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REVUE DE L’UNION DES ÉGLISES ÉVANGÉLIQUES ARMÉNIENNES

ÉDITION BILINGUE FRANÇAIS ARMÉNIEN

PANPÈRE ■ MAI/JUIN/JUILLET 2016 ■ N°56

Le Messager
S P É C I A L E
CAqCIå
ÉDITION
Une nuée de témoins

LA DYNAMIQUE ÉVANGÉLIQUE ARMÉNIENNE


Hier & Aujourd’hui

REVUE BIMESTRIELLE N
NOUVEAUX
Abonnement annuel : Europe : 25 Euros • Autres pays : 30 US dollars ABONNÉS
A
N° ISSN : 0031-0972 POUR
Sommaire
MAI/JUIN/JUILLET 2016 ■ N°56

3 éditorial
4 dossier
NOUVEAUX
ABONNÉS
POUR
L’année 2015, année de la commémoration
du 100ème anniversaire du génocide de
Le mot du Président de l’Union 1915, a été pour le PANPÈRE-MESSAGER
Le Mouvement Évangélique Arménien
un véritable tremplin pour dynamiser
L’Église Évangélique Arménienne
Faisons connaissance avec l’Union des notre journal.
Églises Évangéliques Arméniennes
Le Conseil Mondial Évangélique Arménien Afin de stimuler cette marche
Message de félicitation du Président
Serge Sargsian en avant, nous vous encourageons
Nos pères réformateurs et nous vivement :
● À RÉGLER dès ce N°
13 la vie de l’Union votre abonnement :
Cérémonies du 24 Avril à Valence *25€ : abonnement simple
et Issy-les-Moulineaux *50€ : abonnement de soutien (pour
Inauguration de l’Église de Bourg-les-Valence
86ème Synode
l’envoi gratuit dans les pays où les
chrétiens vivent des situations de
grande souffrance).
17 le coin des enfants
● À OFFRIR un abonnement
18 actualités à la personne de votre choix.
Hommage aux victimes de la Saint-Barthélémy
Rassemblement de Pasteurs Arméniens
et Turcs à Istanbul
Marche pour Jésus 2016
Sport et foi : 2016 La rencontre Fondateur : Pasteur Hovanès Ghazarossian
Rédacteur honoraire : Ari Topouzkhanian
Rédacteur : Pasteur Gilbert Léonian
21 la page des jeunes
Trésorière : Madame Rose Haladjian
9, allée du Pavillon - 13012 Marseille - (France)
22 mots croisés Secrétaire : Mlle Varsénig Sarkissian
Directeur de la publication et gérant :
Pasteur Gilbert Léonian
8 Rue du Groupe Manouchian
Création & Impression : Medit.impression
N° ISSN : 0031-0972 - Dépôt légal : Juillet 2016 94140 Alfortville - (France)
redactionpanpere@gmail.com
éditorial

1er Synode en 1927 à Lyon

Une nuée de Témoins


Hébreux 11:1

L’Église évangélique arménienne est Elle est arménienne, parce que ses nous voulons être porteurs de ce
née le 1er Juillet 1846 à Istanbul en pères fondateurs sont les enfants de message de paix et d’espérance.
Turquie. ce peuple qui a accepté le christia- Nous demandons au Saint Esprit de
Elle n’a ni l’antériorité ni la richesse nisme comme religion d’état dès l’an vivifier et de ranimer notre foi et
liturgique de son aînée, l’Église apos- 301. notre ressemblance au Christ vivant.
tolique arménienne, dont les racines Tout en recentrant leur foi sur la sim-
remontent au premier siècle. plicité des enseignements du Christ,
Elle n’est pas reliée comme sa sœur les fidèles de l’Église évangélique ar- Pasteur Gilbert LÉONIAN
cadette, l’Église catholique armé- ménienne considèrent avec respect Alfortville - Arnouville
nienne, à la puissance hiérarchique les richesses du patrimoine spirituel,
de l’Église romaine. historique et culturel de leur peuple
C’est une église récente et minori- trois fois millénaire.
taire, issue de la réforme protestante
initiée au 16ème siècle par les grands A l’occasion du 170ème anniversaire
réformateurs : Luther et Calvin. de l’Église évangélique arménienne,
nous voulons rendre grâces à Dieu
Elle est évangélique, sa raison d’être pour cette «nuée de témoins» qui
est de mettre le message de l’évan- nous a transmis le flambeau d’une foi
gile du Christ à la portée de tous et au authentique.
cœur de la vie du croyant. Au seuil de cette nouvelle décennie,

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édition spéciale
Le mot du Président
de l’Union
À l’occasion de cet anniversaire je voudrais, Voici ce que l’apôtre Paul dit
au nom de l’Union des Églises Évangéliques à Timothée en (2 Tim. 1 : 14) 4) :
Arméniennes de France, exprimer toute ma «Garde intact, par l’Esprit rit
reconnaissance à Dieu. A partir de juillet 1846, Saint qui habite en nous, s,
et jusqu’à aujourd’hui, Dieu a suscité des ser- le bien précieux qui t’a été té
viteurs et des servantes, en Turquie et dans confié.»
tous les lieux où le peuple arménien a été En ce 170ème anniversaire, ill est
dispersé. Par amour pour Dieu, ces croyants, plus que jamais indispensable
remplis de foi et de zèle ont, au prix de grands de garder fermement «l’héritage précieux» Dieu a voulu placer l’Église Évangélique Ar-
sacrifices et dans des circonstances souvent que nous avons reçu, c’est-à-dire la foi en ménienne dans le monde avec une mission :
difficiles, déployé leurs forces, mis en œuvre Jésus-Christ, notre Sauveur et Seigneur. celle de porter du fruit pour le Royaume de
leurs capacités et leurs moyens, pour préser- Nous vivons des temps qui sont de plus en Dieu, au sein du peuple arménien et jusqu’aux
ver et transmettre la foi évangélique au sein plus dangereux et difficiles. «Le diable rôde extrémités de la terre (Act. 1 : 8).
du peuple arménien et au-delà. Des églises comme un lion rugissant cherchant qui il Merci Seigneur pour «l’Église Évangélique
se sont bâties, des communautés se sont dévorera». (1 Pier. 5 : 8). Plus que jamais, avec Arménienne». Garde nous fidèles en toutes
organisées, et chaque génération a apporté l’aide de Dieu, nous devons regarder à Jésus, circonstances.
sa contribution à l’édifice. Jésus-Christ, la être attachés à la Parole de Dieu, et aspirer
foi, l’espérance et l’amour ont toujours été à être remplis du Saint-Esprit et conduis, par
les fondements de l’église évangélique armé- lui. Plus que jamais, nous devons aimer Dieu
Pasteur Jacques
nienne qui lui ont permis d’exister et de durer de tout notre être, nous aimer les uns les TCHOGHANDJIAN
jusqu’à aujourd’hui. Dieu nous a accordé un autres, et être unis au sein de notre famille Président de l’Union des
riche héritage spirituel et évangélique. évangélique : locale, nationale et mondiale. Églises Évangéliques
Arméniennes de France

Le Mouvement Évangélique Arménien


Des origines à nos jours
Si le Mouvement Évangélique, naît chez nous Catholicos Sahak, après l’invention de l’alpha- de réforme.
au milieu du 19ème siècle, les principes qui l’ins- bet arménien au début du 5ème siècle après Ce désir d’un renouveau va s’accentuer vers
pirent ont de tout temps eu leurs partisans Jésus-Christ, sont la traduction et la diffusion la fin du 18ème et au début du 19ème siècle, et
au sein de l’Église Apostolique Arménienne. de la Bible. Les réformateurs s’efforceront au se manifester un peu partout, à Jérusalem,
Toutes les Églises qui se sont constituées cours des siècles, de ramener leur Église à sa dans le Caucase, et surtout à Constantinople.
dans les tout premiers siècles de l’ère chré- pureté primitive, de lui rendre son caractère Le début du 19ème siècle se caractérise par
tienne ont eu pour ambition au départ d’être évangélique. Le plus connu d’entre eux fut, une renaissance générale. Beaucoup désirent
évangéliques. L’Église Arménienne n’échappe Grégoire de Narek, qui vécut au 10ème siècle en particulier posséder la Bible et l’étudier.
pas à la règle : et les premières tâches aux- et que ses adversaires essayèrent de taxer Les Arméniens s’adressèrent aux Sociétés
quelles s’attelleront le Vartabed Mesrop et le d’hérétique pour contrecarrer ses tentatives Bibliques, pour que celles-ci leur procurent

Quelques Églises Évangéliques Arméniennes à travers le monde

Beyrouth - LIBAN Alep - SYRIE Arnouville - FRANCE Montélimar - FRANCE

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des Bibles. La Bible en krapar a été publiée en sité de réformer l’Église. perdaient leur travail, ne pouvaient plus célé-
1813, puis le Nouveau Testament en turc et en Le nombre des personnes gagnées aux idées brer de mariages ou enterrer les morts ; On
arménien moderne en 1822 et 1823. évangéliques augmentait, et la persécution avait interdit aux boulangers de leur vendre
Avant même l’arrivée des premiers mission- commença. du pain, etc…
naires américains, un renouveau spirituel En 1839 le Patriarche Zacharian, jugé trop Pour survivre, les partisans des idées évan-
s’était manifesté chez les Arméniens. Au sein sympathisant au mouvement de réforme, géliques durent se constituer en millet pro-
même de l’Église Apostolique Arménienne, fut remplacé par le Patriarche Seropian, fa- testant». Le «millet» était une communauté
tout un groupe de prêtres et de vartabeds rouchement opposé aux idées nouvelles. La religieuse, avec une certaine autonomie de
souhaitaient ardemment une réforme de leur persécution prit une forme de plus en plus juridiction. Jamais les Évangéliques Armé-
Église. La lecture d’un fragment de la Bible ou violente, mais ne put empêcher l’extension niens n’ont considéré qu’ils cessaient de faire
d’une brochure religieuse suffira à provoquer du mouvement. partie de la nation arménienne.
un réveil. Les partisans des idées évangéliques espé- Le 1er juillet 1846, se constituait à Istanbul la
raient pouvoir réformer leur Église de l’in- première Église Évangélique Arménienne. Le
En 1828 fut créé à Istanbul, par les soins du térieur et nul parmi eux ne désirait quitter mouvement avait déjà gagné la province et
Patriarcat, un séminaire théologique, dont le cette Église. Mais sous le Patriarcat de Tchou- devait connaître partout un rapide dévelop-
but était d’améliorer la formation du clergé. hadjian, arrivé au pouvoir en 1844, les choses pement. Lors du génocide de 1915, les trois
La direction en fut confiée à Krikor Pechdi- allèrent plus loin encore, et c’était l’excom- quarts des Évangéliques Arméniens ont péri.
maldjian, le meilleur théologien arménien de munication solennelle, qui fut prononcée le
son temps et partisan convaincu de la néces- 25 janvier 1846 : ceux qui refusaient d’abjurer Pasteur Jean-Daniel SAHAGIAN

L’avenir du Mouvement Évangélique Arménien


Les débuts du Mouvement Évangélique a sensiblement perdu sa vitalité blèmes ne se présentent plus sous les mêmes
Évangélique parmi les Arméniens spirituelle passée. C’est là un fait doulou- angles.
L’influence des Églises Évangéliques sur la vie reux, mais indéniable. Le fait de diminuer en Il faut éviter de devenir des communautés
culturelle, morale et religieuse des Arméniens, nombre ne représente pas un danger pour la stéréotypées, acculées à une existence qui
a été très profonde malgré leur minorité. vie de l’Église. Mais la diminution de sa vitalité exclut toute initiative osée. Il faut éviter cette
L’Église Évangélique pourra-t-elle encore spirituelle est un danger certain. Pourquoi ? sorte de conservatisme, il nous faut mettre
garder cette position et continuer à être une Parce que l’Église Évangélique a deux fonde- en pratique ces paroles d’Esaïe : «Elargis
source permanente d’influence spirituelle ? ments inébranlables. L’un, c’est l’autorité in- l’espace de ta tente. Qu’on déploie les couver-
Les églises évangéliques actuelles sont ra- contestable, absolue de l’Évangile, l’autre, un tures de ta demeure. Ne retiens pas ! Allonge
dicalement différentes de celles qui virent style de vie conforme à la lettre et à l’esprit tes cordages, et affermis tes pieux».
l’éclosion et la croissance du mouvement de l’Évangile. Détruisez ces deux fondements, La Réforme Arménienne nous a transmis son
pendant trois quarts de siècle. Les condi- et ll’Église Évangélique s’effondre. C’est la vie
Église Évangél flambeau. A nous, les réformés arméniens
tions étaient alors plus favorables à la pré- d’un
d chrétien évangélique d’aujourd’hui, de ne pas l’éteindre, de veiller
servation des principes qui servaient de arménien
a qui est la preuve à ce qu’il devienne encore plus brillant !
fondements au Mouvement Évangélique. Il décisive
d de la pérennité de Le flambeau brillera-t-il encore à l’avenir, d’un
est vrai que celui-ci se heurta aux traditions, son
s église. éclat renouvelé ? C’est à chacun de nous qu’il
pendant les premières années d’existence appartient d’apporter la réponse.
de l’Église Évangélique. Aujourd’hui, l’Église PPasteur BÉDIKIAN
arménienne, qu’elle soit apostolique ou P
Pasteur Karékine
évangélique, se heurte à des ennemis plus ÉÉtudes sur la Réforme Arménienne SSISLIAN
implacables et dangereux, des mœurs et des La Réforme Arménienne n’est pas achevée. E
Extrait de son ouvrage
habitudes païennes, qui sont les fruits véreux Elle est à poursuivre. Si le but de la Réforme ««Études sur la réforme
de notre siècle. Arménienne reste le même, les moyens d’y AArménienne»
Nous devons reconnaitre le fait que l’Église arriver ne sont plus les mêmes. Certains pro-

Issy-les-Moulineaux - FRANCE Décines - FRANCE San Francisco - ÉTATS-UNIS Saint-Loup, Marseille - FRANCE

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170ème anniversaire des Églises Évangéliques Arméniennes
La spiritualité du Mouvement Évangélique Arménien
Dans les églises évangéliques arméniennes, salut, mais on retrouve cette spiritualité aus- spirituelle et le peuple arménien a besoin
l’accent est mis particulièrement sur l’auto- si chez Krikor Loussavoritch, Sahag Mesrop et d’un réveil spirituel. Dans la mesure où il re-
rité souveraine de la Bible sur la vie de l’être Narégatsi… et elle s’exprime également dans trouvera ses valeurs chrétiennes fondamen-
humain. Chacun arrive à la conviction qu’il les ‘’Sharagans’’. tales, il préservera aussi son identité, comme
doit avoir une relation personnelle et vivante Le culte évangélique se déroule dans la cela a été au cours des siècles, aux travers
avec Dieu. langue comprise et parlée par les fidèles. La des pires difficultés.
Dans les églises évangéliques, on entend sou- prédication, l’explication des textes biblique y
vent le mot ‘’conversion’’ : il ne s’agit pas de tiennent une grande place. Extrait de la conférence du
changer d’église mais de s’engager à suivre Nous aimerions partager avec l’ensemble de Pasteur J.D. SAHAGIAN
Jésus-Christ. Ce ne sont pas seulement les la communauté arménienne nos convictions A l’occasion de la parution de son livre
Protestants qui parlent de conversion et de profondes : la vocation de l’Église est d’abord «Le Mouvement Évangélique Arménien »

Historique de l’Église Évangélique Arménienne


Naissance Une Église Ouverte Christ, fondement de toute église chrétienne.
Il y a 170 ans, le 1er juillet 1946, à Istanbul, une Les survivants de ce génocide furent dis- Elle professe le Christ mort et ressuscité pour
minorité d’hommes et de femmes faisaient persés, au Moyen Orient, en Amérique, en le salut de l’humanité. Pour elle, la croix de-
le choix de rester fidèles à leur désir de ré- Europe, en France. Ils se rassemblèrent et meure le fondement du salut, une grâce di-
forme, au sein de l’Église Apostolique Armé- constituèrent des communautés ouvertes, vine à accepter par la foi. Elle est fidèle à la
nienne. Ils ne voulaient pas renoncer à leurs construisirent des églises, des écoles, des Bible, Parole inspirée de Dieu. La Bible est le
convictions et souhaitaient vivre leur foi en institutions d’entraide. L’Église Évangélique fondement de notre piété, de notre éthique
cohérence avec la Bible. À cause de cela, ils Arménienne ne s’est pas repliée sur elle- et de notre réflexion dans la société. L’église
furent excommuniés par l’Église et contraints même et sur son passé. Elle est restée ou- évangélique est également fidèle à son
de créer une nouvelle Église qu’ils nom- verte dans sa réflexion théologique, dans histoire, celle de l’Église Apostolique Armé-
mèrent «Église Évangélique Arménienne». sa tradition, dans sa piété, dans sa relation nienne dont elle est issue. On ne peut pas ni
Ils étaient une quarantaine. Ce mouvement avec les autres églises. Elle a toujours entre- renier, ni balayer plus de 1700 ans d’histoire
de réforme se développa très vite dans tout tenu des relations fraternelles avec les ins- chrétienne. Cette histoire est aussi la nôtre.
l’empire ottoman, jusque dans les provinces titutions religieuses locales, protestantes et Elle est riche en traditions, en hommes et
orientales peuplées essentiellement d’Armé- évangéliques. Elle est aujourd’hui présente femmes de foi, qui ont marqué ces milliers
niens. En quelques années, ils construisirent dans plusieurs instances chrétiennes non ar- d’années de christianisme arménien. Ce fut
des églises, des écoles, des établissements méniennes (en France, elle est membre de la le cas de Grégoire de Narek (Xème siècle)
d’enseignement théologique. À Aïntab, puis Fédération Protestante de France et membre que l’on pourrait même qualifier de «pré-ré-
à Marach, Alep, Adana, Ourfa, Kharpout, des fondateur du Conseil National des Évangé- formateur». L’Église Évangélique Arménienne
dizaines de milliers d’Arméniens adhéreront liques de France). Elle est aussi respectueuse appartient pleinement à cette histoire et
aux idées de la réforme. Lorsque débutèrent du dialogue œcuménique (au Moyen Orient tient à garder cet héritage et à entretenir des
les massacres à partir de 1909, la majeure elle est membre du Conseil Œcuménique des relations respectueuses avec l’Église Aposto-
partie des pasteurs et des responsables laïcs, Églises). Les Églises Évangéliques accueillent lique Arménienne. Elle est «Une Église His-
qui allaient à Adana pour le Synode annuel, également des non-Arméniens. Elles utilisent torique, Ouverte, et Fidèle à ses racines».
furent brûlés vifs dans l’église d’Osmanié, la langue arménienne comme langue locale.
où ils s’étaient réfugiés. Beaucoup d’autres Pasteur Joël MIKAÉLIAN
furent déportés, dispersés dans les déserts Une Église Fidèle à ses racines (1) En France elle est membre de la Fédération Protes-
tante de France et membre fondateur du Conseil National
de Syrie et massacrés. Il y eut aussi parmi Se réformer, être ouvert ne signifient pas re- des Évangélique de France
eux des résistants notoires comme le Pasteur nier ses racines. L’Église Évangélique Armé- (2) Au Moyen Orient elle est membre du Conseil Œcumé-
Andréassian sur l’île du Mussa Dagh. nienne est une église fidèle tout d’abord au nique des Églises

Montréal - CANADA Beaumont, Marseille - FRANCE Lyon - FRANCE Vanadzor - ARMÉNIE

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Faisons connaissance avec l’Union des
Églises Évangéliques Arméniennes de France
Les Églises Évangéliques Arméniennes de France
ont puisé leurs racines dans le mouvement de
réveil spirituel du 19ème siècle, qui a donné lieu
à la naissance de la première Église Évangélique
Arménienne, le 1er juillet 1846 à Istanbul.
Après plus d’un demi-siècle de richesse spiri-
tuelle, scolaire, théologique, sociale, médicale,
éducative…, le génocide de 1915 provoque l’arrêt
funeste de ce printemps de l’Esprit. Les armé-
niens évangéliques ne sont pas épargnés. Le
fanatisme religieux des Turcs de l’époque et de
leurs dirigeants sème la mort, entraîne la spolia-
tion des terres, l’incendie des écoles et des lieux
de culte. Ceux qui ont échappé à ces barbaries se
sont retrouvés sur le chemin de l’exil, traumati-
sés à vie.
Après avoir fait une halte à Alep, les premiers
évangéliques arméniens arrivent à Marseille, au
début des années 1920.
Grâce au Dr Paul Berron, pasteur de l’Église lu-
thérienne d’Alsace, l’Action Chrétienne en Orient va naître le 6 décembre 1922 à Strasbourg. Cette
œuvre chrétienne permettra d’aider ces croyants
martyrisés, à s’organiser et à rebâtir, avec foi et
courage, une nouvelle vie communautaire.
Le 23 Mars 1924 naîtra, à Marseille, la première
Église Évangélique Arménienne de France.
En 2004, 12 églises locales forment l’Union. L’ins-
tance dirigeante est le Synode, qui est composé
de tous les pasteurs, des membres de la com-
mission synodale et de délégués représentant
chaque église locale.
Le synode qui a lieu une fois par an veille sur :
pastoral et les délégués, trois délégués laïcs élus
le maintien de la bonne doctrine, l’état spirituel
par les conseillers presbytéraux locaux.
des églises locales, le soutien financier des pas-
Un trio de pasteurs nés à Aïntap, Marach et
teurs, la gestion des différents biens, l’évangé-
Kharpout (Cilicie) posa les fondements de ces
lisation et la mission, les relations fraternelles
premières communautés. Il s’agit des pasteurs
avec les instances des autres Églises (armé-
Barsumian père, Ghazarossian et Khayiguian.
niennes et non arméniennes).
Pasteur Paul Berron La commission synodale est composée de huit
Chacun d’eux contribua à implanter des églises
à Marseille, Valence, Lyon et Paris.
Pasteur de l’Église Luthérienne d’Alsace. membres : un président, élu par le corps pas-
Le pasteur Ghazarossian sera le véritable pion-
Fondateur de l’Action Chrétienne en Orient toral, trois délégués, pasteurs élus par le corps
nier de ce réveil. Il a été un homme de vision et
en 1922. pastoral, un trésorier national, élu par le corps
d’action qui a permis de rassembler le troupeau,

Saint-Antoine, Marseille - FRANCE Fresno - ÉTATS-UNIS Alfortville - FRANCE Sydney - AUTRALIE

PANPÈRE ■ MAI/JUIN/JUILLET 2016 ■ N°56 ■ 7


170ème anniversaire des Églises Évangéliques Arméniennes
de lui donner des conducteurs spirituels, ainsi Les évangéliques arméniens ont crée toute une toliques et Catholiques Arméniennes.
que des lieux de culte dans chaque ville à forte série de lieux de réflexion, d’action et d’éduca- Les Églises de France appartiennent à la grande
densité arménienne. C’est avec lui que naîtra en tion, dans des domaines très divers : les églises famille évangélique arménienne mondiale. Le
1925, la revue mensuelle «Panpère», la seule re- locales, deux centres de vacances, deux centres Conseil Mondial regroupe les Unions d’Amérique
vue chrétienne de France en langue arménienne. culturels, l’U.C.J.A., la revue bilingue Panpère, du Nord, du Moyen Orient, d’Arménie, d’Eurasie
En 1927, l’Église Évangélique Arménienne orga- l’association Espoir pour l’Arménie, le Comité et de France. Les évangéliques arméniens sont
nise son premier synode à Lyon. missionnaire, la Fédération d’Europe, la maison présents dans 24 pays. Ils apportent une façon
En 1928, quatre jeunes de la paroisse évangé- de retraite «Fleur d’automne». Ils ont contribué de penser et de vivre qui permet à nos contem-
lique arménienne de la rue Delille, à Marseille, à la création du Comité du 24 avril et du CCAF. porains, de trouver dans la foi en Jésus-Christ
reçoivent une vocation pastorale. Il s’agit Ils animent des émissions chrétiennes sur les ra- «un avenir et une espérance».
de Vahan Sahagian, Bakalian, Aprahamian et dios locales. Ils entretiennent des liens avec les
Khatchadourian. Ils forment la première généra- autorités locales et territoriales : Mairie, Conseil
tion de pasteurs formés en Occident, et jusqu’à Général, Conseil Régional.
nos jours, Dieu pourvoit les Églises Évangéliques L’Union des E.E.A. est membre de la Fédération
Arméniennes de France en serviteurs de Dieu. Protestante de France (FPF) et du Conseil Natio-
Actuellement, l’équipe pastorale est constituée nal des Évangéliques de France (CNEF). Elle garde
de sept pasteurs. des contacts de cordialité avec les Églises Apos-

Le Conseil Mondial Évangélique Arménien


Il est le trait d’union des Arméniens évan-
géliques dispersés dans le monde, depuis le
génocide de 1915. Il est un lieu d’échange, de
partage et de dialogue qui permet à l’identité
évangélique arménienne de se pérenniser.
Le Conseil regroupe les Unions de France,
d’Amérique du Nord, du Moyen Orient, d’Ar-
ménie et d’Eurasie. Deux œuvres caritatives
d’inspiration évangélique en font aussi par-
tie : l’association Missionnaire Arménienne
d’Amérique (l’A.M.A.A), ainsi que le fonds Pi-
libossian.
Le conseil se réunit tous les ans. Tous les
deux ans a lieu l’élection du président. a été la célébration du 150ème anniversaire
Depuis 1994, le Conseil Mondial Évangélique de la naissance des Églises Évangéliques Ar-
Arménien a un représentant en Arménie. méniennes, le 1er juillet 1996, à Issy-les-Mou-
L’une de ses initiatives les plus marquantes lineaux.

Message de félicitations du Président Serge Sargsian


à l’occasion du 170ème anniversaire de l’Église Évangélique Arménienne
«Je félicite l’Église Évangélique Arménienne cherche des justes droits nationaux du peuple
pour le 170ème anniversaire de sa fondation. arménien.
Le Mouvement Évangélique Arménien et Je me réjouis du fait que l’Église Évangélique
l’Église Évangélique Arménienne furent fondés Arménienne coopère avec l’Église Apostolique
le 1er juillet 1846 et font partie intégrante de Arménienne et l’accepte comme l’Église Mère.
notre histoire, pratiquant des activités éduca- Je suis convaincu qu’avec ses 170 années d’une
tives, religieuses et caritatives au cours des 170 riche expérience et de grandes contributions à
dernières années… la spiritualité et à la construction de la nation,
Depuis l’indépendance de l’Arménie, l’Église elle continuera sa mission qui permettra de
Évangélique Arménienne a joué un rôle actif fortifier les structures de la nation arménienne
dans la patrie de l’Arménie et de l’Artsakh, aus- ainsi que le réveil spirituel universel du peuple
si bien sur le plan patriotique que dans la re- arménien».

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Nos pères réformateurs et nous
Afin que nous puissions vivre librement notre foi évangélique,
nos Pères Réformateurs arméniens ont mené le combat contre l’oppression séculaire.
Afin que, libéré de toute entrave, l’Évangile trouve sa place dans chaque foyer arménien,
ils ont enduré la souffrance et les outrages.
Étant les descendants et héritiers de nos pères réformateurs,
nous faisons le serment de préserver intact le legs de leur foi.
La Parole de Dieu a été la règle de vie de nos pères.
La proclamer sans ambages, telle est notre insigne mission.
Nous faisons le serment d’aimer notre prochain, ainsi que notre ennemi,
et de servir le peuple arménien, mais également tous les peuples, en suivant l’exemple de Jésus.

Pasteur Samuel BAKALIAN


Traduction Vartan Arzounian
Composé à Ghaza pour le centenaire de la Réforme arménienne.

Pasteur Joseph G. Barsumian


Né à Aïntab en 1881, il se convertit à l’âge de 20 cette région. De 1938 à 1940, il aura la charge
ans, et termine son cycle d’études au Collège de la communauté d’Alfortville, puis pendant 6
Américain d’Aïntab en 1903. En 1905, il épouse ans, celles de St-Etienne et Pont d’Aubenas. Il
la fille du professeur Lévonian. prendra ensuite sa retraite, en 1946.
De 1922 à 1923, le Docteur Martin de l’Association Le travail commencé par le pasteur Barsumian
Missionnaire, lui confie un ministère pastoral à s’étendra et donnera naissance aux Églises
Beylan. En 1923, le Docteur Béron lui propose de Évangéliques Arméniennes : des églises de
venir en France. Le 21 mars 1924, le pasteur Bar- Lyon, Décines, Pont-de-Chéruy, St-Etienne et
sumian fonde l’Église Évangélique Arménienne St-Chamond. En 23 ans d’une intense activité,
de Marseille. En juin 1924, il est appelé à pour- il sera le père spirituel, des pasteurs Sislian,
suivre son ministère pastoral à Lyon et dans les Vékilian, Calvin et Barsumian.
localités environnantes, il restera 14 ans dans

Pasteur Hovannès M. Ghazarossian


Il est né en 1890, dans le village de Gamri En mai 1922, il se rend à Alep où, il travaille pour
(Kharpout). Durant son enfance, ses parents l’Action Chrétienne en Orient. En 1923, il va à
s’installent à Mézireh. Il fréquente le collège Strasbourg pour faire connaître aux églises
allemand de cette localité et en 1905, il entre d’Alsace les différentes activités de l’A.C.O.
à l’école de formation d’instituteur. La même Il arrive à Marseille le 24 mai 1924, pour s’oc-
année, il vivra l’expérience de la nouvelle nais- cuper de l’église évangélique arménienne
sance. En 1909, il obtient le diplôme d’institu- naissante, et le 26 janvier 1930, il est consacré
teur et il exercera cette fonction, pendant 2 pasteur. Il exercera son ministère sur le plan
ans jusqu’en 1914. spirituel et patriotique. Conduit par le Dr Bé-
En juillet 1914, il part en Allemagne pour conti- ron, il structurera le mouvement évangélique
nuer ses études supérieures. Il retourne à Ma- arménien de France. Pendant 22 ans, il sera De 1921 à 1941, il a été le président de l’Union
rach avec son épouse, en novembre 1919. Il sera rédacteur en chef du mensuel «Panpère» et il des Églises Évangéliques Arméniennes de
administrateur de l’orphelinat Beth-Shalom à éditera trois recueils de chants. Il a été un ins- France. Le Mouvement Évangélique Arménien
Beyrouth et directeur des écoles de garçons trument de réveil, et plusieurs personnes sont est reconnaissant du travail effectué par ce
et de filles. devenues de dynamiques serviteurs de Dieu. serviteur de Dieu.

PANPÈRE ■ MAI/JUIN/JUILLET 2016 ■ N°56 ■ 9


170ème anniversaire des Églises Évangéliques Arméniennes
Pasteur Krikor K. Khayiguian
Né à Telgadin (Kharpout) en 1884, il fera ses lemands, de l’ampleur des souffrances vécues vement évangé-
études supérieures à Méziré, dans l’Ecole Alle- par le peuple arménien, mais également de sa lique arménien.
mande d’Instituteurs, puis dans les Universités culture et de sa foi chrétienne. Le Pr Khayiguian Consacré en
d’Iéna et de Munich en Allemagne. Son oncle arrive à Marseille en 1929, à la demande du pas- 1941, il sera nom-
Sarkis, martyr de la foi, eut une grande influence teur Ghazarossian. Ses divers postes seront de mé président
sur lui, sur le plan spirituel. Le missionnaire ar- 1929 à 1949 : Marseille, Valence, Lyon et Paris. En de l’Union des
ménophile Yohannès Eyman contribua à sa for- tant que pasteur et enseignant, le professeur Églises Évan-
mation. Le Pr Khayiguian a enseigné dans l’école Khayiguian a pleinement confirmé les espoirs géliques Ar-
allemande d’instituteurs de Méziré de 1907 à 1913, fondés en lui. C’est lui qui prendra l’initiative de méniennes de
puis à Marach de 1919 à 1922. En 1923 et 1924, il la création de cours d’arménien dans nos églises. France. Sa tâche principale sera de renforcer les
est directeur de l’orphelinat du Near East Relief Il a écrit une multitude d’articles, et traduit des liens entre les différentes Églises Évangéliques
à Beyrouth. En 1926, l’association missionnaire livres. Par ses publications sur les événements Arméniennes.
“hilfsbound” l’invite en Allemagne. Parallèlement historiques, par ses conférences, il a su gagner la Son leitmotiv sera que les chrétiens arméniens
à cette action missionnaire, il informera les Al- sympathie et le respect de tous en faveur du mou- soient conscients de leur vocation apostolique.

Pasteur Samuel Bakalian


sian. Il créera les églises de la Cabucelle et de St visitera les églises évangéliques arméniennes. Il
Antoine. En 1938, il est consacré missionnaire à assurera de 1966 à 1976 la présidence de l’U.E.E.A.
Lyon et il est envoyé en Haute Mésopotamie pour En 1968, il fait une tournée d’évangélisation aux
évangéliser les Kurdes. Moyen-Orient, en Amérique du sud et en France.
En 1940, il se marie avec la missionnaire Hilda En 1969, avec Chahin Makarian, ils visitent la Tur-
Il est né en 1908 à Dikranaguerd
Dikranaguerd, (Asie
(Asie-Mineure).
Mineure) Sanders. En 1943, dans les sables de la région de quie, jusque dans les profondeurs de l’Anatolie.
Son père exerçait le métier de sériciculteur. Sa Dérik, ils enterrent leur fils unique Daniel. Ma- Tous les deux constatent que le reste de notre
mère était la fille du pasteur Khedechian. Orphe- lade et à bout de force, il va à Jérusalem pour peuple arménien, qui vit dans ces régions, a per-
lin en 1912, il est placé dans l’orphelinat allemand apprendre l’arabe. Durant l’année 1945, il devient du son identité chrétienne et a été islamisé. A la
Manouré, où il étudiera jusqu’en 1922. Après pasteur de l’église Nazaréenne Arménienne de suite de ce voyage, ils vont fonder une oeuvre
l’exode, il se rend à Istanbul, puis au Liban et Jérusalem. A la même période, l’U.C.J.A. du Liban missionnaire dont le but sera de ramener à la foi
enfin en Grèce, où il devient instituteur. En 1925, publie trois recueils de ses poèmes. chrétienne et à l’arménité les rescapés de notre
il entre en France où il sera manutentionnaire. En 1948, il reçoit la consécration pastorale. Il sert peuple.
En même temps, il parfait ses connaissances. Il pendant 8 ans dans l’église de St Loup. En 1950, En 1974, il prend sa retraite, tout en restant actif.
passe des jours difficiles. En 1927, il se conver- il devient rédacteur du «Panpère», et pendant un Il écrit trois ouvrages spirituels. Un quatrième
tit. En 1929, il reçoit sa vocation pastorale. Il part quart de siècle, il va donner ses lettres de no- livre posthume «Ar yev garta» a été édité ré-
faire ses études à l’Institut Biblique d’Emmaüs blesse à cette revue, appréciée en France et dans cemment. Il nous a quittés le 16 avril 1987, à l’âge
(Suisse), et les termine en 1931. Il s’installe à la toute la diaspora arménienne. de 79 ans. Le pasteur Bakalian a été pour plu-
Ciotat comme évangéliste. En 1935 il vient à Mar- En 1955, il succède au pasteur Khayiguian à Beau- sieurs d’entre nous un père spirituel attentif, un
seille pour collaborer avec le Pasteur Ghazaros- mont. En 1956, il est invité aux Etats-Unis où il conseiller, un confident.

Chahin Makarian
Esclave d’un Turc musulman, Chahin Maka- France et de la revue Panpère, il parvient à
rian, seul survivant d’une famille de quatorze trouver les financements nécessaires pour
personnes prend le risque de s’enfuir de la sauver le Panpère qui était en péril. Homme
Turquie où il a vu, en 1915, l’essentiel de sa fa- de prières convaincu, il se consacre pendant
mille massacrée par les Turcs. Dès son arrivée de nombreuses années à la distribution de
en France, il retrouve la liberté de pratiquer traités d’évangélisation, à la préparation
sa foi chrétienne et s’y ancre avec la ferme- de prédications et à la rédaction d’articles
té, parfois rigide, de ceux qui en connaissent publiés dans les journaux qui avaient pour
la valeur. Malgré la misère économique de mission l’évangélisation des Arméniens. Avec
l’époque, sa priorité est la construction spi- persévérance, il est aumônier auprès des
rituelle et matérielle de l’église dont il a été malades arméniens des hôpitaux marseil-
le pionnier, aux côtés des pasteurs Ghaza- lais. Connaissant la réussite en France, et en
rossian, Khayiguian et Bakalian. Trésorier de adéquation avec son passé, il a été, avec le
l’église de Beaumont (Marseille), de l’Union pasteur Bakalian, le fondateur de La Mission christianisme les enfants des Arméniens qui
des Églises Évangéliques Arméniennes de dont l’œuvre essentielle sera de ramener au ont été islamisés au moment du génocide.

10 ■ PANPÈRE ■ MAI/JUIN/JUILLET 2016 ■ N°56


Papken Injarabian
P
Papken INJARA- également membre de la Commission Synodale de des peuples» à la Sorbonne à Paris en avril 1984.
BBIAN est né en 1906 l’Union des Églises Évangéliques Arméniennes de Son second ouvrage «Ma vie hors de l’orphelinat»
à Amasia (Turquie). France. A 104 ans il était le doyen des membres de raconte comment cet enfant de 9 ans, rescapé du
Il a été toute sa vie l’Église Évangélique Arménienne de Paris-Issy les Génocide réussit, grâce à Dieu, à s’en sortir et à
uun chrétien enga- Moulineaux. A chaque visite nous avions toujours construire sa vie à Paris. Marié avec Nazélie, ils
ggé dans l’œuvre de beaucoup de joie à partager ensemble sur la Pa- auront trois enfants. Cet ouvrage a été traduit en
DDieu. Il a été une fi- role de Dieu et la vie de nos églises. Papken avait anglais par sa fille Elisabeth Eaker. Nous pouvons
gure des Églises Évangéliques AArméniennes de Pa- aussi des talents d’écrivains. Son premier livre être reconnaissants à Dieu d’avoir donné de tels
ris et de France. Toujours soucieux et intéressé par «La solitude des massacres» reste un témoignage hommes de foi à nos églises. Que l’exemple de nos
la vie de nos Églises. Il a été durant de nombreuses important sur le Génocide des arméniens, de la aînés puisse nous inspirer et nous encourager
années Trésorier de l’Église de Paris, et Trésorier part d’un évangélique. Papken a eu l’occasion de à rester fidèles au Seigneur et à poursuivre son
de la construction de l’Église d’Alfortville. Il a été témoigner à ce sujet lors du «Tribunal permanent œuvre au sein de nos églises.

Antranik Mikaélian
Il est né en 1925 à Beyrouth, dans une famille avec eux l’Évangile. Puis lors de la création de Bakalian, avec les
évangélique arménienne, originaire de Marach l’Église Évangélique Arménienne de Saint- An- frères Chahen Ma-
(Turquie). A trois ans, il arrive à Marseille avec toine, il devient un des fidèles responsables au- karian et Yervant
ses parents. Son enfance se passe à Joyeuse près du Pasteur Margos Vékilian. Il se marie avec Kurkdjian. Durant
en Ardèche où nait sa petite sœur Zabel. Puis Marie Bardizbanian en 1949, et poursuivra son les périodes de
la famille retourne à Marseille. Antranik se joint engagement dans l’Église, tout en continuant à «pénurie pasto-
alors aux groupes de jeunes avec le Pasteur Gha- effectuer son travail de tailleur couturier à do- rale», il n’était pas
zarossian, fondateur des églises évangéliques micile. Père de 4 enfants, il continuera à servir et rare que notre famille di-
ille assiste à trois cultes le di
arméniennes de France. Suite à sa conversion, deviendra prédicateur laïque dans la région mar- manche à Gardanne, à Saint-Antoine et à La Cio-
il commence un travail de scoutisme parmi la seillaise. Secrétaire et conseiller de l’Église du- tat. A cela s’ajoutait l’engagement familial durant
jeunesse de Saint-Antoine. Il rassemblera des en- rant de nombreuses années, il s’engagera aussi les vacances d’été à «La Fontanelle» !
fants, des adolescents et des jeunes et partagera dans la Mission de nos églises auprès du Pasteur

Pasteur Israël Aprahamian


Le Pasteur Aprahamian est né le 25 mars 1904 avec trois autres jeunes.
à Kharpout (Asie-Mineure). Il fit ses études au De 1929 à 1931 il fit ses études à l’Institut Biblique
collège de l’orphelinat protestant allemand. d’Emmaüs en Suisse, où il rencontra Henriette
Son père était économe à l’orphelinat et prédi- Bersier, fille de pasteur, qui était Directrice de
cateur dans le cadre de l’Église Évangélique Ar- l’internat des filles et professeur à Emmaüs. Il
ménienne. Il poursuivit ce ministère en France : l’épouse en 1933. Ils eurent six enfants.
à Marseille, Vienne, puis à St Etienne. De 1933 à 1938, ils servirent à St-Etienne, St-Cha-
A l’âge de 12 ans, Israël Aprahamian se conver- mond et Rive de Gier. De 1938 à 1962, ils ser-
En 1974 il prit une retraite partielle et continua
tit. Suite au génocide, sa famille se réfugie à virent à Romans et à Valence, où Israël Apra-
à prêcher à St-Antoine et Bivers (1974 à 1976) et
Alep, puis à Beyrouth. Elle arrive à Marseille en hamian fut consacré pasteur en 1941. De 1962 à
à Valence, Montélimar et Pont d’Aubenas (1977
1925. Avec son frère Apraham, il exerce le mé- 1973, il a été pasteur à St-Loup, Marseille-ville
à 1982). Malgré son âge, il contribua activement
tier de tailleur. En 1927 va avoir lieu un réveil et La Ciotat.
à la construction de l’église et du presbytère
spirituel au sein du groupe de jeunes de l’église Il fut Président de l’Union des Églises Évangé-
de Valence. Il nous a quittés le 30 janvier 1987,
de Marseille, dirigé par le pasteur Ghazarossian. liques Arméniennes de France pendant de lon-
après une vie consacrée à Dieu.
A ce moment là, il reçoit sa vocation pastorale gues années.

Charles Sirakorzian
Charles Sirakorzian était un prédicateur laïque : il assurait des cultes dans les églises évangéliques arméniennes,
et tout particulièrement dans celle de La Ciotat. Il a été trésorier de la revue Panpère. Il avait à cœur l’évangélisation
et la mission. Avec le pasteur Jean Agopian, il a contribué à la naissance de deux églises en Bulgarie. Il a effectué
plusieurs voyages missionnaires, (Argentine et Arménie).
Il a secondé le pasteur Gilbert Léonian au début de son ministère dans l’apprentissage de la langue arménienne et
dans la traduction. Il savait toujours exhorter, encourager et bénir les jeunes comme les aînés, avec bienveillance.

PANPÈRE ■ MAI/JUIN/JUILLET 2016 ■ N°56 ■ 11


170ème anniversaire des Églises Évangéliques Arméniennes
Pasteur Jean-Daniel Sahagian
Le départ prématuré du pasteur J.D. Sahagian a trois paroisses où il exerça son ministère pastoral. été le Président
endeuillé toute la communauté arménienne de C’est à Valence qu’il se marie le 24 novembre 1962 du «Conseil Mon-
France. Intellectuel, théologien, disciple et servi- avec Marguerite Andikian, et ils ont trois enfants. dial Évangélique
teur dévoué du Christ, patriote, arménologue, mu- C’est le 11 juin 1967 qu’il y reçut la consécration Arménien». Sous
sicien, bâtisseur, rédacteur et écrivain, tels étaient pastorale, lors d’une cérémonie fort émouvante sa présidence, nos
les qualificatifs de cet homme de foi. au Temple Réformé St-James. Le pasteur Da- églises de France
Le pasteur J.D. Sahagian est né à Marseille le 23 niel se retrouve en 1965 le seul jeune pasteur ont collaboré avec
avril 1933 dans le foyer pastoral de Vahan et Lous- à l’œuvre dans notre Union des Églises. Epaulé les Églises d’Amérique ddu Nord,d ddu Proche
h OOrient
i t
sine Sahagian. Le pasteur Vahan fut l’un des pion- par son épouse et par une équipe de fidèles, il et l’A.M.A.A.
niers de l’implantation des Églises Évangéliques a assumé l’éducation et la formation morale et Sa contribution fut active pour l’aide aux sinis-
Arméniennes de France, après l’exode forcé dû au spirituelle de plusieurs centaines d’enfants et de trés du tremblement de terre et pour la recons-
génocide de 1915. Daniel et ses frères reçurent une jeunes, lors d’un modeste camp d’adolescents truction matérielle et spirituelle de l’Arménie.
éducation assez exceptionnelle : foi chrétienne, en 1966 à la Fontanelle. Le St Esprit visita tous Après s’être énormément investi dans S.O.S. Ar-
études universitaires, apprentissage de la langue les participants. Ce fut le point de départ du re- ménie, il croyait beaucoup à l’action et à l’effica-
et de l’âme arménienne. C’est à Lyon qu’il termine nouveau spirituel de tous les groupes U.C.J.A. La cité du nouveau comité «Espoir pour l’Arménie»
ses études. C’est dans cette église de Lyon que vie de nos églises fut dynamisée, plusieurs vo- qui a vu le jour lors d’une réunion à Beaumont et
sa foi personnelle mûrit et s’affermit. Il reçoit sa cations pastorales se firent jour et une nouvelle dont il était le vice-président.
vocation pastorale au travers de ce verset du pro- génération de jeunes cadres trouva sa place à Pour le pasteur Daniel, la vie chrétienne devait
phète Jérémie (17. v. 16) «Et moi pour t’obéir, je tous les niveaux de la vie de l’Union. être authentique, sans compromis.
n’ai pas refusé d’être pasteur.» Au pasteur Daniel fut confiée la rédaction du Lu- Devant le témoignage d’une vie aussi riche, il
C’est à la faculté de théologie de Strasbourg qu’il mignon, ainsi que la présidence de l’U.C.J.A. (1966 nous appartient de nous arrêter et de reconsi-
a suivi sa formation théologique de 1951 à 1955. à 1975). Au travers de ces deux outils de travail, dérer notre vie devant Dieu. Je vous invite à faire
Parallèlement, il poursuit des études et réussit à son influence spirituelle auprès de la jeunesse votre cette prière de notre bien aimé Daniel : «La
obtenir une licence ès lettres classiques. De 1956 s’accentua. tâche est grande Seigneur, tu connais ma fai-
à 1957, il a l’occasion de perfectionner la langue De 1976 jusqu’à son décès, il fut le Président de blesse, mes doutes, je viens à toi pour mettre
arménienne à Beyrouth au «Haïgazian Collège». l’Union des Églises Évangéliques Arméniennes toute ma vie à ton service et au service de
Valence (1962-1972), puis Issy-les-Moulineaux (1972- de France. Il assurait cette responsabilité avec ton Église, afin de voir triompher ton évangile
1983) et enfin Beaumont (1983-1989), furent les beaucoup de compétence. De 1986 à 1989, il a d’amour, de paix et de salut».

Interview du Pasteur Armen Gessarentz


L Messager : Pasteur
Le durent créer un nouvel orphelinat. Avec 80 en- devenu instituteur, je fus engagé au collège
GGessarentz, où êtes-vous fants, je fus transféré dans ce nouvel orphelinat, Melkonian de Chypre où j’ai enseigné pendant
nné ? où j’eus la vie sauve. Mais les Turcs voulurent quatre ans.
PPasteur Gessarentz : massacrer tous les enfants de l’orphelinat. Dieu L. M. : Quel itinéraire avez-vous suivi pour ve-
JJe suis né en Cilicie dans a permis que des chrétiens allemands missent nir en France où vous avez exercé le ministère
lle village
ill ttypiquement
i t arménien de Char. Mon leur vie en danger pour nous protéger. Pastoral ?
enfance a été très malheureuse. Et c’est un mi- L. M. : Quelle impression avez-vous gardé de P. G. : Le Dr Paul Berron, qui a beaucoup œuvré
racle si j’ai pu avoir, par la suite, une vie aussi ces jours ? parmi les Arméniens, m’a désigné comme col-
heureuse. P. G. : Sur le moment, je n’ai pas réalisé ce qu’était laborateur. En 1952, il m’a confié la charge de
L. M. : Comment pouvez-vous nous expliquer le cette tragédie. Aujourd’hui, je perçois mieux l’im- Pasteur de l’Église Évangélique arménienne de
secret de cette joie et de ce bonheur ? portance des dégâts causés : nous venions d’être Montélimar.
P. G. : En 1916, le premier génocide fut une pé- victimes du premier génocide du monde civilisé. L. M. : Vous avez toujours accompli, en même
riode terrifiante de ma vie. Mais Dieu a accompli En tant qu’Arméniens chrétiens nous ne devons temps que votre ministère spirituel, une action
un miracle. Un réveil spirituel se produisit dans pas oublier, mais parvenir à pardonner. patriotique au sein de notre peuple. Pouvez-vous
deux orphelinats arméniens, Harouné et Marach. L. M. : Pouvez-vous nous dire quel a été votre nous dire comment ?
L’Esprit de Dieu agit en me révélant que j’étais formation qui vous a permis de servir Dieu et le P. G. : Pour moi, il est impossible de séparer
pécheur. Je me suis repenti, et le Seigneur m’a peuple arménien ? patriotisme et foi chrétienne. L’ancien et le
accordé une nouvelle vie. A partir de ce moment, P. G. : Je n’ai rien hérité de mes parents. Mais nouveau testament nous donnent l’exemple de
Dieu a fait de moi un homme heureux, à lui soit ma mère m’avait toujours dit : «Mon fils, étudie personnes pour lesquelles la foi et le patrio-
toute la gloire. et sois un homme.» Le directeur de l’orphelinat tisme sont liés. Dieu est la source de l’amour. Si
L. M. : Comment se sont déroulés ces jours voulait m’envoyer au travail. Mais j’ai insisté pour quelqu’un n’aime pas Dieu, il ne peut pas aimer
sombres et terribles ? poursuivre mes études. En 1921, alors que j’étais son peuple. J’ai vu le désir des jeunes d’ap-
P. G. : J’avais à peine un an, lorsque mon père étudiant à Izmir, les Turcs sont arrivés et ont prendre notre langue arménienne. Ma femme
mourut. Ma mère fut obligée de se remarier. Mes incendié la ville. Ils ont massacré à nouveau les m’a aidé dans cette tâche, bien que jusqu’à l’âge
premiers souvenirs remontent à cette ville que Grecs et les Arméniens. Je fus emprisonné avec de 45 ans elle, ne connusse pas un mot d’armé-
je fus obligé de quitter pour aller à l’orphelinat. une vingtaine d’Arméniens. Après ma libération, nien. Aujourd’hui elle parle correctement notre
De là, j’ai assisté aux massacres d’Adana. Il y eut mes amis allemands m’invitent en Allemagne langue. J’ai écrit des articles pour le Panpère,
tant d’orphelins que les missionnaires allemands afin que je puisse poursuivre mes études. Etant Tchanasser, et d’autres journaux.

12 ■ PANPÈRE ■ MAI/JUIN/JUILLET 2016 ■ N°56


la vie de l’Union
CÉRÉMONIE DU 24 AVRIL
Souviens-toi !
L’homme a une extraordinaire capacité à se vécu l’enfer des actes
souvenir. Ce que nous souffrons, que nous su- abominables, inhumains
bissons se grave dans notre mémoire. Sans la et monstrueux, perpé-
mémoire, nous serions en danger d’oublier les trés par le gouvernement
1,5 millions de victimes ! Notre mémoire n’est jeune-turc de 1915. Nous A Job, Son «souviens-toi» annonce que Dieu
pas un simple outil qui nous permet de garder sommes ici aujourd’hui pour dire… que nous est sublime et que l’homme peut s’approcher
le souvenir du passé. Notre mémoire forge n’avons pas oublié ! avec confiance.
notre identité, notre personnalité, notre foi. Le souvenir reste parce que la volonté de ne A Timothée, jeune disciple parfois trem-
En chacun de nous, il y a un être qui se souvient pas oublier demeure ! blant devant les difficultés de la vie, l’apôtre
et qui crie qu’il n’a pas oublié. Chaque année, au mois d’avril, cette douleur du lui rappelle une grande vérité : «Souviens-toi
Nos parents ou grands-parents ont réellement génocide est encore vivante, encore présente ! de Jésus-Christ mort et ressuscité d’entre
Le peuple arménien a gravé en lui les morts.»
cette tragédie. Et même dans le premier message de Jésus, il
Et il n’y a pas que l’Arménien qui y a cet appel: Repentez-vous car le Royaume
se souvient. Un syrien m’a dit, il y a est proche !
quelques temps «Ce que vous, Ar- Nous nous posons peut-être la question «Où
méniens avez subi il y a 100 ans... était Dieu lors de ces moments tragiques» !
ne s’est pas éteint, cela continue «Il ne faut pas rendre Dieu responsable des
encore aujourd’hui !» actes effectués par l’homme».
Quel malheur de ne pas aimer la Nous «exigeons» des autorités turques qu’elles
Vérité ! Les gens qui n’aiment pas se souviennent de 1915. Nous interpellons Anka-
la vérité s’exposent à l’aveuglement. ra avec ce : «souviens-toi de ton crime !»… au
Grâce à Dieu, aujourd’hui, même en nom de la justice !
Turquie, cette mémoire se réveille ; Ne soyons pas de ceux qui ne pensent à Dieu
des voix s’élèvent pour revendiquer que dans les moments de crise.
rise. N’oublions
N oublions pas
la Reconnaissance et la Vérité! que Dieu nous dit aus-
La Parole de Dieu proclame égale- si : «Souviens-toi de
ment cette vérité : «souviens-toi» ! Moi !».
A Moïse le Seigneur dit dans le
désert «Souviens-toi des ordon- Pasteur
nances que je t’ai données afin que Elie JALOUF
tu vives dans la Paix.» Valence Montélimar

Indigné... mais pas désespéré !


Chers amis, pour la plupart issus de ces survivants. Nous ne
En ce jour de commémoration du Génocide des pouvons pas oublier et nous ne pourrons jamais
Arméniens, je voudrais tout d’abord dire ma re- oublier cette page sombre de notre histoire. Elle
connaissance à toutes celles et tous ceux qui ont fait malheureusement partie de notre identité.
toujours soutenu notre juste cause. Ceci dit, nous ne voulons pas faire mémoire avec
Nous commémorons une fois encore le Génocide haine et avec un esprit de vengeance. Nous le
des arméniens. Une fois encore, nous faisons savons, la haine ne produit que de la haine, et
mémoire d’un drame si terrible qu’il n’existait constitue un cercle sans fin. Ce qui ne veut pas
pas à l’époque de mots pour le qualifier. Com- dire qu’il faut oublier, taire cette injustice. Ce se-
ment appeler ce massacre de masse de plus d’un rait faire injure à toutes les victimes de ce Géno-
million et demi d’Arméniens en 1915 au sein de cide. Ce serait faire injure à toutes les victimes à toutes les barbaries et les injustices que notre
l’empire Ottoman ? Un million et demi d’hommes, des Génocides et d’injustices de par le monde. monde connaît !
de femmes, d’enfants, sauvagement massacrés Ce serait donner libre cours à la barbarie, au pire Je suis indigné face à la souffrance des chré-
ou déportés dans les déserts de Syrie. Et au de ce que l’homme est capable de faire à son tiens d’Orient. Elle me rappelle que rien n’a
final des centaines de milliers de réfugiés, des semblable. changé depuis 101 ans. L’histoire se répète dans
migrants, des orphelins. Ils étaient nos parents, Mais aujourd’hui, je suis indigné ! Indigné face cette partie du monde. Et ce sont quasiment les
nos grands parents, nos familles. Leur tords ? Ils à une actualité qui nous ramène cent ans en mêmes qui la répètent. Les victimes aussi sont
étaient différents, arméniens et chrétiens. arrière. Indigné et souvent honteux de ce qu’au les mêmes, les minorités. Hier les minorités
Aujourd’hui, 101 ans après, nous sommes là, 21ème siècle, nous demeurions si impuissants face de l’empire ottoman, dont les arméniens, au-

PANPÈRE ■ MAI/JUIN/JUILLET 2016 ■ N°56 ■ 13


la vie de l’Union
jourd’hui les chrétiens d’Orient, les arméniens du Confiant tant qu’il y aura dans ce monde des de pardon, de réconciliation entre Arméniens et
Kharabagh… Et demain ? hommes, des femmes épris de justice de vérité Turcs. La haine génère la haine et rien d’autre. Le
Je suis indigné par la situation de ceux que et de paix. Des hommes et des femmes qui pro- dialogue, la revendication dans le cadre du droit
l’on appelle «les migrants». Ces femmes, ces testeront contre les injustices, contre la barba- et de la justice apportent la paix.
hommes, ces enfants qui fuient les guerres et rie. Des hommes et des femmes de courage qui Je suis confiant, car je sais et je crois qu’il
les Génocides. Indigné par ces accords honteux protesteront, comme vous l’avez fait dernière- existe un Dieu au dessus de tout. Un Dieu juste et
que l’UE vient de signer avec la Turquie en vue ment encore, mesdames messieurs les élus, dans miséricordieux qui veille et qui établira un jour
de régler, soit disant, cette crise. Certes, la situa- cette tribune pour appeler à la paix au Kharaba- un monde nouveau. Je crois en la puissance de
tion est complexe, difficile, j’en conviens. Mais la gh. La vie est un don précieux et unique de Dieu. l’amour, celui du Christ sur la croix, capable
complexité ne justifie pas l’aveuglement et l’ir- Nous devons l’affirmer avec force à l’heure où de transformer l’humain envahi par le mal,
responsabilité ! Quel marché de dupe, sur le dos dans bien des pays du monde et jusque dans nos en un être nouveau, envahi par l’amour et la
de ces populations fragiles, fuyant la guerre et la villes, on tue, on assassine lâchement des inno- paix. C’est ma prière pour ce monde, pour nous
barbarie de ce que l’on appelle «Islam radical» ! cents sans défense ! tous.
1915, le monde n’a rien pu faire ! 2016, le monde a Confiant tant qu’il y aura des sentinelles, des Je suis indigné mais pas désespéré, confiant. Ne
toujours du mal à faire ! veilleurs, laïcs comme religieux, pour dire «stop» baissons jamais les bras. Unissons nos efforts,
Je suis indigné par la violence de l’agression de et dénoncer ce qui va à l’encontre de l’humani- chacun selon nos responsabilités et nos compé-
l’Azerbadjian à l’encontre des populations civiles té ; dénoncer les crimes contre l’humanité, les tences : pour la paix au Kharabagh et au Moyen
arméniennes du Kharabagh et le silence des na- Génocides. Orient ; pour la reconnaissance du Génocide des
tions ! Je suis indigné mais confiant, tant qu’il y aura Arméniens avec réparations et réconciliation ;
Je suis indigné, choqué, par l’hypocrisie, l’aveu- des écoles où l’on apprend aux générations fu- pour la pénalisation du négationnisme.
glement des nations dites « civilisées », face à tures le respect de la vie, de la différence, le Que reposent en paix nos morts et que soient
l’arrogance, la barbarie, le mensonge de ceux qui respect du plus faible, la compassion, la miséri- apaisées toutes les souffrances de ce monde.
répandent la haine, la mort, les Génocides dans corde. Tant qu’il y aura des enfants qui chante-
ce monde ! ront, la fraternité et l’espérance. Pasteur
Je suis indigné, mais pas désespéré ! «Nous Confiant tant qu’il y aura des femmes et des Joël MIKAÉLIAN
ne perdons pas courage…» (2 Cor. 4. 16) disait hommes capables de reconnaître leurs tords et Issy-les-Moulineaux
l’apôtre Paul dans sa lettre aux chrétiens de Co- demander pardon. J’étais à Istanbul il y a 15 jours,
rinthe face à toutes les persécutions dont il était à l’invitation de Pasteurs turcs qui ont lancé un
l’objet. La foi en Christ nous porte et nous porte- mouvement en faveur de la reconnaissance du
ra toujours. Je suis indigné mais confiant. Génocide des arméniens. Un mouvement de paix,

VALENCE
Inauguration de l’Église Évangélique
Arménienne de Bourg-les-Valence
Lorsque Josias est monté sur le trône de Juda, Vous, les responsables
il fit ce que l’Éternel considéra comme juste. Il du temple de Bourg-les-
a purifié le pays de toute idolâtrie, et il a aussi Valence, avez eu à cœur
eu à cœur de rénover le temple de l’Éternel. Des de rénover votre église.
ouvriers ont été engagés, (maçons, charpentiers) Vous n’avez pas mé-
etc., pour le remettre à neuf. nagé vos forces pour
Lors des travaux, on fit une découverte. Il est dit atteindre les résultats
que le grand prêtre trouva, dans le temple de Jé- que nous admirons au-
rusalem, le livre de la loi de l’Éternel (2 Roi 22). jourd’hui.
On a réalisé alors le sens de toute cette construc- Vous avez effectué ce
tion et la raison d’être de ce temple. Ce livre de travail avec courage
la loi était la parole de Dieu adressée à Moïse, et détermination, par
une parole divine. La rénovation, l’architecture, amour pour Dieu et pour
la beauté, tous les éléments de ce bâtiment de- sa gloire.
venaient secondaires. Vous tous, qui consti- Que Dieu répande sur vous
Après avoir lu le livre de la loi, le roi Josias a tuez l’église, réjouissez-vous de ce lieu de culte les pluies de bénédictions.
conclu devant Dieu une alliance par laquelle il magnifique et remerciez Dieu.
s’engageait à être fidèle et à obéir à ses com- Pasteur Jacques
mandements, à ses lois et à ses ordonnances, de Placez surtout sa parole au centre de votre vie
TCHOGHANDJIAN
tout son cœur et de tout son être. De son côté, communautaire. Que Dieu soit toujours présent
tout le peuple adhéra à cette alliance. dans ce lieu et qu’il soit glorifié.

14 ■ PANPÈRE ■ MAI/JUIN/JUILLET 2016 ■ N°56


Levons-nous et bâtissons
Par lui, vous croyez en Dieu, qui l’a ressuscité
des morts et lui a donné la gloire. Ainsi votre
foi et votre espérance sont tournées vers
Dieu.
Par votre obéissance à la vérité, vous avez pu-
rifié votre être afin d’aimer sincèrement vos
frères. Aimez–vous donc ardemment les uns
les autres de tout votre cœur. (1 Pi. 1 : 21-22)
Nous avons projeté en 2013 la rénovation de
l’église et aujourd’hui, cela est réalisé.
Il n’est jamais facile d’entreprendre des travaux
même lorsqu’il s’agit d’une rénovation.
La vie est faite de successions, de changements,
de transformations qui nous font passer d’une
situation ancienne à une situation nouvelle. treprises et artisans que Dieu a mis sur notre semblement c’est un lieu de rendez-vous avec
Pendant presque un an, nous avons connu des route (chauffage, carrelage, vitrages, façade, Dieu, mais aussi de communion les uns avec les
changements sensibles dans notre vie d’église : démolition). autres, un lieu où se retrouvent des personnes
nos cultes ont eu lieu dans les salles d’activités, qui se soucient de la Cité, qui prient pour les
l’école du dimanche des enfants s’est déroulée Malgré l’absence de subventions qui n’ont pas autorités, et pour ce monde bouleversé.
dans le logement de la famille pastorale, et les été rendues possibles le défi a été relevé par L’église est un lieu de vie tout simplement
réunions de conseil dans la cuisine. une équipe coachée par trois co-responsables basé sur le Christ et son enseignement.
Malgré ces bouleversements, même si quelques très impliqués, le soutien spirituel et financier C’est pourquoi nous avons scellé sous chacune
activités ont été annulées, notre vie d’église a du conseil, de l’église, de l’Union et de quelques des deux portes de sortie une bible : l’une en ver-
continué, avec l’engagement de chacun. Nous donateurs. La contribution a été diverse, il y a sion française, l’autre en version arménienne :
avons vu une église qui s’est impliquée dans ceux qui ont prié, fait la cuisine, etc… (l‘une sur le texte des 10 commandements, et
sa presque totalité. L’engagement a été tel, que C’est avec l’aide de Dieu, que ce projet a pu être l’autre sur le sermon sur la montagne).
seuls certains travaux ont été confiés à des en- conduit, et que cette entreprise a été menée à La vie est un tout avec ses luttes et ses com-
bien. Nos anciens, s’étaient investis bats, ses joies et ses sacrifices en voulant aimer
dans ce beau lieu qu’ils nous ont lé- comme Il a aimé, pour être Sel et Lumière, avec
gué, et je voudrai saluer leur foi. l’aide de Dieu.
Alors, au-delà du cadre rénové, nous Dans son livre Le temps de Dieu pour votre vie,
voulons surtout y voir un lieu d’ado- l’auteur écrit :
ration, une maison de prière pour Personne ne perd ni ne gaspille du temps :
toutes les nations et un lieu d’écoute il l’investit, de façon raisonné ou non. Et si
de la Parole de Dieu, où des hommes nous le faisons fidèlement dans la foi, les
et des femmes veulent vivre selon changements se produisent vraiment.
l’évangile.
Une église est plus qu’un lieu de ras- Pasteur Elie JALOUF

Historique de l’Église de Valence


En 1924 une communauté s’était constituée à Le pasteur Aprahamian prêchait dans ce temple Nous sommes tous les descendants de ces
Valence, autour d’un laïc, Kévork Kaisséian et austère où la communauté se réunissait. Des hommes de foi qui ont œuvré avec un profond
les réunions avaient lieu dans les maisons. lieux de culte se succédèrent. engagement.
Notre église s’est développée après 1930 Suite à sa retraite le pasteur Aprahamian, de Notre profonde reconnaissance à notre pasteur
grâce aux pasteurs qui se sont succédés : les retour à Valence encouragea le pasteur Manjé- Elie Jalouf et à sa famille, et à toute l’équipe de
pasteurs Khayiguian, Aprahamian, Sahagian, rian, dans son projet de construction de l’église bénévoles.
Manjérian, Léonian, Tchoghandjian, Khayi- actuelle et du presbytère : le terrain fut acheté Prions qu’un réveil se produise à l’intérieur de
guian, et actuellement Elie Jalouf. Ils ont éga- et la première pierre posée en 1977. notre temple et que nous soyons des témoins
lement la charge de l’église de Montélimar. Parmi ceux qui ont contribué aux travaux, je ci- zélés à l’extérieur.
Jéma Taboyan avait la responsabilité de terai Pascal Nicolan et son épouse. La construc-
l’enseignement spirituel des enfants et des tion s’acheva deux ans plus tard. Araxie MINASSIAN
jeunes de l’Union. L’extension des salles situées sous le presby-
Par la suite, l’Église Réformée a mis à notre tère, la construction du garage et du parking
disposition, le temple St James les dimanches ont été réalisées par les pasteurs Gilbert Léo-
après-midi. nian et Jacques Tchoghandjian.

PANPÈRE ■ MAI/JUIN/JUILLET 2016 ■ N°56 ■ 15


la vie de l’Union
UNION DES ÉGLISES ÉVANGÉLIQUES ARMÉNIENNES
ème
86 Synode
Du 5 au 7 mai, l’Union des Églises Évangé- membre et selon les dons
liques Arméniennes de France s’est réunie à que Dieu lui a donnés.
Bourg-Lès-Valence pour son 86ème Synode. Nous avons également
Durant ces trois jours, nous avons pu parta- évoqué le besoin de for-
ger les préoccupations et encouragements de mation continue pour nos
chaque église et association, mais également jeunes pasteurs.
échanger sur la vie et les projets de notre union, Les comptes-rendus des
dans un esprit très fraternel. églises ont mis en avant
Le Pasteur Jacques Tchoghandjian a introduit un souci particulier pour
ce synode par un message d’ouverture réaliste nos enfants, nos ados et
mais encourageant, nous exhortant à réaliser la nos jeunes, et le travail
présence de Jésus, à nous engager sur les eaux des écoles du dimanche.
tumultueuses en veillant sur notre cœur (Prov Le besoin d’un responsable jeunesse se précise Enfin, c’est avec beaucoup de joie que nous avons
4v23), et avancer en regardant ensemble vers dans notre union et nous pouvons voir l’impor- inauguré la nouvelle salle de culte de l’Église de
le Seigneur Jésus (Heb 12v1-2). tance qu’il relève pour les prochaines années, Bourg-Lès-Valence. Une cérémonie mettant en
Les délégués de chaque église ont eu un temps constituant un sujet de préoccupation majeur évidence la place de cette Église Évangélique Ar-
d’échanges sur la vie de notre union. Il s’agissait pour nos églises. ménienne dans la communauté valentinoise, et
de partager des questions importantes soule- Pour la partie culturelle, le Centre du Patrimoine saluant également le travail formidable accom-
vées par nos églises. Arménien de Valence nous a accueillis pour une pli par les paroissiens pour la réfection de cette
Une dizaine de thèmes étaient proposés et ont visite très riche, où nous avons pu retracer l’his- salle de culte.
largement inspiré les groupes de travail, qui les toire du peuple arménien jusqu’à nos jours. Nous remercions l’Église de Bourg-Lès-Valence
g
ont abordés avec beaucoup d’intérêt. Chaque Dans la dernière journée, l’UEEAF a procédé à la pour son accueil chaleu-
groupe a pu restituer le lendemain une synthèse validation de son nouveau conseil, et l’élection reux, et rendons
de ses échanges. Il en ressort de grands projets de son nouveau président : le Pasteur Jacques grâce à Dieu pour ce 86ème
pour notre union, une volonté d’aller de l’avant Tchoghandjian est réélu président de notre synode.
pour évangéliser, grandir, progresser, en tant Union. Nous prions que Dieu le bénisse riche-
qu’Église mais aussi en tant qu’Union. Dans ces ment ainsi que son épouse, et qu’Il le conduise Xavier DUCHER
projets, chacun a son rôle à jouer, en tant que durant ce nouveau mandat.

Le message du Synode
C’est une période trouble de la vie du peuple d’Is- siècle des Lumières, puis «post-moderne», et que Disons, qu’il y a quand même de bonnes choses
raël, une société qui s’était éloignée de l’Éternel l’on qualifie maintenant semble-t-il d’«hyper–mo- dans notre société : progrès de la médecine, déve-
pour courir après des idoles, les Baals (Jug. 6 : 1- 28). derne». Une société : loppement de l’éducation, etc…
Pour rétablir la situation, Dieu choisit un homme, - humaniste : l’homme au centre de tout Mais, globalement, nous vivons dans une société
Gédéon, qui obtient miraculeusement la victoire - matérialiste, mondialisée qui a mis Dieu de côté, c’est la laïcité, elle évolue
sur les Madianites, et le pays fut en repos pendant - technologique, au gré des idées de nos penseurs «bien-pensants»,
40 ans. C’est un homme qui a obéi. Et nous, dans - individualiste : règne de l’apparence, recherche de nos dirigeants ainsi que des médias qui nous
quelle société vivons-nous, et comment y faire de nouveauté transmettent ce qu’ils veulent bien.
face en tant que chrétiens, et responsables dans - hédoniste, recherchant le plaisir avant tout, Mettre Dieu de côté ? Et pourtant, je suis frappé,
nos églises ? - relativiste : toutes les opinions se valent, lorsqu’on circule un peu dans notre beau pays, du
Brossons un rapide tableau, non exhaustif, de cette - ainsi on peut bafouer les valeurs éthiques fonda- nombre d’églises. Il y a eu des gens de foi, même si
société, que l’on a appelée «moderne» après le mentales. ce n’était pas la même que la nôtre, à l’époque de

16 ■ PANPÈRE ■ MAI/JUIN/JUILLET 2016 ■ N°56


leur construction. Elles sont souvent presque vides allons-nous gérer cette situation ? Quelques prin- Demeurer vigilant, apprendre à supporter la souf-
maintenant. cipes simples : france.
Alors où en est le chrétien ? - avoir une relation personnelle avec Jésus-Christ «Dieu a ramené d’entre les morts notre Seigneur
A de nombreuses époques, des personnes se sont et tenir ferme. Jésus, qui est le grand berger des brebis grâce
élevées contre les méfaits de la société dans la- - donner l’exemple d’une vie consacrée à Dieu, au sang de son sacrifice par lequel l’alliance éter-
quelle elles vivaient : Elie, au Carmel, les prophètes - être toujours joyeux nelle est garantie. Que le Dieu de paix vous rende
de l’Ancien Testament, les Huguenots, Marie Durand - montrer de la compassion à ceux qui sont éprouvés capable de pratiquer tout ce qui est bien pour
(résister), Dietrich Bonhoeffer, les chrétiens dans - rester confiants dans l’épreuve que vous accomplissiez sa volonté ; qu’Il réalise
les pays où sévit la persécution, les initiateurs et - savoir demander pardon : «Si nous confessons en nous, par Jésus-Christ, ce qui
q lui est agréable.
g
les manifestants de la Manif pour Tous. nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les A Jésus-Christ soit la gloire
Le chrétien nage la plupart du temps à contre-cou- pardonner» (1 Je. 1.9) pour toujours». (He. 13 : 20-
rant de la mentalité ambiante de son époque. Al- Au milieu de notre société «laïque», faisons nôtre, 21)
bert Camus (athée) écrit en 1948 : «Ce que le monde pasteurs et conseillers, l’exhortation de l’apôtre
attend des chrétiens, c’est qu’ils parlent à haute et Paul à Timothée (2 Tim. 4.1) : prêcher la Parole, dé- J.C. PLANTIER
claire voix… c’est qu’ils sortent de l’abstraction.» montrer, convaincre, réfuter les erreurs, encoura-
Et nous, responsables dans nos églises, comment ger ceux qui font le bien, faire preuve de patience.

le coin des enfants POUR LES P’TITS


BOUTS DE CHOU
Reçois la sagesse (Pr. 4:7) (de 3 à 6 ans)
Que signifie la sagesse ? Etre intelligent ? Avoir
beaucoup de connaissances ? Un cœur qui est
gesse est une chose très précieuse, plus que l’or.
Dieu compare également la sagesse à la lumière Tamar
toujours prêt à apprendre ? Où peut-on trouver la
sagesse ?
qui illumine ta vie et ton chemin, à l’ange gardien
qui t’accompagne toujours et te protège quand tu chante
La notion de la sagesse se trouve dans la Bible.
«Il donne la sagesse. De sa bouche sortent la
connaissance et l’intelligence». (Pr. 2 : 6).
marches, quand tu dors (Proverbes 3 :21).
Ne veux-tu pas, toi aussi, recevoir ce cadeau de la
sagesse ?
et raconte
Quand, chaque jour, nous lisons sa parole avec un - Oui ! bien sûr que je veux… Mais comment pour- (en français et en arménien)
esprit éveillé, et avec le désir de la garder dans rais-je le recevoir ? Oh, je sais…
notre cœur, nous recevons sa sagesse. - En lisant et acceptant Sa Parole.
«Mon enfant, n’oublie pas mon en- - En écoutant Sa Voix qui m’enseigne
seignementt (mes paroles, mes tous les jours.
tou
conseils, mes promesses) - En gardant Ses paroles dans
garde en ton cœur mes mon cœur.
commandements».
(Pr. 3 :1) Quel beau cadeau !
Dieu dit : «Heureux
l’homme qui trouve la sa- Tamar ALBARIAN
gesse». (Pr. 3 :13). Pour- ● Les 10 commandements
quoi heureux ? ● Dour, Dour (Donne)
Parce qu’Il dit ● Kahit mod (Près de toi)
que la sa-
Vous pouvez commander ces CD et DVD
par mail : Tamar@yahoo.com
ou par téléphone : 07 82 55 89 93

PANPÈRE ■ MAI/JUIN/JUILLET 2016 ■ N°56 ■ 17


actualités
HOMMAGE AUX VICTIMES DE LA SAINT-BARTHÉLÉMY
Les protestants invités à l’Élysée
Après le dévoilement d’une plaque pour la
Saint-Barthélemy au Pont Neuf à Paris, 300
protestants se sont retrouvés devant le pré-
sident à l’Elysée, le 13 avril dernier.

L’hommage de Paris aux victimes de


la Saint-Barthélemy
«Nous devions faire cette réparation», a sou-
ligné devant la presse Anne Hidalgo, maire de
Paris. Ce 13 avril dernier, la Ville a rendu hom-
mage aux milliers de protestants assassinés lors
du massacre de la Saint-Barthélemy déclenché
le 24 août 1572, avec la découverte d’une plaque

© Albert Huber
commémorative, une première, 444 ans après
ces faits, symboles du fanatisme religieux.
«Jour, qui avec horreur parmi les jours se
compte, qui se marque de rouge et rougit de
sa honte» : ces mots du poète calviniste Agrip- voir que le souvenir des victimes d’un massacre de l’entraide protestante (FEP). Des invités diri-
pa d’Aubigné sont désormais inscrits au pied vieux de plusieurs siècles (...) est désormais geants et acteurs des associations, fondations,
du Pont Neuf, à quelques mètres de la Seine où inscrit dans la mémoire de Paris», a souligné communautés et entraides d’Églises membres de
furent jetés les corps des victimes du massacre. le pasteur Clavairoly, qui devait être reçu en fin la FPF ou de la FEP.
Poussé par les Guise menant les milieux ultra-ca- d’après-midi à l’Élysée par le président François Un moment de rencontre et de dialogue pour va-
tholiques, Charles IX a ordonné dans la nuit du Hollande, parmi 300 autres responsables de la loriser l’engagement solidaire, citoyen et social
23 au 24 août 1572 l’assassinat des chefs pro- FPF. «On peut se demander pourquoi mainte- du protestantisme. Dans son message introduc-
testants, dont l’amiral de Coligny. La situation, nant. Sans doute le moment était-il venu de tif, François Clavairoly a déclaré, entre autres :
échappant au contrôle royal, a dégénéré pen- rappeler que les violences religieuses, les in- «Il y a là devant vous, Monsieur le Président, un
dant trois jours en massacre de quelque 3.000 tolérances fondées sur la conviction religieuse protestantisme riche de sa diversité, toujours
protestants dans la capitale. S’étendant en pro- sont insupportables», a-t-il confié à la presse. en débat, toujours en recherche, convaincu et
vince, il y eu plus de 10.000 morts. «Nous devions faire cette réparation», a sou- plein d’allant, et je veux ici mettre en relief
La maire de Paris a dévoilé une plaque au square ligné quant à elle Anne Hidalgo. «Nous, res- pour les valoriser, ces différentes sensibilités
du Vert Galant, sous la statue d’Henri IV, qui pro- ponsables politiques, nous avons aussi une spirituelles, théologiques et ecclésiales que
mulgua en avril 1598 l’Édit de Nantes, accordant responsabilité dans la parole que nous tenons. vous connaissez et qui dialoguent ensemble,
des droits aux protestants. Des représentants Cette parole peut avoir des conséquences dra- avec des hommes et des femmes issus de
des principaux cultes étaient présents, dont le matiques, on le voit dans les enseignements toutes les cultures, baptistes, évangéliques,
président de la Fédération protestante de France de la Saint-Barthélemy», a indiqué la maire, salutistes, adventistes, réformés et luthériens
(FPF), François Clavairoly, Mgr Jérôme Beau, pour qui «la parole du politique doit chercher la désormais unis, pentecôtistes, tziganes, fran-
évêque auxiliaire de Paris, le grand rabbin de concorde». çais, européens, africains, asiatiques, arabes,
France, Haïm Korsia, et le président du Conseil américains, chacun avec ses engagements et
français du culte musulman (CFCM), Anouar Kbi- Les protestants devant le président ses actions solidaires, au sein de la FPF et de
bech. A l’occasion de la cérémonie du Pont Neuf, le la Fédération de l’Entraide protestante. Le lien
«Les protestants de France sont à la fois éton- président de la République a reçu à l’Élysée fédératif est ainsi fait qu’il nous tient ensemble
nés, et d’une certaine façon heureux, enfin, de 300 responsables de la FPF et de la Fédération avec nos différences et parfois même des diver-
gences. En effet, rare est ce genre d’occasion
où nous sommes réunis comme aujourd’hui….»

Le chef de l’État a ensuite été interpellé par cinq


jeunes engagés dans les associations sur diffé-
rents sujets de société tels que la très grande
exclusion, la situation des migrants, le handicap,
le chômage et la jeunesse, la laïcité. Le président
de la République a apporté ses réponses détail-
lées dans une allocution qui a clos la rencontre.

Albert Huber [avec l’AFP]


© Albert Huber

invité au titre de l’Action Chrétienne en Orient

18 ■ PANPÈRE ■ MAI/JUIN/JUILLET 2016 ■ N°56


L’ESPOIR D’UNE RÉCONCILIATION
Rassemblement de Pasteurs Arméniens
et Turcs à Istanbul
Du 7 au 9 avril 2016 a eu lieu à Istanbul un rassemblement de pasteurs
arméniens et turcs dont le but était de prier pour la réconciliation de
nos deux peuples.
Le pasteur Joël Mikaélian, mon épouse et moi- chrétien et il a demandé
même avons été délégués par l’U.E.E.A.F. Étaient pardon au Seigneur pour
également présents des pasteurs d’Arménie, de les péchés commis par
Turquie, des États-Unis, du Canada, des pasteurs son père et son peuple.
Kurdes, ainsi que des missionnaires européens, et Le Seigneur a béni
américains. cette famille et chaque
membre s’est converti au christianisme. mur de séparation, l’inimitié, ayant anéanti par
Lors de l’intervention des pasteurs Kurdes il y eut
sa chair la loi des ordonnances dans ses pres-
beaucoup d’émotion. Plusieurs frères turcs nous ont prié de leur
criptions, afin de créer en lui-même avec les
- Un pasteur d’Ephèse : «Les Turcs ont volontai- pardonner : «Nous vous avons rejetés. Pardon-
deux un seul homme nouveau, en établissant la
rement omis de communiquer à leurs enfants les nez-nous !». - «Nous, les pasteurs arméniens,
paix, et de les réconcilier, l’un et l’autre en un
faits du génocide des Arméniens et les ont laissés nous vous pardonnons bien que le sang de nos
seul corps, avec Dieu à la croix, en détruisant
dans l’ignorance des évènements. Quant aux Ar- ancêtres crie, non seulement pour la justice,
par elle l’inimitié.»
méniens, ils ne peuvent pas oublier les atrocités mais également pour la repentance ! Que Dieu
vécues. Seuls l’amour de Dieu et la vérité de son vous bénisse et vous libère !». L’homme construit en général des murs pour se
message peuvent toucher les âmes». Un pasteur d’Arménie a béni les frères Turcs en protéger. Mais au lieu de bâtir des murs, on doit
- Un pasteur de Van : «Notre entourage a constaté citant (Ex. 20 : 5-6) «…car moi, l’Éternel, ton construire des ponts. Jésus est un pont qui per-
que nous étions plus chaleureux et hospitaliers Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité met la réconciliation entre les païens et les juifs.
envers les touristes arméniens qu’à l’égard de des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et La croix est devenue ce pont qui a permis à tous
ceux d’autres nationalités. Nous sommes hantés quatrième génération de ceux qui me haïssent, les peuples d’être unis en Christ. Nous aussi, au
par un sentiment de culpabilité et par un fort dé- et qui fais miséricorde jusqu’en mille généra- lieu de bâtir des murs, soyons des ponts de ré-
sir de rétablir l’honneur et la vérité». tions à ceux qui m’aiment et qui gardent mes conciliations.
- Un pasteur d’Izmir : «J’ai fréquenté une école commandements».
A l’église évangélique arménienne de Pera a eu
dans laquelle j’ai appris que le sang innocent des
Durant une des séances, un prédicateur partagea lieu un concert au cours duquel le musicien turc
Arméniens qui voulaient rester fidèles à leur foi
avec nous (Eph.2 : 14-16) «Car il est notre paix, lui Orhan interpréta, au violon, le chant de son ami
avait coulé. C’est là que j’ai entendu l’appel de
qui des deux n’en fait qu’un, et qui a renversé le arménien, John Shabaglian. L’église de Péra, qui
Dieu».
a 170 ans, est la plus ancienne de nos églises
- Un autre pasteur d’Izmir : «Je ressens une honte
évangéliques arméniennes. Elle a été fondée
profonde. Comment mon peuple a-t-il pu com-
en 1846. L’édifice est immense. Si les murs pou-
mettre tant d’atrocités et les nier ?».
vaient parler, ils auraient tant d’histoires à nous
Une jeune Turque nous a raconté la conversion de raconter !
sa famille. Son grand-père avait un ami arménien L’église évangélique arménienne d’Istanbul,
qui avait été déporté et il avait toujours protégé de Guédik Pacha (pasteur Krikor Aghabaloglu)
la maison de celui-ci. Cette famille turque avait nous a accueillis. C’est un bel édifice, dans le-
un sentiment de culpabilité. Le père est devenu quel on glorifie Dieu chaque dimanche. Quatre
différentes assemblées s’y réunissent chaque
dimanche. Nous avons assisté à deux cultes,
l’un en langue arménienne, et l’autre en langue
turque.
L’espoir d’une réconciliation entre les Turcs et
les Arméniens me procure une grande joie. Bien
que l’idée soit loin d’être acceptée aujourd’hui,
cela est possible si tous s’humilient devant Dieu
et reconnaissent Christ comme
mme leur Sauveur. Le
pardon, la réconciliation,
la conversion…, tout ap-
partient à Dieu.
Pasteur
Sam Albarian

PANPÈRE ■ MAI/JUIN/JUILLET 2016 ■ N°56 ■ 19


actualités
MARCHE POUR JÉSUS 2016
Plus de 10 000 chrétiens
ont marché pour témoigner
de leur foi en Jésus-Christ
Les marcheurs étaient au rendez-vous à Bor- et heureux, avaient du mal à croire qu’il s’agissait marché samedi ont voulu donner, témoignage de
deaux (1000), Lille (650), Marseille (900), Metz d’une «manif», demandant confirmation auprès paix et d’amour, témoignage d’espérance égale-
(400), Montpellier (400), Nantes (350), Paris des policiers qui accompagnaient la marche. À ment dans notre société qui en a tant besoin. Oui,
(5000 au moins) et Strasbourg (900)* sous un Metz, dont c’était la première marche, le policier le message de l’Évangile reste aujourd’hui encore
soleil radieux. municipal qui était de service à l’entrée de la une Bonne Nouvelle ! Déjà, rendez-vous est pris
Des milliers de chrétiens de toutes sensibilités mairie où arrivait la marche, téléphone à l’adjoint pour l’année prochaine…
ont défilé paisiblement et dans la joie dans les au maire en demandant la raison du bruit et s’il * Chiffres de la police
rues de leur ville, sans revendications. Chiffres en devait fermer les portes de la mairie. Il y avait des www.marchepourjesus.fr
hausse dans la plupart des villes par rapport aux mariages en cours... L’adjoint lui a répondu «Oh
années précédentes, notamment à Paris dont la non ! Au contraire, ouvrez les portes. C’est un Historique des «Marches Pour Jésus»
participation des chrétiens a été multipliée par 2, cortège de chrétiens qui défilent dans la paix». C’est en 1987, à Londres, qu’a été créée la
avec notamment des délégations venues spécia- «On préfère entendre ça que les messages de première «Marche pour Jésus» rassemblant
lement d’Afrique du Sud, du Brésil, de Russie, de la CGT» a entendu de son côté Christian à Stras- près de 15 000 personnes. L’année d’après,
Hollande, de Belgique, du Portugal... bourg. ils étaient plus de 55 000 ! Les années sui-
Dans une autre ville, les policiers ont demandé vantes ont vu un nombre de pays de plus en
Un contexte pas facile des T-shirts en souvenir d’une expérience qui les plus grand participer à cette manifestation
(Allemagne, Australie, Brésil, Canada, Chili,
Dans la plupart des villes, le contexte n’était pas changeait tellement de ce dont ils avaient l’habi-
RDC, Costa Rica, France, Ghana, Islande, Ja-
facile avec plusieurs manifestations politiques tude. À Nantes et dans les autres villes, les com- pon, Mexique, Mongolie, Norvège, Ouganda,
annoncées en même temps et parfois à proximité merçants sur le pas de leur porte, regardaient Russie, USA, ...). Depuis, les «Marches pour Jé-
comme à Bordeaux, Montpellier ou Marseille. Si passer le cortège en souriant. Pas besoin de bais- sus» rassemblent chaque année des millions
elles ont manifestement plus attiré les médias, ser le rideau ! de croyants dans le monde.
les passants, comme à Marseille, souvent surpris C’est le témoignage que tous les chrétiens qui ont

La rencontre des nations :


SPORT ET FOI des milliers d’Européens en France.
La rencontre avec la culture :
être au cœur de la culture française.
La rencontre avec l’autre :
un temps convivial de partage et de dialogue.
La rencontre avec Dieu :
car c’est LA rencontre essentielle dans une vie.
Qu’est-ce que c’est ? Notre vision est de :
■ Rassembler le monde chrétien pour partager la
Bonne Nouvelle de l’Évangile partout en France.
d’eau, sensibilisation du public aux besoins so-
«2016 La Rencontre» est une initiative de sept ■ Promouvoir des actions citoyennes favorisant la
ciaux (traite des êtres humains, pauvreté, etc.)
œuvres chrétiennes nationales dont Sport&Foi ■ Organiser des événements en faveur de son
découverte de l’Évangile autour du thème du foot.
France souhaitant promouvoir l’Euro 2016 comme ■ Agir en priorité dans les 10 villes où se déroule-
quartier : soirées sport-quizz, diffusions de matchs
événement convivial propice à partager les va- ront les matchs de l’Euro.
sur grand écran, tournois du foot, kermesses de
leurs bibliques et notre foi en Dieu. Dans le cadre ■ Encourager et faciliter la participation d’autres villes.
quartier.
du 3ème événement sportif mondial (après les JO ■ Inviter des équipes internationales prêtes à sou- Qui peut participer ?
d’été et la Coupe du Monde de football) ayant lieu tenir la réalisation de votre projet. Les Églises et les œuvres qui ont envie de profiter
cette année sur le sol français, nous souhaitons
d’une ambiance conviviale et sportive pour parta-
proposer aux églises et aux particuliers des outils Pourquoi La Rencontre ?
ger leur foi. La population sera naturellement plus
concrets pour mettre en place des projets fédéra- Clin d’œil au slogan officiel de l’Euro 2016 «Le
ouverte à la rencontre et à la discussion. Saisissons
teurs et ciblés au niveau local. Ces projets pour- Rendez-vous», nous pensons que le terme «ren-
cette opportunité pour exprimer librement notre
ront prendre de nombreuses formes différentes : contre» revêt une signification particulière dans
espérance ! Que vous soyez sportif ou non, jeune
■ Partager notre foi par des moyens ludiques : le cadre de notre projet :
ou moins jeune, ensemble, nous pouvons montrer
mimes, chants, spectacles de rue, sondages, dis- La rencontre sportive :
l’amour de Dieu au monde qui nous entoure.
tribution de Bibles… Le championnat d’Europe de football masculin.
■ Montrer l’amour de Dieu à son prochain avec La rencontre des églises : Rendez-vous sur www.2016larencontre.fr
des actions citoyennes : distribution de bouteilles l’unité des chrétiens pour un impact national. pour toutes les infos !

20 ■ PANPÈRE ■ MAI/JUIN/JUILLET 2016 ■ N°56


la page des jeunes
UCJA
Retraite de reflexion

LYON
Culte
des Jeunes
Le dimanche 3 avril 2016, le culte était organisé
par le groupe de jeunes. Le message, apporté
par Raphy Bodikian, avait pour thème le té-
Le week-end des 9 et 10 avril, les jeunes de Lyon, Valence et Montélimar se sont retrouvés à Anneyron. moignage. Ce fut une journée positive durant
Les messages ont été apportés par les pasteurs, Elie Jalouf et Paul Siwadjian : Le thème en était laquelle s’est manifestée une véritable com-
«vivre avec Dieu au quotidien» : étude de sa parole, prière et témoignage. munion, sans distinction de générations. Nous
Diverses animations ont eu lieu. remercions Dieu pour cette jeunesse qui redy-
La rencontre s’est terminée par un temps de réflexion. namise l’église.

Julien DEFRETIÈRE Aline GUDELEKIAN

PANPÈRE ■ MAI/JUIN/JUILLET 2016 ■ N°56 ■ 21


mots croisés
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 SOLUTION DU N°55
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
1
1 E S P E R A N C E E R
2 2 N I L E M U E E C U
3 3 C H A N C E L L E R A S
4 4 H O N T E L E U R R E
5 A N S V I E S E T I
5
6 N E O N R T A M A
6 7 T R A G I Q U E M E N T
7 8 E V P A R U C S I N D T
8 9 M U E R I F A T R E
10 E N R E N E A N S E S
9
11 N I C E T O I T E T
10 12 T R U S T S R R E G L E
11
12
Solution au prochain numéro
HORIZONTALEMENT
1 . Postérité : nous sommes celle d’Abraham et héritiers selon la promesse, si nous
sommes à Christ (Gal.).
2. Patmos, par exemple (Apoc.). - Souhaitions.
3. C’est dans cette ville que Josué convoqua toute la communauté d’Israël pour lui
adresser ses dernières recommandations. - Contesta, à la manière de Pierre.
4. C’est de Lui que toute famille (Patria, en grec), dans les cieux et sur la terre,
tire son nom (Eph.). - Tiercer.
5. Il eût mieux valu pour ce roi de Juda et pour son peuple qu’il acceptât le dessein
de Dieu, transmis par Esaïe (Rois etc.). - Un tel peut être plus attaché qu’un frère
(inversé) (Prov.).
6. Purifie... tes mains. Jacques s’adresse ainsi aux pécheurs en ajoutant, et ne
parlez point mal les uns des autres, frères. - Enlève... la poutre de ton œil avant
de t’occuper de la paille de l’œil de ton frère (Mat.).
7. Social Révolutionnaire, ou, pourquoi pas, Soyez Réconciliés (avec Dieu) (Cor.) ou
(et.), Soyez Reconnaissants (Col.). - A bon dos. - De là, avant sa mort, Moïse put
voir le pays promis par l’Éternel à sa postérité (Deut.).
8. A chanter en famille ou (et) en communauté, (comp. Luc 2:14). - Monnaie jaune.
9. Assécher ; même qu’il est lent à la colère, le Dieu jaloux peut le faire de tous les
fleuves, comme jugement (Nahum). - Pour ceux qui obéissent à Christ, il devient
celui par qui le salut éternel est accordé (Héb.).
10. Surprise d’admiration. - Révolution.
11. Joindre. - Relatif à l’appellation.
12. Brides : qui les tient dans le foyer (et dans chaque vie individuelle) ? (comp.
Eph. 5:21, Jacq. 4:7, Prov. 3:5-6). - Ramasse, par exemple, des feuilles. BONNE FÊTE
VERTICALEMENT
1 . Il accorde largement les grâces de Dieu et met au service des autres le don qu’il
MAMAN !
a reçu (Pierre).
2. Intendant d’Abraham, c’est probablement lui qui fut chargé d’aller prendre Théo, deux ans et demi, a échappé à la
femme pour Isaac. - Suspension de la respiration, sans fin. vigilance de sa mère dans une grande
3. Ce mystère de Nébucadnetsar fut révélé à Daniel. - «Tu ne muselleras point le bœuf
quand il te foule», et Paul d’ajouter à Timothée : «l’ouvrier mérite son salaire». surface.
4. Unité de mesure de volume. Se retrouvant tout à coup seul, apeuré, il
5. Sans elle, pas de famille. - Respecté, considéré comme sacré ; que le mariage le
soit, de même que le lit conjugal (Héb.). s’écria en pleurant : «Sophie ! Sophie !».
6. A chacun le sien ; Dieu le connaît bien (Exode, Esaïe). - Romains. - Dedans. Qui est Sophie ? On comprit rapidement
7. À rendre à qui de droit, l’impôt, la crainte, l’honneur (Rom.) - Solitaire, et pourtant
bien parasite. Les bonnes œuvres conviennent mieux à la femme que lui (Tim.). qu’il s’agissait de sa mère.
8. Un certain devin affirma que les tentes, les demeures d’Israël étaient comme ces plantes Pourquoi certains enfants n’appellent–ils
(Nomb.). - En offrir un verre à son prochain vaut sa récompense (Mat.) - Possessif.
9. Négation. - Fleuve d’Europe. - Ne divulgue pas. plus leur mère «maman» ? Cela est-il le
10. Qui est donc du même pays qu’une autre personne. signe d’un progrès ou d’une décadence ?
11. Rang indéterminé mais grand, à utiliser pour le pardon (comp. Mat. 18:21-22).
- Possédé. - Article retourné. Une mère est un être unique, le plus
12. C’est par la foi que cette «Princesse» fut rendue capable d’avoir une postérité (Héb.). - tel le beau cadeau «de la fête des Mères» est
soldat qui ne s’embarrasse pas des affaires de la vie pour plaire à celui qui l’a engagé (Tim.).
d’entendre son enfant dire : «MAMAN».

22 ■ PANPÈRE ■ MAI/JUIN/JUILLET 2016 ■ N°56


úåAqÑAeAo AëIâAåAqAcAq IcIiIéUqIåuë
mUuëQIAq yAåCIåAQIåQ
eAoIåMq-úåAqÑIåMq IåcWIKuë eåAâAåAcuëQUëq

CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56

CAqCIå
Le Messager
A Ç U c
CAé
ÜdBrJçví DBLnvíRVír nP

eAo AëIâAåAqAcAq uëSAcAquëQUëqO


IçNd Jí ApÖöç
REVUE BIMESTRIELLE
Abonnement annuel : Europe : 25 Euros • Autres pays : 30 US dollars
N° ISSN : 0031-0972
CuÜAqGAcuëQUëq
mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56
NÅ$ 3 YmCAEåAcAq
• oUÑuëÑ, AÑâuëauo aAÇAq ÜJç. SVXzJç WIëuqIAq
Jésus, le Serviteur de Dieu
NÅ$ 6 AÑâuëAaAsqwAcAq CIm
• AiôQñU AåâôquëQUëqO ÜJç. EçVFvç âMmUåkIAq
Le privilège de la prière
NÅ$ 8 KmAoWIWU MÄIå
• eAouëq CAåIcAmqIåO Gvdä. eçBpç kMyMkIAq
Les amis des Arméniens
NÅ$ 10 CAqAÑâIiaAcAq
• ôâAåuëQUëq ÜJç. QBHNvÖ mUñAoMWIAq
Expatriation

NÅ$ 11 uëÑuëmqAÑUåuëQUëq
• mAñåuëUW Ië mAñuëå mqAW mBtävê ñfrp. EAWîAñkIAq
Se purifier et rester propre
• ԹՈՒՐՔ ԲԺԻՇԿՆԵՐՈՒ ԴԵՐԱԿԱՏԱՐՈՒԹԻՒՆԸ CT. cBçzVÖ eAåyuoIAq
Le rôle des médecins turcs

NÅ$ 15 170-AmIAc eAoé. AëIâ. sAåSuëmU


• eAo AëIâAåAqAcAq IcIiIéUq$
IåMc, AoÑôå Ië ÜAiO ÜJç. Gvdä. ÜBfBr o. QuëQUcIAq
L’Église Évangélique Arménienne hier, aujourd’hui et demain
• ÜcAqIåuë CAKmuëQUëq ÜJç. SVXzJç WIëuqIAq
Une nuée de témoins
• ÜIå. QAGMuÑ mUñAoMWIAq
Pasteur Tatéos Mikaélian

NÅ$ 20 âIiIcAEUå
• ՀԱՅ ԱՒԵՏԱՐԱՆԱԿԱՆ ԵԿԵՂԵՑԻՆԵՐՈՒ
ՄԻԱՑԵԱԼ ՈԳԵԿՈՉՄԱՆ ՀԱՆԴԻՍՈՒԹԻՒՆ ÑJíBr wUåUsIAq
Commémoration commune des Églises Évangéliques Arméniennes

NÅ$ 23 yAâAqIcAq AqcUëq


• AnNr CBrV EXvíZP UnBÖävíRVírr M QBnBç AWyAåIAq
La sagesse est à la base de tout
NÅ$ 24 170-AmIAc eAoé. AëIâ. sAåSuëmU

• 170-AmIAc eAo AëIâAåAqAcAq IcIiIéUU ÜJç. oBdvD wuiAqkIAq


170e anniversaire du Mouvement évangélique arménien
• squåeAëuåAcAq qBZBFBf ÑJçT ÑAåEUÑIAq
Félicitation

AçHJöò hJç DBTrJFVrP álBçB?b Nò…:


CAqCIå - yBtäörBRJçR yBävívp ZnDBFVç$ ÜJç. ováNX mVòBpNXJBr
úçBrÖBfBp AíJäBçBrBdBr AçV QöïvíLZBrJBr EBrhBzBfvífV$
IdJjJêVrJçví mVvíRJBr YnDBFVç$ ÇöL eBXBlJBr
eVnrBHVç$ ÜJç. SVXzJç WJívrJBr ñBçävíjBçvífV$
ÜJç. ováfBrrNÖ iBLBçvÖJBr îvZ-ZnDBFVç$ ÜBçÖJrVd ÑBçFVÖJBr
YmCAEåAcAq

oUÑuëÑ, AÑâuëauo aAÇAq


qBZBDBr: IÖBpV nBçFBçN pBpäBçBçJê qtJrò òBrV nP dBçJívç dNäJç oVÖvíÖV
AÖävíbvp bBÉBpVr FBXvíÖäP Jí yöjvÖ BÉB- bBÉBpvíRJBr áJçBDJçJBX.
òJBX DBêBäçJê, RN VrxzN?Ö Jí Vrxv?í AÖävíbvp AÉBÅVr._ aBÉBpvíRJBr rzBäBdP$ mBçH-
uçHVr TBnBrBdBívç bBÉBpV dJçzBçBrò dvíRJBr ïçdvíRVírP:
BÉBí: mBçdvÖV AíJäBçBrP vç dP FärvíV eVr oVÖvíÖV bBÉBpvíRJBr rzBäBdr Nç
Jí qvç cäBdBçBrrJçvír nNÅäJjP, zBçL ví ïräÉJX Jí ïçdJX dvçÖvíBb vxZBçrJçP: AíJ-
LöçBívç dJçzvá êvpê dví äBp BpÖ JçdrBpVr äBçBrVr DBçV XvíçP Bpr N, RN nJLV ïçdVx
bBÉBpVr dJBròP: nP äçvíJêBí, ïçdVx nP vç dBçvj N HNzV
Uç BtBdJçärJçNr DBTrvíJXNr BÉBÅ oVÖvíÖ AÖävíBb BÉBÅrvçHJX nBçHP:
BpÖzNÖ BnïvïJê Vç JçdçBpVr bBÉBpvíRVírP ñçVÖävÖ ÖVçvá XJêvíBb Nç dvçÖvíBb
«IÖ hJç nNÅ ÖzBÖBívçV nP zNÖ Jn» - ivíd. fvFVrJçví fBrHNz: Ar xNç fBrFÖäBrBç, dBrF
22. 27: xNç BÉrJç Vç rzBäBdVr fBÖrJXví fBnBç:
mBçdvÖV AíJäBçBrVr fVnrBdBr fBnB- Uç BnDvjÅ víTP, BtZBäBròP, TBnBrBdP,
çP$ JçdrBpVr bBÉBpVr BnDvjÅ dJBròP fçBtòrJçP dP bBÉBpNVr nVBpr nNd rzBäBdV$
d’BnïvïN (10. 45): «ñBrLV uçHVr mBçHvp fvFVV nP ïçdvíRVírP vç nJb BçTNò vírNç
xJdBí ÖzBÖBívçvíRVír PrHvírJXví, fBzB VçJr fBnBç:
ÖzBÖBívçvíRVír PrJXví Jí Vç dJBròP tBäJçví IçdçvçH._ aBÉBpvíRJBr öçNròP:
fBnBç VDç ïçdBrò äBXví»: ApÖ ÖVçvp öçNròr N, RN oVÖvíÖ bBÉBpV
ApÖäJj dP FärJrò oVÖvíÖV dJBròVr xvçÖ dJçzBçBrò BÉBí, pBrvír Vç eöç ví nBçH-
DBTVrrJçP. dvíRJBr, Lvç d’víLNç ïçdJX:
_ Uç nBçnrBêvínP IçJò fVnrBdBr dNäJç dBr ÖVçvp bBÉB-
_ Uç BÉBòJXvíRVírP pvíRJBr nNÅ:
_ Uç nBfP B. cBçJdêvíRVír:
_ Uç pBçvíRVírP$ nJLV pBíVäJrBdBr oVÖvíÖ JçDJò BräBçDJç xNç nBçHvê
dJBrò äBXví: äBÉBzBròVr rdBänBnD. Brvrê Zvç áNçòJçNr

CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56 ■ 3


YmCAEåAcAq
dP LFBêvíNç$ JçD dP äJÖrNç:
ôçVrBdrJç$
_ Cvçvä nP Vç BrnBòçvíRJBr Jí BÉBrh-
rvíRJBr nNÅ:
_ EBXVXVBpV HVíBfBçP Vç ûVLVòBdBr,
DBçvpBdBr ví fvFJívç BrdvínVr nNÅ:
_ AröRV BnDvZP BÉBrê fváVíV:
_ eBçvíÖä JçVäBÖBçHP vç dP ïräÉNç
pBíVäJrBdBr dJBròP:
âNçvÅ bBÉBpVr BrÖBfnBr ÖNçP$ Vç DvXvç
FvçbJçvír Jí ZöÖòJçvír fVnr Nç:
D. oBçBäJí pBçBDJçvíRVír AÖävíbvp
fJä:
oVÖvíÖ JçDJò RvpX xNç äBç, vç Vç
bBrçBDJÉrvíBb TBnBrBdP PrHfBäNç dBn
ZBrFBçNç AÖävíbvp fJä Vç pBçBDJçvíRVírP.
BpÖzVÖvá Vç FvçbvírNvíRVírP BçHVírBDJç
d’PXXBç, dJrHBrV BjDVíçP dP rvçvFNç Vç
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F. âBÉBzBrò: IççvçH. aBÉBpvíRJBr áBçhBäçvíRVírP:
mJjBívçrJç ïçdJXP dP zBçvírBdN äBÉB- B. oVÖvíÖV JçdçBpVr BÉBòJXvíRJBr Pr-
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_ ArfBÖdBêvjvíRVír$ VçJrrJçNr. (PräB- _ Uç BÉÅJíNr zVjb vFVrJçP dP ïBZxNVr:
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_ eBdBÉBdvíRVír RtrBnVrJçNr, BÉBíJX AÖävíBb dP ïBÉBívçvíNç:
BnNr äJÖBdV pBçhBdvínrJç Jí BrBçHBç _ AnDvZP Vç ZöÖòJçP näVd d’PrNç:
òrrBHBävíRVírrJç: _ ÜBä dJBrò vírJêvjrJç d’PrHvírNVr
_ Uç BtBdJçärJçvír fvFJívç HBrHB- LVrò:
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zBälBÉBí. rvprVÖd BrvrênN nNdP dP HBÉrBç _ CrBdBçBrrJç Vç HVnBê dP DBêvíNVr:
HBíBlBr: _ 12 Bpç nBçHVd d’PrHvírNVr BnNr DBr
_ YBxVr DBçvpBdBr Jí ûVLVòBdBr hFJX vçzNÖLV Vç fJä BzçVr ví zBäçBÖävíVr
äBrÅBròP: Ar dP ZnNç nJç nJjòJçvír HBÉr VçJr bBÉBpJXví:
DBTBdP nVrxJí áJçÅ: _ U áJçÅvp JçdròV ïBÉòP VçJr äçvíJêBí:
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oVÖvíÖV bBÉBpvíRJBr FJçBFvpr BçäBpBp- ApÖ zävíjP bBÉBpvjrJçr Jr, vç VçJrê
ävíRVírr Nç Vç dJBròP LvfJXP: mBçdvÖV fJçRVr pBpäBçBçJr fBnBpr BtZBçfVr$ DBçV
AíJäBçBrP nJLV êvpê dví äBp RN ZBxP$ XvíçP:
_ AÖävíbvp dBnòVr fBnBhBpr Nç. AÖävíBb ApH Nç JdJjJêVVr brvírHP, BlvínP Jí
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íBDBç Ar ZBxP víLJê vçzNÖ nVBd nVÅvê Arvrò Bpr DvXvç fvFVrJçr Jr, vçvrò 21
ïçdvíRJBr: HBçJç tBçvírBd, PrHvírJêVr Arvç trvçfòP
_ Arvç bBÉBpvíRJBr RBFBHçvínP: Uç Jí nBfNr HNzV dJBrò BrêBr:

4 ■ CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56


wvççvçH._ Urxv?í Jí VrxzN?Ö oVÖvíÖV eVrFJçvçH._ ktnBçVä bBÉBpvíRJBr rzB-
bBÉBp nP PXXBX: äBdP.
B. u?á dçrBp Jí v?á zNäò N PXXBp. BpçJç, oVÖvíÖV ÖVçäP víçBZBêrJX: ôçVrBd$
dVrJç, ïvòçJç, Bpr áBpçdJBrrNr vç oVÖvíÖ BpH dVrP vç Vç BnJrNr RBrdBçTNò Brví-
d’PrHvírVrò nJç dJBròVr nNÅ. DvXvç Brvrò tBfväV tVtP dväçJê Jí oVÖvíÖV áçBp
vçvrò d’PrHvírVr oVÖvíÖP VçJrê dJBròVr nNÅ ÖçÖdJê FXvíZNr nVrxJí väòP. VíçBòBrxVíç
zNäò N bBÉBpvjrJç PXXBr: dBRVXP BpÖ BrvítBfvä RBrdBçTNò VíjVr
mJrò ïçdvíBb Jrò vçzNÖLV bBÉBpJrò: rBZBÖBfnBrvíBb Nç oVÖvíÖV Jí nVBpr
IçD yJäçvÖV LvòBrxP DTtdvíJêBí äJr- oVÖvíÖV:
HNr… oVÖvíÖV bBÉBpJê: «AnNr Vrx vç d’PrNò ÖçäBrê PçNò, vçzNÖ
D. aBÉBpvíRJBr òBrV nP hJíJç. RN âNçvÅ ví v#x RN nBçHvê»:
mJLnN VíçBòBrxVíçVr âNçP dP áÖäBfV 6. ktnBçVä bBÉBpvíRJBr LöçvíRVírP:
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cçrBrò oVÖvíÖV bBÉBpJX. _ cBzvíBb N BjöRòV Jí fBíBäòV
_ eVíçBÖNç PXXBXvá Jí PräBrVòVr fvFB- _ ArVdB zävíjr N ÖVçvp, LvfBDJçvíRJBr
bvíRVírP BzBfváJXvá. Jí rvíVçvínV fvFVVr
oVÖvíÖV DJçJXvá Brh nP vç d’BzçV pví- 7. ktnBçVä bBÉBpVr álBçJXVò FVrP.
ÖBfBävíRJBr nNÅ. Ar zBäçBÖä N
oVÖvíÖV äçBnBHçvíRJBr äBd HrJXvá nJç _eBrHvíçTJX òrrBHBävíRVírrJçví
vírJêBbP. _ IrRBçdvíVX fBXBbBròrJçví
_ mBrvídV nP fvF äBrJXvá. _ eJÉví nrBX ÖBdBçdvíRVírrJçN
_ ñBçvLJXvá. _ GrJX PräBrVòP LvfBÖJjBrVr áçBp
_ oVÖvíÖV Brvírvá FBíBR nP Åvíç äBXvá. _ mJÉrVX Vç BrhVr:
_ AçRvír nrBXvá ví BjöRJXvá. 8. aBÉBpvíRJBr áBçhBäçvíRVírP.
_ oVÖvíÖV fBnBç LvfJXvá nJç BnJrNr _ ApÖ BtZBçfV áçBp fBXBbBròrJçvá
RBrdBçTNò DBrP: nVBäJj
F. oVÖvíÖV bBÉBpVr nV òBrV pBädBrVtrJçP. _ Idvj HBçBtçÅBrVr nNÅ pBíVäJrBdBr
_ Uç dvxP AÖävíbnN dP ÖäBrBp dJBrò
_ cvxVr dP frBLBrHV _ AnNr DBrN áJç oVÖvíÖV fBíBrvíRVírP:
_ oVÖvíÖV HzçvêP dP närN ILçBdBêvíRVír.
_ KVrvíBb N áJçNr JdBb víTvá AjöRò. «u?á Jn JÖ v#á AÖävíBb vç Hvír
_oVÖvíÖV fJä pBçBäJí fBjvçHBdêvíRJBr PrHvírVÖ Vn bBÉBpvíRVírÖ, Vn BçHBçvíRVírÖ
nNÅ N Jí Vn dBçvjvíRVírÖ, vçvrò ñJLnN dví FBr»:
_ EVäN Vç BtZBäBròP Jí fBrFVÖäP
xBïvçvtJX
_ mBäxJXV N víçVtrJçvír
_ EVäN fçBTBçVX Vç BrhNr Jí Vç Brh- ÜJç. SVXzJç WIëuqIAq
rBdBr tBfJçNr AXûvçáVX - AÉrvíáVX
_ yBäçBÖä N LvfJXví Vç dJBròP, Vç
ÖäBêvíBbòP
_ mVtä dP ïräÉN âNçvÅ dBnòP
_ ÑvçáBb N ZvínDvá BtZBäVX
_ eBnBtZBçfBpVr äJÖVXò vírV AÖävíbvp
bçBFçVr fBnBç
_ YvrBçf N, dBäBçvíBb FvçbVr ïBÉòP
Vrò VçJr xV áJçBFçJç, FVäN RN ltnBçVä
FvçbvjP Vrò xN BpX AÖävíBb:

CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56 ■5


AÑâuëAaAsqwAcAq CIm

AiôQñU AåâôquëQUëqO
«AnNr BäJr BjöRò PçNò evFVvá, Jí BpÖ DBrVr áçBp
fÖdJêN#ò dBäBçJBX pBçBäJívíRJBnD ví BjBxBròvá»
IïJÖ. 6. 18:
AçHBçJí BjöRòP DJçdçBzBäBç BçäörvíRVír JçD nBòvíç fvFVvá Jí brdBxvò ví DBLdBäBçBb
nPr N: AjöRòV zBfJçvír nJç fvFVrJçP dP HVçòJçvá BjöRJXP áJçÅBêvíê, JçdVròNr dçBd
áJçBrBr Jí fBjvçH d’PXXBr AÖävíbvp DrvíRJBr VÅBí Jí LvfJçP ÖzBÉJê:
Jí ÖçDvíRJBr: mJç nBävíêBb ÅJçnJÉBrH BjöRò- mJjòP nJL VçBçnN dP LBäN Jí AÖävíbvp ví
rJçvá JçdVròV BrÖzBÉ FBrhJçP dP DBrBrò Jí eöç nJç nNÅ DBTBrvín dP HrN:
AÖävíbvp trvçfBDBtZ hJÉòJçNr öçfrvíRVírrJç ArFBn nP DBrBdV nP fvFJívç fváVíP fB-
dP ÖäBrBrò: mJç BjöRòrJçP AÖävíbvp BÉÅJí jvçHvíRJBr ÑvíçD ZvçfvíçHP nBäBdBçBçJê
PrHvírJXV d’PXXBr, JçD fBíBäBrò Jí fBíBäBçVn nBfBnJçh LVrvívçV nP, vç zBÉdBb Vç dJBròV
nrBrò fJäJíJBX BrfçBTJtä zBpnBrrJçvír: äZvíç Jí äBçBTBn áBZlBrVr dP ÖzBÖNç
LVrvívçBdBr fVíBrHBrvêV nP nNd BrdVírP:
AÉBÅVr. mJç BjöRòP dP XÖvíV, JRN nBòvíç eváVíP DrBí pvpÖ xvírNç, vç fJäBFBpVr BpH
fvFVvá BjöRJrò: WVlJçvír BrnBòvíç ÅvíçJçP JçVäBÖBçHNr Xvíç nP zVäV XÖNç: ÑBdBpr
xJr dçrBç BçäBêvXBêrJX tçÅBdBp XJÉrJçvír fváVíVr LBçnBròP nJb JjBí JçD öç nP BrVdB
Jí DXvíçrJçvír zBçLBb FJjJêVd äJÖBçBrrJçP: BpH JçVäBÖBçHNr rBnBd nP ÖäBêBí fJäJíJBX
mvíR Jí nÉBpX BnzJç dP ZBïBrJr BçJFBdVr zBçvírBdvíRJBnD. «ÑVçJXV yBävíJXV, JçJò BnVÖ-
dJrÖBäví lBÉBFBpRrJçvír ÖïÉBb XvpÖP, ÅJç- rJç BÉBÅ hJç nBäBdBçBçBb fvjvçHvíRJBr
nvíRVírP Jí DvíTBçBç pBädvíRVírP: mJç ÑvíçD ZvçfvíçHP nJb äzBívçvíRVír FvçbJê
DrBdBçBrrJçvír ZBrFBçvíBb fJÉBhBprrJçvír Vn áçBÖ, fvFVÖ êrêJê Jí dJBròÖ pJjBtçÅJê:
dBLnBbrJçP xJr dçrBç Jçdví fBçBLBärJç OräBrJdBr TBÉBrFvíRJBr nP zBälBÉBí JÖ
fBjvçHBdêvíRJBr nNÅ HrJX: qnBrBzNÖ nJç Jí òvpçÖ VçBçnN átäBêBb PXXBXvá fVrF JçdBç
BrnBòvíç ZvçfvíçHrJçvá Jí nJjÖBXVê BçBçò- äBçVrJçN V áJç nJç pBçBDJçvíRVírP ZLBb
rJçvá nBävíêBb BjöRrJçP BrzBäBÖZBr NVrò: IÖ òvpçÖ d’BnDBÖäBrNV LVÖ BrVçBíBb
dP nrBr: ÑBdBpr AÖävíBb Vç BdBrÅrJçP dP PXXBXví bBrç pBrêBròvá: ÑBdBpr VçBçví fJä
ZvrBçfJêrN nJç ZrHçBròrJçvír, JçD Jí JRN ZBjBjvíRVír vírJêNò DrBDBrVr tvíçÅ hJç
nJrò dBçJrBrò BjöRJX nBòvíç fvFVvá Jí nBòvíç ävíBb zBäFBnP DBTBrvj zBäP òBdJê Jí LVÖ
tçRvíròrJçvá: ÑBjnvÖJçFvír d’PÖN. «IRN ÖçäVÖ fBtäJêvíê AÖävíbvp fJä Jí òçvÅÖ fJä»: oVÖvíÖ
nNÅ BröçNrvíRVír äJÖrNV, âNçP zVäV xXÖNç»: ñçVÖävÖV zBävíBdBr BçVírP nJL nJç BnNr
eBpç ADçBfBn JçD vjÅBdNLrJçvír áçBp VÅrvj nJjòJçNr dP nBòçN Jí nJL AÖävíbvp BÉÅJí ÖvíçD,
FVtBäVx RÉxvírrJçP áÉräJê, DvêBáBÉ ÅBf nP nBòvíç Jí ïBÉBívç dP dJêrN: oBdvD rBfBzJä
BrêBí LvfJçvír áçBpNr: Ñvjvnvr RBFBívçP Jí VçJr fJä JjvjrJçP rBZ nBòçvíJêBr pJävp

6 ■ CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56


CJRNX DBçhçBêBr Jí BjöRòV ÖJjBrVr tvíçÅ BíBLBrVr ÅvíçváP, BjöRòV nçnvírÅrJç dP HrN
DvXvçvíJêBr: nJç tçRrJçvír áçBp Jí rvpr BäJr nJL dP dBrxN
IçdçvçH. mJç BjöRòP d’PrHvírvíV, JçD bBÉBpJXví fBnBç BLFVr ví JdJjJêVVr, HTDBZä
AÖävíbvp dBnòVr frBLBrHVrò: mJrò BnNr nBçHdvíRJBr Jí ñçVÖävÖV RBFBívçvíRJBr:
BäJr d’BjöRJrò Jí pBlBZ dP ÖzBÖJrò HçBdBr ñJçváDNrJçNr nNdP IÖBpV nBçFBçNVr tçRrJçP
Jí BrnVÅBdBr zBäBÖZBrV nP: qvpr BäJr dP nBòçJê ÖJjBrVr ÖçDBLBr dçBdvá, AÖävíBb
äçänVrò, dP áfBäVrò Jí dP FBrFBäVrò BX, JçD BX nBçFBçNr öbJê Jí BçHBçvíRVírvá dBrxJê
AÖävíBb JçDJnr XÉvíRVír dP zBfN Jí rvprVÖd dvpçJçvír BxòJçP DBrBXví Jí DBräBçdJBXrJçP
TZäBdBr HVçò dP DÉrN: ovD rBfBzJä d’BjBjBdN. DBräNr BLBäJXví fBnBç Jí BzBtZBçvíRJBr
«IçBrV RN, Vn víLBbÖ dBäBçvíNç Jí äBç âNçP BíJäBçBrP òBçvLJXví: AÖävíBb dvx d’PrN.
Bpr DBrP, vçvír dP ÖzBÖJn»: eçJBp TvjvávíçHV «u?á jçdJn nJLV fBnBç v?á zVäV JçRBp»:
zBänvíRJBr BjNäBXV nNd tçÅBrVr, fBpçJrBÖNç «AfBíBÖVd JÖ, LVÖ jçdN»: yJräNdvÖäNV öçP,
IçJnVB nBçFBçNr vjDBFVr d’BjJçÖN BÉ JçD BÉBòJBXrJçP fvFVvá ví dçBdvá nBòçvíJêBr
AÖävíBb. «Gvír òJL Bnzvá bBbdJêVç, vçzNÖLV Jí áJçNr LöçvíRVír ÖäBêBr, Brvrò BjöRòvá
nJç BjöRòP xBrêrV»: UÖd ÖçDBLBr BÉBòJBXP áJçrBävírJçP tBçTJêVr, fçBtòrJç FvçbJêVr Jí
nBçnVrV ZBpRvêV Övíç Jí ÖBÖäVd fBçvíBbrJçvír dvçÖvíBb ví dvçbBrBb fvFVrJçP BzBdBrvíRJBr
rJçòJí JçJò BrFBn d’BjBxN: ÑBdBpr âNçP dP FvíDNr HvíçÖ fBrJêVr: IçD nJç âNçP JçdçvçH
zBäBÖZBrN. «Un trvçfòÖ fJçVò N òJLV»: mJrò, BrFBn pBpärvíV Jí ïBÉBê BRvÉVr áçBp
BjöRvjrJçÖ frBLBrHJXví Jrò AÖävíbvp dBnòVr DBLnV, nJrò V?rx ádBpvíRVír zVäV äBrò: yVäV
vç DBçV, fBlJXV Jí dBäBçJBX N: mJç âNçP JíÖ dçrB?rò ádBpJX$ âNç, JÖ BröRVrJçvír víäJXVò
frBLBrHJêBí AÖävíbvp dBnòVr JçD EJRÖJnBrV Jí bBçvíBbrJçvír ZnJXVò ävíV, fVíBrHrJçP
zBçäNLVr nNÅ brdBxvò d’BjöRNç, BçVír òçäVrò BpêJXJêV Jí ÖFBívçrJçP nZVRBçJêV Jí BrBÉBd
dP RBïNç Jí HBÉr FBíBRP ênçvíç dP òBnNç: ví BrBzBtZBçf fvFVrJçP HBçhV DJçV:
«Qvj òví dBnòH PXXBp»: mJç âNçP FVtJç Jí êvçJd d’BjöRNç XJÉ-
ÑvíçD ôFvÖäVrvÖ fBpçBzJäVr nöçP$ mörVòBpV rJçví áçBp Jí BrBzBärJçvír nNÅ: c’BjöRNç
nBävíêBb ÅJçnJÉBrH BjöRòP AÖävíbvp fLöç EBXVXVBpV bvávír JLJçòP Jí rvprVÖd EvjFvRBpV
Jí fBlJXV dBnòP pBpärvj äVzBç Jí HBÖBdBr ZBxBïBpäVr áçBp: ÑBdBpr oVÖvíÖ rvpr BäJr
öçVrBd nPr N: eBíBäBêJBX BpÖ nBpçP nBävíÉV BröRVrJçP dP dJçBdçNç Jí fVíBrHrJçP dP DTtdNç,
nP nNÅ BnDvjÅ FVtJçP BjöRJê, vçzNÖLV DvçvärJçP dP nBòçNç Jí HJíJç dP fBrNç Jí
AÖävíBb BçFVXNç Vç vçHVr UäBXVB JçRBXN: BçòBpvíRJBr BíJäBçBrP dP òBçvLNç nJjBzBçä
mörVòB d’víLNç vç ôFvÖäVrvÖ Vç òváP nrBç fvFVrJçvír: ÑçDBLBr yöjvÖ BÉBòJBX BjöRòV Jí
Jí fBíBäBêJBX JçVäBÖBçH nP HBÉrBç: mörVòB äJÖVXòV nBçH Nç, ÖBdBpr fJRBrvÖrJçvír BpÖ
FVäNç vç JRN Vç vçHVr UäBXVB JçRBç, DBçvpBzNÖ ÖçDBLBr BÉBòJBXP rvpr BäJr JçdVçN JçdVç
zVäV dvçÖvíNç LBrBLBr ïvçhvíRVírrJçvá Jí dP tçÅNç, rvçBrvç JdJjJêVrJç dP fBÖäBäNç Jí
FBçtJXV nJjòJçvá ví nvXvíRVírrJçvá XJêvír BpH BÉBòJXBtvírx RvíjRJç dP FçNç Jí dP jçdNç: CBçV
BzBdBrBb nVÅBáBpçVr nNÅ: ÑBdBpr fBdBÉBd Vç ÖBnBçBêVr öFrvíRJBr fBÖBí IçVòváV lBnDvír
nöçP ZrHçBròVr Jí BjöRòVr, ôFvÖäVrvÖ rBívá áçBp BíBLBdrJçvír hJÉòvá áVçBívçvíBb Jí
lBnDBp JXBí HNzV UäBXVB Jí fvr HBçhV JdBí dVÖBnJÉ RvjvíBb HTDBZä nBçHvír: AÖävíbvp
Jí rvç ÖäJjbvíBb nP HBçhBí Jí fBrHVÖBêBí òvá nBòvíç Jí BrBçBä dçörBÖVçvíRVírP BpÖ
JdJjJêívp BnJrNr ÖvíçD fBpçBzJärJçNr nNdP: N. BpÖVròr vçDVr Jí vDJíBçVVr äJÖ JçRBX
«Un ZvçfvíçHrJçÖ hJç ZvçfvíçHrJçP xJr Jí VçJrê rJjvíRJBr BäJr Jí BrhP nBòvíç zBfJX
hJç lBnDBrJçP Vn lBnDBrJçÖ xJr» d’PÖN âNçP: BtZBçfNr. d’PÖN BÉBòJBXP:
IççvçH. mJç BjöRòP dP dBäBçvíV, JRN âNç uíçJnr, BjöRJrò nBòvíç fvFVvá, AÖävíbvp
oVÖvíÖV bBÉBpJrò: AjöRJXP Jí bBÉBpJXP fBnPrRBê dBnòvá Jí âNçvÅ bBÉBpJXvá:
dP òBXJr: AÉBòJBXP d’PÖN. «AnNr BäJr BjöRò
PçNò»: ÑBdBpr rvpr BäJr dP zBävíVçN. «âNçvÅP ÜJç. EçVFvç âMmUåkIAq
bBÉBpJêNò»: AÖävíBb nJç fvFVrJçP dP nBòçN

CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56 ■7


KmAoWIWU MÄIå

eAouëq CAåIcAmqIåO
CTtdvíRVírP Jí FVäBdBr nBÖrBFV- dJBròVr ví fBnvLnvíròrJçvír nJb «ZlBr-
ävíRVírP nJç PräBrVòVr nNÅ JjBb Jr dBçVr» nNÅ: IRN fVíBrH BpêJXvír fBp ví
zBänBdBr TBÉBrFvíRVír, pBÅvçHBdBrví- BLFBpVr dJBròVr nNÅ Vç fJäBòçòçvíRVírr
RVír, vçvír ÖBdBpr JÖ xfJäJíJêBp: wJn ví nBÖrBdêvíRVírP vírJêvj BrfBä Nç,
FVäJç PräçvíRJB?r, RN? rBZBÖVçvíRJBr BpH zBçBFBpVr d’PXXBpVr BrzBpnB-
fBçê Nç: cJBròVÖ víjVr BpX nBÖrBFVäví- röçNr fBpdBdBr VròrvíRJBr Jí fVnrBfBç-
RJBnD PrRBêBí Jí zBäBrV äBçVòNÖ êJçví áJçXvíbvínrJçP DTtdBdBr näBfv-
nVtä BX nöäVd JjBb Jn FVäB-DTtdBdBr FvíRVírrJçvír BÉPrRJç… yVäV ZöÖNç
nRrvXvçärJçvír: mNd dvjnN föçÖ HJjBFvç- fBpçJrVòV ví ÖïVíÉòJBr nBçäBfçBíNçrJçvír
bBdBr nBÖrBFVävíRVírP, VÖd nVíÖ dvjnN nBÖVr, DBpê rBJí BrzBpnBr zVäV BrHçB-
dBç föçJjDöçÖ BÖzBçNLP: HBÉrBç eBXNzVr nBpç FBjvíR PXXBXví
qdBäV vírJrBXvá, vç föçJjDBpçÖ eBXNzV VçBdBrvíRJBr: CTtdvíRVírP BrdBÖdBb
nNÅ vírNç Vç BdrBDvíTBdBr fVíBrHBrvêP, vç VçJr fBnBç rBJí HBÖäVBçBdvíRVír Nç, vç
nVrxJí BpÖöç dP FvçbN, zBäBrJdBr äBçVrJçvíÖ zNäò Nç ÖvçáJêrJX, DBpê rBJí$ pBçFJX:
fJäBòçòçvíRVír vírJêBb NV «fBrHVÖBäJÖ» ôç nPr BX JçVäBÖBçH fBp BçfJÖäBívç
PXXBXví Brvç äBçDJç FvçbvírNvíRVírrJçvír: nP rJçdBpBêBí HBçnBrBävír áJçÖävíFvínV
Ií föçJjDBpçÖ xNç LXBrBç LVÖ nBÖrBdVê fBnBç: Ar rJçdBpBêvíê Vç HJjBävnÖP$
HBçhrJXví Vç DTtdBdBr äJÖvíRVírrJçvír$ föçJjDöçÖ pVtvjvíRVírP RBçnBêrJXví fB-
fBnDJçvíRJBnD rBJí DBêBäçJXvá Vç PçBb- nBç: qdBäV vírJrBXvá fBp JçVäBÖBçHVr
rJçP Jí BZäBlBrBxvínrJçP: Br òBrV nP VròrBtBçTrJçví rvçvFvíRJBr BçfJÖäP Jí
BrFBn BX ïvçhJê òBÅBXJçJX LVÖ. «wJ?Ö BpH BçfJÖäVr zBçäBHçvj ÖJí ví ÖJíêrvj
víLJç fJäJíVX DTtdBdBr fBnBXÖBçBrBdBr BtZBäBròP, HJjBävnÖP FçJRN BrlBrBxJXV
nBÖrBFVävíRJBr»: HBçhBb Nç…: Ií xvítBêBí föçJjDöçÖ LFBÖ-
cP ÖVçNV HVäJX fVíBrHBrvêV HBçnB- ävíRVírP. «ApÖ nNdP êvpê dví äBp fBp
rBäBr DBTrV fVíBrHrJçvír fJä föçJjDöçÖ DTVtdVr rdBänBnD hJç pBçFBròP…»:
pBçBDJçvíRVírP: UçJr fBnBç DTtdvíRVírP eBp JçVäBÖBçHVr fJä JÖ JíÖ ZzrBb NV,
FVäBdBr nBÖrBFVävíRVír Nç, DBpê LBpr BíJXV lVtH$ víLBb NV närJX Vç rvíBÖäBêBb,
rJçBÉBb Nç Vç BLFBpVr HBÖäVBçBdxBdBr DBpê rvpròBr rBJí «pBrêBFvçbV» rJçBt-

8 ■ CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56


ZBfVr nNÅ$ ïvçhJXvá JçJíV zLäVd RBï IÖ BX tvíBçBb NV Jí xNV dçrBç fBÖdrBX,
nP äBX Vç PrdlvíBbvíRJBr: cBnBê-dBnBê RN V#rx N zBäBfBbP:
FXvíZP DBçhçBêvíê Jí nJjn hBprvá nP, vçvír eöçJjDBpçÖ zBf nP Jäò XÉvíRVírP
nNÅ rtnBçJXV Nç rJçvínV ZrHçBròP, PÖBí. ZLJê Jí FVíjBêVVr BxòV òrrvíRVírrJçP
«CBpê, ävòRvç, FVäNò nJç BtZBäBròVr nBrçBnBÖröçNr BnDvjÅBêvíê: ÑJXVnVNêV
DrvpRP, HVävínrBívç xNç»: FVíjBêVr ZrHçJê, vç BpêJFVrP álBçN…
UíçBòBrxVíç FvçbvjvíRJrN BÉBÅ «ÜlBçvíBb N», JjBí föçJjDöçÖ tBä
föçJjDBpçÖ dP HVnNç Vç DTtdBdBr fBr- BçBF Jí dBçl zBäBÖZBrP:
çBFVäBçBrrJçví nJb fBíBòBbvrJçvír$ EVíjBêVr òVx nP BíJXV tïvRJêBí, VÖd
pBíJXJBX víÖvínrBÖVçvíRVírrJçví fBnBç: JÖ LBçnBêBb dP rBpNV föçJjDöçÖ…
ApH äBçVrJçvír xdBpVr fBnBdBçFxBpVr «Gvíò 1915 RvíBdBrVr$ eBpvê êJjBÖ-
rJçdBp öçJçví DvXvç HVíçvíRVírrJçP: zBrvíRJBr BäJr, öFrvíRJBr fBÖBò äJjB-
mNd-nNd fBÖäBïvç FVçòJçP zNäò Nç fBrvíBb fBp TvjvávíçHVr, BzBÖäBr
HvíçÖ fBrvíNVr, NÅJçP RJçRBävíNVr, ävíVò BrvrênN tBäJçví: gJç fvFBbvíRJBr
BzB PrRJçêvíNç vçvrvíBbP: yBäBrJdBr trvçfVí$ ïçdvíJêBr tBä nP fBpJç, rJçBÉJBX$
äBçVòVÖ ví BpH äçBnBDBrvíRJBrÖ nNÅ föçBòçvÅÖ Jí föçJjDöçÖ PräBrVòrJçP$ VçJrê
òVx nP äBçöçVrBd Nç BpÖ JçJívpRP: CBpê LBíBdrJçvá», zBäBÖZBrJê föçJjDBpçÖ:
xN? vç föçJjDBpçÖ víÖBrBb Jí ïvçhBÉví ÑJXVnVNêV FVíjBêVr xNç brBb eBpvê
DTVtd Nç, víçJnr zVäV dçdrNç. «mVtä rvç êJjBÖzBrvíRJBr BçfBíVçòV öçJçvír: wJn
DBr nP dBp ÖvçáJXVò»: eBíBrBDBç dBnBê- BX FVäJç, RN Br XÖBb Nç BpH DvXvçVr
dBnBê zVäV PrdBXNV, vç dJBròV Jí Brvç nBÖVr, rBJí$ fBp TvjvávíçHVr rdBänBnD
pBÉBÅZBjBêòVr fVnrBdBr FçBíBdBrr N Vç FVíjVr êvíêBDJçBb FvíçFvíçBròVr
ÖvçáVXP: nBÖVr: KFBêvíBb Nç föçJjDöçÖ tBçTvpRNr,
DBpê rBJí DBíBdBr DBr VnBêBí fBpvír
sBä Nç RVíP Bpr fVíBrH BpêJXvírJçvír, vjDJçFvíRVírrJçvír nBÖVr: IÖ BX, BrdBZ
vçvrò fVíBrHBrvê dví FBpVr ÑvíçVvp äBçDJç BrdN, vç FVäNV éJjBÖzBrvíRJBr nBÖVr,
FVíjJçNr, VÖd FVíjBêVr nJb pBçFBrò vírNç DBpê rvpròBr LFBêvíBb NV FVíjBêVVr rnBr,
DTVtdVr rdBänBnD: Arvrò VçJrê fJä dP rBJí dP ïvçhNV BpH áBpçdJBrVr HvíçÖ
DJçNVr LBnDVíj nP fBídVR dBn äBdBÉvá fBrJX nBçHdBpVrP nBçHvír nNÅNr$ rvprVròr
nBbvír Jí äBdBíVr$ RBçn nVÖ: mtBdvpR Bpr DvXvç BzçBb ïvçhBÉvíRVírrJçNr nJd-
Nç, vç zBfvíBb Nç vçzNÖ BíBrHvíRVír Jí rJXvá:
nBçHdBpVr ïvZ pBçBDJçvíRVírrJçvír nNÅ ÑJXVnVNV nBÖVr BÉBÅVr BrFBnr
BçTNòV FVäBdêvíRVír: Nç, vç dP XÖNV: ÑvíçVvp eBnB òBjBòV
ApH öçJçNr öç nP FVíjBêV nP rJçdB- BçJíJXJBr nBÖVr nNÅ BrBzBäBpVr tçÅBr
pBêBí fVíBrHBrvê Vç nNd BxòVr DBçHvíRJBr nPr N: Arvrò 1915 RvíBdBrVr RvíçòVr
fBnBç: BrnBçHdBpVr BçBçòrJçvír dçêBb NVr
Uç tBçò nP fBçêvínrJçvír dBçFVr «v#x» PÖJX Jí JjDBpçBdBr ví fvFBbví
föçJjDBpçÖ fBçêvíê. «u?ç tçÅBrNr dví FvíçFvíçBrò Jí áJçBDJçnvírò êvpê äBX
FBÖ»: òçVÖävrJBp fBpvír: IÖ zVäV VnBrBpV,
«ÑJXVnVN», zBäBÖZBrJê FVíjBêVr: DBpê rBJí ÖvçáNV, vç ÖJXVnVNêV FVíjBêVr
eöçJjDBpçÖ áBpçdJBr nP dBrF BÉBí ví fVíçPrdBXBb N Vn äBçBFVç fBçBLBärJçÖ,
BxòJçP ÖJíJÉBb fVíBrHVr$ JçdBç rBpJêBí vçvrò xáBçBrJêBr ádBpJXví, RN$ «… nJL
Brvç, BÉBrê BçäBpBpävíJXví: YJjl nBçHP, HVnBívçJêVr BçäBdBçF fBnBdçBròvá,
vç JdBb Nç Vç BxòVr áJçBDJçvj fBçêV nP dJçBdçJêVr ví fvFBêVr, öTBrHBdJêVr äJjB-
fBnBç, dBçbJn rvpròBr ÖdÖBí näBfvFvíVX ívçvíJXví, vçzNÖ zBfBzBr fçJtäBdrJç$
föçJjDöçÖ òBçBêBb rBpvíBbòNr: eBíBrBDBç JjDBpçBdBr FvçváBFvíR áJçBDJçnvíròvá
näBbJê, RN BpX fVíBrHvíRV?ír BX vírNç: áBçvíJêBr nJLV fJä, nJç vjÅ dJêvíRJBr:

CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56 ■9


KmAoWIWU MÄIå CAqAÑâIiaAcAq
mJç dJBròP dP zBçäVrò Brvrê»:
IRN RvíçòP dJBròJçví áJçÅ ävíBí,
ÖJXVnVNêV BçBDP zBfzBrJê LBrvrò: ôâAåuëQUëq
eöçJjDöçÖ fBnBç DTtdvíRVírP BròBdäJXV Urxv?í JçdçVê HvíçÖ, öäBçvíRJBr nNÅ,
nVBívçr N fBpvír Jí fBnPrHfBrvíç fBp- yNäò N Brê dBêrJrò nJç dJBròP DvXvç:
dBdBrvíRJBr BçTNòV FVäBdêvíRJBr: Uç âBÖrJBd hJíJçV ntBdvpRrJçvín,
DTtdBdBr ví nBÖrBFVäBdBr dJBròVr sïvRvíBb$ lrtvíBb HBÉrBrò nJrò nvXvç:
PrRBêòVr JçDJò zBävíBFVr xáJçêvíê vJíN
fVíBrHN, vç dví FBç ÑJXVnVNV FVíjNr: mJç VçBívíròr N vírJrBX JçdVç,
AÖVdB Vç «xrxVr» JçBZäBFVäBdBr UrxzNÖ BtZBçfV DvXvç BLFJçP,
fBävíêvínr Nç ÑJXVnVNV TvjvávíçHV áJçB- uç dBçvjBrBrò XçVí dBäBçJX
DJçnvíròVr fBnBç$ fBp TvjvávíçHVr Jí Vç mBçHdvíRJBr fBrHNz nJL PrdBb HJçP:
fBçBLBärJçvír rdBänBnD: Ar äBdBíVr
VròrBáÖäBf dJçzvá dP ádBpNç. «mVRN ôäBçvíRJBr nNÅ HTvíBç N êvpê äBX
zBäBfB?b N JçDJíVêN, vç fBp TvjvávíçHP mJç NvíRVírP Jí äBjBrHrJçP,
nvÉrBp Vç DBçJdBnrJçP»: wJrò dBçvj DvíTJX nJL áçBp DBçHvíBb
wJn FVäJç, RN ÑJXVnVN FVíjP Jí Brvç ÑçäV áNçòJçP, dJçz-dJçz êBíJçP:
DrBdxvíRVírP rJçdBp öçJçví ÖvíçVBdBr
BpÖ RvfvíDvfVr nNÅ V#rx dBêvíRJBr nNÅ yNäò N lBç ïräçJX, nV HBçnBr FärJX,
Jr, DBpê tBä pÖäBd N, vç ÖJXVnVNêV mJç rvç ÖJçrHVr BLBäJX$ ïçdJX$
BçBD FVíjBêVr JjBí fBpvír DBçJdBnP: ApÖ HBÉr áVlBdVê$ öäBçvíRVírVê,
Ar dçêBí dJçäJX DBçJdBnvíRVírP, òBrV gvíXnBr áäBrFVê HvíçÖ BÉBÅrvçHJX:
vç fBíBäBê «BzçJêrJXví» FçBíBdBrVr,
ïvZBrBd$ «ÖzBrrJXví»: u!á AnJrBdBX, CBçJçBç AÖävíBb,
qBpVç FRvíRJBnD Jí vjvçnvíRJBnD:
AçHBçJí, fBnBnBçHdBpVr dJBròVr yBçFJíV#ç nJLV BLBä fBpçJrVò
nNÅ dBp DBçJdBnvíRVírP Jí Brvç rdBçB- ñv fBpçBdBr ÖvíçD BÉBÅrvçHvíRJBnD:
FVçP dJçävj ZvçòBpVr BçTNòP, vç dP
dBpBrBp dJBròJçP zBfzBrJXví Jí LBpr EVäJrò HTvíBç N nJç BpÖ ZrHçBròP,
VnBÖäBívçJXví fVnòJçví áçBr: IRN ÖJXV- ujÅ zBpnBrrJçP ZVÖä fBdBÉBd Jr:
nVNêV BçBDP JjBí fBpvír DBçJdBnP, CBpê Hví JÖ lBçP HTvíBç fBçêJçV.
BäVdB$ vçváfJäJí Vç «FçBíP» HçBí Bz- yBäBÖZBrrJçP òJL fBnBç fJtä Jr:
çJêrJXví ÖdLDvíròVr áçBp: Ií dJBròV nNÅ
BzçJXvá Jí BzçJêrJXvá N, vç BçTNòrJç mJç BrJXVòP nJL ÖvávçJêçví#,
dçrBÖ ÖäJjbJX: UnBÖävíRVírvá Jí ÖVçvá XJêçv#í,
IjJÉrV fBçVíçBnJBdVr BÉRVí fBpP EVäBdêvíRVír ävíç, vç Gví JÖ âNçP,
HBçhJBX JçBZäBFVävíRJBnD dP pVtN Vç uíjVj HBäJXví dBçvjvíRVír ävíç:
DBçJdBnrJçP, vçvrò BzçBb ví BzçJêvíêBb
Jr, äBdBíVr d’BzçVr ví d’BzçJêrJr fBnB- uíLvín Jrò nrBX fBp-òçVÖävrJBp,
nBçHdBpVr BçTNòrJçP: ALBä ví BrdBZ nJL fBnBç BzçJX,
Ií BçTNòrJçP xJr dJçävíVç ÖzBrrJXvá…: uç dBçvjBrBrò nJb víçBZvíRJBnD
ñJL Jí nBçHdvíRJBr BráJçÅ bBÉBpJX:
Gvdä. eçBpç kMyMkIAq
qVdvÖVB ÜJç. QBHNvÖ mUñAoMWIAq

10 ■ CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56


uëÑuëmqAÑUåuëQUëq

mAñåuëUW Ië mAñuëå mqAW


evFJzNÖ nBòçvíVXP, nJjòJçN HvíçÖ FBXP pBädBrtBdBr VròrvíRVírP dBLnvj zBälBÉNr, Jí
rBZrBdBr FvçbvjvíRVír nPr N nBçHvíÖ rJçòVr Brtvítä BçBçxvíRJBr rzBäBdNr:
fvFJívç dJBròVr fBnBç: CBpê BíJXV dBçJívçP$ mBçH xV# dçrBç nJçTJX ví dJjbJX BpH DvXvçP Jí
nBòçvíJXN Jäò «nBòvíç nrBX»r N: AçHBçJí, dvxvíVX «nBçH» zBävíBrvírvá vç nVBpr fBÖBçBd
nBòçvíVXP BíJXV HVíçVr N òBr nBòvíç nrBXP: mBçH BçBçBb nP xN, fBzB rBJí vçBdVx, pBävíd BbBdBr
JçD nBòçvíV$ BrfBäBzNÖ nBòvíç d’PXXBp, DBpê BpH nPr N:
xV rtBrBdJç vç BnDvjÅ BtZBçfP, PrdJçvíRVírP mBçH, nBçH dvxvínvá JçD Bjävä N, BpXJíÖ
nBòçvíBb N. tvíçÅP nBòçvíJXví fBnBç BnNr nNdvír Br Vç VÖdBdBr BÉvínvá «nBçH» xN#, BpX zBçL
nBòçvíVXP zNäò N: mBòvíçP DvXvçváVr nBòçvíBb VnBÖävá$ êJ#Z N: Ií v!çòBr nJb ví BfBívç N
x’PXXBç$ JçdrBpVr x’PXXBç, BpX dP tBçvírBdN fBdBHçvíRVírP «nBçH» ví «êJZ»Vr nVÅJí: mNdP
«BrnBòvíç» nrBX BtZBçfV áçBp: QN Vrxv?í HTvíBç nVíÖVr fJçòv#ínr N: mBçHP JçDJò êJZ xN, êZr BX
N nBòçvíRVírP zBfzBrJX òBr nBòçvíVX: nBçH x’PXXBç:
evFVVr nBòçvíRVírP d’BjäväV PrdJçBpVr mBçH Vç brvírHvá$ JçdVròV nBòçvíRVírr N
nVÅBáBpçV nP BjäNr: AtZBçfP víç d’BzçV nBçH vç JçdVç dví FBp Jí v#çòBr BrnJj Jí nBòvíç
fBLBç ví nNd ïvçhvíRVírrJçví áBpç nPr N: Jr rvçBbVr nBrvídrJçP: Ar JçdVròV ÖçDvíRJBr
ApÖöç nBçHdvíRJBr nJbBFvpr fBçêP tBfVX xN, nBçnrBêvínr N, dBçbJÖ brBb N JçdçVÖ áçBp
BpX$ zBfJX Bpr V#rx vç tBfvíBb N: Kvç öçVrBd, Färvívj BnNr BjäJjvíRVír bBbdN: qvçBbVr
fBçêP ltnBçävíRVírP ÖvçáVX xN fBzB ÖvçáBbP nBrvídvá nP, BtZBçf dBçbJÖ òöjBçdvíV nBòvíç
zBfJX Jí nBrBíBrH dVçBçdJ#Xr N dJBròVr nNÅ äJÖBçBrvá, dBçbJÖ dP fBFvíV fBçÖV nP zNÖ, DBpê
BprzVÖV zBpnBrrJçví äBd vçvrò xBïBLBrê dP TBnBrBdBívç N BpH nBòçvíRVírP, zBf nP áJçÅ
HTvíBçBêrJr Jí JçDJnr BX DvXvçváVr BrdBçJXV dP zVäV dvçÖvíV, VrxzNÖ nBrvídP$ BpH BrnJjvíRJBr
HBçhrJr LBrvrò zBfJXP, FvçbBHçJXr ví dVçBçdJXP: Jí nBòçvíRJBr nBçnrBêvínP zVäV BjäBívçvíV
AnNr nBçH vç dP brV nBòvíç Jí BrBçBä, BtZBçfV Jí nVÅBáBpçV LBrBLBr ïvçhvíRVírrJçví
fJäLfJäN d’BjBçäV RN# nBçnVrP Jí RN fvFVr: zBälBÉvá: Ií HTDBZäBDBç, rvçBbVrP BíJXV
AnNr nBçH zBçäV ÖB fBçêvínP fBçêrJX VròrVçJr, nBòvíç x’PXXBç Jí ÖBdBpr BíJXV BrnBòvíç Jí
RN VrxzN?Ö dçrBp nBòvíç nrBX: BjäBívç:
AçHBçJí, nBçHvír NvíRVírP Jí DrvíRVírP, mBçH JçD dP HVäN Vç tvíçÅP rvçBbVr nBrvídV
dvxvínP BrBçBä nBòçvíRVír N, òBrV vç BrVdB BxJçvá$ dP äJÖrN JçdçV fBçÖrJívçvínP, nBòçvíBb
AÖävíBb N ÖäJjbBb: cBçJXV? N vç AÖävíBb Bjä PXXBXP, dP nZVRBçvíV pvpÖvá Jí Bpr BdrdBXvíRJBnD,
vírJêvj, BrnBòvíç DBr nP ÖäJjbN Jí nBrBíBrH RN VrxzNÖ rvçBbVr nBrvídP Vç nBòçvíRJBnD ví
nBçHP, vç Vç zBädJçvá N ÖäJjbBb: BrDbvíRJBnD dP nBòçN BtZBçfP, rvprzNÖ AÖävíBb
mBçHP, PÖä NvíRJBr nBòvíç N Jí BrBçBä Jí BX zVäV VÅrN, ÑvíçD evFVr zVäV nBòçN, ÖçDBêrN
nBçHP «nBçH» xN JRN BrDVb ví nBòvíç xN: mBçH BnNr nNdP rJçòrBzNÖ$ DvXvç LFBêvínrJçP, DvXvç
xV# dçrBç ïvZJX Vç NvíRVírP, Vç rdBçBFVçP Jí näBbvínrJçP, ZvçfvíçHrJçP, ZöÖòJçP, FvçbJçP
tJjVX Vç dvxvínNr: Jí áBçnvíròP: ApÖ nBòvíç Jí ÖzVäBd BtZBçfP$
mBçH xV# dçrBç víçBrBX, xV# dçrBç tJjVX Vç rBZBrhP dP tBçTN BnNr Brvrê$ vçvrê ZVjlP dP

CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56 ■ 11


uëÑuëmqAÑUåuëQUëq
zBfN Vç nBòçvíRVírP, BrDbvíRVírP, Vç «ZVjl»V ïvçhBÉvíRVírrJçP fVíÖvíBb Jr BÉvjÅvíRVírrJçvá
NvíRVírP: Ií BpÖzNÖ, nBçHvíÖ nNÅ nBòçvíJXví, ví fVíBrHvíRVírrJçvá, TzVävá ví Bçêvíròvá,
ÖçDBrBXví äJrxBròP dP ZvçBrBp fJäLfJäN: JçBrvíRJBnD ví fVBÖRBïvíRJBnD, DBçV FvçbJçvá
CBpê BpH nBòçvíRVírP, BrDbvíRVírP JçD ví xBç FvçbJçvá. AÖävíbvp nöä PXXBXvá ví
BtZBçfV BjäVr ZBÉrvíV, ZVjlP dvçÖrêrN Vç AÖävíbnN fJÉBrBXvá$ zBjBb, fJÉví nrBêBb:
NvíRVírP$ BrlBrBxJXVöçNr dP ïvZvíV JçJívpRP ApÖzNÖ, nBçHdBpVr dJBròV fvçVLvrrJçP JçDJnr
Jí rdBçBFVçP nVJírvpr TBnBrBd Jí BtZBçf XBpr Jr, JçDJnr rJj, BräBrJXV, JçDJnr XvíÖBívç,
dP ZBíBçV, dP ÖJírBp, d’BjäväV Jí Bpr BäJr JçDJnr BnzBnBb, ZBíBç, nvíR…:
BfBíBÖVd nBòvíç ÖVçäJç dP ÖdÖVr ZÉváVX, áfBäVX, CBpê òB#Å N Bpr nBçHP vç DvXvç zBpnBrrJçvír
pvíÖBfBäVX, äZçV#X: nNÅ, V#rx vç BX PXXBp áVlBdP, dçêBb N nBòçvíRVírP
mBçHvíÖ BzçBb dJBròP ÖBdBpr nVtä ïvï- zBfJX, nBòvíç nrBX, xBjäväVX BtZBçfV Bjäv-
vZvíRJBr JrRBdBp N, dP rnBrV BzçvíBb öçJçvír, ävíRVírrJçvá, vçvrò dP zBäJr LVrò Jí dBçbJÖ dP
vçvrò JçDJò xJr rnBrVç VçBçví: ôçJç dBr$ vçvrò ÖäVzJr, dP zBçäBHçJr «BjäväVX»:
«FVtJç» Jr, öçJç BX dBr$ vçvrò nVtä «êJçJd» uíjVj nBçHP, tVäBd nBçHP nBòvíç nBçHr N.
Jr: ôçJç, vçvrò «ZBíBç» Jr, öçJç$ «XvíÖBívç»: d’BrêrV BnNr äJÖBd BjävävíRVírrJçví nNÅNr Jí
ôçJç$ nBòvíç, ÖvíçD, öçJç$ BrnBòvíç, BjäväBb… dP nrBp nBòvíç, BrBjä ví BrDVb: Ií JçD BpH
BpÖ nBçHdBpVr dJBròVr PrHfBrvíç äJÖBçBrP, nBòçvíRVírP dP zBfN nVrxJí áJçÅVr zBfP, JçD
rdBçBFVçr N: BpXJíÖ dP Rvjví BpÖ BtZBçfP, Br pBjRBb N BpH
mBçHvê fBnBç, vç nBòvíç dP brVr, nBòvíç BtZBçfVr, VrxzNÖ pBjRJê ñçVÖävÖ:
BzçVXP òBÅvíRVír dP zBfBrÅN, VÖd nBòçvíRVírP mBçHdBpVr BzçvínrJçvír nNÅ nVtä dB#p
zBfJX Jí nBòvíç nJdrVX BpÖ BtZBçfNr$ pBjRvíRV#ír Jí zVäV PXXBp$ ZBíBç Jí XvpÖ, êJçJd Jí FVtJç,
nPr N, vç BnNr nBçHví xN áVlBdvíBb, òVxJçví$ BjävävíRVír Jí nBòçvíRVír, Jí ÖBdBpr, Bpr vç
vçvrò BrHçBHBçhBb Jr VçJrê «nB#çH» dvxvínVr dP äJrxBp nVtä XvpÖP, êJçJdP Jí nBòvíçP, d’BrêrV
Jí PÖä Bprn BzçBb ví zBfzBrBb Jr VçJrê nvíRNr Jí ZBíBçNr, d’BrêrV FVtJçNr, d’BrêrV
nBòçvíRVírP: BjävävíRVírrJçví nNÅNr BÉBrê árBÖvíJXví$ nVtä
UrxzNÖ PÖVrò, nBçHvíÖ dJBròVr öçJçNr nNd nBòv#íç, BfBíBÖVd B#pr N vç dP nrBp fBíBäBçVn
nBÖP êBívá, äBÉBzBròvá, rJjvíRJBnD dP XJêvíVr, Vç «nB#çH» dvxvínVr: ñBrV vç nBçH dvxvíBb N
víçVt nBÖ nP$ pBÅvjvíRJBnD, víçBZvíRJBnD, nVtä XvíÖBívç, nBòvíç Jí Vç XBpr BÉvínvá$ ÖvíçD
fBlvpòvá ví áBpJXòvá, JíBpXr: mBçHdBpVr dJBròVr PXXBXv#í:
BnNr nNd öçvíBr áçBp BçJí xV bBFVç, xdBp RJçJíÖ
Bzçvj NBd nP BpÖ BtZBçfV áçBp vç nvíR ví mBtävê ñfrp. EAWîAñkIAq
ZBíBç öçJç vírJêBb xPXXBp: mBçHdBpVr dJBròV

ԹՈՒՐՔ ԲԺԻՇԿՆԵՐՈՒ
ԴԵՐԱԿԱՏԱՐՈՒԹԻՒՆԸ
Հայ ժողովուրդի բնաջնջումը որոշուեցաւ, ծրագրուեցաւ դերակատարութիւն եւ ﬔղսակցութիւն: Անոնցմէ շատերը
եւ կազմակերպուեցաւ թուրք ազգայնամոլ քաղաքական եւ արդէն մաս կը կազմէին քաղաքական եւ իշխանական
զինուորական ղեկավարներու կողմէ, որոնք նկատած էին ղեկավարութեան: Անոնք, համախորհուրդ կեդրոնական
հայերը որպէս «վտանգաւոր մանրէներ»: Իսկ բնաջնջումը քաղաքական ղեկավարութեան, կազմակերպեցին տեղա-
գործադրուեցաւ թուրք ջարդարար զինուորականներու եւ հանութիւնը, ձերբակալութիւնները, տարագրութիւնը,
քաղաքացիներու ինչպէս նաեւ ոճրագործ վարձկան այլ թուրք ամբոխին հրահրումը եւ թուրք դահիճներու պատ-
խմբաւորուﬓերու կողմէ: Այս հրէշային ջարդերուն իրենց րաստութիւնը: Այս բոլորէն աւելի՝ թուրք բժիշկները,
անﬕջական մասնակցութիւնը բերին թուրք բժիշկներէն մոռնալով իրենց մասնագիտութեան նախահօր՝ Հիպոկրատի
շատերը, որոնք ունեցան կեդրոնական եւ հիﬓական երդումը եւ բժշկական բարոյականութիւնը, կազմակերպեցին

12 ■ CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56


աննախընթաց, անմարդկային, աննկարագրելի եւ ճիւա-
ղային ոճիրներ հանդէպ հայ ժողովուրդին եւ հանդէպ
իրենց գործակից արհեստակից հայ բժիշկներուն ամբողջ
Օսմանեան կայսրութեան տարածքին:
Անոնք առաջնորդուած էին մոլեռանդ ազգայնա-
մոլութեամբ եւ կծու նախանձով հայ բժիշկներու գերա-
զանցութեան, բժշկական բարձր մակարդակին, հմտութեան,
դիրքերուն եւ պաշտօններուն: Թուրք բժիշկներու այս
դերակատարութիւնները բացայայտօրէն ի յայտ եկան 1918-
1919-ի թրքական զինուորական դատավարութիւններուն
ընթացքին: Այս դատավարութիւնները տեղի ունեցան
Իթթիհատ կուսակցութեան հինգ ղեկավարներու մաս- կազմակերպելուն համար, այլ իր գործած յետպատերազﬔան
նակցութեամբ, որոնք լսեցին բոլոր վկայութիւնները հակա-իշխանական գործունէութիւններուն համար: Տոքթ
եւ կատարեցին հարցաքննութիւնները: Զինուորական Նազիմ մահուան կը դատապարտուի եւ կը կախուի Անգա-
դատարանին եզրակացութիւններուն համաձայն հայկական րայի մէջ 26 օգոստոս 1926-ին:
ջարդերուն պարագլուխներէն եղած են հետեւեալ 2. Պահաէտտին Շաքիր. Դատական բժշկութեան եւ
երդﬓադրուժ թուրք բժիշկները՝ բժշկական բարոյագիտութեան փրոֆէսէոր: Վարած է Պոլսոյ
1. Նազիմ. Վկայեալ Պոլսոյ կայսերական բժշկական բժշկական դպրոցին բարոյագիտութեան բաժանմունքին
վարժարանէն եւ Փարիզի բժշկական համալսարանէն: Կարճ բժշկապետութիւնը: Եղած է ուսուցիչ Կայսերական
շրջանի մը համար եղած է Սալոնիկի թաղապետական բժշկական վարժարանին մէջ, Իթթիհատի կեդրոնական
հիւանդանոցին բժշկապետը: Ան եղած է Իթթիհատի վարչութեան ղեկավարներէն ﬕն, անդամ հայկական
կեդրոնական վարչութեան ղեկավար ուժերէն մէկը, տեղահանութեան եւ ջարդերու մասնաւոր յանձնախումբին
«Միասնութիւն եւ յառաջդիմութիւն» կուսակցութեան եւ եւ ընդհանուր հրամանատարը ու պատասխանատուն բոլոր
«Թեշքիլաթ մախսուսէ»-ի անդամ: սպանութիւններուն արեւելեան նահանգներուն մէջ: Ան Տիֆ
Եղած է հայկական տեղահանութիւններու եւ ջարդերու հիւանդութեան շիճուկի առաջին օրինակները փորձարկած
մասնաւոր յանձնախումբին անդամ ու վարած է Թուրքիոյ է հայերու վրայ: Նոյն չարագործութիւնները կատարած
կրթական նախարարութիւնը: Ան նախապատրաստած եւ են՝ բժշկապետներ Թեվֆիք Սալիմը, Մեհմէդ Թեֆինը,
ստեղծած է աքսորի ծրագիրը: Տոքթ. Նազիﬕ հրահանգով, Հաﬕդ պէյը եւ թուրք զինուորական առողջապահութեան
հայերու սպանութիւնները գործադրուած են ընդհանրապէս կազմակերպիչ Սուլէյման Նէմանը:
հեռաւոր եւ ամայի վայրերու մէջ եւ ոչ թէ քաղաքներու եւ Տոքթ. Շաքիր իր դատավարութենէն առաջ կը լքէ
կամ գիւղերու մէջ: Ան նկատուած է դահիճը Պոլսոյ հայ Թուրքիան, կը փախչի Գերմանիա ու ապաստան կը
մտաւորականներուն, կուսակցական ղեկավարներուն եւ գտնէ Պերլին: Ան մահուան կը դատապարտուի իր
աչքառու հայ բժիշկներուն: Ան իր վրէժը լուծած է բոլոր բացակայութեան՝ 13 յունուար 1920-ին, Զինուորական դա-
տաղանդաւոր հայ բժիշկներէն, որոնք գերազանց էին թուրք տարանին կողմէ: Տոքթ. Շաքիր կ՚ահաբեկուի Պերլինի մէջ
բժիշկներէն եւ առաջնորդող դիրքի վրայ կը գտնուէին 17 ապրիլ 1922-ին՝ հայ վրիժառու Արշաւիր Շիրակեանի
ամբողջ Թուրքիոյ մէջ: Տոքթ. Նազիմ հպարտութեամբ ձեռամբ:
յայտարարած է5 որ ինք մէկ ﬕլիոն ոճրագործութիւններ Զինուորական դատավարութեան ընթացքին
կատարած է հայերուն դէմ: դահճապետ թուրք բժիշկներու՝ Նազիﬕ եւ Շաքիրի
Ան զինուորական դատավարութենէն առաջ կը լքէ իր դէմ վկայութիւններ ըրած են թուրք կարգ մը անձ-
հայրենիքը եւ կը փախՉի՝ ապաստան գտնելով Գերմանիա: նաւորութիւններ, մասնաւորապէս զինուորականներ,
Իր բացակայութեան, ան մահուան կը դատապարտուի կառավարիչներ եւ բժիշկներ: Ասոնցմէ կարեւորագոյնները
թուրք զինուորական դատարանին կողմէ 5 Յուլիս 1919- եղած են՝ Վահիպ Փաշա եւ Էրզրուﬕ կառավարիչներ
ին: Կը վերադառնայ Թուրքիա, ստանալէ ետք թրքական Մունիր եւ Հասան Թահսին: Հարցաքննութիւններու
իշխանութեան ապահովութիւնը եւ կ՚ունենայ որոշ ընթացքին Նազիմ եւ Շաքիր ամբաստանուած են 8 անգամ:
քաղաքական գործունէութիւն ﬕ քանի տարիներ. սակայն Զինուորական դատարանը հասած է հետեւեալ յստակ
կը ձերբակալուի եւ կը դատուի Անգարայի «Անկախութեան» եզրակացութիւններուն.
դատարանին կողմէ ոչ թէ հայկական ջարդերը ա. Երկուքը ﬕասին ունեցած են առանցքային եւ

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հիﬓական դերակատարութիւն հայկական ջարդերու համար եւ մանաւանդ հայ բժիշկներուն սպանութիւններուն
կազմակերպուﬕն եւ գործադրութեան մէջ. համար: Ան կ՚աքսորուի Մալթա:
բ. Երկուքը ﬕասին ծրագրելէ ետք, կազմակերպած 4. Հաﬕտ Սուատ. Վկայուած է Միւնիխի բժկական
են յատուկ ոճրային խումբեր՝ գործադրելու համար հայ համալսարանէն եւ Պոլսոյ Կայսերական վարժարանէն:
ժողովուրդի բնաջնջումը. Մասնագիտացած է ախտաբանութեան մէջ: Բծաւոր
գ. Ոճրային խումբերու անդաﬓերը եղած են տենդի–տիֆ (typhus) փորձարկութիւններու հեղինակ: Ան
թուրք ոճրագործ դատապարտեալ բանտարկեալներ, հայերը գործածած է որպէս փորձառական կենդանիներ.
որոնք ազատ արձակուած են ներքին եւ արդարութեան իրեն օգնած է Տոքթ. Թէվֆիք Սալիմ, որ եղած է դասախօս
նախարարութիւններուն որոշումով եւ հրամանով. Կայսերական վարժարանին մէջ եւ բժշկապետ Օսմանեան
դ. Ոճրային խումբերը պատրաստուած են յատուկ Գ. զօրաբաժնին:
թուրք զինուորականներու կողմէ՝ գործադրելու համար հայ Երզնկայի կեդրոնական հիւանդանոցին մէջ թուրք
ժողովուրդի ջարդերը եւ բնաջնջումը: Իւրաքանչիւր խումբ բժիշկներ, առանց գիտական հիﬓաւորուﬕ, կատարած են
կազմուած է 50-200 ոճրագործներէ որոնք կոչուած են «չէթէ». բժշկական փորձարկութիւններ հայ հիւանդներուն վրայ:
Բազմաթիւ թուրք իթթիհատական կարեւոր հեղի- Թրքական զինուորական դատավարութեան ընթաց-
նակներ այդ օրերուն փաստարկած են այս երկու քին թուրք բժիշկներ՝ Տոքթ. Հայտար Քեմալ եւ Տոքթ.
բժիշկներուն դերակատարութիւնները հայկական ջարդե- Սալահըտտին տուած են իրենց վկայութիւնները, ըսելով որ
րուն իրականացման մէջ: Ասոնցմէ եղած են՝ Ֆալիհ Ռիֆքի իրենք անձնապէս ականատես եղած են այս անմարդկային
Աթայ, պատմաբաններ՝ Շէվքէթ Սիւրէյյա Այտէﬕր եւ Տօղան եւ բժշկականօրէն անընդունելի արարքներուն:
Աւսի օղլու: 5. Ալի Սայիպ. Տրապիզոնի առողջապահական
Գերմանական եւ Անգլիական փաստարկուﬓերը ծառայութիւններու տնօրէն: Ան պատճառ դարձած է
նոյնպէս մատնանշած են երկուքին կեդրոնական դերա- հազարաւոր հայ մանուկներու, որբերու, չափահասներու
կատարութիւնները: եւ յղի կիներու թունաւորուﬕն Տրապիզոնի Կարﬕր Մահիկ
Զուիցերիացի պատերազմական թղթակից Ս. Զիւլինտէն հիւանդանոցին մէջ եւ բազմաթիւ դպրոց-հաւաքավայրերու
գրած է, թէ Տոքթ. Նազիﬕ եւ Տոքթ. Շաքիրի կարգադրութեամբ մէջ: Ան անﬔղ հայերուն թոյն սրսկուած է դեղորայքի
հայ զինուորական բժիշկները ձերբակալուելէ ետք կը փոխարէն: Ան նաեւ Միջագետքի հաւաքավայրերու մէջ ﬔծ
չէզոքացուէին այնպիսի ճգնաժամային օրերու, երբ թրքական թիւով հայերու սրսկել տուած է մահացու քանակութեամբ
բանակը կարիքը ունէր ﬔծ թիւով բժիշկներու: Մորֆին եւ այլ նիւթեր::
3. Սիւլէյման Փաշա Նէման. Վկայեալ Պոլսոյ Գտնուած են հայեր որոնք ﬔրժած են սրսկուﬓերը եւ
Կայսերական բժշկական վարժարանէն: Եղած է Իթթի- Տոքթ. Սայիպ զայրացած՝ բոլորը խեղդամահ ընել տուած
հատի կարեւոր դէմքերէն մէկը, բարձրաստիճան է ծովուն մէջ: Հիւանդ մանուկները շոգիով դարմանելու
զինուորական, ընդհանուր բժշկական հրամանատար պատրուակով զետեղուած են թունաւոր կազով լեցուն
ամբողջ թրքական բանակին եւ տնօրէն վիրաբուժական յատուկ սենեակներու մէջ, ուր բոլորը խեղդամահ եղած են:
բաժանմունքին, բժշկական հաստատութիւններուն ու Ան նաեւ օգտագործած է շարժական շոգեբաղնիքներ, որոնց
առողջապահական ծառայութիւններուն: Անոր հիﬓական ﬕջոցաւ զոհ գացած են հայ երեխաներ գերջերմութեան
դերակատարութինները եղած են հետեւեալները՝ պատճառով:
ա. Հրահանգած է էրզրուﬕ, Սվազի եւ Երզնկայի Տոքթ. Ատնան, Տրապիզոնի առողջապահութեան թուրք
առողջապահական մարﬕններուն՝ սպանելու հիւանդ տնօրէնը, զինուորական դատավարութեան ընթացքին
հայերը՝ թունաւորումով. վկայած է, որ հայ մանուկներուն թունաւորումը տեղի
բ. Հրահանգած է սպանելու հայ բժիշկները եւ բանակի կ՚ունենար թէ Կարﬕր մահիկի հիւանդանոցին մէջ եւ թէ
բժշկական եւ առողջապահական կեդրոններու մէջ գործող դպրոցներուն մէջ։ Անոնց դիակները կը զետեղուէին խոշոր
բոլոր հայերը. կողոﬖերու մէջ, ապա կ՚ոչնչացուէին:
գ. Հովանաւորած է ջարդարար թուրք բժիշկներu եւ Տոքթ. Սայիպ կազմակերպած է նաեւ Տրապիզոնի
անոնց շնորհած է աստիճանի բարձրացում. այս բժիշկներէն քաղաքապետական հայազգի բժիշկ՝ Տոքթ. քթ Ասլանեանի
լ ի
եղած են՝ Ալի Սայիպ, Շէվքէթ, Սանի Եավէր, Ֆէրիտուն, սպանութիւնը Էրզրուﬕ ճամբուն վրայ,
Համտի Սիւլէյման, Ֆայէք, Զիա, Հասան Ֆուատ, Քարաճա եւ տիրանալու համար տիկնոջը:
ուրիշներ: (Շար. 1)
Տոքթ. Սուլէյման Նէման Փաշա կը ձերբակալուի, կը
CT. cBçzVÖ eAåyuoIAq
դատուի եւ կը դատապարտուի իր գործած ոճիրներուն

14 ■ CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56


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CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56 ■ 15


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16 ■ CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56


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CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56 ■ 17


170-AmIAc eAoé. AëIâ. sAåSuëmU

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18 ■ CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56


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1980 RvíBdBrVr eBp AíJä. «Ñ. ováfBrrNÖ» qB BjöRòV ví bvnV nBçH Nç Jí Bn r
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qB áJçVr BÖäVlBrV fBíBäòvá, rvíVç- ÖäBêBb nV zBçFJí Nç VnBrvín:
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CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56 ■ 19


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ՀԱՅ ԱՒԵՏԱՐԱՆԱԿԱՆ
ԵԿԵՂԵՑԻՆԵՐՈՒ ՄԻԱՑԵԱԼ
ՈԳԵԿՈՉՄԱՆ ՀԱՆԴԻՍՈՒԹԻՒՆ

Հայոց Ցեղասպանութիւնը այսօր աշխարհի առջեւ ինչպէս նաեւ Սուրիոյ եւ Լեռնային Ղարաբաղի
կը ներկայանայ որպէս բազմադէմ ﬕջազգային երեւոյթ: հանրապետութեանց նահատակներու յիշատակը, առա-
Ան մէկ կողմէն շնորհակալական ու երախտագիտական ւօտեան ժամը 10:00-ին, Հայ Աւետ. Բեթէլ եկեղեցիին մէջ:
խօսք է բոլոր այն ուժերուն, որոնք նպաստեցին
հայերու փրկութեան եւ թուրքերու ցեղասպանութեան Հանդիսութեան ներկայ էին պետական
ծրագիրը ամբողջութեամբ գործադրելու մտադրութեան աւագանին՝ Հ.Հ. գլխաւոր հիւպատոս՝ տիար
տապալման: Ան կոչ մըն է մարդկութեան, որովհետեւ Տիգրան Գէորգեան, հոգեւոր հովիւներ, Հայ Աւետ.
ուշ չէ կանգնեցնել նոր պայմաններով ծաւալող ցեղաս- եկեղեցիներու ժողովականներ եւ ժողովուրդ, Հայ Աւետ.
պանական արարքները, որոնց մէջ ներգրաւուած է նաեւ վարժարաններու տնօրէնութիւններ եւ ուսուցչական
արդի Թուրքիան: Ան Հայ ժողովուրդի սուգն է, որովհետեւ կազﬔր, ինչպէս նաեւ մշակութային եւ բարեսիրական
կը յարգէ քսաներորդ դարու առաջին ցեղասպանութեան հաստատութիւններու ներկայացուցիչներ եւ հիւրեր:
1,5 ﬕլիոն եւ աւելի զոհերու, նահատակներու յիշատակը: Եկեղեցին կը տիրէր խորհրդաւոր մթնոլորտ մը,
երբ ժողովուրդը մէկ վայրկեան յոտնկայս յարգանքի
Հովանաւորութեամբ եւ ներկայութեամբ Վեր. տուրք մատոյց նահատակներու յիշատակին, որմէ
Յարութիւն Սելիﬔանի՝ համայնքապետ Սուրիոյ Հայ ետք Պատ. Սիմոն Տէր Սահակեան ըրաւ բացման
Աւետարանական համայնքի, կազմակերպութեամբ խօսքը եւ հրաւիրեց օր. Արմանի Հերա Սելիﬔանը,
Մ.Ա.Հ.Ա.Ե. ﬕութեան Կեդրոնական մարﬕնի Սուրիոյ որ հրամցուց յաջորդաբար չորս երգ դաշնակի
բաժինի, Կիրակի 24 Ապրիլ 2016-ը եղաւ յատուկ օր, ընկերակցութեամբ տիկ. Շողակաթ Աբարդեան
անգամ մը եւս երկիւղածութեամբ ոգեկոչելու ﬔր Սելիﬔանի եւ սրինգի ընկերակցութեամբ տիկ. Լիզա
1,5 Միլիոն Հայ նահատակներու անﬔռ յիշատակը, Սահակեան Կիվօղլանեանի: Օր. Ա. Սելիﬔան իր հմայիչ

20 ■ CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56


ձայնով, հանդիսատեսին շնորհեց ոգեւորիչ պահեր: ցեղասպանութիւնը ծրագրուած էր թրքական կառա-
Հանդիսութեան՝ իւրաքանչիւր երգ եւ կամ նուագ ունէր իր վարութեան կողմէ ընդդէմ հայ ժողովուրդին, որ
հաղորդելիք յատուկ պատգամը ունկնդիրներուն, ոմանք հպատակ էր Օսմանեան կայսրութեան: Հայ ժողովուրդը
կը նկարագրէին Հայ ժողովուրդի հանդէպ գործուած ամէն տեսակի խոշտանգուﬕ, չարչարանքի, հալա-
անարդարութիւնը, տեղահանութիւնը, ջարդը, անոնց ծանքի եւ բռնաբարութեան ենթարկուեցաւ: Հայ
ապրած տառապանքն ու վիշտը, ոմանք կը նկարագրէին ժողովուրդը ﬔծ մասամբ աքսորուեցաւ դէպի Տէր
գարունը ու արեւածագը, որ պիտի յաջորդէր ջարդին, Հայ Զօրի կիզիչ անապատները: Ան ոչ ﬕայն սպանուեցաւ,
ժողովուրդին յարութիւնը, վերապրուﬓ ու բազմացումը այլ անոր ունեցուածքները թրքական իշխանութիւնը
ամբողջ աշխարհի տարածքին: Ապա Օր. Անժելա սեփականացուց»:
Տաղլեան ասմունքեց Սիամանթոյի «Ափ մը Մոխիր» Վերապատուելին դիտել տուաւ, թէ՝ այսօր հարիւր եւ մէկ
բանաստեղծութիւնը: Երկու երաժշտական կտորներ տարի ետք թուրք կառավարութիւնը բացասական դիրք
ներկայացուեցան «Արեւածագ» եւ «Վերապրում» խորա- որդեգրելով բացարձակապէս կը ﬔրժէ 1915-ի Հայոց
գիրով՝ Մեծ Եղեռնի նուիրուած, որոնց յօրինուﬓ ու Ցեղասպանութիւնը, հակառակ որ վերջին տարիներուն
մշակումը կատարած է տիկ. Շ. Աբարդեան Սելիﬔան, ﬔծ պետութիւններ կը ճնշեն զայն ընդունելու սոյն
որուն ընկերակցեցաւ սրինգով տիկ. Լիզա Սահակեան արարքը:
Կիվօղլանեան: Գեղարուեստական յայտագրի ընթաց-
քին տիար Համբիկ Հեքիﬔան կատարեց ﬔներգ մը, Ան իր խօսքի աւարտին շեշտեց, թէ Հայոց ցեղաս-
որու ընթացքին ցուցադրուեցաւ տեսաերիզ մը, որ կը պանութեան դատը հետապնդելն ու թշնաﬕին պատիժ
նկարագրէր Սուրիոյ ճգնաժամային իրավիճակը: սահմանելը ﬔր սրբազան պարտականութիւնն է ի
նպաստ մարդութեան եւ հայութեան: Սոյն ոճիրին
Հանդիսութեան ընթացքին Վեր. Յ. Սելիﬔան ճանաչուﬓ ու հատուցումը ﬔր ﬔծագոյն նպատակն է:
ներկայացուց օրուան խորհուրդը: Ան ողջունելէ ետք Մենք երախտապարտ ենք Սուրիական հայրենիքին, որ
ներկաները նշեց, թէ Հայ ժողովուրդը ապրող վկան է, գրկբաց ընդունեց հայ ժողովուրդը եւ սատարեց անոր
ան կը յիշէ եւ շարունակ պիտի յիշեցնէ աշխարհին, ծաղկման եւ վերելքին:
մանաւանդ Թուրքիոյ, որ պատմական Հայաստանի
կործանման եւ հայ ժողովուրդի բնաջնջման թուրք Հանդիսութիւնը վերջ գտաւ Վեր. Յ. Սելիﬔանի
պետական ծրագիրը դեռ չէ դատապարտուած եւ առանց առաքելական օրհնութեան աղօթքով: Ապա ներկաները
իրաւունքի ու արդարութեան ﬔծ հատուցուﬕն չի ուղղուեցան Հայ Աւետ. Բեթէլ եկեղեցիի շրջաբակը,
կրնար պատմութեան այս էջը փակուած համարուիլ, Սուրիական եւ Հայկական քայլերգներու ունկնդրութենէն
այլ թուրքին առիթ կու տայ շարունակելու իր ոճրային ետք, կատարողուած՝ Ս.Դ.Հ.Կ. փողերախումբին,
արարքները, որպէսզի արար աշխարհի հետ նաեւ թուրք իւրաքանչիւր մարﬕն մատուց յարգանքի տուրք
ժողովուրդը գիտնայ ամբո՛ղջ ճշմարտութիւնը։ Ան իր յուշակոթողին առջեւ, նաեւ զետեղեց ծաղկեպսակ Հայոց
խօսքը շարունակեց՝ «Հայոց ցեղասպանութիւնը այն ցեղասպանութեան նահատակներու յիշատակին:
ոճիրն էր, որ Առաջին Համաշխարհային պատերազﬕն
իրագործուեցաւ մարդկային պատմութեան մէջ, ÑJíBr wUåUsIAq
վայրագօրէն կատարուած, որուն նպատակն էր
ոչնչացնել հայու անունը աշխարհի վրայէն: Հայոց

CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56 ■ 21


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(sBçvírBdJXV) PANPÈRE - Revue bimestrielle évangélique
Fondateur : Pasteur Hovanès Ghazarossian
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N° ISSN : 0031-0972 - Dépôt légal : Juillet 2016
Revue bimestrielle : N° 56 Mai-Juin-Juillet 2016
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22 ■ CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56


yAâAqIcAq AqcUëq

AmMq CAqU EWuëYO


UmAÑâuëQUëqq M
UmAÑâuëQUëq ÑâAéUå
(AÉBdBê 4. 7)
Դուն բնաւ իմաստուն մէկը տեսա՞ծ ես։ Չե՞ս ուզէր դուն ալ այս իմաստութեան նուէրը ստանալ։
Ի՞նչ կը նշանակէ իմաստութիւն.- խելացի՞ ըլլալ, շատ Այո՛, այո՛ շա՜տ կ՚ուզեմ։ Բայց ինչպէ՞ս կրնամ ունենալ---
բանե՞ր գիտնալ, սիրտ մը որ ﬕշտ կ՚ուզէ սորվի՞լ: Օ գիտեմ
Ո՞ւր կրնանք գտնել զայն։ 1- իր խօսքը կարդամ
Իմաստութիւնը նուէր մըն է որ կը գտնուի Աստուածաշունչին 2- Մտիկ ընեմ իր ձայնին որ ինծի ի՞նչ կը
մէջ։ Առակաց գիրքին մէջ Աստուած ﬔզի խոստում մը կու սորվեցնէ ամէն օր
տայ.- «վասն զի իմաստութիւնը Տէրը կու տայ – գիտութիւնը 3- Իր խօսքը ընդունիմ եւ
ու հանճարը անոր բերնէն են»։ Առ. 2։6։ 4- Չի՛ մոռնամ
Ուրեﬓ իմաստութիւնը Տէրոջ բերնէն կ՚ելլէ: Իսկ ի՞նչ է Տէրոջ՝ Աս ի՜նչ ﬔծ նուէր է:
ﬔր Աստուծոյ բերանը։ Իր բերանը Սուրբ Գիրքն է : Երբ ամէն
օր կը կարդանք արթուն ﬕտքով, սիրելով եւ փափաքելով եւ QBnBç AWyAåIAq
իր խօսքը ﬔր սրտին մէջ պահելով, իր իմաստութիւնը կը
ստանանք։
Առ. 3.1-ի մէջ կ՚ըսէ «Զաւակս, ﬕ՛ մոռնար իմ օրէնքս
(այսինքն խօսքերս, խրատներս, խոստուﬓերս)
հապա քու սրտիդ մէջ պահէ պատուիրաններս»։
Աստուած երանի կ՚ըսէ ա՛յն մարդուն որ
իմաստութիւն կը գտնէ, Առ. 3։13։ Ինչո՞ւ
երանի կու տայ իմաստութիւն գտնողին,
քանի որ Ան կ՚ըսէ որ իմաստութիւնը շատ
արժէքաւոր է, նոյնիսկ աւելի՝ քան ոսկին,
եւ արժէքաւոր գոհարները։
Նաեւ Տէր Աստուած իմաստութիւնը
կը նմանցնէ լոյսի մը, որ քու կեանքդ
եւ քալած ճամբադ կը լուսաւորէ,
պահապան զինուորի մը նման որ
ﬕշտ քովդ է, որ քեզ կը պահէ
երբ կը քալես ու երբ կը
քնանաս, Առ. 3.21։

CAqCIå gO. âAåU mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56 ■ 23


Հայ Աւետարանական Եկեղեցիին իին հաստատուն պահել ﬔր ստացած բարի
հաստա
170-աﬔակին առիթով կ’ուզէի էի ժառանգութիւնը, այսինքն հաւատքը՝
ժառա
երախտագիտութիւնս յայտնելել ﬔր Տէր եւ Փրկիչ Յիսուս Քրիստոսի
Աստուծոյ՝ Ֆրանսայի Հայ Աւետ. տ. վրայ։
վրայ Մեր ապրած ժամանակները
Եկեղեցիներու Միութեան անունով։ ով։ հետզհետէ աւելի վտանգաւոր ու
հետզհ
Սկիզբէն, 1846-ի Յուլիս մէկէն կէն արին կը դառնան։ Սատանան
դժուա
ﬕնչեւ այսօր, Աստուած երեւան ան մռնչող առիւծի պէս կը պտըտի ու
հանած է այրեր ու կիներ, ծառաներ եր կը փնտ
փնտռէ թէ ո՛վ կլլէ (Ա. Պետ. 5.4)։
եւ աղախիններ, թէ՛ Թուրքիոյ մէջ, քան երբեք՝ Աստուծոյ օգնութեամբ
Աւելի քա
թէ ալ այն ամէն վայրերը՝ ուր ﬔր նայելու ենք Յիսուսի, յարելու ենք Աստուծոյ
հայ ժողովուրդին զաւակները տարտղնուեցան։ Աստուծոյ Խօսքին, ու փափաքելու ենք Սուրբ Հոգիով լեցուելու եւ Իրմով
սիրոյն համար՝ այս հաւատացեալները, լեցուած հաւատքով առաջնորդուելու։ Աւելի քան երբեք՝ պէտք է սիրենք Աստուած
ու նախանձախնդրութեամբ, ի գին ﬔծ զոհողութիւններու ﬔր ամբողջ էութեամբ, սիրենք զիրար, սիրենք ﬔր ընկերը, եւ
եւ յաճախ ծանր պայմաններու տակ՝ իրենց ոյժերը, ﬕացած ﬓանք ﬔր տեղական, ազգային եւ համաշխարհային
կարողութիւններն ու ﬕջոցները գործածեցին, որ՚էսզի Աւետարանական ընտանիքին մէջ։
աւետարանական հաւատքը պահպանեն ու փոխանցեն Աստուած փափաքեցաւ եւ աշխարհի մէջ դրաւ Հայ
հայ ժողովուրդին եւ ուրիշներու։ Եկեղեցիներ կերտուեցան, Աւետ. Եկեղեցին առաքելութիւնով մը՝ պտուղ բերել Աստուծոյ
համայնքներ կազմակերպուեցան, եւ իւրաքանչիւր սերունդ թագաւորութեան համար, Հայ ժողովուրդին մէջ ու ﬕնչեւ
իր մասնակցութիւնը բերաւ շինութեան։ Յիսուս Քրիստոս, երկրի ծայրերը (Գործք 1.8)։
հաւատք, յոյս եւ սէր՝ ﬕշտ հանդիսացան հիﬔրը՝ որոնց Շնորհակալ ենք, ո՛վ Տէր, Հայ Աւետ. Եկեղեցիին համար։
շնորհիւ Հայ Աւետ. Եկեղեցին գոյատեւեց ﬕնչեւ այսօր։ Մեզ հաւատարիմ պահէ ﬕնչեւ վերջ։
Աստուծոյ արտօնութեամբ՝ հոգեւոր եւ աւետարանական
հարուստ ժառանգութիւն մը ունեցանք։
Պօղոս Առաքեալ Տիմոթէոսի կը գրէ. «Այն բարի աւանդը պահէ՛
ÜJç, oBdvD wuiAqkIAq
Սուրբ Հոգիին ձեռքով՝ որ ﬔր մէջ բնակած է» (Բ. Տիմ. 1.14)։ Այս qBZBFBf úçBrÖBpV eBp
170-րդ տարեդարձին առթիւ՝ աւելի քան երբեք անհրաժեշտ է AíJä. IdJjJêVrJçví mVvíRJBr

srvçfBívçBdBr
Նախագահը շնորհաւորական ուղերձ է յղել Հայաստանեայց
Ն
Աւետարանական եկեղեցու 170-ամեակի առթիւ
Ա
Նախագահ Սերժ Սարգսեանն այսօր շնորհաւորական հայ ժողովրդի արդար իրաւունքների պաշտպանութեան
ուղերձ է յղել Հայաստանեայց Աւետարանական եկեղեցու համազգային գործին:
170-աﬔակի առթիւ: Ողջունելի է, որ ՀԱԵ-ն համագործակցում է Հայաստանեայց
«Շնորհաւորում եմ Հայաստանեայց Աւետարանական եկե- Առաքելական Սուրբ եկեղեցու հետ և ընդունում նրան որպես
ղեցուն հիﬓադրման 170-աﬔակի կապակցութեամբ: Մայր եկեղեցի:
Հայ Աւետարանական շարժումը և արդիւնքում 1846 Վստահ եմ, որ ՀԱԵ-ն 170 տարիների հարուստ փորձ-
թուականի Յուլիսի 1-ին ստեղծուած Հայաստանեայց առութեամբ և ﬔծ վաստակով շարունակելու է իր հոգևոր
Աւետարանական եկեղեցին հայ ժողովրդի պատմութեան ու ազգաշէն առաքելութիւնն ի սպաս դնել հայրենի
անբաժանելի մասն են՝ 170-աﬔայ կրթական-լուսաւորական, պետականութեան ամրապնդման, հայ ժողովրդի հոգևոր
հոգևոր և բարեգործական գործունէութեամբ: վերածննդի համընդհանուր գործին»,-ասուած է ՀՀ
ՀԱԵ-ն Հայաստանի անկախութիւնից ի վեր գործուն Նախագահի շնորհաւորական ուղերձում:
մասնակցութիւն է ունեցել Հայաստանի և Արցախի հայրե-
նաշէն աշխատանքներին, հայ գաղթօջախներում ծաւալել qBZBFBf ÑJçT ÑAåEUÑIAq
հայրենասիրական գործունէութիւն, հետամուտ եղել
CuÜAqGAcuëQUëq
mAoUÑ-ouëqUÑ-ouëWUÑ 2016 QUë 56
NÅ$ 3 YmCAEåAcAq
• oUÑuëÑ, AÑâuëauo aAÇAq ÜJç. SVXzJç WIëuqIAq
Jésus, le Serviteur de Dieu
NÅ$ 6 AÑâuëAaAsqwAcAq CIm

• AiôQñU AåâôquëQUëqO ÜJç. EçVFvç âMmUåkIAq


Le privilège de la prière

NÅ$ 8 KmAoWIWU MÄIå


• eAouëq CAåIcAmqIåO Gvdä. eçBpç kMyMkIAq
Les amis des Arméniens
NÅ$ 10 CAqAÑâIiaAcAq
• ôâAåuëQUëq ÜJç. QBHNvÖ mUñAoMWIAq
Expatriation

NÅ$ 11 uëÑuëmqAÑUåuëQUëq

• mAñåuëUW Ië mAñuëå mqAW mBtävê ñfrp. EAWîAñkIAq


Se purifier et rester propre
• ԹՈՒՐՔ ԲԺԻՇԿՆԵՐՈՒ ԴԵՐԱԿԱՏԱՐՈՒԹԻՒՆԸ CT. cBçzVÖ eAåyuoIAq
Le rôle des médecins turcs
NÅ$ 15 170-AmIAc eAoé. AëIâ. sAåSuëmU

• eAo AëIâAåAqAcAq IcIiIéUq$


IåMc, AoÑôå Ië ÜAiO ÜJç. Gvdä. ÜBfBr o. QuëQUcIAq
L’Église Évangélique Arménienne
hier, aujourd’hui et demain
• ÜcAqIåuë CAKmuëQUëq ÜJç. SVXzJç WIëuqIAq
Une nuée de témoins
• ÜIå. QAGMuÑ mUñAoMWIAq
Pasteur Tatéos Mikaélian

NÅ$ 20 âIiIcAEUå

• ՀԱՅ ԱՒԵՏԱՐԱՆԱԿԱՆ ԵԿԵՂԵՑԻՆԵՐՈՒ


ՄԻԱՑԵԱԼ ՈԳԵԿՈՉՄԱՆ ՀԱՆԴԻՍՈՒԹԻՒՆ ÑJíBr wUåUsIAq
Commémoration commune des
Églises Évangéliques Arméniennes

AçHJöò hJç DBTrJFVrP álBçB?b Nò…:


CAqCIå - yBtäörBRJçR yBävívp ZnDBFVç$
úçBrÖBfBp AíJäBçBrBdBr AçV QöïvíLZBrJBr
IdJjJêVrJçví mVvíRJBr YnDBFVç$ EBrhBzBfvífV$
eVnrBHVç$ ÜJç. SVXzJç WJívrJBr ÇöL eBXBlJBr
ÜJç. ováfBrrNÖ îvZ-ZnDBFVç$ ñBçävíjBçvífV$
iBLBçvÖJBr ÜJç. ováNX mVòBpNXJBr ÜBçÖJrVd ÑBçFVÖJBr

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