Projet3 : Écrire une courte biographie romancée Niveau : 1AS

concernant une personnalité nationale ou locale à

Objet d’étude : la nouvelle réaliste
partir d’informations succinctes.
Séquence : Produire un récit vraisemblable.

Séance : Compréhension de l’écrit

Objectifs d’apprentissage :
 Exploiter les informations données par le paratexte pour émettre des hypothèses de sens sur le contenu
du discours écrit.
 Distinguer les éléments constitutifs de la situation de communication.
 Identifier les caractéristiques et composantes du texte narratif
 Dégager la visée communicative de la nouvelle réaliste

La mère malade.

Ma mère était malade. Nous n’avions pas d’argent pour payer les honoraires1 d’un
médecin et elle refusait de se rendre à l’hôpital. L’absence d’une bonne nourriture
ajoutait à son mal qui empirait2 de jour en jour.
Une fois, alors qu’elle était couchée, tremblante de fièvre, elle dit dans son
délire3 : « Ma bouche est si amère… J’aurais tant aimé manger une pomme. Oui…
Une belle pomme… Peut-être que ce goût amer s'en irait-il de ma bouche ! ».
Ma sœur Aziza, à son chevet4, pleurait d’impuissance. Elle savait que nous
n’avions pas les moyens de satisfaire ce désir. Alors, je sortis de la maison et me mis à
courir dans la rue. Sans réfléchir, sans savoir comment, je me retrouvai au marché. Je
me dirigeai droit sur les étalages de fruits. Et là, faisant semblant de jouer, je me
glissai parmi les acheteurs et chipai5, sans être vue, une belle pomme comme en rêvait
ma mère.
Je quittai le marché, toute heureuse, et m’engageai sur la chaussée6. Je n’éprouvai
aucun sentiment de culpabilité7. Au contraire, il me semblait même avoir accompli un
devoir ! Mais, tout à coup, des pneus crissèrent sur l’asphalte8… et ce fut le choc !
Quand j’ouvris les yeux, je vis plusieurs personnes penchées sur moi. « Ça va, dit
quelqu’un. Elle revient à elle. ». J’essayai de bouger. Je ne ressentis aucun mal,
aucune douleur. On me releva et, tout à coup, affolée, je repensai à la pomme. Je me
tranquillisai en la sentant sous mes doigts : je ne l’avais pas lâchée une seule minute.
Ce soir-là, ma mère me posa pour la troisième fois la même question :
- C’est vrai que tu l'as trouvée ?
- Oui maman… je l’ai trouvée, répondis-je invariablement.
- C’est Dieu qui l’a mise sur ton chemin. Dieu est si bon, ma fille … La pomme,
ajouta-t-elle, la pomme était délicieuse. Merci !

Hafsa Zinaï-Koudil, « La fin d'un rêve », 1984

 I. Etude du paratexte : Collective
Analyse du paratexte/ hypothèses de sens :
a. Observez le texte puis identifiez les éléments qui composent le paratexte :
Titre : La mère malade.
Auteur : Hafsa Zinaï-Koudil
Source : Hafsa Zinaï-Koudil, « La fin d'un rêve », 1984
b. A partir de ces éléments, dites de quoi il s’agit dans le texte.
(Hypothèses de sens)
- Lecture silencieuse et vérification des hypothèses de sens.
Parmi les hypothèses du sens écrites sur le tableau, quelle est l’hypothèse la plus
correcte ? C’est un texte narratif dans lequel l’auteur (narrateur) parle de sa mère
malade.
II. Analyse détaillée et approfondie du texte :
1. Complétez la grille de communication suivante en vous référant au texte :

Qui parle ? A qui ? De Comment ? Pourquoi ?

quoi ?

La Les Sa mère En -Raconter

narratrice : lecteurs malade. racontant des
Hafsa (narrant) moments
Zinaï- de sa vie
Koudil -Divertir

2. Le narrateur est :
- Un personnage de l’histoire
- Un personnage extérieur de l’histoire.

3.Que désirait la mère ?

-Elle désirait manger une pomme.

4.Que fit Hafsa pour réaliser le désir de sa mère ?

- Elle a volé une pomme et l’a apporté à sa mère.

5. Un événement inattendu avait eu lieu. Lequel ?

- Hafsa eut un accident. (Elle fut heurtée par une voiture).

6. Cet événement avait-il changé le déroulement de l’histoire ? Pourquoi ?

- Cet événement n’avait pas changé significativement le déroulement de l’histoire. Parce que
Hafsa ne sentait aucune douleur, la pomme était toujours dans sa main et elle est retournée à
la maison
 7.Quels sont les personnages présents dans le texte ?

-Hafsa (la narratrice), la mère malade, Aziza, des acheteurs, plusieurs personnes.

8. Les événements racontés sont-ils vraisemblables (admissibles) ?

-Oui, c’est une histoire réaliste sans introduire d'éléments fantastiques ou inhabituels. .

9. Complétez le schéma narratif suivant :

1.Situation initiale (qui ? La mère de la narratrice est malade, la famille

ou ? quand ? quoi ? manque d'argent pour payer un médecin et elle
refuse de se rendre à l'hôpital. Son état empire en
raison du manque de nourriture.

2.Element La mère exprime son désir de manger une pomme

déclencheur(perturbateur) pour soulager le goût amer dans sa bouche

3. Déroulement des -La narratrice vole une pomme au marché pour sa

évènements(péripéties mère.
)
-Elle est impliquée dans un accident de la
circulation en rentrant chez elle.

4. Dénouement -La narratrice se réveille entourée de gens qui la

secourent.

-Elle se souvient de la pomme et la trouve toujours

dans sa main.

-Le soir, sa mère croit que Dieu a placé la pomme

sur le chemin de sa fille, lui offrant un
soulagement bienvenu

5. Situation finale La narratrice est sauvée de l'accident et la pomme,

bien que volée, apporte un réconfort à sa mère
malade

III. Etudier des points de langue :

« La caractérisation » :
1. Observez l’extrait suivant, tous ces mots et expressions soulignés jouent le même
rôle. Lequel ? Précisez leurs natures.
« L’absence d’une bonne nourriture ajoutait à son mal qui empirait de jour en jour.
Une fois, alors qu’elle était couchée, tremblante de fièvre, elle dit dans son délire :
« Ma bouche est si amère… J’aurais tant aimé manger une pomme. Oui… Une
belle pomme »
 Ils permettent de qualifier, (décrire) et de caractériser. Les mots soulignés sont
des adjectifs qualificatifs. L’expression est une subordonnée relative.
Caractériser un nom c'est lui donner une ou plusieurs caractéristiques précise (Qualités, défauts, ou
simplement propriétés) pour le distinguer et le rendre plus clair .

Pour caractériser un lieu, un objet ou un processus, on fait appel à des moyens de la caractérisation.

I - Les adjectifs qualificatifs (épithète et attribut)

* L'adjectif épithète placé à côté d'un nom lequel il forme un tout.

- Un enfant intelligent.
- Une voiture rapide.

* L'adjectif attribut du sujet relié au nom par un verbe d'état (être, paraître,
sembler, rester, demeurer, devenir, .... Ou une locution verbale " avoir l'air »).

- Cet homme est généreux.

- Ce jeune homme semble courageux.

* L'adjectif attribut du complément d'objet direct (COD) utilisé avec des verbes transitifs
comme juger, estimer, déclarer, rendre, choisir, trouver ....

- Je trouve ce film intéressant.

II - Le complément de nom : constitué d'une préposition (de, des, en, à.…) + nom

- La maison de mes parents est à vendre.

III - La proposition subordonnée relative

- L'enfant qui a des cheveux blonds est mon cousin.

2. Activité : Décrivez une personne ou un objet de votre choix en utilisant les

procédés de caractérisation.

« Les temps du récit »

1. Soulignez les verbes conjugués et précisez leurs temps :

1. « Ma mère était malade. Nous n’avions pas d’argent pour payer les honoraires1
d’un médecin et elle refusait de se rendre à l’hôpital. L’absence d’une bonne
nourriture ajoutait à son mal qui empirait de jour en jour. »

2. « Alors, je sortis de la maison et me mis à courir dans la rue. Sans réfléchir, sans
savoir comment, je me retrouvai au marché. Je me dirigeai droit sur les étalages
de fruits. »

- Dans le 1er passage, les verbes soulignés sont conjugués à l’imparfait.

- Ceux du 2e passage sont conjugués au passé simple.

 Les temps utilisés dans le récit (sans inclure les dialogues) sont :

1) Le passé simple / le passé composé : c’est le temps principal (1er plan) qui exprime
des actions passées achevées et brèves qui se succèdent parfois.

2) L’imparfait : c’est un temps secondaire (arrière-plan). D’après le contexte, il est

utilisé :
- Pour exprimer des actions passées (inachevées) qui ont duré dans le
temps.
- Pour décrire un état, un lieu, une personne, un objet, une ambiance.

Formation du passé composé et de l’imparfait :

 Le passé composé = auxiliaire (être ou avoir au présent de l’ind.) + participe

passer
Les terminaisons de l’imparfait : ais – ais – ait – ions – iez – aient

Activité : Conjuguez les verbes aux temps qui conviennent

Omar avait de temps en temps l’occasion de calmer sa faim. En effet, il faisait
souvent de petites commissions pour Yamina, une voisine... Elle le récompensait en lui
donnant une tranche de pain avec un fruit.
Un jour, dans l’école, un petit mioche au visage pale, inquiet se tenait tout seul
dans un coin, les mains au dos. Omar laissa / a laissé tomber à ses pieds ce qui lui resta /
est resté de croûton, fit / a fait semblant de ne pas s’en apercevoir, et continua / a
continué de courir. Arrivé à bonne distance, il s’arrêta / s’est arrêté, épia / a épié le petit
garçon. Il le vit / a vu de loin fixer des yeux le bout de pain, puis le saisir d’un geste
furtif et mordre dedans. La joie illumina / a illuminé son visage. Omar aussi était
heureux.

Mohamed Dib, La grande maison.

 Fiche de l’apprenant

Support :

La mère malade.

Ma mère était malade. Nous n’avions pas d’argent pour payer les honoraires d’un
médecin et elle refusait de se rendre à l’hôpital. L’absence d’une bonne nourriture
ajoutait à son mal qui empirait de jour en jour.
Une fois, alors qu’elle était couchée, tremblante de fièvre, elle dit dans son délire:
« Ma bouche est si amère… J’aurais tant aimé manger une pomme. Oui… Une belle
pomme… Peut-être que ce goût amer s'en irait-il de ma bouche ! ».
Ma sœur Aziza, à son chevet, pleurait d’impuissance. Elle savait que nous n’avions
pas les moyens de satisfaire ce désir. Alors, je sortis de la maison et me mis à courir
dans la rue. Sans réfléchir, sans savoir comment, je me retrouvai au marché. Je me
dirigeai droit sur les étalages de fruits. Et là, faisant semblant de jouer, je me glissai
parmi les acheteurs et chipai5, sans être vue, une belle pomme comme en rêvait ma
mère.
Je quittai le marché, toute heureuse, et m’engageai sur la chaussée. Je n’éprouvai
aucun sentiment de culpabilité. Au contraire, il me semblait même avoir accompli un
devoir ! Mais, tout à coup, des pneus crissèrent sur l’asphalte… Et ce fut le choc !
Quand j’ouvris les yeux, je vis plusieurs personnes penchées sur moi. « Ça va, dit
quelqu’un. Elle revient à elle. ». J’essayai de bouger. Je ne ressentis aucun mal,
aucune douleur. On me releva et, tout à coup, affolée, je repensai à la pomme. Je me
tranquillisai en la sentant sous mes doigts : je ne l’avais pas lâchée une seule minute.
Ce soir-là, ma mère me posa pour la troisième fois la même question :
- C’est vrai que tu l'as trouvée ?
- Oui maman… je l’ai trouvée, répondis-je invariablement.
- C’est Dieu qui l’a mise sur ton chemin. Dieu est si bon, ma fille … La pomme,
ajouta-t-elle, la pomme était délicieuse. Merci !

Hafsa Zinaï-Koudil, « La fin d'un rêve », 1984

Questions :
1. Complétez la grille de communication suivante en vous référant au texte :
Qui parle ? A qui ? De Quoi ? Comment ? Pourquoi ?

2. Choisissez la bonne réponse : Le narrateur est :

- Un personnage de l’histoire
- Un personnage extérieur de l’histoire.

3. Que désirait la mère ?

………………………………………………………………………………………………
………………………………….

4. Que fit Hafsa pour réaliser le désir de sa mère ?

……………………………………………………………………………………………………………
………………………..

5. Un événement inattendu avait eu lieu. Lequel ?

…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
6. Cet événement avait-il changé le déroulement de l’histoire ? Pourquoi ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
7. Quels sont les personnages présents dans le texte ?
…………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………….
8. Les événements racontés sont-ils vraisemblables (admissibles) ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
9. Complétez le schéma narratif suivant :
1.Situation initiale (qui ?
ou ? quand ? quoi ?
2.Element
déclencheur(perturbateur)

1. Déroulement des
évènements(péripéties
)

2. Dénouement

3. Situation finale