : début de la Rév° verte dans les PED
● 1962 : Entrée en vigueur de la PAC (prévu par le traité de Rome de 1957)
● 1963 : accord du siècle : les USA livrent l’URSS en blé
● 1964 : créa@on CNUCED (Conférence des Na@ons unies sur le commerce et le développement)
● 1975 : conven@on de Lomé, qui vise à favoriser l’adapta@on des pays ACP à l’économie de marché. 1 er programme mis en
place = STABEX (fonds de stabilisa@on des receWes d’exporta@on sur les produits agricoles pour 48 produits de bases,
d’origine agricole, compense la perte des receWes à l’exporta@on subie par tous les pays ACP. Obj = remédier aux eNets
désastreux de l’instabilité des prix des ma@ères agr)
● 1976 : Créa@on Grameen Bank** au Bangladesh
● 1980 : suite à l’invasion de l’Afghanistan par URSS (1979), États-Unis emploient leur food power : embargo céréalier (dure
jusqu’en 1981)
● 1986 : Groupe de Cairns pour la libéralisa@on de l’agriculture (pays exportateurs : 19 pays membres dont Australie, Canada,
beaucoup Amérique La@ne et Asie du Sud-est)
● 1986-1994 : Uruguay Round (od la PAC est contestée par les Américains), abou@t aux accords de Marrakech (avril 1994)
● 1992 : accords de Blair House, débloque négocia@ons agricoles de libre-échange entre USA et CEE
● 1995 : créa@on OMC
● 1996 : 1e culture transgénique de Monsanto (soja Round-up ready résiste aux pes@cides) = 1 er OGM (de maïs)
● 1996 : NERICA (New Rice For Africa) en Afrique Occidentale (riz « miracle » fruit du croisement entre diNérentes espèce
permeWant des rendements plus élevés, une teneur plus forte en protéine).
● 2000 : Accords de Cotonou (entré en vigueur en 2003) entre Europe et ACP : remplace conven@on de Lomé, ouverture des
marchés agr des pays ACP aux produits eur (de nb cri@ques)
● 2003 : programme « Fome Zero» au Brésil (Lula) pour éradiquer la faim en 4 ans (11M de familles bénéFciaires de Bolsa Familia 2010
(sur 54M), mais 2016 Michel Temer propose une modif prgm social (1M personnes exclues) => extrême pauvreté aug 2017 (de par réduc@on du nb de
bénéFciaires selon étude de l’ins@tut brésilien de géo et de sta@s@que))
● 2008 : réforme agraire au Zimbabwe par Robert Mugabe
● 2013 : réforme de la PAC
● 2015 : accords de Nali, Etats des PED peuvent con@nuer à acheter récoltes en cas de crise agricole majeure à un prix supérieur
au marché (dans certaines limites)
● 2018 : 8ème forum mondial sur l’eau au Brésil
*CBOT : Obj : aFn de sécuriser les transac@ons entre acheteurs et vendeurs de ma@ères 1 ères, les marchands américains ont dvp le système des
contrats à terme. Comme le risque de crédit posait tj pb il fut décidé de créer la CBOT qui permeWait de rassembler en un même lieu acheteurs et
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vendeurs.
**Grameen Bank. Banque spécialisée dans le microcrédit. L’organisa@on et son fondateur ont été récompensés du prix Nobel de la paix en 2006.
Le fondateur de la banque, Muhammad Yunus, a eu l’idée de la créer durant une terrible famine survenue en 1974 au Bangladesh. Il croyait que
proposer des prêts disponibles à grandes échelle pouvait améliorer la condi@on de pauvreté du monde rural dans le pays. Son taux de
remboursement dépasse 98% (mais retards très fréquents). Immense succès, qui a inspiré des projets similaires à travers le monde. NB : Dans un
pays od peu de femmes accèdent au crédit par le biais des banques classiques, la Grameen Bank s'est focalisée sur les femmes (une étude de
la Banque mondiale a démontré que l'accès aux femmes au micro-crédit leur permet d'avoir un meilleur accès aux ressources ainsi qu'une
meilleure par@cipa@on aux décisions).
III. DÉFI DE L’AGRICULTURE MONDIALISÉE : NOURRIR UNE POPULATION CROISSANTE ET RÉDUIRE LA FAIM
DANS LE MONDE
● Limites de l’agriculture produc9viste – quel type d’agriculture faut-il promouvoir ? L’agriculture produc9viste est à l’origine
de la mondialisa9on de l’agriculture mais a des limites en termes de rendements, de coût environnemental et de sécurité de
l’alimenta@on (OGM, obésité). Dé> alimentaire est de promouvoir d’autres formes d’agriculture et de consomma9on :
« doublement verte », raisonnée, biologique...
● Faut-il libéraliser l’agriculture ? L’État est encore présent (mais peu) dans l’agriculture : échec du Cycle de Doha en 2006 sur
la libéralisa@on de l’agriculture marque l’opposi@on des PED perdants dans la libéralisa@on de l’agriculture et qui proFtent
encore d’accords spéciaux de l’OMC dans ce domaine. Mais l’intégra9on de ces pays dans la M° serait une chance : fonds
pour moderniser, scolariser, à l’instar du Brésil avec programme Fome Zero en 2003. Grand duel : groupe de Cairns vs USA et
UE.
● Nouveau dé> : mondialisa9on des terres arables. Depuis 2006, développement d’espaces agricoles « oNshore » : États ou
FMN des PDEM achètent des terres agricoles dans les PED (surtout Afrique) pour promouvoir agriculture d’exporta@on,
7
manière d’assurer la sécurité alimentaire des pays émergents et d’augmenter la produc@on des FMN land grabbing, surtout
depuis la crise alimentaire de 2008. Mais c’est un mal pour la paysannerie locale, leurs ressources, et leur sécurité alimentaire.
Dates clés : Références et no9ons clés :
● 1846 : aboli@on des Corn Laws ● Derre & Co (1837) John Deere : entreprise américaine dans la fabrica@on
● 1996 : premier développement d’OGM de matériel agricole (tracteurs…)
par Monsanto ● Uniforma9sa9on : Gilles Fumey parle de « mondialisa on de
● 2006 : développement d’espaces l’alimenta on » et présente 5 plats mondialisés : hamburger, pizza,
agricoles « oNshore » capuccino, kébab, sushi
ChiRres : ● Industrie agroalimentaire : ensemble des ac@vités industrielles qui
● 9 milliards d’êtres humains sont prévus transforment des produits alimentaires issus de l’agr ou de la pêche en
d’ici 2050 aliments industriels des@nés à la consomma@on humaine.
● Échanges agricoles = 1/3 des échanges ● Groupe de Cairns : créé en 1986 par PED agro-exportateurs voulant
mondiaux au 19e 9% dans les libéraliser marché agricole mondial (en réac@on au protec@onnisme
années 1960 persistant de la part de l’UE et des US). Se sont illustrés notamment lors de
● UE = 1ère zone de consomma9on, puis l’Uruguay Round (86-94) et con@nuent à travailler ensemble lors des
émergence de l’Asie (Chine 2e devant conférences ministérielles de l’OMC (notamment sur le cycle de Doha)
les US) => importance de la ques+on (organisa@on qui réunit 19 pays agro-exportateurs (MERCOSUR, ASEAN,
démographique Australie, Canada…))
● Europe : 1/3 des légumes et 2/3 des ● Révolu9on verte (Norman Borlaug) : poli@que volontariste de
fruits proviennent de toute la planète développement agricol des PED pour renforcer la sécurité alimentaire.
(food miles) => illustre la mise en Fondée sur l’intensiFca@on, l’u@lisa@on des VHR, engrais, irriga@on.
réseau de la planète Conséquences : croissance des rendements. MAIS pollu@on et salinisa@on
● La produc@on de blé x’ dans les 70’, des sols à cause de l’irriga@on de des pes@cides, main@en des inégalités,
divisée par 2 dans les 80’ => illustre la perte de la diversité (Ex : Inde)
varia+on des cours mondiaux$ ● Réforme agraire : poli@que volontariste de réforme de répar99on des
● Pays africains dépendants à + de 40% terres. 3 objec@fs = économique (émergence d’une paysannerie produc@ve),
des produits agricoles dans leur social (réduire les inégalités), poli@que (briser les oligarchies hos@les au
inser@on dans commerce interna@onal pouvoir) EX/ Égypte
● Révolu9on doublement verte : révolu@on verte avec le souci de respecter
l’environnement, agriculture + durable. S’appuie sur ptés des écosystèmes
ex agriculture pluviale se sa@sfait de pluies ; reboisement pr réten@on eau
● Philippe Chalmin (professeur d’économie interna@onale, dans un entre@en
au Monde, 2017) : « Si les ma ères premières sont importantes pour
l’Afrique, l’Afrique n’est plus très importante pour les ma ères premières
».
● ERet de King : toute varia@on de la produc@on entraîne une varia@on
ampliFée en terme de prix
● « Agriculture de >rme », « Agriculture raisonnée », Agriculture
« oRshore » et land-grabbing
II. LES AGRICULTURES ET LES CAMPAGNES DOIVENT SE REINVENTER DANS LE CADRE DE LA MONDIALISATION
ET DE LA TRANSFORMATION DE LA SOCIÉTÉ
● Les agriculteurs sont de plus en plus fragilisés (depuis 1990’) : appari9on du malaise paysan avec la dépendance du
complexe agroalimentaire et Fnancière (endeWement), dégrada@on de son image (pollueur). Ils doivent faire face à la
concurrence extérieure (Ukraine, Brésil). D’autre part le système agricole européen est condamné par l’OMC.
8
● D’où dès les 90s la remise en cause des modes de produc9on et de mise en valeur agricole : 5 réformes de la PAC depuis les
années 1980, Il faut réussir à favoriser ceux qui u@lisent le moins d’intrants (contexte de protec@on de l’environnement).
L’agriculture biologique est en pleine croissance.
● Quel avenir pour les agricultures européennes ? Avenir de la PAC ? Il faut défendre une agriculture saine et de qualité face
au modèle anglo-saxon (qui privilégie le produc@visme au détriment du goût). Ques9on des OGM : depuis 2014 Europe à la
carte (états libres de choisir pour OGM). Démantèlement d’un ou9l géopo, le « food power » : grandes puissances poli@ques
sont des grandes puissances agricoles (Brésil mêle intérêt agro-géopo et éco avec Afrique et MO), forte croissance de la
demande mondiale. ENets du réchauNement clima@que : déjà présent, oblige l’agriculture à par@ciper à la réduc@on du gaz à
eNet de serre (20% par le bétail). « Smart agriculture » aux PB prône une agriculture numérique, start-ups.
III. RECOMPOSITION DES CAMPAGNES PAR L’ATTRACTION DES VILLES ET DIVERSIFICATION DES ACTIVITES
● Une renaissance démographique des campagnes dans les années 1970 : Appari@on des néoruraux qui permeWent de
redynamiser les zones rurales.
● Des campagnes de +/+ mul9fonc9onnelles, aux ac9vités qui se diversi>ent : Croissance de l’emploi en milieu rural depuis
70’ : Renouveau indus avec la M° 70’ (main d’œuvre moins chère qu’en ville (Sony dans les Landes), emplois dans l’agroalim,
mais fragilisé 90’ avec l’émergence des PECO), auj une majorité d’emplois ter@aires dans les campagnes (agroalim, services et
surtout tourisme). Des muta9ons béné>ques pour les campagnes, facteurs de dynamisme mais aussi porteuses de conCits :
perte du pouvoir poli@que des agriculteurs et sen@ment d’être un espace de reléga@on des classes populaires, cohabita@on de
2 logiques (produc@on agricole VS préserva@on de la nature et loisirs ; ges@on de l’eau irriga@on VS piscine), concurrence pour
le foncier, renaissance en vérité fragile (montée d’un vote protestataire exprime la frustra@on sociale, gilets jaunes)
● Mais des muta9ons inégales. Campagnes toujours en déclin : en milieux di]ciles (Laponie) et éloignées des centres sont en
déclin, PECO choc de la transi@on avec UE et lib° 90’ OU campagnes dynamiques : intégra@on à une logique de marché
(huertas Esp, vignobles Bordeaux), renouveau des campagnes Roumaines (1/3 SAU exploitée par agric occ car terres et main
d’œuvre abondantes et peu chères), ex-kolkhozes de RDA. Des campagnes de -/- agricoles : ce sont celles les plus
dynamiques : communes périurbaines autour des grandes métropoles
BILAN AMBIGU : UE devenue autosu]sante, 1er exportateur mondial agriculture forte qui repose sur des exporta@ons à forte VA
et de grands groupes agro-industriels. Mais souNre d’une crise profonde des systèmes agricoles à l’Est, d’une baisse dras@que du
nombre d’agriculteurs à l’ouest (3% de la popula9on en France), d’une mul@plica@on des crises sanitaires, écologiques...
Dates clés : Références et no9ons clés :
● 2013 : réforme de la PAC : 30% des aides directes ● Zernovoï Belt : ceinture céréalière, « plus vieux grenier de blé
PAC doivent concerner des mises en œuvre de du monde » (Ukraine-Kazakhstan).
pra@ques + écologiques ● « Mosaïque de paysages » (Braudel)
ChiRres : ● Land power européen (Hans Morgenthau)
● UE = 1er exportateur mondial de produits agroalim ● Fractures Françaises, C. Guilluy
Point sur la PAC
● 3 objec9fs : autosu]sance, augmenta@on des revenus des agriculteurs, alimenta@on de qualité.
● Principes de fonc9onnement : libre-échange européen, garan@e de prix élevés (même en cas d’exporta@on),
préférence communautaire, solidarité Fnancière (tout le monde paye).
● Poli9que structurelle : Fnancement de la modernisa@on, de la mécanisa@on.
● Bilan : 1962-1978, âge d’or de la PAC, gains de produc9vité de 6%/an ; puis autosu]sance aWeinte crises de
surproduc@on (coûte cher à l’UE + épuisement des sols).
● Réformes : 1984 : instaura@on des quan@tés minimums garan@es (au-delà, pas de subven@on de la PAC) ; 1988 :
stabilisateurs (pour éviter les surproduc@ons) + prime de mise en jachère ; 1992 : baisse des prix garan@s de 29% (très mal
vécu par les agriculteurs), baisse des prix de 36% -> libéralisa@on ; 2003 : toutes les aides sont reliées à la préoccupa@on de
l’environnement et de l’aménagement du territoire.
● Cri9ques : le Royaume-Uni (notamment les pro Brexit) considère qu’il paye trop (en réalité, reçoit aussi beaucoup). Aussi vu
comme une « machine à fabriquer des excédents » (donne plus que nécessaire donc trop de produc@on).
Concurrence de la Russie
URSS : agriculture sacriFée pour industrie, collec@visa@on qui aName la popula@on •Russie : priva@sa@on et concentra9on des
exploita@ons ⇒ 1er exportateur de maïs •limites : embargo depuis 2014 par les US et l’UE a s@mulé la produc@on russe, mais
pas vraiment car l’objec@f d’autosu]sance en 2020 semble inaWeignable
9
● Agriculture a été précocement intégrée à une économie de marché : créa9on de hubs d’exporta9on agricole (façade
atlan@que, Nouvelle Orléans), produc@on écoulée en Europe, Grands Lacs. D’où certaines spéci>cités : recours précoce au
crédit, importances intermédiaires (bourse de Chicago), belts agricoles (monoculture), liens avec industrie (machinisme avec
Deere, engrais avec DuPont Nemours...). Base 1er impérialisme américain : United Fruit & Républiques bananières
● Une agriculture qui apparaît >n 19e dépendant, fragile, jus9>ant l’interven9on de l’État : Agriculture américaine a subi de
nombreuses crises : crises de surproduc@on : crise des ciseaux jusqu’au début du XXe, surendeWement 20’, eNondrement prix
dès les 1920s, et ampliFca@ons avec la crise de 29 et 30s : crise économique (baisse des ventes, faillites) => crise sociale (car
exode rural : Les Raisins de la colère, Steinbeck) + écolo (monocultures intensives, déforesta@on) => Dust Bowl 30’ qui détruit
400k ha dans le Midwest. D’où nécessité de l’interven9on État : Interven9on ancienne (protec@onnisme, éduca@on,
recherche, accès au crédit avec FED 1913 et Federal Farm Loan Act, Aide à l’irriga@on) + surtout subven9ons du New Deal
(AAA = Agricultural Adjustment Act de 1933 qui déFnit les grands principes de l’interven@on de l’Etat dans l’agric : Garan@e de
prix, sou@en en échange de la limita@on de la produc@on, food stamps (bons donnés aux pops défavorisées, pour écouler les
stocks), protec° des sols (c/ Dust Bowl) + WWII aplanit les diccultés car forte demande des belligérants.
10
● 1945 : les USA dominent l’oRre alimentaire. La demande venant du TM explose (explosion démographique, agriculture
vivrière délaissée par stratégies de dév et augmenta@on de sa solvabilité ex rente pétrolière au MO), comme celle de l’URSS
obligée d’importer (1963 : première importa@on de blé par l’URSS) explose.
● Le food power se met au service du renforcement du bloc Ouest. Les condi9ons d’aide : exclusivité de la produc@on
américaine, le ¾ du transport doit être réalisé par des américains. Ex : 1970s les USA usent de leur food power pour calmer les
préten@ons égyp@ennes sur Israël. USA ciblent le TM avec la PL 480 (« Food for Peace ») pour empgcher le basculement dans
le bloc communiste ex : Inde, Egypte, Yougoslavie.
● Le food power pour aRaiblir le bloc Est. Reten@ssement symbolique de l’accord du siècle en 1976 (échanges agricoles en
faveur des États-Unis signés avec la Russie). Ensuite, les USA lancent un embargo alimentaire contre l’URSS après qu’ils ont
envahi l’Afghanistan en 1979. Sanc@ons contre pays communistes ex contre Cuba 1962-2000
I. A PARTIR DES 1980S, LE FOOD POWER DEVIENT EN EFFET SOURCE DE DÉSILLUSION POUR LES USA ET APPARAÎT COMME UNE
ARME DÉPASSÉE
● Échec de l’embargo contre la Russie, qui se retourne contre les USA (URSS contourne embargo grâce à l’Argen@ne, Canada,
CEE). Crise de surproduc9on (perte du marché russe), Reagan suspend l’embargo en 1981.
● Food power moins eccace car des changements sur les marchés agricoles mondiaux, -/- monopole : émergence de
l’agriculture européenne, de l’ex-URSS, du groupe de Cairns (1986). Le TM a conscience de la nécessité de sa sécurité
alimentaire Inde lance sa révolu@on verte dans 1960s.
● Une arme cri9quée dans 1980s-1990s : associée à une arme an9-démocra9que qui met en péril les droits les + basiques des
individus. Cri@ques des ONG comme la FAO.
I. DEPUIS LES 1990S, LE FOOD POWER S’EST RENOUVELÉ POUR S’INSÉRER DAVANTAGE DANS UN SOFT POWER PLUTÔT QU’UN HARD
POWER
● Food power américain poursuit de nouveaux objec9fs. 1er objec9f : stabiliser des zones ‘grises’. Ex : détroits et isthmes
Égypte, Corne de l’Afrique, Philippines ; points chauds : Afghanistan, Soudan, Corée du Nord. 2e objec9f : un rapprochement.
Ex : intérêt croissant des USA pr l’Afrique car richesses naturelles => aide donnée en échange d’un accès privilégié aux
ressources naturelles.
● Food power aux mains d’acteurs privés. Monsanto, DuPont de Nemours en posi@on d’oligopoles pour les semences OGM.
Insère les paysans du monde dans une rela@on de dépendance ex les cultures de soja argen@nes et paraguayennes.
● Début 2000s contexte favorable au retour d’une arme alimentaire des USA. Les produits les + dynamiques des échanges
mondiaux sont le soja et le maïs = points forts américains en // de l’augmenta@on de la consomma@on de viande dans les PED
donc importa@ons massives. Émeutes de la faim de 2007 ont montré fragilité de la situa@on alimentaire dans les PED.
Importa@ons de la Chine.
⇨ FP reste une arme pour USA : mais de blé maïs, soja, produc° semences, de hard à son, souci main@en avance
techno
⇨ N’est plus qu’un facteur de puissance parmi d’autres (USA ne dominent plus les marchés mondiaux)
11
● Modernisa9on passe en>n par forte mobilité des espaces agricoles. Adapta@on permanente des systèmes produc@fs,
reconversion espaces (café au Brésil remplacé par soja). Permanence de fronts pionniers (Amazonie).
● Cas du Brésil : « ferme du monde » (Jean-Paul Charvet). L’essen@el de l’excédent commercial brésilien vient de l’agrobusiness
: 50Mds de dollars d’excédent annuel. Les produits les plus vendus : huiles de pétrole (pour cosmé@ques) et soja. Sur les 25
produits les plus exportés 12 sont issus de l’agriculture et 7 des ressources minérales. L’UE est le 1er partenaire commercial
du Brésil (1/4 de ses échanges) devant la zone Amérique la@ne-Caraïbe. Mais nuance : seulement 5% du PIB pour
l’agriculture, tandis qu’en Asie, le pourcentage est plus élevé : 35% au Népal, 10% Chine, 33% Cambodge -> plus de pe@te
paysannerie.
Dates clés : ChiRres :
● 1917 à 1991 : réforme agraire au Mexique (« Terre et liberté » :Zapata ● 10% du PIB de l’Am La@ne pour l’agriculture
au Mexique => luWe paysanne) ● 40% PIB dans éco du Paraguay et Nicaragua
● 1961 : Alliance pour le progrès soutenue par Kennedy pour agriculture
● 1990 : 1% proprios possèdent 60% des terres privées (Mexique) ● 1/3 PIB agriculture d’Am La@ne réalisé au
● 1990 : 15% de la pop en sous nutri@on ; 6% en 2013 Brésil
● 2003 : programme Faim Zéro et « Bolsa Familia » (sous Lula, l’État ● 90% des exporta@ons alimentaires pour 10
donne 70 réals mar mois à des foyers envoyant leurs enfants à l’école, FMN US
permeWant l’accès aux can@nes scolaires) ● 20 000 ha/an détruits en Amazonie
● 2008 : émeutes de la faim en Haï@ ● 30% des fruits et légumes impropres à la
Références et no9ons clés : conso (pes@cides)
● Bernard Bret « La fonc@on économique de la terre passe derrière la
fonc@on symbolique de matérialiser le lien social inégalitaire »
● Bernard Bret : « Modernisa@on conservatrice »
● Emilio Medici au Brésil 1970 : « Ouvrir des terres sans hommes à des
hommes sans terre »
● Brésil : « ferme du monde » (Jean-Paul Charvet).
II. DES FAIBLESSES GÉNÉRALES AGGRAVÉES PAR LA CRISE TRAVERSÉE PAR LES CAMPAGNES AFRICAINES DEPUIS
LES ANNÉES 1970
● A par9r années 1970, contexte connaît des muta9ons considérables. Années 1950-1960 : Age d’or. Années 1970 :
dégrada@on condi@ons clima@ques (augmenta@on sécheresses, déser@Fca@on), campagnes africaines connaissent explosion
démographique (popula@on rurale x4 depuis 1950s). Années 1980-1990 : modiFca@on profonde du contexte économique
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ac@vité agricole (DTE, concurrence autres PED, des agricultures subven@onnées, crise deWe). Nouvelle dynamique depuis
années 1990 car la crise urbaine entraine un retour du dynamisme des campagnes.
● Ces crises entraînent un décalage entre la demande de la popula9on et les ressources disponibles, la ques9on foncière
devient centrale : dégrada9on accélérée des sols (déforesta@on), ques@on foncière rendue aigüe par pression
démographique (conMits agriculteurs/éleveurs, ethnies locales/popula@ons installées depuis peu de temps sur territoire).
Enjeu poli@que : réforme agraire de Mugabe au Zimbabwe = désastre économique.
● Situa9on de crise depuis début années 1970 qui a sanc9onné échec grands projets de développement agricole menés
depuis indépendances : échec grandes opéra@ons faisant table rase du passé
III. UNE CRISE QUI A CEPENDANT ÉTÉ FACTEUR DE MUTATIONS ET DE NOUVELLES DYNAMIQUES DANS LES
CAMPAGNES AFRICAINES DEPUIS LES ANNÉES 1990
● Développement « vivrier marchand » (J.L. Chaléard : cultures qui subviennent aux besoins des producteurs et qui
fournissent des revenus par leur commercialisa9on) : Jusque dans années 1990, cultures vivrières délaissées par pouvoirs
publics africains. Depuis, renouveau car dégrada@on rentabilité cultures commerciales (DTE), importa@ons plus di]ciles.
Crises villes africains a pu être élément de dynamisme pour campagnes (phénomène de « retour à la terre »).
● Modernisa9on gagne campagnes africaines : « l’Afrique avance pe ts pas et sans bruit » (R. Pour9er). A travers adop9on
de nouvelles variétés qui permeWent augmenta@on rendements/revenus (maïs/riz s’imposent). Nouvelles façons de faire :
améliora@on matériel (tracteurs), semences améliorées, engrais... Nouveaux acteurs du développement : entrepreneurs
agricoles, acteurs locaux, ONG, diasporas (ressources Fnancières, inves@ssements).
● Campagnes africaines restent cependant encore largement à l’écart du développement. Popula9ons rurales restent
marginalisées (écarts dans accès à la santé, insécurité poli@que et alimentaire). Développement rural = priorité du
développement en Afrique aujourd’hui : sécurité alimentaire primordiale depuis 2000s avec explosion démographique.
Développement agriculture africaine condi9onné à son inser9on dans économie mondiale : place marginale dans commerce
agricole mondial, protec@onnisme du Nord, pressions sur libéralisa@on agriculture africaine. Autre dé> : land grabbing.
ChiRres
● Pays-Bas achètent 95% des roses africaines
● 1/5 des maliens vivent du coton
Dates : cf oraux
LES ACCORDS UE-ACP
● Accords de Yaoundé (1963-1975)
La CEE et les dix-huit États africains et malgache associés signent à Yaoundé (Cameroun) la première conven@on qui conFrme
l'associa@on Europe-Afrique sur la base d'une liberté des échanges commerciaux et d'une aide Fnancière des Six.
● Accords de Lomé (1975-1999)
Les accords de Lomé oRrent aux pays ACP la garan9e de prix stables sur le marché européen (Lomé I), ou encore une quan@té
minimale d’importa@ons de sucre (Lomé II). D’un côté, ces accords ont permis à des pays comme l’île Maurice de décoller
économiquement, notamment grâce au protocole du sucre. De l’autre, ces accords assuraient avant tout des fournitures sûres en
ma@ère première à un prix sa@sfaisant, dans les années 1990 les pays ACP aorent moins que les PECO, l’Asie ou l’Amérique la@ne.
Les protesta@ons des USA à l’OMC ont eu raison des accords de Lomé (guerre de la banane).
● Accord de Cotonou (2000)
La page de l’assistance est tournée : les Africains sont maintenant considérés comme des égaux → les systèmes de stabilisa@on
des prix sont supprimés au proFt de la libéralisa@on, l’aide devient condi@onnée (démocra@sa@on, mesures de développement,
luWe contre la pauvreté). Légère révision des accords dernièrement.
II. DES CAMPAGNES QUI N’ONT PAS ÉTÉ SACRIFIÉES DANS LA RECHERCHE DU DÉVELOPPEMENT
● Le développement rural est une constant des poli9ques économiques des États d’où une place importante de l’agriculture
dans les stratégies de développement : Interven9on massive de l’État : Réformes agraires et agricoles : Japon (capitaliste,
1946) (redistribu@on de la ½ des terres), Taiwan et CdS (1948 et 1949) (modernisa@on agri = base fondamentale de la RI, poids
de l’agri ++ alors que pas d’autosu]sance alimentaire et manque d’emplois réforme de la propriété foncière ds les
campagnes), Chine (1950 cf point, communiste), Inde (1950) (dév rural au cœur des pol éco pr éviter un exode rural massif.
Réforme ne change pas les structures foncières, zamindars conservent pouvoir). Fronts pionniers agri, ou9l pour le dév (=
mécanisme d'extension des terres cul@vés) : Indonésie, Malaisie. Révol verte (Fnancement R&D, subven@ons), etc. Des
stratégies de dév fondé sur les exports qu’Etat sou9ent (Taïwan : plantes appartement, champignons, Malaisie :
catoutchouc). L’agri a été au cœur des changements de cap de la Chine communiste : Mao théoricien de ce « marxisme
paysan »
● Réussite agricole, reCet d’une certaine réussite du développement. Progrès agricoles remarquables : autosu]sance en Inde
et Chine. Enrichissement campagnes avec modernisa@on. Campagnes facteur de développements industriel : appari@on
industrie agro-alimentaire (Charoen Pokphand (poulet), Kuok (sucre)), industrialisa@on campagnes (Delta rivière des Perles).
● Pourtant campagnes ont été délaissées au pro>t des villes, l’agriculture n’étant pas le moteur du développement. Priorité
est industrialisa9on. Poli9ques s’appuyant sur agriculture échouent : échec Grand Bond en avant, Khmers Rouges, poli@ques
d’exporta@ons agricoles avec DTE, indépendance alimentaire fragile.
III. DES CAMPAGNES EN MARGE DU DÉVELOPPEMENT ET QUI REPRÉSENTENT TOUJOURS UN DÉFI MAJEUR
● Campagnes pleines, saturées, misérables. Zones rurales en marge (Himalaya, Laos) à l’écart du développement : faim
toujours présente, inégalités villes/campagnes, troubles agraires (Naxalites en Inde depuis 1967). Ac@vité
● Campagnes doivent pourtant relever le dé> de la sécurité alimentaire : Épuisement eRets révolu9on verte dont coût
environnemental est élevé : pollu@on eaux et sols... DéF sécurité alimentaire avec baisse sou@en à agriculture, secteur qui
n’est plus la priorité du développement économique (depuis 1990’ choix ouv et libéralisa@on éco (Chine paysans sont laissés
pour compte du dév car villes = vitrines du dév 1984 + crise sociale Inde et CdS : suicides collec@fs paysans surendeWés Inde et
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immola@on paysans S-coréens pour protester contre l’ouverture des marchés agricoles 2003 réunion OMC, avec pancarte
« l’OMC tue les paysans »)
● Campagnes doivent relever de nouveaux dé>s. Révolu9on doublement verte (économiquement rentable, socialement
équitable, écologiquement durable) : développement OGM, ques@on label, agriculture bio. Campagnes perdent fondement
iden9té avec agriculture urbaine : usine agricole urbaine Toshiba (Japon). Fragmenta@on campagnes (intégrées,
industrialisées vs campagnes enclavées lieu d’émeutes) de par M°. DéF tjs présent surtout en Chine et en Inde.
Dates : Références et no9ons clés :
● Depuis 1990’ choix ouv et libéralisa@on éco Chine laissés pour compte, ● Despo9sme hydraulique
Inde suicides, CdS immola@ons, et 2003 réunion OMC pour contester ● Rgve chinois : arrivée de Xi Jinping en
ChiRres : 2012, 3 pbs = modernisa@on
● 1945 : campagnes misérables qui concentrent 80% de la pop incomplète, vétusté infras, situa@on
● Auj : Asie orientale et méridionale = agriculture emploie 1/3 pop ac9ve éco paysans menace stabilité éco
● 2013 : <1% de la produc@on agricole de la Chine est bio VS auj est le 2e et pol du pays au cœur des
marché bio d’Asie (derrière le Japon), et 4e consommateur de produits bios préoccupa@ons du gvt
au monde
La Chine
❖ Réformes agraires et agricoles :
o Chine (1950) : redistribu@on de la terre aux paysans : 47M d’ha concernés, 300M de paysans pauvres en bénéFcient,
élimine gds propriétaires. But social + qu’éco : alliance irréversible paysans/PC, c’est le PC qui conFsque pas les paysans (VS
Russie) dc reconnaissance lui est due le PCC s’implante vraiment ds les campagnes
❖ L’agri a été au cœur des changements de cap de la Chine communiste : Mao théoricien de ce « marxisme paysan »
o 1951 1ères coopéra@ves : mise en commun sol, ou@l, bétail, 20 à 50 familles concernées
o 1953 système uniFé d’achat et de vente : oblige paysans à vendre leurs surplus à l’Etat ac des prix/propor@ons Fxés
o 1956 90% des paysans ds les coopéra@ves, 740k coopéra@ves créées au total depuis le début du plan Fn du pe@t
capitalisme rural, produc@on stagne, famines apparaissent. Collec@visa@on – coûteuse en vies qu’en URSS
o 1957 ruptures ac le modèle sovié@que ac choix d’un dév sur “deux jambes”
o 1958 communes populaires : réunit 10k à 20k foyers, en@tés écos autonomes, ac@vités mul@ples (agri, indus, commerce,
éduc, santé, police, mili), travaux collec@fs (construc@on d’infras) volonté empêcher exode rural
o Dès 1958 crise agri : ↘ de la prod et de la conso, villes favorisées VS campagnes délaissées, famines ds les campagnes
o 1979 : échec des communes populaires décollec@visa@on déguisée, libéralisa@on, accéléra@on de la révolu@on verte ms
main@en du contrôle sur les migra@ons campagnes/villes
LA REVOLUTION VERTE
● Révolu9on verte : Poli@que de transforma@on agricultures PED et PMA, fondée sur intensiFca@on et u@lisa@on variétés de
céréales à hauts poten@els de rendements (VHR), des engrais/produits phytosanitaires et sur l’irriga@on. Développement
d’une nouvelle révolu@on technique, par les OGM : 9% des cultures du monde, surtout en Amérique. Elle permet une
intensiFca@on de la produc@on.
● Pays qui l’ont mis en place : débute au Mexique en 1943, puis l’Inde dans les 60s, puis l’Asie du Sud-Est dans les années 70-80.
L’Asie du Sud-Est a été la plus e]cace dans la croissance : Indonésie et Philippines passent de pays « structurellement
déFcitaires » à la quasi auto-su]sance, et le Vietnam devient en 10 ans le 3e exportateur de sucre mondial (à par@r de rien).
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Les quotas lai9ers en Europe
� Montre que les Etats tentent de garder le contrôle sur l’agriculture dans un cadre mondialisé
● Quoi ? Système de 1984 pour tenter de juguler un problème d’excédent chronique (la PAC avait incité à produire plus),
répar@s en quotas na@onaux. 2 logiques dans l’UE : choix social et territorial (France) VS concentra9on de l’ac9vité lai9ère et
compé99vité économique (P-B, Danemark, Irlande).
● La >n des quotas : Les quotas étaient en décalage avec le vent de libéralisa@on en Europe et sont supprimés en avril 2015
entraînant une crise de surproduc@on en Europe (notamment par l’explosion de la produc@on irlandaise (+33% en 2015) et
néerlandaise). La surproduc9on entraîne une véritable chute des cours lai9ers avec la Fn des importa@ons russes depuis 2014
et la stagna@on du marché chinois, premier marché au monde.
OGM
� Montre les muta ons de l’agriculture, les enjeux environnementaux, l’innova on
● OGM largement présents dans notre vie. Intérgts : réduire eau, apports en énergie, sécurité ́ sanitaire. Tolérance à certains
herbicides (Round Up Ready de Monsanto), insectes. Limites : dépendance des agriculteurs aux FMN, rendements égaux aux
plantes conven@onnelles, mais meilleurs par unité ́ de main d’œuvre. Deux bas9ons de résistance : Afrique Noire (manque de
moyens), UE (importe mais produit peu).
● Essor rapide culture de plantes OGM dans le monde : autorisés depuis 1996, 13% de la culture de grains ajd. 10% pour
biocarburants.
● Ques9on sanitaire : Pas de danger a priori (1/2 de la pop en consomme aujourd’hui), peur condi@onnée par médias ?
Initiatives étatiques
Programme Proalcool au Brésil
● C’est quoi ? Lancé en 1975, pour transformer en carburant l’alcool de canne à sucre avec au centre l’entreprise Embrapa et
avec des subven@ons importantes de l’Etat.
● Embrapa : largement responsable de la transforma9on du Brésil en grande puissance agricole en ayant notamment adapté les
variétés les plus courantes (blé, maïs, soja) au climat sub-tropical d'une grande par@e du Brésil. L'entreprise a plus d'une
trentaine d'accords interna@onaux et est présente en Afrique et ailleurs pour aider au développement agraire.
● Bilan : Bilan mi@gé jusqu’aux 90s mais Brésil devient ensuite le 1er exportateur de biocarburants, rentable avec du cours du
pétrole. 2003 : moteurs Cex fuel (essence ou bioéthanol) de Volkswagen. Diploma9e du bioéthanol : accord en 2007 avec US
pour harmoniser les normes, transferts de technologies vers les pays d’AL. Cri@qué parce que à l’origine de la déforesta@on.
Gouvernance mondiale
Accords de Lomé et Cotonou (cf + haut)
Firmes emblématiques
Nestlé
� Firme embléma que des abus et dangers de la mondialisa on
● Concernant l’interna9onalisa9on : Frme réalise 98% de son CA à l’étranger. Exemple d’une Frme qui a su proFter de la
mondialisa@on pour s’implanter et dépasser un marché na@onal restreint.
● Sa poli9que sociale : conMit oppose depuis 2007 Nestlé à syndicat indonésien. Nestlé refuse de dévoiler salaires des employés.
● Concernant le ré-é9quetage de boîtes de lait périmé : décembre 2002, la police colombienne découvre que Nestlé procède au
ré-é@quetage de 200 tonnes de lait périmé meWant en danger la vie et la santé de la pop colombienne.
● Concernant la par9cipa9on à la déforesta9on : mars 2010, Greenpeace lance une campagne choc contre Nestlé qui, selon
l'associa@on contribue à la déforesta@on en Indonésie.
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Monsanto – Géopoli9que et économie de l’agroalimentaire
� Montre qu’une entreprise concentre beaucoup de prises de décision concernant l’évolu on de l’agriculture
● Impact environnemental. Sojas et maïs transgéniques cul@vés sur terres défrichées de l’Amazonie proviennent uniquement
de Monsanto. Végéta@on non OGM soumise aux herbicides meurt ; animaux, sols et cours d'eau sont contaminés par le
cocktail toxique. Brésil = 20% des surfaces.
● Stratégie :
● Recherche intensive, à la pointe de l’innova9on : 1970, mise au point molécule de l’herbicide Roundup. 1982, chercheurs
de Monsanto réussissent à modi>er géné9quement une cellule de plante.
● Stratégie commerciale visant à s’assurer monopole : Soja, coton et colza Roundup Ready rendus résistant à l’herbicide
Round Up de la Frme➔u@lisateurs obligés d’acheter herbicide en plus des graines. Agriculteurs produisant semences ont
contrats exclusifs avec un distributeur unique et sont obligés de vendre totalité de leur produc9on à ce distributeur qui a
signé un accord avec Monsanto.
● Cri9ques et procès : 1969, >rme reconnait dangerosité du PCB, produit u@lisé comme isolant. On sait aujourd’hui que
Monsanto le savait depuis plus de 10 ans et qu’elle avait falsiFé études. 2002, a été aWaquée par ville d'Anniston
(Alabama) pour contamina@on de rivières et du sol aux PCB. 32k tonnes de déchets contaminées avaient été déposées
dans décharge à ciel ouvert, située au cœur communauté noire.
● Associa9on Monsanto Cargill : Cluster (=associa@on d’entreprises pour réaliser en commun une ou plusieurs ac@vités dans
des domaines de complémentarité). Cargill : 1ère FMN sur les marchés du grain.
RÉFÉRENCES AGRICULTURE
Ester Boserup – Evolu9on agraire et pression démographique 1970
Opposée à Malthus. Elle montre que c’est la pression démographique qui pousse au changement technique dans l’agriculture. Elle
oppose ainsi l’Asie des moussons avec ses fortes densités de popula@on favorisant dès l’An@quité une agriculture intensive
(riziculture irriguée), à l’Afrique od les faibles densités de popula@on n’encouragent pas le progrès technique, une modiFca@on des
systèmes d’u@lisa@on des sols. « La nécessité est la mère de l’inven@on »
Frédéric Landy, Un milliard à nourrir, grain, territoire et poli9que en Inde, 2006
Nous sommes passés d’une peur malthusienne fondée sur la transi@on démographique des pays asia@ques à une autre fondée sur
la transi9on alimentaire qui déséquilibrerait, provoquerait des pénuries au niveau mondial.
Marc Dufumier, Famine au Sud, MalbouRe au Nord, Comment le bio peut nous sauver (2013)
Le modèle capitaliste ne convient pas à l’agriculture. L’exploita@on des terres dans l’unique but de faire du proFt désert la nature
et les agrosystèmes, ce qui nuit à la produc@on sur le long terme. Le modèle de croissance agricole est voué à sa perte s’il reste
dominé par les grands intérêts agro-industriels. La solu@on est dans l’agriculture biologique qui valorise les écosystèmes au lieu de
ne regarder que la produc@on.
Jean-Bap9ste Malet, L’Empire de l’or rouge (2017) : A travers la tomate, marchandise devenue universelle (170 pays, 120Mds$ de
revenus par an de la >lière), c’est l’histoire de l’industrialisa@on et du capitalisme mondialisé, mais aussi de ses dérives.
⮚ Épopée de la Heinz Company (1876, PiWsburg). Fordisme précurseur : ra@onalisa@on des tâches, poli@que de hauts salaires,
condi@ons de travail exigeantes, baisse du prix du Ketchup. Soutenue fortement par le gouvernement américain : Kissinger
l’aide à s’implanter en Chine, Reagan requaliFe le ketchup de « légume » pour lui permeWre de rester sur les tables des
can@nes
⮚ Agroma>a : le Sud de l’Italie (EX/ groupe Peq fournit 20% de la demande de tomate concentrée en Afrique) exporte avec
une posi@on de quasi-monopole les conserves de tomates de manière peu recommandée (transforme une par@e du
concentré chinois, l’a]che aux couleurs de l’Italie et le vend en UE malgré ́ les condi@ons sanitaires). Conséquences : pour le
Ghana, augmenta@on exponen@elle de l’importa@on de concentré et donc baisse de son agriculture (producteurs ruinés)
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The world is not for sale, 2001, José Bové.
Rejet agr produc@viste. LuWe//grdes Frmes agro-alimentaires. 1 des Fgures de l’altermondialisme. Syndicaliste agr de la
confédéra@on paysanne. Contesta@ons//OGM, ac@ons d’arrachage illégales de planta@ons OGM, qualiFées de « désobéissance
civiles » de la part de ses défenseurs. Vice-président de la commission Agriculture et dvp rural au Parlement Eur.
CITATIONS AGRICULTURE
Valéry Giscard d’Estaing : « Pétrole vert » pour désigner l’agriculture (2e exportateur agricole dans les 70’)
George Mc Govern (sénateur démocrate, directeur de Food For Peace en 1960, à propos de l’aide alimentaire américaine) : «Les
pays que nous aidons aujourd’hui seront nos clients de demain »
Michel Deba9sse : « Révolu9on silencieuse » en France dans les 60s
THÈME II : FAIM
DÉFINITIONS FAIM
● Arme alimentaire : capacité d’un pays à obtenir des concessions économiques ou poli@ques grâce à ses exporta@ons agricoles
● Diseee : diminu@on occasionnelle de la ra@on alimentaire liée à des circonstances extérieures (période de la soudure, chute
du pouvoir d’achat…). Se traduit par un amaigrissement qui peut avoir des conséquences drama@ques chez les plus fragiles.
● Faim : déséquilibre de la ra@on alimentaire en qualité et/ou en quan@té
● Famine : « rupture absolue de l’approvisionnement alimentaire pour des popula@ons en@ères, entraînant à brève échéance la
mort si rien n’est fait pour interrompre le processus » (S. Brunel). « Manifesta@on par@culièrement virulente de la faim,
causant un excès de mortalité » (Amartya Sen). Pour la FAO, il y a famine lorsque sur un groupe de 10k pers, on enregistre 4
décès quo9diens liés au manque de nourriture. Il existe « une diNérence non pas de degré mais de nature » (Brunel) entre
famine et malnutri@on : famine = phénomène collec@f, brutal, localisé et peut se produire dans des pays que rien sur le plan
naturel, ne prédispose à connaître la faim.
● Malnutri9on : sous-alimenta@on (= carence en quan@té) ou suralimenta@on (mauvais équilibre) [obésité : classes pauvres des
pays riches, ou classes aisées des pays pauvres]).
● Ra9on alimentaire : 2300 calories/pers/jour d’un PDV psychologique, 2700 pour avoir une vie saine
● Sécurité alimentaire : FAO, 1969 : « Lorsque les personnes en tout temps ont économiquement, socialement et physiquement
accès à une alimenta@on su]sante, sûre et nutri@ve pour leur permeWre de mener une vie saine et ac@ve. » « Garan@r l’accès,
pour tout individu, à tout moment et en tout lieu, à une nourriture su]sante, acceptable culturellement et saine » (Sylvie
Brunel dans Nourrir le monde, vaincre la faim).
● Souveraineté alimentaire : droit des peuples à se nourrir eux-mêmes.
● Transi9on alimentaire : passage à un régime alimentaire plus conséquent, plus riche en protéines (viande) et en ma@ères
grasses, avec une diversiFca@on de l’alimenta@on = alimenta@on occidentale
ACCROCHES FAIM
● En 2016, la start-up californienne Impossible Foods a commercialisé « l’Impossible Burger », steak high tech à base de
protéines végétales et de « sang » de synthèse. Alterna@ve à la nourriture classique, s’inscrit dans l’objec@f de remplacer la
viande animale d’ici 2035 (projet porté par la Silicon Valley), pour régler des enjeux alimentaires mais aussi écologiques.
● Ar@cle du monde, mars 2019, « au Cameroun, le commerce en ligne au secours de
l’agriculture ». Au Cameroun, od l’agriculture occupe 60 % de la popula9on ac9ve, les
paysans ont parfois du mal à écouler leurs récoltes et à assurer les Fns de mois. Côté
consommateurs, de nombreuses familles disposant de peu de moyens ne peuvent
acheter ces produits. Ajd, de nombreux Camerounais glissent doucement vers l’achat
en ligne de produits locaux. Tout est désormais possible via des sites internet,
Facebook, WhatsApp, od des entrepreneurs proposent des produits achetés
directement aux producteurs, sans passer par des intermédiaires. Ex : Jangolo Farme,
plateforme camerounaise de vente de produit agricole, créée en 2015 (permet aux
fermiers de planiFer, suivre et écouler leur produc@on). Ce genre de start up mise bcp
sur Facebook (posts sponsorisés, photos, vidéos, les clients trouvent rapidement un
numéro de téléphone à contacter …) ou WhatsApp (discussion avec les clients)
diNusion rapide d’internet, les Camerounais sont +/+ ac@fs sur les réseaux sociaux)
Montrer que les nouvelles technologies peuvent être une solu@on au déF alimentaire
● Au Soudan, la paix n’éloigne pas les risques de famine (ar@cle du monde, mars 2019).
Derrière un apparent retour à la réalité (accord de paix entre président Salva Kiir et
principaux groupes rebelles), la malnutri9on a gagné Juba, la capitale du Soudan du
Sud. A l’échelle du pays, l’ONU évalue à 1 million environ le nombre d’enfants
malnutris. Dans un communiqué commun publié en février 2019, l’Unicef et la FAO et le
PAM es@ment que plus de 7M de personnes pourraient se trouver en « insécurité
19
alimentaire aigüe » d’ici au mois de juillet. La guerre a détruit les circuits agr : les
paysans ont abandonné leur champ pour fuir combats et pillages, la prod° s’est
eNondrée y compris dans les régions les plus fer@les du pays. Ex d’ac9ons : Oxfam
fournit une aide alimentaire d’urgence, et dit aider les pop à produire leur propre
nourriture (forma@ons pour améliorer les techniques agricoles, fournit des ressources
produc@ves comme des animaux d’élevages, des ou@ls, des semences, du matériel de
pêche…). 5,3 millions de personnes sont assistées par le WFP (ou PAM, programme
alimentaire mondial) en 2018.
● Montrer l’impact des guerres/conMits, le rôle des gouvernements dans l’aggrava@on des
crises. Again, Soudan du Sud, grave crise humanitaire, notamment alimentaire causée
par la guerre civile qui dure (malgré les accords de paix signés en 2018, même si moins
intense) depuis 2013. En 2017, l’ONU a]rmait dans un rapport que l’aide alimentaire
au Soudan du Sud était u9lisée comme une arme de guerre. Le PMA et les ONG qui
voulaient apporter de l’aide pour alléger le niveau de souNrance ont presque
systéma@quement été bloquées par les autorités. « Il s’agit d’une tenta9ve délibérée
d’aRamer des civils considérés comme des opposants au gouvernement » es@mait ce
rapport.
● Février 2019, Venezuela : opposi@on entre J. Guaido et N. Maduro concernant l’aide humanitaire (pour faire face aux
famines). Maduro refuse en eNet l’aide par volonté de souveraineté alimentaire et juge que le « Venezuela n’est pas en état
de famine » Guaido dénonce ceWe « répression ».
● 23 juin 2019 : Le Chinois Qu Dongyu est élu directeur de l’Organisa@on des Na@ons
unies pour l’alimenta@on et l’agriculture.
● Janvier 2020 : Carte interac9ve du PAM : Dans le cadre de sa campagne visant à
éliminer la faim d’ici 2030, le Programme alimentaire mondial (PAM) a dévoilé un
nouvel ou@l : une carte de la faim dans le monde qui rend compte de la sécurité
alimentaire dans plus du 90 pays et émet des prévisions pour les endroits od les
données sont limitées.
CHRONOLOGIE FAIM
1931-1933 : famine dans toute l’URSS fait 9M de vic9mes (en Ukraine, appelée « Holodomor » : extermina+on par la faim)
1943 : Famine meurtrière au Bengale qui provoque la mort de 3M de personnes (renforce le phénomène du Quit India car les
autorités britanniques réquisi@onnent les grains pour l’eNort de guerre)
1945 : créa@on de la FAO : Food and Agriculture Organiza@on of the United Na@ons (siège à Rome)
1959-1961 : « Grande famine » en Chine, eNets du Grand Bond en Avant débuté en 1958 (20-45M de morts, es@mées à 36M)
1963 : créa@on du Programme Alimentaire Mondial (PAM) (= programme d’aide alimentaire de l’ONU)
1967-1970 : Guerre du Biafra marquée par une grande famine mise en scène par les Ibos, 1 e famine média@sée (et en 1972,
créa@on de Médecins sans fron@ères par B. Kouchner). Blocus mari@me du gouvernement nigérian pour contraindre les Ibos à
abandonner leur luWe sécessionniste.
1984 : Éthiopie, famine fait 1M de morts
2000 : la luWe contre la faim = objec@f du millénaire
2003 : programme Faim Zéro lancé par Lula
2004 : le Darfour (au Soudan) est touché par une famine violente
2005 & 2010 : crises alimentaires au Niger
2007-2008 : émeutes de la faim dans les grandes villes des PED liées à la Mambée des prix agricoles et alimentaires (Afrique du
nord et de l’est, Chine, Argen@ne, Mexique, Haï@…)
2008 : diseWe au Nord du Kenya (sécheresses). Sud du Kenya = cul@vateur excédentaire en manioc. L’État a peu de moyens & les
cul@vateurs sud refusent de vendre à des prix trop bas ( crises alimentaires causées par manque de moyens)
20
LES CHIFFRES POUR DEMONTRER… :
● La persistance de la faim dans le monde : 821 M de malnutris en 2018, 98% dans les PED, 62% en Asie-Paci>que, 25% en
Afrique Subsaharienne.
● Une faim meurtrière : environ 25 000 personnes meurent chaque jour à cause de la faim (dans le monde)
● Certaines pops sont par9culièrement vulnérables. Ex la carence en fer (plus répandue des carences alimentaires dans le
monde) touche près de 60% des femmes et des enfants des pays en dvp et près de la moi9é souRre d’anémie patente
(données de la FAO). Les anémies sont longtemps passées inaperçues mais contribuent largement à la mortalité,
conséquences telles que les di]cultés d’appren@ssage scolaire et des troubles du comportement chez l’enfant, moindre
capacité de travail, diminu@on de l’appé@t, ralen@ssement de la croissance.
● Des progrès : diminu@on spectaculaire de la sous-alimenta@on en Asie du Sud-est et en Asie de l’ouest : 50% dans les 60’
11% ajd. Chine : 400 M d’individus concernés en 1970 contre 120 millions ajd. Amérique La@ne et Caraïbe : 12% en
2000 6% en 2016.
● Des régressions : Yémen (30% en 2000 35% ajd), Syrie, République Centrafricaine (40% en 2000 + de 60% ajd)
● Manque d’inves9ssement dans l’agr pour lueer contre la faim : le Nigeria consacre moins de 2% de ses budgets à l’agric
● Pour montrer qu’il y a une nouvelle actualité ajd avec un problème sérieux de qualité de l’alimenta9on . Le surpoids
concerne 1/3 de la pop mondiale. Obésité : 100 millions d’enfants et 600 M d’adultes
II. LES GRANDES FAMINES, PROVOQUANT DES FLAMBÉES DE MORTALITÉ DANS LES PED, SE SONT RARÉFIÉES
AU XXe SIECLE MAIS SONT DE PLUS EN PLUS INSTRUMENTALISÉES PAR LES POUVOIRS POLITIQUES
● Famines « naturelles » ont quasiment disparu entraînant une transforma9on de la géographie des famines. 20ème, malgré
grands progrès agricoles, marqué par existence de grandes famines très meurtrières (voir chronologie, dont famines de guerre
comme au Bengale 1943, Ukraine Fn WWI et Léningrad 1941-44). De 70 à 80M de pers mortes pendant des famines au 20e.
Mais depuis 1970s, quasi-dispari9on des grandes famines « naturelles » clima9ques (progrès agri Révolu@on verte (Inde,
Chine, Brésil), croissance économique, poli@que de sécurité alimentaire, aide de la communauté interna@onale : ex sécheresse
au Kenya en 2003 : pas de famine car ONG ont pu recons@tuer un stock de grains). Même au Sahel devenue évitable : système
d’alerte FAO : surveille migra@ons inhabituelles, prix des produc@ons agricoles. Pays théâtres de guerres civiles dans les 2000s
ont connu des famines : Sierra Leone, Liberia
● Mais les famines contemporaines sont essen9ellement de nature poli9que : voir Brunel dans Références pour la typologie.
● Répondre aux famines : aides nécessaires mais ambiguës. Aide alimentaire = Réponse la plus rapide aux crises alimentaires
en cas de conMit ou de catastrophe naturelle (US : ½ aide, PL 480, UE = 1/3, reste = PAM par l’ONU). Mais souvent cri9quée
pour eRets pervers : déstabilise marchés locaux, concurrence produc@on locale, incite à passivité et dépendance, peut être
inadaptée aux habitudes alimentaires, ou détournée par pouvoirs locaux ou seigneurs de guerre. Aide alimentaire s’intègre
dans « food power » qui correspond à instrumentalisa@on des situa@ons des crises alimentaire (ex Inde 50’ bénéf de l’aide
USA => pression pour que s’éloigne de l’URSS). Aide souvent « liée » économiquement, soumise à des condi@ons favorables
aux entreprises des pays Fnanceurs (normes PL480 : aide USA cons@tuée de pro agri américain, transport par cargo USA), ou
pour écouler excédents agricoles. Volonté de réformes : 2005 : étude OCDE mq aides ont peu d’impact sur le dév à long
terme. 2013 Obama annonce réformes PL480 : 45% aide achetée dans région en crise.
III. VAINCRE LA FAIM AUJOURD’HUI, DES SOLUTIONS AUTANT POLITIQUES QUE TECHNIQUES
● La Terre a les moyens de nourrir une popula9on de 10 Milliards d’individus. Depuis les 1960s, progrès considérables en
ma9ère de produc9on agricoles (augmenta@on plus rapide que la popula@on au 20 e) et il existe réserves considérables (mise
en jachère des terres volontaire dans les PDEM + possibilité d’extension terres cul@vées : 4Md d’ha pourraient gtre mis en
culture ≠ 1,5md auj selon FAO) et poten@el important de progression en ma@ère d’intensi>ca9on. Retour d’inves9ssement
dans l’agriculture : nouvelles semences à haut rendement (« super révolu@on verte »), le « riz miracle » en 1996 en Afrique
21
(Nerica), OGM. MAIS : coût environnemental, humain, social, à la fois pour les agricultures du Nord et du Sud : Inde « greniers
pleins et ventres creux » développement agriculture plus durable (« révolu@on doublement verte » : agri urbaine, agri
Bio...).
● Vaincre la faim passe ainsi par la mise en place de véritables poli9ques agricoles et qui engagent le développement dans les
PED : Échelle des États : sou9en au secteur agricole (Ghana, Malawi ont garan@ les prix, subven@onné l’achat d’intrants, 2003
Union Africaine : s’engagent à augmenter la part de l’agri dans leur budget : au – 10% de leur budget 2014 10 pays tenu
engagement). Échelle locale : poli9ques qui engagent le développement rural (infrastructures, éduca@on) : microprojets
ruraux de dev pilotés par ONG pour améliorer éduca@on, santé, forma@on à techniques rurales… : vise à « autonomiser » les
popula@ons (Éthiopie : programme « nutri@on- traitement » contre SIDA et faim, « faim zéro » au Brésil Fnancé par les
exporta@ons agricoles). Échelle mondiale : OMC a accepté un traitement diRéren9el pour PED concernant libéralisa@on des
produits agricoles : accord de Bali 2013 (mais toujours vic@mes du protec@onnisme des PDEM, échec Doha).
● Mais il existe aujourd’hui une nouvelle actualité de la ques9on alimentaire. Croissance démographique, urbanisa9on
(habitudes alimentaires changent), ques9ons environnementales (eau, biodiversité, montées mer au Bangladesh : chgt clim
va toucher en priorité les pays du Sud), croissance de la produc9on agricole ralen9t, concurrence nouvelle pour l’usage des
terres dans le cadre de la mondialisa@on (conMits entre les 4F : food/forest/fuel/feed + land grabbing : concurrence agri
commerciale/vivrière), ques9on de la qualité alimentaire dans un contexte d’augmenta@on de l’obésité (55% de la pop d’AL
concernée par l’obésité), scandales alimentaires liés à la mondialisa@on des produits (lait infan@le Chine 2009)
⇨ Évolu@on récente : 2014 = FAO op@miste avec progrès (es@mait qu’en 2050 90% de la pop md aurait 2700 cal/pers/ jour ≠
50% ajd) MAIS ces 2 dernières années = recrudescence de faim = ex : Haï@ ou Sahel w/ raisons pol, démographie, clim
pessimisme : 600M de pers en + souRriront de la faim à la >n du siècle, 70% des cultures pourraient gtre aRectées par le
chgt clima9que
EXEMPLES FAIM
Nerica (New rice for Africa)
� Pour montrer que l’humanitaire a besoin de l’innova on, que les pays africains sont prêts collaborer avec le monde
● 1996 : NERICA mis au point par l’Associa9on pour le développement du riz en Afrique de l’ouest (ADRAO). G rand succès
recherche agronomique. Plante miraculeuse à très hauts rendements, peu d’intrants et d’eau nécessaire à sa culture. Exemple
remarquable de coopéra@on régionale ( 17 pays africains par@cipent à la recherche) et interna@onale (BM, Chine, Japon,
fonda@on Rockefeller).
● Bilan : n’a pas réussi à transformer l’agriculture africaine. Obstacles à sa généralisa@on : besoin d’un minimum d’apports
d’intrants or pauvreté de masses des popula@ons + s’oppose à la tradi@on de travail manuel des paysans africains.
22
Crise alimentaire au Niger
● Contexte : 2005 : crise alimentaire, les régions les plus touchées sont celles du sud, humides et agricoles. La pénurie de 2005
est une conjonc@on de 3 crises ayant rendu la situa@on désastreuse.
o Une crise pastorale : 2004 mauvaise récolte, vente du capital des éleveurs pour payer la paille & l’eau
o Une crise agricole : dé>cit des précipita9ons, mauvaises récoltes
o Une crise de marché : achat de denrées agricoles par Nigéria qui auraient dû rester au Niger, de plus les commerçants
du Niger spéculent sur le prix des denrées et ne les vendent pas (pour que les prix augmentent). Les ONG
● Quelle réponse des popula9ons ?
o Décapitalisa9on pour de nombreux paysans : vente de bêtes, champs, semences...
o Endeeement : parfois les paysans quiWent leur terre ne pouvant plus payer.
● L’alerte du Niger a été entendue par la communauté interna9onale
o Financements débloqués par l’UE, l’ONU, les Etats-Unis et les ONG pour envoyer de l’aide alimentaire.
o Enfants pris en charge + programmes de food for work mis en place.
● Limites de l’aide alimentaire
o Etat impuissant à coordonner l’aide
o Les commerçants locaux, oNrant des services ou biens aux ONG, ont été les grands bénéFciaires de la crise.
o Mais l’aide alim a concurrencé l’agriculture vivrière : denrées agricoles gratuites distribuées ruinent les agriculteurs
locaux.
RÉFÉRENCES FAIM
Sylvie Brunel – Famines et poli9que 2002
« Les famines actuelles procèdent de logiques de préda@on, dirigées contre des popula@ons considérées dans leur ensemble
comme un gibier, gibier par les ressources qu'elles procurent, gibier pour aorer l'aide alimentaire, puis gibier électoral lorsque la
paix revient»
Typologie des famines :
● Famines poli9ques tradi9onnelles :
o « Orchestrées » : l’objec9f est d’éliminer des minorités (poli@ques, religieuses, ethniques) (Ukraine 1931-33, orchestrée
par Staline pour la soumeWre / Cambodge (Paul Pot) en 1975 pour soumeWre les pop urbaines).
o « Assumées » : ERets collatéraux de choix poli9ques défectueux (GBA Chine 1958, expérience qui a échoué)
o « Niées » : Masquées aux yeux du monde (Darfour = ouest du Soudan en 1991, le gouvernement refuse de reconnaître
l’état de famine et de recevoir l’aide interna@onale)
Famines modernes, u9litaires : récupéra@on de la mondialisa@on par des régimes marginalisés :
o « Exposées » : Pour obtenir aides interna9onales : popula@ons placées en famine pour une reconnaissance interna@onale
d’un mouvement rebelle : Biafra (Nigéria) 1967-1970 : Ibos ont fait venir la presse interna@onale pour exposer les famines
et légi@mer l’indépendance. Famines ampliFées pour obtenir l’aide : Éthiopie dans les années 1990’ a laissé la situa@on se
dégrader ; Corée du Nord en 1995 pour obtenir l’aide alimentaire (Diploma@e d’extorsion)
o « Créées » : pour aqrer l’aide interna9onale. Seigneurs de la guerre au Liberia ou Sierra Leone : suppriment toutes
sources de nourriture pour ensuite faire venir les ONG, les médias, et récupérer l’aide interna@onale : s’emparent des
nourritures redistribuées dans des réseaux de contrebande
Amartya Sen - Poverty and famines: an Essay on en9tlement and depriva9on 1981
Ce qui fait la diNérence, c’est le pouvoir d’achat. Il démontre que les famines ne sont pas seulement dues au manque de nourriture
mais aussi aux inégalités de distribu@on. Son approche de la capabilité souligne la liberté posi@ve, c’est-à-dire la capacité pour une
personne à être ou à devenir quelque chose : les paysans du Bengladesh n’avaient pas la capabilité d’échaper à la mort en
achetant de la nourriture.
Morgan Spurlock, Super size me (2004)
Ce documentaire américain présente Morgan Spurlock se nourrissant exclusivement chez McDonald’s pendant un mois à raison de
trois repas par jour. Il prend ainsi plus de 11 kilogrammes et a des problèmes de foie. Le Flm vise à dénoncer des eNets néfastes de
la restaura@on rapide, dont notamment l'obésité.
Géographie de la faim J. de Castro 1946 : so-nutri@on chronique au Brésil car raisons clima@ques, techniques, sociales.
Le sucre et la faim R. Linhart : « faim moderne » = modèle exportateur qui se désintéresse du sort de sa main d’œuvre.
S. Brunel : la céréale sur laquelle il faut le + inves@r est le maïs dans Géographie amoureuse du maïs, 1ère céréale cul@vée, on peut
en faire ce qu’on veut (plas@ques à base d’amidon)
CITATIONS FAIM
Nourrir le monde, vaincre la faim, 2009 : Elle dé>nit la sécurité alimentaire : « garan+r l’accès pour tout individu à tout moment
et en tout lieu à une nourriture saine, su5sante et acceptable culturellement. » Elle décrit la concurrence des 4 (5) F : fuel, food,
forest, Fber (ou feed)
Brunel : « L’Inde o$re l’image paradoxale de grenier plein et de ventre creux »
24
1
EAU : ENJEUX
● Un enjeu de pouvoir : entre les États,
entre villes et campagnes, entre les catégories (tourisme, agriculteurs, industriels). Retour d’une Realpolik fondée sur la
sécurisaon des approvisionnements, problèmes des barrages menant à des con"its.
o Source de conits : Con"its d’usage sources de tensions poliques, des con"its intra-étaques (Espagne, US avec le
Colorado) et des con"its interétaques (sur tous les connents). La clé des con"its de demain ? (Penser que la clé ouvre
et ferme une porte donc cause et soluon).
o Polique et géopo : Vecteur de coopéraon, facteur de discorde, enjeu de pouvoir entre États/collecvités locales
o Guerre de l’eau ? Yves Lacoste : on parle de « guerre de l’eau » mais il n‘y en a jamais eu ; les hydropoliciens se
demandent si la raréfacon de l’eau ne serait pas facteur de nouveaux con"its. A nuancer : l’eau peut être facteur de paix
et d’entraide, comme le dit Munter Haddadin, ancien ministre Jordanien de l’eau et un des acteurs de l’accord de paix
Israélo-Jordanien de 1994, « Par nature, l’eau sert à éteindre les feux, non à les allumer. »
● Dé*s autour des euves : Environnementaux : polluon du Rhin amène une coopéraon des pays riverains pour lu7er
contre // Poliques et géopoliques : le "euve peut marquer les fronères (Rhin, Sénégal, Rio Grande) => vecteur de
rapprochement ou de tensions. Problème des situaons d’hydrohégémonie (Égypte avec le Nil / Turquie avec l’Euphrate). //
Économiques : invesssements (pour limiter les crues / construire des barrages : soluons miracles ou gou?res @nanciers ?).
Barrage d’Assouan : goure nancier par la dépendance vis à vis de l’extérieur (technique), déplacement de pop, pb sanitaires
(pb du lac réservoir : eau stagnante qui amène des maladies).
● Un enjeu économique et *nancier : distribuon de l’eau potable, on parle de « l’or bleu » pour quali@er le marché de la
distribu° d’eau douce + marché des services liés à l’eau (collecte des eaux usées, bouteille…) + tourisme + agriculture, industrie
● Un enjeu sanitaire : aujourd’hui 4/5 des maladies dans les pays en développement sont liées à l’eau.
● Social : Nécessaire au dvplt, vecteur de maladie, droit fondamental ou bien marchand (privasaon) ?
SANTÉ : ENJEUX
● Enjeux sociaux et spaaux : accès à équipements, soins et protec° sociale (santé comme re"et des inégalités géographiques
NS)
● Enjeux économiques : financement santé, recherche, industrie pharmaceuque ; impact des maladies sur l’économie
● Enjeux de développement durable : queson de l’eau, alimentaon + environnement qui a?ecte santé
● Enjeux géopoliques : découlent des intérêts sécuritaires et économiques
● Enjeux techniques et scien*ques : recherche scien@que
2
THÈME III : EAU
DÉFINITIONS EAU
● Eau : renvoie à l’eau douce, consommée par l’homme pour ses besoins domesques, pour l’agriculture, mais surtout pour
l’industrie. On ne fait référence à l’eau de mer que pour les processus de dessalement (non ulisable pour l’agriculture, trop
saline). Elle donne lieu à une géopolique (enjeux de pouvoir et de rivalités à toutes les échelles, géopolique externe (a?aires
étrangères/interne pour Y. Lacoste). Accès raisonnable à l’eau = éloignement de moins de 15 min de marche du point
d’approvisionnement.
● Bien public : idée que ce n’est pas parce que le service à un coût que cela doit se traduire par un prix sur le marché (pour
l’eau : con"it entre bien public et bien marchand).
● Irrigaon : technique de déplacement de l’eau dans le temps [stockage] et l’espace [canal...] de façon à perme7re les cultures
● Fleuve allogène : se dit d’un "euve qui ne prend pas sa source dans le pays duquel on parle (ce "euve traverse plusieurs pays)
● Hydrohégémonie : puissance fondée sur la maîtrise de l’eau, notamment par rapport aux pays en aval (ex. Chine en Asie)
Chi=res :
▪ Pénurie d’eau : moins de 1000 m3/hab/an
▪ Stress hydrique : entre 1000 et 1700m3/hab/an (1/3 de la pop)
▪ Vulnérabilité : de 1700 à 2500 m3/hab/an.
▪ Ressources de la Terre : 6000 m3/hab/an ≠ minimum vital de 10K m3/hab/an
ACCROCHES EAU
● L’eau en Inde en 2018 : inondaons records dans l’Etat du Kerala (densément peuplé) en 2018 à cause de mousson énorme :
des centaines de morts et des millions de déplacés. Mais en mai 2018, l’Etat du Karnataka subit d’importantes sécheresses. Le
pays est donc partagé entre une eau trop abondante et un épuisement des nappes phréaques de plus en plus inquiétant.
● Barra Inga III : Le gouvernement congolais a annoncé le 16 octobre 2018 la signature d'un « accord de développement
exclusif » avec deux entreprises chinoise et espagnole pour tenter de @nancer son projet de barrage Inga III sur le "euve
Congo. 2 entreprises sont sollicitées : Chine Inga III est emmené par China Three Gorges Corporaon (gesonnaire du
gigantesque barrage des Trois-Gorges en Chine). ProInga est conduit par Cobra Instalaciones y Servicios, @liale du groupe de
BTP espagnol ACS, dirigé par Florenno Pérez, également connu comme président du Real Madrid. => coût est esmé à
14MM$. -> Un projet autour de l’eau qui fait coopérer plusieurs Etats.
● Explosion barrage au Brésil le 25 janvier 2019 : barrage minier géré par le géant minier brésilien Vale, près de la ville de
Brumadinho. Témoigne d’infrastructures énormes qui ne sont pas ou pas assez surveillées, contrôlées, mais surtout qui ne
sont pas viables : ce sont des « barrages d’amont » que l’on rehausse au fur et à mesure que les déchets miniers s’accumulent.
Bilan : 35 morts, 300 disparus. (enjeu économique dépasse les enjeux sécuritaire et écologique). Ce phénomène avait déjà eu
lieu l’année dernière.
● 22 mars 2019 : Près de 844M de personnes dans le monde sont encore privées de tout service élémentaire d’eau potable,
selon un rapport 2019 des Naons Unies
● En janvier 2020, Lindiwe Sisulu, ministre de l'eau, propose un plan à 900 milliards de rands pour améliorer la situaon
hydrique de l'Afrique du Sud. Il est alors esmé que plus d'un ers de l'eau est perdue en raison des fuites de tuyaux, des
infrastructures défectueuses ou vieillissantes, d'actes de vandalisme, et de polluon. Parmi l'éventail de proposions, on
trouve le dessalement, l'ensemencement des nuages, les forages, la réulisaon ou recyclage des eaux usées, et de meilleures
soluons de stockage.
● 15 janvier 2020 : L’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan ont esquissé un compromis au sujet du barrage Renaissance qui suscite des
tensions régionales depuis neuf ans, et se sont donné RDV @n janvier à Washington pour surmonter les dernières divergences
et « @naliser un accord ».
CHRONOLOGIE EAU
● Anquité : Archimède découvre que « l’eau, ça mouille ». L’Agora est sous le choc.
● 1898 : crise de Fachoda au Soudan : la France veut construire un barrage sur le Nil, or le RU qui a établi un protectorat sur
l’Egypte veut défendre son approvisionnement en eau et chasse les Français de Fachoda.
● 1956 : crise de Suez, mène à la naonalisaon du canal par Nasser
● 1957 : créaon du Comité du Mékong (devient la Commission du Mékong en 1995 : membres = Cambodge, Laos, Thaïlande,
Vietnam). La Chine et la Birmanie ne font pas pare de la commission, mais disposent d’un statut d’observateurs.
● 1960 : Traité de l’Indus : l’Inde est autorisée à ponconner les eaux de l’Indus, tant que le débit du Pakistan reste
« raisonnable ».
● 1967 : Guerre de Six Jours
● 1969 : Tensions sur l’amour entre la Chine et l’URSS.
● 1977 : 1e conférence des Naons Unies sur l’eau à Mar del Plata lance la décennie de l’eau potable.
3
● 1984 : 1ère pierre du projet libyen de grande rivière ar*cielle. Accord entre la Turquie et la Syrie et l’Irak sur le partage des
eaux du Tigre et de l’Euphrate.
● 1990 : Charte d’Addis-Abeba pour les Etats africains.
● 1992 : Conférence de Dublin : l’eau est un bien économique comme un autre, qui coûte cher.
● 1994 : Accord entre Israël et la Jordanie pour le canal mer Rouge – mer Morte (« canal de la paix »).
● 1996 : créaon du Conseil Mondial de l’Eau (siège à Marseille) qui regroupe des ONG, des OIG (la FAO), des gouvernements
(une cinquantaine de pays). La priorité est la zone euro-Méditerranéenne. Ce conseil réunit des forums de l’eau tous les 3 ans
depuis 1997 pour promouvoir un droit à l’eau, une mobilisaon de la communauté internaonale.
● 1997 : 1er Forum mondial de l’eau à Marrakech : l’accès à l’eau est un droit fondamental. Début de la construcon du canal
acheminant les eaux de l’Irtych et de l’Ili vers Urumqi (Xinjiang). La Chine refuse de ra@er la convenon de l’ONU sur le droit à
l’ulisaon des cours d’eaux internaonaux
● 1999 : créaon de l’Iniave du Bassin du Nil instance coopérave de la geson du Nil, basée à Nairobi et Kampala
● 2000 : crise de l’eau à Cochabamba en Bolivie (manifestaons en Bolivie contre la privasaon de l’eau par Bechtel) +
créaon de l’associaon de coopéraon Gange-Mékong avec l’Inde (concurrence Comité du Mékong avec Chine)
● 2002 – 2005 : Tensions dans le Kerala entre la populaon locale et Coca-Cola.
● 2004 : inscripon du droit à l’accès à l’eau dans la Constuon uruguayenne
● 2005 : inauguraon à Ashkelon (Israël) de la plus grande centrale de dessalement d’eau de mer au monde.
● 2006 : ouverture du barrage des Trois Gorges
● 2010 : le Gap (projet d’Anatolie du Sud Est) en Turquie compte 22 barrages irrigant 1,5M d’hectares et 19 centrales
fournissant 22% de l’électricité du pays.
● 2010 : l’ONU adopte une résoluon déclarant que le droit à une eau potable salubre et propre constue un « droit
fondamental, essenel, en plein exercice du droit à la vie et de tous les droits des hommes ».
● 2012 : 6ème Forum mondial de l’eau à Marseille.
● 2015 : 7ème Forum mondial de l’eau en Corée du Sud.
● 2018 : 8ème Forum mondial de l’eau à Brasilia (le thème est le « sharing water »)
● 2019 : inauguraon prévue du barrage Renaissance en Éthiopie (sur le Nil)
Chi=res
o 70% de la planète recouverte d’eau, mais 1,1md d’êtres o Pression sur l’eau x4 d’ici 2030
humains sans accès à l’eau potable et 1/3 de la o 70% de la pop sans accès à l’eau potable en Afrique et au
populaon en stress hydrique MENA
o Usages = 70% pour l’agriculture, 23% pour l’industrie et o 90% des eaux souterraines urbaines polluées
5% pour le domesque
4
● Conits d’usage : très anciens (croissant ferle). Aujourd’hui, con"its entre secteurs : agriculture vs tourisme ou agriculture vs
industrie ; entre quarers. Con"its provoquent remous poliques au sein d’un pays comme privasaon de l’eau ex
Cochabamba.
● Conits intraétaque : USA & le Colorado, canaux de la discorde en Espagne (détournement de l’eau de l’Ebre vers Sud)
● Conits interétaques. Moyen-Orient : Israël-Palesne, Jourdain et Yarmouk, Bassin du Nil (Voir exemples), Euphrate et Tigre.
Reste du monde : Rhin, "euves fronères : Amour URSS/Chine, Rio Grande USA/Mex, Chine posion de château d’eau (lieu de
naissance Indus (Inde, Paki), Brahmapoutre (Inde, Bengla), Mékong (Péninsule indo), prennent source au Tibet, Syr-Daria et
Amou-Daria (Asie centrale))
Point sur la di= entre bien marchand (« l’eau paye l’eau ») ou bien public (hors de la logique économiques) ? 5
Enjeu social : accès à l’eau, un droit ? Chartre d’Addis-Abeba 1990 : obligaon pour États de prendre mesures nécessaires pour
CHAPITRE 3 : L’EAU EN AFRIQUE
I. LES POSSIBILITÉS D’ALIMENTATION EN EAU EN AFRIQUE
● L’eau entre abondance et rareté. Afrique sèche = Afrique du Nord, Sahel, déserts, corne de l’Afrique : ressources en eau :
oueds (cours d’eau temporaires), "euves, lacs, eaux souterraines, barrages réservoirs (voir exemples barrages), dessalement
eau de mer, recyclage eaux usées. Afrique humide = Afrique équatoriale avec grands "euves et grands lacs, grands barrages,
phénomène des inondaons.
● La vulnérabilité de l’Afrique : connent où dominent les "euves allochtones, connent touché par baisse des précipitaons
(disparion du lac Tchad) : déser@caon, connent vulnérable avec explosion croissance démographique et urbaine.
III. UNE MEILLEURE GESTION DE L’EAU COMME FACTEUR DE DÉVELOPPEMENT PARTAGÉ PAR LE MENA (MIDDLE
EAST AND NORTHERN AFRICA)
● Une intense mobilisaon internaonale depuis les années 1990. Créaon du Conseil mondial de l’eau, qui regroupe ONG,
organisaons internaonales et gouvernements : organise tous les 3 ans un Forum mondial de l’eau. Accès à l’eau = un des
objecfs du millénaires.
● Des accords de coopéraon hydropolique. 1994 : Accords de paix Israël/Jordanie avec accord sur partage des eaux du
Jourdain. 1999 : Iniave pour le bassin du Nil (voir commentaire de carte).
● La privasaon de la geson de l’eau : depuis les années 1990, avec Plans d’Ajustement Structurels du FMI (Suez à Alger).
Essor marché internaonal : projet d’aqueduc Turquie/Israël/Arabie Saoudite
Dates clés : Chi=res :
6
● 1973 : mise en service barrage d’Assouan ● 75% de l’eau pour l’agriculture
● 2011 : Début des travaux barrage Renaissance sur le Nil en ● 1 africain sur 2 parcourt plus de 10km/jour pour
Ethiopie (en amont de l’Egypte) s’approvisionner en eau potable
● 1999 : iniave pour le bassin du Nil ● 3800 enfants meurent /jour à cause eau potable
II. EAU QUI EST À L’ORIGINE D’UNE COMPÉTITION CROISSANTE POUR SON CONTRÔLE
● Entre abondance et rareté : Asie des Moussons (précipitaons concentrées dans le temps et dans l’espace : Sud du connent)
(cyclones tropicaux, typhons). L’eau doit être stockée pour la saison sèche. Asie du Nord et du centre sont plus sèches (mais
Chine met en place des projets pour alimenter le Nord) (assèchement mer Aral). Les euves structurent le territoire et la
construcon de grands barrages a été l’un des axes poliques de développement, ils perme7ent le dvpt agricole et industriel,
ressources, communicaon. Mais assèchement. Ils sont très convoités. Identé culturelle : Chine = @lle du Fleuve Jaune. Ex de
grands "euves : Huang He (s’assèche depuis 1972), Yangzi, Mékong. Gange (traverse Inde du N OE, "euve sacré.
Brahmapoutre, Meghna, Indus
● Échelle naonale : l’ulisaon de l’eau oppose le gouvernement à la populaon, groupes sociaux (dans le cas du Sri Lanka :
Tamouls vs gouvernement / canaux du NE) ou la populaon à une entreprise (Kerala, Coca cola), entre acvités
(agric/indus/tourisme : Inde : dépendante de la mousson, diminuon accès à l’eau campagnes / raonnement chronique
villes, la pression des industries comme Coca (produisent eau en bouteille et épuisent nappes phréaques) entraînent la
contestaon de la populaon), pouvoir et autorités locales (plani@caon de la geson des ressources en eau par ministères
mais la mise en œuvre e?ecve dépend des gouv locaux)
● Échelle régionale, tensions et coopéraon : Amont/aval : Le Bassin du Mékong : Chine, source du Mékong (pression sur Laos,
Cambodge, Thaïlande, Vietnam), du Brahmapoutre et de l’Indus. La Salouen : "euve entre Chine et Birmanie qui accepte la
construcon de barrages en amont en échange d’énergie. Le cas de l’Inde : L’Inde ne contrôle pas la source ou le delta de ses
gds "euves. Con"its Inde/Pakistan (Indus) + Inde/Chine (projet de détournement des eaux du Brahmapoutre). Inde opposée à
toute discussion mullatérale
● Vers une guerre de l’eau en Asie ? Inde/chine : là où le risque lié à l’eau est le plus important (Himalaya : réservoir précieux).
La Chine a pour projet de dévier l’eau du Tibet au nord, mais cela signi@e toucher au Brahmapoutre et aux "euves qui aouent
en Inde...L’Inde et le Pakistan se disputent autour de l’Indus, malgré l’accord de 1960 sur la réparon égale des eaux, et tout
a7entat pakistanais à l’égard de l’Inde conduira à des mesures hydriques (2016 : Crise Inde-Pakistan. Le Jammu et le
Cachemire ont subi une a7aque faisant 10 morts parmi les soldats indiens et donc accusaon du Pakistan comme base arrière
du terrorisme. Réponse de l’Inde : menace d’a?aiblir le Pakistan via l’Indus avec l’accéléraon de la construcon des barrages
sur le Sutlej (aouent de l’Indus), mais sans reme7re en queson le traité de partage des eaux de l’Indus de 1960 (Inde a accès
à 3 aouents)).
Dates clés : Chi=res :
● Accord de 1960 sur la réparon égale des eaux de l’Indus Japon 5e pays pour nb de barrages.
Inde/Pakistan Chine est bien dotée en eau (6e rang mondial en
● 2009 : mise en service barrage des Trois Gorges (construcon débute valeur absolue)
en 1994) L’agriculture ulise 70-90% des ressources en eau
● 2016 : Crise Inde-Pakistan Eau souterraine contaminée à 90% dans les villes
Références et noons clés : 2/3 de l’eau de surface est impropre pour les
● Fleuves méridionaux : Gange – Brahmapoutre – Indus poissons
● Fleuves orientaux : Mékong - Huang He (Chinag Jiang) - Yangzi La pression sur l’eau va se mulplier par 4 d’ici
● Lac/Fleuve Tonlé Sap, Cambodge : quand le Mékong est en crue, 2030
7
l’eau va du "euve au lac et inversement sinon. Produit 60% des 90% des apports en eau en Inde se font entre mai
apports en protéines du pays (carpes). et septembre
● « Civilisaons de l’eau » en Asie depuis l’Anquité (F. Braudel) : est 1/3 rejets industriels et 2/3 des rejets domesques
nécessaire à la riziculture et face aux densités humaines, une bonne sont déchargés sans aucun traitement
geson de l’eau est caractérisque d’un bon gouvernement. D’où
l’importance de la maîtrise hydraulique
II. QUESTION DE L’EAU RENFORCE LES CLIVAGES SOCIO-ÉCONOMIQUES CARACTÉRISTIQUES DES SOCIÉTÉS
LATINO-AMÉRICAINES.
● Accès inégal à l’eau : Pas d’accès partout à un point d’eau aménagé (30% de la populaon dans les campagnes n’auraient pas
accès à point d’eau aménagé) + problème de la qualité.
● L’approvisionnement en eau est un dé* majeur pour les grandes aggloméraons urbaines. Exemple de Mexico : (2 millions
habitants dans 1940s → 20 millions aujourd'hui) a dû étendre réseau approvisionnement jusqu’à 150 km autour ville :
a?aissement des sols, extension captage des eaux source de con"it (avec les paysans).
● Approvisionnement en eau source de tensions poliques et sociales (conits d’usages, à toutes les échelles). Grand thème
de la mobilisaon des sociétés : 1980-90s : passage d’une geson de l’eau publique à un mode de partenariat public/privé.
Ce7e privasaon est source de mécontentement social : augmentaon des tarifs, or, pas d’amélioraon de la qualité.
Révolte populaire en Bolivie à Cochabamba en 2000 : @rme US Bechtel augmente tarif de l’eau de 200%, dépasse les capacités
de paiement de la majorité de la populaon. Lu7e pour que l’eau soit un droit public universel → 2004 : Uruguay inscrit l’eau
comme droit inaliénable de l’homme dans sa constuon.
9
ECHELLE REGIONALE : BASSIN DU NIL : QUI CAPTERA LES EAUX DU NIL ?
● Situaon : Le bassin hydrographique du Nil "euve allochtone car travers des milieux di?érents.
Nil prend sa source dans la région des Grands Lacs (Lac Victoria). Il reçoit 2 aouents principaux : Nil
bleu et Atbara en provenance des hauts plateaux éthiopiens. Pays riverains : Ouganda, Kenya,
Rwanda, Tanzanie, RDC puis Éthiopie, Soudan Sud et Soudan, Égypte. A joué un rôle considérable
pour l’Égypte (Hérodote « l’Égypte est un don du Nil ») mais Mohammed Morsi rappelle en 2013
que « L’Égypte est certes un don du Nil, mais le Nil est un don de l’Égypte ».
● Coopéraon : Une puissance déchue qui devient un État riverain comme les autres l’Égypte
dépend totalement de l’extérieur pour son approvisionnement en eau. Elle voit des acquis
historiques lui échapper. En 1929, accord Égypte/Soudan (92% eaux du Nil pour l’Égypte, 8% pour
le Soudan). 1959 : 2e accord dans le cadre du barrage d’Assouan (mis en service en 1973) (me7re
@n aux crues du Nil, améliorer la navigabilité, produire de l’électricité, fournir de l’eau à l’irrigaon)
Égypte dispose des 3⁄4 de la ressource en eau et dispose droit de véto.
● L’émergence de l’Éthiopie comme puissance régionale : jusqu’à *n des 2000’ : prise des décisions
par l’Égypte, pays d’aval. Éthiopie : pays d’amont qui contrôle les 2 principaux aouents du Nil = le Nil Bleu et l’Atbara.
Aujourd’hui l’Éthiopie cherche à inverser le rapport de force : elle a choisi de construire un grand barrage Renaissance sur le
Nil Bleu, mal perçu par l’Égypte. 1999 : l’Éthiopie, pays d’amont, est à l’origine de « l’iniave du bassin du Nil » soutenue par
le PNUD avec les 9 pays. 2010 : nouveau traité qui réorganise les modalités de geson du "euve et celles des projets de
construcon, signés par tous les pays d’amont.
● L’Égypte dépendante à 97% de l’extérieur pour son approvisionnement en eau. Sadat : « Le seul mobile qui pourrait conduire
l’Égypte à rentrer de nouveau en guerre c’est l’eau » (1979)
Boutros Boutros Ghali : « La prochaine guerre au Moyen-Orient aura lieu pour les eaux du Nil »
BILAN : « Guerre de l’eau » plus vrai pour conits d’usage ou conits de basse intensité que pour conits interétaques.
EXEMPLES EAU
Les tensions autour de l’eau
La crise de l’eau en Afrique du Sud
� Pour montrer que l’Afrique du Sud a a'eint une situa(on de pénurie, les con)its de l’eau, les inégalités héritées par
l’histoire coloniale + apartheid, limites de l’émergence (car AfS appar(ent aux BRICS).
● La sécheresse ambiante : Ville du Cap (4,5m hab), où, le mardi 13 février l’Etat déclare l’état de « catastrophe naturelle » =>
incarne la sécheresse de l’Af australe due à de très faibles précipitaons en 2017. Problème de coupures d’eau qui touchent
principalement les pauvres Les quarers populaires subissent des coupures à répéon. Sécheresse importante risque
récurrent de « jour zéro » (= jour de la coupure pour une durée indé@nie de l’accès à l’eau) = 12/04/2018 (évité) &
04/06/2018 (évité). Si le « jour zéro » a été évité en 2018 (conso d’eau = 1,2B L/jour (2015) 520M L/jour (2018)), il faut
maintenir les e?orts (conso limitée à 50L/hab/jour). Ce phénomène concernera le monde ener d’ici 2050 : 230m seront
concernés par ce7e sécheresse.
● Les conséquences sur le développement : 1/Pauvreté : prix de l’eau a doublé + taux de criminalité au Cap est déjà important +
hausse du chômage des jeunes. 2/Renforcement des inégalités : les riches peuvent acheter de l’eau plus facilement. 3/Eco :
renforcement des rivalités entre les secteurs => marché noir avec la revente de l’eau. 4/Environnementale : accentue la
dérégulaon climaque.
● Quelles soluons ? Informelles : les populaons ont mis au point un recyclage des eaux usagées, des systèmes de dérivaons
d’eau. Formelles : campagnes de sensibilisaon + dessalement (Ghana ouvre une usine en 2015) AfS signe un accord de
dessalement en 2017 avec Iran.
Conits entre Turquie Syrie Irak : la Turquie ulise l’eau comme arme géopo (surtout pour queson kurde)
� Montre que l’eau peut être un instrument au service des ambi(ons poli(que d’un pays
● Syrie : dans la situaon la plus didcile car elle dépend de l’extérieur pour son approvisionnement en eau (surtout de
l’Euphrate).
● Irak : entre dans négociaons en 1965, concernant le Tigre et l’Euphrate
● Turquie : « château d’eau » de la région, une hydropuissance : l’eau y est un oul de développement, d’aménagement du
territoire, et instrument de puissance. En e?et, l’eau permet à la Turquie d’asseoir son autorité sur la région à 2 niveaux :
1) À l’intérieur de la Turquie par rapport aux Kurdes
2) A l’extérieur du territoire naonal
● Le Grand Projet Anatolien → Le GAP a été lancé en 1976 avec le barrage KEBAN, puis une 20aine de barrages sur le Tigre et
l’Euphrate pour perme7re la construcon d’une vingtaine de centrales hydroélectriques. Cela a permis d’irriguer 1,2M ha
dans l’Anatolie turque, de fournir 10% de la producon naonale d’électricité, et a donné naissance à Gaziantep. Le but est de
10
revaloriser la vie économique et sociale de la région pour réduire les velléités séparastes des Kurdes et garder le contrôle de
la Région.
● Barrage Atatürk → Par le contrôle des sources du Tigre et de l’Euphrate, elle contrôle l’approvisionnement en eau de la Syrie
(qui dépend pour les ¾ de l’extérieur) et de l’Irak. Ainsi, la construcon dans les 1980’s du barrage Atatürk sur l’Euphrate pour
assurer le développement du Kurdistan turc a été une pomme de discorde entre les pays.
● 1987 : Accord de partage de l’eau → Il garant à la Syrie et à l’Irak 500 m3/s de débit, volume jugé insudsant. Mais pour la
Turquie, renégocier l’accord de 1987 serait un moyen de forcer la Syrie à cesser son souen au PKK (mouvement kurde
indépendanste).
● Les pressions La Turquie est passée en force pendant la guerre du Golfe avec le barrage Atatürk mis en eau en coupant le
robinet. Pendant les 90’, la Syrie a instrumentalisé la révoluon kurde pour lu7er contre la Turquie en abritant les bases du
PKK.
● En même temps, la Syrie n’hésite pas à son tour à uliser l’eau comme moyen de pression sur l’Irak.
Le Lac Tchad
1950 – 1960 : Lac Tchad = un des plus grands lacs au monde couvrant >26 000 km2 au cœur du Sahel.
� L’exemple de problèmes écologiques : exemple d’écocide
● Présentaon du problème : Zone du Sahel qui se déser@e (depuis les 1990’ perte de 90% de sa super*cie) en raison d’un
dé@cit de pluviosité, d’une grande ulisaon des eaux du lac (irrigaon des mers et des terres : pop sur les rives x5 depuis 80’).
Lac alimenté par le "euve Chari. Diminuon des eaux du Tchad : agriculture de plus en plus consommatrice, diminuon des
eaux du Chari ("euve qui alimente le lac) : diminuon des précipitaons et pression de plus en plus accrue sur le "euve en
amont.
� L’exemple de tensions sur les ressources
● Conséquences de la disparion de l’eau : la raréfacon de l'eau potable pourrait augmenter des maladies (choléra), tensions
entre États riverains (Cameroun, Nigeria), entre usagers (culvateurs et éleveurs), coopéraon entre États : projet de transfert
d’eau depuis le bassin du Congo → transfert d’eau des aouents du "euve Congo via un gigantesque canal dans la vallée du
"euve Chari.
● Les pays menacés par la disparion du lac → PMA (Niger, Cameroun, Tchad)
● Idriss Déby, président du Tchad, rappelle lors de la COP21 que la disparion du lac est la clef de l’instabilité régionale,
entraînant une précarisaon et une vulnérabilité croissante de la populaon, d’où une augmentaon de la pauvreté et
expansion de Boko Haram. Il annonce que si rien n’est fait, migraon vers le bassin du Congo.
Aménagements de l’eau
Barrage d’Itaipu entre le Brésil et la Paraguay
� Coopéra(on sous le signe du développement
• Histoire : Construit en 1984 sur le "euve Paraná, à la fronère entre les deux pays (et l’Argenne). Sa centrale hydroélectrique
est la 1ère mondiale en terme de quanté cumulée d'énergie produite. + grand barrage du monde avec les Trois Gorges. Elle
est l’un des travaux pharaoniques avec la transamazonienne (« Ouvrir des terres sans hommes à des hommes sans terre »,
Président Medici) du régime brésilien ds les 70s.
• L’hydroélectricité en général : la principale énergie renouvelable du connent d’AL fournit plus de 10% de l’énergie totale.
Pour le Brésil : représente 75% de sa producon en électricité (¼ par Itaipu), pour Paraguay 80% par Itaipu.
• Impact sur l’environnement et la populaon : inondaon de 1 500 km2 de forêt et de terres agricoles, déplacement 42 000
personnes, l'engloussement de la Cascade des Sept Chutes (site tourisque). A l’origine du phénomène des brasiguaios
(brasiguayens) : Brésiliens qui ont dû fuir au Paraguay pour trouver des terres.
• Zone grise : Paradis de la contrebande. Ciudad del Este (Paraguay) est une zone franche qui est en réalité un gigantesque
marché noir.
• Symbole d’une coopéra° en Amérique du Sud : barrage binaonal. Cependant, moyen de satellisaon du Paraguay qui revend
au Brésil une pare de son électricité à des condions avantageuses pour rembourser la de7e liée à la construcon du
barrage.
11
• Barrage Inga III : projet lancé (cf accroche) ils ont besoin de l’aide étrangère pour bien uliser leurs barrages.
• Autres éléphants blancs africains → ∙Owen Falls sur le Nil en Ouganda ∙Akosombo sur la Volta au Ghana ∙Kariba sur le
Zambèze au Zimbabwe ∙Points communs = expulsion de milliers de personnes, construcon et entreen très coûteux sans
tenir compte de leurs réelles opportunités (ø industrie ⇒ conso énergéque faible ⇒ sous-ulisaon)
Le Canal de la Paix entre Jordanie et Israël (projet date de 2013)
� Montre que les enjeux autour de l’eau sont si importants que les États ennemis sont prêts à collaborer.
● Contexte : Deux pays touchés par la sécheresse mais la Jordanie est la plus sou=rante : 90% du pays est recouvert de désert.
● Le projet : Le canal de Paix ou canal de la mer morte est un projet visant à relier la Mer Rouge à la Mer Morte (400m
d’altude d’écart) pour empêcher son assèchement et perme7re un plus grand approvisionnement en eau des pays voisins
de la Mer Morte. La Jordanie et Israël sont les deux pays à la base de ce projet : ils ont signé un accord en 2013 et ont
séleconné les entreprises chargées de ce projet en 2016.
● Infrastructures modernes : En plus de créer un canal, les deux pays prévoient de créer des barrages sur ce canal et des usines
de dessalement pour alimenter les territoires en eau douce et les barrages perme7raient de fournir les usines de dessalement
en eau douce + hydroélectricité.
● Enjeu géopolique : Il est appelé « canal de Paix » car l’eau serait partagée de manière équitable entre la Jordanie, Israël et
les Palesniens : l’eau pourrait donc perme7re un rapprochement entre les deux pays mais aussi entre Israéliens et
Palesniens.
12
Gros enjeu dans la luae d’inuence Japon-Chine : les 2 pays mènent une lu7e d’invesssements dans les infrastructures et les
énergies, notamment en Birmanie (Chine développe infrastructures de transports sur un axe vercal, Japon axe horizontal).
Pour montrer une concurrence Chine-Inde : 2000 créaon de l’associaon de coopéraon Gange-Mékong → accords de
coopéraon sur le tourisme, les transports, l’éducaon.
Firmes de l’eau
Une *rme de l’eau : Veolia Water
● Présentaon : Ancienne Compagnie générale des Eaux, division du groupe Veolia Environnement. Ses acvités principales
sont le service d’eau et l’assainissement. Veolia Eau présent dans 77 pays, CA de 12,56 milliards d’euros. Alimente 101
millions de personnes eau dans le monde
● Un projet moderne : 2005 Veolia Water démarre l’exploitaon de la plus grande usine au monde de dessalement d’eau de
mer par osmose inverse à Ashkelon en Israël, au sud de Tel Aviv. En Arabie Saoudite, Veolia Water remporte le marché de
Riyad et en 2009 le marché de Doha (au Qatar).
13
● Enjeu humanitaire : 2012, Veolia prend en charge la geson de l’eau de la ville de Nagpur en Inde et promet aux 2,4 millions
d’habitants l’accès à l’eau potable.
L’Inde apparaît comme un eldorado pour les mulnaonales de l’eau : 150M de personnes sont encore privés d’accès à l’eau.
Mais retards dans les travaux (ulisaon de camions citernes pour compenser), prix de l’eau mulpliés par 3, cas de
corrupon...
RÉFÉRENCES EAU
Mark Zeytoun et Jeroen Warner- le concept d’hydro hégémonie, développé dans le London Water Research Group 2006
Exemple de la Turquie en posion hégémonique par rapport à la Syrie et à l’Irak car en amont de l’Euphrate et du Tigre. A uliser
pour parler de la géopolique de l’eau et des relaons asymétriques qui en découlent.
Alain Clément, La géopolique de l’eau au MO : guerre improbable, paix impossible (2010), arcle
Pour lui, « l’eau n’est pas, selon toute probabilité, l’enjeu d’une guerre à l’avenir ». Il montre que le nombre de con"its
directement liés à l’eau est limité. Ce sont souvent des con"its de faible intensité, ponctuels et localisés, dans lesquels les
gouvernements ne semblent pas vouloir se laisser entraîner. Mais elle n’est pas porteuse de paix pour autant. De futurs con"its de
diverses intensités sont prophésés, avec pour enjeu le contrôle des ressources hydriques
Pour lui, le discours sur la raréfacon de l’eau à l’image de la raréfacon du pétrole sert à légimer la privasaon de la
producon et distribuon d’eau, censée réguler la consommaon.
Paradoxe majeur au MO : 1% de l’eau de la Terre pour 7% de sa populaon et pourtant gros gaspillage. Les États ne réagissent
pas ou peu, considérant l’eau comme un enjeu secondaire et privilégiant de poliques à court terme comme l’Arabie saoudite qui
ponconne ses réserves d’eau fossiles pour faire pousser du blé dans le désert.
Raymond Massé, Culture et santé publique (1996) : « La santé est le lieu d’expression du développement économique et social,
un marqueur fondamental de la richesse et du développement des naons ».
CITATIONS EAU
F. Braudel, Asie : « civilisa'on de l’eau et du végétal »
Louis Pasteur « Nous buvons 90% de nos maladies » (*n XIXe) PED, 4/5 des maladies viennent de l’eau
Essai de Brahma Chellaney, 2008 : « Si aujourd’hui le plus gros con8it lié à l’eau est celui du bassin du Nil, le prochain se jouera
entre la Chine et l’Inde, c’est une évidence » « L’eau, enjeu crucial des rela'ons sino-indiennes »
Anouar el-Sadate : « L’eau seule peut désormais provoquer une guerre en Égypte » (1979).
Le directeur de l’UNESCO disait dans les années 1990 « la pénurie d’eau est le plus grand danger pesant sur la planète ».
Benyamin Netanyahou « Avec l’eau vous faites de la poli(que mais vous faites la guerre pour la terre »
14
THÈME IV : SANTE
DÉFINITIONS SANTE
● Épidémie : développement et propagaon rapide d’une maladie contagieuse, le plus souvent d’origine infeceuse, dans une
populaon (ex peste, grippe)
● Endémie : maladie qui se manifeste de façon plus ou moins constante dans un peuple ou dans un pays. Phénomène illimité
dans le temps mais dans un espace limité (ex Sida)
● Pandémie : épidémie présente sur une large zone géographique/qui s’étend à connents eners. Phénomène limité dans
temps mais illimité pour l’espace (ex grippe Espagnole 1918-1919)
● Risque : aléa (événement suscepble d’arriver ex. tsunami) + enjeu (installaons/populaons). Queson de la vulnérabilité.
● Santé (d’après l’OMS) : état de bien-être physique, moral et social état physiologique des individus.
● Santé internaonale : désigne jusqu’au 1960s la coop des pays sur la queson de la santé = santé restait un prérogave des
Etats depuis WII au sein de l’OMS (1948, dirigée par Dr Tedros (Eth), succède à Bruntland)
● Depuis 2000s, apparion de la santé mondiale : santé n’est plus considérée par les États et instuons comme queson
limitée par des fronères SIDA a l’origine de ce chgt
● Transion épidémiologique : idée selon laquelle aux maladies infeceuses, succèdent des maladies chroniques dégénéraves.
● Journée Md de la Santé = 7 avril
ACCROCHES SANTE
● La rougeole en 2018 : l’OMS alerte sur une hausse de 50% des cas de rougeole dans le monde en 2018, 136k personnes
mortes. Février 2019, 17 cas de contaminaon dans la staon fr de Val Thorens. Pourtant, il existe un vaxin jugé « sûr et
edcace » par l’OMS, mais qui a très mauvaise réputaon dans les pays occidentaux.
● 1er juillet 2019 : Paludisme : Pour la 1ère fois sur le connent africain, environ 6400 mousques généquement modi@és sont
lâchés au Burkina Faso
● 10 octobre 2019 : Le Fonds mondial de lu7e contre le sida, la tuberculose et le paludisme a7eint son objecf de recueillir
14mds de dollards (12,5mds d’euros) pour la période 2020-2022.
● 6 décembre 2019 : l’UE vote contre le renouvellement de l’autorisaon du chlorpyrifos et du chlorpyrifos-méthyl, deux
pescides nocifs pour le cerveau du fœtus et des jeunes enfants, qui arrivait à échéance le 31 janvier 2020.
● 2019 : Épidémie de rougeole à Madagascar : la + importante de son histoire = 115 000 infectés et 1200 morts causés par
pb de couverture vaccinale (40% de la pop pas vaccinés) + malnutrion chronique
● 26 Septembre 2019 : Incendie de l’usine Lubrizol et des entrepôts de Normandie Logisque à Rouen : usine de produits
chimiques classée Seveso seuil haut (« à haut risque ») (En 2013 déjà un accident). Usine du groupe américain Lubrizol
Corporaon, propriété de Berkshire Hathaway, la holding du milliardaire et invessseur américain Warren Bu?e7. Raisons du
feu inconnues, ne sait pas si certains produits dangereux ont brûlé. Mesures de protecon (con@nement, suspension
d’acvités agricoles). Conséquences économiques : entreprises en acvité parelle, agriculteurs en arrêt de producon. Un
projet immobilier chi?ré à plusieurs dizaines de millions d’euros : l’écoquarer Flaubert, est remis en queson. Procédures
judiciaires engagées, société Lubrizol mise en examen par le parquet de Paris le 27 février pour déversement de substances
nuisibles et pour des manquements dans l’exploitaon de son usine ayant porté une « a7einte grave » à l’environnement. La
ministre de la transion écologique Elisabeth Borne a présenté un plan d’acon qui doit renforcer les inspecons des sites
industriels dangereux.
CHRONOLOGIES SANTÉ
● 1948 : créaon de l’OMS → 70 ans fêtés en 2018
● 1971 : créaon de Médecins sans fronère (B. Kouchner)
● 1980 : créaon de Médecins du monde
● 1995 : créaon de ONUSIDA. Vise à coordonner les acons des agences spécialisées de l’ONU pour lu7er contre le SIDA
● 1999 : MSF reçoit le prix Nobel de la Paix.
● 2000 : Éradiquer le SIDA est un objecf du Millénaire
● 2001 : Procès de Pretoria (contre gouvernement sud-africain qui a vendu des génériques sans disposer des brevets) + déclaraon de
Doha à l’OMC (« l’innovaon en santé est un bien public global »)
● 2007 : Mise en vente de l’ASAQ (partenariat public-privé pour un traitement abordable contre la malaria)
● 2014 : Début épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest
● 2019-2021 : Coronavirus (cf point)
CHAPITRE : SANTE
Ajd : md a accentué la circula(on des maladies et des informa(ons à échelle planétaire santé md terme nouveau (a amené les
Etats à changer d’échelle pour régler les pbs de santé) => La M° : aggravaon ou amélioraon de la situaon sanitaire mondiale ?
15
LA MONDIALISATION A FAIT DE LA SANTÉ UN SUJET DE PRÉOCCUPATION MONDIALE, CONDUISANT LES ÉTATS À
CHANGER D’ÉCHELLE POUR RENDRE LE MONDE PLUS SAIN
Des maladies sans fronères : Des lieux de propagaon (villes, ports, marais). Propagaon surveillée. Avec la 1ère md *n 19e, la
vitesse de propagaon des épidémies a augmenté (Grippe espagnole 1918 : 50 à 100M de vicmes) + La mondialisaon actuelle :
conscience d’une carence dans la prévenon des pandémies avec le SIDA dans 1990s, puis H1N1
D’où une luae à l’échelle mondiale : Créaon de l’OMS 1948 (Avant les instuons internaonales endiguaient la propagaon des
maladies naonales). Deux modalités d’acon de OMS : programmes vercaux (éradiquer maladies) ou mesures horizontales
(renforcer structures sanitaires). Jusqu’en 1977, OMS visait surtout pays en dev puis « santé pour tous d’ici l’an 2000 ». Les
foncons de l’OMS : Rôle normaf (direcve sur ce qu’il faut faire), Pouvoir réglementaire (Règlements sanitaires internaonaux =
peut les imposer (nomenclatures maladies)), Rôle d’assistance technique (campagnes de vaccinaon), Rôle de coordinaon en
maère de recherche (pilote réunions de chercheurs). SIDA : a fait de la santé une queson md et a remis en queson la légimité
de l’OMS. Perte de légimité de l’OMS pendant les 1990’ : la Banque Mondiale a pris le relais (rapports comme 1994 : Pour une
meilleure santé en Afr), mais l’OMS a redoré son blason avec Gro Harlem Brundtland (directrice générale de l’OMS 98-03)
Les maladies régressent mais ne disparaissent pas : Résultats probants (augmentaon de l’espérance de vie : 15 pays où est
supérieure à 80 ans en 2007 VS 30 pays aujourd’hui). Des maladies tendent à disparaître (paludisme disparu d’une dizaine de
pays depuis 2007) mais certaines persistent (tuberculose : 1,6M décès en 2018 et résistance des bactéries aux anbioques : 7%
des malades résistent aux thérapies anrétrovirales pour le SIDA)
LA SANTÉ EST UN OBJET DE NÉGOCIATIONS, CAR LES INÉGALITÉS FACE À LA MALADIE RESTENT FORTES
Inégalités sanitaires : A l’échelle des états certaines populaons sont plus vulnérables : Inégalités ethniques, sociales (rapport
OMS : espérance de vie des australiens autochtones < de 17 ans aux autres), Géographie de la ville (mortalité infanle x2,5 dans
les bidonvilles de Nairobi au Kenya)). A l’échelle globale, vulnérabilité des PED face aux pays dev.
Géopolique des médicaments : Marché du médicament en expansion : 1000Mds$ de chi=re d’a=aire 2017-18, USA n°1 des
ventes (45% des ventes), pharmerging avec la Chine : 8% (France 4%). Les facteurs d’expansion sont les génériques, l’accès des
pays émergents à un meilleur niveau de vie, la @nanciarisaon des entreprises pharmaceuques comme (Mylan, Bayer). ADPIC (=
Aspects des droits de propriété intellectuelle au commerce, 1994) : l’invenon doit être protégée par brevet pendant 20 ans
(devait inciter les @rmes à invesr dans R&D). Débat : abus de posion dominante pour les pays émergents. Excepons = licences
obligatoires (si urgence sanitaire) et importaons parallèles. Aujourd’hui remise en cause des ADPIC : Pharmerging (Brésil, Inde
plaident pour un assouplissement des ADPIC : tensions avec @rmes du N). Procès de Pretoria 1990’ (Afrique du S produit des
génériques de médocs sous brevet : 39 entreprises ont déposé recours auprès de la jusce en 1998). Ajustements : ADPIC pas
renégociées mais entreprises pharma du Nord ont changé de stratégie car demande du Sud va s’accroître + concurrence des @rmes
indiennes Partenariats entre pays émergents et @rmes (Créaon de centres de recherches dans pays émergents : Novars,
Roche). Contrefaçons : 1/3 des médicaments contrefaits en Afr. Fabriqués en Chine et Inde (centre Hyderabad qui produit aussi
des médicaments légaux). Cf. Point Coronavirus
Diplomae de la santé : un élément de soo-power ? Le pouvoir de soigner est un aaribut de la puissance. Les campagnes de
vaccinaon : décidées par le Nord (OMS) pour le Sud, médiasé. Coopéraon N/S : 2017 lancement du G20 des ministres de la
Santé organisé par Merkel, pour renforcer l’OMS au moment d’Ebola. Cuba se disngue depuis la Guerre Froide : se spécialise par
ex dans la formaon des médecins du Sud avec ELAM, et agissent toujours dans les zones rurales des PED (Brésil, Afrique de l’O
pendant Ebola) Cf. Point Coronavirus
Historique des systèmes de santé : 1er sous Bismarck (cosaon des travailleurs), 1942 système Beveridge (universel @nancé par
impôts). USA ½ de pop couverte par privé, Medicare (+65 ans et handicapés) et Medicaid (pauvres) sous Johnson en 1965. 1994 :
échec du projet de couverture univ de H. Clinton. Avril 2010 réforme d’Obama ➙ 32M d’américains couverts.
EXEMPLES SANTE
Ebola
● Apparue en 1976 au Soudan et en RDC. Jusqu’ici, l’épidémie la plus grande était celle de 2000 en Ouganda au cours de
laquelle 425 cas avaient été diagnosqués, dont 224 décès.
● Populaons à risques : celles qui vivent à proximité des espaces foresers, zones de contaminaon primaire, puis la maladie
se di?use dans des condions de mauvaise hygiène et d’o?re de soins moderne défaillante.
● Crise actuelle : débute en Guinée en 2013 (6000 décès), crise la plus importante depuis 1976.
Point sur le SIDA, un éau africain : syndrome d’immunodé*cience acquise, maladie de la mondialisaon
Pandémie considérée globale depuis 2002 : 38M de séroposifs dans le monde en 2018, 36M de morts depuis
l’iden@caon du virus, 1,8M de personnes nouvelles infectées en 2017. 3 modes de transmission : sexuelle, sanguine et
materno-fœtale. En Occident, 2 vecteurs fondamentaux : libéralisaon des mœurs et mobilité accrue. Dans PED, facteurs
liés au mal-développement (manque d’éducaon), aux conits armés avec agressions sexuelles. Apparu dans 1980s en
concordance avec mondialisaon. Problème santé mondial, 1ère cause de mortalité en Afrique chez les 10-19 ans, et 4e
dans le monde Enjeu de développement humain exceponnel.
Pourquoi l’Afrique ? décennie du chaos = Brain drain médical, guerres civiles, culte de la virilité, polygamie. Mbeki (Af Sud):
« Invenon de l’Occident pour dénigrer l’Afr », « Syndrome Imaginaire à Décourager les Amoureux ». 25 sur 35M de
personnes touchées sont africaines (2/3 en 2003) mais a été anéan en Afrique australe et orientale. ONUSIDA créé en
1995 permet d’accéder à un traitement gratuit au Burundi (+ 2000 OMD (objecfs du millénaire pour le développement)
appelaient à freiner le VIH)
SIDA est un choc : Choc démographique : on vit 32 ans au Swaziland. Choc économique : -2% de croissance dans certains
pays, touche jeunes. Choc social : Discriminaon. Prise de conscience des gouvernements : dépistages, aides. Mobilisaon :
Unitaid (@nancé par taxe sur les billets d’avion), ONUSIDA en 1995 (3M de personnes prises en charge par l’OMS), fondaon
Bill&M Gates, fonds mondial de lu7e contre Sida, mobilisaon polique (SIDA, objecf du Millénaire en 2000).
L’enjeu économiques : accès aux génériques (trithérapie coute cher) ➔ prix ↓ 90% depuis 1990 (12 000$/an → 500 $/an),
alors que clientèle pas solvable, et que systèmes de santé ne couvrent pas ou très peu les soins. Procès de Pretoria (printemps
2001) : 39 grands laboratoires mènent un procès contre l’Afrique du Sud qui avait autorisé la producon de médicament
générique. En 2018 : 37,9M de personnes ont le VIH, 23,3M séroposifs sous traitement an-VIH en 2018 contre 21,7M @n
2017 (*n juin 2019 : 24,5M accès à thérapie anrétrovirale)
Sida a fait de la santé une queson mondial : touche pays riches et pauvres, Nords et Suds. A renforcé la
gouvernance mondiale en terme de santé, et a contribué à la perte de légimité de l’OMS ( 7,5M cas en 1990 à 18M en
1995). Sida aujourd’hui : polique des traitements (conçu au N, S demande des dérogaons)
● En mars 2012, l’OMS en fait « une urgence de portée mondiale ».
● Pays touchés : Guinée, Sierra Leone, Libéria, Nigéria, Sénégal (amenée par un seul voyageur pour les deux derniers). Les pays
les plus touchés ont des systèmes de santé très fragiles (Guinée, Sierra Leone, Libéria), manquent de ressources humaines,
d’infrastructures et sortent à peine des périodes de con"it.
17
● Missions : assistance médicale à des populaons dont la vie ou la santé est menacée : principalement en cas de con"its
armés, mais aussi d'épidémies, de pandémies, de catastrophes naturelles ou encore d'exclusion des soins.
● Indépendante de tous pouvoirs poliques, militaires ou religieux : MSF agit en toute imparalité, après évaluaon des
besoins médicaux des populaons. La garane de l'indépendance de l'associaon s’enracine dans son @nancement : 2012 : en
France, 96,5% des ressources de MSF étaient d'origine privée. Aucun fonds n'est accepté du gouvernement français. 19
secons implantées dans autant de pays. Seules cinq sont en charge d’opéraons humanitaires sur le terrain (Belgique,
Espagne, France, Pays-Bas, Suisse). Toutes les secons sont acves au niveau des campagnes de sensibilisaon et de
mobilisaon de fonds.
18
● Un monde haletant: Depuis mars 2020, le monde est empêtré dans une crise sanitaire qui semble interminable. Après
plusieurs de vagues de con@nement, de modalités selon les pays, le virus ne semble pas prêt de s’arrêter, senment renforcé
par l’apparion de variants plus contagieux ou face auquel les vaccins sont moins edcaces (variant britannique et sud-
africain). Entre les di?érentes stratégies choisies par les États, le bilan reste catastrophique : des services hospitaliers
paralysés, des problèmes d’approvisionnement et surtout un bilan humain en constante augmentaon. Le 20 mars 2021 :
2.771.389 morts dans le monde ener. [lien carte en direct]
● Impact sur l’économie : stratégie du « quoi qu’il en coûte ». Face à l’ampleur de la crise et du besoin de moyens @nanciers,
bon nombre de pays et notamment les pays européens font le choix d’une stratégie du « quoi qu’il en coûte », c’est-à-dire
faire passer les hommes, les moyens techniques pour résoudre la crise avant l’économie. Cela peut se traduire par de grandes
dépenses pour s’équiper mais aussi au travers de subvenons et autres aides pour compenser les pertes des entreprises à
cause des con@nements. En France par exemple : instauraon d’un chômage parel qui permet de compenser en pare ceux
qui ne peuvent pas connuer de travailler en période de con@nement. En plus de payer les employés, ce7e mesure
accompagne également les employeurs.
Face à ceae stratégie, l’idée d’un plan de relance « Next Generaon EU » : face à un ende7ement grandissant et la récession,
les États européens se sont mis d’accord pour adopter un plan de relance des économies, a@n de se soutenir et perme7re aux
futures généraons de ne pas trop porter les sgmates de ce7e crise. D’abord vivement déba7u : résurgence des opposions
classiques avec les pays « frugaux » (Pays-Bas, Suède, Danemark, Autriche + Finlande) plutôt hosles et un groupe mené par le
couple franco-allemand, pour le plan de relance. Proposé le 27 mai 2020, il est adopté le 21 juillet 2020. Ce plan vise à pallier
les conséquences économiques et sociales de la pandémie de Covid-19 débutée en 2020. Son montant est @xé à 750 milliards
d'euros (dont 360 milliards de prêts et 390 milliards de subvenons), accompagné d'un budget européen pluriannuel
renforcé à 1 074,3 milliards pour les années 2021 à 2027.
P*zer
● Chi=re d’a=aire : 53 milliards de $ en 2018
● Histoire : Société pharmaceuque américaine fondée en 1849, auj 1er laboratoire mondial de l’industrie
biopharmaceuque.
● LA 2GM fait naître le besoin criant de développer un médicament perme7ant de comba7re les infecons en 1928
A. Fleming avait découvert la pénicilline et 1942, année où P@zer est inscrite en Bourse, l’entreprise met à pro@t
son experse en fermentaon pour devenir la première à réaliser la producon de masse de ce médicament.
19
● En 2007, plan de suppression de 10 000 emplois (≈ 10 % des e?ecfs). Il s'agit de regrouper aux EU les centres de
recherche et de producon, et de repenser son organisaon à l'internaonal a@n de dégager 2 milliards de
$ d'économies par an. Le groupe souhaite réduire le nombre de ses usines de 93 en 2007 à 48 @n 2008. Il s'agit
d'anciper les pertes de revenus liés aux brevets sur les produits phares (Lipitor et Viagra), lesquels surviendront
entre 2010 et 2012 à la suite de l'expiraon des brevets associés.
20
� Les pandémies depuis depuis les années 1950 :
● Transion épidémiologique dans PED : passage maladies infeceuses à chronique/dégénérave dues à vieillesse car progrès
vaccinaon, anbioques, qualité de l’eau, législaon. Mais maladies infeceuses connuent de sévir régulièrement (grippe
asiaque provoque 2 millions de morts en 1
● PD ont éradiqué série de maladie (choléra) mais psychose demeure pour certaines (Grippe aviaire H5N1 2003, H1N1 2009)
● Pandémies ont un impact considérable, démulplié par mondialisaon et sont le reet de ses maux
o Impact économique-@nancier : sur @lière agricole (aba7age volailles) ; posif pour l’industrie pharmaceuque
o Impact sur les transports (quarantaine) et tourisme.
o Impact social : coût traitements (SIDA), répercussions sur populaon acve.
o Impact polique et social : problème de la « psychose » en raison d'une surmédiasaon.
● Propagaon rapide des pandémies : mobilité accrue, concentraons humaines, inégalités de développement, dépend plus de
la connecvité que de la proximité.
● Combat contre pandémies, priorité mondiale face à globalisaon du risque sanitaire?
o Établir une vigilance mondiale : c’est le rôle de l'OMS.
o ONGs jouent rôle croissant : fondaon Gates, ONU sida. Crique de l’OMS = inféodés aux entreprises.
o Dé*s à relever : Dé@ médical, dé@ économique : concilier logiques commerciales et d’équité. Dé@ polique : coopéraon
et règlementaon internaonale. Dé@ sécuritaire : terrorisme. Impact des médias.
21
22
Développement durable,
énergie et maères premières
1
PAGE DE GARDE
DÉFINITIONS.....................................................................................................................................................3
ENJEUX...............................................................................................................................................................4
ACCROCHES.....................................................................................................................................................5
CHRONOLOGIES..............................................................................................................................................6
ENERGIE ET MATIÈRES PREMIÈRES.......................................................................................................8
LA QUESTION ENERGÉTIQUE MONDIALE DEPUIS 1945.........................................................................................................8
ÉCONOMIE ET GÉOPOLITIQUE DU PÉTROLE DANS LE MONDE ARABE DEPUIS 1940..................................................12
LA QUESTION ÉNERGÉTIQUE EN EUROPE..............................................................................................................................14
LA CHINE, L'INDE ET LE JAPON FACE AUX DÉFIS ENERGÉTIQUES..................................................................................17
............................................................................................................................................................................................................19
LES TERRES RARES CHINOISES.................................................................................................................................................19
POLITIQUES ENERGÉTIQUES DES USA....................................................................................................................................20
LA QUESTION ENERGÉTIQUE EN AMÉRIQUE LATINE.........................................................................................................21
ÉCONOMIE ET GÉOPOLITIQUE DES MATIÈRES PREMIÈRES..............................................................................................22
LES MATIÈRES PREMIÈRES EN AFRIQUE................................................................................................................................23
DÉVELOPPEMENT DURABLE....................................................................................................................24
RISQUES ET DÉVELOPPEMENT DURABLE..............................................................................................................................24
EXEMPLES.......................................................................................................................................................26
LA QUESTION ENERGÉTIQUE.....................................................................................................................................................26
LES MATIÈRES PREMIÈRES ET RESSOURCES NATURELLES..............................................................................................28
L'ENVIRONNEMENT......................................................................................................................................................................32
RÉFÉRENCES..................................................................................................................................................34
CITATIONS.......................................................................................................................................................36
2
DÉFINITIONS
Abondance : grande quanté mais supérieure aux besoins. Idée de profusion, d’excès, et sous-entend la richesse, la
prospérité, et le développement.
Biens communs : biens considérés comme la propriété commune de l’humanité et dont chacun est responsable pour la survie
de tous (des biens matériels comme la santé, l’eau, l’environnement et immatériels comme la paix, les DDH). Certains biens
sont ainsi placés hors de la juridicon des États (Antarcque, hautes mers). La noon date de 1999, formulée dans le rapport
de Programme des NU pour le développement (PNUD).
Con!it : confrontaon, choc, lu+e, combat qui n’est pas nécessairement armé. Con!its armés, con!its idéologiques ou
religieux, con!its d’usage, con!its diploma+ques ou économiques, con!its d’intérêt, con!its d’aménagement (occupaon du
sol). Un con,it s’inscrit toujours dans un territoire qui a de l’importance en foncon de ce qu’il représente pour les
protagonistes.
Développement durable : dé-ni par l’ONU en 1987 dans le rapport Brundtland (Gro Harlem Bruntland) puis médiasé́ à la
conférence de Rio en 1992. Renvoie à une approche plus complète du développement cherchant à réconcilier les logiques
économiques, sociales et écologiques. Il s’agit de la « capacité des généraons actuelles de répondre à leurs besoins sans
comprome+re la capacité des généraons futures à répondre aux leurs ». 3 grands axes : vivable, équitable et viable. A
me+re en relaon avec les « Trois M » : les menaces sur la planète, les misères de l’humanité et le manque de gouvernance
mondiale.
Empreinte écologique : indicateur mis en place par l’ONU qui exprime la somme des terres et des ressources nécessaires à la
producon et à l’éliminaon des déchets pour une personne ou une enté.
Énergie : capacité à créer du mouvement/lumière/chaleur à parr de ressources naturelles, soit à parr de la combuson de
matériaux (bois, charbon, pétrole, gaz), de forces naturelles (vent, marée), de la géothermie (innovaon de la 2e Révoluon
Industrielle (RI) associée à Thomas Edison), du soleil, ou nucléaire (1950s)
Énergies renouvelables : se reconstuent en permanence à un rythme au moins égal à celui de la consommaon
(énergie solaire, éolienne, hydraulique, géothermique, biomasse).
Énergies fossiles : énergies contenues dans des combusbles formés par la fossilisaon progressive au cours des
temps géologiques de maères organiques (pétrole, gaz naturel, charbon)
Énergie primaire : (charbon, hydrocarbure, eau, soleil, combusble nucléaire) ou secondaire (transformaon d’une
énergie primaire, électricité d’origine thermique, énergie éolienne)
Environnement : ce qui est autour, une combinaison des éléments naturels ou socio-économiques qui constuent le cadre de
vie d’un individu ou d’une populaon à di?érentes échelles spaales. Le terme est repris à parr des 1960s pour désigner le
milieu naturel menacé par les e?ets de la civilisaon industrielle. Il s’analyse en termes de ressources, de contraintes,
d’aubaines, et de risques.
Les Majors : 7 (plus) grandes compagnies pétrolières créées à la -n du XIXe : Exxon, Texaco, Chevron, Mobil, Gulf Oil, Brish
Petroleum, Royal Dutch Shell
Le syndrome hollandais : Trouve son origine aux Pays-Bas dans les 60’s à la suite de la découverte de gisements de gaz dans la
province de Groningue. L’accroissement des rece+es d’exportaons entraine l’appréciaon de la devise hollandaise, ce qui
-nit par nuire à la compévité-prix des exportaons non gazières du pays. Les exportaons deviennent moins favorables que
les importaons. Cela signi-e donc la spécialisaon d’un pays dans l’exploitaon des MP au détriment du secteur
manufacturier (Nigéria, Canada).
Marché SPOT : (aussi appelé court-terme) marché libre du pétrole où les transacons s’e?ectuent selon l’o?re et la demande,
contraire du marché à long terme car les prix sont déterminés au jour le jour (facteur d’instabilité). Ce marché est né dans les
2000’s avec l’ouverture à la concurrence du marché du gaz naturel.
Ma+ères premières : Produit brut extrait du sous-sol et des fonds marins ou fournis par l’agriculture, pêche et exploita+on
fores+ère, +ré du sol soit sous forme naturelle soit après avoir subi une première transforma+on. Produits ulisés par
l’industrie pour fabriquer des produits -nis (une ou plusieurs transformaons) ou comme source d’énergie. Actuellement :
l’eau douce est considérée comme une ma+ère première (car MP pour les produits agricoles, industriels, l’acier). Ces MP sont
une clé de lecture du monde entre producteurs et consommateurs, autour des tensions et des dé-s, autour de l’accès car
réparon inégale, ressources non renouvelables, surconsommaon, pression démographique. D'où une nouvelle géographie
avec de nouveaux espaces convoités, de nouvelles polarités, des territoires dégradés, des vicmes de con,its pour le contrôle
des ressources donc sources de tensions. Ces produits sont en fait de moins en moins « bruts » car pour être transportés au
loin ils subissent souvent une transformaon (on transporte du latex et pas du caoutchouc). ≠ Di=érence avec les ressources
naturelles: ces dernières sont directement disponibles dans la nature : par exemple, les roses plantés au Kenya sont des
maères premières car elles sont plantées par l’homme, et elles ne poussent pas toutes seules, en revanche les terres arables
sont des ressources naturelles car elles sont disponibles et ules à l’homme sans qu’il n’ait besoin d’intervenir
Mix énergé+que : dé-nit la réparon des di?érentes ressources d’énergie primaire ulisées pour produire une énergie bien
dé-nie. Aujourd’hui : pétrole (32%), charbon (27,1%), gaz naturel (22,2%), nucléaire (4,9%).
3
Pétrodollars : Expression de 1973 désignant les dollars provenant de la vente du pétrole par les pays producteurs à la suite de
la ,ambée des prix du pétrole (chocs pétroliers). Les béné-ces des producteurs explosent donc aMux massif de capitaux
absorbé par les économies des pays producteurs. Ces derniers opèrent des placements sur les marchés des capitaux à travers
des banques commerciales recyclés dans les économies occidentales, alimentant éventuellement des bulles -nancières.
Raréfac+on : (≠ rareté = sans ressources) diminuon, épuisement d’une quanté. Renvoie à : causes, insécurité croissante,
vulnérabilité de la populaon (alimentaire), possibilité d’orchestrer, d’instrumentaliser ce+e diminuon pour régler des
con,its internes).
Rente : produit d’un placement ou d’un emplacement. Au sens large, large revenu obtenu par la possession d‘un capital et non
par la mise en œuvre d’un travail. Au sens strict, ce que rapporte un facteur de producon (terres, mines...).
Ressource : richesses ou réserves naturelles que peuvent exploiter les sociétés humaines. Réserves ulisables à un moment
donné, par une société donnée, à un coût considéré comme acceptable. Mais les ressources peuvent aussi être d'ordre plus
immatériel : ressources humaines (force de travail, capacité à innover), ressources en capitaux. Il n’y a pas de ressources en
soi, mais c’est le sens qu’une société va donner à la maère qui va la créer. Ce sont donc les praques et les stratégies
exercées sur la maère dans un contexte économique, social et culturel donné qui vont en faire une ressource.
Ressources naturelles : Simone : substance ou organismes présents dans la nature et u+les à la vie de l’homme et à ses
ac+vités économiques. Il s'agit de réserves ulisables à un moment donné, par une société donnée, à un coût considéré
comme acceptable. Une ressource naturelle peut être abandonnée, ignorée, redécouverte. Elle peut être perçue comme une
contre-ressource à certaines périodes (la neige était un handicap avant l’arrivée du tourisme). Le concept de richesses
naturelles suppose l’acon humaine d’exploitaon, car il faut intégrer ces ressources dans un circuit économique marchand.
Sécurité énergé+que : accès à une énergie bon marché, abondante, -able pour État, populaon, entreprises. Enjeu
environnemental et sanitaire. Sécurité énergéque ≠ dépendance énergéque. Ne pas être en mesure d’assurer sa sécurité
énergéque, c’est à la fois être dépendant mais aussi être en situaon de vulnérabilité face à ce+e dépendance.
ENJEUX
Toujours une dimension historique (des MP peuvent redevenir stratégiques), géopoli+que (rapports de force et rivalités entre
territoires pour l’accès et le contrôle des ressources) et géographique (nouveaux territoires, ,ux).
Ques+on du DD et de l’environnement
o L’environnement est-il le dernier stade du développement ? Comment concilier deux temporalités di=érentes : celle du
développement durable qui se pense sur le long terme et celle de la polique et de l'économie (croissance,
développement) qui se pense sur le court terme ?
o L’environnement est-il un nouvel élément de la domina+on du Nord ? Entente diTcile au sein de la communauté
internaonale : intérêts divergents des Pays du Nord (refus de s'engager dans des objecfs contraignants) et des Suds.
o Crises environnementales a?ectant les rapports entre États poussent à une compé++on sur les ressources naturelles,
dont la raréfacon provoque les migraons humaines et les tensions interétaque.
o Problèmes environnementaux qui dépassent le simple cadre étaque, sans fronère : réchau?ement climaque, stress
hydrique, ,euves traversant une série de pays.
o Conséquences socio-poli+ques : peut reme+re en cause un certain mode de vie, l’organisaon économique et peut peser
dans le domaine de l’agriculture. Dé- autour de la sécurité alimentaire. Aux yeux de la Banque Mondiale, plus de 100
millions de personnes risquent de basculer dans l’extrême pauvreté d’ici 2030 à cause du changement climaque.
Augmentaon de la vulnérabilité des personnes qui habitent au désert et qui vivent autour de l’agriculture et de l’élevage.
o Lien entre changement clima+que, maladies infec+euses, risques sanitaires : l’OMS considère que le changement
climaque risque d’entraîner 250k morts supplémentaires/an.
4
Ques+on énergé+que et ma+ères premières
o Les déFs énergé+ques : Relèvent de la producon, de l’approvisionnement en énergie dont les enjeux sont économiques,
sociaux (accès au confort), géopoliques (autosuTsance et sécurisaon, dimension importante de la souveraineté
polique, sécurisaon, enjeux de puissance), environnementaux (énergies fossiles → renouvelables).
Enjeux de développement :
o Le pétrole, vecteur de croissance des pays développés ou levier de développement pour les PED ?
o Les ma+ères premières chance ou malédicon, miracle ou mirage, cadeau empoisonné ou eldorado... (tres de cartes)
o L’accès à la ressource, la maîtrise, la ges+on et la mise en valeur de l’énergie : re,et d’indicateur de développement
o Dans quelle mesure les MP sont-elles source de dépendance et peuvent-elles faire des pays producteurs des otages
soumis à une pression, ingérence, un cantonnement dans le rôle de producteur (reprimarisa+on) ?
o Enjeu du développement, de la croissance économique qui est déterminée par l’accès à une énergie abondante et bon
marché (Révoluon industrielle).
o Pourquoi les pays producteurs de pétrole n’ont-ils pas été en mesure de s’imposer sur le marché du pétrole par rapport
aux pays consommateurs ?
o Épuisement des ressources : pression démographique, développement du teraire, émergence de nouveaux pays qui
génère de nouveaux con,its à toutes les échelles avec une multude d’acteurs.
o Retour d’un néocolonialisme : ressources naturelles = élément de dépendance (économie de rente) voire une arme
géopolique (OPEP).
o Risques environnementaux : problème de la sécurité des installaons (e?ondrement des mines, explosion de centrales)/
o Retour d’une realpoli+k car élément clé de la puissance : sécurisaon des approvisionnements; volonté de contrôler les
gisements et de s'approprier les territoires (marimes par exemple) menant à des con,its sur les mers ou les océans.
ACCROCHES
8 Octobre 2018 : Le GIEC rend publique sa première étude sur les e=ets d’un réchau=ement de 1,5 °C des températures
mondiales. Commandé lors de la COP 21, c’est le premier rapport spécial jamais produit. Il donne à voir l’état de notre planète si
l’accord de Paris rédigé lors de ce+e conférence était respecté. Même si les États respectent leurs engagements, ce qui n’est pour
l’instant pas le cas pour la majorité des pays, la planète se réchau?erait de 3 °C d’ici à la -n du siècle. Cela nécessiterait le
développement et l’ulisaon à grande échelle de techniques de capture du CO2 pour produire des « émissions néga ves ».
Seulement, pour l’instant, les technologies sont embryonnaires.
2018 : Parlement et Conseil sont parvenus à un compromis pour me+re en accord la poli+que clima+que de l’Union européenne
avec l’objecf des accords de Paris : la part des énergies renouvelables dans le mix électrique européen a été relevé de 27% à 32%
pour 2030 ; l’ulisaon d’huile de palme dans la producon de biocarburants sera gelée à parr de 2019 pour être interdite à
parr de 2030.
Fin 2018 : Les États-Unis sont devenus exportateurs nets de pétrole, grâce à la croissance des exportaons de pétrole brut et de
produits pétroliers. Ils réalisent 20% de la producon de produits raTnés. Toutefois, ils restent les deuxièmes importateurs de
pétrole brut au monde (15% du total mondial, derrière la Chine), car leurs raTneries sont con-gurées pour traiter du pétrole brut
lourd qui n’est pas produit dans le pays, mais importé du Canada, du Venezuela.
Février 2019 : L’Allemagne annonce qu’elle s’engage à soutenir la construc+on de deux terminaux méthaniers pouvant accueillir
du GNL américain. La Russie voit ainsi dans les récences exprimées par l’administraon Trump vis-à-vis de la construcon du
gazoduc Nordstream 2, un moyen de s’assurer des marchés en Europe au détriment du gaz russe.
Mai 2019 : Le Costa Rica est parvenu à produire son électricité avec 99,99% d’énergies renouvelables. La grande majorité de
l’électricité provient de l’hydroélectricité (80%) et par la géothermie (13%). Non seulement le Costa Rica devient absolument
indépendant énergéquement, et même parvient à exporter l’énergie à ses voisins.
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13 juin 2019 : Tensions dans le détroit d’Ormuz : 2 pétroliers sont a+aqués en mer d’Oman dont un norvégien et un japonais.
Même s’il n’y a eu aucun blessé, ces a+aques ont fait craindre la communauté internaonale une escalade entre les États-Unis et
l’Iran (Représentant des Naons Unies à fait un discours alarmant et demande aux deux puissances de se calmer). D’autant plus
que les USA accusent l’Iran d’avoir mené ces a+aques (vidéo à l’appui), mais qui est nié par l’Iran et surtout contredit par le navire
du pétrolier japonais qui contredit la version américaine. Pour rappel, ce n’est pas la 1 ère fois que les USA mentent face à leurs alliés
(Colin Powell à la tribune de l’ONU en 2003 pour jus-er l’invasion de l’Irak). De plus, quelques jours auparavant, l’Iran avait aba+u
un drone américain violant leur espace aérien.
Il s’agit d’un lieu de passage stratégique où circule 1/3 du tra-c pétrolier marime et 1/5 du commerce de gaz naturel liqué-é.
1er Juillet 2019 : L’OPEP prolonge son accord de réduc+ons des produc+ons jusqu’à mars 2020 : l’accord date de janvier 2019,
me+ant d’accord tous les pays de l’OPEP de diminuer la producon de 1,2M de barils pétrole pour faire augmenter les cours du
pétrole qui avait baissé de 30%. D’ailleurs, à peine les accords ont été signés que les cours ont aussitôt augmenté. Mais ce+e
réunion a révélé des tensions au sein de l’organisaon à cause de l’in,uence grandissante de la Russie non-membre de celle-ci, et
qui y parcipait. En e?et, la Russie est devenue l’une des meilleures alliées de l’Arabie Saoudite face à la producon américaine.
Mais l’Iran, grand rival de Riyad n’a pas apprécié la venue de Vladimir Poune. L’OPEP reste une organisaon fragile.
Juillet 2019 : feux en Indonésie sur les îles de Sumatra et de Bornéo. L’Indonésie connaît une période de sécheresse assez
exceponnelle : il y a un manque d’eau cruel. La capitale de Sumatra est plongée dans une épaisse fumée toxique me+ant en
danger la populaon.
Août 2019 : feux en Amazonie : + de 80 000 incendies de janvier à août 2019 et 900 000 hectares brûlés. Cela a donné lieu à une
réacon internaonale Londres promet 10M £ ; Macron annonce que le G7 débloquerait 20M€ mais que Bolsonaro a refusé
alors que quelques jours plutôt il avait annoncé que le pays n’avait pas les moyens de gérer la situaon. En 2019, les incendies ont
augmenté de 90% par rapport à 2018. (Avoir en tête les di?érentes phases de l’accéléraon de la déforestaon : d’abord à parr
des années 70’s avec les dictatures militaires avec une volonté de mise en valeur des territoires (routes transamazoniennes) puis
ralenssement avec les poliques de Lula mais depuis Bolsonaro nouvelle accéléraon).
1er Octobre 2019 : L’Équateur annonce qu’il se re+rera de l’OPEP en janvier 2020 : en raison des diTcultés auxquelles est
confronté le pays. Cela serait pour des quesons et des dé-s internes que le pays doit relever. L’Équateur était le plus pet
membre de ce+e organisaon, et s’était déjà reré une première fois entre 1992 et 2007.
Décembre 2019 : Feux en Australie. Ce sont parmi les incendies les plus dramaques qu’a connu l’Australie qui ont ravagé le pays
pendant des mois. Sydney connait l’évacuaon la plus importante jamais réalisée. Mais c’est surtout une catastrophe pour la
biodiversité puisque que le gouvernement aTrme que les feux ont ravagé les habitats de plus de 300 espèces en voie d’exncon
voire certaines en danger crique d’exncon (rip les koalas).
21 Janvier 2020 : Présence de Greta Thunberg au Forum Économique Mondial à Davos. Pour la 50ème édion, le forum qui réunit
une trentaine de chefs d’États et de représentants de gouvernements, de nombreux patrons, des leaders d’ONG… Greta
Thundberg est donc à la fois l’invité la plus surprenante mais surtout la plus a+endue, ce qui montre à quel point la queson
climaque est devenue l’une des quesons centrales du développement économique. Une adolescente auste à un tel forum est
tout de même très inédit.
6 mars 2020 : Éclatement de l’alliance entre Riyad et Moscou au sein de l’OPEP+. La Russie et l’Arabie Saoudite s’entendait depuis
3 ans (2016) pour maintenir les cours du pétrole autour de 60-70$ le baril, alliance surprenante et ina+endue a été possible depuis
l’arrivée sur le marché du pétrole de schiste américain. En 2017 ce+e alliance rassemble tous les membres de l’OPEP (appelé
OPEP+) dont le but est uniquement de contenir l’in,uence sur les prix du pétrole américain. Mais l’épidémie du coronavirus a
fragilisé les cours mondiaux du pétrole (en mars le baril est descendu à 33$) puisque la Chine représente 14% de la consommaon
mondiale. Ce sont les Russes qui ont fait éclater l’alliance (A. Novak ministre russe de l’énergie) ne voulant plus faire de concession.
En quelques minutes, le cours du baril perd 10%. Pourquoi ? je cite LeMonde : « les Russes veulent relancer une guerre des prix
avec les Américains, et pro-ter des conséquences économiques de l’épidémie de Covid-19 pour écraser leurs rivaux. « Le Kremlin a
décidé de sacri-er l’alliance OPEP + pour arrêter les producteurs américains de pétrole de schiste et punir les États-Unis qui
souhaitent sanconner le gazoduc Nord Stream 2 »
CHRONOLOGIES
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1848 : créaon du Chicago Board of Trade (pour les transacons de maères premières)
1916 : Accords Sykes-Picot (les Anglais (Palesne, Irak) et les Français (Liban, Syrie) se partagent le MO)
1928 : Accords de la Ligne Rouge (accord entre les compagnies américaines et anglaises pour l’exploitaon des gisements
au Moyen Orient) et accords d’Achnacarry (stabilisaon des parts du marché mondial entre les Majors)
1945 : Accords de Quincy (deal entre US-Arabie Saoudite pour exportaon de pétrole vers USA)
1971 : accords de Tripoli et Téhéran qui perme+ent l’augmentaon du prix du pétrole de 20%.
1972 : rapport Meadows (commandé par le Club de Rome) et Conférence de Stockholm (1 ère conférence sur le thème de
l'environnement)
1973 : 1er choc pétrolier (l’OPAEP lance un embargo sur les alliés d’Israël suite à la guerre du Kippour et décision
unilatérale de mulplier les prix du pétrole par 4).
2010 : Accident Deep Water Horizon (marée noire du BP dans le Golfe du Mexique : écoulement de 780M litres)
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2011 : Accident nucléaire de Fukushima
2014 : Baisse du cout du baril par l'Arabie Saoudite (50$ en Mars 2015)
1992 : l’ONU adopte une convenon cadre sur les changements climaques : coopéraon internaonale nécessaire pour
contrer les e?ets du changement climaque. Créaon d’une Conférence des Par+s qui doit se réunir tous les ans. COP1
1997 : COP3 à Kyoto : l’adopon d’un protocole rentré en vigueur en 2005 malgré le rejet par les USA. Concerne les PDEM
et PECO = s’engagent à réduire leurs émissions de GES. Les PED sont incités à réduire leurs GES. 2012 : on considère que
objecfs a+eints
2009 : COP15 à Copenhague ECHEC. Contexte de crise donc préoccupaons environnementales passent au 2 nd plan
derrière préoccupaons d’ordre socio-économique. L’Europe souhaite étendre à tous les pays le plafonnement des émissions
de GES mais refus chinois→ l’UE a du mal à faire entendre sa voix. Accord de principe pour créer « un fonds vert ».
Augmenter les -nancements en direcon des PED pour qu’ils puissent lu+er.
2015 : COP21 « dernire chance ». Maintenir la hausse à 2°C maximum. Au moment où s’ouvre la COP21, aucune chance,
on vise 4°C (impact sur la montée des océans). Voir comment les sociétés humaines peuvent maîtriser les changements
clima+ques. Queson polique incontournable. Les racines du changement climaque touchent au modèle de dév, à
l’équilibre des forces et pouvoirs entre pays. Concrètement l’accord conent : engagement de chaque pays pour réduire les
GES, des règles pour contrôler les e?orts entrepris, des soluons pour -nancer durablement la lu+e contre le changement
climaque avec le Fonds vert pour le climat qui conendra 100 milliards de $/an à parr de 2020 et un agenda de soluon
regroupant toutes les iniaves des acteurs non- gouvernementaux. 195 pays + l’UE ont signé la convenon, 55 pays l’ont
ra-é dès novembre 2016. Mais des limites : par exemple, comme les USA détestent se lier les mains, le secrétaire d’état
John Kerry a pris soin de signaler à Laurent Fabius, président de la COP21, que les USA (plus précisément le Congrès) ne
signeront pas d’accord juridiquement contraignant, c’est à dire que si les USA dépassent les niveaux d’émissions de GES, ils
n’acceptent pas de recevoir des sancons. D’autant plus que Donald a reré les USA de l’accord...
CHIFFRES
Cours de pétrole en Décembre 2019 : 61,7$ (prix du baril de pétrole).
Réfugiés clima+ques dans le monde : d’ici 2050 il y aura environ 150M de réfugiés selon la Banque
Mondiale si rien n’est fait.
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I. JUSQU’EN 1973, LA CROISSANCE ECONOMIQUE MONDIALE A ETE FONDEE SUR UNE ENERGIE
ABONDANTE, BON MARCHE, DOMINEE PAR LE PETROLE ET MAITRISEE PAR LES PAYS
DEVELOPPES
Avant 1950, le charbon est l’énergie abondante : au début du 20ème représente 90% de la consommaon car la 1e RI consacre
les énergies fossiles car elles garanssent l’indépendance énergéque mais décline depuis 1945. En 1973 celui-ci ne
représente plus que ¼ de la consommaon (extracon est chère, ressources s’épuisent et fermeture mines au RU/Fr). Après
1945, le pétrole est indispensable (valeur énergéque plus élevée, ulisaon plus diversi-ée).
Le pétrole devient un produit stratégique : En raison de : ses usages militaire, civil et polique (montée en puissance des
lobbys) et de la dissociaon entre pays producteurs et pays consommateurs. Jusqu’aux 70’s, les US (Texas) et l’URSS (Bakou)
sont les 2 premiers pays producteurs. Le Moyen-Orient (Ghawar 1948), l’Indonésie, le Venezuela s’imposent progressivement.
D’où volonté des grands de contrôler les gisements de pétrole : Accord de la ligne rouge en 1928 (union US et RU au MO,
sauf au Koweït et en Iran pour l’un, en AS pour l’autre). Les US sont les premiers à sécuriser leur approvisionnement avec les
accords du Quincy (Roosevelt et Ibn Saoud 1945), le renversement de Mossadegh (1954 : coup d’état CIA en Iran pour éviter
la naonalisaon des compagnies pétrolières).
Les routes du pétrole sont stratégiques : les routes marimes avec 4 détroits majeurs (Ormuz, Bab El Mandeb, Malacca,
Suez), d’où des crises comme la crise de Suez (1956), la Guerre des 6 jours (1967) et intervenon russe en Tchétchénie (1994)
pour contrôler des oléoducs. Vraie géopoli+que des tubes sur tous les connents.
L’approvisionnement : contrôlé par les pays développés : Jusqu’en 1973 (50% de la producon). Producon est dominée par
7 Majors qui se sont répars le marché et ont déterminé les prix (Gulf Plus System aux accords d’Achnacarry) en 1928 (en
50s, contrôlent 98% des gisements). Dans les 50’s, début de la remise en cause avec l’émergence de compagnies
indépendantes en Europe et aux US (Elf Aquitaine) qui déclenche une guerre des prix. Les pays producteurs reme+ent en
queson le cartel des Majors (naonalisaon au Mexique 1938 avec Pemex et 50/50 au Venezuela). Les véritables
changements sont permis par l’aTrmaon du TM (créaon de l’OPEP en 1960 puis de l’OPAEP en 1968). Ds les 70s, Khada-
inie un changement d’altude des pays producteurs en menaçant de restreindre les approvisionnements pour faire valoir ses
revendicaons donc accords de Téhéran (pays du Golfe) et de Tripoli (pays méditerranéens) en 1971 (hausse prix de 20%).
II. À PARTIR DE 1973, LE MARCHE PETROLIER CRISTALLISE LES RAPPORTS DE FORCE ENTRE PAYS
PRODUCTEURS ET CONSOMMATEURS SUITE A LA FIN DE LA DOMINATION EXCLUSIVE DES PAYS
OCCIDENTAUX
Les chocs pétroliers marquent la revanche de pays producteurs : 1er choc : lié à la Guerre du Kippour 1973, pétrole = arme
géopolique aux mains de l’OPEP (fait passer le prix du baril de 3 à 12$ et embargo des alliés d’Israël). 2ème choc : Révolu+on
islamique en Iran qui provoque l’arrêt des exportaons (1978, grève des ouvriers iraniens) + guerre Iran-Irak (augmentaon
des prix) + Arabie Saoudite -xe des quotas de producon donc diminue l’o?re. Entraine une généralisaon des
naonalisaons (producteurs en posion de force). 1980s : L’OPEP maitrise les prix du pétrole et fonconne comme un cartel
Fxant plafonds et quotas de produc+on. Mais 2 tendances : pays durs (Libye, Algérie, Iran, Irak) veulent les + fortes hausses
VS pays modérés (Arabie Saoudite) veulent pas une ruine de l’Occident.
Une revanche car les pays producteurs u+lisent le pétrole comme une arme économique et géopoli+que. Economique :
le pétrole devient un levier de développement pour le TM, la manne pétrolière étant mise au service d’une stratégie de
dev (Algérie : ISI), d’une redistribuon (fracture au sein du TM entre pays producteurs et non-producteurs). Géopolique :
moyen d’aTrmaon du Sud avec les Non-Alignés (Algérie leader). L’Arabie Saoudite devient membre permanent du
Conseil du FMI.
Les pays consommateurs sont en diYculté. Les majors ne contrôlent plus que 20% de la producon et les pays de l’OCDE
font face à des périodes de récession et d’in,aon. A+enon : nuancer car crise aussi structurelle et retombées posives
(recyclage des pétrodollars, redéploiement vers des technologies de pointe comme le Japon). Les pays du TM non-
producteurs sont les plus touchés.
Le contre-choc pétrolier et la Fn de l’illusion pétrolière remeOent en ques+on les acquis des pays producteurs : Non-respect
des quotas (AS décide en 1985 de relever ses plafonds de producon car perte de parts de marché de l’OPEP) qui pousse à la
réponse des NOPEP (RU, Norvège, URSS, Mexique), baisse de la consommaon mondiale (ralenssement de la croissance) et
volonté de diversi-caon des sources d’énergie des PD. Le contre-choc pétrolier permet la reprise de la croissance dans les PD
et la remise en queson des poliques d’économie d’énergie. Au contraire, développement du syndrome hollandais chez les
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PED (ex : Mexique 1982) et -n de l’illusion pétrolière. Le marché pétrolier se révèle instable dans les 90’s avec la guerre du
Golfe (1991), la crise économique asiaque et la volalité des prix. Les PED subissent des crises économiques (émeutes de la
faim en Algérie dans les 80s) et poliques (islamisme en AS). S’ajoute la volalité des prix liée au marché SPOT, à la
concurrence, à la logique -nancière.
L’entrée dans une ère du pétrole durablement cher depuis 2003 : (30$ en 2003, 70$ en 2007, 150$ en 2008). Lié à l’entrée de
l’économie de pétrole dans une logique de rareté et à l’explosion de la demande des Sud (OCDE représente 2/3 de la
consommaon en 1980 et 45% en 2011). Depuis 2014, cycle de nouveau à la baisse mais secteur énergéque confronté à de
nouvelles problémaques.
III. VERS UN SYSTEME ENERGETIQUE MONDIAL REPONDANT A L’EPUISEMENT DES RESSOURCES ET
AU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Vers la Fn du pétrole ? : Pas de dispari+on imminente des ressources : réserves x2 depuis 1980 et les progrès technologiques
perme+ent l’o?-shore (Carioca, Brésil en 2008 3ème mondial, Arcque = 20% des ressources mondiales), ainsi que les non-
convenonnels (huiles extra-lourdes de l’Orénoque font du Venezuela la plus grande réserve, sables bitumeux canadiens en
font le 5ème producteur, schiste américain en fait le 1er producteur).
Pourtant, le pétrole est condamné à terme : peak oil a+eint en 2006. L’exploitaon des gisements se complique, des
projets pharaoniques (Kachagan au Kazakhstan a déjà couté 160Md$, 8 ans de retard puis arrêt, mais en acvité depuis
2016!), des catastrophes écologiques (schistes canadiens éme+ent 10 fois plus de GES que AS, d’où retrait de Kyoto en
2011), et des risques géopoliques (ZEE convoitées). Aujourd’hui, avec le contre-choc pétrolier actuel, on parle d’une
guerre des « cheikhs contre le schiste ». (Cheiks = chef de tribu, maître sage en Arabe)
Mais le pétrole demeure stratégique : manne pétrolière (Russie permet à Rosneo d’acheter les gisements de BP pour
contrôler 40% du pétrole russe), ou une aTrmaon mondiale (Venezuela). Par ailleurs, Grand Jeu des consommateurs
encore visible, avec les Etats-Unis -dèles à la doctrine Carter (1979) de sécurisaon (blocage du rachat d’Unocal par la
CNOOC en 2005), mais aussi les émergents (entreprise ONGC (Oil and Natural Gas Corpora on) indienne, Chine 1er
opérateur du pétrole irakien).
Quelles énergies de remplacement : Mix énergéque privilégié. Aujourd’hui, 33% pétrole, 30% charbon, 24% gaz naturel.
Essor des énergies renouvelables. Le nucléaire (symbole de puissance, d’indépendance énergéque), énergie d’avenir mais
les accidents font peur. Déplacement du centre de gravité vers l’Asie (Chine : producon de nucléaire x4 d’ici 2020 avec 27
réacteurs en construcon)
Point sur les accords d’Achnacarry (1928), de Téhéran et de Tripoli (1971) et de Quincy (1945) :
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Achnacarry : Accords en 1928 entre les 7 Majors et qui reste secret jusqu’en 1952. Il consiste en la cartellisaon du
marché du pétrole (les compagnies se réparssent le marché) et un mode de déterminaon des prix avec
le Gulf Plus System (faisait des prix de pétrole américain la référence mondiale).
Téhéran et Tripoli : Accords en 1971 entre compagnies occidentales et OPEP valables pour 5 ans instaurant
une 1ère majoraon des prix pétroliers (+18%), après plus d’une décennie de baisse. Il s’agit d’un succès
pour l’OPEP qui montre sa capacité à agir sur les marchés, à s’imposer face aux compagnies occidentales.
Pacte Quincy : surnom donnée à la rencontre du 14 février 1945 sur le croiseur USS Quincy, entre le roi Ibn
Saoud (fondateur du royaume d’Arabie Saoudite) et Franklin Roosevelt. Un pacte aurait été signé
garanssant à la monarchie saoudienne une protecon militaire en échange d’un accès au pétrole. Ces
accords été valables pour 60 ans et ont été renouvelés en 2005 avec la rencontre entre George W. Bush
et le prince hérier Abdallah au Texas.
Point sur le gaz et le pétrole dans le monde (2016 désolé je n’ai pas trouvé plus récent)
11
ÉCONOMIE ET GÉOPOLITIQUE DU PÉTROLE DANS LE MONDE ARABE DEPUIS
1940
o Enjeux pour les pays occidentaux : sécuriser les approvisionnements et acquérir le pétrole à un coût faible. L’oul le plus eTcace est la
diversité des approvisionnements. Ressources du MO très convoitées par les pays développés.
o Enjeux pour les pays du monde arabe (pays de la Ligue Arabe) : Enjeu de l’indépendance, de l’économie de rente, du développement. Le
monde arabe est en quête de développement, d’unité et d’émancipaon. Ms "Arc du chiisme" VS péninsule sunnite.
o Pétrole au MENA (Middle East and North Africa), « miracle géologique » : ressources abondantes et facile d’accès (2/3 des réserves de
pétrole et 40% du gaz), région en posion dominante au niveau mondial. Producon gigantesque (AS : 10M de barils/jour).
I. A PARTIR DE 1945, LE PETROLE A RADICALEMENT TRANSFORME LES PAYS ARABES EN
DEVENANT UN LEVIER DE DÉVELOPPEMENT ET UN INSTRUMENT D’AFFIRMATION
INTERNATIONALE
Le pétrole comme richesse : Gisement Ghawar (1948) en Arabie Saoudite (bonnes condions d’extracon). La richesse est
accaparée par les pays producteurs avec les naonalisaons (Aramco à Saudi Aramco na+onalisé à 100% entre 73 et 80).
La rente pétrolière comme levier de développement : Les pays sont globalement pauvres en 1945 et vivent d’agri, de pêche.
L’exploitaon du pétrole permet de valoriser les déserts, moderniser les infrastructures d’extracon et d’acheminement, de
s’industrialiser. Les sociétés se transforment : PIB/hab au Qatar 70k $. 3 pays jouent un rôle essenel dans l’acheminement :
Égypte (Suez), Arabie Saoudite (écoule le pétrole du Koweït, Qatar), Turquie.
Le pétrole comme moyen poli+que d’aYrma+on du monde arabe sur la scène régionale et interna+onale : Pays qui veulent
aTrmer leur indépendance, face au rejet d’Israël (OPEP en 1960, OPAEP en 1968). Le pétrole devient donc un instrument du
na+onalisme arabe : naonalisaon de Suez (Nasser), souen acf à la Palesne, imposent un cartel du pétrole ( voir point
OPEP). Revanche sur monde turc et perse : solidarité panarabe et sunnite avec guerre de l’Irak contre l’Iran.
II. MAIS LE PETROLE A ETE UNE SOURCE DE DESILLUSION ECONOMIQUE ET GEOPOLITIQUE À
PARTIR DES ANNÉES 1980, UNE ARME À DOUBLE TRANCHANT
La richesse ne permet pas le développement des pays producteurs, cantonnés dans une économie de rente : facteur de dév
relaf car la plupart des pays restent pauvres (Irak). Des économies vulnérables car les contre-chocs provoquent récession et
endeOement. Échec social et polique avec régimes autoritaires et accaparement des richesses par faible nombre.
Une richesse qui divise plus qu’elle n’uniFe : modi-e l’équilibre car elle impose l’Arabie Saoudite comme puissance
régionale, membre du camp occidental. Clivage entre « durs » et « modérés ». Alse les tensions. Facteurs de déstabilisa+on,
la queson de la sécurité de l’acheminement est cause fréquente de con!its. Guerres pour le gaz ou le pétrole : Guerre
Iran/Irak (1980-88) et 1ère guerre du Golfe (1990-91) qui oppose coalion des USA contre l’Irak qui envahit le Koweït, un des
plus importants producteurs de pétrole au monde (membre de l’OPEP)
Une richesse qui ne permet pas de s’émanciper de la domina+on occidentale : pas les moyens d’assurer leur défense (US,
retour de la Russie avec la guerre en Syrie). Depuis début XXe, présence occ au MO liée au pétrole (rivalité empire Allemagne
et RU avant WW1, partage entre Pays occidentaux ds l’entre-2-G, dominaon américaine après 1945). Source de désillusion :
pas de résoluon du con,it Israélo-arabe malgré arme du choc pétrolier, les puiss ext ont diversi-é leur approvisionnement.
Donc les hydrocarbures n’ont pas permis l’émergence d’un nouvel ordre inter.
III. DE PROFONDES RECOMPOSITIONS ECONOMIQUES ET GEOPOLITIQUES DEPUIS LE XXIÈME
SIECLE, LIÉES A LA NOUVELLE DONNE DU MARCHE PETROLIER MONDIAL, MAIS DES
RECOMPOSITIONS PORTEUSES DE DANGERS COMME D’OPPORTUNITES
Retour d’une rente pétrolière depuis début 21° qui o=re de nouvelles possibilités : 2003-2004, baril>140$ alimente la
croissance des pays exportateurs, permet le remboursement de la de+e et la constuon de fonds souverains (EAU :
600Mds$). Arrivée de nouveaux invessseurs (chinois). Une diversi-caon exemplaire : les pays sortent d’une éco de rente
trop vulnérable. Les éco arabes s’aTrment avec un urbanisme de presge, posion de carrefour avec hubs marimes et
aériens. La rente pétrolière comme arme géopo à travers les fonds souverains, surtout pour États du Golfe. Qatar : depuis 1995,
sous la conduite d’Al-Thani, mise en place d’une stratégie de puissance reposant sur l’info (Al-Jaezeera), diplo (médiateur), sponsoring (PSG).
EAU : hub, tourisme, dev d’une éco fondée sur les services (4/5 du PIB de Dubaï).
Mais une rente source de risques : dev non durable (épuisement eau et impact environnemental). La rente est source de
nouvelles convoises (Asie car opportunité éco + stratégique / sécurisaon des approvisionnements américains, intervenon
en Irak) donc de nouvelles ingérences.
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Les déFs à relever : La sore de la rente. Les printemps arabes montrent les désirs de progrès po (démocrae), société
(femmes), éco (secteur privé). La chute de Kadha- montre que l’argent du pétrole n’assure pas la stabilité po. Début de
démocrasaon : Abdallah (AS) donne le droit de vote aux femmes en 2011.
Références
André Nouschi, processus de « décolonisaon pétrolière » : rôle de l’État dans la réappropriaon des ressources. Mais les
FMN sont toujours nécessaires ⇒ besoin de coopéraon.
Boumédiene, (Algérie) Le pétrole comme oul de développement : « semer le pétrole pour récolter le
développement » Construcon d’infrastructures ⇒ Transferts de technologie, remontée de -lière, -nancement d’autres
projets, État-Providence.
G.Mu+n, Géopoli+que du monde arabe : « piège à hydrocarbures » : syndrome hollandais, échec des réformes agraires
No+on
Fond souverain : tous les fonds détenus par un État
Point sur l’OPEP
Créa+on : 1960 Conférence de Bagdad = iniave du Venezuela et Iran pour pallier la baisse des prix du baril imposée par les
Majors (coordonner leurs poliques + assurer leur contrôle). Membres : Venezuela, Iran, Arabie Saoudite, Irak, Koweït. 1961
Qatar, Libye – 1962 Indonésie, 1967 EAU, Algérie, Nigéria, Equateur, Gabon, Angola 14 pays. 1968 un sous-groupe est créé :
OPAEP (Organisa+on des pays arabes exportateurs de pétrole). Ambi+on : cartel mondial (2005 : 80% des réserves de
pétrole et 43% de la producon mondiale).
Buts : coordonner, harmoniser poliques pétrolières pour sauvegarder leurs intérêts car aTrmaon du TM
Siège : Vienne
1960s transformaon du marché en un marché favorable aux pays producteurs donc encourage les revendicaons
économiques portant sur la prise de contrôle des ressources et valorisaon des cours
1967 le pétrole ulisé comme arme polique (embargo contre alliés d’Israël)
1970s OPEP soutenu par US dont le rôle dans la hausse des prix est déterminant. 1968 Arrivée Nixon = tournant radical car
ouverture du marché américain favorable à hausse des prix.
Les chocs pétroliers :
o 1973 OPEP -xe le prix = producteurs en posion de force sur le marché internaonal + OPAEP (sauf Irak) embargo sur les alliés
d’Israël.
o 1978 grèves des ouvriers iraniens (secteur pétrolier) contre Shah et 1979 Révoluon islamique (arrêt des export°) donc hausse
des prix + 1980 guerre Iran-Irak
1983 : cours du baril s’e?ondre, plus maîtrisé par l’OPEP, mulplicaon clivages : « durs » (Libye, Algérie, Iran, Irak) an-
occidentaux VS « modérés » (monarchies du Golfe), pays arabes VS non arabes, sunnites/chiites
Contre choc pétrolier : surproducon (car ralenssement de l’économie) entraine baisse brutale des prix qui a+eint un
minimum de 10$ en 1986.
13
LA QUESTION ÉNERGÉTIQUE EN EUROPE
I. UNE QUESTION CRUCIALE POUR UNE EUROPE VULNERABLE DANS CE SECTEUR
Dépendance : L’UE consomme 12% de l'énergie mondiale mais n'en produit que 6% : du charbon et du lignite (Pologne), du
pétrole (mais gisements de Mer du Nord ont a+eint leur pic de producon dans les 90s), du gaz (gisement Aphrodite à
Chypre), mais aussi du nucléaire (1er mondial) et du renouvelable (1er mondial, 31% du total). Europe dépendante : 55% de ses
besoins couverts par importaon.
Contrastes : dans la consomma+on (All, Fr, Italie, Esp : 2/3 de la consommaon), dans l’énergie u+lisée (hydrocarbures à
l’Ouest, renouvelables au Nord, Charbon PECO et All), dans la dépendance énergé+que (Danemark autosuTsant).
Vulnérabilité : la vulnérabilité de l’UE est économique (90% du pétrole importé), géopoli+que (1er importateur mondial) et
environnementale (marée noire Erika 1999, Presge 2002). La Russie fait de ce+e vulnérabilité une arme géopolique
(Ukraine).
II. VULNERABILITÉ QUI IMPOSE LA MISE EN PLACE D’UNE POL ENERGETIQUE COMMUNE, CHANTIER
DE LA CE
Longtemps embryonnaire mais un des grands chan+ers de la construc+on européenne : Faible portée concrète dans CECA et
Euratom, diTculté de me+re en place une polique commune en raison des antagonismes naonaux (libre concurrence aux
Pays-Bas vs France marché régulé). Tournant : 1996 Bruxelles libéralise le marché du gaz, livre vert pour une polique
énergéque en 2000.
Poli+que européenne autour de 3 axes : créaon d’un marché intérieur de l’énergie par la libéralisaon (2007), une
transi+on énergé+que (paquet énergie-climat de 2008 avec le triple 20 [-20% de GES, +20% eYcacité énergé+que, 20% d’énergies
renouvelables dans le mix d’ici 2020], marché des droits à polluer = échange de permis d’émission de GES via l’achat de « crédits carbone »)
et limiter la vulnérabilité pour sécuriser l’approvisionnement (South Stream russe)
Bilan : s’il y a eu des réussites (diminuon de l’intensité des GES, réseau de qualité), l’énergie se heurte à un patrio+sme
ravivé par la volonté de sécuriser les approvisionnements (accord russo-germanique du Nord Stream en 2010,
renaonalisaon du secteur par la Hongrie en 2010), la polique reste peu appliquée. Les oligopoles se sont renforcés (EDF
95% du courant résidenel), les transions restent chancelantes (Allemagne et charbon).
14
maère d'environnement et de DD), en alrant les invesssements (Royaume-Uni garant aide publique pour qu’EDF ait un
prêt et construise le nucléaire).
Recomposi+on des espaces : espaces tradi+onnels en crises : régions charbonnières, mer du N Aberdeen en Ecosse.
Reconversion en Europe centrale et orientale : le réseau d’approvisionnement permet de réduire leur dépendance, posion
de plaque tournante des Balkans facteur de dynamisme, énergies renouvelables avec la « solar valley ». Recomposi+on en
Europe OCC : diversi-caon des sources d’énergies : Cantabrique en Espagne propice au solaire, N/O éolien o?shore
15
Ce+e dépendance entraîne une vulnérabilité car des régions instables ulisent le gaz comme une arme (coupures de courant) et
volonté de diviser l’UE (accords bilatéraux comme Nord Stream entre Russie et Allemagne)
La bataille des gazoducs contribue à une recomposion des espaces énergéques : mise en place de nouveaux carrefours
énergéques tels que : Balkans (zone de transit), Turquie (nouvelle plaque-tournante, Blue Stream), mer Noire.
2 éléments nouveaux à prendre en compte dans ce Grand jeu énergéque : (1) Gazprom a signé en 2016 un accord avec la Grèce
pour en faire le hub d’un nouveau corridor (ITGI Poseidon) qui ferait renaître le South Stream. (2) Le souen russe à Erdogan lors
de la tentave de coup d’Etat en juillet 2016 qui pourrait entraîner une renaissance du Turkish Stream. Face à cela, la compéon
gagne le MO où se mulplient les projets concurrents pour ravitailler l’Europe (projet en 2009 pour acheminer du gaz iranien en
évitant la Turquie, projet d’acheminer du gaz Qatari par les pays sunnites).
Gazprom : l’in!uence du gaz russe dans le monde
1989 créaon, suite à la privasaon du ministère soviéque de l’industrie gazière => 2007 : 1e entreprise russe et 3e
capitalisa+on boursière au monde (derrière Exxon Mobil et Petrochina)
• Ac+vité : extracon, traitement et transport de gaz naturel (93% du gaz russe), pétrole (acquision de Sibneo en 2005), présente
dans les banques, assurance, médias, construcon, agriculture
• In!uence de Gazprom dans le monde : contrôle 16% réserves gazières mdles, 1er exploitant de gaz mondial, 25% des
approvisionnements en gaz de Europe de l’Ouest (Finlande dépendante 100%, Allemagne 37%)
• Alliances : Parcipaon acve au FPEG (forum des pays exportateurs de gaz, avec Qatar et Iran notamment). Recherche une
alliance avec Algérie (s’unir avec Sonatrach pour dominer le marché européen)
• Con!its avec l’Ukraine : L’Ukraine béné-ciait de prix avantageux. En 2006 : Gazprom décide d’aligner ses prix + accuse Ukraine
de voler du gaz lors de son transit. 1er janvier 2006 : Gazprom coupe le gaz à l’Ukraine, ne laissant passer que celui vers l’Europe
3 janvier, Ukraine cède. 2009 : di?érend sur le prix à payer : Gazprom coupe le gaz vers l’Ukraine touche UE (80% gaz Russie vers
UE transite par Ukraine
16
LA CHINE, L'INDE ET LE JAPON FACE AUX DÉFIS ENERGÉTIQUES
Classement des consommateurs d’énergie : 1ère/ Chine ; 3ème/ Inde ; 5ème/Japon. L’Asie consomme 44% de l’énergie mondiale.
I. DES DEFIS ENERGETIQUES POUR DES ÉCONOMIES ENERGIVORES
Décalage croissant entre consomma+on et ressources : la reconstrucon japonaise passe par le tout-pétrole 1960’s (moié
de sa conso actuelle) et en importe la totalité. La Chine et l’Inde sont concernées dans les 90s, avec l’insuTsance du charbon
(pourtant 1er et 3ème producteurs) et sont confrontés à la dépendance d’une énergie peu chère essenelle à la DIPP. La
queson énergéque est un dé- majeur pour la Chine : allier croissance et transion énergéque. Mais Chine est à 85%
indépendante, Japon à 66%.
DéFs sociaux et environnementaux : Chine et Inde consomment encore beaucoup de bois (campagnes en retard, Inde 300M
sans électricité), doivent faire face à une urbanisaon croissante, tout en réduisant la fracture énergéque interne (dans les
villes, entre villes et campagnes, pour Chine entre producon au nord et Ouest, consommaon du li+oral).
DéFs géopoli+ques : La dépendance croissante est facteur de vulnérabilité. L’essenel des importaons provient de zones
instables (Inde 1e client du Nigéria -> Boko Haram), en parculier du Moyen-Orient (80% du pétrole japonais), d’où la
nécessité d’une sécurisaon des routes (piraterie), d’une exclusivité devant les autres puissances
II. L’ÉNERGIE PESE SUR LE DÉVELOPPEMENT ET LES ORIENTATIONS DE POLITIQUE EXTERIEURE
Priorité donnée au développement des capacités énergé+ques na+onales : priorité à l’énergie sur leur territoire, que ce soit
le pétrole (Chine dans le Xinjiang), l’hydroélectricité (1/4 de l’énergie indienne, barrage des 3G Chine), le nucléaire (30%
Japon avant Fukushima auj arrêt complet des 54 centrales, Chine 3ème productrice d’énergie nucléaire : 30 réacteurs + 19 en
constru), et désormais le renouvelable (le chinois Suntech Power est leader dans le photovoltaïque). Tentave de réduire la
consommaon (toyosme). Mais le dév éco reste prioritaire : COP 21, Chine et Inde refusent de s’engager sur des données
chi?rées et choix du nucléaire (dès les 50s pr le Japon).
Sur l’ouverture : le Japon décide après les chocs pétroliers de délocaliser les acvités polluantes, la Chine et l’Inde se tournent
vers l’Afrique (50% du pétrole chinois) et leurs voisins (oléoduc Kazakhstan-Chine depuis 2006). La diplomae des puissances
asiaques a été condionnée par cet appét énergéque : l’OCS chinoise (2001), le Mékong, le rapprochement sino-indien
(accord de 2008) et la « diplomae du chéquier » japonaise via des APD. Projet de gazoduc « Force de Sibérie » 2014 entre la
Russie et la Chine qui devrait à l’échéance de 2030, pendant 30 ans. Aussi, relance du projet TAPI par Inde (Turkménistan,
Afghanistan, Pakistan, Inde). L’idée est de diminuer leur vulnérabilité éco par di?érents moyens. L’énergie est donc à la fois un
moteur de construc+on régionale et d’in!uence extérieure (Chine et terres rares).
Di=érences : le Japon maîtrise le plus, avec une énergie abondante et bon marché, bien qu’ultra dépendant ( 90%) et engagé
dans la lu+e contre la polluon (voiture Toyota Prius hybride 1997). La Chine est plus indépendante (volontarisme et
ressources en charbon, hydroélectricité) mais polluon monumentale (carbodépendance). L’Inde en retrait et les civils
manifestent (barrage Narmada)L’énergie est son principal goulet d’étranglement (lenteur car corrupon, bureaucrae,
infrastructures vétustes)
III. LES RISQUES
Environnementaux : ils reposent avant tout sur les énergies fossiles (« nuage brun »), les grands travaux ont un impact
désastreux (Trois Gorges en service en 2009), les catastrophes menacent la région (Fukushima), érosion, polluon eau.
Géopoli+ques : L’expansion japonaise des 1930s en était déjà une conséquence. Les con,its marimes se centrent sur les
hydrocarbures (Senkaku), les tensions autour de gisements se cristallisent (entre Inde et Chine pour Shwe en Birmanie)…
Même internaonalement, la Chine inquiète les US (dépasse en tant que partenaire de l’Arabie Saoudite), et l’Inde dans une
moindre mesure (l’Inde s’en foutait de l’embargo iranien). Penser aussi au risque de l’eau.
Vers une coopéra+on ? : la coopéraon sino-japonaise repose sur l’énergie (savoir-faire japonais), mais aussi coopéraon
régionale (but de l’OCS qui rassemble Inde et Pakistan en 2016, Bhoutan intégré à l’espace indien pour son hydrographie) et
internaonale (signature COP21 même si la Chine et l’Inde se déclarent émergents donc ayant un droit au développement, et
sont en pare responsable de l’échec de Copenhague en 2009).
UN ENJEU DE PUISSANCE INTERNATIONALE
Car l’énergie est révélatrice de la fragilité des puissances asia+ques : faible sécurisaon des approvisionnement (non-
ingérence). La tournée de Xi Jinping au MO en janvier 2016 (Égypte, Iran et Arabie Saoudite) a pour but de renforcer son poids
diplomaque dans la région. Les -rmes chinoises, encouragées par l’Etat, y mulplient leurs invesssements
Car le basculement du monde les amène à prendre leurs responsabilités : besoins énormes, responsabilité colossale dans le
réchau?ement climaque. Elles doivent aujourd’hui faire passer le bien commun avant les intérêts naonaux. La priorité
donnée aux énergies vertes dans le développement chinois témoigne de ce+e prise de conscience
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Chiffres :
Inde + Chine + Japon = 32% de la consommation mondiale
Asie : 42% de la consommation mondiale d’énergie / 50% des émissions de GES
Taux d’indépendance énergétique : quasi-nulle Japon, Chine 85%, Inde 66%
Un leader des énergies renouvelables : 40% des invesssements en 2015 dans les énergies renouvelables, surtout le solaire :
1er producteur de solaire. Champions na+onaux : Goldwind, Dongfang, Trina Solar.
• Procède par : 1/ importaon de technologies étrangères, 2/ producon chinoise (rapide transfert de technologies). Atouts :
espaces déserques, faibles coûts de producon, volontarisme de l’Etat avec des mesures a+racves, atouts stratégiques avec
87% producon de terres rares. Mise au point d’une technologie de voitures électriques. Faiblesse : manque de terres pr
nourrir la pop dc pas de biocarburants, rien de prévu pour le recyclage des panneaux solaires
Un exemple : Suntech Power : société chinoise dans le secteur de l'énergie solaire (principal fabricant de cellules
photovoltaïques en 2005), cotée au NY Stock Exchange depuis 2005. Mais des diYcultés Fnancières : Le 20 mars 2013,
Suntech Power déclaré en faillite car marché des panneaux solaires morose + mauvais choix d'invesssement.
• Le sod power chinois ds l’énergie : Via les grandes entreprises publiques et une « going out policy » (phase
d’internaonalisaon des -rmes) ac le Xème plan 2001-2005 : inves+ssements en Afr ds les zones délaissées par les
compagnies occidentales (Soudan, Libye), AmLat (Venezuela), Canada, MO (Irak). Se traduit par un souen diplomaque, pol
et -nancier de l’Etat par la China Development Bank et China Exim Bank.
• Mais un léger recul en 2019 : La Chine n’approuvera pas les projets d’énergie éolienne et solaire si les prix ne concurrencent
pas ceux du charbon, Fn mai 2018, Pékin avait mis -n au souen apporté aux grands projets solaires. Le gouv est frustré de
voir des sociétés d’ingénierie et des fournisseurs chinois construire des projets solaires à l’étranger, à des prix bien inférieurs à
ceux disponibles au niveau local. Le pays fait également face à des problèmes d’embouteillages sur le réseau de distribuon.
19
POLITIQUES ENERGÉTIQUES DES USA
20
Doctrine Carter : La doctrine Carter est une doctrine de polique étrangère américaine des années 1980 : toute tentave de
gagner le contrôle de la région du Golfe provoquera des représailles des États-Unis. L'applicaon concrète de ce+e doctrine
conduit à installer des bases militaires américaines dans la région du Golfe. Ce+e doctrine vient en réacon à l’invasion russe en
Afghanistan en 1979, et se traduit par l’envoi de la marine américaine dans le golfe persique et dans l’océan indien. Mais c’est
surtout la crise énergéque en 1979 qui pousse les USA à vouloir davantage sécuriser leur approvisionnement énergéque, ce
qui est sans doute l’une des sources de la
forte dépendance énergéque des USA par
rapport à l’extérieur pendant des
décennies.
21
Manque de redistribu+on dans les années 2000 : les crises sociales autour de l’énergie sont fréquentes (Bolivie et Equateur
en 2005 --> 80% bénéFces pour compagnies étrangères alors que 70% pop est pauvre, qui débouchent sur la guerre du gaz
puis une naonalisaon du gaz par Morales après son élecon), et les États, en voulant réaTrmer leur pouvoir, passent des
accords contraignants (PDVSA doit avoir 60% de parcipaon dans tous les projets). Le secteur énergéque est aussi polluant :
2011 condamnaon de Chevron-Texaco à hauteur de 9MM$ car déversement de produits chimiques en Équateur.
Étranglement économique : l’o?re reste faible (Nordeste), les entreprises publiques panent (Pemex 2017 perd son
monopole étaque), les choix naonalistes sont des échecs (Bolivie qui s’ouvre), et le syndrome hollandais apparait
(Venezuela : in!a+on 1M% pétrole = 95% exporta+ons).
Crises régionales : l’énergie est une source de liges (Malouines 1982), avec une régionalisaon des tensions (Bolivie 2006),
une lu+e d’in,uence (Chavez construit une raTnerie au Nicaragua pour le marché centre-américain pour contrer Vincente Fox
qui voulait ra+acher l’espace au nord).
Point sur le rôle des ressources naturelles dans le développement et l’aYrma+on des PED depuis les 50s
Aubaine ou malédic4on ? Paradoxe : ceux qui ont le mieux réussi sont ceux qui avaient le moins de ressources.
Dimension géographique : rôle des ressources naturelles dans l’organisa+on de l’espace dans les PED (mise en valeur de régions
nouvelles : Amazonie, Ouest chinois), fronts pionniers, espaces marimes.
Dimension historique : la queson se pose di?éremment en foncon des époques (héritages, évoluons, stratégies).
Perçues comme une aubaine pour les PED au moment où une large par+e du TM accède à l’indépendance : un moyen
d’émancipa+on éco (symbole de dépendance du TM car exploitées par les cies occ, d’où la volonté d’en prendre le contrôle et
22
de rompre avec ce modèle dépendant de l’extérieur). Elles ont donc été des instruments privilégiés dans les stratégies de
développement (autocentré, stratégies extraveres d’exploitaon des ressources pour fournir des devises) qui
s’accompagnent de mises en valeur du territoire (Xinjiang). Elles sont en-n mises au service des revendica+ons géopoli+ques
des PED sur la scène internaonale (NOEI, accords privilégiés – Yaoundé et Lomé – le pétrole avec embargo en 1967 et chocs
pétroliers, et depuis 2000, au cœur des poliques d’aTrmaon de la Chine avec les terres rares).
Cependant, dans de nombreux cas, les ressources naturelles sont devenues une malédic+on pour les PED . Un facteur de
déséquilibre et d’instabilité éco pour les PED (éco de rente, manque de diversité, ,uctuaon des cours, syndrome hollandais,
mauvaise redistribuon des retombées car Etats clientélistes et autoritaires) d’où le paradoxe au sein du TM. De plus, les PED
connaissent une nouvelle dépendance : logique néocoloniale (enfermés dans DIT coloniale), soumis aux marchés, DTE à parr
des 80s et ajd, pb de la préservaon des ressources face aux logiques prédatrices des grandes FMN. Ces ressources sont donc
à l’origine de nvelles déstabilisa+ons : tensions poliques à toutes les échelles dues à l’épuisement des ressources et au
contexte de changement climaque.
Situa+on des PED variées depuis les 50s en fonc+on des époques, des ressources et des pays : En foncon des époques : 30
Glorieuses entre 50s et 70s pour le TM (les ressources naturelles ont permis d’assurer la croissance éco pour faire face à celle
démographique), 2000s cycle à la hausse après « décennie du chaos » pour l’Afrique et ajd à nouveau bas (crise au
Venezuela). En foncon des ressources : certaines plus stratégiques en maère de dév comme le pétrole pour la rente par
rapport aux produits miniers et certaines sont plus menacées (eau). En foncon des pays : certains ont su diversi-er leur éco
(NPIA), les grands pays qui en ont bcp, et di?érences au sein des pays producteurs de pétrole (Venezuela vs Moyen Orient).
23
II. POURTANT, LES MATIERES PREMIERES SEMBLENT AVOIR ETE UNE MALEDICTION ET LE
SYMBOLE D’UN MAL DÉVELOPPEMENT
L’Afrique n’a jamais pu contrôler les marchés : concurrence des pays développés qui contrôlent le marché. C’est le cas de la
guerre du cacao. Même le pétrole est source de désillusions. L’Afrique subit les cours mondiaux et la détériora+on des termes
de l’échange, les producteurs sont vulnérables, pas de lobbies.
Des ma+ères premières sources de nombreux déséquilibres : géographiques : enclaves de développement, renforcement des
li+oraux, choix poliques de privilégier des régions (Kadha- privilégie la région de Tripoli). Sociaux : phénomène
d’accaparement au pro-t d’une ethnie (au Nigéria l’ethnie Ibo). Écologiques.
Des ma+ères premières sources de tensions et de con!its géopoli+ques : les ressources perme+ent de -nancer les rebelles,
augmentent la corrupon, favorisent les tentaons séparastes (Biafra), suscite les convoises de puissances extérieures
(Chine, land grabbing). Con,its N/S, entre pays africain (Grands Lacs pour le Kivu), au sein des pays (néposme, piraterie,
guerres internes).
III. DES MATIERES PREMIERES QUI DEMEURENT POURTANT ESSENTIELLES POUR LE
DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE
Un contexte favorable à l’économie des ma+ères premières : début d’organisaon des pays du Sud (Cancun 2003, mesures
favorisant les PMA) mais aussi en raison de la demande extérieure. En e?et, les US veulent assurer approvisionnement en
pétrole au Golfe de Guinée, la Chine a besoin de maères premières pour maintenir sa croissance énergivore et en-n demande
d’acteurs asiaques et proche orientaux (ruée sur les terres avec la ,ambée des prix agricoles en 2007-2008). AOen+on :
nouvelle donne depuis que le Golfe de Guinée est devenu nouveau centre de la piraterie.
Une exploita+on des ma+ères premières qui s’inscrit de plus en plus dans une logique de développement durable, de bonne
gouvernance : pires résultats mondiaux dans le domaine, les FMN cherchent à redorer leur image. Le Tchad sollicite la Banque
mondiale et vote une loi réglementant l’ulisaon des revenus pétroliers, avec 10% des revenus épargnés (fonds supprimé en
2005) et 70% de dépenses pour l’éducaon, l’eau et la santé.
La ques+on des ma+ères premières demeure un enjeu du développement en Afrique : l’agriculture est importante pour le
développement (Gabon), le pétrole demeure le principal moteur de transformaon. Mais e?et de colonisaon à contrer :
AREVA 1e employeur privé du Niger (maintenant ORANO)
DÉVELOPPEMENT DURABLE
24
Proliféra+on des risques : Pas nouveaux, mais s’intensi-ent : une longue série de catastrophes industrielles me+ent à mal le
modèle industriel, les prévisions démographiques malthusiennes refont surface (La Bombe P d’Ehrlich en 1968, Conférence de
Bucarest en 1974). Le « risque global » (U. Beck, La société du risque (1986)) du réchau:ement clima4que émerge. Prévisions :
150M de réfugiés clima+ques en 2050 (îles Tuvalu, Kiriba dans le Paci@que), et le niveau de la mer pourrait augmenter de 50
cm avant -n du XXI). Beck les appelle « risques globaux » : ils sont à toutes les échelles, transnaonaux, ils pèsent sur tous.
Croissance de la vulnérabilité et inégalité face aux risques : les pays du Nord sont à la source des risques et les pays du Sud
sont toujours plus vulnérables mais aussi inégalités villes/campagnes (en Afrique subsaharienne, les populaons vivent mieux
dans les campagnes) et inégalités sociales.
1992, Appel d’Heidelberg (écologiste) contre « une idéologie irra4onnelle » s’opposant à un progrès scien-que au dév.
Considéré comme une arme du Nord contre le Sud : le paradigme de Rio est perçu comme la déclinaon durable du
Consensus du Washington (proteconnisme vert, logique de l’échelle rée, délocalisaon des acvité polluante). Sylvie Brunel
dans À qui pro@te le DD ? le considère « éli ste, discriminant et régressif » et parle de « nouvelle GF », une sorte de « diktat
vert » des pays du Nord (cf références).
L’environnement, nouveau support du développement : la majorité des invesssements dans les énergies renouvelables
viennent des PED : Chine, 1er inves+sseur mondial avec 1/3 des inves+ssements dans le solaire et l’éolien (20% de son
électricité, exemple avec la tour solaire de Golmud), le siège du Fonds vert pour le climat est à Incheon (CDS). C’est aussi une
nouvelle arme géopolique pour les Suds : nombreux sommets de la terre sont dans des pays du sud, l’Alliance solaire
internaonale (iniave de la COP21 par l’Inde et la France) est située à New Delhi, ce qui fait de l’Inde un nouveau pôle
majeur du développement durable.
25
logique de marché pour établir une polique à très long terme => concilia+on développement durable et croissance diYcile
ici.
Dates clés :
1972 : Rapport Meadows
1987 : Rapport Brundtland
Références :
Paul Ehrlich, La bombe P (1968)
Fair-eld Osborne parle de « guerre de l’homme contre la nature » dans La Planète
au Pillage (1947).
Ulrich Beck, La société du risque (1996) : les « risques globaux » —dont le réchau?ement clim— sont à comparer aux
« volcans de notre civilisa4on ». Ils sont à toutes les échelles, transna+onaux, ils pèsent sur tous, et ne cessent de se
renforcer. Personne n’est coupable et tout le monde à la fois. Les sociétés contemporaines sont devenues de véritables
manufactures du risque. Le risque accompagne l’essor technologique, il est le prix à payer du progrès.
J. Chirac, « La maison brûle et pendant ce temps nous regardons ailleurs » Johannesburg en 2002.
Sylvie Brunel, À qui proCte le DD ? (2008) : elle considère le DD comme « éli4ste, discriminant et régressif » et parle de
« nouvelle GF ».
EXEMPLES
LA QUESTION ENERGÉTIQUE
Les énergies dans les RÉVOLUTIONS INDUSTRIELLES (Topo historique)
• 1ère révolu+on industrielle (1765) : charbon ; machine à vapeur => réseaux ferroviaires ; métallurgie.
• 2ème révolu+on industrielle (1870) : électricité, gaz et pétrole ; moteur à explosion => avion et automobile ; dvpt sidérurgie
avec l’acier, chimie et synthèse (texle, colorants et engrais) ; nouveaux moyens de communicaon avec le télégraphe et le
téléphone ; les organisaons scien-ques du travail (fordisme puis taylorisme).
• 3ème révolu+on industrielle (1969) : nucléaire ; électronique (transistor et microprocesseur), télécommunicaons et
informaque ; nano-technologies, bio-technologies, recherche spaale ; automasaon et robosaon du travail.
• 4ème révolu+on industrielle : (auj) renouvelables ; révoluon numérique => émergence d’un monde virtuel, internet (voire
internet industriel des objets) ; fusion des technologies qui gomme les fronères entre les sphères physique, numérique et
biologique ; AI, imprimante 3D et coboque (cyborgs) EX/ Adidas relocalise en Allemagne en ouvrant en 2017 une Speed Factory
en Bavière (100% robosée).
ELF-AQUITAINE
Pour montrer que : 1) Les pays producteurs ne sont pas les seuls à vouloir s’émanciper du système des Majors. 2) Les pays
développés font eux aussi preuve d’un naonalisme énergéque, et ce dès l’après-guerre
Compagnie publique française créée dans les 50s pour s’opposer au système des prix imposé par les Majors et sécuriser les
approvisionnements : se lance dans l’exploraon et l’exploitaon de nouvelles zones de producon (Sahara, Gabon, Congo).
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Centrale nucléaire de Hinkley Point
Pour montrer que les enjeux énergéques sont directement liés à des enjeux géopoliques mais aussi environnementaux
(queson du nucléaire). C’est aussi un exemple d’une entreprise française pilotée par l’État (coucou Marion ;).
Le 15 septembre 2016, le RU donne son accord, après 10 ans de projet, pour la construcon de 2 EPR à Hinkley Point par EDF. Le
1er rentrera en service en 2025. Construcon par EDF et CGN (chinoise). L'EPR est un réacteur pressurisé européen. Seulement 1
est opéraonnel (4 en construcon : 1 Finlande, 1 France, 1 RU, 1 Chine + 1 en service en Chine). La parcularité est qu’ils durent
60 ans. Problèmes : retard et surcouts colossaux.
Les enjeux géopoli+ques des rela+ons RU-Chine : la Chine, en se posionnant en Europe, suscite des inquiétudes (idée d’un
cheval de Troie chinois via CGN qui aura accès à toutes les données informaques). D’ailleurs, le RU est la 1e desnaon
d’invesssements chinois.
Les enjeux environnementaux en Europe liés à l’énergie n’empêchent pas le retour au nucléaire, ce qui est très polémique :
toujours des incertudes sur ce+e technologie donc risque à la fois pour EDF de parier dessus et pour l’Angleterre d’invesr
autant.
Que l’Etat français est acf dans le secteur de l’énergie et de l’innovaon nucléaire car EDF est à 85% public donc projet mené
par l’Etat en grande pare.
Le Bioéthanol
Pour montrer que : 1) l’énergie peut passer avant les cultures vivrières. 2) Dénonciaons des pays émergents des normes proteconnistes des
PD sur le secteur des énergies.
C’est quoi ? Biocarburant produit à parr de maères organiques (canne à sucre, blé, maïs…) ulisé dans les moteurs à essence.
Aux États-Unis : Les US représentent ½ de la produc+on mondiale de bioéthanol, ce qui re la producon de maïs (double en 30
ans). Cependant, la réussite est à nuancer : les agrocarburants ponconnent le maïs, au détriment de la sécurité alimentaire
(sécheresse de 2012 et hausse des prix mènent la FAO a limiter les US).
Au Brésil : après le premier choc pétrolier, le Brésil développe les biocarburants avec le programme Proalcool (1975), pour un bilan
migé dans un premier temps (subvenons, contre-choc, écologie). Cependant, il est aujourd’hui un succès retenssant : le Brésil
est le 2ème producteur, 1er exportateur, ce qui est permis par la construcon par Volkswagen en 2003 des moteurs ,ex-fuel qui
équipent 90% des nouvelles voitures. Le Brésil pousse donc pour un marché mondial (harmonisaon des normes avec les Etats-
Unis en 2007), et dénoncent le proteconnisme européen (60% de taxes). Cependant, il faut noter des criques : évicon des
agricultures vivrières, condion du coupeur de canne.
Actualité en France 2019 : L’assemblée Naonale a reporté l’e?acement de l’huile de palme dans la liste d’agrocarburants. Total
produit d’ailleurs depuis juillet 2019 du biodiesel à base d’huile de palme dans la raTnerie de La Mède, près de Marseille.
L’énergie en Islande : la géothermie
Pour montrer que les énergies renouvelables ont un intérêt économique à la fois d’exportaon et de coopéraon.
Histoire : jusqu’aux 70s, le pays se chau?ait surtout au -oul. Lors du premier choc pétrolier, le gouvernement a lancé une
exploitaon massive de la géothermie (x2 en quinze ans). Désormais, 90% de l’énergie islandaise est renouvelable.
Clause islandaise : La situaon énergéque Islandaise a mové la « clause islandaise » à Kyōto : l’industrie qui consomme
beaucoup pollue moins en Islande qu’autre part. L’Islande a donc pu augmenter ses émissions de 10% et alrer des industries
pour diminuer les GES ailleurs (80% de sa consommaon énergéque).
Exporta+on : les géotechniciens Isor et Reykjavik Geothermal s’appuient sur la vitrine na+onale : Reykjavik Geothermal
développera pour 4Md$ la plus grande centrale géothermique d’Afrique dans la vallée du Rio (Ethiopie).
Geodeep : En 2015, le cluster français Geodeep (géothermie) et son homologue islandais signent un accord de partenariat.
L’idée est de capitaliser sur les points forts de chaque pays : en Islande l’étude technique des sources d’énergies, en France la
construcon du réseau et l’ingénierie de distribuon.
Le Nord Pool
Pour montrer la coopéraon des pays autour de la queson énergéque.
La Nord Pool est un marché commun d’électricité en Europe qui réunit notamment les pays nordiques et bal+ques (9 pays). La
Nord Pool Spot est la bourse de ce marché qui gère le plus grand marché d’énergie électrique d’Europe en établissant le tarif
commun, -xé en foncon de l’o?re et de la demande, en temps réel. Il représente 80% de la consommaon totale d’énergie
électrique des pays nordiques et balques. Il a été créé en 2002. Le Nord Pool Spot est la bourse qui gère.
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Pour montrer que le pétrole ravive de très fortes tensions au cœur d’enjeux économiques et
géopoliques.
• Cause du con!it : C’est d’abord pour des raisons purement territoriales que des tensions
commencèrent. Les boliviens possédaient ces terres car elles appartenaient au même district
espagnol (Audencia… c’est pas une blague lol) mais qu’ils n’occupaient pas ni n’exploitaient les
ressources. Or un peuple indigène du Paraguay était lié (culture et langue) à ce+e région. C’est
la rumeur de réserves de pétrole dans la région qui a accéléré la violence et le passage à une
véritable guerre, mais ce n’est pas la réelle cause à l’origine (a+enon à bien nuancer).
• Rôle des occidentaux : la Bolivie est soutenue par les compagnies pétrolières US (Standard Oil,
cartel des 7 sœurs), le Paraguay soutenu par compagnies britanniques (Shell Oil). Victoire du Paraguay, qui reçoit la majeure pare
du Chaco, la Bolivie, elle, reçoit un port sur le rio Paraguay pour sorr de son enclavement. La fronère n’est dé-nivement -xée
qu’en 2009.
• CeOe guerre est un désastre : 100 000 morts cela fait d’elle l’une des plus guerres les plus meurtrière de l’histoire + gou?re
économique, -nalement on ne trouve pas de pétrole dans la région.
En 2008, suite à des menaces de la Commission européenne à l’encontre de la mauvaise ges+on de la libéralisa+on des marchés
de l’énergie en France est créée la Commission Champsaur. Celle-ci est à l’origine de la Loi Nome (nouvelle organisaon du marché
de l’électricité) en 2010 : EDF doit vendre ¼ de sa produc+on d’électricité nucléaire à des fournisseurs « alternafs ».
• Objec+fs : smuler la concurrence sur le marché de l’électricité en France (dominé à 92,7% par EDF auprès des parculiers en
2013) + faciliter implantaon de concurrents
Nigeria : en 1956, avant l’indépendance (1960), le Nigeria découvre des ressources en pétrole. Or aujourd’hui, s’il représente ¼ de
la produc+on africaine, la pauvreté a doublé en 30 ans (70%), 152ème rang pour l’IDH. Mais surtout 85% de la producon des
hydrocarbures est détenue par des compagnies étrangères (Shell principalement), le sabotage s’est mulplié, le pays est
dépendant (40% du PIB), les inégalités ont explosé (corrupon)… La populaon s’est donc élevée contre le système, avec le
MOSOP (défense des Ogoni face à Shell, 1990). Mais devant la répression militaire soutenue par Shell (exécuon du leader en
1995), une branche se radicalise et forme le MEND (émeutes contre l’armée en 2009).
Le pétrole peut être une arme à risque --> Le Biafra : Région marécageuse du Nigéria où le pétrole est abondant. Le Biafra fait
sécession en 1967 car il voulait vivre de sa rente pétrolière, mais cela déclenche une guerre jusqu’en 1970. La région est encore
sous tension : présence de FMN européennes (Shell) auxquelles s’oppose le MEND (Mouvement d’Émancipaon du Delta du
Niger) entraînant une radicalisaon du mouvement : a+aques de plateformes pétrolières (2008), piraterie. Marée noire
permanente dans le delta.
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Diamants et guerre : les diamants ont été centraux dans la guerre du Sierra Leone (1991-2002) ou d’Angola (1975-2002). On
parle ainsi de « diamants de sang » pour désigner les diamants venant d’Afrique perme+ant de -nancer des mouvements
rebelles visant à renverser des régimes légimes.
Coopéra+on : Instauraon du cer+Fcat de Kimberly avec le Processus de Kimberly en 2003 : un forum internaonal triparte
réunissant acteurs étaques, membres de la société civile et d’autres de l’industrie du diamant, chargé de surveiller le
commerce mondial de diamants bruts a-n d’empêcher la di?usion des diamants de con,it.
Arme diploma+que : L'a=aire des diamants de Bokassa, déclenchée le 10 octobre 1979 par Le Canard enchaîné : des diamants
de 30 carats d'une valeur de 1M de francs auraient été remis, en 1973, à Valéry Giscard d'Estaing, alors ministre des Finances,
par le président de la République centrafricaine, Jean Bédel Bokassa. La semaine suivante, Le Canard récidive en publiant une
nouvelle note de Bokassa, qui menonne ce+e fois des diamants remis après l'arrivée de Giscard à l'Élysée. A dix-neuf mois de
l'élecon présidenelle, Bokassa, devenu un « tyran honni », cherchait en fait à se venger. Une enquête révèle qu'on l'y a aidé :
un de ses anciens conseillers a fourni les faux documents qui ont profondément a?aiblis VGE pour les élecons de 1981.
LE FER au Brésil
Pour montrer : une exploitaon des ressources naonales réussie dans un pays émergent.
• Ressources minières : mine de fer, ouverte en 1985 dans la région de Carajas, enèrement exploitée par le groupe naonal Vale,
parcipe à l’aTrmaon internaonale de celui-ci : la mine fournit 50 millions de tonnes de fer par an. Cela fait du Brésil le premier
producteur mondial de fer. Cela permet également de me+re en place des ports pour exporter le fer comme Itaqui sur la côte
atlanque, deuxième port mondial pour les eaux profondes.
• Hydrocarbure de schiste : gaz naturel non convenonnel contenu dans les roches. Exploitaon diTcile et coûteuse, débute
surtout dans les 2000’ avec l’envolée des prix du pétrole.
• Une nouvelle donne énergé+que depuis 10 ans : en 2018 les USA étaient le premier producteur et 2e exportateur du pétrole !
• Enjeux éco : manne économique, créaon d’emplois (près de 2 millions), hausse de la croissance, prix du gaz/électricité faible,
réindustrialisaon, réducon des importaons.
• Enjeux géopo : ●Réorienta+on du marché mondial : Moscou, en perte
d’in,uence, veut désormais passer d’une polique du pipeline à celle du
Gaz Naturel Liqué-é, plus adaptable. ●’Guerre’ avec l’OPEP : l’OPEP perd
des parts de marché, donc l’Arabie Saoudite a arrêté de plafonner sa
producon en 2014 (ainsi, elle voulait baisser les prix pour rendre moins
rentable le schiste américain). Ce contre-choc pétrolier a impacté la prod°
américaine, mais la baisse des coûts de producon lui a permis de résister.
• Impact environnemental : la fracturaon hydraulique consomme
beaucoup d’eau, augmente les risques de tremblement de terre et libère
du méthane 25 fois plus polluant que le CO2. Destrucon des paysages :
trous géants, polluon.
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Les ambi+ons d’Aramco et Total dans la pétrochimie : octobre 2018 construcon d’un complexe pétrochimique à 9Md$ (2/3
pour SA et 1/3 pour Total) en vue de palier la demande croissante de plasque. Situé à Jubail à côté de la raTnerie --> pétrole
le moins cher de la planète des champs saoudien à proximité.
"Vision 30" (2016) : La cession de 5% du capital devrait rapporter 100Md$ pour -nancer le projet « Vision 30 » de MBS (Ben
Salmane), et de sorr du tout-pétrole.
Histoire : après la naonalisaon du Mexique (1938), il devient la terre d’accueil des Majors, mais en 1946, il est le 1 er pays à
obtenir l’accord du 50-50 (partage exploitaon Majors-État), puis il fonde l’OPEP (1960) et naonalise le secteur après le 1er
choc pétrolier (PDVSA 1976). Boom pétrolier lui a permis de rééquilibrer le territoire (concentré à l’ouest), une réforme
agraire…
Pétrole et Chavez (1999-2013) : Chavez ulise le pétrole pour dénoncer l’impérialisme américain : il signe des accords
préférenels avec Cuba et le Nicaragua Sandiniste (2006). Il créé l’alliance PetroCaraibe en 2005 qui accorde des aides à 18
pays Caraïbes pour payer le pétrole, et se rapproche des ennemis des US : Iran, Russie (coopéraon Gazprom – PDVSA
(petroléo de Venezuela ndlromy), Chine (fournit 10% des besoins chinois, reçoit la moié des -nancements régionaux chinois).
En parallèle, il tente de s’imposer comme leader régional : en 2005 il lance le projet de gazoduc du sud (éléphant blanc) pour
relier les gisements du Venezuela à Buenos Aires, aide à la créaon de la compagnie créée par Nestor Kirchner en 2004 Enarsa,
aide à la construcon d’une raTnerie au Brésil exploitant le pétrole de l’Orénoque avec Petrobras. Pétro-naonalisme
comme au Mexique.
Limites : la producon baisse avec l’épuisement des gisements, les grèves (Chavez vire tous les grévistes compétents en 2003).
D’autre part, le pays manque de raTnerie, et doit donc importer des carburants et de l’essence alors que n’a pas de
diversi-caon (pétrole = 96% des exportaons, mais importe 60% des besoins alimentaires syndrome hollandais).
Mission Robinson (2003) pour l’éduca+on grâce au pétrole au Venezuela + Che Guevara pour l’emploi
Les cours du pétrole sont remontés en 2018 grâce à un accord historique entre OPEP faisait diminuer leur producon = espoir
pour l’économie du Venezuela.
Depuis le bordel Guaidó : bataille décisive de la guerre pour l’énergie et le pétrole que se livrent les grandes puissances
derrière les États-Unis. L’objecf est de s’approprier les réserves vénézuéliennes en faisant revenir ce pays dans le giron
américain plutôt que de le laisser dans l’axe sino-russe. (Pourtant Juan Guaidó a quand même déclaré que le changement de
gouvernement était dans l’intérêt de la Russie et de la Chine…). Nicolas Maduro a esmé que les États-Unis avaient essayé
d’organiser un coup d’État au Venezuela et a rompu les relaons diplomaques avec ce pays le 23 janvier 2019. Le 27 janvier
2019, Washington a annoncé des sancons contre PDVSA qui prévoient le gel des acfs de la compagnie pétrolière et
l’interdicon de toute opéraon avec l’entreprise, qu’il considère comme un oul de corrupon de Maduro.
LE SABLE
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Pour montrer : un exemple original d’une maère première qui re,ète aussi les limites de notre développement et les
impacts dramaques de l’exploitaon de l’homme sur son environnement (à relier avec le DD)
Importance : le sable est la 2ème ressource la plus u+lisée au monde (derrière l’eau) pour microprocesseurs, -ltraon d’eau,
verre, béton (2/3 des bâ+ments mondiaux).
Pénurie : les Émirats ont construit des dizaines d’îles ar-cielles, et ont épuisé leurs réserves (le sable du désert n’est pas
bon), et donc importent le sable d’Australie (5 Mds$/an). 25 plages indonésiennes ont disparu pour alimenter Singapour.
Impact sur l’environnement : outre la disparion de plages (75 à 90% de nos plages sont menacés de disparion), le manque
de sable dans un milieu naturel provoque la salinisaon des nappes phréaques
La révolte des Papous, ou comment l’exploita+on de ressources fait naître une volonté d’indépendance
Pour montrer un exemple de ressources exploitées qui ne perme+ent ni le développement ni l’enrichissement des
autochtones, et ravivent des tensions indépendanstes
L’île de Papouasie occidentale : ancienne colonie néerlandaise dont s’est emparée de force l’Indonésie en 1962 et l’annexe en
1969. Les autochtones sont à majorité chréens (contre musulman à 90% en Indo), et de culture tribale bien di?érente du reste de
l’Indonésie. Les poliques migratoires de Djakarta ont encouragé les migraons pour rendre les Papous minoritaires. Province très
riche en cuir, or et en bois précieux. Mais c’est une société américaine Freeport qui exploite notamment une grande mine d’or (à +
de 4000m) et donc les ressources ne pro-tent pas aux populaons autochtones.
Sen+ment indépendan+ste grandissant : les Papous se révoltent actuellement, comme+ant des a+aques contre des Indonésiens
ou la police indonésienne plus d’un millier d’indonésien ont préféré qui+er l’île.
Donc ce n’est pas seulement le fait qu’une ressource de l’île échappe à la populaon, mais c’est un senment général de pauvreté
et de non-développement qui font que ce+e révolte a lieu. Les ressources ne font que raviver des tensions déjà existantes.
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L'ENVIRONNEMENT
• Situa+on : État et archipel polynésien au centre de l’Océan Paci-que, indépendant depuis 1978. Le point le plus élevé se situe à 5
mètres au-dessus de la mer.
• Exemple de risques environnementaux liés à la mondialisa+on : montée des eaux avec perte de 3 mètres au cours de la
dernière décennie. Phénomène lié au réchau?ement climaque, aggravé par le phénomène ENSO ( El niño, courant côer
saisonnier chaud au large du Pérou), et l’explosion démographique (2000 à 4500 habitants)
• Les solu+ons : en 2001, le gouvernement annonce que les îles devront être évacuées si le réchau?ement se poursuit. En 2007,
plan de sauvetage proposé (va-et-vient de vraquiers capables de fournir de quoi construire des digues et rehausser le niveau du sol
mais trop cher, donc pas mené à terme). En 2009, lors de la Conférence de Copenhague, le PM des Tuvalu a rappelé que les Tuvalu
étaient menacés par la montée des eaux. Elles pourraient disparaître vers la -n du siècle selon certains scien-ques.
• Migra+ons clima+ques en général : Accord -nal de la COP21 a pris en compte l’idée qu’il y avait des conséquences des
changements climaques sur les mouvements de personnes. Conséquences sur les mobilités ce qui ouvre la voie au dév et au
-nancement des acvités. En 2017, plus de 40M de gens déplacés à cause du climat, 4 fois plus que ceux qui fuient la guerre. Asie
1e connent, l’Afrique subsaharienne 2e. Personnes à 90% des personnes issues de pays à revenus faibles ou moyens.
• Le Pacte mondial (Global Compact) : est une ini+a+ve des Na+ons Unies lancée en 2000 et évoquée pour la 1ère fois au sommet
de Davos en 1999 par KoF Annan, visant à inciter les entreprises du monde ener à adopter une altude socialement
responsable en s'engageant à intégrer et à promouvoir plusieurs principes relafs aux : 1/droits de l'homme, 2/ aux normes
internaonales du travail, 3/ à la lu+e contre la corrupon (ajouté en 2004), 4/ à la protecon de l’environnement. Si le pacte cible
essenellement le monde de l'entreprise, il encourage également la parcipaon de la société civile, des gouvernements, des
universités …Il n'est pas contraignant juridiquement parlant.
• Réussites : ce pacte est l’une des iniaves mondiales les plus importantes en ce qui concerne le développement durable.
• Réussite française : Ce pacte mondial fonconne plutôt bien en France puisque c’est l’un des pays les plus représentés dans le
Pacte mondial tant par le nombre d’entreprises adhérentes qu’en nombre d’adhérents. D’ailleurs la France a été élu en 2017 pour
la 4 fois consécuve, comme le meilleur réseau local au monde de ce pacte (13 000 adhérents en 2018)
• Limites : pacte globalement méconnu (Marion et moi par exemple), mais absolument pas contraignant puisque les entreprises
doivent seulement jus-er les mesures prises pour respecter les di?érents points.
ITER (Interna+onal Thermonuclear Experimental Reactor) est l'un des projets les plus ambieux au monde, projet visant à
développer la fusion nucléaire (et non plus la -ssion). Ce réacteur est situé à Cadarache dans les Bouches-du-Rhône.
35 pays sont engagés dans la construc+on du plus grand tokamak jamais conçu, une machine qui doit démontrer que la fusion
— l'énergie du Soleil et des étoiles — peut être ulisée comme source d'énergie à grande échelle, non éme+rice de CO2, pour
produire de l'électricité. Le programme est décidé et signé en 2006, l’exploitaon est prévue entre
2025 et 2035. Les résultats du programme scien-que d'ITER seront décisifs pour ouvrir la voie aux
centrales de fusion électrogènes de demain.
ITER sera la première installa+on de fusion capable de produire une quanté d’énergie ne+e. La
machine réalisera des décharges de plasma de longue durée et testera également, pour la
première fois, les technologies, les matériaux, ainsi que les régimes de plasma requis pour produire de l'électricité dans une
perspecve commerciale.
2016 : capacités éoliennes installées en Europe ont dépassé celles du charbon (16,7% de la capacité de producon
d’électricité, contre seulement 6% en 2005). Durant la même période, celle du charbon est passée de 24 à 16%. L’Europe
domine la producon mondiale d’électricité éolienne avec 37,2% du total. En revanche, sa producon e?ecve reste inférieure
à celle du charbon. Toutefois, elle peut a+eindre des records dans certaines zones venteuses : Danemark où elle représente
37% de la consommaon total d’énergie.
Disparités dans la transi+on énergé+que : 2016 Allemagne domine la producon européenne avec 26% du total tandis que la
France, deuxième invessseur européen, reste marginalisé à 4%, dominé par le nucléaire.
Un enjeu pour la recherche : France où 3 zones o?shores de plus de 200 éoliennes marimes sont prévues pour 2022.
Exemple : Saint-Nazaire 1ère concrésaon des projets français, 80 éoliennes en service en 2022. 2ème exemple : Dunkerque :
parc de 75 éoliennes en service en 2026.
Pays-pionnier sur le connent Sud-Américain en maère d’énergie solaire (condions climaques favorables + polique
d’invesssement). En quelques années, créaons de dizaines de fermes photovoltaïques dans le désert d’Atacama.
Atouts :
• Le Chili sou?re d’un dé-cit en ressources énergéques → État contraint d’invesr massivement dans le secteur.
• Condions climaques exceponnelles dans le désert d’Atacama
• Chili est un gros producteur de lithium → construcon de panneaux solaires.
• Le métro de Sanago fonconne avec 60% d’électricité issue de l’énergie solaire depuis décembre 2019 au moment de la
COP 25
Acteurs étrangers : EDF a récemment implanté sa plus grande ferme photovoltaïque (Boléro) dans le désert d’Atacama
(=475.000 panneaux solaires). L’aMux de ces groupes (en réponse aux appels d’o?res lancés par le gouvernement) a fait chuter
le prix du MWh, ces bas-couts pro-tent tout parculièrement à l’industrie minière → Chili premier pays producteur mondial
de cuivre.
2016 : certaines villes ont pu béné-cier d’une électricité gratuite pendant plusieurs mois car • surproducon • capacités de
stockage insuTsante • réseau électrique naonal insuTsamment connecté pour compenser les excédents en les transférant
vers une autre région.
MAIS : Manque de planiFca+on dans ce+e transion énergéque peut s’avérer problémaque. L’ouverture des fermes a causé
un excès d’o=re et de nombreux promoteurs ne trouvent plus de -nancement (manque de rentabilité). L’o?re est supérieure à
la demande.
33
Catastrophes naturelle et nucléaire au Japon
Le séisme du 11 Mars 2011 fut l’un des plus violents jamais enregistré au Japon. Peu de dégâts → résistance ansismique des
villes japonaises. En revanche, le tsunami qui a suivi a dévasté la côte paci-que. Contaminaon nucléaire avec l’explosion d’un
des réacteurs de la centrale de Fukushima (1810 morts dans la région de Fukushima, 10.000 morts dans le Miyagi où se trouvait
la centrale d’Onagawa).
Sur les 13 réacteurs nucléaires frappés par le séisme et le tsunami, ce sont les plus vétustes, ceux de la centrale de Fukushima
n°1, qui ont échappé au contrôle de l’exploitant, Tepco. Le tsunami a révélé des failles que l’entreprise n’avait pas pris la peine
de corriger.
Les condions de retour dans ces villes fantômes sont diTciles de par l’absence d’autre acvité économique que celle de
chaner de la centrale.
Allemagne :
Loi Atomique de 2002 : prévoyait de sorr progressivement du nucléaire—> interdicon de construcon de nouvelles centrales +
obligaon de stocker les déchets radioacfs sur les sites nucléaires.
Loi Atomique de 2010 : prolongaon du nucléaire pour e?ectuer une transion + douce et surtout beaucoup + tournée vers les
énergies renouvelables avec un horizon 2050 avec 80% de part de renouvelables. Ce+e loi aurait permis de réaliser ses objecfs
Mais Fukushima est un véritable bouleversement : Loi Atomique de 2011—> fermeture immédiate et dé-nive pour 8 réacteurs
et pour les 9 autres poursuivent le programme de ralenssement de 2002 pour une -n de services en 2022. —> il n’y pourtant
aucune raison d’ordre sécuritaire pour une sore si prématurée du nucléaire mais la pression de l’opinion publique a fait pencher
la balance.
RÉFÉRENCES
Guillaume Pitron La Guerre des métaux rares 2018
Les « technologies vertes » (éoliennes, panneaux solaires, ba+eries électriques) sont la troisième étape après la machine à vapeur
(charbon, 1eRI) et le moteur thermique (pétrole, 2eRI), dépendant des « métaux rares ».
1/ La Chine a le monopole de grand nombre d’entre eux (produit 95% des terres rares ! alors que l’OPEP ne contrôle que 41% de
la producon de pétrole), indispensables pour beaucoup de domaines stratégiques (moteurs électriques, technologies vertes),
numériques (ba+eries) ou militaires. Or les pays occidentaux ont fait impasse sur les stratégies d’indépendance liée à ces métaux.
2/ Elle manipule les prix et essaye de faire disparaître la concurrence : polique systémaque de restricon des minerais rares
(2010 : embargo sur les terres rares)
34
3/ « La face cachée » de ceOe transi+on énergé+que et numérique : le coût environnemental de l’extracon est ignoré (en Chine
10% des terres arables sont contaminées et 80% des eaux souterraines sont impropres à la consommaon). La fabricaon d’une
puce de deux grammes implique le rejet de 2kg de matériaux. Un mail avec une pièce jointe ulise autant d’électricité qu’une
ampoule basse consomma+on de forte puissance pendant une heure. Ceci pendant que le recyclage des métaux rares à grande
échelle représente actuellement un coût supérieur à leur valeur.
Ulrich Beck - La société du risque : Sur la voie d’une autre modernité 1986
o Publié peu après Tchernobyl. Montre que nos sociétés sont devenues des « manufactures à risques », qu’elles se dé-nissent
par les risques et par la percepon de ces risques. Risques devenus globaux : traversent les fronères, touchent toutes les
classes sociales et êtres vivants.
o Descrip+on de la société du risque : « la produc on de richesse est systéma quement corrélée à la produc on de risques », qui
proviennent de l’intérieur et extérieur du système. Sciences et techniques augmentent les risques, en produisent de nouveaux.
o Inégalités sociales : individualisaon croissante des formes d’exposion aux risques : concerne de plus en plus les individus et
moins les sociétés dans leurs ensembles. Individus de plus en plus poussés à prendre en charge eux-mêmes leur protecon face
aux risques.
o A propos du nucléaire : il crique « les acteurs qui sont censés garanr la sécurité et la raonalité- l’État, la science et
l’industrie » car « ils exhortent la populaon à monter à bord d’un avion pour lequel aucune piste d’a+errissage n’a été
construite à ce jour ».
o Selon lui, les gouvernements adoptent une « stratégie de simpli-caon délibérée » en présentant « chaque décision
parculière comme un choix entre une soluon sûre et une soluon risquée tout en minimisant les incertudes de l’énergie
nucléaire et en focalisaon l’a+enon sur le changement climaque et la crise pétrolière ».
o Crique le nouveau civisme écologique qui n’a pas de sens : « le nouveau catéchisme de l’éco-citoyen ».
o Cri+que le concept de DD u+lisé à des mauvaises Fns : le DD met la nature au 1er plan au détriment du développement de
l’homme et incite à une « religion de la nature » dans laquelle l’homme serait perçu comme le Mal. C’est le nouveau mot
d’ordre de la mondialisaon qui pro-te au business surfant sur « l’industrie de la peur »
35
o Le concept de développement durable inaugure une « nouvelle guerre froide » : on -nançait des programmes de
développement au Sud pour empêcher le basculement dans le communisme mais l’APD a été freiné avec la -n de la GF donc
c’est le DD qui -nit par remplacer la logique Est/Ouest.
o 5 raisons pour expliquer la prise de conscience des risques environnementaux : 1/ la -n de la GF, 2/ émergence des ONG, 3/
le développement des NTIC, 4/ l’ouverture de la Chine donc a?aiblissement du socialisme et meilleure prise en compte des
problémaques environnementales, 5/ l’in,uence anglo-saxone et de la widerness.
Théorie de la DTE de Raul Prebisch : dégradaon des termes de l’échange = baisse inéluctable du prix des produits des pays
du Sud [=du TM] par rapport aux produits des pays industrialisés du Nord
CITATIONS
Ma+ères Premières :
« Si les ma res premires sont importantes pour le Tiers-Monde, le Tiers-Monde n’est pas important pour les ma res
premires » Philippe Chalmin
« Le Moyen Orient a le pétrole… La Chine a des terres rares » Deng Xiaoping
« Semer le pétrole pour récolter l’industrie » Ministre de l'écologie en Algérie : il ulise ce+e expression au moment de la
créaon de la Sonatrach en 1963 industrie industrialisantes
Alpha Condé : « La Guinée est un scandale géologique dont les ressources n’ont jamais pro@té à la popula on » 2011 Ces
ressources naturelles abondantes sur le territoire guinéen (or, diamants) n’ont pas permis l’industrialisa on, les ressources
naturelles sont devenues une source de vulnérabilité pour la popula on.
2004 Thabo Mbeki : « Le diamant peut être le meilleur ami de l’Afrique si son industrie joue un rôle ac f dans le
développement du con nent »
L'environnement :
La culture du risque : le concept de risque est inventé par Svante Arrhénus en 1896 et Anthony Giddens aTrme qu’à parr du
XXe, c’est la société du risque qui permet de « coloniser le futur ».
« Notre mode de vie n’est pas négociable » Bush
36
« l’ingérence écologique » Gorge Rossi dit que le DD est un argument permanent pour intervenir dans d’autres pays, plus
besoin de crise
Appel d’Heidelberg au Sommet de la terre de Rio (1992) : Michel Salomon dénonce « l’émergence d’une société irra onnelle
qui nuit au développement scien @que et social ».
« Nous vivons une période à haut risque mais aussi de grandes promesses » : Bill Gates lors de la créaon de sa Nouvelle
Commission Globale pour l'Adaptaon (GCA) avec Ban Ki Moon en Octobre 2018 = rôle normaf a-n de se concentrer sur les
acons à mener pour faire face à la situaon actuelle.
37
Afrique et Moyen orient
DÉFINITIONS................................................................................................................................................3
1
AFRIQUE............................................................................................................................................................................................3
LE MOYEN-ORIENT ...........................................................................................................................................................................3
ENJEUX........................................................................................................................................................4
EN AFRIQUE...................................................................................................................................................................................... 4
AU MOYEN-ORIENT........................................................................................................................................................................... 5
ACCROCHES.................................................................................................................................................5
AFRIQUE............................................................................................................................................................................................5
MOYEN-ORIENT................................................................................................................................................................................ 6
CHRONOLOGIES...........................................................................................................................................7
AFRIQUE............................................................................................................................................................................................7
MOYEN-ORIENT................................................................................................................................................................................ 7
AFRIQUE......................................................................................................................................................8
UNITÉ ET DIVERSITÉ EN AFRIQUE......................................................................................................................................................9
ETAT, ETHNIES ET TERRITOIRES EN AFRIQUE..................................................................................................................................10
L’ETAT ET SON TERRITOIRE EN AFRIQUE.........................................................................................................................................11
LES VOIES DE DÉVELOPPEMENT SUR LE CONTIENT AFRICAIN DEPUIS 1950...................................................................................12
AFRIQUE ET MONDIALISATION....................................................................................................................................................... 14
LES GRANDES PUISSANCES ET L’AFRIQUE.......................................................................................................................................15
L’AFRIQUE ET LES ÉMERGENTS....................................................................................................................................................... 16
MOYEN ORIENT.........................................................................................................................................17
LE PROCESSUS DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET HUMAIN AU MENA...............................................18
UNITÉ ET DIVERSITÉ AU MENA : L’UNITÉ IMPOSSIBLE....................................................................................................................18
GÉOPOLITIQUE DU MOYEN-ORIENT................................................................................................................................................20
LE MOYEN-ORIENT DANS LA MONDIALISATION..............................................................................................................................22
LE CONFLIT ISRAELO-ARABE DANS LA GÉOPOLITIQUE RÉGIONALE ET MONDIALE.........................................................................24
EXEMPLES AFRIQUE...................................................................................................................................25
EXEMPLE DE DÉVELOPPEMENT RÉUSSI EN AFRIQUE......................................................................................................................26
EXEMPLES DE DÉVELOPPEMENT LIMITÉ EN AFRIQUE.....................................................................................................................26
LES TRANSPORTS.............................................................................................................................................................................28
CONFLITS......................................................................................................................................................................................... 29
GUERRES CIVILES.............................................................................................................................................................................30
AFRIQUE DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES........................................................................................................................30
ENTREPRISES INTERNATIONALES EN AFRIQUE................................................................................................................................31
ÉLÉPHANTS BLANCS EN AFRIQUE....................................................................................................................................................32
TERRITORIALISATION DES ETHNIES.................................................................................................................................................33
LES RESSOURCES............................................................................................................................................................................. 33
COOPERATION REGIONALE.............................................................................................................................................................33
EXEMPLES DE PAYS......................................................................................................................................................................... 34
EXEMPLES MOYEN-ORIENT........................................................................................................................36
CONFLITS AU MOYEN-ORIENT.........................................................................................................................................................36
EXEMPLES DE PAYS......................................................................................................................................................................... 37
MOYEN ORIENT ET MONDIALISATION............................................................................................................................................39
RÉFÉRENCES...............................................................................................................................................41
AFRIQUE..........................................................................................................................................................................................41
MOYEN-ORIENT.............................................................................................................................................................................. 43
CITATIONS.................................................................................................................................................44
AFRIQUE..........................................................................................................................................................................................44
MOYEN-ORIENT.............................................................................................................................................................................. 45
DÉFINITIONS
2
AFRIQUE
Un mot provenant de la racine séman3que (langues parlées au Proche-Orient) « faraga », con3nent séparé : idée de
con/nent au bord du monde et évalué comme « désastre du Tiers Monde » par Yves Lacoste ou comme « un
con/nent dont l’Afrique du Sud serait le rêve et le Rwanda le cauchemar » (Wole Soyinka, essayiste nigérian, prix
Nobel de liEérature 1986).
Afropessimisme : Les Occidentaux ont toujours vu l'Afrique comme un ensemble uni dans le sous-dvpt, ravagé par la
misère, la faim (Discours de Dakar, N. Sarkozy 2007 caricatural sur une Afrique qui ne serait pas rentrée dans la
modernité).
Afrique du Nord : Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie, Libye) + Égypte.
Afrique subsaharienne : toute l’Afrique sauf l’Afrique du Nord.
Corne de l’Afrique : Éthiopie, Érythrée, Somalie, Djibou/.
Afrique sahélienne : Sud du Sahara, de la Mauritanie au Mali.
Afrique des Grands Lacs : critères géographiques (Congo et lacs Tanganyika et Victoria) et géostratégiques (guerres
civiles des 1960s-1990s).
Le monde arabe : ensemble des pays qui font par/e de la ligue arabe
Économie de traite (Afrique occidentale) : système économique qui remplace celui de la traite des esclaves mais qui
toujours sur l’exploita/on d’une ressource du con/nent africaine pour être exportée (arachide, coton, …). Il s’intègre
dans une DIT coloniale.
Économie ren3ère : obten/on d’un revenu sans par/cipa/on à la produc/on. Ils /rent leur richesse du contrôle de
Oux de la ma/ère première, de ressources Pnancières (Aide publique au dev), de ressources touris/ques. Ex auj
Djibou/ qui monnaie ses bases militaires.
AEen/on toute l’Afrique a été colonisée sauf l’Éthiopie et le Liberia. Depuis 2016 : secrétaire général Ligue arabe = Ahmed
Aboul Gheit (égyp/en)
LE MOYEN-ORIENT
Maghreb : « le Couchant » = Afrique du Nord, du Maroc à
l’Égypte.
Machrek : « le Levant », de l’Égypte à la Syrie et l’Irak («
Croissant fer/le », intègre parfois la péninsule arabique).
Proche-Orient : de la Turquie à l’Égypte + Nord de l’Arabie
Saoudite.
Moyen-Orient : élargit le Proche-Orient à l’Iran et
l’Afghanistan à l’Est et à l’ensemble de la péninsule arabique
au Sud.
3
Grand Moyen-Orient (MENA en anglais) : englobe l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient : 10% de la popula/on
mondiale. Mais Turquie, Iran, Afghanistan, Israël ne sont pas des pays arabo-musulmans (diSérentes iden/tés).
ENJEUX
EN AFRIQUE
Ques3on du développement : 7 plaies = catastrophes naturelles, misère et sous-développement, sida, violence
interethnique, aEeintes aux droits de l’homme, économie de préda/on, défaillances démocra/ques et éta/ques. Demeure
cont de la pauvreté en proie à de x/ples crises, marge instable, ou dernière fron/èrere du capitalisme mdl, un cont en
cours de tsfo grâce à ses ressources nat, à sa poussée démog et urbaine ?
Vitalité : richesse en hommes, ressources naturelles, transforma/ons socio-économiques depuis les indépendances…
Typologie nécessaire. Va mieux que ds décennie 1990 mais va bien ? Afrique enPn « bien par/e » ajd ?
Dépendance vis-à-vis de l’extérieur ? L’Afrique passée d’une dépendance à une autre ? (« l’Afrique est moins marginalisée
que dépendante » note Jean-François Bayart)
Ques3on du sous-développement par rapport aux autres Sud : simple retard conjoncturel, cumul durable de handicaps
structurels, déP démographique, inven/on de nouvelles formes de développement ou de micro-développement ?
Ques3on de la marginalisa3on de l’Afrique dans la mondialisa3on commerciale, Pnancière, poli/que et du désintérêt (?)
des grandes puissances envers le con/nent. Thème des Oux illégaux de la mondialisa/on : traPcs d’armes, de drogue …
Nouvelles condi/ons de croissance ajd, dispose de nvx moteurs de croissance pr assurer décollement éco durable ? Ou
op/misme exagéré car retard dans le développement humain et forte vulnérabilité économique pr 34(/48) PMA ?
Ques3on de la responsabilité du retard africain : Facteurs externes (colonisa/on, « néo-colonialisme » des IDE ou de la
coopéra/on, rivalités entre puissances), facteurs internes (voies de développement erronées, mauvaise gouvernance
poli/que, divisions internes, etc.).
Quelle nature des conMits ? Ar/Pcialité des fron/ères héritées de la colonisa/on, guerre ethniques, haines ancestrales,
enjeux socio-économiques relevant ou non de la mondialisa/on, aSrontement de régimes dictatoriaux…
Ques3on de l’État et de la démocra3e : mul3par3sme rendu diWcile par le caractère mul3ethnique des popula/ons,
conOits internes liés à des États trop forts (dictatures) ou trop faibles (désagréga/on de l’État et clanisme (clan), poids du
népo3sme et de la corrup3on. Discordances spa/ales entre États et ethnies qui posent la ques/on de la per/nence du
modèle de l’EN, car ce modèle implique une concordance forte entre territ et iden/té na/onale.
Ques3on des fron3ères : les fron/ères africaines sont-elles réellement remises en cause alors même que le principe
d’intangibilité des fron/ères a été respecté et que les fron/ères d’Afrique sont devenues des fron/ères africaines ?
Les transports : ou/ls de désenclavement et d’inser/on dans la mondialisa/on ? Colonne vertébrale de l’intégra/on
régionale en Afrique ? Facteur de coopéra/on ? La clé ou une clé du développement ?
Ques3on de l’unité du con3nent, quelle légi/mité d’en faire une zone géopoli/que ? Jusqu’à quel point dis/nguer Afrique
noire et blanche, Afrique musulmane et chré/enne ou animiste ? Comment fonder une unité africaine, sur quelles bases,
avec quels acteurs, autour de quelles organisa/ons, pour apporter une réponse proprement africaine aux problèmes du
con/nent ?
L’Afrique est-elle un enjeu géopoli3que ? Capacité de nuisance des problèmes internes pour le Nord, intéressant
laboratoire de coexistence des cultures (Pn apartheid en Afrique du Sud), relai de puissance pour l’Europe ( « Françafrique
» Félix Houphouët-Boigny 1955, « Eurafrique »).
EPets pervers ou bénéQques de l’aide venant du Nord (APD, ONG, eSacement deEes) : sauvetage humanitaire ou prime à
la dépendance et à l’absence d’eSort local ?
4
Absence de puissance régionale : Quel est le moteur de développement et d’inser/on dans la mondialisa/on ? (Chine,
Inde, Japon ?) Afrique du Sud puissance régionale par défaut ?
Diversité : plus que tout autre con3nent, il faut dis3nguer plusieurs Afrique. (TYPOLOGIE)
Pour le géographe Philippe Hugon, deux approches de l’Afrique : Par le haut : « afropessimisme », approche comparant l’Afrique par rapport
au reste du monde (indicateurs interna/onaux), contribuant à donner une image unitaire de l’Afrique, ravagé par les conOits, la faim… Par le
bas : étudiant sociétés et peuples africains, permeEant de meEre en valeur des dynamiques sociales fortes. Afrique plurielle, qui tente
d’apporter ses propres réponses à la confronta/on entre tradi/on marquée par la permanence de représenta/ons, valeurs, structures sociales
héritées de l’histoire et modernité liée à l’OCC (dans le cadre de la colonisa/on et auj de la mondialisa/on), confronta/on facteur de
recomposi3ons.
Dynamique actuelle et enjeux pour Par3e 3 :
Coopéra3on croissante avec les Suds (Chinafrique, Inde, Brésil…)
Migra3on (en lien avec Europe)
Organisa3ons régionales ineRcaces
Émergence (Nigéria au fort PIB mais faible IDH, Afrique du Sud est-elle une puissance par défaut incapable de s’aWrmer
dans le monde ?)
ConMits interminables (Soudan et Darfour, région des Grands Lacs)
AU MOYEN-ORIENT
Diversité : religieuse (violence sans Pn), poli/que (conOits territoriaux sur espaces réduits).
ConMit israélo-arabe : recoupe tous ces enjeux, intérêts matériels et représenta/ons symboliques (Jérusalem).
Échec d’une gouvernance interna3onale : impression d’une région que personne ne peut maîtriser : ni les acteurs locaux
ni les puissances extérieures ou les ins/tu/ons interna/onales.
Le poids du pétrole paradoxe du mal-développement des économies de rente pétrolière.
États-Unis : le Moyen-Orient, zone d’expérimenta3on du projet néo-conservateur américain : dans les 2000s, les US
s’ingèrent massivement au Moyen-Orient sous les ordres néoconservateurs de Bush qui veut éradiquer le terrorisme. Doit-
on parler d’un eSacement (démocra/sa/on importée) ou renforcement (an/-américanisme) du « choc des civilisa/ons »
(Samuel Hun3ngton 1997) ? Lieu où les US sont maintenant embourbés ?
UE : Moyen-Orient symbole impuissance géopoli3que de l’Europe malgré liens historiques anciens.
La mondialisa3on, facteur de paix dans la région par l’essor des échanges ?
L’islamisme : ascendant, à son apogée, en déclin ? Illustra/on du « choc des civilisa/ons » (Samuel Hun3ngton 1997) ou
u/lisa/on spectaculaire et terroriste de la religion par une pe/te minorité extrémiste ?
Des points de rupture : 1990s aspira/ons au développement après-guerre Iran-Irak et guerre du Golfe et contre-choc
pétrolier, 2003 interven/on américaine en Irak = « la faute américaine » Philip Golub, 2011 printemps arabes.
ACCROCHES
AFRIQUE
En Novembre 2019, l’Open Society Founda3on, décide d’accélérer la res3tu3on des œuvres africains. En eSet ce réseau de
fonda/ons créé par George Soros (Pnancier milliardaire américain d’origine hongroise) a débloqué 15 millions de dollars aPn
de soutenir des associa3ons et des partenariats œuvrant pour la res3tu3on d’œuvres à l’Afrique. Au total, 90% du patrimoine
culturel de l’Afrique subsaharienne est présent en Europe.
Pour montrer l’aRrma3on des pays d’Afrique face aux pays du Nord
Le 1er novembre 2020, le référendum sur la nouvelle Cons3tu3on algérienne proposée par le président Abdelmadjid
Tebboune a eu un taux d’absten3on record. Depuis le 1er janvier 2021, l'Algérie s'est dotée d'une nouvelle loi fondamentale
qui impose un ruissellement d'amendements et d'ajustements des codes et des lois en vigueur. L'annonce de législa/ves
an/cipées – probablement vers le mois de juin – et de la dissolu/on du Parlement hérité de l'ancien système BouteOika sont
5
aEendues. C’est en eSet un Parlement contrôlé par la majorité FLN-RND dont les ex-dirigeants sont en prison pour des aSaires
corrup/on.
Pour montrer la corrup3on en Algérie
Le 28 Septembre 2019 ont eu lieu les élec3ons présiden3elles afghanes. Ashraf Ghani remporte ces élec/ons. Cependant,
Abdullah Abdullah dénonce les fraudes et forme son son propre gouvernement. CeEe situa/on se répète car durant les
dernières élec/ons présiden/elles de 2014, ce dernier n’avait pas accepté la victoire d'Ashraf Ghani. Un accord avait été passé
entre les deux hommes pour que Ashraf Ghani reste président de la République et Abdullah Abdullah devienne chef de
l’exécu3f. CeEe alliance poli/que ayant rendu la ges/on du pays diWcile, cet accord n’a pas été remis en place. Ainsi
l’Afghanistan fait face à une grave crise cons3tu3onnelle.
Pour montrer une crise poli3que (ques3on de la démocra3e en Afrique)
En 2020, Wamkele Mene (sud-africain) a été nommé secrétaire général de la Zlecaf. Ceci qui a été interprété comme un
retour en force de l’Afrique du Sud dans les aSaires régionales après les mandats contestés de Jacob Zuma.
Pour montrer le retour de l’Afrique du Sud dans les aPaires du con3nent africain
En mars 2021, La fonda3on Mo Ibrahim décerne son prix 2020 au président nigérien sortant Mahamadou Issoufou. Le prix
n’avait pas été décerné depuis 2017. Mahamadou Issoufou laissera début avril sa place à Mohamed Bazoum, son successeur.
Ce sera la première transi3on démocra3que entre deux présidents élus dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. De plus, les données
de l’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG) soulignent les réussites du président Issoufou. Au cours de ses dix
années de présidence, le Niger a progressé dans de nombreux domaines, notamment dans chacune des quatre dimensions de
la catégorie Développement humain- Santé, Educa3on, Protec3on sociale, Environnement.
L’Indice Mo Ibrahim permet d’évaluer la qualité de gouvernance des pays africains chaque année. 4 critères : sécurité et
souveraineté – DDH – développement économique durable – développement humain. En 2007, lancement du prix Mo Ibrahim
pour soutenir la bonne gouvernance et le leadership de qualité sur le con/nent africain.
Pour montrer la promo3on de la démocra3e par des acteurs africains
En février 2020, Mike Pompeo eSectue un voyage en Afrique subsaharienne là où l’inOuence chinoise est la plus forte. Cela
traduit une volonté des États-Unis de faire remarquer leur présence. En décembre 2019, Ursula von der Leyen avait eSectué
son premier déplacement à l’extérieur en Afrique.
Pour montrer que la région est de plus en plus stratégique
En Mars 2021, Samia Suluhu Hassan, une femme musulmane, est devenue présidente de la Tanzanie. Son prédécesseur, John
Magufuli, est décédé en mars 2021, oWciellement d’une maladie cardiaque mais la rumeur veut qu’il ait eu la Covid (c’est con
pour un président qui nie les maladies). La seule autre femme présidente en Afrique est Sahle-Work Zewde en Éthiopie depuis
2018.
Pour montrer des femmes au pouvoir en Afrique
Du 8 au 10 juillet 2021, Montpellier accueillera le sommet interna3onal Afrique-France. Plutôt que les chefs d’État, le
Sommet meEra au centre du jeu les acteurs de la société civile : entrepreneurs, intellectuels, chercheurs, ar/stes, spor/fs,
permeEant ainsi de poser un regard neuf sur la rela/on Afrique – France. Cet événement interna/onal est une opportunité
pour valoriser les partenariats portés par les acteurs économiques, culturels, universitaires, associa/fs avec l’Afrique. Le thème
du 28e sommet Afrique-France est la ville et les territoires durables. L’esprit du sommet, est de découvrir une Afrique jeune,
créa/ve, innovante, à travers les partenariats développés entre les sociétés civiles africaines et françaises, dans le champ
6
notamment des industries créa/ves et culturelles et du sport. L’historien camerounais Achille Mbembe a été sollicité par E.
Macron pour préparer l’échange avec la société civile, qui est un essayiste qui a cri/qué Macron, ce qui montre que le
président de la République française entend redéPnir les fondamentaux des rela/ons entre l’Afrique et la France.
Une accroche pépite pour parler des rela3ons avec l’Afrique
MOYEN-ORIENT
Le 26 Novembre 2019, des milliers de Pales3niens ont manifesté en Cisjordanie en réponse à la déclara3on du 18 novembre
de Mike Pompéo, secrétaire d’Etat américain. Il a annoncé que Washington ne considérait plus les colonies israéliennes en
Cisjordanie comme contraintes au droit interna3onal, alors qu’elles sont toujours considérées illégales par la communauté
interna3onale et l’ONU.
Pour montrer le conMit israélo-arabe
Le 27 Décembre 2019, Erdogan, président de la Turquie, rend visite au président de la Tunisie Kaïs Saïed à la recherche
d’alliés dans la région. En eSet la Turquie ne peut plus s’appuyer sur l’Égypte qui fait par/e de la coali3on menée par l’Arabie
Saoudite dans le cadre de la guerre du Yémen. Les saoudo-égypto-émira/s sont alliés au maréchal Ha[ar qui contrôle l’ouest
du territoire libyen dont Benghazi. Le gouvernement de l’Union Na3onal de Faïez Sarraj contrôle Tripoli mais seulement une
minorité du territoire. Erdogan a annoncé un sou3en humain et matériel au gouvernement de Sarraj. Donc le spectre d’une
nouvelle guerre en Libye réapparaît avec l’arrivée d’Ankara (capitale Turquie) comme alliée de Tripoli (capitale Lybie). (Voir
complément oral sur la Libye)
Pour montrer l’inMuence grandissante des puissances émergentes en Afrique
Le 4 août 2020, une explosion à Beyrouth a empiré la situa3on libanaise : Elle a causé la mort de près de 200 personnes et a
dévasté la capitale. Après l’explosion, ce sont des associa/ons qui ont organisé la survie de la popula/on aSectée avec l’aide
interna/onale envoyée au Liban. De plus, en moyenne 4 000 personnes dont 70% ont moins de 30 ans, quiEent déPni/vement
le pays chaque jour depuis la catastrophe du 4 août 2020.
Pour montrer la situa3on sociale catastrophique au Liban : symbole de la faillite du Liban alors que Liban semblait avoir
tous les atouts pr réussir (Hariri avait modernisé port pour favoriser exporta3ons par la mer)
Le 18 Janvier 2020, des milliers de Libyens ont manifesté à Tripoli en rejet du régime militaire de Ha[ar, le commandant en
chef de l’armée na3onale Lybienne. En eSet, les Libyens ne veulent pas d’une nouvelle dictature à l’image de celle de KadhaQ.
En 2016, il n’inves3t pas le gouvernement de Sarraj qui avait été mis en place par les accords de Skhira en 2015 et cherche à
contrôler l’intégralité du territoire d’une main forte.
Pour montrer un espace entre ordre et chaos
En janvier 2021, le blocus sur le Qatar est levé. L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis (EAU) et Bahreïn, rejoints par
l’Égypte, avaient coupé toutes rela/ons commerciales et poli/ques avec Doha en juin 2017, en représailles au refus de la
presqu’île de s’aligner sur leur posi/onnement diploma/que an/-Iran et an/-Frères musulmans.
CHRONOLOGIES
AFRIQUE
Point sur la conférence de Berlin de 1885
Contexte : Pendant longtemps, l'intérieur du con/nent africain, n'a pas intéressé les puissances européennes qui se contentaient d'y établir
des escales ou des comptoirs de commerce. Dans la 2e moi3é du XIXe, appé/t s/mulé par la découverte de richesses insoupçonnées (mines
de diamants du Transvaal). 1880s : les visées colonisatrices européennes en Afrique s'intensiPent jusqu'à créer des tensions entre les
diSérentes puissances.
La conférence : Bismarck se pose en médiateur de la crise, proPtant de l'occasion pour aWrmer un peu plus le rôle central de l'All dans le
concert des na/ons. 14 puissances par/cipent aux débats mais les africains sont tenus à l'écart de toutes les discussions. « scramble for
Africa ». La conférence établit une liberté de commerce étendue dans les bassins du Congo et du Niger.
Grandes périodes :
1960s-1970s : op/misme sur le développement de l’Afrique (grands leaders na/onalistes, ressources abondantes, pas de
surpeuplement, forte croissance économique même supérieure à la croissance démographique, progrès de l’IDH,
stratégies de développement volontaristes, développement de l’industrie).
1980s-2000s : décrochage économique (croissance inférieure à la croissance démographique, DTE, échecs des modèles de
développement) et chaos dans les 1990s (dictateurs, guerres civiles, famines, perte d’une rente stratégique avec la Pn de la
Guerre froide, crise de la deEe = la « décennie du chaos » S. Brunel) → afro-pessimisme.
7
2000s : retour d’un afro-op/misme (émergence de nouveaux acteurs et de nouveaux intérêts).
MOYEN-ORIENT
19e siècle : Début du mouvement Nahda en Égypte avec Méhémet Ali
1906 : Créa/on de la Ligue Musulmane en Inde
1917 : déclara/on Balfour (le Royaume-Uni se déclare en faveur de l'établissement en Pales/ne d'un foyer na/onal
juif)
1928 : Créa/on des Frères musulmans par Hassan el Banna en Égypte
1934 : Créa/on par Allal el Fassi au Maroc du par/ de l’Is/qlal, premier par/ poli/que panarabe
1943 : Créa/on du par/ Baas en Syrie
1945 : Créa/on de la Ligue Arabe à l’ini/a/ve de l’Égypte
1948 : Créa/on de l’État d’Israël
1955 : Pacte de Bagdad
1958-1961 : République Arabe Unie entre l’Égypte et la Syrie, rencontre entre panarabisme de Nasser et par/ Baas
syrien.
1960 : créa/on de l’OPEP
1967 : Guerre des Six Jours
1969 : Organisa/on de la Conférence Islamique
1970 : Mort de Nasser – Barrage d’Assouan
1971 : Accord de Téhéran
1973 : Guerre du Kippour
1975 - 1990 : guerre civile libanaise
1978 : Signature des Accords Camp David entre l’Égypte et Israël
1979 : Révolu/on iranienne – Invasion sovié/que en Afghanistan – 2 ème choc pétrolier
1980 - 1988 : guerre entre l’Irak et l’Iran
1987 - 1993 : 1ère In/fada
1990 - 1991 : 1ère guerre du Golfe, Invasion du Koweït par l’Irak de Saddam Hussein, réponse occidentale
1991 : Barrage Atatürk
1993 - 1995 : processus d’Oslo
1999 : Arrivée de BouteOika au pouvoir en Algérie
8
2000 : Début de la 2e In/fada
2002 : construc/on d’un mur entre Israël et les territoires pales/niens
2001 : Interven/on mul/latérale en Afghanistan
2003 - 2011 : guerre en Irak
2011 : Début du « printemps arabe » – Guerre en Lybie et interven/on du RU & France
2015 : accord sur le nucléaire iranien (le JCPO)
2016 : oSensive de la Turquie en Syrie pour luEer contre le djihadisme (mais s’en prend aussi aux kurrdes)
2017 - 2021 : embargo visant le Qatar
2020 : plan de paix de Trump censé résoudre le conOit israélo-pales/nien
AFRIQUE
UNITÉ ET DIVERSITÉ EN AFRIQUE
I- L’AFRIQUE, UN CONTINENT PLURIEL
Diversité géographique : selon climats (Roland Pour3er, Afriques
Noires) : Afrique Équatoriale marquée par une forte pluie tous les
jours (“Afrique des paniers” = mise en valeur tradi/onnelle
extensive), Soudanaise (“des greniers” = NE et SO), Sahélienne (“des
nomades”), Déser/que (“des guerriers” = zone du sahel). Selon
démographie : Afrique des pleins (Grands Lacs, Nil, liEoraux) et des
vides (Sahara,). De nombreuses barrières physiques : Sahara, Oeuves,
liEoraux.
Diversité des inMuences culturelles : Plus de 2 000 langues (ex :
L’Afrique du Sud en reconnait 11 oRcielles) et 2 000 ethnies.
Religion : Islam et chris/anisme (1 chré3en sur 5 / 1 musulman sur 7
vit en Afrique), animisme principalement (force vitale qui anime les
hommes, objets et éléments naturels). La diversité entraîne guerres
de religions (ex : Nigéria, émeutes après l’élec/on de Goodluck
Jonathan, chré/en du sud, car Nord musulman marginalisé).
Diversité socio-économique : DiSérence neEe entre les 8 “lions
africains” du Boston Consul3ng Group en 2010 (les 5 pays du
Maghreb, l’Afrique du Sud, le Nigéria et le Botswana) vs les 34 PMA.
Afr du Nord et Afr du Sud développées alors que sida en Afr australe
et conOits en Afr centrale.
I- DES ÉLÉMENTS DE CONTINUITÉ QUI CONSTITUENT DES PONTS ENTRE LES DIFFÉRENTES AFRIQUES
Con3nuité physique : barrières peuvent être interfaces (Grands Oeuves, déserts) notamment le Sahara : terre d’échange
(nomades, routes caravanières dès le VIIIe), échanges d’hydrocarbures et depuis 1990, lieu de circula/on illicite (drogues,
migrants) et licite.
Éléments culturels facteurs de rapprochement : des blessures communes (colonisa/on), fortes mobilités humaines, rôle
uniPcateur des religions (confrérie Mouride (islam) au Sénégal construit des écoles)
9
Grands ensembles régionaux, facteurs de regroupement : Des ensembles issus de l’héritage colonial (francophonie, zone
franc (14 pays) et Commonwealth), mais aussi de nombreuses organisa/ons régionales (>200) qui sont pour la plupart des
« coquilles vides » (S. Brunel) car tx de régionalisa3on de 20% : Ligue Arabe (créa/on 1945, pays de langue oWcielle
arabe), CEDEAO (créa/on 1975, Afrique de l’Ouest), UMA (union du Maghreb Arabe : Mauritanie, Maroc, Tunisie, Libye),
SADC (autour de l’Af du S), Union africaine, etc.
Un enjeu d’inMuence : langues permeEent de diSérencier les empires et ce sont des moyens de perpétuer l’inOuence (ex :
Francophonie)
Un enjeu d’aRrma3on : langues africaines deviennent na/onales aux indépendances.
Des tensions : Depuis 2016, tensions au Cameroun car les anglophones se sentent minoritaires (majorité francophone)
Un enjeu de cohésion : langues coloniales deviennent souvent oWcielles pour créer une certaine unité. Ex : 11 langues
deviennent oWcielles en Afrique du Sud à l’indépendance, mais l’anglais reste prépondérant.
Un atout : les africains connaissent souvent une langue interna/onale (issue de la colonisa/on) : atout pour la mobilité des
élites. De plus, les langues sont souvent transfrontalières ce qui crée un rapprochement entre pays.
ChiPres : Réf :
2018 IDH Afrique subsaharienne = 0,54 mais Algérie Roland Pour3er, Afriques Noires (2001)
= 0,75 vs Niger = 0,35
34 PMA
2019 croissance en Afrique +3,5%
10
II- LA NAISSANCE DES ETATS AFRICAINS
L’inven3on des fron3ères africaines : En Afrique Sub-saharienne, les fron/ères de la colonisa/on sont conservées (hors
Érythrée 1993 et Soudan du Sud 2011) avec l’intangibilité des fron3ères promulguée par l’OUA en 1964. Ces fron/ères
sont arbitraires et ar/Pcielles : dépassent les ethnies (Haoussa entre Niger et Nigeria) et crée des États ex-nihilo (ex : états
tranches comme Togo ou Bénin). En Afrique du Nord : problème des fron3ères du Sahara (tracées à la règle par militaires
français) marche verte d’Hassan II en 1975 pour demander le raEachement du Sahara Occidental et situa/on n’est pas
réglée aujourd’hui. Il faut nuancer le caractère pénalisant des fron/ères ; il n’y a pas que des eSets néga/fs (responsables
de conOits, du mal-développement) mais montrer que les interfaces sont créatrices et u/lisées par des réseaux
marchands, mondialisa/on par le bas (M. Foucher, Fronères d’Afrique, pour en nir avec un mythe (2014)).
La construc3on du territoire : les voies de communica3ons héritées des colons permeSent de contrôler le territoire et
drainer les ressources (liEoraux favorisé), créa/on d’un maillage administra3f pour transcender les ethnies, de nouvelles
villes pour s’approprier le territoire (Abuja devient capitale du Nigeria (1991) pour équilibrer les pouvoirs ethniques) et
l’u/lisa/on de la langue du colonisateur permet d’uniPer (trop grande diversité des langues vernaculaires).
L’aRrma3on des États Na3ons lors de l’indépendance : les pays font souvent le choix d’un État autoritaire, qui au nom
de la cohésion et la modernisa/on, légi/me le par3 unique, l’exalta/on de symboles (hymne, drapeau, chgt de nom du
pays).
UMA, Union du Maghreb Arabe. Peu d’inOuence, le conseil des chefs d’États ne s’est pas réuni depuis 1994. Problème
entre pays (not au Sahara occidental)
La CEDEAO, Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest, créée en 1975, siège à Abuja (Nigéria), 15
membres. Buts: coordonner les ac/ons des pays, promouvoir la coopéra/on et l’intégra/on avec l’objec/f de créer une
union économique et monétaire.
Renforcements : sur le plan militaire, à par3r de 1999 est chargée du main/en de la stabilité et de la paix régionale avec la
créa/on de l’ECOMOG, intervient au Libéria et au Mali (en 2012, mais la France doit intervenir). 2013 MISMA au Mali. Sur
le plan économique, TEC depuis 2013.
La SADC : Communauté de développement de l’Afrique Australe avec 15 membres. Buts : Promouvoir le développement
économique de l’Afrique australe avec des projets d’infrastructures de transports, de développement énergé/que…
Aboli/on des droits de douanes mais fortes barrières non-tarifaires.
L’UA : union africaine avec tous les pays d’Afrique. Siège à Addis-Abeba (capitale de l’Éthiopie). Remplace en 2002 l’OUA
(organisa/on de l’unité africaine, créée en 1963) : priorité à la consolida/on des États Na/ons en adoptant le principe
d’inviolabilité des fron/ères et non-ingérence. Les buts: œuvrer à la promo/on de la démocra/e, au DH, objec/f de créer
une banque centrale de développement. Bilan : échec à être un acteur majeur de la paix et résolu/on des conOits. Zlecaf.
11
Les États doivent assurer leur domina3on via un maillage complet de l’espace : transports, grands équipements et
maillage administra/f + sédentarisa/on pop° : en Tanzanie J. Nyerere crée des villages où il assigne les gens (comme en
Chine)
But : assurer la sécurité, les ressources, les risques : Sécurité entre les mains de l’armée. L’État gère les ressources en
na/onalisant + réformes agraires. L’État gère les risques et le problème de l’eau (cf. Sahel)
Ce territoire doit permeSre la cons3tu3on iden3té na3onale via patrimoine : changement de noms (Côte d’Or
Ghana).
III- MAITRISER LE TERRITOIRE : LE GRAND DEFI A RELEVER POUR LE DEVELOPPEMENT ECONOMIE ET LA PAIX
Afrique subsaharienne s’oppose au reste : construc/on na/on délicate vs reste Afrique fragilisé par contraintes
extérieures.
Typologie. Puissances régionales qui ont réussi : Afrique du Sud, Maroc. États qui veulent reprendre en main leur
territoire : Algérie, Tunisie, Égypte, Éthiopie, Nigéria, Angola, Mozambique. États dont l’autorité reste faible : RCA,
Soudan, Mali
Quel rôle pour organisa3ons régionales ? sources de maitrise du territoire par paix et stabilité. Accords et organisa/ons
dans le domaine de l’eau, les corridors de développement montrent rôle posi/f. Afrique : ex-appartenance à un empire
européen rapproche.
LES VOIES
Les luEes pour DE DÉVELOPPEMENT
l’indépendance SUR LEuneCONTIENT
ont été l’occasion d’aWrmer AFRICAIN
solidarité africaine DEPUIS 1950
à travers le panafricanisme, développé
tout au long du XXème siècle et dont les Pgures majeures sont W.E.B Du Bois, Marcus Gravey et George Padmore. Ils
I- LES 30 GLORIEUSES AFRICAINES (1950-1970) : DE L’INDÉPENDANCE DU DRAPEAU À UNE RÉELLE
incarnent 3 moments du panafricanisme :
INDÉPENDANCE
o Orienta3on culturelle fondée sur la Perté d’être noir et la revendica/on de l’égalité raciale.
Des o indépendances plus tardives
Orienta3on messianique qu’en vers
de retour Asieune
: car moinspromise
« terre de mouvements
». na/onalistes, les colons ne quiEent pas le
con/nent
o Orienta3onafricain plus
pendant
poli3que la 2GM,
dans le proximité
cadre degéographique
la décolonisa/on avec l’Europe,
et luEe pour pas d’élites. L’émancipa/on est d’abord
l’indépendance
poli/que surtout en: ac/viste
George Padmore Afrique du Nord. Puis du
et idéologue c’est l’Afrique Subsaharienne
panafricanisme dès les 1930s, qui devient
s’émancipe en commençant
1er ministre du Ghanapar le Ghana
jusqu’à en
sa mort
1957 avec Nkrumah
en 1959. Organisateur Kwame.à AccraPlusieurs
(Ghana)typesend’indépendances
1958 de la 1 : conférence des peuples africains (« All African Peoples’
ère
12
III- UN DÉVELOPPEMENT QUI BUTE À PARTIR DES 1970s SUR LES CHOCS PÉTROLIERS ET LA CRISE DE LA
DETTE : À LA FIN DE LA GF, CHUTE DE L’INTÉRÊT QUI PLONGE L’AFR DANS LA CRISE ET LA
PAUPÉRISATION
Un développement ralen3 : seulement 2% de croissance dans les années 1980s (DTE, choc pétrolier, crise de la deEe,
Oéau du Sida) → eSondrement du modèle développementaliste. Le con/nent est donc ajusté par plus de 240 PAS (1er au
Sénégal en 1979) pour réduire le déPcit, les dépenses et libéraliser l’économie. C’est un succès au Ghana mais les PAS
déstabilisent d’autres pays (démantèlement de la Plière du coton, perte de contrôle des États).
Les années 1980s sont des années d’eSondrement du modèle développementaliste africain : crise de la deEe, DTE,
désengagement de l’État dans l’éduca/on et la santé car n’en a plus les moyens Pnanciers : conOits et guerres civiles.
Un désintérêt vis-à-vis du con3nent à la Qn de la GF : Pn des conOits (Angola, Mozambique), de l’apartheid (1994 1ères
élec/ons mul/raciales en Afrique du Sud), démocra/sa/on mais la Pn de la GF engendre des eSets déstabilisateurs (perte
de la rente stratégique, les anciens combaEants deviennent des seigneurs de guerre, les armes circulent, le retrait des
grandes puissances laisse la place aux ambi/ons régionales). En eSet, l’URSS disparaît, les USA se re/rent de la région sauf
en Égypte et en Libye après le Pasco de l’opéra/on humanitaire Restore Hope des US, la France donne la priorité à son
développement
1990s, la décennie du chaos (Sylvie Brunel) : sur le plan économique, l’Afrique ne proPte pas de la DIPP, l’aide publique
au développement diminue de 40% et elle ne reçoit qu’1% des IDE. De nombreux États sont en faillite notamment après
les PAS : remise en cause de la poli/que du ventre qui assurait une stabilité (JF. Bayard), résurgence de l’ethnicité (voir ex
du Rwanda) → l’afro-pessimisme émerge.
IV- DEPUIS LES 1990s, UNE NOUVELLE DONNE NATIONALE ET INTERNATIONALE, PORTEUSE
D’OPPORTUNITÉS EN TERMES DE DÉVELOPPEMENT
Un nouveau contexte poli3que : démocra3sa3on du con/nent (renouvellement des poli/ques, décentralisa/on), regain
d’intérêt (base américaine créée en 2002 à Djibou/, intérêt pour le pétrole pour diminuer la dépendance au MO). De
nouveaux acteurs s’installent : la Chine (2009 devient le 1er partenaire commercial), l’Inde (dans le cadre de la route de la
liberté, pour dominer l’Océan Indien, réac/ver sa diaspora), le Brésil (Lula rappelle que le Brésil est le 2e pays avec la plus
forte popula/on noire ms ajd Bolsonaro raciste donc se détourne de l’Afrique pour se concentrer sur les rela/ons Nord-
Sud), les pays du Golfe (intérêt pour les terres arables). L’inOuence européenne à l’inverse décline (tensions migratoires)
mais l’UE reste un acteur indispensable (G5 Sahel).
Une “Afrique en marche“ : croissance supérieure à 5% 3rée par les Lions Africains (Afrique du Nord, du Sud, Botswana),
émergence du Nigeria, de l’Éthiopie. La croissance est solide car elle repose sur la croissance démographique,
l’urbanisa/on, l’émergence d’une classe moyenne. L’économie se diversiPe : marché de la banque mobile, progrès des
NTIC (équipement en câbles sous-marins op/ques) → reclassement géopoli/que.
L’Afrique reste un « con3nent en réserve » de développement (Sylvie Brunel) : 34 PMA, ½ popula/on subsaharienne
sous le seuil de pauvreté, 3% du PIB mondial. Il reste des obstacles structurels au développement : manque
d’infrastructures, con/nent peu intégré à la chaîne de valeur mondiale. Les économies sont vulnérables : varia/ons des
cours des ma/ères premières, corrup/on, terrorisme, pression démographique / risque de l’explosion urbaine,
dépendance à l’aide extérieure, situa/ons poli/ques instables, risques alimentaires et environnementaux → L’Afrique est-
elle si bien pare ? Sylvie Brunel
Dates clés : Références et no/ons clés :
2000s : changement radical sur le développement Dans les 1960s : Gunnar Myrdal Le drame asiaque considère que l’Afrique
de l’Afrique, afro-op3misme fondé sur le retour est mieux par/e que l’Asie et René Dumont L’Afrique est mal pare (1962)
de la croissance, résistance du con/nent, intérêt disant qu’il y a un certain nombre d’obstacles structurels qui limitent le
des émergents et retour des grandes puissances. développement africain, faiblesse des rendements, forte pression
AErac/vité croissante du con/nent, où les États démographie, extraversion économie, diWcultés agricoles (Afrique
renouent avec les grands projets de Subsaharienne)
développement 2003 : Stephen Smith Négrologie, « Pourquoi l’Afrique meurt » (afro-
2008 : rapport Mc Kinsey sur le « décollage pessimisme)
économique » de l’Afrique 2014 : Sylvie Brunel L’Afrique est-elle si bien pare ? Retournement du cours
2010 : rapport du Boston Consul3ng Group sur les des ma/ères premières, qui met en avant la fragilité d’un modèle fondé sur
« African challengers » qui parle de 8 Lions la rente, ma/ères premières peu transformées sur place. Amorce d’un
Africains changement de cycle ?
RAPPEL SUR LES DIFFERENTS ACCORDS EUROPE / AFRIQUE : (voir Agriculture santé faim eau) : Yaoundé (1963-1975), Lomé
(1975-1999), Cotonou (2000)
13
AFRIQUE ET MONDIALISATION
I- L’AFRIQUE EST UNE LONGUE HISTOIRE D’EXTRAVERSION QUI A TOUJOURS GENERE DES RAPPORTS
CONTRADICTOIRES AVEC L’EXTERIEUR
L’Afrique n’a cessé d’échanger avec l’Asie et surtout l’Europe : des échanges anciens (esclaves, or, commerce
triangulaire) accentués par la colonisa/on (« économie de traite », DIT coloniale). Ce sont des économies d’extraversion
en lien avec la métropole (notamment à travers des entreprises comme De Beers).
Cependant ceSe intégra3on forcée de l’Afrique a surtout été vécue comme un trauma3sme : esclavage (sous-
développement, déstructura/on sociale), colonisa3on (stagna/on démographique, spécialisa/ons appauvrissantes),
l’inser/on dans l’économie mondiale a pu être instrumentalisée (certains groupes locaux se sont enrichis dans la
colonisa/on et ont pris le pouvoir à l’indépendance).
La mondialisa3on apparaît comme un 3 e trauma3sme, source de désillusions : a soumis Afrique à des chocs externes :
chocs pétroliers, crise de la deSe, détériora/on des termes de l’échange. Elle est alors perçue comme un
néocolonialisme : perte de souveraineté avec PAS, ouvertures forcées, entreprises étrangères avantagées (avantages
contre inves/ssements) et apparaît facteur de mal développement : économies de rentes, “syndrome hollandais” dvpt
altermondialiste.
VI- CEPENDANT, L’AFRIQUE RESTE « AU BORD DU MONDE » (S. SMITH), UN ACTEUR MARGINAL ET
VULNÉRABLE
Un con3nent qui reste à l’écart de la mondialisa3on : l’Afrique par/cipe peu aux Oux (moins de 2,9% des IDE captés,
2,4% des échanges mondiaux en 2012 alors que 17% de la popula/on mondiale, 6% des touristes). Sa spécialisa/on est
peu performante car l’Afrique a du mal à sor3r de la DIT coloniale : elle exporte principalement des produits primaires.
La concurrence de l’Asie est rude, d’autant que les APD baissent de 45% depuis 1990s (Pn de la rente stratégique).
L’inser3on de l’Afrique dans la mondialisa3on se fait sous le signe de la dépendance : commerciale par rapport aux
marchés développés qui contrôlent les prix et oSrent peu de sécurité ; Qnancière : besoin essen/el de l’APD (80% des
dépenses publiques au Mali), endeSement (deEe moyenne Afrique subsaharienne 45% du PIB) ; technologique :
importa/ons de biens d’équipement, de médicaments (sida) ; poli/que : a subi les choix extérieurs (PAS), sans inOuence
sur les décisions mondiales.
14
La faible inser3on de l’Afrique est surtout due aux blocages structurels qui handicapent le développement : faiblesse de
l’industrie (1% de la produc/on manufacturière mondiale) l’écarte de la DIPP. Faiblesse à cause des mauvais choix
gouvernementaux (logique de rente, clientélisme, mauvais inves/ssements éléphants blancs) et des faibles avantages
compara3fs face à l’Asie (zones franches peu eWcaces, énergie chère et pas Pable, transports insuWsants).
Typologie de Pierre Jacquemot : Les critères sont l’ouverture et la diversité des économies ( cf références Économie
polique de l’Afrique contemporaine)
Point sur le Sahara, un désert mondialisé :
Espace aride mais un espace de mobilité plus qu’obstacle. Il y a des villes étapes historiques comme Tombouctou
(Mali). La colonisa/on puis la proclama/on de l’intangibilité des fron/ères gèlent les échanges, sédentarisa/on des
Touaregs. Reprise des échanges dans 1970s : traQcs de drogue (Maroc 1er producteur mondial de haschich), de
cigareEes (Niger). Transit de cocaïne, espace migratoire.
Un espace convoité pour ses ressources : un territoire riche avec pétrole en Algérie. Phosphates au Maroc et Tunisie,
uranium au Niger. Chasse-gardée des européens au départ (Areva au Niger) mais arrivée de la Chine. Crée économie de
rente.
Espace d’instabilité : États faibles avec conOits frontaliers. Rébellions Touaregs (anciens mercenaires de KadhaQ, donc
instabilité car perte d’emplois depuis sa mort). Une zone grise poten3elle : 170 000 réfugiés, Oux clandes/ns, manque
de coopéra/on, AQMI (enlèvements au Niger, aEentats, prédica/on par internet).
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3) Indépendances non préparées (Burundi-Rwanda-Mozambique)
4) Indépendances acquises contre les pays africains (ex. Érythrée-Sud Soudan)
Au lendemain des indépendances, l’Afrique reste une chasse gardée de l’Europe. L’indépendance se fait d’abord sans
rupture avec la période coloniale (élites africaines occidentalisées, liens avec métropoles maintenus : Commonwealth). La
France, plus que le Royaume-Uni, conserve des liens étroits = Françafrique (35% inves/ssements extérieurs France pour
Afr 1960s). En revanche, USA et URSS peu intéressées par Afrique jsq 1960s.
A par3r des 60s, l’Afrique devient un enjeu de la GF : enjeu contrôle pétrole, course aux voix à l’ONU (1/3 voix),
progression régimes socialistes soutenus par URSS ex. Mozambique/Angola. 2 conOits s’exacerbent : guerre civile Angola
1975-1991 (Afr Sud/USA/Zaïre vs Cuba/URSS), conOit Éthiopie/Somalie (URSS pour Eth/USA pour Somalie)
Les 2 Grands s’aProntent par acteurs interposés : tâches déléguées aux acteurs régionaux car l’Afrique n’est pas un enjeu
crucial (Afrique Sud pour les USA, Cuba pour l’URSS). France, « gendarme de l’Afrique » (interven/on au Tchad contre
Libye, Rwanda pour Hutus)
VII- Des mobilités polarisées et hiérarchisées qui illustrent une organisa3on centre et périphérie
La Qn de la GF provoque l’espoir d’un nouvel ordre en Afrique : résolu/on de conOits (Angola, indépendance de l’Erythrée
et de la Namibie), Pn de l’apartheid (régime abandonné par USA), vague de démocra/sa/on (arrêt rente stratégique qui
soutenait des dictatures ex. Somalie + discours de la Baule de MiSerrand en 1990 qui condi/onne l’aide aux eSorts
démocra/ques)
Mais a aussi des ePets déstabilisateurs : traPc d’armes issues de l’ex-URSS, réinser/on diWcile des anciens combaEants
(seigneurs de la guerre). ConOits de basse intensité dans des États faillis (ex/ Somalie). Désengagement des grandes
puissances : dispari/on URSS, retrait USA sauf en Égypte car se concentrent sur le MO, France se tourne vers UE (« Adieu
Bangui, bonjour Varsovie » [NB : Bangui c’est la capitale de la RCA]), eSec/f militaire /2
Retour des USA : les ressources pétrolières sont une alterna/ve à celle du MO instable → doit sécuriser les routes du
pétrole (base militaire à Djibou/ en 2002). Diploma/e agressive pour s’emparer des marchés (2000 : African Growth and
Opportunity Act = accès préféren/el du tex/le africain au marché US).
De plus en plus convoité par les puissances émergentes : cf cours suivant
Poli/que française sur la défensive : agit toujours avec l’aval de l’UE ou de l’ONU (Opéra/on Licorne avec aval de l’ONU).
Main/en de l’inOuence militaire, éco, culturel mais : image écornée car sen/ment d’abandon dans les 1990s (1994 :
dévalua/on unilatérale du franc CFA), poli/que d’immigra/on restric/ve, accusa/ons de néocolonialisme…
16
Un intérêt mutuel renforcé par des coopéra3ons culturelles et universitaires : l’Afrique est le terrain du sop power des
émergents : 54 ins3tuts Confucius en Afrique, rapprochement Nollywood-Chinawood (Plm Le roi de Guangzhou),
explosion du tourisme chinois en Afrique (Maroc et Tunisie ont supprimé le besoin de visas pour les touristes chinois).
17
Point par pays :
- Chine : 1e partenaire commercial Afrique, inves/ssements ++. Par/cularité : pas de condi/on à aides chinoises sauf
non-reconnaissance de Taïwan. MAIS Chine fermée aux exporta/ons africaines et concurrence industrielle.
- Inde : Prmes ex. ONGC (compagnie pétrolière présente au Soudan, Libye, Egypte) + diaspora importante. Ms l’Inde
est distancée par la Chine et fournit donc des produits frugaux (médicaments génériques, pe/tes pompes
d’irriga/on, bus ou camions Tata)
- Brésil : surtout pays lusophones, coopéra/on sur les biocarburants, 13 voyages de Lula. « Diploma/e de l’éthanol »
en ouvrant des usines au Ghana et au Mozambique. Coup d’arrêt depuis la des/tu/on de Dilma RousseP en 2016
et Jair Bolsonaro élu en 2019 ne montre pas d’intérêt pour l’Afrique.
- Pays du Golfe : DPW (Dubai Ports World) gère le port de Dakar (Sénégal), écoles coraniques, acquisi/on de terres
arables (au Kenya, en Tanzanie). Aide non condi/onnée mais de préférence à des pays à forte popula/on
musulmane (pèlerinage à la Mecque qui permet la rencontre entre les mondes arabe et africain)
- Israël : rela/ons avec l’Afrique rompues jusqu’en 1993 (accords d’Oslo) en raison de la cause pales/nienne. Israël
est recherché en Afrique pour son exper/se, son savoir-faire dans le domaine agricole (expérience de l’agriculture
en milieu aride), en ma/ère de ges/on et de puriPca/on de l’eau, d’énergie solaire mais aussi pour son avance dans
les technologies de pointe (ex : Dan Gertler pour le diamant en RDC) + sécurité militaire
- Turquie : « stratégie » africaine impulsée par Erdogan dans les 2000s. Échanges commerciaux x20 dps 2000. Au
Ghana, la Turquie fournit 1/3 de l’électricité. La fonda/on turque Diyanet a construit à Accra une des plus grandes
mosquées de l’Afrique occidentale. Turkhish Airlines dessert 60 des/na/on en Afrique ajd (4 en 2008). Base
militaire
- en Somalie (Turksom ouverte en 2017). Sou/en en 2019 à Fayez El-Sarraj (chef du GAN en Lybie) et aide militaire
en 2020.
- Russie : en octobre 2019, Pou/ne a accueilli à Sotchi 40 chefs d’État africains. Implanta/on en 2018 en RCA (fournit
des armes, assure la sécurité du président, forme les forces armées). Société militaire privée Wagner (fondée par
Evgueni Prigojine) qui fournit des combaEants en Afrique (Lybie, RCA).
MOYEN-ORIENT
18
I- DES STRATÉGIES DE DÉVELOPPEMENT SOCIALISTES ET DIRIGISTES QUI MONTRENT LEURS LIMITES
(1950-1980)
Socialisme arabe dans le cadre de jeunes na3ons, nassérisme : appliqué par Boumediene en Algérie. Certains pays
préfèrent s’ouvrir : Iran ne se referme qu’après 1979, Turquie bénéPcie plan Marshall. Mais toujours État dirigiste pour
gérer la rente.
3 piliers du développement : réforme agraire (objec/f social, économique et modernisa/on), puis industrialisa3on à
marche forcée et aménagement du territoire à travers grands projets (désert devient front pionnier, barrage d’Assouan
1973).
Impasse voie socialiste arabe : échec réforme agraire (Algérie), mirage rente pétrolière (endeEement, non-diversiPca/on,
dépendance), diWcultés sociales préoccupantes.
II- UNE RÉORIENTATION D’INSPIRATION LIBÉRALE DEPUIS LES ANNÉES 1980 : POUR QUELS RÉSULTATS ?
Ouverture dans les années 1970 : importa/ons augmentent, taxes s’assouplissent, pays s’ouvrent au tourisme (Tunisie).
Poli3ques sont généralisées par FMI et Banque Mondiale dans les années 1980 : endeEement très élevé (100 % du PIB
au Maroc), forte inOa/on, Turquie au bord de l’asphyxie donc FMI impose Plans d’Ajustement Structurel à long terme (ex :
Maroc priva/sa/on de 112 entreprises, gel des salaires des fonc/onnaires).
EPets cependant pervers : problème de la deEe pas réglé, dépenses dans l’éduca/on chutent, crises sociales
douloureuses avec un chômage (18% des jeunes en 2003) et un illeErisme très important.
Un exemple de réussite : Les frères Sawiris : grosse fortune en Égypte (ils ont fait fortune dans les 1970s). Groupe
Orascom (BTP, telecom). Ont bénéPcié de la libéralisa/on de l’Égypte sous Sadate. Rapports compliqués avec la poli/que
(étaient par/s en Lybie sous Nasser). Un des 3 frères a essayé d’entrer en poli/que ms perçu comme opposant à
Moubarak. Mq la trajectoire des hommes d’aSaire du MENA est contrariée par le pouvoir
Durable).
Des printemps arabes à la Covid, incer3tudes : selon un rapport du FMI, 15-20 milliards de $ auraient été perdus à cause
des printemps arabes. D’autres conséquences sont la chute du prix du baril de pétrole, les incer/tudes géopoli/ques
(demandeurs d’asile en Turquie, Jordanie). Pas de régionalisa/on est envisagée au MENA en raison des trop fortes
dissensions entre les pays du MENA (embrago sur le Qatar 2017-2021). Cf carte (croissance économique MENA Covid-19).
19
UNITÉ ET DIVERSITÉ AU MENA : L’UNITÉ IMPOSSIBLE
I- LE MILIEU GÉOGRAPHIQUE DU GRAND MOYEN-ORIENT : ENTRE CONTRAINTES ET ATOUTS POUR LE
DÉVELOPPEMENT
De fortes contraintes bioclima3ques : hautes montagnes encadrent la zone, désert occupe une grande par/e, plaines
plus fer/les sont peu étendues. L’eau est une ressource rare et inégalement répar/e (1% des réserves pour 7% de la
popula/on).
En contrepoint, des atouts considérables plus ou moins bien exploités : ma/ères premières en abondance (2/3 des
réserves mondiales de pétrole, 40% du gaz naturel). Rente à la fois une chance (pétrodollars, bourse de Dubaï,
redistribu/ons et inves/ssements) et une malédic3on (syndrome hollandais, main/en du conserva/sme, clientélisme
poli/que).
Une pression démographique trop forte pour les ressources : popula/on du Moyen-Orient a mul/pliée par 4 en 50 ans.
D’où des importa/ons croissantes de biens alimentaires car les condi/ons naturelles sont défavorables (ex : Oman
importe environ 90% de ses biens alimentaires dont de l’eau potable), l’agriculture est non prioritaire, hausse de la
consomma/on.
II- LES SOCIÉTÉS DU GRAND MOYEN-ORIENT : UNE IDENTITÉ COMPLEXE ENTRE UNITÉ ET DIVERSITÉ
Une Longue histoire commune : depuis l’Hégire (622), début de l’ère musulmane avec unité du monde musulman. Puis
sous la coupe de l’empire oEoman (Pn en 1920 avec Traité de Sèvres).
L’arabité, une iden3té culturelle non exclusive : l’arabité est l’iden/té de l’ethnie arabe (langue arabe, islam…), mais elle
n’est pas la seule ethnie dans la région : turcs, kurdes (sans État propre), iraniens, juifs… Carrefour iden/taire.
L’islam, une religion dominante mais profondément divisée : les musulmans sont majoritaires (80% dans la région), mais
divisés entre sunnites et chiites. On trouve aussi des Chré/ens (orthodoxes, maronites).
GÉOPOLITIQUE DU MOYEN-ORIENT
I- LE MOYEN-ORIENT AU DÉBUT DU 20 e SIÈCLE, AUX RACINES DE LA VIOLENCE ET MATRICE DE
NOUVEAUX CONFLITS
Un espace convoité en 1914 : dominé par l’Empire OEoman (empire mul/culturel) en déclin (« homme malade ») car
perte de territoires et déclin économique (tenta/ve de réformes vaines). Présence européenne de plus en plus
importante : de la Russie pour le contrôle des détroits turcs, du Royaume-Uni pour le contrôle de Suez et un accès à
l’empire des Indes et de la France pour la protec/on des communautés chré/ennes.
La 1GM transforme la région : triple jeu britannique : promesse d’un grand royaume arabe (à Hussein, chérif de la
Mecque), accords informels de Sykes-Picot en 1916 (partage de la zone avec la France), promesse d’un État juif
(déclara/on Balfour 1917) → matrice de tous les conOits qui suivent. Dispari3on de l’Empire OSoman : conférences de
San Remo et de Sèvres (1920) meEent en place mandats de la SDN pour accès à indépendance, démantèlent l’Empire,
21
réduisent territoire turc → grands bouleversements géographiques du MO (créa/on du Liban, de l’Irak, expansion Arabie
Saoudite).
Les années 1920s, nouveaux enjeux et nouveaux foyers de tension : découverte du pétrole : accords de la ligne rouge
(1928), d’Achnacarry (1928). Domina3on européenne totale : la France s’appuie sur les minorités pour régner (Syrie
divisée en 4 États) vs le Royaume-Uni s’appuie sur les élites locales pour dominer. Donc contesta3ons : revendica/on
d’indépendance de l’Égypte face au RU (indépendance en 1936), radicalisa/on de l’idéal de renaissance arabe (créa/on
des Frères Musulmans en 1928 en Égypte).
Indépendance de quelques pays (Turquie et
Iran) : Mustafa Kemal reprend le slogan «
turquiser, moderniser, occidentaliser » en Turquie
(pays laïc, code civil occidental avec vote des
femmes en 1931).
Un découpage frontalier arbitraire responsable
d’une cohésion na3onale faible : Dans Fronts et
Fronères (1991), Michel Foucher explique que
60% des fron/ères sont géométriques et
conven/onnelles et donc, sources de tensions.
Donc ques/on des fron/ères conOictuelle
(revendica/ons kurdes, Syrie n’admet pas la
sépara/on du Liban). Ce découpage a abou/ à des
États Na/ons fragiles davantage fondés sur des
solidarités locales, religieuses qu’une iden/té
commune (Hors Égypte, AS, Turquie).
Créa3on d’Israël et l’intégra3on à la Guerre Froide sont des facteurs d’instabilité : Israël : Voir ConOit Israélo-Pales/nien.
URSS : pousse ses pions avec la base militaire de Tartous en Syrie dès 1971, lien avec le par/ Baas. USA : le MO est « la
Sainte-trinité des intérêts américains » (Michael Hudson) avec le pétrole (Accords du Quincy 1945), an/communisme
(coup d’État en Iran 1953, Pacte de Bagdad 1955) et aide à Israël.
L’échec des régimes na3onalistes arabes :
o Échec du panarabisme : rêve d’une grande na/on arabe, créa/on de la Ligue Arabe en 1945, République Arabe Unie
(Syrie + Égypte 1958) montre ses limites dans les années 1960 : éclatement de la RAU en 1961, début d’une « guerre
froide arabe » (Malcolm Kerr) entre États laïcs et autoritaires (Nasser, Égypte vs Fayçal, Arabie Saoudite), division
sur ques3on pales3nienne (Septembre noir 1970, Jordanie, où Hussein envoie l’armée sur les camps pales/niens).
o Échec du développement économique : le choix du développement autocentré est un échec : dépendance
alimentaire, manne pétrolière illusoire (contre-choc pétrolier de 1985), problèmes structurels (chômage des jeunes),
eSets pervers de la libéralisa/on par la suite (corrup/on et accaparement des richesses).
Le tournant de 1979 : 4 évènements essen/els : révolu3on en Iran renverse le Shah (pro-US), traité de paix israélo-
égyp3en (Égypte mise au ban du monde arabe), prise de contrôle de la Kaaba par des étudiants islamiques à la Mecque
(novembre) pour dénoncer l’occidentalisa/on de la société saoudienne, invasion de l’Afghanistan par l’URSS (décembre).
Peur d’un Iran hégémonique : sunnites menacés, créa/on du Hezbollah dans la communauté ́ chiite au Liban (1982) d’où la
guerre Iran-Irak (1980-1988) pour prévenir d’une inOuence chiite.
22
mécontents les sunnites). C’est la guerre : guerre civile, développement de groupes terroristes (Al-Qaïda puis l’EI dès 2006
en Irak : devient l’État Islamique en Irak et au Levant (EIIL) depuis 2012). Conséquences : début du retrait US en 2009 mais
l’Iran s’arme face à la menace USA (relance du programme nucléaire), d’où une menace de « l’arc chiite » (roi Abdallah
de Jordanie en 2004).
23
Oslo I et II en 1993 et 1995 entre pays laïcs et autoritaires, ajd ça concerne Iran-Arabie
Retrait des US à par/r 2009 Saoudite.
I- LA PRINCIPALE RÉGION
PRODUCTRICE
D’HYDROCARBURES DANS LE
MONDE
2017 : 50% des réserves de pétrole (1/3 de
la produc/on mondiale) et 40% des réserves
de gaz (1/5 de la produc3on).
1ers producteurs de pétrole de la région :
Arabie Saoudite (1er exportateur), suivi de
Iran, puis Irak. Bahreïn a épuisé ses
réserves.
1ers producteurs de gaz de la région : Iran,
Qatar (50% du PIB), Arabie Saoudite.
24
s’appuie sur l’industrie manufacturière (main d’œuvre bon marché), sur des accords de libre-échange avec l’UE. Israël
inves/t dans la R&D
25
Pales/ne dans l’entre-deux-guerres : 30% de la popula/on en 1930. En 1947, le RU, dépassé par l’immigra/on et le
terrorisme juifs, passe la main à l’ONU dont le plan de partage divise la Pales/ne en 3. Ce dernier prévoit la créa/on d’un
État juif et d’un État arabe laissant Jérusalem et sa propre banlieue sous contrôle interna/onal. Le 14 mai 1948, Ben
Gourion proclame l’État d’Israël.
À la créa3on d’Israël, un conMit ouvert, et instrumentalisé par les 2 Grands : 15 mai 1948, 1ère guerre israélo-arabe car
les pales/niens ne reconnaissent pas le partage de l’ONU. Victoire spectaculaire d’Israël qui permet ainsi l’agrandissement
du territoire israélien. Appari/on de groupes poli/ques en luEe contre Israël ( Yasser Arafat, OLP 1964). En Juillet 1949,
des accords d’armis/ce sont signés entre Israël et les pays arabes voisins : 78% du territoire de l’ex-Pales/ne mandataire
sont accordé à Israël soit 22% de plus que ce que prévoyait le plan de partage de l’ONU en 1917. L’Égypte occupe la bande
de Gaza. La Cisjordanie et Jérusalem-Est sont contrôlés par la Jordanie. Le projet d’un État pales/nien est alors abandonné
et la ligne verte délimitant l’État d’Israël prévaut jusqu’en 1967. L’URSS sou/ent Israël puis s’en détourne au proPt des
na/onalismes arabes. Israël se tourne donc vers l’Occident.
XI- UN CONFLIT ÉMAILLÉ DE NOMBREUSES GUERRES, DES ANNÉES 1950 AUX ANNÉES 1980
Guerre des 6 jours (1967) : la guerre des six jours. En Mai 1967, l’Égypte exige le départ des forces de l’ONU présentes
dans le désert du Sinaï, et signe une alliance militaire avec la Jordanie. Elle impose aussi le blocus du détroit de Tiran qui
permet à Israël d’accéder à la mer Rouge. Le 5 Juin, Israël aEaque l’Égypte. C’est un succès éclair dans le Sinaï. Face au
refus de la Jordanie de rester neutre, le pays est également aEaqué par Israël. Pour meEre Pn à ceEe guerre éclair, les
Na/ons Unies adoptent une résolu/on devant meEre Pn à l’occupa/on militaire israélienne. Mais en réalité celle-ci n’a pas
été appliquée. Le Sinaï par exemple, n’a été res/tué qu’à l’Égypte bien plus tard.
Guerre du Kippour (1973) : aEaque surprise de l’Égypte et de la Syrie. Interven/on des 2 Grands nécessaire pour établir
un statu quo. Prix du pétrole x4 pour faire pression sur les Occidentaux : début du 1er choc pétrolier. Mais un processus de
paix s’établit accords de Camps David en 1978.
Guerre civile au Liban (1975-1990) : voir exemples.
Les tensions des années 1980 jusqu’à la guerre du Golfe : pendant la guerre Iran/Irak, l’Iran déploie une violente
propagande an/-israélienne. Pendant guerre du Golfe, S. Hussein tente de bombarder Israël et ouvre des négocia/ons
secrètes avec l’OLP.
Point sur les Accords d’Abraham : (bonne accroche mais incontournable aussi)
C’est quoi ? Signé le 15 septembre 2020 par Israël et les EAU à Washington. Rejoints par le Bahreïn, le Soudan, le Maroc et
le Kosovo.
Les objec3fs : le traité de paix normalise les rela/ons entre les 2 pays et témoigne de la césure entre les États sunnites et
l'Iran chiite au Moyen-Orient, ainsi que de la faiblesse des Pales/niens dans leur quête à l’obten/on d’un État.
Collabora/on dans de mul/ples domaines tels la technologie, les médias, le football, les services Pnanciers, le tourisme, la
recherche ou le transport aérien.
Réac3ons interna3onales : accord de normalisa/on des rela/ons diploma/ques Israël/Soudan (6 janvier 2021) et
26
Israël/Maroc (22 décembre 2020)
- Le 13 Septembre 1993, la poignée de main entre le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et du président de
l’Organisa/on de libéra/on de la Pales/ne marque l’histoire. Ils scellent les accords d’Oslo devant la Maison-Blanche sous
le regard du président américain Bill Clinton. Le gouvernement israélien reconnait alors l’OLP comme représentante
légi/me du peuple pales/nien et l’OLP reconnait le droit d’Israël à une existence en paix et en sécurité.
- Les accords d’Oslo divisent les territoires pales/niens de Cisjordanie en 3 zones : la zone A en/èrement sous contrôle
pales/nien, la zone B sous contrôle civil pales/nien et sous contrôle militaire israélien, et la zone C en/èrement sous
contrôle israélien.
- En 1994 est créée l’Autorité pales/nienne qui administre les zones A et B de la Cisjordanie ainsi que la bande de Gaza.
Mais ceEe dernière passe en 2007 sous le contrôle du mouvement islamiste Hamas. La répar//on en 3 zones était censée
durer 5 ans et devait mener à la créa/on d’un État pales/nien souverain. Un objec/f qui n’a pas été aEeint à ce jour
EXEMPLES AFRIQUE
EXEMPLE DE DÉVELOPPEMENT RÉUSSI EN AFRIQUE
A L’ECHELLE NATIONALE : LE
BOTSWANA, UN MODÈLE DE
RÉUSSITE.
Pauvreté historique : à l’indépendance
(1966), fait par/e des 20 pays les plus pauvres du
monde.
Rupture : découverte de gisements de
diamants à Orapa au début des années 1970s par
De Beers (conglomérat diamantaire sud-africain)
puis à Jwaneng en 1973 (2e gisement mondial). Ces
gisements sont exploités par Debswana (entreprise
d’exploita/on minière qui appar/ent à 50% à l’État
et à 50% à De Beers). Le Botswana représente 20%
produc3on mondiale Pn 1990s.
27
Succès : diversiQca3on (service et tourisme) impulsée par l’État (donc pas de syndrome hollandais), faible corrup3on, pas
d’endeSement, autoQnancement du développement, pas d’éléphants blancs... Succès poli3que (État planiPcateur et
développeur) : régime présiden/el fort mais mul/par/te, stable depuis l'indépendance (modèle démocra/que).
Bilan : 90% de la popula3on a accès l'eau potable, 70% d'adultes alphabé3sés, transi/on démographique bien engagée.
Mais sida aSecte 25% popula3on (derrière le Swaziland).
Depuis 2012, la Côte d’Ivoire sort de la crise : 1er producteur mondial de cacao. Le PIB a progressé de 10%. La richesse par
habitant a augmenté de 30%. Abidjan était historiquement la ville de la classe moyenne. Elle a perdu ce statut avec la crise
et tente de le retrouver.
Il y a de nombreuses construc3ons : des immeubles, un centre commercial Mambant neuf construit par la CFAO
(Compagnie française en Afrique de l’Ouest), en partenariat avec Carrefour qui est le symbole de l’aSrac3on et de la
consomma3on en plein boom. En 2016, l’espace commercial accueil en moyenne 10 000 visiteurs par jour.
Les grandes marques françaises sont amrées par le marché du pays :
o Canal + est présent depuis 20 ans dans le pays. L’entreprise a peu à peu adapté son oPre avec des abonnements à
10€/mois. Fin 2014 : lancement de la chaîne d’entrée de gamme A+ (séries et émissions africaines). Résultat :
croissance de 30%/an.
o Installa/on de Go Sport et la Fnac Pn 2015 à Abidjan. L’Oréal s’apprête à ouvrir sa première bou/que en Afrique là-
bas.
Mais les inégalités se creusent encore. 46% de la popula/on ivoirienne vit toujours sous le seuil de pauvreté contre 10%
en 1985. La crise sanitaire de 2020 a sévèrement touché les entreprises, en par/culier les pe/tes structures. Plus d'un /ers
ont fermé, temporairement ou déPni/vement. Les ménages ont aussi été durement touchés, surtout les plus pauvres
d’entre eux.
Un exemple de réussite na3onale : Depuis 2009, « Nollywood » est le 2e plus grand producteur de Plms après
Bollywood, devant Hollywood ! 2 000 Qlms/an, 150 millions de spectateurs. Des produc/ons s’élèvent à plus de 1
million de $ alors qu’elles ne dépassaient rarement 50 000$ en 1990. Le secteur cinématographique est le 2e
employeur du pays avec 1million d’employés, représente 3% du PIB na/onal.
Ce cinéma sert aussi à véhiculer des messages sociétaux majeurs : la comédie « The Wedding Party » sor/e en 2016
aborde les tensions entre les groupes ethniques Ibos et Yorubas. Enjeu sociétal aussi : État fédéral où la religion, la
langue et l’ethnie sont source de tensions, le cinéma pourrait être la clé de l’union na3onale.
Les Qlms commencent à s’exporter : Afrique du Sud et Ghana.
Covid-19 : adapta/on et innova/on pour sauver Nollywood durement touché par la crise sanitaire. Lancement de
« drive-in » en plein air pour con/nuer de diSuser des Plms.
Naissance de la Somalie : ●Au XXe, la corne de l’Afrique est divisée entre le RU, l’Italie et la France. ● 1977 : indépendance
du territoire français -> République de Djibou3. ●Les colonies italiennes et anglaises : en 1960, indépendance des 2 mais
dans le même ensemble, réuni sous le nom de Somalie. Or, le nouvel État qui émerge considère qu’il lui manque plusieurs
territoires pour retrouver la Grande Somalie. Ainsi, dès sa naissance, la
Somalie conteste l’intangibilité des fron3ères héritées de la
colonisa3on.
Somalie/URSS : ● 1969 : coup d’État militaire en Somalie, et Syaad BARRE
prend le pouvoir et s’appuie sur l’URSS (traité de coopéra/on
URSS/Somalie en 1971). Seul Djibou/ demeure entre les mains de
l’Occident. ●1977 : Syaad BARRE, voulant accomplir son projet de Grande
Somalie, lance la guerre contre l’Éthiopie, en crise. Mais URSS sou/ent
l’Éthiopie (change de camp) donc défaite importante.
28
Conséquences de la défaite : ●Anéan/t tout projet de grande Somalie, divise les Somaliens. 1981-1991 : guerre civile ;
●1991 : chute de Syaad Barre entraîne l’État somalien dans sa chute. L’ancienne colonie britannique se proclame
indépendante sous le nom de Somaliland (jamais reconnu par la communauté interna/onale).
Conséquence de ceSe division et enjeux actuels :
o Migra3ons : 1million de réfugiés somaliens, qui fuient ailleurs (camps de réfugiés somaliens au Kenya EX/ camp de
Dadaab)
o Terrorisme : En Somalie, créa/on de groupes Shebab en 2006 (un Shebab = membre du groupe terroriste islamiste
somalien « mouvement des jeunes combaEants »). Ces milices islamiques, contrôlent les 2/3 de la Somalie de 2008-
2011 avant d’être évincés par les troupes de l’Union Africaine (organisa/on d’États africains). Ils font allégeance à Al-
Qaïda, appliquent poli/que de terreur en Somalie mais aussi à l’extérieur : 2015, massacre de l’université de Garissa
au Kenya. (-> les voisins souPrent de l’instabilité au-delà de leurs fron3ères)
o L’UA intervient via l’AMISOM (mission de l’UA pour la Somalie) de 2010 à 2018. Auj, missions militaires africaines.
Face à cela, les grandes puissances sont restées en retrait : ●Interven3on humanitaire : échec ils se re/rent pour
laisser place aux acteurs Africains ; ●Interven3on des EU et Europe contre la piraterie mari3me avec l’accord du
gouvernement Somalien (contribu/on au Pnancement de la mission AMISOM) ; ● février 2017 : nouveau président élu en
Somalie. Il veut meEre en place une « ceinture d’acier » autour de Mogadiscio pour protéger la ville. Or en 2017, 2 grands
aSentats dans la ville les Shebab sont toujours là.
Actualité : en février 2021, le mandat du président Mohamed Abdullahi Mohamed a pris Pn mais le président n’est pas
parvenu à organiser l’élec/on présiden/elle. Des manifesta/ons ont donc éclaté mais été interdites oWciellement pour des
raisons sanitaires. L’alliance des candidats de l’opposi/on appelle à la forma/on d’un conseil na/onal de transi/on pour
conduire le pays aux prochaines élec/ons.
29
Une enclave de développement : une ville très dynamique tant économiquement (plaque tournante commerce pétrole =
20% PIB et 90% receSes en devises, port, emploie donc 40% de la MO qualiPée du pays et consomme 45% de l’électricité
na/onale) que culturellement (berceau de « Nollywood » et de l’Afrobeat)
Mais en même temps le déQ des inégalités : inégalités socio-spa/ales très fortes entre le CBD (quar/er d’aSaires) et les
quar/ers riches qui se trouvent sur la Victoria Island et les bidonvilles et classes moyennes vers l’intérieur des terres.
Port de Lagos : en proie à un chaos absolu en début 2021 à cause de problèmes d’infrastructures et de corrup/on, port
engorgé par les camions et les porte-conteneurs.
LES TRANSPORTS
LA BOUCLE FERROVIAIRE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST
Pour montrer la présence étrangère importante pour le développement des pays
Pour montrer l’enjeu du ferroviaire dans le développement des pays
L’intérêt du train en Afrique de l’Ouest : Pendant des décennies, la route est privilégiée sur le con/nent Africain mais
aujourd’hui le rail est convoité. Actuellement 2 grands projets de réhabilita3ons de lignes ferroviaires en Afrique de
l’Ouest : Dakar Bamako (aEribué au gouv chinois) et AbidjanCotonou (aEribué à Bolloré, groupe français).
Importance de Bolloré : Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger, Bénin, Togo ont misé sur le rail grâce au projet de boucle
ferroviaire de Bolloré. Bolloré a inves/ 2,5 mrds d’euros et Pn des travaux prévue pour 2024 : 3000 km de voie ferrée vont
traverser cinq pays dont 2 enclavés. Bolloré favorise l’interconnexion entre rail et ports. Il
gère les concessions portuaires des ports à conteneur d’Abidjan, Cotonou et Lomé. Ce
projet se concentre donc sur le transport de marchandises (90% du CA de la voie ferrée). Le
but de la ligne est de désenclaver en accentuant les échanges entre pays voisins et de
renforcer la compé33vité des ports d’Abidjan, Lomé et Cotonou.
Importance du développement du réseau ferroviaire : Pour Roland Pour3er, le
développement du réseau ferroviaire est l’un des ou/ls les plus eWcaces pour favoriser le
commerce intra-africain, d’autant plus que les gouvernements africains savent le rôle
primordial que le chemin de fer a joué dans le développement des pays européens et des
États-Unis.
30
TANGER MED :
Pour montrer le 1 port africain (1 port à conteneurs en Méditerranée)
er er
Port en eau profonde : il est construit entre 2004 et 2007, à l’est de Tanger au Maroc (lieu stratégique car proximité avec
Gibraltar). Son ac/vité principale est le transbordement de conteneurs et le feedering. C’est une plateforme logis/que aux
portes de l’Europe ce qui lui permet de jouer sur le juste à temps. Son terminal 1 est géré par Maersk. Tanger Med est
relié depuis novembre 2018 à Casablanca par une LGV, soutenue par la France.
Enjeu économique : Il y a une zone franche logis3que et industrielle (usine Renault-Nissan construite en 2012, 170 000
voitures exportées en 2014). Les 3,3 millions de conteneurs traités en 2017 par le port en font le 1er port africain.
Croissance soutenue des ac/vités en 2020.
CONFLITS
LE CONFLIT DES GRANDS LACS :
ACTUELLEMENT, LA ZONE RECOUPE DE NOMBREUX ENJEUX TERRITORIAUX ET LES CONFLITS ONT EVOLUE :
Enjeu du partage des ressources. Région riche en ma/ères premières :
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o Ressources halieu3ques (tensions pour les lacs Édouard et Albert : militaires ougandais contre pêcheurs
congolais, série de meurtre). En Ouganda, la pêche emploie 700 000 personnes mais quasi épuisement des
ressources.
o Hydrocarbures : poten/el de 6,5Mrds barils.
o Contrôle des cours d’eau : peut devenir une richesse car ce sont des pays en amont des Oeuves d’Afrique
Orientale (Nil et le Zambèze ont leur source dans ceEe zone).
DiRculté : faire coïncider « État, ethnie, territoire » -> Exemple du lac Malawi : le lac est revendiqué dans son intégralité
par le Malawi, mais partage compliqué. Ils s’appuient sur un traité signé en 1890 par l’Allemagne qui cédait le lac aux
britanniques (qui forment adj le Malawi)
Problèmes de Mux migratoires : entre Afrique du plein : Ouganda, Rwanda, Burundi et Afrique du vide : RDC
GUERRES CIVILES
LE RWANDA :
Les facteurs de la crise : Dès 1980, baisse du prix du café et surtout de l’étain, d’où une crise des exporta/ons rwandaises.
Or, durant la période faste, l’État a inves/ dans des secteurs de pres/ge plus que dans des ac/vités productrices de biens.
De plus, le Rwanda manque de terre et connaît une situa/on de famine endémique ( 1/6 de la pop° en souPre). Avec la
crise, l’État est privé de tous ses moyens de contrôle territorial car la rente éta/que était un ou/l clé de sa puissance. Ainsi,
l’État ne remplit plus ses obliga3ons sociales (santé, éduca3on), mais augmente paradoxalement son budget pour la
défense (1/2 budget), s’enferme dans une logique de répression (situa/on pré-génocidaire).
Le génocide : s’eSectue à l'ins/ga/on du régime extrémiste hutu alors au pouvoir, et fait environ 800.000 morts entre avril
et juillet 1994 (essen/ellement des Tutsis, et des Hutus modérés). Le soir du 6 avril 1994, l'avion du président rwandais
hutu Juvénal Habyarimana, de retour de Tanzanie, est abaEu au-dessus de Kigali. Commencent alors les massacres à
grande échelle. Les Tutsis sont accusés sans discernement par le pouvoir, alors dominé par les Hutus, de collusion avec la
rébellion venue d'Ouganda et entrée dans le nord du pays depuis 1990. Ils sont donc tués massivement.
32
Développement rapide : entre 2010 et 2016, traPc mul/plié par 2,5. Encore aujourd’hui, de nombreux projets
d’extensions sont prévus/en cours de construc/on ex en 2017, port de Doraleh inauguré.
L’inMuence chinoise est croissante
Le port de Djibou/ est intégré aux projets de Routes de la Soie, d’où des inves/ssements massifs de la Chine. Ainsi, le
nouveau terminal de Doraleh a été Pnancé à 85% par l’EximBank of China ; en 2017, l’opérateur portuaire China Merchants
est ac/onnaire du port à 25%, et en 2018, l’opérateur Dubaï Port World (DPW) est poussé vers la sor/e. De plus, le projet
de Dolareh repose également sur la créa/on de Zones Franches, dont une de 5000 hectares qui sera en/èrement
administrée par Pékin.
CeEe stratégie chinoise est également liée à ses stratégies commerciales/industrielles : en 2017, le port de Djibou/ capte
100% du commerce mari/me de l’Éthiopie, pays au cœur des stratégies de
délocalisa/ons chinoises, et qui lui donne également accès à tous les pays du COMESA.
(Ligne ferroviaire Addis-Abeba/Djibou3).
L’inMuence occidentale
Présence de bases militaires américaines (3200 soldats) et françaises.
En 2017, deux sénateurs américains cri/quent vivement le fait que la Chine ait le pouvoir
de restreindre l’accès au port pour les autres pays.
Sorte de guerre d’inOuence qui semble émerger : en 2018, des responsables américains ont
accusé la Chine de viser la base américaine depuis sa base avec des lasers pour nuire à la
santé des soldats américains.
33
ÉLÉPHANTS BLANCS EN AFRIQUE
BASILIQUE NOTRE-DAME DE LA PAIX DE YAMOUSSOUKRO :
Construite sous les ordres de Félix Houphouët-Boigny, reconnue en 1989 comme le plus grand édiPce religieux chré/en au
monde. Coût total : 40 milliards de francs CFA (6% du budget annuel du pays) Pnancés sur l’argent personnel d’Houphouët-
Boigny. C’est une réplique de Saint Pierre de Rome qui vise à imposer le clan et la religion d’Houphouët-Boigny. Inaugurée en
1990 par Jean-Paul.
LE BARRAGE D’ASSOUAN
Présenta3on : 111 m de haut, 3600m de large. Inauguré le 15 janvier 1971 par le président égyp/en Anouar al-Sadate.
Permet de réguler le cours du Nil, dont dépendent 9 pays pour l’approvisionnement.
But : AEeindre l’autonomie agricole et électrique (Nasser). S’inscrit dans GF : rapprochement de Égypte – URSS pousse les
USA à suspendre leurs Pnancements. Nasser na/onalise alors le canal de Suez en 1956. Il présente ce barrage comme une
source de Perté pour l’Égypte au même /tre que les bâ/ments pharaoniques, ce qui permet de réaWrmer un passé
glorieux
Cri3ques : Problèmes écologiques : auparavant la fer/lité des sols était renouvelée à chaque crue du Nil par le limon,
aujourd’hui retenu par le barrage, donc remplacé par des engrais chimiques (1999-2000 l’exporta/on égyp/enne de
pommes de terre n’a pu entrer en Europe à cause de la quan/té d’engrais dans les tubercules). Problèmes de salinisa3on :
l’eau salée, qui n’est plus Pltrée par le limon, s’inPltre de plus en plus dans le delta. Le lac ar/Pciel (lac Nasser) engendré
par le barrage menace des patrimoines historiques égyp3ens : temples d’Abu Simbel construits sous Ramsès II ont été
démontés et déplacés 1960s par l’Unesco.
Aujourd’hui : Tensions avec Soudan qui menace l’Égypte de retenir l’eau du Nil.
34
LES RESSOURCES
LE DELTA DU NIGER :
Présenta3on : le Sud du Nigéria est riche en hydrocarbures (on-shore et oS-shore), zone conOictuelle, nombreuses ethnies
(dont l’ethnie des Ibos). Région vitale pour le Nigéria qui vit d’une mono-exporta/on d’hydrocarbures, mais la richesse
échappe à la popula3on (répar//on des revenus aEribuée au pouvoir central et aux FMN) donc malédic/on pour les
popula/ons locales.
Une zone conMictuelle : guerre du Biafra. 1990s, MOSOP (mouvement pour la survie du peuple Poni), qui s’appuie sur les
Oboni et qui s’oppose aux pra/ques des FMN, dénonce l’ac/on de SHELL (dégrada/on de l’environnement et manque de
retombées économiques). 2006, créa/on du MEND (mouvement pour l’émancipa3on du delta du Niger), qui luEe contre
« l’exploita/on et l’oppression des peuples », contre les compagnies pétrolières et le gouvernement fédéral, cherche à
rassembler les ethnies du delta du Niger. Joue un rôle dans le développement de la piraterie dans le Golfe de Guinée
(nouvel épicentre), provoque chute de la produc/on du brut de 1/3. En 2009, guerre entre MEND et forces armées du
Nigéria.
Pollu3on : fuites de pétrole brut s’échappent des pipelines : la popula/on blâme les Prmes pour le mauvais entre/en, les
Prmes dénoncent le MEND pour des actes de sabotage et déclarent que 70% du pétrole perdu est dû aux prélèvements
illégaux par les habitants. En mars 2018, Amnesty Interna/onal demande à l’État de mener l’enquête contre ENI et Shell.
Le Programme des Na3ons unies pour l'environnement (PNUE) prévoit qu'il faudrait 25 à 30 ans pour dépolluer le delta
et un rapport de 2020 d’Amnesty interna/onal montre que les travaux de dépollu/on annoncés en 2016 n’ont débuté que
sur 11% des territoires concernés. Pire que Deepwater au Mexique (26 000 barils déversés sur les terres en 2012).
COOPERATION REGIONALE
LA ZONE DE LIBRE-ECHANGE CONTINENTALE (UA)
Présenta3on : Projet de l’UA 2018 en cours aPn de donner une dimension plus
économique à l’organisa/on.
Objec3f : développer le pilier de la coopéra3on régionale réduire dras/quement
les droits de douane entre pays africains pour permeEre l’émergence d’un marché
régional intégré. Selon une étude de l’ONU, en 2017, seuls 18% des exporta/ons
africaines sont intra-africaines, (pour comparer, l’Asie c’est 50%, et 70% pour
l’Europe) ; ainsi, l’élimina/on des taxes d’importa/ons permeErait d’augmenter de
moi/é le commerce intra-africain et d’augmenter d’1% le PIB africain d’ici 2022.
En quoi consiste l’accord ? pays doivent supprimer les droits de douane sur 90% des
biens et services. Vise aussi à homogénéiser les normes régionales (vrai frein à
l’économie).
Limites :
o Le Nigéria est non-signataire (1e économie du con/nent). Au total, les 9 pays non-signataires pèsent pour 21% du
PIB con/nental.
o La liste des produits qui bénéPcieront d’une suppression des droits de douane n’est pas encore établie, et ne
compte « que » pour 90% des biens et services. (Des produits très consommés pourraient en être exempts).
Zlecaf : est oWciellement entrée en vigueur le 1er janvier 2021, après avoir été ra/Pée par 34 États sur 54 États signataires
(un secrétariat général permanent, sur le modèle de l’OMC, a été inauguré en 2020 à Accra au Ghana, avec à sa tête le
Sud-Africain Wamkele Mene).
35
LE G5 SAHEL
Présenta3on : créé en 2014, réunit Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad. Siège = Mauritanie. Sa par/cularité : lie
étroitement développement économique et sécurité ; et implique des États du Sahel directement menacés par le
djihadisme (AQMI, MUJAO - Al Mourabitoune, Boko Haram).
G5 Sahel et développement durable
o Éduca3on : Mahamadou Issoufou aWrme en janvier 2018 que 25 % du budget nigérien est consacré à l’éduca/on
(rendue gratuite et obligatoire jusqu’à 16 ans).
o Environnement : plan quinquennal de développement de la région du lac Tchad (projet de transfert des eaux du
Oeuve Oubangui vers le lac Tchad via un canal)
G5 Sahel et luSe contre le terrorisme
o Comment ? Le G5S apparaît comme le pendant de l’opéra/on militaire française Barkhane et est des/né à
améliorer la coordina/on des ac/vités de sécurité et de défense entre les États du G5 Sahel.
o DiRcultés : Sa force conjointe rencontre des problèmes pour se Pnancer dans la mesure où ses pays membres
Pgurent parmi les plus pauvres du monde. Donc soutenu par : France (en fait l’UE), Arabie Saoudite, USA.
Réunion du G5 Sahel en février 2020 : Macron a demandé aux pays du G5 Sahel de clariPer leurs posi/ons sur
l’interven/on de la France. Les États l’ont demandée mais la popula/on a vu cela comme du chantage. Macron en a appelé
à la sécurité de chacun pour venir à bout du terrorisme. Concentra/on sur les groupes les plus radicaux aWliés à l’EI (zone
des Trois Fron/ères).
Sommet de sommet de N'Djaména en février 2021 : ampliPca/on de la dynamique militaire et concentra/on sur le retour
de l’État et de l’administra/on dans les zones grises ainsi que sur un programme de développement pour les civils.
Été 2020 : de plus en plus de soldats européens présents au Sahel par la task force « Takuba », une expérimenta/on
d’armée européenne (soldats estoniens, tchèques, suédois, etc.) accroche UE
Ouvrages :
o Africafrance : Quand les dirigeants africains deviennent les maîtres du jeu (2017), Antoine Glaser : la France
peut être instrumentalisée par les pays africains.
o L’Afrique, nouvelle fronère du djiad ? (2018), Marc-Antoine Pérouse de Montclos : il conteste le djihadisme
comme problème interna/onal car ses racines sont des problèmes locaux.
o Une guerre perdue : la France au Sahel (2020), Marc-Antoine Pérouse de Montclos : il cri/que la présence de la
France au Sahel
EXEMPLES DE PAYS
Le Niger
Présenta3on : 189e/189 IDH, PMA, 20 millions d’habitants, fécondité de 7,6. Vision pessimiste (dans la zone du Sahel où la
sécurité semble mise à mal, État enclavé qui dépend des infrastructures des pays voisins)
La ques3on de l’eau : manque d’eau (Nord) ou excès (tombe trop brutalement). Le Oeuve Niger (Oeuve allochtone, càd qui
prend naissance milieu humide et après aride) est une ressource en eau. Il en est de même pour le lac Tchad qui a des
cycles où il a plus ou moins d’eau donc ceEe ressource est aléatoire. En 2010, les mauvaises récoltes ont plongé la moi/é
de la popula/on en insécurité alimentaire Faim
Les déQs :
o Programme 3 N : « les Nigériens nourrissent les Nigériens » mais le programme s’appuie sur des aides extérieures
o Volonté de développer boucle de l’Afrique de l’Ouest (vieux projet) : idée de désenclaver les États au Nord (Niger,
Burkina Fasso) en développant des transports qui viennent du Bénin jusqu’à la Côte d’Ivoire mais des tronçons sont
manquants dans le projet ; il faut donc désenclaver le Niger avec un accès au port de Cotonou et/ou Lomé.
o GVNMT essaye de relancer la culture du coton : besoin de beaucoup d’eau donc ceEe culture de rente ne permeErait
pas d’avoir de grands proPts
o Richesse minière : un des plus gros producteurs d’uranium (mine d’Imouraren exploitée par Areva au nord,
inves/ssements français). La Chine s’intéresse au Niger pour l’uranium et la pétrole (prospec/on de construc/on
d’une route pétrolière et d’un oléoduc entre Chinois et Nigérians). L’Arabie Saoudite s’y intéresse pour les terres
arables, la Turquie y joue la carte de la culture (religion)
Un État faible : depuis son indépendance, le pays a connu une dictature de par/ unique puis une série de coups d’État.
Tensions entre les diSérentes ethnies, danger du terrorisme (Aqmi, Boko Haram). Cependant, le pays apparaît comme une
excep/on parce qu’il n’est pas déstabilisé démocra/quement.
Pour mq un État en situa3on de catastrophe économique et sociale alors que le régime est démocra3que
36
L’Île Maurice
ème
Présenta3on : 2 IDH du con/nent africain, économie très diversiPée (qui repose à 76% sur les services, 21% du PIB pour
industrie et agriculture 3%). Île d’abord découverte par les portugais puis les hollandais, puis les français et les britanniques
(ancienne colonie britannique) : l’île connaît plusieurs décolonisa/ons. L’Île Maurice a joué la carte de la canne à sucre.
Des atouts : Environnements législa/f et Pscal aErac/fs (diaspora indienne, paradis Pnancier), posi/on stratégique de l’île,
popula/on bilingue avec un haut niveau de forma/on, tourisme.
L’exploita3on des atouts :
o Zones franches
o Ouverture aux Mux de la mondialisa3on (économiques et humains) : Port-Louis est le principal port, il sert d’escale
dans les longs trajets (zone de transbordement).
o Capta3on de Mux de marchandises et d’hommes : le carré d’or « parc technologique – université – Ebene Cybercity »
est une smart city au cœur de l’Île Maurice (centre d’appels au début, montée en gamme ensuite dans les services)
o Montée en gamme touris3que : tourisme de luxe, inves/ssements à par3r des 1990 surtout grâce aux receEes
na/onales.
Des faiblesses :
o Domaines sucrier et tex3le : mis à mal par l’OMC dans le cadre des accords mul/Pbres et le protocole du sucre (Pn
des accords préféren/els)
o Dépendance au pétrole importé : biocarburant à base de canne à sucre ne suWt pas. Dépendance de plus en plus
élevée parce que les salaires de l’Île montent.
o Inégalités qui se renforcent : chômage de 6-7% mais de 22% chez les jeunes.
Pour parler d’un miracle, d’un 3gre de l’Afrique, d’un NPI qui arrive à monter en gamme et devenir une économie
importante
Le Ghana
Présenta3on : Pays qui a connu une croissance importante, économie à revenu intermédiaire. IDH moyen (142ème) mais
15ème posi/on en Afrique. Pays qui /re proPt de ses ressources naturelles, joue sur ses exporta/ons. Un des lieux de la
traite négrière avec un lieu de mémoire (le port de Saint-Georges). Nkrumah (au pouvoir de 1957 à 1966). Jerry Rawlings
(au pouvoir de 1981 à 2001) accepte la mise en place d’un régime démocra/que. L’agriculture représente 20% du PIB, 34%
pour industrie et 46% pour services.
Une économie de rente :
o Ma3ères premières : minerais (or, manganèse, pétrole oS-shore dans le Golfe de Guinée)
o Cacao : grande culture jusque dans les 1970s. Marque « 57 Chocolate » fondée par les sœurs Addison produit les
fèves de cacao mais importe le chocolat (il faut capter la transforma/on du produit).
o Ressources en eau : barrage Akosombo (hydroélectricité, agriculture) construit en 1965 sur le Oeuve Volta par
Nkrumah.
o Développement qui se conçoit par l’intégra3on dans l’économie mondiale en exportant les produits : l’objec/f est
de créer une économie de la transforma/on des ma/ères premières pour exporter des produits à plus haute valeur
ajoutée.
o Inves3ssement qui vient des popula3ons locales : karité
o Inves3ssements extérieurs : Chine
Des faiblesses :
o Problème de l’endeSement : une des économies les plus endeEées alors que la deEe avait été allégée en 2004.
o Croissance des inégalités : enrichissement des plus riches, toujours au moins ¼ de la pop du Ghana qui vit sous le seuil
de pauvreté. À Tamale, surnommée la capitale des ONG (les ONG y assurent les services de santé et d’éduca/on), la
popula/on est confrontée au manque d’infrastructures de base.
o Ques3on de la sécurité : crainte de Boko Haram et de la piraterie
Un pres3ge interna3onal : Nkrumah à Belgrade en 1961 (emblème du TM). Pays membre de la CEDEAO (le Ghana veut
développer l’intégra/on régionale), de la Zlecaf, jeu sur la proximité avec le monde francophone à l’échelle interna/onale.
Un exemple pour sa démocra3e : En décembre 2020, le président Nana Akufo Addo a été réélu. La vie poli/que du pays
est apaisée, il reste le problème de la corrup/on à régler.
Pour mq un pays qui a une économie de rente mais qui a débuté la modernisa3on de son pays (économie en transi3on)
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de sa MO peu chère (salaire moyen 510€ en Chine ≠ 28€ en Eth) et de sa situa/on stratégique, à proximité de la mer rouge
et proche du bassin consommateur européen.
Puissance géopoli3que : puissance hydrohégémonique en devenir (barrage Renaissance sur le Nil), siège de l’UA, pdt de
l’OMS (Org Mdle de la Santé) est éthiopien (Tedros Adhanom)
Mais il reste des déQs : contesta/on poli/que, sécheresse remet en cause sécurité alimentaire, 80% pop travaille dans
l’agriculture et pop peu éduquée
L’Ethiopie, nouvelle usine de la Chine : « L’Ethiopie ressemble à la Chine d’il y a 30 ans » (régimes forts, peu de ressources
en MP mais MO abondante et volonté d’amrer des capitaux étrangers → rassure la Chine donc alux de capitaux)
inves/ssements dans les infrastructures (ex. ligne Adis-Abeba – Djibou/) et dans l’industrie (jsq 80 millions d’emplois
pourraient être délocalisés dans des ZES ex. Dong Guan), ouverture d’ins/tuts Confucius → l’Éthiopie est un des principaux
promoteurs de la coopéra/on sino-africaine
Actualité : conOit dans le Tigré depuis 2020.
EXEMPLES MOYEN-ORIENT
CONFLITS AU MOYEN-ORIENT
LA GUERRE EN SYRIE
Exemple d’une guerre civile, devenue une guerre confessionnelle et une guerre par procuraon.
Présenta3on de l’État syrien : Indépendance en 1946. Liges au niveau des fronères : Liban (ancien territoire syrien
séparé par la France), Israël (plateau du Golan perdu à la guerre des 6 jours). Un pouvoir fragile et répressif, fragilité
économique avec stratégie de dvpt autocentré, créa/on de grands projets, interven/on de l’État (Barrage d’Hatay). Mais
dès les 1980s une libéralisa/on de l’économie se met en place.
La guerre civile débute lors des printemps arabes : le régime de Bachar el-Assad réprime durement les manifesta/ons de
2011 qui étaient en faveur de la démocra/e et contre le régime. Le mouvement de contesta/on se transforme alors en
rébellion armée. Ce mouvement forme le CNS (conseil na/onal syrien). Ils s’emparent du Nord et de l’Est du pays en 2012-
2013, soutenus par de nombreux pays (not US et France), mais progressivement, leur présence est supplantée par des
groupes islamistes. Les kurdes prennent aussi des terres (25% du territoire). jusqu’en 2014, les acteurs arrivent juste et
le conOit ne répond pas à de grands enjeux interna/onaux.
2014 marque une rupture : bouleversement avec l’appari/on de l’EI qui entre en conOits avec tous les autres belligérants.
Une coali/on interna/onale menée par les US se met en place, elle sou/ent les forces kurdes abou/t en 2017 avec la
chute de Raqqa (capitale syrienne de l’EI). Au contraire, la Russie sou/ent le régime syrien dès 2015 et permet à Assad de
reconquérir le territoire (60%). Raqqa n’est plus aux mains de l’EI
Bilan : 500 000 morts, aEaques à l’arme chimique, crimes de guerre commis principalement par l’EI et le régime syrien.
Les projec3ons de la répar33on des territoires selon le plan : Israël domine la vallée du Jourdain, territoire riche et
stratégique en ressources. Par ailleurs les colonies illégales sont reconnues oRciellement (désignées sur la carte comme
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des communautés enclaves). Dans ceEe projec/on, la Cisjordanie et la bande de Gaza sont reliées par un tunnel. La ville
sainte de Jérusalem devient la « capitale indivisible d’Israël ». Le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem en mai
2018 et sa reconnaissance comme capitale israélienne par les États-Unis ont déjà provoqué la colère des pays arabes.
Avis des puissances étrangères : Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a déjà approuvé la proposi3on
américaine très avantageuse pour Israël. En revanche le Hamas, au pouvoir dans la bande de gaza l’a rejetée en bloc.
Même réac/on du côté de Mahmoud Abbas. Dès la présenta/on de ce projet, des violences ont éclaté à Jérusalem et dans
les territoires pales/niens. Plusieurs pays arabes ont protesté contre le projet de Trump comme à Amman en Jordanie.
L’Union Européenne rappelle qu’elle ne reconnaît pas la souveraineté d’Israël sur les territoires occupés depuis 1967. Le
fragile équilibre mis en place par les accords d’Oslo en 1993 est mis en péril. Biden n’a pas encore abordé le sujet.
EXEMPLES DE PAYS
ARABIE SAOUDITE
Piliers de la puissance.
o Économie fondée sur le pétrole :
2e prod mdl (gisement de Ghawar),
pétrole = 90% des exporta/ons.
o Tenta3ve de diversiQca3on
économique : tourisme, télécom,
Pnance (3e fonds souverain
mondiale), agri (fermes géantes,
achat de terres arables), ouverture
et émission IDE.
o Territoire sacré : leader
autoproclamé du monde
musulman (ONG Ligue Islamique
Mondiale fondée en 1962, défend
le panislamisme et Pnance
prédica/on et construc/on de
mosquées dans le monde).
o Diploma3e régionale et mondiale :
membre fondateur de l’OPEP, axe
sunnite, CCG (1981), alliance
pragma/que avec USA (Quincy renouvelé en 2005), poli/que interven/onniste (Yémen depuis mars 2015)
o Al Rajhi Bank : banque saoudienne, spécialisée dans la Pnance islamique. Siège à Riyad. Pe/t à pe/t : 24 bureaux en
Malaisie, ouverture de bureaux et guichets au Koweït et en Jordanie en 2012
Mais des faiblesses
o Économique : exclus de la croissance (femmes, migrants, chiites). Dépendance aux cours du pétrole. Entrée en bourse
prévue de Saudi Aramco pour limiter le déPcit de l’État.
o Poli3que : autoritarisme, dissidence chiite (Al-Nimr exécuté en janvier 2016). Les printemps arabes aSaiblissent
l’Arabie Saoudite car proposent une alterna/ve islamique plus démocra/que au régime monarchique saoudien.
o Géopoli3que : une puissance remise en cause. Ges/on déPciente du Hadj (2300 morts en septembre 2015), amtude
ambiguë par-rapport à l’islamisme (subven/onnait le Front Islamique du Salut en Algérie, mais appar/ent à coali/on
an/-EI), plus partenaire privilégié des USA depuis le 11/09, poli/que régionale dangereuse (Iran).
Tensions avec voisins : Arabie Saoudite a toujours voulu asseoir sa domina3on sur la péninsule. Malgré le Conseil de
coopéra3on du Golfe créé en 1981, divergences avec voisins (Koweït et Bahreïn deviennent des monarchies
cons/tu/onnelles dans les 90s). Volonté d’assurer ses propres intérêts : Salman propose en 2011 de transformer le CCG en
Union du Golfe. 2017 : embargo sur le Qatar. Voir Yémen.
La nouvelle diploma3e avec MBS (Mohammed Ben Salman) : suite à l’aSaire Khashoggi (mort en 2018 du journaliste
Khashoggi en Turquie, les US accusent l’AS), de vastes changements ont été mis en place en AS. Biden échange en 2021
avec le roi Salmane.
IRAN
Le pays connait une évolu3on poli3que avec l’arrivée d’Hassan Rohani en 2013 (conservateur modéré et pragma/que)
qui recherche le compromis (accord sur le nucléaire de 2015).
De nombreux atouts : situa/on géographique, géant démographique, ressources, diaspora, popula/on éduquée, armée.
Des faiblesses : régime « chiisé » mais pas d’« arc chiite » homogène (divisions arabe/perse, clans chiites)
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diSérents), des fractures intérieures économiques et poli/ques. Les dernières élec/ons législa/ves en Irak ( mai 2018) ont
vu arriver en tête Moqtada Sadr, chef d’une milice chiite mais qui incarne un na/onalisme chiite irakien, soucieux d’une
indépendance poli/que par rapport à l’Iran
L’embargo américain : les US jugent que l’Iran sou/ent le terrorisme, donc sanc/ons depuis 2005 (dans le cadre de l’ONU).
Mais l’accord de Vienne lève une par/e de ces sanc/ons en juillet 2015, par l’ONU. Mai 2018 : Trump annonce le retour
des sanc/ons américaines + interdic/on d’u/liser le dollar dans les transac/ons avec Iran. Les Prmes européennes en
souSrent -> sanc/ons BNP, retrait Total et Peugeot malgré leur ancienneté.
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En confronta3on directe avec l’EI : 2 aEentats revendiqués par l’EI le 7 juin 2017 à Téhéran touchent deux piliers majeurs
de l’Iran (mausolée de Khomeini, le Parlement). La minorité sunnite (entre 10% de la pop°) est discriminée.
Point sur rivalités pour l’hégémonie régionale (Iran-Arabie Saoudite). Nouvelle Guerre Froide ?
Rivalités apparues en 1979, jusque-là alliés dans la GF (piliers de l’endiguement américain).
Rivalités religieuses entre arc chiite et monarchies sunnites de la péninsule. Iran sou/ent Bahreïn, ingérence au Yémen
(AS sou/ent Yémen, Iran sou/ent rebelles Houthis), bataille des pèlerinages entre La Mecque et Kerbala
Tensions autour de la nucléarisa3on de l’Iran : crainte d’une proliféra/on au MO, d’un rapprochement Iran-US, mais
Trump Pnit par se rallier à la vision saoudienne (2018).
Les risques d’explosion : les tensions autour des ports (Émirats et le port d’Hodeïda, Iran peut bloquer le détroit d’Ormuz)
La Lybie : la mort de Mouammar KadhaQ en Octobre 2011 entraîne une situa3on poli3que très instable
Situa3on actuelle : Faiez Sarraj est le premier
ministre du gouvernement d’union na/onale
reconnu par la communauté interna/onale. Il
commande une faible par/e du territoire par
rapport à Khalifa Ha[ar, commandant en chef
de l’armée na/onale libyenne (composée du
reste de l’armée de KadhaQ + milices) et
opposant au gouvernement de Sarraj. Le reste
du territoire est contrôlé par des minorités non
arabes (touareg, Toubou).
En 2016, le CGN laisse le gouvernement de Sarraj s’installer à Tripoli. Cependant la Chambre des représentants à Tobrouk
revient sur l’accord de Skhira et n’inves3t pas le gouvernement de Sarraj. CeEe décision est prise sous la pression du général
Ha[ar (ancien proche de KadhaQ puis opposant, chef suprême de l’armée libyenne). En eSet, ses par3sans contrôlent la
Chambre des représentants. Il s’est bâ/ une légi/mité en combaSant les milices islamistes qui terrorisaient Benghazi en 2013
puis en s’appropriant le croissant pétrolier (terminaux pétroliers). Depuis les accords de Skhira, la Chambre des représentants
contrôle la majorité des territoires face au CGN et l’État Islamique a été éradiqué de Lybie. Sarraj contrôle une minorité du
territoire mais est le seul dirigeant de la Lybie reconnu par la communauté interna3onale. A l’inverse, Ha[ar n’a d’autre
légi/mité que d’être soutenu par la chambre des Représentants de Tobrouk mais contrôle la majorité du territoire. Ses succès
inquiètent ses opposants qui ne veulent pas d’une nouvelle dictature telle que celle de KadhaQ.
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BAHREÏN, UN EXEMPLE D’APRÈS-PÉTROLE
Présenta3on : Le Bahreïn est un des 1ers pays à avoir exploité le pétrole. Aujourd’hui les gisements sont quasiment
épuisés.
Arabie Saoudite : Arabie Saoudite lui vend 180k barils/jour à un prix symbolique car elle veut maintenir la minorité sunnite
au pouvoir, or ac/visme grandissant de la majorité chiite au Bahreïn…
Transforma3on et vente du pétrole brut plutôt que de le produire : les hydrocarbures représentent toujours 1/4 PIB.
Le Bahreïn reste un Eldorado grâce à une diversiQca3on : centre bancaire interna3onal (supplante Dubaï. Ex : accueil le
siège régional de BNP Paribas, grâce à savoir-faire et réputa/on d’honnêteté [présence du GAFI, Groupement d’Ac/on
Financière qui luEe contre le blanchiment d’argent] + cadre de vie agréable pour les expatriés étrangers car moins cher
que Dubaï et moins conservateur que l’Arabie Saoudite), tourisme (construc/on d’hôtels de luxe sur des polders,
des/na/on aErac/ve car autorisa/on de l’alcool, cinéma, casinos… ≠ Arabie Saoudite)
Mais une explosion des inégalités : 60% du PIB est produit par des entreprises appartenant au moins en par/e à la famille
royale, 12% de taux de chômage, 40% des chiites vivent sous le seuil de pauvreté, les chiites sont exclus de certains
emplois (ex. policiers, militaires, discrimina/on pour les emplois à responsabilités), ne proPtent pas de la rente pétrolière
→ alimente les contesta3ons des chiites.
- L’Iran doit se séparer de 97% du stock d’uranium enrichi (ma/ère première de l’arme atomique)
- L’uranium restant ne peut être enrichi à plus de 3,67% pendant 15 ans (suWsant pour un usage civil)
- L’Iran doit abandonner 2/3 de ses centrifugeuses (usines qui servent à enrichir l’uranium)
- Inspec/ons très strictes de l’agence interna/onale de l’énergie atomique
Le reproche de Donald Trump : Depuis son inves/ture Trump cherche à détruire cet accord car selon lui il est trop avantageux
pour l’Iran (D. Trump est sor/ de l’accord sur le nucléaire iranien en 2018). Trump reproche également à cet accord de ne pas
empêcher l’Iran d’obtenir la bombe nucléaire sur le long terme. Cet accord est en eSet un pari sur la démocra3sa3on, sur
l’ouverture de l’Iran, pari que Trump refuse. Poli/que de « pressions maximales » de Donald Trump.
Joe Biden veut rejoindre l’accord nucléaire avant toute nouvelle renégocia3on : Il veut d’abord renforcer les fonda/ons de
l’accord avant d’aborder d’autres ques/ons pour ne pas risquer de ne rien résoudre en meEant tout ensemble sur la table.
Téhéran veut meEre la pression sur l’administra/on Biden (autre explica/on peut-être du durcissement = l’assassinat en
novembre 2020 du scien/Pque nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh près de Téhéran) : annonce en déc 2020 de reprise de
l’enrichissement à 20% de l’uranium sur le site souterrain de Fordo, ce qui est une viola/on de l’accord de 2015 (JCPOA).
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Le blocus alimentaire se révèle une aiguillon pour le Qatar.
LA MER ROUGE
Présenta3on : 2500 km de long sur 250 km de large, aucun Oeuve ne s’y jeEe, se termine par 2 Golfes. Artère stratégique
du grand commerce mondial mais aussi une interface entre l’Afrique et le Moyen-Orient, zone de contact. Mer qui suscite
des convoi/ses, source de tensions => enjeu géopoli/que majeur, présence de puissances extérieures.
Une importante voie de communica3on :
o Canal de Suez : construit en 1869 par des européens. Urbanisa/on autour du canal, volonté d’Al-Sissi de créer une
nouvelle capitale à Al-Maza pour mieux contrôler le Sinaï et le canal. Oléoducs. Source importante de revenus.
o Bab El-Mandeb : En 1967, l’Égypte met en place un blocus du golfe d’Aquaba (l’accès à la Mer Rouge pour Israël).
Israël envahit donc le Sinaï. De 1967 à 1975, le canal est fermé. Israël veut par ailleurs construire un nouveau
canal qui relie la Mer Rouge à la Mer Morte.
o Djibou3 : bases militaires
Un pont convoité entre l’Afrique et le monde arabe :
o 1950s-1960s : volonté de l’Égypte d’en faire un lac arabe (panarabisme). Le conOit au Yémen de 1963 à 1970 est
une guerre par procura/on avec l’Arabie Saoudite qui met en échec la volonté de l’Égypte.
o Un lac saoudien : en 2018, l’organisa/on de
la Mer rouge et du Golfe d’Aden est créée et
l’AS se posi/onne ne leader en inves/ssant
dans beaucoup de projets.
o Remise en cause de l’AS par d’autres pays du
Moyen-Orient : Turquie (Suakin), Qatar
Un embrasement de la Mer rouge ?
o À cause du Yémen
o À cause de l’Érythrée : conOit avec l’Éthiopie
dans la région du Tigré. L’Éthiopie est à la fois
minée par des sécheresses et des tensions
ethniques et une puissance régionale.
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LE NOUVEL AÉROPORT D’ISTANBUL, LE TRAFIC AÉRIEN AU SERRVICE DE LA PUISSANCE TURQUE
Présenta3on : Inaugura/on du l’aéroport par Erdogan en octobre 2018. C’est le plus grand aéroport du monde et devrait
accueillir en 2028 200 millions passagers/an = 2x Atlanta → Turquie veut proPter de sa situa/on de carrefour Europe-Asie-
Afrique et concurrencer la péninsule arabique dans le domaine aérien. Hub de Turkish Airlines, Oeuron de l’économie
turque, qui a entrepris de s’ouvrir sur l’Afrique (créa/on de liaisons parallèle à l’ouverture d’ambassades par ex).
Scandales : construc/on conPée à un consor/um turc. Les condi/ons de travail déplorables (aéroport achevé en 5 ans)
auraient causé 400 morts. Impact environnemental fort : destruc/on de forêts, situé sur une route migratoire vitale pour
les oiseaux. Une infrastructure démesurée ? (Retour des éléphants blancs ?)
S’inscrit dans une série de projets pharaoniques : Erdogan veut transformer la Turquie avant le centenaire de la
République en 2023. Un 3ème pont sur le Bosphore et un tunnel sous le détroit ont été inaugurés en 2016.
CITATIONS
AFRIQUE
Samir Amin « croissance sans développement » (1970)
MiSerrand au discours de la Baule en 1990 : « La France liera tout son eSort de contribu/on aux eSorts qui seront
accomplis pour aller vers plus de liberté »
Devise du Mozambique : « Un seul peuple, une seule na/on, un seul par/. » (1975)
JF Bayard « Stratégies d’extraversion reposant sur la fabrica/on et la capta/on d’une véritable rente de la
dépendance »
Rapport Mac Kinsey (2008) : « décollage économique de l’Afrique »
Thabo Mbeki voulait donner « des solu/ons africaines à des problèmes africains »
MOYEN-ORIENT
Boutros Ghali, 1988 « La prochaine guerre au moyen Orient sera à propos des eaux du Nil »
Frederic Hencel : « Géopoli/que de l’apocalypse »
George Mu3n, Géopolique du monde arabe : « Zone la plus belligène du monde », « Arc de crise »
RÉFÉRENCES
AFRIQUE
René Dumont, L’Afrique noire est mal pare (1962) :
Il indique les risques liés à la défaillance de l’État postcolonial, et la tenta/on des voies de développement autocentrées : il y a
une série de faiblesses structurelles dans l’agriculture (rendement faible…) alors qu’une forte pression démographique
s’exerce, l’agriculture cible avant tout exporta/ons.
À meEre en lien avec G. Myrdal (Asian Drama 1968) qui vante les possibilités de développement en Afrique au regard de
celles en Asie (Comparaison Ghana / Corée du Sud). Dans les 1960s, c’est l’Asie que l’on voit mal par/e et l’Afrique qui a tous
les atouts. Contrairement à l’Asie, il n’y a pas le même problème démographique, les masses sont surtout en Asie et le
con/nent africain dispose de ressources colossales pour fonder son développement. Finalement c’est Dumont qui a eu raison.
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Stephan Smith, Négrologie, « Pourquoi l’Afrique se meurt » (2003)
L’Afrique incarne un con3nent maudit, terre de pauvreté, d’instabilité et d’insécurité présentant les indicateurs socio- écos
les plus faibles, conOits à répé//on, coups d’États, pandémies. Le sous-développement de l’Afrique ne doit plus se réduire à
l’évoca/on de l’esclavage ou de la colonisa/on mais bien de facteurs africains. Il explique que l’État de l’Afrique doit sor/r de la
décennie du Chaos en réhabilitant l’Afrique comme actrice de sa propre histoire. Selon lui, la responsabilité historique des pays
occidentaux serait exagérée. Il explique toutefois dans sa conclusion que son propos le plus dur ne s’adresse pas à l’Africain
mais à leurs amis occidentaux qui perçoivent le con/nent comme un parc naturel. « L’Afrique meurt d’un suicide assisté ».
Serge Michel et Michel Beuret, La Chinafrique : Pékin à la conqu;te du connent noir (2008)
Les auteurs montrent le rapprochement entre la Chine et le con/nent africain : une nouvelle ruée vers l’or (inves/ssements
massifs des Chinois dans les infrastructures etc), laisse place à un nouveau grand jeu (renouveau de l’intérêt des Occidentaux).
Mais eSets pervers de la rela/on : Mise en gesta/on de nombreux conOits puisque la Chine ne prend pas en considéra/on la
situa/on poli/que et sociale. Elle s’accommode de régimes dictatoriaux (Zimbabwe) et défend parfois les seuls intérêts des
dirigeants.
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Fronères de l’Afrique, pour en nir avec un mythe (2014), Michel Foucher
La ques/on n’est pas le tracé des fron/ères mais leur contrôle et leur bon usage. Les États africains se sont appropriés les
fron/ères imposées.
« La période postcoloniale est terminée. Il est impéra/f qu’une doctrine des règlements négocié des conten/eux poli/ques
s’impose de l’intérieur, condi/on de la transforma/on de croissance en développement »
En juillet 2014, la résolu/on de l’Organisa/on de l’unité africaine concernant les diSérends interéta/ques passe la barre des 50
ans, montrant sa stabilité. Michel Foucher entend donc éradiquer le mythe de fron/ères coloniales qui seraient responsables
de conOits et du sous-développement en Afrique et expliquer comment « les fron/ères d’Afrique sont devenues des fron/ères
africaines, assumées comme telles, dans une poli/que de réaWrma/on des fron/ères avec le sou/en de l’Union africaine ».
Elle insiste sur la permanence d’un mal développement, de conMits, et un retour des 3M (militaires, missionnaires, marchands)
dans une logique d’exploita3on et non de développement. L’Afrique est un con/nent dont « les réussites s’individualisent en
taches de léopards sur une toile de fond qui reste celui du sous-développement ».
MOYEN-ORIENT
George Mu3n, Géopolique du monde arabe (2005)
De l’Atlan/que au Golfe, le Monde Arabe occupe une posi3on stratégique remarquable. Espace de transit, il contrôle de
grands i3néraires commerciaux. Le pétrole lui confère un rôle aRrmé sur l’échiquier interna3onal sans pour autant
assurer le développement économique des territoires pour cause de rivalités. CeEe région en crise inquiète, tant les
conOits sont incontrôlables et peuvent être lourds de conséquences pour l’ensemble de la planète.
L’ouvrage analyse l’ensemble du champ géopoli3que arabe et les problèmes engendrés : l’inégale répar//on des
ressources, les nouvelles des/nées du Sahara maghrébin, la ques/on kurde, la diWcile construc/on d’un État pales/nien.
Le Maghreb-Machrek est la « zone la plus belligène du monde ».
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Cri3que l’envers du décor dubaïote des îles ar3Qcielles (Palm) et des hôtels sept étoiles : les masses salariales immigrées
(Sri Lanka, Pakistan), bien que majoritaires, sont exploitées. D’ailleurs ce sont les rebellions de ces minorités asia/ques lors
de la construc/on de Burj Dubaï ̈ (le plus grand graEe-ciel du monde) qui l’amène à croire que le modèle de l’émirat est très
fragile. Derrière les pailleEes, il dénonce enPn les enclaves qui fragmentent la ville en diPérents quar3ers (zones franches,
centres commerciaux, pôles de développement spécialisé ́) et accentue les clivages entre popula3ons.
Gilles Kepel : ESondrement de la rente du pétrole islamiste meilleure répar//on du dev des richesses qui permeErait la
mise en place d’une bourgeoisie qui eSacerait l’islamisme
Gilles Kepel, Sorr du chaos, les crises en Méditerranée et au Moyen-Orient 2018 (pépite totale)
Sa thèse : depuis la guerre du Kippour de 1973 entre Égypte et Israël, il n’y a pas eu de nouvel aSrontement grand format
entre Israël et les pays arabes. Pourtant, les 1970s marquent le commencement du cycle du chaos qui a bouleversé le
Moyen-Orient. Apogée : proclama/on du califat de Daesh à Mossoul en 2014.
Point de départ : 1973-1979 : 2 mouvements opposés apparaissent :
o Les laïcs arabes : « crépuscule du na/onalisme arabe »
o Les pouvoirs musulmans : « engorgement de l’espace poli/que par le religieux »
Extrémisme sunnite grâce aux les pétrodollars, l’expansion du saoudo-wahhabisme, renforcé par les
interven/ons américaines dans le Golfe => naissance d’Al-Qaïda puis EI.
En face, la rév° iranienne de 1979 va faire de l’islam poli/que chiite l’instrument de la pénétra/on du
vieil ennemi perse en terre arabe.
Amtudes extérieures : une Russie « mature », contraste avec des US paradoxales entre la volonté de faire tomber le
régime iranien et l’isola/onnisme (retrait Syrie). Europe passive. La Chine est de + en + présente économiquement (projet
OBOR).
Mais quelques signes d’op3misme : les printemps arabes, la montée de la Turquie, l’insurrec/on syrienne -> le MO
pourrait échapper à un autre demi-siècle de tragédies. EI a été chassé de ses « capitales » : Mossoul (Irak) en juillet 2017 et
Rakka (Syrie) en octobre. La Syrie commence à sor/r de 7 ans de guerres, l’Irak émerge de dizaines d’années de guerre. La
nouvelle ligne d’opposi/on est la ligne chiite-sunnite, ancienne.
COMPLEMENTS ORAUX :
LA GUERRE AU YEMEN
Contexte du conMit : en 2011, le pays est secoué par de nombreuses manifesta3ons populaires dans le cadre des printemps
arabes. Sous la pression du peuple et d’une par/e de la communauté interna/onale, le président Ali Abdallah Saleh est forcé
de quiSer son poste. Hadi, son premier ministre le remplace.
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Causes du conMit : La rébellion armée des Houthistes achève ceEe transi/on poli/que en prenant la capitale Sanaa en
Septembre 2014. Avec l’aide de militaires Pdèles à l’ex-président Saleh, ce mouvement contrôle tout l’Ouest du pays et
menace le port d’Aden. En 2015, Hadi est forcé à l’exil.
Interven3on étrangère enlise le conMit : L’Arabie Saoudite décide d’intervenir militairement au Yémen car le nouveau roi
Salmane cherche à contrer l’inMuence de l’Iran. En eSet, il craint l’alliance régionale qu’a scellé son grand rival régional l’Iran
avec les Houthistes chiites. C’est son Pls Mohammed ben Salman qui va mener ceEe guerre. L’opéra/on militaire est appelée
« tempête décisive ». Elle rassemble une coali3on de pays arabes sunnites (Maroc, Égypte, Soudan, Jordanie, Koweït, Qatar,
Émirats Arabes Unis, Pakistan) ayant pour objec/f de défendre le gouvernement légi3me du président Hadi d’une prise de
pouvoir par des milices houthistes. Le conseil de l’ONU appuie ceEe résolu/on militaire ainsi que les États-Unis qui fournisse
une aide logis/que et des renseignements à l’Arabie Saoudite. Cependant le front des posi3ons houthistes ne recule pas. La
coali/on ne réalise seulement que des frappes aériennes. Ce sont principalement des forces yéménites qui font le travail au
sol. Alors que les houthistes contrôle la par/e Nord du pays, au Sud les zones sont divisées entre un mouvement sépara3ste et
des forces soutenant le gouvernement en exil.
Bilan de la guerre : les frappes aériennes de l’Arabie Saoudite ont frappé beaucoup de civils, d’installa3ons portuaires,
d’usines, des bâ3ments résiden3els. Les Houthistes ont également fait beaucoup de vic/mes en bombardant la ville de Taëz
et en meEant des mines à travers tout le pays. Selon l’ONU il y avait 10 000 vic3mes en 2016 cependant le nombre de vic/mes
pourrait aller jusqu’à 50 000.
L’ePondrement de l’État tue aussi : Selon le monde, « au Yémen la misère fait plus de morts que les combats ». Au début
2018, un rapport de l’ONU aWrme que le Yémen en tant qu’État a pra3quement cessé d’exister. Par exemple, le
gouvernement yéménite ne distribue plus les salaires à une grande par3e des fonc3onnaires se trouvant en zones rebelles
depuis 2016 et une économie de guerre s’est implantée. A travers les lignes de front, les traQcs en tout genre se mul3plient et
les prix augmentent fortement. Le commerce et l’aide humanitaire sont gênés par le blocus par3el mis en place par la
coali3on à au premier port du pays Hodeïda. En eSet ce port est détenu par les Houthistes. C’est une catastrophe pour ce
pays le plus pauvre du Moyen Orient avant la guerre et qui importait 90% de sa nourriture et de ses médicaments. De
nombreuses infrastructures de santé et d’eau sont également hors d’usage. Aujourd’hui, 8 millions de personnes seraient
menacées par la famine selon l’ONU.
La menace djihadiste : la branche locale d’Al-Qaïda a prospéré depuis le conOit et inquiète les États-Unis. Elle a administré un
mini État au sein du Yémen comportant le port de Moukalla pendant un an avant d’en être délogé par la coali/on en 2016.
Depuis, les Émirats Arabes Uni mènent une chasse intensive au Yémen avec l’aide de drones américains. L’organisa/on était
aSaiblie, elle est rentrée dans une phase de clandes3nité c’est-à-dire qu’elle est toujours ac/ve mais elle prospère directement
sans lever le drapeau noir d’Al-Qaïda. CeEe organisa/on récupère des fonds de la coali3on saoudienne et recrute de nouveaux
militants.
Face à ces menaces aucunes tenta3ves de sor3e de crises n’a abou3 : depuis le début de la crise, 3 cycles de négocia3ons ont
eu lieu entre le gouvernement yéménite et les rebelles houthistes mais n’ont abou/ à aucunes négocia3ons. Au niveau
régional, l’Arabie Saoudite paraît lasse de ceEe guerre mais elle ne sait pas comment en sor/r. Elle ne veut surtout pas que les
houthistes demeurent le bras armé de l’Iran à sa fron3ère. En eSet Mohammed Ben Salman voit d’un très mauvais œil l’Iran
qui veut créer son propre projet au Moyen Orient. Lors d’une interview, il a comparé ceEe inOuence à celle d’Hitler car tout
comme certains pays européens ne se sont pas rendu compte de la dangerosité d’Hitler, de nombreux pays ne réalisent pas la
dangerosité de l’Iran. L’Iran n’a pas d’intérêts stratégiques au Yémen mais cherche à faire souPrir son grand rival saoudien. De
son côté, l’ONU ne cesse de meEre en garde contre une catastrophe humanitaire au Yémen inédite. Les alliés européens et
américains de l’Arabie Saoudite sont de plus en plus cri3qués pour leur livraison d’armes à Ryad. La bataille de Marib en
février 2021 est très meurtrière ; c’est un endroit stratégique puisque c’est le dernier bas/on du nord du pays sous contrôle du
gouvernement et puisqu’à 120 km à l’est de Sanaa, la province de Sanaa riche en pétrole est convoitée par les insurgés
soutenus par l’Iran.
La crise au Liban
Pourquoi les libanais sont-ils descendus dans les rues depuis 2019 ?
- Le retrait des forces armées syriennes en avril 2015 (immense colère populaire provoquée par l’assassinat de l’ancien
premier ministre RaPc Hariri) ouvre une période d’espérance
- Mais depuis, l’immobilisme de la classe poli3que dirigeante et la persistance d’ingérences étrangères empêchent
toute améliora/on de la situa/on poli/que et économique
- En octobre 2019 débutent des manifesta/ons contre la mauvaise ges3on du pays, l’incompétence de la classe
poli3que et la corrup3on.
- Des condi3ons de vie très dures avec un accès à l’eau potable restreint, une absence d’accès libre au service de santé
- Les manifestants demandent un changement total de la classe poli3que. En eSet ceEe classe poli/que est source de
tensions car elle reste inchangée depuis de nombreuses années et ne sert uniquement que ses propres intérêts.
- Saad Hariri pensait calmer leur colère en promeEant des réformes mais obligé à démissionner en Pn octobre 2019
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- Début 2020, la mobilisa/on populaire est marquée par des aSrontements entre manifestants et contre-manifestants.
Fin mars 2020, des émeutes de la faim éclatent à Beyrouth et à Tripoli.
L’explosion du 4 août 2020 a empiré la situa3on : Elle a causé la mort de près de 200 personnes et a dévasté la capitale. Après
l’explosion, ce sont des associa/ons qui ont organisé la survie de la popula/on aSectée avec l’aide interna/onale envoyée au
Liban. La sécurité alimentaire du pays pourrait être en jeu puisque le plus grand port du pays s'est soudain évaporé (Beyrouth
détruit par 2 explosions le 4 août) et aucun autre ne peut absorber toutes les importa/ons. Or, environ 80% des denrées
alimentaires sont importées au Liban. De plus, en moyenne 4 000 personnes dont 70% ont moins de 30 ans, quiEent
déPni/vement le pays chaque jour depuis la catastrophe du 4 août 2020 alors que la moyenne était de 2900 personnes par jour
auparavant. Donc la diaspora libanaise est très importante. Il y aurait 210 000 Libanais en France.
Le principe du système poli3que libanais : Il existe un pacte qui n’a jamais été écrit oRciellement et qui permet aux
communautés notamment les plus importantes (maronite, chiites et sunnites) d’avoir des leviers de pouvoir. Ce pacte consiste
à meEre en place un président de la république chré3en maronite, un premier ministre sunnite et le président de la chambre
chiite et ceci quel que soit l’évolu/on démographique de la popula/on.
Le rôle du Hezbollah : c’est un groupe islamiste chiite et un par/ poli/que au Liban dont la créa/on a été Pnancé par l’Iran. Il
est né lors de l’invasion israélienne au Liban dans les 1980s. Il voulait instaurer une république islamique au Liban. Avec le
temps, il s’est assagit et est complètement rentré dans le système. En eSet aujourd’hui, il ne veut pas un changement du
système poli3que au Liban. Il a une alliance avec le président de la République Michel Aoun depuis une quinzaine d’années.
Ainsi le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah fait par/e des personnes les plus contestées dans la rue.
Le Liban, la caisse de résonance des conMits de la région : il est de tradi/on que les querelles de la région se vident au Liban.
Le conMit Iran-Arabie Saoudite au Liban : L’inves/ssement de l’Iran dans la créa/on du Hezbollah a été une manière pour l’Iran
de s’ingérer dans les aPaires intérieures libanaise. Or l’Iran et l’Arabie Saoudite étant en conOit militaire, poli/que ouvert, il y
a des réac3ons saoudiennes contre le Hezbollah. En 2018, le premier ministre Libanais Saad Hariri a été démissionné alors
qu’il se trouvait en Arabie Saoudite pour des querelles de raisons avérées avec l’Iran.
Le conMit israélo-pales3nien au Liban : la résistance armée pales3nienne s’est installée au Liban dans les 1970s. Ainsi les
mouvements armés pales/niens (les fédayin) voulant combaEre Israël ont entrainé des représailles israéliennes sur le
territoire libanais. CeEe déstabilisa/on a été une conséquence de la guerre civile qui a éclaté en 1975.
Le conMit syrien s’est-il vidé au Liban ? : la Syrie a imposé son hégémonie au Liban pendant 30 ans jusqu’en 2005. La Syrie est
alliée à l’Iran et donc au Hezbollah qui est l’émana/on de l’Iran au Liban. Mais d’une manière générale, le Liban a réussi à se
tenir à l’écart du conMit en Syrie excepté le fait que le Hezbollah ait envoyé plusieurs milliers d'hommes combaEre en Syrie.
Sur le plan humanitaire, le Liban subit le poids considérable des réfugiés (1 million de réfugiés). Au Liban, les 30% de la
popula3on sont des réfugiés.
Le Liban peut-il redevenir la « Suisse du Proche-Orient » ? : le Liban a été appelé avant 1975 la « banque du Proche-Orient »
car il y avait beaucoup de banques. C’était également une tête de pont pour le commerce vers les pays du Golf (Ples de
camion qui partait du port de Beyrouth, traversait la Syrie, l’Irak pour arriver dans les pays du Golf). Ces pays du Golf ayant
aujourd’hui une infrastructure considérable, il est impossible de penser que le Liban reprenne ceSe place à l’échelle
régionale de tête de pont pour le commerce.
Le Liban face à la Covid-19 : en janvier 2021, un nouveau conPnement strict. + de 3 000 décès liés au COVID-19 au Liban Pn
janvier et + de 300 000 contamina/ons alors qu’il n’y a que 6 millions d’habitants.
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des États-Unis. Le chah d’Iran Mohammad Reza Pahlavi devient leader du pays et durcit son régime en 1975. Une révolu3on
éclate en 1978 et en 1979, le Chah quiSe le pays mais la situa/on n’est pas apaisée car les groupes qui voulaient le départ du
Chah s’opposent.
L’ayatollah Khomeini, leader de la tendance révolu3onnaire religieuse nomme un gouvernement provisoire qui remplace les
ins/tu/ons existantes à la tête duquel il place une des Pgures de l’autre tendance révolu/onnaire, Mehdi Bazargan. Ce dernier
pensait besoin des États-Unis pour se protéger des sovié3ques donc les rela/ons entre États-Unis sont paciPques. Cependant
en 1979, des étudiants et des gardiens de la révolu/on islamique re/ennent en otage 52 personnes de l’ambassade des États-
Unis à Téhéran et demandent que le Chah d’Iran leur soit livré. Khomeini u/lise ceEe prise d’otage pour s’imposer dans le
monde musulman et dans le Tiers-Monde comme le leader révolu3onnaire par excellence qui 3ent tête aux américains. C’est
la Pn de l’entente entre l’Iran et les États-Unis.
Contexte historique : En 2011, de grandes manifesta3ons éclatent dans les grandes villes à l’Ouest de la Syrie et en 2012, les
troupes de Bachar El Assad décident d’évacuer la quasi-totalité des provinces Nord où habitent plus d’1million et demie de
kurdes. Le PYD (par/ de l’union démocra/que) kurde prend en charge la région.
LuSe contre l’État Islamique qui les rend u3les pour les forces occidentales : les kurdes sont aSaqués par Daesh qui s’empare
d’une par3e Nord du pays. Cependant, les forces américaines sou/ennent les kurdes donc les YPG (les unités de protec/on du
peuple kurde) reprennent leur territoire et deviennent des forces principales de luSe contre le terrorisme.
Un conMit contre les kurdes déjà engagé en Turquie … : Mais la créa/on de ce territoire pose problème en par3culier à
Erdogan. En Turquie, les kurdes représentent 18% de la popula3on. Depuis les 1990s, le gouvernement turc est en guerre
contre une organisa3on kurde armée appelée le PKK (par/ des travailleurs du Kurdistan).
… qui pose problème aux kurdes de Syrie : La Turquie considère le PYD comme la branche syrienne du PKK ; ils sont donc
terroristes au même 3tre que leurs ennemis turcs. Erdogan ayant perdu sa majorité absolue au parlement en 2015, il souhaite
la récupérer en jouant la carte de l’ultrana3onalisme et se lance dans une violente répression contre le PKK (mort de 2000
personnes y compris des civils).
- 1ère oPensive turque en Syrie : En 2016, sans aucun mandat interna/onal, la Turquie lance une opéra/on militaire au
Nord de la Syrie oWciellement pour aEaquer les dernières posi/ons de l’armée djihadiste mais ils s’en prennent aussi
aux combaEants kurdes.
- Une deuxième oPensive est lancée en 2018 par la Turquie dans le canton d’Afrin en Syrie mais ceEe fois elle vise
ouvertement les combaEants des YPG.
- En Janvier 2020, les américains se re/rent pour laisser le champ libre à la Turquie dans le Nord de la Syrie pour une
troisième oPensive. Lâchés par les États-Unis, les kurdes ont dû se tourner vers leur seul poten/el allié, le régime
syrien. Mais ceEe alliance ne sera pas gratuite car Damas soutenu par les Russes entend réimposer sa souveraineté
sur l’ensemble de la Syrie. En échange de l’aide du régime, le PYD a accepté le redéploiement des troupes d’Assad le
long de la fron3ère avec la Turquie. Dans ce nouveau chapitre de la guerre en Syrie, les Kurdes sont plus vulnérables
et leur rêve d’un territoire autonome est menacé.
De Beers
Société fondée en 1880, elle a le monopole de l’exploita/on du diamant sur tous les territoires britanniques. La société
s’appuie sur une autre société basée à Londres qui achète tous les diamants et fait oWce de tampon entre l’oSre et la
demande. Elle emploie aujourd’hui 20 000 personnes dans le monde dont 17 000 en Afrique.
Jusque dans les 1990s, Elle a une part de 90% dans le commerce mondial de diamants. Depuis les 2000s, sa part est passée
à 40% en raison de la na/onalisa/on de nombreuses mines par les gouvernements africains.
L’entreprise est cri/quée pour le traQc des Blood Diamond suite à la guerre civile angolaise. Les diamants de sang/conMit
sont des diamants qui Pnancent de nombreuses guerres et guérillas, vendus en toute illégalité et clandes/nité, ils
permeEent l’achat d’armes et de muni/ons pour les groupes armés (seigneurs de la guerre) qui les exploitent.
Infos supplémentaires : développement de la connexion mobile est très rapide (12% en 2005, 70% en 2014)
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Dirigeants Africains des indépendances :
- Cameroun : Paul Biya depuis 38 ans.
- Éthiopie : Hailé Sélassié, au pouvoir des 1930s aux 1970s. S’adresse à la tribune de la SDN pour appeler la SDN à prendre
sanc/on contre Italie de Mussolini.
- Égypte : Nasser arrive au pouvoir au début des 1950s avec un coup d’Etat, meurt en 1970. Apparait comme leader du monde
arabe, monde africain et du Tiers Monde.
- Libye : KadhaQ. Dvp pays sur hydrocarbure, veut reprendre Oambeau de la ligue arabe.
- Pierre Mendes-France : discours de Carthage en 1954, vient d’accorder indépendance à Indochine et veut accorder
indépendance à Maroc et Tunisie.
- Algérie : Messali Hadj, Ahmed Ben Bella au pouvoir lors de l’indépendance, Houari Boumediene.
- Centrafrique : Bokassa 1er, à l’origine d’un scandale qui a joué un rôle dans la réélec/on de VGE (aPaire des diamants)
- Kenya: J. KenyaSa
- Tanzanie : Julius Nyerere, « indépendance du drapeau » = indépendance poli/que n’est pas suWsante, il faut aussi
l’indépendance économique. Poli/que de villagisa/on.
- Zaïre (ajd République démocra3que du Congo) : Mobutu Sese Seko : met Pn à guerre civile et s’empare du pouvoir de 1965 à
Pn 1990s (reconnaissable par sa peau de léopard, proche de la France de MiEerrand).
- Rhodésie du Sud : Ian Smith indépendance et sort du Commonwealth, devient le Zimbabwe en 1980.
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GDP EMERGENTS
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SOMMAIRE
DÉFINITIONS............................................................................................................................................................................... 2
ENJEUX....................................................................................................................................................................................... 3
ACCROCHES................................................................................................................................................................................ 4
CHRONOLOGIES.......................................................................................................................................................................... 8
GÉNÉRAUX.................................................................................................................................................................................. 9
PRÉSENTATION DU TIERS-MONDE....................................................................................................................................................9
PRÉSENTATION DES PAYS ÉMERGENTS...........................................................................................................................................10
PRÉSENTATION DES BRICS.............................................................................................................................................................. 12
CHINE (RAPPELS HISTORIQUES)................................................................................................................................................. 13
CHINE DE 1945 À 1976..........................................................................................................................................................................13
LA CHINE À PARTIR DE 1976.....................................................................................................................................................................14
LA CHINE, LE RETOUR VERS LA PUISSANCE...................................................................................................................................................15
RELATIONS GÉOPOLITIQUES CHINOISES.........................................................................................................................................17
LA CHINE EN AFRIQUE.....................................................................................................................................................................18
UNITÉ ET DIVERSITÉ DE LA CHINE...................................................................................................................................................19
INDE (RAPPELS HISTORIQUES)................................................................................................................................................... 20
UNITÉ ET DIVERSITÉ DE L’INDE........................................................................................................................................................21
LE MODÈLE DE DÉVELOPPEMENT INDIEN.......................................................................................................................................21
L’INDE, UN PAYS EN QUÊTE DE PUISSANCE.....................................................................................................................................23
L’INDE EN AFRIQUE......................................................................................................................................................................... 24
LES RELATIONS CHINE-INDE............................................................................................................................................................25
L’INDE ET LES ÉTATS-UNIS...............................................................................................................................................................26
RUSSIE...................................................................................................................................................................................... 27
LA RUSSIE DEPUIS 1991...................................................................................................................................................................27
LA RUSSIE EN ASIE........................................................................................................................................................................... 28
LA RUSSIE ET LA MER...................................................................................................................................................................... 29
AUTRES PUISSANCES EMERGENTES........................................................................................................................................... 30
LE BRÉSIL, UNE PUISSANCE ÉMERGENTE........................................................................................................................................30
L’AFRIQUE DU SUD, UNE PUISSANCE RÉGIONALE...........................................................................................................................32
EXEMPLES................................................................................................................................................................................. 33
RÉFÉRENCES.............................................................................................................................................................................. 45
LE PETIT PLUS (SI LE TEMPS EXCÈDE).......................................................................................................................................... 48
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DÉFINITIONS
· Émerger : Sor+r, se réveiller, se dis,nguer. Apparaître au 1er plan mondial en termes géopoli+que et économique.
· S’émanciper : S’a4ranchir d’un état de dépendance, de domina+on, de contraintes.
· Émergence : le fait d’émerger, avec l’idée de transi+on (les émergents qui le sont aujourd’hui ne le seront pas demain) et de
danger (une émergence est une source de tensions car elle entraîne la remise en cause de puissances déjà établies). Aventure
longue et incertaine puisque les dynamiques caractéris+ques de l’émergence peuvent être cassées, jouant la carte du
na+onalisme.
o L’économie ne suFt pas à déGnir l’émergence et fournit seulement les armes dans un rapport de forces à l’échelle
mondiale. Pour qu’un pays émerge, il faut qu’il transforme sa puissance économique en puissance géopoli,que (d’où
l’intérêt apporté à l’arsenal militaire, à la capacité de se défendre par ses propres moyens).
· Ingérence : interven+on dans les aIaires d’un État sans son consentement au mépris du principe de souveraineté. Renvoie au
terme de hard power.
o Ingérence humanitaire : Apparue avec la créa+on de Médecins sans fron+ères 1971 (guerre du Biafra 1967-70). Les
ONG réclament un droit d’ingérence lorsque les droits de l’homme leur paraissent violés -> remise en cause du droit
tradi+onnel humanitaire qui respectait les principes de souveraineté et de non-ingérence.
· Dépendance : rapport qui fait qu’une chose dépend d’une autre -> fait de dépendre au sens d’être sous l’autorité, la
domina+on, l’emprise.
· Développement : moyens par lesquels une société parvient à assurer aux individus les besoins qu’elle juge fondamentaux, et à
les faire accéder à des niveaux de vie correspondant à ceux des Etats les plus avancés dans la ma+ère. Longtemps perçu en
termes de simple croissance économique -> auj promo+on du développement humain combiné à croissance économique.
· Néocolonialisme : poli+que impérialiste menée par une ancienne puissance coloniale vàv de son ancienne colonie, u+lisant
diverses méthodes d’inPuence et de domina+on, à son propre intérêt. Terme u+lisé par JP Sartre en 1956. Repris dans un
discours par Kwame Nkrumah (prés Ghana) en 1965.
ENJEUX
EMERGENCE :
· La remise en cause d’un ordre établi : l’émergence est-elle la cause du déclin des puissances établies ou est-ce le déclin des
puissances qui permet l’émergence ?
· Peut-on parler d’une Gn des émergents ? Émergence terminée de la Chine : Gn d’une croissance déstabilisatrice, concurrence
déloyale, monnaie sous-évaluée ?
· Les revers de l’émergence : pauvreté, inégalités, développement territorial inégal, croissance trop rapide.
· Les émergents ont-ils intérêts à faire imploser un ordre mondial qui leur a permis d’émerger ?
· Les nouveaux émergents qui s’imposent : pays qui souhaitent rentrer dans les BRICS (Mexique, Corée du Sud, Turquie), OPEP
des pays riches fondés sur le pétrole, BRIICS (avec l’Indonésie), MINT est un nouveau terme qui s’impose (Mexique, Indonésie,
Nigéria, Turquie).
· Hétérogénéité : les émergents, entre rivalité et coopéra+on -> « entre les BRICS, il a toujours manqué le ciment » Lehmann
· La revanche des Suds : idée qu’il y a une bataille qu’ils ont perdu, la revanche n’est pas un réveil. S’il y a revanche, il y a défaite
: quelle est-elle ? Faire a]en+on car les Suds, ce ne sont pas les pays émergents, ce sont : les pays émergents, les pays en
développement, les pays peu développés, les PMA. L’émergence des pays du Sud, élément incontestable du monde
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mul+polaire, s’explique-t-elle par une volonté ́ de revanche de ces pays ? Finalement, le terme de revanche n’est peut-être pas
approprié car la Chine ne souhaite pas l’annihila+on de l’adversaire, la Chine entre+ent juste une volonté ́ de revanche contre
le Japon.
· Les di4érents sens du développement : le développement change de sens à par+r 1970s. Dans 1950s et 1960s, il est perçu en
simple terme de croissance, et en fonc+on de la place dans l’économie mondiale. Mais dans 1970s, on observe une
dissocia+on des termes de développement et de croissance. S’impose progressivement pour le développement l’idée d’un
développement humain par exemple, développement du bien-être de sa popula+on en termes d’éduca+on ou d’espérance de
vie, ce qui est permis par l’ac+on de l’État (mesuré par l’IDH). Le développement est donc le développement économique,
social, industriel et environnemental (travaux d’Amartya Sen).
CHINE
· Incer,tudes économiques : poursuivre la croissance économique, assumer un rôle de locomo+ve pour l’économie ou ralen+r
la croissance en raison des menaces qu’elle présente (risques environnementaux, spécula+on immobilière, déséquilibres
régionaux, contesta+ons sociales) ? Face à une situa+on économique qui se dégrade aujourd’hui, comment faire le saut de la
quan+té vers la qualité ?
· Incer,tudes poli,ques : survie du PCC, dépendant de la bonne santé économique chinoise ? Comment gérer l’accroissement
des inégalités sociales et régionales ? Quelles voies de réformes ?
· Incer,tudes géopoli,ques : une montée en puissance paciGque ou l’avènement d’une puissance déstabilisatrice ? Volonté de
devenir un acteur global ? Un nouveau chapitre de la M° n’est-il pas en train de s’écrire en Asie avec l’émergence de la
puissance chinoise ?
· Chinafrique : Rela+on entre la Chine et l'Afrique diIérente de celle nouée avec les puissances occidentales ou avatar d’une
rela+on de type néocolonial par rapport à la Chine ? Faut-il croire à un partenariat gagnant-gagnant ?
INDE
· Construc,on régionale et place en Asie du Sud : Quel rôle joue l’environnement régional dans l’accès à la puissance pour
l’Inde ? Inde handicapée par son incapacité à construire une dynamique régionale en Asie méridionale et d’en faire un atout
pour le renforcement de sa puissance ? (≠ Chine en AC et en ASE)
· Rôle sur la scène interna,onale : Malgré la rupture des 1990s, on retrouve à travers la quête de puissance de l’Inde, le jeu
d’équilibriste qui a caractérisé la diploma+e indienne depuis 1947. C. Ja4relot écrit « la diploma+e indienne a 4 points
cardinaux : le régional et le global, l’idéalisme et le réalisme » mais n’est-elle pas +raillée entre ces diIérents pôles au risque
de se réfugier dans une aJtude absten,onniste sur la scène interna+onale ?
· Situa,on géopoli,que délicate : maillon faible d’un losange stratégique entre Chine, US, Japon ?
· Retards : Inde qui souIre du sous-développement et du retard économique. Limites du « miracle indien » entraînant le retour
du Par+ du Congrès en 2004 (laissés-pour-compte du développement)
Inde/Chine
· Quels atouts a l’Inde par rapport à la Chine ? L’Inde a-t-elle les moyens de rivaliser avec la Chine ? La Chine a une ne]e
avance mais n’est-elle pas vouée à être bloquée par les inquiétudes géopoli+ques qu’elle suscite ?
· Quel est le rôle des convergences et antagonismes dans la construc+on de leur puissance régionale et interna+onale : atout
ou faiblesse ?
Russie
· Émergent par,culier : ré-émergent qui joue la carte de l’émergence aGn de faire oublier le passé de puissance déchue,
hégémonique et de revenir vers la puissance en s’appuyant sur les autres pour mener un front à l’hégémonie américaine. La
Russie est-elle condamnée à demeurer une puissance faible/« pauvre » (Sokolo4) ? Peut-elle équilibrer le décalage qui existe
entre le niveau de développement de l’éco russe et les ambi+ons de sa pol ext ?
· Les enjeux de la nouvelle ère Pou,ne : nostalgie de l’Empire Sovié+que faisant de lui l’un des deux Grands, discutant de
l’avenir du monde. Quel impact le retour de la Russie a-t-il sur la scène interna+onale ? Assiste-t-on à une nouvelle Guerre
Froide ? La Russie et l’UE : des partenaires ou des concurrents géopoli+ques ? Parvient à rompre son isolement diploma+que
par l’Asie ? Considérée comme une puissance asia+que ?
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Afrique du Sud : Les liens bilatéraux sont-ils toujours dominants-dominés ? L’Afrique du Sud a-t-elle réussi à jouer son rôle moteur
? Des a]entes à la Gn de l’apartheid lorsqu’elle retourne sur la scène interna+onale. À l’heure où un nouveau président a été élu,
l’Afrique du Sud peut-elle se relancer et prétendre à être une puissance émergente à l’instar des autres BRICS ?
Brésil : Pourquoi ce]e impression d’une na+on en avenir ? En quoi se dis+ngue-t-il des autres émergents ? La concilia+on de la
croissance économique et de la jus+ce socio-environnementale est-elle possible ?
ACCROCHES
I. Les BRICS :
· 2014 : les BRICS créent la Nouvelle Banque de Développement (siège à Shanghai càd Chine domine BRICS), montrant leur
volonté de faire contrepoids aux ins+tu+ons interna+onales existantes. (Dilma Roussef parle de « reconGgura+on de la
gouvernance économique mondiale »)
➡️Pour montrer : le nouvel ordre mondial en gesta+on.
· 2016 : la Gn des BRICS et le début des TICKS : Le Financial Times, dans son édi+on du 28 Janvier, a souhaité longue vie aux
Ticks (TaÏwan, Inde, Chine, Corée du Sud). À elles seules, ces économies +rées par les services, la technologie et la
consomma+on et non par le boom des ma+ères premières illustrent la sophis+ca+on croissante des émergents.
· L’endePement alarmant des Émergents : Rapport en décembre 2019 de La Banque Mondiale : Depuis 2010, le rythme
d'ende]ement de ces pays n'a jamais été aussi élevé. La de]e publique et privée des émergents représente 168 % de leur PIB
(En 2010, ce ra+o n'était que de… 54 %). La Chine a]eint un ende]ement de 255% de son PIB. Les inves+sseurs étrangers
dé+ennent la moi+é des de]es des pays émergents et en développement.
II. Émergence :
· Septembre 2018 : les US imposent des sanc+ons sur la Chine pcq elle a acheté des missiles à la Russie (alorrs que
normalement aucun droit interna+onal ne leur interdit de le faire) Aout 2018 : DT signe une loi interdisant les smartphones
Huawei.️
➡️Pour montrer les tensions avec les anciennes puissances qu’engendre l’émergence de nouvelles puissances.
· 23 septembre 2019 : Faillite du voyagiste britannique Thomas Cook. Le groupe chinois Fosun annonce l'acquisi+on de la
marque pour près de 13milliards€. Rachat à me]re en perspec+ve avec rachat de Club Med, Saint-Hubert, Lanvin par Fosun
➡️Pour montrer : rachat des entreprises embléma+ques du Nord par entreprise chinoise.
· 1er septembre 2019 : USA et Chine commencent à prélever des droits de douane majorés sur leurs importa+ons mutuelles,
marquant une nouvelle escalade dans le conPit commercial. Le 2 septembre, la Chine dépose une plainte à l'OMC. Janvier 2020
: USA et Chine signent la 1er phase d'un accord commercial dans lequel la Chine s'engage à acheter 200milliards de $ de
produits américains. Il y a également des disposi+ons rela+ves à la protec+on de la propriété intellectuelle et transfert de tech.
Tant que la phase 2 n'est pas signée, Trump main+ent tarifs douaniers actuels (et Biden dans la con+nuité pr le moment). ️
➡️Pour montrer : vers la Gn d'une guerre commerciale ? ; ressemble plus à une trêve qu'à un accord.
o Pe+t remember : guerre commerciale lancée en 2018 par USA pour me]re Gn aux pra+ques chinoises jugées
"déloyales". Se matérialise par des droits de douane puni+fs réciproques sur des centaines de Mrd de $. Inédite par
son intensité et sa durée, elle a ralen+ la xce mdle (xce américaine et xce chinoise aussi), a freiné l'appé+t des
inves+sseurs.
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IV. La Chine / Afrique
· 2012-2018 : la Chine oIre en 2012 à l’UA le siège à Addis-Abeba. Début 2018 les africains se rendent comptent que
l’intégralité du contenu de ses serveurs était transférée à Shanghai.️
➡️Pour montrer que la Chine n’est pas forcément bienveillante avec ses amis africains.
· Juin 2019 : un Chinois (Qu Dongyu) est élu à la tête de la FAO grâce au sou+en des pays africains, sou+en qu'elle a obtenu par
les promesses d'annula+on de de]es/prêts... aux pays africains.
➡️Pour montrer que le con+nent africain est une pièce maîtresse dans sa stratégie pour le leadership mondial.
· Février 2018 : Pékin bâ+t près de Macao à Zhuhai (dans le delta de la rivière des perles) un vaste site mari+me (770 km2)
d'essai pour bateaux robots sans pilote.
➡️Pour montrer : La Chine cherche à ra]raper son retard dans le domaine mari+me
· Mars 2018 : le constructeur CSIC (China Shipbuilding Industry Corp) révèle travailler à la construc+on du premier porte-avions
chinois à propulsion nucléaire. Pourrait avoir lieu en 2025, date à laquelle la Chine s’est Gxée comme objec+f d’avoir une
marine dite océanique, càd de haute mer. Ce porte-avions est le chaînon manquant dans la modernisa+on de la marine
chinoise. La Chine deviendra le troisième pays, avec les US et la France, à disposer de ce type d’argument. Décembre 2019 : la
Chine a mis en service un second porte avion, en+èrement conçu en Chine. ️
➡️Pour montrer : montée en puissance de la Chine dans le domaine militaire.
· Novembre 2019 : "China Cables" = un consor+um de 17 médias révèle des direc+ves secrètes pour placer la minorité
musulmane ouïghours dans des camps de rééduca+on idéologique au Xinjiang.
➡️Pour montrer : le manque de démocra+sa+on chinoise, le « sharp power » chinois.
· Depuis juin 2019 : contesta+on à Hong Kong pour dénonce projet de loi d'extradi+on de suspects en Chine. Entraîne une grave
crise poli+que. En novembre, lors des élec+ons locales, l'opposi+on remporte la majorité dans 17/18 districts. C'est un
véritable vote de déGance à l'encontre du gouvernement de la Chine. Au même moment, le Sénat adopte un texte soutenant
les droits de l'homme et de la démocra+e à HK.️
➡️Pour montrer : déstabilisa+on interne du régime chinois dont les USA proGtent.
· Taiwan / Chine :
o Septembre 2018 : les USA rappellent leurs diplomates de la République Dominicaine, El Salvador et Panama pour
consulta+on après que ces pays ont déclaré vouloir couper les rela+ons avec Taïwan et reconnaître la Chine à la
place. Seules 17 na+ons reconnaissent encore Taiwan dont 4 en Amérique centrale.
➡️Pour montrer la montée en puissance de la Chine
o Elec,ons à Taïwan : Taïwan prétend incarner autorité Chine dps 1949 et fuite de Tchank kaï Tchek sur l’île (siège
CSONU jsq 71). Ms Taïwan présentée cô province rebelle par Chine. Dans ses vœux de bonne année en 2019, Xi
Jinping a réaFrmé sa volonté de réuniGer la Chine. Taïwan sou+ent les manifestants de HK ms pour le moment statu
quo. Janvier 2020 Tsai Ing-wen (présidente sortante de Taïwan) a été réélue avec une majorité encore plus
importante que celle qui avait marqué sa victoire il y a 4 ans. Si Pékin minimise ces élec+ons, en les qualiGant de «
régionales », elles incarnent peut-être aussi une tenta+ve d’indépendance plus formelle. Paris s’est contenté d’une
réac+on sobre, mais à HK les manifestants se sont soulevés en faveur d’un suIrage universel pour les prochaines
législa+ves. Ceci représenterait à leur goût un pas vers la démocra+e.
➡️Pour montrer : Chine n'a pas encore la mainmise sur Taiwan ; HK aspire à devenir comme Taiwan ?
· 2020-2021 : crise de la Covid -> diploma+e du masque (masques, matériel médical) = la Chine se pose en puissance qui
cherche à résoudre les problèmes d’autres pays, pour faire oublier l’origine du coronavirus + Contrats économiques qui s’en
suivent.
➡️Pour montrer : Chine veut aFrmer sa Pce dans plusieurs domaines
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· 3 Novembre 2020 : le PC a suspendu l’introduc+on en bourse de la Grme ANT GROUP (Gliale Gnancière avec le service Alipay
d’Alibaba) En fait, Jack Ma (patron Alibaba) est très proche de la famille Zemin (Jiang ZEMIN président chinois 1992-2002) et
Gls de Jiang Zemin était chargé de l’introduc+on en bourse de ANT GROUP.
➡️Pour montrer : ques+on unité derrière PCC qui est ou+l poli+que (XI JINPING veut détruire les anciens réseaux de Zemin pour
rester le plus lgtps au pouvoir), volonté de Xi Jinping de contrôler les acteurs de l’économie
· Sept 2020 : Menace de Trump de bannir TikTok des US si pas racheté par frime américaine (Oracle et Walmart)
➡️Pour montrer : guerre commerciale, montée en Pce de la Chine, peur des US de la surveillance technologique
VI. Russie
· Novembre 2018 : au dernier moment plusieurs pays s’opposent à la nomina+on d’un russe en président d’Interpol, car la
Russie pourrait se servir de ce]e posi+on pour arrêter les opposants poli+ques du régime. Un sud-coréen prend sa place.
➡️Pour montrer que : son soo power n’est pas au point.
· Décembre 2018 : la Russie +re sur les navires ukrainiens dans la mer d’Azov ce après quoi l’Ukraine met en vigueur la loi
mar+ale, mais faibles réac+ons de la part des puissances occidentales.
➡️Pour montrer que la Russie peut faire un peu ce qu’elle veut dans sa sphère d’inPuence régionale
· Été 2019 : mouvement de protesta+ons pour des élec+ons libres qui se soldent par de nombreuses arresta+ons. A Moscou,
l'opposi+on "autorisée" (communiste, na+onaliste) ont inPigé un recul massif du pouvoir. A cela se rajoute un recul
économique russe, renforcé par les sanc+ons de l'Occident (crise ukrainienne), qui amoindrit la popularité du régime.
➡️Pour montrer que : malgré des victoires sur les dossiers interna+onaux, il y a une fragilisa+on du contrat social russe.
· Dossier syrien : Octobre 2019 : Donald Trump annonce le retrait des troupes américaines au N de la Syrie. Les Kurdes (alliés
dans lu]e contre EI) sont ainsi laissés seuls face à Turquie. Une oIensive turque est donc lancée contre les milices kurdes au
Nord de la Syrie.
o L'Europe s'insurge : Paris et Berlin décrètent un embargo symbolique contre Istanbul. Mais, aucune présence militaire.
Aucun pays européens ne réagit face à la déclara+on d'Erdogan qui la menace d'ouvrir ses fron+ères (3,6M°).
➡️Pour montrer : impuissance des Européens sur le dossier syrien ; aFrma+on de la poli+que expansionniste et
na+onaliste d'Erdogan.
o Pou,ne, le grand vainqueur du conXit : les Kurdes se tournent alors vers El Assad (moindre mal r/ Turquie). Russie est
alors le seul acteur capable de dialoguer avec tous les belligérants : elle sou+en Bachar El Assad, à l'origine du processus
d'Astana depuis 2017 (table de négocia+on avec Iran/Russie/Turquie). Veto qui empêche interven+on de ONU.
➡️Pour montrer que : redevient une puissance majeure du MO, redevient un arbitre des conPits (en proGtant d'un retrait
américain).
· Décembre 2019 : Vladimir Pou,ne révèle l'existence du programme Avangard (développement de missiles supersoniques
capables de contourner tous les systèmes de défenses aériens, y compris les américains). ➡️Pour montrer : le réarmement
général des grandes puissances. Son objec+f est de s+muler une nouvelle vague de négocia+ons sur le désarmement plus que
réac+ver une nv course à l'armement. Trump n'accepte de renouveler un traité de limita+on de l'armement New start (expire
en 2021) que si la Chine entre dans l'équa+on.
➡️Pour montrer que : le retrait 2019 des USA du INF peut se conver+r en une opportunité de refonder le système de contrôle de
l'armement (incluant Chine).
· Décembre 2019 : Inaugura+on du 1er gazoduc relient la Russie à la Chine "Force de Sibérie" par les présidents chinois et russe.
La Chine n'a pas encore achevé sa propre por+on sur son territoire (d'ici 2023). Coût de 100Mrd $ ques+onne sur sa future
rentabilité.
➡️Pour montrer que : Depuis la crise ukrainienne de 2014, la Russie se tourne vers l'orient. À nuancer : Nord Stream II avec
Allemagne et Turkstream avec la Turquie.
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· Juin 2019 : Vladimir Pou,ne et XJ regardent les bébés panda à Moscou au moment où tout le monde fête l’anniversaire du
débarquement en Normandie (Pou,ne pas invité). Diploma+e du panda sert à aFrmer Pce (fait d’oIrir un panda à un autre
état en signe de bonnes rela+ons = cadeau empoisonné car pays qui reçoit le panda qui est responsable des bonnes rela+ons
avec la Chine et se reconnait comme tributaire de la Chine).
➡️Pour montrer que : XJ montre qu’un axe Russie/Chine se met en place face à l’Occident
· Août 2020 : AIaire Navalny. L’opposant russe Alexeï Navalny est empoisonné à bord d’un avion. Manifesta+ons depuis pour
dénoncer la monopolisa+on du pouvoir par Pou+ne qui a fait changer la cons+tu+on en juillet 2020 pour rester au pouvoir
jusqu’en 2036. Sanc+ons européennes (Pologne, Allemagne et Suède ont expulsé un diplomate russe chacun, remise en cause
de Nordstream 2), cri+que de Joe Biden. Nombreuses manifesta+ons ont été violemment réprimées (10 000 arresta+ons
d’opposants entre 2020 et début 2021). Les candidatures des par+s d’opposi+ons des élec+ons municipales et régionales de
2020 ont également été invalidées.
➡️Pour montrer que : Pou,ne veut rester au pouvoir le plus longtemps possible
VII. Brésil
· Mars 2019 : visite aux États-Unis du président brésilien Jair Bolsonaro (le « Trump des tropiques » élu le 28 octobre 2018). Il
s’agit de sa 1ère visite à l’étranger. Pourquoi ? Le Brésil a souvent été l’allié assumé des États-Unis, dont les rela+ons se
retrouvent renforcées par l’aRnité́ idéologique des deux présidents (vision sécuritaire et na+onaliste du pouvoir, cri+que de
la gauche, du mul+latéralisme qui engendre des accords contraignants tels que les accords de Paris et lu]e contre Pékin). Les
deux présidents exposent ainsi leur très bonne entente. MAIS décembre 2019 : Trump annonce le rétablissement des taxes
douanières sur l'acier venant du Brésil).
➡️Pour montrer que : Jair Bolsonaro a fondé sa poli+que étrangère sur son alliance avec USA mais méGance car les alliés d'auj
peuvent être les ennemis de demain. Les intérêts économiques priment pour Trump.
· Depuis Janvier 2019 : mul+plica+on des incendies de forêt en Amazonie. L'élec+on de Jair Bolsonaro a facilité la tâche des
incendieurs en diminuant de moi+é le budget de l'Ibama (ins+tut de l'env) et en discréditant le travail des ONG. Ce]e crise
environnementale se transforme en crise diploma+que notamment entre la France et le Brésil : Macron menaçant de ne pas
ra+Ger les accords de libre-échange UE -Mercosur si l'accord pour le climat n'était pas respectée.
➡️Pour montrer que : l'arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro décrédibilise le Brésil comme puissance globale responsable, rupture
avec son image altermondialiste (sous Lula).
· Bilan de l'année 2019 pour les indicateurs : xce PIB atone (0,9%), real en chute libre (10% de perte de valeur face au $ en 1
an), chômage structurel élevé (12% ac+fs), extrême pauvreté frappant 6,5% pop (un record dps 7 ans).️
➡️Pour montrer : l'économie brésilienne va mal -> on est loin de la xce de 6% sous Lula ; un pays pas encore émergé.
· En janvier 2019, un barrage du géant minier VALE au Brésil rompt dans l’état du Minas Gerais (Sud-est). Ce]e région avait déjà
été touchée par une catastrophe similaire en 2015. Au-delà du bilan humain très lourd (37 morts et 300 disparus), c’est un
désastre écologique qui menace une fois de plus le pays.
➡️Pour montrer : Un problème environnemental
CHRONOLOGIES
1885 : Fonda+on du Par+ du Congrès (Inde) 1975 : Retrait américain du Vietnam. Conven+on de Lomé entre
1947 : Indépendance de l’Inde (Août) et du Pakistan la CEE et 46 pays ACP.
1949 : Proclama+on de la RPC sur la place Tiananmen. 1976 : Mort de Mao. ONU et CNUCED créent un fonds
Indépendance de l’Indonésie interna+onal pour stabiliser les cours des produits de base
1952 : Alfred Sauvy crée l’expression « Tiers Monde » dans un 1978 : Accords de Camp David (paix Egypte de Sadate et Israël).
arcle de L’Observateur. Lancement des 4 modernisa+ons en Chine par Deng Xiaoping (ZES)
1954 : Indépendance de l’Indochine (accords d’Evian) ; Début de 1979 : Révolu+on islamique en Iran
la guerre d’Algérie (54-62) 1980 : Rapport Brandt (Nord-Sud : un programme de survie).
1955 : Conférence afro-asia+que de Bandung (Indonésie) Guerre Iran-Irak
1956 : Crise de Suez 1981 : Conférence de Paris sur les PMA (31 pays). Conférence de
1957 : Indépendance du Ghana suivi d’autres pays africains. Cancún : la seule sur les rapports Nord-Sud (22 pays)
1959 : Révolu+on cubaine, réforme agraire à Cuba « rendre les 1985 : Plan Baker (de]e publique TM). Retour de la démocra+e
riches moins riches et les pauvres moins pauvres » au Brésil (Tancredo Neves).
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1960 : OPEP + première rupture du pacte sino-sovié+que. 1989 : La France annule la de]e publique des pays de l’Afrique
1963 : Conven+on de Yaoundé. Programme Alimentaire Mondial sub-saharienne + Plan Brady (de]e privée TM).
de l’ONU 1990 : Adop+on par l’ONU du droit d’ingérence humanitaire dans
1964 : 1ère CNUCED à Genève + Chine ob+ent l’arme atomique les pays du Sud
1967 : Créa+on ASEAN encouragée par les US. 2001 : La Chine rentre à l’OMC
1968 : 2° CNUCED à New Delhi, dénonce le pillage du TM et met 2006 : Accords de coopéra+on sur le nucléaire civil Indien et USA
en place le Système de Préférences Généralisé 2010 : La Chine : 2ème puissance économique mondiale
1971 : siège au CS ONU pour la Chine (remplace Taïwan) 2014 : BAII et Banque de développement des BRICS
1972 : 3° CNUCED à San+ago, déGni+on des PMA, PD s’engagent 2017 : ouverture d’une base chinoise à Djibou+
à délivrer des APD 2019-2020 : manifesta+ons contre l'amendement de la loi
1974 : Discours de Houari Boumediene, à l’Assemblée générale d'extradi+on par le gouvernement de Hong Kong
de l'ONU sur le « nouvel ordre interna+onal ». Novembre 2020 : signature du RCEP
2021 : nigériane Ngozi Okonjo-Iweala nommée à la tête de l’OMC
Généraux
PRÉSENTATION DU TIERS-MONDE
I. Présenta,on dans les 50’s
· Des économies faibles et désar,culées : une agriculture omniprésente (1,5 Mrd agriculteurs dans le TM) mais peu eFcace et
inégalitaire, ne perme]ant pas d’assurer l’autosuFsante alimentaire (25 Mrd de tonnes de céréales de déGcit ds 1960s).
L’industrialisa+on est embryonnaire, spécialisée dans les ma+ères 1 e sans transforma+on. Le ter+aire est hypertrophié et
corrompu.
· Le cercle vicieux de la pauvreté : 50% de la popula+on. « Les faibles revenus entraînent une faible épargne qui entraîne de
faibles inves+ssements dans la modernisa+on donc pas de produc+vité, ce qui entraîne de faibles revenus » (Ragnar Nurkse).
· Des pays qui souhaitent une indépendance na,onale complète : refuse l'alignement, choix d'un modèle autocentré. Ils
cherchent à créer un état-na+on.
VIII. Concepts
· Le concept de Tiers-Monde : a été forgé par le démographe et économiste Alfred Sauvy dans un ar+cle célèbre de
L'Observateur en 1952 « Ce Tiers-Monde ignoré, exploité, méprisé comme le Tiers-Etats veut, lui aussi, être quelque chose ».
Ce]e no+on Gxe une tripar,,on du monde pdt Gf : 1er = pays capitalistes développés, 2e = pays communistes développés, 3e
= TM (aka le reste avec pt communs : inégalités, faible dev humain, faible industrie).
o 1950s-1960s : TM uni par des réalités communes (cercle vicieux de la pauvreté), iden+té commune (passé colonial),
projet commun de devenir acteurs dans rela+ons interna+onales (NOEI)
o 1970s : diIérentes stratégies éco et poli+ques
o 1980s-1990s : du Tiers-Monde aux Tiers-Mondes. A la Gn de la GF, c'est la Gn des illusions économiques (contre-choc
pétrolier) et poli+ques (Gn des stratégies de dev autocentré, victoire du libéralisme) -> Fragmenta+on en blocs
(émergents, NPIA, PMA)
o La no,on garde un sens pour les ques,ons : écarts de richesse, opposi+on aux PD pour agriculture et environnement.
· Le terme « non-alignement » : a été inventé par le premier ministre indien Nehru lors d'un discours en 1954 à Colombo (Sri
Lanka). C’est surtout un terme géopoli,que dans le contexte de GF.
o Mouvement des non-alignés : 1961 1er réunion du mouvement à Belgrade (Tito). ✷Leurs revendica+ons : lu]e contre
toute forme de colonialisme, projet d'un NOEI, se détacher des deux grands (même si en réalité certains pays furent
étroitement liés à l'un des 2). S’est délité Gn 1970s (même si auj existe encore).
· Théorie de la dépendance : formulée ds 1960s en AmL. Elle dénonce les concep+ons du sous-développement comme simple
retard à ra]raper par la modernisa+on selon un modèle d'évolu+on universel. Elle s+pule que les causes du sous-
développement sont externes : elles sont dues à la dépendance polymorphe créée par le modèle capitaliste entre périphérie
et centre. Le sous-développement et le développement sont les deux faces d'une même évolu,on du capitalisme.
9
· 1955 conférence de Bandung : réunit les représentants de 29 pays africains et asia+ques (Nasser, Nehru, Soekarno, Zhou
Enlai) aGn d’accélérer le processus de décolonisa+on, condamner l’impérialisme et la colonisa+on (pointé comme un facteur
de sous-développement et de dépendance), aFrmer leur volonté de n’appartenir à aucun des deux blocs, de rompre avec le
passé.
· 1964 CNUCED : créa+on d’un cadre de discussion Nord/Sud et tribune d’expression pour les PED. Conférence des NU pour
Commerce et Développement a pour but de promouvoir le commerce et le développement dans le monde en donnant la
priorité aux intérêts des pays du Tiers-Monde. A permis aux PED de se forger une certaine unité et de se doter d’un
programme de revendica+ons.
· 1964 groupe des 77 à la CNUCED : coali+on des PED pour promouvoir les intérêts économiques et poli+ques des membres,
créer une capacité de négocia+on accrue aux NU. Symbolise l’engagement de l’ONU à promouvoir la démocra+sa+on des
rela+ons interna+onales. 1ère rencontre à Alger en 1967 (Charte d’Alger). 133 membres aujourd’hui, que des PED.
· 1974 Programme d’ac,on pour un NOEI : adopté par l’ONU, repris par la CNUCED en 1976 à Nairobi aGn de modiGer les règles
rela+ves aux rela+ons économiques pour qu’elles deviennent plus favorables aux PED. L’ONU demande aux PD d’élargir
l’accès de leurs marchés aux pays du Sud, augmenter le volume de l’aide interna+onale, stabiliser les prix des produits de
base, distribuer les capitaux sous forme de prêts. Mais, NOEI qui s’eIace progressivement.
· Quelques ins,tu,ons spécialisées : FAO, UNESCO, UNICEF (droits de l’enfance), PNUD (1965 objec+f de forma+on de cadres
poli+ques pour les pays sous-développés)
TYPOLOGIE DE LAURENT CARROUÉ, IMAGE ÉCONOMIQUE DU MONDE (2016) : « ÉMERGÉS, ÉMERGENTS OU EN VOIE
D’ÉMERGENCE »
16 puissances émergentes qui jouent un rôle dans la restructura+on de la mondialisa+on. 57% de la popula+on mondiale. 30% de
l’économie mondiale.
· Puissances mondiales déjà émergées (4) : Chine, Inde, Brésil, Russie (1/5 de l’éco, 40% pop mdle)
· Puissances con,nentales (6) : Afrique du Sud, Arabie Saoudite, Argen+ne, Indonésie, Mexique, Turquie (6% de l’économie)
· Puissances régionales poten,elles (6) : Égypte, Éthiopie, Iran, Malaisie, Nigéria, Thaïlande (3% de l’éco)
· L’occidentalisa,on a été une condi,on de l’émergence : à travers l’inser+on dans la mondialisa+on mais elle a ses limites
économiques (sinisa+on des marques) mais surtout poli+ques (rejet de la DUDH et de la démocra+e)
12
Théorie du Big Push de Rodan Les pays les plus pauvres sont enfermés dans une trappe à pauvreté́ et seul un eIort massif
d'inves+ssement Gnancé par l'aide interna+onale peut leur perme]re de décoller.
Théorie du Take-OI de Rostow : Dans Les étapes de la croissance économique (1960) : Développement en cinq grandes étapes des
sociétés industrielles 1. Société tradionnelle (société agraire) 2. Condions préalables au décollage (Révolu+on agricole,
développement d’autres secteurs produc+fs, ameliora+on de l’éduca+on, bouleversements poli+ques et religieux) 3. Décollage
(Inves+ssement dans l’industrie, inPexion durable du rythme de croissance, ameliora+on du niveau de vie) 4. Maturité (décollage
d’autres secteurs, inves+ssements importants) 5. Consommaon de masse
Théorie de la dépendance (Samir Amin, Raul Prebisch) : dénonce les concep+ons du sous-développement comme un simple retard
à ra]raper par la modernisa+on. La pauvreté, l'instabilité poli+que et le sous-développement des pays du Sud seraient les
conséquences de processus historiques mis en place par les pays du Nord qui ont rendu les Suds dépendants économiquement.
•Raul Prebisch y ajoute le principe d’échange inégal : avantage pour les pays du Nord avec un détériora+on des termes de
l’échange => l’inser+on dans l’économie mondiale serait la cause du sous-développement, ce qui jus+Ge les poli+ques
protec+onnistes •Samir Amin contre une “specialisa,on appauvrissante” et prône alors la « déconnexion » càd un
développement autocentré avec la rupture de tous les liens ra]achant les PED aux pays du Nord.
• 1940-1970 : « les Chinois sont debout » selon Mao, qui a pour objec+f de rétablir la puissance chinoise en passant par la
reconquête de son territoire intérieur, par la carte du non-alignement (il se pose en modèle en proposant une ligne communisme)
et du communisme aGn de laver l’humilia+on passée, refonder la Chine en tant qu’État-na+on. Vision ternaire du monde (2
Grands, satellites des 2 Grands, pays pauvres et exploités).
• 1980-2009 : « cacher ses talents et a]endre son heure » selon Deng Xiaoping qui préconise un proGl bas en ma+ère de poli+que
extérieure. Elle opère un changement, s’ouvre, se réveille et montre une émergence paciGque. 1989 est une date charnière : le
début de l’eIondrement du bloc sovié+que montre que le PCC est menacé. 2009 = 60e anniversaire de la RPC avec grand déGlé
militaire pour montrer que la Chine est une puissance militaire qui compte.
• 2012 : « le rêve chinois » selon Xi Jinping, en quête de grandeur, de renouveau de la puissance chinoise et de parité stratégique
avec les US, et cherche à assurer la sécurité de la Chine dans son environnement régional, intégrer de nouvelles priorités
(cybersécurité) par le PC et l’armée populaire de libéra+on
1ere puiss commerciale 2013 Présence dans les grandes Puissance mondiale sur le plan Idée qu’elle ne cherche pas à
ins+tu+ons interna+onales militaire, se dote d’un 1er porte- imposer ses valeurs au reste
1er PIB PPA 2014
(ONU depuis 1971), puissance avion en 2012 d’un 2eme (made du monde, malgré sa place.
1 exportateur depuis 2009 nucléaire, diploma+e ac+ve
er in China) en avril 2017, bombe
pour préserver ses intérêts nucléaire (1964), 66 sous-marins
OMC depuis 2001. (dont 3 SNLE)
1er détenteur réserves de
changes
13
· Environnement humain : 475M d’habitants en 1949, civilisa+on très ancienne (berceau de l’agriculture, du confucianisme, un
pays pluriethnique (92% de Hans, puis Ouïgours, Mongols, Tibétains), mais un na+onalisme farouche (« les Chinois sont
debout » après le siècle de la honte).
· Le territoire : 9,5M km. Le pays dispose de ressources naturelles (sols fer+les, charbon, pétrole de Mandchourie) mais l’État
ère e
n’est pas centralisé (divisé entre seigneurs de guerre dans la 1 moi,é du XX ).
· Situa,on économique : le pays est majoritairement rural, moderniser est donc une ardente obliga+on même s’il existe
quelques îlots de modernité (Shanghai, Canton et Mandchourie).
· Situa,on poli,que : 1911 proclama+on de la République ; 1928-1949 guerre civile entre le Guomindang au pvr (Tchang Kai
Tcheck) et les communistes (Mao et la Longue Marche 1934-1935)
cent écoles rivalisent, que cent Peurs s'épanouissent"): la popula+on peut cri+quer le PCC pour qu’il se corrige, mais la
contesta+on explose donc le régime répond par une forte répression.
· Rupture sino-sovié,que : Mao cri+que la coexistence paciGque de N. Khrouchtchev avec les US et le fait que l’URSS veuille un
monopole nucléaire, donc il rompt avec la puissance en 1962 (Russie sou+ent Inde ds Aksai Chin).
· La démographie est en fait le véritable déG : recensement de 1953 (580M d'habs). Mais Mao s'oppose à une ligne poli+que
plus pragma+que au sein du PCC, les "Experts" (Deng Xiaoping, Liu Shaoqi). -> Opposi,on idéologique au sein du PCC : Mao
= radical, roman+sme révolu+onnaire, le nombre est une force ≠ Liu Shaoqi et DXP = pragma+ques, le nombre est un
obstacle.
14
disposer librement du surplus), libéralisa+on des marchés. La produc+on agricole augmente de 50% -> autosuFsance
alimentaire.
o Renouveau urbain 1984-1989 : réhabilita+on des villes (Shanghai est phare de modernité et port à conteneurs Yangshan
er ème
est le 1 mondial, pôle de développement, renoue avec la diaspora) et des li]oraux (ZES : 5 à Shanghai-Pudong 1990),
réforme des entreprises (mise en faillite des Grmes non probléma+ques, développement d’entreprises collec+ves pour
industrialiser les zones rurales, entreprises privées.
o Économie socialiste de marché 1992 : ouverture progressive et stratégique (Guandong est une région test, 4 ZES 1979 :
Canton, Shenzhen, Hong-Kong, Xiamen, puis 14 villes cô+ères 1984, Shanghai 1990), entrée dans la mondialisa+on
(entrée à l’OMC 2001)
·
ème
Pas de 5 modernisa,on (démocra+e) à cause de la répression du printemps de Pékin 1979 et de Tiananmen 1989.
XX. Ouverture et approfondissement des réformes suscitent des contradic,ons (Grand Bond en dehors)
· Ouverture indispensable : ouverture contrôlée et progressive aux capitaux étrangers (3⁄4 viennent de la diaspora, qui ne sont
plus des traîtres à la patrie mais des héros) et notamment japonais (qui y voient un gigantesque marché de consomma+on). La
Chine s’insère dans la DIPP, la chaîne de valeur intégrée asia+que, entre à l’OMC en 2001.
·
ème ère
Réussite : la Chine s’aFrme comme « l’atelier du monde », 2 puissance économique mondiale 2009, 1 en parité de
pouvoir d’achat. Elle a un rôle interna+onal : contesta+on du Consensus de Washington, lu]e pour un monde mul+polaire,
signe COP21 en 2015.
· Mais naissance de déséquilibres qui sont des déGs pour le développement : accroissement des disparités régionales
(li]oral/intérieur, Est/Ouest, industrie/agriculture), démographie (vieillissement : 1 enfant supporte 2 parents et 4 grands-
parents), inégalités sociales (refus de publier le coeFcient de GINI en 2012), environnement (pollu+on, déGs sanitaires),
poli+que.
15
· Le pivot vers l’Océan : 2012 : Hu Jintao insiste sur la nécessité du pivot vers l’océan pour faire de la Chine une puissance
complète (#Mahan)-> retour de la marine chinoise (2e mondiale) : 2 porte-avions, 60 sous-marins dont 4 nucléaires. Réseaux
de bases navales et aériennes (collier de perles 2004) pour sécuriser routes commerciales/pétrole ex Gwadar (Pakistan),
Hambantota (Sri Lanka) => voir la carte à la page suivante
· Elle adopte une posi,on ambiguë vàv du droit interna,onal : •Montego Bay (1982) signé par la Chine en 1996 pour exclure
les US de la zone. Mais par,cipa,on sélec,ve, refus d’arbitrage interna+onal (ligne en 9 traits pas recevable, les îles
ar+Gcielles non plus) •idem pour l’ONU : opéra+on contre la piraterie en Libye en 2011, mais veto sur interven+on en Syrie
car respect de la non-ingérence •CPI : Ø signature de la DDH.
16
· Taiwan : Présentée comme la province rebelle. Dans les 1990s, développement d’un mouvement indépendan+ste (Par,
Démocrate Progressiste) qui défend l’indépendance de Taïwan et qui s’oppose au Guomindang (qui a toujours prôné la
réuniGca+on).
En 2005, la Chine vote une loi an,-sécession qui aFrme qu’elle interviendra militairement si Taiwan proclame son
indépendance.
En 2008, le Guomindang revient au pouvoir et cherche un rapprochement avec la RPC en considérant que les intérêts
économiques sont fondamentaux, signe un accord de L-E en 2010.
En 2016, le PDP (par+ démocrate progressiste) revient au pouvoir avec Tsai Ing-Wen qui met l’accent sur poli+ques sociales,
lu]e contre la corrup+on, et refuse de prêter serment à une seule Chine. Tsai Ing-Wen réelue + largement encore en janvier
2020.
2019 : Xi Jinping annonce que la réuniGca+on est inévitable ds discours de la nouvelle année. Or, si la Chine venait à inves+r
militairement Tawain, les USA interviendraient (1979 : Aide à la défense américaine).
Cependant Taiwan disparaît en tant qu’Etat (reconnu seulement par 15 Etats + intègre l’OMC comme Province de Taipeï).
· Inde : fron,ère Gxée en 1914 par les britanniques mais contestée ; 1962 guerre de l'Askai Chin.
17
RELATIONS GÉOPOLITIQUES CHINOISES
· 2 excep,onnalismes : De la Chine, Henry Kissinger (2011) : les US et la Chine sont persuadés d’incarner des valeurs uniques
mais les US sont beaucoup plus missionnaires. D’où des phases de rapprochement/éloignement :
o Di4érentes phases : 1941-1950 sou+en US dans la lu]e contre le Japon (donc sou+en au Guomindang ET au PC !). 1949-
1972 : US sou+ent Taiwan. Guerre de Corée, rideau de bambou. 1972-1991 : la RPC retourne sa veste au proGt des US
o Depuis 1991 : proGl bas avec DXP mais retour rivalités avec XJP. Économiques : conten+eux autour du déGcit commercial
US. D’autre part, les tensions à l’OMC autour du statut d’économie de marché (cf exemple). Poli+ques : tensions autour
18
des Droits de l’homme, du Tibet, TPP pour isoler Chine. Militaires : déséquilibre : la Chine dispose de 2 porte-avions, 1
base à l’étranger et deux alliés (Pakistan, CdN) vs les US ont 11 porte-avions, 600 bases et une 50aine d’alliés.
LA CHINE EN AFRIQUE
7ème forum sur la coopéra+on sino-africaine en juillet 2018 à Pékin. 2ème partenaire commercial du con+nent.
I. Une présence chinoise en Afrique en forte expansion depuis le milieu des 1990s
·
Une présence chinoise ancienne : aide aux
mouvements an+colonialistes, construc+on
d’infrastructures (chemin de fer entre la Zambie et la
Tanzanie dans les 1970s). Il y a des mo+va+ons
idéologiques (Zhou Enlai proclame une solidarité afro-
asia,que contre l’impérialisme) et géopoli+que (lu]e
d’inPuence contre Taïwan : le Sénégal en 2005 rompt
ses rela+ons avec Taiwan, avec qui il était en rela+on
depuis 40ans, pr recevoir l’aide chinoise dans les
infrastructures).
· Une présence chinoise en très forte progression ces
dernières années : présence commerciale (échanges
sino-afr mul+pliés par 20 depuis 2000), la Chine est le
1er partenaire commercial de l’Afrique du sud.
Présence Gnancière : 2500 sociétés chinoises
présentes en Afrique. Présence humaine via la
diaspora, environ 1,5 million de chinois en Afrique. La
Chine a ouvert une base à Djibou+ en 2017, 10 000
militaires chinois devraient s’y installer d’ici 2026.
· Une présence accrue qui provoque l’inquiétude des
Occidentaux : à cause de l’omniprésence de la Chine
même dans des pays mis au ban des na+ons (Chine se
déploie au Soudan pourtant qualiGé de rogue state par
les USA pour conquérir le marché pétrolier) et des
condi+ons de l’aide chinoise, ou plutôt de l’absence de condi+ons (sou+en à des états dictatoriaux, mépris de
l’environnement).
20
· La popula,on : « Beaucoup de gens » : 1,3 milliards d’habitants (2016) à la suite de poli+ques natalistes et de limita+on des
naissances (poli+que enfant unique en 1979 abandonnée en 2015). Fécondité basse et fort vieillissement popula,on. Un
pays pluriethnique : Han = 90% popula+on, sinisa+on Tibet et Xinjiang. Fort na,onalisme.
· La société : « Beaucoup de temps » : Un pays de très ancienne civilisa+on : dictature hydraulique avec maîtrise précoce de
l’écriture, marquée par confucianisme (valeur sociale et moral de l’homme/société : eIacement individu, société patriarcale,
culte des ancêtres, importance des [Guangxi]). Par+ communiste en rupture ou dans la con+nuité avec la tradi+on.
21
allant du MO à l’Extrême Orient. Principale puissance du TM et du non-alignement, nombreux atouts (aura de Nehru, régime
démocra+que)
· 1964-1991 : sa défaite humiliante contre la Chine révèle ses faiblesses et l’amène à privilégier la construc+on d’une puissance
régionale adoptant un modèle de développement autocentré. Cela correspond également à un moment où l’Inde connaît une
perte d’inPuence au sein du mouvement des non-alignés, au proGt de pays plus +ers-mondistes comme l’Algérie.
· 1990s : Abandon d’une voie socialisante de développement et libéralisa+on, tournant de l’ouverture. 1998, arrivée au pouvoir
du BJP qui procède à des essais nucléaires oFciels. Opère une révision en profondeur de sa poli,que étrangère alors qu’elle
avait noué une rela+on étroite avec l’URSS, elle se rapproche considérablement des US.
Atouts Faiblesses
Puissance militaire : 1e importateur d’armes au monde, Incapacité à sécuriser son environnement régional
modernisa+on de l’avia+on pour contrôler les fron+ères Retard militaire : sous-marins
(achat de 36 Rafales à la France), porte-avion en construc+on
Puissance diploma,que : privilégie axe Sud/Sud dans le Pas une force de proposi+on au niveau interna+onal (se
cadre du mul+latéralisme au niveau régional (porte-parole réfugie dans l’absten,onnisme face aux gdes qt° diplo).
des PED) et régional (APD en Asie du SE) + nucléaire et Alors que pourrait être un bridge country entre Asie et Occ
spa,al
Puissance économique : 7e mondiale (2385mds $ de PIB en Puissance pauvre : 130e rang pour IDH, pauvreté de masse
2016), croissance indienne > chinoise. Domaine de (32%), taux analphabé+sme élevé de 37% pour les adultes
l’informa+que, pharmaceu+que, entre dans l’OMC en 1995, (programme en 2009, éduca+on pour tous) manque
6e exportateur mondial de services, 55% du marché de sous- d’infrastructures, faible a]rac+vité car corrup+on
traitance informa+que
Soj power : culturel (hindouisme, bouddhisme, Bollywood, Puissance secondaire par rapport à la Chine, par exemple
diaspora, tourisme). Mais aujourd’hui en diFculté, car l’Inde dans le domaine spor+f (1 seule médaille d’or en 2008 alors
apparaît comme une démocra+e imparfaite que la Chine 51). En 2010, Jeux du Commonwealth en Inde
Démographie : 64% de sa popula+on a entre 15 et 64 ans pour réitérer ce que la Chine a réussi avec les JO de Pékin en
2008 révèle les failles du modèle indien avec retards des
chan+ers, mauvaise qualité des équipements.
II. Un pays cependant marqué par une forte cohésion, forgeant une iden,té na,onale
· L’hindouisme, plus un état d’esprit qu’une religion : con+nuité historique et facteur de cohésion sociale. La tradi+on de
pluralisme et de tolérance (la démocra+e précède la colonisa+on), le passé colonial (transports, criquet, combat pour
l’indépendance (marche du sel 1930)) contribuent à la forma+on d’un État-na+on.
· Le système poli,que a permis de gérer la diversité et de maintenir la cohésion : État démocra+que, laïc, fédéral, mais
centralisateur (President’s rule : le gouvernement central peut suspendre le gouvernement d’un État fédéré). « Système
congressiste » (1947-1977) : domina+on du Par+ du Congrès, qui sou+ent la diversité (représente les pauvres et les
Zamindars).
· La cohésion est favorisée par l’intégra,on économique et sociale : reconnaissance de par+cularismes culturels sous Nehru,
discrimina+on posi+ve dès la colonisa+on (Scheduled Cast en 1935). Cela permet l’arrivée des femmes et des intouchables à
des postes clés (Mayawa, Kumari : ministre de l’U]ar Pradesh). La poli+que de rééquilibrage du territoire « licence Raj » est
en faveur des campagnes et des régions reculées (Odisha).
22
III. L’Inde dans la mondialisa,on : équilibre entre cohésion na,onale et valorisa,on des di4érences
· Une société plus uniformisée avec l’urbanisa,on et l’ouverture (1990s) : le système des castes s’estompe surtout dans les
grandes villes grâce aux opportunités d’emplois dans les secteurs nouveaux (NTIC), ascension sociale des castes inférieures en
classe moyenne (10% de la popula+on), qui a un pouvoir d’inPuence considérable par sa consomma+on.
· Mais la cohésion est a4aiblie par la montée des revendica,ons et des
• 1858 : Les Indes deviennent une colonie pluralismes locaux : les basses castes enrichies par la révolu+on verte ont
anglaise des revendica+ons importantes, la corrup+on est forte, les par+s poli+ques
régionaux émergent, les États fédérés prennent de plus en plus
• 1935 : créa+on des Scheduled Cast pour d’autonomie avec la libéralisa+on et le désengagement depuis 1991.
favoriser les Intouchables · La société indienne est aujourd’hui traversée par de mul,ples tensions :
• 1947 : indépendance et par++on résurgence du na+onalisme hindou avec le BJP, pour qui l’Inde doit être le
pays des hindous et non un pays mul+culturel d’où des violences
• 82% d’hindous, 13% de musulmans. interreligieuses croissantes. La hausse des inégalités nourrit la rébellion
naxalite (guérilla maoïste indienne). Tensions avec le Pakistan et la Chine
• L’Inde est le 3ème pays musulman (dont 70%
pour les fron+ères (ques+on du Cachemire : région la plus militarisée au
sunnites).
monde, Modi a brutalement décidé de l’abroga+on de l’ar+cle 370 de la
ème
• PIB Inde : 2 875 mrds $ en 2019, 7 mondial. cons+tu+on qui garan+ssait l’autonomie du Jammu-et-Cachemire en 2019).
Narendra Modi a été élu en 2014 et réélu en 2019.
II. Dès la Gn des 1980s, remise en cause du modèle: choix de l’ouverture et de la libéralisa,on en 1991
· Un bilan économique du nehruisme cri,qué : • Réussites : autonomie agricole, programme nucléaire (1974), croissance de
3% par an (> croissance démographique), essor de la classe moyenne. • Limites : régression de l’Inde (passe de 10ème à 27ème
puissance industrielle de 1950 à 1980), manque de performance et de compé++vité (conséquence de la stratégie d’ISI),
inégalités sociales (30% des plus riches possèdent 80% du capital produc+f, 45% de la popula+on rurale sous le seuil de
pauvreté, 40% des urbains dans des bidonvilles).
· Les réformes indiennes dans les 1990s : Rajiv Gandhi veut faire « entrer l’Inde dans la modernité » (légère déréglementa+on
mais la de]e triple. Tournant en 1991, avec la triple crise : Gnancière (de]e), géopoli+que (chute de l’URSS), poli+que
(assassinat de Rajiv par une Tamoule). Mesures : PAS du FMI (déprécia+on de la roupie, baisse des subven+ons), libéralisa+on
(aboli+on de la licence raj), ouverture (désarmement douanier, mais lent : Carrefour ne peut s’implanter qu’à par+r de 2011).
· Le renouveau de l’économie indienne, « L’inde qui brille » (slogan BJP 2004) : croissance de 8% par an depuis 2005, l’Inde est
aujourd’hui la 8ème puissance mondiale. Intégra+on à la mondialisa+on par les services (« bureau du monde », 6ème
23
exportateur de services), remontée des Glières (passage de centre d’appel au traitement des données informa+ques (Wipro
est un leader dans la R&D), dynamique dans secteur pharmaceu+que (1er exportateur mondial de génériques). Présence de
plus en plus dynamique à l’extérieur : prix Nobel (A. Sen), rachat par Tata des thés Tetley et de Jaguar (2008), Bollywood,
diaspora (2ème mondiale, 28 millions).
XXVIII. Depuis les années 1990, retour sur la scène interna,onale & nouvelle volonté de puissance
· Une remise en cause de la poli,que étrangère indienne dans les années 1990 : crise de 1991, peur d’une nouvelle vague
fondamentaliste avec les talibans en Afghanistan, défaite de l’Irak en 1991 (seul pays pro-Indien du MO). Le BJP arrive au
pouvoir en 1998 avec deux axes : rapprochement avec USA et Look East Policy. Volonté de montrer la puissance indienne : 5
essais nucléaires dès 1998.
· L’Inde, nouveau partenaire américain : rapprochement avec les USA malgré leurs rela+ons avec le Pakistan et l’embargo sur
l’Inde de 1998 (à cause du nucléaire). Ainsi l’Inde devient le 3ème client des USA. En 2006 les deux pays signent un accord sur le
nucléaire civil (transfert de technologie US), renouvelé en 2015. Manœuvres navales conjointes dans le golfe du Bengale en
2008 Cependant : refus de l’Irak en 2003, bonnes rela+ons avec la Russie, DT cri+que « Make in India » (cf désindustrialisa+on
US)
· Une poli,que de rayonnement régional : Look East Policy vers l’Asean, accord BIMSTEC (1997), accords de libre-échange avec
les Corée du Sud en 2009 puis avec le Japon en 2010. Par exemple, le groupe sidérurgique Posco a ePectué l’IDE le plus
important en 2010 dans l’Orissa (pour un montant de 12Mrds de $). Normalisa+on des rela,ons avec la Chine (voir 0che),
intérêt croissant pour le Moyen Orient (70% de son pétrole vient de là), et pour l’Asie Centrale (but : contrer les nouvelles
routes de la soie chinoise et me]re la main sur le cuivre).
XXIX. Réinser,on réussie, mais puissance limitée par un espace régional mal maitrise & entraves
intérieures
· L’Inde à les atouts pour être une puissance qui compte : puissance militaire (1er importateur d’armement, achat d’un porte-
avion russe en 2014, de Rafales français en 2016), puissance économique (7e PIB mondial en 2017, fenêtre démographique),
un soj power (elle produit 2 fois plus de Glms que les USA, une diaspora de 25millions d’individus).
· Une puissance contestée dans son espace régional : elle domine de tout son poids la région (¾ du PIB, du territoire, de la
popula+on) mais ses rela,ons sont tendues avec le Pakistan (invasion du Kargil en 1999), avec le Bengladesh (construc+on du
barrage Farraka sur les eaux du Gange jugé inamical jusqu’au traité du partage des eaux en 1996), d’autant plus que le SAARC
créé en 1985 reste une coquille vide (seulement 5% des exporta,ons indiennes). L’Inde en 2020 a été le seul pays de l’ASEAN
+ 6 à ne pas signer le RCEP, redoutant d’être inondée de produits bon marché fabriqués en Chine et de denrées agricoles
australiennes et néo-zélandaises (lait), ce qui est un aveu de faiblesse de l’Inde à faire face à la concurrence extérieure.
· L’Inde est aujourd’hui une puissance fragile : elle peine à s’imposer sur la scène interna+onale car elle mène « la diploma+e
du ni-ni des pays émergents » (Ja4relot) (= elle ne veut pas se lier les mains hosle à l’intervenon en Syrie en 2015). Son soj
power est bien pâle par rapport à celui de la Chine : l’organisa+on des JO du Commonwealth en 2010 (qui en plus accumule
des retards dans les chan+ers) n’est rien en comparaison des JO de Pékin de 2008. Pb de la pauvreté (130ème IDH, 40% enfants
touchés par la faim), éduca+on, infrastructure (cause 40% des pertes d’électricité), santé (Clean India en 2014),
· Tournant de Modi : série de réformes -> « Make in India » (aÇrer les IDE, augmenter la part de l’industrie, créer des emplois),
« Skill India » (améliorer la forma+on), « Digital India » (transi+on vers l’économie de numérique) => accéléra+on de la
croissance, recul déGcit et inPa+on, mais contraintes : pollu+on, montée de par+cularismes locaux (guerillas naxalites,
fondamentalismes)
25
Hesita$ons entre une diploma$e des BRICS et un rapprochement avec l’Occident
L’INDE EN AFRIQUE
· Depuis 2000s diploma,e ac,ve en Afrique : croissance du commerce bilatéral, Inde = 4e partenaire commercial de l’Afrique
(5% importa,ons de l’Afrique).
· 3 objec,fs : énergé,ques (1/3 cuivre exporté par Zambie des,né à Chine et Inde), commerciaux (marché prome]eur : 1Mrd
de consommateurs poten+els, x2 d’ici 2050), diploma,que (ONU)
· Stabilité du con,nent nécessaire pour assurer pérennité des inves+ssements par+cipa+on aux opéra+ons de main+en de
la paix de l’ONU : 2000 indiens parmi casques bleus
· Inde veut concourir au développement de l’Afrique : subven+onne programmes éduca+fs et médicaux, infrastructures
(2019 : Inde prête 100 millions de dollars au Nigeria pour l'extension du haut débit)
· Inde dispose de réseaux rela,vement puissants et informels : 3 millions indiens en Afrique
· Le 3e sommet Inde-Afrique s’est achevé le 29 octobre 2015. Narendra Modi a changé le format de ce]e rencontre en y
invitant tous les pays africains : montre l’ambi+on africaine de l’Inde.
· Les échanges de l’Inde avec l’Afrique s’élèvent à 62Mrds de dollar contre 3 milliards en 2000 ; c’est une croissance
impressionnante mais ces 62Mrds sont peu par rapport aux 210Mds qui représente le chiIre d’aIaires du commerce sino-
africain.
· Pour l’Inde, cet engagement est aussi poli,que et géopoli,que : l’Inde a en eIet besoin du sou+en d’un maximum de pays
pour rentrer au conseil de sécurité de l’ONU et Modi s’est prononcé lors de ce sommet sur l’injus+ce de l’architecture
stratégique mondiale. Mais, en 2006, les pays africains avaient voté pour le Japon pour un siège de membre non-permanent.
Cet engagement est aussi géopoli,que dans un contexte de lu]e pour le leadership sino-indien. Mais pour les Africains, les
deux rela+ons sont complémentaires.. La rela+on Inde/Afrique est moins asymétrique que la rela+on sino-africaine.
· Modi a annoncé l’octroi de nouveaux prêts de 10Mrds de dollars sur 5 ans, le doublement du nombre de bourses pour les 5
ans à venir, les étudiants africains ayant pris l’habitude de par,r en Inde, moins cher qu’en Europe.
26
o Cons+tue un tournant diploma,que (rapprochement de l’Inde avec l’URSS et alliance Chine/Pakistan, matrice du
rapprochement Chine/US dans les 1970s, l’Inde se retrouve isolée dans sa sphère régionale), intérieur (1965, choix d’un
développement autocentré, d’un renforcement de son autosuFsance avec la révolu+on verte) et extérieur (poli+que
étrangère moins ambi+euse car elle prend conscience de la nécessité de sécuriser ses fron+ères, développe des capacités
militaires).
· « Rapprochement » dans les 1970s : mort de Mao et aIaiblissement du Par+ du Congrès, puis Gn de la GF qui vide de tout
contenu idéologique le rapport entre les pays.
o 1988 : Rajiv Gandhi fait une visite oFcielle à Pékin
o 2005 : signature d’un « Partenariat stratégique pour la paix et la prospérité », marquant la normalisa+on des rela+ons.
L’Inde reconnaît une seule Chine, la Chine sou+ent la demande de l’Inde pour un siège au Conseil de sécurité.
· Mais dégrada,on récente des rela,ons : la Chine n’hésite pas à sou}er le chaud et le froid (moyen d’aFrmer sa primauté).
La stratégie chinoise consiste à « clouer l’Inde en Asie du Sud » aGn de contrer ses ambi+ons globales.
o 2013 : dans le nord du Ladakh indien (5000m d’al+tude) plus grave incident frontalier depuis 1986, cinquantaine de
Chinois prenant posi+on à l’intérieur du territoire.
o 2015 : la Chine accepte au sommet des BRICS à Oufa l’entrée de l’Inde (+ Pakistan) dans l’OCS.
27
• La Birmanie Les sociétés indiennes (ONGC, GAIL) par+cipent, avec le sud-coréen Daewoo, à l’exploita+on du gisement de Shwe.
Mais refus du projet indien de gazoduc reliant la Birmanie à l’Inde via Bangladesh alors que la Chine a obtenu la construc+on d’un
gazoduc pour approvisionner le Yunnan. Aussi par+cipa+on indienne dans des projets d’infrastructures pour désenclaver le NE du
pays : « route de l’ami,é » entre le Manipur (NE de l’Inde) et la Birmanie ; projet de rénova,on portuaire (ex port de SiPwe) pour
faciliter le transport vers le Bengale occidental.
• L’Inde en Afghanistan : Construc,on 900 km de chemin de fer en Afghanistan But : accéder à l’Asie centrale, maintenir des
bonnes rela+ons avec l’Afghanistan pour contenir le Pakistan et concurrencer la Chine (OB/OR)
• Autre point de tension : le collier de perles chinois, car il donne l’impression à l’Inde d’être « encerclée ». Ce]e lu]e d’inPuence
est incarnée par les inves+ssements de la Chine dans le port de Gwadar (Pakistan), face au port de Chabahar inves+ par l’Inde. 72
kilomètres seulement séparent les ports de Gwadar et de Chabahar.
• Préoccupa,ons communes : contenir la montée en puissance régionale de la Chine, sécuriser les routes mari+mes, l’Inde a
besoin des USA pour renforcer sa « look east policy », stabilité poli+que de la région.
• IntensiGca,on de la coopéra,on : visites historiques des présidents en Inde (Clinton en 2000, Bush en 2006), renforcement des
liens économiques (les USA sont le 1er marché à l’exporta+on pour l’Inde, l’Inde est une zone privilégiée des IDE dans le domaine
des hautes technologies et des services supérieurs), des liens militaire (fournisseur d’armes, exercices militaires conjoints (Golfe du
Bengale 2007)), ouvrant la voie à une coopéra+on industrielle.
• Mais volonté de maintenir une autonomie : les USA échangent 5x plus avec la Chine, l’Inde main+ent des posi+ons
diploma+ques indépendantes des intérêts américains (Cachemire, Iran).
1991 : Dissolu+on du pacte de Varsovie, de l’URSS => créa+on 2014 : la Gn du monde (annexion de la Crimée et sou+en aux
de la Communauté des Etats indépendants (CEI, 11/15 sépara+stes ukrainiens à l’Est du pays), sanc+ons par l’UE
anciennes républiques sov). Élec+on de Boris Eltsine (1991- contre la Russie
2000) à la présidence. 2014 : crise du rouble, JO de Sotchi
1992 : début « thérapie de choc » : priva+sa+on à marche 2015 : premières frappes aériennes russes en Syrie en sou+en
force => eIondrement du PIB et de l’espérance de vie. au régime d’Assad, Union Économique Eurasia+que
1993 : Traité de réduc+on des armements nucléaires 2016 : soupçon de piratage de l’élec+on présiden+elle
stratégiques (Start II) entre US et la CEI. américaine
1994-1996 : 1ère Guerre de Tchétchénie 2017 : exercices militaires conjoints « Zapad » (=Ouest) avec la
1996 : Russie admise dans le Conseil de l’Europe, au G7 (-> Biélorussie sur la fron+ère avec l’UE.
G8), FMI, BM. La Russie est suspendue des JO de P’yŏngch’ang 2018 à cause
1998 : crise Gnancière, dévalua+on du rouble du dopage.
1999-2009 : 2ème Guerre de Tchétchénie Mars 2018 : Coupe du monde de Foot en Russie boyco]ée
2001 : OCS par les britanniques après l’aIaire Skripal (réélec+on Pou,ne
2005 : le PIB russe retrouve son niveau de 1990 (77% voix) après interdic+on au seul opposant de Pou+ne
2006 : conPit du gaz entre l’Ukraine et la Russie. Réunion du (Navalny) par la jus+ce de se présenter aux élec+ons.
G8 à Saint-Pétersbourg. Assassinat de la journaliste Anna Septembre 2018 : exercices militaires « Vostok 2018 » (=Est en
Politkovskaïa à Moscou. russe) en Sibérie, les plus grands de l’histoire de la Russie.
2008 : annexion de l’Ossé+e du Sud et de l’Abkhazie, deux Riposte de l’OTAN par les exercices militaires « Trident
régions Géorgiennes Juncture 2018 » à la fron+ère russe dans la Bal+que.
2009 : accords commerciaux entre la Russie et la Chine Décembre 2018 : marins ukrainiens pris en otages dans la mer
(énergie, métallurgie, d’Azov, l’Ukraine met en vigueur la loi mar+ale.
2009-10 : la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan créent une Sept 2019 : élec+ons locales en Russie -> mvt de protesta+ons
Union Douanière, puis un Espace économique commun qui réclament des élec+ons libres (2 700 arresta+ons). Le Par+
2012 : Pou,ne rallonge le mandat présiden+el de 4 à 6 ans Russie Unie (de Pou,ne) est 1er partout. Mais perd 2/3 de ses
2011 : mise en service du gazoduc Nord Stream députés à Moscou -> eIritement du pouvoir de Pou,ne.
2012 : la Russie adhère à l’OMC Octobre 2019 : Turquie s'appuie sur Russie pour sor+r de la
crise sur la fron+ère avec Kurde.
Janvier 2020 : Dimitri Medvedev (président du
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gouvernement) donne sa démission à Vlad. Nv PM est Mikhaïl
Michous,ne. Juste avant Pou,ne avait annoncé des réformes
de la cons+tu+on qui seront votées par référendum ->
réformes qui visent à stabiliser le régime en répar+ssant
davantage les pvrs entre ≠ organismes.
RUSSIE
Pays le plus gd du monde : 17M km2 -> 11 fuseaux horaires. Pauvreté : 1999 : 40% de la pop en dessous du seuil de
75% en Asie du Nord et 25% en Europe pauvreté, 2014 : 11%
Une des densités les plus faibles : 181ème => 146M d’hab Liberté de presse : 200 journalistes tués/disparus depuis
(9e) dont 78% sur la par+e européenne 2000
Espérance de vie : 75 ans Pou,ne au pouvoir : 2000-2004, 2004-2008 puis 2012-2018,
2018-2024
LA RUSSIE ET LA MER
I. UN ACCES A LA MER QUI EST UNE NECESSITE
· Le pays est prisonnier des glaces : au temps de la GF, la mer a une importance secondaire pour l’URSS en raison de son
développement autocentré. Aujourd’hui, le Sevmorput (route du nord) redevient intéressant dans un contexte de
réchauIement clima+que avec la possibilité d’ouverture de nouvelles routes commerciales via le détroit de Béring.
· Aujourd’hui, un vrai atout pour s’insérer à la mondialisa,on : accord avec la Crimée pour avoir accès au port de Sébastopol,
récupéré pendant la crise ukrainienne.
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AUTRES PUISSANCES EMERGENTES
LE BRÉSIL, UNE PUISSANCE ÉMERGENTE
3 si<cles de dominaon coloniale, 1 si<cle de dominaon néo-coloniale, ½ si<cle de croissance autocentrée. Aujourd’hui une émergence
diScilement achevée.
XXXVI. UN ÉMERGENT DEPUIS LES ANNÉES 1980 GRÂCE e UN DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE e GRANDE VITESSE
· 1980s libéralisa,on poli,que et économique, nouveau pays émergent : sur le plan poli+que, démocra+sa+on (1988,
nouvelle cons+tu+on). Sur le plan économique, libéralisa+on après la crise de la de]e sur injonc+on des US et du FMI.
Stabilisa+on sous Cardoso en 1994 avec rigueur budgétaire, priva+sa+on (Télébras).
· 2003 arrivée de Lula : stabilisa+on économique, président-ouvrier, champion de l’altermondialisme, s’inscrit dans la
con+nuité de la poli+que libérale orthodoxe de Cardoso. En 2008, le Brésil est devenu créditeur (notamment pays africains)
et propose en 2011 une aide Gnancière au Portugal, son ancienne puissance coloniale. Reprise de la réforme agraire,
programmes « faim zéro » et « bourse famille ». PIB x3 depuis 2003, croissance de 6%/an 2003-2008.
· Points forts : le Brésil est aujourd’hui la ferme du monde et la 9è puissance mondiale. Puissance régionale incontournable
(40% du PIB de l’Amérique La,ne).
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· Un leader pour le Sud : Lula s’est fait champion du dialogue Sud-Sud grâce à une diploma,e solidaire (interven+on pour
l’accès des Suds aux médicaments génériques) et le forum IBAS (2003). Le Brésil se projePe sur tous les con,nents : étend
son inPuence en Afrique (référence lusophone pour l’Angola et le Mozambique, ambassades), au Moyen-Orient (accueille le
1er sommet des pays arabes/AL en 2005, s’exprime pour le retrait d’Israël des territoires occupés depuis 1967).
33
· Grâce à son dynamisme économique, l’Afrique du Sud est devenue une puissance dominante qui organise son
environnement régional : 1er inves+sseur en Afrique au début des années 2000s, pôle a]rac+f pour les migra+ons (10% de sa
popula+on est étrangère). Réalise 20% de son commerce avec le con+nent africain.
· La puissance économique conver,e en capacité d’inXuence diploma,que : 3ème puissance militaire d’Afrique en termes de
budget militaire (après Égypte et Algérie), 29ème rang mondial, mais cherche surtout à étendre son soo power (démocra+e,
pays, image de Mandela). Joue un rôle dans la créa+on de l’Union africaine, il s’est posé comme porte-parole (médicaments
génériques), encourage le dialogue Sud-Sud (forum IBAS avec l’Inde et le Brésil), 1er pays africain à organiser la coupe du
monde de rugby (1995).
III. MAIS C’EST UNE PUISSANCE FRAGILE : SES DEFIS INTERIEURS PEUVENT ÉRODER SON INFLUENCE
· Les limites du développement économique : ses IDE (4,6Mrd de $ en 2019) sont inférieurs à ceux de l’Inde et du Brésil
(environ 70Mrds de $). Chômage très important : oFciellement 25% mais 50% en fait pour les jeunes. 29ème rang mondial
pour la puissance économique et 83ème en PIB/Hab. Limites de Black Economic Empowerment. Réforme agraire inachevée.
· Une société confrontée à de nombreux déGs du développement : inégalités (50% de la popula+on sous le seuil de pauvreté
(2019), 112ème IDH mondial (2018)), Sida (cf. exemple), plaque tournante pour la drogue entre l’Amérique et l’Asie avec des
zones grises comme le Lesotho. Fracture territoriale : structure bicéphale avec Johannesburg et Pretoria. 2ème pays le plus
inégalitaire au monde. Violences : criminalité, violences sexuelles (21 000 homicides/an (2019)).
· Une inXuence régionale qui rencontre des limites : poli+que régionale en contradic+on avec son message de renaissance
africaine (rela+ons asymétriques) donc le pays doit montrer qu’il n’est pas un nouveau colonisateur. Le Nigéria apparaît
comme un concurrent poten+el : puissance démographique, pétrolière, diaspora importante présente sur tout le con+nent,
puissance régionale car membre de la CEDEAO (communauté économique des états d’Afrique orientale).
· Épidémie du Covid-19 : Cyril Ramaphosa a raIermi son autorité sur le gouvernement et bénéGcie d’un large sou+en de
l’opinion publique. L’AdS est pays d’Afrique le plus touché par épidémie (½ cas et des décès du con+nent en début 2021)
malgré restric+ons parmi les plus strictes au monde : l’ampleur des inégalités, la pauvreté, le surpeuplement des ghe]os ou
des bantoustans ont favorisé la progression de l’épidémie. En 2020, récession historique (-7%) malgré adop+on plan de
relance équivalent à 10% du PIB (qui a donné lieu à détournement de millions de dollars de la part de cadres de l’ANC).
EXEMPLES
Émergents et ordre mondial
Forum de dialogue IBAS (Brésil, Inde, Afrique du Sud)
· Qu’est-ce ? Créé en 2003 et surnommé G3, le forum de dialogue IBAS est une plate-forme de discussion organisée en sommets
annuels. C’est le seul forum entre émergents mis en place par les émergents eux-mêmes (≠ BRICS, créé par Jim O’Neill). Il est
un prélude des BRICS.
· Qu’est-ce qui s,mule sa créa,on ? Stratégie diploma,que employée par les nouvelles puissances : après inser+on
économique dans la M°, aspira+ons d’inser,on poli,que au sein d’organisa+ons mul+latérales + Réformer des ins,tu,ons
mul,latérales (fonc,onnement qui ne reXète plus les nouvelles réalités poli,ques et les nouveaux rapports de puissance).
· Objec,fs : renforcer la coopéra,on Sud-Sud, notamment en amont des négocia+ons économiques et commerciales
interna+onales, et servir de modèle pour les rela,ons Sud-Sud. Ils agissent en se concertant dans les ins+tu+ons interN (CS de
l’ONU, Conseil des Droits de l’Homme…). Prônent le mul+latéralisme, la non-ingérence, dénonce inégalités Nord-Sud…
· Le forum IBAS une forme très sélec,f. Pourquoi ? Les autres organisa+ons transrégionales Sud-Sud sont souvent ineFcaces
(bcp de pays, donc pas tous les mêmes priorités) et l’émergence des IBAS fait que leurs intérêts de puissances régionales
s’éloignent de plus en plus de ceux des autres pays du Sud.
· Faiblesses : le manque de leadership poli,que du Brésil en Amérique du Sud, de l’Inde en Asie du Sud et de l’Afrique du Sud
en Afrique porte aPeinte à leur légi,mité en tant que représentants auto-déclarés du Sud.
➡️Pour monter : d’une émergence économique à une volonté d’émergence poli,que/géopoli,que
34
La Nouvelle banque de développement des BRICS
• C’est
quoi ? Créée en 2014 lors du sommet annuel des BRICS à Fortaleza, le siège à Shanghai. Capital es+mé à 100 Mrds $. C’est une
alterna+ve à la Banque mondiale et au FMI, qui ne prenaient pas assez en compte la montée des émergents et jugées aux mains
de l’économie des US (la Chine n’avait que de 4% des droits de vote au FMI alors que 2ème économie mondiale, avant 2014). Ce]e
banque n’assor+t pas ses prêts de condi+ons contraignantes (démocra+e etc, ce qui peut être intéressant pour certains pays
émergents).
• Les
objec,fs : Gnancer des projets d’intérêt général dans les pays demandeurs, notamment les infrastructures (routes,
télécommunica+ons, équipements pour l’éduca+on et la santé, etc.) qui font défaut aux pays émergents. La Russie voit dans
ce]e nouvelle banque un recours aux sanc+ons héritées de la crise ukrainienne ainsi que la possibilité de contourner les
ins+tu+ons citées auparavant. Il s’agit également pour Moscou d’un ou+l géopoli+que pour exprimer sa vision mul,polaire du
monde.
• Posi,o
n de la Chine : la Chine se place comme le grand leader de ce projet, y contribuant à hauteur de 41Mrds $. L’objec+f du fonds de
réserve est de perme]re à certains pays de mieux gérer les périodes de Xuctua,ons Gnancières fortes auxquelles ont été
par+culièrement confrontés les pays émergents ces dernières années.
• Dans
les faits ? En avril 2016, une 1ère liste de prêts d’un total de 811 millions $ pour des projets liés aux énergies renouvelables dans
l’ensemble des BRICS, exceptée la Russie. Plusieurs pays ont exprimé leur intérêt pour le projet (Mexique, Corée du sud, Turquie,
l’Iran ou Argen+ne), mais aucun nouveau membre depuis.
La guerre du coton
➡️Pour montrer qu’il y a toujours la fron+ère Nord/Sud, mais que les BRICS s’imposent et vainquent contre les pays du Nord.
· Le coton : ma+ère première de base pour la confec+on des jeans.
· États concernés par la guerre : Brésil, pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, notamment Bénin, Mali, Burkina-Faso, Tchad //
États-Unis, Chine, Union européenne
· Origine du conXit : USA et UE subven+onnent leurs produits pour rendre leur coton plus compé++f, le Brésil dépose une
plainte à l’OMC en 2003, car les subven+ons américaines entraînent une surproduc+on et une baisse des prix sur le marché
mondial, contraignant des milliers de pe+ts producteurs à abandonner leur culture devenue insuFsamment rentable dans les
pays du Sud. Les pays africains le sou+ennent.
· Les enjeux : •États-Unis : sans subven+ons, les grandes exploita+ons hautement mécanisées suite à des inves+ssements
Gnanciers importants, seraient en faillite, leurs coûts de produc+on n’étant pas couverts par le prix du coton sur le marché
mondial •États africains : veulent éviter une baisse du prix du coton. Plusieurs millions de pe+ts producteurs dépendent du
coton pour nourrir leur famille et ce]e culture génère de nombreux emplois, contribue au développement industriel, oIre des
revenus aux paysans et introduit de nouvelles technologies.
· Stratégie : sous la pression de l’OMC, ils reconnaissent le problème et s’engagent à diminuer progressivement les subven+ons.
Mais à condi+on que l’UE et la Chine font de même. Les États africains veulent une annula+on rapide et une compensa+on et
l’OMC leur donne raison. En 2004 les USA font appel contre ce]e décision.
➡️Pour montrer l’écart d’émergence entre les BRICS et les PMA
· Conclusion : la guerre se termine en 2014, un accord est signé entre US et Brésil => Gn des subven+ons et le Brésil ob+ent une
compensa+on. Les pauvres pays africains n’ob+ennent rien.
La ques,on militaire
·
CHINE
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• Réac,on en Asie ? L’Inde s’installe dans la mer de Chine par la Look East Policy (1990), le Japon développe le Democra,c
Security Diamond, c’est-à-dire un rapprochement avec Australie, Inde et Hawaii aGn de protéger la libre-circula+on sur les
mers de la région.
• Réac,on en Europe ? : la Chine divise (cf Huawei).
o Mars 2019 l'Italie devient le 1er pays du G7 à intégrer le projet des nouvelles routes de la soie. L'Italie en proGte :
contrats octroyés à l'ent italienne Ansaldo pour cst° site sidérurgique en Azerbaïdjan.
o Qlq jours après, Macron accueille XJ à l'Elysée accompagné de Merkel et de Juncker -> montre la nouvelle poli+que
que tente d'impulser Bruxelles (avant les rela+ons avec Chine sont sur] bilatérales -> auj, Bruxelles souhaite une
approche coordonnée) qui souhaite une "réciprocité" de l'ouverture des marches pour un "partenariat gagnant-
gagnant". MAIS, si Bruxelles/Berlin/Paris sont alignés, ceux du Sud (It, Port, Grèce) ont besoin des inves+ssements
chinois et pourraient faire G d'un quelconque alignement européen.
• Lien avec la Russie : Sommet Vladimir Pou,ne-Xi Jinping à Moscou le 5 juin 2019 : ce]e réunion permet d’élever le processus
d’intégra+on eurasienne à un autre niveau. Les présidents russe et chinois ont discuté de l’interconnexion progressive des
Nouvelles Routes de la Soie avec l’Union Économique Eurasienne, en par+culier en Asie Centrale et aux alentours, à leur
stratégie concertée pour la péninsule coréenne.
➡️Pour montrer : comment, au moyen d’un projet géo-économique d’échelle mondiale, la Chine, qui après 30 ans d’inser,on
progressive dans la M°, souhaite désormais ouvrir un nouveau chapitre dont elle dicterait une par,e des règles.
La Banque Asia,que d’Inves,ssements dans les Infrastructures, BAII (2014) : indissociable de BRI
· C’est quoi ? Au moment de l’annonce du projet OBOR au Sommet du G20 de 2013 à St-Pétersbourg, Xi Jinping annonce aussi
la créa+on d’une Banque asia,que d’inves,ssement dans les infrastructures (BAII) qui a vu oFciellement le jour en octobre
2014. Sont membres la Chine + 66 pays du monde en+er depuis juillet 2018.
· Pourquoi ? La Chine cherche à se donner plus de poids dans la gouvernance Gnancière mondiale au sein de laquelle elle
s’es+mait marginalisée (la Banque Mondiale et la Banque Asia+que de Développement, héri+ères du système de BW et
largement contrôlées par les USA). Plutôt que de tenter de réformer ces deux ins+tuions, la Chine a préféré lancer la fonda+on
d’une nouvelle banque au sein de laquelle elle a désormais, et de très loin, la plus grande part d’ac+ons.
· Quels inves,ssements ? Doit perme]re d’inves+r dans les infrastructures (transport, barrages) et la mise en place des
nouvelles routes de la soie (terrestres, mari+mes).
➡️Pour monter : comment la Chine veut contribuer à imposer ses règles dans la M°
La Chine et L’ESPACE
· Bref récap historique :
1970 1er satellite chinois
2003 lancement du 1er vaisseau spa+al habité et système de localisa+on par satellite → système Beidou (Grande Ourse)
2013 Capsule habitée (Shangzhou 10) et alunissage d’un robot (le Lapin de Jade) (mort en 2016)
2015 mise en service d’une base à Wenchang (île de Hainan, plus proche de l’équateur) dans le but d’acheminer des éléments
volumineux indispensables au déploiement d’une sta+on spa+ale.
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3 janvier 2019 : la Chine est le premier pays à se poser sur la face cachée de la Lune (avec le module Chang'e-4).
Février 2021 : sonde Tianwen-1 en orbite autour de Mars (« aux cieux »)
· US tente de freiner la montée de la Chine : elle doit faire avec un gros handicap par rapport à ses concurrents : elle n'a
pas le droit de lancer de satellites qui con+ennent des composants américains (réglementa+on Itar sur le traGc d'armes
qui permet aux US de contrôler les exporta+ons et importa+ons de biens jugés sensibles pr la sécurité na+onale).
➡️Pour montrer : la Chine veut devenir une puissance spa,ale.
➡️Pour montrer que : la Chine impose ses valeurs sur la scène interna,onale.
Tencent
· C’est qui ? Créé en 1998, c’est le groupe chinois à la tête de WeChat. Sa capitalisa+on boursière de 520Mrds $, encore loin
derrière Apple, est toutefois au coude-à-coude avec Amazon et Facebook. Sa valeur boursière détrône pour quelques heures
Facebook en novembre 2017.
· Une entreprise conquérante : souvent comparée à Facebook, WeChat va en fait beaucoup plus loin : la plate-forme permet de
naviguer sur une mul+tude de sites (les plateformes Web peuvent créer des “mini-sites” adaptés à WeChat) et est un
portefeuille électronique (le + u+lisé en Chine). Le groupe tente aujourd’hui de pénétrer le marché américain des jeux vidéos
en ligne. En 2017, Tencent et Spo+fy ont échangé des par+cipa+ons pour lancer une collabora+on renforcée. En novembre
2018, Tencent part à la conquête de la Gntech brésilienne (entre au capital de Nubank, une start-up montante pour banque
mobile).
· Des rela,ons ambivalentes avec l’État : ce champion na+onal doit sa réussite à l’interven+on de l’État pour eIacer la
concurrence, il est largement soutenu par l’État, qui limite de la présence de Grmes étrangères grâce aux normes (EX/ Google,
ayant refusé de se plier à la censure, s’est vu refusé l’accès au marché chinois).
· GAFA vs BAT(H)X : la première diIérence est que les GAFA sont des acteurs mondiaux alors que les BATX se cantonnent au
monde sinophone. Ce défaut d'interna+onalisa+on est en par+e due à la mauvaise image qu'en ont les consommateurs (-
bonne protec+on des données personnelles).
· Autre entreprise qui bouscule les GAFA : Jio, le Free indien, propose des forfaits 4G à des prix cassés et des téléphones très
simples capables de surfer sur internet (applica+ons gratuites grâce à la publicité et à la collecte de données) mais seules les
applica+ons Jio peuvent être installées. concurrent encore peu développé mais en pleine expansion en Inde (Google a
annoncé en 2020 son inten+on d’inves+r 4 milliards de $ dans Jio qui possède déjà 400 millions d’abonnés ; Facebook a
également acquis près de 10% du capital de Jio) donc l’Inde qui représente un marché aux poten+alités immenses
➡️Pour montrer : un Xeuron de l’économie chinoise ... à la conquête des marchés étrangers
40
• En 2016 (15 ans après l’entrée de la Chine à l’OMC, date à laquelle il était prévu qu’elle accède à ce statut) l’Europe a décidé
de se rallier aux États-Unis et au Japon pour refuser à la Chine le statut d’économie de marché à l’OMC.
• En 2017 : les États-Unis réitèrent leur refus
• Enjeux de ce statut : si la Chine y accède, ses pénalités pour dumping seront inférieures à celles qu’elle subit aujourd’hui, ce
qui provoquerait la suppression de 30 à 70 000 postes à court terme. En par+culier, la Chine fait du dumping sur les panneaux
solaires :
Les panneaux solaires chinois
➡️Pour montrer : les conXits entre puissances émergentes et vieilles puissances : l’UE et la Chine
• 2013 : la commission européenne accuse la Chine de vendre ses panneaux solaires bien en dessous du prix : dénoncé comme
dumping ⇑des droits de douane. Chine : n°1 mondial, exporte 80% de sa produc+on vers UE. Accord trouv : Gxer un prix
et plafonner les ventes chinoises dans l’UE mais ces restric+ons ont pris Gn en 2018.
• 2019 : Pékin saisit l’ORD de l’OMC pour dénoncer des droits de douanes imposés par Trump.
• Conséquences écologiques du développement chinois (Développement avant Durable) : Novembre 2005, l’usine pétrochimique
de Jilin explose, une centaine de tonnes de Benzène est déversée dans la rivière Songhua, a}uent de l’Amour. Les explosions
auraient fait au moins 5 morts ou disparus, ainsi que 70 blessés.
• Lacunes de ges,on de l’environnement : Chine et Russie se sont contentées de Gltrer l’eau avec du charbon ac+f mais le
benzène, prisonnier des glaces s’est sûrement inGltré dans les nappes phréa,ques : pollu+on à long terme, suscitant des cri+ques
vives WWF, Greenpeace. De plus, à 380 km en aval de Jilin se trouve la métropole de Harbin, l'une des plus grandes villes
chinoises, qui dépend de la rivière Songhua pour son approvisionnement en eau.
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INDE ET CHINE
Annexion de Sikkim par l’Inde en 1975
· C’est quoi ? Au NE de l’Inde, le Sikkim est un territoire stratégique car c’est une porte d’entrée vers le Tibet et la Chine. Ancien
protectorat anglais qui décide de ne pas rejoindre l’Union indienne en 1947 malgré les pressions indiennes et devient une
monarchie bouddhiste.
· Hégémonie indienne sur son environnement régional : le Sikkim connaît une forte migra+on d’origine népalaise hindouiste
qui rend la popula+on hindouiste majoritaire, entraînant des tensions entre les deux communautés, manipulées par l’Inde. La
contesta+on du pouvoir royal abou+t à l’organisa+on d’un référendum qui vote pour l’intégra+on à l’Union indienne en 1975.
· L’ascendant indien dans une rivalité Inde/Chine : au début, la Chine ne reconnait pas ce]e annexion et considère le Sikkim
comme un Etat indépendant. Victoire de l’Inde par rapport à la Chine.
· Mais une normalisa,on des rela,ons Inde/Chine : la Chine reconnait l’annexion du Sikkim en 2000, l’Inde réaFrme sa
reconnaissance du Tibet. Mais en janvier 2021, des incidents faisant plusieurs ports ont éclaté à la fron+ère du Sikkim. En
janvier 2021, des images satellites ont été révélées par l’Inde montrant que la Chine avait construit un village d’une centaine
de maisons, à proximité de la fron+ère de l’Arunachal Pradesh mais sur le territoire indien.
➡️Pour montrer : une région qui suscite des tensions entre Inde et Chine … mais apaisement
Tata
· Une entreprise qui fait la Gerté de l’Inde : Tata est un véritable champion na+onal et joue un rôle important dans la société
indienne (2/3 des bénéGces de la holding Tata Sons Gnancent des programmes sociaux). Le slogan de Tata est : « improving
the quality of life of the communi+es we serve ». Tata a lu]é pour la liberté et les droits individuels dans son pays (adopte la
journée de 8 heures en 1912, le congé maternité en 1928).
➡️Pour montrer : une FMN peut être l’allié de l’État-na,on
· Tata et la mondialisa,on : Ratan Tata est nommé en 1991 à la tête du groupe Tata (début ouverture de l’Inde). Il amorce
l’interna+onalisa+on du groupe, restructure ce dernier selon la logique de reengineering (division en 7 secteurs d’ac+vités). Le
groupe est Gdèle à la logique de croissance externe typique de la mondialisa+on avec par ex rachat par OPA (oIre publique
d’achat) du groupe Corus (acier) en 2006, rachat de Jaguar et Land Rover (symbole d’une revanche du Sud sur le Nord permise
par la mondialisa+on, en l’occurrence de l’Inde ancienne colonie sur le Royaume-Uni colonisateur, d’autant plus que Jaguar et
Land Rover sont des entreprises à fort savoir-faire technologique = ra]rapage pour l’Inde). Dans son pays, les eIorts de
diversiGca+on et de concentra+on ont rendu Tata un acteur omniprésent. Exemple de journée d’un Indien : il regarde la télé
par Tata Sky TV, puis boit un café au Tata Starbucks avant de rentrer chez lui dans une voiture construite par Tata.
➡️Pour montrer : comment la mondialisa,on o4re une revanche aux pays du Sud (Tata est présentée comme l’archétype des
stratégies du capitalisme dans la mondialisa,on)
Back To Bangalore
· Le B2B, un boom sans précédent : passe de 150 000 à 7M d’habitants dans la décennie 2000.
· Spécialisa,on dans les services : Boom des centres d’appels dans 1990s, oIshoring (délocalisa+on) et sous-traitance de
services informa+ques pour FMN. Va jusqu’à la délocalisa+on de la R&D (HP en 2002).
· Certaines entreprises y sont nées : Infosys (cf. exemple plus tard), Wipro, Tata Consul+ng Services.
· Concurrence les USA : On a créé aux EU une expression « to be Bangalored » pour parler d’une entreprise qui se délocalise
des EU vers Bangalore tant elles sont nombreuses. Beaucoup d’ingénieurs, augmenta+on de 70% sur la période 2012-2017.
· Néanmoins manque d’infrastructures : Manque cruellement d’eau et d’électricité. La plupart des entreprises à Bangalore ont
leur propre source d’approvisionnement pour éviter d’être vic+me des coupures du système public défectueux.
BRÉSIL
Petrobras
· Présenta,on : CA de 350 millions de BRL en 2018. Créa+on en 1053, siège à Rio de Janeiro, 8ème entreprise mondiale (Forbes
Global 2000), présente dans 18 pays. L’entreprise est spécialisée dans le forage oIshore profond : elle extrait environ 3
millions de barils par jour. Le 24 septembre 2010, l’entreprise émet 70 milliards de +tres. L’opéra+on vise à Gnancer la diFcile
et coûteuse exploita+on de nouveaux gisements de pétrole découverts récemment en eaux très profondes dans l’océan
Atlan+que. C’est en 2010 la plus grande opéra+on de capitalisa+on boursière au monde.
➡️Pour montrer : L’essor des FMN du Sud
· Nécessité de l’État : En 2015, après des années de limita+on réglementaire des prix de carburants à la pompe, dans un
contexte de baisse des prix du pétrole, une aIaire de corrup+on impliquant une par+e de l’élite poli+que du pays a coûté plus
de 2 mrds $ de pertes et un eIondrement du cours de l’ac+on de Petrobras. En 2016, après l’évic+on de la présidente du pays,
Michel Temer (président par interim) a nommé Pedro Parente (ancien ministre de l’énergie et PDG de la Gliale brésilienne du
céréalier américain Bunge) comme président.
➡️Pour montrer : L’interven,on indispensable de l’État en Amérique la,ne
· Scandale Lava Jato (2014) : Les grands noms du BTP (comme Odebrecht) ont surfacturé Pétrobras, et l’argent a Gnancé des
pots-de-vin aux hommes poli+ques brésiliens pour qu’ils ouvrent des marchés brésiliens à ces entreprises du BTP en ques+on.
C’est donc une opéra+on de corrup,on avec complicité des élites poli,ques et économiques, alors que le par+ travailliste
était arrivé au pouvoir avec l’annonce de lu]er contre la corrup+on. La conséquence a été une crise poli,que grave, avec des
manifesta+ons gigantesques dans les villes pour des+tuer Dilma Rousse4. Petrobras enregistre en 2014 une perte record de
6,4 Mds d'euros dont 2 Mds imputée à la corrup+on.
· E4ets pervers de l’État : Les ac+ons de Petrobras ont fondu en février 2021 à la Bourse de Sao Paulo, les marchés ayant réagi
néga+vement à la déclara+on du président Bolsonaro (a nommé un général de réserve et ancien ministre de la défense,
Joaquim Silva e Luna, pour diriger le groupe pétrolier public après avoir cri+qué les hausses récentes des prix des
combus+bles). La perte de capitalisa+on boursière a a]eint plus de 100 milliards de réais (18,4 milliards de dollars). Les
cri+ques sont : impulsion autoritaire, interven+on militaire, réac+on démagogique de Bolsonaro (élec+ons en 2022, grève des
camionneurs en 2018).
➡️Pour montrer : L’ ingérence croissante du gouvernement Bolsonaro dans l'économie
JBS
· Présenta,on : CA de 120,5 milliards de réais (soit 35,6 milliards d’euros) en 2014. Créa+on en 1953 par José Ba+sta Sobrinho
(siège social à Sao Paulo). Leader mondial en termes de capacité d'aba]age, avec 51 400 têtes par jour (plus grand producteur
de viande au monde).
➡️Pour montrer : L’essor des FMN du Sud
· Interna,onalité de JBS : L’entreprise est présente sur les 5 con+nents, surtout en Amérique la+ne (Brésil, Mexique, Chili,
Argen+ne, Paraguay, Uruguay) mais aussi en Europe (Angleterre, Russie, Italie), aux États-Unis ou en Chine.
➡️Pour montrer : L’interna,onalisa,on d’une entreprise brésilienne
· Stratégie : Rachat de Grmes comme l’américaine Swio&Company en 2007 (3e producteur de viandes porcines aux E-U), rachat
de l’ac+vité d'exploita+on alimentaire de Grupo Ber+n en 2009 (un des trois leaders du marché brésilien).
➡️Pour montrer : la stratégie de concentra,on horizontale de JBS
· Scandales : Corrup+on en 2017 avec le président brésilien Michel TEMER et tenta+ve d’achat d’un des présidents de la Cour
Suprême (aurait inves+ au total près de 350 millions de dollars en onze ans (2006-2017) pour acheter des hommes
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poli+ques). Blanchiment de bétail révélé en juillet 2020 : du bétail élevé sur les terrains obtenus par la déforesta+on de
l’Amazonie (dans l’élevage Copacabana) sont transportés dans des fermes « propres » pour être exportés (en UE par
exemple).
Nommée en janvier 2021 : 1ère femme à la tête de l’OMC, 1ère dirigeante originaire d’Afrique, une des femmes les plus puissantes
du Nigéria (quarantaine d'années d'expérience dans l'univers de la Gnance et du management) mais controversée (mauvaise lu]e
contre la corrup+on lorsqu’elle dirigeait les Gnances au Nigéria). En Afrique où la direc+on de l'OMC par une personnalité était
largement revendiquée, les a]entes sont nombreuses vis-à-vis de la nouvelle patronne, notamment en raison de la nécessaire
montée en puissance du con+nent dans la chaine de valeur mondiale, dans un contexte d'opéra+onnalisa+on de la Zone de libre-
échange con+nentale africaine (Zlecaf).
Sa nomina+on a eu lieu après le retrait de l’autre candidate sud-coréenne (Yoo Myung-hee), soutenue par les États-unis de Trump.
L’Administra+on Biden a alors apporté son sou+en à Ngozi Okonjo-Iweala. Ngozi Okonjo-Iweala candidate soutenue par la Chine.
L’administra+on Trump s’est opposée à ce]e nomina+on parce qu’elle voulait s’opposer à la Chine en ayant une directrice sud-
coréenne plus disposée à soutenir la cause américaine dans la guerre commerciale qui oppose Washington à Pékin.
AFRIQUE DU SUD
Les marchés africains de l’Afrique du Sud
• Un
nouvel émergent : si l’AfdS a longtemps été vue comme un émergent prome]eur mais incapable de rivaliser avec les BRIC, les
diFcultés récentes des BRIC en ont fait un des émergents les moins décevants, u+lisant sa présence géographique en Afrique
pour y inves+r. En 2013, elle était ainsi le 1er inves+sseur en Afrique (bon aujourd’hui, elle s’est fait dépasser par Chine, EAU…).
Cela revient à dire que l’Afrique du Sud inves+t sur le con+nent à travers des projets de moindre taille, collant plus aux besoins
du con+nent. Dernièrement, l’État a même réduit diIérentes taxes pour les entreprises qui inves+ssent sur le reste du con+nent.
2ème puissance économique en Afrique, 37ème rang mondial (2019).
• Les
domaines de réussite : les services comptent pour la moi+é des inves+ssements (secteur bancaire), les télécommunica+ons sont
également très porteuses (MTN 1er opérateur africain), sans oublier la distribu+on, comme avec Shoprite, présente dans plus de
vingt pays africains grâce à de très nombreux magasins.
• Quels
partenaires ? L’AfdS conquiert les marchés du Nigeria, du Ghana, du Kenya, et de tous les pays d’Afrique australe. Avec ces
marchés à plusieurs centaines de millions de consommateurs, les entreprises sud-africaines cumulent les retours sur
inves+ssement (30% des exports vers l’Afrique). Ce]e ouverture sur l’étranger permet à l’Afrique du Sud de compenser ses
diFcultés économiques actuelles (croissance en berne, inPa+on en hausse, déGcits croissants), après une décennie de boom
économique sans précédent.
• Des
diRcultés qui demeurent nombreuses : le con+nent est divisé, économiquement et culturellement, avec des infrastructures
déGcientes, des barrières à l’import importantes, des régula+ons diverses, rendant le commerce intercon+nental toujours assez
peu développé et compliqué. Limites du Black Economic Empowermen. 50% pop sous seuil pauvreté (2019), 112ème IDH mondial
(2018). Pb du sida.
• Épidé
mie du Covid-19 : raIermir autorité s/ gouv et large sou+en de l’opinion publique. AdS = pays d’Afrique le + touché par épidémie
(½ cas et des décès du con+nent en début 2021) malgré restric+ons parmi les plus strictes au monde l’ampleur des inégalités,
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la pauvreté, le surpeuplement des ghe]os ou des bantoustans ont favorisé la progression de l’épidémie. 2020 récession
historique (-7%) malgré adopt° plan de relance équivalent à 10% du PIB (qui a donné lieu à détournement de millions de dollars
de la part de cadres de l’ANC).
➡️Pour montrer : l’émergence de l’Af du Sud … mais cantonnée au con,nent africain
· 2020 : Wamkele Mene (sud-afr) nommé secrétaire général de la Zlecaf, ce qui a été interprété comme un retour en force de
l’Afrique du Sud dans les aIaires régionales après les mandats contestés de Jacob Zuma.
RUSSIE
Gazprom
• Présen
ta,on : Mul+na+onale spécialisée dans la produc+on de gaz (Énergie, hydrocarbures). Gazprom contrôle plus de 80% de la
produc+on de gaz russe, son siège social est à Moscou. À l’interna+onal, ce sont les marchés européens qui lui assurent le plus
de revenus. L’entreprise Gazprom apparaît en 1989, pendant la période de réformes économique de Gorbatchev, pour
remplacer le ministère de l’industrie gazière. L’entreprise est par+ellement priva+sée sous Eltsine. De 2004 à 2006, l’État russe
rachète des parts pour détenir aujourd’hui 50,2% de l’entreprise. (Ce qui montre l’importance stratégique de l’entreprise).
• Chi4re
s : Le groupe employait en 2011 plus de 400 000 personnes. En 2014, Gazprom était classé comme le deuxième plus gros
inves+sseur du monde avec 44.5 milliards d’inves+ssement. Gazprom, c’est 8% du PIB russe. L’entreprise contrôle 16% des
réserves mondiales de gaz. L’entreprise dé+ent le plus grand réseau de distribu+on de gaz du monde (plus de 165 000 km de
gazoducs) de la Russie à l’Europe Centrale.
• Nordst
ream 2 : Gazprom veut développer ses ou+ls pour diIuser son gaz en Europe. Le projet de gazoduc Nord Stream 2 vise à relier le
gaz russe au Nord de l’Allemagne mais auquel s’opposent les pays Baltes et certains pays de l’UE qui craignent une trop grande
dépendance vis-à-vis de la Russie. Les USA ont adopté des sanc+ons contre les entreprises qui coopèrent à ce projet ce qui l’a
retardé. Cependant, ce projet a été remis en ques+on par l’aIaire Navalny (cf GDP Énergies).
➡️Pour montrer : l’inXuence des États sur les poli,ques des entreprises (cf gdp énergies)
Références
A. Sauvy dans l’Observateur (1952) :
· Thèse : Sauvy avait forgé la no+on de Tiers-Monde en référence au Tiers-Etat, à savoir « ceux qui sont ignorés, méprisés,
exploités et veulent devenir quelque chose » en 1952 dans l’Observateur. Mais il désavoue son expression en 1988 : « Que l'on
permeWe au créateur de l'expression ers-monde de la répudier, tant elle fait oublier la diversité croissante des cas. Englober
dans le même terme les pays d'Afrique noire et les 4 dragons ne peut mener bien loin » . Ceci montre la diversité et la
complexité du Tiers-Monde.
· NB : dans un sujet sur l’émergence, toujours penser à comparer les zones entre elles (Amérique/Asie par exemple), voire à faire une typologie. (cf celle de Laurent Carroué)
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· Pour illustrer l’idée de « take-o4 » : théorie libérale selon laquelle le développement est un processus linéaire dont le moment
clé est le « take-o4 » réalisé grâce à l’industrialisa,on, véritable moteur du développement, facteur de progrès économique et
de changement social décisif
· Toute société passerait pas 5 étapes successives : 1. société tradi+onnelle (domina+on du secteur agricole) 2. condi+ons
préalables du démarrage (évolu+on des mentalités, essor de la produc+vité, hausse de la popula+on) 3. « take-oI » (essor
rapide des inves+ssements dans l’industrie) 4. progrès vers la maturité (essor du revenu) 5. ère de la consomma+on de masse.
· La théorie du « Big Push » (1950s) : seul un eIort massif d’inves+ssements Gnancé par l’aide interna+onale peut perme]re à
un pays pauvre de décoller.
➡️Pour montrer : illustrer les étapes du développement des émergents
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· Brésil et mondialisa,on : "Le Brésil est né mondialisé"
➡️Pour montrer : La retranscrip,on géographique des inégalités au Brésil
◆ Nous ne sommes plus seuls au monde : un autre regard sur l’ « ordre internaonal », Bertrand Badie (2016)
• Rompre avec la vision tradi,onnelle du monde : la vision dominante du monde est celle d’aIrontements entre États, faisant
de la force militaire la seule aune de puissance. Avec la Gn de la GF, la mul+plica+on des nouveaux acteurs donnent
l’impression d’un désordre géopoli+que, et nourrit parfois la nostalgie d’un ordre ancien. Mais cet ordre n’a jamais eu la
stabilité qu’on lui prête (WW liées aux aIrontements éta+ques…). B. Badie interpelle donc la diploma+e des États
occidentaux, qui veulent con+nuer à régenter le monde à contresens de l’histoire.
• Quelle(s) alterna,ve(s) pour Badie ? Il faut cesser de traiter tous ceux qui contestent la vision dominante de l’ordre
interna+onal comme des « déviants » ou des « barbares ». Il faut maintenant considérer les exigences des sociétés et les
demandes de jus+ce qui émergent d'un monde nouveau, où les acteurs sont plus nombreux et plus ré+fs aux décisions
arbitraire.
• Le jeu
de la puissance est mis à mal : l’ordre interna+onal ne peut plus être régulé par un pe+t club d’oligarques qui excluent les plus
faibles, méconnaissent les exigences de sociétés et ignorent les demandes de jus+ce qui émergent d’un monde nouveau où les
acteurs sont plus nombreux, plus divers et plus ré+fs aux disciplines arbitraires. Dans cet ouvrage, B. Badie oIre donc aussi
des pistes pour penser un ordre interna+onal sinon juste, en tout cas moins injuste.
➡️Pour montrer : L’impact de l’émergence, une émergence qui bouleverse et qui impose de modiGer l’ordre tradi,onnel.
◆ Quand le Sud réinvente le monde : essai sur la puissance de la faiblesse , Bertrand Badie (2018)
• Une
transforma,on des rapports de force par les Sud : les pays du sud ont tenté une première transfo des rapports de force
mondiaux qui ont échoué (tenta+ves ratées de NOEI, d’émancipa+on du TM de 1947 à 75…), mais la M° a conduit à la
« puissance de la faiblesse ». En imposant l’ouverture des fron+ères, le fort dépend aujourd'hui du faible (chaine de valeurs
mondiales), et les ressorts tradi+onnels de la puissance sont inopérants. Par exemple, la domina+on militaire des US ne leur
permet pas de la gagner du point de vue civil, avec l’Afghanistan et l’Irak, où les acteurs locaux ont plus de poids.
• Une
« impuissance de la puissance » : le fort n’u,lise pas l’arme nucléaire mais le faible lui u,lise ses moyens. La force n’est plus
le seul critère de la puissance, la faiblesse pouvant même paradoxalement cons+tuer une force lorsqu’elle se mue en
poten,el de nuisance, comme la Corée du Nord. La Chine risque d’être ra]rapée par la puissance de la faiblesse car elle
s’arme des ou+ls tradi+onnels de la puissance, mise en diFculté par la remise en cause de ses fron+ères en écrasant les
minorités. La réponse tradi+onnelle du système westphalien n’est pas approprié, il faut plutôt considérer une refonda,on de
l’économie et de la société mondiale
➡️Pour montrer : les débuts apparents de modiGca,on de l’ordre tradi,onnel. Il ancre encore plus les idées de celui de 2016.
◆ La Chine e(s)t le monde : essai sur la sino-mondialisaon, Sophie Boisseau du Rocher et Emmanuel Dubois de
Prisque (2019)
• La
Mondialisa,on selon la Chine : le livre montre comment le président Xi Jinping et le Par+ communiste chinois ont recyclé
l’an+que formule du « Tianxia » (qui désigne tradi+onnellement « tout ce qui est sous le ciel ») pour placer la Chine au centre
des Xux mondiaux. Il explique aussi comment elle mobilise toutes ses ressources (inPuence économique, a]rait de sa culture,
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propagande et in+mida+on) pour transformer les règles du jeu dans des domaines aussi divers que le droit, les normes
industrielles, l’environnement, l’alimenta+on ou la recherche universitaire.
➡️Pour montrer : Pékin modiGe à son avantage un système interna,onal largement dessiné par l’Occident. A impéra,vement
u,liser pour montrer l’aspect révisionniste de l’émergence de la Chine.
◆ « Chine : les quatre contre-modernisa+ons » (ar+cle du Figaro du 14 janvier 2019), Nicolas Baverez
· La Chine sort des « 40 glorieuses » : les 4 modernisa+ons de Deng Xiaoping en 1979 (agriculture, industrie, science et
technologie, défense) ont permis le décollage de la Chine. Mais aujourd’hui, N. Baverez aFrme que « le modèle de
développement chinois fondé sur l’industrie de l’exporta+on et la de]e se trouve dans une impasse ».
· Le « nouvel empereur chinois », Xi Jinping, entend sauver la face avec 4 contre-modernisa,ons : contrôle du pouvoir et de la
popula+on par le PC (surveillance numérique), contrôle des entreprises par l’État (sanctuarisa+on secteur public, restric+on
privé), contrôle idéologique (dogme marxiste dans médias, universités et entreprises), contrôle stratégique (course aux
armements, reprise en main de HK, pression sur Taiwan, mer de Chine…).
· Trop de contrôle, un possible frein à la prospérité chinoise : la priorité donnée au contrôle sur la réforme entrave la
transforma+on de l’économie et de la société qui fut au cœur de la réussite des « 40 glorieuses ». En célébrant sa nouvelle ère
au lieu d’accélérer ses transforma+ons, la Chine de XJ commet aujourd'hui la même erreur que les EU lors de la chute de
l’URSS : elle cède à la démesure. En Chine, le pouvoir absolu joue contre les réformes, donc contre le développement et la
puissance du pays.
➡️Pour montrer : La prospérité de la Chine doit aussi passer par une réforme interne.
● L’heure est venue car Chine occupe de nouveau une place centrale dans l’économie mondiale. Transforme son poids
économique et commercial en poids militaire, poli+que et géopoli+que. Acteur régional mais de plus en plus comme
acteur global càd suFsamment puissant pour être par+e prenante de la résolu+on des grands problèmes mondiaux.
● Cherche à se posi+onner dans les organisa+ons interna+onales. Puissance révisionniste qui souhaite transformer l’ordre
mondial et proposer un système alterna,f. Chine refuse la 5ème modernisa+on.
● Capable d’entrainer un basculement du monde. ➙ Après un siècle américain, un siècle chinois ?
➡️Pour montrer : La Chine qui tente de s’imposer comme une puissance de référence, se présente comme ayant la solu,on aux
problèmes du monde.
◆ La démocrae par la caste. Histoire d’une mutaon socio-polique, 1885-2005 (2005), Christophe Ja4relot
Étude des eIets ambigus de l’extension de la discrimina+on posi+ve sur la vie poli+que indienne : facteur de démocra+sa+on de la
vie poli+que indienne mais le fait d’accéder aux revendica+ons des basses castes a par+cipé à un certain renforcement des
iden+tés de castes
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I. PRÉSENTATION
· Atouts : 1e producteur de pétrole en Afrique, membre de l’OPEP, puissance démographique (180 millions d’hab), 1e PIB africain
depuis 2014 (dépasse l’AFS), s’impose comme la puissance dominante de sa zone régionale (CEDEAO), joue un rôle de
gendarme (crises du Liberia). Dispose de relais d’inPuence plus larges (diasporas dynamiques) contrairement à AFS. Développe
un discours lui perme]ant de s’imposer comme leader légi+me du con+nent (la puissance « noire » dépositaire d’une
« africanité » plus authen+que, plus diverse)
· Faiblesses : IDH de 0.454 (152ème sur 188) et une espérance de vie de 52 ans, ⅔ de la popula+on sous le seuil de pauvreté
aujourd’hui contre 40% dans les 1980s, et explosion démographique (196 millions ajd, 400 millions en 2050). Économie
ren+ère vulnérable à la varia+on des prix du pétrole, instabilité (implosion religieuse et ethnique, Boko Haram a mis au grand
jour ineFcacité et corrup+on de son armée)
· SpéciGcité : Le Nigéria est le seul pays au monde disposant d’importantes ressources pétrolières à présenter un déGcit
budgétaire. Depuis 1970s, IDE accaparés par le pétrole → d'exportateur net de bouIe, devenu importateur (cc le syndrome
hollandais)
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· 2e axe de la stratégie d’inXuence : la rente gazière est inves+e dans les économies européennes. En 2005 est créé le fonds
souverain du Qatar, le Qatar Investment Authority, les inves+ssements perme]ent de devenir ac+onnaire dans de grandes
entreprises occidentales comme Total, LVMH, Vivendi ou PSG.
· 3e axe de la stratégie d’inXuence : poli+que de sponsoring avec la Qatar Founda,on (dirigée par l’épouse de l’émir) qui
subven+onne des projets spor+fs et culturels.
LA TURQUIE
· Un pays émergent en pleine croissance : 21ème PIB mondial.
· Atouts : popula+on nombreuse et bien formée, posi+on stratégique grâce au pétrole du Moyen-Orient et au gaz
russe, château d’eau avec le Tigre et l’Euphrate, entrée réussie dans la mondialisa+on (aÇre IDE, commerce avec
l’UE, tourisme)
· Garante d’un ordre régional ? Armée puissante, 2ème force militaire de l’OTAN. Certains courants poli+ques
veulent remplacer le rapprochement avec l’UE par une nouvelle Ostpoli+k avec États turcophones issus de LA
chute de l’URSS (Asie centrale). Rapprochement avec pays arabes depuis le blocage de l’UE et l’arrivée au pouvoir
de l’AKP.
· Un poten+el foyer de déstabilisa+on ? La ques+on kurde : une grande par+e de la poli+que extérieure de la
Turquie est guidée par le souci de ne pas voir se cons+tuer une en+té kurde autonome. Tenta+ve de coup d’État à
l’été 2016.
· ConPits en Méditerranée orientale : cf GDP énergies
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