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Chapitre I : Logique-Ensembles-Applications, Algèbre I-PC, FST-UNA

1 I-1-Notions de logique

2 I-2-Connecteurs logiques

3 I-3-Quantificateurs (∀ et ∃) et les méthodes de démonstration

4 I-4-Notions sur les ensembles

5 I-5-Relations

6 I-6-Applications

Dr. Med Ahmed Med Babe Sambe, Maı̂tre-Assistant à l’IUP Chapitre I : Logique-Ensembles-Applications, Algèbre I-PC, FST-UNA
Chapitre I : Logique-Ensembles-Applications, Algèbre I-PC, FST-UNA
I-1-Notions de logique

I-1-Notions de logique

Richard Dedekind [1831-1916]-George Cantor [1845-1918]


La théorie des ensembles est introduite par deux mathématiciens allemands
Richard Dedekind et son ami George Cantor en s’interessant sur les
différents types de nombres et le cardinal des ensembles infinis.

Bertrand Russel [1872-1970]


Le logicien anglais Bertrand Russel propose un paradoxe qui remet en
cause la théorie des ensembles et nécessite de la fonder sur un système
d’axiomes.

Giuseppe Peano [1858-1932]


Le mathématicien italien Giuseppe Peano était trés soucieux d’exposer les
mathématiques dans un cadre précis et rigoureux.
Dans son formulaire mathématique publié en 1889, il a introduit les notations
∩, ∪, ∈ et ∃ désignant respectivement l’intersection, la réunion,
l’appartenance et le quantificateur existentiel.

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Chapitre I : Logique-Ensembles-Applications, Algèbre I-PC, FST-UNA
I-1-Notions de logique

I-1-Notions de logique

Définition
1 Une proposition mathématique est un énoncé mathémtique qui peut
prendre une et une seule de deux valeurs suivantes : vraie (V) ou fausse
(F).
2 Soit P une propostion. On appelle négation de P, notée non(P), la
proposition définie par :
non(P) est vraie lorsque P est fausse.
non(P) est fausse lorsque P est vraie.

P non(P)
On peut résumer ces données dans le tableau de vérité : V F
F V
où V et F signifient respectivement vraie et fausse.

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I-1-Notions de logique

I-1-Notions de logique

Vocabulaire (Axiome)
Une axiome est une proposition qui est déclarée vraie, non démontrable et
évidente.

Exemple
Les axiomes d’Euclide :
Il existe toujours une droite qui passe par deux points du plan.
Tout segment peut être étendu suivant sa direction en une droite (infinie).
A partir d’un segment, il existe un cercle dont le centre est un des points
du segment et dont le rayon est la longueur du segment.
Tous les angles droits sont égaux entre eux.
Etant donné un point et une droite ne passant pas par ce point, il existe
une seule droite passant par ce point et parallèle à la première.

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I-1-Notions de logique

I-1-Notions de logique

Vocabulaire (Théorème)
Un théorème est une proposition vraie qui est importante.

Exemple
Théorème de Pythagore : Si un triangle est rectangle, le carré de la longueur
de l’hypoténuse (ou côté opposé à l’angle droit) est égal à la somme des
carrés des longueurs des deux autres côtés.

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I-1-Notions de logique

I-1-Notions de logique

Vocabulaire (Lemme)
Un lemme est une proposition qui est une étape au cours de la
démonstration d’une autre proposition vraie.

Exemple
Lemme d’Euclide : Soient b et c deux entiers. Si un nombre premier p
divise le produit bc, alors p divise b ou c.
Lemme de Gauss : Soient a, b et c trois entiers. Si a divise le produit bc
et si a est premier avec b, alors a divise c.

Vocabulaire (Corollaire)
Un corollaire est une conséquence découle immédiatement d’une vraie
proposition déjà démontrée par un raisonnement.

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I-2-Connecteurs logiques

Connecteurs logiques

Définition (Conjonction)
Soient P et Q deux propositions. On appelle conjonction de P et Q la
proposition, on notera (P et Q), définit de la manière suivante :
(P et Q) est vraie lorsque P et Q sont vraies.
(P et Q) est fausse lorsque l’une au moins des propositions P et Q est
fausse.

Définition (Disjonction)
On appelle disjonction de P et Q la proposition, on notera (P ou Q), définit de
la manière suivante :
(P ou Q) est vraie lorsque l’une au moins des propositions P et Q est
vraie.
(P ou Q) est fausse lorsque P et Q sont fausses.

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I-2-Connecteurs logiques

I-2-Connecteurs logiques

Définition (Implication)
On appelle l’implication de Q par P la proposition, on notera [P ⇒ Q], définit
de la manière suivante :
(P ⇒ Q) est fausse lorsque P est vraie et Q est fausse.
(P ⇒ Q) est vraie sinon.

Vocabulaire
Lorsque (P ⇒ Q), on dit que P est une condition suffisante pour avoir Q ou
bien Q est une condition nécessaire pour avoir P.

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I-2-Connecteurs logiques

I-2-Connecteurs logiques

Définition (Réciproque)
On appelle réciproque de l’implication (P ⇒ Q) est l’implication (Q ⇒ P).

Définition (Contraposée)
On appelle la contraposée de (P ⇒ Q) est l’implication [non(Q) ⇒ non(P)].

Définition (Equivalence )
On appelle l’équivalence de Q par P la proposition, on notera (P ⇔ Q),
définie par
(P ⇒ Q) et (Q ⇒ P).

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I-2-Connecteurs logiques

I-2-Connecteurs logiques

Propriétés
Soient P et Q deux propositions. Alors on a :
1 (P ⇔ Q) se lit P si et seulement si Q.
2 Lorsque (P ⇔ Q), on dit que P est une condition nécessaie et suffisante
pour avoir Q.
3 (P ⇒ Q) ⇔ [non(Q) ⇒ non(P)].
4 [P ⇒ Q] ⇔ [non(P) ou Q].
5 non[P et Q] ⇔ [non(P) ou non(Q)].
6 non[P ou Q] ⇔ [non(P) et non(Q)].
7 non[P ⇒ Q] ⇔ [P et non(Q)].

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I-2-Connecteurs logiques

I-2-Connecteurs logiques

Remarque
On peut résumer ces définitions des connecteurs logiques dans la table de
vérité ci-dessous :
P Q non(P) P et Q P ou Q P ⇒ Q P ⇔ Q
V V F V V V V
V F F F V F F
F V V F V V F
F F V F F V V

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I-2-Connecteurs logiques

I-2-Connecteurs logiques

Vocabulaire
1 Une proposition composée est une proposition construite par plusieurs
propositions P1 , P2 , P3 ... liées par des connecteurs logiques.
2 Si la proposition composée est toujours vraie, on dira que c’est une
tautologie.

Exemple
Voici des exemples de tautologies importantes :
1 Le tiers exclu : [P ou non(P)].
2 La non-contradiction : non[P et non(P)].
 
3 La transitivité de l’implication : (P ⇒ Q) et (Q ⇒ R) ⇒ [P ⇒ R].

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I-3-Quantificateurs (∀ et ∃) et les méthodes de démonstration

I-3-Quantificateurs (∀ et ∃) et les méthodes de démonstration

Définition
Soient E un nsemble et P(x) une proposition depend d’une variable x ∈ E.

1 Quantificateur universel ∀ : ∀x∈ E, P(x) se lit pour tout x ∈ E telle
que la proposition P(x) est vraie .

2 Quantificateur existentiel ∃ : ∃x ∈ E, P(x) se lit il existe x ∈ E telle
que la proposition P(x) soit vraie .
3 Négation des quantificateurs :

non[∀x ∈ E, P(x)] ⇔ [∃x ∈ E, non P(x) ].

non[∃x ∈ E, P(x)] ⇔ non[∀x ∈ E, non P(x) ].
4 Dans une proposition, on peut trouver plusieurs quantificateurs.

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I-3-Quantificateurs (∀ et ∃) et les méthodes de démonstration

I-3-Quantificateurs (∀ et ∃) et les méthodes de démonstration

Raisonnement par récurrence


Soit P(n) une proposition depend de n où n ∈ N. Pour démontrer que P(n) est
vraie pour tout n ∈ N à l’aide du raisonnement par récurrence, on suit les
étapes suivantes :
Initialisation : On vérifie que P(0) est vraie.
Héridité : Démontrons
 pour tout k ∈ N que l’implication
P(k) ⇒ P(k + 1) est vraie.
Exemple : Montrer que pour tout n ∈ N, 5n+2 ≥ 4n+2 + 3n+2 .

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I-3-Quantificateurs (∀ et ∃) et les méthodes de démonstration

I-3-Quantificateurs (∀ et ∃) et les méthodes de démonstration

Raisonnement par l’absurde


Soit P une proposition. Pour démontrer que P est vraie à l’aide du
raisonnement par l’absurde, on suit les étapes suivantes :
On suppose que non(P) est fausse.
On en déduit une contradiction.

Exemple : Montrer que 2∈ / Q.

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I-3-Quantificateurs (∀ et ∃) et les méthodes de démonstration

I-3-Quantificateurs (∀ et ∃) et les méthodes de démonstration

Raisonnement direct
Soit P une proposition.Pour démontrer que P est vraie à l’aide du
raisonnement direct, on suit les étapes suivantes :
On choisit une proposition Q vraie connue.

Démontrons que l’implication Q ⇒ P est vraie.
Exemple. Montrer que si f est une fonction paire et dérivable sur R, alors f 0
est une fonction impaire sur R.

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I-3-Quantificateurs (∀ et ∃) et les méthodes de démonstration

I-3-Quantificateurs (∀ et ∃) et les méthodes de démonstration

Raisonnement par contraposée



Soient P et Q des propositions. Pour démontrer que l’implication P ⇒ Q
est vraie à l’aide duraisonnement par contraposée, il suffit de démontrer que
non(Q) ⇒ non(P) est vraie.
Exemple : Montrer que si n2 est un entier pair, alors n est un entier pair.

Raisonnement par disjonction des cas


Soient P, P1 , P2 et Q des propositions tel que P = P1 ∪ P2 . Pour démontrer
que l’implication P ⇒ Q est vraie à l’aide du raisonnement par disjonction

des cas, ilsuffit de démontrer que les deux implications P1 ⇒ Q et
P2 ⇒ Q sont vraies.
Exemple : Montrer que si n est un entier naturel, alors n(n+1)
2
est un entier
naturel.

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I-3-Quantificateurs (∀ et ∃) et les méthodes de démonstration

I-3-Quantificateurs (∀ et ∃) et les méthodes de démonstration

Raisonnement ar analyse de synthèse


Si on cherche une solution d’un problème donné à l’aide du raisonnement
par analyse de synthèse, on suit deux étapes :
Analyse : On essaie de trouver les propriétés des solutions du problème.
Synthèse : On vérifie que les solutions trouvées sont effectivement
solutions du problème.
Exemple : Montrer que toute fonction R dans R est la somme d’une fonction
paire et d’une fonction impaire.

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I-4-Notions sur les ensembles

I-4-Notions sur les ensembles

Définitions
1 Un ensemble est toute collection d’éléments. Par exemple E = {a, b, c}
(écriture en extension de E).
2 Un ensemble vide, on le notera ∅, est un ensemble ne contient aucun
élément.
3 Un singleton est un ensemble contient un seul élément.
4 On dit que A est inclus dans E, et on notera A ⊂ E, si tous les éléments
de A sont dans E.
5 Si A ⊂ E, on dit que A est un sous-ensemble de E ou bien une partie de
E
6 On notera P(E) par l’ensemble formé par tout les sous-ensembles de E.
Si card(E) = n (i.e. E contient n éléments), alors card P(E) = 2n .

7

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I-4-Notions sur les ensembles

I-4-Notions sur les ensembles

Définition
1 On dit que deux ensembles sont égaux, on notera A = B, si et
seulement si A ⊂ B et B ⊂ A.
2 On définit A ∩ B, se lit A inter B, comme étant l’ensemble contenant les
éléments à la fois dans A et dans B.
3 On définit A ∪ B, se lit A union B, comme étant l’ensemble obtenu en
regroupant les éléments de A et de B.
4 On définit A\B, se lit A privé de B, comme étant l’ensemble des éléments
de A qui ne sont pas dans B.
5 Soit A ⊂ E. On définit Ac , se lit complémentaire de A dans E, comme
étant l’ensemble des éléments de E qui ne sont pas dans A.
6 Parfois, on note Ac par CE (A) ou A.
7 On définit le produit cartisien A × B comme étant les éléments de la
forme (a, b) où a ∈ A et b ∈ B.
8 Si on a (a, b) = (a0 , b0 ) alors a = a0 et b = b0 .

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I-4-Notions sur les ensembles

I-4-Notions sur les ensembles

Propriétés
Soient A, B et C trois sous-ensembles d’un ensemble E. Alors on a :
1 A ∩ A = A, A ∪ A = A, A ∩ ∅ = ∅ et A ∪ ∅ = A.
2 (A ∩ B) ∩ C = A ∩ (B ∩ C) et (A ∪ B) ∪ C = A ∪ (B ∪ C).
3 (A ∩ B) ∪ C = (A ∪ C) ∩ (B ∪ C) et (A ∪ B) ∩ C = (A ∩ C) ∪ (B ∩ C).
4 (A ∩ B)c = Ac ∪ Bc , (A ∪ B)c = Ac ∩ Bc , ∅c = E et Ec = ∅.

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I-5-Relations

I-5-Relations

Définition
Soient E, F et G des ensembles. On dit que R est une relation binaire sur E à
F, si on peut l’associer à Γ une partie de E × F.
Γ est appelé le graphe associé à R.
On dit que x ∈ E est relié à y ∈ F, on notera xRy, si (x, y) ∈ Γ.
Par conséquent, Γ = Gr(R) = {(x, y) ∈ E × F / xRy}.

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I-5-Relations

I-5-Relations

Définition
Si E = F, R est dite une relation binaire sur E. Dans ce cas, on dit que
R est reflexive si ∀x ∈ E, xRx.
R est symétrique si ∀x, y ∈ E, xRy ⇒ yRx.
R est antisymétrique si on a l’une des propositions suivantes :

∀x, y ∈ E, xRy et yRx ⇒ x = y,
 
∀x, y ∈ E, xRy et x 6= y ⇒ non yRx .

R est transitive si ∀x, y, z ∈ E, xRy et yRz ⇒ xRz.

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I-5-Relations

I-5-Relations

Définition
Si E = F, R est dite une relation binaire sur E. Dans ce cas, on dit que
R est une relation d’équivalence si R est reflexive, symétrique et
transitive.
R est une relation d’ordre si R est reflexive, antisymétrique et transitive.
Dans ce cas, on dit que (E, R) est un ensemble ordonné.
R est une relation d’ordre total si pour tout x, y ∈ E alors soit xRy ou bien
yRx.
Dans ce cas, on dit autrement que (E, R) est un ensemble totalement
ordonné
On définit sur R la relation infèrieure ou égale (≤) par

∀a, b ∈ R, a ≤ b ⇔ b − a ≥ 0.

Une relation R est un ordre partiel si elle n’est pas un ordre total.
Le plus souvent, on notera une relation d’ordre quelconque par ≤.

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I-5-Relations

I-5-Relations

Définition
Pour une relation binaire R sur E, on définit pour tout x ∈ E la classe
d’équivalence modulo R par

ClR (x) = {y ∈ E / xRy}.

Remarque
L’ensemble des classes d’équivalence d’une relation binaire sur E constituent
une répartition de l’ensemble E.

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I-5-Relations

I-5-Relations

Définition
Soit (E, ≤) est un ensemble ordonné et A une partie de E. On dit que
1 A est majorée si ∃M ∈ E / ∀x ∈ A, x ≤ M. On dira aussi que M est un
majorant de A.
2 On dit que a ∈ E est le plus grand élément si a est un majorant de A et
a ∈ A.
3 A est minorée si ∃m ∈ E / ∀x ∈ A, m ≤ x. On dira aussi que m est un
minorant de A.
4 On dit que a ∈ E est le plus petit élément si a est un minorant de A et
a ∈ A.

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I-5-Relations

I-5-Relations

Définition
Soit (E, ≤) est un ensemble ordonné et A une partie de E. On dit que
1 Le plus petit majorant est appelé la borne supérieure de A, on le notera
sup(A).
2 Le plus grand minorant est appelé la borne inférieure de A, on le notera
inf(A).
3 A est bornée si A est à la fois majorée et minorée.
4 A possède un maximum si ∃a ∈ A / ∀x ∈ A, x ≤ a, on le notera max(A).
5 A possède un minimum si ∃b ∈ A / ∀x ∈ A, b ≤ x, on le notera min(A).

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I-5-Relations

I-5-Relations

Propriétés
1 L’égalité (=) sur R est une relation d’équivalence.
2 L’inclusion (⊆) sur P(E) est une relation d’ordre.
3 La relation ≤ sur R est un ordre total.
4 La relation d’inclusion (⊆) sur P(E) est un ordre partiel.
5 Pour (P(E), ⊆), on a Cl(∅) = P(E) et Cl(E) = {E}.
6 Pour (R, ≤), on a Cl(0) = [0, +∞[.

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I-6-Applications

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Définition
Soient E, F et G des ensembles.
1 Une relation binaire R de E à F est dite une application de E vers F si
tout élément x ∈ E est en relation avec un seul élément y ∈ F. Autrement
on dit ∀x ∈ E, ∃! y ∈ F tel que xRy.
2 Dans ce cas, on notera y = R(x) et on dira que y est l’image de x ou
bien x est l’antécédent de y.
3 Le plus souvent, on notera les applications par les lettres f , g, h...
4 F(E, F) désigne l’ensemble des applications de E vers F.
5 F(E) désigne l’ensemble des applications de E vers E.
6 Le graphe d’une application f ∈ F (E, F) est donné par
Gr(f ) = {(x, f (x)) / x ∈ E}.

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I-6-Applications

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Définition
Soient E et F des ensembles, f ∈ F (E, F), g ∈ F (E), A ⊂ E et B ⊂ F.
1 On définit l’image directe de A et l’image réciproque de B par

f (A) = {f (x) / x ∈ A} et f −1 (B) = {x ∈ E / f (x) ∈ B}.


2 On définit l’application identité sur E par

IdE : E → E
x 7 → IdE (x) = x

3 On dit que la fonction f est dite involutive si f ◦ f = IdE .

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I-6-Applications

I-6-Applications

Définition
Soient f ∈ F (E, F) et g ∈ F (F, G).
1 On dit que f est injective si chaque élément de F possède au plus un
antécédent dans E. On dit autrement,

∀x, y ∈ E, f (x) = f (y) ⇒ x = y ,

ou par coontraposée
 
∀x, y ∈ E, x 6= y ⇒ f (x) 6= f (y) .
2 On dit que f est surjective si chaque élément de F possède au moins un
antécédent dans E. On dit autrement,
 
∀y ∈ F, ∃x ∈ E / f (x) = y .

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I-6-Applications

I-6-Application

Définition
1 On dit que f est bijective si chaque élément de F possède un seul
antécédent dans E. On dit autrement,
 
∀y ∈ F, ∃!x ∈ E / f (x) = y .

On définit la compos ée de g par f , on notera (g ◦ f ), par


2

(g ◦ f )(x) = g f (x) .
De plus, on a (g ◦ f ) ∈ F (E, G).
3 Soient A un ensemble et h ∈ F(A, F). Si A ⊆ E,alors on dit que h est une
restricution de f ou bien que f est un prolongement de h.

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I-6-Applications

I-6-Application

Propriétés
Soient A1 , A2 , B1 , B2 , E et F des ensembles tels que A1 ⊂ A2 ⊂ E et
B1 ⊂ B2 ⊂ F.
Soient f ∈ F (E, F) et g ∈ F (F, G), alors on a :
1 f (A1 ) ⊂ f (A2 ) et f −1 (B1 ) ⊂ f −1 (B2 ).
2 f (A1 ∪ A2 ) = f (A1 ) ∪ f (A2 ) et f (A1 ∩ A2 ) ⊂ f (A1 ) ∩ f (A2 ).
3 f −1 (B1 ∪ B2 ) = f −1 (B1 ) ∪ f −1 (B2 ) et f −1 (B1 ∩ B2 ) = f −1 (B1 ) ∩ f −1 (B2 ).
4 f est bijective si et seulement si f est à la fois injective et surjective.
5 f est bijective si et seulement s’il existe g ∈ F (F, E) vérifiant f ◦ g = IdF
et g ◦ f = IdE .

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I-6-Applications

I-6-Application

Propriétés
1 Dans ce cas g est appelée la bijection de f ou bien la réciproque de f .
2 De plus, g est unique et on la notera g = f −1 .
3 Si f et g sont bijectives alors f ◦ g est aussi bijective et on a
(f ◦ g)−1 = g−1 ◦ f −1 .
4 Si f et g sont injectives, alors f ◦ g est injective.
5 Si f ◦ g est surjective, alors f est surjective.
6 Si f ◦ g est injective, alors g est injective.
7 Si f est involutive, alors f est bijective et f −1 = f .

Dr. Med Ahmed Med Babe Sambe, Maı̂tre-Assistant à l’IUP Chapitre I : Logique-Ensembles-Applications, Algèbre I-PC, FST-UNA
Chapitre I : Logique-Ensembles-Applications, Algèbre I-PC, FST-UNA
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Bibliographie

[1] X. Gourdon, Les Maths en tête : Mathématiques pour M’ : algèbre,


Broché, 1994.
[2] S.M. Ben Amer, Support de cours et Travaux Dirigés du Professeur
(Dah) Ben Amer, 2019–2023.
[3] A. Bodin, M. Bourdon, Benjamin Boutin, et al., Algèbre : cours
mathématiques prmière année, Exo7, 2016.

Dr. Med Ahmed Med Babe Sambe, Maı̂tre-Assistant à l’IUP Chapitre I : Logique-Ensembles-Applications, Algèbre I-PC, FST-UNA
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