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Le présent document, qui a fait l’objet d’une contradiction avec les destinataires concernés,
a été délibéré par la chambre le 25 octobre 2022.
SYNTHÈSE ............................................................................................................................... 3
RECOMMANDATIONS ........................................................................................................... 5
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 6
1 ORGANISATION ................................................................................................................. 8
1.1 Cadre national des syndicats d’énergie ........................................................................... 8
1.2 Périmètre géographique du syndicat : une rationalisation à mener .............................. 10
1.3 Compétences du syndicat : un choix des adhérents clarifié à la suite des
observations de la chambre ........................................................................................... 13
1.4 Liens entre la SEM du SYDELA et la SEM régionale : une articulation à définir ...... 15
1.5 Maîtrise des risques : un dispositif de contrôle interne hétérogène .............................. 16
1.5.1 Suivi de l’activité de la SEM énergie 44 ........................................................................ 16
1.5.2 Prévention des conflits d’intérêts : une démarche volontaire qui se développe ............. 19
1.5.3 Remboursement des frais des élus : une régularisation menée à la suite des
observations de la chambre ............................................................................................. 20
2 LA QUALITÉ DE L’INFORMATION FINANCIÈRE ET LA FIABILITÉ DES
COMPTES ........................................................................................................................... 22
2.1 L’organisation du budget principal et des budgets annexes ......................................... 22
2.2 La qualité de l’information financière .......................................................................... 25
2.2.1 Le respect des règles de présentation et d’adoption des documents budgétaires............ 25
2.2.2 La publicité des informations financières ....................................................................... 26
2.2.3 La publication des données relatives aux marchés publics ............................................. 27
2.2.4 La sincérité des prévisions budgétaires .......................................................................... 27
2.3 La fiabilité des comptes ................................................................................................ 29
2.3.1 La fiabilité de la comptabilité d’engagement.................................................................. 29
2.3.2 Le rattachement des charges et des produits à l’exercice ............................................... 30
2.3.3 Le suivi de la comptabilité patrimoniale : l’inventaire et l’état de l’actif ....................... 30
2.3.4 Les amortissements ......................................................................................................... 32
2.3.5 Les engagements hors bilan au titre de la concession de distribution d’électricité ........ 34
3 ANALYSE FINANCIÈRE .................................................................................................. 37
3.1 L’évolution de l’autofinancement ................................................................................. 37
3.1.1 Les produits de gestion ................................................................................................... 37
3.1.2 Les charges de gestion .................................................................................................... 40
3.1.3 L’autofinancement et le résultat comptable .................................................................... 43
3.2 Le financement des investissements ............................................................................. 44
3.2.1 Les dépenses d’équipement ............................................................................................ 44
3.2.2 La couverture du besoin de financement ........................................................................ 46
3.2.3 Une utilisation du dispositif des fonds de concours à préciser ....................................... 49
3.3 L’analyse du bilan ......................................................................................................... 51
3.3.1 La trésorerie .................................................................................................................... 51
3.3.2 L’encours de dette........................................................................................................... 52
1
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
3.4 Un budget annexe « recharge des véhicules électriques » dont le déficit se creuse ..... 52
4 ACTIVITÉ DU SYNDICAT ............................................................................................... 54
4.1 Le suivi de la concession avec Enedis .......................................................................... 54
4.1.1 Le contrat en cours.......................................................................................................... 54
4.1.2 La préparation du nouveau contrat ................................................................................. 55
4.2 Les travaux mandatés par le SYDELA ......................................................................... 56
4.3 Les groupements d’achats ............................................................................................. 57
4.4 La contribution à la transition énergétique ................................................................... 59
4.4.1 Le conseil en économie partagée : accompagner l’ensemble des EPCI ......................... 59
4.4.2 La recharge des véhicules électriques : étudier une évolution de la tarification............. 60
4.4.3 La production d’énergie renouvelable ............................................................................ 63
4.4.4 L’adaptation au changement climatique : un enjeu à intégrer dans la stratégie ............. 69
4.4.5 La stratégie en matière de gestion des données .............................................................. 71
ANNEXES ............................................................................................................................... 74
2
SYDELA
SYNTHÈSE
3
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Compte tenu de son système de financement, qui affecte l’essentiel de ses recettes en
section de fonctionnement, le syndicat dispose d’une capacité d’autofinancement confortable.
Cette dernière, combinée aux fonds de concours versés par les collectivités membres, lui permet
d’autofinancer presque intégralement ses dépenses d’investissement, le recours à l’emprunt
étant très limité.
Néanmoins, ce modèle de financement présente le risque de permettre une dérive des
dépenses de fonctionnement, qui pourrait se faire au détriment des besoins d’investissement.
Le pilotage de la masse salariale devrait ainsi être renforcé afin de disposer d’une prospective
permettant de maîtriser le risque de rigidification croissante de la dépense. Enfin, l’absence de
visibilité sur les investissements futurs, faute d’outils de planification et de prospective, ne
permet pas au syndicat de savoir si les réserves qu’il a constituées sur la période au travers du
fonds de roulement seront suffisantes pour y faire face.
1
PCAET : Plan climat-air-énergie territorial.
4
SYDELA
RECOMMANDATIONS
Recommandation n° 2 : En lien avec le conseil régional, définir une articulation entre l’action
de la SEM du SYDELA et la SEM régionale.
Recommandation n° 7 : Adopter une stratégie de gestion des données qui permette une
meilleure utilisation de leur potentiel au sein du SYDELA et de ses partenaires.
5
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
INTRODUCTION
Présentation de l’organisme
6
SYDELA
Depuis 2005, les 19 syndicats primaires membres du SYDELA lui ont transféré la
compétence de la maîtrise d’ouvrage des travaux concernant ses compétences obligatoires
(réseau de distribution publique d’électricité). Les compétences optionnelles, notamment en
matière d’éclairage public, lui ont été transférées par la quasi-totalité des communes (hors
Pornichet) ; le réseau public de distribution de gaz lui a été confié par 76 communes. Enfin, au
titre des compétences accessoires, le SYDELA exerce la production d’électricité, la réalisation
de réseau câblé et le diagnostic électrique.
En 2016, le syndicat départemental a élargi son champ de compétence statutaire aux
domaines suivants : infrastructures de recharge pour les véhicules électriques, production
d’énergies, gestion du patrimoine téléphonique des collectivités adhérentes.
Le 21 septembre 2022, le comité syndical du SYDELA a approuvé le changement de
nom du syndicat, qui devient « Territoire d’énergie Loire Atlantique » au 1er février 2023. Ce
nouveau nom décline la dénomination adoptée en 2016 par la branche énergie de la fédération
nationale des collectivités concédantes et de régies.
7
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
1 ORGANISATION
8
SYDELA
Source : CRC
Deux régimes juridiques sont possibles pour les syndicats, le régime urbain et le régime
rural. Le SYDELA, comme la plupart des syndicats, est en régime rural, qui permet l’accès aux
financements du fonds des aides aux collectivités territoriales pour l’électrification rurale.
9
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Le SYDELA a un statut de syndicat mixte fermé régi par l'article L. 5711-1 du code
général des collectivités territoriales (CGCT). Le SYDELA regroupe sur le département de la
Loire-Atlantique 180 communes (sur 207), 11 communautés de communes, 3 communautés
d’agglomération. Son siège est situé à Orvault.
Membres du SYDELA
Source : SYDELA
10
SYDELA
2
Cour des comptes, Rapport sur les comptes et de la gestion d’Enedis, 2020
3
Délibération du 22 septembre 2017
11
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
4
La part de la taxe sur la consommation finale d’électricité dans les recettes réelles de fonctionnement du budget
principal de la commune du Croisic varie entre 1,35 et 1,62 % entre 2019 et 2021 (source : compte administratif
2021).
12
SYDELA
13
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
80
60
40
20
0
investissement investissement + investissement + investissement +
simple maintenance niv. 1 maintenance niv. 2 maintenance niv. 3
Source : CRC
5
Cf. partie 3.2.3 du présent rapport.
14
SYDELA
La SEM SYDELA ÉNERGIE 44 a été créée en mai 2018 avec pour objet social de
réaliser des projets d’aménagement et d’exploitation de moyens de production, de valorisation,
de distribution, de stockage et de fourniture d’énergie utilisant notamment les énergies
renouvelables. La principale mission de la SEM SYDELA ÉNERGIE 44 consiste à développer
et financer des projets de production d’énergies renouvelables sur le territoire de la
Loire-Atlantique6. La SEM SYDELA ÉNERGIE 44 ne réalise pas d’actions en matière de
rénovation énergétique. En 2022, il est envisagé une augmentation de capital social de la société
de 4 M€ pour le porter à 8 M€.
Source : CRC
La SEM Croissance Verte a été créée en 2020 avec un champ d’action régional. Le
SYDELA en est actionnaire à hauteur de 2,5% de son capital, comme pour les autres syndicats
d’énergie de la région. En Loire-Atlantique, la SEM concentre aujourd’hui ses actions en faveur
de la rénovation énergétique et plus particulièrement pour les particuliers/industriels. La SEM
Croissance Verte peut proposer des prestations d’accompagnement en matière de production
d’énergies renouvelables mais ne développe pas et ne finance pas directement les projets. De
plus, elle ne propose pas de mesures d’accompagnement lorsque le projet est porté par la SEM
SYDELA ÉNERGIE 44.
6
Liste des participations de la SEM en annexe.
15
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Participations du SYDELA
SYDELA
Source : CRC
16
SYDELA
7
Identique à l’indemnité de fonction de vice-président du SYDELA, soit 492,29 € bruts mensuels.
8
La SAS SOLAIRE SE44-1 créée en 2019 n’a pas encore d’activité économique, le projet étant au stade du
développement. Cela a conduit à engager, en 2021, une procédure de poursuite d'activité malgré un actif net devenu
inferieur a la moitié du capital social.
17
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
15 000 000 €
10 000 000 €
5 000 000 €
0€
2018 2020 2022 2024 2026 2028 2030 2032 2034 2036 2038 2040 2042 2044 2046 2048
4000 000 €
2000 000 €
0€
201820202022202420262028203020322034203620382040204220442046204820502052
-2000 000 €
Source : SYDELA
18
SYDELA
1.5.2 Prévention des conflits d’intérêts : une démarche volontaire qui se développe
En 2014, le SYDELA s’est fait indiquer par la Haute autorité pour la transparence de la
vie publique (HATVP) que ses élus ne sont pas soumis à la déclaration de patrimoine et
d’intérêts9. En 2020, la HATVP a précisé au SYDELA que son directeur général serait soumis
à une déclaration de situation patrimoniale, si le syndicat était assimilé à une commune de plus
de 150 000 habitants10. Depuis la délibération du 20 juin 2019, le SYDELA est assimilé à une
commune de 80 000 à 150 000 habitants. Il n’est donc pas concerné à ce stade par cette
disposition mais devra veiller sur ce point s’il devient assimilé à une commune de plus de
150 00 habitants.
Depuis 2017, le SYDELA a mis en place une information des agents en poste et ceux
quittant le syndicat, ainsi qu’une sensibilisation des nouveaux arrivants aux droits et obligations
des agents publics (parmi lesquelles la prévention des conflits d’intérêts). Depuis 2017, le
SYDELA a saisi à trois reprises la commission de déontologie. Depuis la réforme de 2020, il
exerce un contrôle déontologique direct sur les départs de ses agents dans le secteur privé, cela
a donné lieu à un examen en 2021. À ce jour, le SYDELA n’a pas eu à solliciter l’avis du
référent déontologue placé auprès du centre de gestion de Loire-Atlantique.
Le 5 novembre 2020, après consultation des services préfectoraux, le SYDELA a adopté
une délibération demandant à l’ensemble des délégués titulaires et suppléants de remplir une
déclaration d’intérêts et adoptant le principe d’une mise à l’écart d’un délégué en cas de conflit
d’intérêt. Ces déclarations ont bien été communiquées au service juridique fin 2020. Leur
examen met en évidence la nécessité de précautions particulières à l’égard des élus qui ont des
liens avec des organismes avec lesquels le SYDELA a des relations contractuelles 11. Il
conviendrait ainsi de croiser régulièrement la liste des marchés et conventions du SYDELA
avec la liste des entités déclarées par les élus au titre de leurs intérêts afin de pouvoir mettre en
place un déport systématique du dossier qui les concerne.
Le SYDELA a mis en place un cadre de prévention des conflits d’intérêts complet, qui
va au-delà des strictes obligations légales. Ces dernières présentent toutefois la particularité
d’une potentielle prise en compte du directeur général et non des élus. Le cadre étant posé, il
conviendra de le mettre en application en opérant des vérifications régulières, notamment au
regard des nouveaux co-contractants ou des nouveaux liens d’intérêts des élus du SYDELA.
Une telle démarche gagnerait également à être étendue aux cadres administratifs dirigeants du
syndicat (DGS et directeurs).
9
L'article 11 de la loi n° 2013-907 du 11 octobre 2013 relative à la transparence de la vie publique prévoit que
seuls les présidents des EPCI (de plus de 20 000 habitants) et les vice-présidents des EPCI (de plus de
100 000 habitants et titulaires d'une délégation de signature) sont soumis à l'obligation de déposer une déclaration
de patrimoine et une déclaration d'intérêts. En conséquence, les syndicats mixtes ne sont pas explicitement
concernés par la loi. Il n’est toutefois pas évident que cette exclusion résulte de l’intention du législateur.
10
Le décret 2016-1968 prévoit que les directeur ou directeur général des syndicats mixtes constitués exclusivement
de collectivités territoriales et de groupements de collectivités assimilés à une commune de plus de
150 000 habitants doivent déposer une déclaration de situation patrimoniale.
11
On peut noter notamment le cas d’un ex-directeur régional Normandie d’Enedis, un délégué exploitation système
Grand Ouest d’Enedis, un actionnaire d’EDF et un salarié de SPIE.
19
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
1.5.3 Remboursement des frais des élus : une régularisation menée à la suite des
observations de la chambre
L'article L. 5211-13 du CGCT relatif aux frais de déplacement des élus membres des
conseils ou comité d'EPCI prévoit uniquement un remboursement des frais engagés par les élus
à l'occasion des réunions des conseils ou comités, du bureau, des commissions instituées par
délibération dont ils sont membres, des comités consultatifs prévus par l'article L. 5211-49-1
du CGCT et des organes délibérants ou des bureaux des organismes où ils représentent leur
établissement. Le SYDELA a adopté une interprétation extensive du texte car tous les
déplacements en lien avec le syndicat sont remboursés pour les élus. Cela a conduit le SYDELA
à prendre en charge des frais de déplacement importants pour son ex-président. De janvier 2017
à octobre 2020, cela représente 23 471 € de remboursement de frais de déplacements, auxquels
s’ajoutent 6 410 € de frais de déplacement directement réglés par le SYDELA, soit un total de
29 881 €, représentant en moyenne 660 € par mois. En réponse aux observations provisoires,
l’ancien ordonnateur indique que les frais qui lui ont été remboursés sont constitués pour 79 %
des 52 000 km parcourus et que ses frais directement pris en charge l’ont été principalement
pour assumer ses fonctions de vice-président de la Fédération nationale des collectivités
concédantes et régies (FNCCR)12.
Les délibérations des 1er juillet 2014, 8 octobre 2020 puis 11 février 2021 font référence
au décret n° 2006-781 du 3 juillet 2006 pour le remboursement des frais de déplacement. Ces
délibérations ne font pas référence à un autre cadre pour les frais de séjour (hébergement et
restauration). Il s’en déduit donc qu’elles situent le remboursement des frais de séjour dans ce
même cadre, de droit commun, qui prévoit un remboursement forfaitaire13. Or en pratique, le
SYDELA a remboursé les frais de séjour au réel, dispositif dérogatoire qui représente un
surcoût, non autorisé par une délibération. La réglementation prévoit qu’en ce cas les règles
dérogatoires aux taux des indemnités de mission sont prises « pour une durée limitée, lorsque
l'intérêt du service l'exige et pour tenir compte de situations particulières »14.
Par délibération du 21 septembre 2022, à la suite des observations de la chambre, le
SYDELA a adopté un régime, dérogatoire, de remboursement au réel des frais d’hébergement
et restauration des élus, plafonnés, à 1,5 fois le forfait de droit commun. Ce plafond permet de
maîtriser le risque de demandes de remboursement excessives. Par cette même délibération, le
SYDELA a aussi formalisé la séparation entre le demandeur et l’autorité de validation des
remboursements de frais, conformément à ce que la chambre avait recommandé dans ses
observations provisoires. En effet, la pratique antérieure pouvait conduire à faire valider par le
président son propre état de frais, ce qui est un facteur de risque.
12
Sur le fondement de la délibération du 1er juillet 2014 du conseil syndical du SYDELA.
13
Article 3 du décret n° 2006-781 : « remboursement forfaitaire des frais supplémentaires de repas »
« remboursement forfaitaire des frais et taxes d'hébergement ».
14
Formulation de l’article 7-1 du décret n° 2001-654 du 19 juillet 2001, reprise, par exemple, dans la délibération
du 29 septembre 2020 du syndicat d’énergie du Tarn et Garonne.
20
SYDELA
21
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Outre son budget principal, sous nomenclature M14, qui retrace les dépenses et recettes
liées à l’essentiel de ses activités et aux fonctions support, le SYDELA était doté jusqu’en 2022
de deux budgets annexes. En 2022, le SYDELA a créé deux budgets annexes supplémentaires,
dédiés d’une part aux opérations liées à l’autoconsommation collective d’électricité (budget
« TEN ») et d’autre part à l’activité du service L.A. Géodata15, internalisée en 2022.
22 148 505 €
Les flux réciproques entre le budget principal et les budgets annexes aux comptes de
résultat (charges et produits) sont estimés à 256 800 € en 2021, et les flux réciproques aux
comptes de bilan (dettes et créances réciproques) à 1,6 M€. Sauf exception signalée, les données
financières présentées dans la suite du présent rapport sont des données consolidées16.
15
Réalisation du Plan de Corps de Rue Simplifié (PCRS), prévu par la réforme anti-endommagement des réseaux,
destiné à constituer le fond de plan sur lequel tous les exploitants de réseaux publics et privés viendront reporter
leurs plans de réseaux géoréférencés, et activités accessoires liées à l’exploitation de ces données.
16
Neutralisation des flux réciproques
22
SYDELA
17
Cf. Délibération du comité syndical n° 2016-21 du 9 juin 2016
18
Cf. Délibération du comité syndical n° 2016-35 du 7 juillet 2016
19
Cf. Délibérations du comité syndical n° 2017-22-2 du 30 mars 2017 et n° 2018-23 du 29 mars 2018
23
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
20
Cet article pose les conditions à l’exercice de cette compétence et se situe dans un chapitre consacré aux services
publics industriels et commerciaux.
21
Délibération n° 2020-71 du 5 novembre 2020
22
Délibération n° 2022-02 du 24 février 2022
24
SYDELA
Les budgets primitifs de 2017 à 2022 ont tous été adoptés, concomitamment à la
délibération d’affectation des résultats, et transmis au représentant de l’État avant le 15 avril,
délai de rigueur prévu par l’article L. 1612-2 du CGCT. Les comptes administratifs et les
comptes de gestion sont également approuvés lors de cette séance du comité syndical 24.
23
Pour l’autoconsommation collective du Bois Cesbron, la PMO est le SYDELA
24
Réunions du comité syndical du 30 mars 2017, du 29 mars 2018, du 3 avril 2019, du 27 février 2020, du
4 mars 2021 et du 17 mars 2022
25
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
25
Réunions du comité syndical du 8 mars 2018, du 28 février 2019, du 20 février 2020, du 11 février 2021 et du
24 février 2022
26
Article L. 5211-36 du CGCT. Les dispositions communes relatives aux EPCI (art. L. 5211-1 à L. 5211-62)
s’appliquent aux syndicats mixtes constitués exclusivement de communes et d’EPCI (article L. 5711-1).
27
Opération d’ordre budgétaire.
26
SYDELA
Les ROB sont bien mis en ligne sur le site internet du SYDELA pour l’ensemble de la
période, ainsi que pour les exercices antérieurs (depuis 2011). En revanche, seules les
délibérations d’approbation du budget primitif et du compte administratif sont publiées. Il
conviendrait d’y adjoindre les notes explicatives adressées au comité syndical ainsi qu’une
présentation des principales données financières, de façon à éclairer davantage le public sur la
situation financière du syndicat.
Depuis 2022, le SYDELA publie un guide financier qui détaille, pour chacune de ses
activités, les modalités de répartition du financement entre les collectivités et le syndicat pour
ses prestations de services28 et les interventions réalisées sous sa maîtrise d’ouvrage29.
réutilisable les données essentielles du marché, hormis celles dont la divulgation méconnaîtrait
les dispositions de l’article L. 2132-1 ou serait contraire à l’ordre public. » Si le site internet du
SYDELA comporte bien une rubrique « marchés publics », celle-ci est presque vide et renvoie
vers son profil acheteur sur une plateforme électronique, qui ne permet pas de consulter les
données essentielles relatives aux marchés passés par le syndicat depuis 2019.
28
Coordination du groupement d’achat d’énergie, conseil en énergie partagée, accompagnement à l’élaboration
des PCAET, études de faisabilité des projets de production d’énergie renouvelable, etc.
29
Travaux sur les réseaux électriques, d’éclairage public et de communications électroniques, installation de
bornes de recharge pour véhicules électriques, maintenance des infrastructures, etc.
27
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
La fiabilité des prévisions budgétaires est assez peu satisfaisante. Bien qu’en
progression depuis 2017, le taux d’exécution des dépenses de fonctionnement, de 82 % en
moyenne sur la période, est plutôt faible. S’agissant plus spécifiquement des « charges à
caractère général », dont les crédits sont facilement anticipables, les taux de réalisation sont
particulièrement faibles entre 2017 et 2020 (64 % en moyenne) mais s’améliorent nettement en
2021 (80 %). Selon le SYDELA, ces taux de réalisation s’expliquent par la difficulté
d’anticipation par le syndicat des dépenses de maintenance de l’éclairage public et des réseaux
de communications électroniques exécutées dans le cadre du transfert de ces compétences par
les collectivités adhérentes, qui représentent 58,5 % des charges à caractère général sur la
période. Leur forte hausse a été largement tributaire des nouvelles adhésions et de l’état des
réseaux transférés30. La sous-exécution budgétaire se retrouve également en recettes de
fonctionnement, avec un taux de réalisation moyen de 93 % seulement.
En section d’investissement, les dépenses et recettes projetées sont largement
surévaluées sur la période, avec des restes à réaliser en augmentation. Le taux d’exécution des
dépenses et des recettes hors restes à réaliser n’est ainsi que de 55,7 % en moyenne sur la
période, et atteint 87,5 % en intégrant les restes à réaliser. La faible qualité des prévisions
budgétaires semble traduire les difficultés du SYDELA à projeter une stratégie
d’investissement, étant fortement dépendant des décisions des collectivités adhérentes pour le
compte desquelles il intervient. Les taux d’exécution budgétaire sont biaisés par l’inscription
systématique au budget principal de crédits31 ne correspondant à aucune dépense réelle, qui font
ensuite l’objet d’une annulation. Cette pratique vise à équilibrer artificiellement la section
d’investissement, laquelle présente un suréquilibre budgétaire structurel. Elle porte atteinte au
principe de sincérité des prévisions de dépenses, alors que l’article L. 1612-7 du CGCT autorise
le vote du budget de la section d’investissement en suréquilibre.
Le SYDELA ne dispose pas d’un plan pluriannuel d’investissement (PPI) et n’utilise
pas la procédure des autorisations de programme et des crédits de paiement (AP/CP) pour la
gestion de ses crédits d’investissement. Celle-ci est pourtant intéressante pour les opérations
d’investissement financièrement lourdes dont la durée de réalisation est supérieure à l’exercice
en cours (exemple : construction du siège, installation des ombrières photovoltaïques, etc.), en
permettant de ne faire supporter au budget que les seules dépenses à régler au cours de
l’exercice et non l’intégralité d’une dépense pluriannuelle, et d’éviter dans certains cas de
mobiliser un emprunt sans en avoir encore les besoins en trésorerie. En réponse aux
observations provisoires, l’ordonnateur précise que cette procédure a déjà été utilisée par le
passé, pour le déploiement des infrastructures de recharge de véhicules électriques.
Le SYDELA ne s’est pas non plus doté d’un règlement budgétaire et financier (RBF),
qui deviendra obligatoire à compter du passage au référentiel M57, au 1er janvier 2024. Le RBF
devra décrire les procédures budgétaires appliquées par le syndicat et préciser notamment les
modalités de vote du budget et les règles de gestion des autorisations de programme (AP) en
investissement, des autorisations d’engagement (AE)32 et des crédits de paiement (CP).
30
Cf. 3.1.2.1. ci-après
31
au compte n° 2318
32
Les AP constituent la limite supérieure des dépenses pouvant être engagées pour l’exécution des investissements.
Les AE constituent la limite supérieure des dépenses pouvant être engagées pour l’exécution des dépenses de
fonctionnement. Elles sont limitées quant à l’objet de la dépense. Les AP comme les AE demeurent valables sans
limitation de durée, jusqu’à leur annulation, et peuvent être révisées.
28
SYDELA
Ainsi, le SYDELA doit se donner les moyens de piloter ses crédits d’investissement afin
d’assurer l’effectivité du suivi budgétaire et d’améliorer la qualité de ses prévisions.
De 2017 à 202133, 69 % des dépenses et des recettes ont fait l’objet d’un engagement en
comptabilité budgétaire. S’agissant plus particulièrement des charges à caractère général, le
faible taux de réalisation constaté en 2017 peut être mis en lien avec l’absence de comptabilité
d’engagement des dépenses de cet exercice.
Les processus dépenses et recettes ont été formalisés en 2016 dans un document destiné
à la formation des agents du SYDELA, intitulé « Dématérialisation des factures » et qui traite
principalement de la dématérialisation de ces processus, mais ne mentionne pas l’étape
d’engagement préalable des dépenses. Les autres supports de formation aux règles budgétaires
communiqués par le syndicat sont très généraux. Le syndicat gagnerait à mettre davantage
l’accent sur la tenue de la comptabilité d’engagement lors de la formation des agents.
La tenue de la comptabilité d’engagement repose sur la saisie manuelle des engagements
par le service comptabilité, sur la base des engagements renseignés par les services métiers dans
le logiciel de suivi des travaux (SYDENET) ou des bons de commande déposés sur un
répertoire d’échange pour les activités hors travaux. Le SYDELA ne dispose pas en effet d’un
logiciel comptable intégré. Il n’y a pas de numérotation unique et continue des engagements,
une numérotation identique est redémarrée à chaque nouvel exercice et le numéro
d’engagement initial est conservé lors de la duplication d’un engagement d’un exercice sur
l’autre. Ces procédures d’engagement, plus que le logiciel utilisé, sont sources d’erreurs et ne
permettent pas une fiabilité satisfaisante de la comptabilité d’engagement.
La mise en place d’un nouveau logiciel financier intégré, prévue en 2022, devra être
l’occasion de revoir ces procédures. Celui-ci permettra notamment l’accès aux services métiers,
afin de faciliter le pilotage de leurs crédits, ainsi que l’archivage des pièces justificatives
dématérialisées.
33
Grand livre comptable
29
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Les dates de mise en service des immobilisations ne sont renseignées ni dans l’inventaire
tenu par l’ordonnateur, ni dans l’état de l’actif du comptable, ce qui complique le contrôle du
suivi comptable du patrimoine. Par ailleurs, le SYDELA ne dispose pas du détail de certains
comptes34, transférés de l’actif du SYDELA I à celui du SYDELA II à l’occasion de la
dissolution du syndicat primaire et de la création du syndicat actuel en 2008. Le comptable a
indiqué que les travaux de fiabilisation nécessaires sont en cours.
34
Exemple : les comptes 276358 ou 217538 inscrits à l’actif pour un montant global sous l’intitulé « migration »
30
SYDELA
Par ailleurs, la chambre note que les terrains inscrits à l’actif au compte 2111 « terrains
nus » sont valorisés, non pour leur valeur, mais pour le montant des frais de notaire liés à leur
acquisition. En effet, seules les factures d’honoraires des notaires étaient jusqu’ici transmises
au service comptable à l’occasion des acquisitions de terrains, les actes de vente étant conservés
par les services métiers, ce qui ne permettait pas une inscription à l’actif de ces biens pour leur
valeur d’acquisition. Le gestionnaire de patrimoine recruté en 2022 sera notamment chargé de
régulariser ces actifs.
La comparaison entre l’état de l’actif et le bilan du budget principal au
31 décembre 2020 révèle un écart de 30 875 € sur le montant des amortissements pratiqués sur
les « autres immobilisations corporelles », représentant moins de 0,3 % du total des
amortissements inscrits au bilan. Un écart plus important sur le montant des amortissements est
constaté entre l’état de l’actif et l’inventaire transmis par le SYDELA : une partie des
amortissements de l’exercice 2020 ont été, ici aussi, omis à l’état de l’actif pour un total de
589 870 € (soit 5 % du total des amortissements). S’agissant des budgets annexes, la
concordance entre l’actif et l’inventaire est avérée.
Conformément à l’instruction M14, les immobilisations corporelles en cours
(compte 23) doivent être intégrées aux comptes définitifs d’immobilisations corporelles
(compte 21) dès leur mise en service. Cette opération constitue le préalable au processus
d’amortissement. Sur l’entité consolidée35, la valeur des immobilisations en cours représente
11,9 % de la valeur brute totale des immobilisations au 31 décembre 2020, contre 28,3 % en
2018. Le montant des immobilisations en cours a en effet été réduit de moitié en 2019 grâce à
la régularisation opérée sur cet exercice, via le transfert au compte 21534 des travaux relatifs
aux réseaux électriques antérieurs à 2010, d’une valeur brute de 106,9 M€.
En vertu de ses statuts, dans le cadre de l’exercice de sa compétence d’autorité
organisatrice de la distribution d’électricité, le SYDELA est propriétaire de l’ensemble des
ouvrages du réseau public de distribution d’électricité situés sur son territoire, qui sont
comptabilisés à son actif. Initialement enregistrés à tort au compte 217534 « immobilisations
corporelles reçues au titre d’une mise à disposition », les réseaux ont été transférés en 2017
parmi les immobilisations détenues en pleine propriété, au compte 21534 « réseaux
d’électrification ». Ils représentent un patrimoine de plus de 556 M€ au 31 décembre 2020.
L’exploitation de ces réseaux est confiée à Enedis dans le cadre de la concession de distribution
d’électricité. Pour la comptabilisation des biens concédés, l’instruction M14 prévoit l’utilisation
du compte 241 « immobilisations mises en concession ou en affermage ». Or, il apparaît que
les réseaux électriques entrant dans le champ de la concession sont enregistrés au compte 21534
et ne font pas l’objet d’une comptabilisation au compte 241, lequel n’est pas ouvert dans la
comptabilité du SYDELA.
Bien que propriété des concédants, les biens mis dans les concessions de distribution
publique d’électricité sont inscrits au bilan d’Enedis, dont ils représentent 86 % de l’actif
immobilisé36. Or, l’enregistrement d’un même bien, sous le même compte d’imputation, à
l’actif propre du bilan de deux entités, en l’occurrence un concédant et son concessionnaire, est
contraire aux normes comptables.
35
Budget principal et budgets annexes
36
Cour des comptes, Rapport sur les comptes et de la gestion d’Enedis, 2020
31
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
37
Délibération n°2015-43 du 26 novembre 2015
38
Délibération n°2019-53 du 7 novembre 2019
39
Enregistrée au c/2041641
40
Cf. délibération du comité syndical n°2018-05 du 8 mars 2018
32
SYDELA
41
ROD sur la gestion du Syndicat mixte d’énergies, d’équipements et de e-communication du Jura (SIDEC), CRC
Franche-Comté, 2011
42
Délibération du comité syndical n°2017-23 du 30 mars 2017
33
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Montant
Compte spécifique de concession 635,4 M€
Dont contre-valeur des biens concédés (VNC au bilan d’Enedis) 826,7 M€
Dont financement du concessionnaire non amorti -426,5 M€
Dont amortissement du financement du concédant 235,2 M€
Provision pour renouvellement 118,9 M€
Source : CRAC 2020, Enedis
Le SYDELA conteste le mode de calcul par Enedis :
- des provisions pour renouvellement : calcul de ces provisions sur les ouvrages basse
tension en zone rurale (sous maîtrise d’ouvrage du syndicat) et pondération des dotations
aux provisions en fonction de tables de probabilités de renouvellement déterminées par
Enedis ;
43
Cf. partie 4.1.2. du rapport
44
Cf. art. 31 B du contrat de concession du 11 octobre 1994 et article 49 du nouveau Cahier des charges des
concessions de distribution d’électricité, pour ce qui concerne le futur contrat de concession
45
Cf. art. 11 B 2° du Cahier des charges
34
SYDELA
- des amortissements des financements du concédant sur les ouvrages de basse tension en
zone rurale ;
- de l’actualisation de la valeur de remplacement des ouvrages lorsque ceux-ci ne sont pas
renouvelés au terme de leur plan d’amortissement, qui impacte la valeur des provisions
pour renouvellement (lesquelles seraient par conséquent insuffisantes). En effet, Enedis
cesse d’actualiser les provisions pour renouvellement des biens lorsque ceux-ci ne sont pas
renouvelés ou lorsque leur plan d’amortissement comptable arrive à son terme. Or, le
SYDELA considère qu’en vertu de l’article 10 du contrat de concession actuel, qui stipule
que le concessionnaire est tenu de constituer des provisions pour renouvellement « prenant
en considération le coût de remplacement des immobilisations concernées », Enedis
devrait ajuster le montant des provisions pour renouvellement en fonction de leur valeur
de remplacement actualisée.
Le SYDELA estime ainsi que les provisions pour renouvellement et les amortissements
des financements du concédant sont minorés par Enedis, ce qui revient à minorer les droits du
syndicat sur son concessionnaire au sein des passifs de la concession, de près de 140 M€.
Dans son mémoire en défense, Enedis indique que les normes comptables ne lui
permettent de constituer des provisions que pour le renouvellement de biens dont elle aura la
charge, ce qui exclut les biens sous la maîtrise d’ouvrage du SYDELA ainsi que les biens dont
le renouvellement n’est pas prévu avant le terme du contrat. Enedis justifie ainsi l’absence de
provisionnement au titre du renouvellement de 80 % des ouvrages situés en zone rurale46 et son
utilisation de tables de probabilités pour les besoins du calcul de la provision pour
renouvellement. Enedis considère que le champ d’application de l’amortissement des
financements du concédant est identique à celui de la provision pour renouvellement. Enfin,
Enedis estime que les règles comptables font obstacle à ce qu’il complète les provisions pour
renouvellement ayant trait à des biens dont la durée d’amortissement a été atteinte.
Ce différend comptable a été réaffirmé par le SYDELA à l’occasion de la présentation
du compte-rendu annuel de concession47, ainsi que dans son rapport d’activité 2020. Sur la base
du compte de concession établi par Enedis au 31 décembre 2018, le SYDELA a chiffré à 49 M€
l’indemnité dont il serait redevable dans l’hypothèse - très improbable - du non renouvellement
de la concession.
Le retraitement du passif de la concession conformément aux demandes du SYDELA
conduirait au contraire Enedis à lui verser une indemnité évaluée à 91 M€. En effet,
l’article 31 B du contrat de concession prévoit qu’en cas de non renouvellement de celle-ci :
- « (…) le concessionnaire recevra de l’autorité concédante une indemnité égale à la valeur
non amortie réévaluée des ouvrages faisant partie de la concession dans la proportion de sa
participation à leur établissement. Cette réévaluation sera déterminée par référence au taux
moyen des financements à long terme du concessionnaire ;
- le concessionnaire reversera à l’autorité concédante le solde des provisions constituées pour
le renouvellement ultérieur desdits ouvrages, complété des amortissements industriels
constitués dans la proportion de la participation du concédant. »
46
Enedis estime que les biens renouvelés par le SYDELA représentent 80 % des ouvrages en basse tension en
zone rurale, tandis que seuls 20 % sont renouvelés par Enedis.
47
Délibération du comité syndical n°2021-28A du 4 mars 2021.
35
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
L’indemnité de fin de concession versée serait ainsi égale à la différence entre la créance
du concessionnaire sur le concédant et la créance du concédant sur le concessionnaire.
L’article 49 du nouveau cahier des charges des concessions de distribution publique
d’électricité, adopté en décembre 2017 par la FNCCR, plafonne cette indemnité à la valeur nette
comptable des ouvrages de la concession.
Selon les termes de l’instruction M14, « les comptes d’engagements hors bilan
enregistrent les droits et obligations susceptibles de modifier le montant ou la consistance du
patrimoine ou des engagements ayant des conséquences financières sur les exercices à venir.
Les effets des droits et obligations sur le montant ou la consistance du patrimoine sont
subordonnés à la réalisation de conditions ou d’opérations ultérieures ». Les engagements
réciproques du SYDELA et d’Enedis prévus par le contrat de concession, qui sont susceptibles
d’avoir des conséquences financières importantes en cas de non renouvellement de la
concession, devraient figurer dans l’annexe des comptes du syndicat au titre des engagements
hors bilan.
L’examen de la fiabilité des comptes a mis en lumière une fragilité concernant la tenue
de la comptabilité d’engagement, ainsi qu’une connaissance perfectible de son patrimoine par
le syndicat.
Les principales recommandations portent sur la présentation des actifs et des passifs
relatifs à la concession de distribution publique d’électricité, au bilan et en annexe des comptes,
afin d’améliorer la sincérité des comptes du syndicat.
36
SYDELA
3 ANALYSE FINANCIÈRE
Entre 2017 et 2021, les produits de gestion du SYDELA ont progressé au rythme de
+ 4,4 % par an, soit + 19,2 % au total, passant de 15,4 M€ à 18,4 M€. Cette augmentation
provient :
- du dynamisme des ressources d’exploitation (+ 1,6 M€) : travaux de génie civil des
réseaux téléphoniques et d’éclairage public facturés aux collectivités, vente d’électricité et
de gaz dans le cadre des groupements d’achats, redevance de concession versée par
Enedis ;
- de la hausse des taxes sur la consommation finale d’électricité (+ 0,8 M€) et des
subventions de l’ADEME principalement (+ 0,6 M€).
Les produits de gestion se répartissent comme suit :
37
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
48
Art. 23 de la loi n°2010-1488 du 7 décembre 2010 portant nouvelle organisation du marché de l’électricité.
49
Le relèvement du coefficient prévu par la réforme est progressif : ce coefficient doit être supérieur ou égal à 4
depuis le 1er janvier 2021, et supérieur ou égal à 6 depuis le 1 er janvier 2022.
38
SYDELA
1 600 000 €
1 400 000 €
1 200 000 €
1 000 000 €
Enedis R2
800 000 €
GRDF R1
400 000 €
200 000 €
0€
2017 2018 2019 2020 2021
50
Dépenses de structure supportées par l’autorité concédante pour l’accomplissement de sa mission : contrôle de
la bonne exécution du contrat de concession, conseils donnés aux usagers pour l’utilisation rationnelle de
l’électricité et pour la bonne application des tarifs, règlement des litiges entre les usagers et le concessionnaire,
coordination des travaux du concessionnaire et de ceux de voirie et des autres réseaux, études générales sur
l’évolution du service concédé, etc. (Annexe 1 du contrat de concession, art. 2).
51
Après déduction de certaines recettes : les financements du FACE ou du concessionnaire, une partie des
financements de travaux versés par les collectivités, ainsi qu’une fraction de la TCCFE (Annexe 1 du contrat de
concession, art. 2).
39
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Les charges de gestion ont augmenté de 16,6 % par an en moyenne, soit + 90 % au total
sur la période, pour atteindre 9,4 M€ en 2021. Cette croissance, plus rapide que celle des
produits, témoigne du développement de l’activité du syndicat. Elle procède, par ordre
d’importance :
- de la hausse des charges à caractère général (+ 122 %) liées à l’entretien et à la
maintenance des réseaux, aux achats de matériels, équipements et travaux incorporés aux
ouvrages, travaux et prestations de services réalisés et aux honoraires, études et
recherches ;
- de l’augmentation de la masse salariale (+ 60 %). Les effectifs du SYDELA sont en effet
passés de 48 agents en 2017 à 84 agents en 2021.
40
SYDELA
Source : CRC d’après les comptes de gestion, ROB et tableaux des effectifs
41
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
52
Total des opérations des comptes 23 « immobilisations en cours » et 615 « entretien et réparations »
53
Calcul réalisé sur 76 syndicats départementaux d’énergies après exclusion des syndicats ayant un volume
d’activité inférieur de 10 % de celui du SYDELA
54
3,8 % pour Territoire d’énergie Mayenne (TEM), 4,9 % pour le Syndicat intercommunal d’énergies de
Maine-et-Loire (SIEML) et 5,5 % pour le Syndicat départemental d’énergie et d’équipement de la Vendée
(SyDEV)
55
Charges brutes avant déduction des recettes relatives aux postes co-financés, cf. ROB 2022
42
SYDELA
56
Solde des recettes et dépenses de fonctionnement, hors résultat financier et hors charges et produits calculés
43
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
57
Calcul sur les données 2017 à 2020
44
SYDELA
Investissements réalisés
58
Opérations réelles (hors opérations budgétaires d’ordre) au débit des c/20, 21 et 23
59
Assimilables à des subventions en nature (opérations budgétaires d’ordre)
60
En 2017, le désinvestissement correspond aux écritures de sortie du patrimoine des 2/3 des travaux de
montée en débit appartenant au Département, réalisés dans le cadre de l’opération sous mandat
45
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Les dépenses d’équipement ont connu une forte hausse entre 2017 et 2018 (+ 59 %),
puis une relative stabilité sur le reste de la période.
46
SYDELA
L’autofinancement et les participations versées par des tiers ainsi que par les membres
sous forme de subventions d’investissement représentent plus de 80 % du financement propre
du SYDELA. Les participations des collectivités membres comprennent principalement les
fonds de concours versés au titre des travaux réalisés (44 %), le FACÉ61 (29 %), ainsi que la
participation d’Enedis aux travaux d’enfouissement, prévue par le cahier des charges de la
concession62 et la part couverte par le tarif destinée au financement d’une partie des travaux de
raccordement et d’extension du réseau63 (15 %).
Les contributions des membres au financement des travaux
Les règles de financement des travaux dans chacun des domaines
d’intervention du SYDELA, jusqu’ici présentées de façon éparse, ont été
regroupées en 2022 dans un guide financier.
En 202164, une participation des demandeurs allant de 15 % à 100 % du
montant des travaux65, est exigée pour les travaux électriques (alimentation et
effacement), à l’exception des travaux de renforcement et de sécurisation, qui sont
intégralement pris en charge par le SYDELA. Le reste à charge pour les demandeurs
sur les travaux d’éclairage public est de 48 % à 100 %, selon qu’il s’agit d’adhérents
ayant transféré ou non cette compétence au SYDELA et mis à disposition le
patrimoine correspondant. Il en est de même pour les travaux sur le réseau de
communications électroniques, avec une participation des demandeurs de 80 % à
100 %. Le taux de participation est différencié entre les adhérents pour lesquels le
syndicat perçoit l’intégralité de la TCCFE, qui bénéficient du taux normal, et ceux
pour lesquels il n’en perçoit qu’une partie, qui sont soumis à des taux majorés. Ces
taux de participation ont peu évolué sur la période examinée. La seule modification
notable concerne les travaux sur les infrastructures de communications
électroniques, pour lesquels une prise en charge du syndicat a été instaurée à hauteur
de 20 % des travaux, dès lors que ce dernier bénéficie du transfert de la compétence
par la collectivité adhérente.
La participation financière des demandeurs est majorée d’un coefficient de
maîtrise d’œuvre unique fixé à 5 % du coût global des travaux hors taxe, destiné à
couvrir les coûts liés au suivi des travaux. Ce coefficient remplace depuis le
1er avril 2021 les forfaits de maîtrise d’œuvre qui étaient appliqués antérieurement.
Le coefficient a été relevé à 9 % à compter du 1er janvier 2022.
61
Le « Fonds d’amortissement des charges d’électrification » créé en 1936, transformé en 2011 en compte
d’affectation spéciale (CAS) « Financement des aides aux collectivités pour l’électrification rurale », retrace les
aides versées aux autorités organisatrices de la distribution d’électricité (communes, EPCI, syndicats) pour le
financement des travaux d’électrification en zone rurale dont elles assurent la maîtrise d’ouvrage.
62
L’art. 8 relatif à l’intégration des ouvrages dans l’environnement stipule que le concessionnaire verse une
contribution annuelle au titre de sa participation aux travaux destinés à l’amélioration esthétique des ouvrages de
la concession dont le syndicat est maître d’ouvrage, fixée à 40 % du coût HT des travaux.
63
Remboursement au syndicat par Enedis de la part des coûts de raccordement et d’extension du réseau qui aurait
été couverte par le TURPE si le concessionnaire avait été lui-même maître d’ouvrage.
64
Cf. délibération n° 2021-02 du comité syndical du 11 février 2021
65
Pour les travaux éligibles au FCTVA, la participation des demandeurs est généralement calculée sur le montant
hors taxe, la TVA étant prise en charge par le SYDELA.
47
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Le financement propre disponible total dégagé entre 2017 et 2021 atteint 114 M€, ce
qui couvre 94 % des dépenses d’investissement. En tenant compte du solde positif des
opérations pour compte de tiers (+ 3,3 M€), le besoin de financement cumulé sur l’intégralité
de la période apparaît faible (- 380 000 €).
* net du solde des opérations pour le compte de tiers (opérations sous mandat)
Source : CRC d’après les comptes de gestion
48
SYDELA
À l’exception d’une baisse en 2018, le fonds de roulement net global (FRNG) consolidé
s’est maintenu à un niveau très élevé sur l’ensemble de la période, et atteint près de 11,7 M€ au
31 décembre 2021, soit 453 jours de charges courantes. S’il a quasiment doublé en montant, il
retrouve en proportion des dépenses son niveau de 2017, du fait du doublement en parallèle du
volume des charges courantes. En raison des variations importantes de sa trésorerie (cf. 3.3.1),
le SYDELA évalue lui-même entre 4 et 6 M€ son seuil prudentiel de fonds de roulement, soit
entre 150 et 230 jours de charges de fonctionnement66.
Le SYDELA ne dispose pas de plan pluriannuel d’investissement (PPI) et ne réalise pas
non plus de prospective financière. Les rapports d’orientations budgétaires se bornent ainsi à
esquisser des éléments d’orientation sur un an. Un contrôleur de gestion est en cours de
recrutement, qui aura pour mission de concevoir des outils de pilotage financier et d’élaborer
une prospective. La chambre invite ainsi le SYDELA à se doter rapidement d’une prospective
financière, lui permettant notamment de mieux évaluer sa capacité à investir et d’optimiser le
recours à l’emprunt.
L’article 10 des statuts du SYDELA67 prévoit que les ressources dont peut disposer le
syndicat sont constituées, notamment, des contributions des adhérents, comprenant les fonds de
concours.
66
Selon la valeur du jour de charges courantes calculée en 2021
67
Tels qu’approuvés par arrêté préfectoral du 17 mai 2021
49
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
68
3e alinéa du 1° « Le syndicat mixte est substitué de plein droit, à la date du transfert des compétences, aux
collectivités territoriales et établissements publics de coopération intercommunale dans toutes leurs délibérations
et tous leurs actes. (…) »
50
SYDELA
3.3.1 La trésorerie
Au 31 décembre 2021, la trésorerie se situe à un niveau très élevé (6,2 M€), bien qu’elle
ne représente plus que 242 jours de charges de gestion, contre 412 jours en début de période. À
titre de comparaison, le niveau moyen de trésorerie de l’ensemble des syndicats départementaux
d’énergie au 31 décembre 2020 est estimé par la chambre à 713 jours de charges de gestion.
Le SYDELA connaît des variations importantes de trésorerie d’un exercice à l’autre
(+ 26 % de variation annuelle moyenne), mais également infra-annuelles, avec des pics en mars,
juin, septembre et décembre correspondant à la perception trimestrielle des principales recettes
(TCCFE, etc.). Pour lisser sa trésorerie, il ne peut pas moduler la programmation de ses
dépenses, qui découlent directement des demandes de travaux des collectivités, que le syndicat
peine à anticiper. Pour éviter d’avoir une trésorerie négative en raison des décalages de
trésorerie de court terme, le syndicat recourt à une ligne de trésorerie pour un montant maximum
total de tirage autorisé de 6 M€ au 1er janvier 202169.
69
Cf. compte administratif 2021, annexe A2.1
51
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
L’endettement consolidé
= Capacité de désendettement en
1,21 1,09 1,24 1,50 1,36
années (dette/CAF brute)
Source : CRC d’après les comptes de gestion
100 000 €
50 000 €
0€
-50 000 €
subvention d'équilibre
-100 000 €
-150 000 €
-200 000 €
-250 000 €
Résultat hors subvention d'équilibre Résultat
52
SYDELA
53
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
4 ACTIVITÉ DU SYNDICAT
70
Article R.323-25 du code de l’énergie.
54
SYDELA
Source : SYDELA
71
Cour des comptes, Enedis, contrôle des comptes et de la gestion, 2020
https://www.ccomptes.fr/system/files/2021-05/20210527-S2020-1902-Enedis-2.pdf
55
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Le diagnostic comptable réalisé par le SYDELA en 2019 sur les données 2018 a été
communiqué à Enedis mi 2019. Le SYDELA estime que les choix comptables d’Enedis ont
pour effet d’augmenter la dette de la collectivité concédante à l’égard du délégataire. Selon le
SYDELA, la créance du concédant à fin 2018 serait sous-évaluée de 140 M€, soit environ 30 %.
En décembre 2019 le SYDELA a saisi la commission de conciliation FNCCR/Enedis. En mars
2020 le SYDELA a déposé une requête auprès du tribunal administratif de Nantes.
Depuis 2021, un suivi transversal des délais est organisé à travers un outil informatique
spécifique. Depuis cette date, les délais de travaux s’allongent, avec un taux de délais tenus qui
passe de près de 60 % début 2021 à 40 % début 2022. Depuis 2020, certains éléments exogènes
peuvent peser conjoncturellement sur la tenue des délais comme la crise sanitaire de 2020 et les
difficultés d’approvisionnement accrues début 2022. Par ailleurs le SYDELA ne maîtrise pas
entièrement les étapes des travaux, certaines relevant d’Enedis.
Source : SYDELA
Les délais d’intervention du SYDELA peuvent parfois contribuer à des difficultés dans
l’exercice des compétences. Ainsi la commune de Treillières a justifié son intervention dans le
domaine de l’éclairage public, pourtant transféré au SYDELA, par « les délais de livraison
annoncés par le syndicat »72. En réponse aux observations provisoires, l’ordonnateur actuel du
syndicat indique que « le SYDELA engagé entre 2017 et 2021, au titre du transfert de la
compétence éclairage sur ce territoire un montant de travaux de l’ordre de 980 000 € pour un
délai moyen d’exécution de 4,7 mois ».
72
Chambre régionale des comptes Pays de la Loire, Commune de Treillières, décembre 2021
56
SYDELA
Source : SYDELA
73
Dont la commune de La Chapelle-des-Marais, à la suite de son retrait du groupement d’achats de Nantes
Métropole.
74
Etablissements d’enseignement publics ou privés, établissements médicosociaux et de santé, établissements
exerçant une mission d’intérêt général (bailleurs sociaux, crèches, etc.)
57
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
75
Lot n°1 > 36 kVA attribué à ENGIE, lot n°2 < 36 kVA attribué à EDF.
58
SYDELA
Articulation CEP-SYDEFI
Source : SYDELA
Le programme SYDEFI ACTEE prend fin à partir de 2023. Trois EPCI membres du
SYDELA ne participent pas à ce programme77. Ils risquent d’avoir des difficultés à mener seuls
ce type de travaux. En effet, le SYDELA a une connaissance fine des consommations
d’électricité et a une expérience mutualisable en ce domaine. Or le SYDELA mobilise des
moyens temporaires sur ce programme, en cohérence avec la fin de ses financements nationaux.
76
Erdre et Gesvres et Sud Retz Atlantique en 2021 et depuis 2022, Cap Atlantique, Pays de Blain, Chateaubriant
Derval, COMPA, Communauté de communes de Nozay, Estuaire et Sillon, Sud Estuaire, Pornic Agglo,
communauté de communes de Nozay.
77
Communauté de communes du pays de Pontchâteau et de Saint Gildas des bois, communauté d’agglomération
Clisson, Sèvre et Maine Agglo et communauté de communes de Grandlieu.
59
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Une mobilisation des EPCI non couverts avant la fin du programme serait donc utile. Si ces
EPCI ne rejoignaient pas le programme dans les délais de l’appel d’offre, les conditions
financières de leur accompagnement par le SYDELA seraient moins avantageuses, le SYDELA
ne disposant plus de financements nationaux pour financer cette mission. Cet exemple montre
la difficulté de mettre en œuvre des actions vis-à-vis d’un public d’EPCI hétérogène dans le
cadre temporel très limité d’appels à projets. Si ces derniers permettent d’impulser rapidement
des démarches nouvelles, ils pourraient contraindre le SYDELA à maintenir des emplois
initialement conçus comme temporaires, dans un contexte où sa masse salariale a doublé entre
2017 et 2022. En réponse aux observations provisoires, le SYDELA indique qu’« il n’est pas
envisagé de pérenniser les cinq postes identifiés pour ce programme et recrutés sous forme de
contrats de projet ».
Source : SYDELA
60
SYDELA
Les communes membres du SYDELA lui ont transféré leurs compétences installation
et exploitation d’IRVE. Le SYDELA intervient à deux niveaux :
- opérateur de charge : installation et maintenance des équipements ;
- opérateur de mobilité : service de commercialisation de recharge pour véhicule (site web,
service de monétique, etc.)
D’un point de vue opérationnel, ces missions sont déléguées à un prestataire (SPIE) via
un marché global régional de fourniture, de pose et d’exploitation des bornes. Ce marché est
suivi en interne.
Pour les communes non adhérentes, l’installation d’une borne est facturée à un niveau
de l’ordre de 11 400 €78.
78
https://www.sydela.fr/medias/2021/03/2021-27-Annexe-Convention-de-mandat-IRVE-INVESTISSEMENT.pd
f
79
cf. partie 2.1
61
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
80
Accord du Conseil des ministres de l’UE en juin 2022 sur le projet de règlement concernant le déploiement
d'une infrastructure pour carburants alternatifs.
81
Un rythme d’installation multiplié par 7 est notamment évoqué dans une étude publiée par le secteur de la
mobilité électrique
(https://www.acea.auto/files/Research-Whitepaper-A-European-EV-Charging-Infrastructure-Masterplan.pdf )
82
Vote du Parlement européen le 8 juin 2022 sur la proposition de règlement relatif au renforcement des normes
de performance en matière d’émissions de CO2 pour les voitures particulières neuves.
83
« reporting Ouest charge au 30/09/2021 »
84
Convention financière relative à la prise en charge des frais de fonctionnement des bornes de recharge pour
véhicules électriques – commune de La Baule-Escoublac, 22 septembre 2017.
62
SYDELA
Source : SYDELA
Une réflexion pourrait aussi être menée sur l’augmentation du tarif au-delà d’un niveau de
charge85, ou d’une durée de recharge86, ce qui permet de limiter la suroccupation d’une borne par
un véhicule et tempère le besoin de nouvelles bornes. Le critère du niveau de charge serait sans
doute le plus neutre, ne discriminant pas suivant la rapidité de la charge, qui peut dépendre du
modèle du véhicule. Une telle évolution supposerait de mener la réflexion à l’échelle du groupement
Ouest charge, qui réunit les syndicats d’énergie des régions Bretagne et Pays de la Loire. Elle
permettrait peut-être de converger avec la tarification du seul syndicat breton hors Ouest charge,
celui du Morbihan, qui double son tarif au-delà de six heures d’utilisation.
85
Fixé à 90 % par exemple au Québec par le décret 1471-2021 du 24 novembre 2021.
86
Un tarif progressif est par exemple aussi en vigueur au-delà de 3h dans la métropole de Bordeaux.
63
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Source : SYDELA
Source : SYDELA
64
SYDELA
65
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
87
Chambre régionale des comptes d’Ile de France, Ville de Paris : concession de la distribution du gaz et lutte
contre le réchauffement climatique, 1er juin 2022
88
-3,4% de baisse de consommation en 14 ans pour les services municipaux à Paris, en deçà de l’objectif initial
de -30 % (Chambre régionale des comptes d’Ile de France, Ville de Paris : concession de la distribution du gaz et
lutte contre le réchauffement climatique, 1er juin 2022)
66
SYDELA
Compte tenu de la tendance observée sur les dernières années, l’effort moyen de
réduction de la consommation envisagé par les PCAET paraît ambitieux. Il suppose une
réduction de la consommation par habitant de l’ordre de 11 points de pourcentage supérieure à
la tendance à horizon 2030 et de 17 points à horizon 2050. Un tel objectif ne semble atteignable
qu’en combinant un haut niveau d’investissement permettant d’améliorer l’efficience
énergétique (isolation, équipements plus efficients) et une évolution des comportements vers
davantage de sobriété énergétique. Le lien entre les PCAET et les plans pluriannuels
d’investissement des EPCI devrait être établi afin d’en apprécier la soutenabilité.
2030 2050
0%
-10%
-20%
-30%
-40%
Tendance objectif PCAET
-50%
-60%
Tendance à partir de la consommation par point de livraison 2017-2019
Source : CRC d’après données SYDELA pour les PCAET et Enedis (comptes rendus d’activité de concession)
67
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Une ouverture du capital est prévue pour les filiales SASU SOLAIRE SE44-2 et SASU EOLIEN SE44-1
Source : CRC d’après rapport du CA de la SEM Énergie 44 pour 2021
89
https://data.airpl.org/visualisation/emission/production/departement/44
68
SYDELA
90
Cour des comptes, rapport sur les comptes et la gestion d’Enedis, 2021
91
La thermosensibilité représente la variation de la consommation engendrée par une variation de la température,
en deçà d’un certain seuil de température. Elle vise ainsi à évaluer l’influence de la température sur la
consommation d’énergie. Par exemple, une baisse de température d’un degré fait augmenter la consommation de
10 kWh. Ceci correspond alors à une thermosensibilité de 10 kWh/degré-jour.
69
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
92
Comité 21, établissement national, guide sectoriel pour l’adaptation au changement climatique, juin 2022
93
Institut de l’économie pour le climat, Se donner les moyens de s’adapter aux conséquences du changement
climatique en France, juin 2022
70
SYDELA
Ces travaux pourraient utilement alimenter une réflexion du SYDELA sur l’intégration
de l’adaptation au changement climatique dans ses activités.
Tableau n° 11 : Sensibilité aux aléas climatiques des principaux éléments des réseaux
électriques
Source : Carbone 4 cité dans le chapitre « réseau électrique » du guide sectoriel d’adaptation au changement
climatique (comité 21, 30 juin 2022).
71
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Recommandation n° 7 : Adopter une stratégie de gestion des données qui permette une
meilleure utilisation de leur potentiel au sein du SYDELA et de ses partenaires.
94
A l’instar, par exemple, du portail du concessionnaire du syndicat d’énergie de la Vienne :
https://opendata.srd-energies.fr/explore/?q=&disjunctive.keyword&disjunctive.theme&sort=modified
95
https://www.sydela.fr/medias/2021/10/Lancement-du-Cadastre-solaire_Dossier-de-presse.pdf
96
https://metropole.nantes.fr/panneaux-solaires
72
SYDELA
Le SYDELA doit poursuivre ses efforts de pilotage des chantiers afin d’en améliorer les
délais. La maîtrise des délais peut être un des critères déterminants pour convaincre les
collectivités non adhérentes de rejoindre le syndicat. L’activité de groupement d’achat
gagnerait à être développée, en lien avec la stratégie d’extension du syndicat aux collectivités
du département qui n’en sont pas membres. Des synergies pourraient être approfondies entre
le SYDELA et la métropole nantaise en matière d’achat d’énergies, notamment pour l’énergie
renouvelable produite sur le territoire couvert par le SYDELA.
Compte tenu du déficit du service de recharge de véhicules électriques, le SYDELA
pourrait étudier une évolution de sa tarification qui permette de l’optimiser.
Afin de contribuer à la réalisation des objectifs fixés dans les PCAET en matière
d’énergie, le SYDELA devra continuer à apporter son soutien dans leur phase de mise en
œuvre. Un ajustement périodique des objectifs au regard des réalisations permettrait aussi de
crédibiliser les PCAET.
La chambre recommande d’intégrer l’adaptation au changement climatique dans la
stratégie du syndicat, notamment en matière d’investissement. Le changement de contrat de
concession pourrait être l’occasion de cette redéfinition de stratégie.
La chambre recommande d’adopter une stratégie de gestion des données, notamment
en matière de transition énergétique, qui permette une meilleure utilisation de leur potentiel au
sein du SYDELA et de ses partenaires.
73
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
ANNEXES
74
SYDELA
Projet de participation ou de
Majoritaire Minoritaire
création
Participation société
SAS OMBRIERE DE LOIRE ROUANS Energie
SAS EOLIEN SE 441
ATLANTIQUE valider une participation
filiale 100%
filiale 49% n'excédant pas 49% du
capital social
75
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Annexe n° 2. Glossaire
76
Les publications de la chambre régionale des comptes
Pays de la Loire
sont disponibles sur le site :
www.ccomptes.fr/crc-pays-de-la-loire