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SYNTHÈSE ÉVALUATION ET INTERVENTION DANS UN CADRE FAMILIAL

D’Heur Coline
LPSYS2631 : Evaluation et intervention dans le cadre familial

1. Fondements théoriques
1.1. Définitions
La famille :
→ C’est une entité sociale mouvante, qui a changé de forme à de nombreuses
reprises au cours de l’histoire et qui changera certainement encore.
Toute famille s’intègre dans un environnement, un espace-temps particulier, …
La définition de la famille est donc influencée par les échanges avec d’autres sources :
• Le système social élargi.
• Les moyens socio-économiques.
• Les facteurs culturels (ethnique, religion, philosophie de la vie).

Définition systémique :
→ Les familles sont des systèmes incluant des sous-systèmes :

• Générationnels : génération des parents, des enfants, … (lien horizontal).


• Intergénérationnels : parents – enfants – grands-parents (lien vertical).
• Individuels : chaque individu.

Il existe différentes compositions familiales :


❖ Familles nucléaires intactes : avec qui la personne vit.
❖ Familles monoparentales.
❖ Familles recomposées (ex : le papa a eu une femme avec qui il a eu un enfant et
cet enfant vit avec les autres personnes de la nouvelle famille).
❖ Familles homoparentales.
❖ Couples sans enfants.
Définition par les fonctions :
• La reproduction.
• L’existence (émotionnelle, corporelle) : on soutien l’existence des différents
membres.
• L’éducation/la socialisation.
• Le service à la société.

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1.2. Les 5 axiomes de la communication

a. Impossibilité de ne pas communiquer

Même avec une image, on perçoit une


communication.

Le non-comportement, ça n’existe pas. Il y a toujours une communication, quelle soit


verbale ou non-verbale.
→ Tout comportement a la valeur d’un message/d’une communication (ex : un
enfant qui est en position fœtale dans le canapé de la psy veut sûrement dire qu’il
ne veut pas être là).
Cela aura évidemment une influence sur notre manière de faire.

b. Les niveaux de communication : contenu et relation

Perceptions interpersonnelles indirectes.

La manière dont on perçoit un message est différente et varie selon les individus. La
parole engage une relation, elle n’est jamais neutre.
La manière dont on dit les choses aura un impact (une même phrase peut se dire avec
différentes intonation selon la nature de la relation avec l’autre).
Plus une relation est spontanée/saine/fonctionnelle, plus l’aspect relationnel de la
communication passe au second plan.
Dans une relation dysfonctionnelle, on s’en fout du contenu du message. C’est l’impact
de la relation qui va définir le message.
La manière dont les choses sont dites fait réagir.

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c. La ponctuation des séquences de communication
Le comportement de A influence le comportement de B, qui influence à nouveau le
comportement de A.
On a tendance à considérer notre attitude seulement en réaction au comportement de
l’autre en minimisant l’impact de notre propre attitude sur l’autre. C’est donc une source
de conflits relationnels.
Dans les problèmes conjugaux, on retrouve :
- Partenaire A : attitude de repli et passivité.
- Partenaire B : critiques, reproches.
Le partenaire A estime que sa seule défense contre la hargne du partenaire B est le repli.
Le partenaire B critique le partenaire A en raison de sa passivité.
→ Il y a donc une incapacité à méta-communiquer sur les patterns interactionnels
(ex : des personnes sui divorcent et qui savent à peine se parler).

d. Communication digitale et analogique


Communication analogique :

→ Il s’agit de la communication non-verbale.


Le non-verbal ne peut pas mentir, on peut seulement donner l’illusion. La
communication analogique définit la relation et est soumise à l’interprétation.
Communication digitale :
→ Ce sont les mots.
Elle définit le contenu de la relation et se prête à l’abstraction.
80% du message passe par la communication analogique (parfois, on doit faire une
analyse car on sent bien que quelque chose ne va pas mais on ne sait pas encore quoi).
Ces deux modes co-existent et se complètent : l’analogique vient solliciter le cerveau
droit (le non-verbal) alors que le digital sollicite le cerveau gauche (analyse, logique).
En tant que thérapeute, on essaye que notre communication analogique et digitale
correspondent, soient en adéquation mais ce n’est pas toujours possible.

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e. Relations symétriques et complémentaires

Interaction symétrique :
→ C’est la relation fondée sur l’égalité. On a tendance à adopter un comportement
en miroir. On essaye également de minimiser la différence. On considère donc
l’autre comme un partenaire (on travaille ensemble).

Interaction complémentaire :
→ C’est la relation fondée sur la différence. On retrouve une position haute et une
position basse. Le comportement de l’un complète celui de l’autre. Ici, on a une
maximalisation de la différence (ex : moi je sais, vous non).
Les différentes positions peuvent être considérées comme jugeantes mais cela dépend
de la culture.
Les interactions deviennent dysfonctionnelles lorsque cela crée des conflits dans la
famille. Mais si tout le monde est d’accord avec une certaine organisation, ce n’est pas un
problème. Il est donc très important de connaitre la valence/l’importance que donne la
personne à quelque chose.

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2. Prise en charge familiale

2.1. Étape 1 : prise de rdv et planning


En général, le premier contact se fait par téléphone et/ou mail. Lors du 1er rdv, on doit
savoir qui vient à ce rdv (ex : juste les parents pour le premier rdv et sans enfant ou
toute la famille nucléaire, même si la demande n’est que pour 1 personne).
Comment gérer le premier rdv ? Qui vient ? Où se placent-ils ? (ex : l’enfant peut se
mettre sur les genoux de sa maman, à côté des jeux, …). On doit également définir quand
on se voit : toutes les semaines, tous les mois, … ? Qui vient quand ?

2.1.1. Premier contact


Lors du 1er contact, nous n’avons qu’une seule personne au téléphone. Il faut donc faire
attention à ce qu’elle va dire : demande courte, explique déjà la situation, … ?
Au 1er contact téléphonique, il faut que ce soit le plus court possible pour pouvoir tout
savoir au 1er rdv.
Il faut se demander si on peut prendre en charge la personne en fonction de sa demande.
Sinon, il faut la rediriger. Mais attention, ce n’est pas au téléphone que l’on crée le lien
thérapeutique. Mais ce 1er contact est tout de même important. Parfois, le 1er contact ne
se fait pas directement avec nous (secrétariat).
Lors du 1er entretien avec tous les membres, il faut dire qu’on ne connait pas encore le
problème afin qu’ils nous en disent plus.

2.1.2. Premier entretien


Tous les membres importants doivent être présents à ce 1er entretien.
À ce moment-là, on peut se présenter, on laisse la famille se présenter et exposer la
demande, on défini le cadre, les rdvs futurs, …
On doit également faire une activation des ressources : on essaye de ne pas faire
uniquement la liste de ce qui ne va pas (essayer de pointer aussi les choses positives qui
se passent).
On essaye également que tout les membres prenne la parole. On défini ensemble
comment travailler ensemble (plan thérapeutique) -> cela forme le contrat
thérapeutique.
La flexibilité du psychologue est importante : il faut s’adapter aux personnes, faire
attention au non-verbal, attention à ce qui est dit, …

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2.1.3. Comment rencontrer et faire connaissance avec la famille ?
Quand l’enfant est là, on parle de son point de vue (« tu sais pourquoi tu es là, … ?). On
utilise un vocabulaire adapté.
Dans la famille, il existe toujours un engagement massif de chaque membre : on
regarde qui est engagé (ex : la maman vient et non le papa, …).
Il ne faut pas se focaliser immédiatement sur le problème, mais d’abord prendre le
temps de faire connaissance avec chaque membre de la famille. On peut dire, par
exemple, vous êtes ici parce que quelqu’un se fait du souci pour quelque chose, mais
d’abord, je veux faire connaissance avec vous.
Il est mieux d’utiliser le mot « souci » que « problème » car celui-ci est péjoratif.
Ordre :
→ L’enfant le plus jeune : on demande la permission aux parents si on peut
discuter avec l’enfant mais ce n’est pas obligatoire.

→ Les autres enfants.

→ Les parents.

2.2. Étape 2 : évaluation


Cette évaluation peut également faire partie du 1er entretien.
Pourquoi on fait une évaluation ?
→ Pour avoir une idée du fonctionnement global, avoir un avant/après, connaitre
les ressources (est-ce que les parents font équipe, est-ce que l’enfant a un bon
langage, … ?). Cela permet d’objectiver avec différents point de vue.
Dans l’évaluation, on peut :
• Utiliser des questionnaires.
• Faire un génogramme.
• Faire des séances individuelles ou avec des sous-systèmes.
• Faire une construction de l’alliance thérapeutique.
• Faire une formulation et des feedbacks.

2.2.1. Spécificités du diagnostic familial


Il y a plusieurs clients et donc, plusieurs comportements. Les porteurs de la demande
varient, il y a plusieurs informateurs et opinions.
Il y a une possibilité d’avoir d’autres types d’évaluation (on ne mesure pas que le
comportement problématique).
On peut avoir plusieurs anamnèses (familiale, en fonction de ce qui est devant nous).

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2.2.2. Instruments
On peut s’appuyer sur ce que l’on observe. On doit aussi tenir compte de ce que NOUS on
a ressenti (c’est une source d’informations autant que le verbal).
il y a divers instruments :
- Interviews et questions.
- Questionnaires.
- Observations.
- Tests métaphoriques, figuratifs.
Interviews et questions :
❖ Anamnèses des membres et des relations.
❖ Statut actuel du « souci » : c’est quoi la difficulté AUJOURD’HUI ? Depuis quand ce
souci existe ? Ce qui compte, c’est aussi comment le parent le vit, explique la
situation.
❖ Informations spécifiques (ex : la grossesse, le développement, comment ça va à
l’école, la relation avec les pairs, … ?).
❖ Relation thérapeutique.

2.2.3. Anamnèse des membres et de la relation


Quelles sont les informations importantes pour nous ?
→ Dates de naissance et de décès de tous les membres importants, état et qualité
des relations, étapes, événements et développements importants, informations
intergénérationnelles, génogramme.
L’anamnèse n’est jamais figée et elle peut être différente partout.

2.2.4. Anamnèse de la relation conjugale


Il faut :
- Avoir des informations du développement de la relation depuis le début.
- Faire une activation des émotions positives.
- Chercher les émotions et cognitions reliées à la relation.
- Repérer les divergences entre les opinions des partenaires.
Se rappeler de comment ils se sont rencontrés, activer les émotions positives permet de
reconnecter les parents, de raviver des émotions positives, de refaire des activités justes
à eux 2, …

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2.2.5. Méthodes générales
Externaliser :
Il faut séparer le problème et la personne. Il faut également essayer de sortir de : il est
insupportable, il est colérique, … car cela ne nous aide pas. On peut dire : quel aspect est
difficile dans la fratrie, qu’est-ce qui fait qu’ils se disputent souvent, … ?
Le problème est mis sur la table pour être examiné :
• Les problèmes ne sont pas localisés dans la personne.
• On peut avoir un problème sans être le problème.
• Un diagnostic est seulement utile quand c’est utile pour la personne et la famille.
Un diagnostic est une INTERVENTION car il y a déjà un sentiment d’être aidé. Cela peut
déjà s’améliorer car les gens se rendent compte de leur perception en rendant explicite
les difficultés.

2.2.6. Questions pour évaluer des problèmes externalisés et pas des familles
On commence avec l’enfant ou l’adolescent (demander la permission aux parents), après
la fratrie et les parents.
Il est important d’impliquer chaque membre et il faut toujours s’adapter au processus.
Description de la famille et le contexte social :
• Qui sont les gens qui sont importants dans votre vie ?

• Pouvez-vous me raconter quelque chose concernant votre vie en-dehors des


soucis qui vous amènent ici ?

• Si je vous connaissais mieux, que pensez-vous que j’apprécierais vraiment en


vous ?

• Quels sont vos projets communs en tant que famille ?

Soucis :
• Quel est le plus grand souci pour lequel vous êtes venu ici ? -> Concrétiser.

• Quel nom vous pouvez donner à ce souci ? : il faut noter quels sont les mots
utilisés par la famille et les utiliser également (ex : crise de colère, crier fort, …).

• Quels sont les soucis que vous avez ? -> hiérarchiser.

• Comment sera votre vie quand ces soucis seront finis ?

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Contexte du souci :
Vers quoi allons-nous ?
Il est très important de dire qu’on ne va pas faire disparaitre les émotions négatives (les
enfants les montrent alors qu’en tant qu’adulte, on a appris à les réguler).
• Dans quelles situations le souci est le plus présent ? : on cherche déjà des
exceptions.

• Quel est l’effet de ce souci sur vous et vos relations ?

• Comment ce souci entrave-t-il votre vie ?

• Quelle explication vous donnez à ce souci ? : attention, pas trop vite, sinon on est
dans les accusations.

• Comment avez-vous essayé de gérer ce souci ?

• Quelles sont les idées qui existent dans notre société concernant ce souci ?

Rechercher les ressources :


Qu’est-ce que vous aimez bien faire ensemble ? (en cas de dispute par exemple).
• Qui est actuellement impliqué ? Et qui était impliqué ?

• Quelle était votre expérience avec cette aide ?

• Quels sont les effets de cette expérience sur vos idées concernant des
thérapeutes, psychiatres, … ?

• Comment ça peut influencer notre travail ensemble ?


Il faut demander le passé thérapeutique (ex : n’a vu personne, a vu un autre psy mais ça
n’a pas accroché donc, on peut demander pourquoi, …).

Histoire du souci/problème :
• Quelle est l’histoire de la relation entre vous et le souci ?

• Quand le souci était plus fort dans cette histoire ?

• Quelles personnes ou quels facteurs vont ont soutenu pour faire quelque chose
avec ce souci (famille, amis, thérapeutes, …).

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On met l’accent sur les CAPACITES des personnes et après, on peut discuter les facteurs
de risques.

Facteurs de risques et informations médicales :


• Est-ce que l’enfant a une maladie ?

• Les effets du souci sur votre santé ?

• Est-ce que le problème est ou était aussi lié à la violence, à des tentatives de
suicide, abus sexuel, addictions, maltraitance, … ?

Formulation :
• Qu’est-ce que vous voulez faire ensemble dans votre vie familiale ?

• Quels sont les obstacles pour le faire ?

• Qu’est-ce que vous voulez apprendre les uns des autres afin de faire quelque
chose de ces obstacles ?

• Est-ce que l’on peut aussi discuter de vos capacités à faire quelque chose par
rapport à ce problème, et vos capacités familiales qui existent à côté du
problème ? => résilience.
Très important :
→ Lorsque l’on a, avec la famille, trouvé des capacités, des forces, on DOIT se
focaliser sur ces forces et donner un nom à ces forces ainsi que les analyser.
Normalement, c’est difficile pour des gens, parce qu’on n’a pas l’habitude de parler de
ses propres capacités.
2.2.7. Questionnaires

a. Utilités
À quoi ça sert ? Qu’est-ce que je cherche ?
- Description.
- Évaluation.
- Intensité, fréquence.
- Classification par comparaison avec une population référence.
- Point de vue subjectif (introspection) indépendant et comparable.
- Recherche.

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b. Lequel ?
En fonction de ce que l’on cherche :
- Quelles informations ? (cognition, émotion, relation, …).
- Critères de qualité.
- Aspects pratiques/utilité clinique (durée, âge, culture, …).
- Quels systèmes ou sous-systèmes.
- Auto et hétéro-reportés.

2.2.8. Observations
Différentes formes :
- Description.
- Évaluation.
- Intensité, fréquence, dynamique, processus.
- Observation de soi-même (feedback, journal).
- Point de vue plus objectif.
Quelles sortes ?
Qu’est-ce que j’observe en entretien ?
À partir du moment où on (nous thérapeute) est dans la pièce, ça aura un impact.
➔ C’est un contexte artificiel car ce n’est pas comme quand on n’est pas là (c’est la
même chose avec une évaluation filmée) : ça perturbe les enfants quand on n’est
pas là alors qu’on devrait être là.
On peut donc demander si c’est pareil à la maison, à quel point c’est différent, … ?

2.2.9. Tests métaphoriques : avantages


On utilise principalement des tests projectifs, mais il y a aussi :
- Des tests figuratifs.
- Des sculptures : mettre les corps en mouvement (ex : sculpture familiale).
Test projectif : exemple :
Family Apperception Test :
→ J’ai une série d’images qui montrent des enfants et leur famille. Je vais te les
montrer une à une. A toi de me dire, s’il te plaît, ce qui se passe sur l’image, ce qi a
conduit à cette scène, ce que les personnages pensent ou ressentent et aussi
comment l’histoire va se terminer. Utilise ton imagination et, surtout, rappelle-toi
qu’il n’y a ni bonne ni mauvaise réponse dans ce que tu diras au sujet d’une
image. Je vais noter tes réponses pour que je puisse m’en souvenir.

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Dessin de la famille :
→ Cela permet de voir certaines choses (comment il dessine, qui il dessine en 1 er,
qui est proche de lui, …). Mais il faut faire attention aux interprétations faciles (à
combiner pour voir si ça fait sens avec les observations, discours, …).
Test figuratif : exemple :
Le FAST : test du système familial :
→ On utilise un damier avec des personnages. On prend les membres et on les met
sur le plateau. L’enfant peut aussi mettre certains personnages en hauteur. Il
s’agit ici de voir la situation maintenant et comment l’enfant voudrait que ce soit,
comment c’était avant un divorce, … L’enfant dit aussi quelque chose même s’il
n’a pas envie de faire l’activité. Cela ne se fait jamais au 1er entretien.
L’objectif est d’étudier la cohésion et la hiérarchie dans la famille.

2.3. Étape 3 : thérapie


Lors de la thérapie, on formule les objectifs thérapeutiques : comment mettre le
système en mouvement ? Comment travailler ensemble tel ou tel aspect ?
La participation au traitement : comprendre pourquoi il n’y a pas de participation, si
c’est le cas.
Gestion de la « résistance » : en parler aux parents et voir quoi faire (peut-être sans
l’enfant ?).

2.4. Étape 4 : désengagement

- Espacement des séances.


- Discussion des processus et de la permanence du changement.
- Identification des futurs stresseurs.
- Recadrage du désengagement en tant que séquence relationnelle.
Comment peuvent-ils faire sans le psy ? Comment faire pour espacer les rdvs ? Qu’est-ce
qui stresse les personnes de ne plus voir le psy ?
➔ C’est lié au contexte.
La supervision est très importante car elle complète ce que l’on voit. On doit être
attentif à notre propre fonctionnement et savoir que l’on est ok pour bien suivre la
famille.

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2.5. L’alliance thérapeutique
2.5.1. Éléments qui participent aux résultats positifs d’une psychothérapie

On n’a pas de prise sur les éléments extra-thérapeutiques.


2.5.2. Concept de la relation thérapeutique
Elle tire son origine de la psychanalyse.
Il s’agit de la relation et la collaboration de confiance entre les patients et les
thérapeutes. Elle est associée à la motivation et l’efficacité de la thérapie. C’est une
variable importante pour toutes les approches de la thérapie.
2.5.3. Engagement thérapeutique
Créer un climat de confiance et sans crainte pour travailler sur les thèmes intimes et
difficiles est primordial.
Il faut autoriser l’expression des émotions. Le thérapeute a une fonction de modèle.
L’objectif est de supprimer des craintes et des résistances mais ce n’est pas quelque
chose d’évident.
2.5.4. Règles de base avec la famille
En plus des 3 dimensions rogériennes :
- Chaque membre a son mot à dire (même pour dire que l’on ne veut pas parler).
- La neutralité : il ne faut pas prendre parti.
- La multi-perspectivité (avoir le point de vue de chacun).
- L’orientation sur les ressources.
- L’orientation sur la solution : il faut retenir qu’on ne peut pas changer le passé
donc, on doit se focaliser sur la solution mais il est important de savoir d’où l’on
vient.
- La transparence et la structure.
- Compatir à la souffrance.

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2.5.5. Impact de la relation thérapeutique
Il faut faire une association entre l’alliance, l’engagement et le succès thérapeutique.
Il n’est pas toujours évident de jongler avec toute les relations que l’on a avec chacun. On
a de meilleurs succès si tous les membres évaluent la relation thérapeutique de la même
façon.
On a toujours l’importance de la supervision car parfois, on n’a pas conscience qu’on
fusionne avec un des membres.

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