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Sociologie de la famille

Plan du cours :
INTRODUCTION (18 février)
LES FAMILLES A TRAVERS L'ESPACE ET LE TEMPS (25 février, 4 mars, 11
mars)
La famille à travers l'espace La famille à travers le temps
LES RELATIONS CONJUGALES (18 mars, 25 mars, 1er avril)
Styles d'interactions conjugales
Relations sexuelles
Conjugalités, réseaux familiaux et sociaux
LA PARENTALITE (8, 15 avril) Devenir parent
Socialisation de l’enfant et relations parents-enfants Parentalité, coparentalité,
réseaux sociaux et familiaux Les relations parents-enfants au troisième âge
SEPARATIONS ET RECOMPOSITIONS FAMILIALES (29 avril, 6 mai, 13 mai)
Facteurs macro et microsociologiques du divorce Les conséquences du divorce
pour l'enfant Recompositions et configurations familiales
CONCLUSION (20 mai)

Partie 1 : INTRODUCTION

Cours 1 – 18.02.2019
à Définition de la famille
à Spécificités fonctionnelles
àSpécificités structurelles

Quelques présupposés à déconstruire :

La famille n’est pas un objet sociologique, elle doit être laissée aux psychologues :
Pourtant la famille reste dans des dimensions sociales qui bougent peu c’est donc un objet
sociologique. Certaines différences entre genres, ne peuvent pas être expliquées par des
raisons biologiques ou psychologiques à le social peut l’expliquer.

La famille est privatisée : Les couples ne s’organisent pas comme ils veulent à pression de
l’environnement à différentes échelles. La famille a une partie « publique ».

La famille n’a pas d’influence structurante sur les autres champs sociaux : Les inégalités
de chances s’expliquent par des facteurs, comme la richesse. La famille est un élément qui
apporte de la richesse. C’est donc un facteur de structuration sociale à prendre en compte pour
comprendre les inégalités dans la société.

La famille est fonctionnellement peu importante dans les sociétés de la modernité


avancée : Catégories, réalités zombies : la famille serait une réalité prédisposée à disparaitre
remplacée par l’économie et l’état. Au contraire, le problème de la famille aujourd’hui c’est
qu’elle a trop de fonctions, il y a trop d’attentes de la part de la famille et elle n’a pas le temps
d’y répondre.

La famille n’est pas un objet politique : Les inégalités sociales sont un sujet de politique, et
la famille non ß c’est faux. La famille reste un sujet d’actualité politique. Elle est importante

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du point de vue de la société. Approche complémentaire sur l’ancrage social des
fonctionnements familiaux.

Questions paradoxales : réponses à travers le cours

1. Le fonctionnement conjugal : L’homogamie est une situation dominante de la société.


Les personnes de même milieu ont des chances bien plus élevée de se mettre ensemble que
des personnes de milieux différents. Ségrégation conjugale. Il devrait y avoir une plus grande
démocratie.
La violence dans les familles : Le groupe familial est l’un des groupes les plus violents après
les sociétés de guerre. Un cadre familial est censé être dirigé par de l’amour, etc…
L’égalité aujourd’hui : Comment ça se fait que les femmes continuent d’apporter la majorité
des soins domestiques malgré le fait qu’elles travaillent.

2. L’enfant et la parentalité : Avant on voulait adopter un garçon grand, maintenant on veut


plutôt adopter une fille, la plus jeune possible
Dans classes privilégiées, capacité a l’autonomie est importante, valorisation de l’autonomie.
Dans classes populaires, valorisation de l’obéissance

3. Les relations fraternelles : Comment ça se fait que des jumeaux monozygotes élevés
séparément aient une personnalité plus ressemblante que des jumeaux monozygotes élevés
ensemble.
Pourquoi les sœurs se comparent plus entre elles que les frères ?

4. Le divorce et les recompositions familiales : Avant (il y a 30-40 ans) : couple catho-
protestant avait plus de chance de divorcer que couple catho-catho, maintenant plus de
différence. Avant la différence religieuse était insurmontable.
Estime de soi plus faible des enfants dont les parents vont divorcer ?
Configurations familiales sont des réseaux, ce n’est pas un groupe. On peut mieux expliquer
la famille avec le terme de configuration
La famille répond à un nombre de fonctions qu’elle seule peut remplir de cette manière :

Spécificités fonctionnelles de la famille :

1. La reproduction biologique : c’est la famille qui a cette fonction de reproduction dans la


société, jusqu’à maintenant c’est elle qui a cette tâche
2. Régulation des comportements sexuels : la famille a joué un rôle pour déterminer ce qui
est acceptable ou déviant. P.e. : tabou de l’inceste, il y a ça dans toutes les sociétés même si
c’est sous différentes formes. Via le mariage et d’autres interdictions, on régule ces
comportements sexuels. La famille a le rôle de canaliser les cmpts sexuels. Homosexualité :
grâce à cette intégration, on voit que c’est régulé via les configurations familiales
Le soutien émotionnel, financier et pratique.
Socialisation : Assurer la socialisation des jeunes générations (enfants), inculquer les valeurs,
etc.. c’est dans le cadre familial que l’enfant est soumis aux normes
L’affection et l’intimité : Compagnonnage, nécessaire pour le soutien. Fonctions expressive
(soutient psycho et émotionnel) et fonctions instrumentales (passer des biens). La famille est
une exception ou on peut aller pour trouver des ressources pour affronter le reste du monde
Le statut social : La famille assure un statut social, on hérite une position sociale via les
ressources recues par les parents. La richesse des individus provient des héritages, l’héritage a
une importance énome pour comprendre les inégalités sociales. Les familles recoivent un
capital social et économique, et culturel à le niveau d’étude atteint est influencé par le niveau
d’étude atteint par les parents. Les ouïe-dires passent de générations.

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Le capital social est hérité, les relations amicales, etc… Importance des ressources familiales
que l’individu recoit en premier lieu de ses parents.
ð Le trop plein de fonctions est plus grave pour la famille que le manque de fonctions.

Spécificités structurelles : Famille = groupe ou configuration ?

Définition de groupe = 2 individus ou plus qui sont


1. Interdépendants : les actions de l’un a des conséquences pour l’autre. Exemple : le travail
à plein temps des hommes permet d’assurer un soutien financier à la famille et la femme
accomplit les tâches ménagères.
Liens très directs entre les deux, ce n’est pas de la dépendance mais interdépendance.
2. Interaction : Le groupe est caractérisé par des interactions, beaucoup d’interactions entre
les membres du groupe
3. Ces interactions doivent être structurées : elles ne s’établissent pas au hasard, elles sont
structurées par des rôles (règles normatives) à il y aura des attentes qui vont permettre de
coordonner. Attentes normatives.
4. Le groupe rempli certaines fonctions ou a pour but d’atteindre des objectifs.
5. Identité collective : C’est le groupe qui procure une identité collective : on peut dire
« nous ». Ce nous est significatif et important pour les membres du groupe. A la fois sur un
plan personnel pour la défintion de soi et l’estime de soi et sur un plan social pour leurs
rapport sà autrui.
ð Défintion de groupe : Individus interdépendants, en interaction de manières structurée
afin d’atteindre des objectif avec une identité collective.

Est-ce que la famille est un groupe ? Exemple de Bruce


OUI vs. NON

Oui : La famille est un groupe car il y a de profondes interdépendances entre les cohabitants
(époux, enfants) au niveau de l’amour, de l’argent, …
Elles ont d’intenses interactions : elles sont très multidimensionnelles (communicatives,
affectives, sexuelles). Ca peut être des interactions positives et négatives.
Les interactions sont structurées : rôle de frère, d’époux, d’enfant, etc… Tout le monde joue
un rôle dans la famille.
Et oui la famille doit remplir une certaine fonction (voir au-dessus)
Identité collective : Il y a une identité conjugale, familiale. Il y a un nous conjugal et un nous
familial
ð Cela correspond au groupe

Non : La famille n’est pas un groupe : Schéma


Bernstein s’intéresse aux frontières de la famille quand il y a recomposition familiale.
Les parents de Bruce ce sont séparés. Carin s’est remarié avec Josh et Don s’est remarié avec
Anne. Josh avait déjà des enfants avec Peggy.
1. Interdépendance : Bruce n’a pas d’interdépendance avec Peggy. Et même avec son père qui
n’habite plus avec, elle est moindre.
2. Interactions : assez faibles
3. Structuration : Le rôle que joue Josh n’est pas forcément ancré dans des normes sociales.
La structuration est donc encore question à se poser. On ne sait pas quoi attendre de la part
des beaux-parents
4. Identité collective / objectifs : Remplir des fonctions et « nous » : c’est compliqué que tout
le monde puisse avoir sa place (Peggy connait pas Anna par exemple).
ð On pourrait se concentrer sur la famille du milieu et annuler les liens entre les
ménages et dire ce qui compte c’est ceux qui vivent ensemble. Mais ca ne joue pas,

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car si on pose les questions aux gens, ils ne définissent pas les frontières de la famille
de la même manière à propre définition.

Propre définition : Elle ne peut pas se faire avec les limites du ménage. On ne peut pas le faire
avec les liens d’interdépendance. Bruce (selon Bernstein) ne cite pas Josh (beau père) comme
membre significatif de la famille, il ne l’inclut pas dans le « nous ».
Rôle : les attentes normatives sont moins fortes que dans les années 60. Difficile d’associer la
famille à un groupe.
Si on se concentre sur un ménage on oublie des relations significatives et on en inclut
certaines qui n’ont rien a voir. Même si famille est encore unie, pas même définition selon les
individus de la famille

The family network method : defining the family configuration


Les gens doivent définir leur famille par les membres significatifs. Ce sont les
personnes qui ont eu un impact positif ou négatif sur leur vie durant la dernière année.
Pendant 40 ans, on a défini la famille comme un groupe. Réseau ouvert de relations
centré sur une personne particulière
Widmer : Laisser les personnes définir leur famille comme ils l’attendent. Même les
animaux pouvaient être inclus, et la relation peut être positive ou négative.

Betsy’s family first set of interviews :


On a posé la question à Ego : 50 ans, femme, divorcé 2 fois, a eu 2 enfant (Erik,
Cathy) elle cite les ronds noirs. Puis Widmer a posé la question a tous les points noirs.
ð On a donc pas à faire à un groupe, mais à un réseau de relations, certaines personnes
n’ont rien à voir entre elles. L’approche configurationnelle est donc un réseau de
relations. On a une complexité de relation qui va bien haut de-là de la famille
nucléaire

La famille comme configuration :


1. Configuration = réseau d’individus interdépendants : La famille ne peut plus être
définie comme un groupe, mais comme une configuration.
2. Interdépendance cognitive, émotionnelle, matérielle, financière
3. Ressources limitées (précarité) : conflits et enjeux de pouvoir : cela crée des tensions.
Quand on est interdépendants cela crée des tensions.
Il y a donc des aspects positifs et négatifs.
4. Les configurations ne peuvent pas être complètement contrôlées par les individus :
Les individus ne peuvent pas totalement contrôler la configuration dans laquelle ils s’insèrent.
Il faut prendre en compte tout le reste de la configuration
5. Impact des configurations familiales sur les dyades (conjugales, parents – enfants) : Il
y a un impact de l’ensemble de ces configurations sur toutes les dyades
6. Configuration familiales individualisées (egp-réseaux) : personne n’a la même : Pas de
définition pré-définie de la famille, on leur demande. Chaque personne a sa propre
configuration familiale, personne n’a la même définition. Ces configurations sont
dynamiques, elles évoluent au cours de la vie. La notion de structure renvoie l’idée de figé à
pas adapté à la famille.
7. Distinction entre la structure familiale et la configuration familiale.

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Partie 2 : LES FAMILLES A TRAVERS L'ESPACE ET LE TEMPS (chapitre 1)

Les familles dans l’espace

Cours 2 – 25.02. 2019

Les familles d’ailleurs = non occidentales : les variations de la famille à travers l’espace
(étudiées par les antropologues).

L’importance de la structure familiale dans l’espace :

La structure sociale en Suisse est composée des relations de travail/professionnelles.


=> le travail apporte statut, richesse, prestige

Dans les société structurées par la parenté c’est la famille/ le mariage qui donne le prestige, le
statut et la richesse.
=> la famille a une importance énorme : « un parent par aliance est une cuisse d’éléphant »
cité par Claude levis Strauss (proverbe d’un homme africain)
=> Avoir un parent par alliance c’est très positif, ça amène bcp de richesse à l’individu

Le sort des célibataires : Observation d’un homme sale, hors de la tribu, en mauvaise santé, la
raison de son état c’est qu’il est célibataire et donc il est hors de la structure sociale, le
mariage est le moyen de rentrer dans un cycle d’échange. La personne qui ne se marie pas sort
de ce cycle. Il perd aussi le lignage car il ne peut pas se reproduire, il est hors de la société. Il
ne contribue pas à la parenté donc il est exclu.

Propriété : la terre appartient au groupe familial. Le père de famille est là pour l’organisation
mais les terres ne lui appartiennent pas. Les terres n’appartiennent pas à un individu. Il n’a pas
le droit de les donner à autrui. Les terres appartiennent au groupe. La parenté doit être vue
comme une entreprise à qui appartient la terre, les outils… Le père peut être destitué de son
statut s’il n’agit pas en faveur du groupe.
Résidence : Le choix n’est pas libre. Il y a des règles de résidence.
Religieux : On se réfère à un ancêtre mythique qui fait partie du groupe familial. Il y a des
rites qu’il faut respecter. Il y a une forte corrélation entre la dimension religieuse et la
dimension de parenté.
Militaire : La parenté intervient dans les alliances. Il faut renouer une parenté fictive pour
rétablir la paix => recherche d’un ancêtre commun. La famille est importante au niveau
collectif elle structure la société dans son ensemble.

Les règles de filiation :

Règles de filiation : Mordock : « la structure sociale » décrit les structures de parenté. Les
règles de filiation répondent aux questions de où se place l’ego : la filiation se transmet par les
hommes ou par les femmes ?
• Un fait social total => la parenté définit l’ensemble de la société. Mariage, religion et
les richesses.
• Règle de filiation, de résidence et d’alliance (mariage). Ces trois types de règles
stabilisent les structures de la parenté.
Schéma : rond = femme. Triangle = homme. Égal = mariage. Noir = groupe du père.

Patrilinéaire :

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Société patrilinéaire : Tout individu appartient au groupe de son père. Ego appartient à un
groupe différent de sa mère (groupe mère = blanc). Patrilinéaire : Ce qui appartient à ego lui
vient de la famille de son père. On ne peut rien réclamer du côté de la mère. Ressources et
activités proviennent du groupe du père. La mère ne fait partie du même groupe social de son
mari et de ses enfants. On ne peut pas se marier dans le même groupe social.
Exogamie = se marier dans un autre groupe social.

Matrilinéaire :

Société matrilinéaire : la filiation se transmet par les femmes. Ego appartient au groupe de sa
mère. Les liens par exemple avec l’oncle maternelle seront forts et avec l’oncle paternel ils
seront faibles. Même si au niveau génétique c’est la même chose. No 21 et 22 (cousins) sont
appelés frères et sœur. No 25 et 26 ont la même distance génétique mais ils sont considérés
comme des étrangers parce qu’ils ne font pas partie du même groupe social.

Tabou de l’inceste - Génétique vs appartenance au groupe :


Matrilinéaire et patrilinéaire sont des systèmes unilinéaires. Dans ces sociétés on ne peut pas
avoir de relation sexuelle ou se marier avec des personnes du même groupe. Le tabou de
l’inceste ne concerne pas la distance génétique mais l’appartenance au même groupe social.
=> différence avec nos sociétés : Dans les sociétés qui fonctionnent avec la’ppartenance au
groupe , une relation avec le cousin germain provenant de l’autre groupe est acceptée. Mais
une relation avec le cousin au 6ème degré qui appartient au même groupe est interdite, c’est
considéré comme de l’inceste.

Bilatérale :

Occident : Nous ne sommes pas dans des société patrilinéaires (héritage des deux côtés). On
se construit plutôt sur des critères génétiques.

Société bilinéaire : Filiation du côté de la mère et du père. On obtient des ressources des deux
côtés mais des ressources différentes. Ex : ancêtre mythique du père mais terre de la mère.

Société indifférenciée : Société occidentale. Pas de différence de ressource entre père et mère,
les deux peuvent nous apporter les mêmes ressources.

Mordock : la majorité des sociétés qu’il a observées étaient patrilinéaires.

Les règles de résidence :

C’est l’endroit où le couple nouvellement formé va s’établir.


Patrilocalité : le couple va habiter à proximité du groupe de l’homme.
Matrilocalité : le couple s’installe à côté du groupe de la femme. Ça devient le principal
groupe de collaboration et de sociabilité. Le mari doit se détacher de sa parenté.
Néolocalité : le couple s’installe sans tenir compte des groupes de parentalité de la femme ou
de l’homme ou ailleurs. => société occidentale (système minoritaire)

Chiffres de Mordock :
140 sociétés patrilocale, ? matrilocale, 17 sociétés néolocale. 19 sociétés bilocale (varie selon
les années).
97 sociétés : patrilinéaires et patrilocale => toutes les ressources dépendent du mari. Les
femmes sont sous le contrôle du mari. Les femmes sont achetées à leur parenté. (Les
ressources de travail et reproductrice de la femme sont mises au service de la famille du père)

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0 société : patrilinéaire et matrilocale
8 société : patrilinéaires et néolocale
8 sociétés : matrilinéaire et patrilocale
33 sociétés : matrilinéaire et matrilocale

Les règles de l’alliance :

Une relation entre groupes et non entre individus : Le mariage est très important parce
qu’il lie des groupes sociaux : c’est une affaire publique (contrairement aux occidentaux où
c’est une affaire privée)
Ça ne peut pas être un mariage d’amour parce que le mariage impact beaucoup de gens. La
décision de se marier a une dimension collective. Il y a donc beaucoup de règle concernant les
personnes avec qui on peut se marier et avec qui on n’a pas le droit de se marier. (Norme
positive et négative)

Un transfert de biens et de propriétés : Dans toutes ses sociétés le mariage se caractérise


par son aspect politique. Les alliances sont utilisées pour conquérir le pouvoir. Le prestige et
l’honneur sont très importants dans ces sociétés. En acceptant un mariage avec quelqu’un qui
a un statut plus bas on met en danger son groupe et son honneur.
Le mariage créer des obligations entre les époux et entre les beaux-parents.
Mexique : « compradrasco » c’est un terme qui désigne le lien entre les deux pères.
=> Le mariage apporte des obligations entre les groupes. Le contrôle social sur le nouveau
couple est donc très important.
Ex : si le conjoint la trompe ou tombe dans l’alcoolisme ça impactera le groupe du conjoint.
Les comportements de contrôle ou de violence envers les femmes peuvent avoir une certaine
logique. Sert à sauver l’honneur.

Des relations garanties par des contrats : Dimension économique du mariage : enfant
(pouvoir reproducteur), ressources, transfert de bien d’un groupe social à un autre.
Le groupe qui reçoit le conjoint devient débiteur il a une dette envers l’autre groupe car on a
reçu quelque chose. De génération en génération il peut y avoir des échanges de conjoint p.e.
pour payer la dette. Système d’échange basé sur la réciprocité. Les échanges ne sont pas
résolus immédiatement (pas comme société marchandes occidentales). Il y a un déséquilibre
permanent dans les échanges. Le déséquilibre est la garantie que les relations entre les
groupes vont continuer. Le déséquilibre créer du lien social. Le mariage établit des occasions
d’échange et renforce les liens. Il a une importance énorme et est lié par des contrats oraux.
Acte légal et politique. Ceci permet de comprendre le tabou de l’inceste. Ce tabou est
universel. Dans toutes les sociétés certaines personnes sont interdites.
Explication biologique : consanguinité
Explication psychologique : répugnance instinctive pour les personnes trop proches

Tabou de l’inceste :
Épouser la sœur d’un autre permet d’avoir des beau-frères => dimension sociale de l’alliance,
partenaire de chasse, personne à aller visiter.
Exogamie : sortir du groupe de parenté. La fonction taboue de l’inceste permet de créer du
lien avec d’autre groupe pour Levis Strauss.
Dimension adaptative du dégout de l’inceste : chez les hommes préhistorique l’inceste
conduit le groupe à diminuer et disparaitre. Seul les groupes exogames on pu créer des
alliances et augmenter la taille de leur groupe et avantager leur survie.
Le tabou de l’inceste est défini de manière extrêmement différentes selon les sociétés.

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Exemple : l’interdiction du mariage avec les cousins parallèles et le mariage préférentiel
avec les cousins croisés : Cousin 26 ne peut pas se marier/avoir des relations sexuelle avec
ego. La relation est interdite, tabou de l’inceste très fort. Mais le cousin 22 est l’objet du
mariage préférentiel s’il est disponible. Car la distance généalogique est la plus faible mais il
appartient à un autre groupe. Génétiquement même distance.
C’est l’inverse pour société matrilinéaire.
ð Les deux cousins ne s’inscrivent pas dans la même lignée de filiation

Les règles de filiation :

Règle de Levi-Strauss : le mariage entre les cousins parallèle est interdit et le mariage avec les
cousins croisés est préférentiel.
Patrilinéaire : Cousin parallèle = Même sexe que père
Cousin croisés = une différente de sexe entre le père et son germain (frère sœur) à laquelle on
est relié (enfant de la sœur de votre père sont des cousins croisé car changement de sexe)
En cas de cousins parallèle ils font partis du même groupe social
Matrilinéaire : Parallèle : enfant de la sœur de la mère. Croisé : enfant du frère de la mère.

Les structures élémentaires de la parenté (Levis Strauss) :

Atomes de parenté : la première relation est la relation conjugale. La deuxième relation est la
relation frère et sœur. La troisième relation est parent-enfant. La quatrième relation est la
relation enfant et oncle maternelle (soc. matrilinéaire) (slide 9).
+ Relation à plaisanterie : grande proximité ex : père-fils
- Relation plus distante
=> ces diverses relations sont différentes dans chaque noyau de parenté. Relations stables
dans le temps. Si on fait la multiplication des signes on trouve toujours un résultat positif.
Règle de l’équilibre dans les relations humaines.
Ex : les amis de mes amis sont mes amis. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis (- x - =
+). Dans les système déséquilibrés position peu confortables avec beaucoup de conflits.

Levis-Strauss est un structuraliste à il cherche des règles / structures universelle dans toutes
les sociétés aussi différentes qu’elles soient.
Critique de Levis-Strauss : il ne s’est pas intéressé aux pratiques du mariage mais aux normes.
Pas d’observation de ce qu’ils faisaient concrètement. Parole rapportée de ce qui doit ce faire
dans ces différentes sociétés. Il a donc étudié les normes/règles des groupes mais pas ce qui se
fait dans la réalité. Cette démarche est pratique pour faire des théories mais pas elle n’est pas
forcément représentative de la réalité.

Echange restreint :

d et c donnent un groupe A ou B. Il y a un cycle AB / DC. Échange restreint car échange entre


deux groupes principaux. Systématiquement les deux groupes donnent des femmes. On
revient au même groupe au travers du temps et des générations.

Echange généralisé :

Groupe A donne des femmes au groupe B qui donne au groupe C qui redonne au groupe A
=> remboursement différé. Pour maintenir le contact.

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Cours 3 – 04.03.2019

La famille à travers l’espace-temps (résumé du cours précédent) :


On est obligé de voir l’ensemble de la famille pour comprendre une diade (la relation entre
deux personnes). Les travaux des antropologues se centrent sur les normes plutôt que sur les
pratiques sociales. Les anthropologues n’ont pas pu saisir la diversité des pratiques car ils se
sont arrêtés aux normes.

Les nomenclatures de parenté :

C’est la manière dont on s’adresse à quelqu’un selon son degrés de parenté.


Exemples :
1. Utilisation du même terme si on s’adresse aux cousins du côté de la mère ou du côté du
père en français.
2. « Belle mère » : la mère de mon mari ou la nouvelle épouse de mon père
=> en français il n’y a pas de différence entre les deux alors qu’il y a une différence en
anglais. Il y a une corrélation entre comment on appelle les gens et ce qu’on fait avec eux.

Système classificatoire : les sociétés mettent ensemble les individus en fonction de


composantes structurelles (âge, sexe, parenté de sang ou de mariage).

La nomenclature des Chiricahuas :

Exemple des Chiricahuas : Ego utilise le même terme (F) pour désigner les enfants de son
frère, les enfants de ses cousins masculins (côté paternel) et ses oncles et tantes paternels.

8 règles systématique de la nomenclature de parenté :


1. Différence entre les générations génération on utilise un terme différent (parent à
grand parents)
2. Différence entre parenté directe (parents, enfants, petits-enfants, grand-parents) ou
collatérale (frères/sœurs, cousins, oncles)
3. La différence d’âge dans une génération (pas le cas en français frère tjs frère
quelque soit son âge) parfois grand frère et petit frère ce n’est pas le même mot
4. Le sexe de la personnne à qui on parle (contre exemple : cousin(e) même mot)
5. Le sexe du locuteur (personne qui parle) (pas en français)
6. Le sexe par lequel passe la relation : coté paternel ou materel (ex : oncle paternel ou
martenel chez les chiricahuas)
7. Distinction entre parenté de sang et parenté par mariage
8. La situation de vie de la personne par laquelle passe la relation (mariée, célibataire,
aisée, pauvre)

Les nomenclatures occidentales :

Homologie structurelle chez les chiricahuas : ca passe par la relation qu’a le père d’ego avec
ses cousins et la relation d’ego avec les enfants de ses cousins et de son frère (ses propres
cousins).

La parenté c’est la structure sociale dans ces sociétés. Dans notre société c’est le marché
économique qui est la structure sociale.
ð Ceci explique la nomenclature de parenté moins précises en occident.

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Notre nomenclature est faite par les différences de génération, cette différence entre les
générations diminue avec la filiation collatérale (oncle / tante). Nomenclature peu précise
comparé aux chiricahuas par exemple.
Distinction entre parenté de sang ou par alliance (parent vs beau-parent) : très précis quand
c’est proche d’ego puis de moins en moins précis
Il y a des difficulté pour gérer des nouvelles relations car il n’y a pas de mot pour les décrire.
Exemple : Les jeunes en institution vont reconstituer des relations de parenté et ils les
appellent père/mère de cœur. Il y a une difficulté pour ces jeunes à trouver comment nommer
les adultes qui étaient significatifs pour eux.

L’utilisation des termes a de l’importance parce qu’ils donnent une estimation de l’importance
de la personne. Le nom impact le comportement (conjoint ou petit copain).

Les nouvelles nomenclatures de parenté :

Half brother, Step brother, demi frère/soeur. Ces nouveaux termes permettent une évaluation
de la distance entre les individus.

Quels sont les trois critères importants dans la nomenclature occidentales ? Le sang, la
génération et le sexe (par ordre d’importance).
Contrairement aux sociétés anthropologiques on a du mal à trouver des nouveaux mots pour
désigner les nouvelles relations

La famille dans le temps

Modernisation - passage de la famille-institution à la famille-campagnonnage :

Les sociologues font la distinction entre la famille institution (famille ancienne, société pré
industrielle / paysanne) et la famille campagnonnage (moderne).

L’idéal type de la famille institution :


1. Finalités instrumentales : correspond aux caractéristiques de la famille agraire : la finalité
de cette famille est instrumental : il s’agit de produire et se reproduir => on travail en famille,
on met à disposition de la famille de nouveaux membres
2. Organisation patriarcale : les hommes ont le pouvoir, ils décident.
3. Primat du groupe : le groupe domine sur l’individu, l’autonomie des individus est faible,
tous les choix sont sous l’emprise du groupe familial. La terre est possédé par le groupe
familial et non à l’individu.
4. Intégration dans la communauté : Relation forte avec les voisins, pas de distinction forte
entre la famille et la communauté. L’église est très importante.

L’idéal type de la famille campagnonnage :


famille issues de la modernité
1. Finalité expressive : on est en famille pour se soutenir émotionnellement, être amoureux,
être soutenu, s’épanouir en tant qu’individu, la famille est nécessaire pour le propre
développement personnel, on ne travail plus ensemble à le travail et la famille sont distincts.
2. Organisation démocratique : système basé sur la négociation valable entre parents et
entre parents et enfants, les enfants sont les égaux des parents. La force physique est proscrite.
L’homme et la femme sont égaux mais ils ne répondent pas à la même fonction. La femme est
centré sur les enfants et la maison alors que l’homme est centré sur le travail.

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3. Logique de l’autonomie : l’autonomie prime, l’individu prime sur le groupe. La famille
fait sens si elle permet à l’individu de se développer.
4. Privatisation du groupe familial : il n’y a plus de lien fort automatique entre la famille et
la communauté et la famille et la parenté. Il n’y a plus de lien fort avec l’église. On se replie
sur les relations familale. C’est une cellule à part qui permet à l’individu de se retirer des
autres relations sociales. Répond au besoin d’identité de l’individu.

Révolution industrielle :
1. Sépare la famille de l’entreprise avec la création du salaire et la diminution du travail
agricole et de l’artisanat. Le père n’est plus le chef de l’exploitation familiale c’est ce
qui permet de rendre la famille plus démocratique.
2. Lien entre famille nucélaire et la parenté : il faut être mobile géographiquement (partir
pour travailler dans une entreprise) et socialement (on peut facilement monter dans la
hiérarchie et changer de classe sociale) => les liens de parentés doivent s’amenuiser.

Critique : aujourd’hui toutes les familles ne sont pas de type campgnonnage et on a des
familles institutions. Cette distinction en deux groupes est trop simple.

La famille nucléaire (ou parsonienne):

Parson : père du foncitonnalisme en sociologie


ð Très présente dans les années 50-60
1. Famille recentrés autour du lien conjugal et du lien parent-enfant
2. Mariage précoce (20 ans) et généralisé (tout le monde se marie)
3. Nombre d’enfant relativement important (mariage jeune + peu de mortalité)
4. Rôles familiaux très sexués (F : maison H : travail)
5. Rôles sexuels très marqué (rôle H-F très marqués)
6. Faible taux de séparation ou de divorces

La famille nucléaire évolution démographique :

Quand on pense à la famille traditionnelle on pense souvent à la famille nucléaire qui est la
réalité des familles des années 1950-1960 alors que la vraie famille traditionnelle est la
famille institution. Dans la famille institution il y a plus de mortalité, la femme est très active
dans le domaine économique (elle travail, partenaire économique de l’homme), mariage plus
tardif, durée du couple faible à cause de la mortalité élevée.
Cette forme de famille (nucléaire) est une excpetion par rapport à l’histoire familiale.

La primo-nuptialité : Age du mariage fait une chute dans les années 60-70. Le taux de non
célibataire à 50 ans n’a jamais été aussi fort que dans les années 50-60. Notre situation
actuelle ressemble d’avantage aux années d’avant la 2ème guerre mondiale.

La fécondité : Elle descend entre 1870 et 1935 puis elle remonte jusque dans les années 1960
où elle chute jusqu’aux taux actuels.

Les naissances hors mariages : Elles sont peu fréquentes dans les années 50-60. Maintenant
ces naissances sont fréquentes et ce taux ressemble plus aux taux qu’il y avait dans les années
avant la 2ème guerre mondiale.

Le divorce : Peu de divorce, histoire du couple très longue.

11
Cours 4 – 11.03.2019

Quelles évolutions en Suisse depuis les années 60 ?

Evolution de la famille du 18ème siècle aux années 60 : 2 modèles types de Burgess


18ème : La famille institution
- Finalité instrumentale : produire et se reproduire
- Organisation patriarcale
- Primat du groupe
- Intégration dans la communauté
ð Rôle économique

1960 : La famille campagnonnage


- Finalité expressive
- Organisation démocratique (négociation), H et F ont des rôles complémentaires
- Logique de l’autonomie : c’est l’individu qui compte
- La famille se détache de ses liens de parenté et voisinage
ð Rôle d’épanouissement individuel

La transition d’un modèle à l’autre est dûe à la révolution industrielle : la famille n’est plus
une unité économique. Cette distinction entre unité économique et famille change les
relations.
L’industrie a besoin d’individus mobiles ce qui distancie la famille de la communauté.

Les familles contemporaines ne sont pas toutes de type campagnonage et il en existe qui
ressemblent plus à la famille institution.

La famille nucléaire, n’est pas un modèle mais une réalité familiale dans les années 1950-60 :
- Mariage tôt (dans la vingtaine) : âge moyen de mariage élevé jusqu’aux année 40 puis
chute et remonte en 1970,
- très peu de célibataire
- Beaucoup d’enfant
- Peu de naissances hors mariage
- Très faible tôt de divorce (env. 15%)
- Année 50 on a la plus longue longévité du couple
- Les rôles familiaux sont très marqués (F maison H travail)
ð Exception historique qui s’observe dans les années 1950-60 dû à des conditions
économiques favorables

Famille institution : beaucoup d’individus restent célibataires, on se marie tard, peu d’enfants
(mortalité élevée). Les femmes sont actives du point de vu économique, les mariage ne durent
pas longtemps (mariage tard et mortalité haute – pas à cause des divorces).

Comparaison 1950-60 et aujourd’hui :


- Taux de divorce bcp plus haut maintenant (41% vs 15%)
- Age du mariage 30 ans vs 24 ans
- Célibataire : 14% vs 24%
- …

12
Trois tendances :

L’individualisme conjugal / familial : l’épanouissement des individus est le but de la


famille, le lien conjugal perdure seulement s’il y a une satisfaction mutuelle de la relation
(avant : pour les enfants, à cause de la religion on reste ensemble). L’obligation qu’on a vis-à-
vis de l’autre aujourd’hui c’est de maintenir informé l’autre de nos sentiments et projets.

Pression normative vers l’égalité :

Privatisation : tendance à surinvestir les relations familiales et se mettre à distance des autres
relations

Partie 3 : LES RELATIONS CONJUGALES (chapitre 2)

à les styles d’interactions conjugales


à les relations sexuelles
à Conjugalité, réseaux familiaux et sociaux

Les styles d’interactions conjugales

Etude qualitative 1980 : il y a un entretient puis les conjoints doivent décrir leur
famille/couple. Trois axes sont dégagés lors de cette étude : fusion vs autonomie, cloture vs
ouverture, différenciation vs indifférenciation

L’axe fusion-autonomie :

Fusion : « Nous nous entendons très bien: nous avons les mêmes idées, les mêmes goûts, les
mêmes options fondamentales ». Insiste sur les similitudes, les consensus des idées, projets
conjugale collectif qui dépasse les projets individuels
Autonomie : « Chez nous chacun respecte les intérêts de l’autre tant au sein du couple qu’en
dehors : chacun doit avoir une certaine liberté. » Ils garantissent leur autonomie, le
développement personnel, la liberté et la capacité à faire des choix, accent sur les projets
individuels.

L’axe clôture-ouverture :

Clôture : « Chez nous, on est un peu sauvages, renfermés, on aime bien être seuls entre
nous. » La famille est une protection de l’extérieur qui est vu comme menaçant, on reste entre
soi.
Ouverture : « Nous avons une vie sociale très développée (amis). » Intégration du couple et
de la famille dans le monde extérieur, vie sociale très développée, activités extérieurs.

L’axe différenciation-indifférenciation :

5. Différenciation : « Nous avons décidé que la mère resterait à la maison pour s’occuper des
enfants et être à leur disposition. » Comportements genré, différenciation rôle et statut H F,
cette différenciation est vue comme fonctionnelle, il y a une complémentarité des rôles.
6. Indifférenciation : « Nous avons entre nous des relations équilibrées. » Partage équitable,
pas de relations de pouvoir. L’égalité entre les partenaires est une condition pour une vie de
couple réussie.

13
ð Les individus ont des attentes très différentes et il y a une grande diversité dans les
couples et les familles.

La cohésion :

C’est la manière dont les individus sont reliés au groupe.


Fusion : La manière dont les prérogatives et les territoires respectifs de l’individu et du
couple sont délimités. Définit les frontières internes.
Cohésion fusionnelle : Le consensus est établit dès le départ et n’est plus discuté ou remis en
question, décidé au début du mariage ou lors de la naissance du premier enfant, projet familial
établit dès le début, pas beaucoup de communication / négociation car le consensus est clair et
chacun sait ce qu’il doit faire. La communication n’est pas forcément bonne parce qu’elle
pourrait remettre en question le consensus
Cohésion autonomie : il est toujours possible de renégocier/redéfinir le contrat. Les activités,
amis et projets individuels passent avant les projets du couple, la seule obligation est la
transparence, la responsabilité des conjoint est d’être honnête et limpide

Clôture : c’est la manière dont est conçu le rapport entre le couple et son environnement
relationnel, social. Ca définit les frontières externes. C’est la manière dont le couple valorise
ou restreint les échanges avec l’extérieur. L’extérieur peut être vu comme essentiel ou comme
menaçant.

L’orientation : C’est les objectifs que les conjoints assignent à leur couple.
Orientation campagnonnage : les fonctions expressives sont au centre, le couple est axé sur
les émotions. Ils perçoivent la famille comme un lieu de ressourcement psychologique.
Orientation plus instrumentale : le couple est là pour aider les conjoints à réussir
professionnellement ou permettre aux enfants de réussir scolairement, il permet l’intégration
des individus dans les rôles sociaux externes à la famille.

La régulation :

Manière dont les comportements des membres d’un groupe sont coordonnés.
1. Rôles fonctionnels : Concernent la division du travail domestique entre les conjoints.
Modèle 1 : répartition égale des tâches.
Modèle 2 : un seul conjoint fait les tâches domestiques, généralement la femme.
Modèle 3 : les deux conjoints en font autant mais les tâches sont réparties de manière genrée
(p.e. F = ménage, lessive H = réparations, payements)

2. Rôles relationnels : Concernent des insertions spécifiques dans le système de relations


familiales, d’où leur qualificatif de « relationnel ». Qui fait quoi au niveau relationnel (qui
s’énerve, qui réconforte, qui prend les grandes décisions).

3. Pouvoir décisionnel : Concerne les préséances des uns et des autres selon les champs de
décision. Qui décide quoi.
Modèle 1 : un seul conjoint prend toutes les décision
Modèle 2 : répartition genrée des choix : F course, H vacances
Modèle 3 : tout le monde décide ensemble

4. Statut-maître : Responsabilité des sphères familiale et professionnelle. Le statut maître


c’est la caractéristique de la personne qui passe en premier.
Ex 1 : noir médecin c’est son éthnie qui va passer en premier. Ex 2 : la consommation de
drogue va passer avant toutes les autres caractéristiques de la personne.

14
Statut maître masculin en Suisse aujourd’hui : centration des hommes sur le travail
professionnel et statut secondaire, il doit aussi s’investir dans l’éducation de ses enfants
Statut maître féminin : s’occuper des enfants et de la famille, statut secondaire : statut
professionnel s’il n’empiète pas sur son rôle dans la famille.

5. Routinisation : Concerne la permanence et l’immuabilité des rythmes et disciplines


domestiques. Comment la vie quotidienne est organisée, Il peut y avoir beaucoup de rites et
de routines (p.e. horaire fixe des repas et du couché) ou à l’opposé une grande souplesse (p.e.
instabilité de l’heure des repas, des activités du weekend).

Cinq styles dominants de fonctionnement conjugal – une enquête sur les couples
contemporains :

Enquête longitudinale quantitative sur 20 ans par téléphone en 1998, 2008 et 2018 : les deux
partenaires ont été interrogés séparément (problème en sociologie de la famille c’est souvent
que les femmes qui sont interrogées). Permet d’identifier ce qui provoque les ruptures ou au
contraire la longévité du couple.
Caracéristiques de l’étude : 1534 couples, mariés et non mariés, de tous les âges, des trois
région slinguistiques de la Suisse, de tous les milieux sociaux.

Cinq types distincts d’intéraction conjugale resortent de cette étude. Permet d’étudier l’impact
de bcp de variables (p.e. le niveau d’étude ou l’âge des conjoints sur le type de
fonctionnement conjugal). Elle permet aussi de mesurer la gestion de conflit selon le type
d’interaction conjugal.

Bastion :

Le groupe insiste sur son unité et son consensus plutôt que sur la singularité de ses membres.
Les valeurs de stabilité/prévisibilité complètent une organisation agencée autour des
différences de genre et assez rigidement définie. Assez jaloux de son intimité, il maintient
cependant, par l'un de ses membres, un certain contact avec l'environnement. Le couple
bastion représente 16% des couples (1998). Très fusionnels, fondé sur le consensus initial,
peu de négociation, il n’y a pas l’idée que le couple est utile au développement personnel.
Il y a une complémentarité entre H et F, le statut et les rôles sont très genrés. La
complémentarité est vue comme essentielle.
Fermé au monde / à l’extérieur. La famille est un refuge. L’homme est vu comme
l’intermédiaire entre la famille et l’extérieur. La femme à une orientation interne. Ils sont
routiniers.

Cocon :

Ce type de fonctionnement s'organise autour des valeurs de confort. Il s'agit de construire une
sorte de nid assez intimiste, duquel on éloignera autant que possible le bruit extérieur. A
l'intérieur, les repères sont précis : la fonction précise des espaces, l'ordonnance des rythmes
accentuent le sentiment de sécurité. On n'est pas pourtant dans la tradition : le manque
d'intérêt pour les fonctions externes de l'union, la faible différentiation des rôles fonctionnels,
l'égalitarisme aussi, en bref la quasi absence d'asymétrie, nous en séparent.
Le couple cocon représente 15% des couples (1998).
C’est une version modernisée du couple bastion : les rôles sont moins genrés. Primat de la
famille sur l’individu. Axé sur la fusion. Fermé à l’extérieur, famille = espace de
ressourcement. Moins de différenciation genrée entre H et F. Routinier.

15
Association :

Les valeurs dominantes, dans ce style, sont la négociation, la communication, moyens de


concilier l'autonomie et l'authenticité reconnues à chacun avec les impératifs ou contraintes de
la vie commune. La normativité est assez faible. La notion d'échange est peut- être plus
pertinente, pour comprendre l'essentiel de ce style, que celle de partage. Le couple est très
ouvert sur l’extérieur et rejette une organisation du travail fondée sur la différenciation des
genres.
Le couple association représente 30% des couples. Faible fusion, Axé sur l’autonomie,
égalitaires, faible statut maître, tournés vers l’extérieur. La négociation est très importante,
permet que chacun puisse accomplir ses projets personnel. Ils sont peu routinier.

Campagnonnage :

Dans ce styles, les individualités s'estompent un peu derrière le souci du bien commun.
L'envie de ne faire qu'un, et d'aller ensemble vers une communauté à laquelle on est intéressé,
à laquelle aussi on souhaite rendre certains comptes, apparaît comme le projet central. La
souplesse en matière d'organisation laisse davantage de place à l'idée de partage équitable qu'à
celle de négociation comptable.
Le couple campagnonnage représente 24% des couples. Ouvert vers l’extérieur, peu genré
mais très fusionnel. Ouverture vers l’extérieur mais collective contrairement au couple
association qui ont des amis/activité séparés. Primat de la famille sur l’individu

Parallèle :

C’est un style d'interaction où l'unité du groupe est bâtie sur la complémentarité des fonctions
et la fermeture par rapport à l'environnement plutôt que sur la communauté des esprits ou des
cœurs. La sécurité, l'ordre, sont probablement les maîtres-mots de ce genre de
fonctionnement.
Le couple parallèle représente 17% des couples. Forte tendance aux inégalités de genre.
Présence d’un statut maître, les rôles fonctionnels et relationnels sont très genrés. Fermé vis-
à-vis de l’extérieur mais pas fusionnels. Très autonome au sein du couple. La stabilité, l’ordre
sont très important. Fermé et autonome.

Cours 5 – 18.03.2019

En résumé 5 styles d’interactions conjugales :

Bastion : fusion/clôture/différenc. (16%). Le groupe domine l’individu, l’homme fait


l’intermédiaire entre le couple et l’extérieur, forte inégalité dans l’implication familiale et
professionnelle.
Cocon : fusion/clôture/indifférenc. (15%). Fusionnel, fermé mais égalitaire entre les conjoints
Compagnonnage : fusion/ouverture/indifférenciation (24%). La dimension collective domine
sur la dimension individuelle, fusionnel mais ouvert à l’extérieur, activité en commun, églitaire
Association : autonomie/ouverture/indifférenciation (29%). Fondé sur l’autonomie et
l’ouverture, développement personnel mis en avant, le coule est au service de l’épanouissement,
forte égalité
Parallèle : autonomie/clôture/différenciation (17%). Clôture et forte distinction genrée,
autonomie

16
Qu’est-ce qui influence le type de couple ?

Niveau de formation et styles d’interactions conjugales :

Le niveau d’éducation influence le type de couple. Les couples universitaires sont


sureprésentés dans le style association. Les couples avec un niveau d’étude plus bas sont
sureprésentés dans les styles bastion et cocon. Ces effets sont observables dans le niveau
d’éducation des deux sexes. Même corrélation si on regarde le revenu du couple, plus le revenu
est élevé plus le type association est présent. Quand il y a des ressources ça pousse les individus
à faire passer leurs objectifs personnels et leurs activités au premier plan. Quand il y a peu de
ressources on se replie sur la famille car on recherche de la sécurité.
Le modèle associatif demande plus de ressources notamment pour avoir de l’autonomie
il faut plus d’espace. Pour que chacun ait ses propres activités, il faut de l’argent. Cette valeur
de l’autonomie est couteuse économiquement. Gérer l’autonomie nécessite des capacités de
négociation. Ces capacités sont plus facilement acquises dans des cursus éducatifs longs
(universitaire). Discussion permanente : organisation du quotidien, des vacances, de
l’éducation des enfants. Rien est définitif, il faut avoir des compétences de communication.
L’attraction du modèle association et ses coût économiques expliquent la surreprésentation des
universitaires.

Style d’interactions conjugales et mariage :

Le mariage chez les personnes jeunes


sans enfants pousse à renoncer au style
associatif. 53% des non mariés ont un
style associatif. Alors que le mariage
pousse à une organisation traditionnelle
(organisation plus genrée, plus de
fusion).

Effets de la venue de l’enfant :

Préscolaire : l’enfant le plus jeune ne va pas encore à


l’école. Comparaison de couples du même âge sans enfants
et avec des enfants préscolaires.
Enfant = baisse du modèle associatif, augmentation de la
fusion (bastion et cocon). L’enfant limite le contact avec
l’extérieur et la baisse des activités sociales exterieures.

17
Irrémédiabilité des styles dans le temps :

Quand on s’établit dans un style il ne change plus. Même quand l’enfant part ou qu’il y a une
transition vers la retraite les styles bastion et cocon restent. Le style conjugale influence la
socialisation de l’enfant. Les enfants ressemblent beaucoup socialement à leur parents. Les
enfants sont poussés vers certaines valeurs (p.e. l’autonomie, la compétitivité).

Les origines des problèmes de couple dans une perspective sociologique :

Point de vu sociologique (pas psychologie : origine des tension = communication) :


contradiction produite dans la socitété qui influencent le fonctionnement conjugal.

1. L’idéal du sentiment amoureux qui n’a pas besoin de travail relationnel : mythe de
l’amour romantique (film, livre) culture d’un amour passionnel qui transcende le temps et
l’espace social (pas de différences de classe). Va en contradiction avec le travail relationnel
quotidien nécessaire pour faire durer le couple. Les couples se retrouvent avec ces conflits sans
modèle culturel qui les soutient.

2. Tension de la modernité entre égalité-inégalité, ouverture-fermeture, individualisme-


groupalité :
Individualisme Groupalité : valeur contradictoire entre tout faire ensemble et la valorisation de
l’individu. Ouverture fermeture : Le couple est valorisé comme un lieu de ressourcessement
mais on valorise le couple comme lieu de socialisation, d’ouverture. Tension entre deux idéaux
entre retrait et sociabilité. Tension entre égalité/inégalité valeur de complémentarité (pousse à
l’inégalité), depuis 1960 pression forte pour l’égalité.
ð Les individus sont en situation de no man’s land ou anomie (pas qu’il n’y a pas de norme
mais il y a des normes contradictoires qui les pousse dans des idéeaux différents).

3. Normes d’échange, principes de justice :


1. Principe du besoin : On accepte des inégalités si quelqu’un a plus de besoins.
2. Principe de proportionnalité : la personne reçoit autant qu’il investit/contribue à la
famille. Plus d’investissement = on reçoit plus.
3. Principe de justice de statut : les individus reçoivent proportionnellement en fonciton
de leur staut (statut d’âge, du sexe) pas les même attentes en fonction du genre, de l’âge,
de la parentalité…
4. Principe d’égalité : chacun reçoit la même chose quelque soit ses besoin, son
investissement et son statut.
ð Don en argent, temps, ressources, affection…
ð Tension entre ces différents principes

4. relative désinstitutionnalisation des relations familiales : Les sociologue qui s’interessent


aux familles recomposées ont fait émerger ce terme. Les rôles étaient flous et mal définit pour
orienter les individus. P.e. quel type de solidarité attendre du nouveau conjoint des parents
(fréquence des contacts, type d’émotion, soin quand il sera vieux, soutien financier).
Maintenant le mariage se désinstituionnalisé ce n’est plus que le fait des familles recomposées.
Il y a de moins en moins de normes claires pour le soutien financier par exemple. Il y a de
grandes variations dans la gestion de l’argent, être solidaire au niveau de l’argent n’est plus une
norme.
ð Problème dû au manque de normes

5. Primat de l’expressif sur l’instrumental : La famille est marquée par l’expressivité au


détriment de l’instrumentalité. La famille a comme fonction importante la satisfaction du

18
soutien émotionnel, les besoins relationnels et les besoins sexuels. Ces fonctions sont plus
difficiles à satisfaire que les attentes instrumentales (manger, se reproduire).
=> ces attentes ont augmentés les attentes et donc l’insatisfaction dans les couples.

Problèmes importants rencontrés par les couples :

62% : Sérieux manque de communication, difficulté à exprimer des sentiments, des émotions
45% : Des mésententes ou des problèmes dans les relations sexuelles
37% : Problèmes importants avec la parentalité de l’un ou de l’autre
36% : Importantes difficultés à se faire au caractère de l’autre, à sa personnalité, à ses rythmes
30% : Problèmes liés aux absences de l’autre
27% : Forte déception sentimentale, du désamour
27% : Difficultés importantes à concilier les activités professionnelles et familiales

23% : sérieux désaccords dans la réparttion des tâches ménagère ou d’éducation


20% : Sérieuses difficultés à trouver des rythmes ou des habitudes en communs
19% : Importants désaccords dans le choix des loisirs, de l’occupation du temps libre
18% : Désaccords importants dans les idées, les coryances, l’éducation des enfants

15% : Désaccords importants concernant le projet de vie, le futur commun


11% : Problèmes d’infidelité du conjoint
9% : Mauvaise utilisation de l’argent
7% : Sérieux problèmes d’alcool ou de drogue
7% : Désaccords sérieux concerant une grossesse, un avortement, le nombre d’enfants
6% : Des rudesses ou contraintes sexuelles
5% : Des violences physiques

En résumé :

1/4 rencontre actuellement 3 problèmes sérieux ou plus


4/10 couple rencontrent actuellement 2 problèmes sérieux ou plus
1/4 couple a rencontré 5 problèmes sérieux ou plus au cours de sa carrière
1/3 couple connait des disputes sérieuses et fréquentes

Trois genres de problèmes :

Problèmes relationnels : communication, sexuel


Problèmes de coordination : gestion quotidienne des activités
Problèmes d’addiction et de violence
ð Seulement 25% échappent complètement aux problèmes relationnels et de coordination
ð 25% des couples rencontrent des problèmes graves.

Dans les couples de styles parallèle et association :

1. Les conflits conjugaux sont beaucoup plus nombreux


2. Il y a une moins bonne gestion des conflits
3. L’insatisfaction conjugale est beaucoup plus élevée
4. La propension à penser à la séparation est beaucoup plus forte

Problèmes relationnels et styles d’interactions :

19
Qui est séparé 5 ans plus tard (2004) ?

Association et parallèle.

Cinq styles de gestion des conflits conjugaux :

1. le style déficitaire : forte agressivité; peu de soutien; évitement; faible activité; faible
information; emportement. L’homme et la femme ne recherche pas activemment une
solution, ils ne se soutiennent pas, il y a de l’agressivité l’un envers l’autre, ils s’évitent
mutuellement, pas de recherche de solution vers l’extérieur (spécialiste).
2. Asymétrie féminine : femme active, homme passif; homme peu communiquant, peu
«concerné» et peu encourageant. la femme cherche activemment des solutions, l’homme
évite les problèmes et ne veut pas communiquer
3. Asymétrie masculine : homme actif et informé; femme agressive, emportée, mais
«concernée». l’homme cherche des solutions activement mais la femme est agressive,
insatisfaite et ne trouve pas de solution constructive.
4. Inertie : Agressivité minimale, mais sans soutien net ; contrôle émotionnel assez bon;
peu de communication, faible information; action « à l’instinct », de niveau assez
limitée. Peu d’agressivité mais peu de communication et de recherche d’aide, ils attendent
que les problèmes se résoudent d’eux même.
5. Coopération : Agressivité minimale, soutien maximal ; évitement minimal; forte
recherche d’information; contrôle émotionnel très bon; activité considérable. Beaucoup
de communication et recherche considérable de solutions.

Style d’interactions et modes de gestion du conflit :

Association : est fortement associé au modèle d’asymétrie masculine et déficit (mauvais


coping). Gestion très personnelle des conflits, pas de recherche de solutions. La femme est
très insatisfaite et le fait savoir.
Parallèle : déficit
Bastion : inertie et asymétrie féminine (modèle fermé : pas de solution à l’extérieur, et peu de
communication, peu égalitaire c’est la femme qui prend les choses en main).
Cocon : inertie (modèle fermé)
Compagnonnage : coopération (insistence sur l’activité vers l’extérieur, ils vont ensemble
chercher des solutions à l’extérieur) => coping efficace

Résumé :

1. 1.Fonctionnement de la dyade conjugale étudiée du point de vue de la cohésion et sa


régulation
2. Pluralisation des styles conjugaux
3. 3.Ancrages social des styles conjugaux
4. Importance des styles conjugaux pour la santé relationnelle et psychique du couple

20
Les relations sexuelles

Projet de recherche sur le désir sexuel (2011) :

Etude sur 600 personnes, entre 25 et 45 ans, à Genève. Effet du style d’interaction sur le désir
sexuel évalué par un questionnaire.

Mesure de l’intensité du désir sexuel : questionnaire


Désir selon le sexe : Le désir sexuel exprimé par les hommes et les femmes est différent. H>F
Désir selon l’âge : Diminution du désir avec l’âge (plus vs moins de 30 ans) pour les femmes
mais pas pour les hommes
Désir et longévité du couple : Diminution du désir sexuel avec la longévité du couple pour
les femmes mais pas d’effet pour les hommes
Désir et le couple / célibat : Niveau de désir sexuel plus élevé pour les femmes célibataires
que en couple, pas d’effet pour les hommes.
Désir et le mariage : Femmes mariés ont un désir sexuel moins élevé que les célibataires. Pas
d’effet pour les hommes
Désir et parentalité : Effet faible de la parentalité, niveau de désir un peu plus élevé chez les
femmes.
Intensité du désir selon les styles d’interaction : Les femmes dans des couples de type
association ont un plus fort désir sexuel. Le style n’a pas d’effet chez les hommes. Le style
d’interaction a donc un effet sur des aspects très intimes.
ð Hypothèse : la sexualité n’a pas la même fonction selon les style d’interaction.

Echelle originale (inventée pour cette étude) :

Inspirée d’une autre échelle, 21 items, réponse de 1 à 4, mesure trois dimensions de la


sexualité :
1. Les attitudes récréatives : avoir du plaisir, façon de s’épanouir
2. Les attitudes communicatives : façon de rentrer en contact, communication intime via
l’acte sexuel
3. Les attitudes traditionnelles : reproduction

Variables explicatives du désir sexuel :

VI : sexe, attitudes récréative, traditionnel et communicative


VD : désir
Résultat : corrélation positive entre désir et attitude récréative et communicative, corrélation
négative entre désir et attitude traditionnelle. Ce sont les couples associations qui ont le plus
de problèmes sexuels : Attentes élevées et donc insatisfaction élevée

Conjugalité, réseaux familiaux et sociaux

Cours 6 – 25.03.2019

On s’interesse à l’effet de l’insertion du couple dans son réseau sur le couple. Aucun couple
n’est unique on veut comprendre des principes généraux d’insertion du couple dans son
réseau de parenté et d’ami.

3 Hypothèses :
1. Quel niveau de soutien est important pour le couple ?

21
2. L’effet de la dépendance au réseau sur le couple ? (trop forte dépendance à son
environnement extérieur = problème ?)
3. Fort déséquilibre entre homme et femme dans les réseaux y a-t-il plus de problème ?

Dimensions et indicateurs :

1. Réseau de proximité : nombre d’apparentés / amis vivant à proximité (20-30 min de route)
2. Réseau activé : fréquence des contacts avec la parenté / les amis => on peut avoir bcp de
parenté à proximité mais avec lesquels il n’y a pas de contact d’où la notion d’activation.
3. Potentiel d’aide du réseau : Potentiel d’aide domestique, potentiel de soutien moral et
potentiel de soutien financier => c’est le soutien perçu pas ce qui a vrm été donné, il faut
passer par le potentiel d’aide parce que pas toutes les personnes ont connu des problèmes et
donc effectivement reçu de l’aide.
4. Qualité des relations dans la parenté : cohésion de la parenté( famille en conflit ou au
contraire qui se soutien) et contrôle du couple par la parenté (immersion de la parentalité dans
le couple) Est-ce que le couple est sous l’emprise de la parenté.
ð Les relations amicales sont jugées positivement en général parce qu’on peut
facilement terminer une relation amicale alors qu’avec la parenté c’est plus compliqué

Interactions conjugales et réseaux sociaux :


1. Réseaux faibles 19% : petit nombre d’amis et de famille à proximité, ils sont vus
irrégulièrement et le potentiel d’aide est très faible.
2. Réseaux amicaux 18% : Réseau centré sur les amis, l’essentiel de la sociabilité passe
par les amis. Le potentiel d’entraide est centré chez les amis, équilibré entre l’homme
et la femme.
3. Réseaux androcentriques 15% : centré sur la parenté et les amis de l’homme, forte
proximité, potentiel d’aide élevé et interaction fréquentes (inverse pour réseau de la
femme).
4. Réseaux gynécentriques 15% : centré sur la parenté et les amis de la femme
5. Réseaux bicentrique 24% : amis et parentés très présents, vivent à proximité, fortes
interactions et fort potentiel d’aide tant du côté de l’homme que de la femme.
Dimension collective dans ce réseau. Pas d’interférence
6. Réseaux interférants 9% : amis et parentalités très présent, à proximité, et fort
potentiel d’aide des deux cotés mais le couple se sent contrôlé par sa parenté

Ressources associées au réseau :

Les réseaux de soutien ont un effet positif.


1. Le soutien moral et émotionnel permet une estime de soi plus importante. Concept
de soi plus clair et donc les relations à l’intérieur du couple sont plus faciles. Latency.
2. Soutien informationnel : Analyse de l’évènement stressant, propositions de
solutions. Coping et recherche de solution à l’extérieur du couple. Le réseau donne des
informations et propose des solutions au couple. Cognitive guidance et goal
attainment.
3. Interaction : Sentiment d’appartenance, changement de l’humeur, décentration par
rapport à l’évènement. Integration. On peut prendre de la distance du recul par rapport
aux évènements et leur donner un nouveau sens.
4. Soutien matériel / instrumental : règlement des problèmes concret, surtout dans
réseau avec fort potentiel d’aide. Temps de relaxation. Adaptation.

22
Relations de couple selon le type de réseaux :

Le réseau faible est arbitrairement fixé à 1.


Les réseaux bicentriques ont le moins d’insatisfactions conjugales. Il permet la résilience
dans le couple.
Amical et androcentrique : forte insatisfaction de la femme. L’amitié n’est pas suffisante
pour protéger le couple.
Les réseaux déséquilibrés il y a une faible satisfaction conjugale.
Bicentrique vs interférant : insatisfaction de la femme forte
Bicentrique = moins de séparation

Conclusion :

Qu’est-ce qui favorise les réseaux bicentriques ? Les personnes de la classe moyenne sans
formation universitaire.
Il y a moins de réseau bicentrique dans les milieux favorisés et chez les plus défavorisés.
1.Plus de migration / voyage dans ces deux classes sociales à a un effet négatif
2. Les éléments non normatifs sont associés avec une présence plus faible du réseau
bicentrique (accident, divorce, perte d’emploi, maladie) => présence de ces éléments non
normatifs plus forts chez les classes défavorisées.
3. Surinvestissement dans l’activité professionnelle chez les élites donc moins de temps
consacré au réseau
ð L’absence du réseau bicentrique vient s’ajouter à d’autre effet négatif => cumulation
des désaventages pour les classes défavorisées

23
Partie 4 : LA PARENTALITÉ (chapitre 4)

ð Devenir parents
ð Socialisation de l’enfant
ð Parentalité, coparentalité, réseaux sociaux et familiaux

Devenir parents

Le désir est-il universel ou est-il influencé par des caractéristiques sociales ?

La moyenne d’enfant qui est considérée comme favorable est entre 2 et 3 enfants.
Le nombre d’enfant désiré varie avec le niveau d’étude. Compensation du manque de capital
culturel et financier avec le nombre d’enfant. Participation religieuse liée au nombre d’enfant
désiré. Les jeunes générations ont moins envie d’enfant (style association) que les plus
vieilles générations.
Bastion et cocon : milieux populaire
Association : plus présent dans les classes supérieures

Ne pas avoir d’enfant est vu comme un facteur favorable ou défavorable pour le couple ? 75%
des femmes pensent que les enfants sont un facteur favorable pour le couple. Cette image de
l’enfant et de la stabilité du couple est très présente dans les milieux défavorisés.

Quel est la fonction de l’enfant ?

1. Fonction statutaire : permet de s’affirmer comme adulte, reconnaissance par le


réseau de parenté. Permet un changement de statut pour l’individu qui devient parent.
2. Fonction de rôle : l’arrivée de l’enfant permet de découvrir de nouvelles activités qui
sont perçues comme gratifiantes par les parents (aller au parc, donner le biberon),
permet de jouer au rôle de parent impossible à jouer sans enfants
3. Fonction symbolique : l’enfant permet de marquer concrètement l’alliance du couple
4. Fonction de lignage : transmition de génération en génération
5. Fonction instrumentale : soutien plus tard en cas de maladie/vieillesse

Variation importante des fonctions selon le statut social : les fonctions sont bcp moins
importantes chez les universitaires. Les femmes dans les classes défavorisées trouvent
important les fonctions statutaires et de rôle => Compensation de la vie professionnelle avec
une centration sur la famille/l’enfant. La fonction statutaire est fondamentale dans les classes
populaires dû au manque de ressources culturelles et d’accès à des professions valorisées.

Variation importante selon les styles d’interactions conjugales :


Bastion : l’enfant a une fonction statutaire et de rôle.
Association : l’arrivée de l’enfant est vue comme un nouveau moyen de s’épanouir, de
connaitre une nouvelle expérience de vie.

Socialisation de l’enfant

1. Le concept de socialisation : c’est le processus par lequel l’individu apprend et interiorise


sa culture et les intègre à sa personnalité sous l’influence d’expériences et d’agents sociaux
significatifs. Les goût sont appris par l’intériorisation (musique, livre…), c’est la manière
d’être.

24
2. Autonomie fonctionnelle de l’individu préparé à participer aux divers systèmes constitutifs
de la société. Création d’une personne motivée à participer à l’ordre social.
3. La socialisation ≠ facteurs influençant le développement des capacités cognitives de
l’individu.
4. L’individu n’a pas conscience qu’il a été construit.
5. Les deux acteurs de socialisation : l’école et la famille

Styles éducatifs :

1. Autoritative « fait autorité » : soutien et marque des limites (contrôle)


2. Autoritarian « autoritaire » : punition fréquentes mais peu de soutien, difficulté de
communication mais contrôle fort, relation de distance avec les parents, remise en
question facile.
3. Permissif : peu de structure mais proximité entre enfants et parents.
4. Désengagé : parents peu présents dans la relation pas de limite et peu de soutien

Effets des styles éducatifs :

Permet de prédire en partie le développement de l’enfant dans les 15 premières années de la


vie.
Autoratative : favorise le développement, moins de drogue et de stéréotype de genre,
favorable au développement scolaire, autorégulation de l’enfant. Socialisation
majoritairement présente dans les milieux favorisés.
Autoritaire : moins d’engagement scolaire, moins d’autorégulation, moins de compétences
sociales, milieu défavorisés.
ð Les styles autoritaires et permissifs donnent des résultats similaires.

Cours 7 – 01.04.2019

Les familles socialisent leur enfants de manière distincte en fonction de leur classe sociale.
Classe basse : plus de contrôle et moins de soutien.

Le statut social :

explication des mécanisme d’utilisation de contrôle et négociation


Influence du style d’interaction conjugales appui sur des valeurs d’autonomie (asociation),
valeur de conformisme, obéissance, contrôle (bastion). Dans les milieux populaires, l’individu
passe après le groupe (prima du groupe). Les couples universitaires sont basés sur la
négociation, l’autocontrole et l’indépendance. Uniquement du contrôle sans soutien : impact
négatif sur les performances sociales et scolaires

Influence des ressources : Espace (nombre de pièce), argent, espace vert, temps consacré à
l’enfant. Influence du nombre de pièce : Dans des tout petits environnements il est difficile
d’utiliser la négociation, plus d’induction du comportement parce qu’il faut du contrôle. Plus
la famille manque de temps et d’argent plus elle va essayer de controler les comportements de
l’enfant et la famille ne va pas pouvoir utiliser la négociation. Les rôles très stricts dans le
style bastion est en fait une adaptation au manque de ressource de ce type de couple.

Thèse de la réplication des relations de travail : Les parents vont répliquer la manière dont
ils sont sociabilisé au travail (répétitif, manipulation d’objet, peu de liberté et d’autonomie,
pas de décisions à prendre) vs travail avec beaucoup de négociation (cadres sont plus habitués
à la négociation). Le cadre professionnel socialise les individus et les influence. Les parents

25
répliquent ce qu’ils vivent dans leur relation de travail. Ce qu’on a vécu pendant la journée va
avoir une influence sur ce qu’on vit au travail.

Thèse de l’anticipation : Idée que ce font les parents des rôles et fonctions qu’occuperont
leurs enfants. S’ils anticipent des études longues à négociation. Si on prévoit des études
courtes on ne va pas valoriser le sens des obligations mais le contrôle et la conformité qui sont
plus adaptatifs. Les personnes provenant de classes supérieures prévoient des positions
supérieures pour leur enfants. Intériorisation des manières d’être.
ð Au niveau scolaire les enfants provenant de classes supérieures sont favorisés. Les
enseignants ne comprennent pas les stratégies éducatives des classes populaires.

L’étude genevoise :

En 1991, 309 famille de première union, Suisse (enlever les effets de la migration)
Déroulement de l’expérience :
Les parents devaient identifier les objectifs les plus importants par le biais de scénarios,
analyse des réponses des parents (réponse qualitative, pas quantitative).
ð Est-ce qu’ils insistent sur l’école, la socialisation ou le développement personnel ?

Dimensions de la socialisation évalués :

Objectifs
Techniques de socialisation
Division du travail
Coordination

Objectifs de la socialisation :

1. Objectifs à court terme :


- instrumental (compétences techniques),
- expressif (émotion, autorégulation, bonheur),
- communautaire (responsabilité, solidarité, coopération)
2. Personnalité sociale - Objectifs à long terme :
- autorégulation (être autonome)
- accomodation (aptitude à se plier aux contraintes extérieures)
- sensibilité (aptitude à imaginer, à inventer, à ressentir)
- coopération (aptitude à collaborer avec autrui, à faire preuve de solidarité)

Techniques de socialisation et division du travail de socialisation :

1. Contrôle
2. motivation
3. relation : influencer le contact avec certains amis, prof
4. moralisation (p.e. utilisation de la religion pour éviter le sexe)
5. division du travail de socialisation

Contrôle :
pour l’orthographe à répétition.
Pour le mensonge à engueulade et parler au prof pour augmenter le contrôle.
Le rondouillard à plus d’argent de poche. Le timide : forcer à faire du sport.

26
ð Cherche à changer le comportement directement, sans prendre en compte les pensées /
émotions.

Motivation (soutien) :
Orthographe à essayer de faire en sorte que l’enfant ait du plaisir avec le francais,
Rondouillard à changer son rapport à la nourriture en lui proposant du sport et lui faisant
aimer des légumes,
Mensonges à expliquer qu’à long terme le mensonge ne sert à rien
ð Essais de changer la personne

Relation (soutien) :
Timide à essai de changer d’attitude, voir un psychologue changer la relation entre soi et
l’enfant pour trouver des solutions.
Rondouillars à bcp d’amour et de soutien, là pour l’enfant quand il est prêt à changer,
Orthographe à l’entourer et le faire s’aimer lui-même, prendre un répétiteur avec lequel il
s’entend bien.
Mensonge à montrer qu’on est là malgrés le mensonge

Moralisation :
Recours aux valeurs supérieures, timide : lui expliquer le rôle de la société,
Orthographe : discours moralisateur pour expliquer que les gens jugent par l’orthographe,

Division du travail de socialisation (entre les parents comme l’éducation est réparti) :
Qui joue un rôle actif dans les stratégies éducatives : surtout le père, la mère
ð Surinvestissement féminin, cartélisation, ou indifférenciation.

Coordination :

Définition : définition des territoires respectifs des acteurs de la socialisation (famille, école,
médias, autres instances). Entre parents et les autres institutions qui socialisent les enfants.
Cogestion : pas de frontière, on gère tout ensemble, école et parents sont responsables des
mêmes domaines, contact fréquent avec l’école.
Renforcément : territoires spécifiques mais on s’entraide mutuellement (ecole : math,
parents : emotionnel)
Délégation : territoires spécifiques, on évite les contacts avec l’école
Anomie : personne ne fait rien, pas d’attentes spécifiques, pas de lien particulier avec l’école
on ne sait pas ce qu’on attend de qui

Les relations parents-enfants :

Les couples associations : développent un rapport à l’enfant de style négociateur caractérisé


par l'importance que les parents donnent à l'autorégulation et à l'autonomie de l'enfant, ainsi
que par leur accent sur des valeurs d'imagination et de créativité. valorisent la motivation,
pour que l’enfant s’autogère, indifférenciation entre les conjoints (F=H) en réalité la femme
est toujours plus chargée dans les tâches éducatives et ménagères on cherche à être égaux
mais dans la réalité ce n’est pas le cas, interaction avec l’école à laquelle ils attribuent des
fonctions larges (ouverture).

Les couples bastions : développent un rapport à l’enfant de style autoritaire. L'insistance sur
l'obéissance et la discipline-accommodation est forte, alors que l'autonomie-autorégulation est
moins prisée. L'accent sur la conformité de l'enfant est très prononcé. Rapport autoritaire avec
l’enfant, le but est la conformité de l’enfant aux attentes du groupe social, forte inégalité

27
d’implication entre père et mère, la mère est beaucoup plus présente dans le suivis scolaire de
l’enfant mais le père fait le contact avec l’enfant (couple fermé), délégation : chaque acteur a
ses responsabilités spécifiques, on évite les contacts avec l’école.

Le style maternel : lui aussi caractérisé par l'insistance sur l'accommodation (obéissance,
conformité) plutôt que sur l'autonomie ou l'autorégulation. De même, les techniques
d'influence sont davantage fondées sur le contrôle que sur la motivation ou la relation. Par
contre, la proximité des parents avec l'enfant est considérable : on fait beaucoup de choses en
commun et la communication se révèle fréquente et relativement intime, même si, par
ailleurs, les rôles éducatifs demeurent très tranchés et l'accueil des influences externes assez
réservé. Autorité pour que l’enfant devienne conforme mais grande proximité avec la mère,
pas de différence selon la classe sociale ou le style d’interaction conjugale
ð La capacité à s’autoréguler, à poursuivre des buts est très important dans la réussite
scolaire : impact de la famille.

Parentalité, coparentalité et réseaux sociaux

Hypothèses :

Effets directs :
Le réseau modifie la relation parent-enfant indépendament des changements survenus dans
d'autres relations.
1. Soutien domestique
2. Soutien financier

Effets de médiation :
Le réseau modifie la relation parent-enfant par l'intermédiaire de la modification d'autres
relations.
1. Ressources psychologiques des parents
2. Fonctionnement conjugal des parents
3. Effet tampon : l’effet de la parentalité est limité par l’effet tampon des autres relations, le
réseau protège le relation conjugale
4. Impact du conflit conjugal sur la relation parent-enfant est moins important
5. Impact des faibles ressources des parents sur la relation parent-enfant est moins
important
6. Interférence : interdépendance négatives, le réseau est un facteur négatif qui renforce le
stress parental. Intrusion du réseau dans la relation de couple ou directement dans la relation
parent-enfant.

Type de réseau (rappel) :

Faible, amicaux, gynécentrique, androcentrique, bicentrique, interférent. Les type de réseau


ont des influences importantes sur la relation parents enfant, son comportement, ses résultats
scolaires ou son comportement alimentaire. Dans les réseaux bicentrique il y a moins de
risque d’avoir des disputes et des soucis
Le surcroit d’implication du réseau est associé à des conflit parents-enfants supplémentaires.
Effet direct du réseau qui est bénéfique le plus souvent sauf dans le cas de l’interférence.

Conflits avec l’enfant et réseaux conjugaux :

Les réseaux bicentriques sont ceux qui ont le moins de conflits avec leurs enfants.

28
Réseaux bicentriques selon la csp (capital social et professionnel) de l’homme :

Aux deux bouts de l’échelle sociale il y a moins de chance de trouver des réseaux
bicentriques : plus de migrants, la mobilité sociale est particulièrement élevée est
particulièrement forte dans les deux extrêmes, grimper ou baisser dans l’échelle sociale fait
perdre le réseau parce que la distance sociale devient trop grande. Le chômage à répétition a
un effet négatif sur le maintient des réseaux. Les employeurs peu qualifiés accumulent les
désavantages, dans le cas des cadres leurs possibilités financiaires compensent les effet d’un
réseau non bicentrique.

Synthèse :

1. La parentalité ne se joue pas uniquement dans le couple mais dans le réseau conjugal.
ð L’hypothèse configurationnelle est confirmée.
2. Les ressources financières rendent la parentalité plus aisée.
3. Parentalité facilitée dans les réseaux bicentriques
4. Réseaux inscrits dans la structure sociale
5. Remise en question de l’hypothèse d’une privatisation de la famille nucléaire

Cours 8 – 08.04.2019

Relations intergénérationnelles et configurations familiales aux 3ème et 4ème âge – diversité des
structures familiales dans la vieillesse :

But : Savoir si les relations parents enfants répondent à des facteurs sociaux et quel
configurations familiales existents.

Evolution de la structure familiale :


Changements démographiques :
- Augmentation très importantes de la longévité (depuis un siècle)
- Baisse de la fertilité (dans les derniers siècles)
ð Il y a beaucoup plus de générations dans une famille (jusqu’à 4 ou 5 !) mais réduction
du nombre de personne par génération. Moins de frères et sœur pour les plus agés.
Même taille des familles mais elles sont plus diversifiées.
Contrôle individualisé des naissances :
- grâce à la pilule notamment. Ceci augmente la diversité des familles car l’âge des
premiers enfant varie beaucoup.
- Les gens qui atteignent maintenant 60 ans ont un nombre très variable d’enfant et de
construction familiale. La présence d’enfant ne va pas de soi.
Augmentation taux de divorces, nouvelles formes familiales :
- Depuis les années 60 augmentation du divorce. En raison de l’émergence de ces
nouvelles formes famililales il a de nouveaux liens ni de sang ni d’alliance.
- Couple du même sexe, cohabitation hors mariage, familles recomposées
Evolution rapide dans la vieillesse :
- Maintenant on voit la vieillesse comme une période de changement : beaucoup de
décès pendant le 3ème et 4ème âge mais aussi beacuoup de naissances (des enfants et
petit-enfants). Perte du conjoint, des frères et sœurs, des enfants. Grande variabilité
chaque vieux a un nombre de décès et de naissance très différent.

29
ð Variation de 1 à 4 génération, beaucoup d’enfants vs peu/pas d’enfant.
ð Il y a des mariés, des veufs, des célibataires…

Questions de recherche :

Qui sont les membres significatifs dans la vieillesse ?


Y a-t-il différentes configurations familiales chez les personnes agées ?
Si oui, quels sont les principaux facteurs qui expliquent cette diversité ?
Si oui, y a-t-il différents types de capital social selon les configurations familiales ?

Etude Vivre Leben Vivere :

Cinq cantons suisses avec 3635 personnes questionnées. 65 ans et plus.


Résultat de genève : 61% ont un partenaire, 82% a des enfants, 69 % des petits-enfants, 20%
des arrières petits-enfants, 68% des frères et sœurs, 4% un ascendant.

Réservoir de parenté :

61% a un partenaire, 82% un enfant, 69% des petits enfants, 20% des arrières-petits-enfants,
68% des frères/sœurs, 4% au moins un ascendant

Qui sont les membres significatifs de votre famille ?

70% citent un fils/fille


46% un partenaire
22% un sœur
Les petits enfants viennent après la fraterie et les amis.
Les femmes sont plus souvent citées comme membre significatif.

Les différentes configurations familiales dans la vieillesse :

1. Procréation : Ils ont plus tendance à citer un enfant et le partenaire. La famille


significative correspond à la famille nucléaire. Configuration familiale petite 3.5 membres
sont cités. Dans cette configuration, le lien parent-enfant est très important. Famille fermée
sur elle-même.
2. La famille avec configuration fils : famille construite autour du fils, sa partenaire et ses
enfants. La femme du fils est un membre significatif de la famille.
3. La configuration de type fille : c’est surtout la / les filles qui sont fortement mentionnées.
Le partenaire de la fille est très peu mentionné comme faisant partie de la famille significative
contrairement à la configuration fils. Tient aux dimensions genrées de la contribution
familiale. Les femmes sont très atives dans l’aide donnée aux beaux-parents. Les grand-
parents sont largement aidés par leur filles ou leur belle-fille. Le partenaire de la fille est
effacé au près des parents.
ð Relation fils ou fille va remplacer l’absence du partenaire
4. Configuration de type fraterie : les liens horizontaux sont très forts. Les sœurs sont plus
citées que les frères. Les liens conjugaux et intergénérationnels sont peu mentionnés.
5. Parenté : différents types de parentés de sang ou d’alliance, cousine
6. Isolés : Un cinquième de l’échantillon est dans cette configuration : aucun ami et aucun
membre significatif de la famille.

30
Qu’est-ce qui va influencer le type de configuration ?

1. Avoir des enfants, s’être marié : Cependant 20% des gens qui ont des enfants ne les citent
pas comme membre significatif et 33% ne citent pas leur partenaire comme membre
significatif. Explication : éloignement géographique, divorce (exclusion des enfants en
particulier chez les hommes à affaiblit leurs liens avec leurs enfants), les hommes divorcés
ont un risque plus important d’être dans la catégorie isolée. Raison de ne pas cité le conjoint :
quand il est en institution (ems). Les hommes pas divorcés sont plus souvent dans des
configuraiton procréation alors que femme dans type fils/fille car leur espérence de vie est
plus longue que les hommes donc plus de veuves.

2. Les ressources socio-economique : capital scolaire, argent, bonne santé. Parenté, fraterie
et isolé est plus fréquent chez les gens sans partenaire. Plus les revenus sont élevés plus la
santé est bonne et le niveau éducatif fort, une bonne éducation favorise les configurations
fraterie. Il faut continuer les activités et la réciprocité avec les frères / sœurs pour ça il faut
avoir de l’argent et la santé.
ð Double défavorisation, les hommes avec un bon revenu ont plus de chance d’avoir des
enfants et de s’être marié en plus des bons revenus.

Définition et types de capital social :

Différents types de capital social : Chaîne et Pont


Le capital social renvoie à l’ensemble des ressources individuelles qui sont produites au sein
d’un réseau personnel et que les membres peuvent mobiliser en cas de besoin (Bourdieu,
1980). En tant que réseaux, les configurations familiales produisent du capital social.

C’est l’ensemble des ressources de type bonding (chaine) ou bridging (pont), dépend du
réseau et de la manière dont s’organise les liens d’interdépendance entre les différents
membres significatifs de la configuration.

Types de capital social :

Chaine : le soutien est collectif et réciproque, tous les membres sont liés et se coordonnent.
- Forte densité de connection
- Forte réciprocité dans l’ensemble de la configuration
- Faible centralité du répondant
Pont : Peu de connection entre les membres de la famille. Seul le répondant relie les
membres, il joue un rôle central, il a de l’autonomie. Positif car plus de pouvoir et de
confiance mais les membres ne peuvent pas se coordonner.
- Faible densité de connection
- Fort engagement dans les échanges
- Forte centralité du répondant

Indices de réseaux :

Densité au sein du réseau : Nombre de connexions existantes sur le nombre total de


connexions possibles. Forte densité = tous les individus dans le réseau sont interconnectés
Centralité d’intermédiarité du répondant : Nombre de connexions où le répondant est
l’intermédiaire entre deux individus sur le nombre total de connexions. Forte centralité = le
répondant est le principal intemédiaire des autres membres du réseau.

31
Indices de réseau et types de capital social :

1. Forte densité et centralité faible : chaine à il y a plus de contrôle de la part de la famille


car elle peut faire pression (pression normative).
2. Densité faible et centralité du répondant forte : pont à liens individualisés et
personnels, soutien plus hétérogène et riche, moins de pression normative mais demande plus
d’énergie, plus fragile en cas de problème de santé

Indices de réseaux selon les configurations familiales :

Procréation : forte densité, faible centralité (chaine)


Fils : forte densité, centralité plus ou moins importante (mixte)
Fille : faible densité, faible centralité (faible)
Fraterie : densité plus ou moins importante, forte centralité (pont)
Parenté : faible densité, centralité moyenne (faible)
Isolés : très faible densité, très faible centralité (faible à inexistant)

Conclusion :

Les résultats montrent


- Les membres soignificatifs de la famille vont pour certaines personnes âgées bien au-
delà des liens biologiques et maritaux.
- Les personnes âgées ont différentes configurations familiales. La famille est donc
aussi diversifiée dans al vieillesse.
- Cette diversification a un impact sur le type de capital social puisque les
configurations familiales sont associées à différents types de capital social.
- Cette diversification s’explique par la variabilité de la structure familiale (avoir un
partenaire, des enfants) dans la vieillesse mais aussi par l’investissement personnalité
dans certaines relations (p.e. les F divorcées s’investissent plus dans leur famille et
parenté que les H divorcés)

Cours 9 – 15.04.2019

La pluralisation des configurations familiale est très forte au 3ème âge. Un cas sur cinq
individu sans lien fort familiaux : isolé.
Quel impact sur le soutien émotionnel selon le type de configuration familiale.

Capital social :

L’ensemble des ressources actuelles ou potentielles qui sont liées à la possession d’un réseau
durable de relations plus ou moin institutionnalisées.
- Ressources de soutien
- Ressources normatives
- Ressources informationnelles
ð Les trois ne se manifestent pas de la même manière selon le capital social
Les réseaux familiaux et d’amitié ne sont pas les mêmes selon l’éthnie il y a des différences
de connaissances de personnes bien placées entre blanc et noir dans les années 1970. Fait une
grande différence lors du premier emploi.
ð les familles produisent du capital social et le mettent à disposition des enfant. Capital
économique : argent. Capital culturel : connaissance, habitus (construit une réputation
qu’on peut activer)

32
Les types de cpaital social familial :

Capital pont vs chaine : Nombre de relations existante (réelles) sur le nombre de relations
possibles.

Chaine : solide mais contraignant, constitue du capital social car si une personne a besoin
d’aide il sera soutenu par des individus en lien les uns avec les autres, soutien collectif et
coordination, évite les redondances et les trous dans le soutien. Les informations sont
partagées au sein du réseau. Toute une série de personne sont confrontées aux informations,
donc en cas de fausse information elles auront une réaction de la part du réseau. Il ne peut pas
y avoir de déviation des normes sinon il y aura des conséquence.
Ce type de réseau crée de la confiance. Au quotidien les individus peuvent attendre quelque
chose des autres individus car même normes et mêmes règles. Marche de manœuvre faible
dans ce type de réseau.
Ex : Diamentaires juif, tout le monde connait tout le monde communauté très dense, Niveau
de confiance très élevé entre acheteur et vendeur car si quelqu’un ment il perd le commerce
avec tous les autres. Ils peuvent s’échanger des sacs de dimant sans contrat.

Pont : il y a un soutien individuel, pas de collaboration et d’ajustement dans le temps.


Informations plus variées qui peuvent se contredire. Force des normes beaucoup plus faible.
La communication offre des informations beaucoup plus diverses et nouvelles. Milieux divers
car déconnecté. Individu plus autonome par rapport aux normes. Plus d’originalité possible.
Plus de marche de manœuvre. Ressources plus larges et hétérogènes.

Composition du capital social : typologie récapitulative

Pas de capital social : pas de lien fort ni de lien faible


Pont : pas de liens forts mais liens faibles présents
Chaine : plus de liens forts que de liens faibles
Mixte : liens forts et liens faibles

Definition des liens forts et des liens faibles :

Liens forts : liens durables, sous-entendent des interacitons fréquentes, forte connotation
émotionnelle le plus souvent positif même s’il peut y avoir des aspect négatifs, très
difficilement rompable
Liens faibles : courte ou moyenne durée, connaissances, très présent dans le capital social de
type pont. Pas un caractère durable ou une forte connotation émotionnelle
P.e. Deux amis avec liens forts avec une personne commune probabilité que la
personne commune créer du lien entre les deux : les liens forts créer des liens forts.
Alors qu’avec duex liens faibles ne va pas créer de nouveaux liens.

A quoi servent les liens faibles ?


Les sources d’informations sont plus variés et nous permettent d’évoluer dans des moments
critiques de l’existence. Avec seulement des liens forts on sera en compétition avec tout le
réseau p.e. connaissance d’un stage tout le monde a l’info de ce stage et tout le réseau a les
mêmes compétences si même formation, démographie… Plus difficile pour décrocher le
même emploi

33
Densité :

Premier indice sur le type de réseau/lien, c’est le nombre de relations activées sur le nombre
de relations possibles.
Densité faible 18%, moyenne 36% et forte 56%

Centralité d’ego :

Centralité du répondant, plus sa centralité est forte plus il est dans une configuration de type
pont. La capacité de la personne à controler les relations entre les autres dans le cas de pont
est forte car les personnes n’ont pas de lien donc ego a beaucoup de pouvoir
1. Centralità de degrés : nombre de personnes avec qui ego est directement lié sur le nombre
de membre du réseau
2. l’intermédiarité : le contrôle qu’a ego sur les relations entre ses alter. Situation où les alter
n’ont pas de lien direct. La proportion des interactions dans le réseau d’égo qui passent
obligatoirement par ego.

Exemple homme fraterie : il cite ses sœurs, son frère et son fils. Il se percoit comme au centre
de son réseau.
Procréation et fils : densité forte
Configuraiton fille : faible capital social que ce soit pont ou chaine.
Fraterie : centralité élevée = pont.
Isolé : densité dans le réseau faible et centralité faible.

Chaine : concerne surtout les hommes mariés ave enfant avec niveau socio-eco moyen ou
élevé. En plus de tous leurs avantages ces personnes ont des liens de type chaine et donc bcp
de ressources.
Chaine ou mixte apportent des avantages supplémentaires aux personnes du 3ème age. Avec
les enfants et les conjoints il y a une norme forte de soutien.

Partie 5 : DIVORCES ET RECOMPOSITIONS FAMILIALES (chapitre 4)

à Le divorce comme processus


à Facteurs explicatifs sociologiques du divorce
à Les conséquences du divorce pour l’enfant
à Les conséquences configurationnelles du divorce

Le divorce comme processus

Le divorce comme processus :

1. Divorce émotionnel : en apparence tout va bien l’entourage ne voit pas la différence.


Ca reste dans l’intimité du couple, ils vivent ensemble… Enquête 60% parle de
problèmes de communication… Il peut y avoir lieu bien avant le divorce des
personnes restent même dans cette situation toute leur vie.
2. Légal : cristalisation de la rupture. Certain passent par le divorce légal sans passer par
le divorce légal (minorité)dimension juridique
3. Economique : Le couple est vue comme une unité économique. Séparation des biens,
une des tâche du divroce c’est de répartir les biens, la caisse de pension.

34
4. Coparental : répartition de la prise en charge des enfants, dimension juridque avec la
garde mais aussi dimension privée où les paretns prenennt les décisions. Les conjoints
passent de lien fort à lien faible.
5. De la communauté : le couple était une entité dans le réseau. Il y a des changements
majeurs dans le réseau. Souvent coupure avec la paretnalité de l’autre. parfois le lien
persiste avec les ex beaux-parents. Les ex parteanaires vont devoir se redéfinir comme
parents sans vivre ensemble.
6. Psychique : première personne avec laquelle on parle. La conversation structure et
façonne l’identité des individus. Chacun doit apprendre à se construire séparemment.
7. Recomposition :

Le paradoxe des familles suisse : il y a bcp de divorces mais bcp plus de différences dûes au
genre dans le travail.
Interdépendance : Le divroce amène à une diminution considérable de l’interdépendance.
Car on part d’un lien fort à faible voir aucun lien. S’il y a des enfants, c’est une recomposition
des interdépendances et pas une coupure des liens. De nouvelles interdépendances vont
s’établir entre les conjoints.

Cours 10 – 29.04.2019

Le divorce différentes étapes.


1. Affaiblissement de la proximité émotionnelle qui peut-être assez rapide, de l’extérieur tout
semble normal. Les problèmes de couple ne sont pas révélés à autrui.
2. En deuxième lieu il y a le divorce légal, cristallisation de la rupture qui s’établit par le
passage devant l’institution judiciaire. Le divroce émotionnelle peut avoir lieu bien avant le
divorce légal.
3. Le divorce coparental c’est le maintien d’une parentalité active des deux cotés. Le divorce
de la communauté c’est la division du réseau d’ami et la rupture avec la parentalité de l’autre.
4. Le divorce psychique est dû à la rupture de la discussion conjugale, on doit se reconstruire
sans le regard de l’autre.
Au fur et à mesure des différentes étapes du divorce, il y a un affaiblissement de
l’interdépendance entre les conjoints. Lorsqu’il y a des enfants, de nouvelles
interdépendances se construisent.
5. Recomposition émotionnelle, où l’ancien conjoint n’est plus vu comme la source principale
de gratification sexuelle. Mais le conjoint peut continuer à apporter un soutien financier. Il y
aune recomposition économique notamment avec la epnsion alimentaire s’il y a des enfants.
6. Recomposition parentale très différente entre les familles. La parentalité change.
7. Recomposition communautaire, certaines femmes vont garder des liens très actifs avec les
beaux-parents.

Facteurs explicatifs sociologiques

Les changements de législation :

1. Phase de restriction : divorce très difficile à obtenir il dépend de l’acceptation de l’église


en cas de non consomation du mariage ou d’adultère de la part de la femme. L’homme doit
prouver l’adultère de la femme alors que la femme doit prouver l’adultère de l’homme dans le
foyer familiale à Genève. Fortes inégalités de genre. Malgrés le taux bas de divorce dans la
réalité les gens vivent séparés.
2. Phase de tolérance : 1970-80, dans toutes les sociétés occidentale le divorce devient plus
facile d’un niveau juridique. La violence conjugale, l’alcoolisme, l’impossibilité de soutenir

35
financièrement la famille et l’aliénation des émotion (ne plus aimé) deviennent des raisons
suffisantes pour le divorce. Le divorce se base sur une faute, il n’y a pas de consentement
mutuel.
3. Phase de libéralisation : divorce sans recherche de culpabilité. Aujiurd’hui il n’y a plus de
notion de culpabilité car la loi ne peut plus contraindre quelqu’un de rester avec quelqu’un. Le
divorce peut avoir lieu sans restriction. Il y a un délai d’attente de deux ans. Il n’y a plus de
restriction pour ceux qui veulent divorcer. Le divorce est sorti du cadre des restrictions de la
loi. Suit l’évolution des couples. De plus en plus de couple sont de type association où le
couple est là pour le développement personnel. Le droit suit le changement des comportement
mais il a aussi une influence sur les comp.

Outre l’évolution du droit il y a l’individualisme croissant de la famille et du couple qui


explique la transformation du mariage. La fonction sentimentale et expressive du couple a
beaucoup augmenté. Le mariage a de plus en plus suivis les sentiments des conjoints puis,
après, le divorce a suivis les sentiments des conjoints.

Difficulté des gens de s’inscrire dans des engagements associatifs ou politique à long terme.
L’individualisme se trouve aussi dans le monde professionnel. Affaiblissement de la famille
patriarcale depuis les années 70. L’homme était dominant au niveau économique, juridique et
social. Femme dans une position de soumission avec de fortes inégalités. Thèse selon laquelle
la participation de la femme sur le marché du travail comme un facteur de l’augmentation du
divorce. Dans de nombreux pays le travail des femmes n’a pas diminué l’activité des femmes
dans les activité familiale « double journée ». Les hommes ont très faiblement augmentés leur
participation dans la famille.
Les femmes ont moins de contraintes à divorcer car elles sont plus indépendantes
économiquement. Revendication des femmes à l’idée d’être des êtres autonomes et que la
réalisation ne passe pas par le statut de mère ou de femme. Ceci pousse les femmes à ne pas
se centrer sur la famille comme facteur d’épanouissement.

Malgrés cette évolution vers l’individualisation, les femmes sont beaucop plus impliquées
dans la vie de couple et familiale car elles sont plus entre le domaine famlial et professionnel.
Les femmes ont des niveaux d’insatisfaction dans le domaine du couple et de la famille
supérieur car elles ont plus d’attentes. Beaucoup plus de temps partiel pour les femmes aussi.
Fragilité dans le couple car plus d’attentes émotionnelles et moins d’attentes instrumentales.

Facteurs explicatifs microsociologiques du divorce :

Les styles d’intéractions conjugaux.

Défaut de ressources (économique et diplome) : favorise le divorce. Instabilité


professionnelle.
Socialisation : Les individus dont les parents ont divorcés ont plus de probabilité de divorcer.
Intégration que le divorce est une solution et pas si grave. Les personnes ayant connu dams

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leur enfance le conflit parental récurrent ont la plus grande probabilité de se séparer. C’est en
voyant les autres qu’on apprend à gerer les conflits.
L’hétérogammie augmente les divorces, les couples au profil différents ont une probabilité
plus élevée de se séparer. La réaction de la société d’acceuil est fondamental dans le risque
de divorce. Catholique et protestant donnaient lieu a une probabilité plus élevé de se séparer
alors qu’aujourd’hui ils ont la même probabilité de divorcer que les catho-catho, protestant-
protestant.
Faiblesse des interdépendances : Plus les deux conjoints sont interdépendant moins il y aura
de divorces. La présence d’enfant est un antidote au divorce, surcroit de divorce chez les gens
sans enfants. L’arrivée d’un enfant amène un modèle genré : repartition du travail et des
tâches ménagères. Ceci créer une indépendance financière chez les femmes et une
dépendance des hommes pour la vie famille.
La naissance d’un garçon diminue plus le taux de divorce que la naissance d’une fille parce
que les hommes s’investissent plus dans l’éducation des fils.

Explications du divorce :

Timing des événements normatifs : évènements suivant le parcours de vie, l’âge du mariage
par exemple. Les mariages très tôt (hors de la norme) ont plus de divorces. Les personnes qui
se marient tôt ont moins de ressources que la moyenne, plus de précarité économique et de
moins longue étude. L’impact négatif du manque de ressource explique se taux de divorce.
Les personnes qui se marient tard aussi ont plus de divorce, explicaiton : ils sont plus de type
associatifs.
Evénements non-normatifs : les évènemnt qui ne font pas partie du cours des évènements
attendus. Exemple : maladie, accident, chômage précoce… Associé à un risque de divorce
plus important. Si le chomage est un chomage de masse dans la société il n’aura pas autant
d’impact négatif que s’il est très rare dans la société. C’est le caractère non normatif et l’effet
de stigmtisation qui augmente les risques de divorce. Les évènements non normatifs sont vécu
comme un sogne de faiblesse, que quelque chose ne va pas se qui conduit à la remise en cause
du couple.
Absence d’un événement normatif : Absence d’enfant raison 1 : pas d’interdépendance
raison 2 : pas d’enfant = violation d’une norme, forme de déviance
Socialisation par la famille d’orientation : si on a connu un évènement non normatif
comme le divorce dans l’enfance on a plus de risque de divorcer aussi, l’effet des pratiques
religieuses : plus on est praticant moins on divorce, explication : les croyants actifs sont des
individus qui participent d’avantage à des associations et des fonctionnements collectifs ce
qui va influencer le fonctionnement familial, personne plus orienté vers le collectif. Personnes
plus désireuses que les autres de faire passer en dernier le développement personnel.
Les seonds mariages sont plus susceptibles de divorce que les premiers mariages.

Renforcement du divorce dans les seconds mariages.


• Explication 1 : socialisation ils ont déjà divorcer une fois ils ont donc déjà été socialisé
au divorce, le coup psychologique du divorce est moins élevé sa fait moins peur.
• Explication 2 : Ils ont une orientation plus individualiste et moins fusionnelle.
• Explication 3 : plus de famille recomposées qui sont beaucoup plus complexes que les
familles de premier mariage, il y a des configurations relationnelles plus complexes et
les normes sociales n’indiquent pas les droit et les devoirs de chaque rôle. Alors que
dans la première union c’est beaucoup plus clair. Entre les enfants et les nouveaux
partenaires ce n’est pas clair.

37
Les conséquences du divorce pour l’enfant

Trois temporalités :

1. Court terme : Série de problème avec probabilité bcp plus imprtant, bien être diminué,
résultat scoalire, trouble du comportement et dépression pour une partie des enfants.
2. Moyen terme : deux-trois ans après, les enfant reprennent un développement normal.
(trouble comp, depression, résultats scolaires) 25% des adolescents dont les parents ont
divorcés ont de sérieux problèmes de comportements contre 10% pour ceux dont les parents
n’ont aps divorcés.
3. Long terme : A l’age adulte il n’y a presque plus de différence au niveau des troubles du
comportement ou de la dépression. La santé mentale des enfants de divorcé est un peu
inférieur mais leur santé psychique était déjà inférieur avant la séparation. C’est le niveau de
conflit avant le divorce qui prédit la santé mentale.

Variation selon :

Le conflit interparental : le pire c’est de grands conflits qui ne débouchent pas sur un
divorce. Le deuxième plus mauvais conflit puis divorce, ensuite divorce avec peu de conflit,
meilleur pour le développement de l’enfant pas de conflit et pas de divorce. Le conflit entre
parents-enfants va créer du conflit entre les frères et sœurs. Créer des dynamiques très
instables et négatives dans la famille.
L’ajustement du parent gardien : le parent qui a la garde principale (le plus souvent la
femme), souvent passe par une crise, les stratégie et la prise en charge des enfants en pati. Le
temps d’ajustemnet du parent va définir le temps de trou dans l’éducation.
Les relations au parent non-gardien : la relation (souvent père) est remise en question par
le divorce. Le maintien d’un lien affectif est très important pour le développement affectif de
l’enfant. Ceci a un coût pour le parent gardien, il doit garder une relation active avec l’ex
partenaire.
Les capacités économiques des parents : Le divorce signifie un apauvrissement
particulièrement pour les femmes et les enfants réduction du niveau de vie de 30% et de 15%
pour les hommes, ces derniers vont récupérer au bout de 4-5 ans leur niveau économique. Au
USA, 50% des enfants de famille monoparentales vivent en dessous du seuil de pauvreté ce
qui augmente les difficultés scolaires… La probabilité de changement (ville..) est beaucoup
plus fort quand il y a des difficultés économiques.

Cours 11 – 06.05.2019

Les conséquences configurationnelles du divorce

Composition des réseaux familiaux : membres significatifs

« C’est à vous de définir ce qu’est votre famille. ». « Par membres significatifs, nous
entendons ceux des personnes de votre famille qui ont joué un rôle important dans votre vie
durant la dernière année. ». « Ce rôle peut être négatif ou positif. Nous ne sommes pas
seulement intéressés aux membres de votre famille que vous aimez ou respectez, mais aussi à
ceux qui vous ont énervé(e), vous ont mis(e) en colère durant la dernière année. »

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Différentes recompositions familiales :

Etude faitent avec des femmes qui ont connu un divorce avec le père biologique de l’enfant et
elles vivent avec un nouvel homme (cohabitation), liste des personnes significatives. Il y a
beaucoup de configurations différentes.
Dans le premier cas il y a une vision très large et dans le deuxième cas la famille s’arrête à la
cohabitation familale. Configuration 3 il y a peu de place pour la famille de son conjoint.
Configuration 4 il manque le conjoint actuel malgrés le fait qu’il vive dans la même maison.

Tableau : effectif (nombre de famille et pourcentage) 50% recomposées 50% première union
Nombre : nombre moyen de personne citée, quand c’est un lien unique (père, mère, conjoint)
le chiffre indique le pourcentage de gens l’ayant cité.
Post divorce : 32% citent la mère de l’ancien partenaire, 66% des enfants du partenaire.
Vision très large de la famille où on inclut la famille passée.
Nucléaire : Centration sur le conjoint actuel et les enfants.
Verticale : centré sur les liens intergénérationnelle avec une représentation de chaque
génération de la filiation d’ego.
Ami : les amis sont considérés comme faisant partie de la famille, on parle de parenté fictive.
Faire des parrain et marraine des liens de casi parenté en Amérique du Sud. Parenté fictive,
étude sur les homosexuels qui se reconstruisent des familles significatives après le rejet de
leur famille dû à leur coming out.
Suffusion : fusion entre domaine amical et familial
Alliance : Configuration où la personne intègre massivement la famille du conjoint actuel.
Réorientation de la famille du coté du conjoint actuel.
Frères : présence importante des conjoints des frères et sœurs. Il y a un peu plus de citation
de la partenaire du frère. Les configurations frères sont un peu plus répandus.
Parenté : Intègre une variété de liens de sang et de mariage.

Neuf types de configurations familiales :

Restreinte: répondante, conjoint, enfants


Amicale: enfants, conjoint, apparentés, amis
Alliance : répondante, conjoint, enfants, parenté du conjoint
Frères : répondante, enfants, frères, conjointes et enfants des frères, un ou deux parents
Soeurs : répondante, enfants, soeurs, conjoints et enfants des soeurs, un ou deux parents
Parenté: répondante, enfants, parents, frères et soeurs et leurs conjoints et enfants, oncles et
tontes, cousins
Verticale: répondante, conjoint, enfants, quatre parents (du mari et de la répondante), grands-
parents
Post-divorce : répondante, enfants, conjoint, enfants du nouveau conjoint, ancien conjoint,
parents de l'ancien conjoint
Sans partenaire (monoparentale) : enfants, ancien conjoint (souvent), père, mère

Répartition des configurations selon la structure familiale :

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Deux critères pour parler de structure familiale : la filiation et la cohabitation. Le nombre de
structures familales à considérer peuvent être très grandes.

ð de multiples configurations existent. Plus de 50 types de familles recomposées.


ð Du point de vu scientifique il est très difficile d’utiliser ces types parce qu’il y a trop
de types différents.
ð Ces typologies fondées sur la structure familale (cohabitation + filiation) ne sont pas
utilisables
Beaucoup d’enfant ne considèrent pas leur beau-père ou beau-frère/sœur comme des membres
significatifs de leur famille.

Perspective configurationnelle : La famille est définie par les relations significatives


définient par les individus eux-même.
Question : Qui sont les membres significatifs de votre famille ? Ils doivent définir eux-même
ce qui est un membre significatif. Précision : qui a joué un rôle important (négatif ou positif)
dans votre vie durant la dernière année.

Certaines de ces configurations familal ressemblent aux configurations du 3ème age.


Configuration verticale courante au 3ème âge on cite plus les enfants et les petits enfants
(configuration type fils/fille). Configuration fraterie similaire. Configuration procréation qui
correspond au type nucléaire.

Avec les jeunes adultes ont trouve aussi des configurations similaires. Les configuration amis,
fraterie et verticales étaient très fréquente.
ð A toutes les étapes de la vie on trouve des configurations similaire. Les logiques
configurationnelles vont s’adapter au cours de leur vie mais ne vont pas changer
fondamentalement

Il est parfois difficile de distinguer une famille de première union d’une famille divorcée
parce que les personnes peuvent se définir de la même manière. Filial et alliance sont des
critère administratifs et pas forcément relationnels.

Les ressources : le capital social produit par les familles :

Capital social : l’ensemble des ressources actuelles ou potentielles qui sont liées à la
possession d’un réseau durable de relations plus ou moins institutionnalisées
On peut considérer les familles comme un capital social. Capital économique et affectif.
L’aide familiale est considérée comme un automatisme alors que dans la vision
configurationnelle la famille va jouer un rôle très important.

Recomposition familiale et capital social :

Définition (Bourdieu, 1980): « l’ensemble des ressources actuelles ou potentielles qui sont
liées à la possession d’un réseau durable de relations plus ou moins institutionnalisées »
Ressources normatives
Ressources de soutien
Ressources informationnelles

Deux types de capital social familial :

Chaine : fermeture les interconnections ne s’ouvrent pas vers un environnement plus large.
La solidarité et l’entraide a une dimension collective, il y a une coordination pour aider ego.

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La communication est largement renforcée elle fonctionne en boucle. Uniformité des
connaissances et des informations. Le niveau de confiance est élevé dans le réseau. Si
l’individu dévie il rique d’être expulsé de l’ensemble du groupe.
Pont : Niveau de confiance plus bas car la déviance ne sera pas punie. L’individu a plus
d’autonomie. Moins de risque d’être expulsé du groupe vu que les gens ne sont pas
interconnecté. Soutien individualisé. Informations hétérogènes et plus diversifiées.

Le capital social de type chaîne se retrouve d’avantage quand les liens du réseau sont forts.
Liens durables, avec des interactions fréquentes et une forte implication émotionnelle. Lien
multiplexes : ils concernent différents domaines en même temps (soutien financier,
émotionnel, pratique…).
Les liens faibles concernent des relations moins fréquentes, moins d’émotions. Liens faibles
avec deux personnes il y a peu de chances qu’elles se rencontrent.
Distinction entre liens forts et liens faibles concernent les liens familiaux et amicaux.
Si une personne n’a pas de lien forts ni de lien faible la personne n’a pas de capital social.

Situation où les liens forts sont peu présents : pont


Liens faibles absents : chaîne
Liens forts et liens faibles : capital social chaîne-pont

Densité : forte densité est lié au type chaine mais la centralité d’ego joue aussi un rôle. S’il y
a une forte centralité d’ego c’est un capital social de type pont. Avec forte densité et centralité
il y a un capital social de type mixte. Forte centralité et faible densité : pont.

Tableau 22 : Les familles de première union sont plus associées au capital social de type
chaine. Et les familles recomposées de type pont. Une centralité plus forte pour les familles
recomposées et une densité plus forte pour les familles de première union.

Tableau 26 : Réseau complet : le soutien matériel recu, donné et réseau complet donnent des
réultats similaires.
Centration sur les liens générationnelle (vertical) et nucléaire produisent du capital social de
type chaine. Centralité très élevée dans les configurations amis.

Les configurations post divorce sont plus présentent dans les familles recomposée alors que
nucléaire et vertical sont plus présent dans les premières unions. Ce qui explique le lien entre
1ère union et chaine et recomposition et pont. Il y a donc des configurations familales
différentes si on est dans une famille de première union ou recomposée. Il n’y a cependant pas
de déterminisme cf tableau de la répartition des configurations selon la structure familiale
(tableau fromage).

Configuration restreinte dans une strucure recoposée. Exemple de la configuration d’une


femme. Fils cible = enfant sur lequel on pose des questions. Les personnes citées devaient
venir ensemble pour l’enquête, dans la tâche la participante devait écrire ou dessiner sa
perception de sa famille et en discuter avec eux.
Ex 1 : vision très nucléaire, s’arrête au conjoint et aux enfants. Au centre le mari.
Ex 2 : l’enfant a une vision différente de la famille que ses parents.

Configuration 2 : elle est très centrale. Liens diadiques. Capital social de type pont. Pas de
liens directes entre les membres. Ca peut être stressant mais ca apporte une ouverture.

Le capital de type chaine (nucleaire ou vertical) se trouve plus avec des femmes ayant connu
un divorce précoce qui se sont rapidement remariées. Elles vont rapidement quitter leur

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emploi, être femme au foyer et faire un enfant avec le nouveua partenaire. Le divorce est vécu
comme un échec.
Les configurations de type pont sont plus fréquente avec les divorces tardifs, elles ne se sont
aps remariée avec le nouveau partenaire. Taux d’emploi élevé ce qui signifie une
indépendance financière. Le divorce n’est pas vécu comme un échec.

Les styles d’interactions conjugales : ceux qui sont de types bastions font de reconfigurations
familaile de type bastion. Couple association et campagnognage valorisent les capitals
sociaux de type pont.

Partie 6 : CONCLUSION

Cours 12 – 13.05.2019

Les relations pures :

Giddens défini un nouveau type de relation qu’il caractérise par leur pureté. Caractéristiques :
Une relation dont le referentiel est interne et dépend de la satisfaction dans cette relation là.
Relations modernes. Elles dominent les relations familiales aujourd’hui selon giddens.

Dimensions de la relation pure :

Non ancrées dans les conditions externes de la vie sociale : peu influencés par inégalités, à
l’ethnie, les inégalités socioéconomiques. Les relations interpersonnelles ne répondent plus à
des contraintes dû à la société. Effet homogénéisateur dans les médias. Toutes le sclasses
sociales adoptent les mêmes type de relation. + démocratisation du système scolaire ce qui
permet de faire grimper les personnes venant de classe eco plus basse.

Ne répond qu’à une logique interne : Ce qui domine les relations de couple et d’amitié ce
qu’il advient de la relation dépend de la motivation des deux individus. Capacité de gérer les
conflit, communiquer, ont-ils les mêmes intérêt. On insiste sur la privatisation de la relation
familale. Recentration sur les relations. A plus long terme la relation parent enfant se
développe dans la relation pure. Désancrage des conditions sociales externes.

Centré sur la réflexivité : Les individus font systématiquement évaluer leur satisfaction de
leur relations. Capacité élevée de distanciation.

Centré sur l’intimité : L’unique raison d’être en couple est l’intimité. C’est l’exploration de
soi. Si on est en couple et on devient parent c’est pour ajouter une nouvelle expérience.
Typique de notre société individualiste.

Centré sur l’exploration du soi : besoins expressifs. Toutes les dimensions instrumentales
sont jugées comme segondaires (p.e. soutien economique est considéré comme
fonctionnement peu important). La sureté de la vie a augmenté et la précarité s’est résorber.
La famille ne joue plus aucun rôle économique. Pas de rôle d’assurance comme il y a
quelques décénnies. Basé dur le soutien émotionnel et le besoin de validation de soi.

Fondée sur la notion de confiance : Niveau de confiance important dans la relation. Car il y
a des configurations familiales complexes où les gens se voient très peu dans la journée.

Essentiellement dyadique : Relation entre deux personnes. La relation avec le conjoint ne


dépend pas dutout des autres relations familiales (enfant, parents, frère-soeur). La dyade est

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son propre environnement. Chaque relation pure peut être comprise sans prendre en compte
les autres relations et la société dans son ensemble.

Relations pures et configurations familiales :

Configuration : Les configuration sont plus à même de décrire les constructions familiales
contemporaines.
Définition de configuration = structure d’individus interdépendants

L’interdépendance cognitive, émotionnelle, matérielle, financière : Le comportement


d’une personne dépend au quotidien des décisions et aux orientations d’une autre personne
qui peut aussi en retour influencer l’autre personne. Influence mutuelle. C’est une
interdépendance et pas une dépendance. Dans les configurations il n’y a pas de personne
indépendante qui font ce qu’elles veulent elles dépendent toujours des autres.
Exemple : L’esclavage dans les propriétés romaines : les esclaves ont une certaine marge de
manœuvre et peuvent influencer la vie de leur maître en se suicidant par exemple.
L’interdépendance est au-delà de la famille. Important pour analyser les relations familales
mais pas que ne peut pas ignorer le reste des relations pour expliquer une relation.

Ressources limitées : Les revenus / ressources économiques et culturelles ont un impact sur
la relation car plus d’association et d’orientation vers le développement personnel si on a un
bon revenu. Contredit le premier point de Giddens.

Les configurations ne peuvent pas complètement être contrôlées par les individus : Dans
le droit et les politiques sociales et familiales en suisse on insiste que c’est du domaine privé.
L’état n’a pas à intervenir dans les familles et éventuellement redresser la situation des
familles dans des situations précaires.
Même le roi est totalement libre car il y a interdépendance avec l’aristocratie, les familles
militaires…

Impact des configurations familiales sur les dyades centrales : le niveau de satisfactin de
la dyade conjugale va influencer la famille, plus il y a d’insatisfaction plus ils auront des
réseaux distincts. La forme du réseau social impact la configuration familiale. Effet
d’agrégation. Impact dans les deux sens.

Configuration familiales individualisées : Nous formons une société des individus.


Valorisation de l’individu et du développement personnel. Aveuglement des dépendances qui
nous lient les uns aux autres.
Caractéristique de notre époque : l’homme fermé croire qu’on agit comme des entités séparés.
Ce qui pousse les individus à se sentir fortement indépendants et développer des
configurations familiales individualisées.
Divorce : les interdépendances changent de nature mais elles sont toujours là.
ð L’idée de relation pure est très forte dans les milieux universitaires et les relations de
type association.

Distinction entre la structure familiale et la configuration familiales : critères


administratifs et juridiques ne traitent pas des critères relationnelles mais seulement du
ménage et du lien de sang. On se pose les mêmes questions pour les familles homosexuelles
qu’on se posait sur les familles divorcées. Pas interessant d’un niveau scientifique ce qui
compte c’est les liens et les interdépendances.

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